Des acteurs masculins relookés au féminin

Une petite vidéo présente un joli travail d’infographie qui imagine l’aspect féminin d’acteurs

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Source : Youtube
Vidéo ajoutée le : 29 mars 2018

Reblogué par : Double Genre / GD
En date du : 21.05.2018

Transgenres: des parents exhortent le Sénat

 

 

[Photo de l’article Métro : mur peint aux couleurs des LGBT (mouvement que Double Genre ne suit pas, du fait qu’ils forment un regroupement trop large, de personnes poursuivants des objectifs trop différents : tous les transsexuels ne sont pas homosexuels et ne partagent forcément leurs valeurs. Voilà, c’est dit ! )]

Article :

OTTAWA — Les parents d’un enfant transgenre supplient les sénateurs d’adopter le projet de loi du gouvernement fédéral sur l’identité de genre et l’expression de genre, laissant entendre qu’il peut s’agir d’une question de vie ou de mort.

Melissa Schaettgen, mère d’une fille transgenre âgée de 9 ans, a affirmé que les parents qui appuient le projet de loi se battent pour la vie et l’avenir de leur progéniture.

Elle a témoigné des difficultés vécues par sa famille et sa fille Warner, qui a été victime d’une agression. Elle a aussi parlé des risques associés à son témoignage public.

«Vous devez savoir qu’en agissant de la sorte, je nous mets, ma famille et moi, en grand danger, a-t-elle dit. Après être sortis sur la place publique, nous avons été bombardés de lettres et de courriels qui nous traitaient de malades et qui disaient que nous devrions être fusillés et brûlés.»

Selon elle, plusieurs familles vivant constamment avec cette peur préfèrent demeurer dans l’ombre.

Certains sénateurs, dont le conservateur Don Plett, ont exprimé des réticences sur le projet de loi, notamment sur l’idée que les personnes transgenres forment un groupe identifiable pouvant être protégé par la Loi canadienne sur les droits de la personne.

La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a dit que le gouvernement suivait les discussions et les débats en cours au Sénat. Selon elle, il est important de réitérer haut et fort les objectifs du projet de loi. Elle a rappelé qu’il est important de combler le vide juridique existant dans le Code criminel et la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Mme Wilson-Raybould a souligné que les droits de la personne sont inconditionnels et qu’il est important de réfuter les mythes et stéréotypes sur le phénomène transgenre et les personnes transgenres.

«Tout enfant, quelle que soit son identité de genre, doit avoir accès aux institutions publiques, y compris aux toilettes, aux services et aux refuges», a souligné Kimberley Manning, une professeure de sciences politiques à l’Université Concordia dont la fille de 11 ans, Florence Ens, est transgenre.

«Il est très important que ce projet de loi soit adopté car les gens ont besoin et ont le droit d’exprimer leur identité de genre, a renchéri Florence Ens. Il est difficile, pour un grand nombre de personnes transgenres, d’exprimer le genre de son choix sans être intimidées, sans qu’elles se fassent dire que c’est répréhensible.»

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Source : Journal Métrowordpress.com
Publié le : 04.05.2017

Reblogué sur Double Genre / LdF
Première publication : 08.02.2018
Dernière modification : 08.02.2018

Qui veut tuer Conchita Wurst.

Oui, qui veut faire un repas de Conchita « Saucisse » (wurst, en allemand) ? Eh bien il semblerait que ce soit un geste d’auto-cannibalisme de l’intéressé lui-même.

 (VIDÉO)

 

Tom Neuwirth, l’Autrichien de 28 ans qui a créé le personnage fictif de la femme à barbe Conchita Wurst pour le concours de l’Eurovision qu’il a remporté en 2014 en a visiblement marre de sa double personnalité. Il a décidé d’abandonner son rôle.

«Je crois que j’ai envie de créer un nouveau personnage ou simplement d’être moi-même, je ne sais pas. En tout cas, la femme à barbe et tout ce que j’ai fait depuis l’Eurovision, je n’ai plus besoin de ça», a déclaré Tom Neuwirth, 28 ans, à l’hebdomadaire allemand Welt am Sonntag.

Le personnage de Conchita Wurst a remporté le concours de l’Eurovision à Copenhague en 2014 et Tom Neuvirth devrait sortir son deuxième album dans le courant de cette année. Mais lorsque le journaliste lui a demandé ce qu’il en était de son excentrique personnage, ce dernier a été formel. Même très direct : «Je dois la tuer.»

En effet, le jeune-homme de 28 ans, qui «se cherche», affirme pouvoir être «un peu tout le monde» et dit «vouloir trouver ce qui est le mieux pou lui».

Pour lui, être une femme à barbe sur scène a l’air d’être finalement plutôt compliqué : «Oui, j’aime les hommes, mais en tant qu’homme homosexuel, pas en tant que femme. Lorsque je suis Conchita Wurst, je me sens totalement asexué.».

Il évoque également sa jeunesse difficile dans un petit village de l’est de l’Autriche où ses parents tenaient une auberge. «Les rouquins et les boutonneux se faisaient taquiner, moi j’étais gay. Cela faisait de moi un citoyen de seconde zone, un pervers», se rappelle-t-il. Mais Tom ne s’est jamais laissé abattre : «Je pouvais aller chercher le pain habillé en drag-queen.»

Il vit aujourd’hui seul à Vienne et dit ne pas chercher à se mettre en couple avec quelqu’un. Pour la suite de sa carrière, Tom Neuwirth pense avec plaisir au cinéma, sans exclure de voir son personnage apparaître sur grand écran, en toute modestie : «Je ne jouerai pas mon propre personnage. Peut-être que Meryl Streep pourrait l’incarner ?»

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Publié par : RT
Titre original : TOM NEUWIRTH VEUT TUER CONCHITA WURTZ !
Reblogué par : Délit d’Images  et Double Genre, le 24.11.2017

Pour échapper à guerre, il se travestit

NosAnneesFolles

Les tranchées de 14-18. L’horreur. Le bruit. Ou alors un silence qui fait encore plus peur. Paul n’en peut plus. Il se cache avec la complicité de sa femme, Louise, dans une chambre secrète où il étouffe… Qui a l’idée en premier ? Elle : une idée biscornue, extravagante… Et si Paul se travestissait ? Perruqué, maquillé, corseté, Paul devient Suzanne. Et passées la gêne et la maladresse, contrairement à toute attente, à toute logique, devenir femme lui plaît assez. Et même beaucoup. Trop. A la fin de la guerre, Paul, une fois amnistié comme déserteur, continue à séduire dans des soirées chic. Et à se prostituer au bois de Boulogne pour assurer les besoins du ménage. Il devient même le héros d’un spectacle où il joue son propre rôle…

L’aventure – vraie – de Paul Grappe a donné lieu à un essai des historiens Danièle Voldman et Fabrice Virgili, La Garçonne et l’assassin (Payot), et à une bande dessinée de Chloé Cruchaudet, Mauvais genre (Delcourt).

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Par : delitdimages.org
Publié le : 15.06.2017
Film : NOS ANNÉES FOLLES – Bande-annonce officielle
Réalisateur : André Téchiné, sélection officielle au Festival de Cannes
Mise en page : Lio de France pour Double Genre.

ça fait un mois que j’ose pas te le dire …

Lafayette

Une petite découverte, le chanteur Lafayette
interprète la chanson : « Les dessous féminins. »

Pour les « up to date », la version n° 2

Et pour les nostalgiques, la version n° 1

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Directed by : Jack
Chanson « Les Dessous Féminins », de : axel cosnefroy
Publié le : 30.05.2017
Pour Double Genre : Lio de France

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BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Trans, notre tort est-il d’exister ?

transforming

En introduction à ce sujet, voici une vidéo de l’émission d’InfraRouge qui donner la parole à des hommes et des femmes transgenres, victimes de transphobie, afin de recueillir leurs témoignages et bousculer nos a priori : c’est : « Trans, c’est mon genre. »

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Commentaires des internautes et de Lio de France

Lamatriss  1. Lamatriss (il y a 3 mois)

C’est bien de donner la parole aux personnes trans, la transphobie est un fléau et il est plus qu’essentiel d’ouvrir le débat.

2. Taline Imaginarium (il y a 2 mois)

@Lamatrisse : Je trouve pas qu’il y est de débat à ouvrir …ce sont des gens …comme les autres et qui devraient avoir exactement les mêmes droits que les autres, sans que la justice ne vienne fourrer son nez dans les cuisses de la populace  …

Little Potatoes  4. Little Potatoes (il y a 3 mois)
Il est magnifique ce reportage. J’ai été touchée par ces témoignages. Une tolérance incroyable de celle qui accepte que ses filles ne la voient plus, si ça les aide à faire le deuil de leur père ; ou de celle qui voit son homme devenir femme… Du père qui soutient pendant la transition aussi ! J’ai aimé le principe du filtre à con, c’est vrai que ça doit faire du ménage !! Et dans tout les cas, un vrai courage parce que ça ressemble vraiment au parcours du combattant !

Eithne dé danann  5. Eithne dé danann (il y a 2 mois)
Je trouve les trans tellement incroyables, je suis admirative…

Shékiinä  9. Shékiinä (il y a 2 mois)
PS : Morgan est trop beau ! il a des yeux magnifiques et une belle voix.

Caribay Rynkiewicz-Pasquini  10. Caribay Rynkiewicz-Pasquini (il y a 3 mois)

Je ne comprends pas le personnel médical qui fait des commentaires…. Je ne suis pas trans ni quoique se soit mais j’ai eu des jugements sur la prise d’une pilule du lendemain… Des regards pleins de mépris… Je ne dis pas que c’est vraiment pareil mais ça reste intolérable dans tout les cas !

Johanna Lopez  11. Johanna Lopez (il y a 1 mois)
C’est pareil, c’est de l’intolérance.

Shékiinä  12. Shékiinä (il y a 2 mois)
J’admire les trans, ils assument leur différence. J’aime les gens qui s’assument et qui s’en foutent du qu’en dira-t-on. Dans le futur, j’espère qu’on ne mettra plus les gens dans des cases, les êtres humains sont beaucoup trop complexes pour qu’on puisse les ranger dans des cases, une personne peut être une chose et son contraire (et je sais de quoi je parle).

amelia giuliani  13. amelia giuliani (il y a 3 mois)
Piouf !!! respect, je ne peux pas imaginer cette souffrance, ces personnes sont pleines de dignité et de pudeur , et j’ai eu le privilège de voir une histoire d’amour merveilleuse avec Marie et sa compagne …et finalement la vie est dure pour tous, mais je ne peux pas m’empêcher d’envier cet amour.

MA MAMA  14. MA MAMA (il y a 3 mois)
CE REPORTAGE CONFOND LES TRANSGENRES HERMAPHODITE ET LES TRANSEXUELS POURQUOI ? ce n’est pas la même chose et votre confusion va affecter la vie des gens, un transgenre, c’est un hermaphodite ; ils naissent avec des caractéristiques des deux sexes , ca n’a rien a voir avec les transsexuel qui eux ont problème psychologique.
Lio de France : je crois bien qu’il n’a rien compris au film, et  devrait consulter les articles de ce blog.

NB Transler 15. NB Transler (il y a 3 semaines)
Alors déjà, pour les êtres humains on dit « intersexe » (car hermaphrodite c’est pour les animaux) , et une personne transgenre n’est pas intersexe ;  ça n’a rien avoir (revois la définition de transgenre : personne dont le genre est différent de celui qu’on lui a assigné à la naissance ) ..Transexuel(le) est un terme péjoratif, car ça ramène directement au sexe (notre sexe ne regarde personne), on préfère le terme transgenre, qu’on soit opéré(e) ou pas, car ça parle de genre et c’est ce qui est correct ; peut importe notre sexe, ça ne définit pas notre genre. Les personnes trans n’ont pas de problème psychologique. Si on a des problèmes avec nous-même, c’est parce que vous venez nous faire ch…, nous juger … etc et non pas sur le fait d’être trans en soi .

Showclax  16. Showclax (il y a 5 jours)
Sundown oui, lol comme tu dis, il a voulu faire sont connaisseur, mais mdr 😂

Johanna Lopez  17. Johanna Lopez (il y a 1 mois)
Même si on est pas d’accord, même si on aime pas ça , comment est-il possible d’en arriver à une telle haine ? Comment peut-on dire à un être humain ce genre d’atrocité ? Ceci n’est pas de la transphobie, mais de la haine, et ceci est extrêmement dangereux, ces individus sont emplis de haine et de frustration.

Mari aa  18. Mari aa (il y a 2 mois)
Chacun d’entre eux ont un manque, un mal-être intérieur qu’il essayent de combler par le changement de sexe. Les juger n’arrange rien ; ils ont besoin d’aide. Sachez que leurs transitions ne leurs donnent pas le bonheur qu’ils recherchent, car ils ont des traces de leur ancienne vie. Le vide qui essayent de combler par la transition ne peut être comblé que par Jésus Christ. La transition peut redonner le sourire, mais Jésus Christ redonne le bonheur, le bien-être. Il suffit seulement de déclarer : « Jésus révèle toi à moi. »

Little Panda  20. Little Panda (il y a 1 semaine)
Je suis une femme cis avec un style très masculin, autant sur l’allure que le comportement et même en ne voulant pas changer de sexe (je suis hétéro et bien avec mon corps de femme) l’état et l’administration remet en cause mon genre de naissance, quand je prend des rendez-vous on m’appelle « Madame » et dès lors que je me lève, c’est « Oh pardon monsieur, il doit y avoir une erreur sur nos papiers » j’ai beau dire et redire que non je suis bel et bien une femme depuis le début de ma vie les gens ne me croient pas, ou insinuent entre eux de manière pas du tout discrète « Ah bah ! c’est une lesbienne » ou encore « Elle pourrait faire un effort pour qu’on voient que c’est une fille. » Les gens ont une vision très limité, rien que dans les magasins je m’habille très souvent au rayon « Homme », mais ça ne veux pas dire que j’en suis un ; ce ne sont que des bouts de tissus, ça ne définit rien à mes yeux , c’est une autre forme de discrimination du genre, où dès lors que je ne ressemble pas au « portait-robot » d’une femme, je ne peux pas être considéré(e) comme telle. J’ai aussi un ami qui lui est en parcours FTM [Female To Male] et qui rencontre les mêmes problèmes que les personnes dans la vidéo ; on l’appelle Madame malgré le physique qui ne laisse aucun doute comparer au mien (je ressemble quand même à une fille, ce qui est normal) sauf que pour lui, les gens prennent presque un plaisir sadique à lui rappeler qu’il n’a pas le droit (pour eux du moins) d’être celui qu’il veux. Et c’est là que je blâme la France ; si une personne vous dit « Non ! c’est Monsieur » ou « Non ! c’est Madame » n’insistez pas, on sait qui on est, on sait mieux que vous. Une femme peut avoir un pénis et un homme peut avoir un vagin ! Le sexe n’a rien a voir avec ce que l’on est « mentalement », si je puis dire. C’est assez démonstratif du manque d’ouverture d’esprit français.

Thierry carlou  21. Thierry carlou (il y a 1 mois)
Magnifique reportage, il en faut du courage !

Les vainqueurs écrivent l'Histoire  22. Les vainqueurs écrivent l’Histoire (il y a 2 semaines)
ignoble propagande !

sarah leblanc  23. sarah leblanc (il y a 2 mois)
Pfff ! les psys, ce sont eux qui te foute la déprime et qui t’empêchent de vivre. GROSSES M…. de BLOUSES BLANCHES !

Antonio Gomes  24. Antonio Gomes (il y a 1 semaine)

Que de bonnes personnes, sensibles et intelligentes. Ils méritent bien d’être heureux.

Man hattan  25. Man hattan (il y a 3 semaines)
Je savais pas que les gens pouvaient être aussi mauvais et sans cœur !! respect à ces personnes pour leur courage.

sarah leblanc  26. sarah leblanc (il y a 1 mois)
Hey, Vikken ! au secours, aide moi !

On voit le mal être, et le réduire à une simple question d’etre un homme ou une femme est juste hallucinant. La féminité ou la masculinité est un don qu’offre la nature. Vous pouvez très bien changer de sexe ou même ne plus en avoir du tout mais la question du mal être n’en sera pas mieux réglée. On distingue parfaitement qui est homme ou femme dans l’ensemble des témoignages, donc qu’ont-ils fait a part du camouflage ? Aidons-les plutot à assumer qui ils sont plutôt de les encourager à se perdre…. Bientôt nous ne serons ni homme ni femme, mais des êtres tout simplement, sur terre le fait d’être un homme ou une femme est une résonance de ce qu’on est vraiment au fond de soi.

Jean-Porte  28. Jean-Porte (il y a 2 semaines)
L
a féminité et la masculinité ne sont pas naturelles, mais sont des constructions sociales.

ShemJawn  29. ShemJawn (il y a 1 semaine)
Transphobie, le retour… Les personnes que tu as vues dans cette émission s’assument puisqu’elles ont choisi de faire une transition (ou non). Ils n’ont pas besoin de ton avis. C’est leur identité de genre et leur corps, pas les tiens.

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Ajouté sur : YOUTUBE, le 21.11.2016
Source : InfraRouge
Titre original : »Trans, c’est mon genre. »
Commentaires, correction des « fôtes d’ortograffes » 😉 : Lio de France

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Pensez-vous comme un homme ou une femme ?

didierbourdonmademairma
Madame Irma, film français de Didier Bourdon et Yves Fajnberg (6.12.2006)

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hommes et femmes

Moi aussi… Moi plus…
1001 différences homme-femme

(présentation de livre)
Par Yvon Dallaire, Psychologue
Québec, Québec, Canada.
Voir ma page Psycho-Ressources
(Editions Option Santé)

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À propos du titre

Moi aussi… Moi… plus. C’est en écoutant des femmes et des hommes discutant entre eux que j’ai eu l’idée de ce titre. Lorsque plusieurs femmes sont réunies, celles-ci parlent généralement de leur vécu et surtout de leur vécu intime et relationnel, parfois professionnel. Les femmes échangent leurs états d’âme et elles le font souvent en même temps : « Hé ! Moi aussi, je vis ça comme ça. » ou « Oui, moi aussi, je pense ça. » « Le mien aussi, il est comme ça. » Les femmes se confirment et se confortent l’une l’autre dans leurs propos. Et elles semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

Lorsque plusieurs hommes discutent ensemble, ceux-ci parlent généralement de ce qu’ils ont fait et de leurs prouesses. Ils parlent rarement de leurs mauvais coups ou de leurs sentiments. Ils vont de surenchère en surenchère. « Ce n’est rien ça ; si tu m’avais vu l’autre jour… » « Le meilleur coup de ma vie, c’est quand… » Et de parler du plus gros saumon pêché, des performances de leur nouvelle voiture, de la victoire de leur équipe grâce à leur but, du coup d’argent qu’ils viennent de réaliser, des charmes de leur dernière conquête, de la façon dont ils dirigeraient le monde… Les hommes se comparent les uns les autres. Et ils semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

C’est lorsque la femme veut échanger avec l’homme qui adore argumenter que les difficultés de communication commencent et que se creuse un fossé d’incompréhension. Ce livre veut combler ce fossé et aider les hommes et les femmes à surmonter leurs difficultés pour vivre en plus grande harmonie.

L’autre sexe : opposé ou complémentaire

L’homme et la femme sont égaux et… presque semblables. En fait, nous sommes plus identiques que différents. On pourrait comparer l’homme et la femme a deux logiciels de traitement de texte possédant chacun leurs spécificités. Nos ressemblances constituent 97,83 % de notre nature humaine : hommes et femmes ont deux jambes, deux bras, un corps, une tête et leurs vies tournent autour des mêmes dimensions : personnelle, relationnelle, professionnelle et parentale. Leurs besoins sont sensiblement les mêmes : survivre, aimer et être aimé, s’épanouir, se reproduire. Leurs peurs aussi. Leurs cerveaux ont les mêmes structures…

Les hommes et les femmes sont semblables, mais ils sont aussi différents. Ni pires, ni meilleurs, différents. Nous viendraient-ils à l’idée, en ce XXIe siècle, de déclarer une race supérieure à l’autre. Pourquoi essayer de le faire pour le sexe ? Sinon par pure mauvaise intention politique, afin d’obtenir du pouvoir.

Ces différences homme – femme, quoique minimes, sont par contre toujours présentes, tout le temps, et surtout aux moments où l’on s’y attend le moins. Même en le sachant, il n’est pas toujours facile de percevoir ces différences et, surtout, de les transcender. Dans toute conversation homme – femme, le malentendu n’attend qu’une étincelle pour surgir, le conflit se cache derrière chaque mot, chaque intonation. Les amants sont assis sur un baril de poudre ; les parents sont sous tension constante ; les professionnels se surveillent l’un l’autre… Pourtant, comme le dit si bien Gabrielle Rolland (1) « Jouer sur la différence, c’est accepter l’autre, mais c’est aussi s’accepter dans sa spécificité ».

D’où nous vient donc cette différence de 2,17 %. De la culture ? À cause de notre conditionnement éducatif, comme le croit la psychologie dite « culturaliste », toujours prête à tout « psychologiser » ? Non, la source de cette différence réside dans notre nature humaine, dans notre code génétique, dans nos atavismes. Tous les êtres humains partagent vingt-trois paires de chromosomes. Vingt-deux paires sont identiques ; une seule, la paire sexuelle, est différente. Le code génétique de la femme est constitué de deux X, celui de l’homme d’un X et d’un Y.

Plusieurs espèces vivantes sont unisexuées, chaque individu remplissant les mêmes tâches que tous les autres membres de l’espèce. D’autres espèces sont bisexuées en ce sens que les deux membres de ces espèces se sont partagé certaines tâches ; quelques-unes de ces tâches sont interchangeables, d’autres sont immuables (la grossesse, par exemple). D’autres formes de vie possèdent trois, quatre ou même cinq formes sexués ; dans ces cas-là, la répartition des tâches est très spécialisée et quelque peu rigide : la reine abeille ne peut que se reproduire, le faux-bourdon qu’ensemencer la reine et les ouvrières et les soldates que travailler ou défendre la ruche. Quelques rares espèces sont hermaphrodites (2).

Notre espèce est évidemment bi-sexuée, composée d’un homme et d’une femme. Qu’est-ce qui fait qu’un homme est un homme ? Qu’est-ce qui fait qu’une femme est une femme ? En quoi le Y est-il différent du X. Même en acceptant que le sexe féminin puisse être le sexe de base de l’espèce humaine, la création du sexe masculin constitue une amélioration évolutive. La bi-sexualité semble en effet représenter la meilleure stratégie de survie des espèces. Le deuxième X confirme chez la femme le premier X et fait d’elle le sexe fondamental, sexe reconnu par le même sexe : « moi aussi ». Le deuxième chromosome de l’homme, son Y, le différencie de ce sexe fondamental : ce qui fait donc qu’un homme est un homme parce qu’il n’est pas une femme, d’où « moi plus ».

Le masculin est donc différent du féminin. D’où la nécessité pour le petit garçon de s’éloigner de sa mère, de se différencier d’elle, pour devenir un homme, avec l’aide ou non de son père. Dans les sociétés dites primitives, les enfants étaient laissés à la garde de leur mère pendant leur enfance. Puis, les garçons, et seulement les garçons, devaient passer vers 14-15 ans une épreuve, une initiation, qui leur permettait, s’ils y survivaient, d’être admis dans le monde des hommes. À cette époque, les sexes étaient souvent séparés et avaient des tâches bien précises, comme le démontrent les études anthropologiques et archéologiques. Aujourd’hui, ces initiations n’existent plus et les fonctions et rôles sexuels sont de plus en plus confus.

Il existe encore quelques irréductibles (3) qui nient ou réfutent (sans jamais vraiment y parvenir) les différences homme – femme en présentant l’androgyne, ou la gynandre, comme le sexe supérieur et l’idéal à atteindre. N’oublions pas qu’androgyne et gynandre sont synonymes d’hermaphrodite ; or, qu’on le veuille ou non, l’être humain est bisexué et cette bisexualité s’exprime par tous les pores de sa peau et dans tous les domaines de sa vie, puisque chaque X ou Y se retrouve dans chaque cellule humaine.

La source de nos différences résident aussi dans nos trois (ou six) millions d’années d’évolution. L’homme toujours à la chasse, sur ses gardes, concentré sur sa survie physique et celle des siens, déployant son ingéniosité à traquer ses proies, en silence, se coupant de ses sensations pour résister au froid, à la chaleur et à l’inconfort, ravalant ses peurs d’être dévoré par les autres prédateurs, devant se repérer pour ne pas se perdre, stimulant avec les autres hommes son esprit de combativité, scrutant l’horizon, développant ainsi sa force physique et ses réflexes… Tout ça, ça conditionne un homme et ça s’inscrit dans sa nature.

La femme souvent enceinte, vivant dans la caverne avec les autres femmes et enfants, devant apprendre à cohabiter dans un espace restreint, anticipant tout danger potentiel, surveillant le feu, nourrissant ses enfants à même ses réserves corporelles, attendant les chasseurs pour refaire ses forces, paniquant au moindre bruit suspect, cueillant tout ce qui est comestible, goûtant à tout, se réconfortant l’une l’autre, attendant impatiemment le retour de l’homme, développant ainsi sa force émotive et ses sens… Tout ça, ça conditionne une femme et ça s’inscrit dans sa nature.

Et ce, pendant trois (ou six) longs millions d’années. Nos conditions de vie ont certes grandement évolué depuis vingt mille ans, moment où nous sommes passés du nomadisme à la sédentarité, et surtout depuis cent ans, moment où nous sommes passés, du moins dans les pays développés, de sociétés agricoles et industrielles à des sociétés post-technologiques basées sur l’échange d’information. Mais, pour la plupart d’entre-nous, nous réagissons encore par des atavismes datant de l’âge des cavernes. Ces cavernes ont été remplacées par des maisons, mais nos comportements ont peu évolué. On ne change pas l’hérédité humaine (son code génétique et son code ADN) comme ça, en 30 ans de féminisme, même radical. Peut-être, dans l’avenir. Mais pour le moment, il existe encore des différences homme – femme comme le constatent facilement tous ceux, c’est-à-dire nous tous, appelés à interagir avec l’autre sexe, dit sexe opposé.

Nos différences sexuelles prennent aussi leur source dans la sexualisation du cerveau, laquelle s’effectue avant même la naissance des petits humains. Le cerveau des garçons est imprégné de testostérone, celui des filles d’œstrogène. Cette sexualisation hormonale est confirmée à l’adolescence lors de la poussée pubertaire. Il serait peut-être exagéré de dire que tous nos comportements masculins ou féminins adultes sont prédéterminés, mais on peut certes croire qu’ils sont canalisés dans une certaine direction.

Il n’y a aucun doute, non plus, que ces différences puissent être conditionnées culturellement. Des expériences ont démontré que le bébé habillé de rose est « plus belle » et celui habillé en bleu, « plus costaud », indépendamment du sexe du bébé ainsi habillé. Certaines de ces influences sont locales, d’autres universelles. Par exemple, le maternage est universellement encouragé chez la fille, et l’agressivité, chez le garçon. Finalement, peu importent les avis, il est impossible de séparer les influences de la nature de celles de la culture. Les différences sexuelles sont probablement le résultat d’une influence combinée de nature et de culture.

Quel est l’intérêt de connaître et d’accepter ces différences même si, nous le répétons, l’homme et la femme sont plus semblables que différents ? L’homme ne vient pas de Mars et la femme de Vénus, les deux sont terriens. À quoi peuvent bien nous servir la reconnaissance et l’acceptation de ces différences ? Saviez-vous que le Marocain rote après le repas pour manifester son appréciation, que le Japonais laisse toujours de la nourriture dans son assiette, que pour l’Espagnol le mot mañana ne veut pas réellement dire demain, mais plutôt « pas maintenant », que pour le Portugais le pouce levé a la même signification que le majeur levé, que le Grec soupe (le Français dîne) très tard… L’ignorance de ces subtilités peut occasionner des incompréhensions et même des conflits. Alors, si la connaissance de différences culturelles permet d’entretenir des rapports de bon voisinage, la connaissance et surtout l’acceptation des différences sexuelles pourrait peut-être faciliter l’harmonie conjugale et professionnelle, puisque maintenant les femmes travaillent aussi à l’extérieur.

Par exemple, les femmes pourraient cesser de croire que l’homme veut toujours tout contrôler ou avoir le dernier mot si elles se rendaient compte que l’homme veut tout simplement savoir qui dirige la situation à ce moment-ci, afin de mieux utiliser son temps et son énergie : prendre le leadership ou se mettre au service de l’autre. Les hommes pourraient cesser de croire que les femmes compliquent tout ou critiquent tout le temps s’ils comprenaient vraiment que la femme recherche a la fois relation, communication, collaboration et intensité et que c’est pour cela qu’elle veut savoir ce qu’il veut ou ce qu’il ressent et qu’elle lui exprime ses états d’âme.

Or, il existe plus de différences entre les hommes et les femmes qu’entre les cultures. Le macho québécois ressemble plus au mec français, au cowboy américain et au samouraï japonais qu’à la « féminaziste » (4) québécoise qui, elle, ressemble plus à la nana française, à la mégère américaine ou à la geisha asiatique. Les hommes et les femmes, contrairement à leur croyance, ne parlent pas du tout le même langage, même s’ils utilisent la même langue. Et pourtant les thérapeutes les convainquent que la communication est nécessaire au bonheur conjugal. Les hommes et les femmes se parlent et tentent de communiquer, mais le problème est qu’ils ne se comprennent pas parce qu’ils ne disent pas et n’entendent pas la même chose. « Je t’aime ! » dit l’homme. « Moi aussi. » répond la femme. Ont-ils vraiment dit la même chose ? Ont-ils vraiment exprimé le même sentiment ? Le même désir ? Si oui, pourquoi, alors que l’homme commence à la caresser, la femme réagit-elle en disant « Est-ce moi que tu aimes ou seulement mon corps ? ».

Les différences énumérées tout au long de ce livre ne sont pas tout à fait noires ou blanches. D’ailleurs, aucune des caractéristiques décrites n’est exclusivement masculine ou féminine ; ces traits sont plutôt prioritairement masculins ou féminins. Certains hommes se retrouveront parfois du côté féminin ; certaines femmes se retrouveront parfois dans la description du masculin. Ces différences ne sont parfois qu’une question d’intensité. La loi du 80-20 s’applique ici aussi. Par exemple, l’on sait que 80 % des demandes de conversation dans un couple sont le fait des femmes, que 80 % des dépendants émotifs sont en fait des dépendantes émotives, que 80 % des parents qui s’investissent à fond dans l’éducation des enfants et des soins aux autres sont des femmes… mais on y retrouve aussi 20 % des hommes. Alors que 80 % des hommes préfèrent aimer en silence, que 80 % de ceux-ci cherchent à défendre l’intégrité de leur territoire ou s’investissent davantage dans leur travail ou leurs projets personnels… on retrouve aussi un certain pourcentage de femmes qui manifestent ces tendances.

La culture vient parfois contrecarrer l’expression naturelle de la masculinité et de la féminité, ou du moins la rendre problématique. Certains hommes et certaines femmes ont aussi bien intégré les différences homme – femme et peuvent s’adapter facilement lorsqu’ils sont en relation avec d’autres hommes ou d’autres femmes. Ces personnes ne sont pas androgynes ou gynandres pour autant : ils ont tous simplement appris à parler deux langues ; ils ont parfaitement intégré leur masculinité ou leur féminité et se sont mis à l’écoute attentive et respectueuse du sexe dit opposé, et surtout complémentaire.

Aucun des lecteurs et lectrices ne se retrouvera donc toujours à la gauche (côté femme) ou à la droite (côté homme) de ce livre. Mais n’en déplaise aux chercheurs d’androgyne ou de gynandre, le meilleur représentant du principe masculin reste encore l’homme, même si certaines femmes, surtout celles élevées dans un monde exclusivement masculin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la masculinité. N’en déplaise aux féministes radicales, la meilleure représentante du principe féminin reste encore la femme, même si certains hommes, surtout ceux élevés dans un monde exclusivement féminin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la féminité.

Il se peut que vous trouviez certaines caractéristiques de l’autre sexe quelque peu répréhensibles, mais celles-ci sont généralement positives pour le sexe en question. Par exemple, les femmes peuvent déplorer l’esprit de compétition de l’homme, mais c’est cette compétition qui amène les hommes à se surpasser et à atteindre les plus hauts sommets, que ce soit l’Everest, les sports extrêmes, le fait d’être Premier Ministre ou d’aller bientôt sur Mars. Les hommes peuvent trouver agaçants les « mémérages » des femmes, mais c’est comme cela qu’elles tissent des liens, qu’elles comprennent leurs semblables (et vous par la même occasion), qu’elles deviennent psychologues et apprennent à prendre soin des autres.

Tout ce qui suit n’est pas basé sur des stéréotypes ou des préjugés sexistes, mais sur les résultats des recherches scientifiques en neuropsychologie, en psychologie différentielle des sexes et en anthropologie. Tout ce qui suit a été scientifiquement prouvé et empiriquement expérimenté par la majorité des hommes et des femmes le moindrement à l’écoute de l’autre. Les réactions sont féminines ou masculines et ces différences sont confirmées par les recherches sur les hormones, le scanner, l’imagerie à résonance magnétique (IRM), les analyses sanguines, la dissection de cerveaux de cadavres, l’observation des conséquences des traumas cérébraux et des malformations génétiques (syndrome de Klinefelter ou de Turner) (5), l’étude des hermaphrodites et des transsexuels. Le déchiffrage actuel de notre ADN tend lui aussi à prouver le bien-fondé des tendances masculines et féminines.

Les hommes et les femmes, quoiqu’on en dise, sont désespérément différents dans certains aspects de leur être. Et c’est tant mieux. Nous pouvons ainsi éprouver du désir pour la différence et nous compléter grâce à ces différences. Non pas dans le sens que chaque être humain ne constitue qu’une moitié et qu’il doive nécessairement trouver son autre moitié (son âme sœur disent plusieurs) pour exister totalement et être finalement heureux. Non, parce que les recherches démontrent que les couples heureux sont formés par deux êtres autonomes, responsables d’eux-mêmes, libres et heureux (qu’ils vivent seuls ou en couple). Chaque être humain est une totalité en soi.

Le féminisme, légitime dans ses revendications, a tout faux lorsqu’il s’agit de différences. Ou bien, il minimise ces différences pour nous faire accroire que les femmes peuvent faire autant, sinon mieux que les hommes. Ou bien, il accentue ces différences pour nous faire croire que les hommes sont le côté sombre de l’humanité et les femmes, le côté lumineux. Ces féministes se sont stupidement convaincues qu’elles étaient semblables aux hommes et ont réussi à convaincre des hommes qui, pour leur plaire, sont devenus « roses », renonçant ainsi à leur masculinité et s’aliénant les femmes qui, autour d’eux, ne sont excitées que par de vrais hommes, des hommes qui se tiennent debout (6).

Pendant trois (ou six) millions d’années, personne n’a mis en doute les rôles sexuels différents des hommes et des femmes. Puis, survint la psychologie culturaliste autour des années 50 qui, suite aux découvertes de la psychologie behaviorale, affirma que tout était une question de conditionnement et que l’être humain était malléable. Le féminisme en a fait son cheval de bataille pour faire avancer sa prémisse d’égalité-similarité-parité. Il s’agit de donner à l’enfant la bonne stimulation pour en faire ce que l’on veut. Des poupées aux petits garçons, des camions aux petites filles, et le tour est joué, une nouvelle race d’humain apparaît. Force nous est, aujourd’hui, de reconnaître les erreurs de ce paradigme : les hommes et les femmes ont des limites aux changements qu’ils peuvent subir. Les hommes ne peuvent apprendre à « materner » leurs enfants, tout comme les femmes ne peuvent devenir les modèles d’identification des garçons, sous peine de sévère conflit d’identité de ceux-ci. Les pères ne peuvent que « paterner » et les mères servir de modèle d’identification à leurs filles. Seul le semblable peut confirmer le semblable.

De plus, comme le dit Joe Tanenbaum,
« L’homme et la femme confondent constamment égalité et similarité. Pour la femme être traitée en égale par l’homme signifie être traitée par lui de la même façon qu’elle le serait par une autre femme. Mais lorsque les hommes traitent vraiment les femmes en égales, elles se sentent insultées, car elle ne veulent pas être traitées de la même façon qu’un homme en traiterait un autre. » (7)

Le sexisme n’est pas toujours là où le voit.

Alors, au risque de me faire traiter de rétrograde, de macho ou phallocrate, ou, pire encore, de misogyne, voici ce que la nouvelle et scientifique psychologie différentielle des sexes a constaté. En espérant que ces informations puissent faire disparaître la grande confusion existant autour de l’identité sexuelle, féminine ou masculine, permettant ainsi une meilleure harmonie dans nos foyers. Peu importe les commentaires, il n’y a aucun sexisme, ni aucun anti-féminisme dans les propos suivants : il n’y a que des faits, des faits et encore des faits, scientifiquement prouvés. N’y voir aucun jugement de valeur ou de tentative de normalisation, juste des tendances différentes.

Amusez-vous bien ! Mais n’oubliez jamais que nous sommes tous, au départ, des êtres humains… presqu’identiques.

Note au lecteur. Pour profiter au maximum du contenu de ce livre, il vous faut lire la phrase sur la page de gauche (côté féminin), puis celle sur la page de droite (côté masculin). Sauf pour le chapitre 17 sur Les couples heureux.

Références

1. En préface du livre d’Adrienne Mendell, Travailler avec les hommes, InterÉditions, Paris, 1997, 208 p.

2. Pour une discussion plus approfondie des sexualités, consultez le chapitre premier de mon livre Homme et fier de l’être.

3. Entre autres, Philippe Turchet débute son livre Pourquoi les hommes marchent-ils à la gauche des femmes ? par une charge à l’emporte-pièce contre les résultats des recherches en psychologie différentielle des sexes, disant que si les hommes et les femmes se quittent c’est à cause d’un « syndrome d’amour », et non pas à cause de leurs différences. Or, si les hommes et les femmes n’étaient pas différents, la majorité des hommes n’auraient pas une tendance naturelle à marcher à gauche des femmes, et les femmes à droite, lorsqu’ils deviennent amoureux et se trouvent aux prises avec ce syndrome. Turchet n’aurait jamais pu démontrer sa thèse, puisque que les hommes et les femmes marcheraient indifféremment à gauche ou à droite, amoureux ou non, ou tous et toutes chercheraient à marcher à gauche ou à droite. Ironie du sort, son livre m’a permis de confirmer et rajouter quelques différences.

4. Néologisme de plus en plus utilisé pour décrire la féministe radicale ou intégriste.

5. Le syndrome de Klinefelter se manifeste par la présence d’un 3e chromosome (XXX ou XYY) et celui de Turner par l’absence du 2e chromosome (XO). À noter que YYY et YO sont des impossibilités biologiques.

6. Il est surprenant de constater jusqu’à quel point les féministes radicales attirent les machos et sont attirées par eux.

7. Tanenbaum, Joe, Découvrir nos différences, p. 40.


Pour en savoir davantage sur les différences homme-femme

Dallaire, Yvon,
– Moi aussi… Moi… plus, 1 001 différences homme-femme, Éd. Option Santé, Québec, 1996, 192 p.
– Homme et fier de l’être, Éd. Option Santé, Québec, 2000, 334 p.
– Chéri, Parle-Moi… Dix règles pour faire parler un homme ? Éd. Option Santé, Québec, 1998, 144 p.
– S’aimer longtemps ? L’homme et la femme peuvent-ils vivre ensemble ? Éd. Option Santé, Québec, 1996, 192 p.

DeAngelis, Barbara, Les secrets sur les hommes que toute femme devrait savoir, Éd. Edimag, Montréal, 1993, 318 p.

Durben-Smith, Jo et Diane Desimone, Le sexe et le cerveau, La réponse au mystère de la sexualité humaine, Éd. La Presse, Montréal, 1985, 272 p.

Fisher, Hélène, Histoire naturelle de l’amour, Instinct sexuel et comportement amoureux à travers les âges, Éd. Robert Laffont, Paris, 1994, 458 p.

Gray, John, L’homme vient de Mars, la femme vient de Vénus, Éd. Logiques, Montréal, 1994, 327 p.

Tanenbaum, Joe, Découvrir nos différences entre l’homme et la femme, Éd. Québécor, Outremont, 1992, 234 p.

Tannen, Déborah Décidément, tu ne me comprends pas, ou Comment surmonter les malentendus entre hommes et femmesI, Éd. Robert Laffont, Paris, 1993, 350 p.
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© Tous droits réservés – Éditions Option Santé – Yvon Dallaire

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Première publication le : 04.02.2017 | 07:30
Source du test : Memorado
Source de l’article :  Yvon Dallaire – Editions Option Santé
Psycho Ressources.com © Tous droits réservés
Mise en page par Lio de France / Double Genre.

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Faire grossir sa poitrine naturellement?

DoisneauSeinVuePartielle

Je ne suis pas une fille biologique (de naissance), car je suis né garçon. Non seulement je n’ai pas de poitrine, mais mon corps fabrique tout ce qu’il faut pour que cela n’arrive pas.

Je suis donc doublement « handicapé » pour réaliser mon rêve de transgenre et de travesti qui est de ressembler le plus possible aux autres femmes. Or pour ces dernières, quel attribut est plus signifiant et visible qu’une belle poitrine ?

Un jour, un travesti de mes amis qui faisait un bon 95 C, me confia qu’il ne prenait pas d’hormones pour obtenir ce résultat, mais qu’il se massait la poitrine 100 fois tous les jours.

Bien sûr, je ne le crus pas et continuais mes recherches sur la formule miracle et NATURELLE pour pouvoir remplir mes soutien-gorges que je gonflais artificiellement avec de petits sacs de riz, fabriqués avec des mi-bas en voile. Sensation garantie, mais déception chaque jour renouvelée, au moment de quitter mes sous vêtements (sans compter les remises en place à longueur de journée et la gêne de devoir me cacher pour réajuster mon attirail).

Puis un jour au réveil, alors que je faisais ma petite gymnastique matinale, je pris ce qui me tenait lieu de poitrine entre mes mains et la repoussait de bas en haut, avec les cinq doigts de chaque main.

La première semaine, il faut l’avouer, les résultats furent insignifiants, tandis que la deuxième, ma poitrine augmentait de l’épaisseur d’un auriculaire, pendant … cinq minutes ; puis pfuittt, plus rien !

Mais j’ai persévéré 6 mois, un an, deux ans, matin après matin en comptant : 1,2,3, 4 … 50, 99 … 100, ouf !

Et maintenant ma poitrine fait un bon 95 B et … ça tient !

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En fait la poitrine, comme sûrement le reste du corps charnu, est comme de la pâte à modeler. Avec de la patience et du doigté, on arrive peu à peu à lui donner la forme que l’on souhaite. Ah si j’avais connu ce truc plus tôt !

Voilà, si mon simple témoignage peut-être utile ou aux lectrices ou lecteurs de ce blog, je serais une personne doublement satisfaite.

Par : Lio de France
Publié : le 22.02.2016 | à nouveau le : 27.01.2017
Reblogué le 23.02.2106 sur le Forum/santé : Aufeminin.com
Crédit Photo : Vue Partielle d’une photo de Robert Doisneau :
« Les Seins de Glace – Maurice Baquet 1968. »


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Des poupées qui vous mettent en transes

dollsf2Préambule : définition du mot transe

  • État d’exaltation de quelqu’un qui est transporté hors de lui-même et hors du monde réel ; convulsions, manifestations extérieures marquant cet état. (www.larousse.fr/dictionnaires/francais/transe/79090)
  • La transe est un « état second », « ayant à la fois une dimension psychologique et une dimension sociale » (Georges Lapassade, La transe, PUF, 1990, p. 3).

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Message de Jean, un petit nouveau (sur un Forum en août 2016)

Bonjour à tous, je m’appelle Jean (prénom modifié), j’ai maintenant 26 ans. Je regarde, me renseigne sur ces poupées, depuis maintenant [plus de] 4 mois. Que peuvent t-elles m’apporter ? que vais-je faire avec ? Pourquoi cet achat ? Suis-je fou ?

Voici les questions que je me pose régulièrement, et que toute personne, qui n’a pas de difficulté à se remettre en question, peut se poser.

La satisfaction ? une présence semi-physique à la maison, un réconfort, le besoin d’être regardé par une fille qui ne juge pas.

Au delà d’une poupée sexuelle, je vois là un moyen de me vider la tête, avec un jouet, un hobby ? comment on pourrait appeler ça ? une adoration ?

Cet achat est pour moi un moyen de m’exprimer, je vais pouvoir faire des photos originales de mon modèle et essayer de partager mon travail avec une nouvelle communauté, les Dolls lovers ??? ha ha ! les « consommateurs » de Dolls ont-il un nom ?

J’ai déjà hâte de lui acheter des petits cadeaux pour la mettre en beauté. Faire plaisir à mon bout de silicone, me donne envie de vivre… L’expliquer ? on n’est tous victimes plus ou moins d’une société qui n’est pas à notre goût. Les choix de chacun varient.

L’un s’achète une voiture de sport et l’autre une poupée sur-mesure, de sa chanteuse préféré par exemple.

La plupart des hommes ont du désir, pour un homme ou bien pour une femme. N’est-il donc pas normal, de pas être indifférent à la beauté d’une jolie poupée en silicone ? non ? Je pense simplement que les gens qui jugent les consommateurs de poupées comme des malades mentaux, sont extrêmement fermés d’esprit.

De vous à moi, entre homme, je me fais souvent moquer de moi, quand j’avoue regarder des films pornographique ou bien d’avoir des sextoys chez moi. Pourquoi ?

Ce devrait être normal, on a tous nos pulsions ; à croire que les leurs sont différentes…

Je veux pas refaire le monde, je peux pas le refaire, avec un peu d’esprit et une mentalité évolutive, nos possibilités en seront élargies. Ne pensez-vous pas que l’humanité est en péril ?  ??? ha ha !

Je vais sans doute un peu loin dans mon message, mais ça m’a fait plaisir de partager quelques ressentis sur ces poupées, les gens, le reste du monde…

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Réponse de Syvie qui possède 2 poupées réalistes :

Hello Jean !

Eh oui, surprise ! c’est une femme qui te répond.

Toutes les questions que tu poses sont légitimes, mais tu t’en poses trop, je crois.  Dans la vie, on peut absolument tout faire, tant que cela ne nuit pas aux autres.

Observe un enfant qui joue avec sa poupée.  Il l’habille, la déshabille, l’engueule, la console, la promène, la chérie, la punit, etc…   Et pourtant, quel que soit son âge, il sait très bien que ce n’est qu’un morceau de plastique.  C’est la même chose avec des poupées sexuelles grandeur nature.  C’est nous qui perdons cette capacité de l’enfant à rêver et à inventer.

Pour moi, il est plus fou de s’acheter une bagnole de 60 mille euros, qu’une poupée et celui-là pense sûrement l’inverse.  On fait ce que l’on  veut !

Quand tu auras ta poupée, tu cesseras de l’appeler « mon bout de silicone ».  Tu lui donneras un prénom et tu t’attacheras peu à peu à elle.  C’est toi qui lui donnera vie, pour qu’elle soit une vraie présence.

J’ai deux poupées et je passe mes nuits avec elles.  J’imagine mal dormir seule : ce sont mes chéries.

Ne te compliques pas la vie et aime ta poupée, à la manière dont tu voudras.

Seulement, comme les enfants dans une cour de récréation peuvent se moquer des autres et être méchants, tu n’es pas obligé de crier sur les toits et dans tout le quartier que tu possèdes cette poupée.  Beaucoup de gens sont méchants, parce qu’ils sont fermés.

Si tu veux faire des photos de ta belle, n’en prends pas une trop grande.  Les miennes font 158 cm et pèsent 34 kg chacune.  C’est lourd pour les installer ! Que ta poupée t’apporte beaucoup de plaisir et de bonheur. Sylvie.  ;)

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Message de Dominique, modérateur et responsable après vente.

Salut Jean,

Il ne faut pas « avoir peur » de passer pour un fou, ou un pervers en faisant l’acquisition d’une doll (poupée en anglais). C’est encore assez nouveau pour le grand public, mais si on compare cela aux sextoys pour femmes [et hommes Nde 😉 ] qui sont eux très bien acceptés depuis peu ; il est normal que les hommes aient eux aussi de quoi se faire plaisir !

Personnellement, je pense qu’une femme grandeur nature en silicone (ou en TPE, soit : élastomères thermoplastiques), c’est quand même mieux qu’un simple godemichet ou vibromasseur. Niveau perversion cela devrait être perçu à l’inverse, la femme n’a son jouet que dans la partie du corps de l’homme qui l’intéresse seulement [Eh ! mais elle peut s’offrir un mec en TPE ou silicone, et tout équipé 😉 Nde] !

Bon il y a les Fleshlight pour les hommes (Fleshlight est une marque de masturbateur manuel pour hommes en forme de vagin ou autres orifices naturels. L’objet tire son nom d’un jeu de mots entre flesh et flash(light), du fait que le dispositif est inséré dans un boîtier en forme de lampe torche), mais si on a les moyens, une femme « au complet » offrira bien plus qu’un sextoy classique, autre qu’au niveau sexuel, j’entends. ;)

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Postscriptum de Sylvie

Dominique a tout à fait raison, Jean.  Les choses évoluent quand même.  Tous les membres de ma famille et de ma belle famille, ainsi que quelques autres personnes, savent que j’ai ces deux poupées.  Au pire, je passe pour une originale, mais sans plus.  Je n’ai jamais serré un sextoy dans mes bras, mais c’est vrai que s’endormir la tête posée sur les seins moelleux, doux et tièdes de l’une de mes poupées, [et mettre ma main sur les fesses de l’autre] est une expérience que je te souhaite de vivre. Sylvie  ;)

2 VIDÉOS en BONUS : la poupée du futur.

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Par : Lio  de France
Publié sur DG, le : 23.01.2017
Publié sur Forum DF : 24.08.2016

Transgenre, résultat du syndrome de « l’angoisse de séparation » ?

Voici (encore) un article qui ne plaira pas à nombre de transgenres. Alors, si cet écrit vous semble ne pas correspondre à une réalité quelconque, respirez-un bon coup, buvez un verre d’eau et tentez de concocter une réfutation totale ou partielle qui soit de bon aloi.

J’étais autrefois transgenre. Voici ce que je pense des enfants qui se croient transgenre.

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Par Walt Heyer du Daily Signal – traduit par Campagne Québec-Vie

Lorsqu’un jeune garçon, qui se donnait le nom de Stormi, une fille transgenre, a commencé à vendre des biscuits de louvette [biscuits que vendent de porte-à-porte les fillettes « Girl Guides » – Rédaction], ça n’a pas plu à un des voisins, annonce BuzzFeed.

Le voisin aurait rabroué : « Mais ça ne se fait pas, ça, un garçon habillé en robe qui vend des biscuits de louvette. »

Le voisin serait donc transphobe. Et s’il ne croyait pas simplement qu’un garçon lui jouait un tour ? Et s’il ne faisait que réagir en conséquence ?  Ce n’est pas tout le monde qui suppose qu’un garçon en robe qui vend des biscuits est transgenre.

Certaines personnes sont « genrophobes »

Stormi avait, aux yeux des voisins, l’apparence d’un garçon – parce que c’est un garçon. Les personnes transgenres se font peut-être elles-mêmes des illusions, mais les autres n’en sont pas dupes pour autant.

La vie en société n’est pas un monde fantastique où un garçon peut faire semblant d’être une fille, tout simplement en prononçant « Je suis une fille » et en changeant de dégaine.

Ceux qui feraient objection forte à la réaction honnête, « On n’achète pas de biscuits de louvette d’un garçon habillé en robe », sont peut-être eux-mêmes genrophobes, dans leur rejet et dérision de la réalité des genres masculin et féminin.

Ceux qui encouragent aux tout-petits de jouer aux acteurs, de changer de genre et de vivre dans un simulacre de la réalité ont besoin de comprendre que Stormi souffre peut-être simplement d’un trouble dissociatif, comme était le cas pour moi. Le désir de cesser d’être garçon a commencé chez moi à un âge précoce, résultat du travestisme que m’imposait ma grand-mère.

Il se peut que Stormi ait besoin de psychothérapie, non d’une robe.

Bien trop souvent, le personnel soignant collabore avec les troubles mentaux, au lieu de les traiter. Dire à un garçon avec un trouble psychologique qu’il a changé de genre n’est pas compassion ; le risque est plutôt de donner une éducation gravement irresponsable. En effet, refuser à l’enfant accès à la psychothérapie pourrait bien constituer une forme d’abus.

Mon histoire transgenre

Habiter un monde mental fantastique et imaginaire du genre n’est sain ni psychologiquement ni émotionnellement.

Je le sais : j’étais moi-même transgenre dès l’âge de quatre ans. Durant des décennies, malgré mes efforts de vivre mon identité masculine, l’impression d’être femme n’a cessé de croître en moi.

J’ai cherché l’aide d’un célèbre spécialiste en genre, qui m’a expliqué que j’étais un cas évident de dysphorie de genre – un sens d’identité fort et continu avec l’autre genre, et un grand malaise face au sexe proprement attribué. Il m’a dit qu’une chirurgie de changement de sexe était mon seul espoir de soulagement.

J’ai donc subi une chirurgie de réaffectation sexuelle à l’âge de 42 ans, après m’être habillé en travesti pour la plupart de ma vie.

J’étais transgenre pendant huit ans : mon nom était Laura Jensen, femme. Tandis que j’étudiais la psychologie dans le cadre d’un programme universitaire, j’ai découvert que les enfants transgenres souffrent, pour la plupart, d’une variété de troubles, à commencer par la dépression – celle-ci, à son tour, étant la conséquence d’éventualités telles qu’un échec personnel, une famille brisée, de l’abus sexuel ou un foyer instable. La dépression profonde mène les enfants à vouloir assumer une autre identité que la leur.

Cette idée a certainement fait écho chez moi.

Finalement, j’avais découvert la folie du style de vie transgenre : une fabrication mentale, engendrée d’un trouble mental.

J’aurais bien aimé que le spécialiste en genre, lorsque je suis allé chercher de l’aide chez lui, me dise que je ne pouvais pas changer de genre, que c’était une impossibilité biologique. Loin de là, il m’a approuvé une chirurgie de réaffectation sexuelle, opération qui, si l’on m’avait plutôt offert une psychothérapie appropriée, n’aurait jamais eu lieu.

Le rôle que peuvent jouer les traumatismes et troubles psychologiques

La vie d’un transgenre est non peu souvent le résultat direct de difficultés ou traumatismes reçus très tôt à l’enfance. Participer à faire entrer un enfant dans l’idéologie fabriquée de la vie transgenre ne l’aide pas à distinguer entre réalité et fiction.

On ne peut non plus ignorer la possibilité que l’enfant que l’on appelle Stormi souffre d’un trouble d’angoisse de séparation ou d’un autre trouble quelconque. Stormi habite déjà dans un foyer d’accueil. Et bien qu’il s’agisse d’un choix sécuritaire et parfois nécessaire, les soins d’un foyer nourricier ont pour fin la séparation entre l’enfant et les parents. Cela peut conduire en outre à des troubles psychologiques tels que le trouble d’angoisse de séparation.

L’angoisse de séparation découle de la perte ou de la séparation des vrais parents. Le chahut dans les ménages peut mener au stress, à la dépression ou à l’anxiété. Même les meilleurs foyers nourriciers peuvent provoquer un stress énorme dans la vie d’un jeune.

Le trouble d’angoisse de séparation, ainsi que d’autres troubles psychologiques, peut se faire passer pour une dysphorie de genre, poussant le personnel soignant et les praticiens à mal diagnostiquer et à offrir des soins inappropriés ou inefficaces.

La vie de Stormi évoluera tandis que sa maturité se développe. Vraisemblablement, dans quinze ou vingt ans, il se rendra compte qu’il n’a jamais changé vraiment de genre. Souvent, cette prise de conscience est un moment décisif, et la vie transgenre n’est plus aussi attirante qu’elle l’était auparavant.

Heureusement, comme moi, beaucoup de personnes transgenres retournent au genre qu’ils avaient jadis délaissé. Peu à peu ils reconstruisent la vie qu’ils avaient perdue.

Les trois hommes qui ont conçu l’idée de changer des garçons en des filles et de créer des transgenres – Alfred Kinsey, Harry Benjamin et John Money – étaient défenseurs de la pédophilie. (Pour plus d’information sur cette histoire, voir “Sex Change” Surgery: What Bruce Jenner, Diane Sawyer, and You Should Know [en anglais seulement].)

Le voisin avait raison : la louvette à sa porte était bel et bien un garçon habillé en robe – tout comme moi j’étais un jeune garçon qui se croyait fille.

Voici une intéressante vidéo… selon laquelle, suite au reportage ci-présenté, le gouvernement norvégien aurait cessé toute subvention étatique vers la recherche en théorie du genre.

Publié par :
Publié le : 20/07/2016 09:12
Titre original : « J’étais autrefois transgenre. Voici ce que je pense des enfants qui se croient transgenre. »
Source : §

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Changer de sexe comme de chemise ?

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Un amendement pour changer d’identité sexuelle comme de chemise

Il était jusqu’à présent beaucoup trop difficile de changer de sexe à l’état civil. Les preuves trop compliquées à montrer. « Regardez, monsieur le préposé, touchez, vous verrez… » Délicat. Le gouvernement, toujours à la pointe de la pointe du ridicule, a souhaité mettre un terme à cette affaire avec un amendement à la loi qui permettra de passer d’homme à femme et vice versa sans avoir subi la moindre intervention chirurgicale visant à ajouter ou enlever l’objet de la tourmente. Il suffira à l’homme de se présenter devant le guichet coiffé d’une perruque blonde pour devenir madame et l’affaire sera entendue…. À l’inverse, madame se verra mentionnée monsieur sur sa carte d’identité, pour peu qu’au moment de sa réclamation, elle laisse entrevoir quelques signes de masculinité telle une clé de douze dépassant négligemment du sac à main. Mise à la sauce technocratique, il est dit que la mesure concernera les personnes qui sont engagées ou ont achevé un parcours de transition sexuelle… En cours de transformation, la mention « demi-madame » ou « presque-monsieur » eût été plus exacte, mais ne compliquons pas tout.

Le scandale que les apôtres de Françoise Hollande souhaitent enrayer concerne ces tribunaux qui ont eu l’audace de rejeter des demandes de changement d’état civil au prétexte d’absence d’intervention chirurgicale. Où allons-nous ? En 2013, la Cour de cassation avait estimé que le demandeur devait « établir le caractère irréversible de la transformation de son apparence ». Une perruque blonde collée sur la tête de manière irréversible, avec Super Glue, peut-il constituer une preuve du point de non-retour ? Francine Hollande y réfléchit.

En finir avec la réalité biologique, voilà le combat qui s’annonce. La mission ultime avant le saut dans le vide. Des « monsieur » et des « madame » qui n’en sont pas, des cartes d’identité surprise en vente au rayon confiserie… Le socialo en fin de vie veut partir en beauté, laisser sa trace d’escargot hermaphrodite sur le carrelage. Le bobo socialo rêve d’une société d’escargots. De citoyens mâles et femelles à la fois. Il veut ses Français avec une coquille sur le dos et ses deux petites cornes de cocu de la gauche qui pointent quand il pleut…

Trois plaignants français ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme à bras-le-corps, estimant que le refus de changement de leur identité était contraire à l’article machin de la convention truc… Le gouvernement tout entier est concentré sur ces trois-là. L’Assemblée nationale est monopolisée, les Français sont dans l’attente de cette décision majeure…

La personne qui présente l’apparence non d’une femme ou d’un homme mais d’un crétin asexué pourra-t-elle, à terme, faire figurer cette particularité sur ses papiers ? L’éventualité sera examinée lors du prochain Conseil des ministres en présence de plusieurs représentants de cette tranche de population. Les LG bêtas.

Par :
Publié le : 21.04.016
Titre original : « Un amendement pour changer d’identité sexuelle comme de chemise. »
Source : bvoltaire.fr

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Claire Lombard, la travestie bourgeoise

Claire Lombard :  » Les doux-dingues sont mille fois plus intéressants »

Claire Lombard remue toujours ! Tantôt bourgeoise, tantôt travelo déjanté, dans son one-woman show, marrainé par Sylvie Joly (excusez du peu) CitéGay a eu le coup de foudre et le lui a dit . Confidences …

Tof : Hello Claire, tout d’abord, peux-tu me parler de ton itinéraire ?
Claire Lombard : En fait j’ai été longtemps créative en agence de pub . Je me suis spécialisée après dans la production sonore et la création radio, j’ai dirigé la section de production dans une agence . Et puis quand j’ai fait le tour de la publicité, j’ai eu envie de création un petit peu plus personnelle …

Tof : Et tu as rencontré Sylvie Joly …
Claire Lombard : Oui, avec qui j’ai fait beaucoup d’ improvisation . A l’époque, elle avait mis en scène un spectacle qui s’appelait Chansons et Bla-bla , que j’ai joué dans différentes salles, dont le Point Virgule et pour lequel j’avais écrit des chansons décalées . Elle a aussi chanté une de mes chansons dans un spectacle de revue musicale, qu’elle a fait à Mogador . Et puis, elle a participé comme voix off à Stars On Line, notre association de spectacles . Ensuite, je suis partie en Afrique et c’est en rentrant que j’ai décidé d’écrire ce One – Woman Show . Là elle marraine ce spectacle . Il y avait longtemps que je pensais à un one, j’ai donc décidé de l’écrire l’année dernière . Je l’ai tourné 3 mois, William Pasquier en est le metteur en scène, et Sylvie la marraine . Elle m’a beaucoup appris, notamment que la base, c’était la sincérité .

Tof : D’ailleurs, vous avez un air de famille, toutes les deux, autant physiquement que dans le style …
Claire Lombard : Oui, on a un peu la même origine bourgeoise . Pour ma part, je viens d’une famille de médecins . Je suis un peu l’exception …

Tof : As-tu des comptes à régler avec cette bourgeoisie ?
Claire Lombard : Pas vraiment . On ne peut pas dire que j’ai été élevée dans une bourgeoisie étroite d’esprit, réductrice . Mon père était un homme très ouvert d’esprit, et ma mère est psy . Dans ce spectacle, je me suis surtout plue à dénoncer l’hypocrisie de ce milieu, avec ce personnage, très bourgeois, qui par ailleurs peut se métamorphoser en un travelo d’origine un peu mixte, comme moi (ma mère étant juive russe et mon père auvergnat) .

Tof : On a l’impression que le travesti a plus les pieds sur terre que la bourgeoise ?
Claire Lombard : Le principe c’est un peu ça . La bourgeoise est tellement prise dans son univers bourgeois qu’elle est finalement toujours à côté de la plaque . Le travesti, qui appartient à un univers beaucoup plus décalé, véhicule plus un message de concret et de réalisme .

Tof : C’est assez nouveau, et même assez culotté, le fait de parler de séropositivité, dans un spectacle humoristique …
Claire Lombard : Ce que je voulais c’était aborder un peu tous les sujets un peu tabous, dont on parle jamais . En fait j’habite près de la Porte Dauphine, donc tous les soirs quand je rentre je croise fatalement des gamines de quatorze ans, en conflit avec des prostituées déjà plus installées .
C’est un milieu dont on ne parle jamais en Humour . Et j’ai eu un peu la même démarche avec la séropositivité, pour laquelle il existe maintenant des traitements, même si ce n’est toujours pas la panacée . D’une manière générale, on peut dire que j’aime aborder les sujets graves de façon décalée .

Tof : On a l’impression que tu as vraiment observé des prostituées . Plus que de les avoir simplement croisées furtivement le soir …
Claire Lombard : Je ne peux pas dire vraiment que j’ai eu des ami(e)s prostitué(e)s, mais j’ai connu plusieurs personnes : des jeunes qui se sont prostitués occasionnellement . Là on est à Pigalle, il y a par exemple une prostituée, Valérie que je cite dans le spectacle, et avec qui on va souvent prendre un café . C’est un univers qui a piqué ma curiosité et je trouve qu’on ne le connaît pas finalement . On a l’impression que ce ne sont pas des gens qui existent vraiment en tant qu’êtres humains et c’est dommage .

Tof : Tu sembles particulièrement sensibilisée à la prévention .
Claire Lombard : Oui, il y a un passage dans le spectacle, sur le préservatif féminin, d’ailleurs on est en train de voir si on peut en avoir, par le ministère de la Santé et le CGL, histoire de faire une distribution l’air de rien . C’est intéressant parce que ce sont des préservatifs de plus en plus utilisés par la population Homme du fait que la matière est beaucoup moins allergisante . J’aimerais vraiment en profiter pour enfoncer le clou sur la prévention . Effectivement, je suis assez sensibilisée à ce problème, car en tant que publicitaire j’avais eu à travailler sur des campagnes de prévention qui disaient par exemple il n’y a pas de population à risques, mais bien des comportements à risques …

Tof : De manière générale, qu’est-ce qui t’intéresse chez les gens ?
Claire Lombard : C’est sûr que les doux-dingues sont mille fois plus intéressants que les gens très insérés qui souvent sont finalement largement aussi malades et plus dangereux .

Tof : Par exemple, la bourgeoisie aurait-elle besoin de plus de poppers pour se décoincer (référence au spectacle) ?
Claire Lombard : Je pense surtout que dans les milieux bourgeois, il y a beaucoup de ça mais sous une hypocrisie énorme . Tout le monde sait que les clubs échangistes concernent plutôt les gens qui ont de l’argent . Je suis très frappée par le fait que personne ne dit avoir eu affaire aux prostituées alors que celles-ci ont beaucoup de clients . On peut se poser la question de savoir qui est consommateur finalement . Sur un autre plan je trouve qu’on a fait un grand pas en avant lorsque Bertrand Delanoé n’a pas eu peur de dire les choses . C’est une belle façon de combattre l’hypocrisie .

Tof : Tu trouves donc qu’il faudrait que les personnes connues rendent publique leur homosexualité ?
Claire Lombard : Bon, après il y a un choix personnel, c’est vrai . D’ailleurs l’initiative de Bertrand Delanoé ne lui a pas forcément réussi .C’est vrai que quand un homme important reconnaît son appartenance à une certaine marginalité, il enlève des kilos de plomb des épaules de gens qui se trouvent dans de petites positions et très malheureux de leur condition . Donc, c’est courageux de le faire .

Tof : Tu crois qu’on peut vraiment parler de l’existence d’une culture Gay ?
Claire Lombard : Oui tout à fait . Elle réside surtout dans tout ce qui est spectacle et amusements, peut-être parce que les gay sortent plus, sont plus ouverts, intéressés à beaucoup de choses, et ils ont du temps , alors que le carcan traditionnel permet peut-être de sortir moins .

Tof : En faisant ton spectacle tu as eu aussi envie de combler la demande d’une population qui ne se retrouve pas forcément dans ce qu’on lui propose ?
Claire Lombard : Oui, finalement depuis Elie Kakou, qui avait bien décapé sur ce plan, il n’y a pas eu de spectacles qui parle un peu de cet univers là et qui veuille le toucher . Sans que ce soit limitatif et que ça veuille enfermer la chose dans un ghetto .

Tof : Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire tout ça ?
Claire Lombard : J’aime faire rire . C’est une des plus belles émotions . L’humour est vraiment le seul moyen de ne pas devenir fou dans cet univers de distances .

Tof : Le travestissement n’est-il pas une manière de se révéler de manière plus authentique . ?
Claire Lombard : Oui tout à fait, mon travesti a un côté un peu paysan dans ses réflexions . Il dit des réalités qu’on ne dit jamais .

Tof : Tu aimes l’univers de la bédé ?
Claire Lombard : Ah, tu me poses cette question à cause du côté très rythmé du spectacle, un peu comme pour un zapping . J’ai vraiment voulu sortir du traditionnel en fait . Et puis j’aime les formats courts, peut-être un reste de mon passé de publicitaire . Et puis, ça va bien avec le côté schizophrène de mon personnage .

Tof : Quels sont tes projets ?
Claire Lombard : Le spectacle dure jusqu’en Février mais devrait être prolongé jusqu’en Juin . Ca semble acquis . Ensuite, j’aimerais emmener ce spectacle en province . Et j’ai aussi écrit un spectacle pour enfants, sur le thème des différences, c’ histoire futuriste de la rencontre de deux êtres antagonistes que tout oppose, une lionne et un ours, qui finissent par s’aimer, et décident de rester ensemble . Une pièce très interactive qui aborde les sujets du racisme, de l’ austrassisme, de l’homophobie .

Tof : Selon toi, qu’est-ce qui résumerait au mieux « La Bourgeoise remue toujours ? » ?
Claire Lombard : C’est un spectacle sur l’amour, la tolérance, l’absence de tabous et de cloisonnements . Et en fait c’est la seule partie intéressante de la vie . Courez-y !!!

Et bien c’est tout à fait ce que nous avons ressenti à CitéGay . C’est un spectacle rafraîchissant, original et on ne s’ennuie pas … Merci de cet entretien Claire, et chapeau pour tes prises de position !

La Bourgeoise Remue Toujours – Tous les Jeudi à 22h15 – Le Bout, 6 Rue Frochot – Paris 9ème – M° Pigalle

TARIF PREFERENTIEL CITEGAY.COM
En Décembre : 9 euros la place au lieu de 14 –
RESERVATION IMPERATIVE AU 01 42 85 11 88 –

Publié le 08/11/2002 | Interview : Tof
Source : SiteGay.fr

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Julien Lepers travesti en Nabila

Julien Lepers, travesti sexy en Nabilla : La bimbo, « jalouse », réagit !

Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir un extrait du spectacle de France 2

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Julien Lepers travesti en Nabilla Benattia, le 25 décembre 2015 sur France 2 dans « Ze Fiesta ! ».

Le présentateur culte – et désormais sexy, contre toute attente !- a fait forte impression en ce jour de Noël 2015…

Vendredi 25 décembre, les téléspectateurs de France 2 avaient rendez-vous avec [l’émission] Ze Fiesta ! de Patrick Sébastien dès 20h50.

Afin de divertir les Français en point d’orgue de ce jour de Noël, l’homme de télévision de 62 ans a mis les petits plats dans les grands à l’Olympia en invitant de nombreux artistes à se « transformer »…

Ainsi, au bout de quelques minutes d’émission, c’est Nabilla qui a fait sa venue sur scène !

JukienLepers2016

Une Nabilla Benattia quelque peu originale puisqu’interprétée magistralement par… Julien Lepers, le futur ex-animateur de Questions pour un champion (très prochainement écarté par la nouvelle direction de France Télévisions).

Visiblement, l’animateur de 66 ans a bien entendu le message de sa direction, qui entend rajeunir et « féminiser » son émission culte après son départ

Devant ce spectacle inattendu, Nabilla elle-même n’a pas pu s’empêcher de réagir après cette prestation habitée. En voyant son double en jupe courte, sur ses talons hauts et arborant fièrement un joli décolleté, la bombe de 23 ans a tweeté, très amusée : « Vous êtes encore plus canon que moi M. Lepers ! Je suis jalouse de vous !!!!! »

De nombreux internautes n’ont pas hésité à faire savoir qu’ils aimaient la liberté de ton de celui qui a animé Questions pour un champion durant 27 années sur France 3.

« Les jours passent, et ce mec est de plus en plus magique« ,
« Voulez-vous m’épouser ?« ,
« Pour vous remplacer à #qpuc, c’est la remplaçante idéale. Pour féminiser, y’a pas mieux !« ,
« Plus belle que Caitlyn Jenner !« ,
peut-on lire dans les premières réactions sur Twitter.

Découvrez la prestation de Julien Lepers dès à présent dans notre player vidéo !

Le 26 Décembre 2015 – 11h28

Source : PurePeople.com

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Marseille, mauvaise passe des travestis algériens

A Marseille, le difficile parcours des travestis algériens

« Comme au bled, des personnes nous agressent parce que nous sommes homosexuels et différents, lance Rayane (*). On nous jette des cannettes, on nous insulte, on nous roue de coups. » Rayane a quitté Annaba, une ville de l’est de l’Algérie pour rejoindre Marseille au milieu des années 1980.

C’était à une époque où les Algériens pouvaient facilement obtenir un visa touristique d’une durée de trois mois pour la France. « C’est à cette période, comme l’observe le sociologue Laurent Gaissad, auteur d’une étude sur la prostitution algérienne à Marseille, que la plupart ont décidé de tenter leur chance en se prostituant de l’autre côté de la Méditerranée. »

Issus des milieux populaires, ils venaient de la métropole portuaire d’Annaba et de son arrière-pays, mais aussi d’autres grandes villes côtières comme Oran, Mostaganem ou Skikda. Mais, à la différence de Rayane, les Algériens allaient à Marseille pour se constituer un pécule et repartaient ensuite au pays. « Pour beaucoup, la prostitution n’était qu’une étape pour un commerce en Algérie, acheter une voiture ou un appartement », explique Laurent Gaissad.

« L’étape du mariage »

La situation est devenue plus difficile avec le début de la guerre civile en Algérie en 1991, et l’instauration de la loi Pasqua en 1993 pour renforcer les mesures contre l’immigration clandestine. Les déplacements sont rendus compliqués, voire quasi impossibles pour les Algériens ayant fait l’objet d’une mesure d’expulsion en France. « L’étape du mariage est soudain devenue un enjeu collectif pour ces personnes qui souhaitaient rester et qui craignaient de retourner dans leur pays où les homosexuels étaient menacés », souligne Laurent Gaissad.

CialHab
Abords gare St Charles/rue de la Grande Armée/rue de la Rotonde/Place Labadié

Depuis 1995, l’association Autres Regards organise des tournées dans les quartiers de la cité phocéenne dans un objectif de prévention, de réduction des risques sexuels et de lutte contre toutes les formes de violences à l’égard des prostitués. Parmi eux, les travestis, qui sont victimes au quotidien d’agressions physiques et verbales. Dans les locaux de l’association, on s’inquiète du rétablissement du délit de racolage passif, voté par le Sénat fin mars, et de la suppression de la pénalisation des clients. « Avec le rétablissement de ce délit, on fragilise et on vulnérabilise ces personnes au lieu de les protéger », s’insurge Jean-Régis Ploton, directeur d’Autres Regards.

 

Djamel (*) fait partie de ces prostitués algériens qui ont choisi de se marier pour assurer leur sécurité. Dans les années 1990, il a épousé une Française d’origine algérienne pour avoir la nationalité. « Elle était lesbienne et j’étais homosexuel. Ce mariage m’a permis d’avoir des papiers et de préserver l’honneur de nos deux familles. »

A 49 ans, Djamel continue de se prostituer aux abords de l’avenue du Prado à Marseille. « Quand je suis arrivé en 1985 à Paris, j’ai fait la connaissance de prostitués algérois qui s’habillaient en femme. Comme j’avais besoin d’argent, j’ai commencé cette activité. Au bout d’une semaine, je suis redescendue à Marseille et j’ai continué à vendre mes charmes du côté de la gare Saint-Charles », se souvient-il.

« Les clients nous préfèrent en femme »

A cette époque, les prostitués algériens arpentaient les rues de ce quartier de drague masculine, dont la proximité avec la gare et l’autoroute A7 en direction d’Aix-en Provence et d’Avignon en faisait un lieu très fréquenté.

Aujourd’hui, les prostitués maghrébins ont pris possession d’autres quartiers : rue de la Bibliothèque, rue Adolphe-Thiers, rue de la Rotonde, avenue du Prado… Si ces hommes ont choisi de s’habiller en femme, c’est avant tout par nécessité économique et pour conserver un certain anonymat. « La prostitution en homme ne marche pas. Les clients nous préfèrent en femme. C’est également mieux pour moi. Dans la journée, je suis en garçon, je passe inaperçu et je peux mener ma vie librement », raconte Djamel. Aujourd’hui, les nouveaux arrivants se font rares. Seuls restent à Marseille les prostitués algériens venus dans les années 1980 qui, malgré les années, et les distances parcourues, vivent encore avec le poids du secret.

(*) Les prénoms ont été modifiés

1° Publication sur D.G. le : 29.05.2015 à 16h46
Par : Stéphanie Plasse (contributrice Le Monde Afrique, à Marseille)
Source : LeMonde.fr

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Travesti prostitué, vie en danger

TalonsPeepToe2
1° Article : La mort d’Eva, le travesti de Montpellier, enfin élucidée

[Avant Propos de Double Genre :

Notre blog évoque souvent les aspects apparemment libres, parfois extravagants de la vie que mènent les travestis. Rôles flamboyants au théâtre ou au cinéma, strass et paillettes chez Michou, plaisirs innocents du travestissement de salon, première sortie « en fille » … mais à fréquenter des hommes inconnus ou même bien connus, n’est pas sans risque.

Bien sûr nous direz-vous, en Europe, le travesti n’a pas choisi son « métier » sous la contrainte et dans l’exemple ci-dessous, notre joueur de rugby aurait très bien pu se transformer en coach sportif quitte à exercer ses talents à la troisième mi-temps. Mais si les destinées sont imprévisibles, et les avenirs impénétrables, les corps humains, eux le sont…

Parce qu’à la chanson de Michel Sardou « Et mourir de plaisir » ne vaut-il pas mieux « … mourir de mort lente« , comme le chantait Brassens ?

… à suivre.]

§

Le crime avait été d’une sauvagerie extrême et l’enquête semblait au point mort. Mais l’ADN a parlé.

C'est le travail de la police scientifique qui a permis de remonter jusqu'au meurtrier présumé

C’est le travail de la police scientifique qui a permis de remonter jusqu’au meurtrier présumé MaxPPP

Pendant vingt ans, sa silhouette était familière, la nuit, sur les trottoirs de Montpellier. Il faut dire qu’elle ne passait pas inaperçue, Eva : escarpins, bas résilles, une carrure imposante et des perruques blondes… De quoi attirer les regards, et aussi cet autre surnom qui circulait chez les noctambules locaux : Le Bison. Car Eva, pour l’état-civil, c’était Roger, 59 ans, un ancien rugbyman originaire de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et que les cahots de la vie, alliés à une consommation de drogue et d’alcool excessive, avaient poussé vers la prostitution. « C’était quelqu’un de très gentil, de très croyant et qui aimait beaucoup les animaux », raconte un de ses proches. Chez lui, dans son studio situé au deuxième étage du quartier de Figuerolles, il avait des oiseaux, un chat et un chien.

ADN retrouvé

Dans la nuit du 24 au 25 août 2006, ses voisins décident d’appeler Police-Secours. Les bruits qui s’échappent du studio d’Eva sont inquiétants : « Arrête ! Arrête ! ça fait mal ! » Quand la patrouille arrive, le calme est revenu. Tout ce qu’on entend depuis le couloir, c’est le bruit d’une douche qui coule. Mais personne ne répond aux appels des policiers qui décident d’enfoncer la porte : ils aperçoivent une silhouette qui saute par la fenêtre. Et puis il y a Eva. Couchée sur le dos, en escarpins et bas résille, son cadavre supplicié. Le travesti a été égorgé avec une telle violence qu’il est presque décapité. Son corps n’est plus qu’une plaie : son meurtrier s’est acharné, lui infligeant des dizaines de coups de couteau. Le médecin légiste, à l’autopsie, en comptera plus de cent.

Pendant des heures, les techniciens de la police scientifique vont passer tout le studio au peigne fin, à la recherche d’indices pour confondre le coupable. Avec succès : les analyses des prélèvements vont permettre d’isoler l’ADN d’un homme, retrouvé mêlé au sang de la victime, ainsi que sur le pommeau de la douche. Comme si le tueur, après avoir commis ce massacre, avait pris soin de se laver. Parallèlement, l’enquête de voisinage ou dans l’entourage d’Eva ne donne rien : « Il faisait le tapin depuis vingt ans sans poser de souci », explique-t-on à la brigade des mœurs. Rien n’a été volé dans le studio, ce qui exclue la piste crapuleuse. Reste la piste d’un pervers ou d’un client peu observateur, furieux de découvrir, au dernier moment, qu’Eva était un homme.

Fichier national des empreintes génétiques

A la PJ de Montpellier, tous les espoirs reposent donc sur ce profil ADN du suspect, qui est intégré au fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Pendant près de cinq ans, ce fichier reste muet. Jusqu’à l’automne dernier, où les ordinateurs font un rapprochement entre ce profil et celui d’un homme placé en garde à vue. Il s’agit d’un Turc de 31 ans, qui vit lui aussi à Montpellier, visé par une procédure déclenchée après une plainte pour violences conjugales déposée par sa femme. Mais le temps que les expertises soient effectuées et que le fichier livre son verdict, il a déjà pris la poudre d’escampette. Interrogée, sa femme se souvient de ce soir d’été, quatre ans plus tôt, où il est rentré blessé à la main, tard dans la nuit. Et de cette histoire invraisemblable qu’il lui avait alors racontée, de ces deux hommes qui l’auraient séquestré dans un appartement. « Il m’avait dit qu’il avait dû en tuer un pour se libérer », précise-t-elle aux policiers.

Après avoir été traqué en Allemagne et en Turquie, c’est finalement en Belgique, fin avril, qu’il est repéré et arrêté à Anvers. La semaine dernière, il a été transféré devant un juge d’instruction de Montpellier, qui l’a mis en examen pour meurtre. Près de cinq ans après la mort de Roger, ce travesti qui voulait être Eva, mais que tout le monde appelait Le Bison…

Publié : en 2014

Par Pierre Kaya, correspondant France Soir à Montpellier

Source : Archive.FranceSoir.fr

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2° Article : Montpellier : le « bison », un travesti, avait été tué de 80 coups de couteau

Montpellier : le "bison", un travesti, avait été tué de 80 coups de couteau
J.-M. M.

En plein centre de Montpellier (Hérault) où il faisait le trottoir, le quadragénaire a été retrouvé massacré à son domicile, le 25 août 2006, non loin du cours Gambetta.

Certains l’appelaient “Le Bison “, en rapport à sa carrure d’ex-pilier de rugby. Guy Labarrière, lui, avait choisi le pseudo d’Eva pour ses activités de travesti. Le 25 août 2006, non loin du cours Gambetta, en plein centre de Montpellier où il faisait le trottoir, le quadragénaire a été retrouvé massacré à son domicile : le médecin légiste a relevé sur le corps, simplement vêtu d’une paire d’escarpins et de bas résille, au moins 80 coups de couteau portés au visage (il a été égorgé) et à l’abdomen.

Un ADN suspect dans l’appartement d’Eva

À partir de ce jeudi 9 octobre, Hasan Demir, 35 ans, répond devant la cour d’assises de l’Hérault du meurtre de Guy Labarrière. Le procès intervient plus de huit ans après les faits parce que l’accusé a été pendant cinq ans en cavale. Le Turc, ancien champion d’haltérophilie, a été interpellé le 30 avril 2011 à Anvers grâce à la coopération entre les polices françaises et belges. Mais la brigade criminelle de la PJ le traquait depuis des mois. Au lendemain de la découverte du cadavre, les enquêteurs ont relevé un ADN suspect dans l’appartement d’Eva, mais ils n’avaient pas de nom correspondant. Jusqu’à ce qu’en septembre 2010, l’ex-compagne de Demir, jusqu’alors silencieuse en raison de la crainte de représailles contre sa famille en Turquie, se confie à un policier.

« Pourquoi un tel déchaînement de violence totalement gratuite ? »

Elle a raconté que son mari était rentré blessé à la main cette nuit du 25 août 2006 : il lui a affirmé avoir été agressé dans la rue et forcé à entrer dans un appartement où le travesti aurait voulu lui imposer des relations sexuelles. Craignant pour sa vie, il se serait défendu avec un couteau avant de s’enfuir. C’est en grande partie ce qu’il a répété après son interpellation. « Cet homme reconnaît les faits mais il a la conviction qu’il se trouvait dans une situation de risque vital confirment Me Abratkiewicz et Me Figueroa, les avocats du mis en cause. Sa version des faits apparaît crédible car rien dans sa personnalité ne peut expliquer un tel passage à l’acte, si ce n’est la peur de mourir ».

Mais pour l’accusation, le scénario livré par le trentenaire n’est pas le bon. Notamment parce que le voisinage direct a entendu à plusieurs reprises Guy Labarrière appeler au secours et demander à ce que la police soit appelée. « Et pourquoi s’est-il enfui s’il a failli être violé ? Non, la légitime défense est totalement invraisemblable tempête Me Rolfo, l’avocate des frères et sœurs de la victime. S’il a été agressé, et ça ne correspond pas du tout au profil de Mr Labarrière qui n’a jamais fait de mal à personne, il y avait forcément d’autres solutions que de donner cent coups de couteau ! Pourquoi un tel déchaînement de violence totalement gratuite ? Pourquoi égorger quelqu’un ? La famille attend une clarification ».

Publié par : Yanick Philipponat
Source : MidiLibre.fr

2 minutes pour saluer tous les genres

Un député allemand raille un projet de loi sur la diversité des genres!

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En réponse au projet de loi sur la diversité des genres proposé par le Parti Vert, un député du parti eurosceptique allemand AfD (Alternative pour l’Allemagne) a répondu au sein de parlement avec un discours quelque peu provocateur. Pendant deux longues minutes, il a énuméré  tous les genres, une bonne soixantaine, avant de livrer succinctement l’opinion de son parti sur le sujet.

Talons Aiguilles de Pedro Almodovar

LetalTalonsAiguilles
Tacones lejanos, Película de Pedro Almódovar

Avec sa couleur rouge omniprésente, ce film transpire d’une passion presque suffocante. Puis il y aussi tous ces regards intenses et ces gros plans sur les acteurs qui achèvent de créer une ambiance des plus électrique, suggérant ainsi une multitude de sentiments refoulés.

Titre original / français / anglais Tacones lejanos / Talons Aiguilles / High Heels
Réalisation, scénario et production Pedro Almodóvar
Dirigé par / Musique de J. François FonluptRyuichi Sakamoto
Photographie / Montage / Décors
Acteurs et actrices principaux Victoria Abril / Marisa Paredes / Miguel Bosé /
Genre Mélodramatique et policier
Producteurs Agustin Almodóvar, el Deseo SA, Ciby 2000
Récompense César 1993 du meilleur film étranger

Ce film, sorti en Espagne Drapeau de l'Espagne le 23 octobre 1991 et en France Drapeau de la France le 15 janvier 1992, Talons Aiguilles appartient déjà au panthéon des films cultes du travestisme et a obtenu le prestigieux  César 1993 du meilleur film étranger.

Ici, nous ne parlerons pas de la merveilleuse actrice Victoria Abril (Rebeca), ni de Marisa Paredes (Becky del Paramo), d’autres l’ont fait avant nous et de belles façon, mais évoquerons ce qui est le sujet principal de notre blog Double Genre : le travesti, remarquablement interprété par Miguel Bosé (en V.F. avec la voix d’ Emmanuel Jacomy) qui est à la fois le méthodique juge Domínguez, l’indicateur de police Hugo et la sublime Letal, un travesti et transformiste qui rend hommage à son idole Becky del Paramo, en se produisant dans une boite de nuit madrilène.

Marisa Paredes, interprète Becky Del Paramo, célèbre chanteuse pop des années 60 qui se sachant atteinte d’une grave maladie de cœur, souhaite avant de mourir, rentrer à Madrid, sa ville natale et donner un concert d’adieu. Elle espère surtout se réconcilier avec sa fille Rebeca (Abril), négligée depuis sa plus tendre enfance et qu’elle retrouve mariée à Manuel, l’un de ses anciens amants, un égoïste et sans scrupule qui dirige une chaine de TV, trompe sa femme avec Isabel, l’une de ses présentatrices et lui propose de même de reprendre leur ancienne relation. Mais une nuit, Manuel est assassiné…

Bande originale de Talons Aiguilles : en V.O. c’est si bon 😉

Miguel Bosé, alias le juge Dominguez, se dit que tout cet imbroglio à de quoi donner des envies de meurtre ? Oui, mais à qui ? Becky, Isabel ou Rebeca … ? L’intrigue tourne autour de l’identité de l’assassin, traitée de manière tragicomique, entre le milieu de la Justice et du petit monde des travestis où Miguel Bosé, le travesti Letal, est à notre avis, l’acteur qui parvient le mieux à tirer son épingle du jeu, aidé il est vrai en cela, par son rôle plutôt ambivalent.

 » Au-delà de l’aspect mélo, sentimental et policier, Almodovar est et reste un provocateur. Depuis la fameuse motte de beurre dans Le Dernier Tango à Paris [film de Bernardo Bertolucci et Marlon Brando], on n’avait pas vu une scène d’amour aussi originale et suggestive. Rebecca accroché à une barre de traction pendant que Letal se livre à un cunnilingus ; il fallait y penser et savoir le filmer sans vulgarité et avec une pointe d’humour ! Émouvant sans tomber dans la mièvrerie, Talons Aiguilles est l’un des films les plus aboutis du réalisateur espagnol » – écrit Laurence Seguy.

La prestation de Hetal (Miguel Bosé) en imitatrice de la chanteuse Becky del Paramo est époustouflante. Hetal porte une perruque dont la hauteur compense bien celle de son visage et dont la couleur or/platine fait ressortir son teint. Son ample chemisier dans les tons de rouge, cache mieux ses larges épaules, sa courte jupe pailletée met en valeur de belles jambes gainées de nylon et ses hauts talons aiguilles parachèvent le personnage.

Dans la petite loge d’artiste de la boite de nuit, le travesti ne craint pas de révéler non seulement ses artifices à Rebeca (Victoria Abril) : corset, faux seins, coussinets … mais aussi la réalité de d’un désir purement masculin, pour cette vraie femme qui même si elle n’a pas fait « ça » depuis quatre mois, n’en boude pas pour autant son plaisir. Hétal met ainsi en évidence l’antinomie entre sa tricherie vestimentaire et la révélation d’autentiques sentiments par une vraie déclaration d’amour pour le moins originale … regardons plutôt cette scène plutôt torride :

La scène dans la loge de la boite de nuit

Tacones Lejanos, ce titre original en espagnol qui signifie « talons aiguilles » ou littéralement « talons éloignés », illustre bien le rapport d’éloignement de la mère (Becky) et de sa fille (Rebeca) et fait référence à cette scène où Rebeca raconte qu’enfant, elle entendait le bruit des pas de sa mère, quand celle dernière rentrait à la nuit : en fait le seul souvenir qu’elle avait gardé de sa mère. A l’instar du clin d’oeil que fait Almodovar dans ce film à celui du cinéaste Bergman, dans Sonate d’Automne, ces talons aiguilles n’en sont-ils pas aussi un autre à l’une des scènes du film plutôt fétichiste de Truffaut : « L’homme qui aimait les femmes » interprété par l’innoubliable Charles Denner ?

TalonsAiguillesAffiche.JPG


Musique
: C’est le compositeur et acteur japonais Ryūichi Sakamoto qui a réalisé la bande originale du film à l’exception de deux  titres : Un Año De Amor, composé par Nino Ferrer ;

Mais c’est surtout le second, le nostalgique « Piensa en mí », chanson mexicaine de 1937, composée par Agustín Lara et interprétée par la merveilleuse voix de Luz Casal qui nous a séduit ainsi que de très nombreux spectateurs.

Piensa en mi de Luz Casal sur fond d’images du film :

Drapeau de l'Espagne
Si tienes un hondo penar, piensa en mí.
si tienes ganas de llorar, piensa en mí.
Ya ves que venero tu imagen divina,
tu párvula boca que siendo tan niña
me enseño a pecarPiensa en mí
cuando sufras, cuando llores
también piensa en mí,
cuando quieras quitarme la vida,
no la quiero para nada,
para nada me sirve sín tí.Piensa en mí
cuando sufras, cuando llores,
también piensa en mí, cuando quieras
quitarme la vida, no la quiero para nada,
para nada me sirve sin tí.

Drapeau de la France

Si tu as une profonde peine, pense à moi
Si tu as envie de pleurer, pense à moi
Tu vois que je vénère ton image divine
Ta petite bouche, qui, si enfantine
M’a appris à pécher
Pense à moi, quand tu souffriras
Quand tu pleureras, aussi, pense à moi
Quand tu voudras m’enlever la vie
Je n’en veux pas, à rien
A rien, elle ne me sert sans toi
Pense à moi, quand tu souffriras
Quand tu pleureras, aussi, pense à moi
Quand tu voudras m’enlever la vie
Je n’en veux pas, à rien.

§

Et pour nos amis espagnols, la version originale de la scène dans la loge de la boite de nuit, más emotiva 🙂

Lio de France / Double genre
qui vous remercie de laisser un commentaire 🙂

TECHNIQUE G+A

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Travesti, livre de David Dumortier

Livres : Travesti par DUMORTIER David

En se travestissant, David Dumortier a exploré la face cachée de centaines d’hommes. Que dit un homme quand il est nu ? Que dissimule-t-il derrière ses vêtements et ses autres masques ? Ce récit autobiographique nous invite à regarder en face notre humanité.

Résumé

David Dumortier est poète, mystique et travesti. Lyrique en diable et salope au lit, entre plume, téléphone et cierge à la Vierge, « Sophia » module sa vie entre sexe solidaire et suave sainteté, cache-sexe et scapulaire.

Tout commença violemment, un jour, à l’élevage familial. Le père pèse, cogne, voit son fils en charcutier puis finit par partir ; la mère souffre, maltraitée puis délaissée. L’enfant, lui, se pare parmi les porcs et s’empare en rêve du corps des journaliers qui travaillent à la ferme. Interne au lycée, un temps serveur, il gagne Paris …

…où il s’épanouit enfin dans l’art du travestisme. «Tout (son) corps appelle les hommes », un art que David reçoit de Michel que le HIV emportera, un art de fard et d’amour qu’il exerce au contact de corps intenses, ceux de Mourad, Ali, Adib, Karim. Livreur enamouré, conditionnel à la lourde hallebarde, étudiants, chauffeurs de bus, vigiles, ouvriers sans papiers, Français, Africains, Syriens. Valse de noms, ronde musclée pour passants violents ou attendris.

Mais paradoxalement dans la plus totale liberté : « Je ne veux pas de propriétaire… je suis la poussière de la tourbe, un buisson qui s’habille d’un paquet d’air. » Par instants, l’aventure s’épice de drôlerie : David se fait écrivain public pour les amoureux de la Saint- Valentin, critique littéraire émirati, conférencier scolaire. D’avoir reçu en bouche tant de passants, langue affûtée et palais de soie, d’avoir tant prié au nom du Fils et parlé au bout du fil, d’« être allé à la déchéance », que reste-t-il à l’auteur de Travesti : la certitude extatique que « le sexe d’un pauvre est sacré » et que « si vous désirez vous venger du mal que l’on a pu vous faire, prostituez-vous ». Dont acte.

Par Jean-Pascal Dubost, Poezibao, 27 février 2012

Écouter David Dumortier sur France Inter

CLIQUER ICI (jusqu’en juillet 2016)

Presse

Rencontre poétique à Tramayes Le JSL

Le poète « sulfureux » David Dumortier face aux enfants Le Berry Républicain

Ce n’est pas un livre anodin, ni son sujet, ni la tendresse ou les longs cris qui le traversent ne le sont. On en sort un peu abasourdi, pas honteux comme le bourgeois qu’un mot de travers effraie, mais assez bouleversé pour ce qu’il fait toucher du doigt : la proximité des corps et leurs entremêlements même, surtout dans la confusion des genres, révèlent beaucoup de ce qui fait l’être humain.
Amélie Bruneau, Parutions.com, 16 avril 2012


Mondes Interlopes

Travesti, récit autobiographique d’une étonnante liberté, drôle, féroce, subtilement salace, parfois touchant  (…) Il tire de siinguliers portraits, entre tendresse et noirceur, d’une plume toujours allègre.
Jean-Marie Gavalda, Midi-Libre, 6 avril 2012

Coup de cœur de Raphaël Sorin pour le récit Travesti de David Dumortier
Émission La Dispute, France Culture, 6 avril 2012, à partir de la 56e minute (de 21h à 22h)

Les âmes sensibles ne trouveront dans ce récit signé David Dumortier qu’un ingrédient, le seul digne d’exister en littérature pour Julien Green: l’intolérable vérité « Travesti » s’impose avec éclat contre ceux qui pensent qu’il existe de bons et de mauvais sujets en littérature. Le jour, David est poète et auteur de livres pour la jeunesse. La nuit, il enfile ses résilles et ses bottines en cuir pour, hop !, devenir Sophia. De poète à pute, il n’y a qu’un pas, celui que passent Fouad, Rachid, Thierry et les autres chaque nuit, pour se « vider les couilles ». Avec un sujet on ne peut plus racoleur, David Dumortier invente un beau livre bizarre où s’entremêlent les descriptions ardentes de passes – entre les «tricks» de Renaud Camus et les meilleures pages de Guibert – et la peinture saisissante d’une enfance campagnarde. S’ils dévorent les cadavres d’enfants non désirés, les porcs se révèlent plus sains que le père de l’auteur, en guerre immémoriale contre la féminité précoce de son fils. Quelque part, la nature est bien faite. Et la littérature aussi, lorsque les putains s’en chargent.
Arthur Dreyfus, Technikart, Avril 2012

Le Travesti vous regarde.  Travesti est de ces textes que l’on attend pas et que l’on se prend en plein figure. Dans une langue qui fait souvent du bien et dit beaucoup de mal, David Dumortier, poète dans le civil, habitué des salles de classe grâce à ses publications jeunesse, dévoile, en une confession tour à tour rageuse et bouleversante, sa vie de travesti.
Librairie Les Cordeliers, 03-04-2012

Ce livre courageusement autobiographique raconte la vie d’un homme mal aimé dans son enfance campagnarde et rude, devenu poète et écrivain le jour, travesti la nuit (…) De mots crus en images hard, du cynisme le plus abrupt aux vacheries les plus cinglantes, le narrateur ne recule devant aucune vérité, aucune dureté, aucune noirceur. Mais ne dévie jamais de son extraordianire talent, mélange détonnant de rigueur, de poésie et d’une certaine forme de mysticisme.

Gilles Chenaille, Marie-Claire, avril 2012

Un récit brut et autobiographique, sans fard, sans travestissement, justement (cela soutenu par l’image de couverture d’une carte à jouer, la reine de cœur Sophia, le roi de pique David). Le récit alterne trois personnalités du narrateur, l’enfant, qui reconsidère en adulte des instants d’enfance, l’écrivain de jour, qui se raconte lors des tournées où il fait l’écrivain dans les écoles, Sophia, qui goûte le plaisir de se raconter et, dévoiler. Je l’ai dit, et réaffirme, ce récit, cru dans son dire, ne cherche pas la provocation salace facile en vogue (…) il cherche à faire preuve de sincérité semi-autobiographique (car rien ne dit que le travestissement n’est pas narratif, non plus), il se joue de la double personnalité du narrateur-narratrice, il livre le témoignage d’un réceptacle du désarroi humain, pas le sien, mais celui des clients. L’auteur, en poète, joue dans ce texte sur la question du « je est un autre »

Actualités

David Dumortier invité de Charles Dantzig sur France Culture
Pour écouter David Dumortier, auteur de Travesti, invité de Charles Dantzig dans « Secret Professionnel » sur France Culture, dimanche 18 novembre 2012 , cliquez ICI

SOURCE : LeDilettante.com

Genre : Récit(s)
ISBN : 978-2-84263-700-2
Date de parution : 07/03/2012
Nombre de pages : 256
Couverture : Le Dilettante
Prix : 17,00 €
Exemplaire du tirage de tête : 68,00 €

–  Pour obtenir le tirage de tête

Plus d’informations

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Auteur

DUMORTIER David

DUMORTIER David
© le dilettante

Biographie

David Dumortier est né en 1967. Arabisant, diplômé de l’Inalco
(Institut national des langues et civilisations orientales), a séjourné au Proche-Orient. Vit à Paris.
Nombreuses publications : poésie, jeunesse, récits.

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Bibliographie

Travesti, 07/03/2012.

Chez d’autres éditeurs :

Poésie
Au milieu d’Amman, éd. Al-Manar, 2008
Lettres à un homme noir qui dort, éd. L’Atelier du Colophon, 2007
Croquis de métro, éd. Le Temps des cerises, 2005
Une femme de ferme, éd. Cheyne, 2004

Jeunesse
Des oranges pour ma mère, éd. Cheyne, 2012
20 poèmes au nez pointu, éd. Sarbacane, 2012
Les bateaux qui parlent, éd. Cheyne, 2010
Ma famille nombreuse 76 poèmes et un éléphant, éd. Rue du monde, 2009
Cligne-musette, éd. Cheyne, 2008
Yi et Yo, éd. Møtus, 2008
Mehdi met du rouge à lèvres, éd. Cheyne, 2006
Ces gens qui sont des arbres, éd. Cheyne, 2003
La Clarisse, éd. Cheyne, 2000

Récit
La Pioche de Salah, éd. Paris-Méditerranée, 2001

 

Travestis et transgenres, sites Internet


TahitiTrans2

ANGLAIS

Second Type Women, site très complet qui aborde tous les cas … d’espèce 🙂

TsRoadMap, site très complet, dans la langue de Shakespeare

BELGE

InfoTransgenre, site issu de Transgender Infopunt Identité – soins + vie quotidienne

FRANÇAIS

Agora, forum de convivialité pour ceux qui vivent leur féminité

DoubleGenre, blog des « Lettres de Noblesse des Transgenres et des Travestis. »

Dragmi.wordpress.com, transition ou pas ? cash, énervante, mais tellement attachante.

EsterMarie, blog qui regroupe un nombre important de blogs transgenre

HommeFleur.net – site avec galerie + infos + photos + tchat

HommeFleur.fr (ce n’est pas le même site que HommeFleur.net)

I-trans.net et son Forum + Le Petit Chat de Nad  (tchat entre trans, travs…)

TXY, blog incontournable du Net

XXY, site + forum de la communauté d’un autre genre

HOLLANDAIS

Estermarie.free, blog offrant une grande liste de liens internationaux.

MEXIQUAINS

CrossMe : site de belles photos de travestis

§

Responsables de blogs, sites, éditeurs, webmestres, internautes … etc,
envoyez-nous vos coordonnées pour compléter ce début de liste.
Dernière mise à jour : 16.11.2017 par L2F.

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

 

Michou, le travesti qui fait mouche

Cabaret Michou, BONJOUR!

Chez Michou, un cabaret de grand renom, rencontre avec le Rideau Rouge - Margaux Lantier

Qui ne connait pas Michou ? D’Amiens sa ville natale, il atterrit à 18 ans dans notre chère capitale [Paris]. Comme il le dit dans sa chanson « rusé mais si fauché » il marquera les esprits à travers les générations !

En créant son propre cabaret il fait Mouche !

Cela commence par une boîte de nuit, puis en 1960 l’aventure commence. Michou lance son cabaret avec ses fameux shows de transformistes, où se bouscule tout le gratin parisien.

Nous sommes loin des années folles ou les nuits montmartroises se transformaient en véritables spectacles vivants avec plumes et paillettes. « Entrez par ici, tout est permis ! » Charles Aznavour le dit si bien « la musique et l’amour ne font pas corps ensemble ». Mais, en lançant son cabaret, Michou ranime cet atmosphère d’antan !

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Que se passe-t-il  pour que, depuis cinquante ans, le cabaret fasse toujours salle comble ?

Sur cette petite scène se bousculent Edith Piaf, Maria Callas, la merveilleuse Liane Foly, Carmen, Patricia Kaas, Britney Spears et j’en passe ! En effet la liste est longue…
Une actualité surveillée de près pour faire vivre les étoiles montantes, sans oublier les grands noms de la chanson française que les « Michettes » font revivre le temps d’une soirée !

Ce succès n’est pas un hasard ! Le spectacle de Michou est réglé à la perfection : maquillage, mimiques, costumes et gestuelles : un défilé des plus grandes stars qui ont marqué leur époque.

Un melting pot de nostalgie, de burlesque et d’émerveillement, toutes générations confondues.

Pour ce qui est du coût, tout se paye dans ce bas monde !

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Même un lâché prise s’achète, mais attention voilà ce que Michou vous propose : pour 110 €, accrochez vos ceintures ! on commence par une coupe de champagne, oui on joue le jeu, où on ne le joue pas. Un choix d’entrées vous est proposé, des plats, des desserts  accompagnés d’un café ! Le dîner se fait avant le spectacle, vous n’avez donc pas a choisir entre l’artiste et la flamiche.

Étant une grande admiratrice de cet établissement, le prix en vaut la chandelle. Parlons de l’homme à présent.

Depuis cinquante ans, il tient ses habitudes et accueille tous les soirs les novices et les habitués, pour une soirée que vous ne serez pas près d’oublier. Le succès et la médiatisation peuvent faire perdre pied. Michou, lui, reste dans sa simplicité avec la générosité qu’on lui connaît. Depuis la mort de sa maman dans les années 2000, il accueille tous les dimanches de chaque mois les personnes âgées du 18ème [arrondissement] au cabaret avec un mot qui sera bientôt banni du vocabulaire français : gratuitement !

J’ai eu le plaisir de rencontrer Fabrice Iglesias, alias Betty Boop, Mireille Mathieu et bientôt la grande Line Renaud. Fabrice travaille chez Michou depuis 2000.

C’est avec un sourire jusqu’aux oreilles et des étoiles pleins les yeux qu’il me parle du cabaret et de son plaisir, chaque soir à monter sur scène. Fabrice sera votre hôte avant que le spectacle commence et revêt ensuite ses tenues pour interpréter ses personnages.

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Un passionné qui aime ressentir l’admiration des clients !

 

SOURCE : LeRideauRouge.net
Pub gratuite : michou.com
Vidéo : Extrait du SHOW

2° PARTIE /

Biographie

1931 – 18 juin, Michou, né Michel Georges Alfred Catty à Amiens dans le département de la Somme, est le patron du célèbre cabaret « Michou », sis au 80 rue des Martyrs 75018 Paris.

1962, 13 juillet, Michel Catty « monte » à Paris pour faire sa révolution : il va se travestir en imitant la chanteuse en vogue France Gall ; il sort également sorti plusieurs singles.

Le style Michou : Michou adopte une apparence vestimentaire extravagante, dite kitch, dont ses fameuses lunettes bleues et une coiffure brushing décoloré ; de plus, il ne cache pas son homosexualité. Depuis toujours, le coloris préféré de Michou est le bleu, couleur de ses lunettes, ses vêtements et des décorations de la salle de spectacle.

Michou développe le concept du cabaret-restaurant-spectacle. Après le dîner, les lumières s’éteignent et le spectacle démarre. Sur une scène minuscule, des travestis remarquablement maquillés chantent en « play-back » en imitant les stars du show-business actuelles ou (le plus souvent) anciennes, dont les principales Dalida, Sylvie Vartan, Chantal Goya ou encore Edith Piaf.

Il combine aussi social et business tout en œuvrant pour divertir les personnes âgées et isolées du quartier en organisant notamment tous les mois un déjeuner dans son cabaret avec les pensionnaires de la maison de retraite de la Providence, établissement voisin de la salle de spectacle.

1973 – Il joue son propre rôle dans le film La Bonne Année, réalisé par Claude Lelouch.

2005 – 24 janvier, Michou reçoit la médaille de chevalier de la Légion d’honneur.

Michou en 2006.

2005 – février, un film-documentaire de 52 minutes, titré Michou, la vie en bleu, est réalisé pour France 5 par Frédéric Lievain.

2007 – janvier, lors de la « Nuits des Talents », Michou reçoit un trophée, remis par le Conseil Général de la Somme, son département de naissance.

1991 – 18 juin, Michou fète ses 60 ans. Michou devenu une célébrité, il réussit à réunir le Tout-Paris sur un bateau pour son anniversaire, fêtés au fil de l’eau sur l’un des bateaux mouche de la Seine.

2011 – 18 juin, Michou atteint ses 80 ans qu’il fête en grandes pompes, deux jours plus tard dans la célèbre salle du Trianon, entouré d’une pléiade de  personnalités, de ses Michettes et de son fidèle compagnon Erwan.

Le Cabaret Michou

L’établissement était au départ un restaurant et bar de nuit (qui n’eut pas toujours l’autorisation de rester ouvert toute la nuit : les clients s’y laissaient enfermer après 2 h du matin quand les règlements de police obligeaient « Lulu », la vestiaire chargée de la porte, à refuser de nouveaux clients). Au début des années 60, Michou y lança progressivement ses spectacles de transformistes, interprétant des classiques de la chanson, souvent de façon burlesque, parfois poétiquement. Il y participait en meneur de jeu toujours en scène : la troupe était réduite, constituée de personnages du quartier, tel « la grande Eugène », alors teinturier. Ce fut une adresse confidentielle, proche de Madame Arthur, et du quartier Pigalle.

2016 – 18 juin, Michou, tout de bleu vêtu, fête ses 85 ans en présence des ses amis Alain DELON et de Jean Paul Belmondo !

Échotiers et chroniqueurs de la nuit découvrirent cet endroit, après quelques années de spectacle plus ou moins improvisé. Georges Debot, ami de Michou, Jacques-Louis Delpal, par la suite responsable avec lui d’un petit guide « bleu tendre », puis auteur d’un livre sur les « travestis » (voir Travestissement), Alain Naulin, collaborateur de France-Soir, évoquèrent la boîte de la rue des Martyrs bien avant 1968 et la « libéralisation » des spectacles. On y vit souvent Yves Mourousi, journaliste à l’ORTF qui allait devenir un présentateur du journal télévisé de la Une.

Chez Michou tenait alors presque du club, à la fois très parisien et bon enfant. Michou « et ses Michettes » connurent la célébrité au cours des années 1970, la renommée parisienne devenant « nationale » et les émissions de télévision se succédant, alors que d’autres cabarets, au succès éphémère, contribuaient à l’engouement pour les spectacles à ce moment encore dits globalement et imprécisément de travestis (La Grande Eugène, L’Ange Bleu et, pour une part, l’Alcazar de Jean-Marie Rivière, où officiait Babette).

Le cabaret Michou n’allait pas désemplir. Expansif, amateur des meilleurs champagnes, toujours irréprochablement coiffé, embrassant les vedettes lors de toutes les manifestations festives, étonnamment matinal pour un noctambule, il est resté très populaire dans son quartier et à Montmartre, dont il est une personnalité symbolique, à l’instar de celle que fut sa grande amie Dalida.

Les transformistes se succèdent toujours, chaque soir, sur la petite scène du 80, rue des Martyrs, à Montmartre. Le spectacle Folies folles est encore de la veine « Michou », bien que le fondateur du cabaret, qui sort toujours des CD, ait pris quelque recul. Il a souvent été imité et parodié par le comique Jonathan Lambert, notamment dans la Grosse émission.

Liens utiles

– Plus de 130 transformistes trouvés sur ACTEURS-FETES.com


Travesti ou déguisé, explications !

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Ayant survolé Internet à l’aide de mon authentique clavier azerty, tel un drone militaire, j’ai transformé une simple réflexion de base sur le travestissement, en une véritable « drone » d’histoire, révélant ainsi la cartographie chaotique d’une scène de crime concernant un vocable de nature polysémique*

(adjectif* n’ayant aucun rapport avec Sem, fils de Noé, mais désignant tout simplement la propriété d’un terme qui présente plusieurs sens.)

En effet, si l’on prend le temps de lire la définition du verbe travestir, dans le dictionnaire Larousse (en italique dans le texte) de la langue française, on constate immédiatement la forte connotation négative, grotesque, voire burlesque associée à ce terme.

Travestir :
A/ Déguiser quelqu’un en lui faisant prendre les vêtements d’un autre sexe, d’une autre condition : Travestir un homme en femme.

B/ Fausser quelque chose en lui donnant un caractère qu’il n’a pas : ex. Travestir la pensée de quelqu’un.

Après ces rappels de définition du Larousse, commentons :

Déguisement : le travesti ne se déguise pas, il s’habille en femme, nuance ! mais non à la manière dont on porte un chapeau de sorcière, un soir d’Halloween, pour faire peur aux enfants du voisin ; mais au contraire, si le travesti se vêt en femme, c’est en cherchant à ce que cet habillement (et non cet accoutrement) soit le plus réaliste, le moins choquant possible, afin qu’on puisse l’identifier, sans aucun doute, à cet idéal féminin dont il aspire lui-même à incarner sa propre illustration.

Divertissement : contrairement aux joyeux fêtards qui se rendent à un bal masqué avec loups et autres tourets de nez , le travesti ne revêt point d’habits féminins pour « rigoler un bon coup »; non, il est certain que même s’il est d’un naturel souvent gai « ça ne le fait pas marrer » du tout. En lieu et place de se divertir, il souhaiterait plutôt faire diversion à cette vie de mâle qui ne lui fait aucun bien.

Fausser : En fait dans le cas du travesti, ce dernier ne fausse rien ; bien au contraire, il cherche à se défausser d’une identité qu’on lui a attribué à la naissance et il tente de redresser un tort qu’il prétend avoir été commis par la société de ceux qui ont pris le parti de décider pour lui, sans qu’il ait véritablement participé au choix de sa condition. Le travesti est aussi un athlète qui tente de franchir le fossé le séparant de l’identité qu’il souhaite personnifier.

Caractère : Eh bien oui précisément, quel est le caractère du travesti ?

Déjà, que signifie en français le mot caractère et laquelle des définitions ci-dessous pourrait s’appliquer au travesti de genre ?

Reprenons notre Larousse au mot : Caractère :

  • Signe écrit ou gravé appartenant à un système d’écriture, de notation : Un texte en petits ou grands caractères. Caractères romains, grecs, cyrilliques, chinois.

Cette définition ne concerne pas le travesti, même si s’écrivent en caractères majuscules ses efforts pour imposer sa nouvelle personnalité.

  • Marque distinctive, propriété de quelque chose, de quelqu’un :
    ex. Ces douleurs présentent les caractères d’une crise d’appendicite.

    Quelle est la marque distinctive d’un travesti ? Sur ce point il nous faut remarquer qu’à part le fait d’une ressemblance plus ou moins proche à son modèle féminin, le travesti n’a pas de marque distinctive : il a des cheveux de femme, des habits de femmes, des chaussures de femmes, le tout, achetés dans des magasins  … féminins.

    S’il n’est pas toujours aussi bien «sapé» que la plus belle des mannequins, il ne l’est rarement moins bien que nombres de femmes du quotidien.
    Quelles propriétés présentent le travesti ?

    Propriétés acoustiques ? : comme le disait Francis Blanche au Sar Rabindranath Duval, alias Pierre Dac : « ah bon, mais qu’est-ce que vous entendez par là ?  »

    Propriétés atomiques ? : c’est un électron libre, évidemment.

    Propriétés chimiques ? : condensé de personnalité … plutôt insoluble.

    Propriétés électriques ? : émissions non discontinues d’électricité statique, tendant à créer des situations électriques à haute tension.

    Propriétés de fabrication ? : formule = gènes + société + expériences.

    Propriétés magnétiques ? : très attractif !

    Propriétés mécaniques ? : bien qu’aspirant à la féminité, peu souple.

    Propriétés optiques ? : plutôt mal vu.

    Propriétés physiques ? : agréables (à regarder).

    Propriétés radiologiques ? : préfère les rayons XX aux XY.

    Propriétés thermiques et thermodynamiques ? :  contrairement à l’essence (de Guerlain), il est, du fait de sa double appartenance homme/femme, plutôt peu inflammable, ou tout du moins présente t-il un certain retard à l’allumage.

  • Aspect particulier, qualité de quelque chose :
    Insister sur le caractère définitif d’une décision.

    Aspect particulier – là il y a deux écoles :

    L’école de ceux qui veulent se faire remarquer à tout prix par des tenues flashy, kitch, délirantes ou simplement festives, voire carnavalesques, comme celles de nombreuses Drag Queen.

    Ou l’école de ceux qui recherchent un habillement à la mode et de « bon goût », des habits féminins simples mais chics et qui ne détonnent pas.

    Enfin pour une sortie shopping en ville réussie, le travesti choisira de préférence une tenue qui ne mettra pas la puce à l’oreille des vendeuses de magasins et lui donnera, la possibilité de se fondre dans la foule des passants et des passantes, sans s’attirer de remarques désobligeantes ou de provoquer de comportements hystériques, émanant de jeunes fous et folles : « ah ! mais t’es un homme ou quoi ? »

    Qualité(s) du travesti : Déjà, sur le plan administratif, il lui est très difficile d’obtenir la qualité de femme sur ses papiers d’identité (cf. l’article de Double Genre : « Au nom du peuple français et de mon c… » )

    Sinon, le travesti est comme tous les êtres humains, pétri de qualité et simultanément « kaffi » de défauts qui devraient pourtant l’identifier à la foule des individus qui peuplent cette planète, mais qui s’ingénient à le rejeter, parce que soit disant « différent ».

  • Aspect typique, original de quelque chose ;
    cachet : a
    ppartement sans caractère.

    Oui certes le travesti, tout en cherchant à se fondre dans la masse de ses concitoyens, présente cependant un aspect des plus original, dans la mesure où il refuse rien de moins que les conventions vestimentaires, sociales, matrimoniales, voire même religieuses ou comportementales des personnes au genre certifié.Son crédo : A l’instar de l’aphorisme qui claironne que « la liberté des uns, s’arrête là où commence celle des autres », le travesti prétend haut et fort que sa façon de se tenir en société, n’est en rien une intention de porter atteinte à qui que ce soit (les soit disant bonnes moeurs n’étant pas des personnes physiques, mais des idéologies virtuelles qui peuvent donc … crever ! ) Indépendamment d’une petite gêne de la part de ceux qui, reconnaissant l’identité réelle du travesti, s’en offusquent, ce dernier reste intimement persuadé qu’il ne fait de mal à personne.

  • Ensemble des dispositions affectives constantes selon lesquelles un sujet réagit à son milieu et qui composent sa personnalité : Un caractère autoritaire, souple, gai, hargneux, sournois.Là encore, le travesti faisant partie de la communauté des humains et à part s’en référer à ceux qui aiment bien classifier les individus en types distincts : nerveux, biliaires, lymphatiques ou pleins de tics …

    … il est à remarquer que le travesti ne se distingue en rien des autres personnes, qu’il est logé à la même enseigne que ses congénères, et qu’il existe peu de travestis en acier galvanisé type Rambo, lequel est réputé se comporter de façon complètement robotisée. Au contraire, le travesti est empêtré comme tout un chacun, dans les eaux glauques de l’océan de ses sentiments qui varient au gré du temps et des rencontres.

  • Aptitude à affirmer vigoureusement sa personnalité, à agir avec fermeté : Elle a fait preuve de caractère.

    Le travesti, malgré son aspect prétendûment efféminé, possède toujours un « tigre dans son moteur » et son caractère masculin (macho et Cro-Magnon) a souvent du mal à disparaitre sous le fard et les crèmes de beauté.

  • Génétique : désigne toute caractéristique individuelle transmissible de manière héréditaire aux générations suivantes.

    Le travesti est catégorique sur ce point : la génétique le gêne ! Il ne saurait calquer son comportement en fonction de chromosomes qu’il n’a jamais vus et avec lesquels il préfère « faire l’avion » (à hélice, bien sûr).

  • Imprimerie : Lettre ou signe servant à la composition des textes.La lettre fétiche du Travesti ou du Transgenre est évidemment le T, comme pour Travestisme, Transsexuel, T.Girls … etc.
  • Informatique et télécommunications
    1. Tout symbole (chiffre, lettre de l’alphabet, signe de ponctuation, etc.) employé pour représenter des données en vue de leur traitement ou de leur transmission.Le travesti ne veut connaitre qu’un symbole, le sex symbol et en matière de chiffre, il est souvent d’un caractère plutôt indéchiffrable.

      Comme écrit précédemment, sa lettre de l’alphabet fétiche est le T qu’il prend sans sucre de peur de perdre la ligne.

      Enfin son signe de ponctuation est très certainement le point de suspension qui laisse conjecturer le nombre infini de ses possibilités.

    2. Quantité d’information (6 à 8 bits en général) considérée par certains organes d’un ordinateur comme unité à traiter.

      Aujourd’hui, les bytes de bits se sont généralisés en informatique, mais le byte du travesti, ne contient qu’un seul et unique bit que les plus intransigeants castreraient bien volontiers pour le trans-former en zombi(t).

  • Religion : marque spirituelle et indélébile qu’impriment certains sacrements dans l’âme du croyant.

    Voici succinctement la position des religions par rapport aux travestis :

    Juive : Deutéronome 22-5 est catégorique : « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. »

    Mais dans un autre registre, Paul le juif, autrefois appelé Saül, qui s’est retrouvé par terre à Damas : « Car je vous dis, moi Paul, qui vous parle & qui suis Apôtre de J. C. & qui ne puis par conséquent vous tromper, comme font ces faux apôtres & ces Juifs travestis. »

    Chrétienne : Le travesti croyant est perturbé par sa Bible qui lui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme (cf. le Deutéronome 22-5, validé par un autre juif, Jésus de Nazareth.).

    Mais les chrétiens devraient se souvenir que c’est précisément à cause du port de ses habits d’homme que Jeanne d’Arc fut condamnée. Cependant, elle fut aussi réhabilitée et déclarée bienheureuse, puis sainte par l’Eglise catholique apostolique et romaine. En plus d’être la patronne secondaire de la France, elle pourrait même gravir une marche supplémentaire, en accédant au « podium de première sainte » des travestis et autres transgenres.

    Musulmane : prescription du même interdit que les religions chrétienne et judaïque ; mais le musulman peut aussi être amené à mettre un peu d’eau dans sa tasse de thé : cf. Indonésie, école coranique de travestis.

    Bouddhiste : croyance plutôt tolérante quant au travestisme et à la transidentité.

    Hindouiste : La pratique est réglementée selon les castes et il existe dans le sous-continent indien, des individus qui bien que biologiquement homme, intersexué ou femme biologique, sont considérés ni comme homme ni comme femme : ce sont les Hijra.

    Animiste : de très nombreuses religions imposent le tabou dans les relations sexuelles de l’homme et la femme, tandis qu’aussi, de nombreuses sont favorables à la transidentité…

    … à titre d’exemple, les Fa’afafines polynésiens, biologiquement mâles, se comportent de manière typiquement féminine, et sont considérés comme un troisième sexe à égalité avec les hommes et les femmes.

    Agnostiques :  ils ont résolu le problème en évacuant toute référence aux « saintes » Écritures. Mais là encore, il y a de nombreuses écoles qui font place à des débats plus qu’animés.

  • Statistique : propriété que possèdent, à des degrés ou avec des modalités différents, tous les individus d’une population, qui font l’objet de statistiques.

    Contrairement à une idée reçue, les statistiques récentes, concernant les travestis, font apparaître une population plutôt hétérogène dont les « scientifiques » ont déterminé plus d’une centaine de catégories différentes. Le travestisme touche toutes les catégories de la population et, contrairement à une idée préconçue, n’est absolument pas caractéristique de l’homosexualité.

    Lio de France / Double Genre.

    P.S. désolé, mais sur cette page les espaces entre les paragraphes sont souvent< instables et peuvent perturber la clarté de lecture du texte. 😦

Se travestir, première étape

« Conseils vestimentaires pour les travesti(e)s », par Julie MAZENS

Première étape

Travestie ou Transgenre, vous devez réaliser que vous êtes une femme à part entière avec ses qualités et ses défauts ; dans votre cas, généralement assez grande, plutôt ronde du bidou, plutôt carrée des épaules, plutôt masculine du visage, …

Vous n’êtes ni pire, ni vraiment différente. Vous devez vous assumer et ne surtout pas chercher à vouloir ressembler à la poupée Barbie Sexy que les sites de VPC soit disant spécialisés “Travesti” essayent de nous vendre.

  • Votre shopping : à faire dans les magasins connus et reconnus pour leur compromis qualité/prix et idem pour les achats par correspondance (Modatoi, Bonprix, …). Pour vous aider, nous avons publié un guide des tailles avec tableau de correspondance internationale.
  • Vous devez donc être vous-même !
  • Alors ? Y a-t-il un style que vous aimez, un vêtement que vous voulez porter ? Une couleur favorite ?
  • Le tout est d’adapter maintenant cette image que vous avez de vous même à votre morphologie de travesti, ainsi qu’à votre teint de peau et de cheveux. Là, c’est pratique, on peut changer de perruque au besoin :)

Utilisez le miroir

  • C’est indispensable. Bien s’habiller, c’est aussi bien s’observer.
  • C’est reconnaître votre beauté qui n’appartient qu’à vous… qui fait de vous une personne unique.
  • C’est aussi être capable de se regarder et de se trouver du charme, une aura , quelque chose qui plait, à vous et pas seulement aux autres.
  • Ne refusez pas votre physique. Il est IMPOSSIBLE de n’avoir AUCUN charme.
  • Détaillez votre silhouette.
  • Qu’aimez vous chez vous ? Vos yeux, votre buste ? Vos jambes ?
  • Êtes vous plus large du haut ou du bas ? Êtes vous ronde de partout ? Êtes vous grande ? petite ? bronzée ? pâle ?
  • Qu’est-ce qui vous complexe ?
  • Notez tout cela dans votre tête.
  • Sachez qu’il va falloir mettre en valeur ces atouts.
  • Être bien habillée, ce n’est pas avoir un corps parfait, ni avoir un portefeuille inépuisable.
  • C’est avant tout savoir doser entre accessoires, vêtements chers et beaucoup moins chers et silhouette. Un juste équilibre quoi !

Les couleurs

  • Oubliez les couleurs sombres. On a le droit d’aimer le noir, mais à moins d’être une gothique pure et dure (et encore !), à trop le porter, on ne fait qu’attirer l’attention sur nos complexes.
  • Un petit test peux vous aider : Munissez vous d’un bijoux couleur or et un bijoux couleur argent. Quelle couleur vous va le mieux au teint ?
  • Vous pouvez aussi faire le test avec des foulards de couleurs différentes : disposez le près de votre visage et regardez le résultat sur le teint, les yeux, les cheveux.
  • Or : les couleurs chaudes vous vont mieux, orange, jaune, marron et rouge. Vous êtes printemps ou automne et votre peau a un teint doré, ou tirant vers le jaune
  • Argent : préférez les couleurs froides : rose, bleu etc… Vous êtes hiver ou été, votre peau a un teint rosé ou tirant vers le bleu.
  • Ce n’est pas fiable à 100%, mais cela peut vous donner une idée.
  • Il faut une certaine harmonie de couleurs dans votre tenue, mais il n’y a plus vraiment de critères aujourd’hui. On disait avant que le rouge et le rose n’allaient pas ensemble, or ça ne choque plus vraiment personne maintenant. Évitez cependant de mélanger les tons chauds et les tons froids.
  • Si vous changez de couleur de peau, si vous bronzer ou que vous portez des lunettes colorées, les couleurs qui vous vont ne seront plus les mêmes.

Conseils de base

  • Ne vous habillez pas comme un sac, mais ne vous habillez pas non plus comme une fille de joie !!!
  • Essayez plusieurs tailles. N’achetez jamais plus petit, en espérant être plus féminine.
  • Évitez les tissus à motifs répétés et voyants comme les pois, les grosses fleurs… Si vous aimez les motifs, vous pouvez très bien choisir par exemple un petit haut avec une inscription ou un oiseau dans un coin.
  • Osez les matières différentes. Montrez votre éclat ! Une petite touche de satin ou quelques strass !
  • Achetez quelques basiques de qualités, mais qui coûtent souvent [un peu plus cher] : une jupe bien coupée, une robe ou une veste.
  • Une fois quel’on a ces quelques basiques, on peut se permettre d’acheter des petits hauts à bas prix, et justement les varier.

Des coupes adaptées à votre morphologie

Double menton

Il faut dégager le menton, éviter aussi de reproduire l’arrondi excepté pour les grandes femmes.

A privilégier :

  • encolure en V bien dégagée
  • veste à encolure classique près du cou ou en V, collet en pointe.
  • chandail à col roulé mais de couleur sombre

A éviter :

  • foulard
  • col montant
  • collet rond

Épaules larges

  • Favorisez les couleurs sobres en haut et claires en bas.
  • Évitez les cols roulés qui amplifient les épaules. Sauf ceux sans manches pour celles qui ont les bras fins.
  • Leur préférer les hauts à encolure bateau ou décolleté en V, ou bien les petits hauts, comme on voit en ce moment, avec lien coulissant et encolure large.

A privilégier :

  • les débardeurs à bretelles spaghetti (fine) qui coupent l’épaule, mais n’attirent pas l’oeil dessus.
  • les manches trois quart qui attirent l’oeil sur votre poignet et allègent le poids des épaules.

A éviter :

  • encolure carrées
  • épaulettes
  • rayures horizontales
  • col “bateau” (un peu carré)

Si vous êtes plus carrée d’épaule en haut, il se peut que vos jambes soient fines. Dans ce cas, mettez des jupes courtes, des pantalons colorés.

Trop de ventre

  • Choisissez des hauts de forme trapézoïde : ils marquent la poitrine mais ne moulent pas le ventre.
  • Prendre des coupes qui mettent en valeur la taille, si elle est bien marquée, et la poitrine, sans pour autant marquer le ventre.
  • Misez sur des décolletés, surtout si de profil, la poitrine dépasse la taille du ventre. Portez un corset.

A privilégier :

  • coupes qui cachent le ventre au lieu de le mettre en évidence.
  • coupes amples ou droite qui ne “plissent” pas à la hauteur du ventre.
  • vestes et gilets assez long pour cacher le ventre et assez ample pour ne pas “tirer”.
  • Préférez les pantalons avec fermetures sur le côté, cela évite de rajouter de l’épaisseur.
  • En hiver pour les jupes existent certains « collants ventre plat », ils limitent un peu la rondeur du ventre.
  • Vous pouvez porter une jupe par dessus un pantalon ; la jupe, de par sa forme, cache mieux le ventre.
  • Choisissez une jupe dans une matière peu élastique.

A éviter :

  • doubles boutonnages, blousons, qui ajoutent du volume.
  • vestes et gilets courts [avec un] motif de finition au bas du chandail qui attire l’oeil sur le ventre.

Lors de l’achat d’un haut, vérifier le tombé du dos car parfois la coupe fait un pli à la hauteur de la taille parce que le ventre “tire” le tissu vers l’avant.

Jambes épaisses

Il vous faut mettre en valeur votre poitrine (corset magique, silicones, …) et votre taille (corset).

A privilégier :

  • des vestes longues qui cachent le haut des cuisses
  • un chemisier ample porté sur une jupe ou un pantalon
  • un chandail long et ample
  • des jupes longues qui arrivent sous le mollet, mais fendues.
  • Une veste ouverte qui tombe sur la jupe ou sur la pantalon.
  • En hiver, mettez des collants noirs, car ils affinent ; pourquoi pas brillants d’ailleurs ?
  • Essayez les bas résilles, mais à petits carreaux. Petite astuce, vous pouvez porter des collants par dessous, pour couper le contraste entre la couleur de peau et la couleur des résilles.
  • Portez des chaussures à talons qui allongent vos jambes.

A éviter :

  • un motif de finition au bas du chandail qui attire l’oeil sur les cuisses.
  • une ceinture.
  • les motifs sur les bas et collants

Grande femme

  • Surtout arrêter de vous courber, cela ne vous va pas !
  • Vous pouvez vous amusez avec les matières, les formes et les superpositions : alors lâchez vous !
  • N’hésitez pas à casser votre silhouette avec des étoles, ou par exemple un imprimé en diagonale.
  • Vos hauts devraient arriver juste au milieu du bassin.
  • Choisissez vos pantalons dans des matières souples et fluides ou originales.
  • Portez des jupes longues et fendues qui dévoilent les jambes, ou des jupes à mi-mollet. Toujours dans des couleurs tendres et des matières fluides.

A privilégier :

  • toutes les coupes, mais il est préférable de ne pas trop opter pour des encolures en V qui donnent encore plus l’impression de hauteur.
  • tricots à fines bandes verticales.

A éviter :

  • Les jupes courtes qui allongent encore plus vos jambes.

Derniers petits conseils

  • Pas de démarche engoncée dans le sol. Vous êtes belle, faite le savoir !
  • N’avez vous jamais remarqué que ce sont les jours où vous vous sentez bien que l’on vous fait le plus de compliments ?
  • Ayez la démarche légère. Les épaules sont en arrière, le cou est droit, la poitrine ressortie. Vous êtes prêtes? Allez conquérir le monde !
  • Mettez de jolis sous vêtements, le fait de se savoir belle et sexy est toujours un plus pour le moral, même si vous êtes la seule à le savoir.
  • Personnalisez vos vêtements avec des accessoires qui rappellent les couleurs que vous portez : bijoux, foulard. Assortissez vos chaussures.§

Photo du profil de Julie Mazens
Par : Julie Mazens | publié le : 26 mai 2012
Source : TXY.fr  l’incontournable blog des travestis.

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BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
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Pas bon d’être travesti en Algérie

Vidéo. Alger/ Un travesti roué de coups par une foule déchaînée

C’est une vidéo qui fait des ravages sur le web algérien. Il s’agit d’un travesti roué de coups et presque lynché par une foule déchaînée. La scène se déroule, vraisemblablement, à Alger. L’accent des acteurs de cette vidéo est algérois. Et l’on aperçoit clairement un véhicule immatriculé à Alger. 

“Hram Alikoum, Hram Alikoum”, s’écrie le travesti le visage ensanglanté.

La foule lui crache dessus, l’insulte et continue à le tabasser. Les images sont très violentes. La foule enragée s’acharne contre cet homme accusé de tous les maux. “Tu n’as pas honte de te déguiser en femme ? Tu connais quoi au h[a]ram toi”, s’écrient ses jeunes agresseurs qui le giflent à tour de rôle. Affalé au sol, le travesti se relève difficilement. Il n’a dû son salut qu’à l’intervention d’un homme plus âgé, d’après les intonations de sa voix, qui demande aux agresseurs de le laisser partir en paix.

Aucun détail précis n’est disponible pour déterminer la date et le lieu exact de cette agression brutale qui suscite une véritable polémique sur les réseaux sociaux. Mais avec ces images très choquantes, la police a de quoi déclencher une enquête. Sauf si elle estime qu’un travesti n’est pas un citoyen et n’a donc pas droit à la protection de l’Etat.


Source : ALGERIE-FOCUS.com
LIEN VIDÉO : vidéo supprimée ! …

MAIS HEUREUSEMENT, CETTE INFO A ÉTÉ REPRISE (à temps)
par STOP HOMO PHOBIE . com

VIDÉO. Un travesti roué de coups par une foule en Algérie : Alouen lance un appel à témoins

Un travesti, accusé d’abomination sans doute en raison d’une « homosexualité présumée », a été violemment agressé en Algérie, par une meute d’individus déchaînés qui n’ont pas manqué de filmer la scène.

Les faits se seraient vraisemblablement déroulés à Alger, si l’on se réfère notamment à l’accent des assaillants et à la plaque d’immatriculation du véhicule que l’on voit brièvement sur une vidéo publiée sur les réseaux.

Malgré les supplications, visage ensanglanté, la victime est humiliée, rouée de coups : « Tu n’as pas honte de te déguiser en femme ? », [hurle] la foule en lui assénant des gifles…

Dans un pays où l’homosexualité est un crime, c’est le triste sort « de beaucoup d’homosexuels et travestis », dénonce l’association Alouen, dédiée aux droits des LGBT algériens : « La violence et le crime sont si banalisés, que les agresseurs défient toute autorité et filment ce genre de pratiques dénuées de toute humanité. »

Les images sont violentes et font polémique. Mais si parfois les commentaires sont ironiques, la majorité des internautes [est] choquée : « Il faut le frapper, sinon il risque d’en contaminer d’autres ? C’est dramatique ! », écrit un jeune homme, soulignant qu’effectivement « c’est bien une phobie, ces gens sont malades ! »
«On [ne] peut ne pas apprécier les hommes efféminés… mais frapper un humain comme ça c’est franchement honteux », ajoute un autre : « Je suis horrifié par autant d’intolérance et de méchanceté. Ce qui me console un peu, c’est l’intervention de quelques sages qui ont permis de sauver ce pauvre [travesti] de cette foule déchainée. » Effectivement, la victime devra son salut à l’intervention d’une personne plus âgée, dont on entend malheureusement uniquement la voix.

Aucun autre détail ne permet d’identifier les agresseurs, ni d’ailleurs la victime, ou encore de déterminer la date et le lieu exact de l’agression. Il y aurait bien pourtant de quoi ouvrir une enquête mais, « l’État algérien est complice, en passant [sous] silence ce genre d’incident… », explique encore Alouen, dans son communiqué, soulignant que les victimes risquent même de se voir ensuite accusées d’avoir « provoqué les foules par leur nature. »

Pourquoi une personne, [au motif] qu’elle se travestit, n’aurait pas droit à la protection de l’État ? Alouen lance un appel à témoin pour essayer de recueillir des informations. Vous pouvez nous contacter, ou joindre en message privé l’association Alouen sur leur page Facebook.

Par Terrence Katchadourian | Publié le 17 novembre 2015
Source  Stophomophobie.com

Travestis et transgenres pris sur LE VIF

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Transgenre, transsexuel, travesti…pour en finir avec les préjugés

Caroline De Ruyck, du journal en ligne LE VIF.be, nous rapporte :

Si, pour la plupart d’entre nous, le terme « transgenre » évoque spontanément l’image d’hommes ou de femmes ayant subi une opération de changement de sexe, il recouvre en réalité un groupe de personnes beaucoup plus diversifié. Il est temps de tordre le cou aux malentendus et aux préjugés.

Transgenre, transsexuel, travesti… lorsqu’on n’est pas étroitement familiarisé avec la question, on a vite fait de s’y perdre ou de s’emmêler les pinceaux entre ces différentes notions ! Ces trois termes recouvrent pourtant bien des réalités distinctes, souligne Katrien Van Leirberghe, rattachée à la coupole flamande des personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres çavaria :

« On utilise le terme de ‘transgenre’ pour désigner une personne dont l’identité de genre (son vécu personnel de sa masculinité ou féminité) ne rejoint pas son sexe de naissance. Il peut s’agir d’individus dont les choix vestimentaires sont en contradiction avec les attentes de la société, qui se sentent tantôt hommes, tantôt femmes, qui se perçoivent comme un homme dans un corps de femme ou inversement… Il s’agit donc d’un terme global, qui recouvre trois grandes catégories : les travestis, les « transgendéristes » et les transsexuels. »

Né dans le mauvais corps

Ces individus ne souhaitent pas tous, loin s’en faut, changer de sexe ou mettre leur apparence en concordance avec leur vécu de leur identité de façon permanente. Les travestis portent par exemple des vêtements culturellement associés à l’autre sexe de façon sporadique ou régulière, tandis que les « transgendéristes » combinent des caractéristiques identitaires masculines et féminines. Seuls les transsexuels sont souvent tiraillés entre leur sexe biologique et leur identité de genre au point de vouloir se soumettre à une intervention chirurgicale qui leur permettra de modifier le premier pour l’aligner sur leur ressenti. On dit quelquefois de ces personnes qu’elles sont « nées dans le mauvais corps ».

Un autre malentendu fréquent est qu’une personne qui se sent appartenir à l’autre sexe et/ou se comporte en conséquence serait forcément homosexuelle. « On confond encore souvent transgenres et holebis. De nombreuses personnes s’imaginent par exemple que tous les travestis sont homos ou qu’un transsexuel est forcément hétéro, alors que ce n’est en réalité pas si simple, poursuit Katrien Van Leirberghe. Je n’irais toutefois pas jusqu’à affirmer qu’il n’y a aucun rapport, car de nombreuses personnes se supposent homosexuel(le)s avant de finalement s’identifier comme transgenres. On remarque aussi qu’il y a beaucoup plus de transsexuelles (personnes nées hommes mais devenues femmes) lesbiennes que de transsexuels (nés femmes) gays : 26 % des transsexuelles aiment les femmes, tandis que 5 % seulement des transsexuels sont attirés par les hommes. On trouve donc parmi les transgenres aussi bien des hétérosexuels que des homosexuels ou des bisexuels, comme dans la population générale. »

Égalité des chances

La population transgenre dans notre pays [la Belgique] est difficile à chiffrer, car ces personnes sont loin de se faire toutes opérer et de solliciter le changement de sexe juridique qui permettrait de les enregistrer. D’après les chiffres du registre national, 676 Belges ont officiellement changé de sexe entre 1993 et 2013 (69 % nés hommes et devenus femmes, 31 % nés femmes et devenus hommes). D’après le centre d’études des genres de l’université de Gand, ce n’est toutefois que la partie visible de l’iceberg : en réalité, l’identité de genre s’écarterait peu ou prou du sexe de naissance chez un homme sur 1000 à 2000 et une femme sur 2000 à 4000. Une minorité seulement (1/12.900 hommes et 1/33.800 femmes) fera appel à la chirurgie pour changer complètement de sexe. Les autres se borneront à un parcours médical plus limité voire inexistant et resteront donc invisibles dans les statistiques.

Comment expliquer l’énorme décalage entre le nombre d’hommes et de femmes qui changent de sexe ?

« Il existe une hypothèse biologique selon laquelle certains processus initiés in utero prédisposeraient davantage les hommes. D’autres théories avancent que les femmes occidentales rencontrent moins d’obstacles que les hommes à l’expression de leur identité de genre (contrairement à un homme en jupe, une femme en pantalon n’interpelle plus personne). De ce fait, les personnes nées hommes qui s’interrogent sur leur identité de genre pourraient plus rapidement s’identifier comme transgenres, puisqu’elles ne correspondent pas aux critères relativement étroits de la masculinité. »

Maman, je veux être un garçon

La remise en question du sexe biologique peut se faire très tôt dans l’enfance. « De nombreux enfants traversent une période de découverte du genre où ils déclarent à leurs parents qu’ils préféreraient appartenir à l’autre sexe. Si ce questionnement devient problématique, il est toujours possible de consulter une équipe spécialisée. Les trois quarts de ces enfants s’avéreront finalement homosexuels plutôt que transgenres. Lorsqu’il existe un réel problème de dysphorie de genre et qu’une transition semble pouvoir s’avérer bénéfique, il est envisageable, moyennant l’accord des parents, d’initier un traitement pour bloquer le développement pubertaire. »

Une intervention de changement de sexe (transition) n’est légalement autorisée qu’après l’âge de 18 ans dans notre pays. Elle peut reposer sur un traitement hormonal (dès 16 ans) et/ou chirurgical, mais devra toujours être précédée d’une période où la personne adopte le genre souhaité dans la vie de tous les jours. Le changement se passe-t-il toujours sans encombre ? « Ce ‘grand moment’ suscite chez certains transsexuels des attentes tellement importantes que la médecine ne sera jamais en mesure de les combler. Il peut donc arriver que le patient soit déçu du résultat ou qu’il y ait des complications. Bien souvent, ces personnes accordent toutefois beaucoup plus d’importance à d’autres caractéristiques extérieures (pilosité faciale, voix…) qu’au changement de sexe proprement dit. »

La majorité des patients transgenres belges sont traités à l’UZ Gent. En 2013, l’hôpital a pris en charge pas moins de 113 personnes, alors que la moyenne pour les années précédentes était de 77. Autant dire que l’attente est parfois longue avant de pouvoir bénéficier d’une opération (jusqu’à deux ans) ou même d’un premier rendez-vous chez un psychologue (jusqu’à 4 mois)…

Caroline De Ruyck

Le cadre légal

En Belgique, la loi sur la transsexualité permet aux patients qui changent de sexe de faire modifier leur nom et la mention m/f sur leurs documents officiels – moyennant certaines conditions. La personne devra notamment présenter une attestation du psychiatre et de l’endocrinologue certifiant qu’elle « a la conviction intime, constante et irréversible d’appartenir au sexe opposé ». En outre, son corps devra avoir été « adapté à ce sexe opposé dans toute la mesure de ce qui est possible et justifié du point de vue médical » et elle ne pourra plus être en mesure « de concevoir des enfants conformément à son sexe précédent ». Çavaria voit dans ce dernier critère – qui constitue ni plus ni moins qu’une exigence d’infertilité – une véritable atteinte aux droits de l’homme qui devrait absolument être rectifiée.

Le Parlement Européen abonde dans son sens : le 4 février 2014, il a adopté une résolution pour qu’une feuille de route soit adoptée, afin de protéger les droits fondamentaux des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI). Il mentionne que les États membres devraient « instaurer des procédures de reconnaissance juridique du genre ou réviser celles déjà en place, en vue de respecter pleinement le droit des personnes transgenres à la dignité et à l’intégrité physique », notamment pour empêcher leur stérilisation et arrêter enfin de les considérer comme des personnes souffrant de troubles mentaux.

Un nouveau site web dédié aux personnes transgenres

Le site internet de l’association flamande « Transgender Infopunt » connaît désormais une déclinaison francophone : www.infotransgenre.be

Cette nouvelle plate-forme contient des informations destinées à aider les personnes transgenres et leur entourage, notamment au niveau administratif.

16/05/14 à 15:21 – Mise à jour à 15:21 | Source : Journal en ligne LeVif.be

Travelling sur les travestis du cinéma

De Chaplin à Glenn Glose, travelling sur travestis

Glenn Close dans Albert Nobbs. Photo : DR.
Hommes en jupettes, femmes en costards… Longtemps ambigu, le personnage du travesti au cinéma ne cache plus son jeu. Jouer un travesti est un peu au comédien ce que le slalom géant est au skieur. Ou le triple saut périlleux arrière sur poutre pour un gymnaste. Une sorte d’épreuve olympique.

Dans Albert Nobbs, de Rodrigo Garcia, à l’affiche, Glenn Close nous offre un sans-faute : son interprétation, une femme qui se fait passer pour un homme dans l’Irlande du XIXe siècle, est un véritable numéro transformiste. [diaporama].

Du côté de Hollywood, endosser les habits de l’autre sexe, c’est un peu le nec plus ultra du rôle de composition. Le genre de prestation virtuose qui a toujours rapporté des oscars, de Jack Lemmon pour Certains l’aiment chaud à Hilary Swank et Boys don’t cry, des décennies plus tard.

En France, où le cinéma se focalise moins sur la « performance » de l’acteur, l’exercice n’est pas inscrit dans le plan de carrière : on n’a, par exemple, jamais vu Alain Delon en jupette. Mais Gérard Depardieu, si, qui compose dans Tenue de soirée, de Bertrand Blier, un travesti trouble et fascinant. Et d’autres comédiens de premier plan ont, chez nous, osé bousculer leur image avec succès, de Jean Carmet (Miss Mona) à Gad Elmaleh (Chouchou), ou même Valérie Lemercier (Le Derrière).

Le travestissement, pratique aussi ancienne que le spectacle, con­cer­ne toutes les cultures, toutes les époques, de l’Antiquité à l’Angleterre de Shakespeare ou au théâtre japonais. Sarah Bernhardt, actrice légendaire, remporta sur scène un triomphe dans L’Aiglon, d’Edmond Rostand, un rôle masculin, plus d’un siècle avant Albert Nobbs. Toutes les sociétés ont joué à cache-cache avec l’identité sexuelle, y ont montré quelque chose de leurs désirs et de leurs rejets. Avant tout, l’imposture des travestis révèle une affaire qui nous concerne tous : la société est en elle-même un jeu de dupes, un bal masqué perpétuel. Comme le confiait récemment Glenn Close à un journal irlandais : « L’individu moyen dissimule environ 98 % de ce qui se passe en lui. »

Cachez cette sexualité…
Certes, tout le monde ment, tout le monde porte un « déguisement » social. Mais à l’écran les travestis mentent encore un peu plus que les autres. Dès les débuts du cinéma, à l’ère du muet et du burlesque, leur accoutrement sert de cachette à ce que les moeurs du temps ne peuvent tolérer. « On trouve beaucoup de travestis dès le début de l’histoire du cinéma. Comme, pendant très longtemps, personne ne pouvait ouvertement représenter l’homosexualité, on introduisait une interrogation sur la sexualité par le biais de l’accoutrement », explique Didier Roth-Bettoni, auteur d’une somme sur l’homosexualité au cinéma (1)

Dès 1915, dans Mam’zelle Charlot, Charlie Chaplin se déguise (une robe, des anglaises) pour courtiser sa bien-aimée sans éveiller les soupçons de son père. Résultat, lorsqu’ils flirtent, ce sont deux filles qui ont l’air de s’embrasser. Avec le code Hays, qui, à partir de 1930, veillait jalousement sur les bonnes mœurs du cinéma hollywoodien, ce genre de jeu avec la censure n’a fait que s’amplifier : dans Sylvia Scarlett, de George Cukor (1935), Katharine Hepburn, déguisée en garçon, trouble considérablement le personnage de Cary Grant. Même si, à la fin, la bonne morale et les valeurs familiales triomphent : ouf ! l’objet du désir était du sexe opposé.

Hommes en jupettes et femmes en culottes
Le travesti « à l’ancienne » est une figure ambiguë, presque double : contrebandier malicieux des désirs interdits d’un côté, il trahit aussi de l’autre les préjugés et les rigidités d’une société traditionaliste et patriarcale. Un homme en jupette fait rire le chaland, une femme en pantalon, non : « Les codes sociaux ne sont pas les mêmes, explique Didier Roth-Bettoni. Pour un homme, se déguiser en femme, c’est un argument traditionnel de comédie. Il ne saura pas marcher avec des talons, il sera forcément ridicule, diminué. Il y a une sorte de décalage, un aspect masculin qui persiste. Pour les femmes, en revanche, de Sylvia Scarlett à Albert Nobbs, il s’agit très souvent d’acquérir une place dans la société, une reconnaissance à laquelle elles n’ont pas droit. C’est une tendance que l’on retrouve même dans les westerns : Joan Crawford, Barbara Stanwyck, toutes doivent revêtir le costume masculin pour s’imposer. »

En résumé, il est urgent d’échapper aux signes de la féminité. Et si l’on est contraint de s’en affubler, on devient dérisoire. Bonjour l’égalité des sexes. Ainsi, dans Allez coucher ailleurs !, de Howard Hawks, 1949, Cary Grant se retrouve-t-il fagoté dans un piteux uniforme de femme pour pouvoir continuer à fréquenter son épouse, militaire. Il a l’air malheureux, quasiment castré. En France aussi, ce genre de franche rigolade en jupon fait recette, voir Trois Artilleurs au pensionnat (tout un programme), grand moment de comique troupier, en 1937.

Des prétextes, encore des prétextes
Pendant très longtemps, il n’est pas question de représenter un travesti qui aurait choisi de l’être. Pour s’amuser à mélanger les genres sexuels, les scénaristes ont besoin d’une excuse. N’importe laquelle, pourvu qu’on ne prenne pas le héros pour un « déviant ». On se déguise donc par nécessité, et cet artifice devient peu à peu en lui-même un véritable genre comique : certains cherchent à échapper à des tueurs, comme Tony Curtis et Jack Lemmon dans Certains l’aiment chaud, en 1959, ou à la justice (Katharine Hepburn dans Sylvia Scarlett). C’est devenu une véritable tradition, qui se perpétue au gré d’une lignée de films jusqu’à l’époque contemporaine : voir Robin Williams, qui, par exemple, en 1993, dans Madame Doubtfire, se transforme en nounou plantureuse pour côtoyer incognito les enfants dont il a perdu la garde. Dans ces cas-là, on change autant d’identité que de sexe, comme le personnage interprété par Didier Bourdon dans Madame Irma, qui va encore un peu plus loin dans la schizophrénie sociale. Licencié du jour au lendemain, il a l’idée bizarre de se faire « voyante ». Comme pour disparaître dans une autre personnalité : « La violence sociale qu’il a subie le pousse à se déguiser en femme parce qu’il veut se cacher complètement, tourner la page », se souvient le comédien.

Entre deux genres
Progressivement, certains réalisateurs vont réussir, mine de rien, à insuffler d’autres idées à travers les personnages de travestis. Le premier à innover vraiment fut sans doute Billy Wilder, avec son Certains l’aiment chaud, à la fois classique et curieusement audacieux pour l’époque : « Ce qui est amusant, c’est qu’il développe la caricature traditionnelle du travesti à son corps défendant avec le personnage de Tony Curtis, mais il introduit aussi une deuxième figure, plus originale : en endossant le costume d’une femme, Jack Lemmon en devient une. Il trouve un épanouissement que son identité masculine ne lui offrait pas ! » souligne Didier Roth-Bettoni. Vingt ans après, le Victor Victoria de Blake Edwards marque lui aussi un tournant. A côté du flirt classique entre macho et belle travestie, il introduit un « vrai » couple homosexuel de personnages secondaires. On est alors en 1982, et les temps ont changé. La révolution sexuelle est passée par là, la cause des gays se porte de mieux en mieux, celle des femmes aussi. C’est à la même époque que sort Tootsie, qui propose une vraie transgression féministe. Dustin Hoffman y joue un acteur au chômage qui n’arrive à atteindre le succès que dans la peau… d’une actrice. « Je ne connais pas beaucoup d’autres exemples de ce genre, où un homme a besoin de devenir une femme pour acquérir une place dans la société, dans son métier, à laquelle il n’avait autrement pas droit », dit notre spécialiste.

 

Travesti et (enfin) fier de l’être

A partir des années 1970, le travesti a même commencé à exister en tant que tel : de nouveaux héros 100 % assumés dans leur identité à la frontière des genres apparaissent. Le personnage de Michel Serrault dans La Cage aux folles, la pièce, puis le film, est à cet égard novateur. Pour Didier Bourdon, qui a repris le rôle écrit par Jean Poiret sur les planches, de 2009 à 2011, cette histoire de couple homosexuel stable est même « en avance sur son temps. Ils vivent ensemble depuis longtemps, ils ont même un grand fils, alors qu’on en est encore aujourd’hui à débattre de la question de l’homoparentalité ». Et dans Le Père Noël est une ordure, au début des années 1980, le personnage de travesti joué par Christian Clavier, mi-drôle, mi-tragique, n’est jamais ridiculisé. Il semble même, au contraire, traité avec moins de cruauté que les autres personnages. Dans les années 1990 apparaissent les drag-queen, notamment avec le film australien Priscilla, folle du désert. Ce sont des créatures dont la féminité surréelle, flamboyante, carnavalesque, scintille aux antipodes de l’image traditionnelle du « travelo » empêtré dans son encombrante virilité. Un cas à part, mais la preuve que le « répertoire » des travestis de cinéma s’élargit, se peuple d’autant de personnages qu’il y a de comédiens et de cinéastes. Chacun devient un cas particulier : le Miguel Bosé de Talons aiguilles, à la fois juge et chanteur de cabaret chez Pedro Almodóvar, défie autant les clichés que la créature sentimentale interprétée par Vincent Perez dans Ceux qui m’aiment prendront le train, ou le fantasque Ed Wood de Johnny Depp, dans le film de Tim Burton. Enfin libres.

Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle

 TeatreXIXs

Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle : une distribution à contre-genre ?

Résumé

Quelques unes des actrices les plus célèbres du XIXe siècle ont laissé à la postérité le souvenir de leurs rôles travestis. C’est notamment le cas de Virginie Déjazet – au point que le déjazet est rapidement devenu synonyme de rôle travesti – ou encore de Sarah Bernhardt. Le travesti est alors un spectacle commun sur les scènes académiques françaises – tandis que certains rôles sont écrits pour être joués en travesti, de grandes actrices s’emparent de rôles masculins pour confronter leur génie à d’autres types de personnages. Cependant, l’aisance avec laquelle les travestis arpentent les scènes semble paradoxale dans un siècle où la distribution, régie par des règles strictes, se fonde essentiellement sur la vraisemblance. Certains auteurs choisissent au cours du siècle de proposer des distributions dites à « contre-emploi », allant ainsi à l’encontre des règles de la vraisemblance mais aussi de la tradition d’interprétation du rôle. Le « contre-emploi » est alors un outil de subversion des normes qui régissent l’économie de la distribution. Peut-on considérer le travesti comme une sous-catégorie du contre-emploi, une sorte de distribution à « contre-genre » qui ne remettrait pas seulement en question l’emploi traditionnel du personnage et de l’acteur, mais aussi son genre ? Dans quelle mesure l’utilisation du travesti est-il un choix de distribution subversif pour l’époque ?

Abstract

Some of the most famous actresses of the 19th century have gone down in history due to their cross-dressing. This is the case with Virginie Déjazet – déjazet has become a synonymous with cross-dressing in the theatre – as well as Sarah Bernhardt. Cross-dressing is extremely common on the French academic stage – some roles are written to be played by a cross-dresser but several great actresses, in pursuit of acting challenges, have also played male roles. Nevertheless, the ease cross-dressers on the stage appears paradoxical in a century when casting, governed by strict rules, is essentially based on credibility. During the 19th century some authors chose to put forward a certain kind of casting known as “contre-emploi”, thus going against rules of plausibility and the traditional interpretation of these roles. The “contre-emploi” became a subversive tool to undermine the economy of casting norms. Can we consider cross-dressing as a sub-category of “contre-emploi”, a kind of “counter-gender” casting which would not only question the traditional “emploi” of the character and actor, but also his gender? How subversive is the choice of casting a cross-dressser in this era ?

1 Avant le XIXe siècle, le travesti féminin n’avait jamais été aussi populaire. Certaines actrices comme Mlle Dancourt au XVIIe siècle et Mlle Dangeville au XVIIIe s’étaient déjà rendues célèbres dans les rôles travestis, mais c’est bien à Virginie Déjazet que le travesti féminin au théâtre doit ses lettres de noblesse. C’est ce que nomme sans détour la notice qui lui est consacrée dans Le Panthéon des comédiens.

A Virginie Déjazet revenait la gloire d’édifier, sur des bases solides, « la Femme-homme ». Avant elle, on n’avait recours que très peu souvent aux grâces féminines pour mettre à la scène un tout jeune garçon dans le genre de Chérubin, ou du Duc d’York dans Les Enfants d’Edouard. Déjazet érigea en principe l’art de reproduire la jeunesse de tous les héros d’amour, de gloire ou de piquantes aventures. Elle fut successivement Richelieu et Lauzun, Bonaparte et Voltaire, Conti et Gentil-Bernard, Vert-Vert et Létorières, Lulli et le sergent Frédéric, Figaro et Garat.1

2C’est en travesti que Virginie Déjazet lance sa carrière. En 1821, elle rentre au théâtre du Gymnase et connait un énorme succès dans un rôle de jeune premier. Puis elle joue Léon, un jeune lycéen dans La Petite Sœur, et le rôle d’Octave, dans Le Mariage enfantin. Même après avoir laissé sa jeunesse derrière elle, elle s’illustre encore en jouant des personnages masculins, et elle interprète brillamment le rôle d’un chanteur dans Monsieur Garat de Victorien Sardou. Elle est alors âgée de soixante-deux ans. Sa notoriété et la gloire dont elle embellit ces rôles lui permettent alors de donner son nom aux rôles travestis qui sont ainsi nommés les « déjazets ».

3C’est bien dans la lignée initiée par Déjazet que se situe Sarah Bernhardt dont les rôles travestis qu’elle interprète dans la seconde moitié du siècle fondent la renommée. C’est dans le rôle de Zanetto, jeune chanteur florentin qu’elle se fait connaître en 1869 dans Le Passant de François Coppée.  En 1873 elle évince l’actrice interprétant Suzanne avec son Chérubin dans le Mariage de Figaro. Comme pour Déjazet, l’âge ne l’arrête pas, et c’est à cinquante-six ans qu’elle interprète le rôle d’Hamlet, qui marque encore les mémoires.

4Si la popularité du travesti féminin sur les scènes théâtrales est indéniable, elle peut cependant étonner, autant du point de vue des mœurs sociales que des normes propres à l’économie des théâtres. En effet, c’est au XIXe siècle que la différenciation entre costumes masculins et costumes féminins devient la plus marquée dans l’histoire de la mode, et un arrêté napoléonien interdit même aux femmes de « porter la culotte ». Dès lors, comment tolérer le pouvoir subversif d’une femme qui s’exhibe habillée en homme publiquement, sur une scène de théâtre ? L’aisance avec laquelle les travestis arpentent les scènes semble également paradoxale dans un siècle où la distribution, régie par des règles strictes, se fonde essentiellement sur la vraisemblance.

Emploi, contre-emploi, contre-genre

5Dans le dictionnaire de théâtre qu’il rédige à la fin du XIXe siècle, Arthur Pougin définit l’emploi en ces termes :

On appelle emploi  toute une catégorie de rôles se rattachant à un genre spécial, et exigeant, du point de vue de la voix, du physique, du jeu scénique, certaines aptitudes, certaines facultés qui sont le propre de tel ou tel individu et qui le rendent particulièrement apte à remplir cet emploi. De même qu’un vieillard ne saurait jouer les amoureuses et qu’une jeune fille ne saurait jouer les pères nobles, de même certains acteurs, nés pour le genre comique, seraient dans l’impossibilité de remplir un rôle sérieux et vice versa. Il a donc bien fallu, pour établir avec autant de précision qu’il est possible de le faire en pareille matière, la part de chacun, former des séries de rôles analogues et constituer ce qu’on appelle des emplois.2

6Ce système fonctionne alors à double sens : il permet de classer les acteurs en fonction de leurs caractéristiques physiques, sexuelles, vocales et du genre dramatique (comédie, tragédie, mélodrame etc.) dans lequel ils excellent pour leur associer une catégorie de rôles regroupés en fonction de la qualité des personnages. Pougin est clair : ces associations relèvent de la nécessité : les acteurs seraient incapables de jouer correctement d’autres rôles que ceux correspondant à l’emploi dans lequel ils s’inscrivent.

7L’emploi ne répond pas seulement à un impératif de vraisemblance, il met également en évidence le poids de la tradition dans l’interprétation des personnages : si l’on peut faire correspondre le physique d’un acteur au physique d’un personnage, c’est que celui-ci est déjà plus ou moins défini par une lecture normative conservée à chaque reprise du rôle. De la même manière que l’interprétation des personnages reste conventionnelle, le système de distribution l’est lui aussi. L’identification physique entre le personnage et son interprète tolère alors certains écarts à la vraisemblance : l’écart d’âge entre le personnage et son interprète fait partie des écarts acceptés par convention et fréquemment constaté dans la distribution, notamment pour les grands acteurs. Sarah Bernhardt a par exemple  joué des rôles de jeune première jusqu’à un âge avancé.

8Le contre emploi est alors un choix de distribution qui travaille sur des écarts non conventionnels. C’est à l’époque romantique qu’apparaissent les premières distributions à contre-emploi : le mélange des genres et des registres revendiqué dans la poétique du drame romantique résonne dans la distribution. Ainsi, lorsque Victor Hugo monte Ruy Blas au Théâtre de la Renaissance en 1838,  il confie à Frédérick Lemaître, connu pour son succès dans le mélodrame, le rôle titre. Ce personnage, amoureux de la reine, porteur du lyrisme et des valeurs politiques du romantisme, n’est alors pas incarné par un jeune premier,mais par un comédien de 38 ans aux allures de voyou. En effet, Frédérick Lemaître est alors connu pour son interprétation du rôle de Robert Macaire, bandit cynique qui bouleverse les valeurs en place et se donne des airs seigneuriaux malgré sa piètre condition. Ce rôle ayant marqué les esprits, le ton séditieux de Robert Macaire sédimente le rôle dont Frédérick Lemaître s’empare pour mélanger les registres et rendre le rôle de Ruy Blas plus équivoque. Le rôle titre acquiert des accents comiques et certains choix du héros sont alors éclairés sous un jour nouveau : la décision de participer au plan de Don Salluste par exemple serait peut-être une machination du valet plutôt que de la simple naïveté.

9Repartant de cet exemple, la notion de contre-emploi trouve une définition plus claire. Tout d’abord, le contre-emploi n’est pas une distribution aléatoire, créant des effets d’écart inattendus qui brouilleraient totalement les repères du spectateur. Il s’agit au contraire d’un choix de distribution signifiant, supposé éclairer un rôle sous un jour nouveau. L’écart que creuse le contre-emploi est celui du registre et du genre (au sens littéraire du terme –  genre comique, tragique, sérieux etc.). La distribution fait jouer les réflexes interprétatifs du spectateur qui reçoit le rôle à l’aune de l’emploi traditionnellement associé à l’interprète du rôle distribué à contre-emploi et se fait signifiante par l’angle neuf depuis lequel elle permet d’envisager le personnage.

10D’après la définition qu’en donne Arthur Pougin, le registre et le genre ne sont pas les seuls éléments de définition de l’emploi qui excluraient tout écart dans le système de distribution. Il semble également que la coïncidence entre le genre du personnage (au sens de gender) et celui de l’acteur relève également de la nécessité. En effet, l’emploi mobilise et conforte le genre. Lorsqu’Arthur Pougin affirme « qu’une jeune fille ne saurait jouer les pères nobles », ce n’est pas l’écart entre le sexe de l’acteur et celui du personnage qui constitue le cœur du problème mais l’écart entre leur genre respectif. Les représentations du corps que l’on peut associer au père noble sont celle de la virilité attendue d’un homme dont l’assise sociale repose à la fois sur ses biens et sur son statut familial – une fois père, sa fortune et son rang peuvent devenir patrimoine. Dès lors, sa virilité n’est pas militaire mais plutôt de celles nourries par la supériorité sociale et l’aisance qu’elle lui confère. Tout le contraire d’une jeune fille, sans biens propres et réputée naïve.

11Si l’emploi ne tolère aucun écart dans le rapport entre le genre du personnage et celui de l’interprète, la présence du travesti3 sur les scènes académiques pose alors question. Dans la dramaturgie contemporaine, le travestissement connait souvent un usage subversif, visant à brouiller les normes de genres ou à les déconstruire. Or, le « rôle travesti » compte parmi les emplois traditionnels, laissant ainsi entendre que le travesti ne remet pas en question le genre de ces personnages. Suffit-il que le sexe de l’acteur soit différent de celui du personnage pour sortir de la tradition d’interprétation du rôle ? Il faut alors distinguer distribution à contre-genre et distribution à contre-sexe – tandis que le contre-sexe ferait parti des écarts acceptables par convention, une distribution à contre-genre quant à elle, impliquerait que le genre de l’acteur influence la réception du genre du personnage. Savoir si le « rôle travesti » s’effectue à contre-genre nécessite alors au préalable de questionner le genre des personnages regroupés dans cette catégorie.

Genre et rôle travesti

Ce sont des rôles qui représentent des personnages d’hommes joués par des femmes, ou des personnages de femmes joués par des hommes. Dans le premier cas, il arrive qu’un auteur ayant à mettre en scène un adolescent, presque un enfant, le fait jouer par une femme pour lui donner plus de grâce et de naturel. C’est ce que fit Beaumarchais pour le Chérubin du Mariage de Figaro, qui rentre dans l’emploi des ingénuités ; ou bien on fait jouer à une femme un rôle tout spécial d’amoureux passionné, pour sauver ce que certaines situations pourraient présenter d’un peu excessif et d’un peu dangereux à la scène : c’est ainsi que l’on a pris l’habitude de confier à une femme le rôle d’Amour dans Psyché, bien que ce rôle ait été établi d’origine par Baron.4

12C’est ainsi qu’Arthur Pougin définit les « rôles travestis ». Selon ces termes, seuls certains types de rôles sont réservés au travesti féminin dans le système des emplois – les adolescents et les amoureux. Les critères de classement de ces deux types de rôles sont très différents : dans un cas, la prérogative est donnée à l’âge ; dans l’autre, c’est l’excès d’un caractère psychologique à l’intérieur de l’intrigue.

13Il s’avère cependant que l’opposition entre l’amoureux passionné et l’adolescent dans les pièces qui présentent des rôles travestis n’est pas si tranchée que ce qu’en dit Pougin.

14L’étude des rôles travestis dans les deux pièces qui servent d’exemple à Pougin5,  auxquels on peut ajouter Le Passant de François Coppé6, dialogue lyrique entre Zanetto, jeune troubadour florentin joué en travesti et Silvia – permet de dévoiler la perméabilité des catégories élaborées par Pougin. Ces trois pièces ont toutes été écrites dans des siècles différents, par des auteurs différents et ces rôles n’ont pas tous été écrits en vue d’être interprétés en travesti : la catégorie des rôles travestis a donc bien été établie a posteriori, selon les règles de distribution propres au XIXe siècle.

15Les personnages qui entrent dans l’emploi du travesti féminin présentent en effet un certain nombre de caractéristiques communes. Ce sont tous de jeunes hommes, à l’âge généralement assez indéterminé. Zanetto a seize ans, il le dit lui-même, mais l’âge de Chérubin ou d’Amour est beaucoup plus difficile à définir. Ils sont souvent présentés comme des enfantspar les personnages qui les entourent. Suzanne comme Sylvia parlent respectivement de Chérubin et de Zanetto comme des êtres juvéniles7. En cela, leur attitude envers eux est presque maternelle et elles pardonnent leur tempérament passionné qu’elles attribuent à la fougue immodérée et déraisonnable de la jeunesse. Cependant, on insiste dans l’écriture du rôle sur l’aspect juvénile de ces personnages qui sont certes des enfants, mais à une étape transitionnelle de la vie, entre enfance et âge adulte. Le trouble quant à leur âge est souvent très marqué. La description que donne Beaumarchais de l’évolution du costume de Chérubin en est une des manifestations :

Son riche vêtement, aux premier et second actes, est celui d’un page de cour espagnol, blanc et brodé d’argent ; le léger manteau bleu sur l’épaule, et un chapeau chargé de plumes. Au quatrième acte, il a le corset, la jupe et la toque des paysannes qui l’amènent. Au cinquième acte, un habit uniforme d’officier, une cocarde et une épée.8

16Le passage du costume blanc de page à celui d’officier muni d’une épée marque la sortie de l’enfant et l’entrée dans le monde viril des hommes, et a fortiori, du soldat. De même, dans la mythologie, Amour reste avant tout fils de ; le lien filial se voit d’ailleurs renforcé par la soumission d’Amour aux ordres de sa mère qui fait de sa progéniture l’instrument de ses manigances. Dans l’écriture du personnage, Molière met clairement en évidence la dimension émancipatrice de l’enlèvement de Psyché :

Il est temps de sortir de cette longue enfance

qui fatigue ma patience,

Il est temps désormais que je devienne grand9

17Ainsi ces personnages, ni tout à fait des enfants, ni tout à fait des adultes, présentent des caractères propres aux deux âges de la vie. Ils ont souvent le tempérament passionné et impétueux de la jeunesse sans tomber définitivement dans le caprice, et savent se montrer responsables lorsqu’il le faut. L’hybridité de ces personnages crée chez eux une ambiguïté quant à leur maturité sexuelle. Les femmes qui les entourent rappellent sans cesse l’ingénuité de leur état enfantin, mais ces jeunes garçons sont perçus comme une menace par les hommes. Le cas de Chérubin est en ce sens assez révélateur de l’ambiguïté créée par l’incertitude de son âge. Le Comte Almaviva le considère dès le premier acte comme un potentiel rival et l’exile du château tandis que les femmes s’offusquent de cette décision, regrettent son départ comme l’on regrette l’enfant qui quitte le premier le foyer familial. Cette attitude quasi maternelle vis-à-vis de Chérubin n’empêche pas une relation sensuelle entre Chérubin et Suzanne ou Chérubin et la Comtesse, notamment autour de l’affaire du ruban dérobé. L’équivocité planant autour du personnage de Chérubin quant à sa maturité sexuelle est redoublée par la construction dramatique de la pièce qui place à plusieurs reprises Chérubin et le Comte dans des situations similaires ou inverses. Chérubin se cache à l’acte I (scène 8) derrière un fauteuil, place habituellement dédiée à l’amant que l’on dissimule, et il sera remplacé une scène plus tard par le Comte qui se jette derrière le même fauteuil. Chérubin change alors de place et quitte l’arrière du fauteuil pour aller se blottir dessus, caché par un pan de tissu. A la scène 9, le Comte et Chérubin sont donc cachés tous les deux, de part et d’autre d’un fauteuil, tous deux à la place de l’amant, scéniquement disposés comme de potentiels rivaux. Le même type de situation se reproduit tout au long de la pièce jusqu’à l’acte V où il retrouve la Comtesse, déguisée en Suzanne, derrière un bosquet à l’endroit où le Comte, qui observe l’échange, devait retrouver Suzanne. Ce parallèle avec le Comte dans les situations scéniques donne à Chérubin certaines caractéristiques viriles. Le personnage de Chérubin, comme ceux de Zanetto et Amour, sont des figures sans âge, à la fois sexuées et asexuées, enfantines et adultes, mais aussi masculines et féminines.

18La distinction que pose Pougin entre deux types de rôle correspond moins, en définitive, à deux types distincts de personnages qu’à deux facettes d’une même figure. En effet, les personnages interprétés en travesti sont tout à la fois des enfants et des amoureux passionnés, des figures juvéniles pourtant porteurs d’une passion effrénée, voire excessive – et sexuée. Or, l’idée d’une sexualité enfantine est, dans la seconde moitié du XIXe siècle, encore loin des esprits. Dans l’ère pré-freudienne, l’enfant a conservé l’innocence qui lui avait été conféré au XVIIe siècle : l’enfant doit être protégé de la sexualité et rester une figure pure et virginale. On pourrait alors s’étonner de voir Chérubin ou Zanetto considérés comme des enfants. Cependant, la classe de l’enfance était bien moins clairement définie qu’elle ne l’est aujourd’hui. D’après Philippe Ariès, un trouble persiste à l’époque entre « enfance et adolescence d’une part, et cette catégorie qu’on appelait jeunesse »10. Le trouble vient de la difficulté à établir une limite d’âge précise entre ces deux moments de la vie, la puberté n’étant pas encore un critère déterminant. La définition de l’enfance donnée par le Littré montre bien l’imprécision de cette période de la vie, puisqu’elle énonce que l’enfance peut être étendue jusqu’à treize ou quatorze ans. C’est alors plutôt pendant la jeunesse, dont l’icône est le conscrit, que s’affirme la virilité du jeune homme. Le personnage de Chérubin, qui parait à la fin de la pièce en costume d’officier, se situe alors justement à cette époque de la vie qui est l’intermède entre enfance et jeunesse. Ariès affirme d’ailleurs qu’ « avec Chérubin domine l’ambiguïté de la puberté, et l’accent est mis sur le côté efféminé d’un jeune garçon qui sort de l’enfance »11. Quant au rôle d’Amour, l’androgynie et le trouble dans l’identité sexuelle du personnage tiennent à la représentation canonique du personnage mythologique Amour ou Eros qui, souvent dépeint avec des ailes blanches, se rapproche de la représentation de l’ange. Le corps de l’ange est bien souvent représenté comme celui d’un jeune homme efféminé, au sortir de l’enfance. Nu, il ne présente aucune caractéristique virile, son visage est rond et ses joues rosées. Le tableau de François-Edouard Picot L’Amour et Psyché, peint en 1817 nous confirme cette association d’Amour et de l’ange. Il peint un Amour chaste, presque dos à une Psyché allongée et alanguie, les bras d’Amour tendus vers le ciel dans un geste de fuite tandis qu’il jette un dernier regard au corps sensuel de son aimée endormie. L’accent est alors mis sur l’innocence d’Amour comme figure de chaste amoureux plutôt que sur sa beauté virile.

19Les âges de l’enfance et de l’adolescence sont non seulement difficiles à distinguer, mais  leur délimitation tient en grande partie à l’importance accordée à chaque âge de la vie selon l’époque. Comme le fait remarquer Philippe Ariès : « Tout se passe comme si, à chaque époque, correspondait un âge privilégié et une périodisation particulière de la vie humaine : la « jeunesse » est l’âge privilégié du XVII e siècle, l’enfance, du XIX e , l’adolescence, du XX e . » 12 Dans un siècle qui place l’enfance au premier plan s’éclaire la volonté de faire de ces personnages des figures plus puériles que viriles.

Les rôles travestis : l’adéquation par la différence

20Le choix du travesti pour interpréter ces rôles met au jour le fait que la vraisemblance dans la distribution n’est pas naturalisante. Le travesti tient bien, en partie, à une volonté de vraisemblance : les actrices étaient recrutées plus jeunes que les hommes. Les plus frêles d’entre elles se voyaient toutes désignées pour jouer un rôle travesti : leur silhouette – jugée androgyne pour l’époque, leur permettait de tromper sur leur sexe tandis que leurs visage ronds et imberbes tout comme la tessiture de leur voix étaient tout indiqués pour un rôle d’enfant.

21Cependant, le travesti se voit également justifié par des arguments dramaturgiques appuyés sur la question du genre : les rôles travestis regroupent des personnages au genre trouble – à la fois masculins et féminins –  et pour lesquels la bienséance ne tolèrerait pas qu’ils soient sexualisés. Dès lors, c’est bien à une femme que l’on confie le rôle, non pas pour accentuer la féminité des personnages mais pour neutraliser la sexualité de ces personnages. Au XIXe siècle, comme le montre Alain Corbin, le corps le plus sexualisé n’est pas le corps de la femme.

 Si la femme est de nos jours le corps considéré comme érotique, la société phallocratique du XIXème érige le corps masculin comme le corps sexualisé parexcellence. La sexualité masculine est affirmée dans un paradigme de puissance. De même que l’homme se projette, projette son action et impose sa marque dans le temps et dans l’espace, le sexe masculin est aussi l’organe projeté au devant du corps. Dès lors, c’est l’homme qui, par la projection constante et affirmée de sa sexualité, est le sexe le plus sexualisé. La femme, au contraire, est certes un objet de désir, mais un objet désirant. L’homme se représente la femme comme en éternelle attente de l’organe masculin supposé la posséder et la combler entièrement. La femme, passive et en attente, se transforme dans le regard de l’homme comme un objet de chair à posséder. Le corps masculin en lui-même n’est pas érotique, si ce n’est le pénis qui est élevé comme l’objet unique de désir de la femme, ce qui fait de l’homme l’être le plus sexualisé en opposition avec le sentimentalisme platonique féminin.13

22Malgré la distinction des sexes, le rôle travesti joue bien sur la collusion des genres. Le choix d’une distribution en travesti prend en compte non seulement la vraisemblance physique et vocale mais aussi les représentations sociales de la femme et de l’enfant. Plus que les représentations, la distribution en travesti pour ces rôles fait également coïncider les rôles sociaux. L’appellation d’enfant est en effet utilisée pour qualifier un statut de dépendance sociale sans distinction d’âge. Dès lors, la femme, et notamment la femme bourgeoise à qui s’adresse ce théâtre, déresponsabilisée, dépendante financièrement de son père puis de son mari, est également cet enfant dépendant, passif et à éduquer.

23Travestissement et contre-genre ne sont pas synonymes. En effet, le travestissement n’est in fine qu’une pratique scénique – le fait de jouer dans le costume de l’autre sexe. Ce sont les contextes d’utilisation et les effets de juxtaposition ou d’écart qui lient inexorablement travestissement et contre-genre. Dans les rails posés par le théâtre académique au XIXe, il s’agit plutôt de chercher dans les rôles travestis les points de rapprochement entre ces rôles et le vivier d’acteur que fournit le Conservatoire.

Constellation des travestis

24Il faut néanmoins préciser que ce qui est vrai pour les rôles travestis n’est pas vrai pour toutes les occurrences du travestissement féminin dans le théâtre académique. En effet, le travestissement de Sarah Bernhardt jouant Hamlet, Lorenzaccio ou l’Aiglon ne recoupe pas entièrement cette analyse.

25Arthur Pougin évoque dans l’article sur les rôles travestis la multiplication de ce type de rôle dans le répertoire consécutive au succès de Virginie Déjazet en costume d’homme. Les rôles qu’endosse Virginie Déjazet, qui est notamment connue pour son personnage de Napoléon, ne semblent pas correspondre aux critères rassemblant les rôles travestis. L’évocation de Virginie Déjazet arrive en effet comme une digression dans l’entreprise de catégorisation de l’auteur du dictionnaire. Dans un article sur le travesti en scène, Jean-Marc Leveratto démontre que son travesti était moins apprécié pour la qualité du rôle que pour la dimension spectaculaire du travesti qui devient un show érotique14. L’actrice y dévoile ses jambes moulées dans les collants du costume masculin, alors que la mode et les mœurs de l’époque lui imposent normalement de les cacher sous de très longues robes. L’érotisation de l’acteur n’est pas un dommage collatéral au travestissement, il est recherché par l’actrice qui l’encourage dans des postures et œillades équivoques. Pour ce type de travesti, la notion de contre-genre ne s’applique pas : le travesti est ici simplement au service de l’érotisation du corps de l’actrice en scène.

26 A contrario, les rôles masculins dans lesquels s’est illustrée Sarah Bernhardt mobilisent la notion. Hamlet et Lorenzaccio sont des rôles masculins du répertoire, même si la pièce de Musset n’a pas été représentée avant que Sarah Bernhardt ne s’empare du rôle titre. L’Aiglon est certes écrit par Edmond Rostand en vue d’être interprété par l’actrice, mais il est repris par la suite par des hommes, notamment par Édouard de Max à la fin du siècle. Ces trois rôles ne correspondent pas aux critères de définition de Pougin : il ne s’agit ni d’enfants ni d’amoureux passionnés. Il s’agit de rôles titres : l’emploi traditionnel aurait voulu qu’ils soient interprétés par un jeune premier ou par une des vedettes du genre tragique. Si Sarah Bernhardt s’empare de ces rôles, ce n’est pas pour démontrer que son talent lui permet d’abolir les limites de l’emploi. Sarah Bernhardt tient d’ailleurs un discours plutôt conservateur à ce sujet et persiste, à l’aube du XXe siècle, à soutenir l’emploi. Dès lors, c’est sur un argument dramaturgique qu’elle justifie le choix d’interpréter ces personnages, et un argument a fortiori lié au genre. Pour l’actrice, ces trois personnages sont bien des hommes, mais dévirilisés, des hommes « au corps débile »15, dont l’âme enflammée a brûlé le corps. L’interprétation de ces personnages nécessite pour l’actrice de construire la masculinité du personnage, mettant ainsi en avant la performativité du genre qui sera conceptualisée par Judith Butler presque un siècle plus tard. Gaston Jollivet relate en effet qu’elle « voulut prendre l’habitude […] de jouer son rôle d’homme en homme, inconsciemment, et sans se souvenir qu’elle eût jamais porté corset et jupes. À cet effet, elle eut le courage que n’ont pas suffisamment les femmes destinées à jouer en travesti, de porter ses uniformes longtemps avant la représentation de manière à s’y faire. »16. La critique loue l’interprétation de Sarah Bernhardt pour les nuances novatrices qu’elle apporte au rôle : elle aurait fait de ces personnages des êtres plus noirs et torturés que furieux. Certains critiques établissent un parallèle entre le choix du travesti et les caractéristiques des travestis traditionnels. Fasquet énonce ainsi à propos de son interprétation d’Hamlet :

Quant à la question de savoir si Hamlet peut être joué par une femme, elle est résolue. De quelque manière qu’on la prenne, on est amené à reconnaître que Hamlet, faible, violent, rusé, indécis et toujours au seuil de l’égarement est un caractère féminin dans le corps d’un jeune homme, que le texte permet de prendre pour un adolescent…17

27Tandis qu’un autre, à propos de Lorenzaccio écrit :

Je ne vois pas bien quel acteur aurait pu nous rendre avec une aussi prodigieuse vérité ces rages d’enfant débile sans arriver tout de suite au rugissement excessif.18

28On sent bien que l’esprit des commentateurs n’est pas seulement marqué par la vision de l’actrice travestie, mais également par le réflexe interprétatif qui lie le rôle travesti à celui d’un très jeune homme dont l’âge influence l’action. Dès lors, Hamlet et Lorenzaccio sont moins perçus comme des hommes efféminés que comme des hommes-enfants dont les rages ne suffisent pas à imposer leur volonté au réel.

29Ainsi, le travesti est loin d’être utilisé comme outil de subversion. Cependant, il est saisissant que constater que c’est à l’intérieur du système des emplois que s’élabore discrètement un proto-genre. En effet, même si le rôle travesti joue sur une représentation rétrograde de la femme-enfant, il n’en reste pas moins que l’élaboration de la catégorie des rôles travestis s’effectue sur des critères liés au genre. Dès lors si le travesti n’est pas transgressif sur les scènes du théâtre académique, il permet de mettre en place des outils qui, sur des scènes plus populaires ou ultérieurement dans les théâtres, associeront travesti et contre-genre.

Notes

1  PERICAUT, Louis, Le Panthéon des comédiens. Paris, Eugène Fasquelle éditeur, 1922, p. 107.

2  POUGIN, Arthur, Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’y rattachent, Paris, Firmin Didot, 1885, « Emploi théâtral », p. 326.

3  J’emploierai le terme « travesti », terme d’époque pour désigner la figure de l’acteur travesti, dans la plupart des cas et réserverai l’utilisation du terme « travestissement », plus contemporain, pour désigner l’acte de se travestir

4  Pougin, Arthur, Opus cité, « Rôles travestis », p. 660.

5  Il s’agit du Chérubin de Beaumarchais dans le Mariage de Figaro et d’Amour dans la Tragédie-Ballet Psyché de Molière

6  Coppé, François, Le Passant, comédie en un acte, Edition Alphonse Lemerre, Paris, 1869

7  On peut penser à la réplique de Suzanne (I, 7) « Comme il est familier ! Si ce n’était pas un morveux sans conséquences… » et on peut remarquer que les dix occurrences du mot « enfant » dans Le Passant  sont des vocatifs utilisés par Sylvia pour désigner Zanetto, et ce malgré son trouble apparent concernant cette vision de l’amour.

8  Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, « Caractère et habillement de la pièce », Éditions Gallimard, Paris, 1973, p. 47.

9  Molière, Psyché, tragédie-Ballet en 5 actes, Gustave Barba, Libraire Editeur, 1851.

10  Ariès, Philippe, L’Enfant et la Vie familiale sous l’Ancien Régime, Librairie Plon, Paris, 1960, p. 18.

11  Idem.

12  Ariès, Philippe, Ibid,  p. 21.

13  Alain Corbin, L’histoire de la virilité T2, Le triomphe de la virilité, « La nécessaire manifestation de l’énergie sexuelle », p. 126-154

14  LEVERATTO, Jean-Marc, « Le sexe en scène: l’emploi de travesti féminin dans le théâtre français au XIXème siècle », in Isabelle Moindrot et Olivier Goetz (dir.) Le spectaculaire dans les arts de la scène, CNRS éditions, Paris, 2006

15  Sarah Bernhardt, L’art du Théâtre, la voix le geste la prononciation, Ed. Nilsson, Paris 1923. p. 143-144.

16  Gaston Jollivet, Le Théâtre, 15 mars 1900, p. 8.

17  E. Fasquet, « Revue dramatique », cité par Gustave Geffroy, in Revue Encyclopédique, juin 1899, p. 491.

18  H. F-G, « Lorenzaccio », in Journal des débats politiques et littéraire, 5 décembre 1896.

Pour citer ce document

Camille Khoury, «Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle : une distribution à contre-genre ?», Agôn [En ligne], (2015) N°7 : La Distribution, Dossiers, Distribution, rôles et processus de création : du point de vue des acteurs et des metteurs en scène, mis à jour le : 06/11/2015, URL : http://agon.ens-lyon.fr/index.php?id=3448.

Par :

Camille Khoury.

N’hésitez pas à consulter la :
Source de l’article : Agôn, revue des arts de la scène

Que pense la moitié d’un travesti ?

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Extraits de l’article
« Femme de travesti. »

Beaucoup de travestis se demandent s’il est possible de vivre son travestisme et mener une vie de couple épanouie.

Je pense qu’un travesti va avoir de grandes difficultés à trouver l’âme sœur sans cacher sa double identité. Mais d’un autre côté, difficile ne signifie pas impossible : un travesti peut tout à fait fonder une relation saine avec la femme qu’il aime, même si cela impose quelques règles. J’ai eu l’occasion de rencontrer des compagnes de travestis lors de ma sortie avec [l’association] TXY .

J’ai parlé à des femmes aimantes, compréhensives, mais en même temps pleines d’interrogations et de doutes. De mon côté, je vous livre le témoignage de ma compagne [un travesti ]. J’espère que [cela] permettra à des femmes comme à des hommes de trouver les mots pour comprendre, comme pour exprimer une nature qui sommeille en nous [eux].

Comme Maéva me l’a demandé (plusieurs fois déjà), je vais tenter d’expliquer comment je vis le fait qu’il aime à se travestir.

Vivre avec quelqu’un qui se travestit n’est pas une chose évidente. Je pense qu’il faut savoir faire preuve d’une grande force de caractère, pour la personne qui l’apprend et une grande confiance envers l’autre, pour celui qui décide de se « dévoiler » véritablement.

Le soir où il me l’a annoncé par téléphone, j’étais chez moi assise par terre et progressivement je me suis allongée, sentant un énorme poids sur mes épaules. Progressivement les larmes sont venues. Non pas de honte, mais de bonheur, de fierté envers lui (qui avait osé me le dire), mais aussi de malaise. Malaise parce que je sentais que s’il faisait ça, c’était parce qu’il était mal dans sa peau d’homme, qu’il avait besoin d’autre chose pour s’affirmer complètement. Au téléphone avant de raccrocher, il m’a dit : « Là pour l’instant, je suis changée, si tu veux venir ». Je n’ai pas réfléchi longtemps. Je me suis rhabillée (il avait une fâcheuse tendance à appeler tard) et je suis allée chez lui.

Quand je suis rentrée dans l’appartement, il (elle) était assis sur la baignoire. Elle semblait triste, mal. De mon côté, je l’ai trouvée superbe. C’est d’ailleurs toujours la réflexion que je me fais quand Maéva apparaît. Je sais que tous les travestis n’ont pas cette chance, de réussir leur transformation en femme.

Elle a cette faculté à se transformer [de telle sorte] qu’à côté d’elle, je me sens toute petite (et pas seulement par la taille), pas sexy pour deux sous, ridicule. En fait, quand Maéva apparaît, j’ai l’impression de disparaître. Alors je me transforme en appareil photo pour son plus grand plaisir (et le mien). Psychologiquement, il est très difficile de se dire que la personne qui se trouve face à soi derrière l’objectif est l’homme que l’on aime, mais il faut juste admettre qu’être un travesti, c’est une partie de lui. Que si on lui enlève ça, il sera « bancal », il lui manquera quelque chose. Être femme, c’est une partie de mon homme, on n’y peut rien, et personne n’y peut rien.

Parfois, il va même réagir comme une femme. Il s’ « imagine » que je pense ça ou ça. Souvent il me dit que je n’aime pas qu’il se change, mais ce n’est pas ça. C’est juste que parfois, quand nous sommes tous les deux, j’ai envie d’avoir mon homme et pas forcément de passer ma journée avec Maéva. Il s’imagine parfois que c’est parce que je n’aime pas quand il se change. Cela n’a rien à voir.

Ce que je voudrais qu’il comprenne, c’est que quand il est bien (parce que je sais que quand les travestis se changent de la sorte, ils se sentent bien), moi j’ai l’impression de ne plus exister. C’est pour ça que je l’aide à se changer, à se maquiller, à s’épiler, que je le photographie. […]

Pour moi, il ne suffit pas d’être ouverte d’esprit pour partager un tel secret, il faut aussi être forte. Forte parce que parfois, je ne m’investirai pas autant que d’habitude dans sa préparation et alors il s’en voudra et voudra tout balancer, tout arrêter. Mais quand il réagit comme ça, je sais que c’est parce qu’il est mal et qu’il essaie d’évacuer sa haine d’une certaine façon. Je crois qu’il faut savoir qu’être un travesti est un poids, parce que la société ne laisse aucune place aux différents, aux « anormaux ».

Nous avons passé, Maéva et moi, des moments merveilleux. […] J’aimerai que beaucoup de travestis connaissent ce plaisir : être avec leur compagne et se dévoiler sans retenue, ni pudeur, ni honte, ni mensonge. […]

Certains penseront peut-être que s’aimer de la sorte n’est pas « normal », mais qu’est-ce que la normalité ? Pour moi, c’est trouver un équilibre dans sa vie et peu de gens y arrivent vraiment. Par le fait de vous changer en fille parfois, vous avez ouvert la porte de votre normalité.

Je sais que trop souvent, il me reproche de ne pas assez m’investir dans cette partie de lui et ce genre de réflexion me fait du mal car j’aime qu’il se sente bien et malgré ce qu’il peut penser, ça ne me dérange pas que nous en parlions.

Il faut juste que vous [les travestis] gardiez une chose en tête, lorsque vous parlez de votre travestisme avec des gens, c’est que les autres, même s’ils partagent vos idées, ne sont pas aussi impliqués que vous.

Non par peur ou par dégoût, mais tout simplement parce que ce n’est pas une partie d’eux. Vous vivez avec cette [personne qui a une] double personnalité, c’est votre quotidien, mais ce n’est pas celui de [madame] tout le monde.

le Site : fantasme-travesti.com

P.S. Comme dans tous nos articles, les mots entre [crochets], le sont du fait de Double Genre.

Le travesti, provocateur de l’ordre moral du XXI° siècle ?

Regardons d’abord cette excellent vidéo de la chaine PBLN
dont le titre original « Conchita Wurst, travesti ou provocateur ?  »

PBLN : En remportant le grand prix de l’Eurovision 2014, l’artiste Conchita Wurst bouscule les certitudes d’une grande partie des populations d’Europe et déchaîne les passions. Pourtant, l’art du travestissement est ancien et accompagne la culture humaine depuis ses origines. Cette vidéo dresse un historique du travestissement à travers les âges et interroge sur l’effet Conchita Wurst sur les fondements de notre morale, qui pourrait bien n’être plus à jour en ce XXIè siècle…

DOUBLE GENRE : Quelle opinion avoir vis à vis de Conchita Wurst ? Il serait bien sûr facile de moquer son pseudo (la conne Chita Saucisse – Wurst, en allemand = saucisse). Mais au-delà de l’attraction ou la répulsion que provoque ce personnage, il faut admettre qu’il interpelle le monde entier, qui grâce à l’Eurovision, a pu entrevoir le chanteur, lequel ne laisse personne insensible ; et surtout pas la classe politique mondiale qui a été obligée (Vladimir Putin compris) de prononcer, urbi et orbi, un petit discours élogieux, moqueur, ou moralisateur sur la prestation de ce travesti de classe internationale. Le présentateur de la vidéo de PBLN a fait un remarquable travail de pédagogie en replaçant cette femme à barbe dans une perspective historique, n’hésitant pas à remonter à des temps ancestraux.

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Vidéo initialement ajoutée sur YOUTUBE, le 17 mai 2014
Source : PAS BÊTE LE NET 
ABONNEZ-VOUS !

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Autres liens utiles :

Article Wikipedia : Les vierges sous serment
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vierges_…

Travestissement : http://fr.wikipedia.org/wiki/Travesti…

Rôle travesti : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rôle_travesti

Papesse Jeanne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Papesse_…

Lettres persanes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lettres_…

Montesquieu : http://fr.wikipedia.org/wiki/Montesqu…)

Hua Mulan : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hua_Mulan

Images
http://commons.wikimedia.org/wiki/Fil…
http://commons.wikimedia.org/wiki/Fil…
http://commons.wikimedia.org/wiki/Fil…
http://commons.wikimedia.org/wiki/Fil…
http://commons.wikimedia.org/wiki/Fil…äus_Spranger_004b.jpg

YouTube : Chaine de Conchita Wurst
https://www.youtube.com/user/Conchita…

Interview de Conchita Wurst : https://www.youtube.com/watch?v=ZneBN…

Interview de Conchita Wurst – Eurovision Ireland
https://www.youtube.com/watch?v=xMbts…

Interview de Conchita Wurst – Austria 2014
https://www.youtube.com/watch?v=zRTeL…

Clip musical : https://www.youtube.com/watch?v=ToqNa…

Catégorie : Éducation | Licence : YouTube standard.

 

Travestis à voile, à vapeur, à hélice ?

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Définition du genre à la naissance : double ou triple hélice ?

On peut lire dans un manuel de Sciences de la vie et de la terre (SVT), publié par Hachette : « Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et le contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre ».

Ce manuel scolaire a été d’abord attaqué, en mai, par Christine Boutin, qui a demandé que soit retiré cet article, parce que, selon elle, la sexualité n’est pas l’affaire de l’école, mais une affaire intime. Adieu la prévention des grossesses précoces des adolescentes, adieu la prévention du sida chez les jeunes. Adieu santé publique… Madame Boutin sort vraiment du tréfonds des âges glaciaires…

Dans la foulée, des associations familiales chrétiennes montent au créneau et s’insurgent, puis c’est au tour de 80 députés d’initier une pétition demandant le retrait de cette « théorie du genre » des manuels de « Sciences et Vie de la Terre » des lycéens.

Hervé Mariton, député UMP, affirme même, dans sa grande ignorance des sciences de la vie, que cette question devrait se cantonner à la philosophie.

Je suppose qu’il a en tête la fameuse phrase de Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme, on le devient. » Cette phrase, certes toute philosophique à son époque, s’est vu par la suite maintes fois confirmer par la science

Et pas seulement pour le genre. Relire le livre de Richard C. Lewontin (Auteur), Nicolas Witkowski (Traduction) La triple hélice : Les gènes, l’organisme, l’environnement, où il est démontré que l’environnement intervient au même titre que le gène ou l’organisme qui le porte, dans une histoire complexe, mais riche, et permettant la plus grande diversité.

Par ailleurs, si on lit soigneusement le paragraphe incriminé, on s’aperçoit qu’il est consensuel : il n’indique nulle part que l’identité sexuelle ne serait que le fruit de la culture (comme le faisait S. de Beauvoir, qui, elle, l’affirmait avec provocation), mais juste que cette identité se construit à travers les interactions complexes de cette triple hélice (gènes, organisme, environnement). Cette imbrication entre hasard et nécessité permet de forger une part non négligeable de « libre arbitre » dans nos vies. D’où le choix de nos orientations sexuelles. Et voilà, on y arrive, à cet immense tabou combattu par les catholiques conservateurs. Notre originalité individuelle et notre liberté d’être, trop compliquées, les heurtent. Ce qui est compliqué se contrôle mal, c’est entendu ; comment brider un homme ou une femme mouvant(e), libre, voire ambivalent(e) ?

Car l’ambivalence existe et on n’en parle jamais. Les tests de féminité mis en place pour les compétitions sportives montrent à quel point il est difficile de déterminer le sexe d’un individu. Le test du « corpuscule de Barr » fait avec la salive doit montrer un corpuscule typique de la cellule XX. Oui, mais, la simplicité n’étant pas le propre de l’être humain, « il existe des femmes XY, des hommes XX, des intersexués, ou encore des individus XXY… », affirme la généticienne Joëlle Wiels.

Le professeur François Ansermet ajoute même qu’ « il n’y a pas de marqueur simple de la différence sexuelle ».

Si la définition du genre était aussi simple et dogmatique que les catholiques de l’UMP le souhaitent, songez alors à ce que deviendrait le statut des homosexuels si leur identité ne devait se jouer qu’à la naissance ! Très vite, ils deviendraient porteurs d’une anomalie génétique ; ils seraient marqués à vie et encore plus exposés aux dérives qu’ils ne le sont actuellement. La part de libre-arbitre dans leur choix de vie, celle qui leur assure qu’on doit respecter leur liberté, fondrait comme neige au soleil devant cette obligation divine tombée comme un couperet à leur naissance.

De toute façon, avec les politiciens de droite, on n’en finit pas de devoir plier sous le coup des identités obligatoires : l’identité nationale nous est tombée dessus l’année dernière, maintenant c’est l’identité sexuelle. Tous aimeraient une image lisse et simple de l’être humain, identifiable et plus facile à manipuler. Or l’identité est ce qu’il y a de plus intime, donc de plus diversifié, de plus nuancé, de plus mouvant qui soit. Et en plus, on y tient, à cette image non déterministe. Pas de chance.

Publié le 11 septembre 2011 par Agnès Lenoire dans Éducation
et agréablement relayé par DOUTAGOGO.fr

Un commentaire à cet article auquel je n’ai pu m’empêcher de répondre :

Laurent Berthod 14/01/2012 23:26

Il n’y a peut-être pas de marqueur simple. Mais enfin, le jour où un tenant des « genders studies » m’informera qu’un homme a accouché, n’est pas encore arrivé !

C’est fait : Temps-Réel-Nouvel-Obs.com, les enfants vont bien, merci 😉

 

 

 

Quand Tahiti fête ses travestis

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Quand Tahiti fête ses Travestis

Miss Vahine-Tane 2013

Qui dit « Miss » augure élection et diadème. « Vahine-tane », c’est la femme-homme en tahitien. L’équivalent français de Miss Travesti.

En cette soirée festive pieds dans l’eau du platier de Punaauia, le Captain Bligh inonde de lumière les rivages charmeurs de son lagoonarium. La salle est surchauffée par l’affluence et l’ambiance qui récompense un bon mois de préparation chez les huit candidat(e)s.

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Une reconnaissance de droit

Pour sa seizième édition, le conte de fée « Miss Vahine-Tane » traverse ses heures les plus torrides, ponctuées en finale par les douze coups du jury : la baguette magique de la consécration ou le rêve évanoui de Cendrillon.

Tout comme pour sa grande sœur mondiale, Miss Tiffany’s Universe, ce concours est ressenti par les participantes comme un moyen de « donner une image positive de la communauté transgenre et de la faire davantage accepter par le reste du monde ». En ce samedi 19 octobre 2013, ce même désir de reconnaissance identitaire et sociale, affiché par les vahine-tane, se manifeste à Paris, sur le mode institutionnel avec la 17ème marche Existrans

Qui sont-Elles ?

En Polynésie française, Ils-Elles se dénomment raerae. La langue tahitienne passe de « un » à « une » raerae. Mais les raerae parlant d’eux disent : Elles ; moi aussi d’ailleurs.

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« … ni tout à fait la même, ni…» (Verlaine)

Faisant référence aux « hommes efféminés -mahu- » de la culture ancestrale polynésienne, magnifiquement peints par Gauguin, le terme de raerae -travesti- n’apparaît que dans les années soixante. Actuellement si les mahu portent costume masculin et ne s’assimilent pas à des femmes, les raerae, elles, le revendiquent et sont résolument travesties. Certaines passeront à la transidentité.

J’ajoute qu’elles sont fascinantes et le savent, elles le soignent. Distinguées, stylées, esthètes jusqu’au bout des ongles, « dandy au féminin », parfois flashy pour effacer la fatigue, souvent altières : elles s’entretiennent, cultivent le raffinement à l’excès, se modèlent pour jouxter l’idéal, se cisèlent comme les perles noires des lagons, si proches. Car elles sont « Nymphes de la Nuit », m’avait lancé l’une d’elles en guise de salut, moitié-tocade, moitié-mystère… éclatantes comme le parfum nocturne de ces « fleurs de lune » envoutantes des îles tropicales.

La nuit est leur domaine : par choix ou par nécessité ? C’est qu’elles ont appris à se méfier, ne se livrent pas facilement. L’ombre, les rues désertées… sont-elles un refuge à l’intolérance et à la cruauté de la société ? Parfois c’est le drame, l’irréparable : Jade se suicide le 11 juin 2011.

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…« Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore »

Pourquoi se présentent-elles aux Miss ? Parce qu’Elles n’ont que leur capital corporel pour la plupart. Peu ont réussi à se faire un nom comme Shelby Hunter, styliste-modéliste de renom. Certaines ne doivent leur salut professionnel qu’en s’exilant de leur île natale, exercent des emplois précaires (maintenance, restauration, coiffure, ménage, etc.). Et beaucoup craignent pour une place potentielle au soleil de la société polynésienne.

Certaines ont été contraintes de rompre avec leur famille, parfois violemment. Avec leurs semblables, elles tentent de survivre et de se constituer un cocon au sein de leur nouvelle famille : la communauté raerae. Ce qui n’est pas simple non plus.

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« Son regard est pareil au regard des statues »

D’autres sont soutenues et entourées par la cellule familiale. « Tu comprends, me dit la sœur d’une copine raerae, c’est dur pour le père ; il ne peut se projeter dans l’avenir qu’il imaginait pour son fils ! ». « C’est son image à lui qui est brouillée, il a du mal à accepter la transformation ». « Pan ! dans son image de virilité que soignent la plupart des pères polynésiens ». « Hard c’était… au début ! Et petit à petit, ils se sont habitués ». « Maintenant, ça va ! ».

Nos huit candidates se prénomment depuis leur récente adolescence : Auahi, Paty, Moehei, Mihilani, Danielle, Karine, Catalina et Reretini.

Un cérémonial intraitable

Comme pour toutes les élections de Miss, la prestation s’entoure d’un protocole exigeant : quatre passages pour chacune des candidates avec changement de costume. Ce n’est pas seulement le choix du vêtement, du couturier qui est impliqué, mais son port. La façon de se mouvoir, l’allure, la démarche, résolument féminines concourent à la réussite.

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Femmes-fleurs, les candidates

Car il s’agit d’épreuves notées. Quatre prestations entrecoupées d’intermèdes. Elles se définissent par un thème ou un prétexte, accompagnées par une musique : la première est une déambulation représentative d’un pays. Grèce, USA, Espagne, Egypte, Italie, Thaïlande, Brésil, Hawaï occuperont successivement la piste centrale. Figures, symboles, attitudes, rythme, atmosphère sont jetés pêle-mêle, se répètent, sans qu’on s’y attarde.

La seconde prestation, sur des partitions traditionnelles polynésiennes, chorégraphie la « tenue végétale » comme design, matière textile et inspiration. En adéquation avec leurs origines insulaires différentes, un rapport intime à leur culture, c’est là que se révèle le plus la personnalité des concurrentes : la gestuelle colle aux sentiments ou entre en relation avec ce monde de la nature, primordial pour les Polynésiens. Parfois, de beaux passages poétiques, remplis d’émotion.

Une interprétation si vraie…(vidéo)

Puis c’est le passage « tenue de plage ». Entre dévoilement et opération séduction, c’est la mise à nu : vahine parfaite ou simili ? Les travesties restent dans la sobriété, n’en font pas de trop, mais… C’est peut-être le moment le plus attendu par les spectateurs. Les regards, parfois concupiscents, convergent vers l’enveloppe charnelle, le cache-sexe. Ils confondent exhibition et show, consommation et confirmation. Les travesties se trouvent réduites à leur sexe, bien qu’il s’agisse pour elles, au-delà d’un mode de vie, de l’affirmation de leur être le plus intime.

Le final, qui se veut apothéose, s’achève sur la « robe de soirée » : tenue de prestige. Elle joue les apparences, le bling-bling à plein. Quelques tenues sophistiquées, originales et design, tranchent avec les créations locales où les magasins de tissus se font leur publicité. Les candidates oscillent entre l’exercice de style -ou comment défiler avec une traîne ?-, le jeu du déhanché de haute-couture… et quelques goûts douteux d’étoffes un peu ringardes de la trempe « robes-mission ».

Elles ont osé, moi aussi…

Pourquoi suis-je venue à l’élection ? Ma décision va bien au-delà de l’encouragement aux copines. C’est aussi un témoignage d’empathie exprimée aux inconnues : sachant que, pour certaines, le parcours a été ou reste long et douloureux. Enfin, s’agissant de l’existence d’êtres parmi les plus exposés de la cité, c’est d’abord marquer ma solidarité, affirmer mon engagement politique, mon adhésion vis-à-vis de celles qui se trouvent marginalisées et le signifient inconsciemment quand on se croise dans la rue.

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Si jeune, au sortir du lycée

Ce qui me fait mal au plus haut point, c’est la tendance des raerae à se dévaloriser ou à coller au mépris que leur tance la société : même parmi celles que je connais. Les pseudonymes dont elles se flattent, jouent le double rôle qui leur permet de se distinguer dans leur nouveau statut mais aussi de se rendre méconnaissables pour ne déranger ni leur famille, ni leur environnement originel.

En les voyant évoluer sur scène, je devenais comme elles : fragile, doutant de moi. Autant elles s’affirmaient, autant je ressentais les limites de la permissivité, de la licence et de la rudesse des jugements… Car la question est bien là : celle de l’identité imposée par la naissance et qui peut se remettre en question, se modifier. Suis-je encore vivant ou un simple numéro sur un registre d’état-civil ? Je me suis complètement identifié(e) à elles. J’aurais voulu être un garçon pour être avec elles, être elles.

Ce qui m’a bouleversée, c’est combien cet événement anodin devenait existentiel : combien l’euphorie transpirait de gravité ! Un échange silencieux, appuyé par le regard, comme pour chercher notre approbation et que j’ai vécu avec intensité. Une angoisse palpable derrière la parade organisée : œillade, mimique, tressaillements, position de repli (pieds en-dedans). Comment serait perçu leur aveu public ? Comment se relèveraient-elles après autant de pression ? J’étais sous overdose de sensations, de sentiments, ébahie, épatée, médusée, en plein écœurement d’hormonée, au bord de la crise d’addiction.

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« Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a… » (Verlaine)

Aucune d’elles n’étant artiste, ce n’est pas la comédie qu’elles jouaient : mais leur vie. Ce n’est pas non plus sur la qualité scénique, les moments vides que j’épiloguerais. Mais sur leur nouvelle naissance qu’elles nous faisaient partager. Et cette éclosion-là est inoubliable et…

Ce soir, je serai la plus belle des plus bels de Tahiti

Quel que soit le type d’élection des Miss, il est des poncifs indéracinables. Le critère de beauté, bien qu’il soit aléatoire, identifie toute candidate, travesti compris, comme un objet : car les corps sont livrés en pâture aux spectateurs qui plaquent sur eux leurs fantasmes sexuels au tarif du billet d’entrée.

L’équipe organisatrice, depuis son origine, reconduit le même schéma. L’accès avec dîner (sans boisson) revient à 6 500 CFP (environ 60 €). Le public attablé constitué de gens aisés représente environ le quart de l’assistance. Puis, à l’ouverture du spectacle, la salle se gorge, bondée de raerae (1 500 CFP). La récompense se solde par un trophée et une étole, point-barre.

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Trophées, étoles et… fleurs

Quelle alternative pourrait leur être offerte ? Hélas, aucune, par ce biais-là… Elles rêvent de métiers dans la communication, la relation. Mais souvent sans bagage, elles ne semblent pas intégrées, comme le sont les mahu dans la société civile actuelle, comme l’étaient les mahu, dans la société précoloniale. Coïncidence avec le lieu : les carnets du Captain Bligh semblent voguer sur les flots de cette soirée…

Coïncidence encore entre cette manifestation où le déshabillé chic est de rigueur, et la définition du  « genre » -qu’il soit 3ème ou hybride- : « le genre est la façon dont une société habille le sexe par l’éducation parentale ou sociale » remarque François Bauer dans son étude, contestée, sur certains points, par les témoins et concernées elles-mêmes (Raerae de Tahiti – Rencontres du 3ème type », Editions Haere Po, Tahiti, 2002). En conséquence, il faut bien constater que ni dans le jury, ni dans les critères : aucune ancienne Miss Vahine-Tane n’est pressentie. La mode, le maquillage, les aspirations, les vœux des raerae se font sans les raerae.

Miss Vahine-Tane 2013, florilège vidéo

Alors ? Reste ce petit moment évanescent de reconnaissance de soi, de féminisation, concentrées autour des accessoires vestimentaires, de maquillage, d’un défilé de mode. Il fait intervenir exclusivement un monde féminin ou travesti : de la chaperonne, à la maquilleuse, l’esthéticienne, la styliste, la chorégraphe, la coach, etc…

Et après…

Rien d’annoncé pour la suite : l’événement restera local… Pourtant « Miss T Brazil » (ce 23 oct. 2013), vient de remporter l’équivalent de 4 700 € et participera à l’élection 2014 de « Miss International Queen » en Thaïlande.

Pourtant l’investissement financier de chacune des candidates polynésiennes est loin d’être négligeable. Il représente un peu plus de l’équivalent du RSA, pour des filles qui travaillent quand elles le peuvent, de bric et de broc. Même si une chaîne de bénévoles raerae s’empresse autour d’elles.

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Des « chaperonnes » souriantes… dont Shelby et Doriane

En guise de consolation, pour les trois candidates qui n’ont pas correspondu aux critères « passe-partout » d’un jury conforme aux contradictions de notre société en mutation : « Un moment, comme une enclave… », « Un moment de fête », « Comme un pari », « Un défi », « On s’est fait connaître, là où on vit », murmurent-elles avec leurs amis.

La reconnaissance alors, une vraie question que se posent les raerae : « Est-ce que « l’humain » s’étendra jusqu’à m’inclure dans son champ ? Si mon désir va dans un certain sens, aurai-je la possibilité de vivre ? Y aura-t-il un lieu pour ma vie et sera-t-il reconnaissable pour ceux dont dépend mon existence sociale ? »

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Émotion à fleur de peau

« Les mots manquent aux émotions », aurait conclu Hugo en guise de remerciement. Je tiens à déclarer la mienne, pour l’accueil, la cordialité que les copines raerae m’ont prodigués lors de ces occasions d’inoubliable rencontre.

Et pour rester dans la mouvance de ce précurseur Verlaine, travestissant son amant dans son poème, « Mon rêve familier » :

« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime

Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même

Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend… »

Un article de Monak

Tous droits réservés à Monak et Julien Gué. Demandez l’autorisation des auteurs avant toute utilisation ou reproduction du texte ou des images sur Internet, dans la presse traditionnelle ou ailleurs.

Par : Julien – Monak
Publié en : 2013
Autre article du même auteur : Un élu municipal plutôt efféminé
Première publication dur D.G. : 01.02.2016

A propos des auteurs, Julien et Monach :
Artistes, journalistes, voyageurs, nous sommes avant toute chose des citoyens du monde amoureux de la terre et de ses habitants. Il nous arrive toutefois d’être en colère et de le dire car nous supportons de moins en moins les injustices, la misère et les souffrances inutiles de nos contemporains. Nous ne sommes que des observateurs d’un monde de plus en plus malade, des témoins de sa déchéance. En espérant que nous arriverons à vous faire partager nos blues comme nos coups de cœur en vous faisant partager nos propres découvertes.

Pour retrouver cet article sur son site d’origine et découvrir les beautés et curiosités de Tahiti et de son vaste archipel :<a href="http://tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr/2013/10/tahiti-fete-ses-miss-travestis.html&quot;
Source : Tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr

Témoignage de Sophie, travesti

La vraie histoire de Sophie –
témoignage d’un(e) travesti(e)

femme-amour-du-collantCoucou,

Je m’appelle Sophie, j’ai 39 ans, je suis né(e) garçon et j’adore porter des vêtements de femme. Oui, comme la société nomme un tel cas, je suis un(e) travesti(e). De nos jours, il y a de nombreuses études sur ce domaine et comme plusieurs milliers de gens peuvent se demander comment une personne devient travesti, je vous raconte mon histoire.

Je peux dire qu’il n’y a rien de particulier dans ma famille, mes parents ne sont pas divorcés, j’ai grandi dans une famille en harmonie. Mon père, ma mère et ma grand-mère [maternelle].

Déjà très tôt dans ma vie, j’ai senti une affection aux collants en nylon. Je me souviens très clairement qu’à l’âge de 4 ans, quand mes parents m’ont [amené] à l’école maternelle, dans le tram j’ai regardé les jambes « nylonnées » des femmes et j’y ai pensé avant de m’endormir. Puis, à l’âge de 5-6 ans, j’ai eu une aventure. La fille des voisins est venue chez nous avec sa famille – elle était 4 ans plus âgée que moi – et elle m’a demandé d’ajuster son collant sur ses pieds. J’ai considéré cela comme mon premier souvenir par rapport à mon affection aux collants nylon.

Puis, comme je grandissais, cette affection n’a pas disparu. J’ai essayé les collants de ma mère en cachette. Plus tard, à la puberté, cela est devenue une image dans mes fantaisies sexuelles, quand j’ai connu les plaisirs de l’onanisme. A partir de là, le collant est souvent apparu dans mes fantaisies sexuelles. Quand je voyais une fille, je désirais toujours porter la même tenue qu’elle portait. Y compris tout. Collant, jupe, talons, maquillage. Et encore, je n’ai jamais compris pourquoi j’avais cette affection aux collants. J’ai cru que c’était dû à mon aventure avec la fille des voisins.

La liberté m’a rendu une visite quand je suis devenue étudiante et [que] j’habitais dans un appartement loué. Là, j’ai pu acheter mes propres collants, puis pas seulement des collants. Je me suis acheté ma première jupe et soutien-gorge et je les ai essayés. J’adorais les porter. Je  me suis sentie vraiment femme, encore sans savoir les causes de mon affection. J’avais des copines et je les ai enviées d’avoir la possibilité de porter de jolis collants nylon, j’aurais voulu tellement les porter. Le simple fait que ma copine pouvait porter un collant nylon m’était tellement désagréable que j’avais toujours peur avant de la rencontrer (sachant qu’elle porterait un collant et que ça [me] serait très désagréable, voire pénible). Oui, cette sensation s’est intensifiée jusqu’à la peur ! J’avais très très peur de la voir en collant nylon sachant que ce serait impossible pour moi ! Et je souligne : sans en savoir les causes.

Puis, j’ai connu une fille qui est devenue d’abord ma fiancé, puis ma femme. Je lui ai dit mon affection aux collants. Je n’ai pas osé lui dire pour mon travestissement, car je n’ai pas osé me l’avouer à moi même. Je n’ai pas osé utiliser ce mot. Elle m’a demandé de le dire aussi à une amie que nous avons connue tous les deux [et] qui est devenue ma confidente. Elle voulait avoir l’avis de quelqu’un d’autre. Cette amie a insisté pour que je rencontre un psychologue. J’en ai trouvé un dans une autre ville, à 200 km de mon domicile. Je suis allée chez elle et elle a commencé à m’interroger sur mes souvenirs d’enfance.

Je lui ai raconté l’aventure avec la fille des voisins à mon âge de 5 ans. Elle m’a répondu : « remontons encore un peu dans votre passé, vers votre plus jeune âge. » J’étais extrêmement étonnée. J’avais des souvenirs de mon plus jeune âge auxquels je n’avais pas attribué une grande importance.

Auparavant, j’avais su que mon grand-père (le père de ma mère) s’était suicidé. Je l’ai su avant l’an 2000. Ma mère m’avait dit qu’elle ne voulait pas que j’entre dans le nouveau millénium sans le savoir.

Alors, remontons à ce premier souvenir d’enfance, à l’âge de 2 ans. Ma mère avait une très bonne amie, une amie d’enfance qui habitait à côté de chez nous. Quand j’avais 2 ans, elles m’ont habillé en fille, une petite robe, un ruban rose dans mes cheveux. Je connaissais cet événement, mais je n’y avais pas attribué une grande importance. J’en avais vu même les photos : moi, portant une robe avec un ruban rose et une coiffure pour filles. J’étais très étonnée de la question suivante de ma psychologue : « Comment savez-vous que ça vous est arrivé une seule fois ? »

Et à ce point là, j’ai commencé à reconnaître la mosaïque. Je dois ajouter qu’il y avait d’autres choses auxquelles je n’avais pas attribué une grande importance. Pendant mon enfance, j’ai souvent entendu ma grand-mère dire : « si ton grand-père avait eu un tel fils comme toi, comme il aurait été heureux ! Mais il n’avait qu’une fille. Quand ta mère est née, il a téléphoné à l’hôpital et quand il a su qu’il avait eu une fille, il a même oublié de payer pour le téléphone. »

Alors, j’ai commencé à comprendre que tout comme mon grand-père n’avait pas accepté ma mère comme fille, ma mère, à son tour ne m’avait pas accepté comme garçon. Et si vous pensez que c’est fini, vous avez tort. Jusqu’à l’âge de 3 ans (quand j’ai dû aller à l’école maternelle) j’avais des cheveux longs. L’explication de ma mère : les bouts de mes cheveux étaient frisés et ça lui plaisait tellement. Et elle dit encore aujourd’hui que c’était le docteur qui lui avait conseillé de me faire couper les cheveux, et elle le dit avec une grande fierté.

Je me souviens très clairement que ma mère me disait souvent : « donne-moi ta culotte, je vais la laver ». Et je me souviens mon père répondre : « Hé, ce garçon n’a pas de culotte, il a un caleçon ! »

Et ce qui est plus choquant : quand j’étais petit, c’était ma mère qui me lavait les cheveux. Et elle me les séchait tandis que j’étais assis dans la baignoire pleine d’eau. L’explication de ma psychologue : c’était le subconscient freudien ; sans vraiment savoir, elle voulait me tuer. Parce qu’elle n’a pas pu accepter un fils, elle voulait une fille. Bien sûr, seulement au subconscient. D’ailleurs elle m’aimait beaucoup et elle a voulu me donner tout ce qui était possible. Sauf m’accepter comme garçon.

L’histoire ne finit pas encore. J’ai grandi donc, la famille était en harmonie, ma vie interne pas tellement et je ne savais pas pourquoi. Nous habitions un petit deux pièces, et jusqu’à l’âge d’aller à l’université, je dormais dans la même chambre que ma grand-mère. Une solution pas saine, mais il n’y en avait pas d’autre.

Et ma mère n’a pas fini ma féminisation non plus. Elle m’a donné un autre choc, elle ne sait même pas combien c’était grave. Quand j’avais 12 ans, on a appris qu’il y avait une possibilité d’apprendre à patiner sur glace. Mes parents m’y ont inscrit et j’ai appris à patiner. A la fin de l’enseignement on nous a dit qu’il y avait une possibilité de jouer dans l’équipe de hockey sur glace et j’ai commencé à fréquenter les entraînements. Je suis allé à un camp d’entraînement d’été, à la fin duquel, mon entraîneur et moi, nous nous sommes mis d’accord pour continuer en septembre. Je dois avouer, j’avais beaucoup de respect pour mon entraîneur. Il était marrant.

Et en septembre, ma mère m’a interdit de fréquenter les entraînement de hockey. Selon son explication, c’était parce que j’ai eu deux mauvaises notes en mathématiques. C’était le choc-même. Je dois expliquer pourquoi. Retenons donc, que c’était à l’âge  de 12 ans, c’est-à-dire au début de la puberté. Je me souviens clairement de cette époque-là. Chaque soir, avant de m’endormir, je souhaitais être une fille parce que les filles pouvaient  porter des collants nylon. (Ma couleur préférée était la couleur chair, celle quand il est presque impossible de dire si une fille porte un collant ou pas.) Moi, je désirais avoir la même chance. Je pensais toujours combien les filles avaient de la chance et combien je voulais, moi aussi porter un collant en nylon. J’ai réussi à réconcilier ces désirs d’une seule façon : en disant qu’il est tellement bon d’être garçon, parce que comme ça, je peux jouer au hockey sur glace. Et ma mère a coupé tous mes rêves et avec ça, la présence de la masculinité dans ma vie. (Retenons qu’à cette époque-là le hockey était pratiqué uniquement par des garçons. Aujourd’hui, le monde a changé, il y a aussi des équipes pour les filles dans beaucoup de pays). Pour moi, le hockey sur glace représentait la masculinité. J’ai respecté mon entraîneur et brusquement c’était coupé.

Alors, qu’est-ce qui est resté pour moi ? Ce désir incompréhensible pour le collant nylon. Incompréhensible jusqu’à ce que j’ai [consulté] ma psychologue et la mosaïque est devenue visible. Comme j’ai déjà dit, je me suis achetée toutes sortes de vêtements quand j’étais étudiante.

Je me souviens [quand] j’ai mis mon premier soutien-gorge, pour la première fois dans ma vie. Comment était cette sensation ? Excitante. Oui, excitante, mais pas sexuellement comme pour un fétichiste. Excitant comme pour une fille adolescente qui met un soutien-gorge pour la première fois dans sa vie.

Et comment je [ressens] la sensation de porter un soutien-gorge aujourd’hui ? Je vais vous étonner. NATURELLE. Tout à fait. Pour moi, porter un soutien-gorge, un collant nylon, une jupe ou talons, me maquiller, c’est quelque chose qui appartient à moi, qui est tout à fait naturel. Pourquoi ? pourriez-vous demander, sans connaître mon histoire. Mais après l’avoir connue, vous pouvez comprendre qu’à [l’intérieur], je me sens femme.

Comment ça se manifeste dans la vie quotidienne ? Quand j’ai l’occasion de porter des vêtements féminins, c’est agréable. Le problème, c’est que je n’en ai pas l’occasion très souvent. Et quand c’est le cas, c’est la douleur. Bien que je porte des collants nylon en hiver, voir mes collègues en jupe, les voir se maquiller, c’est la peine. Et tout ça, c’est grâce à ma mère. Par là, je ne veux pas dire que j’ai eu une mauvaise mère, mais elle a certainement rendu ma vie plus compliquée.

Comme femme, je me suis choisie le prénom de Sophie. Je ne sais pas pourquoi. C’était peut-être mon actrice préférée, Sophie Marceau, qui m’a influencé.

Sophie

P.S . Dans la vie quotidienne, en tant que homme je vis dans une famille en harmonie avec ma femme et avec nos filles. Ma femme connaît mes désirs pour les vêtements de femme. Elle n’en est pas heureuse, mais elle le supporte. Elle m’est fidèle, elle fait des sacrifices. Nous avons tous les deux nos propres difficultés. Elle porte rarement la jupe pour rendre les choses plus acceptable pour moi. Nous voudrions porter des vêtements plus féminins plus souvent, nous cherchons l’harmonie dans ce domaine.

Première publication sur D.G. : 31.01.16
Source : TXY.fr/blog

Modification d’état civil pour les trans

Manifestation lors de la 16e marche d'Existrans pour dénoncer la
Manifestation lors de la 16e marche d’Existrans
pour dénoncer la – KHANH RENAUD/SIPA

1° ARTICLE

Extrait des Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud

Ne pas oublier la lutte des personnes transgenres pour modifier plus facilement la mention de leur sexe à l’état civil. Denis Quinqueton, président d’Homosexualités et Socialisme, et Corinne Narassiguin, porte-parole du PS, signet ce mercredi une tribune dans l’Obs, rappelant « que la France a encore des progrès à faire sur la question de la transidentité ».

A l’occasion de la sortie du film Danish Girl, ce mercredi, ils demandent à ce que la proposition de « loi relative à la modification de la mention du sexe à l’état civil », déposée en septembre 2015 par le groupe socialiste, soit reprogrammée rapidement. En effet, dans un contexte sécuritaire et économique lourd, le texte ne sera pas examiné comme prévu en février. Interview avec la cosignataire de la tribune, Corinne Narassiguin.

Pouvez-vous résumer la proposition de loi déposée en septembre 2015 ?

Ce texte vise à faciliter le processus pour les personnes qui vivent parfois pendant de longues années, parfois dix ans, en conflit entre leur « identité légale » et celle « perçue par la société ». Elles subissent trop souvent des discriminations et le rejet de leur entourage. Notre proposition de loi supprime la condition médicale d’irréversibilité de la transition sexuelle [telles les opérations chirurgicales et la stérilisation].

Pourquoi supprimer les opérations chirurgicales pour obtenir un changement d’état civil ?

Exiger la preuve de la transition chirurgicale ou imposer la stérilisation est barbare. Le corps de chacun lui appartient, c’est sa vie privée. Chacun devrait avoir la liberté de vivre son identité de genre comme il le souhaite. Je rappelle que de nombreux pays ont déjà supprimé cette condition médicale d’irréversibilité de la transition, comme les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Espagne ou le Portugal…

Le changement d’état civil sur simple déclaration, demandé par plusieurs associations, « doit rester un objectif de long terme pour la France » selon vous…

Certains pays, comme Malte, l’Argentine, le Danemark, la Norvège autorisent le changement d’état civil par simple déclaration. Je dis que cela doit rester un objectif de long terme pour la France, car à mon avis la société n’est pas encore mûre pour cette étape. Cela nécessite de procéder par étapes. […]

Pourquoi le texte que vous soutenez n’est plus à l’ordre du jour ?

La proposition de loi déposée en septembre par les socialistes était programmée lors d’une niche parlementaire en février. Avec le contexte économique et sécuritaire post-attentats, nous n’avons plus de date ferme pour l’examiner. Or cette proposition de loi doit retrouver une place dans le calendrier parlementaire, et être examinée avant la fin de la législature [en 2017]. La sortie du film « Danish Girl » nous paraissait intéressante pour en parler.

La sécurité, le « plan d’urgence pour l’emploi » annoncé par François Hollande… Votre texte à propos de l’état civil n’est-il pas secondaire ?

Il y a évidemment une urgence économique et sécuritaire aujourd’hui. Il y a aussi une inquiétude par rapport à ce qui s’est passé lors du mariage pour tous ou pour les ABCD de l’égalité. Il y a un terrain sensible, mais rien ne nous empêche de faire progresser la reconnaissance de la transidentité. La modification de la mention du sexe à l’état civil est un enjeu central pour protéger, respecter et améliorer les droits des personnes trans.

Source : 20Minutes

2° ARTICLE

Transgenre: «C’est la personne, et non l’Etat, qui doit définir qui elle est»

INTERVIEW Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, milite pour que les personnes trans puissent changer plus facilement leur état civil…

Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France, le 4 mai 2015 à Paris.
Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, le 4 mai 2015 à Paris. – NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud – Publié le 26.06.2015 à 07:25

La Marche des Fiertés (ex-Gay Pride) célébrera samedi à Paris la liberté et l’égalité pour toutes les orientations sexuelles et identités de genre. Pour des personnes transgenres, qui adoptent une identité de genre différente de leur sexe de naissance sans nécessairement subir de chirurgie de réattribution [ou réassignation] sexuelle, l’un des combats porte sur le changement d’état civil. Interview avec Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, qui milite en faveur d’une procédure rapide et démédicalisée pour ce changement d’état civil.

Quelle évolution de la législation française attendez-vous ?

La France doit reconnaître le changement d’état civil [des personnes trans] sans recourir à tous ces diagnostics psychiatriques, traitements hormonaux voire d’opérations chirurgicales. Nous pensons que c’est la personne, et non l’Etat, qui doit définir qui elle est.

Pourquoi, selon vous, la France est-elle en retard ?

Depuis 23 ans, on n’a pas toujours trouvé de solution à cette question du changement d’identité de genre. Une proposition de loi en 2011 [déposée par Michèle Delaunay], ou l’engagement du candidat François Hollande à la présidentielle 2012 sont restés dans les tiroirs. Avec la loi « mariage pour tous », on nous a demandé de patienter… On attend, on attend des mois, et l’on se rend compte qu’il y a toujours un blocage politique.

Pourquoi ce blocage persiste-t-il ?

Il y a un blocage à propos de la notion du sexe d’origine et le genre. On a vu une levée de bouclier pour la loi « mariage pour tous » ou le débat sur la prétendue théorie du genre à l’école. Il semble toujours inadmissible de reconnaître qu’une personne, en tant qu’individu, a un sexe biologique et une identité de genre qui ne soit pas en corrélation avec ce sexe biologique. L’un devrait être relié à l’autre. Mais si dans le domaine du vivant il y a peut-être une majorité, il n’y a pas de normalité. Et la loi peut permettre un changement des mentalités dans la société.

1° publication (sur D.G.) le : 19.01.2016
Source : 20Minutes

 

Humour, 6 hommes politiques travestis

Images d’archives de l’I.N.A. … ah que de souvenirs !

20 février 1986
Le célèbre magazine féminin Marie Claire s’est amusé à créer une mode pour chaque famille politique à l’aide d’un montage photo de leurs leaders politiques.

Détails, plan par plan :

  • Vidéo-montage introduit par la photo du journaliste Paul AMAR
  • Commenté par la journaliste de mode France ROCHE (en voix off)
  • Photo de la première de couverture de Marie Claire.

Avec dans l’ordre d’apparition à l’écran :

  • Jacques CHIRAC, pour le R.P.R.
  • Georges MARCHAIS, pour le P.C.F.
  • Laurent FABIUS, pour le P.S.
  • Michel ROCARD, pour le P.S.U.
  • Raymond BARRE, pour l’U.D.F.
  • Valéry GISCARD, pour l’U.D.F.

  • Clin d’oeil final avec la photo du journaliste Claude SÉRILLON

C’était autour des années 80 – En février 1986, pour les factuels 😉
Peut-on imaginer une présentation aussi irrévérencieuse en 2016 ?

Par : Lio de France
Première publication sur D.G. le : 30.01.2016

 

Jenny Savalette, dite « tante barbe »

Monsieur Charles-Pierre-Paul de Savalette de Lange

1745 – naissance à Tours, de Charles-Pierre-Paul baron de Lange, marquis de Salvalette.
1756 – à 11 ans, il reçoit la charge héréditaire de gardien du Trésor Royal et la détiendra sous les règnes successifs des rois de France Louis XV et Louis XVI.
1766 – à 21 ans, nommé conseiller au Parlement, il est aussi une très haute personnalité de la franc-maçonnerie française dont il fondera plusieurs loges.

Mademoiselle Henriette-Jenny Savalette de Lange

1786 – (ou plus tôt en 1780) est l’année présumée de la naissance de Jenny Savalette de Lange, fils tout aussi présumé de Charles-Pierre-Paul Savalette de Langes, âgé de 35 (ou 41 ans). Jenny serait ainsi l’enfant né hors mariage de Charles Savalette, lequel ne l’aurait pas reconnue. L’enfant aurait alors « été placé dans un château éloigné où il était secrètement élevé sous des habits de fille. Ce travestissement lui aurait été conservé pendant la révolution, comme moyen de salut pour éloigner toute défiance et éloigner tout soupçon de la part de ceux qui auraient pu le trahir ou le dénoncer. L’habitude étant devenue chez lui une seconde nature, et la nécessité de se cacher continuant à subsister, au moment où arrivait le temps de la conscription ou de la réquisition pour le service militaire, on comprend qu’il ait alors persisté à se faire passer pour demoiselle et continué à porter des vêtements féminins » Cet argument n’est pas convaincant – vu l’âge de Jenny durant la révolution, soit pour la période comprise entre 1789 et 1799, entre 3 et  9 ans ! (ou au pire, entre 9 et 15 ans) – fut pourtant gobé par nombre de ses contemporains.

1793 – Le marquis de Langes part en émigration. Mlle Jenny, son fils présumé, aurait eu alors 7 (ou 13) ans. Un certain Hérail* rapporte qu’à cette époque, le marquis était bien accompagné « d’une véritable Mademoiselle de Lange et que celle-ci étant venue à mourir, notre personnage se serait emparé de ses titres et papiers ; ensuite [ce dernier] serait rentré en France à cette heureuse époque où Napoléon 1er arrivait providentiellement enfin. »

1797 – Décès du Marquis de Savalette.

1800 – A partir de cette période, feu le Marquis ne pouvant lui porter la contradiction, Jenny de Savalette eut toute liberté de forger le récit d’une naissance et d’une enfance malheureuse, ce qui – tout autant qu’un réseau d’amis compatissants, voire complaisants – lui permettra d’intégrer la Cour de France, de percevoir de  confortables pensions de la part de Louis XVIII, comme de Charles X, lequel qui lui fournira rien de moins qu’un pied à terre au palais de Versailles, logement qu’elle occupera jusqu’à ce que le palais soit transformé en musée historique ; comme nous le verrons plus loin, les successeurs de ces monarques ne seront pas en reste de générosité à son égard.

1817 – Selon l’une de ses lettres, Jenny, 31 (ou 37) ans, habitait à Versailles, rue de l’Orangerie et peut-être est-ce de cette époque ou plus tardivement, que date son surnom de  » Tante Barbe  » qui lui aurait été donné par les enfants de son quartier, intrigués par un soupçon de moustache sur sa lèvre supérieure ? Aussi adopta t-elle très tôt le port d’une voilette dont la gaze noire masquait aisément ses traits masculins, augmentant avec l’âge.

1819 – Jenny changeait constamment de domicile et fut, entre autres, pensionnaire au couvent de l’Abbaye-aux-bois à Paris où elle prétend avoir eu une entrevue avec François-René de Chateaubriand. Plus tard elle émigrera dans un autre couvent, près des Dames hospitalières de Saint Thomas de Villeneuve ; ce qui ne l’empêchera pas de fortifier son réseau de relations mondaines qui l’aideront à percevoir de nombreuses subsides de hauts personnages comme le roi de Suède, père de Napoléon III ; d’être nommée officiellement Receveur en Chef de la Poste de Villejuif ; et de recevoir de nombreuses et avantageuses demandes en mariages qu’elle provoquait sciemment; mais que pour des raisons naturelles aisée à comprendre aujourd’hui,  elle ne pouvait pas accepter.

1820 – 7 .11, Pressée par une dame dont le fils s’était vu refuser la concrétisation de ce qu’il tenait pour des promesses d’épousailles, Jenny de Savalette fait produire par sept « excellents notables de Paris », un témoignage valant acte de naissance en date de 1786. Il est à noter que le document notarié ne mentionne aucune sorte de mère.

1858 – à 72 (ou 78) ans, Jenny décède. Lors de sa toilette mortuaire effectuée par sa nièce et l’une de ses voisines de quartier, les deux femmes constatent qu’en fait de demoiselle : Oh ! il s’agit d’un homme qui se serait travesti toute sa vie, ce qui lui vaudra désormais le surnom de « L’homme-femme ».

Cet homme, en fait cette dame, qui paraissait extrêmement cultivée, surtout parce qu’elle abordait tous les sujets de façon plutôt superficielle, fut réellement fort courtisée. Elle qui aurait été apprécié comme poétesse dans sa jeunesse … selon ses dires, n’en était pas moins une correspondancière prolifique en relation épistolaire avec de nombreux nobles et lettrés : au-delà de ses soixante-dix ans, elle avait continué inlassablement et essentiellement pour des raisons de survie financière, à tromper tous ses contemporains. Jenny de Lange, aura ainsi emporté dans la tombe le mystère de sa  vie.

Madame de Lange aimait, c’est certain s’entourer de mystère et la preuve la plus flagrante en sont les armoiries qu’elles s’était attribuées : « une [forme] de mystérieux sphinx [en fait, une sorte de sinonchalante bylle offrant à tous vents, sa longue chevelure éparse et une forte poitrine découverte], accompagnée d’une étoile inconnue, figurant sur champ d’azur. »

Avec le temps, toutes sortes de crédules spéculèrent sur sa véritable identité, jusqu’à voir en elle le malheureux Louis XVII, fils de la reine Marie Antoinette et de Louis XVI dont l’Histoire officielle rapporte qu’il est mort en prison. La vie de Jenny reste toujours un épais mystère, aussi insoluble que fascinant, dont deux siècles de conjectures n’ont toujours pas apporté de solution.

1859 – Un an après son décès, le dénommé Hérail* écrivit la première biographie connue. Son éditeur précise que le « petit livre au sujet jugé sulfureux par les gens de son époque, obligea l’auteur à déclarer d’emblée que les recettes de son ouvrage iraient au profit des bonnes oeuvres [des pauvres vieillards, femmes et enfants perdus de la Maison de Providence, 63 rue des Chantiers à Versailles, aidé en cela par 1 500 souscripteurs annoncés.]

2016 – Remarques sur Hérail* : Google n’ayant pas permis de trouver une seule occurrence d’une personne se nommant « Hérail, écrivain du XIX° siècle », excepté celle du livre cité ci-dessus ; qu’il nous soit permis d’émettre l’hypothèse comme quoi ce nom est en fait le seul anagramme possible de « Hilare » ; vocable particulièrement bien choisi pour décrire l’état émotionnel dans lequel on se trouve après avoir pris connaissance de tous les détails de cette rocambolesque affaire.

Notre opinion pencherait donc pour la version d’un administrateur de l’hospice de la Maison de Providence qui pour une raison inconnue – peut-être que l’un de ses pensionnaires était un protagoniste de cette affaire – aurait « hérité » de documents concernant la fausse Jenny Savalette de Lange et en aurait tiré profit pour l’oeuvre dont il avait la charge. Il a pu penser que puisque Jenny de Savalette s’était si facilement procuré de l’argent en niaisant ses contemporains ; un an après son décès, la place étant tout chaude, il pouvait aisément continuer, car comme dit le proverbe favori des commerciaux de notre monde mercantile : « tous les matins, nait une poire. »

Par : Lio de France
Première publication sur D.G. le : 30.01.2016
Source : Livre, écrit par un certain « Hérail »,
Sur l’homme-femme connu sous le nom de Mademoiselle Savalette de Lange – Destin extraordinaire d’un des plus mystérieux travestis de l’histoire de France.
Préface de : Frédéric Prot
ISBN : 2-916275-09-6
Autre source : Google Books

 

Discrimination ordinaire d’un enseignant travesti

Scandale à Nantes : un professeur travesti enseigne dans une école privée

Un prof du privé « catholique »
dans quelques années ?

Un professeur de Technologie et sciences industrielles, homme âgé d’une quarantaine d’année, a fait sa rentrée aujourd’hui, après les congés d’été, déguisé en femme et avec un nouveau nom, féminin… Il prévoit de subir une opération chirurgicale dans quelques mois pour soi-disant « véritablement changer de sexe » selon les médias.

On imagine aisément l’impact psychologique catastrophique sur les élèves, déjà soumis à la désorientation complète de notre société en matière de mœurs et de bon sens social

Évidemment les autorités compétentes républicaines n’y trouvent rien à redire, mais le pire, dans cette lamentable affaire, c’est qu’elle se déroule dans une « école privée catholique » et que l’établissement Saint-Stanislas (Nantes) consent à cette mascarade honteuse !

« Ce changement s’est fait en plein accord et concertation avec la direction diocésaine de l’enseignement catholique à Nantes », a confirmé à l’AFP Didier Groleau, adjoint au directeur diocésain, également interviewé par Presse-Océan.

L’enseignant « nous avait prévenu de son choix l’année dernière. (…) Nous l’avons invité à prévenir le rectorat qui est son employeur. Nous avons ensuite organisé, avec son accord, l’information auprès des autres enseignants et des parents d’élèves et élèves concernés, qui ne sont qu’une petite vingtaine [qu’est-ce que leur nombre change ?!]», a déclaré M. Groleau à Presse-Océan. Ainsi, des courriers ont été envoyés aux familles et le service psychologique de l’enseignement catholique a été avisé.

Il s’agit du deuxième cas en deux ans, de « changement de sexe » d’un professeur du privé en Loire-Atlantique ». En septembre 2010, c’était un professeur de physique du collège-lycée Saint-Dominique de Saint-Herblain qui avait sauté le pas.

Selon M. Groleau (d’où sort ce type ?!), dans cet autre établissement, depuis lors, « tout se passe tout à fait normalement [sic] sans le moindre problème ».

On reste pantois devant l’apathie des parents d’élèves.
« Enseignement privé sous contrat » n’est en rien gage de moralité , de bon sens et de sérieux, il faut en être bien conscient.

Fin de l’article.

Source : Publié le 4 septembre par CONTRE-INFO.com
Le surlignage en ROUGE est le fait de l’éditeur Double Genre.

§

Nantes

Leur prof a changé de sexe

éducation Les élèves de Saint-Stanislas concernés avaient été prévenus

Hervé Bonamy, directeur diocésain.
Hervé Bonamy, directeur diocésain. – F. Elsner/20 Minutes


Ses élèves ne l’appellent plus Monsieur. Un professeur du lycée privé Saint-Stanislas à Nantes a effectué sa rentrée mardi avec une nouvelle apparence féminine. L’enseignant de 43 ans, en poste depuis trois ans dans l’établissement, a en effet entamé un processus de changement d’identité sexuelle durant l’été, a révélé Presse-Océan. Celle qui s’appelle désormais Gwenola enseigne la matière technologie et sciences industrielles à deux classes préparatoires, soit une vingtaine d’élèves post-bac au total. Ces derniers avaient été informés, ainsi que leurs familles, quelques jours plus tôt par courrier.

Déjà un précédent en 2010

« Elle nous a fait part de sa décision en avril-mai. Toute la communication a été faite avec son accord. C’est une situation que l’on n’a pas choisie mais que l’on accompagne. Le parcours de chaque être recèle des fragilités et une part de mystère. Nous n’avons pas à juger. Mais une telle décision provoque inévitablement des interrogations. On sait bien la place que la famille tient dans notre société », explique Hervé Bonamy, directeur diocésain. « Gwenola a pris la parole devant ses collègues lundi lors de la journée de pré-rentrée, indique Hervé Toumoulin, chef d’établissement. Son choix est quelque chose de très personnel. Ça répond à un mal-être, je crois. A un long cheminement. » Une équipe de psychologues a été mise à disposition du lycée mais « aucune demande n’a été formulée. » « C’est un peu surprenant mais, bon, ce prof a le droit de faire ce qu’il veut, ça le regarde lui. Du moment que ça ne change rien aux cours », commente un groupe d’élèves à la sortie.
L’enseignement catholique de Loire-Atlantique avait déjà connu un épisode similaire à la rentrée 2010 au collège-lycée Saint-Dominique de Saint-Herblain. « Ça s’était très bien passé, assure la direction diocésaine. Même les réunions de parents, que l’on craignait un peu, s’étaient bien déroulées ».

Commantaire du centre LGBT

« Cette histoire ne devrait pas faire les manchettes des journaux, ça relève de la sphère privée, regrette le centre lesbien, gay, bi et trans de Nantes. Ça démontre que notre société est encore déstabilisée par les transitions. »

Par : Frédéric Brenon
Publié le : 05.09.2012 à 00:00 | Mis à jour le 14.09.2014 à 11:13
Première publication sur D.G. le : 30.01.2016
Suggéré par notre lectrice : Ester Paris | 08.02.2016
Source : 20Minutes.fr

Mon homme aime trop les talons !

JeVeuxResterFolle«Mon chum* aime s’habiller en femme»
* ami, copain – c’est du canadien 😉

Sophie est amoureuse de Maxime, un homme formidable dont le seul défaut est d’aimer un peu trop les talons hauts.

chum aime s'habiller en femme
Photos : Istockphoto.com-J’ai rencontré Maxime grâce à un vêtement. J’assistais à un vernissage et je portais un pantalon à motifs qu’on ne pouvait pas ne pas remarquer. Je travaille dans le milieu de la mode et je m’affiche souvent avec des trucs complètement éclatés que je couds moi-même. À un moment donné, j’ai croisé le regard d’un homme qui m’observait de l’autre côté de la salle. Il m’a souri. Plus tard, il est venu me parler. Il avait décidé de faire la connaissance de «la fille au curieux pantalon». Je n’ai pas du tout pensé qu’il était gai ou efféminé. Il avait une tête qui me rappelait vaguement celle d’un de mes ex, que j’avais toujours trouvé beau. Grand, élancé, les cheveux mi-longs, un air d’intello : il semblait plus sophistiqué que la moyenne des ours, c’est tout. Je suis plutôt timide au premier abord mais, avec Maxime, je me suis tout de suite sentie à l’aise. En le quittant, j’avais déjà envie de le revoir. Dès le lendemain, il est entré en contact avec moi par Facebook. J’en ai profité pour regarder son profil et lire son blogue personnel. J’ai découvert que nous avions plein de choses en commun.Il adorait la mode et il s’intéressait à la politique, comme moi. Il était drôle, brillant, il avait de la répartie, il écrivait comme un dieu… La liste de ses qualités était longue. J’ai commencé à rédiger des commentaires par-ci par-là sur sa page, de sorte qu’un dialogue s’est établi entre nous. Au bout d’un moment, j’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai écrit un message disant que, la prochaine fois qu’il visiterait un restaurant ou une boutique pour en parler sur son blogue, je voulais être là. C’était une façon claire de lui demander de m’inviter. Exactement 4 minutes et 30 secondes après que j’ai eu cliqué sur «envoyer», mon téléphone a sonné. C’était lui!Quelques jours plus tard, nous avions rendez-vous dans un bar. J’étais hyper nerveuse. Je n’en revenais pas de ma chance! Un mec attirant, intéressant, cultivé, heureux dans son travail… et célibataire. Qui plus est, à 30 ans! Un âge où la plupart des gars sont casés depuis longtemps et déjà en train de planifier l’arrivée du petit deuxième. J’ai pensé: «Soit je viens de trouver la perle rare, soit il y a quelque chose qui cloche.»

Pendant la soirée, le sujet a vite été mis sur le tapis. «Ça m’étonne que tu sois célibataire, ai-je lancé à Maxime.
– J’ai un peu abandonné l’idée de tomber amoureux.
– Pourquoi?
– Tu n’as rien remarqué? Je croyais que c’était clair.»À cet instant, une lumière rouge s’est mise à clignoter dans ma tête. J’ai eu chaud. Et j’ai repensé à deux choses que j’avais vues sur son blogue. La première était une photo de lui portant un jean et un t-shirt… à col baveux, étrangement féminin. La deuxième était un passage dans lequel il parlait d’un salon de maquillage où il était allé. «Tout le monde a besoin d’un peu de cache-cernes…», commençait le texte. Sur le coup, je m’étais dit: «Bah, c’est un gars urbain des années 2000!» et je n’y avais rien vu de plus. De toute évidence, j’étais passée à côté d’un truc important…

«Parfois, j’aime m’habiller en femme», m’a avoué Maxime sans détour. J’ai eu un moment d’intense déception. Je me suis dit que ma date [anglais = rendez-vous] était finie. Mais ça n’a été qu’une pensée fugace. Après tout, ce mec m’intéressait vraiment. Il y avait une réelle «connexion» entre nous. Et si je fermais la porte tout de suite, qui sait à côté de quel beau roman d’amour j’allais passer? Alors, j’ai décidé de me laisser aller. Je suis comme ça: j’adore être emportée par la vie. Juste pour voir où elle va m’amener. Après tout, notre histoire pouvait être magnifique quand même!Nous avons parlé de son orientation sexuelle et des raisons qui le poussaient à se travestir. Il n’était pas gai ni bisexuel, m’a-t-il confié. Il avait déjà essayé d’être avec des hommes, et ça ne l’avait pas du tout allumé.

Il était hétéro, mais il ne pouvait pas s’empêcher de mettre des vêtements de femme. Et il savait que, peu importe le nombre de fois qu’il jetterait ses talons hauts à la poubelle, le besoin serait toujours là, viscéral. À ses yeux, son histoire familiale était à l’origine de ce penchant. Il m’a décrit une enfance difficile, vécue entre un père abusif et autoritaire, et une mère complice qu’il adorait. Dans son esprit de petit garçon, la masculinité s’était associée à la violence, tandis que la féminité évoquait la protection, la douceur.

Je résume la situation, mais disons que c’est la conclusion à laquelle il était parvenu au bout de plusieurs années de thérapie. De mon côté, je crois que Maxime a toujours été plus féminin que la majorité des hommes. Je blague souvent en disant qu’il doit avoir des chromosomes X super costauds et des Y tout faibles, atrophiés…

Au début de notre relation amoureuse, il ne voulait pas se travestir devant moi. En ce qui me concernait, je ne me sentais pas prête à le voir comme ça non plus. Un jour, en utilisant son ordinateur, je suis tombée sur des photos de lui complètement maquillé, en robe. J’ai eu un choc. Je crois même que j’ai un peu pleuré. Mais c’est vite passé. Une semaine plus tard, c’est moi qui ai demandé à le voir, ou plutôt, à la voir. Son alter ego féminin. Cette fois, je n’ai pas du tout ressenti la même peur. Je me suis rendu compte que ça ne changeait rien à la personne qu’il était, ni à la complicité qu’il y avait entre nous. J’avais déjà commencé à m’habituer, à apprivoiser cette version féminine de lui. Il faut dire que Maxime n’a rien d’une drag-queen flamboyante. Il porte des vêtements sobres, mais il ne les choisit pas dans le rayon des hommes. Et puis, il se maquille, il se coiffe, il s’épile, il collectionne les produits de beauté… Il est cent fois plus girly que moi! Étrangement, il est très masculin en même temps. Il est protecteur, galant… et il ne veut absolument pas s’occuper de cuisine! Les petits pots, oui, mais les grandes casseroles, non merci!

Quand il s’habille en femme – quasiment tous les jours -, notre rapport change, bien sûr. C’est un peu comme si j’entretenais une relation distincte avec chaque côté de sa personnalité. Quand il est en homme, c’est mon chum. Lorsqu’il est en femme, c’est comme si j’étais avec une amie très proche. Je me sens bien avec elle, mais c’est Maxime que j’aime. Depuis un an que nous sommes ensemble, nous avons trouvé un équilibre entre ces deux pôles. Il travaille dans une entreprise très ouverte, qui accepte qu’un employé vienne au bureau vêtu en femme. De neuf à cinq, il est donc Mimi, comme il se surnomme avec humour.

Le soir, il rentre à la maison, il se démaquille, il change de vêtements… Il redevient Maxime, mon chum et mon amant. Aussi délicat, sensible et à l’écoute au lit que dans la vie. Je crois qu’il est heureux comme ça. Je pense même que, s’il n’y avait pas sa mère, à qui il a toujours évité de révéler son côté «Ed Wood» pour ne pas la heurter, il irait peut-être plus loin dans l’exploration de sa féminité. Pour moi, toutes les amours ne sont pas forcément éternelles.

Je n’ai jamais été du genre à planifier ma vie sentimentale et à décider que, d’ici deux ans, j’aurais un chum, un enfant, un condo [appartement en copropriété au Canada – Ndle] et un abri Tempo… Je trouve ça absurde. Pas l’abri Tempo, mais le fait de croire que les gens ne changent pas. Qu’est-ce qui nous dit qu’on sera toujours la même personne dans deux ans? qu’on ressentira encore la même chose? Alors, je vis notre relation au jour le jour. Peut-être qu’à un certain moment Maxime décidera d’aller jusqu’au bout: de changer de sexe ou d’essayer de nouveau d’être avec un homme. Au début, j’avais très peur de cette possibilité. Plus maintenant, parce que je sais que ce ne sera pas la fin de nous deux. Ce sera simplement le début de quelque chose d’autre. Je ne pourrais pas être en couple avec une femme, mais ça ne signifie pas que je ne serai pas là pour Maxime d’une autre façon.

Une chose est claire pour moi : j’aime Maxime et je veux qu’il vive ce qu’il a à vivre. Je ne veux pas devenir un obstacle pour lui. Je suis prête à le perdre éventuellement… à condition qu’il se trouve.

§

Par : Martina Djogo
Première publication sur D.G. : 02.02.2016
Dernière révision : 07.03.2019
Source : ElleQuebec.com

§

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Une femme qui adore les travestis

J’ai bien le plaisir de vous présenter Olga,
Cette jolie jeune femme qui rie et vit
Adore sortir avec son mari travesti.
Une présentation agréable, fraîche et légère
Qui me fait oublier les minables, rêches et mégères 🙂

Par : Olga
Première publication sur D.G. le : 29.01.2016
Source : Youtube

Je suis femme

En révisant les pages de mon blog, j’ai trouvé ce commentaire très intéressant qui s’était perdu dans les méandres des fichiers informatiques. Le voici tel quel :

Amataï

Bonjour,
tout d’abord bravo et merci pour ce (très beau) site
et ses articles très intéressants:)

Pour ma part dans les lonnnnnngues années qui ont précédées ma transition, j’en suis arrivée à une autre façon de me définir : « Je suis femme » (et non pas « Je suis UNE femme » ou « je veux devenir une femme »).

Cette petite nuance paraît sans doute insignifiante à prime abord, mais en fait tout au contraire, pas du tout !

Je m’explique : en le disant ainsi, j’affirme mon identité, mon ressenti de femme en faisant fi du corps que j’ai.

Bien sur que je ne suis pas UNE femme, penser le contraire serait en effet une pensée délirante puisque je suis née avec un corps de garçon.

Pareillement, dire « je veux devenir une femme » sous entend également que dans l’état actuel, je ne suis ni une femme dans mon corps, ni même psychologiquement (pourquoi changer alors de sexe si c’est pour foncer la tête droit dans le mur d’une souffrance transidentaire inversée et le regretter après ?).

Vouloir devenir une femme est donc d’une certaine manière un fantasme qui nécessite tout autre chose qu’une transition immédiate mais sans doute un temps de réflexion supplémentaire en se posant les bonnes questions sur soi même.

Par contre le « je suis femme », affirme mon identité et mon ressenti féminin, me laissant libre de recourir ou non à une transition, à une chirurgie ou non, etc…
Je n’ai pas « la conviction d’être une femme » mais donc plutôt de me ressentir femme.

Pour ma part je suis allée au bout (hormonothérapie, chirurgie) et j’en suis très heureuse et enfin épanouie.

Si j’ai choisi la totale, c’est parce que mon identité intérieure était suffisamment forte est basée pour sentir cette nécessité de l’exprimer socialement à l’extérieur.

D’ailleurs je pense que la souffrance identitaire est le résultat d’une non expression sociale de soi (à travers le corps, le vestimentaire, etc…) de la même façon que n’importe qui puisse souffrir, si on l’empêche de s’exprimer (interdiction de parler, obligation de s’habiller comme il/elle ne lui convient pas, etc…).

Je pense que l’interdit social crée cette frustration et souffrance, qui grandit au fil des années jusqu’à en arriver jusqu’à un dégoût de son propre corps.

Alors, du coup, question : s’il m’avait été permise de vivre socialement qui j’étais au fond de moi (donc d’exprimer librement mon identité), serais je allée jusqu’à l’opération chirurgicale ?

Question ouverte, je n’en sais rien du tout !

Par : @ Chloé A.
Publié le : 21.04.2016
Commentaire : Lio de France / D.G.
Source : Commentaire reçu sur Double Genre.

A tous les transphobes citant la Bible

Pour condamner Jeanne d’Arc, les juges vont se fonder sur la Bible qui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme :

« Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. » (Deutéronome 22-5).

Voici un article qui détaille une réponse qu’elle aurait pu faire à ses juges, en alliant la Vérité la plus haute à l’humour le plus caustique :

RobesKilts

ARTICLE 1/1

Lors d’une de ses émissions, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l’homosexualité est une perversion. « C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination ». La Bible le dit. Un point c’est tout », affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :

« Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.

Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?

J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière ?

Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut pas s’approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un de mes amis pense que même si c’est abominable de manger des fruits de mer (Lévitique 11:10), l’homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d’accord. Pouvez-vous régler notre différend ?

La plupart de mes amis de sexe masculin se font couper les cheveux, y compris autour des tempes, alors que c’est expressément interdit par Le Lévitique (19:27). Comment doivent-ils mourir ?

Je sais que l’on ne me permet aucun contact avec une femme tant qu’elle est dans sa période de règles (Levitique. 15:19-24). Le problème est : comment le dire ? J’ai essayé de demander, mais la plupart des femmes s’en offusquent…

Quand je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, je sais que l’odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Levitique. 1:9). Le problème, c’est mes voisins : ils trouvent que cette odeur n’est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?

Je sais que vous avez étudié à fond tous ces cas, aussi ai-je confiance en votre aide.

Merci encore de nous rappeler que la loi de Dieu est éternelle et inaltérable.

Votre disciple dévoué et fan admiratif,

by Gérard RANCINAN.

Vidéo tirée de The West Wing, et donnée par Jim, le 8 août 2011

Par : Gérard RANCINAN
Publié le : 07.08.2011
Titre original : « A tous les homophobes citant la bible. »
Commentaires par : Lio de France [D.G.]
Via : brouillonsdeculture.wordpress.com
Source : http://www.comlive.net

Au secours, mon mari est un travesti !

Extraits du Forum d’un journal féminin.
Des femmes internautes répondent à la question de l’une d’entre elles.
Les dialogues sont dans leur « jus » : nous n’avons modifié que les prénoms
et corrigé les inévitables fautes d’orthographe 😉
N’hésitez pas à laisser vos commentaires …

 

We Will Live

Mon mari a une double vie : il est travesti
(Question d’Aurélie, une internaute en 2005)

We Will Live   Aurélie

Après 10 ans de mariage, j’ai découvert que mon mari est travesti. Il mène une double vie. Le soir, il se déguise en femme. A la maison, il met uniquement des collants féminins.
J’ai peur pour l’équilibre psychologique de nos enfants (2 et 5 ans). Pour l’instant je n’ai pas encore demandé le divorce, car à la maison je suis le garde fou de Mr, pour éviter les dérapage devant les enfants. Mais que se passera t-il quand il les aura en garde ? Je suis un peu perdue. Je ne sais quelle décision prendre. Dois-je aller voir le juge des enfants ? Quelles sont les procédures à suivre dans ce cas ?
Merci pour vos réponses – Aurélie.

Réponses des internautes :

We Will Live Annie

Je suis perplexe…

…qu’un psy t’ait dit que le comportement de ton mari pouvait être déstabilisant pour tes enfants. Nous sommes au 21ème siècle, des couples homos adoptent des enfants, des couples de lesbiennes font des enfants par don de sperme, des tribunaux acceptent ces adoptions, alors j’ai du mal à capter cette réaction d’un psy ?
Bien sur que lorsque tu laisseras tes enfants à leur père, tu auras peur qu’il se montre en vêtements féminins. Mais ne fait pas l’amalgame entre sa sexualité (refoulée?) et la relation entre eux. Moi aussi je serai inquiète et je te comprends ! j’ai moi aussi divorcé d’un homme alcoolique et j’avais peur qu’il boive quand il y avait les enfants. Seulement je n’avais pas le droit de priver les enfants et le papa du droit de visite. Ce sont des situations pas faciles à vivre et je suis désolée de ce qui t’arrive ; mais comme je le disais fait en sorte que votre séparation se passe le mieux du monde pour épargner les enfants. Bon courage.

We Will Live Jacky

@Annie, Aurélie

Bien d’accord, on est au vingt unième siècle, mais des gens sont encore au moyen age, y compris dans le milieu médical et judiciaire.

Je comprend parfaitement les craintes d’Aurélie devant un mari qui n’est pas très clair sur ses motivations, sinon ça s’arrêterait à la chambre à coucher, au couple et ne s’étendrait pas aux enfants…. Une « fantaisie » qui se vivrait alors sans drame.

Facile de dire que c’est insignifiant , tant que ça se passe chez les autres et qu’on en assume pas directement les conséquences et la responsabilité.

Aurélie a le mérite d’en parler avec son mari, à un psy et sur un forum, alors qu’elle n’a qu’à demander le divorce pour ce motif et le JAF [Juge au Affaires Familiales] lui donnera raison, il ne va jamais prendre la responsabilité que son mari poursuive ses « fantasmes » avec ses enfants et il perdra son droit de visite !

ça peut être un drame pour les enfants et pour le père. Aussi je ne comprend pas pourquoi le père devant un telle attitude ouverte de son épouse ne fasse pas le point sur ses problèmes :

– simple fantaisie
– « perversité » due à d’autres raisons et qui se soigne.
– homosexualité refoulée
– transsexualité pas facile à avouer à sa famille.

Il, se trouve que j’ai une amie transsexuelle et je sais ce qu’elle a vécue dans une situation identique. C’est une personne extra. Tout se passe bien avec ses enfants aujourd’hui, mais on a du mal à croire qu’on est au 21ème siècle.

La condamner d’emblée aurait été une erreur pour les enfants qui s’interrogeraient toute leur vie, pour l’épouse aussi et, pour gérer la séparation du couple dans les meilleures conditions pour les enfants.

Je ne condamne pas le mari d’Audrey, au contraire, parce qu’il y a des choses qui ne sont pas faciles à avouer même à un psy. – Jacky.

We Will Live Nathalie
@Jacky
 

« Je comprend parfaitement les craintes d’Aurélie devant un mari qui n’est pas très clair sur ses motivations, sinon ça s’arrêterait à la chambre à coucher, au couple et ne s’étendrait pas aux enfants…. Une « fantaisie » qui se vivrait alors sans drame »

==>Il se peut qu’il y ait eu incompréhension de ma part concernant les tenants du premier message, mais je me demande comment on peut passer de cachotteries complètes pendant 10 ans, au point que la conjointe ne puisse s’en apercevoir, au « défilé féminin » devant les enfants…

Par ailleurs :

– Le travestisme n’est pas une « perversité ».
-Il n’est pas non plus un signe d’homosexualité refoulée…(image d’Epinal qui agace profondément les intéressés)
-Le transsexualisme, c’est encore autre chose, la personne s’habillant conformément au genre auquel elle se sent profondément appartenir. Il n’y a donc pas de « travestisme » à proprement parler… excepté dans le regard de l’autre

« Facile de dire que c’est insignifiant, tant que ça se passe chez les autres et qu’on en assume pas directement les conséquences et la responsabilité »

==> Je me suis déjà trouvée dans une telle situation… J’ai expliqué aux enfants que cette personne aimait s’habiller ainsi… Avec quelques explications simplifiées sur l’historique des codes sociaux vestimentaires. Tout simplement. Tout dépend de la façon dont les situations sont expliquées aux enfants. Tout dépend de notre propre regard en tant qu’adulte et du message que nous faisons passer… Les enfants, après éclaircissements, sont en général moins coincés que les psys

Ceci étant dit, il est vrai que le post d’origine ne nous donne pas de réels éclaircissements sur les éventuels « débordements » du papa et sur les explications qu’il a pu donner à son épouse concernant son choix vestimentaire « visible ».

We Will Live Jacky

@ Nathalie

Je pense qu’on est bien d’accord sur l’ensemble, y compris sur l’attitude que l’entourage doit avoir quelle que soit la motivation des personnes qui transgressent les règles vestimentaires de notre société et sur les enfants impliqués dans ce problème.

C’est certain la société a évoluée, en général ! Mais ce n’est pas le cas de la justice et de beaucoup trop de gens, mais aussi pour l’entourage confronté à ce problème ça reste souvent un choc…

J’ai une idée « précise » en fonction de mon expérience de la vie, mais elle est totalement subjective et personnelle… et je peux me tromper.

Cette population de gens « hors normes sociales !  » que j’ai largement côtoyée parce que ces personnes sont souvent plus intéressantes et plus « humaines » que les « bipèdes » qui peuplent notre planète, est tellement diverse et, parfois d’avis si opposés, qu’il est difficile pour une personne avertie de s’y retrouver…. Aussi j’ai quelques divergences avec les classifications que tu présentes. Elles ne sont pas fausses, mais la réalité est pleine de nuances….

Cette curiosité humaine et pas du tout journalistique me laisse comme conclusion que c’est trop souvent un drame humain avec des issues heureuses trop minoritaires…

Très amicalement et au plaisir de te lire encore – Jacky

We Will LiveNathalie

Travestisme…

Le travestisme est un fantasme…qui ne mène pas obligatoirement au divorce

On peut aimer porter des sous-vêtements féminins tout en étant très bien dans sa peau d’homme, rassure-toi… Cela gêne-t-il à ce point les sentiments que tu avais pour lui ?

Je suppose que puisque tu n’as découvert le « pot-au-rose » qu’après 10 ans de mariage, il restera donc assez discret pour ne pas « déraper » devant vos enfants.

Pas d’affolement. Tente d’en discuter paisiblement avec lui en lui exposant ta surprise et tes craintes vis-à-vis des enfants sans porter de jugement.

Ses fantasmes n’appartiennent qu’à lui mais il n’en demeure pas moins un mari et un père.

We Will Live Jacky

Le besoin de se travestir…

…peut aller de la perversité (je ne pense pas que ce soit le cas, puisqu’il a assumé) en passant par l’homosexualité refoulée (non plus) ou un trouble de l’identité sexuelle, la simple frustration de ne pas oser affirmer sa sensibilité plus féminine, une frustration, jusqu’au transsexualisme complètement refoulé, à cause des pressions de la société.

Seul un psychiatre compétent peut l’aider à comprendre son besoin impérieux.

Je comprend ton choc et tes craintes pour tes enfants, mais ne jette pas tout avant qu’il ait fait le point avec un psy, ne serait ce que pour tes enfants.

Un JAF [Juge aux Affaires Familiales] n’est pas compétent dans ce domaine, cela nécessite de passer par un psy, peu importe lequel ensuite il devrait l’aiguiller vers les personnes compétentes, te recevoir.

Je connais bien ce sujet. C’est une belle attitude que tu arrives à en parler sur un forum –
Jacky.

 We Will Live Aurélie
@Jacky

besoin de se travestir

Vous avez l’air de bien connaître le sujet ce qui me rassure. Mon mari refuse d’aller voir un psy. Il pense que ses agissements sont normaux. je l’ai obligé après cette découverte d’aller consulter un psy il m’a fait croire qu’il y allait mais c’était faux. Je l’ai menacé de le quitter alors il a du faire 3 séances puis il a arrêté. Je n’ai pas insisté car la démarche doit venir de lui même. Par contre, moi j’y suis allée il y a 1 semaine pour essayer de comprendre et savoir quels dégâts psychologiques son comportement pouvait avoir sur nos enfants. Car de lui même, il ne se limite pas à faire ce travestissement en privé. Par exemple, il porte des collants féminins devant les enfants. Je ne pense pas qu’il est allé plus loin, car je suis là pour faire le garde fou. Mais si je divorce (ce que je souhaite, car je ne l’aime plus et ne le supporte plus, ainsi que tout ses mensonges : on se dispute sans cesse) lorsqu’il gardera les enfants le weekend par exemple, que se passera t-il ? ça me fait peur. Le psy m’a dit que ça pouvait être très déstabilisant pour des jeunes enfants de voir leur père ainsi et que si mon mari n’arrive pas à faire la différence entre sa sexualité qui doit être privé, sa vie d’homme et son rôle de père il fallait faire intervenir la loi et le juge des enfants.
Qu’en pensez-vous ? Merci de votre soutient – Aurélie.

We Will Live Fifi

Pauvre Aurélie !

Ta découverte doit être difficile et pour les enfants, je suis d’accord avec toi, tu dois les protéger, car psychologiquement parlant ce n’est pas normal !! je crois que tu devrais aller vers un organisme qui pourrait te guider, pour savoir les démarches à suivre dans ce cas de figure ; à mon avis tu ne dois pas être la seule dans ce cas ! mais une chose qui est sûre, c’est que lui doit être content que ce soit toi qui ait constaté et qu’il n’a pas du [tout] t’expliquer ! très bonne chance à toi.

We Will Live Annie

Ne panique pas !

Déjà ton mari aurait pu nier quand tu as découvert qu’il est travesti. Maintenant il te faut savoir au plus profond de toi si tu es capable de l’accepter comme il est ou si tu veux vraiment te séparer de lui. Ta peur de l’équilibre psychologique de tes enfants est légitime, mais avec une bonne aide, ils comprendront que leur papa n’est pas un papa comme les autres, mais qu’il les aime malgré tout et malgré le regard de la société. Ce n’est pas un malade, il est courageux de montrer sa différence !
Votre mariage est peut-être fini, mais faut faire en sorte de limiter les dégâts pour les enfants et savoir se séparer intelligemment.
Bon courage.

1° Publication sur DG le : 27.01.2016

Y a t-il une Danish Girl en VOus ?


Lili Elbe
est née Einar Wegener le 28 décembre 1882 et elle morte le 13 septembre 1931,. Elle est une artiste danoise connue pour être la première personne à avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle en 1930. Selon certains auteurs, elle était une personne intersexuée.

Biographie

 Lili Elbe en 1920.

Lili Elbe fait la connaissance de Gerda Gottlieb qui devient son épouse en 1904, alors qu’elle a dix-neuf ans et travaille aussi comme illustratrice.

Lili Elbe en 1926.

Pour servir de modèle à son épouse Einar Wegener accepte de s’habiller en femme, et c’est à cet instant que serait né Lili Elbe qui apparaîtra de plus en plus en tant que femme, tandis que Gerda la présente comme la sœur d’Einar.

1930, Lili part en Allemagne afin de subir une série de cinq opérations de réattribution sexuelle en deux ans. La première opération, qui consiste à retirer les testicules (orchiectomie) se fait sous la supervision du sexologue Magnus Hirschfeld à Berlin. Les autres opérations ont lieu à  Dresde. Lors de la deuxième opération, son pénis est retiré et des ovaires lui sont transplantés, mais qui, à cause de complications, seront retirés lors des deux opérations suivantes. La dernière opération consiste à lui transplanter un utérus. Elbe voulait devenir mère.

Il est possible que Lili Elbe ait été intersexe, car à la naissance, elle avait déjà une apparence plus féminine que masculine.

1930, en octobre, le roi du Danemark Christian X fait annuler le mariage. Wegener fait alors changer son identité et reçoit un passeport au nom de Lili Elbe.

1931,  Lilli meurt des suites de sa dernière opération, une greffe d’utérus, qui a eu lieu trois mois plutôt, sans doute à cause d’un rejet de la greffe.

2001, l’américain David Ebershoff, publie un roman inspiré de sa vie, The Danish Girl.

2015, sortie d’un film adapté du roman d’Ebershoff et réalisé par Tom Hooper avec Eddie Redmayne dans le rôle titre. Après avoir été bien accueilli par la Mostra de Venise en septembre, ce long métrage a cependant reçu des critiques  dus au fait que le rôle de Lili Elbe ait été attribué à un homme hétérosexuel. Reproche injustifié au vu de l’interprétation magistrale de Redmayne dont les tendances sexuelles n’ont que peu d’influence dans son registre d’acteur. Faut-il être un gangster pour jouer le rôle d’Al Capone ?

1° publication sur DG : 22.01.2016

Madeleine Pelletier, psychiatre travestie

Femme travestie en homme et morte il y a 75 ans, Madeleine Pelletier était la première interne en psychiatrie

FÉMINISME – « Un chapeau melon, un costume d’homme et une canne, qui lui donnent un faux air d’Olivier Hardy ». Ce n’est pas un homme d’affaires que décrit Hélène Soumet dans son livre Les travesties de l’histoire, mais une femme qui, il y a 75 ans, le 19 décembre 1939*, mourrait dans l’indifférence, internée dans un asile après avoir été accusée de pratiquer des avortements. Cette femme, travestie comme l’indique le titre de ce livre, était pourtant loin d’être méconnue à son époque. Et pour cause, elle était la première femme interne en psychiatrie.

« Si elle n’a pas eu de procès lorsqu’on a découvert qu’elle pratiquait des avortements, c’est parce qu’elle était très connue », explique Hélène Soumet, professeur de philosophie et de culture générale, que Le HuffPost a contacté. A l’époque, celle qu’on appelait les « faiseuses d’ange » étaient en effet guillotinées.

Fille d’un père cocher et d’une mère marchande de légumes, Madeleine Pelletier naît le 18 mai 1874 « dans la crasse et les odeurs nauséabondes d’une pauvre échoppe de fruits et légumes des Halles » à Paris. Son enfance est synonyme de calvaire, elle grandit dans une maison dégoûtante avec une mère qui la maltraite. « Elle avait un milieu social abominable, ne faisait pas du tout partie du milieu de la bourgeoisie », nous précise Hélène Soumet. De cette jeunesse, elle en ressortira avec un profond dégoût du corps humain. « L’idée même d’avoir ‘été dans le ventre de madame Pierrot (sa mère, ndlr) mêlée aux boyaux et au caca’ lui est insupportable », raconte Hélène Soumet reprenant les propos de Madeleine dans son autobiographie La Femme vierge, publiée en 1933.

madeleine pelletier

[Portraits de Madeleine Pelletier ©Wikimedia Commons]

« Elle prend alors conscience de la situation de la femme, éternelle mineure, étranglée dans son corset, vouée au mariage, véritable esclave sexuelle de l’homme. »

Elle quitte l’école à 12 ans. Brillante, elle saura pourtant s’éduquer seule, passant des journées entières dans les bibliothèques. Vers 1887, un livre la marquera à tout jamais: Fédora la nihiliste, ou l’histoire d’une femme qui se révoltait. « Elle prend alors conscience de la situation de la femme, éternelle mineure, étranglée dans son corset, vouée au mariage, véritable esclave sexuelle de l’homme. Pour échapper à ce destin servile, elle commence à porter des tenues masculines », écrit Hélène Soumet.

A savoir, elle commence à porter le pantalon sans – quelle offense! – en demander l’autorisation au préfet auparavant, ce qui était obligatoire à l’époque. L’ordonnance du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800), ou “ordonnance concernant le travestissement des femmes”, abrogée seulement le 31 janvier 2013, exigeait notamment que :

2 – Toute femme, désirant s’habiller en homme, devra se présenter à la Préfecture de Police pour en obtenir l’autorisation.

3 – Cette autorisation ne sera donnée que sur le certificat d’un officier de santé, dont la signature sera dûment légalisée, et en outre, sur l’attestation des maires ou commissaires de police, portant les noms et prénoms, profession et demeure de la requérante.

4 – Toute femme trouvée travestie, qui ne se sera pas conformée aux dispositions des articles précédents, sera arrêtée et conduite à la préfecture de police.

En 1896, Madeleine réussit son bac. Un an plus tard, elle obtient une bourse d’études par le conseil de Paris. Dans la foulée, elle prépare un certificat d’études en physique et chimie, puis s’inscrit en médecine en 1899. Elle réussira le cursus en 5 ans, avant de vouloir poursuivre ses études en demandant un internat en psychiatrie.

« L’internat lui est refusé car elle est une femme et ne jouit donc pas de droits politiques – exactement comme un prisonnier ou un apatride. »

C’est là que les choses se compliquent pour elle. « En 1903, l’internat lui est refusé car elle est une femme et ne jouit donc pas de droits politiques – exactement comme un prisonnier ou un apatride -, c’est le prétexte qu’on lui avance pour l’exclure », lit-on dans Les Travesties de l’histoire. Les femmes sont acceptées en internat dans les hôpitaux depuis 1885, mais pas encore dans les asiles.

Heureusement, elle est aidée par Marguerite Durand, dirigeante du journal féministe La Fronde, qui lance une campagne de presse contre cette injustice.

La même année, elle devient la première femme interne des asiles. A ce moment-là, elle porte des robes et a encore les cheveux longs. Mais cela ne suffira pas à faire d’elle une interne normale. Parce qu’elle est une femme, ses confrères « lui mènent la vie dure ». « Le monde n’aime pas les femmes qui se distinguent du troupeau, les hommes les rabaissent, les femmes les détestent », écrit-elle à son amie Arria Ly.

Extrême – pour l’époque – dans ses idées, elle décide de ne pas y aller par quatre chemins. En 1905, elle se coupe les cheveux et adopte définitivement les vêtements pour homme.

Malgré tout, elle ne réussit pas à devenir psychiatre. « Après avoir insisté pour passer le concours, elle le rate », précise Hélène Soumet. « Elle est alors nommée médecin des Postes. La première femme à devenir psychiatre est Constance Pascal« .

madeleine pelletier

« Je montrerai les miens [seins] dès que les hommes commenceront à s’habiller avec une sorte de pantalon qui montre leur… »

« Il existe plusieurs formes de travestissement », tient à nous préciser Hélène Soumet. « Certaines femmes se travestissent car elles veulent séduire d’autres femmes, les ‘queer‘ qui, dans la lignée des écrits de Judith Butler, soutiennent que le genre n’est pas fixe, et le travestissement « émancipationniste », celui de Madeleine Pelletier. »

Avant-gardiste, Madeleine a un avis bien tranché sur les injonctions faites aux femmes. « Pour elle, c’est une réelle perte de temps de s’habiller aux normes de l’époque. Les corsets sont tellement serrés qu’on ne peut rien faire », précise Hélène Soumet. Mais plus encore, son costume d’homme est un vrai symbole d’une lutte pour l’égalité des sexes. « Mon costume dit à l’homme, je suis ton égale », écrit-elle en 1919. Ou encore, « Je montrerai les miens [seins] dès que les hommes commenceront à s’habiller avec une sorte de pantalon qui montre leur… »

Néanmoins, elle ne sera pas soutenue par les féministes de l’époque, qui estiment que son travestissement est une trahison envers les femmes. Preuve de ce profond rejet, Madeleine Pelletier n’aura d’ailleurs que très peu de patients durant toute sa vie, la plupart étant des prostituées.

« Le voyage à Lesbos ne me tente pas plus que le voyage à Cythère »

Pourtant, le travestissement n’était pas la seule carte féministe qu’elle avait entre les mains. Très impliquée en politique et militante (elle était membre de la SFIO), elle conseille aux femmes de pratiquer l’autodéfense. Elle entend également faire voler en éclats les conceptions de la famille et de la sexualité. Pour elle, la cellule familiale est un lieu d’oppression de la femme. Quant à la sexualité, elle l’a toujours rejetée par conviction. « Elle refusait tout acte sexuel, nous explique Hélène Soumet, car elle estimait qu’on devenait dépendant de l’autre, sa chose. C’était hors de question pour elle d’être contrôlée! » Elle est également accusée de lesbianisme. Mais à ces accusations, elle botte en touche: « Le voyage à Lesbos ne me tente pas plus que le voyage à Cythère » (Lesbos, île de naissance de Sappho d’où vient le mot saphisme; et Cythère, l’île de tous les plaisirs), a-t-elle écrit .

Mais surtout, Madeleine Pelletier défend le droit à l’avortement, et le pratique. En 1913, elle ose d’ailleurs publier Le droit à l’avortement. « Son féminisme était vraiment radical. Elle voulait soulager les femmes », nous indique Hélène Soumet. Pendant des années, elle aidera ces femmes en détresse, certainement des prostituées pour la plupart.

Ce n’est qu’en 1937 qu’elle se fait dénoncer. Par un homme qui avait violé l’une de ses patientes âgée de 14 ans. Cet homme était le frère de la jeune fille.

Connue pour son engagement politique, l’aide fournie à la Croix rouge pendant la première Guerre mondiale, et parce que la confrérie des médecins est sacrée, elle est inculpée puis relaxée.

A la place de la prison, elle a donc eu le droit à l’asile. Ayant été victime d’un accident vasculaire cérébral la même année, la déclarer folle et plus en possession de tous ses moyens fut d’une extrême facilité. Elle meurt désespérée sept mois plus tard. Il faut attendre des années pour que ses combats soient évalués à leur juste valeur. Mais elle le disait elle-même: « Je suis née plusieurs siècles trop tôt ».

* Les avis divergent quant à la date exacte de son décès, il se pourrait qu’il s’agisse du 29 décembre et non pas du 19.

 

1° publication sur DG : 19.01.2016

Que suis-je, homme ou femme ?

PostedePelotagePhoto : dans ce poste de « pelotage » combien y a t-il d’homme ?  😉

QUE SUIS-JE … HOMME OU FEMME ?

À celles et ceux qui se posent des questions existentielles du style :
– Oui, j’ai vu que vous aimiez les robes ; seriez-vous un travesti ?

  • Ah non ! je ne me travestis point, je m’habille en femme … nuance !

À 99 % les travestis sont (ou ont) des tendances homosexuelles, alors qu’en ce qui me concerne,  je suis labellisé « 100% hétéro ». De plus, je ne prétends aucunement être une femme. Peut-être même, suis-je quelqu’un qui me vêt comme elles, parce que je les admire ; une sorte d’hommage à l’éternel féminin …

… mais pas au point de vouloir leur abandonner de bonne grâce, tout ce qu’elles nous ont confisqué au fil des siècles : maquillage, poudre, perruques, chemises brodées, robes, bas, chaussures à talons hauts. A titre de seul exemple, dans la Chine ancienne, les talons hauts étaient réservés … aux hommes.

LouisXIV

A la cour du Roi Soleil, les jeunes garçons, jusqu’à l’âge de 14 ans, voire plus, étaient très souvent habillés comme les filles, en robe : à l’instar de Philippe de France (ou d’Orléans), dit Monsieur, frère du roi Louis XIV, ou encore son complice, l’abbé de Choisy, alias la Comtesse de Barres.

Si vous observez le célèbre portrait portrait de Louis XIV, vous remarquerez qu’il porte : perruque frisée, chemise de dentelle, bas de soie avec jarretelles, de mignons escarpins blancs à rubans de couleur  et à brides ouvertes sur des talons … rouges.

Ceci dit, rassurez-vous, car comme le chante Michel Polnareff* :
« je suis un homme, je suis un homme, quoi de plus naturel en somme … et le tout Paris, pourra juger de mon anatomie. »

  • Encore une question : pourquoi aimez-vous vous habiller en femme ?

  • Ma plus simple réponse : parce que ça me plait ! Maintenant, si vous souhaitez que je détaille : j’aime les tissus féminins, l’infinie palette des couleurs disponibles, l’incomparable profusion des matières et des formes, la légèreté des vêtements, l’aisance des mouvements (sauf peut-être en jupe crayon), le choix très diversifié …

… et puis, je ne fais de mal à personne, sauf aux jalouses qui croient que j’essaye de les imiter et qui peut-être, se trouvent moins belles que moi, ah, ah, ah !

  • PAROLES de « Je suis un homme », par Michel Polnareff

La société ayant renoncé
A me transformer
A me déguiser
Pour lui ressembler
Les gens qui me voient passer dans la rue
Me traitent de pédé
Mais les femmes qui le croient
N’ont qu’à m’essayer.

Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style correspond bien
A mon état civil
Je suis un homme
Je suis un homme
Comme on en voit dans les muséums
Un Jules, un vrai
Un boute-en-train, toujours prêt, toujours gai.

A mon procès
Moi, j’ai fait citer
Une foule de témoins
Toutes les filles du coin
Qui m’ connaissaient bien
Quand le président m’a interrogé
J’ai prêté serment
J’ai pris ma plus belle voix
Et j’ai déclaré :

Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style correspond bien
A mon état civil
Je suis un homme
Je suis un homme
Pas besoin d’un référendum
Ni d’un expert pour constater
Qu’elles sont en nombre pair

En soixante dix
il n’est pas question
Ce serait du vice
De marcher tout nu
Sur les avenues.
Mais c’est pour demain
Et un de ces jours
Quand je chanterai
Aussi nu qu’un tambour
Vous verrez bien que :

Je suis un homme
Je suis un homme
Et de là-haut
Sur mon podium
J’éblouirai le tout Paris
De mon anatomie
Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style
Correspond bien à mon état civil.

Je suis un homme
Je suis un homme
Et de là-haut
Sur mon podium
J’éblouirai le tout Paris
De mon anatomie
Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style
Correspond bien à mon état civil.

Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la
Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la
Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la

Par : Lio de France
Publié le : 21.01.2016

Sarah Bernardt et ses rôles travestis

«Je puis dire que j’ai eu la chance rare, et je crois unique, de jouer trois Hamlet : le noir Hamlet de Shakespeare, l’Hamlet blanc de Rostand, l’Aiglon, et l’Hamlet florentin d’Alfred de Musset, Lorenzaccio.»

Hamlet – 1886 et 1899 au théâtre, puis 1900 au cinéma

«On m’a souvent demandé pourquoi j’aime tant à représenter des rôles d’hommes et en particulier pourquoi j’ai préféré celui d’Hamlet à celui d’Ophelia. En réalité, je ne préfère pas les rôles d’hommes, mais les cerveaux d’hommes, et parmi tous les caractères, celui d’Hamlet m’a tentée entre tous parce qu’il est le plus original, le plus subtil, le plus torturé et cependant le plus simple pour l’unité de son rêve.

Cet être d’apparence si complexe n’a qu’une idée : venger son père. Cette idée, il est vrai, se décompose en deux parties : d’abord est-il certain que la mort du père soit le fait d’un crime ? Ensuite n’y a-t-il point dans ce drame et les circonstances qui l’entourent une part d’invention du Malin ? […]

C’est certainement une grande joie pour un artiste de pouvoir interpréter un caractère aussi complexe. J’ai eu cependant de longues années le désir de jouer Hamlet, et je ne me suis décidée que lorsque j’eus lu l’admirable traduction de Marcel Schwob. J’avais joué Ophelia dans l’Hamlet de Cressonnois, mais Ophelia ne m’apportait rien de nouveau, comme étude de caractère.

Un Anglais très érudit, très épris de Shakespeare, me demandait qui m’avait initiée à ce mystérieux Hamlet :

– Mais… lui-même ! lui répondis-je. Chaque fois qu’Hamlet se trouve seul et dévoile le fond de son âme mystérieuse.

Les rôles d’hommes sont en général plus intellectuels que les rôles de femmes. Voilà le secret de mon amour. Il n’est pas de caractère féminin qui ait ouvert un champ aussi large pour les recherches des sensations et des douleurs humaines que l’a fait celui d’Hamlet. Phèdre, seule, m’a donné le charme de fouiller un coeur vraiment angoissé.»

Clément Maurice – Le duel d’Hamlet (1900) – Avec Pierre Magnier (Laertes) et Sarah Bernhardt (Hamlet)

Sarah Bernhardt et Pierre Magnier
Cinémathèque Française/Gaumont Pathé Archives


Création du rôle-titre de Lorenzaccio, 1896 et 1912

«Hamlet et le duc de Reichstadt ont l’âme désemparée par une mère indigne. La civilisation a mis une sourdine aux revendications du fils de Napoléon. Comme Hamlet ironise avec Horatio, l’Aiglon ironise avec son professeur :

– Prisonnier ? non pas, mais…

Dans les deux Hamlet, le noir et le blanc, même scène entre la mère et le fils. Scène brutale dans Shakespeare, mais effrayante de vérité et de sauvagerie. Dans Rostand, les mots sont choisis, la civilisation a modéré la colère, la courtoisie enveloppe le sarcasme : mais la douleur reste la même. J’ai aimé passionnément ces deux Hamlet.

Le troisième, Lorenzaccio, est moins pur. Les moyens dont il se sert pour arriver à son but sont déshonorants, mais cela se passe sous la Renaissance… L’Hamlet de Shakespeare se débat contre les poignards, les pièges et les poisons. L’Hamlet de Rostand est ligoté par les fils invisibles de la politique : plus il essaie de s’en défaire, plus ils l’enserrent.

L’Hamlet de Musset est noyé dans les intrigues, les orgies et la somptueuse luxure ; mais il a, dans le fond de son âme, la petite flamme qui illumine par moments tout son être. Ce n’est pas un père assassiné, un père déchiré et trahi qu’il a à venger : c’est une mère égorgée, et cette mère, c’est la Patrie. Il se laisse bafouer et traiter de lâche pour arriver à ses fins. Il dévoile la véritable nature de son âme à Philippe Strozzi, le plus honnête homme des honnêtes hommes. Les écluses de son coeur meurtri, il les ouvre dans une magnifique envolée. Et ce plaidoyer est d’une puissance incomparable. Je me sens frissonner dans tout mon être quand je deviens l’interprète du poète. Dans aucun caractère de femme je ne retrouve une telle variété de sentiments, une telle puissance évocatrice.»


Création du rôle-titre de L’Aiglon, 1900

Enregistrement audio d’une tirade de l’Aiglon (V, 5) dans la plaine de Wagram – 1910

«A l’étranger, j’ai vu jouer Hamlet par plusieurs tragédiens et j’ai toujours eu la sensation d’un désaccord entre la pensée dévorante et la plastique de celui que je voyais agir. Ces tragédiens me semblaient en trop belle santé, en muscles trop solides pour exprimer tant d’insomnies désespérées, tant de combats intérieurs. La peine qui dévore ce malheureux Hamlet ne peut lui laisser les beaux mollets, l’estomac bombé, la belle carrure. Je sais bien que grâce au blanc, le teint est pâle ; que grâce au noir, l’oeil est cerné, mais la belle apparence de santé de tout le reste du corps jette un défi à cette mine défaite.

Hamlet, l’Aiglon, Lorenzaccio, sont des cerveaux hantés par le doute et la désespérance, des coeurs battant toujours plus fort et sans cesse torturés par leurs rêves évocateurs. L’âme brûle le corps. Il faut en voyant et en entendant agir ces Hamlet, il faut qu’on ait la sensation que le contenu va faire éclater le contenant. Il faut que l’artiste soit dépouillé de virilité. Il nous fait voir un fantôme amalgamé des atomes de la vie et des déchéances qui conduisent à la mort. C’est un cerveau sans cesse en lutte avec la vérité des choses. C’est une âme qui veut s’échapper de son enlacis charnel. C’est pourquoi je prétends que ces rôles gagneront toujours à être joués par des femmes intellectuelles qui seules peuvent conserver leur caractère d’êtres insexués, et leur parfum de mystère.

Si j’avais été un homme, il me semble que j’aurais eu une si belle carrière ! Toujours au théâtre, la part faite aux hommes est la plus belle. Et c’est cependant le seul art où les femmes peuvent parfois être supérieures aux hommes.»


Extraits de : Sarah Bernhardt – L’art du théâtre,
Souvenirs de scène
, éd. Sauret, Monaco, 1993, pp.135-140.
Première publication (sur Double Genre) : 04.02.2016
SOURCE : lettresvolees.fr

Être ou vouloir être une femme ?

2016-04-12_18h05_53
Vouloir être une femme ou penser qu’on est une femme ?

Quand on écoute le discours des gens qui se disent trans on entend quasi toujours les phrases suivantes :

« je SUIS une femme, je l’ai toujours été »

« je SUIS une femme dans un corps d’homme »

Donc il y a une conviction, celle d’être déjà une femme, conviction d’apparence délirante pour l’extérieur qui voit bien que la personne à un corps de mec et une vie de mec et qui donc ne pige pas la logique.

Je n’ai JAMAIS pensé que j’étais une femme au contraire, d’où mon problème, car si je l’étais je n’aurais aucun problème puisque j’exprime l’envie d’être une femme et non le fait de l’être déjà !

Donc je me disais que je n’étais pas trans puisque je ne pense PAS être une femme mais que je VEUX être une femme.

Cette distinction n’est pas faite dans le D.S.M. à savoir qu’il n’y a pas besoin de dire qu’on est une femme pour être trans, vouloir l’être suffit.

Mais dans ma tête ça faisait une sacrée différence et je me disais que je n’étais PAS trans car les trans niaient la réalité en se disant femme alors que moi je voulais changer la réalité en devenant femme ce qui me rendait moins dingue !

J’ai d’ailleurs lu un article en anglais sur le sujet où une personne disait avoir compris que ceux qui voulaient être des femmes n’étaient pas trans mais des fétichistes souffrant d’auto-gynéphilie et emportés par leur fantasmes sexuels.

Mais je commence à croire que la différence que je faisais et que cette personne fait est fausse.

Voici pourquoi :

Quand je vois une femme qui me plait (pour une raison ou pour une autre, le collant, les chaussures, le corps, sa façon de marcher, sa coiffure…) ET que je suis un peu dysphorique qu’est ce que je me dis ?

Que j’ai envie d’être elle, que c’est pas possible car je suis un homme et que donc je vais me tuer.

Qu’est ce que j’entends par être elle ? Entrer dans son corps comme un spectateur et vivre sa vie ? Avoir sa vie ? Avoir son visage ? Avoir son passé ? Avoir ses pensées ?

J’entends avoir son corps ou un corps similaire à savoir FEMELLE, avec des seins, une chatte, des ovaires…et pouvoir m’en servir librement.

Je n’entends pas du tout avoir son visage mais le mien légèrement féminisé afin qu’il aille avec le corps et je n’entends PAS DU TOUT changer mon esprit, même pas les souvenir de mon passé en homme.

Qu’est ce que ça signifie ?

Tou simplement que je pense que mon cerveau, à savoir ma façon de penser, de jouir, d’interagir avec le monde, de me percevoir COLLE avec un corps femelle.

Je pense donc que mon cerveau sera plus heureux de diriger un corps femelle que mon corps actuel et que je vais y gagner en changeant de corps.

Sachant que je sais ce que c’est être trans à savoir avoir un corps et un cerveau qui ne vont pas ensemble et que je sais que c’est dur à supporter si je garde mon cerveau au lieu de prendre celui de la femme dont je veux le corps c’est que je pense que le mien est au moins aussi adapté pour contrôler son corps car sinon je me retrouverais dans avec un corps femelle et un cerveau masculin ce qui ne réglerait rien !

Donc quelque part je pense que j’ai un cerveau de femme.

Si je prends en compte que pour moi être femme implique 3 choses =

un cerveau de femme = GENRE féminin
un corps de femelle = CORPS féminin
une vie sociale en femme = acceptation des autres dans le rôle femme

Et que je constate que « je VEUX être une femme » mais que je ne réclame que le 2. que dois je en conclure ?

Et bien que je pense probablement déjà avoir le 1. et que je suppose que le 3. découle des 2 autres mais que comme la vie sociale en femme est plus chiante que la vie en homme je ferais avec sans l’exiger à tout prix (je pourrais me passer du machisme par exemple !).

Donc finalement, je dis exactement la même chose que les trans qui pensent qu’ils sont des femmes mais je le dis de façon plus complexe, indirectement, peut être à cause de l’envie de rester logique et d’éviter l’étiquette « délirant ».

Mais j’ai aussi tendance à penser qu’il n’y a pas de différence entre cerveaux de femme et cerveau d’homme donc peut être que c’est signe que je ne suis pas trans ou que je veux nier la différence psychique homme/femme afin encore une fois de pouvoir m’imaginer femme malgré le corps mâle car je pense peut être que le corps entraine le cerveau s’en m’en rendre compte ?

La dernière phrase n’est pas claire je crois !

Enfin, je pense quand même qu’il y a une grande différence entre un cerveau de mec et de femme : la femme jouit en se faisant pénétrer, l’homme jouit en pénétrant (il peut accessoirement le faire en étant pénétré mais en général il aime aussi pénétrer et il adore sa bite !).

Moi je n’aime pas pénétrer et j’échangerais ma bite contre une chatte sans hésiter la moindre seconde !

Par : dragmi | Blog : Travesti, transgenre, transsexuelle
Publié le : 14.04.2016
Titre original : « Vouloir être une femme
ou penser qu’on est une femme ? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : dragmi.wordpress.com

Un homme qui prend des hormones féminisantes …

Voici le récit cash d’@Epilé, un blogueur qui raconte les effets des hormones sur son corps d’homme et sur son esprit qui en vient à se féminiser. Est-ce le texte d’un transgenre qui phantasme ou qui délire. C’est à vous de nous le dire avec le sondage en bas de cet article. Je me suis contentée de dénicher cet écrit sur le Net et de vous le présenter brut de décoffrage.

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ARTICLE

Soumis à l’influence de femmes qui s’excitèrent à me féminiser, je raconte dans les chapitres précédents comment j’en vins à prendre des hormones féminisantes. J’y détaille l’intense plaisir ressenti à voir mes seins se développer ainsi que les conséquences sur mon état d’esprit, sans oublier les problèmes de santé qui en découlaient. A la demande de lecteurs souhaitant savoir où j’en suis rendu aujourd’hui, voici une synthèse sur mon état de mâle hormoné depuis deux ans.

Parallèlement à mes compagnes qui me féminisaient, se développa le fantasme d’avoir une belle poitrine de femme et d’en ressentir ses effets. Les seins, haut lieu de la représentation féminine, jouent un rôle érotique prépondérant dans ma psyché. Bien après avoir tété les seins de Maman, j’eu la chance de partager avec d’autres femmes allaitantes la rondeur de leur sein généreux. Cela me laissa à chaque fois le souvenir « d’éjaculations féminines » au goût de miel.

A cette époque, j’ignorais tout des hormones. Je me sentais homme dans ma tête. Hormis une sexualité débridée avec les femmes, ma féminité s’extériorisait uniquement par la passion des petits strings féminins et par mon corps intégralement épilé. Je n’éprouvais aucune attirance particulière à me travestir en femme. Pas question donc de remettre en cause ma nature de mâle. Partagé entre mes propres envies et les délires des femmes qui accompagnaient ma vie, j’hésitais longuement avant de m’engager dans un processus hormonal que beaucoup de spécialistes déconseillent lorsqu’on n’est pas transsexuelle. Mais l’idée d’avoir des seins au contact de ces femmes stimulait tellement ma libido que mon subconscient me poussa à franchir le pas. Sans connaissance précise des hormones, je pensais naïvement développer une généreuse poitrine sans pour autant subir leurs effets secondaires. Il serait toujours temps de faire marche arrière si cela ne me convenait pas.

Or, contrairement à ce que je pensais, je plongeai à corps perdu dans un voyage sans fin qui bouleversa ma conception du genre masculin-féminin. Par la suite, je découvris que ces hormones ne développaient pas seulement les seins, mais féminisaient aussi mon corps et changeaient mon caractère. Associé à ces hormones, l’environnement sexuel dans lequel me maintenaient mes compagnes surpassa ensuite tous les plaisirs que j’avais connus jusqu’à présent.

Coccinelle

Finalement, devenir un homme avec des seins de femme me sembla une démarche normale. Une vision nouvelle de l’identité de genre qui révolutionna mon esprit. De par l’exercice naturel de la bissexualité et grâce aux progrès de la médecine, je ne doute plus aujourd’hui qu’arrivera un jour où le genre sexuel des individus sera le fait de variations hermaphrodites dictées par de subtils dosages hormonaux. Quel bonheur de pouvoir se dire qu’au cours d’une vie, on peut naître homme et renaître en femme au gré de ses fantasmes.

Après plus de deux ans de traitement hormonal, j’ai atteint un point de non-retour. Conséquence de ces hormones, ma nature de mâle s’est profondément modifiée. Impossible de redevenir un mec à 100%. Ma poitrine est bien présente et quoi que je fasse, ses deux protubérances ne disparaîtront plus jamais. Impossible aussi de me passer d’hormones féminisantes. Elles sont devenues ma raison de vivre, une nourriture quotidienne nécessaire à mon équilibre. Oh bien sur, il m’arrive d’y sursoir quelques temps, ne serait-ce que pour retrouver mes références de mâles. Mais très vite ma nature féminine reprend le dessus. Je replonge dedans avec un plaisir effréné jusqu’à sentir à nouveau mes seins redevenir sensibles et mes mamelons bourgeonner. J’ai trouvé le bon rythme à présent et les effets secondaires de ces hormones sur ma santé sont réduits. (…)

D’apparence physique plutôt froide, personne ne se doute de ma véritable personnalité sexuelle, bien qu’on jette parfois un regard interrogateur sur le bombé de ma poitrine et qu’on s’étonne de l’absence de pilosité sur mon corps. Heureusement que les femmes sont pudiques malgré leur curiosité. Cela m’évite de répondre à leurs questions indiscrètes. Quant aux hommes, ils ne font même pas attention car ma transformation s’est faite progressivement sur plusieurs années.

Coté visage, les femmes disent que j’ai changé. Mes traits se sont en effet adoucis et ma chevelure reste volumineuse malgré un âge avancé. Par contre, la barbe est toujours aussi drue. Des poils gris qu’il faut raser chaque jour. Les épiler à la cire est bien trop agressif. Ma voix me joue aussi des tours, moins assurée, plus fluette quelquefois.

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Coté corps, mon allure générale est plus élégante et mes gestes sont devenus gracieux. Je prends soin de moi et je fais attention à porter des vêtements avec goût. Suite à de ruineuses épilations au laser, il ne subsiste qu’une faible pilosité sur mon corps. Ma peau est devenue douce et aussi lisse que celle des femmes. Elle se prête merveilleusement aux caresses. Reste que le sexe et le sillon inter-fessier résistent au laser à cause d’une peau plus foncée à ces endroits. Mon anatomie générale est maintenant enrobée d’une épaisse couche adipeuse. J’adore mes fesses rondes sans ce creux habituel qu’ont les hommes sur les cotés. Mes muscles se sont lissés, plus mous aussi et l’effort physique m’est pénible car ma puissance de mâle a sensiblement diminué. Ce qui m’attriste le plus, ce sont mes abdos. Ils ont laissé place à un ventre proéminent qui déforme ma silhouette. Je compense avec mes seins, une vraie poitrine de femme, objet de toutes mes attentions. Malheureusement elle n’a pas une forme idéale. Elle pointe trop, n’est pas assez ronde et manque de volume à mon goût. Bien qu’on dise que la progestérone les arrondit, ce n’est malheureusement pas le cas pour l’instant. Par contre, avec ses gros mamelons enflés, elle est d’une sensibilité extraordinaire.

Sur le plan psychique, je passe par des états changeants car je déprime facilement aujourd’hui. Mais il suffit d’un peu de soleil et d’une jeune femme qui me sourit pour retrouver le moral. Ma tête est souvent vide, légère comme celle d’une blonde. Beaucoup de difficultés de concentration aussi, ce qui entrainent une analyse moins concise. Cela se ressent particulièrement dans mon travail. Par contre, mon caractère est plus conciliant face aux problèmes de la vie. Je suis plus sensible aussi et les larmes me montent facilement aux yeux. Comme ma perception de l’espace est plus floue, mes gestes sont moins précis. En somme, ma personnalité se féminise. La preuve, je me passionne pour ces petites choses qui font les femmes. Produits de beauté et accessoires féminins meublent ma salle de bain. Et quel régal d’épiler à la pince les quelques poils rebelles sur ma peau lisse ou de choisir dans ma commode la petite culotte ou le minuscule string que j’enfile délicieusement sur mes hanches pour la journée.

Sur le même sujet : Faire grossir sa poitrine naturellement ?

Par : @Epilé
Publié le : 25.10.2013
Titre original : « Des Homones. »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : hommeofeminin.erog.fr (attention, site pour adulte)

Reblogué sur Double Genre, le :
Dernière mise à jour, le : 11.04.2019


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vidéos : 4 transitions homme/femme

Aujourd’hui pas de bla bla sur la transidentité, mais quatre vidéos (dont à notre avis, les images parlent d’elles mêmes) qui montrent les résultats, ô combien étonnants, de ce que la volonté psychique et une prise régulière d’hormones permettent de réaliser.

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VIDÉO 1

3 Años en Hormonas de Hombre a Mujer TRH

3 ans de prises d’hormones TRH
(pour une transition) d’homme à femme.

VIDÉO 2

Increible transformación de hombre a mujer
La más sorprendente de todos los tiempos.

Incroyable transformation d’homme à femme,
la plus surprenante de tous les temps.

VIDÉO 3

Un años en hormonas | d’homme à femme | Kiara Acosta

Une année de prise d’hormones (pour une transition)
d’homme à femme | Kiara Acosta.

VIDÉO 4

5 Años de Transicion de Chico a Chica mtf TRH

Oh oui, sondez-moi, vite !!!

Par : vidéos Youtube
Commentaires : Lio de France / DG
Sources : YOUTUBE

 

3° Genre : ni homme, ni femme

Le troisième genre transcende les codes masculins et féminins

JACOB TOBIA Quand il s’habille le matin, cet Américain de 24 ans choisit ce qu’il a envie «de porter, sans réfléchir s’il s’agit d’un vêtement d’homme ou de femme».
JACOB TOBIA – Quand il s’habille le matin, cet Américain de 24 ans choisit ce qu’il a envie «de porter, sans réfléchir s’il s’agit d’un vêtement d’homme ou de femme». © Clément Bürge

Indonésie, école coranique de Travestis

DessinTRmusulman
Dessin de Jordi Barba (Espagne) cartoons@courrierinternational.com

Pour permettre aux travestis et aux homosexuels de pratiquer le culte musulman en toute liberté, une école coranique leur a été dédiée dans un hameau non loin de Jogjakarta, une ville de Java, relate le Jakarta Post.

Souvent perçus comme des déviants sexuels, les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels sont parfois tenus à l’écart des rites religieux et n’ont pas accès aux lieux de culte. L’accès à la prière, la transcendance et la sensation de se rapprocher de Dieu sont pourtant des droits religieux dus à tout être humain. Dans la pratique, ils sont bien trop souvent réservés aux hétérosexuels.

Ariel, un travesti de 30 ans qui vit depuis plus de dix ans à Jogjakarta [une ville de 500 000 habitants, sur l’île de Java], devait s’introduire secrètement dans la mosquée chaque fois qu’il voulait réciter les tarawih [prières du soir pendant le ramadan]. “J’entrais en cachette et je devais porter le sarong pour pouvoir me joindre aux hommes. Certains amis préféraient mettre la mukena [long voile porté par les femmes pendant la prière] et se mêler aux femmes”, dit-il. Il leur est souvent arrivé de se voir refuser l’accès à la mosquée. “Même si nous sommes des travestis, nous avons besoin de prier Dieu et d’assister à des rituels. Nous aussi sommes des êtres humains avec des yeux et un cœur. Nous aussi sommes des êtres humains et avons besoin de prier Dieu”, poursuit-il en citant les paroles d’une chanson.

Scandalisée par ces discriminations religieuses, Maryani, 51 ans, a ouvert en juillet dernier une école coranique pour travestis, qu’elle a baptisée Ponpes Waria. Dans ce petit établissement, situé dans le hameau de Notoyudan, près de Jogjakarta, les travestis peuvent prier librement, sans se sentir opprimés. Travesti lui-même, Maryani a créé ce lieu pour permettre à ses semblables de se rapprocher de Dieu mais aussi pour accueillir des homosexuels, également victimes de discriminations. A la différence des autres écoles islamiques du pays, Ponpes Waria n’a ni mosquée ni foyer ni dortoir. L’établissement abrite une salle de trois mètres sur cinq où les élèves se réunissent pour prier, lire le Coran et approfondir leur connaissance de l’islam. “Nous ne nous soucions pas de la surface de la salle, mais plutôt de sa fonction et de ce qu’elle nous apporte. L’important, c’est que nous puissions accomplir nos rites religieux et communiquer sans problème avec Dieu”, souligne Maryani.

Durant le mois du ramadan, des dizaines de travestis se sont rendus tous les jours à l’école, où les activités religieuses commençaient à 3 h 30 du matin. Avant de rompre le jeûne, ils récitaient le Coran et apprenaient les règles de l’islam. Puis ils psalmodiaient des versets à la gloire du prophète Mahomet et, après avoir rompu le jeûne, ils récitaient la prière de l’isha et les tarawih.

Certains travestis rentraient ensuite chez eux tandis que d’autres restaient à l’école pour prier ou lire des ouvrages religieux en attendant l’heure du repas, juste avant l’aube. “Depuis l’ouverture de cette école, je me sens plus tranquille pour étudier la religion”, affirme Yesy, un élève. “Je prie pour être en bonne santé et heureux. Ici on est traité comme des êtres humains. On apprend à lire le Coran ensemble, à rompre le jeûne ensemble, à réciter ensemble les tarawih, le zikir et le tahajud [la dernière prière de la nuit] et à manger ensemble le repas d’avant l’aube. Nous faisons tout ensemble”, dit-il.

En dehors de la période du ramadan, l’école ouvre deux jours par semaine, le lundi et le jeudi. “Ces jours-là, il y a des récitals de Coran et des cours d’islam”, indique Maryani. L’école a besoin de capitaux pour continuer à fonctionner mais il est difficile de faire des démarches officielles de dons en raison des suspicions que la demande pourrait susciter. “Nous souhaitons simplement avoir un lieu où prier et étudier l’islam. Si nous demandons officiellement des dons, les gens pourraient penser qu’il s’agit d’une entreprise”, explique Maryani.

Supri, l’un des enseignants de l’école, fait part de sa joie d’avoir enseigné le Coran à des travestis. Il explique que les travestis forment un groupe à part dans la société mais que, bien qu’ils soient différents, ils éprouvent les mêmes sentiments que d’autres et ont le courage de vivre leur vie. “Malgré leurs différences, dit-il, ils s’assument. Ils sont avides d’étudier l’islam et nous devons les respecter.”

Repères

L’homosexualité n’est pas criminalisée en Indonésie mais demeure taboue dans certaines régions de ce pays qui compte près de 200 millions de musulmans.
Au début des années 2000, des clubs gays se sont toutefois multipliés dans le quartier de Kuningan, à Jakarta Sud.

Dédé Oetomo, fondateur de Gaya Nusantara, une association pour la défense des droits des homosexuels, expliquait dans un article publié en juin dernier dans la revue australienne OUTinPerth : « En Indonésie, la société est plus tolérante à l’égard des GLBT [gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels] que dans de nombreux autres pays musulmans. Les travestis d’homme à femme (appelés waria) sont traditionnellement bien représentés dans les rituels, les arts de la scène et la vie sociale […]. Généralement les gays, les lesbiennes et les waria vivent en sécurité dans la société indonésienne. Des agressions isolées ont toutefois été perpétrées à l’encontre d’homosexuels par des groupes musulmans fanatiques. »

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Par : Slamet Susanto

Première publication sur D.G. le : 30.01.2016

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Porter le pantalon est-il un péché ?

Deutéronome 20-5 ! Ah, il a bon dos ce verset de la Bible !

Mais qu’en est-il des vêtements des hommes et des femmes ? quand on sait qu’en Chine, il y a plus de 5.000 ans, les robes les plus belles étaient réservées aux hommes qui de plus marchaient avec des chaussures à talons hauts, lesquelles étaient strictement interdites aux femmes.

LouisXIV

Mais qu’en est-il du Roi Soleil ? dont le portrait le plus connu, le représente portant perruque frisée, chemisier de dentelles, culotte et bas de soie (avec jarretière s.v.p.) et d’adorables chaussures à talons rouges, ouvertes sur l’arrière, avec des noeuds de soie sur l’empeigne.

Enfin, si Jeanne d’Arc a certes été condamnée au motif qu’elle s’habillait en homme, n’a t-elle pas déposé au tribunal qu’elle agissait ainsi « sans contrainte et par son bon vouloir? » Eh bien cela n’a pas, pour autant, empêché l’Église de la réhabiliter, de la déclarer bienheureuse, puis de la canoniser et enfin de la proclamer sainte patronne secondaire (après Marie) de la France.

Et moi j’ajouterai, sainte patronne des transgenres et des travestis

Droits Egaux Trav Double Genre

ARTICLE

Les fervents partisans du « Mouvement de la Sainteté » sont contre le fait que les femmes mettent des pantalons. Le verset qu’ils utilisent le plus pour soutenir cette idée est Deutéronome 22:5

Deutéronome 22:5 : « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. »

L’idée est que les femmes ne devraient pas porter de pantalon, car le pantalon est un vêtement d’homme. Dans cet article, nous étudierons ce verset dans son contexte et considérerons ce que dit l’histoire.

Le contexte

Il est toujours sage de considérer le contexte d’un passage. Pour ce faire, il est bon de lire les autres versets du même chapitre, voire les chapitres qui le précèdent et le suivent.

Deutéronome 22:6-7 – « Si tu rencontres dans ton chemin un nid d’oiseau, sur un arbre ou sur la terre, avec des petits ou des œufs, et la mère couchée sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère et les petits, (7) tu laisseras aller la mère et tu ne prendras que les petits, afin que tu sois heureux et que tu prolonges tes jours. »

Avez-vous déjà entendu un débat à ce sujet dans le monde chrétien ?

Deutéronome 22:8 – Si tu bâtis une maison neuve, tu feras une balustrade autour de ton toit, afin de ne pas mettre du sang sur ta maison, dans le cas où il en tomberait quelqu’un.

Les Hébreux de l’époque passaient beaucoup de temps sur le toit de leurs maisons. Les toits étaient plats et les gens pouvaient se déplacer d’un toit à un autre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Deutéronome 22:11 – Tu ne porteras point un vêtement tissé de diverses espèces de fils, de laine et de lin réunis ensemble.

Un chrétien doit-il porter, soit un T-shirt 100% coton ou soit 100% polyester, mais jamais les deux à la fois ? Pourquoi Moïse a-t-il découragé de telle pratique ? Il y avait probablement une superstition qu’un tel mélange de tissu avait un certain pouvoir magique… ? Dans tous les cas, il n’y a aucune raison valable pour interdire les mélanges de diverses espèces de fils dans les vêtements aujourd’hui.

Les versets 13 à 21 donnent les règles à appliquer, si un homme qui veut épouser une femme, suspecte qu’elle n’est pas vierge. Les parents de la jeune femme doivent déployer son vêtement avec les signes de sa virginité devant les anciens de la ville. Si la jeune femme est vierge, l’homme doit payer une amende parce qu’il a porté atteinte à sa réputation, sinon elle sera lapidée par les gens de la ville.

Les versets suivants traitent des cas de personnes surprises en adultère. Ils doivent aussi être lapidés.

Pourquoi ne pas perpétuer ces lois dans la Nouvelle Alliance ?

Quand les chefs religieux du temps de Jésus lui ont amené une femme surprise en adultère, ils ont dit ceci :

Jean 8:5/11 – « Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? (6) Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. (7) Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. (8) Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. (9) Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. (10) Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? (11) Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. »

Jésus ajoute :
Jean 8:15 – « Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. »

Le chapitre 23 donne des critères pour exclure des catégories de personnes de l’assemblée de l’Éternel : ceux dont les testicules ont été écrasés, celui qui est issu d’une union illicite, l’Ammonite, le Moabite, etc. Il est évident que ces règles ne sont pas applicables à l’ère de la Nouvelle Alliance. Le chapitre continue en donnant des règles sanitaires.

Le chapitre 21 parle de ce qu’il faut faire si on trouve un homme tué sans que l’on sache qui est le coupable. Les anciens de la ville devaient prendre une génisse de la ville la plus rapprochée du cadavre et la tuer. Qui insisterait pour que de telles pratiques soient perpétuées ? La fin du chapitre parle de ce que les parents doivent faire si un fils est indocile et rebelle. Ils devaient mener ce fils vers les anciens de la ville pour être tué par lapidation. Quelqu’un veut toujours suivre les lois de Moïse ?

Force est de constater que toutes les lois entourant Deutéronome 22:5 sont des lois de Moïse, desquelles, Jésus-Christ est venu nous libérer. Ce n’est donc pas une bonne pratique de sortir ce verset de son contexte pour en faire une base d’une doctrine de la Nouvelle Alliance.

Celui qui insiste à sortir Deutéronome 22:5 de son contexte pour enseigner contre le port de pantalon pour les femmes devrait être certain qu’aucun de ses vêtements n’est composé de diverses espèces de fils à la fois (verset 11).

La fin de la loi

La Bible enseigne que Jésus est venu mettre fin à la loi de Moïse.

Luc 16:16 – « La loi et les prophètes ont subsisté jusqu’à Jean ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer. »

Jean 1:17 – « car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. »

Les Apôtres ont enseigné que nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce.

Romains 6:14 – « Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. »

Galates 2:16 – « Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. (21) Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. »

Galates 3:10 – « Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.

Galates 5:18 – « Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. »

Même les païens convertis sont libérés de la loi de Moïse.

Galates 5:3/4 – « Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. (4) Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. »

Celui qui tient à pratiquer un seul commandement de la loi de Moïse est tenu de pratiquer la loi tout entière, ce qui est impossible, car la loi a été donnée pour démontrer que nous ne pouvons pas y arriver et que nous avons besoin d’un sauveur : Jésus-Christ. Celui qui cherche la justification en dehors de la foi en Jésus, dans la loi, sera déchu de la grâce !

Vous pouvez être certain qu’il n’y rien qui vous apportera le salut ou une quelconque justification dans Deutéronome 22:5.

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Travestissement

A l’époque de Moïse, hommes et femmes portaient des tuniques.

Dans le livre de l’Exode, il est question de caleçon de lin pour couvrir la nudité des sacrificateurs.

Exode 28:42 – « Fais-leur des caleçons de lin, pour couvrir leur nudité ; ils iront depuis les reins jusqu’aux cuisses. »

Psaumes 133:2 – « C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. »

Ces caleçons sont souvent utilisés comme un argument pour dire que Dieu a voulu les pantalons pour les hommes et non pour les femmes. Mais l’histoire nous montre que le pantalon est d’origine Païenne et non Juive. Il ne s’agissait pas de pantalon mais de sous-vêtement couvrant les sacrificateurs de la taille aux genoux.

Sacrificateurs et Lévite

Levite Double Genre

Sur l’image ci-dessus, vous avez de gauche à droite, un sacrificateur, un souverain sacrificateur et un Lévite. Ils sont vêtus de robes et les caleçons étaient portés sous ces robes pour cacher leur nudité alors qu’ils montent à l’autel. En temps normal, ils ne portent pas de sous vêtements.

Exode 20:26 – « Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte. »

Rien n’indique que les Israélites, hommes ou femmes, portaient des caleçons de lin au quotidien. Ils étaient portés uniquement dans le cadre du service d’un sacrificateur. De plus, la loi interdisait aux sacrificateurs de garder leurs vêtements saints en dehors des lieux saints (Lévitique 6 :10-11 ; 16 :23-24)

Deutéronome (22:5) ne parle donc pas d’une femme en pantalon ou d’un homme en jupe, encore moins d’un échange de tunique entre les deux, mais du travestissement qui implique d’adopter les comportements associés au sexe opposé.

Histoire du pantalon

Les Hébreux, comme les Grecs et les Romains ne portaient pas de pantalons. Les Grecs anciens ne les faisaient porter que par leurs esclaves car ils les jugeaient ridicules. La République romaine rejette initialement le pantalon vu comme un emblème des Barbares. En effet, les pantalons étaient portés par les barbares, aussi bien hommes que femmes. Les soldats de l’Empire romain l’adoptent progressivement reconnaissant son utilité pour préserver la chaleur. La société civile l’adopte aussi au IIIème siècle.

Le pantalon a été introduit en Europe occidentale à plusieurs reprises au cours de l’Histoire, notamment par les Hongrois et les Turcs ottomans, mais il est devenu courant seulement à partir du 16ème siècle.

En 1788, au cours de la Révolution française, les porteurs de pantalons, travailleurs issus du peuple, se sont distingués sous le nom de Sans-culottes, par opposition aux porteurs de la culotte, aristocrates et bourgeois. C’est devenu une tendance politique révolutionnaire.

Mais ce n’est qu’à partir de 1830 que le pantalon fut véritablement accepté et porté couramment comme vêtement de ville. Il portait alors le sobriquet « tuyau de poêle ».

C’est en Perse qu’on rencontre les premiers pantalons féminins. En Europe, le pantalon pour femme devient courant au cours du 20ème siècle.

Une chose est sûre : Deutéronome (22:5) ne parle pas de pantalon sur les femmes.

Il est important de considérer le contexte historique pour distinguer ce qui est féminin et de ce qui est masculin dans les styles vestimentaires. En France, au 21ème siècle, une robe est considérée comme un vêtement pour femme, alors qu’elle était vue comme unisexe au temps de Moïse. Le pantalon moderne, quant à lui, est désormais considéré comme un vêtement unisexe sauf dans certains pays tels que le Soudan.

Conclusion

Il ne faut jamais sortir un verset de son contexte. Cela peut conduire au légalisme excessif que nous constatons encore aujourd’hui chez beaucoup de partisans du « Mouvement de la Sainteté ». La conséquence peut-être aussi grave que d’être déchu de la grâce.

Il n’y a rien dans Deutéronome 22:5 qui puisse être appliqué à l’Église de la Nouvelle Alliance, puisque Jésus-Christ a accompli toute la loi de Moïse. Ce passage traite du travestissement qui implique d’adopter les comportements associés au sexe opposé. Le pantalon n’existait pas à leur époque et les tuniques des hommes n’étaient pas si différents de ceux des femmes.

Une femme en pantalon n’est pas obligatoirement une travestie. Dieu voit l’intention de chacun.

Le plus important est d’être modeste et pudique. C’est valable pour tout le monde, chrétiens et non-chrétiens. En ce qui concerne les femmes, le pantalon est présumé toujours plus immodeste qu’une jupe. Est-ce vraiment le cas ? A vous de juger sur la photo ci-dessous.

Pantalon Femme Double Genre

Une femme en pantalon plus décente qu’une autre en jupe

Une femme peut-être modeste et pudique en jupe comme en pantalon. Les deux ont le potentiel d’être portés indécemment. Un pantalon peut-être plus modeste et pudique qu’une jupe en plusieurs occasions, dans le cadre de plusieurs activités auxquelles une femme peut participer.

Par : Toky Rakotondratsimba
Publié le : 23.05.2015
Titre original : « Est-ce un péché pour une femme de porter un pantalon ? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : VeriteBiblique.net

Préférons l’originalité au succès

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Bonne et belle vie de femme à toutes !

Comme le disait Winston Churchill
et que je n’ai pu m’empêcher de versifier :

Il vaut mieux rater sa vie
De façon originale
Que de l’avoir réussie
De manière très banale.

Notre vie est notre bien le plus précieux !
Ne laissons personne la pourrir de quelque façon que ce soit.

De quel code, de quelle législation, de quelle constitution, des personnes vous contesteraient-elles le droit de vivre votre vie de femme ?

Ces personnes, « bien intentionnées », viennent elles vous :
– aider dans vos activités, payer vos traites ou vos impôts ?
– border dans votre lit et/ou vous soigner quand vous êtes malades ?
– remonter le moral quand vous avec un méga cafard ?

Non ? alors consacrez votre attention et votre énergie
à celle qui le fait mieux : VOUS !

VieEstCourteTalonsNon
La vie est courte, les talons, NON ! 🙂

Voulez-vous vous habiller et vous maquiller comme vous l’entendez ?

Faites un peu preuve d’imagination ! pour pouvoir porter vos plus belles tenues, plus souvent et à votre guise. Impossible n’est pas franc … travesti !

Exemple n°1 : à mon ex épouse que j’ai quitté, il y a plus de 10 ans pour cause de bi- (voire tri-) polarité au point de me passer des services d’Edf, je lui proposais :

« Chérie ! De même que je te laisse sortir avec tes collègues de travail pour tes soirées « entre filles », je me rends de mon côté à mon petit club de théâtre « entre hommes » et comme il n’y a pas de femme, il faut bien que certains « se dévouent » pour jouer les rôles féminins. Ainsi de même que nous n’avons pas de loge, je m’habille ici (hi hi), à la maison. »

Eh bien, ça a marché ! et elle me demandait même quand est-ce qu’elle allait enfin pouvoir me voir sur scène (hé hé). Après un an d’attente (z’aime pas être dérangé(e) quand je répète !!!), elle a pris l’habitude de me voir habillée en femme et ne m’a plus posé de question.

Moralité : C’est pas beau de mentir, mais Corneille – l’auteur, pas le chanteur 🙂 – n’a t-il pas dit ? : « Qui veut tout pouvoir, doit oser tout enfreindre. »

Exemple n° 2 : inventez-vous un séminaire de travail où vous ne la tromperez-pas avec une autre femme (oh, oh), mais passerez un week-end avec VOUS, dans VOTRE rôle, le tout dans une autre ville : croyez-moi, c’est super ! vous allez VOUS découvrir, découvrir une ville et … des instants de liberté loin des tracas familiaux.

Moralité : c’est comme si vous souscriviez une assurance chez M.M.A. (pub gratuite) ; ainsi pendant 48 heures : Zéro tracas, zéro blabla !

Et puis quand on reprend sa liberté, on l’apprécie vite au point que l’on a plus envie de la perdre et de faire des concessions sans intérêts.

Si votre épouse n’est pas à même de comprendre que vous l’aimez réellement, et que votre besoin de vous épanouir en femme, vous est aussi nécessaire que l’air que vous respirez :
c’est qu’elle ne vous mérite pas. Alors sans regret, changez-en, car … vous le valez bien ! D’ailleurs, ce ne sera pas la peine de vous fatiguer à vous en débarrasser, elle partira toute seule (oumpf !)

Enfin, vous l’avez compris, la vie est courte et rien ne vaut que vous emmiellez l’existence ; car au vu de la disparition progressive des abeilles dont le taux de survivantes était encore « bas hier » 😉 , vous aurez beau enduire de gelée royale sa tartine, votre vie n’en sera ni meilleure, ni plus savoureuse. Enfin, vous pouvez-toujours poster vos commentaires et autres réflexions ci-dessous, j’y répondrais personnellement.

Chaleureusement, Lio.

Par : Lio de France | [DG]
Première publication le : 18.02.2016
Tous droits : Double Genre

Transsexualité, maladie ou problématique sociale ?

Encore un article sur la transsexualité, me diront mes lecteurs ? Oui, mais celui-ci est plutôt plaisant, car on y découvre un personnage assez atypique … comme nous : le docteur Hervé Hubert, psychiatre, psychanalyste, praticien hospitalier, chef de service et pas trans-phobe ni trans-langue-de-bois.

Enfin en guise de réponse à l’article décoiffant ou plutôt déculottant de PhLune, voici l’écrit d’un médecin qui prend plus en compte le transgenre que sa problématique, la transsidentité. A l’instar de ceux qui en matière de religion, se préoccupent plus des souffrances de l’être humain que de leur p…..n de doctrines !

Bal des Trav Double Genre
Bal des travestis

ARTICLE

Le transsexualisme, terme utilisé par la médecine depuis 60 ans, désigne pour un être humain, l’appartenance à un genre qui ne correspond pas au sexe anatomique. Cet état de fait, connu depuis l’Antiquité, avec des statuts différents selon les pays, les périodes historiques, reste en France emprisonné dans le champ strict de la médecine et plus particulièrement de la psychiatrie.

Certes le phénomène Trans’ peut paraître énigmatique pour la personne qui porte cette question, ainsi que pour la société qui la reçoit, interrogeant de façon fondamentale l’identité.

En France, ce fait social touchant à l’identité humaine, à l’identité sociale, à l’identité civile est particulièrement mal traité. La France avait d’ailleurs été condamnée par la Cour Européenne des Droits de L’Homme il y a 22 ans en 1992 [sur] ce thème.

Les personnes Trans’ bouleversent un ordre établi. Dans d’autres pays cependant comme en Argentine les réponses de la société ont évolué de façon très rapide et novatrice et le changement d’Etat-civil se fait par simple témoignage de tiers attestant le changement social produit en rapport avec l’identité de genre. En France ce changement d’Etat-Civil est l’aboutissement d’un long parcours, nommé par les personnes elles-mêmes, parcours du combattant, où il s’agit trop souvent encore de montrer patte blanche, collant rose ou costume bleu face aux psychiatres pour au bout de deux ans se voir donner l’autorisation de prendre des hormones, puis dans le meilleur des cas un an plus tard rencontrer un chirurgien !

En 2010 le Ministère de la Santé avait donné quelque signe d’espoir pour sortir d’une situation très ségrégative en modifiant le régime de l’ALD, (régime d’)Affection Longue Durée qui permet la prise en charge par la sécurité sociale de la transition médicale (passage d’un genre à l’autre). Certes l’ALD concernée n’est plus psychiatrique, mais la pratique primordiale de faire d’abord établir un diagnostic par un psychiatre signe toujours la psychiatrisation imposée.

Ce qui est imposé est un ordre moral, « opérer un homme pour qu’il devienne femme, soit ! Mais qu’en plus il devienne lesbienne, non ! » Ais-je entendu il n-y a pas si longtemps. Il y a 10 ans une bonne partie d’un amphi parisien riait aux éclats à une remarque produite par une psychanalyste à mon encontre : « Si un patient vient vous voir pour être transformé en chien, alors vous faites aussi un certificat pour cela ? »

Les luttes LGBT et certains médias poussent heureusement pour faire sortir la problématique du champ psychiatrique ou psychopathologique, le terme de transidentité en témoigne. Mais les résistances sont extrêmement fortes avec la mobilisation des tenants d’un ordre patriarcal pourtant dépassé par …la Révolution numérique. Pour mémoire l’homosexualité est sortie de la classification des maladies mentales en France le 12 juin 1981, et cela sera fait au niveau mondial le 17 mai 1990 !

La transsexualité n’est pas une maladie et la psychiatrisation des transsexuels est aujourd’hui encore le sinistre paradigme de la psychiatrisation des différences entre les êtres humains.

Dans ce qui définit pour tout être humain l’identité, à savoir un nouage entre les mots, les images et le corps, une valeur habituelle ne fonctionne pas. L’écho d’un mot-organe ne fait pas résonner ni « consonner » le corps, et ne prend pas valeur dans la rencontre avec les autres.

La transsexualité n’est donc pas une maladie mais une problématique sociale qui concerne étroitement le premier groupe social rencontré par le petit d’homme, la famille.

Cette psychiatrisation se poursuit avec l’entrée de personnes, qui ont un savoir sur ce qu’est leur identité, dans des protocoles d’observation des comportements qui entretiennent de longs délais pseudo-scientifiques avant de prendre en compte la demande des personnes Trans’ : l’accession à une réappropriation qui les pousse simplement vers la vie et la création.

La Révolution numérique et médiatique crée des modifications historiques et sociales sur ce qui fait l’identité en mouvement, ce qui noue les mots, les images, les corps des humains par de nouvelles formes esthétiques et sociales. La transidentité participe de cette nouvelle révolution dans le rapport humain. Cela sera-t-il sa chance pour quitter définitivement une psychiatrisation des différences basée sur un ordre qui à tous les niveaux ne peut plus fonctionner que dans la répression ? Pourquoi réprimer encore au XXIème siècle en France et condamner des êtres humains à une psychiatrisation forcée ?

  • Pierre-Axel Léotard, écrivain,
    fondateur de la revue Corridorelephant.com

  • Hervé Hubert, psychiatre, psychanalyste,
    praticien hospitalier, chef de service.

Par : Hervé HUBERT | Le blog de Hervé HUBERT
Publié le : 30 juin 2014
Titre original : « La transsexualité n’est pas une maladie mais une problématique sociale. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : MediaPart.fr

Commentaires, (attention l’ordre chronologique est perturbé)

Par Jean-Philippe Cazier | 30.06.2014 – 20:21

c’est aussi une problématique politique puisque le pouvoir que les psys exercent sur les trans est conforté par l’immobilisme du pouvoir politique qui ne cherche pas à résoudre et à faciliter le parcours – ou plutôt les parcours – des trans et à prendre en charge les problèmes relatifs à leurs situations les plus fréquentes ainsi que leurs conséquences (marginalisation, difficulté d’accès à l’emploi, précarisation, etc.)

Par Puramole (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 14:16

Il me semblait avoir compris que le rédacteur, qui est psychiatre, dénonçait l’obligation des trans à passer par la psychiatrie. A la place de: « le pouvoir qu’exercent les psys » ne faudrait-il pas dire: « le pouvoir qui impose aux psys de s’occuper de la transsexualité »?

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Puramole | 01.07.2014 – 14:50

les psys ne font rien (au contraire) pour remettre en cause leur pouvoir ni le pouvoir politique qui psychiatrise les trans ni la représentation « psychiatrique » des trans ; quand je dis qu’ils ne font rien, je veux dire rien de collectif et d’engagé visant à effectivement changer les choses, ce qui n’empêche pas quelques initiatives individuelles comme ce billet

Par Capucine75 | 01.07.2014 – 22:23

La transsexualité n’est pas une maladie, mais à partir du moment où il y a une prise d’hormones , une opération, les médecins et les chirurgiens sont convoqués. A partir de là, dire que ce n’est pas une maladie devient un déni, puisqu’il y a une demande d’être soigné ou opéré pour une transformation. Que fait la psychiatrie là dedans ? on peut s’interroger, mais elle n’est pas forcément absente quand quelqu’un ne supporte plus son nez, mais là naturellement on va me dire que ce n’est pas la même chose et ça sera vrai, car d’un côté il s’agira d’une question d’identité et de l’autre d’identification. Cela dit, ce n’est pas parce qu’il y a encore une problématique sociale, qu’on doit faire comme si la prise d’hormones continuelle, les opérations, n’influaient pas sur la santé de la personne, sur sa longévité. Et faire comme si dans certains cas, la descendance n’était pas affectée dans son identité.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 11:00

1) une opération chirurgicale ou esthétique n’est pas synonyme de maladie ;
2) l’intervention de la médecine et de la chirurgie ne nécessite pas nécessairement le recours aux psychiatres ;
3) donc dire : « trans = médecine et chirurgie = maladie » est faux.

Par Puramole (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 14:19

Ca dépend aussi de la façon dont la personne vit sa transsexualité, dans un monde où elle est encore stigmatisée. Le psy ne va pas forcément « traiter » la transsexualité comme un symptôme, mais s’intéressera plutôt à l’angoisse, à la dépression, bref aux souffrances infligées par le corps social au transsexuel. Dans ce cas son intervention me semble souhaitable.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Jean-Philippe Cazier | 01.07.2014 – 14:32

Si au lieu de déconseiller, les gens pouvaient argumenter ce serait plus intéressant…

Par Capucine75 (réponse à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 15:54

N’importe quelle opération demande des soins médicaux avant, pendant et après. Sans être synonyme de maladie, le risque de maladie est pris en compte. Certes l’intervention de la médecine et de la chirurgie ne nécessite pas le recours aux psychiatres et c’est ce que je dis; pourtant en règle générale, un psychiatre a été sollicité avant soit parce que la prise d’hormones ou l’opération posaient problème, soit parce-que le chirurgien voulait se préserver, soit pour encore x raisons. Maintenant psychiquement, vouloir changer de corps n’est pas n’importe quoi et ce n’est pas parce que la médecine, sa technologie le permettant, qu’il y a une amélioration par rapport à le demande initiale laquelle était : je ne me sens pas bien dans ce sexe, changez le pour que j’advienne dans mon vrai sexe. Ceci va bien au delà d’une problématique sociale. Il serait absurde de faire du transsexualisme un parallèle avec l’homosexualité…

Par Capucine75 (rép. à Puramole) | 01.07.2014 – 15:57

Bien sûr. Mais il n’y a pas seulement la stigmatisation du social qui joue, le corps du transsexuel souffre.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 21:05

Bon être trans, ce n’est pas « je ne me sens pas bien dans ce sexe changez le pour que j’advienne dans mon vrai sexe » ; qu’une opération entraîne toujours un risque de maladie, comme conséquence, bien entendu, ce qui ne veut pas dire que opération = maladie ; mais dans le cas des trans, il ne s’agit pas de cela : le prpblème est qu’être trans, pour l’institution psychiatrique, relève pour une bonne part encore, du pathologique et d’autre part le psy est celui qui a le pouvoir de décider à la place des gens, de refuser tel ou tel parcours etc. (ce que l’on ne voit nulle part, dans aucune des situations qui implique un rapport au corps important : chirurgie esthétique par exemple ou grossesse : un test psy n’est pas pratiqué pour les femmes qui veulent un enfant) ; le psy est donc conduit à émettre un diagnostic indépassable pour l’Etat, décidant ainsi du devenir de la personne, et c’est ça qui pose problème ; mais ce n’est pas le seul : pour le changement d’état civil par exemple la condition est l’opération, etc. et sur ce point, au moins, l’Etat Français pourrait agir immédiatement et décider d’une réforme (ex : l’Argentine) mais ne fait rien, entraînant pour de nombreux et nombreuses trans, des situations impossibles… ; la question est enfin : pourquoi ne pas écouter le discours des trans et des assos de trans au lieu de les traiter en éternel.le.s mineur.e.s?

Par capucine75 (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 21:36

Un test psy est pratiqué pour une femme qui désire adopter un enfant. Pour l’instant nous ne sommes pas dans une société où des tests sont pratiqués sur des femmes qui veulent un enfant. Pour la chirurgie esthétique, il y a des médecins qui refusent ( et si ça existe ) surtout quand on les sollicite pour la nième fois, et qui encouragent la personne à aller parler à un psychanalyste. Contrairement à ce que vous affirmez, il y a des trans qui disent ne pas être bien dans leur sexe parce-que ce n’est pas le leur. En ce qui concerne le changement de l’état civil, la langue, la grammaire sont impliquées et il me semble qu’un vrai débat sur la question devrait être suscité ( par les trans, les associations de trans et bien d’autres) aux fins d’une symbolisation et non pas pour aller dans l’air du temps. Quant aux expertises et contre expertises psychiatriques, parfois c’est tant mieux, parfois c’est l’horreur et il serait aussi nécessaire d’en débattre. Cela étant dit à 80% une opération = une maladie psychique ou physique ou les deux.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75 | 02.07.2014 – 09:45

« Pour la chirurgie esthétique il y a des médecins qui refusent » : ces refus sont individuels et ne s’appuient pas sur une institutionalisation de l’examen psy, avoir recours à la chirurgie esthétique pour changer son corps même de manière très importante n’est pas considéré comme le symptôme d’un trouble psychique ;

« Contrairement à ce que vous affirmez il y a des trans qui disent ne pas être bien dans leur sexe parce-que ce n’est pas le leur » : je n’ai jamais dit que ce n’était pas le cas, je dis que ce n’est pas si simple et que la demande des trans ne peut se formuler de manière aussi réductrice ;

« En ce qui concerne le changement de l’état civil la langue, la grammaire sont impliquées » : ??

« il me semble qu’un vrai débat sur la question devrait être suscité » : qu’est-ce que serait un vrai débat ? les assos de trans ne cessent de vouloir être entendues, mais ne sont pas écoutées ; Hollande durant sa campagne avait promis des changements, mais pour l’instant : rien; alors que par exemple, une réforme du changement d’état civil est simple à faire et, puisque c’est un argument pour beaucoup de gens, cela ne coûte rien ;

« Cela étant dit à 80% une opération = une maladie psychique ou physique ou les deux » : je ne sais pas d’où sort ce pourcentage, mais je veux bien vous croire ; ce qui ne permet pas d’en déduire que les demandes des trans relèvent du pathologique ; d’autre part le recours au changement anatomique du sexe n’est pas une demande de tous les trans, les demandes sont variées et les problématiques trans ne peuvent se réduire à une question de chirurgie ; je note simplement que :

1) le pouvoir politique n’est pas pressé d’intégrer ces questionnements ;
2) l’institution psychiatrique ne fait rien pour repenser sa place dans le pouvoir qui s’exerce sur les trans ;
3) que l’invocation de débats nécessaires est souvent le meilleur moyen pour qu’il n’y ait pas de débats et que cette idée de débats conserve l’idée que l’existence de certaines personnes (toujours les mêmes populations) dépend du bon vouloir d’autres (là aussi toujours les mêmes); je n’ai jamais rencontré de trans ayant l’idée de « mettre en débat » les modes de vie ou les possibilités des non trans, pas plus d’ailleurs que de gay ou de lesbienne voulant que la société débatte des droits des hétéros – par contre l’inverse est souvent présenté comme une nécessité – étrange…

Par Capucine75 (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 03.07.2014 – 10:00

Pourquoi la société ne pourrait-elle pas débattre sur ce qui la concerne ? Pourquoi les trans ne pourraient-ils pas débattre sur les droits des hétéros par rapport aux leurs par exemple ? Tout ceci est bien complexe et demande à penser notre société d’une autre façon. Accepter la différence de l’autre est une affaire d’éducation et d’intelligence et ça se cultive ce n’est pas donné au départ. Il ne me semble pas qu’en disant qu’une personne portant un sexe d’homme est une femme, coule de source et l’écrire cache ce qui n’a pas été débattu.

Par Léon Ramon | 01.07.2014 – 10:53

Toujours la même dichotomie : deux sexes, deux genres. Soit le genre est dans le corps sexué qui lui correspond, soit il est dans le corps qui ne lui correspond pas.
Ce qui ne correspond qu’à quatre types d’individus correspondant aux quatre combinaisons mathématiques possibles.
Et si c’était un tout petit peu plus complexe que cela, s’il y avait une fonction de variété plus continue en fonction de la variété de nos désirs ?

Par Gygde (rép. à Léon Ramon) | 01.07.2014 – 12:05

Et même encore un tout petit peu plus complexe : sans même parler orientation sexuelle ou identité de genre, on constate du côté biologique l’existence de l’intersexuation, avec sa combinatoire de critères génétiques, anatomiques, endocriniens, reproductifs… qui concerne beaucoup plus de personnes que l’on ne le croit généralement.

Par : Puramole | 01.07.2014 – 14:25

Evidemment, l’idéal serait que chacun soit ce qu’il se sent être, et que nous sortions du carcan des images toutes faites. Ce sera peut être une des grandes évolutions du XXIe siècle. Mais de ce point de vue nous en sommes encore au moyen âge, et malheureusement beaucoup de personnes croient encore […] qu’un transsexuel est un malade mental, pas forcément par mauvaise foi, mais par ignorance.

§

Mlle de Maupin, travestie romantique

Parmi les grands classiques, s’il est une oeuvre qui fait rimer travestisme et romantisme, c’est bien le roman de Théophile Gautier, « Mademoiselle de Maupin » :

Maupin Hossein Double Genre
Robert Hossein et Catherine Spaak [mal travestie en mâle]
dans Le Chevalier de Maupin (1967) de Mauro Bolognini

Une sapho romantique : Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier

André Gide cite, dans Corydon, ce passage de Mademoiselle de Maupin :
« Ces amours étranges dont sont pleines les élégies des poètes anciens, qui nous surprenaient tant et que nous ne pouvions concevoir, sont donc vraisemblables et possibles. Dans les traductions que nous en faisions, nous mettions des noms de femmes à la place de ceux qui y étaient. Juventius se terminait en Juventia, Alexis se changeait en Ianthé. Les beaux garçons devenaient de belles filles, nous recomposions ainsi le sérail monstrueux de Catulle, de Tibulle, de Martial et du doux Virgile. C’était une fort galante occupation qui prouvait seulement combien peu nous avions compris le génie antique. » (note 1: Corydon, p. 137).

Je serais fort étonné que ceux qui, sur la foi de cette citation, ont tenté de lire le roman de Théophile Gautier, aient continué leur lecture très avant. Ils auront sans doute été rebutés par le style, extraordinairement ciselé, d’une richesse et d’un raffinement extrême. Je reconnais que l’excessive recherche du détail, compréhensible au demeurant chez l’auteur d’Emaux et Camées, qui avait gardé de ses débuts dans l’atelier d’un peintre le goût des effets de lumière et de perspective, l’amour des formes, des reliefs et des couleurs, rend fastidieux la lecture d’une œuvre où les digressions continuelles font perdre le fil du récit.

Et pourtant, il est dommage que Mademoiselle de Maupin ne présente pas au lecteur un intérêt immédiat, et exige de lui une constance et une patience que n’ont pas tous les Arcadiens [lecteur de la revue Arcadie, Ndle]. Car, au contraire de bien des œuvres, classées comme d’inspiration homophile, et qui n’offrent au curieux qu’un paragraphe, voire une phrase où il soit fait allusion à l’homophilie, le roman de Gautier baigne absolument dans l’inversion. Qu’on se donne la peine de penser qu’il a été publié en 1836, il y a cent [quatre] vingt ans, et à la lumière des citations qui vont suivre, on ne pourra qu’admirer l’audace de l’auteur.

Les dix-sept chapitres de cet ouvrage sont tantôt du genre épistolaire [5 premiers], tantôt du genre narratif simple [12 derniers]. Les cinq premiers mettent successivement en scène les trois protagonistes du roman, sous forme de lettres écrites par d’Albert à son ami d’enfance Silvio.

Chapitre 1 – D’Albert exprime d’abord, très longuement, le désir qu’il a de trouver une maîtresse selon ses goûts. Il n’a pas jusqu’alors rencontré la femme de sa vie.

Chapitre II – Néanmoins, délaissant pour un temps la poursuite de ses chimères, il devient l’amant d’une jeune dame qu’il a rencontrée dans un salon et qu’il appelle Rosette.

Chapitre III – Rosette ? « c’est un délicieux compagnon, un joli camarade avec lequel on couche, plutôt qu’une maîtresse… ». Il n’est cependant pas pleinement satisfait, bien que comblé sur le plan physique : « au lieu d’être tout à fait heureux, je ne le suis qu’à moitié ». Et le voilà qui cherche d’où cela peut venir : « J’ai commencé par avoir envie d’être un autre homme – puis faisant réflexion que je pouvais, par l’analogie, prévoir à peu près ce que je sentirais, et alors ne pas éprouver la surprise et le changement attendus, j’aurais préféré d’être femme ; cette idée m’est toujours venue, lorsque j’avais une maîtresse qui n’était pas laide ; car une femme laide est un homme pour moi, et aux instants de plaisirs j’aurais volontiers changé de rôle, car il est bien impatientant de ne pas avoir la conscience de l’effet qu’on produit et de ne juger de la jouissance des autres que par la sienne.»

Chapitre IV – Après avoir été, pendant cinq mois, « le Céladon en pied de madame Rosette » d’Albert reconnaît qu’il éprouve une certaine lassitude de sa liaison, et Rosette qui s’en est aperçue, l’a emmené à la campagne, dans un vieux château retiré, où le tête-à-tête continuel ne peut cependant que hâter le dénouement. Pour distraire son amant, elle envoie enfin des invitations à ses connaissances du voisinage.

Chapitre V – Tout au long du chapitre, d’Albert essaie d’exprimer ses contradictions intimes, son regret de l’idéal abandonné, son amour exacerbé de la beauté, toutes les rêveries creuses qui le poursuivent dans la solitude où il vit. Cependant, avec l’arrivée des invités de Rosette, ses humeurs noires l’abandonnent : « … dans tout cet essaim provincial, ce qui me charme le plus est un jeune cavalier qui est arrivé depuis deux ou trois jours ; … Le seul défaut qu’il ait, c’est d’être trop beau et d’avoir des traits trop délicats pour un homme. Il est muni d’une paire d’yeux les plus beaux et les plus noirs du monde, qui ont une expression indéfinissable… Il est vraiment parfait… Il avait derrière lui, monté sur un petit cheval, un page de quatorze à quinze ans, blond, rose, joli comme un séraphin… Tout redoutable cependant que soit (auprès de Rosette) un pareil rival (le jeune cavalier), je suis peu disposé à en être jaloux, et je me sens tellement entraîné vers lui, que je me désisterais assez volontiers de mon amour pour avoir son amitié. »

Chapitre VI – Ce jeune cavalier, c’est Théodore, que nous retrouverons au début du chapitre, où l’auteur, abandonnant pour un temps la forme épistolaire, nous raconte la scène que voici :

« Le petit page était tellement harassé, qu’il dormait sur les bras de son maître… il (Théodore) le déposa sur le canapé tout doucement… Quand le domestique se fut retiré, il se mit à genoux devant lui, et essaya de lui tirer ses bottines… Cette opération achevée, le maître prit les deux pieds de l’enfant, et les posa l’un à côté de l’autre sur le velours du sofa… Le jeune homme, toujours à genoux contemplait ces deux petits pieds avec une attention amoureusement admirative ; il se pencha, prit le gauche et le baisa, et puis le droit, et le baisa aussi ; et puis de baisers en baisers, il remonta le long de la jambe jusqu’à l’endroit où l’étoffe commençait. Le page souleva un peu sa longue paupière, et laissa tomber sur son maître un regard bienveillant et assoupi… Ma ceinture me gêne, dit-il en passant son doigt sous le ruban, et il se rendormit… C’était un tableau assurément fort gracieux… Le maître était beau comme une femme, le page beau comme une jeune fille… »
(Note 2 : Le lecteur perspicace pourrait augurer de la suite du roman d’après cette dernière phrase. Cependant, la scène malgré la transposition des sexes, n’en reste pas moins audacieuse).

Cette scène combien étonnante est interrompue par l’arrivée de Rosette, qui, nous l’apprenons alors, aime Théodore depuis longtemps, et qui malgré tous les amants qu’elle a eus successivement, lui a conservé son cœur. Un long dialogue s’engage, au cours duquel Théodore semble s’efforcer de décourager l’amour que Rosette a pour lui. Voilà décidément un jeune homme bien réservé avec les dames ! Cependant, resté seul « Théodore… rentra dans la chambre, et fut se coucher après avoir embrassé au front le page qui dormait toujours. »

Chapitre VII – [où l’on voit réunis] les trois héros, d’abord dans la chambre de Rosette, puis à la chasse où Théodore, suivi de son page Isnabel, entraîne d’Albert et Rosette. Ici se passe un incident qui semble, pour un temps, atténuer l’étrangeté de la scène précédente entre Théodore et Isnabel. [Ce dernier], au cours de la chasse, tombe de cheval et reste évanoui. Rosette qui le suivait, alors que les deux cavaliers sont déjà loin, « s’agenouilla auprès de lui et tâcha de le faire revenir… pensant que ses habits le pouvaient gêner, déboucla sa ceinture, défit les boutons de son justaucorps, et ouvrit sa chemise pour que sa poitrine pût jouer plus librement. Rosette vit alors… une gorge très blanche, encore peu formée, mais qui faisait les plus admirables promesses, et tenait déjà beaucoup ; …Une femme ! dit-elle, une femme ! ah ! Théodore ! »

Chapitre VIII – Pauvre Rosette, si elle savait tout… Mais avec l’auteur, laissons Rosette pour un temps. C’est à d’Albert que nous ramène le chapitre. Reprenant ses confidences, celui-ci fait part à son ami Silvio de la nouvelle passion qui vient bouleverser sa vie. Il y a de quoi en effet ! : « Je n’aime rien, ai-je dit, hélas ! J’ai peur maintenant d’aimer quelque chose. Il vaudrait cent mille fois mieux haïr que d’aimer comme cela !… J’ai trouvé le corps de mon fantôme ; …Ces belles paupières turques, ce regard limpide et profond, cette chaude couleur d’ambre pâle. … Tu m’as plaint de ne pas aimer, plains-moi maintenant d’aimer, et surtout d’aimer qui j’aime. Quel malheur… quelle passion insensée, coupable et odieuse s’est emparée de moi !… C’est la plus déplorable de toutes mes aberrations, je n’y conçois rien… je doute si je suis un homme ou une femme, j’ai horreur de moi-même… Enfin, à travers toutes les voiles dont elle s’enveloppait, j’ai découvert l’affreuse vérité… Silvio, j’aime… Oh ! non, je ne pourrai jamais te le dire… J’aime un homme ! »

Mettez-vous à sa place un moment. Voilà un jeune homme qui, jusqu’alors, a eu beaucoup de succès féminin, et y a pris beaucoup de plaisir. Peut-être y a-t-il au fond de son cœur un désir insatisfait, mais c’est celui de l’idéal, qui, plus ou moins, sommeille en chacun de nous. Et soudain, cet idéal lui apparaît, et c’est un homme ! Il y a de quoi être bouleversé…

Maupin Spaak Double Genre
Catherine Spaak [mal travestie] en garçon et Tomas Milian
dans Le Chevalier de Maupin (1967) de Mauro Bolognini

Chapitre IX qui enchaîne : « Cela est ainsi… j’aime un homme Silvio. J’ai cherché longtemps à me faire illusion ; j’ai donné un nom différent au sentiment que j’éprouvais, …je rougis d’y penser et de l’écrire ; mais la chose, hélas, n’est que trop certaine, j’aime ce jeune homme, non d’amitié, mais d’amour ; oui d’amour. Ce que je sens pour ce jeune homme est vraiment incroyable ; jamais aucune femme ne m’a troublé aussi singulièrement. »

Cependant d’Albert, non point pour expliquer l’apparente aberration de son amour, mais à cause de l’excessive beauté de Théodore, en arrive à supposer que celui-ci est une femme déguisée. En d’autres termes, il dit à peu près ceci : « Théodore est une femme, parce qu’il est trop beau pour être un homme » et non pas « Théodore est une femme parce que je ne peux pas aimer un homme. »

Chapitre IX – Cependant,[d’Albert] n’en est pas sûr, et il cherche encore à se justifier. C’est ici que se place la citation placée en tête de cet article, et qui fait appel aux « amours étranges dont sont pleines les élégies des poètes anciens ».

Et d’Albert poursuit : « Je suis un homme des temps homériques, le monde où je vis n’est pas le mien, et je ne comprends rien à la société qui m’entoure. Le Christ n’est pas venu pour moi ; je suis aussi païen qu’Alcibiade et Phidias… O vieux monde ! tout ce que tu as révéré est donc méprisé ; tes idoles sont donc renversées dans la poussière ; de maigres anachorètes vêtus de lambeaux troués, des martyrs… se sont juchés sur les piédestaux de tes dieux si beaux et si charmants : le Christ a enveloppé le monde dans son linceul. Beaux jeunes gens aux membres frottés d’huile qui luttez dans le lycée ou le gymnase, sous le ciel éclatant, au plein soleil de l’Attique… Virginité, mysticisme, mélancolie, trois mots inconnus, trois maladies nouvelles apportées par le Christ… Comme on ne cherche que la satisfaction de l’œil, le poli de la forme et la pureté du linéament, on les accepte partout où on les rencontre. C’est ce qui explique les singulières aberrations de l’amour antique.
(note 3: Ce n’est pas le lieu de discuter ici cette théorie qui semble être, dans la bouche, ou plutôt sous la plume de d’Albert, celle même de Théophile Gautier. Je me borne à citer).

Depuis le Christ on n’a plus fait une seule statue d’homme où la beauté adolescente fût idéalisée et rendue avec ce soin qui caractérise les anciens sculpteurs. La femme est devenue le symbole de la beauté morale et physique ; l’homme est réellement déchu du jour où le petit enfant est né à Bethléem. La femme est la reine de la création ; …Avant… on ne féminisait pas les dieux ou les héros… on faisait plus volontiers revenir à ce caractère (mâle) la beauté spéciale de la femme… Il n’y a presque pas de différence entre Pâris et Hélène. Aussi l’hermaphrodite est-il une des chimères les plus ardemment caressées de l’antiquité idolâtre.»
(note 4: Qu’on m’excuse de citer si longuement, mais les idées ici exprimées sur la prééminence de la femme dans les pays christianisés, dépassent largement l’intérêt anecdotique du roman pour atteindre à une portée philosophique beaucoup plus importante).

Mais l’hermaphrodite, décrit tout au long, ramène l’amoureux à l’objet de sa passion, car « il n’y a plus, hélas ! qu’une chose qui palpite en moi, c’est l’horrible désir qui me porte vers Théodore. »

« Ce qu’il y a de singulier, c’est que je ne pense presque plus à son sexe et que je l’aime avec une sécurité parfaite. Quelquefois je cherche à me persuader que cet amour est abominable… mais… c’est un raisonnement que je me fais et que je ne sens pas : il me semble réellement eue c’est la chose la plus simple du monde et que tout autre à ma place en ferait autant. »

Et voici enfin, amené par le long plaidoyer qui précède, l’aveu irrémissible, quelle que soit la suite des événements : « Et pourtant, si mon pressentiment me trompait, si Théodore était réellement un homme… C’est une chose à laquelle je ne veux pas penser et qui me rendrait fou ; … Si je venais à savoir avec certitude que Théodore n’est pas une femme, hélas ! Je ne sais point si je ne l’aimerais pas encore. »

Chapitre X – Le lecteur, plus favorisé que ce malheureux d’Albert, écartelé entre le doute et le désir, va apprendre, dès ce chapitre, le sexe véritable de Théodore. En effet, dans une lettre à son amie Graciosa, Madeleine de Maupin explique pourquoi, voulant étudier le comportement des hommes en dehors de la présence des femmes, elle s’est décidée à devenir Théodore de Sérannes et comment, ayant appris à tirer l’épée et le pistolet, à monter à cheval et à porter le manteau, elle parvint « à faire d’une fille qu’on trouvait assez jolie, un cavalier beaucoup plus joli, et à qui il ne manquait guère que la moustache».
(note 5: Oserai-je suggérer qu’il lui manquait autre chose, de beaucoup plus important que la moustache. La jeune fille s’en rendra d’ailleurs compte dans un chapitre ultérieur).

Au cours de son escapade, Madeleine-Théodore rencontre dans une auberge de campagne un groupe de jeunes cavaliers. Le lendemain, tous s’en vont de compagnie. Mais nous n’en savons pas plus long cette fois : « je te dirai une autre fois le reste de mes aventures, en attendant aime-moi comme je t’aime, Graciosa la bien nommée… »

Chapitre XI – Et c’est à nouveau d’Albert qui inflige à Silvio d’interminables considérations sur le théâtre, avant de raconter qu’il a imaginé, de faire jouer aux invités de Rosette, la pièce « Comme il vous plaira ». Rosette, qui « devait jouer Rosalinde… n’a pas voulu se travestir en homme… mais Théodore… s’est offert pour la remplacer, attendu que Rosalinde est presque toujours en cavalier, excepté au premier acte où elle est en femme, et qu’avec du fard, un corset et une robe, il pourra faire suffisamment illusion, n’ayant point encore de barbe, et étant fort mince de taille.»

Cela ne peut que combler les vœux de d’Albert, qui verra ainsi Théodore sous les habits qu’il soupçonne devoir être les siens. La répétition de la pièce est un triomphe pour Théodore qui, travesti, éclipse toutes les femmes présentes. Rosette pâlit, « comme si une révélation soudaine lui traversait le cerveau : elle fit en sens inverse le même mouvement que moi. Je l’ai toujours soupçonnée d’aimer Théodore ». Quant à lui : « Je sentis s’évanouir l’horreur que j’avais de moi-même et je fus délivré de l’ennui de me regarder comme un monstre.»

Les scènes successives, grâce au travestissement factice de Théodore en Rosalinde, suivi du travestissement réel de celle-ci en Ganymède, ne manquent pas de créer un imbroglio, une suite d’équivoques à demi-teintées de complicité entre Orlando (d’Albert) et Rosalinde, qu’accentue encore le dialogue entre eux : « …c’était en quelque sorte une autre pièce dans la pièce, un drame invisible et inconnu aux autres spectateurs que nous jouions pour nous seuls, et qui, sous des paroles symboliques, résumait notre vie complète et exprimait nos plus cachés désirs. »

« Cependant, (continue d’Albert) je n’ai qu’une certitude morale, les preuves me manquent, et je ne puis rester plus longtemps dans cet état d’incertitude ; il faut absolument que je parle à Théodore… »

Et, ne pouvant se décider à lui parler, il lui écrit, et dépose sa lettre dans la chambre du jeune homme.

Chapitre XII – Théophile Gautier donne à nouveau la parole à Mademoiselle de Maupin, continuant le récit de ses aventures à son amie Graciosa.

Après leur départ de l’auberge, Madeleine et ses compagnons se séparent bientôt. Elle-même, toujours sous les habits de Théodore, est invitée par l’un des jeunes cavaliers, à venir voir avec lui une de ses sœurs, sur la fin de son veuvage. Cette sœur est Rosette qui très rapidement tombe amoureuse du beau Théodore. En vérité, celui-ci, pour avoir parfaitement l’air d’un homme, s’est risqué à faire la cour à la belle. Il en résultera pour lui des complications sans nombre :

« Elle remarquait dans ma conduite des contradictions qu’elle ne pouvait concilier c’était ma chaleur de paroles et ma froideur d’action. »

« Tu le sais mieux que personne, ma chère Graciosa, mon amitié a tous les caractères d’une passion ; elle est subite, ardente, vive, exclusive, elle a de l’amour jusqu’à la jalousie, et j’avais pour Rosette une amitié presque pareille à celle que j’ai pour toi… Comme je n’ai encore aimé aucun homme, l’excès de ma tendresse s’est en quelque sorte épanché dans mes amitiés avec les jeunes filles et les jeunes femmes… »

« Quelquefois, oubliant la portée qu’avaient de telles démonstrations… je lui passais le bras autour du corps… ou bien c’était quelque autre de ces mignardises que tu sais m’être habituelles avec mes chères amies. »

Cependant, ces « mignardises » ne satisfont pas la jolie Rosette, et elle s’arrange pour provoquer des tête-à-tête solitaires avec le jeune homme, espérant toujours qu’il va s’enhardir… C’est ainsi que les deux personnages se retrouvent dans une cabane rustique, perdue au fond du parc, mais aménagée en boudoir confortable. Tout est prévu, même les flacons de liqueur, les assiettes de confiture et de gâteaux. Après la collation, Rosette égayée par un verre de vin des Canaries, assise près de Théodore sur une dormeuse assez étroite, se laisse aller en arrière et se renverse sur son bras très amoureusement.

« Je la contemplai quelque temps, avec une émotion et un plaisir indéfinissables, et cette réflexion me vint, que les hommes étaient plus favorisés que nous dans leurs amours, que nous leur donnions à posséder les plus charmants trésors, et qu’ils n’avaient rien de pareil à nous offrir. Quel plaisir ce doit être de parcourir de ses lèvres cette peau si fine et si polie, et ces contours si bien arrondis, qui semblent aller au devant du baiser et le provoquer ! ces chairs satinées, ces lignes ondoyantes et qui s’enveloppent les unes dans les autres… ; quels motifs inépuisables de délicates voluptés que nous n’avons pas avec les hommes ! Nos caresses, à nous, ne peuvent guère être que passives, et cependant il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir … Son corps, facile et souple, se modelait sur le mien… La douce chaleur de son corps me pénétrait à travers ses habits et les miens… Ma situation devenait fort embarrassante, et passablement ridicule… Les façons entreprenantes m’étaient interdites, et c’étaient les seules qui eussent été convenables… Cette scène, tout équivoque que le caractère en fût pour moi, ne manquait pas d’un certain charme qui me retenait plus qu’il n’eût fallu ; cet ardent désir m’échauffait de sa flamme, et j’étais réellement fâchée de ne le pouvoir satisfaire : je souhaitai même d’être un homme, comme effectivement je le paraissais, afin de couronner cet amour… Ma respiration se précipitait, je sentais des rougeurs me monter à la figure, et je n’étais guère moins troublée que ma pauvre amoureuse. L’idée de la similitude de sexe s’effaçait peu à peu pour ne laisser subsister qu’une vague idée de plaisir… A la fin, n’y tenant plus, elle se leva brusquement… elle pensa qu’une timidité enragée me retenait seule, …elle vint à moi, s’assit sur mes genoux… me passa les bras autour du cou, croisa ses mains derrière ma tête, et sa bouche se prit à la mienne avec une étreinte furieuse ; …Un frisson me courut tout le long du corps, et les pointes de mes seins se dressèrent. Rosette ne quittait pas ma bouche ; …nos souffles se mêlaient. Je me reculai un instant, et je tournai deux ou trois fois la tête pour éviter ce baiser, mais un attrait invincible me fit revenir en avant, et je le lui rendis presque aussi ardent qu’elle me l’avait donné. Je ne sais pas trop ce que tout cela fut devenu, si… »

Si la porte ne s’était brusquement ouverte, et si un beau lévrier n’était entré, précédant de peu le frère de Rosette.

Chapitre XIII – Nous passerons sur ce chapitre qui est la lettre, écrite par d’Albert à Théodore, où il lui déclare son amour et le supplie de se dévoiler enfin.

Chapitre XIV – Une nouvelle lettre de Madeleine de Maupin à Graciosa. Une nuit, Rosette, déçue que sa précédente tentative auprès de Théodore n’ait pas mieux réussi, vient frapper à la porte de celui-ci. La scène de la cabane va se répéter, avec cette différence que cette fois, la jeune Rosette est en chemise de nuit, revêtue d’une « mante de nuit en batiste extrêmement fine », et que la situation est ainsi beaucoup plus périlleuse pour le faux Théodore.

Après des reproches et des larmes, Rosette « poussa un long soupir et fit un mouvement comme pour se lever, mais elle retomba affaissée sous son émotion ; puis elle m’entoura de ses bras… j’étais émue, et je fis à Rosette quelques caresses plus tendres qu’à l’ordinaire ; de ses cheveux ma main était descendue à son cou velouté, et de là à son épaule ronde et polie que je flattais doucement, et dont je suivais la ligne frémissante. L’enfant vibrait sous mon toucher comme un clavier sous les doigts d’un musicien ; sa chair tressaillait et sautait brusquement, et d’amoureux frissons couraient le long de son corps. Moi-même j’éprouvais une espèce de désir vague et confus.., et je sentais une grande volupté à parcourir ces formes pures et délicates. Je quittai son épaule, et, profitant de l’hiatus d’un pli, j’enfermai subitement dans ma main sa petite gorge effarée… de l’extrême contour de sa joue, que j’effleurais d’un baiser à peine sensible, j’arrivai à sa bouche mi-ouverte ; le vin capiteux de la volupté m’avait tellement enivrée …que tout ce que j’avais de raison s’en était allé… Des idées singulières me passaient par la tête… et peut-être aurais-je fait quelque vaine et folle tentative pour donner un semblant de réalité à cette ombre de plaisir que nia belle amoureuse embrassait avec tant d’ardeur… Ces vives attaques, ces caresses réitérées, le contact de ce beau corps… me troublaient au dernier point, quoiqu’ils fussent d’une femme. »

La scène se termine, une fois encore, par l’arrivée du frère de Rosette, qui provoque Théodore en duel pour venger l’honneur de sa sœur, à moins que Théodore n’accepte de l’épouser. Théodore préfère se battre, blesse Alcibiade, monte à cheval et s’enfuit.

Chapitre XV – C’est la suite du récit de Madeleine de Maupin, après son départ du château de Rosette. Elle fait sur son aventure, quelques réflexions intéressantes : « En vérité, …l’homme ne me tente pas beaucoup, car il n’a pas la beauté comme la femme… Si j’avais été un jeune homme, comme j’eusse aimé Rosette ! Quelle adoration c’eût été !.., son genre de beauté me plaisait. Il est dommage que notre amour fût totalement condamné à un platonisme indispensable ! »

Et elle enchaîne, curieusement, ainsi : « Il m’est arrivé dernièrement une aventure. »

Or, cette aventure, c’est la rencontre d’une petite fille de quinze ans, qu’avec l’accord de sa mère, elle va emmener avec elle, pour la soustraire aux assiduités d’un homme débauché. Cette petite fille croit naturellement que Théodore est un homme, et comme elle est encore innocente, elle s’imagine pour de bon être sa maîtresse, à cause de quelques baisers échangés.

Et les réflexions de Madeleine de Maupin sur cette aventure sont assez significatives pour nous éclairer sur ses tendances profondes :

« Je m’attachai singulièrement à la petite belle. Je ne t’avais plus avec moi, ma chère Graciosa, et j’éprouvais un besoin immense d’aimer quelqu’un… elle couchait dans mon lit, et passait pour dormir ses petits bras autour de mon corps ; elle se croyait très sérieusement ma maîtresse… Les baisers que je lui donnais complétaient parfaitement son illusion, car… ses désirs ne parlaient pas assez haut pour lui faire soupçonner autre chose. Au reste, elle ne se trompait qu’à demi. Et, réellement, il y avait entre elle et moi la même différence qu’il y a entre moi et les hommes… Je mettais une joie maligne à dérober ainsi ce trésor à la rapacité des hommes… Une femme seule pouvait l’aimer assez délicatement et assez tendrement. Un côté de mon caractère, qui n’eût pu se développer dans une autre liaison et qui se mit tout à fait au jour dans celle-ci, c’est le besoin et l’envie de protéger, ce qui est habituellement l’affaire des hommes. …Je perdais insensiblement l’idée de mon sexe… O Graciosa ! je ne pourrai jamais aimer complètement personne ni homme, ni femme ;…si j’ai une amie, l’idée de la volupté corporelle m’empêche de goûter entièrement la pure volupté de l’âme… Ma chimère serait d’avoir tout à tour les deux sexes pour satisfaire à cette double nature… Ma nature se produirait ainsi tout entière au jour, et je serais parfaitement heureuse, car le vrai bonheur est de se pouvoir développer librement en tous sens et d’être tout ce qu’on peut être.»
(note 6: Ce n’est pas l’auteur qui souligne).

Puis, nous apprenons comment, Rosette ayant découvert où se trouvait Théodore, supplie celui-ci de revenir. C’est ainsi que Théodore, accompagné de la petite Ninon, costumée en page (c’est le page Isnabel) arrive au château de Rosette. Ce sont les événements déjà racontés par d’Albert au chapitre V, mais que Madeleine de Maupin décrit selon son point de vue, en particulier sa rencontre avec d’Albert. Elle avoue que sans aimer celui-ci, elle a du goût et du penchant pour lui, et comme elle est décidée à « savoir ce que c’est qu’un homme, et le plaisir qu’il donne » elle attend de lui cette révélation. Cependant, après s’être donnée à d’Albert, dans le costume de Rosalinde, elle se propose « d’aller rendre à Rosette une visite dans le même costume, et de lui faire voir que, si je n’ai pas répondu à son amour, ce n’était ni par froideur, ni par dégoût. Quelle mine fera-t-elle à cette révélation ?… »

Chapitre XVI – Le lecteur verra donc, après tant de traverses, Rosalinde [Théodore] venir poser sa main sur l’épaule de d’Albert et lui dévoiler enfin sa véritable identité. Je n’insisterai pas sur cette nuit d’amour, où le jeune homme, aidé de la curiosité de Rosalinde [Théodore], fit des prouesses jusqu’au matin.

Puis, comme le sommeil le gagnait enfin, elle le laissa, se rhabilla, et entra chez Rosette, comme elle se l’était promis.

« Ce qu’elle y dit, ce qu’elle y fit, je n’ai jamais pu le savoir… » C’est l’auteur qui parle, et qui esquive, par une pirouette, une scène apparemment trop audacieuse pour être écrite :

« Une femme de chambre de Rosette m’apprit cette circonstance singulière : bien que sa maîtresse n’eût pas couché cette nuit-là avec son amant, le lit était rompu et défait, et portait l’empreinte de deux corps. De plus, elle me montra deux perles, parfaitement semblables à celles que Théodore portait dans ses cheveux en jouant le rôle de Rosalinde. Elle les avait trouvées dans le lit en le faisant. Je livre cette remarque à la sagacité du lecteur, et je le laisse libre d’en tirer toutes les inductions qu’il voudra ; quant à moi, j’ai fait là-dessus mille conjectures, toutes plus déraisonnables les unes que les autres, et si saugrenues, que je n’ose véritablement en écrire, même dans le style le plus honnêtement périphrasé. Il était bien midi lorsque Théodore [Rosalinde] sortit de la chambre de Rosette. Il ne parut pas au dîner ni au souper. D’Albert et Rosette n’en semblèrent point surpris. Il [Théodore/Rosalinde]se coucha de fort bonne heure, et le lendemain matin, dès qu’il fit jour, sans prévenir personne, il sella son cheval et celui de son page, et sortit du château… »

Chapitre XVII – Quelques jours après, d’Albert reçoit une lettre qui est la conclusion du roman. Mademoiselle de Maupin, après avoir donné quelque excuse à son départ, termine par cette phrase :

« Consolez au mieux que vous pourrez la pauvre Rosette, qui doit être au moins aussi fâchée que vous de mon départ. Aimez-vous bien tous deux en souvenir de moi, que vous avez aimée l’un et l’autre, et dites-vous quelquefois mon nom dans un baiser. »

Ainsi disparaît Madeleine de Maupin, avec son mystère… et son page. Mystère transparent au reste, pour qui sait lire entre les lignes. Le roman de Théophile Gautier est certainement un des premiers romans lesbiens du XIXe siècle. Il l’est avec prudence et discrétion, mais il faut remarquer que, par sa date, il continue la littérature galante du XVIIIe siècle, plutôt qu’il ne préfigure la littérature contemporaine, qui a commencé à braver la censure du puritanisme dans les toutes dernières années du XIX siècle, et au début du XXe.

Mais cette œuvre est intéressante à un autre titre. Avec beaucoup de timidité, certes, c’est l’ébauche du roman homophile masculin.

L’audace est minime, puisque l’intrigue est telle que les deux personnages mis en présence ne sont pas réellement deux hommes.

Mais les réflexions que fait d’Albert sur son amour apparemment monstrueux sont importantes. Il se condamne, mais il aime quand même. Si Théodore avait été réellement un homme, le roman mutatis mutandis, restait aussi valable.

Notons également que le sort différent réservé par [Théophile] Gautier à l’homosexualité masculine et au lesbianisme est caractéristique de la différence que fait l’opinion publique entre ces deux particularités de l’instinct. Le lesbianisme a toujours été considéré d’un œil plus favorable que l’homosexualité masculine. C’est ce qui a permis de porter le premier au théâtre (par exemple avec La Prisonnière, de Bourdet) bien avant qu’on ose y montrer une intrigue homophile masculine.

Mademoiselle de Maupin peut donc être considérée comme le prototype de la femme virile, de l’amazone, dont George Sand sera la personnification, tour à tour maîtresse de Musset, de Chopin, ou amante de Marie d’Orval.

Pour avoir créé un type, Théophile Gautier méritait bien sans doute que [la revue] Arcadie lui consacre quelques pages.

Par : Jean-Yves Alt (texte et notes)
Catégories : #REVUE ARCADIE n° 38 Fév.1957
Publié le : 02.12.2013
Titre Original : « Une sapho romantique, mademoiselle de Maupin. »
Commentaires : Lio de France / [D.G.]
SOURCE : culture-et-debats.over-blog.com

Aimez vous vos seins ?

Encore un article sur les seins ? Eh oui, après comment « Faire grossir sa poitrine naturellement ? » un article qui s’est inscrit au top 10 des articles de ce blog, et même un article sur les seins des hommes, pourquoi en rajouter ?

C’est ce que va peut-être nous révéler Caroline Franc Desages de la rubrique Style/Psycho du journal en ligne L’Express.fr. Mais aussi, ajouterais-je, peut-être par jeu, car ce dernier est partout et il semble impossible d’imaginer qu’on puisse un jour découvrir un groupe humain dans l’existence duquel l’activité de jeu serait totalement absente.

Seins Crossdresser Double Genre

JEU DE MAINS…JEU DE SEINS…

J’adore tes jolis petits seins
Sculpture aux formes divines
Juste dimensionnée pour mes mains
Qui savent se faire câlines
J’adore jouer de mes doigts
A en épouser les contours
Et je me surprends parfois
A en inventer des détours
J’adore la douceur de ta peau
Couplée à sa blancheur laiteuse
Qui rendent encore plus beau
Le parcours de mes mains baladeuses

Samsara

ARTICLE

Seins: pourquoi est-il si difficile de les aimer?

A bas les complexes! Parfois, c’est en apprenant à les toucher que l’on peut commencer à aimer ses seins.

Aimer Seins Double Genre

Rares sont les femmes qui portent un regard bienveillant sur leurs seins, qu’elles rêveraient plus petits, plus gros, plus fermes. Analyse de nos complexes… afin d’apprendre à faire la paix avec notre poitrine.

Seins trop petits, trop gros, trop écartés, en poire ou en gants de toilettes, asymétriques… Le regard porté par les femmes sur leur poitrine est souvent d’une grande sévérité. Si l’on peut éprouver des complexes pour pas mal de parties du corps, celle-ci tend à incarner la difficulté que nous pouvons avoir à nous comporter avec bienveillance vis à vis de nous-mêmes. Pourquoi les seins sont-il à ce point sujets d’autocritiques? A quel moment une opération chirurgicale se justifie-t-elle? Témoignages et conseils.

« Il ne faut pas généraliser, toutes les femmes n’ont pas un problème avec leurs seins », observe en préambule la psychanalyste Hélène Parat, auteur de Sein de femme, sein de mère, publié aux PUF. « Pour avoir travaillé à l’hôpital Saint Louis dans un service de reconstruction mammaire, j’ai même pu m’apercevoir à quel point celles qui avaient subi une mastectomie étaient attachées à leur poitrine une fois celle-ci amputée. Et en dépit des progrès incroyables qui permettent de reconstruire des seins proches de la perfection, beaucoup regrettaient leur forme initiale. »

Travestis2

Une poitrine idéalisée pendant l’enfance

Ceci étant dit, poursuit Hélène Parat, « il y a en effet beaucoup de choses qui se jouent lorsqu’on parle des seins ». « Le sein est un organe pressenti par la petite fille, mais qu’elle n’a pas tout de suite, contrairement au petit garçon qui voit son pénis immédiatement, même s’il va grossir avec l’âge. Les seins sont l’apanage de la mère. Ce qui d’emblée peut provoquer une énorme déception, même inconsciente chez l’enfant. Il est inhérent à la psychologie enfantine de désirer ce qu’on n’a pas. Par conséquent, la petite fille va grandir en imaginant, voire en idéalisant, cette future poitrine. Qui sera souvent par conséquent toujours trop tardive, trop petite ou trop grosse. Pour résumer, la réalité est rarement à la hauteur du fantasme. »

« Ma mère avait une forte poitrine, très belle, qu’elle mettait beaucoup en valeur, se souvient ainsi Sandrine, 34 ans. J’étais convaincue qu’adulte, j’aurais les mêmes seins. Mais ils ont visiblement oublié de pousser, je remplis à peine un 85A. Il m’a fallu longtemps pour accepter que ça ne faisait pas de moi une moitié de femme. »

Sarah, quant à elle, a hérité des seins asymétriques de sa mère. « Je l’ai tout le temps entendue s’en plaindre et forcément, quand j’ai compris que moi aussi j’aurais cette particularité, j’en ai souffert et j’en souffre encore aujourd’hui. Je pense beaucoup à l’opération, mais j’ai peur, et je crois aussi que je n’ose pas vis à vis de ma mère, comme si le faire impliquait de lui reprocher cette hérédité, comme si je lui renvoyais à la figure son ‘anormalité’. »

« Le regard de la mère, son vécu, la relation qu’elle entretient avec sa fille, jouent bien sûr un rôle dans l’acceptation du corps à l’adolescence et plus tard, commente Hélène Parat. S’il y a une rivalité latente, une crainte de la mère de voir sa fille devenir femme, l’adolescente le sent et l’image que son corps lui renvoie peut en être altérée. »

Esther se souvient ainsi de sa mère, « terrorisée » lorsque ses seins ont « littéralement poussé en quelques semaines ». « Elle m’achetait des brassières très serrées, pour qu’on ne les voit pas, comme si c’était honteux. J’étais jeune, c’est vrai, et cette féminité soudaine devait lui sembler trop précoce. Mais il m’a fallu des années et accessoirement pas mal de séances chez la psy pour assumer mon 95D. »

BeautyBust

Vouloir se sentir à la hauteur des fantasmes masculins

Autre cause pour Hélène Parat, du regard faussé que nous pouvons avoir sur nos seins: les fantasmes des hommes auxquels les femmes sont confrontées. « Les femmes subissent le poids de la représentation véhiculée par les films pornos et les magazines, ajoute Béatrice Voirin, psychothérapeute. Beaucoup rêvent d’un corps qui n’existe pas ‘en vrai’. »

Hélène Parat se souviens d’une patiente qui, après un divorce, a rencontré un nouveau compagnon. « Elle s’est convaincue qu’elle n’allait pas être à la hauteur, qu’elle devait absolument subir une augmentation mammaire. Elle a ensuite mis beaucoup de temps à se sentir elle-même dans ce nouveau corps, alors qu’il n’est pas du tout certain que son conjoint ait réellement souhaité ce changement. »

L’augmentation mammaire, une solution qui doit être réfléchie

Pour la psychanalyste, pas question de dénigrer la chirurgie esthétique, quand le mal-être est tel que l’on ne peut plus se regarder ou se montrer, ou que la poitrine est exagérément imposante par exemple -ce qui peut d’ailleurs être un critère de remboursement par la Sécurité sociale, en fonction de l’IMC de la patiente.

Il est toutefois « indispensable de prendre du recul, de s’interroger sur les raisons qui poussent à envisager une opération. Il faut tenter d’anticiper et de se représenter ce changement, réfléchir aux conséquences. Et surtout, ne pas le faire pour l’autre. »

Ce pas, Véronique, qui raconte avoir été complexée toute son adolescence par son 85B, l’a franchi: « Je trouvais mes seins trop petits. Et pour moi, la féminité passait par ça. Les deux premières grossesses n’ayant rien changé, j’ai fait une augmentation mammaire en 2006. Juste pour trouver enfin une certaine harmonie dans mon image. Tout mes complexes ont aujourd’hui disparu. Je n’ai jamais regretté. »

Carole, 41 ans, a pour sa part fait refaire ses seins « à la suite à de nombreuses pertes (et reprises) de poids ». « Au final, je les ai fait remonter et j’ai mis des prothèses. Je ne les aime toujours pas particulièrement. Plus qu’avant, mais pas encore assez. » Des témoignages contrastés qui prouvent que la solution chirurgicale peut apporter une certaine sérénité, mais pas systématiquement. Et qui confirment qu’avant de passer à l’acte, il faut être certaine de ce qu’on en attend et avoir tissé une relation de confiance avec son chirurgien.
Très peu d’hommes ont une exigence esthétique vis à vis des seins

Pour Valérie Supper, sage-femme, la réconciliation peut se faire par d’autres voies, plus naturelles. « Peinée et touchée de voir autant de patientes fâchées avec leur poitrine jusqu’à la négliger », elle a mis en place une méthode d’auto-massage, proposée depuis quelque temps au sein de l’espace Weleda à Paris. « Ce qui m’a toujours frappée, c’est que 80% environ des femmes que je suis ne sont pas satisfaites de leurs seins, alors que 80% de leurs conjoints sont admiratifs de leur poitrine. Très peu finalement ont une exigence esthétique. L’homme « voit » les seins souvent avec ses mains. Il est émerveillé par leur texture, leur douceur. Les femmes, souvent, se trompent en pensant qu’ils attendent d’elles qu’elles les modifient. »

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Surtout, poursuit Valérie Supper, « ce désamour conduit beaucoup de femmes à ignorer leur poitrine, à ne pas en prendre soin comme elles le devraient. D’où cette méthode d’auto-massage qui permet de se réapproprier cette partie du corps, pas dans une démarche de dépistage d’une anomalie, mais pour se faire du bien, pour se familiariser aussi avec les modifications dues au cycle hormonal, avec les sensations. »
Des ateliers pour prendre soin de ses seins

« Prendre soin de sa poitrine et la masser régulièrement avec une huile de beauté adaptée entretient naturellement son galbe et sa tonicité », assure Valérie Supper. Concrètement, l’atelier se déroule de la façon suivante: « Chaque femme est dans une cabine dont le rideau est ouvert, mais séparée des autres clientes par une cloison. Une masseuse professionnelle leur fait face et les guide dans leurs gestes, qu’elles pourront ensuite reproduire chez elles. »

« Depuis que j’ai expérimenté ces massages, j’ai vraiment renoué avec mes seins, témoigne Hélène. Et si leur forme n’est pas celle, idéale, dont j’aurais rêvé, je les trouve plus fermes, plus doux. Comme si les toucher, enfin, me les avait fait aimer. »

Par : Caroline Franc Desages
Publié le : 21.03.2016 | 07:00
Titre original : « Seins: pourquoi est-il si difficile de les aimer? »
Commentaires par : Lio de France / DG.
SOURCE : LEXPRESS.fr

Post Scriptum : Vous l’aurez deviné, à part la 2° photo de Getty/Image, toutes les autres sont les portraits de … transgenres MtF 😉

Être accepté, sans formalité !

La France est certainement le pays le plus bureaucratique du monde, elle dont l’administration royale, puis impériale et enfin républicaine a inspiré les implacables bureaucraties allemande et soviétique. Pour toute activité humaine, il y a un formulaire correspondant, c’est à dire une somme d’argent à verset à l’état et à ceux qui en vivent.

Pour le genre, c’est pareil. A peine né, on est enregistré selon notre genre, homme ou femme, pour savoir dans quelle case du plan local, national, voire mondial « on » va bien pouvoir vous ranger et ainsi planifier votre avenir. Au début, ce sera : combien de maternité ? et à la fin : combien de cimetières ou de fosses publiques ? La formule magique de ceux qui nous contrôlent : [-] de services, [+] d’impôts = [+] de gâteau …. à partager entre les membres minoritaires qui profitent du système.

En ce qui concerne les formalités administratives, médicales et psychiatriques [gling, gling, on est des fous!], c’est plutôt le parcours du combattant admirablement bien narré par Phlune dans son article : Au nom du Peuple Français et de mon c*l. Mais aujourd’hui, sur le tableau plutôt noir de la société, une bonne nouvelle est cependant à inscrire :

Bent Hole Norvege Double Genre
Bent Høie – Photo : Bjørn Stuedal

ARTICLE 1

Norvège: le ministre de la Santé veut faciliter le changement d’état civil pour les trans et les intersexes.

Le ministre de la Santé norvégien ouvertement gay Bent Høie présente une nouvelle proposition de loi permettant aux personnes trans de changer légalement de genre par simple déclaration.

Le gouvernement norvégien, en la personne de son ministre de la Santé […] Bent Høie, a annoncé vendredi 18 mars qu’une proposition de loi allait être introduite pour permettre aux personnes trans de changer d’état civil sans passer par un traitement médical.

Par : Christophe Martet
Publié le : 20.03.2016 | 10:30
Titre original : « Norvège: le ministre de la Santé veut faciliter le changement d’état civil pour les trans et les intersexes. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : YAGG.com

ARTICLE 2

Norvège : avancée pour les droits des personnes Trans

Le gouvernement norvégien a déposé le 24 juin 2015 un projet de loi facilitant le changement d’état civil pour les personnes trans, qui sera possible sans pré-requis médicaux. Lors d’une conférence de presse organisée vendredi 10 avril, le groupe d’experts nommé par le ministère norvégien de la Santé et des Soins avait présenté son rapport intitulé « Right to right gender – health to all genders » au ministre de la Santé et des Soins Bent Høie, du Parti Conservateur. Le groupe d’experts a clairement affirmé que la procédure de reconnaissance juridique du genre actuellement en vigueur constitue une violation des droits fondamentaux et a insisté sur la nécessité de la modifier.

Le groupe a recommandé de mettre en place une procédure simple et transparente de reconnaissance juridique du genre fondée sur la perception de l’identité de genre de la personne, démarche qui ne doit pas être conditionnée à une période de réflexion. Ces recommandations vont dans le sens des conclusions d’Amnesty International.

Patricia Kaatee, conseillère politique d’Amnesty International Norvège, qui a suivi la conférence rapport que « le groupe d’experts préconise une procédure décente concernant la reconnaissance légale du genre. Le gouvernement doit la mettre en place sans délai, afin d’éviter que les personnes concernées n’attendent encore longtemps pour obtenir leurs papiers d’identité et autres documents officiels ».

LES PROMESSES CLÉS DE LA NORVÈGE

Le ministre de la Santé et des Soins Bent Høie a souligné que la Norvège était décidée à donner l’exemple en matière de respect des droits humains. Il a admis que ce n’était pas encore le cas s’agissant des droits des personnes transgenres. Il faut que cela change, a-t-il fait valoir lors de la conférence de presse.

Bent Høie a également saisi cette occasion pour rendre hommage aux organisations et aux personnes qui se mobilisent en première ligne en faveur des droits des personnes transgenres en Norvège.

UNE CAMPAGNE DE MOBILISATION RÉUSSIE

John Jeannette Solstad Remø n’a pas obtenu la reconnaissance juridique de son identité de genre, au motif qu’elle refuse de se conformer aux exigences en vigueur, nombreuses et fortement discriminatoires. En 2014, les militants d’Amnesty International dans le monde se sont mobilisés en faveur de John Jeanette et de son droit à la reconnaissance juridique de son genre et son cas a été mis en avant lors de notre grande opération « 10 jours pour signer » autour du 10 décembre dernier.

C’est tout ce que j’avais rêvé et espéré. Le combat en valait la peine. Il fut long, mais lorsque nous avons enfin récolté les fruits de notre travail, ce fut une grande joie. Sans Amnesty, nous n’y serions pas parvenus. Le ministre de la Santé et des Soins Bent Høie lui-même a reconnu que son soutien avait fait une grande différence au niveau du processus au sein du gouvernement ».

John Jeanette Solstad Remø en sortant de la conférence de presse

Elle est très heureuse de toute l’attention positive qui lui a été manifestée.

Le soutien émanant de citoyens du monde entier a été fantastique. Je ne m’y attendais pas et je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui nous ont soutenus dans ce combat. »

UNE VIVE CRITIQUE DE LA NORVÈGE

En février 2014, dans notre rapport sur la non-reconnaissance des droits des transgenres en Europe, la Norvège était critiquée pour ses pratiques administratives qui exigent la stérilisation irréversible afin d’obtenir la reconnaissance juridique du genre.

Depuis, nous avons fait campagne en faveur d’une procédure simple et rapide fondée sur la perception de l’identité de genre. Lors de la rencontre bisannuelle, en octobre 2014, avec le ministre de l’Europe Vidar Helgesen, ce dernier a promis que le changement était pour bientôt.

Si nous assistons à cette évolution, c’est parce qu’Amnesty a inscrit cette question à l’ordre du jour », a déclaré Vidar Helgesen.

ASSOCIATION NATIONALE NORVÉGIENNE :
LE GOUVERNEMENT PEUT ÉCRIRE L’HISTOIRE

Depuis son congrès en 2008, l’Association nationale norvégienne (LLH) pour les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), a travaillé spécifiquement sur les droits des transgenres, notamment sur le retrait de l’obligation de stérilisation irréversible pour obtenir la reconnaissance juridique du genre.

Il est temps que les transgenres puissent bénéficier de leurs droits et accéder à des services de santé qui répondent à leurs besoins. En s’engageant à prendre en compte les droits de ses minorités vulnérables avec toute la gravité nécessaire et qu’elles méritent, ce gouvernement peut écrire l’histoire. Nous espérons que les autorités norvégiennes vont donner suite sans délai aux recommandations du groupe d’experts ».

Par : Bård Nylund, responsable de la LLH.
Publié le : 15.04.2015
Titre original : « Norvège : avancée pour les droits des personnes Trans. »
SOURCE : AMNESTY.fr

ARTICLE 3

Emilie Wood Double Genre

Va t’on devoir « regarder sous les jupes des filles »

à titre personnel, j’en ai assez de devoir renseigner les cases genrées des questionnaires informatiques ou papier. S.v.p. veuillez cocher : homme / femme. Qu’est ce que ça peut bien leur foutre ? Non mais franchement ?

En quoi d’être un homme ou une femme, nous vaudra t-il d’être mieux traités ? De toute façon tout le monde n’a qu’un mot à la bouche : égalité ! Eh bien si on est tous égaux, on l’est aussi sur le genre et on a donc pas à en faire mention !

Ptite Culotte Double Genre

Lors de certaines démarches administratives, à l’aéroport ou au tribunal, on doit passer sous un portique et par la même on peut être amenés à ôter nos montres, bijoux, ceintures ainsi que tous nos accessoires métalliques ; alors pourquoi ne pas carrément baisser notre slip pour faire constater notre réalité sexuée ?

Toucher plutôt que voir

Bonjour madame la postière ! ne vous contentez pas de vérifier mon sexe, d’un simple regard, mais tâtez-le donc ! et soyez sûre de mon identité. Ainsi, en toute certitude sur l’identité de ma personne, remettez-moi : ma lettre recommandée, mon chéquier, mes documents de crédit, mon assurance-vie.

Tiens les assureurs-vie ? eh oui, avec les « tables de mortalité » de leurs actuaires, en voilà bien des gestionnaires qui vous ségrèguent selon votre sexe ! selon leurs statistiques, être femme permettrait de vivre un poil (de c*l) plus longtemps… et qu’en est-il de la longévité des trans ?

Permettez moi, ici, de justifier le titre du blog Double Genre « Les Travestis et Transgenres ont leurs Lettres de Noblesse » en citant rien de moins que les Evangiles, où il est relaté qu’après la résurrection du Christ, l’apôtre Thomas, devenu par la suite le saint patron des incrédules, n’a cru Jésus bien vivant, que parce qu’il en a … touché la plaie de sa main ! et non simplement vue, comme le colportent 99% des gens à qui vous pouvez poser la question (Saint Thomas ne croit qu’en ce qu’il … touche). En effet, le pragmatique Thomas savait très bien que la vue est le sens humain le plus facilement corruptible. Les femmes et les trans qui se maquillent le savent bien 😉 Alors que le toucher est, des cinq sens, celui qui est le plus difficile à leurrer.

Par : Lio de France / DG

Post Scriptum : Et vous, chère lectrice, cher lecteur, qu’avez-vous à nous dire au sujet des formalités administratives ?

Angela Ponce, une trans Miss Espagne 2015 ?

Si la société n’est pas éduquée pour la diversité, Angela Ponce a tout fait pour que cela change, portée par son rêve de devenir la représentante espagnole de Mis Monde 2015, concours qui s’est déroulé en Chine en décembre 2015. Après avoir été un petit garçon qui jouait à la poupée, elle a souhaité à devenir une femme qui aspire à être … une fille comme les autres. Et sur ce plan elle a plutôt bien réussi. Enfin à vous d’en juger.

Angela Ponce Double Genre

ARTICLE

DIVERSITÉ – Elle est née avec un corps de garçon mais, dimanche 25 octobre, Angela Ponce voulait devenir la première miss à pouvoir représenter l’Espagne pour le concours de Miss Monde 2015 qui se déroulera en Chine le 19 décembre 2015.

Actuelle miss Cadiz, elle s’est battue pour devenir la première miss transgenre à porter les couleurs de son pays, espérant au passage aider à améliorer la visibilité de cette communauté dans la société, mais n’a cependant pas réussi à se hisser parmi les dix finalistes et a finalement dû quitter la course.

« Ce n’est qu’un concours, une couronne, mais je vais continuer mon combat », a déclaré la jeune femme après son élimination, entourée de ses amis et de sa famille.

« Je n’ai rien à cacher »

« La société n’est pas éduquée pour la diversité. C’est ce qui m’a décidé à en parler publiquement. Je suis ici, et je ne suis pas un cas rare, j’ai seulement une histoire différente. Une femme dont la vie s’est passée d’autre manière, mais qui reste une femme », expliquait-elle dans une interview à l’agence EFE avant le concours.

Née à Séville, elle se disait fière de représenter Cadiz, la province où elle passe l’été tous les ans. Remporter le concours de dimanche la motivait pour faire la promotion de l’Espagne mais aussi pour faire connaître la Fondation Daniela, dédiée à la sensibilisation de la cause transgenre.

« Je me suis présentée au concours comme Angela Ponce et si je gagne ce sera en tant qu’Angela Ponce. J’ai raconté mon parcours car cela fait partie de mon histoire et je n’ai rien à cacher. Quand ils m’ont proposé de travailler avec la fondation je me suis dit, ‘pourquoi pas?' », racontait-elle.

Les précurseurs au Canada et en Europe

Pour cette organisation, Angela suit le chemin, de plus en plus commun, ouvert par les autres miss comme Jenna Talackova, Miss Vancouver 2012 au Canada, ou par des agences comme The Atlantic, spécialisée dans les tops transgenres.

« Il y a encore peu, la plupart des gens pensait que les transgenres ‘apparaissaient’ d’un coup, au sortir de l’adolescence, et beaucoup imaginaient aussi qu’il s’agissait d’une perversion. Petit à petit, grâce aux médias et aux familles de transgenres, ces mythes ont une tendance à disparaître, mais il reste encore beaucoup de travail », estime Africa Pastor, la vice-présidente de la Fondation Daniela.

Son histoire, Angela l’a déjà racontée plusieurs fois: après avoir toujours su qu’elle n’était pas un garçon comme les autres, elle a changé de sexe en avril 2014 pour enfin devenir une femme. Maintenant , à 23 ans et avec des mensurations de rêve (90-61-90), elle travaille comme modèle professionnelle et aussi dans le restaurant de ses parents. Son prochain objectif? Aller à l’université pour étudier l’anglais.

« Personne ne m’a jamais dit ‘non' »

« J’ai toujours eu le soutien de ma famille et cela a été très important. Quand j’étais petite, je me souviens d’être allée au supermarché avec mes parents qui me disaient de choisir un jouet. J’allais directement prendre une poupée Barbie et leur disait: ‘c’est ça que je veux’. Ils n’ont jamais dit ‘les garçons jouent au ballon et les filles préfèrent les poupées’. Mon père m’aidait à la monter avec moi. J’ai de la chance », dit-elle.

Elle aimait mettre les robes de sa mère, danser et jouer avec ses poupées, mais elle a fait sa première communion dans un costume d’amiral et « heureuse » puisqu’elle ne pensait pas un jour devenir femme. Ce n’est qu’à l’age de 11 ans qu’elle a commencé à chercher et à découvrir la transsexualité et à se dire qu’elle se battrait pour être « elle-même ».

Angela raconte ne pas avoir subi de la discrimination à l’école, mais avoir beaucoup souffert d’incompréhension . « Il y avait des gens qui m’insultaient, pensaient être mieux que moi, et me regardait d’en haut, par-dessus mes épaules. » La miss veut donc se battre pour que les jeunes aient plus d’information, même « s’il y a encore des gens qui ne connaissent pas la transsexualité, que plusieurs associent encore aux travestisme », regrette-t-elle.

« Ici mes collègues me disent qu’elles avaient une autre idée de la transsexualité avant de me rencontrer. » Angela rêve maintenant que des histoires comme la sienne deviennent normales et que la société accepte la diversité existante.

Par : Huffpost
Publié le : 26/10/2015 | 18h57 CET
Titre original : « Angela Ponce, la candidate qui voulait devenir la première miss transgenre à représenter l’Espagne. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : HuffingtonPost.fr

Les Travestis et la Loi sur le Travail ?

Encore un exemple de discrimination à l’encontre d’un travesti qui accomplissait bien le travail pour lequel il était payé, mais dont la direction omnipuissante s’est crue autorisée à imposer ses vues sur un aspect strictement privé de son employé. En effet, dans ce cas l’homme en question était habillé avec les vêtements de son sexe d’origine et ne portait des accessoires féminins que de façon quasi invisible. Est-ce que la loi protège les travestis qui comme tous les citoyens du monde, ont droit au travail ?

ARTICLE

Muté car il s’habille en femme

Muté, puis dans l’impossibilité d’accéder à son nouveau poste, Michel dénonce une discrimination

­Le PDG : “Rétrogradé pour des raisons légitimes”
­Près de 1.000 personnes transsexuelles déclarées ­25 % de discrimination à l’emploi en Belgique

BRUXELLES : Michel Demuylder, 41 ans, porte des prothèses mammaires et de la lingerie féminine en dessous de ses vêtements d’homme depuis longtemps sur son lieu de travail, au Grand Optical du Woluwe Shopping Center. L’employé, passionné par son métier. explique :

“Tout a toujours été discret durant deux ans, on ne remarquait rien, et je n’avais aucun problème à discuter de cela avec mes collègues. »

Cependant, un jour, la direction l’appelle dans son bureau et son boss lui annonce en juin 2010 :

“Tu as choqué un collaborateur ; tu n’es plus crédible !”

Par : @Danielle_1959
Publié le : 19/10/2010
Titre original : « Muté car il s’habille en femme. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : DailyMotion / RTL – TVI

Avec du rouge, ça bouge !

Pourriez-vous imaginer la cape d’un torero dans des tons de bleu ? le centre d’une cible peint en jaune ? un camion de pompier de couleur verte ? le bouquet d’un amoureux composé de roses noires ? Non, toutes ces choses sont rouges et ce n’est pas par hasard ! Car indéniablement, le rouge attire l’oeil.


ARTICLE 1/5

Pourquoi les hommes préfèrent les femmes vêtues en rouge ?

Les femmes en rouge attirent davantage les hommes ! Des chercheurs américains auraient établi scientifiquement les raisons pour lesquelles les hommes préfèrent les femmes habillées en rouge. Le rouge attire les hommes. Le phénomène est connu, mais des chercheurs américains de l’Université de Rochester en auraient établi les causes concrètes. Cette étude, publiée par The Journal of Experimental Social Psychology, démontre scientifiquement que les messieurs considèrent inconsciemment que les femmes vêtues en rouge sont plus portées sur le sexe que celles habillées d’une autre couleur. Ces femmes en tenue écarlate seraient donc plus stimulantes pour les hormones mâles.

Pour prouver ce constat de notoriété publique, ces universitaires ont mis au point une expérience. Ils ont présenté à des cobayes masculins la photo d’une jeune femme, tantôt drapée en rouge, tantôt vêtue de blanc. Ces volontaires ont dû répondre à une seule question qui a été la suivante : sur une échelle de 1 à 9, cette femme vous semble-t-elle intéressée par le sexe ? Résultat, la photo de la femme en rouge remporte la palme haut la main. Les scientifiques de Rochester ont alors conclu que les hommes sont conditionnés à associer le rouge à la fertilité et donc, au sexe, selon la même source. Ce serait un phénomène génétique qui provoque un stimuli visuel, mais également culturel et évolutif avec la transmission d’un comportement de génération en génération. Pour la gent masculine, les femmes habillées de rouge présenteraient une réceptivité sexuelle plus flagrante que les autres.

Par : Sébastien Courtin
Publié le : 01.03.2012
Titre original : « Pourquoi les hommes préfèrent les femmes vêtues en rouge. »
Copyright : © Gentside
SOURCE : Gentside.com


ARTICLE 2/5

MoulinRouge  Double Genre Caroline Raynal

Pourquoi les femmes en rouge excitent les hommes.

Des psychologues américains et autrichiens ont mené une expérience qui explique pourquoi les hommes trouvent les femmes habillées en rouge plus «sexy».

Mesdames, si vous voulez qu’un homme vous trouve attirante, il est une solution simple : s’habiller en rouge. C’est la conclusion surprenante à laquelle sont arrivés deux psychologues américains, Adam Pazda et Andrew Elliot, de l’université de Rochester, qui ont monté un protocole d’étude avec leur confrère de l’Université d’Innsbruck (Autriche), le Pr Tobias Greitemeyer.

En soumettant 96 hommes à une batterie de photos de femmes portant des vêtements de différentes couleurs, les chercheurs se sont aperçus que les femmes en rouge étaient systématiquement jugées plus attirantes que lorsqu’elles portaient les mêmes vêtements mais d’une autre couleur.

Plus grande disponibilité sexuelle

L’une des explications vient peut être aussi du fait que les femmes en rouge étaient jugées plus réceptives sexuellement. Peut-être le sont-elles d’ailleurs!? C’est en tous cas une éventualité que n’écartent pas les chercheurs en se basant sur d’autres études qu’ils sont en train de mener.

L’idée que les hommes trouvent les femmes en rouge plus sexy avaient été avancée par Andrew Elliot et Daniela Nesta (Université de Rochester, elle aussi) en 2008 ; mais Pazda et ses collègues voulaient tester l’explication selon laquelle cet effet pouvait être dû à la perception d’une plus grande disponibilité sexuelle des femmes en rouge.

«C’est exactement ce que nous avons trouvé», a expliqué au Figaro Adam Pazda, «les hommes perçoivent les femmes en rouge comme plus ouvertes et intéressées par des rencontres sexuelles. Cette perception est la variable clé qui explique l’attractivité».

Le moment de la soirée

En dehors de la couleur, quelles sont les autres découvertes des scientifiques en matière de séduction? Tout d’abord certaines caractéristiques physiques contribuent à accroître l’attractivité, par exemple un visage symétrique ou un rapport taille/hanche proche de 0,7 (le tour de taille mesure 70 % du tour de hanche). Mais il existe d’autres paramètres plus contextuels. Par exemple, le moment de la soirée.

Deux psychologues américaines de l’université du Dakota du Nord ont montré, en s’installant dans un bar d’étudiants, que plus la soirée progresse et plus les femmes séduisantes voient leur note d’attractivité grimper. Malheureusement, les femmes jugées peu attractives en début de soirée ont un coefficient de séduction qui baisse à mesure que l’heure tourne. Des effets qui ne sont pas liés à la consommation d’alcool.

Selon des recherches menées ces dernières années, il existe d’autres façons simples d’augmenter son coefficient d’attractivité pour une femme. S’habiller de façon provocante, ce qui ne surprendra personne, mais aussi être extravertie, honnête ou simplement souriante.

A noter que l’effet sexy du rouge marche aussi pour les hommes. Sur une échelle de neuf, les hommes habillés en rouge gagnent un point dans l’esprit des femmes, selon des travaux publiés en 2010. Cette année là, des chercheurs suédois montraient également qu’après une bonne nuit de sommeil, on était jugé plus séduisant.

Par : Damien Mascret / Le Figaro
publié le : 27.02.2012
Titre original : « Pourquoi les femmes en rouge excitent les hommes. »
SOURCE : LeFigaro.fr

ARTICLE 3/5

JessicaRabbit DoubleGence
Jessica Rabbit, la femme de Roger Rabbit

Sexualité : pourquoi les femmes en rouge attirent davantage les hommes.

Les hommes préfèrent le rouge. C’est ce que révèle une étude menée par deux psychologues américains, Adam Prazda et Adrew Elliot, de l’Université de Rochester (New York). Les femmes vêtues de rouge seraient plus sexy que les autres.

L’enquête a été menée auprès de 96 hommes. Un échantillon de photos de femmes protant des vêtements de couleurs différentes leur a été soumis. Les femmes habillées en rouge étaient systématiquement jugées plus attirantes que lorsqu’elles portaient le même vêtement mais dans une autre couleur.

Une plus grande disponibilité sexuelle

Pour les hommes, les femmes vêtues de rouge seraient plus réceptives aux avances sexuelles, et donc plus « sexy ». « Les hommes perçoivent les femmes en rouge comme plus ouvertes et intéressées par des rencontres sexuelles. Cette perception est la variable clé qui explique l’attractivité » ont expliqué les deux psychologues.

Il est à noter que l’effet « séduction » du rouge est aussi valable pour les hommes.

Par : La Dépêche
Publié le : 01.03.2012 | 11:29
Titre original : « Pourquoi les femmes en rouge
attirent davantage les hommes. »
SOURCE : LaDepeche.fr

ARTICLE 4/5

Les hommes vêtus de rouge attirent plus les femmes.

Après avoir démontré que les hommes étaient plus attirés par les femmes qui portaient du rouge, voilà que l’on découvre que le rouge a le même effet sur les femmes.

Selon une étude menée à la fois aux États-Unis, en Autriche, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Chine, les hommes vêtus de rouge donneraient l’impression d’être plus puissants, séduisants et attirants. Toutefois, cela ne les rend pas plus aimables, gentils ou sociables, affirme le Journal of Experimental Psychology : General. Le rouge ne fonctionne que sur le pouvoir d’attraction, et l’impression est la même, peu importe le pays.

« Nous avons découvert que les femmes voyaient les hommes en rouge comme dotés d’un statut plus élevé, plus susceptibles de gagner de l’argent et de monter dans l’échelle sociale. Et c’est ce jugement de statut élevé qui provoque l’attirance », mentionne Andrew Elliot, professeur de psychologique à l’Université Rochester aux États-Unis.

« Nous réfléchissons typiquement à la couleur en termes de beauté et d’esthétique, mais la couleur délivre aussi une signification, et modifie notre perception et notre comportement de façon importante, sans que nous en ayons conscience », ajoute-t-il.

Par contre, lorsqu’il s’agit de compétition, la couleur rouge provoque plutôt la méfiance et de piètres performances.

Conclusion de Double Genre : The women says honey – always to « Men in Red » – only for their money – not to go to bed.

Par : Plaisirs Santé / Canada
Publié le : 2015 ?
Titre original : « Les hommes vêtus de rouge attirent plus les femmes. »
SOURCE : Plaisirssante.ca

ARTICLE 5/5

Le rouge serait-il la couleur fétiche des travestis ?

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En ce qui concerne les travestis, le rouge est aussi la couleur phare de sa garde robe. Selon moi, c’est certain, de la tête au pied. Car quel est celui qui n’a pas rêvé :

  • d’un rouge à lèvre rouge vif que l’on pourra faire scintiller avec une fine couche de gloss ?

  • d’une perruque rouge ou rousse, des cheveux couleur de feu pour allumer le désir chez l’autre, et ce dès le premier regard ? Si vous n’êtes pas convaincus, jetez un coup d’oeil à cet article très détaillé d’Alexia, sur les rousses, à moins que vous n’ayez la frousse ?

  • d’un chemisier rouge comme celui de Lethal, le transformiste admirablement bien interprété par l’acteur Miguel Bosé, dans le film culte Talons Aiguilles de Pedro Almodovar ?

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  • d’une mini jupe rouge ou écossaise sur des bas blancs ou d’une robe rouge moulante en tissus à la fois fluide, souple et élastique portée avec une paire de fins bas résille ?

  • d’une paire d’escarpins rouges à hauts talons fin de 15 cm en cuir vernis rouge éclatant ?

  • et enfin, si le fond de l’air et frais un beau manteau rouge cerise comme celui d’Audrey, un joli petit bonnet rouge et une écharpe de laine rouge avec des gants de suédine rouge ?

Par : Lio de France / DG

S O N D A G E

Quelle couleur dominante, préférez-vous voir porter par votre chéri(e) ?

Pourquoi sont-ils vêtus en femme ?

Qui serait le mieux placé pour parler de travestisme qu’une personne à l’esprit scientifique, doublé d’un … travesti.

LE TRAVESTISME

Le Travestisme est une forme de comportement dont on découvre les traces à tous les niveaux culturels de l’histoire des Sociétés.. La plupart des sociologues du temps passé n’ont pas ignoré ce phénomène et citent dans leurs ouvrages différents cas d’individus mâles recherchant la satisfaction sexuelle à travers le port du vêtement féminin ; ce type de comportement étant généralement assimilé à l’homosexualité (faux!) ou au fétichisme. Il faut attendre l’année 1910 et la fameuse monographie de Hirschfeld, pour voir le travestisme traité comme un sujet particulier. A partir de cette époque des essais toujours plus nombreux sur cette question ont été publiés dans des revues médicales et scientifiques. Néanmoins et en dépit de ces nombreux travaux, le travestisme fait encore dans le grand public, mais aussi dans certains milieux médicaux, l’objet de multiples conceptions erronées.

L’auteur du texte qui va suivre , et qui n’a pas dévoilé son identité, (et pour cause !), et dont on a trouvé l’étude publiée par plusieurs revues de caractère sexologique, nous explique :

 » Pour ma part j’estime être pleinement qualifié pour traiter ce sujet et cela pour les raisons suivantes :en premier lieu j’ai fait des études scientifiques et suis capable d’analyser correctement et objectivement les faits. En second lieu, j’ai été moi-même toute ma vie durant, un travesti impénitent, et cela me donne le droit de parler de cette expérience avec la compétence requise. »

Avant de poursuivre, je dois préciser que les racines du travestisme plongent dans l’érotisme et la sexualité. Le revêtement d’habit féminin n’est pas nécessairement en soi un acte de travestisme, et ceci en particulier lorsque le but visé est purement théâtral . Pour un imitateur professionnel de la femme [ex. le transformiste – ndle], de même que pour le mime qui se spécialise dans les rôles féminins [ex. acteur du théâtre grec au théâtre du kabuki -ndle], le port du vêtement de femme n’est qu’un aspect banal de sa profession.. Cependant je suis enclin à croire que le talent de certains imitateurs n’est convainquant que dans la mesure où ces derniers sont réellement des travestis.

FilleRobeNoire

TRAVESTISME ET TRANSSEXUALITÉ

En 1954, le psychiatre américain H.Benjamin s’est attaché à établir une distinction entre le travestisme et la transsexualité.

Le travesti reste en contact plus étroit avec la réalité : pour lui, ses organes génitaux restent le centre de son plaisir sexuel, comme chez les autres hommes, et il en est pleinement conscient. D’autre part, le travesti n’ignore pas que les vêtements féminins ne lui semblent érotiquement excitants que dans la mesure où il est justement un homme. Il sait que s’il était une femme, le port de ces mêmes vêtements deviendrait un acte conventionnel et perdrait, de ce fait, tout intérêt.

Il faut cependant reconnaître que la plupart des travestis souhaitent de temps à autre, devenir des femmes afin d’avoir le droit de porter librement les vêtements féminins; mais il ne s’agit ici que de crises passagères.

L’attitude du transsexuel est beaucoup plus radicale que celle du travesti. Le transsexuel, considère qu’il appartient réellement au sexe féminin et que ses organes génitaux d’homme ne sont qu’un détestable caprice de la nature. Il souhaite ardemment devenir une vraie femme.

Certains transsexuels réussissent à persuader le corps médical de pratiquer sur eux les actes chirurgicaux leur permettant de rectifier leur anatomie pour pouvoir vivre entièrement au féminin. Pour lui le port du vêtement féminin devient alors un besoin secondaire.

TRAVESTISME ET HOMOSEXUALITÉ

L’erreur la plus commune que font les médecins, tout aussi bien que les profanes, est de confondre travestisme et homosexualité !

Il n’y a parmi les travestis pas plus d’homosexuels que parmi la population dite « normale ». Il est certain qu’une même personne peut être à la fois un travesti et un homosexuel, mais il s’agit d’une minorité de travestis s’intéressent sexuellement aux hommes. D’autre part un très petit nombre d’homosexuels s’intéressent aux hommes qui portent des vêtements féminins: ils ne sont attirés que par les hommes et non par une parodie de la femme. Le mythe populaire qui représente l’homosexuel fardé et affectant une démarche onduleuse ne s’applique qu’à une très faible minorité d’invertis exhibitionnistes, soucieux d’attirer l’attention sur eux, et dont les journaux à sensation font grand cas.

La majorité des travestis est orientée vers l’hétérosexualité. Les faits révèlent que 70 % des travestis notoires sont mariés et souvent pères de famille. Tel ne serait certainement pas le cas, si le travestisme était synonyme d’homosexualité.

 

TRAVESTISME ET FÉTICHISME

Des liens plus étroits unissent travestisme et fétichisme. Cependant il faut souligner que le fétichiste s’attachera à exiger de sa partenaire le port d’une certaine pièce d’habillement (lingerie, vêtement, chaussures, etc.), alors que le travesti désirera porter ce vêtement lui-même. D’autre part, dans la majorité des cas, le fétichiste sera plus ou moins exclusivement fixé sur une certaine pièce du vêtement qui éveillera son désir érotique, alors que le travesti réagira à toutes les formes du vêtement féminin. Le travesti ne se contente pas de porter une paire de chaussures à talons hauts : il veut adopter le vêtement féminin dans ses moindres détails et éprouve toujours le désir d’être vu dans cet « accoutrement » même s’il n’ose pas traduire cette tendance exhibitionniste par des actes.

TRAVESTISME ET PSYCHIATRIE

L’abondante littérature sur le travestisme qui a été publiée dans les revues médicales et psychiatriques est naturellement basée sur des cas étudiés par les auteurs de ces articles, lesdits cas ne représentant qu’une infime partie du phénomène pris dans son ensemble. Parmi ces articles, certains sont excellents compte tenu de leurs limites. D’autres, en revanche ne présentent qu’une image complètement déformée du problème, leur auteur ayant fondé leurs observations sur un nombre insuffisant de cas.

Il faut en effet souligner que les membres du corps médical ne voient les travestis que dans la mesure où ces derniers sont perturbés, ou lorsque cédant à la pression d’un tiers, ils se retrouvent dans le cabinet de consultation contre leur gré. Pour me permettre un mot, je dirai qu’un psychiatre a peu de chances de rencontrer un travesti « normal » et je suis pour ma part convaincu que le travestisme est, pour de nombreux hommes, un genre de vie normal.

Une revue américaine spécialement destinée aux travestis a révélé au cours d’une enquête qu’un tiers seulement de ses lecteurs avait recherché l’assistance du corps médical. Ce chiffre est confirmé par mes propres observations recueillie auprès des travestis que j’ai personnellement connus ou rencontrés. La vérité est que la majorité des travestis répugnent à se soumettre à tout traitement quel qu’il soit, lequel traitement est de toute façon totalement inutile. La société peut estimer que de tels traitements seraient nécessaires, mais pour le travesti le plaisir que procure le vêtement féminin est tel qu’aucun d’entre nous n’accepterait d’y renoncer.

Une minorité de travesti a parfois recours au médecin lorsque leur manie prend de telles proportions qu’elle les rend incapables d’avoir des activités efficientes dans d’autres sphères, mais ce type de dérangements se manifeste dans toutes les couches de la population. D’autres sont conduits chez le docteur par ordre du juge parce qu’ils sont tombés sous le coup de la loi, ou encore ( le cas est fréquent chez les hommes mariés) parce que leur épouse ne peut plus supporter un mari qui s’affuble de lingeries vaporeuses et de bas Nylon.

Compte tenu de ce qui précède, deux travestis sur trois sont totalement inconnus du monde médical et il est même courant que leur manie soit ignorée de leur entourage. La société étant ce qu’elle est, les travestis, le plus souvent, gardent le secret absolu sur la source essentielle de leur plaisir, ce qui les condamne à une déplorable solitude, tout a fait injuste car cette petite manie ne fait de tort à personne. Sans réclamer pour mes semblables le droit de se lancer dans une campagne de prosélytisme, je pense qu’un homme en jupe n’est pas plus condamnable qu’une femme en pantalons.

FRÉQUENCE DU TRAVESTISME

Il est difficile de fournir le chiffre réel des hommes qui aiment à se travestir. Tout ce que l’on peut dire c’est que cette pratique est beaucoup plus répandue qu’on ne le pense. Certaines sociétés commerciales de vente par correspondance annoncent dans leurs brochures publicitaires qu’elles s’adressent spécialement « aux hommes qui osent porter de la lingerie » et il est clair que le nombre potentiel de travestis doit être important pour permettre à de telles firmes de rester rentables.

Le chiffre fourni par le Rapport Kinsey, concernant le travestisme, est de 0,5% de la population masculine, ce qui est généralement considéré comme un indice de très faible fréquence. Mais peut-on dire que la proportion 1 sur 200 soit vraiment un indice de rareté ? Georgina Turtle estime que le nombre de travestis en Angleterre se situe entre 3 et 15.000. Darrel Raynor donne pour les États-Unis des chiffres qui oscillent entre 1 pour 1000 et 1 pour 160 de l’ensemble de la population. Quelle que soit la manière dont on envisage ces données, chaque lecteur de ce texte peut en conclure qu’il se trouve probablement parmi ses relations plusieurs hommes qui s’adonnent secrètement au plaisir de se parer de vêtements féminins.

Les travestis sont issus de toutes les couches sociales et peuvent être aussi bien agriculteur que commerçant, fonctionnaire que profession libérale. Néanmoins, la plupart des auteurs s’accordent pour affirmer que les travestis se recrutent principalement chez les intellectuels.

LE TRAVESTI TYPE

Existe-t-il un travesti type ? A quels signes peut-on le reconnaître ? La réponse à ces deux questions est négative. Les travestis n’ont en commun que leur goût du travestissement et, exception faite d’un très petit nombre de cas, il est impossible de les reconnaître. Dans la vie quotidienne, rien ne distingue les travestis des autres hommes et la plupart du temps leurs amis intimes et leurs parents eux-mêmes ne devineront jamais leur penchant pour le vêtement féminin.

Comment vivent les travestis ? Une minorité de ceux que leur physique favorise, réussissent à vivre vraiment comme des femmes, sans que nul ne soupçonne rien. Mais il s’agit d’un très petit nombre. D’autres, un peu plus nombreux, sont doués pour le théâtre et mettent au point des numéros d’imitateur qui leur permettent de se produire en public dans leur costume préféré. Cependant, 99% des travestis se conduisent ouvertement comme des hommes ordinaires et dissimulent soigneusement l’aspect féminin de leur vie. Lorsqu’ils vivent seuls, ou lorsque leur entourage est complice, ils s’empressent de changer de vêtements dès qu’ils se retrouvent chez eux, la journée de travail achevée. Mais leur désir le plus cher est de se mouvoir en public dans leur costume d’élection: très souvent ils se bornent à faire une courte promenade nocturne, les ténèbres leur assurant l’anonymat.

S’ils sont mariés à une partenaire tolérante, ils peuvent évidemment se travestir chez eux, s’il n’y a pas d’enfants à la maison. Pourtant, de manière générale, les travestis évitent de mettre leur épouse dans la confidence, par crainte de réactions très souvent négatives. Mais le fait de devoir cacher à la femme qu’ils aiment une part essentielle d’eux-mêmes, représente pour eux un continuel tourment.

Un grand nombre de travestis, mariés ou célibataires, se contentent de porter du linge féminin et des bas sous leurs vêtements masculins. Ainsi tel collègue que vous voyez chaque jour au bureau ou à l’usine porte peut-être des collants, un corset et de la lingerie fine. Selon un calcul de probabilités, chaque rame de Métro transporte sans aucun doute, aux heures de pointe, plusieurs travestis.

LES CAUSES DU TRAVESTISME

La pulsion de se travestir se manifeste généralement de bonne heure et persiste toute la vie. Tous les hommes que j’ai connu et qui avaient ce penchant pour la parure féminine, avaient été, dès l’enfance, attirés par le vêtement féminin. On affirme parfois que des parents mécontents du sexe de leur enfant, développent en lui inconsciemment cette tendance, soit en l’habillant en fille, ou encore en faisant porter à un garçon des vêtements de fille pour le punir. Cette dernière hypothèse est fréquente dans les textes consacrés au travestisme. En fait, il me semble beaucoup plus honnête d’avouer que l’origine du travesti est encore imprécise et qu’elle le restera aussi longtemps que des études sérieuses n’auront pas été faites non seulement sur les travestis qui suivent un traitement chez le psychiatre, mais surtout sur la majorité de ceux qui se tiennent à l’écart du corps médical.

La plupart des travestis déclarent avoir ressenti dès leur plus jeune âge un désir inexplicable autant qu’irrépressible d’essayer une pièce ou l’autre du vêtement féminin, que ce soit celle de sa soeur ou celle de sa mère. Cet acte, et le contact du tissus sur la peau éveille une sensation d’exaltation intense dont la nature est incontestablement sexuelle et le port du vêtement jugé excitant suscite dans la plupart des cas des manoeuvres d’autosatisfaction. Par la suite, cette expérience agréable sera répétée toutes les fois où l’occasion se présentera, et d’autres pièces du vêtement seront « empruntées ».

Double Genre

Après un temps plus ou moins long, le jeune travesti en arrivera à se vêtir complètement en femme. Il empruntera également des fards de manière à paraître aussi efféminé que possible et toutes ces expériences lui sembleront excessivement agréables. Tôt ou tard il finira par se constituer une garde-robe complète, en commençant généralement par se procurer de la lingerie, des bas ou collants, puis peu à peu des chaussures, des robes, des fards, des perruques, des faux-seins pour arrondir une poitrine plate.

Cependant, le néophyte, la première période d’exaltation passée, ne tardera pas à connaître des crises de remords au cours desquelles il se rendra compte qu’il porte des vêtements « interdits » par les préceptes de l’éducation qu’il a reçue. Le sentiment de culpabilité qui accompagne cette découverte le conduira à la dépression et finalement il brûlera ou jettera ses parures féminines jusqu’au moment où sa passion resurgissant, il recommencera une nouvelle collection.

De nombreux travestis pensent parfois que le mariage pourrait les »guérir ». Il n’en est rien! Un travesti reste un travesti et son besoin de porter des vêtements féminins persistera toute sa vie. Je connais des hommes de 50 , 60 et même 79 ans.. qui se plaisent encore à se travestir. Cette passion peut s’atténuer pendant des périodes plus ou moins longues, mais elle ne se laisse jamais étouffer. On prétend que de toutes les « déviations » sexuelles, le travestisme est la plus solitaire et cela est vrai. Les homosexuels ne manquent pas de partenaires, le fétichiste finit toujours par rencontrer une femme qui accepte de porter les vêtements de son choix. Un sadique peut souvent trouver un masochiste sur son chemin. Inversement, un travesti qui est attiré par les femmes, aura de grandes difficultés à découvrir la partenaire qui l’acceptera comme il désire d’être accepté – c’est à dire comme une femme invertie- mais là encore, il faut compter avec la lassitude de la femme si elle se trouve constamment en présence de ce type d’homme. A défaut de cette partenaire idéale, le travesti peut avoir recours aux prostituées, mais de telles relations excluent toute affection et toute amitié durable. Quelques rares travestis, il est vrai, ont la chance de rencontrer une femme compréhensive, mais pour être objectif il faut reconnaître que dans la majorité des cas, seul un travesti peut comprendre celui qui partage ses goûts. Aussi est-ce pour cette raison que les travestis ont tendance à demeurer entre eux, donnant ainsi créance au mythe populaire qui confond travestisme et homosexualité.

Vidéo (1:47:42) : il est habillé en femme parce qu’il aime trop la sienne et ses enfants !
https://www.youtube.com/watch?v=1oY4-E1gLuU

Par : abc-transidentite.fr
Publié : 28.12.2012
Vidéo : au théâtre par Michel Leeb dans le rôle de « Madame Doubtfire ».
Publié (1° fois) sur DG : 29.01.2016
Source : Association Beaumont Continental

Pauline Roland : Le travesti en BD

Voilà une petite bande dessinée bien sympathique : c’est l’histoire d’un certain Claude, agent immobilier de 42 ans qui se transforme depuis quelques temps en Priscilla, pour des raisons qu’il explique à une copine souhaitant lui poser toutes les questions relatives à son changement de statut.

Le scénario représente bien les caractéristiques du parcours classique du travestisme : souvenirs d’enfances, emprunt de ses vêtements à la mère, puis à l’épouse – quand c’est possible 😉 – petit tour de piste en solitaire, du placard au salon, puis premières sorties nocturnes et révélation de tous les champs du possible d’une vie de femme qui ne pourraient être résumés dans une encyclopédie, car travesti ou pas, les destinées humaines ne sont-elles pas infinies ?

ARTICLE

Agenaise, Pauline Roland vient de réaliser un court-métrage. Ce film d’animation de 12 minutes raconte la vie de Claude-Priscilla et s’appuie sur plusieurs témoignages. À voir.

Chérie(e), rends-moi mes collants. » Le titre de ce court-métrage annonce la couleur ou plutôt cache bien son jeu. Écrit et réalisé par Pauline Roland, agenaise qui vient juste de fêter ses 25 ans, ce film de 12 minutes et 6 secondes raconte les tribulations d’un travesti (1).

Inscrit au Off du festival des Rencontres internationales Henri-Langlois de Poitiers, lequel rassemble tous les films de fin d’études, ce court-métrage a manqué d’un cheveu le prix du public.

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« Je suis heureuse, car c’est le résultat de huit mois de travail intensif avec mon ami, Vivien Raynal », savoure Pauline Roland. Elle a fait oeuvre de journalisme avant d’user ce qu’elle aime le plus, c’est-à-dire ses crayons de couleur mélangés à une belle dose d’excentricité, d’humour, d’humeur, de dextérité et de sueur.

Son film d’animation narre le quotidien d’un homme marié, deux enfants, une maison, un chat, un chien et un hamster, mais qui a une double vie. Dans ces douze minutes nourries de témoignages, Claude, agent immobilier, se préfère dans la peau de Priscilla. Tout a commencé, en fait, quand petit, son institutrice pour le punir, plaçait le petit écolier d’alors sous son bureau.

Clandestin, à part entière

« C’est une histoire de schizophrénie d’une extrême sensibilité. Je me suis surtout appuyée sur le témoignage d’un homme qui m’a toujours parlé en tant que femme. Cette personne est double, à la fois Claude et Priscilla, mais jamais en même temps. Nos échanges n’ont été que téléphoniques. »

Mais pourquoi s’intéresser à la vie des travestis ? « C’est dans le cadre de mes études à Poitiers (2), que je viens de terminer. J’ai développé une thématique autour du sexe. Mon premier court-métrage s’intitule  »Les seins de ma mère ». Sinon, le personnage du travesti me fascine. Je veux essayer de comprendre ce qu’il révèle. Le travestissement, c’est aussi l’art du transformisme. »

« Un travesti, c’est quelque part un clandestin, une personne unique à double identité à part entière et double. L’extrême, c’est devenir transsexuel. Là, Claude-Priscilla a une vie banale, mais il garde caché au fond de lui un grand secret. Un non-dit. Il est partagé entre l’appréhension de se faire découvrir et l’envie de le dire. Mais il a peur de tout perdre », commente Pauline Roland.

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Le choix du prénom de Priscilla n’est pas né du hasard. Il fait référence au film australien de 1994 « Priscilla, folle du désert » réalisé par Stephan Elliot. « C’est un film culte. On pourrait aussi parler du film avec Marylin Monroe  »Certains l’aiment chaud » de Billy Wilder », poursuit la jeune agenaise. En France, le film de Bertrand Blier « Tenue de soirée » avec Michel Blanc et Gérard Depardieu avait, en 1986, suscité beaucoup de commentaires, voire créé la polémique.

Un livre pour les enfants

Pauline Roland va tourner la page de Poitiers et part vivre dans l’Aude. « Dans un premier temps, je vais me remettre à l’exclusive à mes dessins. Ça m’a trop manqué. Je vais rester dans le même ton, c’est-à-dire avec mes  »saloperies » tournées vers le rire, la dérision, mais juste à titre perso et pour mes proches. Je suis désormais illustratrice à mon compte, déclarée à la Maison des artistes », sourit-elle.

Et ô bonheur, elle vient d’obtenir un prix pour un livre d’enfants. « Je vais être éditée. Oui, c’est le grand écart ! C’est comme Zep, et sans me comparer à lui, le papa de  »Titeuf ». Je viens de changer tout mon blog (3) », raconte Pauline Roland.

Elle tourne donc la page. Mais elle garde ses crayons.

Voir la Vidéo sur Viméo :

Notes

(1) « Chéri(e), rends-moi mes collants », court-métrage
réalisé par Pauline Roland et Vivien Raynal (Lakolyn)
2) Elle est diplômée de l’École européenne
supérieure de l’image. l’IERESI est à Poitiers.
(3) Le blog : http://thisispolet.daportfolio.com/

Par : Maryan Charruau
Publié le : 29.12.2012 | 06h00
Titre original : « Le travesti me fascine. »
Commentaires : Lio de France / DG
SOURCE : SudOuest.fr

Michou, sept ans de trottoirs d’Abidjan

Coluche nous rappelait* que « Dieu a dit : il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile… Et puis il a ajouté : il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur ! »

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Eh bien pour les jeunes travestis de la Côte d’Ivoire, c’est un peu pareil. En plus d’avoir été rejeté par leur famille, ils doivent endurer le mépris d’une clientèle qui compte obtenir leurs faveurs de façon non protégée avec quelques francs CFA de plus, des voyous qui les volent, des policiers qui les abusent et l’état qui au nom des « bonnes moeurs » s’en moque éperdument, ne leur adressant qu’une chose : une fin de non recevoir.

Et Coluche de conclure* : « Bob, il dit toujours : si la société nous rejette, c’est parce qu’elle veut oublier que c’est elle qui nous a créé.

  • Le blouson noir, album Coluche : l’intégrale, vol. 2, 1989 chez Carrère.

ARTICLE

ABIDJAN (AFP) – Une démarche aguicheuse dans un pantalon de cuir moulant, un petit haut doré qui scintille sous la lumière blafarde d’un réverbère de la zone 4 à Abidjan. Yasmine attaque sa nuit de travail, comme des centaines de prostituées, à cette exception près que Yasmine est un homme.

A l’instar de ses copines Michou ou Sissi, avec qui elle partage un bout de trottoir dans ce quartier tout à la fois zone commerciale et haut lieu de la nuit abidjanaise, le jeune travesti vit la nuit. Le jour, Yasmine se repose et surtout se terre chez elle, à l’abri des quolibets.

« La nuit, je suis en travelo, la journée en homme. Mais c’est habillé en femme que je me sens le plus à l’aise », explique le travesti de 23 ans qui se prostitue depuis six ans, avant d’ajuster sa perruque façon Naomi Campbell.

« C’est très mal vu ici. On t’insulte à longueur de temps. Souvent, je me demande pourquoi je suis devenu comme ça », poursuit le jeune homme.

Les insultes, les brimades, Yasmine, Flora, Monica les racontent de leurs voix haut perchées avec la monotonie de la banalité.

Mais leurs récits sont aussi peuplés de violences physiques. Les coups de leurs proches parfois, ceux des forces de l’ordre souvent.

« Il arrive que les « corps habillés » (forces de l’ordre) viennent nous voir et nous obligent à nous déshabiller dans la rue », explique Yasmine.

« Les corps habillés s’en prennent très souvent à nous », renchérit Michou, sept années de trottoir. « Ils nous maltraitent, il nous prennent notre argent dans notre sac à main. Parfois, ils nous demandent des faveurs. Et puis, on peut nous mettre au violon pour quatre ou cinq jours », décrit, résigné, celui qui arbore un ruban de taffetas noir en guise de collier.

Répudiés par leurs familles, jetés à la rue, la prostitution est bien souvent leur seul moyen de survie.

« Quand la famille sait ce que tu es, elle te rejette. Tu n’as pas d’autre solution que de réussir », explique Michou avant de nuancer: « tu es rejeté, mais quand tu ramènes de l’argent à la maison, là, il n’y a plus de problème ».

Il est 23H00, encore un peu tôt pour les clients. Une voiture s’engouffre dans la rue et passe à la hauteur du travesti. Des vitres baissées s’échappent une musique de boîte de nuit, des rires francs. Et des insultes.

« Faut pas faire attention. C’est des Libanais. Parfois ils s’amusent à nous lancer des bouteilles », raconte Yasmine, blasée.

Leur clients sont Ivoiriens, européens, Libanais. Les passes se font dans les hôtels du coin. « Mais c’est pas toujours possible. Certains hôtels nous refusent. Alors, on fait ça dans des couloirs discrets ou sur les rails, à l’air libre », raconte Michou.

Travivoirien

Les travestis de la zone 4 ont été il y a peu approchés par une association pour les sensibiliser à l’usage du préservatif, dans un pays déjà durement touché par l’épidémie de VIH-sida, avec officiellement 570.000 séropositifs et un taux de prévalence de 7% selon l’Onusida en 2003.

« On est conscients du risque. Mais les clients demandent très régulièrement des relations sans capote. Ils doublent la mise (de la passe) et pour certains d’entre nous, ça ne se refuse pas, » explique Michou.

« Fatigués », les travestis de la zone 4 soutiennent le projet associatif de deux jeunes homosexuels ivoiriens, Fabrice et Issouf, qui tentent de monter une structure baptisée « Association ivoirienne des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels » (AIL) afin de réclamer un peu plus de considération et d’obtenir que les commissariats enregistrent leurs plaintes.

Dans un courrier adressé courant mars aux deux membres fondateurs, le ministère de l’Intérieur a rejeté leur demande d’enregistrement, au motif que « ce genre de sexualité est contraire aux bonnes moeurs ».

Par : Atlas Vista Maroc / © AFP Issouf Sanogo
Publié le : 29.04.2006 | 09:09:27 GMT
Titre original : « Les nuits à risque des travestis ivoiriens. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : AvMaroc.com
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Travestie par nécessité

Dans notre tour du monde des transgenres et travestis, voici l’histoire d’une femme qui vit en Egypte. Elle s’est habillée en homme et non pas « déguisée », comme l’écrit la rédactrice de l’article ci-dessous, sûrement plus par ignorance que par méchanceté.

La question est donc de savoir pourquoi cette femme qui était mariée à un homme, a dû s’obliger à revêtir des vêtements masculins dans un pays qui ne laisse que peu de place aux femmes et encore moins à leurs droits, tout du moins selon le point de vue occidental. Parce que si vous demandez à un musulman pourquoi, par exemple, à la mort de ses parents, sa soeur héritera d’une somme égale à la moitié de la sienne ? cet homme vous répondra que c’est normal puisque c’est lui qui aura la charge de la famille et que par conséquent, il aura plus de frais que sa soeur. C’est pourquoi, selon lui, la sourate n° 4 an nisa, du Coran, a instauré cette disposition. A vous de juger.

sourat a°n nisa° /
Les Femmes / n°4, verset 11
yoûSî-koum-l lahou fî a°wla°da-koum
Dieu vous enjoint, pour vos enfants :
li-z zakari miçlou haZZi-l ou°nçayanî
au mâle, l’équivalence d’une part de deux filles.

ARTICLE

Déguisée en homme pendant 43 ans pour travailler et subvenir aux besoins de sa fille !

A la mort de son mari il y a maintenant plusieurs années, Sisa Abu Daooh restée veuve et sans ressources a décidé de défier la culture locale de son pays très conservateur , l’Egypte, qui préconise que la femme ne peut pas travailler. Se faisant passer pour un homme pendant 43 ans, elle a travaillé pour subvenir aux besoins de sa fille.

Travestie pour le bien de sa fille !

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« J’avais 16 ans quand je me suis mariée, mon mari est mort à mes 6 mois de grossesse « , raconte Sisa, aujourd’hui âgée de 65 ans.

Comment subvenir aux besoins de son enfant alors qu’elle n’a aucune source de revenu ? Se remarier ? Non, elle ne veut pas qu’on lui trouve un [autre] mari.

N’ayant personne pour l’aider à 21 ans, elle prend son courage à deux mains et plutôt que de mendier comme le veut la culture pour les femmes veuves , Sisa décide de se déguiser [S’habiller] en homme pour pouvoir travailler. Les cheveux rasés et une « galabeya » ( la tenue traditionnelle masculine) enfilée, elle travaille pendant des années dans la construction, la confection de briques ou encore dans les champs. Elle privilégie les villages où personne ne la connaît.

A cette époque, dans la culture égyptienne, une femme ne peut pas être active, elle est destinée à être femme au foyer attendant que son mari pourvoit aux besoins du foyer. Elle confie : « J’ai fait tout ça pour ma fille. Si c’était un garçon, je ne l’aurais pas fait. Mais j’avais peur qu’elle finisse dans la rue. Alors je l’ai protégée, je l’ai élevée et j’ai pu l’envoyer à l’école jusqu’à ce qu’elle se marie. »

L’histoire ne s’arrête pas là puisqu’elle continuera à travailler quand le mari de sa fille Hoda tombera malade et se retrouvera dans l’incapacité de travailler, elle cirera des chaussures pour aider sa fille et ses petits-enfants.

Encore aujourd’hui, le principe d’égalité des sexes est un concept pour lequel les femmes luttent encore en Egypte… [et ailleurs]. Si bien  que l’histoire de Sisa  qui se déroule dans les années 1970 est une grande leçon de courage. Elle a d’ailleurs été honorée en mars dernier par le gouvernement égyptien, à l’occasion de la fête des mères, le président lui a décerné le titre de « Mère travailleuse exemplaire ».

De plus un documentaire anglo-russe intitulé The Untamed Shrew (la mégère non apprivoisée) a été réalisé sur sa vie. Dans ce documentaire, des hommes sont invités à donner leur avis sur ce que Sisa a fait : « Elle est incroyable », disent certains devant la caméra [bien sûr, parce qu’en privé …], un d’entre eux ajoutera même qu’elle vaut plus qu’une douzaine d’hommes ».

A l’heure actuelle, Sisa possède un petite épicerie dans sa ville natale, les autorités égyptiennes lui ont promis une aide, mais Sisa affirme qu’elle continuera de travailler.  Cette hyperactive a du mal à s’imaginer en femme au foyer : « Je pourrirais si je restais au lit. Je m’ennuierais si je ne faisais que dormir et prier. Lorsque je travaille, mes muscles sont réveillés. Je suis une femme en acier ! »

Son histoire remarquable est un signe de plus pour les progrès qui sont attendus concernant les droits des femmes en Egypte.

Par : Imani Amisi
Publié le : 21.07.2015 |  15h07
Titre original : « Déguisée en homme pendant 43 ans
pour travailler et subvenir aux besoins de sa fille ! »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : BibaMagazine.fr
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Du rouge à lèvres pour « honorer » les femmes ?

Attention, ça chauffe dans les cervelles de nos députés atteints de l’hERPèS, qui n’ont rien trouvé de mieux que de se barbouiller les lèvres avec du rouge, pour « honorer » les femmes en cette journée du 8 mars 2016.

Il est vrai qu’ils auraient pu faire pire en choisissant une couleur rose, comme la fleur que ceux « dits de gauche » qui vous assènent un coup de poing dans la gueule avec le logo de leur parti (pris). Pour ceux « dits de droite » – et dont le nouveau symbole affiche un drapeau français ou le blanc est plus important que le bleu et le rouge que le blanc, indiquant ainsi vers où penche le … déséquilibre – ce n’est pas mieux !

PolitiqueTravesti

Mais prétendre par ce geste lutter une bonne fois pour toute « Pour que le 8 mars ne soit plus le jour de rappel des tristes chiffres à changer », c’est se moquer du monde en général et des femmes en particulier. Quels résultats ont été obtenus depuis que la journée du 8 mars a été instituée en Journée Internationale des Droits de la Femme, par les Nations Unies en 1977 ? Nichts, 何もです, nothing, שום דבר, niente, Ничто, nada, لا شئ, que dalle !

NStravesti

Les femmes ne sont-elles pas toujours sous-payées, humiliées, dénigrées, battues, violées, tuées ? Alors, quel spectacle ridicule et à la limite méprisant que de se faire photographier avec du rouge à lèvres devant l’objectif complaisant de son service de presse ? De plus, où sont les femmes sur la photo ? …

Où sont les Amazones ou autres égéries qui, le temps d’un cliché mémorable, auraient pu chevaucher en string et gode ceinture, cette batterie de politicards ? voici qui aurait eu de la gueule ! Des coups de fouet et une bonne séance de BDSM ? voilà qui aurait été un message fort à l’attention de la gente masculine qui aurait enfin vécu, quelques instants, le stress qu’éprouvent leurs compagnes, les 364 autres jours de l’année, pour peu qu’il y ait réellement une trêve ce jour là.

Au contraire, la plus part des hommes perdurent dans leurs efforts de contrainte de tout ce qui féminin, avec désormais l’hypocrisie supplémentaire de faire semblant de régler le problème avec l’institution d’une « journée spéciale femme », comme il y en a une pour les animaux ou le cancer ;  comme si d’être une femme était une maladie dont les hommes devaient se prémunir en sortant … couvert.


ARTICLE

Journée de la femme. Plusieurs députés se mettent du rouge à lèvre.
[Lèvre, sans « S », une ça suffit, faut pas déconner tout de même. 😉 Ndle]

  • Olivier Falorni, Denis Baupin, Jean-Christophe Lagarde, Christophe Borgel, Benoist Apparu, Fabrice Verdier, Jacques Krabal ont joué le jeu Mettez du rouge. 

Olivier Falorni (radical), Denis Baupin (Eelv), Jean-Christophe Lagarde (Udi), Christophe Borgel (P.S.), Benoist Apparu (Les Républicains), Fabrice Verdier (journaliste), Jacques Krabal (Radical de gauche) ont joué le jeu Mettez du rouge. | Capture Twitter.

Plusieurs députés dont Denis Baupin, Jean-Christophe Lagarde ou encore Benoist Apparu ont osé le rouge à lèvres pour participer à la campagne « Mettez du rouge ».

Souhaitant participer à la Journée internationale des droits des femmes, plusieurs députés, de tous bords, ont participé à la campagne « Mettez du rouge », en mettant du rouge à lèvres.

Olivier Falorni, Denis Baupin, Jean-Christophe Lagarde, Christophe Borgel, Benoist Apparu, Fabrice Verdier, Jacques Krabal, se sont ainsi retrouvés dans un studio du 9e arrondissement de Paris, et se sont fait photographier, les lèvres maquillées de rouge.

L’image, immortalisée, a ensuite été postée par les intéressés sur les réseaux sociaux avec cette légende : « Pour que le 8 mars ne soit plus le jour de rappel des tristes chiffres à changer ».

ObamaGay


Par : la rédaction de Ouest France
Publié le : 08.03.2016 | 21:17
Titre original : »Journée de la femme.
Plusieurs députés se mettent du rouge à lèvre. »
Commentaires par : Lio de France/ Double Genre
SOURCE : Ouest-France.fr
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Cet homme supportera t-il les talons ?

Que doit-on penser d’une personne qui chausserait des skis pour la première fois et après avoir pris le télésiège attaquerait, tout de go, une piste noire ? Chez moi, dans ma ville natale, les gens qui se livreraient à de telles « performance » se verraient gratifier d’un : « mais ce gonze, c’est un vrai calut. » [en Languedoc : calu, calut, caludo, caludasse = idiot, fada, fou …]

Même la femme la plus stupide, mais on sait que cela n’existe pas, n’est pas sans connaitre les règles du port des chaussures à talons.

Choisir la bonne taille en longueur, c’est bien, mais il faut veiller aussi à la largeur (les homme font souvent du G ou du H). Bien-sûr la hauteur des talons est importante : on ne part pas faire une virée shopping montées sur des talons de plus de 6 cm, à moins de vouloir séduire le vendeur, ce qui est tout de même facile : il suffit d’emporter dans son grand sac, une paire de rechange.

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Photo : La vie est courte, pas les talons – La vida es corta los tacones no

L’épaisseur du talon est aussi un facteur de confort et les « talons carrés » sont à la fois dans l’air du temps et forcément moins traumatisants que les fines aiguilles qui « s’embrochent » dans tout ce qui est à leur portée.

La forme de la chaussure et sa matière compte aussi pour beaucoup. Rien ne remplace une chaussure réalisée en 100% cuir, car le plastique est bien moins souple et blesse facilement les parties du pieds qui s’y adossent, sans parler du problème des mycoses liées à la transpiration (saupoudrez vos chaussures avec du talc pour bébé et vos pieds vous dirons merci.)

Dans le cas de notre journaliste calut, il a tout faux : sandales tressées, donc instables, et une certitude de récolter assez d’ampoules pour éclairer des nuits de douleurs. Porter des talons aiguilles, c’est dangereux et inconfortables pour se déplacer toute une journée où nos pieds vont fouler des sols très différents. Quel pilote irait faire le Paris Dakar en Ferrarri ? Je suis sûre que bien cornaquée par une pro de la chaussure, notre petit man passerait une agréable journée et comme le suggérait une de mes fidèles lectrices, ne voudrait plus les quitter et les porter au lit pour mettre un peu de piment dans ses ébats amoureux. Pauvre de lui, il ne sait pas à côté de quoi il est passé.


Article

VIDÉO. Cet homme porte des chaussures à talons pendant une journée et déclare vouloir « mourir »

INSOLITE – Pour certaines, c’est un plaisir, pour d’autres, c’est un enfer. Trop hautes, inconfortables, incommodantes… Les chaussures à talons sont aussi convoitées que détestées par la gent féminine. Afin de comprendre pourquoi les femmes se plaignent si souvent de douleurs aux pieds, un reporter vidéo a décidé de passer une journée entière à en porter.

Ce défi insolite et saugrenu nous offre des séquences hilarantes, à regarder ci-dessus. Brandon Cohen, qui réalise des vidéos pour le site BroBible, enfile donc une paire de sandales hautes qu’il est censé conserver durant 24 heures. Son but ? Montrer aux filles qu’elles sont des « mauviettes ». Mais comme il l’explique sur Youtube, tout ne s’est pas passé comme prévu. Il décidera en effet d’arrêter à 19h15 seulement.

« Je ne vais pas survivre »

Dès ses premiers pas en talons, le jeune homme, qui a visiblement de grandes difficultés à marcher, clame qu’il « souffre déjà tellement ». Le plus difficile reste pourtant à venir. Se rendre au travail en talons, conduire en talons… Tant d’épreuves qui définissent le quotidien d’une femme qui tient à ses escarpins. Brandon Cohen évoque leur humeur parfois massacrante, et se montre compatissant. « Je comprends mieux maintenant […] J’ai envie de tuer tout le monde […] Je mesure désormais l’importance de se garer près de la sortie », ironise-t-il.

Brandon ajoute: « C’est la version moderne du bandage des pieds en Chine », faisant ainsi référence à cette pratique asiatique très douloureuse, qui consistait à se bander les pieds pour réduire leur taille et leur donner la forme d’un bouton de lotus.

Le ridicule de la situation semble beaucoup amuser les passants, qui n’hésitent pas à le prendre en photo. D’autres l’interpellent et lui lancent des phrases telles que « jolies chaussures », ou encore « j’aime beaucoup vos chaussures ». Complètement à bout, Brandon Cohen se plaint: « Je ne vais pas survivre […] Je veux mourir. S’il vous plaît, laissez-moi mourir […] Je ne peux plus tenir debout. Mes jambes tremblent ». Selon la chronique qu’il a écrite suite à son expérience, c’était « la pire journée » de sa vie, et les filles sont « masochistes ».

Postée le 22 juin sur Youtube, la vidéo a déjà été vue 235.812 fois sur Youtube à l’heure où nous publions. Une internaute a même laissé un commentaire pour lui prodiguer quelques conseils: « Vous ne les portez pas de la bonne manière. Vous devez placer la pression ainsi que le poids de votre corps sur la plante de votre pied, et non pas sur le talon. C’est complètement à l’opposé de ce que l’on doit faire lorsque l’on porte des chaussures plates ».
Antidepresseur
DG : les talons ? un antidépresseur vraiment féminin 😉


Par : Alev Yildiz | Le Huff Post
Publié le : 26.06.2015 | 12:38 CEST
Titre original : « VIDÉO. Cet homme porte des chaussures
à talons pendant une journée et déclare vouloir ‘mourir’. »
Commentaires : Louboutinccll-162422 Lio de France | DG
SOURCE : HuffingtonPost.com
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PSTT .. Voila comment il faut archer avec des talons 😉

8.3 journée des femmes et des trans

Eh oui ! on s’invite dans cette journée dédiée aux femmes et à celles qui souhaitent s’y assimiler, parce que certains hommes sont des femmes comme les autres. 😉

TalonsAiguilles

Une fois n’est pas couture, coutume, parlons un peu de moa, Lio de France, car si je ne pas une vraie femme authentiquement éclose d’une culture in vivo, issue d’un cru biologique d’appellation contrôlée, je suis pour le moins … un Helix aspersa aspersa, un petit gris de Provence, un gastéropode terrestre, bref un escargot ;

non que je bave sur les pages de mon blog, encore que cette sécrétion intempestive n’aurait pas que des inconvénients, puisqu’il est désormais reconnu scientifiquement qu’elle possède la vertu de cicatriser les plaies (de la vie) ;

mais parce que sa particularité est d’être hermaphrodite. En effet, « un même individu est capable de produire des spermatozoïdes et des ovules, mais l’autofécondation étant impossible, il doit s’accoupler avec un partenaire. »

Préliminaires Lorsque deux escargots se rencontrent
et que la saison des amours bat son plein, il commencent par s’embrasser « baveusement »: ce sont les préludes

Après avoir épousé un femme cisgenre, (faut-il le préciser), cette charmante personne m’a quitté façon Petit Prince (de Saint Exupéry). Marie (on l’appellera ainsi), bien que née au pays du haschich, ne fumait (rien) ; fille d’un représentant en vin, elle ne buvait pas  (outre mesure), faisait beaucoup de sport (une athlète complète), mais son capital génétique n’était pas fameux. Aussi la maladie l’a emportée, alors qu’elle était encore une jeune maman, me chargeant de fait de m’occuper seul de notre fille de 7 ans.

Sans réel désir initial de quitter la tranquillité de mon célibat forcé (zéro tracas, zéro bla bla) , j’ai été tout de même été obligé d’adopter rapidement une vie de femme et suis illico devenue :

  • une vraie fée du logis, piégeant la poussière à la Marie-Pierre Casey :

>>  youtube.com/watch?v=fhI1zeDwoI0

  • une chef de cuisine … mais surtout de la pizza au four micro onde,
  • un plongeuse en apnée spécialiste … des vaisselles récalcitrantes,

GrandNettoyage

  • une technicienne de surface expérimentée,
    normal : récurer les viers, ça me connait ( 😦 oupss ! je sors.)
  • une addict des lessives qui lavent plus blanc…

    >>  youtube.com/watch?v=elL2-cdEjZA

  • une championne de la patte mouille, comme jadis une de mes tantes maternelles qui repassait sur le trottoir, devant son échoppe, tellement il y faisait chaud et humide.>

8maiJour2laFemme

–  habilleuse, admiratrice et manager des spectacles de danse de ma « petite » que j’accompagnais les mercredis après midi chez les mères de ses amies pour déguster des cookies, parler chiffons et de « leurs mecs. »

08.03feteFemme

Ajoutez à cela mon envie irrésistible de porter des bas et des talons,
des sous vêtements soyeux et à l’occasion un vrai dirndl bavarois.

Dirndl
Dirndl bavarois
  • ce qui aurait fait sûrement plaisir à ma trisaïeule, l’épouse de Philippe de France, frère gay du Roy Soleil, Madame Palatine avec laquelle je partage :
MadamePalatineDirndl
Madame Palatine
  • le goût immodéré de l’écriture, grande épistolaire reconnue pour les uns, « Commère du Grand Siècle » pour les autres ;
  • un visage aux traits plutôt masculins…
    … et avec tout ça, vous avez une nouvelle dame dans votre club 😉

D’ailleurs mon cas n’est pas unique. Il respecte la règle des 3 D
Décès – Divorce – Déménagement *
* Pas folle la guêpe, elle ne divorce pas de suite,
séparée de corps, et l’esprit tranquille, elle va vivre chez sa mère 🙂

08MarsJourFemme

Dans ces 3 cas prédédents, l’homo sapiens sapiens se retrouve seul dans sa caverne, sa caserne, sa cahute ou encore sa casbah et doit, faute de mourir de soif, de faim, de poussières diverses … assumer le rôle qu’il a, depuis la nuit des temps, dévolu à la femme dont je ne suis pas sûre qu’elle l’ait revendiqué.<


Et POUTINE, qu’est-ce qu’il en dit ?

Congratulation on International Women’s Day
by Vladimir Poutine — da!

Vladimir Putin congratulated Russia’s women on the International Women’s Day holiday.

Vladimir Putin: Dear women,

From all my heart, I congratulate you on International Women’s Day. Russia celebrates this holiday with particular love, probably more so than any other country. It is a holiday filled with gifts and flowers and with our warmest, fondest feelings for our mothers, wives, daughters, colleagues and all the women close to our hearts. After all, it is women who give us life and warm us with their love, support and care. It is women, with their dignity and compassion, who incarnate Russia’s true soul.
I want to say particular words of gratitude today to the women of the wartime generation. Your strength of spirit and your feats taught us to be real men and reach victory in spite of all the obstacles. Today’s women follow in your footsteps, succeeding in every field, in professional and creative careers and public work, and create a happy and comfortable environment for founding families and raising children.
Dear women, you possess a mysterious power: you keep up with everything, juggle a myriad of tasks, and yet remain tender, unforgettable and full of charm. You bring goodness and beauty, hope and light into this world. We are proud of you and we love you.
Once again, let me congratulate you sincerely on this holiday. I wish you days and years filled with joy. I wish you happiness.

Владимир Путин поздравил российских женщин с праздником – Международным женским днём.
В.Путин: Дорогие женщины!
Сердечно поздравляю вас с Международным женским днём. Этот праздник в России отмечают с особой теплотой. Пожалуй, как нигде в мире. Он наполнен подарками и цветами, самыми добрыми чувствами к нашим мамам, жёнам, дочерям, коллегам по работе – ко всем близким нашему сердцу женщинам. Ведь женщины дают нам жизнь, согревают своей любовью, поддержкой и заботой. Именно в женщине, в её достоинстве и милосердии раскрывается истинная душа России.
Особые слова признательности хочется сказать сегодня женщинам военного поколения. Ваша сила духа, ваш подвиг научили нас быть настоящими мужчинами, побеждать вопреки всему. Современные женщины вам под стать. Им всё удаётся: достигать вершин в профессии, в творчестве, в общественной деятельности, создавать радушную, комфортную обстановку в семье, воспитывать детей.
Вы, дорогие наши женщины, обладаете непостижимым секретом: всё успевать, справляться с огромным грузом забот и оставаться нежными, яркими, обаятельными. Вы приносите в этот мир добро и красоту, свет и надежду. Мы гордимся вами и любим вас.
Ещё раз от души поздравляю вас с праздником. Желаю побольше радостных дней и лет. Будьте счастливы.

Attention, biologique ou en transition, la femme 2016 a changé 😉


Par : Lio de France
Publié : ce jour
SOURCE : Double Genre.

Témoignage d’un homme travesti

Je suis un homme, et je me travestis — Témoignage

Bertrand se travestit : son double s’appelle Pénélope, se pomponne pendant plus d’une heure dans la salle de bains et mesure deux mètres talons compris. Et il le vit très bien, merci pour lui !

Je suis un homme, et je me travestis — Témoignage

Je suis un travesti

Je m’appelle Bertrand, j’ai 36 ans, je suis hétérosexuel, je me travestis.

Cet article est une sorte de réponse à celui dans lequel une madmoiZelle racontait ses réactions au travestissement de son mec. Ma réponse vient donc « de l’intérieur », si on veut — et sans jeu de mots graveleux !

Je vais d’abord être très factuel, puis poursuivre en analysant un peu.

Depuis quand est-ce que je me travestis ?

J’ai toujours plus ou moins eu envie de me travestir. Le plus vieux souvenir que j’ai d’avoir eu cette envie, c’était vers mes 19 ans, mais ça remonte sûrement à plus loin. En gros, à la puberté et à la conscience de la différence des sexes et de leurs utilités respectives.

Mais le passage à l’acte n’est arrivé qu’à 33 ans. Grâce au mec d’un pote, qui est danseuse burlesque, à qui j’expliquais que j’avais toujours voulu faire ça et qui m’a dit avec un air de défi « qu’est-ce que tu attends, viens on va t’habiller ». Et j’y ai été.

Pourquoi est-ce que je me travestis ?

C’est difficile pour moi de dire pourquoi ça m’intriguait à l’époque. Je ne m’en souviens pas bien. Ce qui est sûr, c’est que ce que j’y ai trouvé est différent de ce pourquoi ça m’intriguait.

Je crois que j’imaginais à l’époque pouvoir me transformer en femme, au moins visuellement. Et ce qui me motivait, c’était de savoir comment ça se passait dans « la vie d’une femme ».

Comment est-ce que je me travestis, et à quelles occasions ?

En trois ans, j’ai dû me travestir huit fois. Soit dans des environnements gay-friendly ou simplement gay, soit dans en compagnie de gens que je connais, hétéros en majorité. Mais pas dans un endroit hétéro inconnu, à part pour aller d’un point à un autre.

Lorsque je me travestis, j’essaye d’obtenir le résultat le plus réaliste possible.

« Comment c’est, la vie d’une fille ? »

Tout d’abord, et pour lire ce qui suit, il vous faut savoir que le moment de ma vie le plus proche d’une expérience homosexuelle a été un crush que j’ai eu pour un garçon, vers 15 ans, avec qui je faisais du skate, qui était beau à tomber par terre avec ses cheveux longs et ses taches de rousseurs.

En gros, j’avais une attirance esthétique pour lui, sans désir. Il était vraiment très beau, mais n’a pas nourri de rêve humide pour autant. Il aurait fait une fille splendide, dommage !

Cela n’a pas déclenché de « période de doute » chez moi sur mon orientation sexuelle. J’ai toujours eu l’impression d’être hétéro sans vraiment me poser la question. Ceci n’est pas une précaution oratoire, mais juste une description de contexte.

Ce qui m’intéressait dans l’idée de me travestir, c’était de savoir ce qui se jouait dans le camp d’en face. Par empathie, certainement, un peu comme on écoute le calvaire quotidien d’un ami maghrébin qui vous raconte l’enfer du contrôle au faciès, sans vraiment pouvoir le ressentir parce qu’on est blanc et BCBG.

Là où je me fourrais le doigt dans l’oeil, c’est qu’avec mon mètre quatre-vingt-douze, tout fin que j’étais, je ferais une fille bien trop grande pour être crédible, à plus forte raison avec des talons ! J’avais naturellement l’intention d’être la plus « réussie » possible. Cette volonté de crédibilité fut à l’origine de ma première découverte.

L’enfer de la féminité

Être une belle fille, c’est l’enfer. Se raser les jambes. Les aisselles. Porter un string inconfortable. Des collants qui tiennent chaud et qui scient le ventre. Des talons qui font mal. Une robe qui remonte, très légère et sans poche. Pas de poche donc un sac. Robe légère donc un manteau. Manteau et sac dont on sait pas quoi foutre et qu’il faut toujours mettre au vestiaire ou confier aux copines. Maquillage qui gratte la figure mais qu’on ne peut pas toucher sans tout bousiller. Déplacement dangereux en talons dès qu’on croise une plaque d’égout, une grille, du gazon, des dalles avec un interstice un peu trop grand…

Au bas mot 45 minutes de préparation pour une fille qui a l’habitude, 1h30 dans mon cas. Une heure et demie pour apparaître fabuleuse au sortir de la salle de bain et tomber nez à nez avec un connard qui a enfilé un jean et un t-shirt blanc et qui fait la gueule parce qu’on est en retard. Celui qui aurait dit qu’on était fagotée comme un sac si on avait fait la même en 10 minutes. Je sais de quoi je parle, j’ai été ce connard !

Cette découverte-là, depuis que je me travestis, me permet de comprendre et d’apprécier les efforts faits par les femmes dans le vestiaire et la salle de bain.

Ainsi, avant même d’avoir présenté mon double féminin au monde, j’avais déjà compris quelque chose. Si vous êtes un mec, que vous lisez ces lignes et que vous vous dites « oui, bon, ben d’accord, pas besoin de se travestir pour comprendre ça », sachez que vivre quelque chose et se le faire raconter, ça n’est pas pareil.

Bienvenue, Pénélope !

Mon double féminin s’appelle Pénélope, a son propre profil Facebook et vous remarquerez que j’en parle à la troisième personne. J’ai vu le film Tootsie un an après avoir commencé à me travestir. Tout ce qui y est décrit est exactement ce que je ressentais avant d’avoir vu le film. Dustin Hoffman a encore parlé de ce rôle récemment, avec les larmes aux yeux.

Le seul reproche que je ferais à ce film est d’avoir fait de Tootsie un personnage genré mais pas sexué puisqu’il s’agit d’une dame ménopausée. Le même film avec la dimension de séduction homme-femme aurait été plus intéressant ! Permettez-moi donc de combler ce vide (là encore, sans jeu de mot graveleux).

Comme je l’ai expliqué, malheureusement, Pénélope n’est pas une femme et n’est pas perçue comme telle. Deux mètres cinq sur talons, la confusion serait difficile ! Néanmoins, elle est très convaincante et n’a absolument rien de comparable avec les VRP qui enterrent leur vie de célibataire affublés d’une jupette en vinyle, résilles bas de gamme sur jambes poilues, torse velu, et perruque hirsute et bon marché.

Pénélope et les femmes

Ainsi, si Pénélope n’est pas une femme, elle n’est pas non plus un homme. La seconde découverte déroutante est donc la réaction des femmes en présence de Pénélope.

N’étant plus un homme, je suis observé sous toutes les coutures, sans aucune gêne. Tripoté, aussi. On touche mes vraies fesses, mes faux seins, on me fait des compliments. Tellement régulièrement qu’à mon tour, je touche les fesses et les seins de celles qui me manipulent, en essuyant tout au plus des protestations amusées.

Je ne suis plus une menace. En garçon, toutes ces inconnues me colleraient leur main dans la figure, mais Pénélope peut tout se permettre. Elle n’est pas un homme, donc pas un risque.

Je commence donc à comprendre la dimension de prédateur sexuel qu’un homme représente pour certaines femmes. L’incompréhension des hétéros qui ignorent pourquoi « les homos peuvent aller parler à n’importe quelle nana et s’en faire une copine en trois minutes » alors qu’eux sont refoulés à la première phrase d’approche m’apparaît évidente. Pénélope n’est pas refoulée. Pénélope n’est pas le prédateur que je semble être.

« Mais pourquoi tu fais ça si t’es hétéro ? »

Pour autant, les femmes que cela intrigue posent des questions sur mon orientation sexuelle, car je ne cherche pas à transformer ma voix. Lorsque je réponds que je suis hétéro, elles demandent généralement « mais alors pourquoi tu fais ça ? » et se contentent du « pour voir ce que ça fait » que je leur réponds. Rares sont les femmes qui creusent plus que ça. En général, ma réponse est suivie d’un sourire et d’une variante de « ah, ok, c’est cool ! ».

En revanche, pour les mecs, c’est une autre histoire. Une infime minorité de mecs acceptent l’idée que je sois hétéro sans plus de questions.

    Dans Breakfast on Pluto, Cillian Murphy incarne un travesti homosexuel.

Pénélope et les hommes

Certains jouent la carte de « non mais pour faire ça, tu dois quand même pas être clair ». D’autres cachent leur gêne en poussant des hauts cris façon grande folle, certainement en croyant m’encourager à leur manière et en se rendant plus ridicules que moi, l’homme vêtu en femme. Certains me tripotent avec plus ou moins de second degré, en m’imposant, sûrement malgré eux, leur nature de prédateur et ma nouvelle nature supposée de proie sexuelle. D’autres encore refusent en bloc la démarche, comme si ça mettait en péril une sorte d’équilibre cosmique où les cochons seraient bien gardés.

Lorsque l’on creuse, la plupart de ces mecs prennent des précautions oratoires du genre « je ne suis pas homo, mais... » qui me semblent illustrer leur insécurité sexuelle. L’hétérosexualité étant l’orientation par défaut, il y a finalement assez peu d’hétéros qui ont vraiment réfléchi à leur orientation sexuelle.

Ainsi, à l’occasion de la naissance de Pénélope, je me suis retrouvé dans des situations où j’aurais pu avoir des expériences homosexuelles assez simplement si le désir s’était présenté. J’ai eu une attirance pour une ravissante créature dont le physique me plaisait beaucoup, mais c’est bien son apparence féminine qui m’attirait et pas son sexe biologique. À priori, je suis très hétéro, pour l’instant.

Pénélope, ma petite part de folie

Enfin, Pénélope m’apporte autre chose. Elle m’apporte la possibilité de porter un masque sans mentir. Pénélope est outrancière, provocante et fait des choses que je ne me permettrais pas forcément « en garçon ».

Personne n’est dupe sur la réalité de Pénélope, et pour autant, elle a tout de même sa petite existence. Si je me déguisais en milliardaire argentin pour sortir, que je prenais un accent et des lunettes extravagantes, tout le monde me croirait fou et mythomane !

Mais même les mecs qui ne comprennent pas la démarche acceptent l’idée que Pénélope soit une « expérience ».

Pénélope est un vaste champ d’expérimentation pour moi, une sorte de Mr Hyde que je n’ai pas besoin de vraiment dissimuler. La question de la virilité revient souvent pour tenter d’invalider la démarche. Les lecteurs ne me connaissant pas auront du mal à apprécier ma virilité comme garçon, aussi je leur suggère d’étudier cette liste de travestis notoires ainsi que leur virilité : Bowie, Iggy Pop, James Franco, Mick Jagger, Daniel Craig, etc. Pas vraiment des « femmelettes », quoi.

D’autre part, les femmes que je séduis n’ignorent rien de mes expériences et cela ne les rebute pas. Depuis qu’elle existe, j’ai toujours évoqué « le sujet Pénélope » avant de partager l’intimité d’une femme, sans que ça pose de problème. Ma pratique de l’hétérosexualité n’a pas changé depuis ces expériences.

Je ne prétends pas avoir tout compris de la psyché et de la vie des femmes au motif que je me travestis, mais j’en sais assurément plus que les lecteurs qui, arrivés à ce stade, en sont encore à se dire « non mais quel gros gay, celui-là… » !

Même à ces lecteurs, je tiens à dire que je suis certainement un meilleur compagnon depuis ces expériences. De la à conseiller à chaque mâle hétéro de tenter l’aventure, il n’y a qu’un pas… que je vous laisse le soin de franchir !

Par : Un madmoiZeau
Publié : 1° le 11.10.2013 | 2° le : 22.09.2015
Publication sur DG : 28.01.2016 | 19:20
SOURCE : MADMOIZELLE.com

Les trans, icônes du new business

Deux ans déjà que cet article du magazine les Inrocks est sorti sur La Toile. Qu’en est-il de la mouvance transgenre depuis les marches Exitrans 2014 et 2015 ? Faisons le point sur ce cette pseudo révolution transgenre que nous préférons nommer la réorientation trangenre vers le new businnes : My (trans’s) tailor is rich … of profit : Le tailleur de mon trans est riche … de profit).

Comment la révolution transgenre
[se serait] mise en marche

LesInrocksLogo A l’Eurovision, dans les médias mainstream, sur internet, et même au Vatican, les transgenres sont au cœur de l’actualité en 2014. Raisons et limites de cette récente visibilité.

Louboutinccll-162422 DG : Qui dirige l’Eurovision ? Qui possède les merdias mainstream ? Qui a infiltré le Vatican, lequel n’a pas attendu les trans pour porter des robes 😉 ? Raisons et limites … financières de cette récente MISE en visibilité.

LesInrocksLogo Le 10 mai 2014, soir de finale. Dans le complexe industriel de la B&W Hallerne à Copenhague, où se tient la 59e édition du concours de l’Eurovision, le futur gagnant s’apprête à monter sur scène. A moins que ce ne soit une gagnante. Voix de diva, cheveux longs, boucles d’oreille, faux cils, robe pailletée et barbe de trois jours : la candidate qui s’époumone sur Rise Like a Phoenix brouille les frontières du genre et envoie un signal de modernité au cœur du télé-crochet le plus ringard du monde. Elle s’appelle Conchita Wurst et va être sacrée, cette nuit, de la plus haute distinction de l’Eurovision, après des années d’insuccès, de petites galères et de chant dans les cabarets de Vienne.

Louboutinccll-162422 DG : Oui, eh bien de l’aveu même de Conchita Wurst, alias Thomas Neuwirth, il est un chanteur et drag queen, né le 6 novembre 1988 en Autriche à Gmunden. Il a même l’honnêteté de préciser que s’il a adopté les codes vestimentaires de la drag queen, c’est pour faire le buzz et monnayer son image auprès de riches annonceurs. De message en faveur des transgenres, vous pouvez aller vous faire raser gratis !

LesInrocksLogo Né il y a vingt-cinq ans sous le nom de Thomas Neuwirth, ce travesti hyperglamour, homosexuel et militant du cross dressing, a été choisi [par qui je vous prie ? Ndle] pour représenter l’Autriche [l’autre qui triche,Ndle] au prix de nombreuses polémiques alimentées par les mouvements d’extrême droite [mais, c’est bien sûr, encore un coup des fascistes 😉 ] et par certains membres [oh, les vilains ! Ndle] de la communauté LGBT où son côté show-off ne fait pas l’unanimité [c’est le moins que l’on puisse dire]. Le soir de sa victoire, celle qui est devenue entretemps l’égérie de Jean Paul Gaultier, pour qui elle a défilé lors de la dernière fashion week, aura fait taire momentanément les débats en dédiant son prix “à tous ceux qui croient à un avenir qui se construira grâce à la paix et à la liberté”, ajoutant que “l’Eurovision est un projet qui célèbre la tolérance, l’acceptation et l’amour”. [un petit pas pour les trans, un grand pas pour l’humanité, Ndle]

Louboutinccll-162422 DG : En fait de révolution, il s’agit surtout d’une révolution financière, ou plutôt une réorientation des capitaux du monde de la mode et des fournisseurs d’articles de grande consommation, vers ce qui semble porteur sur le moment, c’est à dire, comme tout ce qui est publicitaire, sur ce qui étonne et dérange, sur ce qui « buzze », sur ce qui abuse.
Aujourd’hui ce sont les transgenres, ou prétendus tels, demain ce sera les adeptes du BDSM ou les fétichistes de tous poils ou plumes. Non pas que nous jetions l’oprobe sur ces derniers, mais qu’eux aussi seront pris pour ce qu’ils valent au yeux de la grande distribution : des appâts, des guignols pour les gogos.

LES 30 NOMS DE DEMAIN

LesInrocksLogo A l’occasion de leurs 30 ans, les inRocKs avec HUGO EXTREME vous proposent les 30 personnalités « fraîches » de demain…en partenariat avec HUGO Parfums.

Quelques jours plus tard, de l’autre côté de l’Atlantique, un événement similaire allait bouleverser une autre vieille institution médiatique. Dans son édition du 9 juin, Time offrait sa couverture pour la première fois de son histoire à une personnalité transgenre, Laverne Cox. L’actrice trentenaire, révélée par son rôle dans la série de Netflix, Orange Is the New Black, qui raconte le quotidien d’une prison pour femmes, s’affiche en robe de gala à la une de l’hebdomadaire, accompagnée d’un titre à vocation de manifeste: “The transgender tipping point” (“Le point de bascule pour les transgenres”). Sur sa page Facebook, la comédienne commente cette opération médiatique : “Je réalise que tout cela dépasse largement mon propre cas et que nous entrons dans une phase de changement dans l’histoire de notre nation, où il n’est plus acceptable pour les trans de vivre stigmatisés, ridiculisés, criminalisés et méconnus.” Là encore, la couverture de Time a provoqué son lot de polémiques, s’attirant les foudres des commentateurs de la droite [encore elle ? Ndle] dure américaine, mais qu’importe : “La révolution transgenre est en marche”, nous assure Aren Z. Aizura, l’une des figures montantes des recherches sur les théories du genre et corédacteur en chef de la revue The Transgender Studies Reader 2.

LesInrocksLogo “Il y a une prise de conscience dans les médias à propos de la question trans, qui accède enfin à une nouvelle visibilité, annonce-t-il. 

Un nouveau sujet mainstream

LesInrocksLogo De Conchita Wurst à Laverne Cox, 2014 semble en effet bien partie pour être l’année des transgenres. “Il y a un déplacement très net des figures trans de leur lieu traditionnel l’underground, à une culture plus mainstream, note le docteur en sociologie et spécialiste de la transidentité Arnaud Alessandrin. Que ce soit dans la fiction américaine, le rap ou la mode, avec des mannequins comme Andrej Pejic ou Lea T, on remarque que de nouvelles personnalités trans apparaissent chaque mois et replacent leurs enjeux dans l’espace public.” Pour expliquer cette émergence médiatique, la plupart des observateurs évoquent la convergence de plusieurs phénomènes, au premier rang desquels l’influence exercée par les mouvements sociaux pro-transgenres. “Depuis quelques années, il y a eu dans toutes les grandes villes américaines une augmentation du nombre d’actions menées en faveur des trans, avec l’apparition de nouvelles formes de militantisme, explique Reina Gossett, codirectrice de l’association new-yorkaise Sylvia Rivera Law Project, qui vient en aide aux trans victimes de violences. Les médias ne pouvaient pas rester hermétiques à cette pression sociale, ils ont fini par entendre nos revendications.”

Timadolph

Louboutinccll-162422 DG : En fait, les vrais trans sont celles que les innombrables difficultés à émerger ont transformé spirituellement en personnes ouvertes sur le monde ; celles qui ne veulent pas de nouveaux droits pour elle-mêmes, égoïstement, mais pour toute la société.
Les partisans du Nouvel Ordre Mondial se servent des trans pour donner un coup de pied supplémentaire dans la société, pour la déstabiliser encore plus.
Nous, les trans, voulons vivre en paix et en harmonie avec nos conjoints, nos familles, nos voisins, nos employeurs ou nos employés, avec la société toute entière. Nous ne voulons pas être des icônes, c’est à dire dressées comme des « i », connes de services pour le compte du merchandising des multinationales. Faire la Une du Time ? La belle affaire, le chancelier Adolphe Hitler ne l’avait-il pas fait aussi, lui qui avait été déclaré « Personnalité de l’année » par ce même Time Magazine qui lui avait décerné ce titre en 1938 [Lien Wiki] ?

LesInrocksLogo Un autre facteur pourrait justifier cette nouvelle vague de visibilité trans : internet. “Avant, les transidentités se vivaient de manière confidentielle ou alors en groupe restreint, rappelle Aren Z. Aizura. L’usage des réseaux sociaux a complètement modifié le rapport des trans à leur identité ; il a permis le partage d’expériences et ainsi la banalisation de la parole, notamment chez les plus jeunes.” Ts Madison peut en témoigner. Cette transgenre male to female, actrice porno à son propre compte, s’est fait connaître début 2014 sur le réseau social Vine en publiant des vidéos de six secondes dans lesquelles elle s’affichait nue, dansant ou courant dans son jardin la bite à l’air. Devenues virales en quelques jours, les vidéos ont été parodiées et partagées par des flots d’internautes de tous âges, contribuant selon Ts Madison à “promouvoir la tolérance envers les trans”.

Louboutinccll-162422 DG : Non, désolé, la majorité des trans que nous connaissons ne veulent pas promouvoir leur identité en « s’affichant nue, dansant ou courant dans son jardin la bite à l’air. » Les trans aspirent au respect de leur vie privée, à être reconnues en tant qu’individus « comme les autres », les blancs, les noirs, les jaunes, les verts, les bleus, les albinos, les autistes, les trisomiques … ni plus, ni moins. Membres de la société humaine, ils veulent vivre en harmonie avec leurs semblables et pas forcémment faire la une des merdias et des téléréalités. Les trans ne sont pas des bêtes de foire, des femmes troncs ou à barbes !

LesInrocksLogo “Internet permet de lever tous les complexes, de se montrer sans crainte, nous confie-t-elle depuis sa villa d’Atlanta. Depuis que j’ai publié mes vidéos, des gamines m’envoient des messages pour me remercier, d’autres m’interrogent sur ma transition, sur la chirurgie. Elles parlent librement. Il y a eu bien sûr des tas d’insultes, des trucs haineux, mais la plupart des gens comprennent le message. Ils ont compris ce qu’il y a de révolutionnaire à être une femme et à agiter sa bite devant une caméra.”

Louboutinccll-162422 DG : Internet n’est pas, pour Ts Madison, un outil pour lever les complexes, mais les inhibitions : se montrer – A POIL-  sans crainte ;). Et encore à propos d’Internet, voilà un beau média pour s’informer sur les innombrables aspects de la transidentité sans avoir à demander à la soeur spirituelle de Rocco Siffredi.
Quand à dire qu’ : »agiter sa bite devant une caméra » est révolutionnaire, alors la révolution a commencé depuis longtemps avec la statuaire grecque, le David au vit en marbre de carrare de Michael Ange (1501) et le Manneken-Piss de Bruxelles qui offre généreusement ses parties de bronze à tous les visiteurs de la capitale belge depuis 1618.

LesInrocksLogo A l’Eurovision, dans les médias mainstream ou sur le net, les transgenres s’affichent partout depuis quelque temps, et parfois là où on les attend le moins. En avril 2013, un site américain spécialisé dans les news sur le téléchargement, TorrentFreak, avait analysé les fichiers informatiques du Vatican et les résultats furent assez surprenants : on y découvrait que l’Etat de la papauté téléchargeait en boucle des pornos transgenres, avec une préférence pour les films de l’actrice Tiffany Starr, un male to female habitué au X hardcore. “Au départ, j’ai été choquée d’apprendre ça. Il y a quand même une injustice dans le fait que des opposants déclarés aux trans délirent secrètement sur vous”, raconte-t-elle, qui préfère aujourd’hui voir dans cette révélation le premier signe possible d’un changement de mentalité. “Dévoiler les fantasmes est un bon point de départ pour lutter contre les discriminations”, ajoute-t-elle, avant de lancer un clin d’œil : “J’ai d’ailleurs reçu beaucoup de messages de soutien de la part de catholiques.”

Louboutinccll-162422 DG : Non, désolé, les transgenres ne s’affichent pas ! ON les affiche ! Quant aux téléchargements de vidéos pornos mettant en scène des personnes transsexuelles, cela prouve qu’il y a des gros empaffés qui les produisent pour se faire du fric, d’autres gros empaffés qui les distribuent via leurs réseaux et au Vatican, infiltré par les loges maçonniques [P2], il y a bien un groupe de tordus encallotés qui se décallotent à la vue du serpent à queue, leur dieu satanique ;). Enfin, ces attitudes mortifères ne sont pas le signe d’un changement de mentalité, si ce n’est une involution vers une mentalité pourrie de P.P.P. (Petits Pervers Pépères).

L’empowerment des trans

LesInrocksLogo Pour la plupart des observateurs, ce n’est pas tant cette nouvelle visibilité qui compte, mais plutôt les changements de discours sur les transgenres. Avec l’émergence de personnalités comme Laverne Cox apparaissent aussi de nouvelles manières de parler de transidentité, plus libérées et réalistes. “Le vrai point déterminant est qu’il y a un changement de storytelling dans les médias, où on a modifié nos perceptions de la question trans, confirme Vincent Paolo Villano, directeur de la communication de l’une des plus puissantes associations LGBT américaines, le National Center for Transgender Equality. Il y a encore quelques années, les seuls transgenres que vous pouviez voir dans les médias étaient des malades, des victimes de violences, des prostitués. On commence enfin à sortir de ce prisme négatif grâce à des personnes comme Laverne Cox, qui sont des femmes plus indépendantes, qui ont du pouvoir.”

Dédramatisée, la figure des transgenres serait aussi en voie de normalisation dans les médias selon Maxime Foerster, auteur d’une Histoire des transsexuels en France :

LesInrocksLogo “Il y a surtout, dans les pays anglo-saxons, de nouveaux modèles de représentation qui émergent, et qui sont moins dans le domaine de l’exotisme, explique-t-il. Des transgenres femmes d’affaires apparaissent par exemple, des femmes fortunées, qui n’ont rien à voir avec les vieux clichés de chanteuses de cabaret ou de muses d’artistes. Il est encore trop tôt pour en juger, mais il semble que les trans maîtrisent de plus en plus leur image.”

Louboutinccll-162422 DG : « … apparaissent par exemple, des femmes fortunées… » ah, c’est sûr, l’argent a toujours fourni aux yeux du « bourgeois » un vernis de respectabilité. Alors, trans qui ne roulez pas carrosse, vous savez ce qu’il vous reste à faire: allez aduler les richissimes icônes de la transexualité, celles qui habitent Beverly Hills et achetez leurs marques de vêtements, parfums, bijoux, films, chansons, journaux … qui vous sont destinées, à vous issues du Vulgum Pecus et utilisatrices de vulgaires pécus.

LesInrocksLogo Surtout, ils se sont échappés des débats médicaux et sexuels auxquels ils ont longtemps été réduits. “Les trans ne veulent plus entendre parler de sexualité, ils se sont complètement désolidarisés de ces sujets, assure Arnaud Alessandrin. Lorsque Conchita prend la parole à l’Eurovision, elle ne pose que la question du droit : ai-je le droit d’être intégrée à une société sans être assimilée à tous ses codes ? Ai-je le droit à une vie normale sans pour autant me conformer à toutes ses normes binaires ?” Quand on interroge Ts Madison, jamais la question du sexe ne revient vraiment dans la discussion : elle dit qu’elle est simplement une femme avec une bite (elle en a même commercialisé un T-shirt : “She’s got a dick”) et n’aspire qu’à avoir les mêmes droits fondamentaux que les autres. “Les débats se sont recentrés sur des thématiques d’ordre politique ou social, résume Maxime Foerster. C’est d’ailleurs tout le sens du sous-titre de la couverture de Time, qui dit que les transgenres sont ‘la nouvelle frontière des droits civiques américains’. Maintenant que l’homosexualité est quasiment soluble dans la société hétéronormée et bourgeoise, on commence à se poser la question du droit pour les trans.”

Louboutinccll-162422 DG : Certes, la transidentité n’a que peu de rapport avec le sexe et la médecine ; mais de là à dire que Conchita Wurst pose le problème du droit : oui, mais du droit à passer pour une drag queen aux fins d’empocher les subsides des marques et d’engranger les royalties des produits vendus pas le business des multinationales de la mode, mais aussi des enceintes audio de la marque Parrot, Perroquet en français, oiseau symbolique pour un chanteur à la voix aussi controversée 😉

ConchitaParrots

Visibles mais ignorés ?

LesInrocksLogo Dans la réalité, pourtant, ces questions de droits semblent loin d’être résolues. Car si les transgenres ont accédé à la visibilité, notamment aux Etats-Unis, ils tardent encore à faire leur apparition dans les agendas politiques. Depuis son bureau de Brooklyn, Reina Gossett a du mal à s’enthousiasmer pleinement pour ce nouvel engouement des médias.

LesInrocksLogo “Bien sûr que la couverture de Time est un événement important pour nous, mais elle rend encore plus insupportable l’inaction politique, dit-elle. Les transgenres continuent de souffrir de discriminations et je ne suis pas sûre qu’une couverture puisse y changer quelque chose. Par exemple, dans plusieurs Etats américains, on se bat pour faire annuler des décrets qui empêchent les transgenres d’accéder à certains soins médicaux, mais ça personne n’en parle. Personne ne parle du chômage qui affecte les trans, ni de la situation vécue par les trans de couleur, victimes de violences raciales. Les médias négligent leur réalité quotidienne.” C’est là le paradoxe de cette récente exposition médiatique, qu’Arnaud Alessandrin résume ainsi :

LesInrocksLogo “Une certaine frange de la transidentité, liée à la scène et aux artistes, commence à être visible. Mais le trans reste invisible dans l’espace politique. Et rien ne dit que l’arrivée de figures transgenres populaires permettra d’aller vers plus d’acceptation.”

LesInrocksLogo En transition depuis une vingtaine d’années, Ts Madison a tout connu de la réalité trans : le rejet de sa famille, les mauvaises hormones achetées au marché noir, la discrimination à l’embauche, la violence physique. Elle assure mieux vivre aujourd’hui aux Etats-Unis que dans les années 90 et sait à qui elle le doit : “Dans chaque génération de transgenres, il y a eu des pionnières, des femmes écoutées qui ont rendu la vie un peu plus acceptable aux suivantes. Tant mieux si les médias se cherchent une nouvelle femme pour occuper ce rôle.” Dans un grand rire, elle nous dira qu’elle s’y verrait bien, elle, en pionnière trans.

Louboutinccll-162422 DG : Comme Jésus (eh oui, rien que lui) nous ne jetterons pas la pierre à Ts Madison qui comme le chantait Léo Ferré (repris par Serge Régiani) « aurait vendu son âme pour quelques sous« , mais ne craignons pas de fustiger la promotion des trans par la voie de la prostitution qui loin d’être royale serait plutôt déloyale à l’égard de l’avenir des jeunes (et moins jeunes) qui veulent sortir de leur placard.
La prostitution n’est pas une fatalité et de même que l’on connait de nombreuses mères de familles dites mono-parentales qui ont trimés à l’aspirateur sur les moquettes des bureaux d’une grande administration française, à 4h30 du mat ; ou comme « filles de salle » à l’A.P. (Assistance Publique) à refaire une propreté dans leurs hôpitaux à 6 € de l’heure, mais n’ont pas vendu leur c*ul aux abords de la Gare Saint Charles de Marseille ou sur les parking des routiers de l’Autoroute A6.
Dans notre village natal, la devise des mineurs de fond était « Mains noires, pain blanc. » Pour ces femmes, ce serait : « Mains sales, c*l propre ». Le petit astérisque, c’est pour que les moteurs de recherche ne nous classent pas dans les sites pornos, injurieux ou pire : dis-si-dents 😉


Par :
Publié : le 21.09.2014 | 18:30
Commentaires : par  Louboutinccll-162422 Lio de France / DG
Titre original : « Comment la révolution transgenre s’est mise en marche. »
SOURCE : LesInrocks.com
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Jeanne d’Arc en habits d’homme

Jeanned'Arc

Jeanne d’Arc qui signe Johanne, est dite « la Pucelle* d’Orléans ».
* « Pucelle » ne signifiait pas « vierge », mais « jeune fille ».

1412 – Jeanne d’Arc nait à Domrémy, en Lorraine, dans les Vosges.
1425 – Elle reçoit la mission de délivrer la France des Anglais.
1429 – En homme, rencontre Charles VII, conduit ses troupes à la victoire.
1429 – Elle lève le siège d’Orléans et fait sacrer le roi à Reims.
1430 – Compiègne, les Bourguignons la capture ; est vendue aux Anglais.
1431 – Après un procès* en hérésie, elle est condamnée au bûcher.
1455 – Le pape Calixte III ordonne la révision de son procès.
1456 – Un second procès l’innocente et la réhabilite entièrement.
1909 – 18 avril. Elle est béatifiée par l’Église catholique.
1920 – 16 mai. Sainte Jeanne d’Arc est canonisée.
1920 – 30 mai. L’anniversaire de sa mort est institué fête nationale.
1922 – Le Pape Pie XI la proclame ste patronne secondaire de la France.

Jeanne d’Arc, le Film 1/2

LE PROCÈS

1431 -février. A Jeanne qui déclare « qu’elle croit avoir environ 19 ans », par défaut, le tribunal lui reproche de porter des habits d’homme. Bientôt, soixante-dix chefs d’accusation seront finalement trouvés, le principal étant : Imagination mensongères de révélations et d’apparitions (divinest Revelationum et apparitionum divinorum mendosa confictrix).

24 mai – Les juges tentent d’effrayer Jeanne et la pressent de reconnaître ses fautes. Sous la promesse du tribunal de l’incarcérer dans une prison ecclésiastique, Jeanne signe d’une croix (alors qu’elle savait écrire son nom) l’abjuration de ses erreurs, reconnaissant avoir menti à propos des voix et se soumet à l’autorité de l’Église. Elle est alors renvoyée dans sa prison, aux mains des Anglais. S’estimant trompée, elle se rétracte deux jours plus tard et endosse à nouveau des habits d’homme.

30 mai – Après que le tribunal l’ait déclarée « relapse  » c’est à.dire retombée dans ses erreurs passées, elle est brûlée vive en place de Rouen.

JEANNE n’a pas été brûlée pour sorcellerie, mais parce qu’elle portait des habits d’homme

Au cours du procès, les juges essayent de démontrer que Jeanne s’adonnait à la sorcellerie, mais n’y parviennent pas. Elle va finalement être condamnée essentiellement pour deux choses : le fait d’affirmer entendre des voix et le fait de porter des habits d’hommes.

Au moment de son arrestation, le procès-verbal de son jugement dit : « cette femme, au mépris de la pudeur et de toute vergogne et respect de son sexe, portait, avec une impudence inouïe et monstrueuse, des habits difformes convenant au sexe masculin ». De quels habits difformes s’agit-il  ? robe courte, chaperon, pourpoint, chausses et même « habits du dessous ».

 A un moment, pendant son procès, Jeanne d’Arc consent à abjurer ses erreurs et accepte de reprendre ses habits de femme. Elle pense ainsi sauver sa peau en échange d’une promesse – purement orale – de condamnation à la prison à vie.

Mais, quelques jours plus tard, volte-face, elle revient sur son abjuration et reprend ses habits d’homme, une manifestation d’insoumission intolérable aux yeux de l’Église.

Jeanne aurait décidé, au dire d’un témoin, de reprendre ses vêtements d’homme parce qu’elle aurait été maltraitée dans sa prison et victime d’une tentative de viol par un lord anglais.

Mais elle donne une autre réponse à l’évêque Pierre Cauchon et à ceux qui l’interrogent en ce 28 mai. Elle déclare qu’elle a pris cet habit parce qu’elle se trouve parmi des hommes. Elle l’a fait « de sa volonté, sans nulle contrainte » et précise même : « j’aime mieux l’habit d’homme que celui de femme

Pour condamner Jeanne, les juges vont se fonder sur la Bible qui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme :

« Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. » (Deutéronome 22-5).

https://www.youtube.com/watch?v=EJ_OG0NKnzY
Jeanne d’Arc, le Film partie 2/2

PERSONNALITÉ

1431 – Les minutes de ses deux procès ont été conservées et révèlent une jeune femme courageuse, dont le franc-parler et l’esprit de répartie se tempèrent d’une grande sensibilité face à la souffrance et aux horreurs de la guerre, comme devant les mystères de la religion.

1456 – Le 14 février, Aubert d’Ourches, ancien compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, qui comparait à Toul comme témoin, atteste « La Pucelle me parut être imbue des meilleures mœurs. Je voudrais bien avoir une fille aussi bonne… Elle parlait moult bien ».

Jeanne d’Arc (1412-1431) par Henri Guillemin 2/7 (il y a 7 vidéos au total)

RELATIONS AVEC LES HOMMES

1428 – Une plaque (apposée en 1930) sur le parvis de la cathédrale de Toul, précise : « En l’an de grâce 1428 Jeanne d’Arc, diocésaine de Toul, comparut ici […] dans un procès matrimonial que lui fit un jeune homme de Domremy. Ses juges l’ayant déclarée libre de tout lien, Jeanne d’Arc put entreprendre sa merveilleuse chevauchée et sauver la France ». Elle avait dit elle même : « Je ne l’ai pas fait citer ; ce fut lui qui me fit citer ».

RELATIONS AVEC LES FEMMES

Selon le duc d’Alençon, à Saint Denis, près de Paris, elle aurait brisé l’épée que le roi lui avait offerte, sur le dos d’une prostituée qui trainait parmi ses troupes.

L’historien Olivier Bouzy précise encore : « Il semble qu’elle ait pris l’habitude de frapper avec cette épée sur le dos des filles de joie qu’elle rencontrait, de tels incidents étant précédemment mentionnées à Auxerre par le chroniqueur Jean Chartier et par son page Louis de Coutes pour l’étape de Château-Thierry ».

JEANNE, VRAIE FEMME HABILLÉE EN HOMME

1429 – 23 février. Pour tenter de rencontrer le dauphin Charles (VII), Jeanne se rend incognito à Chinon, portant des habits masculins et arborant la coupe « en écuelle » ou en «sébille» à la mode masculine de l’époque, autrement dit la chevelure taillée en rond au-dessus des oreilles, avec la nuque et les tempes rasées, ce qu’elle fera jusqu’à sa mort, excepté pour sa dernière fête de Pâques.

Sur la tapisserie, trouvée par le marquis d’Azeglio à Lausanne, « Jeanne d’Arc qui fait son entrée à Chinon, est montée sur un cheval blond clair, et armée de toutes pièces. Elle porte une huque [casaque non ajustée portée comme manteau ou sur l’armure] vermeille [d‘un rouge éclatant, légèrement plus foncé que l’incarnat et tirant sur le rouge cerise], frangée de jaune, et un chaperon [coiffure à bourrelet terminée par une queue] de même couleur avec aigrette [ornement constitué de plumes d’aigrette ou s’en inspirant], par-dessus lequel est posé une chapeline [chapeau (avec ou) sans bords] de fer. Ses cheveux sont entièrement enveloppés et cachés, tandis qu’à la main droite elle tient son étendard… »

1429 – en mars, à Poitiers lors de son interrogatoire par les autorités ecclésiastiques, des matrones supervisées par la duchesse douairière d’Anjou, belle-mère du Dauphin, constatent sa virginité et attestent qu’elle n’est pas un homme, réfutant ainsi ses ennemis qui la qualifient de « putain des Armagnac ».

1431 – 13 janvier. Rouen, l’évêque Pierre Cauchon ordonne un deuxième examen de virginité pour trouver, mais en vain, un chef d’accusation contre elle.

INFLUENCE DE JEANNE D’ARC

De nos jours et dans le monde entier, elle est une personnalité mythique qui a inspiré tous les domaines de l’art : architecture, bande dessinée, chansons, cinéma, radio et télévision, jeux vidéo, littérature (poésie, roman, théâtre), musique (notamment opéras et oratorios), peinture, sculpture, tapisserie, vitrail, philatélie, etc.

Elle a aussi donné son nom :
– à l‘astéroïde (127) Johanna,
– à une rose La rose Jeanne d’Arc,
– à La Jeanne d’Arc, navire porte hélicoptère de la Marine Française qui sillonne les mers du monde pour la promotion des valeurs de la France.

Récupérée par tous et toutes, Jeanne d’Arc fut surtout la preuve vivante qu’une femme peut être un homme comme les autres.


Liens annexes :
Vêtements de Jeanne (page très bien documentée)
Neuf choses que vous ne savez sans doute pas sur Jeanne d’Arc
Par : Lio de France
Publié 1° fois le : 24.01.2016
SOURCE : Double Genre
VIDEO : YOUTUBE.com

Pink Flamingo, le film qui vous met en trans

PinkFlamingos1
Certainement le film le plus drôle, le plus trash, le plus déjanté de John Waters.

CINQ (5) ARTICLES SUR PINK FLAMINGOS

1 – Critique du film, publiée en 2011 par [le très critique] John Flichty :
« Pink Flamingos was an antihippie movie made for hippies
who would be punks in two years. »

[Flamands Roses était un film anti hippies, réalisé pour des hippies qui allaient devenir des punks deux ans plus tard.].

[…] Si tout le monde l’a vu sauf toi, on y suit les parcours croisés de 2 familles se disputant le titre de la personne la plus dégueulasse. D’un côté Divine, sa mère en couche culotte et son fils enculeur de poules, de l’autre les Marble, kidnappeurs de jeunes femmes dont ils vendent ensuite les bébés au plus offrant. C’est bordélique, moche, joué avec deux pieds gauches, bourrés d’idées implacablement dégueulasses et on en redemande. C’est d’ailleurs pour ça qu’on va aller mater Female Trouble si on se dépêche et qu’on loupe pas le [Dernier] métro de 1974.

A savoir que John Waters avait prévu une suite appelée Flamingos Forever. L’histoire prenait place 15 ans plus tard avec Divine et sa famille (plus un petit-fils travesti de 8 ans) de retour à Baltimore. Sur leur route, des parents du couple Marble (le mari s’occupe d’un cimetière) vont leur donner du fil à retordre. Troma lui avait proposé 600 000$ pour tourner le film mais la mort de Divine et Edith Massey, indissociables du projet, l’en ont dissuadé. Le script original et intégral est dispo dans un bouquin appelé Trash Trio avec ceux de Pink Flamingos et Desperate Living.

Anecdote sympa, Elizabeth Coffey, le transexuel dont on voit le zigouigoui dans le film, se l’est fait ôter peu de temps après le tournage et avait donc fini sa transformation lorsqu’il/elle joue la copine de cellule de Divine/Dawn Davenport dans Female Trouble (faut jongler avec les pronoms personnels, ils nous font chier les transexuels).

Par : JohnFlichty | Source : SensCritique.com | Publié le 13 .03.2011

La scène du cadeau d’anniversaire :


2 – Critique publiée en 2014 par Camille Buracco
 » Regardez moi comme je suis subversif  » :

La réputation du film le précède, on s’attend à voir du vulgaire, du sale. Mouais. Dans les faits, j’ai plutôt eu l’impression à une suite de tableaux immoraux qui n’apportent pas grand chose et sont plutôt creux.

Je n’ai tellement pas senti de message ou de réelle conviction dérrière que je n’ai même pas été spécialement choquée. Ca n’a ni queue ni tête, et étrangement j’ai fini par trouver ça vraiment prétentieux.
Bien sûr, le scénario n’est pas supposé être un support pour le film, mais c’est tellement affligeant de débilité et de non sens que ça finit quand même par jouer contre lui… Les personnages sont très superficiels, caricaturaux mais sans charisme. Je me suis sévèrement ennuyée devant Pink flamingos, ce qui m’a moi même beaucoup surprise. C’est lent, il ne se passe pas grand chose, et quand quelque chose devrait se produire, c’est bien plat et décevant.
Et puis l’image… je sais bien que les moyens techniques étaient bien moindres à l’époque, mais quand même, on dirait une vieille vidéo de vacances (enfin, pour la forme).Les costumes sont clinquants mais jamais assez grotesque pour être superbes, les tirades sont chiantes à mourir et mal appropriées… Je n’sais pas, c’est peut être parceque j’écris à chaud après avoir vu le film, mais j’ai vraiment du mal à trouver un point positif à cette perte de temps.

Par : Camille Buracco |Publié le : 2014 | Source :


Réactions du public à la sortie du film en 2...


3 – Article / FILM: Pink Flamingos by John Waters

I usually don’t blog after having watched a film I’d previously seen but for Pink Flamingos I’m willing to make an exception. It’d been a while since I’d last watched it – I think I was around the age of fourteen or fifteen actually. I was going through my adolescent phase of watching extreme films in which I saw a handful of Larry Clarks and some Gaspar Noé features amongst others. It was a very teenage angsty period. But out of all those films there was something about Pink Flamingos that just stood out. It was a guilty pleasure which took your gauge of right and wrong, offensive and acceptable; defecated on it then sent it in the post to your mother.

Pink Flamingos is the story of Divine – a criminal on the run from the law who claims she is the filthiest person alive. Divine lives a happy life in a trailer home with her estranged family including her mother who spends her days in a cot eating eggs. Her filthiness is put to the test, however, when couple Connie and Raymond Marble begin to compete with Divine claiming that they are in fact the filthiest people alive. A series of crude, outrageous and downright unspeakable events ensue until the final showdown between Divine and the Marbles takes place. Pink Flamingos could almost be a messed up home movie. The camera zooms in and out constantly as the Dreamlanders (Waters’ regular ensemble of actors) deliver their golden lines which are either fabulously grandiose or hilariously stunted. This home movie element makes the film all the more outrageous – it’s almost like you’ve found the tape of the film the kids hanging out at the end of the road have been making and you’re wondering whether or not to report it to the police. A similar technique was used by Harmony Korine in his 2009 feature Trash Humpers about a group of senior delinquents which was shot in a way that imitated VHS with truly harrowing consequences.

What’s most memorable about the film (and what it’s renowned for) is its shock value. Nearly forty years after its original release, Pink Flamingos has not lost this aspect which twinned with its hilarity make a devilish concoction. Whether it’s a singing arsehole, graphic incest, artificial insemination, an exhibitionist transwoman or the infamous coprophagia scene – there will be something that makes you go “WHAT THE FUCK?!” Like a ceaselessly turning roulette wheel of taboos, by the end of the film, you’re so inured to the extremity of it all that you can’t help but feel thoroughly depraved. Certain scenes and quotations will stay with you for days on end and you’ll want to walk around the house screaming “Someone has sent me a bowel movement!”

No it’s not Citizen Kane, Seven Samurai or Bicycle Thieves but Pink Flamingos is a chef-d’œuvre of filth. Allowing us to indulge in the side of our human nature which likes to be naughty, wreak havoc and break taboos. This is why I will always be a cult follower of Pink Flamingos – a cinematic experience that’s truly divine.

4 – Article par Francis PALLUAU
de la Revue Des Moments Perdus (wordpress.com)

Fuck it up beautifully

J.Waters, RISD2015John Waters, RISD2015Go out in the world and fuck it up beautiffuly.
John Waters.

C’est ainsi que ce réalisateur culte, de Pink Flamingos,  termine son discours lors de la remise de diplômes, entre autres à ma fille, dans l’une des plus importantes université de beaux arts du monde, à RISD, providence, USA, le 30 Mai 2015.

Bien sur, il entrait une grande part de provocation et son intervention, drôle, intelligente et émouvante, ne se résumait pas à cette sentence, loin de là. Mais elle mérite tout de même de s’y attarder un moment… Elle peut se traduire par :  » Sortez dans le monde et baisez le en beauté ». Sachant qu’il s’adressait à des futurs artistes pour la plupart, du moins à une nouvelle génération dont l’art est à priori la préoccupation, on peut y voir une incitation à découvrir le monde, à s’y confronter,  à le vivre avec intensité, à le prendre à bras le corps ou à se laisser envahir par sa puissance, pour en extraire la beauté. Et non pas à s’en servir, à le dépouiller, à le pervertir, pour son propre intérêt. Le cynisme apparent de cette réplique masque cette volonté, cette vocation de l’art et de la culture qui est de révéler en se révélant soi même.

Une semaine auparavant, François Morel dans sa chronique sur Europe , à l’occasion de la présence de Fabrice Luchini, défendait avec élégance et virtuosité la nécessité de l’art. Pour ce faire, il citait la réponse de Winston Churchill quand on lui conseillait de réduire le budget de la culture durant la seconde guerre mondiale pour accentuer l’effort de guerre :

Alors pourquoi nous battons nous ?

Hélas, Churchill n’a jamais prononcé cette phrase mais n’est elle pas vraie et nécessaire pour autant ?

Dans ses « Lettres à un jeune poète » que je recommande non seulement aux écrivains en herbe mais à tout apprenti artiste, donc à ma fille… Rainer Maria Rilke évoque la nécessité comme raison d’être et de créer.

Rainer Maria Rilke« Votre regard est tourné vers le dehors ; c’est cela surtout que maintenant vous ne devez plus faire. Personne ne peut vous apporter conseil ou aide, personne. Il n’est qu’un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s’il pousse ses racines au plus profond de votre cœur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s’il vous était défendu d’écrire ? Ceci surtout : demandez-vous à l’heure la plus silencieuse de votre nuit : « Suis-je vraiment contraint d’écrire ? Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort et simple : « Je dois »,alors construisez votre vie selon cette nécessité. Votre vie, jusque dans son heure la plus indifférente, la plus vide, doit devenir signe et témoin d’une telle poussée. Alors, approchez de la nature. Essayez de dire, comme si vous étiez le premier homme, ce que vous voyez, ce que vous vivez, aimez, perdez. »

Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire les lettres complètes :

Lettres à un jeune poète

Ma lettre à une jeune artiste enfin, en guise de dédicace, de signe indéfectible d’amour et de fierté.

Tout d’abord les recommandations d’usage, facultatives mais néanmoins toujours utiles, d’un père naturellement anxieux… (à parcourir d’un œil gentiment moqueur)

L’artiste ne se définit pas par son mode de vie, par le port d’un jean élimé sur une veste hors de prix, par un rictus désabusé sous un regard halluciné, par des provocations puériles, par un taux record d’alcoolémie ou de psychotropes, par une posture qui souvent fleure l’imposture. Il offre à ressentir, à éprouver par nos cinq sens et notre pensée, en remettant en cause notre regard, nos certitudes, nos croyances. Non parce qu’il a un message mais parce qu’il ne peut faire autrement… et aussi pour payer son loyer.

Préserve ton âme d’enfant, cette capacité d’émerveillement, d’enthousiasme, d’irresponsabilité et d’inconscience, cette âme qui a permis à l’humanité de poser le pied sur la lune, de deviner l’invisible, telle que l’énergie noire de l’Univers ou d’inventer la roue pour permettre de faire le Tour de France en vélo, à défaut de le regarder en direct de son canapé en buvant une bière.

Ne renonce jamais à tes rêves, met tout en œuvre pour les réaliser et considère tes éventuels échecs comme des étapes, comme le prix à payer parfois pour l’audace. Dans tes jours plus sombres, car il y en aura hélas, ne te replie pas, ouvre toi aux autres, au monde. Relativise les flatteries comme les critiques, le succès peut s’avérer aussi éphémère, excessif ou trompeur que le mépris et l’incompréhension.

Avant tout, éprouve du plaisir, recherche la joie, la simplicité et l’évidence, la sincérité. La création ne passe pas nécessairement par la souffrance, mais par le désir, par sa propre estime et celle des êtres que l’on aime et que l’on respecte.

Capture d’écran 2015-05-30 à 19.20.08Maintenant, sors dans le monde et… bon, fais ce que tu veux, mais fais le en beauté. Cette beauté qui est en toi, dans ton : RevueDesMomentsPerduesprit, dans ton cœur et dans tes mains.

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5 – Article : Nathaël Molaison, un doctorant de la prestigieuse Université de Laval au Canada a rédigé un mémoire « Recevoir l’irrecevable », sur le film de John Waters (fichier Pdf à télécharger) : fichier pdf à télécharger »

RÉSUMÉ
Je m’intéresse à la figure du spectateur prévue par le film, à partir des travaux de Francesco Casetti, Roger Odin, Umberto Eco et Martin Lefebvre. Mon objectif est de montrer que la figure du spectateur est plurielle. Dans cette perspective, nous verrons que tout film fait une offre à son spectateur, mais que celui-ci y répond de manières différentes selon le contexte dans lequel il voit le film et les positions éthiques qu’il fait siennes. Le film Pink Flamingos, de John Waters (1972), cherche, par tous les moyens, à provoquer la sensation d’un dégoût intéressant. Il s’inscrit en faux contre l’institution du film de fiction traditionnel, puisqu’il propose au spectateur d’« interagir » avec lui. Nous verrons toutefois que cette proposition implique une distinction entre, pour simplifier, un « bon » et un « mauvais » spectateur, selon qu’il soit ou non participatif.


1° par :  JohnFlichty | Publié le : 13.03.2011
Source : SensCritique.com/JF
2° par : Camille Buracco | Publié le : 29.10.2014
Source : Senscritique.com/CB
3° par : le blog Young Cineast | Publié en : 03.2011
Source : YoungCineast.wordpress.com
4° par : Francis Palluau | Publié en: 2015
Source : RevueDesMomentsPerdus.wordpress.com
5° par : Nathaël Molaison | Publié en : 2014
Source : Theses.Ulaval.ca

Petit déjeuner sur Pluton : le film trans

BreakfastOnPluto

La filmographie du phénomène trans est très riche [voir : Célèbres films de genres] et nous avons le plaisir de vous présenter un film devenu culte en la matière : Petit déjeuner sur Pluton …

Réalisateur : Neil Jordan – Acteurs : Cillian Murphy (Patrick), Liam Neeson, Stephen Rea, Brendan Gleeson, Gavin Friday – 1ère sortie : 1 mars 2006 | Année de production : 2005.

Patrick « Kitten » Brady a quitté son Irlande natale en quête d’une nouvelle vie dans le tourbillon londonien des années 70. A la recherche de son identité sexuelle, il devient travesti et côtoie le monde haut en couleur de la prostitution. Au gré de ses errances et de ses rencontres, « Kitten » va rapidement se trouver mêlé à un complot de l’IRA visant la capitale britannique.

ARTICLE

La bande annonce de Petit déjeuner sur Pluton / Trailer of Breakfast on Pluto

L’action se déroule en Irlande du Nord dans les années 1970 : Le terrorisme et la répression policière s’entremêlent ; on est à la limite de la guerre civile. Dans ce contexte dérangé, Kitten (Cillian Murphy) tente de mener sa barque de jeune trans, assez peu concernée par le nationalisme, mais amourachée d’un soldat de l’IRA. Depuis son enfance (en garçon), on la suit dans des péripéties innombrables, jusqu’à son installation à Londres.

Petit extrait en…danois 🙂 , mais les images ne parlent-elles pas toutes seules ?

Breakfast on Pluto est un film inclassable, mélangeant la comédie débridée et un souffle historique. Surtout, le réalisateur a évité les lourdeurs d’un film « sur » de brûlants sujets : le terrorisme irlandais, la condition des trans dans une société catholique.

Film complet (payant de 1/mois à 10 €/an) :  1fichier.com – pub gratuite 🙂

À l’image de la légèreté aérienne de Kitten, le film évite la tragédie d’Un Battement d’Aile de Papillon. La performance d’acteur de Cillian Murphy est absolument à couper le souffle.

Et bien sûr on se laisse mettre sur orbite par Sugar baby love, le tube interplanétaire du goupe légendaire The Rubettes :


Texte par : CestCommeça.net
Mise en ligne (vidéo) le : 09.02.2006
Titre Original : « Breakfast on Pluto. »
SOURCE (vidéo) : YOUTUBE.com


BreakfastOnPluto2

 

Secret du roi, le chevalier d’Éon

EondeBeaumont

En attendant de lire l’article circonstancié, par Quinte Septime, compagnie d’escrime de spectacle, nous vous recommandons cette vidéo :

Vidéo de : Madame de Beaumont d’Éon


Cette vidéo (de 01h05) produite dans le cadre de l’émission de FR3 « L’Ombre d’Un Doute » est suivie par un débat avec des journalistes qui présentent plusieurs livres au sujet du chevalier d’Éon :
Le Chevalier d’Éon, par Michel de Decker, chez France Loisirs.
Le Chevalier d’Éon, par Maurice et Évelyne Lever, chez Pluriel.
La confusion des sexes, par Sylvie Steinberg, chez Fayard
Le Secret Du Roi, la Passion Polonaise, par Gilles Perrault, chez J’ai Lu.

EonDeBeaumont

2° ARTICLE

Qui était le Chevalier d’Eon ?

Né sous le règne de Louis XV, mort sous celui de Napoléon 1er, ayant fréquenté de très près les Cours de France, de Russie et d’Angleterre, qui était vraiment ce personnage que l’on rencontre alternativement sous l’apparence d’une femme ou d’un homme ?

chevalier-d-eon

Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Timothée d’Eon de Beaumont naît à Tonnerre (dans l’actuel Département de l’Yonne) le 5 Octobre 1728.

Première bizzarerie : Pourquoi Geneviève ?…
Ce serait, tout simplement, le prénom de sa marraine !

Deplus il était coutume d’habiller les enfants en fillette comme les gravures d’époque le prouvent. Les garçons étaient habillé en homme que vers 7 ou 8 ans.

Charles-Geneviève voit son éducation confiée au rigoureux abbé de Marcenay qui, punitions physiques à l’appui, va faire de son élève un fin lettré. Il va avoir 15 ans quand son père l’envoie à Paris poursuivre ses études au Collège des Quatre-Nations (actuel Institut de France) fondé par Mazarin. Là, non seulement il approfondit ses connaissances, mais il pratique comme tout jeune Noble la danse, l’équitation et l’escrime.

5 ans plus tard il quitte le Collège, s’inscrit en Faculté de Droit et obtient en 1749, à 21 ans, ses diplômes de Droit.

Il sera d’abord avocat, puis écrivain… avant de devenir diplomate, militaire [et agent secret ] !

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En 1755 le Chevalier d’Eon est introduit « dans le monde » et fréquente des personnages bien en Cour, dont le Prince de Conti, familier du Roi , membre du « Cabinet secret »de Louis XV, diplomatie parallèle établie par ce dernier qui n’avait pas confiance en certains de ses ministres et ambassadeurs.

La fragilité des traîtés et des alliances fait de l’Europe un conflit perpétuel sous-jacent dans lequel la Prusse, l’Angleterre et la Russie pratiquent souvent un double-jeu. Un réseau d’espions est tissé auprès de toutes les Cours mais celle de la tsarine Elisabeth de Russie est difficilement pénétrable en raison du caractère de l’Impératrice qui n’hésite pas à exiler les ambassadeurs et à emprisonner les envoyés soupçonnés d’espionnage.

Conti va donc proposer à Louis XV d’envoyer à la Cour de Russie une femme, ou plutôt un homme déguisé en femme. Pour celà il propose au Roi le Chevalier d’Eon dont la jeunesse, la tournure déliée, les traits fins et le visage imberbe font le candidat idéal pour ce rôle.
Charles d’Eon accepte la mission et devient Mlle. Lia de Beaumont !

Juillet 1755, Mlle.de Beaumont part pour Saint-Pétersbourg où elle arrivera… en Octobre.
Elle est chargée de remettre à l’Impératrice une lettre de Louis XV, contenue dans la reliure de « l’Esprit des Lois » de Montesquieu. S’étant fait un ami, on ne sait comment, du vice-chancelier elle serait parvenue à rencontrer la Tsarine à qui elle aurait remis le message auquel il aurait été répondu par le même moyen.

A la fin de l’année Lia de Beaumont est de retour à Versailles à la satisfaction royale.
Première mission réussie !

De retour en France, l’alliance entre la France, l’Autriche et la Russie étant établie, Lia de Beaumont cède la place au Chevalier d’Eon de Beaumont… qui, pour des raisons de commodité diplomatique,devient le « frère » de Lia !

L’année suivante, suite à des maladresses de l’Ambassadeur de France, le Chevalier, maintenant officier dans l’armée du Roi, doit retourner en Russie pour rétablir l’alliance qui semblait compromise. Il y réussit à la grande satisfaction de Louis XV.

Les relations entre la France et la Russie se refroidissant à nouveau, Charles-Geneviève est à nouveau chargé de les réchauffer. Se sachant mal vu du Chancelier il manoeuvre de telle façon que la Tsarine se fâche contre celui-ci et renoue heureusement avec la France ; à tel point que d’Eon restera en Russie près de 3 ans. En 1761 il est de retour [dans sa patrie.]

En 1763 Elisabeth meurt. Son successeur éphémère Pierre III est un ami de la Prusse ainsi que son épouse qui le fait assassiner et devient Catherine II

La guerre dure depuis 7 ans, les belligérants sont au bord de l’épuisement et leurs pays de la ruine.

Louis XV aimerait bien traiter avec l’Angleterre et y envoie en Ambassadeur le Duc de Nivernais et son ami, le Chevalier d’Eon,émissaire du « Cabinet secret ».

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Déjà introduit à la Cour d’Angleterre car connaissant bien, depuis l’Allemagne, la Reine Sophie-Charlotte épouse du Roi George III, d’Eon Capitaine des dragons tout récemment promu Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis, va tout faire pour favoriser la paix agissant.

le Duc de Nivernais rentre en France recommandant au Roi de laisser en sa place d’Eon avec le rang de Ministre plénipotentiaire.

D’Eon va mener grand train en Angleterre, à tel point que cela va choquer ses ennemis versaillais. finalement Louis XV le fait rappeler et remplacer par le Comte de Guerchy.

Le nouvel Ambassadeur, le Comte de Guerchy, va bientôt entrer en conflit avec l’ancien pour essayer de récupérer ses « papiers diplomatiques », celui-ci refusant de les donner car beaucoup révéleraient l’existence du « Cabinet secret » ce qui évidemment embarasserait le Roi qui hésite à agir.

Après les menaces de toutes sortes qui n’ont aucun effet sur le Chevalier Guerchy va user de la calomnie.
Il fait lancer des pamphlets accusant de folie du Chevalier, folie provoquée par le fait qu’il ne serait… ni tout à fait un homme ni tout à fait une femme !

Il faut dire qu’à 40 ans le Chevalier est toujours aussi imberbe et qu’on ne lui connait aucune liaison de quelque sorte. De plus, au cours de ses missions il semble qu’il se soit encore plusieurs fois travesti. En France le scandale est tel que le Roi va lui ôter son brevet de Capitaine et sa pension. A Londres partisans et adversaires de Guerchy et du Chevalier s’affrontent. Un procès est entamé mais d’Eon se défend et contre-attaque pour tentative d’assassinat.

En 1765 l’Ambassadeur de France est reconnu coupable de tentative d’assassinat !

C’est subrepticement qu’il devra rentrer en France où il mourra quelque temps après.

Un nouvel Ambassadeur est nommé, ami du Chevalier, et ce dernier ayant rendu un des « papiers secrets » signé de la main de Louis XV semble à nouveau rentré en grâce ; on lui reverse une pension mais désormais on se méfie de lui

A partir de 1766 par la correspondance qui lui est adressée sous divers pseudonymes,
tous féminins, le Chevalier semble vivre le plus souvent en habits de femme.

1773 : Louis XV va envoyer un autre « agent secret » à Londres, un certain Chevalier de Ronac qui n’est autre que Caron de Beaumarchais afin de négocier le retour des papiers ainsi que certaines libelles écrites par un pamphétaire contre la favorite, Madame du Barry.

L’année suivante le Roi est mort. Louis XVI qui lui succède n’aime guère les aventuriers mais il veut récupérer les documents du « cabinet secret » de son grand-père.

Beaumarchais s’entremet à nouveau et, contre une forme somme d’argent et la promesse de pouvoir rentrer en France s’il reconnait être une femme et n’en plus quitter l’habit, d’Eon va rendre les papiers.

En 1777 le voilà donc de retour en France mais en uniforme de Capitaine des Dragons !
Il lui est alors enjoint d’obtempérer et de changer de costume s’il ne veut pas séjourner à la Bastille.
Il obéit et est même présenté à la Cour mais Charles-Geneviève a vieilli, s’est épaissi sans doute car les Chroniques de l’époque se gaussent de son allure « hommasse » sous ses habits féminins.

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L’année suivante il veut s’engager dans l’armée qui doit venir renforcer les Insurgents d’Amérique contre les Anglais, ce qui lui est évidemment refusé. Furieux il veut alors regagner l’Angleterre. Nouveau refus, la France étant en conflit larvé contre ce pays.

La paix ayant été signé avec l’Angleterre, en 1783, rien ne s’oppose plus à ce que d’Eon y retourne pour y récupérer ses livres et ses papiers.

En 1785 il  est à Londres où il se réinstalle ! Il va « améliorer son ordinaire » en s’exhibant dans des tournois d’escrime en habits féminins.

C’est en 1787 que va avoir lieu son fameux duel contre le Chevalier de Saint-Georges, célèbre bretteur mulâtre, qu’il va toucher à plusieurs reprises

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1789 : D’Eon est toujours à Londres d’où il écrit énormément : une oeuvre très éclectique allant facilement de la philosophie…

Lorsque la Révolution éclate en France il s’enthousiasme pour ses idées tout en restant, comme la majorité des citoyens, fidèle au Roi. C’est là qu’après avoir paraphé ses courriers de « Le Chevalier, puis La Chevalière d’Eon », il va maintenant signer « La Citoyenne Geneviève Déon » abandonnant à la fois son prénom masculin et sa particule.

L’exécution de Louis XVI, en 1793, lui fait changer d’opinion sur les idéaux révolutionnaires.

De plus en plus impécunieux il vend ses derniers bijoux et participe à des exhibitions au fleuret pour quelques subsides.

En 1796, une lame casse et s’enfonce dans sa poitrine. Sérieusement blessé ce sera la fin de sa carrière de « maître d’armes ». Il a 69 ans.

Ruiné il va trouver refuge chez la veuve d’un de ses anciens amis.
En 1804, ne pouvant plus payer ses dettes il est même emprisonné plusieurs mois.

Admirant Napoléon Bonaparte il souhaiterait rentrer en France, mais la maladie l’en empêchera.

Le 21 Mai 1810 il s’endort…de son dernier sommeil. Trois chirurgiens vont autopsier le corps, en présence de plusieurs témoins, et le Docteur Coperland va pouvoir écrire :

 » Je certifie par la présente que j’ai inspecté et disséqué le corps du Chevalier d’Eon de Beaumont et que j’ai trouvé les organes mâles à tout point de vue parfaitement conformés. »

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La Chevalière d’Eon était bien un Chevalier !

Par : Quinte Septime, compagnie d’escrime de spectacle
Publié le : 25.09.2012

SOURCE : Vivre au Grand Siècle

Vidéo : FR3

Jaiyah Saelua, transgenre qui marque des buts

Docteur d’université, chanteuse, actrice , meneuse de revue, informaticienne… la liste est longue des activités menées par des personnes transgenres. Permettez que nous ajoutions à cette énumération, la première joueuse de foot transgenre : Jaiyah Saelua.


ARTICLE

Jaiyah Saelua, première joueuse de foot transgenre, est une fa’afafine. Qu’est-ce cela signifie ?

C’est l’histoire d’une équipe de football qui ne brille pas forcément par ses résultats mais par son charisme. Depuis que les Samoa américaines ont perdu 31 à 0 contre l’Australie en 2001, elle est considérée comme la « pire équipe de football de l’histoire ». C’est à elle que s’intéresse le documentaire de Mike Brett et Steve Jamison qui sort en salles ce mercredi 10 juin: Une équipe de rêve (voir bande-annonce ci-dessus).

Dans ce film, il est question de la passion des joueurs de cet archipel océanien pour le football, des valeurs qu’ils véhiculent. Des valeurs d’ouverture et d’intégration, entre autres, car dans cette équipe se trouve Jaiyah Saelua, la première joueuse de foot ouvertement transgenre dans une compétition internationale – elle a disputé un match qualificatif de Coupe du monde en 2014.

jaiyah saelua
©Bodega Films

Fa’afafine, « à la manière des femmes »

Transgenre, c’est le terme qu’elle emploie pour se faire comprendre, car Jaiyah Saelua, 26 ans, est une fa’afafine, un terme qui signifie littéralement « à la manière des femmes ». « Je suis ce qu’on appelle une fa’afafine », expliquait-elle récemment à L’Equipe, qui l’a rencontrée. « Culturellement, pour que tout le monde comprenne, on va dire que c’est ‘transgenre de la culture samoane' », précisait-elle à 20 Minutes. Ou encore: un « troisième genre ». Mais pour Françoise Douaire-Marsaudon, directrice de recherche émérite au Centre de Recherche et de Documentation sur l’Océanie (CREDO), ces termes employés pour se faire comprendre ne permettent pas de saisir entièrement le terme de fa’afafine. « Il faut comprendre une catégorie telle qu’elle est conceptualisée sur place », indique au HuffPost cette spécialiste des questions de sexe et de genre dans les sociétés de Polynésie.

Une fa’afafine est née homme mais se sent profondément femme. Comme une femme trans, certes, mais il faut noter une différence. « Une fa’afafine peut décider de vivre comme une femme mais elle peut aussi choisir de revenir à un sexe original », explique Françoise Douaire-Marsaudo. « Elle peut donc être ce qu’on appellerait un travesti. » Un homme peut donc, s’il le souhaite, devenir une fa’afafine mais cette décision n’est pas irréversible.

Les fa’afafine qui choisissent de le rester se rapprochent plus des femmes trans telles qu’on les connaît en occident, bien que ce soit un concept à part, qui varie d’ailleurs selon les régions de Polynésie. Quoi qu’il en soit, c’est le cas de Jaiyah Saelua, qui a réalisé assez tôt qu’elle était était une femme trans. « Je le cachais, en quelque sorte, en primaire. C’était confus pour moi, mais au lycée, j’ai rencontré d’autres personnes trans et ils sont devenus mes meilleurs amis. On a appris les uns des autres », racontait-elle à Vice.

« Elles s’occupent surtout des enfants »

Jaiyah Saelua a reçu une éducation de fille dès son enfance: « Chez nous, quand les garçons naissent dans des familles où il y a trop de mâles, l’un ou plusieurs d’entre nous sont choisis par les parents pour être éduqués comme des filles et s’occuper ainsi, entre autres, des tâches ménagères. J’ai donc reçu une éducation de fille », expliquait-elle à L’Equipe. Mais ça ne se passe pas toujours comme cela. « Une famille peut décider d’éduquer un garçon comme une fille mais cela ne signifie pas qu’elle deviendra une fa’afafine », insiste la chercheuse du CREDO.

Quant à leur rôle dans la société, il est bien semblable à celui évoqué par la joueuse de foot à travers ces « tâches ménagères ». « Elles s’occupent surtout des enfants », précise Françoise Douaire-Marsaudon. « Et si elles ont un métier, c’est souvent un métier dit de femme », ajoute-t-elle. Il faut savoir que chez les Samoa, la distinction entre hommes et femmes est très prégnante. Ce n’est pas le cas dans toutes les sociétés de Polynésie, à Tahiti par exemple.

Contrairement aux femmes trans qui peuvent être homosexuelles (mais hétérosexuelles ou bisexuelles aussi, bien sûr) et aimer les femmes, les fa’afafine « ont une sexualité qui les oriente vers les hommes », précise la chercheuse.

Dans un entretien à 20 Minutes, Jaiyah Saelua insiste sur le fait que chez les Samoa, « le mot Fa’afafine a un sens très positif (…) Historiquement, ils sont vus comme un genre supérieur aux femmes et aux hommes, presque comme des demi-dieux ».

« Elles ne sont pas des surhommes, plutôt des sages »

Françoise Douaire-Marsaudon n’irait pas jusque-là même si elle admet que ce n’est pas faux: « elles peuvent passer au travers des frontières invisibles entre les sexes. Elles ne sont pas des surhommes, plutôt des sages », souligne-t-elle. De fait, elles ont donc une certaine aura, car elles s’entendent aussi bien avec les femmes qu’avec les hommes. Elles ont d’ailleurs la possibilité de passer d’un groupe à l’autre. Jaiyah Saelua joue d’ailleurs dans une équipe masculine sans que cela pose le moindre problème.

« Dans ces sociétés, le genre n’est pas une propriété intrinsèque de l’individu, comme cela peut l’être chez nous », explique Françoise Douaire-Marsaudon. « Ce sont des sociétés qui ont dépassé la frontières entre les sexes », ajoute-t-elle.

Après les matches de qualification au Mondial en 2018, elle arrêtera toutefois de partager le ballon rond avec ses coéquipiers. « Après ces matches, je vais commencer mon processus de réassignation sexuelle », confie-t-elle à L’Equipe. Une fois que ce sera fait, elle pourrait jouer dans une équipe féminine. Si elle y arrive, car les tests pour établir le sexe d’une personne avant des compétitions internationales sont rudes. Mais ça, c’est une autre histoire.

Par : Marine le Breton | le Huffpost
Publié le : 10.06.2015 | 07:05 CEST
Mis à jour : 11.06.2015 | 10:31 CEST
Titre original :  » Jaiyah Saelua, première joueuse de foot
transgenre, est une fa’afafine. Qu’est-ce cela signifie ? »
SOURCE : HuffingtonPost.fr

39 ms pour faire bonne impression

La première impression

première impression

Ça vous est déjà arrivé un « j’t’aime pas la face »? Non ? Heureusement, c’est que vous n’avez pas un visage qui ressemble au mien. Premier regard, premier jugement. C’est normal, c’est humain, c’est même instinctif. La première impression physique, celle que l’on se fait de l’autre avant même de lui avoir parlé.

En fait, au premier regard, en 39 millisecondes exactement, nous nous sommes déjà faits une opinion de l’autre. En aussi peu de temps, notre cerveau a pu analyser le visage de l’autre, fouiller notre mémoire pour y trouver un visage ayant des similitudes, faire un lien avec notre passé et nous donner une impression positive ou non de notre interlocuteur. Bref, nous jugeons en fonction des ressemblances des personnes que l’on a déjà rencontrées.

Donc, si on rencontre une personne qui nous fait physiquement penser à notre petite rivale du primaire, cette personne devra travailler plus fort pour nous plaire et l’inverse est tout aussi véridique.

Si les caractéristiques d’un visage peuvent nous inspirer, ce n’est pas le cas pour tous. Par exemple, les gens ayant une baby face auraient droit à plus de faveurs et d’empathie que ceux qui ont le visage large et mûr, qui soit disant abuseraient de la confiance d’autrui, seraient tricheurs et se sentiraient plus puissants.

Notez que l’on se trompe sur notre première impression 4 fois sur 10 et qu’il faut aussi savoir que lorsque nous supposons que quelqu’un est gentil, nous agissons différemment en étant plus ouvert et naturel… Ce qui rend l’autre plus gentil.

Si nous voulons déjouer notre subconscient et nous assurer de ne manquer aucune opportunité à cause d’une mauvaise impression, il nous faut simplement agir comme si tout le monde nous faisait bonne impression. De cette façon, nous améliorons l’impression que nous laissons et nous pouvons faire la découverte de personnes formidables dont nous n’aurions pas pris le temps de connaître sinon.

Si vous avez un entretien pour un embauche ou une date [angl. rencontre. Ndle] bientôt, d’après les lectures que je viens de faire, le meilleur conseil que je peux vous donner serait d’être confiants. Agissez comme si vous avez du succès même si ce n’est pas nécessairement le cas et souriez. Parce qu’une première impression, c’est rapide et ça semble directement relié avec la loi de l’attraction. Plus vous semblerez naturels et heureux, plus les gens seront, en 39 millisecondes, naturellement heureux de vous rencontrer, et ça c’est tout à votre avantage!

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Par : Cyntia Roberge
Publié le : 25.05.2016
Titre original : « La première impression. »
SOURCE : LaFabriqueCrepue.com
©La Fabrique Crépue. 2016. Tous droits réservés

Ces 11 femmes sont-elles des hommes ?

Voici.fr présente un diaporama de 11 photos de femmes célèbres dont d’autres célébrités comme la chanteuse Régine, l’écrivain de roman d’espionnage Gérard de Villiers ou le peintre Salvador Dali ont prétendus qu’elles étaient des hommes.
A la prose à l’eau de rose de Voici.fr, Double Genre propose un bref commentaire suite à des contre-enquêtes qui présentent des pistes intéressantes pour y voir plus clair…

Diaporama des 11 photos

Sheila

Sheila

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Voici.fr : Sheila n’avait que 18 ans quand la rumeur est apparue. Inventée de toute pièces par l’écrivain Gérard de Villiers, elle a pourri la vie de la chanteuse pendant plus de 30 ans.

Double Genre : Peut-être que l’auteur prolifique Gérard de Villiers avait eu, une fois de plus, une imagination débordante, mais ses nombreux fans eux-même, se sont demandés pourquoi Mike Brant s’était suicidé, alors qu’ils avait tout L’argent la gloire et un homme dans son lit ? peut-être qu’a l’instar du héros du film « Crying Game », il n’avait pas pu consommer ?

Jamie Lee Curtis

Jamie Lee Curtis

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Voici.fr : L’actrice serait selon certaines rumeurs un homme, ou un hermaphrodite. Des allégations que Jamie Lee Curtis a démenti dans un talk-show américain : « Comment osez-vous poser cette question ? J’ai des enfants ! », s’est-elle défendue.

Double Genre : Avec l’adoption, la PMA, la GPA … avoir des enfants n’est plus l’apanage des couples biologiques hétérosexuels. Et dans ce monde de non transparence , il y avait quelque chose de plus simple à faire, mais évidemment, ça demande beaucoup d’audace 😉

Amanda Lear

Amanda Lear

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Voici.fr : Formée à partir de déclarations de Salvador Dalí dans les années 60, la rumeur n’est jamais partie. Aujourd’hui, elle préfère en rire.

Double Genre : article « Amanda Lear n’est pas celle que vous croyez. »

Elodie Gossuin

Elodie Gossuin

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Voici.fr : En 2001, lorsqu’elle se lance dans le concours Miss Europe, Elodie Gossuin est la cible d’une rumeur la faisant passer pour un homme. Heureusement, cela ne l’a pas empêché de remporter l’écharpe.

 Double Genre :

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Megan Fox

Megan Fox

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Voici.fr : Tout est parti d’une blague sur un tapis rouge : l’actrice a lâché « Je suis un transsexuel. Je suis un homme » sur le ton de la blague, et a malheureusement été prise au sérieux. Les gens manquent parfois de second degré.

Double Genre : Second degré … d’alcool ? Parce que selon le contexte, la blague pouvait passer pour un aveu.

Leila de Secret Story

Leila de Secret Story

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Voici.fr : A l’époque où elle participait au Big Brother italien, une rumeur voulait qu’une des candidates du jeu soit un transsexuel. Leila a été prise pour cible. En réalité, elles étaient toutes des femmes : il s’agissait juste d’une opération de communication pour faire buzzer l’émission.

 Double Genre :

Lady Gaga

Lady Gaga

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Voici.fr : Androgyne, extravagante, mystérieuse, Lady Gaga a suscité bien des fantasmes. Pour certains, la chanteuse était en réalité un homme, ce qu’elle a fini par démentir.

Double Genre :

Grace Jones

Grace Jones

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Voici. fr : La célèbre mannequin l’a raconté elle-même, au début de sa carrière, « tout le monde pensait [qu’elle était] un homme ». Sans doute par rapport à son physique androgyne.

Double Genre : aussi bien dans ses rôles d’ami de l’ignoble X du film de James Bond que dans sa présence féline dans une pub pour une barre chocolatée, on à envie de lui dire : du calme ma grande, je ne suis qu’un homme habitué aux petites femmes poids plume.

Marie Garet

Marie Garet

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Voici.fr : Quand elle était dans Secret Story, Marie Garet a été buzzée par Zelko, qui pensait qu’elle était un homme. Il n’en a pas fallu plus pour que la rumeur se répande sur les réseaux sociaux.

 Double Genre :

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Ciara

Ciara

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Voici.fr : Plusieurs rumeurs affirment – au choix – que la chanteuse a été un homme, ou qu’elle en est toujours un. « C’est ridicule », s’est-elle défendue.

Double Genre :

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Michelle Obama

Michelle Obama

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Voici.fr : C’est Alex Jones, un animateur radio américain fort antipathique, qui a lancé cette incroyable rumeur. En qualifiant la Première dame de « Première Trans » aux épaules trop larges, il a installé un doute chez beaucoup de ses compatriotes.

Double Genre: Vu la position éminente de la première dame des Etats Unis d’Amérique, cela a fait couler beaucoup d’encre et les fichiers informatiques sont pleins de controverses à ce sujet. Pour vous faire votre opinion, une visite au site Histoires-de-France s’impose, lui qui a compilé les enquêtes au sujet de la personnalité et du genre de Barack et de Michelle (ou Michael) Obama.

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Par : Voici.fr
Publié le : ?
Titre original : « Ces 11 femmes célèbres que la rumeur a changées en hommes. »
reformatage et commentaires : Lio de France.
SOURCE : Photo.Voici.fr

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BlasonLaGrandCombe
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La Transidentité, un tabou français ?

Pour faire suite à notre article de présentation de Karine Espineira, 1ère transsexuelle Docteur d’Université Française, nous vous présentons un extrait d’un article de son blog que nous vous recommandons vivement d’aller liker 😉

Crédit Photo FranceTvInfo.fr
Le cortège de l’Existrans, une marche annuelle pour les droits des personnes trans et intersexe, à Paris, le 20 octobre 2012. (FRANÇOIS GUILLOT / AFP)

Ce papier est le complément à l’article de Louis Boy [LIEN], intitulé : « Transsexualité, transidentité : un tabou français ? », publié le 17/05/2015 | 07:09

Je remercie Louis Boy pour son travail.

Suite à cette interview, j’ai demandé/proposé quelques modifications de mes réponses, car  quelques changements dans un propos, qui demande des nuances, me semblaient nécessaires. Le journaliste a pu intégrer certaines de mes demandes au texte initial et je l’en remercie à nouveau. Mais je tenais à partager celles qui n’avaient pu être intégrées alors j’ai opté pour cette version sur mon blog que je partage avec vous :

La question trans est-elle le dernier vrai tabou concernant les questions de genre en France ? Pourquoi ce sujet est-il si peu familier du grand public ?

Dans les sociétés occidentales, on fonctionne depuis très longtemps sur le modèle traditionnel d’une différence du genre binaire : il y a les hommes, les femmes, et rien d’autre. Et d’un coup, en une ou deux générations, le grand public voit arriver des personnes trans, qui leur disent deux choses : Premièrement, il n’y a pas que des hommes et des femmes. Deuxièmement, la définition de ces termes ne repose pas sur la seule biologie mais sur des critères socio-historiques, juridiques, symboliques, etc. C’est une révolution qui doit se faire dans les esprits. On voit, dans les récents débats autour du genre, que cette question reste très polémique, et fait peur aux gens. Les personnes trans fascinent autant qu’elles effraient, parce que, quelque part, elles démontrent par leur existence quelque chose que beaucoup de gens pensaient indémontrable.

La question est rendue d’autant plus complexe par la diversité des personnes trans et de leurs parcours. Depuis les années 1950, on a expliqué aux gens qu’il y avait les personnes transsexuelles, qui prenaient des hormones, qui se faisaient opérer, qui changeaient leur état civil. Mais, alors que le grand public pensait avoir intégré ce qu’était un parcours de vie trans, est arrivé en France depuis une quinzaine d’années un mouvement transgenre, qui explique que l’on peut vivre son genre d’une autre façon, sans forcément faire appel à la médecine. C’est encore plus déstabilisant car cela complexifie les choses pour l’individu lambda.


Quelle est la part des personnes trans dans la population ? Sont-elles plus nombreuses que ne le soupçonnent la plupart des gens ?

Il est très difficile de chiffrer le nombre de personnes trans. Chacun a plus ou moins ses sources. Les derniers chiffres sont ceux d’un rapport de la Haute autorité de santé, datant de 2009, qui situe leur part dans la population entre une personne sur 10 000 et une personne sur 50 000.

En France, il y a des personnes trans absolument partout dans la société. Il m’arrive de plaisanter face à un auditoire : « On est parmi vous » [rire]. Je connais des personnes dans l’éducation nationale, dans l’armée, des secrétaires, des sex-workers, etc. Les profils sont très divers. Cela n’empêche pas qu’une partie de la population trans soit sans emploi, sans logement et dans une situation de précarité. Mais ce n’est plus 100% des cas.

Parfois, des détails font qu’on détecte malgré tout certaines personnes comme étant trans tandis que d’autres restent incognito. Avant, cet anonymat était le courant dominant. Aujourd’hui, davantage de gens jouent la carte de la visibilité, ce qui est aussi permis par le changement des mentalités, aussi minime soit-il.


Comment expliquer que les gens ne s’imaginent pas qu’une personne trans puisse avoir la même vie qu’eux ? Cette visibilité accrue peut-elle aider ?

C’est lié à leur imaginaire, à des décennies d’héritage culturel et à la pathologisation sous forme de psychiatrisation. Il est très difficile de se défaire de la caricature. Si vous prenez des gens dans la rue et que vous leur demandez : « Qu’est-ce qu’une personne trans ? », ils vont majoritairement vous répondre : « Un travesti ». [ou pire, un travelo ! Ndle]

Mais une image en chasse une autre. La prolifération de représentations qui ne correspondent pas à ces clichés va forcément changer la donne. Dans un certain nombre de pays, ce qui a fait la différence, c’est aussi la visibilité, et le fait que des personnes trans se retrouvent dans des positions de réussites : d’emploi, de vie de famille, de vie affective, de reconnaissances diverses.


Aux États-Unis, l’éclosion de stars trans comme l’actrice de la série Orange is the New Black, Laverne Cox, a initié un plus grand public à ces questions. Comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas de personnalités trans aussi visibles en France ?

C’est lié à une différence de traitement médiatique. Aux États-Unis, depuis les années 1990, sont mises en avant dans les médias des personnalités trans qui sont des activistes, des intellectuels, des artistes. On fait appel à une forme d’expertise de leur part, sur le reste de la société et pas seulement sur leur propre existence. Quand on invite Laverne Cox, on lui demande à quoi ressemblera la nouvelle saison de sa série et on lui laisse une tribune pour parler de la condition trans des personnes trans racisées et non-racisées, ainsi que de la place des minorités dans la société américaine.

En France, dans la plupart des dispositifs médiatiques, une personne trans c’est encore une personne qui vient forcément raconter sa transition : on lui demandera quel était son prénom d’avant et si elle a des photos, pas ce qu’elle pense du chômage ou de François Hollande. Ce dispositif d’un autre temps est un handicap, car dans une lutte pour l’égalité des droits, être toujours renvoyé à son histoire personnelle est très disqualifiant.


De l’extérieur, on a l’impression que les personnes trans sont en retrait au sein du mouvement LGBT. Est-ce une réalité ? Si oui, comment l’expliquer ?

Le soutien des trans aux luttes LGBT remonte à bien avant la mobilisation pour le mariage pour tous mais leurs revendications ont été largement gommées. Du coup, beaucoup de groupes trans se sentent un peu désabusés, parce que dès qu’on parle de leurs combats, il y a beaucoup moins de monde. L’argument qui revient toujours, c’est que le combat des LGBT concerne uniquement l’orientation sexuelle, et « qu’avec les trans, c’est compliqué ». Et puis je crois que, même dans les milieux LGBT, où nous avons beaucoup d’alliés, l’incompréhension et la crainte que suscitent les personnes trans existent aussi.


Les combats des personnes homosexuelles et trans semblent aller de pair, elles sont réunies dans le sigle LGBT, mais est-ce vraiment le cas si leurs relations sont si compliquées ?

Il suffit de repenser au mouvement de libération homosexuelle dans les années 1960 aux États-Unis pour se rappeler que l’alliance existait. Les gays, les lesbiennes et les trans défilaient ensemble. Dans une société très binaire et hétéronormée, les personnes LGBT se retrouvent sur le fait que leur orientation sexuelle ou leur identité de genre ne correspond pas aux normes majoritaires, qui finissent par être imposées de façon parfois très oppressive aux individus.

J’ai des amies lesbiennes d’un certain âge qui ont connu les internements forcés par leur famille, et qui ont subi des électrochocs. La nouvelle génération gagnerait à se rappeler ce qu’ont vécu les personnes homosexuelles à une époque. Elles verraient pourquoi lutter ensemble n’est pas si hors de propos.


En France, les personnes désirant changer le sexe et le nom mentionnés sur leur état civil doivent, entre autres, justifier de leur identité de genre devant la justice, et avoir subi une opération stérilisante. Un parcours jugé humiliant et stigmatisant par les associations. La possibilité de changer plus facilement de genre auprès de l’état civil, et donc sur ses papiers, changerait-elle la vie des personnes trans ?

Une loi véritablement progressiste serait un texte sur le changement d’état civil démédicalisé et déjudiciarisé. Une telle loi serait vraiment la clé qui pourrait déverrouiller beaucoup de choses : l’accès au logement, à l’emploi ou encore à la santé [car beaucoup y renoncent de peur de subir des refus violents et humiliants, des propos ou des actes transphobes], la fin d’un certain nombre de discriminations administratives, que ce soit à la sécurité sociale ou au bureau de poste. Dans l’enquête sur la transphobie que j’ai menée avec Arnaud Alessandrin en 2014, on voit que ces embûches au quotidien sont extrêmement violentes pour l’estime de soi. Cela finit peu à peu par détruire les gens de l’intérieur.


Journaliste : Trois députés PS ont publié en octobre dernier une ébauche de projet de loi sur le sujet, qui a été très fraîchement accueillie par les associations. Les responsables politiques sont-ils trop éloignés des préoccupations de la population trans ?

Je pense que ces gens sont bien intentionnés à l’égard des personnes trans. Le problème, c’est qu’ils ne travaillent pas directement avec les associations, au sein desquelles il y a, aujourd’hui, des gens qui ont une grande expertise du débat. Les politiques se pensent tellement au-dessus de la question, quelque part, qu’ils ne font pas appel aux principaux concernés.

De plus, je trouve qu’en France, il y a un déficit de confiance dans le citoyen. A chaque fois qu’on parle d’égalité des droits, la question que l’on se pose, c’est : « Qu’est-ce que les gens vont faire des droits qu’on va leur donner ? », en sous-entendant toujours que certains vont en abuser. Pourtant, un certain nombre de pays ont légiféré de façon très progressiste sur la question, et ça marche. L’Argentine n’est pas devenue un pays sans foi ni loi où les gens changent de genre n’importe comment et pour n’importe quelle raison. C’est au contraire, un pays, à l’égal de Maltes très récemment, qui a eu le courage de légiférer pour dévulnérabiliser des personnes et rendre leur vie vivable.


Journaliste : Dans le climat politique actuel, marqué par les débats virulents autour du genre et du mariage pour tous, peut-on imaginer une loi dans les années à venir ?

Ce qui est sûr, c’est que les débats sur le mariage pour tous ont fait beaucoup de mal. Aujourd’hui, les politiques qui voudraient présenter des projets ont peur du qu’en-dira-t-on. Ils anticipent les réactions et choisissent l’autocensure, en se disant que, sinon, ils auront la Manif pour tous ou Civitas sur le dos.

A mon avis, s’il n’y a pas eu de proposition aboutie depuis le début du mandat de François Hollande, c’est que le gouvernement actuel a peur de mobiliser à nouveau, et encore plus fortement, ces mouvements. Si Hollande est réélu, osera-t-il se prononcer une nouvelle fois en faveur d’une simplification du changement d’état civil ? Ses adversaires pourraient-ils l’envisager ? Quel que soit le côté qui l’emporte, pour l’instant, ça me semble mal parti. Très sincèrement, je souhaite que les événements me donnent tort.

Par : Karine Espineira
Publié le : 17 mai 2015
Titre original : « Transidentité : un tabou français ? – interviewée’s cut ;-). »
SOURCE : KarineEspineira.Wordpress.com
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Habits pour trans/trav ? c’est pas gagné

Aujourd’hui, nous vous présentons un article paru en 2010 sur Yagg.com, qui en informant ses lecteurs sur une nouvelle gamme de vêtements suédois destinés à une clientèle de travestis, transgenres, et autres androgynes, ne pensait pas recevoir une volée de bois vert aussi nourrie, accompagnée de quelques « tomates pourries »,  comme à l’époque de l’Alcazar de Marseille, quand Fernandel y venait pousser la chansonnette. On a donc décidé de publier les commentaires, tous biens écrits et qui valent leur pesant de cacahuètes.

La marque suédoise Acne lancera en octobre une [mini-]collection de chemises en jean en collaboration avec le magazine madrilène Candy, « le premier magazine de mode qui célèbre le travestisme, la transsexualité, le travestissement et l’androgynie sous toute ses formes ». Destinée aux travestis et aux trans’, cette collection est composée de trois chemises en denim italien et crêpe de soie, déclinées en différents lavages: stonewashed (délavé) et bleached (blanchi), ce qui élargit la collection à 9 chemises. Elle sera notamment présentée lors de la fashion week de Paris.

« DES CHEMISES TRAV’ POUR TOUT LE MONDE »

« Cette collaboration s’est faite parce qu’on connait bien Luis Venegas, le rédacteur en chef de Candy Magazine, explique à Yagg Jonny Johansson, directeur artistique de la marque. L’idée n’était pas de faire une collection unisexe parce lorsque l’on crée des vêtements unisexes, ils sont très neutres pour vraiment pouvoir être portés par des hommes comme par des femmes. Cette fois-ci l’idée était de créer des chemises d’un style classique western avec des détails décidément féminins qui peuvent être portées par des garçons ou par des filles. On ne voulait vraiment pas de détails neutres mais des détails féminins. »

« J’ai tout de suite su que je voulais jouer avec l’idée d’ajouter des détails féminins à une chemise en denim classique, explique dans le communiqué d’Acne Luis Venegas, rédacteur en chef de Candy, dont la deuxième édition paraitra à l’automne. Je voulais des modèles qui créent un peu de confusion entre les sexes… Au lieu de la déclaration unisexe « Pour les hommes et les femmes », j’ai essayé de faire que les gens se demandent « Est-ce pour les hommes ou les femmes? »… Eh bien, pour tous les types d’hommes et de femmes dans le monde entier au 21e siècle. Ou plus simplement, l’idée était de créer quelque chose comme des chemises trav’ [« tranny » en vo, ndlr] pour tout le monde. Quelque chose de pertinent et ouvert d’esprit. »

HOMMAGE À « DYNASTIE »
L’équipe d’Acne est en pleine préparation des défilés et n’a pas pu répondre à nos questions sur ce qui distinguent ces chemises des autres. La collection est lancée en collaboration avec le rédacteur en chef d’un magazine consacré aux trans’ et aux travestis, on peut donc partir du principe qu’elles sont adaptées à la cible. En effet, le communiqué explique que cette collection s’adresse aux trans’ et aux travestis mais n’ayant pas eu les chemises en main, la rédaction a du mal à saisir la différence entre ces chemises et des chemises en jean d’une autre collection ou d’une marque différente. Ce qui ressort en revanche clairement du discours de la marque et de Luis Venegas, c’est plus une volonté de déconstruire le genre, de jouer sur la confusion des genres et l’androgynie plutôt que de créer des vêtements destinés réellement au travestisme. Des chemises queer, en quelque sorte.

Le détail qui tue: chaque chemise porte le nom d’un personnage de la série préférée de Luis Venegas, Dynastie: Krystle (incarnée par Linda Evans), Sammy Jo (Heather Locklear) et Alexis (Joan Collins).

La vidéo de présentation du premier numéro de Candy:

Si vous ne pouvez pas voir la vidéo ci-dessus, cliquez sur CANDY

Profile photo of Esther Trousset
Par : Publié le :  10.09.2010
Titre original : « Une collection de chemises
pour trans’ et travestis chez Acne »

SOURCE : YAGG.com
 TOUS LES COMMENTAIRES (28) s/Yagg.com
  • 1. Par Emilie – 10 Sep 2010 – 16 H 05

    Les culottes unisexe ont été testé il y a quelques années…Ce fut un flop commercial. Bien sur ils sont les bienvenues d’essayer, mais il y en a qui en ont ras le bol de l’exploitation commercial qui découle du communautarisme provoqué par l’idéologie de l’Etat de diviser pour mieux règner

  • 2. Par Murielle – 10 Sep 2010 – 17 H 08

    A quand des triangles mauves « fashioni » et vendus 30 euros pièce ?… Outre le fait que quand on est TV/TS on peut acheter n’importe quelle chemise n’importe où, comme tout le monde : Marre de la marchandisation des oppressions qu’on nous impose, marre du communautarisme (qui est par définition contre-révolutionnaire), marre que la presse LGBTI se fasse le porte-parole de ces manigances libéralistes. Boycottons les exploiteurs.

    • 3. Par Sylvie – 10 Sep 2010 – 22 H 10

      @Murielle : « marre que la presse LGBTI se fasse le porte-parole de ces manigances libéralistes »: Devrions-nous passer l’info sous silence sous prétexte qu’elle nous laisse dubitatifs (je pense que ça se sent dans notre article) ?

  • 4. Par Camille – 10 Sep 2010 – 17 H 25

    Consternant. Tout simplement.

  • 5. Par Geronimo – 10 Sep 2010 – 19 H 10

    Bande de coincos’ ! La mode n’est pas que le Mal, le grand capitalisme. C’est aussi un art de vivre, une formidable machine à recycler les époques, les phénomènes de société, les genres, etc…
    On doit s’habiller, quasiment toute notre vie, autant y prendre du plaisir, le faire avec goût… Et ça n’est pas parce que ces chemises existent que les trans ou trav sont obligés de les mettre… Bref, déridez-vous un peu…

  • 6. Par Cassis – 10 Sep 2010 – 20 H 10

    «Ou plus simplement, l’idée était de créer quelque chose comme des chemises trav’ [« tranny » en vo, ndlr] pour tout le monde.»
    Moi je trouve ça trop classe comme initiative, il n’y a pas assez de fashionisation, d’exotisation et de commercialisation des identités transgenres…
    J’espère qu’ils feront des packs commerciaux, du genre «la chemise « tranny » achetée, une bouteille d’Oasis « fruits exotiques » offerte».

  • 7. Par Lison – 10 Sep 2010 – 21 H 51

    Le côté « retour aux fifties- petits gants blancs- » me gonfle un peu. on peut être trans et n’avoir rien à cirer de la mode. Ou cisgenre et se contrebalancer des « détails féminins » sur les chemises denim « déclinées en trois versions ». Ceci dit, je n’en dégoûte pas les autres. Je me suis quand même marrée, quand la vidéo, nous sort la phrase qui tue : seulement 1 000 exemplaires distribués dans le MONDE ENTIER!! Y’en aura pas pour tout le monde!! Boouh hou hou.. Je n’en dormirai pas cette nuit, c’est sûr…

  • 8. Par Sophie – 10 Sep 2010 – 22 H 26

    @Murielle : comme d’habitudes la lecture de tes commentaires si constructifs laissent refléter ta grande tolérance et ton immense ouverture d’esprit. Sur le fond de l’article je ne vois pas l’intérêt de vêtements spécial Trans’, ceux ci peuvent s’habiller comme ils l’entendent FTM ou MTF.

  • 9. Par Emmanuelle – 10 Sep 2010 – 22 H 44

    @Geronimo : Bien sûr, la perception d’une mode et le droit d’y adhérer devrait être libre 🙂
    Cependant, quand une entreprise se lance dans une mode communautariste, une mode basée sur des définitions qui ne sont pas politiquement reconnues – et qui découlent d’une idéologie qui provoque des morts, des suicides, le besoin d’opérations et de traitements, la perception de « minorités sexuelles » ainsi l’augmentation de comportements à risque associés, ainsi tous les comportements misogynes – il faut savoir – et assumer – ce qui l’on soutient…

    @Cassis
    Dire qu’il s’agit d’une « initiative classe » et bien entendu, ton parfait droit, cependant, il démontre un manque de maitrise des enjeux de pouvoir politiques ainsi les conséquences. C’est tout comme dire que les triangles mauves sont « classe »: un droit, mais indicatif d’un ignorance consternant.

    • 10. Par Sylvie – 10 Sep 2010 – 23 H 08

      @Emmanuelle : Le ton du commentaire de @Cassis me laisse penser que c’était de l’ironie…

  • 11. Par Skype – 10 Sep 2010 – 23 H 08

    C’est : moche et sans goût. Limite insultant.
    Post non-politique mais définitif quant à l’intérêt de la « chose ».

  • 12. Par Murielle – 10 Sep 2010 – 23 H 32

    @Juliette : Il existe des dizaines de sujets dont la presse LGBTI ne se fait jamais l’écho, un tri est donc fait (et je trouve ça normal). Je ne vois en l’occurrence franchement pas pourquoi ce sujet absurde et parfaitement superflu, en plus d’être communautariste et transphobe, car favorisant la ségrégation des TV/TS, mérite autant de place ici.

    (et note technique au webmestre : c’est _très_ pénible de devoir écrire ses réponses en gris foncé sur fond gris clair, ça pète le yeux au bout de deux minutes, y’a pas moyen de faire plus ergonomique ?)

    @Geronimo : Et des fringues « collection spéciale pour les Juifs/Blacks/Beurs/Roms… ça te plairait, tu trouverais ça aussi classe ?…

    • 13. Par Sylvie – 11 Sep 2010 – 0 H 36

      @Murielle : Parce que justement nous avons essayé de comprendre les motivations de la marque. Cette collection existe, les sites de mode en parlent, personne ne relève l’absurdité (ou pas d’ailleurs, les avis sont partagés, même si les commentaires sur Yagg ne le montrent peut-être pas). Notre travail consiste aussi à attirer l’attention sur ce type d’infos. Et sur Yagg, le futile côtoie le sérieux, ce qui peut sembler superflu (Cristiano Ronaldo et Megan Fox pour Armani, par exemple) sert aussi à faire ressortir les sujets importants (les paroles de profs, par exemple). Si tout est du même niveau, il ne peut y avoir de hiérarchisation. Après, si cette collection choque, rien n’empêche les associations de se saisir du sujet.

  • 14. Par Maude – 11 Sep 2010 – 10 H 29

    Chemises pour TTT (transsexe, transgenre & travestis)
    Le moins qu’on puisse dire est que les commentaires de fidèles internautes valsent gaiement. Marchandisation du communautarisme, appel aux associations pour boycott ou, à l’inverse, pour valider l’opération. Après tout, la visibilité passe aussi par cette marchandisation à la carte des identités qui lorgne du coté des androgynes (suffisamment rare pour le souligner).
    Mais on trouve aussi cette curiosité : « une idéologie qui provoque des morts, des suicides, le besoin d’opérations et de traitements »…
    On est passé sans transition d’une critique de cette marchandisation à une quasi-théorie ou comment un mode de société basé sur la prohibition du genre créé ce besoin (d’opérations et de traitements)… Cette démarche peut créer un effet qui contrecarre cette prohibition et va dans le sens de la déconstruction queer. Faut-il rappeler que dans leur majorité les LGBT sont binaires ?

  • 15. Par Hip Hop – 11 Sep 2010 – 10 H 52

    Bonjour, cette collection n’a rien de choquant si l’on tient compte du fait que c’est une marque suédoise. En Suède l’approche LGBT est à mille lieu de ressembler à la française. (Autant dire que c’est le jour et la nuit comme aux Pays-Bas d’ailleurs.)

    De plus, si vous lisez un peu l’anglais vous comprendrez l’ambition de la marque ACNE. (Que je ne connaissais pas par ailleurs mais qui est très élaborée et développée, en effet, ACNE présente même une collection de meubles en haute couture, c’est pour dire!!!)

    http://www.acnestudios.com/category/about/

    « Founded in Stockholm in 1996 by four creatives, Acne’s ambition was to create and develop a lifestyle brand through desirable products, as well as helping other people to build their brands. This ambition led to diverse assignments in advertising, graphic design, Internet games and TV production (…) With confidence from the success of the jeans, Jonny Johansson ACNE’s creative director, branched out into other design genres ».

    Voilà! Donc A fond sur l’unisexe depuis longtemps et spécialisé sur LA MODE DES GENRES!

    D’ailleurs, où sont les trans pour donner leur avis sur ces chemises finalement? arf!

  • 16. Par Wasisdas – 11 Sep 2010 – 11 H 30

    Haha, génial, ça fait parler les lecteurs !!
    Je dois être un peu à l’ouest mais je ne vois pas en quoi ces fringues sont « trans » ou « queer » ou pour « les travestis » ??? (Déjà ça fait bizzare de dire ça non ???) C’est moi ou bien ???…
    Et… heu.. c’est quoi le rapport avec « Dynastie » ????
    Bon, je me sens un peu heuu… oui c’est ça, pareil que Judith, DUBITATIVE !

  • 17. Par Cassis – 11 Sep 2010 – 12 H 54

    «qui lorgne du coté des androgynes (suffisamment rare pour le souligner)»

    Ben je sais pas, mais j’ai l’impression que les dernières modes vestimentaires c’était quand même vachement «chemise de bucheron canadien avec une coupe féminine» ou «tee shirt rose pour mec avec des paillettes»… après la différence c’est qu’effectivement y’a pas le discours «ouais on est trop queer on fait une collection pour travelos» et que c’est à 15€ au lieu de 150, mais à part ça…

  • 18. Par Geronimo 11 – Sep 2010 – 13 H 41

    @Murielle : je te cite : « Et des fringues « collection spéciale pour les Juifs/Blacks/Beurs/Roms… ça te plairait, tu trouverais ça aussi classe ?… »

  • 19. Par Philippe – 11 Sep 2010 – 14 H 47

    Presque un « non-évènement » ! Toutefois, ce « marchandising » démontre – comme ce fut le cas en son temps pour la mode en direction des gays repris plus tard par les hétéros – que le « queer » (avec toutes ses variantes) prend de plus en plus sa place dans le monde. Et c’est un bien pour la reconnaissance de toutes les « différences » *.

    D’ailleurs, les stars « queers » de la musique sont déjà des vecteurs de tendances. Reste qu’à trouver à présent les (vraies) stars « queers »…

    Cela dit, c’est un joli coup de pub pour la marque suédoise qui réussit à faire parler d’elle dans la presse LGBT. Et peut-être bientôt plus largement !

    @Philippe, transgenre MtF

    Nota : Ces vêtements ne me tentent pas vraiment. Personnellement, je m’habille « out of fashion », de préférence dans la mode « recyclée » hors circuit commerciaux.

    *Plus utile : on attend les vêtements et accessoires pour les personnes handicapées (environ 10 % de la population française, tout handicap confondu).

  • 20. Par Murielle – 11 Sep 2010 – 17 H 47

    @Geronimo : Je ne simplifie rien (contrairement à toi, d’ailleurs). Et tu sembles parler en ignorance totale de ce que vivent les TV/TS en France en 2010, notamment à travers leur médiatisation / instrumentalisation commerciale. Je te conseille vivement ce livre : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=26730

  • 21. Par Murielle – 11 Sep 2010 – 17 H 57

    @Juliette : Les associations ont mieux à faire que de se battre contre des parasites marchandEs autrement que par un appel au boycott. (d’ailleurs, personnellement, rien que le nom « Acne » me débecterait, peu importe pour quel genre de fringues…)

    L’ennui reste tout de même l’éternel effet performatif des media : si vous n’en parliez pas, personne en France ne se serait même rendu compte que ces sapes inutiles existent. Vous leur fournissez donc bien une campagne de pub gratuite. (ce qui n’empêchera pas ces fringues de faire un flop retentissant, à mon avis, puisque personne n’en a besoin) Bref, l’approche « infomercial » continue de me déranger fortement.

  • 22. Par Geronimo – 11 Sep 2010 – 23 H 41

    @Murielle : serais tu un peu psychorigide ? Pourquoi n’arrives tu pas à prendre les choses par leur bon côté ? Je sais ce que vivent les trans/trav, je sais leur difficulté, et je ne vois pas en quoi un concept mode de chemises peut aggraver leur cas… non mais pour qui tu te prends ? Tu as l’air triste comme les pierres et à moins que tu les aides vraiment tous ces gens, qu’est ce qui te permet de donner autant de leçons ? je pense que tu manques cruellement de fantaisie, il n’y a pas besoin d’être tout le temps aussi grave pour être concerné… Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les trav/trans dans leurs difficultés ne passe pas tout leur temps à ruminer au sujet d’une pub Acne ma foi bien inoffensive.

  • 23. Emmanuelle – 12 Sep 2010 – 16 H 33

    @Geronimo : « Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les trav/trans ds leur difficulté ne passe pas tout leur temps à ruminer au sujet d’une pub Acne ma foi bien inoffensive »

    Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les personnes dont l’identité de genre n’est pas reconnue passent une bonne partie de leur temps à se battre pour l’égalité de droit de toute identité de genre et pour que l’humanité comprenne que c’est l’identité de genre qui est l’élément déterminant de l’identité sexuée de toute personne – pas l’entrejambe.

    L’idée de « trav » et « trans » – et le communautarisme – donc l’inégalité de droits associé – provient de l’idée que l’identité de genre doit être déterminée par l’une de deux visions de l’entrejambe…

    La promotion de cette doctrine est dangereuse: ses conséquences sont affreuses…

  • 24. Par Loulou – 12 Sep 2010 – 17 H 46

    Elles sont moches ces chemises ! Les transsexuelles ont meilleur goût; faut sortir un peu !!

  • 25. Par Hip Hop – 12 Sep 2010 – 18 H 24

    « Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les trav/trans ds leur difficulté ne passe pas tout leur temps à ruminer au sujet d’une pub Acne ma foi bien inoffensive »

    Voilà qui est très bien dit! Au FSGL, il y avait une association de Trans qui était là pour le prouver par exemple.

  • 26. Par Nature – 14 Sep 2010 – 2 H 03

    Pfff ! être transgenre, comme queer ne se résume pas à l’androgénie… Marre de la récupération commerciale de nos identités…

  • 27. Par Solange – 18 Sep 2010 – 16 H 42

    Consternant, ou bien à mourir de rire (selon l’humeur du jour) et « on » se demande bien ce que les personnes transsexuelles viennent faire dans cette nouvelle galère?
    A quand les pots de yaourt pour trans’ ?

  • 28. Solitude – 18 Sep 2010 – 17 H 43

    A la place des responsables de cette marque, je changerais très vite l’équipe marketing !
    Pas encore vu cette marque sur les cintres mais si cela m’arrive, c’est certain, je change de boutique 😉

Je suis un gars qui f*ck le genre

F.ckLeGenre

Je suis un gars.

J’aime la poésie, les chats, le tricot, la douceur, le calme, le silence, l’affection, la mode, les plantes, les couvertures, la cuisine, jaser, ne rien faire, la déco, lire, écrire, faire la vaisselle, être en pyj, avoir un appartement propre…

Je n’aime pas les chars, le hockey, la lutte, la boxe, le baseball, les jobs manuelles, la bière, la chasse, la pêche, l’agressivité, la violence, les gens qui parlent trop fort, les machos, la viande, les blagues sexistes…

On m’a souvent reproché de ne pas être un « vrai gars ». Trop mou, trop féminin, fif, pas assez viril, pas assez fort, stable, name it. De ne pas m’intéresser aux activités habituelles des ti-gars de mon âge. Au lieu de jouer aux cowboys dans la boue en criant, j’étais plutôt l’enfant blême avec des lunettes qui lisait Harry Potter enfermé dans sa chambre en dessous de 1000 couvertures. J’ai tripé quand ma grand-mère m’a appris à tricoter. Seriously.

genre de gars

Aujourd’hui, on me recommande de mieux préparer mes « infrastructures ». De penser à la carrière, à la famille, aux REER, à m’habiller comme un adulte, etc. Parce qu’un vrai homme de mon âge se doit d’être responsable et sûr de sa destinée. Fuck off. Un « vrai homme », ça n’existe juste pas, d’abord. Une « vraie femme » non plus. Il y a autant d’identités sexuelles possibles qu’il y a de personnes sur Terre, pour reprendre une idée de Judith Butler, pionnière des queer studies.

On m’a déjà dit en insulte que je faisais l’amour comme une femme. Que j’étais trop doux, trop affectueux, trop sensible. Qu’un vrai homme, ça doit être rough et toujours prêt, tout le temps. Parce que ça pense juste à ça, les hommes. Non seulement c’est faux, mais ce sont des idées patriarcales très dangereuses qui ouvrent la porte aux abus de toutes sortes. On ne le répète sûrement pas assez, mais il n’y a rien de plus sexy que le consentement. Et ce, peu importe le sexe biologique ou l’identification de la personne.

men at bars

Vive les corps atypiques, le « pouel » féminin, les vergetures, la peau flasque, les cicatrices, les seins-pénis-fesses-vagins-bras-jambes-dos-ventres de toutes les grosseurs, grandeurs et formats possibles. Je vous aime; les corps maganés, poqués, avec de l’expérience, du vécu, du VRAI.

Je respecte les choix de tout le monde, mais je critique l’intolérance, la haine et la violence envers les différences. J’ai hâte au jour où les hommes pourront porter des robes sans se faire traiter d’homosexuels et que les femmes pourront exhiber leurs poils de dessous de bras sans se faire traiter de féministes lesbiennes frustrées. Il manque clairement d’éducation sexuelle, et ce, dès le plus jeune âge. (Gros scoop : je suis un gars hétéro et je trouve ça sexy le poil féminin. Ben oui, ça existe!)

Parce que le vrai luxe, c’est d’être soi-même : célébrons les différences!

Par Simon Poirier

popupelisetetreaultrond

Photo de couverture : source
Illustrations : Sarah Adersen
Par : Simon Poirier
Publié le : 16.02.2016
Titre original : « F*uck le genre. »
SOURCE  : LaFabriqueCrepue.com
© La Fabrique Crépue. 2016. Tous droits réservés

Quand les travestis sillonnent la nuit

© Elena Perlino / Picturetank

Lyon-Perrache

En 2006, Elena Perlino a obtenu une bourse du Conseil Régional Rhône-Alpes qui lui a permis de constituer un corpus documentaire sur la prostitution en France, un pays où le racolage est illégal tandis que la prostitution ne l’est pas. La nouvelle loi contre le racolage passif a eu pour conséquence immédiate un grand déploiement de voitures et de véhicules utilitaires faisant fonction de chambre dans les rues isolées la nuit.

Elena Perlino s’est rapprochée de prostituées venues d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud qui retournent chaque soir derrière la gare de Lyon-Perrache. Ce faisant, elle s’est particulièrement intéressée à un groupe de travestis algériens, et lorsqu’elle a fait connaissance des deux frères Cassandra et Sylvie, c’est une perspective toute nouvelle qui s’est révélée à elle. Il existe tout un réseau d’Algériens qui, chassés par le chômage, viennent à Lyon et dans d’autres villes de France tous les six mois pour nourrir femmes et enfants au pays. La loi algérienne interdit l’homosexualité et la transsexualité qui sont sévèrement punies par des peines de prison. C’est pourquoi ces hommes dissimulent leur véritable identité chaque fois qu’ils rentrent au pays, jouant le rôle du parfait Algérien hétérosexuel tout le temps qu’il est nécessaire.

 

Elena Perlino / Picturetank PEE0541134

Lyon. Cassandra prend un verre de whisky dans sa voiture à Perrache.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541137

Lyon. Faisant fonction de chambre, les voitures et les véhicules utilitaires sillonnent les rues isolées autour de la gare Lyon-Perrache la nuit.

Lyon, France – 20/03/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541135

Lyon. Nuit de pluie pour les travestis qui travaillent dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541139

Lyon. Cassandra, assise sur les marches après une discussion avec son petit ami noir dans un night-club.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti au travail avec un client dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Une prostituée brésilienne prend l’air à bord de son véhicule utilitaire.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti dans sa voiture en train fumer une cigarette entre deux clients.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Sylvie, qui a suivi une thérapie hormonale pour devenir femme, avec un client.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541142

Lyon. Cassandra en train de montrer ses fesses pour aguicher le client.

Lyon, France – 20/04/2006

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Lyon. Le quartier de la gare Lyon-Perrache la nuit.

Lyon, France – 20/03/2006

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Lyon. Sylvie en train de prendre une pause au bar.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541141

Lyon. Sylvie, descendue de la voiture d’un client, en train de montrer sa poitrine.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un contrôle de police.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti au travail dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/04/2006

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Lyon. Une prostituée portugaise qui travaille à Lyon six mois par an. Quand la porte de la fourgonnette est ouverte, le client sait que la prostituée est disponible.

Lyon, France – 20/07/2006

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Lyon. Sylvie, qui a suivi une thérapie hormonale pour devenir femme, avec un client dans sa voiture.

Lyon, France – 20/07/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541149

Lyon. Une prostituée portugaise qui travaille à Lyon six mois par an.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541151

Lyon. Un travesti au travail dans le quartier de la gare Lyon-Perrache, à l’aube.

Lyon, France – 20/04/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541150

Lyon. Un travesti au travail dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/04/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541161

Lyon. Cassandra en train de sniffer de la cocaïne sur un étui à CD dans sa voiture.

Lyon, France – 20/07/2006

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Lyon. Faisant fonction de chambre, les voitures et les véhicules utilitaires sillonnent les rues isolées autour de la gare Lyon-Perrache la nuit. Un client en quête de prostituées.

Lyon, France – 20/03/2006

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Lyon. Un travesti en attente de clients dans le quartier de la gare Lyon-Perrache, la nuit, dans sa voiture.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Faisant fonction de chambre, les voitures et les véhicules utilitaires sillonnent les rues isolées autour de la gare Lyon-Perrache la nuit.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541165

Lyon. Un travesti en attente de clients dans le quartier de la gare Lyon-Perrache, la nuit, dans sa voiture.

Lyon, France – 20/07/2006

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Lyon. Une prostituée africaine à bord de son véhicule utilitaire. Quand la porte de la fourgonnette est ouverte, le client sait que la prostituée est disponible.

Lyon, France – 20/08/2006

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Lyon. Une prostituée portugaise qui travaille à Lyon six mois par an.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Sylvie, qui a subi une opération chirurgicale pour perdre son sexe masculin, en train de prendre une douche chez elle.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Nuit de pluie pour les travestis qui travaillent dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/07/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541159

Lyon. Spectacle dans un night-club.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541160

Lyon. Une prostituée brésilienne qui travaille à Lyon plusieurs mois dans l’année afin de soutenir sa famille. Chez elle, personne ne sait la nature de sa véritable activité en France.

Lyon, France – 20/07/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541164

Lyon. Cassandra et Sylvie en train de s’embrasser sur la bouche.

Lyon, France – 15/04/2006

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Par : © Elena Perlino / Picturetank
Photos prises entre Mars et Août 2006
Autorisation reproduction Double Genre 26.02.2016
SOURCE : Picturetank
Éditeur photo – Picture editor
Reportages et portfolios – Features and portfolio sales.

 

Se travestir, c’est être LIBRE !

UneNouvelleAmie

Double Genre vous présente trois articles parus sur de grands supports de la presse, au sujet du film du réalisateur François Ozon dans lequel il évoque le travestissement comme un moyen d’expression de liberté, au sein d’une société qui cherche par tous les moyens à formater sa population.

N’étant pas adepte de la censure, nous avons publié le texte dans son intégralité, y compris la vision politique du cinéaste qui voit dans le mouvement « La famille pour Tous, une manifestation de l’extrême droite, ce qui prouverait, s’il était besoin,  qu’on peut être cinéaste et ne pas avoir une vision de la champs d’expression du peuple français. Nous ne pensons pas en effet que ce soit à l’Etat de dire comment l’on doit vivre et qu’au contraire, le trangendérisme (ou trangénérisme) n’est pas un combat politique, mais selon nous, la conquête d’une liberté toute individuelle.

Article 1/3

Avec « Une nouvelle amie », déjà son quinzième long-métrage, le cinéaste français signe un mélodrame très… « almodovarien. »

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  •  Photo D.R.
    Photo D.R.

C’est au Festival de Gand, dont il est avec les années devenu un habitué, que François Ozon est venu, le mois passé, parler de son quinzième long-métrage, Une nouvelle amie. Si ce nouveau cru est mineur, après quelques récentes réussites (Potiche, Dans la maison, Jeune et jolie), il traduit une fois encore l’intérêt du cinéaste pour un thème qui ne cesse, en interview, d’inspirer sa verve.

De quoi avez-vous voulu nous parler, avec ce film ? De travestissement ?

Le travestissement n’est pas le sujet, pour moi, même s’il est traité dans le film. Pour moi, c’est un film sur la liberté. Sur la liberté de trouver sa propre identité. D’aimer qui on veut et de ne pas être dans une norme sociale, familiale, de genre que la société ou la famille peut nous imposer.

Ce message de liberté, dans la France d’aujourd’hui qui a tellement de mal à se faire au mariage pour tous, c’est peu dire qu’il n’est pas gagné !

Il faut se calmer. Vu de l’étranger, on a l’impression que toute la France est dans la rue. Or c’est une minorité de gens, puisque plus de 60 % de gens en France sont pour le mariage gay [???]. Mais il se trouve qu’il y a eu beaucoup de gens qui ont manifesté et qui ont fait beaucoup de bruit. Des gens qu’on n’avait pas l’habitude de voir dans la rue. des gens extrêmement religieux, très conservateurs, très réactionnaires, souvent proches de l’extrême droite. Ça nous a surpris. Même le gouvernement socialiste ne s’attendait pas à ça. Et les médias ont été complices parce qu’ils ont été fascinés par la nouveauté de ce mouvement-là. Moi, quand j’ai commencé à travailler sur ce film, les manifestations n’avaient pas commencé. Moi, je partais de la nouvelle de Ruth Rendell. Le film s’est en somme fait rattraper par l’actualité. Lorsque j’ai vu la nullité des politiques de gauche, qui n’étaient pas capables de défendre ce mariage et cette égalité des droits, je me suis demandé comment faire pour convaincre. Et je me suis dit que le meilleur moyen serait de prendre les codes d’un genre que tout le monde connaît, le conte de fées. On commence avec des personnages qui vivent un grand malheur, il y a un cheminement, et à la fin « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Le chemin est ceci dit très tortueux pour arriver jusque-là, mais c’était ça l’idée. Après il y a des aspects de mélodrame comme de comédie.

Cette idée de la liberté était déjà présente dans la nouvelle de Ruth Rendell ?

Non. Et je suis curieux de savoir comment elle va réagir. De la nouvelle, j’ai gardé l’idée qu’une femme découvre que le mari de sa meilleure amie se travestit. L’histoire du deuil du début, c’est moi qui l’ai rajoutée. Il n’y avait pas d’enfant non plus, dans la nouvelle. Ce qui est amusant dans la nouvelle, c’est qu’on la commence en pensant que c’est une histoire classique d’adultère : le mari, la femme, l’amant. Or c’est ici le mari, la femme et l’amie… sauf que l’amie est un homme.

La mort est le moteur du film, comme il l’était déjà dans « Sous le sable » ou « Le temps qui reste ». La mort vous intéresse, semble-t-il, parce qu’elle est le lieu de tous les déclenchements possibles…

Elle est un déclenchement, oui, je pense. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas la mort, c’est le deuil. C’est comment on fait pour vivre après la disparition de quelqu’un qu’on a aimé. Dans « Sous le sable », comment Charlotte Rampling supporte la disparition de son mari, alors qu’il n’y a pas de traces. Le corps de son mari n’est pas retrouvé et elle va devoir vivre avec un fantôme. Alors qu’ici, Claire n’arrive à sortir de son deuil que lorsque Virginie va arriver.

La mort détruit mais, soulignent vos films, propulse vers une liberté nouvelle !

Et vers une renaissance ! Le premier deuil, qui est souvent le plus douloureux, est la perte de ses parents. Mais cette perte peut en même temps libérer certaines personnes.

C’est la première fois que vous travaillez avec Romain Duris, et on en est presque surpris !

C’est vrai qu’on a commencé à peu près en même temps. Quand il fait « Le péril jeune », je devais faire mes premiers films. C’est un acteur qui m’intéresse depuis longtemps. J’avais lu une interview dans laquelle il disait qu’un de ses rêves était de jouer le rôle d’une femme. Je lui ai proposé le rôle et il était ravi. Il s’est beaucoup amusé.

Duris en femme, c’est ce qu’on appelle une performance. Mais suffit-il de passer le rouge à lèvres et de se glisser sur des talons hauts pour être une femme ?

Je crois qu’il a vu ça comme une apothéose dans son travail d’acteur. Il y a des acteurs qui sont justes des présences. Et il y en a qui aiment composer. Romain est dans cette logique-là. Il aime à chaque fois avoir à créer quelque chose. Et là, il avait un truc énorme à créer. Et je pense qu’avec l’artifice du maquillage, de la coiffure, du costume, d’une certaine manière il trouvait une vérité en lui qu’il n’avait pas montrée avant.

Anaïs Demoustier et Raphaël Personnaz composaient déjà un couple dans « Quai d’Orsay ». C’est le film de Tavernier qui vous a donné des idées ?

Non. Ils ne m’avaient pas dit, tous les deux, qu’ils venaient de tourner ensemble. Je les ai choisis, et le Tavernier est sorti après. Je leur ai dit : « Vous ne m’aviez pas dit que vous aviez déjà joué ensemble ! »

Le film parle de la féminité, par les artifices du maquillage et des vêtements travestis. Qu’est-ce que ça dit pour vous de la femme et de la féminité ?

Je pense que souvent les hommes qui commencent à se travestir au début ont des idées stéréotypées de la féminité. Et ils vont vers des idées très extrêmes : beaucoup de maquillage, beaucoup de coiffure. Le fantasme d’être femme des hommes qui font ça, ce n’est pas un fantasme très révolutionnaire. Ces hommes-là ont presque envie de faire le ménage. Ils ont l’idée qu’une femme, ça reste à la maison, ça fait des courses, ça prépare à manger. Ils n’ont pas une idée très moderne de la féminité. Virginia, au début du film, c’est un peu ça. C’est un peu exagéré, et très traditionnel. Et petit à petit, Virginia va trouver son identité grâce à Claire. En arrêtant de surjouer sa féminité, avec perruque et robe rose. C’est juste too much..

Vos films sont assez différents. Thriller, comédie de boulevard, mélodrame… Les voyez-vous comme des pièces de puzzle qui communiquent entre elles ?

C’est impossible de faire table rase à chaque film. Je pense que les films ont des points communs, oui. Il y a des choses qui se rejouent, des thèmes qui reviennent. J’ai parfois l’impression de retourner la même scène, déjà tournée précédemment. Après, je n’analyse pas tant que ça. C’est plus quand je vous rencontre, vous, journalistes, que je réfléchis à tout ça. Mais sinon je tourne la page et je passe au suivant.

Par : Nicolas Crousse
Publié le : 05.11.2014 – 12h49
Titre original : « Homme, femme, travesti…
vive la liberté, clame Ozon ! »
SOURCE : LeSoir.be
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Article 2/3

« Je pense qu’il y a toujours du féminin dans le processus de jeu. » Romain Duris

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Les films de François Ozon ne laissent jamais indifférents, et Une nouvelle amie encore moins que les autres. Rencontre avec le cinéaste et son acteur, Romain Duris.

Pénétrer dans les bureaux de François Ozon, lieu de l’interview, c’est un peu comme visiter un musée de ses films. Sur les murs, de multiples photos, une affiche étrangère de Jeune & jolie, un immense portrait d’Isild Le Besco, alias Laura dans Une nouvelle amie. On y trouve également d’étranges objets, comme ces quatre poupées gonflables coincées dans un rectangle en Plexiglas, une oeuvre d’art récupérée sur le tournage de Dans la maison.

Au milieu de la pièce trônent deux immenses canapés en velours vert canard, moelleux et confortables. « Ce sont ceux de Potiche. Catherine Deneuve y a posé ses fesses », s’amuse le cinéaste, tout en jetant un coup d’oeil à sa montre. Romains Duris a vingt minutes de retard. Son taxi est coincé dans les embouteillages à cause d’une manif. Ça sonne. C’est lui. « Quelle journée de fou », s’exclame-t-il en gardant le sourire. Les cheveux dressés sur la tête, une épaisse barbe noire… Difficile de reconnaître le travesti David/Virginia qu’il incarne dans Une nouvelle amie. Un rôle peu ordinaire dans un film qui ne l’est pas moins.

Laurent Djian : À quand remonte votre première rencontre?

François Ozon: On ne s’était parlé qu’une fois avant de travailler ensemble. C’était à New York, pendant un festival. J’étais avec Catherine Deneuve pour présenter Potiche, et toi, tu venais pour Populaire.

Romain Duris: Même si on ne se connaissait pas, j’ai toujours eu la sensation de te connaître un peu. À travers tes films, d’abord. Et parce qu’on a des amis proches en commun.

François Ozon : Je t’ai découvert dès Le péril jeune, à la télé. Ton énergie m’avait bluffé. Ma mère avait d’ailleurs flashé sur toi. Après le film, elle répétait : « Quel acteur incroyable. »

Romain Duris : Et tu as attendu vingt ans avant de faire plaisir à ta mère. Pas très sympa…

François Ozon : Ta personnalité m’intéressait, je savais qu’on tournerait ensemble. J’attendais juste le rôle idéal.

Laurent Djian : Pourquoi, justement, avoir pensé à Romain pour le rôle de David/Virginia, ce veuf, père d’un bébé, qui aime se travestir?

François Ozon : J’ai fait passer des essais à d’autres comédiens avant Romain. Je les ai maquillés, coiffés en fille, mais ça ne marchait pas. Je sentais une gêne chez certains. Raphaël Personnaz, par exemple, quand je l’ai appelé pour finalement lui offrir le rôle du mari de Claire, m’a répondu : « Tant mieux, je t’avoue que je n’étais pas à l’aise en Victoria. » Toi, Romain, si je t’avais proposé le rôle du mari, tu aurais fait la gueule, je pense !

"À quoi bon prendre une caméra si c'est pour caresser le public dans le sens du poil?" François Ozon. (Une nouvelle amie)

« À quoi bon prendre une caméra si c’est pour caresser le public dans le sens du poil? » François Ozon. (Une nouvelle amie)

© Mars Distribution

Romain Duris : J’aurais été affreusement jaloux.

François Ozon : J’avais lu, dans une interview, qu’il voulait jouer un rôle de femme. Je l’ai donc appelé.

Romain Duris: Je ne sais pas d’où vient précisément cette envie. Je me souviens toutefois que gamin, vers 6 ans, ma soeur me déguisait. Pas en cow-boy ou en Indien, non, en fille. Elle me mettait un peu de rouge à lèvres ou un turban sur la tête. Pour s’amuser. Pour égayer une soirée chez des amis ou en famille. Et je suis bien forcé d’admettre que j’y prenais autant de plaisir qu’elle.

François Ozon: Un plaisir que j’ai perçu dès les premiers essayages. Et c’était encore plus flagrant sur le plateau. À tel point que je demandais parfois à la costumière si tu nous avais bien rendu tous les accessoires…

Laurent Djian : Il se dégage de Romain, des personnages qu’il incarne, une douceur et une sensibilité assez féminines, non?

Romain Duris : C’est vrai que j’ai beaucoup moins joué les gros durs que les types un peu sensibles. Je pense, de toute manière, qu’il y a du féminin dans le processus de jeu. Dans le fait de se donner, de s’abandonner, de recréer une émotion. J’identifie clairement des choses en moi que j’ai juste eu besoin d’agrandir pour interpréter Virginia. Me travestir m’a envoyé au plafond bien plus que je ne l’avais imaginé. Pas sûr du tout que je me serais autant éclaté en enfilant la tenue de Superman.

François Ozon : Les plus grands acteurs sont ceux qui assument leur part de féminité. Depardieu, cet ogre, cette masse, ne me bouleverse jamais autant que quand il dévoile ses failles. Ou quand il pleure. Pour en revenir à toi, Romain, tu as surtout tenu des rôles de jeune homme, des rôles avec encore une part adolescente. Dans Une nouvelle amie, tu incarnes, pour la première fois, un homme mûr. Tu te rends compte, c’est Virginia qui va te permettre de devenir enfin un homme. Quel beau paradoxe !

Laurent Djian : Romain, concrètement, comment vous êtes-vous transformé en Virginia?

Romain Duris : Dans un premier temps, on a d’abord cherché les costumes.

François Ozon : Avec un comédien, je m’intéresse toujours à l’apparence avant de me poser des questions d’ordre plus psychologiques. Il faut partir de l’artifice afin d’atteindre une vérité.

Romain Duris: Les essais de costumes m’ont amené à perdre du poids ; au moins cinq kilos. Avoir la taille fine m’aidait à mieux sentir le personnage. J’ai regardé quelques films avec des héroïnes fortes, comme Pretty Woman, puis des documentaires, dont Crossdresser, sur les transgenres. Ensuite, j’ai effectué un travail physique…

François Ozon : Sans même m’en parler.

Romain Duris : J’avais besoin de me sentir totalement à l’aise en femme, je ne voulais pas avoir à remettre en question ma féminité durant le tournage. J’ai essayé d’amener de l’émotion à Virginia car il ne fallait surtout pas que l’on rie à ses dépens. Je travaillais sur des détails, comme tenir un sac à main, mettre un foulard, l’enlever. La coach, chorégraphe, me demandait aussi de monter et descendre des escaliers en talons ou de courir. Quand votre femme vous dit : « Chéri, on s’arrête un peu, j’ai mal aux pieds », il faut la croire. J’ai compris que ce n’était pas du chiqué.

François Ozon : Certaines filles sont estomaquées et disent que tu marches mieux qu’elles en talons.

Romain Duris : Je m’étais tellement préparé que j’ai eu moins de mal à jouer les scènes en Virginia qu’en David.

Anaïs Demoustier dans Une nouvelle amie, de François Ozon.

Anaïs Demoustier dans Une nouvelle amie, de François Ozon.

Laurent Djian : Combien de temps durait le maquillage?

Romain Duris : Deux heures.

François Ozon : Avec une retouche vers 16 heures, la maquilleuse paniquait quand ta barbe commençait à repousser.

Romain Duris : Le maquillage m’apaisait, la sensation de devenir une autre personne m’envahissait. Moi qui d’ordinaire suis hyper speed, je ralentissais mes gestes, j’étais plus posé…

François Ozon : C’était frappant. C’était aussi agaçant, parce qu’il faisait durer le plaisir. On devait souvent l’attendre sur le plateau. Comme une actrice. Mais bon, ça valait le coup. Sa transformation était si réussie que personne ne le reconnaissait. Ni les clients d’un centre commercial dans lequel on a tourné, ni les figurants travestis durant la scène de la boîte de nuit. Ce n’est qu’au bout de six heures de tournage qu’ils ont percuté…

La première scène où l’on aperçoit David en femme provoque un certain malaise…

Romain Duris: D’autant plus qu’il, ou elle, donne un biberon à son bébé. Le spectateur le voit avec les yeux de Claire [l’amie d’enfance de son épouse défunte, NDLR] et il est aussi choqué qu’elle.

François Ozon : Ce sont avant tout les personnages aux comportements bizarres qui m’intéressent. À quoi bon prendre une caméra si c’est pour caresser le public dans le sens du poil ? Je n’aime rien tant que briser les idées préconçues et démontrer à quel point la société nous impose ses règles. Je voulais que, petit à petit, on comprenne David, qu’on accepte qui il est. Il faut d’ailleurs savoir que 80% des travestis sont hétérosexuels, qu’ils vivent avec femme et enfants. Ils se moquent généralement de leur apparence, excepté quand ils deviennent femme.

Laurent Djian : Avez-vous conçu Une nouvelle amie en partie en réaction aux Manif pour tous?

François Ozon : Le sujet me hante depuis longtemps : je l’abordais déjà dans mon court métrage Une robe d’été. Ce projet, en fait, date d’il y a vingt ans. J’avais adapté une nouvelle de Ruth Rendell, où une femme découvrant que le mari de son amie se travestit finit par le tuer, mais je n’ai pas trouvé de financement. Je n’ai jamais cessé d’y penser, et j’y suis logiquement revenu. En modifiant très nettement le scénario, en y ajoutant les codes du conte de fées : un début malheureux, des personnages qui parcourent un long chemin et un happy end. Sans oublier… le baiser magique ! Je me suis attelé à l’écriture peu avant les fameuses manifs. Et quand la polémique a éclaté, j’ai compris l’importance de montrer la complexité des choses. En dédramatisant le sujet. En le saupoudrant d’humour et de fantaisie.

Romain Duris : C’est moins un film sur le travestissement qu’un film sur la liberté, la tolérance et la différence. C’est vachement catho comme thématiques en fait !

Laurent Djian : Qu’attendez-vous comme réactions de la part des spectateurs?

François Ozon : À la fin de la projection pour l’équipe, un figurant de la boîte de nuit m’a expliqué à quel point il avait été bouleversé. Puis il a ajouté : « Grâce au film, je vais enfin trouver la force d’annoncer mon secret à ma famille. Mes parents ne sont pas très ouverts, mais qu’un acteur aussi connu que Romain Duris tienne un tel rôle central les aidera à mieux l’accepter. » Son témoignage m’a évidemment remué, je ne m’attendais pas à autant…

Romain Duris : Peut-être que certains hommes en sortiront avec l’envie d’enfiler en cachette des collants et de se vernir les ongles…

Une Nouvelle amie, de François Ozon, avec Romain Duris, Anaïs Demoustier… © Mars Distribution.

Propos recueillis par : Laurent Djian
Publié : le 05.11.2014 à 19:59
Titre original : VIDEO. Une nouvelle amie « est moins un film sur le travestissement qu’un film sur la liberté »
SOURCE : L’EXPRESS.fr

ARTICLE 3/3

« Une nouvelle amie », une comédie dramatique faussement subversive.

La France a beau avoir légalisé le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels, on a bien conscience que certains sujets liés à la famille et aux études de genre restent sensibles. C’est dans ce contexte crispé de la société française que s’inscrit Une nouvelle amie, de François Ozon. Le film semble tomber à pic, comme un #pavédanslamare de la Manif pour tous et de ses idées étriquées. L’histoire raconte en effet la mutation d’un homme (Romain Duris) en femme (ou du moins, en travesti), à la suite de la mort de son épouse. Le protagoniste noue dès lors une amitié ambiguë avec la meilleure amie de la défunte et doit faire face au regard désapprobateur de la société face à son nouveau choix de vie.

Durant les trois quarts du film, Romain Duris évolue donc en robe moulante, collants et talons aiguille, le visage maquillé comme une danseuse du Lido et recouvert d’une perruque. On aurait envie de saluer le message de tolérance véhiculé par ce film, plein d’empathie pour ce travesti naissant qui tente de s’assumer. Mais plus je repense au film, plus je le trouve au contraire vieillot et même rétrograde, par certains aspects.

Des années de retard

Ce n’est pas vraiment la faute de François Ozon, reconnaissons-le, mais Une nouvelle amie arrive de loooongues années après de grands films sur le travestissement, et en pâtit : Tootsie (1982), Victor Victoria (1982), Priscilla, folle du désert (1992), Mulan (1999), Tout sur ma mère (1999), Tomboy (2011), etc. La liste est longue. Cette année, l’Oscar du meilleur second rôle est même allé à Jared Leto, pour son rôle de travesti bouleversant dans Dallas Buyers Club, de Jean-Marc Vallée. A côté, la prestation de Romain Duris, aussi doué soit-il, paraît fade. Ozon n’apporte rien de neuf. Dans un autre genre, il y a vingt ans, le héros de Trainspotting clamait déjà, bien plus subversif : « Dans 1 000 ans, il n’y aura plus de garçons ni de filles, juste des branleurs. Et ça me va parfaitement. »

Le film souffre en fait d’un scénario bancal. Il s’ouvre sur une scène -pour le coup- étonnante (une morte habillée en mariée), mais oublie progressivement ce sujet central, passionnant, pour devenir une étude superficielle sur l’instabilité des identités féminines et masculines, à grand renfort de fond de teint et de Nicole Croisille. La séquence olé olé dans la chambre d’hôtel, qui arrive comme une promesse de dévergonderie, est si peu crédible qu’elle en devient dérisoire. L’hypothèse de condenser « un papa, une maman » dans la même personne pour élever un bébé est évoquée mais jamais vraiment tentée. Au final, le héros, David, ne se déguise plus en Virginia pour oublier qu’il porte un deuil, mais pour devenir ce qu’il a toujours cru être : une femme. A la fin du film, on ne sait toujours pas si son travail de deuil est accompli. Ozon semble s’en fiche pas mal, et la nouvelle amie de Virginia, Claire (Anaïs Demoustier), aussi.

Les stéréotypes féminins renforcés

Le gros problème du film, c’est qu’il peine à interroger la notion de féminité et l’attrait qu’elle suscite chez David. Chez lui, devenir une femme passe nécessairement par le fait de reproduire les pires clichés à leur sujet : rouge à lèvre fluo, robes roses fendues, mise-en-plis, bref toute la panoplie de la femme fatale qu’on voit dans les films, mais pas dans la vraie vie. Pourquoi un homme qui « se sent femme » voudrait-il singer les femmes et non épouser simplement leurs qualités (au sens large) ? Pourquoi l’apparence est-elle aussi importante aux yeux de David, alors même que cette apparence de travesti est vouée à le faire souffrir ? J’aimerais bien le savoir.

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Cette vision outrancière de la féminité n’est pas neuve chez François Ozon. On se souvient de 8 Femmes ou de Swimming Pool, mais c’est surtout à son récent Jeune et jolie que son dernier film m’a fait penser. Jeune et jolie, ou l’histoire aberrante d’une ado magnifique qui se prostitue, sans qu’on comprenne jamais pourquoi. Le « mystère des femmes », sans doute… Dans Une nouvelle amie, un plan m’a d’ailleurs fait tiquer, quand Claire a un orgasme. Son mari (Raphaël Personnaz) la regarde presque terrifié, comme s’il apercevait un phénomène étrange, destabilisant, tandis qu’elle jouit. François Ozon n’en a peut-être pas conscience, mais il semble adhérer largement au fantasme du « continent noir » de la sexualité féminine, et renforcer un peu plus les idées préconçues sur la féminité. L’enfer est pavé de bonnes intentions, parait-il.

Un dénouement brumeux

L’ultime déception arrive à la toute fin du film [attention, spoilers]. Nous voici quelques années après sa transformation, sincèrement ravis d’apprendre que Virginia sort enfin en public, sans gêne. La fable mue en conte de fées, avec une variante « mariage pour tous », qui pourrait être résumée ainsi : « Il vécut heureuse et éleva son enfant comme avant. » Seul souci : le ton ironique de la séquence. Encore une fois, on ne sait pas très bien où l’on se situe, quand Claire et Virginia viennent chercher la jeune Lucie à l’école, comme deux mamans. Est-ce la suite logique des événements, un happy ending factice ou un simple pied-de-nez à la Manif pour tous ? On serait plutôt pour la dernière option, mais la scène est trop courte et imprécise pour connaître les intentions du réalisateur. Quel dommage de sortir d’une salle de cinéma aussi peu rassasiée, et avec en tête l’idée que le film qu’on aurait aimé voir, profondément, commence à la dernière minute.

Par : Ariane Nicolas / France Info TV
Publié le : 10.11.2014
A propos : Journaliste, cinéphile, bavarde, insomniaque. J’ai beaucoup pleuré la mort de Stanley Kubrick.
Titre original : « « Une nouvelle amie »,
une comédie dramatique faussement subversive. »
Commentaires de : Lio de France / DG
SOURCE : Blog.FranceTvInfo.fr
http://blog.francetvinfo.fr/actu-cine/2014/11/10/une-nouvelle-amie-une-subversivite-de-facade.html
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Traitement psychiatrique des travestis

LeBocalOzoiseaux

Voici un copié collé d’une réponse que j’ai faite récemment à des familles d’accueil réunies en association 1901 et qui s’inquiétaient des récriminations de ceux leurs membres qui hébergeaient des travestis chez eux.

Ces familles d’accueil se posaient tant de questions, plus abracadabrantesques les unes que les autres, que je me suis fendue d’un message à leur intention :

Bonjour à vous tous et toutes, membres du Forum de l’association FAMIDAC

J’ai lu avec attention vos commentaires exprimant un certain désarroi vis à vis des personnes qui pratiquent le travestisme.
Mais rassurez-vous, le temps du traitement psychiatrique, des psychiatres comme :


DESTAL Didier

FANON Frantz


FREUD Sigmund


OURY Jean


PINEL
Philippe


RORSCHACH Hermann


SPITZER Robert

… ainsi que les concepts tels que le « syndrome de Benjamin » appartiennent désormais à la préhistoire.

Les travesti(e)s sont des hommes et des femmes, donc des êtres humains avec leurs joies et avec leur peines. Comme TOUTES les personnes dont la différence n’est pas acceptée par leur conjoint, leurs enfants, leur famille, leurs collègues de travail, bref de la société toute entière, ils peuvent être en effet conduits à une profonde souffrance et même au suicide. Mais pas plus que chez les policiers, les employés d’Edf ou de chez Renault.

AdapteSociete

Que ceux qui les considèrent comme des handicapés sociaux se posent la question de savoir si être parfaitement adapté à une société moderne complètement déréglée est bien un signe de bonne santé mentale ?

Quant à s’entourer d’une équipe, d’un éducateur référent apte à faire un « suivi psychiatrique ». Halte là ! Cette conception du problème a un nom : la TRANSPHOBIE et un traitement : le tribunal de Grande Instance où toute personne qui serait atteinte de transphobie se verrait recevoir, a minima, un rappel à la Loi et au pire une condamnation pour racisme et discrimination avec de copieuses indemnités à verser à la victime et à la cohorte des associations du type SOS Racisme, Homophobie.org et toutes les associations lgbT, où le T est celui des Transsexuels et Transgenres.

InterneInterne

Enfin comme vous m’avez tous l’air de gens sérieux et avides d’informations sur le sujet, consultez mon blog Double Genre que j’ai dédié à toutes les travesties ou transgenres (dont la liste des seules célébrités est plutôt impressionnante) et à toutes les personnes sincères qui souhaitent appréhender leurs modes de vie et leurs codes comportementaux qu’ils ont définis … EUX-MÊMES !

Bonne lecture et merci de m’avoir lu.
Je suis ouverte au dialogue, blogueuse, travestie pour mon plaisir et celui de mes ami(e)s partout dans le monde.
Chaleureusement vôtre, Lio de France.

P.S. à ce jour (06.06.16) l’association n’a pas publié ce post sur son forum (voir SOURCE), dédaignant de nous donner notre droit de réponse.

Et un petit livre pour la route …

LesGuerirLivre

« Les Guérir », d’Olivier Charneux

1944 – Un médecin pense avoir trouvé un remède pour guérir l’homosexualité. Une entreprise délirante et monstrueuse. Un roman bouleversant.
Consultable chez Calaméo.com en Pdf : Je-clique-ici
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Par Lio de France
SOURCE : famidac.fr/forum

Transgenres, mariage en blanc ou en couleurs ?

La robe de mariée ! Oui, vous en rêvez depuis toute petit[e], mais voilà, les années ont passé et vos envies ont évolué. Difficile de faire votre choix parmi les magnifiques créations qui vous sont proposées ! Heureusement, nous vous avons concocté un petit quiz qui devrait vous donner des idées et vous aider à définir votre style !

Fabienne AlagamaPhoto : Fabienne Alagama

Chaque marié[e] a son propre style… Seulement voilà, encore faut-il être sûre du vôtre ! Vous aimez les robes romantiques aux jupes volumineuses et vous craquez aussi pour les coupes sirènes ? Difficile de se décider lorsque l’on connaît les multitudes de créations et de marques du marché nuptial !

Il vous faut bien sûr laisser parler vos envies mais aussi les caractéristiques de votre morphologie :
Vous êtes plutôt petit[e] ?
– Ou bien au contraire plutôt grand[e] ?
Vous êtes mince ?

Vous devez prendre ces éléments en compte. Lorsque viendra le moment des essayages, pour ne pas vous sentir dépassé[e], nous vous conseillons de définir au préalable ce que vous aimez et ce qui vous va !

Pour cela, nous avons créé un petit quiz rapide, qui devrait vous permettre d’y voir plus clair !

Testez vos envies avec ce quiz !

resulttest

CLIQUEZ > https://app.qzzr.com/quiz/164383/widget

 

Publié le : 13.02.2016
Titre original : Quelle robe de mariée est faite pour vous ?
Source journalistique : Zankyou.fr
Source image + vidéo Coluche/Le Luron : Ina.fr

2 – BONUS : Photos de Mariage Travesti/Bio  🙂

MariageMicheline
Voir toutes les photos > micheline.ca/photo-mariage

Un militant gay épouse une transexuelle à Cuba :

3 – MALUS : Non mariages 😦

Mariage trans-travesti : le procureur s’oppose – 31.05.2005

Splendeurs et misères des courtisanes

« La prostitution et le vol sont deux protestations vivantes, mâle et femelle, de l’état naturel contre l’état social. » – Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, Paris, 1847.

Nous aurions pu titrer cet article : Splendeurs et misères des travestis,
Comme tous les humains agrippés aux barreaux de l’échelle sociale, les travestis peuvent aussi bien tenir le haut du pavé comme Coccinelle ou Michou. Mais au quotidien, nombre d’entre eux sont rejetés pas leur conjoint, leur famille, leurs amis et leurs collègues de travail. La société voient dans ces « créatures », qu’elles n’hésitent pas à taxer de « ma-la-des ay-ant be-soin de se fai-re soi-gner par un bon psy », leurs propres monstres qui sommeillent dans leurs esprits étriqués de petites âmes frileuses.  »

Aussi, après quelques hésitations, j’ai décidé de rebloguer cette histoire récente, car significative des phantasmes, des haines et des peurs que suscitent le travestisme et ceux qui s’y adonnent. – Lio de France.

SpendeursEtMiseres

Épisode
Nuit noire à Rillieux-la-Pape

La veille, quelqu’un a pénétré chez lui alors qu’il était en vadrouille, il en est certain. Alors il a fait le nécessaire, et s’est préparé à recevoir l’intrus…

 

Poudre noire et bas résille

Nuit noire à Rillieux-la-Pape, au nord de Lyon. Tout dort quand soudain, dans le silence, un vrombissement aigu se fait entendre, d’abord lointain puis de plus en proche. Une mobylette hors d’âge arrive en cliquetant de tous ses boulons, s’engage dans la rue de la République et stoppe sa course devant le portail bleu à la peinture écaillée du numéro 39. Un homme maigre et chauve, bizarrement accoutré, met pied à terre et jette un regard soupçonneux autour de lui avant de pousser l’engin dans le jardin. C’est Alain S. Comme à son habitude, il rentre chez lui « à pas d’heure ». Cette maison, c’est celle où il est né il y a soixante-deux ans. Plutôt une masure, une bicoque sans étage qui tombe en ruines. Le crépi noircit, la mousse soulève les tuiles, le toit est rapiécé de lambeaux de bâche bleue qui n’arrêtent plus l’eau. La porte tient par une simple ficelle qu’Alain retire pour entrer dans l’unique pièce habitable, une salle aux murs blanchâtres qui lui sert de chambre. Rapidement, il rabat les volets des deux fenêtres donnant sur la rue. Puis, avant de se coucher, il y suspend des casseroles, des ustensiles de cuisine qui feront un bruit d’enfer en cas d’intrusion. Alain S. vit seul. Et il a peur. La veille, quelqu’un s’est s’introduit chez lui en son absence.

POURQUOI DÉPOUILLER UN MISÉRABLE ?

Inquiet, il est allé trouver ses plus proches voisins, il leur a demandé s’ils avaient vu quelque chose. Ils se sont contentés de hausser les épaules. Qui prendrait la peine de s’aventurer chez un vieil excentrique sans le sou où il n’y a rien à voler ? Pourtant Alain S. n’a pas rêvé, il y a eu effraction. Un intrus a fouillé chez lui, sinon pourquoi aurait-il trouvé ses affaires en désordre ? L’homme à la mobylette n’a pas d’argent, c’est vrai, mais avec la vie qu’il mène, et les tordus qu’il rencontre lors de ses escapades nocturnes, il n’a peut-être pas que des amis…

Un intrus a fouillé chez lui, sinon pourquoi aurait-il trouvé ses affaires en désordre ?

Quand Alain était gamin, rue de la République, on les surnommait, lui et sa famille, « les rats blancs » à cause de leur teint livide. Par la suite, il a conservé longtemps cette apparence fantomatique, presque invisible. Infirmier dans un hôpital de la banlieue de Lyon, il s’est marié à 35 ans avec une de ses collègues, qui lui a donné un premier fils, Fabrice, puis deux autres. Dix ans plus tard, le ménage a explosé, sans qu’on sache pourquoi. La femme a déménagé brutalement, avec les enfants, pour s’installer à Vaulx-en-Velin. Alain S. est resté seul. Trois mois plus tard, on a pu croire qu’il allait refaire sa vie. Un voisin, un soir, a vu une blonde plutôt sexy sortir du numéro 39, toute pimpante… Il s’est dit que le gars n’avait pas perdu de temps pour se trouver une nouvelle compagne. Erreur : la blonde s’est retournée et le voisin, sous le choc, a constaté que c’était Alain lui-même, travesti en femme ! Ce jour-là, dans le quartier, on a compris pourquoi la légitime épouse avait filé avec les gosses.L'entrée du domicile d'Alain S. à Rillieux-la-Pape.

Épisode
LA NUIT VENUE, ALAIN DEVIENT ALINE

SpendeursEtMiseres2


Depuis cette époque, le célibataire mène une existence insensée
.
Le jour, il porte ses habits d’homme. Planqué chez lui, il occupe sa retraite en peignant des paysages ou en écrivant des poèmes. Mais au marché de Rillieux-la-Pape, on le voit farfouiller dans les bacs des marchands de fripes, en quête de lingerie féminine… Car le soir venu, Alain se transforme en Aline. Affublé d’une minijupe, d’une épaisse perruque blonde et d’une paire de faux seins volumineux, il arpente le quartier sous les regards effarés des passants. Le marchand de tabac redoute ses apparitions, car « Aline » est une cliente exigeante. Non seulement elle a un look invraisemblable, mais elle ne supporte pas de voir la mention « Fumer tue » sur ses cigarettes. Il faut aller fouiller dans la réserve pour lui dénicher de vieux paquets dépourvus du triste slogan. Et attention à ne pas l’énerver : un jour, pour se débarrasser de loubards qui lui cherchaient des noises, le travesti n’a pas hésité à sortir un pistolet de son sac à main ! Folklorique ? Sans doute. Mais surtout poignant. Il n’est pas difficile de deviner qu’Alain S., dans sa solitude, est un homme malheureux. Livré à lui-même, en proie à ses démons intimes, il mène une vie sordide. Tous les soirs, après s’être déguisé en femme, il part « travailler ». C’est-à-dire qu’il rejoint, sur sa vieille mob pétaradante, l’aire d’autoroute de Mionnay, sur l’A46, à quinze minutes de chez lui. Là, il se prostitue entre le parking des poids lourds et un hôtel bon marché. C’est ainsi qu’il gagne sa vie. Misérablement. Dangereusement. Car ce genre d’activité, on l’imagine, ne va pas sans mauvaises rencontres, sans heurts ni querelles. Voilà pourquoi il se sent menacé, en cette nuit du 10 au 11 avril. Et pourquoi il a suspendu, on l’a vu, des casseroles à ses fenêtres en guise de signal d’alarme… Plusieurs heures passent. Rien à signaler. Mais tout à coup, peu avant l’aube, voilà que les casseroles tintent ! Alain, qui dort sur un canapé, se réveille en sursaut. D’un bond, il se dresse, ouvre un placard en bois et saisit son pistolet, une très vieille arme à poudre noire. A-t-il pris le temps de chausser ses petites lunettes rondes ? En tout cas, il ne distingue pas le visage de son visiteur ; dans l’encadrement de la porte de la cuisine, il voit juste la silhouette d’un homme de taille moyenne, qui brandit une sorte de torche, un chiffon enflammé ! Affolé, Alain presse la détente. Une déflagration retentit, assourdissante ! L’intrus pousse un cri. Il porte une main à son ventre, bat précipitamment en retraite, tentant de s’enfuir, mais tombe dans le jardin au bout de quelques pas.

IL SE VIDE DE SON SANG SOUS SES YEUX

Alain S., éberlué, choqué par l’enchaînement des circonstances, le rejoint, se penche avec précaution sur lui. Et c’est alors seulement qu’il reconnaît ce visage déformé par la douleur. L’homme à terre, qui se vide de son sang sous ses yeux, c’est Fabrice, son fils aîné ! Le travesti, malgré sa stupeur, a conscience de la gravité de la situation. Ancien infirmier, il sait que la blessure est sérieuse. Il appelle aussitôt les pompiers, qui arrivent très vite. Fabrice est évacué vers l’hôpital où par bonheur les médecins, disons-le sans attendre, réussiront à le sauver.

« J’ai eu peur qu’il retienne des enfants chez lui… »

Quoi qu’il en soit, au 39 de la rue de la République, les policiers débarquent à leur tour. Et ils comprennent d’emblée que l’affaire n’est pas conventionnelle : l’homme qui leur ouvre sa porte branlante est affublé d’un maillot de corps et d’une paire de bas résille… Alain S. est abasourdi, incapable d’avancer une explication. Il raconte qu’il a longtemps continué à voir ses fils, après avoir divorcé de leur mère, qu’il leur rendait visite le dimanche et leur apportait des gâteaux, mais que depuis leur adolescence, soit une dizaine d’années, il a perdu tout contact avec eux.
Je ne comprends pas pourquoi Fabrice a fait ça, affirme-t-il.
Et Fabrice, que dit-il ? Dès qu’il est en état de parler, bien sûr on l’interroge, mais sa version des faits est confuse. Il raconte qu’après avoir vu à la télé une émission sur la pédophilie, il s’est mis à soupçonner son père !
J’ai eu peur qu’il retienne des enfants chez lui. Alors j’y suis allé une première fois pour fouiller ses placards. Mais je n’ai trouvé que de vieux magazines porno

UNE VENGEANCE, PEUT-ÊTRE

Pourquoi, dans ces conditions, est-il revenu la nuit suivante ? Et pourquoi avec un chiffon enflammé ? Aux enquêteurs, le jeune homme explique que c’était pour y voir clair, sans avoir à utiliser l’installation électrique trop vétuste. Mais on n’est pas forcé de le croire. Voulait-il plutôt mettre le feu à la maison ? Se venger de son père, le tuer peut-être ? Ou simplement lui faire peur ? Impossible à dire à ce stade de l’enquête. Avant de quitter la région, j’ai voulu rencontrer Alain S. Je me suis rendu chez lui et je l’ai trouvé accoudé à sa fenêtre, les lèvres maquillées de bleu. Il portait un bonnet de laine vert et un slip de laine assorti. Je n’ai pas pu saisir ce qu’il me disait, mais j’ai au moins compris qu’il ne tenait pas à me recevoir. Dommage. On ne saura peut-être jamais ce qui s’est passé chez lui, la nuit tragique où il a failli tuer son fils. Aujourd’hui, Fabrice reste hospitalisé, mais ses jours ne sont plus en danger. Quant à Alain S., il a été libéré après sa garde à vue et reste présumé innocent.

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Par : Mathieu Fourquet, enquêteur.
Publié le : 29 avril 2015
Titre Original : « Poudre noire et bas résille. »
SOURCE : LeNouveauDetective.com

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Qui veux des toilettes non genrées?

AllgenderRestroom

En finir avec les toilettes séparées selon les sexes, pour que les personnes transgenres ne soient plus embarrassées au moment d’aller faire pipi. En finir aussi avec l’indignité qui frappe les SDF, contraints de déféquer dans les rues comme des chiens.

Pourquoi choisir de relier ces deux actualités américaines quand le monde est à feu et à sang  ? Peut-être parce que ces sujets, scatos et sexuels à souhait, auraient en d’autres temps inspiré Charlie Hebdo.

Ainsi autodisculpée, je vous invite à étudier de plus près un exemple de dichotomie culturelle entre nos deux nations.

Les toilettes sexuées deviennent hors-la-loi

La semaine dernière, dans la municipalité de West Hollywood, est entrée en vigueur une mesure réclamée depuis longtemps par la communauté LGBT  : toutes les toilettes publiques individuelles seront désormais «  gender neutral  », unisexe.

« Les anciennes toilettes “hommes” et “femmes” sont démodées. Elles placent les personnes transgenres dans la position délicate de devoir ouvertement revendiquer un sexe [“to out themselves”, ndlr] en optant pour une porte précise. »

Pour l’instant, la mesure ne concerne que les cabines de WC individuelles (« single-stall restrooms »), celles qui ferment à clé et dont la porte va du sol au plafond. Notamment dans les restaurants de taille moyenne, les bars, les petites entreprises et les bureaux.

Il n’est pas encore question, du moins pas à West Hollywood, de convertir à la mixité les toilettes collectives, courantes dans les bâtiments recevant beaucoup de visiteurs, tels les cinémas, les aéroports, les grands magasins.

Papoter pendant qu’on fait pipi

Les cabines des toilettes collectives, en effet, sont juste séparées par des panneaux flottants, dont les portes ont parfois du mal à fermer pour de bon, qui laissent largement voir les pieds des utilisateurs, et permettent à ceux et celles qui les fréquentent de continuer à discuter tout en faisant leur petite affaire, voire à passer du papier quand le voisin en manque.

Abbe Land est l’élue qui a introduit la motion au conseil municipal de West Hollywood, une des premières villes californiennes à avoir rendu légal de mariage gay. Elle expliquait la semaine dernière au Los Angeles Times :

«  Je connais un certain nombre de personnes transgenres pour qui choisir d’aller dans les toilettes “hommes” ou “femmes” n’est pas aussi facile que pour n’importe qui. Il s’agit de penser en termes d’accessibilité et d’égalité.  »

Des grandes villes passent aux WC neutres

La petite voisine chic de Los Angeles n’est pas la première ville américaine à légiférer sur l’obsolescence des toilettes unisexes. Dans un article publié ce week-end – oui, l’événement occupe pas mal les médias –, le New York Times dresse la liste des municipalités ayant décidé de lutter contre la discrimination genrée  :

« Washington DC a adopté une législation analogue en 2006. Au cours des deux années passées, d’autres collectivités, dont Philadelphie, Austin, et Multnomah County, ont passé des lois exigeant des toilettes neutres. »

Je ne vais pas entrer dans le détail des débats et disputes qui agitent toujours les journaux et réseaux sociaux étudiants, féministes, LGBT et ligues de vertu. Même si la tendance des WC unisexes progresse inéluctablement, comme en témoigne cet article récent du HuffPost américain, le nombre d’individus à convaincre reste considérable.

Le risque de voir un pénis dans un urinoir

Témoin, ce coup de gueule d’une stagiaire du Slate américain  :

« Les arguments contre les toilettes neutres s’appuient souvent sur l’inconfort qui pourrait être ressenti par des femmes ayant été victimes d’agression sexuelle ou de viol, qui pourraient se sentir mal à l’aise en présence d’hommes dans les mêmes toilettes, surtout s’il y a le moindre risque d’apercevoir un pénis dans les urinoirs. […]

Mais du point de vue “queer” [altersexuel dit-on parfois en français, ndlr], aucun de ces arguments ne tient la route. »

L’association Youth Resource, qui aide les jeunes gays, lesbiennes, bi et transgenres à naviguer dans la vie, a publié une liste de questions et réponses à propos des toilettes neutres. Extrait  :

«  Les personnes trans et dont le genre varie ont de sérieux problèmes pour accéder aux toilettes, vestiaires, abris de nuit, centres d’aide aux drogués, prisons, etc. Tout le monde devrait avoir accès à ces lieux publics. Personne ne devrait être exposé à la violence et au harcèlement parce qu’il ou elle entre dans ces endroits.

Cette idée remonte à l’époque de la lutte pour les droits civiques, quand les militants luttaient contre la ségrégation des lieux publics basée sur la race.  »

https://www.youtube.com/watch?v=fRXHqs4hidM

En France, un combat mené par les féministes

J’ai quitté la France depuis un moment, je ne sais pas si le même combat pour les toilettes neutres est mené par les LGBT et les défenseurs des droits de l’homme (et des femmes, et des transgenres).

Quelques investigations m’ont permis de constater que, oui, la question est bel et bien posée en France. Mais davantage par les féministes, qui, d’ailleurs, parlent de toilettes « mixtes », plutôt que de toilettes « neutres », ou « non-genrées ».

Souvent, c’est le sexisme supposé du sigle de la femme en jupe et de l’homme en pantalon qui indispose. Il y a aussi le coup de la table à langer les bébés, toujours placée chez les femmes. Enfin, la longue file d’attente côté femmes, alors que les toilettes hommes sont vides, revient en boucle. Ce topic de forum d’AuFeminin.com est un bon exemple du ras-le-bol.

Globalement, à l’exception d’un article américain traduit en français et publié sur Slate.fr, et de la tribune de la sociologue queer Marie-Hélène Bourcier, également sur Slate, je n’ai pas vu qu’en France on abordait souvent la question des toilettes par le biais de la discrimination contre les personnes transgenres. En tout cas, aucune collectivité locale se semble s’être penchée sur le sujet.

Des crottes humaines dans la rue

Assez curieusement, dans ce même NYT qui applaudissait l’initiative de West Hollywood en matière de WC, un autre article titré «  Toilets for the people » donnait cette information surprenante  :

« Dans la ville de San Francisco, la majorité des cacas qu’on rencontre dans les rues ne sont pas déposés par des chiens, mais par des humains.

Cela peut faire rire des gens, mais la réalité n’est pas drôle du tout. Plus de 7 000 sans-abri à San Francisco n’ont pas d’endroit pour dormir – et pas d’endroit pour aller aux toilettes. »

Sur le site du projet (Human) Wasteland, on peut voir, quartier par quartier à San Francisco, la quantité de crottes humaines (tous genres confondus) ramassées chaque mois. On trouve aussi quelques articles de la presse locale, tel celui-ci, titré «  Le problème du caca à SF est sérieux  ».

Une salle de bain ambulante non-genrée

Ce genre d’initiative frappante incite les gens à filer un coup de main aux associations d’aide aux SDF. L’un des projets les plus spectaculaires est le bus LavaMae (lave-moi en espagnol)  : un ancien bus de la ville, transformé en salle de bain ambulante, qui se déplace dans les quartiers pour offrir douche et toilettes aux sans-abri.

Et vous savez quoi  ? Sur les flancs du grand bus bleu sont peints, sous des pommeaux de douche, quatre silhouettes  : un handicapé en fauteuil, une femme en robe, un homme en pantalon, et une personne transgenre (côté gauche en jupe, côté droit en pantalon).

Par :
Publié le :
Titre original : Aux Etats-Unis, les toilettes non-genrées s’imposent lentement mais sûrement.
SOURCE : Rue89.NouvelObs.fr

En savoir plus ? :Safe2Pee  A Discussion about Public Restrooms

En annexe : 3 commentaires sélectionnés sur 226

Le pape et la drag queen

Non, ce n’est pas le titre d’une Fable de monsieur de La Fontaine, mais la relation d’un évènement récent du dernier show papal au Parlement de l’Europe :

Le Parlement européen invite le Pape François et le travesti Conchita Wurst

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Le Parlement européen a annoncé aujourd’hui que le Pape François avait accepté l’invitation du Président Martin Schulz de venir s’adresser au Parlement européen durant son assemblée plénière à Strasbourg, le 25 novembre 2014. Le Cardinal Reinhard Marx, président de la Commission des épiscopats de la Commission européenne (COMECE), a accueilli cette annonce avec enthousiasme.
 

Dans son communiqué, le Cardinal Reinhard Marx fait également preuve d’un enthousiasme débordant en faveur des institutions européennes.« Je suis très heureux d’apprendre aujourd’hui que le Pape François, en réponse l’invitation du Président Martin Schulz, se rendra à Strasbourg le 25 novembre prochain pour s’adresser à l’assemblée plénière du Parlement européen. […] Nous espérons que le Saint Père encouragera les parlementaires européens dans leur travail et qu’il indiquera comment les valeurs fondamentales de l’Union – qui sont inspirées en grande partie par la foi chrétienne – peuvent aider à forger l’Europe de demain » – Cardinal Reinhard Marx.

Que le Cardinal Marx soit un partisan inconditionnel des institutions européennes, c’est son droit. Qu’il soit aveuglé au point de confondre les valeurs de l’Union Européenne et celles de l’Eglise catholique, voilà qui est plus inquiétant. Car comment est-il possible de ne pas s’apercevoir que les institutions européennes participent activement depuis plusieurs décennies à un travail de sape du christianisme ainsi que des valeurs morales et familiales les plus élémentaires ?

Le dernier exemple en date est frappant : le travesti Conchita Wurst invité par cinq groupes politiques du Parlement européen.  Les cinq principaux groupes sur les sept que compte cette institution. Dont le Parti Populaire Européen (PPE) présenté comme « démocrate-chrétien » !

Voilà les valeurs fondamentales de l’Union européenne.
Elles n’ont rien de chrétien[nes] !

PopeWurst

Les deux invités de marque du Parlement européen !

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Par : /
Publié le : 11.09.2014 – 19h07
Sous le titre original : Le Parlement européen invite le Pape François et le travesti Conchita Wurst.
SOURCE : MediaPress.info

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Double Genre : Conchita Wurst n’est pas un travesti, mais selon ses propres dires, « une drag queen qui aime s’amuser à emprunter les codes vestimentaires de la drag queen pour faire le buzz et la promotion de mon activité de chanteur. »

Le patron de Secret Story, un travesti?

L’animateur [qui] fait sa rentrée sur TF1 pour la neuvième saison de “Secret Story”. Christophe Beaugrand,[et] n’a jamais fait mystère de ses fantasmes, a révélé ce qui aurait été son secret s’il avait été candidat…

Christophe Beaugrand
En cet été caniculaire, il est un animateur dont la température doit déjà avoir atteint des sommets vertigineux ! À tout juste une semaine du commencement de la neuvième saison de Secret Story, qui débarque sur TF1 ce 21 août [2015], Christophe Beaugrand affronte en effet l’un des plus grands défis de sa carrière…

Non seulement le jeune homme animera seul, pour la première fois, une émission hebdomadaire très populaire en prime time, mais en plus il devra faire oublier Benjamin Castaldi, son prédécesseur et présentateur vedette depuis les tout débuts…

D’autres que lui se seraient déjà rongé les sangs ; Christophe, lui, avec sa sincérité et son franc-parler habituels, ne se démonte pas devant la lourde tâche qui l’attend, et va même jusqu’à lever le voile sur ce qui aurait pu être son propre secret s’il avait été candidat !

« Je me travestis régulièrement, a-t-il confié sur le site “purebreak.com”. J’ai commencé jeune. J’ai des photos quand on était en vacances chez ma grand-mère. Ma sœur me déguisait tout le temps, elle me mettait des oranges à la place des seins avec un vieux maillot de bain de ma grand-mère ! »

Ch. BeaugrandAutodérision

Une marotte bien inoffensive que Christophe Beaugrand qui n’a jamais fait mystère de son homosexualité pratique dès que l’occasion se présente. Comme lors du 68e Festival de Cannes où il est apparu, le 15 mai dernier, vêtu d’une somptueuse robe de soirée rouge très échancrée sur son torse velu, suffisamment moulante pour souligner ses formes, affublé d’une perruque bouclée et chaussé de ravissants escarpins !

Preuve, s’il en était encore besoin, que celui qui n’a pas hésité à monter au créneau lors des manifestations organisées contre le mariage pour tous, et qui soutient Le Refuge, une association d’aide aux jeunes homosexuels rejetés par leur famille, possède aussi une bonne dose d’autodérision ! Une qualité qui lui sera sûrement très utile lorsqu’il se retrouvera aux commandes du célèbre jeu de la une.

Une chose est sûre, l’ex-animateur de Splash : le grand plongeon apportera à Secret Story un brin de folie et de bonne humeur. « On ne veut pas aller dans le côté trash, cracra, clash », a-t-il affirmé.

Et si sa formule fait un carton auprès des téléspectateurs, le compère de Laurent Ruquier dans Les grosses têtes nous fera peut-être la surprise de passer une robe en direct…

Encore mieux : « Si je dépasse les 3 millions d’audience, je refais un plongeon de 10 mètres ! » a annoncé Christophe Beaugrand. En maillot deux-pièces ?

Par : Clara Margaux
Publié le : 16.09.2015
Titre original :  Christophe Beaugrand : “Je me travestis régulièrement !
SOURCE : FranceDimanche.fr
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2° Article

Christophe Beaugrand,
travesti de choc…olat

Christophe Beaugrand, travesti de choc...olat
C’est habillé en femme que l’animateur star de TF1 a mis l’ambiance sur la plage Magnum. [A la] Une du  magazine Têtu de mai, Christophe Beaugrand, le nouveau présentateur de « Secret Story », affirme que l’on peut être « gay et fier à la télé » et confirme sur La Croisette que l’on peut s’amuser et se déguiser, même au pays des glaces !


Crédit photo ©  PJB/SIPA
Publié le : 05.2015
SOURCE : LeJournalDesFemmes.com
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Double Genre sur l’article de France Dimanche

Beaucoup de mauvais points pour cet article qui offre tous les travers habituellement commis lors de la couverture journalistique des travestis :

Pourquoi cette volonté délibérée d’associer : travestis et homosexuels ?
s’il y a certes de nombreux travestis qui sont gays et ce n’est pas nous qui allons le leur reprocher, ils ne sont pas la majorité, mais la partie visible, ou plutôt  médiatique. Inutile de rappeler que nombre de travestis de part le monde sont des père de famille qui mènent une vie de couple des plus « classique ».

Par contre la description de Christophe Beaugrand en « travesti » est très réaliste et ne ferait même pas rêver un fétichiste débutant : « vêtu d’une somptueuse (?) robe de soirée rouge très échancrée sur son torse velu, suffisamment moulante pour souligner ses formes, affublé d’une perruque bouclée et chaussé de ravissants (?) escarpins ». Faisons crédit au journaliste en pensant qu’il a « sûrement » employé les termes de « sompteuse » pour la robe et de « ravissants » pour les escarpins, pour souligner le côté dérisoire du personnage ?

Quant à aux projets de l’animateur de Tf1, « de passer une robe en direct », lors d’une émission de Laurent Ruquier » ou d’effectuer un « plongeon de 10 mètres, en maillot deux pièces », inutile de me prévenir du jour et de l’heure de ces évènements abracadabrantesques : je serai aux abonnées absentes.

Enfin, Christophe Beaugrand a affirmé ne pas vouloir « aller dans le côté trash, cracra, clash », mais il a oublié que lorsqu’on vient d’une émission qui s’intitule « Splash », le terrain devient rapidement glissant et le dérapage est vite arrivé. 😉

Double Genre sur l’article du Journal des Femmes

– Un bon point pour le/la  journaliste qui dans son court article, affirme d’entrée de jeu que Christophe Beaugrand « s’habille en femme » ; ça change des « accoutré, affublé, grimé, nippé … » habituels dans les médias dit « main stream ».

Nous lui pardonnons de bon coeur le « on peut s’amuser et se déguiser », parce que Christophe n’est pas un travesti, mais une sorte de Drag Queen, comme avoue honnêtement en être une, Conchita Wurst (= Saucisse en allemand) : même barbe d’un jour, poils apparents sur le torse et sous les aisselles (beurk !), même robe fendue en velours de rideaux et escarpins bling bling, démontrant encore une fois, s’il en était besoin, qu’il ne suffit pas à d’enfiler une robe et des chaussures à talons pour ressembler à une femme.

LuxeEleganceClasse

Les vraies Drag Queen de la 8° saison du RuPaul’s Drag race sont bien plus féminines que le présentateur vedette de l’émission de télévision Secret Story (Tf1), même si elles se travestissent dans des registres extravagants.

D’où le trait bien décoché de Travesti de choc…olat, pour un travestissement qui au delà d’une autodérision auto-déclarée se confit dans le ridicule d’un cacao de contrebande.

N’hésitez pas à donner votre opinion en utilisant la fenêtre des commentaires (ci-dessous).

 

Travesti, quelle est ta morphologie ?

Le guide des morphologies

Le guide des morphologies permet de connaître son type de silhouette et ce qui la mettra le mieux en valeur. Sans jamais oublier que l’important, c’est de se sentir bien !

Le guide des morphologies

Afin de pouvoir s’y retrouver parmi tous les types de corps féminins que la nature a pu inventer, les spécialistes de la mode comptent généralement six types de silhouettes différents.

Pour savoir à quel type de morphologie tu appartiens, il suffit de te regarder dans un miroir et de noter quelles parties de ton corps sont les plus larges, ou les plus minces : tes hanches, tes épaules, ta taille ?

Il ne faut pas que tu exagères tes formes : avoir un petit bidou ne change pas ta morphologie ! On parle ici de ton ossature et de la façon dont tu es faite. Si tu as naturellement des hanches larges, rien ne te fera rentrer dans un petit 34 : les os, ça ne mincit pas !

C’est pour ça qu’il est important de s’accepter. Voici donc mon petit guide et mes conseils adaptés à la morphologie à laquelle tu appartiens/de laquelle tu te rapproches le plus.

La morphologie en A (ou « triangle »)

Tu es menue du haut (taille fine, petite poitrine et épaules étroites), avec un bassin/des cuisses/des fesses plus rondes ? Tu as une morphologie en A !

L’important pour mettre cette silhouette en valeur va être de mettre l’accent sur le haut de ton corps, afin de lui donner du volume, tout en restant simple en bas, pour harmoniser le tout.

En haut, tu peux…

  • Ne pas hésiter à mettre des hauts à volants, plissés ou jabots, bref : tout ce qui peut apporter du volume.
  • Considérer les manches ballons et les manches raglant comme tes alliées.
  • Balancer les couleurs, les motifs, les imprimés ! Tu peux tout te permettre à ce niveau-là.
  • Booster ton décolleté : que tu l’aimes en V, à encolure bateau, ou très plongeant, tu peux faire ce que tu veux. Les bustiers aussi sont tes grands potes !
  • Privilégier les vestes à épaulettes, afin d’augmenter un peu plus le volume de tes épaules pour qu’il s’équilibre avec celui de tes hanches.
  • Tout te permettre niveau matières. Fluides, texturisées, épaisses, choisis celles que tu préfère !
  • Ne pas hésiter à mettre des gros colliers, des plastrons : ils t’iront très bien.
  • Essayer d’éviter les hauts trop longs/les tuniques, qui ajouteront du volume à tes hanches.

Ensuite, en bas, tu peux…

  • Privilégier les couleurs foncées, et éviter le blanc en bas (le blanc est une couleur qui amplifie les volumes, contrairement au noir).
  • Préférer les coupes droites pour tes pantalons (plutôt que des pantalons « carotte » par exemple), et choisir des jupes/robes droites ou assez évasées. Tu peux également éviter les volumes rajoutés (volants, plis, poches latérales)
  • Privilégier des matières fluides, et celles qui ne sont ni trop bouffantes ni trop près du corps.
  • Éviter les matières épaisses comme le tweed ou le velours, qui vont augmenter le volume. Par contre, elles iront bien en haut !
  • Éviter les ceintures sur les hanches, qui attirent le regard et épaississent la silhouette.
  • Garder un bas assez uni en gardant les motifs pour le haut, et fuir les rayures horizontales qui amplifient les volumes.

Si tu as une silhouette en A, ou en « triangle », sache que tes meilleures amies seront les robes, et surtout la robe empire, car elle met tes épaules ne valeur et est droite en bas, ce qui amincira tes hanches.

La morphologie en V (ou « triangle inversé »)

Tu as des épaules assez larges et/ou une poitrine généreuse, mais des hanches et un bassin assez étroit, et souvent peu de fesses ? Tu es un « V » !

Pour toi, c’est donc l’inverse de la silhouette précédente : il vaut mieux minimiser le volume sur le haut de ton corps, et l’accentuer sur le bas.

En haut, tu peux…

  • Ne pas trop mettre l’accent sur tes épaules, essayer d’éviter les bustiers et les hauts à fines bretelles.
  • Au niveau des décolletés, privilégier les encolures bateau, les décolletés carrés, en V, ou asymétriques ; éviter les décolletés ronds, en cœur, ou trop plongeants.
  • Contrairement à la silhouette en A, il vaut mieux éviter de porter des imprimés, les couleurs vives, les volumes rajoutés (plissés, volants, matières texturées)  en haut : ça t’ira mieux en bas !
  • Les couleurs sombres et les hauts monochromes seront tes alliés.
  • Les tuniques et hauts longs eux aussi seront tes potes : ils apporteront du volume à tes hanches menues pour rééquilibrer ton look !
  • En terme de coupes, les hauts droits t’iront probablement mieux que les hauts cintrés, qui risquent d’accentuer la largeur de tes épaules.

En bas, tu peux…

  • Ne pas hésiter à montrer tes jambes, qui seront souvent un super atout !
  • Niveau jupes, tu peux tout te permettre, mais celles qui t’iront le mieux sont celles qui ajoutent du volume : les jupes à godets, patineuses, ou boules.
  • Tous les pantalons t’iront aussi, qu’ils soient slim, bootcut, flare, boyfriend ou cigarette, mais je te conseille la taille basse !
  • Ceinturer ta taille pour mettre tes hanches fines et tes jambes en avant.
  • Te permettre des folies et ajouter des froufrous, des plissés, bref : tout ce qui peut donner du volume autour de tes hanches.
  • Si tu es du genre fifou, ça tombe bien : en bas, tu pourra mettre ce que tu veux ! Couleurs vives, imprimés, motifs, matières texturées… fais-toi plaisir.

En résumé, toi qui a une silhouette en V, sache que le mieux à faire pour te mettre en valeur est de miser sur le bas de ta silhouette, et rester simple sur le haut.

La morphologie en X (ou « sablier »)

Tu as la taille fine, avec des épaules et des hanches plus larges ? La largeur de tes hanches et celles de tes épaules sont à peu près équivalente ? Tu es un X !

Cette silhouette est considérée comme la plus harmonieuse, car la largeur des épaules et celle des hanches sont égales, et la taille est marquée. Elle est donc la plus facile à mettre en valeur ! Si tu es l’heureuse détentrice d’une silhouette en X, je n’ai pas grand-chose à te conseiller, car tu peux simplement tout mettre !

Mais, en haut, tu peux…

  • Mettre des tops, des gilets et des vestes ajustées et/ou cintrées : vu que tu as la taille marquée, autant jouer dessus ! Tu peux également ajouter des ceintures sur des hauts plus flottants.
  • Miser sur les vestes à épaulettes.
  • Les encolures rondes sont celles qui t’iront le mieux, même si tu peux te permettre ce que tu veux niveau décolleté !
  • Le cache-cœur est ton ami.
  • Si tu es petite, je te conseille d’éviter les manteaux en-dessous du genou en hiver, qui tasseront ta silhouette. Si tu aimes tout de même les manteaux longs, les trenchs qui se nouent à la taille te mettront très bien en valeur !

En bas, tu peux…

  • Mettre ce qui te plaît niveau pantalon : leggings, pantalons chinos, cigarettes, jean slim ou bootcut… Quelle que soit la longueur de tes jambes, tout te va.
  • Les tailles hautes (jupes, pantalons ou short) seront les coupes qui t’iront le mieux, n’hésite donc pas à rentrer ton haut dans ton pantalon/ta jupe taille haute !
  • Les jupes crayon, et toutes les coupes près du corps seront également tes alliées.
  • Si tu as des formes généreuses, je te conseille de choisir un emplacement pour les couleurs vives ou les imprimés : en haut ou en bas, pas forcément partout à la fois. Mais ça dépend de tes goûts !

Détentrice d’une silhouette en X, je te conseille principalement de toujours penser à marquer ta taille, peu importe tes rondeurs (ou ton absence de rondeurs), car elle sera ton principal atout !

La morphologie en H (ou en « rectangle » )

Tu as une silhouette plutôt harmonieuse, les hanches et les épaules au même niveau, mais ta taille n’est pas marquée ? Ne cherche pas plus loin, tu es un H !

Vu que tu as une silhouette assez carrée, je te conseille de « féminiser » ta silhouette en H. Cela peut se faire en choisissant mettre en valeur une des parties de ton corps : ta poitrine ou tes hanches, par exemple.

Pour mettre en valeur et féminiser ta silhouette, tu peux, en haut :

  • Essayer de souligner et de marquer un peu plus ta taille, en portant, par exemple une veste légèrement cintrée, ou un haut cache-cœur.
  • Éviter, par contre, les ceintures sur un top ou une veste : elles attireront le regard sur ta taille a priori pas très marquée.
  • Les hauts longs et les tuniques, en revanche, t’iront très bien, car ils accentuent les hanches et te donneront un peu plus de courbes.
  • Les vestes de tailleur sont celles qui t’iront le mieux.
  • Niveau décolleté, si tu as une petite poitrine, je te conseille les encolures bateau.
  • Enfin, les matières fluides seront tes alliées !

En bas, tu peux…

  • Privilégier les pantalons taille basse aux jupes crayon ou aux pantalons taille très haute.
  • Mettre des imprimés et des couleurs vives en haut comme en bas, mais je te conseille de les privilégier en bas, pour créer du volume et des formes.
  • Montrer tes jambes, si tu aimes les dévoiler ! Tu peux porter des jupes courtes ou longues, droites ou évasées ; le seul conseil que j’ai à te répéter, c’est de les choisir plutôt taille basse.
  • Les matières fluides et pas trop près du corps seront tes alliées.

Bref si tu es un H, tu n’as pas beaucoup de choses à bannir. Je te conseille simplement d’éviter de trop souligner ta taille, et de focaliser l’attention ailleurs.

La morphologie en I

Tu es toute menue, longiligne, tes épaules et tes hanches sont alignées et ta taille peu marquée ? Ta morphologie est en I !

Elle est simplement la version plus étroite de la morphologie en H, mais aura tout de même quelques spécificités. Voici quelques conseils pour rendre cette silhouette un peu moins androgyne.

En haut, tu peux…

  • Oser beaucoup de tenues, même si tu sera mieux mise en valeur avec un col bateau ou un col claudine, quand un grand décolleté t’amaigrira.
  • Éviter les volumes trop larges, surtout si tu es très menue : tu auras l’air de t’y noyer !
  • Éviter les vêtements trop masculins, en tout cas si tu désires sortir du style androgyne.
  • Mettre ta poitrine en avant avec des cache-coeur, qui auront aussi pour effet de marquer doucement ta taille (comme pour la morphologie en H).
  • Éviter les vestes de tailleur ou les vestes trop longues.

En bas, tu peux…

  • Mettre en valeur tes jambes avec des jeans slims, ou simplement en les dévoilant grâce à des jupes et des shorts.
  • En parlant de jupe : tes meilleurs copines seront celles qui apporteront du volume à ta morphologie, comme les jupes boules, patineuses, évasées.
  • En haut comme en bas, les matières brillantes et texturées seront un bon moyen de féminiser ta silhouette, et de lui apporter de l’ampleur si tu es menue.
  • Au niveau imprimés, motifs et autres volumes, tu peux tout te permettre, en haut comme en bas. Et j’ai même envie de te dire : vas-y, fonce !
  • Même chose pour les couleurs, tu peux tout oser, y compris le blanc !

La silhouette en O (ou « ronde »)

Ta silhouette en générale est ronde, tes hanches et tes épaules sont assez larges et ta poitrine est généreuse : tu as une morphologie en O.

Ta silhouette est ici proportionnelle, mais voici quelques conseils pour l’équilibrer !

En haut, tu peux…

  • Mettre en valeur ta poitrine ! Je te conseille pour cela de préférer les décolletés ronds ou carrés aux cols en V.
  • Choisir plutôt des matières fluides : les matières stretch ont un drôle d’effet moulant qui ne te mettra pas forcément en valeur.
  • Privilégier des coupes droites plutôt que des croisés sur le devant (type cache-coeur).
  • Choisir des chemisiers, des tops longs, des tuniques : tout ça t’ira très bien !
  • Éviter de mélanger trop de couleurs vives, et/ou les réserver à une moitié de ton corps.
  • Privilégier les petits imprimés (comme le liberty) plutôt que les gros, qui risquent de tasser ta silhouette.

En bas, tu peux…

  • Pour les pantalons, privilégier les coupes droites ou les bootcut aux slims.
  • Miser sur les robes, si tu aimes ça ! C’est ce qui va le mieux aux morphologies en O. Si tu ne veux pas amplifier ta silhouette, je te conseille toutefois d’éviter les gros apports de volume, comme les froufrous par exemple.
  • Si tu es à l’aise en talons, fais-toi plaisir : ça mettra en valeur tes jambes et tes hanches.
  • Éviter les jupes boules, qui risquent de te tasser. Toutes les autres formes t’iront bien !
  • Éviter, en bas comme en haut, les rayures horizontales, si tu ne veux pas épaissir ta silhouette.
  • Les gros  imprimés type ceux des années 70 ne sont pas ceux qui te mettront le mieux en valeur non plus.

Pour la silhouette en O, mon conseil est l’équilibre, que ce soit au niveau du volume, des motifs ou des couleurs.

Si tu as des questions, rendez-vous sur le forum ! Et bien sûr, garde en tête que l’important, c’est de te sentir bien dans ta peau et dans tes fringues. Si tu es un « O » et que tu voues un amour fou aux imprimés 70’s, aux rayures et aux froufrous, fais-toi plaisir, la fashion police n’aura qu’à bien se tenir !

§

Par :
publié le : 26.06.2014
Titre original : « Le guide des morphologies. »
SOURCE : Madmoizelle.com

Je ne suis pas celui que vous croyez

AdamTransformiste

S’ils appartiennent à la grande catégorie des transgenres, les transformistes sont avant tout des travestis occasionnels, voire professionnels qui se livrent à leur passion dans le cadre de spectacles de la scène et sont à ce titre, membres de la grande famille des artistes.

Ces hommes le plus souvent, mais aussi quelques femmes, se transforment en une ou plusieurs vedettes de la chanson ou du cinéma. Des prestations particulièrement appréciées du grand public, en quête de distractions, d’évasion ou même de rêves fantasmagoriques et qui retrouve, le temps d’un « one man show », ses idoles préférées.

Si à l’instar des grands restaurants, les spectacles du show business ont leurs formules, les transformistes en sont assurément les maîtres queues aux recettes étonnantes. La transformation peut être parfois si parfaite que même des journalistes de la presse people très avertis, peuvent s’y « casser les dents »; comme par exemple avec cette confusion par la chaine américaine CNN qui, à l’occasion d’un hommage à la défunte Withney Houston, avait diffusé des images prises en 2008 aux Reel Awards Show de Las Vegas, soirée consacrée aux imitateurs de stars ! une consécration pour son imitateur, le transformiste allemand IKENNA Benéy Amaechi [Reportage].

AdamTransformiste2

Mais regardons plutôt l’émission, consacré au transformiste Adam, alias Miss Eva , 24 ans au moment du reportage. Après un parcours de footing le long des plages océaniques, une séance de gym en salle, une répétition avec la petite troupe de danseuses qu’il a rassemblée autour de lui, le jeune homme monte sur la scène d’un cabaret et imite entre autres Tina Turner ou Britney Spears. La chaine de télévision NRJ12 a suivi Adam dans sa vie quotidienne, dans sa loge et sur scène ; mais a aussi interviewé les membres de sa famille, ainsi que ses amis et relations pour essayer de comprendre d’où lui était venue cette idée « folle » et quelles étaient ses motivations à se transformer en femme.

§

Par : Lio de France
Extrait du reportage diffusé le 11/07/2013 sur NRJ12
dans le cadre de l’émission « Tellement VRAI. »
SOURCE : YOUTUBE.com

Célèbres films de genres

LetalTalonsAiguilles

Liste chronologique des films et des séries de télévision dont les acteurs mettent en avant des transgenres, des travestis et des transsexuels.

  • 1935 – Khatarine Hepburn, dans Sylvia Scarlett, film réalisé par George Cukor joue une fille qui se travestit en garçon pour pouvoir cambrioler avec son père.
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  • 1949 – Carry Grant, dans le film Allez coucher ailleurs, réalisé par Howard Hawks. En 45, se déguise en femme pour émigrer aux USA avec une lieutenante américaine (Ann Sheridan) à cause d’absurdes règlements militaires.
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  • 1959 – Jack Lemmon et Tony Curtis, Daphné et Joséphine dans Certains l’aiment chaud (Some like it hot), film-culte réalisé par Billy Wilder.
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  • 1971 – Louis de Funès, dans La Folie des Grandeurs, film réalisé par Gérard Oury, librement adapté de la pièce de théâtre Ruy Blas de Victor Hugo.
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  • 1972 – 1983 Jamie Farr, alias Caporal Klinger ,se travesti durant les 9 saisons de MASH, série TV tirée du film MASH, réalisé par Robert Altman, Palme d’Or à Cannes.
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  • 1978 – Michel Serrault, joue le rôle du travesti Albin, dans la La cage aux folles, film réalisé par Édouard Molinaro, tiré de la pièce de théâtre éponyme.
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  • 1979 – Christian Clavier et la troupe du Splendid, avec le rôle du travesti Katia, dans la pièce de théâtre : Le Père Noël est une Ordure.
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  • 1980 – Michel Serrault, dans la Cage aux Folles II, réalisé par Edouard Molinaro.
    |
  • 1982 – Christian Clavier dans le rôle de Katia le travesti du film Le père Noël est une Ordure du réalisateur Jean-Marie Poiré.
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  • 1982 – Dustin Hoffman, dans Tootsie, film réalisé par Sydney Pollack, joue le personnage de Dorothy Michael avec Jessica Lange.
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  • 1983 – Barbara Streisand, se travestit en homme dans Yentl, qu’elle réalise d’après une nouvelle de Isaac Bashevis Singer, Prix Nobel de littérature.
    |
  • 1983 – Obaya Roberts, Jean-Claude Dreyfus, dans le film Education anglaise, de Jean-Claude Roy.
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  • 1985 – Michel Serrault, dans La Cage aux folles III, film réalisé par Georges Lautner
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  • 1985 – Milton Gonçalves, William Hurt, dans Le Baiser de la femme araignée (Kiss of the Spider Woman) de Hector Babenco
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  • 1986 – Gérard Depardieu, dans Tenue de soirée, film de Bertrand Blier, compose un travesti trouble et fascinant.
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  • 1986 – Jean Carmet, dans Mis Mona, film de Mehdi Charef sorti en 1987.
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  • 1988 – Zabou Breitman, dans le film La travestie, réalisé par Yves Boisset.
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  • 1990 -David Duchovny est Denise Bryson dans « Twin Peaks ».

    TalonsAiguillesAffiche

  • 1991 – Miguel Bosé, joue 3 rôles : le transformiste Letal / le juge Domínguez / Hugo, l’indic, dans le film Talons Aiguilles (Tacones lejanos) réalisé par Pedro Almodóvar
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  • 1992 – Jaye Davidson et Stephen Rea, dans The Crying Game, réalisé par Neil Jordan . Musique : Stand by Your Man – [Film Complet]. Sortie France 1993
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  • 1993 – Robin Williams, dans Mme Doubtfire, film réalisé par nne Fine (1987).
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  • 1994 – Terence Stamp, Hugo Weaving et Guy Pearce, dans Priscila, folle du désert, film de Stephan Elliott.-2 drag queens et 1 transsexuelle traversent l’Australie dans un bus baptisé «Priscilla».
    |
  • 1995 – Wesley Snipes, Patrick Swayze, John Leguizamo, Extravagences, film de Beeban Kidron, Trois drags queens sont en panne dans un village perdu des USA.
    |
  • 1999 – Valérie Lemercier, dans le film le Derrière, qu’elle réalise, se déguise en garçon, afin d’aller rencontrer son père.
    |
  • 1999 – Hilary Swank, dans Boys don’t cry, film de Kimberly Peirce.
    |
  • 2002 – Gad el Maleh, dans Chouchou, film de Merzak Allouache.

    BreakfastOnPluto2

  • 2005 – Cillian Murphy (Patrick Kitten) dans Breakfast on Pluton (Petit déjeuner sur Pluton) par Neil Jordan. Autres acteurs : Liam Neeson, Stephen Rea, Brendan Gleeson, Gavin Friday. Sortie le 01.03.2006
    |
  • 2006 – Amanda Bynes, dans le film She’s the man, réalisé par Andy Fickman, veut intégrer une équipe de foot masculine.
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  • 2011 – Glenn Close, dans Albert Nobbs, film réalisé par Rodrigo García. A Dublin, fin XIXe siècle, une femme se déguise en majordome d’un hôtel fréquenté par la haute société. D’après le livre et la pièce de théâtre de George Moore.

    GallienneGuillaume1

  • 2013 – Guillaume Gallienne, dans Les garçons et Guillaume à table ! acteur, scénariste, réalisateur.

    DanishGirl

  • 2015 – Eddie Redmayne, dans Danish Girl de Tom Hooper interprète l’artiste danoise Lilli Elbe.
    |
  • Tableau récapitulatif des films de travestis par AlloCiné.com

 

RuPaul‘s Drag Race season 8

Les 6 Reines les plus probables de la compétition des Drag Queen du RuPaul Saison 8

rupaul's drag race season 8

With the release of the official trailer for RuPaul’s Drag Race season 8 (which you can watch below), fans have taken to the internet to sound off about the queens they are most looking forward to seeing on new season.

Drapeau de la France Suite à la présentation de la bande annonce officielle de la compétition des Reines des Queens du RuPaul saison 8 (que vous pouvez observer ci-dessous), les fans se sont mis à donner de la voix sur Internet au sujet des reines qu’ils attendent avec impatience de voir lors de la nouvelle saison.

To create this list of the top 6 most highly anticipated queens, we’ve scoured the web to compile the results of fan polls, social mention trends and social followers to determine which contestants fans are most excited about (so far).

Drapeau de la France Pour créer cette liste des 6 premières reines les plus fortement probables, nous avons scruté le Web pour compiler les résultats des sondages de fans, les tendances des avis populaires et les [opinions des] suiveurs sociaux pour déterminer quels sont des fans de concurrents, les plus enthousiasmés (jusqu’à présent).

6. Acid Betty

AcidBetty

5. Laila McQueen

 LailaMcQueen

4. Derrick Barry

DerrykBarry

3. Naomi Smalls

NaomiSmalls

2. Bob The Drag Queen

BobTheDragQueen

1. Kim Chi

KimChi

Watch the new season trailer below, then vote in our poll to let us know who you are most looking forward to seeing compete.

Drapeau de la France Regardez la nouvelle bande-annonce de la saison [8] ci-dessous, votez ensuite dans notre sondage nous faire savoir qui vous plus êtes impatients de voir entrer en compétition.

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Par : Tim Winfred
Publié le :  20.02.2016
Titre Original : The Six Most Highly Anticipated Queens Of RuPaul’s Drag Race Season 8
Traduction (amateur ) : Lio de France
SOURCE : Qweerty.com
More (encore plus sur le sujet) : IgetsFunnier

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[DG : Alors chers lecteurs, pour quelle Drag Queen voteriez-vous ?

6 – La pyschédélique Acid Betty ?
5 – La gothique Laila Mc Queen ?
4 – L’échevelée Derrick Barry ?
3 – L’androgyne Naomi Smalls ?
2 – La distinguée Bob The Drag Queen ?
1 – La divine Kim Chi ?
0 – Aucune

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Le fils d’Adele, Princesse des Neiges

Se plier aux règles de la société ? Adele n’est pas prête de le faire. Ce n’est pas la première fois que la chanteuse dicte ses propres règles, et on la félicite ! Cette fois-ci, c’est une leçon d’éducation qu’elle nous donne en refusant d’accepter les inégalités de genre et en laissant son fils se promener dans un parc d’attraction avec une robe de princesse.

Il y a peu de temps Adele déclarait au magazine Times à propos de son fils : « J’ai hâte de voir qui sera son meilleur ami, sa petite amie ou son petit ami, quels films il aimera… Quoi qu’il voudra faire ou être, je le soutiendrai ». Et elle vient de prouver qu’elle disait vrai. En effet, la chanteuse a été aperçue à Disneyland (Californie) en compagnie de son fils Angelo qui portait le déguisement d’Anna dans la Reine des Neiges et de son mari Simon Konecki.

Ouverte d’esprit, Adele prouve qu’elle soutient son fils, peu importe ce qu’il souhaite faire mais surtout qu’elle se moque complètement des préjugés, et elle a bien raison ! Un petit garçon déguisé en princesse ? De quoi choquer certaines personnes, mais les fans d’Adele se sont contentés de féliciter la star de laisser son enfant porter ce qu’il veut ! Sur Twitter on a pu lire des messages réconfortants comme « Le fait qu’Adele laisse son fils porter la robe de la Reine des Neiges est tellement important, briser les stéréotypes c’est beau » ou « Je n’arrive pas à croire les protestations des gens sur le fait que le fils d’Adele porte une robe de princesse. Les gens ont des problèmes, mon enfant aura le droit de s’habiller comme il le veut ! »

En laissant son fils apparaître ainsi, Adele s’exprime indirectement sur la tradition sexiste des jouets pour enfants. Un problème de société pour lequel de nombreuses marques se battent depuis quelques années. On se rappelle de la campagne #Noëlsanspréjugés des magasins U où les catalogues présentaient des petits garçons jouant à la dînette, des publicités Lego présentant les premières figures féminines ou encore de la démarche de Microsoft qui a voulu prouver que la science n’est pas un truc de garçon. Grâce à la star Anglaise, le combat continue !

Par : Laetitia Azi
Publié le : 19.10.2016
Titre original : « Adele : son fils déguisé en Reine des Neiges à Disneyland »
SOURCE : AuFeminin.com

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2° Article : « DEUX POIDS DEUX MESURES »

austin lacey

Austin Lacey, an eighth-grade student at Ethan Chase Middle School
dressed like a Frozen princess for the school’s “Disney Day.”

Le fils d’Angèle n’a pas reçu d’avertissement de la part du directeur (ou de la directrice) de son école. Ne trouvez vous pas cela étrange ?

Nous si, car un autre petir garçon, Austin Lacey, un élève de 8ème [13/14 ans] au collège Ethan Chase de Menifee en Californie, s’est retrouvé dans le pétrin pour s’être habillé en Reine des Neiges pour le « Jour de Disney » de l’école. Les responsables de l’école ont considéré [son travestissement] « inapproprié » et lui ont confisqué le costume (LIRE L’ARTICLE).

Par Bil Browning | le 09.02.2016
Traduction (amateur) : Lio de France
Source : Queerty.com

Célibat forcé des travestis et transgenres

QUAND ON EST TRAVESTI(E) ET HÉTÉRO
DUR, DUR, DE TROUVER SON ALTER ÉGO. 
NouvelleVie1
 par : Lio / Double Genre

Quand on est travesti(e) et hétéro, dur, dur de trouver son alter ego. En effet que l’on soit un ou une travesti(e) et physiquement un homme biologique ou femme bio, c’est à dire de sexe conforme à celui de sa naissance, la recherche d’un(e) partenaire du sexe opposé au sien, dit(e) « cisgenre », relève d’un authentique parcours du combattant.

Cis ou cisgenre (définition) : « c’est une personne qui vit une identité de genre alignée avec le sexe assigné à sa naissance. »

En effet, à la vue d’un homme habillé en femme (ou l’inverse), l’immense majorité des personnes « orthodoxes » (cisgenres), s’accordent pour s’écrier :
« Ah ! mais qu’est-que c’est que ce déguisement ? »

En fait, ils ne sont pas « déguisés », mais habillés en femme ou en homme, nuance !

GallienneGuillaume1
La mère de Guillaume, dans le film de Guillaume Gallienne

Certes, il existe des travesti(e)s des deux sexes qui ont une apparence quasi parfaite et ressemblent à s’y méprendre à une personne de sexe opposé au leur ; mais trop souvent il est vrai que le/la travesti(e) fait pale figure, face à une femme biologique ou à un homme bio.

Il y en a cependant de nombreux exemples dans l’histoire de l’humanité, accolés tout au long des barreaux de l’échelle sociale : de péripatéticienne à président de la république, roi ou empereur, artiste, écrivain, athlète, riche industriel ou petit bourgeois.

PenelopeTheDress
Photo* : couple marié qui assume son bonheur

Les travesti(e)s ou les transgenres éprouvent le besoin d’investir les codes vestimentaires ou comportementaux, voire les attributs du sexe (dit) opposé, et souhaitent sortir du ghetto dans lequel la société les a enfermés.

Car trop souvent les travestis et transgenres vivent de façon cachée ; devenant ceux ou celles que l’on appelle de façon discourtoise, des « travesti(e)s de salon » ou des « travs de placards », à la raison qu’ils ou elles ne se livrent à la manifestation extérieure de leur différence qu’entre les quatre murs de leur domicile et souvent à l’insu de leurs proches.

Bien sûr des personnes ou des associations font en sorte que peu à peu, la personnalité des travestis et transgenres s’affirme et que ces derniers fassent leur « coming out », ouvertement dans les rues, les transports en commun, leur lieu de travail, dans tous les aspects de leur vie privée, familiale et en société.

A l’évidence, tous ces aspects des travestis et des transgenres, ne favorisent pas la possibilité de création de couple harmonieux entre une femme et un homme travesti au féminin, ou un homme bio avec une femme travestie au masculin.

Les femmes bio se croient peut-être singées dans leurs valeurs et pensent que les travestis hommes veulent piétiner leurs plates bandes ; tandis que les hommes bio n’acceptent pas facilement de partager leur pré carré d’homo sapiens sapiens (monsieur je sais tout) et veulent demeurer les machos dominateurs ou conformes à l’image de l’homme de Cro-Magnon dont ils croient que ce serait l’idéal de la femme

Par : Lio de France
Photo* : d’un couple réel qui me rappelle que « c’est possible ! »
Première publication : 20.02.2016 – 15:15
Source : Aufeminin.com
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Bonus : une petite vidéo, pour la route :
(avec une chute qui n’est pas la mienne,
mais ne faut-il pas de tout pour faire un monde)

https://www.youtube.com/watch?v=yMEj1qgHADc

France 2013, enfants travestis prostitués

Tuamotu
Un sujet qui dérange

Heifara, Tahitien, mineur,

travesti et prostitué 

Si l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans, comment un adolescent mineur de moins de 15 ans peut-il se prostituer sur le territoire de la République française ?

Bien sûr Heifara n’est pas son vrai nom. Bien sûr aucune photo n’illustrera cet entretien. Il n’a pas été facile de gagner sa confiance, et encore moins d’obtenir qu’il ne dise que la vérité.
Par respect pour son choix, en parlant de lui je dirai elle. Et j’utiliserai le prénom qu’elle s’est choisi pour cette interview : Elisa.
D’autre part, Elisa sait à peine lire et écrire. Comme beaucoup de jeunes Polynésiens, elle parle un sabir tenant à la fois du Français, du Reo Tahiti et du Paumotu***, j’ai donc fait une transcription de ses propos.
En lisant ces lignes, n’oubliez jamais que Tahiti (le paradis de l’enfant roi) est en France, que les lois sont censées y être les mêmes et que tous les lieux de cultes y sont pleins.

Elisa, quand et pourquoi as-tu décidé d’être une fille ?
Mes vrais parents vivent aux Tuamotu. Ils avaient six enfants et ne pouvaient pas en nourrir un de plus. Alors ils m’ont donné à un cousin de mon papa à Tahiti.
Mes parents faamu* avaient quatre fils plus âgés. Je me sentais en sécurité avec la maman et elle me demandait toujours de faire les choses de la maison. La vaisselle, le ménage, la lessive, la cuisine, tout ça… J’aimais bien comme ça.
En plus, je n’avais vraiment pas envie d’aller jouer avec les garçons. Ça ne m’intéressait pas, et même ça me faisait peur. Alors je restais avec ma maman faamu et les filles de ses copines. Mon papa faamu, lui, il ne me voyait même pas. Il savait juste me dire fais-ci ou fais ça, et me battre quand il était en colère ou qu’il avait bu.
A l’école c’était pareil : je préférais rester jouer et parler avec les filles.

Quand as-tu commencé la prostitution, et pourquoi ?
Un jour, quand j’avais douze ans, il y a eu un grand tamara** à la maison. Il y avait toute la famille et plein de voisins. On était au moins cent personnes. Moi j’étais avec les femmes pour la cuisine et tout ça. Chez nous, les femmes et les hommes ne se mélangent pas. À la fin tout le monde était bourré. L’aîné de mes frères faamu m’a appelée pour l’aider : je suis allée. Là, il m’a obligée à lui faire des choses. Il m’a dit que c’était normal et qu’il ne fallait rien dire. J’ai pleuré longtemps cette nuit là.
Après, il a recommencé plusieurs fois par semaine. Chaque fois il me demandait un peu plus. Pour que je me taise, il me faisait des petits cadeaux. Un jour, il est venu avec un copain à lui et il m’a dit : « Si tu lui fais comme à moi, je te donne 500xpf ». J’étais obligée de dire oui, sinon il m’aurait frappée. Et puis, moi, je n’avais jamais eu d’argent à moi. C’est comme ça que j’ai commencé la prostitution. Pour pouvoir acheter des choses. Des habits, du maquillage… Des trucs de filles quoi.

Comment es-tu arrivée sur le trottoir ?
Au début, il n’amenait que des copains du quartier ou des fetii****. Et puis il a fait venir des hommes que je ne connaissais pas, de plus en plus vieux, même des popaa*****. C’est là que j’ai vu qu’il gardait beaucoup d’argent pour lui et ne me donnait presque rien. Quand je lui ai dit que ce n’était pas juste, il m’a battue très fort. J’avais du sang partout, j’avais mal et j’avais peur. Alors je suis allée chez une copine raerae******.
Elle et ses amies ont été très gentilles avec moi. Elles m’ont soignée, donné des habits de filles, coiffée, maquillée, tout ça quoi.
Elles m’ont expliqué que si j’allais faire l’amour avec quelqu’un, je devais garder tout l’argent pour moi, pas le donner à un homme, même si c’est mon frère. C’est comme ça que j’ai commencé à faire le trottoir. J’avais treize ans.

Aujourd’hui, comment vis-tu ?
Je fais le trottoir la nuit. J’ai même des clients habituels. Des gendarmes et des militaires. Le weekend je sors en boite de nuit. J’habite en ville avec trois autres copines raerae. Je ne vais plus à l’école et personne ne me dit ce que je dois faire. Quand j’aurais gagné assez d’argent, j’irais en France me faire opérer. Comme ça je pourrais trouver un mari.

Combien de jeunes Polynésiens mineurs se prostituent et cessent leur scolarité bien avant seize ans ? Il n’existe aucun chiffre fiable. Dans la patrie des droits de l’homme et des droits de l’enfant, la question a de quoi déranger, non ?…

Un article de Julien Gué

Lexique :
* Faamu : adoptif
** Tamara : repas de fête
*** Paumotu : qui vient des îles Tuamotu
**** Fetii : membre plus ou moins éloigné de la famille
***** Popaa :
occidental
****** Raerae : travesti homme

Par : Julien – Monak
Publié en : 10.2011
Autres articles de l’auteur :
– Quand Tahiti fête ses travestis
– Un élu municipal plutôt efféminé
SOURCE : Tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr
§

Hollande travesti en Mme Landho ?

FrancoiseLandho

Début d’année 2014 (?), rappel d’un moment inoubliable dans l’hémicycle de la très « sérieuse » Assemblée Nationale où selon cette vidéo, le président Claude Bartolone  aurait reçu la députée Françoise Landho, ou peut-être François Hollande travesti en femme ???

D’autre prétendent que ce serait Nicolas Canteloup, le célèbre imitateur qui aurait tenu le rôle de Madame Landho

 Nicolasanteloup
Nicolas Canteloup, nait à Mérignac en Gironde, le 4 novembre 1963. Il est un humoriste et imitateur qui débuta vers 1990 comme animateur puis fit carrière dans des émissions radiophoniques et télévisuelles. Mais, pour ce coup, « ne prête t-on  pas qu’aux riches », selon l’expression consacrée ?

Nous ne manquerons pas de vous faire part du résultat de notre enquête. Bon, pour nous préparer à ce travail qui s’annonce plutôt fastidieux, nous allons commencer par un petit somme dont on espère qu’il sera roboratif 🙂

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Rédaction : Lio de France / Double Genre
Vidéo (01:00) ajoutée le : 02.03.2014 | par : rémy sculpteur
Titre original : « Canteloup : Hollande à l’assemblée Nationale en femme »
SOURCE : YOUTUBE.com

Bond 007 Daniel Craig travesti

 

James Bond travesti dans une pub


Daniel Craig œuvre pour la bonne cause en se travestissant pour une publicité célébrant la journée de la femme, le 8 mars.

007 travesti ? Qui l’eût crut !

Et pourtant… Alors que le prochain James Bond ne sortira qu’en novembre 2012, Daniel Craig a renfilé son costume d’agent secret qu’il tourne en dérision en se travestissant le temps d’un spot célébrant la journée de la femme.

Dans la publicité, on peut y entendre la voix de Judi Dench, alias M, la supérieure hiérarchique de James Bond, interroger 007 sur la question de la parité homme-femme.

Daniel Craig travesti pour la journée de la femme
« Nous sommes égaux n’est-ce pas 007 ? Et pourtant, en 2011, un homme gagne généralement plus d’argent qu’une femme. Même s’ils font le même métier », s’exclame-t-elle.

Dans un long discours sur le travail des femmes, M lui demande ensuite de se mettre à la place de l’une d’elles.

Apparaît alors un James Bond en perruque blonde, perché sur des talons hauts et vêtu d’une robe à motifs.

Une vision toute nouvelle donc de l’agent secret, que l’on sait d’habitude misogyne.

Comment le trouvez-vous ?

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Par : Stagora.com
Publié le : 08.03.2011
Titre original : « James Bond travesti dans une pub »
Crédit vidéo : © WeAreEqual
Crédit Vidéo / via YOUTUBE.com
SOURCE : Stagora.com

LIVRES sur le même thème :

« James Bond tourne Casaque » de Cyril Connolly. 

« Ce pastiche irrésistible a été écrit par le grand critique littéraire Cyril Connolly à l’intention du créateur de James Bond, son ami Ian Fleming. Le talent de Connolly consiste ici à exploiter avec bonheur les sous-entendus ou plutôt les non-dits de Fleming sur son personnage. Exercice qui en retour témoigne de la distance ironique avec laquelle le père de Bond envisageait sa créature. Une distance qui a malheureusement totalement disparu avec sa transposition à l’écran »

James Bond tourne Casaque
Livre broché – 26 octobre 1993
de Cyril Connolly | 11€ chez Amazon.

BONUS

[DG : décidément tout le milieu de 007 grouille de travestis 🙂 quoique là on ne rit plus 😦 ]

Le réalisateur d’un 007 surpris en travesti

lee tamahori sur le tournage de meurs un autre jour


007 : méga-Bond !

Le metteur en scène du James Bond « Meurs un autre jour », a été condamné à trois ans de mise à l’épreuve et devra effectuer des travaux d’intérêt général à Hollywood, après avoir été surpris en train de racoler en travesti, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Lee Tamahori, de nationalité néo-zélandaise, avait été arrêté le 8 janvier après être entré dans la voiture d’un policier en civil à Hollywood, au nord-ouest de Los Angeles, et lui avoir proposé des relations sexuelles contre de l’argent. Il était habillé en femme.

Mercredi soir, M. Tamahori a conclu un marché avec le parquet, acceptant de plaider coupable d’effraction en échange de l’abandon des poursuites pour racolage et prostitution, a indiqué à l’AFP Frank Mateljan, du bureau du procureur de la ville de Los Angeles. « Le juge l’a condamné à 36 mois de mise à l’épreuve et lui a ordonné d’effectuer des travaux d’intérêt général à Hollywood, dans le cadre de l’embellissement du quartier », a-t-il ajouté, en précisant qu’il s’agirait notamment d’effacer des graffiti. Le réalisateur devra aussi suivre un stage de sensibilisation aux dangers du sida, selon la même source.

Remarqué en 1994 à Hollywood pour son film « L’âme des guerriers » en Nouvelle-Zélande, Tamahori a dirigé en 1995 son premier film américain, « Les hommes de l’ombre », avec Nick Nolte et John Malkovich. « Meurs un autre jour », sorti en 2002 avec Pierce Brosnan et Halle Berry, était le 20e James Bond, le dernier en date. Tamahori, qui a aussi réalisé des épisodes de la série télévisée « The Sopranos », diffusée sur le câble américain, s’est spécialisé au grand écran dans les films d’action, le dernier en date étant « XXX 2 ».

[DG : … et les States se prétendent à la pointe de la lutte contre la transphobie ? Quel monde irrespectueux et hypocrite. Pouah ! comme aurait dit Jacouille la Fripouille ( Christian clavier / Les Visiteurs)]

Par : MYTF1News / People
Publié le : 24.02.2006
SOURCE : IciTf1.fr

 

Stav Strashko modèle hybride de Toyota

Stav Strashko, beauté hérétique
Stav Strashko, beauté hérétique © Capture d’écran de la campagne Toyota.

Le mannequin transgenre Stav Strashko a été choisi par le constructeur automobile japonais Toyota pour incarner son nouveau modèle hybride, la Corolla Auris.

Sur une musique enivrante, sous des néons rouges, une femme s’approche d’une Corolla Auris rouge [Modèle 2012 de Toyota]. Vêtue d’une veste noire et d’une culotte rouge, elle avance d’un pas déterminé. Nous la voyons de dos -ses fesses sont parfaites-, puis de face: ses cheveux raides sont châtains, ses traits fins, ses yeux noisettes, ses lèvres relativement charnues. Elle se déshabille. De dos, sa silhouette est celle des mannequins que l’on voit habituellement, à la différence que ses omoplates sont plus musclées. Mais quand elle se retourne, c’est le choc; son torse révèle son sexe: masculin. L’ambigüité est troublante.

Stav Strashko est un mannequin ukrainien de 20 ans. Il mesure 1,80m, est né en Ukraine mais habite à Tel-Aviv, en Israël, depuis l’âge de 2 ans, comme il l’a révélé il y a deux mois dans une interview accordée au magazine «Candy». Il a deux soeurs, Olga et Katia. Il a été repéré dans la rue à 17 ans par le styliste et maquilleur Elad Baron. Si c’est seulement à cette époque qu’il réalise qu’il est androgyne, petit, déjà, il empruntait le maquillage de sa mère pour s’amuser, a-t-il raconté. A 16 ans, il se mettait de l’eyeliner quotidiennement – il avait alors un style punk rock selon ses dires.

Bien dans son corps

Sa carrière est aujourd’hui gérée par l’agence israélienne Elinor Shahar, mais il doit encore travailler à côté pour subvenir à ses besoins. Le jeune homme est employé dans un café-restaurant à Tel Aviv. «J’aimerais vivre du mannequinat et de la comédie», a-t-il confié. Il voudrait vire à New York, dans une penthouse, et avoir des enfants «bien sûr». Il a un petit ami depuis huit mois, et est fan d’Angelina Jolie. Un shooting photos accompagne l’entretien. Celui-ci a été réalisé à Paris.

Malgré ce que l’on pourrait penser, Stav Strashko n’a jamais pensé à «devenir une femme». «Je me sens très bien dans mon corps tel qu’il est», assure-t-il. N’en déplaise à ceux que cela dérange. «Je fais juste ce que j’aime et suis moi-même, certaines personnes n’acceptent pas cela», a-t-il écrit sur son Tumblr. Une beauté particulière, transgenre et fière de l’être. Les magazine de mode misent déjà sur lui pour être le prochain Andrej Pejic…

Stav Strashko  pour Miss Shooshoo (vidéo Caduri Eliashar):

Stav Strashko pour Nimrod Peled:

Sa page Facebook: https://www.facebook.com/stavstrashkomodel

Par : Marie Desnos
Publié le : 24.08.2012
Titre Original : « Stav Strashko, beauté hérétique »
SOURCE : ParisMatch.com

Un élu municipal plutôt efféminé

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David, de l’île de Taha’a

Efféminé et conseiller municipal

L’île vanille, la merveilleuse Taha’a, réserve bien des surprises. Ainsi, la tolérance y semble bien plus naturelle et plus grande qu’à Tahiti…

Être différent, à Tahiti, entraine souvent ceux qui le sont dans des parcours de vie sombres et douloureux. Souvenez-vous de Heifara

Dans les îles éloignées, les choses sont toutes autres… pour le moment du moins.

Ainsi, à Taha’a, à peine plus de 5.000 habitants, le conseil municipal de la commune associée de Tiva, 518 âmes, compte deux mahu* ! A ce propos, il faut noter qu’ils ont été élus sur une même liste, non affiliée à un quelconque parti.

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La carte de Tahaa, l’île vanille jumelle de Raiatea

C’est avec chaleur et gentillesse que l’un d’entre eux, David Maruae, a bien voulu nous répondre.

Deux questions indiscrètes pour commencer. Quel âge as-tu et à quel âge as-tu pris conscience d’être un mahu ?

David : Vers seize ans, j’étais déjà très efféminée. C’est là que j’ai décidé d’assumer ce que je suis. Je savais que ce ne serait pas facile, mais je ne voulais pas me cacher. Aujourd’hui j’ai 29 ans.

Comment tes parents ont-ils réagi ?

David : Avec ma maman et ma grand-mère, il n’y a pas eu de problème. Mais avec mon papa, c’est autre chose. Il ne voulait pas que son fils soit un mahu. Tu sais, mon papa était quelqu’un de très connu : c’était un grand champion de boxe très célèbre, il ne supportait pas que son fils ne soit pas aussi un aito* comme lui. Surtout que je porte exactement le même nom que lui… Alors il me battait souvent…

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David chez lui pendant l’entretien

Heureusement, il y avait ma maman et ma grand-mère pour me consoler et me protéger un peu.

Finalement, il m’a chassée de la maison. Alors je me suis réfugiée chez ma grand-mère quelques temps, puis je suis parti à Tahiti.

Qu’as-tu fait à Papeete ? Tu étais mineur, tu t’es prostitué ?

David : Non ! J’ai fait des petits boulots, tout ce que je pouvais trouver dans la restauration, l’hôtellerie… Et puis, en même temps, je me suis lancée dans l’animation. C’est comme ça que j’ai passé mon BAFA, et c’est ça qui m’a permis de trouver du travail dans un branche qui me plaisait.

Mais je ne voulais pas rester à Tahiti : je voulais revenir dans mon île. C’est ce que j’ai fait.

Comment s’est passé ton retour à Tahaa et auprès de ta famille ?

David : Je n’ai eu aucun problème pour travailler et me faire accepter. Ma maman et ma grand-mère étaient tellement heureuses de me retrouver. Par contre, avec mon papa, ça a pris beaucoup de temps.

J’ai travaillé dur, et je me suis beaucoup investie dans des actions avec les jeunes. Je n’ai eu aucune difficulté pour être acceptée comme j’étais.

Avec l’argent que j’ai gagné, j’ai pu construire une ombrière et planter de la vanille.

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Le sourire malicieux du mahu éclairé d’un brillant

Ça, je l’ai fait pour que mes parents aient une bonne retraite.

Maintenant, mon papa m’accepte comme je suis et je suis heureuse de ça.

Pourquoi es-tu entrée en politique ?

David : C’est par hasard. Aux dernières élections (2007), des gens sont venus me chercher en disant que ce serait bien que je sois avec eux à la mairie. C’est parce que je faisais beaucoup de choses avec et pour les jeunes.

Il y avait aussi un autre mahu sur la liste. Et puis c’était sans parti politique. Juste des gens qui voulaient que les choses changent. Et on a gagné. Voilà comment j’ai été élue.

Les gens ont bien accepté qu’il y ait deux mahu à la mairie ?

David : La majorité a quand même voté pour nous ! (rires) Au début il y en a qui n’étaient pas contents. Maintenant c’est fini : ils voient le travail que nous faisons et c’est tout.

Si tu pouvais réaliser un rêve, ce serait quoi ?

David : Tu ne vas pas te moquer, hein…? Voilà, ça fait longtemps : je voudrais monter une entreprise de travaux publics ou tout le personnel serait des raerae* comme moi, même sur les engins ! (rires)

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En vraie vahinée, David couronné de fleurs

Et on irait toutes travailler habillées en femmes, et maquillées, même avec les talons aiguilles sur les engins… (rires)

Il y a beaucoup de raerae à Tahaa ?

David : Oui. Plus que tu ne penses. Et il y en a beaucoup qui n’osent pas le montrer, qui ont peur. Moi je suis là aussi pour les aider. Il n’y a pas de prostitution ici, et je ne veux pas que ça change.

Un article de Julien Gué

Nota bene :

C’est afin de conserver et de souligner l’ambiguïté de la personnalité de David que nous avons conservé son discours au féminin, tel qu’il se voit lui-même, et nos questions au masculin, tel qu’il s’est montré lors de cet entretien.

Lexique :

*mahu : homme efféminé

*aito : filao ou arbre de fer. Par extension, désigne les hommes ou les guerriers les plus forts et les plus glorieux

*fare : maison

*raerae : travesti

Par : Julien – Monak
Titre original : Efféminé et conseiller municipal
Publié le : 26.01.2013
SOURCE : Tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr

Autre article du même auteur : Quand Tahiti fête ses travestis

Tous droits réservés Julien Gué. Demandez l’autorisation de l’auteur avant toute reproduction du texte ou des images sur Internet ou dans la presse traditionnelle.

Le TRavesti, c’est pas du carnaval !

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Quand les journalistes – des « médias mainstream » – (en bon français de chez-nous : les moyens majeurs de communication) rebaptisés les « merdias » par ceux qui ont compris leur vraie nature et quels buts sordides, ils poursuivent – parlent des travestis et des transgenres (les TR), ces messieurs de la moderne presse byte, aiment à utiliser un maximum de mots dévalorisants, en désignant ces personnes, comme :

accoutrées, affublées, attifées, contrefaites, dénaturées, déguisées, dissimulées, fardées, fringuées, grimées, masquées, des avatars d’éléphant qui trompent énormément et/ ou des « choses bizarres et indéfinissable » qui troquent leur fringues pour truquer leur vraie nature.

Mais de tous ces verbes, ils ont oublié le principal : ÊTRE !

Le travesti est une personne, un être humain, donc hautement respectable et inviolable que seuls les barons « von toten Schwanz lutschender » – je ne traduirais pas 😉 – aiment à traiter d’Untermensch.

Pour ne pas vous infliger un pensum, examinons, les seuls trois premiers qualificatifs. Nous reviendrons peut-être ultérieurement disserter au sujet du reste de la liste si, et seulement si, vous trépignez hystériquement dans vos commentaires 🙂

Accoutrement, que la rubrique « Définitions Web » qualifie d’un lapidaire : « Habillement, tenue vestimentaire surprenante », alors que son cousin le Wiktionary nous cite Jules Vernes qui porte l’estocade :

Au moins, là c’est clair ! Les TR (trans/trav) sont habillés pour l’hiver.

Affublées.  Faisons notre recherche dans le Grand Larousse©

  • Accoutrer, vêtir quelqu’un d’une façon bizarre, ridicule : « Elle l’avait affublé d’un costume de marin. »
  • Attribuer à quelqu’un quelque chose de ridicule, de fantaisiste : « On l’avait affublé d’un surnom méprisant. »

Cette fois, on est carrément dans le langage de la pure diffamation*, ce petit escabeau qui fait croire à son minable utilisateur qu’il sera du niveau de son interlocuteur, lequel serait ainsi à même de l’écouter, alors qu’au mieux, il n’entendra que ses cris d’orfraie.

*diffamation (Définitions Web) : La diffamation est un concept juridique désignant le fait de tenir des propos portant atteinte à l’honneur d’une personne physique ou morale. La plupart du temps, il ne peut y avoir de diffamation que si l’accusation est appuyée par des contre-vérités. …

BlogPouffe

Attifer (Définitions Web) – Péjoratif : Orner, parer. Elle attife ses enfants d’une manière ridicule.
En français populaire : « Je suis parfois sapée comme un sac. Même pas maquillée. M’en fous. (Et y’a même un brin de féminisme inside.) » nous le confirme si poétiquement mademoiselle GrelucheLike du « Blog 200% Pouffe » (à visiter).

Lio de France.

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BONUS : Chanson Lady Oscar (bande annonce), elle est habillée comme un garçon

tapez cette adresse si la vidéo ne démarre pas
h t t p s ://www.youtube.com/watch?v=AuzwKd7pl4s

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Publié le 18.02.2106
Par : Lio de France
Source : Double Genre
Crédit photo : Lou Queernaval de Nice

Vidéo : Quand les deux se travestissent

ClipSurDoubleGenre

Un court métrage sympa sur …. mais faisons court, nous aussi et regardons plutôt

Par : Film de travestissement
Titre original : Travestissement, à la croisée des genres.
Type : court-métrage / clip.
Mis en ligne le : 12.10.2015
SOURCE : YOUTUBE.com

American Drag Queen

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Titre Original : « Travestis peut-être, mais certainement pas folles.
Des conservateurs en robe à froufrous »

Les travestis hétérosexuels dérangent tout le monde. Les homosexuels, lorsqu’ils ne les méprisent pas, les considèrent avec une incrédulité mêlée de tendresse – un tout petit peu plus que de la tolérance. Les transsexuels les voient comme des hommes qui se contentent de s’habiller en femme parce qu’ils n’ont pas le courage d’assumer leur transsexualité ou considèrent qu’ils sont tellement coincés et homophobes qu’ils préfèrent porter une robe plutôt qu’affronter leur désir homosexuel. La plupart des autres hommes hétérosexuels les trouvent drôles ou tristes ; certains les trouvent exaspérants. Au bout du compte, les travestis ne peuvent compter que sur la compréhension et la sympathie des femmes : la leur, mais plus encore leurs coiffeuses, vendeuses, photographes, esthéticiennes, thérapeutes et amies.

Les drag queens ont bien moins de mal à se faire accepter. Ils incarnent une certaine cohérence entre leur orientation sexuelle, leur apparence et leur tempérament. Ce sont, ni plus ni moins, des homosexuels efféminés qui s’habillent en femmes soit par profession – dans le show-biz ou, moins lucratif, dans la prostitution -, soit pour exprimer leur sens du spectacle et de la féminité.

Les acteurs dont les meilleurs rôles sont des personnages féminins ne déconcertent personne. En se travestissant, Tootsie, Mme Doubtfire ou les garçons de Certains l’aiment chaud s’adaptent simplement à une nécessité vitale, goûtant au passage aux aléas de la féminité et administrant du même coup une leçon sur les usages anodins de l’orgueil masculin.

Les travestis hétérosexuels – des hommes qui éprouvent le désir et le besoin de porter des vêtements et des accessoires féminins – sont marginalisés, autant par la communauté hétérosexuelle masculine que par les autres travestis et minorités sexuelles, et ne sont parfaitement admis que par les fétichistes, prêts à recevoir dans leur giron quiconque prétend être comme eux. Ils ne sont accueillis à bras ouverts ni par les gays, ni par les hétéros, pas même lors de la Fantasy Fair de Provincetown (Massachusetts), grand raout annuel des travestis, où très peu de participants estiment avoir des points communs avec ces gens-là.

Bon nombre de travestis hétérosexuels ne se déclarent jamais, pas même à leur épouse. D’autres en parlent à leur femme au bout de vingt ou trente ans de mariage, parfois parce qu’ils ont été pris la main dans la garde-robe de madame ou parce qu’ils ont laissé traîné leur corset ou leur soutien-gorge. (L’anecdote la plus courante parmi les travestis qui racontent leur outing est la découverte par l’épouse que l‘ “autre femme” est en fait le mari lui-même.) Ces hommes passent le plus clair de leur vie d’adulte à commander sur catalogue des robes de soirée taille 48 et à se déguiser en secret, avec leur miroir pour toute compagnie.

Beaucoup, cependant, poussés par la solitude, le narcissisme frustré (une si belle robe et personne pour me voir dedans !) ou le goût du risque (pour quelle autre raison un ancien marine de 45 ans et 120 kilos irait-il parader au Mall of America [immense centre commercial, dans le Minnesota] vêtu de pied en cap en drag queen ?), ont envie de sortir du placard. Ils sont ingénieurs, comptables, camionneurs, programmeurs informatiques ou, plus souvent, militaires à la retraite. Presque tous chrétiens et conservateurs (on trouve beaucoup plus de républicains modérés que de démocrates de gauche), ils se réunissent aux quatre coins de l’Amérique du Nord. Ils sortent par deux dans les centres commerciaux ou par petits groupes dans les bars gays tolérants ; à Beverly (Massachusetts), ils font leurs courses dans les boutiques de prêt-à-porter spécial tailles fortes ; à Houston, on les croise chez Criss-Cross Consultants, une agence qui offre des promotions avec shopping, maquillage et dîner en ville. Ils se retrouvent par six, dix ou vingt à des réunions hebdomadaires ou mensuelles dans les petites villes de la Bible Belt [Ceinture de la Bible, région du sud et de l’ouest du pays où prévaut le protestantisme fondamentaliste]. S’ils ont envie d’être vus, ils peuvent aller aux festivals de Fantasia Fair ou de Fall Harvest, dans le Midwest, ou partir en croisière sur l’une des lignes qui accueillent des groupes de travestis et leurs épouses parmi des milliers de passagers qui se rendent sur l’île de Santa Catalina [au large de la Californie] ou ailleurs. Il arrive que les épouses souhaitent accompagner leur mari, pour le soutenir et profiter du voyage ou pour retrouver les autres épouses, comme les veuves de guerre, au golf. Certaines viennent parce que le mari a besoin d’elles. “Ça ne me dérange pas, mais, franchement, s’il apprenait à se maquiller et à agrafer son soutien-gorge tout seul, je préférerais rester à la maison”, m’avoue l’une d’elles. L’idéal, bien entendu, ce sont les épouses heureuses. Mais, qu’elles soient heureuses ou piégées, enthousiastes ou résignées, lors de ces événements, elles jouent les potiches pendant que ces messieurs s’amusent. Car l’univers des travestis est essentiellement un univers d’hommes conservateurs, de couples traditionnels et de vérités rentrées.

Combien sont ces travestis hétérosexuels ? Difficile à dire, car beaucoup ne se déclarent pas. J’ai posé la question à Ray Blanchard, directeur du service de sexologie clinique au Centre canadien pour les comportements compulsifs et la santé mentale, un homme qui se décrit volontiers comme “clinicien traditionnel” et qui étudie la sexualité depuis trente ans. “Personne ne sait, m’a-t-il répondu. J’ai consulté plusieurs collègues, et le consensus est que nous n’avons aucune donnée épidémiologique exploitable. Point final.”

Je suis alors allée voir “Jane Ellen” Fairfax et son épouse, Frances, responsables de Tri-Ess, l’Association pour l’autre moi, qui se définit comme un “groupe international de soutien des travestis hétérosexuels, de leurs épouses, compagnes, enfants et amis”. Au dernier recensement, les 30 sections américaines de l’association comptaient 1 100 travestis et 320 épouses, mais les Fairfax ne savent pas davantage combien il y a de travestis hétéros. “Peut-être 3 ou 4 millions”, risque Jane Ellen, qui, dans le civil, est médecin et père de trois garçons. “Disons 3 à 5 % des hommes adultes. Certains gonflent ce chiffre pour faire paraître la minorité plus importante qu’elle ne l’est ; d’autres le minimisent parce qu’ils ont honte.” Si Ray Blanchard trouve cette proportion réaliste, il n’est d’accord avec les Fairfax que sur deux autres points : personne ne sait vraiment combien il y a de travestis hétérosexuels ; et tous ces hommes en robe qui clament leur hétérosexualité – parfois au point d’être exaspérants – sont bel et bien hétéros.

PlusSeTaire
Dirigée par le couple Fairfax et fondée en 1976 à partir de la fusion de plusieurs associations, Tri-Ess est pour beaucoup de travestis ce que l’émeute de Stonewall* fut aux homosexuels américains : la fin de la honte, à cette différence près que les travestis protègent jalousement leur anonymat. Jane Ellen, le président de l’association, est un homme investi d’une mission : sauver les travestis de leurs pires travers et préserver leurs couples. Depuis 1988, Frances, ferme et discrète, compétente et aimable, l’épaule en tant que secrétaire du conseil d’administration. L’un des principes fondamentaux de Tri-Ess est que le travestisme est un “don”. S’habiller en femme est à la fois relaxant et l’expression d’un moi féminin enrichissant et doux. Et il peut consolider un couple si l’épouse est assez intelligente pour le comprendre et assez forte pour canaliser une habitude qui, de l’aveu même de Jane Ellen, peut relever du narcissisme et de la complaisance. Comme l’explique le site Internet de l’association :

“La plupart des travestis sont des hommes ordinaires qui se sont découvert un côté féminin et souhaitent dépasser les stéréotypes étriqués dictés par la société conventionnelle. Ils vivent bien leur virilité et ont simplement découvert un ‘don’ féminin et décidé de le développer. Chacun présente un certain nombre de potentiels qui font partie intégrante de sa personnalité légitime, mais que la société qualifie de ‘féminins’ et lui enjoint d’étouffer. Les travestis ont pris conscience de ces potentiels, dont l’expression leur procure une satisfaction. En les intégrant à leur personnalité, ils réussissent à aplanir certains traits machistes dus à leur éducation et deviennent des individus beaucoup plus sains.

Lorsqu’une épouse ou une compagne comprend que son partenaire ne la quitte pas pour un autre homme, pour refaire sa vie en femme ou qu’il ne risque de compromettre ni la famille ni sa situation financière, le couple peut chercher une solution équilibrée. Bon nombre des traits de caractère que l’épouse apprécie – sensibilité, gentillesse, appréciation de la beauté, etc. – peuvent désormais être perçus comme des éléments constitutifs de ‘la femme qui est en lui’.”

Si les Fairfax tiennent à ce que les travestis hétéros sortent du placard, ce n’est pas pour défier ou bouleverser la société, mais parce qu’ils sont persuadés que, si la société comprenait que le travestisme est un comportement normal – un divertissement qui n’a rien de plus étrange que le golf -, les réticences qu’il suscite disparaîtraient. Et, s’il est un vocabulaire qu’ils ne veulent plus entendre, c’est celui de Ray Blanchard, qui parle de “fétichisme”, de “manifestation de la dysphorie sexuelle”, de “narcissisme”, de “repli sur soi érotique”. Ils ne supportent plus que l’on assimile le travestisme à un comportement sexuel ou inhabituel (tout en sachant qu’il EST inhabituel), car, en fait, les travestis correspondent exactement au modèle que prône et réclame George W. Bush : des chrétiens, bons pères de famille et texans de surcroît. Ils voudraient en fait que l’on ne voie dans un travesti qu’un homme qui se repose dans une robe. “C’est grotesque, rétorque Ray Blanchard. Entre les talons aiguilles, le corset, le maquillage et la perruque, ça n’a rien de reposant, et aucune femme ne trouverait cela reposant. On se repose en jogging et en baskets. Les travestis voudraient que le travestisme soit perçu comme un mode normal de détente et d’expression de soi. D’aucuns prétendent que, sans tous ces stéréotypes, il n’y aurait pas de travestis. C’est ridicule. Le travestisme n’est pas une affaire de chiffons, mais de conflit intérieur.”

Nos catégories et nos définitions sont en effet si étroites et défensives que nous ne disposons d’aucun terme pour désigner ce besoin impérieux de se travestir, d’aucun vocabulaire pour décrire ce mélange d’attirance et de désir qui pousse souvent ces hommes à coucher avec des femmes avec la sensation d’être des “lesbiens” masculins. Selon un prospectus publié pour la Fantasy Fair de 1986, le travestisme “n’est pas une maladie, mais le comportement d’un individu qui exprime une face cachée de sa personnalité et retire un plaisir affectif et physique de cette transformation. Ce n’est pas un loisir, mais un besoin, et, quand on se travestit, c’est pour la vie.”

Voilà qui me semble être au coeur du dilemme du travesti. Puisque le travestisme n’est pas une maladie, mais un besoin irrépressible, l’homme n’a pas le choix et toute bonne épouse doit tolérer son comportement – chose d’autant plus aisée qu’il s’agit d’un “don”. Or ce besoin, qui relève du jeu et du plaisir, terrifie tellement les hommes et leurs épouses que leur volonté de le banaliser et de le définir comme une préférence et un don est tout à fait compréhensible.

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“Les hommes ont encore beaucoup de chemin à faire, me confie Jane Ellen. Comme le disait Virginia Prince [fondatrice de Tri-Ess et l’une des marraines du travestisme], ‘ils essaient toujours de devenir ce que les femmes sont satisfaites d’être’.” Je lui demande de préciser sa pensée… “Elles savent s’accorder un moment de répit, quand et comment s’arrêter, elles peuvent se relâcher et être elles-mêmes”, explique-t-il. Bien entendu. Dans sa vision idéalisée et rétrograde des femmes, celles-ci sont comme des océans, des champs ou des chevaux, tandis que les hommes sont des marins, des cultivateurs, des cow-boys. C’est là la malédiction des hommes et la bénédiction des femmes, qui n’en sont même pas conscientes. Plus je discute avec les Fairfax, moins leur républicanisme centriste me surprend.

Je me suis embarquée pour une croisière à destination de l’île Santa Catalina à bord du Holiday, où je m’apprête à rencontrer 25 travestis et leurs épouses, fondus dans une foule de quelque 1 400 autres passagers. Je cherche une tenue pour la petite fête de bienvenue que donnent mes hôtes, Mel et Peggy Rudd. Peggy, auteur de plusieurs ouvrages sur les travestis, a également dirigé une association affiliée à Tri-Ess regroupant les femmes et les compagnes d‘ “hommes hétéros ordinaires présentant une dimension féminine supplémentaire”. J’opte enfin pour un pantalon de soie, un débardeur et des sandales. En me voyant arriver, les Rudd m’étreignent et me présentent : “Amy, la journaliste.” Certains hommes tiquent, bien que Rudd ait averti tout le monde de ma présence.

Je me mêle aux couples invités. Les hommes n’ont rien de commun avec les drag queens, avec les transformistes de Las Vegas et moins encore avec les androgynes. Ils ressemblent davantage à ma plantureuse institutrice de primaire, une femme impressionnante aux fesses en traversin, avec deux énormes poteaux plantés dans des escarpins tout fins, des cheveux teints au henné et deux ronds de rouge sur les joues. Comme Jane Ellen Fairfax, ils ont tous cette allure de matrone si courante chez les travestis hétérosexuels. A l’origine, je pensais qu’ils cherchaient à reproduire l’image de la première femme de leur vie – leur mère. D’où l’épais fond de teint, le Rimmel bleu, le gros bouton de perle aux oreilles. Mais je n’y crois plus. En fait, ils ressemblent tout simplement à leurs épouses, des femmes d’un certain âge totalement insensibles à l’évolution de la mode. Ces hommes ne lisent ni Elle, ni Vogue, ni même Ladies’Home Journal [l’équivalent de Modes et travaux].
Au dîner, je suis placée à droite de Felicity et de son épouse. Felicity est un grand bonhomme un peu voûté, au maquillage très classique et un peu trop étudié. Il fait penser à une bibliothécaire ou à une épouse acariâtre de pasteur. En fait, il est pasteur baptiste et exerce son ministère au coeur de la Bible Belt. “Alors, c’est vous la journaliste, me lance-t-il. Eh bien, vous passez presque inaperçue.” Je souris, ignorant la pique. Il s’éclaircit la voix et toise mon pantalon de soie : “Vous, les filles, vous vous travestissez tout le temps et personne ne dit jamais rien.” Il semble furieux que la vie soit si facile pour moi et si difficile pour lui, mais, étant pasteur, il ne peut pas se permettre d’être direct ou en colère. Il doit essayer de transmettre une féminité sereine et gracieuse, sans laisser paraître ses états d’âme. Son épouse, lèvres et poings serrés, a du mal à faire bonne figure malgré tous ses efforts. Mais c’est une bonne chrétienne, qui fait son devoir.

Felicity et Merrie, un grand homme gentil installé de l’autre côté de la table, monopolisent tour à tour la conversation. Ils voudraient tous les deux me faire comprendre beaucoup de choses, et ils me sont aussi reconnaissants, douloureusement reconnaissants, de mon attention, du fait que je pense simplement à eux sans répulsion. Je commence à comprendre pourquoi tant de femmes considèrent les travestis d’un oeil attendri : les femmes sont élevées pour défendre et protéger les plus faibles, et il y a quelque chose de sympathique, d’inattendu et de puissant dans le fait d’être une femme et de témoigner de la compassion à un homme non pas parce qu’il en a besoin, mais simplement parce que vous avez vraiment pitié de lui, de sa jalousie paralysante, de sa peur d’être découvert et de son sentiment d’impuissance à vivre comme il le voudrait.

Quelques jours plus tard, je fais la connaissance de Harry, qui est toujours plus ou moins travesti (en jeans et baskets de femmes), mais jamais de façon voyante. Il est efféminé mais ne s’encombre pas d’un prénom féminin et, contrairement à tant d’autres, il ne semble pas avoir besoin d’en rajouter. Je pensais qu’il devait être moins difficile à gérer pour une épouse qu’un homme qui se fait appeler Lulu, s’enferme des heures dans la salle de bains pour se maquiller et se pavane en robe de tulle lavande et en escarpins assortis. Je me trompais. “Je l’aime, me confie sa femme, mais je ne veux pas d’un homme dont le fantasme est d’être une femme. Nous avons deux enfants, c’est un bon père, il gagne bien sa vie, mais je veux un homme qui soit bien dans sa virilité. Je n’ai aucune envie que nous devenions soeurs… ou lesbiennes. Si j’avais voulu une femme, j’en aurais trouvé une depuis longtemps. Mais… il y a des compensations.” Harry avoue plein de tristesse : “C’est la personne qui me soutient le plus au monde. Et, pour elle, c’est affreux. Nous y travaillons, nous luttons.” Il attend ma réaction, prépare sa défense. Pendant toute la croisière, il regarde avec condescendance les hommes affublés d’un prénom féminin, ceux qui se maquillent outrageusement, car lui se considère “évolué”, affranchi des pièges et des compulsions du travestisme. “Tous les couples se disputent, finit-il par ajouter. Que ce soit pour l’argent, pour le sexe, vous ne me direz pas le contraire. Ce n’est pas très différent.” Son regard se perd sur l’horizon. “En fait, si, c’est différent. Je le sais bien, mais je ne veux pas que cela fiche notre vie en l’air.”

Chaque jour, le maître d’hôtel en rajoute dans l’obséquiosité : ces gens laissent de gros pourboires, boivent modérément, respectent le personnel et sont très polis. Au troisième soir, Felicity descend dîner “en décontracté”, comme ils disent. Il ressemble un peu plus à ce qu’il est – un pasteur baptiste qui a travaillé dans le bâtiment lorsqu’il était jeune. Le maître d’hôtel remet un bouquet de roses à son épouse sous les applaudissements des quatre tables. Felicity pose sa grosse main sur celle de sa femme et la serre. Il porte un toast à leurs trente ans de mariage, à la grandeur d’âme de sa femme et à son soutien. Il commence à s’enflammer ; elle reste aussi froide et distante que de coutume. Elle n’est pas ravie qu’il ait remis ses vêtements d’homme pour elle ce soir. Elle n’est pas enchantée qu’il lui soit si reconnaissant de faire semblant de croire qu’il ne peut être pleinement lui-même en pantalon. Elle n’est surtout pas ravie de se retrouver parmi cette assemblée d’hommes maquillés et en robe, grotesques ou discrets, parfois passables, généralement pas, et certainement pas ravie qu’il ait le culot d’appeler cela un anniversaire de mariage. Plus tard, ils viennent me parler et, lorsque Felicity confie que sa vocation serait peut-être celle de pasteur pour transsexuels, sa femme réprime mal un hoquet et ajoute calmement : “Le Seigneur nous indiquera la voie.” Et, dans son esprit, la voie n’est certainement pas celle-là. Le Seigneur ne peut vouloir faire d’elle l’épouse d’un travesti qui prêche à des transsexuels.

Après la croisière, je me rends compte que j’en ai bien plus à raconter que je ne le pensais et plus de scrupules à le dire. Je ne voulais ni diaboliser ni “pathologiser” le moindre comportement sexuel qui ne fait de mal à personne. Je ne voulais pas me moquer des fétichistes. Maintenant que notre culture a commencé à évoluer vers la notion qu’aucun amour mûr et réciproque entre deux personnes – du même sexe ou de sexe opposé – n’est une maladie, je ne voulais pas consigner tous ceux qui ne sont ni homos ni hétéros dans la catégorie fourre-tout des DSM [Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders, le répertoire officiel des troubles mentaux]. Je voulais me concentrer sur des gens comme Steve et Sue, un couple heureux depuis plus de trente ans et qu’on prend souvent pour un couple de lesbiennes. Ou comme ce policier du Montana bien adapté, dont l’allure à la John Wayne, la démarche et le clin d’oeil n’ont jamais changé, même lorsqu’il était en robe de soirée en dentelle noire, même quand sa jolie femme était assise sur ses genoux et l’embrassait en me disant : “C’est exactement lui : une personne amusante, communicative, et je pense que le travestissement fait partie intégrante de tout cela.” La plupart des hommes que j’ai rencontrés étaient corrects, gentils, intelligents et très ouverts – tout comme leurs épouses, qui doivent en outre s’adapter du mieux qu’elles le peuvent à une vie de couple qu’elles n’avaient pas envisagé et qu’elles n’auraient pas choisi. Je suis cependant convaincue que la passion pour une personne, ou la capacité d’aimer, est différente d’une pulsion sexuelle pour un objet particulier, laquelle est plus forte que tout désir de l’autre. (Et, contrairement à une idée reçue, je ne pense pas que tout désir axé sur un objet ou un comportement relève du fétichisme.) Ce qui gêne chez les travestis, c’est qu’ils portent leur fétiche dans la petite lueur qui illumine leur regard. Même si le temps ou l’habitude l’a un peu atténuée, l’indéniable satisfaction du plaisir assouvi ou en train de s’assouvir en votre présence, voire par votre présence, est exaspérante. L’angoisse et l’excitation du travesti mêlées à notre angoisse et à notre malaise sont, pour la plupart d’entre nous, difficilement supportables.

Les travestis de Tri-Ess soulignent que le travestisme n’a rien à voir avec la sexualité et qu’il ne s’agit donc pas de sexe. Ils ont raison sur le premier point, et il est temps d’arrêter d’assimiler tout homme en robe à un homosexuel. Ils se trompent en revanche sur le second point, et l’insistance défensive avec laquelle ils affirment que le travestisme est leur expression créative des deux sexes à la fois est déstabilisante, parce que tout dans leur comportement, leur nature et leur couple la contredit. Ces hommes sont à peu près aussi féministes que George W. soi-même. “Pendant vingt ans, pestait une épouse, il a été infichu de m’aider à faire la vaisselle parce qu’il regardait la télé. Maintenant, il ne peut pas m’aider non plus parce qu’il se fait les ongles. Je ne vois pas la différence…” Effectivement, lorsque les hommes révèlent la femme qui est en eux, c’est davantage la version Maybelline [une marque de cosmétiques] que la version mère Teresa qui ressort. Ils n’ont aucune conscience innée de l’amitié féminine, du désir féminin de nouer des relations étroites ou de la tradition qui veut que les femmes soient prêtes à soutenir leur partenaire et à se plier à tous ses caprices pour privilégier la relation amoureuse. S’ils possédaient ces notions, au lieu de passer leur temps entre les boutiques d’accessoires et les cours de maintien sur vidéo, ces hommes ne pourraient pas imposer à leur femme de partager cette vie de travesti – et ils le savent aussi bien que leurs épouses. Ils savent aussi que, s’il prenait à leur épouse la lubie de porter des costumes trois pièces ou des tenues de base-ball en public, de ne plus s’épiler et de porter des suspensoirs pour enrichir leur vie sexuelle, les maris ne se précipiteraient pas pour adhérer aux associations de soutien des époux, ni ne laisseraient passer l’argent du ménage dans des chemises sur mesure et des fausses barbes. Le couple ne tiendrait pas.

Pratiquement, tout ce que Tri-Ess dit de ses adhérents est vrai : ce sont des hommes hétérosexuels et traditionnels, qui aiment leur femme et portent des robes. Ces chrétiens républicains conservateurs ont beaucoup plus de points communs avec les autres chrétiens républicains conservateurs que n’importe qui d’autre. Leurs épouses ne sont pas des femmes actives qui gagnent leur vie et ont un métier. Ils ne font pas partie de ces gens de la jet-set qui dénoncent les frasques de leurs partenaires, éclaboussant leurs enfants au passage. Ils s’efforcent de maintenir leur couple à flot et, si la contrepartie d’un homme correct qui gagne bien sa vie est une vie sexuelle ralentie et une dose de souffrance permanente, cela n’a rien de très original. Leurs épouses ne sont pas forcément obèses, maternelles et dénuées de tout amour-propre ou, du moins, pas plus que n’importe quelle autre catégorie de femmes de la classe moyenne mariées jeunes à des hommes traditionnels et dominateurs, dévouées à leur foyer et à leur famille, et n’ayant pas fait d’études supérieures. Comme les autres couples, les travestis et leurs femmes jonglent avec un capital limité de temps, d’argent et de plaisir, cherchant un équilibre entre domination et crainte, fantasme et amour, égoïsme et désespoir. Ils ont aussi géré une différence importante : le comportement compulsif du mari. Mais, à part cela, comme ils n’ont cessé de me le répéter, ce sont en effet des gens comme tout le monde.

Par : Amy Bloom
Publié le : 01.10.2003 – 11h15
SOURCE : CourrierInternational.com
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Les trans font leur cinéma

Titre Original : « Représentation des personnes trans au cinéma : WTF ?! »

Michelle Rodriguez (site Officiel de M.Rodriguez) est connue pour ses rôles de personnage féminin Badass : Girlfight, Lost, Resident Evil, Avatar, la liste est longue. Son retour sur grand écran est annoncé pour le film Tomboy : A revenger’s tale, le nouveau film de Water Hill. Un film où elle jouera une femme trans. La polémique qu’a engendrée le film repose la question de la représentation des personnes trans au cinéma.

Double Genre
Laverne Cox : Et rendre hommage à tout personne qui a l’audace d’être elle-même et de vivre en toute authenticité.

 

Le pitch ?

Un assassin tombe entre les mains d’un médecin mal-intentionné qui lui fait subir de force une opération de réassignation sexuelle pour laquelle il va vouloir se venger.  Le problème ? Tout d’abord, comme le souligne l’association américaine de veille médiatique GLAAD – Gay and Lesbian Association Against Defamation – le film fait du changement de sexe un élément sensationnel  du récit :

[Premier problème, ] il ne s’agit pas de proposer une image positive d’un personnage transgenre mais bien de montrer une transition subie pour donner du croustillant à un thriller dont la qualité cinématographique reste à établir.

Deuxième problème, de nombreux efforts militants sont faits pour permettre au grand public de comprendre les problématiques trans : un film comme celui-ci risque fortement de minimiser voire de détruire ces efforts. Le processus de transition peut sauver des vies en permettant de mettre en adéquation des caractères physiques avec le genre auquel on s’identifie (sans le réduire d’ailleurs au couple tristement binaire fille-garçon). Faire d’une transition un élément d’une intrigue qui semble un peu faiblarde, et bien que personne n’ait encore lu le script, semble offensant sinon clairement problématique.

 JamieClayton
Jamie Clayton
: Quand nous sommes trop effrayés pour devenir qui nous sommes réélement.

 Last but not least…

Le film repose une question centrale, peut-on accepter de faire jouer des femmes trans par des femmes cisgenre ? Plus généralement, que penser du fait de caster des personnes cis pour jouer des personnages trans ?

(Petit rappel, en latin, « cis » signifie « de ce côté-ci » ; une personne cisgenre se situe donc du côté du genre correspondant à celui qu’on lui a assigné à la naissance en fonction de ses organes génitaux visibles).

Evidemment, on pourra répondre que le métier d’acteur et d’actrice consiste à se glisser dans une autre peau que la sienne et sur le principe rien n’empêche d’interpréter à merveille un personnage transgenre. Cet argument serait peut-être valable, dans un monde où l’on demanderait aux acteurs et actrices trans de jouer des personnages cis, comme l’expliquait Naith Payton, journaliste trans à PinkNews Magazine au mois d’août dernier.

Pour autant, ce n’est pas le cas. On ne peut que se réjouir de l’augmentation des rôles de personnages trans ces derniers temps. Le fait que la vie de personnes transgenres inspire le cinéma est une excellente chose. Les acteurs et actrices transgenres ont plus de difficulté que les acteurs et actrices cis à obtenir des rôles. La transphobie ne disparaît pas d’un coup de baguette magique comme dans un film de Disney. Pour de nombreux.ses acteurs et actrices trans, les rôles de personnes transgenres sont les seuls qu’ils se verront proposer. Pourquoi ne pas leur laisser ? Ce premier argument est peut-être purement pratique. Mais il en découle une conséquence plus politique : faire jouer des personnages trans par des individus transgenres permet une représentation authentique de la transidentité. On sort ainsi d’une vision ciscentrée des questions d’identité de genre.

Double Genre Jared Leto
Double Genre Jared Leto

De plus, choisir de faire jouer une femme transgenre par un homme (je pense à Jared Leto dans Dallas Buyers Club ou encore Eddie Redmayne dans The Danish Girl) c’est laisser croire que les femmes trans sont des hommes. Non, les femmes trans sont des femmes et doivent être jouées par des femmes. Point. 

DanishGirl

Eddie Redmayne / Film Danish Girl 2016

Dans la transidentité, il ne s’agit pas de jouer un rôle, mais d’être la personne que l’on est. De fait, quitte à choisir une personne cis pour jouer une femme trans, mieux vaudrait donc faire jouer le rôle par une femme cis. L’idée qu’un homme peut juste enfiler une robe et un peu de maquillage pour incarner une femme trans renforce l’idée que la transidentité est une forme de travestissement. Ce qu’elle n’est absolument pas. Ce n’est pas un costume, ce n’est pas un jeu ou un rôle. De ces petites confusions naissent les grandes transphobies.

 TolPhelan

 Tom Phelan

Et si l’on vient me dire qu’il n’y a pas d’acteurs et d’actrices trans, il suffit de penser à Laverne Cox dans Orange is the New Black, Jamie Clayton, la fabuleuse actrice de Sense8, Michele Hendley, incroyable dans Boy meets Girl ou encore à Tom Phelan, Candis Cayne, Hari Nef et bien bien d’autres.

Par : Festival Transposition
Publié le : 09 Novembre 2015
SOURCE : FestivalTransposition.com
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Almanach secret des trans et travs

Eon1

Moins ancien que le chevalier d’Éon représenté sur cette aquarelle, mais tout de même datant d’avant le 18 octobre 2004, date à laquelle la France a adopté la numérotation à 10 chiffres pour pouvoir joindre les abonnés de son réseau téléphonique, cette petite liste que nous avons rebaptisée Almanach secret, parce que découverte au hasard d’une recherche sur Google, sous le nom de « jardin.secret.pagesperso/Écrits scientifique » 🙂 , nous laisse entrevoir, tel un catalogue du Chasseur Français ou de la Manufacture d’Armes de Saint Étienne, un état des lieux de la transgendérité d’il y a plus de 12 à 15 ans en arrière. Même si les références sont aujourd’hui certainement obsolètes, il est néanmoins utile pour mesurer l’évolution des moeurs, des mentalités et des techniques depuis cette époque.

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LISTE DES ÉTABLISSEMENTS OUVERTS AUX TRANSSEXUELS

  1. Introduction
  2. Hôtels
  3. Restaurants
  4. Bars
  5. Cabarets, boîtes de nuits
  6. Chausseurs
  7. Vêtements, prêt à porter
  8. Maquillage, magasin de beauté
  9. Instituts privés où se pratique l’épilation électrique
  10. Librairies
  11. Prothèses (pénienne, mammaires …), articles médicaux
  12. Cours théâtraux, de chant, de maintien, de glamour
  13. Sexshops
  14. Ustensiles divers
  15. Magasins, instituts spécialisés pour les transsexuels et les travestis

1.       Introduction

Cette liste d’établissements est approximative, et n’est pas exhaustive. Les établissements sont en cours de vérification, raison pour laquelle cette liste n’est pour l’instant pas diffusée (sauf aux associations transsexuelles et aux médecins). Nous attendons l’accord des établissements cités, pour pouvoir les citer et diffuser cette liste dans le guide.

Ces établissements sont connus (à vérifier) pour être accueillants pour les travestis et les transsexuels, et non uniquement pour des raisons vénales.

Sinon, il est appréciable de pouvoir ne pas se faire rejeter, de [ne pas] se faire prendre pour des prostitué[e]s, de ne pas subir de réflexions, ou d’être dévisagés avec insistance, de ne pas contribuer à éternellement augmenter la blessure intérieure, qu’on a en soi, et donc cette liste se veut aller dans ce sens.

Chateau de St Ouen (1)
2.       Hôtels

V PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Chancelier Boucherat (Hôtel) 110 rue de Turenne
75003 PARIS
(1) 42 72 86 83 chambre entre 150 F et 400 F
FR Émile Zola – Splendid Hôtel 54 rue Fondary
75015 PARIS
(1) 45 74 17 73
FR L’Amiral (Hôtel) 90 rue Amiral Roussin
75015 PARIS
(1) 48 28 53 89
FR La Maisonnette (Hôtel) 9 rue quai Louis Blériot
75016 PARIS
(1) 42 98 42 42
FR Le Star (Hôtel) 87 av Émile Zola
75015 Paris
(1)45 78 08 22 Réf: Travland
FR L’Espérance 15 rue Pascal
75005 Paris
(1) 47 07 10 99
FR Mary’s Hôtel 15 rue de Malte
75011 Paris
(1) 47.00.81.70 153 F le premier prix (métro Oberkampf)
FR Palmon 30 rue Maubeuge
75009 Paris
(1) 48 78 44 82
FR Quirina 46 rue de Trévise
75009 Paris
(1) 47 70 87 01 FR
FR Riboutte 5 rue Riboutte
75009 Paris
(1) 47 70 63 36 FR
DK Vigen Eberltoft, Danemark Lieu de la 1ère Fantasia Fair en 1993

StroumpfAssis1
3.       Restaurants

V PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Bar des Amis (Le) 24 rue Malar
75007 Paris
(1) 45 51 22 94 Le patron [est] un peu écolo sur les bords, mais sympathisant.

Les Travs et Trans sont bien accueillis

FR Bistro du curé (Le) 21 bd de Clichy
75009 Paris
48 74 65 84 ouvert du lundi au samedi 12à 15h 19à 24h (on rencontre TS et TV)
FR Caveau (Le) 4 rue Gambetta
64200 Biarritz
59 24 16 17
FR Chalet Maya (Le) 5 rue des Petits Hôtels
75010 Paris France
(1) 47 70 52 78 Petite carte légère le midi.

Menu Unique le Soir avec énormément de choix.

Fermé le dimanche et le lundi midi

FR Chaumont Laumière (Le) 30 av de Laumière
75019 Paris
(1) 40 40 02 04 Spécialité de Couscous.

Très bon accueil.

Vous aurez très souvent l’occasion de retrouver beaucoup de nos amies travesties à dîner le mercredi

FR Chic (Le) 19 rue des Prairies St-Gilles
[44000]  Nantes
31 94 48 72
FR Cocarde (La) 7 rue Marie Stuart
75002 Paris
(1) 40 39 05 09 Un petit restaurant sympa agréable.

Cuisine Française prix raisonnables, trav sont bien venus.

Ouvert 19h-02h, sauf les dimanche

Gérant très sympa.

Métro Étienne Marcel

FR Galère (La) 156 av d’Italie
75013 Paris
(1) 45 89 15 50 Restaurant italo-grec.

Grillades Crêpes Cocktail de fruits et ambiance musicale. Menu à 75 F. (Karaoké le samedi soir)

FR Jardin des Berges (Le) 90 rue du Dessous
des Berges
75013 Paris
(1) 45 83 46 15 Spécialités: Salade chaudes et froides.

Grillades, croustilles françaises.

Couscous au choix.

Menu à 68 F. et carte

FR Petit Moulin (Au) 17 rue Tholoze
75018 Paris
(1) 45 52 42 16
FR Pierquin Céline 26 rue Vinaigrier
75010 PARIS
(1) 46 07 07 91 Ambiance sympa, style restau. ouvrier, menu le soir à 55 et 60 F. (!) copieux. Toujours plein.
? FR Tabac bleu (Au) 177 rue du Faubourg
Saint-Martin
75010 PARIS
(Gare de l’Est)
(1) 42.05.46.02 de 12h à 3 h ou + , prix raisonnables.

Risque de déménagement

FR Tendinha (A) 13 rue du Roi d’Alger
75018 Paris France
(1) 42 55 56 90 Restaurant portugais cher,

venir habillé correctement. Cher . Demander Maria

? FR The Foufounes 40 rue Vieille du Temple
75004 PARIS
(1) 42 78 86 12
FR Vieille Trousse (La) 6 bd St. Germain
75005 Paris France
(1) 43 25 88 18 Spécialités mexicaines ambiance ludique et transformiste. Le publique participe.

Le personnel est adorable, complice avec les travs. Il est prudent de réserver.

Prix très abordables

FR Villa (La) 4 villa St. Michel
75018 PARIS
(1) 44 85 32 71 réservé car très souvent complet. Bonne cuisine française
BE Moda Moda 343 Chaussée de Waterloo
1060 Bruxelles
(077) 34 60 58 restaurant « flétichiste » [hi hi] dirigée par la belle Jennifer (TS)

Isa37-4.jpg
4.       Bars

Note  : en général les bars et boîtes homo reçoivent bien les transsexuels et les travestis.

V PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires S
? FR Carmen (chez)
(Société Vivienne)
53 rue Vivienne
75002 Paris
42 36 45 41 Grande chaleur humaine de Carmen, la tenancière.

Homos et transsexuels.
De 22h à 9 du matin.

FR Lorrine 17 Rue de Caulaincourt

75018 Paris

(1) 42 62 03 92 Corinne la patronne avec son fume cigarette est très accueillante

C’est un bar de nuit où l’on peut dîner et y faire des rencontres

FR Socrate (Le) 3 allée Turenne

[44000] Nantes

40 08 02 42 Le Socrate, Bar Pub où vous pouvez vous donner rendez-vous sans risque de vous faire mettre à la porte
FR Trois Marches (Les) 13 rue Lamartine
37000 Tours
(1) 47 37 01 73 Bar ambiance cadre rustique

ChanteurFrancais
5.       Cabarets, boîtes de nuits …

La croix « X » dans la colonne marquée « S » indique un spectacle permanent de travestis et transformistes.

V PAY Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires S
FR Club 18 (Le) 18 rue du Beaujolais
75001 Paris
(1) 42 97 41 49 Près du palais Royal.

Club essentiellement homo mais les trans et travs y sont bien accueillis.

Clientèle jeune et avide de techno

Plus jeune que le Scara. Plus petit que le Scorpio,

Consommation aux environ de 80 F.

FR Club 71 – La gamme 71 rue George Courteline
37000 TOURS
(16)

47.37.01.54

FR Disco 7 7 rue Rougière
06400 Cannes
93 39 10 36 Demandez Patrick ou Alain.

Il y a aussi des spectacles [de] transformistes.

Nous y sommes Très bien accueillis

FR Entracte (L’) 25 bd Poissonnière 75002 PARIS 40.26.01.93 ou

40.26.60.31

à voir, réservé le soir aux femmes homosexuelles
FR Entre Nous 17 rue Laférière
75009 Paris
(1) 48 78 11 67 Boîte F-F
FR Folies Pigalles (Les) 11 Place Pigalle

75009 Paris

48 78 25 56 Ancien cabaret, gardé en l’état. Cadre charmant et inattendu. Les folies organise très souvent des soirées où les Trans et les Trav sont bien acceptés. Clientèle jeune, mais bien répartie entre Homos et Hétéros. Quelques Travs Asiatiques.

Musique Top 50 et Techno.

Consos au environ de 60Fr.

Parking difficile surtout dans ce quartier (évitez les fins de semaine) Clientèle moins agréable en fin de semaine car on y reçoit la banlieue. A ne fréquenter que la semaine

CH Garçonnière (La) Genève
FR Michou (chez) 80 rue des Martyrs 7518 PARIS (1) 42 57 20 37 repas/spectacle : 500 F

spectacles transformistes et travestis

S
FR Mme Arthur (Chez) 80 bis rue des Martyrs
75018 PARIS
(1) 42 54 40 21 Diner-spectacle transformiste et travesti S
FR Moune ou Moon (Chez) 54 rue Pigalle

75009 Paris

(1) 45 26 64 64 Les Travesties sont très bien accueillis,

bonne ambiance le verre coûte environ 100 F. On y danse il y a plusieurs spectacle de streep.

Ouvert à tous sauf le dimanche réservé aux femmes.

Ouverture vers 23H

FR Nello (Chez) 8 rue Auguste Chevalier
37000 TOURS
(16) 47 39 12 11
FR New Kastel (Le) av Louison Bobet

29150 Châteaulin

98 86 18 11 Club discothèque Châteaulin ouvert vendredi et samedi de 23H à 4H
FR Piano dans la cuisine (Le) 2b rue de la verrerie

75004 Paris

(1) 42 72 23 81 Cabaret Spectacle de travestis.

Il vaut mieux arriver pour 20h45 et surtout réserver avant

FR Piano Zinc (Le) 49 rue des Blancs Manteaux
[75004] Paris
18h à 2h sauf le lundi.
FR Queen (Le) 102 av des Champs Élysées

75008 Paris

42 89 31 32 Une des plus grande discothèque de Paris et en plus situé sur les champs. Le Queen nous accueille et organise tous les dimanches soir des spectacles de transformistes sortant de chez Michou ou Madame Arthur. Si vous ne craignez pas votre première sortie sur les Champs Élysées, il faut se baigner dans l’atmosphère du Queen. Techno à 1000%. Spécial si vous n’êtes pas vaccinés. Attendez vous à être accompagné de 800 personnes environ, cela peut couper le souffle et donner des frissons dans les petites culottes.

Consos environ 50 F.

FR Scaramouche (Le) 44 rue Vivienne

75002 Paris

(1) 42 33 24 89 La discothèque fétiche du monde Trans et Travs de la capitale.

Spectacle de transformistes tard dans la soirée.

Discothèque avant tout Homo, mais nos amis savent être gentils. Tranquillité au bar en haut et atmosphère plus chaude et plus speed en bas vous aurez le choix.La présence des Travs et des Trans est de plus en plus nombreuse espérons que notre ami Fabrice saura toujours nous accueillir avec la même complicité.

Consos + entrée tarif unique 58 F.

Musique techno et Top 50 assez jeune. On se gare facilement rue Vivienne.

S
FR Scorpio (Le) bd des Italiens
75002/9 Paris
Homo.
FR Temps d’Aimer (Le) 14 rue Alexandre Fourny
44000 Nantes
40 89 48 60 Boite discothèque à coté de la place de la République.

Vous y serez bien accueillies

? BE The Dolls Bruxelles ? S
? BE Le Grand Escalier Bruxelles S
? BE Les Mirabelles Bruxelles ? S
? BE Dzi Croquettes Bruxelles ? S
? CAN Club Cléopâtre Montréal Hôtel les Pyramides
? CAN

Amataï
6.       Chausseurs

PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
? FR Chaussure Hélène 2 rue Lepic
75018 PARIS
42 64 07 40 voir M. Maurice, talons aiguilles pointure 46
FR City 55 55 rue de la Chaussée d’Antin
75009 Paris
Ref: Travland
FR Ernest 75 bd de Clichy
75009 Paris
Pointure jusqu’au 45, Salon d’essayages séparés et vente par correspondance
FR Hélène Leblanc 16 rue Thomassin
69002 Lyon France
78 42 45 04
FR Jimmy Chausseur 58 la Canebière
13001 MARSEILLE
91 54 25 05
FR Jimmy Chausseur 1 rue du Grand Moulin
42000 SAINT-ÉTIENNE
77 32 42 98
FR Neckerman 67093 Strasbourg cedex 88 81 81 18 Pour les inconditionnelle de la VPC,

choix assez important, généralement jusqu’à la pointure 42 et même parfois 43

FR Talon d’or (Au) 2 rue Guepin
44000 Nantes
40 35 79 45 Spécialiste talons hauts
GB Cover Girl Shoes 44 Crosstreet, London N1 2BA (44) 71 354 2883

BeautyBust
7. Vêtements, prêt à porter …

V PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Angel Styliste 6 rue Nollet
75018 Paris
Robe jupes haut vinyl paillettes filet sur mesure.

Venir de la part de Louise

FR El Baraka Fringue 56 bd de Strasbourg
75010 PARIS
40 34 58 05 métro Gare de L’est ou Château d’eau
FR Étincelle Magasin de vêtements féminins et cuirs. Demander Daniel de la part de Mitou le mardi et vendredi après-midi et le lundi matin ou sur le marché de Villiers sur Marne le dimanche matin
FR Fred’ Fripe 99 rue Jean Jaurès
92300 Levallois-Perret
(1) 47 56 92 42

(1) 42 35 86 15

? FR Guerisold Barbès etc …
? FR Guerisold 76 rue Saint Antoine
75012 Paris
? FR Guerisold 158 rue Lafayette
75009 ? Paris
FR Jean Soudry Création 12 rue de Tanger

76000 Rouen

35 71 89 50 Design et fabrication.

Lingerie fine féminine.

Robes de cocktail.

Venez de la part de l’association DEF

FR King 105,107,117 av de Clichy
75018 PARIS
FR King vêtement femme 22 rue de Dunkerque
75010 PARIS
(1) 42 80 22 13
FR Maison du Bas (La) 1 rue Lepic
75018 Paris
? FR Momo Fringue 56 bd de Strasbourg
75010 PARIS
40 34 58 05 Voir Momo Fringue
FR Phylea 81 rue Quincampoix
75004 Paris
42 78 01 80
FR Soies et Dentelles de Béatrice 7bis rue Boulainvilliers
75016 Paris
(1) 40 50 13 32
FR Sun Shine 21 bd de Strasbourg
75010 PARIS
(1) 47 70 38 91 Le samedi, amie de Sandrine, robe [de]théâtre
FR Sunshine 131 bd Magenta 75010 48 78 83 57
FR Troc Neuf 38 rue Ballu
75009 PARIS
(1) 48 74 52 44 vêtements d’occasion
NL Boutique des artistes Utrechtsestraat, 47 AMSTERDAM pour vamper : falbalas, boa, assortiment de la Drag Queen
US Versatile Fashions P.O. Box 1051 Tustin CA 92681 USA 714 538 6498 de 8 à 17h heure locale, revues « Kindy contacts » et « Réflections » (vidéo « The mysteries of transsexualisme », …)

youarebeautiful
8.   Coiffeurs

 PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
? FR Maryse
(Alain Sive)
45 rue Fontaine
75009 PARIS
(1) 42 85 13 20 Salon de coiffure

(risque déménagement)

9. Perruques

Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Any D’Avrey 25 rue Danielle Casanova
75001 Paris
(1) 42 60 21 42 Magasin Perruque. Le plus grand choix de perruques.

12 000 modèles en stock.

Le luxueux catalogue avec les conseil et les recommandations ANY d’AVREY vous sera envoyé gratuitement. (métro Pyramides ou Opéra)

FR E.C.A. (Sodipco) 45 bd Barbès
75018 PARIS
(1) 46 06 66 44

fax:46 06 66 69

Perruques à prix intéressants

(prix à partir de 200 F, catalogue)

FR Tropic-Beauté 37 rue Georges Sand 37000 TOURS 47 20 61 78 coiffure-perruques (entre 250 & 500 F)-Postiches-produits capillaire (possibilité de vente par correspondance)

MaquillageYeux
10.     Maquillage, magasins de beauté …

Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Covermaq
Face Magic
ou Leg Magic
9 rue Brézin
75014 PARIS
45 40 82 22 Maquillage. camouflage, maquillage pour les jambes et le corps, MDM
FR Make Up
For Ever
5 rue de la Boétie
75008 Paris
42 65 48 57

Fax :

47 42 11 40

Magasin Beauté. Matériel et produits de maquillage professionnel, ouvert a tous et toutes

Très bonne qualité et prix très corrects.

Demander Awa Joure. Dans une cour (cache-barbe, 45 F)

FR Paris-Berlin 30 rue Chaptal
75009 PARIS
(1) 45 26 39 29

fax: 45 26 34 01

a un cache barbe assez blanc non gras 2W
FR Star Beauté 19 rue de l’Écluse
75017 PARIS
45 22 56 23

Panneau
11.     Instituts privés où se pratique l’épilation électrique

Les instituts, en France et ailleurs, où se pratiquent l’épilation électrique sont légions.

L’épilation électrique est une intervention médicale faite par un médecin dermatologue. Elle ne s’effectue pas à la légère. Elle est souvent douloureuse. Mal pratiquée, elle peut être cause d’infections ou laisser des cicatrices profondes et indélébiles (cratères…). C’est pourquoi on ne doit pas choisir le praticien à la légère, dont l’art et l’expérience est connue de réputation. Le critère de comparaison est le résultat obtenus sur d’autres personnes passés entre leurs mains. Il existe des contre indications médicales. Se reporter au chapitre « techniques d’épilations ». L’épilation électrique coûte très cher au total environ 80.000 F et est longue, minimum 2 ans, à raison d’une séance d’une 1 heure par semaine. Ces instituts sont cher, environ 800 à 1 000 F de l’heure. Il vaudrait mieux de la faire par un bon praticien en milieu hospitalier, pour raison médicale (raison de transsexualité reconnue médicalement).

Nous ne garantissons pas la qualité des instituts cités ci-après.

Se reporter aussi, au répertoire des « dermatologues électro-épilateurs », dans le chapitre « répertoire des médecins ».

PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
? FR Centre d’épilation définitif 39, rue Parmentier
7500 PARIS
(1) 47.00.71.80 sur RdV, 250 F du 1/4h

1000 F/H

FR Clinique d’esthétique 2 rue Pasquier
75008 PARIS
(1) 42 65 39 26 bonne qualité (> à 700 F ?)

(appelée encore Clinique Pasquier)

FR Centre Médical Europe 44 rue d’Amsterdam

75009 Paris

(1) 42 81 93 33 Magasin Esthétique. Mr Lecointre

épilation électrique,

Demande préalable [à] la Sécu.
(45 F/h après remboursement Sécurité Sociale)

Métro St-Lazare

FR Herscovici 3 rue St-Benoit
75005 Paris
(1) 42 60 70 20 Magasin esthétique. Épilation électrique 500 F/h
? FR Institut Capucines

(Centre Medes)

78 rue Monceau
75[008] Paris
Magasin esthétique. Épilation par sonde et électrique.

Prix intéressants

FR Institut du Ranelagh 74bis rue du Ranelagh
75016 Paris
(1) 42 88 36 42 Magasin Esthétique. Épilation visage et corps.

Soins du visage etc.

ATTENTION, cet institut n’a pas été essayé par nos soins.

FR Institut Fanny 32 place St Georges
75009 Paris
(1) 45 26 53 78 Magasin Esthétique. Centre de beauté et de relaxation masculin et féminin.

Épilation complète du corps.

Pose de faux ongles.

? FR Institut Mendès

France Système

78 rue de Monceau
75008 PARIS
(1) 45.22.53.58

(1) 42 93 48 78

500 F/h, ouvert de

de 10à 19 h et le samedi de 10 à 18 h (métro Villiers). Vente de

matériels médicaux-esthétiques.

? FR Institut Psyché

institut de beauté

11 rue du Pixerecourt 75020 Paris (1) 46 36 69 65

(1) 46 36 80 63

500 F/h, 10h à 19h
FR Nic Beauté 7 rue Biot
75017 Paris
(1) 47 87 86 94 Magasin Esthétique. Esthéticienne, épilation électrique et cire du Mardi au Vendredi
FR Start Beauté 19 rue de l’Écluse
75017 Paris
(1) 45 22 56 23 voir réf. « Start Beauté » au § 1.6
FR Tenco 31 rue du Château d’eau
750101 Paris
(1) 40 18 30 72 Magasin Esthétique. Métro Pyrénées,

Jules Joffrin, Gare de l’est,

Demander Charles de la part du CCL

FR Tangopium Coiffeur 55-57 av Simon Bolivar
75019 Paris France
(1) 42 08 36 29 Magasin Esthétique. demander Alberta
GB Transformation 52 Eversholt Street

Camden London

NW1 1DA, Great Bretain

(44) 71 388 0627 Magasin spécialisé TS,TV, soins esthétiques et où l’on peut tout trouver pour les TS et TV (vêtements …).

Accepte toutes les cartes de crédit.

GB Transformation 428 Bury OldRoad, Prestwick, Manchester, M25 5PR idem, directrice Anne Lloyd (TV)
GB Portland clinic 115A Lapwing Lane, Didsbury, Manchester, M20 0UR (44) 61 446 2311 traitement « hormonothérapique », chute de cheveux, conseils, problèmes de poids, maquillage
GB Ethos 1102 Stockport Road, Levenshalme, Manschester, A6 (44) 61 442 .. .. idem, ouvert du Lundi au vendredi de 10 à 18h et samedi de 10 à 17h

cropped-image-de-bibliotheque-21
12. Librairies

Lors de sa recherche on recherche la plupart du temps des informations sur la compréhension de son problème et des témoignages de personnes ayant vécu des expériences semblables, permettant de se situer par rapport à elles, et pour voir les difficultés qu’elles ont pu rencontrer. Mais le sujet est rarement traité, des livres sur le sujet peu fréquemment publiés et il difficile de trouver des librairies ayant quelques ouvrages sur le sujet, sauf commandes. En voici quelques unes où l’on a quelques chances de trouver quelques livres. La province est en général assez mal lotie. Sinon, il reste la consultation de grandes bibliothèques publiques. Se reporter au paragraphe « Bibliothèques » du chapitre « Revues et Livres ».

PAY Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Mots à la bouche (Les) 6 rue Sainte-Croix la Bretonnerie
75004 Paris
42 78 88 30

fax: 42 78 36 41

Librairie Homo., toujours des livres neufs sur le sujet de la transsexualité (?-22h)
FR Scarabée d’Or (Le) 61 rue Monsieur le Prince
75006 Paris
46 34 63 61

fax:43 54 89 13

Librairie érotique (Fétichiste, S.M….). Reçoit certaines revues TV américaines ou Anglaises comme Taffeta …(10-19h)
FR Mona Lisait 8-9 rue Saint-Martin 75004 Paris 42 71 93 68 ? Bouquiniste, possède souvent des livres TS/TV d’occasion.
FR Regard Moderne (Un) 10 rue Git le Coeur
75006 Paris
43 29 13 93 Une librairie différente, tout ce qui [est] un peu hors norme (de temps en temps des livres sur le sujet)
FR Funambule (Le) diffusion 48 rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris 48 06 74 94 Parfois des livres sur le sujet
FR Le Furet du Nord Grande Place
59000 LILLE
? Parfois des livres sur le sujet
US Lambda Rising New York (5ème av?) Librairie homosexuelle

Approuvé
13. Prothèses (pénienne, mammaires …), articles médicaux

PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Barn’s Médical 25 rue de Terre Noire 42100 SAINT ÉTIENNE 77 25 81 11 Matériel médical, n’hésitez pas à les appeler, ils ont l’habitude de servir les travestis.

Magasin prothèses mammaires. Prix environ 750 F la paire.

Très pratique par correspondance

FR Concorde 276 rue des Pyrénées
75020 Paris
(1) 47 97 33 74 Sexshop, prothèses mammaires.

Magasin Érotique. Grande surface du sexe environ 400 m2, matériel SM, vêtements Latex, cuir sexy, cassettes vidéo, livres, cabines, gadgets

NL Anna de Nijs prothesen Johannes Verhuistraat 10, 1071 NC Amsterdam, Pays-Bas 020 66 22 549 Prothèse pénienne. Prix environ 2 500 F.
NL Dondoff International Postbus 688, 2400 AR, ALPHEN AAN DEN RIJN Prothèses mammaires (bonnets A, B, C du 70 au 110)
NL EMLA Crème anesthésiante à employer avant l’ électro-épilation

TeatreXIXs
14.  Cours théâtraux, de chant, de maintien, de glamour …

Il est important d’être crédible _ au niveau attitude et vestimentaire _ et de paraître vraiment femme pour ceux à vocations féminine. Les cours de phoniatrie ou théâtraux sont une des voies. L’autre est le « relooking » de sa tenue (pour éviter de paraître ridicule, ou l’objet de moqueries peut-être assez justifiées, en paraissant hors du contexte dans une tenue de carnaval ou de tapineuse de Pigalle). Les cours de « relooking » coûtent assez chers : 5 000 F la séance. Il peuvent être peut-être obtenus auprès des maisons de mannequins (à vérifier). Les cours de maintient et d’attitude féminine, sont difficiles à trouver (on peut en avoir quelques avant goût dans certains associations travesties : Beaumont, DEF,…. Voir le chapitre « Associations transsexuelles »).

Cette unique référence n’a pu être vérifiée et peut-être est-ce un « tuyau percé ». Toutes coordonnées de ce type de professeurs qui pourrait être placé dans ce guide sont les biens venues.

PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR ? ALT Paul 7 rue Scheffer
75116 PARIS ???
45 53 79 23

???

Cours de maintient, de glamour … (adresse à vérifier)
FR Le collège d’Hélène 4 square de Maubeuge
75009 PARIS
40 50 80 99 Conférences, discussions, cours de découverte de son corps et de sa sexualité, dirigés par Hélène Lechevalier (prix moyen pratiqué, [de] 200 F à 400 F le cours d’une heure ; [il] existe des ateliers et stages).
FR Association DEF 4 square de Maubeuge
75009 PARIS
45 26 31 68

45 26 29 73

Association Désir d’Être Femme, même adresse que le Carré d’Hélène; associations amies, mais indépendantes l’une de l’autre (ouvert entre)

taillecrayonmecaniquedahle155.jpg
15.  Sexshops

Dans ces magasins, on trouve des prothèses pour les 2 sexes (prothèses mammaires pour MTF et prothèses péniennes pour FTM). On peut y trouver aussi des prothèses mammaires, en matériaux éponge (légères) et des slips en latex permettant de dissimuler le pénis (lorsqu’on va à la plage) et…

PAY Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Concorde 276 rue des Pyrénées
75020 Paris
(1) 47 97 33 74 Sexshop, prothèses mammaires.

Magasin Érotique. Grande surface du sexe environ 400 m2 matériel SM, vêtements [en] Latex, cuirs sexy, cassettes vidéo, livres, cabines, gadgets.

tapetteAcon
16.  Ustensiles divers …

PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Vieux campeur 48 rue des Écoles
75005 PARIS
(1) 43 29 12 32 Ustensile appelé Free-Lax permettant d’uriner debout pour les femmes (~20 F)

17.  Magasins, instituts spécialisés pour les transsexuels et les travestis

La plupart des pays nordiques sont assez ouverts sur la question.

En Angleterre, plusieurs centres et magasins sont dirigés par Stéphanie Anloyd.

PAY Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
GB Albany Clinic 410 Bury Old Road, Manchester M25 1PS 061 773 25 25 Toutes de sorte de traitements y compris le traitement par hormones, par endocrinologues. En Angleterre, tout cela est officiel et autorisé (dirigé par Stéphanie Anloyd. TS elle-même)
GB Stéphanie Anloyd 428 Bury Old Road, Prestwich, Manchester, M25 PR 061 773 25 72 Catalogue / vente par correspondance de livres et de cassettes, de produits divers pour transsexuels et travestis (prothèses …)

Note : Comme à notre habitude, nous avons publié ce texte tel quel, moins les coquilles et plus les corrections orthographiques, les mots absents [entre crochets], les photos 😉 et de savoureuses coquilles comme les clubs « flétichistes » (attention danger tir de flèches), le traitement « homonothérapique ». Enfin nous apprécierons le clin d’oeil des perruques pour travestis (chap. 7) à 37 000 Tour, rue … Georges Sand 🙂

Source : jardin.secret.pagesperso-orange.fr


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À quand le bikini pour homme ?

EleaCom

Maillot de bain féminin pour homme

Extraits du tchat d’un magasine féminin

QUESTION de

1 – Michel – 6 mars 2006 à 9h45
Bonjour, je voudrais vous parler d’un problème que j’ai. Je vais à la piscine assez souvent, car ma copine adore nager et plonger et elle aime bien que je l’accompagne. Mais pour choisir un maillot de bain, je suis toujours assez ennuyé : je n’aime pas le « slip de bain » classique que je trouve peu élégant (on a l’impression d’être en sous-vêtement) et pour des raisons d’hygiène, c’est interdit de se baigner en short (même les « cyclistes » sont refusés).

Je trouve que les femmes ont plus de choix. Pour elles, il y a plein de styles différents de maillots. Pour ma part, je trouve que certains maillots une pièce pour femme, ceux de style plutôt sportif avec le « dos nageur » notamment, ne seraient pas forcément ridicules sur un homme. A condition de choisir des couleurs sobres, une coupe pas trop échancrée aux jambes et des bretelles un peu larges pour que ça fasse quand même viril (on ne va évidemment pas mettre un bikini).

Moi ça me plairait de porter ce genre de maillot, mais bien sûr ça risque de faire rire beaucoup de gens et il risque d’y avoir pas mal de commentaires douteux. Alors je voudrais savoir, quel serait votre réaction face à un homme qui ferait ce choix?
Je précise que j’ai une trentaine d’années, et que je ne suis absolument pas un travesti : on ne me fera jamais porter une robe, même pas pour Mardi Gras!
Merci d’avance pour vos réponses !

REPONSES

2 – Lucie – 7 mars 2013 à 21h39

Bonjour,  c’est vrai que ça choquerait peut-être au départ, mais la mode c’est quoi ? C’est tout simplement quelqu’un qui à osé porter un vêtement que jamais personne n’avait osé porté auparavant et qui à plu ! Peut-être lancerais-tu une mode avec les maillots de bains 1 pièce homme ! Et tu ferais mon bonheur par la même occasion, car je les fabrique ! MDR !

Je suis créatrice de maillot de bain sur mesure et personnalisé !
En as tu parlé à ta copine ? Qu’en pense-elle ?  Salutations

3 – Beauvaisis – 9 mars 2013 à 12h41

 Si tu veux porter des strings maillots de bain pour homme fait le. C’est ton corps et pas celui des autres. Personnellement j’en porte depuis 1 ans et la plage aussi, mais tout dépend des endroits bien entendu ; par exemple je pars en vacance aux iles Baléares et je porterai mon string J’en porte également avec des jeans taille basse, cela ne regarde que moi. On m’aime comme je suis.

4 – Michel – 9 mars 2013 à 18h24

En réponse @Beauvaisis

Merci pour ces réponses encourageantes ! Pour ma part le string ne me branche pas, mais chacun ses goûts, je ne critique pas!

5 – Pace – 12 mars 2013 à 20h02

Je n’aime pas les maillots de bains style « slip », et le short qui gonfle dès que tu sors de l’eau. Il y a 2 ans, j’ai offert à mon homme un shorty en stretch… Huuum…. j’aime beaucoup et lui qui n’aime pas trop se montrer rien qu’en bermuda est conquis. Mais comme on dit les gouts et les couleurs, ça ne se discute pas.

6 – Gilbert – 20 mars 2013 à 20h09

Tout à fait d’accord avec toi, je trouve le maillot de bain une pièce bien plus esthétique
J’en ai déjà porté un, c’était le modèle « Aquablade Hydrasuit » de chez Speedo, et j’ai trouvé cela très classe.

7 – Gambette – 21 mars 2013 à 11h41

T’as pas une photo que l’on puisse voir à quoi ressemble un homme dans un maillot une pièces. En effet j’arrive pas à imaginer.

8 – Coupleaubagnais – 22 mars 2013 à 17h19
En réponse à @Pace

Moi aussi pour son anniversaire, nous aussi allons souvent à la piscine et à la mer. Pour la piscine, je lui ai offert un maillot-boxer noir en lycra. il en  est pleinement satisfait.

il trouve, et moi aussi, que c’est bien plus élégant. Sinon, de temps en temps, à la mer (quand on n’est pas sur une plage naturiste… et oui….), il a un shorty blanc…… j’aime assez bien car mouillé, c’est transparent…. allez bon courage pour ton achat de maillot !!!

9 – Paul – 29 mars 2013 à 10h02
Pour la petite, histoire , l’homme a toujours eu un côté féminin, et lui empêcher et lui retirer, les quelques choses, qu’on avait de coquet. Dans les année 50, le maillot une pièce masculin existait déjà, au temps des romains l’épilation du corps était fort à la mode, jambes comprises , et pourtant les gens avait du respect.De plus un maillot 1 pièce , à la piscine, avec une épilation obligatoire, du corps serait , pour moi bien-vue, si on explique aux gens que c’est pour l’hygiène. Moi, pour ma part, à la piscine, les qui perdent leurs poils, et qu’on les ramasse dans la bouche, et ceux qui perdent leur maillot en plongeant, c’est pas très hygiénique. Voilà, ma réponse.

10 – Jacques – 30 mars 2013 à 16h51

Je nage avec un maillot une pièce. Je vais parfois nager en maillot une pièce noir type combi-short. Avant j’allais tous les jours (sauf un problème d’intolérence ) près de chez Moi. A ce jour je vais à Bruxelles

11 – Albert – 03 avril 2013 à 09h07

Bonjour, bien moi j’ai osé le faire et finalement maintenant je vais toujours à la piscine en maillot une pièce; ça peut peut être choquer des personnes vu que c’est peu habituel. Mais j’ai vu personne qui a éclaté  de rire ; de temps en temps on me regarde, mais sans plus. Les gens s’en foutent un peu et c’est vrai que je me mets en une pièce style sport noir.

12 – Jaco – 29 mai 2014 à 13h17

Moi j’adore…Je suis un homme, j’ai essayé récemment en piscine publique. Pour le moment je reste discret, c’est à dire que je j’enfile entièrement une fois dans l’eau. Certaines femmes ont eu des regards étonnés (tout le monde a des lunettes ..) Je n’ai pas l’impression que les maitres-nageurs l’ai remarqué… Quelle sensation agréable de nager en une pièce..

Les dates et les pseudos ont été modifiés
Crédit Photo : PlaneteElea.com – Article 38 maillots improbables (à visiter absolument)

SOURCE : AuFeminin.com

[Double Genre dit : A quand le bikini pour l’homme ?

Nous avons bien aimé la question n°1 de Michel qui précise :
– « Je trouve que les femmes ont plus de choix. Pour elles, il y a plein de styles différents de maillots. »

Et la réponse n° 9 de Paul qui expose que :
– « l’homme a toujours eu un côté féminin… »
mais fait vite marche arrière en invoquant l’histoire romaine :
– « au temps des romains l’épilation du corps était fort à la mode. »
et amène une raison conventionnelle, voir plus convenable :
– « si on explique aux gens que c’est pour l’hygiène. »

Et nous disons @Paul :
mais non ! c’est pour le plaisir de s’habiller comme on le veut ! Quant à l’opinion que professent les gens sur notre apparence, on s’en gausse comme de notre première liquette qui était peut-être une barboteuse, comme c’était jadis la mode.

Enfin, si on fait des efforts, c’est avant tout pour nous plaire, ce qui est effectivement complexe, parce que nous sommes particulièrement exigeant avec nous-même ; mais n’est-ce pas là le prix à débourser pour obtenir quelque satisfaction ?]

BONUS : 2° Article : « L’évolution du maillot de bain pour homme depuis 100 ans »

https://www.youtube.com/watch?v=NRl-eh7dTuo

En 100 ans, les maillots de bain pour hommes ont bien évolué ! Le magazine Glam a publié une vidéo de l’évolution des maillots pour hommes depuis 1900. Auparavant les hommes portaient un costume de bain et étaient très pudiques, à tel point qu’en Angleterre le port d’une swimming robe (sorte de jupe longue) était obligatoire afin de cacher au maximum les parties intimes. L’essor de la natation dans les années 1950 fera émerger le Topper ou moule-tout avec le célèbre maillot de bain Speedo venu d’Australie. L’influence du surf dans les années 1980 favorisera le port de caleçons longs chez les hommes avec le maillot short Quicksilver.

Par : Magazine Glam / Mode.com
publié le : 07.08.2015
SOURCE : Atlantico.fr
§

France, devenir Transgenre ou Transsexuel

VivreAmaGuise

Titre original : « Être transgenre, devenir transsexuel, en France »

Depuis 2012 et l’élection de François Hollande nous avons beaucoup parlé du « mariage pour tous », c’est-à-dire l’élargissement du mariage aux personnes de même sexe. Le mouvement LGBT s’est beaucoup manifesté en faveur (évidemment) du mariage pour tous. Pourtant, si le « L », le « G » et le « B » de LGBT étaient directement concernés et connus de tous (respectivement lesbiennes, gays et bisexuels), le « T », pour transsexuels, n’était pas directement concerné, et est moins connu du grand public. Gros plan sur la transsexualité et le transsexualisme, en France.

Tout d’abord, il est important de faire la part des choses. En effet, il y a beaucoup d’amalgames, de confusions et d’ignorance lorsqu’on aborde le sujet de la transsexualité. Premièrement, il faut définir et différencier transsexualisme et transsexualité, car ces deux termes sont différents.

Quand on parle de transsexualisme, on parle d’une personne transgenre, c’est-à-dire une personne qui a l’apparence du sexe opposé de son sexe biologique de naissance, mais qui ne va pas nécessairement l’inscrire totalement dans son corps par une opération, c’est donc une personne qui se sent, dans « sa tête », du sexe opposé à son sexe biologique, mais qui n’est pas opérée et n’a donc pas changé de sexe (et ne souhaite pas changer de sexe).

Au contraire, la transsexualité concerne les personnes transgenres, qui ont souhaité changer de sexe (ou le souhaitent et ont entrepris les démarches pour), et qui ont donc le sexe biologique opposé à leur sexe biologique de naissance.

Concrètement, si on prend le cas de quelqu’un né homme, un transgenre est un homme qui se sent femme, qui s’habille comme telle, qui se prénomme comme telle, qui est devenu une femme, mais qui a gardé l’organe génital d’un homme (son organe génital de naissance), alors qu’une transsexuelle est un homme qui est devenu une femme, qui a changé de sexe (et qui a donc un organe génital féminin, opposé à celui à sa naissance), c’est en quelques sortes une personne qui est arrivé à l’étape finale de la transformation (qu’on appelle transition) et est désormais une femme. Quand on parle communément de « trans », cela regroupe les transgenres et les transsexuels. Le terme trans est en effet utilisé par tous (trans et non trans) pour regrouper transsexuels et transgenres.

Globalement, que ce soit pour le transsexualisme ou pour la transsexualité, on parle d’identité de genre, ou d’identité sexuelle (ce terme est contesté par la communauté trans). L’identité de genre c’est le l’identité psychique, d’une personne, c’est-à-dire le fait de se sentir homme ou femme (les termes hommes et femmes sont des constructions sociales). Cette identité n’est pas forcément la même que l’identité biologique, c’est-à-dire l’identité de naissance (mâle ou femelle), on parle alors de transidentité. Ce phénomène est expliqué en partie médicalement, puisque certains chercheurs ont prouvé, que des personnes avaient des anomalies hormonales, et donc était biologiquement, en partie, femme dans un corps d’homme ou homme dans un corps de femme, ce n’est en revanche, pas le cas pour tous.

Cette distinction entre identité de genre et identité biologique (on peut parler d’identité psychique et d’identité physique) permet l’existence de la transsexualité, et le fait que certaines personnes, qui se sentent hommes se retrouvent dans le corps d’une femme, ou l’inverse, et souhaitent rétablir ce qu’ils considèrent comme « une erreur de la nature », et changent de sexe, physiquement (transsexuels) ou psychiquement (transgenres). Concrètement, une femme trans (transgenre ou transsexuel) est une femme qui est née dans le corps d’un homme, et un homme trans est un homme né dans le corps d’une femme.

Par ailleurs et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le transsexualisme n’est pas si « nouveau ». En effet, des chercheurs ont établi avec certitude l’existence de transgenres… à la préhistoire ! En effet, certains homo-sapiens, hommes, étaient des transgenres, et se comportaient comme des femmes, et donc, se sentaient, naturellement, femmes. De plus, ils étaient parfaitement acceptés par la société de l’époque, une société, d’après les chercheurs, plus égalitaire et avec moins de constructions sociales. Bien entendu il n’y avait pas de transsexuels puisque la transformation n’était pas techniquement possible, mais c’est une preuve que le transsexualisme n’est pas un fait contemporain et que cela a en fait, toujours existé*.

.[Sources de l’auteur : il s’agit d’une étude ethnographique de chercheurs canadiens qu’on peut retrouver en anglais (je ne parle pas anglais) ici : http://www.springer.com/about+springer/media/springer+select?SGWID=0-11001-6-1438341-0
je n’ai trouvé aucune mention de la méthodologie. Un article reprend cette étude en Français : http://www.huffingtonpost.fr/2013/10/10/transsexualite-societes-ancestrales_n_4036596.html].

Non, un transsexuel n’est pas un homosexuel

Il faut également faire le point sur une croyance commune. Un transsexuel n’est pas homosexuel, en tout cas pas nécessairement (puisqu’il peut l’être). En effet, la transsexualité n’est pas une orientation sexuelle, et c’est [là] tout le paradoxe du mouvement LGBT.

Il faut là aussi, différencier identité de genre et orientation sexuelle. Ce sont deux termes totalement différents. L’identité de genre, comme expliqué, est l’identité psychique (homme ou femme) alors que l’orientation sexuelle est le fait d’être attiré par une personne du sexe opposé, par une personne du même sexe, ou par les deux. Ces deux termes ne s’excluent pas. Par conséquent, une personne a une identité de genre, et une orientation sexuelle. Par exemple, une femme trans (c’est-à-dire une femme née dans le corps d’un homme) qui est attirée par les hommes, est hétérosexuelle, alors qu’une femme trans attirée par les femmes est homosexuelle, et vice-versa pour un homme trans. Bien entendu, un trans peut être également bisexuel.

Il y a également bon nombre de clichés et de confusions vis-à-vis des travestis et des drag-queens notamment. Les travestis ne sont en rien des trans. En effet se travestir est le fait de se déguiser [se vêtir svp – Ndle] en sexe opposé à son sexe biologique et psychique. En effet il s’agit par exemple d’hommes, qui se déguisent ponctuellement en femme, mais qui restent des hommes et se sentent homme (leur identité de genre est la même que leur identité biologique). C’est la même chose pour les drag-queens, qui sont des hommes qui se déguisent en femme dans un but de spectacle incluant du chant ou de la danse. Ces personnes ne sont pas nécessairement trans (elles peuvent l’être). En effet certaines drag-queens ont leur identité de genre différente de leur identité biologique, mais ce n’est pas le cas de tous. On peut citer l’exemple célèbre de Conchita Wurst, gagnant de l’eurovision 2014. Celui qui a l’apparence d’une femme mais qui s’appelle en réalité Tom Neurwith a tenu à rétablir une vérité, lorsqu’on lui demande s’il [est] transsexuel : « Je ne suis pas trans­sexuelle, je suis une drag-queen » avant d’ajouter « Vous n’avez pas compris, je ne suis pas transsexuelle, je suis une drag-queen. Et nous, les drag-queens, on crée une sorte d’illusion (…) On est là pour divertir, il y a tout un show, tout un spectacle. Être né dans le corps du mauvais sexe, ça c’est une autre histoire, c’est complètement différent de ce que l’on vit nous. ».

Conchita Wurst n’est donc pas un transsexuel, ni même un transgenre, à l’inverse d’une autre personne célèbre, Catlyn Jenner. Caitlyn Jenner, né Bruce Jenner, ancien champion olympique et star de téléréalité aux Etats-Unis est un transsexuel, car c’est un homme (qui a toujours vécu comme tel et qui a une famille et des enfants) qui se sentait femme et qui a décidé de changer de sexe depuis un an, au travers de traitements hormonaux et une opération de changement de sexe à venir. Sa transition a été plutôt rapide, puisqu’aux Etats-Unis, c’est beaucoup plus [célère qu’] en France.

Changer de sexe, en France

Le changement de sexe en France est considéré par la communauté trans comme difficile et laborieuse. En effet, entre la prise de conscience, la transformation physique et l’obtention d’un nouvel état civil, le processus est long et dans bien des cas douloureux. Selon Samantha Monfort de l’association ORTrans qui accompagne les trans dans leur démarche, il faut compter entre 3 et 9 ans. Autant dire que ce n’est pas une démarche irréfléchie.

En effet, les transgenres français souhaitant devenir transsexuels (et donc changer de sexe) doivent avoir une démarche précise, jugée trop contraignante par la communauté trans. Il faut tout d’abord se faire délivrer un certificat psychiatrique attestant être effectivement un transgenre (appelé officiellement « syndrome de transsexualisme »). Ce certificat s’obtient à travers des séances de psychiatre. Cela dure souvent longtemps (en moyenne 2 ans), même si il n’y a pas de limite (ni même un minimum) de temps pour obtenir ce certificat. Si en France le transsexualisme n’est plus considéré comme maladie psychiatrique (depuis 2010 et une loi de Roselyne Bachelot), la communauté trans dénonce le fait que ça l’est toujours dans les faits puisqu’il faut obligatoirement passer par un psychiatre pour entrer en transition.

Après avoir eu ce précieux certificat, il faut également impérativement avoir recours à la stérilisation. La stérilisation est notamment nécessaire d’un point de vue médical, car il est possible d’avoir des complications graves après le changement de sexe. Sans stérilisation, il [n’] est [pas] possible d’avoir accès au changement de sexe ; c’est donc une étape obligatoire (et éliminatoire, en quelques sortes, si ce n’est pas fait). Il est également impossible de changer de sexe si la personne a eu auparavant, un ou plusieurs enfants.

Une fois ces trois conditions drastiques remplies, il est possible d’engager le processus de transition pour changer de sexe. Cela commence par un traitement hormonal, accompagné par des opérations éventuelles pour modifier le corps (chirurgie esthétique : ablation des seins, modification du torse pour ressembler davantage à un homme etc…).

L’étape ultime est l’opération dite de réassignation du sexe, c’est le changement de sexe. Ainsi, suite à une vaginoplastie, une personne née homme change de sexe et a désormais un sexe féminin (vagin construit à partir de son pénis et scrotum existants), et à la suite d’une phalloplastie, une personne née femme devient un homme avec un sexe d’homme (pénis et scrotum construits à partir du vagin). Grâce aux progrès de la science, leurs nouveaux sexes permettent même (parfois, car cela dépend de la réussite de l’opération) d’avoir du plaisir sexuel, comme tout homme ou femme. Il faut cependant souligner que si cette procédure est réalisée en France, dans des établissements publics, elle est totalement remboursée par la sécurité sociale. Néanmoins, certains spécialistes se trouvent à l’étranger et certains transsexuels préfèrent aller se faire opérer à l’étranger, et donc payer (entre 5 000 et 10 000 euros) pour avoir un travail plus « propre » et plus réussi.

Cette trop longue procédure, semée d’embuches légales est dénoncée par la communauté trans, car trop contraignante et décourageante pour les transgenres qui veulent changer de sexe. Cependant, on peut également se demander si cette procédure n’est pas justifiée. En effet, cette transformation n’est pas une procédure banale, c’est un changement de vie, radical, sans retour en arrière possible (ou presque). Il y a certains transgenres qui ne sont pas prêts au changement de sexe, certains qui se trompent et ne sont pas réellement des transgenres et certains même qui ont changé de sexe et le regrettent désormais. C’est le cas d’Orlando et Mikael qui sont deux anciens transsexuels, qui ont fait l’objet d’une pièce de théâtre norvégienne (au nom très parlant de « Regretters »). Tous deux, étaient des hommes, ont changé de sexe, sont devenus des femmes, puis ont regretté leur geste et ont fait machine arrière, en rechangeant de sexe, pour revenir à leur sexe d’origine. Ces deux personnes ne sont pas les deux seuls cas du monde. Cela arrive parfois. Alors toute cette procédure n’est-elle pas nécessaire pour « faire le tri » et éviter de gâcher la vie de certaines personnes ?

Changer d’identité légale en France

Par ailleurs, il y a un autre problème législatif en France. Il faut obligatoirement changer de sexe physiquement (à travers la réassignation sexuelle) pour changer d’état civil (c’est-à-dire changer de sexe officiellement, à travers la loi). Ainsi, aujourd’hui en France, il est impossible de changer de prénom, de sexe (masculin ou féminin) à l’état civil si la personne n’a pas changé de sexe physiquement. Par conséquent, les transgenres sont exclus de cette procédure et ne peuvent notamment pas changer de prénom ce qui est très difficile dans la vie de tous les jours puisque officiellement, ils sont toujours considérés comme de leur sexe de naissance.

Nadya est une femme transgenre. Elle, qui est née homme, se considère comme femme bien qu’elle n’a pas changé de sexe physiquement (découragé par les trop longues procédures). Pourtant, sur sa carte d’identité, et malgré sa photo de « femme », elle se prénomme Sébastien, et un « M » pour masculin figure à côté de la mention « Sexe ». Quand un policier consulte ses papiers, on l’appelle monsieur et pour toute autre démarche officielle, on l’appelle monsieur. Elle souffre donc du fait qu’on lui rappelle une identité biologique qu’elle souhaite effacer au profit de son identité psychique. Certains trans, refusent même d’utiliser leurs papiers officiels pour vivre, de crainte qu’on leur rappelle constamment leur sexe de naissance. Par conséquent, ils n’ont plus accès aux aides de l’Etat, au logement et à tout ce qui nécessite des papiers d’identité. C’est là un véritable problème puisque ces personnes se marginalisent, se retrouvent parfois même sans domicile fixe. La communauté trans réclame donc un élargissement du changement d’état civil aux transgenres qui ne changent pas de sexe biologique (à défaut d’assouplir les contraintes pour changer de sexe), et donc là aussi, un assouplissement des contraintes légales du changement d’état civil.

Le changement d’état civil a également quelques répercussions, jugées mineures [???], sur la vie du transsexuel. Par exemple, s’il s’est marié auparavant, le mariage est rendu caduc. En revanche, il n’annule aucunement ce qui a été acquis jusque-là par la personne, comme les diplômes, ou la parenté, si la personne avait eu un enfant auparavant. Il est possible de changer le nom sur le diplôme, mais cela est au bon vouloir de l’établissement qui a délivré le diplôme.

Transsexualité et acceptation de la société

Aujourd’hui en France, les trans, souffrent régulièrement, du regard des autres, et de la société. En effet, tout comme l’homophobie pour les homosexuels, il existe, la transphobie qui est comme son nom l’indique, la haine et le rejet des transgenres et transsexuels. Il faut savoir que c’est seulement en 2012, que la transphobie a été pénalisée, et donc reconnue comme une discrimination envers les trans. En effet, auparavant la transphobie n’existait pas légalement (bien qu’elle existait dans les faits).

Globalement, la société a beaucoup de mal à accepter les trans. En effet, d’après l’enquête Jeune Trans (MAG-HES), 34% des jeunes trans français ont déclaré avoir déjà fait une tentative de suicide. Et 19% déclarent avoir été reniés par leur entourage. L’entourage, c’est-à-dire, la famille et les amis proches, sont d’ailleurs, quasi systématiquement, les premières personnes à discriminer ou à rejeter la personne trans. C’est aussi, toujours selon cette enquête, au travail que la transphobie s’exprime le plus. Pour exprimer cette transphobie au travail, une étude du National Transgender Discrimination Survey de 2011, montre que 26% des personnes trans perdent leur travail suite à l’annonce de leur transition (cette étude concerne les Etats-Unis). Plus généralement, et en France, 52% des trans interrogés se sentent discriminés au travail.

Cette enquête a tout de même révélé un grand nombre, de situations de tolérance et d’acceptation.

Une autre enquête, des deux associations françaises SOS-homophobie et Intertrans [?], a montré que chaque semaine, en 2011, une personne trans se faisait agresser, physiquement ou verbalement, sur le territoire français. Ces personnes sont victimes d’un acte transphobe (cela va de l’insulte, la discrimination, le rejet familial, l’agression physique, et même dans le cas extrême, le meurtre) et ont eu le courage de témoigner. Ce n’est pas le cas de tous et ce chiffre est donc très probablement sous-estimé.

Le regard de la société doit encore grandement changé pour une plus grand acceptation et démocratisation des transsexuels. Aujourd’hui, même si il n’y a pas de chiffre officiel, car le recensement de ce type de données est interdit en France pour l’INSEE, on estime à 20 000 transgenres en France.

La multiplication de personnalités connues, transgenres et transsexuels, et également des transsexuels au cinéma et à la télévision va dans ce sens pour diffuser un message de tolérance et d’ouverture. Laverne Cox, aux Etats-Unis, transsexuelle et actrice dans la série « Orange is the new black » est une icône de la communauté trans et milite en sa faveur. On peut citer également la série « Sense 8 » qui a comme sujet principal la sexualité et de l’identité de genre avec plusieurs personnages homosexuels, mais surtout un personnage transsexuelle et lesbienne, joué par l’actrice transgenre Jamie Clayton. Cette série est réalisée par deux réalisateurs, les frère et sœur Wachowski, Lana Wachowski étant une femme transgenre (anciennement Larry Wachowski).

Le combat de la communauté trans pour se faire reconnaître sans justifications, sans excuses et sans discrimination est encore long et difficile, mais les mentalités évoluent, et évolueront encore. Un jour, il est fort probable (et souhaitable) que les transsexuels ne soit pas différenciables des autres personnes, et soient des hommes, et des femmes à part entière.

Publié parThomas Sigismondi (son site)
Le mercredi 13 janvier 2016

Source : AgoraVox.fr

L’homme a toujours porté la jupe

Titre original :
« L’homme et la jupe »

Pas plus tard que cette saison, Zara Homme commercialisait deux pièces inhabituelles dans sa collection : un pantalon-jupe et un bermuda aux allures de pagne. Pas de quoi se pâmer, penseront certain(e)s, même si les dérivés de la jupe se font rares aux rayons « messieurs ». Peut-on y lire une volonté de démocratiser la jupe ? Sans doute ! Ces deux habits tombent à pic : on n’a jamais autant parlé des genres que ces derniers mois. On ne peut que se réjouir de l’intérêt des grandes marques pour la mixité vestimentaire. Je n’irai pas jusqu’à parler « d’évolution », cela dit, puisque la jupe pour homme est loin d’être une nouveauté.

Les origines du mâle

La rhingrave, la redingote, le chiton ou la houppelande sont autant de vêtements « ouverts » que portaient nos ancêtres. Par ancêtres, je n’entends pas nos arrière-grands-mères et plus loin encore mais nos aïeux au masculin. Cela surprend parfois les enfants devant leur premier péplum, mais généralement, il est assez convenu que les peuples méditerranéens – et pas seulement ! – portaient un vêtement ouvert, principalement pour le confort. L’imaginaire collectif est universel à ce sujet : on n’imagine pas l’Empereur César avec un costume de Président de la République en lieu et place de sa toge. Lorsque les Phocéens débarquaient dans la calanque du Lacydon, il est fort probable qu’ils portaient un himation, en rien comparable aux jeans Japan Rags des promeneurs du Vieux-Port…

00/05/2000. FILM
Gladiator de Ridley Scott (2000). Photo de Karine Weinberger/Gamma-Rapho via Getty Images.

Les livres d’histoire sont pleins d’hommes en jupe. Mais au-delà des manuels scolaires, les premiers ouvrages de nos jeunes pousses en regorgent également : Tintin enfile un kilt pour parcourir l’Île Noire, Alix est vêtu d’une élégante tunique vermillon et Iznogoud porte la fustanelle. Au-delà des œuvres historiques, la fiction nous donne aussi à voir des hommes aux vêtements ouverts, j’en veux pour preuve les Sith et les Jedi, souvent vêtus de très longues robes. Link, le célèbre Hylien de Miyamoto, n’a par ailleurs jamais porté autre chose qu’une tunique verte et son collant blanc, ce qui ne l’a jamais empêché d’être un héros de légende qui triomphe absolument toujours du mal.

Dans The Legend of Zelda: Ocarina of Time, Link porte une tunique verte (et courte !) tandis que (massive spoiler !) la princesse Zelda se travestit en homme.
Zelda no Densetsu: Toki no Ocarina 3D de Greezo (2011). Dans The Legend of Zelda: Ocarina of Time, Link porte une tunique verte (et courte !) tandis que (massive spoiler !) la princesse Zelda se travestit en homme.

La jupe a disparu !

Entendons-nous : la jupe pour homme n’a pas subitement disparu de la surface de la Terre, loin de là. Des hommes aussi influents que l’étaient ce bon vieux Roi-Soleil ou l’illustre Jean-Paul II avaient l’habitude des brises du matin caressant le siège, si je puis dire. Ce dernier exemple est volontairement provocateur puisque le Deutéronome (VIIIe – VIe siècle avant Jésus-Christ) interdit le travestissement, sacré Moïse. C’est ainsi que la différenciation entre les genres féminin et masculin s’est aiguisée au fil des siècles avec comme principe religieux qu’un homme ne doit pas s’accoutrer comme une femme et vice-versa. Le 16 brumaire an IX (ou le 7 novembre 1800), la préfecture de police de Paris interdisait même le port du pantalon aux femmes, loi qui n’a plus aucune valeur juridique de nos jours, selon le ministère des Droits des femmes. De fil en aiguille, certains effets sont devenus l’exclusivité des femmes ou des hommes comme, respectivement, la jupe ou le pantalon.

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Henri IV le bien aimé de Daniel Colas (2010). Jean-François Balmer dans le rôle du « roi préféré des Français ». La photographie provient de 20h59.

D’ailleurs, pendant des décennies, les femmes se sont battues pour avoir le droit de porter le pantalon que l’on assimile à l’homme, au sexe fort, à la domination. Elles l’ont depuis largement adopté, à tel point que dans certains collèges de France, les élèves n’ont plus le droit de porter la jupe, justement, à moins qu’elle ne tombe au-dessous des genoux. Le plus regrettable, c’est que bien peu d’hommes se battent pour le droit de porter la jupe, même chez les travestis. Hélas, le port d’un vêtement féminin reste un véritable tabou pour beaucoup, comme s’il y avait quelque chose de honteux ou de dégradant à porter une robe, des ballerines ou, pour en revenir à nos moutons, une jupe.

Collection Rock Your Jeans de Blanco Denim (2011). Les jeans, les grosses voitures et le bras de fer ne sont pas réservés aux hommes.
Collection Rock Your Jeans de Blanco Denim (2011). Les jeans, les grosses voitures rouges et le bras de fer ne sont pas réservés aux hommes.

Que se cache-t-il sous le kilt d’un homme ?

Aujourd’hui, il est assez cocasse de voir que certains vêtements considérés comme « féminins » et anti-virils sont en fin de compte issus du dressing des hommes. La marinière, les cavalières ou les combinaisons ont en commun d’être des vêtements particulièrement masculins puisque issus, par exemple, d’uniformes militaires ou de tenues de travail. Dans le même genre, le kilt est un it d’une tenue féminine de gothique pour citer un exemple contemporain. Pourtant, dans les Highlands, il s’agit d’une pièce absolument masculine portée comme un smoking pour les grandes occasions. S’il est l’habit traditionnel de l’Écosse, il continue à évoluer dans la mode et se répand de plus en plus dans le monde du travail et comme vêtement de ville. Il est assez intéressant de constater que petit à petit, les femmes s’y mettent aussi, malgré la charge de virilité contenue dans ce vêtement.

Sean Connery en kilt écossais (2001). Le célèbre acteur britannique a importé le kilt à Washington.
Sean Connery en kilt écossais (2001). Le célèbre acteur britannique a importé le kilt à Washington.

L’Écosse n’est pas le seul territoire au monde où l’homme porte un vêtement ouvert, fort heureusement. Ce n’est peut-être pas le bon exemple en termes d’égalité des sexes, j’en conviens, mais les Émirs portent la dishdash aux Émirats-Arabes-Unis, tout comme la djellaba est très répandue au Maghreb. Ce ne sont pas des jupes à proprement parler, mais l’une et l’autre s’apparentent à une longue robe tout ce qu’il y a de plus confortable. En Asie du Sud-Est, le sarong est aussi largement répandu chez les hommes : en Indonésie et particulièrement à Bali, en Malaisie et même au Bangladesh. Il s’agit d’une jupe à motifs en forme d’étui cylindrique qui tombe généralement sur les chevilles, très répandu dans les populations musulmanes.

Keretapi Sarong
Sarong fun (2012). Environ cinq-cent personnes participaient au flashmob « Keretapi Sarong » à Kuala Lumpur en Malaisie.

Une garde-robe pour deux

En France, les hommes n’ont pas la chance de porter un vêtement aussi confortable, même si des générations de Rois de France l’adoptaient sans complexe, de François Ier à Louis XV en passant par Henri IV. Il faut attendre les années 60 du XXe et l’imagination de certains créateurs pour que l’espoir d’une jupe à la taille renaisse chez les garçons occidentaux : Prada, Vivienne Westwood, Dolce & Gabanna, Kenzo ou Agnès b. en proposent dans leurs collections, sans succès commercial. Jean-Paul Gaultier, qui a l’art et la manière de jouer de l’ambiguïté, signait même en 1985 la collection « Une garde-robe pour deux ».

fashion week 2012
Fashion Week de Paris (2012). De gauche à droite : Ann Demeulemeester, Givenchy et Jean-Paul Gaultier.

En cinquante ans, les podiums ont beaucoup évolué et il devient même assez courant que des jupes pour hommes s’affichent, sans que la « street » ne les adopte réellement. Marc Jacobs a beau s’afficher en jupe, la barrière entre la grande couture et le prêt-à-porter existe bel et bien. Quelques célébrités n’ont pas froid aux yeux et se laissent tenter par la jupe, notamment David Beckham ou Djibril Cissé, souvent victime de la bêtise des médias. Mais elle reste un accessoire de mode très pointu, souvent vendu à des prix exorbitants. Que ce soit un kilt traditionnel ou une jupe de Givenchy, il faut souvent débourser plusieurs centaines d’euros, quand le millier n’est pas dépassé. H&M proposait en 2010 sa propre jupe pour homme pour une cinquantaine d’euros environ, mais l’opération n’a jamais été reproduite, alors même que l’introduction d’une telle pièce dans sa collection « Men » avait fait couler beaucoup d’encre.

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6 of Marc Jacobs’ Best Looks à voir sur Wonderland.

Les Hommes en Jupe existent !

Dans les années 2000, au-delà des travestis qui portent plus volontiers une mini qu’un treillis, des hommes ont adopté la jupe pour parfaire leurs tenues : les sympathisants du mouvement gothique en sont une parfaite illustration. Il faut dire que c’est un courant de contre-culture. Il a néanmoins ouvert de nombreuses brèches dans le clivage bétonné entre l’homme et la femme : cette mode a apporté aux hommes le retour du maquillage, par exemple, ou des mèches colorées dans les cheveux. Qu’on aime ou pas, il faut bien admettre que ces pièces sont loin d’être féminines et réservées à ces dames et qu’elles ont inspiré de grands créateurs. D’ailleurs, on en trouve couramment dans l’animation japonaise et dans le jeu vidéo ; comme de nombreux otakus imitent le style de leurs héros préférés pendant les conventions de cosplay, ces vêtements de fiction finissent par exister dans le monde réel.

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Voici la preuve qu’il existe un marché pour ce genre de pièces : ce kilt n’est plus disponible sur le site de Pentagramme !

Une association française s’attache enfin à promouvoir la jupe au masculin depuis 2007, il s’agit de l’Association HEJ (pour hommes en jupe), née sous l’impulsion de Jérôme Salomé. Nous avions déjà discuté sur ce blog de cette association qui revient systématiquement dans les débats concernant la jupe pour homme. Les Hommes en Jupe ne se revendiquent absolument et clairement pas travestis et ne souhaitent que la liberté vestimentaire et l’égalité des sexes. Par leurs actions (une gazette mensuelle, des conférences, la Journée Mondiale des Hommes en Jupe, etc.), ils gagnent petit à petit du terrain et ont même fait l’objet de l’éditorial de ELLE ou l’objet d’un dossier de trois pages dans Grazia.

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Parce que les Hommes en Jupe n’ont pas froid aux yeux (ni aux mollets) et parce qu’ils s’affichent sans complexe, ils arrivent à faire parler de leur mouvement dans les médias généralistes. Ici, un dossier dans le numéro 192 de Grazia.

Un magasin de jupes pour homme à Nîmes

L’antique commune gardoise n’est pas à un paradoxe près : face à la Maison Carrée siège le Carré d’art, une bibliothèque et un musée d’art contemporain des plus modernes. Que dire du magasin Hiatus, véritable précurseur dans la création et la vente de jupes pour hommes, alors même que Nîmes est le berceau du jeans, grâce à la célèbre toile portant son nom. Jennifer Marano et Jean-Guy Béal sont deux créateurs en rupture avec les circuits de vente traditionnels. Ils suivent ainsi une logique de développement durable tout en profitant d’une liberté de création et d’expression rares dans l’industrie du prêt-à-porter. Tout à fait disponible pour nous expliquer leur démarche, Jennifer Marano a accepté de répondre à nos questions pour expliquer les enjeux de leur action !

Jean-Guy Béal et Jennifer Marano ont à cœur de rendre ses titres de noblesse à la jupe pour homme !
Jean-Guy Béal et Jennifer Marano ont à cœur de rendre ses titres de noblesse à la jupe pour homme !

Julien d’Andromède : pourriez-vous nous décrire en quelques mots Hiatus et sa particularité ?

Jennifer Marano : Hiatus, marque de prêt-à-porter masculin made in France, est distribuée exclusivement via la boutique en ligne Hiatus-Shop et saisonnièrement dans des boutiques de créateurs ou des concepts stores. Cette volonté de distribuer en circuit court nous permet avant tout de faire de la vente directe et de travailler sans contrainte de saison ou de tendance, mais aussi de proposer des jupes à 100€ en moyenne. C’est pour nous une réelle liberté, nous permettant de créer de nouveaux modèles quand « l’inspiration » se présente et non en fonction des diktats de saisonnalité et de renouvellement perpétuel. Nos collections deviennent des basiques, les modèles sont pérennes, nos clients habitués peuvent ainsi retrouver les modèles d’années en années, un peu comme chez un jeanneur, par exemple. Ce n’est pas faute d’avoir sollicité de nombreux multi-marques d’avant-garde ou dits « underground » mais très peu de gérants sautent le pas, ils restent encore très frileux, de peur que la marchandise leur reste sur les bras, ils se réfugient vers des valeurs sûres et sans risques. Au départ, cela était assez frustrant mais, finalement, le fait de distribuer en exclusivité sous notre propre nom a de nombreux avantages, notamment une très grande proximité avec nos clients. Chacun est libre de nous appeler pour des conseils de tenues, prendre rendez-vous au showroom pour essayer les modèles dans l’atelier de création !

Jupe sushi
La jupe Sushi existe en noir et au marron au prix de 85€.

J. A. : comment l’idée de fabriquer des jupes pour hommes vous est-elle venue ?

J. M. : dès 2008, nous avons développé un bureau d’étude en stylisme et modélisme. Notre cœur de métier est le patronage industriel. Nous concevons ainsi au cours de l’année des collections bien différentes des nôtres dans des univers tels que le vêtement pour enfant, les habits canins ou encore des polos de golfs !

Mais dès le début de notre collaboration, l’envie nous démangeait de créer nos propres collections. Nous avions envie d’apporter quelque chose de nouveau, un produit de niche et peu développé mais qui réponde à un besoin… La jupe pour homme s’est présentée comme une évidence et tout s’est enchaîné, une belle rencontre avec les membres de l’association HEJ nous a permis de mieux cerner ce besoin et d’y répondre de manière pragmatique et créative.

Pour nous et comme l’indique notre nom (hiatus : déchirure ou ouverture qui pose problème mais qui amène aussi une solution), la jupe masculine est tout simplement un vêtement ouvert à l’entrejambe, il n’a aucune connotation féminine à la base, les jambes sont en contact au lieu d’être séparées par deux tubes, c’est complètement naturel et plus ergonomique si je puis dire !

La jupe Ninja existe en violet, kaki et noir au prix de 125€.
La jupe Ninja existe en violet, kaki et noir au prix de 125€.

J.A. : aujourd’hui, quelle est votre clientèle ?

J.M. : notre clientèle évolue. Au départ, les hommes avec pour référence le kilt écossais étaient majoritaires… C’est-à-dire plutôt la génération de nos parents ; aujourd’hui, notamment avec les jupes inspirées de l’Asie comme la Ninja et la Kendo (arts martiaux), ou encore un de nos bests sellers de l’été la Sushi (origami), beaucoup de jeunes attirés par le manga, le Japon ou encore des quadragénaires adeptes des médecines douces ou des sports de haut-niveau achètent les jupes masculines Hiatus pour tous les jours.

Sinon, pour parler genre ou en tout cas orientation sexuelle, la majorité des porteurs de jupes Hiatus sont hétéros, cela peut s’expliquer en partie parce que nous avons ce positionnement au niveau des « repères » inscrits dans nos modèles (braguette, passants de ceintures, poches, etc.), je dirais que les homosexuels aiment beaucoup plus la mode et vont donc plutôt suivre les tendances du moment, quant aux transsexuelles, et bien, je pense qu’elles chercheraient plutôt au rayon femme.

Au delà du genre, notre clientèle regroupe simplement des personnes qui ont envie de faire varier leur apparence vestimentaire et qui souvent trouvent trop limitées les propositions des boutiques de prêt-à-porter conventionnelles.

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Le défilé Hiatus au cours du Festival Japanîmes de 2012.

J.A. : pensez-vous que la jupe pour homme se démocratise et quels sont vos projets pour son essor ?

J.M. : depuis quelques mois, nous assistons à travers les médias à un réel questionnement sur le genre masculin/féminin. Doit-on encore éduquer les jeunes dans un repère très tranché entre ce que doivent être l’homme et la femme, dans leur comportements, leurs choix vestimentaires, leurs attitudes ?

Il est vrai que la jupe pour homme est au cœur des médias depuis quelques années, mais trop souvent de manière épisodique et parfois cynique. Jusqu’à présent nous avions l’impression d’être considérés comme un phénomène plutôt que comme une nouvelle valeur. Aujourd’hui, et peut-être est-ce aussi la crise qui est passée par là, les gens se comportent différemment, ils s’ouvrent aux alternatives, sont plus tolérants dans le cercle amis/famille ; ont une meilleure connaissance d’autres cultures (Asie, Maghreb, cultures britanniques, etc.).

Ce que nous souhaiterions évidemment est que les magazines de mode masculine montrent l’exemple, en insérant progressivement de plus en plus de vêtements ouverts (tuniques longues, robes, jupes à bretelles, sarouels, etc.) dans leurs shootings photos. Plus la jupe sera vue comme un élément anodin et plus elle (et le vestiaire masculin en général) aura l’opportunité d’être acceptée par la société commune.

C’est en tout cas le parti-pris de notre futur clip, « Hiatus, des hommes, des jupes », film impactant et « tout public » ! C’est notre projet phare pour cette année : porter à l’écran à la manière d’un spot publicitaire des portraits d’hommes porteurs de la jupe pour homme au quotidien. Nous pensons, en faisant le pari d’une diffusion nationale, démocratiser nous-même, en tant que designers, le port de la jupe. D’ailleurs vous pouvez retrouver tous les détails sur le site de financement participatif Kiss Kiss Bank Bank, vous pouvez participer au financement du clip jusqu’au 4 juin 2014 (3185€ à ce jour).

Notre projet est bien sûr de continuer à enrichir le vestiaire masculin en proposant toujours davantage de vêtements ouverts dans nos collections.

Il reste 25 jours pour aider Hiatus à réaliser son clip sur le port de la jupe pour homme ! Mobilisez-vous !
Il rest[ait] 25 jours pour aider Hiatus à réaliser son clip sur le port de la jupe pour homme ! Mobilisez-vous !

J.A. : merci beaucoup pour vos réponses, je vous souhaite beaucoup de réussite dans ce beau projet à la fois original et citoyen !

L’homme du futur

Si le passé est cruel avec le travestissement, parce que les religions le considèrent comme un pêché, il se montre beaucoup plus clément avec le port de la jupe pour homme… Tout du moins, avant que la jupe ne devienne un accessoire « typiquement » féminin. En fin de compte, c’est aussi vrai pour de nombreux éléments de l’aspect féminin, comme le maquillage qui était avant tout un outil de guerre. L’avenir pourrait se montrer clément avec les hommes en jupe :  si la société n’est pas encore prête à l’introduire dans la vie quotidienne, il faut reconnaître que l’acceptation du vêtement progresse avec le concours de l’association HEJ. Ces hommes-là sont un bel exemple à suivre pour notre communauté : ils s’affichent. Si les travestis s’exposaient positivement au grand public, la mode et la cosmétique pourraient devenir unisexes. Vous savez ce qu’il vous reste à faire : porter la jupe et l’assumer !

jupe julien

 

Publié parJulien d’Andromèdehttp://juca.me   Chargé de comm’, webmaster, hardcore gamer, entrepreneur, travesti et surtout lui-même !

Transphobie et identité de genre

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Qu’est-ce que la transphobie?

La transphobie
désigne les marques de rejet, de discrimination et de violence à l’encontre des personnes transexuelles ou transgenres.

En général, les agresseurs transphobes ne font pas la distinction entre une personne transsexuelle (qui a subi une opération chirurgicale) et une personne transgenre (qui garde le sexe biologique de naissance, mais prend l’apparence du sexe opposé)

Alors que la tendance générale en 2014 s’illustre plutôt par une baisse du nombre de témoignages par rapport à l’an dernier, ce n’est pas le cas pour la transphobie : 76 en 2014 pour 79 en 2013. L’espace public au sens large en concentre le plus grand nombre, qu’il s’agisse des lieux publics,  des commerces et services, mais aussi de cet espace public virtuel qu’est Internet.

Consulter le rapport annuel 2015 de SOS homophobie

Statistiques 2015 - transphobie

Transphobie sur Internet : la haine anonyme

Cette année encore, la transphobie sur la Toile se manifeste par différents canaux : réseaux sociaux, commentaires,  sites Internet.  Les personnes qui nous signalent ce genre de propos sont le plus souvent des hommes ou femmes cisgenres [qui se reconnaissent dans leur sexe biologique et] qui s’avèrent choqué-e-s par ce qu’ils-elles lisent. C’est à souligner, car cela montre bien que le travail de sensibilisation progresse. La brièveté des messages sur Facebook et Twitter rend les propos transphobes d’une rare virulence. Ceux-ci sont souvent accompagnés d’une grande vulgarité :

  • « La meuf on dirais un singe avec c poil elle parle encore sale trans de merde » (sic),
  •  « Ecoutes c’est simple,  si t’as encore tes grosses couilles poilues sous ta jupe, on dit IL » (sic).

Un événement a particulièrement cristallisé la transphobie sur Internet et plus largement dans les médias :  la victoire de Conchita Wurst, drag queen portant la barbe, à l’Eurovision. Moqueries, insultes, mais aussi incitation à la haine la plus pure lorsqu’un internaute suggère par une photo sur Twitter de l’envoyer en camp de concentration. Elle sera également prise pour cible aussi bien par Dieudonné dans son nouveau spectacle que par des bulletins d’information de la Manif pour tous.

Délit de faciès

Que ce soit dans les transports ou dans la rue, il ne fait pas bon assumer sa transidentité ni même son androgynie.

Regards insistants,  commentaires désobligeants lancés d’une voix bien audible, insultes homophobes et transphobes mélangées, agressions verbales et physiques… A la violence des propos ou des actes se rajoute souvent l’absence de réactions des témoins éventuel-le-s.

Les victimes se font agresser le plus souvent seules, sur la base de leur simple apparence physique, parce qu’ils-elles ne correspondent pas aux codes établis du masculin et du féminin ; mais aussi avec leur partenaire suite à des marques d’affection,  parce que leur couple échappe aux standards normés.

Ainsi,  un FtoM [qui a fait sa transition de femme à homme] raconte qu’on l’a interpellé dans la rue avec son compagnon en les prenant pour un couple gay et que l’agresseur s’est calmé lorsqu’il a cru comprendre (ou voulu comprendre) qu’il était une femme – et donc, selon son raisonne-ment, que le couple était hétérosexuel. En dépit de l’apparence masculine de la victime, c’est sa présumée appartenance au sexe féminin qui l’a épargnée.

La transphobie suit les logiques propres à chacun-e… Plusieurs agressions physiques sont à signaler dans les lieux publics : coups de poing, coups de pied, souvent précédés d’insultes. Dans certains cas,  ces agressions entraînent jusqu’à 8 ou 10 jours d’ITT [incapacité temporaire de travail ou incapacité totale de travail ] et occasionnent des séquelles aussi bien physiques que psychologiques.

Des client-e-s pas comme les autres

C’est dans la vie quotidienne que se manifeste la transphobie ordinaire. Les moindres démarches administratives apparaissent comme un véritable parcours du combattant.

Lorsqu’au guichet d’une administration certain-e-s employé-e-s ont sous les yeux des papiers avec mention du sexe de naissance de la personne,  ils ne se  privent pas de moquer, voire d’humilier leurs client-e-s trans.  Une banque demande une attestation du chirurgien ayant opéré la personne,  une autre envoie les relevés de compte avec  l’ancien prénom et « Monsieur » au lieu de  « Madame » , tel fournisseur d’accès à Internet complique la modification du genre des client-e-s, telle mutuelle refuse de prendre en compte un changement d’état civil pourtant acté par la Sécurité sociale… Ces situations engendrent bien souvent une forme de précarité : dans l’attente d’opérations bancaires ou de remboursements, comment s’en sortir ?

Ces marques de transphobie, qui s’apparentent à une forme de déni, soulignent combien la  simplification administrative est cruciale pour les personnes trans. Le changement d’état civil, au cœur des revendications, doit être facilité de toute urgence afin de permettre à chacun-e de vivre comme tout le monde.

Être soi-même partout, tout le temps : mission impossible ?

La prééminence de l’espace public dans les contextes de la transphobie illustre bien la difficulté d’être soi-même à l’extérieur.  Cette pression du dehors crée un mal de vivre bien spécifique qui s’exprime dans les témoignages que nous recevons.

D’âges variés, le plus souvent MtoF,  [transition d’homme à femme] des personnes trans en début de transition s’interrogent sur les réactions de leurs proches : famille, collègues, voisin-e-s. Alors que des adolescent-e-s semblent prendre conscience de plus en plus tôt de leur transidentité (tendance déjà constatée l’an dernier), des hommes de plus de 45 ans se définissant comme travestis témoignent régulièrement de leur mal-être à ne pas pouvoir exister comme femme aux yeux de leur entourage.

Cette négation de l’identité de genre crée une souffrance psychologique qui s’accentue chez les personnes isolées, pouvant aller jusqu’aux pensées et actes autodestructeurs.

Dans le débat public, les personnes trans ont été touchées par ces polémiques alimentées par les franges les plus réactionnaires de la société, particulièrement autour de la prétendue « théorie du genre » à l’école.  Films censurés,  journées de retrait de l’école, abandon des ABCD de l’égalité… autant de faits qui crispent totalement les discussions sur la question du genre et empêchent du même coup toute avancée législative. Car face à l’accumulation de contre-vérités, bien peu osent proposer des améliorations concrètes de la vie des personnes trans.

Source : Sos-Homophobie.org

2015 – 3 juillet, témoignage d’une expérience
sur la transphobie à Marseille – cliquez sur le lien :
Dans les pas d’une personne trans

La femme et le travesti, de Chantal Aubry

FemmeEtTravestiAubry

[Selon l’auteure ] : « L’acteur travesti vient du fond des âges. Il apparait très tôt, dans toutes les cultures. Parce que l’homme a interdit l’espace public à la femme, il a été amené historiquement, en Occident comme en Orient, à prendre sa place. »

Chantal Aubry puise à des exemples particulièrement représentatifs au fil des siècles et des continents pour interroger les mécanismes de cette éviction et de cette sublimation jusqu’à son renversement par une revendication transgenre généralisée dont le monde du spectacle vivant est avec celui de la mode, l’une des pointes avancées.

Le livre s’articule en trois parties :

l’univers de l’acteur travesti à travers le Japon des onnagatas, l’opéra chinois, la danse chakri du Rajasthan, le théâtre élisabéthain, l’Italie des castrats mais aussi les mondes de Pirandello ou de Jean Genêt ;

le travestissement des femmes comme stratégie d’émancipation : Jeanne d’Arc, Louise Labbé, Jeanne Baré (femme marin), Calamity Jane, Isabelle Eberhardt, Colette, Claude Cahun, etc ;

le travesti comme subversion : le butô japonais des années 1960, le théâtre argentin du Paris des années 1970, les metteurs en scène et chorégraphes d’aujourd’hui, sans oublier la mode, la pop, etc.

Editions Rouergue
Ouvrage relié, 191 pages, textes en Français

Source : DessinOriginal.com

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2° ARTICLE

La femme et le travesti, Chantal Aubry questionne l’identité sexuelle dans la représentation théâtrale

Pile ou face, homme ou femme, artifice du déguisement ou mise à nu identitaire, l’acteur travesti transgresse et trouble de tout son corps opportunément érotique et ambigu. Il choque, aimante en jouant d’une confusion sexuelle propre à susciter fantasme et interrogations.

Depuis ses origines, le théâtre, lieu de la métamorphose trompeuse par excellence, permet à l’acteur d’emprunter nombre d’identités factices qui le conduisent parfois à changer de sexe, par nécessité ou par délice du jeu, et ce, depuis le fond des âges.

Dans « La Femme et le travesti », un livre passionnant et érudit, un rien provocateur et féministe, la journaliste et écrivain Chantal Aubry s’attache à traverser l’histoire humaine et artistique pour délivrer les différents sens que peut prendre l’acte du travestissement au carrefour des genres artistiques (théâtre, danse, opéra, performance…) et des territoires géographies, de l’Occident à l’Orient.

Longtemps, l’acteur mâle occupe seul le plateau d’où la femme est évincée. Il est Clytemnestre ou Médée puis Juliette et Ophélie. Mais avant l’antiquité gréco-romaine et le théâtre élisabéthain, il est aussi le danseur- vedette des cérémonies religieuses ritualisées en Chine ou en Inde.

C’est au XVIIe siècle que les femmes prennent la parole sur les planches et se travestissent elles-aussi, ce qui redouble les possibilités de jouer sur le genre et pimenter les intrigues de Marivaux ou même de Racine au théâtre tandis que les cantatrices s’emparent des rôles de Chérubin à l’opéra.

Puis, le XIXe siècle voit Sarah Bernhardt prendre la culotte d’Hamlet et de Lorenzaccio, tandis qu’au XXe, la naissance des cabarets à Berlin, capitale centrale pour la visibilité homosexuelle avant la montée du nazisme, l’explosion subversive des artistes dada new-yorkais et de la pop culture underground volontiers libératrice et pourquoi pas revendicatrice des années 60, et enfin, l’exubérance baroque, trash et mélancolique des hommes de théâtres contemporains comme des chorégraphes et performeurs, diversifient et émancipent le travestissement comme un acte artistique fort, autant contestataire, militant que proprement poétique et sublime.

Progressivement affranchie de la morale et de la bien-pensance religieuse qui, soupçonneuses de quelconque dérèglement des mœurs, condamnent à tout va, la représentation théâtrale créée par bonheur le désordre et la confusion, casse les codes, bouscule les acquis, ouvre de nouvelles voies d’interprétation. Les nombreuses gravures et photographies de productions scéniques de tous les temps sont parfaitement éloquentes encore que le point faible du livre soit l’absence d’analyse et de commentaires sur les spectacles.

En revanche, Chantal Aubry porte un regard aigu, politique et sociétal sur l’évolution du travestissement au théâtre et insiste sur la répercussion du clivage maladif et tenace entre le masculin et le féminin dans les sociétés régies par les hommes provoquant une valorisation de la force et un culte de la virilité qui débouchent sur une inégalité des sexes.

Militant, le livre parle de la condition féminine et explique comment grâce au travestissement, la femme existe davantage. Car en revêtant les habits de l’homme, elle gagne en indépendance, en autorité. A l’inverse, l’homme déguisé en femme suscite une réception partagée. Attaqué, réprimé, car jugé inconvenant, flirtant avec le tabou, l’interdit, le dévergondage et la licence, le travesti est également voué au culte et fait fantasmer le public, car il sublime l’objet qu’il mime. Le castrat, ange à la voix cristalline de soprano fait tomber en pâmoison le public féminin amateur d’art lyrique et de beauté juvénile.

D’une nécessité scénique qui apparaît comme pure convention théâtrale, le travestissement progresse comme un art jubilatoire de la transgression qui sous-entend de manière paradoxale la mise à nu de l’artiste, car sous le fard, il donne à voir une profonde vérité de l’être.

ParChristophe Candoni
Publié le :
25 janvier 2013
Liens: La Femme et le travesti aux Editions Le Rouergue
SOURCE : TouteLaCulture.com
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Francis Bacon en travesti sur une photo ?

FrancisBacon
Le peintre Francis Bacon en travesti sur une vieille photo

Le logiciel de reconnaissance faciale de la CIA (Agence centrale du renseignement) a identifié le visage de la Femme inconnue photographiée par John Deakin il y a plus de 80 ans, comme étant en réalité celui du peintre britannique.

C’est l’histoire insolite révélée par le Guardian hier. Le modèle d’un cliché pris par le photographe de rue John Deakin ne serait autre que le peintre Francis Bacondéguisé en femme.

En avril dernier, le quotidien britannique a consacré un diaporama à la carrière du photographe new-yorkais. La première image représente le peintre Francis Bacon entouré de ses deux carcasses. Réalisée pour Vogue en 1952, l’image est restée comme sa photo la plus célèbre. Le dernier cliché, moins fameux, s’intitule sobrement Femme inconnue, années 30. Le cliché dans les tons sépia montre une femme, simplement vêtue d’un collier de perles contrefaites et d’un trench-coat de couleur claire. L’expression sur son visage, encadré de cheveux courts et foncés, est triste, perdue.

C’est un commentaire anonyme qui va pousser le conservateur des archives de Deakin, Paul Rousseau, à se pencher plus attentivement sur la photo. Un premier commentateur note que l’image avait dans un premier temps été titrée Travesti, années 50. Un autre commentaire vient s’y ajouter et évoquer la possibilité qu’il s’agisse du peintre Francis Bacon déguisé en femme. Intrigué par ces remarques, Rousseau compare la photo avec plusieurs clichés du peintre des Trois études de figures au pied d’une crucifixion. Il est bouleversé par la similitude des traits.

Il explore les archives et parvient à établir que la photo a été prise en 1945, au tout début de la carrière de Deakin. L’image fait partie d’un set de quinze photos destinées au magazine Lilliput, à l’époque réputé pour ses photos osées de nus féminins. Au nombre des modèles de cette séance, Rousseau identifie deux proches du photographe grimés en femme, Denis Wirth-Miller et Richard Chopping. Le goût pour le travestissement de ce dernier, illustrateur de son métier, a beaucoup fait jaser le Londres des années 1960. Il était notamment connu pour donner ses cours au prestigieux Royal College of Arts intégralement habillé en femme.

Des éléments biographiques sur Francis Bacon renforcent encore les soupçons du conservateur. À 16 ans à peine, le peintre se serait fait renvoyer du foyer par son père, qui l’aurait surpris en train d’essayer les sous-vêtements de sa mère. Il aurait dès lors eu la fâcheuse habitude d’arborer culottes et bas. Qui plus est, transcender ainsi les limites du genre en basculant d’un sexe à l’autre semble plutôt cohérent pour le peintre de la dislocation des corps qu’est Bacon.

Un décolleté qui interroge

La destinée de ces clichés semble elle aussi trahir l’importance qu’ils avaient aux yeux de Deakin. S’il s’est débarrassé d’une grande partie de son travail, le photographe a toujours conservé ces photos, précieusement cachées sous son lit d’où elles n’ont été tirées qu’à sa mort en 1972. Elles n’ont jamais été publiées, probablement au motif que, jusque dans les années 1970, et les premières lois dépénalisant l’homosexualité, le travestissement était souvent le prétexte qui justifiait la persécution des homosexuels en Angleterre.

Fort de cette intime conviction, Rousseau utilise alors le logiciel de reconnaissance faciale mis au point par la CIA. S’il ne permet pas de prouver à 100% qu’il s’agisse des artistes cités, la ressemblance entre eux et les modèles déguisés de Deakin est dans tous les cas confirmée.

Reste un léger doute. Certes le visage est en tous points similaire à celui de Bacon. Certes le grain de beauté au creux du torse du modèle est la réplique exacte de celui que le peintre arbore sur ses portraits officiels. Pour autant, le décolleté plongeant – et fourni, révélé par le manteau échancré interroge. Rousseau explique ce détail troublant par les dons de Deakin en matière de retouche: «Il était connu pour manipuler ses photos au moyen d’une couche de peinture». Mais laisse la porte ouverte à une autre explication: «Sauf si c’est Bacon lui-même qui a appris à manipuler ses «seins» de cette manière?». Le mystère demeure.

Par Claire Rodineau
Mis à jour le 17/06/2014 à 15:09 | Publié le 17/06/2014 à 13:21
Source : LeFigaro.fr

2° article : Une « inconnue » nommée Francis Bacon ?

"Une inconnue, années 1930", "Un travesti, années 1950", ou Francis Bacon travesti dans les années 1940 ?

Tout a commencé par le cliché d’une « inconnue, années 1930 », le cheveu noir en bataille, le regard intense sous des paupières lourdement fardées, plusieurs rangées de fausses perles au cou et un col de manteau ouvrant sur un décolleté. Une photographie présentée parmi d’autres portraits de la scène artistique de Soho par le photographe John Deakin, à la Photographer’ Gallery, à Londres, depuis le 11 avril et jusqu’au 20 juillet.

Le Guardian l’avait sélectionnée pour son article sur la trajectoire du portraitiste britannique, mort en 1972, et elle avait inspiré un échange de commentaires entre internautes. L’un relevait que la photo avait été légendée “Travesti, 1950” sur le site de la galerie, un autre lui répondait qu’il s’agissait « Peut-être [de Francis] Bacon en travesti ? »

HOMOSEXUALITÉ INTERDITE

Une remarque qui n’a pas échappé à Paul Rousseau, le directeur des archives de Deakin, qui a effectivement trouvé que la ressemblance était frappante. « Je n’y avait malheureusement jamais pensé avant », a-t-il déclaré au Guardian, qui revient sur l’histoire. Dans les années 1950 et 1960, Bacon et Deakin se fréquentaient. Bacon, qui admirait le travail du photographe, lui avait commandé une série de clichés, afin de s’en servir pour peindre ses autoportraits.

Après une recherche approfondie, il s’est avéré que la photo appartenait à une série datant de 1945, soit parmi les plus anciennes prises par le photographe. Dans cette quinzaine de photos de figures féminines, Paul Rousseau a décelé des ressemblances avec plusieurs artistes amis de Deakin qui aimaient se travestir, comme le peintre Denis Wirth-Miller et l’illustrateur Richard Chopping. Le conservateur rappelle par ailleurs « de nombreuses références à l’habitude de Bacon de se travestir ».

Sur l’ensemble des photos, un seul nom est précisé, celui d’une femme. Rousseau en déduit qu’elle ne courrait aucun risque à être nommée, contrairement aux travestis, à une époque où l’homosexualité était encore interdite au Royaume-Uni (ce qui fut le cas jusqu’en 1967, où le Sexual Offences Act lui offrait un premier cadre légal très limité).

LE MYSTÈRE DU DÉCOLLETÉ

Paul Rousseau a finalement eu recours à un logiciel de reconnaissance facial pour comparer les photos avec des portraits des amis du photographe, dont Bacon. Et le résultat est plutôt probant :

il semblerait par ailleurs que Deakin avait un attachement particulier pour ces photos, lui qui en gardait peu. Celles-ci ont en effet été dénichées sous son lit, à sa mort, par le responsable de la photo du Sunday Times.

Reste un mystère : celui du décolleté. Le portrait laisse deviner une poitrine indéniablement plus développée que le torse de Bacon ne donne à voir sur un célèbre portrait de lui par Deakin réalisé pour Vogue en 1952, où il soulève deux grandes pièces de viande. Le Guardian relève qu’un grain de beauté apparaît au même endroit. Rousseau affirme que « Deakin était connu pour truquer ses photos, notamment en utilisant des couches de peinture ».

  •  Emmanuelle Jardonnet
    Journaliste au Monde
    Publié par : 18.06.2014 | Mis à jour le 20.06.2014
    Source : LeMonde.fr

    [Commentaire Double Genre :

    Si, seule la journaliste du Figaro fait étalage de transphobie à l’encontre de Francis Bacon, en utilisant des termes péjoratifs comme « déguisé » ou pire, « grimé » (surlignés par nous en rouge), tous deux insistent sournoisement sur la nature contrefaite des perles du collier (qui représente en fait son possesseur) et ne peuvent s’empêcher d’associer automatiquement travestissement et homosexualité. Enfin, cerise sur le gâteau, ou grain de beauté sur la poitrine,  ils ne connaissent rien aux artifices des travestis, et en sont réduits à se poser la question hautement métaphysique : mais comment son décolleté peut-il montrer une poitrine formée ?

    En conclusion, nous restons persuadés que cette photo est truquée, dans le sens où la censure en a certainement réduit le cadrage, nous privant ainsi d’une belle photo de l’artiste qui s’il démembrait les corps, comme cela a été justement remarqué, les peignait ainsi, peut-être parce que la société de l’époque, comme l’actuelle, obligeait Francis Bacon à se couper en deux en l’obligeant à se vêtir en homme alors que ce n’était pas son désir profond.]

 

Célèbres transgenres et travestis

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Personnages historiques ou légendaires

    • Aristodème Malakos, « le Mou », -475, tyran de Cumes, vainc les Étrusques
    • Jeanne d’Arc, 1412-1431, « la Pucelle d’Orléans » habillée en homme
    • Charles de Beaumont, 1720-1810,« le Chevalier d’Éon » espion du roi
    • Bonnie Prince Charlie, 1746, petit-fils du roi Jacques II d’Angleterre, se fit passer, sous le nom de Betty Burke, pour la servante de Flora MacDonald
    • Anne Bonny, Mary Read, 1680 ?, pirates capturées mais pas immédiatement exécutées parce que Read était enceinte et que Bonny affirmait l’être aussi.
    • François-T. abbé de Choisy, 1644-1724, Madame de Sancy, Comtesse de Barres
    • Catalina de Erauso, 1592-1650, »la nonne lieutenant », alias Francisco de Loyola
    • Philippe de France, 1640-1701, duc d’Orléans, frère gay de Louis XIV
    • Edward Kynaston, 1640-1706, comédien anglais travesti
    • Hua Mulan, 花木兰 , 1368 ?, jeune héroïne légendaire de la chine à l’époque des Mongols, se déguise en homme pour remplacer son père trop vieux pour combattre les Huns.
    • Long Yang Jun, -276-243, favori du roi Wei Anxi,
      icône de l’association gay asiatique Long Yang Club.
    • Papesse Jeanne, 855 à 858 ?, élue pape, révoquée car : [non] duos habet et bene pendentes
    • Sainte Marine de Bythinie la Déguisée, 710 ?, entra au monastère avec son père et y vécut sous le nom de Marin, fut accusée à tort d’avoir mis enceinte une femme,
    • Okuni, 1603, prêtresse japonaise du sanctuaire d’Izumo, à Kyoto, donne naissance au Kabuki, théâtre d’hommes travestis
    • George Sand, 1804-1876, Amantinein, baronne Dudevant, femme de Lettres
    • Jenny Savalette de Lange, 1786-1858, intrigante se faisant passer pour la fille du marquis éponyme, afin d’obtenir rentes royales et promesses de mariage
    • Léonardo da Vinci, 1452-1519, La Joconde, son autoportrait travesti ?
    • Zheng He, 1371-1433, eunuque de l’empereur, Yongle, amiral, explorateurgoldgirl1
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Personnalités du XX et XXIe siècle

  • A

  • Haruna Ai, MtF née en 1972, personnalité japonaise, actrice, chanteuse pop et imitatrice, 1° japonaise à remporter en 2009, le titre de Miss Trans internationale.
  • Bibi Andersen, née en 1954, actrice et présentatrice de télévision espagnole.
  • Aurore Boréale, Russel Bouchard (Russel)

    B

  • Bambi, née Pruvot (Jean-Pierre) danseuse, meneuse de revue au Lido, Carouselle, Madame Arthur, Aldo, Topless et à la Grande Eugène.
  • Jenny Bailey, HVF, maire de Cambridge (Grande-Bretagne) depuis mai 2007
  • Thomas Beatie, transexuel américain qui a été le premier « homme enceint », ayant conservé son appareil reproducteur féminin pour permettre à lui et sa femme stérile de pouvoir fonder une famille
  • Jenny Bel’Air, créature transgenre, star du Paris branché des années 80
  • Georgina Beyer, ex députée néo-zélandaise du Labor (parti travailliste)
  • Michelle Blanc, née Michel Leblanc, est une femme d’affaires, conférencière et blogueuse québécoise spécialisée sur les question des stratégies et du marketing web ainsi que des réseaux sociaux
  • Brigitte Boréale, journaliste militante, présentatrice, chroniqueuse sportive sur la chaîne française Pink TV. Fondatrice de l’association artistique Transgenre BC3G
  • Kate Bornstein, écrivain et militante américaine
  • Denis Bortek, compositeur, guitariste, chanteur du groupe français de glam rock, Jad Wio
  • Russel Bouchard (Aurore boréale) né en 1948, historien et écrivain canadien s’affichant publiquement transgenre depuis avril 2007

    C

  • Patrick Califia, écrivain américain.
  • Camille Cabral, médecin dermatologue, née au Brésil, naturalisée française, créatrice du PASTT, première élue transsexuelle de la république française (sous la liste des Verts à la mairie du 17° de Paris).
  • Caphi, journaliste et comédien(ne) française transgenre née en 1958, créatrice du blog la webdromadaire de Caphi sur la transidentité, modèle du peintre Philippe Pasqua.
  • Wendy Carlos , née en 1939, célèbre MtF, compositrice de musique américaine et pionnière de musique électronique, première cliente de Robert Moog, on lui doit notamment la musique de Shining, d’Orange mécanique et de Tron.
  • Camilla de Castro, née Alessandro Caetano Kothenborger 1979-2005,
    modèle et actrice brésilienne
  • Candis Cayne, né Brendan McDaniel, 29 août 1971 à Maui (Hawaï), actrice américaine, Meth Head
  • Lady Chablis Deveau, née en 1957 Benjamin Edward Knox, artiste Drag queen de Midnight in Savannah et actrice (Minuit dans le jardin du bien et du mal de Clint Eastwood) connue sous le surnom de The Lady Chablis.
  • Olivia Chaumont, architecte et urbaniste française, première femme membre du Grand Orient de France, vénérable de la loge L’Université maçonnique et auteure de D’un corps à l’autre paru aux Éditions Robert Laffont.
  • Chi Chi LaRue, voir Paciotti (Larry)
  • Coccinelle, voir Dufresnoy (Jacques)
  • Andréa Colliaux, écrivain FvH, auteure de l’autobiographie : « Carnet de bord d’un stewart devenu hôtesse de l’air »
  • Lynn Conway , née en 1938, ingénieure et professeur d’université américaine, a révolutionné notre vie quotidienne à deux reprises. La première fois ce fut avant sa transition (elle est une des dernières patientes du Dr Harry Benjamin). Après sa transition, après avoir rompu tout lien avec son passé et recommencé sa carrière, elle a inventé des outils qui ont permis de créer la très grande majorité des gadgets électroniques devenus indispensables à notre vie quotidienne. Rattrapée par les historiens, elle a alors créé un des sites les plus importants au monde à ce sujet
  • Caroline Cossey, née en 1954, célèbre modèle anglaise
  • Jayne County, chanteuse punk du groupe Wayne County and the Electric Chairs de la scène britannique
  • Roberta Cowell, née en 1919, première MtF anglaise, réassignée en 1951

    D

  • Dana International, née en 1972, chanteuse et danseuse israélienne, lauréate du grand prix de l’Eurovision 1998
  • Jaye Davidson, née en 1968, acteur afro-américain, NBR Award pour son rôle dans le film The Crying Game de Neil Jordan en 1992.
  • Divine, voir Milstead, 1945-1988, comédien et chanteur travesti américain, connu pour ses rôles dans les films de John Waters, où il interprète des rôles de femme
  • Michelle Dumaresq, canadienne championne de Descente (cyclisme) et VTT
  • Jacques Duresnoy, (Coccinelle) 1931-2006, célèbre meneuse de revue, première transsexuelle française opérée
  • Vanessa van Durme, HVF, comédienne et scénariste belge

    E

  • Lili Elbe, voir Wegener (Einar)
  • Richard Engfors, né en 1976, Drag queen suédois, célèbre depuis son apparition en 2003 dans le titre Pass this on du groupe The Knife.
  • EnigmaTess ou « The Black Widow » (La Veuve Noire), personnalité « pangender » française née à Tourcoing en 1976.
  • Erica TV, transsexuelle issue du transformisme sur scène, performeuse et actrice, chef de cabine dans une grande compagnie aérienne française
  • Erwan, candidat dans l’émission de télévision Secret Story
  • Karine Espineira, essayiste, docteure en Science de l’information et de la communication, maître de conférences (Université Nice Sophia Antipolis)F

    G

  • Kouka Garcia, médiatrice de Santé Publique, née en Argentine, présidente fondatrice du PARIT (Plate-forme d’Action et Reconnaissance Identitaire pour les Transgenres)
  • Brigitte Goldberg, présidente de l’association Trans’Europe, présidente du parti politique Avenir 2012 et candidate à la présidence Française de 2012
  • Paul Grappe, alias Suzanne Landgard, déserteur de la 1ère guerre mondiale devenu travesti pour échapper à la police, amnistié en 1925, il meurt tué par sa femme
  • Jamison Green, un des transsexuels FVH les plus célèbres dans les pays anglophones, très actif dans la défense des droits de la communauté
  • Rochelle (Joëlle) Grégorie, comédienne, chanteuse et militante transgenre

    H

  • Madame H., présidente de l’association Homosexualité et Bourgeoise, française, humoriste
  • Harisu, MtF née en 1975, chanteuse, actrice, mannequin coréenne
    célèbre sur le continent est-asiatique pour sa grande beauté
  • Hélène Hazera, journaliste à Libération, Têtu et France Culture
  • Gloria Hemingway, née Gregory Hemingway, 1931-2001, fils d’E.Hemingway
  • Edward Hyde, 1700, 3° Comte de Clarendon, gouverneur de New York et du New Jersey, aurait aimé se promener dans les rues habillé des vêtements de sa femme

    I

  • Ikenna Benéys Amaechi, né à Berlin, d’origine germanico-nigériane, certainement le double le plus réussi de la mythique Whitney Houston qu’il a vue en tournée en 1984
  • Eddie Izzard , comédien britannique affirme avoir pratiqué le travestissement toute sa vie. En scène et dans sa vie quotidienne, il s’habille parfois de façon masculine, parfois de façon féminine, mais jamais sans essayer de « passer » pour une femme. Il affirme que les hommes devraient avoir les mêmes « clothing rights » (droits de d’habiller) que les femmes.

    J

  • Caitlyn Jenner, née William Bruce Jenner en 1949, animatrice américaine de TV, médaille d’or du décathlon homme aux J.O. 1976, change de sexe en 2015.
  • Christine Jorgensen, née George William Jorgensen, 1926-1989,
    première transsexuelle américaine opérée (en 1953).

    K

  • Aya Kamikawa, conseillère municipale de Setagaya-ku à Tokyo au Japon (2003)
  • Isis King, mannequin et participante au cycle 11 de la télé-réalité America’s Next Top Model

    L

  • Michèle  Lambert clavièriste du groupe rock québécois Noir Silence
  • Cox Lavergne, trans américaine, star de la série Netflix Orange is the new black
  • Dorothy Lawrence, 1914/18, reporter de guerre anglaise, se déguisa en homme afin de pouvoir être enrôlée comme soldat durant la première guerre mondiale
  • Amanda Lear, chanteuse, actrice, animatrice TV, artiste peintre, née en 1939, 1941, 1946 ou 1950 à Saïgon, Hong-Kong ou Hanoï et fut l’une des égéries de Salvador Dalí
  • Monica Leon, argentine réfugiée en France, militante pour l’égalité des trans. Son mariage hétérosexuel avec une trans opérée, Camille Barré, fonctionnaire dans la même mairie, fut rejeté par décision administrative arbitraire
  • Amanda Lepore, née en 1967, chanteuse, égérie du photographe David LaChapelle
  • Lio de France, née en 1952, médiatrice patrimoniale, écrivaine, blogueuse
  • Vladimir Luxuria, née en 1965, politicien transgenre du Parti de la Refondation Communiste (PRC) en Italie, ancienne députée au parlement italien.

    M

  • Charlotte von Mahlsdorf, née Lothar Berfelde, 1928-2002, berlinoise travestie depuis l’âge de 16 ans, a résisté au nazisme et au régime communiste (RDA), a soutenu les homosexuels en Allemagne et a été décorée en 1992 de la Croix fédérale du Mérite
  • Chelsea Manning, née Bradley Manning en 1987, lanceur d’alerte à WikiLeaks
  • Maud Marin, née en 1945, avocate française radiée du barreau à cause de son changement de sexe, figure emblématique de la lutte pour les droits des transsexuelles et des prostituées, écrivain. Elle est l’auteur des œuvres autobiographiques Le saut de l’Ange, Tristes plaisirs, Le quartier des maudites
  • Geisha de Milano, compositeur, auteur et chanteur français gangsta
  • Robert Millar (Philippa York), né en 1958, champion cycliste écossais, puis chroniqueur sportif, changement de sexe à l’âge de 49 ans, en 2007
  • Glen Milstead, alias Divine, actrice, 1945-1988, égérie des films de John Waters
  • Akihiro Miwa, née en 1935, parolière, chanteuse, comédienne et écrivain japonaise, héroïne du film Le Lézard Noir de Kinji Fukasaku (1968), amante de l’écrivain Yukio Mishima et collaboratrice récurrente du réalisateur Hayao Miyazaki
  • Pierre Molinier, 1900-1976, peintre, photographe français, fétichiste,
    son œuvre subversive s’est constituée autour d’autoportraits travestis.
  • Daniela de Montmartre, née en 1970, parolière, écrivain, philosophe, historienne, actrice, peintre, photographe, dessinatrice, réalisatrice militante transgenre maltaise d’expression française
  • Micheline Montreuil, née Pierre Montreuil en 1952, avocate, professeur et animatrice transgenre québécoise, connue pour ses batailles devant les tribunaux pour la reconnaissance des droits des transgenres et son implication en politique fédérale à titre de candidate dans le comté de Québec pour le Nouveau Parti Démocratique ou NPD, épouse en 2008, l’avocate et auteur québécoise Michèle Morgan (Avocate)
  • Jan Morris, HVF, née en 1926, connue sous le nom de James Morris jusqu’en 1972, journaliste anglais, historienne et écrivain de voyage.

    N

  • Youcef Nabi, alias Sue, 47 ans, ex présidente de Lancôme du groupe l’Oréal
  • Nad, de son prénom Nadya, administratrice et modératrice du forum i-trans d’informations et d’aide à la communauté transsexuelle, présidente de l’association trans’act.
  • Nath-Sakura, née en 1973, photographe, modèle, actrice et journaliste française.
  • Stéphanie Nicot essayiste, anthologiste, formatrice, directrice artistique d’un important festival culturel. Cofondatrice et porte-parole de l’association Trans Aide. Membre du CA de la Fédération LGBT
  • Maîtresse Nikita, travailleuse du sexe dominatrice, auteur, présidente de l’association Les Putes
  • Nong Thoom, née Parinya Kiatbusaba ou Parinya Charoenphol en 1981, célèbre kathoey thaïlandaise, championne de Muay-thaï, inspiratrice du film Fighting Beauty de Ekachai Uekrongtham (2003)

    O

  • Michelle Obama, né en 1964 Michael LaVaughn Robinson, quarter back des State Beavers Oregon, épouse de Barack Obama, président des Etats Unis d’Amérique.
  • Pascale Ourbih, comédienne et militante transgenre française, actrice principale du film Thelma de Pierre-Alain Meier sorti au cinéma en 2001

    P

  • Larry Paciotti (Chi Chi LaRue), né en 1959, célèbre queer productrice américaine de film pornographique, DJ, militante, chanteuse, danseuse et chorégraphe
  • Madeleine Pelletier (1874-1939), trav FtH, militante féministe, socialiste libertaire française, 1ère femme médecin diplômée en psychiatrie, auteur de : La femme vierge
  • Kim Petras jeune chanteuse Allemande une des plus jeunes transsexuelle car mineure lors de sa transition
  • Virginie Perle, actrice française, esthète, pianiste, personnage du film Crossdresser réalisé par Chantal Poupaud, sortie 2010
  • Grayson Perry / Claire, artiste plasticien et céramiste britannique,
    lauréat du prix Turner en 2003.
  • Michel-Marie Poulain, 1906-1991, peintre français.
  • Jean-Pierre Pruvot, Bambi, né en 1935, meneuse de revue dans les années 50 et 60, professeur de lettres (Palmes Académiques), auteur de 2 ouvrages autobiographiques sous les noms de Marie-Pier Ysser et Marie-Pierre Pruvot.
  • Rosa von Praunheim, née en 1942.

    R

  • Tom Reucher, psychologue et militant français
  • Renée Richards, née Richard Raskind en 1934, ophtalmologue, joueuse de tennis professionnelle américaine dans les années 70
  • Eva Robin’s, née en 1958, actrice et militante transgenre italienne.

    S

  • Jaiyah Saelua, née Johnny Saelua (19.07.1988) Fa’afafine joueuse de football, défenseur central dans l’équipe masculine des Samoa américaines
  • Ali Saleem, alias madame Nawazish Ali, travesti pakistanais, présentatrice du show TV politique Begum Nawazish Ali’s TV talk show sur Aaj TV
  • Mokgadi Caster Semenya (née en 1991 à Pietersburg, athlète sud-africaine intersexuée, spécialiste du 800 mètres.
  • Erika Schinegger, née en 1948, championne du monde de ski alpin en 1966, détectée comme étant de sexe masculin lors d’un test urinaire.
  • Rrose Sélavy, vers 1920, l’alter-ego féminin de Marcel Duchamp, émergea dans des portraits effectués par Man Ray à New York dans les années 20
  • Verka Serduchka, né en 1973, comédien, chanteur et danseur ukrainien.
  • Stratostar (Bon Chic 3e Genre) et du concept télévisuel LeLab.TV

    T

  • Mya Taylor, première actrice trangenre à gagner un prix en 2015 pour performance d’acteur dans Tangerine/ Mandarine, film de Sean Baker, tourné sur Iphone/Apple.
  • Billy Tipton, née Dorothy Lucille Tipton, 1914-1989, célèbre musicien et compositeur de jazz, identifié de sexe féminin à son décès
  • Ludwig Trovato, FvH, écrivain et cinéaste.

    U

    V

  • Isabelle Volet, née en 1946, administratrice de sociétés à Sion, Suisse.

    W

  • Lana Wachowski, née Laurence « Larry » Wachowski en 1965, co-scénariste, co-réalisatrice et co-productrice notamment de Bound, Assassins, de la trilogie Matrix et de V pour Vendetta
  • Einar Wegener (alias Lili Elbe) cf. film Danish girl.
  • Holly Woodlawn, actrice américaine née en 1946 à Juana Díaz (Porto Rico), égérie de Andy Warhol et muse de Lou Reed pour qui il écrivit son fameux Walk on the wild side produit par David Bowie en 1972

    X

  • Jin  Xing, né H. en 1967, danseuse étoile et chorégraphe chinoise, ex colonel de l’Armée Populaire de Libération, Reportage Vidéo.
  • Y
  • Philippa York, né Robert Millar en 1958, champion cycliste écossais, puis chroniqueur sportif, changement de sexe en  2007 à l’âge de 49 ans.

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Se travestir rend la musique meilleure

Empire Of The Sun :
Les costumes et les maquillages contribuent à rendre la musique meilleure

Empire Of The Sun est un des plus gros buzz actuel dans le domaine de la pop electro. Luke Steele (le blond), a répondu aux questions de CitéGAY par mail … Attention un décodeur est peut-être nécessaire …
Empire Of The Sun, interview

Empire Of The Sun est un duo qui nous vient d’Australie, et qui fait actuellement l’objet d’un gros buzz dans le monde de la pop-musique … Dès que j’ai découvert leur look exotique et leurs clips colorés et psychédéliques, je me suis dit : « Voila deux artistes singuliers qui risquent de faire du bruit ! » Ok ils font penser un peu penser à MGMT ou à Klaxons, mais en écoutant leur album en entier on y trouve vraiment quelques richesses supplémentaires, et peut-être un aspect résolument plus dansant ! Evidemment je les souhaitais hardemment en interview pour CitéGAY, mais il a fallu m’armer d’une immense patience. Finalement c’est par mail que Luke Steele, un des deux oiseaux bigarrés, a accepté de répondre à mes questions … Je me doutais que ces deux mecs étaient complètement barrés, j’étais probablement loin du compte … Voilà donc cette interview … surréaliste, folle et euh, comment dire, … qui interpelle !

Tof : Bonjour Luke, voila déjà plus de 2 mois que j’ai entendu parler d’Empire Of The Sun pour la toute première fois sur le net, et je suis très heureux que tu aies accepté de parler de ta musique, même si ça n’a été possible que par mail . Tout d’abord peux-tu me dire comment est né le groupe, comment tu as rencontré Nick (Littlemore)?
Luke Steele (Empire Of The Sun) : Et bien j’ai rencontré Nick dans un bar, un endroit vraiment très original, principalement fréquenté par des musicos. Pour nous deux la musique est vraiment le moyen d’expression le plus puissant. Elle a littéralement changé nos vies …

Tof : Comment avez-vous été découverts ? Grâce au web ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) : hmmm, oui et non ! C’est sûrement plus lié à mon chien et au maquillage que j’utilise sur lui. (! ; ndlr)

Tof : De quoi parlent vos chansons ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) :
Nos chansons parlent du fait de rencontrer des personnes que tu n’as jamais souhaité rencontrer mais qui t’ont permis de rencontrer tes amis, que tu avais donc besoin de rencontrer . (?; ndlr)

Tof : Comment avez-vous choisi l’équipe qui a travaillé avec vous sur votre album ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) : On a tout produit nous-mêmes donc ça a été plutôt facile …

Tof : Vos chansons ont fait l’objet de beaucoup de remixes pour les discothèques. Est-ce que pour vos ces remixes sont aussi importants que les versions originales ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) :
Ils sont le reflet de l’impression d’autres artistes. Si tu veux l’original est comme un château, et les remixes sont ce que ce château renvoie aux artistes, ce qu’ils voient, interprètent et ressentent. C’est toujours intrigant . ( ! ; ndlr)

Tof : Pourquoi avoir choisi « Empire Of The Sun », ce nom influencé par le cinéma ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) : Nous avons su qu’une diversion par rapport aux groupes était possible là où le nom le permettait, dans les sphères . (??? ; ndlr)

Tof : Est-ce que vous vous attendiez au buzz très rapide et au succès autour d’Empire Of The Sun ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) :
Non, on ne s’attend jamais à un truc pareil, parce que si jamais on s’y attend, il y a de grandes chances pour que ça ne se produise jamais ! Ha !

Tof : Empire Of the Sun semble être une sorte de société secrète, une communauté idéale, ou même une secte, aussi séductrice que mystérieuse, dont vous semblez être les empereurs ou les gourous .
Luke Steele (Empire Of The Sun) : C’est vrai que c’est quelque chose qui s’étend maintenant à de plus en plus de foyers! Mais en fait c’est tout ce que tu veux que ça soit !

Tof : Qui ou qu’est-ce qui a inspiré les costumes et les maquillages tribaux que vous arborez dans vos clips ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) :
Jane Fonda et Charlie Chaplin ! (? ; ndlr)

Tof : Est-ce que ces costumes et ces maquillages reflètent le contenu de l’album ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) :
Non, ils contribuent à rendre la musique meilleure.

Tof : Y a -t-il une place pour les Gay dans votre Empire et quels sont leurs droits dans cette civilisation idéale ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) : Oui bien sûr ! Les homosexuels aiment la couleur plus que quiconque, et ils savent aussi ce que veux dire « flamboyant » !

Tof : Au travers de vos costumes, de vos vidéo-clips et de votre musique, avez-vous un message à exprimer ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) :
Traite toujours les autres comme tu veux être traité toi-même…

Tof : Pour toi, le maquillage et le costume, c’est un moyen de devenir quelqu’un d’autre ou c’est une façon d’être encore plus soi-même ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) :
C’est une façon de rendre justice à la musique. Les chansons ont une couleur, du coup ne pas porter de costumes flamboyants serait comme être Penelope Cruz habillé en mec musclé !

Tof : Vous êtes-vous inspiré de David Bowie ou du Glam Rock ?
Luke Steele (Empire Of The Sun) : Peut-être, peut-être pas… Les images filtrent comme de l’eau salée au travers d’un costume mouillé . (?; ndlr)

EmpireOfTheSun

Tof : Que vouliez-vous faire avec votre musique? Faire rêver, procurer de l’évasion en ces tristes périodes de crise ?
Luke Steele (Empire Of The Sun): Créer de la magie ! Les artistes sont des professeurs. Quand une chanson frappe quelqu’un, tu sais de quoi ça parle ! Tu peux parler pendant 3 heures et alors tous te suivent à la maison. C’est quelque chose de très spécial, et donc je fais la même chose ! ha ! (?;ndlr)

Tof : Peux-tu me raconter l’histoire de cet album ? Quelle a été votre méthode pour le créer ?
Luke Steele (Empire Of The Sun): Tout d’abord nous avons toujours fait de bons repas avant de travailler. C’est devenu comme un rituel, nous nous en mettions plein la panse. Ensuite il s’agissait d’aller au studio avec un morceau de pomme de terre sur l’épaule et de devenir « artistique » .

Tof : Parfois certains groupes ont eu du mal à faire valoir leur crédibilité de musiciens, lorsqu’ils accordaient une place importante à la vidéo . Est-ce que ce n’est pas quelque chose qui vous fait peur ?
Luke Steele (Empire Of The Sun): La crédibilité !!! Mange-ça pour le petit-déjeuner ! la crédibilité arrive avec le danger et les risques !

Tof : En quelques mots, comment décrirais-tu votre son ?
Luke Steele (Empire Of The Sun): Un bateau qui glisserait sur l’eau à l’infini …

Tof : Actuellement quel est ton top 5 sur ton Ipod ?
Luke Steele (Empire Of The Sun): Justice – Ces mecs sont complètement fous, Ils savent toujours comment faire de n’importe quel boom boom un rythme !
Cornelius – Superstar japonaise, et c’est peu dire !
Le génie Don Williams – Une des meilleures country que tu puisses acheter !
Fever Ray – Sa voix est comme un petit oiseau magique qui sort de la piscine bouillonnante de sa vidéo.
Le groupe de ma soeur – une sorte de Pretenders avec une fille Beatles

Tof : Quelle chanson, artiste, video et/ou concert t’a décidé à te lancer dans la musique ?
Luke Steele (Empire Of The Sun): Midnight Oil et un million d’autres choses!

Tof : Ok, quand pourrons-nous vous applaudir sur scène en France, et à quoi ressemble un concert d’ Empire Of The Sun ?
Luke Steele (Empire Of The Sun):
Et bien, je ne suis pas sûr. Si tu veux on prend rendez-vous l’an prochain pour une autre interview et on verra ce qui se sera passé.

Ok, voilà donc ma première interview loufoque et décallée. Une expérience qui laisse un peu largué je dois dire … Le mystère Empire Of The Sun reste quasiment entier … A nous de continuer à les suivre pour y voir plus clair … Allez merci Luke, pour ce moment de grande poésie. Et à bientôt j’espère sur scène en France, ou dans un an pour une nouvelle interview peut-être un peu plus concise …

CLIP VIDEO

Visite walkingonadream.com et myspace.com/empireofthesunsound
Retrouve la review de l’album [ ICI ]

Photographe/illustration : Debaser
Publié le 14/04/2009

Interview : TOF
Source : CitéGay.fr

Carnaval : interdit à UN Elsa de Disney

School Principal Orders Boy To Remove Costume After Dressing as Elsa On Disney Day –

Le directeur de l’école ordonne à un jeune garçon de retirer son costume d’Elsa alors qu’il venait de le mettre pour le [carnaval du] « Jour de Disney ».

austin lacey

Austin Lacey, an eighth-grade student at Ethan Chase Middle School in Menifee, California, found himself in hot water for dressing like a Frozen princess for the school’s “Disney Day.” School officials deemed it “inappropriate” and confiscated the costume.

Austin Lacey, un élève de 8ème [13/14 ans] au collège Ethan Chase de Menifee en Californie, s’est retrouvé dans le pétrin pour s’être habillé en [Elsa] Reine des Neiges pour le « Jour de Disney » de l’école. Les responsables de l’école ont considéré [son travestissement] « inapproprié » et lui ont confisqué le costume.

“This action was taken in accordance with district policies. At no time was there an indication that the student was expressing any particular message. The Principal’s action was based upon the need to stop a general disruption to the school environment,” Romoland School District Superintendent Dr. Julie Vitale said in a statement released to the media.

« Cette action a été prise conformément à la politique du collège. À aucun moment il n’y a eu une indication selon laquelle l’étudiant aurait exprimé un quelconque message spécifique. L’action du Principal a été basée sur le besoin d’arrêter une perturbation générale à l’environnement scolaire ». [C’est ce qu’a dit :] le Surveillant du Secteur scolaire Romoland, [mme] le docteur Julie Vitale, dans une déclaration aux médias.

Lacey and his mother disagree. He says his costume was popular with fellow students until the principal forced him to remove the blue dress and long blonde wig.

Lacey et sa mère ne sont pas d’accord. Il a dit que son costume était populaire auprès de ses camarades d’étude, jusqu’à ce que le principal l’ait forcé à enlever la robe bleue et la longue perruque blonde.

“[Lacey] was later informed that the principal does not believe that boys should be dressed like girls,” his mother Brooke Francev told reporters. “I can’t believe that there are still people out there that hold those beliefs, especially on a day when it was all intended in good fun. It really shouldn’t have been an issue.”

« [Lacey] a été informé ultérieurement que le principal ne pensait pas que les garçons dussent être habillés comme des filles » ; sa mère Brooke Francev a dit aux journalistes : « Je ne peux pas croire qu’il y ait encore des gens là-bas qui aient de telles idées, particulièrement le jour où tout est destiné à un bon amusement. Vraiment, cela ne devrait pas être un problème. »

“My son, personally, he’s not a transgender student,” she said. “But through this, he’s really taken a stand on just the rights that all people have.”

« A titre personnel, mon fils n’est pas un élève transgenre, » a dit la mère. « Mais au-delà de ceci, il n’a vraiment adopté qu’une attitude conforme aux droits qu’ont tous les gens. »

Dr. Vitale said in her statement that the school district “prides itself on having policies and practices that support all students regardless of gender identity or gender expression.”

[Mme] le docteur Vitale a dit dans sa déclaration que le secteur scolaire « est lui-même fier de sa politique et de ses pratiques qui apportent un soutien à tous les étudiants, indépendamment de l’identité de genre ou l’expression de genre. »

Watch below as Los Angeles TV station KTLA interviews Lacey and his mother.

Pour visionner l’interview de Lacey et de sa mère, par la chaine de télévision californienne KTLA, cliquez sur le lien ci-dessous :

Boy Ordered to Remove Costume After Dressing as Elsa on Disney Day at a Menifee Middle School
Par Bil Browning | le 09.02.2016
Traduction (amateur) : Lio de France
Source : Queerty.com

Le prince de Savoie travesti en Dalida

Morandini Zap: Le Prince Emmanuel-Philibert de Savoie se transforme en Dalida pour « Un air de star »

 

Hier, à 20h50, M6 lançait son nouveau divertissement  » Un air de star « , présenté par Karine Le Marchand. Parmi les huit célébrités qui se sont transformées, il y avait le Prince Emmanuel-Philibert de Savoie.

PrinceDeSavoieDalida

L’époux de Clotilde Courau est devenu Dalida le temps du prime et a interprété, sur le plateau, « Laissez-moi danser ».

Regardez (Cliquez sur le lien ci-dessous)



Vidéo M6 | Un air de star | 15 mai 2013
émission présentée par : JeanMarcMorandini

Vu que le candidat est un « prince » qui cherche sa voie, les journalistes ne semblent pas souhaiter parler de travesti. C’est sûr que vous n’aurez pas un commentaire dans le style : « Wesch, mais c’est un truc de ouf : sérieux, comment trop qu’il s’la raconte ! eh t’as vu c’gonze qui fait le travlo ! y veut p’têtre qu’on se mélange avec lui comme avec une meuf. » Alors ils écrivent plus académiquement (surligné en rouge):

Ozap.com commente : « Pour la première de la nouvelle émission de M6, Emmanuel-Philibert de Savoie n’a pas hésité à se grimer en une Dalida très masculine.

« Hier soir, lors du premier prime de « Un air de star » sur M6, le prince Emmanuel-Philibert de Savoie a fait sensation en apparaissant déguisé en Dalida. »
Source : Ozap.com

§

Allo News titre : « Emmanuel Philibert de Savoie se transforme en Dalida » […] et poursuit : « Le mari de Clotilde Courau est devenu Dalida … »
Source : AlloNews.fr

§

M6 poétise : « Emmanuel-Philibert de Savoie se métamorphose en Dalida. Sans aucun complexe, Emmanuel arrive sur scène dans une magnifique robe décolletée. Perruque blonde et chaussures à talons,… »
Source : (lien dans le mot) M6

§

Jean Jacques Morandini écrit :  » …huit célébrités qui se sont transformées, il y avait le Prince EmmanuelPhilibert de Savoie. L’époux de Clotilde Courau est devenu Dalida … »
Source : (lien dans le nom) Jean Jacques Morandini.

Confondu, le comble du transformiste

[La] Gaffe : La chaine américaine CNN confond Whitney Houston avec… [Ikenna] un travesti allemand !

C’est une grosse gaffe faite par la très sérieuse chaine d’information américaine CNN qui, selon le site TMZ a confondu Whitney Houston avec un travesti allemand…

L’animateur américain vedette de la chaine, Piers Morgan, discutait, le 6 juillet, avec LL Cool J de Whitney Houston pendant que des images de la star défunte défilaient en simultané.

Cliquez sur le lien vidéo ci-dessous : « Un Moment dans le temps »
– Whitney Houston [par son] double, Ikenna Benéy Amaechi –
https://www.youtube.com/watch?v=rg9zC23ra-c

Sur l’une d’elles, il ne s’agissait pas de la chanteuse mais de Ikenna qui se met dans la peau de Houston sur scène depuis 21 ans.

L’image utilisée par CNN a été prise en 2008 aux Reel Awards Show de Las Vegas, soirée consacrée aux imitateurs de stars.

«J’étais assise chez moi et je n’ai pas réalisé tout de suite. Mais tout d’un coup je me suis dit: «BOOM ! Ce n’était pas Whitney, c’était moi!» affirme Ikenna Beney Amaechi, Drag Queen vivant à Berlin, qui a fait part de sa surprise en se découvrant à la télévision

Cliquez sur le lien vidéo ci-dessous : Ikenna, la doublure de Withney Houston – « Comme si les gens voyaient une revenante »
http://spon.de/vfiTb

«Je me sens très honoré d’avoir été confondue avec la vraie Whitney Houston sur CNN, a précisé l’Allemand(e). Peut-on imaginer un plus beau compliment pour un imitateur ?»

Source : JeanMarcMorandini.com

Cabinet de curiosités du genre

  • 1 – Une publicité japonaise très marrante (cliquez sur le lien): https://www.youtube.com/watch?v=C7rsX1WTPkk
  • 2 – La théorie du gender, vue par le dessinateur Chimulus :GenderTheorie
  • 3 – Pas politiquement correct :
    Fuckedlikeagirl4  – Les nouveaux pilotes d’Air Trans PostedePelotage
  • 5 – Politique et travestis :
    PolitiqueTravesti
  • 6 – Campagne présidentielle France-2017 ?
    NStravesti
  • 7 – Campagne présidentielle USA-2016 ? ObamaGay
  • 8 – Antidépresseurs pour travesti MtoF 😉Antidepresseur
  • 9 – Oups ! le plan dure 1/2 seconde, mais c’est dans la boite !
    Présentatrice
  • 10 – Les socialistes, initiateurs d’un bal de travestis 😉
    SocialisteTravesti
  • 11 – Prête à vous « transformer » … en passoire

    Double Genre

  • 12 – Le XVIII sous Papes, Benoit :
    « suis-je belle en mon Iphone  ? »
    PapeFranc

    §

    00 – Si vous aussi, avez des curiosités à confier à ce cabinet,
    n’hésitez pas à vous mettre en chasse et à nous les proposer.
    (déposez-les ci-dessous en commentaires ou à atriumcenter@yandex.ru).

Transgenre, boom de l’autolyse ?

[IL N’EST PAS D’ACCORD LE TOUBIB 😦 ]

Titre original : « Transgenre : mortalité par suicide multipliée par 20. »

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Le monde entier s’est extasié de voir qu’un transsexuel surnommé Conchita Wurst – de son vrai nom Tom Neuwirth – s’est trouvé primé à l’Eurovision. D’abord un simple constat médical. Ce personnage avait laissé pousser une barbe qui paraissait très drue. Or les transsexuels masculins après avoir été opérés sont soumis à un effroyable traitement par les hormones féminines, entraînant l’étiolement de la barbe.

Il ne s’agit donc pas d’un transsexuel, mais d’un travesti, c’est-à-dire un homme déguisé [habillé – Ndle] en femme, lequel peut du jour au lendemain se retrouver homme et procréer. Il n’empêche que ce « couronnement » par l’Eurovision a été considéré comme un encouragement au changement de sexe dans le cadre de la théorie du gender. C’est une véritable escroquerie qui ne nous étonne pas. Elle peut avoir des conséquences terribles, car incitant d’autres personnes à des mutilations effroyables.

A ce sujet le Dr Paul McHugh, ancien psychiatre en chef de l’Hôpital John Hopkins dans le Maryland, a fait une déclaration importante dans le Wall Street Journal du 12 juin  2014. Pour lui « le sentiment d’être transgenre »  n’est pas un trouble d’identité du genre, mais ce qu’il nomme un « trouble de la prise en charge ».  Il y a pour lui à la base « un trouble mental  méritant compréhension, traitement, prévention… et une parentalité dévouée ». Orienter un enfant vers le transgenre a des conséquences dramatiques notamment psychologiques. Il part d’une étude suédoise de 2011 diligentée entre 1973 et 2003, concernant 324 personnes ayant subi des opérations de « réassignement sexuel ». La conclusion est sans appel : « les personnes transsexuelles, après un changement de sexe, ont des risques beaucoup plus élevés de mortalité, de comportement suicidaire et de  morbidité psychiatrique que la population en général. » L’étude conclut qu’en aucun cas ces interventions chirurgicales ne suppriment les troubles dits de « dysphorie du genre » et créent d’autres troubles psychiatriques supplémentaires nécessitant une prise en charge.

Le Dr McHugh poursuit dans l’article du Wall Street Journal : « A partir d’environ 10 ans après la chirurgie, les transsexuels commencent à éprouver des difficultés mentales croissantes. Plus choquant, leur mortalité par suicide est augmentée de près de 20 fois supérieure au reste de la population ». On mesure par cette déclaration à quel point il est criminel pour les organisateurs de l’Eurovision d’avoir primé Conchita Wurst.

Le psychiatre poursuit : «La plupart des patients traités chirurgicalement se décrit comme satisfaite des résultats, mais les ajustements psycho-sociaux qui en découlent n’ont pas de résultats meilleurs que pour ceux qui n’ont pas eu la chirurgie ». Autrement dit, ces interventions chirurgicales n’ont amené aucun bénéfice par rapport à ceux qui ne les ont pas subies. Ce pourquoi « nous nous sommes arrêtés de faire la chirurgie transsexuelle ».

Le psychiatre explique que les professionnels médecins et psychologues « ont gaspillé des ressources scientifiques et techniques et nui à leur crédibilité professionnelle en collaborant avec la folie plutôt que d’étudier un remède, pour l’empêcher. »

McHugh conclut qu’au moins 80 % des enfants qui veulent changer de sexe se réorientent spontanément vers celui qu’ils avaient à la naissance. Les autres doivent être pris en charge. Ils ont besoin d’aide. La meilleure d’entre elle est ce qu’il nomme « le rôle parental dévoué ».

Dr Jean-Pierre Dickès
Dans Bioéthique et Santé | par | 20 juin 2014 à 8h50
Image: http://medias-presse.info/wp-content/uploads/2014/06/suicide-transgenre-PaulMcHugh-mpi.jpg

En savoir plus : Media-Presse.info

[ NOTA :
– Cet article n’engage en RIEN le blog Double Genre qui publie TOUT ce qui parait sur les transgenres et les travestis dans la mesure où les textes sont francs et courtois 😉
– Le surlignage en ROUGE est du fait de Double Genre,  éditeur du présent blog.]

 

Travestis russes réduits à l’auto à pédales

Russie : Une loi interdit aux travestis et transsexuels de conduire

HOMOSEXUALITÉ Les lois liberticides concernant les homosexuels et transsexuels se multiplient en Russie…

Des policiers encadrent la Gay Pride de 2014 à Moscou
Des policiers encadrent la Gay Pride de 2014 à Moscou – Ivan Sekretarev/AP/SIPA


La Russie a adopté une nouvelle loi interdisant aux travestis et transsexuels de conduire une voiture, suscitant les critiques des défenseurs des droits des homosexuels.

La loi dit viser à réduire le nombre de décès causés par les accidents

Entrée en vigueur en début de semaine, la loi interdit la conduite automobile à toute personne présentant des «troubles mentaux et troubles du comportement», dont ceux liés à «l’identité de genre et aux préférences sexuelles». La liste mentionnée dans le texte de loi inclut ainsi les travestis et transsexuels au même titre que les fétichistes, les pédophiles, les exhibitionnistes, les voyeurs et les sadomasochistes. La loi, qui dit viser à réduire le nombre de décès causés par les accidents de la route, a suscité les critiques des défenseurs russes de droits de l’Homme.

«Une violation des droits des citoyens russes»

«Je ne comprends pas pourquoi les fétichistes, les kleptomanes (aussi concernés par la loi, ndlr) et les transsexuels ne peuvent pas conduire une voiture», a réagi sur son blog Elena Masiouk, membre du Conseil des droits de l’Homme auprès du Kremlin. «C’est une violation des droits des citoyens russes», a-t-elle dénoncé, soulignant «les éventuelles injustices» auxquelles pourrait mener la loi.

Depuis une loi de 2013 des peines de prison punissent toute «propagande» homosexuelle devant mineurs

Pour l’Association des avocats russes pour les droits de l’Homme, cette loi «montre l’invasion progressive par les autorités du domaine de la vie privée». Elle «contredit de façon flagrante les lois internationales et russes», a martelé l’association dans un communiqué. L’homosexualité était considérée comme un crime en Russie jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999. Les gay pride y sont systématiquement interdites et l’homophobie s’y exprime souvent ouvertement. La situation s’est encore tendue avec l’adoption en 2013 d’une loi punissant d’amende et de peines de prison toute «propagande» homosexuelle devant mineurs.

>> Les manifestations contre la loi russe «anti-gays» dans le monde entier au moment des JOS de Sotchi

Source : 20 Minutes avec AFP | Publié le 09.01.2015 | Mis à jour le 09.01.2015

52 Genres sur Facebook

Le dictionnaire
des 52 nuances de genre
de Facebook

Capture d'écran de Facebook

Capture d’écran de Facebook

Êtes-vous «Cis Male», «Cis Female», «Trans» ou «Gender Fluid»…?

Comment s’y retouver dans la liste des 52 options en matière d’identité de genre désormais proposée par Facebook? La liste est longue, elle reste ouverte, mais elle ne vient pas de nulle part. Elle se laisse réorganiser en fonction de grands blocs qui se recoupent: celui des identités pathologisées et réprimées par la médecine que sont les trans et les intersexes, celui des nouvelles identités de genres y compris trans’ qui ont fait irruption dans les années 1990 pour contrer le système sexe/genre binaire et normatif que nous connaissons.

Il y a au moins 20 dénominations pour qui s’identifie comme trans’. La liste a été établie à partir des expériences et des débats qui ont agité les LGBTQ. Elle porte donc l’empreinte des guerres culturelles internes et récentes comme celle qui a opposé transsexuels.les et transgenres.

A l’arrivée, une pléthore d’autodéfinitions qui permettent de mettre ou non l’accent sur son identité de trans ou d’insister sur son genre choisi mais aussi de revendiquer son statut de genderfucker : celui/celle qui nique les genres établis.

Il y a même une option «anti-binaire» comme pour dire clairement que les identités de genres et sexuelles ne sont pas fixes ou naturelles mais qu’elles sont changeantes et proliférantes et que l’on peut cocher plusieurs cases. C’est ce qui fait la richesse et la pertinence de la liste, même si elle sera sans doute perçue comme «anglo-saxonne».

Ce qui est assez drôle, c’est de voir ce qui manque: «hétérosexuel» par exemple (au profit de «cisgenre»). C’est aussi une liste très blanche: peu d’options qui mixent ethnicité et genres à part l’option «two-spirit» qui correspond à une dénomination américaine pour les «gays» ou les «transgenres» chez les Natives Americans.

Bref, si elle n’est pas parfaite, elle a le mérite d’être cumulative et de faire sauter le modèle de la différence sexuelle au profit d’un panorama revu et abondé par les cultures et la pensée queer.

Ce n’est pas celui de l’abolition des genres que l’on nous serine en France depuis les rives d’un féminisme binaire ou dans les ministères qui prétendent, non sans hypocrisie, que les genres ça sert avant tout à réduire les inégalités homme/femme. Les genres, ça sert précisément à sortir du cadre de la différence sexuelle qui correspond au carcan homme/femme générateur d’inégalités et c’est ce que montre magistralement la proposition de Facebook.

Le fait de pouvoir choisir son identité de genre sur Facebook est donc une bonne nouvelle, puisqu’il s’agit d’autodéfinitions pratiquées par les personnes concernées. Il ne s’agit pas simplement de reconnaissance, mais d’un droit à l’autodétermination de genre, à exprimer son identité de genre.

Qu’il s’agisse de revendiquer une identité existante comme celle d’«homosexuel», de «transsexuel» ou de «gay» ou d’identités sexuelle et de genre nouvelles directement issue des subcultures LGBTQI comme «genderqueer» ou «genderfluid», les autodéterminations de genre offertes sur le réseau social s’inscrivent dans ce mouvement de visibilisation et d’irruption dans l’espace public des minorités sexuelles et de genre et des identités qu’elles génèrent.

C’est important, parce que même ceux qui ne vivent pas dans ces subcultures comme tous ceux et toutes celles qui étouffent dans des formes de masculinité ou de féminités imposées vont voir qu’il existe non pas 2 sexes/2genres mais n genres et n sexes et pouvoir l’afficher et le vivre.

Agender : personne qui s’identifie comme étant sans genre ou non génré.e. Voir Neutrois.

Androgyne, Androgynous : personne qui revendique une identité de genre entre le masculin et le féminin ou comme étant ni homme ni femme.

Bigender : personne qui revendique deux identités genres ou plus (trigender).

Cis/Cisgender : personnes qui vivent une identité de genre alignée avec le sexe assigné à la naissance. Coïncide en grande partie avec les identités de genres hétéro-normatives. Source de privilèges par rapport aux autres identités de genres minoritaires ou perçues comme anormales. Opposé à Transsexuel pour Cis et à Transgenre pour Cisgenre.

Cis Male/ Cis Man/Cisgender Male/ Cisgender Man : homme avec une identité de genre masculine.

Cis Female/Cis Woman/Cisgender Female/Cisgender Woman : femme avec une identité de genre féminine.

Female to Male : personne trans dans le sens fille vers garçon, femme vers homme mais qui marque une progression sur un continuum entre féminin et masculin et non nécessairement la bascule dans «l’autre» genre ou le genre «opposé».

FTM : abréviation pour Female to Male qui présente l’avantage de ne pas repréciser les deux genres «masculin» et «féminin».

Genderfluid : avoir une identité de genre fluide ou plurielle et qui transgresse la frontière entre masculin et féminin.

Gender Nonconforming : personnes qui refusent de se conformer au genre assigné à la naissance et au système sexe/genre normatifs imposé par l’environnement social et culturel.

Gender Questioning : s’identifier comme en phase d’interrogation ou d’indécidabilité par rapport à son genre et aux genres.

Gender Variant : désigne des variations d’expressions de genre qui peuvent être synonymes de synonyme de «Gender Non Conforming» mais non nécessairement.

Genderqueer : identités de genre qui se situent en dehors du/et en réaction au « binarisme » homme/femme hétérosexuel et aux stéréotypes de genre ou personnes qui cumulent plusieurs identités de genres. Terme qui regroupe toutes les identités de genre volontairement dissidentes en relation ou non avec une volatilité en matière d’orientation sexuelle. Les « genderqueer » peuvent s’identifier comme transgenres.

Intersex : personnes dont le sexe ne peut être assigné en fonction des critères de détermination homme/femme médicaux (chromosomes, apparence du tissu génital, appareil génital et reproducteur). Identité choisie et/ou militante pour les personnes qui refusent les assignations de sexe précoces (hormonothérapie et chirurgie) sur les enfants intersexes.

Male to Female : personne trans dans le sens garçon vers fille, homme vers femme.

MTF : abréviation pour Male to Female qui présente l’avantage de ne pas préciser les deux genres.

Neither : personne qui ne s’identifie ni comme homme ni comme femme.

Neutrois : personne qui s’identifie comme étant sans genre ou non génré.é. Voir Agender.

Non-binary : personne qui refuse les identifications de genre qui se conforment au schéma binaire où sexe et genre doivent être alignés: homme/femme («sexe») // masculin/féminin (genres).

Other : personne dont la ou les identités de genre se situent en dehors du système sexe/genre binaire ou en tant que 3e ou tout autre genre.

O : case alternative à H/F sur les documents administratifs.

Pangender : personnes qui refusent le binarisme des genres (homme/femme hétéronormatif et correspondant à la différence sexuelle) parce qu’ils s’identifient à ou pratiquent tous ou plusieurs genres. Proche de genderqueer.

Trans : terme générique qui regroupe les personnes trans (les transsexuel et transgenres) et les personnes qui s’identifient comme trans en tant que tels.

Trans* : terme chapeau qui permet de regrouper les personnes trans dans leur diversité et de ne pas opposer transsexuels.les et transgenres comme l’indique l’astérisque quelque fois remplacée par une apostrophe. Proche de «Trans».

Trans* Female : personne de sexe non féminin qui revendique à la fois une identité trans et une identité de genre féminine.

Trans* Male : personne de sexe non masculin qui revendique à la fois une identité trans et une identité de genre masculine.

Trans* Man : personne de sexe non masculin qui revendique à la fois une identité trans et une identité d’homme.

Trans* Person : personne qui revendique à la fois une identité trans et une identité de genre en dissonance avec le sexe assigné à la naissance.

Trans* Woman : personne de sexe non féminin qui revendique à la fois une identité trans et une identité de femme.

Transgender : terme qui regroupe les personnes qui ne souhaitent pas s’identifier comme transsexuels/les en raison de la connotation médicale et « pathologisante » du terme ou qui revendiquent d’autres identités de genres liées ou non à la construction de sexes alternatifs.

Trans Female : personne trans féminine ou identifiée femme.

Trans Male : personne trans masculine ou identifiée masculine.Trans Man: personne transsexuelle ou transgenre qui a été assignée femme à la naissance mais qui s’identifie comme homme.

Trans Person : personne trans au sens générique ou personne trans qui revendique son identité de trans tout autant que son identité de genre.

Trans Woman
: personne transsexuelle ou transgenre qui a été assignée homme à la naissance mais qui s’identifie comme femme.

Transgender Female  : qui a une identité de genre féminine mais qui à la différence des personnes transsexuelles n’a pas forcément recours à la chirurgie ou à l’hormonothérapie pour aligner son sexe et son genre ou qui fait appel à l’une ou à l’autre.

Transgender Male : qui a une identité de genre masculine mais qui, à la différence des personnes transsexuelles, n’a pas recours à la chirurgie ou à l’hormonothérapie pour aligner son sexe et son genre ou qui fait appel à l’une ou à l’autre. 


Transgender Man
: personne qui s’identifie comme homme trans mais non transsexuel.

Transgender Person : personne qui s’identifie comme transgenre; plus large que transsexuel ou transgenre et en déconnexion avec son sexe assigné à la naissance ou avec son sexe «biologique».

Transgender Woman : personne qui s’identifie comme homme trans mais non transexuelle.

Transsexual : personne qui s’identifie comme transsexuel selon la définition médicale et a généralement recours à l’hormonothérapie et à la chirurgie pour faire coïncider, sexe, genre et présentation de soi.

Transsexual Female, Transsexual Woman : femme transsexuelle.

Transsexual Male, Transsexual Man : homme transsexuel.

Transsexual Person : personne transsexuelle.

Wo-spirit : terme générique qui désigne des hommes qui pratiquent une identité de genre féminine et des femmes qui pratiquent une identité de genre masculine chez les Native Americans.

Vous pouvez compléter avec notre : DICTIONNAIRE DU GENRE

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