Transgenres et Travestis ont leurs Lettres de Noblesse

Sur la masculinité chrétienne

Avec chaque génération qui passe, les hommes deviennent plus faibles et plus confus. Ce n’est pas seulement à cause de la baisse des niveaux de testostérone dans tous les domaines, mais aussi parce que les hommes ont peu ou pas de modèles forts dans l’Amérique moderne. De plus en plus de jeunes garçons sont élevés par des mères célibataires ou dans des foyers à prédominance féminine, puis ils vont à l’école publique… où leur instruction et leur discipline sont presque entièrement assurées par des femmes. Que doit faire un jeune garçon ?

Finalement, à l’ère moderne, il trouve son chemin vers Internet. Confronté à une pléthore de choix sans précédent, il doit sagement naviguer dans la mer sans fin de personnalités publiques qui prétendent enseigner la «vraie masculinité». De nos jours, la sphère PUA a été largement supplantée par le plus général « auto-amélioration masculine », qui enseigne toujours comment se livrer à ses tentations matérielles avec plus de succès ; non seulement plus de relations sexuelles avant le mariage – comme c’était l’objectif de la niche dans ma propre adolescence – mais plus d’argent, plus de voitures, plus de tout ce qu’il veut… tout en faisant le moins de compromis possible.

C’est, vous disent-ils, ce que signifie être un homme : obtenir plus de ce que vous voulez tout en souffrant le moins possible. Pour ceux d’entre vous qui sont plus enclins à la philosophie, il s’agit simplement de la réitération de l’ancien épicurisme : une perspective matérialiste cherchant à maximiser le plaisir et à minimiser la douleur. Est-ce vraiment le sommet de ce qu’un homme peut accomplir ?

Je ne jetterai pas le bébé avec l’eau du bain et ne suggérerai pas qu’il n’y a rien de précieux à apprendre de ces sources. Au contraire, j’affirme que ce qu’on peut trouver de bon en eux peut être trouvé sous une forme meilleure, plus complète et plus sainte à partir de sources chrétiennes – et sans tout le bagage qui tue l’âme. Pour un examen plus approfondi de cette idée, je vous encourage à lire lediscours de saint Basile le Grandaux jeunes gens sur le bon usage de la littérature grecque . Il s’agit d’une ancienne homélie approfondie sur la façon dont les jeunes hommes devraient s’engager avec le matériel païen ou profane.

Cela dit, les écrits des Saintes Écritures et des Pères de l’Église ne manquent pas d’instructions sur la façon dont les hommes devraient se présenter, se comporter et se conduire. Par conséquent, j’aimerais vous présenter trois aspects de la virilité que Dieu considérait comme suffisamment importants pour les éclairer à travers ces véhicules.

Apparence

Vous avez peut-être lu cette puce et vous êtes dit que les hommes ne devraient pas se soucier de leur apparence. Dans un certain sens, vous avez raison; un homme ne devrait pas passer un temps excessif à s’admirer dans le miroir, à chercher et à acheter les derniers vêtements à la mode, ou à passer des heures chaque jour à s’assurer qu’il se présente de manière à obtenir la validation des autres.

D’un autre côté, la notion de l’apparence d’un homme chrétien était suffisamment importante pour être mentionnée à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament – ​​sans parler de plusieurs Pères de l’Église orthodoxe. Dès le commencement, nous lisons dans Deutéronome 22 :5 que « La femme ne portera pas ce qui appartient à l’homme, et l’homme ne mettra pas un vêtement de femme : car tout ce qui fait cela est en abomination à l’Éternel, ton Dieu.

Le Nouveau Testament, comme vous pouvez vous y attendre, est parfaitement aligné avec l’Ancien Testament et ses sentiments. Dieu est le Dieu décrit dans les deux textes, qui interagit avec l’humanité dans chacun d’eux et par l’inspiration duquel les deux textes ont été écrits. Les chrétiens ne sont pas marcionites ; nous ne croyons pas qu’il y ait de tension ou de désaccord entre l’Ancien et le Nouveau Testament.

Par conséquent, nous ne devrions pas être surpris de découvrir que saint Paul réitère ce que vous avez lu ci-dessus, en écrivant dans 1 Corinthiens 6 :9-10 que « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les abuseurs d’eux-mêmes avec les hommes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu.

Dieu, inspirant la plume de saint Paul, enseigne qu’un homme efféminé est autant une abomination qu’un fornicateur, un idolâtre ou un adultère. Concrètement, cela signifie ne pas s’habiller de manière à féminiser son apparence ou se comporter comme une femme. Pas de boucles d’oreilles, pas d’eye-liner, pas d’ongles peints, pas de vêtements « unisexes », et certainement pas de « transgenre ». Pour une analyse chrétienne complète du dimorphisme sexuel – et une étude des conséquences de son déni – je vous encourage à écouter la série de conférences du père Josiah Trenham « Réflexions sur le transgenderisme ».

Puisque le même Saint-Esprit parle à la fois à travers la Bible et l’Église, nous devrions nous attendre à trouver – et à trouver – ce même sentiment transmis à travers les siècles. Plus précisément, nous trouvons Père de l’Église après Père de l’Église exhortant les hommes à se laisser pousser la barbe et à ne pas se raser le visage.

Dans The Instructor, Clément d’Alexandrie écrivait que « Pour celui qui est un homme, se peigner et se raser avec un rasoir, pour un bel effet, arranger ses cheveux à la glace, se raser les joues, s’épiler les poils sortez-les d’eux et lissez-les, comme c’est féminin !… C’est une forme de piège trompeuse et impie. Car Dieu a voulu que les femmes soient lisses, et se réjouissent de voir leurs cheveux pousser seuls spontanément, comme un cheval dans sa crinière ; mais avait orné l’homme, comme les lions, d’une barbe, et l’avait doté, en tant qu’attribut de la virilité, d’une poitrine hirsute – un signe de force et de règle.

Dans son Exposition sur le Psaume 133, saint Augustin d’Hippone a écrit que « La barbe signifie le courageux ; la barbe distingue les hommes adultes, les sérieux, les actifs, les vigoureux. De sorte que lorsque nous le décrivons, nous disons que c’est un homme barbu.

Dans les Constitutions apostoliques, nous trouvons également le passage suivant : « Les hommes ne peuvent pas non plus détruire les poils de leur barbe et changer anormalement la forme d’un homme. Car la loi dit : Tu n’abîmeras pas ta barbe. Car Dieu le Créateur a rendu cela décent pour les femmes, mais a déterminé qu’il ne convient pas aux hommes. Mais si vous faites ces choses pour plaire aux hommes, en contradiction avec la loi, vous serez abominable auprès de Dieu, qui vous a créé à son image. Si donc vous voulez être agréable à Dieu, abstenez-vous de tout ce qu’il hait et ne faites rien de ce qui lui déplaît. »

Comme le montre clairement un survol de l’histoire, depuis l’époque de Moïse jusqu’à nos jours, la communauté de Dieu a explicitement déclaré qu’un homme doit ressembler à un homme . Une barbe et des poils vous distinguent des femmes et des enfants ; si vous vous rasez et ressemblez à un rat-taupe nu, vous aurez entaché l’apparence que Dieu vous a conçue.

Pourtant, il y a bien plus à être un homme que juste à quoi vous ressemblez. Si vous regardez la partie – mais agissez faible ou féminin – vous échouez tout autant que si vous vous rasiez le visage et le corps. Sur cette note, passons au point suivant de la masculinité chrétienne.

Conduite

La façon dont vous vous comportez est encore plus importante que votre apparence. Pour un bon exemple de ce que je veux dire, pensez à n’importe quelle vidéo « rap » grand public ; la moitié du temps, les hommes de ces vidéos portent une croix. Et pourtant, sur quoi « rappent-ils » ? Toujours les mêmes sujets : argent, sexe, pouvoir, drogue, meurtre et exaltation luciférienne de soi. Chaque chanson parle de moi, moi, moi. C’est la fausse image de la masculinité propagée à la population par les agents méchants et trompeurs de Satan qui veulent séparer l’homme de Dieu.

Lisez n’importe quel livre d’auto-assistance sur les étagères aujourd’hui, et vous y découvrirez une version, qu’elle soit édulcorée ou à part entière, de la volonté de puissance nietzschéenne. Le créneau de l’auto-assistance masculine est absolument saturé du culte de l’individualité, de l’affirmation de la domination et de l’encouragement à la conquête.

L’ironie de prétendre que ces images sont des « hommes puissants », c’est qu’il n’y a personne de plus faible, personne de plus esclave, qu’un homme qui se jette dans chaque tentation pécheresse qu’il ressent. Saint Augustin d’Hippone a noté à juste titre qu’« un homme a autant de maîtres qu’il a de vices ». Vous pouvez avoir tout l’argent, le pouvoir et les femmes que vous voulez… le zénith absolu de « l’auto-assistance masculine »… mais si vous succombez à la tentation de gauche à droite, vous restez esclave de vos propres impulsions et ne serez jamais vraiment gratuit.

Or, les concepts d’individualité et de domination peuvent avoir, et ont effectivement, une contrepartie chrétienne. Au sujet de l’individualité, par exemple, le monde profane peut vous dire qu’il n’y a rien de plus important que vous. Vos désirs, vos ambitions, vos biens, votre influence. Mais dans le contexte chrétien, l’individualité n’est vraiment réalisée que dans l’obéissance et la ressemblance avec le Christ lui-même. Nous ne sommes pas des bouddhistes cherchant à dissoudre notre personnalité dans un grand néant. Nous ne cherchons pas la destruction de soi comme le font certains systèmes de croyances ésotériques et non-chrétiens. Plutôt que la destruction, nous recherchons la plénitude et la transfiguration ; devenir un homme signifie aligner notre personne avec la Personne ultime, notre virilité avec celle de l’Homme ultime. Dans ce contexte, notre individualité ne s’efface pas ; il s’établit, il s’épanouit et il s’épanouit. Ceci est réalisé spécifiquement en nous niant nous-mêmes, en surmontant notre avidité et nos passions.

De même, il n’y a rien de mal avec l’idée de dominance – mais cela dépend encore une fois du sens. Dans la sphère laïque, la domination signifie souvent ne jamais reculer, s’affirmer contre et au-dessus de tout le monde autour de soi. Il s’agit de vous rendre plus grand en rendant les autres plus petits, en les diminuant pour gonfler votre propre sentiment de supériorité. Dans la sphère chrétienne, la domination a deux contextes spécifiques : la domination de votre famille et, que vous ayez une famille ou non, la domination de vos passions. Un homme qui est ému par ses émotions est faible ; un homme qui ne peut pas résister à la tentation est inutile. Regardez le monde qui vous entoure, les politiciens et les magnats des médias. Ce sont, en grande partie, des hommes malades du péché qui succombent à tous leurs désirs et, étant facilement corrompus, sont également facilement possédés. La vie chrétienne est un combat contre les passions, et dans ce combat tu dois dominer. Vous devez régner. Vous devez vaincre.

En bref, l’essence du comportement masculin est la maîtrise de soi. Si vous n’avez pas la capacité de dire « non » – que ce soit aux autres qui vous offrent quelque chose que vous ne devriez pas prendre, ou plus important encore, à vous-même – alors vous devez vous mettre au travail pour développer cette capacité immédiatement. Vous devez être capable de résister à une impulsion pécheresse et d’adapter votre comportement à celui tracé par le chemin chrétien. Après tout, nous lisons dans Apocalypse 21 : 8 que « les lâches, les infidèles, les détestables, comme pour les meurtriers, les sexuellement immoraux, les sorciers, les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang qui brûle de feu et de soufre. , qui est la deuxième mort. J’espère que vous écouterez l’avertissement de Dieu et que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour éviter de vous retrouver dans ces catégories.

Et pourtant, l’ un des nombreux grands paradoxes du christianisme est que votre propre pouvoir et votre propre volonté sont totalement incapables d’atteindre ce but ; c’est plutôt de soumettre votre volonté à celle de Dieu qui vous apportera les résultats que vous recherchez. Le seul pouvoir qu’a votre volonté, dans ces circonstances, est la volonté de coopérer avec Dieu. Mais si vous essayez de forcer brutalement votre chemin vers la vertu, vous finirez par l’équivalent spirituel d’un « ivrogne sec » ; votre mauvais comportement s’est peut-être amélioré, mais les blessures qui y ont conduit resteront non cicatrisées. Ceci est particulièrement difficile à accepter pour les hommes puisque notre fierté veut que nous soyons vainqueurs, veut que nous soyons puissants, veut que nous soyons forts.

En fait, Satan fera appel à votre sens déchu de la masculinité afin de vous garder sous son emprise : « Vous avez ceci », murmure-t-il à l’oreille sans discernement. « Vous êtes assez fort pour gérer cela vous-même. » Et pourtant la vérité est précisément le contraire ; comme cité dans l’un de mes livres spirituels préférés de tous les temps, Victory In The Unseen Warfare : « Si vous comptez sur vous-même dans la guerre spirituelle, vous ne pourrez pas résister à la moindre attaque de l’ennemi. »

De tels mots blessent notre ego, notre fierté, notre virilité déchue. Nous grinçons des dents à l’idée de ne pas être autonomes ; après tout, les hommes conquièrent ! Les hommes sont forts ! Les hommes gèrent leurs problèmes ! Et nous conquérons ; nous sommes forts; nous gérons nos problèmes – mais nous le faisons en nous soumettant à Dieu pour Le laisser s’occuper de telles choses avec facilité, plutôt que de nous perdre dans la vision du monde de l’estime de soi.

Et pourtant, nous ne sommes pas totalement impuissants, comme je l’ai mentionné plus haut. Nous avons le pouvoir de coopérer avec Dieu en faisant des choix judicieux concernant notre comportement. Nous avons le pouvoir de ressentir une tentation et – plutôt que de nous y précipiter immédiatement – ​​de nous mettre à genoux et de prier. Nous pouvons choisir de saisir nos cordes de prière, de faire nos prosternations, de dire nos prières de Jésus. Et ces comportements, si opposés à ce que le monde nous dit qui nous rend « forts », nous apportent en fait la plus grande force de toutes : la grâce et la puissance de Dieu, contre lesquelles la tentation n’est rien.

Nous pouvons également choisir de faire des choix intelligents qui minimiseront les chances de tomber dans le péché. A titre d’exemple personnel, je vais partager avec vous ce que j’ai fait lorsque je courtisais la femme à qui je suis maintenant marié. La première fois qu’elle est venue dans mon appartement – ​​qui était en plein jour, pour être moins tentant qu’un lieu de rencontre nocturne – j’ai demandé à ma colocataire d’être présente en tant que chaperon. Moi, un jeune adulte d’une trentaine d’années, j’ai demandé à un autre homme de m’aider à m’encadrer ; ce genre de chose écrase la fierté qui nous égare et a contribué à donner le bon ton à notre relation.

Même avant cela, lors de notre toute première conversation sur les fréquentations, je lui ai dit explicitement que je n’allais pas coucher avec elle à moins et jusqu’à ce que nous soyons mari et femme. J’ai pris l’initiative, comme un homme devrait le faire, de fixer le cadre et les limites de la relation. Croyez-le ou non, elle et moi ne nous sommes même pas tenus la main trois mois plus tard, lorsque nous sommes devenus «officiellement» petit-ami et petite-amie. Je ne peux pas vous dire à quel point je suis reconnaissant d’avoir fait ce genre de choix, ni pour ma gratitude qu’elle ait suivi mon exemple. Je suis convaincu que si nous avions couché ensemble avant notre nuit de noces, cela aurait détruit notre relation et le fondement de ce que nous avons construit.

Si vous avez actuellement une petite amie ou une femme avec qui vous sortez, je ne saurais trop vous recommander de structurer vos sorties ou vos rendez-vous de manière à ce que la possibilité de fornication soit coupée sous autant d’angles que possible. C’est le genre de leader que Christ veut que vous soyez, et c’est le genre de leader auquel une femme chrétienne voudra se soumettre.

Une fois que vous démontrez, avec un comportement comme celui-ci, que la soumission à votre leadership conduit à une édification mutuelle – et non à votre utilisation égoïste d’elle comme tenterait de le faire un homme laïc – elle peut se détendre dans son rôle obéissant et savoir que son corps et son âme sont entre des mains compétentes et dignes de confiance. Rien de tout cela ne peut arriver si vous êtes vous-même toujours sujet à être renversé par la luxure… et si vous l’êtes, faire preuve de ce genre de prudence et de retenue vous aidera grandement à vous libérer de ces chaînes. Chaque fois que vous surmontez une impulsion pécheresse, Dieu vous récompensera avec grâce et impartialité.

Quelle est donc la clé d’une bonne conduite chrétienne ? L’obéissance à Dieu, au mieux de vos capacités, associée à un repentir sincère si et quand vous échouez. Mais il y a plus à l’obéissance que ce que l’Occidental moyen pourrait imaginer.

Obéissance

Être un homme, c’est croire à l’ordre, à l’intérieur comme à l’extérieur. Ordre dans nos mondes internes, soumettant ce qui est bas à ce qui est haut en nous. Ordre dans nos mondes extérieurs, en nous soumettant à l’autorité de Dieu d’en haut. Les chrétiens orthodoxes se soumettent à plusieurs niveaux : à Dieu, à l’Église, à notre prêtre et les uns aux autres. En ordonnant notre comportement extérieur de cette manière, il cultive l’humilité – l’arme ultime du combat spirituel – et rapproche nos âmes fracturées.

Sans Christ et Son Église, nos âmes sont fragmentées. Nous devenons des êtres compartimentés et fracturés avec nos pouvoirs intérieurs dans un état de disharmonie. Ceci est, comme mentionné ci-dessus, exacerbé à chaque occasion par ceux qui cherchent le pouvoir et le contrôle sur nous. Mais en cultivant la vertu d’obéissance, nous amenons notre moi dissonant en harmonie et devenons des êtres humains entiers et complets. Mais dans notre monde, rien n’est plus difficile – et rien n’est plus anathème pour la conception laïque de la masculinité – que la notion et la pratique de l’obéissance.

La plupart des hommes chrétiens comprennent l’idée de l’obéissance à Dieu. Selon le groupe auquel vous appartenez, cela peut se manifester de différentes manières ; beaucoup d’hommes protestants comprendront que l’idée signifie lire les Écritures et faire de leur mieux pour suivre ses commandements et ses exhortations. C’est certainement un pas dans la bonne direction, et cela apportera beaucoup plus de grâce que d’essayer simplement de « suivre votre propre chemin » comme le font de nombreux hommes modernes. Les hommes catholiques romains font de leur mieux pour obéir non seulement aux Écritures, mais aussi à leur Pape (au moins, lorsqu’ils sont d’accord avec lui).

Les chrétiens orthodoxes font de leur mieux pour obéir aux Écritures, à nos pères ou mères spirituels, à nos confesseurs, à nos évêques et – le plus important – au Saint-Esprit tel qu’il a parlé à travers les conciles œcuméniques de l’Église à travers le temps. Idéalement, il n’y a aucune dissonance entre ces sources ; un bon ancien spirituel fera de son mieux pour n’enseigner que ce qui se trouve dans les Écritures et l’Église.

En tant que personne qui a commencé sa vie en tant qu’athée – puis a traversé le protestantisme sur le chemin de la Sainte Église orthodoxe – je peux vous dire que l’une des parties les plus difficiles du voyage a été de ravaler ma fierté suffisamment pour obéir à mes prêtres et aux déclarations dogmatiques de l’Église. Infecté par l’esprit de la démocratie américaine, j’ai apporté mon bagage occidental au début de ma marche chrétienne : ma voix comptait autant que celle de n’importe qui d’autre, mon interprétation de l’Écriture était aussi valable que celle d’un saint, ma vie serait dirigée à ma façon et là où cela convenait, je laisserais Christ prendre les devants. Mais un homme sage a dit un jour : « Il y a un mur entre nous et Dieu, et ce mur s’appelle ‘Moi’. » Et plus j’ai appris à m’humilier et à obéir, plus je me rends compte qu’il était correct.

Notre maladie la plus profonde est l’orgueil. C’est la mère de tous les péchés, comme l’humilité est la mère de toutes les vertus. Et rien ne brise l’orgueil volontaire, tant attendu et encouragé dans le monde occidental aujourd’hui, en obéissance. C’est difficile, cela vous irritera, et à la fin, cela s’avérera être l’un des plus grands miroirs de votre propre péché restant alors que vous essayez de grandir dans l’obéissance et de trouver un tel océan de résistance à l’intérieur. Et en plus, si vous souhaitez être obéi en tant que leader chrétien, vous devez d’abord apprendre à suivre Christ. Aucun homme ne peut diriger tant qu’il n’a pas appris à suivre.

Le christianisme est un paradoxe à bien des égards, du moins en ce qui concerne notre comportement dans ce monde. Mais le fondateur de notre Foi, Jésus-Christ lui-même, nous l’a déjà dit il y a plus de 2000 ans : « Les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers » ( Matthieu 20 :16 ). Lorsque nous nous gonflons jusqu’à une position de supériorité injustifiée, nous finissons par nuire à nos âmes à long terme. Ainsi, je vous encourage à étudier ce que signifiait être chrétien pendant les 15 premiers siècles de la foi ; lire les Pères Apostoliques (les disciples directs des Apôtres) et ensuite leurs étudiants, et leurs étudiants, et leurs étudiants après eux.

Si ce que vous trouvez est en désaccord avec votre propre conception du christianisme, ayez la sagesse et l’humilité de reconnaître la probabilité que ces hommes qui connaissaient personnellement les apôtres comprenaient mieux le christianisme que ce que vous avez appris de l’église biblique du pasteur Jim. Si vous vous soumettez à la vie chrétienne transmise au cours des millénaires et obéissez aux canons et aux préceptes écrits par les hommes les plus inspirés et les plus illuminés du monde, vous trouverez dans votre âme une guérison que vous n’auriez jamais imaginée possible.

Lorsque nous nous humilions suffisamment pour suivre les enseignements du Christ au fil du temps, en adaptant notre apparence et notre conduite au chemin qu’Il a tracé plutôt que d’adapter le christianisme à nos propres préférences, c’est à ce moment-là que nous entrons dans le Royaume de Dieu : pas seulement dans l’au-delà, mais aussi dans l’ici et maintenant.

Que Dieu vous bénisse, vous guide et vous sauve.

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

Amen.

Michael Witcoff est un juif converti au christianisme orthodoxe. Il est l’auteur à succès de On The Masons And Their Lies et dirige le ministère « Brother Augustine » sur YouTube et Telegram . Vous pouvez cliquer ici pour le suivre sur Gab .

Né dans un corps de fille, il raconte sa transition

Olivier, Corrézien né dans un corps de fille, raconte sa transition

Olivier, Corrézien né dans un corps de fille, raconte sa transition

Depuis plus d’un an, Olivier prend des hormones. Sa barbe a poussé, sa voix mué. © photo DR

Olivier, un Corrézien de 23 ans, a débuté sa transition en 2019. Après le changement de prénom, il attend le changement de sexe sur sa carte d’identité et une mastectomie.

Il ne veut pas donner son deadname, son nom de naissance, signe que la page est tournée. Olivier, originaire de La Chapelle-aux-Saints, est né dans un corps de fille. Depuis juillet dernier, son prénom a officiellement été changé à l’état civil.

« J’étais la première personne dans l’histoire du village à changer de prénom, se souvient-il. Le maire a suivi la procédure à la lettre. J’ai déposé mes papiers le samedi, le lundi j’avais ma réponse. Avoir la lettre qui dit « vous vous appelez officiellement Olivier » ça fait super plaisir. »

Comment choisit-on son prénom ?

Le prénom d’Olivier n’a rien à voir avec son prénom de naissance. « C’était le prénom que mes parents voulaient me donner si j’étais né garçon, explique-t-il. Quand j’ai commencé à réfléchir, je me suis dit qu’il fallait trouver un prénom qui n’était pas dans ma famille et que mes amis ne portaient pas. En outre, je n’avais pas envie d’avoir un des prénoms les plus connus. » Ça a donc été Olivier.

Prénom masculin, sexe féminin…

Olivier, donc, attend désormais le verdict du tribunal de Brive pour son changement de sexe. Il pourra enfin être reconnu comme une personne de sexe masculin. Car aujourd’hui, si sa carte d’identité a bien Olivier comme prénom, le genre est toujours féminin. Et ça pose quelques problèmes, comme cette fois où il s’est fait contrôler dans le tramway à Clermont-Ferrand, où il vit aujourd’hui.

Je me fais contrôler pour voir si j’avais bien ma carte et pour vérifier que c’était bien la mienne on me demande ma carte d’identité. En regardant mes deux cartes, le contrôleur a vu le prénom et le sexe, il a commencé à me poser des questions totalement déplacées sur mes organes génitaux. J’ai payé mon abonnement, c’est tout ce qu’il avait à vérifier.

Cette question du prénom et du sexe lui pose souci, surtout pour trouver un emploi. Depuis 2019, Olivier, 23 ans, prend des hormones. Son corps a changé. Il a de la barbe et sa voix a mué. « J’ai fait une deuxième puberté, c’est la voix qui mue, la pilosité, la répartition des graisses et muscles qui change… », énumère-t-il.

Des élèves de l’école de gendarmerie de Tulle (Corrèze) formés aux questions de LGBT-phobie

Une transidentité qui pose problème pour trouver du travail

Quand on ne le connaît pas, mis à part les traits légèrement féminins de son visage, difficile de deviner qu’il était une femme. Ingénieur de formation, il a déjà postulé dans plusieurs entreprises dans le Puy-de-Dôme. « Je suis conscient que ce n’est pas une bonne année, mais je sais que c’est la transidentité qui pose problème. »

Et pour preuve, ces deux entretiens qui ne lui ont pas laissé de bons souvenirs.


« La première fois, j’arrive, on me fait me déplacer, on me demande ma carte d’identité et on me dit directement que ce n’est pas possible. Si on m’avait fait passer un entretien et qu’au bout d’une heure on m’avait dit que ce n’était pas faisable, j’aurais pu me dire que c’était dû à mon expérience, mes compétences, que je ne correspondais pas au poste. »

OLIVIER

Pour la seconde entreprise, il passe trois entretiens. « À la fin, on me demande mes papiers pour éditer le contrat et ils me disent que ça ne va pas être possible, que c’est trop compliqué pour eux. » Coup dur pour lui.

« Si j’ai envie de dire que je suis trans, je le dirai »

Il décide alors de tout mettre en pause. « Je vais attendre de changer ma carte d’identité et à ce moment-là je pourrais recommencer à chercher plus facilement. Si j’ai envie de dire que je suis trans, je le dirai, mais je ne serai pas obligé de le dire à chaque étape, à chaque personne que je croise. »

Il n’a pas honte d’être transgenre, loin de là. Olivier s’assume à 100 %, mais n’a pas forcément envie de le crier sur tous les toits. Surtout avec son physique actuel. Il devait se faire opérer le mois dernier pour une mastectomie. En raison du Covid, elle a été annulée. « Avec ma poitrine, je fais attention à la façon dont je m’habille. »

Née dans le corps d’un garçon, Sandrine a été opérée au CHU de Limoges

Un corps assumé depuis l’enfance

Ce corps ne lui a pas trop posé problème dans son enfance. « Quand j’étais enfant, je préférais avoir les cheveux courts et j’avais souvent des vêtements de garçon, se souvient-il. Je savais qu’il n’y avait pas qu’une seule façon d’être un garçon ou une fille. »

Il passe toute sa primaire comme ça, et commence à changer au collège.

J’ai essayé un peu plus de mettre des vêtements de fille, j’ai laissé pousser mes cheveux en me disant que ce serait plus facile. Déjà que les gens avaient tendance à se moquer de moi parce que j’étais un peu l’intello de la classe…

C’est au lycée qu’il entend parler de transition. « J’avais l’impression qu’un nouveau champ de possibilités s’ouvrait à moi. » Il se renseigne, entre en école d’ingénieur et commence officiellement sa transition lors de sa dernière année.

Il fait son coming out auprès des membres de sa famille par le biais de lettres manuscrites, envoie des SMS à ses amis. Tous réagissent positivement. Une belle preuve d’amour qui lui permet de poursuivre sa transition.

Si la transition prend beaucoup de place dans sa vie, elle ne le définit pas pour autant. Ce sont davantage sa famille et ses amis, les films qu’il regarde, les livres qu’il lit, ses chats… « En tant que personnes transgenres on n’est pas que notre transition, on est plein de choses à côté. »

§

Source : La Montagne (Quotidien régional)
Publié le 05/03/2021 à 16h25
Rédigé par : Maryne Le Goff

Relayé par Marie-Jeanne T.
Reblogué par D.G. le 07.03.2021

Cet homme préfère travailler en jupe et talons


Cet homme marié et père de trois enfants, préfère s’habiller en femme pour travailler

cet-homme-marie-et-pere-de-trois-enfants-prefere-shabille-en-femme-pour-travaillerImage : Gistvile

La liberté de se vêtir comme on le désire est un droit fondamental aussi bien pour la femme que pour l’homme. On est jugé en permanence sur notre code vestimentaire, mais cet homme a décidé de faire fi des préjugés. Hétérosexuel, marié et père de trois enfants, il a décidé d’enfreindre les règles vestimentaires et de porter des vêtements de femme pour aller travailler. 

Mark Bryan est un ingénieur en robotique, américain et vivant en Allemagne. Le journal New York Post, relaie l’histoire insolite de cet homme qui a décidé de s’habiller en jupe et en talons pour aller travailler.

« Les vêtements n’ont pas de sexe »

Sur son compte Instagram, Mark Bryan a partagé des photos de lui, arborant avec style des vêtements féminins et sexy. En s’adressant à ses 62 000 followers, il explique : « Je ne suis qu’un homme hétéro et marié, qui aime les Porshe, les belles femmes et incorpore des talons hauts et des jupes dans ma garde-robe quotidienne ».mark

Mark Bryan préfère les jupes et les talons hauts : twentytwowords

Le dressing de l’ingénieur en robotique a tout pour attiser la jalousie des plus élégantes des femmes. Dans sa garde-robe, on peut y trouver entre autres, des escarpins rouges, des jupes crayon qu’il affectionne particulièrement, des mini jupes à carreaux ou encore des bottes en daim.mark1

Les chaussures de Mark Bryan faisant partie de sa garde-robe. Source : twentytwowords

En matière de préférence vestimentaire, Bryan déclare opter pour les jupes plutôt que les robes, expliquant que ces dernières ne lui permettent pas d’amalgamer les genres. En ce qui concerne les chaussures, il a un penchant pour les talons aiguille à lanières et des sandales ouvertes par devant. Bryan qui est en plus, un entraîneur de football, explique que son choix vestimentaire n’a aucune connotation sexuelle.mark2

Au travail, Mark Bryan déclare être à l’aise en chaussures à talons. Source : twentytwowordsmark3

Mark Bryan au travail avec un short et des boots féminins. Source : twentytwowords

A ce sujet, il déclare à Bored Panda  qu’il a choisi cette manière de s’habiller pour être différent, en ajoutant qu’il a toujours eu une adoration pour les jupes serrées et les talons. Pour Bryan, les vêtements n’ont pas de sexe.mark4

Sa famille le soutient dans son choix vestimentaire. Source : twentytwowords

L’homme ajoute : « Je ne me sens pas différent, ce ne sont que des vêtements. Naturellement, par temps froid ou venteux, c’est physiquement différent. Quand je porte des talons, je me sens plus grand, mais aussi plus fort pour une raison quelconque. En tout, peut être que le fait d’avoir la force intérieure et la confiance nécessaire pour porter des vêtements non conformes m’a également donné la confiance et la force nécessaire pour gérer la pression au travail ».mark5

Mark Bryan préfère un look masculin en haut de la taille et féminin en dessous. Source : twentytwowords

Par ses tenues vestimentaires, Mark Bryan tente de prouver que les jupes et les talons ne doivent pas être uniquement l’apanage des femmes. Il fait preuve d’une grande ouverture d’esprit et d’une liberté d’expression, permettant de braver toute sorte de stéréotype. Son initiative a pour but de convaincre un large public que les vêtements n’ont pas de genres et qu’il est temps d’arrêter la stigmatisation de la tenue vestimentaire.mark6

Mark Bryan préfère acheter ses vêtements en ligne. Source : twentytwowords

Construire son identité à part entière

Historiquement, le vêtement a pu permettre la différenciation des sexes. Cette dernière est perceptible par la forme des vêtements, des matières et des couleurs. Sylvain Delouvée, psychologue, explique que toute personne est conditionnée par sa culture afin de produire des stéréotypes qui deviennent automatiques même si elle n’y adhère pas automatiquement. Dans Echos Communication, on parle de changer de regard pour changer le monde. La question n’est pas de supprimer les préjugés mais de savoir quoi en faire et de pouvoir prendre du recul vis-à-vis des mécanismes cérébraux qui peuvent être inadéquats dans les contextes multiculturels actuels.

§

Source : Santeplusmag.com
Auteur : Laurence Oiknine
Publié le : 3 décembre 2020 à 8 h 29 min
Article corrigé le : 11 février 2021

Reblogué par D.G. le 15.02.2021

L’habit fait-il encore le genre ?

Mode : l’habit fait-il encore le genre ?

Silhouettes neutres, dressings dégenrés, collections unisexes… Ces dernières années, la mode semble s’être libérée de la binarité. Pourtant, cette semaine démarrent les défilés hommes de la saison printemps été 2021. À l’ère du « no gender », cette distinction a-t-elle encore un sens ?

La toilette de Vénus en 1925 : les longs cheveux typiquement féminins et des vêtements masculins. Illustration de Gerda Wegener (1889-1940) pour l'hebdomadaire humoristique "Le Sourire". France, Paris 1925
La toilette de Vénus en 1925 : les longs cheveux typiquement féminins et des vêtements masculins. Illustration de Gerda Wegener (1889-1940) pour l’hebdomadaire humoristique « Le Sourire ». France, Paris 1925• Crédits : Fototeca Storica Nazionale. / Contributeur – Getty

Il nous protège, autant qu’il nous apprête. Par ce rôle initial, le vêtement s’est posé comme une barrière entre l’intérieur et l’extérieur, l’intime et le social, soi et les autres. Notre façon de nous vêtir est devenue un révélateur de notre personnalité autant qu’il informe sur notre identité. Véritable élément de communication, le vêtement se fait de plus en plus « sans genre », no gendergender neutral ou gender-fluid. Mais au-delà de l’émergence d’une nouvelle esthétique, qu’est-ce que cela signifie exactement ? « _Comme le terme gender neutral, ou gender fluid, ou gender non binary, l’appellation ‘_no gender’ est héritière des Gender Studies, notamment du livre capital « Gender Trouble » de Judith Butler », analyse la journaliste de mode franco-britannique Alice Pfeiffer. « No gender » entrevoit le genre comme un domaine socialement construit, performatif et non une évidence biologique, et imagine une utopie où sont neutralisés les marqueurs cisgenres et hétéronormés, un monde délié des carcans du genre, non plus central mais accessoire, émancipé ». Et il se pourrait même qu’il soit lié à l’histoire d’une génération, celle des fameux millenials

Les 18-30 ans se sont ainsi affranchis des frontières entre le masculin et le féminin. En témoigne le très récent #MembreDes22pourcents, apparu le 8 janvier dernier. Un hashtag – faisant référence à une étude que la chaîne M6 présente comme issue de lfop, selon laquelle 22% de cette tranche d’âge « ne se sent ni homme, ni femme » – pour accroître la visibilité des personnes non-binaires et scander que ce phénomène n’a rien d’une tendance éphémère. Mais si cette identité n’est pas une mode, il semblerait que la mode, elle, s’en soit bel et bien emparée : « La société évolue et la notion de genre est au cœur des débats », rappelle ainsi Yann Weber, directeur de la rédaction du magazine mixte, inclusif et sans genre, Antidote« À juste titre, les nouvelles générations se questionnent sur leur identité de genre ainsi que sur la binarité structurelle imposée par notre société. Une fois n’est pas coutume, l’industrie de la mode accompagne cette évolution. »

La mode, une histoire de genre

Costumes européens, 17e-19e siècle, chromolithographie, publiés en 1897 - Illustrations
Costumes européens, 17e-19e siècle, chromolithographie, publiés en 1897 – Illustrations• Crédits : ZU_09 – Getty

Masculiniser le féminin ou féminiser le masculin n’est pourtant pas un phénomène récent, car les modes masculine et féminine se sont toujours auto-alimentées. Et si la féminisation du vêtement masculin ou la masculinisation du vêtement féminin ne suffisent pas à définir ou à redéfinir ces identités, la mode, par son influence dans leur construction, semble révéler les orientations de notre société. 

Certains historiens comme Georges Vigarello considèrent que la naissance de la mode comme phénomène social de changements saisonniers apparait précisément au début du XIIIe siècle, lorsque se consolide un dimorphisme de genre dans l’apparence vestimentaire, avec la ceinture qui sépare le corps en deux : plus courte et large dans la partie supérieure du corps pour les hommes, plus longue et large dans la partie inférieure pour les femmes, alors même que pendant la période médiévale, les silhouettes étaient plus semblables, avec le port de la dalmatique, une tunique longue et sans forme.

L’historien de l’art et de la mode Damien Delille, maître de conférence à l’Université Louis Lumière Lyon 2, explique ainsi :   

Il y a constamment ressemblance sociale et dissemblance de genre dans les modes d’Ancien Régime, avec des usages aristocratiques qui vont être vivement contestés à la Révolution française pour les hommes, comme se poudrer le visage, porter une perruque et un chapeau à plumes, arborer des bas, des couleurs vives et des motifs extravagants sur soi, ou tout simplement exprimer une attention pour l’apparence extérieure. Le costume de l’homme moderne s’oppose à celui de l’aristocrate : son habit doit être égalitaire car démocratique et républicain, pratique et confortable car fait pour le travail du nouveau capitalisme industriel, sobre donc noir, pour devenir la tenue neutre de la domination masculine, celle du costume trois pièces encore d’usage. Dans cette partition des genres, la mode est donc laissée aux femmes qui occuperont le domaine du frivole.
 

Mannequins, avec des coupes cheveux à la garçonne, présentant des modèles de la collection d'été, circa 1920.
Mannequins, avec des coupes cheveux à la garçonne, présentant des modèles de la collection d’été, circa 1920.• Crédits : Mannequins, avec des coupes cheveux à la garçonne, présentant des modèles de la – Getty

Dès les années 1920, les garçonnes s’imposent et raccourcissent tant les coupes de cheveux que les robes. Coco Chanel multiplie les emprunts au vestiaire masculin, le blazer est ainsi un élément phare des collections en 1926. Trois ans plus tard, c’est Virginia Woolf qui poursuit la mouvance avec Orlando, roman dans lequel elle met en scène une personnage changeant de sexe au gré du temps et de ses passages d’un siècle à un autre. Malgré ces tendances progressiste le XXe siècle fut aussi celui du prêt-à-porter et de l’épanouissement de la fast fashion. Et cette mode en série, animée par la seule motivation économique, a creusé les écarts entre les genres.   

L’apparition d’une mode binaire chez les enfants en est le révélateur le plus flagrant. Pendant longtemps, le blanc, symbole de pureté et d’innocence primait dans les vestiaires infantiles. Par ailleurs, dans l’histoire de l’art on constatera que le rose était plus souvent associé à l’ardeur que l’on disait masculine tandis que le bleu, couleur de la Vierge, convenait davantage à la délicatesse que l’on voulait féminine. Le marketing basé sur la binarité des genres détermina le choix inverse. Et dès l’après-guerre, le bleu s’est imposé par ses tonalités froides et neutres auprès des garçons tandis que le rose, plus lumineux, fut imposé aux filles. L’industrie de la mode a ainsi établi de véritables constructions sociales de genre, par sa seule portée commerciale.   

La figure de l’androgyne 

David Bowie en Ziggy Stardust, sur scène (1973)
David Bowie en Ziggy Stardust, sur scène (1973)• Crédits : Chris Walter/WireImage – Getty

Pantalons, blazers, voire costumes et vestes militaires… Les femmes ont su investir les penderies et faire de certaines pièces des « powersuits », c’est-à-dire des outils de leur réaffirmation sociale. Mais quid des hommes ? Si sous l’Ancien Régime le maquillage et les tenues sophistiquées chez les hommes étaient légion, du moins au sein de la noblesse, la tendance s’est atténuée, jusqu’à disparaître. Par la suite, les emprunts masculins à la garde-robe féminine se sont faits plus exceptionnels… et spectaculaires. Ainsi, dans les années 1960, des éléments féminins ont été choisis par certains musiciens, afin de moderniser leurs tenues, tentant alors d’aller au-delà d’une forme de « mascarade » des identités, si l’on s’en réfère à la psychanalyste Joan Riviere.   

On pense par exemple à la robe-chemise blanche portée par Mick Jagger lors du concert des Rolling Stones en 1969 à Hyde Park, ou encore aux chaussures à talons arborées par Jimmy Hendrix ou Prince. On retiendra néanmoins, plus que tout autre, c’est David Bowie qui s’est imposé à travers son alter ego Ziggy Stardust comme un maître en la matière et un chantre de la « Peacock Revolution » : couleurs vives, motifs psychédéliques et coupes considérées comme féminines faisaient alors partie de son dress code. Ziggy Stardust ne semblait ainsi correspondre ni au féminin ni au masculin. Ses tenues, créées par le styliste Kansai Yamamoto récemment décédé, dépassaient les vestiaires classiques pour annihiler l’identification binaire.   

Néanmoins, cette esthétique androgyne a une histoire complexe. Elle renvoie d’abord au mythe platonicien ou, sous l’Ancien Régime, au chevalier d’Éon :

Cette figure correspond surtout à une question de perception de l’autre et de recherche, intentionnelle ou non, de trouble de l’identité de genre », selon Damien Dellile. Durant le passage du XXe siècle, l’androgynie est liée à l’indétermination sexuelle du jeune adolescent que l’on retrouve tout au long de cette période, à travers différentes personnalités artistiques. L’androgynie est aussi marquée par la réception des postures féministes des comédiennes et des chanteuses, de Sarah Bernhardt à Renée Vivien qui porte l’habit masculin sur scène et dans la rue. Damien Delille

1930 : Marlene Dietrich (1901 - 1992) fait ses débuts à Hollywood dans le rôle du smoking d'Amy Jolly dans le film "Maroc", réalisé par Josef von Sternberg.
1930 : Marlene Dietrich (1901 – 1992) fait ses débuts à Hollywood dans le rôle du smoking d’Amy Jolly dans le film « Maroc », réalisé par Josef von Sternberg.• Crédits : Moviepix – Getty

Marlène Dietrich, dans Morocco (Cœurs brûlés, 1932), portant le costume trois pièces ajustée à ses formes féminines, ou la photographie de Man Ray où Marcel Duchamp se travestit artistiquement en Rrose Sélavy, incarnation du consumérisme de la New Woman américaine, sont en cela des exemples marquants. Via la figure de l’androgyne, on va au-delà de la simple perception des genres et de leur opposition. Surtout, leur identification, binaire, est inversée.    

Sur les podiums du XXe siècle, Jean-Paul Gaultier s’est notamment démarqué par son avant-gardisme, en introduisant dans le vestiaire masculin, il y a de cela plus de trente-cinq ans… des jupes. Enfant terrible de la mode, le couturier retraité depuis l’an dernier a également été celui qui révéla au début des années 2010 la mannequin australo-bosnienne Andreja Pejic. Pour sa collection Printemps-Été 2011, en janvier de la même année, il réalise l’impensable en faisant porter une robe de mariée de sa collection femme, à celle qui porte encore le prénom d’Andrej et se définit alors comme androgyne. Pour la première fois dans l’histoire de la mode, un mannequin que l’on identifie comme un homme est amené à défiler dans la sacro-sainte pièce maîtresse d’une collection. Andreja Pejic devient alors le premier modèle à représenter indifféremment les collections femmes, comme chez Gaultier, et hommes, où on le retrouve chez Marc Jacobs, autre célèbre ambassadeur de la jupe masculine.    
 

Vers un avènement du gender-fluid ?

Publicité de l'époque victorienne pour les corsets pour hommes et femmes. Image coloriée numériquement à partir d'une publicité imprimée sur un magazine. Royaume-Uni, Londres 1899.
Publicité de l’époque victorienne pour les corsets pour hommes et femmes. Image coloriée numériquement à partir d’une publicité imprimée sur un magazine. Royaume-Uni, Londres 1899.• Crédits : Fototeca Storica Nazionale. – Getty

Cependant, tout comme le bleu et le rose sont assignés aux enfant dès leur plus jeune âge, la mode ne cesse pas pour autant d’être divisée en deux. Autant sur les catwalks qu’en boutique, le vêtement contribue à une construction qui scinde les genres, comme le rappelle Alice Pfeiffer :  

Chaque saison, les maisons classiques tendent à réitérer une définition classiciste, hétérocentrée des idéaux, qui découlent dans la culture de masse et la fast fashion et sont rapidement récupérés par la société entière. 

Pourtant le phénomène du « gender neutral » tend à s’extirper de ces schémas binaires et va par là dans le même sens que de précédentes tentatives artistiques et musicales. Selon les travaux de Damien Delille, la grande différence est que justement ce phénomène n’appartient pas aux sphères artistiques mais à des espaces d’échanges tels que les réseaux sociaux. Il bénéficie également d’une certaine légitimité théorique, reposant sur des théories queer ou sur les études de genre.  

Faut-il le rapprocher de l’unisexe développé par Pierre Cardin dans sa fameuse collection Cosmocorps dès 1967 ? De la robe pour homme, créée par Jacques Esterel en 1966, bien avant la jupe pour homme de Jean-Paul Gaultier de 1985 ? Ou bien des modes du futur de Rudi Gernreich dans les années 1970, où toute distinction de genre, pilosité et longueur des tenues, disparaît ? Je crois que cette mode cherche précisément la neutralité totale, à ne pas faire mode et ne pas s’inscrire dans ces codes distinctifs qui sont à l’origine de la mode. 

Jean-Paul Gaultier : Défilé - Semaine de la mode de Paris - Haute Couture Printemps/Été 2020, le 22 janvier 2020
Jean-Paul Gaultier : Défilé – Semaine de la mode de Paris – Haute Couture Printemps/Été 2020, le 22 janvier 2020• Crédits : Stephane Cardinale – Corbis – Getty

Malheureusement, on constate que la tendance, à bien des égards, ne va que dans un sens… Si à présent personne ne s’étonne de voir une femme en pantalon ou les cheveux coupés à la garçonne, il semblerait que la jupe pour homme soit encore loin d’être adoptée… Le journaliste Yann Weber l’explique ainsi : 

Qu’il soit gay ou hétérosexuel, lorsqu’un homme décide d’arborer des pièces d’ordinaire portées par des femmes, il est systématiquement perçu dans l’espace public comme étant ouvertement homosexuel, et risque ainsi d’être socialement exclu, ou encore de devenir la cible d’injures voire d’agressions homophobes. La garde robe des hommes se dévirilise néanmoins de saison en saison : les frontières se brouillent et cela contribue à faire évoluer les mentalités. Je connais un tas d’hommes qui ont le courage de porter des robes, du maquillage, des chaussures à talons et je les admire pour cela. 

Face à la fluidité des envies vestimentaires, les réactions de créateurs sont éclairante, selon Damien Delille. Rad Hourani et sa collection Unisexe, 2013 a ainsi pour visée de rappeler que dans la mode, le vêtement s’efface pour laisser place à l’individu. C’est ce postulat que l’on peut considérer comme point de départ du gender-neutral adopté par l’industrie de la mode mais aussi par les hippies des années 1970 et les grunges dans les années 1990. Aussi, au tournant des années 1970, la mode japonaise joue un rôle important dans l’histoire du gender-neutral adopté par les marques de mode. On met ainsi en avant des lignes plus épurées, simplifiées. On pense alors aux tenues historiques de Yohji Yamamoto ou plus récemment au designer japonais Masayuki Ino, avec le denim Levi’s 501. 

Plus récemment, ce sont les marques de la fast-fashion qui se sont placées sur ce créneau : Zara (Ungendered), H&M, Selfridges (Agender), Asos (Collusion), toutes ces marques ne peuvent innover dans le gender-neutral qu’en suivant la tendance générale de la mode sportive qui permet des rapprochements, sans créer une segmentation trop importante des consommateurs. Tout est question de tendance à suivre

§

Article publié par :.Nithya Paquiry
Le : 18/01/2021 (Mis à jour à 20:22)
Source : https://www.franceculture.fr

Reblogué par Double Genre
Le : 31.012021

Le Tribunal a dit NON !

Cette Montpelliéraine transgenre, née homme, ne pourra pas être reconnue comme la mère de sa fille

  • Le dossier a été confié à la cour d’appel de Toulouse, qui devrait réexaminer le dossier et se prononcer en 2021.Le dossier a été confié à la cour d’appel de Toulouse, qui devrait réexaminer le dossier et se prononcer en 2021. MIDI LIBRE.

Claire est une Montpelliéraine née homme et ayant eu un enfant après sa transition. Elle demande à être reconnue comme sa mère. Alors que la cour d’appel de Montpellier lui avait donné raison, la cour de Cassation dit non.

La cour de Cassation a donné tort mercredi 16 septembre à la cour d’appel de Montpellier, qui avait reconnu en novembre 2018 la notion de « parent biologique », au sein d’un couple constitué d’une femme et d’un homme, ce dernier ayant ensuite changé de sexe.

Comme cela est désormais possible, Bernard avait obtenu le droit de devenir Claire et donc d’être officiellement reconnu comme femme, sans avoir à subir une opération chirurgicale. Le couple, alors juridiquement constitué de deux femmes, avait eu un troisième enfant : Claire et Marie avaient donc demandé à figurer toutes deux comme mère de l’enfant sur l’état-civil.

Une demande inédite

Une demande inédite, la loi considérant jusqu’ici que seule la femme qui accouche ou qui adopte peut être reconnue comme mère. La cour d’appel de Montpellier, qui leur avait donné raison, vient donc de voir son raisonnement retoqué.

« C’est très décevant », reconnaît l’une de leurs avocates, Me Aude Denarnaud, du barreau de Carcassonne. « La cour de Cassation estime qu’il y a une vérité biologique qui s’impose et que Claire doit toujours être reconnue comme un père, même s’il est désormais une femme. C’est un sacré recul, et nous avons un droit qui est vraiment en retard par rapport à ces nouvelles familles. Nous allons devoir repartir pour des années de procédure. »

Le dossier a été confié à la cour d’appel de Toulouse, qui devrait réexaminer le dossier et se prononcer en 2021.

François Barrère.

Justice

Les avocates du couple : « C’est une famille où il y a énormément d’amour »

Justice

Révolution dans le droit civil : la cour d’appel de Montpellier crée le « parent biologique »

Le docteur Axel Kahn est un acteur majeur du débat sur les familles homoparentales

Création du statut de « parent biologique » : une « sage décision » du tribunal de Montpellier pour Axel Kahn

JOYON Gérard Il y a 50 minutesSIGNALER UN ABUS

Je comprends le combat de CLAIRE.
Cependant, je me pose cette question:
Comment expliquer en tant que mère à son enfant , que son père c’est sa mère, donc, elle même?
Cette interrogation,cette confusion , ne seraient- elles pas néfastes à la création de l’identité de cet enfant.
CLAIRE doit aussi se poser cette question.
Ce qu’elle fait je suppose. Mais pense t’elle à elle ou à son enfant ?

gavdor Il y a 25 minutesSIGNALER UN ABUS

Bravo à la Cour de Cassation; et cela à l’avantage de l’enfant qui va se poser des questions plus tard. Un enfant a un père et une mère!! ,pas deux mères ou deux pères . Barre !!
Les avocats ??? pour défendre du n’importe quoi et se pavaner !! Mais l’argent !!

7 lapointe Il y a 18 minutesSIGNALER UN ABUS

tout à fait exact – ce combat la concerne à elle SEULE ! y ajouter des « victimes  » collatérales pour médiatiser le problème ne pourra le régler en aucun cas -RÉPONDRE

Tous-Deux-Aur Il y a 53 minutesSIGNALER UN ABUS

A partir du moment où cette personne a engendré des enfants avec ses spermatozoïdes, elle ne peut être que père, et surtout pas mère!!!
Voilà le danger de cette dérive qui consiste à vouloir aller contre la nature!!!RÉPONDRE

zef34 Il y a 2 heuresSIGNALER UN ABUS

Que de complications !!! Pauvre société !!!RÉPONDRE

Anonyme210575 Il y a 2 heuresSIGNALER UN ABUS

elle est pas un peu pâteuse l’omelette ?RÉPONDRE

Lapin Crétin Il y a 2 heuresSIGNALER UN ABUS

Il demande également à être la mère des 2 premiers enfants du couple ?RÉPONDRE

Loursontrois Il y a 4 heuresSIGNALER UN ABUS

N importe quoi, il y a des demandes insupportables qui encombrent les tribunaux pour rienRÉPONDRE

Anonyme200874 Il y a 2 heuresSIGNALER UN ABUS

Restons les pieds sur terre !! la personne a fait un gosse en tant qu’homme —- ses « transformations » en femme ne changent rien à sa qualité de PARENT ; plutôt que revendiquer au nom du féminisme ! on revient au temps des suffragettes —- démarches sectaires !!!!

§

Source : Midi Libre
Auteur :François Barrère
Publié le 16/09/2020 à 16:58 / Mis à jour le 16/09/2020 à 17:10
Reblogué par Double Genre, le 17.09.2020

La bonne soeur et le chauffeur de taxi

Fuckedlikeagirl

Une religieuse prend un taxi à Hazebrouck et constate que le beau chauffeur n’arrête pas de la regarder.

Elle lui demande pourquoi il la regarde si intensément.

Il répond : « j’ai une question à vous poser, mais je ne voudrais pas vous offenser. »

Elle répond : « Mon fils, tu ne peux pas m’offenser. Quand tu auras mon âge et aura été une religieuse aussi longtemps que je l’ai été,

tu auras vu et entendu à peu près tout.

Je suis certaine que rien de ce que tu pourrais me dire ou me demander ne serait une offense. »

« Eh bien, j’ai toujours eu le fantasme qu’une religieuse me donne un baiser. »

Elle répond : « Eh bien, nous allons voir ce que nous pouvons faire.

Premièrement vous devez être célibataire et deuxièmement vous devez être catholique. »

Le chauffeur du taxi est très excité et dit : « Oui, je suis célibataire et je suis catholique ! »

« O.K. » dit la religieuse, « Tournez dans la prochaine contre-allée. »

La religieuse comble son fantasme avec un baiser à faire rougir une prostituée.

Alors qu’ils reprennent leur route, le chauffeur commence à pleurer.

« Mon cher enfant », dit la religieuse, pourquoi pleures-tu ?

« Pardonnez-moi d’avoir péché. Je dois confesser que j’ai menti ; je suis marié et je suis juif. »

La religieuse dit :

« Ne vous en faites pas. Je m’appelle Serge et je vais au carnaval de Dunkerque. »

§

Con.finée,
Double genre le 13.04.2020

Exit strings et décolletés surgonflés

Exit strings et décolletés surgonflés : la lingerie à l’heure de #MeToo

Ysé (Ysé)
Ysé (Ysé)

La jeune génération réclame confort et authenticité. Un courant qui bouscule l’industrie du sous-vêtement.

La fesse est rebondie à souhait, le dos, joliment cambré, et la culotte, un savant entrelacs de rubans et de dentelles. « Parlez-vous Aubade ? » interroge le fabricant français de lingerie juste au-dessous du cliché en noir et blanc placardé au fronton des Galeries Lafayette à Paris.

Il a suffi d’un tweet de l’élue chargée de l’égalité femmes-hommes à la Mairie de Paris pour que la polémique enfle :

Sur les réseaux sociaux, des centaines de femmes interpellent Aubade et le grand magasin à coups de messages assassins. L’affiche est retirée, mais l’incident est loin d’être anodin.

Et le constat, sans appel : aujourd’hui, ce type de mise en scène est de moins en moins toléré. Rien à voir avec un regain de pudibonderie. Bienvenue dans l’après-#MeToo.

Ventes de strings en chute libre

Au Bon Marché, le magasin sélect de la rive gauche, on ne plaisante pas au rayon lingerie. « Aubade est une très belle marque, mais c’est typiquement ce modèle de communication à destination des hommes dont les femmes ne veulent plus », analyse Laurence Dekowski, directrice du département. Depuis quelques années, les visiteurs masculins en quête d’un cadeau sensuel se font rares et, sur les catalogues maison, les mannequins n’apparaissent qu’habillés.

Libre ensuite aux fabricants de jouer la carte de la séduction dans leurs publicités. Tant pis s’ils se brûlent les doigts faute d’avoir compris que la société a changé. Les ventes de strings, best-sellers dans les années 1990, ont plongé de 54 % entre 2006 et 2013, et continuent de décroître !

« La lingerie est une photographie de l’époque », martèle Karine Sfar, déléguée générale de la Fédération de la Maille, de la Lingerie et du Balnéaire. En 1968, les féministes n’ont-elles pas brûlé leurs soutiens-gorge, symboles de l’oppression et du puritanisme bourgeois ? Cinquante ans plus tard, l’affaire Weinstein a servi de détonateur pour une nouvelle libération de la parole sous le hashtag #MeToo, entraînant une nouvelle possession du corps par les femmes.

Sur les réseaux, le mouvement Body Positive prend de l’ampleur. Trop grosses, trop maigres, trop plates, trop blanches… Les filles refusent en bloc les normes et affichent leurs corps avec vergetures, cellulite et taches de grossesse. Les 18-24 ans, premiers acheteurs de sous-vêtements, sont avides de transparence, d’authenticité.

« Ils refusent les images retouchées et ont totalement acquis l’idée que la beauté est multiforme », insiste Pascal Montfort, consultant en mode et fondateur du cabinet de tendances REC. « Pour eux, être ronde et belle est une évidence. Même la notion de genre leur semble ringarde. »

Victoria’s Secret ringardisé

Faire défiler des mannequins transgenres ou de grande taille ? « Non, je ne pense pas que nous devrions […] parce que notre show est un fantasme », a expliqué, dans une interview à « Vogue » début novembre, le directeur marketing de L Brands, maison mère de la marque Victoria’s Secret, provoquant un tollé outre-Atlantique, suivi d’excuses circonstanciées. Avec ses « anges » bodybuildés, à la plastique impeccable, chevelure glossée et soutiens-gorge en diamants, l’enseigne américaine a tout faux.

Et ça se voit. Chute des ventes, démission du PDG… Après avoir révolutionné un secteur ronronnant et figé, la marque ne fait plus rêver et véhicule un message qui manque cruellement de subtilité. Impardonnable à une époque où les réseaux sociaux peuvent détruire une réputation en un claquement de doigts. Et en bâtir de nouvelles aussi vite.

Le nom de Savage x Fenty ne vous dit rien ? Peu connue en France, cette nouvelle ligne de sous-vêtements dite « inclusive », imaginée par la popstar Rihanna, cartonne aux Etats-Unis. Régulièrement critiquée pour ses rondeurs, la chanteuse milite contre les diktats de la lingerie.

En septembre dernier, son défilé réunissait toutes les morphologies et toutes les couleurs de peau, dont le mannequin Slick Woods, alors enceinte de neuf mois. Un pied de nez assumé aux stéréotypes véhiculés par Victoria’s Secret.

Le défilé Savage x Fenty de Rihanna

Le défilé Savage x Fenty de Rihanna

« Ne vous changez pas, changez de soutien-gorge »

Même état d’esprit du côté de l’américain Aerie : « Ne vous changez pas, changez de soutien-gorge ! » clame leur dernier slogan publicitaire. Leurs cabines d’essayage sont parsemées de Post-it annotés de compliments, leurs photos non retouchées laissent apparaître les marques (légères) de cellulite. La bienveillance est poussée à son paroxysme pour faire du « body-positivisme » un engagement – et un argument commercial.

Et ne croyez pas que cette partition ne se joue qu’au pays de l’Oncle Sam. Etam, le leader du secteur en France (11 % du marché), vend plus de brassières inspirées du sport, plus de triangles sans armatures et moins de soutiens-gorge coques qu’il y a cinq ans.

« La lingerie révèle la puissance des femmes, leur liberté », souligne Caroline Japy, la directrice marketing de l’enseigne. « Il n’y a qu’à voir la force d’une Beyoncé en body sur scène. »Un féminisme sous la dentelle que les nouveaux labels digitalisés cultivent à l’envi.

Clara Blocman a fondé la marque Ysé, pour une lingerie raffinée, tout en transparence et élégance. Mais les corps qu’elle met en scène peuvent dévoiler des cicatrices, des plis sur le ventre, des taches sur le visage.

« Merci pour ces corps si féminins et parfaitement imparfaits », félicite une cliente sous un cliché Instagram. « C’est tellement décomplexant », approuve une autre. « L’image de la femme à travers la lingerie reflète de plus en plus la réalité et véhicule un message de confiance en soi », abonde la créatrice. Dans ses collections, pas la peine de chercher des soutiens-gorge rembourrés, ils n’existent pas. « Des matières délicates apportent la juste dose de féminité sans pour autant transformer le produit en objet de séduction et surtout de correction. »

Le sexy n’est pas mort

Henriette H

Un sentiment partagé par Anémone Anthon, une des deux créatrices de la marque Albertine, dont la lingerie joue la carte « dessus-dessous » loin des clichés trop glamour. Car si le « sexy » n’est pas mort dans cette nouvelle carte de Tendre, il doit être décliné en finesse. C’est sur de petites culottes en dentelle de coton blanc qu’Henriette H brode en couleur des prénoms d’amants et des petites phrases coquines…

Sont-elles hors sujet, nos belles marques françaises, les Chantelle, Aubade, Simone Pérèle et autres, dont les dentelles précieuses emballées dans de jolis papiers de soie ont enchanté des générations de femmes et alimenté les fantasmes d’autant d’hommes ? La réalité est comme toujours un peu plus nuancée.

Martina Brown, directrice générale déléguée d’Aubade, refuse de commenter la polémique déclenchée par l’affiche des Galeries, mais défend le savoir-faire corsetier français en insistant sur la recherche du confort, rendu possible par la maîtrise technique et le travail de nouvelles matières. Rappelant que, dans ses collections, les brassières sportives côtoient les tangas ajourés.

« La femme est libre de ses choix. Ce n’est pas nous qui allons lui dicter sa conduite en matière de séduction ni la juger ! », lance Martine Brown, directrice générale déléguée d’Aubade.

« Sortir du cliché talon aiguille et corps huilé »

Tehya Elam

Chez Chantelle, Renaud Cambuzat, un ancien photographe de mode recruté il y a deux ans, a entièrement redéfini l’offre et l’identité visuelle du groupe. « Je trouvais les codes de la lingerie dégradants… »

Exit les modèles avec armatures aux détails chargés, le fabricant mise à présent sur le Soft Stretch, des sous-vêtements déclinés en taille unique, simples et sans couture – déjà écoulés à près de 5 millions d’exemplaires ! Et sa nouvelle égérie, Tehya Elam, une jeune métisse aux cheveux roux et aux formes généreuses, est photographiée dans un cadre minimaliste, bien loin du cliché « talons aiguilles-appartement haussmannien-corps huilé ».

L’artiste Pia Van Peteghem pour Simone Pérèle

L’artiste Pia Van Peteghem pour Simone Pérèle

Même remise en question chez Simone Pérèle. « Avant, nos publicités étaient axées sur la séduction, mais nos clientes nous ont dit :

’Tout ce qu’on voit, c’est un mannequin photoshopé avec un produit qui nous plaît plus ou moins’», avoue Stéphanie Pérèle, petite-fille de la fondatrice et responsable produit. Alors, pour reconquérir sa clientèle, la marque met en scène ses « Simones », comme la chef Valentine Davase, la designer Gesa Hansen, l’écrivaine Marie-Eve Lacasse…

Quel type de sous-vêtements portent-elles sous leurs tenues du quotidien ? Une bretelle rouge sur une épaule dénudée ou un brin de dentelle noire dépassant d’un chemisier entrouvert ne laissent aucun doute. Pas la peine de zoomer sur une paire de fesses.

§

Source : L’OBS
Par : Corinne Bouchouchi et Magali Moulinet

§

Reblogué sur D.G. le 13.01.2020

Turquie : 440 paires de chaussures pour 440 femmes tuées par leur mari.

Ce mémorial en Turquie commémore 440 femmes tuées par leur mari l’année dernière

 mémorial en Turquie

Malheureusement les actes de maltraitances envers les femmes ne s’arrêtent pas nos frontières. Il y a encore beaucoup de cas de violence conjugale, et de problèmes graves qui sont inexprimés dans le monde entier.

Un artiste Turque a été tellement touché par le problème de ces femmes qu’il a voulu rendre hommage à celles qui ont été victimes de cette terrible violence dans son pays.

Ces 440 paires de chaussures sont accrochées au mur d’un immeuble à Istanbul, en Turquie

Il y a tellement d’histoires sur la violence conjugale faites aux femmes dans le monde que c’est l’une des raisons les plus courantes de décès violents chez les femmes. Pour la Turquie, les chiffres dévoilent qu’environ 40 % des femmes ont souffert de violence conjugale. Dans le but de sensibiliser les gens à ce problème, un artiste a eu l’idée de créer un monument que personne ne peut ignorer.

Pour commémorer les 440 femmes dans le pays qui ont été tuées par leurs propres maris l’année dernière

Il a été réalisé par l’artiste turc Vahit Tuna

L’envie de l’artiste pour agir lui est venue après avoir vu un nombre croissant de messages sur les violences faites aux femmes sur les réseaux sociaux. Malheureusement, il a constaté que ces histoires ont tendance à disparaître aussi vite qu’elles attirent l’attention du public. Il a donc créé un mémorial qui ne passerait pas inaperçu pendant de longues années.

Il a choisi les talons hauts comme symbole des femmes et de leur indépendance

mémorial en Turquie

Ces chaussures n’ont jamais appartenu aux victimes, mais sont plutôt un symbole culturel

mémorial en Turquie

Dans certaines régions Turques, mettre les chaussures de quelqu’un à l’extérieur après son décès est une tradition

La famille met les chaussures comme un symbole de deuil

Vahit Tuna pense que la connaissance est un pouvoir et qu’il est donc important d’en parler pour savoir comment agir en conséquence. Les autres projets de l’artiste gravitent aussi autour de problèmes sociaux et économiques auxquels la Turquie doit faire face.

L’oeuvre d’art est installée dans un endroit central d’Istanbul

mémorial en Turquie

Les 440 paires de chaussures y resteront pendant 6 mois

 mémorial en Turquie

§

Source : Sain et Naturel
publié le 21.09.2019
par PHILLIPE BLOT

§

Reblogué par DG, le 21.11.2019

Théorie du genre : recherches falsifiées !

Un historien falsifie ses propres recherches sur la théorie du genre

VIDÉO. Un historien canadien, expert en « gender studies », avoue avoir falsifié les conclusions de ses recherches, au service de sa propre idéologie politique.

Par Christopher Dummitt* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)

Si on m’avait dit, voici vingt ans, que la victoire de mon camp allait être aussi décisive dans la bataille idéologique sur le sexe et le genre, j’aurais sauté de joie. À l’époque, je passais de nombreuses soirées à débattre du genre et de l’identité avec d’autres étudiants – voire avec n’importe qui avait la malchance de se trouver en ma compagnie. Je ne cessais de le répéter : « Le sexe n’existe pas. » Je le savais, un point c’est tout. Parce que j’étais historien du genre.

Dans les facs d’histoire nord-américaines des années 1990, c’était d’ailleurs le nec plus ultra. L’histoire du genre – et, plus généralement, les études de genre dans le reste du monde académique – constituait un ensemble de sous-disciplines à base identitaire alors en pleine phase ascendante dans les campus d’arts libéraux. Selon les enquêtes sur les domaines de spécialisation menées en 2007 et 2015 par l’Association des historiens américains, les plus gros effectifs se comptaient dans l’histoire des femmes et du genre, suivis de près par l’histoire sociale, l’histoire culturelle et l’histoire raciale et sexuelle. Autant de domaines partageant avec moi une même vision du monde : que pratiquement toutes les identités ne sont qu’une construction sociale et que l’identité n’est qu’une question de pouvoir.

À l’époque, pas mal de gens n’étaient pas de mon avis. Toute personne – c’est-à-dire pratiquement tout le monde – n’ayant pas été exposée à ces théories à l’université avait bien du mal à croire que le sexe n’était globalement qu’une construction sociale, tant cela allait à l’encontre du sens commun. Mais, aujourd’hui, ma grande idée est partout. Dans les débats sur les droits des transgenres et la politique à adopter concernant les athlètes trans dans le sport. Dans des lois menaçant de sanctions quiconque laisserait entendre que le sexe pourrait être une réalité biologique. Pour de nombreux militants, un tel propos équivaut à un discours de haine. Si vous défendez aujourd’hui la position de la plupart de mes opposants d’alors – que le genre est au moins partiellement fondé sur le sexe et qu’il n’y a fondamentalement que deux sexes (le mâle et la femelle), comme les biologistes le savent depuis l’aube de leur science –, les super-progressistes vont vous accuser de nier l’identité des personnes trans, et donc de vouloir causer un dommage ontologique à un autre être humain. À cet égard, dans son ampleur et sa rapidité, le revirement culturel est stupéfiant.


[Source : Atlantico via Guy Fawkes]

Théorie du genre

Christopher Dummitt, un historien canadien, fait son mea culpa sur la question des « gender studies » et sur ses travaux

Selon des informations du Point et de Quillette, l’historien canadien Christopher Dummitt, expert en « gender studies », aurait avoué avoir falsifié les conclusions de ses recherches afin de mettre en avant et de favoriser son idéologie politique.

La rédaction du Point a relayé un article de Christopher Dummitt pour le journal australien Quillette. Christopher Dummitt est historien de la culture et de la politique. Il enseigne à l’université Trent, au Canada, et est l’auteur de Unbuttoned : A History of Mackenzie King’s Secret Life.

Cet historien est l’auteur de travaux académiques de références sur la question des « gender studies« . Selon sa théorie, le sexe n’est pas une réalité biologique mais une construction sociale, et le genre, masculin ou féminin, une question de pouvoir affirmant la domination des hommes sur les femmes.

Il vient de signer une tribune dans laquelle il fait son « mea culpa » sur la question des « gender studies« .

« Aujourd’hui, j’aimerais faire mon mea culpa. Mais je ne me contenterai pas d’être désolé pour le rôle que j’ai pu jouer dans ce mouvement. Je veux détailler les raisons qui me faisaient faire fausse route à l’époque, et celles qui expliquent les errements des socio-constructionnistes radicaux contemporains« .

Cet historien canadien, expert en « gender studies« , admet avoir falsifié les conclusions de ses recherches. Cette démarche aurait été effectuée afin de faire avancer sa propre idéologie politique.

Dans les facs d’histoire nord-américaines des années 1990, l’histoire du genre et les études de genre constituait un ensemble de sous-disciplines à base identitaire qui était très en vogue sur les campus d’arts libéraux. Il est revenu sur ses travaux et a évoqué le contexte de l’époque :

« J’ai également publié un article tiré de mon mémoire de maîtrise, dont la portée a sans doute été plus large que mes travaux académiques. C’est un article divertissant consacré aux liens entre les hommes et le barbecue dans le Canada des années 1940 et 1950. Publié pour la première fois en 1998, il a été intégré à plusieurs reprises dans des manuels de premier cycle. Bien des étudiants embarqués dans l’étude de l’histoire du Canada ont été obligés de le lire pour en apprendre davantage sur l’histoire du genre et la construction sociale du genre.

Petit problème : j’avais tort. Ou, pour être un peu plus précis : j’avais partiellement raison. Et pour le reste, j’ai globalement tout inventé de A à Z. Je n’étais pas le seul. C’est ce que faisait (et que fait encore) tout le monde. C’est ainsi que fonctionne le champ des études de genre. Je ne cherche pas à me dédouaner. J’aurais dû faire preuve de plus de discernement« .

Il a évoqué ses travaux et sa méthode tout en faisant son « mea culpa » :

« Mes recherches ne prouvaient rien, dans un sens comme dans l’autre. Je partais du principe que le genre était une construction sociale et je brodais toute mon « argumentation » sur cette base. Je ne me suis jamais confronté – du moins pas sérieusement – à une autre opinion que celle-ci. Et personne, à aucun moment de mes études supérieures ou du processus de publication de mes articles de recherche, n’allait me demander de faire preuve d’un tel esprit d’ouverture. En réalité, les seules critiques que j’ai reçues me demandaient de renforcer davantage le paradigme, ou de me battre pour d’autres identités ou contre d’autres formes d’oppression« .

Christopher Dummitt a donc admis avoir extrapolé des résultats d’enquêtes afin de servir sa propre idéologie :

« Mon raisonnement bancal et d’autres travaux universitaires exploitant une même pensée défectueuse sont aujourd’hui repris par des militants et des gouvernements pour imposer un nouveau code de conduite moral. (…) Il ne faut pas voir dans cette confession un argument pour dire que le genre n’est pas, dans de nombreux cas, socialement construit. Reste que les critiques des socio-constructivistes ont raison de lever les yeux au ciel lorsque de soi-disant experts leur présentent de soi-disant preuves. Les erreurs de mon propre raisonnement n’ont jamais été dénoncées – et n’ont en réalité qu’été confirmées par mes pairs. Tant que nous n’aurons pas un domaine d’études sur le sexe et le genre très critique et idéologiquement diversifié – tant que la validation par les pairs n’y sera peu ou prou que le dépistage idéologique d’un entre-soi –, alors, il nous faudra effectivement prendre avec énormément de pincettes toute « expertise » sur la construction sociale du sexe et du genre« .

§

[Source : Le Point]
Titre original : Un historien falsifie ses propres recherches sur la théorie du genre
Publié : le 04/11/2019 par Joseph

§

Reblogué par D.G. le : 06.11.2019

Un attaché parlementaire portugais en jupe ?

Portugal.

Un homme en jupe entre au Parlement et soulève un débat vestimentaire

Photo publiée le 25 octobre 2019 sur le compte Twitter de la députée portugaise Joacine Katar Moreira montrant son assistant, Rafael Esteves Martins, en robe. 
  @KatarMoreira sur Twitter
Photo publiée le 25 octobre 2019 sur le compte Twitter de la députée portugaise Joacine Katar Moreira montrant son assistant, Rafael Esteves Martins, en robe.
@KatarMoreira sur Twitter

L’attaché parlementaire d’une nouvelle députée de gauche s’est présenté il y a quelques jours vêtu d’une jupe masculine à l’Assemblée de la République. Cela n’a pas manqué d’alimenter un débat qui fait la une du journal i ce mardi 29 octobre.

Si le port du voile cristallise les débats en France, au Portugal, c’est de la jupe masculine que l’on parle en ce moment. C’est la première fois qu’un homme ainsi vêtu est entré dans l’Assemblée de la République portugaise, le jour de la rentrée des députés, trois semaines après les élections législatives, remportées par les socialistes. C’est peu de le dire, l’homme a fait sensation.

Inconnu de tous, Rafael Esteves Martins est l’attaché parlementaire de Joacine Katar Moreira, nouvelle députée du mini-parti de gauche Livre (Libre, en français) et l’une des premières femmes noires (et bègue en ce qui la concerne) à entrer au Parlement portugais.

§

Source : Courrier International
Publié le : 

§

Reblogué sur D.G. le 03.11.2019

Mutilations des transitions ?

Une journaliste catholique harcelée et menacée de prison pour avoir dénoncé les mutilations des «transitions»

Par Pierre-Alain Depauw (Medias-Press.info) — Photo : PxHere

Royaume-Uni – La journaliste catholique Caroline Farrow est actuellement menacée de prison pour avoir simplement osé dire la vérité biologique sur les hommes et les femmes.

Le 15 octobre, elle sera convoquée au tribunal par une activiste transgenre qui la poursuit. Caroline Farrow et sa famille sont harcelées depuis des mois. La militante transgenre lui demande de payer des dizaines de milliers de livres sterling de dommages et veut l’envoyer en prison.

Différentes actions sont heureusement menées pour soutenir cette courageuse mère de cinq enfants dans les semaines à venir et l’aider dans le cadre de cet abus de droit.

Une pétition adressée au procureur général, Monsieur Cox, l’exhorte à examiner les faits et la loi et non « l’hystérie » des militants radicaux LGBT.

La saga de Caroline Farrow a commencé en mars 2019 lorsqu’elle a fait l’objet d’une enquête de la police après avoir décrit la chirurgie de changement de sexe effectuée sur un garçon de 16 ans comme une « castration », une « mutilation » et un « abus d’enfant ».

Caroline Farrow critiquait la décision de Susie Green, leader d’un groupe de pression transgenre britannique radical, de faire opérer son fils le jour de ses seize ans. Madame Green a dû emmener son fils en Thaïlande parce que l’opération était illégale au Royaume-Uni.

Depuis lors, Caroline Farrow a été la cible d’organisations transgenres agressives et déterminées à faire tout ce qui est possible pour la faire taire, elle et tous ceux qui s’opposent à leur « idéologie ».

Lorsque la police a décidé d’abandonner les poursuites contre Caroline Farrow, une autre activiste transgenre agressive, Stephanie Hayden, a décidé de la cibler et a lancé une campagne d’abus contre elle, sur plusieurs plateformes de médias sociaux.

Caroline Farrow doit également faire face à de nombreuses menaces violentes et sexuelles qui visent aussi sa famille et ses jeunes enfants.De plus, la famille de Caroline Farrow a commencé à recevoir des menaces

  • Divulgation de son adresse,
  • Livraisons de nourriture non commandées qui venaient chez elle jusqu’à huit fois par jour,
  • Confirmations en ligne pour des biens qu’elle n’avait pas commandés et les gens ont même fait des rapports en ligne malveillants en son nom, ce qui a entraîné une visite de la police à sa famille.

Des militants LGBT se sont emparés des numéros de téléphone et des adresses électroniques de sa famille à des fins criminelles.

Stephanie Hayden poursuit Caroline Farrow pour un montant pouvant atteindre 100 000 livres sterling et tente d’établir un précédent dans la jurisprudence pour rendre illégale la critique des transgenres.

Non contente de tenter de ruiner financièrement la famille de Caroline Farrow (mère de 5 jeunes enfants), Stephanie Hayden tente maintenant de la faire emprisonner.

Caroline aurait outragé le tribunal à la suite d’une blague.

Tout ceci est un abus du système de justice selon l’avocat de Caroline Farrow.Caroline Farrow n’est pas la seule femme actuellement poursuivie par cette militante agressive.

Une autre mèreKate Scottow, a été arrêtée devant ses enfants et détenue pendant plusieurs heures par la police après avoir attiré l’attention sur le passé criminel et obscur de Stephanie Hayden.

Le transgenre Stephanie Hayden poursuit maintenant trois autres femmes pour avoir fait exactement la même chose, parce qu’il ne veut pas que le public soit au courant de ses antécédents.

§

Source : https://www.cqv.qc.ca
Publié par : 
Première publication, le : 10/10/2019

§

Re-blogué sur Double Genre, le : 16.10.2019

 

Revenir à son sexe initial ?

« DES CENTAINES DE JEUNES TRANSGENRES SOUHAITENT RETROUVER LE SEXE DE LEUR NAISSANCE »

La responsable d’une association caritative pour venir en aide aux jeunes transgenres[1] indique que « des centaines [d’entre eux] recherchent de l’aide pour retrouver leur sexe d’origine ».

Les données manquent quant au nombre de personnes transgenres qui ne sont pas satisfaites de leur nouvelle identité sexuelle. C’est seulement après avoir retrouvé le sexe de sa naissance et rendu son histoire publique, que cette anglaise a été « stupéfaite du nombre de personnes qu’elle a découvertes dans une situation similaire ».

« Des jeunes de 19 – 20 ans regrettent d’avoir subi l’intervention chirurgicale qui les a fait changer de sexe, celle-ci ne les ayant pas soulagés de leurs dysphorie » explique-t-elle.

Certains transgenres remettent en cause le système dont la seule réponse est « voici vos hormones, voici votre opération, allez-y ».

Des organismes offrent des « services d’identité genrée » aux mineurs, parfois même « pour des patients âgés seulement de 3 ou 4 ans ». Et le nombre de leurs patients connaît une croissance spectaculaire.

On s’attend à ce que le nombre de cas de « détransition » augmente aussi.


[1] The Detransition Advocacy Network

 

Sources: Skynews (05/10/2019) – « Hundreds » of young trans people seeking help to return to original sex

Que penser de l’intégrisme féministe lesbien ?

DoubleGenrePump

L’ÉQUATION GÉNOCIDAIRE

L’équation finale de la culture de mort : A + B + C + D = M !

En réalité, la fixation de l’intégrisme féministe lesbien à l’endroit de la théorie du genre s’explique facilement. C’est que cette théorie est une condition essentielle à l’universalisation de l’homosexualité. Son but caché est de mener à l’androgynie « pour tous ».

Le développement de l’androgynie petit à petit détruira la libido hétérosexuelle ce qui, à son tour, conduira à l’homosexualité « pour tous » (vrai but du mariage « pour tous »).

Les homosexuels ne pouvant pas se reproduire entre eux, l’idée du clonage deviendra non seulement acceptable mais elle sera même « vendue » comme un désir de sauvegarder la vie créée par Dieu (sic).

On retrouve ici à nouveau le vieux thème anti-christique de l’imitation de Dieu. Copier l’œuvre de Dieu en la dénaturant en son contraire. C’est à ce moment que le génocide cessera d’être inconscient pour se transformer en génocide « participatif ».

Au fond, il sera demandé au sexe masculin d’approuver un système qui tout en le condamnant à mort et à la disparition définitive, sera présenté comme une généreuse philosophie dont le but est de sauver la vie. Oui, le fin du fin dans l’ignominie. La culture de mort féministo-satanique planétaire après avoir, en imposant la théorie du genre, contraint les hommes à se féminiser et à « s’homosexualiser » et donc à perdre leur désir à l’endroit des femmes, les amènera à porter la responsabilité de l’effondrement de la libido hétérosexuelle.

L’homme « post –moderne », désormais homosexuel, sera sommé de creuser sa propre tombe avec le sourire, d’une façon participative et consentante, et cela pour sauver l’espèce humaine. Pas mal, non ?

On lui dira. « Toi qui es devenu homosexuel et qui es de toute façon incapable dorénavant d’assumer la reproduction de l’espèce, toi qui as opprimé les femmes pendant les millénaires, rachète-toi, fais au moins l’effort de « crever » dans la bonne humeur, sois politiquement correct jusqu’au bout, disparais et approuve le clonage des femmes ».

Voici l’équation de la culture de mort qui permettra l’éradication progressive et en douceur du sexe masculin :

A = (Déchristianisation=⇒destruction de la famille=⇒Théorie du genre =⇒ androgynie « pour tous »=⇒destruction libido hétérosexuelle =⇒homosexualité pour tous)

B = (Déculpabilisation de l’avortement =⇒avortement sélectif concernant les embryons masculins)

C = (« Universalisation-déculpabilisation » du clonage pour les femmes)

D = (Génocide participatif du sexe masculin =⇒survie exclusive du sexe féminin=⇒indifférenciation « pour tous »)

M = (victoire de la culture de mort avec l’universalisation de l’indifférenciation dont le but ultime est l’indifférenciation entre le bien et le mal, aplatissement suprême de l’œuvre de Dieu)

L’équation finale de la culture de mort : A + B + C + D = M !

https://t.co/9R8nFMHZFe

Tout devient maintenant clair. Comme dans un puzzle sémantique infernal, les mots fixatifs du politiquement correct lesbien prennent soudainement un sens et s’assemblent mystérieusement pour former un tout cohérent.

Chaque mot, chaque concept, étant indispensable à la survie de l’autre ;

Pas d’avortement sans déculpabilisation,
pas de déculpabilisation sans déchristianisation,
pas d’effondrement de la libido hétérosexuelle sans universalisation préalable de l’androgynie,
pas d’androgynie à grande échelle sans la propagation de la théorie du genre … etc.

L’intention cachée apparaît désormais au grand jour. Encore un peu de temps et le complot sera conscient.

§

Source : Jean-Pierre Aussant (Extrait du « complot inconscient)

https://t.co/9R8nFMHZFe

 

§

Reblogué sur G.D. le : 28.08.2019

Histoire du Godemichet

Nota bene : sans être une lecture d’enfant de cœur, cet article s’en tiendra à l’histoire de ce jouet illustré de photographies et dessins de sex toys qui, tu t’en doutes, n’auront pas le loisir de plaire aux plus pudibonds.

Le début d’un Art

Intérêt récurrent à toute l’humanité, le sexe demeure une des préoccupations centrales des sociétés. Dès la Préhistoire, de nombreux phallus sont sculptés dans la pierre ; pour autant, ces objets semblent avant tout remplir des fonctions symboliques de fertilité visant à favoriser les récoltes. Pas de quoi folâtrer dans des grottes tapissées de peaux de bêtes.

En revanche, certains objets phalliques sèment le doute… Rien n’empêche d’imaginer une utilisation pratique autre que symbolique. Néanmoins, la famille Pierrafeu demeurant très mutique à ce sujet, nous ne sommes pas en mesure aujourd’hui d’affirmer que ces objets aient pu un jour réchauffer les longues soirées des périodes glaciaires.

Histoire du godemichet / sex toy

Phallus sculpté néolithique en pierre calcaire. Retrouvé à Maumbury Rings, site néolithique de Dorchester et actuellement présenté au Dorset County Museum de la même ville. © CM DIXON/Print Collector/GETTY Images

Prehistoric-sextoys-JAVIER-ANGULO-HOSPITAL-UNIVERSITARIO-DE-GETAFE

Plusieurs sculptures phalliques gravées figurant des prépuces rétractés ou absents, des piercings, des cicatrices et des tatouages. Circa 12 000 av. J.C © Javier Angulo / Hospital Universitario de Getafe, Espagne

Je n’évoquerai pas la légende qui veut que Cléopâtre ait inventé le vibromasseur en alliant de solides connaissances en matière de pratiques sexuelles et de non moins intéressants talents dans le domaine de l’apiculture. Rien n’atteste formellement qu’un rouleau de papyrus rempli d’abeilles ait été utilisé par la reine comme sex toy. Par ailleurs, les Grecs et les Romains ayant fait un bon boulot en matière d’influence culturelle, il serait injuste de ne pas leur rendre hommage. Les choses commencent donc à devenir intéressantes avec l’Antiquité grecque durant laquelle c’est souvent la fête du slip. Mais pas pour tout le monde.

Les mythes grecs assignent à la femme une position peu enviable. La première femme, Pandore, est créée par Zeus pour punir les hommes. Ambiance. À cause d’elle, les voici désormais mortels et obligés de se reproduire ; le sort s’acharne. Au Ve siècle avant J.C., la femme est considérée comme une jarre destinée à recevoir la semence de l’homme jusqu’à ce que les textes d’Aristote, Hippocrate ou Gallien estiment qu’à part égale l’homme et à la femme participent à la création d’un enfant.

Néanmoins, et pour contrebalancer une démarche par trop égalitaire, ils inventent le concept d’hystérie qui aura un impact direct sur l’utilisation de godemichet dans les siècles à venir.

Godemichet en cuir. © RMN-Grand Palais (musée de Cluny – musée national du Moyen-Âge) / Franck Raux

Ce concept considère l’utérus comme un être à part entière capable de provoquer la folie voire même le suicide chez la femme. Pour remédier à ce mal, il est primordial que la femme ait des enfants le plus vite possible et surtout qu’elle reste à la maison (et accessoirement qu’elle la boucle. Manquerait plus qu’elle se plaigne en plus). La bonne citoyenne grecque reste à demeure. Celle qui sort est le plus souvent considérée comme une catin rôdant dans les rues avide d’assouvir son insatiable besoin de sexe, comme une bête en chaleur. Car oui, les femmes sont à ranger du côté de l’animalité plus que de l’humanité.

Tirésias qui est malencontreusement puni par les dieux et donc condamné à être une femme (pauvre vieux) n’y va pas par quatre chemins : à l’aune de son expérience il assure que les femmes ressentent plus de plaisir sexuel que les hommes pendant les parties de jambes en l’air. Les garces. La sentence est sans appel et brille d’objectivité : les hommes doivent avoir un contrôle sur les femmes car eux seuls sont capables de garder la tête froide.

Toutes ces considérations sont importantes car elles vont impacter l’utilisation des godemichets. Dans la pièce Lysistrata qui a pour contexte une grève du sexe organisée par les femmes durant la guerre du Péloponnèse (Ve siècle avant J.C.), Aristophane évoque cette pratique de l’onanisme par les citoyennes grecques. Lysistrata, un magistrat, démontre aux femmes que non seulement elles n’ont plus de maris, plus d’amants, mais aussi qu’elles ne peuvent même plus se procurer de godemichets car les Milésiens qui fabriquaient ce genre d’objets ont quitté l’alliance d’Athènes.

Godemichet en cuir rembourré de soies et daté du XVIIIe siècle Retrouvé à Gdansk en Pologne. Les exemplaires antiques ressemblaient pr

Les godemichets faisaient donc l’objet d’un artisanat spécialisé (à Milet) ce qui atteste d’une utilisation courante ! En effet, la société grecque avait tout intérêt à encourager les respectables citoyennes à user de l’olisbos (le nom qu’on donnait alors à ce jouet particulier) car que valait-il mieux ? Que les femmes, ces créatures libineuses, se vautrent dans le stupre, arpentent les rues et bousillent au passage la réputation de la famille durement acquise en forniquant à tout va ou qu’elles restent sagement à la maison à jouer avec leurs olisbos entre deux siestes des gamins ? Évidemment, tu as saisi l’idée.

On apprend également dans cette pièce d’Aristophane que les olisbos étaient fait du même cuir servant à la fabrication des sandales. Grâce à d’autres textes, on sait aujourd’hui que les godemichets antiques étaient rembourrés (d’herbes séchées, de soies, de poils d’animaux ou de tissus) et enduits d’huile végétale pour les lubrifier. Malheureusement, aucun exemplaire de ces jouets n’a été retrouvé à ce jour.

Néanmoins les poteries ne sont pas avares de représentations de phallus susceptibles de représenter des olisbos :

Amphore-de-type-C-CVA-307

Amphore de type C (CVA 307) Vers – 490 Petit Palais, Paris © Stéphane Piera / Petit Palais / Roger-Viollet

La Rome antique aura, peu ou prou, le même raisonnement que les Grecs à l’égard des femmes. L’acte sexuel ne doit servir qu’à alimenter la cité de nouveaux citoyens et les femmes respectables ne prennent pas de plaisir pendant l’acte. D’après les textes, l’utilisation de godemichets semble avoir été moquée et méprisé. Pourtant, son nom antique « gaude mihi » (qui donnera plus tard godemichet) signifie littéralement « réjouis-moi» et il est difficile de croire qu’il ne fut pas plus employé. Pétrone évoque dans le Satiricon un phallus de cuir ressemblant aux descriptions grecques des olisbos.

Le godemichet : l’ami de la vertu chrétienne

Au premier abord, godemichet et chrétienté semblent peu s’accorder. L’absence de sex toys dans les boutiques vaticanes le confirme indéniablement. Pourtant il faut bien se rendre à la sagesse de l’adage prescrivant « de deux maux, le moindre ».

Au Moyen-Âge, la chrétienté a jugé bon de cracher sur les païens mais pas sur la conception qu’ils se faisaient des femmes. Les femmes sont viles et concupiscentes, c’est d’ailleurs à cause de la première d’entre elle, Eve, que l’homme est obligé de travailler dur au lieu de courir à poil dans un jardin sous l’œil ému de son créateur. Grégoire le Grand (540-604) clarifie donc l’opinion de l’Église sur la sexualité : « Nous ne prétendons pas que le mariage soit coupable […] mais il ne peut avoir lieu sans volupté charnelle ».

Ainsi, au Moyen-Âge, le mariage doit unir deux personnes dont le seul but sera de pondre de nouveaux chrétiens. Impossible pour Greg de cracher dans la soupe, si tout le monde se range au célibat, il finira tôt ou tard par perdre son job faute de fidèles à houspiller. L’Église n’aime pas le sexe alors elle le restreint. Au maximum. Seulement pour procréer et jamais au grand jamais pour le plaisir (des sanctions existent bel et bien même si le flagrant délit était chaud à prouver). Seul point positif pour la carrière du godemichet, l’onanisme est sévèrement réprimé pour les hommes (c’est un « vice contre nature », une « mollesse » qui gaspille la semence masculine et voue l’espèce à l’extinction, rien que ça) mais est encouragé pour les femmes. Amen.

Fou tenant un godemichet, XVIe siècle Hans Sebald Beham (1500 – 1550), dessinateur et graveur allemand
Si la masturbation est tolérée pour les femmes ce n’est pas par charité chrétienne et tentative de libération sexuelle. C’est même tout l’inverse. Dans la pensée chrétienne médiévale tout comme dans la pensée antique, les femmes ne savent pas contrôler leurs pulsions sexuelles, la preuve en est qu’elles sont parfaitement incapables de stopper leurs menstruations (hahaha). Alors Albert le Grand (1200 – 1280) trouve à la masturbation féminine des vertus thérapeutiques qui, sur le plan social, permettent d’éviter adultères et autres bâtards tout en garantissant la pureté du lignage.

Il existe peu de mentions de la nature des godemichets au Moyen-Âge mais les pénitentiels (livres aidant les clercs à l’administration du sacrement de pénitence) font état de femmes utilisant pour leur plaisir des légumes ou des objets fabriqués et bois.

Les catégories sociales les plus riches auront quant à elles accès, dès le XVe siècle, à des godemichets de luxe vendus dans les grands centres urbains d’Europe de l’ouest.

Au XVe siècle, le marché du luxe ne dénigre pas les préoccupations voluptueuses et satisfont les goûts dispendieux – sinon libidineux – de leur riche clientèle par d’exceptionnelles pièces délicatement soufflées en verre Murano.

Godemichet en verre Murano, XVIe siècle. © RMN-Grand Palais (musée de Cluny – musée national du Moyen-Âge) / Franck Raux
Ces sex toys provenant de Murano en Italie deviennent rapidement des objets témoignant d’un certain raffinement dans les classes aisées. Rendons grâce aux Ragionamenti de Pierre l’Arétin (1492 – 1556) grâce auxquels l’Europe découvre ces produits ce luxe ; dans ce manuel destiné aux filles de plaisir l’écrivain décrit par la voix de Nanna, une courtisane, la livraison d’un panier de fruits très spéciaux dans un établissement religieux rassemblant prêtres, abbés, novices, nonnes et abbesses :

À peine avaient-ils posé les yeux sur ces fruits du Paradis […] que les mains des hommes et des femmes se jetèrent sur ces fruits de la même façon que les gens se précipitent sur les bougies jetées de la Loggia le jour de la chandeleur.

Demandant ce qu’étaient exactement ces fruits, sa protégée Antonia appris qu’ « ils étaient ces fruits de verre fabriqués à Murano… à la forme de témoignage d’homme. »

Désignés en Italie par le nom de diletto (délice) ou de passatempo, ils étaient connus en Angleterre sous le nom de pastinache muranese « panais de verre ». Un poème de Thomas Nashe, The Choice of Valentines, présente l’héroïne préférant à un jeune homme éjaculateur précoce son « little dildo » en verre qui ne risquait « jamais de faire gonfler [son] ventre avec un enfant » et qui se nourrissait « d’eau chaude ou de lait » permettant de simuler une éjaculation au moment de l’orgasme.

Une jeune fille testant avec sérieux le matériel fabriqué à Murano Estampe érotique de Marcantonio Raimondi (circa 1470/82 – 1527/34) Nationalmuseum, Stockholm

Une jeune fille testant avec sérieux le matériel fabriqué à Murano. Estampe érotique de Marcantonio Raimondi (circa 1470/82 – 1527/34). Nationalmuseum, Stockholm

La fête du slip

L’outil se perfectionne et gagne en réalisme. La littérature érotique des XVIIe et XVIIIe siècle se laisse volontiers aller à quelques grivoiseries et permet d’enrichir notre connaissance, et la tienne au passage, en matière de godemichets. Charles de Cigogne, auteur érotique (pour ne pas dire pornographique) du XVIIe siècle, nous est ici d’une aide précieuse puisqu’il dédit un poème à ces jouets, Godemichy :

« Mais je me plains que tout le jour,
Fuyant même le nom d’amour,
Vous contrefaites la doucette,
Cependant que, toute la nuit,
Vous prenez un nouveau déduit
Avec un manche d’époussette. […]

 

Une autrefois, il faut choisir
Le temps, le lieu, et le plaisir
De vous caresser à votre aise ;
Usant de ces bâtons polis
Dont l’on rehausse les gros plis
Et les bouillons de votre fraise.

 

Ceux de velours ne coulent pas,
Ceux de satin deviennent gras,
Et sont rudes à la couture ;
Ceux de verre, par un malheur,
S’ils se cassaient, en la chaleur,
Vous pourraient gâter la nature.

 

Il vaudrait bien mieux pratiquer
L’amour même, sans se moquer,
Sans aimer l’ombre de son ombre,
Et sans un ébat tout nouveau,
Vous jouer de quelque naveau
Ou d’un avorton de concombre. »

Voilà un inventaire riche et détaillé, présentant avantages et inconvénients de chaque modèle. Manche d’un petit balai, bâton poli, en velours, en satin, en verre ou sélectionné dans les allées d’un potager, les avatars phalliques ne manquent pas ! On devine bien sûr que chaque catégorie sociale fait selon ses moyens et que les ouvrages de velours ne fréquentent pas les mêmes demeures que les manches à balai.

Godemichet en verre Murano © RMN-Grand Palais (musée de Cluny – musée national du Moyen-Âge) / Franck Raux

En 1655, le premier roman libertin et érotique paraît anonymement à Paris et s’intitule L’École des Filles. Dans cet instructif ouvrage dont l’époque reprocha (justement) à son auteur son nom de « Jean l’Ange » en lui intentant un procès, dans cet ouvrage dis-je, deux cousines discutent des choses de l’amour. La plus âgée, Susanne, détaille à Fanchon la plus jeune tout ce qui a attrait aux relations entre hommes et femmes. Elle aborde ainsi le chapitre des godemichets sans détour :

école-des-filles-extrait

Charles de Cigogne avait omis de nous parler charcuterie et luminaire. L’exhaustivité des listes tend bien à prouver que le godemichet n’était pas un jouet aussi rare qu’on pourrait l’imaginer puisque chaque catégorie sociale trouvait dans ses ressources financières ou domestiques les moyens « d’appaiser leur chaleur & de soulager la nature vitale ».

Gravure tirée de L’École des filles – ou la philosophie des dames, premier ouvrage libertin d’auteur inconnu, parût en 1655. © Slate

Gravure tirée de L’École des filles – ou la philosophie des dames, premier ouvrage libertin d’auteur inconnu, parût en 1655. © Slate

Une question demeure : où se procurait-on les godemichets au XVIIe et XVIIIe siècle ? Comme au Moyen-Âge, cela dépendait de ses moyens financiers. Si les objets du quotidien faisaient le plus souvent l’affaire, les plus beaux exemplaires de godemichets étaient achetés auprès des verriers italiens, on passait commande aux orfèvres pour ceux en argent ou bien aux ébénistes pour ceux en bois.

Deux godemichets français en palissandre et fleur-de-lysé, dans leur coffret d’origine, XVIIIe siècle Vendus en 2010 par Brentwood Antiques Auction (Angleterre) pour la somme de 3600£ © The Telegraph

Au XVIIIe siècle, il suffit de suivre les prostituées ou les adresses des meilleurs bordels pour obtenir l’objet convoité.

À Londres, il n’est rien de plus simple que de se procurer un dildo puisqu’ils se vendent au vu et au su de tous chez Madame Phillips qui tient boutique à Leicester Square, en plein cœur de Londres.

À Paris, c’est à l’adresse de Madame Marguerite Gourdan (1727 – 1783), dite la « Petite Comtesse » qu’il faut se rendre. Son établissement situé 23 rue Dussoubs accueille la plus haute société et rend les plus aimables services. À son décès, une quantité de lettres d’abbesses ou de simples nonnes furent retrouvées parmi ses papiers, toutes demandant l’envoi d’un « consolateur », l’autre nom du godemichet au XVIIIe siècle, dont l’entremetteuse faisait commerce.

La Fée Électricité

Puis vint la Révolution industrielle du XIXe siècle. À partir de cette époque, le godemichet va peu à peu adopter l’allure qu’on lui connaît aujourd’hui. L’exploitation du caoutchouc d’Inde permet d’obtenir des modèles de plus en plus réaliste et de moins en moins onéreux. À Londres, ils se vendaient dans les années 1840 entre 2 et 10£ les mettant à la porter de (presque) toutes les bourses (si je puis dire). Les modèles se multiplient et on en trouve bientôt pouvant être utilisés par deux personnes en même temps.

Les plus luxueux sont toujours réalisés en métal ou en ivoire auprès d’artisans spécialisés ou bien achetés directement dans les bordels.

Godemichet en ivoire gravé d’un cœur. Le bouchon dévissable à sa base permet d’y introduire un liquide. Angleterre vers 1870/1880 © AnticStore

Godemichet veiné et un stylet en ivoire. Travail anglais, circa 1900. Coffret à l’imitation du palissandre © Millon

Mais c’est véritablement avec le développement des appareils électriques que le godemichet va entamer une nouvelle carrière. Cinquième objet à être électrifié et d’invention anglaise (après la bouilloire mais avant l’aspirateur ou le fer à repasser ; ce qui résume à peu de choses près les priorités d’un Anglais : le thé et le sexe), le godemichet devient vibromasseur et tient de la prescription médicale !

Le premier vibromasseur de l’histoire fut inventé par Joseph Mortimer Granville (1833 – 1900) dans à la fin du XIXe siècle

Le corps médical (essentiellement masculin) ne démord pas, et ce depuis l’Antiquité, de la nécessité de soigner les hystériques (que sont potentiellement toutes les femmes équipées d’un utérus). Or pour se faire, on prescrit des massages vulvaires. Puisque ce même corps médical ne conçoit pas de jouissance féminine sans pénétration, le massage vulvaire et le « paroxysme hystérique » qu’il doit d’atteindre pour « soulager » la patiente est à mille lieux d’être considéré comme un orgasme… Ces massages souvent longs et barbants pour les médecins sont relégués aux sages-femmes puis aux patientes elles-mêmes à qui il est chaudement recommandé l’utilisation de vibromasseurs pour soigner leur hystérie…

Canard vibrant, Sonia Rykiel © chicandgeek.com

Ces premiers vibromasseurs apparaissent dans les années 1860 – 1870 puis sont largement commercialisés dès 1905 avant d’être réprouvés et associés à la pornographie jusqu’à un retour en grâce au tournant du nouveau millénaire avec le célèbre Canard vibrant de Sonia Rykiel.

Aujourd’hui, le godemichet et le vibromasseur sont devenus des objets associés à la libération sexuelle, se défaisant des préjugés qu’ils servirent pendant plusieurs siècles. Si les verriers de Murano, orfèvres et autres ébénistes ne fournissent plus les sex shops de ces productions polissonnes, les industries du plastique et du silicone pallient à ces manques et proposent aujourd’hui une variété effarante de formes, de couleurs et de textures. L’imagination au quotidien n’est plus nécessaire ce qui est finalement une bonne chose si l’on considère qu’au XIXe siècle, la perforation de la vessie par des épingles à cheveux pendant la masturbation fut un mal si commun qu’il fallu l’invention d’un instrument spécial pour les retirer. Je terminerai donc en citant l’éloquent groupe Elmer Food Beat dont la verve poétique me semble résumer avec brio les qualités de ces nouveaux matériaux :

Le plastique c’est fantastique,
le caoutchouc super doux
Nous l’affirmons sans complexe
Nous sommes adeptes du latex

  • Sous la direction de JOURNET N. et BEDIN V., Le Sexe, d’hier à aujourd’hui, Éditions Sciences humaines, Paris, 2013
  • Collectif, Art and Love in Renaissance Italy, The Metropolitan Museum of Art, New-York & Yale University Press, New Haven and London, 2009
  • DEFRANCE E., Vieilles Façades Parisiennes, La Maison de Madame Gourdan, Documents inédits sur l’histoire des mœurs de la fin du XVIIIe siècle, Illustrations de Louis Michel, Paris Société du Mercure de France 26 Rue de Condé, 1901 (?)
  • FLANDRIN J-L., Le Sexe et l’Occident, Évolution des attitudes et des comportements, Collection L’Univers Historique, Seuil, Paris, 1981
  • FOUCAULT D. (Université de Toulouse Jean Jaurès) – Le pénis en littérature : des fabliaux aux romans libertins du XVIIIe siècle. New-York University of Paris
  • 24/05/2013. 
Journée d’étude : « Histoire du pénis » Intervention orale non publiée GUEVARA, Perry (2016) « Desdemona’s Dildo: Fetish Objects and Transitional Sex in Othello, » Early Modern Culture: Vol. 11 , Article 2
  • HAVELOCK ELLIS H., Studies in the Psychology of Sex, William Heinemann Medical Books, LTD, USA, 1942
  • MIRABEAU, Honoré-Gabriel Riqueti (1749-1791 ; comte de). Erotika Biblion(édition revue et corrigée sur l’édition originale de 1783 et sur l’édition de l’an IX, avec les notes de l’édition de 1833) par Mirabeau. 1867 (Gallica)
  • MAINES Rachel P., Technology of Orgasm, The John Hopkins University Press Baltimore & London, Baltimore, 1999
  • MUCHEMBLED R., L’Orgasme et l’Occident, Une histoire du plaisir du XVIe siècle à nos jours, Seuil, Paris, 2005
  • D. et A. C., « Lysistrata », Coulisses [En ligne], 3 | Hiver 1991, mis en ligne le 04 juillet 2017 (http://journals.openedition.org/coulisses/1645 ; DOI : 10.4000/coulisses.1645)
  • nos jours, Seuil, Paris, 2005 D. et A. C., « Lysistrata », Coulisses [En ligne], 3 | Hiver 1991, mis en ligne le 04 juillet 2017 (http://journals.openedition.org/coulisses/1645 ; DOI : 10.4000/coulisses.1645)
© 2019 Marielle Brie | Tous droits réservés.

Reblogué par D.G.

première publication : 27.09.2019

Sous les jupes des hommes

KILT, JUPE, STYLE.

Hommes qui portent la nouvelle collection de sous les jupes des hommes : Kilt tendance, jupe longue, créations uniques, fabriqué en France. C'est la mode du kilt écossais décliné en jupe chic longue et courte masculine. Vous aurez un style new et fashion.

La marque sous les jupes des hommes vous propose une nouvelle gamme de vêtements pour homme.

A vous de trouver votre look, votre style et de trouver la tenue qui vous valorise.

 

Vous recherchez la nouveauté ?

NOUS SOMMES BEAUX

Pourquoi porter la jupe pour homme ? Doit on être écossais pour oser le kilt ? La jupe permet d'être libre de ses mouvements, donne un look fashion, pour les hommes qui aiment la mode et rester chic tout en étant à l'aise en été. La jupe est pour homme.
Peut on porter le kilt à toute occasion ? C'est ce que nous prouve Antoine, et les autres mannequins. Avec une chemise et un gilet pour un mariage ou une cérémonie, en t-shirt et basket pour la vie de tous les jours le kilt s'adapte à vos goûts messieurs.

Envie d’être vous même, d’avoir votre propre style ?

 

Retrouvez nos articles sur la boutique.

NOUS SOMMES UNIQUES

Le créateur Romain Granger confectionne chaque vêtement dans son atelier à Nantes. Ses modèles sont uniques, car il estime que chaque personne a son identité et devrait avoir le vêtement qui lui ressemble.

 

Sous les jupes des hommes est une marque qui vous accompagne pour vos soirées, cérémonies, et au quotidien.

 

Accordez votre tenue avec une chemise, un t-shirt, sneakers, chaussure de ville ou rangers.

 

Votre look, votre style.

 

Jupe, kilt, short ou pantalon, l’important c’est d’être vous.

La nouveauté est légère, la tendance est à la jupe pour homme. Découvrez sur la boutique du site des jupes et kilts pour un nouveau look. Les hommes sont libres d'avoir du style et sous les jupes des hommes est une marque française fabriqué à Nantes.

Besoin de sortir des codes ?

Comment s'habiller pour un mariage en dehors de la tradition ? Essayez le kilt, et devenez l'homme élégant de la soirée. Vous allierez la classe tout en étant à l'aise. De plus sous les jupes des hommes propose que des pièces uniques créé pour vous.

Sous les jupes des hommes, vous propose des kilts chics pour vos mariages ou cérémonies.

Retrouvez nos articles sur la boutique.

NOUS SOMMES LI

UNE MARQUE

Peut on porter une jupe longue quand on est un homme ? Reste t on viril ? L'homme en jupe reste un homme, fier, libre et indépendant il est au dessus de la mode, des classes et du style. Soyez libre de votre style avec le site sous les jupes des hommes.

Kilt ou jupe ?

 

Longue ou courte ?

 


À VOUS DE CRÉER

La nouveauté se trouve sur la boutique sous les jupes des hommes la jupe de l'homme élégant qui créé la tendance. Suivre la mode, c'est bien, l'a créé c'est mieux. A vous de créer votre style, d'être libre, sortez de votre zone de confort.

La marque sous les jupes des hommes vous propose une sélection de kiltsjupes courtes et longues pour hommes. Vous trouverez également des caleçons et shorts de nuit. Chaque pièce unique est confectionnée à Nantes et contrôlée avant d’être mise en ligne sur le site. Sous les jupes des hommes propose une mode nouvelle pour les hommes qui cherchent à affirmer leur style. La jupe est portée depuis des millénaires par différentes cultures : vêtement d’origine pour les Romains, jupes de combat des gladiateurs, kilts écossais, kilts bretons, pagne, sarouel, robes de la cour ou des hommes religieux. La mode se renouvelle sans cesse et les tendancespassées reviennent au goût du jour. En attendant, que ce soit pour une occasion, ou pour la vie de tous les jours, le kilt sera parfait pour vos cérémonies, la jupe courtepour un bien-être l’été et longues pour l’hiver. L’homme libéré de demain aura le choix de porter ce qu’il lui plaît.

 

Trouvez les magasins partenaires, l’atelier boutique sur Nantes. Créez votre look au choix plutôt chic, classique, fashion ou stylé. Contactez-nous pour des conseils sur vos habits, comment assortir vos tenues.

Sous les jupes hommes, la marque de vêtement de l’homme de demain libéré des codes et de son image.

§

Source : SousLesJupesDesHommes.fr
Publié en : 2018

Sous les Jupes des Hommes / Atelier / Showroom
39 rue des Hauts Pavés              Ouvert le mercredi de 10h à 19h
44 000 Nantes                                Ou sur rendez vous
Téléphone : 06.58.86.06.72

§

Reblogué par DoubleGenre, le : 04.09.2019
Dernière actualisation, le : 04.09.2019

Caitlyn Jenner, 68 ans, bientôt remariée avec sa petite amie transgenre de 22 ans ?

NOUVELLE VIE

– Icône transgenre, Caitlyn Jenner a retrouvé l’amour auprès de Sophia Hutchins, une étudiante de 22 ans. Sur les réseaux sociaux, cette dernière laisse entendre que le mariage est en bonne voie.

C’est un personnage incontournable de la galaxie Kardashian. En avril 2015, après plusieurs mois de rumeurs, l’ancien athlète américain Bruce Jenner, beau-père de la star de téléréalité Kim Kardashian, annonce sur la chaîne ABC qu’il se considère comme une femme transgenre depuis plusieurs années. Et qu’il a entamé les traitements nécessaires en vue d’une opération chirurgicale qui aura lieu en janvier 2017. Une transformation qu’il racontera dans une biographie à succès, « Les Secrets de ma vie », évoquant notamment ses trois mariages avec Chrystie, Linda et Kris.

D’après les médias américains, l’icône transgenre, aujourd’hui âgée de 68 ans, serait sur le point de convoler une quatrième fois. L’élue de son cœur se nomme Sophia Hutchins, une étudiante de 22 ans, transgenre elle aussi, dont elle partage la vie depuis plusieurs mois. Et avec laquelle elle se serait déjà installée à Los Angeles, montrant régulièrement leur quotidien sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs dans une story Instagram, publiée mercredi 11 juillet, que cette dernière a répondu aux rumeurs.

« Je vous montrerais la bague quand ce sera le cas », a ainsi répondu Sophie Hutchins à l’un de ses abonnés qui voulait savoir si elle était fiancée. Lorsqu’un autre internaute insistera pour savoir si elle compte se marier avec Caitlyn Jenner, la jeune femme se contentera de publier deux émojis de femmes mariées, sans plus de commentaires… Quelques heures plus tard, le couple sera repéré par les paparazzis à la sortie du célèbre restaurant japonais Nobu,

 

View this post on Instagram

I want it to be swimsuit season already

A post shared by Sophia Hutchins (@hutchins_sophia) on

Ce mariage, s’il se confirme, permettrait à Caitlyn Jenner de définitivement tourner la page avec son passé. Depuis sa transformation, elle assure en effet ne plus avoir aucun lien avec le clan Kardashian. « Ils ne veulent pas de moi dans leur vie, ils m’ont sérieusement malmenée », expliquait-elle en septembre dernier lors d’une conférence à l’Université de Cambridge. « A un moment donné, j’ai même pensé au suicide. J’étais au plus bas. Mais je me suis dit que je ne voulais pas faire taire ma voix. »

EN VIDÉO (Cette vidéo n’est plus disponible.)

 

Des difficultés intimes auxquelles est venue s’ajouter l’incompréhension de la  communauté LGBT lorsqu’elle a annoncé son intention de voter pour Donald Trump en 2016. Et quand bien même elle s’est opposée à la décision du président américain de bannir les soldats transgenres de l’armée, l’une de ses proches expliquait, dans un article publié en mai dernier par le magazine « Heat »,  qu’elle avait « perdu le soutien de ceux qui l’avait aidée lorsqu’elle s’est brouillée avec sa famille. Aujourd’hui, Sophia est la seule personne sur laquelle elle peut compter. Et elle se voit bien passer le reste de sa vie avec elle. »

§

Source : https://www.lci.fr

Bill Clinton travesti, aurait trôné chez Epstein ?

Selon le New York Post, un tableau représentant l’ancien président américain Bill Clinton portant une robe bleue et des talons rouges aurait trôné dans la maison de Jeffrey Epstein à Manhattan.


Selon le New York Post, un tableau représentant l’ancien président américain Bill Clinton portant une robe bleue et des talons rouges aurait trôné dans la maison de Jeffrey Epstein à Manhattan

La peinture représentant l’ancien président apparemment allongé sur une chaise dans le bureau ovale, portant des talons rouges et posant de façon suggestive dans une robe bleue évoquant Monica Lewinsky, se trouvait dans une pièce de la maison de ville de l’Upper East Side.

La robe est aussi étonnamment similaire à celle que portait Hillary Clinton à un gala de stars célébrant des lauréats à l’Opéra Kennedy Center en 2009.

Le tableau a été secrètement accroché à l’intérieur de la somptueuse demeure d’une valeur de 56 millions de dollars en octobre 2012, quatre ans après qu’Epstein eut négocié un accord secret lui permettant d’éviter des poursuites fédérales qui auraient conduit à une peine beaucoup plus lourde et sept ans avant qu’il ne soit accusé de diriger un réseau de trafic sexuel de mineures. […]

§

Source : New York Post
Publié le : 16 Août 2019

Première publication DG, le 17.08.2019
Dernière révision, le 17.08.2019

Les leçons de tolérance sur fond d’exubérance, c’est bon pour les autres

Transhorreur

En allant voir les parfums à l’aéroport de Francfort, j’ai pu voir qu’il y avait [d]es rayonnages « parfums pour homme » d’un côté et d’un autre « parfums pour femmes ».

Les deux sont différents et présentés bien séparément.

Il semble que l’idéologie gaucho-médiatico-bobo de l’indifférenciation des sexes ne s’impose dans la réalités des faits que dans leur imaginaire et les medias qu’ils contrôlent et ne peut s’imposer que sous la force de l’idéologie et de lois ad-hoc, mais que celles-ci n’ont pas le soutien et l’assentiment du peuple.

Une fois de plus il s’agit d’une idéologie qui satisfait l’élite-bobo qui trouve là matière à s’exprimer, à faire la leçon et à [vouloir] opérer une rééducation du peuple.

Mais ce peuple, et même le bobo, lorsqu’il achète ses parfums, continuent à faire la différence.

Un peu comme ces élites qui démolissent l’école publique et envoient leurs enfant à l’Ecole Alsacienne.

Cela illustre une fois de plus la déconnexion de nos élites, des réalités : eux qui vivent de plus en plus dans un monde imaginaire et voudraient nous intimer de force à confondre leur imaginaire délirant avec la réalité concrète.

Le « couineur » Bilal [de l’Horreur.vision millésime 2019] (je ne dirai pas qu’il s’agit d’un chanteur) illustre le problème à son corps défendant. Ces mêmes élites qui se pâment à l’idée d’envoyer Bilal représenter la France, qui trouvent formidable ses accoutrements dans des robes de mariés à frou-frou ne voudraient en aucune façon avoir un fils comme ça. Et si elles devaient le subir, elles auraient du mal à l’accepter.

Les leçons de tolérances à base d’exubérance, c’est bon pour les autres.

§

Source : Didier Long

Publié le : 18.05.2019

§

Reblogué par DG, le : 18.0.5.2019
Dernière révision, le : 18.05.2019

Amende de 55 000 $ pour avoir appelé un homme, homme.

Un militant chrétien condamné à une amende de 55 000 $ pour avoir appelé un homme, homme.


Bill Whatcott.

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Photo : de David Cooke sur YouTube

§

Apparemment, en Colombie-Britannique, si vous appelez un homme, qui prétend être une femme, homme, vous risquez de recevoir une amende assez salée.

Extrait de Mass Resistance :

La semaine dernière, le Tribunal des droits de la personne de Colombie-Britannique a condamné le militant chrétien Bill Whatcott à une amende de 55 000 $ pour le crime d’« attribution du mauvais genre » (mis-gendering). Il lui a été ordonné de « s’abstenir de commettre la même infraction ou une infraction similaire ».

[…]

Lors des élections de Colombie-Britannique au printemps 2017, l’activiste chrétien Bill Whatcott a distribué des centaines de dépliants informant les gens que l’un des candidats locaux, Morgane Oger — qui prétendait être une femme et s’habillait en femme — était en fait un homme nommé Ronan Oger. (En fait, il y a cinq ans, Oger vivait relativement normalement comme père avec sa femme et ses deux enfants.)

Le dépliant de Whatcott comprenait des citations bibliques affirmant la dignité de notre création par Dieu, de tous en tant qu’homme ou femme. Il décrivait ensuite les dangers médicaux associés aux modes de vie « transgenres » et homosexuels.

Oger a perdu l’élection […]

Oger a par la suite déposé une plainte en matière de droits de la personne auprès du Tribunal des droits de la personne de Colombie-Britannique contre Whatcott, alléguant que les dépliants avaient exposé Oger à la discrimination, à la haine et au mépris en vertu de l’article 7 du Human Rights Code de la Colombie-Britannique.

[…]

Au cours de l’audience, M. Whatcott a refusé de céder et a continué de qualifier M. Oger d’homme dans son témoignage, bien que les juges l’aient réprimandé à plusieurs reprises. Whatcott portait aussi un chandail à manches courtes portant un message décrivant Oger comme homme, additionné d’une citation biblique. (Homme et femme, il les créa — Genèse 5:2) Il s’adressait aux blogueurs et à ses alliés pendant les pauses tout au long de la procédure. Il a appelé le Tribunal un « tribunal kangourou ». En fin de compte, le Tribunal lui a imposé des amendes supplémentaires pour ce « comportement inapproprié ». (Ironiquement, l’un des juges s’est trompé [par rapport à ce qu’il voulait dire] et a qualifié Oger d’homme pendant l’audience, mais il n’a pas été condamné à une amende !)

§

Source : https://www.cqv.qc.ca
Publié par : Augustin Hamilton, le 08/04/2019 16:02
Facebook329TwitterEmailPinterestMore6

§

Reblogué par DG, le : 10.04.2019
Dernière modification : 10.04.2019

Les homos, travs et trans des années 1950/60

ClipSurDoubleGenre

:: 1960 : L’AMENDEMENT MIRGUET.

Paul Mirguet, un député gaulliste (UNR) de la Moselle et ancien résistant, va être à l’origine d’un nouvel amendement homophobe et d’un nouveau recul des libertés individuelles dans notre pays. Dans le but de mieux « protéger notre jeunesse », il considère qu’il faut lutter contre certains fléaux sociaux que sont la drogue, l’alcool et l’homosexualité. Pour cela, il propose que le gouvernement puisse prendre des dispositions par voie d’ordonnance pour lutter plus efficacement contre ces fléaux.

Dans sa séance du 18 juillet 1960, et dans l’hilarité générale que provoque encore à cette époque le sujet de l’homosexualité auprès de nos députés de la France profonde amateure de gaudriole, son amendement va être voté. Les seuls députés qui vont voter contre, le feront sous l’influence du lobby des viticulteurs qui ne voyait pas d’un bon œil une ordonnance pour lutter contre l’alcoolisme. L’amendement est promulgué le 30 juillet 1960.

Ces effets ne se feront pas attendre, puisque dès le 25 novembre 1960 une ordonnance du gouvernement complète l’article 330 alinéa 2 du Code Pénal en doublant la peine maximale pour outrage public à la pudeur, lorsqu’il s’agit « d’un acte contre-nature avec un individu du même sexe ». Cet alinéa ne sera supprimé que par la loi du 23 décembre 1980. Les dispositions discriminatoires de Vichy prises en 1942 concernant la majorité sexuelle portée à 21 ans pour les homosexuels (contre 15 pour les hétérosexuels), vont donc être complétées par ce dispositif répressif qui va criminaliser encore un peu plus les actes homosexuels. Désormais, les rencontres dans les lieux publics comme les vespasiennes, vont présenter un plus grand caractère de risque pour les homosexuels qui ne bénéficient que de très peu d’établissements, en dehors de Paris, pour se rencontrer.

La peine encourue varie de 6 mois à 3 ans de prison et une amende de 1 000 NF à 15 000 NF. Cet amendement qui va encore marginaliser un peu plus les homosexuels, va passer totalement inaperçu aux yeux de l’opinion publique que le sort des homos indiffère totalement. Il n’y aura même pas un intellectuel pour relever son caractère inégalitaire en contradiction flagrante avec la devise du pays : Liberté, Égalité, Fraternité.

:: INTENSIFICATION DE LA RÉPRESSION POLICIERE CONTRE LES HOMOS.

Avec un arsenal législatif plus répressif et une caution morale des députés et du gouvernement, les homophobes vont pouvoir légitimer leurs actes en toute quiétude. Si les agressions, chantages, meurtres contre les homosexuels vont se multiplier, la police va également multiplier les descentes dans les établissements homosexuels et ratisser les parcs et vespasiennes pour chasser le pédé.

L’ancien collaborateur vichyste Maurice Papon, devenu gaulliste, bénéficie en toute impunité du poste de Préfet de Police de Paris. Parmi d’autres exactions, il va mener dès novembre 1960 une gigantesque rafle à Paris, qui lui rappellera ses jeunes années. Soixante gigolos et prostitués masculins vont être appréhendés à Saint Germain des Prés, leur quartier de prédilection. La presse va également multiplier les campagnes contre cette gangrène de la société qu’est l’homosexualité. Les procès pour outrage public à la pudeur vont se multiplier et les emprisonnements également.

En février 1962, le club homosexuel parisien « le César » dont la police avait eu vent que des hommes y dansaient entre eux, va connaître une rafle spectaculaire. Mais la province ne sera pas épargnée. Même les artistes homosexuels vont être arrêtés pour donner l’exemple. En 1963, après avoir été dénoncé par son ancien chauffeur à qui il avait refusé son chantage, Charles Trénet va être inculpé pour avoir eu des relations avec des jeunes gens de 20 ans. Il fera un mois de prison avant de bénéficier d’un non lieu, mais son nom sera livré en pâture à la presse à scandale et sa carrière va s’effondrer durant près de 10 ans. Il ne fait pas bon d’être homosexuel au temps du gaullisme.

Noir et Blanc

:: UNE SOCIETE HOMOPHOBE.

Confortée par des lois discriminatoires anti-homo, une presse qui amalgame homosexualité et pédophilie, des tribunaux qui ne punissent pas les agressions d’homosexuels, la population est dans son ensemble homophobe. Les chansonniers et artistes, lorsqu’ils singent et ridiculisent les homosexuels, savent que le succès est au rendez-vous. De la télévision aux scènes de cabarets en passant par les comptoirs de bistrots, il est de bon ton de se défouler sur l’homosexuel.

:: ARCADIE.

A la fin des années 50 Arcadie reste le seul mouvement et la seule revue homosexuelle de France, mais les années 60 vont être des années de remise en cause de sa politique jugée par beaucoup comme étant trop soumise au pouvoir hétérosexuel. C’est en 1960 qu’a lieu le premier coup de semonce. La loi Mirguet (cf. ci-dessus) va signer un constat d’échec pour Arcadie. Son lobbying politique n’aura non seulement obtenu aucun droit supplémentaire pour les homosexuels, mais la loi aura aggravé leur situation. Le Président d’Arcadie, André Baudry, se fendra d’un courrier au député Mirguet, partageant ses positions sur la prostitution, les spectacles de travestis et les excès d’indécence dans les parcs, mais lui demandera de ne pas confondre de manière globale et sans distinction la grande majorité des homosexuels honnêtes et dignes avec les prostitués, proxénètes et corrupteurs de la jeunesse. Sa lettre lui vaudra une réponse polie, mais totalement à coté du sujet et n’aura évidemment aucune influence sur l’évolution néfaste de la législation.

Devant l’amplification de la répression qui va suivre, Arcadie va faire le dos rond. Baudry va renoncer à envoyer les photos et les feuilles de petites annonces à tous les abonnés de la revue, pressentant que cela pourrait lui être reproché. Il va s’autocensurer davantage dans la revue et va refuser des textes d’auteurs qu’il jugera trop risqués. Arcadie va être constamment sur la corde raide, entre les pressions de la police des mœurs, les menaces de toutes natures, lettres anonymes, agressions de membres, menace de procès… Mais Baudry va tenir le cap contre vents et marées et Arcadie va poursuivre son activité. A la fin des années 60, aucun progrès n’aura été obtenu au niveau de la législation ni de l’opinion publique qui reste majoritairement défavorable à l’homosexualité, mais Arcadie aura toujours le mérite d’exister et d’être le seul repère pour les homosexuels français.

En province, Arcadie constitue un réseau de délégués régionaux. Dès 1960, elle dispose d’un délégué à Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nice, Strasbourg, Tours et Limoges. Si elle ne possède pas de local en régions, Arcadie réunit néanmoins régulièrement ses membres dans l’arrière salle de restaurants ou de cafés. André Baudry honore chaque région de sa présence au moins une fois par an. En septembre 1969, le club parisien déménage dans un ancien cinéma, 61 rue du Château d’Eau à Paris. Un restaurant, un bar, une salle pour les spectacles et les bals toujours très fréquentés vont pouvoir accueillir davantage de monde. Les abonnés de province en goguette à Paris, ne manqueront jamais de passer par la rue du Château d’Eau, rare oasis de liberté dans un pays encore sclérosé, mais dont la jeunesse commence à se faire entendre. issus de la mouvance de mai 68, beaucoup de jeunes homosexuels et même d’anciens adhérents ne vont plus se reconnaître dans ce club trop conformiste et incapable de faire bouger l’opinion et de faire changer les lois. La contestation va naître à la fin des années 60 et va devenir majoritaire durant les années 70.

Stonewall

:: LA REVOLTE DES HOMOSEXUELS DE 1969.

C’est à New-York que naît véritablement le premier mouvement de contestation gay. Las de la répression policière dans les bars gay de la ville, les clients du bar « The Stonewall Bar », situé au 53 Christopher Street à New-York, se rebellent lors d’un contrôle d’identité. Cet incident dégénère et engendre 5 nuits d’émeutes à Christopher Street durant lesquelles plusieurs centaines de gays, travestis et lesbiennes se heurtent aux forces de police qui sont obligées de demander le renfort de la police anti émeutes.
Craig Rodwell, militant homosexuel, prend la tête du mouvement. Il alerte la presse qui relate les événements dès le lendemain. A la suite de cette révolte des gays contre la police, il fonde le Gay Liberation Front (GLF). D’autres mouvements radicaux homosexuels naissent à New-York durant cette année 1969.
Cet évènement va être l’acte fondateur de la révolution homosexuelle qui va se propager sur toute la planète puisque 40 ans plus tard, des dizaines de villes à travers le monde célèbrent chaque année le « Christopher Street Day » autrement dit, la Gay Pride.

Dès le début, ce mouvement se heurte au conservatisme d’une grande partie des homosexuels eux-même. Beaucoup d’entre-eux estiment que pour se faire un jour accepter, il vaut mieux rester respectables, tranquilles, discrets et surtout ne pas encourager les excès des travestis et autres drag queens qui donnent une mauvaise image des homosexuels. Mais plus rien ne pourra enrayer un mouvement inéluctable qui va faire sortir du placard des homosexuels jusque là honteux et cachés.

En France, l’association Arcadie, symbolisant à elle seule ce conservatisme homosexuel, se heurte de front aux homosexuels révolutionnaires et souvent issus de mouvements d’extrême gauche, qui estiment que la société ne pourra pas se réformer d’elle-même et qu’il faut simplement en changer. Ce discours révolutionnaire est en adéquation avec les mouvements issus de mai 68 qui prônent la révolution sexuelle, l’abandon du patriarcat et de la cellule familiale traditionnelle. Mais si le féminisme va rapidement se nourrir de ce mouvement, les homosexuels auront plus de difficulté à se faire entendre y compris auprès des jeunes révolutionnaires dont l’ouverture d’esprit reste encore parfois encombrée de préjugés tenaces. C’est un mouvement révolutionnaire homosexuel, encore embryonnaire à la fin des années 60, qui va se structurer durant les années 70 et progressivement impulser, par des actions de masse, un changement des mentalités et de la législation.

:: PREMIERS PAS DE LA CAUSE TRANS EN FRANCE.

AMAHO : PREMIERE ASSOCIATION TRANS FRANCAISE.

Une première association pour transsexuels naît aux USA dès 1945, « Harry Benjamin Association », du nom d’un des premiers physiciens à avoir travaillé sur la question trans entre les deux guerres mondiales. Dans les années 60, en France, les personnes transgenres ne relèvent que de la psychiatrie. Il n’est évidemment pas question d’opérations chirurgicales, car c’est considéré comme une mutilation, et les trans suivent généralement le chemin du Maroc lorsqu’ils désirent changer de sexe.

Marie-André Schwindenhammer

En 1965, Marie-André Schwindenhammer, ouvre la première association « d’Aide aux MAlades Hormonaux », l’AMAHO. Cette personne a eu un parcours douloureux puisqu’en 1943, elle fut l’objet d’expériences nazies au Camp du Struthoff en Alsace. Capitaine de l’Armée Française, il est arrêté et condamné à mort par les Allemands qui, au lieu de le tuer, vont lui administrer des doses massives d’hormones qui vont engendrer des transformations morphologiques. A la Libération, au lieu de l’aider à reprendre une vie normale, l’Armée française va simplement exiger sa démission. Les séquelles de son internement n’étaient pas prévues par le code des pensions militaires !!! L’ex-capitaine s’habille désormais en femme et s’investit pour aider ses semblables. Elle fait des études d’infirmière et fonde en 1965 l’AMAHO, dont le nom est influencé par sa propre histoire. L’AMAHO va regrouper jusqu’à 30 000 travestis et transsexuels en France pour les aider dans leur parcours et surtout les orienter vers les pays où les castrations thérapeutiques sont autorisées. A cette époque il n’existe encore aucun cas de transformation de femme en homme, puisque la première opération de ce type en Europe ne se fera qu’en 1972 à Londres sur une citoyenne belge. L’AMAHO disparaîtra avec le décès de sa présidente en 1981.

Coccinelle

PREMIER CHANGEMENT D’ÉTAT CIVIL ET PREMIER MARIAGE D’UNE TRANSSEXUELLE EN FRANCE.

Né à Paris en 1931, Jacques-Charles Dufresnoy, artiste de cabaret chez Madame Arthur, va devenir en 1960 Jacqueline-Charlotte Dufresnoy, mais tout le monde l’appelle sous son nom d’artiste : Coccinelle. Ce changement d’État Civil, le premier accordé en France est consécutif à son changement de sexe, puisque Coccinelle s’était faite opérée en 1958 à Casablanca. En 1960, Coccinelle, déjà vedette de la chanson, meneuse de revue internationale, va médiatiser son mariage, puisqu’elle est devenue aux yeux des autorités une véritable femme. Même l’Église va accepter de la marier en blanc à condition que son mariage soit précédé une nouvelle fois d’un baptême, puisque le précédant était fait sous une identité masculine. Cette situation incroyable pour l’époque, au lieu de créer un précédent favorable aux trans, va engendrer un raidissement des autorités, submergées par la désapprobation populaire que cet évènement va produire. Plus aucun changement d’État Civil ne sera accordé en France avant la fin des années 70. Coccinelle va divorcer en 1961, puis se remarier en 1963.

Coccinelle, icone trans de Paris

:: LA MODE DES ANNÉES 60.

Si dès les années 50, les gay américains de San Francisco ou de New-York ont lancé une mode vestimentaire qu’il leur était propre en portant des jeans serrés, des blousons et des casquettes de cuir, en France, les homosexuels restent encore assez classiques et font encore dans l’élégance [et le] bon gout : veston, cravate et pochette assortie. A Saint Germain des prés, on s’autorise un plus grand relâchement, chemises en vichy pastel ouvertes, pantalon à pince, mocassins.

Durant les années 60, le début du Yé-Yé va autoriser un peu plus de fantaisie dans l’habillement. Les homos « in » portent des chemises roses ou imprimées, des bottines pointues, des manteaux de fourrures, des bracelets et les cheveux commencent à être plus long. On assiste à une féminisation de l’apparence masculine alors que les femmes font le chemin inverse en portant le pantalon et le cheveu court. La mode devient plus androgyne. Avec le développement du phénomène hippie, les cheveux deviennent alors très long et les hommes, comme les femmes, portent des bijoux : chaines dorées, colliers, portes-clefs au ceinturon, bagues, gourmettes gravées avec le prénom…

Mais ce qui va caractériser l’époque, c’est la diversité vestimentaire. En fonction de ses idées politiques, de son milieu, de sa génération, l’apparence ne sera pas de même nature. La jeunesse dorée, par opposition aux blousons noirs (les mauvais garçons), aux beatniks, aux hippies et autres baba-cool (anarchistes, contestataires ou gauchistes), va lancer la mode des minets. Le minet se reconnait à sa coiffure soignée, oreille dégagée, son blazer cintré, son pantalon serré en velours côtelé fin, ses mocassins Weston et son pull Shetland posé négligemment sur les épaules.

A Paris, le minet hétéro fréquente les Champs Elysées et le Drugstore Publicis alors que le minet homo a une préférence pour le Drugstore Saint Germain. C’est Dutronc qui va les immortaliser dans sa chanson Le Play-Boy :
« J’ai pas peur des petits minets – Qui mangent leur Ron-ron au drugstore – Ils travaillent tout comme les castors – Ni avec leurs mains, ni avec leurs pieds ».
L’allusion ne passera pas inaperçue… Le phénomène se répandra aussi en région et « le minet » restera pour des décennies, dans l’imaginaire pédé, attaché à l’image du beau petit jeune, bien propre sur lui, encore un peu inexpérimenté. 50 ans plus tard, on ne compte plus les sites gay qui proposent des photos de « jeunes minets ».

Les Médias

:: LA PRESSE ÉCRITE HOMOSEXUELLE.

Après les nombreuses censures et interdictions de la fin des années 50, la presse homosexuelle va être réduite au strict minimum durant les années 60. En mai 1960, après l’arrêt de Juventus, la seule revue homosexuelle a être vendue, exclusivement sur abonnement, est la très prude revue Arcadie (voir ci-dessus). La presse de charme est inexistante et les homos se procurent des magazines américains, belges ou scandinaves pour satisfaire leur voyeurisme. Ce n’est qu’en 1966, avec les prémices de la libération des mœurs, qu’une presse de charme homosexuelle fait timidement son apparition sans trop dire son nom… Pour l’expression politique, Arcadie reste assez neutre mais quelques revues sympathisantes comme « Plexus » ou « Partisans » vont consacrer des articles engagés sur l’homosexualité.

Eden

Pierre Guénin est journaliste à Ciné Monde, quand en 1953, il décide de lancer une rubrique baptisée « Biceps-appeal », dans laquelle on montre de beaux acteurs torses nus. La rubrique obtient un certain succès surtout auprès d’une clientèle homo. Il décide donc, en 1966, de lancer sa propre revue. Comme la censure empêche la parution de revues érotiques homosexuelles, il détourne la règlementation en lançant une revue culturiste avec autant de photos d’hommes que de femmes. Mais le lectorat ne s’y trompe pas, il est presque exclusivement masculin et majoritairement homosexuel. La revue est vendue en kiosque et la présence de photos de femmes déjoue donc la censure mais déculpabilise aussi les acheteurs qui, à cette époque, hésitent à dévoiler leur homosexualité, même au vendeur de journaux. Pierre Guénin, satisfait des ventes, décide d’arrêter la revue au bout du quatrième numéro pour affiner son projet. Éden

Olympe

Après l’arrêt de Éden, Pierre Guénin constitue son groupe de presse en 1967, les éditions SAN (Santé, Art, Nature). En février 1968, il lance le titre qui va succéder à Éden : Olympe. Les premiers numéros d’Olympe ressemblent à Éden : Culturisme et photos d’hommes et de femmes. Comme pour Éden, hommes et femmes sont nus mais le sexe est toujours dissimulé pour éviter l’interdiction. Peu à peu, Olympe, va privilégier les photos d’hommes mais évitera les allusions à l’homosexualité. Ce n’est que dans les années 70 que l’ambiguïté pourra être levée. Olympe sera édité de 1968 à 1978.

Nous les Hommes

En 1969, Pierre Guénin lance « Nous les Hommes ». La revue se démarque des deux précédentes par son orientation plus clairement affichée. Au fur et à mesure des parutions, il teste les limites imposées par la censure et n’hésite plus à évoquer l’homosexualité, mais les hommes présentés ont toujours un cache-sexe. Dans les années 70 le titre deviendra simplement « Hommes ». La revue cessera sa parution en 1995.

§

Source : Hexagone.com
A consulter pour voir les Vidéos et photos …
Première publication, le :

:: Sources : :: Sites internet :
– Didier Eribon, Dictionnaire des Cultures Gays et Lesbiennes, Larousse, 2003
– Collectif, Dictionnaire de l’Homophobie, Puf, 2003
– Le Crapouillot n°82, Les Travestis.
– Jean-Louis CHARDANS, British group of sexological research, History and antology of homosexuality, histoire et anthologie de l’homosexualité,Centre d’Etudes et de Documentations Pédagogiques Paris, 1970
– Le Crapouillot n°12 – Les Pédérastes – août-sept 1970

– 
Christopher Miles, Arcadie, ou l’impossible Eden , La Revue h, n° 1, 1996.
– Georges Sidéris, Des folles de Saint-Germain-des-prés au fléau social, in E. Benbassa et J.-C. Attias, La Haine de soi, Bruxelles, Complexe, 2000.
– Julian Jackson, Arcadie : La vie Homosexuelle en France, de l’après-guerre à la dépénalisation, Ed. Autrement, Paris, 2009.
– Jeffrey Merrick, Michael Sibalis, Homosexuality in French History and Culture, Editors.
– Jacques Girard, Le Mouvement homosexuel en France, 1945-1981, Syros, 1981.
– Scott Gunther, The Elastic Closet:  A History of Homosexualitiy in France – Palgrave, Janvier 2009
– Frédéric Martel, Le Rose et le Noir, les Homosexuels en France depuis 1968, Le Seuil, 1996
– Archives du Journal Gai-Pied, Centre LGBT Paris Ile-de-France.
– Archives du Journal Têtu, collection privée
– Archives Jean-Michel Rousseau
– Site sur Coccinelle : http://www.coccinelleshow.com/
– Boomer Café, Le site des fifties : 
http://boomer-cafe.net
– Site de Pierre Guénin : http://www.pierreguenin.com

Reblogué par Double Genre, le 27.03.2019
Dernière révision : 27.03.2019

ADN masculin dans un corps de femme

« Concrètement j’ai tous les attributs d’une fille et biologiquement je suis un garçon. »

Découvrez le Speech d’Élodie Lenoir possédant un ADN masculin dans un corps de femme

Source :  FaceBook

§

Première publication sur DG : 08.03.2019
Dernière révision, le : 08.03.2019

Elles s’habillent en homme tous les ans

Every year these friends dress up as a different version of the same celeb, and the result gets better and better.

When a best friend joins the fun, anything you’re doing becomes twice as fun. But no duo can compare to a gang of seven besties. At least when it comes to Halloween group costumes. Meet Jamie Bell, Auburn Salcedo and their friends.

Everything began eight years ago. “All seven of us were hired to work at a fashion blog offshoot of an advertising agency,” Jamie told Bored Panda. “Our boss was way too much to handle; eventually, it became an unbelievably toxic environment, so we all quit within two weeks of each other and have been best friends ever since!”

She also said that their first group costume wasn’t forced or anything. “We really didn’t overthink it that much; [it] just seemed like a natural thing for a girl gang to do.”

Choosing who to portray also happens very casually. “Reddit is very opinionated so that plays a role in the thought process, but we typically just have a quick convo the day after Halloween and one usually becomes the group favourite pretty easily!”

When the group settles on the actor, they start picking their characters. “We decide who’s dressing up as who through mud wrestling,” Jamie said. “But honestly, no. We have a pick order predetermined for the next 25 years.”

“We’re going to keep this up until we make it on The Ellen Show. Could take decades!”

“Lots of people are asking about the Genie Photoshop in 2015,”  Auburn added. “Yes, it’s true that this is doctored. I was there for the photo but the original has me in full Genie make-up and quite honestly, it’s terrifying. Gave kids nightmares scary. In an attempt to save many people emotional trauma, I opted to have a pre-makeup photo of me added in. If you find the original you will either be frightened to your core or laugh hysterically. Seems to go both ways!”

Auburn also explained that in 2017 the besties were in 4 different cities and couldn’t make the photo happen. “We’ve vowed to never miss another year again!”

Scroll down to check out the ways the gang keep outdoing themselves, and for more Halloween inspiration, be sure to fire up these 50+ People Who Took Halloween Costumes To Another Level.

2018 Tom Hanks : Toy Story, Castaway, Apollo 13, Forrest Gump, Big, David S. Pumpkins (SNL), A League of Their Own

Image credits : Paige (Stark) Dall

2016 Bill Murrays : Garfield, Space Jam, Caddyshack, The Life Aquatic, Ghostbusters, Kingpin, What About Bob?

2015 Robin Williams : Mrs. Doubtfire, Mork, Jumanji, Popeye, Hook, Aladdin, The Birdcage

Full Disclosure : The Genie (OP/me…hi) is Photoshopped in (duh). I did full Genie makeup and it was horrific. I had nightmares from it and it was my own face. So yeah, I replaced it with a photo of Genie me pre-full face makeup. If you are looking for a Halloween scare, you can find the old photo… if you dare muahahaha!

2014 Will Ferrells : Elf, Blades of Glory, Zoolander, Anchorman, Night at the Roxbury, Semi-Pro, Talladega Nights

2013 Jim Carreys : Mr. Popper’s Penguins, Dumb & Dumber, The Cable Guy, The Mask, The Grinch, Ace Ventura, Batman Forever

2012 Johnny Depp : Fear and Loathing, Pirates of the Caribbean, Alice in Wonderland, Sweeney Todd, Cry Baby, Edward Scissorhands, Charlie and the Chocolate Factory

And here’s a photo from a couple weeks ago so we can knock out all the questions about if we are really friends and what we look like out of costume

Their costumes have already earned them a lot of fans

§

Source : Bored Panda

Crédit images : Paige (Stark) Dall

Rédigé par : Rokas L

Première publication sur DG : 22.10.2018

Des acteurs masculins relookés au féminin

Une petite vidéo présente un joli travail d’infographie qui imagine l’aspect féminin d’acteurs

§

Source : Youtube
Vidéo ajoutée le : 29 mars 2018

Reblogué par : Double Genre / GD
En date du : 21.05.2018

Transgenres: des parents exhortent le Sénat

 

 

[Photo de l’article Métro : mur peint aux couleurs des LGBT (mouvement que Double Genre ne suit pas, du fait qu’ils forment un regroupement trop large, de personnes poursuivants des objectifs trop différents : tous les transsexuels ne sont pas homosexuels et ne partagent forcément leurs valeurs. Voilà, c’est dit ! )]

Article :

OTTAWA — Les parents d’un enfant transgenre supplient les sénateurs d’adopter le projet de loi du gouvernement fédéral sur l’identité de genre et l’expression de genre, laissant entendre qu’il peut s’agir d’une question de vie ou de mort.

Melissa Schaettgen, mère d’une fille transgenre âgée de 9 ans, a affirmé que les parents qui appuient le projet de loi se battent pour la vie et l’avenir de leur progéniture.

Elle a témoigné des difficultés vécues par sa famille et sa fille Warner, qui a été victime d’une agression. Elle a aussi parlé des risques associés à son témoignage public.

«Vous devez savoir qu’en agissant de la sorte, je nous mets, ma famille et moi, en grand danger, a-t-elle dit. Après être sortis sur la place publique, nous avons été bombardés de lettres et de courriels qui nous traitaient de malades et qui disaient que nous devrions être fusillés et brûlés.»

Selon elle, plusieurs familles vivant constamment avec cette peur préfèrent demeurer dans l’ombre.

Certains sénateurs, dont le conservateur Don Plett, ont exprimé des réticences sur le projet de loi, notamment sur l’idée que les personnes transgenres forment un groupe identifiable pouvant être protégé par la Loi canadienne sur les droits de la personne.

La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a dit que le gouvernement suivait les discussions et les débats en cours au Sénat. Selon elle, il est important de réitérer haut et fort les objectifs du projet de loi. Elle a rappelé qu’il est important de combler le vide juridique existant dans le Code criminel et la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Mme Wilson-Raybould a souligné que les droits de la personne sont inconditionnels et qu’il est important de réfuter les mythes et stéréotypes sur le phénomène transgenre et les personnes transgenres.

«Tout enfant, quelle que soit son identité de genre, doit avoir accès aux institutions publiques, y compris aux toilettes, aux services et aux refuges», a souligné Kimberley Manning, une professeure de sciences politiques à l’Université Concordia dont la fille de 11 ans, Florence Ens, est transgenre.

«Il est très important que ce projet de loi soit adopté car les gens ont besoin et ont le droit d’exprimer leur identité de genre, a renchéri Florence Ens. Il est difficile, pour un grand nombre de personnes transgenres, d’exprimer le genre de son choix sans être intimidées, sans qu’elles se fassent dire que c’est répréhensible.»

§

Source : Journal Métrowordpress.com
Publié le : 04.05.2017

Reblogué sur Double Genre / LdF
Première publication : 08.02.2018
Dernière modification : 08.02.2018

Qui veut tuer Conchita Wurst.

Oui, qui veut faire un repas de Conchita « Saucisse » (wurst, en allemand) ? Eh bien il semblerait que ce soit un geste d’auto-cannibalisme de l’intéressé lui-même.

 (VIDÉO)

 

Tom Neuwirth, l’Autrichien de 28 ans qui a créé le personnage fictif de la femme à barbe Conchita Wurst pour le concours de l’Eurovision qu’il a remporté en 2014 en a visiblement marre de sa double personnalité. Il a décidé d’abandonner son rôle.

«Je crois que j’ai envie de créer un nouveau personnage ou simplement d’être moi-même, je ne sais pas. En tout cas, la femme à barbe et tout ce que j’ai fait depuis l’Eurovision, je n’ai plus besoin de ça», a déclaré Tom Neuwirth, 28 ans, à l’hebdomadaire allemand Welt am Sonntag.

Le personnage de Conchita Wurst a remporté le concours de l’Eurovision à Copenhague en 2014 et Tom Neuvirth devrait sortir son deuxième album dans le courant de cette année. Mais lorsque le journaliste lui a demandé ce qu’il en était de son excentrique personnage, ce dernier a été formel. Même très direct : «Je dois la tuer.»

En effet, le jeune-homme de 28 ans, qui «se cherche», affirme pouvoir être «un peu tout le monde» et dit «vouloir trouver ce qui est le mieux pou lui».

Pour lui, être une femme à barbe sur scène a l’air d’être finalement plutôt compliqué : «Oui, j’aime les hommes, mais en tant qu’homme homosexuel, pas en tant que femme. Lorsque je suis Conchita Wurst, je me sens totalement asexué.».

Il évoque également sa jeunesse difficile dans un petit village de l’est de l’Autriche où ses parents tenaient une auberge. «Les rouquins et les boutonneux se faisaient taquiner, moi j’étais gay. Cela faisait de moi un citoyen de seconde zone, un pervers», se rappelle-t-il. Mais Tom ne s’est jamais laissé abattre : «Je pouvais aller chercher le pain habillé en drag-queen.»

Il vit aujourd’hui seul à Vienne et dit ne pas chercher à se mettre en couple avec quelqu’un. Pour la suite de sa carrière, Tom Neuwirth pense avec plaisir au cinéma, sans exclure de voir son personnage apparaître sur grand écran, en toute modestie : «Je ne jouerai pas mon propre personnage. Peut-être que Meryl Streep pourrait l’incarner ?»

§

Publié par : RT
Titre original : TOM NEUWIRTH VEUT TUER CONCHITA WURTZ !
Reblogué par : Délit d’Images  et Double Genre, le 24.11.2017

Ejaculer, c’est bon … pour la santé !

Ici, du haut de sa fontaine bruxelloise, le Manneke Pis semble avoir du mal à uriner, ce qui est l'un des symptômes liés aux pathologies de la prostate.

INTERVIEW A l’occasion du « Movember » et d’un dossier spécial sur le plaisir prostatique, « 20 Minutes » répond aux questions que l’on n’ose poser sur cette petite glande mystérieuse…Ici, du haut de sa fontaine bruxelloise, le Manneken Pis semble avoir du mal à uriner, ce qui est l’un des symptômes liés aux pathologies de la prostate. — Eric Vidal / Belga / Afp
  • A l’occasion de « Movember », mouvement dédié à la sensibilisation des cancers masculins, « 20 Minutes » se penche sur le plaisir prostatique. Une pratique encore taboue et source de clichés.
  • Où est située cette châtaigne ? A quoi sert-elle ? Les réponses dans cet article.

Tous les hommes savent qu’ils en ont une, qu’elle n’est pas trop loin de l’anus, qu’elle peut leur causer des problèmes de santé en avançant dans l’âge et, pour une large majorité, c’est à peu près tout ce que la gent masculine connaît de sa prostate. Où est-elle ? Peut-elle procurer du plaisir sexuel ? Ou encore comment maintenir sa prostate en bonne santé ? A l’occasion de Movember, le mouvement qui se consacre à la sensibilisation aux cancers de la prostate et des testicules, le Pr François Desgrandchamps, chef du service d’urologie à l’hôpital Saint-Louis à Paris et auteur Deux ou trois choses que je sais d’elle, comment prendre soin de sa prostate* (éd. Hachette), répond aux questions que vous n’osez pas poser sur la prostate.

A quoi sert la prostate ?

La prostate, c’est une petite glande qui joue un grand rôle dans la reproduction. Elle sécrète une partie du liquide séminal qui, une fois mélangé aux spermatozoïdes, va former le sperme. Ce n’est pas elle qui fabrique ou stocke les spermatozoïdes. Le liquide prostatique, qui représente environ 10 % du volume de l’éjaculat, contient du zinc et de l’acide citrique, aux vertus antiseptiques, ainsi que du PSA, qui permet la liquéfaction du sperme après l’éjaculation. Sans le travail de la prostate, les spermatozoïdes seraient englués dans le sperme et auraient du mal à se frayer un chemin vers l’ovocyte en allant vers le col de l’utérus.

Un peu comme un pays lointain qu’on saurait très approximativement localiser sur une carte, rares sont ceux qui savent exactement situer la prostate. Question GPS : où se trouve-t-elle ?

La prostate se situe sous la vessie, en avant du rectum, à 5 ou 7 centimètres de l’anus. Elle entoure le canal de l’urètre, qui mène l’urine de la vessie vers la sortie, ce qui explique d’ailleurs que des problèmes urinaires puissent être liés à la prostate.

Anatomie de la prostate.
Anatomie de la prostate. – Le Centre Européen de la Prostate Paris

Sa taille change-t-elle avec l’âge ?

Eh oui, à mesure qu’un homme vieillit, sa prostate grossit. A 20 ans, un homme a une prostate d’environ 20 grammes, soit une glande de la taille d’une châtaigne. Chez un homme de 60 ans, elle pèse environ 60 grammes, [soit l’équivalent d’une belle figue]. C’est un phénomène tout à fait normal : ce serait même anormal d’avoir une prostate normale après 60 ans. Ainsi, après 70 ans, 70 % des hommes ont une grosse prostate, sans que cela ne pèse sur la santé.

Quels troubles de la prostate un homme risque-t-il de développer ?

Le trouble le plus fréquent est l’adénome de la prostate, c’est lorsqu’elle grossit avec l’âge. Un homme sur cinq en souffrira. En pratique, si la prostate grossit vers l’extérieur, cela ne pose pas de problème, en revanche, si elle pousse vers l’intérieur, cela gêne le passage des urines et c’est ce qui cause différents symptômes. Dans ce cas, les hommes vont avoir du mal à uriner, le jet va faiblir, ils vont se lever la nuit parce que la taille de leur prostate influe sur le bon fonctionnement de leur vessie. Tous les hommes seraient concernés.

Le cancer de la prostate, lui, est plus rare. Mais il y a un grand malentendu autour du cancer de la prostate. Certains sont une forme de vieillissement de la prostate et sont bénins, au même titre que les cheveux blanchissent. Ils ne nécessitent pas de traitement, mais un suivi. Pour l’évaluer, on se réfère au score de Gleason : jusqu’à 6 ce n’est pas dangereux, il ne faut pas traiter, ce sont comme des poissons trop petits qu’il faut remettre à l’eau. Le malentendu vient de ce que 80 % ont un score 6. Un homme sur deux est traité alors qu’il n’en a pas besoin. Il ne faut pas faire l’économie de la surveillance et du dépistage, mais convaincre le grand public qu’il existe des cancers qui n’appellent pas de traitements, mais une meilleure hygiène de vie.

>> A lire aussi : Le dépistage précoce du cancer de la prostate est recommandé (mais pas toujours fiable)

Existe-t-il des moyens de prendre soin de sa prostate ?

Des mesures diététiques permettent de prévenir à la fois adénomes et cancers de la prostate. Tout d’abord, il faut manger moins et mieux, et commencer par perdre du poids, si l’on est en surpoids, en faisant de l’exercice.

Manger mieux, c’est surtout vrai pour prévenir le cancer. Il faut faire attention à certains aliments mais ne pas oublier que ce qui fait le poison, c’est la dose. Il est donc recommandé de réduire sa consommation de graisses saturées et manger davantage d’aliments antioxydants. En clair, on mange moins de viande rouge grasse et de fromage, sans pour autant les supprimer. Et on mise sur les fruits et légumes, notamment la tomate, riche en lycopène antioxydant, les crucifères, mais aussi les poissons gras (saumon, hareng, sardine).

Par ailleurs, il y a un lien chez l’homme entre la sédentarité et les troubles prostatiques. S’il regarde la télé plus de 10 heures par semaine, un homme a 20 % de risques supplémentaires d’être opéré de la prostate. Et au contraire, s’il marche 2 à 3 heures par semaine, il a 25 % de risques en moins.

La sexualité a-t-elle un impact sur la bonne santé de la prostate ?

Absolument ! Ejaculer souvent, au moins vingt fois par mois, participe à la bonne santé de la prostate, c’est prouvé par beaucoup d’études. C’est probablement un mécanisme biologique : dans le sperme, il y a des substances nommées putrescines, qui sont cancérigènes. Ejaculer souvent permet ainsi d’éliminer les toxines.

Une vie sexuelle épanouie est donc en partie la clé d’une prostate en bonne santé. Et ce n’est pas négligeable : cela divise par deux les risques de développer un cancer de la prostate.

On parle de plus en plus du massage prostatique, kézako ?

Quasiment disparu, le massage prostatique à fins thérapeutiques revient à la mode. Il s’adresse aux patients, environ 10 % des hommes, qui ont des douleurs prostatiques chroniques inflammatoires. Au XIXe siècle, les massages de la prostate étaient très courants pour les hommes souffrant de prostatite chronique, qui ont la vie foutue en l’air par les douleurs qu’elle cause. Le massage prostatique thérapeutique revient à expulser les sécrétions de la prostate avec le doigt, comme un toucher rectal. Cela consiste en six drainages de la prostate par côté. Il était, à l’époque, pratiqué 2 à 3 fois par semaine sur les patients. Un procédé tombé dans l’oubli avec l’avènement des antibiotiques, utilisés en masse pour traiter les prostatites aiguës.

Mais de nombreux hommes continuent à souffrir d’inflammations de la prostate, donc le massage prostatique ressurgit petit à petit dans le discours thérapeutique.

Au-delà de sa dimension médicale, le massage de la prostate est aujourd’hui pratiqué à des fins plus coquines et pourrait mener à des orgasmes d’une rare intensité. La prostate est-elle chez les hommes une source avérée de plaisir sexuel ?

On parle de « point P » [comme prostate], qui serait l’équivalent masculin du point G. Le point G, pour sa part, est plutôt fantasmatique. Et pour le point P, c’est a priori la même chose, parce que la prostate n’a pas de terminaisons nerveuses propres. Il s’agit à mon sens davantage du fantasme de la pénétration anale. Cela a quelque chose de mystérieux, cela procure des sensations inconnues, d’autant que le cerveau ne sait pas où est la prostate. Donc on ne peut pas penser que stimuler la prostate donnera en tant que tel du plaisir. Toutefois, la prostate est entourée de nerfs reliés à la verge et qui commandent l’érection.

La prostate, seuls les hommes en ont une ?

Cela va en surprendre beaucoup, les femmes ont elles aussi une prostate, mais elle n’est chez elles que résiduelle. Cela a été découvert par un chercheur slovaque, Milan Zaviacic, qui a autopsié 150 femmes pour parvenir à le démontrer. Pour lui, les petites glandes qui se trouvent autour de l’urètre chez la femme, les glandes de Skene, sont la partie « émergée » de microstructures qui s’étendent autour de l’urètre, et qui constituent les vestiges non développés de la prostate chez la femme.

Et c’est précisément l’existence de cette prostate résiduelle qui fait que certaines femmes éjaculent, ce qui est différent des femmes fontaines, qui émettent de l’urine au moment de l’orgasme. L’éjaculation féminine concerne environ deux femmes sur dix : il s’agit de quelques centimètres cubes d’un liquide citrin, qui sort non par le vagin mais par l’urètre, et qui est très riche en antigènes spécifiques de la prostate.

>> A lire aussi: «En fait, toutes les femmes peuvent être fontaines»

Mais ce n’est pas la seule incongruité anatomique. Au même titre que les femmes ont une prostate, les hommes ont un vagin. C’est le veru montanum, une petite structure à l’intérieur de l’urètre, sous la prostate, et qui empêche par ailleurs l’homme d’uriner lors de l’éjaculation.

>> A lire aussi: 5 techniques pour vaincre l’éjaculation précoce

Deux ou trois choses que je sais d’elle, comment prendre soin de sa prostate, éditions Hachette, à paraître en janvier 2018.

§

 – «Ejaculer au moins vingt fois par mois
participe à la bonne santé de la prostate»

§

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Être ou ne pas être femme

Olane1
.
À huit ans
, être appelée garçon manqué car je n’aime pas faire semblant. Sans l’ombre d’une blague s’irritent les femmes et les hommes de ne pas me voir porter des robes à fleurs ou sourire au moment opportun. À la place, je joue à monter dans les arbres pour ne plus redescendre.

À dix ans, être témoin d’une dispute. Un jeune homme pousse sa petite amie dans les escaliers. Je suis cachée derrière un buisson. Je suis venue car j’entendais les cris animaux. Il me voit, je cours jusqu’à perdre haleine. Le visage de la fille est gravé à jamais dans mon cœur d’enfant (que j’emporte encore parfois avec moi) – ne jamais craindre l’autre, ne jamais avoir peur des hommes.

À douze ans, observer mes modèles féminins se battre pour être personne heureuse et mère responsable, jeune fille modèle et femme libre. Je suis la lutte quotidienne et silencieuse de celles qui me construisent ; je suis leur guerre et leur fardeau.

Plus tard, des formes s’étendent – les tumeurs du genre. Mes épaules se courbent sous les regards nouveaux. On m’annonce une scoliose, je ne comprends que bien plus tard que la véritable maladie est l’appétit des inconnus qui n’ont jamais honte de dévoiler cette brillance carnivore au fond des yeux, qui l’exhibent tel un bijou octroyé par leurs pairs, leur éducation, leur tradition.

À seize ans, je décide de ne pas devenir femme. Je fonds et me coupe les cheveux. Je suis confondue avec un jeune homme maigre aux traits fins. Je marche dans la rue sans que l’on me remarque, je m’habille et parle en Gavroche. Je suis libre des autres et des yeux brillants.

Vingt-et-un ans, la Nature a repris ses droits. Je vis à côté de la Gare du Nord dans une maison bleue et mon corps de femme s’est encore réveillé. J’approche la question du corps et du genre sous un nouvel angle. Ici, tandis que je cache le mien de honte, d’autres l’affichent jour et nuit – néons pour unique soleil. Je marche devant les vitrines le matin et vois les passants dégager des gestes obscènes aux corps, et vois les autres femmes cracher sur le verre, et vois les autres pressés d’être de l’autre côté, et vois mon reflet sur le visage fatigué des prostituées de la Gare du Nord.

Vingt-deux ans, je me fais virer pour avoir refusé les avances d’un homme sous meth [méthamphétamine]. Il me dit qu’il a le droit, que ce n’est pas pour sa bière que le pourboire est si large. Je le repousse, il demande à ce que je parte. Ma boss comprend ses mots et éteint les miens de ce geste connu et maladie incurable des Hommes en majuscule – elle ignore.

Vingt-quatre ans, en traversant seule l’Eurasie, je vois des femmes se faire frapper en pleine rue, je vois une fille de mon âge se faire kidnapper, je vois des enfants être victimes du trafic humain, je vois des femmes pleurer, beaucoup de femmes pleurer – pas parce qu’elles racontent, mais parce qu’elles sont écoutées. Je descends dans les abîmes de l’âme humaine et la société patriarcale – tenue en laisse par la Tradition et le Status Quo et la Peur.

Vingt-cinq ans, je comprends de moins en moins le monde qui m’entoure. Je renonce à m’y conformer mais attise sans honte la colère qui s’est formée au cours des dernières années. Cette rage est l’unique arme contre la démence qui nous touchera tous et toutes à force d’ouvrir les yeux. Cette rage est une tempête enfantine – plus puissante donc que le sceau de la civilisations, que des règles décrétées par des inconnus ou les violences verbales de certains discours qui ignorent.

Enfin, j’accepte d’être femme, à condition d’être féministe. Je veux bien être femme, seulement si je peux être confiante sans être arrogante, si je peux avoir une grande gueule sans être hystérique, si je peux réagir comme un homme lorsqu’on attaque mon corps, mes mots et mes idées. Je veux bien être femme à condition qu’on enrage tous et toutes

§

Par : Ethel Karskens, le 22.10.2017
Source
 : Confidence trouvé sur FaceBook
Reblogué par : Double Genre, le 06.11.2017 à 15:44

Une transition ordinaire

Le jour où la fille d’Edwige est devenue un garçon

Le jour où la fille d'Edwige est devenue un garçon
La famille Costa, Ambre, Edwidge, Cyril, Cyprien et Gwen (de gauche à droite) (Costa)

Récit d’une transition de genre pas dramatique dans une famille lambda.

Souvent, notre progressisme affiché s’arrête là où commence l’éducation de nos enfants. On va prôner la mixité sociale et tricher avec la carte scolaire. Ou sortir un classique « j’ai rien contre les homos… mais mon gosse, j’aimerais pas ». Chez les Costa, famille lambda de type gauche tranquille, on cultive cette belle valeur : la cohérence.

Alors, quand Gwen, 15 ans aujourd’hui et 13 à l’époque, a annoncé pendant l’été 2016 à sa famille qu’il n’était pas une fille, mais plutôt un garçon, il y a bien eu un flottement, mais de courte durée.

« On a laissé passer l’été. » En septembre, les parents ont réuni leur tribu dans le salon familial : Gwen, la grande sœur Ambre (19 ans aujourd’hui) et le petit frère Cyprien (13 ans). Au menu de la réunion : le changement de genre de l’enfant du milieu.

Désormais, Gaïa voulait qu’on l’appelle Gwen, diminutif masculin de son deuxième prénom Gwenaëlle (c’est lui qui a choisi), et être « genré » au masculin. C’était le début de la transition de cet adolescent, et de son accompagnement par sa famille dans ce processus.

De plus en plus de mineurs

Gwen, mineur identifié comme transgenre, n’est pas une rareté.

L’adolescence, moment où le corps se « genre », a toujours été une période charnière, de questionnement pour les personnes transgenres, mais « aujourd’hui, les jeunes trans vont être capables de mettre des mots beaucoup plus tôt sur ce qu’ils ressentent que les générations précédentes », souligne Max, cosecrétaire d’Outrans. La raison tient en un mot : internet.

Comme les mineurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’association, elle va bientôt proposer un accueil et des permanences spécifiques pour ce public.

« Les mineurs transgenres sont dépendants de leurs parents et des adultes en général, profs, médecins, etc. Et sont donc vulnérables parmi les vulnérables », souligne Max.

L’association propose déjà depuis cinq ans des permanences pour les proches, amis et familles, où on échange des stratégies, de l’info, et qui font aussi office de médiation.

« Ceux qui viennent chez nous peuvent tenir des propos douloureux pour leur enfant, mais au moins ils ont un désir d’accompagnement. Ce n’est pas le cas de toutes les familles », analyse Max.

Régulièrement, la transidentité de l’enfant ne passe pas du tout. Certains mineurs transgenres n’ont pas le droit de s’habiller comme ils le souhaitent, ou sont juste ignorés dans leur demande de transition. Ce qui peut mener à la rupture familiale. Ou à des tentatives de suicide, dramatiquement nombreuses chez les jeunes trans.

Mais il y a aussi des cas, et heureusement, où ça se passe bien, où « la transidentité n’est pas une source de bouleversement atroce ». Où « c’est pas toujours facile facile mais c’est pas non plus la fin du monde. »

Ensemble au sex-shop

Gwen me raconte son histoire dans le salon de la maison familiale de Roissy-en-Brie, en partageant le gâteau au yaourt du dimanche après-midi. Il a l’air posé, mature et bien dans sa peau. « Plus ça va, mieux ça va », résume-t-il avec philosophie. Même à l’école ? Oui, oui.

« Ça reste des lycéens donc ils vont critiquer ce qui n’est pas normal, mais rien de grave. »

Edwige, la mère de Gwen, qui prépare le concours d’institutrice, parsème la discussion d’infos générales sur la transidentité : elle tient clairement le rôle de documentaliste. Le père, Cyrille, qui est dans l’informatique, tempère et fait des blagues. Le reste de la famille nuance, précise ou charrie Gwen parfois.

(Famille Costa)

Aujourd’hui, Gwen a un « plutôt bon passing« , selon lui (cela veut dire que sa transformation est convaincante). Sa garde-robe est masculine jusqu’à ses lunettes : la précédente monture était trop « girly », mais il achète encore le bas chez les filles parce que « ça tombe mieux ».

Ses parents ont accompagné leur adolescent à chaque étape de ce processus et plus concrètement, dans les magasins.

Sa mère est même venue avec lui dans un sex-shop « bobo chic » du Marais pour acheter un « binder », une brassière qui compresse assez les seins pour les rendre invisibles sous les vêtements. Bon, ça coûte 60 euros en boutique alors les autres ont été achetés sur internet.

« J’étais surtout inquiète que ça lui abîme sa poitrine alors j’ai pris des renseignements avant de donner mon accord. Mais s’il est porté huit heures par jour, ça va », raconte Edwige.

Quand il est rentré au lycée, sa mère a appelé l’établissement pour les prévenir, anticiper les problèmes avec ses futurs camarades de classe, et leur demander si on pouvait inscrire Gwen sous sa nouvelle identité de genre et lui permettre d’être dispensé de certains sports.

Ses parents ont aussi bataillé pendant six mois pour obtenir un rendez-vous avec un psychiatre « transfriendly » – ils ont appris dans des forums et des articles que les équipes hospitalières dites « officielles » avaient mauvaise réputation. C’est d’autant plus long que les psychiatres qui prennent en charge les mineurs sont rares.

Portes qui claquent et bégaiements

Ici, on vous déculpabilise. La famille de Gwen est normale, mais pas parfaite. Il y a eu quelques heurts et pas mal de doutes.

D’abord, le déni a duré un moment. « On prenait sa souffrance au sérieux, mais on restait persuadés que c’était une phase. » Réaction classique.

Par exemple, Ambre, la plus grande, était beaucoup plus « garçon manqué » que Gwen vers 10 ans. « Je pensais que ces choses se voyaient dès l’enfance. Maintenant je sais que ce n’est pas comme ça que ça marche », confesse Edwige. Quand l’aînée a fêté ses 18 ans, sa mère a lancé à Gwen :

« Ta sœur aussi n’aimait pas être une fille, et regarde aujourd’hui elle voulait des bijoux en cadeau ! »

Après la première réunion de famille, le prénom « Gwen » n’a donc « tenu » que quelques jours. « Gaïa » est vite revenu sur les lèvres de tous. Quelques mois et une grosse dispute ado-parents plus tard, à base de portes qui claquent, les changements de prénom et de pronom ont été entérinés.

« Ils ont vu que ça me faisait souffrir, alors tout le monde a adopté mon nouveau prénom », résume Gwen.

La famille a de moins en moins « bégayé » entre il et elle. « C’est pour moi que ça a été le plus difficile, mais je suis fâché avec les prénoms, je peux sortir Gertrude de nulle part », explique le papa, blagueur.

Il y a encore quelques ratés chez la mère aussi.

« Quand je l’engueule, c’est Gaïa qui sort naturellement. C’est normal je pense. Pendant quatorze ans, c’était Gaïa. »

Problèmes d’ado

Ce qui a brouillé les pistes, c’est aussi l’adolescence difficile de Gwen, entre puberté précoce et souffrances psychologiques. Réglé à 9 ans, Gwen était en grande difficulté à l’orée de l’adolescence, au point de devoir arrêter l’école pendant six mois. Edwige raconte :

« On avait tendance à se dire que Gwen était juste mal dans sa peau. La psy nous disait que ça n’avait rien à voir, mais elle-même continuait à le genrer au féminin… »

Bref, la transidentité de Gwen a été noyée dans ses autres soucis. Et classée dans la liste des choses moins urgentes à gérer.

En réalité, Gwen commence très tôt à rejeter son corps de femme, vers 11 ans. Il n’est à l’aise que dans ses jeux sur internet, où il se dit garçon. A 12 ans, il se coupe les cheveux courts.

« En rencontrant des FtM [Female to male, les personnes qui passent de femme vers homme dans leur transition de genre, NDLR] par internet, je me suis dit : c’est ça en fait. »

Mais il n’en parle pas tout de suite. « La communication était très difficile, c’est un ado », résume son père. Ce n’est que deux ans plus tard, poussé par le psy, qu’il écrit sur un papier à ses parents « je ne suis pas une fille ». C’est une libération.

Quand ses problèmes mentaux se font moins lourds, Gwen décide de reprendre l’école. Il fait son coming-out trans en demandant à ses camarades et ses profs de l’appeler « il ». Bref, le jeune transgenre est devenu le moteur de sa transition. « Il a bien fallu qu’on avance, nous aussi », raconte Edwige.

« C’est comme un deuil »

Edwige a eu besoin de beaucoup lire sur la transidentité, mais aussi « d’agir pour que ça passe ». Car prendre conscience que sa fille de 14 ans est un garçon n’est pas si simple. Et pour elle, rien à voir avec l’ouverture d’esprit ou la transphobie.

Elle a juste l’impression « d’avoir perdu [sa] fille ». Elle le dit, mais pas trop trop fort. « C’est comme un deuil, en fait. » C’est arrivé au tournant de la rentrée 2016, et ça a duré quasiment six mois.

« J’adore les photos, j’en fais beaucoup. Et je n’arrivais pas à regarder les photos de Gwen quand il était fille. Quand je tombais accidentellement dessus, je m’effondrais. »

Au fond du trou, elle n’a plus vu ses amis pendant quatre mois.

Pendant un moment, les parents de Gwen se sont aussi demandé pourquoi, « qu’est-ce qu’on avait pu faire, qu’es-ce qui avait pu mener à ça », « mais ça ne sert à rien en fait, ce n’est pas productif », concèdent-ils.

Edwige en veut quand même, à demi-mot, aux associations de trans « qui minimisent la douleur des parents et des proches ». Elle se sent parfois incomprise aux permanences famille d’Outrans.

« Ils disent que c’est une projection genrée de notre enfant qui meurt, mais que notre enfant est toujours là. Je sais bien qu’il n’est pas mort, je ne suis pas idiote. Mais c’est comme de dire à un phobique de l’avion ‘t’es con, c’est sécurisé’, c’est un manque d’empathie totale ! »

Son mari ne l’a pas vécu comme ça :

« De façon générale, je fais étanche entre mes sentiments et mes enfants, pour pouvoir l’accompagner au mieux. Si je projette mes sentiments sur eux, c’est pas bon. »

Finalement, Edwige a trouvé une oreille attentive auprès des familles rencontrées à Outrans, mais aussi sur des forums, peu nombreux, de proches et de parents de transgenres.

« Je me suis rendu compte que je n’étais pas seule, ça m’a fait déculpabiliser. »

Et elle a pu faire de nouvelles photos avec un fils en plus.

Culture familiale

Aujourd’hui, la famille Costa fait bloc autour de Gwen et de sa transidentité. Ils veulent sortir du placard tous ensemble, parce qu’il n’y a rien à cacher, finalement – c’est pourquoi ils acceptent de témoigner sous leur vrai nom.

Aux proches et aux voisins, ils en parlent de façon décomplexée : « C’est la seule façon de casser l’ignorance et la transphobie », assène Edwige.

Ça soulève parfois quelques questions, mais la nouvelle a été acceptée par le cercle élargi, amis, grands-parents, etc. « Ça a confirmé le fait que nos proches étaient des gens ouverts. »

Edwige, elle, est devenue calée en « dysphorie de genre ». Elle utilise les bons codes ( « passing », FtM, MtF, « transition », « transgenre ») et connaît toutes les problématiques. Elle a même écrit une lettre à Emmanuel Macron pour demander une évolution de la législation au moment de la présidentielle.

« Après les troubles schizophréniques, ça te fait une fiche de plus », se marre Gwen.

« La transidentité est entrée dans nos mœurs », résume Cyrille. Et a soudé la famille. Cyprien, le petit dernier, me répète leur trait d’humour favori :

« Chez nous, on a la chance d’avoir un enfant de chaque sexe, du coup on est tous des préférés. »

Sont-ils inquiets pour les discriminations que Gwen devra subir ?  Réponse du papa, toujours pragmatique :

« Pas beaucoup, on sait qu’il saura se défendre. On est plus inquiets pour ses résultats scolaires en fait. »

Les préoccupations parentales se sont remises en place. La résilience joyeuse de la famille Costa est émouvante.

(Famille Costa)

Alice Maruani

Alice Maruani

Journaliste

§

Publié parRue89 > Nos vies intimes
Publié le : 05 octobre 2017 à 16h00
Source : TempsReel.LeNouvelObs.com/rue89
Titre original : « Le jour où la fille d’Edwige est devenue un garçon »
Mise en page par : Lio de France.
Article republié par Double genre le : 07.10.2017

Visite chez d’Éon à Tonnerre

deon

Visite à la maison natale du chevalier d’Éon, où une journaliste de FR3 Bourgogne est reçue par l’un de ses descendants, lequel met plus en avant les qualités intellectuelles et militaires du doux chevalier, plutôt que son penchant pour le port volontaire d’habits de femme. Si l’on en croit son descendant, il aurait porté la robe à contre coeur … Oh siècle perfide ! qui ne sait pas reconnaitre l’avant gardisme du travestisme assumé d’Éon et son plaisir jouissif d’être considéré(e) comme femme.

https://www.delitdimages.org/visite-de-maison-chevalier-deon-video/

Source : Fr3 Bourgogne
Commentaire : 25.09.17 Lio de France pour DG

Pour échapper à guerre, il se travestit

NosAnneesFolles

Les tranchées de 14-18. L’horreur. Le bruit. Ou alors un silence qui fait encore plus peur. Paul n’en peut plus. Il se cache avec la complicité de sa femme, Louise, dans une chambre secrète où il étouffe… Qui a l’idée en premier ? Elle : une idée biscornue, extravagante… Et si Paul se travestissait ? Perruqué, maquillé, corseté, Paul devient Suzanne. Et passées la gêne et la maladresse, contrairement à toute attente, à toute logique, devenir femme lui plaît assez. Et même beaucoup. Trop. A la fin de la guerre, Paul, une fois amnistié comme déserteur, continue à séduire dans des soirées chic. Et à se prostituer au bois de Boulogne pour assurer les besoins du ménage. Il devient même le héros d’un spectacle où il joue son propre rôle…

L’aventure – vraie – de Paul Grappe a donné lieu à un essai des historiens Danièle Voldman et Fabrice Virgili, La Garçonne et l’assassin (Payot), et à une bande dessinée de Chloé Cruchaudet, Mauvais genre (Delcourt).

§

Par : delitdimages.org
Publié le : 15.06.2017
Film : NOS ANNÉES FOLLES – Bande-annonce officielle
Réalisateur : André Téchiné, sélection officielle au Festival de Cannes
Mise en page : Lio de France pour Double Genre.

ça fait un mois que j’ose pas te le dire …

Lafayette

Une petite découverte, le chanteur Lafayette
interprète la chanson : « Les dessous féminins. »

Pour les « up to date », la version n° 2

Et pour les nostalgiques, la version n° 1

§

Directed by : Jack
Chanson « Les Dessous Féminins », de : axel cosnefroy
Publié le : 30.05.2017
Pour Double Genre : Lio de France

§

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Trans, femme, robot : couple à trois ?

Martine Rothblatt figure de proue du transhumanisme
Martine Rothblatt figure de proue du transhumanismeDR

Elle a fait fortune deux fois. D’abord en tant qu’homme et, depuis 1994, comme femme. Mais au-delà de son salaire faramineux et de sa transformation, Martine Rothblatt est une figure de proue du transhumanisme qui promet une forme d’immortalité. Parlez-en à son épouse. Mieux, au robot de son épouse…

Dès l’enfance, Martin Rothblatt se sent différent. La faute, pense-t-il, à sa famille juive implantée dans un quartier totalement hispanique de la banlieue de San Diego. Il ne trouve pas sa place, passe sa vie dans les livres et la tête dans les nuages. Après des études de droit, il se passionne pour l’espace et les télécommunications. Au point de créer une société spécialisée dans l’exploitation des satellites et d’avoir une idée de génie : la radio terrestre de papa où l’on perd la fréquence à mesure que l’on s’éloigne de l’émetteur a vécu. Grâce aux satellites, une radio permanente est possible. Sirius entre en Bourse et met à l’abri du besoin Martin Rothblatt et ses deux enfants.

Avenir2
Martin Rothblatt à 22 ans (en médaillon, à droite) et, aujourd’hui, Martine (au centre) avec sa fille Jenesis et sa femme Bina, en bas, sa représentation robotique, Bina48.© DR

Et sa femme Bina, la grande passion de sa vie, rencontrée en 1979. « C’est mon âme soeur », dit-il. Tant mieux, car il faut au moins ça pour ne pas broncher lorsque Martin lui annonce en 1994 qu’il veut… changer de sexe. « Je t’aime pour ton âme, lui répond-elle, pas pour ta peau. » Au cours du long processus très encadré comprenant visites chez un psychologue et traitement aux hormones, Martin(e) et sa femme apprennent que leur fille de 7 ans, Jenesis, est atteinte d’une maladie rare, l’hypertension artérielle pulmonaire, fatale dans les deux ans.

« Après notre mort, nous vivrons sous la forme d’êtres digitaux. C’est technologiquement inéluctable »

Le seul remède est un traitement très contraignant avec une pompe portative. Pas une solution pour Martine Rothblatt qui n’est pas du genre à faire les choses à moitié. Elle crée sa propre société pharmaceutique, United Therapeutics, engage le découvreur du seul traitement disponible et le met au travail pour trouver encore mieux. Au passage, Martine (désormais officiellement) se rédige un contrat alignant son salaire sur le prix de l’action. Introduite à 12 dollars, elle en vaut aujourd’hui 112, lui permettant de percevoir un salaire de 38 millions de dollars. De quoi assouvir sa passion, le transhumanisme : l’école de pensée affirmant que l’humanité devra son salut à son imbrication totale avec l’intelligence artificielle. « Notre corps disparaîtra, mais il n’y a aucune raison logique à ce qu’il en soit de même de notre personnalité que l’on pourra conserver sous forme digitale. Et, dans un futur proche, des programmes aussi faciles et accessibles qu’iTunes par exemple permettront de faire revivre une personne d’une autre façon. » Sous une forme unisexe, n’en doutons pas.

Avenir3

Bina48 (comme le visage du robot à l’effigie de sa femme, Bina, et 48 pour 48 « exaflops » à la seconde, la vitesse d’exécution de ce droïde) est une création de Terasem, le mouvement transhumaniste de Rothblatt visant à mettre en pratique sa théorie selon laquelle toute personne pourra être un jour réincarnée dans un monde artifi ciel. Conçu en 2010 et constamment amélioré par Hanson Robotics, Bina48 interagit avec son interlocuteur sur la base de centaines d’heures d’entretiens réalisés avec la vraie Bina, afi n de capturer numériquement sa personnalité à travers ses souvenirs, ses émotions, ses croyances (voir dialogue ci-dessous)… Elle est capable de reproduire 64 expressions du visage. La femme robot est l’avenir de l’homme. R.C.

Texte

COURTE BiOGRAPHiE de Martine Rothblatt

1954
Naissance à Chicago
1982
Epouse Bina
1990
Fonde Sirius, opérateur de communications par satellite
1994
Change de sexe
1995
Publie « L’apartheid des sexes »
2004
Lance son mouvement transhumaniste Terasem

§

ParRomain Clergeat
Publié le : 09.11.2014 à 15:06
Titre Original : « 
LE PDG LE MIEUX PAYÉ D’AMÉRIQUE – Martine Rothblatt, transgenre et transhumaniste. »
Source : Paris Match.com
Edité et publié par : Lio de France sur DG

Le Sexe Neutre existe t-il ?

Le «troisième sexe» existe-t-il ? Saisie par un sexagénaire intersexe, la justice va devoir trancher© Jonathan Drake Source: Reuters

Le «troisième sexe» existe-t-il ? Saisie par un sexagénaire intersexe, la justice va devoir trancher

La Cour de cassation doit trancher face au cas de Jean-Pierre, un sexagénaire né «sans pénis ni vagin» et qui souhaite faire figurer la mention «sexe neutre» sur son état civil.

Devant la Cour de cassation, Bertrand Périer, l’avocat de Jean-Pierre, psychothérapeute de 65 ans né «sans pénis ni vagin», n’a pas mâché ses mots le 21 mars : «Jean-Pierre n’est ni homme ni femme. Il ne se sent ni homme ni femme. Il ne peut devenir ni homme ni femme. Et il ne veut devenir ni homme ni femme.»

L’avocat a en outre affirmé : «[La] demande de rectification [de l’état civil] remet en cause le principe de la binarité, c’est-à-dire la limitation du sexe à deux : homme ou femme.». Dénonçant «la binarité» comme «artifice» et «construction intellectuelle», il a encore expliqué : «La nature n’est pas binaire. Je ne vois pas pourquoi, là où la nature n’est pas binaire, le droit le serait.»

De son côté, l’avocat général Philippe Ingall-Montagner a demandé le rejet du pourvoi en cassation en expliquant que la «dualité sexuelle, bien que ne faisant pas l’objet d’une définition légale spécifique, fait bien l’objet d’une prise en compte juridique généralisée».

Pour le magistrat, il y a «une position de la loi» sur ce sujet, «parce que c’est un état de fait, un état de nature». «Il y aurait trop d’incertitudes à faire autrement. Créer une nouvelle catégorie de personne, c’est quelque chose qui excède l’office du juge», a-t-il encore ajouté, précisant qu’une question «aussi fondamentale» ne pouvait être tranchée que par le législateur.

Marié et père d’un enfant adopté avec sa femme, «Jean-Pierre» souhaite que la mention «sexe neutre» figure sur son état civil. Il conteste devant la Cour de cassation une décision de mars 2016 de la Cour d’appel d’Orléans qui avait cassé un autre jugement rendu en octobre 2015 par le Tribunal de grande instance de Tours et qui donnait raison au sexagénaire.

La Cour de cassation doit rendre son arrêt le 4 mai. Plusieurs pays dont l’Allemagne ou l’Australie ont déjà reconnu un troisième sexe ou genre, encore appelé sexe neutre ou intersexe.

§

Par : Journaliste de RT.com
Publié le : 24 mars 2017 | 14:50
Titre original : « Le «troisième sexe» existe-t-il ? Saisie par un sexagénaire intersexe, la justice va devoir trancher »
Source : RT.com
Mise en page et publication : Lio de France / Double Genre

Lire aussi : «Les garçons ont des pénis, les filles des vagins» : un bus met Madrid en émoi
Lire aussiSuède : le nombre d’enfants qui veulent changer de sexe double tous les ans

Ingénierie sociale et piratage du cerveau

L’ingénierie sociale ou comment pirater un cerveau ?

« Neuro-esclaves », le livre de Marco Della Luna et Paolo Cioni, pose tout au long de ses pages la question centrale de l’ingénierie sociale : comment pirater un cerveau ?

Comment prendre le contrôle à distance d’un sujet pour, au choix, le réduire en esclavage, le détruire ou, au minimum, modifier son comportement ?

Le cerveau a deux origines : génétique et épi-génétique. On peut donc pirater un cerveau en piratant le donné génétique, ou en piratant le construit épi-génétique. Le substrat génétique est donné par la naissance, par héritage génétique. L’épi-génétique, quant à lui, se construit dans la relation avec l’environnement, notamment socioculturel.

En introduction à l’exposé de Paolo Cioni, et en écho à l’extrait de son livre cité en exergue, je vais me concentrer sur ce piratage de l’épi-génétique du cerveau, en particulier dans ses aspects socioculturels, psychologiques et langagiers. Piratage et programmation cognitive

L’ingénierie sociale consiste à pirater l’humain. L’objet de notre étude consiste plus précisément à pirater le psychisme humain, donc pirater le cerveau, ce que nous appelons du neuro-piratage (sur le modèle du neuro-esclavage).

Les implants sont ici cognitifs, ce sont des « conditionnements ». Il y a deux grands types de conditionnements, au sens de Pavlov et au sens de Skinner, mais qui tous deux se modélisent par la formule informatique IFTTT : « If this, then that », « Si ceci, alors cela ». Cet algorithme élémentaire est la racine de toute formule de conditionnement et de tout programme comportemental, qui associe un stimulus déclencheur (trigger) avec une instruction comportementale (action).

Vu sous cet angle behaviouriste, le psychisme humain ne se distingue pas substantiellement d’une machine : les deux sont composés de variables et de constantes qui échangent de l’information avec leur environnement. Le neuro-piratage du cerveau consistera à isoler les constantes, c’est-à-dire les programmes, les routines, les algorithmes, les structures, les « traditions » en quelque sorte, pour, au choix, les observer simplement (vol de données), ou les réécrire (piratage d’influence), ou encore pour les détruire (attaque en règle).

A. Les deux étapes du neuro-piratage épi-génétique : le hameçonnage et le conflit triangulé

Pirater un cerveau en passant par son logiciel épi-génétique, son environnement sémantique et socioculturel, se fait en deux temps :

1) Le hameçonnage : invisibilité et impunité qui permet de contourner les mécanismes de défense pour s’introduire dans la machine furtivement ; Pour que l’on puisse parler de piratage, il faut nécessairement que le piraté en reste inconscient.

Si le piraté est conscient du piratage, ce n’est plus un piratage, par définition. Pendant l’opération d’intrusion et de viol furtif, le pirate doit donc reproduire au minimum les apparences d’un fonctionnement normal des choses en produisant de l’indifférence à son égard ; et dans l’idéal, il doit même faire désirer au cerveau le processus en cours de son propre piratage en produisant de la confiance à son égard (fabrique du consentement par l’utilisation des mécanismes du syndrome de Stockholm). Le poisson hameçonné n’a perçu que l’asticot, pas le crochet qui va le tuer, ni le pêcheur sur la rive qui va le manger.

À l’origine, la cybernétique a été créée pendant la Deuxième Guerre mondiale par Norbert Wiener pour effectuer des calculs de balistique militaire, dont le but était de réduire la rétroaction négative, autrement dit le contrecoup et le choc en retour dans les canons et les avions qui tiraient des projectiles. Cela s’appelle le shock-testing, ou test de choc.

Transposer ces calculs de balistique militaire dans une balistique sociale permet de réduire et, si possible, de supprimer toute rétroaction négative aux impacts provoqués, tout contrecoup et tout choc en retour aux destructions que j’inflige dans la société. C’est le calcul quasi mathématique de la prise de pouvoir.

En effet, qui que je sois, où que je sois, quoi que je fasse, s’il n’y a pas de choc en retour à ce que je fais, cela veut dire que je suis en position de pouvoir. L’absence de choc en retour porte aussi un autre nom : l’impunité. Pour atteindre l’impunité, il faut devenir invisible. Devenir invisible équivaut le plus souvent à passer inaperçu, donc « se cacher dans la lumière », selon la formule maçonnique.

L’ingénierie sociale, en tant qu’art de la modification d’autrui à son insu, pourrait à bien des égards être décrite comme la version laïcisée des doctrines hermétiques et ésotériques de manipulation de masse. Historiquement, la franc-maçonnerie est la première doctrine unifiée de l’influence subliminale de masse, justiciable dans les termes d’un « grand œuvre » de constructivisme social, donc d’ingénierie sociale.

Le triangle de Karpman, ou comment devenir une victime ?   Comment devenir invisible ? Comment passer inaperçu ? Comment se « cacher dans la lumière », c’est-à-dire comment atteindre l’impunité en toutes circonstances, donc comment prendre le pouvoir et exercer une emprise totale sur autrui ?

Premier élément de réponse : inhiber chez autrui tout esprit critique contre soi, inhiber toute suspicion, toute méfiance et toute surveillance. Comment ? En éveillant la confiance ou l’indifférence. Comment ?

En se faisant passer pour une victime, de sorte à inhiber tout procès d’intention à son égard. Pour en finir avec les chocs en retour, rien de tel que de se faire passer pour une victime, un être en position de faiblesse, donc incapable de faire du mal, de commettre une violence, une violation, un viol.

Dans cette perspective, l’implémentation de la figure d’Analyse transactionnelle appelée « triangle de Karpman », dite aussi « triangle dramatique » (Stephen Karpman, 1968) est l’une des plus connues. Le triangle dramatique de Karpman consiste à réduire le discours politique à trois places : le bourreau, la victime et le sauveur.

Si le neuro-pirate ne parvient pas à susciter l’indifférence simple, il doit donc impérativement susciter la confiance en occupant la place de la victime ou du sauveur.

  Quand le statut de victime ou de sauveur est acquis par l’un des acteurs de la situation, conduisant à ce que les autres acteurs ne se méfient plus de lui, la victime ou le sauveur peut alors commencer à détruire les autres furtivement, sans même que ces derniers ne soient en état de comprendre ce qui se passe exactement. Un conflit triangulé, dont la structure est un duel entre deux acteurs supervisé et orchestré par un troisième acteur, donc dont le travail consiste à lancer puis entretenir le conflit depuis sa position située hors du faisceau de l’attention.

2) Puis, si l’on est un black hat, réécrire le code pour faire dysfonctionner la machine, provoquer un « bug » C’est la deuxième phase du piratage, qui consiste à inoculer dans les cerveaux un virus mortel « séparatiste » en introduisant des contradictions internes dans le système cible jusqu’à provoquer la rupture des parties en présence.

Une fois que l’on a gagné l’indifférence ou la confiance et que l’on s’est introduit dans la machine furtivement, ce qui est la première étape dite du hameçonnage, on peut passer à la deuxième étape : le bidouillage du code source pour faire boguer la machine. Autrement dit, la reconfiguration du système de représentations intériorisé par le cerveau pour le « cramer » comme un disque dur.

Comment fonctionne et dysfonctionne le cerveau ? Pour savoir comment faire dysfonctionner le cerveau, il faut déjà connaître son mode de fonctionnement normal. Les sciences cognitives montrent que le cerveau fonctionne normalement par héritage mimétique de stéréotypes ; autrement dit, le cerveau fonctionne par :

a) hiérarchisation : Pour le cerveau, penser c’est toujours trier, classer, distinguer, différencier, sélectionner, discriminer. Tout ne se vaut pas. Certaines choses sont supérieures à d’autres, d’autres choses ne sont pas permises et d’autres encore ne sont pas possibles. Il existe des « limites », objectives et subjectives.

Prétendre le contraire, que tout se vaut, que tout est permis ou que tout est possible, qu’il n’y a pas de limites, revient à empêcher le fonctionnement normal du cerveau, ce qui peut parfaitement relever d’une stratégie intentionnelle de guerre cognitive, psychologique et culturelle.

b) imitation : Le fonctionnement mimétique du cerveau possède un fondement cérébral : les neurones miroirs. Les neurones miroirs impliquent que les informations nécessaires à ma survie dans le monde me viennent en priorité de l’observation des autres sujets en lesquels j’ai confiance, avant même de venir de l’observation du monde objectif lui-même. C’est ce qui s’appelle l’apprentissage.

Mon cerveau ne calcule pas directement son rapport à l’environnement, il passe d’abord par les résultats que les autres cerveaux lui transmettent. Pour des raisons de synchronisation et d’organisation sociale, le cerveau voit comme voient les autres cerveaux, et non comme les faits se présentent par eux-mêmes.

L’étude des neurones miroirs a montré que le cerveau apprenait les informations nécessaires à son adaptation environnementale par imitation d’un pair, ce qui suppose déjà que ce dernier en sache plus, et surtout soit reconnu comme tel et soit pris comme référence, exemple à suivre, modèle à copier, bref comme un aîné et un support d’appariement et d’imitation stéréotypée.

c) modélisation : Le cerveau appréhende son environnement au moyen de stéréotypes. « Stéréotype » est un autre mot pour représentation, modélisation, théorie, schéma. Or, la représentation n’est jamais équivalente au réel qu’elle représente. Le réel (le territoire) est composé de nuances infinies. Mais le cerveau n’est pas équipé pour traiter l’infini en soi, pas plus que des nuances infinies. Il ne les voit pas, tout simplement.

De plus, traiter l’infini est par définition une quête sans fin car les nuances et la complexité sont fractales, on les retrouve à toutes les échelles d’observation comme des poupées russes emboîtées. À un moment, si l’on veut simplement agir, il faut donc s’arrêter sur une portion de réel et sur une version provisoire de sa représentation : ce que l’on appelle une théorie.

Une théorie est toujours approximative, hypothétique. Le cerveau étant incapable de traiter le réel et ses nuances infinies directement, il doit donc nécessairement passer par des représentations schématiques, des modélisations, des théories, des stéréotypes simplificateurs qui ne retiennent que les grandes lignes.

On peut donc parler du rôle positif des stéréotypes, y compris des stéréotypes de Genres, dans la psychogenèse, et même de leur rôle incontournable. Et il est impossible de s’affranchir de ce mode de fonctionnement, au risque d’handicaper son fonctionnement normal. Chercher à empêcher l’une de ces trois activités, c’est chercher à empêcher le fonctionnement normal du cerveau.

Pour faire boguer le cerveau méthodiquement dans le cadre d’un conflit triangulé, il faut donc lui injecter un virus anti-mimétique, anti-hiérarchisation et anti-stéréotypes. Ce handicap provoqué est très exactement le but du neuro-piratage et de l’ingénierie sociale négative (IS-). La transmission pédagogique qui assure la continuité socioculturelle et le continuum de tout groupe organisé repose sur l’imitation hiérarchisée de stéréotypes, c’est-à-dire sur la définition et la communication de normes.

Sans normes, sans langage commun, un groupe explose. Pour désorganiser un groupe et le détruire à terme, il faut donc briser son continuum en brisant sa capacité à l’imitation hiérarchisée de stéréotypes et à la communication de normes. Ces contraintes structurelles du système nerveux central font que l’égalitarisme, c’est-à-dire l’interdiction de hiérarchiser les valeurs et les êtres en fonction de stéréotypes, aboutit à plonger le cerveau dans un état d’incapacité au mimétisme, à l’apprentissage et à la socialisation normative.

B. L’idéologie de la confusion des genre

L’idéologie de la confusion des Genres, impliquant la confusion des générations, qui cherche à empêcher, voire interdire l’imitation hiérarchisée de stéréotypes fondateurs pour l’identité et qui rabat tout sur le choix individuel, est le virus mental prototypique à injecter au cerveau pour le faire dysfonctionner.

Le fait que le cerveau ait une origine génétique mais aussi une origine épi-génétique a servi de prétexte au constructivisme de la confusion des Genres pour affirmer que l’on pouvait s’abstraire totalement de l’origine génétique dans la construction épi-génétique de l’identité de Genre. Les femmes et les hommes ne sont pas des anges, des esprits purs, mais des créatures incarnées avec des corps génétiquement différents.

Notre identité socioculturelle, dont l’identité de Genre fait effectivement partie, est une représentation du corps, donc un rapport au corps et à notre héritage génétique. Cette identité de Genre, soit la représentation du sexe, est donc construite par indexation sur la différence anatomique d’origine génétique, et élaborée au travers du rapport différent à l’environnement et à autrui

L’identité de Genre est donc effectivement une représentation construite, mais depuis un socle réel malgré tout, celui de la différence génétique hétérosexuelle, qui implique l’hétéro-normativité, sauf à produire des effets de déréalisation psychotique. Quand un homme croit être une femme ou l’inverse, il s’agit au minimum d’un syndrome psychotique.

Le premier système de représentation du cerveau est donc non seulement sexué mais encore hétéro-normé. L’hétéro-normativité est la source de toute norme, c’est la norme des normes, la méta-norme. L’absence de normes ne présente pas de problème tant qu’elle reste minoritaire et exceptionnelle, confinée dans une sphère artistique par exemple, car elle bénéficie de l’immersion dans l’hétéro-normativité majoritaire ambiante pour se re-stabiliser. En revanche, l’absence de normes est criminelle dès lors qu’elle prétend à devenir la norme.

L’absence de normes, qui signifie aussi absence de loi, rend la communication impossible, rend donc la vie en société impossible. Pirater l’Œdipe, l’hétéro-normativité, la loi fondatrice, la norme des normes, c’est donc pirater le code source hétéro-normé du cerveau qui est à l’origine de toute forme de structure psychosociale différenciée, de dialectique, d’intersubjectivité, de compétence linguistique, culturelle, civilisationnelle. Pirater l’Œdipe, c’est pirater le code racine du patrimoine épi-génétique de l’espèce humaine toute entière, c’est pirater la réalité humaine.

Éric Fassin, sociologue : « Ce qui est en cause, c’est l’hétérosexualité en tant que norme. Il nous faut essayer de penser un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale. » Ruwen Ogien, directeur de recherches au CNRS : « Loin de s’achever aujourd’hui, les politiques minoritaires ouvrent une brèche dans laquelle il importe de s’engouffrer pour repenser l’ordre sexuel et social. »

La lutte contre les stéréotypes de Genres vise donc à produire de la psychose, du flou identitaire psychotique, par l’orchestration d’un conflit triangulé hétérophobe. Depuis les mandats de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur, avec l’invention du délit d’« homophobie » en 2004, puis à l’Élysée quand son ministre Luc Chatel introduisit en 2011 la théorie du Genre dans l’éducation nationale ou quand furent organisés en 2009 et 2010 des colloques contre la « transphobie » à l’Assemblée nationale avec la participation de membres des lobbies les plus puissants, nous voyons se mettre en place un conflit triangulé généralisé, avec les hétérosexuels en position de bourreaux, et les non-hétérosexuels simultanément victimes et sauveurs.

Pirater le cerveau pour lui inoculer le virus anti-normatif de la confusion des Genres fait entrer l’humanité dans l’ère du capitalisme intégral, radicalisé jusqu’à la location du ventre des femmes, ce qui donne accès au pilotage scientifique de la guerre de tous contre tous. Ainsi l’on gouverne par le chaos, on organise l’anomie, la psychose sociale, la démolition contrôlée du psychisme et de la société, on effrite la réalité, on liquide même toute forme de réalité en rendant impossible de se constituer une stabilité cognitive et psychosociale quelconque. On fabrique ainsi des neuro-esclaves.

§

Par : L’équipe Macro Editions | Actualités et Conspirations
Publié le : 2017
Titre original : « L’ingénierie sociale ou comment pirater un cerveau ? »
Source 1 : macroeditions.com
Source 2 : maQiavel pour agoravox TV
Source 3 : « Neuro-esclaves » de Marco Della Luna et Paolo Cioni (livre)
Mise en page et édition : Lio de France / Double genre.

§

Connaissez-vous DOLLSEXY®, le mannequin qui dit toujours Oui ?
Pour plus d’informations sur nos activités, visitez :
Notre SITE/BLOG sur le Net > http://www.dollsexy.fr
goldgirl1
DOLLSEXY® les plus belles dolls (mannequins hyper réalistes)
Vêtements, chaussures & accessoires + shooting photos 🙂

La femme parfaite est-elle une connasse ?

FullSizeRender-1

Moi qui étais gonflée à bloc et motivée comme jamais pour tenir mes bonnes résolutions pour cette nouvelle année, honnêtement, on peut dire que c’est raté !

Pendant de longs mois je passais le plus clair de mon temps à enchaîner les livres, et récemment, j’ai perdu la main. Je voulais donc me rattraper en janvier, et pour commencer en beauté, j’ai pris un bouquin de mon énorme pile complètement au hasard et je suis allée m’installer dans un coin. Ce n’était ni le plus épais, ni le plus court, mais j’ai finalement compris qu’il s’agissait d’une très belle découverte et d’une petite pépite. Pour celles et ceux que ça intéresse, je vous ai fait mon compte-rendu juste ici. Je l’ai fini en quelques heures seulement, à une semaine même pas de la publication de l’article dont je vous ai parlé au début, censé me rebooster.

Trois jours après j’en ai débuté un second. Malheureusement, j’ai fait tomber mon marque-pages et j’ai instantanément perdu tout mon courage pour retrouver la page. Suite à cette absence de motivation, j’ai opté pour un plan B : mon challenge séries. Et dans ce cas précis, on peut dire que ça va. J’ai attaqué ce défi le 13 de ce mois et j’en suis déjà à cinq séries vues et finies, quasiment six. Hallucinant. J’ai décidé de faire une courte pause et j’en profite pour me rattraper sur mon autre objectif, la lecture.

Aujourd’hui, donc, je vais vous présenter une sorte de guide, le premier tome de « la femme parfaite est une connasse » !

FullSizeRender
RésuméCe livre est le guide pour toutes les femmes imparfaites (il peut également être lu par les hommes qui auraient envie de combler certaines lacunes..).

Vous y découvrirez notamment des théories comme la jurisprudence de la frange, la théorie du pot de cacahuètes, ou encore le concept universel du « foutu pour foutu ». Mais vous apprendrez aussi comment garder sa dignité quand on est complètement bourrée, comment réagir devant un bébé laid, ou les questions qu’il ne faut pas poser à un homme si on ne veut pas entendre les réponses.

FullSizeRender-6

Mon avisC’est quand il a vu mes yeux de chat botté dans le rayon lecture que mon boyfriend s’est résolu à m’offrir ce petit livre, il y a un moment déjà.

En rentrant à son appartement, j’ai filé au fond du lit pour le lire et le dévorer d’une traite. Je me souviens avoir beaucoup apprécié la mise en page, je me souviens également avoir ri. Et en l’apercevant au fond du placard tout à l’heure (le livre pas mon mec, vous suivez ?) j’ai décidé de le reprendre et de recommencer ma lecture. C’est rapide, léger, sympathique, drôle et frais. Sur ces quelques 160 pages, on pourra reconnaître tantôt nos copines, tantôt ces femmes que l’on ne supporte pas, et tantôt.. nous-même.

Eh oui, parfois vous réaliserez que c’est peut-être vous, la connasse ! Attention, celle dont parle ce bouquin n’est pas la nana détestable que l’on a envie de frapper à coups de pelle entre les deux yeux (quoique). Il s’agit simplement d’une personne en laquelle tout le monde et n’importe qui peut se reconnaître. C’est un livre qui n’est pas à prendre au sérieux, loin de là, mais l’avoir en sa possession permet de passer un moment calme et tranquille. Pour certains ce sera juste un bouquin rempli de clichés exagérés et énervants, pour d’autres comme moi ce sera l’occasion d’avoir une lecture changeante et différente par rapport à d’habitude. À lire si vous êtes intrigués !

FullSizeRender-5

Voilà, cet article est à présent terminé. Pour celles et ceux qui ont déjà eu l’occasion de se plonger dans ce petit livre, n’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en avez pensé. Belle journée !

Talons hauts, armes fatales des femmes

QQ20160629162233.jpg

Recent studies have shown that the United States, when people correct upright posture
People will be more confident – Emotion also happy – And you naturally need to wear high heels to keep upright posture – Select dew instep high heels – Visually can make your feet and legs are joined together – More upright – Confident doubled – Sexy doubled

Des études récentes ont montré qu’aux États-Unis, lorsque les gens redresse leur position, ils sont plus confiants [et éprouvent aussi une] émotion de bonheur. Vous devez naturellement porter des hauts talons pour garder une position droite.
[photo] : choisissez ces escarpins roses à hauts talons ❤ Visuellement [cela] peut faire vos pieds et jambes [comme si] elles étaient jointes ensembles – [Ici, tout est] plus droit ; la confiance [en est] (re)doublée ; [et le côté] Sexy ? doublé [aussi.]

QQ20160629162158.jpg

Ancient Chinese men are obsessed with « lotus feet » – They really love their feet it ?
It is not, but bound feet women who have a weak gesture ; It allows them to get the feeling of being relied. Similarly high heels make women pain while more delicate wear open-toed high heels. Let the weak and suffering mixed charm to do in front of people. Now let your sexy to be added.

Les hommes de la Chine ancienne sont hantés par les « pieds de lotus ». Aiment-ils vraiment les pieds ainsi ? Certes non, mais les femmes ont [souvent] les pieds retenus, [ce] qui [leur] procure une attitude de faiblesse [et] un sentiment d’être faible. De la même façon [le port] des hauts talons cause des souffrances aux femmes, tandis que leurs vêtements délicats, avec des hauts talons ouverts en bout de pied (peep-toe), laisse leur charme mixte [fait de] faiblesse et souffrance opérer publiquement. [Dès] maintenant, laissez votre [côté] sexy être augmenté.

QQ20160629162221.jpg

Men really contradictory that hope that women rely on their own weak. We expect to conquer the powerful queen to satisfy their desire to conquer. Woman wearing high heels will become more « high », not physical high but on the high-profile.

Les hommes sont vraiment contradictoire, dans leur espoir que les femmes comptent [sur] leur propre faiblesse. Nous qui attendons de conquérir une puissante reine pour satisfaire leur désir de conquête. La femme portant de hauts talons deviendra plus « haute », non haute physiquement, mais sera très en vue.

QQ20160629162324.jpg

But you can not be too high a heel.
– High heels : More than a gesture is not high, Not even the attitude.
If your height less than 170, be sure to wear hold large 10 cm high-heeled.
– For Asian woman 165-170 of woman is best to wear 7-9 cm high heels.
– And it is tall woman : you can also try to control 11 cm high heels.
Man can conquer this woman.There will not be even better than the thrill of drugs. How can it not sexy ?

Mais vous ne devez pas avoir un trop haut talon !
– Hauts talons : plus qu’une posture, ce n’est pas haut, ni même l’attitude. (???)
Si votre hauteur [est de] moins de 170 cm, assurez-vous de porter d’importants talons hauts de 10 cm.
– Pour la femme asiatique de 165cm-170cm, il est mieux de porter des talons de 7 à 9 cm de haut.
– Et pour la grande femme : vous pouvez aussi essayer de maitriser des talons de 11 cm de haut.
L’homme voudra conquérir cette femme ; c’est encore meilleur que le frisson d’une extase chimique. Comment cela peut-il ne pas être sexy ?

§

Par / by : Carolie Tang
Publié le : 29.06.2016 à 01:30
titre original : High heels are sexy weapon woman
Source : Site de Carolie Tang
Traduction et mise en page : Lio de France (Ce texte en anglais, puis traduit par moi-même en français,  doit certainement avoir une version originale en chinois :  d’où les approximations.)
Dernière mise à jour par D.G. : 14.03.2019

§

Site sponsorisé par INTEGR

CvIntegr2

http://integr371408430.wordpress.com

http://www.facebook.com/integr.fr

§

Cet article vous a plu ?
Laissez-nous une message dans la fenêtre ci-dessous :
« REPONDRE / Entrez votre commentaire » 😉

Trans, notre tort est-il d’exister ?

transforming

En introduction à ce sujet, voici une vidéo de l’émission d’InfraRouge qui donner la parole à des hommes et des femmes transgenres, victimes de transphobie, afin de recueillir leurs témoignages et bousculer nos a priori : c’est : « Trans, c’est mon genre. »

§

Commentaires des internautes et de Lio de France

Lamatriss  1. Lamatriss (il y a 3 mois)

C’est bien de donner la parole aux personnes trans, la transphobie est un fléau et il est plus qu’essentiel d’ouvrir le débat.

2. Taline Imaginarium (il y a 2 mois)

@Lamatrisse : Je trouve pas qu’il y est de débat à ouvrir …ce sont des gens …comme les autres et qui devraient avoir exactement les mêmes droits que les autres, sans que la justice ne vienne fourrer son nez dans les cuisses de la populace  …

Little Potatoes  4. Little Potatoes (il y a 3 mois)
Il est magnifique ce reportage. J’ai été touchée par ces témoignages. Une tolérance incroyable de celle qui accepte que ses filles ne la voient plus, si ça les aide à faire le deuil de leur père ; ou de celle qui voit son homme devenir femme… Du père qui soutient pendant la transition aussi ! J’ai aimé le principe du filtre à con, c’est vrai que ça doit faire du ménage !! Et dans tout les cas, un vrai courage parce que ça ressemble vraiment au parcours du combattant !

Eithne dé danann  5. Eithne dé danann (il y a 2 mois)
Je trouve les trans tellement incroyables, je suis admirative…

Shékiinä  9. Shékiinä (il y a 2 mois)
PS : Morgan est trop beau ! il a des yeux magnifiques et une belle voix.

Caribay Rynkiewicz-Pasquini  10. Caribay Rynkiewicz-Pasquini (il y a 3 mois)

Je ne comprends pas le personnel médical qui fait des commentaires…. Je ne suis pas trans ni quoique se soit mais j’ai eu des jugements sur la prise d’une pilule du lendemain… Des regards pleins de mépris… Je ne dis pas que c’est vraiment pareil mais ça reste intolérable dans tout les cas !

Johanna Lopez  11. Johanna Lopez (il y a 1 mois)
C’est pareil, c’est de l’intolérance.

Shékiinä  12. Shékiinä (il y a 2 mois)
J’admire les trans, ils assument leur différence. J’aime les gens qui s’assument et qui s’en foutent du qu’en dira-t-on. Dans le futur, j’espère qu’on ne mettra plus les gens dans des cases, les êtres humains sont beaucoup trop complexes pour qu’on puisse les ranger dans des cases, une personne peut être une chose et son contraire (et je sais de quoi je parle).

amelia giuliani  13. amelia giuliani (il y a 3 mois)
Piouf !!! respect, je ne peux pas imaginer cette souffrance, ces personnes sont pleines de dignité et de pudeur , et j’ai eu le privilège de voir une histoire d’amour merveilleuse avec Marie et sa compagne …et finalement la vie est dure pour tous, mais je ne peux pas m’empêcher d’envier cet amour.

MA MAMA  14. MA MAMA (il y a 3 mois)
CE REPORTAGE CONFOND LES TRANSGENRES HERMAPHODITE ET LES TRANSEXUELS POURQUOI ? ce n’est pas la même chose et votre confusion va affecter la vie des gens, un transgenre, c’est un hermaphodite ; ils naissent avec des caractéristiques des deux sexes , ca n’a rien a voir avec les transsexuel qui eux ont problème psychologique.
Lio de France : je crois bien qu’il n’a rien compris au film, et  devrait consulter les articles de ce blog.

NB Transler 15. NB Transler (il y a 3 semaines)
Alors déjà, pour les êtres humains on dit « intersexe » (car hermaphrodite c’est pour les animaux) , et une personne transgenre n’est pas intersexe ;  ça n’a rien avoir (revois la définition de transgenre : personne dont le genre est différent de celui qu’on lui a assigné à la naissance ) ..Transexuel(le) est un terme péjoratif, car ça ramène directement au sexe (notre sexe ne regarde personne), on préfère le terme transgenre, qu’on soit opéré(e) ou pas, car ça parle de genre et c’est ce qui est correct ; peut importe notre sexe, ça ne définit pas notre genre. Les personnes trans n’ont pas de problème psychologique. Si on a des problèmes avec nous-même, c’est parce que vous venez nous faire ch…, nous juger … etc et non pas sur le fait d’être trans en soi .

Showclax  16. Showclax (il y a 5 jours)
Sundown oui, lol comme tu dis, il a voulu faire sont connaisseur, mais mdr 😂

Johanna Lopez  17. Johanna Lopez (il y a 1 mois)
Même si on est pas d’accord, même si on aime pas ça , comment est-il possible d’en arriver à une telle haine ? Comment peut-on dire à un être humain ce genre d’atrocité ? Ceci n’est pas de la transphobie, mais de la haine, et ceci est extrêmement dangereux, ces individus sont emplis de haine et de frustration.

Mari aa  18. Mari aa (il y a 2 mois)
Chacun d’entre eux ont un manque, un mal-être intérieur qu’il essayent de combler par le changement de sexe. Les juger n’arrange rien ; ils ont besoin d’aide. Sachez que leurs transitions ne leurs donnent pas le bonheur qu’ils recherchent, car ils ont des traces de leur ancienne vie. Le vide qui essayent de combler par la transition ne peut être comblé que par Jésus Christ. La transition peut redonner le sourire, mais Jésus Christ redonne le bonheur, le bien-être. Il suffit seulement de déclarer : « Jésus révèle toi à moi. »

Little Panda  20. Little Panda (il y a 1 semaine)
Je suis une femme cis avec un style très masculin, autant sur l’allure que le comportement et même en ne voulant pas changer de sexe (je suis hétéro et bien avec mon corps de femme) l’état et l’administration remet en cause mon genre de naissance, quand je prend des rendez-vous on m’appelle « Madame » et dès lors que je me lève, c’est « Oh pardon monsieur, il doit y avoir une erreur sur nos papiers » j’ai beau dire et redire que non je suis bel et bien une femme depuis le début de ma vie les gens ne me croient pas, ou insinuent entre eux de manière pas du tout discrète « Ah bah ! c’est une lesbienne » ou encore « Elle pourrait faire un effort pour qu’on voient que c’est une fille. » Les gens ont une vision très limité, rien que dans les magasins je m’habille très souvent au rayon « Homme », mais ça ne veux pas dire que j’en suis un ; ce ne sont que des bouts de tissus, ça ne définit rien à mes yeux , c’est une autre forme de discrimination du genre, où dès lors que je ne ressemble pas au « portait-robot » d’une femme, je ne peux pas être considéré(e) comme telle. J’ai aussi un ami qui lui est en parcours FTM [Female To Male] et qui rencontre les mêmes problèmes que les personnes dans la vidéo ; on l’appelle Madame malgré le physique qui ne laisse aucun doute comparer au mien (je ressemble quand même à une fille, ce qui est normal) sauf que pour lui, les gens prennent presque un plaisir sadique à lui rappeler qu’il n’a pas le droit (pour eux du moins) d’être celui qu’il veux. Et c’est là que je blâme la France ; si une personne vous dit « Non ! c’est Monsieur » ou « Non ! c’est Madame » n’insistez pas, on sait qui on est, on sait mieux que vous. Une femme peut avoir un pénis et un homme peut avoir un vagin ! Le sexe n’a rien a voir avec ce que l’on est « mentalement », si je puis dire. C’est assez démonstratif du manque d’ouverture d’esprit français.

Thierry carlou  21. Thierry carlou (il y a 1 mois)
Magnifique reportage, il en faut du courage !

Les vainqueurs écrivent l'Histoire  22. Les vainqueurs écrivent l’Histoire (il y a 2 semaines)
ignoble propagande !

sarah leblanc  23. sarah leblanc (il y a 2 mois)
Pfff ! les psys, ce sont eux qui te foute la déprime et qui t’empêchent de vivre. GROSSES M…. de BLOUSES BLANCHES !

Antonio Gomes  24. Antonio Gomes (il y a 1 semaine)

Que de bonnes personnes, sensibles et intelligentes. Ils méritent bien d’être heureux.

Man hattan  25. Man hattan (il y a 3 semaines)
Je savais pas que les gens pouvaient être aussi mauvais et sans cœur !! respect à ces personnes pour leur courage.

sarah leblanc  26. sarah leblanc (il y a 1 mois)
Hey, Vikken ! au secours, aide moi !

On voit le mal être, et le réduire à une simple question d’etre un homme ou une femme est juste hallucinant. La féminité ou la masculinité est un don qu’offre la nature. Vous pouvez très bien changer de sexe ou même ne plus en avoir du tout mais la question du mal être n’en sera pas mieux réglée. On distingue parfaitement qui est homme ou femme dans l’ensemble des témoignages, donc qu’ont-ils fait a part du camouflage ? Aidons-les plutot à assumer qui ils sont plutôt de les encourager à se perdre…. Bientôt nous ne serons ni homme ni femme, mais des êtres tout simplement, sur terre le fait d’être un homme ou une femme est une résonance de ce qu’on est vraiment au fond de soi.

Jean-Porte  28. Jean-Porte (il y a 2 semaines)
L
a féminité et la masculinité ne sont pas naturelles, mais sont des constructions sociales.

ShemJawn  29. ShemJawn (il y a 1 semaine)
Transphobie, le retour… Les personnes que tu as vues dans cette émission s’assument puisqu’elles ont choisi de faire une transition (ou non). Ils n’ont pas besoin de ton avis. C’est leur identité de genre et leur corps, pas les tiens.

§

Ajouté sur : YOUTUBE, le 21.11.2016
Source : InfraRouge
Titre original : »Trans, c’est mon genre. »
Commentaires, correction des « fôtes d’ortograffes » 😉 : Lio de France

§

goldgirl1
Visitez mon autre blog DOLLYSEXY.fr et ma boutique pour DOLLS
Les plus belles dolls (mannequins réalistes),
leurs vêtement, chaussures & accessoires 🙂 http://www.dollsexy.fr
ou notre Boutique en ligne http://dolsexy.tictail.com

Kilt et Yoga en vidéo

15622213_1703585529954801_6113083188280511410_n
Pour une fois, café et yoga font bon ménage 😉

    • Kilted yoga : need we say more? This video has it all ! beautiful scenery, astounding yoga poses, and men in kilts. Finlay is a yoga instructor from Dundee, and Tristan is one of his students. Together, they took to the wilds of Scotland to be at one with nature, and practice some yoga.

1.2 – Yoga en Kilt : est-il besoin d’en dire plus ? Cette vidéo a tous les atouts ! un beau paysage, des poses de yoga étonnantes et des hommes en kilts. Finlay est un instructeur de yoga de Dundee et Tristan est l’un de ses étudiants. Ensemble, ils se sont installés dans les régions sauvages de l’Écosse pour ne faire qu’un avec la nature et pratiquer un certain type de yoga.

1.3 – Finlay Wilson, professor of Scottish yoga and his pupil Tristan Cameron-Harpe put on their most beautiful kilts to go to make yoga in forest. The video is published by the team of BBC Social, a Facebook page which puts in the honor the young Scottish talents. It was realized by the film-maker Anna Chaney. In the middle of brooks, rocks and trees of a Scotland’s forest, both bearded men make several very esthetic postures and as reflect the Zen state of mind of yogistes.

And for those who wonder if Finlay and Tristan respected the Scottish tradition which consists in wearing nothing under her kilt, the answer is at the end of video.

Everything lets especially think that they especially really wanted to show her (nicely ) muscular buttocks.

1.4 – Finlay Wilson, professeur de yoga écossais  et son élève  Tristan Cameron-Harpe ont enfilé leurs plus beaux kilts pour aller faire du yoga en forêt. La vidéo est publiée par l’équipe de BBC Social, une page Facebook qui met à l’honneur les jeunes talents écossais. Elle a été réalisée par la cinéaste Anna Chaney. Au milieu des ruisseaux, des rochers et des arbres d’une forêt d’Ecosse, les deux barbus effectuent plusieurs postures très esthétiques et comme reflètent l’état d’esprit zen des yogistes.

Et pour ceux et celles qui se demandent si Finlay et Tristan ont respecté la tradition écossaise qui consiste à ne rien porter sous son kilt, la réponse se trouve en fin de vidéo.

Tout laisse surtout à penser qu’ils avaient surtout très envie d’exhiber leurs fesses (joliment) musculeuses.

§

2.1 – Même David Duchovny a porté un kilt, lors d’un show TV en 2010

§

Vidéo Kilted yoga : Source Youtube, ajoutée le 20.02.2017
Vidéo Duchovny : Source Youtube.
Montage par : Lio de France / Double Genre.

goldgirl1
Visitez (notre autre blog) DOLLYSEXY et notre BOUTIQUE pour DOLLS
Les plus belles dolls (mannequins hyper réalistes),
Vêtements, chaussures & accessoires / Clothes, shoes & accessories
http://www.dollsexy.fr ou notre Boutique http://dolsexy.tictail.com

Pensez-vous comme un homme ou une femme ?

didierbourdonmademairma
Madame Irma, film français de Didier Bourdon et Yves Fajnberg (6.12.2006)

FAIRE LE TEST : Cliquez ICI

hommes et femmes

Moi aussi… Moi plus…
1001 différences homme-femme

(présentation de livre)
Par Yvon Dallaire, Psychologue
Québec, Québec, Canada.
Voir ma page Psycho-Ressources
(Editions Option Santé)

.
À propos du titre

Moi aussi… Moi… plus. C’est en écoutant des femmes et des hommes discutant entre eux que j’ai eu l’idée de ce titre. Lorsque plusieurs femmes sont réunies, celles-ci parlent généralement de leur vécu et surtout de leur vécu intime et relationnel, parfois professionnel. Les femmes échangent leurs états d’âme et elles le font souvent en même temps : « Hé ! Moi aussi, je vis ça comme ça. » ou « Oui, moi aussi, je pense ça. » « Le mien aussi, il est comme ça. » Les femmes se confirment et se confortent l’une l’autre dans leurs propos. Et elles semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

Lorsque plusieurs hommes discutent ensemble, ceux-ci parlent généralement de ce qu’ils ont fait et de leurs prouesses. Ils parlent rarement de leurs mauvais coups ou de leurs sentiments. Ils vont de surenchère en surenchère. « Ce n’est rien ça ; si tu m’avais vu l’autre jour… » « Le meilleur coup de ma vie, c’est quand… » Et de parler du plus gros saumon pêché, des performances de leur nouvelle voiture, de la victoire de leur équipe grâce à leur but, du coup d’argent qu’ils viennent de réaliser, des charmes de leur dernière conquête, de la façon dont ils dirigeraient le monde… Les hommes se comparent les uns les autres. Et ils semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

C’est lorsque la femme veut échanger avec l’homme qui adore argumenter que les difficultés de communication commencent et que se creuse un fossé d’incompréhension. Ce livre veut combler ce fossé et aider les hommes et les femmes à surmonter leurs difficultés pour vivre en plus grande harmonie.

L’autre sexe : opposé ou complémentaire

L’homme et la femme sont égaux et… presque semblables. En fait, nous sommes plus identiques que différents. On pourrait comparer l’homme et la femme a deux logiciels de traitement de texte possédant chacun leurs spécificités. Nos ressemblances constituent 97,83 % de notre nature humaine : hommes et femmes ont deux jambes, deux bras, un corps, une tête et leurs vies tournent autour des mêmes dimensions : personnelle, relationnelle, professionnelle et parentale. Leurs besoins sont sensiblement les mêmes : survivre, aimer et être aimé, s’épanouir, se reproduire. Leurs peurs aussi. Leurs cerveaux ont les mêmes structures…

Les hommes et les femmes sont semblables, mais ils sont aussi différents. Ni pires, ni meilleurs, différents. Nous viendraient-ils à l’idée, en ce XXIe siècle, de déclarer une race supérieure à l’autre. Pourquoi essayer de le faire pour le sexe ? Sinon par pure mauvaise intention politique, afin d’obtenir du pouvoir.

Ces différences homme – femme, quoique minimes, sont par contre toujours présentes, tout le temps, et surtout aux moments où l’on s’y attend le moins. Même en le sachant, il n’est pas toujours facile de percevoir ces différences et, surtout, de les transcender. Dans toute conversation homme – femme, le malentendu n’attend qu’une étincelle pour surgir, le conflit se cache derrière chaque mot, chaque intonation. Les amants sont assis sur un baril de poudre ; les parents sont sous tension constante ; les professionnels se surveillent l’un l’autre… Pourtant, comme le dit si bien Gabrielle Rolland (1) « Jouer sur la différence, c’est accepter l’autre, mais c’est aussi s’accepter dans sa spécificité ».

D’où nous vient donc cette différence de 2,17 %. De la culture ? À cause de notre conditionnement éducatif, comme le croit la psychologie dite « culturaliste », toujours prête à tout « psychologiser » ? Non, la source de cette différence réside dans notre nature humaine, dans notre code génétique, dans nos atavismes. Tous les êtres humains partagent vingt-trois paires de chromosomes. Vingt-deux paires sont identiques ; une seule, la paire sexuelle, est différente. Le code génétique de la femme est constitué de deux X, celui de l’homme d’un X et d’un Y.

Plusieurs espèces vivantes sont unisexuées, chaque individu remplissant les mêmes tâches que tous les autres membres de l’espèce. D’autres espèces sont bisexuées en ce sens que les deux membres de ces espèces se sont partagé certaines tâches ; quelques-unes de ces tâches sont interchangeables, d’autres sont immuables (la grossesse, par exemple). D’autres formes de vie possèdent trois, quatre ou même cinq formes sexués ; dans ces cas-là, la répartition des tâches est très spécialisée et quelque peu rigide : la reine abeille ne peut que se reproduire, le faux-bourdon qu’ensemencer la reine et les ouvrières et les soldates que travailler ou défendre la ruche. Quelques rares espèces sont hermaphrodites (2).

Notre espèce est évidemment bi-sexuée, composée d’un homme et d’une femme. Qu’est-ce qui fait qu’un homme est un homme ? Qu’est-ce qui fait qu’une femme est une femme ? En quoi le Y est-il différent du X. Même en acceptant que le sexe féminin puisse être le sexe de base de l’espèce humaine, la création du sexe masculin constitue une amélioration évolutive. La bi-sexualité semble en effet représenter la meilleure stratégie de survie des espèces. Le deuxième X confirme chez la femme le premier X et fait d’elle le sexe fondamental, sexe reconnu par le même sexe : « moi aussi ». Le deuxième chromosome de l’homme, son Y, le différencie de ce sexe fondamental : ce qui fait donc qu’un homme est un homme parce qu’il n’est pas une femme, d’où « moi plus ».

Le masculin est donc différent du féminin. D’où la nécessité pour le petit garçon de s’éloigner de sa mère, de se différencier d’elle, pour devenir un homme, avec l’aide ou non de son père. Dans les sociétés dites primitives, les enfants étaient laissés à la garde de leur mère pendant leur enfance. Puis, les garçons, et seulement les garçons, devaient passer vers 14-15 ans une épreuve, une initiation, qui leur permettait, s’ils y survivaient, d’être admis dans le monde des hommes. À cette époque, les sexes étaient souvent séparés et avaient des tâches bien précises, comme le démontrent les études anthropologiques et archéologiques. Aujourd’hui, ces initiations n’existent plus et les fonctions et rôles sexuels sont de plus en plus confus.

Il existe encore quelques irréductibles (3) qui nient ou réfutent (sans jamais vraiment y parvenir) les différences homme – femme en présentant l’androgyne, ou la gynandre, comme le sexe supérieur et l’idéal à atteindre. N’oublions pas qu’androgyne et gynandre sont synonymes d’hermaphrodite ; or, qu’on le veuille ou non, l’être humain est bisexué et cette bisexualité s’exprime par tous les pores de sa peau et dans tous les domaines de sa vie, puisque chaque X ou Y se retrouve dans chaque cellule humaine.

La source de nos différences résident aussi dans nos trois (ou six) millions d’années d’évolution. L’homme toujours à la chasse, sur ses gardes, concentré sur sa survie physique et celle des siens, déployant son ingéniosité à traquer ses proies, en silence, se coupant de ses sensations pour résister au froid, à la chaleur et à l’inconfort, ravalant ses peurs d’être dévoré par les autres prédateurs, devant se repérer pour ne pas se perdre, stimulant avec les autres hommes son esprit de combativité, scrutant l’horizon, développant ainsi sa force physique et ses réflexes… Tout ça, ça conditionne un homme et ça s’inscrit dans sa nature.

La femme souvent enceinte, vivant dans la caverne avec les autres femmes et enfants, devant apprendre à cohabiter dans un espace restreint, anticipant tout danger potentiel, surveillant le feu, nourrissant ses enfants à même ses réserves corporelles, attendant les chasseurs pour refaire ses forces, paniquant au moindre bruit suspect, cueillant tout ce qui est comestible, goûtant à tout, se réconfortant l’une l’autre, attendant impatiemment le retour de l’homme, développant ainsi sa force émotive et ses sens… Tout ça, ça conditionne une femme et ça s’inscrit dans sa nature.

Et ce, pendant trois (ou six) longs millions d’années. Nos conditions de vie ont certes grandement évolué depuis vingt mille ans, moment où nous sommes passés du nomadisme à la sédentarité, et surtout depuis cent ans, moment où nous sommes passés, du moins dans les pays développés, de sociétés agricoles et industrielles à des sociétés post-technologiques basées sur l’échange d’information. Mais, pour la plupart d’entre-nous, nous réagissons encore par des atavismes datant de l’âge des cavernes. Ces cavernes ont été remplacées par des maisons, mais nos comportements ont peu évolué. On ne change pas l’hérédité humaine (son code génétique et son code ADN) comme ça, en 30 ans de féminisme, même radical. Peut-être, dans l’avenir. Mais pour le moment, il existe encore des différences homme – femme comme le constatent facilement tous ceux, c’est-à-dire nous tous, appelés à interagir avec l’autre sexe, dit sexe opposé.

Nos différences sexuelles prennent aussi leur source dans la sexualisation du cerveau, laquelle s’effectue avant même la naissance des petits humains. Le cerveau des garçons est imprégné de testostérone, celui des filles d’œstrogène. Cette sexualisation hormonale est confirmée à l’adolescence lors de la poussée pubertaire. Il serait peut-être exagéré de dire que tous nos comportements masculins ou féminins adultes sont prédéterminés, mais on peut certes croire qu’ils sont canalisés dans une certaine direction.

Il n’y a aucun doute, non plus, que ces différences puissent être conditionnées culturellement. Des expériences ont démontré que le bébé habillé de rose est « plus belle » et celui habillé en bleu, « plus costaud », indépendamment du sexe du bébé ainsi habillé. Certaines de ces influences sont locales, d’autres universelles. Par exemple, le maternage est universellement encouragé chez la fille, et l’agressivité, chez le garçon. Finalement, peu importent les avis, il est impossible de séparer les influences de la nature de celles de la culture. Les différences sexuelles sont probablement le résultat d’une influence combinée de nature et de culture.

Quel est l’intérêt de connaître et d’accepter ces différences même si, nous le répétons, l’homme et la femme sont plus semblables que différents ? L’homme ne vient pas de Mars et la femme de Vénus, les deux sont terriens. À quoi peuvent bien nous servir la reconnaissance et l’acceptation de ces différences ? Saviez-vous que le Marocain rote après le repas pour manifester son appréciation, que le Japonais laisse toujours de la nourriture dans son assiette, que pour l’Espagnol le mot mañana ne veut pas réellement dire demain, mais plutôt « pas maintenant », que pour le Portugais le pouce levé a la même signification que le majeur levé, que le Grec soupe (le Français dîne) très tard… L’ignorance de ces subtilités peut occasionner des incompréhensions et même des conflits. Alors, si la connaissance de différences culturelles permet d’entretenir des rapports de bon voisinage, la connaissance et surtout l’acceptation des différences sexuelles pourrait peut-être faciliter l’harmonie conjugale et professionnelle, puisque maintenant les femmes travaillent aussi à l’extérieur.

Par exemple, les femmes pourraient cesser de croire que l’homme veut toujours tout contrôler ou avoir le dernier mot si elles se rendaient compte que l’homme veut tout simplement savoir qui dirige la situation à ce moment-ci, afin de mieux utiliser son temps et son énergie : prendre le leadership ou se mettre au service de l’autre. Les hommes pourraient cesser de croire que les femmes compliquent tout ou critiquent tout le temps s’ils comprenaient vraiment que la femme recherche a la fois relation, communication, collaboration et intensité et que c’est pour cela qu’elle veut savoir ce qu’il veut ou ce qu’il ressent et qu’elle lui exprime ses états d’âme.

Or, il existe plus de différences entre les hommes et les femmes qu’entre les cultures. Le macho québécois ressemble plus au mec français, au cowboy américain et au samouraï japonais qu’à la « féminaziste » (4) québécoise qui, elle, ressemble plus à la nana française, à la mégère américaine ou à la geisha asiatique. Les hommes et les femmes, contrairement à leur croyance, ne parlent pas du tout le même langage, même s’ils utilisent la même langue. Et pourtant les thérapeutes les convainquent que la communication est nécessaire au bonheur conjugal. Les hommes et les femmes se parlent et tentent de communiquer, mais le problème est qu’ils ne se comprennent pas parce qu’ils ne disent pas et n’entendent pas la même chose. « Je t’aime ! » dit l’homme. « Moi aussi. » répond la femme. Ont-ils vraiment dit la même chose ? Ont-ils vraiment exprimé le même sentiment ? Le même désir ? Si oui, pourquoi, alors que l’homme commence à la caresser, la femme réagit-elle en disant « Est-ce moi que tu aimes ou seulement mon corps ? ».

Les différences énumérées tout au long de ce livre ne sont pas tout à fait noires ou blanches. D’ailleurs, aucune des caractéristiques décrites n’est exclusivement masculine ou féminine ; ces traits sont plutôt prioritairement masculins ou féminins. Certains hommes se retrouveront parfois du côté féminin ; certaines femmes se retrouveront parfois dans la description du masculin. Ces différences ne sont parfois qu’une question d’intensité. La loi du 80-20 s’applique ici aussi. Par exemple, l’on sait que 80 % des demandes de conversation dans un couple sont le fait des femmes, que 80 % des dépendants émotifs sont en fait des dépendantes émotives, que 80 % des parents qui s’investissent à fond dans l’éducation des enfants et des soins aux autres sont des femmes… mais on y retrouve aussi 20 % des hommes. Alors que 80 % des hommes préfèrent aimer en silence, que 80 % de ceux-ci cherchent à défendre l’intégrité de leur territoire ou s’investissent davantage dans leur travail ou leurs projets personnels… on retrouve aussi un certain pourcentage de femmes qui manifestent ces tendances.

La culture vient parfois contrecarrer l’expression naturelle de la masculinité et de la féminité, ou du moins la rendre problématique. Certains hommes et certaines femmes ont aussi bien intégré les différences homme – femme et peuvent s’adapter facilement lorsqu’ils sont en relation avec d’autres hommes ou d’autres femmes. Ces personnes ne sont pas androgynes ou gynandres pour autant : ils ont tous simplement appris à parler deux langues ; ils ont parfaitement intégré leur masculinité ou leur féminité et se sont mis à l’écoute attentive et respectueuse du sexe dit opposé, et surtout complémentaire.

Aucun des lecteurs et lectrices ne se retrouvera donc toujours à la gauche (côté femme) ou à la droite (côté homme) de ce livre. Mais n’en déplaise aux chercheurs d’androgyne ou de gynandre, le meilleur représentant du principe masculin reste encore l’homme, même si certaines femmes, surtout celles élevées dans un monde exclusivement masculin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la masculinité. N’en déplaise aux féministes radicales, la meilleure représentante du principe féminin reste encore la femme, même si certains hommes, surtout ceux élevés dans un monde exclusivement féminin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la féminité.

Il se peut que vous trouviez certaines caractéristiques de l’autre sexe quelque peu répréhensibles, mais celles-ci sont généralement positives pour le sexe en question. Par exemple, les femmes peuvent déplorer l’esprit de compétition de l’homme, mais c’est cette compétition qui amène les hommes à se surpasser et à atteindre les plus hauts sommets, que ce soit l’Everest, les sports extrêmes, le fait d’être Premier Ministre ou d’aller bientôt sur Mars. Les hommes peuvent trouver agaçants les « mémérages » des femmes, mais c’est comme cela qu’elles tissent des liens, qu’elles comprennent leurs semblables (et vous par la même occasion), qu’elles deviennent psychologues et apprennent à prendre soin des autres.

Tout ce qui suit n’est pas basé sur des stéréotypes ou des préjugés sexistes, mais sur les résultats des recherches scientifiques en neuropsychologie, en psychologie différentielle des sexes et en anthropologie. Tout ce qui suit a été scientifiquement prouvé et empiriquement expérimenté par la majorité des hommes et des femmes le moindrement à l’écoute de l’autre. Les réactions sont féminines ou masculines et ces différences sont confirmées par les recherches sur les hormones, le scanner, l’imagerie à résonance magnétique (IRM), les analyses sanguines, la dissection de cerveaux de cadavres, l’observation des conséquences des traumas cérébraux et des malformations génétiques (syndrome de Klinefelter ou de Turner) (5), l’étude des hermaphrodites et des transsexuels. Le déchiffrage actuel de notre ADN tend lui aussi à prouver le bien-fondé des tendances masculines et féminines.

Les hommes et les femmes, quoiqu’on en dise, sont désespérément différents dans certains aspects de leur être. Et c’est tant mieux. Nous pouvons ainsi éprouver du désir pour la différence et nous compléter grâce à ces différences. Non pas dans le sens que chaque être humain ne constitue qu’une moitié et qu’il doive nécessairement trouver son autre moitié (son âme sœur disent plusieurs) pour exister totalement et être finalement heureux. Non, parce que les recherches démontrent que les couples heureux sont formés par deux êtres autonomes, responsables d’eux-mêmes, libres et heureux (qu’ils vivent seuls ou en couple). Chaque être humain est une totalité en soi.

Le féminisme, légitime dans ses revendications, a tout faux lorsqu’il s’agit de différences. Ou bien, il minimise ces différences pour nous faire accroire que les femmes peuvent faire autant, sinon mieux que les hommes. Ou bien, il accentue ces différences pour nous faire croire que les hommes sont le côté sombre de l’humanité et les femmes, le côté lumineux. Ces féministes se sont stupidement convaincues qu’elles étaient semblables aux hommes et ont réussi à convaincre des hommes qui, pour leur plaire, sont devenus « roses », renonçant ainsi à leur masculinité et s’aliénant les femmes qui, autour d’eux, ne sont excitées que par de vrais hommes, des hommes qui se tiennent debout (6).

Pendant trois (ou six) millions d’années, personne n’a mis en doute les rôles sexuels différents des hommes et des femmes. Puis, survint la psychologie culturaliste autour des années 50 qui, suite aux découvertes de la psychologie behaviorale, affirma que tout était une question de conditionnement et que l’être humain était malléable. Le féminisme en a fait son cheval de bataille pour faire avancer sa prémisse d’égalité-similarité-parité. Il s’agit de donner à l’enfant la bonne stimulation pour en faire ce que l’on veut. Des poupées aux petits garçons, des camions aux petites filles, et le tour est joué, une nouvelle race d’humain apparaît. Force nous est, aujourd’hui, de reconnaître les erreurs de ce paradigme : les hommes et les femmes ont des limites aux changements qu’ils peuvent subir. Les hommes ne peuvent apprendre à « materner » leurs enfants, tout comme les femmes ne peuvent devenir les modèles d’identification des garçons, sous peine de sévère conflit d’identité de ceux-ci. Les pères ne peuvent que « paterner » et les mères servir de modèle d’identification à leurs filles. Seul le semblable peut confirmer le semblable.

De plus, comme le dit Joe Tanenbaum,
« L’homme et la femme confondent constamment égalité et similarité. Pour la femme être traitée en égale par l’homme signifie être traitée par lui de la même façon qu’elle le serait par une autre femme. Mais lorsque les hommes traitent vraiment les femmes en égales, elles se sentent insultées, car elle ne veulent pas être traitées de la même façon qu’un homme en traiterait un autre. » (7)

Le sexisme n’est pas toujours là où le voit.

Alors, au risque de me faire traiter de rétrograde, de macho ou phallocrate, ou, pire encore, de misogyne, voici ce que la nouvelle et scientifique psychologie différentielle des sexes a constaté. En espérant que ces informations puissent faire disparaître la grande confusion existant autour de l’identité sexuelle, féminine ou masculine, permettant ainsi une meilleure harmonie dans nos foyers. Peu importe les commentaires, il n’y a aucun sexisme, ni aucun anti-féminisme dans les propos suivants : il n’y a que des faits, des faits et encore des faits, scientifiquement prouvés. N’y voir aucun jugement de valeur ou de tentative de normalisation, juste des tendances différentes.

Amusez-vous bien ! Mais n’oubliez jamais que nous sommes tous, au départ, des êtres humains… presqu’identiques.

Note au lecteur. Pour profiter au maximum du contenu de ce livre, il vous faut lire la phrase sur la page de gauche (côté féminin), puis celle sur la page de droite (côté masculin). Sauf pour le chapitre 17 sur Les couples heureux.

Références

1. En préface du livre d’Adrienne Mendell, Travailler avec les hommes, InterÉditions, Paris, 1997, 208 p.

2. Pour une discussion plus approfondie des sexualités, consultez le chapitre premier de mon livre Homme et fier de l’être.

3. Entre autres, Philippe Turchet débute son livre Pourquoi les hommes marchent-ils à la gauche des femmes ? par une charge à l’emporte-pièce contre les résultats des recherches en psychologie différentielle des sexes, disant que si les hommes et les femmes se quittent c’est à cause d’un « syndrome d’amour », et non pas à cause de leurs différences. Or, si les hommes et les femmes n’étaient pas différents, la majorité des hommes n’auraient pas une tendance naturelle à marcher à gauche des femmes, et les femmes à droite, lorsqu’ils deviennent amoureux et se trouvent aux prises avec ce syndrome. Turchet n’aurait jamais pu démontrer sa thèse, puisque que les hommes et les femmes marcheraient indifféremment à gauche ou à droite, amoureux ou non, ou tous et toutes chercheraient à marcher à gauche ou à droite. Ironie du sort, son livre m’a permis de confirmer et rajouter quelques différences.

4. Néologisme de plus en plus utilisé pour décrire la féministe radicale ou intégriste.

5. Le syndrome de Klinefelter se manifeste par la présence d’un 3e chromosome (XXX ou XYY) et celui de Turner par l’absence du 2e chromosome (XO). À noter que YYY et YO sont des impossibilités biologiques.

6. Il est surprenant de constater jusqu’à quel point les féministes radicales attirent les machos et sont attirées par eux.

7. Tanenbaum, Joe, Découvrir nos différences, p. 40.


Pour en savoir davantage sur les différences homme-femme

Dallaire, Yvon,
– Moi aussi… Moi… plus, 1 001 différences homme-femme, Éd. Option Santé, Québec, 1996, 192 p.
– Homme et fier de l’être, Éd. Option Santé, Québec, 2000, 334 p.
– Chéri, Parle-Moi… Dix règles pour faire parler un homme ? Éd. Option Santé, Québec, 1998, 144 p.
– S’aimer longtemps ? L’homme et la femme peuvent-ils vivre ensemble ? Éd. Option Santé, Québec, 1996, 192 p.

DeAngelis, Barbara, Les secrets sur les hommes que toute femme devrait savoir, Éd. Edimag, Montréal, 1993, 318 p.

Durben-Smith, Jo et Diane Desimone, Le sexe et le cerveau, La réponse au mystère de la sexualité humaine, Éd. La Presse, Montréal, 1985, 272 p.

Fisher, Hélène, Histoire naturelle de l’amour, Instinct sexuel et comportement amoureux à travers les âges, Éd. Robert Laffont, Paris, 1994, 458 p.

Gray, John, L’homme vient de Mars, la femme vient de Vénus, Éd. Logiques, Montréal, 1994, 327 p.

Tanenbaum, Joe, Découvrir nos différences entre l’homme et la femme, Éd. Québécor, Outremont, 1992, 234 p.

Tannen, Déborah Décidément, tu ne me comprends pas, ou Comment surmonter les malentendus entre hommes et femmesI, Éd. Robert Laffont, Paris, 1993, 350 p.
..

© Tous droits réservés – Éditions Option Santé – Yvon Dallaire

§

Première publication le : 04.02.2017 | 07:30
Source du test : Memorado
Source de l’article :  Yvon Dallaire – Editions Option Santé
Psycho Ressources.com © Tous droits réservés
Mise en page par Lio de France / Double Genre.

§

Pour plus d’informations sur nos activités, visitez aussi DOLLSEXY®
– Notre SITE/BLOG sur le Net > http://www.dollsexy.fr
– Notre BOUTIQUE en ligne > http://dollsexy.tictail.com
– Notre page sur FACEBOOK > https://www.facebook.com/Dollsexy
goldgirl1
DOLLSEXY® les plus belles dolls (poupées hyper sexy) leurs fringues & accessoires 🙂

Faire grossir sa poitrine naturellement?

DoisneauSeinVuePartielle

Je ne suis pas une fille biologique (de naissance), car je suis né garçon. Non seulement je n’ai pas de poitrine, mais mon corps fabrique tout ce qu’il faut pour que cela n’arrive pas.

Je suis donc doublement « handicapé » pour réaliser mon rêve de transgenre et de travesti qui est de ressembler le plus possible aux autres femmes. Or pour ces dernières, quel attribut est plus signifiant et visible qu’une belle poitrine ?

Un jour, un travesti de mes amis qui faisait un bon 95 C, me confia qu’il ne prenait pas d’hormones pour obtenir ce résultat, mais qu’il se massait la poitrine 100 fois tous les jours.

Bien sûr, je ne le crus pas et continuais mes recherches sur la formule miracle et NATURELLE pour pouvoir remplir mes soutien-gorges que je gonflais artificiellement avec de petits sacs de riz, fabriqués avec des mi-bas en voile. Sensation garantie, mais déception chaque jour renouvelée, au moment de quitter mes sous vêtements (sans compter les remises en place à longueur de journée et la gêne de devoir me cacher pour réajuster mon attirail).

Puis un jour au réveil, alors que je faisais ma petite gymnastique matinale, je pris ce qui me tenait lieu de poitrine entre mes mains et la repoussait de bas en haut, avec les cinq doigts de chaque main.

La première semaine, il faut l’avouer, les résultats furent insignifiants, tandis que la deuxième, ma poitrine augmentait de l’épaisseur d’un auriculaire, pendant … cinq minutes ; puis pfuittt, plus rien !

Mais j’ai persévéré 6 mois, un an, deux ans, matin après matin en comptant : 1,2,3, 4 … 50, 99 … 100, ouf !

Et maintenant ma poitrine fait un bon 95 B et … ça tient !

img_20160912_133052

En fait la poitrine, comme sûrement le reste du corps charnu, est comme de la pâte à modeler. Avec de la patience et du doigté, on arrive peu à peu à lui donner la forme que l’on souhaite. Ah si j’avais connu ce truc plus tôt !

Voilà, si mon simple témoignage peut-être utile ou aux lectrices ou lecteurs de ce blog, je serais une personne doublement satisfaite.

Par : Lio de France
Publié : le 22.02.2016 | à nouveau le : 27.01.2017
Reblogué le 23.02.2106 sur le Forum/santé : Aufeminin.com
Crédit Photo : Vue Partielle d’une photo de Robert Doisneau :
« Les Seins de Glace – Maurice Baquet 1968. »


BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Êtes-vous col roulé ou décapoté ?

pouhiou1

Je suis arrivé sur cette chaîne comme beaucoup d’autres, grâce à une autre vidéo qui n’avait à priori rien à voir puisqu’elle évoquait un certain passage du pouvoir politique à la Maison blanche aux States, mais bon, on vous en a assez bassiné ; aussi la surprise passée, cette vidéo m’a beaucoup plu.
La façon du présentateur (Pouhiou NoéNaute Pouhiou NoéNaute), de s’exprimer sur le sujet est surtout très impressionnante !

Pas de vulgarité, beaucoup de subtilité, bref le type est très cool. Je ne sais pas si c’est seulement du au fait qu’il est en face de la caméra, mais il arrive à parler de sexe en public sans gêne, et c’est certes un avantage majeur !

Voici cette vidéo que je trouve plutôt bien faite, pas triviale, instructive et cool pour tous ceux qui ont des rapports sexuels … alternatifs 😉

Avant lui, un certain Pierre Perret, chanteur de son état, avait défrayé la chronique en lançant sa chanson « Le Zizi » en nous promettant de « tout nous dire » sur la bestiole, ce qui, pour en revenir à la politique, ne fut pas du tout au goût de Tante Yvonne, la « meuf à Charles » (de Gaulle) qui fit tout ce qui était en son pouvoir pour faire interdire cette chanson à la radio. Mais en vain, le succès fut foudroyant et aujourd’hui encore, tout le monde s’en souvient.

Alors, vous vous remercier de m’avoir lue, voici un petit karaoké du Zizi à Perret 😉

§

Par : Lio de France
Publié le : 27.01.2017

NdÉ (Note de l’éditeur) : Vous pouvez réagir à cette vidéo humoristique, provocatrice, mais tellement véridique, en ajoutant un commentaire. (cliquer sur le lien : « Laisser un commentaire/Entrez votre commentaire », situé en bas de page).


goldgirl1
Visitez notre autre blog DOLLYSEXY et notre boutique pour DOLLS
Les plus belles dolls (poupées réalistes), leurs fringues et accessoires 🙂
http://www.dollsexy.fr ou notre Boutique http://dolsexy.tictail.com

Le scoutisme anglais est unisexe

LES GIRL GUIDES, SCOUTS ANGLAISES, ACCUEILLENT TOUTE PERSONNE QUI «S’IDENTIFIE EN TANT QUE FILLE OU JEUNE FEMME».

Les Girl Guides, scouts anglaises, accueillent toute personne qui «s’identifie en tant que fille ou jeune femme».
Download PDF

 

«Accueillir et aider toutes les filles», quel que soit leur sexe ?

Les Girl Guides, la plus grande association unisexe de scouts anglaises (un demi-million de membres), dont la présidente d’honneur n’est d’autre que [la reine d’Angleterre] Elizabeth II, a décidé de mettre à jour sa charte : désormais, sera fille qui veut.

«Si un enfant ou une jeune personne s’identifie en tant que fille ou que jeune femme, alors cette personne est en mesure de rejoindre notre association dans la section appropriée à son âge», a précisé l’association dimanche.

Elle indique aussi que, conformément à la loi, les parents ne seront pas informés si leur enfant fréquente un groupe qui a un leader ou des membres transsexuels.

§

Par : Délit d’Images
Publié le : 27.01.2017

Des poupées qui vous mettent en transes

dollsf2Préambule : définition du mot transe

  • État d’exaltation de quelqu’un qui est transporté hors de lui-même et hors du monde réel ; convulsions, manifestations extérieures marquant cet état. (www.larousse.fr/dictionnaires/francais/transe/79090)
  • La transe est un « état second », « ayant à la fois une dimension psychologique et une dimension sociale » (Georges Lapassade, La transe, PUF, 1990, p. 3).

dollsf3

Message de Jean, un petit nouveau (sur un Forum en août 2016)

Bonjour à tous, je m’appelle Jean (prénom modifié), j’ai maintenant 26 ans. Je regarde, me renseigne sur ces poupées, depuis maintenant [plus de] 4 mois. Que peuvent t-elles m’apporter ? que vais-je faire avec ? Pourquoi cet achat ? Suis-je fou ?

Voici les questions que je me pose régulièrement, et que toute personne, qui n’a pas de difficulté à se remettre en question, peut se poser.

La satisfaction ? une présence semi-physique à la maison, un réconfort, le besoin d’être regardé par une fille qui ne juge pas.

Au delà d’une poupée sexuelle, je vois là un moyen de me vider la tête, avec un jouet, un hobby ? comment on pourrait appeler ça ? une adoration ?

Cet achat est pour moi un moyen de m’exprimer, je vais pouvoir faire des photos originales de mon modèle et essayer de partager mon travail avec une nouvelle communauté, les Dolls lovers ??? ha ha ! les « consommateurs » de Dolls ont-il un nom ?

J’ai déjà hâte de lui acheter des petits cadeaux pour la mettre en beauté. Faire plaisir à mon bout de silicone, me donne envie de vivre… L’expliquer ? on n’est tous victimes plus ou moins d’une société qui n’est pas à notre goût. Les choix de chacun varient.

L’un s’achète une voiture de sport et l’autre une poupée sur-mesure, de sa chanteuse préféré par exemple.

La plupart des hommes ont du désir, pour un homme ou bien pour une femme. N’est-il donc pas normal, de pas être indifférent à la beauté d’une jolie poupée en silicone ? non ? Je pense simplement que les gens qui jugent les consommateurs de poupées comme des malades mentaux, sont extrêmement fermés d’esprit.

De vous à moi, entre homme, je me fais souvent moquer de moi, quand j’avoue regarder des films pornographique ou bien d’avoir des sextoys chez moi. Pourquoi ?

Ce devrait être normal, on a tous nos pulsions ; à croire que les leurs sont différentes…

Je veux pas refaire le monde, je peux pas le refaire, avec un peu d’esprit et une mentalité évolutive, nos possibilités en seront élargies. Ne pensez-vous pas que l’humanité est en péril ?  ??? ha ha !

Je vais sans doute un peu loin dans mon message, mais ça m’a fait plaisir de partager quelques ressentis sur ces poupées, les gens, le reste du monde…

dollsf4

Réponse de Syvie qui possède 2 poupées réalistes :

Hello Jean !

Eh oui, surprise ! c’est une femme qui te répond.

Toutes les questions que tu poses sont légitimes, mais tu t’en poses trop, je crois.  Dans la vie, on peut absolument tout faire, tant que cela ne nuit pas aux autres.

Observe un enfant qui joue avec sa poupée.  Il l’habille, la déshabille, l’engueule, la console, la promène, la chérie, la punit, etc…   Et pourtant, quel que soit son âge, il sait très bien que ce n’est qu’un morceau de plastique.  C’est la même chose avec des poupées sexuelles grandeur nature.  C’est nous qui perdons cette capacité de l’enfant à rêver et à inventer.

Pour moi, il est plus fou de s’acheter une bagnole de 60 mille euros, qu’une poupée et celui-là pense sûrement l’inverse.  On fait ce que l’on  veut !

Quand tu auras ta poupée, tu cesseras de l’appeler « mon bout de silicone ».  Tu lui donneras un prénom et tu t’attacheras peu à peu à elle.  C’est toi qui lui donnera vie, pour qu’elle soit une vraie présence.

J’ai deux poupées et je passe mes nuits avec elles.  J’imagine mal dormir seule : ce sont mes chéries.

Ne te compliques pas la vie et aime ta poupée, à la manière dont tu voudras.

Seulement, comme les enfants dans une cour de récréation peuvent se moquer des autres et être méchants, tu n’es pas obligé de crier sur les toits et dans tout le quartier que tu possèdes cette poupée.  Beaucoup de gens sont méchants, parce qu’ils sont fermés.

Si tu veux faire des photos de ta belle, n’en prends pas une trop grande.  Les miennes font 158 cm et pèsent 34 kg chacune.  C’est lourd pour les installer ! Que ta poupée t’apporte beaucoup de plaisir et de bonheur. Sylvie.  ;)

dollsf5

Message de Dominique, modérateur et responsable après vente.

Salut Jean,

Il ne faut pas « avoir peur » de passer pour un fou, ou un pervers en faisant l’acquisition d’une doll (poupée en anglais). C’est encore assez nouveau pour le grand public, mais si on compare cela aux sextoys pour femmes [et hommes Nde 😉 ] qui sont eux très bien acceptés depuis peu ; il est normal que les hommes aient eux aussi de quoi se faire plaisir !

Personnellement, je pense qu’une femme grandeur nature en silicone (ou en TPE, soit : élastomères thermoplastiques), c’est quand même mieux qu’un simple godemichet ou vibromasseur. Niveau perversion cela devrait être perçu à l’inverse, la femme n’a son jouet que dans la partie du corps de l’homme qui l’intéresse seulement [Eh ! mais elle peut s’offrir un mec en TPE ou silicone, et tout équipé 😉 Nde] !

Bon il y a les Fleshlight pour les hommes (Fleshlight est une marque de masturbateur manuel pour hommes en forme de vagin ou autres orifices naturels. L’objet tire son nom d’un jeu de mots entre flesh et flash(light), du fait que le dispositif est inséré dans un boîtier en forme de lampe torche), mais si on a les moyens, une femme « au complet » offrira bien plus qu’un sextoy classique, autre qu’au niveau sexuel, j’entends. ;)

dollsmen4

Postscriptum de Sylvie

Dominique a tout à fait raison, Jean.  Les choses évoluent quand même.  Tous les membres de ma famille et de ma belle famille, ainsi que quelques autres personnes, savent que j’ai ces deux poupées.  Au pire, je passe pour une originale, mais sans plus.  Je n’ai jamais serré un sextoy dans mes bras, mais c’est vrai que s’endormir la tête posée sur les seins moelleux, doux et tièdes de l’une de mes poupées, [et mettre ma main sur les fesses de l’autre] est une expérience que je te souhaite de vivre. Sylvie  ;)

2 VIDÉOS en BONUS : la poupée du futur.

§

§

Par : Lio  de France
Publié sur DG, le : 23.01.2017
Publié sur Forum DF : 24.08.2016

Manny élu du mascara Maybelline

Maybelline choisit un homme comme égérie de son nouveau mascara

La nouvelle égérie du mascara Maybelline est un homme

Il est YouTubeur beauté et compte plus de 2 millions d’abonnés sur sa chaîne YouTube : Manny Gutierrez, alias Manny Mua, est la dernière recrue de Maybelline New York. Sa mission ? Promouvoir le nouveau mascara de la marque dans une campagne publicitaire qui fait mouche.

Christy Turlington, Adriana Lima, Jourdan Dunn, ou encore Gigi Hadid : toutes ces top et mannequins ont un jour été nommées égéries Maybelline.

Cette fois pourtant, ce n’est pas sur les podiums des défilés que la marque new-yorkaise est allée chercher sa nouvelle égérie, mais bel et bien sur Internet. Maybelline New York vient ainsi de choisir un homme, Manny Gutierrez, YouTubeur beauté très populaire aux USA, pour incarner son nouveau mascara, le Big Shot Mascara.

https://www.instagram.com/p/BO0uFanDuLT/embed/captioned/?cr=1&v=7

Révélée il y a quelques jours par la marque, la collaboration entre Maybelline et ce « digital native » star inclut notamment un spot publicitaire aux allures de court-métrage dans lequel Shayla Mitchell, elle aussi YouTubeuse beauté suivie par près de 300 000 abonnés, donne la réplique au maître des tutos maquillage.

https://www.instagram.com/p/BO0y69GF4hA/embed/captioned/?cr=1&v=7

Les influenceurs web, nouveaux chouchous des marques

Un joli coup marketing pour la marque qui bouscule ainsi les codes traditionnels de la beauté.

Anne-Marie Nelson Bogle, vice-présidente marketing chez Maybelline déclarait récemment dans une interview accordée à Bustle : « Nous sommes vraiment très enthousiastes vis -à-vis de cette collaboration avec Manny et Shayla, qui sont de véritables influenceurs dans le monde du social media. Ils incarnent parfaitement l’image du boss de la beauté, et véhiculent un message à l’écran qui peut inspirer leurs millions de fans ».

Pour autant, ce n’est pas la première fois qu’un homme est choisi pour vanter les prouesses d’un produit de maquillage. En octobre 2016, la marque de cosmétiques CoverGirl avait déjà choisi James Charles, un YouTubeur de 17 ans à l’époque, pour la représenter.

Ce dernier compte plus de 550 000 abonnés sur sa chaîne YouTube, et continue encore aujourd’hui de collaborer avec l’enseigne au détour de vidéos inspirantes, ou de tutos beauté en compagnie de célébrité, comme Zendaya il y a quelques semaines.

https://www.instagram.com/p/BMZX0_egz72/embed/captioned/?cr=1&v=7

Manny Gutierrez : du statut de YouTubeur beauté à celui d’égérie Maybelline

Manny Gutierrez, 25 ans, s’est lancé sur la plateforme YouTube depuis seulement 2 ans et compte pourtant déjà plus de 2 millions d’abonnés.

Si le jeune homme publie, entre autres, des vidéos où il parle de lui et de son quotidien à ses nombreux abonnés, il est surtout connu sur internet pour ses tutoriels de maquillage, et ses vidéos de tests de produits cosmétiques.

C’est dans une interview accordée à Teen Vogue que le YouTubeur a avoué « être tombé amoureux du maquillage » depuis au moins deux décennies.

« Quand j’étais enfant, je regardais ma mère se préparer pour aller travailler. Je pouvais la regarder se transformer pendant des heures. Ce n’est que bien plus tard que j’ai vraiment commencé à me maquiller moi-même. » Depuis, le jeune homme a collaboré avec l’enseigne Make Up Geek Cosmetics pour la palette de fards à paupières Makeup Geek x Manny MUA eyeshadow palette et espère déjà « de nouvelles collaborations » avec Maybelline.

Les « beauty boys » s’approprient le monde de la beauté

Celui qui prône haut et fort que « le maquillage n’a pas de genre, et qu’il n’existe pas de règles » pour se maquiller, fait partie du cercle de plus en plus influent des « beauty boys » – des hommes qui se maquillent -, qui rencontrent un succès en constante progression, parfois même égal à leurs homologues féminines.

https://www.instagram.com/p/BOX3wZdgh6n/embed/captioned/?cr=1&v=7

Jeffree Star, PatrickStarrr, Laganja Estranja se sont eux aussi fait un nom sur internet, en postant régulièrement des tutoriels vidéos de maquillage sur les réseaux sociaux.

Et pas question de les catégoriser purement et simplement dans la catégorie transgenre ou drag-queen. Dans une interview à Marie Claire US en 2016, le vlogger beauté Alan Macias expliquait avant tout considérer le maquillage comme un art. Tous s’accordent également sur la liberté et la créativité que leur permet d’explorer leur passion pour la cosmétique. On pari qu’on a pas fini d’en entendre parler.

§

Par : Orianne Vialo
Première publication : 09/01/2017 à 16:49
Par : MARIE CLAIRE, n°1 des magazines féminins.

Publié sur Double Genre : 17.01.2017
Dernière mise à jour : 12.04.2019

§

Site sponsorisé par Mas de la Regordane,
un havre de paix où il fait bon se détendre. 
 🙂

Archives 1981 : Didier travesti en Amanda

transhypnose

1981 – C’était au temps que les moins de 20 ans, ne peuvent pas connaître : tiré des Archives de l’Institut national de l’audiovisuel  (INA) créé le 06.01.1975, un reportage sur Didier, ou plutôt Amanda.

Soyez patients, la vidéo ne démarre pas au 1/4 de tour,
peut-être parce qu’elle est comme les voitures de collection, ancienne 🙂

http://video-streaming.orange.fr/actu-politique/les-travestis-didier-ou-amanda-VID0000001G3In.html

§

Par Lio de France.

§

Connaissez-vous DOLLSEXY®, la poupée qui dit toujours Oui ?
Pour plus d’informations sur nos activités, visitez :
– Notre SITE/BLOG sur le Net > http://www.dollsexy.fr
– Notre BOUTIQUE en ligne > http://dollsexy.tictail.com
– Notre page sur FACEBOOK > https://www.facebook.com/Dollsexy
goldgirl1
DOLLSEXY® les plus belles dolls (poupées hyper sexy)

leurs fringues & accessoires + shooting photos coquins 🙂

Les Inconnus : madame Campan et son minou.

danielcampanshebon

Bernard Campan (né le 04.04.58 à Agen), est l’un des trois (3) acteurs qui ont créé le célèbre trio des Inconnus. Dans cette pub, « Bernadette » est vraiment charmante et très classieuse, en Madame et son minou.

§

Par : Lio de France (Ve 13.01.2017)
Vidéo originale sur : Youtube

§

Connaissez-vous DOLLSEXY®, la poupée qui dit toujours Oui ?
Pour plus d’informations sur nos activités, visitez :
– Notre SITE/BLOG sur le Net > http://www.dollsexy.fr
– Notre BOUTIQUE en ligne > http://dollsexy.tictail.com
– Notre page sur FACEBOOK > https://www.facebook.com/Dollsexy
goldgirl1
DOLLSEXY® les plus belles dolls (poupées hyper sexy)

leurs fringues & accessoires + shooting photos coquins 🙂

2016 – DOUBLE GENRE – 2017

heels1

Créé en Janvier 2016,
le blog Double Genre a enregistré + de 60 639 vues.
Bonne Année et Meilleurs Voeux pour 2017
à tous nos fidèles lecteurs et à ceux qui nous rejoindront cette année.

talonsaig1

§

Par Lio de France

§

Connaissez-vous DOLLSEXY®, la poupée qui dit toujours Oui ?
Pour plus d’informations sur nos activités, visitez :
– Notre SITE/BLOG sur le Net > http://www.dollsexy.fr
– Notre BOUTIQUE en ligne > http://dollsexy.tictail.com
– Notre page sur FACEBOOK > https://www.facebook.com/Dollsexy
goldgirl1
DOLLSEXY® les plus belles dolls (poupées hyper sexy)

leurs fringues & accessoires + shooting photos coquins 🙂

Transgenre, résultat du syndrome de « l’angoisse de séparation » ?

Voici (encore) un article qui ne plaira pas à nombre de transgenres. Alors, si cet écrit vous semble ne pas correspondre à une réalité quelconque, respirez-un bon coup, buvez un verre d’eau et tentez de concocter une réfutation totale ou partielle qui soit de bon aloi.

J’étais autrefois transgenre. Voici ce que je pense des enfants qui se croient transgenre.

sad-boy.JPG

Par Walt Heyer du Daily Signal – traduit par Campagne Québec-Vie

Lorsqu’un jeune garçon, qui se donnait le nom de Stormi, une fille transgenre, a commencé à vendre des biscuits de louvette [biscuits que vendent de porte-à-porte les fillettes « Girl Guides » – Rédaction], ça n’a pas plu à un des voisins, annonce BuzzFeed.

Le voisin aurait rabroué : « Mais ça ne se fait pas, ça, un garçon habillé en robe qui vend des biscuits de louvette. »

Le voisin serait donc transphobe. Et s’il ne croyait pas simplement qu’un garçon lui jouait un tour ? Et s’il ne faisait que réagir en conséquence ?  Ce n’est pas tout le monde qui suppose qu’un garçon en robe qui vend des biscuits est transgenre.

Certaines personnes sont « genrophobes »

Stormi avait, aux yeux des voisins, l’apparence d’un garçon – parce que c’est un garçon. Les personnes transgenres se font peut-être elles-mêmes des illusions, mais les autres n’en sont pas dupes pour autant.

La vie en société n’est pas un monde fantastique où un garçon peut faire semblant d’être une fille, tout simplement en prononçant « Je suis une fille » et en changeant de dégaine.

Ceux qui feraient objection forte à la réaction honnête, « On n’achète pas de biscuits de louvette d’un garçon habillé en robe », sont peut-être eux-mêmes genrophobes, dans leur rejet et dérision de la réalité des genres masculin et féminin.

Ceux qui encouragent aux tout-petits de jouer aux acteurs, de changer de genre et de vivre dans un simulacre de la réalité ont besoin de comprendre que Stormi souffre peut-être simplement d’un trouble dissociatif, comme était le cas pour moi. Le désir de cesser d’être garçon a commencé chez moi à un âge précoce, résultat du travestisme que m’imposait ma grand-mère.

Il se peut que Stormi ait besoin de psychothérapie, non d’une robe.

Bien trop souvent, le personnel soignant collabore avec les troubles mentaux, au lieu de les traiter. Dire à un garçon avec un trouble psychologique qu’il a changé de genre n’est pas compassion ; le risque est plutôt de donner une éducation gravement irresponsable. En effet, refuser à l’enfant accès à la psychothérapie pourrait bien constituer une forme d’abus.

Mon histoire transgenre

Habiter un monde mental fantastique et imaginaire du genre n’est sain ni psychologiquement ni émotionnellement.

Je le sais : j’étais moi-même transgenre dès l’âge de quatre ans. Durant des décennies, malgré mes efforts de vivre mon identité masculine, l’impression d’être femme n’a cessé de croître en moi.

J’ai cherché l’aide d’un célèbre spécialiste en genre, qui m’a expliqué que j’étais un cas évident de dysphorie de genre – un sens d’identité fort et continu avec l’autre genre, et un grand malaise face au sexe proprement attribué. Il m’a dit qu’une chirurgie de changement de sexe était mon seul espoir de soulagement.

J’ai donc subi une chirurgie de réaffectation sexuelle à l’âge de 42 ans, après m’être habillé en travesti pour la plupart de ma vie.

J’étais transgenre pendant huit ans : mon nom était Laura Jensen, femme. Tandis que j’étudiais la psychologie dans le cadre d’un programme universitaire, j’ai découvert que les enfants transgenres souffrent, pour la plupart, d’une variété de troubles, à commencer par la dépression – celle-ci, à son tour, étant la conséquence d’éventualités telles qu’un échec personnel, une famille brisée, de l’abus sexuel ou un foyer instable. La dépression profonde mène les enfants à vouloir assumer une autre identité que la leur.

Cette idée a certainement fait écho chez moi.

Finalement, j’avais découvert la folie du style de vie transgenre : une fabrication mentale, engendrée d’un trouble mental.

J’aurais bien aimé que le spécialiste en genre, lorsque je suis allé chercher de l’aide chez lui, me dise que je ne pouvais pas changer de genre, que c’était une impossibilité biologique. Loin de là, il m’a approuvé une chirurgie de réaffectation sexuelle, opération qui, si l’on m’avait plutôt offert une psychothérapie appropriée, n’aurait jamais eu lieu.

Le rôle que peuvent jouer les traumatismes et troubles psychologiques

La vie d’un transgenre est non peu souvent le résultat direct de difficultés ou traumatismes reçus très tôt à l’enfance. Participer à faire entrer un enfant dans l’idéologie fabriquée de la vie transgenre ne l’aide pas à distinguer entre réalité et fiction.

On ne peut non plus ignorer la possibilité que l’enfant que l’on appelle Stormi souffre d’un trouble d’angoisse de séparation ou d’un autre trouble quelconque. Stormi habite déjà dans un foyer d’accueil. Et bien qu’il s’agisse d’un choix sécuritaire et parfois nécessaire, les soins d’un foyer nourricier ont pour fin la séparation entre l’enfant et les parents. Cela peut conduire en outre à des troubles psychologiques tels que le trouble d’angoisse de séparation.

L’angoisse de séparation découle de la perte ou de la séparation des vrais parents. Le chahut dans les ménages peut mener au stress, à la dépression ou à l’anxiété. Même les meilleurs foyers nourriciers peuvent provoquer un stress énorme dans la vie d’un jeune.

Le trouble d’angoisse de séparation, ainsi que d’autres troubles psychologiques, peut se faire passer pour une dysphorie de genre, poussant le personnel soignant et les praticiens à mal diagnostiquer et à offrir des soins inappropriés ou inefficaces.

La vie de Stormi évoluera tandis que sa maturité se développe. Vraisemblablement, dans quinze ou vingt ans, il se rendra compte qu’il n’a jamais changé vraiment de genre. Souvent, cette prise de conscience est un moment décisif, et la vie transgenre n’est plus aussi attirante qu’elle l’était auparavant.

Heureusement, comme moi, beaucoup de personnes transgenres retournent au genre qu’ils avaient jadis délaissé. Peu à peu ils reconstruisent la vie qu’ils avaient perdue.

Les trois hommes qui ont conçu l’idée de changer des garçons en des filles et de créer des transgenres – Alfred Kinsey, Harry Benjamin et John Money – étaient défenseurs de la pédophilie. (Pour plus d’information sur cette histoire, voir “Sex Change” Surgery: What Bruce Jenner, Diane Sawyer, and You Should Know [en anglais seulement].)

Le voisin avait raison : la louvette à sa porte était bel et bien un garçon habillé en robe – tout comme moi j’étais un jeune garçon qui se croyait fille.

Voici une intéressante vidéo… selon laquelle, suite au reportage ci-présenté, le gouvernement norvégien aurait cessé toute subvention étatique vers la recherche en théorie du genre.

Publié par :
Publié le : 20/07/2016 09:12
Titre original : « J’étais autrefois transgenre. Voici ce que je pense des enfants qui se croient transgenre. »
Source : §

goldgirl1
Visitez notre autre blog DOLLYSEXY®
http://www.dollsexy.fr
et notre boutique pour DOLLS
http://dolsexy.tictail.com
Les plus belles dolls (mannequins réalistes),
leurs vêtements, chaussures & accessoires🙂

Changer de sexe comme de chemise ?

ChangerSexe
Un amendement pour changer d’identité sexuelle comme de chemise

Il était jusqu’à présent beaucoup trop difficile de changer de sexe à l’état civil. Les preuves trop compliquées à montrer. « Regardez, monsieur le préposé, touchez, vous verrez… » Délicat. Le gouvernement, toujours à la pointe de la pointe du ridicule, a souhaité mettre un terme à cette affaire avec un amendement à la loi qui permettra de passer d’homme à femme et vice versa sans avoir subi la moindre intervention chirurgicale visant à ajouter ou enlever l’objet de la tourmente. Il suffira à l’homme de se présenter devant le guichet coiffé d’une perruque blonde pour devenir madame et l’affaire sera entendue…. À l’inverse, madame se verra mentionnée monsieur sur sa carte d’identité, pour peu qu’au moment de sa réclamation, elle laisse entrevoir quelques signes de masculinité telle une clé de douze dépassant négligemment du sac à main. Mise à la sauce technocratique, il est dit que la mesure concernera les personnes qui sont engagées ou ont achevé un parcours de transition sexuelle… En cours de transformation, la mention « demi-madame » ou « presque-monsieur » eût été plus exacte, mais ne compliquons pas tout.

Le scandale que les apôtres de Françoise Hollande souhaitent enrayer concerne ces tribunaux qui ont eu l’audace de rejeter des demandes de changement d’état civil au prétexte d’absence d’intervention chirurgicale. Où allons-nous ? En 2013, la Cour de cassation avait estimé que le demandeur devait « établir le caractère irréversible de la transformation de son apparence ». Une perruque blonde collée sur la tête de manière irréversible, avec Super Glue, peut-il constituer une preuve du point de non-retour ? Francine Hollande y réfléchit.

En finir avec la réalité biologique, voilà le combat qui s’annonce. La mission ultime avant le saut dans le vide. Des « monsieur » et des « madame » qui n’en sont pas, des cartes d’identité surprise en vente au rayon confiserie… Le socialo en fin de vie veut partir en beauté, laisser sa trace d’escargot hermaphrodite sur le carrelage. Le bobo socialo rêve d’une société d’escargots. De citoyens mâles et femelles à la fois. Il veut ses Français avec une coquille sur le dos et ses deux petites cornes de cocu de la gauche qui pointent quand il pleut…

Trois plaignants français ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme à bras-le-corps, estimant que le refus de changement de leur identité était contraire à l’article machin de la convention truc… Le gouvernement tout entier est concentré sur ces trois-là. L’Assemblée nationale est monopolisée, les Français sont dans l’attente de cette décision majeure…

La personne qui présente l’apparence non d’une femme ou d’un homme mais d’un crétin asexué pourra-t-elle, à terme, faire figurer cette particularité sur ses papiers ? L’éventualité sera examinée lors du prochain Conseil des ministres en présence de plusieurs représentants de cette tranche de population. Les LG bêtas.

Par :
Publié le : 21.04.016
Titre original : « Un amendement pour changer d’identité sexuelle comme de chemise. »
Source : bvoltaire.fr

§

goldgirl1
Visitez notre autre blog DOLLYSEXY®
http://www.dollsexy.fr
et notre boutique pour DOLLS
http://dolsexy.tictail.com
Les plus belles dolls (mannequins réalistes),
leurs vêtements, chaussures & accessoires🙂

Claire Lombard, la travestie bourgeoise

Claire Lombard :  » Les doux-dingues sont mille fois plus intéressants »

Claire Lombard remue toujours ! Tantôt bourgeoise, tantôt travelo déjanté, dans son one-woman show, marrainé par Sylvie Joly (excusez du peu) CitéGay a eu le coup de foudre et le lui a dit . Confidences …

Tof : Hello Claire, tout d’abord, peux-tu me parler de ton itinéraire ?
Claire Lombard : En fait j’ai été longtemps créative en agence de pub . Je me suis spécialisée après dans la production sonore et la création radio, j’ai dirigé la section de production dans une agence . Et puis quand j’ai fait le tour de la publicité, j’ai eu envie de création un petit peu plus personnelle …

Tof : Et tu as rencontré Sylvie Joly …
Claire Lombard : Oui, avec qui j’ai fait beaucoup d’ improvisation . A l’époque, elle avait mis en scène un spectacle qui s’appelait Chansons et Bla-bla , que j’ai joué dans différentes salles, dont le Point Virgule et pour lequel j’avais écrit des chansons décalées . Elle a aussi chanté une de mes chansons dans un spectacle de revue musicale, qu’elle a fait à Mogador . Et puis, elle a participé comme voix off à Stars On Line, notre association de spectacles . Ensuite, je suis partie en Afrique et c’est en rentrant que j’ai décidé d’écrire ce One – Woman Show . Là elle marraine ce spectacle . Il y avait longtemps que je pensais à un one, j’ai donc décidé de l’écrire l’année dernière . Je l’ai tourné 3 mois, William Pasquier en est le metteur en scène, et Sylvie la marraine . Elle m’a beaucoup appris, notamment que la base, c’était la sincérité .

Tof : D’ailleurs, vous avez un air de famille, toutes les deux, autant physiquement que dans le style …
Claire Lombard : Oui, on a un peu la même origine bourgeoise . Pour ma part, je viens d’une famille de médecins . Je suis un peu l’exception …

Tof : As-tu des comptes à régler avec cette bourgeoisie ?
Claire Lombard : Pas vraiment . On ne peut pas dire que j’ai été élevée dans une bourgeoisie étroite d’esprit, réductrice . Mon père était un homme très ouvert d’esprit, et ma mère est psy . Dans ce spectacle, je me suis surtout plue à dénoncer l’hypocrisie de ce milieu, avec ce personnage, très bourgeois, qui par ailleurs peut se métamorphoser en un travelo d’origine un peu mixte, comme moi (ma mère étant juive russe et mon père auvergnat) .

Tof : On a l’impression que le travesti a plus les pieds sur terre que la bourgeoise ?
Claire Lombard : Le principe c’est un peu ça . La bourgeoise est tellement prise dans son univers bourgeois qu’elle est finalement toujours à côté de la plaque . Le travesti, qui appartient à un univers beaucoup plus décalé, véhicule plus un message de concret et de réalisme .

Tof : C’est assez nouveau, et même assez culotté, le fait de parler de séropositivité, dans un spectacle humoristique …
Claire Lombard : Ce que je voulais c’était aborder un peu tous les sujets un peu tabous, dont on parle jamais . En fait j’habite près de la Porte Dauphine, donc tous les soirs quand je rentre je croise fatalement des gamines de quatorze ans, en conflit avec des prostituées déjà plus installées .
C’est un milieu dont on ne parle jamais en Humour . Et j’ai eu un peu la même démarche avec la séropositivité, pour laquelle il existe maintenant des traitements, même si ce n’est toujours pas la panacée . D’une manière générale, on peut dire que j’aime aborder les sujets graves de façon décalée .

Tof : On a l’impression que tu as vraiment observé des prostituées . Plus que de les avoir simplement croisées furtivement le soir …
Claire Lombard : Je ne peux pas dire vraiment que j’ai eu des ami(e)s prostitué(e)s, mais j’ai connu plusieurs personnes : des jeunes qui se sont prostitués occasionnellement . Là on est à Pigalle, il y a par exemple une prostituée, Valérie que je cite dans le spectacle, et avec qui on va souvent prendre un café . C’est un univers qui a piqué ma curiosité et je trouve qu’on ne le connaît pas finalement . On a l’impression que ce ne sont pas des gens qui existent vraiment en tant qu’êtres humains et c’est dommage .

Tof : Tu sembles particulièrement sensibilisée à la prévention .
Claire Lombard : Oui, il y a un passage dans le spectacle, sur le préservatif féminin, d’ailleurs on est en train de voir si on peut en avoir, par le ministère de la Santé et le CGL, histoire de faire une distribution l’air de rien . C’est intéressant parce que ce sont des préservatifs de plus en plus utilisés par la population Homme du fait que la matière est beaucoup moins allergisante . J’aimerais vraiment en profiter pour enfoncer le clou sur la prévention . Effectivement, je suis assez sensibilisée à ce problème, car en tant que publicitaire j’avais eu à travailler sur des campagnes de prévention qui disaient par exemple il n’y a pas de population à risques, mais bien des comportements à risques …

Tof : De manière générale, qu’est-ce qui t’intéresse chez les gens ?
Claire Lombard : C’est sûr que les doux-dingues sont mille fois plus intéressants que les gens très insérés qui souvent sont finalement largement aussi malades et plus dangereux .

Tof : Par exemple, la bourgeoisie aurait-elle besoin de plus de poppers pour se décoincer (référence au spectacle) ?
Claire Lombard : Je pense surtout que dans les milieux bourgeois, il y a beaucoup de ça mais sous une hypocrisie énorme . Tout le monde sait que les clubs échangistes concernent plutôt les gens qui ont de l’argent . Je suis très frappée par le fait que personne ne dit avoir eu affaire aux prostituées alors que celles-ci ont beaucoup de clients . On peut se poser la question de savoir qui est consommateur finalement . Sur un autre plan je trouve qu’on a fait un grand pas en avant lorsque Bertrand Delanoé n’a pas eu peur de dire les choses . C’est une belle façon de combattre l’hypocrisie .

Tof : Tu trouves donc qu’il faudrait que les personnes connues rendent publique leur homosexualité ?
Claire Lombard : Bon, après il y a un choix personnel, c’est vrai . D’ailleurs l’initiative de Bertrand Delanoé ne lui a pas forcément réussi .C’est vrai que quand un homme important reconnaît son appartenance à une certaine marginalité, il enlève des kilos de plomb des épaules de gens qui se trouvent dans de petites positions et très malheureux de leur condition . Donc, c’est courageux de le faire .

Tof : Tu crois qu’on peut vraiment parler de l’existence d’une culture Gay ?
Claire Lombard : Oui tout à fait . Elle réside surtout dans tout ce qui est spectacle et amusements, peut-être parce que les gay sortent plus, sont plus ouverts, intéressés à beaucoup de choses, et ils ont du temps , alors que le carcan traditionnel permet peut-être de sortir moins .

Tof : En faisant ton spectacle tu as eu aussi envie de combler la demande d’une population qui ne se retrouve pas forcément dans ce qu’on lui propose ?
Claire Lombard : Oui, finalement depuis Elie Kakou, qui avait bien décapé sur ce plan, il n’y a pas eu de spectacles qui parle un peu de cet univers là et qui veuille le toucher . Sans que ce soit limitatif et que ça veuille enfermer la chose dans un ghetto .

Tof : Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire tout ça ?
Claire Lombard : J’aime faire rire . C’est une des plus belles émotions . L’humour est vraiment le seul moyen de ne pas devenir fou dans cet univers de distances .

Tof : Le travestissement n’est-il pas une manière de se révéler de manière plus authentique . ?
Claire Lombard : Oui tout à fait, mon travesti a un côté un peu paysan dans ses réflexions . Il dit des réalités qu’on ne dit jamais .

Tof : Tu aimes l’univers de la bédé ?
Claire Lombard : Ah, tu me poses cette question à cause du côté très rythmé du spectacle, un peu comme pour un zapping . J’ai vraiment voulu sortir du traditionnel en fait . Et puis j’aime les formats courts, peut-être un reste de mon passé de publicitaire . Et puis, ça va bien avec le côté schizophrène de mon personnage .

Tof : Quels sont tes projets ?
Claire Lombard : Le spectacle dure jusqu’en Février mais devrait être prolongé jusqu’en Juin . Ca semble acquis . Ensuite, j’aimerais emmener ce spectacle en province . Et j’ai aussi écrit un spectacle pour enfants, sur le thème des différences, c’ histoire futuriste de la rencontre de deux êtres antagonistes que tout oppose, une lionne et un ours, qui finissent par s’aimer, et décident de rester ensemble . Une pièce très interactive qui aborde les sujets du racisme, de l’ austrassisme, de l’homophobie .

Tof : Selon toi, qu’est-ce qui résumerait au mieux « La Bourgeoise remue toujours ? » ?
Claire Lombard : C’est un spectacle sur l’amour, la tolérance, l’absence de tabous et de cloisonnements . Et en fait c’est la seule partie intéressante de la vie . Courez-y !!!

Et bien c’est tout à fait ce que nous avons ressenti à CitéGay . C’est un spectacle rafraîchissant, original et on ne s’ennuie pas … Merci de cet entretien Claire, et chapeau pour tes prises de position !

La Bourgeoise Remue Toujours – Tous les Jeudi à 22h15 – Le Bout, 6 Rue Frochot – Paris 9ème – M° Pigalle

TARIF PREFERENTIEL CITEGAY.COM
En Décembre : 9 euros la place au lieu de 14 –
RESERVATION IMPERATIVE AU 01 42 85 11 88 –

Publié le 08/11/2002 | Interview : Tof
Source : SiteGay.fr

§

Julien Lepers travesti en Nabila

Julien Lepers, travesti sexy en Nabilla : La bimbo, « jalouse », réagit !

Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir un extrait du spectacle de France 2

http://www.purepeople.com/video/iframe/2028439″ />

Julien Lepers travesti en Nabilla Benattia, le 25 décembre 2015 sur France 2 dans « Ze Fiesta ! ».

Le présentateur culte – et désormais sexy, contre toute attente !- a fait forte impression en ce jour de Noël 2015…

Vendredi 25 décembre, les téléspectateurs de France 2 avaient rendez-vous avec [l’émission] Ze Fiesta ! de Patrick Sébastien dès 20h50.

Afin de divertir les Français en point d’orgue de ce jour de Noël, l’homme de télévision de 62 ans a mis les petits plats dans les grands à l’Olympia en invitant de nombreux artistes à se « transformer »…

Ainsi, au bout de quelques minutes d’émission, c’est Nabilla qui a fait sa venue sur scène !

JukienLepers2016

Une Nabilla Benattia quelque peu originale puisqu’interprétée magistralement par… Julien Lepers, le futur ex-animateur de Questions pour un champion (très prochainement écarté par la nouvelle direction de France Télévisions).

Visiblement, l’animateur de 66 ans a bien entendu le message de sa direction, qui entend rajeunir et « féminiser » son émission culte après son départ

Devant ce spectacle inattendu, Nabilla elle-même n’a pas pu s’empêcher de réagir après cette prestation habitée. En voyant son double en jupe courte, sur ses talons hauts et arborant fièrement un joli décolleté, la bombe de 23 ans a tweeté, très amusée : « Vous êtes encore plus canon que moi M. Lepers ! Je suis jalouse de vous !!!!! »

De nombreux internautes n’ont pas hésité à faire savoir qu’ils aimaient la liberté de ton de celui qui a animé Questions pour un champion durant 27 années sur France 3.

« Les jours passent, et ce mec est de plus en plus magique« ,
« Voulez-vous m’épouser ?« ,
« Pour vous remplacer à #qpuc, c’est la remplaçante idéale. Pour féminiser, y’a pas mieux !« ,
« Plus belle que Caitlyn Jenner !« ,
peut-on lire dans les premières réactions sur Twitter.

Découvrez la prestation de Julien Lepers dès à présent dans notre player vidéo !

Le 26 Décembre 2015 – 11h28

Source : PurePeople.com

§

goldgirl1
Visitez notre autre blog DOLLYSEXY®
http://www.dollsexy.fr
et notre boutique pour DOLLS
http://dolsexy.tictail.com
Les plus belles dolls (mannequins réalistes),
leurs vêtements, chaussures & accessoires🙂

Marseille, mauvaise passe des travestis algériens

A Marseille, le difficile parcours des travestis algériens

« Comme au bled, des personnes nous agressent parce que nous sommes homosexuels et différents, lance Rayane (*). On nous jette des cannettes, on nous insulte, on nous roue de coups. » Rayane a quitté Annaba, une ville de l’est de l’Algérie pour rejoindre Marseille au milieu des années 1980.

C’était à une époque où les Algériens pouvaient facilement obtenir un visa touristique d’une durée de trois mois pour la France. « C’est à cette période, comme l’observe le sociologue Laurent Gaissad, auteur d’une étude sur la prostitution algérienne à Marseille, que la plupart ont décidé de tenter leur chance en se prostituant de l’autre côté de la Méditerranée. »

Issus des milieux populaires, ils venaient de la métropole portuaire d’Annaba et de son arrière-pays, mais aussi d’autres grandes villes côtières comme Oran, Mostaganem ou Skikda. Mais, à la différence de Rayane, les Algériens allaient à Marseille pour se constituer un pécule et repartaient ensuite au pays. « Pour beaucoup, la prostitution n’était qu’une étape pour un commerce en Algérie, acheter une voiture ou un appartement », explique Laurent Gaissad.

« L’étape du mariage »

La situation est devenue plus difficile avec le début de la guerre civile en Algérie en 1991, et l’instauration de la loi Pasqua en 1993 pour renforcer les mesures contre l’immigration clandestine. Les déplacements sont rendus compliqués, voire quasi impossibles pour les Algériens ayant fait l’objet d’une mesure d’expulsion en France. « L’étape du mariage est soudain devenue un enjeu collectif pour ces personnes qui souhaitaient rester et qui craignaient de retourner dans leur pays où les homosexuels étaient menacés », souligne Laurent Gaissad.

CialHab
Abords gare St Charles/rue de la Grande Armée/rue de la Rotonde/Place Labadié

Depuis 1995, l’association Autres Regards organise des tournées dans les quartiers de la cité phocéenne dans un objectif de prévention, de réduction des risques sexuels et de lutte contre toutes les formes de violences à l’égard des prostitués. Parmi eux, les travestis, qui sont victimes au quotidien d’agressions physiques et verbales. Dans les locaux de l’association, on s’inquiète du rétablissement du délit de racolage passif, voté par le Sénat fin mars, et de la suppression de la pénalisation des clients. « Avec le rétablissement de ce délit, on fragilise et on vulnérabilise ces personnes au lieu de les protéger », s’insurge Jean-Régis Ploton, directeur d’Autres Regards.

 

Djamel (*) fait partie de ces prostitués algériens qui ont choisi de se marier pour assurer leur sécurité. Dans les années 1990, il a épousé une Française d’origine algérienne pour avoir la nationalité. « Elle était lesbienne et j’étais homosexuel. Ce mariage m’a permis d’avoir des papiers et de préserver l’honneur de nos deux familles. »

A 49 ans, Djamel continue de se prostituer aux abords de l’avenue du Prado à Marseille. « Quand je suis arrivé en 1985 à Paris, j’ai fait la connaissance de prostitués algérois qui s’habillaient en femme. Comme j’avais besoin d’argent, j’ai commencé cette activité. Au bout d’une semaine, je suis redescendue à Marseille et j’ai continué à vendre mes charmes du côté de la gare Saint-Charles », se souvient-il.

« Les clients nous préfèrent en femme »

A cette époque, les prostitués algériens arpentaient les rues de ce quartier de drague masculine, dont la proximité avec la gare et l’autoroute A7 en direction d’Aix-en Provence et d’Avignon en faisait un lieu très fréquenté.

Aujourd’hui, les prostitués maghrébins ont pris possession d’autres quartiers : rue de la Bibliothèque, rue Adolphe-Thiers, rue de la Rotonde, avenue du Prado… Si ces hommes ont choisi de s’habiller en femme, c’est avant tout par nécessité économique et pour conserver un certain anonymat. « La prostitution en homme ne marche pas. Les clients nous préfèrent en femme. C’est également mieux pour moi. Dans la journée, je suis en garçon, je passe inaperçu et je peux mener ma vie librement », raconte Djamel. Aujourd’hui, les nouveaux arrivants se font rares. Seuls restent à Marseille les prostitués algériens venus dans les années 1980 qui, malgré les années, et les distances parcourues, vivent encore avec le poids du secret.

(*) Les prénoms ont été modifiés

1° Publication sur D.G. le : 29.05.2015 à 16h46
Par : Stéphanie Plasse (contributrice Le Monde Afrique, à Marseille)
Source : LeMonde.fr

§

goldgirl1
Visitez (notre autre blog) DOLLYSEXY

Les plus belles dolls (mannequins hyper réalistes),
Vêtements, chaussures & accessoires / Clothes, shoes & accessories
http://www.dollsexy.fr ou notre Boutique http://dolsexy.tictail.com

 

Travesti prostitué, vie en danger

TalonsPeepToe2
1° Article : La mort d’Eva, le travesti de Montpellier, enfin élucidée

[Avant Propos de Double Genre :

Notre blog évoque souvent les aspects apparemment libres, parfois extravagants de la vie que mènent les travestis. Rôles flamboyants au théâtre ou au cinéma, strass et paillettes chez Michou, plaisirs innocents du travestissement de salon, première sortie « en fille » … mais à fréquenter des hommes inconnus ou même bien connus, n’est pas sans risque.

Bien sûr nous direz-vous, en Europe, le travesti n’a pas choisi son « métier » sous la contrainte et dans l’exemple ci-dessous, notre joueur de rugby aurait très bien pu se transformer en coach sportif quitte à exercer ses talents à la troisième mi-temps. Mais si les destinées sont imprévisibles, et les avenirs impénétrables, les corps humains, eux le sont…

Parce qu’à la chanson de Michel Sardou « Et mourir de plaisir » ne vaut-il pas mieux « … mourir de mort lente« , comme le chantait Brassens ?

… à suivre.]

§

Le crime avait été d’une sauvagerie extrême et l’enquête semblait au point mort. Mais l’ADN a parlé.

C'est le travail de la police scientifique qui a permis de remonter jusqu'au meurtrier présumé

C’est le travail de la police scientifique qui a permis de remonter jusqu’au meurtrier présumé MaxPPP

Pendant vingt ans, sa silhouette était familière, la nuit, sur les trottoirs de Montpellier. Il faut dire qu’elle ne passait pas inaperçue, Eva : escarpins, bas résilles, une carrure imposante et des perruques blondes… De quoi attirer les regards, et aussi cet autre surnom qui circulait chez les noctambules locaux : Le Bison. Car Eva, pour l’état-civil, c’était Roger, 59 ans, un ancien rugbyman originaire de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et que les cahots de la vie, alliés à une consommation de drogue et d’alcool excessive, avaient poussé vers la prostitution. « C’était quelqu’un de très gentil, de très croyant et qui aimait beaucoup les animaux », raconte un de ses proches. Chez lui, dans son studio situé au deuxième étage du quartier de Figuerolles, il avait des oiseaux, un chat et un chien.

ADN retrouvé

Dans la nuit du 24 au 25 août 2006, ses voisins décident d’appeler Police-Secours. Les bruits qui s’échappent du studio d’Eva sont inquiétants : « Arrête ! Arrête ! ça fait mal ! » Quand la patrouille arrive, le calme est revenu. Tout ce qu’on entend depuis le couloir, c’est le bruit d’une douche qui coule. Mais personne ne répond aux appels des policiers qui décident d’enfoncer la porte : ils aperçoivent une silhouette qui saute par la fenêtre. Et puis il y a Eva. Couchée sur le dos, en escarpins et bas résille, son cadavre supplicié. Le travesti a été égorgé avec une telle violence qu’il est presque décapité. Son corps n’est plus qu’une plaie : son meurtrier s’est acharné, lui infligeant des dizaines de coups de couteau. Le médecin légiste, à l’autopsie, en comptera plus de cent.

Pendant des heures, les techniciens de la police scientifique vont passer tout le studio au peigne fin, à la recherche d’indices pour confondre le coupable. Avec succès : les analyses des prélèvements vont permettre d’isoler l’ADN d’un homme, retrouvé mêlé au sang de la victime, ainsi que sur le pommeau de la douche. Comme si le tueur, après avoir commis ce massacre, avait pris soin de se laver. Parallèlement, l’enquête de voisinage ou dans l’entourage d’Eva ne donne rien : « Il faisait le tapin depuis vingt ans sans poser de souci », explique-t-on à la brigade des mœurs. Rien n’a été volé dans le studio, ce qui exclue la piste crapuleuse. Reste la piste d’un pervers ou d’un client peu observateur, furieux de découvrir, au dernier moment, qu’Eva était un homme.

Fichier national des empreintes génétiques

A la PJ de Montpellier, tous les espoirs reposent donc sur ce profil ADN du suspect, qui est intégré au fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Pendant près de cinq ans, ce fichier reste muet. Jusqu’à l’automne dernier, où les ordinateurs font un rapprochement entre ce profil et celui d’un homme placé en garde à vue. Il s’agit d’un Turc de 31 ans, qui vit lui aussi à Montpellier, visé par une procédure déclenchée après une plainte pour violences conjugales déposée par sa femme. Mais le temps que les expertises soient effectuées et que le fichier livre son verdict, il a déjà pris la poudre d’escampette. Interrogée, sa femme se souvient de ce soir d’été, quatre ans plus tôt, où il est rentré blessé à la main, tard dans la nuit. Et de cette histoire invraisemblable qu’il lui avait alors racontée, de ces deux hommes qui l’auraient séquestré dans un appartement. « Il m’avait dit qu’il avait dû en tuer un pour se libérer », précise-t-elle aux policiers.

Après avoir été traqué en Allemagne et en Turquie, c’est finalement en Belgique, fin avril, qu’il est repéré et arrêté à Anvers. La semaine dernière, il a été transféré devant un juge d’instruction de Montpellier, qui l’a mis en examen pour meurtre. Près de cinq ans après la mort de Roger, ce travesti qui voulait être Eva, mais que tout le monde appelait Le Bison…

Publié : en 2014

Par Pierre Kaya, correspondant France Soir à Montpellier

Source : Archive.FranceSoir.fr

§

2° Article : Montpellier : le « bison », un travesti, avait été tué de 80 coups de couteau

Montpellier : le "bison", un travesti, avait été tué de 80 coups de couteau
J.-M. M.

En plein centre de Montpellier (Hérault) où il faisait le trottoir, le quadragénaire a été retrouvé massacré à son domicile, le 25 août 2006, non loin du cours Gambetta.

Certains l’appelaient “Le Bison “, en rapport à sa carrure d’ex-pilier de rugby. Guy Labarrière, lui, avait choisi le pseudo d’Eva pour ses activités de travesti. Le 25 août 2006, non loin du cours Gambetta, en plein centre de Montpellier où il faisait le trottoir, le quadragénaire a été retrouvé massacré à son domicile : le médecin légiste a relevé sur le corps, simplement vêtu d’une paire d’escarpins et de bas résille, au moins 80 coups de couteau portés au visage (il a été égorgé) et à l’abdomen.

Un ADN suspect dans l’appartement d’Eva

À partir de ce jeudi 9 octobre, Hasan Demir, 35 ans, répond devant la cour d’assises de l’Hérault du meurtre de Guy Labarrière. Le procès intervient plus de huit ans après les faits parce que l’accusé a été pendant cinq ans en cavale. Le Turc, ancien champion d’haltérophilie, a été interpellé le 30 avril 2011 à Anvers grâce à la coopération entre les polices françaises et belges. Mais la brigade criminelle de la PJ le traquait depuis des mois. Au lendemain de la découverte du cadavre, les enquêteurs ont relevé un ADN suspect dans l’appartement d’Eva, mais ils n’avaient pas de nom correspondant. Jusqu’à ce qu’en septembre 2010, l’ex-compagne de Demir, jusqu’alors silencieuse en raison de la crainte de représailles contre sa famille en Turquie, se confie à un policier.

« Pourquoi un tel déchaînement de violence totalement gratuite ? »

Elle a raconté que son mari était rentré blessé à la main cette nuit du 25 août 2006 : il lui a affirmé avoir été agressé dans la rue et forcé à entrer dans un appartement où le travesti aurait voulu lui imposer des relations sexuelles. Craignant pour sa vie, il se serait défendu avec un couteau avant de s’enfuir. C’est en grande partie ce qu’il a répété après son interpellation. « Cet homme reconnaît les faits mais il a la conviction qu’il se trouvait dans une situation de risque vital confirment Me Abratkiewicz et Me Figueroa, les avocats du mis en cause. Sa version des faits apparaît crédible car rien dans sa personnalité ne peut expliquer un tel passage à l’acte, si ce n’est la peur de mourir ».

Mais pour l’accusation, le scénario livré par le trentenaire n’est pas le bon. Notamment parce que le voisinage direct a entendu à plusieurs reprises Guy Labarrière appeler au secours et demander à ce que la police soit appelée. « Et pourquoi s’est-il enfui s’il a failli être violé ? Non, la légitime défense est totalement invraisemblable tempête Me Rolfo, l’avocate des frères et sœurs de la victime. S’il a été agressé, et ça ne correspond pas du tout au profil de Mr Labarrière qui n’a jamais fait de mal à personne, il y avait forcément d’autres solutions que de donner cent coups de couteau ! Pourquoi un tel déchaînement de violence totalement gratuite ? Pourquoi égorger quelqu’un ? La famille attend une clarification ».

Publié par : Yanick Philipponat
Source : MidiLibre.fr

2 minutes pour saluer tous les genres

Un député allemand raille un projet de loi sur la diversité des genres!

Download PDF

En réponse au projet de loi sur la diversité des genres proposé par le Parti Vert, un député du parti eurosceptique allemand AfD (Alternative pour l’Allemagne) a répondu au sein de parlement avec un discours quelque peu provocateur. Pendant deux longues minutes, il a énuméré  tous les genres, une bonne soixantaine, avant de livrer succinctement l’opinion de son parti sur le sujet.

Trans, le parti pris de l’hERPeS

Droits Egaux Trav Double Genre

Cela aurait pu être une embellie, mais, le spectacle lamentable d’une improvisation bâclée donné lors de la réunion de la Commission des loi à l’Assemblée Nationale ne laisse, sauf miracle, rien augurer de bon pour l’avenir des personnes transidentitaires dans notre pays.

Tout a commencé avec le dépôt par le député EELV, Sergio Coronado, d’un amendement dans le cadre du projet de loi sur les mesures relatives à la justice du XXIème siècle qui sera mis en débat au Parlement le 17 mai. Le député écologiste y prône un changement d’état-civil simplifié pour les personnes transgenres et transsexuelles par une simple déclaration devant un officier d’état-civil, en présence de deux témoins, comme cela est déjà le cas en Argentine, au Danemark, en Norvège, ou à Malte.

Ce qui aurait pu être un pavé dans la mare n’aura été au final qu’un petit cailloux sans conséquence dans la chaussure de la majorité. Il suffit de regarder l’extrait de la vidéo de la réunion de la Commission des Lois, qui aborde cette problématique, à partir de 1 heure 08 minutes et 49 secondes très exactement, pour constater la levée de boucliers des députés socialistes face à cette proposition. Il faut dire qu’avec huit députés encartés à EELV, les chances de voir cet amendement aboutir étaient plus que négligeables au point que l’on peut se demander si il s’agissait d’un coup de pub ou d’un coup pour rien.

Cela dit, les députés de la majorité ont eu des arguments plutôt étonnants pour refuser une proposition qui aurait fait passer l’hexagone de la lanterne rouge de l’Europe au peloton de tête des droits LGBT.

Le rapporteur a évoqué la sécurité juridique des personnes, mais, de quelle sécurité parle t-on ? De celle des personnes transidentitaires que l’on juge comme des assistées incapables de décider librement de leur destin, ou de celle d’une société qu’il faut protéger contre un phénomène encore considéré comme tabou ?

La réponse se trouve peut-être dans le rapport remis en 91 par Jacques Massip, conseiller à la Cour de Cassation qui évoquait, page 8, le phénomène en question de la manière suivante : « Mais les pouvoirs publics et les médecins ne sont pas favorables à un texte législatif. Ils craignent, comme cela a été constaté en Italie, qu’une législation permissive ait un effet d’entraînement et ne multiplie les demandes de changement de sexe ». Sans commentaires…

Autre argument pour enterrer définitivement l’amendement en question, l’indisponibilité de l’état des personnes déjà évoquée au Sénat par Christiane Taubira en juillet 2013 pour justifier une position que n’aurait pas désavoué l’opposition.

Si l’on appliquait ce principe à l’ensemble de nos concitoyens avec la même rigueur que celle que l’on impose aux personnes transidentitaires, la contraception, l’IVG, les opérations de chirurgie esthétique, et même le don d’organes, ne devraient se faire qu’avec l’accord d’un juge !

Il est vrai que le refus de légiférer sur le droit de mourir dans la dignité ou la PMA pour les couples de femmes montre à quel point l’abord des sujets dit « sensibles » est bien plus le fait de la morale que des valeurs démocratiques.

Autre point marquant de la réunion de la Commission des Loi, la reconnaissance soudaine par les députés socialistes de la nécessité de légiférer sur le sujet. Après quatre longues années passée à évoquer tout et n’importe quoi pour éviter d’aborder la question, voilà que le gouvernement et sa majorité sont brusquement pris d’une crise de bonté à notre égard. Que l’on ne s’y trompe pas, la bienveillance n’est pour rien dans ce brusque revirement. La raison en est d’ailleurs explicitement évoquée dans la vidéo : notre pays va être très prochainement condamné par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour le non respect des résolutions 1728 et 2048 du Conseil de l’Europe. Autrement dit, pour obliger les personnes transidentitaire à subir des opérations de stérilisation et de réassignation sexuelle au nom de l’archaïque jurisprudence de la Cour de Cassation de 1992.

C’est donc dans l’urgence que la majorité essaie de parer à une deuxième condamnation qui ferait quelque peu tâche pour les initiateurs du mariage pour tous.

Cette vidéo montre donc le député Erwan Binet défendant sa proposition de loi, dont j’ai pu exprimer tout le bien que j’en pensais dans ces colonnes, cette dernière se transformant en un amendement dans le cadre de la loi sur la justice. Rappelons que ce texte entend confier au procureur la procédure de changement d’état-civil à contrario de l’article 99 du Code Civil. Il serait bon de rappeler que ce dernier, ne disposant pas de l’indépendance d’un juge, peut-être à la merci d’une simple circulaire d’un ministre peu sensible à notre problématique qui l’inciterait à une extrême fermeté à notre égard. De plus, ce texte permettant un refus : « Si les éléments produits sont insuffisants pour constater que le demandeur remplit les conditions fixées à l’article 61-5 ou en cas de doute réel et sérieux sur la bonne foi de ces éléments », le peu de sécurité juridique dont bénéficiaient les personnes transsexuelles du fait de dépendre d’un magistrat du siège disparaît. Résultat : de nouveau un passage obligé devant le TGI en cas de refus du procureur avec pour seul résultat une perte de temps inutile et coûteuse dans une procédure qui l’est déjà suffisamment comme cela.

Cerise sur le gâteau, le ministre de la justice, ne s’estimant « pas totalement convaincu », a invité les députés Erwan Binet et Pascale Crozon à revoir leur copie, et ce, avant le début des débats qui auront donc lieu le 17 mai, c’est à dire presque demain…

Cette proposition de loi a été publiée le 29 septembre 2015, à cette époque, le président de la Commission des Lois était un certain Jean-Jacques Urvoas dont ont retrouve la signature sur le texte en question !

Cela ne peut signifier que deux choses. Soit l’actuel Ministre de la justice ne regarde pas ce qu’il signe, ce qui serait plutôt inquiétant, soit, il marque ainsi son désintérêt et celui de sa majorité pour un sujet dont ces derniers ne se préoccupent que lorsqu’ils y sont contraints, ce qui est loin d’être à leur honneur.

Brigitte Goldberg Headshot

Talons Aiguilles de Pedro Almodovar

LetalTalonsAiguilles
Tacones lejanos, Película de Pedro Almódovar

Avec sa couleur rouge omniprésente, ce film transpire d’une passion presque suffocante. Puis il y aussi tous ces regards intenses et ces gros plans sur les acteurs qui achèvent de créer une ambiance des plus électrique, suggérant ainsi une multitude de sentiments refoulés.

Titre original / français / anglais Tacones lejanos / Talons Aiguilles / High Heels
Réalisation, scénario et production Pedro Almodóvar
Dirigé par / Musique de J. François FonluptRyuichi Sakamoto
Photographie / Montage / Décors
Acteurs et actrices principaux Victoria Abril / Marisa Paredes / Miguel Bosé /
Genre Mélodramatique et policier
Producteurs Agustin Almodóvar, el Deseo SA, Ciby 2000
Récompense César 1993 du meilleur film étranger

Ce film, sorti en Espagne Drapeau de l'Espagne le 23 octobre 1991 et en France Drapeau de la France le 15 janvier 1992, Talons Aiguilles appartient déjà au panthéon des films cultes du travestisme et a obtenu le prestigieux  César 1993 du meilleur film étranger.

Ici, nous ne parlerons pas de la merveilleuse actrice Victoria Abril (Rebeca), ni de Marisa Paredes (Becky del Paramo), d’autres l’ont fait avant nous et de belles façon, mais évoquerons ce qui est le sujet principal de notre blog Double Genre : le travesti, remarquablement interprété par Miguel Bosé (en V.F. avec la voix d’ Emmanuel Jacomy) qui est à la fois le méthodique juge Domínguez, l’indicateur de police Hugo et la sublime Letal, un travesti et transformiste qui rend hommage à son idole Becky del Paramo, en se produisant dans une boite de nuit madrilène.

Marisa Paredes, interprète Becky Del Paramo, célèbre chanteuse pop des années 60 qui se sachant atteinte d’une grave maladie de cœur, souhaite avant de mourir, rentrer à Madrid, sa ville natale et donner un concert d’adieu. Elle espère surtout se réconcilier avec sa fille Rebeca (Abril), négligée depuis sa plus tendre enfance et qu’elle retrouve mariée à Manuel, l’un de ses anciens amants, un égoïste et sans scrupule qui dirige une chaine de TV, trompe sa femme avec Isabel, l’une de ses présentatrices et lui propose de même de reprendre leur ancienne relation. Mais une nuit, Manuel est assassiné…

Bande originale de Talons Aiguilles : en V.O. c’est si bon 😉

Miguel Bosé, alias le juge Dominguez, se dit que tout cet imbroglio à de quoi donner des envies de meurtre ? Oui, mais à qui ? Becky, Isabel ou Rebeca … ? L’intrigue tourne autour de l’identité de l’assassin, traitée de manière tragicomique, entre le milieu de la Justice et du petit monde des travestis où Miguel Bosé, le travesti Letal, est à notre avis, l’acteur qui parvient le mieux à tirer son épingle du jeu, aidé il est vrai en cela, par son rôle plutôt ambivalent.

 » Au-delà de l’aspect mélo, sentimental et policier, Almodovar est et reste un provocateur. Depuis la fameuse motte de beurre dans Le Dernier Tango à Paris [film de Bernardo Bertolucci et Marlon Brando], on n’avait pas vu une scène d’amour aussi originale et suggestive. Rebecca accroché à une barre de traction pendant que Letal se livre à un cunnilingus ; il fallait y penser et savoir le filmer sans vulgarité et avec une pointe d’humour ! Émouvant sans tomber dans la mièvrerie, Talons Aiguilles est l’un des films les plus aboutis du réalisateur espagnol » – écrit Laurence Seguy.

La prestation de Hetal (Miguel Bosé) en imitatrice de la chanteuse Becky del Paramo est époustouflante. Hetal porte une perruque dont la hauteur compense bien celle de son visage et dont la couleur or/platine fait ressortir son teint. Son ample chemisier dans les tons de rouge, cache mieux ses larges épaules, sa courte jupe pailletée met en valeur de belles jambes gainées de nylon et ses hauts talons aiguilles parachèvent le personnage.

Dans la petite loge d’artiste de la boite de nuit, le travesti ne craint pas de révéler non seulement ses artifices à Rebeca (Victoria Abril) : corset, faux seins, coussinets … mais aussi la réalité de d’un désir purement masculin, pour cette vraie femme qui même si elle n’a pas fait « ça » depuis quatre mois, n’en boude pas pour autant son plaisir. Hétal met ainsi en évidence l’antinomie entre sa tricherie vestimentaire et la révélation d’autentiques sentiments par une vraie déclaration d’amour pour le moins originale … regardons plutôt cette scène plutôt torride :

La scène dans la loge de la boite de nuit

Tacones Lejanos, ce titre original en espagnol qui signifie « talons aiguilles » ou littéralement « talons éloignés », illustre bien le rapport d’éloignement de la mère (Becky) et de sa fille (Rebeca) et fait référence à cette scène où Rebeca raconte qu’enfant, elle entendait le bruit des pas de sa mère, quand celle dernière rentrait à la nuit : en fait le seul souvenir qu’elle avait gardé de sa mère. A l’instar du clin d’oeil que fait Almodovar dans ce film à celui du cinéaste Bergman, dans Sonate d’Automne, ces talons aiguilles n’en sont-ils pas aussi un autre à l’une des scènes du film plutôt fétichiste de Truffaut : « L’homme qui aimait les femmes » interprété par l’innoubliable Charles Denner ?

TalonsAiguillesAffiche.JPG


Musique
: C’est le compositeur et acteur japonais Ryūichi Sakamoto qui a réalisé la bande originale du film à l’exception de deux  titres : Un Año De Amor, composé par Nino Ferrer ;

Mais c’est surtout le second, le nostalgique « Piensa en mí », chanson mexicaine de 1937, composée par Agustín Lara et interprétée par la merveilleuse voix de Luz Casal qui nous a séduit ainsi que de très nombreux spectateurs.

Piensa en mi de Luz Casal sur fond d’images du film :

Drapeau de l'Espagne
Si tienes un hondo penar, piensa en mí.
si tienes ganas de llorar, piensa en mí.
Ya ves que venero tu imagen divina,
tu párvula boca que siendo tan niña
me enseño a pecarPiensa en mí
cuando sufras, cuando llores
también piensa en mí,
cuando quieras quitarme la vida,
no la quiero para nada,
para nada me sirve sín tí.Piensa en mí
cuando sufras, cuando llores,
también piensa en mí, cuando quieras
quitarme la vida, no la quiero para nada,
para nada me sirve sin tí.

Drapeau de la France

Si tu as une profonde peine, pense à moi
Si tu as envie de pleurer, pense à moi
Tu vois que je vénère ton image divine
Ta petite bouche, qui, si enfantine
M’a appris à pécher
Pense à moi, quand tu souffriras
Quand tu pleureras, aussi, pense à moi
Quand tu voudras m’enlever la vie
Je n’en veux pas, à rien
A rien, elle ne me sert sans toi
Pense à moi, quand tu souffriras
Quand tu pleureras, aussi, pense à moi
Quand tu voudras m’enlever la vie
Je n’en veux pas, à rien.

§

Et pour nos amis espagnols, la version originale de la scène dans la loge de la boite de nuit, más emotiva 🙂

Lio de France / Double genre
qui vous remercie de laisser un commentaire 🙂

TECHNIQUE G+A

(function(i,s,o,g,r,a,m){i[‘GoogleAnalyticsObject’]=r;i[r]=i[r]||function(){
(i[r].q=i[r].q||[]).push(arguments)},i[r].l=1*new Date();a=s.createElement(o),
m=s.getElementsByTagName(o)[0];a.async=1;a.src=g;m.parentNode.insertBefore(a,m)
})(window,document,’script’,’//www.google-analytics.com/analytics.js’,’ga’);

ga(‘create’, ‘UA-54990533-2’, ‘auto’);
ga(‘send’, ‘pageview’);

 

Travesti, livre de David Dumortier

Livres : Travesti par DUMORTIER David

En se travestissant, David Dumortier a exploré la face cachée de centaines d’hommes. Que dit un homme quand il est nu ? Que dissimule-t-il derrière ses vêtements et ses autres masques ? Ce récit autobiographique nous invite à regarder en face notre humanité.

Résumé

David Dumortier est poète, mystique et travesti. Lyrique en diable et salope au lit, entre plume, téléphone et cierge à la Vierge, « Sophia » module sa vie entre sexe solidaire et suave sainteté, cache-sexe et scapulaire.

Tout commença violemment, un jour, à l’élevage familial. Le père pèse, cogne, voit son fils en charcutier puis finit par partir ; la mère souffre, maltraitée puis délaissée. L’enfant, lui, se pare parmi les porcs et s’empare en rêve du corps des journaliers qui travaillent à la ferme. Interne au lycée, un temps serveur, il gagne Paris …

…où il s’épanouit enfin dans l’art du travestisme. «Tout (son) corps appelle les hommes », un art que David reçoit de Michel que le HIV emportera, un art de fard et d’amour qu’il exerce au contact de corps intenses, ceux de Mourad, Ali, Adib, Karim. Livreur enamouré, conditionnel à la lourde hallebarde, étudiants, chauffeurs de bus, vigiles, ouvriers sans papiers, Français, Africains, Syriens. Valse de noms, ronde musclée pour passants violents ou attendris.

Mais paradoxalement dans la plus totale liberté : « Je ne veux pas de propriétaire… je suis la poussière de la tourbe, un buisson qui s’habille d’un paquet d’air. » Par instants, l’aventure s’épice de drôlerie : David se fait écrivain public pour les amoureux de la Saint- Valentin, critique littéraire émirati, conférencier scolaire. D’avoir reçu en bouche tant de passants, langue affûtée et palais de soie, d’avoir tant prié au nom du Fils et parlé au bout du fil, d’« être allé à la déchéance », que reste-t-il à l’auteur de Travesti : la certitude extatique que « le sexe d’un pauvre est sacré » et que « si vous désirez vous venger du mal que l’on a pu vous faire, prostituez-vous ». Dont acte.

Par Jean-Pascal Dubost, Poezibao, 27 février 2012

Écouter David Dumortier sur France Inter

CLIQUER ICI (jusqu’en juillet 2016)

Presse

Rencontre poétique à Tramayes Le JSL

Le poète « sulfureux » David Dumortier face aux enfants Le Berry Républicain

Ce n’est pas un livre anodin, ni son sujet, ni la tendresse ou les longs cris qui le traversent ne le sont. On en sort un peu abasourdi, pas honteux comme le bourgeois qu’un mot de travers effraie, mais assez bouleversé pour ce qu’il fait toucher du doigt : la proximité des corps et leurs entremêlements même, surtout dans la confusion des genres, révèlent beaucoup de ce qui fait l’être humain.
Amélie Bruneau, Parutions.com, 16 avril 2012


Mondes Interlopes

Travesti, récit autobiographique d’une étonnante liberté, drôle, féroce, subtilement salace, parfois touchant  (…) Il tire de siinguliers portraits, entre tendresse et noirceur, d’une plume toujours allègre.
Jean-Marie Gavalda, Midi-Libre, 6 avril 2012

Coup de cœur de Raphaël Sorin pour le récit Travesti de David Dumortier
Émission La Dispute, France Culture, 6 avril 2012, à partir de la 56e minute (de 21h à 22h)

Les âmes sensibles ne trouveront dans ce récit signé David Dumortier qu’un ingrédient, le seul digne d’exister en littérature pour Julien Green: l’intolérable vérité « Travesti » s’impose avec éclat contre ceux qui pensent qu’il existe de bons et de mauvais sujets en littérature. Le jour, David est poète et auteur de livres pour la jeunesse. La nuit, il enfile ses résilles et ses bottines en cuir pour, hop !, devenir Sophia. De poète à pute, il n’y a qu’un pas, celui que passent Fouad, Rachid, Thierry et les autres chaque nuit, pour se « vider les couilles ». Avec un sujet on ne peut plus racoleur, David Dumortier invente un beau livre bizarre où s’entremêlent les descriptions ardentes de passes – entre les «tricks» de Renaud Camus et les meilleures pages de Guibert – et la peinture saisissante d’une enfance campagnarde. S’ils dévorent les cadavres d’enfants non désirés, les porcs se révèlent plus sains que le père de l’auteur, en guerre immémoriale contre la féminité précoce de son fils. Quelque part, la nature est bien faite. Et la littérature aussi, lorsque les putains s’en chargent.
Arthur Dreyfus, Technikart, Avril 2012

Le Travesti vous regarde.  Travesti est de ces textes que l’on attend pas et que l’on se prend en plein figure. Dans une langue qui fait souvent du bien et dit beaucoup de mal, David Dumortier, poète dans le civil, habitué des salles de classe grâce à ses publications jeunesse, dévoile, en une confession tour à tour rageuse et bouleversante, sa vie de travesti.
Librairie Les Cordeliers, 03-04-2012

Ce livre courageusement autobiographique raconte la vie d’un homme mal aimé dans son enfance campagnarde et rude, devenu poète et écrivain le jour, travesti la nuit (…) De mots crus en images hard, du cynisme le plus abrupt aux vacheries les plus cinglantes, le narrateur ne recule devant aucune vérité, aucune dureté, aucune noirceur. Mais ne dévie jamais de son extraordianire talent, mélange détonnant de rigueur, de poésie et d’une certaine forme de mysticisme.

Gilles Chenaille, Marie-Claire, avril 2012

Un récit brut et autobiographique, sans fard, sans travestissement, justement (cela soutenu par l’image de couverture d’une carte à jouer, la reine de cœur Sophia, le roi de pique David). Le récit alterne trois personnalités du narrateur, l’enfant, qui reconsidère en adulte des instants d’enfance, l’écrivain de jour, qui se raconte lors des tournées où il fait l’écrivain dans les écoles, Sophia, qui goûte le plaisir de se raconter et, dévoiler. Je l’ai dit, et réaffirme, ce récit, cru dans son dire, ne cherche pas la provocation salace facile en vogue (…) il cherche à faire preuve de sincérité semi-autobiographique (car rien ne dit que le travestissement n’est pas narratif, non plus), il se joue de la double personnalité du narrateur-narratrice, il livre le témoignage d’un réceptacle du désarroi humain, pas le sien, mais celui des clients. L’auteur, en poète, joue dans ce texte sur la question du « je est un autre »

Actualités

David Dumortier invité de Charles Dantzig sur France Culture
Pour écouter David Dumortier, auteur de Travesti, invité de Charles Dantzig dans « Secret Professionnel » sur France Culture, dimanche 18 novembre 2012 , cliquez ICI

SOURCE : LeDilettante.com

Genre : Récit(s)
ISBN : 978-2-84263-700-2
Date de parution : 07/03/2012
Nombre de pages : 256
Couverture : Le Dilettante
Prix : 17,00 €
Exemplaire du tirage de tête : 68,00 €

–  Pour obtenir le tirage de tête

Plus d’informations

§

Auteur

DUMORTIER David

DUMORTIER David
© le dilettante

Biographie

David Dumortier est né en 1967. Arabisant, diplômé de l’Inalco
(Institut national des langues et civilisations orientales), a séjourné au Proche-Orient. Vit à Paris.
Nombreuses publications : poésie, jeunesse, récits.

Envoyer un message à l’auteur

Bibliographie

Travesti, 07/03/2012.

Chez d’autres éditeurs :

Poésie
Au milieu d’Amman, éd. Al-Manar, 2008
Lettres à un homme noir qui dort, éd. L’Atelier du Colophon, 2007
Croquis de métro, éd. Le Temps des cerises, 2005
Une femme de ferme, éd. Cheyne, 2004

Jeunesse
Des oranges pour ma mère, éd. Cheyne, 2012
20 poèmes au nez pointu, éd. Sarbacane, 2012
Les bateaux qui parlent, éd. Cheyne, 2010
Ma famille nombreuse 76 poèmes et un éléphant, éd. Rue du monde, 2009
Cligne-musette, éd. Cheyne, 2008
Yi et Yo, éd. Møtus, 2008
Mehdi met du rouge à lèvres, éd. Cheyne, 2006
Ces gens qui sont des arbres, éd. Cheyne, 2003
La Clarisse, éd. Cheyne, 2000

Récit
La Pioche de Salah, éd. Paris-Méditerranée, 2001

 

Travestis et transgenres, sites Internet


TahitiTrans2

ANGLAIS

Second Type Women, site très complet qui aborde tous les cas … d’espèce 🙂

TsRoadMap, site très complet, dans la langue de Shakespeare

BELGE

InfoTransgenre, site issu de Transgender Infopunt Identité – soins + vie quotidienne

FRANÇAIS

Agora, forum de convivialité pour ceux qui vivent leur féminité

DoubleGenre, blog des « Lettres de Noblesse des Transgenres et des Travestis. »

Dragmi.wordpress.com, transition ou pas ? cash, énervante, mais tellement attachante.

EsterMarie, blog qui regroupe un nombre important de blogs transgenre

HommeFleur.net – site avec galerie + infos + photos + tchat

HommeFleur.fr (ce n’est pas le même site que HommeFleur.net)

I-trans.net et son Forum + Le Petit Chat de Nad  (tchat entre trans, travs…)

TXY, blog incontournable du Net

XXY, site + forum de la communauté d’un autre genre

HOLLANDAIS

Estermarie.free, blog offrant une grande liste de liens internationaux.

MEXIQUAINS

CrossMe : site de belles photos de travestis

§

Responsables de blogs, sites, éditeurs, webmestres, internautes … etc,
envoyez-nous vos coordonnées pour compléter ce début de liste.
Dernière mise à jour : 16.11.2017 par L2F.

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

 

Michou, le travesti qui fait mouche

Cabaret Michou, BONJOUR!

Chez Michou, un cabaret de grand renom, rencontre avec le Rideau Rouge - Margaux Lantier

Qui ne connait pas Michou ? D’Amiens sa ville natale, il atterrit à 18 ans dans notre chère capitale [Paris]. Comme il le dit dans sa chanson « rusé mais si fauché » il marquera les esprits à travers les générations !

En créant son propre cabaret il fait Mouche !

Cela commence par une boîte de nuit, puis en 1960 l’aventure commence. Michou lance son cabaret avec ses fameux shows de transformistes, où se bouscule tout le gratin parisien.

Nous sommes loin des années folles ou les nuits montmartroises se transformaient en véritables spectacles vivants avec plumes et paillettes. « Entrez par ici, tout est permis ! » Charles Aznavour le dit si bien « la musique et l’amour ne font pas corps ensemble ». Mais, en lançant son cabaret, Michou ranime cet atmosphère d’antan !

Patrice-Michou-allias-Nolween-Leroy-lerideaurouge.net

Que se passe-t-il  pour que, depuis cinquante ans, le cabaret fasse toujours salle comble ?

Sur cette petite scène se bousculent Edith Piaf, Maria Callas, la merveilleuse Liane Foly, Carmen, Patricia Kaas, Britney Spears et j’en passe ! En effet la liste est longue…
Une actualité surveillée de près pour faire vivre les étoiles montantes, sans oublier les grands noms de la chanson française que les « Michettes » font revivre le temps d’une soirée !

Ce succès n’est pas un hasard ! Le spectacle de Michou est réglé à la perfection : maquillage, mimiques, costumes et gestuelles : un défilé des plus grandes stars qui ont marqué leur époque.

Un melting pot de nostalgie, de burlesque et d’émerveillement, toutes générations confondues.

Pour ce qui est du coût, tout se paye dans ce bas monde !

chez-michou-lerideaurouge.net-02
Même un lâché prise s’achète, mais attention voilà ce que Michou vous propose : pour 110 €, accrochez vos ceintures ! on commence par une coupe de champagne, oui on joue le jeu, où on ne le joue pas. Un choix d’entrées vous est proposé, des plats, des desserts  accompagnés d’un café ! Le dîner se fait avant le spectacle, vous n’avez donc pas a choisir entre l’artiste et la flamiche.

Étant une grande admiratrice de cet établissement, le prix en vaut la chandelle. Parlons de l’homme à présent.

Depuis cinquante ans, il tient ses habitudes et accueille tous les soirs les novices et les habitués, pour une soirée que vous ne serez pas près d’oublier. Le succès et la médiatisation peuvent faire perdre pied. Michou, lui, reste dans sa simplicité avec la générosité qu’on lui connaît. Depuis la mort de sa maman dans les années 2000, il accueille tous les dimanches de chaque mois les personnes âgées du 18ème [arrondissement] au cabaret avec un mot qui sera bientôt banni du vocabulaire français : gratuitement !

J’ai eu le plaisir de rencontrer Fabrice Iglesias, alias Betty Boop, Mireille Mathieu et bientôt la grande Line Renaud. Fabrice travaille chez Michou depuis 2000.

C’est avec un sourire jusqu’aux oreilles et des étoiles pleins les yeux qu’il me parle du cabaret et de son plaisir, chaque soir à monter sur scène. Fabrice sera votre hôte avant que le spectacle commence et revêt ensuite ses tenues pour interpréter ses personnages.

chez-michou-lerideaurouge.net-03

Un passionné qui aime ressentir l’admiration des clients !

 

SOURCE : LeRideauRouge.net
Pub gratuite : michou.com
Vidéo : Extrait du SHOW

2° PARTIE /

Biographie

1931 – 18 juin, Michou, né Michel Georges Alfred Catty à Amiens dans le département de la Somme, est le patron du célèbre cabaret « Michou », sis au 80 rue des Martyrs 75018 Paris.

1962, 13 juillet, Michel Catty « monte » à Paris pour faire sa révolution : il va se travestir en imitant la chanteuse en vogue France Gall ; il sort également sorti plusieurs singles.

Le style Michou : Michou adopte une apparence vestimentaire extravagante, dite kitch, dont ses fameuses lunettes bleues et une coiffure brushing décoloré ; de plus, il ne cache pas son homosexualité. Depuis toujours, le coloris préféré de Michou est le bleu, couleur de ses lunettes, ses vêtements et des décorations de la salle de spectacle.

Michou développe le concept du cabaret-restaurant-spectacle. Après le dîner, les lumières s’éteignent et le spectacle démarre. Sur une scène minuscule, des travestis remarquablement maquillés chantent en « play-back » en imitant les stars du show-business actuelles ou (le plus souvent) anciennes, dont les principales Dalida, Sylvie Vartan, Chantal Goya ou encore Edith Piaf.

Il combine aussi social et business tout en œuvrant pour divertir les personnes âgées et isolées du quartier en organisant notamment tous les mois un déjeuner dans son cabaret avec les pensionnaires de la maison de retraite de la Providence, établissement voisin de la salle de spectacle.

1973 – Il joue son propre rôle dans le film La Bonne Année, réalisé par Claude Lelouch.

2005 – 24 janvier, Michou reçoit la médaille de chevalier de la Légion d’honneur.

Michou en 2006.

2005 – février, un film-documentaire de 52 minutes, titré Michou, la vie en bleu, est réalisé pour France 5 par Frédéric Lievain.

2007 – janvier, lors de la « Nuits des Talents », Michou reçoit un trophée, remis par le Conseil Général de la Somme, son département de naissance.

1991 – 18 juin, Michou fète ses 60 ans. Michou devenu une célébrité, il réussit à réunir le Tout-Paris sur un bateau pour son anniversaire, fêtés au fil de l’eau sur l’un des bateaux mouche de la Seine.

2011 – 18 juin, Michou atteint ses 80 ans qu’il fête en grandes pompes, deux jours plus tard dans la célèbre salle du Trianon, entouré d’une pléiade de  personnalités, de ses Michettes et de son fidèle compagnon Erwan.

Le Cabaret Michou

L’établissement était au départ un restaurant et bar de nuit (qui n’eut pas toujours l’autorisation de rester ouvert toute la nuit : les clients s’y laissaient enfermer après 2 h du matin quand les règlements de police obligeaient « Lulu », la vestiaire chargée de la porte, à refuser de nouveaux clients). Au début des années 60, Michou y lança progressivement ses spectacles de transformistes, interprétant des classiques de la chanson, souvent de façon burlesque, parfois poétiquement. Il y participait en meneur de jeu toujours en scène : la troupe était réduite, constituée de personnages du quartier, tel « la grande Eugène », alors teinturier. Ce fut une adresse confidentielle, proche de Madame Arthur, et du quartier Pigalle.

2016 – 18 juin, Michou, tout de bleu vêtu, fête ses 85 ans en présence des ses amis Alain DELON et de Jean Paul Belmondo !

Échotiers et chroniqueurs de la nuit découvrirent cet endroit, après quelques années de spectacle plus ou moins improvisé. Georges Debot, ami de Michou, Jacques-Louis Delpal, par la suite responsable avec lui d’un petit guide « bleu tendre », puis auteur d’un livre sur les « travestis » (voir Travestissement), Alain Naulin, collaborateur de France-Soir, évoquèrent la boîte de la rue des Martyrs bien avant 1968 et la « libéralisation » des spectacles. On y vit souvent Yves Mourousi, journaliste à l’ORTF qui allait devenir un présentateur du journal télévisé de la Une.

Chez Michou tenait alors presque du club, à la fois très parisien et bon enfant. Michou « et ses Michettes » connurent la célébrité au cours des années 1970, la renommée parisienne devenant « nationale » et les émissions de télévision se succédant, alors que d’autres cabarets, au succès éphémère, contribuaient à l’engouement pour les spectacles à ce moment encore dits globalement et imprécisément de travestis (La Grande Eugène, L’Ange Bleu et, pour une part, l’Alcazar de Jean-Marie Rivière, où officiait Babette).

Le cabaret Michou n’allait pas désemplir. Expansif, amateur des meilleurs champagnes, toujours irréprochablement coiffé, embrassant les vedettes lors de toutes les manifestations festives, étonnamment matinal pour un noctambule, il est resté très populaire dans son quartier et à Montmartre, dont il est une personnalité symbolique, à l’instar de celle que fut sa grande amie Dalida.

Les transformistes se succèdent toujours, chaque soir, sur la petite scène du 80, rue des Martyrs, à Montmartre. Le spectacle Folies folles est encore de la veine « Michou », bien que le fondateur du cabaret, qui sort toujours des CD, ait pris quelque recul. Il a souvent été imité et parodié par le comique Jonathan Lambert, notamment dans la Grosse émission.

Liens utiles

– Plus de 130 transformistes trouvés sur ACTEURS-FETES.com


Travesti ou déguisé, explications !

Transform1

Ayant survolé Internet à l’aide de mon authentique clavier azerty, tel un drone militaire, j’ai transformé une simple réflexion de base sur le travestissement, en une véritable « drone » d’histoire, révélant ainsi la cartographie chaotique d’une scène de crime concernant un vocable de nature polysémique*

(adjectif* n’ayant aucun rapport avec Sem, fils de Noé, mais désignant tout simplement la propriété d’un terme qui présente plusieurs sens.)

En effet, si l’on prend le temps de lire la définition du verbe travestir, dans le dictionnaire Larousse (en italique dans le texte) de la langue française, on constate immédiatement la forte connotation négative, grotesque, voire burlesque associée à ce terme.

Travestir :
A/ Déguiser quelqu’un en lui faisant prendre les vêtements d’un autre sexe, d’une autre condition : Travestir un homme en femme.

B/ Fausser quelque chose en lui donnant un caractère qu’il n’a pas : ex. Travestir la pensée de quelqu’un.

Après ces rappels de définition du Larousse, commentons :

Déguisement : le travesti ne se déguise pas, il s’habille en femme, nuance ! mais non à la manière dont on porte un chapeau de sorcière, un soir d’Halloween, pour faire peur aux enfants du voisin ; mais au contraire, si le travesti se vêt en femme, c’est en cherchant à ce que cet habillement (et non cet accoutrement) soit le plus réaliste, le moins choquant possible, afin qu’on puisse l’identifier, sans aucun doute, à cet idéal féminin dont il aspire lui-même à incarner sa propre illustration.

Divertissement : contrairement aux joyeux fêtards qui se rendent à un bal masqué avec loups et autres tourets de nez , le travesti ne revêt point d’habits féminins pour « rigoler un bon coup »; non, il est certain que même s’il est d’un naturel souvent gai « ça ne le fait pas marrer » du tout. En lieu et place de se divertir, il souhaiterait plutôt faire diversion à cette vie de mâle qui ne lui fait aucun bien.

Fausser : En fait dans le cas du travesti, ce dernier ne fausse rien ; bien au contraire, il cherche à se défausser d’une identité qu’on lui a attribué à la naissance et il tente de redresser un tort qu’il prétend avoir été commis par la société de ceux qui ont pris le parti de décider pour lui, sans qu’il ait véritablement participé au choix de sa condition. Le travesti est aussi un athlète qui tente de franchir le fossé le séparant de l’identité qu’il souhaite personnifier.

Caractère : Eh bien oui précisément, quel est le caractère du travesti ?

Déjà, que signifie en français le mot caractère et laquelle des définitions ci-dessous pourrait s’appliquer au travesti de genre ?

Reprenons notre Larousse au mot : Caractère :

  • Signe écrit ou gravé appartenant à un système d’écriture, de notation : Un texte en petits ou grands caractères. Caractères romains, grecs, cyrilliques, chinois.

Cette définition ne concerne pas le travesti, même si s’écrivent en caractères majuscules ses efforts pour imposer sa nouvelle personnalité.

  • Marque distinctive, propriété de quelque chose, de quelqu’un :
    ex. Ces douleurs présentent les caractères d’une crise d’appendicite.

    Quelle est la marque distinctive d’un travesti ? Sur ce point il nous faut remarquer qu’à part le fait d’une ressemblance plus ou moins proche à son modèle féminin, le travesti n’a pas de marque distinctive : il a des cheveux de femme, des habits de femmes, des chaussures de femmes, le tout, achetés dans des magasins  … féminins.

    S’il n’est pas toujours aussi bien «sapé» que la plus belle des mannequins, il ne l’est rarement moins bien que nombres de femmes du quotidien.
    Quelles propriétés présentent le travesti ?

    Propriétés acoustiques ? : comme le disait Francis Blanche au Sar Rabindranath Duval, alias Pierre Dac : « ah bon, mais qu’est-ce que vous entendez par là ?  »

    Propriétés atomiques ? : c’est un électron libre, évidemment.

    Propriétés chimiques ? : condensé de personnalité … plutôt insoluble.

    Propriétés électriques ? : émissions non discontinues d’électricité statique, tendant à créer des situations électriques à haute tension.

    Propriétés de fabrication ? : formule = gènes + société + expériences.

    Propriétés magnétiques ? : très attractif !

    Propriétés mécaniques ? : bien qu’aspirant à la féminité, peu souple.

    Propriétés optiques ? : plutôt mal vu.

    Propriétés physiques ? : agréables (à regarder).

    Propriétés radiologiques ? : préfère les rayons XX aux XY.

    Propriétés thermiques et thermodynamiques ? :  contrairement à l’essence (de Guerlain), il est, du fait de sa double appartenance homme/femme, plutôt peu inflammable, ou tout du moins présente t-il un certain retard à l’allumage.

  • Aspect particulier, qualité de quelque chose :
    Insister sur le caractère définitif d’une décision.

    Aspect particulier – là il y a deux écoles :

    L’école de ceux qui veulent se faire remarquer à tout prix par des tenues flashy, kitch, délirantes ou simplement festives, voire carnavalesques, comme celles de nombreuses Drag Queen.

    Ou l’école de ceux qui recherchent un habillement à la mode et de « bon goût », des habits féminins simples mais chics et qui ne détonnent pas.

    Enfin pour une sortie shopping en ville réussie, le travesti choisira de préférence une tenue qui ne mettra pas la puce à l’oreille des vendeuses de magasins et lui donnera, la possibilité de se fondre dans la foule des passants et des passantes, sans s’attirer de remarques désobligeantes ou de provoquer de comportements hystériques, émanant de jeunes fous et folles : « ah ! mais t’es un homme ou quoi ? »

    Qualité(s) du travesti : Déjà, sur le plan administratif, il lui est très difficile d’obtenir la qualité de femme sur ses papiers d’identité (cf. l’article de Double Genre : « Au nom du peuple français et de mon c… » )

    Sinon, le travesti est comme tous les êtres humains, pétri de qualité et simultanément « kaffi » de défauts qui devraient pourtant l’identifier à la foule des individus qui peuplent cette planète, mais qui s’ingénient à le rejeter, parce que soit disant « différent ».

  • Aspect typique, original de quelque chose ;
    cachet : a
    ppartement sans caractère.

    Oui certes le travesti, tout en cherchant à se fondre dans la masse de ses concitoyens, présente cependant un aspect des plus original, dans la mesure où il refuse rien de moins que les conventions vestimentaires, sociales, matrimoniales, voire même religieuses ou comportementales des personnes au genre certifié.Son crédo : A l’instar de l’aphorisme qui claironne que « la liberté des uns, s’arrête là où commence celle des autres », le travesti prétend haut et fort que sa façon de se tenir en société, n’est en rien une intention de porter atteinte à qui que ce soit (les soit disant bonnes moeurs n’étant pas des personnes physiques, mais des idéologies virtuelles qui peuvent donc … crever ! ) Indépendamment d’une petite gêne de la part de ceux qui, reconnaissant l’identité réelle du travesti, s’en offusquent, ce dernier reste intimement persuadé qu’il ne fait de mal à personne.

  • Ensemble des dispositions affectives constantes selon lesquelles un sujet réagit à son milieu et qui composent sa personnalité : Un caractère autoritaire, souple, gai, hargneux, sournois.Là encore, le travesti faisant partie de la communauté des humains et à part s’en référer à ceux qui aiment bien classifier les individus en types distincts : nerveux, biliaires, lymphatiques ou pleins de tics …

    … il est à remarquer que le travesti ne se distingue en rien des autres personnes, qu’il est logé à la même enseigne que ses congénères, et qu’il existe peu de travestis en acier galvanisé type Rambo, lequel est réputé se comporter de façon complètement robotisée. Au contraire, le travesti est empêtré comme tout un chacun, dans les eaux glauques de l’océan de ses sentiments qui varient au gré du temps et des rencontres.

  • Aptitude à affirmer vigoureusement sa personnalité, à agir avec fermeté : Elle a fait preuve de caractère.

    Le travesti, malgré son aspect prétendûment efféminé, possède toujours un « tigre dans son moteur » et son caractère masculin (macho et Cro-Magnon) a souvent du mal à disparaitre sous le fard et les crèmes de beauté.

  • Génétique : désigne toute caractéristique individuelle transmissible de manière héréditaire aux générations suivantes.

    Le travesti est catégorique sur ce point : la génétique le gêne ! Il ne saurait calquer son comportement en fonction de chromosomes qu’il n’a jamais vus et avec lesquels il préfère « faire l’avion » (à hélice, bien sûr).

  • Imprimerie : Lettre ou signe servant à la composition des textes.La lettre fétiche du Travesti ou du Transgenre est évidemment le T, comme pour Travestisme, Transsexuel, T.Girls … etc.
  • Informatique et télécommunications
    1. Tout symbole (chiffre, lettre de l’alphabet, signe de ponctuation, etc.) employé pour représenter des données en vue de leur traitement ou de leur transmission.Le travesti ne veut connaitre qu’un symbole, le sex symbol et en matière de chiffre, il est souvent d’un caractère plutôt indéchiffrable.

      Comme écrit précédemment, sa lettre de l’alphabet fétiche est le T qu’il prend sans sucre de peur de perdre la ligne.

      Enfin son signe de ponctuation est très certainement le point de suspension qui laisse conjecturer le nombre infini de ses possibilités.

    2. Quantité d’information (6 à 8 bits en général) considérée par certains organes d’un ordinateur comme unité à traiter.

      Aujourd’hui, les bytes de bits se sont généralisés en informatique, mais le byte du travesti, ne contient qu’un seul et unique bit que les plus intransigeants castreraient bien volontiers pour le trans-former en zombi(t).

  • Religion : marque spirituelle et indélébile qu’impriment certains sacrements dans l’âme du croyant.

    Voici succinctement la position des religions par rapport aux travestis :

    Juive : Deutéronome 22-5 est catégorique : « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. »

    Mais dans un autre registre, Paul le juif, autrefois appelé Saül, qui s’est retrouvé par terre à Damas : « Car je vous dis, moi Paul, qui vous parle & qui suis Apôtre de J. C. & qui ne puis par conséquent vous tromper, comme font ces faux apôtres & ces Juifs travestis. »

    Chrétienne : Le travesti croyant est perturbé par sa Bible qui lui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme (cf. le Deutéronome 22-5, validé par un autre juif, Jésus de Nazareth.).

    Mais les chrétiens devraient se souvenir que c’est précisément à cause du port de ses habits d’homme que Jeanne d’Arc fut condamnée. Cependant, elle fut aussi réhabilitée et déclarée bienheureuse, puis sainte par l’Eglise catholique apostolique et romaine. En plus d’être la patronne secondaire de la France, elle pourrait même gravir une marche supplémentaire, en accédant au « podium de première sainte » des travestis et autres transgenres.

    Musulmane : prescription du même interdit que les religions chrétienne et judaïque ; mais le musulman peut aussi être amené à mettre un peu d’eau dans sa tasse de thé : cf. Indonésie, école coranique de travestis.

    Bouddhiste : croyance plutôt tolérante quant au travestisme et à la transidentité.

    Hindouiste : La pratique est réglementée selon les castes et il existe dans le sous-continent indien, des individus qui bien que biologiquement homme, intersexué ou femme biologique, sont considérés ni comme homme ni comme femme : ce sont les Hijra.

    Animiste : de très nombreuses religions imposent le tabou dans les relations sexuelles de l’homme et la femme, tandis qu’aussi, de nombreuses sont favorables à la transidentité…

    … à titre d’exemple, les Fa’afafines polynésiens, biologiquement mâles, se comportent de manière typiquement féminine, et sont considérés comme un troisième sexe à égalité avec les hommes et les femmes.

    Agnostiques :  ils ont résolu le problème en évacuant toute référence aux « saintes » Écritures. Mais là encore, il y a de nombreuses écoles qui font place à des débats plus qu’animés.

  • Statistique : propriété que possèdent, à des degrés ou avec des modalités différents, tous les individus d’une population, qui font l’objet de statistiques.

    Contrairement à une idée reçue, les statistiques récentes, concernant les travestis, font apparaître une population plutôt hétérogène dont les « scientifiques » ont déterminé plus d’une centaine de catégories différentes. Le travestisme touche toutes les catégories de la population et, contrairement à une idée préconçue, n’est absolument pas caractéristique de l’homosexualité.

    Lio de France / Double Genre.

    P.S. désolé, mais sur cette page les espaces entre les paragraphes sont souvent< instables et peuvent perturber la clarté de lecture du texte. 😦

Se travestir, première étape

« Conseils vestimentaires pour les travesti(e)s », par Julie MAZENS

Première étape

Travestie ou Transgenre, vous devez réaliser que vous êtes une femme à part entière avec ses qualités et ses défauts ; dans votre cas, généralement assez grande, plutôt ronde du bidou, plutôt carrée des épaules, plutôt masculine du visage, …

Vous n’êtes ni pire, ni vraiment différente. Vous devez vous assumer et ne surtout pas chercher à vouloir ressembler à la poupée Barbie Sexy que les sites de VPC soit disant spécialisés “Travesti” essayent de nous vendre.

  • Votre shopping : à faire dans les magasins connus et reconnus pour leur compromis qualité/prix et idem pour les achats par correspondance (Modatoi, Bonprix, …). Pour vous aider, nous avons publié un guide des tailles avec tableau de correspondance internationale.
  • Vous devez donc être vous-même !
  • Alors ? Y a-t-il un style que vous aimez, un vêtement que vous voulez porter ? Une couleur favorite ?
  • Le tout est d’adapter maintenant cette image que vous avez de vous même à votre morphologie de travesti, ainsi qu’à votre teint de peau et de cheveux. Là, c’est pratique, on peut changer de perruque au besoin :)

Utilisez le miroir

  • C’est indispensable. Bien s’habiller, c’est aussi bien s’observer.
  • C’est reconnaître votre beauté qui n’appartient qu’à vous… qui fait de vous une personne unique.
  • C’est aussi être capable de se regarder et de se trouver du charme, une aura , quelque chose qui plait, à vous et pas seulement aux autres.
  • Ne refusez pas votre physique. Il est IMPOSSIBLE de n’avoir AUCUN charme.
  • Détaillez votre silhouette.
  • Qu’aimez vous chez vous ? Vos yeux, votre buste ? Vos jambes ?
  • Êtes vous plus large du haut ou du bas ? Êtes vous ronde de partout ? Êtes vous grande ? petite ? bronzée ? pâle ?
  • Qu’est-ce qui vous complexe ?
  • Notez tout cela dans votre tête.
  • Sachez qu’il va falloir mettre en valeur ces atouts.
  • Être bien habillée, ce n’est pas avoir un corps parfait, ni avoir un portefeuille inépuisable.
  • C’est avant tout savoir doser entre accessoires, vêtements chers et beaucoup moins chers et silhouette. Un juste équilibre quoi !

Les couleurs

  • Oubliez les couleurs sombres. On a le droit d’aimer le noir, mais à moins d’être une gothique pure et dure (et encore !), à trop le porter, on ne fait qu’attirer l’attention sur nos complexes.
  • Un petit test peux vous aider : Munissez vous d’un bijoux couleur or et un bijoux couleur argent. Quelle couleur vous va le mieux au teint ?
  • Vous pouvez aussi faire le test avec des foulards de couleurs différentes : disposez le près de votre visage et regardez le résultat sur le teint, les yeux, les cheveux.
  • Or : les couleurs chaudes vous vont mieux, orange, jaune, marron et rouge. Vous êtes printemps ou automne et votre peau a un teint doré, ou tirant vers le jaune
  • Argent : préférez les couleurs froides : rose, bleu etc… Vous êtes hiver ou été, votre peau a un teint rosé ou tirant vers le bleu.
  • Ce n’est pas fiable à 100%, mais cela peut vous donner une idée.
  • Il faut une certaine harmonie de couleurs dans votre tenue, mais il n’y a plus vraiment de critères aujourd’hui. On disait avant que le rouge et le rose n’allaient pas ensemble, or ça ne choque plus vraiment personne maintenant. Évitez cependant de mélanger les tons chauds et les tons froids.
  • Si vous changez de couleur de peau, si vous bronzer ou que vous portez des lunettes colorées, les couleurs qui vous vont ne seront plus les mêmes.

Conseils de base

  • Ne vous habillez pas comme un sac, mais ne vous habillez pas non plus comme une fille de joie !!!
  • Essayez plusieurs tailles. N’achetez jamais plus petit, en espérant être plus féminine.
  • Évitez les tissus à motifs répétés et voyants comme les pois, les grosses fleurs… Si vous aimez les motifs, vous pouvez très bien choisir par exemple un petit haut avec une inscription ou un oiseau dans un coin.
  • Osez les matières différentes. Montrez votre éclat ! Une petite touche de satin ou quelques strass !
  • Achetez quelques basiques de qualités, mais qui coûtent souvent [un peu plus cher] : une jupe bien coupée, une robe ou une veste.
  • Une fois quel’on a ces quelques basiques, on peut se permettre d’acheter des petits hauts à bas prix, et justement les varier.

Des coupes adaptées à votre morphologie

Double menton

Il faut dégager le menton, éviter aussi de reproduire l’arrondi excepté pour les grandes femmes.

A privilégier :

  • encolure en V bien dégagée
  • veste à encolure classique près du cou ou en V, collet en pointe.
  • chandail à col roulé mais de couleur sombre

A éviter :

  • foulard
  • col montant
  • collet rond

Épaules larges

  • Favorisez les couleurs sobres en haut et claires en bas.
  • Évitez les cols roulés qui amplifient les épaules. Sauf ceux sans manches pour celles qui ont les bras fins.
  • Leur préférer les hauts à encolure bateau ou décolleté en V, ou bien les petits hauts, comme on voit en ce moment, avec lien coulissant et encolure large.

A privilégier :

  • les débardeurs à bretelles spaghetti (fine) qui coupent l’épaule, mais n’attirent pas l’oeil dessus.
  • les manches trois quart qui attirent l’oeil sur votre poignet et allègent le poids des épaules.

A éviter :

  • encolure carrées
  • épaulettes
  • rayures horizontales
  • col “bateau” (un peu carré)

Si vous êtes plus carrée d’épaule en haut, il se peut que vos jambes soient fines. Dans ce cas, mettez des jupes courtes, des pantalons colorés.

Trop de ventre

  • Choisissez des hauts de forme trapézoïde : ils marquent la poitrine mais ne moulent pas le ventre.
  • Prendre des coupes qui mettent en valeur la taille, si elle est bien marquée, et la poitrine, sans pour autant marquer le ventre.
  • Misez sur des décolletés, surtout si de profil, la poitrine dépasse la taille du ventre. Portez un corset.

A privilégier :

  • coupes qui cachent le ventre au lieu de le mettre en évidence.
  • coupes amples ou droite qui ne “plissent” pas à la hauteur du ventre.
  • vestes et gilets assez long pour cacher le ventre et assez ample pour ne pas “tirer”.
  • Préférez les pantalons avec fermetures sur le côté, cela évite de rajouter de l’épaisseur.
  • En hiver pour les jupes existent certains « collants ventre plat », ils limitent un peu la rondeur du ventre.
  • Vous pouvez porter une jupe par dessus un pantalon ; la jupe, de par sa forme, cache mieux le ventre.
  • Choisissez une jupe dans une matière peu élastique.

A éviter :

  • doubles boutonnages, blousons, qui ajoutent du volume.
  • vestes et gilets courts [avec un] motif de finition au bas du chandail qui attire l’oeil sur le ventre.

Lors de l’achat d’un haut, vérifier le tombé du dos car parfois la coupe fait un pli à la hauteur de la taille parce que le ventre “tire” le tissu vers l’avant.

Jambes épaisses

Il vous faut mettre en valeur votre poitrine (corset magique, silicones, …) et votre taille (corset).

A privilégier :

  • des vestes longues qui cachent le haut des cuisses
  • un chemisier ample porté sur une jupe ou un pantalon
  • un chandail long et ample
  • des jupes longues qui arrivent sous le mollet, mais fendues.
  • Une veste ouverte qui tombe sur la jupe ou sur la pantalon.
  • En hiver, mettez des collants noirs, car ils affinent ; pourquoi pas brillants d’ailleurs ?
  • Essayez les bas résilles, mais à petits carreaux. Petite astuce, vous pouvez porter des collants par dessous, pour couper le contraste entre la couleur de peau et la couleur des résilles.
  • Portez des chaussures à talons qui allongent vos jambes.

A éviter :

  • un motif de finition au bas du chandail qui attire l’oeil sur les cuisses.
  • une ceinture.
  • les motifs sur les bas et collants

Grande femme

  • Surtout arrêter de vous courber, cela ne vous va pas !
  • Vous pouvez vous amusez avec les matières, les formes et les superpositions : alors lâchez vous !
  • N’hésitez pas à casser votre silhouette avec des étoles, ou par exemple un imprimé en diagonale.
  • Vos hauts devraient arriver juste au milieu du bassin.
  • Choisissez vos pantalons dans des matières souples et fluides ou originales.
  • Portez des jupes longues et fendues qui dévoilent les jambes, ou des jupes à mi-mollet. Toujours dans des couleurs tendres et des matières fluides.

A privilégier :

  • toutes les coupes, mais il est préférable de ne pas trop opter pour des encolures en V qui donnent encore plus l’impression de hauteur.
  • tricots à fines bandes verticales.

A éviter :

  • Les jupes courtes qui allongent encore plus vos jambes.

Derniers petits conseils

  • Pas de démarche engoncée dans le sol. Vous êtes belle, faite le savoir !
  • N’avez vous jamais remarqué que ce sont les jours où vous vous sentez bien que l’on vous fait le plus de compliments ?
  • Ayez la démarche légère. Les épaules sont en arrière, le cou est droit, la poitrine ressortie. Vous êtes prêtes? Allez conquérir le monde !
  • Mettez de jolis sous vêtements, le fait de se savoir belle et sexy est toujours un plus pour le moral, même si vous êtes la seule à le savoir.
  • Personnalisez vos vêtements avec des accessoires qui rappellent les couleurs que vous portez : bijoux, foulard. Assortissez vos chaussures.§

Photo du profil de Julie Mazens
Par : Julie Mazens | publié le : 26 mai 2012
Source : TXY.fr  l’incontournable blog des travestis.

– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Pas bon d’être travesti en Algérie

Vidéo. Alger/ Un travesti roué de coups par une foule déchaînée

C’est une vidéo qui fait des ravages sur le web algérien. Il s’agit d’un travesti roué de coups et presque lynché par une foule déchaînée. La scène se déroule, vraisemblablement, à Alger. L’accent des acteurs de cette vidéo est algérois. Et l’on aperçoit clairement un véhicule immatriculé à Alger. 

“Hram Alikoum, Hram Alikoum”, s’écrie le travesti le visage ensanglanté.

La foule lui crache dessus, l’insulte et continue à le tabasser. Les images sont très violentes. La foule enragée s’acharne contre cet homme accusé de tous les maux. “Tu n’as pas honte de te déguiser en femme ? Tu connais quoi au h[a]ram toi”, s’écrient ses jeunes agresseurs qui le giflent à tour de rôle. Affalé au sol, le travesti se relève difficilement. Il n’a dû son salut qu’à l’intervention d’un homme plus âgé, d’après les intonations de sa voix, qui demande aux agresseurs de le laisser partir en paix.

Aucun détail précis n’est disponible pour déterminer la date et le lieu exact de cette agression brutale qui suscite une véritable polémique sur les réseaux sociaux. Mais avec ces images très choquantes, la police a de quoi déclencher une enquête. Sauf si elle estime qu’un travesti n’est pas un citoyen et n’a donc pas droit à la protection de l’Etat.


Source : ALGERIE-FOCUS.com
LIEN VIDÉO : vidéo supprimée ! …

MAIS HEUREUSEMENT, CETTE INFO A ÉTÉ REPRISE (à temps)
par STOP HOMO PHOBIE . com

VIDÉO. Un travesti roué de coups par une foule en Algérie : Alouen lance un appel à témoins

Un travesti, accusé d’abomination sans doute en raison d’une « homosexualité présumée », a été violemment agressé en Algérie, par une meute d’individus déchaînés qui n’ont pas manqué de filmer la scène.

Les faits se seraient vraisemblablement déroulés à Alger, si l’on se réfère notamment à l’accent des assaillants et à la plaque d’immatriculation du véhicule que l’on voit brièvement sur une vidéo publiée sur les réseaux.

Malgré les supplications, visage ensanglanté, la victime est humiliée, rouée de coups : « Tu n’as pas honte de te déguiser en femme ? », [hurle] la foule en lui assénant des gifles…

Dans un pays où l’homosexualité est un crime, c’est le triste sort « de beaucoup d’homosexuels et travestis », dénonce l’association Alouen, dédiée aux droits des LGBT algériens : « La violence et le crime sont si banalisés, que les agresseurs défient toute autorité et filment ce genre de pratiques dénuées de toute humanité. »

Les images sont violentes et font polémique. Mais si parfois les commentaires sont ironiques, la majorité des internautes [est] choquée : « Il faut le frapper, sinon il risque d’en contaminer d’autres ? C’est dramatique ! », écrit un jeune homme, soulignant qu’effectivement « c’est bien une phobie, ces gens sont malades ! »
«On [ne] peut ne pas apprécier les hommes efféminés… mais frapper un humain comme ça c’est franchement honteux », ajoute un autre : « Je suis horrifié par autant d’intolérance et de méchanceté. Ce qui me console un peu, c’est l’intervention de quelques sages qui ont permis de sauver ce pauvre [travesti] de cette foule déchainée. » Effectivement, la victime devra son salut à l’intervention d’une personne plus âgée, dont on entend malheureusement uniquement la voix.

Aucun autre détail ne permet d’identifier les agresseurs, ni d’ailleurs la victime, ou encore de déterminer la date et le lieu exact de l’agression. Il y aurait bien pourtant de quoi ouvrir une enquête mais, « l’État algérien est complice, en passant [sous] silence ce genre d’incident… », explique encore Alouen, dans son communiqué, soulignant que les victimes risquent même de se voir ensuite accusées d’avoir « provoqué les foules par leur nature. »

Pourquoi une personne, [au motif] qu’elle se travestit, n’aurait pas droit à la protection de l’État ? Alouen lance un appel à témoin pour essayer de recueillir des informations. Vous pouvez nous contacter, ou joindre en message privé l’association Alouen sur leur page Facebook.

Par Terrence Katchadourian | Publié le 17 novembre 2015
Source  Stophomophobie.com

Travestis et transgenres pris sur LE VIF

MenToWomen1
Transgenre, transsexuel, travesti…pour en finir avec les préjugés

Caroline De Ruyck, du journal en ligne LE VIF.be, nous rapporte :

Si, pour la plupart d’entre nous, le terme « transgenre » évoque spontanément l’image d’hommes ou de femmes ayant subi une opération de changement de sexe, il recouvre en réalité un groupe de personnes beaucoup plus diversifié. Il est temps de tordre le cou aux malentendus et aux préjugés.

Transgenre, transsexuel, travesti… lorsqu’on n’est pas étroitement familiarisé avec la question, on a vite fait de s’y perdre ou de s’emmêler les pinceaux entre ces différentes notions ! Ces trois termes recouvrent pourtant bien des réalités distinctes, souligne Katrien Van Leirberghe, rattachée à la coupole flamande des personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres çavaria :

« On utilise le terme de ‘transgenre’ pour désigner une personne dont l’identité de genre (son vécu personnel de sa masculinité ou féminité) ne rejoint pas son sexe de naissance. Il peut s’agir d’individus dont les choix vestimentaires sont en contradiction avec les attentes de la société, qui se sentent tantôt hommes, tantôt femmes, qui se perçoivent comme un homme dans un corps de femme ou inversement… Il s’agit donc d’un terme global, qui recouvre trois grandes catégories : les travestis, les « transgendéristes » et les transsexuels. »

Né dans le mauvais corps

Ces individus ne souhaitent pas tous, loin s’en faut, changer de sexe ou mettre leur apparence en concordance avec leur vécu de leur identité de façon permanente. Les travestis portent par exemple des vêtements culturellement associés à l’autre sexe de façon sporadique ou régulière, tandis que les « transgendéristes » combinent des caractéristiques identitaires masculines et féminines. Seuls les transsexuels sont souvent tiraillés entre leur sexe biologique et leur identité de genre au point de vouloir se soumettre à une intervention chirurgicale qui leur permettra de modifier le premier pour l’aligner sur leur ressenti. On dit quelquefois de ces personnes qu’elles sont « nées dans le mauvais corps ».

Un autre malentendu fréquent est qu’une personne qui se sent appartenir à l’autre sexe et/ou se comporte en conséquence serait forcément homosexuelle. « On confond encore souvent transgenres et holebis. De nombreuses personnes s’imaginent par exemple que tous les travestis sont homos ou qu’un transsexuel est forcément hétéro, alors que ce n’est en réalité pas si simple, poursuit Katrien Van Leirberghe. Je n’irais toutefois pas jusqu’à affirmer qu’il n’y a aucun rapport, car de nombreuses personnes se supposent homosexuel(le)s avant de finalement s’identifier comme transgenres. On remarque aussi qu’il y a beaucoup plus de transsexuelles (personnes nées hommes mais devenues femmes) lesbiennes que de transsexuels (nés femmes) gays : 26 % des transsexuelles aiment les femmes, tandis que 5 % seulement des transsexuels sont attirés par les hommes. On trouve donc parmi les transgenres aussi bien des hétérosexuels que des homosexuels ou des bisexuels, comme dans la population générale. »

Égalité des chances

La population transgenre dans notre pays [la Belgique] est difficile à chiffrer, car ces personnes sont loin de se faire toutes opérer et de solliciter le changement de sexe juridique qui permettrait de les enregistrer. D’après les chiffres du registre national, 676 Belges ont officiellement changé de sexe entre 1993 et 2013 (69 % nés hommes et devenus femmes, 31 % nés femmes et devenus hommes). D’après le centre d’études des genres de l’université de Gand, ce n’est toutefois que la partie visible de l’iceberg : en réalité, l’identité de genre s’écarterait peu ou prou du sexe de naissance chez un homme sur 1000 à 2000 et une femme sur 2000 à 4000. Une minorité seulement (1/12.900 hommes et 1/33.800 femmes) fera appel à la chirurgie pour changer complètement de sexe. Les autres se borneront à un parcours médical plus limité voire inexistant et resteront donc invisibles dans les statistiques.

Comment expliquer l’énorme décalage entre le nombre d’hommes et de femmes qui changent de sexe ?

« Il existe une hypothèse biologique selon laquelle certains processus initiés in utero prédisposeraient davantage les hommes. D’autres théories avancent que les femmes occidentales rencontrent moins d’obstacles que les hommes à l’expression de leur identité de genre (contrairement à un homme en jupe, une femme en pantalon n’interpelle plus personne). De ce fait, les personnes nées hommes qui s’interrogent sur leur identité de genre pourraient plus rapidement s’identifier comme transgenres, puisqu’elles ne correspondent pas aux critères relativement étroits de la masculinité. »

Maman, je veux être un garçon

La remise en question du sexe biologique peut se faire très tôt dans l’enfance. « De nombreux enfants traversent une période de découverte du genre où ils déclarent à leurs parents qu’ils préféreraient appartenir à l’autre sexe. Si ce questionnement devient problématique, il est toujours possible de consulter une équipe spécialisée. Les trois quarts de ces enfants s’avéreront finalement homosexuels plutôt que transgenres. Lorsqu’il existe un réel problème de dysphorie de genre et qu’une transition semble pouvoir s’avérer bénéfique, il est envisageable, moyennant l’accord des parents, d’initier un traitement pour bloquer le développement pubertaire. »

Une intervention de changement de sexe (transition) n’est légalement autorisée qu’après l’âge de 18 ans dans notre pays. Elle peut reposer sur un traitement hormonal (dès 16 ans) et/ou chirurgical, mais devra toujours être précédée d’une période où la personne adopte le genre souhaité dans la vie de tous les jours. Le changement se passe-t-il toujours sans encombre ? « Ce ‘grand moment’ suscite chez certains transsexuels des attentes tellement importantes que la médecine ne sera jamais en mesure de les combler. Il peut donc arriver que le patient soit déçu du résultat ou qu’il y ait des complications. Bien souvent, ces personnes accordent toutefois beaucoup plus d’importance à d’autres caractéristiques extérieures (pilosité faciale, voix…) qu’au changement de sexe proprement dit. »

La majorité des patients transgenres belges sont traités à l’UZ Gent. En 2013, l’hôpital a pris en charge pas moins de 113 personnes, alors que la moyenne pour les années précédentes était de 77. Autant dire que l’attente est parfois longue avant de pouvoir bénéficier d’une opération (jusqu’à deux ans) ou même d’un premier rendez-vous chez un psychologue (jusqu’à 4 mois)…

Caroline De Ruyck

Le cadre légal

En Belgique, la loi sur la transsexualité permet aux patients qui changent de sexe de faire modifier leur nom et la mention m/f sur leurs documents officiels – moyennant certaines conditions. La personne devra notamment présenter une attestation du psychiatre et de l’endocrinologue certifiant qu’elle « a la conviction intime, constante et irréversible d’appartenir au sexe opposé ». En outre, son corps devra avoir été « adapté à ce sexe opposé dans toute la mesure de ce qui est possible et justifié du point de vue médical » et elle ne pourra plus être en mesure « de concevoir des enfants conformément à son sexe précédent ». Çavaria voit dans ce dernier critère – qui constitue ni plus ni moins qu’une exigence d’infertilité – une véritable atteinte aux droits de l’homme qui devrait absolument être rectifiée.

Le Parlement Européen abonde dans son sens : le 4 février 2014, il a adopté une résolution pour qu’une feuille de route soit adoptée, afin de protéger les droits fondamentaux des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI). Il mentionne que les États membres devraient « instaurer des procédures de reconnaissance juridique du genre ou réviser celles déjà en place, en vue de respecter pleinement le droit des personnes transgenres à la dignité et à l’intégrité physique », notamment pour empêcher leur stérilisation et arrêter enfin de les considérer comme des personnes souffrant de troubles mentaux.

Un nouveau site web dédié aux personnes transgenres

Le site internet de l’association flamande « Transgender Infopunt » connaît désormais une déclinaison francophone : www.infotransgenre.be

Cette nouvelle plate-forme contient des informations destinées à aider les personnes transgenres et leur entourage, notamment au niveau administratif.

16/05/14 à 15:21 – Mise à jour à 15:21 | Source : Journal en ligne LeVif.be

Kabuki, théatre d’hommes travestis

Le kabuki
歌舞伎

Un onnagata, un acteur spécialisé dans les rôles féminins dans le théâtre kabuki. (Crédit: DR)

Baroque et populaire

Longtemps méprisé au profit du classique , le kabuki est resté un art dramatique bien vivant depuis sa création, il y a plus de quatre cents ans.

Les origines du kabuki restent assez floues et controversées. En 1603, une certaine Okuni, prétendue prêtresse du sanctuaire d’Izumo, s’installe à Kyoto pour présenter danses religieuses et saynètes. Elle y apparaît travestie en homme et habillée à l’occidentale, n’hésitant pas à braver les premières persécutions chrétiennes en portant croix et rosaires…

Le théâtre Kabuki-za dans le quartier de Ginza à Tokyo. (Crédit: DR)

Sensuelle censure

Forte de son succès, Okuni fait appel à des danseuses itinérantes. Ses spectacles délaissent progressivement l’aspect religieux pour devenir un divertissement alliant danse et sensualité. Guerriers, bourgeois, artisans ou paysans, tous accourent pour voir Okuni et sa troupe, les plus fortunés s’arrachant les faveurs des danseuses après les représentations. La prostitution et la mixité sociale inquiètent les autorités, qui décident de bannir définitivement les femmes de la scène en 1629. Remplacées par de jeunes garçons, la situation reste inchangée mais l’arrivée de véritables acteurs d’âge mur calme les ardeurs du public et permet au kabuki de devenir un art dramatique à part entière.

La censure par des réformes de l’époque Meiji (1868-1912) a tenté d’en faire un divertissement respectable au même titre que le , mais acteurs et auteurs ont su préserver l’essence du kabuki, démesuré et exubérant. Le spécialiste et critique de théâtre japonais WATANABE Tamotsu reconnaît que « les facteurs qui ont permis aux quatre formes de théâtre classique japonais qui sont le , le bunraku (théâtre de marionnettes), le kyôgen (théâtre comique) et le kabuki de perdurer au Japon dans leur forme traditionnelle, là où la tragédie grecque ou le théâtre élisabéthain ont échoué en Europe, restent inexpliqués ».

Le kabuki se caractérise par une scène bien spécifique permettant aux acteurs de faire une entrée majestueuse. (Crédit: DR)

Extravagance codifiée

Le kabuki se caractérise par une scène bien spécifique, munie d’une machinerie complexe, d’un plateau central tournant et du hanamichi, passerelle courant jusqu’aux loges entre les spectateurs et permettant aux acteurs de faire une entrée majestueuse. Les personnages principaux y effectuent le mie, sorte d’arrêt sur image spectaculaire, moment fort de la pièce. Tout comme le nô, le kabuki est extrêmement codifié. De la gestuelle aux costumes en passant par l’intonation des répliques et la couleur du maquillage, rien n’est laissé au hasard. Le répertoire, riche et varié, embrasse la comédie, le drame, l’épopée historique, les histoires de fantômes en passant par les récits du quotidien ou les pièces dansées.

Les expressions d’un acteur de théâtre kabuki. (Crédit: DR)

L’absolu féminin

Les acteurs se transmettent leur savoir de génération en génération et sont souvent spécialisés dans un type de rôle particulier. Le plus connu et fascinant est certainement l’onnagata, acteur spécialisé dans les rôles féminins. Il ne s’agit en aucun cas d’une représentation réaliste de la femme, plutôt d’une vision idéalisée et magnifiée. Bandô Tamasaburô est l’onnagata le plus connu et apprécié de ces dernières décennies. Il se produit régulièrement à l’étranger.

Les théâtres japonais proposent deux représentations différentes par jour, une en matinée et une en journée. Il est très rare qu’une pièce soit jouée dans son ensemble, les programmes proposent donc un à trois actes issus du répertoire classique ou moderne alternant danse, drame ou action.

Le kabuki est une expérience à part entière, un feu d’artifice de couleurs chatoyantes et de sons discordants. L’acteur disparaît sous son épais costume. Sa voix ondule et se brise pour révéler les états d’âme de son personnage et ravir le spectateur, néophyte ou amateur.

La pièce Renjishi, la danse du lion, un des classiques du théâtre kabuki. (Crédit: DR)

Par N.B. | publication le : 04.05.2013 | Source : VivreLeJapon.com

Travelling sur les travestis du cinéma

De Chaplin à Glenn Glose, travelling sur travestis

Glenn Close dans Albert Nobbs. Photo : DR.
Hommes en jupettes, femmes en costards… Longtemps ambigu, le personnage du travesti au cinéma ne cache plus son jeu. Jouer un travesti est un peu au comédien ce que le slalom géant est au skieur. Ou le triple saut périlleux arrière sur poutre pour un gymnaste. Une sorte d’épreuve olympique.

Dans Albert Nobbs, de Rodrigo Garcia, à l’affiche, Glenn Close nous offre un sans-faute : son interprétation, une femme qui se fait passer pour un homme dans l’Irlande du XIXe siècle, est un véritable numéro transformiste. [diaporama].

Du côté de Hollywood, endosser les habits de l’autre sexe, c’est un peu le nec plus ultra du rôle de composition. Le genre de prestation virtuose qui a toujours rapporté des oscars, de Jack Lemmon pour Certains l’aiment chaud à Hilary Swank et Boys don’t cry, des décennies plus tard.

En France, où le cinéma se focalise moins sur la « performance » de l’acteur, l’exercice n’est pas inscrit dans le plan de carrière : on n’a, par exemple, jamais vu Alain Delon en jupette. Mais Gérard Depardieu, si, qui compose dans Tenue de soirée, de Bertrand Blier, un travesti trouble et fascinant. Et d’autres comédiens de premier plan ont, chez nous, osé bousculer leur image avec succès, de Jean Carmet (Miss Mona) à Gad Elmaleh (Chouchou), ou même Valérie Lemercier (Le Derrière).

Le travestissement, pratique aussi ancienne que le spectacle, con­cer­ne toutes les cultures, toutes les époques, de l’Antiquité à l’Angleterre de Shakespeare ou au théâtre japonais. Sarah Bernhardt, actrice légendaire, remporta sur scène un triomphe dans L’Aiglon, d’Edmond Rostand, un rôle masculin, plus d’un siècle avant Albert Nobbs. Toutes les sociétés ont joué à cache-cache avec l’identité sexuelle, y ont montré quelque chose de leurs désirs et de leurs rejets. Avant tout, l’imposture des travestis révèle une affaire qui nous concerne tous : la société est en elle-même un jeu de dupes, un bal masqué perpétuel. Comme le confiait récemment Glenn Close à un journal irlandais : « L’individu moyen dissimule environ 98 % de ce qui se passe en lui. »

Cachez cette sexualité…
Certes, tout le monde ment, tout le monde porte un « déguisement » social. Mais à l’écran les travestis mentent encore un peu plus que les autres. Dès les débuts du cinéma, à l’ère du muet et du burlesque, leur accoutrement sert de cachette à ce que les moeurs du temps ne peuvent tolérer. « On trouve beaucoup de travestis dès le début de l’histoire du cinéma. Comme, pendant très longtemps, personne ne pouvait ouvertement représenter l’homosexualité, on introduisait une interrogation sur la sexualité par le biais de l’accoutrement », explique Didier Roth-Bettoni, auteur d’une somme sur l’homosexualité au cinéma (1)

Dès 1915, dans Mam’zelle Charlot, Charlie Chaplin se déguise (une robe, des anglaises) pour courtiser sa bien-aimée sans éveiller les soupçons de son père. Résultat, lorsqu’ils flirtent, ce sont deux filles qui ont l’air de s’embrasser. Avec le code Hays, qui, à partir de 1930, veillait jalousement sur les bonnes mœurs du cinéma hollywoodien, ce genre de jeu avec la censure n’a fait que s’amplifier : dans Sylvia Scarlett, de George Cukor (1935), Katharine Hepburn, déguisée en garçon, trouble considérablement le personnage de Cary Grant. Même si, à la fin, la bonne morale et les valeurs familiales triomphent : ouf ! l’objet du désir était du sexe opposé.

Hommes en jupettes et femmes en culottes
Le travesti « à l’ancienne » est une figure ambiguë, presque double : contrebandier malicieux des désirs interdits d’un côté, il trahit aussi de l’autre les préjugés et les rigidités d’une société traditionaliste et patriarcale. Un homme en jupette fait rire le chaland, une femme en pantalon, non : « Les codes sociaux ne sont pas les mêmes, explique Didier Roth-Bettoni. Pour un homme, se déguiser en femme, c’est un argument traditionnel de comédie. Il ne saura pas marcher avec des talons, il sera forcément ridicule, diminué. Il y a une sorte de décalage, un aspect masculin qui persiste. Pour les femmes, en revanche, de Sylvia Scarlett à Albert Nobbs, il s’agit très souvent d’acquérir une place dans la société, une reconnaissance à laquelle elles n’ont pas droit. C’est une tendance que l’on retrouve même dans les westerns : Joan Crawford, Barbara Stanwyck, toutes doivent revêtir le costume masculin pour s’imposer. »

En résumé, il est urgent d’échapper aux signes de la féminité. Et si l’on est contraint de s’en affubler, on devient dérisoire. Bonjour l’égalité des sexes. Ainsi, dans Allez coucher ailleurs !, de Howard Hawks, 1949, Cary Grant se retrouve-t-il fagoté dans un piteux uniforme de femme pour pouvoir continuer à fréquenter son épouse, militaire. Il a l’air malheureux, quasiment castré. En France aussi, ce genre de franche rigolade en jupon fait recette, voir Trois Artilleurs au pensionnat (tout un programme), grand moment de comique troupier, en 1937.

Des prétextes, encore des prétextes
Pendant très longtemps, il n’est pas question de représenter un travesti qui aurait choisi de l’être. Pour s’amuser à mélanger les genres sexuels, les scénaristes ont besoin d’une excuse. N’importe laquelle, pourvu qu’on ne prenne pas le héros pour un « déviant ». On se déguise donc par nécessité, et cet artifice devient peu à peu en lui-même un véritable genre comique : certains cherchent à échapper à des tueurs, comme Tony Curtis et Jack Lemmon dans Certains l’aiment chaud, en 1959, ou à la justice (Katharine Hepburn dans Sylvia Scarlett). C’est devenu une véritable tradition, qui se perpétue au gré d’une lignée de films jusqu’à l’époque contemporaine : voir Robin Williams, qui, par exemple, en 1993, dans Madame Doubtfire, se transforme en nounou plantureuse pour côtoyer incognito les enfants dont il a perdu la garde. Dans ces cas-là, on change autant d’identité que de sexe, comme le personnage interprété par Didier Bourdon dans Madame Irma, qui va encore un peu plus loin dans la schizophrénie sociale. Licencié du jour au lendemain, il a l’idée bizarre de se faire « voyante ». Comme pour disparaître dans une autre personnalité : « La violence sociale qu’il a subie le pousse à se déguiser en femme parce qu’il veut se cacher complètement, tourner la page », se souvient le comédien.

Entre deux genres
Progressivement, certains réalisateurs vont réussir, mine de rien, à insuffler d’autres idées à travers les personnages de travestis. Le premier à innover vraiment fut sans doute Billy Wilder, avec son Certains l’aiment chaud, à la fois classique et curieusement audacieux pour l’époque : « Ce qui est amusant, c’est qu’il développe la caricature traditionnelle du travesti à son corps défendant avec le personnage de Tony Curtis, mais il introduit aussi une deuxième figure, plus originale : en endossant le costume d’une femme, Jack Lemmon en devient une. Il trouve un épanouissement que son identité masculine ne lui offrait pas ! » souligne Didier Roth-Bettoni. Vingt ans après, le Victor Victoria de Blake Edwards marque lui aussi un tournant. A côté du flirt classique entre macho et belle travestie, il introduit un « vrai » couple homosexuel de personnages secondaires. On est alors en 1982, et les temps ont changé. La révolution sexuelle est passée par là, la cause des gays se porte de mieux en mieux, celle des femmes aussi. C’est à la même époque que sort Tootsie, qui propose une vraie transgression féministe. Dustin Hoffman y joue un acteur au chômage qui n’arrive à atteindre le succès que dans la peau… d’une actrice. « Je ne connais pas beaucoup d’autres exemples de ce genre, où un homme a besoin de devenir une femme pour acquérir une place dans la société, dans son métier, à laquelle il n’avait autrement pas droit », dit notre spécialiste.

 

Travesti et (enfin) fier de l’être

A partir des années 1970, le travesti a même commencé à exister en tant que tel : de nouveaux héros 100 % assumés dans leur identité à la frontière des genres apparaissent. Le personnage de Michel Serrault dans La Cage aux folles, la pièce, puis le film, est à cet égard novateur. Pour Didier Bourdon, qui a repris le rôle écrit par Jean Poiret sur les planches, de 2009 à 2011, cette histoire de couple homosexuel stable est même « en avance sur son temps. Ils vivent ensemble depuis longtemps, ils ont même un grand fils, alors qu’on en est encore aujourd’hui à débattre de la question de l’homoparentalité ». Et dans Le Père Noël est une ordure, au début des années 1980, le personnage de travesti joué par Christian Clavier, mi-drôle, mi-tragique, n’est jamais ridiculisé. Il semble même, au contraire, traité avec moins de cruauté que les autres personnages. Dans les années 1990 apparaissent les drag-queen, notamment avec le film australien Priscilla, folle du désert. Ce sont des créatures dont la féminité surréelle, flamboyante, carnavalesque, scintille aux antipodes de l’image traditionnelle du « travelo » empêtré dans son encombrante virilité. Un cas à part, mais la preuve que le « répertoire » des travestis de cinéma s’élargit, se peuple d’autant de personnages qu’il y a de comédiens et de cinéastes. Chacun devient un cas particulier : le Miguel Bosé de Talons aiguilles, à la fois juge et chanteur de cabaret chez Pedro Almodóvar, défie autant les clichés que la créature sentimentale interprétée par Vincent Perez dans Ceux qui m’aiment prendront le train, ou le fantasque Ed Wood de Johnny Depp, dans le film de Tim Burton. Enfin libres.

Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle

 TeatreXIXs

Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle : une distribution à contre-genre ?

Résumé

Quelques unes des actrices les plus célèbres du XIXe siècle ont laissé à la postérité le souvenir de leurs rôles travestis. C’est notamment le cas de Virginie Déjazet – au point que le déjazet est rapidement devenu synonyme de rôle travesti – ou encore de Sarah Bernhardt. Le travesti est alors un spectacle commun sur les scènes académiques françaises – tandis que certains rôles sont écrits pour être joués en travesti, de grandes actrices s’emparent de rôles masculins pour confronter leur génie à d’autres types de personnages. Cependant, l’aisance avec laquelle les travestis arpentent les scènes semble paradoxale dans un siècle où la distribution, régie par des règles strictes, se fonde essentiellement sur la vraisemblance. Certains auteurs choisissent au cours du siècle de proposer des distributions dites à « contre-emploi », allant ainsi à l’encontre des règles de la vraisemblance mais aussi de la tradition d’interprétation du rôle. Le « contre-emploi » est alors un outil de subversion des normes qui régissent l’économie de la distribution. Peut-on considérer le travesti comme une sous-catégorie du contre-emploi, une sorte de distribution à « contre-genre » qui ne remettrait pas seulement en question l’emploi traditionnel du personnage et de l’acteur, mais aussi son genre ? Dans quelle mesure l’utilisation du travesti est-il un choix de distribution subversif pour l’époque ?

Abstract

Some of the most famous actresses of the 19th century have gone down in history due to their cross-dressing. This is the case with Virginie Déjazet – déjazet has become a synonymous with cross-dressing in the theatre – as well as Sarah Bernhardt. Cross-dressing is extremely common on the French academic stage – some roles are written to be played by a cross-dresser but several great actresses, in pursuit of acting challenges, have also played male roles. Nevertheless, the ease cross-dressers on the stage appears paradoxical in a century when casting, governed by strict rules, is essentially based on credibility. During the 19th century some authors chose to put forward a certain kind of casting known as “contre-emploi”, thus going against rules of plausibility and the traditional interpretation of these roles. The “contre-emploi” became a subversive tool to undermine the economy of casting norms. Can we consider cross-dressing as a sub-category of “contre-emploi”, a kind of “counter-gender” casting which would not only question the traditional “emploi” of the character and actor, but also his gender? How subversive is the choice of casting a cross-dressser in this era ?

1 Avant le XIXe siècle, le travesti féminin n’avait jamais été aussi populaire. Certaines actrices comme Mlle Dancourt au XVIIe siècle et Mlle Dangeville au XVIIIe s’étaient déjà rendues célèbres dans les rôles travestis, mais c’est bien à Virginie Déjazet que le travesti féminin au théâtre doit ses lettres de noblesse. C’est ce que nomme sans détour la notice qui lui est consacrée dans Le Panthéon des comédiens.

A Virginie Déjazet revenait la gloire d’édifier, sur des bases solides, « la Femme-homme ». Avant elle, on n’avait recours que très peu souvent aux grâces féminines pour mettre à la scène un tout jeune garçon dans le genre de Chérubin, ou du Duc d’York dans Les Enfants d’Edouard. Déjazet érigea en principe l’art de reproduire la jeunesse de tous les héros d’amour, de gloire ou de piquantes aventures. Elle fut successivement Richelieu et Lauzun, Bonaparte et Voltaire, Conti et Gentil-Bernard, Vert-Vert et Létorières, Lulli et le sergent Frédéric, Figaro et Garat.1

2C’est en travesti que Virginie Déjazet lance sa carrière. En 1821, elle rentre au théâtre du Gymnase et connait un énorme succès dans un rôle de jeune premier. Puis elle joue Léon, un jeune lycéen dans La Petite Sœur, et le rôle d’Octave, dans Le Mariage enfantin. Même après avoir laissé sa jeunesse derrière elle, elle s’illustre encore en jouant des personnages masculins, et elle interprète brillamment le rôle d’un chanteur dans Monsieur Garat de Victorien Sardou. Elle est alors âgée de soixante-deux ans. Sa notoriété et la gloire dont elle embellit ces rôles lui permettent alors de donner son nom aux rôles travestis qui sont ainsi nommés les « déjazets ».

3C’est bien dans la lignée initiée par Déjazet que se situe Sarah Bernhardt dont les rôles travestis qu’elle interprète dans la seconde moitié du siècle fondent la renommée. C’est dans le rôle de Zanetto, jeune chanteur florentin qu’elle se fait connaître en 1869 dans Le Passant de François Coppée.  En 1873 elle évince l’actrice interprétant Suzanne avec son Chérubin dans le Mariage de Figaro. Comme pour Déjazet, l’âge ne l’arrête pas, et c’est à cinquante-six ans qu’elle interprète le rôle d’Hamlet, qui marque encore les mémoires.

4Si la popularité du travesti féminin sur les scènes théâtrales est indéniable, elle peut cependant étonner, autant du point de vue des mœurs sociales que des normes propres à l’économie des théâtres. En effet, c’est au XIXe siècle que la différenciation entre costumes masculins et costumes féminins devient la plus marquée dans l’histoire de la mode, et un arrêté napoléonien interdit même aux femmes de « porter la culotte ». Dès lors, comment tolérer le pouvoir subversif d’une femme qui s’exhibe habillée en homme publiquement, sur une scène de théâtre ? L’aisance avec laquelle les travestis arpentent les scènes semble également paradoxale dans un siècle où la distribution, régie par des règles strictes, se fonde essentiellement sur la vraisemblance.

Emploi, contre-emploi, contre-genre

5Dans le dictionnaire de théâtre qu’il rédige à la fin du XIXe siècle, Arthur Pougin définit l’emploi en ces termes :

On appelle emploi  toute une catégorie de rôles se rattachant à un genre spécial, et exigeant, du point de vue de la voix, du physique, du jeu scénique, certaines aptitudes, certaines facultés qui sont le propre de tel ou tel individu et qui le rendent particulièrement apte à remplir cet emploi. De même qu’un vieillard ne saurait jouer les amoureuses et qu’une jeune fille ne saurait jouer les pères nobles, de même certains acteurs, nés pour le genre comique, seraient dans l’impossibilité de remplir un rôle sérieux et vice versa. Il a donc bien fallu, pour établir avec autant de précision qu’il est possible de le faire en pareille matière, la part de chacun, former des séries de rôles analogues et constituer ce qu’on appelle des emplois.2

6Ce système fonctionne alors à double sens : il permet de classer les acteurs en fonction de leurs caractéristiques physiques, sexuelles, vocales et du genre dramatique (comédie, tragédie, mélodrame etc.) dans lequel ils excellent pour leur associer une catégorie de rôles regroupés en fonction de la qualité des personnages. Pougin est clair : ces associations relèvent de la nécessité : les acteurs seraient incapables de jouer correctement d’autres rôles que ceux correspondant à l’emploi dans lequel ils s’inscrivent.

7L’emploi ne répond pas seulement à un impératif de vraisemblance, il met également en évidence le poids de la tradition dans l’interprétation des personnages : si l’on peut faire correspondre le physique d’un acteur au physique d’un personnage, c’est que celui-ci est déjà plus ou moins défini par une lecture normative conservée à chaque reprise du rôle. De la même manière que l’interprétation des personnages reste conventionnelle, le système de distribution l’est lui aussi. L’identification physique entre le personnage et son interprète tolère alors certains écarts à la vraisemblance : l’écart d’âge entre le personnage et son interprète fait partie des écarts acceptés par convention et fréquemment constaté dans la distribution, notamment pour les grands acteurs. Sarah Bernhardt a par exemple  joué des rôles de jeune première jusqu’à un âge avancé.

8Le contre emploi est alors un choix de distribution qui travaille sur des écarts non conventionnels. C’est à l’époque romantique qu’apparaissent les premières distributions à contre-emploi : le mélange des genres et des registres revendiqué dans la poétique du drame romantique résonne dans la distribution. Ainsi, lorsque Victor Hugo monte Ruy Blas au Théâtre de la Renaissance en 1838,  il confie à Frédérick Lemaître, connu pour son succès dans le mélodrame, le rôle titre. Ce personnage, amoureux de la reine, porteur du lyrisme et des valeurs politiques du romantisme, n’est alors pas incarné par un jeune premier,mais par un comédien de 38 ans aux allures de voyou. En effet, Frédérick Lemaître est alors connu pour son interprétation du rôle de Robert Macaire, bandit cynique qui bouleverse les valeurs en place et se donne des airs seigneuriaux malgré sa piètre condition. Ce rôle ayant marqué les esprits, le ton séditieux de Robert Macaire sédimente le rôle dont Frédérick Lemaître s’empare pour mélanger les registres et rendre le rôle de Ruy Blas plus équivoque. Le rôle titre acquiert des accents comiques et certains choix du héros sont alors éclairés sous un jour nouveau : la décision de participer au plan de Don Salluste par exemple serait peut-être une machination du valet plutôt que de la simple naïveté.

9Repartant de cet exemple, la notion de contre-emploi trouve une définition plus claire. Tout d’abord, le contre-emploi n’est pas une distribution aléatoire, créant des effets d’écart inattendus qui brouilleraient totalement les repères du spectateur. Il s’agit au contraire d’un choix de distribution signifiant, supposé éclairer un rôle sous un jour nouveau. L’écart que creuse le contre-emploi est celui du registre et du genre (au sens littéraire du terme –  genre comique, tragique, sérieux etc.). La distribution fait jouer les réflexes interprétatifs du spectateur qui reçoit le rôle à l’aune de l’emploi traditionnellement associé à l’interprète du rôle distribué à contre-emploi et se fait signifiante par l’angle neuf depuis lequel elle permet d’envisager le personnage.

10D’après la définition qu’en donne Arthur Pougin, le registre et le genre ne sont pas les seuls éléments de définition de l’emploi qui excluraient tout écart dans le système de distribution. Il semble également que la coïncidence entre le genre du personnage (au sens de gender) et celui de l’acteur relève également de la nécessité. En effet, l’emploi mobilise et conforte le genre. Lorsqu’Arthur Pougin affirme « qu’une jeune fille ne saurait jouer les pères nobles », ce n’est pas l’écart entre le sexe de l’acteur et celui du personnage qui constitue le cœur du problème mais l’écart entre leur genre respectif. Les représentations du corps que l’on peut associer au père noble sont celle de la virilité attendue d’un homme dont l’assise sociale repose à la fois sur ses biens et sur son statut familial – une fois père, sa fortune et son rang peuvent devenir patrimoine. Dès lors, sa virilité n’est pas militaire mais plutôt de celles nourries par la supériorité sociale et l’aisance qu’elle lui confère. Tout le contraire d’une jeune fille, sans biens propres et réputée naïve.

11Si l’emploi ne tolère aucun écart dans le rapport entre le genre du personnage et celui de l’interprète, la présence du travesti3 sur les scènes académiques pose alors question. Dans la dramaturgie contemporaine, le travestissement connait souvent un usage subversif, visant à brouiller les normes de genres ou à les déconstruire. Or, le « rôle travesti » compte parmi les emplois traditionnels, laissant ainsi entendre que le travesti ne remet pas en question le genre de ces personnages. Suffit-il que le sexe de l’acteur soit différent de celui du personnage pour sortir de la tradition d’interprétation du rôle ? Il faut alors distinguer distribution à contre-genre et distribution à contre-sexe – tandis que le contre-sexe ferait parti des écarts acceptables par convention, une distribution à contre-genre quant à elle, impliquerait que le genre de l’acteur influence la réception du genre du personnage. Savoir si le « rôle travesti » s’effectue à contre-genre nécessite alors au préalable de questionner le genre des personnages regroupés dans cette catégorie.

Genre et rôle travesti

Ce sont des rôles qui représentent des personnages d’hommes joués par des femmes, ou des personnages de femmes joués par des hommes. Dans le premier cas, il arrive qu’un auteur ayant à mettre en scène un adolescent, presque un enfant, le fait jouer par une femme pour lui donner plus de grâce et de naturel. C’est ce que fit Beaumarchais pour le Chérubin du Mariage de Figaro, qui rentre dans l’emploi des ingénuités ; ou bien on fait jouer à une femme un rôle tout spécial d’amoureux passionné, pour sauver ce que certaines situations pourraient présenter d’un peu excessif et d’un peu dangereux à la scène : c’est ainsi que l’on a pris l’habitude de confier à une femme le rôle d’Amour dans Psyché, bien que ce rôle ait été établi d’origine par Baron.4

12C’est ainsi qu’Arthur Pougin définit les « rôles travestis ». Selon ces termes, seuls certains types de rôles sont réservés au travesti féminin dans le système des emplois – les adolescents et les amoureux. Les critères de classement de ces deux types de rôles sont très différents : dans un cas, la prérogative est donnée à l’âge ; dans l’autre, c’est l’excès d’un caractère psychologique à l’intérieur de l’intrigue.

13Il s’avère cependant que l’opposition entre l’amoureux passionné et l’adolescent dans les pièces qui présentent des rôles travestis n’est pas si tranchée que ce qu’en dit Pougin.

14L’étude des rôles travestis dans les deux pièces qui servent d’exemple à Pougin5,  auxquels on peut ajouter Le Passant de François Coppé6, dialogue lyrique entre Zanetto, jeune troubadour florentin joué en travesti et Silvia – permet de dévoiler la perméabilité des catégories élaborées par Pougin. Ces trois pièces ont toutes été écrites dans des siècles différents, par des auteurs différents et ces rôles n’ont pas tous été écrits en vue d’être interprétés en travesti : la catégorie des rôles travestis a donc bien été établie a posteriori, selon les règles de distribution propres au XIXe siècle.

15Les personnages qui entrent dans l’emploi du travesti féminin présentent en effet un certain nombre de caractéristiques communes. Ce sont tous de jeunes hommes, à l’âge généralement assez indéterminé. Zanetto a seize ans, il le dit lui-même, mais l’âge de Chérubin ou d’Amour est beaucoup plus difficile à définir. Ils sont souvent présentés comme des enfantspar les personnages qui les entourent. Suzanne comme Sylvia parlent respectivement de Chérubin et de Zanetto comme des êtres juvéniles7. En cela, leur attitude envers eux est presque maternelle et elles pardonnent leur tempérament passionné qu’elles attribuent à la fougue immodérée et déraisonnable de la jeunesse. Cependant, on insiste dans l’écriture du rôle sur l’aspect juvénile de ces personnages qui sont certes des enfants, mais à une étape transitionnelle de la vie, entre enfance et âge adulte. Le trouble quant à leur âge est souvent très marqué. La description que donne Beaumarchais de l’évolution du costume de Chérubin en est une des manifestations :

Son riche vêtement, aux premier et second actes, est celui d’un page de cour espagnol, blanc et brodé d’argent ; le léger manteau bleu sur l’épaule, et un chapeau chargé de plumes. Au quatrième acte, il a le corset, la jupe et la toque des paysannes qui l’amènent. Au cinquième acte, un habit uniforme d’officier, une cocarde et une épée.8

16Le passage du costume blanc de page à celui d’officier muni d’une épée marque la sortie de l’enfant et l’entrée dans le monde viril des hommes, et a fortiori, du soldat. De même, dans la mythologie, Amour reste avant tout fils de ; le lien filial se voit d’ailleurs renforcé par la soumission d’Amour aux ordres de sa mère qui fait de sa progéniture l’instrument de ses manigances. Dans l’écriture du personnage, Molière met clairement en évidence la dimension émancipatrice de l’enlèvement de Psyché :

Il est temps de sortir de cette longue enfance

qui fatigue ma patience,

Il est temps désormais que je devienne grand9

17Ainsi ces personnages, ni tout à fait des enfants, ni tout à fait des adultes, présentent des caractères propres aux deux âges de la vie. Ils ont souvent le tempérament passionné et impétueux de la jeunesse sans tomber définitivement dans le caprice, et savent se montrer responsables lorsqu’il le faut. L’hybridité de ces personnages crée chez eux une ambiguïté quant à leur maturité sexuelle. Les femmes qui les entourent rappellent sans cesse l’ingénuité de leur état enfantin, mais ces jeunes garçons sont perçus comme une menace par les hommes. Le cas de Chérubin est en ce sens assez révélateur de l’ambiguïté créée par l’incertitude de son âge. Le Comte Almaviva le considère dès le premier acte comme un potentiel rival et l’exile du château tandis que les femmes s’offusquent de cette décision, regrettent son départ comme l’on regrette l’enfant qui quitte le premier le foyer familial. Cette attitude quasi maternelle vis-à-vis de Chérubin n’empêche pas une relation sensuelle entre Chérubin et Suzanne ou Chérubin et la Comtesse, notamment autour de l’affaire du ruban dérobé. L’équivocité planant autour du personnage de Chérubin quant à sa maturité sexuelle est redoublée par la construction dramatique de la pièce qui place à plusieurs reprises Chérubin et le Comte dans des situations similaires ou inverses. Chérubin se cache à l’acte I (scène 8) derrière un fauteuil, place habituellement dédiée à l’amant que l’on dissimule, et il sera remplacé une scène plus tard par le Comte qui se jette derrière le même fauteuil. Chérubin change alors de place et quitte l’arrière du fauteuil pour aller se blottir dessus, caché par un pan de tissu. A la scène 9, le Comte et Chérubin sont donc cachés tous les deux, de part et d’autre d’un fauteuil, tous deux à la place de l’amant, scéniquement disposés comme de potentiels rivaux. Le même type de situation se reproduit tout au long de la pièce jusqu’à l’acte V où il retrouve la Comtesse, déguisée en Suzanne, derrière un bosquet à l’endroit où le Comte, qui observe l’échange, devait retrouver Suzanne. Ce parallèle avec le Comte dans les situations scéniques donne à Chérubin certaines caractéristiques viriles. Le personnage de Chérubin, comme ceux de Zanetto et Amour, sont des figures sans âge, à la fois sexuées et asexuées, enfantines et adultes, mais aussi masculines et féminines.

18La distinction que pose Pougin entre deux types de rôle correspond moins, en définitive, à deux types distincts de personnages qu’à deux facettes d’une même figure. En effet, les personnages interprétés en travesti sont tout à la fois des enfants et des amoureux passionnés, des figures juvéniles pourtant porteurs d’une passion effrénée, voire excessive – et sexuée. Or, l’idée d’une sexualité enfantine est, dans la seconde moitié du XIXe siècle, encore loin des esprits. Dans l’ère pré-freudienne, l’enfant a conservé l’innocence qui lui avait été conféré au XVIIe siècle : l’enfant doit être protégé de la sexualité et rester une figure pure et virginale. On pourrait alors s’étonner de voir Chérubin ou Zanetto considérés comme des enfants. Cependant, la classe de l’enfance était bien moins clairement définie qu’elle ne l’est aujourd’hui. D’après Philippe Ariès, un trouble persiste à l’époque entre « enfance et adolescence d’une part, et cette catégorie qu’on appelait jeunesse »10. Le trouble vient de la difficulté à établir une limite d’âge précise entre ces deux moments de la vie, la puberté n’étant pas encore un critère déterminant. La définition de l’enfance donnée par le Littré montre bien l’imprécision de cette période de la vie, puisqu’elle énonce que l’enfance peut être étendue jusqu’à treize ou quatorze ans. C’est alors plutôt pendant la jeunesse, dont l’icône est le conscrit, que s’affirme la virilité du jeune homme. Le personnage de Chérubin, qui parait à la fin de la pièce en costume d’officier, se situe alors justement à cette époque de la vie qui est l’intermède entre enfance et jeunesse. Ariès affirme d’ailleurs qu’ « avec Chérubin domine l’ambiguïté de la puberté, et l’accent est mis sur le côté efféminé d’un jeune garçon qui sort de l’enfance »11. Quant au rôle d’Amour, l’androgynie et le trouble dans l’identité sexuelle du personnage tiennent à la représentation canonique du personnage mythologique Amour ou Eros qui, souvent dépeint avec des ailes blanches, se rapproche de la représentation de l’ange. Le corps de l’ange est bien souvent représenté comme celui d’un jeune homme efféminé, au sortir de l’enfance. Nu, il ne présente aucune caractéristique virile, son visage est rond et ses joues rosées. Le tableau de François-Edouard Picot L’Amour et Psyché, peint en 1817 nous confirme cette association d’Amour et de l’ange. Il peint un Amour chaste, presque dos à une Psyché allongée et alanguie, les bras d’Amour tendus vers le ciel dans un geste de fuite tandis qu’il jette un dernier regard au corps sensuel de son aimée endormie. L’accent est alors mis sur l’innocence d’Amour comme figure de chaste amoureux plutôt que sur sa beauté virile.

19Les âges de l’enfance et de l’adolescence sont non seulement difficiles à distinguer, mais  leur délimitation tient en grande partie à l’importance accordée à chaque âge de la vie selon l’époque. Comme le fait remarquer Philippe Ariès : « Tout se passe comme si, à chaque époque, correspondait un âge privilégié et une périodisation particulière de la vie humaine : la « jeunesse » est l’âge privilégié du XVII e siècle, l’enfance, du XIX e , l’adolescence, du XX e . » 12 Dans un siècle qui place l’enfance au premier plan s’éclaire la volonté de faire de ces personnages des figures plus puériles que viriles.

Les rôles travestis : l’adéquation par la différence

20Le choix du travesti pour interpréter ces rôles met au jour le fait que la vraisemblance dans la distribution n’est pas naturalisante. Le travesti tient bien, en partie, à une volonté de vraisemblance : les actrices étaient recrutées plus jeunes que les hommes. Les plus frêles d’entre elles se voyaient toutes désignées pour jouer un rôle travesti : leur silhouette – jugée androgyne pour l’époque, leur permettait de tromper sur leur sexe tandis que leurs visage ronds et imberbes tout comme la tessiture de leur voix étaient tout indiqués pour un rôle d’enfant.

21Cependant, le travesti se voit également justifié par des arguments dramaturgiques appuyés sur la question du genre : les rôles travestis regroupent des personnages au genre trouble – à la fois masculins et féminins –  et pour lesquels la bienséance ne tolèrerait pas qu’ils soient sexualisés. Dès lors, c’est bien à une femme que l’on confie le rôle, non pas pour accentuer la féminité des personnages mais pour neutraliser la sexualité de ces personnages. Au XIXe siècle, comme le montre Alain Corbin, le corps le plus sexualisé n’est pas le corps de la femme.

 Si la femme est de nos jours le corps considéré comme érotique, la société phallocratique du XIXème érige le corps masculin comme le corps sexualisé parexcellence. La sexualité masculine est affirmée dans un paradigme de puissance. De même que l’homme se projette, projette son action et impose sa marque dans le temps et dans l’espace, le sexe masculin est aussi l’organe projeté au devant du corps. Dès lors, c’est l’homme qui, par la projection constante et affirmée de sa sexualité, est le sexe le plus sexualisé. La femme, au contraire, est certes un objet de désir, mais un objet désirant. L’homme se représente la femme comme en éternelle attente de l’organe masculin supposé la posséder et la combler entièrement. La femme, passive et en attente, se transforme dans le regard de l’homme comme un objet de chair à posséder. Le corps masculin en lui-même n’est pas érotique, si ce n’est le pénis qui est élevé comme l’objet unique de désir de la femme, ce qui fait de l’homme l’être le plus sexualisé en opposition avec le sentimentalisme platonique féminin.13

22Malgré la distinction des sexes, le rôle travesti joue bien sur la collusion des genres. Le choix d’une distribution en travesti prend en compte non seulement la vraisemblance physique et vocale mais aussi les représentations sociales de la femme et de l’enfant. Plus que les représentations, la distribution en travesti pour ces rôles fait également coïncider les rôles sociaux. L’appellation d’enfant est en effet utilisée pour qualifier un statut de dépendance sociale sans distinction d’âge. Dès lors, la femme, et notamment la femme bourgeoise à qui s’adresse ce théâtre, déresponsabilisée, dépendante financièrement de son père puis de son mari, est également cet enfant dépendant, passif et à éduquer.

23Travestissement et contre-genre ne sont pas synonymes. En effet, le travestissement n’est in fine qu’une pratique scénique – le fait de jouer dans le costume de l’autre sexe. Ce sont les contextes d’utilisation et les effets de juxtaposition ou d’écart qui lient inexorablement travestissement et contre-genre. Dans les rails posés par le théâtre académique au XIXe, il s’agit plutôt de chercher dans les rôles travestis les points de rapprochement entre ces rôles et le vivier d’acteur que fournit le Conservatoire.

Constellation des travestis

24Il faut néanmoins préciser que ce qui est vrai pour les rôles travestis n’est pas vrai pour toutes les occurrences du travestissement féminin dans le théâtre académique. En effet, le travestissement de Sarah Bernhardt jouant Hamlet, Lorenzaccio ou l’Aiglon ne recoupe pas entièrement cette analyse.

25Arthur Pougin évoque dans l’article sur les rôles travestis la multiplication de ce type de rôle dans le répertoire consécutive au succès de Virginie Déjazet en costume d’homme. Les rôles qu’endosse Virginie Déjazet, qui est notamment connue pour son personnage de Napoléon, ne semblent pas correspondre aux critères rassemblant les rôles travestis. L’évocation de Virginie Déjazet arrive en effet comme une digression dans l’entreprise de catégorisation de l’auteur du dictionnaire. Dans un article sur le travesti en scène, Jean-Marc Leveratto démontre que son travesti était moins apprécié pour la qualité du rôle que pour la dimension spectaculaire du travesti qui devient un show érotique14. L’actrice y dévoile ses jambes moulées dans les collants du costume masculin, alors que la mode et les mœurs de l’époque lui imposent normalement de les cacher sous de très longues robes. L’érotisation de l’acteur n’est pas un dommage collatéral au travestissement, il est recherché par l’actrice qui l’encourage dans des postures et œillades équivoques. Pour ce type de travesti, la notion de contre-genre ne s’applique pas : le travesti est ici simplement au service de l’érotisation du corps de l’actrice en scène.

26 A contrario, les rôles masculins dans lesquels s’est illustrée Sarah Bernhardt mobilisent la notion. Hamlet et Lorenzaccio sont des rôles masculins du répertoire, même si la pièce de Musset n’a pas été représentée avant que Sarah Bernhardt ne s’empare du rôle titre. L’Aiglon est certes écrit par Edmond Rostand en vue d’être interprété par l’actrice, mais il est repris par la suite par des hommes, notamment par Édouard de Max à la fin du siècle. Ces trois rôles ne correspondent pas aux critères de définition de Pougin : il ne s’agit ni d’enfants ni d’amoureux passionnés. Il s’agit de rôles titres : l’emploi traditionnel aurait voulu qu’ils soient interprétés par un jeune premier ou par une des vedettes du genre tragique. Si Sarah Bernhardt s’empare de ces rôles, ce n’est pas pour démontrer que son talent lui permet d’abolir les limites de l’emploi. Sarah Bernhardt tient d’ailleurs un discours plutôt conservateur à ce sujet et persiste, à l’aube du XXe siècle, à soutenir l’emploi. Dès lors, c’est sur un argument dramaturgique qu’elle justifie le choix d’interpréter ces personnages, et un argument a fortiori lié au genre. Pour l’actrice, ces trois personnages sont bien des hommes, mais dévirilisés, des hommes « au corps débile »15, dont l’âme enflammée a brûlé le corps. L’interprétation de ces personnages nécessite pour l’actrice de construire la masculinité du personnage, mettant ainsi en avant la performativité du genre qui sera conceptualisée par Judith Butler presque un siècle plus tard. Gaston Jollivet relate en effet qu’elle « voulut prendre l’habitude […] de jouer son rôle d’homme en homme, inconsciemment, et sans se souvenir qu’elle eût jamais porté corset et jupes. À cet effet, elle eut le courage que n’ont pas suffisamment les femmes destinées à jouer en travesti, de porter ses uniformes longtemps avant la représentation de manière à s’y faire. »16. La critique loue l’interprétation de Sarah Bernhardt pour les nuances novatrices qu’elle apporte au rôle : elle aurait fait de ces personnages des êtres plus noirs et torturés que furieux. Certains critiques établissent un parallèle entre le choix du travesti et les caractéristiques des travestis traditionnels. Fasquet énonce ainsi à propos de son interprétation d’Hamlet :

Quant à la question de savoir si Hamlet peut être joué par une femme, elle est résolue. De quelque manière qu’on la prenne, on est amené à reconnaître que Hamlet, faible, violent, rusé, indécis et toujours au seuil de l’égarement est un caractère féminin dans le corps d’un jeune homme, que le texte permet de prendre pour un adolescent…17

27Tandis qu’un autre, à propos de Lorenzaccio écrit :

Je ne vois pas bien quel acteur aurait pu nous rendre avec une aussi prodigieuse vérité ces rages d’enfant débile sans arriver tout de suite au rugissement excessif.18

28On sent bien que l’esprit des commentateurs n’est pas seulement marqué par la vision de l’actrice travestie, mais également par le réflexe interprétatif qui lie le rôle travesti à celui d’un très jeune homme dont l’âge influence l’action. Dès lors, Hamlet et Lorenzaccio sont moins perçus comme des hommes efféminés que comme des hommes-enfants dont les rages ne suffisent pas à imposer leur volonté au réel.

29Ainsi, le travesti est loin d’être utilisé comme outil de subversion. Cependant, il est saisissant que constater que c’est à l’intérieur du système des emplois que s’élabore discrètement un proto-genre. En effet, même si le rôle travesti joue sur une représentation rétrograde de la femme-enfant, il n’en reste pas moins que l’élaboration de la catégorie des rôles travestis s’effectue sur des critères liés au genre. Dès lors si le travesti n’est pas transgressif sur les scènes du théâtre académique, il permet de mettre en place des outils qui, sur des scènes plus populaires ou ultérieurement dans les théâtres, associeront travesti et contre-genre.

Notes

1  PERICAUT, Louis, Le Panthéon des comédiens. Paris, Eugène Fasquelle éditeur, 1922, p. 107.

2  POUGIN, Arthur, Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’y rattachent, Paris, Firmin Didot, 1885, « Emploi théâtral », p. 326.

3  J’emploierai le terme « travesti », terme d’époque pour désigner la figure de l’acteur travesti, dans la plupart des cas et réserverai l’utilisation du terme « travestissement », plus contemporain, pour désigner l’acte de se travestir

4  Pougin, Arthur, Opus cité, « Rôles travestis », p. 660.

5  Il s’agit du Chérubin de Beaumarchais dans le Mariage de Figaro et d’Amour dans la Tragédie-Ballet Psyché de Molière

6  Coppé, François, Le Passant, comédie en un acte, Edition Alphonse Lemerre, Paris, 1869

7  On peut penser à la réplique de Suzanne (I, 7) « Comme il est familier ! Si ce n’était pas un morveux sans conséquences… » et on peut remarquer que les dix occurrences du mot « enfant » dans Le Passant  sont des vocatifs utilisés par Sylvia pour désigner Zanetto, et ce malgré son trouble apparent concernant cette vision de l’amour.

8  Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, « Caractère et habillement de la pièce », Éditions Gallimard, Paris, 1973, p. 47.

9  Molière, Psyché, tragédie-Ballet en 5 actes, Gustave Barba, Libraire Editeur, 1851.

10  Ariès, Philippe, L’Enfant et la Vie familiale sous l’Ancien Régime, Librairie Plon, Paris, 1960, p. 18.

11  Idem.

12  Ariès, Philippe, Ibid,  p. 21.

13  Alain Corbin, L’histoire de la virilité T2, Le triomphe de la virilité, « La nécessaire manifestation de l’énergie sexuelle », p. 126-154

14  LEVERATTO, Jean-Marc, « Le sexe en scène: l’emploi de travesti féminin dans le théâtre français au XIXème siècle », in Isabelle Moindrot et Olivier Goetz (dir.) Le spectaculaire dans les arts de la scène, CNRS éditions, Paris, 2006

15  Sarah Bernhardt, L’art du Théâtre, la voix le geste la prononciation, Ed. Nilsson, Paris 1923. p. 143-144.

16  Gaston Jollivet, Le Théâtre, 15 mars 1900, p. 8.

17  E. Fasquet, « Revue dramatique », cité par Gustave Geffroy, in Revue Encyclopédique, juin 1899, p. 491.

18  H. F-G, « Lorenzaccio », in Journal des débats politiques et littéraire, 5 décembre 1896.

Pour citer ce document

Camille Khoury, «Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle : une distribution à contre-genre ?», Agôn [En ligne], (2015) N°7 : La Distribution, Dossiers, Distribution, rôles et processus de création : du point de vue des acteurs et des metteurs en scène, mis à jour le : 06/11/2015, URL : http://agon.ens-lyon.fr/index.php?id=3448.

Par :

Camille Khoury.

N’hésitez pas à consulter la :
Source de l’article : Agôn, revue des arts de la scène

Que pense la moitié d’un travesti ?

Transform1

Extraits de l’article
« Femme de travesti. »

Beaucoup de travestis se demandent s’il est possible de vivre son travestisme et mener une vie de couple épanouie.

Je pense qu’un travesti va avoir de grandes difficultés à trouver l’âme sœur sans cacher sa double identité. Mais d’un autre côté, difficile ne signifie pas impossible : un travesti peut tout à fait fonder une relation saine avec la femme qu’il aime, même si cela impose quelques règles. J’ai eu l’occasion de rencontrer des compagnes de travestis lors de ma sortie avec [l’association] TXY .

J’ai parlé à des femmes aimantes, compréhensives, mais en même temps pleines d’interrogations et de doutes. De mon côté, je vous livre le témoignage de ma compagne [un travesti ]. J’espère que [cela] permettra à des femmes comme à des hommes de trouver les mots pour comprendre, comme pour exprimer une nature qui sommeille en nous [eux].

Comme Maéva me l’a demandé (plusieurs fois déjà), je vais tenter d’expliquer comment je vis le fait qu’il aime à se travestir.

Vivre avec quelqu’un qui se travestit n’est pas une chose évidente. Je pense qu’il faut savoir faire preuve d’une grande force de caractère, pour la personne qui l’apprend et une grande confiance envers l’autre, pour celui qui décide de se « dévoiler » véritablement.

Le soir où il me l’a annoncé par téléphone, j’étais chez moi assise par terre et progressivement je me suis allongée, sentant un énorme poids sur mes épaules. Progressivement les larmes sont venues. Non pas de honte, mais de bonheur, de fierté envers lui (qui avait osé me le dire), mais aussi de malaise. Malaise parce que je sentais que s’il faisait ça, c’était parce qu’il était mal dans sa peau d’homme, qu’il avait besoin d’autre chose pour s’affirmer complètement. Au téléphone avant de raccrocher, il m’a dit : « Là pour l’instant, je suis changée, si tu veux venir ». Je n’ai pas réfléchi longtemps. Je me suis rhabillée (il avait une fâcheuse tendance à appeler tard) et je suis allée chez lui.

Quand je suis rentrée dans l’appartement, il (elle) était assis sur la baignoire. Elle semblait triste, mal. De mon côté, je l’ai trouvée superbe. C’est d’ailleurs toujours la réflexion que je me fais quand Maéva apparaît. Je sais que tous les travestis n’ont pas cette chance, de réussir leur transformation en femme.

Elle a cette faculté à se transformer [de telle sorte] qu’à côté d’elle, je me sens toute petite (et pas seulement par la taille), pas sexy pour deux sous, ridicule. En fait, quand Maéva apparaît, j’ai l’impression de disparaître. Alors je me transforme en appareil photo pour son plus grand plaisir (et le mien). Psychologiquement, il est très difficile de se dire que la personne qui se trouve face à soi derrière l’objectif est l’homme que l’on aime, mais il faut juste admettre qu’être un travesti, c’est une partie de lui. Que si on lui enlève ça, il sera « bancal », il lui manquera quelque chose. Être femme, c’est une partie de mon homme, on n’y peut rien, et personne n’y peut rien.

Parfois, il va même réagir comme une femme. Il s’ « imagine » que je pense ça ou ça. Souvent il me dit que je n’aime pas qu’il se change, mais ce n’est pas ça. C’est juste que parfois, quand nous sommes tous les deux, j’ai envie d’avoir mon homme et pas forcément de passer ma journée avec Maéva. Il s’imagine parfois que c’est parce que je n’aime pas quand il se change. Cela n’a rien à voir.

Ce que je voudrais qu’il comprenne, c’est que quand il est bien (parce que je sais que quand les travestis se changent de la sorte, ils se sentent bien), moi j’ai l’impression de ne plus exister. C’est pour ça que je l’aide à se changer, à se maquiller, à s’épiler, que je le photographie. […]

Pour moi, il ne suffit pas d’être ouverte d’esprit pour partager un tel secret, il faut aussi être forte. Forte parce que parfois, je ne m’investirai pas autant que d’habitude dans sa préparation et alors il s’en voudra et voudra tout balancer, tout arrêter. Mais quand il réagit comme ça, je sais que c’est parce qu’il est mal et qu’il essaie d’évacuer sa haine d’une certaine façon. Je crois qu’il faut savoir qu’être un travesti est un poids, parce que la société ne laisse aucune place aux différents, aux « anormaux ».

Nous avons passé, Maéva et moi, des moments merveilleux. […] J’aimerai que beaucoup de travestis connaissent ce plaisir : être avec leur compagne et se dévoiler sans retenue, ni pudeur, ni honte, ni mensonge. […]

Certains penseront peut-être que s’aimer de la sorte n’est pas « normal », mais qu’est-ce que la normalité ? Pour moi, c’est trouver un équilibre dans sa vie et peu de gens y arrivent vraiment. Par le fait de vous changer en fille parfois, vous avez ouvert la porte de votre normalité.

Je sais que trop souvent, il me reproche de ne pas assez m’investir dans cette partie de lui et ce genre de réflexion me fait du mal car j’aime qu’il se sente bien et malgré ce qu’il peut penser, ça ne me dérange pas que nous en parlions.

Il faut juste que vous [les travestis] gardiez une chose en tête, lorsque vous parlez de votre travestisme avec des gens, c’est que les autres, même s’ils partagent vos idées, ne sont pas aussi impliqués que vous.

Non par peur ou par dégoût, mais tout simplement parce que ce n’est pas une partie d’eux. Vous vivez avec cette [personne qui a une] double personnalité, c’est votre quotidien, mais ce n’est pas celui de [madame] tout le monde.

le Site : fantasme-travesti.com

P.S. Comme dans tous nos articles, les mots entre [crochets], le sont du fait de Double Genre.

Un reporter de guerre devient madame

JeanPierreDaudet

– « C’est une souffrance permanente » : le témoignage poignant d’un transsexuel. –

(Cliquez sur le lien vidéo ci-dessous)

Adtech Ad

ARTICLE :

Il y a six ans, Jean-Pierre est devenu Mathilde. Cet ancien reporter de guerre a changé de sexe à la suite d’une opération en Thaïlande et évoque son parcours face aux caméras de Sept à Huit. Entretien.

Difficile de se dire que Mathilde était un homme… il y a six ans à peine. Depuis son enfance, Jean-Pierre, père de famille et ancien reporter de guerre, se sentait comme un homme emprisonné dans un corps de femme. « Je suis née femme dans un corps d’homme » lâche le transsexuel face aux caméras de Sept à Huit. « On a le sentiment d’être piégé dans ce corps » ajoute Mathilde avec émotion. En grandissant, Jean-Pierre va mener la vie de tout homme : enfants, relations amoureuses avec des femmes. Il continue à se sentir emprisonné dans son corps d’homme. « C’est une souffrance permanente » se souvient-il. A l’âge de 60 ans, ce papa de quatre enfants décide de partir en Thaïlande pour subir une opération afin de changer de sexe et d’être reconnue en tant que femme à part entière. Pendant sept heures, une équipe de médecins l’aide à changer d’identité en lui coupant la verge et lui enlevant les testicules. Jean-Pierre a également subi une vaginoplasie afin de pouvoir connaitre l’orgasme féminin. Depuis, l’ancien reporter qui se fait appeler Mathilde prend un traitement hormonal.

Face à Thierry Demaizière, le transsexuel explique la manière dont il a appris à ses enfants qu’il était devenu une femme. « Quand je l’ai dit à mes enfants j’avais peur que l’émotion m’empêche de parler j’avais écrit une lettre. Et puis, j’étais même pas capable de lire la lettre je l’ai donnée à mon fils qui était avec ma belle-fille. A la fin de la lettre (…) ils m’ont dit : « On t’aime qu’est-ce que ça peut faire ? »

Vidéo publiée le 01/02/2016 à 11h10

 

 

Un mannequin androgyne chez JP Gauthier

Qui est Alex Wetter, le mannequin androgyne du podium de Jean Paul Gaultier ?

Qui est Alex Wetter, le mannequin androgyne du podium de Jean Paul Gaultier ?
Alex Wetter sur le podium de Jean Paul gaultier © Imaxtree

A 26 ans, Alex Wetter a défilé, en pleine Semaine de la couture, pour Jean Paul Gaultier. Une consécration pour le jeune homme à l’allure unique, et dont la carrière ne fait que commencer. Qui est-il ? La réponse.

Le mélange des genres
Les cheveux longs, les traits fins, Alex Wetter impose son allure androgyne dès qu’on le voit. Pourtant, quand il débarque à Paris dans le but de devenir mannequin, on lui demande de jouer la carte de la virilité. C’est en misant, au contraire, sur sa féminité et sur la pluralité des genres qu’il se démarque. Il obtient quelques parutions dans des magazines de mode, et s’offre sa première couverture pour le magazine « OOB ». Il participe à la très médiatisée campagne publicitaire du site de rencontre Adopte un mec et pose pour l’affiche Adopte un androgyne.

Des débuts d’acteur
En 2015, il obtient un petit rôle dans la série « Versailles », créée par Canal Plus. Il tourne actuellement dans la saison 2. Alex Wetter s’illustre aussi dans des clips (Shy’m « En apesanteur ») et dans des publicités, comme Citroën et TooGood. A chaque fois, c’est le mélange des genres qui est mis en scène.

La consécration Jean Paul Gaultier
Avant de défiler pour Jean Paul Gaultier, Alex Wetter avait déjà foulé des catwalks (Iris Van Herpen, Fred Sathal…). Mais le jeune homme rêve depuis toujours de compter parmi les mannequins de l’homme à la marinière. C’est désormais chose faite. Il se transforme en créature de la nuit pour le défilé « Palace » aux looks 80’s colorés et festifs.

Le travesti, provocateur de l’ordre moral du XXI° siècle ?

Regardons d’abord cette excellent vidéo de la chaine PBLN
dont le titre original « Conchita Wurst, travesti ou provocateur ?  »

PBLN : En remportant le grand prix de l’Eurovision 2014, l’artiste Conchita Wurst bouscule les certitudes d’une grande partie des populations d’Europe et déchaîne les passions. Pourtant, l’art du travestissement est ancien et accompagne la culture humaine depuis ses origines. Cette vidéo dresse un historique du travestissement à travers les âges et interroge sur l’effet Conchita Wurst sur les fondements de notre morale, qui pourrait bien n’être plus à jour en ce XXIè siècle…

DOUBLE GENRE : Quelle opinion avoir vis à vis de Conchita Wurst ? Il serait bien sûr facile de moquer son pseudo (la conne Chita Saucisse – Wurst, en allemand = saucisse). Mais au-delà de l’attraction ou la répulsion que provoque ce personnage, il faut admettre qu’il interpelle le monde entier, qui grâce à l’Eurovision, a pu entrevoir le chanteur, lequel ne laisse personne insensible ; et surtout pas la classe politique mondiale qui a été obligée (Vladimir Putin compris) de prononcer, urbi et orbi, un petit discours élogieux, moqueur, ou moralisateur sur la prestation de ce travesti de classe internationale. Le présentateur de la vidéo de PBLN a fait un remarquable travail de pédagogie en replaçant cette femme à barbe dans une perspective historique, n’hésitant pas à remonter à des temps ancestraux.

§

Vidéo initialement ajoutée sur YOUTUBE, le 17 mai 2014
Source : PAS BÊTE LE NET 
ABONNEZ-VOUS !

§

Autres liens utiles :

Article Wikipedia : Les vierges sous serment
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vierges_…

Travestissement : http://fr.wikipedia.org/wiki/Travesti…

Rôle travesti : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rôle_travesti

Papesse Jeanne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Papesse_…

Lettres persanes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lettres_…

Montesquieu : http://fr.wikipedia.org/wiki/Montesqu…)

Hua Mulan : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hua_Mulan

Images
http://commons.wikimedia.org/wiki/Fil…
http://commons.wikimedia.org/wiki/Fil…
http://commons.wikimedia.org/wiki/Fil…
http://commons.wikimedia.org/wiki/Fil…
http://commons.wikimedia.org/wiki/Fil…äus_Spranger_004b.jpg

YouTube : Chaine de Conchita Wurst
https://www.youtube.com/user/Conchita…

Interview de Conchita Wurst : https://www.youtube.com/watch?v=ZneBN…

Interview de Conchita Wurst – Eurovision Ireland
https://www.youtube.com/watch?v=xMbts…

Interview de Conchita Wurst – Austria 2014
https://www.youtube.com/watch?v=zRTeL…

Clip musical : https://www.youtube.com/watch?v=ToqNa…

Catégorie : Éducation | Licence : YouTube standard.

 

Travestis à voile, à vapeur, à hélice ?

t-girl inside

Définition du genre à la naissance : double ou triple hélice ?

On peut lire dans un manuel de Sciences de la vie et de la terre (SVT), publié par Hachette : « Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et le contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre ».

Ce manuel scolaire a été d’abord attaqué, en mai, par Christine Boutin, qui a demandé que soit retiré cet article, parce que, selon elle, la sexualité n’est pas l’affaire de l’école, mais une affaire intime. Adieu la prévention des grossesses précoces des adolescentes, adieu la prévention du sida chez les jeunes. Adieu santé publique… Madame Boutin sort vraiment du tréfonds des âges glaciaires…

Dans la foulée, des associations familiales chrétiennes montent au créneau et s’insurgent, puis c’est au tour de 80 députés d’initier une pétition demandant le retrait de cette « théorie du genre » des manuels de « Sciences et Vie de la Terre » des lycéens.

Hervé Mariton, député UMP, affirme même, dans sa grande ignorance des sciences de la vie, que cette question devrait se cantonner à la philosophie.

Je suppose qu’il a en tête la fameuse phrase de Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme, on le devient. » Cette phrase, certes toute philosophique à son époque, s’est vu par la suite maintes fois confirmer par la science

Et pas seulement pour le genre. Relire le livre de Richard C. Lewontin (Auteur), Nicolas Witkowski (Traduction) La triple hélice : Les gènes, l’organisme, l’environnement, où il est démontré que l’environnement intervient au même titre que le gène ou l’organisme qui le porte, dans une histoire complexe, mais riche, et permettant la plus grande diversité.

Par ailleurs, si on lit soigneusement le paragraphe incriminé, on s’aperçoit qu’il est consensuel : il n’indique nulle part que l’identité sexuelle ne serait que le fruit de la culture (comme le faisait S. de Beauvoir, qui, elle, l’affirmait avec provocation), mais juste que cette identité se construit à travers les interactions complexes de cette triple hélice (gènes, organisme, environnement). Cette imbrication entre hasard et nécessité permet de forger une part non négligeable de « libre arbitre » dans nos vies. D’où le choix de nos orientations sexuelles. Et voilà, on y arrive, à cet immense tabou combattu par les catholiques conservateurs. Notre originalité individuelle et notre liberté d’être, trop compliquées, les heurtent. Ce qui est compliqué se contrôle mal, c’est entendu ; comment brider un homme ou une femme mouvant(e), libre, voire ambivalent(e) ?

Car l’ambivalence existe et on n’en parle jamais. Les tests de féminité mis en place pour les compétitions sportives montrent à quel point il est difficile de déterminer le sexe d’un individu. Le test du « corpuscule de Barr » fait avec la salive doit montrer un corpuscule typique de la cellule XX. Oui, mais, la simplicité n’étant pas le propre de l’être humain, « il existe des femmes XY, des hommes XX, des intersexués, ou encore des individus XXY… », affirme la généticienne Joëlle Wiels.

Le professeur François Ansermet ajoute même qu’ « il n’y a pas de marqueur simple de la différence sexuelle ».

Si la définition du genre était aussi simple et dogmatique que les catholiques de l’UMP le souhaitent, songez alors à ce que deviendrait le statut des homosexuels si leur identité ne devait se jouer qu’à la naissance ! Très vite, ils deviendraient porteurs d’une anomalie génétique ; ils seraient marqués à vie et encore plus exposés aux dérives qu’ils ne le sont actuellement. La part de libre-arbitre dans leur choix de vie, celle qui leur assure qu’on doit respecter leur liberté, fondrait comme neige au soleil devant cette obligation divine tombée comme un couperet à leur naissance.

De toute façon, avec les politiciens de droite, on n’en finit pas de devoir plier sous le coup des identités obligatoires : l’identité nationale nous est tombée dessus l’année dernière, maintenant c’est l’identité sexuelle. Tous aimeraient une image lisse et simple de l’être humain, identifiable et plus facile à manipuler. Or l’identité est ce qu’il y a de plus intime, donc de plus diversifié, de plus nuancé, de plus mouvant qui soit. Et en plus, on y tient, à cette image non déterministe. Pas de chance.

Publié le 11 septembre 2011 par Agnès Lenoire dans Éducation
et agréablement relayé par DOUTAGOGO.fr

Un commentaire à cet article auquel je n’ai pu m’empêcher de répondre :

Laurent Berthod 14/01/2012 23:26

Il n’y a peut-être pas de marqueur simple. Mais enfin, le jour où un tenant des « genders studies » m’informera qu’un homme a accouché, n’est pas encore arrivé !

C’est fait : Temps-Réel-Nouvel-Obs.com, les enfants vont bien, merci 😉

 

 

 

Quand Tahiti fête ses travestis

TahitiTrans1

Quand Tahiti fête ses Travestis

Miss Vahine-Tane 2013

Qui dit « Miss » augure élection et diadème. « Vahine-tane », c’est la femme-homme en tahitien. L’équivalent français de Miss Travesti.

En cette soirée festive pieds dans l’eau du platier de Punaauia, le Captain Bligh inonde de lumière les rivages charmeurs de son lagoonarium. La salle est surchauffée par l’affluence et l’ambiance qui récompense un bon mois de préparation chez les huit candidat(e)s.

 TahitiTrans2
Une reconnaissance de droit

Pour sa seizième édition, le conte de fée « Miss Vahine-Tane » traverse ses heures les plus torrides, ponctuées en finale par les douze coups du jury : la baguette magique de la consécration ou le rêve évanoui de Cendrillon.

Tout comme pour sa grande sœur mondiale, Miss Tiffany’s Universe, ce concours est ressenti par les participantes comme un moyen de « donner une image positive de la communauté transgenre et de la faire davantage accepter par le reste du monde ». En ce samedi 19 octobre 2013, ce même désir de reconnaissance identitaire et sociale, affiché par les vahine-tane, se manifeste à Paris, sur le mode institutionnel avec la 17ème marche Existrans

Qui sont-Elles ?

En Polynésie française, Ils-Elles se dénomment raerae. La langue tahitienne passe de « un » à « une » raerae. Mais les raerae parlant d’eux disent : Elles ; moi aussi d’ailleurs.

 TahitiTrans3.JPG
« … ni tout à fait la même, ni…» (Verlaine)

Faisant référence aux « hommes efféminés -mahu- » de la culture ancestrale polynésienne, magnifiquement peints par Gauguin, le terme de raerae -travesti- n’apparaît que dans les années soixante. Actuellement si les mahu portent costume masculin et ne s’assimilent pas à des femmes, les raerae, elles, le revendiquent et sont résolument travesties. Certaines passeront à la transidentité.

J’ajoute qu’elles sont fascinantes et le savent, elles le soignent. Distinguées, stylées, esthètes jusqu’au bout des ongles, « dandy au féminin », parfois flashy pour effacer la fatigue, souvent altières : elles s’entretiennent, cultivent le raffinement à l’excès, se modèlent pour jouxter l’idéal, se cisèlent comme les perles noires des lagons, si proches. Car elles sont « Nymphes de la Nuit », m’avait lancé l’une d’elles en guise de salut, moitié-tocade, moitié-mystère… éclatantes comme le parfum nocturne de ces « fleurs de lune » envoutantes des îles tropicales.

La nuit est leur domaine : par choix ou par nécessité ? C’est qu’elles ont appris à se méfier, ne se livrent pas facilement. L’ombre, les rues désertées… sont-elles un refuge à l’intolérance et à la cruauté de la société ? Parfois c’est le drame, l’irréparable : Jade se suicide le 11 juin 2011.

 TahitiTrans5
…« Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore »

Pourquoi se présentent-elles aux Miss ? Parce qu’Elles n’ont que leur capital corporel pour la plupart. Peu ont réussi à se faire un nom comme Shelby Hunter, styliste-modéliste de renom. Certaines ne doivent leur salut professionnel qu’en s’exilant de leur île natale, exercent des emplois précaires (maintenance, restauration, coiffure, ménage, etc.). Et beaucoup craignent pour une place potentielle au soleil de la société polynésienne.

Certaines ont été contraintes de rompre avec leur famille, parfois violemment. Avec leurs semblables, elles tentent de survivre et de se constituer un cocon au sein de leur nouvelle famille : la communauté raerae. Ce qui n’est pas simple non plus.

 TahitiTrans4
« Son regard est pareil au regard des statues »

D’autres sont soutenues et entourées par la cellule familiale. « Tu comprends, me dit la sœur d’une copine raerae, c’est dur pour le père ; il ne peut se projeter dans l’avenir qu’il imaginait pour son fils ! ». « C’est son image à lui qui est brouillée, il a du mal à accepter la transformation ». « Pan ! dans son image de virilité que soignent la plupart des pères polynésiens ». « Hard c’était… au début ! Et petit à petit, ils se sont habitués ». « Maintenant, ça va ! ».

Nos huit candidates se prénomment depuis leur récente adolescence : Auahi, Paty, Moehei, Mihilani, Danielle, Karine, Catalina et Reretini.

Un cérémonial intraitable

Comme pour toutes les élections de Miss, la prestation s’entoure d’un protocole exigeant : quatre passages pour chacune des candidates avec changement de costume. Ce n’est pas seulement le choix du vêtement, du couturier qui est impliqué, mais son port. La façon de se mouvoir, l’allure, la démarche, résolument féminines concourent à la réussite.

 TahitiTrans6
Femmes-fleurs, les candidates

Car il s’agit d’épreuves notées. Quatre prestations entrecoupées d’intermèdes. Elles se définissent par un thème ou un prétexte, accompagnées par une musique : la première est une déambulation représentative d’un pays. Grèce, USA, Espagne, Egypte, Italie, Thaïlande, Brésil, Hawaï occuperont successivement la piste centrale. Figures, symboles, attitudes, rythme, atmosphère sont jetés pêle-mêle, se répètent, sans qu’on s’y attarde.

La seconde prestation, sur des partitions traditionnelles polynésiennes, chorégraphie la « tenue végétale » comme design, matière textile et inspiration. En adéquation avec leurs origines insulaires différentes, un rapport intime à leur culture, c’est là que se révèle le plus la personnalité des concurrentes : la gestuelle colle aux sentiments ou entre en relation avec ce monde de la nature, primordial pour les Polynésiens. Parfois, de beaux passages poétiques, remplis d’émotion.

Une interprétation si vraie…(vidéo)

Puis c’est le passage « tenue de plage ». Entre dévoilement et opération séduction, c’est la mise à nu : vahine parfaite ou simili ? Les travesties restent dans la sobriété, n’en font pas de trop, mais… C’est peut-être le moment le plus attendu par les spectateurs. Les regards, parfois concupiscents, convergent vers l’enveloppe charnelle, le cache-sexe. Ils confondent exhibition et show, consommation et confirmation. Les travesties se trouvent réduites à leur sexe, bien qu’il s’agisse pour elles, au-delà d’un mode de vie, de l’affirmation de leur être le plus intime.

Le final, qui se veut apothéose, s’achève sur la « robe de soirée » : tenue de prestige. Elle joue les apparences, le bling-bling à plein. Quelques tenues sophistiquées, originales et design, tranchent avec les créations locales où les magasins de tissus se font leur publicité. Les candidates oscillent entre l’exercice de style -ou comment défiler avec une traîne ?-, le jeu du déhanché de haute-couture… et quelques goûts douteux d’étoffes un peu ringardes de la trempe « robes-mission ».

Elles ont osé, moi aussi…

Pourquoi suis-je venue à l’élection ? Ma décision va bien au-delà de l’encouragement aux copines. C’est aussi un témoignage d’empathie exprimée aux inconnues : sachant que, pour certaines, le parcours a été ou reste long et douloureux. Enfin, s’agissant de l’existence d’êtres parmi les plus exposés de la cité, c’est d’abord marquer ma solidarité, affirmer mon engagement politique, mon adhésion vis-à-vis de celles qui se trouvent marginalisées et le signifient inconsciemment quand on se croise dans la rue.

 TahitiTrans7
Si jeune, au sortir du lycée

Ce qui me fait mal au plus haut point, c’est la tendance des raerae à se dévaloriser ou à coller au mépris que leur tance la société : même parmi celles que je connais. Les pseudonymes dont elles se flattent, jouent le double rôle qui leur permet de se distinguer dans leur nouveau statut mais aussi de se rendre méconnaissables pour ne déranger ni leur famille, ni leur environnement originel.

En les voyant évoluer sur scène, je devenais comme elles : fragile, doutant de moi. Autant elles s’affirmaient, autant je ressentais les limites de la permissivité, de la licence et de la rudesse des jugements… Car la question est bien là : celle de l’identité imposée par la naissance et qui peut se remettre en question, se modifier. Suis-je encore vivant ou un simple numéro sur un registre d’état-civil ? Je me suis complètement identifié(e) à elles. J’aurais voulu être un garçon pour être avec elles, être elles.

Ce qui m’a bouleversée, c’est combien cet événement anodin devenait existentiel : combien l’euphorie transpirait de gravité ! Un échange silencieux, appuyé par le regard, comme pour chercher notre approbation et que j’ai vécu avec intensité. Une angoisse palpable derrière la parade organisée : œillade, mimique, tressaillements, position de repli (pieds en-dedans). Comment serait perçu leur aveu public ? Comment se relèveraient-elles après autant de pression ? J’étais sous overdose de sensations, de sentiments, ébahie, épatée, médusée, en plein écœurement d’hormonée, au bord de la crise d’addiction.

 TahitiTrans8
« Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a… » (Verlaine)

Aucune d’elles n’étant artiste, ce n’est pas la comédie qu’elles jouaient : mais leur vie. Ce n’est pas non plus sur la qualité scénique, les moments vides que j’épiloguerais. Mais sur leur nouvelle naissance qu’elles nous faisaient partager. Et cette éclosion-là est inoubliable et…

Ce soir, je serai la plus belle des plus bels de Tahiti

Quel que soit le type d’élection des Miss, il est des poncifs indéracinables. Le critère de beauté, bien qu’il soit aléatoire, identifie toute candidate, travesti compris, comme un objet : car les corps sont livrés en pâture aux spectateurs qui plaquent sur eux leurs fantasmes sexuels au tarif du billet d’entrée.

L’équipe organisatrice, depuis son origine, reconduit le même schéma. L’accès avec dîner (sans boisson) revient à 6 500 CFP (environ 60 €). Le public attablé constitué de gens aisés représente environ le quart de l’assistance. Puis, à l’ouverture du spectacle, la salle se gorge, bondée de raerae (1 500 CFP). La récompense se solde par un trophée et une étole, point-barre.

 TahitiTrans9
Trophées, étoles et… fleurs

Quelle alternative pourrait leur être offerte ? Hélas, aucune, par ce biais-là… Elles rêvent de métiers dans la communication, la relation. Mais souvent sans bagage, elles ne semblent pas intégrées, comme le sont les mahu dans la société civile actuelle, comme l’étaient les mahu, dans la société précoloniale. Coïncidence avec le lieu : les carnets du Captain Bligh semblent voguer sur les flots de cette soirée…

Coïncidence encore entre cette manifestation où le déshabillé chic est de rigueur, et la définition du  « genre » -qu’il soit 3ème ou hybride- : « le genre est la façon dont une société habille le sexe par l’éducation parentale ou sociale » remarque François Bauer dans son étude, contestée, sur certains points, par les témoins et concernées elles-mêmes (Raerae de Tahiti – Rencontres du 3ème type », Editions Haere Po, Tahiti, 2002). En conséquence, il faut bien constater que ni dans le jury, ni dans les critères : aucune ancienne Miss Vahine-Tane n’est pressentie. La mode, le maquillage, les aspirations, les vœux des raerae se font sans les raerae.

Miss Vahine-Tane 2013, florilège vidéo

Alors ? Reste ce petit moment évanescent de reconnaissance de soi, de féminisation, concentrées autour des accessoires vestimentaires, de maquillage, d’un défilé de mode. Il fait intervenir exclusivement un monde féminin ou travesti : de la chaperonne, à la maquilleuse, l’esthéticienne, la styliste, la chorégraphe, la coach, etc…

Et après…

Rien d’annoncé pour la suite : l’événement restera local… Pourtant « Miss T Brazil » (ce 23 oct. 2013), vient de remporter l’équivalent de 4 700 € et participera à l’élection 2014 de « Miss International Queen » en Thaïlande.

Pourtant l’investissement financier de chacune des candidates polynésiennes est loin d’être négligeable. Il représente un peu plus de l’équivalent du RSA, pour des filles qui travaillent quand elles le peuvent, de bric et de broc. Même si une chaîne de bénévoles raerae s’empresse autour d’elles.

 TahitiTrans10
Des « chaperonnes » souriantes… dont Shelby et Doriane

En guise de consolation, pour les trois candidates qui n’ont pas correspondu aux critères « passe-partout » d’un jury conforme aux contradictions de notre société en mutation : « Un moment, comme une enclave… », « Un moment de fête », « Comme un pari », « Un défi », « On s’est fait connaître, là où on vit », murmurent-elles avec leurs amis.

La reconnaissance alors, une vraie question que se posent les raerae : « Est-ce que « l’humain » s’étendra jusqu’à m’inclure dans son champ ? Si mon désir va dans un certain sens, aurai-je la possibilité de vivre ? Y aura-t-il un lieu pour ma vie et sera-t-il reconnaissable pour ceux dont dépend mon existence sociale ? »

 TahitiTrans11
Émotion à fleur de peau

« Les mots manquent aux émotions », aurait conclu Hugo en guise de remerciement. Je tiens à déclarer la mienne, pour l’accueil, la cordialité que les copines raerae m’ont prodigués lors de ces occasions d’inoubliable rencontre.

Et pour rester dans la mouvance de ce précurseur Verlaine, travestissant son amant dans son poème, « Mon rêve familier » :

« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime

Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même

Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend… »

Un article de Monak

Tous droits réservés à Monak et Julien Gué. Demandez l’autorisation des auteurs avant toute utilisation ou reproduction du texte ou des images sur Internet, dans la presse traditionnelle ou ailleurs.

Par : Julien – Monak
Publié en : 2013
Autre article du même auteur : Un élu municipal plutôt efféminé
Première publication dur D.G. : 01.02.2016

A propos des auteurs, Julien et Monach :
Artistes, journalistes, voyageurs, nous sommes avant toute chose des citoyens du monde amoureux de la terre et de ses habitants. Il nous arrive toutefois d’être en colère et de le dire car nous supportons de moins en moins les injustices, la misère et les souffrances inutiles de nos contemporains. Nous ne sommes que des observateurs d’un monde de plus en plus malade, des témoins de sa déchéance. En espérant que nous arriverons à vous faire partager nos blues comme nos coups de cœur en vous faisant partager nos propres découvertes.

Pour retrouver cet article sur son site d’origine et découvrir les beautés et curiosités de Tahiti et de son vaste archipel :<a href="http://tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr/2013/10/tahiti-fete-ses-miss-travestis.html&quot;
Source : Tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr

Témoignage de Sophie, travesti

La vraie histoire de Sophie –
témoignage d’un(e) travesti(e)

femme-amour-du-collantCoucou,

Je m’appelle Sophie, j’ai 39 ans, je suis né(e) garçon et j’adore porter des vêtements de femme. Oui, comme la société nomme un tel cas, je suis un(e) travesti(e). De nos jours, il y a de nombreuses études sur ce domaine et comme plusieurs milliers de gens peuvent se demander comment une personne devient travesti, je vous raconte mon histoire.

Je peux dire qu’il n’y a rien de particulier dans ma famille, mes parents ne sont pas divorcés, j’ai grandi dans une famille en harmonie. Mon père, ma mère et ma grand-mère [maternelle].

Déjà très tôt dans ma vie, j’ai senti une affection aux collants en nylon. Je me souviens très clairement qu’à l’âge de 4 ans, quand mes parents m’ont [amené] à l’école maternelle, dans le tram j’ai regardé les jambes « nylonnées » des femmes et j’y ai pensé avant de m’endormir. Puis, à l’âge de 5-6 ans, j’ai eu une aventure. La fille des voisins est venue chez nous avec sa famille – elle était 4 ans plus âgée que moi – et elle m’a demandé d’ajuster son collant sur ses pieds. J’ai considéré cela comme mon premier souvenir par rapport à mon affection aux collants nylon.

Puis, comme je grandissais, cette affection n’a pas disparu. J’ai essayé les collants de ma mère en cachette. Plus tard, à la puberté, cela est devenue une image dans mes fantaisies sexuelles, quand j’ai connu les plaisirs de l’onanisme. A partir de là, le collant est souvent apparu dans mes fantaisies sexuelles. Quand je voyais une fille, je désirais toujours porter la même tenue qu’elle portait. Y compris tout. Collant, jupe, talons, maquillage. Et encore, je n’ai jamais compris pourquoi j’avais cette affection aux collants. J’ai cru que c’était dû à mon aventure avec la fille des voisins.

La liberté m’a rendu une visite quand je suis devenue étudiante et [que] j’habitais dans un appartement loué. Là, j’ai pu acheter mes propres collants, puis pas seulement des collants. Je me suis acheté ma première jupe et soutien-gorge et je les ai essayés. J’adorais les porter. Je  me suis sentie vraiment femme, encore sans savoir les causes de mon affection. J’avais des copines et je les ai enviées d’avoir la possibilité de porter de jolis collants nylon, j’aurais voulu tellement les porter. Le simple fait que ma copine pouvait porter un collant nylon m’était tellement désagréable que j’avais toujours peur avant de la rencontrer (sachant qu’elle porterait un collant et que ça [me] serait très désagréable, voire pénible). Oui, cette sensation s’est intensifiée jusqu’à la peur ! J’avais très très peur de la voir en collant nylon sachant que ce serait impossible pour moi ! Et je souligne : sans en savoir les causes.

Puis, j’ai connu une fille qui est devenue d’abord ma fiancé, puis ma femme. Je lui ai dit mon affection aux collants. Je n’ai pas osé lui dire pour mon travestissement, car je n’ai pas osé me l’avouer à moi même. Je n’ai pas osé utiliser ce mot. Elle m’a demandé de le dire aussi à une amie que nous avons connue tous les deux [et] qui est devenue ma confidente. Elle voulait avoir l’avis de quelqu’un d’autre. Cette amie a insisté pour que je rencontre un psychologue. J’en ai trouvé un dans une autre ville, à 200 km de mon domicile. Je suis allée chez elle et elle a commencé à m’interroger sur mes souvenirs d’enfance.

Je lui ai raconté l’aventure avec la fille des voisins à mon âge de 5 ans. Elle m’a répondu : « remontons encore un peu dans votre passé, vers votre plus jeune âge. » J’étais extrêmement étonnée. J’avais des souvenirs de mon plus jeune âge auxquels je n’avais pas attribué une grande importance.

Auparavant, j’avais su que mon grand-père (le père de ma mère) s’était suicidé. Je l’ai su avant l’an 2000. Ma mère m’avait dit qu’elle ne voulait pas que j’entre dans le nouveau millénium sans le savoir.

Alors, remontons à ce premier souvenir d’enfance, à l’âge de 2 ans. Ma mère avait une très bonne amie, une amie d’enfance qui habitait à côté de chez nous. Quand j’avais 2 ans, elles m’ont habillé en fille, une petite robe, un ruban rose dans mes cheveux. Je connaissais cet événement, mais je n’y avais pas attribué une grande importance. J’en avais vu même les photos : moi, portant une robe avec un ruban rose et une coiffure pour filles. J’étais très étonnée de la question suivante de ma psychologue : « Comment savez-vous que ça vous est arrivé une seule fois ? »

Et à ce point là, j’ai commencé à reconnaître la mosaïque. Je dois ajouter qu’il y avait d’autres choses auxquelles je n’avais pas attribué une grande importance. Pendant mon enfance, j’ai souvent entendu ma grand-mère dire : « si ton grand-père avait eu un tel fils comme toi, comme il aurait été heureux ! Mais il n’avait qu’une fille. Quand ta mère est née, il a téléphoné à l’hôpital et quand il a su qu’il avait eu une fille, il a même oublié de payer pour le téléphone. »

Alors, j’ai commencé à comprendre que tout comme mon grand-père n’avait pas accepté ma mère comme fille, ma mère, à son tour ne m’avait pas accepté comme garçon. Et si vous pensez que c’est fini, vous avez tort. Jusqu’à l’âge de 3 ans (quand j’ai dû aller à l’école maternelle) j’avais des cheveux longs. L’explication de ma mère : les bouts de mes cheveux étaient frisés et ça lui plaisait tellement. Et elle dit encore aujourd’hui que c’était le docteur qui lui avait conseillé de me faire couper les cheveux, et elle le dit avec une grande fierté.

Je me souviens très clairement que ma mère me disait souvent : « donne-moi ta culotte, je vais la laver ». Et je me souviens mon père répondre : « Hé, ce garçon n’a pas de culotte, il a un caleçon ! »

Et ce qui est plus choquant : quand j’étais petit, c’était ma mère qui me lavait les cheveux. Et elle me les séchait tandis que j’étais assis dans la baignoire pleine d’eau. L’explication de ma psychologue : c’était le subconscient freudien ; sans vraiment savoir, elle voulait me tuer. Parce qu’elle n’a pas pu accepter un fils, elle voulait une fille. Bien sûr, seulement au subconscient. D’ailleurs elle m’aimait beaucoup et elle a voulu me donner tout ce qui était possible. Sauf m’accepter comme garçon.

L’histoire ne finit pas encore. J’ai grandi donc, la famille était en harmonie, ma vie interne pas tellement et je ne savais pas pourquoi. Nous habitions un petit deux pièces, et jusqu’à l’âge d’aller à l’université, je dormais dans la même chambre que ma grand-mère. Une solution pas saine, mais il n’y en avait pas d’autre.

Et ma mère n’a pas fini ma féminisation non plus. Elle m’a donné un autre choc, elle ne sait même pas combien c’était grave. Quand j’avais 12 ans, on a appris qu’il y avait une possibilité d’apprendre à patiner sur glace. Mes parents m’y ont inscrit et j’ai appris à patiner. A la fin de l’enseignement on nous a dit qu’il y avait une possibilité de jouer dans l’équipe de hockey sur glace et j’ai commencé à fréquenter les entraînements. Je suis allé à un camp d’entraînement d’été, à la fin duquel, mon entraîneur et moi, nous nous sommes mis d’accord pour continuer en septembre. Je dois avouer, j’avais beaucoup de respect pour mon entraîneur. Il était marrant.

Et en septembre, ma mère m’a interdit de fréquenter les entraînement de hockey. Selon son explication, c’était parce que j’ai eu deux mauvaises notes en mathématiques. C’était le choc-même. Je dois expliquer pourquoi. Retenons donc, que c’était à l’âge  de 12 ans, c’est-à-dire au début de la puberté. Je me souviens clairement de cette époque-là. Chaque soir, avant de m’endormir, je souhaitais être une fille parce que les filles pouvaient  porter des collants nylon. (Ma couleur préférée était la couleur chair, celle quand il est presque impossible de dire si une fille porte un collant ou pas.) Moi, je désirais avoir la même chance. Je pensais toujours combien les filles avaient de la chance et combien je voulais, moi aussi porter un collant en nylon. J’ai réussi à réconcilier ces désirs d’une seule façon : en disant qu’il est tellement bon d’être garçon, parce que comme ça, je peux jouer au hockey sur glace. Et ma mère a coupé tous mes rêves et avec ça, la présence de la masculinité dans ma vie. (Retenons qu’à cette époque-là le hockey était pratiqué uniquement par des garçons. Aujourd’hui, le monde a changé, il y a aussi des équipes pour les filles dans beaucoup de pays). Pour moi, le hockey sur glace représentait la masculinité. J’ai respecté mon entraîneur et brusquement c’était coupé.

Alors, qu’est-ce qui est resté pour moi ? Ce désir incompréhensible pour le collant nylon. Incompréhensible jusqu’à ce que j’ai [consulté] ma psychologue et la mosaïque est devenue visible. Comme j’ai déjà dit, je me suis achetée toutes sortes de vêtements quand j’étais étudiante.

Je me souviens [quand] j’ai mis mon premier soutien-gorge, pour la première fois dans ma vie. Comment était cette sensation ? Excitante. Oui, excitante, mais pas sexuellement comme pour un fétichiste. Excitant comme pour une fille adolescente qui met un soutien-gorge pour la première fois dans sa vie.

Et comment je [ressens] la sensation de porter un soutien-gorge aujourd’hui ? Je vais vous étonner. NATURELLE. Tout à fait. Pour moi, porter un soutien-gorge, un collant nylon, une jupe ou talons, me maquiller, c’est quelque chose qui appartient à moi, qui est tout à fait naturel. Pourquoi ? pourriez-vous demander, sans connaître mon histoire. Mais après l’avoir connue, vous pouvez comprendre qu’à [l’intérieur], je me sens femme.

Comment ça se manifeste dans la vie quotidienne ? Quand j’ai l’occasion de porter des vêtements féminins, c’est agréable. Le problème, c’est que je n’en ai pas l’occasion très souvent. Et quand c’est le cas, c’est la douleur. Bien que je porte des collants nylon en hiver, voir mes collègues en jupe, les voir se maquiller, c’est la peine. Et tout ça, c’est grâce à ma mère. Par là, je ne veux pas dire que j’ai eu une mauvaise mère, mais elle a certainement rendu ma vie plus compliquée.

Comme femme, je me suis choisie le prénom de Sophie. Je ne sais pas pourquoi. C’était peut-être mon actrice préférée, Sophie Marceau, qui m’a influencé.

Sophie

P.S . Dans la vie quotidienne, en tant que homme je vis dans une famille en harmonie avec ma femme et avec nos filles. Ma femme connaît mes désirs pour les vêtements de femme. Elle n’en est pas heureuse, mais elle le supporte. Elle m’est fidèle, elle fait des sacrifices. Nous avons tous les deux nos propres difficultés. Elle porte rarement la jupe pour rendre les choses plus acceptable pour moi. Nous voudrions porter des vêtements plus féminins plus souvent, nous cherchons l’harmonie dans ce domaine.

Première publication sur D.G. : 31.01.16
Source : TXY.fr/blog

Enfants transgenres : quand Mario devient Maria

ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria

ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria

ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria
Photo d’illustration. (DENIS CHARLET / AFP)

A six ans, Maria sait qu’elle a toujours été une fille, même si elle a été déclarée garçon à la naissance. Ses parents sont engagés dans une bataille pour la reconnaissance juridique de son identité.

Ana Navarro s’est toujours dit que son enfant était différent. A deux ans, Mario s’amusait à jouer des rôles habituellement associés aux femmes. Quand il a commencé à parler, il a exprimé le désir d’être une fille et de s’appeler Maria. Un jour, à 5 ans, il s’est dessiné : une fille avec une robe et des cheveux longs. Déclaré garçon à la naissance, Maria sait pourtant qu’elle est une fille. Ses parents pas encore tout à fait. Ana voit bien que Mario n’est pas heureux, n’a pas l’insouciance des enfants de son âge, est très timide.

Enquête : ces enfants transgenres qui ne sont pas nés dans le bon corps

« La nuit, je regardais sur Internet pour chercher des informations et des explications. Parce qu’on m’avait toujours dit que les petits garçons avaient un pénis, et les petites filles un vagin », raconte à « El Pais » cette mère de cinq enfants de 38 ans. Elle tombe sur un article parlant de la Fondation Daniela avec qui elle prendra contact et qui l’aiguillera dans sa recherche de réponses.

Un première avancée juridique

Très vite, la famille Navarro s’attelle à un processus de transition. D’un point de vue social d’abord, Maria commence à s’habiller comme elle veut. Ana explique avoir eu la chance d’être bien entourée et accompagnée. D’un point de vue juridique, ensuite. Ne reste plus aux juges espagnols qu’à l’autoriser à changer de nom. La famille de Maria s’appuie sur les décisions de deux juges de Valence, qui ont autorisé entre décembre et février, pour la première fois, le changement de nom de deux mineurs sans qu’ils aient eu à fournir l’attestation médicale exigée par la loi espagnole.

En mars dernier, la Cour suprême avait jugé inconstitutionnel le fait qu’il faille attendre la majorité pour pouvoir demander à changer de nom. L’histoire de Maria, racontée par le quotidien espagnol, révèle ainsi les difficultés rencontrées en Europe pour les enfants transsexuels.

La question interroge : l’enfant a-t-il conscience de son identité ? Que se passera-t-il à l’adolescence, quand il faudra faire un choix qui entraînera, si Maria en ressent le besoin, des transformations physiques ?

1,5 million d’enfants transsexuels

Le Conseil de l’Europe, fin 2014, rendait un rapport sur ces enfants peu représentés, méconnus et parfois victimes de discriminations. Il expliquait la difficulté pour les enfants et les adolescents de s’exprimer sur leur identité ou d’en prendre conscience. La méconnaissance de la famille, du corps enseignant et des personnels médicaux sur le sujet ne permettant pas un accompagnement adapté. Le rapport insistait sur le fait que ces difficultés avaient pour conséquence l’isolement et le mal-être de l’enfant transsexuel. En Europe, ils seraient près de 1,5 million, en France environ 132.000. Des enfants, qui contrairement à Maria, restent encore « invisibles », pointe Erik Schneider, psychiatre et psychotérapeute, auteur du rapport.

Par : S. D.
Publié le
: 02.05.2016 | 14:55
Titre Original : « ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria. »
Source: tempsreel.nouvelobs.com

Discriminé, ce transgenre chinois riZ jaune

PlusSeTaire

Rejet de la plainte d’un transgenre chinois pour discrimination.

Un comité d’arbitrage chinois a rejeté la plainte d’un transgenre. Ce dernier accusait son employeur de l’avoir licencié par pure discrimination, a indiqué mercredi son avocat. L’affaire semble être la première de ce type dans le pays.

Le plaignant est né femme, mais s’identifie au sexe masculin et s’habille généralement en homme. Il avait été licencié huit jours seulement après son recrutement par une clinique dans la province du Guizhou (sud-est), selon des médias locaux.

Un comité d’arbitrage chargé d’examiner les conflits du travail a décidé d’écarter un enregistrement audio compromettant. Le patron concerné y expliquait s’être séparé de son salarié en raison de son statut de transgenre, a rapporté son avocat Huang Sha.

Le comité a également rejeté les requêtes du plaignant réclamant un mois de salaire comme compensation et des excuses écrites, a ajouté M. Huang. Les arbitres ont estimé que l’homme n’avait « pas les compétences adéquates » pour son poste de commercial.

La clinique a simplement été enjointe de verser à son ex-employé quelque 400 yuans (environ 60 francs suisses). La rémunération couvre la semaine de sa période d’essai.

« Son apparence ne correspondait vraiment pas à nos standards », avait déclaré de son côté un responsable du Centre médical Ciming, selon des propos rapportés par le journal local Guiyang Evening News.

« Nous sommes extrêmement déçus »

« Nous sommes extrêmement déçus », a commenté Huang Sha. L’avocat espérait obtenir une victoire inédite. Selon plusieurs médias, c’était la première fois en Chine où était examinée une plainte concernant un licenciement pour discrimination supposée à l’encontre d’une personne transgenre.

La communauté chinoise LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) bénéficie d’une acceptation croissante, en particulier auprès de la jeunesse urbaine. Mais les attitudes conservatrices persistent.

Des activistes LGBT chinois n’hésitent plus à combattre les discriminations devant la justice, mais avec des succès mitigés. Un tribunal de Changsha (centre) a ainsi débouté en avril deux hommes désirant se marier.

En revanche, en 2014, un tribunal pékinois avait condamné une clinique à indemniser un jeune homme pour lui avoir infligé un douloureux traitement par électrochocs. Le traitement était censé « guérir » son homosexualité.

Pékin a certes dépénalisé l’homosexualité en 1997 et l’a retirée de sa liste des maladies mentales en 2001. Les homosexuels font pourtant encore l’objet d’une très forte pression familiale et sociale.

Par : Romandie.com
Via : @Bouesso 11.05.2016 à 8:11
Source : Romandie.com

Modification d’état civil pour les trans

Manifestation lors de la 16e marche d'Existrans pour dénoncer la
Manifestation lors de la 16e marche d’Existrans
pour dénoncer la – KHANH RENAUD/SIPA

1° ARTICLE

Extrait des Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud

Ne pas oublier la lutte des personnes transgenres pour modifier plus facilement la mention de leur sexe à l’état civil. Denis Quinqueton, président d’Homosexualités et Socialisme, et Corinne Narassiguin, porte-parole du PS, signet ce mercredi une tribune dans l’Obs, rappelant « que la France a encore des progrès à faire sur la question de la transidentité ».

A l’occasion de la sortie du film Danish Girl, ce mercredi, ils demandent à ce que la proposition de « loi relative à la modification de la mention du sexe à l’état civil », déposée en septembre 2015 par le groupe socialiste, soit reprogrammée rapidement. En effet, dans un contexte sécuritaire et économique lourd, le texte ne sera pas examiné comme prévu en février. Interview avec la cosignataire de la tribune, Corinne Narassiguin.

Pouvez-vous résumer la proposition de loi déposée en septembre 2015 ?

Ce texte vise à faciliter le processus pour les personnes qui vivent parfois pendant de longues années, parfois dix ans, en conflit entre leur « identité légale » et celle « perçue par la société ». Elles subissent trop souvent des discriminations et le rejet de leur entourage. Notre proposition de loi supprime la condition médicale d’irréversibilité de la transition sexuelle [telles les opérations chirurgicales et la stérilisation].

Pourquoi supprimer les opérations chirurgicales pour obtenir un changement d’état civil ?

Exiger la preuve de la transition chirurgicale ou imposer la stérilisation est barbare. Le corps de chacun lui appartient, c’est sa vie privée. Chacun devrait avoir la liberté de vivre son identité de genre comme il le souhaite. Je rappelle que de nombreux pays ont déjà supprimé cette condition médicale d’irréversibilité de la transition, comme les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Espagne ou le Portugal…

Le changement d’état civil sur simple déclaration, demandé par plusieurs associations, « doit rester un objectif de long terme pour la France » selon vous…

Certains pays, comme Malte, l’Argentine, le Danemark, la Norvège autorisent le changement d’état civil par simple déclaration. Je dis que cela doit rester un objectif de long terme pour la France, car à mon avis la société n’est pas encore mûre pour cette étape. Cela nécessite de procéder par étapes. […]

Pourquoi le texte que vous soutenez n’est plus à l’ordre du jour ?

La proposition de loi déposée en septembre par les socialistes était programmée lors d’une niche parlementaire en février. Avec le contexte économique et sécuritaire post-attentats, nous n’avons plus de date ferme pour l’examiner. Or cette proposition de loi doit retrouver une place dans le calendrier parlementaire, et être examinée avant la fin de la législature [en 2017]. La sortie du film « Danish Girl » nous paraissait intéressante pour en parler.

La sécurité, le « plan d’urgence pour l’emploi » annoncé par François Hollande… Votre texte à propos de l’état civil n’est-il pas secondaire ?

Il y a évidemment une urgence économique et sécuritaire aujourd’hui. Il y a aussi une inquiétude par rapport à ce qui s’est passé lors du mariage pour tous ou pour les ABCD de l’égalité. Il y a un terrain sensible, mais rien ne nous empêche de faire progresser la reconnaissance de la transidentité. La modification de la mention du sexe à l’état civil est un enjeu central pour protéger, respecter et améliorer les droits des personnes trans.

Source : 20Minutes

2° ARTICLE

Transgenre: «C’est la personne, et non l’Etat, qui doit définir qui elle est»

INTERVIEW Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, milite pour que les personnes trans puissent changer plus facilement leur état civil…

Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France, le 4 mai 2015 à Paris.
Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, le 4 mai 2015 à Paris. – NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud – Publié le 26.06.2015 à 07:25

La Marche des Fiertés (ex-Gay Pride) célébrera samedi à Paris la liberté et l’égalité pour toutes les orientations sexuelles et identités de genre. Pour des personnes transgenres, qui adoptent une identité de genre différente de leur sexe de naissance sans nécessairement subir de chirurgie de réattribution [ou réassignation] sexuelle, l’un des combats porte sur le changement d’état civil. Interview avec Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, qui milite en faveur d’une procédure rapide et démédicalisée pour ce changement d’état civil.

Quelle évolution de la législation française attendez-vous ?

La France doit reconnaître le changement d’état civil [des personnes trans] sans recourir à tous ces diagnostics psychiatriques, traitements hormonaux voire d’opérations chirurgicales. Nous pensons que c’est la personne, et non l’Etat, qui doit définir qui elle est.

Pourquoi, selon vous, la France est-elle en retard ?

Depuis 23 ans, on n’a pas toujours trouvé de solution à cette question du changement d’identité de genre. Une proposition de loi en 2011 [déposée par Michèle Delaunay], ou l’engagement du candidat François Hollande à la présidentielle 2012 sont restés dans les tiroirs. Avec la loi « mariage pour tous », on nous a demandé de patienter… On attend, on attend des mois, et l’on se rend compte qu’il y a toujours un blocage politique.

Pourquoi ce blocage persiste-t-il ?

Il y a un blocage à propos de la notion du sexe d’origine et le genre. On a vu une levée de bouclier pour la loi « mariage pour tous » ou le débat sur la prétendue théorie du genre à l’école. Il semble toujours inadmissible de reconnaître qu’une personne, en tant qu’individu, a un sexe biologique et une identité de genre qui ne soit pas en corrélation avec ce sexe biologique. L’un devrait être relié à l’autre. Mais si dans le domaine du vivant il y a peut-être une majorité, il n’y a pas de normalité. Et la loi peut permettre un changement des mentalités dans la société.

1° publication (sur D.G.) le : 19.01.2016
Source : 20Minutes

 

Au nom du peuple français et de mon c..

VivreAmaGuise
Au Nom Du Peuple Français (et mon cul ?)

logo_viepublicDe l’honneur en tant que monument historique classé chef-d’oeuvre en péril, et de la bêtise crasse en tant que raison d’État bien solide.

Préambule

Je me suis pas mal étendue sur certaines irrégularités du droit français quant aux trans (on disait « forfaiture », dans le temps,  mais il paraît que ce vilain mot a disparu du langage juridique … on a eu chaud, donc), sur son refus  d’évolution dans sa non-reconnaissance de fait, de l’identité de genre, en tant que caractère et droit inaliénable de l’être humain,

sur les brimades sciemment accumulées depuis de nombreuses années par une médecine ignorante surtout jalouse du maintien du pré carré que représente son mandarinat misérable et sa collusion de fait avec la DACS [Direction des Affaires Civiles et du Sceau], la Cour de Cassation et certains TGI [Tribunal de Grande Instance],

bref, la « Justice », souvent odieuse, glaciale, méfiante et obscène (même « de bonne foi » : ça commence à bien faire ! cette chansonnette de la « profonde-compassion-pour-ce-douloureux-problème » qu’affichent à l’envie des ministres qui ne font rien :

je m’en fous, y’a des limites : les données existent de longue date, à l’échelle de l’ONU [Organisation des Nations Unies], de l’OMS [Organisation Mondiale de la Santé], de la CEDH [Cour Européenne des Droits de l’Homme], du Conseil de l’Europe, de la CNCDH [Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme], et il existe pléthore d’ exemples jurisprudentiels qui sont parfaitement accablants pour quiconque a encore en soi, une parcelle du sens de l’honneur) aussi les articles que j’ai écrits dans la rubrique Politico-Juridico-Grognon jusqu’à présent suivaient pas à pas ma réflexion dans ce registre, depuis ma seconde lettre à la Garde des Sceaux jusqu’à mon analyse détaillée de l’arnaque de l’irréversibilité des traitements qui sert de massue aux tribunaux, quand ils sont résolus à nous pourrir l’existence.      

Aujourd’hui je voudrais focaliser sur les textes du droit dit « positif », tel qu’inventé en assemblée plénière par la Cour de Cassation en 1992 et sensé l’emporter sur les cas d’espèces singuliers qui ont pu suivre, mais peuvent altérer ou orienter la jurisprudence ensuite -(2012-2013 …).

A terme, je finirai bien par établir un tableau général de  l’inconstitutionalité de TOUT le droit concernant le CEC [?] des trans en France.

Pour recentrer le propos, voici donc un petit historique des faits, crus et bruts, concernant mon domaine de compétence. Je n’y dis pas grand’chose de neuf par rapport au reste de ma rubrique ; simplement  je nourris le feu des questions, et  je cherche à mettre le nez du législateur dans la merde le cambouis, pour son bien, au fond, peut-être son honneur, si ce concept un brin désuet n’a pas complètement disparu de son Larousse …

Peser mes mots me dispensera de les mâcher…

Coccinelle

Ambule

Au pas de charge, petits rappels historiques :

Du mariage en 1960 de l’artiste de cabaret Coccinelle, une des premières trans opérées à obtenir son changement d’état-civil, jusqu’en 1992, la Cour de Cassation a systématiquement refusé tous les changements d’état civil trans dont elle a eu à connaître (7 cas).

Le sénateur Henri Caillavet a bien tenté une proposition de loi en 82, qui n’a même pas eu les honneurs d’une discussion au parlement (avec une Assemblée massivement rose, souviens-toi, mais si : 1981 … la gauche …  toussa. Bref).

Cela ne signifie pas que les CEC [?] étaient impossibles dans ce laps de temps, mais seulement qu’il ne fallait surtout pas perdre en appel, sans quoi c’était mort. Dans tous les cas. J’ai sous les yeux un exemple de rejet de 1990 de la requête d’un FtM dans lequel il était manifeste que TOUS les arguments favorables possibles étaient présents, qu’il s’agisse d’expertises psy, d’endocrino, et même de chirurgie (un FtM ! en 90 !! Fallait en avoir, hein, quand on sait l’état de la chirurgie de l’époque pour les gars …), sans compter la vie sociale, les témoignages, le look, enfin bref, dossier blindé. Restait un argument  imparable aux tribunaux : le « caryotype(*)» n’ayant pas été modifié, les changements intervenus ne pouvaient s’entendre comme un « vrai » changement de sexe. Et donc, « au nom du peuple français » : rejet !  (**)

(*) [Le caryotype est l’arrangement standard de l’ensemble des chromosomes d’une cellule, à partir d’une prise de vue microscopique.]
(**) Rappel : Le caryotype n’a JAMAIS été constitutif de l’état civil. Premier exemple d’utilisation de la science au service d’une forfaiture en or massif
, il y en aura d’autres …)

Puis vient en 1992, l’affaire B… contre France en Cour Européenne des Droits de l’Homme. La France perd, au nom du non-respect de l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. On notera qu’il n’est absolument pas question encore de respect de l’identité de genre, cet article 8 ne porte que sur le droit au respect de la vie privée, mais bref, la France a du revoir sa copie.

Elle a donc confié à l’institution responsable de cette condamnation, le soin de faire le sale boulot qui ennuyait tellement le législateur, et d’inventer une batterie de conditions maximalistes pour filtrer à mort l’accès au droit d’une population de « malades mentaux » dont il fallait à tout prix garantir la rareté. Ainsi est née la juridiction d’exception française encore en vigueur. C’est la grande rencontre, le discours schizophrène des psychiatres qui entre en résonance avec le double langage du monde judiciaire.

En effet, dès que les psychiatres ont pris conscience que refuser les soins aux trans revenait à les pousser au suicide, ils se sont mis à élaborer toutes sortes de doctrines justifiant un parti pris qui au départ semblait le seul moyen de permettre un accès aux soins à cette population : pour pouvoir faire des interventions chirurgicales transformatrices, il fallait contourner les lois françaises en montrant que ces chirurgies étaient salvatrices, et que cela l’emportait sur leur dimension « mutilante ». Pour cela il fallait un motif très sérieux, le spectre de procès rôdant autour de tout chirurgien s’aventurant à accéder aux demandes des trans (on est dans les années 70/80, pour fixer les idées). Incapables de décrire une vraie maladie, avec de vrais symptômes récurrents, incontestables, ils avaient donc à faire un choix cornélien : en effet, si une personne se suicide APRÈS chirurgie, c’est « attaquable » en tant qu’erreur médicale grave, tandis que si elle se suicide après avoir été virée des protocoles, c’est juste la preuve qu’elle était folle …  ils ont donc créé, autour d’un concept de « maladie mentale gravissime et incurable », ces protocoles basés sur le filtrage drastique, la dilution des responsabilités par décision collégiale (pas leur plus mauvaise idée, ça) et le secret, moyennant quoi ils acceptaient, après chirurgie,  de défendre le changement d’état civil de leurs ouailles comme « complément souhaitable de la thérapeutique ».

Le filtrage permettait de s’assurer à n’importe quel prix de la fiabilité des candidats dont par ailleurs il était acquis, sans autre forme de procès, qu’ils étaient mentalement déficients, d’où une litanie de critères sans aucun rapport avec la médecine et dont ne réchappaient qu’un nombre minuscule de happy-fews : les trans suffisamment têtu(e)s pour maintenir leur discours « délirant » à l’identique sur la durée, nombre d’ailleurs soigneusement contingenté (il est établi que les premières équipes hospitalières avaient un quota d’opérations annuelles à ne pas dépasser, (de l’ordre de 10 à 15 « opés » MAXIMUM par an, de quoi atteindre à l’âge de la retraite un bon niveau amateur, quoi !)  j’ignore quand ces quotas ont été levés, s’ils l’ont jamais été, tout ceci se passant loin des juristes, dans le secret des discussions entre professionnels, naturellement, le tout dans le silence méticuleux du [CNCE], Comité National Consultatif d’Éthique, qui n’a encore à ce jour rien trouvé à discuter, face à la totipotence de la SOFECT [Société Française d’Études et de Prises en Charge du Transsexualisme] par exemple …

Exemples de critères : des limites d’âge (basses et hautes), le refus systématique qu’on pût être homosexuel(le) dans le genre d’arrivée, l’interdiction d’avoir ou d’avoir eu une pratique de prostitution, d’avoir des enfants, d’être marié(e), etc., obligation SANS AUCUN TRAITEMENT de vivre dans le genre d’arrivée (travesti obligatoire, quoi ! et déclaration partout : à l’employeur, etc …) et un minimum de suivi psy de deux ans, autant dire une thérapie de conversion préalable obligatoire (au passage, ça fait maintenant + de 60 ans que Harry Benjamin (The Transsexual Phenomenon) a montré que ça ne marcherait jamais, mais son étude n’étant pas « Made in France », elle ne vaut rien, d’ailleurs aucun de nos génies locaux ne l’a jamais traduit, ça prouve…). Officiellement, la CCAM* exige toujours deux ans de suivi psy avant chirurgie (*) …

(*) Réf : Classification Commune des Actes Médicaux, (CCAM), rubrique JZMA001 : Plastie des organes génitaux externes pour transsexualisme masculin (= MtF, ndlr). Indication : le diagnostic de transsexuel doit avoir été fait par une équipe multidisciplinaire, après une période d’observation du patient pendant plusieurs années, au minimum deux ans à ce jour. Il est recommandé que les indications soient décidées par un comité national, avec mise en place d’un suivi pour le résultat à long terme de cette chirurgie.

Les critères se sont assouplis avec le temps, mais je peux témoigner que les deux psys spécialisés, – pas sots, pourtant – que j’ai dû rencontrer dans l’équipe de Lyon (la meilleure) en 2013 m’ont ouvertement questionnée sur mon orientation sexuelle future, (l’un en s’excusant un petit peu, quand-même, soyons honnête …)

Parallèlement à cela, cette « grave maladie mentale incurable observable dès la petite enfance – après, c’est pas crédible, critère dit du « transsexualisme primaire ou secondaire », seul le primaire, donc précoce, fait foi – qui risque de mener au suicide, à l’automutilation, à la dépression chronique et aux conduites addictives et/ou à risques » devait absolument être traitée de façon minimaliste, en évitant la « contagion », donc toute communication à son sujet était rigoureusement bannie (mythe de la « média-génie » selon Colette Chiland : en gros « les gens se croient trans parce que la télé leur a dit que ça existe ». Ce qui est … vrai, si on remplace « se croient » par « se découvrent », nuance …) et donc surtout ne rien dire, sauf sous la forme de livres d’épouvante décrivant le « terrrrible drâââme » de ces malheureux qui voulaient « se faire couper la queue » selon le bon mot de ce grand paranoïaque qu’était Jacques Lacan, (au fait, Jacquot, la science a avancé, tu sais, on sait aussi leur faire un trou, à présent …), causeur virtuose que les imbéciles ont servilement recopié à l’envie dans les cercles d’initiés d’une certaine psychanalyse fondamentaliste encore en vogue aujourd’hui. (Antonin Artaud considérait ce gourou fortuné à la logorrhée « priapique » comme un « salopard ». Antonin Artaud  savait évaluer les vrais artistes)

Là où le droit et la médecine se sont retrouvés, c’est pour admettre, qu’il fallait contenir le risque d’épidémie, il n’était donc absolument pas question de risquer de l’étendre en faisant de la prophylaxie du suicide dans les établissements scolaires, de l’information dans le Planning Familial, auprès des travailleurs sociaux, etc. C’est toujours d’actualité. (Logique : comment informer qui de quoi que ce soit quand on ne sait rien sur un sujet qu’on méprise ou dont on a la trouille ?), et, partant, il fallait n’accorder les changements d’état civil – comme les soins – qu’au compte-goutte.

Les actuels aficionados de la théorie-du-complot-du-genre sont les héritiers directs du fantasme de l’épidémie d’une telle horreur, j’ai moi-même entendu des membres de la SOFECT affirmer qu’à chaque émission de TV traitant du sujet, ils avaient dans leurs consultations une vague de cas nouveaux, et ils y voyaient, consternés, un effet pernicieux de la médiatisation, une raison supplémentaire de n’en point parler, au lieu de s’interroger sur l’effet dévastateur d’une absence totale de dépistage et d’information qui reste la règle cardinale de la médecine officielle française en la matière, les médias jouant, entre le trash et le pleurnichard, le rôle involontaire de « révélateur » de la misère entassée dans les placards d’une population n’ayant aucun accès à l’information médicale ni à une offre de soins digne de ce nom. Inutile d’aller chercher plus loin pourquoi tant d’entre nous bénissent l’apparition de l’Internet (qui est le Diable) …

Ceux qui paient plein pot dans ce marécage de non-assistance organisée,  ce sont les mômes, évidemment.

J’ai déjà évoqué ici le commentaire de Mr Michel Jéol, 1er avocat de la Cour de Cassation lors des arrêts de 1992, je cite : « le Parlement risquerait d’être débordé par l’ampleur et le caractère ontologique, sinon passionnel, des questions soulevées ; ses réponses seraient remises en cause par le progrès de la science et le mouvement des idées ; enfin la publicité entourant une consécration légale aurait un effet inflationniste sur un phénomène qui doit demeurer marginal ».

…. en d’autres termes :

a) L’Assemblée (25% d’avocats et de médecins …) n’est pas compétente
b) Surtout pas de vagues, et comme la science pourrait bien nous désavouer, choisissons la solution qui rend impossible toute évolution du droit (en nous tenant bien à l’abri de l’évolution des idées, je l’ai pas inventée, celle-là !)
c) Il faut que ces gens restent dans leur trou et qu’il y en ait le moins possible.

C’est donc dans cet esprit que la France s’est résignée en freinant des quatre fers à suivre la CEDH [Cours Européenne des Droits de l’Homme] ; j’aurais à en fouiller un brin le détail, il y a des bouts de chef-d’oeuvre dans ce salmigondis vicieux de mépris et de condescendance de théâtre bien plus proche de l’auto-justification du puritain satisfait de son examen de conscience que de l’amorce du début d’une quelconque attention humaine au sujet (parce qu’on n’en demande pas tellement plus, au fond : l’attention, c’est le début du respect, et la compréhension, si tant est qu’elle est possible, viendra peut-être, plus tard, encore faut-il amorcer la pompe, au lieu de calculer à l’infini les méthodes pour nier le souci sur le conseil affolé de sociétés savantes bidons …)

Donc le droit positif – officiellement la base de raisonnement des tribunaux lorsqu’ils sont sollicités pour un changement d’état civil trans – le voici, c’est la synthèse des arrêts de 1992 après condamnation par la CEDH :

« Lorsque, à la suite d’un traitement médico-chirurgical, subi dans un but thérapeutique, une personne présentant le syndrome du transsexualisme ne possède plus tous les caractères de son sexe d’origine et a pris une apparence physique la rapprochant de l’autre sexe, auquel correspond son comportement social, le principe du respect dû à la vie privée, posé par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’article 9 du Code civil, justifie que son État civil indique désormais le sexe dont elle a l’apparence, le principe de l’indisponibilité de l’état des personnes ne faisant pas obstacle à une telle modification (arrêts n° 1 et 2). »

Plusieurs points doivent être présents à l’esprit ici :

a) La psychiatrisation était la règle indiscutée : le « syndrome » est là pour le rappeler, et ce sont les psys qui sont diligentés, par expertises, de dire la vérité sur le « but thérapeutique » poursuivi (nécessaire, faut-il le rappeler, pour protéger légalement le chirurgien…). Le libre arbitre du « malade » n’est aucunement envisagé, jamais ! Les psys se sont rangés (= ont incité) à cette opinion, et l’ont confortée en confortant dans la foulée leur toute puissance sur une unter-population [sous-population, allusion à l’Unter-Mensch des Nazis -Ndle2] naturellement vouée par le désespoir à la soumission.

b) La notion de transgenre n’existait tout simplement pas, et le traitement médico-chirurgical était implicitement, mais clairement entendu comme comprenant une chirurgie de reconstruction sexuelle, consensus indiscuté non plus à l’époque, d’autant que les personnes ne voulant pas de chirurgie n’avaient aucune raison (ni aucune chance, d’ailleurs) d’espérer un quelconque accueil dans les équipes hospitalières, se sachant vouées à l’enfermement juridique définitif de leurs papiers absurdes. Mireille Bonierbale, présidente de la SOFECT, dans un Colloque de Bioéthique (sic) à Strasbourg en 2013 traitait encore ouvertement les « non’op » de « chimères » (re-sic) …

c) Stricto sensu, pourtant, le texte ne parle pas de chirurgie sexuelle, ni même d’irréversibilité. Il parle, à la suite de ce traitement, de « [ne plus posséder] tous les caractères de son sexe d’origine », et « [avoir] pris une apparence physique (*) la rapprochant de l’autre sexe, auquel correspond son comportement social » . C’était là une porte ouverte en apparence à quantité d’interprétations favorables qui n’ont quasiment jamais été retenues, sauf dans quelques cas ou TGI isolés).
(*) Dans la rue, ça n’a jamais suffi. Donc lire : à poil, chez l’expert.

bovv8m

On notera que toute la charge des preuves reste au requérant, qui n’a PAS le droit de faire valoir sa liberté d’action, mais doit établir au contraire avoir changé sous la contrainte incoercible du syndrome, les médecins étant seuls détenteurs de la vérité en l’espèce, et encore était-ce insuffisant puisqu’on imposait massivement des expertises judiciaires, souvent triples, psychiatriques, endocrinologiques et « médicales », entendre : examen complet, à nu, par un médecin légiste, éventuellement chirurgien attitré des équipes hospitalières (la bonne occase pour aller fouiller des néo-vagins, histoire, peut-être, de piquer le truc des Thaïlandais …)

La Justice ne reconnaît pas notre droit, elle daigne tolérer des exceptions, de préférence très strictement calibrées, nuance.

Depuis ce temps, il y a eu, entre autres études (Cf. page Ressources) :

Les Principes de Jogjakarta (2007)

« Droits de l’Homme et Identité de genre », rapport du Commissaire aux Droits de l’Homme de l’Union Européenne, Thomas Hammarberg – (2009)

La Résolution 1728 du Conseil de l’Europe – (2010)

Combattre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre : Les normes du Conseil de l’Europe (PDF-Fr). Éditions du Conseil de l’Europe – (Juin 2011)

World-Health-Organization-Sterilization – (2014)  (PDF-En)

Et en France ?

Un décret Bachelot , daté de Février 2010, retire les « troubles précoces de l’identité de genre » de la liste officielle des affections psychiatriques. (Un trompe l’oeil, dans la vraie vie, puisque les classifications techniques des actes continuent à être rattachées aux nomenclatures de la CIM [?], émanation de l’OMS [Organisation ondiale de la Santé] qui n’a pas encore retiré le « transsexualisme » des maladies mentales, mais bref.)

Une « dé-psychiatrisation » bienvenue, donc, mais essentiellement symbolique (quoiqu’il ne tient en principe qu’à nous d’en faire un levier lors de nos procès ; sauf que nos procès, nous avons généralement plus envie de les gagner que d’en faire des tribunes politiques (moi la première, et je me vois mal jeter la pierre à quiconque) qui, pourvu qu’on soit un peu sincère, vireraient inévitablement à l’outrage, donc on ferme sa gueule, et les vaches restent bien gardées).

Une pauvre circulaire CIV/07/10, décortiquée ICI, pondue par la DACS 15 jours après la résolution 1728, (un vrai hasard, comme dans les films) introduisant explicitement la notion d’irréversibilité des traitements, absente des arrêts de 1992, et ce en trafiquant sciemment le sens d’une vieille recommandation européenne (n°1117 de … 1989) dans le seul but de camoufler une exigence illégale de stérilisation, maquillée en possibilité pour les juges dans certains cas, blabla, de ne pas exiger une chirurgie de conversion.

Sauf honnêteté foncière ET compétence des juges, (oui, il y a des TGI qui sauvent l’honneur, encore heureux), tout est truqué dans ces procès. La planche est savonnée dès le départ, les juges du fond n’ont aucun document de référence sous la main, le misérable Rapport de la HAS de 2009, évoqué dans la circulaire CIV/07/10 et dicté par les équipes hospitalières étant dépassé depuis belle lurette, tant par celui de l’IGAS en 2011 que par tel autre de l’Académie de Médecine en 2014 (sans quoi ils n’auraient pas besoin d’apprendre au cas par cas, à coups d’expertises, ce qui selon la Cour de Cassation est sensé être « communément admis par la communauté scientifique »).

Autre exemple de la fourberie du système : Tant que le mariage homo n’était pas autorisé, on a TOUJOURS (sauf deux cas) forcé les gens à divorcer préalablement pour changer d’état-civil, à leurs frais, avec le cortège d’emmerdements potentiels que cela signifie souvent, alors que RIEN dans la loi n’empêchait les juges de prononcer directement dans la foulée du CEC, la dissolution automatique du mariage pour cause de « disparition d’une condition essentielle » (à l’époque, la différence des sexes était une telle condition).
Je n’ai jamais entendu parler de cas dans la jurisprudence où les choses se seraient passées ainsi. Qu’on veuille bien me corriger, si j’ignore …

Venons-en au fait :

En réalité, les trois types d’expertises susceptibles d’être réclamées par les T.G.I. sont tous entachés a minima d’irrégularités graves. Le premier est vide de sens, le second est scientifiquement nul, le troisième est directement attentatoire aux droits humains.

En psychiatrie : si l’on reconnaît que la trans-identité n’est pas une maladie mentale, il n’y a de facto aucune compétence particulière pour un psychiatre à en dire quoi que ce soit. D’autre part, si la « communauté scientifique » fait foi, force est de reconnaître que la définition même qu’elle donne du transsexualisme passe par la reconnaissance d’un caractère AUTO-AFFIRMÉ qui ne peut faire l’objet d’aucune preuve scientifique. La légitimité d’une conviction de psychiatre n’a donc aucune raison de l’emporter sur une simple parole d’honneur. Et qu’il diagnostique la santé mentale du requérant (et que faire d’autre, après le décret Bachelot ?) ou non, comment peut-on faire dépendre l’état-civil  de quiconque d’un certificat de santé mentale? Les trans, après avoir été obligés de se faire reconnaître cinglés, doivent-ils désormais êtres punis après transition en cas de maladie mentale inventée détectée par le spécialiste ?

En endocrinologie : comme démontré en long en large et en travers ici-même, il n’y a strictement RIEN qui prouve quoi que ce soit en endocrinologie, ni l’irréversibilité, ni la « réalité du syndrome », on ne peut constater que des effets de traitements visibles à un moment donné, tous réversibles, soit passivement (par simple abandon des traitements), soit activement (avec des interventions correctrices annexes), et c’est tout !

En médecine générale/gynécologie : le simple fait de vérifier la réalité d’une chirurgie stérilisante (au besoin avec les doigts …) pouvant conditionner le changement d’état civil est en soi une incitation administrative à subir cette chirurgie, qui représente divers attentats au droit, qu’il s’agisse du droit à l’intégrité physique, de l’interdiction catégorique de l’eugénisme en tant que crime contre l’humanité, l’atteinte à la dignité de la personne, etc.

Enfin, l’ensemble de la procédure conditionne l’accès inaliénable au « droit à la reconnaissance en tous lieux de la personnalité juridique » (DH, Art 6) à un jugement qui, à la discrétion des juges, piétine la présomption d’innocence, leur autorise l’exigence d’une preuve de stérilisation, nie toute possibilité d’auto-détermination, donc la liberté de conscience.

Toutes ces expertises, sans exception, sont autant d’insultes qui mutatis mutandis ressemblent salement à des certificats d’aryanité, ni plus, ni moins.

C’est cette conclusion qui m’a fait changer d’avis depuis ma lettre à Mme Taubira dans laquelle je trouvais encore amendable le projet Delaunay.

Je pense aujourd’hui m’être trompée : en effet, c’est bien le fait même de devoir recourir à un jugement qui est inadmissible. En 1992, sans même passer par le législateur, la Cour de Cassation avait créé une exception au « principe d’indisponibilité de l’état des personnes », il serait facile de l’étendre aux personnes transgenres en général moyennant déclaration sur l’honneur et quelques témoins; mais tant qu’un jugement sera obligatoire, il sera TOUJOURS loisible aux juges d’utiliser l’article 144 du Code de Procédure Civile pour exiger une/des expertise(s). L’inversion de la charge de la preuve, que je suggérais dans ce courrier transformerait le TGI en simple chambre d’enregistrement, rendant alors le jugement inutile, une procédure administrative, purement déclarative, faisant tout aussi bien l’affaire.

Au final, le maintien de l’exigence d’une procédure judiciaire elle-même est basée sur -et signifie- le REFUS de reconnaître l’identité de genre en droit français, refus explicitement réaffirmé par Mmes TAUBIRA et VALLAUD-BELKACEM au moment du vote de la loi sur le harcèlement sexuel, ce qui indique que, sauf retournement extraordinaire, RIEN ne changera avec ces gens, et votre carte d’identité, faute d’aide juridictionnelle, continuera à vous coûter, à la louche, entre 1 500  et 6 000 € …). Si vous l’obtenez.

OhPutaing

Postambule

Je voulais revenir sur le commentaire de Michel Jéol . Mais c’est là un laïus d’une telle tartufferie, une  philosophie tellement rance et puant la sacristie que j’ai vraiment une grosse flemme de m’y replonger, m’enfin elle est trouvable sur le site de Tom Reucher, j’ai mis le lien si tu n’as rien contre quoi hurler ce soir …

Et puis ça m’énerve … Bref,

1) La situation du droit français est radicalement discriminatoire et transphobe.
2) L’État en est l’artisan et le garant,
3) et le gouvernement Hollande est le lâche complice de la situation.

On le savait ? Ben ouais, je radote un peu …

Par : Phlune, MtF, née en 1959, hormonée depuis début 2012, musicienne, anar, à moitié enragée ET coeur d’artichaut, premier essai avorté de transition en 84, naissance de ma fille en 94, puis en automne 2011, ras-le-bol radical d’atermoyer ma transition…
Première publication : 30 juillet 2014
1° publication / D.G.: 31 janvier 2016
Source : TXY.fr/blog

8 astuces magiques pour que tes chaussures redeviennent toutes neuves!

Bien que les trucs et astuces ne soient pas le sujet de notre blog, je n’ai pu m’empêcher de re-bloguer cet article de @CoolChiZine, qui nous dit comment maintenir à l’état neuf, nos escarpins, sandales, bottes et autres ballerines adorées 🙂

CoolChiZine

Tu as beau faire attention à ne pas esquinter tes chaussures préférées, elles finissent toujours par se salir. Tu ne peux tout de même pas prévoir la pluie à tous les coups ni arrêter de marcher en te frottant un pied avec l’autre. Par contre, tu peux apprendre à les nettoyer avec ces 8 astuces miraculeuses!

shoes 1Source

shoes 2Source

shoes 3Source

SHOES4Source

SHOES5Source

BLANC OEUFSource

SHOES7Source

SHOES8Source

Voir l’article original

Humour, 6 hommes politiques travestis

Images d’archives de l’I.N.A. … ah que de souvenirs !

20 février 1986
Le célèbre magazine féminin Marie Claire s’est amusé à créer une mode pour chaque famille politique à l’aide d’un montage photo de leurs leaders politiques.

Détails, plan par plan :

  • Vidéo-montage introduit par la photo du journaliste Paul AMAR
  • Commenté par la journaliste de mode France ROCHE (en voix off)
  • Photo de la première de couverture de Marie Claire.

Avec dans l’ordre d’apparition à l’écran :

  • Jacques CHIRAC, pour le R.P.R.
  • Georges MARCHAIS, pour le P.C.F.
  • Laurent FABIUS, pour le P.S.
  • Michel ROCARD, pour le P.S.U.
  • Raymond BARRE, pour l’U.D.F.
  • Valéry GISCARD, pour l’U.D.F.

  • Clin d’oeil final avec la photo du journaliste Claude SÉRILLON

C’était autour des années 80 – En février 1986, pour les factuels 😉
Peut-on imaginer une présentation aussi irrévérencieuse en 2016 ?

Par : Lio de France
Première publication sur D.G. le : 30.01.2016

 

Jenny Savalette, dite « tante barbe »

Monsieur Charles-Pierre-Paul de Savalette de Lange

1745 – naissance à Tours, de Charles-Pierre-Paul baron de Lange, marquis de Salvalette.
1756 – à 11 ans, il reçoit la charge héréditaire de gardien du Trésor Royal et la détiendra sous les règnes successifs des rois de France Louis XV et Louis XVI.
1766 – à 21 ans, nommé conseiller au Parlement, il est aussi une très haute personnalité de la franc-maçonnerie française dont il fondera plusieurs loges.

Mademoiselle Henriette-Jenny Savalette de Lange

1786 – (ou plus tôt en 1780) est l’année présumée de la naissance de Jenny Savalette de Lange, fils tout aussi présumé de Charles-Pierre-Paul Savalette de Langes, âgé de 35 (ou 41 ans). Jenny serait ainsi l’enfant né hors mariage de Charles Savalette, lequel ne l’aurait pas reconnue. L’enfant aurait alors « été placé dans un château éloigné où il était secrètement élevé sous des habits de fille. Ce travestissement lui aurait été conservé pendant la révolution, comme moyen de salut pour éloigner toute défiance et éloigner tout soupçon de la part de ceux qui auraient pu le trahir ou le dénoncer. L’habitude étant devenue chez lui une seconde nature, et la nécessité de se cacher continuant à subsister, au moment où arrivait le temps de la conscription ou de la réquisition pour le service militaire, on comprend qu’il ait alors persisté à se faire passer pour demoiselle et continué à porter des vêtements féminins » Cet argument n’est pas convaincant – vu l’âge de Jenny durant la révolution, soit pour la période comprise entre 1789 et 1799, entre 3 et  9 ans ! (ou au pire, entre 9 et 15 ans) – fut pourtant gobé par nombre de ses contemporains.

1793 – Le marquis de Langes part en émigration. Mlle Jenny, son fils présumé, aurait eu alors 7 (ou 13) ans. Un certain Hérail* rapporte qu’à cette époque, le marquis était bien accompagné « d’une véritable Mademoiselle de Lange et que celle-ci étant venue à mourir, notre personnage se serait emparé de ses titres et papiers ; ensuite [ce dernier] serait rentré en France à cette heureuse époque où Napoléon 1er arrivait providentiellement enfin. »

1797 – Décès du Marquis de Savalette.

1800 – A partir de cette période, feu le Marquis ne pouvant lui porter la contradiction, Jenny de Savalette eut toute liberté de forger le récit d’une naissance et d’une enfance malheureuse, ce qui – tout autant qu’un réseau d’amis compatissants, voire complaisants – lui permettra d’intégrer la Cour de France, de percevoir de  confortables pensions de la part de Louis XVIII, comme de Charles X, lequel qui lui fournira rien de moins qu’un pied à terre au palais de Versailles, logement qu’elle occupera jusqu’à ce que le palais soit transformé en musée historique ; comme nous le verrons plus loin, les successeurs de ces monarques ne seront pas en reste de générosité à son égard.

1817 – Selon l’une de ses lettres, Jenny, 31 (ou 37) ans, habitait à Versailles, rue de l’Orangerie et peut-être est-ce de cette époque ou plus tardivement, que date son surnom de  » Tante Barbe  » qui lui aurait été donné par les enfants de son quartier, intrigués par un soupçon de moustache sur sa lèvre supérieure ? Aussi adopta t-elle très tôt le port d’une voilette dont la gaze noire masquait aisément ses traits masculins, augmentant avec l’âge.

1819 – Jenny changeait constamment de domicile et fut, entre autres, pensionnaire au couvent de l’Abbaye-aux-bois à Paris où elle prétend avoir eu une entrevue avec François-René de Chateaubriand. Plus tard elle émigrera dans un autre couvent, près des Dames hospitalières de Saint Thomas de Villeneuve ; ce qui ne l’empêchera pas de fortifier son réseau de relations mondaines qui l’aideront à percevoir de nombreuses subsides de hauts personnages comme le roi de Suède, père de Napoléon III ; d’être nommée officiellement Receveur en Chef de la Poste de Villejuif ; et de recevoir de nombreuses et avantageuses demandes en mariages qu’elle provoquait sciemment; mais que pour des raisons naturelles aisée à comprendre aujourd’hui,  elle ne pouvait pas accepter.

1820 – 7 .11, Pressée par une dame dont le fils s’était vu refuser la concrétisation de ce qu’il tenait pour des promesses d’épousailles, Jenny de Savalette fait produire par sept « excellents notables de Paris », un témoignage valant acte de naissance en date de 1786. Il est à noter que le document notarié ne mentionne aucune sorte de mère.

1858 – à 72 (ou 78) ans, Jenny décède. Lors de sa toilette mortuaire effectuée par sa nièce et l’une de ses voisines de quartier, les deux femmes constatent qu’en fait de demoiselle : Oh ! il s’agit d’un homme qui se serait travesti toute sa vie, ce qui lui vaudra désormais le surnom de « L’homme-femme ».

Cet homme, en fait cette dame, qui paraissait extrêmement cultivée, surtout parce qu’elle abordait tous les sujets de façon plutôt superficielle, fut réellement fort courtisée. Elle qui aurait été apprécié comme poétesse dans sa jeunesse … selon ses dires, n’en était pas moins une correspondancière prolifique en relation épistolaire avec de nombreux nobles et lettrés : au-delà de ses soixante-dix ans, elle avait continué inlassablement et essentiellement pour des raisons de survie financière, à tromper tous ses contemporains. Jenny de Lange, aura ainsi emporté dans la tombe le mystère de sa  vie.

Madame de Lange aimait, c’est certain s’entourer de mystère et la preuve la plus flagrante en sont les armoiries qu’elles s’était attribuées : « une [forme] de mystérieux sphinx [en fait, une sorte de sinonchalante bylle offrant à tous vents, sa longue chevelure éparse et une forte poitrine découverte], accompagnée d’une étoile inconnue, figurant sur champ d’azur. »

Avec le temps, toutes sortes de crédules spéculèrent sur sa véritable identité, jusqu’à voir en elle le malheureux Louis XVII, fils de la reine Marie Antoinette et de Louis XVI dont l’Histoire officielle rapporte qu’il est mort en prison. La vie de Jenny reste toujours un épais mystère, aussi insoluble que fascinant, dont deux siècles de conjectures n’ont toujours pas apporté de solution.

1859 – Un an après son décès, le dénommé Hérail* écrivit la première biographie connue. Son éditeur précise que le « petit livre au sujet jugé sulfureux par les gens de son époque, obligea l’auteur à déclarer d’emblée que les recettes de son ouvrage iraient au profit des bonnes oeuvres [des pauvres vieillards, femmes et enfants perdus de la Maison de Providence, 63 rue des Chantiers à Versailles, aidé en cela par 1 500 souscripteurs annoncés.]

2016 – Remarques sur Hérail* : Google n’ayant pas permis de trouver une seule occurrence d’une personne se nommant « Hérail, écrivain du XIX° siècle », excepté celle du livre cité ci-dessus ; qu’il nous soit permis d’émettre l’hypothèse comme quoi ce nom est en fait le seul anagramme possible de « Hilare » ; vocable particulièrement bien choisi pour décrire l’état émotionnel dans lequel on se trouve après avoir pris connaissance de tous les détails de cette rocambolesque affaire.

Notre opinion pencherait donc pour la version d’un administrateur de l’hospice de la Maison de Providence qui pour une raison inconnue – peut-être que l’un de ses pensionnaires était un protagoniste de cette affaire – aurait « hérité » de documents concernant la fausse Jenny Savalette de Lange et en aurait tiré profit pour l’oeuvre dont il avait la charge. Il a pu penser que puisque Jenny de Savalette s’était si facilement procuré de l’argent en niaisant ses contemporains ; un an après son décès, la place étant tout chaude, il pouvait aisément continuer, car comme dit le proverbe favori des commerciaux de notre monde mercantile : « tous les matins, nait une poire. »

Par : Lio de France
Première publication sur D.G. le : 30.01.2016
Source : Livre, écrit par un certain « Hérail »,
Sur l’homme-femme connu sous le nom de Mademoiselle Savalette de Lange – Destin extraordinaire d’un des plus mystérieux travestis de l’histoire de France.
Préface de : Frédéric Prot
ISBN : 2-916275-09-6
Autre source : Google Books

 

Discrimination ordinaire d’un enseignant travesti

Scandale à Nantes : un professeur travesti enseigne dans une école privée

Un prof du privé « catholique »
dans quelques années ?

Un professeur de Technologie et sciences industrielles, homme âgé d’une quarantaine d’année, a fait sa rentrée aujourd’hui, après les congés d’été, déguisé en femme et avec un nouveau nom, féminin… Il prévoit de subir une opération chirurgicale dans quelques mois pour soi-disant « véritablement changer de sexe » selon les médias.

On imagine aisément l’impact psychologique catastrophique sur les élèves, déjà soumis à la désorientation complète de notre société en matière de mœurs et de bon sens social

Évidemment les autorités compétentes républicaines n’y trouvent rien à redire, mais le pire, dans cette lamentable affaire, c’est qu’elle se déroule dans une « école privée catholique » et que l’établissement Saint-Stanislas (Nantes) consent à cette mascarade honteuse !

« Ce changement s’est fait en plein accord et concertation avec la direction diocésaine de l’enseignement catholique à Nantes », a confirmé à l’AFP Didier Groleau, adjoint au directeur diocésain, également interviewé par Presse-Océan.

L’enseignant « nous avait prévenu de son choix l’année dernière. (…) Nous l’avons invité à prévenir le rectorat qui est son employeur. Nous avons ensuite organisé, avec son accord, l’information auprès des autres enseignants et des parents d’élèves et élèves concernés, qui ne sont qu’une petite vingtaine [qu’est-ce que leur nombre change ?!]», a déclaré M. Groleau à Presse-Océan. Ainsi, des courriers ont été envoyés aux familles et le service psychologique de l’enseignement catholique a été avisé.

Il s’agit du deuxième cas en deux ans, de « changement de sexe » d’un professeur du privé en Loire-Atlantique ». En septembre 2010, c’était un professeur de physique du collège-lycée Saint-Dominique de Saint-Herblain qui avait sauté le pas.

Selon M. Groleau (d’où sort ce type ?!), dans cet autre établissement, depuis lors, « tout se passe tout à fait normalement [sic] sans le moindre problème ».

On reste pantois devant l’apathie des parents d’élèves.
« Enseignement privé sous contrat » n’est en rien gage de moralité , de bon sens et de sérieux, il faut en être bien conscient.

Fin de l’article.

Source : Publié le 4 septembre par CONTRE-INFO.com
Le surlignage en ROUGE est le fait de l’éditeur Double Genre.

§

Nantes

Leur prof a changé de sexe

éducation Les élèves de Saint-Stanislas concernés avaient été prévenus

Hervé Bonamy, directeur diocésain.
Hervé Bonamy, directeur diocésain. – F. Elsner/20 Minutes


Ses élèves ne l’appellent plus Monsieur. Un professeur du lycée privé Saint-Stanislas à Nantes a effectué sa rentrée mardi avec une nouvelle apparence féminine. L’enseignant de 43 ans, en poste depuis trois ans dans l’établissement, a en effet entamé un processus de changement d’identité sexuelle durant l’été, a révélé Presse-Océan. Celle qui s’appelle désormais Gwenola enseigne la matière technologie et sciences industrielles à deux classes préparatoires, soit une vingtaine d’élèves post-bac au total. Ces derniers avaient été informés, ainsi que leurs familles, quelques jours plus tôt par courrier.

Déjà un précédent en 2010

« Elle nous a fait part de sa décision en avril-mai. Toute la communication a été faite avec son accord. C’est une situation que l’on n’a pas choisie mais que l’on accompagne. Le parcours de chaque être recèle des fragilités et une part de mystère. Nous n’avons pas à juger. Mais une telle décision provoque inévitablement des interrogations. On sait bien la place que la famille tient dans notre société », explique Hervé Bonamy, directeur diocésain. « Gwenola a pris la parole devant ses collègues lundi lors de la journée de pré-rentrée, indique Hervé Toumoulin, chef d’établissement. Son choix est quelque chose de très personnel. Ça répond à un mal-être, je crois. A un long cheminement. » Une équipe de psychologues a été mise à disposition du lycée mais « aucune demande n’a été formulée. » « C’est un peu surprenant mais, bon, ce prof a le droit de faire ce qu’il veut, ça le regarde lui. Du moment que ça ne change rien aux cours », commente un groupe d’élèves à la sortie.
L’enseignement catholique de Loire-Atlantique avait déjà connu un épisode similaire à la rentrée 2010 au collège-lycée Saint-Dominique de Saint-Herblain. « Ça s’était très bien passé, assure la direction diocésaine. Même les réunions de parents, que l’on craignait un peu, s’étaient bien déroulées ».

Commantaire du centre LGBT

« Cette histoire ne devrait pas faire les manchettes des journaux, ça relève de la sphère privée, regrette le centre lesbien, gay, bi et trans de Nantes. Ça démontre que notre société est encore déstabilisée par les transitions. »

Par : Frédéric Brenon
Publié le : 05.09.2012 à 00:00 | Mis à jour le 14.09.2014 à 11:13
Première publication sur D.G. le : 30.01.2016
Suggéré par notre lectrice : Ester Paris | 08.02.2016
Source : 20Minutes.fr

Le «rôle travesti» par P.A. DUBEY

La Manufacture – Haute école de théâtre de Suisse romande,
publie un mémoire de 79 pages à télécharger au format Pdf
et intitulé : Le « rôle travesti », du masculin au féminin ;
par Pierre-Antoine DUBEY.

SoulierDeSatin

Michel Fau dans le rôle de l’Actrice | Le Soulier de Satin de Paul Claudel.

Mise en scène d’Olivier Py, Théâtre de l’Odéon, 2009.

RÉSUMÉ

Ce mémoire est une réflexion, une sorte d’enquête, sur le jeu de l’acteur travesti dans un rôle de femme, ainsi qu’une réflexion sur le regard, celui du spectateur, celui du metteur en scène, posé sur l’homme qui joue. C’est une recherche qui porte sur cet endroit où l’acteur, jouant un rôle qui n’a pas le même sexe, produit une troublante confusion, de la théâtralité, et peut-être du féminin.

Le « rôle travesti », une déclinaison de soi, l’appropriation de sa propre altérité, jouer à être un autre. Le propos reste bien d’approcher toujours un peu plus du cœur de l’art de l’acteur, de comprendre comment marche cette mécanique humaine qui nous donne à voir, à nous spectateurs, quelqu’un qui nous ressemble et qui pourtant est un pseudo, quelqu’un qui provoque un sentiment de réel et également de totale inauthenticité. Mais c’est aussi un aveu. Un aveu de mes propres folies d’acteur, celles qui sont plus secrètes. Ce travail, c’est aussi étancher la soif de ma propre subjectivité.

A travers ce mémoire, je porte au devant mes désirs de jeu et essaie de trouver des fragments de réponses pour comprendre ce que pourrait bien être le « rôle travesti ».

Par : Pierre-Antoine DUBEY
Première publication sur D.G. : 29.01.2016
Source : Télécharger le Pdf : LE RÔLE TRAVESTI

Mon homme aime trop les talons !

JeVeuxResterFolle«Mon chum* aime s’habiller en femme»
* ami, copain – c’est du canadien 😉

Sophie est amoureuse de Maxime, un homme formidable dont le seul défaut est d’aimer un peu trop les talons hauts.

chum aime s'habiller en femme
Photos : Istockphoto.com-J’ai rencontré Maxime grâce à un vêtement. J’assistais à un vernissage et je portais un pantalon à motifs qu’on ne pouvait pas ne pas remarquer. Je travaille dans le milieu de la mode et je m’affiche souvent avec des trucs complètement éclatés que je couds moi-même. À un moment donné, j’ai croisé le regard d’un homme qui m’observait de l’autre côté de la salle. Il m’a souri. Plus tard, il est venu me parler. Il avait décidé de faire la connaissance de «la fille au curieux pantalon». Je n’ai pas du tout pensé qu’il était gai ou efféminé. Il avait une tête qui me rappelait vaguement celle d’un de mes ex, que j’avais toujours trouvé beau. Grand, élancé, les cheveux mi-longs, un air d’intello : il semblait plus sophistiqué que la moyenne des ours, c’est tout. Je suis plutôt timide au premier abord mais, avec Maxime, je me suis tout de suite sentie à l’aise. En le quittant, j’avais déjà envie de le revoir. Dès le lendemain, il est entré en contact avec moi par Facebook. J’en ai profité pour regarder son profil et lire son blogue personnel. J’ai découvert que nous avions plein de choses en commun.Il adorait la mode et il s’intéressait à la politique, comme moi. Il était drôle, brillant, il avait de la répartie, il écrivait comme un dieu… La liste de ses qualités était longue. J’ai commencé à rédiger des commentaires par-ci par-là sur sa page, de sorte qu’un dialogue s’est établi entre nous. Au bout d’un moment, j’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai écrit un message disant que, la prochaine fois qu’il visiterait un restaurant ou une boutique pour en parler sur son blogue, je voulais être là. C’était une façon claire de lui demander de m’inviter. Exactement 4 minutes et 30 secondes après que j’ai eu cliqué sur «envoyer», mon téléphone a sonné. C’était lui!Quelques jours plus tard, nous avions rendez-vous dans un bar. J’étais hyper nerveuse. Je n’en revenais pas de ma chance! Un mec attirant, intéressant, cultivé, heureux dans son travail… et célibataire. Qui plus est, à 30 ans! Un âge où la plupart des gars sont casés depuis longtemps et déjà en train de planifier l’arrivée du petit deuxième. J’ai pensé: «Soit je viens de trouver la perle rare, soit il y a quelque chose qui cloche.»

Pendant la soirée, le sujet a vite été mis sur le tapis. «Ça m’étonne que tu sois célibataire, ai-je lancé à Maxime.
– J’ai un peu abandonné l’idée de tomber amoureux.
– Pourquoi?
– Tu n’as rien remarqué? Je croyais que c’était clair.»À cet instant, une lumière rouge s’est mise à clignoter dans ma tête. J’ai eu chaud. Et j’ai repensé à deux choses que j’avais vues sur son blogue. La première était une photo de lui portant un jean et un t-shirt… à col baveux, étrangement féminin. La deuxième était un passage dans lequel il parlait d’un salon de maquillage où il était allé. «Tout le monde a besoin d’un peu de cache-cernes…», commençait le texte. Sur le coup, je m’étais dit: «Bah, c’est un gars urbain des années 2000!» et je n’y avais rien vu de plus. De toute évidence, j’étais passée à côté d’un truc important…

«Parfois, j’aime m’habiller en femme», m’a avoué Maxime sans détour. J’ai eu un moment d’intense déception. Je me suis dit que ma date [anglais = rendez-vous] était finie. Mais ça n’a été qu’une pensée fugace. Après tout, ce mec m’intéressait vraiment. Il y avait une réelle «connexion» entre nous. Et si je fermais la porte tout de suite, qui sait à côté de quel beau roman d’amour j’allais passer? Alors, j’ai décidé de me laisser aller. Je suis comme ça: j’adore être emportée par la vie. Juste pour voir où elle va m’amener. Après tout, notre histoire pouvait être magnifique quand même!Nous avons parlé de son orientation sexuelle et des raisons qui le poussaient à se travestir. Il n’était pas gai ni bisexuel, m’a-t-il confié. Il avait déjà essayé d’être avec des hommes, et ça ne l’avait pas du tout allumé.

Il était hétéro, mais il ne pouvait pas s’empêcher de mettre des vêtements de femme. Et il savait que, peu importe le nombre de fois qu’il jetterait ses talons hauts à la poubelle, le besoin serait toujours là, viscéral. À ses yeux, son histoire familiale était à l’origine de ce penchant. Il m’a décrit une enfance difficile, vécue entre un père abusif et autoritaire, et une mère complice qu’il adorait. Dans son esprit de petit garçon, la masculinité s’était associée à la violence, tandis que la féminité évoquait la protection, la douceur.

Je résume la situation, mais disons que c’est la conclusion à laquelle il était parvenu au bout de plusieurs années de thérapie. De mon côté, je crois que Maxime a toujours été plus féminin que la majorité des hommes. Je blague souvent en disant qu’il doit avoir des chromosomes X super costauds et des Y tout faibles, atrophiés…

Au début de notre relation amoureuse, il ne voulait pas se travestir devant moi. En ce qui me concernait, je ne me sentais pas prête à le voir comme ça non plus. Un jour, en utilisant son ordinateur, je suis tombée sur des photos de lui complètement maquillé, en robe. J’ai eu un choc. Je crois même que j’ai un peu pleuré. Mais c’est vite passé. Une semaine plus tard, c’est moi qui ai demandé à le voir, ou plutôt, à la voir. Son alter ego féminin. Cette fois, je n’ai pas du tout ressenti la même peur. Je me suis rendu compte que ça ne changeait rien à la personne qu’il était, ni à la complicité qu’il y avait entre nous. J’avais déjà commencé à m’habituer, à apprivoiser cette version féminine de lui. Il faut dire que Maxime n’a rien d’une drag-queen flamboyante. Il porte des vêtements sobres, mais il ne les choisit pas dans le rayon des hommes. Et puis, il se maquille, il se coiffe, il s’épile, il collectionne les produits de beauté… Il est cent fois plus girly que moi! Étrangement, il est très masculin en même temps. Il est protecteur, galant… et il ne veut absolument pas s’occuper de cuisine! Les petits pots, oui, mais les grandes casseroles, non merci!

Quand il s’habille en femme – quasiment tous les jours -, notre rapport change, bien sûr. C’est un peu comme si j’entretenais une relation distincte avec chaque côté de sa personnalité. Quand il est en homme, c’est mon chum. Lorsqu’il est en femme, c’est comme si j’étais avec une amie très proche. Je me sens bien avec elle, mais c’est Maxime que j’aime. Depuis un an que nous sommes ensemble, nous avons trouvé un équilibre entre ces deux pôles. Il travaille dans une entreprise très ouverte, qui accepte qu’un employé vienne au bureau vêtu en femme. De neuf à cinq, il est donc Mimi, comme il se surnomme avec humour.

Le soir, il rentre à la maison, il se démaquille, il change de vêtements… Il redevient Maxime, mon chum et mon amant. Aussi délicat, sensible et à l’écoute au lit que dans la vie. Je crois qu’il est heureux comme ça. Je pense même que, s’il n’y avait pas sa mère, à qui il a toujours évité de révéler son côté «Ed Wood» pour ne pas la heurter, il irait peut-être plus loin dans l’exploration de sa féminité. Pour moi, toutes les amours ne sont pas forcément éternelles.

Je n’ai jamais été du genre à planifier ma vie sentimentale et à décider que, d’ici deux ans, j’aurais un chum, un enfant, un condo [appartement en copropriété au Canada – Ndle] et un abri Tempo… Je trouve ça absurde. Pas l’abri Tempo, mais le fait de croire que les gens ne changent pas. Qu’est-ce qui nous dit qu’on sera toujours la même personne dans deux ans? qu’on ressentira encore la même chose? Alors, je vis notre relation au jour le jour. Peut-être qu’à un certain moment Maxime décidera d’aller jusqu’au bout: de changer de sexe ou d’essayer de nouveau d’être avec un homme. Au début, j’avais très peur de cette possibilité. Plus maintenant, parce que je sais que ce ne sera pas la fin de nous deux. Ce sera simplement le début de quelque chose d’autre. Je ne pourrais pas être en couple avec une femme, mais ça ne signifie pas que je ne serai pas là pour Maxime d’une autre façon.

Une chose est claire pour moi : j’aime Maxime et je veux qu’il vive ce qu’il a à vivre. Je ne veux pas devenir un obstacle pour lui. Je suis prête à le perdre éventuellement… à condition qu’il se trouve.

§

Par : Martina Djogo
Première publication sur D.G. : 02.02.2016
Dernière révision : 07.03.2019
Source : ElleQuebec.com

§

Blog sponsorisé par INTGR

CvIntegr2

Site Officiel – http://integr371408430.wordpress.com

Page FaceBook – http://www.facebook.com/integr.fr

 

 

Une femme qui adore les travestis

J’ai bien le plaisir de vous présenter Olga,
Cette jolie jeune femme qui rie et vit
Adore sortir avec son mari travesti.
Une présentation agréable, fraîche et légère
Qui me fait oublier les minables, rêches et mégères 🙂

Par : Olga
Première publication sur D.G. le : 29.01.2016
Source : Youtube

Je suis femme

En révisant les pages de mon blog, j’ai trouvé ce commentaire très intéressant qui s’était perdu dans les méandres des fichiers informatiques. Le voici tel quel :

Amataï

Bonjour,
tout d’abord bravo et merci pour ce (très beau) site
et ses articles très intéressants:)

Pour ma part dans les lonnnnnngues années qui ont précédées ma transition, j’en suis arrivée à une autre façon de me définir : « Je suis femme » (et non pas « Je suis UNE femme » ou « je veux devenir une femme »).

Cette petite nuance paraît sans doute insignifiante à prime abord, mais en fait tout au contraire, pas du tout !

Je m’explique : en le disant ainsi, j’affirme mon identité, mon ressenti de femme en faisant fi du corps que j’ai.

Bien sur que je ne suis pas UNE femme, penser le contraire serait en effet une pensée délirante puisque je suis née avec un corps de garçon.

Pareillement, dire « je veux devenir une femme » sous entend également que dans l’état actuel, je ne suis ni une femme dans mon corps, ni même psychologiquement (pourquoi changer alors de sexe si c’est pour foncer la tête droit dans le mur d’une souffrance transidentaire inversée et le regretter après ?).

Vouloir devenir une femme est donc d’une certaine manière un fantasme qui nécessite tout autre chose qu’une transition immédiate mais sans doute un temps de réflexion supplémentaire en se posant les bonnes questions sur soi même.

Par contre le « je suis femme », affirme mon identité et mon ressenti féminin, me laissant libre de recourir ou non à une transition, à une chirurgie ou non, etc…
Je n’ai pas « la conviction d’être une femme » mais donc plutôt de me ressentir femme.

Pour ma part je suis allée au bout (hormonothérapie, chirurgie) et j’en suis très heureuse et enfin épanouie.

Si j’ai choisi la totale, c’est parce que mon identité intérieure était suffisamment forte est basée pour sentir cette nécessité de l’exprimer socialement à l’extérieur.

D’ailleurs je pense que la souffrance identitaire est le résultat d’une non expression sociale de soi (à travers le corps, le vestimentaire, etc…) de la même façon que n’importe qui puisse souffrir, si on l’empêche de s’exprimer (interdiction de parler, obligation de s’habiller comme il/elle ne lui convient pas, etc…).

Je pense que l’interdit social crée cette frustration et souffrance, qui grandit au fil des années jusqu’à en arriver jusqu’à un dégoût de son propre corps.

Alors, du coup, question : s’il m’avait été permise de vivre socialement qui j’étais au fond de moi (donc d’exprimer librement mon identité), serais je allée jusqu’à l’opération chirurgicale ?

Question ouverte, je n’en sais rien du tout !

Par : @ Chloé A.
Publié le : 21.04.2016
Commentaire : Lio de France / D.G.
Source : Commentaire reçu sur Double Genre.

A tous les transphobes citant la Bible

Pour condamner Jeanne d’Arc, les juges vont se fonder sur la Bible qui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme :

« Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. » (Deutéronome 22-5).

Voici un article qui détaille une réponse qu’elle aurait pu faire à ses juges, en alliant la Vérité la plus haute à l’humour le plus caustique :

RobesKilts

ARTICLE 1/1

Lors d’une de ses émissions, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l’homosexualité est une perversion. « C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination ». La Bible le dit. Un point c’est tout », affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :

« Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.

Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?

J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière ?

Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut pas s’approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un de mes amis pense que même si c’est abominable de manger des fruits de mer (Lévitique 11:10), l’homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d’accord. Pouvez-vous régler notre différend ?

La plupart de mes amis de sexe masculin se font couper les cheveux, y compris autour des tempes, alors que c’est expressément interdit par Le Lévitique (19:27). Comment doivent-ils mourir ?

Je sais que l’on ne me permet aucun contact avec une femme tant qu’elle est dans sa période de règles (Levitique. 15:19-24). Le problème est : comment le dire ? J’ai essayé de demander, mais la plupart des femmes s’en offusquent…

Quand je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, je sais que l’odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Levitique. 1:9). Le problème, c’est mes voisins : ils trouvent que cette odeur n’est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?

Je sais que vous avez étudié à fond tous ces cas, aussi ai-je confiance en votre aide.

Merci encore de nous rappeler que la loi de Dieu est éternelle et inaltérable.

Votre disciple dévoué et fan admiratif,

by Gérard RANCINAN.

Vidéo tirée de The West Wing, et donnée par Jim, le 8 août 2011

Par : Gérard RANCINAN
Publié le : 07.08.2011
Titre original : « A tous les homophobes citant la bible. »
Commentaires par : Lio de France [D.G.]
Via : brouillonsdeculture.wordpress.com
Source : http://www.comlive.net

Dites adieu aux poils, naturellement

DITES ADIEU AUX MOUSTACHES
SUR VOTRE VISAGE

comment-enlever-les-moustache-visage
Pour les femmes, les moustaches sur le visage sont un problème esthétique qui, parfois, peut devenir grave, au sens qu’il peut être source d’embarras. Les méthodes pour supprimer cette situation sont [nombreuses] : une, par exemple, provient directement de l’Est et elle est utilisée depuis des siècles par les femmes asiatiques.

Pour la mettre en pratique, vous avez besoin de deux cuillères à soupe de jus de citron, deux cuillères à soupe de miel et une cuillère à soupe de farine d’avoine. Les ingrédients doivent être mélangés ensemble dans un récipient, afin d’avoir une consistance suffisamment uniforme et homogène. La crème obtenue doit être appliquée directement sur le visage : il est nécessaire de pratiquer un massage ferme, mais doux avec des mouvements circulaires. Le composé doit être laissé sur la peau pendant environ quinze minutes : après quoi, vous pouvez rincer à l’eau tiède.

Les bénéfices garantis par ce composé sont multiples : si le citron a un pouvoir désinfectant, dans la farine d’avoine on [trouve] des substances apaisantes qui permettent de rééquilibrer les tissus de la peau. On ne peut pas, en outre, sous-estimer les mérites du miel qui déracine les poils et [qui] est un excellent antibiotique naturel. Certainement, les moustaches ne [vont] pas disparaître après une seule application : pour obtenir des résultats certains, vous devez répéter l’opération pour au moins un mois, deux ou trois fois par semaine, jusqu’au moment où les poils seront si faibles que le bulbe pileux sera totalement atrophié.

comment-enlever-les-moustache-visage

Au cas où, à la suite d’un tel traitement, la peau [peut paraître] un peu irritée ; rien n’empêche d’utiliser un hydratant, grâce auquel le visage peut être rafraîchi et apaisé. Ce [soins] à base de farine d’avoine, du miel et de citron, en tout cas, n’est pas la seule façon de [combattre] la moustache.

La plus courante et simple, en fait, est celle qui prévoit d’utiliser un produit spécial éclaircissant : au supermarché ou à la pharmacie, il n’est pas difficile de trouver une crème éclaircissante parfaite pour les poils noirs ou très sombres. Les effets de ces produits durent, en moyenne, un couple de semaines : il est important, en tout cas, de vérifier que la crème éclaircissante employée soit indiquée à votre peau (grasse, sèche, et ainsi de suite).

miel-citron-moustache-visagePour éviter tout inconvénient ou des mauvaises surprises (des réactions allergiques, par exemple), la crème peut être testée sur la peau du poignet, une zone sensible mais invisible et, surtout, sûre : si après une couple d’heures vous ne voyez pas de conséquences négatives, vous pouvez l’appliquer sur votre visage.

Tout d’abord, vous devez laver votre visage ; donc, la crème éclaircissante peut être placée sur les moustaches avec l’applicateur qui est fourni par l’emballage. Au cas où l’applicateur ne serait pas présent, vous pouvez utiliser un bâton de glace; alternativement, vous pouvez appliquer le produit directement avec un doigt, mais pas avant d’avoir enfilé un gant en latex. L’important est d’essayer d’empêcher que la crème tombe sur la peau des narines ou les lèvres, qui sont des zones très sensibles.

farine-avoine-crème-apaisante-batons-de-glace

Pour retirer le produit, il faut juste un disque du coton visage normal, mais aussi un coton-tige simple: à ce stade, il n’y a rien [d’autre] à faire [que] de vous assurez que les poils soient plus clairs qu’auparavant. Nous devons nous rappeler que la crème est assez agressive, cela signifie qu’elle ne devrait pas être laissée trop longtemps [sur l’épiderme].

Enfin, en plus du mélange de farine d’avoine, miel et citron et de la crème éclaircissante, la suppression des poils peut aussi être faite avec de la cire : clairement, nous devons penser à des solutions qui sont conçues spécifiquement pour l’épilation du visage. Au supermarché il y a des kits différents, mais il faut se rappeler que cette solution ne peut être appliquée, lorsque les poils ne sont [pas] assez longs : s’ils ne le sont pas, en effet, la cire n’est pas en mesure d’adhérer complètement.

Rédaction | janvier 27, 2016 | SOURCE : METEOFAN

Les [crochets] dans le texte, marquent des corrections de l’éditeur.

 2° article sur le même sujet :

Recette beauté: Cire d’épilation au sucre maison

Femmes, et parfois des hommes, l’épilation est un rituel dans notre routine beauté. J’ai donc testé comme beaucoup d’entre vous les chaines de salons d’esthétique (je ne cite pas de noms mais vous les connaissez, je le sais bien) et j’ai été fortement déçue. C’est pourquoi je me suis lancée dans la fabrication de ma cire d’épilation maison.

iStock_000014675187_Small

Les mésaventures dans les salons vous les connaissez tous, c’est-à-dire une cire qui peut trop chaude causant des petites brûlures, certains produits utilisés peuvent être allergènes, des zones mal épilées, une douceur approximative… Pour contrer tout cela, je partage avec vous ma recette pour faire votre propre cire d’épilation au sucre, 100% naturelle.

Ingrédients

  • 1 tasse à café de sucre en poudre
  • 2 cuillères à soupe d’eau
  • 2 cuillères à soupe de jus de citron
  • 1 cuillère à café de miel

La réalisation de la cire maison

  • Mélangez tous les ingrédients dans une casserole et laissez mijotez environ 8 minutes à feux doux.
  • Assurez vous que le sucre soit bien dissout et faites attention à ne pas brûler votre préparation, le caramel doit être doré, un brun foncé.
  • Pour savoir si votre cire est prête, versez une goutte sur votre plan de travail, si cette dernière est bombée et vous que pouvez la malaxer entre vos doigts, alors elle est à la bonne température.
  • Laissez la refroidir, afin qu’elle devienne tiède et puisse être malaxée.

Mode d’emploi

  • Appliquez la cire sur la zone souhaitée
  • puis faites une bande en l’étirant dans la sens de la pousse du poil
  • ensuite tirez d’un coup sec dans le sens inverse de la pousse du poil.

La cire au sucre peut être utilisée sur toutes les parties du corps.

La cire est réutilisable, il suffit de la conserver dans bocal hermétique dans le réfrigérateur. 10 secondes au micro-ondes et c’est parti pour une nouvelle séance d’épilation!

Les bienfaits de la cire au sucre

L’association du miel dans la cire au sucre permet de profiter de ses vertus cicatrisantes et adoucissantes.

Le citron quant à lui a des vertus antiseptiques et dés-incrustantes.

Maintenant mes Cotonettes, fini les poils disgracieux grâce à cette cire peu coûteuse et efficace. La douceur de vos gambettes est assurée!

 

Au secours, mon mari est un travesti !

Extraits du Forum d’un journal féminin.
Des femmes internautes répondent à la question de l’une d’entre elles.
Les dialogues sont dans leur « jus » : nous n’avons modifié que les prénoms
et corrigé les inévitables fautes d’orthographe 😉
N’hésitez pas à laisser vos commentaires …

 

We Will Live

Mon mari a une double vie : il est travesti
(Question d’Aurélie, une internaute en 2005)

We Will Live   Aurélie

Après 10 ans de mariage, j’ai découvert que mon mari est travesti. Il mène une double vie. Le soir, il se déguise en femme. A la maison, il met uniquement des collants féminins.
J’ai peur pour l’équilibre psychologique de nos enfants (2 et 5 ans). Pour l’instant je n’ai pas encore demandé le divorce, car à la maison je suis le garde fou de Mr, pour éviter les dérapage devant les enfants. Mais que se passera t-il quand il les aura en garde ? Je suis un peu perdue. Je ne sais quelle décision prendre. Dois-je aller voir le juge des enfants ? Quelles sont les procédures à suivre dans ce cas ?
Merci pour vos réponses – Aurélie.

Réponses des internautes :

We Will Live Annie

Je suis perplexe…

…qu’un psy t’ait dit que le comportement de ton mari pouvait être déstabilisant pour tes enfants. Nous sommes au 21ème siècle, des couples homos adoptent des enfants, des couples de lesbiennes font des enfants par don de sperme, des tribunaux acceptent ces adoptions, alors j’ai du mal à capter cette réaction d’un psy ?
Bien sur que lorsque tu laisseras tes enfants à leur père, tu auras peur qu’il se montre en vêtements féminins. Mais ne fait pas l’amalgame entre sa sexualité (refoulée?) et la relation entre eux. Moi aussi je serai inquiète et je te comprends ! j’ai moi aussi divorcé d’un homme alcoolique et j’avais peur qu’il boive quand il y avait les enfants. Seulement je n’avais pas le droit de priver les enfants et le papa du droit de visite. Ce sont des situations pas faciles à vivre et je suis désolée de ce qui t’arrive ; mais comme je le disais fait en sorte que votre séparation se passe le mieux du monde pour épargner les enfants. Bon courage.

We Will Live Jacky

@Annie, Aurélie

Bien d’accord, on est au vingt unième siècle, mais des gens sont encore au moyen age, y compris dans le milieu médical et judiciaire.

Je comprend parfaitement les craintes d’Aurélie devant un mari qui n’est pas très clair sur ses motivations, sinon ça s’arrêterait à la chambre à coucher, au couple et ne s’étendrait pas aux enfants…. Une « fantaisie » qui se vivrait alors sans drame.

Facile de dire que c’est insignifiant , tant que ça se passe chez les autres et qu’on en assume pas directement les conséquences et la responsabilité.

Aurélie a le mérite d’en parler avec son mari, à un psy et sur un forum, alors qu’elle n’a qu’à demander le divorce pour ce motif et le JAF [Juge au Affaires Familiales] lui donnera raison, il ne va jamais prendre la responsabilité que son mari poursuive ses « fantasmes » avec ses enfants et il perdra son droit de visite !

ça peut être un drame pour les enfants et pour le père. Aussi je ne comprend pas pourquoi le père devant un telle attitude ouverte de son épouse ne fasse pas le point sur ses problèmes :

– simple fantaisie
– « perversité » due à d’autres raisons et qui se soigne.
– homosexualité refoulée
– transsexualité pas facile à avouer à sa famille.

Il, se trouve que j’ai une amie transsexuelle et je sais ce qu’elle a vécue dans une situation identique. C’est une personne extra. Tout se passe bien avec ses enfants aujourd’hui, mais on a du mal à croire qu’on est au 21ème siècle.

La condamner d’emblée aurait été une erreur pour les enfants qui s’interrogeraient toute leur vie, pour l’épouse aussi et, pour gérer la séparation du couple dans les meilleures conditions pour les enfants.

Je ne condamne pas le mari d’Audrey, au contraire, parce qu’il y a des choses qui ne sont pas faciles à avouer même à un psy. – Jacky.

We Will Live Nathalie
@Jacky
 

« Je comprend parfaitement les craintes d’Aurélie devant un mari qui n’est pas très clair sur ses motivations, sinon ça s’arrêterait à la chambre à coucher, au couple et ne s’étendrait pas aux enfants…. Une « fantaisie » qui se vivrait alors sans drame »

==>Il se peut qu’il y ait eu incompréhension de ma part concernant les tenants du premier message, mais je me demande comment on peut passer de cachotteries complètes pendant 10 ans, au point que la conjointe ne puisse s’en apercevoir, au « défilé féminin » devant les enfants…

Par ailleurs :

– Le travestisme n’est pas une « perversité ».
-Il n’est pas non plus un signe d’homosexualité refoulée…(image d’Epinal qui agace profondément les intéressés)
-Le transsexualisme, c’est encore autre chose, la personne s’habillant conformément au genre auquel elle se sent profondément appartenir. Il n’y a donc pas de « travestisme » à proprement parler… excepté dans le regard de l’autre

« Facile de dire que c’est insignifiant, tant que ça se passe chez les autres et qu’on en assume pas directement les conséquences et la responsabilité »

==> Je me suis déjà trouvée dans une telle situation… J’ai expliqué aux enfants que cette personne aimait s’habiller ainsi… Avec quelques explications simplifiées sur l’historique des codes sociaux vestimentaires. Tout simplement. Tout dépend de la façon dont les situations sont expliquées aux enfants. Tout dépend de notre propre regard en tant qu’adulte et du message que nous faisons passer… Les enfants, après éclaircissements, sont en général moins coincés que les psys

Ceci étant dit, il est vrai que le post d’origine ne nous donne pas de réels éclaircissements sur les éventuels « débordements » du papa et sur les explications qu’il a pu donner à son épouse concernant son choix vestimentaire « visible ».

We Will Live Jacky

@ Nathalie

Je pense qu’on est bien d’accord sur l’ensemble, y compris sur l’attitude que l’entourage doit avoir quelle que soit la motivation des personnes qui transgressent les règles vestimentaires de notre société et sur les enfants impliqués dans ce problème.

C’est certain la société a évoluée, en général ! Mais ce n’est pas le cas de la justice et de beaucoup trop de gens, mais aussi pour l’entourage confronté à ce problème ça reste souvent un choc…

J’ai une idée « précise » en fonction de mon expérience de la vie, mais elle est totalement subjective et personnelle… et je peux me tromper.

Cette population de gens « hors normes sociales !  » que j’ai largement côtoyée parce que ces personnes sont souvent plus intéressantes et plus « humaines » que les « bipèdes » qui peuplent notre planète, est tellement diverse et, parfois d’avis si opposés, qu’il est difficile pour une personne avertie de s’y retrouver…. Aussi j’ai quelques divergences avec les classifications que tu présentes. Elles ne sont pas fausses, mais la réalité est pleine de nuances….

Cette curiosité humaine et pas du tout journalistique me laisse comme conclusion que c’est trop souvent un drame humain avec des issues heureuses trop minoritaires…

Très amicalement et au plaisir de te lire encore – Jacky

We Will LiveNathalie

Travestisme…

Le travestisme est un fantasme…qui ne mène pas obligatoirement au divorce

On peut aimer porter des sous-vêtements féminins tout en étant très bien dans sa peau d’homme, rassure-toi… Cela gêne-t-il à ce point les sentiments que tu avais pour lui ?

Je suppose que puisque tu n’as découvert le « pot-au-rose » qu’après 10 ans de mariage, il restera donc assez discret pour ne pas « déraper » devant vos enfants.

Pas d’affolement. Tente d’en discuter paisiblement avec lui en lui exposant ta surprise et tes craintes vis-à-vis des enfants sans porter de jugement.

Ses fantasmes n’appartiennent qu’à lui mais il n’en demeure pas moins un mari et un père.

We Will Live Jacky

Le besoin de se travestir…

…peut aller de la perversité (je ne pense pas que ce soit le cas, puisqu’il a assumé) en passant par l’homosexualité refoulée (non plus) ou un trouble de l’identité sexuelle, la simple frustration de ne pas oser affirmer sa sensibilité plus féminine, une frustration, jusqu’au transsexualisme complètement refoulé, à cause des pressions de la société.

Seul un psychiatre compétent peut l’aider à comprendre son besoin impérieux.

Je comprend ton choc et tes craintes pour tes enfants, mais ne jette pas tout avant qu’il ait fait le point avec un psy, ne serait ce que pour tes enfants.

Un JAF [Juge aux Affaires Familiales] n’est pas compétent dans ce domaine, cela nécessite de passer par un psy, peu importe lequel ensuite il devrait l’aiguiller vers les personnes compétentes, te recevoir.

Je connais bien ce sujet. C’est une belle attitude que tu arrives à en parler sur un forum –
Jacky.

 We Will Live Aurélie
@Jacky

besoin de se travestir

Vous avez l’air de bien connaître le sujet ce qui me rassure. Mon mari refuse d’aller voir un psy. Il pense que ses agissements sont normaux. je l’ai obligé après cette découverte d’aller consulter un psy il m’a fait croire qu’il y allait mais c’était faux. Je l’ai menacé de le quitter alors il a du faire 3 séances puis il a arrêté. Je n’ai pas insisté car la démarche doit venir de lui même. Par contre, moi j’y suis allée il y a 1 semaine pour essayer de comprendre et savoir quels dégâts psychologiques son comportement pouvait avoir sur nos enfants. Car de lui même, il ne se limite pas à faire ce travestissement en privé. Par exemple, il porte des collants féminins devant les enfants. Je ne pense pas qu’il est allé plus loin, car je suis là pour faire le garde fou. Mais si je divorce (ce que je souhaite, car je ne l’aime plus et ne le supporte plus, ainsi que tout ses mensonges : on se dispute sans cesse) lorsqu’il gardera les enfants le weekend par exemple, que se passera t-il ? ça me fait peur. Le psy m’a dit que ça pouvait être très déstabilisant pour des jeunes enfants de voir leur père ainsi et que si mon mari n’arrive pas à faire la différence entre sa sexualité qui doit être privé, sa vie d’homme et son rôle de père il fallait faire intervenir la loi et le juge des enfants.
Qu’en pensez-vous ? Merci de votre soutient – Aurélie.

We Will Live Fifi

Pauvre Aurélie !

Ta découverte doit être difficile et pour les enfants, je suis d’accord avec toi, tu dois les protéger, car psychologiquement parlant ce n’est pas normal !! je crois que tu devrais aller vers un organisme qui pourrait te guider, pour savoir les démarches à suivre dans ce cas de figure ; à mon avis tu ne dois pas être la seule dans ce cas ! mais une chose qui est sûre, c’est que lui doit être content que ce soit toi qui ait constaté et qu’il n’a pas du [tout] t’expliquer ! très bonne chance à toi.

We Will Live Annie

Ne panique pas !

Déjà ton mari aurait pu nier quand tu as découvert qu’il est travesti. Maintenant il te faut savoir au plus profond de toi si tu es capable de l’accepter comme il est ou si tu veux vraiment te séparer de lui. Ta peur de l’équilibre psychologique de tes enfants est légitime, mais avec une bonne aide, ils comprendront que leur papa n’est pas un papa comme les autres, mais qu’il les aime malgré tout et malgré le regard de la société. Ce n’est pas un malade, il est courageux de montrer sa différence !
Votre mariage est peut-être fini, mais faut faire en sorte de limiter les dégâts pour les enfants et savoir se séparer intelligemment.
Bon courage.

1° Publication sur DG le : 27.01.2016

Madame Sue, président de Lancôme

YoucefNabi

Youcef Nabi, alias Sue, 47 ans : fut, jusqu’en 2013, l’un(e) des dirigeant(e)s atypique de l’Oréal. Personnage ambigu, il a relativement bien assumé son changement de genre.

Interviewé en 2013, à l’époque de son départ, il précise :

« Je suis libre, je pars au top du top. Je ne pars pas parce qu’un concurrent est venu me proposer trois fois plus d’argent – je n’ai jamais couru après le fric. Je suis ma bonne étoile. Cette démission est sans doute la chose la plus rationnelle de ma vie. J’ai donné vingt ans de ma vie à ce premier job, j’ai envie de faire autre chose. »

« Je ne pars pas parce que je veux un autre job dans le groupe. J’ai dirigé, dans la cosmétique, le numéro un des produits grand public et le numéro un du luxe. Je veux me confronter à quelque chose de plus grand, de plus étonnant. J’ai plein d’idées. »

Sue a beaucoup d’amis dans l’univers de la mode et des cosmétiques, comme Karl Lagerfeld, Inès de la Fressange, Riccardo Tisci (Givenchy) ou encore Alber Elbaz, (Lanvin).

« Personne n’a fait gagner autant d’argent que moi à L’Oréal Paris et Lancôme. » C’est lui qui,, non seulement a imposé l’actrice Jane Fonda comme première senior des publicités L’Oréal, mais aussi recruté une autre actrice, Julia Roberts, pour incarner l’image de Lancôme. Il a su imposer des produits cosmétiques comme le sérum Visionnaire et peut revendiquer le succès de La Vie Est Belle, parfum best-seller, sur le marché international, là où L’Oréal n’avait pas réussi à implanter une seule fragrance depuis vingt ans.

TRANSGENRE

« J’ai fait des choix durs, longs, difficiles à accepter. Je me suis imposé par mon honnêteté, ma fidélité à moi-même, mon intégrité ». « Je n’ai jamais ressenti de problème chez L’Oréal ».

Il aurait cependant demandé à ses parents: « Parlez de moi au masculin. » et déclaré ne pas vouloir militer, ni être considéré comme une égérie des transgenres.

BIOGRAPHIE

Youcef Nabi est né en 1968 à Alger, sa mère enseignait le français, tandis que son père peintre à ses heures perdues, après avoir été l’un des plus jeunes patrons de la compagnie nationale compagnie des pétroles algériens, préfet, conseiller du président de la République, a terminé sa carrière comme ministre (1979 et 1988) de l’énergie et de l’économie.

Youcef Nabi passe son bac à 17 ans et part à Grenoble pour deux années de classes préparatoires. Il étudie ensuite la biologie à l’Ecole Nationale d’Agronomie de Grignon et suit un cycle de marketing à l’Essec.

Il souhaite alors entrer chez l’Oréal, mais sa première candidature est refusée. La seconde, appuyée par Christophe Girard, alors chez Yves Saint Laurent, sera la bonne. En mai 1993, le jeune embauché se formate à l’« école l’oréalienne », en arpentant pendant six mois les hypermarchés du sud-ouest de la France, avant de rejoindre le siège parisien. Il travaille d’abord pour les marques de cosmétiques Mennen et Gemey [Maybelline].

Son mentor, Patrick Rabain, vice-PDG de la division produits grand public, lui fait gravir toutes les marches de cette division et lui confie les rênes de Maybelline. Lindsay Owen Jones, le PDG du groupe, ne lui donnera qu’un mot en guise de feuille de route pour L’Oréal Paris : « Il faut en faire une pépite. » Mission rapidement accomplie par Youcef Nabi avant qu’on ne lui confie le redressement de Lancôme.

Après 20 ans passé dans le groupe l’Oréal dont trois à la direction générale de Paris (jusqu’en 2009), puis quatre à la présidence de Lancôme, Sue a décidé de tourner la page en ce mois de juin 2013.

« UNE VALEUR : LA BIENVEILLANCE

Youcef Nabi a désormais du temps à consacrer à ses passions, la politique et la génétique. Il rêve, pour l’heure, de faire un cours pour les étudiants d’école de commerce sur la bienveillance. Une valeur trop oubliée, dit-il, par un monde qui court frénétiquement après le pouvoir ou l’argent. »

Par : Nicole Vulser, journaliste au journal Le Monde.
Publié le : 10.06.2013
Publié (pour la 1° fois sur DG) : 27.01.2016
Rewrité par : Lio de france / [DG]
Source : LeMonde.fr

– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Edward Kynaston, beauté de scène

Edward_Kynaston

« La beauté n’est jamais, ce me semble, qu’une promesse de bonheur »
(Stendhal, Rome, Naples et Florence, t. 1, 1817, p. 46)

BIOGRAPHIE

Edward Kynaston est un célèbre comédien né en Angleterre en 1640 et décédé en 1706, à l’âge de 66 ans. Il vécut sous six gouvernements successifs, trois rois, une reine et une république :
– Charles 1er d’Angleterre (destitué, jugé et exécuté en 1649),
Commonwealth d’Angleterre, république dirigée par Oliver Cromwell, jusqu’en 1660,
– Charles II, décédé en 1685, (lire Le Vicomte de Bragelonne, roman d’Alexandre Dumas),
– Jacques II (James Stuart), destitué lors de la «Glorieuse Révolution» de 1688,
Guillaume III, prince de la Maison d’Orange-Nassau, mort en 1702,
– Anne d’Angleterre, décédée en 1714.

Alors que les acteurs du théâtre de la politique jouaient leurs drames en plusieurs actes,  Edward Kynaston, sur les planches, fut l’un des derniers artistes de scène de cette période à avoir incarné des rôles de femmes, dans la tradition élisabéthaine.

CARRIÈRE D’ACTRICE

Témoignage de Samuel Peppy – Kynaston était plutôt agréable à regarder et faisait une femme convaincante : Samuel Pepys l’a appelé « la dame la plus charmante que je n’ai jamais vu dans ma vie » après qu’il l’ait vu(e) dans une production de John Fletcher « Le Sujet Loyal à la Cabine » (The Loyal Subject at the Cockpit-in-Court*), et regrette seulement « qu’elle [sic] n’ait pas une voix très appropriée. » Il (ou elle) a aussi joué le rôle principal d’Epicoene de Ben Jonson. Samuel Pepys peut être considéré comme un témoin fiable, car nous savons que le 18 août 1660, il dinait avec Kynaston après cette représentation.
* Cockpit-in-Court : à Londres, enclave dans White Hall, immense palais royal (de plus de 1 500 pièces), presque entièrement détruit par l’incendie de 1698. Kynaston a été membre de la « Rhodes company » qui jouait au « Cockpit Theatre. »

Témoignage de Colley Cibber – La sexualité ambiguë de Kynaston peut expliquer en partie son attractivité. Le dramaturge anglais Colley Cibber (1671-1757) entré en 1690 comme acteur au Théâtre Royal de Drury Lane, nous rapporte une annecdote au sujet de Kynaston que [même sur le tard : il devait avoir la cinquantaine] « les dames de qualité étaient fières de le prendre avec elles dans leurs calèches en direction de Hyde Park, alors qu’il était en costume [féminin] de théâtre, après qu’il y eut joué. » Le même Cibber a aussi rapporté une confidence selon laquelle, la représentation d’une tragédie, en présence du roi d’Angleterre Charles II, avait été retardée parce que Kynaston, qui jouait le rôle de la Reine, « n’était pas encore rasé. » Dans les chroniques Samuel Pepys, Kynaston y est décrit(e) comme « la plus jolie femme de toute la maison » (the prettiest woman in the whole house) et « le plus bel homme », la rumeur du temps l’avait épinglé comme acteur de rôles féminins. Alors qu’il était trentenaire, circulaient quantité de libelles qui le désignaient comme l’amant de George Villiers, deuxième Duc de Buckingham.

Dès les années [16]60, le roi Charles II avait autorisé les femmes à apparaître sur scène et à contrario, les acteurs masculins jouant des rôles féminins furent fortement découragés. Seul Kynaston, grâce à sa grande renommée, put perdurer et tenir ses derniers rôles féminins :
– notamment dans le personnage de « Evadne », dans la pièce Beaumont,
– puis en 1661, dans la tragédie « La servante de Fletcher », jouée par la « Compagnie du Roi » et dirigée par Thomas Killigrew.

Kynaston a continué à faire une carrière réussie dans des rôles masculins et a été apprécié pour sa représentation d’Henry IV de Shakespeare. En 1699, à l’âge de 59 ans, il se serait retiré définitivement de la scène.

KYNASTON INTERPRÉTÉ AU CINÉMA

2004 – Billy Crudup incarne le personnage de Kynaston dans Stage Beauty, (Beauté de Scène) film de 2004, réalisé par Richard Eyre et tiré de la pièce de théâtre « Compleat Female Stage Beauty ». Dans le film, Edward Kynaston est représenté comme un dandy bisexuel qui révèle lentement plus de complexité dans sa personnalité et sa sexualité.

bande annonce du film Stage Beauty
Version en allemand (piratée ?)
Extrait en italien (durée : 8’02)
Extrait en anglais (durée : 4,22)

KYNASTON JOUÉ AU THÉÂTRE

Edward Kynaston a aussi inspiré l’auteur anglais Jeffrey Hatcher qui en a tiré une pièce de théâtre, Compleat Female Stage Beauty , dont l’influence est prégnante dans le film Stage Beauty de Richard Eyre.

2012 – le Houston Grand Opera a annoncé « Prince of Players », la nouvelle oeuvre du compositeur américain Carlisle Floyd, dirigée par Patrick Summers, mise en scène par Michael Gieleta, avec Ben Edquist dans le rôle d’Eward Kynaston.

2015 – Kynaston apparait aussi comme un personnage de la production « Nell Gwynn* », jouée par Greg Haiste en 2015. Gwynn ou Gwynne, née Eleanor (1650-1687) est une actrice anglaise, certainement la plus célèbre des nombreuses maîtresses du roi Charles II d’Angleterre.

Par : Lio de France
1° publication (sur DG) : 21.01.2016

Y a t-il une Danish Girl en VOus ?


Lili Elbe
est née Einar Wegener le 28 décembre 1882 et elle morte le 13 septembre 1931,. Elle est une artiste danoise connue pour être la première personne à avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle en 1930. Selon certains auteurs, elle était une personne intersexuée.

Biographie

 Lili Elbe en 1920.

Lili Elbe fait la connaissance de Gerda Gottlieb qui devient son épouse en 1904, alors qu’elle a dix-neuf ans et travaille aussi comme illustratrice.

Lili Elbe en 1926.

Pour servir de modèle à son épouse Einar Wegener accepte de s’habiller en femme, et c’est à cet instant que serait né Lili Elbe qui apparaîtra de plus en plus en tant que femme, tandis que Gerda la présente comme la sœur d’Einar.

1930, Lili part en Allemagne afin de subir une série de cinq opérations de réattribution sexuelle en deux ans. La première opération, qui consiste à retirer les testicules (orchiectomie) se fait sous la supervision du sexologue Magnus Hirschfeld à Berlin. Les autres opérations ont lieu à  Dresde. Lors de la deuxième opération, son pénis est retiré et des ovaires lui sont transplantés, mais qui, à cause de complications, seront retirés lors des deux opérations suivantes. La dernière opération consiste à lui transplanter un utérus. Elbe voulait devenir mère.

Il est possible que Lili Elbe ait été intersexe, car à la naissance, elle avait déjà une apparence plus féminine que masculine.

1930, en octobre, le roi du Danemark Christian X fait annuler le mariage. Wegener fait alors changer son identité et reçoit un passeport au nom de Lili Elbe.

1931,  Lilli meurt des suites de sa dernière opération, une greffe d’utérus, qui a eu lieu trois mois plutôt, sans doute à cause d’un rejet de la greffe.

2001, l’américain David Ebershoff, publie un roman inspiré de sa vie, The Danish Girl.

2015, sortie d’un film adapté du roman d’Ebershoff et réalisé par Tom Hooper avec Eddie Redmayne dans le rôle titre. Après avoir été bien accueilli par la Mostra de Venise en septembre, ce long métrage a cependant reçu des critiques  dus au fait que le rôle de Lili Elbe ait été attribué à un homme hétérosexuel. Reproche injustifié au vu de l’interprétation magistrale de Redmayne dont les tendances sexuelles n’ont que peu d’influence dans son registre d’acteur. Faut-il être un gangster pour jouer le rôle d’Al Capone ?

1° publication sur DG : 22.01.2016

Madeleine Pelletier, psychiatre travestie

Femme travestie en homme et morte il y a 75 ans, Madeleine Pelletier était la première interne en psychiatrie

FÉMINISME – « Un chapeau melon, un costume d’homme et une canne, qui lui donnent un faux air d’Olivier Hardy ». Ce n’est pas un homme d’affaires que décrit Hélène Soumet dans son livre Les travesties de l’histoire, mais une femme qui, il y a 75 ans, le 19 décembre 1939*, mourrait dans l’indifférence, internée dans un asile après avoir été accusée de pratiquer des avortements. Cette femme, travestie comme l’indique le titre de ce livre, était pourtant loin d’être méconnue à son époque. Et pour cause, elle était la première femme interne en psychiatrie.

« Si elle n’a pas eu de procès lorsqu’on a découvert qu’elle pratiquait des avortements, c’est parce qu’elle était très connue », explique Hélène Soumet, professeur de philosophie et de culture générale, que Le HuffPost a contacté. A l’époque, celle qu’on appelait les « faiseuses d’ange » étaient en effet guillotinées.

Fille d’un père cocher et d’une mère marchande de légumes, Madeleine Pelletier naît le 18 mai 1874 « dans la crasse et les odeurs nauséabondes d’une pauvre échoppe de fruits et légumes des Halles » à Paris. Son enfance est synonyme de calvaire, elle grandit dans une maison dégoûtante avec une mère qui la maltraite. « Elle avait un milieu social abominable, ne faisait pas du tout partie du milieu de la bourgeoisie », nous précise Hélène Soumet. De cette jeunesse, elle en ressortira avec un profond dégoût du corps humain. « L’idée même d’avoir ‘été dans le ventre de madame Pierrot (sa mère, ndlr) mêlée aux boyaux et au caca’ lui est insupportable », raconte Hélène Soumet reprenant les propos de Madeleine dans son autobiographie La Femme vierge, publiée en 1933.

madeleine pelletier

[Portraits de Madeleine Pelletier ©Wikimedia Commons]

« Elle prend alors conscience de la situation de la femme, éternelle mineure, étranglée dans son corset, vouée au mariage, véritable esclave sexuelle de l’homme. »

Elle quitte l’école à 12 ans. Brillante, elle saura pourtant s’éduquer seule, passant des journées entières dans les bibliothèques. Vers 1887, un livre la marquera à tout jamais: Fédora la nihiliste, ou l’histoire d’une femme qui se révoltait. « Elle prend alors conscience de la situation de la femme, éternelle mineure, étranglée dans son corset, vouée au mariage, véritable esclave sexuelle de l’homme. Pour échapper à ce destin servile, elle commence à porter des tenues masculines », écrit Hélène Soumet.

A savoir, elle commence à porter le pantalon sans – quelle offense! – en demander l’autorisation au préfet auparavant, ce qui était obligatoire à l’époque. L’ordonnance du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800), ou “ordonnance concernant le travestissement des femmes”, abrogée seulement le 31 janvier 2013, exigeait notamment que :

2 – Toute femme, désirant s’habiller en homme, devra se présenter à la Préfecture de Police pour en obtenir l’autorisation.

3 – Cette autorisation ne sera donnée que sur le certificat d’un officier de santé, dont la signature sera dûment légalisée, et en outre, sur l’attestation des maires ou commissaires de police, portant les noms et prénoms, profession et demeure de la requérante.

4 – Toute femme trouvée travestie, qui ne se sera pas conformée aux dispositions des articles précédents, sera arrêtée et conduite à la préfecture de police.

En 1896, Madeleine réussit son bac. Un an plus tard, elle obtient une bourse d’études par le conseil de Paris. Dans la foulée, elle prépare un certificat d’études en physique et chimie, puis s’inscrit en médecine en 1899. Elle réussira le cursus en 5 ans, avant de vouloir poursuivre ses études en demandant un internat en psychiatrie.

« L’internat lui est refusé car elle est une femme et ne jouit donc pas de droits politiques – exactement comme un prisonnier ou un apatride. »

C’est là que les choses se compliquent pour elle. « En 1903, l’internat lui est refusé car elle est une femme et ne jouit donc pas de droits politiques – exactement comme un prisonnier ou un apatride -, c’est le prétexte qu’on lui avance pour l’exclure », lit-on dans Les Travesties de l’histoire. Les femmes sont acceptées en internat dans les hôpitaux depuis 1885, mais pas encore dans les asiles.

Heureusement, elle est aidée par Marguerite Durand, dirigeante du journal féministe La Fronde, qui lance une campagne de presse contre cette injustice.

La même année, elle devient la première femme interne des asiles. A ce moment-là, elle porte des robes et a encore les cheveux longs. Mais cela ne suffira pas à faire d’elle une interne normale. Parce qu’elle est une femme, ses confrères « lui mènent la vie dure ». « Le monde n’aime pas les femmes qui se distinguent du troupeau, les hommes les rabaissent, les femmes les détestent », écrit-elle à son amie Arria Ly.

Extrême – pour l’époque – dans ses idées, elle décide de ne pas y aller par quatre chemins. En 1905, elle se coupe les cheveux et adopte définitivement les vêtements pour homme.

Malgré tout, elle ne réussit pas à devenir psychiatre. « Après avoir insisté pour passer le concours, elle le rate », précise Hélène Soumet. « Elle est alors nommée médecin des Postes. La première femme à devenir psychiatre est Constance Pascal« .

madeleine pelletier

« Je montrerai les miens [seins] dès que les hommes commenceront à s’habiller avec une sorte de pantalon qui montre leur… »

« Il existe plusieurs formes de travestissement », tient à nous préciser Hélène Soumet. « Certaines femmes se travestissent car elles veulent séduire d’autres femmes, les ‘queer‘ qui, dans la lignée des écrits de Judith Butler, soutiennent que le genre n’est pas fixe, et le travestissement « émancipationniste », celui de Madeleine Pelletier. »

Avant-gardiste, Madeleine a un avis bien tranché sur les injonctions faites aux femmes. « Pour elle, c’est une réelle perte de temps de s’habiller aux normes de l’époque. Les corsets sont tellement serrés qu’on ne peut rien faire », précise Hélène Soumet. Mais plus encore, son costume d’homme est un vrai symbole d’une lutte pour l’égalité des sexes. « Mon costume dit à l’homme, je suis ton égale », écrit-elle en 1919. Ou encore, « Je montrerai les miens [seins] dès que les hommes commenceront à s’habiller avec une sorte de pantalon qui montre leur… »

Néanmoins, elle ne sera pas soutenue par les féministes de l’époque, qui estiment que son travestissement est une trahison envers les femmes. Preuve de ce profond rejet, Madeleine Pelletier n’aura d’ailleurs que très peu de patients durant toute sa vie, la plupart étant des prostituées.

« Le voyage à Lesbos ne me tente pas plus que le voyage à Cythère »

Pourtant, le travestissement n’était pas la seule carte féministe qu’elle avait entre les mains. Très impliquée en politique et militante (elle était membre de la SFIO), elle conseille aux femmes de pratiquer l’autodéfense. Elle entend également faire voler en éclats les conceptions de la famille et de la sexualité. Pour elle, la cellule familiale est un lieu d’oppression de la femme. Quant à la sexualité, elle l’a toujours rejetée par conviction. « Elle refusait tout acte sexuel, nous explique Hélène Soumet, car elle estimait qu’on devenait dépendant de l’autre, sa chose. C’était hors de question pour elle d’être contrôlée! » Elle est également accusée de lesbianisme. Mais à ces accusations, elle botte en touche: « Le voyage à Lesbos ne me tente pas plus que le voyage à Cythère » (Lesbos, île de naissance de Sappho d’où vient le mot saphisme; et Cythère, l’île de tous les plaisirs), a-t-elle écrit .

Mais surtout, Madeleine Pelletier défend le droit à l’avortement, et le pratique. En 1913, elle ose d’ailleurs publier Le droit à l’avortement. « Son féminisme était vraiment radical. Elle voulait soulager les femmes », nous indique Hélène Soumet. Pendant des années, elle aidera ces femmes en détresse, certainement des prostituées pour la plupart.

Ce n’est qu’en 1937 qu’elle se fait dénoncer. Par un homme qui avait violé l’une de ses patientes âgée de 14 ans. Cet homme était le frère de la jeune fille.

Connue pour son engagement politique, l’aide fournie à la Croix rouge pendant la première Guerre mondiale, et parce que la confrérie des médecins est sacrée, elle est inculpée puis relaxée.

A la place de la prison, elle a donc eu le droit à l’asile. Ayant été victime d’un accident vasculaire cérébral la même année, la déclarer folle et plus en possession de tous ses moyens fut d’une extrême facilité. Elle meurt désespérée sept mois plus tard. Il faut attendre des années pour que ses combats soient évalués à leur juste valeur. Mais elle le disait elle-même: « Je suis née plusieurs siècles trop tôt ».

* Les avis divergent quant à la date exacte de son décès, il se pourrait qu’il s’agisse du 29 décembre et non pas du 19.

 

1° publication sur DG : 19.01.2016

Femmes Trans en prison, double peine

La double peine des femmes trans’ en prison

A Fleury-Mérogis, un quartier leur est réservé

Insultes, moqueries lors des fouilles, maquillage prohibé, refus de soin… Catalina, Natalia et Hafida, ex-détenues, racontent le quotidien difficile de femmes trans’ en prison.

« Je n’aurais jamais imaginé que j’allais atterrir en prison ». Installée bien au chaud au fond d’un bar PMU du 18e arrondissement, Catalina*, les cheveux teints d’un blond peroxydé, stylo bic en main, fait un croquis de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Originaire d’une grande ville du centre de l’Argentine, cette latina d’une quarantaine d’années, « travailleuse du sexe », a passé presque un an de sa vie derrière les barreaux. Des mois de « calvaire » dont elle garde encore les séquelles psychologiques : des pleurs incontrôlables, la peur d’une porte verrouillée…

catalina trans prison café
Catalina préfère le PMU à la détention / Crédits : Michela Cuccagna

« La prison, c’est ce qu’il y a de pire, lâche-t-elle à plusieurs reprises en espagnol, et rien n’est fait pour les personnes transgenres. »

Car, au-delà d’un français très approximatif, Catalina est trans’ et séropositive au VIH et au VHC (le virus de l’hépatite C) : une double, voire une triple peine, quand on est placée en détention.

Bâtiment D3

Condamnée pour « exhibition sexuelle », puis incarcérée en décembre 2012, Catalina raconte avoir été placée dans un quartier spécifique « à part » pour les trans’ et les homos. « Un quartier ‘protégé’, dédié de façon générale aux personnes susceptibles d’être fragilisées en détention », assure le ministère de la Justice et l’administration pénitentiaire… Mais situé au cœur de la maison d’arrêt pour hommes, au quatrième étage du bâtiment D3 – nom qui, en espagnol, résonne comme « détresse ».

« On m’a remis des vêtements, des produits d’hygiène et un rasoir pour homme », poursuit l’ex-détenue, sur le moment désemparée. Le tout sous le regard de surveillants – et non de surveillantes – alors qu’en théorie, selon le ministère, des mesures existent pour que « l’apparence physique de la personne détenue concernée [soit] prise en compte pour déterminer le sexe du personnel pénitentiaire chargé de la mise en œuvre de la mesure ».

Cette scène Natalia, 35 ans, détenue 14 mois à Fleury-Mérogis, entre 2013 et 2014, pour proxénétisme et Hafida*, en liberté conditionnelle après dix mois de détention pour récidive de défaut de permis, l’ont aussi vécue au moment de leur incarcération. Le plus souvent, sans vraiment comprendre ce qui leur arrivait. « On m’a d’abord mise quelques semaines dans la prison pour femmes, confie Hafida, la vingtaine, qui vit de la débrouille depuis qu’elle a quitté le domicile de ses parents à 13 ans. Puis, on m’a transférée au D3, sans que je sache pourquoi ». Natalia, elle aussi originaire d’Argentine, tient son explication :

«Pour te placer, ils vérifient que tu es bien opérée ».

Cette opération dite de « réassignation sexuelle », permet officiellement de changer d’état civil. Aucune des trois femmes, ne l’a pour l’instant subit.

Des brimades et des embrouilles

Dans leur « quartier spécifique », Catalina, Natalia et Hafida se sont très vite senties isolées et abandonnées. « On était coupées du monde et on nous faisait comprendre qu’on était à part », regrette Hafida. Aujourd’hui, elles mettent en cause des conditions de détention qu’elles jugent discriminantes par rapport aux autres détenus, comme l’interdiction d’avoir accès aux terrains de sport, et ce, en raison de leur transidentité.

« En 10 mois, je n’ai jamais touché la terre ferme », raconte Hafida. Avec Natalia, son ancienne voisine de cellule, elles décrivent, en guise de promenade, une pièce « à part », « sale », « recouverte de crottes et de cadavres de pigeons » et aussi spacieuse que la salle principale du traiteur chinois dans lequel nous poursuivons la conversation. Amélie Morineau, ancienne bénévole à Fleury-Mérogis du Genepi, l’asso étudiante qui travaille sur la réinsertion des détenus, confirme : « c’est une pièce de 30m2 dont on a retiré le toit».

catalina trans prison
Catalina, dessine-moi ta prison… / Crédits : Michela Cuccagna

A Fleury, le quotidien de ces femmes trans’ a aussi été ponctué de commentaires transphobes, d’insultes et de brimades.

« Les gardiens savent que tu es trans’, explique Natalia. Mais ils t’appellent “Monsieur” et ne respectent pas ton genre ».

« C’était des moqueries tous les jours, une infirmière qui te dit que tu es malade et qu’il faut revenir à la raison, un surveillant qui fait exprès que tu croises un autre détenu pour voir comment tu te fais insulter, etc », soutient Hafida, pas vraiment de nature à se laisser marcher sur les pieds. Lors de sa détention, dans les couloirs ou lors des transferts, elle s’embrouille régulièrement avec les autres détenus et là encore, les insultes graveleuses fusent.

Au bon vouloir de l’administration

Impossible également de cantiner du maquillage, des produits de beauté ou un fer à lisser, poursuit la jeune femme. « Pour me maquiller, j’utilisais les crayons de couleur des ateliers de dessins », se souvient, elle, Catalina. L’accès à certains ateliers, les vêtements de femmes, les soins spécifiques et les traitements hormonaux leur ont aussi été accordés (ou pas) au bon vouloir de l’administration.

« J’étais la seule à avoir accès aux hormones, j’ai toujours eu accès à un médecin, mais la majorité n’avait pas cette chance », confie Natalia. Arrivée en 2006 à Paris après sept ans de prostitution à Buenos Aires, la jeune femme a très vite compris les codes de l’institution carcérale à la différence de certaines de ces anciennes co-détenues qui ne parlaient pas un mot de français.

« J’ai aussi été privilégiée par rapport aux autres, livre Catalina, mais parce que je respectais les règles ». Elle bénéficie d’un suivi médical qu’elle juge « correct ». En revanche, malgré ses demandes répétées, Catalina n’a jamais pu consulter un hépatologue ou d’un endocrinologue et donc se voir prodiguer les soins qu’elle réclamait. En décembre 2013, Catalina sort d’ailleurs très affaiblie de Fleury-Mérogis. Elle est transférée à la Pitié Salpêtrière où on lui diagnostique un cancer lymphatique. « J’avais la foi et je savais que j’allais guérir », poursuit-elle. Mais le refus de soins aurait pu lui être fatal…

catalina trans prison dehors
En prison, Catalina se maquillait au crayon de couleur / Crédits : Michela Cuccagna

« C’est pire à Fresnes »

Ont-elles observé des évolutions dans leur prise en charge par l’administration de Fleury ? En juin 2010, un avis du Contrôleur général des lieux de privation de libertés, préconisait déjà de garantir un certain nombre de droits à l’information, à l’accès aux soins, ou à la dignité des personnes trans’ incarcérées pour améliorer leur prise en charge et leurs conditions de détention. « Par le passé, il y a eu des problèmes notamment lors des fouilles aléatoires en cellule. Mais aujourd’hui l’administration pénitentiaire porte quand même une attention particulière à ces personnes. Une cantine spéciale a été mise en place », observe, de son côté, la bénévole du Génépi contactée par Streetpress.

Selon Olivier Pedro-Jose, le porte-parole adjoint du ministère de la Justice, la prise en charge est aujourd’hui « individualisée grâce à une identification au cas par cas des difficultés éventuelles rencontrées par chaque personne détenue ». « Les agents qui opèrent dans le quartier où se trouvent des détenus transgenres sont volontaires et dédiés à ce secteur. Ils répondent à un appel d’offre lorsqu’un poste se libère et sont préalablement reçus par la direction pour un entretien », affirme encore le ministère. Mais entre la théorie et la pratique carcérale, il y a souvent un gros fossé. Et les anciennes détenues ont des avis fort contrastés. Natalia est la plus optimiste.

« On a quand même eu accès à une promenade, aux associations qui nous rendent visite, aux cours de français ou à des ateliers de peinture. Les choses ont un peu avancé à Fleury pour les trans’ et on sait que c’est pire à Fresnes. »

En liberté avec un bracelet électronique à la cheville depuis juin dernier, Hafida est plus catégorique, notamment envers le personnel de la maison d’arrêt : « en un an, rien n’a changé ». Giovanna Rincon, directrice d’Acceptes-T, une association trans’ habilitée pour apporter un soutien social et psychologique aux détenues transgenres de Fleury-Mérogis s’interroge également sur leurs conditions de détention : « Avant la création d’un quartier adapté, il faudrait peut-être une reconnaissance des spécificités en matière de genre et de santé », propose-t-elle.

Faut-il maintenir un quartier spécifique pour les détenues trans’ non opérées ou qui n’ont pas obtenu leur changement d’état civil ? Ou faut-il une incarcération d’office dans le quartier des femmes ? Le ministère, contacté par StreetPress, campe sur le critère de l’opération « irréversible » :

« L’administration pénitentiaire (…) tient compte des modifications physiques irréversibles liées au processus de réassignation sexuelle médicale pour déterminer l’affectation en quartier femmes, sans attendre la prise en compte de cette modification à l’état civil. »

En revanche, pour Natalia la solution est peut-être du côté de son pays natal : « là-bas, quand tu n’es pas opérée mais que tu as les documents d’identité conformes à ton genre [ndlr, une formalité pour les trans’ depuis la loi de 2012 qui permet la modification de l’état civil par simple déclaration], on te met avec les femmes ». Sollicitées par Streetpress pour avoir de plus amples informations, l’administration pénitentiaire et la direction de Fleur-Mérogis nous ont renvoyés vers les réponses du ministère de la Justice.

catalina trans prison smile
Entre le Bois de Boulogne, des cours de français et le Pôle Emploi, Catalina essaye de changer de vie / Crédits : Michela Cuccagna

Entre Boulogne et Pôle emploi

La peine purgée, Natalia, Catalina et Hafida tentent désormais de se reconstruire. « Sortir de prison, c’est une chose. Revenir à la réalité en est une autre », philosophe Natalia. Le jour où elle a quitté Fleury, elle raconte même s’être perdu gare du Nord, complètement désorientée. Elle enchaîne : « Depuis que je suis dehors, tout va mal. J’ai de nouveau des problèmes, je n’ai aucune alternative à part la prostitution », souffle la jeune femme, bénévole chez Emmaüs depuis sa sortie de prison.

Comme son amie, Catalina essaye de prendre les devants pour faciliter sa réinsertion, et même si « c’est difficile ». Sa vie oscille désormais entre Pôle emploi, où elle suit une formation pour devenir auxiliaire de vie, des cours de français, et le bois de Boulogne, sa seule source de revenus depuis qu’elle est arrivée à Paris en 2007. Elle espère prochainement rendre visite à sa famille en Argentine qu’elle n’a pas vue depuis trois ans. Hafida, elle, s’est inscrite à l’auto-école et recherche un emploi. Son stage chez Kookaï ne lui plaît pas vraiment. Fan de voitures, elle s’accroche à son rêve de gamine : devenir pilote de Formule 1.

*Les prénoms ont été modifiés.

Enquête par : Florian Bardou
Rédaction : Michela Cuccagna
Titre original : « La double peine des femmes trans’ en prison »
Publié le : 28.09.2015
1° publication sur DG le : 18.01.2016
Source : STREET PRESS . com

Qui est Guillaume Gallienne ?

GallienneGuillaume1

En attendant, l’écriture complète et les commentaires circonstanciés, nous ne pouvons pas attendre de vous proposer la bande annonce du film jubilatoire écrit et interprété par Guillaume Gallienne : « Les Garçons et Guillaume à Table »

Biographie

Guillaume Gallienne est né le 08. 02.1972 à Neuilly-sur Seine ; il est un acteur, scénariste et réalisateur français, sociétaire de la Comédie-Française.

Guillaume Gallienne a reçu de multiples récompenses dont deux Molières en 2010 et 2011 puis quatre Césars en 2014.

La majorité de ses récompenses sont dues à son spectacle, puis son film autobiographique, Les Garçons et Guillaume, à table !. Guillaume Gallienne y joue son propre rôle, ainsi que celui de sa mère, remportant à l’occasion de cette double performance le César du meilleur acteur.

Jeunesse

Fils d’un père français et d’une mère issue de l’aristocratie russo-géorgienne à la personnalité extravagante, Guillaume Gallienne est le troisième garçon d’une fratrie de quatre enfants ; il passe sa jeunesse dans le 16° arrdt de Paris. Durant son enfance et son adolescence, il est complexé par sa faiblesse physique. Sa mère le distinguant de ses frères, il en arrive à considérer ne pas être un garçon comme eux et adopte des attitudes féminines. Lui-même explique, par la suite : « J’ai décidé d’imiter les femmes et en particulier ma maman. Je jouais la fille dans ma chambre mais c’était surtout dans ma tête. Même encore maintenant, il y a des moments où je réagis comme une femme. On me prenait pour un efféminé, pour un homosexuel,, mais moi je me prenais pour une fille ». Cela le conduit, à l’âge de douze ans, à tomber en dépression. Il parvient à en sortir en « trouvant sa voix » grâce à un phoniatre et en consultant un psychanalyste. Cet aspect de sa biographie fournit plus tard la matière de son show Les Garçons et Guillaume, à table !, qu’il adapte ensuite au cinéma.

Formation

Guillaume Gallienne suit d’abord une scolarité en hypokhâgne au lycée Jean-Pierre Vernant à Sèvres puis obtient une maîtrise d’histoire. Il découvre sa vocation de comédien à l’âge de 18 ans, à la suite du décès d’une cousine à laquelle il était très attaché : « Sa mort, un 24 décembre, m’a réveillé : si je peux crever demain, alors je veux faire du théâtre ». Il est élève au Cours Florent pendant quatre ans (cycle de formation et Classe libre) ; il étudie ensuite au Conservatoire national supérieur d’art dramatique dans les classes de Dominique Valadié, Stéphane Braunschweig et Daniel Mesguich.

 

Les Garçons et Guillaume, à table ! est une adaptation de son spectacle de 2008, où il incarnait déjà sa mère. Le film égale le record de nominations aux César du cinéma en étant présent dans 10 catégories.

Alors que l’attention des médias se porte sur ce film, Guillaume Gallienne y est revenu, dans l’émission Sept à Huit, pour y confier les similitudes avec sa propre jeunesse : il indique par exemple qu’il « a été obligé d’admettre très tôt qu’il ne pourrait jamais correspondre aux critères de masculinité qu’il y avait dans sa famille », et qu’il a été confronté à l’homophobie dès l’âge de 10 ans. Lui-même précise être bisexuel : « Dans la vie, j’ai toujours aimé les deux. J’étais tombé amoureux d’autres femmes avant et d’autres hommes. J’aurais pu faire la bonne rencontre avec un homme, il se trouve que ça s’est fait avec une femme. (…) Sexuellement, je peux aller partout, no limit, mais dans mon coeur, oui, il se trouve que vraiment j’aime ma femme ».

En 2014, Les Garçons et Guillaume, à table !, remporte cinq Césars : meilleur film, meilleur acteur, meilleur premier film, meilleur montage et meilleure adaptation.

Guillaume Gallienne est marié et père d’un enfant, né en 2007.
Lui et son épouse sont Russes orthodoxes.

Commentaires sur Les Garçons et Guillaume à Table ! (à venir)

Par : Lio de France / [DG]
Publié initialement le : 21.01.2016

USA, la loi HB2 vs O2 des trans

Visite éclair en Caroline du Nord, l’autre pays des fous du rétro pédalage des politiques qui ont pondu une loi baptisée HB2 qui voudrait couper l’oxygène (O2) des transgenres, en multipliant les tracasseries administratives à leur encontre. Une loi qui s’inscrit dans les tendances nettement ségrégationnistes de certains partis politiques américains.

Alors qu’en « août 2015, dans un geste précédant plusieurs décisions symboliques concernant les personnes trans, comme la nomination d’une personne trans chargée du recrutement, la Maison Blanche avait adopté des toilettes de genre neutre et [que] les démocrates avaient annoncé en juillet plancher sur une proposition au niveau fédéral,  »

Alors que « le gouverneur du Dakota du Sud a mis son veto début mars à une mesure du même acabit qui avait obtenu les faveurs des députés et des sénateurs. Des lois ont aussi échoué en Floride et dans le Nevada, » … arrive en Caroline du Nord une loi inverse.

Concrètement, cette nouvelle loi votée par les parlementaires républicains de Caroline du Nord, prive les personnes trans, de toilettes correspondant à leur identité de genre, si elles ne sont pas pourvues de papiers d’identité conformes.

En résumé : pas de papiers d’identités pas d’accès au papier toilette.

ARTICLE

Le Cirque du Soleil et la théorie du « nous autres – eux autres »

luzia

Le Cirque du Soleil a rejoint le mouvement d’indignation contre la loi HB2

Le Cirque du Soleil est au coeur d’une polémique, directement reliée à sa prise de position récente contre la loi HB2, promulguée en Caroline du Nord, le mois dernier, et qui vise à réduire les droits des personnes transgenres. En effet, le texte récemment adopté, oblige les personnes transgenres à disposer de papiers d’identité en permanence sur elles, afin de justifier de leur identité sexuelle à la naissance, lorsqu’elles utilisent les toilettes publiques.

De nombreuses personnalités et enseignes se sont élevées contre cette injustice, véritable régression sur le plan des droits de la personne. Ainsi, Bruce Springsteen, Cindy Lauper, Ringo Starr et Le Cirque du Soleil ont suspendu leurs représentations ou décidé de reverser les fonds recueillis à des associations défendant les droits LGBT.

springsteen tweet

La Deutsche Bank a gelé les embauches dans cet état, Paypal a renoncé à ses investissements, et pire encore, [ça, c’est toujours l’auteur de l’article qui le dit. Ndle] le site pornographique xHamster a bloqué l’accès à ses oeuvres pour tous les habitants de cette région… (sacré coup dur !)

xhamster

Un véritable boycott qui porte déjà ses fruits puisque La Caroline du Nord, en passe de devenir l’État américain le plus populaire dans les recherches Google, amorce un léger rétropédalage. En effet, la loi ne s’appliquera plus qu’aux bâtiments administratifs et aux écoles, le secteur privé étant libre de décider : «le secteur privé est libre d’appliquer ses propres règles concernant les toilettes, les vestiaires et/ou les salles de douches» a annoncé dans un message vidéo, le gouverneur républicain Pat McCrory. (source).

pat-mccrory-i

Et pourquoi ne pas boycotter Dubaï?

Au Québec, berceau du Cirque du Soleil, tous ont d’abord applaudi des deux mains devant la prise de position du dirigeant de la célèbre compagnie de spectacles, Daniel Lamarre, avant de se gratter le menton et de se rappeler que le Cirque qui brille si haut dans le ciel, n’a pas toujours eu tant de scrupules à travailler avec des pays ou des régions, où les droits de la personne n’étaient pas respectés de la manière dont on l’entend en Occident. Ainsi, en 2008, l’un des deux fondateurs historiques, Guy Laliberté, alors actionnaire majoritaire, vendait 20% de ses actions à Dubaï World, une société d’investissement contrôlée par le gouvernement émirati (source).

Les Émirats Arabes Unis ne sont, à proprement parler, pas un lieu de villégiature pour les personnes LGBT. En février 2015, Amnesty International rapporte que deux femmes transgenres ont été emprisonnées parce qu’elles avaient pénétré un lieu réservé aux femmes. À la même période, un catcheur gay était privé de tournée aux Émirats (source). Et nous ne parlerons pas du droit des femmes, du droit des travailleurs migrants, de l’usage de la torture et des conditions de vie dans les prisons.

– Alors, Monsieur Lamarre, pourquoi
la Caroline du Nord et pas Dubaï ?

– « Parce que la Caroline du Nord n’est pas Dubaï »

« Je fais une distinction importante entre l’Amérique du Nord, qui est l’endroit où on vit, et le reste de la planète » explique le PDG dans l’émission radiophonique « Gravel Le Matin ». Et de justifier qu’on ne peut comparer les États Unis d’Amérique avec des pays où les droits humains sont bafoués. Dans ces pays-là, le Cirque du Soleil, en continuant à s’y produire,  contribue à « assouplir les lois » et par là-même à faire avancer ces sociétés.

C’est exactement à ce moment du débat que le malaise est monté en moi. En effet, que Monsieur Lamarre se sente profondément Nord-américain au point d’adopter les débats étatsuniens et de les faire siens, soit. Mais n’est-il pas Canadien, voire Québécois? Arrêtez-moi si je me trompe mais il me semble que les droits de la personnes ont progressé de manière très très différente au Canada et aux États-Unis. Ainsi, la peine de mort a été abolie en 1976 au Canada, et reste encore en vigueur dans 31 états américains. De même, le mariage gay vient juste d’être légalisé aux États-Unis alors que cela fait plus de dix ans que le Canada l’a officialisé. Et que dire des discriminations raciales envers les noirs et notamment des bavures policières qui ont soulevé l’indignation du monde entier ces derniers mois. Alors, comment peut-on comparer ces deux géants de l’Amérique lorsqu’on parle de droits de l’homme?

Nous autres et eux autres.

J’ai cherché et voici mon hypothèse : ceci a peut-être à voir avec la fameuse expression québécoise « nous autres » dont le pendant est  » eux autres » (pour les linguistes, la source est ici).. « Nous autres » est une accentuation identitaire du pronom « nous » dans le sens où, la plupart du temps, il représente la communauté québécoise, en opposition à une autre communauté, qui, en conséquence, hérite du « eux autres ». Par exemple, « Nous autres, on parle français. » Cette expression est souvent accompagnée de stéréotypes culturels : « Eux autres ils mangent à quatre pattes, juste entre hommes. » (propos réellement entendus lors d’une chronique politique de 98.5 FM – Cogeco à Montréal le 15 avril dernier).

Ainsi, Daniel Lamarre, en faisant « la distinction entre l’Amérique du Nord (…) et le reste de la planète », se place très fortement, sur le plan identitaire, du côté des « nous autres », faisant du reste du monde les « eux autres », c’est-à-dire, les « Moins biens que nous ».

Grâce à vous, Monsieur Lamarre, l’impérialisme américain est devenu nord-américain et vous avez transformé un débat très légitime sur les droits des personnes transgenres en concentré de mépris pure laine envers le monde entier.

Photo de Daniel Lamarredaniel lamarre

Par : (via) Thémetis
Publié le : 19.04.2016
Tire original : « Le Cirque du Soleil
et la théorie du « nous autres – eux autres ». »
Commentaires par : Lio de France | [DG]
Source : themetisinfo.wordpress.com

Que suis-je, homme ou femme ?

PostedePelotagePhoto : dans ce poste de « pelotage » combien y a t-il d’homme ?  😉

QUE SUIS-JE … HOMME OU FEMME ?

À celles et ceux qui se posent des questions existentielles du style :
– Oui, j’ai vu que vous aimiez les robes ; seriez-vous un travesti ?

  • Ah non ! je ne me travestis point, je m’habille en femme … nuance !

À 99 % les travestis sont (ou ont) des tendances homosexuelles, alors qu’en ce qui me concerne,  je suis labellisé « 100% hétéro ». De plus, je ne prétends aucunement être une femme. Peut-être même, suis-je quelqu’un qui me vêt comme elles, parce que je les admire ; une sorte d’hommage à l’éternel féminin …

… mais pas au point de vouloir leur abandonner de bonne grâce, tout ce qu’elles nous ont confisqué au fil des siècles : maquillage, poudre, perruques, chemises brodées, robes, bas, chaussures à talons hauts. A titre de seul exemple, dans la Chine ancienne, les talons hauts étaient réservés … aux hommes.

LouisXIV

A la cour du Roi Soleil, les jeunes garçons, jusqu’à l’âge de 14 ans, voire plus, étaient très souvent habillés comme les filles, en robe : à l’instar de Philippe de France (ou d’Orléans), dit Monsieur, frère du roi Louis XIV, ou encore son complice, l’abbé de Choisy, alias la Comtesse de Barres.

Si vous observez le célèbre portrait portrait de Louis XIV, vous remarquerez qu’il porte : perruque frisée, chemise de dentelle, bas de soie avec jarretelles, de mignons escarpins blancs à rubans de couleur  et à brides ouvertes sur des talons … rouges.

Ceci dit, rassurez-vous, car comme le chante Michel Polnareff* :
« je suis un homme, je suis un homme, quoi de plus naturel en somme … et le tout Paris, pourra juger de mon anatomie. »

  • Encore une question : pourquoi aimez-vous vous habiller en femme ?

  • Ma plus simple réponse : parce que ça me plait ! Maintenant, si vous souhaitez que je détaille : j’aime les tissus féminins, l’infinie palette des couleurs disponibles, l’incomparable profusion des matières et des formes, la légèreté des vêtements, l’aisance des mouvements (sauf peut-être en jupe crayon), le choix très diversifié …

… et puis, je ne fais de mal à personne, sauf aux jalouses qui croient que j’essaye de les imiter et qui peut-être, se trouvent moins belles que moi, ah, ah, ah !

  • PAROLES de « Je suis un homme », par Michel Polnareff

La société ayant renoncé
A me transformer
A me déguiser
Pour lui ressembler
Les gens qui me voient passer dans la rue
Me traitent de pédé
Mais les femmes qui le croient
N’ont qu’à m’essayer.

Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style correspond bien
A mon état civil
Je suis un homme
Je suis un homme
Comme on en voit dans les muséums
Un Jules, un vrai
Un boute-en-train, toujours prêt, toujours gai.

A mon procès
Moi, j’ai fait citer
Une foule de témoins
Toutes les filles du coin
Qui m’ connaissaient bien
Quand le président m’a interrogé
J’ai prêté serment
J’ai pris ma plus belle voix
Et j’ai déclaré :

Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style correspond bien
A mon état civil
Je suis un homme
Je suis un homme
Pas besoin d’un référendum
Ni d’un expert pour constater
Qu’elles sont en nombre pair

En soixante dix
il n’est pas question
Ce serait du vice
De marcher tout nu
Sur les avenues.
Mais c’est pour demain
Et un de ces jours
Quand je chanterai
Aussi nu qu’un tambour
Vous verrez bien que :

Je suis un homme
Je suis un homme
Et de là-haut
Sur mon podium
J’éblouirai le tout Paris
De mon anatomie
Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style
Correspond bien à mon état civil.

Je suis un homme
Je suis un homme
Et de là-haut
Sur mon podium
J’éblouirai le tout Paris
De mon anatomie
Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style
Correspond bien à mon état civil.

Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la
Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la
Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la

Par : Lio de France
Publié le : 21.01.2016

Sarah Bernardt et ses rôles travestis

«Je puis dire que j’ai eu la chance rare, et je crois unique, de jouer trois Hamlet : le noir Hamlet de Shakespeare, l’Hamlet blanc de Rostand, l’Aiglon, et l’Hamlet florentin d’Alfred de Musset, Lorenzaccio.»

Hamlet – 1886 et 1899 au théâtre, puis 1900 au cinéma

«On m’a souvent demandé pourquoi j’aime tant à représenter des rôles d’hommes et en particulier pourquoi j’ai préféré celui d’Hamlet à celui d’Ophelia. En réalité, je ne préfère pas les rôles d’hommes, mais les cerveaux d’hommes, et parmi tous les caractères, celui d’Hamlet m’a tentée entre tous parce qu’il est le plus original, le plus subtil, le plus torturé et cependant le plus simple pour l’unité de son rêve.

Cet être d’apparence si complexe n’a qu’une idée : venger son père. Cette idée, il est vrai, se décompose en deux parties : d’abord est-il certain que la mort du père soit le fait d’un crime ? Ensuite n’y a-t-il point dans ce drame et les circonstances qui l’entourent une part d’invention du Malin ? […]

C’est certainement une grande joie pour un artiste de pouvoir interpréter un caractère aussi complexe. J’ai eu cependant de longues années le désir de jouer Hamlet, et je ne me suis décidée que lorsque j’eus lu l’admirable traduction de Marcel Schwob. J’avais joué Ophelia dans l’Hamlet de Cressonnois, mais Ophelia ne m’apportait rien de nouveau, comme étude de caractère.

Un Anglais très érudit, très épris de Shakespeare, me demandait qui m’avait initiée à ce mystérieux Hamlet :

– Mais… lui-même ! lui répondis-je. Chaque fois qu’Hamlet se trouve seul et dévoile le fond de son âme mystérieuse.

Les rôles d’hommes sont en général plus intellectuels que les rôles de femmes. Voilà le secret de mon amour. Il n’est pas de caractère féminin qui ait ouvert un champ aussi large pour les recherches des sensations et des douleurs humaines que l’a fait celui d’Hamlet. Phèdre, seule, m’a donné le charme de fouiller un coeur vraiment angoissé.»

Clément Maurice – Le duel d’Hamlet (1900) – Avec Pierre Magnier (Laertes) et Sarah Bernhardt (Hamlet)

Sarah Bernhardt et Pierre Magnier
Cinémathèque Française/Gaumont Pathé Archives


Création du rôle-titre de Lorenzaccio, 1896 et 1912

«Hamlet et le duc de Reichstadt ont l’âme désemparée par une mère indigne. La civilisation a mis une sourdine aux revendications du fils de Napoléon. Comme Hamlet ironise avec Horatio, l’Aiglon ironise avec son professeur :

– Prisonnier ? non pas, mais…

Dans les deux Hamlet, le noir et le blanc, même scène entre la mère et le fils. Scène brutale dans Shakespeare, mais effrayante de vérité et de sauvagerie. Dans Rostand, les mots sont choisis, la civilisation a modéré la colère, la courtoisie enveloppe le sarcasme : mais la douleur reste la même. J’ai aimé passionnément ces deux Hamlet.

Le troisième, Lorenzaccio, est moins pur. Les moyens dont il se sert pour arriver à son but sont déshonorants, mais cela se passe sous la Renaissance… L’Hamlet de Shakespeare se débat contre les poignards, les pièges et les poisons. L’Hamlet de Rostand est ligoté par les fils invisibles de la politique : plus il essaie de s’en défaire, plus ils l’enserrent.

L’Hamlet de Musset est noyé dans les intrigues, les orgies et la somptueuse luxure ; mais il a, dans le fond de son âme, la petite flamme qui illumine par moments tout son être. Ce n’est pas un père assassiné, un père déchiré et trahi qu’il a à venger : c’est une mère égorgée, et cette mère, c’est la Patrie. Il se laisse bafouer et traiter de lâche pour arriver à ses fins. Il dévoile la véritable nature de son âme à Philippe Strozzi, le plus honnête homme des honnêtes hommes. Les écluses de son coeur meurtri, il les ouvre dans une magnifique envolée. Et ce plaidoyer est d’une puissance incomparable. Je me sens frissonner dans tout mon être quand je deviens l’interprète du poète. Dans aucun caractère de femme je ne retrouve une telle variété de sentiments, une telle puissance évocatrice.»


Création du rôle-titre de L’Aiglon, 1900

Enregistrement audio d’une tirade de l’Aiglon (V, 5) dans la plaine de Wagram – 1910

«A l’étranger, j’ai vu jouer Hamlet par plusieurs tragédiens et j’ai toujours eu la sensation d’un désaccord entre la pensée dévorante et la plastique de celui que je voyais agir. Ces tragédiens me semblaient en trop belle santé, en muscles trop solides pour exprimer tant d’insomnies désespérées, tant de combats intérieurs. La peine qui dévore ce malheureux Hamlet ne peut lui laisser les beaux mollets, l’estomac bombé, la belle carrure. Je sais bien que grâce au blanc, le teint est pâle ; que grâce au noir, l’oeil est cerné, mais la belle apparence de santé de tout le reste du corps jette un défi à cette mine défaite.

Hamlet, l’Aiglon, Lorenzaccio, sont des cerveaux hantés par le doute et la désespérance, des coeurs battant toujours plus fort et sans cesse torturés par leurs rêves évocateurs. L’âme brûle le corps. Il faut en voyant et en entendant agir ces Hamlet, il faut qu’on ait la sensation que le contenu va faire éclater le contenant. Il faut que l’artiste soit dépouillé de virilité. Il nous fait voir un fantôme amalgamé des atomes de la vie et des déchéances qui conduisent à la mort. C’est un cerveau sans cesse en lutte avec la vérité des choses. C’est une âme qui veut s’échapper de son enlacis charnel. C’est pourquoi je prétends que ces rôles gagneront toujours à être joués par des femmes intellectuelles qui seules peuvent conserver leur caractère d’êtres insexués, et leur parfum de mystère.

Si j’avais été un homme, il me semble que j’aurais eu une si belle carrière ! Toujours au théâtre, la part faite aux hommes est la plus belle. Et c’est cependant le seul art où les femmes peuvent parfois être supérieures aux hommes.»


Extraits de : Sarah Bernhardt – L’art du théâtre,
Souvenirs de scène
, éd. Sauret, Monaco, 1993, pp.135-140.
Première publication (sur Double Genre) : 04.02.2016
SOURCE : lettresvolees.fr

Trans et emploi? transition pas facile!

plan8 320
La vie est rugeuse, mais pas aujourd’hui ! LdF

Suisse – Trans au travail: Transition difficile

Plusieurs affaires récentes rappellent les difficultés professionnelles auxquelles font face les personnes en cours de changement de sexe. Pour répondre aux questions, et parfois aux craintes et préjugés, des employeurs et des collègues, le groupe Trans de 360 est de plus en plus sollicité.

«C’est tolérance zéro !» C’est ainsi que Sandra Mansi, coordinatrice du groupe Trans de l’Association 360, résume les conditions de travail qui, trop souvent, prévalent pour les personnes entamant un processus de changement de sexe. Récemment contactée par les ressources humaines d’une entreprise internationale à la demande d’une employée, Sandra a pu se rendre compte des problèmes pratiques entraînés par la métamorphose d’homme à femme. «S’agissant d’une entreprise ayant de nombreux collaborateurs à l’étranger, ils se demandaient comment ce changement allait passer. Il y avait aussi des interrogations sur l’identité de la personne, sur la validité de sa signature et même sur son rendement.»

Mais c’est le changement d’aspect physique et vestimentaire de leur employée qui semblait susciter le plus de craintes au sein de la direction. «Par exemple, raconte Sandra, le fait qu’elle ait commencé à se laisser pousser les ongles et les vernir les avait déstabilisés. Le vernis était rose pâle, mais ils m’ont dit qu’ils auraient préféré du transparent!» Ce qui pour n’importe quelle femme aurait paru parfaitement normal était interprété ici comme une extravagance.

Comprenant que «ce qui les gênait le plus, c’était l’entre-deux», Sandra a négocié au nom de l’employée une sorte de plan d’action au terme duquel l’employée pourrait, à une date donnée, annoncer sa nouvelle identité à ses collègues. Après quoi, elle se présenterait au travail en assumant pleinement son identité et son apparence de femme. A charge à ses collègues et ses supérieurs de respecter ce nouvel état de fait. «Il était très important de m’assurer qu’elle serait soutenue par sa hiérarchie dans cette étape.»

Se fier à sa sensibilité

Par ailleurs, Sandra a eu l’occasion de présenter la problématique trans à des personnes se retrouvant face à des collègues ou clients trans dans d’autres entreprises ou institutions, offrant aux gens l’occasion d’aborder leurs appréhensions et de confronter leur gêne sur le sujet. «Pour beaucoup de gens, accepter d’appeler madame quelqu’un qui, à leurs yeux, a tout d’un monsieur est une véritable épreuve. Et en même temps, ils ont très peur de blesser la personne, explique Sandra. Reconnaître l’identité de genre est fondamental, par exemple en féminisant le langage.» F.T.

Trans et emploi: Deux cas de discrimination

En janvier dernier, une employée transsexuelle est licenciée par l’Hôpital de Fribourg, officiellement suite à la découverte d’une caisse noire dans le service dont elle était la responsable. L’employée accusait sa hiérarchie de ne pas avoir supporté son changement de sexe, récemment effectué en Thaïlande.

Autre cas soulevé dans la presse en janvier, celui de Laura Armani, médecin transsexuelle tessinoise de 45 ans, interdite de pratique dans son canton, prétendument pour manque de «stabilité psychique». Bien décidée à exercer son métier, Laura s’est exilée à Zurich et envisage aujourd’hui de se présenter au Grand Conseil tessinois sous l’étiquette d’un petit parti de gauche, «Ticino Pulito».

Par : Arnaud Gallay
Publié le : 01.02.2007 | Mise à jour 28.12.2015 21:55
Titre Original : « Trans au travail: Transition difficile »
Dessin par : Lio de France / [DG]
Source : 360.ch/blog

Être ou vouloir être une femme ?

2016-04-12_18h05_53
Vouloir être une femme ou penser qu’on est une femme ?

Quand on écoute le discours des gens qui se disent trans on entend quasi toujours les phrases suivantes :

« je SUIS une femme, je l’ai toujours été »

« je SUIS une femme dans un corps d’homme »

Donc il y a une conviction, celle d’être déjà une femme, conviction d’apparence délirante pour l’extérieur qui voit bien que la personne à un corps de mec et une vie de mec et qui donc ne pige pas la logique.

Je n’ai JAMAIS pensé que j’étais une femme au contraire, d’où mon problème, car si je l’étais je n’aurais aucun problème puisque j’exprime l’envie d’être une femme et non le fait de l’être déjà !

Donc je me disais que je n’étais pas trans puisque je ne pense PAS être une femme mais que je VEUX être une femme.

Cette distinction n’est pas faite dans le D.S.M. à savoir qu’il n’y a pas besoin de dire qu’on est une femme pour être trans, vouloir l’être suffit.

Mais dans ma tête ça faisait une sacrée différence et je me disais que je n’étais PAS trans car les trans niaient la réalité en se disant femme alors que moi je voulais changer la réalité en devenant femme ce qui me rendait moins dingue !

J’ai d’ailleurs lu un article en anglais sur le sujet où une personne disait avoir compris que ceux qui voulaient être des femmes n’étaient pas trans mais des fétichistes souffrant d’auto-gynéphilie et emportés par leur fantasmes sexuels.

Mais je commence à croire que la différence que je faisais et que cette personne fait est fausse.

Voici pourquoi :

Quand je vois une femme qui me plait (pour une raison ou pour une autre, le collant, les chaussures, le corps, sa façon de marcher, sa coiffure…) ET que je suis un peu dysphorique qu’est ce que je me dis ?

Que j’ai envie d’être elle, que c’est pas possible car je suis un homme et que donc je vais me tuer.

Qu’est ce que j’entends par être elle ? Entrer dans son corps comme un spectateur et vivre sa vie ? Avoir sa vie ? Avoir son visage ? Avoir son passé ? Avoir ses pensées ?

J’entends avoir son corps ou un corps similaire à savoir FEMELLE, avec des seins, une chatte, des ovaires…et pouvoir m’en servir librement.

Je n’entends pas du tout avoir son visage mais le mien légèrement féminisé afin qu’il aille avec le corps et je n’entends PAS DU TOUT changer mon esprit, même pas les souvenir de mon passé en homme.

Qu’est ce que ça signifie ?

Tou simplement que je pense que mon cerveau, à savoir ma façon de penser, de jouir, d’interagir avec le monde, de me percevoir COLLE avec un corps femelle.

Je pense donc que mon cerveau sera plus heureux de diriger un corps femelle que mon corps actuel et que je vais y gagner en changeant de corps.

Sachant que je sais ce que c’est être trans à savoir avoir un corps et un cerveau qui ne vont pas ensemble et que je sais que c’est dur à supporter si je garde mon cerveau au lieu de prendre celui de la femme dont je veux le corps c’est que je pense que le mien est au moins aussi adapté pour contrôler son corps car sinon je me retrouverais dans avec un corps femelle et un cerveau masculin ce qui ne réglerait rien !

Donc quelque part je pense que j’ai un cerveau de femme.

Si je prends en compte que pour moi être femme implique 3 choses =

un cerveau de femme = GENRE féminin
un corps de femelle = CORPS féminin
une vie sociale en femme = acceptation des autres dans le rôle femme

Et que je constate que « je VEUX être une femme » mais que je ne réclame que le 2. que dois je en conclure ?

Et bien que je pense probablement déjà avoir le 1. et que je suppose que le 3. découle des 2 autres mais que comme la vie sociale en femme est plus chiante que la vie en homme je ferais avec sans l’exiger à tout prix (je pourrais me passer du machisme par exemple !).

Donc finalement, je dis exactement la même chose que les trans qui pensent qu’ils sont des femmes mais je le dis de façon plus complexe, indirectement, peut être à cause de l’envie de rester logique et d’éviter l’étiquette « délirant ».

Mais j’ai aussi tendance à penser qu’il n’y a pas de différence entre cerveaux de femme et cerveau d’homme donc peut être que c’est signe que je ne suis pas trans ou que je veux nier la différence psychique homme/femme afin encore une fois de pouvoir m’imaginer femme malgré le corps mâle car je pense peut être que le corps entraine le cerveau s’en m’en rendre compte ?

La dernière phrase n’est pas claire je crois !

Enfin, je pense quand même qu’il y a une grande différence entre un cerveau de mec et de femme : la femme jouit en se faisant pénétrer, l’homme jouit en pénétrant (il peut accessoirement le faire en étant pénétré mais en général il aime aussi pénétrer et il adore sa bite !).

Moi je n’aime pas pénétrer et j’échangerais ma bite contre une chatte sans hésiter la moindre seconde !

Par : dragmi | Blog : Travesti, transgenre, transsexuelle
Publié le : 14.04.2016
Titre original : « Vouloir être une femme
ou penser qu’on est une femme ? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : dragmi.wordpress.com

Transgenres, handicapés, même combat ?

Une femme née sans bras ni jambes
réalise de magnifiques peintures

Zuly_Sanguino_672.jpg

Zuly Sanguino est une artiste et conférencière colombienne de 25 ans. Née sans bras ni jambes, elle nous prouve que la vie sans ces membres est tout sauf limitée.

Sanguino souffre d’une maladie génétique rare, le syndrome de tétra-amélie. La majorité des gens atteints meurent avant la naissance, ou peu après. Contre toute attente, Sanguino a survécu et est aujourd’hui une adulte accomplie et pleine de vie.

Dans une vidéo vue plus de quatre millions de fois, Sanguino révèle qu’elle a été victime d’intimidation et d’abus sexuel quand elle était enfant. Elle s’inspire de ces événements et de sa vie sans membres pour guider d’autres personnes. Elle gagne aussi sa vie en vendant ses peintures.

« Je témoigne auprès d’enfants victimes d’intimidation, ou qui ont des handicaps, afin de leur prouver que ces barrière physiques ou mentales ne doivent pas les retenir », raconte-t-elle au Daily Mail. « Je veux prouver à tout le monde qu’on peut accomplir n’importe quoi si on y met du cœur. »

Sa mère lui a appris comment faire son lit et se brosser les dents. Sanguino a été élevée en sachant qu’elle était capable d’accomplir les mêmes tâches que ses cinq frères et sœurs.

« J’ai demandé à ma mère pourquoi j’étais différente. Elle m’a répondu que je n’étais pas plus différente que d’autres personnes et que ça ne devait pas me retenir », dit-elle.

Après une tentative de suicide lorsqu’elle avait 15 ans, sa mère lui a dit qu’elle « continuerait briller et à montrer aux gens qu’on peut vivre une vie normale et heureuse avec un handicap. »

Et c’est exactement ce qu’elle fait. Elle aide à motiver d’autres jeunes personnes avec des handicaps à vivre de meilleures vies possibles. Sanguino désire se marier et avoir des enfants, en plus d’ouvrir un orphelinat et, dans le futur, de prononcer des conférences ailleurs dans le monde.

« Je suis la preuve vivante qu’on ne doit pas laisser les handicaps nous retenir », explique-t-elle.

Par : Nancy Flanders de LiveActionNews
Traduit par :  Campagne Québec-Vie
Publié le : 13.04.2016 | 21:47
Titre original : « Une femme née sans bras
ni jambes réalise de magnifiques peintures. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : cqv.qc.ca

Dysphorie générale et de genre

La définition la plus simple de la dysphorie est de rappeler qu’elle est l’antonyme (l’inverse) de l’euphorie.

Alors se pose vite la question de savoir ce qui peut rendre quelqu’un dysphorique ? Eh bien, j’aurais tendance répondre : tout ce qui va mal en ce monde ! A moins d’appartenir à la race des Lapins Crétins, peut-on se réjouir du spectacle que nous offre les hommes qui veulent influer sur notre siècle ? Est-il besoin de faire la liste pléthorique des dysfonctionnements qui accablent l’humanité ? dans l’ordre alphabétique : climatiques, économiques, familiaux, holistiques, monétaires, politiques, religieux, sentimentaux, sexuels, sociétaux…?

AdapteSociete

Article 1/

La dysphorie de genre, c’est quoi ?

Le diagnostic du DSM pour les hommes qui déclarent vouloir changer leur corps pour être des femmes est passé de  « transsexualisme » à  » trouble de l’identité de genre » pour en arriver à « dysphorie de genre ».

Pour entre dans le case dysphorique de genre il faut que la souffrance soit forte, handicapante et non juste légère.

Notons qu’on peut être trans sans entrer dans le diagnostic de dysphorie de genre et que donc il ne remplace pas vraiment le trouble de l’identité de genre car le trouble ne supposait pas de souffrir spécialement (enfin je crois).

Mais la dysphorie de genre c’est quoi exactement comme souffrance ?

Selon wikipedia la dysphorie c’est un sensation désagréable, un mal être, qui comprend les sensations suivantes : « tension négative », « irritabilité », « apathie », « anxiété », « tristesse », « insatisfaction ».

J’ai clairement tout ça. Aucun doute. Et depuis très longtemps. Cette dysphorie peut être provoquée par x troubles (borderline par exemple) ou par un traumatisme.

Ma question est alors la suivante : est ce que la « dysphorie de genre » comprend les mêmes sensations négatives que la « dysphorie » de Wikipédia avec comme spécificité d’être provoquée par le genre (qui ne colle pas au corps) et que pour ne plus sentir la dysphorie la personne a envie de changer de sexe ?

L’envie de changer de corps n’étant pas à proprement parler la dysphorie (car vouloir changer de corps n’est pas en soi un sentiment négatif)  mais la solution que la personne veut mettre en oeuvre pour supprimer la dysphorie mais on reconnaîtrait la dysphonie de genre au fait qu’elle donne envie de faire appel à cette solution (alors qu’une dysphonie liée à un traumatisme ne donne pas cette envie).

Ou alors la dysphorie de genre n’a rien à voir avec la dysphorie  et ne provoque pas les sensations décrites par Wikipédia ?

Difficile de trouver une explication online !

Par : / blog : Travesti, transgenre, transsexuelle
Publié le : 10.04.206 | 19:54
Titre original : « La dysphorie de genre c’est quoi ? »
Commentaires par : Lio de France | [DG]
Source : dragmi.wordpress.com

Sexualité des françaises : sondage 2013

Suite à un sondage Ifop commandé en 2013 par le magasine Femme actuelle, la « merdiasphère » fait semblant de partir à la recherche des multiples raisons de l’évolution galopante de la sexualité des françaises, vers plus de « liberté sexuelle », plus de parties autrefois réprouvée par la morale religieuse ou sociétale (bourgeoise comme prolétaire).

La vraie raison est toute simple : en France, alors qu’autrefois les rois et les brigands, c’est à dire, ceux qui ayant le pouvoir et l’argent, avaient préféré Mamon à Dieu, s’étaient déjà affranchis des pratiques communes de la sexualité, c’est désormais la quasi totalité » de la population française qui s’est auto dispensée de toute bienséance.

Au diable la culpabilité, c’est désormais sodomie mon amie, le bi, le triolisme, le candaulisme, le bondage sado-masochiste, la coprophilie, la zoophilie et tout ce que les héritiers de Sade sortiront de leur imagination fertile.

Comment définir aujourd’hui ce qu’est une sexualité “normale” dans une société du tout numérique

L’immense succès des mommy porn à connotation SM a déclenché une vague de sondages concernant leur impact sur la sexualité des françaises, en particulier.

Une enquête de l’IFOP sur plus de 1 000 femmes, commandée par le journal Femme Actuelle (2013), montre une progression des pratiques sado maso  » soft  » : 24 % des femmes interrogées déclarent avoir reçu une fessée de la part de leur partenaire, alors qu’elles n’étaient que 8 % en 1985. Les pratiques SM plus hard (soumission, domination) restent, pour elles, très marginales et non souhaitées.

Il en va de même pour les sex toys, que 38 % des femmes déclarent utiliser plus ou moins fréquemment, et le fantasme de faire l’amour dans un lieu public pour pimenter sa vie de couple, partagé par 51 % d’entre elles..

En ce qui concerne l’utilisation des nouvelles technologies dans leur sexualité, les SMS coquins sont échangés avec leur partenaire par 47 % des femmes et 41 % ont déjà visionné en couple un film pornographique. 10 % ont même filmé leurs ébats avec une caméra ou leur smartphone.

Ce genre de sondage nous montre, au-delà la déculpabilisation de certaines pratiques, le rapprochement générationnel entre hommes et femmes et l’expression de leurs fantasmes. Il existe actuellement un réel désir des femmes, dans ces jeux sexuels, à rompre avec une certaine banalité et elles en sont actrices, jusqu’à se rapprocher de certaines limites qui anciennement pouvaient être connotées perverses (SM, voyeurisme…). Nous voyons que, sous le désir d’élargir son répertoire sexuel, pour diversifier le plaisir conjugal, les frontières d’une sexualité normale adulte sont très mouvantes en fonction des époques, et rendent plus difficile la définition d’une sexualité  » anormale  » ou même addictive.

Une recherche nationale plus officielle1 et plus exhaustive, menée auprès de plus de 12 000 personnes entre 18 et 69 ans, troisième du genre depuis 1970, permet ainsi de voir les bouleversements de notre sexualité depuis ces 4 dernières décennies.

Les modifications sociales, relevées par cette enquête en grand nombre, donnent des pistes d’explications à cette évolution : la modification des structures familiales, l’augmentation de l’autonomie sociale et économique des femmes, les lois sur la parité et leur application, l’apparition du PACS et les débats sur le mariage homosexuel, l’inscription de la question de la violence contre les femmes à l’agenda politique, mais aussi la précarisation de certains groupes sociaux affectés par le chômage et les difficultés de la vie quotidienne. Bien évidemment, le contexte épidémiologique (VIH, hépatite…) a également eu une influence sur nos pratiques sexuelles.

Ici également, ce sont les femmes qui ont vu le plus leur sexualité se modifier :

— L’âge de leur premier rapport sexuel se rapproche de celui des hommes (17,6 pour 17,2 pour les hommes). Mais la différence générationnelle la plus importante reste que, pour les nouvelles générations, le premier partenaire ne devient que très rarement le futur conjoint. Ainsi, il devient plus une  » expérience « , au même titre que les garçons.

— Le nombre de partenaires sexuels pour les femmes est en augmentation et se rapproche insensiblement de ce que déclarent les hommes (avec à mon avis une propension nette à majorer pour ces derniers) : 4,4 pour les femmes contre 11,6 pour les hommes. L’enquête, à ce propos, nuance un peu cet écart, en relevant que les femmes ne retiennent que ceux qui ont compté dans leur vie !

— Si la fréquence des rapports sexuels s’est peu modifiée en quarante ans et reste fixée à 8,7 rapports par mois, c’est la sexualité des seniors (50‑69 ans) qui a le plus évolué, et surtout celle des femmes qui déclarent 7,3 rapports par mois au lieu de 5,3 en 1992.

Mais ce sont les pratiques qui ont le plus changé et qui modifient notre regard sur une sexualité dite  » normale  » :

— Le nombre de femmes qui déclarent avoir eu une expérience homosexuelle a presque doublé (2,6 % en 1992 contre 4 % en 2006).

— L’usage d’Internet, pour les rencontres affectives et sexuelles, a également bouleversé nos habitudes, plus particulièrement sur la sexualité des adolescents.

Cependant, nous pouvons déjà relever que cette pratique de rencontre  » flambe  » chez les filles de 18 ans et dépasse les garçons (36 % pour les filles contre 24 % pour les garçons.).

Cette évolution ne va pas sans difficultés, car cette étude révèle une vie sexuelle plus diversifiée mais également des tensions, liées à une contradiction qui perdure entre pratiques et représentations sociales. Cette émancipation féminine se heurte à des a priori persistants :  » La sexualité féminine ne serait pensable qu’en référence à l’affectivité et la conjugalité alors que la sexualité masculine serait par nature plus diverse et plus liée à des besoins naturels. «

Ce qui pourrait expliquer également que, dans cette enquête, le recours à la prostitution ne semble pas être en diminution chez les hommes. Ce sont toujours les hommes entre 20 et 34 ans qui représentent la plus forte clientèle (près de 5 % des hommes à ces âges). Ainsi, après 50 ans, plus d’1 homme sur 4 a eu au moins un rapport sexuel payant dans sa vie. Car cette évolution de nos pratiques sexuelles, tant dans leurs natures que dans leurs fréquences, ne modifie en rien les difficultés que nous pouvons rencontrer au sein de notre relation de couple, au cours d’une vie, et de son retentissement sur notre vie sexuelle. Et cela, quel que soit notre niveau social, comme le montre le cas de Jean venu me consulter, pensant être malade.Le recours à la prostitution recouvre des situations extrêmement différentes, tant parmi les travailleurs du sexe que des clients. C’est une des raisons pour lesquelles le débat actuel sur la pénalisation des clients est si compliqué. Du côté des prostituées, il n’existe pas de situations univoques, entres celles qui s’engage dans cette  » auto entreprise  » soumise aux impôts et charges diverses, de manière volontaire, celles qui sont engluées dans leur toxicomanie, les victimes de réseaux proxénètes… et pour les clients, ceux qui sont dans une  » misère sexuelle « , les pervers sadiques et violents, ceux qui, en difficulté dans leur couple, préfèrent ce recours à une relation extraconjugale, comme mon patient.

Extrait de Fantasmes et réalités sur les Sex addicts, de Jean-Claude Matysiak, publié chez JC Lattès.

capture_1

Par :
Publié le : 11.04.2016
Titre original : « Comment définir aujourd’hui ce qu’est une sexualité “normale” dans une société du tout numérique »
Commentaires par : Lio de France | [DG]
Source : Atlantico.fr

La transsexualité est-elle une maladie ?

Dans son style inimitable et direct, voici un nouvel article de @dragmi, cette personne transgenre qui a non seulement hérité de la beauté, mais aussi d’un cerveau bien fait, lequel analyse sans concession, la « problématique » de la transsexualité.

Quand je parle d’une pensée juste, mais brute de décoffrage et propre à dépoussiérer les discours universitaires, je pense à ce court passage de l’auteur :

« Si on a un logiciel pour contrôler une chatte et qu’on a une bite, on est un peu dans la merde pour jouir ! »

Si l’on peut faire le constat que l’auteur ne parle pas la langue de bois ; pour l’instant, on n’imagine mal qu’un tel discours puisse être entendu par un auditoire du Collège de France. 🙂

Photo : Sue (Youcef Nabi) ex Pdg de Lancôme.

ARTICLE

Les gens qui ne sont pas du tout trans ont beaucoup de mal à comprendre qu’un mec, à savoir pour eux un porteur de bite depuis la naissance, puisse dire qu’il est une femme et vouloir se couper la bite pour changer de sexe !

Moi même j’ai eu du mal à comprendre et je ne suis pas sûre de comprendre encore à 100%, mais j’ai quand même compris assez pour ne pas penser qu’un tel désir relève de la maladie mentale et accessoirement rédiger cet article.

Je note que beaucoup de personne trans sont elles même confuses et qu’elles ne savent pas vraiment expliquer comment elles peuvent « se sentir  » femme avec un corps mâle et du coup pensent que leur envie est une perversion, une maladie ou un fantasme sexuel.

La notion clé pour comprendre est la suivante : LE GENRE.

Les débiles de la manif anti gay parlent de « la théorie du genre » ou du « gender ».

Le genre n’est pas vraiment une théorie mais un concept, un outil d’analyse en sciences humaines, mais comme ce n’est pas une vérité absolue [et] démontrée de façon indiscutable on peut toujours affirmer qu’il n’existe pas, ou qu’il n’est pas exactement comme ci ou comme ça.

Et cet outil, ce concept est la pierre de voute des « gender studies » et des « queer studies », à savoir des mouvements de pensées universitaires qui étudient l’identité sexuée, la sexualité, le genre et l’articulation qui existe entre ces notions et la société.

Bref, on va supposer que le genre existe, car la grande majorités des « experts » en science humaine pensent qu’il existe et  [que] c’est un outil indispensable pour comprendre la problématique trans.

Donc le genre, c’est quoi ?

C’est simple : c’est une structure psychique, une façon de se percevoir et de percevoir le monde, d’interagir avec soi-même et avec le monde, de jouir de son corps et du corps des autres…

En encore plus simple, est le sexe mental [ou psychique] : c’est le fait de se « sentir », de se vivre homme, femme ou autre chose.

Et ce sexe psychique semble très important pour la plupart des gens, car ils se nomment eux-même, non stop, monsieur ou madame et nomment les autres comme ça.

Ce genre est un peu le titre  des sans grade , des sans pouvoir : certains sont marquis, d’autres présidents, d’autres [encore] docteurs, d’autres [enfin] maîtres, inspecteurs, commissaires…et la masse est juste : monsieur ou madame !!

Chez les révolutionnaires, on était citoyens ou camarades !

Aujourd’hui, on est MON SIEUR ou MA DAME et certaines se croient encore MA DEMOISELLE. Notons que les DAMOISEAUX sont rares !

Comme je ne compte appartenir à [aucun groupe], je m’en tape d’être appelée MA dame ou MON sieur…

Mais beaucoup de gens sont hyper accrochés à leur titre !!!!!!

La société nous dit que le genre découle automatiquement du sexe biologique, à savoir dans notre société, de ce qui pendouille entre les jambes et qu’on voit dès la naissance à savoir une bite ou une chatte.

Bite = genre masculin => on est un garçon et on devient un homme

Chatte = genre féminin =>on est une fille et on devient une femme

DanseurCabaretTrav

Et comme la société pense qu’il n’existe que 2 sexes, elle conteste que les inter-sexes (à savoir les gens ayant un sexe non classique ou une biologie hors norme) constituent un 3ème sexe ; elle les range de force dans l’une des 2 cases : HOMME ou FEMME.

Si on pense que le sexe entraine automatiquement selon la relation ci dessus le genre alors on ne peut que conclure que les trans sont FOUS et ne rien piger à leur souffrance.

Mais si on comprend que le genre (qui est psychique) ne découle pas forcement du sexe (qui est physique) ou même qu’il ne découle pas que du sexe, mais d’une autre force (qui peut être sociale ou biologique, peu importe), alors on peut comprendre qu’il est possible d’avoir une bite et de penser sans être dingue (c’est à dire non délirant) qu’on est une femme.

Pour prendre un exemple de geek : [si l’on compare] l’humain à un ordinateur, le genre c’est le soft (logiciel) et le sexe le hard (composants) ; si le soft ne colle pas avec le hard et bien l’ordinateur va bugger (1) !
[ (1) Manifester une anomalie de fonctionnement, un bug http://fr.wiktionary.org/wiki/bugger]

Il ne sera pas totalement HS, mais aura des bugs et à un moment le bug peut tout bloquer et nécessiter une intervention sur le soft [et] le hard.

Sur un ordinateur on peut changer le soft plus facilement que le hard, chez l’humain c’est l’inverse, le soft à savoir le genre ne peut PAS se modifier (du moins pas sur commande et pas comme on le veut ; et la plupart des spécialistes pensent qu’il est fixe et à vie) du coup on modifie le hard, à savoir le corps.

Donc le genre, c’est le soft ; c’est le logiciel sexué qui gère le corps.

Si on a un logiciel pour contrôler une chatte et qu’on a une bite, on est un peu dans la merde pour jouir !

D’où, pas mal de trans sont asexués ou auto-érotiques, voire dégoutés par le sexe.

Donc, si vous expliquez ça à une personne qui pense que les trans sont malades mentaux, elle devrait revoir son jugement en partie.

Si elle continue à penser que quand même « c’est dingue de se dire femme quand on a une bite » voici une autre explication qui fera mouche :

Imaginons que cette personne soit un homme normal, à savoir un mâle (un humain avec une bite) qui se sent homme et adore être un homme et adore enfoncer sa bite dans des trous de femme.

Si on suit la logique de cette personne, à savoir que « sans bite on ne peut pas être un homme », alors si cette personne perd sa bite dans un accident, elle se sentira non homme et donc femme (car elle pense probablement qu’il n’existe que 2 genres).

Elle pourrait alors dire qu’elle se sentira homme castré !

Alors proposez lui un autre exemple : si elle se réveille par miracle (pour elle plutôt par malédiction !) avec un corps 100% femelle (vagin, ovaire, seins, chromosomes…) mais en gardant son esprit actuel à savoir un esprit d’homme qui fait qu’elle adore bander, enfoncer sa bite dans des trous et éjaculer dans des trous.

Est-ce qu’elle se sentira soudainement femme, et dira de suite qu’elle est une femme, car elle n’a plus de bite, mais une chatte ; ou continuera t-elle à penser qu’elle est un homme et que les autres devraient la traiter comme tel ?!

Quand on demande ça à un mec, il répond souvent qu’il se sentirait hyper mal, qu’il envisagerait le suicide et ferait avant tout ce qu’il pourrait pour redevenir un mec.

Et biens les trans sont dans ce cas : un esprit femme mais pas de corps femelle d’où dissonance entre le corps et l’esprit.

Reste à déterminer ce qu’est un esprit femme…pour simplifier on dira que c’est le fait de penser qu’on est une femme ou de vouloir être une femme ; moi je pense que c’est vouloir se faire remplir pour jouir et vouloir se faire remplir tout court (physiquement et psychiquement).

Une fois qu’on comprend la différence entre GENRE (psychique) et SEXE (physique) la situation trans semble bien plus simple à comprendre et à accepter.

Pourquoi je pense que beaucoup de trans ne pigent pas cette différence ?

Car pas mal de gens ici se disent 3ème genre (ou sexe) et quand on leur demande en quoi ça consiste, ils répondent que c’est avoir un cerveau femme avec une bite et des seins et donc mélangent genre et sexe, mélange psychique et corporel et donc ne savent pas ce qu’est le 3ème genre.

Le 3ème genre serait le fait d’avoir une psychisme à la fois homme et femme ou aucun des 2 et donc, de ne vouloir être ni homme ni femme ou les 2.

Or quand on pose la question à ces gens qui se disent 3ème genre : s’ils faisaient la démarche de se masculiniser pour ne pas être 100% femelle physiquement (via chirurgie, hormones, travestissement) [et] s’ils se réveillaient dans un corps 100% femelle et leur cerveau actuel ;
ils répondent TOUS : NON ! et qu’ils seront heureux de leur corps femelle et [d’avoir] une vie de femme.

D’où ces gens ne sont en RIEN 3ème sexe, puisqu’ils ne veulent pas être un mélange homme-femme physiquement, mais [être] une femme, ils sont [donc] 100% TRANS !!!

A savoir qu’ils ont un genre FEMME (qui réclame un corps femelle) avec un corps mâle !!!!

Il n’y a rien de pathologique à avoir un genre femme avec un corps mâle.

Ce n’est pas facile à vivre mentalement (mais [ il vaut] mieux avoir un corps femelle, si on a un genre femme), c’est un handicap social, mais rien ne prouve que c’est une maladie, ni même une erreur de la nature.

J’ai compris que les trans n’étaient PAS des malades mentaux quand j’ai découvert (en plus de comprendre cette histoire de genre) qu’il y avait des personnes trans avec une [vie ?] NORMALE avant la transition et [vie ?] NORMALE après la transition.

Mieux, il y a des tas de trans avec une vie affective et professionnelle très riche et sans comportement erratique pendant 40 ans !

Or une personne avec une maladie mentale sérieuse ne peut pas [main]tenir une vie affective stable, un job exigeant, elle peut faire illusion un moment, mais finit par craquer sous le stress, souvent assez vite pour ne jamais s’en remettre.

Du coup, l’existence de trans qui sont navy seal (Kristin Beck), qui gagnent une médaille d’or aux J.O. (Bruce Jenner) ou sont  P.D.G. de génie (Martine Rothblatt) ou chirurgien à succès (Maci Bowers) démontrent que trans n’implique pas [de] maladie mentale.

Bien entendu on peut être trans ET malade mental à savoir avoir une maladie mentale (mais comme n’importe qui de non trans).

Et du coup la maladie mentale ne devrait pas être une excuse pour empêcher les gens de faire une transition.

Et on peut penser que certains trans qui finissent dans la drogue, la déchéance, la prison, la rue, bref deviennent des marginaux malheureux et n’arrivent à rien, ni avant ni après la transition, sont [des] malades mentaux (en plus d’être trans) et que s’ils n’étaient pas trans, ils auraient quasiment autant de problèmes ; le problème trans ne faisant que rajouter une couche à un bilan déjà gratiné !

Notons pour finir que dans certaines cultures les trans sont perçus comme des êtres supérieurs et magiques !

Voilà,  la leçon est finie, pour aujourd’hui !

Par : Dragmi
Publié le : 12.04.2016
Titre original : « Être trans est il une maladie ? »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : dragmi.wordpress.com   

§

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

L’empereur Élagabal était-il un pervers ?

Il était une fois, il y a 1 800 ans, dans la ville d’Émèse, l’ancienne Homs de la Syrie actuelle de Bachar al Assad, une jeune personne que l’on avait fait passé pour le descendant d’un empereur ; il épousa diverses femmes dont il ne semblait pas particulièrement avoir apprécié les relations, et à 14 ans, il entama la carrière d’un empereur fastueux qui après avoir entretenu une kyrielle de gitons, célébré  moultes orgies phalliques, finira massacré dans les gogues de son palais. Voila bien un destin hors du commun !

Roses-Elagabal-Double-Genre
The Roses of Heliogabalus – 1880 par Sir Lawrence Alma-Tadema

ARTICLE 1/4

Élagabal, alias Héliogabale, né Varius Avitus Bassianus, puis Marcus Aurelius Antoninus.

Né vers 204, Élagabal s’appelait en réalité Varius Avitus Bassianus. Son arrière grand-père maternel Julius Bassianus, qui était aussi le beau-père de l’empereur Septime Sévère et prince de la ville syrienne d’Émèse (aujourd’hui Homs en Syrie), lui avait légué les fonctions de grand prêtre du Dieu solaire El Gabal, ou Héliogabale, vénéré dans sa ville… Ce qui explique le sobriquet malveillant que donneront plus tard à cet empereur des historiens latins forts critiques (c’est le moins qu’on puisse dire) à son égard. Notre Varius Élagabal était donc à la fois prince syrien, citoyen romain, prêtre du Soleil et petit cousin de Caracalla.

Après le meurtre de cet empereur (8 avril 217), toutes les femmes de la branche syrienne de la famille impériale, chassées de Rome, se replièrent dans leur fief d’Émèse. Il y avait là : Julia Moesa, grand-mère d’Élagabal, Julia Soaemia, sa mère et Julia Mammaea, sa tante et mère du futur empereur Alexandre Sévère. Et toutes de comploter à qui mieux mieux contre Macrin, l’assassin présumé et successeur de leur bon parent Caracalla.

Or, les hasards de la génétique avaient voulu que les traits du petit Varius Élagabal ne fussent pas sans rappeler ceux de son impérial cousin assassiné. Une telle coïncidence ne pouvait être qu’un signe du destin dont il fallait impérativement tirer parti ! Ces dames d’Émèse, mère d’Élagabal comprise, firent donc courir la rumeur qu’en fait, le petit Varius était bien le fils légitime de Caracalla.

C’était un très gros mensonge… Mais comme ni Caracalla, ni le vrai père d’Élagabal, un patricien romain nommé Sextus Varius Avitus, mort quelques années après la naissance de son fils, n’étaient plus en mesure de rétablir la vérité, les anciens soldats de l’empereur assassiné mordirent à l’hameçon, comme un seul poisson ! « Si la mère d’Élagabal elle-même confessait son adultère et la bâtardise de son rejeton, c’est qu’il devait y avoir anguille sous roche », pensèrent-ils. Et puis surtout, les légionnaires avaient tellement envie d’accréditer cette fable… L’empereur Macrin commençait sérieusement à leur pomper l’air, lui qui vivait dans le luxe, le calme, la volupté et la débauche à Antioche tandis qu’eux croupissaient sous de pauvres tentes, parqués comme des bêtes de somme aux confins du désert syrien ! Et comble du comble, ce civil, qui ne connaissait guère l’armée que par ouï-dire, avait le culot d’exiger une discipline de fer… des contraintes inhumaines auxquelles il aurait bien été incapable de se plier lui-même !

La fiction de la naissance illustre du petit Varius Élagabal était donc la bienvenue ; elle permettrait à l’armée de se débarrasser du tyran en sauvegardant les apparences de la légalité. Et les soldats, en masse, d’abandonner les infâmes campements où les cantonnait Macrin pour venir, sous les murs d’Émèse, voir, entendre, applaudir et complimenter ce petit Élagabal, qui ressemblait tant à leur cher imperator Caracalla …

Macrin tenta bien de réagir, mais les quelques maigres troupes qu’il parvint péniblement à rassembler pour affronter son jeune rival désertèrent sur le champ de bataille. L’assassin de Caracalla, abandonné de tous, s’enfuit et fut exécuté peu après, ainsi que son fils Diaduménien, qu’il avait déjà présomptueusement désigné pour lui succéder.

Au mois de juin 218, le jeune Varius, qui avait repris le nom de Marc Aurèle (Marcus Aurelius Antoninus) déjà abusivement porté [par] son père supposé Caracalla, se retrouvait le seul maître de tout l’Empire romain. Il avait quatorze ans.

Bien sûr, l’historien grec Hérodien (V, 6 : 1) indique bien qu’au début de son règne, Élagabal « envoya à la mort un très grand nombre de personnages célèbres et riches, accusés auprès de lui, d’avoir désapprouvé et raillé son comportement ». Mais il y a tout lieu de croire qu’il ne s’agissait là que de la très classique « épuration politique » qui marquait toujours la réussite du coup d’état d’un prétendant à l’Empire romain [cf. épuration à la Libération, France 1945 😉 ndle]. Car, si l’on examine soigneusement les récits, souvent ébouriffants, rapportés par les historiens antiques, on en arrivera à la conclusion qu’Élagabal fut, en réalité, plus dispendieux que cruel et plus extravagant que vraiment méchant.

Ses biographes, partiaux, ont en effet fortement exagéré les vices de celui qui n’était, finalement, qu’un « sale gamin », ivre de son pouvoir soi-disant absolu.

Citons, en guise d’exemple : « Il proposait à ses invités une sorte de sujet de concours consistant à trouver de nouvelles recettes pour relever le goût des mets et celui dont il appréciait le plus la trouvaille se voyait offrir une récompense magnifique (…). En revanche, si l’un d’entre eux avait inventé un condiment qui lui déplaisait, il l’obligeait à continuer d’en manger jusqu’à ce qu’il en ait trouvé un meilleur. »

Il n’y a pas là de quoi fouetter un chat, mais ses biographes antiques ont monté en épingle ce genre d’anecdote pour faire de ce gamin un tyran sanguinaire, alors qu’en fait, ce soi-disant despote sanguinaire tremblait comme une feuille devant l’armée, si menaçante, et devant sa propre famille, véritable nid de vipères intrigantes.

Ces écrivains antiques, en racontant la vie Élagabal, se montrèrent en l’occurrence plus moralistes qu’historiens. Par des descriptions violemment contrastées, ils opposèrent un empereur qu’ils voulaient totalement pervers à son cousin et successeur, Alexandre Sévère, qu’ils présentaient (avec tout autant d’exagération) comme le parangon de toutes les vertus.

Soaemias

Dans la réalité des faits, Élagabal, fastueuse marionnette, laissa les rênes du gouvernement à sa grand-mère, Julia Moesa et à sa mère, Julia Soaemias.
Ce furent cette emprise féminine, la superstition de l’empereur, ses caprices enfantins, ses dépenses inconsidérées, ses mariages homosexuels, et non son tempérament cruel ou sanguinaire, qui horripilèrent les « vieux Romains » et précipitèrent sa chute.

Cependant, après cinq années de règne, Élagabal bénéficiait toujours du soutien de l’armée. Il le perdit par maladresse.

La grand-mère d’Élagabal, Julia Moesa, pressentant que les vices de son petit-fils finiraient par le perdre, lui et sa famille, le convainquit d’adopter son cousin, Sévère Alexandre et de l’associer au pouvoir au titre de « César ». Ce jeune homme était la parfaite antithèse d’Élagabal : sévère, Alexandre l’était plutôt deux fois qu’une ! Avisé, vertueux, patient et sage, il parvint à se rendre populaire auprès de la seule force qui comptât réellement dans l’Empire : l’armée.

Aussi, quand les soldats apprirent qu’Élagabal cherchait à se débarrasser de son cousin et associé, ils commencèrent à murmurer contre leur bougre d’empereur. C’était sans doute une rumeur non fondée car, à ce moment, il semble bien qu’Élagabal avait accepté de bon cœur le partage du pouvoir que lui avait proposé sa grand-mère et qui prévoyait qu’il se consacrerait uniquement à ses activités religieuses tandis que son cousin assumerait les contraintes politiques et militaires du pouvoir.

Moesa

Mais quoi qu’il en soit, Élagabal, à ce moment, commit la plus incroyable des boulettes. Confronté à une armée de plus en plus hostile, au lieu de calmer le jeu, il fit courir le bruit de la mort d’Alexandre, sans doute pour mieux évaluer la popularité de son cousin. Ce fut l’émeute : peuple, Sénat et surtout l’armée se massèrent devant le palais pour demander des comptes à l’empereur (impératrice – prêtre(sse).

Heureusement, pour sauver sa tête, l’empereur put exhiber au balcon un Alexandre bien vivant. La foule se calma un peu et commença même à se disperser. Mais le rancunier Élagabal, dans un ultime caprice enfantin, voulut faire arrêter les meneurs de la manifestation et les condamner pour crime de lèse-majesté.

Alors, la foule furibarde envahit le palais, et ce fut le carnage… Les favoris et les mignons de l’empereur furent d’abord littéralement dépecés, émasculés, empalés (« afin que leur mort fût en conformité avec leur vie », dit le chroniqueur). Ce fut ensuite le tour de l’empereur qui fut massacré dans les latrines du palais. Son corps fut traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tenta de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits étaient trop étroits, l’impérial cadavre fut finalement balancé dans le Tibre (11 mars 222).

Les historiens, anciens modernes, considèrent qu’Élagabal fut, à l’instar de Néron, Domitien et Commode, un empereur dément, un « César fou ». Il se trouve pourtant un aspect de son règne moins incohérent que les autres : il s’agit de sa politique religieuse.

Le jeune empereur se considérait, avant tout, comme le grand-prêtre de son dieu solaire El Gabal. À ce titre, il aurait voulu que le soleil d’Émèse domine, et à terme supplante, toutes les autres divinités.[…]

Dès lors, quoiqu’on puisse ironiser sur le ridicule mariage qu’Élagabal célébra entre deux cailloux, l’un représentant son dieu solaire d’Émèse et l’autre la divinité lunaire, acheminée à grands frais de Carthage, en matière de politique religieuse, le jeune empereur eut donc le grand tort d’avoir raison trop tôt.

Malgré son souci de promouvoir le culte solaire, l’empereur Élagabal laissa les Chrétiens en paix. Le rédacteur, anonyme et tardif (Ve siècle), de l’Histoire Auguste prétend bien qu’il aurait eu l’intention de transférer dans son temple du Soleil de Rome « les religions des Juifs, des samaritains et les rites chrétiens, afin que le clergé d’Héliogabale détienne les mystères de tous les cultes ». Cette affirmation relève sans doute uniquement de l’imagination débridée de l’auteur de l’Histoire Auguste. Cependant, il n’en est pas moins fort vraisemblable qu’Élagabal avait entendu parler de la religion chrétienne : les Chrétiens étaient nombreux en Syrie et Anicet, pape de 155 à 166, était, comme lui, originaire d’Émèse.

Nous noterons aussi qu’après l’assassinat d’Élagabal, la populace, qui venait de dépecer son empereur se livra à un violent pogrom anti-chrétien où le pape Calixte perdit la vie : écharpé par la foule, on lui attacha une pierre au cou et, en visant bien, on le jeta d’une haute fenêtre dans un puits profond.

Ce massacre tendrait à prouver que les Chrétiens de Rome étaient, pour le moins, considérés comme des amis et des alliés de l’empereur-grand-prêtre Élagabal.

Par : ?
Publié le : ?
Titre original : « Élagabal. »
Source : Empereurs-Romains.net
Note : Excellent site, à visiter absolument,
notamment pour sa bibliographie extraordinaire.

Elagabal2-Glenat-Double-Genre

ARTICLE 2/4 – LES ÉPOUSES D’ÉLAGABAL (218-222)

Proclamé empereur à Émèse en Syrie en mai 218, Élagabal n’arriva dans la capitale qu’en septembre 219, en paradant plus en grand-prêtre oriental qu’en empereur romain, comme il se conduira d’ailleurs pendant tout son règne. Alors peu après, dans l’effort d’améliorer les relations entre l’empereur et le Sénat réticent, et dans le but d’avoir un héritier, il épousait Julia Cornelia Paula, « la femme la plus noble des Romains » (selon Hérodien V 6-1), belle et cultivée, mais âgée d’environ 10 ans de plus (d’après ses portraits) que son époux, né en 203/204. On a voulu en faire la fille du célèbre juriste Julius Paulus qui fut exilé avec son collègue Domitius
Ulpianus, sous Élagabal.

Le mariage fut célébré par des largesses, des banquets, des combats de gladiateurs et le massacre d’animaux dont un éléphant et 51 tigres (selon Dion Cassius). Elle sera Augusta et sur les monnaies elle est nommée Julia Paula (le nom de Cornelia n’apparaît pas).

Malheureusement le couple resta stérile et, au bout de même pas un an de mariage, Julia Paula était répudiée pour le motif qu’elle avait une tâche sur le corps. Elle est renvoyée à la vie privée avec perte du titre d’Augusta et des privilèges afférents.

Élagabal jeta alors son dévolu sur une jolie vestale, âgée d’environ 25 ans, Julia Aquilia Severa, peut-être la fille d’un C. Julius Severus, descendant de famille royale asiatique, qui deviendra préfet de la Ville en 224, ou d’un sénateur Q. Aquilius. A la suite de ce rapt, le mariage eut lieu à la grande consternation des prêtres et du peuple de Rome, le scandale étant qu’une vestale, consacrée à la Déesse Vesta et à l’entretien de son feu, devait rester vierge pendant 30 ans. Caracalla (211-217) avait même mis à mort des Vestales sous ce prétexte. Alors, pour se justifier, l’empereur [qui ne manquait pas d’imagination, le bougre, Ndle] écrivit au Sénat pour proclamer que, non seulement il est tombé amoureux d’elle, mais que l’union d’un grand prêtre et d’une Vestale vierge donnerait des enfants divins.

Il n’en fut rien et, à l’été suivant en 221, il divorçait pour épouser cette fois Annia Aurelia Faustina, l’arrière petite fille de Marc Aurèle, dont on avait pris soin, sous prétexte d’opposition à l’empereur, de faire exécuter, même pas deux ans auparavant, le mari Pomponius Bassus, consul en 211 et légat de Mésie Inférieure en 217, dont elle n’avait pas encore fini de pleurer la disparition brutale. On constate sur les monnaies qu’Annia Faustina ne porte pas comme les princesses syriennes et les deux précédentes épouses d’Elagabal, le nom de Julia […]

Ce mariage dépareillé, Faustine devait avoir près de 20 ans de plus que son impérial époux, permettait de rattacher le « Faux Antonin » (comme l’appelle Dion Cassius) – le nom officiel de l’empereur étant Marcus Aurelius Antoninus – à la véritable lignée de Marc Aurèle. Il est d’ailleurs probable que ce mariage, comme celui de Julia Paula, ait été arrangé par la grand-mère du jeune empereur, Julia Maesa, inquiète des répercussions du mariage avec la Vestale. Mais, dès l’automne 221, Élagabal se séparait de Faustina.

Dion Cassius nous dit alors que l’empereur se serait uni à deux autres femmes. Ces « épouses » de quelques jours n’eurent ni le titre d’Augusta, ni monnaies à leur effigie. Au bout du compte, avant la fin de l’année 221, Élagabal avait repris Julia Aquilia Severa avec laquelle il resta jusqu’à son assassinat en mars 222. On ignore si Élagabal eut de vrais sentiments envers Severa ou s’il a davantage été concerné par le symbolisme du mariage. En tout cas il apparaît évident qu’Élagabal, prenant à cœur tout ce qu’il y avait de plus scabreux dans les religions orientales, eut une vie sexuelle pour le moins perturbée qui l’empêcha d’avoir des enfants.

Aurelius Victor et « l’Histoire Auguste » affirment même qu’il aurait sacrifié sa virilité en imitation des prêtres de Cybèle. Il est probable qu’Élagabal, circoncis, y songea, mais que, dans son désir d’avoir des héritiers, il se soit plutôt fait momentanément ligaturer les parties génitales. D’autre part on apprend qu’il aimait jouer à l’homme et surtout à la femme avec Hiéroclès. On raconte aussi qu’Élagabal aurait acheté 100.000 sesterces une courtisane de renom à laquelle il ne toucha pas. Difficile dans ces conditions d’avoir une descendance.

Sur Elagabal, signalons trois ouvrages en français :
– « Héliogabale le César fou » de Roland Villeneuve – Pierre Amiot 1957
– « Héliogabale ou l’anarchiste couronné » d’Antonin Artaud – Gallimard 1979
– « Héliogabale et le sacre du soleil » de Robert Turcan – Albin Michel 1985

En Bandes Dessinées, chez Glénat, Gilles Chaillet a bien réussi à reconstituer l’atmosphère du règne d’Elagabal dans la série « La dernière prophétie » en particulier le tome II « Les Dames d’Emèse » 2003 et le tome III « Sous le signe de Ba’al » – 2004 Voir le site

Par : Gricca
Publié le : 18.12.2005
Titre original : « LES EPOUSES D’ELAGABAL (218-222). »
Source : Empereurs-Romains.net

ARTICLE 3/4

La religion du sexe avec 1800 ans d’avance

Une pierre antique vient à notre secours, et nous donne l’explication des cérémonies phalliques. C’est une cornaline gravée, qui représente la pompe phallique. Un char triomphal porte une espèce d’autel, sur lequel repose le Phallus, d’une grandeur colossale. Un génie s’élève au-dessus du simulacre et tient sur lui une couronne suspendue. Le char, ainsi que la figure du génie, sont entièrement abrités par un dais ou vaste draperie carrée, soutenue aux quatre coins par des piques, dont chacune est portée par une femme à demi nue. Ce char est traîné par des boucs et des taureaux, sur lesquels sont montés des enfants ailés. Il est précédé par un groupe de femmes sonnant de la trompette. Plus avant, et en face du char, est une forme caractéristique du sexe féminin, représentant le Sinus veneris. Cette forme, proportionnée au Phallus élevé sur le char, est maintenue par deux génies qui semblent indiquer au Phallus la place qu’il doit occuper.

Cette cérémonie terminée, les dames romaines reconduisaient dévotement le Phallus dans sa chapelle, qui devint célèbre, dans la suite, par l’édifice que fit élever dans le voisinage l’empereur Héliogabale, où il établit un sénat de femmes, chargées de décider sur des questions de galanteries et de débauches ; et ces assemblées se tenaient à l’occasion de la fête du Phallus.

Les fêtes d’automne, consacrées à Bacchus, étaient appelées Bacchanales ; elles duraient depuis le 23 jusqu’au 29 octobre. On y voyait à peu près toutes les cérémonies pratiquées par les Grecs dans leurs Dionysiaques.

Lors des premiers temps de cette institution à Rome, les femmes seules présidaient à cette solennité ; les hommes y furent admis ensuite, et les mystères nocturnes de Bacchus dégénérèrent en débauches affreuses. Outre tous les excès du libertinage, on y commettait même des assassinats, des empoisonnements. Les initiés formaient une grande portion de la population de Rome ; l’ordre public était menacé, et le sénat, l’an 564 de la fondation de cette ville, abolit les Bacchanales. Mais dans la suite, du temps des empereurs, elles reparurent avec une licence égale à celle des Dionysiaques de la Grèce.

Elagabal-Musee-Capitole-Double-Genre

ARTICLE 4/4

An 219 – Héliogabale prend la route de Rome avec une procession qui transporte une pierre noire tombée du ciel [celle du Mouhammad de l’islam ? ndle] sur un char d’or tiré par des chevaux blancs, qu’il conduit à reculons jusqu’au Palatin atteint durant l’été 219. « Il fit construire et consacra à Héliogabale un temple sur le mont Palatin auprès du palais impérial ; il y fit transporter tous les objets de la vénération des Romains : la statue de Junon, le feu de Vesta, le Palladium et les boucliers sacrés. […] Il disait en outre que les religions des Juifs et des Samaritains, ainsi que le culte du Christ, seraient transportés en ce lieu, pour que les mystères de toutes les croyances fussent réunis dans le sacerdoce d’Héliogabale. » Les religions nouvelles d’Isis, de Sérapis, ou de Cybèle, de Mithra ou des Chrétiens avaient leurs adorateurs à Rome, sans menacer pour autant le vieux panthéon romain. Mais Héliogabale semble vouloir imposer son dieu comme unique, au-delà de son assimilation à Jupiter. Les Romains furent scandalisés lorsqu’il enleva la grande Vestale Aquilia Severa pour l’épouser, en désir de syncrétisme symbolique, « pour que naissent des enfants divins », dira-t-il au Sénat. Mais, peu porté sur la gent féminine, Héliogabale ne la touchera jamais et s’en séparera rapidement.

Mariages homosexuels

Ensuite, ses « mariages » homosexuels, notamment avec deux « colosses » grecs prénommés Hiéroclès et Zotikos, vont choquer les historiens romains. La fin de son règne le verra tout occupé à célébrer publiquement des orgies homosexuelles avec des prostitués mâles (exolètes) recrutés pour l’occasion, à en croire l’Histoire Auguste et Aurélius Victor.

Orgies et démagogie

Prodigue et démagogue, Héliogabal offrit des fêtes au cirque et des combats d’animaux, il jeta au peuple des objets précieux. Il recevait, au milieu des histrions et des gitons, des convives à qui il offrait des raffinements de table dignes de Cléopâtre, parfois agrémentés de surprises redoutables, quand les convives se réveillaient de l’orgie dans une cage avec des lions ou des ours (apprivoisés, donc inoffensifs).[Ah, ah, il faut bien rire 🙂 ndle.]

Après trois années de règne, Héliogabale bénéficie encore du soutien de l’armée. Il le perd par maladresse. En juillet 221, sa grand-mère, Julia Maesa, pressentant que les vices de son petit-fils finiraient de les perdre lui et sa famille, le convainc d’adopter son cousin Alexianus Bassanius, sous le nom de Sévère Alexandre, et de l’associer au pouvoir avec le titre de « césar ». Ce jeune homme est l’antithèse d’Héliogabale : sévère, avisé, vertueux, patient et sage. Il parvient à se rendre populaire auprès de la seule force qui compte réellement dans l’Empire, l’armée.

Aussi, quand les soldats apprennent qu’Héliogabale cherche à se débarrasser de son cousin et associé, ils commencent à murmurer contre lui. Héliogabale veut faire arrêter les meneurs mais une foule furieuse envahit le palais impérial et massacre l’empereur. Son corps est traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tente de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits sont trop étroits, le cadavre de l’empereur est finalement jeté dans le Tibre depuis le pont Æmilius (11 mars 222).

Son cousin, Sévère Alexandre, devient empereur, et la pierre noire retourne à Emèse [puis à la Mecque ? ndle].

Politique religieuse

Par son souci de promouvoir un culte unique – en l’occurrence le culte solaire – à un moment où il était nécessaire de restaurer l’unité de l’empire, la politique religieuse d’Héliogabale peut se rapprocher du « césaropapisme », qui est ensuite celle des empereurs païens puis chrétiens du Bas-Empire. D’ailleurs, cinquante ans après, l’empereur Aurélien vise à peu près le même objectif en instituant Sol Invictus [Le Soleil Invaincu, 25 décembre. Ndle] comme divinité de l’Empire.

L’empereur Héliogabale laissa les Chrétiens en paix. Il est en effet fort vraisemblable qu’il ait entendu parler de la religion chrétienne dont les disciples étaient nombreux en Syrie ; Anicet, pape de 155 à 166, était comme lui originaire d’Émèse (Homs).

On peut noter qu’à l’époque de l’assassinat d’Héliogabale, une émeute populaire antichrétienne est rapportée à Rome, au cours de laquelle l’évêque de Rome Calixte aurait perdu la vie, selon la tradition : écharpé par la foule, il aurait été défenestré, jeté dans un puits puis lapidé.

Représentations d’Héliogabal

Bien que subissant la damnatio memoriae, Élagabal dont les statues ont été renversées et les dédicaces martelées, est connu par un ensemble de représentations ou de dédicaces qui ont échappé à cette entreprise d’effacement de la mémoire :

À Lugdunum

Bien que court, son règne est marqué par la dédicace que les habitants de Lugdunum (aujourd’hui Lyon) lui accordent dans le Sanctuaire fédéral des Trois Gaules. Un bloc de pierre, retrouvé lors de la destruction du pont de la Guillotière à Lyon, mesurant 57 cm x 180 cm x 55 cm, donne une inscription restituée par les archéologues Amable Audin et Pierre Wuilleumier :

«[I]mp(eratori) Caes(ari), div[i] / Antonioni Magn[i / fi]l(io), divi Sever(i) n[ep(oti), / [M(arco)] Aurel(io) Anton[i/no] / Pio Felici, Aug(usto), / [pont]if(ici) max(imo), trib(unicia) p[ot(estate) / I[II, co(n)s(uli) III; proco(n)s(uli), pa/tri patriae, / [c] ives RomaniinTri/[b]us Provinci(is)Galli(i)s / [c] onsistentes public(e) / posuerunt, curantib(us / allectis isdemq(ue) sum/[m]is curatoribus Iulio / [S]aturnino prov(inciae) Lugud(unensis) / […]ilio Sabino provinc(iae / [Belgic]ae, Aventinio Veris/ [simo pr]ovinci(iae) Aquitanic(ae)9. »

« À l’empereur César Marc Aurèle Antonin, fils d’Antonin le Grand divinisé, petit-fils du divin Sévère, pieux, heureux, auguste, grand pontife, revêtu de la 3e puissance tribunitienne, consul pour la 3e fois, proconsul, père de la patrie, les citoyens romains résidant dans les trois provinces de Gaule, ont élevé (cette statue) officiellement, par les soins des allecti et à la fois summi curatores, Julius Saturnius de la province de Lyonnaise, … ilius Sabinus, de la province de Belgique, Aventinius Verissimus, de la province d’Aquitaine. »

Un camée plutôt suggestif

Le cabinet des médailles de Paris possède un camée représentant Héliogabale nu, se présentant dans de « triomphantes dispositions intimes », sur un char tiré par quatre femmes nues et à quatre pattes. L’Histoire Auguste mentionne le fait dont les historiens pensaient qu’il était grandement exagéré. Ce camée donne foi aux rites naturistes et orgiaques qui se déroulaient au cours du culte du Dieu solaire instauré par l’Empereur où les ébats sexuels semblent avoir tenu une grande place.

Par : Wikipédia
Publié le : en cours sur le site
Titre original : « Héliogabale »
SOURCE : Wikipédia.org

Un homme qui prend des hormones féminisantes …

Voici le récit cash d’@Epilé, un blogueur qui raconte les effets des hormones sur son corps d’homme et sur son esprit qui en vient à se féminiser. Est-ce le texte d’un transgenre qui phantasme ou qui délire. C’est à vous de nous le dire avec le sondage en bas de cet article. Je me suis contentée de dénicher cet écrit sur le Net et de vous le présenter brut de décoffrage.

MenToWomen1

ARTICLE

Soumis à l’influence de femmes qui s’excitèrent à me féminiser, je raconte dans les chapitres précédents comment j’en vins à prendre des hormones féminisantes. J’y détaille l’intense plaisir ressenti à voir mes seins se développer ainsi que les conséquences sur mon état d’esprit, sans oublier les problèmes de santé qui en découlaient. A la demande de lecteurs souhaitant savoir où j’en suis rendu aujourd’hui, voici une synthèse sur mon état de mâle hormoné depuis deux ans.

Parallèlement à mes compagnes qui me féminisaient, se développa le fantasme d’avoir une belle poitrine de femme et d’en ressentir ses effets. Les seins, haut lieu de la représentation féminine, jouent un rôle érotique prépondérant dans ma psyché. Bien après avoir tété les seins de Maman, j’eu la chance de partager avec d’autres femmes allaitantes la rondeur de leur sein généreux. Cela me laissa à chaque fois le souvenir « d’éjaculations féminines » au goût de miel.

A cette époque, j’ignorais tout des hormones. Je me sentais homme dans ma tête. Hormis une sexualité débridée avec les femmes, ma féminité s’extériorisait uniquement par la passion des petits strings féminins et par mon corps intégralement épilé. Je n’éprouvais aucune attirance particulière à me travestir en femme. Pas question donc de remettre en cause ma nature de mâle. Partagé entre mes propres envies et les délires des femmes qui accompagnaient ma vie, j’hésitais longuement avant de m’engager dans un processus hormonal que beaucoup de spécialistes déconseillent lorsqu’on n’est pas transsexuelle. Mais l’idée d’avoir des seins au contact de ces femmes stimulait tellement ma libido que mon subconscient me poussa à franchir le pas. Sans connaissance précise des hormones, je pensais naïvement développer une généreuse poitrine sans pour autant subir leurs effets secondaires. Il serait toujours temps de faire marche arrière si cela ne me convenait pas.

Or, contrairement à ce que je pensais, je plongeai à corps perdu dans un voyage sans fin qui bouleversa ma conception du genre masculin-féminin. Par la suite, je découvris que ces hormones ne développaient pas seulement les seins, mais féminisaient aussi mon corps et changeaient mon caractère. Associé à ces hormones, l’environnement sexuel dans lequel me maintenaient mes compagnes surpassa ensuite tous les plaisirs que j’avais connus jusqu’à présent.

Coccinelle

Finalement, devenir un homme avec des seins de femme me sembla une démarche normale. Une vision nouvelle de l’identité de genre qui révolutionna mon esprit. De par l’exercice naturel de la bissexualité et grâce aux progrès de la médecine, je ne doute plus aujourd’hui qu’arrivera un jour où le genre sexuel des individus sera le fait de variations hermaphrodites dictées par de subtils dosages hormonaux. Quel bonheur de pouvoir se dire qu’au cours d’une vie, on peut naître homme et renaître en femme au gré de ses fantasmes.

Après plus de deux ans de traitement hormonal, j’ai atteint un point de non-retour. Conséquence de ces hormones, ma nature de mâle s’est profondément modifiée. Impossible de redevenir un mec à 100%. Ma poitrine est bien présente et quoi que je fasse, ses deux protubérances ne disparaîtront plus jamais. Impossible aussi de me passer d’hormones féminisantes. Elles sont devenues ma raison de vivre, une nourriture quotidienne nécessaire à mon équilibre. Oh bien sur, il m’arrive d’y sursoir quelques temps, ne serait-ce que pour retrouver mes références de mâles. Mais très vite ma nature féminine reprend le dessus. Je replonge dedans avec un plaisir effréné jusqu’à sentir à nouveau mes seins redevenir sensibles et mes mamelons bourgeonner. J’ai trouvé le bon rythme à présent et les effets secondaires de ces hormones sur ma santé sont réduits. (…)

D’apparence physique plutôt froide, personne ne se doute de ma véritable personnalité sexuelle, bien qu’on jette parfois un regard interrogateur sur le bombé de ma poitrine et qu’on s’étonne de l’absence de pilosité sur mon corps. Heureusement que les femmes sont pudiques malgré leur curiosité. Cela m’évite de répondre à leurs questions indiscrètes. Quant aux hommes, ils ne font même pas attention car ma transformation s’est faite progressivement sur plusieurs années.

Coté visage, les femmes disent que j’ai changé. Mes traits se sont en effet adoucis et ma chevelure reste volumineuse malgré un âge avancé. Par contre, la barbe est toujours aussi drue. Des poils gris qu’il faut raser chaque jour. Les épiler à la cire est bien trop agressif. Ma voix me joue aussi des tours, moins assurée, plus fluette quelquefois.

F.ckLeGenre

Coté corps, mon allure générale est plus élégante et mes gestes sont devenus gracieux. Je prends soin de moi et je fais attention à porter des vêtements avec goût. Suite à de ruineuses épilations au laser, il ne subsiste qu’une faible pilosité sur mon corps. Ma peau est devenue douce et aussi lisse que celle des femmes. Elle se prête merveilleusement aux caresses. Reste que le sexe et le sillon inter-fessier résistent au laser à cause d’une peau plus foncée à ces endroits. Mon anatomie générale est maintenant enrobée d’une épaisse couche adipeuse. J’adore mes fesses rondes sans ce creux habituel qu’ont les hommes sur les cotés. Mes muscles se sont lissés, plus mous aussi et l’effort physique m’est pénible car ma puissance de mâle a sensiblement diminué. Ce qui m’attriste le plus, ce sont mes abdos. Ils ont laissé place à un ventre proéminent qui déforme ma silhouette. Je compense avec mes seins, une vraie poitrine de femme, objet de toutes mes attentions. Malheureusement elle n’a pas une forme idéale. Elle pointe trop, n’est pas assez ronde et manque de volume à mon goût. Bien qu’on dise que la progestérone les arrondit, ce n’est malheureusement pas le cas pour l’instant. Par contre, avec ses gros mamelons enflés, elle est d’une sensibilité extraordinaire.

Sur le plan psychique, je passe par des états changeants car je déprime facilement aujourd’hui. Mais il suffit d’un peu de soleil et d’une jeune femme qui me sourit pour retrouver le moral. Ma tête est souvent vide, légère comme celle d’une blonde. Beaucoup de difficultés de concentration aussi, ce qui entrainent une analyse moins concise. Cela se ressent particulièrement dans mon travail. Par contre, mon caractère est plus conciliant face aux problèmes de la vie. Je suis plus sensible aussi et les larmes me montent facilement aux yeux. Comme ma perception de l’espace est plus floue, mes gestes sont moins précis. En somme, ma personnalité se féminise. La preuve, je me passionne pour ces petites choses qui font les femmes. Produits de beauté et accessoires féminins meublent ma salle de bain. Et quel régal d’épiler à la pince les quelques poils rebelles sur ma peau lisse ou de choisir dans ma commode la petite culotte ou le minuscule string que j’enfile délicieusement sur mes hanches pour la journée.

Sur le même sujet : Faire grossir sa poitrine naturellement ?

Par : @Epilé
Publié le : 25.10.2013
Titre original : « Des Homones. »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : hommeofeminin.erog.fr (attention, site pour adulte)

Reblogué sur Double Genre, le :
Dernière mise à jour, le : 11.04.2019


BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans ou tout simplement entre amis.
Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique.

Qui sont les monstres ?

Inutile de défendre les journalistes qui travaillent quasiment tous pour ce que l’on nomme désormais les « merdias » ; mais ils ne sont que le miroir de la société divisée en clans qui promeuvent la vie en ghettos, dans lesquels les parents éduquent leurs enfants sur la base de religions, de coutumes, de cultures, de systèmes éducatifs, d’expériences de vie trop repliés sur eux-mêmes, avec pour principe intangible qu’ici est meilleur qu’ailleurs. Non que nous prétendions qu’il faille se libérer des religions, coutumes, cultures, systèmes éducatifs, et autres expériences de vie, mais que nous en révisions sérieusement notre compréhension à la lumière des notions d’amour et de respect véritables.

Katie Meade n’est pas un monstre !

katie

C’est en réaction à une petite phrase glissée au bas d’un article qui se veut informatif, que j’ai ressenti le besoin d’écrire. Des mots malheureux, ou plutôt tristes à pleurer, des mots qui suscitent en moi une colère profonde :

« À mille lieues des diktats, le monstrueux est devenu esthétique. » – Clara Brunel/ Le Point

Capture

Katie Meade est une jeune-femme de 32 ans qui vit avec un chromosome en plus. Katie fait parler d’elle depuis quelques jours car elle est devenue l’égérie de la marque de cosmétiques  Beauty and the Pin-ups. Katie n’est pas un monstre.

fearless

L’article de Mme Brunel, très bien documenté, expose les faits et oriente la pensée du lecteur vers la tendance à la diversité qui semble animer le monde de la mode actuellement. J’ai, moi-même, évoqué ce mouvement à propos de H&M, Benetton, American Eagle, Louboutin ou encore Tommy Hilfiger. C’est vrai, les marques se préoccupent de plus en plus de refléter la réalité sociétale plutôt que de nous donner à voir des visages lisses sur des corps parfaits.

Cependant, cette affreuse petite phrase laisse un goût amer, un sentiment nauséeux que le chemin est encore long avant qu’on s’accepte les uns les autres comme éléments du même tout : l’humanité.

Car le monstre n’est pas humain. Il est laid, il fait peur, il se doit d’être rejeté et craint. Autrefois, l’enfant naissant avec des malformations était qualifié de monstrueux. Il faisait la honte de ses parents et quand il n’était pas abandonné, confié à l’hospice, on le tenait fermement à l’abri des regards, réduit le plus souvent au rang d’animal qu’on nourrit, flatte et bat…

Les monstres pouvaient aussi travailler dans des cirques ou des zoos humains comme Joseph Merrick, l’homme-éléphant qui souffrait en réalité de neurofibromatose. Tout le monde se souvient du célèbre film Freaks (les Monstres) :

freaks

Mais il est révolu ce temps où la normalité se construisait par opposition au monstrueux. Nous avons appris à connaître le handicap, la différence et à comprendre l’humanité dans sa diversité. Ce n’est pas parce que je m’étonne et que je conçois qu’une jeune-femme trisomique devienne mannequin, que je l’accepte. Non. Cela s’appelle de la tolérance et c’est très différent de l’acceptation.

Katie Meade est une femme comme moi et je rêve du jour où on ne parlera d’elle que pour son talent et non parce qu’elle est trisomique.

Katie Meade n’est pas un monstre! C’est de le penser qui est monstrueux!

ENT – KATIE MEADE

Par : Themetis
Publié le : 05.04.2016
Titre original : « Katie Meade n’est pas un monstre. »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : ThemetisInfo.wordpress.com

vidéos : 4 transitions homme/femme

Aujourd’hui pas de bla bla sur la transidentité, mais quatre vidéos (dont à notre avis, les images parlent d’elles mêmes) qui montrent les résultats, ô combien étonnants, de ce que la volonté psychique et une prise régulière d’hormones permettent de réaliser.

55d6e-2116crossdresser

VIDÉO 1

3 Años en Hormonas de Hombre a Mujer TRH

3 ans de prises d’hormones TRH
(pour une transition) d’homme à femme.

VIDÉO 2

Increible transformación de hombre a mujer
La más sorprendente de todos los tiempos.

Incroyable transformation d’homme à femme,
la plus surprenante de tous les temps.

VIDÉO 3

Un años en hormonas | d’homme à femme | Kiara Acosta

Une année de prise d’hormones (pour une transition)
d’homme à femme | Kiara Acosta.

VIDÉO 4

5 Años de Transicion de Chico a Chica mtf TRH

Oh oui, sondez-moi, vite !!!

Par : vidéos Youtube
Commentaires : Lio de France / DG
Sources : YOUTUBE

 

Transition : irréversibilité = stérilisation ?

JeVeuxResterFolle
 ARTICLE

stérilisation forcée

La jurisprudence française exige classiquement qu’une personne désirant obtenir le changement de sexe à l’état-civil fasse la démonstration de traitements médicaux irréversibles dans la direction du genre souhaité.

Le mot irréversibilité revient souvent, le mot stérilisation JAMAIS.

Or, l’étude exhaustive des multiples traitements médicaux généralement utilisés pour réaliser un changement médical de sexe, montre sans aucune ambiguïté possible qu’AUCUN de ces traitements ne sont irréversibles, à l’EXCEPTION des traitements stérilisants.

Ou pour le dire autrement : dans le contexte de la jurisprudence française, le mot irréversibilité est parfaitement synonyme de stérilisation.

Ainsi, dans le cas d’une personne MtF (Male to Female – d’Homme vers Femme), les traitement suivants peuvent être utilisés:

L’hormonothérapie (THS = Traitement Hormonal de Substitution), ayant pour effets : augmentation mammaire, repousse des cheveux (si calvitie), maintien de l’absence de pilosité si épilation « définitive » du visage, augmentation de la masse graisseuse (env 15/20% selon la littérature) diminution de la masse musculaire (dans des proportions analogues), tous ces effets sont réversibles à l’arrêt du traitement, au besoin en prenant ensuite un traitement de compensation correspondant au sexe original, à l’exception de l’augmentation mammaire, qui elle est toujours réversible par mammectomie, qu’elle soit due aux seules hormones ou qu’elle ait été complétée par de la chirurgie.

La seule chose susceptible de devenir irréversible dans le traitement hormonal est, s’il comprend des anti-androgènes, la stérilité. Encore qu’il soit très difficile de l’établir avec certitude, on se base en général sur une période de deux ans (histoire de donner un chiffre) mais cela peut s’avérer très faux selon les personnes.

Lors de l’arrêt du traitement, les cheveux (si alopécie au départ) retombent, et au bout de quelques mois sans épilation, la pilosité du visage réapparaît.

La chirurgie de féminisation du visage peut parfaitement être “corrigée” par une virilisation du visage (rarement demandée par les hommes trans’ (FtM) qui se contentent très généralement sur ce plan des effets de leur hormonothérapie )

D’autres chirurgies secondaires, (lippofilling, prothèses mammaires …) sont parfois utilisées, elles sont également réversibles.

On peut mentionner à titre anecdotique la chirurgie capillaire (réparatrice de calvitie). Elle est effectivement irréversible, mais cela ne saurait entrer en ligne de compte, puisque, si l’alopécie est un marqueur de masculinité incontestable, en revanche, la possession d’une chevelure complète n’est en rien un marqueur de féminité : cette irréversibilité n’est donc pas signifiante d’un changement de genre, et n’est d’ailleurs jamais celle considérée comme suffisante par les tribunaux, pas davantage que ne l’est la réduction de la pomme d’Adam, dont l’absence chez un homme (cis ou trans’) n’a jamais attiré l’attention de personne.

Quant à un éventuel traitement orthophonique de la voix, les femmes transsexuelles disposent TOUJOURS d’un accès à leur ancienne voix masculine (= pas d’irréversibilité non plus)

Les seuls traitements vraiment irréversibles que peut subir une femme transsexuelle dans son parcours sont au nombre de trois :

La stérilisation (très généralement accompagnée d’impuissance) par hormonothérapie anti-androgénique au long cours (castration chimique de type Androcur)

L’orchidectomie (castration simple)

Enfin la vaginoplastie, (reconstruction anatomique d’organes génitaux féminins impliquant automatiquement une orchidectomie et une penectomie.

Par conséquent, lorsqu’un tribunal pose comme condition d’un changement de sexe à l’état-civil, l’irréversibilité des traitements suivis, il impose de facto sans échappatoire possible l’exigence d’une stérilisation, ce qui est parfaitement en contradiction avec les traités internationaux, et cette contrainte s’adressant à toute la population transgenre d’un pays relève d’une pression eugéniste.

L’Espagne nous a fourni une preuve incontestable de cette pression : lorsqu’elle a cessé de poser l’exigence d’une preuve de stérilisation comme condition pour un CEC (Changement d’Etat Civil), le nombre de demande de chirurgies de réassignation dans ce pays a diminué d’une année sur l’autre de 30 % .

Je pense qu’on peut faire une démonstration analogue concernant les trans’hommes.

Il est à noter que l’ONU, 6 ans après Jogjakarta, regarde le fait de conditionner un tel changement d’état-civil à une stérilisation comme un acte de torture.

Enfin, dernière remarque, la dite irréversibilité n’est définie nulle-part, les jugements s’en remettant à l’hypothétique consensus d’une communauté scientifique …

qui n’existent ni l’un ni l’autre .

Depuis des décennies, la France piétine impunément les Droits de l’Homme au moyen de cette astuce sémantique, qui est une imposture scientifique, juridique et morale. (Le fait de ne JAMAIS utiliser le mot stérilisation dans les jugements tout en l’exigeant objectivement est en soit la preuve que les tribunaux savent parfaitement qu’ils seraient dans l’illégallité au regard du droit international, (Droits de l’Homme, etc) et l’emploi du mot-écran « irréversibilité » est bel et bien une forfaiture des tribunaux français, Cour de Cassation en tête.

Et accessoirement, un crime contre l’humanité.

***

L’article 16 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme-1966) précise :

« Chacun a droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique. »

L’article 3 des Principes de Jogjakarta (2007-Assemblée générale des Nations Unies) appuyé à cet article 16, interprète comme stérilisation forcée, le fait que celle-ci soit exigée pour avoir le droit à son changement d’état-civil.

« …. Personne ne sera forcé de subir des procédures médicales, y compris la chirurgie de réassignation de sexe, la stérilisation ou la thérapie hormonale, comme condition à la reconnaissance légale de son identité de genre. Aucun statut, tels que le mariage ou la condition de parent, ne peut être invoqué en tant que tel pour empêcher la reconnaissance légale de l’identité de genre d’une personne. Personne ne sera soumis à de la pression pour dissimuler, supprimer ou nier son orientation sexuelle ou son identité de genre.  »

Voilà, si ça peut vous être utile pour un CEC sans (ou avant) SRS, servez-vous …Cocorico. Rompez.

Photo du profil de PhlunePar

Publié le : 23 mars 2013
Titre original : « Irréversibilité, qu’ils disent … »
Commentaires : Lio de France / DG
Source : TXY.fr

Enfants transgenres

Ces enfants transgenres qui « ne sont pas nés dans le bon corps »

Ces enfants transgenres qui &quot;ne sont pas n&eacute;s dans le bon corps&quot;
Photo : Amya, 14 ans. (Mariah Karson pour le Nouvel Observateur)

Ryan, Sade, Amya, se sentent appartenir au genre opposé à leur sexe physique. Une clinique pionnière de Chicago prend en charge dès l’âge de 3 ans, ces enfants qui n’entrent pas dans les cases.

De notre envoyée spéciale à Chicago

Sabrina a sorti les photos de classe de son fils, Ryan, depuis son entrée en maternelle. A 3 ans, c’est un petit garçon blond, aux cheveux très courts et au regard sérieux. Puis les cheveux s’allongent, retenus par une barrette. Les vêtements se féminisent. Sur le cinquième cliché, on voit une jolie fillette aux longues mèches blondes qui porte un chemisier ultra-girly.

Ryan a aujourd’hui 11 ans. On la rencontre dans ce petit pavillon de la grande banlieue de Chicago, où ses parents se sont installés pour lui permettre de bénéficier d’une école plus tolérante que celle du quartier ouvrier où ils habitaient jusque-là. Dans cette salle de jeux remplie de poupées, de peluches et de bijoux, c’est une préado bien dans sa peau, potelée et volubile, qui adore les bracelets brésiliens et les soirées pyjamas avec ses copines. Elle dit juste qu’elle se sent comme « une fille dans son coeur et un garçon dans sa tête ». Pour ses parents, Ryan est une « tomgirl », une fille manquée, comme il existe des « tomboys », des garçons manqués, insiste Sabrina, qui considère que leur enfant se situe dans « une zone grise » :
Aujourd’hui, elle se comporte en fille, mais, contrairement aux enfants transgenres, elle ne rejette pas son sexe. On l’aime et on la soutiendra, quoi qu’elle choisisse. Mais personne ne sait comment elle évoluera. »

Ryan est suivie au Lurie Children’s Hospital, le grand hôpital pédiatrique de Chicago, au sein du service spécialisé « dans le genre et la sexualité » créé il y a un an par le docteur Robert Garofalo. Sa clinique, la quatrième de ce type aux Etats-Unis et la première du Midwest, prend en charge soixante-quinze enfants qui, comme Ryan, présentent une « dysphorie du genre », le terme utilisé aux Etats-Unis pour parler de ceux qui ne se sentent pas en adéquation avec leur sexe de naissance.

Un petit garçon qui aime porter des robes

De jeunes garçons qui se comportent comme des petites filles, des petites filles qui veulent vivre comme des garçons et, entre les deux, toute une palette de nuances. Le plus jeune a 4 ans. C’est un petit garçon d’origine hispanique qui aime porter des robes, terriblement malheureux depuis que son père lui a coupé les cheveux. Un autre, à 13 ans, hésite sur son identité : un jour il se sent fille, le lendemain, garçon.
Et pourquoi pas ? Nous leur disons que ce n’est pas grave, affirme le docteur Scott Leibowitz, pédopsychiatre. Nous leur expliquons qu’ils peuvent être qui ils veulent, et que cela ne doit surtout pas affecter les autres aspects de leur vie. »

Ici, on considère le genre comme un spectre large, une entité « fluide », qui évolue dans le temps, et ne se laisse réduire à aucune case…
Notre monde nous enferme dans des concepts binaires. Il faut être un homme ou une femme, un mâle ou une femelle. Mais de nombreux enfants n’entrent pas dans ces cases. Cela met les gens mal à l’aise, mais c’est comme ça ».

Dans l’équipe du « docteur G. », comme l’appellent affectueusement ses patients, un pédiatre, une assistante sociale, un endocrinologue, un pédopsychiatre et une psychologue proposent une approche pluridisciplinaire, avec toujours, en toile de fond, une immense bienveillance.

Evidemment, vue des Etats-Unis, la polémique française sur le genre paraît complètement désuète. N’en déplaise à ceux qui s’indignent qu’on puisse simplement questionner la frontière entre les sexes et refusent qu’on diffuse dans les écoles – et même à la télévision ! – un film comme « Tomboy », portrait sensible d’une petite fille garçon manqué, cette approche psychorigide est totalement hors de propos.

Quel prénom ? Quelles toilettes ?

Voilà plusieurs années qu’aux Etats-Unis, mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique, en Argentine ou encore au Canada, la question des enfants transgenres se pose dans les écoles, les lycées et les universités, entraînant mille débats. Qu’est-ce qui caractérise un garçon, qu’est-ce qu’une petite fille ? Jusqu’où faut-il encourager la détermination des enfants ? Doit-on les appeler par le prénom qu’ils se sont choisi, alors que l’état civil refuse de leur donner raison ?

Et enfin, question qui pourrait – à tort – passer pour dérisoire : quelles toilettes ces enfants doivent-ils utiliser à l’école ? « M’autoriser à aller chez les garçons, c’est me reconnaître pour ce que je suis », dit Sade, 15 ans, adolescent aux cheveux ras et au visage fermé, bouleversé d’avoir reçu un avertissement pour avoir utilisé les sanitaires des garçons dans son lycée. On lui a proposé des toilettes « neutres », dont il fallait demander la clé. « C’était trop ostentatoire. Je ne veux pas attirer l’attention sur moi de cette manière. » La petite Ryan aussi s’est vu refuser l’accès aux lavabos des filles. « C’est le côté puritain des Américains, s’enflamme son père. Mais de quoi peuvent-ils bien avoir peur ? »

Le docteur G. intervient souvent dans les établissements scolaires, pour expliquer, rassurer, dédramatiser. « L’idée, c’est d’avoir une approche globale avec l’enfant bien sûr, mais aussi toute la famille, et l’école. C’est tout le système dans lequel vivent ces enfants qu’il faut prendre en compte, explique-t-il. Pour les parents, c’est une souffrance inimaginable d’élever un enfant transgenre… »

Dépression, drogue, suicide…

Extraverti et chaleureux, ce médecin spécialiste de la lutte contre le sida est terriblement ému quand il évoque le sujet : il en a tant rencontré de ces jeunes transgenres rejetés par leur famille, confrontés à la dépression, la drogue, la prostitution, le suicide et l’automutilation. « J’en avais assez de soigner des ados transgenres malades du sida. » C’est pourquoi il a créé cette clinique qui accueille les patients dès 3 ans, afin de « les traiter comme des enfants, et de tout mettre en oeuvre pour leur permettre de grandir dans un environnement sûr ».

Le centre, installé dans de vastes locaux au deuxième étage du plus prestigieux hôpital pédiatrique de Chicago, financé par deux figures de l’establishment – elles-mêmes adultes transgenres -, n’a rien d’une obscure officine : « J’ai expliqué que d’ici cinq à dix ans il y aurait des centres comme celui-là dans tous les hôpitaux. L’hôpital a parfaitement compris l’intérêt d’être pionnier », explique Bob Garofalo, dont la clinique devrait avoir doublé de taille dans deux ans.

Photo : En Argentine, Manuel, 6 ans, est officiellement devenu Luana.
Une première, pour un enfant si jeune. (REUTERS/Stringer)

Combien de jeunes sont concernés ? Aucune étude ne porte spécifiquement sur les enfants. Une enquête menée à San Francisco il y a deux ans évalue à près de 2% la proportion de lycéens et à 1% celle d’étudiants qui se définissent comme transgenres ou se disent concernés par des troubles du genre. Une autre, menée à Montréal, affiche des taux plus importants. Mais ne pas cerner l’ampleur du sujet autorise-t-il pour autant à le passer sous silence, encourageant les fantasmes mais interdisant toute prise en charge ?

Invisibilité totale en France

« En France, c’est le néant, soupire Julie Mazens, cofondatrice du site TXY Libre d’être soi.On n’a aucune donnée, car chez nous tous ces enfants sont contraints à une totale invisibilité. » Et quand un pédopsychiatre accepte un patient, en toute discrétion, c’est souvent avec l’idée, largement imprégnée de psychanalyse, de le guérir.

Rien de tel aux Etats-Unis, où la plupart des médecins, comme le docteur Garofalo, refusent de considérer la « dysphorie du genre » comme une maladie. Ici, on ne « soigne » pas, on accompagne : « Il ne viendrait plus à l’idée de quiconque de soigner l’homosexualité », explique le médecin. En 2012, l’Association américaine de Psychiatrie a sorti les « troubles de l’identité du genre » de la liste des maladies mentales. Des mouvements d’étudiants, parmi les plus radicaux, exigent même la reconnaissance d’un troisième pronom personnel, ze, à côté de he (« il ») et she (« elle ») !

Tout de même, on s’interroge. Que des adultes décident de changer d’identité, soit. Mais est-il raisonnable de prendre en charge le désir d’enfants si petits ? Que peut savoir un enfant de 4 ans de son identité ?
La formation du genre est précisément une question pédiatrique, rétorque Robert Garofalo. Il ne se construit pas à l’âge adulte, ni même à l’adolescence, mais à 3, 4, 5 ans. »

A 2 ans déjà, Ryan flashait sur le rose et les paillettes et se déguisait en Blanche-Neige. Son pyjama sur la tête en guise de longue chevelure, il chantait « Un jour mon prince viendra ». Plus tard, quand leur entourage a taxé les parents de complaisance, ils ont ôté tous les jouets de fille de la chambre de leur enfant. « On me disait que je ne passais pas assez de temps avec lui », raconte Chris, le père, qui l’emmène alors jouer au football américain : « Peine perdue ! Ryan dansait sur la pelouse au lieu d’attraper la balle. »

PHOTOS. Enfants transgenres : est-ce une fille ou un garçon ?

Ryan se comporte comme une fille dans son coeur et comme un garçon dans sa tête

Les parents sont-ils responsables ?

Les parents sont-ils responsables de ces « troubles » ? « Les psychiatres me renvoyaient une image qui ne nous correspondait pas, dit Sabrina. Je ne suis pas dominatrice. Mon mari n’est pas effacé. Et non, je n’ai jamais rêvé d’avoir une fille. » Des médecins leur parlent d’une clinique réputée au Canada, qui pourrait peut-être « guérir » leur enfant. La liste d’attente est longue. Ils hésitent, puis laissent tomber. La rencontre avec le docteur G. a été une délivrance : « Ryan n’est pas malade. Pourquoi ne pas la laisser explorer son identité ? »

Contrairement à une idée reçue, la plupart des enfants avec des dysphories du genre ne deviennent pas des adultes transsexuels… Ni d’ailleurs des homosexuels :
Ce sont deux sujets différents. Certaines personnes ne sont pas nées dans le bon corps, et cela n’a rien à voir avec l’attirance qu’elles peuvent avoir pour l’un ou l’autre sexe, insiste le docteur Leibowitz. Dans les groupes de parole, les parents veulent savoir comment leur enfant va évoluer. Mais personne ne peut le prédire. »

Mais faut-il céder aux demandes d’un jeune enfant, au risque de l’influencer ? Le docteur Lisa Simmons, spécialiste de l’adolescence, ne nie pas la difficulté. Tout, pour elle, réside dans la finesse du diagnostic : « Une dysphorie du genre, pour être avérée, doit répondre à trois critères, explique-t-elle. Un : elle doit être persistante. Deux : constante. Trois : insistante. » A partir de là seulement le patient entrera dans un processus de « transition » vers l’autre sexe, comme disent les transsexuels. Comment faire qu’elle s’accomplisse au mieux ? Là encore les experts sont rares, et la littérature, bien maigre. Il s’agit plutôt de codes de bonne conduite, établis par les rares médecins qui s’intéressent au sujet.
La « transition sociale »

La première phase n’est pas médicale ; c’est ce que les médecins appellent la « transition sociale » : permettre à l’enfant de s’habiller comme il veut, de changer de nom pour ses proches s’il le souhaite. Quand, à 7 ans, Ryan a demandé à se déguiser en princesse pour la soirée d’Halloween, Sabrina, qui avait déjà cédé sur les robes à la maison, a décidé qu’il était temps de cesser de lutter contre l’évidence et de la laisser vivre sa vie. « Quel mal y a-t-il à ça, après tout ? L’essentiel, c’est qu’elle soit bien dans sa peau. »

Deuxième étape, à l’entrée de l’adolescence : le traitement qui va bloquer la puberté. Très controversés – notamment en France -, ces inhibiteurs peuvent être administrés aux Etats-Unis dès 12-13 ans sur simple consentement écrit du patient. Avantage : ils n’entraînent pas, selon ces médecins, d’effets irréversibles ; si l’enfant suspend son traitement, la puberté reprendra son cours. « C’est une manière d’appuyer sur le bouton pause », explique le docteur G., qui préconise d’administrer le traitement de façon précoce, avant l’apparition des premiers signes de la puberté, souvent très douloureusement vécus par les enfants transgenres.

Troisième étape : à 15 ans, Ryan devra faire un choix. Redevenir un garçon ou prendre des hormones qui lui permettront d’amorcer sa transformation en femme. « On n’en est pas encore là, dit Sabrina. Chaque chose en son temps. »

PHOTOS. Enfants transgenres : est-ce une fille ou un garçon ?

Portrait de Sade

Ce corps qui trahit

Cette troisième étape, lourde de conséquences, Sade, le garçon manqué qui ne supporte plus ce corps qui le trahit, s’apprête à la franchir. Avant d’entreprendre son traitement, il a rencontré par trois fois un psychologue à la clinique. Est-ce assez ?
Ce n’est pas un problème mental. Quand tu sais qui tu es, tu n’as pas besoin de psy », rétorque-t-il, avec le ton tranchant de ses 15 ans.

A 11 ans, Sade a d’abord cru être lesbienne. En fouillant sur internet, elle découvre que c’est plus compliqué. « Pour les gens comme nous, le web a tout changé. J’ai découvert ce qu’était la dysphorie du genre, dont je n’avais jamais entendu parler. Et surtout que je n’étais pas seule. » Sa rencontre avec le docteur G. a été une seconde naissance : « Je n’osais pas y croire. Pour la première fois, on me comprenait d’emblée et je n’avais pas à tout expliquer. »

Sade se comporte en garçon, exige que ses parents le traitent comme tel et les foudroie du regard quand ils se trompent. Mais de temps en temps, il/elle ne s’interdit pas de mettre du vernis à ongles…

L’opération : pas un passage obligé

Comme de nombreux transgenres, Sade se définit comme un être « neutre », qui refuse d' »entrer dans une boîte » et veut « juste » être lui-même. Ses parents sont tombés des nues quand leur enfant leur a avoué qu’il cachait ses seins sous des bandages. Aujourd’hui, ils soutiennent Sade de leur mieux, même si la rapidité de sa décision et le coût des traitements (qui ne sont pas pris en charge par leur assurance) les effraient : 3.000 dollars pour les tests hormonaux, 1.000 dollars pour les injections, sans parler des consultations. « On ne sait pas très bien combien cela va finir par coûter, mais ça peut vite devenir un problème, murmure Tom, le père. Je voudrais qu’on puisse gagner du temps. Sade est si jeune. Et s’il changeait d’avis ? »

Ne rien commettre d’irréversible. C’est l’obsession de tous les parents, avant l’ultime étape : la chirurgie. Sade ne l’envisage pas pour l’instant. Pour Ryan, il est bien trop tôt pour y penser. Le docteur Garofalo est d’ailleurs loin d’être un prosélyte du bistouri. « La chirurgie n’est pas du tout une étape obligée. De nombreux adultes transgenres sont parfaitement à l’aise avec leur corps et ne ressentent ni le besoin ni l’envie d’être opérés. »

Un jour, des parents lui ont demandé d’opérer leur fils de 9 ans ! « Ils prétendaient que si je ne lui créais pas un vagin, il allait se suicider. J’ai répondu qu’il n’en était pas question. Je ne suis pas fou ! » Quelquefois, pourtant, ce choix aussi radical que rarissime est vital.

Ce sexe qui lui fait horreur

A 14 ans, Amya attend comme une libération l’opération qui la délivrera de ce sexe de garçon qui lui fait horreur : « Il faut que ça parte, le plus vite possible », dit cette jolie Black qui rêve de devenir mannequin. Elle devra attendre sa majorité, mais sa volonté semble inébranlable. Quand elle est née, Amya s’appelait Ariel : un petit garçon qui voulait toujours imiter sa soeur jumelle et rêvait de devenir pom-pom girl au lieu de jouer au foot. L’ado raconte une enfance solitaire, les brimades, une angoisse sourde et mystérieuse. Ses résultats scolaires s’en ressentent. Il redouble.

A 11 ans, Ariel avoue à sa mère qu’il aime un garçon. Convaincue depuis longtemps que son fils est gay, elle le rassure : « Ce n’est pas grave. » Mais, pour le père d’Ariel, c’est trop violent. « Il a dit que notre fils était trop jeune, qu’il n’était pas question d’en discuter. » Convaincu d’être une fille, Ariel décide cependant de ne plus jamais parler de son « problème » : « Je voulais que ma famille soit heureuse. » Ses parents se séparent, puis se remarient deux ans plus tard. Le jour de la noce, Ariel, 13 ans, qui aurait tant voulu mettre une jolie robe, s’isole et pleure toutes les larmes de son corps.

Pour sa mère, c’est le déclic. « J’ai réalisé combien mon bébé allait mal. » Elle finit par consulter. Le verdict tombe, catégorique : « Ariel n’est pas né dans le bon corps. » A 13 ans, Ariel est devenu Amya, au moins pour ses proches. Visiblement, ses années de souffrance ont laissé des traces. Elle a peu d’amies, rêve de déménager. Elle voudrait tant pouvoir prendre un nouveau départ… « Si seulement j’avais su plus tôt, soupire sa mère, les larmes aux yeux. Cela me brise le coeur de penser qu’elle a été si seule. » C’est pourquoi elle témoigne à visage découvert, avec sa fille :
Il n’y a pas de honte. Il faut au contraire en parler. Aucun enfant ne doit avoir à cacher ce qu’il est, à souffrir juste à cause d’un préjugé ou de l’ignorance. »

Trente ans après, les bouleversements entraînés par la révolution arc-en-ciel et la reconnaissance des gays, un nouveau tabou est en train de se briser : la question transgenre est désormais débattue sans hystérie dans la presse et à la télévision américaines. Signe des temps : depuis le 13 février dernier, Facebook a introduit l’option « transsexuel » et « intersexuel », dans ses choix de genre.

Par : Natacha Tatu
Publié le : 09.03.2014 | 09:34
Titre original : « Ces enfants
transgenres qui « ne sont pas nés dans le bon corps. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : TempsReel.NouvelObs.com

3° Genre : ni homme, ni femme

Le troisième genre transcende les codes masculins et féminins

JACOB TOBIA Quand il s’habille le matin, cet Américain de 24 ans choisit ce qu’il a envie «de porter, sans réfléchir s’il s’agit d’un vêtement d’homme ou de femme».
JACOB TOBIA – Quand il s’habille le matin, cet Américain de 24 ans choisit ce qu’il a envie «de porter, sans réfléchir s’il s’agit d’un vêtement d’homme ou de femme». © Clément Bürge

Indonésie, école coranique de Travestis

DessinTRmusulman
Dessin de Jordi Barba (Espagne) cartoons@courrierinternational.com

Pour permettre aux travestis et aux homosexuels de pratiquer le culte musulman en toute liberté, une école coranique leur a été dédiée dans un hameau non loin de Jogjakarta, une ville de Java, relate le Jakarta Post.

Souvent perçus comme des déviants sexuels, les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels sont parfois tenus à l’écart des rites religieux et n’ont pas accès aux lieux de culte. L’accès à la prière, la transcendance et la sensation de se rapprocher de Dieu sont pourtant des droits religieux dus à tout être humain. Dans la pratique, ils sont bien trop souvent réservés aux hétérosexuels.

Ariel, un travesti de 30 ans qui vit depuis plus de dix ans à Jogjakarta [une ville de 500 000 habitants, sur l’île de Java], devait s’introduire secrètement dans la mosquée chaque fois qu’il voulait réciter les tarawih [prières du soir pendant le ramadan]. “J’entrais en cachette et je devais porter le sarong pour pouvoir me joindre aux hommes. Certains amis préféraient mettre la mukena [long voile porté par les femmes pendant la prière] et se mêler aux femmes”, dit-il. Il leur est souvent arrivé de se voir refuser l’accès à la mosquée. “Même si nous sommes des travestis, nous avons besoin de prier Dieu et d’assister à des rituels. Nous aussi sommes des êtres humains avec des yeux et un cœur. Nous aussi sommes des êtres humains et avons besoin de prier Dieu”, poursuit-il en citant les paroles d’une chanson.

Scandalisée par ces discriminations religieuses, Maryani, 51 ans, a ouvert en juillet dernier une école coranique pour travestis, qu’elle a baptisée Ponpes Waria. Dans ce petit établissement, situé dans le hameau de Notoyudan, près de Jogjakarta, les travestis peuvent prier librement, sans se sentir opprimés. Travesti lui-même, Maryani a créé ce lieu pour permettre à ses semblables de se rapprocher de Dieu mais aussi pour accueillir des homosexuels, également victimes de discriminations. A la différence des autres écoles islamiques du pays, Ponpes Waria n’a ni mosquée ni foyer ni dortoir. L’établissement abrite une salle de trois mètres sur cinq où les élèves se réunissent pour prier, lire le Coran et approfondir leur connaissance de l’islam. “Nous ne nous soucions pas de la surface de la salle, mais plutôt de sa fonction et de ce qu’elle nous apporte. L’important, c’est que nous puissions accomplir nos rites religieux et communiquer sans problème avec Dieu”, souligne Maryani.

Durant le mois du ramadan, des dizaines de travestis se sont rendus tous les jours à l’école, où les activités religieuses commençaient à 3 h 30 du matin. Avant de rompre le jeûne, ils récitaient le Coran et apprenaient les règles de l’islam. Puis ils psalmodiaient des versets à la gloire du prophète Mahomet et, après avoir rompu le jeûne, ils récitaient la prière de l’isha et les tarawih.

Certains travestis rentraient ensuite chez eux tandis que d’autres restaient à l’école pour prier ou lire des ouvrages religieux en attendant l’heure du repas, juste avant l’aube. “Depuis l’ouverture de cette école, je me sens plus tranquille pour étudier la religion”, affirme Yesy, un élève. “Je prie pour être en bonne santé et heureux. Ici on est traité comme des êtres humains. On apprend à lire le Coran ensemble, à rompre le jeûne ensemble, à réciter ensemble les tarawih, le zikir et le tahajud [la dernière prière de la nuit] et à manger ensemble le repas d’avant l’aube. Nous faisons tout ensemble”, dit-il.

En dehors de la période du ramadan, l’école ouvre deux jours par semaine, le lundi et le jeudi. “Ces jours-là, il y a des récitals de Coran et des cours d’islam”, indique Maryani. L’école a besoin de capitaux pour continuer à fonctionner mais il est difficile de faire des démarches officielles de dons en raison des suspicions que la demande pourrait susciter. “Nous souhaitons simplement avoir un lieu où prier et étudier l’islam. Si nous demandons officiellement des dons, les gens pourraient penser qu’il s’agit d’une entreprise”, explique Maryani.

Supri, l’un des enseignants de l’école, fait part de sa joie d’avoir enseigné le Coran à des travestis. Il explique que les travestis forment un groupe à part dans la société mais que, bien qu’ils soient différents, ils éprouvent les mêmes sentiments que d’autres et ont le courage de vivre leur vie. “Malgré leurs différences, dit-il, ils s’assument. Ils sont avides d’étudier l’islam et nous devons les respecter.”

Repères

L’homosexualité n’est pas criminalisée en Indonésie mais demeure taboue dans certaines régions de ce pays qui compte près de 200 millions de musulmans.
Au début des années 2000, des clubs gays se sont toutefois multipliés dans le quartier de Kuningan, à Jakarta Sud.

Dédé Oetomo, fondateur de Gaya Nusantara, une association pour la défense des droits des homosexuels, expliquait dans un article publié en juin dernier dans la revue australienne OUTinPerth : « En Indonésie, la société est plus tolérante à l’égard des GLBT [gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels] que dans de nombreux autres pays musulmans. Les travestis d’homme à femme (appelés waria) sont traditionnellement bien représentés dans les rituels, les arts de la scène et la vie sociale […]. Généralement les gays, les lesbiennes et les waria vivent en sécurité dans la société indonésienne. Des agressions isolées ont toutefois été perpétrées à l’encontre d’homosexuels par des groupes musulmans fanatiques. »

§

Par : Slamet Susanto

Première publication sur D.G. le : 30.01.2016

§

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Transgenre : devenir une lady

Parmi les nombreux blogs que je parcours tous les matins – comme le chef de cuisine déambule sur les marchés de province pour y découvrir de nouvelles saveurs ; ou le modiste qui se fait inviter à assister aux défilés des mannequins, sur les tapis rouges des maisons de couture, pour s’enquérir des tendances du temps – je suis tombé sur un article de la ravissante Miss Manuella du blog Silence Brisé, auquel il n’y avait qu’un seul mot à rajouter pour qu’il « colle pile poil » aux besoins de la mouvance transgenre MtoF (Homme vers Femme) : les 5 secrets pour devenir une Lady et je n’ai qu’à ajouter (une Lady) Trans.

talonsaig1

Être une Lady ce n’est pas seulement être une femme. C’est bien plus que ça. C’est une attitude. Être une Lady, c’est être bien plus qu’une femme ; C’est élever son niveau et être influente.

Je vais vous dévoiler les secrets qui feront de vous une véritable Lady, si vous ne l’êtes pas déjà, bien entendu.

14595135087971.jpg

Règle n° 1 : Une Lady a confiance en elle.

Elle sait ce qu’elle veut, et ne se laisse pas malmener par qui que ce soit. Malgré ce qu’on dira d’elle, elle sait qui elle est et ce qu’elle vaut. Les paroles négatives ne l’atteignent pas.

14595135256591.jpg

Règle n° 2 : Une Lady  est indépendante.

– Que ce soit sur le plan financier et personnel, elle se doit d’être indépendante –

Elle subvient à ses propres besoins financiers sans avoir besoin de quiconque. Elle peut acheter ce dont elle a besoin sans rien demander à personne. Financièrement, elle s’en sort comme une chef. Elle est une bonne gestionnaire. Une lady parvient à épargner pour son futur et à se faire plaisir en même temps.

Si elle est célibataire, elle ne se morfond pas car elle est seule. Au contraire, elle profite de ce moment et jouit de la vie. Pour être heureuse et épanouie, il ne faut pas forcément être en couple. Alors non, ce n’est pas une fatalité.

Si elle est en couple, c’est mieux, mais elle sait tout de même être autonome. Elle n’a pas besoin d’être constamment avec son homme. Elle sort, et elle a ses activités et son petit jardin secret.

14595135412151.jpg

Règle n° 3 : Une Lady  prend soin d’elle.

Le domaine spirituel est très important. Cette relation apaise et fait énormément de bien à l’esprit. Cette connexion spirituelle doit être quotidienne, et de préférence matinale.

Pour prendre soin de soi, l’alimentation est un domaine incontournable. La lady mange sainement elle adopte la tendance Healthy Life. L’alimentation est une partie importante lorsque l’on souhaite prendre soin de soi. La tendance est de négliger cette partie, mais n’oublions pas que notre corps est un sanctuaire précieux, et que s’il est négligé, il s’effondrera. Il vous faut donc le protéger et en prendre soin, comme vous prenez soin de votre maison. Votre corps vous en remerciera.

Néanmoins, pour éviter toutes frustrations, rien ni personne ne vous interdira de prendre un ‘Cheat Meal’ 2 fois par semaine. Dans le jargon, c’est manger ce que vous voulez sur un repas, de préférence le midi.

Sur le plan physique, une Lady fait du sport. Elle s’entretient. Oui vous avez bien lu. Vous me direz sûrement, je n’ai pas le temps. Moi je dis oui, vous l’avez, qu’est-ce que 30 minutes dans une journée ? Oui vous avez peut être un mari et des enfants à la maison, mais si certaines femmes y arrivent, pourquoi pas vous ? Je suis persuadée que vous trouverez le temps. Et votre corps vous le rendra bien. C’est une promesse que je vous fais.

Au niveau vestimentaire, une Lady s’habille en toutes circonstances. Qu’importe son humeur du jour, elle ne se laisse jamais aller. Même lorsqu’elle va faire ses courses, ou acheter sa baguette, elle est habillée. Oui, oui… ! Marre des femmes qui sortent en pyjama et chaussons! Ce n’est pas digne de vous mesdames, vous valez mieux que ça! Je ne vous dis pas non plus, de mettre vos talons aiguilles de 15 cm et de vous faire un maquillage de soirée ; Mais juste de sortir propre et habillée. Oui, c’est important. Et puis qui sait qui vous allez rencontrer ?

Lorsque la Lady sort pour aller bosser ou pour un rendez vous, elle est toujours bien mise. Elle s’attache à ce que l’on ne la remarque pas pour son extravagance mais pour son élégance et son raffinement. Le style et la classe font intégralement partie d’elle.

Une Lady s’habille de façon élégante et est couverte car elle respecte son corps. Une idée fausse a été véhiculée au fil des temps: pour être sexy, il faut tout dévoiler. Mais au contraire, être sexy c’est ne rien dévoiler et laisser l’imagination travailler.

14595135640221.jpg

Règle n° 4 : Une Lady  a de bonnes manières.

Elle se respecte et respecte autrui. Rien n’est plus horrible que de voir une jolie femme et dès qu’elle ouvre la bouche, vous restez stupéfaite devant son langage. Cela ne vous est-il jamais arrivé ? Cela gâche toute la beauté de la femme, on n’en retient que le mauvais côté. Ladies, évincer les termes peu élégants de votre vocabulaire car vous ne faites qu’un avec l’élégance.

14595135814461.jpg

Règle n° 5 : Une Lady  est cultivée.

Elle sait et peut discuter de tous les sujets avec quiconque engagera la conversation avec elle. L’expression « Sois belle et tais toi » n’est plus la vôtre. Alors Ladies, exprimez vous et montrez que vous n’êtes pas que jolies, mais que vous êtes aussi intelligentes. L’excellence fait partie de vous.

N’oubliez pas les fondamentaux : Une Lady est confiante, indépendante, elle prend soin d’elle, a de bonnes manières et est cultivée. Sachez que tout est dans l’attitude.

Par :
Publié le : 01.04.2016
Titre original : « Comment devenir une femme d’influence? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : SilenceBrisé.com

Serait-ce la fin des genres ?

Même si l’auteure de ce blog n’apprécie pas spécialement le look des personnages dont les photos émaillent cet article, elle se doit d’en rendre compte puisque c’est une tendance dûment constatée. Nous préférons le modèle ci-dessous, tout aussi androgyne, mais Ô combien moins vulgaire ! Ceci-dit, les goûts et les couleurs ne se discutant pas …

Imacovergirl

ARTICLE

Ni homme ni femme, mi-homme, mi-femme, transgenre… les nouvelles égéries de la mode et des arts se battent contre les diktats de l’identité sexuelle.

Hari Nef, comédienne brune et ténébreuse, vue chez Gucci, est le premier modèle transgenre de la célèbre agence IMG. La blonde angélique Andreja Pejic, qui a commencé sa carrière comme mannequin homme défilant pour Jeremy Scott ou Jean Paul Gaultier, a rejoint les tops féminins. Devenant égérie de Make Up For Ever, elle est la première transgenre à incarner une campagne de beauté d’importance.

Andreja Pejic, visage de la campagne Make Up Forever

La Suissesse Tamy Glauser, mannequin au crâne rasé, foule aussi bien les podiums homme que femme. C’est le règne du gender fluid , la flexibilité de l’identité sexuelle, visible à tous les étages de la mode, de l’art et des médias. On dénombre entre 800 et 1000 gender confirmations (procédures, prises d’hormones et opérations) par an aux Etats-Unis, une infime partie des personnes souhaitant juste brouiller les pistes.

Alice Pfeiffer, journaliste et spécialiste des études de genre, explique :

L’émergence des ‘gender studies’ à partir des années 1980 a acté la reconnaissance d’une science. Les questions vis-à-vis de l’identité sexuelle ont cessé d’être une pathologie pour devenir un choix de vie ou un choix politique. Pour les familles, les jeunes qui posent la question du genre cessent d’être un cas médical isolé, il y a des coming out en masse, des incarnations de pouvoir gay : ces personnes ont fini par imposer le respect.

Et la mode, qui compte depuis toujours dans ses troupes des figures de l’ambiguïté sexuelle, les rend enfin visibles en leur donnant un rôle d’égérie. Ou en créant des collections gender fluid, comme le nouveau chouchou de la mode J.W. Anderson, dont le défilé de petites vestes roses et pulls au-dessus du nombril pour homme a été diffusé sur l’appli de rencontres gay Grindr.

Le défilé automne-hiver 2016-2017 masculin de J.W. Anderson

« Ces signaux devraient faire réagir les stratèges de l’industrie : choisir entre homme et femme chez les jeunes générations est obsolète, Dans les boutiques de prêt-à- porter, un jeune homme ira volontiers visiter le rayon femme. »
estime Alice Litscher, professeur à l’Institut français de la Mode.

Ainsi, Jaden Smith, 17 ans, fils de Will et ex de Kylie Jenner, apprécie tant de porter la jupe qu’il a posé pour la campagne femme printemps-été de Louis Vuitton. « C’est intéressant qu’un garçon qui s’affiche avec ses petites amies, dont le père est rappeur et dans une forme de succès classique, détache vêtements et sexualité, souligne Alice Pfeiffer. Sa génération a digéré la question du genre ».

Jaden Smith, en jupe pour la campagne printemps-été 2016 de Louis Vuitton

Les hommes assument de passer au maquillage, comme les frères Brant, fils de Stephanie Seymour, qui ont lancé leur ligne de maquillage unisexe, MAC × Brant Brothers. « Pourquoi hommes et femmes ne pourraient-ils pas partager les outils d’expression personnelle créative comme le maquillage ? interroge Alice Litscher. Aujourd’hui la maxime est ‘deviens ce que tu veux être’ : tout ce qui peut nous transformer pour atteindre la norme est bon à prendre. » De quoi devenir unique en son genre…

Par : Katia Pecnik | Publiée le  : 29/02.21016 | 12:15
Titre original
: « Mode et Beauté, serait-ce la fin des genres. »
Image de Une
:  « les frères Brant pour Mac Cosmetics. »
Commentaires par
: Lio de France / [DG]
Source :
NouvelObs.com

Trangenres non opérés autorisés aux J.O.

Transgender people will be allowed to compete in the Olympics without surgery

Stock photo (Photo by Ronald Martinez/Getty Images)

Stock photo (Photo by Ronald Martinez/Getty Images)Article EN COURS DE TRADUCTION de l’anglais au français

Restrictions on transgender people taking part in the Olympics are set to be loosened, allowing them to take part without undergoing gender surgery.
– Les restrictions liées à la participation des gens transgenres aux Jeux olympiques sont en phase d’être allégées, leur permettant d’y participer sans avoir a subir une chirurgie de réassignation de genre.

Athletics currently has rules governing who can take part in gendered events, preventing trans and intersex people from taking part based on a number of medical factors.
– Actuellement, l’athlétisme a de règles précisant qui peut participer à des compétitions transgenres, empêchant la participation de transgenres et de personnes intersexuelles, sur la base de nombreux facteurs médicaux.

The issue has come into the limelight on a number of occasions, most notably when South African sprinter Caster Semenya was subjected to a ‘gender test’ in 2009.
– La question s’est retrouvée sous les projecteurs dans un certain nombre de  cas, plus particulièrement quand la coureuse (de 800m) sud-africain Caster Semenya a été soumise à un « test de genre » en 2009.

However, in a bid to resolve some of the issues, the International Olympic Committee is set to adopt a new policy on “Sex Reassignment and Hyperandrogenism”.

A copy of the guidelines leaked by Outsports reveals that all restrictions on trans men taking part in men’s events will be lifted.

Trans women will still face some obstacles to taking part in women’s events, requiring a consistent testosterone level “below 10 nmol/L” – but without restrictions on those who haven’t undergone gender surgery.

The guidelines explain: “It is necessary to ensure insofar as possible that trans athletes are not excluded from the opportunity to participate in sporting competition.

“To require surgical anatomical changes as a pre-condition to participation is not necessary to preserve fair competition and may be inconsistent with developing legislation and notions of human rights.”
« Exiger des changements anatomiques chirurgicaux comme pré-condition à une participation [aux J.O.] n’est pas nécessaire pour préserver une compétition équitable et peut être en contradiction avec une législation évolutive et les notions de droits de l’homme. »

It adds: “Those who transition from female to male are eligible to compete in the male category without restriction.”
Il ajoute : « ceux qui ont {réalisé] une transition de femme à homme ont le droit de rivaliser dans la catégorie masculine sans restriction. »

“Those who transition from male to female are eligible to compete in the female category under the following conditions:
« Ceux qui ont réalisé une transition homme à femme, on le droit de rivaliser dans la catégorie féminine, dans les conditions suivantes :

1. “The athlete has declared that her gender identity is female.
The declaration cannot be changed, for sporting purposes, for a minimum of four years.
– 1. « L’athlète doit avoir déclaré que son identité de genre est féminin.
La déclaration ne peut pas être modifiée, pour des raisons sportives, pour une durée de quatre ans minimum. »

2. « The athlete must demonstrate that her total testosterone level in serum has been below 10 nmol/L for at least 12 months prior to her first competition (with the requirement for any longer period to be based on a confidential case-by-case evaluation, considering whether or not 12 months is a sufficient length of time to minimize any advantage in women’s competition).
– 2. « L’athlète doit prouver que son niveau total de sérum de testostérone a été au-dessous de 10 nmol/L pour une période d’au moins 12 mois avant toute première compétition (…).

3. « The athlete’s total testosterone level in serum must remain below 10 nmol/L throughout the period of desired eligibility to compete in the female category.

4. « Compliance with these conditions may be monitored by testing. In the event of non-compliance, the athlete’s eligibility for female competition will be suspended for 12 months.”

Trans medical expert Joanna Harper told Outsports she helped shape the guidelines, adding: “The new IOC transgender guidelines fix almost all of the deficiencies with the old rules.

“Hopefully, organizations such as the ITA will quickly adapt to the new IOC guidelines and all of the outdate trans policies will get replaced soon.”

“The waiting period for trans women goes from two years after surgery to one year after the start of HRT.

“This matches up with the NCAA rules and is as good as anything. The waiting period was perhaps the most contentious item among our group and one year is a reasonable compromise.”

SOURCE : PINKNEWS.CO.UK


Première publication sur D.G. le : 19.01.2016

Porter le pantalon est-il un péché ?

Deutéronome 20-5 ! Ah, il a bon dos ce verset de la Bible !

Mais qu’en est-il des vêtements des hommes et des femmes ? quand on sait qu’en Chine, il y a plus de 5.000 ans, les robes les plus belles étaient réservées aux hommes qui de plus marchaient avec des chaussures à talons hauts, lesquelles étaient strictement interdites aux femmes.

LouisXIV

Mais qu’en est-il du Roi Soleil ? dont le portrait le plus connu, le représente portant perruque frisée, chemisier de dentelles, culotte et bas de soie (avec jarretière s.v.p.) et d’adorables chaussures à talons rouges, ouvertes sur l’arrière, avec des noeuds de soie sur l’empeigne.

Enfin, si Jeanne d’Arc a certes été condamnée au motif qu’elle s’habillait en homme, n’a t-elle pas déposé au tribunal qu’elle agissait ainsi « sans contrainte et par son bon vouloir? » Eh bien cela n’a pas, pour autant, empêché l’Église de la réhabiliter, de la déclarer bienheureuse, puis de la canoniser et enfin de la proclamer sainte patronne secondaire (après Marie) de la France.

Et moi j’ajouterai, sainte patronne des transgenres et des travestis

Droits Egaux Trav Double Genre

ARTICLE

Les fervents partisans du « Mouvement de la Sainteté » sont contre le fait que les femmes mettent des pantalons. Le verset qu’ils utilisent le plus pour soutenir cette idée est Deutéronome 22:5

Deutéronome 22:5 : « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. »

L’idée est que les femmes ne devraient pas porter de pantalon, car le pantalon est un vêtement d’homme. Dans cet article, nous étudierons ce verset dans son contexte et considérerons ce que dit l’histoire.

Le contexte

Il est toujours sage de considérer le contexte d’un passage. Pour ce faire, il est bon de lire les autres versets du même chapitre, voire les chapitres qui le précèdent et le suivent.

Deutéronome 22:6-7 – « Si tu rencontres dans ton chemin un nid d’oiseau, sur un arbre ou sur la terre, avec des petits ou des œufs, et la mère couchée sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère et les petits, (7) tu laisseras aller la mère et tu ne prendras que les petits, afin que tu sois heureux et que tu prolonges tes jours. »

Avez-vous déjà entendu un débat à ce sujet dans le monde chrétien ?

Deutéronome 22:8 – Si tu bâtis une maison neuve, tu feras une balustrade autour de ton toit, afin de ne pas mettre du sang sur ta maison, dans le cas où il en tomberait quelqu’un.

Les Hébreux de l’époque passaient beaucoup de temps sur le toit de leurs maisons. Les toits étaient plats et les gens pouvaient se déplacer d’un toit à un autre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Deutéronome 22:11 – Tu ne porteras point un vêtement tissé de diverses espèces de fils, de laine et de lin réunis ensemble.

Un chrétien doit-il porter, soit un T-shirt 100% coton ou soit 100% polyester, mais jamais les deux à la fois ? Pourquoi Moïse a-t-il découragé de telle pratique ? Il y avait probablement une superstition qu’un tel mélange de tissu avait un certain pouvoir magique… ? Dans tous les cas, il n’y a aucune raison valable pour interdire les mélanges de diverses espèces de fils dans les vêtements aujourd’hui.

Les versets 13 à 21 donnent les règles à appliquer, si un homme qui veut épouser une femme, suspecte qu’elle n’est pas vierge. Les parents de la jeune femme doivent déployer son vêtement avec les signes de sa virginité devant les anciens de la ville. Si la jeune femme est vierge, l’homme doit payer une amende parce qu’il a porté atteinte à sa réputation, sinon elle sera lapidée par les gens de la ville.

Les versets suivants traitent des cas de personnes surprises en adultère. Ils doivent aussi être lapidés.

Pourquoi ne pas perpétuer ces lois dans la Nouvelle Alliance ?

Quand les chefs religieux du temps de Jésus lui ont amené une femme surprise en adultère, ils ont dit ceci :

Jean 8:5/11 – « Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? (6) Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. (7) Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. (8) Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. (9) Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. (10) Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? (11) Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. »

Jésus ajoute :
Jean 8:15 – « Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. »

Le chapitre 23 donne des critères pour exclure des catégories de personnes de l’assemblée de l’Éternel : ceux dont les testicules ont été écrasés, celui qui est issu d’une union illicite, l’Ammonite, le Moabite, etc. Il est évident que ces règles ne sont pas applicables à l’ère de la Nouvelle Alliance. Le chapitre continue en donnant des règles sanitaires.

Le chapitre 21 parle de ce qu’il faut faire si on trouve un homme tué sans que l’on sache qui est le coupable. Les anciens de la ville devaient prendre une génisse de la ville la plus rapprochée du cadavre et la tuer. Qui insisterait pour que de telles pratiques soient perpétuées ? La fin du chapitre parle de ce que les parents doivent faire si un fils est indocile et rebelle. Ils devaient mener ce fils vers les anciens de la ville pour être tué par lapidation. Quelqu’un veut toujours suivre les lois de Moïse ?

Force est de constater que toutes les lois entourant Deutéronome 22:5 sont des lois de Moïse, desquelles, Jésus-Christ est venu nous libérer. Ce n’est donc pas une bonne pratique de sortir ce verset de son contexte pour en faire une base d’une doctrine de la Nouvelle Alliance.

Celui qui insiste à sortir Deutéronome 22:5 de son contexte pour enseigner contre le port de pantalon pour les femmes devrait être certain qu’aucun de ses vêtements n’est composé de diverses espèces de fils à la fois (verset 11).

La fin de la loi

La Bible enseigne que Jésus est venu mettre fin à la loi de Moïse.

Luc 16:16 – « La loi et les prophètes ont subsisté jusqu’à Jean ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer. »

Jean 1:17 – « car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. »

Les Apôtres ont enseigné que nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce.

Romains 6:14 – « Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. »

Galates 2:16 – « Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. (21) Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. »

Galates 3:10 – « Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.

Galates 5:18 – « Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. »

Même les païens convertis sont libérés de la loi de Moïse.

Galates 5:3/4 – « Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. (4) Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. »

Celui qui tient à pratiquer un seul commandement de la loi de Moïse est tenu de pratiquer la loi tout entière, ce qui est impossible, car la loi a été donnée pour démontrer que nous ne pouvons pas y arriver et que nous avons besoin d’un sauveur : Jésus-Christ. Celui qui cherche la justification en dehors de la foi en Jésus, dans la loi, sera déchu de la grâce !

Vous pouvez être certain qu’il n’y rien qui vous apportera le salut ou une quelconque justification dans Deutéronome 22:5.

Talons6 Double Genre

Travestissement

A l’époque de Moïse, hommes et femmes portaient des tuniques.

Dans le livre de l’Exode, il est question de caleçon de lin pour couvrir la nudité des sacrificateurs.

Exode 28:42 – « Fais-leur des caleçons de lin, pour couvrir leur nudité ; ils iront depuis les reins jusqu’aux cuisses. »

Psaumes 133:2 – « C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. »

Ces caleçons sont souvent utilisés comme un argument pour dire que Dieu a voulu les pantalons pour les hommes et non pour les femmes. Mais l’histoire nous montre que le pantalon est d’origine Païenne et non Juive. Il ne s’agissait pas de pantalon mais de sous-vêtement couvrant les sacrificateurs de la taille aux genoux.

Sacrificateurs et Lévite

Levite Double Genre

Sur l’image ci-dessus, vous avez de gauche à droite, un sacrificateur, un souverain sacrificateur et un Lévite. Ils sont vêtus de robes et les caleçons étaient portés sous ces robes pour cacher leur nudité alors qu’ils montent à l’autel. En temps normal, ils ne portent pas de sous vêtements.

Exode 20:26 – « Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte. »

Rien n’indique que les Israélites, hommes ou femmes, portaient des caleçons de lin au quotidien. Ils étaient portés uniquement dans le cadre du service d’un sacrificateur. De plus, la loi interdisait aux sacrificateurs de garder leurs vêtements saints en dehors des lieux saints (Lévitique 6 :10-11 ; 16 :23-24)

Deutéronome (22:5) ne parle donc pas d’une femme en pantalon ou d’un homme en jupe, encore moins d’un échange de tunique entre les deux, mais du travestissement qui implique d’adopter les comportements associés au sexe opposé.

Histoire du pantalon

Les Hébreux, comme les Grecs et les Romains ne portaient pas de pantalons. Les Grecs anciens ne les faisaient porter que par leurs esclaves car ils les jugeaient ridicules. La République romaine rejette initialement le pantalon vu comme un emblème des Barbares. En effet, les pantalons étaient portés par les barbares, aussi bien hommes que femmes. Les soldats de l’Empire romain l’adoptent progressivement reconnaissant son utilité pour préserver la chaleur. La société civile l’adopte aussi au IIIème siècle.

Le pantalon a été introduit en Europe occidentale à plusieurs reprises au cours de l’Histoire, notamment par les Hongrois et les Turcs ottomans, mais il est devenu courant seulement à partir du 16ème siècle.

En 1788, au cours de la Révolution française, les porteurs de pantalons, travailleurs issus du peuple, se sont distingués sous le nom de Sans-culottes, par opposition aux porteurs de la culotte, aristocrates et bourgeois. C’est devenu une tendance politique révolutionnaire.

Mais ce n’est qu’à partir de 1830 que le pantalon fut véritablement accepté et porté couramment comme vêtement de ville. Il portait alors le sobriquet « tuyau de poêle ».

C’est en Perse qu’on rencontre les premiers pantalons féminins. En Europe, le pantalon pour femme devient courant au cours du 20ème siècle.

Une chose est sûre : Deutéronome (22:5) ne parle pas de pantalon sur les femmes.

Il est important de considérer le contexte historique pour distinguer ce qui est féminin et de ce qui est masculin dans les styles vestimentaires. En France, au 21ème siècle, une robe est considérée comme un vêtement pour femme, alors qu’elle était vue comme unisexe au temps de Moïse. Le pantalon moderne, quant à lui, est désormais considéré comme un vêtement unisexe sauf dans certains pays tels que le Soudan.

Conclusion

Il ne faut jamais sortir un verset de son contexte. Cela peut conduire au légalisme excessif que nous constatons encore aujourd’hui chez beaucoup de partisans du « Mouvement de la Sainteté ». La conséquence peut-être aussi grave que d’être déchu de la grâce.

Il n’y a rien dans Deutéronome 22:5 qui puisse être appliqué à l’Église de la Nouvelle Alliance, puisque Jésus-Christ a accompli toute la loi de Moïse. Ce passage traite du travestissement qui implique d’adopter les comportements associés au sexe opposé. Le pantalon n’existait pas à leur époque et les tuniques des hommes n’étaient pas si différents de ceux des femmes.

Une femme en pantalon n’est pas obligatoirement une travestie. Dieu voit l’intention de chacun.

Le plus important est d’être modeste et pudique. C’est valable pour tout le monde, chrétiens et non-chrétiens. En ce qui concerne les femmes, le pantalon est présumé toujours plus immodeste qu’une jupe. Est-ce vraiment le cas ? A vous de juger sur la photo ci-dessous.

Pantalon Femme Double Genre

Une femme en pantalon plus décente qu’une autre en jupe

Une femme peut-être modeste et pudique en jupe comme en pantalon. Les deux ont le potentiel d’être portés indécemment. Un pantalon peut-être plus modeste et pudique qu’une jupe en plusieurs occasions, dans le cadre de plusieurs activités auxquelles une femme peut participer.

Par : Toky Rakotondratsimba
Publié le : 23.05.2015
Titre original : « Est-ce un péché pour une femme de porter un pantalon ? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : VeriteBiblique.net

Préférons l’originalité au succès

beforeAfter2

Bonne et belle vie de femme à toutes !

Comme le disait Winston Churchill
et que je n’ai pu m’empêcher de versifier :

Il vaut mieux rater sa vie
De façon originale
Que de l’avoir réussie
De manière très banale.

Notre vie est notre bien le plus précieux !
Ne laissons personne la pourrir de quelque façon que ce soit.

De quel code, de quelle législation, de quelle constitution, des personnes vous contesteraient-elles le droit de vivre votre vie de femme ?

Ces personnes, « bien intentionnées », viennent elles vous :
– aider dans vos activités, payer vos traites ou vos impôts ?
– border dans votre lit et/ou vous soigner quand vous êtes malades ?
– remonter le moral quand vous avec un méga cafard ?

Non ? alors consacrez votre attention et votre énergie
à celle qui le fait mieux : VOUS !

VieEstCourteTalonsNon
La vie est courte, les talons, NON ! 🙂

Voulez-vous vous habiller et vous maquiller comme vous l’entendez ?

Faites un peu preuve d’imagination ! pour pouvoir porter vos plus belles tenues, plus souvent et à votre guise. Impossible n’est pas franc … travesti !

Exemple n°1 : à mon ex épouse que j’ai quitté, il y a plus de 10 ans pour cause de bi- (voire tri-) polarité au point de me passer des services d’Edf, je lui proposais :

« Chérie ! De même que je te laisse sortir avec tes collègues de travail pour tes soirées « entre filles », je me rends de mon côté à mon petit club de théâtre « entre hommes » et comme il n’y a pas de femme, il faut bien que certains « se dévouent » pour jouer les rôles féminins. Ainsi de même que nous n’avons pas de loge, je m’habille ici (hi hi), à la maison. »

Eh bien, ça a marché ! et elle me demandait même quand est-ce qu’elle allait enfin pouvoir me voir sur scène (hé hé). Après un an d’attente (z’aime pas être dérangé(e) quand je répète !!!), elle a pris l’habitude de me voir habillée en femme et ne m’a plus posé de question.

Moralité : C’est pas beau de mentir, mais Corneille – l’auteur, pas le chanteur 🙂 – n’a t-il pas dit ? : « Qui veut tout pouvoir, doit oser tout enfreindre. »

Exemple n° 2 : inventez-vous un séminaire de travail où vous ne la tromperez-pas avec une autre femme (oh, oh), mais passerez un week-end avec VOUS, dans VOTRE rôle, le tout dans une autre ville : croyez-moi, c’est super ! vous allez VOUS découvrir, découvrir une ville et … des instants de liberté loin des tracas familiaux.

Moralité : c’est comme si vous souscriviez une assurance chez M.M.A. (pub gratuite) ; ainsi pendant 48 heures : Zéro tracas, zéro blabla !

Et puis quand on reprend sa liberté, on l’apprécie vite au point que l’on a plus envie de la perdre et de faire des concessions sans intérêts.

Si votre épouse n’est pas à même de comprendre que vous l’aimez réellement, et que votre besoin de vous épanouir en femme, vous est aussi nécessaire que l’air que vous respirez :
c’est qu’elle ne vous mérite pas. Alors sans regret, changez-en, car … vous le valez bien ! D’ailleurs, ce ne sera pas la peine de vous fatiguer à vous en débarrasser, elle partira toute seule (oumpf !)

Enfin, vous l’avez compris, la vie est courte et rien ne vaut que vous emmiellez l’existence ; car au vu de la disparition progressive des abeilles dont le taux de survivantes était encore « bas hier » 😉 , vous aurez beau enduire de gelée royale sa tartine, votre vie n’en sera ni meilleure, ni plus savoureuse. Enfin, vous pouvez-toujours poster vos commentaires et autres réflexions ci-dessous, j’y répondrais personnellement.

Chaleureusement, Lio.

Par : Lio de France | [DG]
Première publication le : 18.02.2016
Tous droits : Double Genre

Mademoiselle Rosette a une double facette

De même que le méridional Divin Marquis de Sade (1740-1814) fut enfermé, non à cause du scandale de ses actes, mais de celui de ses écrits ; à l’inverse, Pierre-Aymond Dumoret (1678-1725) un habitant de Barèges dans les Hautes Pyréennées, son prédécesseur, fut tout aussi méprisé, non pour ses écrits, mais en raison de ses actes : il s’habillait en femme et vient ainsi ajouter son nom au nombre des persécutés parmi les transgenres du XVII° siècle : il fut en effet le contemporain de Louis XIV, le « Roi Soleil » (1638-1715) et de son petit fils Louis XV (1710-1774) dit le « Bien-Aimé » – en arabe mouhammad. 😉

Barèges Double Genre
Sous la neige, Barèges en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Actuellement station de ski de la réserve indigène des U.S.A.
Station thermale encore française, réputée depuis le début du XVIIᵉ siècle.

ARTICLE 1/3

Mademoiselle Rosette, « fille imaginaire »

Pierre-Aymond Dumoret, né en 1678, a toujours été persuadé d’être une fille. Il aimait porter des habits de femme et se faisait appeler « mademoiselle Rosette ». Rien ne l’a fait changer d’avis, ni les dures remontrances de son père, avocat au Parlement de Toulouse, ni les moqueries des enfants, ni la perte, à plusieurs reprises, de son emploi de précepteur. Il s’était fabriqué de faux seins en tissu, s’infligeait des baleines en fer pour affiner sa taille et s’était « cruellement enchaîné » le sexe, au point de défaillir peu avant sa mort, en 1725. L’histoire de Mademoiselle Rosette serait peut-être restée inconnue si sa succession n’avait été l’objet d’une grande querelle juridique. Sa famille a bataillé pour faire casser (pour cause de « démence ») son testament dans lequel il léguait ses biens à un hôpital.

Ce récit est consigné dans le recueil des Causes célèbres de François Gayot de Pitaval, paru en 1741 – une compilation de grandes affaires judiciaires qui connut un succès d’édition immense. Alain Chevrier a décidé de reproduire ce texte qui fait « résonance », dit-il, avec les débats actuels sur le transsexualisme. Auteur de nombreux articles sur l’histoire de la psychiatrie, il a présenté la correspondance des artistes surréalistes Hans Bellmer et Unica Zürn, laquelle a fait de nombreux séjours en hôpital psychiatrique. La couverture du livre consacré à Rosette, une poupée découpée d’après une gravure du XVIIIe siècle, fait irrésistiblement écho à celle de [Hans] Bellmer. (Photo ci-dessous)

PoupeeVy

Le « testament cassé d’un homme qui se croyait femme » est un récit tranquille, léger, même dans les moments les plus dramatiques de la vie de Rosette. L’orthographe a été modernisée mais le style et le vocabulaire de l’époque demeurent. Cet « homme travesti en femme » est un « esprit égaré » qui a couru à sa perte. « La fille imaginaire a fait mourir l’homme réel. »

Dans une seconde partie de l’ouvrage, Alain Chevrier commente « le cas de Rosette et sa postérité ». Il rappelle comment, de l’Antiquité jusqu’à nos jours, ont été analysés les phénomènes jugés déviants de l’androgynie, l’hermaphrodisme, le travestisme, l’homosexualité, la transsexualité… En une centaine de pages, le tour d’horizon est forcément rapide, mais nourri de nombreuses références. « La vie de Mademoiselle Rosette nous apparaît à la fois très lointaine et très proche », écrit l’auteur, dans son épilogue.

Livre : Histoire de Mademoiselle Rosette d’Alain Chevrier.
Editeur : Gallimard, « Le cabinet des lettrés », 194 p., 19,90 €.

Par : Clarisse Fabre | LE MONDE DES LIVRES
Publié le : 12.07.2007 | 18:33
Titre Original : « Mademoiselle Rosette,’fille imaginaire' »
Commentaires : Lio de France [DG]
SOURCE : LeMONDE.fr

LeBocalOzoiseaux
Image du blog  les oiseaux dans le bocal (Le bOcal O zOiseaux, Oh, Oh)

ARTICLE 2/3 – clin d’oeil à mes lecteurs japonais

至急フランス語の翻訳をお願いします!
教えてくれた方に500枚差し上げます。

次の文章の和訳を教えてください。

C’est une drôle d’histoire, c’est-à-dire une histoire bizarre et inattendue. Aujourd’hui, elle ferait sourire, mais à l’époque elle a provoqué un véritable scandale. C’était à la fin du ⅩⅦ et au début du ⅩⅧ siècle.
Pierre-Aymond Dumoret appartenait à une famille très respectable : son père etait avocat au Parlement de Toulouse. C’était un garçon, mais dès son plus jeune âge il était persuadé qu’il était une fille ! Ni les remontrances et les punitions de son père, ni les moqueries de ses camarades d’école ne le font changer d’idée.
Sa barbe commence à pousser mais il ne se rase pas : il arrache les poils avec une pince puis se frotte la peau avec une pierre ponce ; il se fait des seins avec du coton ; il porte un corset de fer pour avoir la taille fine. Il se fait appeler « Mademoiselle Rosette ».
Il devient précepteur dans des familles bourgeoises. Pour son travail, il est obligé de porter des vêtements masculins, mais dès qu’il est seul dans sa chambre, il reprend des habits de femme. Plusieurs fois, il est surpris par ses employeurs et il est renvoyé. Alors il décide de ne plus se cacher. Il sort dans les rues, va dans les églises habillé en fille. Il est chassé par les prêtres, poursuivi par les enfants qui se moquent de lui. Puis il voyage.
Un jour, il tombe malade et il est hospitalisé. Les médecins découvrent qu’il s’est attaché le sexe pour le cacher. Ils essaient de le délivrer mais il se met dans une violente colère. Il va mourir. Les médecin flattent sa folie : ils font semblant de croire qu’il est vraiment une fille et lui font signer un testament en faveur des Hospices. Mais après sa mort, sa famille attaque le testament en justice et réussit à le faire casser. C’est grâce à ce procès que l’histoire de Mademoiselle Rosette est parvenue jusqu’à nous.

Par : hyde6661127さん
Publié le : 10.12.2008 | 15:39
SOURCE : Chiebukuro.Yahoo.co.yo

InterneInterne

こんにちは。
最近フランス語に触れる機会がなく、忘れそうだなぁ。。。と不安に思っていたところだったのでチャレンジさせていただきました。
所々おかしな所もあるとは思いますが…だいたいの意味は分かるかと↓
間違っていたら、すみません。

C’est une drôle d’histoire, c’est-à-dire une histoire bizarre et inattendue.
それは笑える話です。へんてこで聞いたこともない話です。
Aujourd’hui, elle ferait sourire, mais à l’époque elle a provoqué un véritable scandale.
今では笑い話だけど、その時代ではその話は本当に大騒ぎをもたらしたのです。
C’était à la fin du ⅩⅦ et au début du ⅩⅧ siècle.
それは12世紀の終わりから13世紀の始めのことでした。
Pierre-Aymond Dumoret appartenait à une famille très respectable
ピエール・エイモンド・ドゥモレはとても尊敬される家族の一員でした。
son père etait avocat au Parlement de Toulouse.
彼の父はトゥルーズの議会の弁護士でした。
C’était un garçon, mais dès son plus jeune âge il était persuadé qu’il était une fille !
まだ子どもだったけれど、青年になるにつれて、彼は自分が女の子だと確信しました。
Ni les remontrances et les punitions de son père, ni les moqueries de ses camarades d’école ne le font changer d’idée.
忠告や彼の父の罰にも、学校の仲間のからかいにもその考えは変わりませんでした。
Sa barbe commence à pousser mais il ne se rase pas
彼はひげが生えはじめても剃らず、
il arrache les poils avec une pince puis se frotte la peau avec une pierre ponce
彼はピンセットで毛を抜き、軽石で体をこすり、
; il se fait des seins avec du coton
布で胸をつくり、
; il porte un corset de fer pour avoir la taille fine.
ウエストを細くするために鉄のコルセットを着ました。
Il se fait appeler « Mademoiselle Rosette ».
彼は『モドモワゼル・ロゼット』(Rosette:ちょうちょむずび)と呼ばれるようになりました。
Il devient précepteur dans des familles bourgeoises.
彼はお金持ちの家の家庭教師になりました。
Pour son travail, il est obligé de porter des vêtements masculins, mais dès qu’il est seul dans sa chambre, il reprend des habits de femme.
仕事の間は男性の服を着なければなりませんでしたが、部屋にもどるとすぐに女性の服に着替えました。
Plusieurs fois, il est surpris par ses employeurs et il est renvoyé.
何度も彼は雇い主から驚かれ、クビになりました。
Alors il décide de ne plus se cacher.
そこで彼はもう隠さないことを決めました。
Il sort dans les rues, va dans les églises habillé en fille.
彼は女性の服を着て道を歩き、教会にも行きました。
Il est chassé par les prêtres, poursuivi par les enfants qui se moquent de lui.
彼は神父達から追い出され、ばかにする子ども達に追い回されました。
Puis il voyage.
そして彼は旅にでました。
Un jour, il tombe malade et il est hospitalisé.
ある日、彼は病気になり入院しました。
Les médecins découvrent qu’il s’est attaché le sexe pour le cacher.
医者は彼が性別を隠すために必死になっていることに気づきました。
Ils essaient de le délivrer mais il se met dans une violente colère.
医者はそれから解放しようと試みましたが、彼はひどく腹を立てました。
Il va mourir.
そして彼は死にました。
Les médecin flattent sa folie
医者は彼のfoilleを美化しました。(ごめんなさい、foilieの意味が分かりません
ils font semblant de croire qu’il est vraiment une fille et lui font signer un testament en faveur des Hospices.
医者は彼が本当に女性であったように思えてきました。そして、彼は命をかけてホスピスのために遺書を書いていました。(ちょっと自信がないです…意味がとおってないですね)
Mais après sa mort, sa famille attaque le testament en justice et réussit à le faire casser.
しかし彼の死後、彼の家族はその遺書について裁判所へ詰め寄り、それを破棄することに成功しました。
C’est grâce à ce procès que l’histoire de Mademoiselle Rosette est parvenue jusqu’à nous.
その裁判のおかげで、マドモワゼル・ロゼットの話は私達の元まで語り継がれているのです。

Par : mlle_pic_chanさん
Publié le : 15.12.2008 | 00:09
SOURCE : Chiebukuro.Yahoo.co.yo

Capitole Toulouse Double Genre
Place du Capitole à Toulouse, où Dumoret fit ses études de Droit.

ARTICLE 3/3

L’histoire de Mademoiselle Rosette (1678-1725)

«M. V.., natif de Barèges en 1678, passa de l’enfance à la mélancolie avec délire. A la folie près de se croire fille, il conservait l’usage de toute sa raison ; l’éducation paternelle ne le changea point. On l’envoya à Toulouse, où il prit le degré de bachelier en droit ; il fuyait ses camarades, vivait dans la retraite, affectait d’être dévôt, et tout cela pour convaincre qu’il était fille.

Il ne fallait à M. V… que des habits de femme; il employa l’argent destiné à sa pension pour en acheter. Il était obligé de se présenter dans le monde, puisqu’il était précepteur. Retiré dans sa chambre, il prenait ses habits favoris. Surpris dans cet état, il ne sa justifia point, et assura qu’il ne portait les habits d’homme que pour obéir à ses parents. Il passa dans une autre maison, et fut renvoyé pour le même motif. Enfin, il quitta Toulouse de dépit, et retourna à Barège pour publier qu’il était fille.

Le père de M. V… voulant le désabuser, l’envoie deux ou trois fois dans les villages voisins pour tenir l’audience. Sa folie lui laisse tout le discernement nécessaire pour bien juger, mais il ne sa désabuse point.

Son père veut lui en imposer et a recours à l’autorité. Les menaces et les appareils de rigueur rendent furieux notre monomaniaque, qui menace les jours de son père; celui-ci meurt peu après; les idées du fils prennent alors plus d’énergie, et il se containt moins.

M. V… paraît en habits de femme dans les rues, dans les églises, quoique chassé, poursuivi, honni partout par les enfants; il change souvent de demeure, et enfin se fixe à la campagne pour ne plus quitter ses vêtements chéris.

A l’âge de quarante ans, il entreprend un grand voyage pour désabuser toutes les personnes qui l’ont vu en habits d’homme, s’accusant de s’être travesti, et d’avoir injurié les femmes en se travestissant en homme. Il se présente partout sous le nom de mademoiselle Rosette. Malgré les désagréments d’un tel voyage, il ne peut se désabuser lui-même.

Pour n’être pas trahi par sa barbe, M. V… l’arrachait avec des pinces et la pierre ponce; il se formait le sein avec des étoupes; il portait un corset garni de fer. Si on lui objectait que sa barbe et son air le démentaient, il répondait que c’était une erreur de la nature, étant vraie fille, sujette aux incommodités périodiques, et il prenait des précautions pour n’être pas démenti par la propreté du linge; son délire est allé jusqu’à se croire enceinte.

A quarante-sept ans le mal ne fit que grandir. M. V. eut des visons; une belle dame lui apparut, lui fit faire vœu de chasteté, et lui promit qu’en vivant de lait et de fruits, le pouvoir de passer pour fille lui serait donné. Alors il commença à dire qu’il n’était pas né fille, mais qu’il l’était devenu en sautant un fossé.

Cette même année, cinq mois avant sa mort, M. V… tomba en syncope. Le médecin et le chirurgien trouvèrent ses organes génitaux enchaînés au travers d’un amas de peaux étrangères arrangées artistement pour donner du corps à la folle idée de Rosette. La figure hideuse d’un sexe détruisait la réalité de l’autre, et le malade eût succombé par l’effet d’une compression trop violente. Pendant qu’on le déliait et le débarrassait, il entra en fureur, voulant mordre et cracher au visage. Il resta en fureur jusqu’au lendemain, et ne redevint calme que lorsqu’il vit le cher objet de sa chimère.

Quelques jours avant sa mort, sa tête se brouilla davantage; il tomba dans un grand affaiblissement; il entrait en fureur quand on lui présentait des habits d’homme. On lui fit signer un testament en flattant sa folie et le laissant avec ses habits chéris.

Le testament, quoique fait en faveur des hospices en 1725, fut cassé : 1° à cause de l’état de démence du testateur; 2° à cause de l’erreur de son propre sexe dans laquelle était le testateur; 3° à cause de la suggestion prouvée par la présomption et par les faits; 4° par d’autres nullités dont fourmillait le testament.»

Bibliographie

  • FAYARD – L’histoire de Dumoret, alias Mademoiselle Rosette a été étudiée par Sylvie Steinberg, dans son ouvrage La confusion des sexes; le travestissement de la Renaissance à la Révolution (Fayard, 2001. Voir le forum La Folie XVIIIème),
  • GALLIMARD – et plus récemment par Alain Chevrier, dans Histoire de Mademoiselle Rosette : Testament cassé d’un homme qui croyait être une fille (Gallimard, Collection «Le cabinet des lettres», 2007.
  • AMAZON – Voir encore la présentation de l’ouvrage et la biographie de l’auteur sur le site Amazon.fr) : l’histoire a été rapportée par le polygraphe François Gayot de Pitaval dans un des volumes de son recueil de Causes célèbres, paru en 1741.

Par : CAPHI
Publié le : 19.10.2011
Titre original : « La transsexualité dans l’Histoire (jusqu’à aujourd’hui) »
SOURCE : Psychiatrie.Histoire.free.fr

Le point H, zone tabou ?

Pour « introduire » ce sujet somme toute plutôt sensible, j’ai eu l’idée, aussi sotte que grenue, de vous raconter l’une de mes mésaventures survenue lors de mes courses olympiques alimentaires, histoire de « détendre » l’atmosphère.

Parking Super Marche Double genre

Un après midi d’été, alors que je quittais l’emplacement d’un parking de supermarché, les vitres de ma voiture grandes ouvertes, et que j’avançais, pour ce faire, le long capot de mon véhicule dans l’allée, un chauffard, heu un chauffeur qui remontait la dite allée à toute allure, surpris par ma manoeuvre, freina en urgence pour finir à quelques centimètres de ‘une des ailes de mon carrosse. Le gueux, les nerfs mis à vis par la perspective d’un accrochage violent, se mit à hurler l’une des deux seules phrases de son répertoire présumé :

  • « Va te faire enculer, connard ! ».

Ce à quoi je lui répondis du tac au tac :

  • « Certainement, mon cher, mais pas par toi, tu es trop vilain ! »

Et sa figure de s’empourprer, sa passagère de rire aux éclats, sa prestance de se ruiner, lui de dégager précipitamment du lieu et de filer à l’anglaise sous les rires et les quolibets des clients qui déambulaient sur le parking.

Point H Double Genre

1. ARTICLE

Tout le monde a entendu parler du point G féminin, moins du point H masculin. La faute aux hétéros qui pensent que le plaisir anal est forcément une pratique homosexuelle. Du coup, quand il s’agit de décrocher la lune, la médecine a bon dos.

Dans l’alphabet du Kama Sutra, il y a d’abord les femmes et leur point G. Cette zone qui serait située dans le vagin et qui provoquerait, depuis qu’une bonne âme masculine l’a nommée, autant de polémiques que d’ouvrages spécialisés… et éventuellement, quelques orgasmes.

Pour les hommes, même si on en parle moins, l’alphabet ne s’arrête pas à la lettre G. Car en ce qui les concerne, on évoque le point H. H comme homme ou H comme hot, on ne sait pas trop, toujours est-il que cette zone située près de la prostate est sensée faire grimper ces messieurs aux rideaux.

Bref flash back. Il y a quatre ans, quelques accessoires visant à stimuler le point H apparaissent sur le marché et atterrissent, entre autres, chez Alain Métrailler, propriétaire du sex-shop «7e ciel» à Lausanne. Lui qui travaille depuis des années dans divers milieux coquins ne devrait plus être étonné de rien. Il avoue cependant sa «surprise» en constatant que huit clients sur dix venus se procurer le précieux accessoire sont hétérosexuels.

Comment expliquer leur engouement pour un objet destiné à la pénétration anale? «Il faut croire qu’une lumière s’est allumée chez les hétéros!» glisse malicieusement Alain Métrailler. Quoi qu’il en soit et loin des «vagins en plastique et des poupées gonflables qui sont franchement un peu cracra», ces toys attirent une clientèle d’hommes âgés de trente à soixante ans, aussi à l’aise avec leur corps qu’avec leurs envies. «Une fois dans mon magasin, ils n’y vont pas par quatre chemins: c’est le stimulateur prostatique qu’ils veulent. Rien d’autre», souligne-t-il. Rien d’autre, surtout pas des godemichés et autre plugs – un accessoire destiné à rester dans l’anus – qu’ils assimilent à une pratique homosexuelle. «Et à l’inverse, aucun gay ne m’achète de stimulateurs de la prostate». Décidément, il y a des barrières infranchissables.

Virilité en question

Quel que soit le toy, le fait de s’adonner à des pratiques que l’on imagine réservées aux gays exige d’«être bien avec soi-même et sûr de sa virilité », précise Catherine Solano, sexologue. «Un homme qui se fait pénétrer à cet endroit par sa partenaire explore le côté féminin de sa personne. Cela demande une certaine confiance en soi.» Il faut aussi pouvoir différencier cette pratique d’une possible orientation homosexuelle. Brigitte Lahaie, ancienne star du porno français, qui anime une émission de radio traitant de sexe et d’amour, note qu’il est «grand temps que les hommes sachent qu’il y a mille façons de jouir». Mais pour Alain Métrailler, plus qu’une soudaine libération des moeurs, ce sont les changements dans le discours dominant qui permettent à certains hétérosexuels de franchir le pas. «On parle beaucoup des problèmes de prostate dans le milieu de la prévention médicale. Certains ont sûrement l’impression de faire quelque chose de bien pour leur santé lorsqu’ils s’en occupent. Et les toys s’appellent des stimulateurs de prostate et non des godemichés, ce qui fait croire qu’il ne s’agit pas vraiment de sodomie.» La sexologue Catherine Solano ajoute à ce propos que «si on disait aux femmes, qui n’aiment pas la sodomie, qu’il s’agit en fait de stimuler la partie postérieure du vagin, elles verraient peut-être cela d’un autre oeil!»

Chat Masseur Double Genre

Exemples pratiques

Pour sa part Dorothea Schaab n’a peur ni des mots, ni des actes. Car cette belle femme blonde aux yeux gris est masseuse tantrique, un métier qui incarne à ses yeux «l’art de considérer le corps comme un tout dans lequel tout est beau». Tout, «même la zone anale qui a si mauvaise réputation». Elle explique qu’elle a été formée à l’institut Dakini à Stuttgart et reçoit à Genève «des hommes qui veulent passer un moment hors du temps». Elle montre son cabinet, dans lequel elle a aménagé un endroit sensuel: matelas chauffant par terre, tableaux de nus aux murs et ce parfum d’alcôve qui détend immédiatement. «Les rapports sexuels ne font pas partie du service» précise-t-elle. La sensualité et l’érotisme, en revanche, ne sont pas négligés: comme son client, elle est nue la majeure partie de la séance, c’est-à-dire deux heures et demie en moyenne. «Il faut du temps pour que la personne que je masse découvre quelque chose d’elle-même, de son corps et de son âme»,dit Dorothea Schaab.

Rituel indispensable

Pour déconnecter de la vie quotidienne, de ses aléas et de ses stress, tout un rituel est ainsi mis en place: il permet de «créer un espace où on peut se laisser aller» précise la masseuse. Elle demande toujours à son client de prendre une douche, avant que tous deux enfilent des sarongs, des habits traditionnels thaïlandais, pour commencer la séance. Pendant une demi-heure, elle effleure, passe en revue, encore et encore, ce corps qu’elle détend, dont elle «connecte chaque partie». Puis tous deux se lèvent et la masseuse prononce une prière. «Je parle à mon client pour lui dire que son corps est le temple de son âme, qu’il est sacré et que rien n’est honteux» dit-elle. Rien, pas même la zone anale qu’elle masse et pénètre avec un gant, quand le client «est ok avec ça». Dorothea Schaab se dit consciente du fait que «c’est la partie féminine d’un individu qui s’exprime là; ce n’est pas facile pour tout le monde». D’ailleurs, ses clients sont des gens qui, dit-elle, «cherchent autre chose qu’un simple rapport sexuel; ils sont âgés pour la plupart de quarante à soixante ans et n’ont pas peur de découvrir des choses sur eux-mêmes.» Alors, pour elle, toute cette affaire de stimulation de la prostate ne révèle en définitive qu’une chose: «Nous vivons dans un monde où l’exploration individuelle de la sexualité est possible.

Cette quête ne devrait connaître aucun tabou.» Ce n’est pas gagné. Car la gêne ou le rejet qui entoure cette pratique révèle la manière dont les hommes, «les vrais», se représentent leur virilité. Et notre société libérale impose en réalité des normes strictes qui n’ont pas finit d’entraver la sexualité des uns et des autres.

Mini Bibliographie

  • «Réponses aux 101 questions les plus posées sur l’amour»,
    Brigitte Lahaie, éditions France Empire, mars 2011
  • La mécanique sexuelle des hommes»,
    Catherine Solano, éditions Robert Laffont, mars 2011.

Par : Aline Jaccottet | point-h-magali-girardin
Publié le : 15.08.2011
Titre original : « Le point H zone tabou. »
Commentaires : Par Lio de France / [DG]
Source : 360.ch/blog

2. Témoignages

Carl, 33 ans, masseur

«Je pense être un cas particulier: les plaisirs de la sodomie, je les ai découverts seul! J’ai commencé très tôt à me masturber et mes premières expériences sexuelles se sont faites avec un ami proche, lors d’un camp de scouts: nous nous étions caressés et embrassés. Entre-temps, j’ai connu des femmes puis j’ai eu mes premières relations gays à l’âge de vingt-deux ans. Pourtant je ne suis pas homosexuel: mon avenir, je ne l’imagine qu’avec une femme et il n’y a que d’elles dont je tombe amoureux. Et quand j’ai des rapports sexuels avec une partenaire, je n’ai pas un rôle soumis, je joue les deux.
Mon gros problème, c’est que j’ai une peine folle à rencontrer une femme qui accepte de jouer avec mes fesses: elles ont beaucoup d’a priori vis-à-vis des hétérosexuels qui aiment ça, je crois que ça ne colle tout simple ment pas avec l’image que la société tente de leur mettre dans le crâne. Alors, pendant un moment, je joue le jeu et je me satisfais de relations purement hétérosexuelles… jusqu’à ce que je n’en puisse plus, jusqu’à ce que cette envie d’être pris me submerge. Impossible, à ce moment, d’exprimer tranquillement ce que je ressens: ou je suis trop direct et elles partent en courant, ou je me bloque et je n’arrive plus rien à faire… ou alors je vais voir un homme, pour être satisfait. Mon parcours intérieur n’est pas simple. J’ai cru que j’étais gay. J’ai pensé à devenir une femme. Il m’a fallu des années pour comprendre que j’étais hétérosexuel, mais que je ne pouvais plus vivre ma sexualité sans cela. Seuls mes amis intimes savent que j’aime la sodomie. Le dire ailleurs, c’est impossible: la société est encore trop fermée.»

Vincent, 34 ans, employé de commerce

«J’ai laissé une femme faire ce genre de préliminaires il y a sept ans de cela. Elle a glissé son doigt là où il fallait sans que l’on en parle, comme si c’était quelque chose de naturel. Par la suite, nous en avons rediscuté: ni elle ni moi n’étions choqués par cette petite variation, elle y avait même trouvé du plaisir. Si ça se produisait même deux ou trois fois par semaine, ça ne me poserait aucun problème. Cette forme de sodomie, pour moi, c’est un peu la cerise sur le gâteau… à condition d’être propre et d’être dans un bon état d’esprit, sinon cela devient intrusif, voire désagréable. Il arrive que ma partenaire le fasse au mauvais moment, mais je ne dis rien: je ne veux pas la mettre mal à l’aise. Le sexe, pour moi, c’est un espace de liberté dans lequel tout doit être possible à condition d’être d’accord: j’encourage donc mes partenaires à prendre des initiatives et je suis favorable au libertinage comme à tout ce qui peut offrir du plaisir. Il m’est même arrivé d’utiliser un godemiché, pour voir quel effet cela fait. J’imagine que le fait d’avoir un frère gay, avec lequel je parle ouvertement de sexe, m’a rendu plus tolérant envers diverses pratiques. En revanche, je ne parle jamais de tout ça avec des potes: ce serait humiliant d’avouer que j’aime me faire prendre par ma copine. Si j’aborde la question, c’est pour en rire ou provoquer, jamais sérieusement. C’est sûr, cette zone est tabou pour les hétéros: la première fois que ça m’est arrivé, j’ai pensé immédiatement: je suis un homme, ce n’est pas à moi de me faire pénétrer! Mais le monde de la sexualité est très riche et quand on a une bonne entente de couple, cela vaut vraiment la peine d’essayer.»
Rien que pour vos prostates

Captaine Haddock Double genre

[« Le matos ad hoc » et non : « le matelot du cap’taine Haddock ».]

Duke de Fun Factory : il permet non seulement à la femme de jouer avec la prostate de son partenaire mais encore d’être pénétrée elle-même grâce à la deuxième extrémité du toy.

Naughty-Boy de Rocks-Off : comportant un mini vibromasseur facile d’usage, ce stimulateur est conçu pour pouvoir être utilisé sans les mains, et simuler à la fois la prostate et le périnée. Avis aux amateurs de plaisirs solitaires…

Neo de Nexus : ce sextoy, avec sa forme longue et galbée, stimule non seulement efficacement la prostate mais frotte également le périnée grâce à une bille en acier inoxydable située à son autre extrémité.

Transsexualité, maladie ou problématique sociale ?

Encore un article sur la transsexualité, me diront mes lecteurs ? Oui, mais celui-ci est plutôt plaisant, car on y découvre un personnage assez atypique … comme nous : le docteur Hervé Hubert, psychiatre, psychanalyste, praticien hospitalier, chef de service et pas trans-phobe ni trans-langue-de-bois.

Enfin en guise de réponse à l’article décoiffant ou plutôt déculottant de PhLune, voici l’écrit d’un médecin qui prend plus en compte le transgenre que sa problématique, la transsidentité. A l’instar de ceux qui en matière de religion, se préoccupent plus des souffrances de l’être humain que de leur p…..n de doctrines !

Bal des Trav Double Genre
Bal des travestis

ARTICLE

Le transsexualisme, terme utilisé par la médecine depuis 60 ans, désigne pour un être humain, l’appartenance à un genre qui ne correspond pas au sexe anatomique. Cet état de fait, connu depuis l’Antiquité, avec des statuts différents selon les pays, les périodes historiques, reste en France emprisonné dans le champ strict de la médecine et plus particulièrement de la psychiatrie.

Certes le phénomène Trans’ peut paraître énigmatique pour la personne qui porte cette question, ainsi que pour la société qui la reçoit, interrogeant de façon fondamentale l’identité.

En France, ce fait social touchant à l’identité humaine, à l’identité sociale, à l’identité civile est particulièrement mal traité. La France avait d’ailleurs été condamnée par la Cour Européenne des Droits de L’Homme il y a 22 ans en 1992 [sur] ce thème.

Les personnes Trans’ bouleversent un ordre établi. Dans d’autres pays cependant comme en Argentine les réponses de la société ont évolué de façon très rapide et novatrice et le changement d’Etat-civil se fait par simple témoignage de tiers attestant le changement social produit en rapport avec l’identité de genre. En France ce changement d’Etat-Civil est l’aboutissement d’un long parcours, nommé par les personnes elles-mêmes, parcours du combattant, où il s’agit trop souvent encore de montrer patte blanche, collant rose ou costume bleu face aux psychiatres pour au bout de deux ans se voir donner l’autorisation de prendre des hormones, puis dans le meilleur des cas un an plus tard rencontrer un chirurgien !

En 2010 le Ministère de la Santé avait donné quelque signe d’espoir pour sortir d’une situation très ségrégative en modifiant le régime de l’ALD, (régime d’)Affection Longue Durée qui permet la prise en charge par la sécurité sociale de la transition médicale (passage d’un genre à l’autre). Certes l’ALD concernée n’est plus psychiatrique, mais la pratique primordiale de faire d’abord établir un diagnostic par un psychiatre signe toujours la psychiatrisation imposée.

Ce qui est imposé est un ordre moral, « opérer un homme pour qu’il devienne femme, soit ! Mais qu’en plus il devienne lesbienne, non ! » Ais-je entendu il n-y a pas si longtemps. Il y a 10 ans une bonne partie d’un amphi parisien riait aux éclats à une remarque produite par une psychanalyste à mon encontre : « Si un patient vient vous voir pour être transformé en chien, alors vous faites aussi un certificat pour cela ? »

Les luttes LGBT et certains médias poussent heureusement pour faire sortir la problématique du champ psychiatrique ou psychopathologique, le terme de transidentité en témoigne. Mais les résistances sont extrêmement fortes avec la mobilisation des tenants d’un ordre patriarcal pourtant dépassé par …la Révolution numérique. Pour mémoire l’homosexualité est sortie de la classification des maladies mentales en France le 12 juin 1981, et cela sera fait au niveau mondial le 17 mai 1990 !

La transsexualité n’est pas une maladie et la psychiatrisation des transsexuels est aujourd’hui encore le sinistre paradigme de la psychiatrisation des différences entre les êtres humains.

Dans ce qui définit pour tout être humain l’identité, à savoir un nouage entre les mots, les images et le corps, une valeur habituelle ne fonctionne pas. L’écho d’un mot-organe ne fait pas résonner ni « consonner » le corps, et ne prend pas valeur dans la rencontre avec les autres.

La transsexualité n’est donc pas une maladie mais une problématique sociale qui concerne étroitement le premier groupe social rencontré par le petit d’homme, la famille.

Cette psychiatrisation se poursuit avec l’entrée de personnes, qui ont un savoir sur ce qu’est leur identité, dans des protocoles d’observation des comportements qui entretiennent de longs délais pseudo-scientifiques avant de prendre en compte la demande des personnes Trans’ : l’accession à une réappropriation qui les pousse simplement vers la vie et la création.

La Révolution numérique et médiatique crée des modifications historiques et sociales sur ce qui fait l’identité en mouvement, ce qui noue les mots, les images, les corps des humains par de nouvelles formes esthétiques et sociales. La transidentité participe de cette nouvelle révolution dans le rapport humain. Cela sera-t-il sa chance pour quitter définitivement une psychiatrisation des différences basée sur un ordre qui à tous les niveaux ne peut plus fonctionner que dans la répression ? Pourquoi réprimer encore au XXIème siècle en France et condamner des êtres humains à une psychiatrisation forcée ?

  • Pierre-Axel Léotard, écrivain,
    fondateur de la revue Corridorelephant.com

  • Hervé Hubert, psychiatre, psychanalyste,
    praticien hospitalier, chef de service.

Par : Hervé HUBERT | Le blog de Hervé HUBERT
Publié le : 30 juin 2014
Titre original : « La transsexualité n’est pas une maladie mais une problématique sociale. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : MediaPart.fr

Commentaires, (attention l’ordre chronologique est perturbé)

Par Jean-Philippe Cazier | 30.06.2014 – 20:21

c’est aussi une problématique politique puisque le pouvoir que les psys exercent sur les trans est conforté par l’immobilisme du pouvoir politique qui ne cherche pas à résoudre et à faciliter le parcours – ou plutôt les parcours – des trans et à prendre en charge les problèmes relatifs à leurs situations les plus fréquentes ainsi que leurs conséquences (marginalisation, difficulté d’accès à l’emploi, précarisation, etc.)

Par Puramole (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 14:16

Il me semblait avoir compris que le rédacteur, qui est psychiatre, dénonçait l’obligation des trans à passer par la psychiatrie. A la place de: « le pouvoir qu’exercent les psys » ne faudrait-il pas dire: « le pouvoir qui impose aux psys de s’occuper de la transsexualité »?

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Puramole | 01.07.2014 – 14:50

les psys ne font rien (au contraire) pour remettre en cause leur pouvoir ni le pouvoir politique qui psychiatrise les trans ni la représentation « psychiatrique » des trans ; quand je dis qu’ils ne font rien, je veux dire rien de collectif et d’engagé visant à effectivement changer les choses, ce qui n’empêche pas quelques initiatives individuelles comme ce billet

Par Capucine75 | 01.07.2014 – 22:23

La transsexualité n’est pas une maladie, mais à partir du moment où il y a une prise d’hormones , une opération, les médecins et les chirurgiens sont convoqués. A partir de là, dire que ce n’est pas une maladie devient un déni, puisqu’il y a une demande d’être soigné ou opéré pour une transformation. Que fait la psychiatrie là dedans ? on peut s’interroger, mais elle n’est pas forcément absente quand quelqu’un ne supporte plus son nez, mais là naturellement on va me dire que ce n’est pas la même chose et ça sera vrai, car d’un côté il s’agira d’une question d’identité et de l’autre d’identification. Cela dit, ce n’est pas parce qu’il y a encore une problématique sociale, qu’on doit faire comme si la prise d’hormones continuelle, les opérations, n’influaient pas sur la santé de la personne, sur sa longévité. Et faire comme si dans certains cas, la descendance n’était pas affectée dans son identité.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 11:00

1) une opération chirurgicale ou esthétique n’est pas synonyme de maladie ;
2) l’intervention de la médecine et de la chirurgie ne nécessite pas nécessairement le recours aux psychiatres ;
3) donc dire : « trans = médecine et chirurgie = maladie » est faux.

Par Puramole (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 14:19

Ca dépend aussi de la façon dont la personne vit sa transsexualité, dans un monde où elle est encore stigmatisée. Le psy ne va pas forcément « traiter » la transsexualité comme un symptôme, mais s’intéressera plutôt à l’angoisse, à la dépression, bref aux souffrances infligées par le corps social au transsexuel. Dans ce cas son intervention me semble souhaitable.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Jean-Philippe Cazier | 01.07.2014 – 14:32

Si au lieu de déconseiller, les gens pouvaient argumenter ce serait plus intéressant…

Par Capucine75 (réponse à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 15:54

N’importe quelle opération demande des soins médicaux avant, pendant et après. Sans être synonyme de maladie, le risque de maladie est pris en compte. Certes l’intervention de la médecine et de la chirurgie ne nécessite pas le recours aux psychiatres et c’est ce que je dis; pourtant en règle générale, un psychiatre a été sollicité avant soit parce que la prise d’hormones ou l’opération posaient problème, soit parce-que le chirurgien voulait se préserver, soit pour encore x raisons. Maintenant psychiquement, vouloir changer de corps n’est pas n’importe quoi et ce n’est pas parce que la médecine, sa technologie le permettant, qu’il y a une amélioration par rapport à le demande initiale laquelle était : je ne me sens pas bien dans ce sexe, changez le pour que j’advienne dans mon vrai sexe. Ceci va bien au delà d’une problématique sociale. Il serait absurde de faire du transsexualisme un parallèle avec l’homosexualité…

Par Capucine75 (rép. à Puramole) | 01.07.2014 – 15:57

Bien sûr. Mais il n’y a pas seulement la stigmatisation du social qui joue, le corps du transsexuel souffre.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 21:05

Bon être trans, ce n’est pas « je ne me sens pas bien dans ce sexe changez le pour que j’advienne dans mon vrai sexe » ; qu’une opération entraîne toujours un risque de maladie, comme conséquence, bien entendu, ce qui ne veut pas dire que opération = maladie ; mais dans le cas des trans, il ne s’agit pas de cela : le prpblème est qu’être trans, pour l’institution psychiatrique, relève pour une bonne part encore, du pathologique et d’autre part le psy est celui qui a le pouvoir de décider à la place des gens, de refuser tel ou tel parcours etc. (ce que l’on ne voit nulle part, dans aucune des situations qui implique un rapport au corps important : chirurgie esthétique par exemple ou grossesse : un test psy n’est pas pratiqué pour les femmes qui veulent un enfant) ; le psy est donc conduit à émettre un diagnostic indépassable pour l’Etat, décidant ainsi du devenir de la personne, et c’est ça qui pose problème ; mais ce n’est pas le seul : pour le changement d’état civil par exemple la condition est l’opération, etc. et sur ce point, au moins, l’Etat Français pourrait agir immédiatement et décider d’une réforme (ex : l’Argentine) mais ne fait rien, entraînant pour de nombreux et nombreuses trans, des situations impossibles… ; la question est enfin : pourquoi ne pas écouter le discours des trans et des assos de trans au lieu de les traiter en éternel.le.s mineur.e.s?

Par capucine75 (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 21:36

Un test psy est pratiqué pour une femme qui désire adopter un enfant. Pour l’instant nous ne sommes pas dans une société où des tests sont pratiqués sur des femmes qui veulent un enfant. Pour la chirurgie esthétique, il y a des médecins qui refusent ( et si ça existe ) surtout quand on les sollicite pour la nième fois, et qui encouragent la personne à aller parler à un psychanalyste. Contrairement à ce que vous affirmez, il y a des trans qui disent ne pas être bien dans leur sexe parce-que ce n’est pas le leur. En ce qui concerne le changement de l’état civil, la langue, la grammaire sont impliquées et il me semble qu’un vrai débat sur la question devrait être suscité ( par les trans, les associations de trans et bien d’autres) aux fins d’une symbolisation et non pas pour aller dans l’air du temps. Quant aux expertises et contre expertises psychiatriques, parfois c’est tant mieux, parfois c’est l’horreur et il serait aussi nécessaire d’en débattre. Cela étant dit à 80% une opération = une maladie psychique ou physique ou les deux.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75 | 02.07.2014 – 09:45

« Pour la chirurgie esthétique il y a des médecins qui refusent » : ces refus sont individuels et ne s’appuient pas sur une institutionalisation de l’examen psy, avoir recours à la chirurgie esthétique pour changer son corps même de manière très importante n’est pas considéré comme le symptôme d’un trouble psychique ;

« Contrairement à ce que vous affirmez il y a des trans qui disent ne pas être bien dans leur sexe parce-que ce n’est pas le leur » : je n’ai jamais dit que ce n’était pas le cas, je dis que ce n’est pas si simple et que la demande des trans ne peut se formuler de manière aussi réductrice ;

« En ce qui concerne le changement de l’état civil la langue, la grammaire sont impliquées » : ??

« il me semble qu’un vrai débat sur la question devrait être suscité » : qu’est-ce que serait un vrai débat ? les assos de trans ne cessent de vouloir être entendues, mais ne sont pas écoutées ; Hollande durant sa campagne avait promis des changements, mais pour l’instant : rien; alors que par exemple, une réforme du changement d’état civil est simple à faire et, puisque c’est un argument pour beaucoup de gens, cela ne coûte rien ;

« Cela étant dit à 80% une opération = une maladie psychique ou physique ou les deux » : je ne sais pas d’où sort ce pourcentage, mais je veux bien vous croire ; ce qui ne permet pas d’en déduire que les demandes des trans relèvent du pathologique ; d’autre part le recours au changement anatomique du sexe n’est pas une demande de tous les trans, les demandes sont variées et les problématiques trans ne peuvent se réduire à une question de chirurgie ; je note simplement que :

1) le pouvoir politique n’est pas pressé d’intégrer ces questionnements ;
2) l’institution psychiatrique ne fait rien pour repenser sa place dans le pouvoir qui s’exerce sur les trans ;
3) que l’invocation de débats nécessaires est souvent le meilleur moyen pour qu’il n’y ait pas de débats et que cette idée de débats conserve l’idée que l’existence de certaines personnes (toujours les mêmes populations) dépend du bon vouloir d’autres (là aussi toujours les mêmes); je n’ai jamais rencontré de trans ayant l’idée de « mettre en débat » les modes de vie ou les possibilités des non trans, pas plus d’ailleurs que de gay ou de lesbienne voulant que la société débatte des droits des hétéros – par contre l’inverse est souvent présenté comme une nécessité – étrange…

Par Capucine75 (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 03.07.2014 – 10:00

Pourquoi la société ne pourrait-elle pas débattre sur ce qui la concerne ? Pourquoi les trans ne pourraient-ils pas débattre sur les droits des hétéros par rapport aux leurs par exemple ? Tout ceci est bien complexe et demande à penser notre société d’une autre façon. Accepter la différence de l’autre est une affaire d’éducation et d’intelligence et ça se cultive ce n’est pas donné au départ. Il ne me semble pas qu’en disant qu’une personne portant un sexe d’homme est une femme, coule de source et l’écrire cache ce qui n’a pas été débattu.

Par Léon Ramon | 01.07.2014 – 10:53

Toujours la même dichotomie : deux sexes, deux genres. Soit le genre est dans le corps sexué qui lui correspond, soit il est dans le corps qui ne lui correspond pas.
Ce qui ne correspond qu’à quatre types d’individus correspondant aux quatre combinaisons mathématiques possibles.
Et si c’était un tout petit peu plus complexe que cela, s’il y avait une fonction de variété plus continue en fonction de la variété de nos désirs ?

Par Gygde (rép. à Léon Ramon) | 01.07.2014 – 12:05

Et même encore un tout petit peu plus complexe : sans même parler orientation sexuelle ou identité de genre, on constate du côté biologique l’existence de l’intersexuation, avec sa combinatoire de critères génétiques, anatomiques, endocriniens, reproductifs… qui concerne beaucoup plus de personnes que l’on ne le croit généralement.

Par : Puramole | 01.07.2014 – 14:25

Evidemment, l’idéal serait que chacun soit ce qu’il se sent être, et que nous sortions du carcan des images toutes faites. Ce sera peut être une des grandes évolutions du XXIe siècle. Mais de ce point de vue nous en sommes encore au moyen âge, et malheureusement beaucoup de personnes croient encore […] qu’un transsexuel est un malade mental, pas forcément par mauvaise foi, mais par ignorance.

§

Mlle de Maupin, travestie romantique

Parmi les grands classiques, s’il est une oeuvre qui fait rimer travestisme et romantisme, c’est bien le roman de Théophile Gautier, « Mademoiselle de Maupin » :

Maupin Hossein Double Genre
Robert Hossein et Catherine Spaak [mal travestie en mâle]
dans Le Chevalier de Maupin (1967) de Mauro Bolognini

Une sapho romantique : Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier

André Gide cite, dans Corydon, ce passage de Mademoiselle de Maupin :
« Ces amours étranges dont sont pleines les élégies des poètes anciens, qui nous surprenaient tant et que nous ne pouvions concevoir, sont donc vraisemblables et possibles. Dans les traductions que nous en faisions, nous mettions des noms de femmes à la place de ceux qui y étaient. Juventius se terminait en Juventia, Alexis se changeait en Ianthé. Les beaux garçons devenaient de belles filles, nous recomposions ainsi le sérail monstrueux de Catulle, de Tibulle, de Martial et du doux Virgile. C’était une fort galante occupation qui prouvait seulement combien peu nous avions compris le génie antique. » (note 1: Corydon, p. 137).

Je serais fort étonné que ceux qui, sur la foi de cette citation, ont tenté de lire le roman de Théophile Gautier, aient continué leur lecture très avant. Ils auront sans doute été rebutés par le style, extraordinairement ciselé, d’une richesse et d’un raffinement extrême. Je reconnais que l’excessive recherche du détail, compréhensible au demeurant chez l’auteur d’Emaux et Camées, qui avait gardé de ses débuts dans l’atelier d’un peintre le goût des effets de lumière et de perspective, l’amour des formes, des reliefs et des couleurs, rend fastidieux la lecture d’une œuvre où les digressions continuelles font perdre le fil du récit.

Et pourtant, il est dommage que Mademoiselle de Maupin ne présente pas au lecteur un intérêt immédiat, et exige de lui une constance et une patience que n’ont pas tous les Arcadiens [lecteur de la revue Arcadie, Ndle]. Car, au contraire de bien des œuvres, classées comme d’inspiration homophile, et qui n’offrent au curieux qu’un paragraphe, voire une phrase où il soit fait allusion à l’homophilie, le roman de Gautier baigne absolument dans l’inversion. Qu’on se donne la peine de penser qu’il a été publié en 1836, il y a cent [quatre] vingt ans, et à la lumière des citations qui vont suivre, on ne pourra qu’admirer l’audace de l’auteur.

Les dix-sept chapitres de cet ouvrage sont tantôt du genre épistolaire [5 premiers], tantôt du genre narratif simple [12 derniers]. Les cinq premiers mettent successivement en scène les trois protagonistes du roman, sous forme de lettres écrites par d’Albert à son ami d’enfance Silvio.

Chapitre 1 – D’Albert exprime d’abord, très longuement, le désir qu’il a de trouver une maîtresse selon ses goûts. Il n’a pas jusqu’alors rencontré la femme de sa vie.

Chapitre II – Néanmoins, délaissant pour un temps la poursuite de ses chimères, il devient l’amant d’une jeune dame qu’il a rencontrée dans un salon et qu’il appelle Rosette.

Chapitre III – Rosette ? « c’est un délicieux compagnon, un joli camarade avec lequel on couche, plutôt qu’une maîtresse… ». Il n’est cependant pas pleinement satisfait, bien que comblé sur le plan physique : « au lieu d’être tout à fait heureux, je ne le suis qu’à moitié ». Et le voilà qui cherche d’où cela peut venir : « J’ai commencé par avoir envie d’être un autre homme – puis faisant réflexion que je pouvais, par l’analogie, prévoir à peu près ce que je sentirais, et alors ne pas éprouver la surprise et le changement attendus, j’aurais préféré d’être femme ; cette idée m’est toujours venue, lorsque j’avais une maîtresse qui n’était pas laide ; car une femme laide est un homme pour moi, et aux instants de plaisirs j’aurais volontiers changé de rôle, car il est bien impatientant de ne pas avoir la conscience de l’effet qu’on produit et de ne juger de la jouissance des autres que par la sienne.»

Chapitre IV – Après avoir été, pendant cinq mois, « le Céladon en pied de madame Rosette » d’Albert reconnaît qu’il éprouve une certaine lassitude de sa liaison, et Rosette qui s’en est aperçue, l’a emmené à la campagne, dans un vieux château retiré, où le tête-à-tête continuel ne peut cependant que hâter le dénouement. Pour distraire son amant, elle envoie enfin des invitations à ses connaissances du voisinage.

Chapitre V – Tout au long du chapitre, d’Albert essaie d’exprimer ses contradictions intimes, son regret de l’idéal abandonné, son amour exacerbé de la beauté, toutes les rêveries creuses qui le poursuivent dans la solitude où il vit. Cependant, avec l’arrivée des invités de Rosette, ses humeurs noires l’abandonnent : « … dans tout cet essaim provincial, ce qui me charme le plus est un jeune cavalier qui est arrivé depuis deux ou trois jours ; … Le seul défaut qu’il ait, c’est d’être trop beau et d’avoir des traits trop délicats pour un homme. Il est muni d’une paire d’yeux les plus beaux et les plus noirs du monde, qui ont une expression indéfinissable… Il est vraiment parfait… Il avait derrière lui, monté sur un petit cheval, un page de quatorze à quinze ans, blond, rose, joli comme un séraphin… Tout redoutable cependant que soit (auprès de Rosette) un pareil rival (le jeune cavalier), je suis peu disposé à en être jaloux, et je me sens tellement entraîné vers lui, que je me désisterais assez volontiers de mon amour pour avoir son amitié. »

Chapitre VI – Ce jeune cavalier, c’est Théodore, que nous retrouverons au début du chapitre, où l’auteur, abandonnant pour un temps la forme épistolaire, nous raconte la scène que voici :

« Le petit page était tellement harassé, qu’il dormait sur les bras de son maître… il (Théodore) le déposa sur le canapé tout doucement… Quand le domestique se fut retiré, il se mit à genoux devant lui, et essaya de lui tirer ses bottines… Cette opération achevée, le maître prit les deux pieds de l’enfant, et les posa l’un à côté de l’autre sur le velours du sofa… Le jeune homme, toujours à genoux contemplait ces deux petits pieds avec une attention amoureusement admirative ; il se pencha, prit le gauche et le baisa, et puis le droit, et le baisa aussi ; et puis de baisers en baisers, il remonta le long de la jambe jusqu’à l’endroit où l’étoffe commençait. Le page souleva un peu sa longue paupière, et laissa tomber sur son maître un regard bienveillant et assoupi… Ma ceinture me gêne, dit-il en passant son doigt sous le ruban, et il se rendormit… C’était un tableau assurément fort gracieux… Le maître était beau comme une femme, le page beau comme une jeune fille… »
(Note 2 : Le lecteur perspicace pourrait augurer de la suite du roman d’après cette dernière phrase. Cependant, la scène malgré la transposition des sexes, n’en reste pas moins audacieuse).

Cette scène combien étonnante est interrompue par l’arrivée de Rosette, qui, nous l’apprenons alors, aime Théodore depuis longtemps, et qui malgré tous les amants qu’elle a eus successivement, lui a conservé son cœur. Un long dialogue s’engage, au cours duquel Théodore semble s’efforcer de décourager l’amour que Rosette a pour lui. Voilà décidément un jeune homme bien réservé avec les dames ! Cependant, resté seul « Théodore… rentra dans la chambre, et fut se coucher après avoir embrassé au front le page qui dormait toujours. »

Chapitre VII – [où l’on voit réunis] les trois héros, d’abord dans la chambre de Rosette, puis à la chasse où Théodore, suivi de son page Isnabel, entraîne d’Albert et Rosette. Ici se passe un incident qui semble, pour un temps, atténuer l’étrangeté de la scène précédente entre Théodore et Isnabel. [Ce dernier], au cours de la chasse, tombe de cheval et reste évanoui. Rosette qui le suivait, alors que les deux cavaliers sont déjà loin, « s’agenouilla auprès de lui et tâcha de le faire revenir… pensant que ses habits le pouvaient gêner, déboucla sa ceinture, défit les boutons de son justaucorps, et ouvrit sa chemise pour que sa poitrine pût jouer plus librement. Rosette vit alors… une gorge très blanche, encore peu formée, mais qui faisait les plus admirables promesses, et tenait déjà beaucoup ; …Une femme ! dit-elle, une femme ! ah ! Théodore ! »

Chapitre VIII – Pauvre Rosette, si elle savait tout… Mais avec l’auteur, laissons Rosette pour un temps. C’est à d’Albert que nous ramène le chapitre. Reprenant ses confidences, celui-ci fait part à son ami Silvio de la nouvelle passion qui vient bouleverser sa vie. Il y a de quoi en effet ! : « Je n’aime rien, ai-je dit, hélas ! J’ai peur maintenant d’aimer quelque chose. Il vaudrait cent mille fois mieux haïr que d’aimer comme cela !… J’ai trouvé le corps de mon fantôme ; …Ces belles paupières turques, ce regard limpide et profond, cette chaude couleur d’ambre pâle. … Tu m’as plaint de ne pas aimer, plains-moi maintenant d’aimer, et surtout d’aimer qui j’aime. Quel malheur… quelle passion insensée, coupable et odieuse s’est emparée de moi !… C’est la plus déplorable de toutes mes aberrations, je n’y conçois rien… je doute si je suis un homme ou une femme, j’ai horreur de moi-même… Enfin, à travers toutes les voiles dont elle s’enveloppait, j’ai découvert l’affreuse vérité… Silvio, j’aime… Oh ! non, je ne pourrai jamais te le dire… J’aime un homme ! »

Mettez-vous à sa place un moment. Voilà un jeune homme qui, jusqu’alors, a eu beaucoup de succès féminin, et y a pris beaucoup de plaisir. Peut-être y a-t-il au fond de son cœur un désir insatisfait, mais c’est celui de l’idéal, qui, plus ou moins, sommeille en chacun de nous. Et soudain, cet idéal lui apparaît, et c’est un homme ! Il y a de quoi être bouleversé…

Maupin Spaak Double Genre
Catherine Spaak [mal travestie] en garçon et Tomas Milian
dans Le Chevalier de Maupin (1967) de Mauro Bolognini

Chapitre IX qui enchaîne : « Cela est ainsi… j’aime un homme Silvio. J’ai cherché longtemps à me faire illusion ; j’ai donné un nom différent au sentiment que j’éprouvais, …je rougis d’y penser et de l’écrire ; mais la chose, hélas, n’est que trop certaine, j’aime ce jeune homme, non d’amitié, mais d’amour ; oui d’amour. Ce que je sens pour ce jeune homme est vraiment incroyable ; jamais aucune femme ne m’a troublé aussi singulièrement. »

Cependant d’Albert, non point pour expliquer l’apparente aberration de son amour, mais à cause de l’excessive beauté de Théodore, en arrive à supposer que celui-ci est une femme déguisée. En d’autres termes, il dit à peu près ceci : « Théodore est une femme, parce qu’il est trop beau pour être un homme » et non pas « Théodore est une femme parce que je ne peux pas aimer un homme. »

Chapitre IX – Cependant,[d’Albert] n’en est pas sûr, et il cherche encore à se justifier. C’est ici que se place la citation placée en tête de cet article, et qui fait appel aux « amours étranges dont sont pleines les élégies des poètes anciens ».

Et d’Albert poursuit : « Je suis un homme des temps homériques, le monde où je vis n’est pas le mien, et je ne comprends rien à la société qui m’entoure. Le Christ n’est pas venu pour moi ; je suis aussi païen qu’Alcibiade et Phidias… O vieux monde ! tout ce que tu as révéré est donc méprisé ; tes idoles sont donc renversées dans la poussière ; de maigres anachorètes vêtus de lambeaux troués, des martyrs… se sont juchés sur les piédestaux de tes dieux si beaux et si charmants : le Christ a enveloppé le monde dans son linceul. Beaux jeunes gens aux membres frottés d’huile qui luttez dans le lycée ou le gymnase, sous le ciel éclatant, au plein soleil de l’Attique… Virginité, mysticisme, mélancolie, trois mots inconnus, trois maladies nouvelles apportées par le Christ… Comme on ne cherche que la satisfaction de l’œil, le poli de la forme et la pureté du linéament, on les accepte partout où on les rencontre. C’est ce qui explique les singulières aberrations de l’amour antique.
(note 3: Ce n’est pas le lieu de discuter ici cette théorie qui semble être, dans la bouche, ou plutôt sous la plume de d’Albert, celle même de Théophile Gautier. Je me borne à citer).

Depuis le Christ on n’a plus fait une seule statue d’homme où la beauté adolescente fût idéalisée et rendue avec ce soin qui caractérise les anciens sculpteurs. La femme est devenue le symbole de la beauté morale et physique ; l’homme est réellement déchu du jour où le petit enfant est né à Bethléem. La femme est la reine de la création ; …Avant… on ne féminisait pas les dieux ou les héros… on faisait plus volontiers revenir à ce caractère (mâle) la beauté spéciale de la femme… Il n’y a presque pas de différence entre Pâris et Hélène. Aussi l’hermaphrodite est-il une des chimères les plus ardemment caressées de l’antiquité idolâtre.»
(note 4: Qu’on m’excuse de citer si longuement, mais les idées ici exprimées sur la prééminence de la femme dans les pays christianisés, dépassent largement l’intérêt anecdotique du roman pour atteindre à une portée philosophique beaucoup plus importante).

Mais l’hermaphrodite, décrit tout au long, ramène l’amoureux à l’objet de sa passion, car « il n’y a plus, hélas ! qu’une chose qui palpite en moi, c’est l’horrible désir qui me porte vers Théodore. »

« Ce qu’il y a de singulier, c’est que je ne pense presque plus à son sexe et que je l’aime avec une sécurité parfaite. Quelquefois je cherche à me persuader que cet amour est abominable… mais… c’est un raisonnement que je me fais et que je ne sens pas : il me semble réellement eue c’est la chose la plus simple du monde et que tout autre à ma place en ferait autant. »

Et voici enfin, amené par le long plaidoyer qui précède, l’aveu irrémissible, quelle que soit la suite des événements : « Et pourtant, si mon pressentiment me trompait, si Théodore était réellement un homme… C’est une chose à laquelle je ne veux pas penser et qui me rendrait fou ; … Si je venais à savoir avec certitude que Théodore n’est pas une femme, hélas ! Je ne sais point si je ne l’aimerais pas encore. »

Chapitre X – Le lecteur, plus favorisé que ce malheureux d’Albert, écartelé entre le doute et le désir, va apprendre, dès ce chapitre, le sexe véritable de Théodore. En effet, dans une lettre à son amie Graciosa, Madeleine de Maupin explique pourquoi, voulant étudier le comportement des hommes en dehors de la présence des femmes, elle s’est décidée à devenir Théodore de Sérannes et comment, ayant appris à tirer l’épée et le pistolet, à monter à cheval et à porter le manteau, elle parvint « à faire d’une fille qu’on trouvait assez jolie, un cavalier beaucoup plus joli, et à qui il ne manquait guère que la moustache».
(note 5: Oserai-je suggérer qu’il lui manquait autre chose, de beaucoup plus important que la moustache. La jeune fille s’en rendra d’ailleurs compte dans un chapitre ultérieur).

Au cours de son escapade, Madeleine-Théodore rencontre dans une auberge de campagne un groupe de jeunes cavaliers. Le lendemain, tous s’en vont de compagnie. Mais nous n’en savons pas plus long cette fois : « je te dirai une autre fois le reste de mes aventures, en attendant aime-moi comme je t’aime, Graciosa la bien nommée… »

Chapitre XI – Et c’est à nouveau d’Albert qui inflige à Silvio d’interminables considérations sur le théâtre, avant de raconter qu’il a imaginé, de faire jouer aux invités de Rosette, la pièce « Comme il vous plaira ». Rosette, qui « devait jouer Rosalinde… n’a pas voulu se travestir en homme… mais Théodore… s’est offert pour la remplacer, attendu que Rosalinde est presque toujours en cavalier, excepté au premier acte où elle est en femme, et qu’avec du fard, un corset et une robe, il pourra faire suffisamment illusion, n’ayant point encore de barbe, et étant fort mince de taille.»

Cela ne peut que combler les vœux de d’Albert, qui verra ainsi Théodore sous les habits qu’il soupçonne devoir être les siens. La répétition de la pièce est un triomphe pour Théodore qui, travesti, éclipse toutes les femmes présentes. Rosette pâlit, « comme si une révélation soudaine lui traversait le cerveau : elle fit en sens inverse le même mouvement que moi. Je l’ai toujours soupçonnée d’aimer Théodore ». Quant à lui : « Je sentis s’évanouir l’horreur que j’avais de moi-même et je fus délivré de l’ennui de me regarder comme un monstre.»

Les scènes successives, grâce au travestissement factice de Théodore en Rosalinde, suivi du travestissement réel de celle-ci en Ganymède, ne manquent pas de créer un imbroglio, une suite d’équivoques à demi-teintées de complicité entre Orlando (d’Albert) et Rosalinde, qu’accentue encore le dialogue entre eux : « …c’était en quelque sorte une autre pièce dans la pièce, un drame invisible et inconnu aux autres spectateurs que nous jouions pour nous seuls, et qui, sous des paroles symboliques, résumait notre vie complète et exprimait nos plus cachés désirs. »

« Cependant, (continue d’Albert) je n’ai qu’une certitude morale, les preuves me manquent, et je ne puis rester plus longtemps dans cet état d’incertitude ; il faut absolument que je parle à Théodore… »

Et, ne pouvant se décider à lui parler, il lui écrit, et dépose sa lettre dans la chambre du jeune homme.

Chapitre XII – Théophile Gautier donne à nouveau la parole à Mademoiselle de Maupin, continuant le récit de ses aventures à son amie Graciosa.

Après leur départ de l’auberge, Madeleine et ses compagnons se séparent bientôt. Elle-même, toujours sous les habits de Théodore, est invitée par l’un des jeunes cavaliers, à venir voir avec lui une de ses sœurs, sur la fin de son veuvage. Cette sœur est Rosette qui très rapidement tombe amoureuse du beau Théodore. En vérité, celui-ci, pour avoir parfaitement l’air d’un homme, s’est risqué à faire la cour à la belle. Il en résultera pour lui des complications sans nombre :

« Elle remarquait dans ma conduite des contradictions qu’elle ne pouvait concilier c’était ma chaleur de paroles et ma froideur d’action. »

« Tu le sais mieux que personne, ma chère Graciosa, mon amitié a tous les caractères d’une passion ; elle est subite, ardente, vive, exclusive, elle a de l’amour jusqu’à la jalousie, et j’avais pour Rosette une amitié presque pareille à celle que j’ai pour toi… Comme je n’ai encore aimé aucun homme, l’excès de ma tendresse s’est en quelque sorte épanché dans mes amitiés avec les jeunes filles et les jeunes femmes… »

« Quelquefois, oubliant la portée qu’avaient de telles démonstrations… je lui passais le bras autour du corps… ou bien c’était quelque autre de ces mignardises que tu sais m’être habituelles avec mes chères amies. »

Cependant, ces « mignardises » ne satisfont pas la jolie Rosette, et elle s’arrange pour provoquer des tête-à-tête solitaires avec le jeune homme, espérant toujours qu’il va s’enhardir… C’est ainsi que les deux personnages se retrouvent dans une cabane rustique, perdue au fond du parc, mais aménagée en boudoir confortable. Tout est prévu, même les flacons de liqueur, les assiettes de confiture et de gâteaux. Après la collation, Rosette égayée par un verre de vin des Canaries, assise près de Théodore sur une dormeuse assez étroite, se laisse aller en arrière et se renverse sur son bras très amoureusement.

« Je la contemplai quelque temps, avec une émotion et un plaisir indéfinissables, et cette réflexion me vint, que les hommes étaient plus favorisés que nous dans leurs amours, que nous leur donnions à posséder les plus charmants trésors, et qu’ils n’avaient rien de pareil à nous offrir. Quel plaisir ce doit être de parcourir de ses lèvres cette peau si fine et si polie, et ces contours si bien arrondis, qui semblent aller au devant du baiser et le provoquer ! ces chairs satinées, ces lignes ondoyantes et qui s’enveloppent les unes dans les autres… ; quels motifs inépuisables de délicates voluptés que nous n’avons pas avec les hommes ! Nos caresses, à nous, ne peuvent guère être que passives, et cependant il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir … Son corps, facile et souple, se modelait sur le mien… La douce chaleur de son corps me pénétrait à travers ses habits et les miens… Ma situation devenait fort embarrassante, et passablement ridicule… Les façons entreprenantes m’étaient interdites, et c’étaient les seules qui eussent été convenables… Cette scène, tout équivoque que le caractère en fût pour moi, ne manquait pas d’un certain charme qui me retenait plus qu’il n’eût fallu ; cet ardent désir m’échauffait de sa flamme, et j’étais réellement fâchée de ne le pouvoir satisfaire : je souhaitai même d’être un homme, comme effectivement je le paraissais, afin de couronner cet amour… Ma respiration se précipitait, je sentais des rougeurs me monter à la figure, et je n’étais guère moins troublée que ma pauvre amoureuse. L’idée de la similitude de sexe s’effaçait peu à peu pour ne laisser subsister qu’une vague idée de plaisir… A la fin, n’y tenant plus, elle se leva brusquement… elle pensa qu’une timidité enragée me retenait seule, …elle vint à moi, s’assit sur mes genoux… me passa les bras autour du cou, croisa ses mains derrière ma tête, et sa bouche se prit à la mienne avec une étreinte furieuse ; …Un frisson me courut tout le long du corps, et les pointes de mes seins se dressèrent. Rosette ne quittait pas ma bouche ; …nos souffles se mêlaient. Je me reculai un instant, et je tournai deux ou trois fois la tête pour éviter ce baiser, mais un attrait invincible me fit revenir en avant, et je le lui rendis presque aussi ardent qu’elle me l’avait donné. Je ne sais pas trop ce que tout cela fut devenu, si… »

Si la porte ne s’était brusquement ouverte, et si un beau lévrier n’était entré, précédant de peu le frère de Rosette.

Chapitre XIII – Nous passerons sur ce chapitre qui est la lettre, écrite par d’Albert à Théodore, où il lui déclare son amour et le supplie de se dévoiler enfin.

Chapitre XIV – Une nouvelle lettre de Madeleine de Maupin à Graciosa. Une nuit, Rosette, déçue que sa précédente tentative auprès de Théodore n’ait pas mieux réussi, vient frapper à la porte de celui-ci. La scène de la cabane va se répéter, avec cette différence que cette fois, la jeune Rosette est en chemise de nuit, revêtue d’une « mante de nuit en batiste extrêmement fine », et que la situation est ainsi beaucoup plus périlleuse pour le faux Théodore.

Après des reproches et des larmes, Rosette « poussa un long soupir et fit un mouvement comme pour se lever, mais elle retomba affaissée sous son émotion ; puis elle m’entoura de ses bras… j’étais émue, et je fis à Rosette quelques caresses plus tendres qu’à l’ordinaire ; de ses cheveux ma main était descendue à son cou velouté, et de là à son épaule ronde et polie que je flattais doucement, et dont je suivais la ligne frémissante. L’enfant vibrait sous mon toucher comme un clavier sous les doigts d’un musicien ; sa chair tressaillait et sautait brusquement, et d’amoureux frissons couraient le long de son corps. Moi-même j’éprouvais une espèce de désir vague et confus.., et je sentais une grande volupté à parcourir ces formes pures et délicates. Je quittai son épaule, et, profitant de l’hiatus d’un pli, j’enfermai subitement dans ma main sa petite gorge effarée… de l’extrême contour de sa joue, que j’effleurais d’un baiser à peine sensible, j’arrivai à sa bouche mi-ouverte ; le vin capiteux de la volupté m’avait tellement enivrée …que tout ce que j’avais de raison s’en était allé… Des idées singulières me passaient par la tête… et peut-être aurais-je fait quelque vaine et folle tentative pour donner un semblant de réalité à cette ombre de plaisir que nia belle amoureuse embrassait avec tant d’ardeur… Ces vives attaques, ces caresses réitérées, le contact de ce beau corps… me troublaient au dernier point, quoiqu’ils fussent d’une femme. »

La scène se termine, une fois encore, par l’arrivée du frère de Rosette, qui provoque Théodore en duel pour venger l’honneur de sa sœur, à moins que Théodore n’accepte de l’épouser. Théodore préfère se battre, blesse Alcibiade, monte à cheval et s’enfuit.

Chapitre XV – C’est la suite du récit de Madeleine de Maupin, après son départ du château de Rosette. Elle fait sur son aventure, quelques réflexions intéressantes : « En vérité, …l’homme ne me tente pas beaucoup, car il n’a pas la beauté comme la femme… Si j’avais été un jeune homme, comme j’eusse aimé Rosette ! Quelle adoration c’eût été !.., son genre de beauté me plaisait. Il est dommage que notre amour fût totalement condamné à un platonisme indispensable ! »

Et elle enchaîne, curieusement, ainsi : « Il m’est arrivé dernièrement une aventure. »

Or, cette aventure, c’est la rencontre d’une petite fille de quinze ans, qu’avec l’accord de sa mère, elle va emmener avec elle, pour la soustraire aux assiduités d’un homme débauché. Cette petite fille croit naturellement que Théodore est un homme, et comme elle est encore innocente, elle s’imagine pour de bon être sa maîtresse, à cause de quelques baisers échangés.

Et les réflexions de Madeleine de Maupin sur cette aventure sont assez significatives pour nous éclairer sur ses tendances profondes :

« Je m’attachai singulièrement à la petite belle. Je ne t’avais plus avec moi, ma chère Graciosa, et j’éprouvais un besoin immense d’aimer quelqu’un… elle couchait dans mon lit, et passait pour dormir ses petits bras autour de mon corps ; elle se croyait très sérieusement ma maîtresse… Les baisers que je lui donnais complétaient parfaitement son illusion, car… ses désirs ne parlaient pas assez haut pour lui faire soupçonner autre chose. Au reste, elle ne se trompait qu’à demi. Et, réellement, il y avait entre elle et moi la même différence qu’il y a entre moi et les hommes… Je mettais une joie maligne à dérober ainsi ce trésor à la rapacité des hommes… Une femme seule pouvait l’aimer assez délicatement et assez tendrement. Un côté de mon caractère, qui n’eût pu se développer dans une autre liaison et qui se mit tout à fait au jour dans celle-ci, c’est le besoin et l’envie de protéger, ce qui est habituellement l’affaire des hommes. …Je perdais insensiblement l’idée de mon sexe… O Graciosa ! je ne pourrai jamais aimer complètement personne ni homme, ni femme ;…si j’ai une amie, l’idée de la volupté corporelle m’empêche de goûter entièrement la pure volupté de l’âme… Ma chimère serait d’avoir tout à tour les deux sexes pour satisfaire à cette double nature… Ma nature se produirait ainsi tout entière au jour, et je serais parfaitement heureuse, car le vrai bonheur est de se pouvoir développer librement en tous sens et d’être tout ce qu’on peut être.»
(note 6: Ce n’est pas l’auteur qui souligne).

Puis, nous apprenons comment, Rosette ayant découvert où se trouvait Théodore, supplie celui-ci de revenir. C’est ainsi que Théodore, accompagné de la petite Ninon, costumée en page (c’est le page Isnabel) arrive au château de Rosette. Ce sont les événements déjà racontés par d’Albert au chapitre V, mais que Madeleine de Maupin décrit selon son point de vue, en particulier sa rencontre avec d’Albert. Elle avoue que sans aimer celui-ci, elle a du goût et du penchant pour lui, et comme elle est décidée à « savoir ce que c’est qu’un homme, et le plaisir qu’il donne » elle attend de lui cette révélation. Cependant, après s’être donnée à d’Albert, dans le costume de Rosalinde, elle se propose « d’aller rendre à Rosette une visite dans le même costume, et de lui faire voir que, si je n’ai pas répondu à son amour, ce n’était ni par froideur, ni par dégoût. Quelle mine fera-t-elle à cette révélation ?… »

Chapitre XVI – Le lecteur verra donc, après tant de traverses, Rosalinde [Théodore] venir poser sa main sur l’épaule de d’Albert et lui dévoiler enfin sa véritable identité. Je n’insisterai pas sur cette nuit d’amour, où le jeune homme, aidé de la curiosité de Rosalinde [Théodore], fit des prouesses jusqu’au matin.

Puis, comme le sommeil le gagnait enfin, elle le laissa, se rhabilla, et entra chez Rosette, comme elle se l’était promis.

« Ce qu’elle y dit, ce qu’elle y fit, je n’ai jamais pu le savoir… » C’est l’auteur qui parle, et qui esquive, par une pirouette, une scène apparemment trop audacieuse pour être écrite :

« Une femme de chambre de Rosette m’apprit cette circonstance singulière : bien que sa maîtresse n’eût pas couché cette nuit-là avec son amant, le lit était rompu et défait, et portait l’empreinte de deux corps. De plus, elle me montra deux perles, parfaitement semblables à celles que Théodore portait dans ses cheveux en jouant le rôle de Rosalinde. Elle les avait trouvées dans le lit en le faisant. Je livre cette remarque à la sagacité du lecteur, et je le laisse libre d’en tirer toutes les inductions qu’il voudra ; quant à moi, j’ai fait là-dessus mille conjectures, toutes plus déraisonnables les unes que les autres, et si saugrenues, que je n’ose véritablement en écrire, même dans le style le plus honnêtement périphrasé. Il était bien midi lorsque Théodore [Rosalinde] sortit de la chambre de Rosette. Il ne parut pas au dîner ni au souper. D’Albert et Rosette n’en semblèrent point surpris. Il [Théodore/Rosalinde]se coucha de fort bonne heure, et le lendemain matin, dès qu’il fit jour, sans prévenir personne, il sella son cheval et celui de son page, et sortit du château… »

Chapitre XVII – Quelques jours après, d’Albert reçoit une lettre qui est la conclusion du roman. Mademoiselle de Maupin, après avoir donné quelque excuse à son départ, termine par cette phrase :

« Consolez au mieux que vous pourrez la pauvre Rosette, qui doit être au moins aussi fâchée que vous de mon départ. Aimez-vous bien tous deux en souvenir de moi, que vous avez aimée l’un et l’autre, et dites-vous quelquefois mon nom dans un baiser. »

Ainsi disparaît Madeleine de Maupin, avec son mystère… et son page. Mystère transparent au reste, pour qui sait lire entre les lignes. Le roman de Théophile Gautier est certainement un des premiers romans lesbiens du XIXe siècle. Il l’est avec prudence et discrétion, mais il faut remarquer que, par sa date, il continue la littérature galante du XVIIIe siècle, plutôt qu’il ne préfigure la littérature contemporaine, qui a commencé à braver la censure du puritanisme dans les toutes dernières années du XIX siècle, et au début du XXe.

Mais cette œuvre est intéressante à un autre titre. Avec beaucoup de timidité, certes, c’est l’ébauche du roman homophile masculin.

L’audace est minime, puisque l’intrigue est telle que les deux personnages mis en présence ne sont pas réellement deux hommes.

Mais les réflexions que fait d’Albert sur son amour apparemment monstrueux sont importantes. Il se condamne, mais il aime quand même. Si Théodore avait été réellement un homme, le roman mutatis mutandis, restait aussi valable.

Notons également que le sort différent réservé par [Théophile] Gautier à l’homosexualité masculine et au lesbianisme est caractéristique de la différence que fait l’opinion publique entre ces deux particularités de l’instinct. Le lesbianisme a toujours été considéré d’un œil plus favorable que l’homosexualité masculine. C’est ce qui a permis de porter le premier au théâtre (par exemple avec La Prisonnière, de Bourdet) bien avant qu’on ose y montrer une intrigue homophile masculine.

Mademoiselle de Maupin peut donc être considérée comme le prototype de la femme virile, de l’amazone, dont George Sand sera la personnification, tour à tour maîtresse de Musset, de Chopin, ou amante de Marie d’Orval.

Pour avoir créé un type, Théophile Gautier méritait bien sans doute que [la revue] Arcadie lui consacre quelques pages.

Par : Jean-Yves Alt (texte et notes)
Catégories : #REVUE ARCADIE n° 38 Fév.1957
Publié le : 02.12.2013
Titre Original : « Une sapho romantique, mademoiselle de Maupin. »
Commentaires : Lio de France / [D.G.]
SOURCE : culture-et-debats.over-blog.com

Aimez vous vos seins ?

Encore un article sur les seins ? Eh oui, après comment « Faire grossir sa poitrine naturellement ? » un article qui s’est inscrit au top 10 des articles de ce blog, et même un article sur les seins des hommes, pourquoi en rajouter ?

C’est ce que va peut-être nous révéler Caroline Franc Desages de la rubrique Style/Psycho du journal en ligne L’Express.fr. Mais aussi, ajouterais-je, peut-être par jeu, car ce dernier est partout et il semble impossible d’imaginer qu’on puisse un jour découvrir un groupe humain dans l’existence duquel l’activité de jeu serait totalement absente.

Seins Crossdresser Double Genre

JEU DE MAINS…JEU DE SEINS…

J’adore tes jolis petits seins
Sculpture aux formes divines
Juste dimensionnée pour mes mains
Qui savent se faire câlines
J’adore jouer de mes doigts
A en épouser les contours
Et je me surprends parfois
A en inventer des détours
J’adore la douceur de ta peau
Couplée à sa blancheur laiteuse
Qui rendent encore plus beau
Le parcours de mes mains baladeuses

Samsara

ARTICLE

Seins: pourquoi est-il si difficile de les aimer?

A bas les complexes! Parfois, c’est en apprenant à les toucher que l’on peut commencer à aimer ses seins.

Aimer Seins Double Genre

Rares sont les femmes qui portent un regard bienveillant sur leurs seins, qu’elles rêveraient plus petits, plus gros, plus fermes. Analyse de nos complexes… afin d’apprendre à faire la paix avec notre poitrine.

Seins trop petits, trop gros, trop écartés, en poire ou en gants de toilettes, asymétriques… Le regard porté par les femmes sur leur poitrine est souvent d’une grande sévérité. Si l’on peut éprouver des complexes pour pas mal de parties du corps, celle-ci tend à incarner la difficulté que nous pouvons avoir à nous comporter avec bienveillance vis à vis de nous-mêmes. Pourquoi les seins sont-il à ce point sujets d’autocritiques? A quel moment une opération chirurgicale se justifie-t-elle? Témoignages et conseils.

« Il ne faut pas généraliser, toutes les femmes n’ont pas un problème avec leurs seins », observe en préambule la psychanalyste Hélène Parat, auteur de Sein de femme, sein de mère, publié aux PUF. « Pour avoir travaillé à l’hôpital Saint Louis dans un service de reconstruction mammaire, j’ai même pu m’apercevoir à quel point celles qui avaient subi une mastectomie étaient attachées à leur poitrine une fois celle-ci amputée. Et en dépit des progrès incroyables qui permettent de reconstruire des seins proches de la perfection, beaucoup regrettaient leur forme initiale. »

Travestis2

Une poitrine idéalisée pendant l’enfance

Ceci étant dit, poursuit Hélène Parat, « il y a en effet beaucoup de choses qui se jouent lorsqu’on parle des seins ». « Le sein est un organe pressenti par la petite fille, mais qu’elle n’a pas tout de suite, contrairement au petit garçon qui voit son pénis immédiatement, même s’il va grossir avec l’âge. Les seins sont l’apanage de la mère. Ce qui d’emblée peut provoquer une énorme déception, même inconsciente chez l’enfant. Il est inhérent à la psychologie enfantine de désirer ce qu’on n’a pas. Par conséquent, la petite fille va grandir en imaginant, voire en idéalisant, cette future poitrine. Qui sera souvent par conséquent toujours trop tardive, trop petite ou trop grosse. Pour résumer, la réalité est rarement à la hauteur du fantasme. »

« Ma mère avait une forte poitrine, très belle, qu’elle mettait beaucoup en valeur, se souvient ainsi Sandrine, 34 ans. J’étais convaincue qu’adulte, j’aurais les mêmes seins. Mais ils ont visiblement oublié de pousser, je remplis à peine un 85A. Il m’a fallu longtemps pour accepter que ça ne faisait pas de moi une moitié de femme. »

Sarah, quant à elle, a hérité des seins asymétriques de sa mère. « Je l’ai tout le temps entendue s’en plaindre et forcément, quand j’ai compris que moi aussi j’aurais cette particularité, j’en ai souffert et j’en souffre encore aujourd’hui. Je pense beaucoup à l’opération, mais j’ai peur, et je crois aussi que je n’ose pas vis à vis de ma mère, comme si le faire impliquait de lui reprocher cette hérédité, comme si je lui renvoyais à la figure son ‘anormalité’. »

« Le regard de la mère, son vécu, la relation qu’elle entretient avec sa fille, jouent bien sûr un rôle dans l’acceptation du corps à l’adolescence et plus tard, commente Hélène Parat. S’il y a une rivalité latente, une crainte de la mère de voir sa fille devenir femme, l’adolescente le sent et l’image que son corps lui renvoie peut en être altérée. »

Esther se souvient ainsi de sa mère, « terrorisée » lorsque ses seins ont « littéralement poussé en quelques semaines ». « Elle m’achetait des brassières très serrées, pour qu’on ne les voit pas, comme si c’était honteux. J’étais jeune, c’est vrai, et cette féminité soudaine devait lui sembler trop précoce. Mais il m’a fallu des années et accessoirement pas mal de séances chez la psy pour assumer mon 95D. »

BeautyBust

Vouloir se sentir à la hauteur des fantasmes masculins

Autre cause pour Hélène Parat, du regard faussé que nous pouvons avoir sur nos seins: les fantasmes des hommes auxquels les femmes sont confrontées. « Les femmes subissent le poids de la représentation véhiculée par les films pornos et les magazines, ajoute Béatrice Voirin, psychothérapeute. Beaucoup rêvent d’un corps qui n’existe pas ‘en vrai’. »

Hélène Parat se souviens d’une patiente qui, après un divorce, a rencontré un nouveau compagnon. « Elle s’est convaincue qu’elle n’allait pas être à la hauteur, qu’elle devait absolument subir une augmentation mammaire. Elle a ensuite mis beaucoup de temps à se sentir elle-même dans ce nouveau corps, alors qu’il n’est pas du tout certain que son conjoint ait réellement souhaité ce changement. »

L’augmentation mammaire, une solution qui doit être réfléchie

Pour la psychanalyste, pas question de dénigrer la chirurgie esthétique, quand le mal-être est tel que l’on ne peut plus se regarder ou se montrer, ou que la poitrine est exagérément imposante par exemple -ce qui peut d’ailleurs être un critère de remboursement par la Sécurité sociale, en fonction de l’IMC de la patiente.

Il est toutefois « indispensable de prendre du recul, de s’interroger sur les raisons qui poussent à envisager une opération. Il faut tenter d’anticiper et de se représenter ce changement, réfléchir aux conséquences. Et surtout, ne pas le faire pour l’autre. »

Ce pas, Véronique, qui raconte avoir été complexée toute son adolescence par son 85B, l’a franchi: « Je trouvais mes seins trop petits. Et pour moi, la féminité passait par ça. Les deux premières grossesses n’ayant rien changé, j’ai fait une augmentation mammaire en 2006. Juste pour trouver enfin une certaine harmonie dans mon image. Tout mes complexes ont aujourd’hui disparu. Je n’ai jamais regretté. »

Carole, 41 ans, a pour sa part fait refaire ses seins « à la suite à de nombreuses pertes (et reprises) de poids ». « Au final, je les ai fait remonter et j’ai mis des prothèses. Je ne les aime toujours pas particulièrement. Plus qu’avant, mais pas encore assez. » Des témoignages contrastés qui prouvent que la solution chirurgicale peut apporter une certaine sérénité, mais pas systématiquement. Et qui confirment qu’avant de passer à l’acte, il faut être certaine de ce qu’on en attend et avoir tissé une relation de confiance avec son chirurgien.
Très peu d’hommes ont une exigence esthétique vis à vis des seins

Pour Valérie Supper, sage-femme, la réconciliation peut se faire par d’autres voies, plus naturelles. « Peinée et touchée de voir autant de patientes fâchées avec leur poitrine jusqu’à la négliger », elle a mis en place une méthode d’auto-massage, proposée depuis quelque temps au sein de l’espace Weleda à Paris. « Ce qui m’a toujours frappée, c’est que 80% environ des femmes que je suis ne sont pas satisfaites de leurs seins, alors que 80% de leurs conjoints sont admiratifs de leur poitrine. Très peu finalement ont une exigence esthétique. L’homme « voit » les seins souvent avec ses mains. Il est émerveillé par leur texture, leur douceur. Les femmes, souvent, se trompent en pensant qu’ils attendent d’elles qu’elles les modifient. »

katoeys2

Surtout, poursuit Valérie Supper, « ce désamour conduit beaucoup de femmes à ignorer leur poitrine, à ne pas en prendre soin comme elles le devraient. D’où cette méthode d’auto-massage qui permet de se réapproprier cette partie du corps, pas dans une démarche de dépistage d’une anomalie, mais pour se faire du bien, pour se familiariser aussi avec les modifications dues au cycle hormonal, avec les sensations. »
Des ateliers pour prendre soin de ses seins

« Prendre soin de sa poitrine et la masser régulièrement avec une huile de beauté adaptée entretient naturellement son galbe et sa tonicité », assure Valérie Supper. Concrètement, l’atelier se déroule de la façon suivante: « Chaque femme est dans une cabine dont le rideau est ouvert, mais séparée des autres clientes par une cloison. Une masseuse professionnelle leur fait face et les guide dans leurs gestes, qu’elles pourront ensuite reproduire chez elles. »

« Depuis que j’ai expérimenté ces massages, j’ai vraiment renoué avec mes seins, témoigne Hélène. Et si leur forme n’est pas celle, idéale, dont j’aurais rêvé, je les trouve plus fermes, plus doux. Comme si les toucher, enfin, me les avait fait aimer. »

Par : Caroline Franc Desages
Publié le : 21.03.2016 | 07:00
Titre original : « Seins: pourquoi est-il si difficile de les aimer? »
Commentaires par : Lio de France / DG.
SOURCE : LEXPRESS.fr

Post Scriptum : Vous l’aurez deviné, à part la 2° photo de Getty/Image, toutes les autres sont les portraits de … transgenres MtF 😉

Le transgenre : une histoire de tous les temps ?

Depuis la nuit des temps, la transidentité questionne les Êtres. Le livre de l’universitaire Pierre-Olivier Chaumet, « Le transgenre, une histoire de toujours ? », nous donne un aperçu historique sur les personnages célèbres de la gente transgenre et tente d’apporter quelques explications par le biais de la sociologie.

Transgenre Double Genre

ARTICLE 1/4 – Chapitres du livre

Le transgenre, de l’Antiquité au Moyen Âge

  • Le transgenre sous l’Antiquité: du mythe à la réalité
  • L’apport théorique de la mythologie grecque
  • Le rejet dans la pratique de l’être ambigu
  • Héliogabale ou la vie dissolue d’un empereur romain
  • Église et transgenre au Moyen Âge: entre fascination et rejet
  • La « papesse Jeanne » ou l’utilité d’un mensonge historique
  • « Wilgeforte », une sainte barbue.
  • Jeanne d’Arc, sainte patronne du transgenre ?

Le transgenre, de la Renaissance à l’Ancien Régime

  • Le transgenre : un interdit pesant sur le menu peuple
  • Des témoignages au-dessus de tout soupçon.
  • « Mademoiselle Rosette », l’homme qui se pensait femme.
  • Catalina de Erauso, une nonne devenue soldat.
  • Marguerite le Paistour, une « femme-bourreau » dans le royaume de France
  • Le transgenre: une pratique tolérée dans la haute société
  • Christine de Suède, « un je-ne-sais-quoi moitié homme, moitié femme »
  • « La Maupin » : cantatrice et duelliste.
  • Philippe d’Orléans : « Dieu m’a voulu différent des autres hommes.
  • L’Abbé de Choisy, homme de robe et d’esprit.
  • Le chevalier d’Éon, être « épicène » sous l’Ancien Régime

Le transgenre au XIXe siècle

  • L’entrée du transgenre dans le cercle des mondanités
  • La vie rêvée d’un ange: l’histoire de Mlle Savalette de Lange
  • Rosa Bonheur, une artiste « anti-conformiste »
  • Mathilde de Morny, « le scandaleux marquis »
  • Le transgenre, nouveau champ d’investigation du domaine médical
  • L’avènement des premières descriptions médicales
  • Aux origines de la « transidentité » : les théories de la fin du XIXe siècle.

SOURCE : SearchWorks.Stanford.edu

Fromanger2

ARTICLE 2/4 – Transidentité au XXI° siècle

Le transgenre : une histoire de tous les temps ?

Au XXIe siècle, la notion de « transgenre » englobe au sens large du terme un groupe d’individus dans lequel peuvent à la fois se retrouver des travestis, des transsexuels ou des individus psychologiquement androgynes.

Le mot semble donc concerner plusieurs types d’expression identitaire. D’une manière générale, ces individus considèrent que leur identité sexuelle, attribuée à la naissance, ne correspond en rien à leur « être intérieur ».

Selon cette définition, une personne dite « transgenre » (opérée ou non) s’avère dans son quotidien en opposition totale avec les normes attendues de son sexe biologique. Dans son comportement, ses moeurs ou ses tenues vestimentaires, elle ne répond en rien aux attentes ou repères déterminés par la société.

Or, de Pline l’Ancien à l’abbé de Choisy, du chevalier d’Éon au psychiatre français Jean Esquirol, témoignages et preuves affluent dans l’Histoire concernant cette question de l’ambiguïté de genre. Depuis près de deux millénaires, force est de constater que des hommes ou des femmes se sont retrouvés dans cette situation particulièrement perturbante : celle de ne pas réussir à se conformer réellement à leur identité sexuelle.

Auteur : Pierre-Olivier Chaumet
Collection : Essentiel (ISSN 1631-9702)
Parution : 15.07.2015 (10.11.2015 en version française)
ISBN : 978-2-84874-612-8
Format : 115×180 mm / 164 pages / 20 €
SOURCE : Leh.fr

cropped-image-de-bibliotheque-21

ARTICLE 3/4 – L’Auteur

Maître de conférences en droit et historien des minorités, Pierre-Olivier Chaumet est enseignant-chercheur à l’Université Paris 8. Dans un monde universitaire aux idées parfois sclérosées, ses centres d’intérêt sont loin de s’avérer classiques : l’histoire de la franc-maçonnerie, des Roms, ou de l’Islam en France sont notamment les derniers thèmes abordés dans ses travaux de recherche. Avec ce nouvel essai historique, « Le transgenre : une histoire de tous les temps ? », l’auteur réitère sa volonté d’aborder des sujets encore trop peu étudiés historiquement.

SOURCE : DOWZR.fr

3GRACES

ARTICLE 4/4 – Commentaire Double Genre

On ne peut qu’être d’accord sur les définitions données en préface du livre de Pierre-Olivier Chaumet. Par contre la dernière phrase est hautement contestable :

« Depuis près de deux millénaires, force est de constater que des hommes ou des femmes se sont retrouvés dans cette situation particulièrement perturbante : celle de ne pas réussir à se conformer réellement à leur identité sexuelle. »

Si la situation, d’être considéré comme « transgenre », peut à juste raison être qualifiée de perturbante, ce n’est pas tant que les transgenres « ne réussissent pas à se conformer à leur identité sexuelle », mais que d’une part les gens dits « normaux » soient les premiers perturbés par le phénomène transgenre et que deuxièmement, les transgenres soient obligés de se conformer à une identité … quelconque !

C’est une déformation d’entomologiste que de vouloir classer les êtres vivants dans des familles, des catégories, des branches et des sous-branches. Tant que cette manie ne sort pas des laboratoires d’étude et que ce verbiage ne s’adresse qu’à des étudiants avides de savoir scientifique, on ne saurait s’offusquer.

Mais dans la vie courante, il ne devrait y avoir qu’une seule catégorie : les Êtres (humains ou pas). Et le seul rapport valable entre les Êtres doit être fondé sur le respect. Si un homme n’est pas plus respectable qu’une femme ou qu’un enfant, en tous les cas, il ne l’est pas moins.

Aussi ne faut-il pas renvoyer la faute de la discrimination sur les transgenres qui pour la plus part n’ont rien demandé, mais plutôt sur les gens dits « normaux » qui font des crises de phobie, chaque fois qu’ils rencontrent celui qui n’est pas comme eux. Que la différence porte sur le sexe, l’âge, la couleur, la taille, les proportions, la nationalité, la religion, le niveau d’étude, la position sociale, … l’importance du compte en banque.

L’humanité sera parvenue à un stade adulte, le jour où elle ne fera plus de différence entre ses membres : les êtres vivants. Et le combat des transgenres apparaît comme qu’une toute petite, mais importante partie de cette lutte contre les discriminations.

Par : Lio de France / DG.
Publié le : 28.03.2016
SOURCE : Célèbres Transgenres et Travestis« 

Être accepté, sans formalité !

La France est certainement le pays le plus bureaucratique du monde, elle dont l’administration royale, puis impériale et enfin républicaine a inspiré les implacables bureaucraties allemande et soviétique. Pour toute activité humaine, il y a un formulaire correspondant, c’est à dire une somme d’argent à verset à l’état et à ceux qui en vivent.

Pour le genre, c’est pareil. A peine né, on est enregistré selon notre genre, homme ou femme, pour savoir dans quelle case du plan local, national, voire mondial « on » va bien pouvoir vous ranger et ainsi planifier votre avenir. Au début, ce sera : combien de maternité ? et à la fin : combien de cimetières ou de fosses publiques ? La formule magique de ceux qui nous contrôlent : [-] de services, [+] d’impôts = [+] de gâteau …. à partager entre les membres minoritaires qui profitent du système.

En ce qui concerne les formalités administratives, médicales et psychiatriques [gling, gling, on est des fous!], c’est plutôt le parcours du combattant admirablement bien narré par Phlune dans son article : Au nom du Peuple Français et de mon c*l. Mais aujourd’hui, sur le tableau plutôt noir de la société, une bonne nouvelle est cependant à inscrire :

Bent Hole Norvege Double Genre
Bent Høie – Photo : Bjørn Stuedal

ARTICLE 1

Norvège: le ministre de la Santé veut faciliter le changement d’état civil pour les trans et les intersexes.

Le ministre de la Santé norvégien ouvertement gay Bent Høie présente une nouvelle proposition de loi permettant aux personnes trans de changer légalement de genre par simple déclaration.

Le gouvernement norvégien, en la personne de son ministre de la Santé […] Bent Høie, a annoncé vendredi 18 mars qu’une proposition de loi allait être introduite pour permettre aux personnes trans de changer d’état civil sans passer par un traitement médical.

Par : Christophe Martet
Publié le : 20.03.2016 | 10:30
Titre original : « Norvège: le ministre de la Santé veut faciliter le changement d’état civil pour les trans et les intersexes. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : YAGG.com

ARTICLE 2

Norvège : avancée pour les droits des personnes Trans

Le gouvernement norvégien a déposé le 24 juin 2015 un projet de loi facilitant le changement d’état civil pour les personnes trans, qui sera possible sans pré-requis médicaux. Lors d’une conférence de presse organisée vendredi 10 avril, le groupe d’experts nommé par le ministère norvégien de la Santé et des Soins avait présenté son rapport intitulé « Right to right gender – health to all genders » au ministre de la Santé et des Soins Bent Høie, du Parti Conservateur. Le groupe d’experts a clairement affirmé que la procédure de reconnaissance juridique du genre actuellement en vigueur constitue une violation des droits fondamentaux et a insisté sur la nécessité de la modifier.

Le groupe a recommandé de mettre en place une procédure simple et transparente de reconnaissance juridique du genre fondée sur la perception de l’identité de genre de la personne, démarche qui ne doit pas être conditionnée à une période de réflexion. Ces recommandations vont dans le sens des conclusions d’Amnesty International.

Patricia Kaatee, conseillère politique d’Amnesty International Norvège, qui a suivi la conférence rapport que « le groupe d’experts préconise une procédure décente concernant la reconnaissance légale du genre. Le gouvernement doit la mettre en place sans délai, afin d’éviter que les personnes concernées n’attendent encore longtemps pour obtenir leurs papiers d’identité et autres documents officiels ».

LES PROMESSES CLÉS DE LA NORVÈGE

Le ministre de la Santé et des Soins Bent Høie a souligné que la Norvège était décidée à donner l’exemple en matière de respect des droits humains. Il a admis que ce n’était pas encore le cas s’agissant des droits des personnes transgenres. Il faut que cela change, a-t-il fait valoir lors de la conférence de presse.

Bent Høie a également saisi cette occasion pour rendre hommage aux organisations et aux personnes qui se mobilisent en première ligne en faveur des droits des personnes transgenres en Norvège.

UNE CAMPAGNE DE MOBILISATION RÉUSSIE

John Jeannette Solstad Remø n’a pas obtenu la reconnaissance juridique de son identité de genre, au motif qu’elle refuse de se conformer aux exigences en vigueur, nombreuses et fortement discriminatoires. En 2014, les militants d’Amnesty International dans le monde se sont mobilisés en faveur de John Jeanette et de son droit à la reconnaissance juridique de son genre et son cas a été mis en avant lors de notre grande opération « 10 jours pour signer » autour du 10 décembre dernier.

C’est tout ce que j’avais rêvé et espéré. Le combat en valait la peine. Il fut long, mais lorsque nous avons enfin récolté les fruits de notre travail, ce fut une grande joie. Sans Amnesty, nous n’y serions pas parvenus. Le ministre de la Santé et des Soins Bent Høie lui-même a reconnu que son soutien avait fait une grande différence au niveau du processus au sein du gouvernement ».

John Jeanette Solstad Remø en sortant de la conférence de presse

Elle est très heureuse de toute l’attention positive qui lui a été manifestée.

Le soutien émanant de citoyens du monde entier a été fantastique. Je ne m’y attendais pas et je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui nous ont soutenus dans ce combat. »

UNE VIVE CRITIQUE DE LA NORVÈGE

En février 2014, dans notre rapport sur la non-reconnaissance des droits des transgenres en Europe, la Norvège était critiquée pour ses pratiques administratives qui exigent la stérilisation irréversible afin d’obtenir la reconnaissance juridique du genre.

Depuis, nous avons fait campagne en faveur d’une procédure simple et rapide fondée sur la perception de l’identité de genre. Lors de la rencontre bisannuelle, en octobre 2014, avec le ministre de l’Europe Vidar Helgesen, ce dernier a promis que le changement était pour bientôt.

Si nous assistons à cette évolution, c’est parce qu’Amnesty a inscrit cette question à l’ordre du jour », a déclaré Vidar Helgesen.

ASSOCIATION NATIONALE NORVÉGIENNE :
LE GOUVERNEMENT PEUT ÉCRIRE L’HISTOIRE

Depuis son congrès en 2008, l’Association nationale norvégienne (LLH) pour les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), a travaillé spécifiquement sur les droits des transgenres, notamment sur le retrait de l’obligation de stérilisation irréversible pour obtenir la reconnaissance juridique du genre.

Il est temps que les transgenres puissent bénéficier de leurs droits et accéder à des services de santé qui répondent à leurs besoins. En s’engageant à prendre en compte les droits de ses minorités vulnérables avec toute la gravité nécessaire et qu’elles méritent, ce gouvernement peut écrire l’histoire. Nous espérons que les autorités norvégiennes vont donner suite sans délai aux recommandations du groupe d’experts ».

Par : Bård Nylund, responsable de la LLH.
Publié le : 15.04.2015
Titre original : « Norvège : avancée pour les droits des personnes Trans. »
SOURCE : AMNESTY.fr

ARTICLE 3

Emilie Wood Double Genre

Va t’on devoir « regarder sous les jupes des filles »

à titre personnel, j’en ai assez de devoir renseigner les cases genrées des questionnaires informatiques ou papier. S.v.p. veuillez cocher : homme / femme. Qu’est ce que ça peut bien leur foutre ? Non mais franchement ?

En quoi d’être un homme ou une femme, nous vaudra t-il d’être mieux traités ? De toute façon tout le monde n’a qu’un mot à la bouche : égalité ! Eh bien si on est tous égaux, on l’est aussi sur le genre et on a donc pas à en faire mention !

Ptite Culotte Double Genre

Lors de certaines démarches administratives, à l’aéroport ou au tribunal, on doit passer sous un portique et par la même on peut être amenés à ôter nos montres, bijoux, ceintures ainsi que tous nos accessoires métalliques ; alors pourquoi ne pas carrément baisser notre slip pour faire constater notre réalité sexuée ?

Toucher plutôt que voir

Bonjour madame la postière ! ne vous contentez pas de vérifier mon sexe, d’un simple regard, mais tâtez-le donc ! et soyez sûre de mon identité. Ainsi, en toute certitude sur l’identité de ma personne, remettez-moi : ma lettre recommandée, mon chéquier, mes documents de crédit, mon assurance-vie.

Tiens les assureurs-vie ? eh oui, avec les « tables de mortalité » de leurs actuaires, en voilà bien des gestionnaires qui vous ségrèguent selon votre sexe ! selon leurs statistiques, être femme permettrait de vivre un poil (de c*l) plus longtemps… et qu’en est-il de la longévité des trans ?

Permettez moi, ici, de justifier le titre du blog Double Genre « Les Travestis et Transgenres ont leurs Lettres de Noblesse » en citant rien de moins que les Evangiles, où il est relaté qu’après la résurrection du Christ, l’apôtre Thomas, devenu par la suite le saint patron des incrédules, n’a cru Jésus bien vivant, que parce qu’il en a … touché la plaie de sa main ! et non simplement vue, comme le colportent 99% des gens à qui vous pouvez poser la question (Saint Thomas ne croit qu’en ce qu’il … touche). En effet, le pragmatique Thomas savait très bien que la vue est le sens humain le plus facilement corruptible. Les femmes et les trans qui se maquillent le savent bien 😉 Alors que le toucher est, des cinq sens, celui qui est le plus difficile à leurrer.

Par : Lio de France / DG

Post Scriptum : Et vous, chère lectrice, cher lecteur, qu’avez-vous à nous dire au sujet des formalités administratives ?

Angela Ponce, une trans Miss Espagne 2015 ?

Si la société n’est pas éduquée pour la diversité, Angela Ponce a tout fait pour que cela change, portée par son rêve de devenir la représentante espagnole de Mis Monde 2015, concours qui s’est déroulé en Chine en décembre 2015. Après avoir été un petit garçon qui jouait à la poupée, elle a souhaité à devenir une femme qui aspire à être … une fille comme les autres. Et sur ce plan elle a plutôt bien réussi. Enfin à vous d’en juger.

Angela Ponce Double Genre

ARTICLE

DIVERSITÉ – Elle est née avec un corps de garçon mais, dimanche 25 octobre, Angela Ponce voulait devenir la première miss à pouvoir représenter l’Espagne pour le concours de Miss Monde 2015 qui se déroulera en Chine le 19 décembre 2015.

Actuelle miss Cadiz, elle s’est battue pour devenir la première miss transgenre à porter les couleurs de son pays, espérant au passage aider à améliorer la visibilité de cette communauté dans la société, mais n’a cependant pas réussi à se hisser parmi les dix finalistes et a finalement dû quitter la course.

« Ce n’est qu’un concours, une couronne, mais je vais continuer mon combat », a déclaré la jeune femme après son élimination, entourée de ses amis et de sa famille.

« Je n’ai rien à cacher »

« La société n’est pas éduquée pour la diversité. C’est ce qui m’a décidé à en parler publiquement. Je suis ici, et je ne suis pas un cas rare, j’ai seulement une histoire différente. Une femme dont la vie s’est passée d’autre manière, mais qui reste une femme », expliquait-elle dans une interview à l’agence EFE avant le concours.

Née à Séville, elle se disait fière de représenter Cadiz, la province où elle passe l’été tous les ans. Remporter le concours de dimanche la motivait pour faire la promotion de l’Espagne mais aussi pour faire connaître la Fondation Daniela, dédiée à la sensibilisation de la cause transgenre.

« Je me suis présentée au concours comme Angela Ponce et si je gagne ce sera en tant qu’Angela Ponce. J’ai raconté mon parcours car cela fait partie de mon histoire et je n’ai rien à cacher. Quand ils m’ont proposé de travailler avec la fondation je me suis dit, ‘pourquoi pas?' », racontait-elle.

Les précurseurs au Canada et en Europe

Pour cette organisation, Angela suit le chemin, de plus en plus commun, ouvert par les autres miss comme Jenna Talackova, Miss Vancouver 2012 au Canada, ou par des agences comme The Atlantic, spécialisée dans les tops transgenres.

« Il y a encore peu, la plupart des gens pensait que les transgenres ‘apparaissaient’ d’un coup, au sortir de l’adolescence, et beaucoup imaginaient aussi qu’il s’agissait d’une perversion. Petit à petit, grâce aux médias et aux familles de transgenres, ces mythes ont une tendance à disparaître, mais il reste encore beaucoup de travail », estime Africa Pastor, la vice-présidente de la Fondation Daniela.

Son histoire, Angela l’a déjà racontée plusieurs fois: après avoir toujours su qu’elle n’était pas un garçon comme les autres, elle a changé de sexe en avril 2014 pour enfin devenir une femme. Maintenant , à 23 ans et avec des mensurations de rêve (90-61-90), elle travaille comme modèle professionnelle et aussi dans le restaurant de ses parents. Son prochain objectif? Aller à l’université pour étudier l’anglais.

« Personne ne m’a jamais dit ‘non' »

« J’ai toujours eu le soutien de ma famille et cela a été très important. Quand j’étais petite, je me souviens d’être allée au supermarché avec mes parents qui me disaient de choisir un jouet. J’allais directement prendre une poupée Barbie et leur disait: ‘c’est ça que je veux’. Ils n’ont jamais dit ‘les garçons jouent au ballon et les filles préfèrent les poupées’. Mon père m’aidait à la monter avec moi. J’ai de la chance », dit-elle.

Elle aimait mettre les robes de sa mère, danser et jouer avec ses poupées, mais elle a fait sa première communion dans un costume d’amiral et « heureuse » puisqu’elle ne pensait pas un jour devenir femme. Ce n’est qu’à l’age de 11 ans qu’elle a commencé à chercher et à découvrir la transsexualité et à se dire qu’elle se battrait pour être « elle-même ».

Angela raconte ne pas avoir subi de la discrimination à l’école, mais avoir beaucoup souffert d’incompréhension . « Il y avait des gens qui m’insultaient, pensaient être mieux que moi, et me regardait d’en haut, par-dessus mes épaules. » La miss veut donc se battre pour que les jeunes aient plus d’information, même « s’il y a encore des gens qui ne connaissent pas la transsexualité, que plusieurs associent encore aux travestisme », regrette-t-elle.

« Ici mes collègues me disent qu’elles avaient une autre idée de la transsexualité avant de me rencontrer. » Angela rêve maintenant que des histoires comme la sienne deviennent normales et que la société accepte la diversité existante.

Par : Huffpost
Publié le : 26/10/2015 | 18h57 CET
Titre original : « Angela Ponce, la candidate qui voulait devenir la première miss transgenre à représenter l’Espagne. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : HuffingtonPost.fr

Takéo veut séduire Senkichi, un trans

肉体の学校

L’école de la chair, de Yukio Mishima

Japon, dans les années 1960. Taeko est créatrice de haute couture, divorcée, trentenaire, riche. Elle est dans son univers parmi la bourgeoisie, l’aristocratie et le monde de la mode (surtout française : on pourra noter Christian Dior ). En mal de distraction, elle s’ennuie et cherche un homme pour la satisfaire et la divertir, lassée des étudiants de bonne famille et des hommes de son âge, elle se tourne vers les bars de travestis et les endroits sordides.

Olane2 Double Genre

Pour un homme comme pour une femme, « être aimé » est tout à fait différent d’« aimer ». Taéko commençait à en prendre conscience depuis sa liaison avec Senkichi. Ces deux sentiments faisaient partie de deux univers totalement étrangers l’un à l’autre.

Taeko avec ses amies,appelées “Beautés Toshima”, ce club de femmes trentenaire se partagent leurs aventures, leurs états d’âme. Au cours d’un de ces dîners dans un bar homosexuel, Taeko décide de séduire Senkichi, le beau barman du “Hyacinthe”, une boîte homosexuelle tenue par des travestis. Comme Taéko est attirée sexuellement mais aussi par esprit de possession, elle veut plus qu’une nuit de passage. Son désir devient rapidement plus qu’une simple envie de coït, elle souhaite façonner Sen. Elle plonge dans une relation d’une manière dramatique, souhaitant contrôler son jeune amant Sen. Par des cadeaux, des promesses, des règles qu’elle institue. Tel un jouet, elle souhaite le transformer, le faire progresser pour l’entraîner auprès d’elle dans la société des gens riches et célèbres et surtout loin du bar gay le “Hyacinthe”.

Olane1 Double Genre

La volonté passionnée que Taéko avait d’éduquer Senkichi comportait une perpétuelle contradiction. Derrière l’envie de lui faire retrouver la fierté d’un étudiant vertueux, se dissimulait un autre désir : celui d’écraser, de réduire à néant son indomptable orgueil, apanage unique du monde de la chair et de l’ombre, en l’attirant brutalement en plein soleil, dans le monde ordinaire. Elle voulait lui apprendre que, dans le monde normal, un simple étudiant, fût-il beau comme un dieu, n’avait aucun pouvoir

Un incompréhensions intrinsèques lie ce couple mal assorti, le désir de la femme d’âge mure pour un garçon terriblement beau mais terriblement égoïste qui a décidé de monter dans l’échelle sociale en promouvant son corps. Bisexuel il a des rapports avec les clients des deux sexes via son travail de barman dans un bar gay. La rencontre avec Taéko n’est pour lui qu’un tremplin pour une vie meilleur.

On retrouve la fascination pour la beauté, le stress émotionnel (rancoeur, inquiétude) de Taéko éperdu d’amour devant un dieu de beauté. L’envie de détruire (vision de mort) cet objet si elle ne peut le posséder. Des thématiques courantes chez Mishima.

Ce roman n’a pas été traduit en anglais, mais un film a été tourné avec Isabelle Huppert dans le rôle de Taeko.

Un roman écrit en 1964 dont je vous recommande la lecture.

Olane3 Double Genre

Extraits :

Pour un homme comme pour une femme, “être aimé” est tout à fait différent d’ “aimer”. Taeko commençait à en prendre conscience depuis sa liaison avec Senkichi. Ces deux sentiments faisaient partie de deux univers totalement étrangers l’un à l’autre. Taeko était mise pour la première fois devant cette vérité effrayante de la vie humaine.

La joie furieuse que l’être aimé éprouve à se profaner peut atteindre des profondeurs insondables. Et l’être qui aime est condamné à suivre, entraîné dans une perpétuelle descente aux enfers.

« Quoi ! Cette vieille folle ! Dès qu’on gratte un peu le vernis, ce n’est qu’une nymphomane, et pourtant, attention, quelle fierté ! Et allez-y que je te flatte, que je te ménage, mais en réalité, elle n’a pas d’autre idée en tête que de faire de moi un instrument sexuel ! Et, tenez donc, avec ses faux airs modestes, eh bien, son visage déjà plein de petites rides est tout bouffi de vanité ! Non mais, regardez-la ! Il ne va pas falloir beaucoup de temps avant qu’elle jette aux orties son orgueil, et tout le reste, et qu’elle se retrouve agrippée à mes jambes velues, tout en larmes… »

Mais le cœur humain est si complexe que, plus ils se faisaient de mal, plus, c’était certain, leurs cœurs se rapprochaient. Chacun de ces échanges, qui frôlaient le pire, inspirait à Taéko un peu de peur, de colère, de dégoût. Mais elle pouvait sentir aussi, au fond de leurs paroles, couler un flot de tendresse que rien ni personne n’aurait su contrarier.

Elle prenait sans cesse les devants, et cette manie empêchait l’autre de parler, lui rendait plus difficile encore les mots gentils. Bref, elle ne savait pas attendre.

Références du livre :

Edition originale : 1964
Titre original : MIKUTAI NO GAKKÔ, 肉体の学校,
The School of Flesh, 1964
Editeur : Gallimard, 1993
Traduit du japonais par : Yves-Marie et Brigitte Allioux

Références de l’article :

Par : BookManiac.fr / nounours36.wordpress.com
Publié le : 23.01.2016
Titre original de l’Article : l’école de la chair de Yukio Mishima
Note : *****
SOURCE : WordPress.com

Les Travestis et la Loi sur le Travail ?

Encore un exemple de discrimination à l’encontre d’un travesti qui accomplissait bien le travail pour lequel il était payé, mais dont la direction omnipuissante s’est crue autorisée à imposer ses vues sur un aspect strictement privé de son employé. En effet, dans ce cas l’homme en question était habillé avec les vêtements de son sexe d’origine et ne portait des accessoires féminins que de façon quasi invisible. Est-ce que la loi protège les travestis qui comme tous les citoyens du monde, ont droit au travail ?

ARTICLE

Muté car il s’habille en femme

Muté, puis dans l’impossibilité d’accéder à son nouveau poste, Michel dénonce une discrimination

­Le PDG : “Rétrogradé pour des raisons légitimes”
­Près de 1.000 personnes transsexuelles déclarées ­25 % de discrimination à l’emploi en Belgique

BRUXELLES : Michel Demuylder, 41 ans, porte des prothèses mammaires et de la lingerie féminine en dessous de ses vêtements d’homme depuis longtemps sur son lieu de travail, au Grand Optical du Woluwe Shopping Center. L’employé, passionné par son métier. explique :

“Tout a toujours été discret durant deux ans, on ne remarquait rien, et je n’avais aucun problème à discuter de cela avec mes collègues. »

Cependant, un jour, la direction l’appelle dans son bureau et son boss lui annonce en juin 2010 :

“Tu as choqué un collaborateur ; tu n’es plus crédible !”

Par : @Danielle_1959
Publié le : 19/10/2010
Titre original : « Muté car il s’habille en femme. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : DailyMotion / RTL – TVI

Avec du rouge, ça bouge !

Pourriez-vous imaginer la cape d’un torero dans des tons de bleu ? le centre d’une cible peint en jaune ? un camion de pompier de couleur verte ? le bouquet d’un amoureux composé de roses noires ? Non, toutes ces choses sont rouges et ce n’est pas par hasard ! Car indéniablement, le rouge attire l’oeil.


ARTICLE 1/5

Pourquoi les hommes préfèrent les femmes vêtues en rouge ?

Les femmes en rouge attirent davantage les hommes ! Des chercheurs américains auraient établi scientifiquement les raisons pour lesquelles les hommes préfèrent les femmes habillées en rouge. Le rouge attire les hommes. Le phénomène est connu, mais des chercheurs américains de l’Université de Rochester en auraient établi les causes concrètes. Cette étude, publiée par The Journal of Experimental Social Psychology, démontre scientifiquement que les messieurs considèrent inconsciemment que les femmes vêtues en rouge sont plus portées sur le sexe que celles habillées d’une autre couleur. Ces femmes en tenue écarlate seraient donc plus stimulantes pour les hormones mâles.

Pour prouver ce constat de notoriété publique, ces universitaires ont mis au point une expérience. Ils ont présenté à des cobayes masculins la photo d’une jeune femme, tantôt drapée en rouge, tantôt vêtue de blanc. Ces volontaires ont dû répondre à une seule question qui a été la suivante : sur une échelle de 1 à 9, cette femme vous semble-t-elle intéressée par le sexe ? Résultat, la photo de la femme en rouge remporte la palme haut la main. Les scientifiques de Rochester ont alors conclu que les hommes sont conditionnés à associer le rouge à la fertilité et donc, au sexe, selon la même source. Ce serait un phénomène génétique qui provoque un stimuli visuel, mais également culturel et évolutif avec la transmission d’un comportement de génération en génération. Pour la gent masculine, les femmes habillées de rouge présenteraient une réceptivité sexuelle plus flagrante que les autres.

Par : Sébastien Courtin
Publié le : 01.03.2012
Titre original : « Pourquoi les hommes préfèrent les femmes vêtues en rouge. »
Copyright : © Gentside
SOURCE : Gentside.com


ARTICLE 2/5

MoulinRouge  Double Genre Caroline Raynal

Pourquoi les femmes en rouge excitent les hommes.

Des psychologues américains et autrichiens ont mené une expérience qui explique pourquoi les hommes trouvent les femmes habillées en rouge plus «sexy».

Mesdames, si vous voulez qu’un homme vous trouve attirante, il est une solution simple : s’habiller en rouge. C’est la conclusion surprenante à laquelle sont arrivés deux psychologues américains, Adam Pazda et Andrew Elliot, de l’université de Rochester, qui ont monté un protocole d’étude avec leur confrère de l’Université d’Innsbruck (Autriche), le Pr Tobias Greitemeyer.

En soumettant 96 hommes à une batterie de photos de femmes portant des vêtements de différentes couleurs, les chercheurs se sont aperçus que les femmes en rouge étaient systématiquement jugées plus attirantes que lorsqu’elles portaient les mêmes vêtements mais d’une autre couleur.

Plus grande disponibilité sexuelle

L’une des explications vient peut être aussi du fait que les femmes en rouge étaient jugées plus réceptives sexuellement. Peut-être le sont-elles d’ailleurs!? C’est en tous cas une éventualité que n’écartent pas les chercheurs en se basant sur d’autres études qu’ils sont en train de mener.

L’idée que les hommes trouvent les femmes en rouge plus sexy avaient été avancée par Andrew Elliot et Daniela Nesta (Université de Rochester, elle aussi) en 2008 ; mais Pazda et ses collègues voulaient tester l’explication selon laquelle cet effet pouvait être dû à la perception d’une plus grande disponibilité sexuelle des femmes en rouge.

«C’est exactement ce que nous avons trouvé», a expliqué au Figaro Adam Pazda, «les hommes perçoivent les femmes en rouge comme plus ouvertes et intéressées par des rencontres sexuelles. Cette perception est la variable clé qui explique l’attractivité».

Le moment de la soirée

En dehors de la couleur, quelles sont les autres découvertes des scientifiques en matière de séduction? Tout d’abord certaines caractéristiques physiques contribuent à accroître l’attractivité, par exemple un visage symétrique ou un rapport taille/hanche proche de 0,7 (le tour de taille mesure 70 % du tour de hanche). Mais il existe d’autres paramètres plus contextuels. Par exemple, le moment de la soirée.

Deux psychologues américaines de l’université du Dakota du Nord ont montré, en s’installant dans un bar d’étudiants, que plus la soirée progresse et plus les femmes séduisantes voient leur note d’attractivité grimper. Malheureusement, les femmes jugées peu attractives en début de soirée ont un coefficient de séduction qui baisse à mesure que l’heure tourne. Des effets qui ne sont pas liés à la consommation d’alcool.

Selon des recherches menées ces dernières années, il existe d’autres façons simples d’augmenter son coefficient d’attractivité pour une femme. S’habiller de façon provocante, ce qui ne surprendra personne, mais aussi être extravertie, honnête ou simplement souriante.

A noter que l’effet sexy du rouge marche aussi pour les hommes. Sur une échelle de neuf, les hommes habillés en rouge gagnent un point dans l’esprit des femmes, selon des travaux publiés en 2010. Cette année là, des chercheurs suédois montraient également qu’après une bonne nuit de sommeil, on était jugé plus séduisant.

Par : Damien Mascret / Le Figaro
publié le : 27.02.2012
Titre original : « Pourquoi les femmes en rouge excitent les hommes. »
SOURCE : LeFigaro.fr

ARTICLE 3/5

JessicaRabbit DoubleGence
Jessica Rabbit, la femme de Roger Rabbit

Sexualité : pourquoi les femmes en rouge attirent davantage les hommes.

Les hommes préfèrent le rouge. C’est ce que révèle une étude menée par deux psychologues américains, Adam Prazda et Adrew Elliot, de l’Université de Rochester (New York). Les femmes vêtues de rouge seraient plus sexy que les autres.

L’enquête a été menée auprès de 96 hommes. Un échantillon de photos de femmes protant des vêtements de couleurs différentes leur a été soumis. Les femmes habillées en rouge étaient systématiquement jugées plus attirantes que lorsqu’elles portaient le même vêtement mais dans une autre couleur.

Une plus grande disponibilité sexuelle

Pour les hommes, les femmes vêtues de rouge seraient plus réceptives aux avances sexuelles, et donc plus « sexy ». « Les hommes perçoivent les femmes en rouge comme plus ouvertes et intéressées par des rencontres sexuelles. Cette perception est la variable clé qui explique l’attractivité » ont expliqué les deux psychologues.

Il est à noter que l’effet « séduction » du rouge est aussi valable pour les hommes.

Par : La Dépêche
Publié le : 01.03.2012 | 11:29
Titre original : « Pourquoi les femmes en rouge
attirent davantage les hommes. »
SOURCE : LaDepeche.fr

ARTICLE 4/5

Les hommes vêtus de rouge attirent plus les femmes.

Après avoir démontré que les hommes étaient plus attirés par les femmes qui portaient du rouge, voilà que l’on découvre que le rouge a le même effet sur les femmes.

Selon une étude menée à la fois aux États-Unis, en Autriche, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Chine, les hommes vêtus de rouge donneraient l’impression d’être plus puissants, séduisants et attirants. Toutefois, cela ne les rend pas plus aimables, gentils ou sociables, affirme le Journal of Experimental Psychology : General. Le rouge ne fonctionne que sur le pouvoir d’attraction, et l’impression est la même, peu importe le pays.

« Nous avons découvert que les femmes voyaient les hommes en rouge comme dotés d’un statut plus élevé, plus susceptibles de gagner de l’argent et de monter dans l’échelle sociale. Et c’est ce jugement de statut élevé qui provoque l’attirance », mentionne Andrew Elliot, professeur de psychologique à l’Université Rochester aux États-Unis.

« Nous réfléchissons typiquement à la couleur en termes de beauté et d’esthétique, mais la couleur délivre aussi une signification, et modifie notre perception et notre comportement de façon importante, sans que nous en ayons conscience », ajoute-t-il.

Par contre, lorsqu’il s’agit de compétition, la couleur rouge provoque plutôt la méfiance et de piètres performances.

Conclusion de Double Genre : The women says honey – always to « Men in Red » – only for their money – not to go to bed.

Par : Plaisirs Santé / Canada
Publié le : 2015 ?
Titre original : « Les hommes vêtus de rouge attirent plus les femmes. »
SOURCE : Plaisirssante.ca

ARTICLE 5/5

Le rouge serait-il la couleur fétiche des travestis ?

LetalTalonsAiguilles

En ce qui concerne les travestis, le rouge est aussi la couleur phare de sa garde robe. Selon moi, c’est certain, de la tête au pied. Car quel est celui qui n’a pas rêvé :

  • d’un rouge à lèvre rouge vif que l’on pourra faire scintiller avec une fine couche de gloss ?

  • d’une perruque rouge ou rousse, des cheveux couleur de feu pour allumer le désir chez l’autre, et ce dès le premier regard ? Si vous n’êtes pas convaincus, jetez un coup d’oeil à cet article très détaillé d’Alexia, sur les rousses, à moins que vous n’ayez la frousse ?

  • d’un chemisier rouge comme celui de Lethal, le transformiste admirablement bien interprété par l’acteur Miguel Bosé, dans le film culte Talons Aiguilles de Pedro Almodovar ?

RobeSlinky69195951UP

  • d’une mini jupe rouge ou écossaise sur des bas blancs ou d’une robe rouge moulante en tissus à la fois fluide, souple et élastique portée avec une paire de fins bas résille ?

  • d’une paire d’escarpins rouges à hauts talons fin de 15 cm en cuir vernis rouge éclatant ?

  • et enfin, si le fond de l’air et frais un beau manteau rouge cerise comme celui d’Audrey, un joli petit bonnet rouge et une écharpe de laine rouge avec des gants de suédine rouge ?

Par : Lio de France / DG

S O N D A G E

Quelle couleur dominante, préférez-vous voir porter par votre chéri(e) ?

Lavergne Cox Time’s cover girl

Laverne Cox en couverture de Time: encore un effort TRANSAMERICA!

L’Amérique « transitionne ». On la savait accro aux hormones et à la chirurgie esthétique mais volontiers transphobe. Avec la couverture du magazine Time de cette semaine, la Mecque du corps niptucké en fait une affaire politique et lance son plus beau sourire inclusif aux personnes trans. Campée sur ses jambes croisées, talons hauts et robe bleue moulante, musculeuse et affirmative, Laverne Cox, la star de la série Netflix, « Orange is the new black », est propulsée icône de la révolution transgenre.

Time Magazine la caste comme the «America’s next civil rights’s frontier». Sous le papier du Time, il y a la plage, la sueur et les larmes d’un mouvement social et d’une subculture transgenre en marche depuis 20 ans au moins. L’article de Katy Steinmetz est une ode à la politique d’égalité des trans plaquée sur celle des droits des gays et des lesbiennes et des minorités incomprises. Le centre a entendu l’appel des marges (qu’il a créées), la souffrance des trans et leur droit au rêve américain.

A en croire Time Magazine qui parle de «nouvelle transparence», authenticité, visibilité et humanisme, tel serait le bon cocktail de l’intégration des trans. Moralité, c’est parce qu’on ne les connaît pas bien que les trans sont rejetés. Qu’ils racontent leur histoire aux personnes cisgenres et compassion et compréhension suivront. L’embêtant dans l’histoire est que la journaliste du Time fait jouer le truc en playback à Cox en lui collant trois bribes de verbatim à faire pleurer.

Alors laissez-moi vous présenter une autre Laverne Cox. Car Orange is the New Black ne donne qu’une faible idée des violences sexuelles et de la maltraitance médicale et administrative qui sont le lot commun des personnes trans’ de couleur et des femmes dans l’univers carcéral américain.

A peine la saison terminée, Cox lance avec Jac Cares la co-production d’un documentaire indépendant sur l’histoire de Cece Mac Donald, une jeune femme trans de 25 ans incarcérée dans une prison pour hommes (évidemment) pour avoir tué l’un de ses agresseurs lors d’une attaque transphobe et raciste en 2011. Cox a activement soutenu les groupes trans à l’origine de la campagne internationale « Libérez Cece ! » qui ont obtenu sa libération en janvier dernier. A la sortie de prison de Cece, devinez qui était là ?

Ses prises de position contre le complexe industrialo-pénitentiaire déjà dénoncé par Angela Davis et des groups trans et queer comme le Sylvia Riviera Law Project de New York  ou Against Equality de San Francisco en font une actrice activiste trans qu’aucun papier ne pourra glacer et que Time Magazine a surexposée pour mieux la dépolitiser.

Par : Marie-Hélène Bourcier, militante, théoricienne queer
et maître de conférences à l’université de Lille-III
Publié le : 03.06.2014
Source : SLATE

ARTICLE 2 (En anglais … pour l’instant)

LavergneCox

Laverne Cox is an Emmy-nominated actress who can be seen in the Netflix original series Orange is The New Black where she plays the ground breaking role of Sophia Burset. The critically acclaimed show returns for its third season on Netflix June 12. Laverne is the first trans woman of color to have a leading role on a mainstream scripted television show.

Laverne Cox est une actrice nommée aux Emmy Awards que l’on peut voir dans la série originale sur [le réseau] Netflix « Orange is the new black » où elle joue le rôle de Sophia Burset. Ce spectacle encensé par la critique revient pour sa troisième saison sur Netflix le 12 juin [2014]. Laverne est la première femme transgenre de couleur à tenir un rôle principal dans une émission importante de télévision criptée.

Laverne is expanding her presence on the small screen with the CBS pilot Doubt, a legal drama from Grey’s Anatomy producers Joan Rater and Tony Phelan. She will play ‘Cameron Wirth’, a trans Ivy League-educated lawyer who’s both competitive and compassionate.  On the silver screen, Laverne can next be seen as ‘Deathy,’ a supporting role in the Lily Tomlin film Grandma from acclaimed writer and director Paul Weitz. The film premiered at the 2015 Sundance Film Festival where it was acquired by Sony Picture Classics and will show at the 2015 Tribeca Film Festival.

Laverne étend sa présence sur le petit écran avec le [programme] pilote CBS « Doute », un drame policier des producteurs Joan Rater et Tony Phelan de « Grey’s Anatomy ». Elle jouera [le rôle de] « Cameron Wirth », un avocat transgenre qui est aussi performant que compatissant. Enfin, sur le grand écran, on peut voir Laverne en « Deathy », un second rôle dans le film « Grand-mère » de Lily Tomlin et de Paul Weitz, auteur et dirigeant acclamé. Le film a été présenté en avant première au Festival du cinéma Sundance 2015 où il a été acquis par « Sony Picture Classics » et sera présenté au Festival du cinéma Tribeca 2015.

Laverne’s work as an actress and advocate landed her on the cover of TIME Magazine as well as an Emmy nomination for “Outstanding Guest Actress in a Comedy Series.” Laverne continues to break boundaries and make history with accolades including a SAG Award for “Outstanding Performance by an Ensemble in a Comedy Series,” a Critic’s Choice nomination for “Best Supporting Actress,” and a NAACP Image Awards nomination for “Outstanding Supporting Actress in a Comedy Series.”

This past year, Laverne has had stand out appearances on several TV shows including; the hit Fox comedy The Mindy Project, Bravo’s Girlfriend’s Guide to Divorce and MTV’s Faking It. She also appeared as a guest judge on Project Runway All Stars and hosted #GoBold brought to you by Revlon, an empowering web series that celebrates bold, provocative women setting out to accomplish their goals. Her documentary Laverne Cox Presents: The T Word aired on MTV & Logo to impressive ratings. The hour-long documentary explored the lives seven transgender youth from across the country and their determination to lead their lives as the people they are meant to be. Laverne was the host and executive producer of the ground breaking documentary which was nominated for a GLAAD Media Award.

Laverne is also producing another documentary titled Free CeCe in order to heighten visibility and awareness surrounding CeCe McDonald, a transgender woman who was controversially sentenced to 41 months in prison for second degree manslaughter after allegedly defending herself against a racist and transphobic attack. The documentary will focus on McDonald’s case, her experiences while incarcerated in a men’s prison and the larger implications of her case for the transgender community.

In 2013 Laverne won Best Supporting Actress at the Massachusetts Independent Film Festival for her work in the critically acclaimed film Musical Chairs directed by Susan Seidelman (Desperately Seeking Susan).  Laverne’s other acting credits include Law and Order,  Law and Order: SVU, Bored to Death, and the independent films Carla and The Exhibitionists.

Laverne is the first trans woman of color to produce and star in her own television show, VH1’s TRANSForm Me which was nominated for a GLAAD Media Award.  Laverne is also the first trans woman of color to appear on an American reality television program, VH1’s I Wanna Work for Diddy for which she accepted the GLAAD media award for “Outstanding Reality Program.” She also received The Stephen F. Kolzak Award at the 2014 GLAAD Media Awards in Los Angeles.

In addition to her acting, Laverne is a renowned speaker and has taken her empowering message of moving beyond gender expectations to live more authentically all over the country. Her work as an advocate landed her a coveted spot as one of Glamour magazine’s 2014 Women of the Year. She is the recipient of the Dorian Rising Star Award for her work in Orange is the New Black, Courage Award from the Anti-Violence Project, Community Leader Award from the LGBT Center of New York City, Reader’s Choice Award from “Out” Magazine, was named one of The Grio’s 100 Most Influential African Americans, was named one of the Top 50 Trans Icons by the Huffington Post, one of Out magazine’s Out 100, Metro Source magazine’s 55 People We Love and ranked number 5 on the 2014 Root 100 list.

Traduction (amateur) : Lio de France / DG.

Pourquoi sont-ils vêtus en femme ?

Qui serait le mieux placé pour parler de travestisme qu’une personne à l’esprit scientifique, doublé d’un … travesti.

LE TRAVESTISME

Le Travestisme est une forme de comportement dont on découvre les traces à tous les niveaux culturels de l’histoire des Sociétés.. La plupart des sociologues du temps passé n’ont pas ignoré ce phénomène et citent dans leurs ouvrages différents cas d’individus mâles recherchant la satisfaction sexuelle à travers le port du vêtement féminin ; ce type de comportement étant généralement assimilé à l’homosexualité (faux!) ou au fétichisme. Il faut attendre l’année 1910 et la fameuse monographie de Hirschfeld, pour voir le travestisme traité comme un sujet particulier. A partir de cette époque des essais toujours plus nombreux sur cette question ont été publiés dans des revues médicales et scientifiques. Néanmoins et en dépit de ces nombreux travaux, le travestisme fait encore dans le grand public, mais aussi dans certains milieux médicaux, l’objet de multiples conceptions erronées.

L’auteur du texte qui va suivre , et qui n’a pas dévoilé son identité, (et pour cause !), et dont on a trouvé l’étude publiée par plusieurs revues de caractère sexologique, nous explique :

 » Pour ma part j’estime être pleinement qualifié pour traiter ce sujet et cela pour les raisons suivantes :en premier lieu j’ai fait des études scientifiques et suis capable d’analyser correctement et objectivement les faits. En second lieu, j’ai été moi-même toute ma vie durant, un travesti impénitent, et cela me donne le droit de parler de cette expérience avec la compétence requise. »

Avant de poursuivre, je dois préciser que les racines du travestisme plongent dans l’érotisme et la sexualité. Le revêtement d’habit féminin n’est pas nécessairement en soi un acte de travestisme, et ceci en particulier lorsque le but visé est purement théâtral . Pour un imitateur professionnel de la femme [ex. le transformiste – ndle], de même que pour le mime qui se spécialise dans les rôles féminins [ex. acteur du théâtre grec au théâtre du kabuki -ndle], le port du vêtement de femme n’est qu’un aspect banal de sa profession.. Cependant je suis enclin à croire que le talent de certains imitateurs n’est convainquant que dans la mesure où ces derniers sont réellement des travestis.

FilleRobeNoire

TRAVESTISME ET TRANSSEXUALITÉ

En 1954, le psychiatre américain H.Benjamin s’est attaché à établir une distinction entre le travestisme et la transsexualité.

Le travesti reste en contact plus étroit avec la réalité : pour lui, ses organes génitaux restent le centre de son plaisir sexuel, comme chez les autres hommes, et il en est pleinement conscient. D’autre part, le travesti n’ignore pas que les vêtements féminins ne lui semblent érotiquement excitants que dans la mesure où il est justement un homme. Il sait que s’il était une femme, le port de ces mêmes vêtements deviendrait un acte conventionnel et perdrait, de ce fait, tout intérêt.

Il faut cependant reconnaître que la plupart des travestis souhaitent de temps à autre, devenir des femmes afin d’avoir le droit de porter librement les vêtements féminins; mais il ne s’agit ici que de crises passagères.

L’attitude du transsexuel est beaucoup plus radicale que celle du travesti. Le transsexuel, considère qu’il appartient réellement au sexe féminin et que ses organes génitaux d’homme ne sont qu’un détestable caprice de la nature. Il souhaite ardemment devenir une vraie femme.

Certains transsexuels réussissent à persuader le corps médical de pratiquer sur eux les actes chirurgicaux leur permettant de rectifier leur anatomie pour pouvoir vivre entièrement au féminin. Pour lui le port du vêtement féminin devient alors un besoin secondaire.

TRAVESTISME ET HOMOSEXUALITÉ

L’erreur la plus commune que font les médecins, tout aussi bien que les profanes, est de confondre travestisme et homosexualité !

Il n’y a parmi les travestis pas plus d’homosexuels que parmi la population dite « normale ». Il est certain qu’une même personne peut être à la fois un travesti et un homosexuel, mais il s’agit d’une minorité de travestis s’intéressent sexuellement aux hommes. D’autre part un très petit nombre d’homosexuels s’intéressent aux hommes qui portent des vêtements féminins: ils ne sont attirés que par les hommes et non par une parodie de la femme. Le mythe populaire qui représente l’homosexuel fardé et affectant une démarche onduleuse ne s’applique qu’à une très faible minorité d’invertis exhibitionnistes, soucieux d’attirer l’attention sur eux, et dont les journaux à sensation font grand cas.

La majorité des travestis est orientée vers l’hétérosexualité. Les faits révèlent que 70 % des travestis notoires sont mariés et souvent pères de famille. Tel ne serait certainement pas le cas, si le travestisme était synonyme d’homosexualité.

 

TRAVESTISME ET FÉTICHISME

Des liens plus étroits unissent travestisme et fétichisme. Cependant il faut souligner que le fétichiste s’attachera à exiger de sa partenaire le port d’une certaine pièce d’habillement (lingerie, vêtement, chaussures, etc.), alors que le travesti désirera porter ce vêtement lui-même. D’autre part, dans la majorité des cas, le fétichiste sera plus ou moins exclusivement fixé sur une certaine pièce du vêtement qui éveillera son désir érotique, alors que le travesti réagira à toutes les formes du vêtement féminin. Le travesti ne se contente pas de porter une paire de chaussures à talons hauts : il veut adopter le vêtement féminin dans ses moindres détails et éprouve toujours le désir d’être vu dans cet « accoutrement » même s’il n’ose pas traduire cette tendance exhibitionniste par des actes.

TRAVESTISME ET PSYCHIATRIE

L’abondante littérature sur le travestisme qui a été publiée dans les revues médicales et psychiatriques est naturellement basée sur des cas étudiés par les auteurs de ces articles, lesdits cas ne représentant qu’une infime partie du phénomène pris dans son ensemble. Parmi ces articles, certains sont excellents compte tenu de leurs limites. D’autres, en revanche ne présentent qu’une image complètement déformée du problème, leur auteur ayant fondé leurs observations sur un nombre insuffisant de cas.

Il faut en effet souligner que les membres du corps médical ne voient les travestis que dans la mesure où ces derniers sont perturbés, ou lorsque cédant à la pression d’un tiers, ils se retrouvent dans le cabinet de consultation contre leur gré. Pour me permettre un mot, je dirai qu’un psychiatre a peu de chances de rencontrer un travesti « normal » et je suis pour ma part convaincu que le travestisme est, pour de nombreux hommes, un genre de vie normal.

Une revue américaine spécialement destinée aux travestis a révélé au cours d’une enquête qu’un tiers seulement de ses lecteurs avait recherché l’assistance du corps médical. Ce chiffre est confirmé par mes propres observations recueillie auprès des travestis que j’ai personnellement connus ou rencontrés. La vérité est que la majorité des travestis répugnent à se soumettre à tout traitement quel qu’il soit, lequel traitement est de toute façon totalement inutile. La société peut estimer que de tels traitements seraient nécessaires, mais pour le travesti le plaisir que procure le vêtement féminin est tel qu’aucun d’entre nous n’accepterait d’y renoncer.

Une minorité de travesti a parfois recours au médecin lorsque leur manie prend de telles proportions qu’elle les rend incapables d’avoir des activités efficientes dans d’autres sphères, mais ce type de dérangements se manifeste dans toutes les couches de la population. D’autres sont conduits chez le docteur par ordre du juge parce qu’ils sont tombés sous le coup de la loi, ou encore ( le cas est fréquent chez les hommes mariés) parce que leur épouse ne peut plus supporter un mari qui s’affuble de lingeries vaporeuses et de bas Nylon.

Compte tenu de ce qui précède, deux travestis sur trois sont totalement inconnus du monde médical et il est même courant que leur manie soit ignorée de leur entourage. La société étant ce qu’elle est, les travestis, le plus souvent, gardent le secret absolu sur la source essentielle de leur plaisir, ce qui les condamne à une déplorable solitude, tout a fait injuste car cette petite manie ne fait de tort à personne. Sans réclamer pour mes semblables le droit de se lancer dans une campagne de prosélytisme, je pense qu’un homme en jupe n’est pas plus condamnable qu’une femme en pantalons.

FRÉQUENCE DU TRAVESTISME

Il est difficile de fournir le chiffre réel des hommes qui aiment à se travestir. Tout ce que l’on peut dire c’est que cette pratique est beaucoup plus répandue qu’on ne le pense. Certaines sociétés commerciales de vente par correspondance annoncent dans leurs brochures publicitaires qu’elles s’adressent spécialement « aux hommes qui osent porter de la lingerie » et il est clair que le nombre potentiel de travestis doit être important pour permettre à de telles firmes de rester rentables.

Le chiffre fourni par le Rapport Kinsey, concernant le travestisme, est de 0,5% de la population masculine, ce qui est généralement considéré comme un indice de très faible fréquence. Mais peut-on dire que la proportion 1 sur 200 soit vraiment un indice de rareté ? Georgina Turtle estime que le nombre de travestis en Angleterre se situe entre 3 et 15.000. Darrel Raynor donne pour les États-Unis des chiffres qui oscillent entre 1 pour 1000 et 1 pour 160 de l’ensemble de la population. Quelle que soit la manière dont on envisage ces données, chaque lecteur de ce texte peut en conclure qu’il se trouve probablement parmi ses relations plusieurs hommes qui s’adonnent secrètement au plaisir de se parer de vêtements féminins.

Les travestis sont issus de toutes les couches sociales et peuvent être aussi bien agriculteur que commerçant, fonctionnaire que profession libérale. Néanmoins, la plupart des auteurs s’accordent pour affirmer que les travestis se recrutent principalement chez les intellectuels.

LE TRAVESTI TYPE

Existe-t-il un travesti type ? A quels signes peut-on le reconnaître ? La réponse à ces deux questions est négative. Les travestis n’ont en commun que leur goût du travestissement et, exception faite d’un très petit nombre de cas, il est impossible de les reconnaître. Dans la vie quotidienne, rien ne distingue les travestis des autres hommes et la plupart du temps leurs amis intimes et leurs parents eux-mêmes ne devineront jamais leur penchant pour le vêtement féminin.

Comment vivent les travestis ? Une minorité de ceux que leur physique favorise, réussissent à vivre vraiment comme des femmes, sans que nul ne soupçonne rien. Mais il s’agit d’un très petit nombre. D’autres, un peu plus nombreux, sont doués pour le théâtre et mettent au point des numéros d’imitateur qui leur permettent de se produire en public dans leur costume préféré. Cependant, 99% des travestis se conduisent ouvertement comme des hommes ordinaires et dissimulent soigneusement l’aspect féminin de leur vie. Lorsqu’ils vivent seuls, ou lorsque leur entourage est complice, ils s’empressent de changer de vêtements dès qu’ils se retrouvent chez eux, la journée de travail achevée. Mais leur désir le plus cher est de se mouvoir en public dans leur costume d’élection: très souvent ils se bornent à faire une courte promenade nocturne, les ténèbres leur assurant l’anonymat.

S’ils sont mariés à une partenaire tolérante, ils peuvent évidemment se travestir chez eux, s’il n’y a pas d’enfants à la maison. Pourtant, de manière générale, les travestis évitent de mettre leur épouse dans la confidence, par crainte de réactions très souvent négatives. Mais le fait de devoir cacher à la femme qu’ils aiment une part essentielle d’eux-mêmes, représente pour eux un continuel tourment.

Un grand nombre de travestis, mariés ou célibataires, se contentent de porter du linge féminin et des bas sous leurs vêtements masculins. Ainsi tel collègue que vous voyez chaque jour au bureau ou à l’usine porte peut-être des collants, un corset et de la lingerie fine. Selon un calcul de probabilités, chaque rame de Métro transporte sans aucun doute, aux heures de pointe, plusieurs travestis.

LES CAUSES DU TRAVESTISME

La pulsion de se travestir se manifeste généralement de bonne heure et persiste toute la vie. Tous les hommes que j’ai connu et qui avaient ce penchant pour la parure féminine, avaient été, dès l’enfance, attirés par le vêtement féminin. On affirme parfois que des parents mécontents du sexe de leur enfant, développent en lui inconsciemment cette tendance, soit en l’habillant en fille, ou encore en faisant porter à un garçon des vêtements de fille pour le punir. Cette dernière hypothèse est fréquente dans les textes consacrés au travestisme. En fait, il me semble beaucoup plus honnête d’avouer que l’origine du travesti est encore imprécise et qu’elle le restera aussi longtemps que des études sérieuses n’auront pas été faites non seulement sur les travestis qui suivent un traitement chez le psychiatre, mais surtout sur la majorité de ceux qui se tiennent à l’écart du corps médical.

La plupart des travestis déclarent avoir ressenti dès leur plus jeune âge un désir inexplicable autant qu’irrépressible d’essayer une pièce ou l’autre du vêtement féminin, que ce soit celle de sa soeur ou celle de sa mère. Cet acte, et le contact du tissus sur la peau éveille une sensation d’exaltation intense dont la nature est incontestablement sexuelle et le port du vêtement jugé excitant suscite dans la plupart des cas des manoeuvres d’autosatisfaction. Par la suite, cette expérience agréable sera répétée toutes les fois où l’occasion se présentera, et d’autres pièces du vêtement seront « empruntées ».

Double Genre

Après un temps plus ou moins long, le jeune travesti en arrivera à se vêtir complètement en femme. Il empruntera également des fards de manière à paraître aussi efféminé que possible et toutes ces expériences lui sembleront excessivement agréables. Tôt ou tard il finira par se constituer une garde-robe complète, en commençant généralement par se procurer de la lingerie, des bas ou collants, puis peu à peu des chaussures, des robes, des fards, des perruques, des faux-seins pour arrondir une poitrine plate.

Cependant, le néophyte, la première période d’exaltation passée, ne tardera pas à connaître des crises de remords au cours desquelles il se rendra compte qu’il porte des vêtements « interdits » par les préceptes de l’éducation qu’il a reçue. Le sentiment de culpabilité qui accompagne cette découverte le conduira à la dépression et finalement il brûlera ou jettera ses parures féminines jusqu’au moment où sa passion resurgissant, il recommencera une nouvelle collection.

De nombreux travestis pensent parfois que le mariage pourrait les »guérir ». Il n’en est rien! Un travesti reste un travesti et son besoin de porter des vêtements féminins persistera toute sa vie. Je connais des hommes de 50 , 60 et même 79 ans.. qui se plaisent encore à se travestir. Cette passion peut s’atténuer pendant des périodes plus ou moins longues, mais elle ne se laisse jamais étouffer. On prétend que de toutes les « déviations » sexuelles, le travestisme est la plus solitaire et cela est vrai. Les homosexuels ne manquent pas de partenaires, le fétichiste finit toujours par rencontrer une femme qui accepte de porter les vêtements de son choix. Un sadique peut souvent trouver un masochiste sur son chemin. Inversement, un travesti qui est attiré par les femmes, aura de grandes difficultés à découvrir la partenaire qui l’acceptera comme il désire d’être accepté – c’est à dire comme une femme invertie- mais là encore, il faut compter avec la lassitude de la femme si elle se trouve constamment en présence de ce type d’homme. A défaut de cette partenaire idéale, le travesti peut avoir recours aux prostituées, mais de telles relations excluent toute affection et toute amitié durable. Quelques rares travestis, il est vrai, ont la chance de rencontrer une femme compréhensive, mais pour être objectif il faut reconnaître que dans la majorité des cas, seul un travesti peut comprendre celui qui partage ses goûts. Aussi est-ce pour cette raison que les travestis ont tendance à demeurer entre eux, donnant ainsi créance au mythe populaire qui confond travestisme et homosexualité.

Vidéo (1:47:42) : il est habillé en femme parce qu’il aime trop la sienne et ses enfants !
https://www.youtube.com/watch?v=1oY4-E1gLuU

Par : abc-transidentite.fr
Publié : 28.12.2012
Vidéo : au théâtre par Michel Leeb dans le rôle de « Madame Doubtfire ».
Publié (1° fois) sur DG : 29.01.2016
Source : Association Beaumont Continental

Pauline Roland : Le travesti en BD

Voilà une petite bande dessinée bien sympathique : c’est l’histoire d’un certain Claude, agent immobilier de 42 ans qui se transforme depuis quelques temps en Priscilla, pour des raisons qu’il explique à une copine souhaitant lui poser toutes les questions relatives à son changement de statut.

Le scénario représente bien les caractéristiques du parcours classique du travestisme : souvenirs d’enfances, emprunt de ses vêtements à la mère, puis à l’épouse – quand c’est possible 😉 – petit tour de piste en solitaire, du placard au salon, puis premières sorties nocturnes et révélation de tous les champs du possible d’une vie de femme qui ne pourraient être résumés dans une encyclopédie, car travesti ou pas, les destinées humaines ne sont-elles pas infinies ?

ARTICLE

Agenaise, Pauline Roland vient de réaliser un court-métrage. Ce film d’animation de 12 minutes raconte la vie de Claude-Priscilla et s’appuie sur plusieurs témoignages. À voir.

Chérie(e), rends-moi mes collants. » Le titre de ce court-métrage annonce la couleur ou plutôt cache bien son jeu. Écrit et réalisé par Pauline Roland, agenaise qui vient juste de fêter ses 25 ans, ce film de 12 minutes et 6 secondes raconte les tribulations d’un travesti (1).

Inscrit au Off du festival des Rencontres internationales Henri-Langlois de Poitiers, lequel rassemble tous les films de fin d’études, ce court-métrage a manqué d’un cheveu le prix du public.

Bdtrav2

« Je suis heureuse, car c’est le résultat de huit mois de travail intensif avec mon ami, Vivien Raynal », savoure Pauline Roland. Elle a fait oeuvre de journalisme avant d’user ce qu’elle aime le plus, c’est-à-dire ses crayons de couleur mélangés à une belle dose d’excentricité, d’humour, d’humeur, de dextérité et de sueur.

Son film d’animation narre le quotidien d’un homme marié, deux enfants, une maison, un chat, un chien et un hamster, mais qui a une double vie. Dans ces douze minutes nourries de témoignages, Claude, agent immobilier, se préfère dans la peau de Priscilla. Tout a commencé, en fait, quand petit, son institutrice pour le punir, plaçait le petit écolier d’alors sous son bureau.

Clandestin, à part entière

« C’est une histoire de schizophrénie d’une extrême sensibilité. Je me suis surtout appuyée sur le témoignage d’un homme qui m’a toujours parlé en tant que femme. Cette personne est double, à la fois Claude et Priscilla, mais jamais en même temps. Nos échanges n’ont été que téléphoniques. »

Mais pourquoi s’intéresser à la vie des travestis ? « C’est dans le cadre de mes études à Poitiers (2), que je viens de terminer. J’ai développé une thématique autour du sexe. Mon premier court-métrage s’intitule  »Les seins de ma mère ». Sinon, le personnage du travesti me fascine. Je veux essayer de comprendre ce qu’il révèle. Le travestissement, c’est aussi l’art du transformisme. »

« Un travesti, c’est quelque part un clandestin, une personne unique à double identité à part entière et double. L’extrême, c’est devenir transsexuel. Là, Claude-Priscilla a une vie banale, mais il garde caché au fond de lui un grand secret. Un non-dit. Il est partagé entre l’appréhension de se faire découvrir et l’envie de le dire. Mais il a peur de tout perdre », commente Pauline Roland.

BDtrav

Le choix du prénom de Priscilla n’est pas né du hasard. Il fait référence au film australien de 1994 « Priscilla, folle du désert » réalisé par Stephan Elliot. « C’est un film culte. On pourrait aussi parler du film avec Marylin Monroe  »Certains l’aiment chaud » de Billy Wilder », poursuit la jeune agenaise. En France, le film de Bertrand Blier « Tenue de soirée » avec Michel Blanc et Gérard Depardieu avait, en 1986, suscité beaucoup de commentaires, voire créé la polémique.

Un livre pour les enfants

Pauline Roland va tourner la page de Poitiers et part vivre dans l’Aude. « Dans un premier temps, je vais me remettre à l’exclusive à mes dessins. Ça m’a trop manqué. Je vais rester dans le même ton, c’est-à-dire avec mes  »saloperies » tournées vers le rire, la dérision, mais juste à titre perso et pour mes proches. Je suis désormais illustratrice à mon compte, déclarée à la Maison des artistes », sourit-elle.

Et ô bonheur, elle vient d’obtenir un prix pour un livre d’enfants. « Je vais être éditée. Oui, c’est le grand écart ! C’est comme Zep, et sans me comparer à lui, le papa de  »Titeuf ». Je viens de changer tout mon blog (3) », raconte Pauline Roland.

Elle tourne donc la page. Mais elle garde ses crayons.

Voir la Vidéo sur Viméo :

Notes

(1) « Chéri(e), rends-moi mes collants », court-métrage
réalisé par Pauline Roland et Vivien Raynal (Lakolyn)
2) Elle est diplômée de l’École européenne
supérieure de l’image. l’IERESI est à Poitiers.
(3) Le blog : http://thisispolet.daportfolio.com/

Par : Maryan Charruau
Publié le : 29.12.2012 | 06h00
Titre original : « Le travesti me fascine. »
Commentaires : Lio de France / DG
SOURCE : SudOuest.fr

Les produits pour femmes sont-ils plus cher ?

A la maternité, nous sommes tous différenciés dès la naissance par des étiquettes bleues ou roses selon notre sexe. Aurait-on pensé que cette simple distinction par des couleurs puisse perdurer sur les étiquettes des prix des produits destinés aux deux genres ? Les produits destinés aux femmes seraient-ils vraiment plus chers que ceux qui s’adressent à la gente masculine ?

Fromanger2
Détail d’un tableau du peintre Fromanger

Pourquoi un rasoir ordinaire, au manche en plastique rose et à deux lames, à priori destiné à faire de belles jambes à madame, couterait-il plus cher qu’un autre rasoir ordinaire à deux lames, au manche plastique dans les tons de bleu, pour éliminer la barbe de monsieur ?

C’est ce que les associations de défense de la parité homme-femme dénoncent comme la « women tax » (taxe sur la femme) qu’elles estiment de 7 à 17 %.

[Si le lien ne fonctionne pas automatiquement
Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir la VIDEO (50:15)]
http://pluzz.francetv.fr/videos/le_prix_a_t_il_un_sexe.html

SONDAGE Double Genre : votez massivement 😉

Cliquez sur « View Results » pour visualiser les résultats de ce sondage.


Par : Pluzz France TV
Diffusé le : dimanche 13.03.2016 | 20h45
Titre Original : « Le prix a t-il un sexe ? »
Commentaires par : Lio de France D/G
SOURCE : Pluzz.FranceTv.fr

Michou, sept ans de trottoirs d’Abidjan

Coluche nous rappelait* que « Dieu a dit : il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile… Et puis il a ajouté : il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur ! »

220px-ColucheA

Eh bien pour les jeunes travestis de la Côte d’Ivoire, c’est un peu pareil. En plus d’avoir été rejeté par leur famille, ils doivent endurer le mépris d’une clientèle qui compte obtenir leurs faveurs de façon non protégée avec quelques francs CFA de plus, des voyous qui les volent, des policiers qui les abusent et l’état qui au nom des « bonnes moeurs » s’en moque éperdument, ne leur adressant qu’une chose : une fin de non recevoir.

Et Coluche de conclure* : « Bob, il dit toujours : si la société nous rejette, c’est parce qu’elle veut oublier que c’est elle qui nous a créé.

  • Le blouson noir, album Coluche : l’intégrale, vol. 2, 1989 chez Carrère.

ARTICLE

ABIDJAN (AFP) – Une démarche aguicheuse dans un pantalon de cuir moulant, un petit haut doré qui scintille sous la lumière blafarde d’un réverbère de la zone 4 à Abidjan. Yasmine attaque sa nuit de travail, comme des centaines de prostituées, à cette exception près que Yasmine est un homme.

A l’instar de ses copines Michou ou Sissi, avec qui elle partage un bout de trottoir dans ce quartier tout à la fois zone commerciale et haut lieu de la nuit abidjanaise, le jeune travesti vit la nuit. Le jour, Yasmine se repose et surtout se terre chez elle, à l’abri des quolibets.

« La nuit, je suis en travelo, la journée en homme. Mais c’est habillé en femme que je me sens le plus à l’aise », explique le travesti de 23 ans qui se prostitue depuis six ans, avant d’ajuster sa perruque façon Naomi Campbell.

« C’est très mal vu ici. On t’insulte à longueur de temps. Souvent, je me demande pourquoi je suis devenu comme ça », poursuit le jeune homme.

Les insultes, les brimades, Yasmine, Flora, Monica les racontent de leurs voix haut perchées avec la monotonie de la banalité.

Mais leurs récits sont aussi peuplés de violences physiques. Les coups de leurs proches parfois, ceux des forces de l’ordre souvent.

« Il arrive que les « corps habillés » (forces de l’ordre) viennent nous voir et nous obligent à nous déshabiller dans la rue », explique Yasmine.

« Les corps habillés s’en prennent très souvent à nous », renchérit Michou, sept années de trottoir. « Ils nous maltraitent, il nous prennent notre argent dans notre sac à main. Parfois, ils nous demandent des faveurs. Et puis, on peut nous mettre au violon pour quatre ou cinq jours », décrit, résigné, celui qui arbore un ruban de taffetas noir en guise de collier.

Répudiés par leurs familles, jetés à la rue, la prostitution est bien souvent leur seul moyen de survie.

« Quand la famille sait ce que tu es, elle te rejette. Tu n’as pas d’autre solution que de réussir », explique Michou avant de nuancer: « tu es rejeté, mais quand tu ramènes de l’argent à la maison, là, il n’y a plus de problème ».

Il est 23H00, encore un peu tôt pour les clients. Une voiture s’engouffre dans la rue et passe à la hauteur du travesti. Des vitres baissées s’échappent une musique de boîte de nuit, des rires francs. Et des insultes.

« Faut pas faire attention. C’est des Libanais. Parfois ils s’amusent à nous lancer des bouteilles », raconte Yasmine, blasée.

Leur clients sont Ivoiriens, européens, Libanais. Les passes se font dans les hôtels du coin. « Mais c’est pas toujours possible. Certains hôtels nous refusent. Alors, on fait ça dans des couloirs discrets ou sur les rails, à l’air libre », raconte Michou.

Travivoirien

Les travestis de la zone 4 ont été il y a peu approchés par une association pour les sensibiliser à l’usage du préservatif, dans un pays déjà durement touché par l’épidémie de VIH-sida, avec officiellement 570.000 séropositifs et un taux de prévalence de 7% selon l’Onusida en 2003.

« On est conscients du risque. Mais les clients demandent très régulièrement des relations sans capote. Ils doublent la mise (de la passe) et pour certains d’entre nous, ça ne se refuse pas, » explique Michou.

« Fatigués », les travestis de la zone 4 soutiennent le projet associatif de deux jeunes homosexuels ivoiriens, Fabrice et Issouf, qui tentent de monter une structure baptisée « Association ivoirienne des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels » (AIL) afin de réclamer un peu plus de considération et d’obtenir que les commissariats enregistrent leurs plaintes.

Dans un courrier adressé courant mars aux deux membres fondateurs, le ministère de l’Intérieur a rejeté leur demande d’enregistrement, au motif que « ce genre de sexualité est contraire aux bonnes moeurs ».

Par : Atlas Vista Maroc / © AFP Issouf Sanogo
Publié le : 29.04.2006 | 09:09:27 GMT
Titre original : « Les nuits à risque des travestis ivoiriens. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : AvMaroc.com
§

Les seins des hommes ? chut, tabou !

Les hommes peuvent-ils présenter une poitrine formée ? Oui. Certains sont gênés par ce qu’ils considèrent comme une excroissance mammaire « anormale », alors que d’autres trouvent qu’avoir « des seins c’est bon. Masculin, féminin, c’est de la peau, des terminaisons nerveuses, du contact, [bref] de l’érotisme ! » Tandis que les femmes et les transgenres MtF rêvent d’augmenter le volume de leurs seins, de nombreux hommes souhaitent les faire disparaitre au profit de pectoraux plus masculins, voire une poitrine à la Arnold Schwartzenegger.

 

ArnoldArnold Schwartzenegger,
4 fois champion du monde de bodybuilding. 100% muscle.

ARTICLE 1

Que pense de la gynécomastie, un médecin  qui pratique régulièrement la chirurgie esthétique et plastique ?

« La gynécomastie est une pathologie très répandue chez les hommes. Elle se caractérise par une hypertrophie des seins qui est assez mal vécue.

Malformation bénigne, elle peut avoir diverses origines : hormonale, médicamenteuse, ou simplement idiopathique (sans cause trouvée).

Une correction de gynécomastie est très rapide, quasi indolore et l’hospitalisation a lieu sur une seule journée (ambulatoire). » Docteur R.

ARTICLE 2/3

Nous produisons tous, hommes et femmes, des hormones sexuelles : mâles (la testostérone) et femelles (les oestrogènes). Bien sûr, chez l’homme, la testostérone prédomine. Mais chez certains individus, cette balance hormonale peut se déséquilibrer : la quantité d’oestrogènes augmente, alors que la part de testostérone baisse.

Normalement chez l’homme, la glande mammaire reste à l’état immature. C’est alors qu’intervient une enzyme : l’aromatase. Son rôle est de synthétiser l’œstrogène. Chez certains hommes, l’aromatase peut être hyperactive, elle va transformer la testostérone en œstrogènes. Selon la sensibilité de chaque individu, ces oestrogènes en surnombre vont se fixer sur les récepteurs de la glande mammaire. Résultat : la glande mammaire se développe, et les seins poussent.

Attention à ne pas confondre la gynécomastie avec l’adipomastie. Dans l’adipomastie, il s’agit d’un amas de graisse au niveau du tissu mammaire. Cette présence de graisse peut entraîner la formation de ce qui ressemble à des seins. L’effet est encore plus flagrant chez les hommes qui ont beaucoup maigri après avoir été en surpoids et dont la peau s’est étirée. Parfois il peut y avoir les deux combinés, à savoir gynécomastie et adipomastie.

La gynécomastie apparaît le plus souvent chez le jeune garçon, au moment de la puberté. La plupart du temps, les seins apparus vers 12 ans, au début de la puberté, disparaissent dans les six mois qui suivent la fin de la puberté, vers 17 ans. Mais parfois la fibrose s’installe et les seins ne disparaissent pas. Cela peut s’avérer très difficile à vivre pour les hommes jeunes, a fortiori s’ils n’ont aucun surpoids.

Déterminer les causes de la gynécomastie

Paul, 18 ans, a décidé de se faire opérer de sa gynécomastie.

Lorsqu’il n’y a pas de cause à la gynécomastie, on parle de gynécomastie idiopathique. Mais il peut exister des hypertrophies des seins chez l’homme d’ordre pathologique. Dans ce cas, il faut impérativement faire un bilan hormonal pour éliminer toute suspicion de tumeur, qui pourrait expliquer la sécrétion d’oestrogènes en grande quantité.

Parfois il peut aussi y avoir des causes iatrogènes, d’origine médicamenteuse. La gynécomastie peut en effet être la conséquence d’un traitement contre le cancer de la prostate, par exemple, dont l’action provoque un déséquilibre hormonal. Mais on remarque aussi des gynécomasties chez les culturistes qui prennent des anabolisants… Attention aussi à la consommation de cannabis et d’héroïne.

Une gynécomastie peut aussi apparaître, tout bêtement, chez un petit garçon qui a avalé toute la plaquette contraceptive de sa mère !

Gynécomastie : la réduction mammaire

Attention, images de chirurgie ! La liposuccion permet d’extraire la graisse qui entoure la glande mammaire.

Concernant les traitements de la gynécomastie, il existe des traitements locaux sous forme d’une crème contenant des hormones mâles. Mais attention, les compagnes de ces messieurs doivent éviter d’entrer en contact avec cette crème, sous peine d’avoir une poussée locale de poils.

Si, au bout de trois mois, aucune évolution n’est constatée, cela signifie que le traitement est inefficace. Reste alors la solution de la chirurgie. Réalisée en général en ambulatoire, cette intervention n’est pas considérée comme un acte de confort. La gynécomastie est une pathologie, la réduction mammaire est donc prise en charge par l’Assurance maladie. Cette chirurgie est prise en charge à hauteur de 185 euros. Mais en secteur privé, les dépassements d’honoraires font souvent grimper la facture jusqu’à 2.000 euros.

La gynécomastie la plus courante est celle du jeune homme à la puberté. Mais une hypertrophie des seins peut apparaître à deux autres âges de la vie. Chez le nouveau-né, cela concerne 60 à 80% des bébés garçons. Elle résulte du transfert, par le placenta, pendant la grossesse, des oestrogènes de la mère dans le sang du fœtus. Cela disparaît en général spontanément dans les premiers mois de vie. L’homme vieillissant, après 50 ans, peut également voir apparaître une gynécomastie. Avec l’âge, le taux d’androgènes chez l’homme a tendance à diminuer, et la balance se déséquilibre en faveur des oestrogènes.

Les endocrinologues remarquent de plus en plus de gynécomasties chez les petits garçons. Dans ces cas, on soupçonne le rôle de certains polluants environnementaux : cela peut être des substances chimiques dont le caractère est proche de celui des oestrogènes, auxquels les jeunes enfants sont beaucoup plus sensibles que les adultes.

Rédigé le : 05.05.2014
Mis à jour le : 23.03.2015 | 13:02
SOURCE : AlloDocteurs.fr

ARTICLE 3/3

LES MENBOOBS VONT-ILS DISPARAÎTRE

SeinsHommeSexactu

C’est une petite anecdote mais qui en révèle long : l’an dernier aux Etats-Unis, 40 % des opérations esthétiques de réduction mammaire ont concerné des hommes. Ceci concernant 27 500 valeureux gaillards décidés à ne pas pendouiller du téton – et j’en suis toute gonflée de curiosité. S’agit-il d’anciens obèses qui se débarrassent des surplus de peau ? De victimes de désordres hormonaux, par exemple suite à un traitement médical ? De soldats allemands ? De gros assumés mais qu’on moque depuis qu’ils prennent là, dans cette zone interdite, beaucoup plus ambivalente que le bidon de bière ? De mecs complexés pour un misérable triangle de chair en pointe ? D’obsédés de la perfection ? De culturistes ? De stars de cinéma ?

Cette histoire de menboobs me fascine complètement. On n’a finalement commencé à en parler que très récemment. Est-ce encore un tabou ? Mes copains gros n’en causent jamais, de toute façon n’entrent jamais dans le détail du gras – ce qui est dommage, il faudrait parler du gras : de son caractère mou ou granuleux, de sa fermeté ou de ses flottements, de sa répartition, quand on dit « le gras » on se contente de regarder la couverture d’un bouquin au lieu de l’ouvrir, pourrait-on parler de gras ? Pourrait-on dire, et toi, tu prends du ventre ou des fesses ? (Des fesses.) Pourrait-on parler du fait qu’on a tendance à l’aimer chez les autres, à lui accorder une sincère et vraie tendresse, à s’y vautrer à l’occasion, alors qu’on l’intolère chez soi ?

Le problème du manboob est évidemment qu’il brouille les genres. Les femmes ont des seins, les hommes n’en ont pas, ça fait partie du deal, les enfants s’en servent comme repère. Sauf que non. Les hommes en situation extrêmes peuvent allaiter – pourquoi pensez-vous que vous vous coltiniez encore des tétons ? Et certaines femmes sont plates comme chou. Que dire des pectoraux, quand un homme puissant est mieux calibré que votre voisine ? Que dire des femmes athlétiques dont on ne sait plus si leur sein est sexuel, maternel, puissant ?

Avec le sein, on nous a vendu quelque chose de très basique. Les humains sont les seules créatures du règne animal à s’intéresser sexuellement aux mamelles des femelles (dixit Wikipédia). Vous avez certainement entendu l’explication évolutionnaire : en se redressant sur deux jambes, les mâles ont perdu leur imprenable perspective sur les parties génitales des femelles, et ça mettait en danger l’espèce. Ils auraient donc recalibré leur désir sur les seins. (Ce qui se tient à moitié. Certaines cultures se fichent totalement des seins. Enormément de cultures focalisent sur les cheveux. Bref. On pourrait citer mille exemples.)

Le sein est donc doublement féminin : signe du privilège de produire et nourrir des enfants, signe qu’on est désirable sexuellement. Dans ces conditions, être un homme et en avoir, ça demande un j’m’en-foutisme sérieux. Ou des talents en grand écart. Ou une conscience politique. Sinon reste la chirurgie : la preuve du grand malaise à l’oeuvre, la preuve qu’entre deux Femen et douze opérations Free The Nipple, on n’a pas libéré le sein. Ceux des femmes doivent être couverts. Ceux des hommes seront excisés. Aouch.

Et pour la comparaison : 280 000 augmentations mammaires en 2015 (sur des femmes), 40 000 réductions sur des femmes, 27 500 réductions sur des hommes. Le renflement reste donc la norme – manière aussi de marquer les genres et de « se sentir femme », regarde, regarde-moi, surtout pas dans les yeux.

Source : ggmagazine.fr
Par : Maïa Mazaurette
Publié le : 04.03.2016
Titre original : « Les menboobs vont-ils disparaître ? »


Commentaires par : Lio de France / DG
Dernière révision, le : 06.04.2019

 

Jessy, transgenre et réfugiée

Nous avons récemment évoqué le cas de Sissa abou Daouh, [Sisa Abu Daooh, en phonétique anglaise] cette égyptienne qui a vécu, vêtu comme un homme son secret de femme pour pouvoir élever sa fille. Aujourd’hui, c’est l’histoire de Jessy, une autre femme transgenre, issue du même milieu islamique, qui après avoir vécu toutes les avanies possibles pour un petit garçon qui se sentait déjà femme, parvient à attérir au coeur de la Suisse.

Jessy, réfugiée trans

Crédit photo: Magali Girardin

Née dans un camp de réfugiés palestiniens au Liban, Jessy a été assignée homme à sa naissance. Exilée en Suisse, elle a lutté chaque instant pour gagner le droit de devenir qui elle est : une femme.

«Nice to meet you!» Elle tend une main aux ongles vernis de rouge, esquisse un sourire et rabat un long pull sur ses épaules: Jessy est coquette et ce matin, elle est venue au rendez-vous revêtue d’une robe malgré le froid. Sa présence attire les regards et des paroles malveillantes, mais elle regarde fièrement l’appareil photo qui saisit son assurance au milieu de la foule. Jessy a choisi d’exister, et ce n’est pas ces quelques commentaires sournois qui la freineront, elle dont la frêle silhouette est debout en dépit d’une histoire inimaginable.

La mort, si près

Cette histoire commence au Liban, dans un de ces camps de réfugiés misérables dans lequel croupissent certains Palestiniens depuis 1948, année de la création de l’Etat d’Israël. Nous sommes en 1991 et une famille accueille son deuxième fils, une fierté dans cette société où la naissance d’un enfant mâle est toujours préférée à celle d’une petite fille. Cet enfant, c’est Jessy. Les années passent. Un jour – elle a cinq ans -, son père la surprend qui se maquille devant un miroir avec les affaires de sa mère. Premiers coups, premières insultes : le calvaire commence pour ce petit garçon qui n’en est pas un, dont l’existence même provoque haine et dégoût. Car Jessy est née dans une société patriarcale où des milices armées font régner leur loi en s’appuyant sur l’islam et le nationalisme palestinien. Dans ce milieu ultra-conservateur, elle devient victime de mille persécutions. Enfermée et torturée par sa famille, abusée sexuellement, déshabillée de force devant tout le quartier, frappée à d’innombrables reprises, Jessy frôle la mort. Elle tente de se suicider. Et survit aux tentatives de meurtre de sa famille, entre un frère qui n’arrive pas à passer à l’acte malgré les pressions et un père au couteau duquel elle échappe de justesse.

Une double épreuve

C’est dire que la présence dans un café de Genève de cette petite femme à la voix douce est un miracle. Le miracle de la volonté, pour être plus exacte, car Jessy n’a pas renoncé un seul jour à l’espoir de devenir la femme qu’elle est. Dans le camp de réfugiés de sa naissance, elle a cherché à entretenir sa féminité envers et contre tout, allant jusqu’à entamer seule un traitement hormonal qui ne se prend que sous surveillance médicale.

Outre sa transition identitaire, Jessy affronte un autre défi: elle est Palestinienne dans une société où ces réfugiés, parqués dans des camps, privés de droits politiques et croupissant dans une misère entretenue par un chômage galopant, sont des citoyens de seconde zone. Certaine que le savoir la sauvera, elle s’accroche désespérément à ses études et décroche son bac, même si elle est exclue de la remise des diplômes. Jessy n’obtiendra jamais le grand certificat calligraphié que les parents palestiniens accrochent fièrement au salon pour montrer la réussite de leurs enfants.

Apprendre malgré tout

Mais elle ne s’arrête pas là. Elle s’inscrit à l’université alors que dans sa famille ou son quartier, personne n’a jamais franchi les portes d’une haute école. Jessy bataille pour être admise, fait des passes la nuit pour pouvoir étudier le jour elle qui, privée de tout soutien, rêve de devenir infirmière. Le jour J, les portes se ferment: il n’y a pas de place dans la salle d’examen pour Jessy. Mise à la porte par le ministre de l’Education auprès duquel elle est venue se plaindre, elle est au désespoir, puis le désir d’apprendre, ce désir qui ne la lâche pas d’une semelle, prend le dessus. Jessy s’inscrit dans une seconde université, y affronte la haine des étudiants dont la violence est encouragée par le corps enseignant… et perd sa bourse d’études, durement acquise, un an avant la fin de son diplôme.

«Je rêve de construire une famille»

Non contente de la persécuter, la famille de Jessy menace maintenant de la livrer à une faction islamiste. Chassée par les habitants de son quartier, elle sent le souffle de la mort plus près que jamais et s’enfuit pour Beyrouth. Là, elle commence à voir apparaître une autre vie. «Grâce à des associations LGBTIQ comme Proud Lebanon, Helem ou Mosaic, j’ai rencontré d’autres personnes transsexuelles, des réfugiés syriens et irakiens notamment. Je me suis aussi engagée dans des campagnes de prévention pour avertir par exemple des dangers de la prise d’hormones sans surveillance médicale», explique Jessy. Et puis, à Beyrouth, elle a connu la tendresse, et la simple évocation de son amoureux illumine son visage, même si, dit-elle, la distance risque de mettre fin à cette relation. «Je ne veux pas me contenter d’être une femme. J’ai besoin d’un homme à mes côtés pour être complète», dit-elle avec passion. Au mot ‘mariage’, ses yeux brillent: «je rêve de construire une famille».

La Suisse comme terre de salut

Hélas, Beyrouth ne peut lui offrir cette nouvelle vie : Jessy doit se prostituer pour survivre et reste victime d’abus et de violences. Convaincue que son salut est ailleurs, elle cherche asile à l’étranger à travers les bureaux du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Après plusieurs semaines d’attente, elle apprend qu’elle ira en Suisse. Le 27 novembre 2015, avant d’entrer dans l’avion, elle appelle une dernière fois sa mère. «Je lui ai dit maman, je pars en Suisse, un pays dans lequel je serai en sécurité. Elle a pleuré et m’a dit: tu seras toujours mon fils».

«Ici, je me sens vivante»

Le 27 novembre 2015, Jessy atterrit à l’aéroport de Genève. «En descendant de l’avion, j’ai senti que l’oxygène revenait dans mon corps», raconte-t-elle dans un murmure. Un interprète marocain mandaté par la Confédération l’amène à Lausanne, où elle dort cinq nuits dans un hôtel. Jessy vit ensuite quelques semaines dans un centre où elle dispose de sa propre chambre, même si elle est obligée de côtoyer d’autres réfugiés qui ne se privent pas pour faire des commentaires très désobligeants. En revanche, elle loue la gentillesse et le respect des autorités. «On m’a demandé si je préférais être appelée monsieur ou madame, vous vous rendez compte? Ici, je me sens vivante!» A la mi-février, son voeu d’obtenir un appartement individuel a enfin été exaucé et les autorités vont lui chercher un logement dans les prochaines semaines.

«Soyez forts, forts, forts»

Le combat de cette femme au courage extraordinaire n’est cependant pas fini. Jessy souhaite désormais insuffler à d’autres l’énergie qui l’a portée tout au long de ces années. A l’avenir, elle espère reprendre des études pour défendre les droits des personnes transsexuelles au Proche-Orient. «Rencontrer des militants a représenté un tournant dans ma vie et je voudrais donner à d’autres ce que j’ai reçu. Je n’ai qu’une chose à dire aux gens qui vivent la même chose que moi : battez-vous. Ne revenez pas en arrière. N’écoutez personne. Et soyez forts, forts, forts!», conclut-elle, les mains soudain serrées en deux poings.


Une recherche-action pour mieux aider les réfugiés LGBTI

L’accueil de réfugiés comme Jessy est un défi complexe. Ce d’autant que les associations qui s’occupent de la problématique LGBTI et celles qui traitent d’asile sont très peu en contact, ce qui augmente la vulnérabilité de ces personnes déjà stigmatisés.

Pour y remédier, la Coordination asile.ge et la Fédération genevoise des associations LGBTI mènent depuis janvier et jusqu’à décembre 2017 une recherche-action sur les besoins spécifiques des personnes LGBTI relevant du domaine de l’asile à Genève. Il s’agit de les identifier, d’élaborer des actions en leur faveur et de sensibiliser les divers intervenants à leur situation. Les initiateurs du projet souhaitent faire participer les réfugiés LGBTI en leur permettant de s’exprimer et d’évaluer les actions et le projet. L’association EnQuêtes-plateforme d’anthropologie se chargera de la recherche, de la méthodologie, de l’évaluation et de la collaboration avec les institutions cantonales.

La première rencontre entre les acteurs concernés a eu lieu à la mi-février. «Les secteurs de l’interprétariat, de la médecine et de la psychiatrie sont intéressés», se réjouit Anne Avry, coordinatrice du projet.

Contact pour les personnes concernées
– Les jeudis de 14h à 18h, dans les locaux de l’association 360,
36 rue de la Navigation aux Pâquis
– Par téléphone au 076/663 78 29
– Sur le site http://lgbt.asile.ch


par : Aline Jacottet, journaliste
publié le : 03.03.2016
Titre original : « Jessy, réfugiée trans. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : AlineJaccottet.Wordpress.com
§

L’abbé de Choisy, comtesse de Barres

AbbedeChoisy

 » Une dame qui a tout l’esprit du monde a dit que j’avais vécu trois ou quatre vies différentes, homme, femme, toujours dans les extrémités ; abîmé ou dans l’étude ou dans les bagatelles ; estimable par un courage qui mène au bout du monde, méprisable par une coquetterie de petite fille ; et, dans tout ces états différents, toujours gouverné par le plaisir. » – CHOISY, Mémoires (1966), P.25.

« Je regardais avec étonnement un homme dont la vie avait été remplie de si étranges disparates. » – Marquis d’ARGENSON, Mémoires (1857), 1, 74.

François-Timoléon de Choisy est né le 16 août 1644 à Paris, où il meurt le 2 octobre 1724; Il est donc un parfait contemporain de Louis XIV et fut un abbé et un homme de lettres français. Selon Pierre Larousse, dans son article du Grand Larousse du XIX° siècle, « Il reçut une éducation tout à fait efféminée qui devait nécessairement le rendre impropre aux grandes choses et développer en lui ces idées de galanterie et d’élégant libertinage qui nous ont valu tant de madrigaux et de fleurette. Choisy fut donc un abbé de Cour, et même autre chose, une coquette qui avait mille fois plus de goût pour les mouches et les rubans, mille fois plus de désir de plaire que les coquettes de profession… »

On le décrit souvent comme un « travesti, dévoré par la passion du jeu, croqueur d’héritages, voyageur au long cours, prêtre dévot, académicien tout à la fois [Cf. source 1] ». En fait d’habillement, il se vêtit en femme à la demande de sa mère, puis par goût et lorsque ses débordements l’incitèrent à fuir le scandale, il voyagea et délors se réfugia, en homme, dans le jeu. En matière de train de vie, il hérita de sa mère, puis de l’un de ses frères, mort prématurément. Il touchait aussi de confortables pensions royales, tant françaises que polonaises. Il fut certes impécunieux, car il dilapida sa fortune en toilettes, bijoux et réceptions mondaines qu’il aimait à donner pour s’attirer les faveurs et la reconnaissance de son entourage : rien que de banal pour un noble de l’époque du roi Soleil.

« La famille [de Choisy] est de récente noblesse de robe. Il est dernier fils de Jean de Choisy, conseiller d’État, intendant du Languedoc, chancelier de Gaston d’Orléans et de Jeanne-Olympe Hurault de L’Hospital (qui  est une petite-fille de Michel de L’Hospital et surtout une intime de Marie de Gonzague, reine de Pologne).

Le petit Timoléon, très vite orphelin de père, reçoit une éducation singulière. Sa mère joua son rôle chez les « précieuses » du XVIIème [siècle]. Elle est mondaine, élégante, spirituelle, légère et frivole, elle l’habille en fille, le poudre, le farde, le tapisse de « mouches » et de diamants… et ce jusqu’à l’âge de dix-huit ans, pour faire [en sorte qu’il puisse faire] sa cour à la reine Anne d’Autriche et l’introduire dans l’entourage [de « Monsieur », le] jeune frère de Louis XIV. »

En fait, ses frères ainés lui ayant ravi la première et la seconde place en matière de naissance, il ne pouvait donc prétendre aux avantages du droit d’ainesse ou à la condition militaire qui gratifiaient automatiquement et respectivement l’ainé et le cadet de toute famille de bonne noblesse de cette époque. C’est donc de façon très avisée que sa mère, voyant fermées les « portes » royales d’une carrière florissante dans la société aristocratique, trouva la « fenêtre » du subterfuge féminin qui était, en ces temps là, parfaitement admis. On peut admirer, encore aujourd’hui, de nombreux portraits de jeunes mâles nobles, et des plus fameux, vêtus comme leurs soeurs ou leur cousines.

« Le ciel l’a pourvu d’une jolie figure, il joue le jeu. Il s’initie aux joies troubles du travesti[ssement. Ndle]  que partage « Monsieur ». Il étudie avec plus ou moins de passion la théologie en Sorbonne de 18 à 22 ans, étude, au terme desquels il obtient le titre d’abbé et les revenus temporels liés à l’abbaye de Saint-Seine en Bourgogne. Sa mère lui disait : « Écoutez, mon fils ; ne soyez point glorieux, et songez que vous n’êtes qu’un bourgeois. Je sais bien que vos pères, que vos grands-pères ont été maîtres des requêtes, conseillers d’État; mais apprenez de moi qu’en France on ne reconnaît de noblesse que celle d’épée. La nation, toute guerrière, a mis la gloire dans les armes: or, mon fils, pour n’être point glorieux, ne voyez jamais que des gens de qualité ».

Abbé de cour, abbé mondain, il se pare de splendides robes, de diamants et de mouches pour séduire des jeunes personnes [qu’il délure et fait souvent habiller en garçons]. Se faisant appeler « Comtesse de Barre », il est protégé du scandale et des poursuites par son amitié avec le frère du roi. Jusqu’à quel point ? Il ne craint pas de dire « j’avais des amants à qui j’accordais de petites faveurs, fort réservé sur les grandes ». Libre à chacun d’interpréter à sa façon ! Il est fort probable en tous cas que d‘une liaison avec une actrice, il ait eu une progéniture. [Chaque fois que ses « amours » tournent mal, il est re]pris par le démon du jeu. »

De fait, « Monsieur » frère du roi, aimait beaucoup s’habiller en femme, se mirer dans ses miroirs et glaces, paré de beaux bijoux et de robes affriolantes ; il était désespéré de ne pouvoir le faire aussi souvent et aussi ouvertement, à cause des contraintes importantes liées à sa position sociale élevée à la cour du roi Louis XIV. Aussi usait-il d’un subterfuge plutôt courant, à savoir organiser des bals masqués où il pouvait aisément donner libre cours à sa passion et la couvrir des voiles légers de l’amusement ordinaire.

« Dès la mort de sa mère, en 1669, le jeune abbé (il n’a pas encore reçu les ordres) aggrave ses habitudes et transforme sa soutane en toilette de femme à la mode. Il règle rapidement la question d’héritage avec ses trois frères, en se contentant de ses bijoux. Si Louis XIV ne fait pas encore profession d’une dévotion rigide, il lui fait tout de même savoir son mécontentement. Il part alors en Italie où il continue ses turpitudes de plus belle, ce qui ne l’empêche pas, à Rome, d’être le conclaviste du Cardinal de Bouillon quand le Pape Innocent IX est élu ! il se ruine au jeu à Venise et en 1683, trouve son chemin de Damas : à l’approche de la quarantaine, il tombe soudain malade et frôle la mort. Guéri, il est décidé à changer de vie et se retire, un an durant, au séminaire des Missions étrangères, rue du Bac, sur les instances de l’abbé de Dangeau. Il publie alors en 1684 en collaboration avec celui-ci son premier ouvrage : Quatre dialogues sur l’immortalité de l’âme, l’existence de Dieu, la providence, la religion. »

ab-de-choisy-2

L’ abbé de Choisy au Siam

La publication de ces pieux ouvrages ne lui suffit pas ! Il veut se montrer ardent propagateur du catholicisme. Il demande alors au Roi de faire partie de l’ambassade de Siam, l’ambassade est pourvue et l’on crée donc pour lui le titre de coadjuteur. Fuyait-il ses créanciers de jeu ? Possible. Possible aussi que dans l’hypothèse de la conversion du Roi Naraï, Louis XIV ait voulu adjoindre à Chaumont une personne ayant quelques connaissances théologiques ?  »

[Hypothèse invalidée par le fait qu’à bord de « L’Oiseau », navire qui le transporta au Siam se trouvait des Jésuites, théologiens de bien plus haut niveau que celui de Choisy, lequel reconnait aisément ses faibles compétences. Non, de Choisy bénéficie seulement des « largesses » du Roi qui le préfère, en fait, à mille milles de la cour, lui épargnant ainsi toutes sortes de scandales. NDLE] […]

« Parti pour d’autres aventures au sein de la fastueuse ambassade du très Chrétien Louis XIV, il est ébloui par l’exotisme de ce lointain royaume, et toujours pris de ferveur religieuse, s’y fait ordonner prêtre par Louis Laneau, évêque de Métellopolis, le 10 décembre 1685.

De tous les mémoires des participants à cette expédition, seul le pétillant texte de Choisy sera un succès de librairie : de 1686 à 1690, de nombreuses éditions à Paris et Amsterdam et une après sa mort en 1741, et toujours encore aujourd’hui. On admire dans son texte l’ironie et le naturel, jamais il ne prend la position d’un membre de l’ambassade où son rôle fut modeste, mais où il a su se créer la fonction de coadjuteur qui n’a jamais existé que pour lui.

Le succès lui ouvre une nouvelle carrière, littéraire celle-là. Dans son cabinet, toujours habillé en femme, il découvre alors le bonheur d’écrire : livres d’histoire, ouvrages édifiants. »

Après « une période voluptueuse, une parenthèse missionnaire, le voilà homme de lettre. »

elephants-ayutthaya

« toujours habillé en femme jusqu’à l’âge de quatre-vingts ans, il rédige un certain nombre de travaux historiques et religieux, nous lui devons ainsi :
une Interprétation des Psaumes avec la Vie de David, en 1687,
un Recueil de plusieurs pièces d’éloquence et de poësie présentées à l’Académie française…
une volumineuse Histoire de France …

Sans compter une gigantesque histoire de l’Église en 11 volumes …
la somme en la matière reste l’ « Histoire ecclésiastique » de Fleury.

Comparant les deux ouvrages, une langue de vipère en a dit « l’histoire de Choisy est fleurie, celle de Fleury est choisie. »
Lui même n’est pas dupe, il sait l’art des bons mots  et  écrit à propos de ce pavé :
« Grâce à Dieu,  j’ai terminé mon histoire de l’église, je vais maintenant pouvoir l’étudier ! »
Une autre langue de vipère en a dit :
« le dernier tome se ressent de l’âge avancé dans lequel il l’a écrit ! ».

Il a un [bon] sens de l’humour au second degré  : débiteur à l’égard d’une marquise d’une somme de 50 louis d’or, perdue au pharaon ou au tric trac, il lui envoie les 11 volumes de son histoire « pour la faire patienter ».

Il est élu à l’académie française en 1687. Son discours de réception ne mérite pas d’être rapporté, il n’est qu’un panégyrique de la politique de Louis XIV à l’égard des protestants et un monument de flagornerie. Pas mieux au demeurant que son éloge prononcé par son successeur, un austère magistrat du nom d’Antoine Portail qui n’a laissé aucune trace dans la littérature.

scene-de-siam

De Choisy meurt octogénaire, doyen de l’Académie française, en 1724. Au soir de sa vie, il gardait sa bonne humeur et, bravant les tabous, aurait confié à sa plume alerte : Les Aventures de l’abbé de Choisy habillé en femme ; voir ci-dessous de téléchargement [2]. Cet ouvrage posthume lui est attribué à tort ou à raison:

Dans cet ouvrage, l’Abbé de Choisy s’attribue le beau rôle, mais trop beau précisément … pour être véridique. De plus les descriptions de ses toilettes et de ses manies amoureuses ont un côté trop répétitifs pour qu’au final on puisse croire à ses sornettes.

En conclusion on pourra dire que ce personnage extravagant, né aux marches du trône, aimé et estimé de tous, aurait pu parvenir, à une brillante fortune s’il avait eu meilleure conduite. Lui même le précise :

« Dieu ne me l’a pas permis, je me serais perdu dans les grandes élévations et d’ailleurs à la mort, j’aurais eu à en rendre un plus grand compte. Je n’aurai qu’à répondre de moi».

Publié 1° fois / DG, le : 21.01.2016
Rewriting : Lio de France / DG
Source [1] : Alain Bernard en Thailande
Fac similé [2] : « Mémoire de l’Abbé de Choisy habillé en femme » :
L’Abbé de Choisy [3] : Androgyne et mandarin par Dick van der Cruysse

 

Travestie par nécessité

Dans notre tour du monde des transgenres et travestis, voici l’histoire d’une femme qui vit en Egypte. Elle s’est habillée en homme et non pas « déguisée », comme l’écrit la rédactrice de l’article ci-dessous, sûrement plus par ignorance que par méchanceté.

La question est donc de savoir pourquoi cette femme qui était mariée à un homme, a dû s’obliger à revêtir des vêtements masculins dans un pays qui ne laisse que peu de place aux femmes et encore moins à leurs droits, tout du moins selon le point de vue occidental. Parce que si vous demandez à un musulman pourquoi, par exemple, à la mort de ses parents, sa soeur héritera d’une somme égale à la moitié de la sienne ? cet homme vous répondra que c’est normal puisque c’est lui qui aura la charge de la famille et que par conséquent, il aura plus de frais que sa soeur. C’est pourquoi, selon lui, la sourate n° 4 an nisa, du Coran, a instauré cette disposition. A vous de juger.

sourat a°n nisa° /
Les Femmes / n°4, verset 11
yoûSî-koum-l lahou fî a°wla°da-koum
Dieu vous enjoint, pour vos enfants :
li-z zakari miçlou haZZi-l ou°nçayanî
au mâle, l’équivalence d’une part de deux filles.

ARTICLE

Déguisée en homme pendant 43 ans pour travailler et subvenir aux besoins de sa fille !

A la mort de son mari il y a maintenant plusieurs années, Sisa Abu Daooh restée veuve et sans ressources a décidé de défier la culture locale de son pays très conservateur , l’Egypte, qui préconise que la femme ne peut pas travailler. Se faisant passer pour un homme pendant 43 ans, elle a travaillé pour subvenir aux besoins de sa fille.

Travestie pour le bien de sa fille !

Adtech Ad

« J’avais 16 ans quand je me suis mariée, mon mari est mort à mes 6 mois de grossesse « , raconte Sisa, aujourd’hui âgée de 65 ans.

Comment subvenir aux besoins de son enfant alors qu’elle n’a aucune source de revenu ? Se remarier ? Non, elle ne veut pas qu’on lui trouve un [autre] mari.

N’ayant personne pour l’aider à 21 ans, elle prend son courage à deux mains et plutôt que de mendier comme le veut la culture pour les femmes veuves , Sisa décide de se déguiser [S’habiller] en homme pour pouvoir travailler. Les cheveux rasés et une « galabeya » ( la tenue traditionnelle masculine) enfilée, elle travaille pendant des années dans la construction, la confection de briques ou encore dans les champs. Elle privilégie les villages où personne ne la connaît.

A cette époque, dans la culture égyptienne, une femme ne peut pas être active, elle est destinée à être femme au foyer attendant que son mari pourvoit aux besoins du foyer. Elle confie : « J’ai fait tout ça pour ma fille. Si c’était un garçon, je ne l’aurais pas fait. Mais j’avais peur qu’elle finisse dans la rue. Alors je l’ai protégée, je l’ai élevée et j’ai pu l’envoyer à l’école jusqu’à ce qu’elle se marie. »

L’histoire ne s’arrête pas là puisqu’elle continuera à travailler quand le mari de sa fille Hoda tombera malade et se retrouvera dans l’incapacité de travailler, elle cirera des chaussures pour aider sa fille et ses petits-enfants.

Encore aujourd’hui, le principe d’égalité des sexes est un concept pour lequel les femmes luttent encore en Egypte… [et ailleurs]. Si bien  que l’histoire de Sisa  qui se déroule dans les années 1970 est une grande leçon de courage. Elle a d’ailleurs été honorée en mars dernier par le gouvernement égyptien, à l’occasion de la fête des mères, le président lui a décerné le titre de « Mère travailleuse exemplaire ».

De plus un documentaire anglo-russe intitulé The Untamed Shrew (la mégère non apprivoisée) a été réalisé sur sa vie. Dans ce documentaire, des hommes sont invités à donner leur avis sur ce que Sisa a fait : « Elle est incroyable », disent certains devant la caméra [bien sûr, parce qu’en privé …], un d’entre eux ajoutera même qu’elle vaut plus qu’une douzaine d’hommes ».

A l’heure actuelle, Sisa possède un petite épicerie dans sa ville natale, les autorités égyptiennes lui ont promis une aide, mais Sisa affirme qu’elle continuera de travailler.  Cette hyperactive a du mal à s’imaginer en femme au foyer : « Je pourrirais si je restais au lit. Je m’ennuierais si je ne faisais que dormir et prier. Lorsque je travaille, mes muscles sont réveillés. Je suis une femme en acier ! »

Son histoire remarquable est un signe de plus pour les progrès qui sont attendus concernant les droits des femmes en Egypte.

Par : Imani Amisi
Publié le : 21.07.2015 |  15h07
Titre original : « Déguisée en homme pendant 43 ans
pour travailler et subvenir aux besoins de sa fille ! »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : BibaMagazine.fr
§

Comment bien vivre sa solitude ?

Souvent rejetés, dans un premier temps, par leur conjoint, enfants, famille, amis, collègues de travail, bref par la société en général, les personnes transgenres ont comme principal ennemi à combattre, leur solitude, soit leur Moi qui se retrouve isolé, n’ayant plus à se mesurer qu’à lui-même. Ils sont ainsi condamnés à vivre un célibat forcé pour une période indéterminée.

Au travers de cette plus ou moins longue traversée du désert et sachant que tout ce qui ne nous détruit pas nous renforce, les transgenres – comme toutes les personnes qui passent par de telles épreuves – acquièrent une personnalité bien plus solide et éprouvée face aux difficultés de la vie. Le relativisme s’insère dans leur vision du monde et voilà qu’ils deviennent souvent des gens bien plus compréhensifs et concernés, des malheurs des autres.

Pour illustrer nos propos, nous vous proposons un article signé par Caroline Franc Desages du journal l’Express.fr

Vivreseule
Getty Image

Comment positiver la solitude?

Savoir apprécier sa propre compagnie et s’autoriser le plaisir en solitaire…

Dans une société qui considère souvent la solitude comme un mal honteux, difficile d’assumer, voire de positiver cet état, qu’il soit transitoire ou de longue durée. Savoir être seul permet pourtant de mieux aller vers l’autre.

« La solitude ». Un état présenté la plupart du temps comme une punition, une situation subie, une épreuve, voire une honte. Dans un monde où la popularité et le nombre de followers qui vous suivent sont des critères de réussite, un solitaire est forcément suspect ou malheureux. Pourtant, alors que nous n’avons jamais été aussi connectés, qu’il est pour ainsi dire devenu quasiment impossible d’être injoignable, le sentiment de solitude n’a jamais été aussi prégnant. Selon une enquête Ifop réalisée pour la Fondation de France en juillet 2015, 80% des Français avouent ainsi que la solitude est devenue une préoccupation majeure. Une crainte justifiée puisque selon la même étude, un Français sur huit souffre de solitude.

S’il faut distinguer l’isolement de longue durée des instants de solitude choisis ou sereinement gérés, savoir se contenter de sa propre compagnie est pourtant bénéfique. Loin de n’être qu’une source de souffrance ou de déprime, la solitude peut même être nécessaire à la connaissance de soi et des autres. Elle contribue par ailleurs au développement de la créativité, assure le psychothérapeute Hervé Magnin, auteur de La Positive Solitude (éd. Jouvences). Témoignages et éclairages.

NYX
La Rouvière 2,5 hectares de solitude (à vendre) dans le Var

Pour positiver sa solitude, il faut s’entendre avec soi même

Quatre jours et quatre nuits dans une maison de campagne sans téléphone portable, sans télévision, ni radio, ni même animal de compagnie, ni personne. C’est le régime auquel s’est astreint Hervé Magnin pour pouvoir réfléchir de manière réaliste à la condition solitaire et livrer ses impressions dans La Positive Solitude. « Je comptais m’extraire du monde plus longtemps afin d’écrire ce livre qui était à l’origine une commande de mon éditeur. Finalement, quatre jours ont suffi. Preuve s’il en était que la solitude est propice à la créativité et à une certaine efficacité », raconte le psychothérapeute.

Pointant la différence entre l’isolement, qui serait pour lui la version subie de la solitude et la faculté d’être seul sans ressentir instantanément de la tristesse ou de l’angoisse, Hervé Magnin souligne que pour parvenir à positiver cet état, « il faut avoir une certaine estime de soi« : « Il faut s’entendre avec soi-même, se satisfaire de sa propre compagnie, ce n’est pas toujours facile, cela peut nécessiter un travail sur soi. » « Il faut avoir un regard indulgent et bienveillant sur sa solitude. Travailler à accepter (car on ne sait pas combien de temps cela durera) ce temps de vie sans conjoint, sans amoureux. Travailler à ne pas se sentir paria, pathétique, hors norme », témoigne Cécile, jeune mère séparée.

S’autoriser le plaisir en solitaire

Il faut aussi, poursuit Hervé Magnin, s’affranchir de la culpabilité souvent infligée par une société ayant tendance à trouver suspecte la capacité à prendre du plaisir seul. Il n’y a qu’à voir la perception que l’on a de « l’expression ‘plaisir solitaire’, qui renvoie directement à la masturbation. Une pratique taboue dans notre société, même aujourd’hui ». S’adonner trop souvent à des activités seul est encore parfois jugé comme une forme d’égocentrisme.

StyloMontBlanc

« Pourtant, insiste Hervé Magnin, s’il n’y a pas de ‘recettes toutes faites’ pour positiver la solitude, le maître mot est bien celui-ci: le plaisir. Cela peut passer par l’écriture, la marche en forêt, le voyage, un film, le dessin ou la masturbation. Peu importe tant qu’il y a de l’agrément. »

LIRE AUSSI >>> Voyager seul(e) pour mieux se (re)découvrir?

Un conseil appliqué à la lettre par Juliette, qui dit aimer ses amis, son mari et passer du temps avec eux. Mais, confie-t-elle, « être constamment en société demande une certaine dose d’énergie, être seule me ressource. J’adore être seule pour me lever tôt, quand tout le monde dort encore et profiter du silence, du chant des oiseaux… Pour lire, méditer, faire du sport. Aller au cinéma seule est un plaisir pour une certaine catégorie de films. Je trouve formidable d’être seule et de mieux se connaître. C’est un besoin pour moi, que mon mari -qui lui déteste être seul- ne comprend pas. » Marie quant à elle confie savourer sa nouvelle ‘vie en solo’: « Elle me permet de vivre à mon propre rythme, de méditer et d’écrire tout à loisir, de ne plus m’épuiser en courses et en ménage, je ré-investis mon chez moi, le décore et l’organise différemment, me régale de rencontrer des amis à l’extérieur et de retrouver ensuite le cocon du silence. »

« Dans ce cheminement que je fais pour accepter ma nouvelle situation, je me suis efforcée de définir les activités que j’aime et de les mettre en oeuvre, ajoute Cécile. Ne pas se réfugier derrière la fatigue, la peur de sortir seule, de faire des activités seule. Je fais pas mal de sport. Et surtout, je vais au théâtre, au ciné, au concert seule. Ça n’est pas un cap facile à passer, mais ça évite de me priver de ce que j’aime, à cause de la solitude. »

« A vivre seul on apprend à choisir ses relations »

L’autre bénéfice à retirer d’une solitude bien vécue selon Hervé Magnin, réside dans le fait qu’elle permet de « choisir » les moments où l’on va vers l’autre et de choisir également cet autre. « Par peur d’être seul, on accepte souvent de s’entourer de personnes avec lesquelles finalement on se sent malgré tout seul. Ne plus redouter de ne pas être constamment entouré offre cela, la liberté d’aller vers ceux qui nous apportent quelque chose. »

« A vivre seul, on apprend à choisir ses relations au lieu de les supporter, de s’en accommoder. Sauvage et sociable tout à la fois, l’individu solitaire ne se croit pas obligé d’aller à des repas de famille, de participer à des fêtes dont les convives l’ennuient. Et de cela il ne se sent nullement culpabilisé parce qu’il est en accord avec ce qu’il fait », écrit quant à elle Jacqueline Kelen dans son ouvrage L’esprit de solitude (éd. Albin Michel).

« A vivre seul, au moins quelques années, on apprend à passer du besoin qui ligote au désir et au rêve qui ouvrent grand l’espace en soi et autour de soi », écrit encore Jacqueline Kelen. Et d’ajouter: « Beaucoup s’imaginent que l’amour va mettre fin à leur solitude, alors que c’est la solitude qui permet l’éclosion et la durée de l’amour. »

Un constat approuvé par Céline, 36 ans. « J’ai passé plusieurs années avec mon ancien compagnon alors que je ne l’aimais plus, par crainte uniquement de ne pas savoir être seule. Et puis un jour nous avons décidé de nous séparer. Contrainte et forcée, j’ai dû faire connaissance avec moi-même. Et j’ai découvert que je n’étais pas si désagréable à fréquenter! Aujourd’hui, je viens d’entamer une relation amoureuse, mais je sais que je n’ai pas un besoin vital de vivre à deux. Et curieusement, cela rend cette rencontre bien plus intense, parce que je l’aime pour lui, pas parce qu’il représente une porte de sortie de mon célibat« .

BandeauLivresModernes

Accepter aussi la peur d’être seul(e)

Nul besoin d’être célibataire pour goûter la solitude. Anne chérit ainsi « toutes ces journées seule à la maison durant lesquelles je peux créer, dessiner, [lire], peindre et surtout faire une licence d’arts plastiques, rêve de ma vie réalisé à 55 ans. Je suis bien avec moi-même. Et tous les lundis matin je me dis ‘Enfin seule!’. »

Mais attention, tempère Cécile: « c’est très facile d’apprécier sa solitude lorsqu’elle est une parenthèse, un moment pour soi dans une vie de famille et de couple ‘traditionnelle’. C’est lorsque la solitude devient un mode de vie (célibat principalement et garde alternée en sus) qu’il devient fondamental (et difficile) de la transformer en une expérience riche. Un vrai challenge, très compliqué dans notre société où le couple reste la valeur phare. »

Une difficulté que confirme Sandra, 44 ans: « je n’ai jamais vécu en couple et je n’aurai jamais d’enfants, j’en ai désormais fait mon deuil. Alors bien sûr je sais comment tromper la solitude, je suis inscrite à des activités sportives, je pars en vacances via des associations comme Terre d’Aventures qui me permettent de rencontrer des gens. Mais il ne faut pas se voiler la face. C’est difficile. On se demande ‘pourquoi moi’, on a tout le temps l’impression qu’il nous manque quelque chose pour être aimable. Le plus douloureux, ce sont les périodes de fêtes, les anniversaires, tous ces moments que l’on préférerait célébrer à deux. Même si ma vie est remplie, que je suis épanouie professionnellement et que j’ai des aventures, parfois, cette solitude n’est pas la meilleure des compagnes. »

« Pour positiver la solitude, il faut peut-être avant tout en accepter ses corollaires: les moments de blues et de peur », analyse Cécile, qui poursuit sa quête de sérénité après sa séparation. « On ne peut pas y échapper. Multiplier des activités, oui, mais trop en faire est aussi une fuite en avant. Ça évite de se retrouver seule dans son appart. De mon côté, je me rends compte que j’alterne des week-ends ultra remplis, où j’ai tout à fait conscience de faire du remplissage, avec des fins de semaine où je ne vois personne. Je reste à la maison et je me pose, seule avec moi-même. »

Par : Caroline Franc Desages
Publié le : 14.03.2016 | 07:00
Titre original : « Comment positiver la solitude. »
Commentaires de  : Lio de France /DG
SOURCE : LExpress.fr

Se réconcilier avec son corps

Rond(e)s, gros(ses), obèses, (un mot épicène), poilu(e)s, MÊME COMBAT !

Comme dans toutes les luttes il y a deux solutions : s’en prendre aux autres ou à soi-même, soit dans les deux cas quitter une position d’apparent confort et donc se remettre en question, définitivement.

Pour la première option, c’est dans l’immédiat, un combat perdu d’avance au vu du nombre d’individus qu’il faut séduire et convaincre. Quand à faire sa révolution personnelle, ça parait plus facile, ne serait-ce que parce que le « sparring partner » est d’autant plus proche de nous, génère de belles économies de déplacement, de temps, de salive, puisque la personne à changer, c’est nous !

En lisant cet article du site féminin Vive les Rondes, il suffit de systématiquement remplacer la femme biologique qui y est décrite par une personne transgenre et la description des situations ou des conseils colle parfaitement.

ARTICLE

Se réconcilier avec son corps :
7 idées de choses à faire

Quand on est ronde, grosse, obèse… ou que l’on se voit comme telle, il est très facile de détester son corps !

Comment ne pas le maudire ce corps gras, imposant et si difficile à vivre ? Dans ce monde, affiches, voisins, clips, émissions, médecins, collègues, pigeons, castors écureuils, l’air du temps… tout semble fait pour donner l’impression que pour les femmes, pas de salut hors de “belle mince et jeune” !

Au fil des années dans les forums Vivelesrondes, nombreuses femmes ont pu se confier sur cette difficulté d’exister “en dehors des clous”. Les témoignages sont aussi divers que variés, couvrent de nombreux aspects de la vie, dont justement
le rapport au corps et au contact tactile. Un sujet au coeur de beaucoup de souffrance et de questionnements :

“Je ne supporte pas qu’on me touche …”
“Chaque fois que l’on me touche, j’ai les larmes qui coulent … ”
“L’idée que l’on puisse me toucher provoque en moi en vent de panique …”

Et toi ? T’est-il déjà arrivé de te regarder dans le miroir et de te trouver horrible ?
De ne plus réussir à te regarder en lingerie et en pied dans un miroir ?
D’avoir des sueurs froides à l’idée de te retrouver en petite tenue devant ton médecin, dans des vestiaires ou en maillot de bain en public ?
De refuser tout contact intime à ton partenaire ?
L’idée de passer entre les mains d’un masseur te semble-t-elle totalement insupportable ?

Tu voudrais peut-être en finir avec cette douleur, cette honte, et tu te demandes comment faire et par quoi commencer.

Comment reprendre contact avec son corps quand on ne supporte pas d’être touchée ? Voici 7 idées de choses à faire pour ré-apprivoiser son corps :

Attention ! À première vue certains trucs te sembleront peut-être dérisoires, anodins, ridicules ou peu adaptés à ton problème.
Mais si tu comprends qu’il s’agit de s’apprivoiser et que tu relèves ne serait-ce qu’un seul de ces petits défis sans trop y réfléchir, je te garantis que ça peut te faire avancer dans ton parcours, en plus de te faire du bien !

Reprendre contact avec le fish spa

Quand on ne supporte plus le toucher, cela est souvent lié à la sensation de dégoût que l’on pense que d’autres personnes peuvent avoir à notre contact.
Alors, pour commencer pourquoi pas enlever le facteur humain ?

Le fish spa c’est quoi ?

Il s’agit simplement de s’assoir sur un banc et de plonger ses pieds dans un bassin d’eau plein de petits poissons pendant un minimum de 15 à 20 min.
Ces poissons nommés “Garra Ruffa” ou “poissons-docteurs” mangent les peaux mortes (ils n’ont pas de dents) par succion, cela fait donc également un micro massage qui réactive la circulation sanguine.
J’ai moi-même testé le fish spa, la sensation est proche de celles d’un bain de micro bulles, c’est très agréable et cela fait les pieds tout doux.
Il est possible de le faire avec les pieds, les mains et même le corps entier dans les centres qui ont prévu des bassins assez grands.

Une chose est certaine, les poissons se fichent totalement de notre apparence !
[Comme notre animal de compagnie qui se contrefiche de nous voir habillé(e)s en homme, en femme ou pas du tout 😉 Ndle].

Tendre la main à une manucure

Si confier son corps à un inconnu n’est pas toujours envisageable, il est très facile de s’assoir tout habillé(e) face à une esthéticienne et de lui donner nos mains pour une manucure.
Les mains sont une partie à part entière du corps qui sont (presque) toujours visibles, et puis il n’y a pas de cellules adipeuses sur les mains.

Après avoir pris soin des ongles et des mains, le traitement se termine par un léger massage qui comprend les mains et (dans les bonnes adresses) les avant-bras.

Accepter le défi de faire une manucure, c’est s’offrir un moment pour soi, pour se faire belle et aussi accepter qu’une autre personne touche notre peau, nos mains. C’est déjà une victoire !

Libérer son corps avec le stretching

Quand on a pas l’habitude de faire du sport, bouger peut s’avérer quelque chose de plus en plus difficile avec le temps. À tort ou à raison, on finit par se convaincre qu’on ne peut plus faire certaines choses : une marche un peu haute devient insurmontable, on perd en souplesse… on devient vite prisonnier de son corps.

Seulement voilà, l’idée de se mettre au sport pour dérouiller notre carcasse… ce n’est pas facile!
Ça tombe bien le stretching ce n’est pas vraiment du sport.

Le stretching, ce sont des étirements, une sorte de gymnastique calme avec des exercices d’assouplissement.
C’est tout doux, tout le monde peut faire du stretching même lorsqu’on est toute raide.

Le résultat un corps plus flexible, plus souple et relaxé.
Après quelques mois on peut poursuivre seule chez soi, en faisant simplement 15 min/jour, tous les 2 jours.

Le stretching est un premier pas pour se remettre en forme en douceur, reprendre conscience de ses muscles et reprendre par la suite une activité physique ludique et régulière.

Gérer l’espace avec le théâtre

Se faire bousculer dans la rue, se cogner au moindre meuble ou tout simplement être timide, manquer de charisme lors d’un entretien d’embauche, se trouver gauche au quotidien…
Le théâtre ce n’est pas magique et pourtant cela peut aider à mieux gérer son corps dans l’espace, à ne plus être prisonnier de sa timidité, à être plus sûre de soi.

Le théâtre d’improvisation permet, par le biais d’exercice, d’explorer ses émotions et aussi l’expression corporelle, la communication verbale : Placer sa voix, exprimer ses sentiments, se positionner sur scène, se mouvoir en frôlant les autres personnes sur scène sans jamais aucun choc … tout cela devient de plus en plus facile au fil des exercices.

Alors oui au début on se sent ridicule sur les planches, mais si on lève le nez on peut alors voir que tout le monde se sent ridicule et petit à petit prendre de l’assurance.

Le théâtre est un véritable moteur d’épanouissement, lancez-vous, osez, vous serez surpris des changements qui s’opéreront sur vous !

Se faire du bien avec un massage cervico-cranien

Le massage cervico-cranien est un massage de la nuque, du haut des épaules et du cuir chevelu.
Plutôt relaxant, ce massage permet de libérer les tensions contenues dans tout le corps, en ne travaillant que sur une toute petite partie de celui-ci.

Un massage cervico-cranien peut se faire habillé(e), assis(e) sur une chaise.
Les plus aventureuses pourront le faire en institut, allongé(e)s sur une table de massage.

Le massage cervico-cranien est sans doute une étape importante pour reprendre confiance dans son corps et accepter le toucher.
La peau est un organe conséquent, le besoin de sensations tactiles est primordial dès la naissance. On a tendance à l’oublier en vieillissant, mais ce n’est pas moins essentiel pour autant.

Attention, les thérapeutes qui proposent ce type de massage sont des professionnels, ils ont l’habitude de voir passer entre leurs mains des personnes de tous âges et toutes morphologies.
Grosses ou minces ils seront à l’aise (sinon ce sont des abrutis incompétents qui devraient changer de métier. Malheureusement ça existe aussi).

Personnellement avec mon 54, j’ai testé toutes sortes de massages dans différents instituts et je n’ai jamais eu de réflexions désagréables sur mon physique ni de regard de travers. Quelques discussions sur le poids ont déjà eu lieu, mais toujours avec une attention et une bonne écoute (que j’aurais aimé voir chez des médecins !).

Alors oui cette étape peut sembler difficile. Mais avancer c’est faire un choix, et celui-ci est tellement agréable et bienfaiteur.
Si possible, choisir un centre de massage conseillé par une personne de confiance.

Reprendre le contrôle avec l’auto-massage

Une autre façon de reprendre contact avec son corps, sans intervention extérieure cette fois-ci c’est l’auto-massage.
On pourrait écrire des pages et pages sur les bienfaits des massages sur le plan physique et psychologique, et en voici 4 qui à eux seuls en valent la peine :

  • Plus grande conscience de son corps.
  • Augmentation de l’estime de soi, de la confiance en soi et de la capacité à s’exprimer.
  • Meilleure gestion du stress.
  • Transformation de la relation à notre corps, nos émotions, nous-mêmes et par conséquent les autres.

L’avantage de l’auto-massage est que l’on est ni dépendant d’un mari consentant, ni dépendant d’un rendez-vous en institut, car comme le nom l’indique l’auto-massage est un massage que l’on se fait à soi-même, donc seule.

Débloquer ses peurs avec un psy comportementaliste

Parfois il faut aussi accepter de se faire aider pour débloquer ses peurs et ses phobies.
Un psy comportementaliste a la réputation de pouvoir aider efficacement dans les problèmes de phobies. Son but n’est pas spécialement de remonter dans notre histoire, mais de nous aider à changer des comportements, des mécanismes qui peuvent être handicapants au quotidien.

Faire le choix de se réconcilier avec son corps, de réapprivoiser le toucher peut aussi bien être le résultat d’un déclic ou une longue démarche pour laquelle il faut patience, courage et volonté !
Entreprendre ce parcours est primordial pour retrouver estime de soi, des meilleurs rapports avec les autres et … une vie tout simplement.
Il risque d’y avoir beaucoup de pleurs, de douleur, mais la fierté de sortir de cette phobie, le bien-être de retrouver une saine relation avec soi vaut largement le coup !
Bon courage et bravo d’avoir fait le choix d’apprivoiser ton corps !

As-tu réussi à renouer avec ton corps ? Es-tu en chemin pour le faire ? Que fais-tu pour ça ?
Partage avec nous tes doutes, questions, et astuces !
[envoyez-nous un commentaire en utilisant l’espace ci-dessous 😉 ]

Par : Anne de Vive Les Rondes
Publié le : 22.08.2012
Titre original : « Se réconcilier avec son corps :
7 idées de choses à faire. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : ViveLesRondes.com

Plus petit ou plus grand que moi ?

Assumer la différence de taille dans son couple serait une preuve de maturité. En tous les cas, pour les couples transgenres, hommes ou femmes, c’est très souvent que « monsieur » est bien plus petit ou beaucoup plus grand que « madame » et inversement. Cette différence de taille s’explique bien sûr par la génétique, mais aussi parce que monsieur qui fait déjà 1,84 m de hauteur, porte des … talons de 10 cm ! Ohé, ça va là haut ? Là encore il faut savoir regarder au-delà des différences. Est-ce que d’avoir la même taille que son partenaire est un gage de bonheur ? Et inversement, est-ce que le fait de vivre en couple avec une girafe ou la fée clochette, serait un facteur d’incompréhension ? Bien au contraire et les deux articles ci-dessous vont nous dévoiler les avantages et les inconvénients de telles situations.

ARTICLE 1/2

MaisQuilEstGrand
C’est souvent le regard des autres qui pose problème,
pas forcément la différence de taille en elle même…

Difficile parfois d’assumer une grande différence de taille avec son ou sa conjoint(e). Que l’homme soit beaucoup plus grand ou que ce soit le cas de la femme, le regard des autres peut être complexant quand le couple n’entre pas dans le cadre.

tenue-de-galaEt encore, je suis monté sur la deuxième marche de l’escallier 😉

Le point commun entre Nicole Kidman, Carla Bruni-Sarkozy et Mimi Mathy? Elles affichent une différence de taille conséquente avec leur compagnon. Si toutes trois semblent l’assumer -à ceci près qu’on n’a pas vu souvent Carla Bruni en talons depuis qu’elle est mariée avec Nicolas Sarkozy- il n’est pas toujours facile de passer inaperçu lorsqu’on toise son conjoint d’une dizaine de centimètres ou, à l’inverse, qu’on lui arrive à la poitrine. Pas si anecdotique qu’il n’y paraît, la différence de taille dans un couple peut être un sujet de complexe ou prêter à moquerie. En amour, la taille compterait-elle vraiment?

LaurelEtHardy

« On nous appelait Laurel et Hardy »

« Je mesure 1m80 et mon mari, 1m65. Après dix années de vie commune, ce n’est plus un sujet pour nous, mais hélas, ça le reste pour les autres », témoigne Marie, 33 ans. « Prétendre que cela ne m’a jamais gênée serait faux. Mais lorsqu’on est une « grande » femme, on comprend assez vite que la probabilité de rencontrer un homme plus petit est assez élevée. Or je ne me suis pas contentée de quelques centimètres de différence, je suis tombée folle amoureuse du plus petit étudiant de ma promo. On dit souvent que les contraires s’attirent, c’est peut-être le cas. Il a toutefois dû batailler pour me convaincre. Pas parce que sa taille me gênait en soi, mais parce que je craignais le regard des autres. Et j’avais raison puisqu’on nous a appelés Laurel et Hardy tout au long de nos études. »

Beaucoup d’amies de Marie lui ont par ailleurs fait part de leur étonnement au début de leur relation: « Elles ne comprenaient pas comment je pouvais me sentir protégée par un homme plus petit que moi, alors que je ne connais pas plus solide et fort que Cédric. Contrairement à ce que l’on peut penser, on peut être extrêmement rassurée par un homme plus petit que soi. Le physique n’est qu’un paramètre et pas le plus important! »
Le cliché de l’homme forcément plus grand que la femme

« Malheureusement, en dépit de l’évolution des moeurs, nous restons très influencés par des clichés d’un autre temps, qui veulent que l’homme soit forcément plus grand que la femme. Cela ne se limite d’ailleurs pas à cela. Il est par exemple moins bien toléré qu’un homme vive avec une femme plus âgée que l’inverse », observe Margellina Kerjoant, thérapeute de couples.

Cette dernière constate également dans son cabinet que d’une manière générale, tout en s’en défendant, « les femmes éprouvent beaucoup de difficultés à gérer le fait que leur compagnon soit ‘plus faible’ qu’elles ». « La perte d’emploi, une éventuelle dépression, une difficulté à surmonter un deuil sont souvent en cause dans l’effondrement d’un couple ». « On grandit encore avec cette image d’Epinal qui veut qu’en toute circonstance, l’homme soit plus solide. Or quoi de plus symbolique en la matière que sa taille? »
Les hommes seraient moins regardants que les femmes sur la taille de leur partenaire

Des propos corroborés par une étude menée en 2014 conjointement par la Rice University et la North Texas University, à partir de petites annonces sur des sites de rencontre. Les résultats montrent que pour les femmes le critère de la taille est déterminant et qu’en grande majorité, elles souhaitent un compagnon plus grand qu’elles. Les hommes semblent en revanche moins regardants sur la taille de leur partenaire féminine: 13,5 % des hommes voudraient sortir avec une femme plus petite qu’eux. Les femmes, elles, préfèrent à 48,9 % un compagnon plus grand.

Il faut souvent un certain temps pour que l’écart de taille ne soit plus un sujet. « Du haut de mon 1m77 je trouvais son 1m70 trop petit pour moi, raconte Nella, qui confie avoir mis longtemps à trouver l’âme soeur. Quand j’ai rencontré celui qui est devenu mon mari, je trouvais que « ça le faisait pas ». Alors on est souvent sortis, mais en amis, parce que c’était vrai qu’il était bien chouette ce mec, même petit. Et un soir ou plutôt un petit matin, après une longue nuit de bar en bar, on s’est retrouvés tout surpris de s’embrasser. L’alcool aidant, la taille n’avait plus d’importance! Il m’a fallu quelques semaines voire quelques mois pour que je ne m’en soucie plus du tout. Au début j’avais tendance à me ratatiner, à rentrer la tête dans les épaules voire à marcher dans le caniveau pour que la différence ne se voit pas. Puis je m’y suis faite. Je porte quand même toujours des chaussures extra plates, quoique je commence petit à petit, après dix ans de vie commune, à oser les talons! »

« Il a toujours aimé les femmes plus grandes et moi les hommes plus petits »

Adrien, qui culmine à 1m67, a pour sa part longtemps complexé sur sa taille, au point « de mettre des talonnettes, comme Nicolas Sarkozy! ». D’autant qu’il voue, de son propre aveu, « une passion pour les femmes grandes ». « Cela n’a jamais été un critère, mais si je fais le bilan de mes histoires d’amour, elles ont toujours impliqué des compagnes plus grandes que moi. Je crois que la vérité c’est que plus que leur taille, ce que j’ai aimé chez elles c’était qu’elles aient assez d’assurance pour sortir avec un mec plus petit. Cela disait quelque chose sur elles, que le regard des autres n’avait pas d’importance, qu’elles voyaient plus loin que le physique. » Aujourd’hui en couple avec Éloïse, 1m73, Adrien est « simplement amoureux » et se fiche éperdument des critiques.

Même chose pour Pauline, qui du haut de son 1m87 vit en harmonie avec son conjoint d’1m75: « Il a toujours aimé les femmes plus grandes et moi les hommes plus petits que moi. » Mieux, ajoute-t-elle, « il n’aime pas quand je suis sans talons, et du coup je vis ma féminité sans aucun problème! »
Une société qui pousse à rester dans la norme

Lorsque c’est la femme qui est beaucoup plus petite, le regard posé sur le couple a beau être moins suspicieux, la différence de taille n’est pas anodine non plus. « Les regards sont moins critiques, mais on va avoir tendance à trouver ça ‘drôle’ commente Margellina Kerjoant. Cela correspond forcément plus à l’image de l’homme ‘protecteur' »… ou comment retomber dans les sempiternels clichés de la femme fragile ayant besoin d’un garde du corps.

Jeanne, 1m57, mariée depuis 30 ans « avec un monsieur d’1m93 », concède avoir été gênée par des remarques dans ce sens, au début de sa relation. Nadia, 1m55 , n’a pas réussi à assumer, lorsqu’elle était étudiante, de sortir avec un garçon de presque 2m: « J’ai refusé, en grande partie à cause de sa taille, car la différence était beaucoup trop importante. Quand on marchait l’un à côté de l’autre, je me sentais ridiculement petite. »

« Plus que la différence de taille, c’est sans doute la différence tout court qui fait peur, analyse Jeanine Franchon, psychologue clinicienne. Nous vivons dans une société où il faut être dans la norme, ne pas trop dépasser au sens propre ou figuré et offrir une image de soi mais aussi du couple qui doit être calibrée. »

Une grande différence de taille assumée est un signe de maturité du couple

Tout le monde ne s’attache pas pour autant à ces apparences. Louise, 1m64, s’accommode parfaitement du 1m95 de son époux. « Cela n’a pas vraiment d’influence sur notre quotidien, mises à part les questions qui se posent quand on doit changer de voiture, ou quand il s’agit de trouver une location de vacances avec un vrai lit. »

« Mon mari faisait 1m92 et je fais 1m58, ça n’a jamais vraiment eu d’impact sur notre vie », raconte Alex. « Les seules vraies remarques, on les a eues pour nos photos de mariage parce que là, c’était flagrant, mais c’est tout. » Quant à Virginie, le seul « problème » qu’elle éprouve dans le fait d’être mariée avec un homme mesurant 40 centimètres de plus qu’elle, « c’est de danser un slow! ».

« D’une certaine manière, quelle que soit la taille de l’homme ou de la femme, lorsqu’il y a une grande différence et qu’elle est si bien assumée qu’elle n’est plus un sujet, je dirais que c’est un signe de grande maturité, de chacun des partenaires mais aussi du couple, conclut Marjellina Kerouant. Cela prouve que l’on a assez de confiance dans cet amour pour faire fi du regard des autres. Et plus globalement, accepter l’idée que le couple se construit sur des points communs mais aussi des différences est un grand pas en avant. »

Par : Caroline Franc Desages | Styles Vie Perso Psycho
Publié le : 07.03.2016 | 07:00
Titre Original : « Couple : comment assumer la différence de taille ? »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : Lexpress.fr

ARTICLE 2/2

28 problèmes auxquels les grand(e)s sont confrontés au quotidien

Après les 15 problèmes auxquels les petit(e)s sont confrontés au quotidien , on prend maintenant la défense des personnes de grandes tailles (à partir d’1m80 pour les filles et d’1m90 pour les mecs).

Lorsqu’on n’est pas dans la catégorie « taille normale » , la vie peut vite être compliquée parfois… Démonstration avec ces 28 problèmes auxquels les grand(e)s sont confrontés au quotidien !

(Voir les photos sur le lien de MinuteBuzz.com)

1 – Personne ne veut s’asseoir en face de vous à table

2 – Ce moment gênant où tu dois faire un « câlin » pour dire au revoir à quelqu’un

3 – Dès que quelque chose est haut placé, on fait sans cesse appel à vous

4 – Vous avez tous connu ça en avion. Voire dans tous les transports en commun en fait

5 – Lorsque vous faites une photo de groupe, vous êtes toujours placé au fond

6 – Ou assis devant…

7 – Il faut être un vrai ninja pour éviter les parapluies qui vous arrivent à hauteur du visage

8 – (Pour les filles) vous vous sentez coupable de mettre des talons

9 – Il faut savoir se prendre pour un canard dans toutes les maisons un peu trop vieilles

10 – Être assis sur le siège qui donne sur l’allée est non négociable pour vous

11 – « Taille normale » pour vous, c’est plutôt « à genoux »

12 – Vous êtes tout le temps obligé d’attendre les autres (avec leurs petites jambes)

13 – (pour les filles) Vous tombez souvent amoureux d’un mec plus petit que vous. On choisit pas en amour hein ?

14 – Si vous vous tenez droit dans une voiture, votre champ de vision est d’un coup très restreint…

15 – Quand vos amis recadrent une photo de groupe, généralement vous sortez du cadre

16 – Les selfies avec votre copine, on en parle même pas !

17 – Impossible de prendre un bain avec tout le corps sous l’eau

18 – Il vous faut souvent 10 mètres de recul pour vous voir des pieds à la tête

19 – La question la plus fréquente « tu jouais au basket quand tu étais ado ? »

20 – Votre copine ne peut pas vous porter très longtemps

21 – En revanche, elle s’accroche tout le temps à vous (un peu comme toute la famille d’ailleurs)

22 – Vous ne savez jamais où ranger vos jambes…

23 – La hauteur du pommeau de douche est souvent ridicule pour vous

24 – Les chandeliers sont votre ennemi numero 1. Combien d’entre vous se sont ouverts le crâne avec ?

25 – Vous ne pouvez même pas aller dans les montagnes russes…

26 – Voire dans les voitures un peu trop sportives !

27 – S’habiller avec des marques « tendances » est une grosse blague (The Kooples, vous oubliez par exemple)

28 – Deuxième question la plus nulle qu’on vous pose tout le temps : « hey, il fait quel temps là-haut ? »

Par : Maxime Barbier
Publié le : 02.11.2014
Titre original : . »28 problèmes auxquels les grand(e)s
sont confrontés au quotidien »
Commentaire par : Lio de France / DG
SOURCE : MinuteBuzz.com

Monsieur, frère gay de Louis XIV ?

Philippe de France, duc d’Orléans aussi appelé Philippe d’Orléans, est né le 21 septembre 1640 à Saint Germain en Laye  et mort le 9 juin 1701 au château de Saint Cloud. Prince de France, fils de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, il est frère cadet de Louis XIV. Il est connu sous son titre de « duc d’Orléans » ou comme « Monsieur ». Marié à la Comtesse Palatine, il eut une nombreuse descendance qui forme la branche cadette des Orléans.

Extraits de l’article :

A Versailles, le frère très gay de Louis XIV

par Bernard Hasquenoph
©Louvre pour tous (6/01/2009)

La figure haute en couleur de Monsieur, frère du Roi, ancêtre de tous les princes actuels européens, vient contredire l’image compassée que certains voudraient donner du Versailles louis-quatorzien.

JPG - 10.5 ko
Monsieur, école Pierre Mignard © DR

Saint-Simon, dans ses Mémoires, dresse de lui un portrait resté célèbre :

« C’était un petit homme ventru, monté sur des échasses tant ses souliers étaient hauts, toujours paré comme une femme, plein de bagues, de bracelets et de pierreries partout, avec une longue perruque toute étalée devant, noire et poudrée et des rubans partout où il pouvait mettre, plein de sortes de parfums et en toutes choses la propreté même. On l’accusait de mettre imperceptiblement du rouge… ».

Philippe d’Orléans dit Monsieur, frère cadet de Louis-Dieudonné dit Louis XIV, avait alors la cinquantaine.

Le jeune homme qu’il fut avait été des plus minces, fort beau et en tout gracieux. Surtout quand il s’habillait en fille, comme il l’affectionnait dès la plus tendre enfance, pratique encouragée dit-on par Mazarin pour l’éloigner des tentations du pouvoir. [Au vu des portraits des enfants des familles princières, c’était une habitude très conforme aux moeurs de l’époque. Ndle]

Son compagnon de jeu d’alors, le futur abbé de Choisy, travesti Grand Siècle et amateur de jolies filles, tout en étant prêtre et auteur d’une Histoire de l’Église en onze volumes, témoigne :

 » On m’habillait en fille toutes les fois que le petit Monsieur venait au logis, et il y venait au moins deux ou trois fois la semaine. J’avais les oreilles percées, des diamants, des mouches et toutes les autres petites affèteries auxquelles on s’accoutume fort aisément et dont on se défait fort difficilement. Monsieur, qui aimait tout cela, me faisait toujours cents amitiés. Dès qu’il arrivait, suivi des nièces du cardinal Mazarin, et de quelques filles de la Reine, on le mettait à la toilette, on le coiffait (…). On lui ôtait son justaucorps, pour lui mettre des manteaux de femme et des jupes…« .

Jeune homme, le prince conserva l’habitude de se travestir, profitant des bals masqués et autres carnavals pour assouvir son goût en public, ce qui ne troublait pas même sa mère :

« Quand j’arrivai au Louvre, Monsieur était habillé en fille avec les cheveux blonds. La reine me disait qu’il me ressemblait »,

note la Grande Mademoiselle, sa cousine. Il avait dix-huit ans. Sans doute eût-il aimé vivre ainsi le plus souvent mais, selon l’abbé de Choisy,

« il n’osait à cause de sa dignité : les princes sont emprisonnés dans leur grandeur. Mais il mettait le soir des pendants d’oreille et des mouches, et se contemplait dans ses miroirs, encensé par ses amants ».

JPG - 145.5 ko
La famille de Louis XIV (Monsieur à gauche) par Jean Nocret | Versailles © DR

AU POIL ET À LA PLUME

Bien que ces catégories n’aient eu aucun sens à l’époque, homosexuels, hétérosexuels ou « au poil et à la plume » selon l’expression consacrée, toutes et tous avaient en commun de différencier nettement l’assouvissement de leurs plaisirs particuliers d’avec leur fonction ou leur devoir de procréation dans le cadre strict de mariages toujours arrangés.

Ainsi, Monsieur vécut toute sa vie ouvertement ses amours masculines, « avec le plus grand scandale » selon le prude Saint-Simon, tout en assumant – gardien intransigeant de l’Etiquette – son rang, ses devoirs religieux comme conjugaux. De la même façon, son frère, hétérosexuel de nature, parallèlement à un mariage officiel, enchaîna les maîtresses de plus en plus jeunes, essaimant quelques « bâtards », jusqu’à Madame de Maintenon avec qui il se maria secrètement et qui le convertit sur le tard à la bigoterie.

JPG - 30.5 ko
La Princesse Palatine par François de Troy (détail) © DR

Monsieur, qui eut six enfants de deux mariages, formait avec sa seconde épouse, Charlotte-Élisabeth de Bavière dite la princesse Palatine, un couple des plus pittoresques et disparates. Elle était presque autant masculine que lui était efféminé. Elle adorait la chasse quand Monsieur ne supportait pas l’idée de tuer un animal, sa forêt de Saint-Cloud étant pour les créatures du Bon Dieu un havre de paix. Madame n’avait aucun goût pour la toilette, le maquillage et les bijoux quand lui en rafollait au point qu’il l’obligeait à se parer pour les grandes occasions. Elle fut contrainte de faire intervenir son confesseur pour qu’il cesse de la « farder de rouge contre [sa] volonté ».

La princesse a laissé suffisamment de lettres – on dit qu’elle en a écrit 60 000 ! – pour qu’on ait une idée de leur intimité. Une fois passée la surprise d’un époux couvert de pierreries et noyé de parfum – lui, en la découvrant, aurait murmuré à ses mignons « Oh ! comment pourrais-je coucher avec elle ? » -, elle accepta ses goûts avec placidité : « Pour ce qui est de Monsieur, j’ai beau faire de mon mieux pour le persuader que je ne veux pas le troubler dans ses divertissements et son amour des hommes, il croit toujours que je veux l’empêcher de donner tout son bien à ses galants… » écrit-elle par exemple à sa tante en 1693. Comment pourrait-elle être choquée de ses moeurs, elle qui y voit un signe de grandeur : « Tous les héros étaient ainsi : Hercule, Thésée, Alexandre, César, tous étaient ainsi et avaient leurs favoris… » Grâce à sa fine analyse, on comprend mieux comment ces messieurs s’arrangeaient de la condamnation de l’Eglise :

« Ceux qui, tout en croyant aux Saintes Écritures n’en sont pas moins entachés de ce vice-là, s’imaginent que ce n’était un péché que tant que le monde n’était pas peuplé. Ils s’en cachent tant qu’ils peuvent pour ne pas blesser le vulgaire, mais entre gens de qualité on en parle ouvertement. Ils estiment que c’est une gentillesse et ne font pas faute de dire que depuis Sodome et Gomorrhe notre Seigneur Dieu n’a plus puni personne pour ce motif… ».

Trente ans de fréquentation de la Cour l’ont rendu experte de la question homosexuelle : « Sur ce chapitre, je suis devenue tellement savante ici en France, que je pourrais écrire des livres là-dessus. » reconnaît-elle en 1701.

CORVÉE CONJUGALE

Sous la plume truculente de La Palatine, Liselotte pour les intimes, les anecdotes savoureuses ne manquent pas. Dans une lettre écrite une fois Monsieur décédé, on apprend ainsi l’usage très particulier qu’il faisait de son chapelet pour l’assister dans le lit conjugal :

JPG - 30.5 ko
Monsieur, père de famille, près du portrait de sa fille par Mignard (détail) © DR

– [Princesse Palatine] : « Feu Monsieur m’a fait rire une fois de bon coeur. Il apportait toujours au lit un chapelet d’où pendait une quantité de médailles, et qui lui servait à faire ses prières avant de s’endormir. Quand cela était fini, j’entendis un grand cliquetis de médailles, comme s’il les promenait sous la couverture. Je dis : « Dieu me le pardonne, mais je soupçonne que vous faites promener vos reliques et vos images de la Vierge dans un pays qui lui est inconnu ».
– Monsieur répondit : « Taisez-vous, dormez. Vous ne savez ce que vous dites ».
– [PP] : Une nuit je me levai en douceur et je dirigeai la lueur du bougeoir dans le lit comme il promenait ses médailles sous la couverture. Je le saisis par le bras et lui dis en riant : «Pour le coup, vous ne sauriez plus me le nier » .
– Monsieur rit aussi et dit : « Vous qui avez été huguenote, vous ne savez pas le pouvoir des reliques et des images de la Sainte Vierge. Elles garantissent de tout mal les parties qu’on en frotte » .
-[PP] Je répo
ndis : « Je vous demande pardon, Monsieur, mais vous ne me persuaderez point que c’est honorer la Vierge que de promener son image sur les parties destinées à ôter la virginité ».
– Monsieur ne put s’empêcher de rire et dit :  « Je vous prie, ne le dîtes à personne »
.
Raté, trois siècles après, on en rit encore.

Une fois leur descendance assurée, à partir de 1676, Monsieur abandonna son épouse à sa chambre, pour le plus grand bonheur de celle-ci qui connut là la fin de son calvaire :

« Peu après la naissance de ma fille (…), Monsieur a fait lit à part, et le commerce ne me plaisait pas assez pour prier feu Monsieur de revenir dans mon lit. Quand Sa Dilection dormait dans mon lit, je devais me tenir sur le bord, si bien que je suis tombée souvent en dormant du lit, car S.D. ne pouvait souffrir qu’on le touchât, et quand cela m’arrivait en m’endormant d’étendre un pied et de le toucher, il me réveilla et me grondait pendant une demi-heure ».

A compter de ce jour, les époux n’eurent plus aucun rapport sexuel mais conservèrent une estime mutuelle et tendre. En guise de souvenir, Monsieur laissa à Madame une maladie intime, Monsieur savait se montrer généreux. […]

Mais celui qui, à la Cour « y jetait les amusements, l’âme, les plaisirs, et quand il la quittait tout y semblait sans vie et sans action » selon Saint-Simon ne peut se résumer à ce personnage frivole passé à la postérité. De plus, il fut et reste victime de la gêne des historiens devant une homosexualité flamboyante à contretemps d’une morale toujours pesante malgré l’évolution des moeurs.

HÉROS MILITAIRE

En réalité, c’est son propre frère le roi qui le condamna à n’être que ce prince de l’oisiveté. Pour le comprendre, il faut remonter à la guerre de Hollande menée par Louis XIV vers les années 1675. Comme un coup de tonnerre, Monsieur révéla son génie militaire lors de la bataille de Cassel le 11 avril 1677, entouré de ses lieutenants généraux dont le chevalier de Lorraine. A la tête d’une armée de vingt mille hommes, faisant preuve d’un courage indéniable et d’un sens stratégique incroyable, il remporta une victoire éclatante contre Guillaume d’Orange, l’ennemi juré de la France. C’était bien là l’échec de la stratégie d’efféminisation d’un Mazarin puisque, toute folasse qu’il était comme on dirait aujourd’hui dans le Marais, Monsieur se révéla être un grand chef militaire. Puis, se démarquant une fois de plus de l’usage, il interdit ensuite tout pillage et envoya aussitôt médecins et vivres aux blessés des deux armées.

JPG - 44.1 ko
Louis XIV au siège de tournai en 1668 © DR

Cet événement considérable qui modifia la scène politique européenne fit de lui du jour au lendemain le héros du peuple français. La princesse Palatine écrivit : « Le Roi n’était pas aussi brave que Monsieur ». Plus populaire que son frère à qui jamais une telle victoire n’avait été permise, la gloire éphémère de Monsieur marqua la fin de ses prétentions à servir son pays. Dès lors, humilié, Louis XIV l’écarta du champ politique, lui interdisant tout commandement militaire et pour l’éloigner définitivement des tentations du pouvoir le couvrit d’or afin qu’il s’adonne uniquement à ses passions dans lesquels, sans autre choix, il s’enferma.

Devenu l’être ventripotent un peu ridicule décrit par Saint-Simon, il avait soixante et un ans quand il mourut d’une crise d’apoplexie. […] Avec la disparition de Monsieur, la Cour de Versailles avait perdu si ce n’est son soleil au moins tout son éclat.

Les chansonniers toujours si cruellement proches de la vérité
s’en donnèrent à coeur joie en lui rendant ce dernier hommage :

« Philippe est mort la bouteille à la main ;
Le proverbe est fort incertain
Qui dit que l’homme meurt comme il vit d’ordinaire ;
Il nous montre bien le contraire,
Car s’il fût mort comme il avait vécu
Il serait mort le vit au c*l. »

L’ironie de l’Histoire veut que ce prince hors-norme peut être considéré aujourd’hui, au regard de sa nombreuse descendance, comme le véritable grand-père de l’Europe monarchique, sa postérité s’installant partout, sur les trônes d’Espagne, d’Allemagne ou d’Italie… […]

Bernard Hasquenoph | Louvre pour tous | 6/01/2009
© Louvre pour tous / Interdiction de reproduction sans l’autorisation de son auteur, à l’exception des textes officiels ou sauf mention expresse

BIBLIOGRAPHIE

- Monsieur, frère de Louis XIV par Philippe Erlanger, éd. Perrin, 1981
- Le goût de Monsieur – L’homosexualité masculine au XVIIe siècle par Didier Godard, éd. H&O, 2002
- Madame Palatine par Dirk Van der Cruysse, éd. Fayard, 1988
- Les bûchers de Sodome par Maurice Lever, éd. Fayard, 1985

JPG - 51.2 ko
Cliquez pour  : Source et article complet

Publication initiale sur Double Genre : 20.01.2016

La Bible interdirait de coiffer les trans

La transphobie se manifeste souvent de façons très différentes et parfois insidieuses. Mais faire appel à la Bible pour ne pas couper les cheveux d’une personne transgenre, ça à notre avis, on ne l’avait pas encore fait.

Mais ça vient de sortir aux États-Unis, en Californie, dans une petite ville d’environ 130 000 habitants du comté de San Bernardino :  Rancho Cucamonga où « el signor Hernandez, il n’a pas envie de coiffer la m’dame. » non parce qu’elle serait trangenre FtM – nooon, il adooore ! – mais parce que le Dieu de la Bible, n’est pas d’accord, mais alors pas du tout ! 😉

Coiffeur

Barber Cites “Religious Freedom” To Deny Trans Army Reservist A Haircut

Un coiffeur invoque la « liberté religieuse » pour refuser une coupe de cheveux à un transgenre réserviste de l’armée.


Screen Shot 2016-03-11 at 3.03.35 PM

DrapeauAngloSaxon “Religious freedom” seems to be all the rage among homophobic business owners these days, and now a California barbershop is getting into the act.

Double Genre Ces derniers jours, « la liberté religieuse » semble faire fureur parmi les chefs d’entreprise homophobes, mais désormais, un salon de coiffure de Californie est passé à l’acte.

DrapeauAngloSaxon Army reservist Kendall Oliver, who is transgender, went online to book an appointment at The Barbershop in Rancho Cucamonga, but was turned away after showing up.

Double Genre Le réserviste Oliver Kendall, qui est transgenre, est allé sur Internet pour prendre rendez-vous dans un salon de coiffure de Rancho Cucamonga ; mais il a été éconduit après s’être présenté.

RanchoCucamonga
Rancho Cucamonga dans le comté de San Bernardino  en Californie, U.S.A.

DrapeauAngloSaxon Oliver told NBC4 News he identifies as male and feels more comfortable that way (although he told CBS2 he eschews labels), but they said, “It doesn’t matter ma’am, we still won’t cut a woman’s hair.”

Double Genre Oliver a dit à NBC4 News qu’il se considère comme un homme et se sent plus à l’aise ainsi (bien qu’il ait dit à CBS2 qu’il évite les étiquettes), mais ils [lui] ont dit : « Cela n’a pas d’importance, m’dame, [de toute façon] nous ne couperons pas les cheveux d’une femme. »

DrapeauAngloSaxon Richard Hernandez, owner of The Barbershop, sees it differently :
Double Genre Richard Hernandez, le propriétaire de la boutique de coiffeur, voit ça différemment :

Référence biblique : 1 Corinthiens 11:6 – Bible Louis Segond
« Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile. »

DrapeauAngloSaxon “It’s a shame for a man to have long hair, but if a woman has long hair, it’s her glory and it speaks to being given to her as her covering, and I don’t want to be one who is taking away from her glory.”

Double Genre « C’est une honte pour un homme que d’avoir des cheveux longs, mais si une femme a de longs cheveux, c’est sa gloire et il est dit que ça lui a été donné comme sa couverture et je ne veux pas être celui qui [lui] enlève de sa gloire. »

DrapeauAngloSaxon Even so, he still doesn’t think he’s being discriminatory :
Double Genre Par la même, il ne pense pas qu’il est en train d’être discriminant :

DrapeauAngloSaxon “It’s not our intention to discriminate against anyone based on sexual orientation or gender of anything like that. The Bible teaches us that a woman’s hair is her glory.”

Double Genre “Il n’est pas dans notre intention de discriminer quelqu’un sur la base de son orientation sexuelle, de son genre ou de quoi que ce soit de semblable. La Bible nous enseigne que les cheveux de la femme sont sa gloire. ”

DrapeauAngloSaxon Of course, Oliver is not having it :
Double Genre Bien sûr, Oliver ne l’a pas [com]pris [comme çà] :

DrapeauAngloSaxon “I don’t see how that should affect a business. I’m a customer here, you provide a service, and everyone is entitled to that service.”

Double Genre « Je ne vois pas comment ceci devrait affecter un commerce. Ici, je suis un client, vous fournissez un service et tout le monde a droit à ce service. »

DrapeauAngloSaxon Watch the story via CBS 2 below.
Double Genre Regardez le récit avec CBS 2 ci-dessous :

Cliquez sur le lien pour voir la > VIDEO

Par :  
Publié le :  11.03.2016
Titre original : « Barber Cites “Religious Freedom”
To Deny Trans Army Reservist A Haircut. »
Commentaires et traduction par : Lio de France / DG
SOURCE : Queerty.com
§

Transgenres nippons ni mauvais

Bien évidemment, vous avez compris que notre titre est fortement inspiré d’une phrase culte extraite d’un sketch de Didier Bourdon. Elle ne veut qu’exprimer de façon plaisante le fait qu’un transgenre ne peut être ni meilleur ni pire, dans quelque emploi que ce soit. Le fait qu’il soit une personne transgenre n’a que peu d’effet sur son travail, sinon qu’à exciter bêtement la curiosité ou les fantasmes des ses collègues de travail et dans le « cas » présent, peut-être celle des administrés d’un quartier de la capitale du Japon.

 Un transgenre élu à un conseil municipal de Tokyo
KAMIKAWA Aya 2007.JPG

Photo : Kamikawa en 2007
Nom de naissance 上川 あや
Né le 25 janvier 1968 Tokyo, Japon
Nationalité Japonaise
Occupation Politicien

DrapeauAngloSaxon Aya Kamikawa, 上川 あや Kamikawa Aya, born January 25, 1968, is a Tokyo municipal official, the first openly transgender person to seek or win elected office in Japan.

Double Genre Aya Kamikawa, 上川 あや Kamikawa Aya, né le 25 juin 1968, est un(e) membre de la municipalité de Tokyo ; [il est] le premier transgenre déclaré à s’être présenté et à avoir gagné des élections municipales au Japon.

DrapeauAngloSaxon She was elected in April 2003. Kamikawa, then a 35-year-old writer, submitted her election application papers with a blank space for « sex. »

Double Genre Elle a été élue en avril 2003. Kamikawa qui était alors un écrivain âgé de 35 ans, a déposé ses documents de candidature, en laissant un blanc à la mention « sexe ».

DrapeauAngloSaxon She won a four-year term as an independent under huge media attention, placing sixth of 72 candidates running for 52 seats in the Setagaya ward assembly, the most populous district in Tokyo.

Double Genre Elle a remporté un mandat de quatre ans comme indépendante, sous les regards empressé de la presse,

DrapeauAngloSaxon Despite an announcement that the government would continue to consider her male officially, she stated that she would work as a woman. Her platform was to improve rights for women, children, the elderly, the handicapped, and Lesbian, gay, bisexual, and transgender (LGBT) people.

Double Genre Bien que le gouvernement ait déclaré qu’il continuerait à le considérer officiellement comme mâle, elle a déclaré qu’elle travaillerait en tant que femme. La plate-forme [de son programme électoral] vise à améliorer les droits des femmes, des enfants, des personnes âgées, des handicapés, des  lesbiennes, des homosexuels, des bisexuels et des transgenres (LGBT).

DrapeauAngloSaxon In April 2007, she was re-elected to her second term, placing second of 71 candidates running for 52 in the same ward assembly. She is the only openly transgender official in Japan at this point.

Double Genre En avril 2007, elle a été réélue pour un second mandat, classée seconde sur 71 candidats en compétition pour les 52 fauteuils du conseil municipal. A ce jour, elle est la seule transgenre officiellement connue au Japon.

DrapeauAngloSaxon Sources

DrapeauAngloSaxon Liens externes

Par : Wikipédia/anglais
Publié en : 02.2009
Titre original : « Aya Kamikawa, from Wikipedia. »
Commentaires et traduction : Double Genre Lio de France / DG
SOURCE : Wikipédia.org
§

Histoires de Talons Hauts

Les talons hauts sont-ils le summum de la féminité ? Aujourd’hui, nous pensons que oui, mais cette mythique, fantastique, fantasmatique chaussure à talons hauts, fut avant tout l’apanage des … hommes, et ce depuis les temps de la Chine ancienne, soit il y a plus de 5 000 ans, et paf ! sacré référence ! Quant à nous, les souliers à talons, ça nous botte, mais avoir des bottes sans talons, il n’en est pas question !

LeTransBleu
Photo (que nous avons) intitulée : LE TRANS BLEU 😉

ARTICLE 1

1588 – 1629. Les chaussures à talons hauts ont été portées par les hommes pendant des siècles dans le Proche-Orient, comme bottines d’équitation, comme selles celles de la cavalerie du Chah Abbas Ier le Grand, cinquième Chah séfévide de l’Iran qui, en cette fin du 16ème siècle, avait la plus grande cavalerie du monde et avait forgé des liens avec des dirigeants d’Europe occidentale, afin de vaincre son grand ennemi, l’Empire ottoman : [la Turquie de l’Erdogan de l’époque, quoi !]

Le Chah ayant envoyé des cavaliers qui portaient des talons hauts vers l’Europe, ces chaussures ont été adoptées par des aristocrates européens comme un symbole de leur statut social.

1533. C’est la date avancée de l’apparition des talons en France, lorsque Catherine de Médicis, très menue, fit venir d’Italie ses talons à l’occasion de son mariage avec le duc d’Orléans et se vit aussitôt imitée par les dames de la Cour.

SOURCE : LeSaviezVous.net

ARTICLE 2

  1. Louis XIV portait des talons de bois de 10 à 12 cm de hauteur, recouverts de cuir rouge, comme il était de mode en Europe depuis le début du 17ème siècle. Cette mode de talons appelés [rapporte t-on] « venez y voir » se répandit très vite chez les courtisans.

En fait, cette couleur rouge, viendrait de ce que Philippe de France, dit Monsieur, frère unique et plutôt efféminé du roi Soleil, était venu un beau matin au Palais avec des chaussures à talons maculées de sang, car il avait trainé on ne sait où (sang de boucherie ? ). Cela fit sensation au point de créer une nouvelle lubie dans l’aristocratie française … masculine.

LouisXIV
Photo du portrait officiel du Roi Soleil (ci-dessus) :

Les délicieux escarpins à talons rouges, à rubans et à brides arrières, portées par le Roi Louis XIV sur son grand portrait officiel sont très certainement inspirés des escapades des nuits parisiennes de Monsieur, son frère Philippe, dont un ami très proche, l’abbé de Choisy, alias la Comtesse de Barres, a rapporté dans l’un des ses innombrables outrages ouvrages, une plaisante chanson en verres vers, le concernant :

« Philippe est mort la bouteille à la main ;
Le proverbe est fort incertain
Qui dit que l’homme meurt comme il vit d’ordinaire ;
Il nous montre bien le contraire,
Car s’il fût mort comme il avait vécu
Il serait mort le vit au c*l. »

En plus d’être un travesti notoire, cet abbé était certes un lettré, doublé d’un « fin » poète.

Par : Lio de France
SOURCE : Double Genre

ARTICLE 3

1700. Les talons hauts français, fins et cambrés, furent concurrencés par les talons anglais plus robustes.

Album Késako: Talons et leur histoire : k22_image0-10.jpg

1710 – 1725. Voici (ci-dessus) une chaussure de fabrication française de cette époque, en brocart d’or et avec un talon haut recouvert de chevreau noir (Bayerisches Nationalmuseum)

Album Késako: Talons et leur histoire : k22_image0-11.jpg

1700 -1725. Voila (ci-dessus) une chaussure de fabrication anglaise, à languette dentelée et à pattes se fermant par un ruban (Powerhouse Muséum de Sydney)Cachés par les robes longues, qu’elles soient à paniers, de ligne Empire, à crinoline ou à tournure, les talons de femme ne reviendront à la mode que dans le dernier quart du 19ème siècle.

Les bottiers reprennent alors la forme cintrée et évasée des talons Louis XV, d’une hauteur moyenne, en bois recouvert de cuir ou de tissu. Seules les chaussures du soir s’autorisent la couleur ; elles deviennent plus confortables par l’utilisation après 1870 d’une forme pour chaque pied, permettant une production de chaussures conformes à l’anatomie du pied.

1868 – 1875. Ci-dessus une paire de chaussures de la maison CHAUSSURES POUR DAMES J.A. PETIT, rue Saint-Honoré à PARIS, en chevreau bleu.

1888. En cette année s’ouvre la première usine américaine de fabrication industrielle de talons. Grâce à leurs brevets de machines à coudre révolutionnaires, les fabricants américains sont les premiers à produire à la chaîne nombre de leurs créations, rendant accessible à un large public, leurs modèles de chaussures.

Par contre, les bottiers français et anglais ont une longue tradition de fabrication manuelle, mais habiles artisans jusqu’à la fin du 19ème siècle, ils sauront conserver une clientèle huppée.

1911. C’est l’époque de la « chaussure tango » qui fait fureur et annonce …

1920… les escarpins fantaisie des années 20, emprunts au style Art Déco.

SOURCE : Les-modes-au-fil-du-temps.com

ARTICLE 4

Késako : talons d’escarpins des années 20

Les talons d’exception:

Sous la protection de Saint-Crépin, patron des cordonniers, nous vous invitons à la découverte de talons d’exception conçus par quelques bottiers et stylistes de mode qui, dans les années 20, ont mis leur savoir-faire et leur imagination au service de la mode et des grands couturiers français.

Le talon est la base fixée sous l’arrière du semelage du soulier.
Si le talon est fixé sous la semelle, on parle de talon rapporté.

Il existe deux sortes de talons : ceux fabriqués d’une seule pièce, généralement en bois (aujourd’hui en plastique) et ceux constitués de rondelles superposées en cuir, en caoutchouc ou en aggloméré de cuir, assemblées avec de la colle, des semences (petits clous) ou des chevilles de bois.

Voici un croquis indiquant les noms des différentes parties d’un escarpin.

Les talons français sont appelés talons bobine (par leur forme), talons Louis XV (par leur courbure évoquant les pieds des meubles Louis XV) ou talons PINET (du nom de leur inventeur)

Ces bottiers et stylistes d’exception participent à la conception de souliers sur mesure pour les grandes maisons de couture telles que POIRET, PAQUIN ou DOUCET.

Les bottiers français ont su prendre le pas sur les fabricants industriels des Etats-Unis, en répondant à la demande sans cesse grandissante de clients avides de nouveaux modèles modernes, confortables, élégants et aussi en empruntant à cette fantaisie Art Déco, régnant durant ces années folles.

Rédigé par : Daniel Labbé
Publié le : 04.2011.04
SOURCE : Les-modes-au-fil-du-temps.com

ARTICLE 5

 

Talons1
Talons pointus, pieds tordus  – je rigole 😉

Pour ce qui est des hauts talons en taille 42, 43, 44 et 45 ? pas facilement dénichables dans les magasins, mais sur la Toile, on trouve assez facilement de nombreuses marques de chaussures qui vous feront un joli pied :

– Högl, l’autrichienne pour les filles qui ont des « Große Füßer, »
– Remonte Dorndorff, l’allemande aux sympathiques sandales,
– Brenda Zaro, l’italienne (?) avec des jolis escarpins ouverts et à brides,
– Nine West, la chinoise qui fait des chaussures très originales,
– Only Maker, encore une chinoise qui est plutôt extravagante,
– Jonny’s, l’anglo-saxonne, très classique et chic,
– La Redoute, franco-chinetoc : pas cher, mais rares modèles trendy.
– Daxon, si vous rêvez de porter les chaussures de votre arrière grand mère

Talons3
« Jé souis fouuu du cho-co-lat Lan-vin ! » – Salvator Dali
heu, des sandales Lanvin !

Voilà ! en espérant vous avoir fait découvrir quelques marques dont la majorité fabriquent des chaussures en cuir, donc adaptables peu à peu à la morphologie de vos pieds. Amis trans Mtf, évitez les formes pointues qui allongent le pied, ce dont vous n’avez pas vraiment besoin. Choisissez plutôt des bouts ronds ou ouverts (peep toe). Enfin s’il est vrai que les talons hauts augmentent votre stature (et alors ?), ils vous font des petits pieds ; et ça, c’est plutôt sympa, non ?

Par : Lio de France, qui n’a pas d’actions dans la chaussure 😉

 

Coming out d’un genderfluid

Quand on est un adolescent qui prend conscience de sa différence de genre, on est tout à la fois enthousiaste et plein de doutes. On se dit « il », on se dit « elle », ça dépend des jours, de l’humeur. On doute, on trébuche, mais on avance comme l’enfant qui fait ses premiers pas, se mettant en déséquilibre du fait même d’avancer la jambe pour faire un pas supplémentaire – un coup ça passe, un coup ça casse – adoptant une marche hésitante durant un temps, avant de pouvoir trottiner allègrement. C’est cette situation ambivalente que vit actuellement le jeune Brendan Jordan.


ARTICLE

BJ

DrapeauAngloSaxon Brendan Jordan, a teen who became a mini-internet sensation after a clip of him video-bombing a news report and vogueing to Lady Gaga’s “Applause” went viral, has revealed he identifies as transgender.

Double GenreBrendan Jordan, un teenager qui est devenu une petite vedette de l’Internet après que son clip – où il kidnappe l’attention d’un bulletin d’informations en imitant frénétiquement Lady Gaga dans « Applause » – soit devenu viral, a révélé qu’il se reconnaissait comme transgenre. (voir la vidéo virale ci-dessous.)

DrapeauAngloSaxon Jordan came out publicly at the Human Rights Campaign’s Time to Thrive conference on Sunday, saying he doesn’t identify completely with one gender and is comfortable using both masculine and feminine pronouns.

Double GenreJordan s’est déclaré publiquement [a fait son coming out] au moment de la conférence du dimanche de la campagne [intitulée] « Temps pour Prospérer » [relative aux] Droits de l’Homme, disant qu’il ne s’identifiait pas complètement à un genre [unique], et qu’il était à l’aise dans l’utilisation des pronoms tant masculins que féminins (voir photo d’en tête.)

DrapeauAngloSaxon “Like most teenagers, I’m still figuring it out,” he stated. “I’m starting to label as one, or as part, of the trans community.”

Double Genre« Comme la plupart des adolescents, je suis encore un débutant, » a-t-il expliqué. « Je commence à me considérer comme étant un transgenre, ou un membre de la communauté. »

DrapeauAngloSaxon Jordan added, “I can’t really label it, because, you know, some days, my more feminine side comes o ‘he’ut — the ‘she.’ Some other days I don’t feel like putting on my fabulous mask, and the comes out, and I’m totally OK with that.”

Double GenreJordan a ajouté, « je ne peux pas vraiment me considérer comme tel, parce que vous savez, certains jours, c’est mon côté plus féminin qui ressort et le « il » disparait devant le « elle ». D’autres jours je n’ai pas envie de mettre mon  » fabuleux masque » et le come out ; et je suis totalement en accord avec cela. »

DrapeauAngloSaxon Related: Brendan Jordan Takes Down His Homophobic Haters With Advice We Should All Follow
Double GenreLien (en anglais) : Brendan Jordan démonte ses haineux [adversaires] homophobes, avec un conseil que nous devrions tous suivre.

DrapeauAngloSaxon Watch the full speech below.
Double GenreRegardez le reportage complet ci-desous

Par : Editors
Publié le : 19.02.2016
Titre original : »Viral Vogueing Sensation
Brendan Jordan Comes Out As Transgender. »
Commentaire et traduction
: Double Genre Lio de France /DG
SOURCE : Queerty.com
La Grand-Combe

Ensembles, donnons meilleure mine à La Grand-Combe

La Voix de Dieu Magazine

Les prophéties des saints et des mystiques pour notre temps !

MARANATHAJESUS . NET

CROYEZ en MOI,ayez la FOI, Je viens bientôt avec la JUSTICE de mon PÈRE

JESUS REVIENT

SITE POUR LES CHRETIENS CATHOLIQUES

RSF MONDE

Retraités Sans Frontière (en action dans le) Monde

I N T E G R

Institut des Territoires Grand-Combiens

Histoires de France

Patriote Humaniste International φ

Mas de la Regordane

Être bien, dans un mas authentique

Saint Michel Archange

Blog dédié à Saint Michel Archange dans la tradition catholique

Schnippelboy

Ein Tagebuch unserer Alltagsküche-Leicht zum Nachkochen

Brèves de Magasin

# On vaut mieux que ça ! Tout ce qu'on ne dit pas sur les clients "rois"

Grandtrines

"I'm not a fatalist, but even if I were, what could I do about it?" - Emo Phillips

The Little Clay Cart

My musings on poetry, films and books

BookManiac.fr

Lectures épicuriennes

Nadia Bourgeois

Transfigurer le monde

Maxima

Electronic thoughts Follow me and enjoy !

Blog Femme & Infos

Anita Blogue

LA VIE DE CARRIE

Trépidante ou non, à vous de juger ;)

@ShashaSelflove

Staying Positive

Dragon Trinity

mon blog féminin depuis 2015

Toujours moins, toujours mieux

"Less is more", se simplifier la vie naturellement !

Celebriticist

Heartfelt letters to Celebrities

LioDeFrance

L'homme est une femme comme les autres

Un Petit Blog... avisé ??

Catherine BOCHER partage : ressentis, réflexions et, quelques coquecigrues !

CoolChiZine

Ton Webzine cool, fun et sans chichi

Silence Brisé

Lifestyle et bonne humeur

Le Blog du Fengshui

Françoise CHEVALIER, Consultante

Girl kissed by fire

le blog d'une rouquine passionnée de lecture, de films, de séries, de cré et de tout un tas de choses farfelues !

World Vision

Un regard sur le monde

Once Upon A Dream Girl

Livres - Séries - Cinéma - Escapades

Pimpf : Drifting somewhere...

All those elements that make me complete...

Miss Ayo Délé

Le blog givré, pétillant et coloré pour tout ce qui me passe par la tête : mode, beauté, art, culture, cuisine, politique, société... / The frosted, sparkling and colorful blog for all that pass me through the head : fashion, beauty , art, culture, cooking, politics, society...

Globe-T.

Le Bonnet voyageur • The travelling Winter Hat

AudreyBeauty

La beauté est une source de joie pour celui qui sait la découvrir...

les oiseaux dans le bocal

ou comment les poissons rouges ont pris la clé des champs

CultURIEUSE

Biodiversités artistiques. Cliquez sur les 3 barres de droite pour obtenir des détails sur les publications:

revue des moments perdus

Un faux pas, c'est toujours un pas de fait

Modele Vivant a Quebec

Être modèle nu avec un handicap physique apparent e-mail professionnel: modelevivantaquebec@live.ca

La tentation d'écrire

Les vertus de l'écriture

dsaquarelles

c'est un blog pour présenter mes aquarelles et établir un contact avec d'autres artistes.

Perchés

Création de chaussures

noblethemes

An Exploration Of My Soul

Ma beauté chimique

Quand la beauté se mêle à la chimie ...