Sur la masculinité chrétienne

Avec chaque génération qui passe, les hommes deviennent plus faibles et plus confus. Ce n’est pas seulement à cause de la baisse des niveaux de testostérone dans tous les domaines, mais aussi parce que les hommes ont peu ou pas de modèles forts dans l’Amérique moderne. De plus en plus de jeunes garçons sont élevés par des mères célibataires ou dans des foyers à prédominance féminine, puis ils vont à l’école publique… où leur instruction et leur discipline sont presque entièrement assurées par des femmes. Que doit faire un jeune garçon ?

Finalement, à l’ère moderne, il trouve son chemin vers Internet. Confronté à une pléthore de choix sans précédent, il doit sagement naviguer dans la mer sans fin de personnalités publiques qui prétendent enseigner la «vraie masculinité». De nos jours, la sphère PUA a été largement supplantée par le plus général « auto-amélioration masculine », qui enseigne toujours comment se livrer à ses tentations matérielles avec plus de succès ; non seulement plus de relations sexuelles avant le mariage – comme c’était l’objectif de la niche dans ma propre adolescence – mais plus d’argent, plus de voitures, plus de tout ce qu’il veut… tout en faisant le moins de compromis possible.

C’est, vous disent-ils, ce que signifie être un homme : obtenir plus de ce que vous voulez tout en souffrant le moins possible. Pour ceux d’entre vous qui sont plus enclins à la philosophie, il s’agit simplement de la réitération de l’ancien épicurisme : une perspective matérialiste cherchant à maximiser le plaisir et à minimiser la douleur. Est-ce vraiment le sommet de ce qu’un homme peut accomplir ?

Je ne jetterai pas le bébé avec l’eau du bain et ne suggérerai pas qu’il n’y a rien de précieux à apprendre de ces sources. Au contraire, j’affirme que ce qu’on peut trouver de bon en eux peut être trouvé sous une forme meilleure, plus complète et plus sainte à partir de sources chrétiennes – et sans tout le bagage qui tue l’âme. Pour un examen plus approfondi de cette idée, je vous encourage à lire lediscours de saint Basile le Grandaux jeunes gens sur le bon usage de la littérature grecque . Il s’agit d’une ancienne homélie approfondie sur la façon dont les jeunes hommes devraient s’engager avec le matériel païen ou profane.

Cela dit, les écrits des Saintes Écritures et des Pères de l’Église ne manquent pas d’instructions sur la façon dont les hommes devraient se présenter, se comporter et se conduire. Par conséquent, j’aimerais vous présenter trois aspects de la virilité que Dieu considérait comme suffisamment importants pour les éclairer à travers ces véhicules.

Apparence

Vous avez peut-être lu cette puce et vous êtes dit que les hommes ne devraient pas se soucier de leur apparence. Dans un certain sens, vous avez raison; un homme ne devrait pas passer un temps excessif à s’admirer dans le miroir, à chercher et à acheter les derniers vêtements à la mode, ou à passer des heures chaque jour à s’assurer qu’il se présente de manière à obtenir la validation des autres.

D’un autre côté, la notion de l’apparence d’un homme chrétien était suffisamment importante pour être mentionnée à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament – ​​sans parler de plusieurs Pères de l’Église orthodoxe. Dès le commencement, nous lisons dans Deutéronome 22 :5 que « La femme ne portera pas ce qui appartient à l’homme, et l’homme ne mettra pas un vêtement de femme : car tout ce qui fait cela est en abomination à l’Éternel, ton Dieu.

Le Nouveau Testament, comme vous pouvez vous y attendre, est parfaitement aligné avec l’Ancien Testament et ses sentiments. Dieu est le Dieu décrit dans les deux textes, qui interagit avec l’humanité dans chacun d’eux et par l’inspiration duquel les deux textes ont été écrits. Les chrétiens ne sont pas marcionites ; nous ne croyons pas qu’il y ait de tension ou de désaccord entre l’Ancien et le Nouveau Testament.

Par conséquent, nous ne devrions pas être surpris de découvrir que saint Paul réitère ce que vous avez lu ci-dessus, en écrivant dans 1 Corinthiens 6 :9-10 que « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les abuseurs d’eux-mêmes avec les hommes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu.

Dieu, inspirant la plume de saint Paul, enseigne qu’un homme efféminé est autant une abomination qu’un fornicateur, un idolâtre ou un adultère. Concrètement, cela signifie ne pas s’habiller de manière à féminiser son apparence ou se comporter comme une femme. Pas de boucles d’oreilles, pas d’eye-liner, pas d’ongles peints, pas de vêtements « unisexes », et certainement pas de « transgenre ». Pour une analyse chrétienne complète du dimorphisme sexuel – et une étude des conséquences de son déni – je vous encourage à écouter la série de conférences du père Josiah Trenham « Réflexions sur le transgenderisme ».

Puisque le même Saint-Esprit parle à la fois à travers la Bible et l’Église, nous devrions nous attendre à trouver – et à trouver – ce même sentiment transmis à travers les siècles. Plus précisément, nous trouvons Père de l’Église après Père de l’Église exhortant les hommes à se laisser pousser la barbe et à ne pas se raser le visage.

Dans The Instructor, Clément d’Alexandrie écrivait que « Pour celui qui est un homme, se peigner et se raser avec un rasoir, pour un bel effet, arranger ses cheveux à la glace, se raser les joues, s’épiler les poils sortez-les d’eux et lissez-les, comme c’est féminin !… C’est une forme de piège trompeuse et impie. Car Dieu a voulu que les femmes soient lisses, et se réjouissent de voir leurs cheveux pousser seuls spontanément, comme un cheval dans sa crinière ; mais avait orné l’homme, comme les lions, d’une barbe, et l’avait doté, en tant qu’attribut de la virilité, d’une poitrine hirsute – un signe de force et de règle.

Dans son Exposition sur le Psaume 133, saint Augustin d’Hippone a écrit que « La barbe signifie le courageux ; la barbe distingue les hommes adultes, les sérieux, les actifs, les vigoureux. De sorte que lorsque nous le décrivons, nous disons que c’est un homme barbu.

Dans les Constitutions apostoliques, nous trouvons également le passage suivant : « Les hommes ne peuvent pas non plus détruire les poils de leur barbe et changer anormalement la forme d’un homme. Car la loi dit : Tu n’abîmeras pas ta barbe. Car Dieu le Créateur a rendu cela décent pour les femmes, mais a déterminé qu’il ne convient pas aux hommes. Mais si vous faites ces choses pour plaire aux hommes, en contradiction avec la loi, vous serez abominable auprès de Dieu, qui vous a créé à son image. Si donc vous voulez être agréable à Dieu, abstenez-vous de tout ce qu’il hait et ne faites rien de ce qui lui déplaît. »

Comme le montre clairement un survol de l’histoire, depuis l’époque de Moïse jusqu’à nos jours, la communauté de Dieu a explicitement déclaré qu’un homme doit ressembler à un homme . Une barbe et des poils vous distinguent des femmes et des enfants ; si vous vous rasez et ressemblez à un rat-taupe nu, vous aurez entaché l’apparence que Dieu vous a conçue.

Pourtant, il y a bien plus à être un homme que juste à quoi vous ressemblez. Si vous regardez la partie – mais agissez faible ou féminin – vous échouez tout autant que si vous vous rasiez le visage et le corps. Sur cette note, passons au point suivant de la masculinité chrétienne.

Conduite

La façon dont vous vous comportez est encore plus importante que votre apparence. Pour un bon exemple de ce que je veux dire, pensez à n’importe quelle vidéo « rap » grand public ; la moitié du temps, les hommes de ces vidéos portent une croix. Et pourtant, sur quoi « rappent-ils » ? Toujours les mêmes sujets : argent, sexe, pouvoir, drogue, meurtre et exaltation luciférienne de soi. Chaque chanson parle de moi, moi, moi. C’est la fausse image de la masculinité propagée à la population par les agents méchants et trompeurs de Satan qui veulent séparer l’homme de Dieu.

Lisez n’importe quel livre d’auto-assistance sur les étagères aujourd’hui, et vous y découvrirez une version, qu’elle soit édulcorée ou à part entière, de la volonté de puissance nietzschéenne. Le créneau de l’auto-assistance masculine est absolument saturé du culte de l’individualité, de l’affirmation de la domination et de l’encouragement à la conquête.

L’ironie de prétendre que ces images sont des « hommes puissants », c’est qu’il n’y a personne de plus faible, personne de plus esclave, qu’un homme qui se jette dans chaque tentation pécheresse qu’il ressent. Saint Augustin d’Hippone a noté à juste titre qu’« un homme a autant de maîtres qu’il a de vices ». Vous pouvez avoir tout l’argent, le pouvoir et les femmes que vous voulez… le zénith absolu de « l’auto-assistance masculine »… mais si vous succombez à la tentation de gauche à droite, vous restez esclave de vos propres impulsions et ne serez jamais vraiment gratuit.

Or, les concepts d’individualité et de domination peuvent avoir, et ont effectivement, une contrepartie chrétienne. Au sujet de l’individualité, par exemple, le monde profane peut vous dire qu’il n’y a rien de plus important que vous. Vos désirs, vos ambitions, vos biens, votre influence. Mais dans le contexte chrétien, l’individualité n’est vraiment réalisée que dans l’obéissance et la ressemblance avec le Christ lui-même. Nous ne sommes pas des bouddhistes cherchant à dissoudre notre personnalité dans un grand néant. Nous ne cherchons pas la destruction de soi comme le font certains systèmes de croyances ésotériques et non-chrétiens. Plutôt que la destruction, nous recherchons la plénitude et la transfiguration ; devenir un homme signifie aligner notre personne avec la Personne ultime, notre virilité avec celle de l’Homme ultime. Dans ce contexte, notre individualité ne s’efface pas ; il s’établit, il s’épanouit et il s’épanouit. Ceci est réalisé spécifiquement en nous niant nous-mêmes, en surmontant notre avidité et nos passions.

De même, il n’y a rien de mal avec l’idée de dominance – mais cela dépend encore une fois du sens. Dans la sphère laïque, la domination signifie souvent ne jamais reculer, s’affirmer contre et au-dessus de tout le monde autour de soi. Il s’agit de vous rendre plus grand en rendant les autres plus petits, en les diminuant pour gonfler votre propre sentiment de supériorité. Dans la sphère chrétienne, la domination a deux contextes spécifiques : la domination de votre famille et, que vous ayez une famille ou non, la domination de vos passions. Un homme qui est ému par ses émotions est faible ; un homme qui ne peut pas résister à la tentation est inutile. Regardez le monde qui vous entoure, les politiciens et les magnats des médias. Ce sont, en grande partie, des hommes malades du péché qui succombent à tous leurs désirs et, étant facilement corrompus, sont également facilement possédés. La vie chrétienne est un combat contre les passions, et dans ce combat tu dois dominer. Vous devez régner. Vous devez vaincre.

En bref, l’essence du comportement masculin est la maîtrise de soi. Si vous n’avez pas la capacité de dire « non » – que ce soit aux autres qui vous offrent quelque chose que vous ne devriez pas prendre, ou plus important encore, à vous-même – alors vous devez vous mettre au travail pour développer cette capacité immédiatement. Vous devez être capable de résister à une impulsion pécheresse et d’adapter votre comportement à celui tracé par le chemin chrétien. Après tout, nous lisons dans Apocalypse 21 : 8 que « les lâches, les infidèles, les détestables, comme pour les meurtriers, les sexuellement immoraux, les sorciers, les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang qui brûle de feu et de soufre. , qui est la deuxième mort. J’espère que vous écouterez l’avertissement de Dieu et que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour éviter de vous retrouver dans ces catégories.

Et pourtant, l’ un des nombreux grands paradoxes du christianisme est que votre propre pouvoir et votre propre volonté sont totalement incapables d’atteindre ce but ; c’est plutôt de soumettre votre volonté à celle de Dieu qui vous apportera les résultats que vous recherchez. Le seul pouvoir qu’a votre volonté, dans ces circonstances, est la volonté de coopérer avec Dieu. Mais si vous essayez de forcer brutalement votre chemin vers la vertu, vous finirez par l’équivalent spirituel d’un « ivrogne sec » ; votre mauvais comportement s’est peut-être amélioré, mais les blessures qui y ont conduit resteront non cicatrisées. Ceci est particulièrement difficile à accepter pour les hommes puisque notre fierté veut que nous soyons vainqueurs, veut que nous soyons puissants, veut que nous soyons forts.

En fait, Satan fera appel à votre sens déchu de la masculinité afin de vous garder sous son emprise : « Vous avez ceci », murmure-t-il à l’oreille sans discernement. « Vous êtes assez fort pour gérer cela vous-même. » Et pourtant la vérité est précisément le contraire ; comme cité dans l’un de mes livres spirituels préférés de tous les temps, Victory In The Unseen Warfare : « Si vous comptez sur vous-même dans la guerre spirituelle, vous ne pourrez pas résister à la moindre attaque de l’ennemi. »

De tels mots blessent notre ego, notre fierté, notre virilité déchue. Nous grinçons des dents à l’idée de ne pas être autonomes ; après tout, les hommes conquièrent ! Les hommes sont forts ! Les hommes gèrent leurs problèmes ! Et nous conquérons ; nous sommes forts; nous gérons nos problèmes – mais nous le faisons en nous soumettant à Dieu pour Le laisser s’occuper de telles choses avec facilité, plutôt que de nous perdre dans la vision du monde de l’estime de soi.

Et pourtant, nous ne sommes pas totalement impuissants, comme je l’ai mentionné plus haut. Nous avons le pouvoir de coopérer avec Dieu en faisant des choix judicieux concernant notre comportement. Nous avons le pouvoir de ressentir une tentation et – plutôt que de nous y précipiter immédiatement – ​​de nous mettre à genoux et de prier. Nous pouvons choisir de saisir nos cordes de prière, de faire nos prosternations, de dire nos prières de Jésus. Et ces comportements, si opposés à ce que le monde nous dit qui nous rend « forts », nous apportent en fait la plus grande force de toutes : la grâce et la puissance de Dieu, contre lesquelles la tentation n’est rien.

Nous pouvons également choisir de faire des choix intelligents qui minimiseront les chances de tomber dans le péché. A titre d’exemple personnel, je vais partager avec vous ce que j’ai fait lorsque je courtisais la femme à qui je suis maintenant marié. La première fois qu’elle est venue dans mon appartement – ​​qui était en plein jour, pour être moins tentant qu’un lieu de rencontre nocturne – j’ai demandé à ma colocataire d’être présente en tant que chaperon. Moi, un jeune adulte d’une trentaine d’années, j’ai demandé à un autre homme de m’aider à m’encadrer ; ce genre de chose écrase la fierté qui nous égare et a contribué à donner le bon ton à notre relation.

Même avant cela, lors de notre toute première conversation sur les fréquentations, je lui ai dit explicitement que je n’allais pas coucher avec elle à moins et jusqu’à ce que nous soyons mari et femme. J’ai pris l’initiative, comme un homme devrait le faire, de fixer le cadre et les limites de la relation. Croyez-le ou non, elle et moi ne nous sommes même pas tenus la main trois mois plus tard, lorsque nous sommes devenus «officiellement» petit-ami et petite-amie. Je ne peux pas vous dire à quel point je suis reconnaissant d’avoir fait ce genre de choix, ni pour ma gratitude qu’elle ait suivi mon exemple. Je suis convaincu que si nous avions couché ensemble avant notre nuit de noces, cela aurait détruit notre relation et le fondement de ce que nous avons construit.

Si vous avez actuellement une petite amie ou une femme avec qui vous sortez, je ne saurais trop vous recommander de structurer vos sorties ou vos rendez-vous de manière à ce que la possibilité de fornication soit coupée sous autant d’angles que possible. C’est le genre de leader que Christ veut que vous soyez, et c’est le genre de leader auquel une femme chrétienne voudra se soumettre.

Une fois que vous démontrez, avec un comportement comme celui-ci, que la soumission à votre leadership conduit à une édification mutuelle – et non à votre utilisation égoïste d’elle comme tenterait de le faire un homme laïc – elle peut se détendre dans son rôle obéissant et savoir que son corps et son âme sont entre des mains compétentes et dignes de confiance. Rien de tout cela ne peut arriver si vous êtes vous-même toujours sujet à être renversé par la luxure… et si vous l’êtes, faire preuve de ce genre de prudence et de retenue vous aidera grandement à vous libérer de ces chaînes. Chaque fois que vous surmontez une impulsion pécheresse, Dieu vous récompensera avec grâce et impartialité.

Quelle est donc la clé d’une bonne conduite chrétienne ? L’obéissance à Dieu, au mieux de vos capacités, associée à un repentir sincère si et quand vous échouez. Mais il y a plus à l’obéissance que ce que l’Occidental moyen pourrait imaginer.

Obéissance

Être un homme, c’est croire à l’ordre, à l’intérieur comme à l’extérieur. Ordre dans nos mondes internes, soumettant ce qui est bas à ce qui est haut en nous. Ordre dans nos mondes extérieurs, en nous soumettant à l’autorité de Dieu d’en haut. Les chrétiens orthodoxes se soumettent à plusieurs niveaux : à Dieu, à l’Église, à notre prêtre et les uns aux autres. En ordonnant notre comportement extérieur de cette manière, il cultive l’humilité – l’arme ultime du combat spirituel – et rapproche nos âmes fracturées.

Sans Christ et Son Église, nos âmes sont fragmentées. Nous devenons des êtres compartimentés et fracturés avec nos pouvoirs intérieurs dans un état de disharmonie. Ceci est, comme mentionné ci-dessus, exacerbé à chaque occasion par ceux qui cherchent le pouvoir et le contrôle sur nous. Mais en cultivant la vertu d’obéissance, nous amenons notre moi dissonant en harmonie et devenons des êtres humains entiers et complets. Mais dans notre monde, rien n’est plus difficile – et rien n’est plus anathème pour la conception laïque de la masculinité – que la notion et la pratique de l’obéissance.

La plupart des hommes chrétiens comprennent l’idée de l’obéissance à Dieu. Selon le groupe auquel vous appartenez, cela peut se manifester de différentes manières ; beaucoup d’hommes protestants comprendront que l’idée signifie lire les Écritures et faire de leur mieux pour suivre ses commandements et ses exhortations. C’est certainement un pas dans la bonne direction, et cela apportera beaucoup plus de grâce que d’essayer simplement de « suivre votre propre chemin » comme le font de nombreux hommes modernes. Les hommes catholiques romains font de leur mieux pour obéir non seulement aux Écritures, mais aussi à leur Pape (au moins, lorsqu’ils sont d’accord avec lui).

Les chrétiens orthodoxes font de leur mieux pour obéir aux Écritures, à nos pères ou mères spirituels, à nos confesseurs, à nos évêques et – le plus important – au Saint-Esprit tel qu’il a parlé à travers les conciles œcuméniques de l’Église à travers le temps. Idéalement, il n’y a aucune dissonance entre ces sources ; un bon ancien spirituel fera de son mieux pour n’enseigner que ce qui se trouve dans les Écritures et l’Église.

En tant que personne qui a commencé sa vie en tant qu’athée – puis a traversé le protestantisme sur le chemin de la Sainte Église orthodoxe – je peux vous dire que l’une des parties les plus difficiles du voyage a été de ravaler ma fierté suffisamment pour obéir à mes prêtres et aux déclarations dogmatiques de l’Église. Infecté par l’esprit de la démocratie américaine, j’ai apporté mon bagage occidental au début de ma marche chrétienne : ma voix comptait autant que celle de n’importe qui d’autre, mon interprétation de l’Écriture était aussi valable que celle d’un saint, ma vie serait dirigée à ma façon et là où cela convenait, je laisserais Christ prendre les devants. Mais un homme sage a dit un jour : « Il y a un mur entre nous et Dieu, et ce mur s’appelle ‘Moi’. » Et plus j’ai appris à m’humilier et à obéir, plus je me rends compte qu’il était correct.

Notre maladie la plus profonde est l’orgueil. C’est la mère de tous les péchés, comme l’humilité est la mère de toutes les vertus. Et rien ne brise l’orgueil volontaire, tant attendu et encouragé dans le monde occidental aujourd’hui, en obéissance. C’est difficile, cela vous irritera, et à la fin, cela s’avérera être l’un des plus grands miroirs de votre propre péché restant alors que vous essayez de grandir dans l’obéissance et de trouver un tel océan de résistance à l’intérieur. Et en plus, si vous souhaitez être obéi en tant que leader chrétien, vous devez d’abord apprendre à suivre Christ. Aucun homme ne peut diriger tant qu’il n’a pas appris à suivre.

Le christianisme est un paradoxe à bien des égards, du moins en ce qui concerne notre comportement dans ce monde. Mais le fondateur de notre Foi, Jésus-Christ lui-même, nous l’a déjà dit il y a plus de 2000 ans : « Les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers » ( Matthieu 20 :16 ). Lorsque nous nous gonflons jusqu’à une position de supériorité injustifiée, nous finissons par nuire à nos âmes à long terme. Ainsi, je vous encourage à étudier ce que signifiait être chrétien pendant les 15 premiers siècles de la foi ; lire les Pères Apostoliques (les disciples directs des Apôtres) et ensuite leurs étudiants, et leurs étudiants, et leurs étudiants après eux.

Si ce que vous trouvez est en désaccord avec votre propre conception du christianisme, ayez la sagesse et l’humilité de reconnaître la probabilité que ces hommes qui connaissaient personnellement les apôtres comprenaient mieux le christianisme que ce que vous avez appris de l’église biblique du pasteur Jim. Si vous vous soumettez à la vie chrétienne transmise au cours des millénaires et obéissez aux canons et aux préceptes écrits par les hommes les plus inspirés et les plus illuminés du monde, vous trouverez dans votre âme une guérison que vous n’auriez jamais imaginée possible.

Lorsque nous nous humilions suffisamment pour suivre les enseignements du Christ au fil du temps, en adaptant notre apparence et notre conduite au chemin qu’Il a tracé plutôt que d’adapter le christianisme à nos propres préférences, c’est à ce moment-là que nous entrons dans le Royaume de Dieu : pas seulement dans l’au-delà, mais aussi dans l’ici et maintenant.

Que Dieu vous bénisse, vous guide et vous sauve.

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

Amen.

Michael Witcoff est un juif converti au christianisme orthodoxe. Il est l’auteur à succès de On The Masons And Their Lies et dirige le ministère « Brother Augustine » sur YouTube et Telegram . Vous pouvez cliquer ici pour le suivre sur Gab .

Né dans un corps de fille, il raconte sa transition

Olivier, Corrézien né dans un corps de fille, raconte sa transition

Olivier, Corrézien né dans un corps de fille, raconte sa transition

Depuis plus d’un an, Olivier prend des hormones. Sa barbe a poussé, sa voix mué. © photo DR

Olivier, un Corrézien de 23 ans, a débuté sa transition en 2019. Après le changement de prénom, il attend le changement de sexe sur sa carte d’identité et une mastectomie.

Il ne veut pas donner son deadname, son nom de naissance, signe que la page est tournée. Olivier, originaire de La Chapelle-aux-Saints, est né dans un corps de fille. Depuis juillet dernier, son prénom a officiellement été changé à l’état civil.

« J’étais la première personne dans l’histoire du village à changer de prénom, se souvient-il. Le maire a suivi la procédure à la lettre. J’ai déposé mes papiers le samedi, le lundi j’avais ma réponse. Avoir la lettre qui dit « vous vous appelez officiellement Olivier » ça fait super plaisir. »

Comment choisit-on son prénom ?

Le prénom d’Olivier n’a rien à voir avec son prénom de naissance. « C’était le prénom que mes parents voulaient me donner si j’étais né garçon, explique-t-il. Quand j’ai commencé à réfléchir, je me suis dit qu’il fallait trouver un prénom qui n’était pas dans ma famille et que mes amis ne portaient pas. En outre, je n’avais pas envie d’avoir un des prénoms les plus connus. » Ça a donc été Olivier.

Prénom masculin, sexe féminin…

Olivier, donc, attend désormais le verdict du tribunal de Brive pour son changement de sexe. Il pourra enfin être reconnu comme une personne de sexe masculin. Car aujourd’hui, si sa carte d’identité a bien Olivier comme prénom, le genre est toujours féminin. Et ça pose quelques problèmes, comme cette fois où il s’est fait contrôler dans le tramway à Clermont-Ferrand, où il vit aujourd’hui.

Je me fais contrôler pour voir si j’avais bien ma carte et pour vérifier que c’était bien la mienne on me demande ma carte d’identité. En regardant mes deux cartes, le contrôleur a vu le prénom et le sexe, il a commencé à me poser des questions totalement déplacées sur mes organes génitaux. J’ai payé mon abonnement, c’est tout ce qu’il avait à vérifier.

Cette question du prénom et du sexe lui pose souci, surtout pour trouver un emploi. Depuis 2019, Olivier, 23 ans, prend des hormones. Son corps a changé. Il a de la barbe et sa voix a mué. « J’ai fait une deuxième puberté, c’est la voix qui mue, la pilosité, la répartition des graisses et muscles qui change… », énumère-t-il.

Des élèves de l’école de gendarmerie de Tulle (Corrèze) formés aux questions de LGBT-phobie

Une transidentité qui pose problème pour trouver du travail

Quand on ne le connaît pas, mis à part les traits légèrement féminins de son visage, difficile de deviner qu’il était une femme. Ingénieur de formation, il a déjà postulé dans plusieurs entreprises dans le Puy-de-Dôme. « Je suis conscient que ce n’est pas une bonne année, mais je sais que c’est la transidentité qui pose problème. »

Et pour preuve, ces deux entretiens qui ne lui ont pas laissé de bons souvenirs.


« La première fois, j’arrive, on me fait me déplacer, on me demande ma carte d’identité et on me dit directement que ce n’est pas possible. Si on m’avait fait passer un entretien et qu’au bout d’une heure on m’avait dit que ce n’était pas faisable, j’aurais pu me dire que c’était dû à mon expérience, mes compétences, que je ne correspondais pas au poste. »

OLIVIER

Pour la seconde entreprise, il passe trois entretiens. « À la fin, on me demande mes papiers pour éditer le contrat et ils me disent que ça ne va pas être possible, que c’est trop compliqué pour eux. » Coup dur pour lui.

« Si j’ai envie de dire que je suis trans, je le dirai »

Il décide alors de tout mettre en pause. « Je vais attendre de changer ma carte d’identité et à ce moment-là je pourrais recommencer à chercher plus facilement. Si j’ai envie de dire que je suis trans, je le dirai, mais je ne serai pas obligé de le dire à chaque étape, à chaque personne que je croise. »

Il n’a pas honte d’être transgenre, loin de là. Olivier s’assume à 100 %, mais n’a pas forcément envie de le crier sur tous les toits. Surtout avec son physique actuel. Il devait se faire opérer le mois dernier pour une mastectomie. En raison du Covid, elle a été annulée. « Avec ma poitrine, je fais attention à la façon dont je m’habille. »

Née dans le corps d’un garçon, Sandrine a été opérée au CHU de Limoges

Un corps assumé depuis l’enfance

Ce corps ne lui a pas trop posé problème dans son enfance. « Quand j’étais enfant, je préférais avoir les cheveux courts et j’avais souvent des vêtements de garçon, se souvient-il. Je savais qu’il n’y avait pas qu’une seule façon d’être un garçon ou une fille. »

Il passe toute sa primaire comme ça, et commence à changer au collège.

J’ai essayé un peu plus de mettre des vêtements de fille, j’ai laissé pousser mes cheveux en me disant que ce serait plus facile. Déjà que les gens avaient tendance à se moquer de moi parce que j’étais un peu l’intello de la classe…

C’est au lycée qu’il entend parler de transition. « J’avais l’impression qu’un nouveau champ de possibilités s’ouvrait à moi. » Il se renseigne, entre en école d’ingénieur et commence officiellement sa transition lors de sa dernière année.

Il fait son coming out auprès des membres de sa famille par le biais de lettres manuscrites, envoie des SMS à ses amis. Tous réagissent positivement. Une belle preuve d’amour qui lui permet de poursuivre sa transition.

Si la transition prend beaucoup de place dans sa vie, elle ne le définit pas pour autant. Ce sont davantage sa famille et ses amis, les films qu’il regarde, les livres qu’il lit, ses chats… « En tant que personnes transgenres on n’est pas que notre transition, on est plein de choses à côté. »

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Source : La Montagne (Quotidien régional)
Publié le 05/03/2021 à 16h25
Rédigé par : Maryne Le Goff

Relayé par Marie-Jeanne T.
Reblogué par D.G. le 07.03.2021

Cet homme préfère travailler en jupe et talons


Cet homme marié et père de trois enfants, préfère s’habiller en femme pour travailler

cet-homme-marie-et-pere-de-trois-enfants-prefere-shabille-en-femme-pour-travaillerImage : Gistvile

La liberté de se vêtir comme on le désire est un droit fondamental aussi bien pour la femme que pour l’homme. On est jugé en permanence sur notre code vestimentaire, mais cet homme a décidé de faire fi des préjugés. Hétérosexuel, marié et père de trois enfants, il a décidé d’enfreindre les règles vestimentaires et de porter des vêtements de femme pour aller travailler. 

Mark Bryan est un ingénieur en robotique, américain et vivant en Allemagne. Le journal New York Post, relaie l’histoire insolite de cet homme qui a décidé de s’habiller en jupe et en talons pour aller travailler.

« Les vêtements n’ont pas de sexe »

Sur son compte Instagram, Mark Bryan a partagé des photos de lui, arborant avec style des vêtements féminins et sexy. En s’adressant à ses 62 000 followers, il explique : « Je ne suis qu’un homme hétéro et marié, qui aime les Porshe, les belles femmes et incorpore des talons hauts et des jupes dans ma garde-robe quotidienne ».mark

Mark Bryan préfère les jupes et les talons hauts : twentytwowords

Le dressing de l’ingénieur en robotique a tout pour attiser la jalousie des plus élégantes des femmes. Dans sa garde-robe, on peut y trouver entre autres, des escarpins rouges, des jupes crayon qu’il affectionne particulièrement, des mini jupes à carreaux ou encore des bottes en daim.mark1

Les chaussures de Mark Bryan faisant partie de sa garde-robe. Source : twentytwowords

En matière de préférence vestimentaire, Bryan déclare opter pour les jupes plutôt que les robes, expliquant que ces dernières ne lui permettent pas d’amalgamer les genres. En ce qui concerne les chaussures, il a un penchant pour les talons aiguille à lanières et des sandales ouvertes par devant. Bryan qui est en plus, un entraîneur de football, explique que son choix vestimentaire n’a aucune connotation sexuelle.mark2

Au travail, Mark Bryan déclare être à l’aise en chaussures à talons. Source : twentytwowordsmark3

Mark Bryan au travail avec un short et des boots féminins. Source : twentytwowords

A ce sujet, il déclare à Bored Panda  qu’il a choisi cette manière de s’habiller pour être différent, en ajoutant qu’il a toujours eu une adoration pour les jupes serrées et les talons. Pour Bryan, les vêtements n’ont pas de sexe.mark4

Sa famille le soutient dans son choix vestimentaire. Source : twentytwowords

L’homme ajoute : « Je ne me sens pas différent, ce ne sont que des vêtements. Naturellement, par temps froid ou venteux, c’est physiquement différent. Quand je porte des talons, je me sens plus grand, mais aussi plus fort pour une raison quelconque. En tout, peut être que le fait d’avoir la force intérieure et la confiance nécessaire pour porter des vêtements non conformes m’a également donné la confiance et la force nécessaire pour gérer la pression au travail ».mark5

Mark Bryan préfère un look masculin en haut de la taille et féminin en dessous. Source : twentytwowords

Par ses tenues vestimentaires, Mark Bryan tente de prouver que les jupes et les talons ne doivent pas être uniquement l’apanage des femmes. Il fait preuve d’une grande ouverture d’esprit et d’une liberté d’expression, permettant de braver toute sorte de stéréotype. Son initiative a pour but de convaincre un large public que les vêtements n’ont pas de genres et qu’il est temps d’arrêter la stigmatisation de la tenue vestimentaire.mark6

Mark Bryan préfère acheter ses vêtements en ligne. Source : twentytwowords

Construire son identité à part entière

Historiquement, le vêtement a pu permettre la différenciation des sexes. Cette dernière est perceptible par la forme des vêtements, des matières et des couleurs. Sylvain Delouvée, psychologue, explique que toute personne est conditionnée par sa culture afin de produire des stéréotypes qui deviennent automatiques même si elle n’y adhère pas automatiquement. Dans Echos Communication, on parle de changer de regard pour changer le monde. La question n’est pas de supprimer les préjugés mais de savoir quoi en faire et de pouvoir prendre du recul vis-à-vis des mécanismes cérébraux qui peuvent être inadéquats dans les contextes multiculturels actuels.

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Source : Santeplusmag.com
Auteur : Laurence Oiknine
Publié le : 3 décembre 2020 à 8 h 29 min
Article corrigé le : 11 février 2021

Reblogué par D.G. le 15.02.2021

L’habit fait-il encore le genre ?

Mode : l’habit fait-il encore le genre ?

Silhouettes neutres, dressings dégenrés, collections unisexes… Ces dernières années, la mode semble s’être libérée de la binarité. Pourtant, cette semaine démarrent les défilés hommes de la saison printemps été 2021. À l’ère du « no gender », cette distinction a-t-elle encore un sens ?

La toilette de Vénus en 1925 : les longs cheveux typiquement féminins et des vêtements masculins. Illustration de Gerda Wegener (1889-1940) pour l'hebdomadaire humoristique "Le Sourire". France, Paris 1925
La toilette de Vénus en 1925 : les longs cheveux typiquement féminins et des vêtements masculins. Illustration de Gerda Wegener (1889-1940) pour l’hebdomadaire humoristique « Le Sourire ». France, Paris 1925• Crédits : Fototeca Storica Nazionale. / Contributeur – Getty

Il nous protège, autant qu’il nous apprête. Par ce rôle initial, le vêtement s’est posé comme une barrière entre l’intérieur et l’extérieur, l’intime et le social, soi et les autres. Notre façon de nous vêtir est devenue un révélateur de notre personnalité autant qu’il informe sur notre identité. Véritable élément de communication, le vêtement se fait de plus en plus « sans genre », no gendergender neutral ou gender-fluid. Mais au-delà de l’émergence d’une nouvelle esthétique, qu’est-ce que cela signifie exactement ? « _Comme le terme gender neutral, ou gender fluid, ou gender non binary, l’appellation ‘_no gender’ est héritière des Gender Studies, notamment du livre capital « Gender Trouble » de Judith Butler », analyse la journaliste de mode franco-britannique Alice Pfeiffer. « No gender » entrevoit le genre comme un domaine socialement construit, performatif et non une évidence biologique, et imagine une utopie où sont neutralisés les marqueurs cisgenres et hétéronormés, un monde délié des carcans du genre, non plus central mais accessoire, émancipé ». Et il se pourrait même qu’il soit lié à l’histoire d’une génération, celle des fameux millenials

Les 18-30 ans se sont ainsi affranchis des frontières entre le masculin et le féminin. En témoigne le très récent #MembreDes22pourcents, apparu le 8 janvier dernier. Un hashtag – faisant référence à une étude que la chaîne M6 présente comme issue de lfop, selon laquelle 22% de cette tranche d’âge « ne se sent ni homme, ni femme » – pour accroître la visibilité des personnes non-binaires et scander que ce phénomène n’a rien d’une tendance éphémère. Mais si cette identité n’est pas une mode, il semblerait que la mode, elle, s’en soit bel et bien emparée : « La société évolue et la notion de genre est au cœur des débats », rappelle ainsi Yann Weber, directeur de la rédaction du magazine mixte, inclusif et sans genre, Antidote« À juste titre, les nouvelles générations se questionnent sur leur identité de genre ainsi que sur la binarité structurelle imposée par notre société. Une fois n’est pas coutume, l’industrie de la mode accompagne cette évolution. »

La mode, une histoire de genre

Costumes européens, 17e-19e siècle, chromolithographie, publiés en 1897 - Illustrations
Costumes européens, 17e-19e siècle, chromolithographie, publiés en 1897 – Illustrations• Crédits : ZU_09 – Getty

Masculiniser le féminin ou féminiser le masculin n’est pourtant pas un phénomène récent, car les modes masculine et féminine se sont toujours auto-alimentées. Et si la féminisation du vêtement masculin ou la masculinisation du vêtement féminin ne suffisent pas à définir ou à redéfinir ces identités, la mode, par son influence dans leur construction, semble révéler les orientations de notre société. 

Certains historiens comme Georges Vigarello considèrent que la naissance de la mode comme phénomène social de changements saisonniers apparait précisément au début du XIIIe siècle, lorsque se consolide un dimorphisme de genre dans l’apparence vestimentaire, avec la ceinture qui sépare le corps en deux : plus courte et large dans la partie supérieure du corps pour les hommes, plus longue et large dans la partie inférieure pour les femmes, alors même que pendant la période médiévale, les silhouettes étaient plus semblables, avec le port de la dalmatique, une tunique longue et sans forme.

L’historien de l’art et de la mode Damien Delille, maître de conférence à l’Université Louis Lumière Lyon 2, explique ainsi :   

Il y a constamment ressemblance sociale et dissemblance de genre dans les modes d’Ancien Régime, avec des usages aristocratiques qui vont être vivement contestés à la Révolution française pour les hommes, comme se poudrer le visage, porter une perruque et un chapeau à plumes, arborer des bas, des couleurs vives et des motifs extravagants sur soi, ou tout simplement exprimer une attention pour l’apparence extérieure. Le costume de l’homme moderne s’oppose à celui de l’aristocrate : son habit doit être égalitaire car démocratique et républicain, pratique et confortable car fait pour le travail du nouveau capitalisme industriel, sobre donc noir, pour devenir la tenue neutre de la domination masculine, celle du costume trois pièces encore d’usage. Dans cette partition des genres, la mode est donc laissée aux femmes qui occuperont le domaine du frivole.
 

Mannequins, avec des coupes cheveux à la garçonne, présentant des modèles de la collection d'été, circa 1920.
Mannequins, avec des coupes cheveux à la garçonne, présentant des modèles de la collection d’été, circa 1920.• Crédits : Mannequins, avec des coupes cheveux à la garçonne, présentant des modèles de la – Getty

Dès les années 1920, les garçonnes s’imposent et raccourcissent tant les coupes de cheveux que les robes. Coco Chanel multiplie les emprunts au vestiaire masculin, le blazer est ainsi un élément phare des collections en 1926. Trois ans plus tard, c’est Virginia Woolf qui poursuit la mouvance avec Orlando, roman dans lequel elle met en scène une personnage changeant de sexe au gré du temps et de ses passages d’un siècle à un autre. Malgré ces tendances progressiste le XXe siècle fut aussi celui du prêt-à-porter et de l’épanouissement de la fast fashion. Et cette mode en série, animée par la seule motivation économique, a creusé les écarts entre les genres.   

L’apparition d’une mode binaire chez les enfants en est le révélateur le plus flagrant. Pendant longtemps, le blanc, symbole de pureté et d’innocence primait dans les vestiaires infantiles. Par ailleurs, dans l’histoire de l’art on constatera que le rose était plus souvent associé à l’ardeur que l’on disait masculine tandis que le bleu, couleur de la Vierge, convenait davantage à la délicatesse que l’on voulait féminine. Le marketing basé sur la binarité des genres détermina le choix inverse. Et dès l’après-guerre, le bleu s’est imposé par ses tonalités froides et neutres auprès des garçons tandis que le rose, plus lumineux, fut imposé aux filles. L’industrie de la mode a ainsi établi de véritables constructions sociales de genre, par sa seule portée commerciale.   

La figure de l’androgyne 

David Bowie en Ziggy Stardust, sur scène (1973)
David Bowie en Ziggy Stardust, sur scène (1973)• Crédits : Chris Walter/WireImage – Getty

Pantalons, blazers, voire costumes et vestes militaires… Les femmes ont su investir les penderies et faire de certaines pièces des « powersuits », c’est-à-dire des outils de leur réaffirmation sociale. Mais quid des hommes ? Si sous l’Ancien Régime le maquillage et les tenues sophistiquées chez les hommes étaient légion, du moins au sein de la noblesse, la tendance s’est atténuée, jusqu’à disparaître. Par la suite, les emprunts masculins à la garde-robe féminine se sont faits plus exceptionnels… et spectaculaires. Ainsi, dans les années 1960, des éléments féminins ont été choisis par certains musiciens, afin de moderniser leurs tenues, tentant alors d’aller au-delà d’une forme de « mascarade » des identités, si l’on s’en réfère à la psychanalyste Joan Riviere.   

On pense par exemple à la robe-chemise blanche portée par Mick Jagger lors du concert des Rolling Stones en 1969 à Hyde Park, ou encore aux chaussures à talons arborées par Jimmy Hendrix ou Prince. On retiendra néanmoins, plus que tout autre, c’est David Bowie qui s’est imposé à travers son alter ego Ziggy Stardust comme un maître en la matière et un chantre de la « Peacock Revolution » : couleurs vives, motifs psychédéliques et coupes considérées comme féminines faisaient alors partie de son dress code. Ziggy Stardust ne semblait ainsi correspondre ni au féminin ni au masculin. Ses tenues, créées par le styliste Kansai Yamamoto récemment décédé, dépassaient les vestiaires classiques pour annihiler l’identification binaire.   

Néanmoins, cette esthétique androgyne a une histoire complexe. Elle renvoie d’abord au mythe platonicien ou, sous l’Ancien Régime, au chevalier d’Éon :

Cette figure correspond surtout à une question de perception de l’autre et de recherche, intentionnelle ou non, de trouble de l’identité de genre », selon Damien Dellile. Durant le passage du XXe siècle, l’androgynie est liée à l’indétermination sexuelle du jeune adolescent que l’on retrouve tout au long de cette période, à travers différentes personnalités artistiques. L’androgynie est aussi marquée par la réception des postures féministes des comédiennes et des chanteuses, de Sarah Bernhardt à Renée Vivien qui porte l’habit masculin sur scène et dans la rue. Damien Delille

1930 : Marlene Dietrich (1901 - 1992) fait ses débuts à Hollywood dans le rôle du smoking d'Amy Jolly dans le film "Maroc", réalisé par Josef von Sternberg.
1930 : Marlene Dietrich (1901 – 1992) fait ses débuts à Hollywood dans le rôle du smoking d’Amy Jolly dans le film « Maroc », réalisé par Josef von Sternberg.• Crédits : Moviepix – Getty

Marlène Dietrich, dans Morocco (Cœurs brûlés, 1932), portant le costume trois pièces ajustée à ses formes féminines, ou la photographie de Man Ray où Marcel Duchamp se travestit artistiquement en Rrose Sélavy, incarnation du consumérisme de la New Woman américaine, sont en cela des exemples marquants. Via la figure de l’androgyne, on va au-delà de la simple perception des genres et de leur opposition. Surtout, leur identification, binaire, est inversée.    

Sur les podiums du XXe siècle, Jean-Paul Gaultier s’est notamment démarqué par son avant-gardisme, en introduisant dans le vestiaire masculin, il y a de cela plus de trente-cinq ans… des jupes. Enfant terrible de la mode, le couturier retraité depuis l’an dernier a également été celui qui révéla au début des années 2010 la mannequin australo-bosnienne Andreja Pejic. Pour sa collection Printemps-Été 2011, en janvier de la même année, il réalise l’impensable en faisant porter une robe de mariée de sa collection femme, à celle qui porte encore le prénom d’Andrej et se définit alors comme androgyne. Pour la première fois dans l’histoire de la mode, un mannequin que l’on identifie comme un homme est amené à défiler dans la sacro-sainte pièce maîtresse d’une collection. Andreja Pejic devient alors le premier modèle à représenter indifféremment les collections femmes, comme chez Gaultier, et hommes, où on le retrouve chez Marc Jacobs, autre célèbre ambassadeur de la jupe masculine.    
 

Vers un avènement du gender-fluid ?

Publicité de l'époque victorienne pour les corsets pour hommes et femmes. Image coloriée numériquement à partir d'une publicité imprimée sur un magazine. Royaume-Uni, Londres 1899.
Publicité de l’époque victorienne pour les corsets pour hommes et femmes. Image coloriée numériquement à partir d’une publicité imprimée sur un magazine. Royaume-Uni, Londres 1899.• Crédits : Fototeca Storica Nazionale. – Getty

Cependant, tout comme le bleu et le rose sont assignés aux enfant dès leur plus jeune âge, la mode ne cesse pas pour autant d’être divisée en deux. Autant sur les catwalks qu’en boutique, le vêtement contribue à une construction qui scinde les genres, comme le rappelle Alice Pfeiffer :  

Chaque saison, les maisons classiques tendent à réitérer une définition classiciste, hétérocentrée des idéaux, qui découlent dans la culture de masse et la fast fashion et sont rapidement récupérés par la société entière. 

Pourtant le phénomène du « gender neutral » tend à s’extirper de ces schémas binaires et va par là dans le même sens que de précédentes tentatives artistiques et musicales. Selon les travaux de Damien Delille, la grande différence est que justement ce phénomène n’appartient pas aux sphères artistiques mais à des espaces d’échanges tels que les réseaux sociaux. Il bénéficie également d’une certaine légitimité théorique, reposant sur des théories queer ou sur les études de genre.  

Faut-il le rapprocher de l’unisexe développé par Pierre Cardin dans sa fameuse collection Cosmocorps dès 1967 ? De la robe pour homme, créée par Jacques Esterel en 1966, bien avant la jupe pour homme de Jean-Paul Gaultier de 1985 ? Ou bien des modes du futur de Rudi Gernreich dans les années 1970, où toute distinction de genre, pilosité et longueur des tenues, disparaît ? Je crois que cette mode cherche précisément la neutralité totale, à ne pas faire mode et ne pas s’inscrire dans ces codes distinctifs qui sont à l’origine de la mode. 

Jean-Paul Gaultier : Défilé - Semaine de la mode de Paris - Haute Couture Printemps/Été 2020, le 22 janvier 2020
Jean-Paul Gaultier : Défilé – Semaine de la mode de Paris – Haute Couture Printemps/Été 2020, le 22 janvier 2020• Crédits : Stephane Cardinale – Corbis – Getty

Malheureusement, on constate que la tendance, à bien des égards, ne va que dans un sens… Si à présent personne ne s’étonne de voir une femme en pantalon ou les cheveux coupés à la garçonne, il semblerait que la jupe pour homme soit encore loin d’être adoptée… Le journaliste Yann Weber l’explique ainsi : 

Qu’il soit gay ou hétérosexuel, lorsqu’un homme décide d’arborer des pièces d’ordinaire portées par des femmes, il est systématiquement perçu dans l’espace public comme étant ouvertement homosexuel, et risque ainsi d’être socialement exclu, ou encore de devenir la cible d’injures voire d’agressions homophobes. La garde robe des hommes se dévirilise néanmoins de saison en saison : les frontières se brouillent et cela contribue à faire évoluer les mentalités. Je connais un tas d’hommes qui ont le courage de porter des robes, du maquillage, des chaussures à talons et je les admire pour cela. 

Face à la fluidité des envies vestimentaires, les réactions de créateurs sont éclairante, selon Damien Delille. Rad Hourani et sa collection Unisexe, 2013 a ainsi pour visée de rappeler que dans la mode, le vêtement s’efface pour laisser place à l’individu. C’est ce postulat que l’on peut considérer comme point de départ du gender-neutral adopté par l’industrie de la mode mais aussi par les hippies des années 1970 et les grunges dans les années 1990. Aussi, au tournant des années 1970, la mode japonaise joue un rôle important dans l’histoire du gender-neutral adopté par les marques de mode. On met ainsi en avant des lignes plus épurées, simplifiées. On pense alors aux tenues historiques de Yohji Yamamoto ou plus récemment au designer japonais Masayuki Ino, avec le denim Levi’s 501. 

Plus récemment, ce sont les marques de la fast-fashion qui se sont placées sur ce créneau : Zara (Ungendered), H&M, Selfridges (Agender), Asos (Collusion), toutes ces marques ne peuvent innover dans le gender-neutral qu’en suivant la tendance générale de la mode sportive qui permet des rapprochements, sans créer une segmentation trop importante des consommateurs. Tout est question de tendance à suivre

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Article publié par :.Nithya Paquiry
Le : 18/01/2021 (Mis à jour à 20:22)
Source : https://www.franceculture.fr

Reblogué par Double Genre
Le : 31.012021

Le Tribunal a dit NON !

Cette Montpelliéraine transgenre, née homme, ne pourra pas être reconnue comme la mère de sa fille

  • Le dossier a été confié à la cour d’appel de Toulouse, qui devrait réexaminer le dossier et se prononcer en 2021.Le dossier a été confié à la cour d’appel de Toulouse, qui devrait réexaminer le dossier et se prononcer en 2021. MIDI LIBRE.

Claire est une Montpelliéraine née homme et ayant eu un enfant après sa transition. Elle demande à être reconnue comme sa mère. Alors que la cour d’appel de Montpellier lui avait donné raison, la cour de Cassation dit non.

La cour de Cassation a donné tort mercredi 16 septembre à la cour d’appel de Montpellier, qui avait reconnu en novembre 2018 la notion de « parent biologique », au sein d’un couple constitué d’une femme et d’un homme, ce dernier ayant ensuite changé de sexe.

Comme cela est désormais possible, Bernard avait obtenu le droit de devenir Claire et donc d’être officiellement reconnu comme femme, sans avoir à subir une opération chirurgicale. Le couple, alors juridiquement constitué de deux femmes, avait eu un troisième enfant : Claire et Marie avaient donc demandé à figurer toutes deux comme mère de l’enfant sur l’état-civil.

Une demande inédite

Une demande inédite, la loi considérant jusqu’ici que seule la femme qui accouche ou qui adopte peut être reconnue comme mère. La cour d’appel de Montpellier, qui leur avait donné raison, vient donc de voir son raisonnement retoqué.

« C’est très décevant », reconnaît l’une de leurs avocates, Me Aude Denarnaud, du barreau de Carcassonne. « La cour de Cassation estime qu’il y a une vérité biologique qui s’impose et que Claire doit toujours être reconnue comme un père, même s’il est désormais une femme. C’est un sacré recul, et nous avons un droit qui est vraiment en retard par rapport à ces nouvelles familles. Nous allons devoir repartir pour des années de procédure. »

Le dossier a été confié à la cour d’appel de Toulouse, qui devrait réexaminer le dossier et se prononcer en 2021.

François Barrère.

Justice

Les avocates du couple : « C’est une famille où il y a énormément d’amour »

Justice

Révolution dans le droit civil : la cour d’appel de Montpellier crée le « parent biologique »

Le docteur Axel Kahn est un acteur majeur du débat sur les familles homoparentales

Création du statut de « parent biologique » : une « sage décision » du tribunal de Montpellier pour Axel Kahn

JOYON Gérard Il y a 50 minutesSIGNALER UN ABUS

Je comprends le combat de CLAIRE.
Cependant, je me pose cette question:
Comment expliquer en tant que mère à son enfant , que son père c’est sa mère, donc, elle même?
Cette interrogation,cette confusion , ne seraient- elles pas néfastes à la création de l’identité de cet enfant.
CLAIRE doit aussi se poser cette question.
Ce qu’elle fait je suppose. Mais pense t’elle à elle ou à son enfant ?

gavdor Il y a 25 minutesSIGNALER UN ABUS

Bravo à la Cour de Cassation; et cela à l’avantage de l’enfant qui va se poser des questions plus tard. Un enfant a un père et une mère!! ,pas deux mères ou deux pères . Barre !!
Les avocats ??? pour défendre du n’importe quoi et se pavaner !! Mais l’argent !!

7 lapointe Il y a 18 minutesSIGNALER UN ABUS

tout à fait exact – ce combat la concerne à elle SEULE ! y ajouter des « victimes  » collatérales pour médiatiser le problème ne pourra le régler en aucun cas -RÉPONDRE

Tous-Deux-Aur Il y a 53 minutesSIGNALER UN ABUS

A partir du moment où cette personne a engendré des enfants avec ses spermatozoïdes, elle ne peut être que père, et surtout pas mère!!!
Voilà le danger de cette dérive qui consiste à vouloir aller contre la nature!!!RÉPONDRE

zef34 Il y a 2 heuresSIGNALER UN ABUS

Que de complications !!! Pauvre société !!!RÉPONDRE

Anonyme210575 Il y a 2 heuresSIGNALER UN ABUS

elle est pas un peu pâteuse l’omelette ?RÉPONDRE

Lapin Crétin Il y a 2 heuresSIGNALER UN ABUS

Il demande également à être la mère des 2 premiers enfants du couple ?RÉPONDRE

Loursontrois Il y a 4 heuresSIGNALER UN ABUS

N importe quoi, il y a des demandes insupportables qui encombrent les tribunaux pour rienRÉPONDRE

Anonyme200874 Il y a 2 heuresSIGNALER UN ABUS

Restons les pieds sur terre !! la personne a fait un gosse en tant qu’homme —- ses « transformations » en femme ne changent rien à sa qualité de PARENT ; plutôt que revendiquer au nom du féminisme ! on revient au temps des suffragettes —- démarches sectaires !!!!

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Source : Midi Libre
Auteur :François Barrère
Publié le 16/09/2020 à 16:58 / Mis à jour le 16/09/2020 à 17:10
Reblogué par Double Genre, le 17.09.2020

La bonne soeur et le chauffeur de taxi

Fuckedlikeagirl

Une religieuse prend un taxi à Hazebrouck et constate que le beau chauffeur n’arrête pas de la regarder.

Elle lui demande pourquoi il la regarde si intensément.

Il répond : « j’ai une question à vous poser, mais je ne voudrais pas vous offenser. »

Elle répond : « Mon fils, tu ne peux pas m’offenser. Quand tu auras mon âge et aura été une religieuse aussi longtemps que je l’ai été,

tu auras vu et entendu à peu près tout.

Je suis certaine que rien de ce que tu pourrais me dire ou me demander ne serait une offense. »

« Eh bien, j’ai toujours eu le fantasme qu’une religieuse me donne un baiser. »

Elle répond : « Eh bien, nous allons voir ce que nous pouvons faire.

Premièrement vous devez être célibataire et deuxièmement vous devez être catholique. »

Le chauffeur du taxi est très excité et dit : « Oui, je suis célibataire et je suis catholique ! »

« O.K. » dit la religieuse, « Tournez dans la prochaine contre-allée. »

La religieuse comble son fantasme avec un baiser à faire rougir une prostituée.

Alors qu’ils reprennent leur route, le chauffeur commence à pleurer.

« Mon cher enfant », dit la religieuse, pourquoi pleures-tu ?

« Pardonnez-moi d’avoir péché. Je dois confesser que j’ai menti ; je suis marié et je suis juif. »

La religieuse dit :

« Ne vous en faites pas. Je m’appelle Serge et je vais au carnaval de Dunkerque. »

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Con.finée,
Double genre le 13.04.2020

Exit strings et décolletés surgonflés

Exit strings et décolletés surgonflés : la lingerie à l’heure de #MeToo

Ysé (Ysé)
Ysé (Ysé)

La jeune génération réclame confort et authenticité. Un courant qui bouscule l’industrie du sous-vêtement.

La fesse est rebondie à souhait, le dos, joliment cambré, et la culotte, un savant entrelacs de rubans et de dentelles. « Parlez-vous Aubade ? » interroge le fabricant français de lingerie juste au-dessous du cliché en noir et blanc placardé au fronton des Galeries Lafayette à Paris.

Il a suffi d’un tweet de l’élue chargée de l’égalité femmes-hommes à la Mairie de Paris pour que la polémique enfle :

Sur les réseaux sociaux, des centaines de femmes interpellent Aubade et le grand magasin à coups de messages assassins. L’affiche est retirée, mais l’incident est loin d’être anodin.

Et le constat, sans appel : aujourd’hui, ce type de mise en scène est de moins en moins toléré. Rien à voir avec un regain de pudibonderie. Bienvenue dans l’après-#MeToo.

Ventes de strings en chute libre

Au Bon Marché, le magasin sélect de la rive gauche, on ne plaisante pas au rayon lingerie. « Aubade est une très belle marque, mais c’est typiquement ce modèle de communication à destination des hommes dont les femmes ne veulent plus », analyse Laurence Dekowski, directrice du département. Depuis quelques années, les visiteurs masculins en quête d’un cadeau sensuel se font rares et, sur les catalogues maison, les mannequins n’apparaissent qu’habillés.

Libre ensuite aux fabricants de jouer la carte de la séduction dans leurs publicités. Tant pis s’ils se brûlent les doigts faute d’avoir compris que la société a changé. Les ventes de strings, best-sellers dans les années 1990, ont plongé de 54 % entre 2006 et 2013, et continuent de décroître !

« La lingerie est une photographie de l’époque », martèle Karine Sfar, déléguée générale de la Fédération de la Maille, de la Lingerie et du Balnéaire. En 1968, les féministes n’ont-elles pas brûlé leurs soutiens-gorge, symboles de l’oppression et du puritanisme bourgeois ? Cinquante ans plus tard, l’affaire Weinstein a servi de détonateur pour une nouvelle libération de la parole sous le hashtag #MeToo, entraînant une nouvelle possession du corps par les femmes.

Sur les réseaux, le mouvement Body Positive prend de l’ampleur. Trop grosses, trop maigres, trop plates, trop blanches… Les filles refusent en bloc les normes et affichent leurs corps avec vergetures, cellulite et taches de grossesse. Les 18-24 ans, premiers acheteurs de sous-vêtements, sont avides de transparence, d’authenticité.

« Ils refusent les images retouchées et ont totalement acquis l’idée que la beauté est multiforme », insiste Pascal Montfort, consultant en mode et fondateur du cabinet de tendances REC. « Pour eux, être ronde et belle est une évidence. Même la notion de genre leur semble ringarde. »

Victoria’s Secret ringardisé

Faire défiler des mannequins transgenres ou de grande taille ? « Non, je ne pense pas que nous devrions […] parce que notre show est un fantasme », a expliqué, dans une interview à « Vogue » début novembre, le directeur marketing de L Brands, maison mère de la marque Victoria’s Secret, provoquant un tollé outre-Atlantique, suivi d’excuses circonstanciées. Avec ses « anges » bodybuildés, à la plastique impeccable, chevelure glossée et soutiens-gorge en diamants, l’enseigne américaine a tout faux.

Et ça se voit. Chute des ventes, démission du PDG… Après avoir révolutionné un secteur ronronnant et figé, la marque ne fait plus rêver et véhicule un message qui manque cruellement de subtilité. Impardonnable à une époque où les réseaux sociaux peuvent détruire une réputation en un claquement de doigts. Et en bâtir de nouvelles aussi vite.

Le nom de Savage x Fenty ne vous dit rien ? Peu connue en France, cette nouvelle ligne de sous-vêtements dite « inclusive », imaginée par la popstar Rihanna, cartonne aux Etats-Unis. Régulièrement critiquée pour ses rondeurs, la chanteuse milite contre les diktats de la lingerie.

En septembre dernier, son défilé réunissait toutes les morphologies et toutes les couleurs de peau, dont le mannequin Slick Woods, alors enceinte de neuf mois. Un pied de nez assumé aux stéréotypes véhiculés par Victoria’s Secret.

Le défilé Savage x Fenty de Rihanna

Le défilé Savage x Fenty de Rihanna

« Ne vous changez pas, changez de soutien-gorge »

Même état d’esprit du côté de l’américain Aerie : « Ne vous changez pas, changez de soutien-gorge ! » clame leur dernier slogan publicitaire. Leurs cabines d’essayage sont parsemées de Post-it annotés de compliments, leurs photos non retouchées laissent apparaître les marques (légères) de cellulite. La bienveillance est poussée à son paroxysme pour faire du « body-positivisme » un engagement – et un argument commercial.

Et ne croyez pas que cette partition ne se joue qu’au pays de l’Oncle Sam. Etam, le leader du secteur en France (11 % du marché), vend plus de brassières inspirées du sport, plus de triangles sans armatures et moins de soutiens-gorge coques qu’il y a cinq ans.

« La lingerie révèle la puissance des femmes, leur liberté », souligne Caroline Japy, la directrice marketing de l’enseigne. « Il n’y a qu’à voir la force d’une Beyoncé en body sur scène. »Un féminisme sous la dentelle que les nouveaux labels digitalisés cultivent à l’envi.

Clara Blocman a fondé la marque Ysé, pour une lingerie raffinée, tout en transparence et élégance. Mais les corps qu’elle met en scène peuvent dévoiler des cicatrices, des plis sur le ventre, des taches sur le visage.

« Merci pour ces corps si féminins et parfaitement imparfaits », félicite une cliente sous un cliché Instagram. « C’est tellement décomplexant », approuve une autre. « L’image de la femme à travers la lingerie reflète de plus en plus la réalité et véhicule un message de confiance en soi », abonde la créatrice. Dans ses collections, pas la peine de chercher des soutiens-gorge rembourrés, ils n’existent pas. « Des matières délicates apportent la juste dose de féminité sans pour autant transformer le produit en objet de séduction et surtout de correction. »

Le sexy n’est pas mort

Henriette H

Un sentiment partagé par Anémone Anthon, une des deux créatrices de la marque Albertine, dont la lingerie joue la carte « dessus-dessous » loin des clichés trop glamour. Car si le « sexy » n’est pas mort dans cette nouvelle carte de Tendre, il doit être décliné en finesse. C’est sur de petites culottes en dentelle de coton blanc qu’Henriette H brode en couleur des prénoms d’amants et des petites phrases coquines…

Sont-elles hors sujet, nos belles marques françaises, les Chantelle, Aubade, Simone Pérèle et autres, dont les dentelles précieuses emballées dans de jolis papiers de soie ont enchanté des générations de femmes et alimenté les fantasmes d’autant d’hommes ? La réalité est comme toujours un peu plus nuancée.

Martina Brown, directrice générale déléguée d’Aubade, refuse de commenter la polémique déclenchée par l’affiche des Galeries, mais défend le savoir-faire corsetier français en insistant sur la recherche du confort, rendu possible par la maîtrise technique et le travail de nouvelles matières. Rappelant que, dans ses collections, les brassières sportives côtoient les tangas ajourés.

« La femme est libre de ses choix. Ce n’est pas nous qui allons lui dicter sa conduite en matière de séduction ni la juger ! », lance Martine Brown, directrice générale déléguée d’Aubade.

« Sortir du cliché talon aiguille et corps huilé »

Tehya Elam

Chez Chantelle, Renaud Cambuzat, un ancien photographe de mode recruté il y a deux ans, a entièrement redéfini l’offre et l’identité visuelle du groupe. « Je trouvais les codes de la lingerie dégradants… »

Exit les modèles avec armatures aux détails chargés, le fabricant mise à présent sur le Soft Stretch, des sous-vêtements déclinés en taille unique, simples et sans couture – déjà écoulés à près de 5 millions d’exemplaires ! Et sa nouvelle égérie, Tehya Elam, une jeune métisse aux cheveux roux et aux formes généreuses, est photographiée dans un cadre minimaliste, bien loin du cliché « talons aiguilles-appartement haussmannien-corps huilé ».

L’artiste Pia Van Peteghem pour Simone Pérèle

L’artiste Pia Van Peteghem pour Simone Pérèle

Même remise en question chez Simone Pérèle. « Avant, nos publicités étaient axées sur la séduction, mais nos clientes nous ont dit :

’Tout ce qu’on voit, c’est un mannequin photoshopé avec un produit qui nous plaît plus ou moins’», avoue Stéphanie Pérèle, petite-fille de la fondatrice et responsable produit. Alors, pour reconquérir sa clientèle, la marque met en scène ses « Simones », comme la chef Valentine Davase, la designer Gesa Hansen, l’écrivaine Marie-Eve Lacasse…

Quel type de sous-vêtements portent-elles sous leurs tenues du quotidien ? Une bretelle rouge sur une épaule dénudée ou un brin de dentelle noire dépassant d’un chemisier entrouvert ne laissent aucun doute. Pas la peine de zoomer sur une paire de fesses.

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Source : L’OBS
Par : Corinne Bouchouchi et Magali Moulinet

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Reblogué sur D.G. le 13.01.2020

Turquie : 440 paires de chaussures pour 440 femmes tuées par leur mari.

Ce mémorial en Turquie commémore 440 femmes tuées par leur mari l’année dernière

 mémorial en Turquie

Malheureusement les actes de maltraitances envers les femmes ne s’arrêtent pas nos frontières. Il y a encore beaucoup de cas de violence conjugale, et de problèmes graves qui sont inexprimés dans le monde entier.

Un artiste Turque a été tellement touché par le problème de ces femmes qu’il a voulu rendre hommage à celles qui ont été victimes de cette terrible violence dans son pays.

Ces 440 paires de chaussures sont accrochées au mur d’un immeuble à Istanbul, en Turquie

Il y a tellement d’histoires sur la violence conjugale faites aux femmes dans le monde que c’est l’une des raisons les plus courantes de décès violents chez les femmes. Pour la Turquie, les chiffres dévoilent qu’environ 40 % des femmes ont souffert de violence conjugale. Dans le but de sensibiliser les gens à ce problème, un artiste a eu l’idée de créer un monument que personne ne peut ignorer.

Pour commémorer les 440 femmes dans le pays qui ont été tuées par leurs propres maris l’année dernière

Il a été réalisé par l’artiste turc Vahit Tuna

L’envie de l’artiste pour agir lui est venue après avoir vu un nombre croissant de messages sur les violences faites aux femmes sur les réseaux sociaux. Malheureusement, il a constaté que ces histoires ont tendance à disparaître aussi vite qu’elles attirent l’attention du public. Il a donc créé un mémorial qui ne passerait pas inaperçu pendant de longues années.

Il a choisi les talons hauts comme symbole des femmes et de leur indépendance

mémorial en Turquie

Ces chaussures n’ont jamais appartenu aux victimes, mais sont plutôt un symbole culturel

mémorial en Turquie

Dans certaines régions Turques, mettre les chaussures de quelqu’un à l’extérieur après son décès est une tradition

La famille met les chaussures comme un symbole de deuil

Vahit Tuna pense que la connaissance est un pouvoir et qu’il est donc important d’en parler pour savoir comment agir en conséquence. Les autres projets de l’artiste gravitent aussi autour de problèmes sociaux et économiques auxquels la Turquie doit faire face.

L’oeuvre d’art est installée dans un endroit central d’Istanbul

mémorial en Turquie

Les 440 paires de chaussures y resteront pendant 6 mois

 mémorial en Turquie

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Source : Sain et Naturel
publié le 21.09.2019
par PHILLIPE BLOT

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Reblogué par DG, le 21.11.2019

Théorie du genre : recherches falsifiées !

Un historien falsifie ses propres recherches sur la théorie du genre

VIDÉO. Un historien canadien, expert en « gender studies », avoue avoir falsifié les conclusions de ses recherches, au service de sa propre idéologie politique.

Par Christopher Dummitt* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)

Si on m’avait dit, voici vingt ans, que la victoire de mon camp allait être aussi décisive dans la bataille idéologique sur le sexe et le genre, j’aurais sauté de joie. À l’époque, je passais de nombreuses soirées à débattre du genre et de l’identité avec d’autres étudiants – voire avec n’importe qui avait la malchance de se trouver en ma compagnie. Je ne cessais de le répéter : « Le sexe n’existe pas. » Je le savais, un point c’est tout. Parce que j’étais historien du genre.

Dans les facs d’histoire nord-américaines des années 1990, c’était d’ailleurs le nec plus ultra. L’histoire du genre – et, plus généralement, les études de genre dans le reste du monde académique – constituait un ensemble de sous-disciplines à base identitaire alors en pleine phase ascendante dans les campus d’arts libéraux. Selon les enquêtes sur les domaines de spécialisation menées en 2007 et 2015 par l’Association des historiens américains, les plus gros effectifs se comptaient dans l’histoire des femmes et du genre, suivis de près par l’histoire sociale, l’histoire culturelle et l’histoire raciale et sexuelle. Autant de domaines partageant avec moi une même vision du monde : que pratiquement toutes les identités ne sont qu’une construction sociale et que l’identité n’est qu’une question de pouvoir.

À l’époque, pas mal de gens n’étaient pas de mon avis. Toute personne – c’est-à-dire pratiquement tout le monde – n’ayant pas été exposée à ces théories à l’université avait bien du mal à croire que le sexe n’était globalement qu’une construction sociale, tant cela allait à l’encontre du sens commun. Mais, aujourd’hui, ma grande idée est partout. Dans les débats sur les droits des transgenres et la politique à adopter concernant les athlètes trans dans le sport. Dans des lois menaçant de sanctions quiconque laisserait entendre que le sexe pourrait être une réalité biologique. Pour de nombreux militants, un tel propos équivaut à un discours de haine. Si vous défendez aujourd’hui la position de la plupart de mes opposants d’alors – que le genre est au moins partiellement fondé sur le sexe et qu’il n’y a fondamentalement que deux sexes (le mâle et la femelle), comme les biologistes le savent depuis l’aube de leur science –, les super-progressistes vont vous accuser de nier l’identité des personnes trans, et donc de vouloir causer un dommage ontologique à un autre être humain. À cet égard, dans son ampleur et sa rapidité, le revirement culturel est stupéfiant.


[Source : Atlantico via Guy Fawkes]

Théorie du genre

Christopher Dummitt, un historien canadien, fait son mea culpa sur la question des « gender studies » et sur ses travaux

Selon des informations du Point et de Quillette, l’historien canadien Christopher Dummitt, expert en « gender studies », aurait avoué avoir falsifié les conclusions de ses recherches afin de mettre en avant et de favoriser son idéologie politique.

La rédaction du Point a relayé un article de Christopher Dummitt pour le journal australien Quillette. Christopher Dummitt est historien de la culture et de la politique. Il enseigne à l’université Trent, au Canada, et est l’auteur de Unbuttoned : A History of Mackenzie King’s Secret Life.

Cet historien est l’auteur de travaux académiques de références sur la question des « gender studies« . Selon sa théorie, le sexe n’est pas une réalité biologique mais une construction sociale, et le genre, masculin ou féminin, une question de pouvoir affirmant la domination des hommes sur les femmes.

Il vient de signer une tribune dans laquelle il fait son « mea culpa » sur la question des « gender studies« .

« Aujourd’hui, j’aimerais faire mon mea culpa. Mais je ne me contenterai pas d’être désolé pour le rôle que j’ai pu jouer dans ce mouvement. Je veux détailler les raisons qui me faisaient faire fausse route à l’époque, et celles qui expliquent les errements des socio-constructionnistes radicaux contemporains« .

Cet historien canadien, expert en « gender studies« , admet avoir falsifié les conclusions de ses recherches. Cette démarche aurait été effectuée afin de faire avancer sa propre idéologie politique.

Dans les facs d’histoire nord-américaines des années 1990, l’histoire du genre et les études de genre constituait un ensemble de sous-disciplines à base identitaire qui était très en vogue sur les campus d’arts libéraux. Il est revenu sur ses travaux et a évoqué le contexte de l’époque :

« J’ai également publié un article tiré de mon mémoire de maîtrise, dont la portée a sans doute été plus large que mes travaux académiques. C’est un article divertissant consacré aux liens entre les hommes et le barbecue dans le Canada des années 1940 et 1950. Publié pour la première fois en 1998, il a été intégré à plusieurs reprises dans des manuels de premier cycle. Bien des étudiants embarqués dans l’étude de l’histoire du Canada ont été obligés de le lire pour en apprendre davantage sur l’histoire du genre et la construction sociale du genre.

Petit problème : j’avais tort. Ou, pour être un peu plus précis : j’avais partiellement raison. Et pour le reste, j’ai globalement tout inventé de A à Z. Je n’étais pas le seul. C’est ce que faisait (et que fait encore) tout le monde. C’est ainsi que fonctionne le champ des études de genre. Je ne cherche pas à me dédouaner. J’aurais dû faire preuve de plus de discernement« .

Il a évoqué ses travaux et sa méthode tout en faisant son « mea culpa » :

« Mes recherches ne prouvaient rien, dans un sens comme dans l’autre. Je partais du principe que le genre était une construction sociale et je brodais toute mon « argumentation » sur cette base. Je ne me suis jamais confronté – du moins pas sérieusement – à une autre opinion que celle-ci. Et personne, à aucun moment de mes études supérieures ou du processus de publication de mes articles de recherche, n’allait me demander de faire preuve d’un tel esprit d’ouverture. En réalité, les seules critiques que j’ai reçues me demandaient de renforcer davantage le paradigme, ou de me battre pour d’autres identités ou contre d’autres formes d’oppression« .

Christopher Dummitt a donc admis avoir extrapolé des résultats d’enquêtes afin de servir sa propre idéologie :

« Mon raisonnement bancal et d’autres travaux universitaires exploitant une même pensée défectueuse sont aujourd’hui repris par des militants et des gouvernements pour imposer un nouveau code de conduite moral. (…) Il ne faut pas voir dans cette confession un argument pour dire que le genre n’est pas, dans de nombreux cas, socialement construit. Reste que les critiques des socio-constructivistes ont raison de lever les yeux au ciel lorsque de soi-disant experts leur présentent de soi-disant preuves. Les erreurs de mon propre raisonnement n’ont jamais été dénoncées – et n’ont en réalité qu’été confirmées par mes pairs. Tant que nous n’aurons pas un domaine d’études sur le sexe et le genre très critique et idéologiquement diversifié – tant que la validation par les pairs n’y sera peu ou prou que le dépistage idéologique d’un entre-soi –, alors, il nous faudra effectivement prendre avec énormément de pincettes toute « expertise » sur la construction sociale du sexe et du genre« .

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[Source : Le Point]
Titre original : Un historien falsifie ses propres recherches sur la théorie du genre
Publié : le 04/11/2019 par Joseph

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Reblogué par D.G. le : 06.11.2019

Un attaché parlementaire portugais en jupe ?

Portugal.

Un homme en jupe entre au Parlement et soulève un débat vestimentaire

Photo publiée le 25 octobre 2019 sur le compte Twitter de la députée portugaise Joacine Katar Moreira montrant son assistant, Rafael Esteves Martins, en robe. 
  @KatarMoreira sur Twitter
Photo publiée le 25 octobre 2019 sur le compte Twitter de la députée portugaise Joacine Katar Moreira montrant son assistant, Rafael Esteves Martins, en robe.
@KatarMoreira sur Twitter

L’attaché parlementaire d’une nouvelle députée de gauche s’est présenté il y a quelques jours vêtu d’une jupe masculine à l’Assemblée de la République. Cela n’a pas manqué d’alimenter un débat qui fait la une du journal i ce mardi 29 octobre.

Si le port du voile cristallise les débats en France, au Portugal, c’est de la jupe masculine que l’on parle en ce moment. C’est la première fois qu’un homme ainsi vêtu est entré dans l’Assemblée de la République portugaise, le jour de la rentrée des députés, trois semaines après les élections législatives, remportées par les socialistes. C’est peu de le dire, l’homme a fait sensation.

Inconnu de tous, Rafael Esteves Martins est l’attaché parlementaire de Joacine Katar Moreira, nouvelle députée du mini-parti de gauche Livre (Libre, en français) et l’une des premières femmes noires (et bègue en ce qui la concerne) à entrer au Parlement portugais.

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Source : Courrier International
Publié le : 

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Reblogué sur D.G. le 03.11.2019

Mutilations des transitions ?

Une journaliste catholique harcelée et menacée de prison pour avoir dénoncé les mutilations des «transitions»

Par Pierre-Alain Depauw (Medias-Press.info) — Photo : PxHere

Royaume-Uni – La journaliste catholique Caroline Farrow est actuellement menacée de prison pour avoir simplement osé dire la vérité biologique sur les hommes et les femmes.

Le 15 octobre, elle sera convoquée au tribunal par une activiste transgenre qui la poursuit. Caroline Farrow et sa famille sont harcelées depuis des mois. La militante transgenre lui demande de payer des dizaines de milliers de livres sterling de dommages et veut l’envoyer en prison.

Différentes actions sont heureusement menées pour soutenir cette courageuse mère de cinq enfants dans les semaines à venir et l’aider dans le cadre de cet abus de droit.

Une pétition adressée au procureur général, Monsieur Cox, l’exhorte à examiner les faits et la loi et non « l’hystérie » des militants radicaux LGBT.

La saga de Caroline Farrow a commencé en mars 2019 lorsqu’elle a fait l’objet d’une enquête de la police après avoir décrit la chirurgie de changement de sexe effectuée sur un garçon de 16 ans comme une « castration », une « mutilation » et un « abus d’enfant ».

Caroline Farrow critiquait la décision de Susie Green, leader d’un groupe de pression transgenre britannique radical, de faire opérer son fils le jour de ses seize ans. Madame Green a dû emmener son fils en Thaïlande parce que l’opération était illégale au Royaume-Uni.

Depuis lors, Caroline Farrow a été la cible d’organisations transgenres agressives et déterminées à faire tout ce qui est possible pour la faire taire, elle et tous ceux qui s’opposent à leur « idéologie ».

Lorsque la police a décidé d’abandonner les poursuites contre Caroline Farrow, une autre activiste transgenre agressive, Stephanie Hayden, a décidé de la cibler et a lancé une campagne d’abus contre elle, sur plusieurs plateformes de médias sociaux.

Caroline Farrow doit également faire face à de nombreuses menaces violentes et sexuelles qui visent aussi sa famille et ses jeunes enfants.De plus, la famille de Caroline Farrow a commencé à recevoir des menaces

  • Divulgation de son adresse,
  • Livraisons de nourriture non commandées qui venaient chez elle jusqu’à huit fois par jour,
  • Confirmations en ligne pour des biens qu’elle n’avait pas commandés et les gens ont même fait des rapports en ligne malveillants en son nom, ce qui a entraîné une visite de la police à sa famille.

Des militants LGBT se sont emparés des numéros de téléphone et des adresses électroniques de sa famille à des fins criminelles.

Stephanie Hayden poursuit Caroline Farrow pour un montant pouvant atteindre 100 000 livres sterling et tente d’établir un précédent dans la jurisprudence pour rendre illégale la critique des transgenres.

Non contente de tenter de ruiner financièrement la famille de Caroline Farrow (mère de 5 jeunes enfants), Stephanie Hayden tente maintenant de la faire emprisonner.

Caroline aurait outragé le tribunal à la suite d’une blague.

Tout ceci est un abus du système de justice selon l’avocat de Caroline Farrow.Caroline Farrow n’est pas la seule femme actuellement poursuivie par cette militante agressive.

Une autre mèreKate Scottow, a été arrêtée devant ses enfants et détenue pendant plusieurs heures par la police après avoir attiré l’attention sur le passé criminel et obscur de Stephanie Hayden.

Le transgenre Stephanie Hayden poursuit maintenant trois autres femmes pour avoir fait exactement la même chose, parce qu’il ne veut pas que le public soit au courant de ses antécédents.

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Source : https://www.cqv.qc.ca
Publié par : 
Première publication, le : 10/10/2019

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Re-blogué sur Double Genre, le : 16.10.2019

 

Revenir à son sexe initial ?

« DES CENTAINES DE JEUNES TRANSGENRES SOUHAITENT RETROUVER LE SEXE DE LEUR NAISSANCE »

La responsable d’une association caritative pour venir en aide aux jeunes transgenres[1] indique que « des centaines [d’entre eux] recherchent de l’aide pour retrouver leur sexe d’origine ».

Les données manquent quant au nombre de personnes transgenres qui ne sont pas satisfaites de leur nouvelle identité sexuelle. C’est seulement après avoir retrouvé le sexe de sa naissance et rendu son histoire publique, que cette anglaise a été « stupéfaite du nombre de personnes qu’elle a découvertes dans une situation similaire ».

« Des jeunes de 19 – 20 ans regrettent d’avoir subi l’intervention chirurgicale qui les a fait changer de sexe, celle-ci ne les ayant pas soulagés de leurs dysphorie » explique-t-elle.

Certains transgenres remettent en cause le système dont la seule réponse est « voici vos hormones, voici votre opération, allez-y ».

Des organismes offrent des « services d’identité genrée » aux mineurs, parfois même « pour des patients âgés seulement de 3 ou 4 ans ». Et le nombre de leurs patients connaît une croissance spectaculaire.

On s’attend à ce que le nombre de cas de « détransition » augmente aussi.


[1] The Detransition Advocacy Network

 

Sources: Skynews (05/10/2019) – « Hundreds » of young trans people seeking help to return to original sex

Que penser de l’intégrisme féministe lesbien ?

DoubleGenrePump

L’ÉQUATION GÉNOCIDAIRE

L’équation finale de la culture de mort : A + B + C + D = M !

En réalité, la fixation de l’intégrisme féministe lesbien à l’endroit de la théorie du genre s’explique facilement. C’est que cette théorie est une condition essentielle à l’universalisation de l’homosexualité. Son but caché est de mener à l’androgynie « pour tous ».

Le développement de l’androgynie petit à petit détruira la libido hétérosexuelle ce qui, à son tour, conduira à l’homosexualité « pour tous » (vrai but du mariage « pour tous »).

Les homosexuels ne pouvant pas se reproduire entre eux, l’idée du clonage deviendra non seulement acceptable mais elle sera même « vendue » comme un désir de sauvegarder la vie créée par Dieu (sic).

On retrouve ici à nouveau le vieux thème anti-christique de l’imitation de Dieu. Copier l’œuvre de Dieu en la dénaturant en son contraire. C’est à ce moment que le génocide cessera d’être inconscient pour se transformer en génocide « participatif ».

Au fond, il sera demandé au sexe masculin d’approuver un système qui tout en le condamnant à mort et à la disparition définitive, sera présenté comme une généreuse philosophie dont le but est de sauver la vie. Oui, le fin du fin dans l’ignominie. La culture de mort féministo-satanique planétaire après avoir, en imposant la théorie du genre, contraint les hommes à se féminiser et à « s’homosexualiser » et donc à perdre leur désir à l’endroit des femmes, les amènera à porter la responsabilité de l’effondrement de la libido hétérosexuelle.

L’homme « post –moderne », désormais homosexuel, sera sommé de creuser sa propre tombe avec le sourire, d’une façon participative et consentante, et cela pour sauver l’espèce humaine. Pas mal, non ?

On lui dira. « Toi qui es devenu homosexuel et qui es de toute façon incapable dorénavant d’assumer la reproduction de l’espèce, toi qui as opprimé les femmes pendant les millénaires, rachète-toi, fais au moins l’effort de « crever » dans la bonne humeur, sois politiquement correct jusqu’au bout, disparais et approuve le clonage des femmes ».

Voici l’équation de la culture de mort qui permettra l’éradication progressive et en douceur du sexe masculin :

A = (Déchristianisation=⇒destruction de la famille=⇒Théorie du genre =⇒ androgynie « pour tous »=⇒destruction libido hétérosexuelle =⇒homosexualité pour tous)

B = (Déculpabilisation de l’avortement =⇒avortement sélectif concernant les embryons masculins)

C = (« Universalisation-déculpabilisation » du clonage pour les femmes)

D = (Génocide participatif du sexe masculin =⇒survie exclusive du sexe féminin=⇒indifférenciation « pour tous »)

M = (victoire de la culture de mort avec l’universalisation de l’indifférenciation dont le but ultime est l’indifférenciation entre le bien et le mal, aplatissement suprême de l’œuvre de Dieu)

L’équation finale de la culture de mort : A + B + C + D = M !

https://t.co/9R8nFMHZFe

Tout devient maintenant clair. Comme dans un puzzle sémantique infernal, les mots fixatifs du politiquement correct lesbien prennent soudainement un sens et s’assemblent mystérieusement pour former un tout cohérent.

Chaque mot, chaque concept, étant indispensable à la survie de l’autre ;

Pas d’avortement sans déculpabilisation,
pas de déculpabilisation sans déchristianisation,
pas d’effondrement de la libido hétérosexuelle sans universalisation préalable de l’androgynie,
pas d’androgynie à grande échelle sans la propagation de la théorie du genre … etc.

L’intention cachée apparaît désormais au grand jour. Encore un peu de temps et le complot sera conscient.

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Source : Jean-Pierre Aussant (Extrait du « complot inconscient)

https://t.co/9R8nFMHZFe

 

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Reblogué sur G.D. le : 28.08.2019

Histoire du Godemichet

Nota bene : sans être une lecture d’enfant de cœur, cet article s’en tiendra à l’histoire de ce jouet illustré de photographies et dessins de sex toys qui, tu t’en doutes, n’auront pas le loisir de plaire aux plus pudibonds.

Le début d’un Art

Intérêt récurrent à toute l’humanité, le sexe demeure une des préoccupations centrales des sociétés. Dès la Préhistoire, de nombreux phallus sont sculptés dans la pierre ; pour autant, ces objets semblent avant tout remplir des fonctions symboliques de fertilité visant à favoriser les récoltes. Pas de quoi folâtrer dans des grottes tapissées de peaux de bêtes.

En revanche, certains objets phalliques sèment le doute… Rien n’empêche d’imaginer une utilisation pratique autre que symbolique. Néanmoins, la famille Pierrafeu demeurant très mutique à ce sujet, nous ne sommes pas en mesure aujourd’hui d’affirmer que ces objets aient pu un jour réchauffer les longues soirées des périodes glaciaires.

Histoire du godemichet / sex toy

Phallus sculpté néolithique en pierre calcaire. Retrouvé à Maumbury Rings, site néolithique de Dorchester et actuellement présenté au Dorset County Museum de la même ville. © CM DIXON/Print Collector/GETTY Images

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Plusieurs sculptures phalliques gravées figurant des prépuces rétractés ou absents, des piercings, des cicatrices et des tatouages. Circa 12 000 av. J.C © Javier Angulo / Hospital Universitario de Getafe, Espagne

Je n’évoquerai pas la légende qui veut que Cléopâtre ait inventé le vibromasseur en alliant de solides connaissances en matière de pratiques sexuelles et de non moins intéressants talents dans le domaine de l’apiculture. Rien n’atteste formellement qu’un rouleau de papyrus rempli d’abeilles ait été utilisé par la reine comme sex toy. Par ailleurs, les Grecs et les Romains ayant fait un bon boulot en matière d’influence culturelle, il serait injuste de ne pas leur rendre hommage. Les choses commencent donc à devenir intéressantes avec l’Antiquité grecque durant laquelle c’est souvent la fête du slip. Mais pas pour tout le monde.

Les mythes grecs assignent à la femme une position peu enviable. La première femme, Pandore, est créée par Zeus pour punir les hommes. Ambiance. À cause d’elle, les voici désormais mortels et obligés de se reproduire ; le sort s’acharne. Au Ve siècle avant J.C., la femme est considérée comme une jarre destinée à recevoir la semence de l’homme jusqu’à ce que les textes d’Aristote, Hippocrate ou Gallien estiment qu’à part égale l’homme et à la femme participent à la création d’un enfant.

Néanmoins, et pour contrebalancer une démarche par trop égalitaire, ils inventent le concept d’hystérie qui aura un impact direct sur l’utilisation de godemichet dans les siècles à venir.

Godemichet en cuir. © RMN-Grand Palais (musée de Cluny – musée national du Moyen-Âge) / Franck Raux

Ce concept considère l’utérus comme un être à part entière capable de provoquer la folie voire même le suicide chez la femme. Pour remédier à ce mal, il est primordial que la femme ait des enfants le plus vite possible et surtout qu’elle reste à la maison (et accessoirement qu’elle la boucle. Manquerait plus qu’elle se plaigne en plus). La bonne citoyenne grecque reste à demeure. Celle qui sort est le plus souvent considérée comme une catin rôdant dans les rues avide d’assouvir son insatiable besoin de sexe, comme une bête en chaleur. Car oui, les femmes sont à ranger du côté de l’animalité plus que de l’humanité.

Tirésias qui est malencontreusement puni par les dieux et donc condamné à être une femme (pauvre vieux) n’y va pas par quatre chemins : à l’aune de son expérience il assure que les femmes ressentent plus de plaisir sexuel que les hommes pendant les parties de jambes en l’air. Les garces. La sentence est sans appel et brille d’objectivité : les hommes doivent avoir un contrôle sur les femmes car eux seuls sont capables de garder la tête froide.

Toutes ces considérations sont importantes car elles vont impacter l’utilisation des godemichets. Dans la pièce Lysistrata qui a pour contexte une grève du sexe organisée par les femmes durant la guerre du Péloponnèse (Ve siècle avant J.C.), Aristophane évoque cette pratique de l’onanisme par les citoyennes grecques. Lysistrata, un magistrat, démontre aux femmes que non seulement elles n’ont plus de maris, plus d’amants, mais aussi qu’elles ne peuvent même plus se procurer de godemichets car les Milésiens qui fabriquaient ce genre d’objets ont quitté l’alliance d’Athènes.

Godemichet en cuir rembourré de soies et daté du XVIIIe siècle Retrouvé à Gdansk en Pologne. Les exemplaires antiques ressemblaient pr

Les godemichets faisaient donc l’objet d’un artisanat spécialisé (à Milet) ce qui atteste d’une utilisation courante ! En effet, la société grecque avait tout intérêt à encourager les respectables citoyennes à user de l’olisbos (le nom qu’on donnait alors à ce jouet particulier) car que valait-il mieux ? Que les femmes, ces créatures libineuses, se vautrent dans le stupre, arpentent les rues et bousillent au passage la réputation de la famille durement acquise en forniquant à tout va ou qu’elles restent sagement à la maison à jouer avec leurs olisbos entre deux siestes des gamins ? Évidemment, tu as saisi l’idée.

On apprend également dans cette pièce d’Aristophane que les olisbos étaient fait du même cuir servant à la fabrication des sandales. Grâce à d’autres textes, on sait aujourd’hui que les godemichets antiques étaient rembourrés (d’herbes séchées, de soies, de poils d’animaux ou de tissus) et enduits d’huile végétale pour les lubrifier. Malheureusement, aucun exemplaire de ces jouets n’a été retrouvé à ce jour.

Néanmoins les poteries ne sont pas avares de représentations de phallus susceptibles de représenter des olisbos :

Amphore-de-type-C-CVA-307

Amphore de type C (CVA 307) Vers – 490 Petit Palais, Paris © Stéphane Piera / Petit Palais / Roger-Viollet

La Rome antique aura, peu ou prou, le même raisonnement que les Grecs à l’égard des femmes. L’acte sexuel ne doit servir qu’à alimenter la cité de nouveaux citoyens et les femmes respectables ne prennent pas de plaisir pendant l’acte. D’après les textes, l’utilisation de godemichets semble avoir été moquée et méprisé. Pourtant, son nom antique « gaude mihi » (qui donnera plus tard godemichet) signifie littéralement « réjouis-moi» et il est difficile de croire qu’il ne fut pas plus employé. Pétrone évoque dans le Satiricon un phallus de cuir ressemblant aux descriptions grecques des olisbos.

Le godemichet : l’ami de la vertu chrétienne

Au premier abord, godemichet et chrétienté semblent peu s’accorder. L’absence de sex toys dans les boutiques vaticanes le confirme indéniablement. Pourtant il faut bien se rendre à la sagesse de l’adage prescrivant « de deux maux, le moindre ».

Au Moyen-Âge, la chrétienté a jugé bon de cracher sur les païens mais pas sur la conception qu’ils se faisaient des femmes. Les femmes sont viles et concupiscentes, c’est d’ailleurs à cause de la première d’entre elle, Eve, que l’homme est obligé de travailler dur au lieu de courir à poil dans un jardin sous l’œil ému de son créateur. Grégoire le Grand (540-604) clarifie donc l’opinion de l’Église sur la sexualité : « Nous ne prétendons pas que le mariage soit coupable […] mais il ne peut avoir lieu sans volupté charnelle ».

Ainsi, au Moyen-Âge, le mariage doit unir deux personnes dont le seul but sera de pondre de nouveaux chrétiens. Impossible pour Greg de cracher dans la soupe, si tout le monde se range au célibat, il finira tôt ou tard par perdre son job faute de fidèles à houspiller. L’Église n’aime pas le sexe alors elle le restreint. Au maximum. Seulement pour procréer et jamais au grand jamais pour le plaisir (des sanctions existent bel et bien même si le flagrant délit était chaud à prouver). Seul point positif pour la carrière du godemichet, l’onanisme est sévèrement réprimé pour les hommes (c’est un « vice contre nature », une « mollesse » qui gaspille la semence masculine et voue l’espèce à l’extinction, rien que ça) mais est encouragé pour les femmes. Amen.

Fou tenant un godemichet, XVIe siècle Hans Sebald Beham (1500 – 1550), dessinateur et graveur allemand
Si la masturbation est tolérée pour les femmes ce n’est pas par charité chrétienne et tentative de libération sexuelle. C’est même tout l’inverse. Dans la pensée chrétienne médiévale tout comme dans la pensée antique, les femmes ne savent pas contrôler leurs pulsions sexuelles, la preuve en est qu’elles sont parfaitement incapables de stopper leurs menstruations (hahaha). Alors Albert le Grand (1200 – 1280) trouve à la masturbation féminine des vertus thérapeutiques qui, sur le plan social, permettent d’éviter adultères et autres bâtards tout en garantissant la pureté du lignage.

Il existe peu de mentions de la nature des godemichets au Moyen-Âge mais les pénitentiels (livres aidant les clercs à l’administration du sacrement de pénitence) font état de femmes utilisant pour leur plaisir des légumes ou des objets fabriqués et bois.

Les catégories sociales les plus riches auront quant à elles accès, dès le XVe siècle, à des godemichets de luxe vendus dans les grands centres urbains d’Europe de l’ouest.

Au XVe siècle, le marché du luxe ne dénigre pas les préoccupations voluptueuses et satisfont les goûts dispendieux – sinon libidineux – de leur riche clientèle par d’exceptionnelles pièces délicatement soufflées en verre Murano.

Godemichet en verre Murano, XVIe siècle. © RMN-Grand Palais (musée de Cluny – musée national du Moyen-Âge) / Franck Raux
Ces sex toys provenant de Murano en Italie deviennent rapidement des objets témoignant d’un certain raffinement dans les classes aisées. Rendons grâce aux Ragionamenti de Pierre l’Arétin (1492 – 1556) grâce auxquels l’Europe découvre ces produits ce luxe ; dans ce manuel destiné aux filles de plaisir l’écrivain décrit par la voix de Nanna, une courtisane, la livraison d’un panier de fruits très spéciaux dans un établissement religieux rassemblant prêtres, abbés, novices, nonnes et abbesses :

À peine avaient-ils posé les yeux sur ces fruits du Paradis […] que les mains des hommes et des femmes se jetèrent sur ces fruits de la même façon que les gens se précipitent sur les bougies jetées de la Loggia le jour de la chandeleur.

Demandant ce qu’étaient exactement ces fruits, sa protégée Antonia appris qu’ « ils étaient ces fruits de verre fabriqués à Murano… à la forme de témoignage d’homme. »

Désignés en Italie par le nom de diletto (délice) ou de passatempo, ils étaient connus en Angleterre sous le nom de pastinache muranese « panais de verre ». Un poème de Thomas Nashe, The Choice of Valentines, présente l’héroïne préférant à un jeune homme éjaculateur précoce son « little dildo » en verre qui ne risquait « jamais de faire gonfler [son] ventre avec un enfant » et qui se nourrissait « d’eau chaude ou de lait » permettant de simuler une éjaculation au moment de l’orgasme.

Une jeune fille testant avec sérieux le matériel fabriqué à Murano Estampe érotique de Marcantonio Raimondi (circa 1470/82 – 1527/34) Nationalmuseum, Stockholm

Une jeune fille testant avec sérieux le matériel fabriqué à Murano. Estampe érotique de Marcantonio Raimondi (circa 1470/82 – 1527/34). Nationalmuseum, Stockholm

La fête du slip

L’outil se perfectionne et gagne en réalisme. La littérature érotique des XVIIe et XVIIIe siècle se laisse volontiers aller à quelques grivoiseries et permet d’enrichir notre connaissance, et la tienne au passage, en matière de godemichets. Charles de Cigogne, auteur érotique (pour ne pas dire pornographique) du XVIIe siècle, nous est ici d’une aide précieuse puisqu’il dédit un poème à ces jouets, Godemichy :

« Mais je me plains que tout le jour,
Fuyant même le nom d’amour,
Vous contrefaites la doucette,
Cependant que, toute la nuit,
Vous prenez un nouveau déduit
Avec un manche d’époussette. […]

 

Une autrefois, il faut choisir
Le temps, le lieu, et le plaisir
De vous caresser à votre aise ;
Usant de ces bâtons polis
Dont l’on rehausse les gros plis
Et les bouillons de votre fraise.

 

Ceux de velours ne coulent pas,
Ceux de satin deviennent gras,
Et sont rudes à la couture ;
Ceux de verre, par un malheur,
S’ils se cassaient, en la chaleur,
Vous pourraient gâter la nature.

 

Il vaudrait bien mieux pratiquer
L’amour même, sans se moquer,
Sans aimer l’ombre de son ombre,
Et sans un ébat tout nouveau,
Vous jouer de quelque naveau
Ou d’un avorton de concombre. »

Voilà un inventaire riche et détaillé, présentant avantages et inconvénients de chaque modèle. Manche d’un petit balai, bâton poli, en velours, en satin, en verre ou sélectionné dans les allées d’un potager, les avatars phalliques ne manquent pas ! On devine bien sûr que chaque catégorie sociale fait selon ses moyens et que les ouvrages de velours ne fréquentent pas les mêmes demeures que les manches à balai.

Godemichet en verre Murano © RMN-Grand Palais (musée de Cluny – musée national du Moyen-Âge) / Franck Raux

En 1655, le premier roman libertin et érotique paraît anonymement à Paris et s’intitule L’École des Filles. Dans cet instructif ouvrage dont l’époque reprocha (justement) à son auteur son nom de « Jean l’Ange » en lui intentant un procès, dans cet ouvrage dis-je, deux cousines discutent des choses de l’amour. La plus âgée, Susanne, détaille à Fanchon la plus jeune tout ce qui a attrait aux relations entre hommes et femmes. Elle aborde ainsi le chapitre des godemichets sans détour :

école-des-filles-extrait

Charles de Cigogne avait omis de nous parler charcuterie et luminaire. L’exhaustivité des listes tend bien à prouver que le godemichet n’était pas un jouet aussi rare qu’on pourrait l’imaginer puisque chaque catégorie sociale trouvait dans ses ressources financières ou domestiques les moyens « d’appaiser leur chaleur & de soulager la nature vitale ».

Gravure tirée de L’École des filles – ou la philosophie des dames, premier ouvrage libertin d’auteur inconnu, parût en 1655. © Slate

Gravure tirée de L’École des filles – ou la philosophie des dames, premier ouvrage libertin d’auteur inconnu, parût en 1655. © Slate

Une question demeure : où se procurait-on les godemichets au XVIIe et XVIIIe siècle ? Comme au Moyen-Âge, cela dépendait de ses moyens financiers. Si les objets du quotidien faisaient le plus souvent l’affaire, les plus beaux exemplaires de godemichets étaient achetés auprès des verriers italiens, on passait commande aux orfèvres pour ceux en argent ou bien aux ébénistes pour ceux en bois.

Deux godemichets français en palissandre et fleur-de-lysé, dans leur coffret d’origine, XVIIIe siècle Vendus en 2010 par Brentwood Antiques Auction (Angleterre) pour la somme de 3600£ © The Telegraph

Au XVIIIe siècle, il suffit de suivre les prostituées ou les adresses des meilleurs bordels pour obtenir l’objet convoité.

À Londres, il n’est rien de plus simple que de se procurer un dildo puisqu’ils se vendent au vu et au su de tous chez Madame Phillips qui tient boutique à Leicester Square, en plein cœur de Londres.

À Paris, c’est à l’adresse de Madame Marguerite Gourdan (1727 – 1783), dite la « Petite Comtesse » qu’il faut se rendre. Son établissement situé 23 rue Dussoubs accueille la plus haute société et rend les plus aimables services. À son décès, une quantité de lettres d’abbesses ou de simples nonnes furent retrouvées parmi ses papiers, toutes demandant l’envoi d’un « consolateur », l’autre nom du godemichet au XVIIIe siècle, dont l’entremetteuse faisait commerce.

La Fée Électricité

Puis vint la Révolution industrielle du XIXe siècle. À partir de cette époque, le godemichet va peu à peu adopter l’allure qu’on lui connaît aujourd’hui. L’exploitation du caoutchouc d’Inde permet d’obtenir des modèles de plus en plus réaliste et de moins en moins onéreux. À Londres, ils se vendaient dans les années 1840 entre 2 et 10£ les mettant à la porter de (presque) toutes les bourses (si je puis dire). Les modèles se multiplient et on en trouve bientôt pouvant être utilisés par deux personnes en même temps.

Les plus luxueux sont toujours réalisés en métal ou en ivoire auprès d’artisans spécialisés ou bien achetés directement dans les bordels.

Godemichet en ivoire gravé d’un cœur. Le bouchon dévissable à sa base permet d’y introduire un liquide. Angleterre vers 1870/1880 © AnticStore

Godemichet veiné et un stylet en ivoire. Travail anglais, circa 1900. Coffret à l’imitation du palissandre © Millon

Mais c’est véritablement avec le développement des appareils électriques que le godemichet va entamer une nouvelle carrière. Cinquième objet à être électrifié et d’invention anglaise (après la bouilloire mais avant l’aspirateur ou le fer à repasser ; ce qui résume à peu de choses près les priorités d’un Anglais : le thé et le sexe), le godemichet devient vibromasseur et tient de la prescription médicale !

Le premier vibromasseur de l’histoire fut inventé par Joseph Mortimer Granville (1833 – 1900) dans à la fin du XIXe siècle

Le corps médical (essentiellement masculin) ne démord pas, et ce depuis l’Antiquité, de la nécessité de soigner les hystériques (que sont potentiellement toutes les femmes équipées d’un utérus). Or pour se faire, on prescrit des massages vulvaires. Puisque ce même corps médical ne conçoit pas de jouissance féminine sans pénétration, le massage vulvaire et le « paroxysme hystérique » qu’il doit d’atteindre pour « soulager » la patiente est à mille lieux d’être considéré comme un orgasme… Ces massages souvent longs et barbants pour les médecins sont relégués aux sages-femmes puis aux patientes elles-mêmes à qui il est chaudement recommandé l’utilisation de vibromasseurs pour soigner leur hystérie…

Canard vibrant, Sonia Rykiel © chicandgeek.com

Ces premiers vibromasseurs apparaissent dans les années 1860 – 1870 puis sont largement commercialisés dès 1905 avant d’être réprouvés et associés à la pornographie jusqu’à un retour en grâce au tournant du nouveau millénaire avec le célèbre Canard vibrant de Sonia Rykiel.

Aujourd’hui, le godemichet et le vibromasseur sont devenus des objets associés à la libération sexuelle, se défaisant des préjugés qu’ils servirent pendant plusieurs siècles. Si les verriers de Murano, orfèvres et autres ébénistes ne fournissent plus les sex shops de ces productions polissonnes, les industries du plastique et du silicone pallient à ces manques et proposent aujourd’hui une variété effarante de formes, de couleurs et de textures. L’imagination au quotidien n’est plus nécessaire ce qui est finalement une bonne chose si l’on considère qu’au XIXe siècle, la perforation de la vessie par des épingles à cheveux pendant la masturbation fut un mal si commun qu’il fallu l’invention d’un instrument spécial pour les retirer. Je terminerai donc en citant l’éloquent groupe Elmer Food Beat dont la verve poétique me semble résumer avec brio les qualités de ces nouveaux matériaux :

Le plastique c’est fantastique,
le caoutchouc super doux
Nous l’affirmons sans complexe
Nous sommes adeptes du latex

  • Sous la direction de JOURNET N. et BEDIN V., Le Sexe, d’hier à aujourd’hui, Éditions Sciences humaines, Paris, 2013
  • Collectif, Art and Love in Renaissance Italy, The Metropolitan Museum of Art, New-York & Yale University Press, New Haven and London, 2009
  • DEFRANCE E., Vieilles Façades Parisiennes, La Maison de Madame Gourdan, Documents inédits sur l’histoire des mœurs de la fin du XVIIIe siècle, Illustrations de Louis Michel, Paris Société du Mercure de France 26 Rue de Condé, 1901 (?)
  • FLANDRIN J-L., Le Sexe et l’Occident, Évolution des attitudes et des comportements, Collection L’Univers Historique, Seuil, Paris, 1981
  • FOUCAULT D. (Université de Toulouse Jean Jaurès) – Le pénis en littérature : des fabliaux aux romans libertins du XVIIIe siècle. New-York University of Paris
  • 24/05/2013. 
Journée d’étude : « Histoire du pénis » Intervention orale non publiée GUEVARA, Perry (2016) « Desdemona’s Dildo: Fetish Objects and Transitional Sex in Othello, » Early Modern Culture: Vol. 11 , Article 2
  • HAVELOCK ELLIS H., Studies in the Psychology of Sex, William Heinemann Medical Books, LTD, USA, 1942
  • MIRABEAU, Honoré-Gabriel Riqueti (1749-1791 ; comte de). Erotika Biblion(édition revue et corrigée sur l’édition originale de 1783 et sur l’édition de l’an IX, avec les notes de l’édition de 1833) par Mirabeau. 1867 (Gallica)
  • MAINES Rachel P., Technology of Orgasm, The John Hopkins University Press Baltimore & London, Baltimore, 1999
  • MUCHEMBLED R., L’Orgasme et l’Occident, Une histoire du plaisir du XVIe siècle à nos jours, Seuil, Paris, 2005
  • D. et A. C., « Lysistrata », Coulisses [En ligne], 3 | Hiver 1991, mis en ligne le 04 juillet 2017 (http://journals.openedition.org/coulisses/1645 ; DOI : 10.4000/coulisses.1645)
  • nos jours, Seuil, Paris, 2005 D. et A. C., « Lysistrata », Coulisses [En ligne], 3 | Hiver 1991, mis en ligne le 04 juillet 2017 (http://journals.openedition.org/coulisses/1645 ; DOI : 10.4000/coulisses.1645)
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Reblogué par D.G.

première publication : 27.09.2019

Sous les jupes des hommes

KILT, JUPE, STYLE.

Hommes qui portent la nouvelle collection de sous les jupes des hommes : Kilt tendance, jupe longue, créations uniques, fabriqué en France. C'est la mode du kilt écossais décliné en jupe chic longue et courte masculine. Vous aurez un style new et fashion.

La marque sous les jupes des hommes vous propose une nouvelle gamme de vêtements pour homme.

A vous de trouver votre look, votre style et de trouver la tenue qui vous valorise.

 

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Pourquoi porter la jupe pour homme ? Doit on être écossais pour oser le kilt ? La jupe permet d'être libre de ses mouvements, donne un look fashion, pour les hommes qui aiment la mode et rester chic tout en étant à l'aise en été. La jupe est pour homme.
Peut on porter le kilt à toute occasion ? C'est ce que nous prouve Antoine, et les autres mannequins. Avec une chemise et un gilet pour un mariage ou une cérémonie, en t-shirt et basket pour la vie de tous les jours le kilt s'adapte à vos goûts messieurs.

Envie d’être vous même, d’avoir votre propre style ?

 

Retrouvez nos articles sur la boutique.

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Le créateur Romain Granger confectionne chaque vêtement dans son atelier à Nantes. Ses modèles sont uniques, car il estime que chaque personne a son identité et devrait avoir le vêtement qui lui ressemble.

 

Sous les jupes des hommes est une marque qui vous accompagne pour vos soirées, cérémonies, et au quotidien.

 

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Jupe, kilt, short ou pantalon, l’important c’est d’être vous.

La nouveauté est légère, la tendance est à la jupe pour homme. Découvrez sur la boutique du site des jupes et kilts pour un nouveau look. Les hommes sont libres d'avoir du style et sous les jupes des hommes est une marque française fabriqué à Nantes.

Besoin de sortir des codes ?

Comment s'habiller pour un mariage en dehors de la tradition ? Essayez le kilt, et devenez l'homme élégant de la soirée. Vous allierez la classe tout en étant à l'aise. De plus sous les jupes des hommes propose que des pièces uniques créé pour vous.

Sous les jupes des hommes, vous propose des kilts chics pour vos mariages ou cérémonies.

Retrouvez nos articles sur la boutique.

NOUS SOMMES LI

UNE MARQUE

Peut on porter une jupe longue quand on est un homme ? Reste t on viril ? L'homme en jupe reste un homme, fier, libre et indépendant il est au dessus de la mode, des classes et du style. Soyez libre de votre style avec le site sous les jupes des hommes.

Kilt ou jupe ?

 

Longue ou courte ?

 


À VOUS DE CRÉER

La nouveauté se trouve sur la boutique sous les jupes des hommes la jupe de l'homme élégant qui créé la tendance. Suivre la mode, c'est bien, l'a créé c'est mieux. A vous de créer votre style, d'être libre, sortez de votre zone de confort.

La marque sous les jupes des hommes vous propose une sélection de kiltsjupes courtes et longues pour hommes. Vous trouverez également des caleçons et shorts de nuit. Chaque pièce unique est confectionnée à Nantes et contrôlée avant d’être mise en ligne sur le site. Sous les jupes des hommes propose une mode nouvelle pour les hommes qui cherchent à affirmer leur style. La jupe est portée depuis des millénaires par différentes cultures : vêtement d’origine pour les Romains, jupes de combat des gladiateurs, kilts écossais, kilts bretons, pagne, sarouel, robes de la cour ou des hommes religieux. La mode se renouvelle sans cesse et les tendancespassées reviennent au goût du jour. En attendant, que ce soit pour une occasion, ou pour la vie de tous les jours, le kilt sera parfait pour vos cérémonies, la jupe courtepour un bien-être l’été et longues pour l’hiver. L’homme libéré de demain aura le choix de porter ce qu’il lui plaît.

 

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Sous les jupes hommes, la marque de vêtement de l’homme de demain libéré des codes et de son image.

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Source : SousLesJupesDesHommes.fr
Publié en : 2018

Sous les Jupes des Hommes / Atelier / Showroom
39 rue des Hauts Pavés              Ouvert le mercredi de 10h à 19h
44 000 Nantes                                Ou sur rendez vous
Téléphone : 06.58.86.06.72

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Reblogué par DoubleGenre, le : 04.09.2019
Dernière actualisation, le : 04.09.2019

Caitlyn Jenner, 68 ans, bientôt remariée avec sa petite amie transgenre de 22 ans ?

NOUVELLE VIE

– Icône transgenre, Caitlyn Jenner a retrouvé l’amour auprès de Sophia Hutchins, une étudiante de 22 ans. Sur les réseaux sociaux, cette dernière laisse entendre que le mariage est en bonne voie.

C’est un personnage incontournable de la galaxie Kardashian. En avril 2015, après plusieurs mois de rumeurs, l’ancien athlète américain Bruce Jenner, beau-père de la star de téléréalité Kim Kardashian, annonce sur la chaîne ABC qu’il se considère comme une femme transgenre depuis plusieurs années. Et qu’il a entamé les traitements nécessaires en vue d’une opération chirurgicale qui aura lieu en janvier 2017. Une transformation qu’il racontera dans une biographie à succès, « Les Secrets de ma vie », évoquant notamment ses trois mariages avec Chrystie, Linda et Kris.

D’après les médias américains, l’icône transgenre, aujourd’hui âgée de 68 ans, serait sur le point de convoler une quatrième fois. L’élue de son cœur se nomme Sophia Hutchins, une étudiante de 22 ans, transgenre elle aussi, dont elle partage la vie depuis plusieurs mois. Et avec laquelle elle se serait déjà installée à Los Angeles, montrant régulièrement leur quotidien sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs dans une story Instagram, publiée mercredi 11 juillet, que cette dernière a répondu aux rumeurs.

« Je vous montrerais la bague quand ce sera le cas », a ainsi répondu Sophie Hutchins à l’un de ses abonnés qui voulait savoir si elle était fiancée. Lorsqu’un autre internaute insistera pour savoir si elle compte se marier avec Caitlyn Jenner, la jeune femme se contentera de publier deux émojis de femmes mariées, sans plus de commentaires… Quelques heures plus tard, le couple sera repéré par les paparazzis à la sortie du célèbre restaurant japonais Nobu,

 

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I want it to be swimsuit season already

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Ce mariage, s’il se confirme, permettrait à Caitlyn Jenner de définitivement tourner la page avec son passé. Depuis sa transformation, elle assure en effet ne plus avoir aucun lien avec le clan Kardashian. « Ils ne veulent pas de moi dans leur vie, ils m’ont sérieusement malmenée », expliquait-elle en septembre dernier lors d’une conférence à l’Université de Cambridge. « A un moment donné, j’ai même pensé au suicide. J’étais au plus bas. Mais je me suis dit que je ne voulais pas faire taire ma voix. »

EN VIDÉO (Cette vidéo n’est plus disponible.)

 

Des difficultés intimes auxquelles est venue s’ajouter l’incompréhension de la  communauté LGBT lorsqu’elle a annoncé son intention de voter pour Donald Trump en 2016. Et quand bien même elle s’est opposée à la décision du président américain de bannir les soldats transgenres de l’armée, l’une de ses proches expliquait, dans un article publié en mai dernier par le magazine « Heat »,  qu’elle avait « perdu le soutien de ceux qui l’avait aidée lorsqu’elle s’est brouillée avec sa famille. Aujourd’hui, Sophia est la seule personne sur laquelle elle peut compter. Et elle se voit bien passer le reste de sa vie avec elle. »

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Source : https://www.lci.fr

Bill Clinton travesti, aurait trôné chez Epstein ?

Selon le New York Post, un tableau représentant l’ancien président américain Bill Clinton portant une robe bleue et des talons rouges aurait trôné dans la maison de Jeffrey Epstein à Manhattan.


Selon le New York Post, un tableau représentant l’ancien président américain Bill Clinton portant une robe bleue et des talons rouges aurait trôné dans la maison de Jeffrey Epstein à Manhattan

La peinture représentant l’ancien président apparemment allongé sur une chaise dans le bureau ovale, portant des talons rouges et posant de façon suggestive dans une robe bleue évoquant Monica Lewinsky, se trouvait dans une pièce de la maison de ville de l’Upper East Side.

La robe est aussi étonnamment similaire à celle que portait Hillary Clinton à un gala de stars célébrant des lauréats à l’Opéra Kennedy Center en 2009.

Le tableau a été secrètement accroché à l’intérieur de la somptueuse demeure d’une valeur de 56 millions de dollars en octobre 2012, quatre ans après qu’Epstein eut négocié un accord secret lui permettant d’éviter des poursuites fédérales qui auraient conduit à une peine beaucoup plus lourde et sept ans avant qu’il ne soit accusé de diriger un réseau de trafic sexuel de mineures. […]

§

Source : New York Post
Publié le : 16 Août 2019

Première publication DG, le 17.08.2019
Dernière révision, le 17.08.2019

Les leçons de tolérance sur fond d’exubérance, c’est bon pour les autres

Transhorreur

En allant voir les parfums à l’aéroport de Francfort, j’ai pu voir qu’il y avait [d]es rayonnages « parfums pour homme » d’un côté et d’un autre « parfums pour femmes ».

Les deux sont différents et présentés bien séparément.

Il semble que l’idéologie gaucho-médiatico-bobo de l’indifférenciation des sexes ne s’impose dans la réalités des faits que dans leur imaginaire et les medias qu’ils contrôlent et ne peut s’imposer que sous la force de l’idéologie et de lois ad-hoc, mais que celles-ci n’ont pas le soutien et l’assentiment du peuple.

Une fois de plus il s’agit d’une idéologie qui satisfait l’élite-bobo qui trouve là matière à s’exprimer, à faire la leçon et à [vouloir] opérer une rééducation du peuple.

Mais ce peuple, et même le bobo, lorsqu’il achète ses parfums, continuent à faire la différence.

Un peu comme ces élites qui démolissent l’école publique et envoient leurs enfant à l’Ecole Alsacienne.

Cela illustre une fois de plus la déconnexion de nos élites, des réalités : eux qui vivent de plus en plus dans un monde imaginaire et voudraient nous intimer de force à confondre leur imaginaire délirant avec la réalité concrète.

Le « couineur » Bilal [de l’Horreur.vision millésime 2019] (je ne dirai pas qu’il s’agit d’un chanteur) illustre le problème à son corps défendant. Ces mêmes élites qui se pâment à l’idée d’envoyer Bilal représenter la France, qui trouvent formidable ses accoutrements dans des robes de mariés à frou-frou ne voudraient en aucune façon avoir un fils comme ça. Et si elles devaient le subir, elles auraient du mal à l’accepter.

Les leçons de tolérances à base d’exubérance, c’est bon pour les autres.

§

Source : Didier Long

Publié le : 18.05.2019

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Reblogué par DG, le : 18.0.5.2019
Dernière révision, le : 18.05.2019

Amende de 55 000 $ pour avoir appelé un homme, homme.

Un militant chrétien condamné à une amende de 55 000 $ pour avoir appelé un homme, homme.


Bill Whatcott.

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Photo : de David Cooke sur YouTube

§

Apparemment, en Colombie-Britannique, si vous appelez un homme, qui prétend être une femme, homme, vous risquez de recevoir une amende assez salée.

Extrait de Mass Resistance :

La semaine dernière, le Tribunal des droits de la personne de Colombie-Britannique a condamné le militant chrétien Bill Whatcott à une amende de 55 000 $ pour le crime d’« attribution du mauvais genre » (mis-gendering). Il lui a été ordonné de « s’abstenir de commettre la même infraction ou une infraction similaire ».

[…]

Lors des élections de Colombie-Britannique au printemps 2017, l’activiste chrétien Bill Whatcott a distribué des centaines de dépliants informant les gens que l’un des candidats locaux, Morgane Oger — qui prétendait être une femme et s’habillait en femme — était en fait un homme nommé Ronan Oger. (En fait, il y a cinq ans, Oger vivait relativement normalement comme père avec sa femme et ses deux enfants.)

Le dépliant de Whatcott comprenait des citations bibliques affirmant la dignité de notre création par Dieu, de tous en tant qu’homme ou femme. Il décrivait ensuite les dangers médicaux associés aux modes de vie « transgenres » et homosexuels.

Oger a perdu l’élection […]

Oger a par la suite déposé une plainte en matière de droits de la personne auprès du Tribunal des droits de la personne de Colombie-Britannique contre Whatcott, alléguant que les dépliants avaient exposé Oger à la discrimination, à la haine et au mépris en vertu de l’article 7 du Human Rights Code de la Colombie-Britannique.

[…]

Au cours de l’audience, M. Whatcott a refusé de céder et a continué de qualifier M. Oger d’homme dans son témoignage, bien que les juges l’aient réprimandé à plusieurs reprises. Whatcott portait aussi un chandail à manches courtes portant un message décrivant Oger comme homme, additionné d’une citation biblique. (Homme et femme, il les créa — Genèse 5:2) Il s’adressait aux blogueurs et à ses alliés pendant les pauses tout au long de la procédure. Il a appelé le Tribunal un « tribunal kangourou ». En fin de compte, le Tribunal lui a imposé des amendes supplémentaires pour ce « comportement inapproprié ». (Ironiquement, l’un des juges s’est trompé [par rapport à ce qu’il voulait dire] et a qualifié Oger d’homme pendant l’audience, mais il n’a pas été condamné à une amende !)

§

Source : https://www.cqv.qc.ca
Publié par : Augustin Hamilton, le 08/04/2019 16:02
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§

Reblogué par DG, le : 10.04.2019
Dernière modification : 10.04.2019

Les homos, travs et trans des années 1950/60

ClipSurDoubleGenre

:: 1960 : L’AMENDEMENT MIRGUET.

Paul Mirguet, un député gaulliste (UNR) de la Moselle et ancien résistant, va être à l’origine d’un nouvel amendement homophobe et d’un nouveau recul des libertés individuelles dans notre pays. Dans le but de mieux « protéger notre jeunesse », il considère qu’il faut lutter contre certains fléaux sociaux que sont la drogue, l’alcool et l’homosexualité. Pour cela, il propose que le gouvernement puisse prendre des dispositions par voie d’ordonnance pour lutter plus efficacement contre ces fléaux.

Dans sa séance du 18 juillet 1960, et dans l’hilarité générale que provoque encore à cette époque le sujet de l’homosexualité auprès de nos députés de la France profonde amateure de gaudriole, son amendement va être voté. Les seuls députés qui vont voter contre, le feront sous l’influence du lobby des viticulteurs qui ne voyait pas d’un bon œil une ordonnance pour lutter contre l’alcoolisme. L’amendement est promulgué le 30 juillet 1960.

Ces effets ne se feront pas attendre, puisque dès le 25 novembre 1960 une ordonnance du gouvernement complète l’article 330 alinéa 2 du Code Pénal en doublant la peine maximale pour outrage public à la pudeur, lorsqu’il s’agit « d’un acte contre-nature avec un individu du même sexe ». Cet alinéa ne sera supprimé que par la loi du 23 décembre 1980. Les dispositions discriminatoires de Vichy prises en 1942 concernant la majorité sexuelle portée à 21 ans pour les homosexuels (contre 15 pour les hétérosexuels), vont donc être complétées par ce dispositif répressif qui va criminaliser encore un peu plus les actes homosexuels. Désormais, les rencontres dans les lieux publics comme les vespasiennes, vont présenter un plus grand caractère de risque pour les homosexuels qui ne bénéficient que de très peu d’établissements, en dehors de Paris, pour se rencontrer.

La peine encourue varie de 6 mois à 3 ans de prison et une amende de 1 000 NF à 15 000 NF. Cet amendement qui va encore marginaliser un peu plus les homosexuels, va passer totalement inaperçu aux yeux de l’opinion publique que le sort des homos indiffère totalement. Il n’y aura même pas un intellectuel pour relever son caractère inégalitaire en contradiction flagrante avec la devise du pays : Liberté, Égalité, Fraternité.

:: INTENSIFICATION DE LA RÉPRESSION POLICIERE CONTRE LES HOMOS.

Avec un arsenal législatif plus répressif et une caution morale des députés et du gouvernement, les homophobes vont pouvoir légitimer leurs actes en toute quiétude. Si les agressions, chantages, meurtres contre les homosexuels vont se multiplier, la police va également multiplier les descentes dans les établissements homosexuels et ratisser les parcs et vespasiennes pour chasser le pédé.

L’ancien collaborateur vichyste Maurice Papon, devenu gaulliste, bénéficie en toute impunité du poste de Préfet de Police de Paris. Parmi d’autres exactions, il va mener dès novembre 1960 une gigantesque rafle à Paris, qui lui rappellera ses jeunes années. Soixante gigolos et prostitués masculins vont être appréhendés à Saint Germain des Prés, leur quartier de prédilection. La presse va également multiplier les campagnes contre cette gangrène de la société qu’est l’homosexualité. Les procès pour outrage public à la pudeur vont se multiplier et les emprisonnements également.

En février 1962, le club homosexuel parisien « le César » dont la police avait eu vent que des hommes y dansaient entre eux, va connaître une rafle spectaculaire. Mais la province ne sera pas épargnée. Même les artistes homosexuels vont être arrêtés pour donner l’exemple. En 1963, après avoir été dénoncé par son ancien chauffeur à qui il avait refusé son chantage, Charles Trénet va être inculpé pour avoir eu des relations avec des jeunes gens de 20 ans. Il fera un mois de prison avant de bénéficier d’un non lieu, mais son nom sera livré en pâture à la presse à scandale et sa carrière va s’effondrer durant près de 10 ans. Il ne fait pas bon d’être homosexuel au temps du gaullisme.

Noir et Blanc

:: UNE SOCIETE HOMOPHOBE.

Confortée par des lois discriminatoires anti-homo, une presse qui amalgame homosexualité et pédophilie, des tribunaux qui ne punissent pas les agressions d’homosexuels, la population est dans son ensemble homophobe. Les chansonniers et artistes, lorsqu’ils singent et ridiculisent les homosexuels, savent que le succès est au rendez-vous. De la télévision aux scènes de cabarets en passant par les comptoirs de bistrots, il est de bon ton de se défouler sur l’homosexuel.

:: ARCADIE.

A la fin des années 50 Arcadie reste le seul mouvement et la seule revue homosexuelle de France, mais les années 60 vont être des années de remise en cause de sa politique jugée par beaucoup comme étant trop soumise au pouvoir hétérosexuel. C’est en 1960 qu’a lieu le premier coup de semonce. La loi Mirguet (cf. ci-dessus) va signer un constat d’échec pour Arcadie. Son lobbying politique n’aura non seulement obtenu aucun droit supplémentaire pour les homosexuels, mais la loi aura aggravé leur situation. Le Président d’Arcadie, André Baudry, se fendra d’un courrier au député Mirguet, partageant ses positions sur la prostitution, les spectacles de travestis et les excès d’indécence dans les parcs, mais lui demandera de ne pas confondre de manière globale et sans distinction la grande majorité des homosexuels honnêtes et dignes avec les prostitués, proxénètes et corrupteurs de la jeunesse. Sa lettre lui vaudra une réponse polie, mais totalement à coté du sujet et n’aura évidemment aucune influence sur l’évolution néfaste de la législation.

Devant l’amplification de la répression qui va suivre, Arcadie va faire le dos rond. Baudry va renoncer à envoyer les photos et les feuilles de petites annonces à tous les abonnés de la revue, pressentant que cela pourrait lui être reproché. Il va s’autocensurer davantage dans la revue et va refuser des textes d’auteurs qu’il jugera trop risqués. Arcadie va être constamment sur la corde raide, entre les pressions de la police des mœurs, les menaces de toutes natures, lettres anonymes, agressions de membres, menace de procès… Mais Baudry va tenir le cap contre vents et marées et Arcadie va poursuivre son activité. A la fin des années 60, aucun progrès n’aura été obtenu au niveau de la législation ni de l’opinion publique qui reste majoritairement défavorable à l’homosexualité, mais Arcadie aura toujours le mérite d’exister et d’être le seul repère pour les homosexuels français.

En province, Arcadie constitue un réseau de délégués régionaux. Dès 1960, elle dispose d’un délégué à Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nice, Strasbourg, Tours et Limoges. Si elle ne possède pas de local en régions, Arcadie réunit néanmoins régulièrement ses membres dans l’arrière salle de restaurants ou de cafés. André Baudry honore chaque région de sa présence au moins une fois par an. En septembre 1969, le club parisien déménage dans un ancien cinéma, 61 rue du Château d’Eau à Paris. Un restaurant, un bar, une salle pour les spectacles et les bals toujours très fréquentés vont pouvoir accueillir davantage de monde. Les abonnés de province en goguette à Paris, ne manqueront jamais de passer par la rue du Château d’Eau, rare oasis de liberté dans un pays encore sclérosé, mais dont la jeunesse commence à se faire entendre. issus de la mouvance de mai 68, beaucoup de jeunes homosexuels et même d’anciens adhérents ne vont plus se reconnaître dans ce club trop conformiste et incapable de faire bouger l’opinion et de faire changer les lois. La contestation va naître à la fin des années 60 et va devenir majoritaire durant les années 70.

Stonewall

:: LA REVOLTE DES HOMOSEXUELS DE 1969.

C’est à New-York que naît véritablement le premier mouvement de contestation gay. Las de la répression policière dans les bars gay de la ville, les clients du bar « The Stonewall Bar », situé au 53 Christopher Street à New-York, se rebellent lors d’un contrôle d’identité. Cet incident dégénère et engendre 5 nuits d’émeutes à Christopher Street durant lesquelles plusieurs centaines de gays, travestis et lesbiennes se heurtent aux forces de police qui sont obligées de demander le renfort de la police anti émeutes.
Craig Rodwell, militant homosexuel, prend la tête du mouvement. Il alerte la presse qui relate les événements dès le lendemain. A la suite de cette révolte des gays contre la police, il fonde le Gay Liberation Front (GLF). D’autres mouvements radicaux homosexuels naissent à New-York durant cette année 1969.
Cet évènement va être l’acte fondateur de la révolution homosexuelle qui va se propager sur toute la planète puisque 40 ans plus tard, des dizaines de villes à travers le monde célèbrent chaque année le « Christopher Street Day » autrement dit, la Gay Pride.

Dès le début, ce mouvement se heurte au conservatisme d’une grande partie des homosexuels eux-même. Beaucoup d’entre-eux estiment que pour se faire un jour accepter, il vaut mieux rester respectables, tranquilles, discrets et surtout ne pas encourager les excès des travestis et autres drag queens qui donnent une mauvaise image des homosexuels. Mais plus rien ne pourra enrayer un mouvement inéluctable qui va faire sortir du placard des homosexuels jusque là honteux et cachés.

En France, l’association Arcadie, symbolisant à elle seule ce conservatisme homosexuel, se heurte de front aux homosexuels révolutionnaires et souvent issus de mouvements d’extrême gauche, qui estiment que la société ne pourra pas se réformer d’elle-même et qu’il faut simplement en changer. Ce discours révolutionnaire est en adéquation avec les mouvements issus de mai 68 qui prônent la révolution sexuelle, l’abandon du patriarcat et de la cellule familiale traditionnelle. Mais si le féminisme va rapidement se nourrir de ce mouvement, les homosexuels auront plus de difficulté à se faire entendre y compris auprès des jeunes révolutionnaires dont l’ouverture d’esprit reste encore parfois encombrée de préjugés tenaces. C’est un mouvement révolutionnaire homosexuel, encore embryonnaire à la fin des années 60, qui va se structurer durant les années 70 et progressivement impulser, par des actions de masse, un changement des mentalités et de la législation.

:: PREMIERS PAS DE LA CAUSE TRANS EN FRANCE.

AMAHO : PREMIERE ASSOCIATION TRANS FRANCAISE.

Une première association pour transsexuels naît aux USA dès 1945, « Harry Benjamin Association », du nom d’un des premiers physiciens à avoir travaillé sur la question trans entre les deux guerres mondiales. Dans les années 60, en France, les personnes transgenres ne relèvent que de la psychiatrie. Il n’est évidemment pas question d’opérations chirurgicales, car c’est considéré comme une mutilation, et les trans suivent généralement le chemin du Maroc lorsqu’ils désirent changer de sexe.

Marie-André Schwindenhammer

En 1965, Marie-André Schwindenhammer, ouvre la première association « d’Aide aux MAlades Hormonaux », l’AMAHO. Cette personne a eu un parcours douloureux puisqu’en 1943, elle fut l’objet d’expériences nazies au Camp du Struthoff en Alsace. Capitaine de l’Armée Française, il est arrêté et condamné à mort par les Allemands qui, au lieu de le tuer, vont lui administrer des doses massives d’hormones qui vont engendrer des transformations morphologiques. A la Libération, au lieu de l’aider à reprendre une vie normale, l’Armée française va simplement exiger sa démission. Les séquelles de son internement n’étaient pas prévues par le code des pensions militaires !!! L’ex-capitaine s’habille désormais en femme et s’investit pour aider ses semblables. Elle fait des études d’infirmière et fonde en 1965 l’AMAHO, dont le nom est influencé par sa propre histoire. L’AMAHO va regrouper jusqu’à 30 000 travestis et transsexuels en France pour les aider dans leur parcours et surtout les orienter vers les pays où les castrations thérapeutiques sont autorisées. A cette époque il n’existe encore aucun cas de transformation de femme en homme, puisque la première opération de ce type en Europe ne se fera qu’en 1972 à Londres sur une citoyenne belge. L’AMAHO disparaîtra avec le décès de sa présidente en 1981.

Coccinelle

PREMIER CHANGEMENT D’ÉTAT CIVIL ET PREMIER MARIAGE D’UNE TRANSSEXUELLE EN FRANCE.

Né à Paris en 1931, Jacques-Charles Dufresnoy, artiste de cabaret chez Madame Arthur, va devenir en 1960 Jacqueline-Charlotte Dufresnoy, mais tout le monde l’appelle sous son nom d’artiste : Coccinelle. Ce changement d’État Civil, le premier accordé en France est consécutif à son changement de sexe, puisque Coccinelle s’était faite opérée en 1958 à Casablanca. En 1960, Coccinelle, déjà vedette de la chanson, meneuse de revue internationale, va médiatiser son mariage, puisqu’elle est devenue aux yeux des autorités une véritable femme. Même l’Église va accepter de la marier en blanc à condition que son mariage soit précédé une nouvelle fois d’un baptême, puisque le précédant était fait sous une identité masculine. Cette situation incroyable pour l’époque, au lieu de créer un précédent favorable aux trans, va engendrer un raidissement des autorités, submergées par la désapprobation populaire que cet évènement va produire. Plus aucun changement d’État Civil ne sera accordé en France avant la fin des années 70. Coccinelle va divorcer en 1961, puis se remarier en 1963.

Coccinelle, icone trans de Paris

:: LA MODE DES ANNÉES 60.

Si dès les années 50, les gay américains de San Francisco ou de New-York ont lancé une mode vestimentaire qu’il leur était propre en portant des jeans serrés, des blousons et des casquettes de cuir, en France, les homosexuels restent encore assez classiques et font encore dans l’élégance [et le] bon gout : veston, cravate et pochette assortie. A Saint Germain des prés, on s’autorise un plus grand relâchement, chemises en vichy pastel ouvertes, pantalon à pince, mocassins.

Durant les années 60, le début du Yé-Yé va autoriser un peu plus de fantaisie dans l’habillement. Les homos « in » portent des chemises roses ou imprimées, des bottines pointues, des manteaux de fourrures, des bracelets et les cheveux commencent à être plus long. On assiste à une féminisation de l’apparence masculine alors que les femmes font le chemin inverse en portant le pantalon et le cheveu court. La mode devient plus androgyne. Avec le développement du phénomène hippie, les cheveux deviennent alors très long et les hommes, comme les femmes, portent des bijoux : chaines dorées, colliers, portes-clefs au ceinturon, bagues, gourmettes gravées avec le prénom…

Mais ce qui va caractériser l’époque, c’est la diversité vestimentaire. En fonction de ses idées politiques, de son milieu, de sa génération, l’apparence ne sera pas de même nature. La jeunesse dorée, par opposition aux blousons noirs (les mauvais garçons), aux beatniks, aux hippies et autres baba-cool (anarchistes, contestataires ou gauchistes), va lancer la mode des minets. Le minet se reconnait à sa coiffure soignée, oreille dégagée, son blazer cintré, son pantalon serré en velours côtelé fin, ses mocassins Weston et son pull Shetland posé négligemment sur les épaules.

A Paris, le minet hétéro fréquente les Champs Elysées et le Drugstore Publicis alors que le minet homo a une préférence pour le Drugstore Saint Germain. C’est Dutronc qui va les immortaliser dans sa chanson Le Play-Boy :
« J’ai pas peur des petits minets – Qui mangent leur Ron-ron au drugstore – Ils travaillent tout comme les castors – Ni avec leurs mains, ni avec leurs pieds ».
L’allusion ne passera pas inaperçue… Le phénomène se répandra aussi en région et « le minet » restera pour des décennies, dans l’imaginaire pédé, attaché à l’image du beau petit jeune, bien propre sur lui, encore un peu inexpérimenté. 50 ans plus tard, on ne compte plus les sites gay qui proposent des photos de « jeunes minets ».

Les Médias

:: LA PRESSE ÉCRITE HOMOSEXUELLE.

Après les nombreuses censures et interdictions de la fin des années 50, la presse homosexuelle va être réduite au strict minimum durant les années 60. En mai 1960, après l’arrêt de Juventus, la seule revue homosexuelle a être vendue, exclusivement sur abonnement, est la très prude revue Arcadie (voir ci-dessus). La presse de charme est inexistante et les homos se procurent des magazines américains, belges ou scandinaves pour satisfaire leur voyeurisme. Ce n’est qu’en 1966, avec les prémices de la libération des mœurs, qu’une presse de charme homosexuelle fait timidement son apparition sans trop dire son nom… Pour l’expression politique, Arcadie reste assez neutre mais quelques revues sympathisantes comme « Plexus » ou « Partisans » vont consacrer des articles engagés sur l’homosexualité.

Eden

Pierre Guénin est journaliste à Ciné Monde, quand en 1953, il décide de lancer une rubrique baptisée « Biceps-appeal », dans laquelle on montre de beaux acteurs torses nus. La rubrique obtient un certain succès surtout auprès d’une clientèle homo. Il décide donc, en 1966, de lancer sa propre revue. Comme la censure empêche la parution de revues érotiques homosexuelles, il détourne la règlementation en lançant une revue culturiste avec autant de photos d’hommes que de femmes. Mais le lectorat ne s’y trompe pas, il est presque exclusivement masculin et majoritairement homosexuel. La revue est vendue en kiosque et la présence de photos de femmes déjoue donc la censure mais déculpabilise aussi les acheteurs qui, à cette époque, hésitent à dévoiler leur homosexualité, même au vendeur de journaux. Pierre Guénin, satisfait des ventes, décide d’arrêter la revue au bout du quatrième numéro pour affiner son projet. Éden

Olympe

Après l’arrêt de Éden, Pierre Guénin constitue son groupe de presse en 1967, les éditions SAN (Santé, Art, Nature). En février 1968, il lance le titre qui va succéder à Éden : Olympe. Les premiers numéros d’Olympe ressemblent à Éden : Culturisme et photos d’hommes et de femmes. Comme pour Éden, hommes et femmes sont nus mais le sexe est toujours dissimulé pour éviter l’interdiction. Peu à peu, Olympe, va privilégier les photos d’hommes mais évitera les allusions à l’homosexualité. Ce n’est que dans les années 70 que l’ambiguïté pourra être levée. Olympe sera édité de 1968 à 1978.

Nous les Hommes

En 1969, Pierre Guénin lance « Nous les Hommes ». La revue se démarque des deux précédentes par son orientation plus clairement affichée. Au fur et à mesure des parutions, il teste les limites imposées par la censure et n’hésite plus à évoquer l’homosexualité, mais les hommes présentés ont toujours un cache-sexe. Dans les années 70 le titre deviendra simplement « Hommes ». La revue cessera sa parution en 1995.

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Source : Hexagone.com
A consulter pour voir les Vidéos et photos …
Première publication, le :

:: Sources : :: Sites internet :
– Didier Eribon, Dictionnaire des Cultures Gays et Lesbiennes, Larousse, 2003
– Collectif, Dictionnaire de l’Homophobie, Puf, 2003
– Le Crapouillot n°82, Les Travestis.
– Jean-Louis CHARDANS, British group of sexological research, History and antology of homosexuality, histoire et anthologie de l’homosexualité,Centre d’Etudes et de Documentations Pédagogiques Paris, 1970
– Le Crapouillot n°12 – Les Pédérastes – août-sept 1970

– 
Christopher Miles, Arcadie, ou l’impossible Eden , La Revue h, n° 1, 1996.
– Georges Sidéris, Des folles de Saint-Germain-des-prés au fléau social, in E. Benbassa et J.-C. Attias, La Haine de soi, Bruxelles, Complexe, 2000.
– Julian Jackson, Arcadie : La vie Homosexuelle en France, de l’après-guerre à la dépénalisation, Ed. Autrement, Paris, 2009.
– Jeffrey Merrick, Michael Sibalis, Homosexuality in French History and Culture, Editors.
– Jacques Girard, Le Mouvement homosexuel en France, 1945-1981, Syros, 1981.
– Scott Gunther, The Elastic Closet:  A History of Homosexualitiy in France – Palgrave, Janvier 2009
– Frédéric Martel, Le Rose et le Noir, les Homosexuels en France depuis 1968, Le Seuil, 1996
– Archives du Journal Gai-Pied, Centre LGBT Paris Ile-de-France.
– Archives du Journal Têtu, collection privée
– Archives Jean-Michel Rousseau
– Site sur Coccinelle : http://www.coccinelleshow.com/
– Boomer Café, Le site des fifties : 
http://boomer-cafe.net
– Site de Pierre Guénin : http://www.pierreguenin.com

Reblogué par Double Genre, le 27.03.2019
Dernière révision : 27.03.2019

ADN masculin dans un corps de femme

« Concrètement j’ai tous les attributs d’une fille et biologiquement je suis un garçon. »

Découvrez le Speech d’Élodie Lenoir possédant un ADN masculin dans un corps de femme

Source :  FaceBook

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Première publication sur DG : 08.03.2019
Dernière révision, le : 08.03.2019

Elles s’habillent en homme tous les ans

Every year these friends dress up as a different version of the same celeb, and the result gets better and better.

When a best friend joins the fun, anything you’re doing becomes twice as fun. But no duo can compare to a gang of seven besties. At least when it comes to Halloween group costumes. Meet Jamie Bell, Auburn Salcedo and their friends.

Everything began eight years ago. “All seven of us were hired to work at a fashion blog offshoot of an advertising agency,” Jamie told Bored Panda. “Our boss was way too much to handle; eventually, it became an unbelievably toxic environment, so we all quit within two weeks of each other and have been best friends ever since!”

She also said that their first group costume wasn’t forced or anything. “We really didn’t overthink it that much; [it] just seemed like a natural thing for a girl gang to do.”

Choosing who to portray also happens very casually. “Reddit is very opinionated so that plays a role in the thought process, but we typically just have a quick convo the day after Halloween and one usually becomes the group favourite pretty easily!”

When the group settles on the actor, they start picking their characters. “We decide who’s dressing up as who through mud wrestling,” Jamie said. “But honestly, no. We have a pick order predetermined for the next 25 years.”

“We’re going to keep this up until we make it on The Ellen Show. Could take decades!”

“Lots of people are asking about the Genie Photoshop in 2015,”  Auburn added. “Yes, it’s true that this is doctored. I was there for the photo but the original has me in full Genie make-up and quite honestly, it’s terrifying. Gave kids nightmares scary. In an attempt to save many people emotional trauma, I opted to have a pre-makeup photo of me added in. If you find the original you will either be frightened to your core or laugh hysterically. Seems to go both ways!”

Auburn also explained that in 2017 the besties were in 4 different cities and couldn’t make the photo happen. “We’ve vowed to never miss another year again!”

Scroll down to check out the ways the gang keep outdoing themselves, and for more Halloween inspiration, be sure to fire up these 50+ People Who Took Halloween Costumes To Another Level.

2018 Tom Hanks : Toy Story, Castaway, Apollo 13, Forrest Gump, Big, David S. Pumpkins (SNL), A League of Their Own

Image credits : Paige (Stark) Dall

2016 Bill Murrays : Garfield, Space Jam, Caddyshack, The Life Aquatic, Ghostbusters, Kingpin, What About Bob?

2015 Robin Williams : Mrs. Doubtfire, Mork, Jumanji, Popeye, Hook, Aladdin, The Birdcage

Full Disclosure : The Genie (OP/me…hi) is Photoshopped in (duh). I did full Genie makeup and it was horrific. I had nightmares from it and it was my own face. So yeah, I replaced it with a photo of Genie me pre-full face makeup. If you are looking for a Halloween scare, you can find the old photo… if you dare muahahaha!

2014 Will Ferrells : Elf, Blades of Glory, Zoolander, Anchorman, Night at the Roxbury, Semi-Pro, Talladega Nights

2013 Jim Carreys : Mr. Popper’s Penguins, Dumb & Dumber, The Cable Guy, The Mask, The Grinch, Ace Ventura, Batman Forever

2012 Johnny Depp : Fear and Loathing, Pirates of the Caribbean, Alice in Wonderland, Sweeney Todd, Cry Baby, Edward Scissorhands, Charlie and the Chocolate Factory

And here’s a photo from a couple weeks ago so we can knock out all the questions about if we are really friends and what we look like out of costume

Their costumes have already earned them a lot of fans

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Source : Bored Panda

Crédit images : Paige (Stark) Dall

Rédigé par : Rokas L

Première publication sur DG : 22.10.2018

Des acteurs masculins relookés au féminin

Une petite vidéo présente un joli travail d’infographie qui imagine l’aspect féminin d’acteurs

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Source : Youtube
Vidéo ajoutée le : 29 mars 2018

Reblogué par : Double Genre / GD
En date du : 21.05.2018

Transgenres: des parents exhortent le Sénat

 

 

[Photo de l’article Métro : mur peint aux couleurs des LGBT (mouvement que Double Genre ne suit pas, du fait qu’ils forment un regroupement trop large, de personnes poursuivants des objectifs trop différents : tous les transsexuels ne sont pas homosexuels et ne partagent forcément leurs valeurs. Voilà, c’est dit ! )]

Article :

OTTAWA — Les parents d’un enfant transgenre supplient les sénateurs d’adopter le projet de loi du gouvernement fédéral sur l’identité de genre et l’expression de genre, laissant entendre qu’il peut s’agir d’une question de vie ou de mort.

Melissa Schaettgen, mère d’une fille transgenre âgée de 9 ans, a affirmé que les parents qui appuient le projet de loi se battent pour la vie et l’avenir de leur progéniture.

Elle a témoigné des difficultés vécues par sa famille et sa fille Warner, qui a été victime d’une agression. Elle a aussi parlé des risques associés à son témoignage public.

«Vous devez savoir qu’en agissant de la sorte, je nous mets, ma famille et moi, en grand danger, a-t-elle dit. Après être sortis sur la place publique, nous avons été bombardés de lettres et de courriels qui nous traitaient de malades et qui disaient que nous devrions être fusillés et brûlés.»

Selon elle, plusieurs familles vivant constamment avec cette peur préfèrent demeurer dans l’ombre.

Certains sénateurs, dont le conservateur Don Plett, ont exprimé des réticences sur le projet de loi, notamment sur l’idée que les personnes transgenres forment un groupe identifiable pouvant être protégé par la Loi canadienne sur les droits de la personne.

La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a dit que le gouvernement suivait les discussions et les débats en cours au Sénat. Selon elle, il est important de réitérer haut et fort les objectifs du projet de loi. Elle a rappelé qu’il est important de combler le vide juridique existant dans le Code criminel et la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Mme Wilson-Raybould a souligné que les droits de la personne sont inconditionnels et qu’il est important de réfuter les mythes et stéréotypes sur le phénomène transgenre et les personnes transgenres.

«Tout enfant, quelle que soit son identité de genre, doit avoir accès aux institutions publiques, y compris aux toilettes, aux services et aux refuges», a souligné Kimberley Manning, une professeure de sciences politiques à l’Université Concordia dont la fille de 11 ans, Florence Ens, est transgenre.

«Il est très important que ce projet de loi soit adopté car les gens ont besoin et ont le droit d’exprimer leur identité de genre, a renchéri Florence Ens. Il est difficile, pour un grand nombre de personnes transgenres, d’exprimer le genre de son choix sans être intimidées, sans qu’elles se fassent dire que c’est répréhensible.»

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Source : Journal Métrowordpress.com
Publié le : 04.05.2017

Reblogué sur Double Genre / LdF
Première publication : 08.02.2018
Dernière modification : 08.02.2018

Qui veut tuer Conchita Wurst.

Oui, qui veut faire un repas de Conchita « Saucisse » (wurst, en allemand) ? Eh bien il semblerait que ce soit un geste d’auto-cannibalisme de l’intéressé lui-même.

 (VIDÉO)

 

Tom Neuwirth, l’Autrichien de 28 ans qui a créé le personnage fictif de la femme à barbe Conchita Wurst pour le concours de l’Eurovision qu’il a remporté en 2014 en a visiblement marre de sa double personnalité. Il a décidé d’abandonner son rôle.

«Je crois que j’ai envie de créer un nouveau personnage ou simplement d’être moi-même, je ne sais pas. En tout cas, la femme à barbe et tout ce que j’ai fait depuis l’Eurovision, je n’ai plus besoin de ça», a déclaré Tom Neuwirth, 28 ans, à l’hebdomadaire allemand Welt am Sonntag.

Le personnage de Conchita Wurst a remporté le concours de l’Eurovision à Copenhague en 2014 et Tom Neuvirth devrait sortir son deuxième album dans le courant de cette année. Mais lorsque le journaliste lui a demandé ce qu’il en était de son excentrique personnage, ce dernier a été formel. Même très direct : «Je dois la tuer.»

En effet, le jeune-homme de 28 ans, qui «se cherche», affirme pouvoir être «un peu tout le monde» et dit «vouloir trouver ce qui est le mieux pou lui».

Pour lui, être une femme à barbe sur scène a l’air d’être finalement plutôt compliqué : «Oui, j’aime les hommes, mais en tant qu’homme homosexuel, pas en tant que femme. Lorsque je suis Conchita Wurst, je me sens totalement asexué.».

Il évoque également sa jeunesse difficile dans un petit village de l’est de l’Autriche où ses parents tenaient une auberge. «Les rouquins et les boutonneux se faisaient taquiner, moi j’étais gay. Cela faisait de moi un citoyen de seconde zone, un pervers», se rappelle-t-il. Mais Tom ne s’est jamais laissé abattre : «Je pouvais aller chercher le pain habillé en drag-queen.»

Il vit aujourd’hui seul à Vienne et dit ne pas chercher à se mettre en couple avec quelqu’un. Pour la suite de sa carrière, Tom Neuwirth pense avec plaisir au cinéma, sans exclure de voir son personnage apparaître sur grand écran, en toute modestie : «Je ne jouerai pas mon propre personnage. Peut-être que Meryl Streep pourrait l’incarner ?»

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Publié par : RT
Titre original : TOM NEUWIRTH VEUT TUER CONCHITA WURTZ !
Reblogué par : Délit d’Images  et Double Genre, le 24.11.2017

Visite chez d’Éon à Tonnerre

deon

Visite à la maison natale du chevalier d’Éon, où une journaliste de FR3 Bourgogne est reçue par l’un de ses descendants, lequel met plus en avant les qualités intellectuelles et militaires du doux chevalier, plutôt que son penchant pour le port volontaire d’habits de femme. Si l’on en croit son descendant, il aurait porté la robe à contre coeur … Oh siècle perfide ! qui ne sait pas reconnaitre l’avant gardisme du travestisme assumé d’Éon et son plaisir jouissif d’être considéré(e) comme femme.

https://www.delitdimages.org/visite-de-maison-chevalier-deon-video/

Source : Fr3 Bourgogne
Commentaire : 25.09.17 Lio de France pour DG

Pour échapper à guerre, il se travestit

NosAnneesFolles

Les tranchées de 14-18. L’horreur. Le bruit. Ou alors un silence qui fait encore plus peur. Paul n’en peut plus. Il se cache avec la complicité de sa femme, Louise, dans une chambre secrète où il étouffe… Qui a l’idée en premier ? Elle : une idée biscornue, extravagante… Et si Paul se travestissait ? Perruqué, maquillé, corseté, Paul devient Suzanne. Et passées la gêne et la maladresse, contrairement à toute attente, à toute logique, devenir femme lui plaît assez. Et même beaucoup. Trop. A la fin de la guerre, Paul, une fois amnistié comme déserteur, continue à séduire dans des soirées chic. Et à se prostituer au bois de Boulogne pour assurer les besoins du ménage. Il devient même le héros d’un spectacle où il joue son propre rôle…

L’aventure – vraie – de Paul Grappe a donné lieu à un essai des historiens Danièle Voldman et Fabrice Virgili, La Garçonne et l’assassin (Payot), et à une bande dessinée de Chloé Cruchaudet, Mauvais genre (Delcourt).

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Par : delitdimages.org
Publié le : 15.06.2017
Film : NOS ANNÉES FOLLES – Bande-annonce officielle
Réalisateur : André Téchiné, sélection officielle au Festival de Cannes
Mise en page : Lio de France pour Double Genre.

ça fait un mois que j’ose pas te le dire …

Lafayette

Une petite découverte, le chanteur Lafayette
interprète la chanson : « Les dessous féminins. »

Pour les « up to date », la version n° 2

Et pour les nostalgiques, la version n° 1

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Directed by : Jack
Chanson « Les Dessous Féminins », de : axel cosnefroy
Publié le : 30.05.2017
Pour Double Genre : Lio de France

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BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
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Trans, femme, robot : couple à trois ?

Martine Rothblatt figure de proue du transhumanisme
Martine Rothblatt figure de proue du transhumanismeDR

Elle a fait fortune deux fois. D’abord en tant qu’homme et, depuis 1994, comme femme. Mais au-delà de son salaire faramineux et de sa transformation, Martine Rothblatt est une figure de proue du transhumanisme qui promet une forme d’immortalité. Parlez-en à son épouse. Mieux, au robot de son épouse…

Dès l’enfance, Martin Rothblatt se sent différent. La faute, pense-t-il, à sa famille juive implantée dans un quartier totalement hispanique de la banlieue de San Diego. Il ne trouve pas sa place, passe sa vie dans les livres et la tête dans les nuages. Après des études de droit, il se passionne pour l’espace et les télécommunications. Au point de créer une société spécialisée dans l’exploitation des satellites et d’avoir une idée de génie : la radio terrestre de papa où l’on perd la fréquence à mesure que l’on s’éloigne de l’émetteur a vécu. Grâce aux satellites, une radio permanente est possible. Sirius entre en Bourse et met à l’abri du besoin Martin Rothblatt et ses deux enfants.

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Martin Rothblatt à 22 ans (en médaillon, à droite) et, aujourd’hui, Martine (au centre) avec sa fille Jenesis et sa femme Bina, en bas, sa représentation robotique, Bina48.© DR

Et sa femme Bina, la grande passion de sa vie, rencontrée en 1979. « C’est mon âme soeur », dit-il. Tant mieux, car il faut au moins ça pour ne pas broncher lorsque Martin lui annonce en 1994 qu’il veut… changer de sexe. « Je t’aime pour ton âme, lui répond-elle, pas pour ta peau. » Au cours du long processus très encadré comprenant visites chez un psychologue et traitement aux hormones, Martin(e) et sa femme apprennent que leur fille de 7 ans, Jenesis, est atteinte d’une maladie rare, l’hypertension artérielle pulmonaire, fatale dans les deux ans.

« Après notre mort, nous vivrons sous la forme d’êtres digitaux. C’est technologiquement inéluctable »

Le seul remède est un traitement très contraignant avec une pompe portative. Pas une solution pour Martine Rothblatt qui n’est pas du genre à faire les choses à moitié. Elle crée sa propre société pharmaceutique, United Therapeutics, engage le découvreur du seul traitement disponible et le met au travail pour trouver encore mieux. Au passage, Martine (désormais officiellement) se rédige un contrat alignant son salaire sur le prix de l’action. Introduite à 12 dollars, elle en vaut aujourd’hui 112, lui permettant de percevoir un salaire de 38 millions de dollars. De quoi assouvir sa passion, le transhumanisme : l’école de pensée affirmant que l’humanité devra son salut à son imbrication totale avec l’intelligence artificielle. « Notre corps disparaîtra, mais il n’y a aucune raison logique à ce qu’il en soit de même de notre personnalité que l’on pourra conserver sous forme digitale. Et, dans un futur proche, des programmes aussi faciles et accessibles qu’iTunes par exemple permettront de faire revivre une personne d’une autre façon. » Sous une forme unisexe, n’en doutons pas.

Avenir3

Bina48 (comme le visage du robot à l’effigie de sa femme, Bina, et 48 pour 48 « exaflops » à la seconde, la vitesse d’exécution de ce droïde) est une création de Terasem, le mouvement transhumaniste de Rothblatt visant à mettre en pratique sa théorie selon laquelle toute personne pourra être un jour réincarnée dans un monde artifi ciel. Conçu en 2010 et constamment amélioré par Hanson Robotics, Bina48 interagit avec son interlocuteur sur la base de centaines d’heures d’entretiens réalisés avec la vraie Bina, afi n de capturer numériquement sa personnalité à travers ses souvenirs, ses émotions, ses croyances (voir dialogue ci-dessous)… Elle est capable de reproduire 64 expressions du visage. La femme robot est l’avenir de l’homme. R.C.

Texte

COURTE BiOGRAPHiE de Martine Rothblatt

1954
Naissance à Chicago
1982
Epouse Bina
1990
Fonde Sirius, opérateur de communications par satellite
1994
Change de sexe
1995
Publie « L’apartheid des sexes »
2004
Lance son mouvement transhumaniste Terasem

§

ParRomain Clergeat
Publié le : 09.11.2014 à 15:06
Titre Original : « 
LE PDG LE MIEUX PAYÉ D’AMÉRIQUE – Martine Rothblatt, transgenre et transhumaniste. »
Source : Paris Match.com
Edité et publié par : Lio de France sur DG

Ingénierie sociale et piratage du cerveau

L’ingénierie sociale ou comment pirater un cerveau ?

« Neuro-esclaves », le livre de Marco Della Luna et Paolo Cioni, pose tout au long de ses pages la question centrale de l’ingénierie sociale : comment pirater un cerveau ?

Comment prendre le contrôle à distance d’un sujet pour, au choix, le réduire en esclavage, le détruire ou, au minimum, modifier son comportement ?

Le cerveau a deux origines : génétique et épi-génétique. On peut donc pirater un cerveau en piratant le donné génétique, ou en piratant le construit épi-génétique. Le substrat génétique est donné par la naissance, par héritage génétique. L’épi-génétique, quant à lui, se construit dans la relation avec l’environnement, notamment socioculturel.

En introduction à l’exposé de Paolo Cioni, et en écho à l’extrait de son livre cité en exergue, je vais me concentrer sur ce piratage de l’épi-génétique du cerveau, en particulier dans ses aspects socioculturels, psychologiques et langagiers. Piratage et programmation cognitive

L’ingénierie sociale consiste à pirater l’humain. L’objet de notre étude consiste plus précisément à pirater le psychisme humain, donc pirater le cerveau, ce que nous appelons du neuro-piratage (sur le modèle du neuro-esclavage).

Les implants sont ici cognitifs, ce sont des « conditionnements ». Il y a deux grands types de conditionnements, au sens de Pavlov et au sens de Skinner, mais qui tous deux se modélisent par la formule informatique IFTTT : « If this, then that », « Si ceci, alors cela ». Cet algorithme élémentaire est la racine de toute formule de conditionnement et de tout programme comportemental, qui associe un stimulus déclencheur (trigger) avec une instruction comportementale (action).

Vu sous cet angle behaviouriste, le psychisme humain ne se distingue pas substantiellement d’une machine : les deux sont composés de variables et de constantes qui échangent de l’information avec leur environnement. Le neuro-piratage du cerveau consistera à isoler les constantes, c’est-à-dire les programmes, les routines, les algorithmes, les structures, les « traditions » en quelque sorte, pour, au choix, les observer simplement (vol de données), ou les réécrire (piratage d’influence), ou encore pour les détruire (attaque en règle).

A. Les deux étapes du neuro-piratage épi-génétique : le hameçonnage et le conflit triangulé

Pirater un cerveau en passant par son logiciel épi-génétique, son environnement sémantique et socioculturel, se fait en deux temps :

1) Le hameçonnage : invisibilité et impunité qui permet de contourner les mécanismes de défense pour s’introduire dans la machine furtivement ; Pour que l’on puisse parler de piratage, il faut nécessairement que le piraté en reste inconscient.

Si le piraté est conscient du piratage, ce n’est plus un piratage, par définition. Pendant l’opération d’intrusion et de viol furtif, le pirate doit donc reproduire au minimum les apparences d’un fonctionnement normal des choses en produisant de l’indifférence à son égard ; et dans l’idéal, il doit même faire désirer au cerveau le processus en cours de son propre piratage en produisant de la confiance à son égard (fabrique du consentement par l’utilisation des mécanismes du syndrome de Stockholm). Le poisson hameçonné n’a perçu que l’asticot, pas le crochet qui va le tuer, ni le pêcheur sur la rive qui va le manger.

À l’origine, la cybernétique a été créée pendant la Deuxième Guerre mondiale par Norbert Wiener pour effectuer des calculs de balistique militaire, dont le but était de réduire la rétroaction négative, autrement dit le contrecoup et le choc en retour dans les canons et les avions qui tiraient des projectiles. Cela s’appelle le shock-testing, ou test de choc.

Transposer ces calculs de balistique militaire dans une balistique sociale permet de réduire et, si possible, de supprimer toute rétroaction négative aux impacts provoqués, tout contrecoup et tout choc en retour aux destructions que j’inflige dans la société. C’est le calcul quasi mathématique de la prise de pouvoir.

En effet, qui que je sois, où que je sois, quoi que je fasse, s’il n’y a pas de choc en retour à ce que je fais, cela veut dire que je suis en position de pouvoir. L’absence de choc en retour porte aussi un autre nom : l’impunité. Pour atteindre l’impunité, il faut devenir invisible. Devenir invisible équivaut le plus souvent à passer inaperçu, donc « se cacher dans la lumière », selon la formule maçonnique.

L’ingénierie sociale, en tant qu’art de la modification d’autrui à son insu, pourrait à bien des égards être décrite comme la version laïcisée des doctrines hermétiques et ésotériques de manipulation de masse. Historiquement, la franc-maçonnerie est la première doctrine unifiée de l’influence subliminale de masse, justiciable dans les termes d’un « grand œuvre » de constructivisme social, donc d’ingénierie sociale.

Le triangle de Karpman, ou comment devenir une victime ?   Comment devenir invisible ? Comment passer inaperçu ? Comment se « cacher dans la lumière », c’est-à-dire comment atteindre l’impunité en toutes circonstances, donc comment prendre le pouvoir et exercer une emprise totale sur autrui ?

Premier élément de réponse : inhiber chez autrui tout esprit critique contre soi, inhiber toute suspicion, toute méfiance et toute surveillance. Comment ? En éveillant la confiance ou l’indifférence. Comment ?

En se faisant passer pour une victime, de sorte à inhiber tout procès d’intention à son égard. Pour en finir avec les chocs en retour, rien de tel que de se faire passer pour une victime, un être en position de faiblesse, donc incapable de faire du mal, de commettre une violence, une violation, un viol.

Dans cette perspective, l’implémentation de la figure d’Analyse transactionnelle appelée « triangle de Karpman », dite aussi « triangle dramatique » (Stephen Karpman, 1968) est l’une des plus connues. Le triangle dramatique de Karpman consiste à réduire le discours politique à trois places : le bourreau, la victime et le sauveur.

Si le neuro-pirate ne parvient pas à susciter l’indifférence simple, il doit donc impérativement susciter la confiance en occupant la place de la victime ou du sauveur.

  Quand le statut de victime ou de sauveur est acquis par l’un des acteurs de la situation, conduisant à ce que les autres acteurs ne se méfient plus de lui, la victime ou le sauveur peut alors commencer à détruire les autres furtivement, sans même que ces derniers ne soient en état de comprendre ce qui se passe exactement. Un conflit triangulé, dont la structure est un duel entre deux acteurs supervisé et orchestré par un troisième acteur, donc dont le travail consiste à lancer puis entretenir le conflit depuis sa position située hors du faisceau de l’attention.

2) Puis, si l’on est un black hat, réécrire le code pour faire dysfonctionner la machine, provoquer un « bug » C’est la deuxième phase du piratage, qui consiste à inoculer dans les cerveaux un virus mortel « séparatiste » en introduisant des contradictions internes dans le système cible jusqu’à provoquer la rupture des parties en présence.

Une fois que l’on a gagné l’indifférence ou la confiance et que l’on s’est introduit dans la machine furtivement, ce qui est la première étape dite du hameçonnage, on peut passer à la deuxième étape : le bidouillage du code source pour faire boguer la machine. Autrement dit, la reconfiguration du système de représentations intériorisé par le cerveau pour le « cramer » comme un disque dur.

Comment fonctionne et dysfonctionne le cerveau ? Pour savoir comment faire dysfonctionner le cerveau, il faut déjà connaître son mode de fonctionnement normal. Les sciences cognitives montrent que le cerveau fonctionne normalement par héritage mimétique de stéréotypes ; autrement dit, le cerveau fonctionne par :

a) hiérarchisation : Pour le cerveau, penser c’est toujours trier, classer, distinguer, différencier, sélectionner, discriminer. Tout ne se vaut pas. Certaines choses sont supérieures à d’autres, d’autres choses ne sont pas permises et d’autres encore ne sont pas possibles. Il existe des « limites », objectives et subjectives.

Prétendre le contraire, que tout se vaut, que tout est permis ou que tout est possible, qu’il n’y a pas de limites, revient à empêcher le fonctionnement normal du cerveau, ce qui peut parfaitement relever d’une stratégie intentionnelle de guerre cognitive, psychologique et culturelle.

b) imitation : Le fonctionnement mimétique du cerveau possède un fondement cérébral : les neurones miroirs. Les neurones miroirs impliquent que les informations nécessaires à ma survie dans le monde me viennent en priorité de l’observation des autres sujets en lesquels j’ai confiance, avant même de venir de l’observation du monde objectif lui-même. C’est ce qui s’appelle l’apprentissage.

Mon cerveau ne calcule pas directement son rapport à l’environnement, il passe d’abord par les résultats que les autres cerveaux lui transmettent. Pour des raisons de synchronisation et d’organisation sociale, le cerveau voit comme voient les autres cerveaux, et non comme les faits se présentent par eux-mêmes.

L’étude des neurones miroirs a montré que le cerveau apprenait les informations nécessaires à son adaptation environnementale par imitation d’un pair, ce qui suppose déjà que ce dernier en sache plus, et surtout soit reconnu comme tel et soit pris comme référence, exemple à suivre, modèle à copier, bref comme un aîné et un support d’appariement et d’imitation stéréotypée.

c) modélisation : Le cerveau appréhende son environnement au moyen de stéréotypes. « Stéréotype » est un autre mot pour représentation, modélisation, théorie, schéma. Or, la représentation n’est jamais équivalente au réel qu’elle représente. Le réel (le territoire) est composé de nuances infinies. Mais le cerveau n’est pas équipé pour traiter l’infini en soi, pas plus que des nuances infinies. Il ne les voit pas, tout simplement.

De plus, traiter l’infini est par définition une quête sans fin car les nuances et la complexité sont fractales, on les retrouve à toutes les échelles d’observation comme des poupées russes emboîtées. À un moment, si l’on veut simplement agir, il faut donc s’arrêter sur une portion de réel et sur une version provisoire de sa représentation : ce que l’on appelle une théorie.

Une théorie est toujours approximative, hypothétique. Le cerveau étant incapable de traiter le réel et ses nuances infinies directement, il doit donc nécessairement passer par des représentations schématiques, des modélisations, des théories, des stéréotypes simplificateurs qui ne retiennent que les grandes lignes.

On peut donc parler du rôle positif des stéréotypes, y compris des stéréotypes de Genres, dans la psychogenèse, et même de leur rôle incontournable. Et il est impossible de s’affranchir de ce mode de fonctionnement, au risque d’handicaper son fonctionnement normal. Chercher à empêcher l’une de ces trois activités, c’est chercher à empêcher le fonctionnement normal du cerveau.

Pour faire boguer le cerveau méthodiquement dans le cadre d’un conflit triangulé, il faut donc lui injecter un virus anti-mimétique, anti-hiérarchisation et anti-stéréotypes. Ce handicap provoqué est très exactement le but du neuro-piratage et de l’ingénierie sociale négative (IS-). La transmission pédagogique qui assure la continuité socioculturelle et le continuum de tout groupe organisé repose sur l’imitation hiérarchisée de stéréotypes, c’est-à-dire sur la définition et la communication de normes.

Sans normes, sans langage commun, un groupe explose. Pour désorganiser un groupe et le détruire à terme, il faut donc briser son continuum en brisant sa capacité à l’imitation hiérarchisée de stéréotypes et à la communication de normes. Ces contraintes structurelles du système nerveux central font que l’égalitarisme, c’est-à-dire l’interdiction de hiérarchiser les valeurs et les êtres en fonction de stéréotypes, aboutit à plonger le cerveau dans un état d’incapacité au mimétisme, à l’apprentissage et à la socialisation normative.

B. L’idéologie de la confusion des genre

L’idéologie de la confusion des Genres, impliquant la confusion des générations, qui cherche à empêcher, voire interdire l’imitation hiérarchisée de stéréotypes fondateurs pour l’identité et qui rabat tout sur le choix individuel, est le virus mental prototypique à injecter au cerveau pour le faire dysfonctionner.

Le fait que le cerveau ait une origine génétique mais aussi une origine épi-génétique a servi de prétexte au constructivisme de la confusion des Genres pour affirmer que l’on pouvait s’abstraire totalement de l’origine génétique dans la construction épi-génétique de l’identité de Genre. Les femmes et les hommes ne sont pas des anges, des esprits purs, mais des créatures incarnées avec des corps génétiquement différents.

Notre identité socioculturelle, dont l’identité de Genre fait effectivement partie, est une représentation du corps, donc un rapport au corps et à notre héritage génétique. Cette identité de Genre, soit la représentation du sexe, est donc construite par indexation sur la différence anatomique d’origine génétique, et élaborée au travers du rapport différent à l’environnement et à autrui

L’identité de Genre est donc effectivement une représentation construite, mais depuis un socle réel malgré tout, celui de la différence génétique hétérosexuelle, qui implique l’hétéro-normativité, sauf à produire des effets de déréalisation psychotique. Quand un homme croit être une femme ou l’inverse, il s’agit au minimum d’un syndrome psychotique.

Le premier système de représentation du cerveau est donc non seulement sexué mais encore hétéro-normé. L’hétéro-normativité est la source de toute norme, c’est la norme des normes, la méta-norme. L’absence de normes ne présente pas de problème tant qu’elle reste minoritaire et exceptionnelle, confinée dans une sphère artistique par exemple, car elle bénéficie de l’immersion dans l’hétéro-normativité majoritaire ambiante pour se re-stabiliser. En revanche, l’absence de normes est criminelle dès lors qu’elle prétend à devenir la norme.

L’absence de normes, qui signifie aussi absence de loi, rend la communication impossible, rend donc la vie en société impossible. Pirater l’Œdipe, l’hétéro-normativité, la loi fondatrice, la norme des normes, c’est donc pirater le code source hétéro-normé du cerveau qui est à l’origine de toute forme de structure psychosociale différenciée, de dialectique, d’intersubjectivité, de compétence linguistique, culturelle, civilisationnelle. Pirater l’Œdipe, c’est pirater le code racine du patrimoine épi-génétique de l’espèce humaine toute entière, c’est pirater la réalité humaine.

Éric Fassin, sociologue : « Ce qui est en cause, c’est l’hétérosexualité en tant que norme. Il nous faut essayer de penser un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale. » Ruwen Ogien, directeur de recherches au CNRS : « Loin de s’achever aujourd’hui, les politiques minoritaires ouvrent une brèche dans laquelle il importe de s’engouffrer pour repenser l’ordre sexuel et social. »

La lutte contre les stéréotypes de Genres vise donc à produire de la psychose, du flou identitaire psychotique, par l’orchestration d’un conflit triangulé hétérophobe. Depuis les mandats de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur, avec l’invention du délit d’« homophobie » en 2004, puis à l’Élysée quand son ministre Luc Chatel introduisit en 2011 la théorie du Genre dans l’éducation nationale ou quand furent organisés en 2009 et 2010 des colloques contre la « transphobie » à l’Assemblée nationale avec la participation de membres des lobbies les plus puissants, nous voyons se mettre en place un conflit triangulé généralisé, avec les hétérosexuels en position de bourreaux, et les non-hétérosexuels simultanément victimes et sauveurs.

Pirater le cerveau pour lui inoculer le virus anti-normatif de la confusion des Genres fait entrer l’humanité dans l’ère du capitalisme intégral, radicalisé jusqu’à la location du ventre des femmes, ce qui donne accès au pilotage scientifique de la guerre de tous contre tous. Ainsi l’on gouverne par le chaos, on organise l’anomie, la psychose sociale, la démolition contrôlée du psychisme et de la société, on effrite la réalité, on liquide même toute forme de réalité en rendant impossible de se constituer une stabilité cognitive et psychosociale quelconque. On fabrique ainsi des neuro-esclaves.

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Par : L’équipe Macro Editions | Actualités et Conspirations
Publié le : 2017
Titre original : « L’ingénierie sociale ou comment pirater un cerveau ? »
Source 1 : macroeditions.com
Source 2 : maQiavel pour agoravox TV
Source 3 : « Neuro-esclaves » de Marco Della Luna et Paolo Cioni (livre)
Mise en page et édition : Lio de France / Double genre.

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La femme parfaite est-elle une connasse ?

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Moi qui étais gonflée à bloc et motivée comme jamais pour tenir mes bonnes résolutions pour cette nouvelle année, honnêtement, on peut dire que c’est raté !

Pendant de longs mois je passais le plus clair de mon temps à enchaîner les livres, et récemment, j’ai perdu la main. Je voulais donc me rattraper en janvier, et pour commencer en beauté, j’ai pris un bouquin de mon énorme pile complètement au hasard et je suis allée m’installer dans un coin. Ce n’était ni le plus épais, ni le plus court, mais j’ai finalement compris qu’il s’agissait d’une très belle découverte et d’une petite pépite. Pour celles et ceux que ça intéresse, je vous ai fait mon compte-rendu juste ici. Je l’ai fini en quelques heures seulement, à une semaine même pas de la publication de l’article dont je vous ai parlé au début, censé me rebooster.

Trois jours après j’en ai débuté un second. Malheureusement, j’ai fait tomber mon marque-pages et j’ai instantanément perdu tout mon courage pour retrouver la page. Suite à cette absence de motivation, j’ai opté pour un plan B : mon challenge séries. Et dans ce cas précis, on peut dire que ça va. J’ai attaqué ce défi le 13 de ce mois et j’en suis déjà à cinq séries vues et finies, quasiment six. Hallucinant. J’ai décidé de faire une courte pause et j’en profite pour me rattraper sur mon autre objectif, la lecture.

Aujourd’hui, donc, je vais vous présenter une sorte de guide, le premier tome de « la femme parfaite est une connasse » !

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RésuméCe livre est le guide pour toutes les femmes imparfaites (il peut également être lu par les hommes qui auraient envie de combler certaines lacunes..).

Vous y découvrirez notamment des théories comme la jurisprudence de la frange, la théorie du pot de cacahuètes, ou encore le concept universel du « foutu pour foutu ». Mais vous apprendrez aussi comment garder sa dignité quand on est complètement bourrée, comment réagir devant un bébé laid, ou les questions qu’il ne faut pas poser à un homme si on ne veut pas entendre les réponses.

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Mon avisC’est quand il a vu mes yeux de chat botté dans le rayon lecture que mon boyfriend s’est résolu à m’offrir ce petit livre, il y a un moment déjà.

En rentrant à son appartement, j’ai filé au fond du lit pour le lire et le dévorer d’une traite. Je me souviens avoir beaucoup apprécié la mise en page, je me souviens également avoir ri. Et en l’apercevant au fond du placard tout à l’heure (le livre pas mon mec, vous suivez ?) j’ai décidé de le reprendre et de recommencer ma lecture. C’est rapide, léger, sympathique, drôle et frais. Sur ces quelques 160 pages, on pourra reconnaître tantôt nos copines, tantôt ces femmes que l’on ne supporte pas, et tantôt.. nous-même.

Eh oui, parfois vous réaliserez que c’est peut-être vous, la connasse ! Attention, celle dont parle ce bouquin n’est pas la nana détestable que l’on a envie de frapper à coups de pelle entre les deux yeux (quoique). Il s’agit simplement d’une personne en laquelle tout le monde et n’importe qui peut se reconnaître. C’est un livre qui n’est pas à prendre au sérieux, loin de là, mais l’avoir en sa possession permet de passer un moment calme et tranquille. Pour certains ce sera juste un bouquin rempli de clichés exagérés et énervants, pour d’autres comme moi ce sera l’occasion d’avoir une lecture changeante et différente par rapport à d’habitude. À lire si vous êtes intrigués !

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Voilà, cet article est à présent terminé. Pour celles et ceux qui ont déjà eu l’occasion de se plonger dans ce petit livre, n’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en avez pensé. Belle journée !

Talons hauts, armes fatales des femmes

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Recent studies have shown that the United States, when people correct upright posture
People will be more confident – Emotion also happy – And you naturally need to wear high heels to keep upright posture – Select dew instep high heels – Visually can make your feet and legs are joined together – More upright – Confident doubled – Sexy doubled

Des études récentes ont montré qu’aux États-Unis, lorsque les gens redresse leur position, ils sont plus confiants [et éprouvent aussi une] émotion de bonheur. Vous devez naturellement porter des hauts talons pour garder une position droite.
[photo] : choisissez ces escarpins roses à hauts talons ❤ Visuellement [cela] peut faire vos pieds et jambes [comme si] elles étaient jointes ensembles – [Ici, tout est] plus droit ; la confiance [en est] (re)doublée ; [et le côté] Sexy ? doublé [aussi.]

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Ancient Chinese men are obsessed with « lotus feet » – They really love their feet it ?
It is not, but bound feet women who have a weak gesture ; It allows them to get the feeling of being relied. Similarly high heels make women pain while more delicate wear open-toed high heels. Let the weak and suffering mixed charm to do in front of people. Now let your sexy to be added.

Les hommes de la Chine ancienne sont hantés par les « pieds de lotus ». Aiment-ils vraiment les pieds ainsi ? Certes non, mais les femmes ont [souvent] les pieds retenus, [ce] qui [leur] procure une attitude de faiblesse [et] un sentiment d’être faible. De la même façon [le port] des hauts talons cause des souffrances aux femmes, tandis que leurs vêtements délicats, avec des hauts talons ouverts en bout de pied (peep-toe), laisse leur charme mixte [fait de] faiblesse et souffrance opérer publiquement. [Dès] maintenant, laissez votre [côté] sexy être augmenté.

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Men really contradictory that hope that women rely on their own weak. We expect to conquer the powerful queen to satisfy their desire to conquer. Woman wearing high heels will become more « high », not physical high but on the high-profile.

Les hommes sont vraiment contradictoire, dans leur espoir que les femmes comptent [sur] leur propre faiblesse. Nous qui attendons de conquérir une puissante reine pour satisfaire leur désir de conquête. La femme portant de hauts talons deviendra plus « haute », non haute physiquement, mais sera très en vue.

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But you can not be too high a heel.
– High heels : More than a gesture is not high, Not even the attitude.
If your height less than 170, be sure to wear hold large 10 cm high-heeled.
– For Asian woman 165-170 of woman is best to wear 7-9 cm high heels.
– And it is tall woman : you can also try to control 11 cm high heels.
Man can conquer this woman.There will not be even better than the thrill of drugs. How can it not sexy ?

Mais vous ne devez pas avoir un trop haut talon !
– Hauts talons : plus qu’une posture, ce n’est pas haut, ni même l’attitude. (???)
Si votre hauteur [est de] moins de 170 cm, assurez-vous de porter d’importants talons hauts de 10 cm.
– Pour la femme asiatique de 165cm-170cm, il est mieux de porter des talons de 7 à 9 cm de haut.
– Et pour la grande femme : vous pouvez aussi essayer de maitriser des talons de 11 cm de haut.
L’homme voudra conquérir cette femme ; c’est encore meilleur que le frisson d’une extase chimique. Comment cela peut-il ne pas être sexy ?

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Par / by : Carolie Tang
Publié le : 29.06.2016 à 01:30
titre original : High heels are sexy weapon woman
Source : Site de Carolie Tang
Traduction et mise en page : Lio de France (Ce texte en anglais, puis traduit par moi-même en français,  doit certainement avoir une version originale en chinois :  d’où les approximations.)
Dernière mise à jour par D.G. : 14.03.2019

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Trans, notre tort est-il d’exister ?

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En introduction à ce sujet, voici une vidéo de l’émission d’InfraRouge qui donner la parole à des hommes et des femmes transgenres, victimes de transphobie, afin de recueillir leurs témoignages et bousculer nos a priori : c’est : « Trans, c’est mon genre. »

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Commentaires des internautes et de Lio de France

Lamatriss  1. Lamatriss (il y a 3 mois)

C’est bien de donner la parole aux personnes trans, la transphobie est un fléau et il est plus qu’essentiel d’ouvrir le débat.

2. Taline Imaginarium (il y a 2 mois)

@Lamatrisse : Je trouve pas qu’il y est de débat à ouvrir …ce sont des gens …comme les autres et qui devraient avoir exactement les mêmes droits que les autres, sans que la justice ne vienne fourrer son nez dans les cuisses de la populace  …

Little Potatoes  4. Little Potatoes (il y a 3 mois)
Il est magnifique ce reportage. J’ai été touchée par ces témoignages. Une tolérance incroyable de celle qui accepte que ses filles ne la voient plus, si ça les aide à faire le deuil de leur père ; ou de celle qui voit son homme devenir femme… Du père qui soutient pendant la transition aussi ! J’ai aimé le principe du filtre à con, c’est vrai que ça doit faire du ménage !! Et dans tout les cas, un vrai courage parce que ça ressemble vraiment au parcours du combattant !

Eithne dé danann  5. Eithne dé danann (il y a 2 mois)
Je trouve les trans tellement incroyables, je suis admirative…

Shékiinä  9. Shékiinä (il y a 2 mois)
PS : Morgan est trop beau ! il a des yeux magnifiques et une belle voix.

Caribay Rynkiewicz-Pasquini  10. Caribay Rynkiewicz-Pasquini (il y a 3 mois)

Je ne comprends pas le personnel médical qui fait des commentaires…. Je ne suis pas trans ni quoique se soit mais j’ai eu des jugements sur la prise d’une pilule du lendemain… Des regards pleins de mépris… Je ne dis pas que c’est vraiment pareil mais ça reste intolérable dans tout les cas !

Johanna Lopez  11. Johanna Lopez (il y a 1 mois)
C’est pareil, c’est de l’intolérance.

Shékiinä  12. Shékiinä (il y a 2 mois)
J’admire les trans, ils assument leur différence. J’aime les gens qui s’assument et qui s’en foutent du qu’en dira-t-on. Dans le futur, j’espère qu’on ne mettra plus les gens dans des cases, les êtres humains sont beaucoup trop complexes pour qu’on puisse les ranger dans des cases, une personne peut être une chose et son contraire (et je sais de quoi je parle).

amelia giuliani  13. amelia giuliani (il y a 3 mois)
Piouf !!! respect, je ne peux pas imaginer cette souffrance, ces personnes sont pleines de dignité et de pudeur , et j’ai eu le privilège de voir une histoire d’amour merveilleuse avec Marie et sa compagne …et finalement la vie est dure pour tous, mais je ne peux pas m’empêcher d’envier cet amour.

MA MAMA  14. MA MAMA (il y a 3 mois)
CE REPORTAGE CONFOND LES TRANSGENRES HERMAPHODITE ET LES TRANSEXUELS POURQUOI ? ce n’est pas la même chose et votre confusion va affecter la vie des gens, un transgenre, c’est un hermaphodite ; ils naissent avec des caractéristiques des deux sexes , ca n’a rien a voir avec les transsexuel qui eux ont problème psychologique.
Lio de France : je crois bien qu’il n’a rien compris au film, et  devrait consulter les articles de ce blog.

NB Transler 15. NB Transler (il y a 3 semaines)
Alors déjà, pour les êtres humains on dit « intersexe » (car hermaphrodite c’est pour les animaux) , et une personne transgenre n’est pas intersexe ;  ça n’a rien avoir (revois la définition de transgenre : personne dont le genre est différent de celui qu’on lui a assigné à la naissance ) ..Transexuel(le) est un terme péjoratif, car ça ramène directement au sexe (notre sexe ne regarde personne), on préfère le terme transgenre, qu’on soit opéré(e) ou pas, car ça parle de genre et c’est ce qui est correct ; peut importe notre sexe, ça ne définit pas notre genre. Les personnes trans n’ont pas de problème psychologique. Si on a des problèmes avec nous-même, c’est parce que vous venez nous faire ch…, nous juger … etc et non pas sur le fait d’être trans en soi .

Showclax  16. Showclax (il y a 5 jours)
Sundown oui, lol comme tu dis, il a voulu faire sont connaisseur, mais mdr 😂

Johanna Lopez  17. Johanna Lopez (il y a 1 mois)
Même si on est pas d’accord, même si on aime pas ça , comment est-il possible d’en arriver à une telle haine ? Comment peut-on dire à un être humain ce genre d’atrocité ? Ceci n’est pas de la transphobie, mais de la haine, et ceci est extrêmement dangereux, ces individus sont emplis de haine et de frustration.

Mari aa  18. Mari aa (il y a 2 mois)
Chacun d’entre eux ont un manque, un mal-être intérieur qu’il essayent de combler par le changement de sexe. Les juger n’arrange rien ; ils ont besoin d’aide. Sachez que leurs transitions ne leurs donnent pas le bonheur qu’ils recherchent, car ils ont des traces de leur ancienne vie. Le vide qui essayent de combler par la transition ne peut être comblé que par Jésus Christ. La transition peut redonner le sourire, mais Jésus Christ redonne le bonheur, le bien-être. Il suffit seulement de déclarer : « Jésus révèle toi à moi. »

Little Panda  20. Little Panda (il y a 1 semaine)
Je suis une femme cis avec un style très masculin, autant sur l’allure que le comportement et même en ne voulant pas changer de sexe (je suis hétéro et bien avec mon corps de femme) l’état et l’administration remet en cause mon genre de naissance, quand je prend des rendez-vous on m’appelle « Madame » et dès lors que je me lève, c’est « Oh pardon monsieur, il doit y avoir une erreur sur nos papiers » j’ai beau dire et redire que non je suis bel et bien une femme depuis le début de ma vie les gens ne me croient pas, ou insinuent entre eux de manière pas du tout discrète « Ah bah ! c’est une lesbienne » ou encore « Elle pourrait faire un effort pour qu’on voient que c’est une fille. » Les gens ont une vision très limité, rien que dans les magasins je m’habille très souvent au rayon « Homme », mais ça ne veux pas dire que j’en suis un ; ce ne sont que des bouts de tissus, ça ne définit rien à mes yeux , c’est une autre forme de discrimination du genre, où dès lors que je ne ressemble pas au « portait-robot » d’une femme, je ne peux pas être considéré(e) comme telle. J’ai aussi un ami qui lui est en parcours FTM [Female To Male] et qui rencontre les mêmes problèmes que les personnes dans la vidéo ; on l’appelle Madame malgré le physique qui ne laisse aucun doute comparer au mien (je ressemble quand même à une fille, ce qui est normal) sauf que pour lui, les gens prennent presque un plaisir sadique à lui rappeler qu’il n’a pas le droit (pour eux du moins) d’être celui qu’il veux. Et c’est là que je blâme la France ; si une personne vous dit « Non ! c’est Monsieur » ou « Non ! c’est Madame » n’insistez pas, on sait qui on est, on sait mieux que vous. Une femme peut avoir un pénis et un homme peut avoir un vagin ! Le sexe n’a rien a voir avec ce que l’on est « mentalement », si je puis dire. C’est assez démonstratif du manque d’ouverture d’esprit français.

Thierry carlou  21. Thierry carlou (il y a 1 mois)
Magnifique reportage, il en faut du courage !

Les vainqueurs écrivent l'Histoire  22. Les vainqueurs écrivent l’Histoire (il y a 2 semaines)
ignoble propagande !

sarah leblanc  23. sarah leblanc (il y a 2 mois)
Pfff ! les psys, ce sont eux qui te foute la déprime et qui t’empêchent de vivre. GROSSES M…. de BLOUSES BLANCHES !

Antonio Gomes  24. Antonio Gomes (il y a 1 semaine)

Que de bonnes personnes, sensibles et intelligentes. Ils méritent bien d’être heureux.

Man hattan  25. Man hattan (il y a 3 semaines)
Je savais pas que les gens pouvaient être aussi mauvais et sans cœur !! respect à ces personnes pour leur courage.

sarah leblanc  26. sarah leblanc (il y a 1 mois)
Hey, Vikken ! au secours, aide moi !

On voit le mal être, et le réduire à une simple question d’etre un homme ou une femme est juste hallucinant. La féminité ou la masculinité est un don qu’offre la nature. Vous pouvez très bien changer de sexe ou même ne plus en avoir du tout mais la question du mal être n’en sera pas mieux réglée. On distingue parfaitement qui est homme ou femme dans l’ensemble des témoignages, donc qu’ont-ils fait a part du camouflage ? Aidons-les plutot à assumer qui ils sont plutôt de les encourager à se perdre…. Bientôt nous ne serons ni homme ni femme, mais des êtres tout simplement, sur terre le fait d’être un homme ou une femme est une résonance de ce qu’on est vraiment au fond de soi.

Jean-Porte  28. Jean-Porte (il y a 2 semaines)
L
a féminité et la masculinité ne sont pas naturelles, mais sont des constructions sociales.

ShemJawn  29. ShemJawn (il y a 1 semaine)
Transphobie, le retour… Les personnes que tu as vues dans cette émission s’assument puisqu’elles ont choisi de faire une transition (ou non). Ils n’ont pas besoin de ton avis. C’est leur identité de genre et leur corps, pas les tiens.

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Ajouté sur : YOUTUBE, le 21.11.2016
Source : InfraRouge
Titre original : »Trans, c’est mon genre. »
Commentaires, correction des « fôtes d’ortograffes » 😉 : Lio de France

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Kilt et Yoga en vidéo

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Pour une fois, café et yoga font bon ménage 😉

    • Kilted yoga : need we say more? This video has it all ! beautiful scenery, astounding yoga poses, and men in kilts. Finlay is a yoga instructor from Dundee, and Tristan is one of his students. Together, they took to the wilds of Scotland to be at one with nature, and practice some yoga.

1.2 – Yoga en Kilt : est-il besoin d’en dire plus ? Cette vidéo a tous les atouts ! un beau paysage, des poses de yoga étonnantes et des hommes en kilts. Finlay est un instructeur de yoga de Dundee et Tristan est l’un de ses étudiants. Ensemble, ils se sont installés dans les régions sauvages de l’Écosse pour ne faire qu’un avec la nature et pratiquer un certain type de yoga.

1.3 – Finlay Wilson, professor of Scottish yoga and his pupil Tristan Cameron-Harpe put on their most beautiful kilts to go to make yoga in forest. The video is published by the team of BBC Social, a Facebook page which puts in the honor the young Scottish talents. It was realized by the film-maker Anna Chaney. In the middle of brooks, rocks and trees of a Scotland’s forest, both bearded men make several very esthetic postures and as reflect the Zen state of mind of yogistes.

And for those who wonder if Finlay and Tristan respected the Scottish tradition which consists in wearing nothing under her kilt, the answer is at the end of video.

Everything lets especially think that they especially really wanted to show her (nicely ) muscular buttocks.

1.4 – Finlay Wilson, professeur de yoga écossais  et son élève  Tristan Cameron-Harpe ont enfilé leurs plus beaux kilts pour aller faire du yoga en forêt. La vidéo est publiée par l’équipe de BBC Social, une page Facebook qui met à l’honneur les jeunes talents écossais. Elle a été réalisée par la cinéaste Anna Chaney. Au milieu des ruisseaux, des rochers et des arbres d’une forêt d’Ecosse, les deux barbus effectuent plusieurs postures très esthétiques et comme reflètent l’état d’esprit zen des yogistes.

Et pour ceux et celles qui se demandent si Finlay et Tristan ont respecté la tradition écossaise qui consiste à ne rien porter sous son kilt, la réponse se trouve en fin de vidéo.

Tout laisse surtout à penser qu’ils avaient surtout très envie d’exhiber leurs fesses (joliment) musculeuses.

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2.1 – Même David Duchovny a porté un kilt, lors d’un show TV en 2010

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Vidéo Kilted yoga : Source Youtube, ajoutée le 20.02.2017
Vidéo Duchovny : Source Youtube.
Montage par : Lio de France / Double Genre.

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Pensez-vous comme un homme ou une femme ?

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Madame Irma, film français de Didier Bourdon et Yves Fajnberg (6.12.2006)

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hommes et femmes

Moi aussi… Moi plus…
1001 différences homme-femme

(présentation de livre)
Par Yvon Dallaire, Psychologue
Québec, Québec, Canada.
Voir ma page Psycho-Ressources
(Editions Option Santé)

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À propos du titre

Moi aussi… Moi… plus. C’est en écoutant des femmes et des hommes discutant entre eux que j’ai eu l’idée de ce titre. Lorsque plusieurs femmes sont réunies, celles-ci parlent généralement de leur vécu et surtout de leur vécu intime et relationnel, parfois professionnel. Les femmes échangent leurs états d’âme et elles le font souvent en même temps : « Hé ! Moi aussi, je vis ça comme ça. » ou « Oui, moi aussi, je pense ça. » « Le mien aussi, il est comme ça. » Les femmes se confirment et se confortent l’une l’autre dans leurs propos. Et elles semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

Lorsque plusieurs hommes discutent ensemble, ceux-ci parlent généralement de ce qu’ils ont fait et de leurs prouesses. Ils parlent rarement de leurs mauvais coups ou de leurs sentiments. Ils vont de surenchère en surenchère. « Ce n’est rien ça ; si tu m’avais vu l’autre jour… » « Le meilleur coup de ma vie, c’est quand… » Et de parler du plus gros saumon pêché, des performances de leur nouvelle voiture, de la victoire de leur équipe grâce à leur but, du coup d’argent qu’ils viennent de réaliser, des charmes de leur dernière conquête, de la façon dont ils dirigeraient le monde… Les hommes se comparent les uns les autres. Et ils semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

C’est lorsque la femme veut échanger avec l’homme qui adore argumenter que les difficultés de communication commencent et que se creuse un fossé d’incompréhension. Ce livre veut combler ce fossé et aider les hommes et les femmes à surmonter leurs difficultés pour vivre en plus grande harmonie.

L’autre sexe : opposé ou complémentaire

L’homme et la femme sont égaux et… presque semblables. En fait, nous sommes plus identiques que différents. On pourrait comparer l’homme et la femme a deux logiciels de traitement de texte possédant chacun leurs spécificités. Nos ressemblances constituent 97,83 % de notre nature humaine : hommes et femmes ont deux jambes, deux bras, un corps, une tête et leurs vies tournent autour des mêmes dimensions : personnelle, relationnelle, professionnelle et parentale. Leurs besoins sont sensiblement les mêmes : survivre, aimer et être aimé, s’épanouir, se reproduire. Leurs peurs aussi. Leurs cerveaux ont les mêmes structures…

Les hommes et les femmes sont semblables, mais ils sont aussi différents. Ni pires, ni meilleurs, différents. Nous viendraient-ils à l’idée, en ce XXIe siècle, de déclarer une race supérieure à l’autre. Pourquoi essayer de le faire pour le sexe ? Sinon par pure mauvaise intention politique, afin d’obtenir du pouvoir.

Ces différences homme – femme, quoique minimes, sont par contre toujours présentes, tout le temps, et surtout aux moments où l’on s’y attend le moins. Même en le sachant, il n’est pas toujours facile de percevoir ces différences et, surtout, de les transcender. Dans toute conversation homme – femme, le malentendu n’attend qu’une étincelle pour surgir, le conflit se cache derrière chaque mot, chaque intonation. Les amants sont assis sur un baril de poudre ; les parents sont sous tension constante ; les professionnels se surveillent l’un l’autre… Pourtant, comme le dit si bien Gabrielle Rolland (1) « Jouer sur la différence, c’est accepter l’autre, mais c’est aussi s’accepter dans sa spécificité ».

D’où nous vient donc cette différence de 2,17 %. De la culture ? À cause de notre conditionnement éducatif, comme le croit la psychologie dite « culturaliste », toujours prête à tout « psychologiser » ? Non, la source de cette différence réside dans notre nature humaine, dans notre code génétique, dans nos atavismes. Tous les êtres humains partagent vingt-trois paires de chromosomes. Vingt-deux paires sont identiques ; une seule, la paire sexuelle, est différente. Le code génétique de la femme est constitué de deux X, celui de l’homme d’un X et d’un Y.

Plusieurs espèces vivantes sont unisexuées, chaque individu remplissant les mêmes tâches que tous les autres membres de l’espèce. D’autres espèces sont bisexuées en ce sens que les deux membres de ces espèces se sont partagé certaines tâches ; quelques-unes de ces tâches sont interchangeables, d’autres sont immuables (la grossesse, par exemple). D’autres formes de vie possèdent trois, quatre ou même cinq formes sexués ; dans ces cas-là, la répartition des tâches est très spécialisée et quelque peu rigide : la reine abeille ne peut que se reproduire, le faux-bourdon qu’ensemencer la reine et les ouvrières et les soldates que travailler ou défendre la ruche. Quelques rares espèces sont hermaphrodites (2).

Notre espèce est évidemment bi-sexuée, composée d’un homme et d’une femme. Qu’est-ce qui fait qu’un homme est un homme ? Qu’est-ce qui fait qu’une femme est une femme ? En quoi le Y est-il différent du X. Même en acceptant que le sexe féminin puisse être le sexe de base de l’espèce humaine, la création du sexe masculin constitue une amélioration évolutive. La bi-sexualité semble en effet représenter la meilleure stratégie de survie des espèces. Le deuxième X confirme chez la femme le premier X et fait d’elle le sexe fondamental, sexe reconnu par le même sexe : « moi aussi ». Le deuxième chromosome de l’homme, son Y, le différencie de ce sexe fondamental : ce qui fait donc qu’un homme est un homme parce qu’il n’est pas une femme, d’où « moi plus ».

Le masculin est donc différent du féminin. D’où la nécessité pour le petit garçon de s’éloigner de sa mère, de se différencier d’elle, pour devenir un homme, avec l’aide ou non de son père. Dans les sociétés dites primitives, les enfants étaient laissés à la garde de leur mère pendant leur enfance. Puis, les garçons, et seulement les garçons, devaient passer vers 14-15 ans une épreuve, une initiation, qui leur permettait, s’ils y survivaient, d’être admis dans le monde des hommes. À cette époque, les sexes étaient souvent séparés et avaient des tâches bien précises, comme le démontrent les études anthropologiques et archéologiques. Aujourd’hui, ces initiations n’existent plus et les fonctions et rôles sexuels sont de plus en plus confus.

Il existe encore quelques irréductibles (3) qui nient ou réfutent (sans jamais vraiment y parvenir) les différences homme – femme en présentant l’androgyne, ou la gynandre, comme le sexe supérieur et l’idéal à atteindre. N’oublions pas qu’androgyne et gynandre sont synonymes d’hermaphrodite ; or, qu’on le veuille ou non, l’être humain est bisexué et cette bisexualité s’exprime par tous les pores de sa peau et dans tous les domaines de sa vie, puisque chaque X ou Y se retrouve dans chaque cellule humaine.

La source de nos différences résident aussi dans nos trois (ou six) millions d’années d’évolution. L’homme toujours à la chasse, sur ses gardes, concentré sur sa survie physique et celle des siens, déployant son ingéniosité à traquer ses proies, en silence, se coupant de ses sensations pour résister au froid, à la chaleur et à l’inconfort, ravalant ses peurs d’être dévoré par les autres prédateurs, devant se repérer pour ne pas se perdre, stimulant avec les autres hommes son esprit de combativité, scrutant l’horizon, développant ainsi sa force physique et ses réflexes… Tout ça, ça conditionne un homme et ça s’inscrit dans sa nature.

La femme souvent enceinte, vivant dans la caverne avec les autres femmes et enfants, devant apprendre à cohabiter dans un espace restreint, anticipant tout danger potentiel, surveillant le feu, nourrissant ses enfants à même ses réserves corporelles, attendant les chasseurs pour refaire ses forces, paniquant au moindre bruit suspect, cueillant tout ce qui est comestible, goûtant à tout, se réconfortant l’une l’autre, attendant impatiemment le retour de l’homme, développant ainsi sa force émotive et ses sens… Tout ça, ça conditionne une femme et ça s’inscrit dans sa nature.

Et ce, pendant trois (ou six) longs millions d’années. Nos conditions de vie ont certes grandement évolué depuis vingt mille ans, moment où nous sommes passés du nomadisme à la sédentarité, et surtout depuis cent ans, moment où nous sommes passés, du moins dans les pays développés, de sociétés agricoles et industrielles à des sociétés post-technologiques basées sur l’échange d’information. Mais, pour la plupart d’entre-nous, nous réagissons encore par des atavismes datant de l’âge des cavernes. Ces cavernes ont été remplacées par des maisons, mais nos comportements ont peu évolué. On ne change pas l’hérédité humaine (son code génétique et son code ADN) comme ça, en 30 ans de féminisme, même radical. Peut-être, dans l’avenir. Mais pour le moment, il existe encore des différences homme – femme comme le constatent facilement tous ceux, c’est-à-dire nous tous, appelés à interagir avec l’autre sexe, dit sexe opposé.

Nos différences sexuelles prennent aussi leur source dans la sexualisation du cerveau, laquelle s’effectue avant même la naissance des petits humains. Le cerveau des garçons est imprégné de testostérone, celui des filles d’œstrogène. Cette sexualisation hormonale est confirmée à l’adolescence lors de la poussée pubertaire. Il serait peut-être exagéré de dire que tous nos comportements masculins ou féminins adultes sont prédéterminés, mais on peut certes croire qu’ils sont canalisés dans une certaine direction.

Il n’y a aucun doute, non plus, que ces différences puissent être conditionnées culturellement. Des expériences ont démontré que le bébé habillé de rose est « plus belle » et celui habillé en bleu, « plus costaud », indépendamment du sexe du bébé ainsi habillé. Certaines de ces influences sont locales, d’autres universelles. Par exemple, le maternage est universellement encouragé chez la fille, et l’agressivité, chez le garçon. Finalement, peu importent les avis, il est impossible de séparer les influences de la nature de celles de la culture. Les différences sexuelles sont probablement le résultat d’une influence combinée de nature et de culture.

Quel est l’intérêt de connaître et d’accepter ces différences même si, nous le répétons, l’homme et la femme sont plus semblables que différents ? L’homme ne vient pas de Mars et la femme de Vénus, les deux sont terriens. À quoi peuvent bien nous servir la reconnaissance et l’acceptation de ces différences ? Saviez-vous que le Marocain rote après le repas pour manifester son appréciation, que le Japonais laisse toujours de la nourriture dans son assiette, que pour l’Espagnol le mot mañana ne veut pas réellement dire demain, mais plutôt « pas maintenant », que pour le Portugais le pouce levé a la même signification que le majeur levé, que le Grec soupe (le Français dîne) très tard… L’ignorance de ces subtilités peut occasionner des incompréhensions et même des conflits. Alors, si la connaissance de différences culturelles permet d’entretenir des rapports de bon voisinage, la connaissance et surtout l’acceptation des différences sexuelles pourrait peut-être faciliter l’harmonie conjugale et professionnelle, puisque maintenant les femmes travaillent aussi à l’extérieur.

Par exemple, les femmes pourraient cesser de croire que l’homme veut toujours tout contrôler ou avoir le dernier mot si elles se rendaient compte que l’homme veut tout simplement savoir qui dirige la situation à ce moment-ci, afin de mieux utiliser son temps et son énergie : prendre le leadership ou se mettre au service de l’autre. Les hommes pourraient cesser de croire que les femmes compliquent tout ou critiquent tout le temps s’ils comprenaient vraiment que la femme recherche a la fois relation, communication, collaboration et intensité et que c’est pour cela qu’elle veut savoir ce qu’il veut ou ce qu’il ressent et qu’elle lui exprime ses états d’âme.

Or, il existe plus de différences entre les hommes et les femmes qu’entre les cultures. Le macho québécois ressemble plus au mec français, au cowboy américain et au samouraï japonais qu’à la « féminaziste » (4) québécoise qui, elle, ressemble plus à la nana française, à la mégère américaine ou à la geisha asiatique. Les hommes et les femmes, contrairement à leur croyance, ne parlent pas du tout le même langage, même s’ils utilisent la même langue. Et pourtant les thérapeutes les convainquent que la communication est nécessaire au bonheur conjugal. Les hommes et les femmes se parlent et tentent de communiquer, mais le problème est qu’ils ne se comprennent pas parce qu’ils ne disent pas et n’entendent pas la même chose. « Je t’aime ! » dit l’homme. « Moi aussi. » répond la femme. Ont-ils vraiment dit la même chose ? Ont-ils vraiment exprimé le même sentiment ? Le même désir ? Si oui, pourquoi, alors que l’homme commence à la caresser, la femme réagit-elle en disant « Est-ce moi que tu aimes ou seulement mon corps ? ».

Les différences énumérées tout au long de ce livre ne sont pas tout à fait noires ou blanches. D’ailleurs, aucune des caractéristiques décrites n’est exclusivement masculine ou féminine ; ces traits sont plutôt prioritairement masculins ou féminins. Certains hommes se retrouveront parfois du côté féminin ; certaines femmes se retrouveront parfois dans la description du masculin. Ces différences ne sont parfois qu’une question d’intensité. La loi du 80-20 s’applique ici aussi. Par exemple, l’on sait que 80 % des demandes de conversation dans un couple sont le fait des femmes, que 80 % des dépendants émotifs sont en fait des dépendantes émotives, que 80 % des parents qui s’investissent à fond dans l’éducation des enfants et des soins aux autres sont des femmes… mais on y retrouve aussi 20 % des hommes. Alors que 80 % des hommes préfèrent aimer en silence, que 80 % de ceux-ci cherchent à défendre l’intégrité de leur territoire ou s’investissent davantage dans leur travail ou leurs projets personnels… on retrouve aussi un certain pourcentage de femmes qui manifestent ces tendances.

La culture vient parfois contrecarrer l’expression naturelle de la masculinité et de la féminité, ou du moins la rendre problématique. Certains hommes et certaines femmes ont aussi bien intégré les différences homme – femme et peuvent s’adapter facilement lorsqu’ils sont en relation avec d’autres hommes ou d’autres femmes. Ces personnes ne sont pas androgynes ou gynandres pour autant : ils ont tous simplement appris à parler deux langues ; ils ont parfaitement intégré leur masculinité ou leur féminité et se sont mis à l’écoute attentive et respectueuse du sexe dit opposé, et surtout complémentaire.

Aucun des lecteurs et lectrices ne se retrouvera donc toujours à la gauche (côté femme) ou à la droite (côté homme) de ce livre. Mais n’en déplaise aux chercheurs d’androgyne ou de gynandre, le meilleur représentant du principe masculin reste encore l’homme, même si certaines femmes, surtout celles élevées dans un monde exclusivement masculin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la masculinité. N’en déplaise aux féministes radicales, la meilleure représentante du principe féminin reste encore la femme, même si certains hommes, surtout ceux élevés dans un monde exclusivement féminin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la féminité.

Il se peut que vous trouviez certaines caractéristiques de l’autre sexe quelque peu répréhensibles, mais celles-ci sont généralement positives pour le sexe en question. Par exemple, les femmes peuvent déplorer l’esprit de compétition de l’homme, mais c’est cette compétition qui amène les hommes à se surpasser et à atteindre les plus hauts sommets, que ce soit l’Everest, les sports extrêmes, le fait d’être Premier Ministre ou d’aller bientôt sur Mars. Les hommes peuvent trouver agaçants les « mémérages » des femmes, mais c’est comme cela qu’elles tissent des liens, qu’elles comprennent leurs semblables (et vous par la même occasion), qu’elles deviennent psychologues et apprennent à prendre soin des autres.

Tout ce qui suit n’est pas basé sur des stéréotypes ou des préjugés sexistes, mais sur les résultats des recherches scientifiques en neuropsychologie, en psychologie différentielle des sexes et en anthropologie. Tout ce qui suit a été scientifiquement prouvé et empiriquement expérimenté par la majorité des hommes et des femmes le moindrement à l’écoute de l’autre. Les réactions sont féminines ou masculines et ces différences sont confirmées par les recherches sur les hormones, le scanner, l’imagerie à résonance magnétique (IRM), les analyses sanguines, la dissection de cerveaux de cadavres, l’observation des conséquences des traumas cérébraux et des malformations génétiques (syndrome de Klinefelter ou de Turner) (5), l’étude des hermaphrodites et des transsexuels. Le déchiffrage actuel de notre ADN tend lui aussi à prouver le bien-fondé des tendances masculines et féminines.

Les hommes et les femmes, quoiqu’on en dise, sont désespérément différents dans certains aspects de leur être. Et c’est tant mieux. Nous pouvons ainsi éprouver du désir pour la différence et nous compléter grâce à ces différences. Non pas dans le sens que chaque être humain ne constitue qu’une moitié et qu’il doive nécessairement trouver son autre moitié (son âme sœur disent plusieurs) pour exister totalement et être finalement heureux. Non, parce que les recherches démontrent que les couples heureux sont formés par deux êtres autonomes, responsables d’eux-mêmes, libres et heureux (qu’ils vivent seuls ou en couple). Chaque être humain est une totalité en soi.

Le féminisme, légitime dans ses revendications, a tout faux lorsqu’il s’agit de différences. Ou bien, il minimise ces différences pour nous faire accroire que les femmes peuvent faire autant, sinon mieux que les hommes. Ou bien, il accentue ces différences pour nous faire croire que les hommes sont le côté sombre de l’humanité et les femmes, le côté lumineux. Ces féministes se sont stupidement convaincues qu’elles étaient semblables aux hommes et ont réussi à convaincre des hommes qui, pour leur plaire, sont devenus « roses », renonçant ainsi à leur masculinité et s’aliénant les femmes qui, autour d’eux, ne sont excitées que par de vrais hommes, des hommes qui se tiennent debout (6).

Pendant trois (ou six) millions d’années, personne n’a mis en doute les rôles sexuels différents des hommes et des femmes. Puis, survint la psychologie culturaliste autour des années 50 qui, suite aux découvertes de la psychologie behaviorale, affirma que tout était une question de conditionnement et que l’être humain était malléable. Le féminisme en a fait son cheval de bataille pour faire avancer sa prémisse d’égalité-similarité-parité. Il s’agit de donner à l’enfant la bonne stimulation pour en faire ce que l’on veut. Des poupées aux petits garçons, des camions aux petites filles, et le tour est joué, une nouvelle race d’humain apparaît. Force nous est, aujourd’hui, de reconnaître les erreurs de ce paradigme : les hommes et les femmes ont des limites aux changements qu’ils peuvent subir. Les hommes ne peuvent apprendre à « materner » leurs enfants, tout comme les femmes ne peuvent devenir les modèles d’identification des garçons, sous peine de sévère conflit d’identité de ceux-ci. Les pères ne peuvent que « paterner » et les mères servir de modèle d’identification à leurs filles. Seul le semblable peut confirmer le semblable.

De plus, comme le dit Joe Tanenbaum,
« L’homme et la femme confondent constamment égalité et similarité. Pour la femme être traitée en égale par l’homme signifie être traitée par lui de la même façon qu’elle le serait par une autre femme. Mais lorsque les hommes traitent vraiment les femmes en égales, elles se sentent insultées, car elle ne veulent pas être traitées de la même façon qu’un homme en traiterait un autre. » (7)

Le sexisme n’est pas toujours là où le voit.

Alors, au risque de me faire traiter de rétrograde, de macho ou phallocrate, ou, pire encore, de misogyne, voici ce que la nouvelle et scientifique psychologie différentielle des sexes a constaté. En espérant que ces informations puissent faire disparaître la grande confusion existant autour de l’identité sexuelle, féminine ou masculine, permettant ainsi une meilleure harmonie dans nos foyers. Peu importe les commentaires, il n’y a aucun sexisme, ni aucun anti-féminisme dans les propos suivants : il n’y a que des faits, des faits et encore des faits, scientifiquement prouvés. N’y voir aucun jugement de valeur ou de tentative de normalisation, juste des tendances différentes.

Amusez-vous bien ! Mais n’oubliez jamais que nous sommes tous, au départ, des êtres humains… presqu’identiques.

Note au lecteur. Pour profiter au maximum du contenu de ce livre, il vous faut lire la phrase sur la page de gauche (côté féminin), puis celle sur la page de droite (côté masculin). Sauf pour le chapitre 17 sur Les couples heureux.

Références

1. En préface du livre d’Adrienne Mendell, Travailler avec les hommes, InterÉditions, Paris, 1997, 208 p.

2. Pour une discussion plus approfondie des sexualités, consultez le chapitre premier de mon livre Homme et fier de l’être.

3. Entre autres, Philippe Turchet débute son livre Pourquoi les hommes marchent-ils à la gauche des femmes ? par une charge à l’emporte-pièce contre les résultats des recherches en psychologie différentielle des sexes, disant que si les hommes et les femmes se quittent c’est à cause d’un « syndrome d’amour », et non pas à cause de leurs différences. Or, si les hommes et les femmes n’étaient pas différents, la majorité des hommes n’auraient pas une tendance naturelle à marcher à gauche des femmes, et les femmes à droite, lorsqu’ils deviennent amoureux et se trouvent aux prises avec ce syndrome. Turchet n’aurait jamais pu démontrer sa thèse, puisque que les hommes et les femmes marcheraient indifféremment à gauche ou à droite, amoureux ou non, ou tous et toutes chercheraient à marcher à gauche ou à droite. Ironie du sort, son livre m’a permis de confirmer et rajouter quelques différences.

4. Néologisme de plus en plus utilisé pour décrire la féministe radicale ou intégriste.

5. Le syndrome de Klinefelter se manifeste par la présence d’un 3e chromosome (XXX ou XYY) et celui de Turner par l’absence du 2e chromosome (XO). À noter que YYY et YO sont des impossibilités biologiques.

6. Il est surprenant de constater jusqu’à quel point les féministes radicales attirent les machos et sont attirées par eux.

7. Tanenbaum, Joe, Découvrir nos différences, p. 40.


Pour en savoir davantage sur les différences homme-femme

Dallaire, Yvon,
– Moi aussi… Moi… plus, 1 001 différences homme-femme, Éd. Option Santé, Québec, 1996, 192 p.
– Homme et fier de l’être, Éd. Option Santé, Québec, 2000, 334 p.
– Chéri, Parle-Moi… Dix règles pour faire parler un homme ? Éd. Option Santé, Québec, 1998, 144 p.
– S’aimer longtemps ? L’homme et la femme peuvent-ils vivre ensemble ? Éd. Option Santé, Québec, 1996, 192 p.

DeAngelis, Barbara, Les secrets sur les hommes que toute femme devrait savoir, Éd. Edimag, Montréal, 1993, 318 p.

Durben-Smith, Jo et Diane Desimone, Le sexe et le cerveau, La réponse au mystère de la sexualité humaine, Éd. La Presse, Montréal, 1985, 272 p.

Fisher, Hélène, Histoire naturelle de l’amour, Instinct sexuel et comportement amoureux à travers les âges, Éd. Robert Laffont, Paris, 1994, 458 p.

Gray, John, L’homme vient de Mars, la femme vient de Vénus, Éd. Logiques, Montréal, 1994, 327 p.

Tanenbaum, Joe, Découvrir nos différences entre l’homme et la femme, Éd. Québécor, Outremont, 1992, 234 p.

Tannen, Déborah Décidément, tu ne me comprends pas, ou Comment surmonter les malentendus entre hommes et femmesI, Éd. Robert Laffont, Paris, 1993, 350 p.
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© Tous droits réservés – Éditions Option Santé – Yvon Dallaire

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Première publication le : 04.02.2017 | 07:30
Source du test : Memorado
Source de l’article :  Yvon Dallaire – Editions Option Santé
Psycho Ressources.com © Tous droits réservés
Mise en page par Lio de France / Double Genre.

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Faire grossir sa poitrine naturellement?

DoisneauSeinVuePartielle

Je ne suis pas une fille biologique (de naissance), car je suis né garçon. Non seulement je n’ai pas de poitrine, mais mon corps fabrique tout ce qu’il faut pour que cela n’arrive pas.

Je suis donc doublement « handicapé » pour réaliser mon rêve de transgenre et de travesti qui est de ressembler le plus possible aux autres femmes. Or pour ces dernières, quel attribut est plus signifiant et visible qu’une belle poitrine ?

Un jour, un travesti de mes amis qui faisait un bon 95 C, me confia qu’il ne prenait pas d’hormones pour obtenir ce résultat, mais qu’il se massait la poitrine 100 fois tous les jours.

Bien sûr, je ne le crus pas et continuais mes recherches sur la formule miracle et NATURELLE pour pouvoir remplir mes soutien-gorges que je gonflais artificiellement avec de petits sacs de riz, fabriqués avec des mi-bas en voile. Sensation garantie, mais déception chaque jour renouvelée, au moment de quitter mes sous vêtements (sans compter les remises en place à longueur de journée et la gêne de devoir me cacher pour réajuster mon attirail).

Puis un jour au réveil, alors que je faisais ma petite gymnastique matinale, je pris ce qui me tenait lieu de poitrine entre mes mains et la repoussait de bas en haut, avec les cinq doigts de chaque main.

La première semaine, il faut l’avouer, les résultats furent insignifiants, tandis que la deuxième, ma poitrine augmentait de l’épaisseur d’un auriculaire, pendant … cinq minutes ; puis pfuittt, plus rien !

Mais j’ai persévéré 6 mois, un an, deux ans, matin après matin en comptant : 1,2,3, 4 … 50, 99 … 100, ouf !

Et maintenant ma poitrine fait un bon 95 B et … ça tient !

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En fait la poitrine, comme sûrement le reste du corps charnu, est comme de la pâte à modeler. Avec de la patience et du doigté, on arrive peu à peu à lui donner la forme que l’on souhaite. Ah si j’avais connu ce truc plus tôt !

Voilà, si mon simple témoignage peut-être utile ou aux lectrices ou lecteurs de ce blog, je serais une personne doublement satisfaite.

Par : Lio de France
Publié : le 22.02.2016 | à nouveau le : 27.01.2017
Reblogué le 23.02.2106 sur le Forum/santé : Aufeminin.com
Crédit Photo : Vue Partielle d’une photo de Robert Doisneau :
« Les Seins de Glace – Maurice Baquet 1968. »


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Des poupées qui vous mettent en transes

dollsf2Préambule : définition du mot transe

  • État d’exaltation de quelqu’un qui est transporté hors de lui-même et hors du monde réel ; convulsions, manifestations extérieures marquant cet état. (www.larousse.fr/dictionnaires/francais/transe/79090)
  • La transe est un « état second », « ayant à la fois une dimension psychologique et une dimension sociale » (Georges Lapassade, La transe, PUF, 1990, p. 3).

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Message de Jean, un petit nouveau (sur un Forum en août 2016)

Bonjour à tous, je m’appelle Jean (prénom modifié), j’ai maintenant 26 ans. Je regarde, me renseigne sur ces poupées, depuis maintenant [plus de] 4 mois. Que peuvent t-elles m’apporter ? que vais-je faire avec ? Pourquoi cet achat ? Suis-je fou ?

Voici les questions que je me pose régulièrement, et que toute personne, qui n’a pas de difficulté à se remettre en question, peut se poser.

La satisfaction ? une présence semi-physique à la maison, un réconfort, le besoin d’être regardé par une fille qui ne juge pas.

Au delà d’une poupée sexuelle, je vois là un moyen de me vider la tête, avec un jouet, un hobby ? comment on pourrait appeler ça ? une adoration ?

Cet achat est pour moi un moyen de m’exprimer, je vais pouvoir faire des photos originales de mon modèle et essayer de partager mon travail avec une nouvelle communauté, les Dolls lovers ??? ha ha ! les « consommateurs » de Dolls ont-il un nom ?

J’ai déjà hâte de lui acheter des petits cadeaux pour la mettre en beauté. Faire plaisir à mon bout de silicone, me donne envie de vivre… L’expliquer ? on n’est tous victimes plus ou moins d’une société qui n’est pas à notre goût. Les choix de chacun varient.

L’un s’achète une voiture de sport et l’autre une poupée sur-mesure, de sa chanteuse préféré par exemple.

La plupart des hommes ont du désir, pour un homme ou bien pour une femme. N’est-il donc pas normal, de pas être indifférent à la beauté d’une jolie poupée en silicone ? non ? Je pense simplement que les gens qui jugent les consommateurs de poupées comme des malades mentaux, sont extrêmement fermés d’esprit.

De vous à moi, entre homme, je me fais souvent moquer de moi, quand j’avoue regarder des films pornographique ou bien d’avoir des sextoys chez moi. Pourquoi ?

Ce devrait être normal, on a tous nos pulsions ; à croire que les leurs sont différentes…

Je veux pas refaire le monde, je peux pas le refaire, avec un peu d’esprit et une mentalité évolutive, nos possibilités en seront élargies. Ne pensez-vous pas que l’humanité est en péril ?  ??? ha ha !

Je vais sans doute un peu loin dans mon message, mais ça m’a fait plaisir de partager quelques ressentis sur ces poupées, les gens, le reste du monde…

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Réponse de Syvie qui possède 2 poupées réalistes :

Hello Jean !

Eh oui, surprise ! c’est une femme qui te répond.

Toutes les questions que tu poses sont légitimes, mais tu t’en poses trop, je crois.  Dans la vie, on peut absolument tout faire, tant que cela ne nuit pas aux autres.

Observe un enfant qui joue avec sa poupée.  Il l’habille, la déshabille, l’engueule, la console, la promène, la chérie, la punit, etc…   Et pourtant, quel que soit son âge, il sait très bien que ce n’est qu’un morceau de plastique.  C’est la même chose avec des poupées sexuelles grandeur nature.  C’est nous qui perdons cette capacité de l’enfant à rêver et à inventer.

Pour moi, il est plus fou de s’acheter une bagnole de 60 mille euros, qu’une poupée et celui-là pense sûrement l’inverse.  On fait ce que l’on  veut !

Quand tu auras ta poupée, tu cesseras de l’appeler « mon bout de silicone ».  Tu lui donneras un prénom et tu t’attacheras peu à peu à elle.  C’est toi qui lui donnera vie, pour qu’elle soit une vraie présence.

J’ai deux poupées et je passe mes nuits avec elles.  J’imagine mal dormir seule : ce sont mes chéries.

Ne te compliques pas la vie et aime ta poupée, à la manière dont tu voudras.

Seulement, comme les enfants dans une cour de récréation peuvent se moquer des autres et être méchants, tu n’es pas obligé de crier sur les toits et dans tout le quartier que tu possèdes cette poupée.  Beaucoup de gens sont méchants, parce qu’ils sont fermés.

Si tu veux faire des photos de ta belle, n’en prends pas une trop grande.  Les miennes font 158 cm et pèsent 34 kg chacune.  C’est lourd pour les installer ! Que ta poupée t’apporte beaucoup de plaisir et de bonheur. Sylvie.  ;)

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Message de Dominique, modérateur et responsable après vente.

Salut Jean,

Il ne faut pas « avoir peur » de passer pour un fou, ou un pervers en faisant l’acquisition d’une doll (poupée en anglais). C’est encore assez nouveau pour le grand public, mais si on compare cela aux sextoys pour femmes [et hommes Nde 😉 ] qui sont eux très bien acceptés depuis peu ; il est normal que les hommes aient eux aussi de quoi se faire plaisir !

Personnellement, je pense qu’une femme grandeur nature en silicone (ou en TPE, soit : élastomères thermoplastiques), c’est quand même mieux qu’un simple godemichet ou vibromasseur. Niveau perversion cela devrait être perçu à l’inverse, la femme n’a son jouet que dans la partie du corps de l’homme qui l’intéresse seulement [Eh ! mais elle peut s’offrir un mec en TPE ou silicone, et tout équipé 😉 Nde] !

Bon il y a les Fleshlight pour les hommes (Fleshlight est une marque de masturbateur manuel pour hommes en forme de vagin ou autres orifices naturels. L’objet tire son nom d’un jeu de mots entre flesh et flash(light), du fait que le dispositif est inséré dans un boîtier en forme de lampe torche), mais si on a les moyens, une femme « au complet » offrira bien plus qu’un sextoy classique, autre qu’au niveau sexuel, j’entends. ;)

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Postscriptum de Sylvie

Dominique a tout à fait raison, Jean.  Les choses évoluent quand même.  Tous les membres de ma famille et de ma belle famille, ainsi que quelques autres personnes, savent que j’ai ces deux poupées.  Au pire, je passe pour une originale, mais sans plus.  Je n’ai jamais serré un sextoy dans mes bras, mais c’est vrai que s’endormir la tête posée sur les seins moelleux, doux et tièdes de l’une de mes poupées, [et mettre ma main sur les fesses de l’autre] est une expérience que je te souhaite de vivre. Sylvie  ;)

2 VIDÉOS en BONUS : la poupée du futur.

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Par : Lio  de France
Publié sur DG, le : 23.01.2017
Publié sur Forum DF : 24.08.2016

Manny élu du mascara Maybelline

Maybelline choisit un homme comme égérie de son nouveau mascara

La nouvelle égérie du mascara Maybelline est un homme

Il est YouTubeur beauté et compte plus de 2 millions d’abonnés sur sa chaîne YouTube : Manny Gutierrez, alias Manny Mua, est la dernière recrue de Maybelline New York. Sa mission ? Promouvoir le nouveau mascara de la marque dans une campagne publicitaire qui fait mouche.

Christy Turlington, Adriana Lima, Jourdan Dunn, ou encore Gigi Hadid : toutes ces top et mannequins ont un jour été nommées égéries Maybelline.

Cette fois pourtant, ce n’est pas sur les podiums des défilés que la marque new-yorkaise est allée chercher sa nouvelle égérie, mais bel et bien sur Internet. Maybelline New York vient ainsi de choisir un homme, Manny Gutierrez, YouTubeur beauté très populaire aux USA, pour incarner son nouveau mascara, le Big Shot Mascara.

https://www.instagram.com/p/BO0uFanDuLT/embed/captioned/?cr=1&v=7

Révélée il y a quelques jours par la marque, la collaboration entre Maybelline et ce « digital native » star inclut notamment un spot publicitaire aux allures de court-métrage dans lequel Shayla Mitchell, elle aussi YouTubeuse beauté suivie par près de 300 000 abonnés, donne la réplique au maître des tutos maquillage.

https://www.instagram.com/p/BO0y69GF4hA/embed/captioned/?cr=1&v=7

Les influenceurs web, nouveaux chouchous des marques

Un joli coup marketing pour la marque qui bouscule ainsi les codes traditionnels de la beauté.

Anne-Marie Nelson Bogle, vice-présidente marketing chez Maybelline déclarait récemment dans une interview accordée à Bustle : « Nous sommes vraiment très enthousiastes vis -à-vis de cette collaboration avec Manny et Shayla, qui sont de véritables influenceurs dans le monde du social media. Ils incarnent parfaitement l’image du boss de la beauté, et véhiculent un message à l’écran qui peut inspirer leurs millions de fans ».

Pour autant, ce n’est pas la première fois qu’un homme est choisi pour vanter les prouesses d’un produit de maquillage. En octobre 2016, la marque de cosmétiques CoverGirl avait déjà choisi James Charles, un YouTubeur de 17 ans à l’époque, pour la représenter.

Ce dernier compte plus de 550 000 abonnés sur sa chaîne YouTube, et continue encore aujourd’hui de collaborer avec l’enseigne au détour de vidéos inspirantes, ou de tutos beauté en compagnie de célébrité, comme Zendaya il y a quelques semaines.

https://www.instagram.com/p/BMZX0_egz72/embed/captioned/?cr=1&v=7

Manny Gutierrez : du statut de YouTubeur beauté à celui d’égérie Maybelline

Manny Gutierrez, 25 ans, s’est lancé sur la plateforme YouTube depuis seulement 2 ans et compte pourtant déjà plus de 2 millions d’abonnés.

Si le jeune homme publie, entre autres, des vidéos où il parle de lui et de son quotidien à ses nombreux abonnés, il est surtout connu sur internet pour ses tutoriels de maquillage, et ses vidéos de tests de produits cosmétiques.

C’est dans une interview accordée à Teen Vogue que le YouTubeur a avoué « être tombé amoureux du maquillage » depuis au moins deux décennies.

« Quand j’étais enfant, je regardais ma mère se préparer pour aller travailler. Je pouvais la regarder se transformer pendant des heures. Ce n’est que bien plus tard que j’ai vraiment commencé à me maquiller moi-même. » Depuis, le jeune homme a collaboré avec l’enseigne Make Up Geek Cosmetics pour la palette de fards à paupières Makeup Geek x Manny MUA eyeshadow palette et espère déjà « de nouvelles collaborations » avec Maybelline.

Les « beauty boys » s’approprient le monde de la beauté

Celui qui prône haut et fort que « le maquillage n’a pas de genre, et qu’il n’existe pas de règles » pour se maquiller, fait partie du cercle de plus en plus influent des « beauty boys » – des hommes qui se maquillent -, qui rencontrent un succès en constante progression, parfois même égal à leurs homologues féminines.

https://www.instagram.com/p/BOX3wZdgh6n/embed/captioned/?cr=1&v=7

Jeffree Star, PatrickStarrr, Laganja Estranja se sont eux aussi fait un nom sur internet, en postant régulièrement des tutoriels vidéos de maquillage sur les réseaux sociaux.

Et pas question de les catégoriser purement et simplement dans la catégorie transgenre ou drag-queen. Dans une interview à Marie Claire US en 2016, le vlogger beauté Alan Macias expliquait avant tout considérer le maquillage comme un art. Tous s’accordent également sur la liberté et la créativité que leur permet d’explorer leur passion pour la cosmétique. On pari qu’on a pas fini d’en entendre parler.

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Par : Orianne Vialo
Première publication : 09/01/2017 à 16:49
Par : MARIE CLAIRE, n°1 des magazines féminins.

Publié sur Double Genre : 17.01.2017
Dernière mise à jour : 12.04.2019

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un havre de paix où il fait bon se détendre. 
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Archives 1981 : Didier travesti en Amanda

transhypnose

1981 – C’était au temps que les moins de 20 ans, ne peuvent pas connaître : tiré des Archives de l’Institut national de l’audiovisuel  (INA) créé le 06.01.1975, un reportage sur Didier, ou plutôt Amanda.

Soyez patients, la vidéo ne démarre pas au 1/4 de tour,
peut-être parce qu’elle est comme les voitures de collection, ancienne 🙂

http://video-streaming.orange.fr/actu-politique/les-travestis-didier-ou-amanda-VID0000001G3In.html

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Par Lio de France.

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Les Inconnus : madame Campan et son minou.

danielcampanshebon

Bernard Campan (né le 04.04.58 à Agen), est l’un des trois (3) acteurs qui ont créé le célèbre trio des Inconnus. Dans cette pub, « Bernadette » est vraiment charmante et très classieuse, en Madame et son minou.

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Par : Lio de France (Ve 13.01.2017)
Vidéo originale sur : Youtube

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2016 – DOUBLE GENRE – 2017

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Créé en Janvier 2016,
le blog Double Genre a enregistré + de 60 639 vues.
Bonne Année et Meilleurs Voeux pour 2017
à tous nos fidèles lecteurs et à ceux qui nous rejoindront cette année.

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Par Lio de France

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Transgenre, résultat du syndrome de « l’angoisse de séparation » ?

Voici (encore) un article qui ne plaira pas à nombre de transgenres. Alors, si cet écrit vous semble ne pas correspondre à une réalité quelconque, respirez-un bon coup, buvez un verre d’eau et tentez de concocter une réfutation totale ou partielle qui soit de bon aloi.

J’étais autrefois transgenre. Voici ce que je pense des enfants qui se croient transgenre.

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Par Walt Heyer du Daily Signal – traduit par Campagne Québec-Vie

Lorsqu’un jeune garçon, qui se donnait le nom de Stormi, une fille transgenre, a commencé à vendre des biscuits de louvette [biscuits que vendent de porte-à-porte les fillettes « Girl Guides » – Rédaction], ça n’a pas plu à un des voisins, annonce BuzzFeed.

Le voisin aurait rabroué : « Mais ça ne se fait pas, ça, un garçon habillé en robe qui vend des biscuits de louvette. »

Le voisin serait donc transphobe. Et s’il ne croyait pas simplement qu’un garçon lui jouait un tour ? Et s’il ne faisait que réagir en conséquence ?  Ce n’est pas tout le monde qui suppose qu’un garçon en robe qui vend des biscuits est transgenre.

Certaines personnes sont « genrophobes »

Stormi avait, aux yeux des voisins, l’apparence d’un garçon – parce que c’est un garçon. Les personnes transgenres se font peut-être elles-mêmes des illusions, mais les autres n’en sont pas dupes pour autant.

La vie en société n’est pas un monde fantastique où un garçon peut faire semblant d’être une fille, tout simplement en prononçant « Je suis une fille » et en changeant de dégaine.

Ceux qui feraient objection forte à la réaction honnête, « On n’achète pas de biscuits de louvette d’un garçon habillé en robe », sont peut-être eux-mêmes genrophobes, dans leur rejet et dérision de la réalité des genres masculin et féminin.

Ceux qui encouragent aux tout-petits de jouer aux acteurs, de changer de genre et de vivre dans un simulacre de la réalité ont besoin de comprendre que Stormi souffre peut-être simplement d’un trouble dissociatif, comme était le cas pour moi. Le désir de cesser d’être garçon a commencé chez moi à un âge précoce, résultat du travestisme que m’imposait ma grand-mère.

Il se peut que Stormi ait besoin de psychothérapie, non d’une robe.

Bien trop souvent, le personnel soignant collabore avec les troubles mentaux, au lieu de les traiter. Dire à un garçon avec un trouble psychologique qu’il a changé de genre n’est pas compassion ; le risque est plutôt de donner une éducation gravement irresponsable. En effet, refuser à l’enfant accès à la psychothérapie pourrait bien constituer une forme d’abus.

Mon histoire transgenre

Habiter un monde mental fantastique et imaginaire du genre n’est sain ni psychologiquement ni émotionnellement.

Je le sais : j’étais moi-même transgenre dès l’âge de quatre ans. Durant des décennies, malgré mes efforts de vivre mon identité masculine, l’impression d’être femme n’a cessé de croître en moi.

J’ai cherché l’aide d’un célèbre spécialiste en genre, qui m’a expliqué que j’étais un cas évident de dysphorie de genre – un sens d’identité fort et continu avec l’autre genre, et un grand malaise face au sexe proprement attribué. Il m’a dit qu’une chirurgie de changement de sexe était mon seul espoir de soulagement.

J’ai donc subi une chirurgie de réaffectation sexuelle à l’âge de 42 ans, après m’être habillé en travesti pour la plupart de ma vie.

J’étais transgenre pendant huit ans : mon nom était Laura Jensen, femme. Tandis que j’étudiais la psychologie dans le cadre d’un programme universitaire, j’ai découvert que les enfants transgenres souffrent, pour la plupart, d’une variété de troubles, à commencer par la dépression – celle-ci, à son tour, étant la conséquence d’éventualités telles qu’un échec personnel, une famille brisée, de l’abus sexuel ou un foyer instable. La dépression profonde mène les enfants à vouloir assumer une autre identité que la leur.

Cette idée a certainement fait écho chez moi.

Finalement, j’avais découvert la folie du style de vie transgenre : une fabrication mentale, engendrée d’un trouble mental.

J’aurais bien aimé que le spécialiste en genre, lorsque je suis allé chercher de l’aide chez lui, me dise que je ne pouvais pas changer de genre, que c’était une impossibilité biologique. Loin de là, il m’a approuvé une chirurgie de réaffectation sexuelle, opération qui, si l’on m’avait plutôt offert une psychothérapie appropriée, n’aurait jamais eu lieu.

Le rôle que peuvent jouer les traumatismes et troubles psychologiques

La vie d’un transgenre est non peu souvent le résultat direct de difficultés ou traumatismes reçus très tôt à l’enfance. Participer à faire entrer un enfant dans l’idéologie fabriquée de la vie transgenre ne l’aide pas à distinguer entre réalité et fiction.

On ne peut non plus ignorer la possibilité que l’enfant que l’on appelle Stormi souffre d’un trouble d’angoisse de séparation ou d’un autre trouble quelconque. Stormi habite déjà dans un foyer d’accueil. Et bien qu’il s’agisse d’un choix sécuritaire et parfois nécessaire, les soins d’un foyer nourricier ont pour fin la séparation entre l’enfant et les parents. Cela peut conduire en outre à des troubles psychologiques tels que le trouble d’angoisse de séparation.

L’angoisse de séparation découle de la perte ou de la séparation des vrais parents. Le chahut dans les ménages peut mener au stress, à la dépression ou à l’anxiété. Même les meilleurs foyers nourriciers peuvent provoquer un stress énorme dans la vie d’un jeune.

Le trouble d’angoisse de séparation, ainsi que d’autres troubles psychologiques, peut se faire passer pour une dysphorie de genre, poussant le personnel soignant et les praticiens à mal diagnostiquer et à offrir des soins inappropriés ou inefficaces.

La vie de Stormi évoluera tandis que sa maturité se développe. Vraisemblablement, dans quinze ou vingt ans, il se rendra compte qu’il n’a jamais changé vraiment de genre. Souvent, cette prise de conscience est un moment décisif, et la vie transgenre n’est plus aussi attirante qu’elle l’était auparavant.

Heureusement, comme moi, beaucoup de personnes transgenres retournent au genre qu’ils avaient jadis délaissé. Peu à peu ils reconstruisent la vie qu’ils avaient perdue.

Les trois hommes qui ont conçu l’idée de changer des garçons en des filles et de créer des transgenres – Alfred Kinsey, Harry Benjamin et John Money – étaient défenseurs de la pédophilie. (Pour plus d’information sur cette histoire, voir “Sex Change” Surgery: What Bruce Jenner, Diane Sawyer, and You Should Know [en anglais seulement].)

Le voisin avait raison : la louvette à sa porte était bel et bien un garçon habillé en robe – tout comme moi j’étais un jeune garçon qui se croyait fille.

Voici une intéressante vidéo… selon laquelle, suite au reportage ci-présenté, le gouvernement norvégien aurait cessé toute subvention étatique vers la recherche en théorie du genre.

Publié par :
Publié le : 20/07/2016 09:12
Titre original : « J’étais autrefois transgenre. Voici ce que je pense des enfants qui se croient transgenre. »
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Changer de sexe comme de chemise ?

ChangerSexe
Un amendement pour changer d’identité sexuelle comme de chemise

Il était jusqu’à présent beaucoup trop difficile de changer de sexe à l’état civil. Les preuves trop compliquées à montrer. « Regardez, monsieur le préposé, touchez, vous verrez… » Délicat. Le gouvernement, toujours à la pointe de la pointe du ridicule, a souhaité mettre un terme à cette affaire avec un amendement à la loi qui permettra de passer d’homme à femme et vice versa sans avoir subi la moindre intervention chirurgicale visant à ajouter ou enlever l’objet de la tourmente. Il suffira à l’homme de se présenter devant le guichet coiffé d’une perruque blonde pour devenir madame et l’affaire sera entendue…. À l’inverse, madame se verra mentionnée monsieur sur sa carte d’identité, pour peu qu’au moment de sa réclamation, elle laisse entrevoir quelques signes de masculinité telle une clé de douze dépassant négligemment du sac à main. Mise à la sauce technocratique, il est dit que la mesure concernera les personnes qui sont engagées ou ont achevé un parcours de transition sexuelle… En cours de transformation, la mention « demi-madame » ou « presque-monsieur » eût été plus exacte, mais ne compliquons pas tout.

Le scandale que les apôtres de Françoise Hollande souhaitent enrayer concerne ces tribunaux qui ont eu l’audace de rejeter des demandes de changement d’état civil au prétexte d’absence d’intervention chirurgicale. Où allons-nous ? En 2013, la Cour de cassation avait estimé que le demandeur devait « établir le caractère irréversible de la transformation de son apparence ». Une perruque blonde collée sur la tête de manière irréversible, avec Super Glue, peut-il constituer une preuve du point de non-retour ? Francine Hollande y réfléchit.

En finir avec la réalité biologique, voilà le combat qui s’annonce. La mission ultime avant le saut dans le vide. Des « monsieur » et des « madame » qui n’en sont pas, des cartes d’identité surprise en vente au rayon confiserie… Le socialo en fin de vie veut partir en beauté, laisser sa trace d’escargot hermaphrodite sur le carrelage. Le bobo socialo rêve d’une société d’escargots. De citoyens mâles et femelles à la fois. Il veut ses Français avec une coquille sur le dos et ses deux petites cornes de cocu de la gauche qui pointent quand il pleut…

Trois plaignants français ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme à bras-le-corps, estimant que le refus de changement de leur identité était contraire à l’article machin de la convention truc… Le gouvernement tout entier est concentré sur ces trois-là. L’Assemblée nationale est monopolisée, les Français sont dans l’attente de cette décision majeure…

La personne qui présente l’apparence non d’une femme ou d’un homme mais d’un crétin asexué pourra-t-elle, à terme, faire figurer cette particularité sur ses papiers ? L’éventualité sera examinée lors du prochain Conseil des ministres en présence de plusieurs représentants de cette tranche de population. Les LG bêtas.

Par :
Publié le : 21.04.016
Titre original : « Un amendement pour changer d’identité sexuelle comme de chemise. »
Source : bvoltaire.fr

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Claire Lombard, la travestie bourgeoise

Claire Lombard :  » Les doux-dingues sont mille fois plus intéressants »

Claire Lombard remue toujours ! Tantôt bourgeoise, tantôt travelo déjanté, dans son one-woman show, marrainé par Sylvie Joly (excusez du peu) CitéGay a eu le coup de foudre et le lui a dit . Confidences …

Tof : Hello Claire, tout d’abord, peux-tu me parler de ton itinéraire ?
Claire Lombard : En fait j’ai été longtemps créative en agence de pub . Je me suis spécialisée après dans la production sonore et la création radio, j’ai dirigé la section de production dans une agence . Et puis quand j’ai fait le tour de la publicité, j’ai eu envie de création un petit peu plus personnelle …

Tof : Et tu as rencontré Sylvie Joly …
Claire Lombard : Oui, avec qui j’ai fait beaucoup d’ improvisation . A l’époque, elle avait mis en scène un spectacle qui s’appelait Chansons et Bla-bla , que j’ai joué dans différentes salles, dont le Point Virgule et pour lequel j’avais écrit des chansons décalées . Elle a aussi chanté une de mes chansons dans un spectacle de revue musicale, qu’elle a fait à Mogador . Et puis, elle a participé comme voix off à Stars On Line, notre association de spectacles . Ensuite, je suis partie en Afrique et c’est en rentrant que j’ai décidé d’écrire ce One – Woman Show . Là elle marraine ce spectacle . Il y avait longtemps que je pensais à un one, j’ai donc décidé de l’écrire l’année dernière . Je l’ai tourné 3 mois, William Pasquier en est le metteur en scène, et Sylvie la marraine . Elle m’a beaucoup appris, notamment que la base, c’était la sincérité .

Tof : D’ailleurs, vous avez un air de famille, toutes les deux, autant physiquement que dans le style …
Claire Lombard : Oui, on a un peu la même origine bourgeoise . Pour ma part, je viens d’une famille de médecins . Je suis un peu l’exception …

Tof : As-tu des comptes à régler avec cette bourgeoisie ?
Claire Lombard : Pas vraiment . On ne peut pas dire que j’ai été élevée dans une bourgeoisie étroite d’esprit, réductrice . Mon père était un homme très ouvert d’esprit, et ma mère est psy . Dans ce spectacle, je me suis surtout plue à dénoncer l’hypocrisie de ce milieu, avec ce personnage, très bourgeois, qui par ailleurs peut se métamorphoser en un travelo d’origine un peu mixte, comme moi (ma mère étant juive russe et mon père auvergnat) .

Tof : On a l’impression que le travesti a plus les pieds sur terre que la bourgeoise ?
Claire Lombard : Le principe c’est un peu ça . La bourgeoise est tellement prise dans son univers bourgeois qu’elle est finalement toujours à côté de la plaque . Le travesti, qui appartient à un univers beaucoup plus décalé, véhicule plus un message de concret et de réalisme .

Tof : C’est assez nouveau, et même assez culotté, le fait de parler de séropositivité, dans un spectacle humoristique …
Claire Lombard : Ce que je voulais c’était aborder un peu tous les sujets un peu tabous, dont on parle jamais . En fait j’habite près de la Porte Dauphine, donc tous les soirs quand je rentre je croise fatalement des gamines de quatorze ans, en conflit avec des prostituées déjà plus installées .
C’est un milieu dont on ne parle jamais en Humour . Et j’ai eu un peu la même démarche avec la séropositivité, pour laquelle il existe maintenant des traitements, même si ce n’est toujours pas la panacée . D’une manière générale, on peut dire que j’aime aborder les sujets graves de façon décalée .

Tof : On a l’impression que tu as vraiment observé des prostituées . Plus que de les avoir simplement croisées furtivement le soir …
Claire Lombard : Je ne peux pas dire vraiment que j’ai eu des ami(e)s prostitué(e)s, mais j’ai connu plusieurs personnes : des jeunes qui se sont prostitués occasionnellement . Là on est à Pigalle, il y a par exemple une prostituée, Valérie que je cite dans le spectacle, et avec qui on va souvent prendre un café . C’est un univers qui a piqué ma curiosité et je trouve qu’on ne le connaît pas finalement . On a l’impression que ce ne sont pas des gens qui existent vraiment en tant qu’êtres humains et c’est dommage .

Tof : Tu sembles particulièrement sensibilisée à la prévention .
Claire Lombard : Oui, il y a un passage dans le spectacle, sur le préservatif féminin, d’ailleurs on est en train de voir si on peut en avoir, par le ministère de la Santé et le CGL, histoire de faire une distribution l’air de rien . C’est intéressant parce que ce sont des préservatifs de plus en plus utilisés par la population Homme du fait que la matière est beaucoup moins allergisante . J’aimerais vraiment en profiter pour enfoncer le clou sur la prévention . Effectivement, je suis assez sensibilisée à ce problème, car en tant que publicitaire j’avais eu à travailler sur des campagnes de prévention qui disaient par exemple il n’y a pas de population à risques, mais bien des comportements à risques …

Tof : De manière générale, qu’est-ce qui t’intéresse chez les gens ?
Claire Lombard : C’est sûr que les doux-dingues sont mille fois plus intéressants que les gens très insérés qui souvent sont finalement largement aussi malades et plus dangereux .

Tof : Par exemple, la bourgeoisie aurait-elle besoin de plus de poppers pour se décoincer (référence au spectacle) ?
Claire Lombard : Je pense surtout que dans les milieux bourgeois, il y a beaucoup de ça mais sous une hypocrisie énorme . Tout le monde sait que les clubs échangistes concernent plutôt les gens qui ont de l’argent . Je suis très frappée par le fait que personne ne dit avoir eu affaire aux prostituées alors que celles-ci ont beaucoup de clients . On peut se poser la question de savoir qui est consommateur finalement . Sur un autre plan je trouve qu’on a fait un grand pas en avant lorsque Bertrand Delanoé n’a pas eu peur de dire les choses . C’est une belle façon de combattre l’hypocrisie .

Tof : Tu trouves donc qu’il faudrait que les personnes connues rendent publique leur homosexualité ?
Claire Lombard : Bon, après il y a un choix personnel, c’est vrai . D’ailleurs l’initiative de Bertrand Delanoé ne lui a pas forcément réussi .C’est vrai que quand un homme important reconnaît son appartenance à une certaine marginalité, il enlève des kilos de plomb des épaules de gens qui se trouvent dans de petites positions et très malheureux de leur condition . Donc, c’est courageux de le faire .

Tof : Tu crois qu’on peut vraiment parler de l’existence d’une culture Gay ?
Claire Lombard : Oui tout à fait . Elle réside surtout dans tout ce qui est spectacle et amusements, peut-être parce que les gay sortent plus, sont plus ouverts, intéressés à beaucoup de choses, et ils ont du temps , alors que le carcan traditionnel permet peut-être de sortir moins .

Tof : En faisant ton spectacle tu as eu aussi envie de combler la demande d’une population qui ne se retrouve pas forcément dans ce qu’on lui propose ?
Claire Lombard : Oui, finalement depuis Elie Kakou, qui avait bien décapé sur ce plan, il n’y a pas eu de spectacles qui parle un peu de cet univers là et qui veuille le toucher . Sans que ce soit limitatif et que ça veuille enfermer la chose dans un ghetto .

Tof : Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire tout ça ?
Claire Lombard : J’aime faire rire . C’est une des plus belles émotions . L’humour est vraiment le seul moyen de ne pas devenir fou dans cet univers de distances .

Tof : Le travestissement n’est-il pas une manière de se révéler de manière plus authentique . ?
Claire Lombard : Oui tout à fait, mon travesti a un côté un peu paysan dans ses réflexions . Il dit des réalités qu’on ne dit jamais .

Tof : Tu aimes l’univers de la bédé ?
Claire Lombard : Ah, tu me poses cette question à cause du côté très rythmé du spectacle, un peu comme pour un zapping . J’ai vraiment voulu sortir du traditionnel en fait . Et puis j’aime les formats courts, peut-être un reste de mon passé de publicitaire . Et puis, ça va bien avec le côté schizophrène de mon personnage .

Tof : Quels sont tes projets ?
Claire Lombard : Le spectacle dure jusqu’en Février mais devrait être prolongé jusqu’en Juin . Ca semble acquis . Ensuite, j’aimerais emmener ce spectacle en province . Et j’ai aussi écrit un spectacle pour enfants, sur le thème des différences, c’ histoire futuriste de la rencontre de deux êtres antagonistes que tout oppose, une lionne et un ours, qui finissent par s’aimer, et décident de rester ensemble . Une pièce très interactive qui aborde les sujets du racisme, de l’ austrassisme, de l’homophobie .

Tof : Selon toi, qu’est-ce qui résumerait au mieux « La Bourgeoise remue toujours ? » ?
Claire Lombard : C’est un spectacle sur l’amour, la tolérance, l’absence de tabous et de cloisonnements . Et en fait c’est la seule partie intéressante de la vie . Courez-y !!!

Et bien c’est tout à fait ce que nous avons ressenti à CitéGay . C’est un spectacle rafraîchissant, original et on ne s’ennuie pas … Merci de cet entretien Claire, et chapeau pour tes prises de position !

La Bourgeoise Remue Toujours – Tous les Jeudi à 22h15 – Le Bout, 6 Rue Frochot – Paris 9ème – M° Pigalle

TARIF PREFERENTIEL CITEGAY.COM
En Décembre : 9 euros la place au lieu de 14 –
RESERVATION IMPERATIVE AU 01 42 85 11 88 –

Publié le 08/11/2002 | Interview : Tof
Source : SiteGay.fr

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Julien Lepers travesti en Nabila

Julien Lepers, travesti sexy en Nabilla : La bimbo, « jalouse », réagit !

Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir un extrait du spectacle de France 2

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Julien Lepers travesti en Nabilla Benattia, le 25 décembre 2015 sur France 2 dans « Ze Fiesta ! ».

Le présentateur culte – et désormais sexy, contre toute attente !- a fait forte impression en ce jour de Noël 2015…

Vendredi 25 décembre, les téléspectateurs de France 2 avaient rendez-vous avec [l’émission] Ze Fiesta ! de Patrick Sébastien dès 20h50.

Afin de divertir les Français en point d’orgue de ce jour de Noël, l’homme de télévision de 62 ans a mis les petits plats dans les grands à l’Olympia en invitant de nombreux artistes à se « transformer »…

Ainsi, au bout de quelques minutes d’émission, c’est Nabilla qui a fait sa venue sur scène !

JukienLepers2016

Une Nabilla Benattia quelque peu originale puisqu’interprétée magistralement par… Julien Lepers, le futur ex-animateur de Questions pour un champion (très prochainement écarté par la nouvelle direction de France Télévisions).

Visiblement, l’animateur de 66 ans a bien entendu le message de sa direction, qui entend rajeunir et « féminiser » son émission culte après son départ

Devant ce spectacle inattendu, Nabilla elle-même n’a pas pu s’empêcher de réagir après cette prestation habitée. En voyant son double en jupe courte, sur ses talons hauts et arborant fièrement un joli décolleté, la bombe de 23 ans a tweeté, très amusée : « Vous êtes encore plus canon que moi M. Lepers ! Je suis jalouse de vous !!!!! »

De nombreux internautes n’ont pas hésité à faire savoir qu’ils aimaient la liberté de ton de celui qui a animé Questions pour un champion durant 27 années sur France 3.

« Les jours passent, et ce mec est de plus en plus magique« ,
« Voulez-vous m’épouser ?« ,
« Pour vous remplacer à #qpuc, c’est la remplaçante idéale. Pour féminiser, y’a pas mieux !« ,
« Plus belle que Caitlyn Jenner !« ,
peut-on lire dans les premières réactions sur Twitter.

Découvrez la prestation de Julien Lepers dès à présent dans notre player vidéo !

Le 26 Décembre 2015 – 11h28

Source : PurePeople.com

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Marseille, mauvaise passe des travestis algériens

A Marseille, le difficile parcours des travestis algériens

« Comme au bled, des personnes nous agressent parce que nous sommes homosexuels et différents, lance Rayane (*). On nous jette des cannettes, on nous insulte, on nous roue de coups. » Rayane a quitté Annaba, une ville de l’est de l’Algérie pour rejoindre Marseille au milieu des années 1980.

C’était à une époque où les Algériens pouvaient facilement obtenir un visa touristique d’une durée de trois mois pour la France. « C’est à cette période, comme l’observe le sociologue Laurent Gaissad, auteur d’une étude sur la prostitution algérienne à Marseille, que la plupart ont décidé de tenter leur chance en se prostituant de l’autre côté de la Méditerranée. »

Issus des milieux populaires, ils venaient de la métropole portuaire d’Annaba et de son arrière-pays, mais aussi d’autres grandes villes côtières comme Oran, Mostaganem ou Skikda. Mais, à la différence de Rayane, les Algériens allaient à Marseille pour se constituer un pécule et repartaient ensuite au pays. « Pour beaucoup, la prostitution n’était qu’une étape pour un commerce en Algérie, acheter une voiture ou un appartement », explique Laurent Gaissad.

« L’étape du mariage »

La situation est devenue plus difficile avec le début de la guerre civile en Algérie en 1991, et l’instauration de la loi Pasqua en 1993 pour renforcer les mesures contre l’immigration clandestine. Les déplacements sont rendus compliqués, voire quasi impossibles pour les Algériens ayant fait l’objet d’une mesure d’expulsion en France. « L’étape du mariage est soudain devenue un enjeu collectif pour ces personnes qui souhaitaient rester et qui craignaient de retourner dans leur pays où les homosexuels étaient menacés », souligne Laurent Gaissad.

CialHab
Abords gare St Charles/rue de la Grande Armée/rue de la Rotonde/Place Labadié

Depuis 1995, l’association Autres Regards organise des tournées dans les quartiers de la cité phocéenne dans un objectif de prévention, de réduction des risques sexuels et de lutte contre toutes les formes de violences à l’égard des prostitués. Parmi eux, les travestis, qui sont victimes au quotidien d’agressions physiques et verbales. Dans les locaux de l’association, on s’inquiète du rétablissement du délit de racolage passif, voté par le Sénat fin mars, et de la suppression de la pénalisation des clients. « Avec le rétablissement de ce délit, on fragilise et on vulnérabilise ces personnes au lieu de les protéger », s’insurge Jean-Régis Ploton, directeur d’Autres Regards.

 

Djamel (*) fait partie de ces prostitués algériens qui ont choisi de se marier pour assurer leur sécurité. Dans les années 1990, il a épousé une Française d’origine algérienne pour avoir la nationalité. « Elle était lesbienne et j’étais homosexuel. Ce mariage m’a permis d’avoir des papiers et de préserver l’honneur de nos deux familles. »

A 49 ans, Djamel continue de se prostituer aux abords de l’avenue du Prado à Marseille. « Quand je suis arrivé en 1985 à Paris, j’ai fait la connaissance de prostitués algérois qui s’habillaient en femme. Comme j’avais besoin d’argent, j’ai commencé cette activité. Au bout d’une semaine, je suis redescendue à Marseille et j’ai continué à vendre mes charmes du côté de la gare Saint-Charles », se souvient-il.

« Les clients nous préfèrent en femme »

A cette époque, les prostitués algériens arpentaient les rues de ce quartier de drague masculine, dont la proximité avec la gare et l’autoroute A7 en direction d’Aix-en Provence et d’Avignon en faisait un lieu très fréquenté.

Aujourd’hui, les prostitués maghrébins ont pris possession d’autres quartiers : rue de la Bibliothèque, rue Adolphe-Thiers, rue de la Rotonde, avenue du Prado… Si ces hommes ont choisi de s’habiller en femme, c’est avant tout par nécessité économique et pour conserver un certain anonymat. « La prostitution en homme ne marche pas. Les clients nous préfèrent en femme. C’est également mieux pour moi. Dans la journée, je suis en garçon, je passe inaperçu et je peux mener ma vie librement », raconte Djamel. Aujourd’hui, les nouveaux arrivants se font rares. Seuls restent à Marseille les prostitués algériens venus dans les années 1980 qui, malgré les années, et les distances parcourues, vivent encore avec le poids du secret.

(*) Les prénoms ont été modifiés

1° Publication sur D.G. le : 29.05.2015 à 16h46
Par : Stéphanie Plasse (contributrice Le Monde Afrique, à Marseille)
Source : LeMonde.fr

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Travesti prostitué, vie en danger

TalonsPeepToe2
1° Article : La mort d’Eva, le travesti de Montpellier, enfin élucidée

[Avant Propos de Double Genre :

Notre blog évoque souvent les aspects apparemment libres, parfois extravagants de la vie que mènent les travestis. Rôles flamboyants au théâtre ou au cinéma, strass et paillettes chez Michou, plaisirs innocents du travestissement de salon, première sortie « en fille » … mais à fréquenter des hommes inconnus ou même bien connus, n’est pas sans risque.

Bien sûr nous direz-vous, en Europe, le travesti n’a pas choisi son « métier » sous la contrainte et dans l’exemple ci-dessous, notre joueur de rugby aurait très bien pu se transformer en coach sportif quitte à exercer ses talents à la troisième mi-temps. Mais si les destinées sont imprévisibles, et les avenirs impénétrables, les corps humains, eux le sont…

Parce qu’à la chanson de Michel Sardou « Et mourir de plaisir » ne vaut-il pas mieux « … mourir de mort lente« , comme le chantait Brassens ?

… à suivre.]

§

Le crime avait été d’une sauvagerie extrême et l’enquête semblait au point mort. Mais l’ADN a parlé.

C'est le travail de la police scientifique qui a permis de remonter jusqu'au meurtrier présumé

C’est le travail de la police scientifique qui a permis de remonter jusqu’au meurtrier présumé MaxPPP

Pendant vingt ans, sa silhouette était familière, la nuit, sur les trottoirs de Montpellier. Il faut dire qu’elle ne passait pas inaperçue, Eva : escarpins, bas résilles, une carrure imposante et des perruques blondes… De quoi attirer les regards, et aussi cet autre surnom qui circulait chez les noctambules locaux : Le Bison. Car Eva, pour l’état-civil, c’était Roger, 59 ans, un ancien rugbyman originaire de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et que les cahots de la vie, alliés à une consommation de drogue et d’alcool excessive, avaient poussé vers la prostitution. « C’était quelqu’un de très gentil, de très croyant et qui aimait beaucoup les animaux », raconte un de ses proches. Chez lui, dans son studio situé au deuxième étage du quartier de Figuerolles, il avait des oiseaux, un chat et un chien.

ADN retrouvé

Dans la nuit du 24 au 25 août 2006, ses voisins décident d’appeler Police-Secours. Les bruits qui s’échappent du studio d’Eva sont inquiétants : « Arrête ! Arrête ! ça fait mal ! » Quand la patrouille arrive, le calme est revenu. Tout ce qu’on entend depuis le couloir, c’est le bruit d’une douche qui coule. Mais personne ne répond aux appels des policiers qui décident d’enfoncer la porte : ils aperçoivent une silhouette qui saute par la fenêtre. Et puis il y a Eva. Couchée sur le dos, en escarpins et bas résille, son cadavre supplicié. Le travesti a été égorgé avec une telle violence qu’il est presque décapité. Son corps n’est plus qu’une plaie : son meurtrier s’est acharné, lui infligeant des dizaines de coups de couteau. Le médecin légiste, à l’autopsie, en comptera plus de cent.

Pendant des heures, les techniciens de la police scientifique vont passer tout le studio au peigne fin, à la recherche d’indices pour confondre le coupable. Avec succès : les analyses des prélèvements vont permettre d’isoler l’ADN d’un homme, retrouvé mêlé au sang de la victime, ainsi que sur le pommeau de la douche. Comme si le tueur, après avoir commis ce massacre, avait pris soin de se laver. Parallèlement, l’enquête de voisinage ou dans l’entourage d’Eva ne donne rien : « Il faisait le tapin depuis vingt ans sans poser de souci », explique-t-on à la brigade des mœurs. Rien n’a été volé dans le studio, ce qui exclue la piste crapuleuse. Reste la piste d’un pervers ou d’un client peu observateur, furieux de découvrir, au dernier moment, qu’Eva était un homme.

Fichier national des empreintes génétiques

A la PJ de Montpellier, tous les espoirs reposent donc sur ce profil ADN du suspect, qui est intégré au fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Pendant près de cinq ans, ce fichier reste muet. Jusqu’à l’automne dernier, où les ordinateurs font un rapprochement entre ce profil et celui d’un homme placé en garde à vue. Il s’agit d’un Turc de 31 ans, qui vit lui aussi à Montpellier, visé par une procédure déclenchée après une plainte pour violences conjugales déposée par sa femme. Mais le temps que les expertises soient effectuées et que le fichier livre son verdict, il a déjà pris la poudre d’escampette. Interrogée, sa femme se souvient de ce soir d’été, quatre ans plus tôt, où il est rentré blessé à la main, tard dans la nuit. Et de cette histoire invraisemblable qu’il lui avait alors racontée, de ces deux hommes qui l’auraient séquestré dans un appartement. « Il m’avait dit qu’il avait dû en tuer un pour se libérer », précise-t-elle aux policiers.

Après avoir été traqué en Allemagne et en Turquie, c’est finalement en Belgique, fin avril, qu’il est repéré et arrêté à Anvers. La semaine dernière, il a été transféré devant un juge d’instruction de Montpellier, qui l’a mis en examen pour meurtre. Près de cinq ans après la mort de Roger, ce travesti qui voulait être Eva, mais que tout le monde appelait Le Bison…

Publié : en 2014

Par Pierre Kaya, correspondant France Soir à Montpellier

Source : Archive.FranceSoir.fr

§

2° Article : Montpellier : le « bison », un travesti, avait été tué de 80 coups de couteau

Montpellier : le "bison", un travesti, avait été tué de 80 coups de couteau
J.-M. M.

En plein centre de Montpellier (Hérault) où il faisait le trottoir, le quadragénaire a été retrouvé massacré à son domicile, le 25 août 2006, non loin du cours Gambetta.

Certains l’appelaient “Le Bison “, en rapport à sa carrure d’ex-pilier de rugby. Guy Labarrière, lui, avait choisi le pseudo d’Eva pour ses activités de travesti. Le 25 août 2006, non loin du cours Gambetta, en plein centre de Montpellier où il faisait le trottoir, le quadragénaire a été retrouvé massacré à son domicile : le médecin légiste a relevé sur le corps, simplement vêtu d’une paire d’escarpins et de bas résille, au moins 80 coups de couteau portés au visage (il a été égorgé) et à l’abdomen.

Un ADN suspect dans l’appartement d’Eva

À partir de ce jeudi 9 octobre, Hasan Demir, 35 ans, répond devant la cour d’assises de l’Hérault du meurtre de Guy Labarrière. Le procès intervient plus de huit ans après les faits parce que l’accusé a été pendant cinq ans en cavale. Le Turc, ancien champion d’haltérophilie, a été interpellé le 30 avril 2011 à Anvers grâce à la coopération entre les polices françaises et belges. Mais la brigade criminelle de la PJ le traquait depuis des mois. Au lendemain de la découverte du cadavre, les enquêteurs ont relevé un ADN suspect dans l’appartement d’Eva, mais ils n’avaient pas de nom correspondant. Jusqu’à ce qu’en septembre 2010, l’ex-compagne de Demir, jusqu’alors silencieuse en raison de la crainte de représailles contre sa famille en Turquie, se confie à un policier.

« Pourquoi un tel déchaînement de violence totalement gratuite ? »

Elle a raconté que son mari était rentré blessé à la main cette nuit du 25 août 2006 : il lui a affirmé avoir été agressé dans la rue et forcé à entrer dans un appartement où le travesti aurait voulu lui imposer des relations sexuelles. Craignant pour sa vie, il se serait défendu avec un couteau avant de s’enfuir. C’est en grande partie ce qu’il a répété après son interpellation. « Cet homme reconnaît les faits mais il a la conviction qu’il se trouvait dans une situation de risque vital confirment Me Abratkiewicz et Me Figueroa, les avocats du mis en cause. Sa version des faits apparaît crédible car rien dans sa personnalité ne peut expliquer un tel passage à l’acte, si ce n’est la peur de mourir ».

Mais pour l’accusation, le scénario livré par le trentenaire n’est pas le bon. Notamment parce que le voisinage direct a entendu à plusieurs reprises Guy Labarrière appeler au secours et demander à ce que la police soit appelée. « Et pourquoi s’est-il enfui s’il a failli être violé ? Non, la légitime défense est totalement invraisemblable tempête Me Rolfo, l’avocate des frères et sœurs de la victime. S’il a été agressé, et ça ne correspond pas du tout au profil de Mr Labarrière qui n’a jamais fait de mal à personne, il y avait forcément d’autres solutions que de donner cent coups de couteau ! Pourquoi un tel déchaînement de violence totalement gratuite ? Pourquoi égorger quelqu’un ? La famille attend une clarification ».

Publié par : Yanick Philipponat
Source : MidiLibre.fr

2 minutes pour saluer tous les genres

Un député allemand raille un projet de loi sur la diversité des genres!

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En réponse au projet de loi sur la diversité des genres proposé par le Parti Vert, un député du parti eurosceptique allemand AfD (Alternative pour l’Allemagne) a répondu au sein de parlement avec un discours quelque peu provocateur. Pendant deux longues minutes, il a énuméré  tous les genres, une bonne soixantaine, avant de livrer succinctement l’opinion de son parti sur le sujet.

Talons Aiguilles de Pedro Almodovar

LetalTalonsAiguilles
Tacones lejanos, Película de Pedro Almódovar

Avec sa couleur rouge omniprésente, ce film transpire d’une passion presque suffocante. Puis il y aussi tous ces regards intenses et ces gros plans sur les acteurs qui achèvent de créer une ambiance des plus électrique, suggérant ainsi une multitude de sentiments refoulés.

Titre original / français / anglais Tacones lejanos / Talons Aiguilles / High Heels
Réalisation, scénario et production Pedro Almodóvar
Dirigé par / Musique de J. François FonluptRyuichi Sakamoto
Photographie / Montage / Décors
Acteurs et actrices principaux Victoria Abril / Marisa Paredes / Miguel Bosé /
Genre Mélodramatique et policier
Producteurs Agustin Almodóvar, el Deseo SA, Ciby 2000
Récompense César 1993 du meilleur film étranger

Ce film, sorti en Espagne Drapeau de l'Espagne le 23 octobre 1991 et en France Drapeau de la France le 15 janvier 1992, Talons Aiguilles appartient déjà au panthéon des films cultes du travestisme et a obtenu le prestigieux  César 1993 du meilleur film étranger.

Ici, nous ne parlerons pas de la merveilleuse actrice Victoria Abril (Rebeca), ni de Marisa Paredes (Becky del Paramo), d’autres l’ont fait avant nous et de belles façon, mais évoquerons ce qui est le sujet principal de notre blog Double Genre : le travesti, remarquablement interprété par Miguel Bosé (en V.F. avec la voix d’ Emmanuel Jacomy) qui est à la fois le méthodique juge Domínguez, l’indicateur de police Hugo et la sublime Letal, un travesti et transformiste qui rend hommage à son idole Becky del Paramo, en se produisant dans une boite de nuit madrilène.

Marisa Paredes, interprète Becky Del Paramo, célèbre chanteuse pop des années 60 qui se sachant atteinte d’une grave maladie de cœur, souhaite avant de mourir, rentrer à Madrid, sa ville natale et donner un concert d’adieu. Elle espère surtout se réconcilier avec sa fille Rebeca (Abril), négligée depuis sa plus tendre enfance et qu’elle retrouve mariée à Manuel, l’un de ses anciens amants, un égoïste et sans scrupule qui dirige une chaine de TV, trompe sa femme avec Isabel, l’une de ses présentatrices et lui propose de même de reprendre leur ancienne relation. Mais une nuit, Manuel est assassiné…

Bande originale de Talons Aiguilles : en V.O. c’est si bon 😉

Miguel Bosé, alias le juge Dominguez, se dit que tout cet imbroglio à de quoi donner des envies de meurtre ? Oui, mais à qui ? Becky, Isabel ou Rebeca … ? L’intrigue tourne autour de l’identité de l’assassin, traitée de manière tragicomique, entre le milieu de la Justice et du petit monde des travestis où Miguel Bosé, le travesti Letal, est à notre avis, l’acteur qui parvient le mieux à tirer son épingle du jeu, aidé il est vrai en cela, par son rôle plutôt ambivalent.

 » Au-delà de l’aspect mélo, sentimental et policier, Almodovar est et reste un provocateur. Depuis la fameuse motte de beurre dans Le Dernier Tango à Paris [film de Bernardo Bertolucci et Marlon Brando], on n’avait pas vu une scène d’amour aussi originale et suggestive. Rebecca accroché à une barre de traction pendant que Letal se livre à un cunnilingus ; il fallait y penser et savoir le filmer sans vulgarité et avec une pointe d’humour ! Émouvant sans tomber dans la mièvrerie, Talons Aiguilles est l’un des films les plus aboutis du réalisateur espagnol » – écrit Laurence Seguy.

La prestation de Hetal (Miguel Bosé) en imitatrice de la chanteuse Becky del Paramo est époustouflante. Hetal porte une perruque dont la hauteur compense bien celle de son visage et dont la couleur or/platine fait ressortir son teint. Son ample chemisier dans les tons de rouge, cache mieux ses larges épaules, sa courte jupe pailletée met en valeur de belles jambes gainées de nylon et ses hauts talons aiguilles parachèvent le personnage.

Dans la petite loge d’artiste de la boite de nuit, le travesti ne craint pas de révéler non seulement ses artifices à Rebeca (Victoria Abril) : corset, faux seins, coussinets … mais aussi la réalité de d’un désir purement masculin, pour cette vraie femme qui même si elle n’a pas fait « ça » depuis quatre mois, n’en boude pas pour autant son plaisir. Hétal met ainsi en évidence l’antinomie entre sa tricherie vestimentaire et la révélation d’autentiques sentiments par une vraie déclaration d’amour pour le moins originale … regardons plutôt cette scène plutôt torride :

La scène dans la loge de la boite de nuit

Tacones Lejanos, ce titre original en espagnol qui signifie « talons aiguilles » ou littéralement « talons éloignés », illustre bien le rapport d’éloignement de la mère (Becky) et de sa fille (Rebeca) et fait référence à cette scène où Rebeca raconte qu’enfant, elle entendait le bruit des pas de sa mère, quand celle dernière rentrait à la nuit : en fait le seul souvenir qu’elle avait gardé de sa mère. A l’instar du clin d’oeil que fait Almodovar dans ce film à celui du cinéaste Bergman, dans Sonate d’Automne, ces talons aiguilles n’en sont-ils pas aussi un autre à l’une des scènes du film plutôt fétichiste de Truffaut : « L’homme qui aimait les femmes » interprété par l’innoubliable Charles Denner ?

TalonsAiguillesAffiche.JPG


Musique
: C’est le compositeur et acteur japonais Ryūichi Sakamoto qui a réalisé la bande originale du film à l’exception de deux  titres : Un Año De Amor, composé par Nino Ferrer ;

Mais c’est surtout le second, le nostalgique « Piensa en mí », chanson mexicaine de 1937, composée par Agustín Lara et interprétée par la merveilleuse voix de Luz Casal qui nous a séduit ainsi que de très nombreux spectateurs.

Piensa en mi de Luz Casal sur fond d’images du film :

Drapeau de l'Espagne
Si tienes un hondo penar, piensa en mí.
si tienes ganas de llorar, piensa en mí.
Ya ves que venero tu imagen divina,
tu párvula boca que siendo tan niña
me enseño a pecarPiensa en mí
cuando sufras, cuando llores
también piensa en mí,
cuando quieras quitarme la vida,
no la quiero para nada,
para nada me sirve sín tí.Piensa en mí
cuando sufras, cuando llores,
también piensa en mí, cuando quieras
quitarme la vida, no la quiero para nada,
para nada me sirve sin tí.

Drapeau de la France

Si tu as une profonde peine, pense à moi
Si tu as envie de pleurer, pense à moi
Tu vois que je vénère ton image divine
Ta petite bouche, qui, si enfantine
M’a appris à pécher
Pense à moi, quand tu souffriras
Quand tu pleureras, aussi, pense à moi
Quand tu voudras m’enlever la vie
Je n’en veux pas, à rien
A rien, elle ne me sert sans toi
Pense à moi, quand tu souffriras
Quand tu pleureras, aussi, pense à moi
Quand tu voudras m’enlever la vie
Je n’en veux pas, à rien.

§

Et pour nos amis espagnols, la version originale de la scène dans la loge de la boite de nuit, más emotiva 🙂

Lio de France / Double genre
qui vous remercie de laisser un commentaire 🙂

TECHNIQUE G+A

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Travesti, livre de David Dumortier

Livres : Travesti par DUMORTIER David

En se travestissant, David Dumortier a exploré la face cachée de centaines d’hommes. Que dit un homme quand il est nu ? Que dissimule-t-il derrière ses vêtements et ses autres masques ? Ce récit autobiographique nous invite à regarder en face notre humanité.

Résumé

David Dumortier est poète, mystique et travesti. Lyrique en diable et salope au lit, entre plume, téléphone et cierge à la Vierge, « Sophia » module sa vie entre sexe solidaire et suave sainteté, cache-sexe et scapulaire.

Tout commença violemment, un jour, à l’élevage familial. Le père pèse, cogne, voit son fils en charcutier puis finit par partir ; la mère souffre, maltraitée puis délaissée. L’enfant, lui, se pare parmi les porcs et s’empare en rêve du corps des journaliers qui travaillent à la ferme. Interne au lycée, un temps serveur, il gagne Paris …

…où il s’épanouit enfin dans l’art du travestisme. «Tout (son) corps appelle les hommes », un art que David reçoit de Michel que le HIV emportera, un art de fard et d’amour qu’il exerce au contact de corps intenses, ceux de Mourad, Ali, Adib, Karim. Livreur enamouré, conditionnel à la lourde hallebarde, étudiants, chauffeurs de bus, vigiles, ouvriers sans papiers, Français, Africains, Syriens. Valse de noms, ronde musclée pour passants violents ou attendris.

Mais paradoxalement dans la plus totale liberté : « Je ne veux pas de propriétaire… je suis la poussière de la tourbe, un buisson qui s’habille d’un paquet d’air. » Par instants, l’aventure s’épice de drôlerie : David se fait écrivain public pour les amoureux de la Saint- Valentin, critique littéraire émirati, conférencier scolaire. D’avoir reçu en bouche tant de passants, langue affûtée et palais de soie, d’avoir tant prié au nom du Fils et parlé au bout du fil, d’« être allé à la déchéance », que reste-t-il à l’auteur de Travesti : la certitude extatique que « le sexe d’un pauvre est sacré » et que « si vous désirez vous venger du mal que l’on a pu vous faire, prostituez-vous ». Dont acte.

Par Jean-Pascal Dubost, Poezibao, 27 février 2012

Écouter David Dumortier sur France Inter

CLIQUER ICI (jusqu’en juillet 2016)

Presse

Rencontre poétique à Tramayes Le JSL

Le poète « sulfureux » David Dumortier face aux enfants Le Berry Républicain

Ce n’est pas un livre anodin, ni son sujet, ni la tendresse ou les longs cris qui le traversent ne le sont. On en sort un peu abasourdi, pas honteux comme le bourgeois qu’un mot de travers effraie, mais assez bouleversé pour ce qu’il fait toucher du doigt : la proximité des corps et leurs entremêlements même, surtout dans la confusion des genres, révèlent beaucoup de ce qui fait l’être humain.
Amélie Bruneau, Parutions.com, 16 avril 2012


Mondes Interlopes

Travesti, récit autobiographique d’une étonnante liberté, drôle, féroce, subtilement salace, parfois touchant  (…) Il tire de siinguliers portraits, entre tendresse et noirceur, d’une plume toujours allègre.
Jean-Marie Gavalda, Midi-Libre, 6 avril 2012

Coup de cœur de Raphaël Sorin pour le récit Travesti de David Dumortier
Émission La Dispute, France Culture, 6 avril 2012, à partir de la 56e minute (de 21h à 22h)

Les âmes sensibles ne trouveront dans ce récit signé David Dumortier qu’un ingrédient, le seul digne d’exister en littérature pour Julien Green: l’intolérable vérité « Travesti » s’impose avec éclat contre ceux qui pensent qu’il existe de bons et de mauvais sujets en littérature. Le jour, David est poète et auteur de livres pour la jeunesse. La nuit, il enfile ses résilles et ses bottines en cuir pour, hop !, devenir Sophia. De poète à pute, il n’y a qu’un pas, celui que passent Fouad, Rachid, Thierry et les autres chaque nuit, pour se « vider les couilles ». Avec un sujet on ne peut plus racoleur, David Dumortier invente un beau livre bizarre où s’entremêlent les descriptions ardentes de passes – entre les «tricks» de Renaud Camus et les meilleures pages de Guibert – et la peinture saisissante d’une enfance campagnarde. S’ils dévorent les cadavres d’enfants non désirés, les porcs se révèlent plus sains que le père de l’auteur, en guerre immémoriale contre la féminité précoce de son fils. Quelque part, la nature est bien faite. Et la littérature aussi, lorsque les putains s’en chargent.
Arthur Dreyfus, Technikart, Avril 2012

Le Travesti vous regarde.  Travesti est de ces textes que l’on attend pas et que l’on se prend en plein figure. Dans une langue qui fait souvent du bien et dit beaucoup de mal, David Dumortier, poète dans le civil, habitué des salles de classe grâce à ses publications jeunesse, dévoile, en une confession tour à tour rageuse et bouleversante, sa vie de travesti.
Librairie Les Cordeliers, 03-04-2012

Ce livre courageusement autobiographique raconte la vie d’un homme mal aimé dans son enfance campagnarde et rude, devenu poète et écrivain le jour, travesti la nuit (…) De mots crus en images hard, du cynisme le plus abrupt aux vacheries les plus cinglantes, le narrateur ne recule devant aucune vérité, aucune dureté, aucune noirceur. Mais ne dévie jamais de son extraordianire talent, mélange détonnant de rigueur, de poésie et d’une certaine forme de mysticisme.

Gilles Chenaille, Marie-Claire, avril 2012

Un récit brut et autobiographique, sans fard, sans travestissement, justement (cela soutenu par l’image de couverture d’une carte à jouer, la reine de cœur Sophia, le roi de pique David). Le récit alterne trois personnalités du narrateur, l’enfant, qui reconsidère en adulte des instants d’enfance, l’écrivain de jour, qui se raconte lors des tournées où il fait l’écrivain dans les écoles, Sophia, qui goûte le plaisir de se raconter et, dévoiler. Je l’ai dit, et réaffirme, ce récit, cru dans son dire, ne cherche pas la provocation salace facile en vogue (…) il cherche à faire preuve de sincérité semi-autobiographique (car rien ne dit que le travestissement n’est pas narratif, non plus), il se joue de la double personnalité du narrateur-narratrice, il livre le témoignage d’un réceptacle du désarroi humain, pas le sien, mais celui des clients. L’auteur, en poète, joue dans ce texte sur la question du « je est un autre »

Actualités

David Dumortier invité de Charles Dantzig sur France Culture
Pour écouter David Dumortier, auteur de Travesti, invité de Charles Dantzig dans « Secret Professionnel » sur France Culture, dimanche 18 novembre 2012 , cliquez ICI

SOURCE : LeDilettante.com

Genre : Récit(s)
ISBN : 978-2-84263-700-2
Date de parution : 07/03/2012
Nombre de pages : 256
Couverture : Le Dilettante
Prix : 17,00 €
Exemplaire du tirage de tête : 68,00 €

–  Pour obtenir le tirage de tête

Plus d’informations

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Auteur

DUMORTIER David

DUMORTIER David
© le dilettante

Biographie

David Dumortier est né en 1967. Arabisant, diplômé de l’Inalco
(Institut national des langues et civilisations orientales), a séjourné au Proche-Orient. Vit à Paris.
Nombreuses publications : poésie, jeunesse, récits.

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Bibliographie

Travesti, 07/03/2012.

Chez d’autres éditeurs :

Poésie
Au milieu d’Amman, éd. Al-Manar, 2008
Lettres à un homme noir qui dort, éd. L’Atelier du Colophon, 2007
Croquis de métro, éd. Le Temps des cerises, 2005
Une femme de ferme, éd. Cheyne, 2004

Jeunesse
Des oranges pour ma mère, éd. Cheyne, 2012
20 poèmes au nez pointu, éd. Sarbacane, 2012
Les bateaux qui parlent, éd. Cheyne, 2010
Ma famille nombreuse 76 poèmes et un éléphant, éd. Rue du monde, 2009
Cligne-musette, éd. Cheyne, 2008
Yi et Yo, éd. Møtus, 2008
Mehdi met du rouge à lèvres, éd. Cheyne, 2006
Ces gens qui sont des arbres, éd. Cheyne, 2003
La Clarisse, éd. Cheyne, 2000

Récit
La Pioche de Salah, éd. Paris-Méditerranée, 2001

 

Travestis et transgenres, sites Internet


TahitiTrans2

ANGLAIS

Second Type Women, site très complet qui aborde tous les cas … d’espèce 🙂

TsRoadMap, site très complet, dans la langue de Shakespeare

BELGE

InfoTransgenre, site issu de Transgender Infopunt Identité – soins + vie quotidienne

FRANÇAIS

Agora, forum de convivialité pour ceux qui vivent leur féminité

DoubleGenre, blog des « Lettres de Noblesse des Transgenres et des Travestis. »

Dragmi.wordpress.com, transition ou pas ? cash, énervante, mais tellement attachante.

EsterMarie, blog qui regroupe un nombre important de blogs transgenre

HommeFleur.net – site avec galerie + infos + photos + tchat

HommeFleur.fr (ce n’est pas le même site que HommeFleur.net)

I-trans.net et son Forum + Le Petit Chat de Nad  (tchat entre trans, travs…)

TXY, blog incontournable du Net

XXY, site + forum de la communauté d’un autre genre

HOLLANDAIS

Estermarie.free, blog offrant une grande liste de liens internationaux.

MEXIQUAINS

CrossMe : site de belles photos de travestis

§

Responsables de blogs, sites, éditeurs, webmestres, internautes … etc,
envoyez-nous vos coordonnées pour compléter ce début de liste.
Dernière mise à jour : 16.11.2017 par L2F.

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

 

Michou, le travesti qui fait mouche

Cabaret Michou, BONJOUR!

Chez Michou, un cabaret de grand renom, rencontre avec le Rideau Rouge - Margaux Lantier

Qui ne connait pas Michou ? D’Amiens sa ville natale, il atterrit à 18 ans dans notre chère capitale [Paris]. Comme il le dit dans sa chanson « rusé mais si fauché » il marquera les esprits à travers les générations !

En créant son propre cabaret il fait Mouche !

Cela commence par une boîte de nuit, puis en 1960 l’aventure commence. Michou lance son cabaret avec ses fameux shows de transformistes, où se bouscule tout le gratin parisien.

Nous sommes loin des années folles ou les nuits montmartroises se transformaient en véritables spectacles vivants avec plumes et paillettes. « Entrez par ici, tout est permis ! » Charles Aznavour le dit si bien « la musique et l’amour ne font pas corps ensemble ». Mais, en lançant son cabaret, Michou ranime cet atmosphère d’antan !

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Que se passe-t-il  pour que, depuis cinquante ans, le cabaret fasse toujours salle comble ?

Sur cette petite scène se bousculent Edith Piaf, Maria Callas, la merveilleuse Liane Foly, Carmen, Patricia Kaas, Britney Spears et j’en passe ! En effet la liste est longue…
Une actualité surveillée de près pour faire vivre les étoiles montantes, sans oublier les grands noms de la chanson française que les « Michettes » font revivre le temps d’une soirée !

Ce succès n’est pas un hasard ! Le spectacle de Michou est réglé à la perfection : maquillage, mimiques, costumes et gestuelles : un défilé des plus grandes stars qui ont marqué leur époque.

Un melting pot de nostalgie, de burlesque et d’émerveillement, toutes générations confondues.

Pour ce qui est du coût, tout se paye dans ce bas monde !

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Même un lâché prise s’achète, mais attention voilà ce que Michou vous propose : pour 110 €, accrochez vos ceintures ! on commence par une coupe de champagne, oui on joue le jeu, où on ne le joue pas. Un choix d’entrées vous est proposé, des plats, des desserts  accompagnés d’un café ! Le dîner se fait avant le spectacle, vous n’avez donc pas a choisir entre l’artiste et la flamiche.

Étant une grande admiratrice de cet établissement, le prix en vaut la chandelle. Parlons de l’homme à présent.

Depuis cinquante ans, il tient ses habitudes et accueille tous les soirs les novices et les habitués, pour une soirée que vous ne serez pas près d’oublier. Le succès et la médiatisation peuvent faire perdre pied. Michou, lui, reste dans sa simplicité avec la générosité qu’on lui connaît. Depuis la mort de sa maman dans les années 2000, il accueille tous les dimanches de chaque mois les personnes âgées du 18ème [arrondissement] au cabaret avec un mot qui sera bientôt banni du vocabulaire français : gratuitement !

J’ai eu le plaisir de rencontrer Fabrice Iglesias, alias Betty Boop, Mireille Mathieu et bientôt la grande Line Renaud. Fabrice travaille chez Michou depuis 2000.

C’est avec un sourire jusqu’aux oreilles et des étoiles pleins les yeux qu’il me parle du cabaret et de son plaisir, chaque soir à monter sur scène. Fabrice sera votre hôte avant que le spectacle commence et revêt ensuite ses tenues pour interpréter ses personnages.

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Un passionné qui aime ressentir l’admiration des clients !

 

SOURCE : LeRideauRouge.net
Pub gratuite : michou.com
Vidéo : Extrait du SHOW

2° PARTIE /

Biographie

1931 – 18 juin, Michou, né Michel Georges Alfred Catty à Amiens dans le département de la Somme, est le patron du célèbre cabaret « Michou », sis au 80 rue des Martyrs 75018 Paris.

1962, 13 juillet, Michel Catty « monte » à Paris pour faire sa révolution : il va se travestir en imitant la chanteuse en vogue France Gall ; il sort également sorti plusieurs singles.

Le style Michou : Michou adopte une apparence vestimentaire extravagante, dite kitch, dont ses fameuses lunettes bleues et une coiffure brushing décoloré ; de plus, il ne cache pas son homosexualité. Depuis toujours, le coloris préféré de Michou est le bleu, couleur de ses lunettes, ses vêtements et des décorations de la salle de spectacle.

Michou développe le concept du cabaret-restaurant-spectacle. Après le dîner, les lumières s’éteignent et le spectacle démarre. Sur une scène minuscule, des travestis remarquablement maquillés chantent en « play-back » en imitant les stars du show-business actuelles ou (le plus souvent) anciennes, dont les principales Dalida, Sylvie Vartan, Chantal Goya ou encore Edith Piaf.

Il combine aussi social et business tout en œuvrant pour divertir les personnes âgées et isolées du quartier en organisant notamment tous les mois un déjeuner dans son cabaret avec les pensionnaires de la maison de retraite de la Providence, établissement voisin de la salle de spectacle.

1973 – Il joue son propre rôle dans le film La Bonne Année, réalisé par Claude Lelouch.

2005 – 24 janvier, Michou reçoit la médaille de chevalier de la Légion d’honneur.

Michou en 2006.

2005 – février, un film-documentaire de 52 minutes, titré Michou, la vie en bleu, est réalisé pour France 5 par Frédéric Lievain.

2007 – janvier, lors de la « Nuits des Talents », Michou reçoit un trophée, remis par le Conseil Général de la Somme, son département de naissance.

1991 – 18 juin, Michou fète ses 60 ans. Michou devenu une célébrité, il réussit à réunir le Tout-Paris sur un bateau pour son anniversaire, fêtés au fil de l’eau sur l’un des bateaux mouche de la Seine.

2011 – 18 juin, Michou atteint ses 80 ans qu’il fête en grandes pompes, deux jours plus tard dans la célèbre salle du Trianon, entouré d’une pléiade de  personnalités, de ses Michettes et de son fidèle compagnon Erwan.

Le Cabaret Michou

L’établissement était au départ un restaurant et bar de nuit (qui n’eut pas toujours l’autorisation de rester ouvert toute la nuit : les clients s’y laissaient enfermer après 2 h du matin quand les règlements de police obligeaient « Lulu », la vestiaire chargée de la porte, à refuser de nouveaux clients). Au début des années 60, Michou y lança progressivement ses spectacles de transformistes, interprétant des classiques de la chanson, souvent de façon burlesque, parfois poétiquement. Il y participait en meneur de jeu toujours en scène : la troupe était réduite, constituée de personnages du quartier, tel « la grande Eugène », alors teinturier. Ce fut une adresse confidentielle, proche de Madame Arthur, et du quartier Pigalle.

2016 – 18 juin, Michou, tout de bleu vêtu, fête ses 85 ans en présence des ses amis Alain DELON et de Jean Paul Belmondo !

Échotiers et chroniqueurs de la nuit découvrirent cet endroit, après quelques années de spectacle plus ou moins improvisé. Georges Debot, ami de Michou, Jacques-Louis Delpal, par la suite responsable avec lui d’un petit guide « bleu tendre », puis auteur d’un livre sur les « travestis » (voir Travestissement), Alain Naulin, collaborateur de France-Soir, évoquèrent la boîte de la rue des Martyrs bien avant 1968 et la « libéralisation » des spectacles. On y vit souvent Yves Mourousi, journaliste à l’ORTF qui allait devenir un présentateur du journal télévisé de la Une.

Chez Michou tenait alors presque du club, à la fois très parisien et bon enfant. Michou « et ses Michettes » connurent la célébrité au cours des années 1970, la renommée parisienne devenant « nationale » et les émissions de télévision se succédant, alors que d’autres cabarets, au succès éphémère, contribuaient à l’engouement pour les spectacles à ce moment encore dits globalement et imprécisément de travestis (La Grande Eugène, L’Ange Bleu et, pour une part, l’Alcazar de Jean-Marie Rivière, où officiait Babette).

Le cabaret Michou n’allait pas désemplir. Expansif, amateur des meilleurs champagnes, toujours irréprochablement coiffé, embrassant les vedettes lors de toutes les manifestations festives, étonnamment matinal pour un noctambule, il est resté très populaire dans son quartier et à Montmartre, dont il est une personnalité symbolique, à l’instar de celle que fut sa grande amie Dalida.

Les transformistes se succèdent toujours, chaque soir, sur la petite scène du 80, rue des Martyrs, à Montmartre. Le spectacle Folies folles est encore de la veine « Michou », bien que le fondateur du cabaret, qui sort toujours des CD, ait pris quelque recul. Il a souvent été imité et parodié par le comique Jonathan Lambert, notamment dans la Grosse émission.

Liens utiles

– Plus de 130 transformistes trouvés sur ACTEURS-FETES.com


Travesti ou déguisé, explications !

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Ayant survolé Internet à l’aide de mon authentique clavier azerty, tel un drone militaire, j’ai transformé une simple réflexion de base sur le travestissement, en une véritable « drone » d’histoire, révélant ainsi la cartographie chaotique d’une scène de crime concernant un vocable de nature polysémique*

(adjectif* n’ayant aucun rapport avec Sem, fils de Noé, mais désignant tout simplement la propriété d’un terme qui présente plusieurs sens.)

En effet, si l’on prend le temps de lire la définition du verbe travestir, dans le dictionnaire Larousse (en italique dans le texte) de la langue française, on constate immédiatement la forte connotation négative, grotesque, voire burlesque associée à ce terme.

Travestir :
A/ Déguiser quelqu’un en lui faisant prendre les vêtements d’un autre sexe, d’une autre condition : Travestir un homme en femme.

B/ Fausser quelque chose en lui donnant un caractère qu’il n’a pas : ex. Travestir la pensée de quelqu’un.

Après ces rappels de définition du Larousse, commentons :

Déguisement : le travesti ne se déguise pas, il s’habille en femme, nuance ! mais non à la manière dont on porte un chapeau de sorcière, un soir d’Halloween, pour faire peur aux enfants du voisin ; mais au contraire, si le travesti se vêt en femme, c’est en cherchant à ce que cet habillement (et non cet accoutrement) soit le plus réaliste, le moins choquant possible, afin qu’on puisse l’identifier, sans aucun doute, à cet idéal féminin dont il aspire lui-même à incarner sa propre illustration.

Divertissement : contrairement aux joyeux fêtards qui se rendent à un bal masqué avec loups et autres tourets de nez , le travesti ne revêt point d’habits féminins pour « rigoler un bon coup »; non, il est certain que même s’il est d’un naturel souvent gai « ça ne le fait pas marrer » du tout. En lieu et place de se divertir, il souhaiterait plutôt faire diversion à cette vie de mâle qui ne lui fait aucun bien.

Fausser : En fait dans le cas du travesti, ce dernier ne fausse rien ; bien au contraire, il cherche à se défausser d’une identité qu’on lui a attribué à la naissance et il tente de redresser un tort qu’il prétend avoir été commis par la société de ceux qui ont pris le parti de décider pour lui, sans qu’il ait véritablement participé au choix de sa condition. Le travesti est aussi un athlète qui tente de franchir le fossé le séparant de l’identité qu’il souhaite personnifier.

Caractère : Eh bien oui précisément, quel est le caractère du travesti ?

Déjà, que signifie en français le mot caractère et laquelle des définitions ci-dessous pourrait s’appliquer au travesti de genre ?

Reprenons notre Larousse au mot : Caractère :

  • Signe écrit ou gravé appartenant à un système d’écriture, de notation : Un texte en petits ou grands caractères. Caractères romains, grecs, cyrilliques, chinois.

Cette définition ne concerne pas le travesti, même si s’écrivent en caractères majuscules ses efforts pour imposer sa nouvelle personnalité.

  • Marque distinctive, propriété de quelque chose, de quelqu’un :
    ex. Ces douleurs présentent les caractères d’une crise d’appendicite.

    Quelle est la marque distinctive d’un travesti ? Sur ce point il nous faut remarquer qu’à part le fait d’une ressemblance plus ou moins proche à son modèle féminin, le travesti n’a pas de marque distinctive : il a des cheveux de femme, des habits de femmes, des chaussures de femmes, le tout, achetés dans des magasins  … féminins.

    S’il n’est pas toujours aussi bien «sapé» que la plus belle des mannequins, il ne l’est rarement moins bien que nombres de femmes du quotidien.
    Quelles propriétés présentent le travesti ?

    Propriétés acoustiques ? : comme le disait Francis Blanche au Sar Rabindranath Duval, alias Pierre Dac : « ah bon, mais qu’est-ce que vous entendez par là ?  »

    Propriétés atomiques ? : c’est un électron libre, évidemment.

    Propriétés chimiques ? : condensé de personnalité … plutôt insoluble.

    Propriétés électriques ? : émissions non discontinues d’électricité statique, tendant à créer des situations électriques à haute tension.

    Propriétés de fabrication ? : formule = gènes + société + expériences.

    Propriétés magnétiques ? : très attractif !

    Propriétés mécaniques ? : bien qu’aspirant à la féminité, peu souple.

    Propriétés optiques ? : plutôt mal vu.

    Propriétés physiques ? : agréables (à regarder).

    Propriétés radiologiques ? : préfère les rayons XX aux XY.

    Propriétés thermiques et thermodynamiques ? :  contrairement à l’essence (de Guerlain), il est, du fait de sa double appartenance homme/femme, plutôt peu inflammable, ou tout du moins présente t-il un certain retard à l’allumage.

  • Aspect particulier, qualité de quelque chose :
    Insister sur le caractère définitif d’une décision.

    Aspect particulier – là il y a deux écoles :

    L’école de ceux qui veulent se faire remarquer à tout prix par des tenues flashy, kitch, délirantes ou simplement festives, voire carnavalesques, comme celles de nombreuses Drag Queen.

    Ou l’école de ceux qui recherchent un habillement à la mode et de « bon goût », des habits féminins simples mais chics et qui ne détonnent pas.

    Enfin pour une sortie shopping en ville réussie, le travesti choisira de préférence une tenue qui ne mettra pas la puce à l’oreille des vendeuses de magasins et lui donnera, la possibilité de se fondre dans la foule des passants et des passantes, sans s’attirer de remarques désobligeantes ou de provoquer de comportements hystériques, émanant de jeunes fous et folles : « ah ! mais t’es un homme ou quoi ? »

    Qualité(s) du travesti : Déjà, sur le plan administratif, il lui est très difficile d’obtenir la qualité de femme sur ses papiers d’identité (cf. l’article de Double Genre : « Au nom du peuple français et de mon c… » )

    Sinon, le travesti est comme tous les êtres humains, pétri de qualité et simultanément « kaffi » de défauts qui devraient pourtant l’identifier à la foule des individus qui peuplent cette planète, mais qui s’ingénient à le rejeter, parce que soit disant « différent ».

  • Aspect typique, original de quelque chose ;
    cachet : a
    ppartement sans caractère.

    Oui certes le travesti, tout en cherchant à se fondre dans la masse de ses concitoyens, présente cependant un aspect des plus original, dans la mesure où il refuse rien de moins que les conventions vestimentaires, sociales, matrimoniales, voire même religieuses ou comportementales des personnes au genre certifié.Son crédo : A l’instar de l’aphorisme qui claironne que « la liberté des uns, s’arrête là où commence celle des autres », le travesti prétend haut et fort que sa façon de se tenir en société, n’est en rien une intention de porter atteinte à qui que ce soit (les soit disant bonnes moeurs n’étant pas des personnes physiques, mais des idéologies virtuelles qui peuvent donc … crever ! ) Indépendamment d’une petite gêne de la part de ceux qui, reconnaissant l’identité réelle du travesti, s’en offusquent, ce dernier reste intimement persuadé qu’il ne fait de mal à personne.

  • Ensemble des dispositions affectives constantes selon lesquelles un sujet réagit à son milieu et qui composent sa personnalité : Un caractère autoritaire, souple, gai, hargneux, sournois.Là encore, le travesti faisant partie de la communauté des humains et à part s’en référer à ceux qui aiment bien classifier les individus en types distincts : nerveux, biliaires, lymphatiques ou pleins de tics …

    … il est à remarquer que le travesti ne se distingue en rien des autres personnes, qu’il est logé à la même enseigne que ses congénères, et qu’il existe peu de travestis en acier galvanisé type Rambo, lequel est réputé se comporter de façon complètement robotisée. Au contraire, le travesti est empêtré comme tout un chacun, dans les eaux glauques de l’océan de ses sentiments qui varient au gré du temps et des rencontres.

  • Aptitude à affirmer vigoureusement sa personnalité, à agir avec fermeté : Elle a fait preuve de caractère.

    Le travesti, malgré son aspect prétendûment efféminé, possède toujours un « tigre dans son moteur » et son caractère masculin (macho et Cro-Magnon) a souvent du mal à disparaitre sous le fard et les crèmes de beauté.

  • Génétique : désigne toute caractéristique individuelle transmissible de manière héréditaire aux générations suivantes.

    Le travesti est catégorique sur ce point : la génétique le gêne ! Il ne saurait calquer son comportement en fonction de chromosomes qu’il n’a jamais vus et avec lesquels il préfère « faire l’avion » (à hélice, bien sûr).

  • Imprimerie : Lettre ou signe servant à la composition des textes.La lettre fétiche du Travesti ou du Transgenre est évidemment le T, comme pour Travestisme, Transsexuel, T.Girls … etc.
  • Informatique et télécommunications
    1. Tout symbole (chiffre, lettre de l’alphabet, signe de ponctuation, etc.) employé pour représenter des données en vue de leur traitement ou de leur transmission.Le travesti ne veut connaitre qu’un symbole, le sex symbol et en matière de chiffre, il est souvent d’un caractère plutôt indéchiffrable.

      Comme écrit précédemment, sa lettre de l’alphabet fétiche est le T qu’il prend sans sucre de peur de perdre la ligne.

      Enfin son signe de ponctuation est très certainement le point de suspension qui laisse conjecturer le nombre infini de ses possibilités.

    2. Quantité d’information (6 à 8 bits en général) considérée par certains organes d’un ordinateur comme unité à traiter.

      Aujourd’hui, les bytes de bits se sont généralisés en informatique, mais le byte du travesti, ne contient qu’un seul et unique bit que les plus intransigeants castreraient bien volontiers pour le trans-former en zombi(t).

  • Religion : marque spirituelle et indélébile qu’impriment certains sacrements dans l’âme du croyant.

    Voici succinctement la position des religions par rapport aux travestis :

    Juive : Deutéronome 22-5 est catégorique : « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. »

    Mais dans un autre registre, Paul le juif, autrefois appelé Saül, qui s’est retrouvé par terre à Damas : « Car je vous dis, moi Paul, qui vous parle & qui suis Apôtre de J. C. & qui ne puis par conséquent vous tromper, comme font ces faux apôtres & ces Juifs travestis. »

    Chrétienne : Le travesti croyant est perturbé par sa Bible qui lui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme (cf. le Deutéronome 22-5, validé par un autre juif, Jésus de Nazareth.).

    Mais les chrétiens devraient se souvenir que c’est précisément à cause du port de ses habits d’homme que Jeanne d’Arc fut condamnée. Cependant, elle fut aussi réhabilitée et déclarée bienheureuse, puis sainte par l’Eglise catholique apostolique et romaine. En plus d’être la patronne secondaire de la France, elle pourrait même gravir une marche supplémentaire, en accédant au « podium de première sainte » des travestis et autres transgenres.

    Musulmane : prescription du même interdit que les religions chrétienne et judaïque ; mais le musulman peut aussi être amené à mettre un peu d’eau dans sa tasse de thé : cf. Indonésie, école coranique de travestis.

    Bouddhiste : croyance plutôt tolérante quant au travestisme et à la transidentité.

    Hindouiste : La pratique est réglementée selon les castes et il existe dans le sous-continent indien, des individus qui bien que biologiquement homme, intersexué ou femme biologique, sont considérés ni comme homme ni comme femme : ce sont les Hijra.

    Animiste : de très nombreuses religions imposent le tabou dans les relations sexuelles de l’homme et la femme, tandis qu’aussi, de nombreuses sont favorables à la transidentité…

    … à titre d’exemple, les Fa’afafines polynésiens, biologiquement mâles, se comportent de manière typiquement féminine, et sont considérés comme un troisième sexe à égalité avec les hommes et les femmes.

    Agnostiques :  ils ont résolu le problème en évacuant toute référence aux « saintes » Écritures. Mais là encore, il y a de nombreuses écoles qui font place à des débats plus qu’animés.

  • Statistique : propriété que possèdent, à des degrés ou avec des modalités différents, tous les individus d’une population, qui font l’objet de statistiques.

    Contrairement à une idée reçue, les statistiques récentes, concernant les travestis, font apparaître une population plutôt hétérogène dont les « scientifiques » ont déterminé plus d’une centaine de catégories différentes. Le travestisme touche toutes les catégories de la population et, contrairement à une idée préconçue, n’est absolument pas caractéristique de l’homosexualité.

    Lio de France / Double Genre.

    P.S. désolé, mais sur cette page les espaces entre les paragraphes sont souvent< instables et peuvent perturber la clarté de lecture du texte. 😦

Se travestir, première étape

« Conseils vestimentaires pour les travesti(e)s », par Julie MAZENS

Première étape

Travestie ou Transgenre, vous devez réaliser que vous êtes une femme à part entière avec ses qualités et ses défauts ; dans votre cas, généralement assez grande, plutôt ronde du bidou, plutôt carrée des épaules, plutôt masculine du visage, …

Vous n’êtes ni pire, ni vraiment différente. Vous devez vous assumer et ne surtout pas chercher à vouloir ressembler à la poupée Barbie Sexy que les sites de VPC soit disant spécialisés “Travesti” essayent de nous vendre.

  • Votre shopping : à faire dans les magasins connus et reconnus pour leur compromis qualité/prix et idem pour les achats par correspondance (Modatoi, Bonprix, …). Pour vous aider, nous avons publié un guide des tailles avec tableau de correspondance internationale.
  • Vous devez donc être vous-même !
  • Alors ? Y a-t-il un style que vous aimez, un vêtement que vous voulez porter ? Une couleur favorite ?
  • Le tout est d’adapter maintenant cette image que vous avez de vous même à votre morphologie de travesti, ainsi qu’à votre teint de peau et de cheveux. Là, c’est pratique, on peut changer de perruque au besoin :)

Utilisez le miroir

  • C’est indispensable. Bien s’habiller, c’est aussi bien s’observer.
  • C’est reconnaître votre beauté qui n’appartient qu’à vous… qui fait de vous une personne unique.
  • C’est aussi être capable de se regarder et de se trouver du charme, une aura , quelque chose qui plait, à vous et pas seulement aux autres.
  • Ne refusez pas votre physique. Il est IMPOSSIBLE de n’avoir AUCUN charme.
  • Détaillez votre silhouette.
  • Qu’aimez vous chez vous ? Vos yeux, votre buste ? Vos jambes ?
  • Êtes vous plus large du haut ou du bas ? Êtes vous ronde de partout ? Êtes vous grande ? petite ? bronzée ? pâle ?
  • Qu’est-ce qui vous complexe ?
  • Notez tout cela dans votre tête.
  • Sachez qu’il va falloir mettre en valeur ces atouts.
  • Être bien habillée, ce n’est pas avoir un corps parfait, ni avoir un portefeuille inépuisable.
  • C’est avant tout savoir doser entre accessoires, vêtements chers et beaucoup moins chers et silhouette. Un juste équilibre quoi !

Les couleurs

  • Oubliez les couleurs sombres. On a le droit d’aimer le noir, mais à moins d’être une gothique pure et dure (et encore !), à trop le porter, on ne fait qu’attirer l’attention sur nos complexes.
  • Un petit test peux vous aider : Munissez vous d’un bijoux couleur or et un bijoux couleur argent. Quelle couleur vous va le mieux au teint ?
  • Vous pouvez aussi faire le test avec des foulards de couleurs différentes : disposez le près de votre visage et regardez le résultat sur le teint, les yeux, les cheveux.
  • Or : les couleurs chaudes vous vont mieux, orange, jaune, marron et rouge. Vous êtes printemps ou automne et votre peau a un teint doré, ou tirant vers le jaune
  • Argent : préférez les couleurs froides : rose, bleu etc… Vous êtes hiver ou été, votre peau a un teint rosé ou tirant vers le bleu.
  • Ce n’est pas fiable à 100%, mais cela peut vous donner une idée.
  • Il faut une certaine harmonie de couleurs dans votre tenue, mais il n’y a plus vraiment de critères aujourd’hui. On disait avant que le rouge et le rose n’allaient pas ensemble, or ça ne choque plus vraiment personne maintenant. Évitez cependant de mélanger les tons chauds et les tons froids.
  • Si vous changez de couleur de peau, si vous bronzer ou que vous portez des lunettes colorées, les couleurs qui vous vont ne seront plus les mêmes.

Conseils de base

  • Ne vous habillez pas comme un sac, mais ne vous habillez pas non plus comme une fille de joie !!!
  • Essayez plusieurs tailles. N’achetez jamais plus petit, en espérant être plus féminine.
  • Évitez les tissus à motifs répétés et voyants comme les pois, les grosses fleurs… Si vous aimez les motifs, vous pouvez très bien choisir par exemple un petit haut avec une inscription ou un oiseau dans un coin.
  • Osez les matières différentes. Montrez votre éclat ! Une petite touche de satin ou quelques strass !
  • Achetez quelques basiques de qualités, mais qui coûtent souvent [un peu plus cher] : une jupe bien coupée, une robe ou une veste.
  • Une fois quel’on a ces quelques basiques, on peut se permettre d’acheter des petits hauts à bas prix, et justement les varier.

Des coupes adaptées à votre morphologie

Double menton

Il faut dégager le menton, éviter aussi de reproduire l’arrondi excepté pour les grandes femmes.

A privilégier :

  • encolure en V bien dégagée
  • veste à encolure classique près du cou ou en V, collet en pointe.
  • chandail à col roulé mais de couleur sombre

A éviter :

  • foulard
  • col montant
  • collet rond

Épaules larges

  • Favorisez les couleurs sobres en haut et claires en bas.
  • Évitez les cols roulés qui amplifient les épaules. Sauf ceux sans manches pour celles qui ont les bras fins.
  • Leur préférer les hauts à encolure bateau ou décolleté en V, ou bien les petits hauts, comme on voit en ce moment, avec lien coulissant et encolure large.

A privilégier :

  • les débardeurs à bretelles spaghetti (fine) qui coupent l’épaule, mais n’attirent pas l’oeil dessus.
  • les manches trois quart qui attirent l’oeil sur votre poignet et allègent le poids des épaules.

A éviter :

  • encolure carrées
  • épaulettes
  • rayures horizontales
  • col “bateau” (un peu carré)

Si vous êtes plus carrée d’épaule en haut, il se peut que vos jambes soient fines. Dans ce cas, mettez des jupes courtes, des pantalons colorés.

Trop de ventre

  • Choisissez des hauts de forme trapézoïde : ils marquent la poitrine mais ne moulent pas le ventre.
  • Prendre des coupes qui mettent en valeur la taille, si elle est bien marquée, et la poitrine, sans pour autant marquer le ventre.
  • Misez sur des décolletés, surtout si de profil, la poitrine dépasse la taille du ventre. Portez un corset.

A privilégier :

  • coupes qui cachent le ventre au lieu de le mettre en évidence.
  • coupes amples ou droite qui ne “plissent” pas à la hauteur du ventre.
  • vestes et gilets assez long pour cacher le ventre et assez ample pour ne pas “tirer”.
  • Préférez les pantalons avec fermetures sur le côté, cela évite de rajouter de l’épaisseur.
  • En hiver pour les jupes existent certains « collants ventre plat », ils limitent un peu la rondeur du ventre.
  • Vous pouvez porter une jupe par dessus un pantalon ; la jupe, de par sa forme, cache mieux le ventre.
  • Choisissez une jupe dans une matière peu élastique.

A éviter :

  • doubles boutonnages, blousons, qui ajoutent du volume.
  • vestes et gilets courts [avec un] motif de finition au bas du chandail qui attire l’oeil sur le ventre.

Lors de l’achat d’un haut, vérifier le tombé du dos car parfois la coupe fait un pli à la hauteur de la taille parce que le ventre “tire” le tissu vers l’avant.

Jambes épaisses

Il vous faut mettre en valeur votre poitrine (corset magique, silicones, …) et votre taille (corset).

A privilégier :

  • des vestes longues qui cachent le haut des cuisses
  • un chemisier ample porté sur une jupe ou un pantalon
  • un chandail long et ample
  • des jupes longues qui arrivent sous le mollet, mais fendues.
  • Une veste ouverte qui tombe sur la jupe ou sur la pantalon.
  • En hiver, mettez des collants noirs, car ils affinent ; pourquoi pas brillants d’ailleurs ?
  • Essayez les bas résilles, mais à petits carreaux. Petite astuce, vous pouvez porter des collants par dessous, pour couper le contraste entre la couleur de peau et la couleur des résilles.
  • Portez des chaussures à talons qui allongent vos jambes.

A éviter :

  • un motif de finition au bas du chandail qui attire l’oeil sur les cuisses.
  • une ceinture.
  • les motifs sur les bas et collants

Grande femme

  • Surtout arrêter de vous courber, cela ne vous va pas !
  • Vous pouvez vous amusez avec les matières, les formes et les superpositions : alors lâchez vous !
  • N’hésitez pas à casser votre silhouette avec des étoles, ou par exemple un imprimé en diagonale.
  • Vos hauts devraient arriver juste au milieu du bassin.
  • Choisissez vos pantalons dans des matières souples et fluides ou originales.
  • Portez des jupes longues et fendues qui dévoilent les jambes, ou des jupes à mi-mollet. Toujours dans des couleurs tendres et des matières fluides.

A privilégier :

  • toutes les coupes, mais il est préférable de ne pas trop opter pour des encolures en V qui donnent encore plus l’impression de hauteur.
  • tricots à fines bandes verticales.

A éviter :

  • Les jupes courtes qui allongent encore plus vos jambes.

Derniers petits conseils

  • Pas de démarche engoncée dans le sol. Vous êtes belle, faite le savoir !
  • N’avez vous jamais remarqué que ce sont les jours où vous vous sentez bien que l’on vous fait le plus de compliments ?
  • Ayez la démarche légère. Les épaules sont en arrière, le cou est droit, la poitrine ressortie. Vous êtes prêtes? Allez conquérir le monde !
  • Mettez de jolis sous vêtements, le fait de se savoir belle et sexy est toujours un plus pour le moral, même si vous êtes la seule à le savoir.
  • Personnalisez vos vêtements avec des accessoires qui rappellent les couleurs que vous portez : bijoux, foulard. Assortissez vos chaussures.§

Photo du profil de Julie Mazens
Par : Julie Mazens | publié le : 26 mai 2012
Source : TXY.fr  l’incontournable blog des travestis.

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BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
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Pas bon d’être travesti en Algérie

Vidéo. Alger/ Un travesti roué de coups par une foule déchaînée

C’est une vidéo qui fait des ravages sur le web algérien. Il s’agit d’un travesti roué de coups et presque lynché par une foule déchaînée. La scène se déroule, vraisemblablement, à Alger. L’accent des acteurs de cette vidéo est algérois. Et l’on aperçoit clairement un véhicule immatriculé à Alger. 

“Hram Alikoum, Hram Alikoum”, s’écrie le travesti le visage ensanglanté.

La foule lui crache dessus, l’insulte et continue à le tabasser. Les images sont très violentes. La foule enragée s’acharne contre cet homme accusé de tous les maux. “Tu n’as pas honte de te déguiser en femme ? Tu connais quoi au h[a]ram toi”, s’écrient ses jeunes agresseurs qui le giflent à tour de rôle. Affalé au sol, le travesti se relève difficilement. Il n’a dû son salut qu’à l’intervention d’un homme plus âgé, d’après les intonations de sa voix, qui demande aux agresseurs de le laisser partir en paix.

Aucun détail précis n’est disponible pour déterminer la date et le lieu exact de cette agression brutale qui suscite une véritable polémique sur les réseaux sociaux. Mais avec ces images très choquantes, la police a de quoi déclencher une enquête. Sauf si elle estime qu’un travesti n’est pas un citoyen et n’a donc pas droit à la protection de l’Etat.


Source : ALGERIE-FOCUS.com
LIEN VIDÉO : vidéo supprimée ! …

MAIS HEUREUSEMENT, CETTE INFO A ÉTÉ REPRISE (à temps)
par STOP HOMO PHOBIE . com

VIDÉO. Un travesti roué de coups par une foule en Algérie : Alouen lance un appel à témoins

Un travesti, accusé d’abomination sans doute en raison d’une « homosexualité présumée », a été violemment agressé en Algérie, par une meute d’individus déchaînés qui n’ont pas manqué de filmer la scène.

Les faits se seraient vraisemblablement déroulés à Alger, si l’on se réfère notamment à l’accent des assaillants et à la plaque d’immatriculation du véhicule que l’on voit brièvement sur une vidéo publiée sur les réseaux.

Malgré les supplications, visage ensanglanté, la victime est humiliée, rouée de coups : « Tu n’as pas honte de te déguiser en femme ? », [hurle] la foule en lui assénant des gifles…

Dans un pays où l’homosexualité est un crime, c’est le triste sort « de beaucoup d’homosexuels et travestis », dénonce l’association Alouen, dédiée aux droits des LGBT algériens : « La violence et le crime sont si banalisés, que les agresseurs défient toute autorité et filment ce genre de pratiques dénuées de toute humanité. »

Les images sont violentes et font polémique. Mais si parfois les commentaires sont ironiques, la majorité des internautes [est] choquée : « Il faut le frapper, sinon il risque d’en contaminer d’autres ? C’est dramatique ! », écrit un jeune homme, soulignant qu’effectivement « c’est bien une phobie, ces gens sont malades ! »
«On [ne] peut ne pas apprécier les hommes efféminés… mais frapper un humain comme ça c’est franchement honteux », ajoute un autre : « Je suis horrifié par autant d’intolérance et de méchanceté. Ce qui me console un peu, c’est l’intervention de quelques sages qui ont permis de sauver ce pauvre [travesti] de cette foule déchainée. » Effectivement, la victime devra son salut à l’intervention d’une personne plus âgée, dont on entend malheureusement uniquement la voix.

Aucun autre détail ne permet d’identifier les agresseurs, ni d’ailleurs la victime, ou encore de déterminer la date et le lieu exact de l’agression. Il y aurait bien pourtant de quoi ouvrir une enquête mais, « l’État algérien est complice, en passant [sous] silence ce genre d’incident… », explique encore Alouen, dans son communiqué, soulignant que les victimes risquent même de se voir ensuite accusées d’avoir « provoqué les foules par leur nature. »

Pourquoi une personne, [au motif] qu’elle se travestit, n’aurait pas droit à la protection de l’État ? Alouen lance un appel à témoin pour essayer de recueillir des informations. Vous pouvez nous contacter, ou joindre en message privé l’association Alouen sur leur page Facebook.

Par Terrence Katchadourian | Publié le 17 novembre 2015
Source  Stophomophobie.com

Travestis et transgenres pris sur LE VIF

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Transgenre, transsexuel, travesti…pour en finir avec les préjugés

Caroline De Ruyck, du journal en ligne LE VIF.be, nous rapporte :

Si, pour la plupart d’entre nous, le terme « transgenre » évoque spontanément l’image d’hommes ou de femmes ayant subi une opération de changement de sexe, il recouvre en réalité un groupe de personnes beaucoup plus diversifié. Il est temps de tordre le cou aux malentendus et aux préjugés.

Transgenre, transsexuel, travesti… lorsqu’on n’est pas étroitement familiarisé avec la question, on a vite fait de s’y perdre ou de s’emmêler les pinceaux entre ces différentes notions ! Ces trois termes recouvrent pourtant bien des réalités distinctes, souligne Katrien Van Leirberghe, rattachée à la coupole flamande des personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres çavaria :

« On utilise le terme de ‘transgenre’ pour désigner une personne dont l’identité de genre (son vécu personnel de sa masculinité ou féminité) ne rejoint pas son sexe de naissance. Il peut s’agir d’individus dont les choix vestimentaires sont en contradiction avec les attentes de la société, qui se sentent tantôt hommes, tantôt femmes, qui se perçoivent comme un homme dans un corps de femme ou inversement… Il s’agit donc d’un terme global, qui recouvre trois grandes catégories : les travestis, les « transgendéristes » et les transsexuels. »

Né dans le mauvais corps

Ces individus ne souhaitent pas tous, loin s’en faut, changer de sexe ou mettre leur apparence en concordance avec leur vécu de leur identité de façon permanente. Les travestis portent par exemple des vêtements culturellement associés à l’autre sexe de façon sporadique ou régulière, tandis que les « transgendéristes » combinent des caractéristiques identitaires masculines et féminines. Seuls les transsexuels sont souvent tiraillés entre leur sexe biologique et leur identité de genre au point de vouloir se soumettre à une intervention chirurgicale qui leur permettra de modifier le premier pour l’aligner sur leur ressenti. On dit quelquefois de ces personnes qu’elles sont « nées dans le mauvais corps ».

Un autre malentendu fréquent est qu’une personne qui se sent appartenir à l’autre sexe et/ou se comporte en conséquence serait forcément homosexuelle. « On confond encore souvent transgenres et holebis. De nombreuses personnes s’imaginent par exemple que tous les travestis sont homos ou qu’un transsexuel est forcément hétéro, alors que ce n’est en réalité pas si simple, poursuit Katrien Van Leirberghe. Je n’irais toutefois pas jusqu’à affirmer qu’il n’y a aucun rapport, car de nombreuses personnes se supposent homosexuel(le)s avant de finalement s’identifier comme transgenres. On remarque aussi qu’il y a beaucoup plus de transsexuelles (personnes nées hommes mais devenues femmes) lesbiennes que de transsexuels (nés femmes) gays : 26 % des transsexuelles aiment les femmes, tandis que 5 % seulement des transsexuels sont attirés par les hommes. On trouve donc parmi les transgenres aussi bien des hétérosexuels que des homosexuels ou des bisexuels, comme dans la population générale. »

Égalité des chances

La population transgenre dans notre pays [la Belgique] est difficile à chiffrer, car ces personnes sont loin de se faire toutes opérer et de solliciter le changement de sexe juridique qui permettrait de les enregistrer. D’après les chiffres du registre national, 676 Belges ont officiellement changé de sexe entre 1993 et 2013 (69 % nés hommes et devenus femmes, 31 % nés femmes et devenus hommes). D’après le centre d’études des genres de l’université de Gand, ce n’est toutefois que la partie visible de l’iceberg : en réalité, l’identité de genre s’écarterait peu ou prou du sexe de naissance chez un homme sur 1000 à 2000 et une femme sur 2000 à 4000. Une minorité seulement (1/12.900 hommes et 1/33.800 femmes) fera appel à la chirurgie pour changer complètement de sexe. Les autres se borneront à un parcours médical plus limité voire inexistant et resteront donc invisibles dans les statistiques.

Comment expliquer l’énorme décalage entre le nombre d’hommes et de femmes qui changent de sexe ?

« Il existe une hypothèse biologique selon laquelle certains processus initiés in utero prédisposeraient davantage les hommes. D’autres théories avancent que les femmes occidentales rencontrent moins d’obstacles que les hommes à l’expression de leur identité de genre (contrairement à un homme en jupe, une femme en pantalon n’interpelle plus personne). De ce fait, les personnes nées hommes qui s’interrogent sur leur identité de genre pourraient plus rapidement s’identifier comme transgenres, puisqu’elles ne correspondent pas aux critères relativement étroits de la masculinité. »

Maman, je veux être un garçon

La remise en question du sexe biologique peut se faire très tôt dans l’enfance. « De nombreux enfants traversent une période de découverte du genre où ils déclarent à leurs parents qu’ils préféreraient appartenir à l’autre sexe. Si ce questionnement devient problématique, il est toujours possible de consulter une équipe spécialisée. Les trois quarts de ces enfants s’avéreront finalement homosexuels plutôt que transgenres. Lorsqu’il existe un réel problème de dysphorie de genre et qu’une transition semble pouvoir s’avérer bénéfique, il est envisageable, moyennant l’accord des parents, d’initier un traitement pour bloquer le développement pubertaire. »

Une intervention de changement de sexe (transition) n’est légalement autorisée qu’après l’âge de 18 ans dans notre pays. Elle peut reposer sur un traitement hormonal (dès 16 ans) et/ou chirurgical, mais devra toujours être précédée d’une période où la personne adopte le genre souhaité dans la vie de tous les jours. Le changement se passe-t-il toujours sans encombre ? « Ce ‘grand moment’ suscite chez certains transsexuels des attentes tellement importantes que la médecine ne sera jamais en mesure de les combler. Il peut donc arriver que le patient soit déçu du résultat ou qu’il y ait des complications. Bien souvent, ces personnes accordent toutefois beaucoup plus d’importance à d’autres caractéristiques extérieures (pilosité faciale, voix…) qu’au changement de sexe proprement dit. »

La majorité des patients transgenres belges sont traités à l’UZ Gent. En 2013, l’hôpital a pris en charge pas moins de 113 personnes, alors que la moyenne pour les années précédentes était de 77. Autant dire que l’attente est parfois longue avant de pouvoir bénéficier d’une opération (jusqu’à deux ans) ou même d’un premier rendez-vous chez un psychologue (jusqu’à 4 mois)…

Caroline De Ruyck

Le cadre légal

En Belgique, la loi sur la transsexualité permet aux patients qui changent de sexe de faire modifier leur nom et la mention m/f sur leurs documents officiels – moyennant certaines conditions. La personne devra notamment présenter une attestation du psychiatre et de l’endocrinologue certifiant qu’elle « a la conviction intime, constante et irréversible d’appartenir au sexe opposé ». En outre, son corps devra avoir été « adapté à ce sexe opposé dans toute la mesure de ce qui est possible et justifié du point de vue médical » et elle ne pourra plus être en mesure « de concevoir des enfants conformément à son sexe précédent ». Çavaria voit dans ce dernier critère – qui constitue ni plus ni moins qu’une exigence d’infertilité – une véritable atteinte aux droits de l’homme qui devrait absolument être rectifiée.

Le Parlement Européen abonde dans son sens : le 4 février 2014, il a adopté une résolution pour qu’une feuille de route soit adoptée, afin de protéger les droits fondamentaux des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI). Il mentionne que les États membres devraient « instaurer des procédures de reconnaissance juridique du genre ou réviser celles déjà en place, en vue de respecter pleinement le droit des personnes transgenres à la dignité et à l’intégrité physique », notamment pour empêcher leur stérilisation et arrêter enfin de les considérer comme des personnes souffrant de troubles mentaux.

Un nouveau site web dédié aux personnes transgenres

Le site internet de l’association flamande « Transgender Infopunt » connaît désormais une déclinaison francophone : www.infotransgenre.be

Cette nouvelle plate-forme contient des informations destinées à aider les personnes transgenres et leur entourage, notamment au niveau administratif.

16/05/14 à 15:21 – Mise à jour à 15:21 | Source : Journal en ligne LeVif.be

Kabuki, théatre d’hommes travestis

Le kabuki
歌舞伎

Un onnagata, un acteur spécialisé dans les rôles féminins dans le théâtre kabuki. (Crédit: DR)

Baroque et populaire

Longtemps méprisé au profit du classique , le kabuki est resté un art dramatique bien vivant depuis sa création, il y a plus de quatre cents ans.

Les origines du kabuki restent assez floues et controversées. En 1603, une certaine Okuni, prétendue prêtresse du sanctuaire d’Izumo, s’installe à Kyoto pour présenter danses religieuses et saynètes. Elle y apparaît travestie en homme et habillée à l’occidentale, n’hésitant pas à braver les premières persécutions chrétiennes en portant croix et rosaires…

Le théâtre Kabuki-za dans le quartier de Ginza à Tokyo. (Crédit: DR)

Sensuelle censure

Forte de son succès, Okuni fait appel à des danseuses itinérantes. Ses spectacles délaissent progressivement l’aspect religieux pour devenir un divertissement alliant danse et sensualité. Guerriers, bourgeois, artisans ou paysans, tous accourent pour voir Okuni et sa troupe, les plus fortunés s’arrachant les faveurs des danseuses après les représentations. La prostitution et la mixité sociale inquiètent les autorités, qui décident de bannir définitivement les femmes de la scène en 1629. Remplacées par de jeunes garçons, la situation reste inchangée mais l’arrivée de véritables acteurs d’âge mur calme les ardeurs du public et permet au kabuki de devenir un art dramatique à part entière.

La censure par des réformes de l’époque Meiji (1868-1912) a tenté d’en faire un divertissement respectable au même titre que le , mais acteurs et auteurs ont su préserver l’essence du kabuki, démesuré et exubérant. Le spécialiste et critique de théâtre japonais WATANABE Tamotsu reconnaît que « les facteurs qui ont permis aux quatre formes de théâtre classique japonais qui sont le , le bunraku (théâtre de marionnettes), le kyôgen (théâtre comique) et le kabuki de perdurer au Japon dans leur forme traditionnelle, là où la tragédie grecque ou le théâtre élisabéthain ont échoué en Europe, restent inexpliqués ».

Le kabuki se caractérise par une scène bien spécifique permettant aux acteurs de faire une entrée majestueuse. (Crédit: DR)

Extravagance codifiée

Le kabuki se caractérise par une scène bien spécifique, munie d’une machinerie complexe, d’un plateau central tournant et du hanamichi, passerelle courant jusqu’aux loges entre les spectateurs et permettant aux acteurs de faire une entrée majestueuse. Les personnages principaux y effectuent le mie, sorte d’arrêt sur image spectaculaire, moment fort de la pièce. Tout comme le nô, le kabuki est extrêmement codifié. De la gestuelle aux costumes en passant par l’intonation des répliques et la couleur du maquillage, rien n’est laissé au hasard. Le répertoire, riche et varié, embrasse la comédie, le drame, l’épopée historique, les histoires de fantômes en passant par les récits du quotidien ou les pièces dansées.

Les expressions d’un acteur de théâtre kabuki. (Crédit: DR)

L’absolu féminin

Les acteurs se transmettent leur savoir de génération en génération et sont souvent spécialisés dans un type de rôle particulier. Le plus connu et fascinant est certainement l’onnagata, acteur spécialisé dans les rôles féminins. Il ne s’agit en aucun cas d’une représentation réaliste de la femme, plutôt d’une vision idéalisée et magnifiée. Bandô Tamasaburô est l’onnagata le plus connu et apprécié de ces dernières décennies. Il se produit régulièrement à l’étranger.

Les théâtres japonais proposent deux représentations différentes par jour, une en matinée et une en journée. Il est très rare qu’une pièce soit jouée dans son ensemble, les programmes proposent donc un à trois actes issus du répertoire classique ou moderne alternant danse, drame ou action.

Le kabuki est une expérience à part entière, un feu d’artifice de couleurs chatoyantes et de sons discordants. L’acteur disparaît sous son épais costume. Sa voix ondule et se brise pour révéler les états d’âme de son personnage et ravir le spectateur, néophyte ou amateur.

La pièce Renjishi, la danse du lion, un des classiques du théâtre kabuki. (Crédit: DR)

Par N.B. | publication le : 04.05.2013 | Source : VivreLeJapon.com

Travelling sur les travestis du cinéma

De Chaplin à Glenn Glose, travelling sur travestis

Glenn Close dans Albert Nobbs. Photo : DR.
Hommes en jupettes, femmes en costards… Longtemps ambigu, le personnage du travesti au cinéma ne cache plus son jeu. Jouer un travesti est un peu au comédien ce que le slalom géant est au skieur. Ou le triple saut périlleux arrière sur poutre pour un gymnaste. Une sorte d’épreuve olympique.

Dans Albert Nobbs, de Rodrigo Garcia, à l’affiche, Glenn Close nous offre un sans-faute : son interprétation, une femme qui se fait passer pour un homme dans l’Irlande du XIXe siècle, est un véritable numéro transformiste. [diaporama].

Du côté de Hollywood, endosser les habits de l’autre sexe, c’est un peu le nec plus ultra du rôle de composition. Le genre de prestation virtuose qui a toujours rapporté des oscars, de Jack Lemmon pour Certains l’aiment chaud à Hilary Swank et Boys don’t cry, des décennies plus tard.

En France, où le cinéma se focalise moins sur la « performance » de l’acteur, l’exercice n’est pas inscrit dans le plan de carrière : on n’a, par exemple, jamais vu Alain Delon en jupette. Mais Gérard Depardieu, si, qui compose dans Tenue de soirée, de Bertrand Blier, un travesti trouble et fascinant. Et d’autres comédiens de premier plan ont, chez nous, osé bousculer leur image avec succès, de Jean Carmet (Miss Mona) à Gad Elmaleh (Chouchou), ou même Valérie Lemercier (Le Derrière).

Le travestissement, pratique aussi ancienne que le spectacle, con­cer­ne toutes les cultures, toutes les époques, de l’Antiquité à l’Angleterre de Shakespeare ou au théâtre japonais. Sarah Bernhardt, actrice légendaire, remporta sur scène un triomphe dans L’Aiglon, d’Edmond Rostand, un rôle masculin, plus d’un siècle avant Albert Nobbs. Toutes les sociétés ont joué à cache-cache avec l’identité sexuelle, y ont montré quelque chose de leurs désirs et de leurs rejets. Avant tout, l’imposture des travestis révèle une affaire qui nous concerne tous : la société est en elle-même un jeu de dupes, un bal masqué perpétuel. Comme le confiait récemment Glenn Close à un journal irlandais : « L’individu moyen dissimule environ 98 % de ce qui se passe en lui. »

Cachez cette sexualité…
Certes, tout le monde ment, tout le monde porte un « déguisement » social. Mais à l’écran les travestis mentent encore un peu plus que les autres. Dès les débuts du cinéma, à l’ère du muet et du burlesque, leur accoutrement sert de cachette à ce que les moeurs du temps ne peuvent tolérer. « On trouve beaucoup de travestis dès le début de l’histoire du cinéma. Comme, pendant très longtemps, personne ne pouvait ouvertement représenter l’homosexualité, on introduisait une interrogation sur la sexualité par le biais de l’accoutrement », explique Didier Roth-Bettoni, auteur d’une somme sur l’homosexualité au cinéma (1)

Dès 1915, dans Mam’zelle Charlot, Charlie Chaplin se déguise (une robe, des anglaises) pour courtiser sa bien-aimée sans éveiller les soupçons de son père. Résultat, lorsqu’ils flirtent, ce sont deux filles qui ont l’air de s’embrasser. Avec le code Hays, qui, à partir de 1930, veillait jalousement sur les bonnes mœurs du cinéma hollywoodien, ce genre de jeu avec la censure n’a fait que s’amplifier : dans Sylvia Scarlett, de George Cukor (1935), Katharine Hepburn, déguisée en garçon, trouble considérablement le personnage de Cary Grant. Même si, à la fin, la bonne morale et les valeurs familiales triomphent : ouf ! l’objet du désir était du sexe opposé.

Hommes en jupettes et femmes en culottes
Le travesti « à l’ancienne » est une figure ambiguë, presque double : contrebandier malicieux des désirs interdits d’un côté, il trahit aussi de l’autre les préjugés et les rigidités d’une société traditionaliste et patriarcale. Un homme en jupette fait rire le chaland, une femme en pantalon, non : « Les codes sociaux ne sont pas les mêmes, explique Didier Roth-Bettoni. Pour un homme, se déguiser en femme, c’est un argument traditionnel de comédie. Il ne saura pas marcher avec des talons, il sera forcément ridicule, diminué. Il y a une sorte de décalage, un aspect masculin qui persiste. Pour les femmes, en revanche, de Sylvia Scarlett à Albert Nobbs, il s’agit très souvent d’acquérir une place dans la société, une reconnaissance à laquelle elles n’ont pas droit. C’est une tendance que l’on retrouve même dans les westerns : Joan Crawford, Barbara Stanwyck, toutes doivent revêtir le costume masculin pour s’imposer. »

En résumé, il est urgent d’échapper aux signes de la féminité. Et si l’on est contraint de s’en affubler, on devient dérisoire. Bonjour l’égalité des sexes. Ainsi, dans Allez coucher ailleurs !, de Howard Hawks, 1949, Cary Grant se retrouve-t-il fagoté dans un piteux uniforme de femme pour pouvoir continuer à fréquenter son épouse, militaire. Il a l’air malheureux, quasiment castré. En France aussi, ce genre de franche rigolade en jupon fait recette, voir Trois Artilleurs au pensionnat (tout un programme), grand moment de comique troupier, en 1937.

Des prétextes, encore des prétextes
Pendant très longtemps, il n’est pas question de représenter un travesti qui aurait choisi de l’être. Pour s’amuser à mélanger les genres sexuels, les scénaristes ont besoin d’une excuse. N’importe laquelle, pourvu qu’on ne prenne pas le héros pour un « déviant ». On se déguise donc par nécessité, et cet artifice devient peu à peu en lui-même un véritable genre comique : certains cherchent à échapper à des tueurs, comme Tony Curtis et Jack Lemmon dans Certains l’aiment chaud, en 1959, ou à la justice (Katharine Hepburn dans Sylvia Scarlett). C’est devenu une véritable tradition, qui se perpétue au gré d’une lignée de films jusqu’à l’époque contemporaine : voir Robin Williams, qui, par exemple, en 1993, dans Madame Doubtfire, se transforme en nounou plantureuse pour côtoyer incognito les enfants dont il a perdu la garde. Dans ces cas-là, on change autant d’identité que de sexe, comme le personnage interprété par Didier Bourdon dans Madame Irma, qui va encore un peu plus loin dans la schizophrénie sociale. Licencié du jour au lendemain, il a l’idée bizarre de se faire « voyante ». Comme pour disparaître dans une autre personnalité : « La violence sociale qu’il a subie le pousse à se déguiser en femme parce qu’il veut se cacher complètement, tourner la page », se souvient le comédien.

Entre deux genres
Progressivement, certains réalisateurs vont réussir, mine de rien, à insuffler d’autres idées à travers les personnages de travestis. Le premier à innover vraiment fut sans doute Billy Wilder, avec son Certains l’aiment chaud, à la fois classique et curieusement audacieux pour l’époque : « Ce qui est amusant, c’est qu’il développe la caricature traditionnelle du travesti à son corps défendant avec le personnage de Tony Curtis, mais il introduit aussi une deuxième figure, plus originale : en endossant le costume d’une femme, Jack Lemmon en devient une. Il trouve un épanouissement que son identité masculine ne lui offrait pas ! » souligne Didier Roth-Bettoni. Vingt ans après, le Victor Victoria de Blake Edwards marque lui aussi un tournant. A côté du flirt classique entre macho et belle travestie, il introduit un « vrai » couple homosexuel de personnages secondaires. On est alors en 1982, et les temps ont changé. La révolution sexuelle est passée par là, la cause des gays se porte de mieux en mieux, celle des femmes aussi. C’est à la même époque que sort Tootsie, qui propose une vraie transgression féministe. Dustin Hoffman y joue un acteur au chômage qui n’arrive à atteindre le succès que dans la peau… d’une actrice. « Je ne connais pas beaucoup d’autres exemples de ce genre, où un homme a besoin de devenir une femme pour acquérir une place dans la société, dans son métier, à laquelle il n’avait autrement pas droit », dit notre spécialiste.

 

Travesti et (enfin) fier de l’être

A partir des années 1970, le travesti a même commencé à exister en tant que tel : de nouveaux héros 100 % assumés dans leur identité à la frontière des genres apparaissent. Le personnage de Michel Serrault dans La Cage aux folles, la pièce, puis le film, est à cet égard novateur. Pour Didier Bourdon, qui a repris le rôle écrit par Jean Poiret sur les planches, de 2009 à 2011, cette histoire de couple homosexuel stable est même « en avance sur son temps. Ils vivent ensemble depuis longtemps, ils ont même un grand fils, alors qu’on en est encore aujourd’hui à débattre de la question de l’homoparentalité ». Et dans Le Père Noël est une ordure, au début des années 1980, le personnage de travesti joué par Christian Clavier, mi-drôle, mi-tragique, n’est jamais ridiculisé. Il semble même, au contraire, traité avec moins de cruauté que les autres personnages. Dans les années 1990 apparaissent les drag-queen, notamment avec le film australien Priscilla, folle du désert. Ce sont des créatures dont la féminité surréelle, flamboyante, carnavalesque, scintille aux antipodes de l’image traditionnelle du « travelo » empêtré dans son encombrante virilité. Un cas à part, mais la preuve que le « répertoire » des travestis de cinéma s’élargit, se peuple d’autant de personnages qu’il y a de comédiens et de cinéastes. Chacun devient un cas particulier : le Miguel Bosé de Talons aiguilles, à la fois juge et chanteur de cabaret chez Pedro Almodóvar, défie autant les clichés que la créature sentimentale interprétée par Vincent Perez dans Ceux qui m’aiment prendront le train, ou le fantasque Ed Wood de Johnny Depp, dans le film de Tim Burton. Enfin libres.

Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle

 TeatreXIXs

Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle : une distribution à contre-genre ?

Résumé

Quelques unes des actrices les plus célèbres du XIXe siècle ont laissé à la postérité le souvenir de leurs rôles travestis. C’est notamment le cas de Virginie Déjazet – au point que le déjazet est rapidement devenu synonyme de rôle travesti – ou encore de Sarah Bernhardt. Le travesti est alors un spectacle commun sur les scènes académiques françaises – tandis que certains rôles sont écrits pour être joués en travesti, de grandes actrices s’emparent de rôles masculins pour confronter leur génie à d’autres types de personnages. Cependant, l’aisance avec laquelle les travestis arpentent les scènes semble paradoxale dans un siècle où la distribution, régie par des règles strictes, se fonde essentiellement sur la vraisemblance. Certains auteurs choisissent au cours du siècle de proposer des distributions dites à « contre-emploi », allant ainsi à l’encontre des règles de la vraisemblance mais aussi de la tradition d’interprétation du rôle. Le « contre-emploi » est alors un outil de subversion des normes qui régissent l’économie de la distribution. Peut-on considérer le travesti comme une sous-catégorie du contre-emploi, une sorte de distribution à « contre-genre » qui ne remettrait pas seulement en question l’emploi traditionnel du personnage et de l’acteur, mais aussi son genre ? Dans quelle mesure l’utilisation du travesti est-il un choix de distribution subversif pour l’époque ?

Abstract

Some of the most famous actresses of the 19th century have gone down in history due to their cross-dressing. This is the case with Virginie Déjazet – déjazet has become a synonymous with cross-dressing in the theatre – as well as Sarah Bernhardt. Cross-dressing is extremely common on the French academic stage – some roles are written to be played by a cross-dresser but several great actresses, in pursuit of acting challenges, have also played male roles. Nevertheless, the ease cross-dressers on the stage appears paradoxical in a century when casting, governed by strict rules, is essentially based on credibility. During the 19th century some authors chose to put forward a certain kind of casting known as “contre-emploi”, thus going against rules of plausibility and the traditional interpretation of these roles. The “contre-emploi” became a subversive tool to undermine the economy of casting norms. Can we consider cross-dressing as a sub-category of “contre-emploi”, a kind of “counter-gender” casting which would not only question the traditional “emploi” of the character and actor, but also his gender? How subversive is the choice of casting a cross-dressser in this era ?

1 Avant le XIXe siècle, le travesti féminin n’avait jamais été aussi populaire. Certaines actrices comme Mlle Dancourt au XVIIe siècle et Mlle Dangeville au XVIIIe s’étaient déjà rendues célèbres dans les rôles travestis, mais c’est bien à Virginie Déjazet que le travesti féminin au théâtre doit ses lettres de noblesse. C’est ce que nomme sans détour la notice qui lui est consacrée dans Le Panthéon des comédiens.

A Virginie Déjazet revenait la gloire d’édifier, sur des bases solides, « la Femme-homme ». Avant elle, on n’avait recours que très peu souvent aux grâces féminines pour mettre à la scène un tout jeune garçon dans le genre de Chérubin, ou du Duc d’York dans Les Enfants d’Edouard. Déjazet érigea en principe l’art de reproduire la jeunesse de tous les héros d’amour, de gloire ou de piquantes aventures. Elle fut successivement Richelieu et Lauzun, Bonaparte et Voltaire, Conti et Gentil-Bernard, Vert-Vert et Létorières, Lulli et le sergent Frédéric, Figaro et Garat.1

2C’est en travesti que Virginie Déjazet lance sa carrière. En 1821, elle rentre au théâtre du Gymnase et connait un énorme succès dans un rôle de jeune premier. Puis elle joue Léon, un jeune lycéen dans La Petite Sœur, et le rôle d’Octave, dans Le Mariage enfantin. Même après avoir laissé sa jeunesse derrière elle, elle s’illustre encore en jouant des personnages masculins, et elle interprète brillamment le rôle d’un chanteur dans Monsieur Garat de Victorien Sardou. Elle est alors âgée de soixante-deux ans. Sa notoriété et la gloire dont elle embellit ces rôles lui permettent alors de donner son nom aux rôles travestis qui sont ainsi nommés les « déjazets ».

3C’est bien dans la lignée initiée par Déjazet que se situe Sarah Bernhardt dont les rôles travestis qu’elle interprète dans la seconde moitié du siècle fondent la renommée. C’est dans le rôle de Zanetto, jeune chanteur florentin qu’elle se fait connaître en 1869 dans Le Passant de François Coppée.  En 1873 elle évince l’actrice interprétant Suzanne avec son Chérubin dans le Mariage de Figaro. Comme pour Déjazet, l’âge ne l’arrête pas, et c’est à cinquante-six ans qu’elle interprète le rôle d’Hamlet, qui marque encore les mémoires.

4Si la popularité du travesti féminin sur les scènes théâtrales est indéniable, elle peut cependant étonner, autant du point de vue des mœurs sociales que des normes propres à l’économie des théâtres. En effet, c’est au XIXe siècle que la différenciation entre costumes masculins et costumes féminins devient la plus marquée dans l’histoire de la mode, et un arrêté napoléonien interdit même aux femmes de « porter la culotte ». Dès lors, comment tolérer le pouvoir subversif d’une femme qui s’exhibe habillée en homme publiquement, sur une scène de théâtre ? L’aisance avec laquelle les travestis arpentent les scènes semble également paradoxale dans un siècle où la distribution, régie par des règles strictes, se fonde essentiellement sur la vraisemblance.

Emploi, contre-emploi, contre-genre

5Dans le dictionnaire de théâtre qu’il rédige à la fin du XIXe siècle, Arthur Pougin définit l’emploi en ces termes :

On appelle emploi  toute une catégorie de rôles se rattachant à un genre spécial, et exigeant, du point de vue de la voix, du physique, du jeu scénique, certaines aptitudes, certaines facultés qui sont le propre de tel ou tel individu et qui le rendent particulièrement apte à remplir cet emploi. De même qu’un vieillard ne saurait jouer les amoureuses et qu’une jeune fille ne saurait jouer les pères nobles, de même certains acteurs, nés pour le genre comique, seraient dans l’impossibilité de remplir un rôle sérieux et vice versa. Il a donc bien fallu, pour établir avec autant de précision qu’il est possible de le faire en pareille matière, la part de chacun, former des séries de rôles analogues et constituer ce qu’on appelle des emplois.2

6Ce système fonctionne alors à double sens : il permet de classer les acteurs en fonction de leurs caractéristiques physiques, sexuelles, vocales et du genre dramatique (comédie, tragédie, mélodrame etc.) dans lequel ils excellent pour leur associer une catégorie de rôles regroupés en fonction de la qualité des personnages. Pougin est clair : ces associations relèvent de la nécessité : les acteurs seraient incapables de jouer correctement d’autres rôles que ceux correspondant à l’emploi dans lequel ils s’inscrivent.

7L’emploi ne répond pas seulement à un impératif de vraisemblance, il met également en évidence le poids de la tradition dans l’interprétation des personnages : si l’on peut faire correspondre le physique d’un acteur au physique d’un personnage, c’est que celui-ci est déjà plus ou moins défini par une lecture normative conservée à chaque reprise du rôle. De la même manière que l’interprétation des personnages reste conventionnelle, le système de distribution l’est lui aussi. L’identification physique entre le personnage et son interprète tolère alors certains écarts à la vraisemblance : l’écart d’âge entre le personnage et son interprète fait partie des écarts acceptés par convention et fréquemment constaté dans la distribution, notamment pour les grands acteurs. Sarah Bernhardt a par exemple  joué des rôles de jeune première jusqu’à un âge avancé.

8Le contre emploi est alors un choix de distribution qui travaille sur des écarts non conventionnels. C’est à l’époque romantique qu’apparaissent les premières distributions à contre-emploi : le mélange des genres et des registres revendiqué dans la poétique du drame romantique résonne dans la distribution. Ainsi, lorsque Victor Hugo monte Ruy Blas au Théâtre de la Renaissance en 1838,  il confie à Frédérick Lemaître, connu pour son succès dans le mélodrame, le rôle titre. Ce personnage, amoureux de la reine, porteur du lyrisme et des valeurs politiques du romantisme, n’est alors pas incarné par un jeune premier,mais par un comédien de 38 ans aux allures de voyou. En effet, Frédérick Lemaître est alors connu pour son interprétation du rôle de Robert Macaire, bandit cynique qui bouleverse les valeurs en place et se donne des airs seigneuriaux malgré sa piètre condition. Ce rôle ayant marqué les esprits, le ton séditieux de Robert Macaire sédimente le rôle dont Frédérick Lemaître s’empare pour mélanger les registres et rendre le rôle de Ruy Blas plus équivoque. Le rôle titre acquiert des accents comiques et certains choix du héros sont alors éclairés sous un jour nouveau : la décision de participer au plan de Don Salluste par exemple serait peut-être une machination du valet plutôt que de la simple naïveté.

9Repartant de cet exemple, la notion de contre-emploi trouve une définition plus claire. Tout d’abord, le contre-emploi n’est pas une distribution aléatoire, créant des effets d’écart inattendus qui brouilleraient totalement les repères du spectateur. Il s’agit au contraire d’un choix de distribution signifiant, supposé éclairer un rôle sous un jour nouveau. L’écart que creuse le contre-emploi est celui du registre et du genre (au sens littéraire du terme –  genre comique, tragique, sérieux etc.). La distribution fait jouer les réflexes interprétatifs du spectateur qui reçoit le rôle à l’aune de l’emploi traditionnellement associé à l’interprète du rôle distribué à contre-emploi et se fait signifiante par l’angle neuf depuis lequel elle permet d’envisager le personnage.

10D’après la définition qu’en donne Arthur Pougin, le registre et le genre ne sont pas les seuls éléments de définition de l’emploi qui excluraient tout écart dans le système de distribution. Il semble également que la coïncidence entre le genre du personnage (au sens de gender) et celui de l’acteur relève également de la nécessité. En effet, l’emploi mobilise et conforte le genre. Lorsqu’Arthur Pougin affirme « qu’une jeune fille ne saurait jouer les pères nobles », ce n’est pas l’écart entre le sexe de l’acteur et celui du personnage qui constitue le cœur du problème mais l’écart entre leur genre respectif. Les représentations du corps que l’on peut associer au père noble sont celle de la virilité attendue d’un homme dont l’assise sociale repose à la fois sur ses biens et sur son statut familial – une fois père, sa fortune et son rang peuvent devenir patrimoine. Dès lors, sa virilité n’est pas militaire mais plutôt de celles nourries par la supériorité sociale et l’aisance qu’elle lui confère. Tout le contraire d’une jeune fille, sans biens propres et réputée naïve.

11Si l’emploi ne tolère aucun écart dans le rapport entre le genre du personnage et celui de l’interprète, la présence du travesti3 sur les scènes académiques pose alors question. Dans la dramaturgie contemporaine, le travestissement connait souvent un usage subversif, visant à brouiller les normes de genres ou à les déconstruire. Or, le « rôle travesti » compte parmi les emplois traditionnels, laissant ainsi entendre que le travesti ne remet pas en question le genre de ces personnages. Suffit-il que le sexe de l’acteur soit différent de celui du personnage pour sortir de la tradition d’interprétation du rôle ? Il faut alors distinguer distribution à contre-genre et distribution à contre-sexe – tandis que le contre-sexe ferait parti des écarts acceptables par convention, une distribution à contre-genre quant à elle, impliquerait que le genre de l’acteur influence la réception du genre du personnage. Savoir si le « rôle travesti » s’effectue à contre-genre nécessite alors au préalable de questionner le genre des personnages regroupés dans cette catégorie.

Genre et rôle travesti

Ce sont des rôles qui représentent des personnages d’hommes joués par des femmes, ou des personnages de femmes joués par des hommes. Dans le premier cas, il arrive qu’un auteur ayant à mettre en scène un adolescent, presque un enfant, le fait jouer par une femme pour lui donner plus de grâce et de naturel. C’est ce que fit Beaumarchais pour le Chérubin du Mariage de Figaro, qui rentre dans l’emploi des ingénuités ; ou bien on fait jouer à une femme un rôle tout spécial d’amoureux passionné, pour sauver ce que certaines situations pourraient présenter d’un peu excessif et d’un peu dangereux à la scène : c’est ainsi que l’on a pris l’habitude de confier à une femme le rôle d’Amour dans Psyché, bien que ce rôle ait été établi d’origine par Baron.4

12C’est ainsi qu’Arthur Pougin définit les « rôles travestis ». Selon ces termes, seuls certains types de rôles sont réservés au travesti féminin dans le système des emplois – les adolescents et les amoureux. Les critères de classement de ces deux types de rôles sont très différents : dans un cas, la prérogative est donnée à l’âge ; dans l’autre, c’est l’excès d’un caractère psychologique à l’intérieur de l’intrigue.

13Il s’avère cependant que l’opposition entre l’amoureux passionné et l’adolescent dans les pièces qui présentent des rôles travestis n’est pas si tranchée que ce qu’en dit Pougin.

14L’étude des rôles travestis dans les deux pièces qui servent d’exemple à Pougin5,  auxquels on peut ajouter Le Passant de François Coppé6, dialogue lyrique entre Zanetto, jeune troubadour florentin joué en travesti et Silvia – permet de dévoiler la perméabilité des catégories élaborées par Pougin. Ces trois pièces ont toutes été écrites dans des siècles différents, par des auteurs différents et ces rôles n’ont pas tous été écrits en vue d’être interprétés en travesti : la catégorie des rôles travestis a donc bien été établie a posteriori, selon les règles de distribution propres au XIXe siècle.

15Les personnages qui entrent dans l’emploi du travesti féminin présentent en effet un certain nombre de caractéristiques communes. Ce sont tous de jeunes hommes, à l’âge généralement assez indéterminé. Zanetto a seize ans, il le dit lui-même, mais l’âge de Chérubin ou d’Amour est beaucoup plus difficile à définir. Ils sont souvent présentés comme des enfantspar les personnages qui les entourent. Suzanne comme Sylvia parlent respectivement de Chérubin et de Zanetto comme des êtres juvéniles7. En cela, leur attitude envers eux est presque maternelle et elles pardonnent leur tempérament passionné qu’elles attribuent à la fougue immodérée et déraisonnable de la jeunesse. Cependant, on insiste dans l’écriture du rôle sur l’aspect juvénile de ces personnages qui sont certes des enfants, mais à une étape transitionnelle de la vie, entre enfance et âge adulte. Le trouble quant à leur âge est souvent très marqué. La description que donne Beaumarchais de l’évolution du costume de Chérubin en est une des manifestations :

Son riche vêtement, aux premier et second actes, est celui d’un page de cour espagnol, blanc et brodé d’argent ; le léger manteau bleu sur l’épaule, et un chapeau chargé de plumes. Au quatrième acte, il a le corset, la jupe et la toque des paysannes qui l’amènent. Au cinquième acte, un habit uniforme d’officier, une cocarde et une épée.8

16Le passage du costume blanc de page à celui d’officier muni d’une épée marque la sortie de l’enfant et l’entrée dans le monde viril des hommes, et a fortiori, du soldat. De même, dans la mythologie, Amour reste avant tout fils de ; le lien filial se voit d’ailleurs renforcé par la soumission d’Amour aux ordres de sa mère qui fait de sa progéniture l’instrument de ses manigances. Dans l’écriture du personnage, Molière met clairement en évidence la dimension émancipatrice de l’enlèvement de Psyché :

Il est temps de sortir de cette longue enfance

qui fatigue ma patience,

Il est temps désormais que je devienne grand9

17Ainsi ces personnages, ni tout à fait des enfants, ni tout à fait des adultes, présentent des caractères propres aux deux âges de la vie. Ils ont souvent le tempérament passionné et impétueux de la jeunesse sans tomber définitivement dans le caprice, et savent se montrer responsables lorsqu’il le faut. L’hybridité de ces personnages crée chez eux une ambiguïté quant à leur maturité sexuelle. Les femmes qui les entourent rappellent sans cesse l’ingénuité de leur état enfantin, mais ces jeunes garçons sont perçus comme une menace par les hommes. Le cas de Chérubin est en ce sens assez révélateur de l’ambiguïté créée par l’incertitude de son âge. Le Comte Almaviva le considère dès le premier acte comme un potentiel rival et l’exile du château tandis que les femmes s’offusquent de cette décision, regrettent son départ comme l’on regrette l’enfant qui quitte le premier le foyer familial. Cette attitude quasi maternelle vis-à-vis de Chérubin n’empêche pas une relation sensuelle entre Chérubin et Suzanne ou Chérubin et la Comtesse, notamment autour de l’affaire du ruban dérobé. L’équivocité planant autour du personnage de Chérubin quant à sa maturité sexuelle est redoublée par la construction dramatique de la pièce qui place à plusieurs reprises Chérubin et le Comte dans des situations similaires ou inverses. Chérubin se cache à l’acte I (scène 8) derrière un fauteuil, place habituellement dédiée à l’amant que l’on dissimule, et il sera remplacé une scène plus tard par le Comte qui se jette derrière le même fauteuil. Chérubin change alors de place et quitte l’arrière du fauteuil pour aller se blottir dessus, caché par un pan de tissu. A la scène 9, le Comte et Chérubin sont donc cachés tous les deux, de part et d’autre d’un fauteuil, tous deux à la place de l’amant, scéniquement disposés comme de potentiels rivaux. Le même type de situation se reproduit tout au long de la pièce jusqu’à l’acte V où il retrouve la Comtesse, déguisée en Suzanne, derrière un bosquet à l’endroit où le Comte, qui observe l’échange, devait retrouver Suzanne. Ce parallèle avec le Comte dans les situations scéniques donne à Chérubin certaines caractéristiques viriles. Le personnage de Chérubin, comme ceux de Zanetto et Amour, sont des figures sans âge, à la fois sexuées et asexuées, enfantines et adultes, mais aussi masculines et féminines.

18La distinction que pose Pougin entre deux types de rôle correspond moins, en définitive, à deux types distincts de personnages qu’à deux facettes d’une même figure. En effet, les personnages interprétés en travesti sont tout à la fois des enfants et des amoureux passionnés, des figures juvéniles pourtant porteurs d’une passion effrénée, voire excessive – et sexuée. Or, l’idée d’une sexualité enfantine est, dans la seconde moitié du XIXe siècle, encore loin des esprits. Dans l’ère pré-freudienne, l’enfant a conservé l’innocence qui lui avait été conféré au XVIIe siècle : l’enfant doit être protégé de la sexualité et rester une figure pure et virginale. On pourrait alors s’étonner de voir Chérubin ou Zanetto considérés comme des enfants. Cependant, la classe de l’enfance était bien moins clairement définie qu’elle ne l’est aujourd’hui. D’après Philippe Ariès, un trouble persiste à l’époque entre « enfance et adolescence d’une part, et cette catégorie qu’on appelait jeunesse »10. Le trouble vient de la difficulté à établir une limite d’âge précise entre ces deux moments de la vie, la puberté n’étant pas encore un critère déterminant. La définition de l’enfance donnée par le Littré montre bien l’imprécision de cette période de la vie, puisqu’elle énonce que l’enfance peut être étendue jusqu’à treize ou quatorze ans. C’est alors plutôt pendant la jeunesse, dont l’icône est le conscrit, que s’affirme la virilité du jeune homme. Le personnage de Chérubin, qui parait à la fin de la pièce en costume d’officier, se situe alors justement à cette époque de la vie qui est l’intermède entre enfance et jeunesse. Ariès affirme d’ailleurs qu’ « avec Chérubin domine l’ambiguïté de la puberté, et l’accent est mis sur le côté efféminé d’un jeune garçon qui sort de l’enfance »11. Quant au rôle d’Amour, l’androgynie et le trouble dans l’identité sexuelle du personnage tiennent à la représentation canonique du personnage mythologique Amour ou Eros qui, souvent dépeint avec des ailes blanches, se rapproche de la représentation de l’ange. Le corps de l’ange est bien souvent représenté comme celui d’un jeune homme efféminé, au sortir de l’enfance. Nu, il ne présente aucune caractéristique virile, son visage est rond et ses joues rosées. Le tableau de François-Edouard Picot L’Amour et Psyché, peint en 1817 nous confirme cette association d’Amour et de l’ange. Il peint un Amour chaste, presque dos à une Psyché allongée et alanguie, les bras d’Amour tendus vers le ciel dans un geste de fuite tandis qu’il jette un dernier regard au corps sensuel de son aimée endormie. L’accent est alors mis sur l’innocence d’Amour comme figure de chaste amoureux plutôt que sur sa beauté virile.

19Les âges de l’enfance et de l’adolescence sont non seulement difficiles à distinguer, mais  leur délimitation tient en grande partie à l’importance accordée à chaque âge de la vie selon l’époque. Comme le fait remarquer Philippe Ariès : « Tout se passe comme si, à chaque époque, correspondait un âge privilégié et une périodisation particulière de la vie humaine : la « jeunesse » est l’âge privilégié du XVII e siècle, l’enfance, du XIX e , l’adolescence, du XX e . » 12 Dans un siècle qui place l’enfance au premier plan s’éclaire la volonté de faire de ces personnages des figures plus puériles que viriles.

Les rôles travestis : l’adéquation par la différence

20Le choix du travesti pour interpréter ces rôles met au jour le fait que la vraisemblance dans la distribution n’est pas naturalisante. Le travesti tient bien, en partie, à une volonté de vraisemblance : les actrices étaient recrutées plus jeunes que les hommes. Les plus frêles d’entre elles se voyaient toutes désignées pour jouer un rôle travesti : leur silhouette – jugée androgyne pour l’époque, leur permettait de tromper sur leur sexe tandis que leurs visage ronds et imberbes tout comme la tessiture de leur voix étaient tout indiqués pour un rôle d’enfant.

21Cependant, le travesti se voit également justifié par des arguments dramaturgiques appuyés sur la question du genre : les rôles travestis regroupent des personnages au genre trouble – à la fois masculins et féminins –  et pour lesquels la bienséance ne tolèrerait pas qu’ils soient sexualisés. Dès lors, c’est bien à une femme que l’on confie le rôle, non pas pour accentuer la féminité des personnages mais pour neutraliser la sexualité de ces personnages. Au XIXe siècle, comme le montre Alain Corbin, le corps le plus sexualisé n’est pas le corps de la femme.

 Si la femme est de nos jours le corps considéré comme érotique, la société phallocratique du XIXème érige le corps masculin comme le corps sexualisé parexcellence. La sexualité masculine est affirmée dans un paradigme de puissance. De même que l’homme se projette, projette son action et impose sa marque dans le temps et dans l’espace, le sexe masculin est aussi l’organe projeté au devant du corps. Dès lors, c’est l’homme qui, par la projection constante et affirmée de sa sexualité, est le sexe le plus sexualisé. La femme, au contraire, est certes un objet de désir, mais un objet désirant. L’homme se représente la femme comme en éternelle attente de l’organe masculin supposé la posséder et la combler entièrement. La femme, passive et en attente, se transforme dans le regard de l’homme comme un objet de chair à posséder. Le corps masculin en lui-même n’est pas érotique, si ce n’est le pénis qui est élevé comme l’objet unique de désir de la femme, ce qui fait de l’homme l’être le plus sexualisé en opposition avec le sentimentalisme platonique féminin.13

22Malgré la distinction des sexes, le rôle travesti joue bien sur la collusion des genres. Le choix d’une distribution en travesti prend en compte non seulement la vraisemblance physique et vocale mais aussi les représentations sociales de la femme et de l’enfant. Plus que les représentations, la distribution en travesti pour ces rôles fait également coïncider les rôles sociaux. L’appellation d’enfant est en effet utilisée pour qualifier un statut de dépendance sociale sans distinction d’âge. Dès lors, la femme, et notamment la femme bourgeoise à qui s’adresse ce théâtre, déresponsabilisée, dépendante financièrement de son père puis de son mari, est également cet enfant dépendant, passif et à éduquer.

23Travestissement et contre-genre ne sont pas synonymes. En effet, le travestissement n’est in fine qu’une pratique scénique – le fait de jouer dans le costume de l’autre sexe. Ce sont les contextes d’utilisation et les effets de juxtaposition ou d’écart qui lient inexorablement travestissement et contre-genre. Dans les rails posés par le théâtre académique au XIXe, il s’agit plutôt de chercher dans les rôles travestis les points de rapprochement entre ces rôles et le vivier d’acteur que fournit le Conservatoire.

Constellation des travestis

24Il faut néanmoins préciser que ce qui est vrai pour les rôles travestis n’est pas vrai pour toutes les occurrences du travestissement féminin dans le théâtre académique. En effet, le travestissement de Sarah Bernhardt jouant Hamlet, Lorenzaccio ou l’Aiglon ne recoupe pas entièrement cette analyse.

25Arthur Pougin évoque dans l’article sur les rôles travestis la multiplication de ce type de rôle dans le répertoire consécutive au succès de Virginie Déjazet en costume d’homme. Les rôles qu’endosse Virginie Déjazet, qui est notamment connue pour son personnage de Napoléon, ne semblent pas correspondre aux critères rassemblant les rôles travestis. L’évocation de Virginie Déjazet arrive en effet comme une digression dans l’entreprise de catégorisation de l’auteur du dictionnaire. Dans un article sur le travesti en scène, Jean-Marc Leveratto démontre que son travesti était moins apprécié pour la qualité du rôle que pour la dimension spectaculaire du travesti qui devient un show érotique14. L’actrice y dévoile ses jambes moulées dans les collants du costume masculin, alors que la mode et les mœurs de l’époque lui imposent normalement de les cacher sous de très longues robes. L’érotisation de l’acteur n’est pas un dommage collatéral au travestissement, il est recherché par l’actrice qui l’encourage dans des postures et œillades équivoques. Pour ce type de travesti, la notion de contre-genre ne s’applique pas : le travesti est ici simplement au service de l’érotisation du corps de l’actrice en scène.

26 A contrario, les rôles masculins dans lesquels s’est illustrée Sarah Bernhardt mobilisent la notion. Hamlet et Lorenzaccio sont des rôles masculins du répertoire, même si la pièce de Musset n’a pas été représentée avant que Sarah Bernhardt ne s’empare du rôle titre. L’Aiglon est certes écrit par Edmond Rostand en vue d’être interprété par l’actrice, mais il est repris par la suite par des hommes, notamment par Édouard de Max à la fin du siècle. Ces trois rôles ne correspondent pas aux critères de définition de Pougin : il ne s’agit ni d’enfants ni d’amoureux passionnés. Il s’agit de rôles titres : l’emploi traditionnel aurait voulu qu’ils soient interprétés par un jeune premier ou par une des vedettes du genre tragique. Si Sarah Bernhardt s’empare de ces rôles, ce n’est pas pour démontrer que son talent lui permet d’abolir les limites de l’emploi. Sarah Bernhardt tient d’ailleurs un discours plutôt conservateur à ce sujet et persiste, à l’aube du XXe siècle, à soutenir l’emploi. Dès lors, c’est sur un argument dramaturgique qu’elle justifie le choix d’interpréter ces personnages, et un argument a fortiori lié au genre. Pour l’actrice, ces trois personnages sont bien des hommes, mais dévirilisés, des hommes « au corps débile »15, dont l’âme enflammée a brûlé le corps. L’interprétation de ces personnages nécessite pour l’actrice de construire la masculinité du personnage, mettant ainsi en avant la performativité du genre qui sera conceptualisée par Judith Butler presque un siècle plus tard. Gaston Jollivet relate en effet qu’elle « voulut prendre l’habitude […] de jouer son rôle d’homme en homme, inconsciemment, et sans se souvenir qu’elle eût jamais porté corset et jupes. À cet effet, elle eut le courage que n’ont pas suffisamment les femmes destinées à jouer en travesti, de porter ses uniformes longtemps avant la représentation de manière à s’y faire. »16. La critique loue l’interprétation de Sarah Bernhardt pour les nuances novatrices qu’elle apporte au rôle : elle aurait fait de ces personnages des êtres plus noirs et torturés que furieux. Certains critiques établissent un parallèle entre le choix du travesti et les caractéristiques des travestis traditionnels. Fasquet énonce ainsi à propos de son interprétation d’Hamlet :

Quant à la question de savoir si Hamlet peut être joué par une femme, elle est résolue. De quelque manière qu’on la prenne, on est amené à reconnaître que Hamlet, faible, violent, rusé, indécis et toujours au seuil de l’égarement est un caractère féminin dans le corps d’un jeune homme, que le texte permet de prendre pour un adolescent…17

27Tandis qu’un autre, à propos de Lorenzaccio écrit :

Je ne vois pas bien quel acteur aurait pu nous rendre avec une aussi prodigieuse vérité ces rages d’enfant débile sans arriver tout de suite au rugissement excessif.18

28On sent bien que l’esprit des commentateurs n’est pas seulement marqué par la vision de l’actrice travestie, mais également par le réflexe interprétatif qui lie le rôle travesti à celui d’un très jeune homme dont l’âge influence l’action. Dès lors, Hamlet et Lorenzaccio sont moins perçus comme des hommes efféminés que comme des hommes-enfants dont les rages ne suffisent pas à imposer leur volonté au réel.

29Ainsi, le travesti est loin d’être utilisé comme outil de subversion. Cependant, il est saisissant que constater que c’est à l’intérieur du système des emplois que s’élabore discrètement un proto-genre. En effet, même si le rôle travesti joue sur une représentation rétrograde de la femme-enfant, il n’en reste pas moins que l’élaboration de la catégorie des rôles travestis s’effectue sur des critères liés au genre. Dès lors si le travesti n’est pas transgressif sur les scènes du théâtre académique, il permet de mettre en place des outils qui, sur des scènes plus populaires ou ultérieurement dans les théâtres, associeront travesti et contre-genre.

Notes

1  PERICAUT, Louis, Le Panthéon des comédiens. Paris, Eugène Fasquelle éditeur, 1922, p. 107.

2  POUGIN, Arthur, Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’y rattachent, Paris, Firmin Didot, 1885, « Emploi théâtral », p. 326.

3  J’emploierai le terme « travesti », terme d’époque pour désigner la figure de l’acteur travesti, dans la plupart des cas et réserverai l’utilisation du terme « travestissement », plus contemporain, pour désigner l’acte de se travestir

4  Pougin, Arthur, Opus cité, « Rôles travestis », p. 660.

5  Il s’agit du Chérubin de Beaumarchais dans le Mariage de Figaro et d’Amour dans la Tragédie-Ballet Psyché de Molière

6  Coppé, François, Le Passant, comédie en un acte, Edition Alphonse Lemerre, Paris, 1869

7  On peut penser à la réplique de Suzanne (I, 7) « Comme il est familier ! Si ce n’était pas un morveux sans conséquences… » et on peut remarquer que les dix occurrences du mot « enfant » dans Le Passant  sont des vocatifs utilisés par Sylvia pour désigner Zanetto, et ce malgré son trouble apparent concernant cette vision de l’amour.

8  Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, « Caractère et habillement de la pièce », Éditions Gallimard, Paris, 1973, p. 47.

9  Molière, Psyché, tragédie-Ballet en 5 actes, Gustave Barba, Libraire Editeur, 1851.

10  Ariès, Philippe, L’Enfant et la Vie familiale sous l’Ancien Régime, Librairie Plon, Paris, 1960, p. 18.

11  Idem.

12  Ariès, Philippe, Ibid,  p. 21.

13  Alain Corbin, L’histoire de la virilité T2, Le triomphe de la virilité, « La nécessaire manifestation de l’énergie sexuelle », p. 126-154

14  LEVERATTO, Jean-Marc, « Le sexe en scène: l’emploi de travesti féminin dans le théâtre français au XIXème siècle », in Isabelle Moindrot et Olivier Goetz (dir.) Le spectaculaire dans les arts de la scène, CNRS éditions, Paris, 2006

15  Sarah Bernhardt, L’art du Théâtre, la voix le geste la prononciation, Ed. Nilsson, Paris 1923. p. 143-144.

16  Gaston Jollivet, Le Théâtre, 15 mars 1900, p. 8.

17  E. Fasquet, « Revue dramatique », cité par Gustave Geffroy, in Revue Encyclopédique, juin 1899, p. 491.

18  H. F-G, « Lorenzaccio », in Journal des débats politiques et littéraire, 5 décembre 1896.

Pour citer ce document

Camille Khoury, «Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle : une distribution à contre-genre ?», Agôn [En ligne], (2015) N°7 : La Distribution, Dossiers, Distribution, rôles et processus de création : du point de vue des acteurs et des metteurs en scène, mis à jour le : 06/11/2015, URL : http://agon.ens-lyon.fr/index.php?id=3448.

Par :

Camille Khoury.

N’hésitez pas à consulter la :
Source de l’article : Agôn, revue des arts de la scène

Que pense la moitié d’un travesti ?

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Extraits de l’article
« Femme de travesti. »

Beaucoup de travestis se demandent s’il est possible de vivre son travestisme et mener une vie de couple épanouie.

Je pense qu’un travesti va avoir de grandes difficultés à trouver l’âme sœur sans cacher sa double identité. Mais d’un autre côté, difficile ne signifie pas impossible : un travesti peut tout à fait fonder une relation saine avec la femme qu’il aime, même si cela impose quelques règles. J’ai eu l’occasion de rencontrer des compagnes de travestis lors de ma sortie avec [l’association] TXY .

J’ai parlé à des femmes aimantes, compréhensives, mais en même temps pleines d’interrogations et de doutes. De mon côté, je vous livre le témoignage de ma compagne [un travesti ]. J’espère que [cela] permettra à des femmes comme à des hommes de trouver les mots pour comprendre, comme pour exprimer une nature qui sommeille en nous [eux].

Comme Maéva me l’a demandé (plusieurs fois déjà), je vais tenter d’expliquer comment je vis le fait qu’il aime à se travestir.

Vivre avec quelqu’un qui se travestit n’est pas une chose évidente. Je pense qu’il faut savoir faire preuve d’une grande force de caractère, pour la personne qui l’apprend et une grande confiance envers l’autre, pour celui qui décide de se « dévoiler » véritablement.

Le soir où il me l’a annoncé par téléphone, j’étais chez moi assise par terre et progressivement je me suis allongée, sentant un énorme poids sur mes épaules. Progressivement les larmes sont venues. Non pas de honte, mais de bonheur, de fierté envers lui (qui avait osé me le dire), mais aussi de malaise. Malaise parce que je sentais que s’il faisait ça, c’était parce qu’il était mal dans sa peau d’homme, qu’il avait besoin d’autre chose pour s’affirmer complètement. Au téléphone avant de raccrocher, il m’a dit : « Là pour l’instant, je suis changée, si tu veux venir ». Je n’ai pas réfléchi longtemps. Je me suis rhabillée (il avait une fâcheuse tendance à appeler tard) et je suis allée chez lui.

Quand je suis rentrée dans l’appartement, il (elle) était assis sur la baignoire. Elle semblait triste, mal. De mon côté, je l’ai trouvée superbe. C’est d’ailleurs toujours la réflexion que je me fais quand Maéva apparaît. Je sais que tous les travestis n’ont pas cette chance, de réussir leur transformation en femme.

Elle a cette faculté à se transformer [de telle sorte] qu’à côté d’elle, je me sens toute petite (et pas seulement par la taille), pas sexy pour deux sous, ridicule. En fait, quand Maéva apparaît, j’ai l’impression de disparaître. Alors je me transforme en appareil photo pour son plus grand plaisir (et le mien). Psychologiquement, il est très difficile de se dire que la personne qui se trouve face à soi derrière l’objectif est l’homme que l’on aime, mais il faut juste admettre qu’être un travesti, c’est une partie de lui. Que si on lui enlève ça, il sera « bancal », il lui manquera quelque chose. Être femme, c’est une partie de mon homme, on n’y peut rien, et personne n’y peut rien.

Parfois, il va même réagir comme une femme. Il s’ « imagine » que je pense ça ou ça. Souvent il me dit que je n’aime pas qu’il se change, mais ce n’est pas ça. C’est juste que parfois, quand nous sommes tous les deux, j’ai envie d’avoir mon homme et pas forcément de passer ma journée avec Maéva. Il s’imagine parfois que c’est parce que je n’aime pas quand il se change. Cela n’a rien à voir.

Ce que je voudrais qu’il comprenne, c’est que quand il est bien (parce que je sais que quand les travestis se changent de la sorte, ils se sentent bien), moi j’ai l’impression de ne plus exister. C’est pour ça que je l’aide à se changer, à se maquiller, à s’épiler, que je le photographie. […]

Pour moi, il ne suffit pas d’être ouverte d’esprit pour partager un tel secret, il faut aussi être forte. Forte parce que parfois, je ne m’investirai pas autant que d’habitude dans sa préparation et alors il s’en voudra et voudra tout balancer, tout arrêter. Mais quand il réagit comme ça, je sais que c’est parce qu’il est mal et qu’il essaie d’évacuer sa haine d’une certaine façon. Je crois qu’il faut savoir qu’être un travesti est un poids, parce que la société ne laisse aucune place aux différents, aux « anormaux ».

Nous avons passé, Maéva et moi, des moments merveilleux. […] J’aimerai que beaucoup de travestis connaissent ce plaisir : être avec leur compagne et se dévoiler sans retenue, ni pudeur, ni honte, ni mensonge. […]

Certains penseront peut-être que s’aimer de la sorte n’est pas « normal », mais qu’est-ce que la normalité ? Pour moi, c’est trouver un équilibre dans sa vie et peu de gens y arrivent vraiment. Par le fait de vous changer en fille parfois, vous avez ouvert la porte de votre normalité.

Je sais que trop souvent, il me reproche de ne pas assez m’investir dans cette partie de lui et ce genre de réflexion me fait du mal car j’aime qu’il se sente bien et malgré ce qu’il peut penser, ça ne me dérange pas que nous en parlions.

Il faut juste que vous [les travestis] gardiez une chose en tête, lorsque vous parlez de votre travestisme avec des gens, c’est que les autres, même s’ils partagent vos idées, ne sont pas aussi impliqués que vous.

Non par peur ou par dégoût, mais tout simplement parce que ce n’est pas une partie d’eux. Vous vivez avec cette [personne qui a une] double personnalité, c’est votre quotidien, mais ce n’est pas celui de [madame] tout le monde.

le Site : fantasme-travesti.com

P.S. Comme dans tous nos articles, les mots entre [crochets], le sont du fait de Double Genre.

Un mannequin androgyne chez JP Gauthier

Qui est Alex Wetter, le mannequin androgyne du podium de Jean Paul Gaultier ?

Qui est Alex Wetter, le mannequin androgyne du podium de Jean Paul Gaultier ?
Alex Wetter sur le podium de Jean Paul gaultier © Imaxtree

A 26 ans, Alex Wetter a défilé, en pleine Semaine de la couture, pour Jean Paul Gaultier. Une consécration pour le jeune homme à l’allure unique, et dont la carrière ne fait que commencer. Qui est-il ? La réponse.

Le mélange des genres
Les cheveux longs, les traits fins, Alex Wetter impose son allure androgyne dès qu’on le voit. Pourtant, quand il débarque à Paris dans le but de devenir mannequin, on lui demande de jouer la carte de la virilité. C’est en misant, au contraire, sur sa féminité et sur la pluralité des genres qu’il se démarque. Il obtient quelques parutions dans des magazines de mode, et s’offre sa première couverture pour le magazine « OOB ». Il participe à la très médiatisée campagne publicitaire du site de rencontre Adopte un mec et pose pour l’affiche Adopte un androgyne.

Des débuts d’acteur
En 2015, il obtient un petit rôle dans la série « Versailles », créée par Canal Plus. Il tourne actuellement dans la saison 2. Alex Wetter s’illustre aussi dans des clips (Shy’m « En apesanteur ») et dans des publicités, comme Citroën et TooGood. A chaque fois, c’est le mélange des genres qui est mis en scène.

La consécration Jean Paul Gaultier
Avant de défiler pour Jean Paul Gaultier, Alex Wetter avait déjà foulé des catwalks (Iris Van Herpen, Fred Sathal…). Mais le jeune homme rêve depuis toujours de compter parmi les mannequins de l’homme à la marinière. C’est désormais chose faite. Il se transforme en créature de la nuit pour le défilé « Palace » aux looks 80’s colorés et festifs.

Quand Tahiti fête ses travestis

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Quand Tahiti fête ses Travestis

Miss Vahine-Tane 2013

Qui dit « Miss » augure élection et diadème. « Vahine-tane », c’est la femme-homme en tahitien. L’équivalent français de Miss Travesti.

En cette soirée festive pieds dans l’eau du platier de Punaauia, le Captain Bligh inonde de lumière les rivages charmeurs de son lagoonarium. La salle est surchauffée par l’affluence et l’ambiance qui récompense un bon mois de préparation chez les huit candidat(e)s.

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Une reconnaissance de droit

Pour sa seizième édition, le conte de fée « Miss Vahine-Tane » traverse ses heures les plus torrides, ponctuées en finale par les douze coups du jury : la baguette magique de la consécration ou le rêve évanoui de Cendrillon.

Tout comme pour sa grande sœur mondiale, Miss Tiffany’s Universe, ce concours est ressenti par les participantes comme un moyen de « donner une image positive de la communauté transgenre et de la faire davantage accepter par le reste du monde ». En ce samedi 19 octobre 2013, ce même désir de reconnaissance identitaire et sociale, affiché par les vahine-tane, se manifeste à Paris, sur le mode institutionnel avec la 17ème marche Existrans

Qui sont-Elles ?

En Polynésie française, Ils-Elles se dénomment raerae. La langue tahitienne passe de « un » à « une » raerae. Mais les raerae parlant d’eux disent : Elles ; moi aussi d’ailleurs.

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« … ni tout à fait la même, ni…» (Verlaine)

Faisant référence aux « hommes efféminés -mahu- » de la culture ancestrale polynésienne, magnifiquement peints par Gauguin, le terme de raerae -travesti- n’apparaît que dans les années soixante. Actuellement si les mahu portent costume masculin et ne s’assimilent pas à des femmes, les raerae, elles, le revendiquent et sont résolument travesties. Certaines passeront à la transidentité.

J’ajoute qu’elles sont fascinantes et le savent, elles le soignent. Distinguées, stylées, esthètes jusqu’au bout des ongles, « dandy au féminin », parfois flashy pour effacer la fatigue, souvent altières : elles s’entretiennent, cultivent le raffinement à l’excès, se modèlent pour jouxter l’idéal, se cisèlent comme les perles noires des lagons, si proches. Car elles sont « Nymphes de la Nuit », m’avait lancé l’une d’elles en guise de salut, moitié-tocade, moitié-mystère… éclatantes comme le parfum nocturne de ces « fleurs de lune » envoutantes des îles tropicales.

La nuit est leur domaine : par choix ou par nécessité ? C’est qu’elles ont appris à se méfier, ne se livrent pas facilement. L’ombre, les rues désertées… sont-elles un refuge à l’intolérance et à la cruauté de la société ? Parfois c’est le drame, l’irréparable : Jade se suicide le 11 juin 2011.

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…« Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore »

Pourquoi se présentent-elles aux Miss ? Parce qu’Elles n’ont que leur capital corporel pour la plupart. Peu ont réussi à se faire un nom comme Shelby Hunter, styliste-modéliste de renom. Certaines ne doivent leur salut professionnel qu’en s’exilant de leur île natale, exercent des emplois précaires (maintenance, restauration, coiffure, ménage, etc.). Et beaucoup craignent pour une place potentielle au soleil de la société polynésienne.

Certaines ont été contraintes de rompre avec leur famille, parfois violemment. Avec leurs semblables, elles tentent de survivre et de se constituer un cocon au sein de leur nouvelle famille : la communauté raerae. Ce qui n’est pas simple non plus.

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« Son regard est pareil au regard des statues »

D’autres sont soutenues et entourées par la cellule familiale. « Tu comprends, me dit la sœur d’une copine raerae, c’est dur pour le père ; il ne peut se projeter dans l’avenir qu’il imaginait pour son fils ! ». « C’est son image à lui qui est brouillée, il a du mal à accepter la transformation ». « Pan ! dans son image de virilité que soignent la plupart des pères polynésiens ». « Hard c’était… au début ! Et petit à petit, ils se sont habitués ». « Maintenant, ça va ! ».

Nos huit candidates se prénomment depuis leur récente adolescence : Auahi, Paty, Moehei, Mihilani, Danielle, Karine, Catalina et Reretini.

Un cérémonial intraitable

Comme pour toutes les élections de Miss, la prestation s’entoure d’un protocole exigeant : quatre passages pour chacune des candidates avec changement de costume. Ce n’est pas seulement le choix du vêtement, du couturier qui est impliqué, mais son port. La façon de se mouvoir, l’allure, la démarche, résolument féminines concourent à la réussite.

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Femmes-fleurs, les candidates

Car il s’agit d’épreuves notées. Quatre prestations entrecoupées d’intermèdes. Elles se définissent par un thème ou un prétexte, accompagnées par une musique : la première est une déambulation représentative d’un pays. Grèce, USA, Espagne, Egypte, Italie, Thaïlande, Brésil, Hawaï occuperont successivement la piste centrale. Figures, symboles, attitudes, rythme, atmosphère sont jetés pêle-mêle, se répètent, sans qu’on s’y attarde.

La seconde prestation, sur des partitions traditionnelles polynésiennes, chorégraphie la « tenue végétale » comme design, matière textile et inspiration. En adéquation avec leurs origines insulaires différentes, un rapport intime à leur culture, c’est là que se révèle le plus la personnalité des concurrentes : la gestuelle colle aux sentiments ou entre en relation avec ce monde de la nature, primordial pour les Polynésiens. Parfois, de beaux passages poétiques, remplis d’émotion.

Une interprétation si vraie…(vidéo)

Puis c’est le passage « tenue de plage ». Entre dévoilement et opération séduction, c’est la mise à nu : vahine parfaite ou simili ? Les travesties restent dans la sobriété, n’en font pas de trop, mais… C’est peut-être le moment le plus attendu par les spectateurs. Les regards, parfois concupiscents, convergent vers l’enveloppe charnelle, le cache-sexe. Ils confondent exhibition et show, consommation et confirmation. Les travesties se trouvent réduites à leur sexe, bien qu’il s’agisse pour elles, au-delà d’un mode de vie, de l’affirmation de leur être le plus intime.

Le final, qui se veut apothéose, s’achève sur la « robe de soirée » : tenue de prestige. Elle joue les apparences, le bling-bling à plein. Quelques tenues sophistiquées, originales et design, tranchent avec les créations locales où les magasins de tissus se font leur publicité. Les candidates oscillent entre l’exercice de style -ou comment défiler avec une traîne ?-, le jeu du déhanché de haute-couture… et quelques goûts douteux d’étoffes un peu ringardes de la trempe « robes-mission ».

Elles ont osé, moi aussi…

Pourquoi suis-je venue à l’élection ? Ma décision va bien au-delà de l’encouragement aux copines. C’est aussi un témoignage d’empathie exprimée aux inconnues : sachant que, pour certaines, le parcours a été ou reste long et douloureux. Enfin, s’agissant de l’existence d’êtres parmi les plus exposés de la cité, c’est d’abord marquer ma solidarité, affirmer mon engagement politique, mon adhésion vis-à-vis de celles qui se trouvent marginalisées et le signifient inconsciemment quand on se croise dans la rue.

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Si jeune, au sortir du lycée

Ce qui me fait mal au plus haut point, c’est la tendance des raerae à se dévaloriser ou à coller au mépris que leur tance la société : même parmi celles que je connais. Les pseudonymes dont elles se flattent, jouent le double rôle qui leur permet de se distinguer dans leur nouveau statut mais aussi de se rendre méconnaissables pour ne déranger ni leur famille, ni leur environnement originel.

En les voyant évoluer sur scène, je devenais comme elles : fragile, doutant de moi. Autant elles s’affirmaient, autant je ressentais les limites de la permissivité, de la licence et de la rudesse des jugements… Car la question est bien là : celle de l’identité imposée par la naissance et qui peut se remettre en question, se modifier. Suis-je encore vivant ou un simple numéro sur un registre d’état-civil ? Je me suis complètement identifié(e) à elles. J’aurais voulu être un garçon pour être avec elles, être elles.

Ce qui m’a bouleversée, c’est combien cet événement anodin devenait existentiel : combien l’euphorie transpirait de gravité ! Un échange silencieux, appuyé par le regard, comme pour chercher notre approbation et que j’ai vécu avec intensité. Une angoisse palpable derrière la parade organisée : œillade, mimique, tressaillements, position de repli (pieds en-dedans). Comment serait perçu leur aveu public ? Comment se relèveraient-elles après autant de pression ? J’étais sous overdose de sensations, de sentiments, ébahie, épatée, médusée, en plein écœurement d’hormonée, au bord de la crise d’addiction.

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« Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a… » (Verlaine)

Aucune d’elles n’étant artiste, ce n’est pas la comédie qu’elles jouaient : mais leur vie. Ce n’est pas non plus sur la qualité scénique, les moments vides que j’épiloguerais. Mais sur leur nouvelle naissance qu’elles nous faisaient partager. Et cette éclosion-là est inoubliable et…

Ce soir, je serai la plus belle des plus bels de Tahiti

Quel que soit le type d’élection des Miss, il est des poncifs indéracinables. Le critère de beauté, bien qu’il soit aléatoire, identifie toute candidate, travesti compris, comme un objet : car les corps sont livrés en pâture aux spectateurs qui plaquent sur eux leurs fantasmes sexuels au tarif du billet d’entrée.

L’équipe organisatrice, depuis son origine, reconduit le même schéma. L’accès avec dîner (sans boisson) revient à 6 500 CFP (environ 60 €). Le public attablé constitué de gens aisés représente environ le quart de l’assistance. Puis, à l’ouverture du spectacle, la salle se gorge, bondée de raerae (1 500 CFP). La récompense se solde par un trophée et une étole, point-barre.

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Trophées, étoles et… fleurs

Quelle alternative pourrait leur être offerte ? Hélas, aucune, par ce biais-là… Elles rêvent de métiers dans la communication, la relation. Mais souvent sans bagage, elles ne semblent pas intégrées, comme le sont les mahu dans la société civile actuelle, comme l’étaient les mahu, dans la société précoloniale. Coïncidence avec le lieu : les carnets du Captain Bligh semblent voguer sur les flots de cette soirée…

Coïncidence encore entre cette manifestation où le déshabillé chic est de rigueur, et la définition du  « genre » -qu’il soit 3ème ou hybride- : « le genre est la façon dont une société habille le sexe par l’éducation parentale ou sociale » remarque François Bauer dans son étude, contestée, sur certains points, par les témoins et concernées elles-mêmes (Raerae de Tahiti – Rencontres du 3ème type », Editions Haere Po, Tahiti, 2002). En conséquence, il faut bien constater que ni dans le jury, ni dans les critères : aucune ancienne Miss Vahine-Tane n’est pressentie. La mode, le maquillage, les aspirations, les vœux des raerae se font sans les raerae.

Miss Vahine-Tane 2013, florilège vidéo

Alors ? Reste ce petit moment évanescent de reconnaissance de soi, de féminisation, concentrées autour des accessoires vestimentaires, de maquillage, d’un défilé de mode. Il fait intervenir exclusivement un monde féminin ou travesti : de la chaperonne, à la maquilleuse, l’esthéticienne, la styliste, la chorégraphe, la coach, etc…

Et après…

Rien d’annoncé pour la suite : l’événement restera local… Pourtant « Miss T Brazil » (ce 23 oct. 2013), vient de remporter l’équivalent de 4 700 € et participera à l’élection 2014 de « Miss International Queen » en Thaïlande.

Pourtant l’investissement financier de chacune des candidates polynésiennes est loin d’être négligeable. Il représente un peu plus de l’équivalent du RSA, pour des filles qui travaillent quand elles le peuvent, de bric et de broc. Même si une chaîne de bénévoles raerae s’empresse autour d’elles.

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Des « chaperonnes » souriantes… dont Shelby et Doriane

En guise de consolation, pour les trois candidates qui n’ont pas correspondu aux critères « passe-partout » d’un jury conforme aux contradictions de notre société en mutation : « Un moment, comme une enclave… », « Un moment de fête », « Comme un pari », « Un défi », « On s’est fait connaître, là où on vit », murmurent-elles avec leurs amis.

La reconnaissance alors, une vraie question que se posent les raerae : « Est-ce que « l’humain » s’étendra jusqu’à m’inclure dans son champ ? Si mon désir va dans un certain sens, aurai-je la possibilité de vivre ? Y aura-t-il un lieu pour ma vie et sera-t-il reconnaissable pour ceux dont dépend mon existence sociale ? »

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Émotion à fleur de peau

« Les mots manquent aux émotions », aurait conclu Hugo en guise de remerciement. Je tiens à déclarer la mienne, pour l’accueil, la cordialité que les copines raerae m’ont prodigués lors de ces occasions d’inoubliable rencontre.

Et pour rester dans la mouvance de ce précurseur Verlaine, travestissant son amant dans son poème, « Mon rêve familier » :

« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime

Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même

Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend… »

Un article de Monak

Tous droits réservés à Monak et Julien Gué. Demandez l’autorisation des auteurs avant toute utilisation ou reproduction du texte ou des images sur Internet, dans la presse traditionnelle ou ailleurs.

Par : Julien – Monak
Publié en : 2013
Autre article du même auteur : Un élu municipal plutôt efféminé
Première publication dur D.G. : 01.02.2016

A propos des auteurs, Julien et Monach :
Artistes, journalistes, voyageurs, nous sommes avant toute chose des citoyens du monde amoureux de la terre et de ses habitants. Il nous arrive toutefois d’être en colère et de le dire car nous supportons de moins en moins les injustices, la misère et les souffrances inutiles de nos contemporains. Nous ne sommes que des observateurs d’un monde de plus en plus malade, des témoins de sa déchéance. En espérant que nous arriverons à vous faire partager nos blues comme nos coups de cœur en vous faisant partager nos propres découvertes.

Pour retrouver cet article sur son site d’origine et découvrir les beautés et curiosités de Tahiti et de son vaste archipel :<a href="http://tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr/2013/10/tahiti-fete-ses-miss-travestis.html&quot;
Source : Tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr

Au nom du peuple français et de mon c..

VivreAmaGuise
Au Nom Du Peuple Français (et mon cul ?)

logo_viepublicDe l’honneur en tant que monument historique classé chef-d’oeuvre en péril, et de la bêtise crasse en tant que raison d’État bien solide.

Préambule

Je me suis pas mal étendue sur certaines irrégularités du droit français quant aux trans (on disait « forfaiture », dans le temps,  mais il paraît que ce vilain mot a disparu du langage juridique … on a eu chaud, donc), sur son refus  d’évolution dans sa non-reconnaissance de fait, de l’identité de genre, en tant que caractère et droit inaliénable de l’être humain,

sur les brimades sciemment accumulées depuis de nombreuses années par une médecine ignorante surtout jalouse du maintien du pré carré que représente son mandarinat misérable et sa collusion de fait avec la DACS [Direction des Affaires Civiles et du Sceau], la Cour de Cassation et certains TGI [Tribunal de Grande Instance],

bref, la « Justice », souvent odieuse, glaciale, méfiante et obscène (même « de bonne foi » : ça commence à bien faire ! cette chansonnette de la « profonde-compassion-pour-ce-douloureux-problème » qu’affichent à l’envie des ministres qui ne font rien :

je m’en fous, y’a des limites : les données existent de longue date, à l’échelle de l’ONU [Organisation des Nations Unies], de l’OMS [Organisation Mondiale de la Santé], de la CEDH [Cour Européenne des Droits de l’Homme], du Conseil de l’Europe, de la CNCDH [Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme], et il existe pléthore d’ exemples jurisprudentiels qui sont parfaitement accablants pour quiconque a encore en soi, une parcelle du sens de l’honneur) aussi les articles que j’ai écrits dans la rubrique Politico-Juridico-Grognon jusqu’à présent suivaient pas à pas ma réflexion dans ce registre, depuis ma seconde lettre à la Garde des Sceaux jusqu’à mon analyse détaillée de l’arnaque de l’irréversibilité des traitements qui sert de massue aux tribunaux, quand ils sont résolus à nous pourrir l’existence.      

Aujourd’hui je voudrais focaliser sur les textes du droit dit « positif », tel qu’inventé en assemblée plénière par la Cour de Cassation en 1992 et sensé l’emporter sur les cas d’espèces singuliers qui ont pu suivre, mais peuvent altérer ou orienter la jurisprudence ensuite -(2012-2013 …).

A terme, je finirai bien par établir un tableau général de  l’inconstitutionalité de TOUT le droit concernant le CEC [?] des trans en France.

Pour recentrer le propos, voici donc un petit historique des faits, crus et bruts, concernant mon domaine de compétence. Je n’y dis pas grand’chose de neuf par rapport au reste de ma rubrique ; simplement  je nourris le feu des questions, et  je cherche à mettre le nez du législateur dans la merde le cambouis, pour son bien, au fond, peut-être son honneur, si ce concept un brin désuet n’a pas complètement disparu de son Larousse …

Peser mes mots me dispensera de les mâcher…

Coccinelle

Ambule

Au pas de charge, petits rappels historiques :

Du mariage en 1960 de l’artiste de cabaret Coccinelle, une des premières trans opérées à obtenir son changement d’état-civil, jusqu’en 1992, la Cour de Cassation a systématiquement refusé tous les changements d’état civil trans dont elle a eu à connaître (7 cas).

Le sénateur Henri Caillavet a bien tenté une proposition de loi en 82, qui n’a même pas eu les honneurs d’une discussion au parlement (avec une Assemblée massivement rose, souviens-toi, mais si : 1981 … la gauche …  toussa. Bref).

Cela ne signifie pas que les CEC [?] étaient impossibles dans ce laps de temps, mais seulement qu’il ne fallait surtout pas perdre en appel, sans quoi c’était mort. Dans tous les cas. J’ai sous les yeux un exemple de rejet de 1990 de la requête d’un FtM dans lequel il était manifeste que TOUS les arguments favorables possibles étaient présents, qu’il s’agisse d’expertises psy, d’endocrino, et même de chirurgie (un FtM ! en 90 !! Fallait en avoir, hein, quand on sait l’état de la chirurgie de l’époque pour les gars …), sans compter la vie sociale, les témoignages, le look, enfin bref, dossier blindé. Restait un argument  imparable aux tribunaux : le « caryotype(*)» n’ayant pas été modifié, les changements intervenus ne pouvaient s’entendre comme un « vrai » changement de sexe. Et donc, « au nom du peuple français » : rejet !  (**)

(*) [Le caryotype est l’arrangement standard de l’ensemble des chromosomes d’une cellule, à partir d’une prise de vue microscopique.]
(**) Rappel : Le caryotype n’a JAMAIS été constitutif de l’état civil. Premier exemple d’utilisation de la science au service d’une forfaiture en or massif
, il y en aura d’autres …)

Puis vient en 1992, l’affaire B… contre France en Cour Européenne des Droits de l’Homme. La France perd, au nom du non-respect de l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. On notera qu’il n’est absolument pas question encore de respect de l’identité de genre, cet article 8 ne porte que sur le droit au respect de la vie privée, mais bref, la France a du revoir sa copie.

Elle a donc confié à l’institution responsable de cette condamnation, le soin de faire le sale boulot qui ennuyait tellement le législateur, et d’inventer une batterie de conditions maximalistes pour filtrer à mort l’accès au droit d’une population de « malades mentaux » dont il fallait à tout prix garantir la rareté. Ainsi est née la juridiction d’exception française encore en vigueur. C’est la grande rencontre, le discours schizophrène des psychiatres qui entre en résonance avec le double langage du monde judiciaire.

En effet, dès que les psychiatres ont pris conscience que refuser les soins aux trans revenait à les pousser au suicide, ils se sont mis à élaborer toutes sortes de doctrines justifiant un parti pris qui au départ semblait le seul moyen de permettre un accès aux soins à cette population : pour pouvoir faire des interventions chirurgicales transformatrices, il fallait contourner les lois françaises en montrant que ces chirurgies étaient salvatrices, et que cela l’emportait sur leur dimension « mutilante ». Pour cela il fallait un motif très sérieux, le spectre de procès rôdant autour de tout chirurgien s’aventurant à accéder aux demandes des trans (on est dans les années 70/80, pour fixer les idées). Incapables de décrire une vraie maladie, avec de vrais symptômes récurrents, incontestables, ils avaient donc à faire un choix cornélien : en effet, si une personne se suicide APRÈS chirurgie, c’est « attaquable » en tant qu’erreur médicale grave, tandis que si elle se suicide après avoir été virée des protocoles, c’est juste la preuve qu’elle était folle …  ils ont donc créé, autour d’un concept de « maladie mentale gravissime et incurable », ces protocoles basés sur le filtrage drastique, la dilution des responsabilités par décision collégiale (pas leur plus mauvaise idée, ça) et le secret, moyennant quoi ils acceptaient, après chirurgie,  de défendre le changement d’état civil de leurs ouailles comme « complément souhaitable de la thérapeutique ».

Le filtrage permettait de s’assurer à n’importe quel prix de la fiabilité des candidats dont par ailleurs il était acquis, sans autre forme de procès, qu’ils étaient mentalement déficients, d’où une litanie de critères sans aucun rapport avec la médecine et dont ne réchappaient qu’un nombre minuscule de happy-fews : les trans suffisamment têtu(e)s pour maintenir leur discours « délirant » à l’identique sur la durée, nombre d’ailleurs soigneusement contingenté (il est établi que les premières équipes hospitalières avaient un quota d’opérations annuelles à ne pas dépasser, (de l’ordre de 10 à 15 « opés » MAXIMUM par an, de quoi atteindre à l’âge de la retraite un bon niveau amateur, quoi !)  j’ignore quand ces quotas ont été levés, s’ils l’ont jamais été, tout ceci se passant loin des juristes, dans le secret des discussions entre professionnels, naturellement, le tout dans le silence méticuleux du [CNCE], Comité National Consultatif d’Éthique, qui n’a encore à ce jour rien trouvé à discuter, face à la totipotence de la SOFECT [Société Française d’Études et de Prises en Charge du Transsexualisme] par exemple …

Exemples de critères : des limites d’âge (basses et hautes), le refus systématique qu’on pût être homosexuel(le) dans le genre d’arrivée, l’interdiction d’avoir ou d’avoir eu une pratique de prostitution, d’avoir des enfants, d’être marié(e), etc., obligation SANS AUCUN TRAITEMENT de vivre dans le genre d’arrivée (travesti obligatoire, quoi ! et déclaration partout : à l’employeur, etc …) et un minimum de suivi psy de deux ans, autant dire une thérapie de conversion préalable obligatoire (au passage, ça fait maintenant + de 60 ans que Harry Benjamin (The Transsexual Phenomenon) a montré que ça ne marcherait jamais, mais son étude n’étant pas « Made in France », elle ne vaut rien, d’ailleurs aucun de nos génies locaux ne l’a jamais traduit, ça prouve…). Officiellement, la CCAM* exige toujours deux ans de suivi psy avant chirurgie (*) …

(*) Réf : Classification Commune des Actes Médicaux, (CCAM), rubrique JZMA001 : Plastie des organes génitaux externes pour transsexualisme masculin (= MtF, ndlr). Indication : le diagnostic de transsexuel doit avoir été fait par une équipe multidisciplinaire, après une période d’observation du patient pendant plusieurs années, au minimum deux ans à ce jour. Il est recommandé que les indications soient décidées par un comité national, avec mise en place d’un suivi pour le résultat à long terme de cette chirurgie.

Les critères se sont assouplis avec le temps, mais je peux témoigner que les deux psys spécialisés, – pas sots, pourtant – que j’ai dû rencontrer dans l’équipe de Lyon (la meilleure) en 2013 m’ont ouvertement questionnée sur mon orientation sexuelle future, (l’un en s’excusant un petit peu, quand-même, soyons honnête …)

Parallèlement à cela, cette « grave maladie mentale incurable observable dès la petite enfance – après, c’est pas crédible, critère dit du « transsexualisme primaire ou secondaire », seul le primaire, donc précoce, fait foi – qui risque de mener au suicide, à l’automutilation, à la dépression chronique et aux conduites addictives et/ou à risques » devait absolument être traitée de façon minimaliste, en évitant la « contagion », donc toute communication à son sujet était rigoureusement bannie (mythe de la « média-génie » selon Colette Chiland : en gros « les gens se croient trans parce que la télé leur a dit que ça existe ». Ce qui est … vrai, si on remplace « se croient » par « se découvrent », nuance …) et donc surtout ne rien dire, sauf sous la forme de livres d’épouvante décrivant le « terrrrible drâââme » de ces malheureux qui voulaient « se faire couper la queue » selon le bon mot de ce grand paranoïaque qu’était Jacques Lacan, (au fait, Jacquot, la science a avancé, tu sais, on sait aussi leur faire un trou, à présent …), causeur virtuose que les imbéciles ont servilement recopié à l’envie dans les cercles d’initiés d’une certaine psychanalyse fondamentaliste encore en vogue aujourd’hui. (Antonin Artaud considérait ce gourou fortuné à la logorrhée « priapique » comme un « salopard ». Antonin Artaud  savait évaluer les vrais artistes)

Là où le droit et la médecine se sont retrouvés, c’est pour admettre, qu’il fallait contenir le risque d’épidémie, il n’était donc absolument pas question de risquer de l’étendre en faisant de la prophylaxie du suicide dans les établissements scolaires, de l’information dans le Planning Familial, auprès des travailleurs sociaux, etc. C’est toujours d’actualité. (Logique : comment informer qui de quoi que ce soit quand on ne sait rien sur un sujet qu’on méprise ou dont on a la trouille ?), et, partant, il fallait n’accorder les changements d’état civil – comme les soins – qu’au compte-goutte.

Les actuels aficionados de la théorie-du-complot-du-genre sont les héritiers directs du fantasme de l’épidémie d’une telle horreur, j’ai moi-même entendu des membres de la SOFECT affirmer qu’à chaque émission de TV traitant du sujet, ils avaient dans leurs consultations une vague de cas nouveaux, et ils y voyaient, consternés, un effet pernicieux de la médiatisation, une raison supplémentaire de n’en point parler, au lieu de s’interroger sur l’effet dévastateur d’une absence totale de dépistage et d’information qui reste la règle cardinale de la médecine officielle française en la matière, les médias jouant, entre le trash et le pleurnichard, le rôle involontaire de « révélateur » de la misère entassée dans les placards d’une population n’ayant aucun accès à l’information médicale ni à une offre de soins digne de ce nom. Inutile d’aller chercher plus loin pourquoi tant d’entre nous bénissent l’apparition de l’Internet (qui est le Diable) …

Ceux qui paient plein pot dans ce marécage de non-assistance organisée,  ce sont les mômes, évidemment.

J’ai déjà évoqué ici le commentaire de Mr Michel Jéol, 1er avocat de la Cour de Cassation lors des arrêts de 1992, je cite : « le Parlement risquerait d’être débordé par l’ampleur et le caractère ontologique, sinon passionnel, des questions soulevées ; ses réponses seraient remises en cause par le progrès de la science et le mouvement des idées ; enfin la publicité entourant une consécration légale aurait un effet inflationniste sur un phénomène qui doit demeurer marginal ».

…. en d’autres termes :

a) L’Assemblée (25% d’avocats et de médecins …) n’est pas compétente
b) Surtout pas de vagues, et comme la science pourrait bien nous désavouer, choisissons la solution qui rend impossible toute évolution du droit (en nous tenant bien à l’abri de l’évolution des idées, je l’ai pas inventée, celle-là !)
c) Il faut que ces gens restent dans leur trou et qu’il y en ait le moins possible.

C’est donc dans cet esprit que la France s’est résignée en freinant des quatre fers à suivre la CEDH [Cours Européenne des Droits de l’Homme] ; j’aurais à en fouiller un brin le détail, il y a des bouts de chef-d’oeuvre dans ce salmigondis vicieux de mépris et de condescendance de théâtre bien plus proche de l’auto-justification du puritain satisfait de son examen de conscience que de l’amorce du début d’une quelconque attention humaine au sujet (parce qu’on n’en demande pas tellement plus, au fond : l’attention, c’est le début du respect, et la compréhension, si tant est qu’elle est possible, viendra peut-être, plus tard, encore faut-il amorcer la pompe, au lieu de calculer à l’infini les méthodes pour nier le souci sur le conseil affolé de sociétés savantes bidons …)

Donc le droit positif – officiellement la base de raisonnement des tribunaux lorsqu’ils sont sollicités pour un changement d’état civil trans – le voici, c’est la synthèse des arrêts de 1992 après condamnation par la CEDH :

« Lorsque, à la suite d’un traitement médico-chirurgical, subi dans un but thérapeutique, une personne présentant le syndrome du transsexualisme ne possède plus tous les caractères de son sexe d’origine et a pris une apparence physique la rapprochant de l’autre sexe, auquel correspond son comportement social, le principe du respect dû à la vie privée, posé par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’article 9 du Code civil, justifie que son État civil indique désormais le sexe dont elle a l’apparence, le principe de l’indisponibilité de l’état des personnes ne faisant pas obstacle à une telle modification (arrêts n° 1 et 2). »

Plusieurs points doivent être présents à l’esprit ici :

a) La psychiatrisation était la règle indiscutée : le « syndrome » est là pour le rappeler, et ce sont les psys qui sont diligentés, par expertises, de dire la vérité sur le « but thérapeutique » poursuivi (nécessaire, faut-il le rappeler, pour protéger légalement le chirurgien…). Le libre arbitre du « malade » n’est aucunement envisagé, jamais ! Les psys se sont rangés (= ont incité) à cette opinion, et l’ont confortée en confortant dans la foulée leur toute puissance sur une unter-population [sous-population, allusion à l’Unter-Mensch des Nazis -Ndle2] naturellement vouée par le désespoir à la soumission.

b) La notion de transgenre n’existait tout simplement pas, et le traitement médico-chirurgical était implicitement, mais clairement entendu comme comprenant une chirurgie de reconstruction sexuelle, consensus indiscuté non plus à l’époque, d’autant que les personnes ne voulant pas de chirurgie n’avaient aucune raison (ni aucune chance, d’ailleurs) d’espérer un quelconque accueil dans les équipes hospitalières, se sachant vouées à l’enfermement juridique définitif de leurs papiers absurdes. Mireille Bonierbale, présidente de la SOFECT, dans un Colloque de Bioéthique (sic) à Strasbourg en 2013 traitait encore ouvertement les « non’op » de « chimères » (re-sic) …

c) Stricto sensu, pourtant, le texte ne parle pas de chirurgie sexuelle, ni même d’irréversibilité. Il parle, à la suite de ce traitement, de « [ne plus posséder] tous les caractères de son sexe d’origine », et « [avoir] pris une apparence physique (*) la rapprochant de l’autre sexe, auquel correspond son comportement social » . C’était là une porte ouverte en apparence à quantité d’interprétations favorables qui n’ont quasiment jamais été retenues, sauf dans quelques cas ou TGI isolés).
(*) Dans la rue, ça n’a jamais suffi. Donc lire : à poil, chez l’expert.

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On notera que toute la charge des preuves reste au requérant, qui n’a PAS le droit de faire valoir sa liberté d’action, mais doit établir au contraire avoir changé sous la contrainte incoercible du syndrome, les médecins étant seuls détenteurs de la vérité en l’espèce, et encore était-ce insuffisant puisqu’on imposait massivement des expertises judiciaires, souvent triples, psychiatriques, endocrinologiques et « médicales », entendre : examen complet, à nu, par un médecin légiste, éventuellement chirurgien attitré des équipes hospitalières (la bonne occase pour aller fouiller des néo-vagins, histoire, peut-être, de piquer le truc des Thaïlandais …)

La Justice ne reconnaît pas notre droit, elle daigne tolérer des exceptions, de préférence très strictement calibrées, nuance.

Depuis ce temps, il y a eu, entre autres études (Cf. page Ressources) :

Les Principes de Jogjakarta (2007)

« Droits de l’Homme et Identité de genre », rapport du Commissaire aux Droits de l’Homme de l’Union Européenne, Thomas Hammarberg – (2009)

La Résolution 1728 du Conseil de l’Europe – (2010)

Combattre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre : Les normes du Conseil de l’Europe (PDF-Fr). Éditions du Conseil de l’Europe – (Juin 2011)

World-Health-Organization-Sterilization – (2014)  (PDF-En)

Et en France ?

Un décret Bachelot , daté de Février 2010, retire les « troubles précoces de l’identité de genre » de la liste officielle des affections psychiatriques. (Un trompe l’oeil, dans la vraie vie, puisque les classifications techniques des actes continuent à être rattachées aux nomenclatures de la CIM [?], émanation de l’OMS [Organisation ondiale de la Santé] qui n’a pas encore retiré le « transsexualisme » des maladies mentales, mais bref.)

Une « dé-psychiatrisation » bienvenue, donc, mais essentiellement symbolique (quoiqu’il ne tient en principe qu’à nous d’en faire un levier lors de nos procès ; sauf que nos procès, nous avons généralement plus envie de les gagner que d’en faire des tribunes politiques (moi la première, et je me vois mal jeter la pierre à quiconque) qui, pourvu qu’on soit un peu sincère, vireraient inévitablement à l’outrage, donc on ferme sa gueule, et les vaches restent bien gardées).

Une pauvre circulaire CIV/07/10, décortiquée ICI, pondue par la DACS 15 jours après la résolution 1728, (un vrai hasard, comme dans les films) introduisant explicitement la notion d’irréversibilité des traitements, absente des arrêts de 1992, et ce en trafiquant sciemment le sens d’une vieille recommandation européenne (n°1117 de … 1989) dans le seul but de camoufler une exigence illégale de stérilisation, maquillée en possibilité pour les juges dans certains cas, blabla, de ne pas exiger une chirurgie de conversion.

Sauf honnêteté foncière ET compétence des juges, (oui, il y a des TGI qui sauvent l’honneur, encore heureux), tout est truqué dans ces procès. La planche est savonnée dès le départ, les juges du fond n’ont aucun document de référence sous la main, le misérable Rapport de la HAS de 2009, évoqué dans la circulaire CIV/07/10 et dicté par les équipes hospitalières étant dépassé depuis belle lurette, tant par celui de l’IGAS en 2011 que par tel autre de l’Académie de Médecine en 2014 (sans quoi ils n’auraient pas besoin d’apprendre au cas par cas, à coups d’expertises, ce qui selon la Cour de Cassation est sensé être « communément admis par la communauté scientifique »).

Autre exemple de la fourberie du système : Tant que le mariage homo n’était pas autorisé, on a TOUJOURS (sauf deux cas) forcé les gens à divorcer préalablement pour changer d’état-civil, à leurs frais, avec le cortège d’emmerdements potentiels que cela signifie souvent, alors que RIEN dans la loi n’empêchait les juges de prononcer directement dans la foulée du CEC, la dissolution automatique du mariage pour cause de « disparition d’une condition essentielle » (à l’époque, la différence des sexes était une telle condition).
Je n’ai jamais entendu parler de cas dans la jurisprudence où les choses se seraient passées ainsi. Qu’on veuille bien me corriger, si j’ignore …

Venons-en au fait :

En réalité, les trois types d’expertises susceptibles d’être réclamées par les T.G.I. sont tous entachés a minima d’irrégularités graves. Le premier est vide de sens, le second est scientifiquement nul, le troisième est directement attentatoire aux droits humains.

En psychiatrie : si l’on reconnaît que la trans-identité n’est pas une maladie mentale, il n’y a de facto aucune compétence particulière pour un psychiatre à en dire quoi que ce soit. D’autre part, si la « communauté scientifique » fait foi, force est de reconnaître que la définition même qu’elle donne du transsexualisme passe par la reconnaissance d’un caractère AUTO-AFFIRMÉ qui ne peut faire l’objet d’aucune preuve scientifique. La légitimité d’une conviction de psychiatre n’a donc aucune raison de l’emporter sur une simple parole d’honneur. Et qu’il diagnostique la santé mentale du requérant (et que faire d’autre, après le décret Bachelot ?) ou non, comment peut-on faire dépendre l’état-civil  de quiconque d’un certificat de santé mentale? Les trans, après avoir été obligés de se faire reconnaître cinglés, doivent-ils désormais êtres punis après transition en cas de maladie mentale inventée détectée par le spécialiste ?

En endocrinologie : comme démontré en long en large et en travers ici-même, il n’y a strictement RIEN qui prouve quoi que ce soit en endocrinologie, ni l’irréversibilité, ni la « réalité du syndrome », on ne peut constater que des effets de traitements visibles à un moment donné, tous réversibles, soit passivement (par simple abandon des traitements), soit activement (avec des interventions correctrices annexes), et c’est tout !

En médecine générale/gynécologie : le simple fait de vérifier la réalité d’une chirurgie stérilisante (au besoin avec les doigts …) pouvant conditionner le changement d’état civil est en soi une incitation administrative à subir cette chirurgie, qui représente divers attentats au droit, qu’il s’agisse du droit à l’intégrité physique, de l’interdiction catégorique de l’eugénisme en tant que crime contre l’humanité, l’atteinte à la dignité de la personne, etc.

Enfin, l’ensemble de la procédure conditionne l’accès inaliénable au « droit à la reconnaissance en tous lieux de la personnalité juridique » (DH, Art 6) à un jugement qui, à la discrétion des juges, piétine la présomption d’innocence, leur autorise l’exigence d’une preuve de stérilisation, nie toute possibilité d’auto-détermination, donc la liberté de conscience.

Toutes ces expertises, sans exception, sont autant d’insultes qui mutatis mutandis ressemblent salement à des certificats d’aryanité, ni plus, ni moins.

C’est cette conclusion qui m’a fait changer d’avis depuis ma lettre à Mme Taubira dans laquelle je trouvais encore amendable le projet Delaunay.

Je pense aujourd’hui m’être trompée : en effet, c’est bien le fait même de devoir recourir à un jugement qui est inadmissible. En 1992, sans même passer par le législateur, la Cour de Cassation avait créé une exception au « principe d’indisponibilité de l’état des personnes », il serait facile de l’étendre aux personnes transgenres en général moyennant déclaration sur l’honneur et quelques témoins; mais tant qu’un jugement sera obligatoire, il sera TOUJOURS loisible aux juges d’utiliser l’article 144 du Code de Procédure Civile pour exiger une/des expertise(s). L’inversion de la charge de la preuve, que je suggérais dans ce courrier transformerait le TGI en simple chambre d’enregistrement, rendant alors le jugement inutile, une procédure administrative, purement déclarative, faisant tout aussi bien l’affaire.

Au final, le maintien de l’exigence d’une procédure judiciaire elle-même est basée sur -et signifie- le REFUS de reconnaître l’identité de genre en droit français, refus explicitement réaffirmé par Mmes TAUBIRA et VALLAUD-BELKACEM au moment du vote de la loi sur le harcèlement sexuel, ce qui indique que, sauf retournement extraordinaire, RIEN ne changera avec ces gens, et votre carte d’identité, faute d’aide juridictionnelle, continuera à vous coûter, à la louche, entre 1 500  et 6 000 € …). Si vous l’obtenez.

OhPutaing

Postambule

Je voulais revenir sur le commentaire de Michel Jéol . Mais c’est là un laïus d’une telle tartufferie, une  philosophie tellement rance et puant la sacristie que j’ai vraiment une grosse flemme de m’y replonger, m’enfin elle est trouvable sur le site de Tom Reucher, j’ai mis le lien si tu n’as rien contre quoi hurler ce soir …

Et puis ça m’énerve … Bref,

1) La situation du droit français est radicalement discriminatoire et transphobe.
2) L’État en est l’artisan et le garant,
3) et le gouvernement Hollande est le lâche complice de la situation.

On le savait ? Ben ouais, je radote un peu …

Par : Phlune, MtF, née en 1959, hormonée depuis début 2012, musicienne, anar, à moitié enragée ET coeur d’artichaut, premier essai avorté de transition en 84, naissance de ma fille en 94, puis en automne 2011, ras-le-bol radical d’atermoyer ma transition…
Première publication : 30 juillet 2014
1° publication / D.G.: 31 janvier 2016
Source : TXY.fr/blog

8 astuces magiques pour que tes chaussures redeviennent toutes neuves!

Bien que les trucs et astuces ne soient pas le sujet de notre blog, je n’ai pu m’empêcher de re-bloguer cet article de @CoolChiZine, qui nous dit comment maintenir à l’état neuf, nos escarpins, sandales, bottes et autres ballerines adorées 🙂

CoolChiZine

Tu as beau faire attention à ne pas esquinter tes chaussures préférées, elles finissent toujours par se salir. Tu ne peux tout de même pas prévoir la pluie à tous les coups ni arrêter de marcher en te frottant un pied avec l’autre. Par contre, tu peux apprendre à les nettoyer avec ces 8 astuces miraculeuses!

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Voir l’article original

Mon homme aime trop les talons !

JeVeuxResterFolle«Mon chum* aime s’habiller en femme»
* ami, copain – c’est du canadien 😉

Sophie est amoureuse de Maxime, un homme formidable dont le seul défaut est d’aimer un peu trop les talons hauts.

chum aime s'habiller en femme
Photos : Istockphoto.com-J’ai rencontré Maxime grâce à un vêtement. J’assistais à un vernissage et je portais un pantalon à motifs qu’on ne pouvait pas ne pas remarquer. Je travaille dans le milieu de la mode et je m’affiche souvent avec des trucs complètement éclatés que je couds moi-même. À un moment donné, j’ai croisé le regard d’un homme qui m’observait de l’autre côté de la salle. Il m’a souri. Plus tard, il est venu me parler. Il avait décidé de faire la connaissance de «la fille au curieux pantalon». Je n’ai pas du tout pensé qu’il était gai ou efféminé. Il avait une tête qui me rappelait vaguement celle d’un de mes ex, que j’avais toujours trouvé beau. Grand, élancé, les cheveux mi-longs, un air d’intello : il semblait plus sophistiqué que la moyenne des ours, c’est tout. Je suis plutôt timide au premier abord mais, avec Maxime, je me suis tout de suite sentie à l’aise. En le quittant, j’avais déjà envie de le revoir. Dès le lendemain, il est entré en contact avec moi par Facebook. J’en ai profité pour regarder son profil et lire son blogue personnel. J’ai découvert que nous avions plein de choses en commun.Il adorait la mode et il s’intéressait à la politique, comme moi. Il était drôle, brillant, il avait de la répartie, il écrivait comme un dieu… La liste de ses qualités était longue. J’ai commencé à rédiger des commentaires par-ci par-là sur sa page, de sorte qu’un dialogue s’est établi entre nous. Au bout d’un moment, j’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai écrit un message disant que, la prochaine fois qu’il visiterait un restaurant ou une boutique pour en parler sur son blogue, je voulais être là. C’était une façon claire de lui demander de m’inviter. Exactement 4 minutes et 30 secondes après que j’ai eu cliqué sur «envoyer», mon téléphone a sonné. C’était lui!Quelques jours plus tard, nous avions rendez-vous dans un bar. J’étais hyper nerveuse. Je n’en revenais pas de ma chance! Un mec attirant, intéressant, cultivé, heureux dans son travail… et célibataire. Qui plus est, à 30 ans! Un âge où la plupart des gars sont casés depuis longtemps et déjà en train de planifier l’arrivée du petit deuxième. J’ai pensé: «Soit je viens de trouver la perle rare, soit il y a quelque chose qui cloche.»

Pendant la soirée, le sujet a vite été mis sur le tapis. «Ça m’étonne que tu sois célibataire, ai-je lancé à Maxime.
– J’ai un peu abandonné l’idée de tomber amoureux.
– Pourquoi?
– Tu n’as rien remarqué? Je croyais que c’était clair.»À cet instant, une lumière rouge s’est mise à clignoter dans ma tête. J’ai eu chaud. Et j’ai repensé à deux choses que j’avais vues sur son blogue. La première était une photo de lui portant un jean et un t-shirt… à col baveux, étrangement féminin. La deuxième était un passage dans lequel il parlait d’un salon de maquillage où il était allé. «Tout le monde a besoin d’un peu de cache-cernes…», commençait le texte. Sur le coup, je m’étais dit: «Bah, c’est un gars urbain des années 2000!» et je n’y avais rien vu de plus. De toute évidence, j’étais passée à côté d’un truc important…

«Parfois, j’aime m’habiller en femme», m’a avoué Maxime sans détour. J’ai eu un moment d’intense déception. Je me suis dit que ma date [anglais = rendez-vous] était finie. Mais ça n’a été qu’une pensée fugace. Après tout, ce mec m’intéressait vraiment. Il y avait une réelle «connexion» entre nous. Et si je fermais la porte tout de suite, qui sait à côté de quel beau roman d’amour j’allais passer? Alors, j’ai décidé de me laisser aller. Je suis comme ça: j’adore être emportée par la vie. Juste pour voir où elle va m’amener. Après tout, notre histoire pouvait être magnifique quand même!Nous avons parlé de son orientation sexuelle et des raisons qui le poussaient à se travestir. Il n’était pas gai ni bisexuel, m’a-t-il confié. Il avait déjà essayé d’être avec des hommes, et ça ne l’avait pas du tout allumé.

Il était hétéro, mais il ne pouvait pas s’empêcher de mettre des vêtements de femme. Et il savait que, peu importe le nombre de fois qu’il jetterait ses talons hauts à la poubelle, le besoin serait toujours là, viscéral. À ses yeux, son histoire familiale était à l’origine de ce penchant. Il m’a décrit une enfance difficile, vécue entre un père abusif et autoritaire, et une mère complice qu’il adorait. Dans son esprit de petit garçon, la masculinité s’était associée à la violence, tandis que la féminité évoquait la protection, la douceur.

Je résume la situation, mais disons que c’est la conclusion à laquelle il était parvenu au bout de plusieurs années de thérapie. De mon côté, je crois que Maxime a toujours été plus féminin que la majorité des hommes. Je blague souvent en disant qu’il doit avoir des chromosomes X super costauds et des Y tout faibles, atrophiés…

Au début de notre relation amoureuse, il ne voulait pas se travestir devant moi. En ce qui me concernait, je ne me sentais pas prête à le voir comme ça non plus. Un jour, en utilisant son ordinateur, je suis tombée sur des photos de lui complètement maquillé, en robe. J’ai eu un choc. Je crois même que j’ai un peu pleuré. Mais c’est vite passé. Une semaine plus tard, c’est moi qui ai demandé à le voir, ou plutôt, à la voir. Son alter ego féminin. Cette fois, je n’ai pas du tout ressenti la même peur. Je me suis rendu compte que ça ne changeait rien à la personne qu’il était, ni à la complicité qu’il y avait entre nous. J’avais déjà commencé à m’habituer, à apprivoiser cette version féminine de lui. Il faut dire que Maxime n’a rien d’une drag-queen flamboyante. Il porte des vêtements sobres, mais il ne les choisit pas dans le rayon des hommes. Et puis, il se maquille, il se coiffe, il s’épile, il collectionne les produits de beauté… Il est cent fois plus girly que moi! Étrangement, il est très masculin en même temps. Il est protecteur, galant… et il ne veut absolument pas s’occuper de cuisine! Les petits pots, oui, mais les grandes casseroles, non merci!

Quand il s’habille en femme – quasiment tous les jours -, notre rapport change, bien sûr. C’est un peu comme si j’entretenais une relation distincte avec chaque côté de sa personnalité. Quand il est en homme, c’est mon chum. Lorsqu’il est en femme, c’est comme si j’étais avec une amie très proche. Je me sens bien avec elle, mais c’est Maxime que j’aime. Depuis un an que nous sommes ensemble, nous avons trouvé un équilibre entre ces deux pôles. Il travaille dans une entreprise très ouverte, qui accepte qu’un employé vienne au bureau vêtu en femme. De neuf à cinq, il est donc Mimi, comme il se surnomme avec humour.

Le soir, il rentre à la maison, il se démaquille, il change de vêtements… Il redevient Maxime, mon chum et mon amant. Aussi délicat, sensible et à l’écoute au lit que dans la vie. Je crois qu’il est heureux comme ça. Je pense même que, s’il n’y avait pas sa mère, à qui il a toujours évité de révéler son côté «Ed Wood» pour ne pas la heurter, il irait peut-être plus loin dans l’exploration de sa féminité. Pour moi, toutes les amours ne sont pas forcément éternelles.

Je n’ai jamais été du genre à planifier ma vie sentimentale et à décider que, d’ici deux ans, j’aurais un chum, un enfant, un condo [appartement en copropriété au Canada – Ndle] et un abri Tempo… Je trouve ça absurde. Pas l’abri Tempo, mais le fait de croire que les gens ne changent pas. Qu’est-ce qui nous dit qu’on sera toujours la même personne dans deux ans? qu’on ressentira encore la même chose? Alors, je vis notre relation au jour le jour. Peut-être qu’à un certain moment Maxime décidera d’aller jusqu’au bout: de changer de sexe ou d’essayer de nouveau d’être avec un homme. Au début, j’avais très peur de cette possibilité. Plus maintenant, parce que je sais que ce ne sera pas la fin de nous deux. Ce sera simplement le début de quelque chose d’autre. Je ne pourrais pas être en couple avec une femme, mais ça ne signifie pas que je ne serai pas là pour Maxime d’une autre façon.

Une chose est claire pour moi : j’aime Maxime et je veux qu’il vive ce qu’il a à vivre. Je ne veux pas devenir un obstacle pour lui. Je suis prête à le perdre éventuellement… à condition qu’il se trouve.

§

Par : Martina Djogo
Première publication sur D.G. : 02.02.2016
Dernière révision : 07.03.2019
Source : ElleQuebec.com

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Une femme qui adore les travestis

J’ai bien le plaisir de vous présenter Olga,
Cette jolie jeune femme qui rie et vit
Adore sortir avec son mari travesti.
Une présentation agréable, fraîche et légère
Qui me fait oublier les minables, rêches et mégères 🙂

Par : Olga
Première publication sur D.G. le : 29.01.2016
Source : Youtube

Je suis femme

En révisant les pages de mon blog, j’ai trouvé ce commentaire très intéressant qui s’était perdu dans les méandres des fichiers informatiques. Le voici tel quel :

Amataï

Bonjour,
tout d’abord bravo et merci pour ce (très beau) site
et ses articles très intéressants:)

Pour ma part dans les lonnnnnngues années qui ont précédées ma transition, j’en suis arrivée à une autre façon de me définir : « Je suis femme » (et non pas « Je suis UNE femme » ou « je veux devenir une femme »).

Cette petite nuance paraît sans doute insignifiante à prime abord, mais en fait tout au contraire, pas du tout !

Je m’explique : en le disant ainsi, j’affirme mon identité, mon ressenti de femme en faisant fi du corps que j’ai.

Bien sur que je ne suis pas UNE femme, penser le contraire serait en effet une pensée délirante puisque je suis née avec un corps de garçon.

Pareillement, dire « je veux devenir une femme » sous entend également que dans l’état actuel, je ne suis ni une femme dans mon corps, ni même psychologiquement (pourquoi changer alors de sexe si c’est pour foncer la tête droit dans le mur d’une souffrance transidentaire inversée et le regretter après ?).

Vouloir devenir une femme est donc d’une certaine manière un fantasme qui nécessite tout autre chose qu’une transition immédiate mais sans doute un temps de réflexion supplémentaire en se posant les bonnes questions sur soi même.

Par contre le « je suis femme », affirme mon identité et mon ressenti féminin, me laissant libre de recourir ou non à une transition, à une chirurgie ou non, etc…
Je n’ai pas « la conviction d’être une femme » mais donc plutôt de me ressentir femme.

Pour ma part je suis allée au bout (hormonothérapie, chirurgie) et j’en suis très heureuse et enfin épanouie.

Si j’ai choisi la totale, c’est parce que mon identité intérieure était suffisamment forte est basée pour sentir cette nécessité de l’exprimer socialement à l’extérieur.

D’ailleurs je pense que la souffrance identitaire est le résultat d’une non expression sociale de soi (à travers le corps, le vestimentaire, etc…) de la même façon que n’importe qui puisse souffrir, si on l’empêche de s’exprimer (interdiction de parler, obligation de s’habiller comme il/elle ne lui convient pas, etc…).

Je pense que l’interdit social crée cette frustration et souffrance, qui grandit au fil des années jusqu’à en arriver jusqu’à un dégoût de son propre corps.

Alors, du coup, question : s’il m’avait été permise de vivre socialement qui j’étais au fond de moi (donc d’exprimer librement mon identité), serais je allée jusqu’à l’opération chirurgicale ?

Question ouverte, je n’en sais rien du tout !

Par : @ Chloé A.
Publié le : 21.04.2016
Commentaire : Lio de France / D.G.
Source : Commentaire reçu sur Double Genre.

A tous les transphobes citant la Bible

Pour condamner Jeanne d’Arc, les juges vont se fonder sur la Bible qui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme :

« Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. » (Deutéronome 22-5).

Voici un article qui détaille une réponse qu’elle aurait pu faire à ses juges, en alliant la Vérité la plus haute à l’humour le plus caustique :

RobesKilts

ARTICLE 1/1

Lors d’une de ses émissions, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l’homosexualité est une perversion. « C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination ». La Bible le dit. Un point c’est tout », affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :

« Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.

Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?

J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière ?

Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut pas s’approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un de mes amis pense que même si c’est abominable de manger des fruits de mer (Lévitique 11:10), l’homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d’accord. Pouvez-vous régler notre différend ?

La plupart de mes amis de sexe masculin se font couper les cheveux, y compris autour des tempes, alors que c’est expressément interdit par Le Lévitique (19:27). Comment doivent-ils mourir ?

Je sais que l’on ne me permet aucun contact avec une femme tant qu’elle est dans sa période de règles (Levitique. 15:19-24). Le problème est : comment le dire ? J’ai essayé de demander, mais la plupart des femmes s’en offusquent…

Quand je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, je sais que l’odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Levitique. 1:9). Le problème, c’est mes voisins : ils trouvent que cette odeur n’est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?

Je sais que vous avez étudié à fond tous ces cas, aussi ai-je confiance en votre aide.

Merci encore de nous rappeler que la loi de Dieu est éternelle et inaltérable.

Votre disciple dévoué et fan admiratif,

by Gérard RANCINAN.

Vidéo tirée de The West Wing, et donnée par Jim, le 8 août 2011

Par : Gérard RANCINAN
Publié le : 07.08.2011
Titre original : « A tous les homophobes citant la bible. »
Commentaires par : Lio de France [D.G.]
Via : brouillonsdeculture.wordpress.com
Source : http://www.comlive.net

Dites adieu aux poils, naturellement

DITES ADIEU AUX MOUSTACHES
SUR VOTRE VISAGE

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Pour les femmes, les moustaches sur le visage sont un problème esthétique qui, parfois, peut devenir grave, au sens qu’il peut être source d’embarras. Les méthodes pour supprimer cette situation sont [nombreuses] : une, par exemple, provient directement de l’Est et elle est utilisée depuis des siècles par les femmes asiatiques.

Pour la mettre en pratique, vous avez besoin de deux cuillères à soupe de jus de citron, deux cuillères à soupe de miel et une cuillère à soupe de farine d’avoine. Les ingrédients doivent être mélangés ensemble dans un récipient, afin d’avoir une consistance suffisamment uniforme et homogène. La crème obtenue doit être appliquée directement sur le visage : il est nécessaire de pratiquer un massage ferme, mais doux avec des mouvements circulaires. Le composé doit être laissé sur la peau pendant environ quinze minutes : après quoi, vous pouvez rincer à l’eau tiède.

Les bénéfices garantis par ce composé sont multiples : si le citron a un pouvoir désinfectant, dans la farine d’avoine on [trouve] des substances apaisantes qui permettent de rééquilibrer les tissus de la peau. On ne peut pas, en outre, sous-estimer les mérites du miel qui déracine les poils et [qui] est un excellent antibiotique naturel. Certainement, les moustaches ne [vont] pas disparaître après une seule application : pour obtenir des résultats certains, vous devez répéter l’opération pour au moins un mois, deux ou trois fois par semaine, jusqu’au moment où les poils seront si faibles que le bulbe pileux sera totalement atrophié.

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Au cas où, à la suite d’un tel traitement, la peau [peut paraître] un peu irritée ; rien n’empêche d’utiliser un hydratant, grâce auquel le visage peut être rafraîchi et apaisé. Ce [soins] à base de farine d’avoine, du miel et de citron, en tout cas, n’est pas la seule façon de [combattre] la moustache.

La plus courante et simple, en fait, est celle qui prévoit d’utiliser un produit spécial éclaircissant : au supermarché ou à la pharmacie, il n’est pas difficile de trouver une crème éclaircissante parfaite pour les poils noirs ou très sombres. Les effets de ces produits durent, en moyenne, un couple de semaines : il est important, en tout cas, de vérifier que la crème éclaircissante employée soit indiquée à votre peau (grasse, sèche, et ainsi de suite).

miel-citron-moustache-visagePour éviter tout inconvénient ou des mauvaises surprises (des réactions allergiques, par exemple), la crème peut être testée sur la peau du poignet, une zone sensible mais invisible et, surtout, sûre : si après une couple d’heures vous ne voyez pas de conséquences négatives, vous pouvez l’appliquer sur votre visage.

Tout d’abord, vous devez laver votre visage ; donc, la crème éclaircissante peut être placée sur les moustaches avec l’applicateur qui est fourni par l’emballage. Au cas où l’applicateur ne serait pas présent, vous pouvez utiliser un bâton de glace; alternativement, vous pouvez appliquer le produit directement avec un doigt, mais pas avant d’avoir enfilé un gant en latex. L’important est d’essayer d’empêcher que la crème tombe sur la peau des narines ou les lèvres, qui sont des zones très sensibles.

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Pour retirer le produit, il faut juste un disque du coton visage normal, mais aussi un coton-tige simple: à ce stade, il n’y a rien [d’autre] à faire [que] de vous assurez que les poils soient plus clairs qu’auparavant. Nous devons nous rappeler que la crème est assez agressive, cela signifie qu’elle ne devrait pas être laissée trop longtemps [sur l’épiderme].

Enfin, en plus du mélange de farine d’avoine, miel et citron et de la crème éclaircissante, la suppression des poils peut aussi être faite avec de la cire : clairement, nous devons penser à des solutions qui sont conçues spécifiquement pour l’épilation du visage. Au supermarché il y a des kits différents, mais il faut se rappeler que cette solution ne peut être appliquée, lorsque les poils ne sont [pas] assez longs : s’ils ne le sont pas, en effet, la cire n’est pas en mesure d’adhérer complètement.

Rédaction | janvier 27, 2016 | SOURCE : METEOFAN

Les [crochets] dans le texte, marquent des corrections de l’éditeur.

 2° article sur le même sujet :

Recette beauté: Cire d’épilation au sucre maison

Femmes, et parfois des hommes, l’épilation est un rituel dans notre routine beauté. J’ai donc testé comme beaucoup d’entre vous les chaines de salons d’esthétique (je ne cite pas de noms mais vous les connaissez, je le sais bien) et j’ai été fortement déçue. C’est pourquoi je me suis lancée dans la fabrication de ma cire d’épilation maison.

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Les mésaventures dans les salons vous les connaissez tous, c’est-à-dire une cire qui peut trop chaude causant des petites brûlures, certains produits utilisés peuvent être allergènes, des zones mal épilées, une douceur approximative… Pour contrer tout cela, je partage avec vous ma recette pour faire votre propre cire d’épilation au sucre, 100% naturelle.

Ingrédients

  • 1 tasse à café de sucre en poudre
  • 2 cuillères à soupe d’eau
  • 2 cuillères à soupe de jus de citron
  • 1 cuillère à café de miel

La réalisation de la cire maison

  • Mélangez tous les ingrédients dans une casserole et laissez mijotez environ 8 minutes à feux doux.
  • Assurez vous que le sucre soit bien dissout et faites attention à ne pas brûler votre préparation, le caramel doit être doré, un brun foncé.
  • Pour savoir si votre cire est prête, versez une goutte sur votre plan de travail, si cette dernière est bombée et vous que pouvez la malaxer entre vos doigts, alors elle est à la bonne température.
  • Laissez la refroidir, afin qu’elle devienne tiède et puisse être malaxée.

Mode d’emploi

  • Appliquez la cire sur la zone souhaitée
  • puis faites une bande en l’étirant dans la sens de la pousse du poil
  • ensuite tirez d’un coup sec dans le sens inverse de la pousse du poil.

La cire au sucre peut être utilisée sur toutes les parties du corps.

La cire est réutilisable, il suffit de la conserver dans bocal hermétique dans le réfrigérateur. 10 secondes au micro-ondes et c’est parti pour une nouvelle séance d’épilation!

Les bienfaits de la cire au sucre

L’association du miel dans la cire au sucre permet de profiter de ses vertus cicatrisantes et adoucissantes.

Le citron quant à lui a des vertus antiseptiques et dés-incrustantes.

Maintenant mes Cotonettes, fini les poils disgracieux grâce à cette cire peu coûteuse et efficace. La douceur de vos gambettes est assurée!

 

Sarah Bernardt et ses rôles travestis

«Je puis dire que j’ai eu la chance rare, et je crois unique, de jouer trois Hamlet : le noir Hamlet de Shakespeare, l’Hamlet blanc de Rostand, l’Aiglon, et l’Hamlet florentin d’Alfred de Musset, Lorenzaccio.»

Hamlet – 1886 et 1899 au théâtre, puis 1900 au cinéma

«On m’a souvent demandé pourquoi j’aime tant à représenter des rôles d’hommes et en particulier pourquoi j’ai préféré celui d’Hamlet à celui d’Ophelia. En réalité, je ne préfère pas les rôles d’hommes, mais les cerveaux d’hommes, et parmi tous les caractères, celui d’Hamlet m’a tentée entre tous parce qu’il est le plus original, le plus subtil, le plus torturé et cependant le plus simple pour l’unité de son rêve.

Cet être d’apparence si complexe n’a qu’une idée : venger son père. Cette idée, il est vrai, se décompose en deux parties : d’abord est-il certain que la mort du père soit le fait d’un crime ? Ensuite n’y a-t-il point dans ce drame et les circonstances qui l’entourent une part d’invention du Malin ? […]

C’est certainement une grande joie pour un artiste de pouvoir interpréter un caractère aussi complexe. J’ai eu cependant de longues années le désir de jouer Hamlet, et je ne me suis décidée que lorsque j’eus lu l’admirable traduction de Marcel Schwob. J’avais joué Ophelia dans l’Hamlet de Cressonnois, mais Ophelia ne m’apportait rien de nouveau, comme étude de caractère.

Un Anglais très érudit, très épris de Shakespeare, me demandait qui m’avait initiée à ce mystérieux Hamlet :

– Mais… lui-même ! lui répondis-je. Chaque fois qu’Hamlet se trouve seul et dévoile le fond de son âme mystérieuse.

Les rôles d’hommes sont en général plus intellectuels que les rôles de femmes. Voilà le secret de mon amour. Il n’est pas de caractère féminin qui ait ouvert un champ aussi large pour les recherches des sensations et des douleurs humaines que l’a fait celui d’Hamlet. Phèdre, seule, m’a donné le charme de fouiller un coeur vraiment angoissé.»

Clément Maurice – Le duel d’Hamlet (1900) – Avec Pierre Magnier (Laertes) et Sarah Bernhardt (Hamlet)

Sarah Bernhardt et Pierre Magnier
Cinémathèque Française/Gaumont Pathé Archives


Création du rôle-titre de Lorenzaccio, 1896 et 1912

«Hamlet et le duc de Reichstadt ont l’âme désemparée par une mère indigne. La civilisation a mis une sourdine aux revendications du fils de Napoléon. Comme Hamlet ironise avec Horatio, l’Aiglon ironise avec son professeur :

– Prisonnier ? non pas, mais…

Dans les deux Hamlet, le noir et le blanc, même scène entre la mère et le fils. Scène brutale dans Shakespeare, mais effrayante de vérité et de sauvagerie. Dans Rostand, les mots sont choisis, la civilisation a modéré la colère, la courtoisie enveloppe le sarcasme : mais la douleur reste la même. J’ai aimé passionnément ces deux Hamlet.

Le troisième, Lorenzaccio, est moins pur. Les moyens dont il se sert pour arriver à son but sont déshonorants, mais cela se passe sous la Renaissance… L’Hamlet de Shakespeare se débat contre les poignards, les pièges et les poisons. L’Hamlet de Rostand est ligoté par les fils invisibles de la politique : plus il essaie de s’en défaire, plus ils l’enserrent.

L’Hamlet de Musset est noyé dans les intrigues, les orgies et la somptueuse luxure ; mais il a, dans le fond de son âme, la petite flamme qui illumine par moments tout son être. Ce n’est pas un père assassiné, un père déchiré et trahi qu’il a à venger : c’est une mère égorgée, et cette mère, c’est la Patrie. Il se laisse bafouer et traiter de lâche pour arriver à ses fins. Il dévoile la véritable nature de son âme à Philippe Strozzi, le plus honnête homme des honnêtes hommes. Les écluses de son coeur meurtri, il les ouvre dans une magnifique envolée. Et ce plaidoyer est d’une puissance incomparable. Je me sens frissonner dans tout mon être quand je deviens l’interprète du poète. Dans aucun caractère de femme je ne retrouve une telle variété de sentiments, une telle puissance évocatrice.»


Création du rôle-titre de L’Aiglon, 1900

Enregistrement audio d’une tirade de l’Aiglon (V, 5) dans la plaine de Wagram – 1910

«A l’étranger, j’ai vu jouer Hamlet par plusieurs tragédiens et j’ai toujours eu la sensation d’un désaccord entre la pensée dévorante et la plastique de celui que je voyais agir. Ces tragédiens me semblaient en trop belle santé, en muscles trop solides pour exprimer tant d’insomnies désespérées, tant de combats intérieurs. La peine qui dévore ce malheureux Hamlet ne peut lui laisser les beaux mollets, l’estomac bombé, la belle carrure. Je sais bien que grâce au blanc, le teint est pâle ; que grâce au noir, l’oeil est cerné, mais la belle apparence de santé de tout le reste du corps jette un défi à cette mine défaite.

Hamlet, l’Aiglon, Lorenzaccio, sont des cerveaux hantés par le doute et la désespérance, des coeurs battant toujours plus fort et sans cesse torturés par leurs rêves évocateurs. L’âme brûle le corps. Il faut en voyant et en entendant agir ces Hamlet, il faut qu’on ait la sensation que le contenu va faire éclater le contenant. Il faut que l’artiste soit dépouillé de virilité. Il nous fait voir un fantôme amalgamé des atomes de la vie et des déchéances qui conduisent à la mort. C’est un cerveau sans cesse en lutte avec la vérité des choses. C’est une âme qui veut s’échapper de son enlacis charnel. C’est pourquoi je prétends que ces rôles gagneront toujours à être joués par des femmes intellectuelles qui seules peuvent conserver leur caractère d’êtres insexués, et leur parfum de mystère.

Si j’avais été un homme, il me semble que j’aurais eu une si belle carrière ! Toujours au théâtre, la part faite aux hommes est la plus belle. Et c’est cependant le seul art où les femmes peuvent parfois être supérieures aux hommes.»


Extraits de : Sarah Bernhardt – L’art du théâtre,
Souvenirs de scène
, éd. Sauret, Monaco, 1993, pp.135-140.
Première publication (sur Double Genre) : 04.02.2016
SOURCE : lettresvolees.fr

Être ou vouloir être une femme ?

2016-04-12_18h05_53
Vouloir être une femme ou penser qu’on est une femme ?

Quand on écoute le discours des gens qui se disent trans on entend quasi toujours les phrases suivantes :

« je SUIS une femme, je l’ai toujours été »

« je SUIS une femme dans un corps d’homme »

Donc il y a une conviction, celle d’être déjà une femme, conviction d’apparence délirante pour l’extérieur qui voit bien que la personne à un corps de mec et une vie de mec et qui donc ne pige pas la logique.

Je n’ai JAMAIS pensé que j’étais une femme au contraire, d’où mon problème, car si je l’étais je n’aurais aucun problème puisque j’exprime l’envie d’être une femme et non le fait de l’être déjà !

Donc je me disais que je n’étais pas trans puisque je ne pense PAS être une femme mais que je VEUX être une femme.

Cette distinction n’est pas faite dans le D.S.M. à savoir qu’il n’y a pas besoin de dire qu’on est une femme pour être trans, vouloir l’être suffit.

Mais dans ma tête ça faisait une sacrée différence et je me disais que je n’étais PAS trans car les trans niaient la réalité en se disant femme alors que moi je voulais changer la réalité en devenant femme ce qui me rendait moins dingue !

J’ai d’ailleurs lu un article en anglais sur le sujet où une personne disait avoir compris que ceux qui voulaient être des femmes n’étaient pas trans mais des fétichistes souffrant d’auto-gynéphilie et emportés par leur fantasmes sexuels.

Mais je commence à croire que la différence que je faisais et que cette personne fait est fausse.

Voici pourquoi :

Quand je vois une femme qui me plait (pour une raison ou pour une autre, le collant, les chaussures, le corps, sa façon de marcher, sa coiffure…) ET que je suis un peu dysphorique qu’est ce que je me dis ?

Que j’ai envie d’être elle, que c’est pas possible car je suis un homme et que donc je vais me tuer.

Qu’est ce que j’entends par être elle ? Entrer dans son corps comme un spectateur et vivre sa vie ? Avoir sa vie ? Avoir son visage ? Avoir son passé ? Avoir ses pensées ?

J’entends avoir son corps ou un corps similaire à savoir FEMELLE, avec des seins, une chatte, des ovaires…et pouvoir m’en servir librement.

Je n’entends pas du tout avoir son visage mais le mien légèrement féminisé afin qu’il aille avec le corps et je n’entends PAS DU TOUT changer mon esprit, même pas les souvenir de mon passé en homme.

Qu’est ce que ça signifie ?

Tou simplement que je pense que mon cerveau, à savoir ma façon de penser, de jouir, d’interagir avec le monde, de me percevoir COLLE avec un corps femelle.

Je pense donc que mon cerveau sera plus heureux de diriger un corps femelle que mon corps actuel et que je vais y gagner en changeant de corps.

Sachant que je sais ce que c’est être trans à savoir avoir un corps et un cerveau qui ne vont pas ensemble et que je sais que c’est dur à supporter si je garde mon cerveau au lieu de prendre celui de la femme dont je veux le corps c’est que je pense que le mien est au moins aussi adapté pour contrôler son corps car sinon je me retrouverais dans avec un corps femelle et un cerveau masculin ce qui ne réglerait rien !

Donc quelque part je pense que j’ai un cerveau de femme.

Si je prends en compte que pour moi être femme implique 3 choses =

un cerveau de femme = GENRE féminin
un corps de femelle = CORPS féminin
une vie sociale en femme = acceptation des autres dans le rôle femme

Et que je constate que « je VEUX être une femme » mais que je ne réclame que le 2. que dois je en conclure ?

Et bien que je pense probablement déjà avoir le 1. et que je suppose que le 3. découle des 2 autres mais que comme la vie sociale en femme est plus chiante que la vie en homme je ferais avec sans l’exiger à tout prix (je pourrais me passer du machisme par exemple !).

Donc finalement, je dis exactement la même chose que les trans qui pensent qu’ils sont des femmes mais je le dis de façon plus complexe, indirectement, peut être à cause de l’envie de rester logique et d’éviter l’étiquette « délirant ».

Mais j’ai aussi tendance à penser qu’il n’y a pas de différence entre cerveaux de femme et cerveau d’homme donc peut être que c’est signe que je ne suis pas trans ou que je veux nier la différence psychique homme/femme afin encore une fois de pouvoir m’imaginer femme malgré le corps mâle car je pense peut être que le corps entraine le cerveau s’en m’en rendre compte ?

La dernière phrase n’est pas claire je crois !

Enfin, je pense quand même qu’il y a une grande différence entre un cerveau de mec et de femme : la femme jouit en se faisant pénétrer, l’homme jouit en pénétrant (il peut accessoirement le faire en étant pénétré mais en général il aime aussi pénétrer et il adore sa bite !).

Moi je n’aime pas pénétrer et j’échangerais ma bite contre une chatte sans hésiter la moindre seconde !

Par : dragmi | Blog : Travesti, transgenre, transsexuelle
Publié le : 14.04.2016
Titre original : « Vouloir être une femme
ou penser qu’on est une femme ? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : dragmi.wordpress.com

Dysphorie générale et de genre

La définition la plus simple de la dysphorie est de rappeler qu’elle est l’antonyme (l’inverse) de l’euphorie.

Alors se pose vite la question de savoir ce qui peut rendre quelqu’un dysphorique ? Eh bien, j’aurais tendance répondre : tout ce qui va mal en ce monde ! A moins d’appartenir à la race des Lapins Crétins, peut-on se réjouir du spectacle que nous offre les hommes qui veulent influer sur notre siècle ? Est-il besoin de faire la liste pléthorique des dysfonctionnements qui accablent l’humanité ? dans l’ordre alphabétique : climatiques, économiques, familiaux, holistiques, monétaires, politiques, religieux, sentimentaux, sexuels, sociétaux…?

AdapteSociete

Article 1/

La dysphorie de genre, c’est quoi ?

Le diagnostic du DSM pour les hommes qui déclarent vouloir changer leur corps pour être des femmes est passé de  « transsexualisme » à  » trouble de l’identité de genre » pour en arriver à « dysphorie de genre ».

Pour entre dans le case dysphorique de genre il faut que la souffrance soit forte, handicapante et non juste légère.

Notons qu’on peut être trans sans entrer dans le diagnostic de dysphorie de genre et que donc il ne remplace pas vraiment le trouble de l’identité de genre car le trouble ne supposait pas de souffrir spécialement (enfin je crois).

Mais la dysphorie de genre c’est quoi exactement comme souffrance ?

Selon wikipedia la dysphorie c’est un sensation désagréable, un mal être, qui comprend les sensations suivantes : « tension négative », « irritabilité », « apathie », « anxiété », « tristesse », « insatisfaction ».

J’ai clairement tout ça. Aucun doute. Et depuis très longtemps. Cette dysphorie peut être provoquée par x troubles (borderline par exemple) ou par un traumatisme.

Ma question est alors la suivante : est ce que la « dysphorie de genre » comprend les mêmes sensations négatives que la « dysphorie » de Wikipédia avec comme spécificité d’être provoquée par le genre (qui ne colle pas au corps) et que pour ne plus sentir la dysphorie la personne a envie de changer de sexe ?

L’envie de changer de corps n’étant pas à proprement parler la dysphorie (car vouloir changer de corps n’est pas en soi un sentiment négatif)  mais la solution que la personne veut mettre en oeuvre pour supprimer la dysphorie mais on reconnaîtrait la dysphonie de genre au fait qu’elle donne envie de faire appel à cette solution (alors qu’une dysphonie liée à un traumatisme ne donne pas cette envie).

Ou alors la dysphorie de genre n’a rien à voir avec la dysphorie  et ne provoque pas les sensations décrites par Wikipédia ?

Difficile de trouver une explication online !

Par : / blog : Travesti, transgenre, transsexuelle
Publié le : 10.04.206 | 19:54
Titre original : « La dysphorie de genre c’est quoi ? »
Commentaires par : Lio de France | [DG]
Source : dragmi.wordpress.com

L’empereur Élagabal était-il un pervers ?

Il était une fois, il y a 1 800 ans, dans la ville d’Émèse, l’ancienne Homs de la Syrie actuelle de Bachar al Assad, une jeune personne que l’on avait fait passé pour le descendant d’un empereur ; il épousa diverses femmes dont il ne semblait pas particulièrement avoir apprécié les relations, et à 14 ans, il entama la carrière d’un empereur fastueux qui après avoir entretenu une kyrielle de gitons, célébré  moultes orgies phalliques, finira massacré dans les gogues de son palais. Voila bien un destin hors du commun !

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The Roses of Heliogabalus – 1880 par Sir Lawrence Alma-Tadema

ARTICLE 1/4

Élagabal, alias Héliogabale, né Varius Avitus Bassianus, puis Marcus Aurelius Antoninus.

Né vers 204, Élagabal s’appelait en réalité Varius Avitus Bassianus. Son arrière grand-père maternel Julius Bassianus, qui était aussi le beau-père de l’empereur Septime Sévère et prince de la ville syrienne d’Émèse (aujourd’hui Homs en Syrie), lui avait légué les fonctions de grand prêtre du Dieu solaire El Gabal, ou Héliogabale, vénéré dans sa ville… Ce qui explique le sobriquet malveillant que donneront plus tard à cet empereur des historiens latins forts critiques (c’est le moins qu’on puisse dire) à son égard. Notre Varius Élagabal était donc à la fois prince syrien, citoyen romain, prêtre du Soleil et petit cousin de Caracalla.

Après le meurtre de cet empereur (8 avril 217), toutes les femmes de la branche syrienne de la famille impériale, chassées de Rome, se replièrent dans leur fief d’Émèse. Il y avait là : Julia Moesa, grand-mère d’Élagabal, Julia Soaemia, sa mère et Julia Mammaea, sa tante et mère du futur empereur Alexandre Sévère. Et toutes de comploter à qui mieux mieux contre Macrin, l’assassin présumé et successeur de leur bon parent Caracalla.

Or, les hasards de la génétique avaient voulu que les traits du petit Varius Élagabal ne fussent pas sans rappeler ceux de son impérial cousin assassiné. Une telle coïncidence ne pouvait être qu’un signe du destin dont il fallait impérativement tirer parti ! Ces dames d’Émèse, mère d’Élagabal comprise, firent donc courir la rumeur qu’en fait, le petit Varius était bien le fils légitime de Caracalla.

C’était un très gros mensonge… Mais comme ni Caracalla, ni le vrai père d’Élagabal, un patricien romain nommé Sextus Varius Avitus, mort quelques années après la naissance de son fils, n’étaient plus en mesure de rétablir la vérité, les anciens soldats de l’empereur assassiné mordirent à l’hameçon, comme un seul poisson ! « Si la mère d’Élagabal elle-même confessait son adultère et la bâtardise de son rejeton, c’est qu’il devait y avoir anguille sous roche », pensèrent-ils. Et puis surtout, les légionnaires avaient tellement envie d’accréditer cette fable… L’empereur Macrin commençait sérieusement à leur pomper l’air, lui qui vivait dans le luxe, le calme, la volupté et la débauche à Antioche tandis qu’eux croupissaient sous de pauvres tentes, parqués comme des bêtes de somme aux confins du désert syrien ! Et comble du comble, ce civil, qui ne connaissait guère l’armée que par ouï-dire, avait le culot d’exiger une discipline de fer… des contraintes inhumaines auxquelles il aurait bien été incapable de se plier lui-même !

La fiction de la naissance illustre du petit Varius Élagabal était donc la bienvenue ; elle permettrait à l’armée de se débarrasser du tyran en sauvegardant les apparences de la légalité. Et les soldats, en masse, d’abandonner les infâmes campements où les cantonnait Macrin pour venir, sous les murs d’Émèse, voir, entendre, applaudir et complimenter ce petit Élagabal, qui ressemblait tant à leur cher imperator Caracalla …

Macrin tenta bien de réagir, mais les quelques maigres troupes qu’il parvint péniblement à rassembler pour affronter son jeune rival désertèrent sur le champ de bataille. L’assassin de Caracalla, abandonné de tous, s’enfuit et fut exécuté peu après, ainsi que son fils Diaduménien, qu’il avait déjà présomptueusement désigné pour lui succéder.

Au mois de juin 218, le jeune Varius, qui avait repris le nom de Marc Aurèle (Marcus Aurelius Antoninus) déjà abusivement porté [par] son père supposé Caracalla, se retrouvait le seul maître de tout l’Empire romain. Il avait quatorze ans.

Bien sûr, l’historien grec Hérodien (V, 6 : 1) indique bien qu’au début de son règne, Élagabal « envoya à la mort un très grand nombre de personnages célèbres et riches, accusés auprès de lui, d’avoir désapprouvé et raillé son comportement ». Mais il y a tout lieu de croire qu’il ne s’agissait là que de la très classique « épuration politique » qui marquait toujours la réussite du coup d’état d’un prétendant à l’Empire romain [cf. épuration à la Libération, France 1945 😉 ndle]. Car, si l’on examine soigneusement les récits, souvent ébouriffants, rapportés par les historiens antiques, on en arrivera à la conclusion qu’Élagabal fut, en réalité, plus dispendieux que cruel et plus extravagant que vraiment méchant.

Ses biographes, partiaux, ont en effet fortement exagéré les vices de celui qui n’était, finalement, qu’un « sale gamin », ivre de son pouvoir soi-disant absolu.

Citons, en guise d’exemple : « Il proposait à ses invités une sorte de sujet de concours consistant à trouver de nouvelles recettes pour relever le goût des mets et celui dont il appréciait le plus la trouvaille se voyait offrir une récompense magnifique (…). En revanche, si l’un d’entre eux avait inventé un condiment qui lui déplaisait, il l’obligeait à continuer d’en manger jusqu’à ce qu’il en ait trouvé un meilleur. »

Il n’y a pas là de quoi fouetter un chat, mais ses biographes antiques ont monté en épingle ce genre d’anecdote pour faire de ce gamin un tyran sanguinaire, alors qu’en fait, ce soi-disant despote sanguinaire tremblait comme une feuille devant l’armée, si menaçante, et devant sa propre famille, véritable nid de vipères intrigantes.

Ces écrivains antiques, en racontant la vie Élagabal, se montrèrent en l’occurrence plus moralistes qu’historiens. Par des descriptions violemment contrastées, ils opposèrent un empereur qu’ils voulaient totalement pervers à son cousin et successeur, Alexandre Sévère, qu’ils présentaient (avec tout autant d’exagération) comme le parangon de toutes les vertus.

Soaemias

Dans la réalité des faits, Élagabal, fastueuse marionnette, laissa les rênes du gouvernement à sa grand-mère, Julia Moesa et à sa mère, Julia Soaemias.
Ce furent cette emprise féminine, la superstition de l’empereur, ses caprices enfantins, ses dépenses inconsidérées, ses mariages homosexuels, et non son tempérament cruel ou sanguinaire, qui horripilèrent les « vieux Romains » et précipitèrent sa chute.

Cependant, après cinq années de règne, Élagabal bénéficiait toujours du soutien de l’armée. Il le perdit par maladresse.

La grand-mère d’Élagabal, Julia Moesa, pressentant que les vices de son petit-fils finiraient par le perdre, lui et sa famille, le convainquit d’adopter son cousin, Sévère Alexandre et de l’associer au pouvoir au titre de « César ». Ce jeune homme était la parfaite antithèse d’Élagabal : sévère, Alexandre l’était plutôt deux fois qu’une ! Avisé, vertueux, patient et sage, il parvint à se rendre populaire auprès de la seule force qui comptât réellement dans l’Empire : l’armée.

Aussi, quand les soldats apprirent qu’Élagabal cherchait à se débarrasser de son cousin et associé, ils commencèrent à murmurer contre leur bougre d’empereur. C’était sans doute une rumeur non fondée car, à ce moment, il semble bien qu’Élagabal avait accepté de bon cœur le partage du pouvoir que lui avait proposé sa grand-mère et qui prévoyait qu’il se consacrerait uniquement à ses activités religieuses tandis que son cousin assumerait les contraintes politiques et militaires du pouvoir.

Moesa

Mais quoi qu’il en soit, Élagabal, à ce moment, commit la plus incroyable des boulettes. Confronté à une armée de plus en plus hostile, au lieu de calmer le jeu, il fit courir le bruit de la mort d’Alexandre, sans doute pour mieux évaluer la popularité de son cousin. Ce fut l’émeute : peuple, Sénat et surtout l’armée se massèrent devant le palais pour demander des comptes à l’empereur (impératrice – prêtre(sse).

Heureusement, pour sauver sa tête, l’empereur put exhiber au balcon un Alexandre bien vivant. La foule se calma un peu et commença même à se disperser. Mais le rancunier Élagabal, dans un ultime caprice enfantin, voulut faire arrêter les meneurs de la manifestation et les condamner pour crime de lèse-majesté.

Alors, la foule furibarde envahit le palais, et ce fut le carnage… Les favoris et les mignons de l’empereur furent d’abord littéralement dépecés, émasculés, empalés (« afin que leur mort fût en conformité avec leur vie », dit le chroniqueur). Ce fut ensuite le tour de l’empereur qui fut massacré dans les latrines du palais. Son corps fut traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tenta de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits étaient trop étroits, l’impérial cadavre fut finalement balancé dans le Tibre (11 mars 222).

Les historiens, anciens modernes, considèrent qu’Élagabal fut, à l’instar de Néron, Domitien et Commode, un empereur dément, un « César fou ». Il se trouve pourtant un aspect de son règne moins incohérent que les autres : il s’agit de sa politique religieuse.

Le jeune empereur se considérait, avant tout, comme le grand-prêtre de son dieu solaire El Gabal. À ce titre, il aurait voulu que le soleil d’Émèse domine, et à terme supplante, toutes les autres divinités.[…]

Dès lors, quoiqu’on puisse ironiser sur le ridicule mariage qu’Élagabal célébra entre deux cailloux, l’un représentant son dieu solaire d’Émèse et l’autre la divinité lunaire, acheminée à grands frais de Carthage, en matière de politique religieuse, le jeune empereur eut donc le grand tort d’avoir raison trop tôt.

Malgré son souci de promouvoir le culte solaire, l’empereur Élagabal laissa les Chrétiens en paix. Le rédacteur, anonyme et tardif (Ve siècle), de l’Histoire Auguste prétend bien qu’il aurait eu l’intention de transférer dans son temple du Soleil de Rome « les religions des Juifs, des samaritains et les rites chrétiens, afin que le clergé d’Héliogabale détienne les mystères de tous les cultes ». Cette affirmation relève sans doute uniquement de l’imagination débridée de l’auteur de l’Histoire Auguste. Cependant, il n’en est pas moins fort vraisemblable qu’Élagabal avait entendu parler de la religion chrétienne : les Chrétiens étaient nombreux en Syrie et Anicet, pape de 155 à 166, était, comme lui, originaire d’Émèse.

Nous noterons aussi qu’après l’assassinat d’Élagabal, la populace, qui venait de dépecer son empereur se livra à un violent pogrom anti-chrétien où le pape Calixte perdit la vie : écharpé par la foule, on lui attacha une pierre au cou et, en visant bien, on le jeta d’une haute fenêtre dans un puits profond.

Ce massacre tendrait à prouver que les Chrétiens de Rome étaient, pour le moins, considérés comme des amis et des alliés de l’empereur-grand-prêtre Élagabal.

Par : ?
Publié le : ?
Titre original : « Élagabal. »
Source : Empereurs-Romains.net
Note : Excellent site, à visiter absolument,
notamment pour sa bibliographie extraordinaire.

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ARTICLE 2/4 – LES ÉPOUSES D’ÉLAGABAL (218-222)

Proclamé empereur à Émèse en Syrie en mai 218, Élagabal n’arriva dans la capitale qu’en septembre 219, en paradant plus en grand-prêtre oriental qu’en empereur romain, comme il se conduira d’ailleurs pendant tout son règne. Alors peu après, dans l’effort d’améliorer les relations entre l’empereur et le Sénat réticent, et dans le but d’avoir un héritier, il épousait Julia Cornelia Paula, « la femme la plus noble des Romains » (selon Hérodien V 6-1), belle et cultivée, mais âgée d’environ 10 ans de plus (d’après ses portraits) que son époux, né en 203/204. On a voulu en faire la fille du célèbre juriste Julius Paulus qui fut exilé avec son collègue Domitius
Ulpianus, sous Élagabal.

Le mariage fut célébré par des largesses, des banquets, des combats de gladiateurs et le massacre d’animaux dont un éléphant et 51 tigres (selon Dion Cassius). Elle sera Augusta et sur les monnaies elle est nommée Julia Paula (le nom de Cornelia n’apparaît pas).

Malheureusement le couple resta stérile et, au bout de même pas un an de mariage, Julia Paula était répudiée pour le motif qu’elle avait une tâche sur le corps. Elle est renvoyée à la vie privée avec perte du titre d’Augusta et des privilèges afférents.

Élagabal jeta alors son dévolu sur une jolie vestale, âgée d’environ 25 ans, Julia Aquilia Severa, peut-être la fille d’un C. Julius Severus, descendant de famille royale asiatique, qui deviendra préfet de la Ville en 224, ou d’un sénateur Q. Aquilius. A la suite de ce rapt, le mariage eut lieu à la grande consternation des prêtres et du peuple de Rome, le scandale étant qu’une vestale, consacrée à la Déesse Vesta et à l’entretien de son feu, devait rester vierge pendant 30 ans. Caracalla (211-217) avait même mis à mort des Vestales sous ce prétexte. Alors, pour se justifier, l’empereur [qui ne manquait pas d’imagination, le bougre, Ndle] écrivit au Sénat pour proclamer que, non seulement il est tombé amoureux d’elle, mais que l’union d’un grand prêtre et d’une Vestale vierge donnerait des enfants divins.

Il n’en fut rien et, à l’été suivant en 221, il divorçait pour épouser cette fois Annia Aurelia Faustina, l’arrière petite fille de Marc Aurèle, dont on avait pris soin, sous prétexte d’opposition à l’empereur, de faire exécuter, même pas deux ans auparavant, le mari Pomponius Bassus, consul en 211 et légat de Mésie Inférieure en 217, dont elle n’avait pas encore fini de pleurer la disparition brutale. On constate sur les monnaies qu’Annia Faustina ne porte pas comme les princesses syriennes et les deux précédentes épouses d’Elagabal, le nom de Julia […]

Ce mariage dépareillé, Faustine devait avoir près de 20 ans de plus que son impérial époux, permettait de rattacher le « Faux Antonin » (comme l’appelle Dion Cassius) – le nom officiel de l’empereur étant Marcus Aurelius Antoninus – à la véritable lignée de Marc Aurèle. Il est d’ailleurs probable que ce mariage, comme celui de Julia Paula, ait été arrangé par la grand-mère du jeune empereur, Julia Maesa, inquiète des répercussions du mariage avec la Vestale. Mais, dès l’automne 221, Élagabal se séparait de Faustina.

Dion Cassius nous dit alors que l’empereur se serait uni à deux autres femmes. Ces « épouses » de quelques jours n’eurent ni le titre d’Augusta, ni monnaies à leur effigie. Au bout du compte, avant la fin de l’année 221, Élagabal avait repris Julia Aquilia Severa avec laquelle il resta jusqu’à son assassinat en mars 222. On ignore si Élagabal eut de vrais sentiments envers Severa ou s’il a davantage été concerné par le symbolisme du mariage. En tout cas il apparaît évident qu’Élagabal, prenant à cœur tout ce qu’il y avait de plus scabreux dans les religions orientales, eut une vie sexuelle pour le moins perturbée qui l’empêcha d’avoir des enfants.

Aurelius Victor et « l’Histoire Auguste » affirment même qu’il aurait sacrifié sa virilité en imitation des prêtres de Cybèle. Il est probable qu’Élagabal, circoncis, y songea, mais que, dans son désir d’avoir des héritiers, il se soit plutôt fait momentanément ligaturer les parties génitales. D’autre part on apprend qu’il aimait jouer à l’homme et surtout à la femme avec Hiéroclès. On raconte aussi qu’Élagabal aurait acheté 100.000 sesterces une courtisane de renom à laquelle il ne toucha pas. Difficile dans ces conditions d’avoir une descendance.

Sur Elagabal, signalons trois ouvrages en français :
– « Héliogabale le César fou » de Roland Villeneuve – Pierre Amiot 1957
– « Héliogabale ou l’anarchiste couronné » d’Antonin Artaud – Gallimard 1979
– « Héliogabale et le sacre du soleil » de Robert Turcan – Albin Michel 1985

En Bandes Dessinées, chez Glénat, Gilles Chaillet a bien réussi à reconstituer l’atmosphère du règne d’Elagabal dans la série « La dernière prophétie » en particulier le tome II « Les Dames d’Emèse » 2003 et le tome III « Sous le signe de Ba’al » – 2004 Voir le site

Par : Gricca
Publié le : 18.12.2005
Titre original : « LES EPOUSES D’ELAGABAL (218-222). »
Source : Empereurs-Romains.net

ARTICLE 3/4

La religion du sexe avec 1800 ans d’avance

Une pierre antique vient à notre secours, et nous donne l’explication des cérémonies phalliques. C’est une cornaline gravée, qui représente la pompe phallique. Un char triomphal porte une espèce d’autel, sur lequel repose le Phallus, d’une grandeur colossale. Un génie s’élève au-dessus du simulacre et tient sur lui une couronne suspendue. Le char, ainsi que la figure du génie, sont entièrement abrités par un dais ou vaste draperie carrée, soutenue aux quatre coins par des piques, dont chacune est portée par une femme à demi nue. Ce char est traîné par des boucs et des taureaux, sur lesquels sont montés des enfants ailés. Il est précédé par un groupe de femmes sonnant de la trompette. Plus avant, et en face du char, est une forme caractéristique du sexe féminin, représentant le Sinus veneris. Cette forme, proportionnée au Phallus élevé sur le char, est maintenue par deux génies qui semblent indiquer au Phallus la place qu’il doit occuper.

Cette cérémonie terminée, les dames romaines reconduisaient dévotement le Phallus dans sa chapelle, qui devint célèbre, dans la suite, par l’édifice que fit élever dans le voisinage l’empereur Héliogabale, où il établit un sénat de femmes, chargées de décider sur des questions de galanteries et de débauches ; et ces assemblées se tenaient à l’occasion de la fête du Phallus.

Les fêtes d’automne, consacrées à Bacchus, étaient appelées Bacchanales ; elles duraient depuis le 23 jusqu’au 29 octobre. On y voyait à peu près toutes les cérémonies pratiquées par les Grecs dans leurs Dionysiaques.

Lors des premiers temps de cette institution à Rome, les femmes seules présidaient à cette solennité ; les hommes y furent admis ensuite, et les mystères nocturnes de Bacchus dégénérèrent en débauches affreuses. Outre tous les excès du libertinage, on y commettait même des assassinats, des empoisonnements. Les initiés formaient une grande portion de la population de Rome ; l’ordre public était menacé, et le sénat, l’an 564 de la fondation de cette ville, abolit les Bacchanales. Mais dans la suite, du temps des empereurs, elles reparurent avec une licence égale à celle des Dionysiaques de la Grèce.

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ARTICLE 4/4

An 219 – Héliogabale prend la route de Rome avec une procession qui transporte une pierre noire tombée du ciel [celle du Mouhammad de l’islam ? ndle] sur un char d’or tiré par des chevaux blancs, qu’il conduit à reculons jusqu’au Palatin atteint durant l’été 219. « Il fit construire et consacra à Héliogabale un temple sur le mont Palatin auprès du palais impérial ; il y fit transporter tous les objets de la vénération des Romains : la statue de Junon, le feu de Vesta, le Palladium et les boucliers sacrés. […] Il disait en outre que les religions des Juifs et des Samaritains, ainsi que le culte du Christ, seraient transportés en ce lieu, pour que les mystères de toutes les croyances fussent réunis dans le sacerdoce d’Héliogabale. » Les religions nouvelles d’Isis, de Sérapis, ou de Cybèle, de Mithra ou des Chrétiens avaient leurs adorateurs à Rome, sans menacer pour autant le vieux panthéon romain. Mais Héliogabale semble vouloir imposer son dieu comme unique, au-delà de son assimilation à Jupiter. Les Romains furent scandalisés lorsqu’il enleva la grande Vestale Aquilia Severa pour l’épouser, en désir de syncrétisme symbolique, « pour que naissent des enfants divins », dira-t-il au Sénat. Mais, peu porté sur la gent féminine, Héliogabale ne la touchera jamais et s’en séparera rapidement.

Mariages homosexuels

Ensuite, ses « mariages » homosexuels, notamment avec deux « colosses » grecs prénommés Hiéroclès et Zotikos, vont choquer les historiens romains. La fin de son règne le verra tout occupé à célébrer publiquement des orgies homosexuelles avec des prostitués mâles (exolètes) recrutés pour l’occasion, à en croire l’Histoire Auguste et Aurélius Victor.

Orgies et démagogie

Prodigue et démagogue, Héliogabal offrit des fêtes au cirque et des combats d’animaux, il jeta au peuple des objets précieux. Il recevait, au milieu des histrions et des gitons, des convives à qui il offrait des raffinements de table dignes de Cléopâtre, parfois agrémentés de surprises redoutables, quand les convives se réveillaient de l’orgie dans une cage avec des lions ou des ours (apprivoisés, donc inoffensifs).[Ah, ah, il faut bien rire 🙂 ndle.]

Après trois années de règne, Héliogabale bénéficie encore du soutien de l’armée. Il le perd par maladresse. En juillet 221, sa grand-mère, Julia Maesa, pressentant que les vices de son petit-fils finiraient de les perdre lui et sa famille, le convainc d’adopter son cousin Alexianus Bassanius, sous le nom de Sévère Alexandre, et de l’associer au pouvoir avec le titre de « césar ». Ce jeune homme est l’antithèse d’Héliogabale : sévère, avisé, vertueux, patient et sage. Il parvient à se rendre populaire auprès de la seule force qui compte réellement dans l’Empire, l’armée.

Aussi, quand les soldats apprennent qu’Héliogabale cherche à se débarrasser de son cousin et associé, ils commencent à murmurer contre lui. Héliogabale veut faire arrêter les meneurs mais une foule furieuse envahit le palais impérial et massacre l’empereur. Son corps est traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tente de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits sont trop étroits, le cadavre de l’empereur est finalement jeté dans le Tibre depuis le pont Æmilius (11 mars 222).

Son cousin, Sévère Alexandre, devient empereur, et la pierre noire retourne à Emèse [puis à la Mecque ? ndle].

Politique religieuse

Par son souci de promouvoir un culte unique – en l’occurrence le culte solaire – à un moment où il était nécessaire de restaurer l’unité de l’empire, la politique religieuse d’Héliogabale peut se rapprocher du « césaropapisme », qui est ensuite celle des empereurs païens puis chrétiens du Bas-Empire. D’ailleurs, cinquante ans après, l’empereur Aurélien vise à peu près le même objectif en instituant Sol Invictus [Le Soleil Invaincu, 25 décembre. Ndle] comme divinité de l’Empire.

L’empereur Héliogabale laissa les Chrétiens en paix. Il est en effet fort vraisemblable qu’il ait entendu parler de la religion chrétienne dont les disciples étaient nombreux en Syrie ; Anicet, pape de 155 à 166, était comme lui originaire d’Émèse (Homs).

On peut noter qu’à l’époque de l’assassinat d’Héliogabale, une émeute populaire antichrétienne est rapportée à Rome, au cours de laquelle l’évêque de Rome Calixte aurait perdu la vie, selon la tradition : écharpé par la foule, il aurait été défenestré, jeté dans un puits puis lapidé.

Représentations d’Héliogabal

Bien que subissant la damnatio memoriae, Élagabal dont les statues ont été renversées et les dédicaces martelées, est connu par un ensemble de représentations ou de dédicaces qui ont échappé à cette entreprise d’effacement de la mémoire :

À Lugdunum

Bien que court, son règne est marqué par la dédicace que les habitants de Lugdunum (aujourd’hui Lyon) lui accordent dans le Sanctuaire fédéral des Trois Gaules. Un bloc de pierre, retrouvé lors de la destruction du pont de la Guillotière à Lyon, mesurant 57 cm x 180 cm x 55 cm, donne une inscription restituée par les archéologues Amable Audin et Pierre Wuilleumier :

«[I]mp(eratori) Caes(ari), div[i] / Antonioni Magn[i / fi]l(io), divi Sever(i) n[ep(oti), / [M(arco)] Aurel(io) Anton[i/no] / Pio Felici, Aug(usto), / [pont]if(ici) max(imo), trib(unicia) p[ot(estate) / I[II, co(n)s(uli) III; proco(n)s(uli), pa/tri patriae, / [c] ives RomaniinTri/[b]us Provinci(is)Galli(i)s / [c] onsistentes public(e) / posuerunt, curantib(us / allectis isdemq(ue) sum/[m]is curatoribus Iulio / [S]aturnino prov(inciae) Lugud(unensis) / […]ilio Sabino provinc(iae / [Belgic]ae, Aventinio Veris/ [simo pr]ovinci(iae) Aquitanic(ae)9. »

« À l’empereur César Marc Aurèle Antonin, fils d’Antonin le Grand divinisé, petit-fils du divin Sévère, pieux, heureux, auguste, grand pontife, revêtu de la 3e puissance tribunitienne, consul pour la 3e fois, proconsul, père de la patrie, les citoyens romains résidant dans les trois provinces de Gaule, ont élevé (cette statue) officiellement, par les soins des allecti et à la fois summi curatores, Julius Saturnius de la province de Lyonnaise, … ilius Sabinus, de la province de Belgique, Aventinius Verissimus, de la province d’Aquitaine. »

Un camée plutôt suggestif

Le cabinet des médailles de Paris possède un camée représentant Héliogabale nu, se présentant dans de « triomphantes dispositions intimes », sur un char tiré par quatre femmes nues et à quatre pattes. L’Histoire Auguste mentionne le fait dont les historiens pensaient qu’il était grandement exagéré. Ce camée donne foi aux rites naturistes et orgiaques qui se déroulaient au cours du culte du Dieu solaire instauré par l’Empereur où les ébats sexuels semblent avoir tenu une grande place.

Par : Wikipédia
Publié le : en cours sur le site
Titre original : « Héliogabale »
SOURCE : Wikipédia.org

Un homme qui prend des hormones féminisantes …

Voici le récit cash d’@Epilé, un blogueur qui raconte les effets des hormones sur son corps d’homme et sur son esprit qui en vient à se féminiser. Est-ce le texte d’un transgenre qui phantasme ou qui délire. C’est à vous de nous le dire avec le sondage en bas de cet article. Je me suis contentée de dénicher cet écrit sur le Net et de vous le présenter brut de décoffrage.

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ARTICLE

Soumis à l’influence de femmes qui s’excitèrent à me féminiser, je raconte dans les chapitres précédents comment j’en vins à prendre des hormones féminisantes. J’y détaille l’intense plaisir ressenti à voir mes seins se développer ainsi que les conséquences sur mon état d’esprit, sans oublier les problèmes de santé qui en découlaient. A la demande de lecteurs souhaitant savoir où j’en suis rendu aujourd’hui, voici une synthèse sur mon état de mâle hormoné depuis deux ans.

Parallèlement à mes compagnes qui me féminisaient, se développa le fantasme d’avoir une belle poitrine de femme et d’en ressentir ses effets. Les seins, haut lieu de la représentation féminine, jouent un rôle érotique prépondérant dans ma psyché. Bien après avoir tété les seins de Maman, j’eu la chance de partager avec d’autres femmes allaitantes la rondeur de leur sein généreux. Cela me laissa à chaque fois le souvenir « d’éjaculations féminines » au goût de miel.

A cette époque, j’ignorais tout des hormones. Je me sentais homme dans ma tête. Hormis une sexualité débridée avec les femmes, ma féminité s’extériorisait uniquement par la passion des petits strings féminins et par mon corps intégralement épilé. Je n’éprouvais aucune attirance particulière à me travestir en femme. Pas question donc de remettre en cause ma nature de mâle. Partagé entre mes propres envies et les délires des femmes qui accompagnaient ma vie, j’hésitais longuement avant de m’engager dans un processus hormonal que beaucoup de spécialistes déconseillent lorsqu’on n’est pas transsexuelle. Mais l’idée d’avoir des seins au contact de ces femmes stimulait tellement ma libido que mon subconscient me poussa à franchir le pas. Sans connaissance précise des hormones, je pensais naïvement développer une généreuse poitrine sans pour autant subir leurs effets secondaires. Il serait toujours temps de faire marche arrière si cela ne me convenait pas.

Or, contrairement à ce que je pensais, je plongeai à corps perdu dans un voyage sans fin qui bouleversa ma conception du genre masculin-féminin. Par la suite, je découvris que ces hormones ne développaient pas seulement les seins, mais féminisaient aussi mon corps et changeaient mon caractère. Associé à ces hormones, l’environnement sexuel dans lequel me maintenaient mes compagnes surpassa ensuite tous les plaisirs que j’avais connus jusqu’à présent.

Coccinelle

Finalement, devenir un homme avec des seins de femme me sembla une démarche normale. Une vision nouvelle de l’identité de genre qui révolutionna mon esprit. De par l’exercice naturel de la bissexualité et grâce aux progrès de la médecine, je ne doute plus aujourd’hui qu’arrivera un jour où le genre sexuel des individus sera le fait de variations hermaphrodites dictées par de subtils dosages hormonaux. Quel bonheur de pouvoir se dire qu’au cours d’une vie, on peut naître homme et renaître en femme au gré de ses fantasmes.

Après plus de deux ans de traitement hormonal, j’ai atteint un point de non-retour. Conséquence de ces hormones, ma nature de mâle s’est profondément modifiée. Impossible de redevenir un mec à 100%. Ma poitrine est bien présente et quoi que je fasse, ses deux protubérances ne disparaîtront plus jamais. Impossible aussi de me passer d’hormones féminisantes. Elles sont devenues ma raison de vivre, une nourriture quotidienne nécessaire à mon équilibre. Oh bien sur, il m’arrive d’y sursoir quelques temps, ne serait-ce que pour retrouver mes références de mâles. Mais très vite ma nature féminine reprend le dessus. Je replonge dedans avec un plaisir effréné jusqu’à sentir à nouveau mes seins redevenir sensibles et mes mamelons bourgeonner. J’ai trouvé le bon rythme à présent et les effets secondaires de ces hormones sur ma santé sont réduits. (…)

D’apparence physique plutôt froide, personne ne se doute de ma véritable personnalité sexuelle, bien qu’on jette parfois un regard interrogateur sur le bombé de ma poitrine et qu’on s’étonne de l’absence de pilosité sur mon corps. Heureusement que les femmes sont pudiques malgré leur curiosité. Cela m’évite de répondre à leurs questions indiscrètes. Quant aux hommes, ils ne font même pas attention car ma transformation s’est faite progressivement sur plusieurs années.

Coté visage, les femmes disent que j’ai changé. Mes traits se sont en effet adoucis et ma chevelure reste volumineuse malgré un âge avancé. Par contre, la barbe est toujours aussi drue. Des poils gris qu’il faut raser chaque jour. Les épiler à la cire est bien trop agressif. Ma voix me joue aussi des tours, moins assurée, plus fluette quelquefois.

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Coté corps, mon allure générale est plus élégante et mes gestes sont devenus gracieux. Je prends soin de moi et je fais attention à porter des vêtements avec goût. Suite à de ruineuses épilations au laser, il ne subsiste qu’une faible pilosité sur mon corps. Ma peau est devenue douce et aussi lisse que celle des femmes. Elle se prête merveilleusement aux caresses. Reste que le sexe et le sillon inter-fessier résistent au laser à cause d’une peau plus foncée à ces endroits. Mon anatomie générale est maintenant enrobée d’une épaisse couche adipeuse. J’adore mes fesses rondes sans ce creux habituel qu’ont les hommes sur les cotés. Mes muscles se sont lissés, plus mous aussi et l’effort physique m’est pénible car ma puissance de mâle a sensiblement diminué. Ce qui m’attriste le plus, ce sont mes abdos. Ils ont laissé place à un ventre proéminent qui déforme ma silhouette. Je compense avec mes seins, une vraie poitrine de femme, objet de toutes mes attentions. Malheureusement elle n’a pas une forme idéale. Elle pointe trop, n’est pas assez ronde et manque de volume à mon goût. Bien qu’on dise que la progestérone les arrondit, ce n’est malheureusement pas le cas pour l’instant. Par contre, avec ses gros mamelons enflés, elle est d’une sensibilité extraordinaire.

Sur le plan psychique, je passe par des états changeants car je déprime facilement aujourd’hui. Mais il suffit d’un peu de soleil et d’une jeune femme qui me sourit pour retrouver le moral. Ma tête est souvent vide, légère comme celle d’une blonde. Beaucoup de difficultés de concentration aussi, ce qui entrainent une analyse moins concise. Cela se ressent particulièrement dans mon travail. Par contre, mon caractère est plus conciliant face aux problèmes de la vie. Je suis plus sensible aussi et les larmes me montent facilement aux yeux. Comme ma perception de l’espace est plus floue, mes gestes sont moins précis. En somme, ma personnalité se féminise. La preuve, je me passionne pour ces petites choses qui font les femmes. Produits de beauté et accessoires féminins meublent ma salle de bain. Et quel régal d’épiler à la pince les quelques poils rebelles sur ma peau lisse ou de choisir dans ma commode la petite culotte ou le minuscule string que j’enfile délicieusement sur mes hanches pour la journée.

Sur le même sujet : Faire grossir sa poitrine naturellement ?

Par : @Epilé
Publié le : 25.10.2013
Titre original : « Des Homones. »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : hommeofeminin.erog.fr (attention, site pour adulte)

Reblogué sur Double Genre, le :
Dernière mise à jour, le : 11.04.2019


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Qui sont les monstres ?

Inutile de défendre les journalistes qui travaillent quasiment tous pour ce que l’on nomme désormais les « merdias » ; mais ils ne sont que le miroir de la société divisée en clans qui promeuvent la vie en ghettos, dans lesquels les parents éduquent leurs enfants sur la base de religions, de coutumes, de cultures, de systèmes éducatifs, d’expériences de vie trop repliés sur eux-mêmes, avec pour principe intangible qu’ici est meilleur qu’ailleurs. Non que nous prétendions qu’il faille se libérer des religions, coutumes, cultures, systèmes éducatifs, et autres expériences de vie, mais que nous en révisions sérieusement notre compréhension à la lumière des notions d’amour et de respect véritables.

Katie Meade n’est pas un monstre !

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C’est en réaction à une petite phrase glissée au bas d’un article qui se veut informatif, que j’ai ressenti le besoin d’écrire. Des mots malheureux, ou plutôt tristes à pleurer, des mots qui suscitent en moi une colère profonde :

« À mille lieues des diktats, le monstrueux est devenu esthétique. » – Clara Brunel/ Le Point

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Katie Meade est une jeune-femme de 32 ans qui vit avec un chromosome en plus. Katie fait parler d’elle depuis quelques jours car elle est devenue l’égérie de la marque de cosmétiques  Beauty and the Pin-ups. Katie n’est pas un monstre.

fearless

L’article de Mme Brunel, très bien documenté, expose les faits et oriente la pensée du lecteur vers la tendance à la diversité qui semble animer le monde de la mode actuellement. J’ai, moi-même, évoqué ce mouvement à propos de H&M, Benetton, American Eagle, Louboutin ou encore Tommy Hilfiger. C’est vrai, les marques se préoccupent de plus en plus de refléter la réalité sociétale plutôt que de nous donner à voir des visages lisses sur des corps parfaits.

Cependant, cette affreuse petite phrase laisse un goût amer, un sentiment nauséeux que le chemin est encore long avant qu’on s’accepte les uns les autres comme éléments du même tout : l’humanité.

Car le monstre n’est pas humain. Il est laid, il fait peur, il se doit d’être rejeté et craint. Autrefois, l’enfant naissant avec des malformations était qualifié de monstrueux. Il faisait la honte de ses parents et quand il n’était pas abandonné, confié à l’hospice, on le tenait fermement à l’abri des regards, réduit le plus souvent au rang d’animal qu’on nourrit, flatte et bat…

Les monstres pouvaient aussi travailler dans des cirques ou des zoos humains comme Joseph Merrick, l’homme-éléphant qui souffrait en réalité de neurofibromatose. Tout le monde se souvient du célèbre film Freaks (les Monstres) :

freaks

Mais il est révolu ce temps où la normalité se construisait par opposition au monstrueux. Nous avons appris à connaître le handicap, la différence et à comprendre l’humanité dans sa diversité. Ce n’est pas parce que je m’étonne et que je conçois qu’une jeune-femme trisomique devienne mannequin, que je l’accepte. Non. Cela s’appelle de la tolérance et c’est très différent de l’acceptation.

Katie Meade est une femme comme moi et je rêve du jour où on ne parlera d’elle que pour son talent et non parce qu’elle est trisomique.

Katie Meade n’est pas un monstre! C’est de le penser qui est monstrueux!

ENT – KATIE MEADE

Par : Themetis
Publié le : 05.04.2016
Titre original : « Katie Meade n’est pas un monstre. »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : ThemetisInfo.wordpress.com

vidéos : 4 transitions homme/femme

Aujourd’hui pas de bla bla sur la transidentité, mais quatre vidéos (dont à notre avis, les images parlent d’elles mêmes) qui montrent les résultats, ô combien étonnants, de ce que la volonté psychique et une prise régulière d’hormones permettent de réaliser.

55d6e-2116crossdresser

VIDÉO 1

3 Años en Hormonas de Hombre a Mujer TRH

3 ans de prises d’hormones TRH
(pour une transition) d’homme à femme.

VIDÉO 2

Increible transformación de hombre a mujer
La más sorprendente de todos los tiempos.

Incroyable transformation d’homme à femme,
la plus surprenante de tous les temps.

VIDÉO 3

Un años en hormonas | d’homme à femme | Kiara Acosta

Une année de prise d’hormones (pour une transition)
d’homme à femme | Kiara Acosta.

VIDÉO 4

5 Años de Transicion de Chico a Chica mtf TRH

Oh oui, sondez-moi, vite !!!

Par : vidéos Youtube
Commentaires : Lio de France / DG
Sources : YOUTUBE

 

3° Genre : ni homme, ni femme

Le troisième genre transcende les codes masculins et féminins

JACOB TOBIA Quand il s’habille le matin, cet Américain de 24 ans choisit ce qu’il a envie «de porter, sans réfléchir s’il s’agit d’un vêtement d’homme ou de femme».
JACOB TOBIA – Quand il s’habille le matin, cet Américain de 24 ans choisit ce qu’il a envie «de porter, sans réfléchir s’il s’agit d’un vêtement d’homme ou de femme». © Clément Bürge

Transgenre : devenir une lady

Parmi les nombreux blogs que je parcours tous les matins – comme le chef de cuisine déambule sur les marchés de province pour y découvrir de nouvelles saveurs ; ou le modiste qui se fait inviter à assister aux défilés des mannequins, sur les tapis rouges des maisons de couture, pour s’enquérir des tendances du temps – je suis tombé sur un article de la ravissante Miss Manuella du blog Silence Brisé, auquel il n’y avait qu’un seul mot à rajouter pour qu’il « colle pile poil » aux besoins de la mouvance transgenre MtoF (Homme vers Femme) : les 5 secrets pour devenir une Lady et je n’ai qu’à ajouter (une Lady) Trans.

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Être une Lady ce n’est pas seulement être une femme. C’est bien plus que ça. C’est une attitude. Être une Lady, c’est être bien plus qu’une femme ; C’est élever son niveau et être influente.

Je vais vous dévoiler les secrets qui feront de vous une véritable Lady, si vous ne l’êtes pas déjà, bien entendu.

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Règle n° 1 : Une Lady a confiance en elle.

Elle sait ce qu’elle veut, et ne se laisse pas malmener par qui que ce soit. Malgré ce qu’on dira d’elle, elle sait qui elle est et ce qu’elle vaut. Les paroles négatives ne l’atteignent pas.

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Règle n° 2 : Une Lady  est indépendante.

– Que ce soit sur le plan financier et personnel, elle se doit d’être indépendante –

Elle subvient à ses propres besoins financiers sans avoir besoin de quiconque. Elle peut acheter ce dont elle a besoin sans rien demander à personne. Financièrement, elle s’en sort comme une chef. Elle est une bonne gestionnaire. Une lady parvient à épargner pour son futur et à se faire plaisir en même temps.

Si elle est célibataire, elle ne se morfond pas car elle est seule. Au contraire, elle profite de ce moment et jouit de la vie. Pour être heureuse et épanouie, il ne faut pas forcément être en couple. Alors non, ce n’est pas une fatalité.

Si elle est en couple, c’est mieux, mais elle sait tout de même être autonome. Elle n’a pas besoin d’être constamment avec son homme. Elle sort, et elle a ses activités et son petit jardin secret.

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Règle n° 3 : Une Lady  prend soin d’elle.

Le domaine spirituel est très important. Cette relation apaise et fait énormément de bien à l’esprit. Cette connexion spirituelle doit être quotidienne, et de préférence matinale.

Pour prendre soin de soi, l’alimentation est un domaine incontournable. La lady mange sainement elle adopte la tendance Healthy Life. L’alimentation est une partie importante lorsque l’on souhaite prendre soin de soi. La tendance est de négliger cette partie, mais n’oublions pas que notre corps est un sanctuaire précieux, et que s’il est négligé, il s’effondrera. Il vous faut donc le protéger et en prendre soin, comme vous prenez soin de votre maison. Votre corps vous en remerciera.

Néanmoins, pour éviter toutes frustrations, rien ni personne ne vous interdira de prendre un ‘Cheat Meal’ 2 fois par semaine. Dans le jargon, c’est manger ce que vous voulez sur un repas, de préférence le midi.

Sur le plan physique, une Lady fait du sport. Elle s’entretient. Oui vous avez bien lu. Vous me direz sûrement, je n’ai pas le temps. Moi je dis oui, vous l’avez, qu’est-ce que 30 minutes dans une journée ? Oui vous avez peut être un mari et des enfants à la maison, mais si certaines femmes y arrivent, pourquoi pas vous ? Je suis persuadée que vous trouverez le temps. Et votre corps vous le rendra bien. C’est une promesse que je vous fais.

Au niveau vestimentaire, une Lady s’habille en toutes circonstances. Qu’importe son humeur du jour, elle ne se laisse jamais aller. Même lorsqu’elle va faire ses courses, ou acheter sa baguette, elle est habillée. Oui, oui… ! Marre des femmes qui sortent en pyjama et chaussons! Ce n’est pas digne de vous mesdames, vous valez mieux que ça! Je ne vous dis pas non plus, de mettre vos talons aiguilles de 15 cm et de vous faire un maquillage de soirée ; Mais juste de sortir propre et habillée. Oui, c’est important. Et puis qui sait qui vous allez rencontrer ?

Lorsque la Lady sort pour aller bosser ou pour un rendez vous, elle est toujours bien mise. Elle s’attache à ce que l’on ne la remarque pas pour son extravagance mais pour son élégance et son raffinement. Le style et la classe font intégralement partie d’elle.

Une Lady s’habille de façon élégante et est couverte car elle respecte son corps. Une idée fausse a été véhiculée au fil des temps: pour être sexy, il faut tout dévoiler. Mais au contraire, être sexy c’est ne rien dévoiler et laisser l’imagination travailler.

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Règle n° 4 : Une Lady  a de bonnes manières.

Elle se respecte et respecte autrui. Rien n’est plus horrible que de voir une jolie femme et dès qu’elle ouvre la bouche, vous restez stupéfaite devant son langage. Cela ne vous est-il jamais arrivé ? Cela gâche toute la beauté de la femme, on n’en retient que le mauvais côté. Ladies, évincer les termes peu élégants de votre vocabulaire car vous ne faites qu’un avec l’élégance.

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Règle n° 5 : Une Lady  est cultivée.

Elle sait et peut discuter de tous les sujets avec quiconque engagera la conversation avec elle. L’expression « Sois belle et tais toi » n’est plus la vôtre. Alors Ladies, exprimez vous et montrez que vous n’êtes pas que jolies, mais que vous êtes aussi intelligentes. L’excellence fait partie de vous.

N’oubliez pas les fondamentaux : Une Lady est confiante, indépendante, elle prend soin d’elle, a de bonnes manières et est cultivée. Sachez que tout est dans l’attitude.

Par :
Publié le : 01.04.2016
Titre original : « Comment devenir une femme d’influence? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : SilenceBrisé.com

Serait-ce la fin des genres ?

Même si l’auteure de ce blog n’apprécie pas spécialement le look des personnages dont les photos émaillent cet article, elle se doit d’en rendre compte puisque c’est une tendance dûment constatée. Nous préférons le modèle ci-dessous, tout aussi androgyne, mais Ô combien moins vulgaire ! Ceci-dit, les goûts et les couleurs ne se discutant pas …

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ARTICLE

Ni homme ni femme, mi-homme, mi-femme, transgenre… les nouvelles égéries de la mode et des arts se battent contre les diktats de l’identité sexuelle.

Hari Nef, comédienne brune et ténébreuse, vue chez Gucci, est le premier modèle transgenre de la célèbre agence IMG. La blonde angélique Andreja Pejic, qui a commencé sa carrière comme mannequin homme défilant pour Jeremy Scott ou Jean Paul Gaultier, a rejoint les tops féminins. Devenant égérie de Make Up For Ever, elle est la première transgenre à incarner une campagne de beauté d’importance.

Andreja Pejic, visage de la campagne Make Up Forever

La Suissesse Tamy Glauser, mannequin au crâne rasé, foule aussi bien les podiums homme que femme. C’est le règne du gender fluid , la flexibilité de l’identité sexuelle, visible à tous les étages de la mode, de l’art et des médias. On dénombre entre 800 et 1000 gender confirmations (procédures, prises d’hormones et opérations) par an aux Etats-Unis, une infime partie des personnes souhaitant juste brouiller les pistes.

Alice Pfeiffer, journaliste et spécialiste des études de genre, explique :

L’émergence des ‘gender studies’ à partir des années 1980 a acté la reconnaissance d’une science. Les questions vis-à-vis de l’identité sexuelle ont cessé d’être une pathologie pour devenir un choix de vie ou un choix politique. Pour les familles, les jeunes qui posent la question du genre cessent d’être un cas médical isolé, il y a des coming out en masse, des incarnations de pouvoir gay : ces personnes ont fini par imposer le respect.

Et la mode, qui compte depuis toujours dans ses troupes des figures de l’ambiguïté sexuelle, les rend enfin visibles en leur donnant un rôle d’égérie. Ou en créant des collections gender fluid, comme le nouveau chouchou de la mode J.W. Anderson, dont le défilé de petites vestes roses et pulls au-dessus du nombril pour homme a été diffusé sur l’appli de rencontres gay Grindr.

Le défilé automne-hiver 2016-2017 masculin de J.W. Anderson

« Ces signaux devraient faire réagir les stratèges de l’industrie : choisir entre homme et femme chez les jeunes générations est obsolète, Dans les boutiques de prêt-à- porter, un jeune homme ira volontiers visiter le rayon femme. »
estime Alice Litscher, professeur à l’Institut français de la Mode.

Ainsi, Jaden Smith, 17 ans, fils de Will et ex de Kylie Jenner, apprécie tant de porter la jupe qu’il a posé pour la campagne femme printemps-été de Louis Vuitton. « C’est intéressant qu’un garçon qui s’affiche avec ses petites amies, dont le père est rappeur et dans une forme de succès classique, détache vêtements et sexualité, souligne Alice Pfeiffer. Sa génération a digéré la question du genre ».

Jaden Smith, en jupe pour la campagne printemps-été 2016 de Louis Vuitton

Les hommes assument de passer au maquillage, comme les frères Brant, fils de Stephanie Seymour, qui ont lancé leur ligne de maquillage unisexe, MAC × Brant Brothers. « Pourquoi hommes et femmes ne pourraient-ils pas partager les outils d’expression personnelle créative comme le maquillage ? interroge Alice Litscher. Aujourd’hui la maxime est ‘deviens ce que tu veux être’ : tout ce qui peut nous transformer pour atteindre la norme est bon à prendre. » De quoi devenir unique en son genre…

Par : Katia Pecnik | Publiée le  : 29/02.21016 | 12:15
Titre original
: « Mode et Beauté, serait-ce la fin des genres. »
Image de Une
:  « les frères Brant pour Mac Cosmetics. »
Commentaires par
: Lio de France / [DG]
Source :
NouvelObs.com

Porter le pantalon est-il un péché ?

Deutéronome 20-5 ! Ah, il a bon dos ce verset de la Bible !

Mais qu’en est-il des vêtements des hommes et des femmes ? quand on sait qu’en Chine, il y a plus de 5.000 ans, les robes les plus belles étaient réservées aux hommes qui de plus marchaient avec des chaussures à talons hauts, lesquelles étaient strictement interdites aux femmes.

LouisXIV

Mais qu’en est-il du Roi Soleil ? dont le portrait le plus connu, le représente portant perruque frisée, chemisier de dentelles, culotte et bas de soie (avec jarretière s.v.p.) et d’adorables chaussures à talons rouges, ouvertes sur l’arrière, avec des noeuds de soie sur l’empeigne.

Enfin, si Jeanne d’Arc a certes été condamnée au motif qu’elle s’habillait en homme, n’a t-elle pas déposé au tribunal qu’elle agissait ainsi « sans contrainte et par son bon vouloir? » Eh bien cela n’a pas, pour autant, empêché l’Église de la réhabiliter, de la déclarer bienheureuse, puis de la canoniser et enfin de la proclamer sainte patronne secondaire (après Marie) de la France.

Et moi j’ajouterai, sainte patronne des transgenres et des travestis

Droits Egaux Trav Double Genre

ARTICLE

Les fervents partisans du « Mouvement de la Sainteté » sont contre le fait que les femmes mettent des pantalons. Le verset qu’ils utilisent le plus pour soutenir cette idée est Deutéronome 22:5

Deutéronome 22:5 : « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. »

L’idée est que les femmes ne devraient pas porter de pantalon, car le pantalon est un vêtement d’homme. Dans cet article, nous étudierons ce verset dans son contexte et considérerons ce que dit l’histoire.

Le contexte

Il est toujours sage de considérer le contexte d’un passage. Pour ce faire, il est bon de lire les autres versets du même chapitre, voire les chapitres qui le précèdent et le suivent.

Deutéronome 22:6-7 – « Si tu rencontres dans ton chemin un nid d’oiseau, sur un arbre ou sur la terre, avec des petits ou des œufs, et la mère couchée sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère et les petits, (7) tu laisseras aller la mère et tu ne prendras que les petits, afin que tu sois heureux et que tu prolonges tes jours. »

Avez-vous déjà entendu un débat à ce sujet dans le monde chrétien ?

Deutéronome 22:8 – Si tu bâtis une maison neuve, tu feras une balustrade autour de ton toit, afin de ne pas mettre du sang sur ta maison, dans le cas où il en tomberait quelqu’un.

Les Hébreux de l’époque passaient beaucoup de temps sur le toit de leurs maisons. Les toits étaient plats et les gens pouvaient se déplacer d’un toit à un autre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Deutéronome 22:11 – Tu ne porteras point un vêtement tissé de diverses espèces de fils, de laine et de lin réunis ensemble.

Un chrétien doit-il porter, soit un T-shirt 100% coton ou soit 100% polyester, mais jamais les deux à la fois ? Pourquoi Moïse a-t-il découragé de telle pratique ? Il y avait probablement une superstition qu’un tel mélange de tissu avait un certain pouvoir magique… ? Dans tous les cas, il n’y a aucune raison valable pour interdire les mélanges de diverses espèces de fils dans les vêtements aujourd’hui.

Les versets 13 à 21 donnent les règles à appliquer, si un homme qui veut épouser une femme, suspecte qu’elle n’est pas vierge. Les parents de la jeune femme doivent déployer son vêtement avec les signes de sa virginité devant les anciens de la ville. Si la jeune femme est vierge, l’homme doit payer une amende parce qu’il a porté atteinte à sa réputation, sinon elle sera lapidée par les gens de la ville.

Les versets suivants traitent des cas de personnes surprises en adultère. Ils doivent aussi être lapidés.

Pourquoi ne pas perpétuer ces lois dans la Nouvelle Alliance ?

Quand les chefs religieux du temps de Jésus lui ont amené une femme surprise en adultère, ils ont dit ceci :

Jean 8:5/11 – « Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? (6) Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. (7) Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. (8) Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. (9) Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. (10) Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? (11) Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. »

Jésus ajoute :
Jean 8:15 – « Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. »

Le chapitre 23 donne des critères pour exclure des catégories de personnes de l’assemblée de l’Éternel : ceux dont les testicules ont été écrasés, celui qui est issu d’une union illicite, l’Ammonite, le Moabite, etc. Il est évident que ces règles ne sont pas applicables à l’ère de la Nouvelle Alliance. Le chapitre continue en donnant des règles sanitaires.

Le chapitre 21 parle de ce qu’il faut faire si on trouve un homme tué sans que l’on sache qui est le coupable. Les anciens de la ville devaient prendre une génisse de la ville la plus rapprochée du cadavre et la tuer. Qui insisterait pour que de telles pratiques soient perpétuées ? La fin du chapitre parle de ce que les parents doivent faire si un fils est indocile et rebelle. Ils devaient mener ce fils vers les anciens de la ville pour être tué par lapidation. Quelqu’un veut toujours suivre les lois de Moïse ?

Force est de constater que toutes les lois entourant Deutéronome 22:5 sont des lois de Moïse, desquelles, Jésus-Christ est venu nous libérer. Ce n’est donc pas une bonne pratique de sortir ce verset de son contexte pour en faire une base d’une doctrine de la Nouvelle Alliance.

Celui qui insiste à sortir Deutéronome 22:5 de son contexte pour enseigner contre le port de pantalon pour les femmes devrait être certain qu’aucun de ses vêtements n’est composé de diverses espèces de fils à la fois (verset 11).

La fin de la loi

La Bible enseigne que Jésus est venu mettre fin à la loi de Moïse.

Luc 16:16 – « La loi et les prophètes ont subsisté jusqu’à Jean ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer. »

Jean 1:17 – « car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. »

Les Apôtres ont enseigné que nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce.

Romains 6:14 – « Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. »

Galates 2:16 – « Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. (21) Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. »

Galates 3:10 – « Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.

Galates 5:18 – « Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. »

Même les païens convertis sont libérés de la loi de Moïse.

Galates 5:3/4 – « Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. (4) Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. »

Celui qui tient à pratiquer un seul commandement de la loi de Moïse est tenu de pratiquer la loi tout entière, ce qui est impossible, car la loi a été donnée pour démontrer que nous ne pouvons pas y arriver et que nous avons besoin d’un sauveur : Jésus-Christ. Celui qui cherche la justification en dehors de la foi en Jésus, dans la loi, sera déchu de la grâce !

Vous pouvez être certain qu’il n’y rien qui vous apportera le salut ou une quelconque justification dans Deutéronome 22:5.

Talons6 Double Genre

Travestissement

A l’époque de Moïse, hommes et femmes portaient des tuniques.

Dans le livre de l’Exode, il est question de caleçon de lin pour couvrir la nudité des sacrificateurs.

Exode 28:42 – « Fais-leur des caleçons de lin, pour couvrir leur nudité ; ils iront depuis les reins jusqu’aux cuisses. »

Psaumes 133:2 – « C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. »

Ces caleçons sont souvent utilisés comme un argument pour dire que Dieu a voulu les pantalons pour les hommes et non pour les femmes. Mais l’histoire nous montre que le pantalon est d’origine Païenne et non Juive. Il ne s’agissait pas de pantalon mais de sous-vêtement couvrant les sacrificateurs de la taille aux genoux.

Sacrificateurs et Lévite

Levite Double Genre

Sur l’image ci-dessus, vous avez de gauche à droite, un sacrificateur, un souverain sacrificateur et un Lévite. Ils sont vêtus de robes et les caleçons étaient portés sous ces robes pour cacher leur nudité alors qu’ils montent à l’autel. En temps normal, ils ne portent pas de sous vêtements.

Exode 20:26 – « Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte. »

Rien n’indique que les Israélites, hommes ou femmes, portaient des caleçons de lin au quotidien. Ils étaient portés uniquement dans le cadre du service d’un sacrificateur. De plus, la loi interdisait aux sacrificateurs de garder leurs vêtements saints en dehors des lieux saints (Lévitique 6 :10-11 ; 16 :23-24)

Deutéronome (22:5) ne parle donc pas d’une femme en pantalon ou d’un homme en jupe, encore moins d’un échange de tunique entre les deux, mais du travestissement qui implique d’adopter les comportements associés au sexe opposé.

Histoire du pantalon

Les Hébreux, comme les Grecs et les Romains ne portaient pas de pantalons. Les Grecs anciens ne les faisaient porter que par leurs esclaves car ils les jugeaient ridicules. La République romaine rejette initialement le pantalon vu comme un emblème des Barbares. En effet, les pantalons étaient portés par les barbares, aussi bien hommes que femmes. Les soldats de l’Empire romain l’adoptent progressivement reconnaissant son utilité pour préserver la chaleur. La société civile l’adopte aussi au IIIème siècle.

Le pantalon a été introduit en Europe occidentale à plusieurs reprises au cours de l’Histoire, notamment par les Hongrois et les Turcs ottomans, mais il est devenu courant seulement à partir du 16ème siècle.

En 1788, au cours de la Révolution française, les porteurs de pantalons, travailleurs issus du peuple, se sont distingués sous le nom de Sans-culottes, par opposition aux porteurs de la culotte, aristocrates et bourgeois. C’est devenu une tendance politique révolutionnaire.

Mais ce n’est qu’à partir de 1830 que le pantalon fut véritablement accepté et porté couramment comme vêtement de ville. Il portait alors le sobriquet « tuyau de poêle ».

C’est en Perse qu’on rencontre les premiers pantalons féminins. En Europe, le pantalon pour femme devient courant au cours du 20ème siècle.

Une chose est sûre : Deutéronome (22:5) ne parle pas de pantalon sur les femmes.

Il est important de considérer le contexte historique pour distinguer ce qui est féminin et de ce qui est masculin dans les styles vestimentaires. En France, au 21ème siècle, une robe est considérée comme un vêtement pour femme, alors qu’elle était vue comme unisexe au temps de Moïse. Le pantalon moderne, quant à lui, est désormais considéré comme un vêtement unisexe sauf dans certains pays tels que le Soudan.

Conclusion

Il ne faut jamais sortir un verset de son contexte. Cela peut conduire au légalisme excessif que nous constatons encore aujourd’hui chez beaucoup de partisans du « Mouvement de la Sainteté ». La conséquence peut-être aussi grave que d’être déchu de la grâce.

Il n’y a rien dans Deutéronome 22:5 qui puisse être appliqué à l’Église de la Nouvelle Alliance, puisque Jésus-Christ a accompli toute la loi de Moïse. Ce passage traite du travestissement qui implique d’adopter les comportements associés au sexe opposé. Le pantalon n’existait pas à leur époque et les tuniques des hommes n’étaient pas si différents de ceux des femmes.

Une femme en pantalon n’est pas obligatoirement une travestie. Dieu voit l’intention de chacun.

Le plus important est d’être modeste et pudique. C’est valable pour tout le monde, chrétiens et non-chrétiens. En ce qui concerne les femmes, le pantalon est présumé toujours plus immodeste qu’une jupe. Est-ce vraiment le cas ? A vous de juger sur la photo ci-dessous.

Pantalon Femme Double Genre

Une femme en pantalon plus décente qu’une autre en jupe

Une femme peut-être modeste et pudique en jupe comme en pantalon. Les deux ont le potentiel d’être portés indécemment. Un pantalon peut-être plus modeste et pudique qu’une jupe en plusieurs occasions, dans le cadre de plusieurs activités auxquelles une femme peut participer.

Par : Toky Rakotondratsimba
Publié le : 23.05.2015
Titre original : « Est-ce un péché pour une femme de porter un pantalon ? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : VeriteBiblique.net

Préférons l’originalité au succès

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Bonne et belle vie de femme à toutes !

Comme le disait Winston Churchill
et que je n’ai pu m’empêcher de versifier :

Il vaut mieux rater sa vie
De façon originale
Que de l’avoir réussie
De manière très banale.

Notre vie est notre bien le plus précieux !
Ne laissons personne la pourrir de quelque façon que ce soit.

De quel code, de quelle législation, de quelle constitution, des personnes vous contesteraient-elles le droit de vivre votre vie de femme ?

Ces personnes, « bien intentionnées », viennent elles vous :
– aider dans vos activités, payer vos traites ou vos impôts ?
– border dans votre lit et/ou vous soigner quand vous êtes malades ?
– remonter le moral quand vous avec un méga cafard ?

Non ? alors consacrez votre attention et votre énergie
à celle qui le fait mieux : VOUS !

VieEstCourteTalonsNon
La vie est courte, les talons, NON ! 🙂

Voulez-vous vous habiller et vous maquiller comme vous l’entendez ?

Faites un peu preuve d’imagination ! pour pouvoir porter vos plus belles tenues, plus souvent et à votre guise. Impossible n’est pas franc … travesti !

Exemple n°1 : à mon ex épouse que j’ai quitté, il y a plus de 10 ans pour cause de bi- (voire tri-) polarité au point de me passer des services d’Edf, je lui proposais :

« Chérie ! De même que je te laisse sortir avec tes collègues de travail pour tes soirées « entre filles », je me rends de mon côté à mon petit club de théâtre « entre hommes » et comme il n’y a pas de femme, il faut bien que certains « se dévouent » pour jouer les rôles féminins. Ainsi de même que nous n’avons pas de loge, je m’habille ici (hi hi), à la maison. »

Eh bien, ça a marché ! et elle me demandait même quand est-ce qu’elle allait enfin pouvoir me voir sur scène (hé hé). Après un an d’attente (z’aime pas être dérangé(e) quand je répète !!!), elle a pris l’habitude de me voir habillée en femme et ne m’a plus posé de question.

Moralité : C’est pas beau de mentir, mais Corneille – l’auteur, pas le chanteur 🙂 – n’a t-il pas dit ? : « Qui veut tout pouvoir, doit oser tout enfreindre. »

Exemple n° 2 : inventez-vous un séminaire de travail où vous ne la tromperez-pas avec une autre femme (oh, oh), mais passerez un week-end avec VOUS, dans VOTRE rôle, le tout dans une autre ville : croyez-moi, c’est super ! vous allez VOUS découvrir, découvrir une ville et … des instants de liberté loin des tracas familiaux.

Moralité : c’est comme si vous souscriviez une assurance chez M.M.A. (pub gratuite) ; ainsi pendant 48 heures : Zéro tracas, zéro blabla !

Et puis quand on reprend sa liberté, on l’apprécie vite au point que l’on a plus envie de la perdre et de faire des concessions sans intérêts.

Si votre épouse n’est pas à même de comprendre que vous l’aimez réellement, et que votre besoin de vous épanouir en femme, vous est aussi nécessaire que l’air que vous respirez :
c’est qu’elle ne vous mérite pas. Alors sans regret, changez-en, car … vous le valez bien ! D’ailleurs, ce ne sera pas la peine de vous fatiguer à vous en débarrasser, elle partira toute seule (oumpf !)

Enfin, vous l’avez compris, la vie est courte et rien ne vaut que vous emmiellez l’existence ; car au vu de la disparition progressive des abeilles dont le taux de survivantes était encore « bas hier » 😉 , vous aurez beau enduire de gelée royale sa tartine, votre vie n’en sera ni meilleure, ni plus savoureuse. Enfin, vous pouvez-toujours poster vos commentaires et autres réflexions ci-dessous, j’y répondrais personnellement.

Chaleureusement, Lio.

Par : Lio de France | [DG]
Première publication le : 18.02.2016
Tous droits : Double Genre

Mademoiselle Rosette a une double facette

De même que le méridional Divin Marquis de Sade (1740-1814) fut enfermé, non à cause du scandale de ses actes, mais de celui de ses écrits ; à l’inverse, Pierre-Aymond Dumoret (1678-1725) un habitant de Barèges dans les Hautes Pyréennées, son prédécesseur, fut tout aussi méprisé, non pour ses écrits, mais en raison de ses actes : il s’habillait en femme et vient ainsi ajouter son nom au nombre des persécutés parmi les transgenres du XVII° siècle : il fut en effet le contemporain de Louis XIV, le « Roi Soleil » (1638-1715) et de son petit fils Louis XV (1710-1774) dit le « Bien-Aimé » – en arabe mouhammad. 😉

Barèges Double Genre
Sous la neige, Barèges en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Actuellement station de ski de la réserve indigène des U.S.A.
Station thermale encore française, réputée depuis le début du XVIIᵉ siècle.

ARTICLE 1/3

Mademoiselle Rosette, « fille imaginaire »

Pierre-Aymond Dumoret, né en 1678, a toujours été persuadé d’être une fille. Il aimait porter des habits de femme et se faisait appeler « mademoiselle Rosette ». Rien ne l’a fait changer d’avis, ni les dures remontrances de son père, avocat au Parlement de Toulouse, ni les moqueries des enfants, ni la perte, à plusieurs reprises, de son emploi de précepteur. Il s’était fabriqué de faux seins en tissu, s’infligeait des baleines en fer pour affiner sa taille et s’était « cruellement enchaîné » le sexe, au point de défaillir peu avant sa mort, en 1725. L’histoire de Mademoiselle Rosette serait peut-être restée inconnue si sa succession n’avait été l’objet d’une grande querelle juridique. Sa famille a bataillé pour faire casser (pour cause de « démence ») son testament dans lequel il léguait ses biens à un hôpital.

Ce récit est consigné dans le recueil des Causes célèbres de François Gayot de Pitaval, paru en 1741 – une compilation de grandes affaires judiciaires qui connut un succès d’édition immense. Alain Chevrier a décidé de reproduire ce texte qui fait « résonance », dit-il, avec les débats actuels sur le transsexualisme. Auteur de nombreux articles sur l’histoire de la psychiatrie, il a présenté la correspondance des artistes surréalistes Hans Bellmer et Unica Zürn, laquelle a fait de nombreux séjours en hôpital psychiatrique. La couverture du livre consacré à Rosette, une poupée découpée d’après une gravure du XVIIIe siècle, fait irrésistiblement écho à celle de [Hans] Bellmer. (Photo ci-dessous)

PoupeeVy

Le « testament cassé d’un homme qui se croyait femme » est un récit tranquille, léger, même dans les moments les plus dramatiques de la vie de Rosette. L’orthographe a été modernisée mais le style et le vocabulaire de l’époque demeurent. Cet « homme travesti en femme » est un « esprit égaré » qui a couru à sa perte. « La fille imaginaire a fait mourir l’homme réel. »

Dans une seconde partie de l’ouvrage, Alain Chevrier commente « le cas de Rosette et sa postérité ». Il rappelle comment, de l’Antiquité jusqu’à nos jours, ont été analysés les phénomènes jugés déviants de l’androgynie, l’hermaphrodisme, le travestisme, l’homosexualité, la transsexualité… En une centaine de pages, le tour d’horizon est forcément rapide, mais nourri de nombreuses références. « La vie de Mademoiselle Rosette nous apparaît à la fois très lointaine et très proche », écrit l’auteur, dans son épilogue.

Livre : Histoire de Mademoiselle Rosette d’Alain Chevrier.
Editeur : Gallimard, « Le cabinet des lettrés », 194 p., 19,90 €.

Par : Clarisse Fabre | LE MONDE DES LIVRES
Publié le : 12.07.2007 | 18:33
Titre Original : « Mademoiselle Rosette,’fille imaginaire' »
Commentaires : Lio de France [DG]
SOURCE : LeMONDE.fr

LeBocalOzoiseaux
Image du blog  les oiseaux dans le bocal (Le bOcal O zOiseaux, Oh, Oh)

ARTICLE 2/3 – clin d’oeil à mes lecteurs japonais

至急フランス語の翻訳をお願いします!
教えてくれた方に500枚差し上げます。

次の文章の和訳を教えてください。

C’est une drôle d’histoire, c’est-à-dire une histoire bizarre et inattendue. Aujourd’hui, elle ferait sourire, mais à l’époque elle a provoqué un véritable scandale. C’était à la fin du ⅩⅦ et au début du ⅩⅧ siècle.
Pierre-Aymond Dumoret appartenait à une famille très respectable : son père etait avocat au Parlement de Toulouse. C’était un garçon, mais dès son plus jeune âge il était persuadé qu’il était une fille ! Ni les remontrances et les punitions de son père, ni les moqueries de ses camarades d’école ne le font changer d’idée.
Sa barbe commence à pousser mais il ne se rase pas : il arrache les poils avec une pince puis se frotte la peau avec une pierre ponce ; il se fait des seins avec du coton ; il porte un corset de fer pour avoir la taille fine. Il se fait appeler « Mademoiselle Rosette ».
Il devient précepteur dans des familles bourgeoises. Pour son travail, il est obligé de porter des vêtements masculins, mais dès qu’il est seul dans sa chambre, il reprend des habits de femme. Plusieurs fois, il est surpris par ses employeurs et il est renvoyé. Alors il décide de ne plus se cacher. Il sort dans les rues, va dans les églises habillé en fille. Il est chassé par les prêtres, poursuivi par les enfants qui se moquent de lui. Puis il voyage.
Un jour, il tombe malade et il est hospitalisé. Les médecins découvrent qu’il s’est attaché le sexe pour le cacher. Ils essaient de le délivrer mais il se met dans une violente colère. Il va mourir. Les médecin flattent sa folie : ils font semblant de croire qu’il est vraiment une fille et lui font signer un testament en faveur des Hospices. Mais après sa mort, sa famille attaque le testament en justice et réussit à le faire casser. C’est grâce à ce procès que l’histoire de Mademoiselle Rosette est parvenue jusqu’à nous.

Par : hyde6661127さん
Publié le : 10.12.2008 | 15:39
SOURCE : Chiebukuro.Yahoo.co.yo

InterneInterne

こんにちは。
最近フランス語に触れる機会がなく、忘れそうだなぁ。。。と不安に思っていたところだったのでチャレンジさせていただきました。
所々おかしな所もあるとは思いますが…だいたいの意味は分かるかと↓
間違っていたら、すみません。

C’est une drôle d’histoire, c’est-à-dire une histoire bizarre et inattendue.
それは笑える話です。へんてこで聞いたこともない話です。
Aujourd’hui, elle ferait sourire, mais à l’époque elle a provoqué un véritable scandale.
今では笑い話だけど、その時代ではその話は本当に大騒ぎをもたらしたのです。
C’était à la fin du ⅩⅦ et au début du ⅩⅧ siècle.
それは12世紀の終わりから13世紀の始めのことでした。
Pierre-Aymond Dumoret appartenait à une famille très respectable
ピエール・エイモンド・ドゥモレはとても尊敬される家族の一員でした。
son père etait avocat au Parlement de Toulouse.
彼の父はトゥルーズの議会の弁護士でした。
C’était un garçon, mais dès son plus jeune âge il était persuadé qu’il était une fille !
まだ子どもだったけれど、青年になるにつれて、彼は自分が女の子だと確信しました。
Ni les remontrances et les punitions de son père, ni les moqueries de ses camarades d’école ne le font changer d’idée.
忠告や彼の父の罰にも、学校の仲間のからかいにもその考えは変わりませんでした。
Sa barbe commence à pousser mais il ne se rase pas
彼はひげが生えはじめても剃らず、
il arrache les poils avec une pince puis se frotte la peau avec une pierre ponce
彼はピンセットで毛を抜き、軽石で体をこすり、
; il se fait des seins avec du coton
布で胸をつくり、
; il porte un corset de fer pour avoir la taille fine.
ウエストを細くするために鉄のコルセットを着ました。
Il se fait appeler « Mademoiselle Rosette ».
彼は『モドモワゼル・ロゼット』(Rosette:ちょうちょむずび)と呼ばれるようになりました。
Il devient précepteur dans des familles bourgeoises.
彼はお金持ちの家の家庭教師になりました。
Pour son travail, il est obligé de porter des vêtements masculins, mais dès qu’il est seul dans sa chambre, il reprend des habits de femme.
仕事の間は男性の服を着なければなりませんでしたが、部屋にもどるとすぐに女性の服に着替えました。
Plusieurs fois, il est surpris par ses employeurs et il est renvoyé.
何度も彼は雇い主から驚かれ、クビになりました。
Alors il décide de ne plus se cacher.
そこで彼はもう隠さないことを決めました。
Il sort dans les rues, va dans les églises habillé en fille.
彼は女性の服を着て道を歩き、教会にも行きました。
Il est chassé par les prêtres, poursuivi par les enfants qui se moquent de lui.
彼は神父達から追い出され、ばかにする子ども達に追い回されました。
Puis il voyage.
そして彼は旅にでました。
Un jour, il tombe malade et il est hospitalisé.
ある日、彼は病気になり入院しました。
Les médecins découvrent qu’il s’est attaché le sexe pour le cacher.
医者は彼が性別を隠すために必死になっていることに気づきました。
Ils essaient de le délivrer mais il se met dans une violente colère.
医者はそれから解放しようと試みましたが、彼はひどく腹を立てました。
Il va mourir.
そして彼は死にました。
Les médecin flattent sa folie
医者は彼のfoilleを美化しました。(ごめんなさい、foilieの意味が分かりません
ils font semblant de croire qu’il est vraiment une fille et lui font signer un testament en faveur des Hospices.
医者は彼が本当に女性であったように思えてきました。そして、彼は命をかけてホスピスのために遺書を書いていました。(ちょっと自信がないです…意味がとおってないですね)
Mais après sa mort, sa famille attaque le testament en justice et réussit à le faire casser.
しかし彼の死後、彼の家族はその遺書について裁判所へ詰め寄り、それを破棄することに成功しました。
C’est grâce à ce procès que l’histoire de Mademoiselle Rosette est parvenue jusqu’à nous.
その裁判のおかげで、マドモワゼル・ロゼットの話は私達の元まで語り継がれているのです。

Par : mlle_pic_chanさん
Publié le : 15.12.2008 | 00:09
SOURCE : Chiebukuro.Yahoo.co.yo

Capitole Toulouse Double Genre
Place du Capitole à Toulouse, où Dumoret fit ses études de Droit.

ARTICLE 3/3

L’histoire de Mademoiselle Rosette (1678-1725)

«M. V.., natif de Barèges en 1678, passa de l’enfance à la mélancolie avec délire. A la folie près de se croire fille, il conservait l’usage de toute sa raison ; l’éducation paternelle ne le changea point. On l’envoya à Toulouse, où il prit le degré de bachelier en droit ; il fuyait ses camarades, vivait dans la retraite, affectait d’être dévôt, et tout cela pour convaincre qu’il était fille.

Il ne fallait à M. V… que des habits de femme; il employa l’argent destiné à sa pension pour en acheter. Il était obligé de se présenter dans le monde, puisqu’il était précepteur. Retiré dans sa chambre, il prenait ses habits favoris. Surpris dans cet état, il ne sa justifia point, et assura qu’il ne portait les habits d’homme que pour obéir à ses parents. Il passa dans une autre maison, et fut renvoyé pour le même motif. Enfin, il quitta Toulouse de dépit, et retourna à Barège pour publier qu’il était fille.

Le père de M. V… voulant le désabuser, l’envoie deux ou trois fois dans les villages voisins pour tenir l’audience. Sa folie lui laisse tout le discernement nécessaire pour bien juger, mais il ne sa désabuse point.

Son père veut lui en imposer et a recours à l’autorité. Les menaces et les appareils de rigueur rendent furieux notre monomaniaque, qui menace les jours de son père; celui-ci meurt peu après; les idées du fils prennent alors plus d’énergie, et il se containt moins.

M. V… paraît en habits de femme dans les rues, dans les églises, quoique chassé, poursuivi, honni partout par les enfants; il change souvent de demeure, et enfin se fixe à la campagne pour ne plus quitter ses vêtements chéris.

A l’âge de quarante ans, il entreprend un grand voyage pour désabuser toutes les personnes qui l’ont vu en habits d’homme, s’accusant de s’être travesti, et d’avoir injurié les femmes en se travestissant en homme. Il se présente partout sous le nom de mademoiselle Rosette. Malgré les désagréments d’un tel voyage, il ne peut se désabuser lui-même.

Pour n’être pas trahi par sa barbe, M. V… l’arrachait avec des pinces et la pierre ponce; il se formait le sein avec des étoupes; il portait un corset garni de fer. Si on lui objectait que sa barbe et son air le démentaient, il répondait que c’était une erreur de la nature, étant vraie fille, sujette aux incommodités périodiques, et il prenait des précautions pour n’être pas démenti par la propreté du linge; son délire est allé jusqu’à se croire enceinte.

A quarante-sept ans le mal ne fit que grandir. M. V. eut des visons; une belle dame lui apparut, lui fit faire vœu de chasteté, et lui promit qu’en vivant de lait et de fruits, le pouvoir de passer pour fille lui serait donné. Alors il commença à dire qu’il n’était pas né fille, mais qu’il l’était devenu en sautant un fossé.

Cette même année, cinq mois avant sa mort, M. V… tomba en syncope. Le médecin et le chirurgien trouvèrent ses organes génitaux enchaînés au travers d’un amas de peaux étrangères arrangées artistement pour donner du corps à la folle idée de Rosette. La figure hideuse d’un sexe détruisait la réalité de l’autre, et le malade eût succombé par l’effet d’une compression trop violente. Pendant qu’on le déliait et le débarrassait, il entra en fureur, voulant mordre et cracher au visage. Il resta en fureur jusqu’au lendemain, et ne redevint calme que lorsqu’il vit le cher objet de sa chimère.

Quelques jours avant sa mort, sa tête se brouilla davantage; il tomba dans un grand affaiblissement; il entrait en fureur quand on lui présentait des habits d’homme. On lui fit signer un testament en flattant sa folie et le laissant avec ses habits chéris.

Le testament, quoique fait en faveur des hospices en 1725, fut cassé : 1° à cause de l’état de démence du testateur; 2° à cause de l’erreur de son propre sexe dans laquelle était le testateur; 3° à cause de la suggestion prouvée par la présomption et par les faits; 4° par d’autres nullités dont fourmillait le testament.»

Bibliographie

  • FAYARD – L’histoire de Dumoret, alias Mademoiselle Rosette a été étudiée par Sylvie Steinberg, dans son ouvrage La confusion des sexes; le travestissement de la Renaissance à la Révolution (Fayard, 2001. Voir le forum La Folie XVIIIème),
  • GALLIMARD – et plus récemment par Alain Chevrier, dans Histoire de Mademoiselle Rosette : Testament cassé d’un homme qui croyait être une fille (Gallimard, Collection «Le cabinet des lettres», 2007.
  • AMAZON – Voir encore la présentation de l’ouvrage et la biographie de l’auteur sur le site Amazon.fr) : l’histoire a été rapportée par le polygraphe François Gayot de Pitaval dans un des volumes de son recueil de Causes célèbres, paru en 1741.

Par : CAPHI
Publié le : 19.10.2011
Titre original : « La transsexualité dans l’Histoire (jusqu’à aujourd’hui) »
SOURCE : Psychiatrie.Histoire.free.fr

Le point H, zone tabou ?

Pour « introduire » ce sujet somme toute plutôt sensible, j’ai eu l’idée, aussi sotte que grenue, de vous raconter l’une de mes mésaventures survenue lors de mes courses olympiques alimentaires, histoire de « détendre » l’atmosphère.

Parking Super Marche Double genre

Un après midi d’été, alors que je quittais l’emplacement d’un parking de supermarché, les vitres de ma voiture grandes ouvertes, et que j’avançais, pour ce faire, le long capot de mon véhicule dans l’allée, un chauffard, heu un chauffeur qui remontait la dite allée à toute allure, surpris par ma manoeuvre, freina en urgence pour finir à quelques centimètres de ‘une des ailes de mon carrosse. Le gueux, les nerfs mis à vis par la perspective d’un accrochage violent, se mit à hurler l’une des deux seules phrases de son répertoire présumé :

  • « Va te faire enculer, connard ! ».

Ce à quoi je lui répondis du tac au tac :

  • « Certainement, mon cher, mais pas par toi, tu es trop vilain ! »

Et sa figure de s’empourprer, sa passagère de rire aux éclats, sa prestance de se ruiner, lui de dégager précipitamment du lieu et de filer à l’anglaise sous les rires et les quolibets des clients qui déambulaient sur le parking.

Point H Double Genre

1. ARTICLE

Tout le monde a entendu parler du point G féminin, moins du point H masculin. La faute aux hétéros qui pensent que le plaisir anal est forcément une pratique homosexuelle. Du coup, quand il s’agit de décrocher la lune, la médecine a bon dos.

Dans l’alphabet du Kama Sutra, il y a d’abord les femmes et leur point G. Cette zone qui serait située dans le vagin et qui provoquerait, depuis qu’une bonne âme masculine l’a nommée, autant de polémiques que d’ouvrages spécialisés… et éventuellement, quelques orgasmes.

Pour les hommes, même si on en parle moins, l’alphabet ne s’arrête pas à la lettre G. Car en ce qui les concerne, on évoque le point H. H comme homme ou H comme hot, on ne sait pas trop, toujours est-il que cette zone située près de la prostate est sensée faire grimper ces messieurs aux rideaux.

Bref flash back. Il y a quatre ans, quelques accessoires visant à stimuler le point H apparaissent sur le marché et atterrissent, entre autres, chez Alain Métrailler, propriétaire du sex-shop «7e ciel» à Lausanne. Lui qui travaille depuis des années dans divers milieux coquins ne devrait plus être étonné de rien. Il avoue cependant sa «surprise» en constatant que huit clients sur dix venus se procurer le précieux accessoire sont hétérosexuels.

Comment expliquer leur engouement pour un objet destiné à la pénétration anale? «Il faut croire qu’une lumière s’est allumée chez les hétéros!» glisse malicieusement Alain Métrailler. Quoi qu’il en soit et loin des «vagins en plastique et des poupées gonflables qui sont franchement un peu cracra», ces toys attirent une clientèle d’hommes âgés de trente à soixante ans, aussi à l’aise avec leur corps qu’avec leurs envies. «Une fois dans mon magasin, ils n’y vont pas par quatre chemins: c’est le stimulateur prostatique qu’ils veulent. Rien d’autre», souligne-t-il. Rien d’autre, surtout pas des godemichés et autre plugs – un accessoire destiné à rester dans l’anus – qu’ils assimilent à une pratique homosexuelle. «Et à l’inverse, aucun gay ne m’achète de stimulateurs de la prostate». Décidément, il y a des barrières infranchissables.

Virilité en question

Quel que soit le toy, le fait de s’adonner à des pratiques que l’on imagine réservées aux gays exige d’«être bien avec soi-même et sûr de sa virilité », précise Catherine Solano, sexologue. «Un homme qui se fait pénétrer à cet endroit par sa partenaire explore le côté féminin de sa personne. Cela demande une certaine confiance en soi.» Il faut aussi pouvoir différencier cette pratique d’une possible orientation homosexuelle. Brigitte Lahaie, ancienne star du porno français, qui anime une émission de radio traitant de sexe et d’amour, note qu’il est «grand temps que les hommes sachent qu’il y a mille façons de jouir». Mais pour Alain Métrailler, plus qu’une soudaine libération des moeurs, ce sont les changements dans le discours dominant qui permettent à certains hétérosexuels de franchir le pas. «On parle beaucoup des problèmes de prostate dans le milieu de la prévention médicale. Certains ont sûrement l’impression de faire quelque chose de bien pour leur santé lorsqu’ils s’en occupent. Et les toys s’appellent des stimulateurs de prostate et non des godemichés, ce qui fait croire qu’il ne s’agit pas vraiment de sodomie.» La sexologue Catherine Solano ajoute à ce propos que «si on disait aux femmes, qui n’aiment pas la sodomie, qu’il s’agit en fait de stimuler la partie postérieure du vagin, elles verraient peut-être cela d’un autre oeil!»

Chat Masseur Double Genre

Exemples pratiques

Pour sa part Dorothea Schaab n’a peur ni des mots, ni des actes. Car cette belle femme blonde aux yeux gris est masseuse tantrique, un métier qui incarne à ses yeux «l’art de considérer le corps comme un tout dans lequel tout est beau». Tout, «même la zone anale qui a si mauvaise réputation». Elle explique qu’elle a été formée à l’institut Dakini à Stuttgart et reçoit à Genève «des hommes qui veulent passer un moment hors du temps». Elle montre son cabinet, dans lequel elle a aménagé un endroit sensuel: matelas chauffant par terre, tableaux de nus aux murs et ce parfum d’alcôve qui détend immédiatement. «Les rapports sexuels ne font pas partie du service» précise-t-elle. La sensualité et l’érotisme, en revanche, ne sont pas négligés: comme son client, elle est nue la majeure partie de la séance, c’est-à-dire deux heures et demie en moyenne. «Il faut du temps pour que la personne que je masse découvre quelque chose d’elle-même, de son corps et de son âme»,dit Dorothea Schaab.

Rituel indispensable

Pour déconnecter de la vie quotidienne, de ses aléas et de ses stress, tout un rituel est ainsi mis en place: il permet de «créer un espace où on peut se laisser aller» précise la masseuse. Elle demande toujours à son client de prendre une douche, avant que tous deux enfilent des sarongs, des habits traditionnels thaïlandais, pour commencer la séance. Pendant une demi-heure, elle effleure, passe en revue, encore et encore, ce corps qu’elle détend, dont elle «connecte chaque partie». Puis tous deux se lèvent et la masseuse prononce une prière. «Je parle à mon client pour lui dire que son corps est le temple de son âme, qu’il est sacré et que rien n’est honteux» dit-elle. Rien, pas même la zone anale qu’elle masse et pénètre avec un gant, quand le client «est ok avec ça». Dorothea Schaab se dit consciente du fait que «c’est la partie féminine d’un individu qui s’exprime là; ce n’est pas facile pour tout le monde». D’ailleurs, ses clients sont des gens qui, dit-elle, «cherchent autre chose qu’un simple rapport sexuel; ils sont âgés pour la plupart de quarante à soixante ans et n’ont pas peur de découvrir des choses sur eux-mêmes.» Alors, pour elle, toute cette affaire de stimulation de la prostate ne révèle en définitive qu’une chose: «Nous vivons dans un monde où l’exploration individuelle de la sexualité est possible.

Cette quête ne devrait connaître aucun tabou.» Ce n’est pas gagné. Car la gêne ou le rejet qui entoure cette pratique révèle la manière dont les hommes, «les vrais», se représentent leur virilité. Et notre société libérale impose en réalité des normes strictes qui n’ont pas finit d’entraver la sexualité des uns et des autres.

Mini Bibliographie

  • «Réponses aux 101 questions les plus posées sur l’amour»,
    Brigitte Lahaie, éditions France Empire, mars 2011
  • La mécanique sexuelle des hommes»,
    Catherine Solano, éditions Robert Laffont, mars 2011.

Par : Aline Jaccottet | point-h-magali-girardin
Publié le : 15.08.2011
Titre original : « Le point H zone tabou. »
Commentaires : Par Lio de France / [DG]
Source : 360.ch/blog

2. Témoignages

Carl, 33 ans, masseur

«Je pense être un cas particulier: les plaisirs de la sodomie, je les ai découverts seul! J’ai commencé très tôt à me masturber et mes premières expériences sexuelles se sont faites avec un ami proche, lors d’un camp de scouts: nous nous étions caressés et embrassés. Entre-temps, j’ai connu des femmes puis j’ai eu mes premières relations gays à l’âge de vingt-deux ans. Pourtant je ne suis pas homosexuel: mon avenir, je ne l’imagine qu’avec une femme et il n’y a que d’elles dont je tombe amoureux. Et quand j’ai des rapports sexuels avec une partenaire, je n’ai pas un rôle soumis, je joue les deux.
Mon gros problème, c’est que j’ai une peine folle à rencontrer une femme qui accepte de jouer avec mes fesses: elles ont beaucoup d’a priori vis-à-vis des hétérosexuels qui aiment ça, je crois que ça ne colle tout simple ment pas avec l’image que la société tente de leur mettre dans le crâne. Alors, pendant un moment, je joue le jeu et je me satisfais de relations purement hétérosexuelles… jusqu’à ce que je n’en puisse plus, jusqu’à ce que cette envie d’être pris me submerge. Impossible, à ce moment, d’exprimer tranquillement ce que je ressens: ou je suis trop direct et elles partent en courant, ou je me bloque et je n’arrive plus rien à faire… ou alors je vais voir un homme, pour être satisfait. Mon parcours intérieur n’est pas simple. J’ai cru que j’étais gay. J’ai pensé à devenir une femme. Il m’a fallu des années pour comprendre que j’étais hétérosexuel, mais que je ne pouvais plus vivre ma sexualité sans cela. Seuls mes amis intimes savent que j’aime la sodomie. Le dire ailleurs, c’est impossible: la société est encore trop fermée.»

Vincent, 34 ans, employé de commerce

«J’ai laissé une femme faire ce genre de préliminaires il y a sept ans de cela. Elle a glissé son doigt là où il fallait sans que l’on en parle, comme si c’était quelque chose de naturel. Par la suite, nous en avons rediscuté: ni elle ni moi n’étions choqués par cette petite variation, elle y avait même trouvé du plaisir. Si ça se produisait même deux ou trois fois par semaine, ça ne me poserait aucun problème. Cette forme de sodomie, pour moi, c’est un peu la cerise sur le gâteau… à condition d’être propre et d’être dans un bon état d’esprit, sinon cela devient intrusif, voire désagréable. Il arrive que ma partenaire le fasse au mauvais moment, mais je ne dis rien: je ne veux pas la mettre mal à l’aise. Le sexe, pour moi, c’est un espace de liberté dans lequel tout doit être possible à condition d’être d’accord: j’encourage donc mes partenaires à prendre des initiatives et je suis favorable au libertinage comme à tout ce qui peut offrir du plaisir. Il m’est même arrivé d’utiliser un godemiché, pour voir quel effet cela fait. J’imagine que le fait d’avoir un frère gay, avec lequel je parle ouvertement de sexe, m’a rendu plus tolérant envers diverses pratiques. En revanche, je ne parle jamais de tout ça avec des potes: ce serait humiliant d’avouer que j’aime me faire prendre par ma copine. Si j’aborde la question, c’est pour en rire ou provoquer, jamais sérieusement. C’est sûr, cette zone est tabou pour les hétéros: la première fois que ça m’est arrivé, j’ai pensé immédiatement: je suis un homme, ce n’est pas à moi de me faire pénétrer! Mais le monde de la sexualité est très riche et quand on a une bonne entente de couple, cela vaut vraiment la peine d’essayer.»
Rien que pour vos prostates

Captaine Haddock Double genre

[« Le matos ad hoc » et non : « le matelot du cap’taine Haddock ».]

Duke de Fun Factory : il permet non seulement à la femme de jouer avec la prostate de son partenaire mais encore d’être pénétrée elle-même grâce à la deuxième extrémité du toy.

Naughty-Boy de Rocks-Off : comportant un mini vibromasseur facile d’usage, ce stimulateur est conçu pour pouvoir être utilisé sans les mains, et simuler à la fois la prostate et le périnée. Avis aux amateurs de plaisirs solitaires…

Neo de Nexus : ce sextoy, avec sa forme longue et galbée, stimule non seulement efficacement la prostate mais frotte également le périnée grâce à une bille en acier inoxydable située à son autre extrémité.

Transsexualité, maladie ou problématique sociale ?

Encore un article sur la transsexualité, me diront mes lecteurs ? Oui, mais celui-ci est plutôt plaisant, car on y découvre un personnage assez atypique … comme nous : le docteur Hervé Hubert, psychiatre, psychanalyste, praticien hospitalier, chef de service et pas trans-phobe ni trans-langue-de-bois.

Enfin en guise de réponse à l’article décoiffant ou plutôt déculottant de PhLune, voici l’écrit d’un médecin qui prend plus en compte le transgenre que sa problématique, la transsidentité. A l’instar de ceux qui en matière de religion, se préoccupent plus des souffrances de l’être humain que de leur p…..n de doctrines !

Bal des Trav Double Genre
Bal des travestis

ARTICLE

Le transsexualisme, terme utilisé par la médecine depuis 60 ans, désigne pour un être humain, l’appartenance à un genre qui ne correspond pas au sexe anatomique. Cet état de fait, connu depuis l’Antiquité, avec des statuts différents selon les pays, les périodes historiques, reste en France emprisonné dans le champ strict de la médecine et plus particulièrement de la psychiatrie.

Certes le phénomène Trans’ peut paraître énigmatique pour la personne qui porte cette question, ainsi que pour la société qui la reçoit, interrogeant de façon fondamentale l’identité.

En France, ce fait social touchant à l’identité humaine, à l’identité sociale, à l’identité civile est particulièrement mal traité. La France avait d’ailleurs été condamnée par la Cour Européenne des Droits de L’Homme il y a 22 ans en 1992 [sur] ce thème.

Les personnes Trans’ bouleversent un ordre établi. Dans d’autres pays cependant comme en Argentine les réponses de la société ont évolué de façon très rapide et novatrice et le changement d’Etat-civil se fait par simple témoignage de tiers attestant le changement social produit en rapport avec l’identité de genre. En France ce changement d’Etat-Civil est l’aboutissement d’un long parcours, nommé par les personnes elles-mêmes, parcours du combattant, où il s’agit trop souvent encore de montrer patte blanche, collant rose ou costume bleu face aux psychiatres pour au bout de deux ans se voir donner l’autorisation de prendre des hormones, puis dans le meilleur des cas un an plus tard rencontrer un chirurgien !

En 2010 le Ministère de la Santé avait donné quelque signe d’espoir pour sortir d’une situation très ségrégative en modifiant le régime de l’ALD, (régime d’)Affection Longue Durée qui permet la prise en charge par la sécurité sociale de la transition médicale (passage d’un genre à l’autre). Certes l’ALD concernée n’est plus psychiatrique, mais la pratique primordiale de faire d’abord établir un diagnostic par un psychiatre signe toujours la psychiatrisation imposée.

Ce qui est imposé est un ordre moral, « opérer un homme pour qu’il devienne femme, soit ! Mais qu’en plus il devienne lesbienne, non ! » Ais-je entendu il n-y a pas si longtemps. Il y a 10 ans une bonne partie d’un amphi parisien riait aux éclats à une remarque produite par une psychanalyste à mon encontre : « Si un patient vient vous voir pour être transformé en chien, alors vous faites aussi un certificat pour cela ? »

Les luttes LGBT et certains médias poussent heureusement pour faire sortir la problématique du champ psychiatrique ou psychopathologique, le terme de transidentité en témoigne. Mais les résistances sont extrêmement fortes avec la mobilisation des tenants d’un ordre patriarcal pourtant dépassé par …la Révolution numérique. Pour mémoire l’homosexualité est sortie de la classification des maladies mentales en France le 12 juin 1981, et cela sera fait au niveau mondial le 17 mai 1990 !

La transsexualité n’est pas une maladie et la psychiatrisation des transsexuels est aujourd’hui encore le sinistre paradigme de la psychiatrisation des différences entre les êtres humains.

Dans ce qui définit pour tout être humain l’identité, à savoir un nouage entre les mots, les images et le corps, une valeur habituelle ne fonctionne pas. L’écho d’un mot-organe ne fait pas résonner ni « consonner » le corps, et ne prend pas valeur dans la rencontre avec les autres.

La transsexualité n’est donc pas une maladie mais une problématique sociale qui concerne étroitement le premier groupe social rencontré par le petit d’homme, la famille.

Cette psychiatrisation se poursuit avec l’entrée de personnes, qui ont un savoir sur ce qu’est leur identité, dans des protocoles d’observation des comportements qui entretiennent de longs délais pseudo-scientifiques avant de prendre en compte la demande des personnes Trans’ : l’accession à une réappropriation qui les pousse simplement vers la vie et la création.

La Révolution numérique et médiatique crée des modifications historiques et sociales sur ce qui fait l’identité en mouvement, ce qui noue les mots, les images, les corps des humains par de nouvelles formes esthétiques et sociales. La transidentité participe de cette nouvelle révolution dans le rapport humain. Cela sera-t-il sa chance pour quitter définitivement une psychiatrisation des différences basée sur un ordre qui à tous les niveaux ne peut plus fonctionner que dans la répression ? Pourquoi réprimer encore au XXIème siècle en France et condamner des êtres humains à une psychiatrisation forcée ?

  • Pierre-Axel Léotard, écrivain,
    fondateur de la revue Corridorelephant.com

  • Hervé Hubert, psychiatre, psychanalyste,
    praticien hospitalier, chef de service.

Par : Hervé HUBERT | Le blog de Hervé HUBERT
Publié le : 30 juin 2014
Titre original : « La transsexualité n’est pas une maladie mais une problématique sociale. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : MediaPart.fr

Commentaires, (attention l’ordre chronologique est perturbé)

Par Jean-Philippe Cazier | 30.06.2014 – 20:21

c’est aussi une problématique politique puisque le pouvoir que les psys exercent sur les trans est conforté par l’immobilisme du pouvoir politique qui ne cherche pas à résoudre et à faciliter le parcours – ou plutôt les parcours – des trans et à prendre en charge les problèmes relatifs à leurs situations les plus fréquentes ainsi que leurs conséquences (marginalisation, difficulté d’accès à l’emploi, précarisation, etc.)

Par Puramole (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 14:16

Il me semblait avoir compris que le rédacteur, qui est psychiatre, dénonçait l’obligation des trans à passer par la psychiatrie. A la place de: « le pouvoir qu’exercent les psys » ne faudrait-il pas dire: « le pouvoir qui impose aux psys de s’occuper de la transsexualité »?

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Puramole | 01.07.2014 – 14:50

les psys ne font rien (au contraire) pour remettre en cause leur pouvoir ni le pouvoir politique qui psychiatrise les trans ni la représentation « psychiatrique » des trans ; quand je dis qu’ils ne font rien, je veux dire rien de collectif et d’engagé visant à effectivement changer les choses, ce qui n’empêche pas quelques initiatives individuelles comme ce billet

Par Capucine75 | 01.07.2014 – 22:23

La transsexualité n’est pas une maladie, mais à partir du moment où il y a une prise d’hormones , une opération, les médecins et les chirurgiens sont convoqués. A partir de là, dire que ce n’est pas une maladie devient un déni, puisqu’il y a une demande d’être soigné ou opéré pour une transformation. Que fait la psychiatrie là dedans ? on peut s’interroger, mais elle n’est pas forcément absente quand quelqu’un ne supporte plus son nez, mais là naturellement on va me dire que ce n’est pas la même chose et ça sera vrai, car d’un côté il s’agira d’une question d’identité et de l’autre d’identification. Cela dit, ce n’est pas parce qu’il y a encore une problématique sociale, qu’on doit faire comme si la prise d’hormones continuelle, les opérations, n’influaient pas sur la santé de la personne, sur sa longévité. Et faire comme si dans certains cas, la descendance n’était pas affectée dans son identité.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 11:00

1) une opération chirurgicale ou esthétique n’est pas synonyme de maladie ;
2) l’intervention de la médecine et de la chirurgie ne nécessite pas nécessairement le recours aux psychiatres ;
3) donc dire : « trans = médecine et chirurgie = maladie » est faux.

Par Puramole (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 14:19

Ca dépend aussi de la façon dont la personne vit sa transsexualité, dans un monde où elle est encore stigmatisée. Le psy ne va pas forcément « traiter » la transsexualité comme un symptôme, mais s’intéressera plutôt à l’angoisse, à la dépression, bref aux souffrances infligées par le corps social au transsexuel. Dans ce cas son intervention me semble souhaitable.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Jean-Philippe Cazier | 01.07.2014 – 14:32

Si au lieu de déconseiller, les gens pouvaient argumenter ce serait plus intéressant…

Par Capucine75 (réponse à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 15:54

N’importe quelle opération demande des soins médicaux avant, pendant et après. Sans être synonyme de maladie, le risque de maladie est pris en compte. Certes l’intervention de la médecine et de la chirurgie ne nécessite pas le recours aux psychiatres et c’est ce que je dis; pourtant en règle générale, un psychiatre a été sollicité avant soit parce que la prise d’hormones ou l’opération posaient problème, soit parce-que le chirurgien voulait se préserver, soit pour encore x raisons. Maintenant psychiquement, vouloir changer de corps n’est pas n’importe quoi et ce n’est pas parce que la médecine, sa technologie le permettant, qu’il y a une amélioration par rapport à le demande initiale laquelle était : je ne me sens pas bien dans ce sexe, changez le pour que j’advienne dans mon vrai sexe. Ceci va bien au delà d’une problématique sociale. Il serait absurde de faire du transsexualisme un parallèle avec l’homosexualité…

Par Capucine75 (rép. à Puramole) | 01.07.2014 – 15:57

Bien sûr. Mais il n’y a pas seulement la stigmatisation du social qui joue, le corps du transsexuel souffre.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 21:05

Bon être trans, ce n’est pas « je ne me sens pas bien dans ce sexe changez le pour que j’advienne dans mon vrai sexe » ; qu’une opération entraîne toujours un risque de maladie, comme conséquence, bien entendu, ce qui ne veut pas dire que opération = maladie ; mais dans le cas des trans, il ne s’agit pas de cela : le prpblème est qu’être trans, pour l’institution psychiatrique, relève pour une bonne part encore, du pathologique et d’autre part le psy est celui qui a le pouvoir de décider à la place des gens, de refuser tel ou tel parcours etc. (ce que l’on ne voit nulle part, dans aucune des situations qui implique un rapport au corps important : chirurgie esthétique par exemple ou grossesse : un test psy n’est pas pratiqué pour les femmes qui veulent un enfant) ; le psy est donc conduit à émettre un diagnostic indépassable pour l’Etat, décidant ainsi du devenir de la personne, et c’est ça qui pose problème ; mais ce n’est pas le seul : pour le changement d’état civil par exemple la condition est l’opération, etc. et sur ce point, au moins, l’Etat Français pourrait agir immédiatement et décider d’une réforme (ex : l’Argentine) mais ne fait rien, entraînant pour de nombreux et nombreuses trans, des situations impossibles… ; la question est enfin : pourquoi ne pas écouter le discours des trans et des assos de trans au lieu de les traiter en éternel.le.s mineur.e.s?

Par capucine75 (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 21:36

Un test psy est pratiqué pour une femme qui désire adopter un enfant. Pour l’instant nous ne sommes pas dans une société où des tests sont pratiqués sur des femmes qui veulent un enfant. Pour la chirurgie esthétique, il y a des médecins qui refusent ( et si ça existe ) surtout quand on les sollicite pour la nième fois, et qui encouragent la personne à aller parler à un psychanalyste. Contrairement à ce que vous affirmez, il y a des trans qui disent ne pas être bien dans leur sexe parce-que ce n’est pas le leur. En ce qui concerne le changement de l’état civil, la langue, la grammaire sont impliquées et il me semble qu’un vrai débat sur la question devrait être suscité ( par les trans, les associations de trans et bien d’autres) aux fins d’une symbolisation et non pas pour aller dans l’air du temps. Quant aux expertises et contre expertises psychiatriques, parfois c’est tant mieux, parfois c’est l’horreur et il serait aussi nécessaire d’en débattre. Cela étant dit à 80% une opération = une maladie psychique ou physique ou les deux.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75 | 02.07.2014 – 09:45

« Pour la chirurgie esthétique il y a des médecins qui refusent » : ces refus sont individuels et ne s’appuient pas sur une institutionalisation de l’examen psy, avoir recours à la chirurgie esthétique pour changer son corps même de manière très importante n’est pas considéré comme le symptôme d’un trouble psychique ;

« Contrairement à ce que vous affirmez il y a des trans qui disent ne pas être bien dans leur sexe parce-que ce n’est pas le leur » : je n’ai jamais dit que ce n’était pas le cas, je dis que ce n’est pas si simple et que la demande des trans ne peut se formuler de manière aussi réductrice ;

« En ce qui concerne le changement de l’état civil la langue, la grammaire sont impliquées » : ??

« il me semble qu’un vrai débat sur la question devrait être suscité » : qu’est-ce que serait un vrai débat ? les assos de trans ne cessent de vouloir être entendues, mais ne sont pas écoutées ; Hollande durant sa campagne avait promis des changements, mais pour l’instant : rien; alors que par exemple, une réforme du changement d’état civil est simple à faire et, puisque c’est un argument pour beaucoup de gens, cela ne coûte rien ;

« Cela étant dit à 80% une opération = une maladie psychique ou physique ou les deux » : je ne sais pas d’où sort ce pourcentage, mais je veux bien vous croire ; ce qui ne permet pas d’en déduire que les demandes des trans relèvent du pathologique ; d’autre part le recours au changement anatomique du sexe n’est pas une demande de tous les trans, les demandes sont variées et les problématiques trans ne peuvent se réduire à une question de chirurgie ; je note simplement que :

1) le pouvoir politique n’est pas pressé d’intégrer ces questionnements ;
2) l’institution psychiatrique ne fait rien pour repenser sa place dans le pouvoir qui s’exerce sur les trans ;
3) que l’invocation de débats nécessaires est souvent le meilleur moyen pour qu’il n’y ait pas de débats et que cette idée de débats conserve l’idée que l’existence de certaines personnes (toujours les mêmes populations) dépend du bon vouloir d’autres (là aussi toujours les mêmes); je n’ai jamais rencontré de trans ayant l’idée de « mettre en débat » les modes de vie ou les possibilités des non trans, pas plus d’ailleurs que de gay ou de lesbienne voulant que la société débatte des droits des hétéros – par contre l’inverse est souvent présenté comme une nécessité – étrange…

Par Capucine75 (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 03.07.2014 – 10:00

Pourquoi la société ne pourrait-elle pas débattre sur ce qui la concerne ? Pourquoi les trans ne pourraient-ils pas débattre sur les droits des hétéros par rapport aux leurs par exemple ? Tout ceci est bien complexe et demande à penser notre société d’une autre façon. Accepter la différence de l’autre est une affaire d’éducation et d’intelligence et ça se cultive ce n’est pas donné au départ. Il ne me semble pas qu’en disant qu’une personne portant un sexe d’homme est une femme, coule de source et l’écrire cache ce qui n’a pas été débattu.

Par Léon Ramon | 01.07.2014 – 10:53

Toujours la même dichotomie : deux sexes, deux genres. Soit le genre est dans le corps sexué qui lui correspond, soit il est dans le corps qui ne lui correspond pas.
Ce qui ne correspond qu’à quatre types d’individus correspondant aux quatre combinaisons mathématiques possibles.
Et si c’était un tout petit peu plus complexe que cela, s’il y avait une fonction de variété plus continue en fonction de la variété de nos désirs ?

Par Gygde (rép. à Léon Ramon) | 01.07.2014 – 12:05

Et même encore un tout petit peu plus complexe : sans même parler orientation sexuelle ou identité de genre, on constate du côté biologique l’existence de l’intersexuation, avec sa combinatoire de critères génétiques, anatomiques, endocriniens, reproductifs… qui concerne beaucoup plus de personnes que l’on ne le croit généralement.

Par : Puramole | 01.07.2014 – 14:25

Evidemment, l’idéal serait que chacun soit ce qu’il se sent être, et que nous sortions du carcan des images toutes faites. Ce sera peut être une des grandes évolutions du XXIe siècle. Mais de ce point de vue nous en sommes encore au moyen âge, et malheureusement beaucoup de personnes croient encore […] qu’un transsexuel est un malade mental, pas forcément par mauvaise foi, mais par ignorance.

§

Mlle de Maupin, travestie romantique

Parmi les grands classiques, s’il est une oeuvre qui fait rimer travestisme et romantisme, c’est bien le roman de Théophile Gautier, « Mademoiselle de Maupin » :

Maupin Hossein Double Genre
Robert Hossein et Catherine Spaak [mal travestie en mâle]
dans Le Chevalier de Maupin (1967) de Mauro Bolognini

Une sapho romantique : Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier

André Gide cite, dans Corydon, ce passage de Mademoiselle de Maupin :
« Ces amours étranges dont sont pleines les élégies des poètes anciens, qui nous surprenaient tant et que nous ne pouvions concevoir, sont donc vraisemblables et possibles. Dans les traductions que nous en faisions, nous mettions des noms de femmes à la place de ceux qui y étaient. Juventius se terminait en Juventia, Alexis se changeait en Ianthé. Les beaux garçons devenaient de belles filles, nous recomposions ainsi le sérail monstrueux de Catulle, de Tibulle, de Martial et du doux Virgile. C’était une fort galante occupation qui prouvait seulement combien peu nous avions compris le génie antique. » (note 1: Corydon, p. 137).

Je serais fort étonné que ceux qui, sur la foi de cette citation, ont tenté de lire le roman de Théophile Gautier, aient continué leur lecture très avant. Ils auront sans doute été rebutés par le style, extraordinairement ciselé, d’une richesse et d’un raffinement extrême. Je reconnais que l’excessive recherche du détail, compréhensible au demeurant chez l’auteur d’Emaux et Camées, qui avait gardé de ses débuts dans l’atelier d’un peintre le goût des effets de lumière et de perspective, l’amour des formes, des reliefs et des couleurs, rend fastidieux la lecture d’une œuvre où les digressions continuelles font perdre le fil du récit.

Et pourtant, il est dommage que Mademoiselle de Maupin ne présente pas au lecteur un intérêt immédiat, et exige de lui une constance et une patience que n’ont pas tous les Arcadiens [lecteur de la revue Arcadie, Ndle]. Car, au contraire de bien des œuvres, classées comme d’inspiration homophile, et qui n’offrent au curieux qu’un paragraphe, voire une phrase où il soit fait allusion à l’homophilie, le roman de Gautier baigne absolument dans l’inversion. Qu’on se donne la peine de penser qu’il a été publié en 1836, il y a cent [quatre] vingt ans, et à la lumière des citations qui vont suivre, on ne pourra qu’admirer l’audace de l’auteur.

Les dix-sept chapitres de cet ouvrage sont tantôt du genre épistolaire [5 premiers], tantôt du genre narratif simple [12 derniers]. Les cinq premiers mettent successivement en scène les trois protagonistes du roman, sous forme de lettres écrites par d’Albert à son ami d’enfance Silvio.

Chapitre 1 – D’Albert exprime d’abord, très longuement, le désir qu’il a de trouver une maîtresse selon ses goûts. Il n’a pas jusqu’alors rencontré la femme de sa vie.

Chapitre II – Néanmoins, délaissant pour un temps la poursuite de ses chimères, il devient l’amant d’une jeune dame qu’il a rencontrée dans un salon et qu’il appelle Rosette.

Chapitre III – Rosette ? « c’est un délicieux compagnon, un joli camarade avec lequel on couche, plutôt qu’une maîtresse… ». Il n’est cependant pas pleinement satisfait, bien que comblé sur le plan physique : « au lieu d’être tout à fait heureux, je ne le suis qu’à moitié ». Et le voilà qui cherche d’où cela peut venir : « J’ai commencé par avoir envie d’être un autre homme – puis faisant réflexion que je pouvais, par l’analogie, prévoir à peu près ce que je sentirais, et alors ne pas éprouver la surprise et le changement attendus, j’aurais préféré d’être femme ; cette idée m’est toujours venue, lorsque j’avais une maîtresse qui n’était pas laide ; car une femme laide est un homme pour moi, et aux instants de plaisirs j’aurais volontiers changé de rôle, car il est bien impatientant de ne pas avoir la conscience de l’effet qu’on produit et de ne juger de la jouissance des autres que par la sienne.»

Chapitre IV – Après avoir été, pendant cinq mois, « le Céladon en pied de madame Rosette » d’Albert reconnaît qu’il éprouve une certaine lassitude de sa liaison, et Rosette qui s’en est aperçue, l’a emmené à la campagne, dans un vieux château retiré, où le tête-à-tête continuel ne peut cependant que hâter le dénouement. Pour distraire son amant, elle envoie enfin des invitations à ses connaissances du voisinage.

Chapitre V – Tout au long du chapitre, d’Albert essaie d’exprimer ses contradictions intimes, son regret de l’idéal abandonné, son amour exacerbé de la beauté, toutes les rêveries creuses qui le poursuivent dans la solitude où il vit. Cependant, avec l’arrivée des invités de Rosette, ses humeurs noires l’abandonnent : « … dans tout cet essaim provincial, ce qui me charme le plus est un jeune cavalier qui est arrivé depuis deux ou trois jours ; … Le seul défaut qu’il ait, c’est d’être trop beau et d’avoir des traits trop délicats pour un homme. Il est muni d’une paire d’yeux les plus beaux et les plus noirs du monde, qui ont une expression indéfinissable… Il est vraiment parfait… Il avait derrière lui, monté sur un petit cheval, un page de quatorze à quinze ans, blond, rose, joli comme un séraphin… Tout redoutable cependant que soit (auprès de Rosette) un pareil rival (le jeune cavalier), je suis peu disposé à en être jaloux, et je me sens tellement entraîné vers lui, que je me désisterais assez volontiers de mon amour pour avoir son amitié. »

Chapitre VI – Ce jeune cavalier, c’est Théodore, que nous retrouverons au début du chapitre, où l’auteur, abandonnant pour un temps la forme épistolaire, nous raconte la scène que voici :

« Le petit page était tellement harassé, qu’il dormait sur les bras de son maître… il (Théodore) le déposa sur le canapé tout doucement… Quand le domestique se fut retiré, il se mit à genoux devant lui, et essaya de lui tirer ses bottines… Cette opération achevée, le maître prit les deux pieds de l’enfant, et les posa l’un à côté de l’autre sur le velours du sofa… Le jeune homme, toujours à genoux contemplait ces deux petits pieds avec une attention amoureusement admirative ; il se pencha, prit le gauche et le baisa, et puis le droit, et le baisa aussi ; et puis de baisers en baisers, il remonta le long de la jambe jusqu’à l’endroit où l’étoffe commençait. Le page souleva un peu sa longue paupière, et laissa tomber sur son maître un regard bienveillant et assoupi… Ma ceinture me gêne, dit-il en passant son doigt sous le ruban, et il se rendormit… C’était un tableau assurément fort gracieux… Le maître était beau comme une femme, le page beau comme une jeune fille… »
(Note 2 : Le lecteur perspicace pourrait augurer de la suite du roman d’après cette dernière phrase. Cependant, la scène malgré la transposition des sexes, n’en reste pas moins audacieuse).

Cette scène combien étonnante est interrompue par l’arrivée de Rosette, qui, nous l’apprenons alors, aime Théodore depuis longtemps, et qui malgré tous les amants qu’elle a eus successivement, lui a conservé son cœur. Un long dialogue s’engage, au cours duquel Théodore semble s’efforcer de décourager l’amour que Rosette a pour lui. Voilà décidément un jeune homme bien réservé avec les dames ! Cependant, resté seul « Théodore… rentra dans la chambre, et fut se coucher après avoir embrassé au front le page qui dormait toujours. »

Chapitre VII – [où l’on voit réunis] les trois héros, d’abord dans la chambre de Rosette, puis à la chasse où Théodore, suivi de son page Isnabel, entraîne d’Albert et Rosette. Ici se passe un incident qui semble, pour un temps, atténuer l’étrangeté de la scène précédente entre Théodore et Isnabel. [Ce dernier], au cours de la chasse, tombe de cheval et reste évanoui. Rosette qui le suivait, alors que les deux cavaliers sont déjà loin, « s’agenouilla auprès de lui et tâcha de le faire revenir… pensant que ses habits le pouvaient gêner, déboucla sa ceinture, défit les boutons de son justaucorps, et ouvrit sa chemise pour que sa poitrine pût jouer plus librement. Rosette vit alors… une gorge très blanche, encore peu formée, mais qui faisait les plus admirables promesses, et tenait déjà beaucoup ; …Une femme ! dit-elle, une femme ! ah ! Théodore ! »

Chapitre VIII – Pauvre Rosette, si elle savait tout… Mais avec l’auteur, laissons Rosette pour un temps. C’est à d’Albert que nous ramène le chapitre. Reprenant ses confidences, celui-ci fait part à son ami Silvio de la nouvelle passion qui vient bouleverser sa vie. Il y a de quoi en effet ! : « Je n’aime rien, ai-je dit, hélas ! J’ai peur maintenant d’aimer quelque chose. Il vaudrait cent mille fois mieux haïr que d’aimer comme cela !… J’ai trouvé le corps de mon fantôme ; …Ces belles paupières turques, ce regard limpide et profond, cette chaude couleur d’ambre pâle. … Tu m’as plaint de ne pas aimer, plains-moi maintenant d’aimer, et surtout d’aimer qui j’aime. Quel malheur… quelle passion insensée, coupable et odieuse s’est emparée de moi !… C’est la plus déplorable de toutes mes aberrations, je n’y conçois rien… je doute si je suis un homme ou une femme, j’ai horreur de moi-même… Enfin, à travers toutes les voiles dont elle s’enveloppait, j’ai découvert l’affreuse vérité… Silvio, j’aime… Oh ! non, je ne pourrai jamais te le dire… J’aime un homme ! »

Mettez-vous à sa place un moment. Voilà un jeune homme qui, jusqu’alors, a eu beaucoup de succès féminin, et y a pris beaucoup de plaisir. Peut-être y a-t-il au fond de son cœur un désir insatisfait, mais c’est celui de l’idéal, qui, plus ou moins, sommeille en chacun de nous. Et soudain, cet idéal lui apparaît, et c’est un homme ! Il y a de quoi être bouleversé…

Maupin Spaak Double Genre
Catherine Spaak [mal travestie] en garçon et Tomas Milian
dans Le Chevalier de Maupin (1967) de Mauro Bolognini

Chapitre IX qui enchaîne : « Cela est ainsi… j’aime un homme Silvio. J’ai cherché longtemps à me faire illusion ; j’ai donné un nom différent au sentiment que j’éprouvais, …je rougis d’y penser et de l’écrire ; mais la chose, hélas, n’est que trop certaine, j’aime ce jeune homme, non d’amitié, mais d’amour ; oui d’amour. Ce que je sens pour ce jeune homme est vraiment incroyable ; jamais aucune femme ne m’a troublé aussi singulièrement. »

Cependant d’Albert, non point pour expliquer l’apparente aberration de son amour, mais à cause de l’excessive beauté de Théodore, en arrive à supposer que celui-ci est une femme déguisée. En d’autres termes, il dit à peu près ceci : « Théodore est une femme, parce qu’il est trop beau pour être un homme » et non pas « Théodore est une femme parce que je ne peux pas aimer un homme. »

Chapitre IX – Cependant,[d’Albert] n’en est pas sûr, et il cherche encore à se justifier. C’est ici que se place la citation placée en tête de cet article, et qui fait appel aux « amours étranges dont sont pleines les élégies des poètes anciens ».

Et d’Albert poursuit : « Je suis un homme des temps homériques, le monde où je vis n’est pas le mien, et je ne comprends rien à la société qui m’entoure. Le Christ n’est pas venu pour moi ; je suis aussi païen qu’Alcibiade et Phidias… O vieux monde ! tout ce que tu as révéré est donc méprisé ; tes idoles sont donc renversées dans la poussière ; de maigres anachorètes vêtus de lambeaux troués, des martyrs… se sont juchés sur les piédestaux de tes dieux si beaux et si charmants : le Christ a enveloppé le monde dans son linceul. Beaux jeunes gens aux membres frottés d’huile qui luttez dans le lycée ou le gymnase, sous le ciel éclatant, au plein soleil de l’Attique… Virginité, mysticisme, mélancolie, trois mots inconnus, trois maladies nouvelles apportées par le Christ… Comme on ne cherche que la satisfaction de l’œil, le poli de la forme et la pureté du linéament, on les accepte partout où on les rencontre. C’est ce qui explique les singulières aberrations de l’amour antique.
(note 3: Ce n’est pas le lieu de discuter ici cette théorie qui semble être, dans la bouche, ou plutôt sous la plume de d’Albert, celle même de Théophile Gautier. Je me borne à citer).

Depuis le Christ on n’a plus fait une seule statue d’homme où la beauté adolescente fût idéalisée et rendue avec ce soin qui caractérise les anciens sculpteurs. La femme est devenue le symbole de la beauté morale et physique ; l’homme est réellement déchu du jour où le petit enfant est né à Bethléem. La femme est la reine de la création ; …Avant… on ne féminisait pas les dieux ou les héros… on faisait plus volontiers revenir à ce caractère (mâle) la beauté spéciale de la femme… Il n’y a presque pas de différence entre Pâris et Hélène. Aussi l’hermaphrodite est-il une des chimères les plus ardemment caressées de l’antiquité idolâtre.»
(note 4: Qu’on m’excuse de citer si longuement, mais les idées ici exprimées sur la prééminence de la femme dans les pays christianisés, dépassent largement l’intérêt anecdotique du roman pour atteindre à une portée philosophique beaucoup plus importante).

Mais l’hermaphrodite, décrit tout au long, ramène l’amoureux à l’objet de sa passion, car « il n’y a plus, hélas ! qu’une chose qui palpite en moi, c’est l’horrible désir qui me porte vers Théodore. »

« Ce qu’il y a de singulier, c’est que je ne pense presque plus à son sexe et que je l’aime avec une sécurité parfaite. Quelquefois je cherche à me persuader que cet amour est abominable… mais… c’est un raisonnement que je me fais et que je ne sens pas : il me semble réellement eue c’est la chose la plus simple du monde et que tout autre à ma place en ferait autant. »

Et voici enfin, amené par le long plaidoyer qui précède, l’aveu irrémissible, quelle que soit la suite des événements : « Et pourtant, si mon pressentiment me trompait, si Théodore était réellement un homme… C’est une chose à laquelle je ne veux pas penser et qui me rendrait fou ; … Si je venais à savoir avec certitude que Théodore n’est pas une femme, hélas ! Je ne sais point si je ne l’aimerais pas encore. »

Chapitre X – Le lecteur, plus favorisé que ce malheureux d’Albert, écartelé entre le doute et le désir, va apprendre, dès ce chapitre, le sexe véritable de Théodore. En effet, dans une lettre à son amie Graciosa, Madeleine de Maupin explique pourquoi, voulant étudier le comportement des hommes en dehors de la présence des femmes, elle s’est décidée à devenir Théodore de Sérannes et comment, ayant appris à tirer l’épée et le pistolet, à monter à cheval et à porter le manteau, elle parvint « à faire d’une fille qu’on trouvait assez jolie, un cavalier beaucoup plus joli, et à qui il ne manquait guère que la moustache».
(note 5: Oserai-je suggérer qu’il lui manquait autre chose, de beaucoup plus important que la moustache. La jeune fille s’en rendra d’ailleurs compte dans un chapitre ultérieur).

Au cours de son escapade, Madeleine-Théodore rencontre dans une auberge de campagne un groupe de jeunes cavaliers. Le lendemain, tous s’en vont de compagnie. Mais nous n’en savons pas plus long cette fois : « je te dirai une autre fois le reste de mes aventures, en attendant aime-moi comme je t’aime, Graciosa la bien nommée… »

Chapitre XI – Et c’est à nouveau d’Albert qui inflige à Silvio d’interminables considérations sur le théâtre, avant de raconter qu’il a imaginé, de faire jouer aux invités de Rosette, la pièce « Comme il vous plaira ». Rosette, qui « devait jouer Rosalinde… n’a pas voulu se travestir en homme… mais Théodore… s’est offert pour la remplacer, attendu que Rosalinde est presque toujours en cavalier, excepté au premier acte où elle est en femme, et qu’avec du fard, un corset et une robe, il pourra faire suffisamment illusion, n’ayant point encore de barbe, et étant fort mince de taille.»

Cela ne peut que combler les vœux de d’Albert, qui verra ainsi Théodore sous les habits qu’il soupçonne devoir être les siens. La répétition de la pièce est un triomphe pour Théodore qui, travesti, éclipse toutes les femmes présentes. Rosette pâlit, « comme si une révélation soudaine lui traversait le cerveau : elle fit en sens inverse le même mouvement que moi. Je l’ai toujours soupçonnée d’aimer Théodore ». Quant à lui : « Je sentis s’évanouir l’horreur que j’avais de moi-même et je fus délivré de l’ennui de me regarder comme un monstre.»

Les scènes successives, grâce au travestissement factice de Théodore en Rosalinde, suivi du travestissement réel de celle-ci en Ganymède, ne manquent pas de créer un imbroglio, une suite d’équivoques à demi-teintées de complicité entre Orlando (d’Albert) et Rosalinde, qu’accentue encore le dialogue entre eux : « …c’était en quelque sorte une autre pièce dans la pièce, un drame invisible et inconnu aux autres spectateurs que nous jouions pour nous seuls, et qui, sous des paroles symboliques, résumait notre vie complète et exprimait nos plus cachés désirs. »

« Cependant, (continue d’Albert) je n’ai qu’une certitude morale, les preuves me manquent, et je ne puis rester plus longtemps dans cet état d’incertitude ; il faut absolument que je parle à Théodore… »

Et, ne pouvant se décider à lui parler, il lui écrit, et dépose sa lettre dans la chambre du jeune homme.

Chapitre XII – Théophile Gautier donne à nouveau la parole à Mademoiselle de Maupin, continuant le récit de ses aventures à son amie Graciosa.

Après leur départ de l’auberge, Madeleine et ses compagnons se séparent bientôt. Elle-même, toujours sous les habits de Théodore, est invitée par l’un des jeunes cavaliers, à venir voir avec lui une de ses sœurs, sur la fin de son veuvage. Cette sœur est Rosette qui très rapidement tombe amoureuse du beau Théodore. En vérité, celui-ci, pour avoir parfaitement l’air d’un homme, s’est risqué à faire la cour à la belle. Il en résultera pour lui des complications sans nombre :

« Elle remarquait dans ma conduite des contradictions qu’elle ne pouvait concilier c’était ma chaleur de paroles et ma froideur d’action. »

« Tu le sais mieux que personne, ma chère Graciosa, mon amitié a tous les caractères d’une passion ; elle est subite, ardente, vive, exclusive, elle a de l’amour jusqu’à la jalousie, et j’avais pour Rosette une amitié presque pareille à celle que j’ai pour toi… Comme je n’ai encore aimé aucun homme, l’excès de ma tendresse s’est en quelque sorte épanché dans mes amitiés avec les jeunes filles et les jeunes femmes… »

« Quelquefois, oubliant la portée qu’avaient de telles démonstrations… je lui passais le bras autour du corps… ou bien c’était quelque autre de ces mignardises que tu sais m’être habituelles avec mes chères amies. »

Cependant, ces « mignardises » ne satisfont pas la jolie Rosette, et elle s’arrange pour provoquer des tête-à-tête solitaires avec le jeune homme, espérant toujours qu’il va s’enhardir… C’est ainsi que les deux personnages se retrouvent dans une cabane rustique, perdue au fond du parc, mais aménagée en boudoir confortable. Tout est prévu, même les flacons de liqueur, les assiettes de confiture et de gâteaux. Après la collation, Rosette égayée par un verre de vin des Canaries, assise près de Théodore sur une dormeuse assez étroite, se laisse aller en arrière et se renverse sur son bras très amoureusement.

« Je la contemplai quelque temps, avec une émotion et un plaisir indéfinissables, et cette réflexion me vint, que les hommes étaient plus favorisés que nous dans leurs amours, que nous leur donnions à posséder les plus charmants trésors, et qu’ils n’avaient rien de pareil à nous offrir. Quel plaisir ce doit être de parcourir de ses lèvres cette peau si fine et si polie, et ces contours si bien arrondis, qui semblent aller au devant du baiser et le provoquer ! ces chairs satinées, ces lignes ondoyantes et qui s’enveloppent les unes dans les autres… ; quels motifs inépuisables de délicates voluptés que nous n’avons pas avec les hommes ! Nos caresses, à nous, ne peuvent guère être que passives, et cependant il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir … Son corps, facile et souple, se modelait sur le mien… La douce chaleur de son corps me pénétrait à travers ses habits et les miens… Ma situation devenait fort embarrassante, et passablement ridicule… Les façons entreprenantes m’étaient interdites, et c’étaient les seules qui eussent été convenables… Cette scène, tout équivoque que le caractère en fût pour moi, ne manquait pas d’un certain charme qui me retenait plus qu’il n’eût fallu ; cet ardent désir m’échauffait de sa flamme, et j’étais réellement fâchée de ne le pouvoir satisfaire : je souhaitai même d’être un homme, comme effectivement je le paraissais, afin de couronner cet amour… Ma respiration se précipitait, je sentais des rougeurs me monter à la figure, et je n’étais guère moins troublée que ma pauvre amoureuse. L’idée de la similitude de sexe s’effaçait peu à peu pour ne laisser subsister qu’une vague idée de plaisir… A la fin, n’y tenant plus, elle se leva brusquement… elle pensa qu’une timidité enragée me retenait seule, …elle vint à moi, s’assit sur mes genoux… me passa les bras autour du cou, croisa ses mains derrière ma tête, et sa bouche se prit à la mienne avec une étreinte furieuse ; …Un frisson me courut tout le long du corps, et les pointes de mes seins se dressèrent. Rosette ne quittait pas ma bouche ; …nos souffles se mêlaient. Je me reculai un instant, et je tournai deux ou trois fois la tête pour éviter ce baiser, mais un attrait invincible me fit revenir en avant, et je le lui rendis presque aussi ardent qu’elle me l’avait donné. Je ne sais pas trop ce que tout cela fut devenu, si… »

Si la porte ne s’était brusquement ouverte, et si un beau lévrier n’était entré, précédant de peu le frère de Rosette.

Chapitre XIII – Nous passerons sur ce chapitre qui est la lettre, écrite par d’Albert à Théodore, où il lui déclare son amour et le supplie de se dévoiler enfin.

Chapitre XIV – Une nouvelle lettre de Madeleine de Maupin à Graciosa. Une nuit, Rosette, déçue que sa précédente tentative auprès de Théodore n’ait pas mieux réussi, vient frapper à la porte de celui-ci. La scène de la cabane va se répéter, avec cette différence que cette fois, la jeune Rosette est en chemise de nuit, revêtue d’une « mante de nuit en batiste extrêmement fine », et que la situation est ainsi beaucoup plus périlleuse pour le faux Théodore.

Après des reproches et des larmes, Rosette « poussa un long soupir et fit un mouvement comme pour se lever, mais elle retomba affaissée sous son émotion ; puis elle m’entoura de ses bras… j’étais émue, et je fis à Rosette quelques caresses plus tendres qu’à l’ordinaire ; de ses cheveux ma main était descendue à son cou velouté, et de là à son épaule ronde et polie que je flattais doucement, et dont je suivais la ligne frémissante. L’enfant vibrait sous mon toucher comme un clavier sous les doigts d’un musicien ; sa chair tressaillait et sautait brusquement, et d’amoureux frissons couraient le long de son corps. Moi-même j’éprouvais une espèce de désir vague et confus.., et je sentais une grande volupté à parcourir ces formes pures et délicates. Je quittai son épaule, et, profitant de l’hiatus d’un pli, j’enfermai subitement dans ma main sa petite gorge effarée… de l’extrême contour de sa joue, que j’effleurais d’un baiser à peine sensible, j’arrivai à sa bouche mi-ouverte ; le vin capiteux de la volupté m’avait tellement enivrée …que tout ce que j’avais de raison s’en était allé… Des idées singulières me passaient par la tête… et peut-être aurais-je fait quelque vaine et folle tentative pour donner un semblant de réalité à cette ombre de plaisir que nia belle amoureuse embrassait avec tant d’ardeur… Ces vives attaques, ces caresses réitérées, le contact de ce beau corps… me troublaient au dernier point, quoiqu’ils fussent d’une femme. »

La scène se termine, une fois encore, par l’arrivée du frère de Rosette, qui provoque Théodore en duel pour venger l’honneur de sa sœur, à moins que Théodore n’accepte de l’épouser. Théodore préfère se battre, blesse Alcibiade, monte à cheval et s’enfuit.

Chapitre XV – C’est la suite du récit de Madeleine de Maupin, après son départ du château de Rosette. Elle fait sur son aventure, quelques réflexions intéressantes : « En vérité, …l’homme ne me tente pas beaucoup, car il n’a pas la beauté comme la femme… Si j’avais été un jeune homme, comme j’eusse aimé Rosette ! Quelle adoration c’eût été !.., son genre de beauté me plaisait. Il est dommage que notre amour fût totalement condamné à un platonisme indispensable ! »

Et elle enchaîne, curieusement, ainsi : « Il m’est arrivé dernièrement une aventure. »

Or, cette aventure, c’est la rencontre d’une petite fille de quinze ans, qu’avec l’accord de sa mère, elle va emmener avec elle, pour la soustraire aux assiduités d’un homme débauché. Cette petite fille croit naturellement que Théodore est un homme, et comme elle est encore innocente, elle s’imagine pour de bon être sa maîtresse, à cause de quelques baisers échangés.

Et les réflexions de Madeleine de Maupin sur cette aventure sont assez significatives pour nous éclairer sur ses tendances profondes :

« Je m’attachai singulièrement à la petite belle. Je ne t’avais plus avec moi, ma chère Graciosa, et j’éprouvais un besoin immense d’aimer quelqu’un… elle couchait dans mon lit, et passait pour dormir ses petits bras autour de mon corps ; elle se croyait très sérieusement ma maîtresse… Les baisers que je lui donnais complétaient parfaitement son illusion, car… ses désirs ne parlaient pas assez haut pour lui faire soupçonner autre chose. Au reste, elle ne se trompait qu’à demi. Et, réellement, il y avait entre elle et moi la même différence qu’il y a entre moi et les hommes… Je mettais une joie maligne à dérober ainsi ce trésor à la rapacité des hommes… Une femme seule pouvait l’aimer assez délicatement et assez tendrement. Un côté de mon caractère, qui n’eût pu se développer dans une autre liaison et qui se mit tout à fait au jour dans celle-ci, c’est le besoin et l’envie de protéger, ce qui est habituellement l’affaire des hommes. …Je perdais insensiblement l’idée de mon sexe… O Graciosa ! je ne pourrai jamais aimer complètement personne ni homme, ni femme ;…si j’ai une amie, l’idée de la volupté corporelle m’empêche de goûter entièrement la pure volupté de l’âme… Ma chimère serait d’avoir tout à tour les deux sexes pour satisfaire à cette double nature… Ma nature se produirait ainsi tout entière au jour, et je serais parfaitement heureuse, car le vrai bonheur est de se pouvoir développer librement en tous sens et d’être tout ce qu’on peut être.»
(note 6: Ce n’est pas l’auteur qui souligne).

Puis, nous apprenons comment, Rosette ayant découvert où se trouvait Théodore, supplie celui-ci de revenir. C’est ainsi que Théodore, accompagné de la petite Ninon, costumée en page (c’est le page Isnabel) arrive au château de Rosette. Ce sont les événements déjà racontés par d’Albert au chapitre V, mais que Madeleine de Maupin décrit selon son point de vue, en particulier sa rencontre avec d’Albert. Elle avoue que sans aimer celui-ci, elle a du goût et du penchant pour lui, et comme elle est décidée à « savoir ce que c’est qu’un homme, et le plaisir qu’il donne » elle attend de lui cette révélation. Cependant, après s’être donnée à d’Albert, dans le costume de Rosalinde, elle se propose « d’aller rendre à Rosette une visite dans le même costume, et de lui faire voir que, si je n’ai pas répondu à son amour, ce n’était ni par froideur, ni par dégoût. Quelle mine fera-t-elle à cette révélation ?… »

Chapitre XVI – Le lecteur verra donc, après tant de traverses, Rosalinde [Théodore] venir poser sa main sur l’épaule de d’Albert et lui dévoiler enfin sa véritable identité. Je n’insisterai pas sur cette nuit d’amour, où le jeune homme, aidé de la curiosité de Rosalinde [Théodore], fit des prouesses jusqu’au matin.

Puis, comme le sommeil le gagnait enfin, elle le laissa, se rhabilla, et entra chez Rosette, comme elle se l’était promis.

« Ce qu’elle y dit, ce qu’elle y fit, je n’ai jamais pu le savoir… » C’est l’auteur qui parle, et qui esquive, par une pirouette, une scène apparemment trop audacieuse pour être écrite :

« Une femme de chambre de Rosette m’apprit cette circonstance singulière : bien que sa maîtresse n’eût pas couché cette nuit-là avec son amant, le lit était rompu et défait, et portait l’empreinte de deux corps. De plus, elle me montra deux perles, parfaitement semblables à celles que Théodore portait dans ses cheveux en jouant le rôle de Rosalinde. Elle les avait trouvées dans le lit en le faisant. Je livre cette remarque à la sagacité du lecteur, et je le laisse libre d’en tirer toutes les inductions qu’il voudra ; quant à moi, j’ai fait là-dessus mille conjectures, toutes plus déraisonnables les unes que les autres, et si saugrenues, que je n’ose véritablement en écrire, même dans le style le plus honnêtement périphrasé. Il était bien midi lorsque Théodore [Rosalinde] sortit de la chambre de Rosette. Il ne parut pas au dîner ni au souper. D’Albert et Rosette n’en semblèrent point surpris. Il [Théodore/Rosalinde]se coucha de fort bonne heure, et le lendemain matin, dès qu’il fit jour, sans prévenir personne, il sella son cheval et celui de son page, et sortit du château… »

Chapitre XVII – Quelques jours après, d’Albert reçoit une lettre qui est la conclusion du roman. Mademoiselle de Maupin, après avoir donné quelque excuse à son départ, termine par cette phrase :

« Consolez au mieux que vous pourrez la pauvre Rosette, qui doit être au moins aussi fâchée que vous de mon départ. Aimez-vous bien tous deux en souvenir de moi, que vous avez aimée l’un et l’autre, et dites-vous quelquefois mon nom dans un baiser. »

Ainsi disparaît Madeleine de Maupin, avec son mystère… et son page. Mystère transparent au reste, pour qui sait lire entre les lignes. Le roman de Théophile Gautier est certainement un des premiers romans lesbiens du XIXe siècle. Il l’est avec prudence et discrétion, mais il faut remarquer que, par sa date, il continue la littérature galante du XVIIIe siècle, plutôt qu’il ne préfigure la littérature contemporaine, qui a commencé à braver la censure du puritanisme dans les toutes dernières années du XIX siècle, et au début du XXe.

Mais cette œuvre est intéressante à un autre titre. Avec beaucoup de timidité, certes, c’est l’ébauche du roman homophile masculin.

L’audace est minime, puisque l’intrigue est telle que les deux personnages mis en présence ne sont pas réellement deux hommes.

Mais les réflexions que fait d’Albert sur son amour apparemment monstrueux sont importantes. Il se condamne, mais il aime quand même. Si Théodore avait été réellement un homme, le roman mutatis mutandis, restait aussi valable.

Notons également que le sort différent réservé par [Théophile] Gautier à l’homosexualité masculine et au lesbianisme est caractéristique de la différence que fait l’opinion publique entre ces deux particularités de l’instinct. Le lesbianisme a toujours été considéré d’un œil plus favorable que l’homosexualité masculine. C’est ce qui a permis de porter le premier au théâtre (par exemple avec La Prisonnière, de Bourdet) bien avant qu’on ose y montrer une intrigue homophile masculine.

Mademoiselle de Maupin peut donc être considérée comme le prototype de la femme virile, de l’amazone, dont George Sand sera la personnification, tour à tour maîtresse de Musset, de Chopin, ou amante de Marie d’Orval.

Pour avoir créé un type, Théophile Gautier méritait bien sans doute que [la revue] Arcadie lui consacre quelques pages.

Par : Jean-Yves Alt (texte et notes)
Catégories : #REVUE ARCADIE n° 38 Fév.1957
Publié le : 02.12.2013
Titre Original : « Une sapho romantique, mademoiselle de Maupin. »
Commentaires : Lio de France / [D.G.]
SOURCE : culture-et-debats.over-blog.com

Aimez vous vos seins ?

Encore un article sur les seins ? Eh oui, après comment « Faire grossir sa poitrine naturellement ? » un article qui s’est inscrit au top 10 des articles de ce blog, et même un article sur les seins des hommes, pourquoi en rajouter ?

C’est ce que va peut-être nous révéler Caroline Franc Desages de la rubrique Style/Psycho du journal en ligne L’Express.fr. Mais aussi, ajouterais-je, peut-être par jeu, car ce dernier est partout et il semble impossible d’imaginer qu’on puisse un jour découvrir un groupe humain dans l’existence duquel l’activité de jeu serait totalement absente.

Seins Crossdresser Double Genre

JEU DE MAINS…JEU DE SEINS…

J’adore tes jolis petits seins
Sculpture aux formes divines
Juste dimensionnée pour mes mains
Qui savent se faire câlines
J’adore jouer de mes doigts
A en épouser les contours
Et je me surprends parfois
A en inventer des détours
J’adore la douceur de ta peau
Couplée à sa blancheur laiteuse
Qui rendent encore plus beau
Le parcours de mes mains baladeuses

Samsara

ARTICLE

Seins: pourquoi est-il si difficile de les aimer?

A bas les complexes! Parfois, c’est en apprenant à les toucher que l’on peut commencer à aimer ses seins.

Aimer Seins Double Genre

Rares sont les femmes qui portent un regard bienveillant sur leurs seins, qu’elles rêveraient plus petits, plus gros, plus fermes. Analyse de nos complexes… afin d’apprendre à faire la paix avec notre poitrine.

Seins trop petits, trop gros, trop écartés, en poire ou en gants de toilettes, asymétriques… Le regard porté par les femmes sur leur poitrine est souvent d’une grande sévérité. Si l’on peut éprouver des complexes pour pas mal de parties du corps, celle-ci tend à incarner la difficulté que nous pouvons avoir à nous comporter avec bienveillance vis à vis de nous-mêmes. Pourquoi les seins sont-il à ce point sujets d’autocritiques? A quel moment une opération chirurgicale se justifie-t-elle? Témoignages et conseils.

« Il ne faut pas généraliser, toutes les femmes n’ont pas un problème avec leurs seins », observe en préambule la psychanalyste Hélène Parat, auteur de Sein de femme, sein de mère, publié aux PUF. « Pour avoir travaillé à l’hôpital Saint Louis dans un service de reconstruction mammaire, j’ai même pu m’apercevoir à quel point celles qui avaient subi une mastectomie étaient attachées à leur poitrine une fois celle-ci amputée. Et en dépit des progrès incroyables qui permettent de reconstruire des seins proches de la perfection, beaucoup regrettaient leur forme initiale. »

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Une poitrine idéalisée pendant l’enfance

Ceci étant dit, poursuit Hélène Parat, « il y a en effet beaucoup de choses qui se jouent lorsqu’on parle des seins ». « Le sein est un organe pressenti par la petite fille, mais qu’elle n’a pas tout de suite, contrairement au petit garçon qui voit son pénis immédiatement, même s’il va grossir avec l’âge. Les seins sont l’apanage de la mère. Ce qui d’emblée peut provoquer une énorme déception, même inconsciente chez l’enfant. Il est inhérent à la psychologie enfantine de désirer ce qu’on n’a pas. Par conséquent, la petite fille va grandir en imaginant, voire en idéalisant, cette future poitrine. Qui sera souvent par conséquent toujours trop tardive, trop petite ou trop grosse. Pour résumer, la réalité est rarement à la hauteur du fantasme. »

« Ma mère avait une forte poitrine, très belle, qu’elle mettait beaucoup en valeur, se souvient ainsi Sandrine, 34 ans. J’étais convaincue qu’adulte, j’aurais les mêmes seins. Mais ils ont visiblement oublié de pousser, je remplis à peine un 85A. Il m’a fallu longtemps pour accepter que ça ne faisait pas de moi une moitié de femme. »

Sarah, quant à elle, a hérité des seins asymétriques de sa mère. « Je l’ai tout le temps entendue s’en plaindre et forcément, quand j’ai compris que moi aussi j’aurais cette particularité, j’en ai souffert et j’en souffre encore aujourd’hui. Je pense beaucoup à l’opération, mais j’ai peur, et je crois aussi que je n’ose pas vis à vis de ma mère, comme si le faire impliquait de lui reprocher cette hérédité, comme si je lui renvoyais à la figure son ‘anormalité’. »

« Le regard de la mère, son vécu, la relation qu’elle entretient avec sa fille, jouent bien sûr un rôle dans l’acceptation du corps à l’adolescence et plus tard, commente Hélène Parat. S’il y a une rivalité latente, une crainte de la mère de voir sa fille devenir femme, l’adolescente le sent et l’image que son corps lui renvoie peut en être altérée. »

Esther se souvient ainsi de sa mère, « terrorisée » lorsque ses seins ont « littéralement poussé en quelques semaines ». « Elle m’achetait des brassières très serrées, pour qu’on ne les voit pas, comme si c’était honteux. J’étais jeune, c’est vrai, et cette féminité soudaine devait lui sembler trop précoce. Mais il m’a fallu des années et accessoirement pas mal de séances chez la psy pour assumer mon 95D. »

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Vouloir se sentir à la hauteur des fantasmes masculins

Autre cause pour Hélène Parat, du regard faussé que nous pouvons avoir sur nos seins: les fantasmes des hommes auxquels les femmes sont confrontées. « Les femmes subissent le poids de la représentation véhiculée par les films pornos et les magazines, ajoute Béatrice Voirin, psychothérapeute. Beaucoup rêvent d’un corps qui n’existe pas ‘en vrai’. »

Hélène Parat se souviens d’une patiente qui, après un divorce, a rencontré un nouveau compagnon. « Elle s’est convaincue qu’elle n’allait pas être à la hauteur, qu’elle devait absolument subir une augmentation mammaire. Elle a ensuite mis beaucoup de temps à se sentir elle-même dans ce nouveau corps, alors qu’il n’est pas du tout certain que son conjoint ait réellement souhaité ce changement. »

L’augmentation mammaire, une solution qui doit être réfléchie

Pour la psychanalyste, pas question de dénigrer la chirurgie esthétique, quand le mal-être est tel que l’on ne peut plus se regarder ou se montrer, ou que la poitrine est exagérément imposante par exemple -ce qui peut d’ailleurs être un critère de remboursement par la Sécurité sociale, en fonction de l’IMC de la patiente.

Il est toutefois « indispensable de prendre du recul, de s’interroger sur les raisons qui poussent à envisager une opération. Il faut tenter d’anticiper et de se représenter ce changement, réfléchir aux conséquences. Et surtout, ne pas le faire pour l’autre. »

Ce pas, Véronique, qui raconte avoir été complexée toute son adolescence par son 85B, l’a franchi: « Je trouvais mes seins trop petits. Et pour moi, la féminité passait par ça. Les deux premières grossesses n’ayant rien changé, j’ai fait une augmentation mammaire en 2006. Juste pour trouver enfin une certaine harmonie dans mon image. Tout mes complexes ont aujourd’hui disparu. Je n’ai jamais regretté. »

Carole, 41 ans, a pour sa part fait refaire ses seins « à la suite à de nombreuses pertes (et reprises) de poids ». « Au final, je les ai fait remonter et j’ai mis des prothèses. Je ne les aime toujours pas particulièrement. Plus qu’avant, mais pas encore assez. » Des témoignages contrastés qui prouvent que la solution chirurgicale peut apporter une certaine sérénité, mais pas systématiquement. Et qui confirment qu’avant de passer à l’acte, il faut être certaine de ce qu’on en attend et avoir tissé une relation de confiance avec son chirurgien.
Très peu d’hommes ont une exigence esthétique vis à vis des seins

Pour Valérie Supper, sage-femme, la réconciliation peut se faire par d’autres voies, plus naturelles. « Peinée et touchée de voir autant de patientes fâchées avec leur poitrine jusqu’à la négliger », elle a mis en place une méthode d’auto-massage, proposée depuis quelque temps au sein de l’espace Weleda à Paris. « Ce qui m’a toujours frappée, c’est que 80% environ des femmes que je suis ne sont pas satisfaites de leurs seins, alors que 80% de leurs conjoints sont admiratifs de leur poitrine. Très peu finalement ont une exigence esthétique. L’homme « voit » les seins souvent avec ses mains. Il est émerveillé par leur texture, leur douceur. Les femmes, souvent, se trompent en pensant qu’ils attendent d’elles qu’elles les modifient. »

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Surtout, poursuit Valérie Supper, « ce désamour conduit beaucoup de femmes à ignorer leur poitrine, à ne pas en prendre soin comme elles le devraient. D’où cette méthode d’auto-massage qui permet de se réapproprier cette partie du corps, pas dans une démarche de dépistage d’une anomalie, mais pour se faire du bien, pour se familiariser aussi avec les modifications dues au cycle hormonal, avec les sensations. »
Des ateliers pour prendre soin de ses seins

« Prendre soin de sa poitrine et la masser régulièrement avec une huile de beauté adaptée entretient naturellement son galbe et sa tonicité », assure Valérie Supper. Concrètement, l’atelier se déroule de la façon suivante: « Chaque femme est dans une cabine dont le rideau est ouvert, mais séparée des autres clientes par une cloison. Une masseuse professionnelle leur fait face et les guide dans leurs gestes, qu’elles pourront ensuite reproduire chez elles. »

« Depuis que j’ai expérimenté ces massages, j’ai vraiment renoué avec mes seins, témoigne Hélène. Et si leur forme n’est pas celle, idéale, dont j’aurais rêvé, je les trouve plus fermes, plus doux. Comme si les toucher, enfin, me les avait fait aimer. »

Par : Caroline Franc Desages
Publié le : 21.03.2016 | 07:00
Titre original : « Seins: pourquoi est-il si difficile de les aimer? »
Commentaires par : Lio de France / DG.
SOURCE : LEXPRESS.fr

Post Scriptum : Vous l’aurez deviné, à part la 2° photo de Getty/Image, toutes les autres sont les portraits de … transgenres MtF 😉

Être accepté, sans formalité !

La France est certainement le pays le plus bureaucratique du monde, elle dont l’administration royale, puis impériale et enfin républicaine a inspiré les implacables bureaucraties allemande et soviétique. Pour toute activité humaine, il y a un formulaire correspondant, c’est à dire une somme d’argent à verset à l’état et à ceux qui en vivent.

Pour le genre, c’est pareil. A peine né, on est enregistré selon notre genre, homme ou femme, pour savoir dans quelle case du plan local, national, voire mondial « on » va bien pouvoir vous ranger et ainsi planifier votre avenir. Au début, ce sera : combien de maternité ? et à la fin : combien de cimetières ou de fosses publiques ? La formule magique de ceux qui nous contrôlent : [-] de services, [+] d’impôts = [+] de gâteau …. à partager entre les membres minoritaires qui profitent du système.

En ce qui concerne les formalités administratives, médicales et psychiatriques [gling, gling, on est des fous!], c’est plutôt le parcours du combattant admirablement bien narré par Phlune dans son article : Au nom du Peuple Français et de mon c*l. Mais aujourd’hui, sur le tableau plutôt noir de la société, une bonne nouvelle est cependant à inscrire :

Bent Hole Norvege Double Genre
Bent Høie – Photo : Bjørn Stuedal

ARTICLE 1

Norvège: le ministre de la Santé veut faciliter le changement d’état civil pour les trans et les intersexes.

Le ministre de la Santé norvégien ouvertement gay Bent Høie présente une nouvelle proposition de loi permettant aux personnes trans de changer légalement de genre par simple déclaration.

Le gouvernement norvégien, en la personne de son ministre de la Santé […] Bent Høie, a annoncé vendredi 18 mars qu’une proposition de loi allait être introduite pour permettre aux personnes trans de changer d’état civil sans passer par un traitement médical.

Par : Christophe Martet
Publié le : 20.03.2016 | 10:30
Titre original : « Norvège: le ministre de la Santé veut faciliter le changement d’état civil pour les trans et les intersexes. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : YAGG.com

ARTICLE 2

Norvège : avancée pour les droits des personnes Trans

Le gouvernement norvégien a déposé le 24 juin 2015 un projet de loi facilitant le changement d’état civil pour les personnes trans, qui sera possible sans pré-requis médicaux. Lors d’une conférence de presse organisée vendredi 10 avril, le groupe d’experts nommé par le ministère norvégien de la Santé et des Soins avait présenté son rapport intitulé « Right to right gender – health to all genders » au ministre de la Santé et des Soins Bent Høie, du Parti Conservateur. Le groupe d’experts a clairement affirmé que la procédure de reconnaissance juridique du genre actuellement en vigueur constitue une violation des droits fondamentaux et a insisté sur la nécessité de la modifier.

Le groupe a recommandé de mettre en place une procédure simple et transparente de reconnaissance juridique du genre fondée sur la perception de l’identité de genre de la personne, démarche qui ne doit pas être conditionnée à une période de réflexion. Ces recommandations vont dans le sens des conclusions d’Amnesty International.

Patricia Kaatee, conseillère politique d’Amnesty International Norvège, qui a suivi la conférence rapport que « le groupe d’experts préconise une procédure décente concernant la reconnaissance légale du genre. Le gouvernement doit la mettre en place sans délai, afin d’éviter que les personnes concernées n’attendent encore longtemps pour obtenir leurs papiers d’identité et autres documents officiels ».

LES PROMESSES CLÉS DE LA NORVÈGE

Le ministre de la Santé et des Soins Bent Høie a souligné que la Norvège était décidée à donner l’exemple en matière de respect des droits humains. Il a admis que ce n’était pas encore le cas s’agissant des droits des personnes transgenres. Il faut que cela change, a-t-il fait valoir lors de la conférence de presse.

Bent Høie a également saisi cette occasion pour rendre hommage aux organisations et aux personnes qui se mobilisent en première ligne en faveur des droits des personnes transgenres en Norvège.

UNE CAMPAGNE DE MOBILISATION RÉUSSIE

John Jeannette Solstad Remø n’a pas obtenu la reconnaissance juridique de son identité de genre, au motif qu’elle refuse de se conformer aux exigences en vigueur, nombreuses et fortement discriminatoires. En 2014, les militants d’Amnesty International dans le monde se sont mobilisés en faveur de John Jeanette et de son droit à la reconnaissance juridique de son genre et son cas a été mis en avant lors de notre grande opération « 10 jours pour signer » autour du 10 décembre dernier.

C’est tout ce que j’avais rêvé et espéré. Le combat en valait la peine. Il fut long, mais lorsque nous avons enfin récolté les fruits de notre travail, ce fut une grande joie. Sans Amnesty, nous n’y serions pas parvenus. Le ministre de la Santé et des Soins Bent Høie lui-même a reconnu que son soutien avait fait une grande différence au niveau du processus au sein du gouvernement ».

John Jeanette Solstad Remø en sortant de la conférence de presse

Elle est très heureuse de toute l’attention positive qui lui a été manifestée.

Le soutien émanant de citoyens du monde entier a été fantastique. Je ne m’y attendais pas et je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui nous ont soutenus dans ce combat. »

UNE VIVE CRITIQUE DE LA NORVÈGE

En février 2014, dans notre rapport sur la non-reconnaissance des droits des transgenres en Europe, la Norvège était critiquée pour ses pratiques administratives qui exigent la stérilisation irréversible afin d’obtenir la reconnaissance juridique du genre.

Depuis, nous avons fait campagne en faveur d’une procédure simple et rapide fondée sur la perception de l’identité de genre. Lors de la rencontre bisannuelle, en octobre 2014, avec le ministre de l’Europe Vidar Helgesen, ce dernier a promis que le changement était pour bientôt.

Si nous assistons à cette évolution, c’est parce qu’Amnesty a inscrit cette question à l’ordre du jour », a déclaré Vidar Helgesen.

ASSOCIATION NATIONALE NORVÉGIENNE :
LE GOUVERNEMENT PEUT ÉCRIRE L’HISTOIRE

Depuis son congrès en 2008, l’Association nationale norvégienne (LLH) pour les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), a travaillé spécifiquement sur les droits des transgenres, notamment sur le retrait de l’obligation de stérilisation irréversible pour obtenir la reconnaissance juridique du genre.

Il est temps que les transgenres puissent bénéficier de leurs droits et accéder à des services de santé qui répondent à leurs besoins. En s’engageant à prendre en compte les droits de ses minorités vulnérables avec toute la gravité nécessaire et qu’elles méritent, ce gouvernement peut écrire l’histoire. Nous espérons que les autorités norvégiennes vont donner suite sans délai aux recommandations du groupe d’experts ».

Par : Bård Nylund, responsable de la LLH.
Publié le : 15.04.2015
Titre original : « Norvège : avancée pour les droits des personnes Trans. »
SOURCE : AMNESTY.fr

ARTICLE 3

Emilie Wood Double Genre

Va t’on devoir « regarder sous les jupes des filles »

à titre personnel, j’en ai assez de devoir renseigner les cases genrées des questionnaires informatiques ou papier. S.v.p. veuillez cocher : homme / femme. Qu’est ce que ça peut bien leur foutre ? Non mais franchement ?

En quoi d’être un homme ou une femme, nous vaudra t-il d’être mieux traités ? De toute façon tout le monde n’a qu’un mot à la bouche : égalité ! Eh bien si on est tous égaux, on l’est aussi sur le genre et on a donc pas à en faire mention !

Ptite Culotte Double Genre

Lors de certaines démarches administratives, à l’aéroport ou au tribunal, on doit passer sous un portique et par la même on peut être amenés à ôter nos montres, bijoux, ceintures ainsi que tous nos accessoires métalliques ; alors pourquoi ne pas carrément baisser notre slip pour faire constater notre réalité sexuée ?

Toucher plutôt que voir

Bonjour madame la postière ! ne vous contentez pas de vérifier mon sexe, d’un simple regard, mais tâtez-le donc ! et soyez sûre de mon identité. Ainsi, en toute certitude sur l’identité de ma personne, remettez-moi : ma lettre recommandée, mon chéquier, mes documents de crédit, mon assurance-vie.

Tiens les assureurs-vie ? eh oui, avec les « tables de mortalité » de leurs actuaires, en voilà bien des gestionnaires qui vous ségrèguent selon votre sexe ! selon leurs statistiques, être femme permettrait de vivre un poil (de c*l) plus longtemps… et qu’en est-il de la longévité des trans ?

Permettez moi, ici, de justifier le titre du blog Double Genre « Les Travestis et Transgenres ont leurs Lettres de Noblesse » en citant rien de moins que les Evangiles, où il est relaté qu’après la résurrection du Christ, l’apôtre Thomas, devenu par la suite le saint patron des incrédules, n’a cru Jésus bien vivant, que parce qu’il en a … touché la plaie de sa main ! et non simplement vue, comme le colportent 99% des gens à qui vous pouvez poser la question (Saint Thomas ne croit qu’en ce qu’il … touche). En effet, le pragmatique Thomas savait très bien que la vue est le sens humain le plus facilement corruptible. Les femmes et les trans qui se maquillent le savent bien 😉 Alors que le toucher est, des cinq sens, celui qui est le plus difficile à leurrer.

Par : Lio de France / DG

Post Scriptum : Et vous, chère lectrice, cher lecteur, qu’avez-vous à nous dire au sujet des formalités administratives ?

Angela Ponce, une trans Miss Espagne 2015 ?

Si la société n’est pas éduquée pour la diversité, Angela Ponce a tout fait pour que cela change, portée par son rêve de devenir la représentante espagnole de Mis Monde 2015, concours qui s’est déroulé en Chine en décembre 2015. Après avoir été un petit garçon qui jouait à la poupée, elle a souhaité à devenir une femme qui aspire à être … une fille comme les autres. Et sur ce plan elle a plutôt bien réussi. Enfin à vous d’en juger.

Angela Ponce Double Genre

ARTICLE

DIVERSITÉ – Elle est née avec un corps de garçon mais, dimanche 25 octobre, Angela Ponce voulait devenir la première miss à pouvoir représenter l’Espagne pour le concours de Miss Monde 2015 qui se déroulera en Chine le 19 décembre 2015.

Actuelle miss Cadiz, elle s’est battue pour devenir la première miss transgenre à porter les couleurs de son pays, espérant au passage aider à améliorer la visibilité de cette communauté dans la société, mais n’a cependant pas réussi à se hisser parmi les dix finalistes et a finalement dû quitter la course.

« Ce n’est qu’un concours, une couronne, mais je vais continuer mon combat », a déclaré la jeune femme après son élimination, entourée de ses amis et de sa famille.

« Je n’ai rien à cacher »

« La société n’est pas éduquée pour la diversité. C’est ce qui m’a décidé à en parler publiquement. Je suis ici, et je ne suis pas un cas rare, j’ai seulement une histoire différente. Une femme dont la vie s’est passée d’autre manière, mais qui reste une femme », expliquait-elle dans une interview à l’agence EFE avant le concours.

Née à Séville, elle se disait fière de représenter Cadiz, la province où elle passe l’été tous les ans. Remporter le concours de dimanche la motivait pour faire la promotion de l’Espagne mais aussi pour faire connaître la Fondation Daniela, dédiée à la sensibilisation de la cause transgenre.

« Je me suis présentée au concours comme Angela Ponce et si je gagne ce sera en tant qu’Angela Ponce. J’ai raconté mon parcours car cela fait partie de mon histoire et je n’ai rien à cacher. Quand ils m’ont proposé de travailler avec la fondation je me suis dit, ‘pourquoi pas?' », racontait-elle.

Les précurseurs au Canada et en Europe

Pour cette organisation, Angela suit le chemin, de plus en plus commun, ouvert par les autres miss comme Jenna Talackova, Miss Vancouver 2012 au Canada, ou par des agences comme The Atlantic, spécialisée dans les tops transgenres.

« Il y a encore peu, la plupart des gens pensait que les transgenres ‘apparaissaient’ d’un coup, au sortir de l’adolescence, et beaucoup imaginaient aussi qu’il s’agissait d’une perversion. Petit à petit, grâce aux médias et aux familles de transgenres, ces mythes ont une tendance à disparaître, mais il reste encore beaucoup de travail », estime Africa Pastor, la vice-présidente de la Fondation Daniela.

Son histoire, Angela l’a déjà racontée plusieurs fois: après avoir toujours su qu’elle n’était pas un garçon comme les autres, elle a changé de sexe en avril 2014 pour enfin devenir une femme. Maintenant , à 23 ans et avec des mensurations de rêve (90-61-90), elle travaille comme modèle professionnelle et aussi dans le restaurant de ses parents. Son prochain objectif? Aller à l’université pour étudier l’anglais.

« Personne ne m’a jamais dit ‘non' »

« J’ai toujours eu le soutien de ma famille et cela a été très important. Quand j’étais petite, je me souviens d’être allée au supermarché avec mes parents qui me disaient de choisir un jouet. J’allais directement prendre une poupée Barbie et leur disait: ‘c’est ça que je veux’. Ils n’ont jamais dit ‘les garçons jouent au ballon et les filles préfèrent les poupées’. Mon père m’aidait à la monter avec moi. J’ai de la chance », dit-elle.

Elle aimait mettre les robes de sa mère, danser et jouer avec ses poupées, mais elle a fait sa première communion dans un costume d’amiral et « heureuse » puisqu’elle ne pensait pas un jour devenir femme. Ce n’est qu’à l’age de 11 ans qu’elle a commencé à chercher et à découvrir la transsexualité et à se dire qu’elle se battrait pour être « elle-même ».

Angela raconte ne pas avoir subi de la discrimination à l’école, mais avoir beaucoup souffert d’incompréhension . « Il y avait des gens qui m’insultaient, pensaient être mieux que moi, et me regardait d’en haut, par-dessus mes épaules. » La miss veut donc se battre pour que les jeunes aient plus d’information, même « s’il y a encore des gens qui ne connaissent pas la transsexualité, que plusieurs associent encore aux travestisme », regrette-t-elle.

« Ici mes collègues me disent qu’elles avaient une autre idée de la transsexualité avant de me rencontrer. » Angela rêve maintenant que des histoires comme la sienne deviennent normales et que la société accepte la diversité existante.

Par : Huffpost
Publié le : 26/10/2015 | 18h57 CET
Titre original : « Angela Ponce, la candidate qui voulait devenir la première miss transgenre à représenter l’Espagne. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : HuffingtonPost.fr

Takéo veut séduire Senkichi, un trans

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L’école de la chair, de Yukio Mishima

Japon, dans les années 1960. Taeko est créatrice de haute couture, divorcée, trentenaire, riche. Elle est dans son univers parmi la bourgeoisie, l’aristocratie et le monde de la mode (surtout française : on pourra noter Christian Dior ). En mal de distraction, elle s’ennuie et cherche un homme pour la satisfaire et la divertir, lassée des étudiants de bonne famille et des hommes de son âge, elle se tourne vers les bars de travestis et les endroits sordides.

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Pour un homme comme pour une femme, « être aimé » est tout à fait différent d’« aimer ». Taéko commençait à en prendre conscience depuis sa liaison avec Senkichi. Ces deux sentiments faisaient partie de deux univers totalement étrangers l’un à l’autre.

Taeko avec ses amies,appelées “Beautés Toshima”, ce club de femmes trentenaire se partagent leurs aventures, leurs états d’âme. Au cours d’un de ces dîners dans un bar homosexuel, Taeko décide de séduire Senkichi, le beau barman du “Hyacinthe”, une boîte homosexuelle tenue par des travestis. Comme Taéko est attirée sexuellement mais aussi par esprit de possession, elle veut plus qu’une nuit de passage. Son désir devient rapidement plus qu’une simple envie de coït, elle souhaite façonner Sen. Elle plonge dans une relation d’une manière dramatique, souhaitant contrôler son jeune amant Sen. Par des cadeaux, des promesses, des règles qu’elle institue. Tel un jouet, elle souhaite le transformer, le faire progresser pour l’entraîner auprès d’elle dans la société des gens riches et célèbres et surtout loin du bar gay le “Hyacinthe”.

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La volonté passionnée que Taéko avait d’éduquer Senkichi comportait une perpétuelle contradiction. Derrière l’envie de lui faire retrouver la fierté d’un étudiant vertueux, se dissimulait un autre désir : celui d’écraser, de réduire à néant son indomptable orgueil, apanage unique du monde de la chair et de l’ombre, en l’attirant brutalement en plein soleil, dans le monde ordinaire. Elle voulait lui apprendre que, dans le monde normal, un simple étudiant, fût-il beau comme un dieu, n’avait aucun pouvoir

Un incompréhensions intrinsèques lie ce couple mal assorti, le désir de la femme d’âge mure pour un garçon terriblement beau mais terriblement égoïste qui a décidé de monter dans l’échelle sociale en promouvant son corps. Bisexuel il a des rapports avec les clients des deux sexes via son travail de barman dans un bar gay. La rencontre avec Taéko n’est pour lui qu’un tremplin pour une vie meilleur.

On retrouve la fascination pour la beauté, le stress émotionnel (rancoeur, inquiétude) de Taéko éperdu d’amour devant un dieu de beauté. L’envie de détruire (vision de mort) cet objet si elle ne peut le posséder. Des thématiques courantes chez Mishima.

Ce roman n’a pas été traduit en anglais, mais un film a été tourné avec Isabelle Huppert dans le rôle de Taeko.

Un roman écrit en 1964 dont je vous recommande la lecture.

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Extraits :

Pour un homme comme pour une femme, “être aimé” est tout à fait différent d’ “aimer”. Taeko commençait à en prendre conscience depuis sa liaison avec Senkichi. Ces deux sentiments faisaient partie de deux univers totalement étrangers l’un à l’autre. Taeko était mise pour la première fois devant cette vérité effrayante de la vie humaine.

La joie furieuse que l’être aimé éprouve à se profaner peut atteindre des profondeurs insondables. Et l’être qui aime est condamné à suivre, entraîné dans une perpétuelle descente aux enfers.

« Quoi ! Cette vieille folle ! Dès qu’on gratte un peu le vernis, ce n’est qu’une nymphomane, et pourtant, attention, quelle fierté ! Et allez-y que je te flatte, que je te ménage, mais en réalité, elle n’a pas d’autre idée en tête que de faire de moi un instrument sexuel ! Et, tenez donc, avec ses faux airs modestes, eh bien, son visage déjà plein de petites rides est tout bouffi de vanité ! Non mais, regardez-la ! Il ne va pas falloir beaucoup de temps avant qu’elle jette aux orties son orgueil, et tout le reste, et qu’elle se retrouve agrippée à mes jambes velues, tout en larmes… »

Mais le cœur humain est si complexe que, plus ils se faisaient de mal, plus, c’était certain, leurs cœurs se rapprochaient. Chacun de ces échanges, qui frôlaient le pire, inspirait à Taéko un peu de peur, de colère, de dégoût. Mais elle pouvait sentir aussi, au fond de leurs paroles, couler un flot de tendresse que rien ni personne n’aurait su contrarier.

Elle prenait sans cesse les devants, et cette manie empêchait l’autre de parler, lui rendait plus difficile encore les mots gentils. Bref, elle ne savait pas attendre.

Références du livre :

Edition originale : 1964
Titre original : MIKUTAI NO GAKKÔ, 肉体の学校,
The School of Flesh, 1964
Editeur : Gallimard, 1993
Traduit du japonais par : Yves-Marie et Brigitte Allioux

Références de l’article :

Par : BookManiac.fr / nounours36.wordpress.com
Publié le : 23.01.2016
Titre original de l’Article : l’école de la chair de Yukio Mishima
Note : *****
SOURCE : WordPress.com

Les Travestis et la Loi sur le Travail ?

Encore un exemple de discrimination à l’encontre d’un travesti qui accomplissait bien le travail pour lequel il était payé, mais dont la direction omnipuissante s’est crue autorisée à imposer ses vues sur un aspect strictement privé de son employé. En effet, dans ce cas l’homme en question était habillé avec les vêtements de son sexe d’origine et ne portait des accessoires féminins que de façon quasi invisible. Est-ce que la loi protège les travestis qui comme tous les citoyens du monde, ont droit au travail ?

ARTICLE

Muté car il s’habille en femme

Muté, puis dans l’impossibilité d’accéder à son nouveau poste, Michel dénonce une discrimination

­Le PDG : “Rétrogradé pour des raisons légitimes”
­Près de 1.000 personnes transsexuelles déclarées ­25 % de discrimination à l’emploi en Belgique

BRUXELLES : Michel Demuylder, 41 ans, porte des prothèses mammaires et de la lingerie féminine en dessous de ses vêtements d’homme depuis longtemps sur son lieu de travail, au Grand Optical du Woluwe Shopping Center. L’employé, passionné par son métier. explique :

“Tout a toujours été discret durant deux ans, on ne remarquait rien, et je n’avais aucun problème à discuter de cela avec mes collègues. »

Cependant, un jour, la direction l’appelle dans son bureau et son boss lui annonce en juin 2010 :

“Tu as choqué un collaborateur ; tu n’es plus crédible !”

Par : @Danielle_1959
Publié le : 19/10/2010
Titre original : « Muté car il s’habille en femme. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : DailyMotion / RTL – TVI

Avec du rouge, ça bouge !

Pourriez-vous imaginer la cape d’un torero dans des tons de bleu ? le centre d’une cible peint en jaune ? un camion de pompier de couleur verte ? le bouquet d’un amoureux composé de roses noires ? Non, toutes ces choses sont rouges et ce n’est pas par hasard ! Car indéniablement, le rouge attire l’oeil.


ARTICLE 1/5

Pourquoi les hommes préfèrent les femmes vêtues en rouge ?

Les femmes en rouge attirent davantage les hommes ! Des chercheurs américains auraient établi scientifiquement les raisons pour lesquelles les hommes préfèrent les femmes habillées en rouge. Le rouge attire les hommes. Le phénomène est connu, mais des chercheurs américains de l’Université de Rochester en auraient établi les causes concrètes. Cette étude, publiée par The Journal of Experimental Social Psychology, démontre scientifiquement que les messieurs considèrent inconsciemment que les femmes vêtues en rouge sont plus portées sur le sexe que celles habillées d’une autre couleur. Ces femmes en tenue écarlate seraient donc plus stimulantes pour les hormones mâles.

Pour prouver ce constat de notoriété publique, ces universitaires ont mis au point une expérience. Ils ont présenté à des cobayes masculins la photo d’une jeune femme, tantôt drapée en rouge, tantôt vêtue de blanc. Ces volontaires ont dû répondre à une seule question qui a été la suivante : sur une échelle de 1 à 9, cette femme vous semble-t-elle intéressée par le sexe ? Résultat, la photo de la femme en rouge remporte la palme haut la main. Les scientifiques de Rochester ont alors conclu que les hommes sont conditionnés à associer le rouge à la fertilité et donc, au sexe, selon la même source. Ce serait un phénomène génétique qui provoque un stimuli visuel, mais également culturel et évolutif avec la transmission d’un comportement de génération en génération. Pour la gent masculine, les femmes habillées de rouge présenteraient une réceptivité sexuelle plus flagrante que les autres.

Par : Sébastien Courtin
Publié le : 01.03.2012
Titre original : « Pourquoi les hommes préfèrent les femmes vêtues en rouge. »
Copyright : © Gentside
SOURCE : Gentside.com


ARTICLE 2/5

MoulinRouge  Double Genre Caroline Raynal

Pourquoi les femmes en rouge excitent les hommes.

Des psychologues américains et autrichiens ont mené une expérience qui explique pourquoi les hommes trouvent les femmes habillées en rouge plus «sexy».

Mesdames, si vous voulez qu’un homme vous trouve attirante, il est une solution simple : s’habiller en rouge. C’est la conclusion surprenante à laquelle sont arrivés deux psychologues américains, Adam Pazda et Andrew Elliot, de l’université de Rochester, qui ont monté un protocole d’étude avec leur confrère de l’Université d’Innsbruck (Autriche), le Pr Tobias Greitemeyer.

En soumettant 96 hommes à une batterie de photos de femmes portant des vêtements de différentes couleurs, les chercheurs se sont aperçus que les femmes en rouge étaient systématiquement jugées plus attirantes que lorsqu’elles portaient les mêmes vêtements mais d’une autre couleur.

Plus grande disponibilité sexuelle

L’une des explications vient peut être aussi du fait que les femmes en rouge étaient jugées plus réceptives sexuellement. Peut-être le sont-elles d’ailleurs!? C’est en tous cas une éventualité que n’écartent pas les chercheurs en se basant sur d’autres études qu’ils sont en train de mener.

L’idée que les hommes trouvent les femmes en rouge plus sexy avaient été avancée par Andrew Elliot et Daniela Nesta (Université de Rochester, elle aussi) en 2008 ; mais Pazda et ses collègues voulaient tester l’explication selon laquelle cet effet pouvait être dû à la perception d’une plus grande disponibilité sexuelle des femmes en rouge.

«C’est exactement ce que nous avons trouvé», a expliqué au Figaro Adam Pazda, «les hommes perçoivent les femmes en rouge comme plus ouvertes et intéressées par des rencontres sexuelles. Cette perception est la variable clé qui explique l’attractivité».

Le moment de la soirée

En dehors de la couleur, quelles sont les autres découvertes des scientifiques en matière de séduction? Tout d’abord certaines caractéristiques physiques contribuent à accroître l’attractivité, par exemple un visage symétrique ou un rapport taille/hanche proche de 0,7 (le tour de taille mesure 70 % du tour de hanche). Mais il existe d’autres paramètres plus contextuels. Par exemple, le moment de la soirée.

Deux psychologues américaines de l’université du Dakota du Nord ont montré, en s’installant dans un bar d’étudiants, que plus la soirée progresse et plus les femmes séduisantes voient leur note d’attractivité grimper. Malheureusement, les femmes jugées peu attractives en début de soirée ont un coefficient de séduction qui baisse à mesure que l’heure tourne. Des effets qui ne sont pas liés à la consommation d’alcool.

Selon des recherches menées ces dernières années, il existe d’autres façons simples d’augmenter son coefficient d’attractivité pour une femme. S’habiller de façon provocante, ce qui ne surprendra personne, mais aussi être extravertie, honnête ou simplement souriante.

A noter que l’effet sexy du rouge marche aussi pour les hommes. Sur une échelle de neuf, les hommes habillés en rouge gagnent un point dans l’esprit des femmes, selon des travaux publiés en 2010. Cette année là, des chercheurs suédois montraient également qu’après une bonne nuit de sommeil, on était jugé plus séduisant.

Par : Damien Mascret / Le Figaro
publié le : 27.02.2012
Titre original : « Pourquoi les femmes en rouge excitent les hommes. »
SOURCE : LeFigaro.fr

ARTICLE 3/5

JessicaRabbit DoubleGence
Jessica Rabbit, la femme de Roger Rabbit

Sexualité : pourquoi les femmes en rouge attirent davantage les hommes.

Les hommes préfèrent le rouge. C’est ce que révèle une étude menée par deux psychologues américains, Adam Prazda et Adrew Elliot, de l’Université de Rochester (New York). Les femmes vêtues de rouge seraient plus sexy que les autres.

L’enquête a été menée auprès de 96 hommes. Un échantillon de photos de femmes protant des vêtements de couleurs différentes leur a été soumis. Les femmes habillées en rouge étaient systématiquement jugées plus attirantes que lorsqu’elles portaient le même vêtement mais dans une autre couleur.

Une plus grande disponibilité sexuelle

Pour les hommes, les femmes vêtues de rouge seraient plus réceptives aux avances sexuelles, et donc plus « sexy ». « Les hommes perçoivent les femmes en rouge comme plus ouvertes et intéressées par des rencontres sexuelles. Cette perception est la variable clé qui explique l’attractivité » ont expliqué les deux psychologues.

Il est à noter que l’effet « séduction » du rouge est aussi valable pour les hommes.

Par : La Dépêche
Publié le : 01.03.2012 | 11:29
Titre original : « Pourquoi les femmes en rouge
attirent davantage les hommes. »
SOURCE : LaDepeche.fr

ARTICLE 4/5

Les hommes vêtus de rouge attirent plus les femmes.

Après avoir démontré que les hommes étaient plus attirés par les femmes qui portaient du rouge, voilà que l’on découvre que le rouge a le même effet sur les femmes.

Selon une étude menée à la fois aux États-Unis, en Autriche, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Chine, les hommes vêtus de rouge donneraient l’impression d’être plus puissants, séduisants et attirants. Toutefois, cela ne les rend pas plus aimables, gentils ou sociables, affirme le Journal of Experimental Psychology : General. Le rouge ne fonctionne que sur le pouvoir d’attraction, et l’impression est la même, peu importe le pays.

« Nous avons découvert que les femmes voyaient les hommes en rouge comme dotés d’un statut plus élevé, plus susceptibles de gagner de l’argent et de monter dans l’échelle sociale. Et c’est ce jugement de statut élevé qui provoque l’attirance », mentionne Andrew Elliot, professeur de psychologique à l’Université Rochester aux États-Unis.

« Nous réfléchissons typiquement à la couleur en termes de beauté et d’esthétique, mais la couleur délivre aussi une signification, et modifie notre perception et notre comportement de façon importante, sans que nous en ayons conscience », ajoute-t-il.

Par contre, lorsqu’il s’agit de compétition, la couleur rouge provoque plutôt la méfiance et de piètres performances.

Conclusion de Double Genre : The women says honey – always to « Men in Red » – only for their money – not to go to bed.

Par : Plaisirs Santé / Canada
Publié le : 2015 ?
Titre original : « Les hommes vêtus de rouge attirent plus les femmes. »
SOURCE : Plaisirssante.ca

ARTICLE 5/5

Le rouge serait-il la couleur fétiche des travestis ?

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En ce qui concerne les travestis, le rouge est aussi la couleur phare de sa garde robe. Selon moi, c’est certain, de la tête au pied. Car quel est celui qui n’a pas rêvé :

  • d’un rouge à lèvre rouge vif que l’on pourra faire scintiller avec une fine couche de gloss ?

  • d’une perruque rouge ou rousse, des cheveux couleur de feu pour allumer le désir chez l’autre, et ce dès le premier regard ? Si vous n’êtes pas convaincus, jetez un coup d’oeil à cet article très détaillé d’Alexia, sur les rousses, à moins que vous n’ayez la frousse ?

  • d’un chemisier rouge comme celui de Lethal, le transformiste admirablement bien interprété par l’acteur Miguel Bosé, dans le film culte Talons Aiguilles de Pedro Almodovar ?

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  • d’une mini jupe rouge ou écossaise sur des bas blancs ou d’une robe rouge moulante en tissus à la fois fluide, souple et élastique portée avec une paire de fins bas résille ?

  • d’une paire d’escarpins rouges à hauts talons fin de 15 cm en cuir vernis rouge éclatant ?

  • et enfin, si le fond de l’air et frais un beau manteau rouge cerise comme celui d’Audrey, un joli petit bonnet rouge et une écharpe de laine rouge avec des gants de suédine rouge ?

Par : Lio de France / DG

S O N D A G E

Quelle couleur dominante, préférez-vous voir porter par votre chéri(e) ?

Pauline Roland : Le travesti en BD

Voilà une petite bande dessinée bien sympathique : c’est l’histoire d’un certain Claude, agent immobilier de 42 ans qui se transforme depuis quelques temps en Priscilla, pour des raisons qu’il explique à une copine souhaitant lui poser toutes les questions relatives à son changement de statut.

Le scénario représente bien les caractéristiques du parcours classique du travestisme : souvenirs d’enfances, emprunt de ses vêtements à la mère, puis à l’épouse – quand c’est possible 😉 – petit tour de piste en solitaire, du placard au salon, puis premières sorties nocturnes et révélation de tous les champs du possible d’une vie de femme qui ne pourraient être résumés dans une encyclopédie, car travesti ou pas, les destinées humaines ne sont-elles pas infinies ?

ARTICLE

Agenaise, Pauline Roland vient de réaliser un court-métrage. Ce film d’animation de 12 minutes raconte la vie de Claude-Priscilla et s’appuie sur plusieurs témoignages. À voir.

Chérie(e), rends-moi mes collants. » Le titre de ce court-métrage annonce la couleur ou plutôt cache bien son jeu. Écrit et réalisé par Pauline Roland, agenaise qui vient juste de fêter ses 25 ans, ce film de 12 minutes et 6 secondes raconte les tribulations d’un travesti (1).

Inscrit au Off du festival des Rencontres internationales Henri-Langlois de Poitiers, lequel rassemble tous les films de fin d’études, ce court-métrage a manqué d’un cheveu le prix du public.

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« Je suis heureuse, car c’est le résultat de huit mois de travail intensif avec mon ami, Vivien Raynal », savoure Pauline Roland. Elle a fait oeuvre de journalisme avant d’user ce qu’elle aime le plus, c’est-à-dire ses crayons de couleur mélangés à une belle dose d’excentricité, d’humour, d’humeur, de dextérité et de sueur.

Son film d’animation narre le quotidien d’un homme marié, deux enfants, une maison, un chat, un chien et un hamster, mais qui a une double vie. Dans ces douze minutes nourries de témoignages, Claude, agent immobilier, se préfère dans la peau de Priscilla. Tout a commencé, en fait, quand petit, son institutrice pour le punir, plaçait le petit écolier d’alors sous son bureau.

Clandestin, à part entière

« C’est une histoire de schizophrénie d’une extrême sensibilité. Je me suis surtout appuyée sur le témoignage d’un homme qui m’a toujours parlé en tant que femme. Cette personne est double, à la fois Claude et Priscilla, mais jamais en même temps. Nos échanges n’ont été que téléphoniques. »

Mais pourquoi s’intéresser à la vie des travestis ? « C’est dans le cadre de mes études à Poitiers (2), que je viens de terminer. J’ai développé une thématique autour du sexe. Mon premier court-métrage s’intitule  »Les seins de ma mère ». Sinon, le personnage du travesti me fascine. Je veux essayer de comprendre ce qu’il révèle. Le travestissement, c’est aussi l’art du transformisme. »

« Un travesti, c’est quelque part un clandestin, une personne unique à double identité à part entière et double. L’extrême, c’est devenir transsexuel. Là, Claude-Priscilla a une vie banale, mais il garde caché au fond de lui un grand secret. Un non-dit. Il est partagé entre l’appréhension de se faire découvrir et l’envie de le dire. Mais il a peur de tout perdre », commente Pauline Roland.

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Le choix du prénom de Priscilla n’est pas né du hasard. Il fait référence au film australien de 1994 « Priscilla, folle du désert » réalisé par Stephan Elliot. « C’est un film culte. On pourrait aussi parler du film avec Marylin Monroe  »Certains l’aiment chaud » de Billy Wilder », poursuit la jeune agenaise. En France, le film de Bertrand Blier « Tenue de soirée » avec Michel Blanc et Gérard Depardieu avait, en 1986, suscité beaucoup de commentaires, voire créé la polémique.

Un livre pour les enfants

Pauline Roland va tourner la page de Poitiers et part vivre dans l’Aude. « Dans un premier temps, je vais me remettre à l’exclusive à mes dessins. Ça m’a trop manqué. Je vais rester dans le même ton, c’est-à-dire avec mes  »saloperies » tournées vers le rire, la dérision, mais juste à titre perso et pour mes proches. Je suis désormais illustratrice à mon compte, déclarée à la Maison des artistes », sourit-elle.

Et ô bonheur, elle vient d’obtenir un prix pour un livre d’enfants. « Je vais être éditée. Oui, c’est le grand écart ! C’est comme Zep, et sans me comparer à lui, le papa de  »Titeuf ». Je viens de changer tout mon blog (3) », raconte Pauline Roland.

Elle tourne donc la page. Mais elle garde ses crayons.

Voir la Vidéo sur Viméo :

Notes

(1) « Chéri(e), rends-moi mes collants », court-métrage
réalisé par Pauline Roland et Vivien Raynal (Lakolyn)
2) Elle est diplômée de l’École européenne
supérieure de l’image. l’IERESI est à Poitiers.
(3) Le blog : http://thisispolet.daportfolio.com/

Par : Maryan Charruau
Publié le : 29.12.2012 | 06h00
Titre original : « Le travesti me fascine. »
Commentaires : Lio de France / DG
SOURCE : SudOuest.fr

Les produits pour femmes sont-ils plus cher ?

A la maternité, nous sommes tous différenciés dès la naissance par des étiquettes bleues ou roses selon notre sexe. Aurait-on pensé que cette simple distinction par des couleurs puisse perdurer sur les étiquettes des prix des produits destinés aux deux genres ? Les produits destinés aux femmes seraient-ils vraiment plus chers que ceux qui s’adressent à la gente masculine ?

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Détail d’un tableau du peintre Fromanger

Pourquoi un rasoir ordinaire, au manche en plastique rose et à deux lames, à priori destiné à faire de belles jambes à madame, couterait-il plus cher qu’un autre rasoir ordinaire à deux lames, au manche plastique dans les tons de bleu, pour éliminer la barbe de monsieur ?

C’est ce que les associations de défense de la parité homme-femme dénoncent comme la « women tax » (taxe sur la femme) qu’elles estiment de 7 à 17 %.

[Si le lien ne fonctionne pas automatiquement
Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir la VIDEO (50:15)]
http://pluzz.francetv.fr/videos/le_prix_a_t_il_un_sexe.html

SONDAGE Double Genre : votez massivement 😉

Cliquez sur « View Results » pour visualiser les résultats de ce sondage.


Par : Pluzz France TV
Diffusé le : dimanche 13.03.2016 | 20h45
Titre Original : « Le prix a t-il un sexe ? »
Commentaires par : Lio de France D/G
SOURCE : Pluzz.FranceTv.fr

Michou, sept ans de trottoirs d’Abidjan

Coluche nous rappelait* que « Dieu a dit : il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile… Et puis il a ajouté : il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur ! »

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Eh bien pour les jeunes travestis de la Côte d’Ivoire, c’est un peu pareil. En plus d’avoir été rejeté par leur famille, ils doivent endurer le mépris d’une clientèle qui compte obtenir leurs faveurs de façon non protégée avec quelques francs CFA de plus, des voyous qui les volent, des policiers qui les abusent et l’état qui au nom des « bonnes moeurs » s’en moque éperdument, ne leur adressant qu’une chose : une fin de non recevoir.

Et Coluche de conclure* : « Bob, il dit toujours : si la société nous rejette, c’est parce qu’elle veut oublier que c’est elle qui nous a créé.

  • Le blouson noir, album Coluche : l’intégrale, vol. 2, 1989 chez Carrère.

ARTICLE

ABIDJAN (AFP) – Une démarche aguicheuse dans un pantalon de cuir moulant, un petit haut doré qui scintille sous la lumière blafarde d’un réverbère de la zone 4 à Abidjan. Yasmine attaque sa nuit de travail, comme des centaines de prostituées, à cette exception près que Yasmine est un homme.

A l’instar de ses copines Michou ou Sissi, avec qui elle partage un bout de trottoir dans ce quartier tout à la fois zone commerciale et haut lieu de la nuit abidjanaise, le jeune travesti vit la nuit. Le jour, Yasmine se repose et surtout se terre chez elle, à l’abri des quolibets.

« La nuit, je suis en travelo, la journée en homme. Mais c’est habillé en femme que je me sens le plus à l’aise », explique le travesti de 23 ans qui se prostitue depuis six ans, avant d’ajuster sa perruque façon Naomi Campbell.

« C’est très mal vu ici. On t’insulte à longueur de temps. Souvent, je me demande pourquoi je suis devenu comme ça », poursuit le jeune homme.

Les insultes, les brimades, Yasmine, Flora, Monica les racontent de leurs voix haut perchées avec la monotonie de la banalité.

Mais leurs récits sont aussi peuplés de violences physiques. Les coups de leurs proches parfois, ceux des forces de l’ordre souvent.

« Il arrive que les « corps habillés » (forces de l’ordre) viennent nous voir et nous obligent à nous déshabiller dans la rue », explique Yasmine.

« Les corps habillés s’en prennent très souvent à nous », renchérit Michou, sept années de trottoir. « Ils nous maltraitent, il nous prennent notre argent dans notre sac à main. Parfois, ils nous demandent des faveurs. Et puis, on peut nous mettre au violon pour quatre ou cinq jours », décrit, résigné, celui qui arbore un ruban de taffetas noir en guise de collier.

Répudiés par leurs familles, jetés à la rue, la prostitution est bien souvent leur seul moyen de survie.

« Quand la famille sait ce que tu es, elle te rejette. Tu n’as pas d’autre solution que de réussir », explique Michou avant de nuancer: « tu es rejeté, mais quand tu ramènes de l’argent à la maison, là, il n’y a plus de problème ».

Il est 23H00, encore un peu tôt pour les clients. Une voiture s’engouffre dans la rue et passe à la hauteur du travesti. Des vitres baissées s’échappent une musique de boîte de nuit, des rires francs. Et des insultes.

« Faut pas faire attention. C’est des Libanais. Parfois ils s’amusent à nous lancer des bouteilles », raconte Yasmine, blasée.

Leur clients sont Ivoiriens, européens, Libanais. Les passes se font dans les hôtels du coin. « Mais c’est pas toujours possible. Certains hôtels nous refusent. Alors, on fait ça dans des couloirs discrets ou sur les rails, à l’air libre », raconte Michou.

Travivoirien

Les travestis de la zone 4 ont été il y a peu approchés par une association pour les sensibiliser à l’usage du préservatif, dans un pays déjà durement touché par l’épidémie de VIH-sida, avec officiellement 570.000 séropositifs et un taux de prévalence de 7% selon l’Onusida en 2003.

« On est conscients du risque. Mais les clients demandent très régulièrement des relations sans capote. Ils doublent la mise (de la passe) et pour certains d’entre nous, ça ne se refuse pas, » explique Michou.

« Fatigués », les travestis de la zone 4 soutiennent le projet associatif de deux jeunes homosexuels ivoiriens, Fabrice et Issouf, qui tentent de monter une structure baptisée « Association ivoirienne des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels » (AIL) afin de réclamer un peu plus de considération et d’obtenir que les commissariats enregistrent leurs plaintes.

Dans un courrier adressé courant mars aux deux membres fondateurs, le ministère de l’Intérieur a rejeté leur demande d’enregistrement, au motif que « ce genre de sexualité est contraire aux bonnes moeurs ».

Par : Atlas Vista Maroc / © AFP Issouf Sanogo
Publié le : 29.04.2006 | 09:09:27 GMT
Titre original : « Les nuits à risque des travestis ivoiriens. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : AvMaroc.com
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Histoires de Talons Hauts

Les talons hauts sont-ils le summum de la féminité ? Aujourd’hui, nous pensons que oui, mais cette mythique, fantastique, fantasmatique chaussure à talons hauts, fut avant tout l’apanage des … hommes, et ce depuis les temps de la Chine ancienne, soit il y a plus de 5 000 ans, et paf ! sacré référence ! Quant à nous, les souliers à talons, ça nous botte, mais avoir des bottes sans talons, il n’en est pas question !

LeTransBleu
Photo (que nous avons) intitulée : LE TRANS BLEU 😉

ARTICLE 1

1588 – 1629. Les chaussures à talons hauts ont été portées par les hommes pendant des siècles dans le Proche-Orient, comme bottines d’équitation, comme selles celles de la cavalerie du Chah Abbas Ier le Grand, cinquième Chah séfévide de l’Iran qui, en cette fin du 16ème siècle, avait la plus grande cavalerie du monde et avait forgé des liens avec des dirigeants d’Europe occidentale, afin de vaincre son grand ennemi, l’Empire ottoman : [la Turquie de l’Erdogan de l’époque, quoi !]

Le Chah ayant envoyé des cavaliers qui portaient des talons hauts vers l’Europe, ces chaussures ont été adoptées par des aristocrates européens comme un symbole de leur statut social.

1533. C’est la date avancée de l’apparition des talons en France, lorsque Catherine de Médicis, très menue, fit venir d’Italie ses talons à l’occasion de son mariage avec le duc d’Orléans et se vit aussitôt imitée par les dames de la Cour.

SOURCE : LeSaviezVous.net

ARTICLE 2

  1. Louis XIV portait des talons de bois de 10 à 12 cm de hauteur, recouverts de cuir rouge, comme il était de mode en Europe depuis le début du 17ème siècle. Cette mode de talons appelés [rapporte t-on] « venez y voir » se répandit très vite chez les courtisans.

En fait, cette couleur rouge, viendrait de ce que Philippe de France, dit Monsieur, frère unique et plutôt efféminé du roi Soleil, était venu un beau matin au Palais avec des chaussures à talons maculées de sang, car il avait trainé on ne sait où (sang de boucherie ? ). Cela fit sensation au point de créer une nouvelle lubie dans l’aristocratie française … masculine.

LouisXIV
Photo du portrait officiel du Roi Soleil (ci-dessus) :

Les délicieux escarpins à talons rouges, à rubans et à brides arrières, portées par le Roi Louis XIV sur son grand portrait officiel sont très certainement inspirés des escapades des nuits parisiennes de Monsieur, son frère Philippe, dont un ami très proche, l’abbé de Choisy, alias la Comtesse de Barres, a rapporté dans l’un des ses innombrables outrages ouvrages, une plaisante chanson en verres vers, le concernant :

« Philippe est mort la bouteille à la main ;
Le proverbe est fort incertain
Qui dit que l’homme meurt comme il vit d’ordinaire ;
Il nous montre bien le contraire,
Car s’il fût mort comme il avait vécu
Il serait mort le vit au c*l. »

En plus d’être un travesti notoire, cet abbé était certes un lettré, doublé d’un « fin » poète.

Par : Lio de France
SOURCE : Double Genre

ARTICLE 3

1700. Les talons hauts français, fins et cambrés, furent concurrencés par les talons anglais plus robustes.

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1710 – 1725. Voici (ci-dessus) une chaussure de fabrication française de cette époque, en brocart d’or et avec un talon haut recouvert de chevreau noir (Bayerisches Nationalmuseum)

Album Késako: Talons et leur histoire : k22_image0-11.jpg

1700 -1725. Voila (ci-dessus) une chaussure de fabrication anglaise, à languette dentelée et à pattes se fermant par un ruban (Powerhouse Muséum de Sydney)Cachés par les robes longues, qu’elles soient à paniers, de ligne Empire, à crinoline ou à tournure, les talons de femme ne reviendront à la mode que dans le dernier quart du 19ème siècle.

Les bottiers reprennent alors la forme cintrée et évasée des talons Louis XV, d’une hauteur moyenne, en bois recouvert de cuir ou de tissu. Seules les chaussures du soir s’autorisent la couleur ; elles deviennent plus confortables par l’utilisation après 1870 d’une forme pour chaque pied, permettant une production de chaussures conformes à l’anatomie du pied.

1868 – 1875. Ci-dessus une paire de chaussures de la maison CHAUSSURES POUR DAMES J.A. PETIT, rue Saint-Honoré à PARIS, en chevreau bleu.

1888. En cette année s’ouvre la première usine américaine de fabrication industrielle de talons. Grâce à leurs brevets de machines à coudre révolutionnaires, les fabricants américains sont les premiers à produire à la chaîne nombre de leurs créations, rendant accessible à un large public, leurs modèles de chaussures.

Par contre, les bottiers français et anglais ont une longue tradition de fabrication manuelle, mais habiles artisans jusqu’à la fin du 19ème siècle, ils sauront conserver une clientèle huppée.

1911. C’est l’époque de la « chaussure tango » qui fait fureur et annonce …

1920… les escarpins fantaisie des années 20, emprunts au style Art Déco.

SOURCE : Les-modes-au-fil-du-temps.com

ARTICLE 4

Késako : talons d’escarpins des années 20

Les talons d’exception:

Sous la protection de Saint-Crépin, patron des cordonniers, nous vous invitons à la découverte de talons d’exception conçus par quelques bottiers et stylistes de mode qui, dans les années 20, ont mis leur savoir-faire et leur imagination au service de la mode et des grands couturiers français.

Le talon est la base fixée sous l’arrière du semelage du soulier.
Si le talon est fixé sous la semelle, on parle de talon rapporté.

Il existe deux sortes de talons : ceux fabriqués d’une seule pièce, généralement en bois (aujourd’hui en plastique) et ceux constitués de rondelles superposées en cuir, en caoutchouc ou en aggloméré de cuir, assemblées avec de la colle, des semences (petits clous) ou des chevilles de bois.

Voici un croquis indiquant les noms des différentes parties d’un escarpin.

Les talons français sont appelés talons bobine (par leur forme), talons Louis XV (par leur courbure évoquant les pieds des meubles Louis XV) ou talons PINET (du nom de leur inventeur)

Ces bottiers et stylistes d’exception participent à la conception de souliers sur mesure pour les grandes maisons de couture telles que POIRET, PAQUIN ou DOUCET.

Les bottiers français ont su prendre le pas sur les fabricants industriels des Etats-Unis, en répondant à la demande sans cesse grandissante de clients avides de nouveaux modèles modernes, confortables, élégants et aussi en empruntant à cette fantaisie Art Déco, régnant durant ces années folles.

Rédigé par : Daniel Labbé
Publié le : 04.2011.04
SOURCE : Les-modes-au-fil-du-temps.com

ARTICLE 5

 

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Talons pointus, pieds tordus  – je rigole 😉

Pour ce qui est des hauts talons en taille 42, 43, 44 et 45 ? pas facilement dénichables dans les magasins, mais sur la Toile, on trouve assez facilement de nombreuses marques de chaussures qui vous feront un joli pied :

– Högl, l’autrichienne pour les filles qui ont des « Große Füßer, »
– Remonte Dorndorff, l’allemande aux sympathiques sandales,
– Brenda Zaro, l’italienne (?) avec des jolis escarpins ouverts et à brides,
– Nine West, la chinoise qui fait des chaussures très originales,
– Only Maker, encore une chinoise qui est plutôt extravagante,
– Jonny’s, l’anglo-saxonne, très classique et chic,
– La Redoute, franco-chinetoc : pas cher, mais rares modèles trendy.
– Daxon, si vous rêvez de porter les chaussures de votre arrière grand mère

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« Jé souis fouuu du cho-co-lat Lan-vin ! » – Salvator Dali
heu, des sandales Lanvin !

Voilà ! en espérant vous avoir fait découvrir quelques marques dont la majorité fabriquent des chaussures en cuir, donc adaptables peu à peu à la morphologie de vos pieds. Amis trans Mtf, évitez les formes pointues qui allongent le pied, ce dont vous n’avez pas vraiment besoin. Choisissez plutôt des bouts ronds ou ouverts (peep toe). Enfin s’il est vrai que les talons hauts augmentent votre stature (et alors ?), ils vous font des petits pieds ; et ça, c’est plutôt sympa, non ?

Par : Lio de France, qui n’a pas d’actions dans la chaussure 😉

 

Du rouge à lèvres pour « honorer » les femmes ?

Attention, ça chauffe dans les cervelles de nos députés atteints de l’hERPèS, qui n’ont rien trouvé de mieux que de se barbouiller les lèvres avec du rouge, pour « honorer » les femmes en cette journée du 8 mars 2016.

Il est vrai qu’ils auraient pu faire pire en choisissant une couleur rose, comme la fleur que ceux « dits de gauche » qui vous assènent un coup de poing dans la gueule avec le logo de leur parti (pris). Pour ceux « dits de droite » – et dont le nouveau symbole affiche un drapeau français ou le blanc est plus important que le bleu et le rouge que le blanc, indiquant ainsi vers où penche le … déséquilibre – ce n’est pas mieux !

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Mais prétendre par ce geste lutter une bonne fois pour toute « Pour que le 8 mars ne soit plus le jour de rappel des tristes chiffres à changer », c’est se moquer du monde en général et des femmes en particulier. Quels résultats ont été obtenus depuis que la journée du 8 mars a été instituée en Journée Internationale des Droits de la Femme, par les Nations Unies en 1977 ? Nichts, 何もです, nothing, שום דבר, niente, Ничто, nada, لا شئ, que dalle !

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Les femmes ne sont-elles pas toujours sous-payées, humiliées, dénigrées, battues, violées, tuées ? Alors, quel spectacle ridicule et à la limite méprisant que de se faire photographier avec du rouge à lèvres devant l’objectif complaisant de son service de presse ? De plus, où sont les femmes sur la photo ? …

Où sont les Amazones ou autres égéries qui, le temps d’un cliché mémorable, auraient pu chevaucher en string et gode ceinture, cette batterie de politicards ? voici qui aurait eu de la gueule ! Des coups de fouet et une bonne séance de BDSM ? voilà qui aurait été un message fort à l’attention de la gente masculine qui aurait enfin vécu, quelques instants, le stress qu’éprouvent leurs compagnes, les 364 autres jours de l’année, pour peu qu’il y ait réellement une trêve ce jour là.

Au contraire, la plus part des hommes perdurent dans leurs efforts de contrainte de tout ce qui féminin, avec désormais l’hypocrisie supplémentaire de faire semblant de régler le problème avec l’institution d’une « journée spéciale femme », comme il y en a une pour les animaux ou le cancer ;  comme si d’être une femme était une maladie dont les hommes devaient se prémunir en sortant … couvert.


ARTICLE

Journée de la femme. Plusieurs députés se mettent du rouge à lèvre.
[Lèvre, sans « S », une ça suffit, faut pas déconner tout de même. 😉 Ndle]

  • Olivier Falorni, Denis Baupin, Jean-Christophe Lagarde, Christophe Borgel, Benoist Apparu, Fabrice Verdier, Jacques Krabal ont joué le jeu Mettez du rouge. 

Olivier Falorni (radical), Denis Baupin (Eelv), Jean-Christophe Lagarde (Udi), Christophe Borgel (P.S.), Benoist Apparu (Les Républicains), Fabrice Verdier (journaliste), Jacques Krabal (Radical de gauche) ont joué le jeu Mettez du rouge. | Capture Twitter.

Plusieurs députés dont Denis Baupin, Jean-Christophe Lagarde ou encore Benoist Apparu ont osé le rouge à lèvres pour participer à la campagne « Mettez du rouge ».

Souhaitant participer à la Journée internationale des droits des femmes, plusieurs députés, de tous bords, ont participé à la campagne « Mettez du rouge », en mettant du rouge à lèvres.

Olivier Falorni, Denis Baupin, Jean-Christophe Lagarde, Christophe Borgel, Benoist Apparu, Fabrice Verdier, Jacques Krabal, se sont ainsi retrouvés dans un studio du 9e arrondissement de Paris, et se sont fait photographier, les lèvres maquillées de rouge.

L’image, immortalisée, a ensuite été postée par les intéressés sur les réseaux sociaux avec cette légende : « Pour que le 8 mars ne soit plus le jour de rappel des tristes chiffres à changer ».

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Par : la rédaction de Ouest France
Publié le : 08.03.2016 | 21:17
Titre original : »Journée de la femme.
Plusieurs députés se mettent du rouge à lèvre. »
Commentaires par : Lio de France/ Double Genre
SOURCE : Ouest-France.fr
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Cet homme supportera t-il les talons ?

Que doit-on penser d’une personne qui chausserait des skis pour la première fois et après avoir pris le télésiège attaquerait, tout de go, une piste noire ? Chez moi, dans ma ville natale, les gens qui se livreraient à de telles « performance » se verraient gratifier d’un : « mais ce gonze, c’est un vrai calut. » [en Languedoc : calu, calut, caludo, caludasse = idiot, fada, fou …]

Même la femme la plus stupide, mais on sait que cela n’existe pas, n’est pas sans connaitre les règles du port des chaussures à talons.

Choisir la bonne taille en longueur, c’est bien, mais il faut veiller aussi à la largeur (les homme font souvent du G ou du H). Bien-sûr la hauteur des talons est importante : on ne part pas faire une virée shopping montées sur des talons de plus de 6 cm, à moins de vouloir séduire le vendeur, ce qui est tout de même facile : il suffit d’emporter dans son grand sac, une paire de rechange.

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Photo : La vie est courte, pas les talons – La vida es corta los tacones no

L’épaisseur du talon est aussi un facteur de confort et les « talons carrés » sont à la fois dans l’air du temps et forcément moins traumatisants que les fines aiguilles qui « s’embrochent » dans tout ce qui est à leur portée.

La forme de la chaussure et sa matière compte aussi pour beaucoup. Rien ne remplace une chaussure réalisée en 100% cuir, car le plastique est bien moins souple et blesse facilement les parties du pieds qui s’y adossent, sans parler du problème des mycoses liées à la transpiration (saupoudrez vos chaussures avec du talc pour bébé et vos pieds vous dirons merci.)

Dans le cas de notre journaliste calut, il a tout faux : sandales tressées, donc instables, et une certitude de récolter assez d’ampoules pour éclairer des nuits de douleurs. Porter des talons aiguilles, c’est dangereux et inconfortables pour se déplacer toute une journée où nos pieds vont fouler des sols très différents. Quel pilote irait faire le Paris Dakar en Ferrarri ? Je suis sûre que bien cornaquée par une pro de la chaussure, notre petit man passerait une agréable journée et comme le suggérait une de mes fidèles lectrices, ne voudrait plus les quitter et les porter au lit pour mettre un peu de piment dans ses ébats amoureux. Pauvre de lui, il ne sait pas à côté de quoi il est passé.


Article

VIDÉO. Cet homme porte des chaussures à talons pendant une journée et déclare vouloir « mourir »

INSOLITE – Pour certaines, c’est un plaisir, pour d’autres, c’est un enfer. Trop hautes, inconfortables, incommodantes… Les chaussures à talons sont aussi convoitées que détestées par la gent féminine. Afin de comprendre pourquoi les femmes se plaignent si souvent de douleurs aux pieds, un reporter vidéo a décidé de passer une journée entière à en porter.

Ce défi insolite et saugrenu nous offre des séquences hilarantes, à regarder ci-dessus. Brandon Cohen, qui réalise des vidéos pour le site BroBible, enfile donc une paire de sandales hautes qu’il est censé conserver durant 24 heures. Son but ? Montrer aux filles qu’elles sont des « mauviettes ». Mais comme il l’explique sur Youtube, tout ne s’est pas passé comme prévu. Il décidera en effet d’arrêter à 19h15 seulement.

« Je ne vais pas survivre »

Dès ses premiers pas en talons, le jeune homme, qui a visiblement de grandes difficultés à marcher, clame qu’il « souffre déjà tellement ». Le plus difficile reste pourtant à venir. Se rendre au travail en talons, conduire en talons… Tant d’épreuves qui définissent le quotidien d’une femme qui tient à ses escarpins. Brandon Cohen évoque leur humeur parfois massacrante, et se montre compatissant. « Je comprends mieux maintenant […] J’ai envie de tuer tout le monde […] Je mesure désormais l’importance de se garer près de la sortie », ironise-t-il.

Brandon ajoute: « C’est la version moderne du bandage des pieds en Chine », faisant ainsi référence à cette pratique asiatique très douloureuse, qui consistait à se bander les pieds pour réduire leur taille et leur donner la forme d’un bouton de lotus.

Le ridicule de la situation semble beaucoup amuser les passants, qui n’hésitent pas à le prendre en photo. D’autres l’interpellent et lui lancent des phrases telles que « jolies chaussures », ou encore « j’aime beaucoup vos chaussures ». Complètement à bout, Brandon Cohen se plaint: « Je ne vais pas survivre […] Je veux mourir. S’il vous plaît, laissez-moi mourir […] Je ne peux plus tenir debout. Mes jambes tremblent ». Selon la chronique qu’il a écrite suite à son expérience, c’était « la pire journée » de sa vie, et les filles sont « masochistes ».

Postée le 22 juin sur Youtube, la vidéo a déjà été vue 235.812 fois sur Youtube à l’heure où nous publions. Une internaute a même laissé un commentaire pour lui prodiguer quelques conseils: « Vous ne les portez pas de la bonne manière. Vous devez placer la pression ainsi que le poids de votre corps sur la plante de votre pied, et non pas sur le talon. C’est complètement à l’opposé de ce que l’on doit faire lorsque l’on porte des chaussures plates ».
Antidepresseur
DG : les talons ? un antidépresseur vraiment féminin 😉


Par : Alev Yildiz | Le Huff Post
Publié le : 26.06.2015 | 12:38 CEST
Titre original : « VIDÉO. Cet homme porte des chaussures
à talons pendant une journée et déclare vouloir ‘mourir’. »
Commentaires : Louboutinccll-162422 Lio de France | DG
SOURCE : HuffingtonPost.com
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PSTT .. Voila comment il faut archer avec des talons 😉

8.3 journée des femmes et des trans

Eh oui ! on s’invite dans cette journée dédiée aux femmes et à celles qui souhaitent s’y assimiler, parce que certains hommes sont des femmes comme les autres. 😉

TalonsAiguilles

Une fois n’est pas couture, coutume, parlons un peu de moa, Lio de France, car si je ne pas une vraie femme authentiquement éclose d’une culture in vivo, issue d’un cru biologique d’appellation contrôlée, je suis pour le moins … un Helix aspersa aspersa, un petit gris de Provence, un gastéropode terrestre, bref un escargot ;

non que je bave sur les pages de mon blog, encore que cette sécrétion intempestive n’aurait pas que des inconvénients, puisqu’il est désormais reconnu scientifiquement qu’elle possède la vertu de cicatriser les plaies (de la vie) ;

mais parce que sa particularité est d’être hermaphrodite. En effet, « un même individu est capable de produire des spermatozoïdes et des ovules, mais l’autofécondation étant impossible, il doit s’accoupler avec un partenaire. »

Préliminaires Lorsque deux escargots se rencontrent
et que la saison des amours bat son plein, il commencent par s’embrasser « baveusement »: ce sont les préludes

Après avoir épousé un femme cisgenre, (faut-il le préciser), cette charmante personne m’a quitté façon Petit Prince (de Saint Exupéry). Marie (on l’appellera ainsi), bien que née au pays du haschich, ne fumait (rien) ; fille d’un représentant en vin, elle ne buvait pas  (outre mesure), faisait beaucoup de sport (une athlète complète), mais son capital génétique n’était pas fameux. Aussi la maladie l’a emportée, alors qu’elle était encore une jeune maman, me chargeant de fait de m’occuper seul de notre fille de 7 ans.

Sans réel désir initial de quitter la tranquillité de mon célibat forcé (zéro tracas, zéro bla bla) , j’ai été tout de même été obligé d’adopter rapidement une vie de femme et suis illico devenue :

  • une vraie fée du logis, piégeant la poussière à la Marie-Pierre Casey :

>>  youtube.com/watch?v=fhI1zeDwoI0

  • une chef de cuisine … mais surtout de la pizza au four micro onde,
  • un plongeuse en apnée spécialiste … des vaisselles récalcitrantes,

GrandNettoyage

  • une technicienne de surface expérimentée,
    normal : récurer les viers, ça me connait ( 😦 oupss ! je sors.)
  • une addict des lessives qui lavent plus blanc…

    >>  youtube.com/watch?v=elL2-cdEjZA

  • une championne de la patte mouille, comme jadis une de mes tantes maternelles qui repassait sur le trottoir, devant son échoppe, tellement il y faisait chaud et humide.>

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–  habilleuse, admiratrice et manager des spectacles de danse de ma « petite » que j’accompagnais les mercredis après midi chez les mères de ses amies pour déguster des cookies, parler chiffons et de « leurs mecs. »

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Ajoutez à cela mon envie irrésistible de porter des bas et des talons,
des sous vêtements soyeux et à l’occasion un vrai dirndl bavarois.

Dirndl
Dirndl bavarois

  • ce qui aurait fait sûrement plaisir à ma trisaïeule, l’épouse de Philippe de France, frère gay du Roy Soleil, Madame Palatine avec laquelle je partage :

MadamePalatineDirndl
Madame Palatine

  • le goût immodéré de l’écriture, grande épistolaire reconnue pour les uns, « Commère du Grand Siècle » pour les autres ;
  • un visage aux traits plutôt masculins…
    … et avec tout ça, vous avez une nouvelle dame dans votre club 😉

D’ailleurs mon cas n’est pas unique. Il respecte la règle des 3 D
Décès – Divorce – Déménagement *
* Pas folle la guêpe, elle ne divorce pas de suite,
séparée de corps, et l’esprit tranquille, elle va vivre chez sa mère 🙂

08MarsJourFemme

Dans ces 3 cas prédédents, l’homo sapiens sapiens se retrouve seul dans sa caverne, sa caserne, sa cahute ou encore sa casbah et doit, faute de mourir de soif, de faim, de poussières diverses … assumer le rôle qu’il a, depuis la nuit des temps, dévolu à la femme dont je ne suis pas sûre qu’elle l’ait revendiqué.<


Et POUTINE, qu’est-ce qu’il en dit ?

Congratulation on International Women’s Day
by Vladimir Poutine — da!

Vladimir Putin congratulated Russia’s women on the International Women’s Day holiday.

Vladimir Putin: Dear women,

From all my heart, I congratulate you on International Women’s Day. Russia celebrates this holiday with particular love, probably more so than any other country. It is a holiday filled with gifts and flowers and with our warmest, fondest feelings for our mothers, wives, daughters, colleagues and all the women close to our hearts. After all, it is women who give us life and warm us with their love, support and care. It is women, with their dignity and compassion, who incarnate Russia’s true soul.
I want to say particular words of gratitude today to the women of the wartime generation. Your strength of spirit and your feats taught us to be real men and reach victory in spite of all the obstacles. Today’s women follow in your footsteps, succeeding in every field, in professional and creative careers and public work, and create a happy and comfortable environment for founding families and raising children.
Dear women, you possess a mysterious power: you keep up with everything, juggle a myriad of tasks, and yet remain tender, unforgettable and full of charm. You bring goodness and beauty, hope and light into this world. We are proud of you and we love you.
Once again, let me congratulate you sincerely on this holiday. I wish you days and years filled with joy. I wish you happiness.

Владимир Путин поздравил российских женщин с праздником – Международным женским днём.
В.Путин: Дорогие женщины!
Сердечно поздравляю вас с Международным женским днём. Этот праздник в России отмечают с особой теплотой. Пожалуй, как нигде в мире. Он наполнен подарками и цветами, самыми добрыми чувствами к нашим мамам, жёнам, дочерям, коллегам по работе – ко всем близким нашему сердцу женщинам. Ведь женщины дают нам жизнь, согревают своей любовью, поддержкой и заботой. Именно в женщине, в её достоинстве и милосердии раскрывается истинная душа России.
Особые слова признательности хочется сказать сегодня женщинам военного поколения. Ваша сила духа, ваш подвиг научили нас быть настоящими мужчинами, побеждать вопреки всему. Современные женщины вам под стать. Им всё удаётся: достигать вершин в профессии, в творчестве, в общественной деятельности, создавать радушную, комфортную обстановку в семье, воспитывать детей.
Вы, дорогие наши женщины, обладаете непостижимым секретом: всё успевать, справляться с огромным грузом забот и оставаться нежными, яркими, обаятельными. Вы приносите в этот мир добро и красоту, свет и надежду. Мы гордимся вами и любим вас.
Ещё раз от души поздравляю вас с праздником. Желаю побольше радостных дней и лет. Будьте счастливы.

Attention, biologique ou en transition, la femme 2016 a changé 😉


Par : Lio de France
Publié : ce jour
SOURCE : Double Genre.

Qui veut des petites tenues pour trans ?

Dans cet article, rien de romantique ! on évoquera surtout les besoins en sous-vêtements spécifiques adaptés aux besoins de (re)modelage des corps des personnes transgenres et non pas de jolis dessous soyeux, comme celui de la photo que nous avons placée ci-dessous. Vous ne perdez rien pour attendre et nous saurons vous en parler bientôt, de façon plus poétique que les exemples qui nous sont présentés par la journaliste du Guardian.

PhotoDoubleGenre

Pour débuter, on évoquera avec vous, le cas d’un jeune homme américain qui ayant plutôt mal choisi un corset de maintient sur internet se voit pris de troubles respiratoires et de malaises tant physiques que psychiques. Cette histoire nous rappelle celle de sa compatriote qui avait fait un procès à un fabricant de fours à micros ondes, au motif que son caniche avait perdu la vie après qu’elle l’eut mis à sécher dans l’appareil incriminé ! Les américains nous étonnerons toujours, même si l’on sait que ce qui ce passe chez eux aujourd’hui sera notre quotidien dans vingt ans, chez nous, dans notre vieille Europe.


ARTICLE

DrapeauAngloSaxon How new shapewear designs are helping transgender people avoid dangerous and painful tactics to create their desired body shape – Trans underwear illustration.

Louboutinccll-162422 Comment les nouvelles conception dans les formes de vêtement aident les personnes transgenres à éviter des tentatives dangereuses et douloureuses pour créer la forme de corps qu’ils désirent – Illustration de sous-vêtements pour transgenre.

Trans underwear illustration

DrapeauAngloSaxon Underwear can be central to shaping a trans person’s identity. Illustration: Chloe Cushman for the Guardian

Louboutinccll-162422 DG : Les sous-vêtements peuvent être la pièce maitresse pour modeler l’identité d’une personne transgenre. Illustration de Cloe Cushman pour le Guardian.

DrapeauAngloSaxon Four years ago, Teddy Tinnell put on a compression garment on his chest for the first time and headed to a party. An hour later, the 21-year-old transgender man became so light-headed that friends had to pry the binder off him.

Louboutinccll-162422 DG : Il y a quatre ans, Teddy Tinnell met un vêtement de compression sur sa poitrine pour la première fois et part à une fête. Une heure plus tard, le transgenre de 21 ans est devenu si tête folle que ses amis ont dû lui retirer de force son équipement.

DrapeauAngloSaxon Earlier that week, Tinnell had placed his order from Underworks, an online company that specializes in body sculpting products. It was a size too small but Tinnell persevered through the pain, desperate to cover up his breasts.

Louboutinccll-162422 DG : Plus tôt cette semaine, Tinnell avait passé sa commande chez Underworks, une entreprise en ligne spécialisée dans les équipements de sculpture du corps. La taille était trop petite, mais Tinnell a persévéré malgré la douleur, désespéré de [ne pouvoir] dissimuler sa poitrine.

DrapeauAngloSaxon Tinnell, a Colorado native, often bound his chest for 24 hours instead of the recommended eight, constricting his breathing in the process. Rashes were commonplace, too – Tinnell rarely washed his binder because he considered it, unlike regular underwear, an extension of his body.

Louboutinccll-162422 DG : Tinnell, originaire du Colorado, comprimait souvent sa poitrine durant 24 heures au lieu des 8 recommandées, comprimant par la même sa respiration. Les irritations étaient fréquentes, et aussi – Tinnell lavait rarement son corset parce qu’il le considérait contrairement aux sous-vêtements réguliers, comme une extension de son corps.

DrapeauAngloSaxon “The parts of our bodies that are the most dysphoric need the most tenderness and love,” he said. “But it’s really hard to address those parts, especially when you don’t have options that make you feel sexy and comfortable.”

Louboutinccll-162422 DG : « Les parties de notre corps qui sont les plus dysphoriques* ont besoin de plus de tendresse et d’amour, » a-t-il dit. « Mais il est vraiment difficile d’appréhender durement ces parties, particulièrement quand vous n’avez pas d’options qui vous font vous sentir sexy et à l’aise. » *Dysphorie : Trouble psychique caractérisé par une humeur oscillant entre tristesse et excitation. Sentiment de malaise.

DrapeauAngloSaxon For transgender people, finding functional and attractive undergarments is difficult. Simply walking into a store is out of the question, since mainstream brands don’t cater to such specific needs. Instead, trans men and women rely on undergarments made for cross-dressers or post-surgery patients, or make do with DIY adjustments to regular underwear gleaned from YouTube videos, forums and blogs.

Louboutinccll-162422 DG : Pour les personnes transgenres, trouver des sous-vêtements fonctionnels et séduisants est difficile. Simplement se déplacer dans un magasin est hors de question, puisque des marques courantes ne satisfont pas de tels besoins spécifiques. Au lieu de cela, les hommes et les femmes trangenres comptent sur des sous-vêtements faits pour des travestis ou des patients de post-chirurgie, ou se débrouillent avec des rajustements de bricolage aux sous-vêtements réguliers glanés sur des vidéos YouTube, des forums et des blogs.

Pinterest
YouTube users offer underwear advice.

DrapeauAngloSaxon As a result, trans undergarments have always been more about function than fashion – until recently.

Louboutinccll-162422 DG : En fait de résultats, les sous vêtements des personnes transgenres ont toujours privilégié la fonctionnalité à la mode – [enfin] jusqu’à récemment.

DrapeauAngloSaxon In the past few years, a number of designers have begun creating attractive underwear that caters specifically to the needs of trans bodies: binders to compress the chests of trans men and drawers with room for a prosthetic penis or stuffing material; underwear that flattens the groin area with stretch fabric and has room for hip and buttock padding for trans women, and bras made to fit a wider rib cage and accommodate inserts. These garments don’t just offer comfort – they can transform a person’s silhouette.

Before my top surgery, my undergarments were the only things that made me able to leave the house – Sonny Oram

Louboutinccll-162422 DG : Lors des quelques années précédentes, un certain nombre de concepteurs ont commencé à créer des sous-vêtements séduisants qui desservent spécifiquement les besoins du corps des transgenres : des corsets pour comprimer les poitrines [et la taille] des hommes transgenres et des plis pour la place d’un pénis prosthétique ou une matière de rembourrage ; les sous-vêtements qui aplanissent la zone de l’aine avec un bout de tissu, ont un logement pour la hanche et du remplissage de « gras » pour les femmes transgenres et des soutiens-gorges conçus pour s’adapter à une cage thoracique plus large et accepter des inserts. Ces vêtements n’offrent pas juste du confort – ils peuvent [surtout] transformer la silhouette d’une personne.

« avant mon opération au niveau de la cage thoracique, mes sous-vêtements n’étaient que des choses qui me permettaient de quitter la maison » – [dit] Sonny Oram

DrapeauAngloSaxon Wearing underwear plays a huge part in shaping a trans person’s identity. “Before my top surgery, my undergarments were the only things that made me able to leave the house,” says Sonny Oram, a 27-year-old who identifies as non-binary trans. “They were very crucial for my existence.”

Louboutinccll-162422 DG : Le port de sous-vêtements joue une partie énorme dans le modelage d’une identité d’un-e trangenre. « Avant ma chirurgie [de la partie] supérieure, mes sous-vêtements étaient les seules choses qui m’ont rendu capable de quitter la maison, » dit le Sonny Oram, une personne de 27 ans qui s’identifie comme trans non-binaire. « Ils étaient primordiaux pour mon existence. »

– Cy Lauz

DrapeauAngloSaxon Cy Lauz, a transgender woman, says the lack of garments is more than inconvenient – it takes take a psychological toll. “On a human level, it’s disheartening,” she says. “When there are products out there [for you], it’s usually because someone recognizes your existence.”

Louboutinccll-162422 DG : Cy Lauz, une femme transgenre, dit que le manque de vêtements, est plus que de l’incommodité – ils ont un impact psychologique. « Sur le plan humain, ça décourage », dit-elle. « Quand il y a des produits là-bas [pour vous], c’est bien souvent  parce que quelqu’un reconnaît votre existence. »

DrapeauAngloSaxon In 2013, Lauz left her career as an interior designer to launch a line of underwear and bras for trans women called Chrysalis. Her T-strings are very different from a regular pair of women’s underwear: they have an inner panel that helps tuck and hold the penis between a person’s legs. They’re made from mesh tight enough to smooth out any bulge. It is high-waisted to give the appearance of long legs, and has cinchers that help create an hourglass figure. Save for the padding and high cut, the T-string wouldn’t be out of place in Victoria’s Secret.

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Louboutinccll-162422 DG : En 2013, Lauz a quitté sa carrière comme architecte d’intérieur pour lancer une ligne de sous-vêtements et de soutiens-gorges pour des femmes transgenres appelées « Chrysalide ». Ses strings sont très diffèrent d’un modèle habituel de sous-vêtements de femme : ils ont un panneau intérieur qui aide à mettre et tenir un pénis entre les jambes de la personne. Ils sont faits avec une maille assez serrée pour aplanir n’importe quel bombement. Il est à taille haute pour donner l’apparence d’avoir de longues jambes et a des « cinchers » [?] qui aide créer une taille de guêpe. Excepté pour le rembourage et la coupe haute haute, le string ne serait pas déplacé dans [l’émission TV] le Secret de Victoria.

DrapeauAngloSaxon In just six months, Lauz sold out of her initial batch of 1,000 pairs. Chrysalis also has bras and silicone inserts, a combination many trans women struggle to perfect. Hannah Simpson, a 30-year-old who lives in New York, remembers how difficult it was to find the right padding. As a child and teen, she started stuffing with socks, T-shirts and scarves. In high school and college, she even experimented with water-filled condoms. “[They] had a very realistic effect,” she says. “But if they popped, you were both soaking wet and lopsided.”

Louboutinccll-162422 DG : En moins de six mois, Lauz a vendu son lot initial de 1,000 paires. Chrysalide a aussi des soutiens-gorges et des inserts en silicone, une combinaison que beaucoup de femmes transgenres s’efforcent à perfectionner. Hannah Simpson, une personne de 30 ans qui vit à New York, se souvient combien fut difficile de trouver le remplissage parfait. Etant enfant, puis teenager, elle a d’abord commencé à bourrer avec des chaussettes, des T-shirts et des écharpes. Au lycée et à l’université, elle a même expérimenté des préservatifs remplis d’eau. « [Ils] avaient un aspect très réaliste, » dit-elle. « Mais s’ils [venaient à] éclater, vous étiez autant trempées que [toute] biscornues. »

Chrysalis designer Cy Lauz
Pinterest
Chrysalis designer Cy Lauz. Photograph: Cy Lauz

DrapeauAngloSaxon The lack of options means trans women who haven’t had surgery must come up with creative and often painful solutions to create the desired silhouette. Many use duct tape to conceal their genitals. Others make do with anything tight, whether kids’ underwear or a gaff – a stretchy thong-like underwear marketed to cross-dressers and often too uncomfortable for everyday wear.

Louboutinccll-162422 DG : Le manque de solutins a pour résultat que les femmes transgenres qui n’ont pas bénéficié d’une chirurgie, doivent s’inventer des solutions créatives, mais souvent douloureuses pour se créer la silhouette désirée. Beaucoup utilisent du ruban adhésif pour dissimuler leurs organes génitaux. D’autres se débrouillent avec n’importe qui serre, aussi bien des sous-vêtements d’enfants ou une gaff [?] – des sous-vêtements semblables à la bande élastique commercialisée pour les transformistes, mais qui se révèle souvent trop inconfortable pour des tenues de tous les jours.

DrapeauAngloSaxon Chest binding is a big issue for trans men, and most DIY solutions range from comical to risky. On an Underworks review forum, a user named Adrian said he layered five sports bras for maximum compression. Others try Ace bandages, a dangerous option since they tighten with the slightest movement. Most binders available online are made from low-quality fabric that scratches the skin and doesn’t breathe. They also tend to look bland – more medical garment than Calvin Klein.

Louboutinccll-162422 DG : Le corset est une importante question pour les hommes transgenres et la plupart des solutions bricolées relevant plus du comique sont risquées. Sur le forum d’Underworks, un utilisateur nommé Adrian dit qu’il superpose cinq soutiens-gorges de sport pour une compression maximale. D’autres essayent les bandages « Champion », une solution dangereuse puisqu’ils se raidissent au plus léger mouvement. La plupart des corsets disponibles en ligne sont faits du tissu de mauvaise qualité qui griffe la peau et ne son pas respirants. Ils ont aussi tendance à avoir l’air [trop] mou – un vêtement [au look] plus médical que Calvin Klein.

Laura Treas

DrapeauAngloSaxon Laura Treas, a designer with All is Fair in Love and Wear, a lingerie brand that caters to trans women and men, spent eight years working in post-plastic surgery design, and learned pain-free ways to create masculine silhouettes in the process. With binders, for example, she uses square-shaped seams to help flatten the chest, using the highest quality Lycra.

Louboutinccll-162422 DG : Laura Treas, la conceptrice  de « Tout Est Parfait En Amour Et En Vêtements », une marque de lingerie qui satisfait les femmes et les hommes transgenres, a passé huit ans à travailler dans la conception « post-chirurgie-esthétique » et a appris sans difficulté les procédés de création des silhouettes masculines. Avec les corsets, par exemple, elle utilise des coutures carrées-en-forme pour aider à aplanir la poitrine, utilisant du Lycra de la meilleure qualité.

DrapeauAngloSaxon Bluestockings Boutique, an online shop that launched in April, sells underwear with space and support for a penis-like bulge. Its packing brief, designed by Origami Customs, has an inner pocket and mesh hole that accommodate a Stand to Pee (STP) device, a prosthetic with an opening that allows trans men to use urinals.

Louboutinccll-162422 DG : La boutique Bas-bleus, un magasin en ligne qui a été lancé en avril, vend des sous-vêtements avec l’espace et le support pour un bombement semblable à un pénis. Son pack [?], conçu par Origami Customs, possède une poche intérieure avec un trou en maille qui permet une position pour uriner (PU) avec un accessoire, une prothèse avec une ouverture, qui permet aux transgenres d’utiliser des urinoirs.

Binders from All is Fair in Love and Wear
Pinterest
Binders from All is Fair in Love and Wear. Photograph: All is Fair in Love and Wear

DrapeauAngloSaxon While these products are a welcome alternative to makeshift underwear, trans people want more options.

Louboutinccll-162422 DG : Tandis que ces produits sont [déjà] une alternative bienvenue aux sous-vêtements de fortune, les personnes transgenres veulent encore plus d’options.

DrapeauAngloSaxon “A lot of these garments are, frankly, boring from an aesthetic perspective,” wrote Elaine Mendus, a 25-year-old trans woman, in an email. “Where’s the lace ? Where’s the risqué ? Where’s the fun?”
While trans underwear businesses can work on diversifying their products, the most valid critique is the price point. While at least one company, LeoLines, offers male to female underwear for as little as $12, Chrysalis, Bluestockings Boutique and All is Fair sell items for between $36 and $175.

Louboutinccll-162422 DG : « Beaucoup de ces vêtements sont franchement ennuyeux d’un point de vue esthétique, » a écrit Elaine Mendus, une femme transgenre de 25 ans, dans un courrier électronique. « Où est le lacet ? Où est l’osé ? Où est le plaisir/fun ? »
Tandis que le commerce de sous-vêtements pour transgenres peut fonctionner par la diversification de leurs produits, la critique la plus pertinente est celle sur les prix. Tandis qu’au moins une entreprise, LeoLines, offre des sous-vêtements MtF (Male to Female) pour à peine moind de 12 $, Chrysalide, la Boutique de Bas-bleus et Tout est Parfait, vendent des articles à entre 36 $ et 175 $.

DrapeauAngloSaxon That’s too steep a price to pay for most members of the trans community, who are twice as likely to be unemployed than the general population and have high rates of homelessness.

Louboutinccll-162422 DG : C’est un prix trop « raide » à payer pour la plupart des membres de la communauté transgenre, qui ont deux fois plus de chances d’être au chômage que la population générale et d’être au régime des sans logement.

DrapeauAngloSaxon “The parts of our community that are most in need can’t access these [undergarments],” says Oram. “I see it as a medical necessity.”

Louboutinccll-162422 DG : « La partie de notre communauté qui a le plus de besoin ne peut pas avoir accès ces [sous-vêtements], » dit Oram. « Je vois ça comme une nécessité médicale. »

DrapeauAngloSaxon The designers say there isn’t yet enough demand to produce high-quality underwear at a lower price.

Louboutinccll-162422 DG : Les créateurs de mode disent qu’il n’y a pas encore assez de demande pour produirespite e des sous-vêtements de haute qualité à un prix inférieur.

DrapeauAngloSaxon Despite their shortcomings, the mere fact that businesses recognize the specific needs of trans people is a positive sign.

Louboutinccll-162422 DG : Malgré leurs défauts, le simple fait que les fabricants reconnaissent les besoins spécifiques des perzsonnes transgenres, est un signe positif.

DrapeauAngloSaxon In August, Tinnell had top surgery and no longer needs to wear a binder. But looking back on his transition years, he thinks a greater choice of underwear would have put him in a healthier state of mind.

Louboutinccll-162422 DG : En août, Tinnell ayant subit une opération chirurgicale au niveau de sa poitrine, n’a plus à porter de corset. Mais regardant en arrière ses années de transition, il pense qu’un choix plus grand de sous-vêtements l’aurait mis dans un état d’esprit plus sain.

DrapeauAngloSaxon “You might be cool with your chest one day and think it’s horrible the next,” he says. “Having really gorgeous [undergarment] options made for trans people – it can only help.”

Louboutinccll-162422 DG : « Vous devez être cool avec votre poitrine un jour et penser que c’est horrible le suivant, » dit-il. « Avoir de réelles et magnifiques options [de sous-vêtement] faites pour les transgenres – cela ne peut qu’aider. »


Par : Angelina Chapin
Publié le : 24.09.2015 | 14.00 BST
Dernière modification :  29.09.2015 | 18.07 BST
Traduction amateur : Louboutinccll-162422 Lio de France / Double Genre
Titre original : « Sous vêtements pour trangenres »
SOURCE : TheGuardian.com

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Les trans, icônes du new business

Deux ans déjà que cet article du magazine les Inrocks est sorti sur La Toile. Qu’en est-il de la mouvance transgenre depuis les marches Exitrans 2014 et 2015 ? Faisons le point sur ce cette pseudo révolution transgenre que nous préférons nommer la réorientation trangenre vers le new businnes : My (trans’s) tailor is rich … of profit : Le tailleur de mon trans est riche … de profit).

Comment la révolution transgenre
[se serait] mise en marche

LesInrocksLogo A l’Eurovision, dans les médias mainstream, sur internet, et même au Vatican, les transgenres sont au cœur de l’actualité en 2014. Raisons et limites de cette récente visibilité.

Louboutinccll-162422 DG : Qui dirige l’Eurovision ? Qui possède les merdias mainstream ? Qui a infiltré le Vatican, lequel n’a pas attendu les trans pour porter des robes 😉 ? Raisons et limites … financières de cette récente MISE en visibilité.

LesInrocksLogo Le 10 mai 2014, soir de finale. Dans le complexe industriel de la B&W Hallerne à Copenhague, où se tient la 59e édition du concours de l’Eurovision, le futur gagnant s’apprête à monter sur scène. A moins que ce ne soit une gagnante. Voix de diva, cheveux longs, boucles d’oreille, faux cils, robe pailletée et barbe de trois jours : la candidate qui s’époumone sur Rise Like a Phoenix brouille les frontières du genre et envoie un signal de modernité au cœur du télé-crochet le plus ringard du monde. Elle s’appelle Conchita Wurst et va être sacrée, cette nuit, de la plus haute distinction de l’Eurovision, après des années d’insuccès, de petites galères et de chant dans les cabarets de Vienne.

Louboutinccll-162422 DG : Oui, eh bien de l’aveu même de Conchita Wurst, alias Thomas Neuwirth, il est un chanteur et drag queen, né le 6 novembre 1988 en Autriche à Gmunden. Il a même l’honnêteté de préciser que s’il a adopté les codes vestimentaires de la drag queen, c’est pour faire le buzz et monnayer son image auprès de riches annonceurs. De message en faveur des transgenres, vous pouvez aller vous faire raser gratis !

LesInrocksLogo Né il y a vingt-cinq ans sous le nom de Thomas Neuwirth, ce travesti hyperglamour, homosexuel et militant du cross dressing, a été choisi [par qui je vous prie ? Ndle] pour représenter l’Autriche [l’autre qui triche,Ndle] au prix de nombreuses polémiques alimentées par les mouvements d’extrême droite [mais, c’est bien sûr, encore un coup des fascistes 😉 ] et par certains membres [oh, les vilains ! Ndle] de la communauté LGBT où son côté show-off ne fait pas l’unanimité [c’est le moins que l’on puisse dire]. Le soir de sa victoire, celle qui est devenue entretemps l’égérie de Jean Paul Gaultier, pour qui elle a défilé lors de la dernière fashion week, aura fait taire momentanément les débats en dédiant son prix “à tous ceux qui croient à un avenir qui se construira grâce à la paix et à la liberté”, ajoutant que “l’Eurovision est un projet qui célèbre la tolérance, l’acceptation et l’amour”. [un petit pas pour les trans, un grand pas pour l’humanité, Ndle]

Louboutinccll-162422 DG : En fait de révolution, il s’agit surtout d’une révolution financière, ou plutôt une réorientation des capitaux du monde de la mode et des fournisseurs d’articles de grande consommation, vers ce qui semble porteur sur le moment, c’est à dire, comme tout ce qui est publicitaire, sur ce qui étonne et dérange, sur ce qui « buzze », sur ce qui abuse.
Aujourd’hui ce sont les transgenres, ou prétendus tels, demain ce sera les adeptes du BDSM ou les fétichistes de tous poils ou plumes. Non pas que nous jetions l’oprobe sur ces derniers, mais qu’eux aussi seront pris pour ce qu’ils valent au yeux de la grande distribution : des appâts, des guignols pour les gogos.

LES 30 NOMS DE DEMAIN

LesInrocksLogo A l’occasion de leurs 30 ans, les inRocKs avec HUGO EXTREME vous proposent les 30 personnalités « fraîches » de demain…en partenariat avec HUGO Parfums.

Quelques jours plus tard, de l’autre côté de l’Atlantique, un événement similaire allait bouleverser une autre vieille institution médiatique. Dans son édition du 9 juin, Time offrait sa couverture pour la première fois de son histoire à une personnalité transgenre, Laverne Cox. L’actrice trentenaire, révélée par son rôle dans la série de Netflix, Orange Is the New Black, qui raconte le quotidien d’une prison pour femmes, s’affiche en robe de gala à la une de l’hebdomadaire, accompagnée d’un titre à vocation de manifeste: “The transgender tipping point” (“Le point de bascule pour les transgenres”). Sur sa page Facebook, la comédienne commente cette opération médiatique : “Je réalise que tout cela dépasse largement mon propre cas et que nous entrons dans une phase de changement dans l’histoire de notre nation, où il n’est plus acceptable pour les trans de vivre stigmatisés, ridiculisés, criminalisés et méconnus.” Là encore, la couverture de Time a provoqué son lot de polémiques, s’attirant les foudres des commentateurs de la droite [encore elle ? Ndle] dure américaine, mais qu’importe : “La révolution transgenre est en marche”, nous assure Aren Z. Aizura, l’une des figures montantes des recherches sur les théories du genre et corédacteur en chef de la revue The Transgender Studies Reader 2.

LesInrocksLogo “Il y a une prise de conscience dans les médias à propos de la question trans, qui accède enfin à une nouvelle visibilité, annonce-t-il. 

Un nouveau sujet mainstream

LesInrocksLogo De Conchita Wurst à Laverne Cox, 2014 semble en effet bien partie pour être l’année des transgenres. “Il y a un déplacement très net des figures trans de leur lieu traditionnel l’underground, à une culture plus mainstream, note le docteur en sociologie et spécialiste de la transidentité Arnaud Alessandrin. Que ce soit dans la fiction américaine, le rap ou la mode, avec des mannequins comme Andrej Pejic ou Lea T, on remarque que de nouvelles personnalités trans apparaissent chaque mois et replacent leurs enjeux dans l’espace public.” Pour expliquer cette émergence médiatique, la plupart des observateurs évoquent la convergence de plusieurs phénomènes, au premier rang desquels l’influence exercée par les mouvements sociaux pro-transgenres. “Depuis quelques années, il y a eu dans toutes les grandes villes américaines une augmentation du nombre d’actions menées en faveur des trans, avec l’apparition de nouvelles formes de militantisme, explique Reina Gossett, codirectrice de l’association new-yorkaise Sylvia Rivera Law Project, qui vient en aide aux trans victimes de violences. Les médias ne pouvaient pas rester hermétiques à cette pression sociale, ils ont fini par entendre nos revendications.”

Timadolph

Louboutinccll-162422 DG : En fait, les vrais trans sont celles que les innombrables difficultés à émerger ont transformé spirituellement en personnes ouvertes sur le monde ; celles qui ne veulent pas de nouveaux droits pour elle-mêmes, égoïstement, mais pour toute la société.
Les partisans du Nouvel Ordre Mondial se servent des trans pour donner un coup de pied supplémentaire dans la société, pour la déstabiliser encore plus.
Nous, les trans, voulons vivre en paix et en harmonie avec nos conjoints, nos familles, nos voisins, nos employeurs ou nos employés, avec la société toute entière. Nous ne voulons pas être des icônes, c’est à dire dressées comme des « i », connes de services pour le compte du merchandising des multinationales. Faire la Une du Time ? La belle affaire, le chancelier Adolphe Hitler ne l’avait-il pas fait aussi, lui qui avait été déclaré « Personnalité de l’année » par ce même Time Magazine qui lui avait décerné ce titre en 1938 [Lien Wiki] ?

LesInrocksLogo Un autre facteur pourrait justifier cette nouvelle vague de visibilité trans : internet. “Avant, les transidentités se vivaient de manière confidentielle ou alors en groupe restreint, rappelle Aren Z. Aizura. L’usage des réseaux sociaux a complètement modifié le rapport des trans à leur identité ; il a permis le partage d’expériences et ainsi la banalisation de la parole, notamment chez les plus jeunes.” Ts Madison peut en témoigner. Cette transgenre male to female, actrice porno à son propre compte, s’est fait connaître début 2014 sur le réseau social Vine en publiant des vidéos de six secondes dans lesquelles elle s’affichait nue, dansant ou courant dans son jardin la bite à l’air. Devenues virales en quelques jours, les vidéos ont été parodiées et partagées par des flots d’internautes de tous âges, contribuant selon Ts Madison à “promouvoir la tolérance envers les trans”.

Louboutinccll-162422 DG : Non, désolé, la majorité des trans que nous connaissons ne veulent pas promouvoir leur identité en « s’affichant nue, dansant ou courant dans son jardin la bite à l’air. » Les trans aspirent au respect de leur vie privée, à être reconnues en tant qu’individus « comme les autres », les blancs, les noirs, les jaunes, les verts, les bleus, les albinos, les autistes, les trisomiques … ni plus, ni moins. Membres de la société humaine, ils veulent vivre en harmonie avec leurs semblables et pas forcémment faire la une des merdias et des téléréalités. Les trans ne sont pas des bêtes de foire, des femmes troncs ou à barbes !

LesInrocksLogo “Internet permet de lever tous les complexes, de se montrer sans crainte, nous confie-t-elle depuis sa villa d’Atlanta. Depuis que j’ai publié mes vidéos, des gamines m’envoient des messages pour me remercier, d’autres m’interrogent sur ma transition, sur la chirurgie. Elles parlent librement. Il y a eu bien sûr des tas d’insultes, des trucs haineux, mais la plupart des gens comprennent le message. Ils ont compris ce qu’il y a de révolutionnaire à être une femme et à agiter sa bite devant une caméra.”

Louboutinccll-162422 DG : Internet n’est pas, pour Ts Madison, un outil pour lever les complexes, mais les inhibitions : se montrer – A POIL-  sans crainte ;). Et encore à propos d’Internet, voilà un beau média pour s’informer sur les innombrables aspects de la transidentité sans avoir à demander à la soeur spirituelle de Rocco Siffredi.
Quand à dire qu’ : »agiter sa bite devant une caméra » est révolutionnaire, alors la révolution a commencé depuis longtemps avec la statuaire grecque, le David au vit en marbre de carrare de Michael Ange (1501) et le Manneken-Piss de Bruxelles qui offre généreusement ses parties de bronze à tous les visiteurs de la capitale belge depuis 1618.

LesInrocksLogo A l’Eurovision, dans les médias mainstream ou sur le net, les transgenres s’affichent partout depuis quelque temps, et parfois là où on les attend le moins. En avril 2013, un site américain spécialisé dans les news sur le téléchargement, TorrentFreak, avait analysé les fichiers informatiques du Vatican et les résultats furent assez surprenants : on y découvrait que l’Etat de la papauté téléchargeait en boucle des pornos transgenres, avec une préférence pour les films de l’actrice Tiffany Starr, un male to female habitué au X hardcore. “Au départ, j’ai été choquée d’apprendre ça. Il y a quand même une injustice dans le fait que des opposants déclarés aux trans délirent secrètement sur vous”, raconte-t-elle, qui préfère aujourd’hui voir dans cette révélation le premier signe possible d’un changement de mentalité. “Dévoiler les fantasmes est un bon point de départ pour lutter contre les discriminations”, ajoute-t-elle, avant de lancer un clin d’œil : “J’ai d’ailleurs reçu beaucoup de messages de soutien de la part de catholiques.”

Louboutinccll-162422 DG : Non, désolé, les transgenres ne s’affichent pas ! ON les affiche ! Quant aux téléchargements de vidéos pornos mettant en scène des personnes transsexuelles, cela prouve qu’il y a des gros empaffés qui les produisent pour se faire du fric, d’autres gros empaffés qui les distribuent via leurs réseaux et au Vatican, infiltré par les loges maçonniques [P2], il y a bien un groupe de tordus encallotés qui se décallotent à la vue du serpent à queue, leur dieu satanique ;). Enfin, ces attitudes mortifères ne sont pas le signe d’un changement de mentalité, si ce n’est une involution vers une mentalité pourrie de P.P.P. (Petits Pervers Pépères).

L’empowerment des trans

LesInrocksLogo Pour la plupart des observateurs, ce n’est pas tant cette nouvelle visibilité qui compte, mais plutôt les changements de discours sur les transgenres. Avec l’émergence de personnalités comme Laverne Cox apparaissent aussi de nouvelles manières de parler de transidentité, plus libérées et réalistes. “Le vrai point déterminant est qu’il y a un changement de storytelling dans les médias, où on a modifié nos perceptions de la question trans, confirme Vincent Paolo Villano, directeur de la communication de l’une des plus puissantes associations LGBT américaines, le National Center for Transgender Equality. Il y a encore quelques années, les seuls transgenres que vous pouviez voir dans les médias étaient des malades, des victimes de violences, des prostitués. On commence enfin à sortir de ce prisme négatif grâce à des personnes comme Laverne Cox, qui sont des femmes plus indépendantes, qui ont du pouvoir.”

Dédramatisée, la figure des transgenres serait aussi en voie de normalisation dans les médias selon Maxime Foerster, auteur d’une Histoire des transsexuels en France :

LesInrocksLogo “Il y a surtout, dans les pays anglo-saxons, de nouveaux modèles de représentation qui émergent, et qui sont moins dans le domaine de l’exotisme, explique-t-il. Des transgenres femmes d’affaires apparaissent par exemple, des femmes fortunées, qui n’ont rien à voir avec les vieux clichés de chanteuses de cabaret ou de muses d’artistes. Il est encore trop tôt pour en juger, mais il semble que les trans maîtrisent de plus en plus leur image.”

Louboutinccll-162422 DG : « … apparaissent par exemple, des femmes fortunées… » ah, c’est sûr, l’argent a toujours fourni aux yeux du « bourgeois » un vernis de respectabilité. Alors, trans qui ne roulez pas carrosse, vous savez ce qu’il vous reste à faire: allez aduler les richissimes icônes de la transexualité, celles qui habitent Beverly Hills et achetez leurs marques de vêtements, parfums, bijoux, films, chansons, journaux … qui vous sont destinées, à vous issues du Vulgum Pecus et utilisatrices de vulgaires pécus.

LesInrocksLogo Surtout, ils se sont échappés des débats médicaux et sexuels auxquels ils ont longtemps été réduits. “Les trans ne veulent plus entendre parler de sexualité, ils se sont complètement désolidarisés de ces sujets, assure Arnaud Alessandrin. Lorsque Conchita prend la parole à l’Eurovision, elle ne pose que la question du droit : ai-je le droit d’être intégrée à une société sans être assimilée à tous ses codes ? Ai-je le droit à une vie normale sans pour autant me conformer à toutes ses normes binaires ?” Quand on interroge Ts Madison, jamais la question du sexe ne revient vraiment dans la discussion : elle dit qu’elle est simplement une femme avec une bite (elle en a même commercialisé un T-shirt : “She’s got a dick”) et n’aspire qu’à avoir les mêmes droits fondamentaux que les autres. “Les débats se sont recentrés sur des thématiques d’ordre politique ou social, résume Maxime Foerster. C’est d’ailleurs tout le sens du sous-titre de la couverture de Time, qui dit que les transgenres sont ‘la nouvelle frontière des droits civiques américains’. Maintenant que l’homosexualité est quasiment soluble dans la société hétéronormée et bourgeoise, on commence à se poser la question du droit pour les trans.”

Louboutinccll-162422 DG : Certes, la transidentité n’a que peu de rapport avec le sexe et la médecine ; mais de là à dire que Conchita Wurst pose le problème du droit : oui, mais du droit à passer pour une drag queen aux fins d’empocher les subsides des marques et d’engranger les royalties des produits vendus pas le business des multinationales de la mode, mais aussi des enceintes audio de la marque Parrot, Perroquet en français, oiseau symbolique pour un chanteur à la voix aussi controversée 😉

ConchitaParrots

Visibles mais ignorés ?

LesInrocksLogo Dans la réalité, pourtant, ces questions de droits semblent loin d’être résolues. Car si les transgenres ont accédé à la visibilité, notamment aux Etats-Unis, ils tardent encore à faire leur apparition dans les agendas politiques. Depuis son bureau de Brooklyn, Reina Gossett a du mal à s’enthousiasmer pleinement pour ce nouvel engouement des médias.

LesInrocksLogo “Bien sûr que la couverture de Time est un événement important pour nous, mais elle rend encore plus insupportable l’inaction politique, dit-elle. Les transgenres continuent de souffrir de discriminations et je ne suis pas sûre qu’une couverture puisse y changer quelque chose. Par exemple, dans plusieurs Etats américains, on se bat pour faire annuler des décrets qui empêchent les transgenres d’accéder à certains soins médicaux, mais ça personne n’en parle. Personne ne parle du chômage qui affecte les trans, ni de la situation vécue par les trans de couleur, victimes de violences raciales. Les médias négligent leur réalité quotidienne.” C’est là le paradoxe de cette récente exposition médiatique, qu’Arnaud Alessandrin résume ainsi :

LesInrocksLogo “Une certaine frange de la transidentité, liée à la scène et aux artistes, commence à être visible. Mais le trans reste invisible dans l’espace politique. Et rien ne dit que l’arrivée de figures transgenres populaires permettra d’aller vers plus d’acceptation.”

LesInrocksLogo En transition depuis une vingtaine d’années, Ts Madison a tout connu de la réalité trans : le rejet de sa famille, les mauvaises hormones achetées au marché noir, la discrimination à l’embauche, la violence physique. Elle assure mieux vivre aujourd’hui aux Etats-Unis que dans les années 90 et sait à qui elle le doit : “Dans chaque génération de transgenres, il y a eu des pionnières, des femmes écoutées qui ont rendu la vie un peu plus acceptable aux suivantes. Tant mieux si les médias se cherchent une nouvelle femme pour occuper ce rôle.” Dans un grand rire, elle nous dira qu’elle s’y verrait bien, elle, en pionnière trans.

Louboutinccll-162422 DG : Comme Jésus (eh oui, rien que lui) nous ne jetterons pas la pierre à Ts Madison qui comme le chantait Léo Ferré (repris par Serge Régiani) « aurait vendu son âme pour quelques sous« , mais ne craignons pas de fustiger la promotion des trans par la voie de la prostitution qui loin d’être royale serait plutôt déloyale à l’égard de l’avenir des jeunes (et moins jeunes) qui veulent sortir de leur placard.
La prostitution n’est pas une fatalité et de même que l’on connait de nombreuses mères de familles dites mono-parentales qui ont trimés à l’aspirateur sur les moquettes des bureaux d’une grande administration française, à 4h30 du mat ; ou comme « filles de salle » à l’A.P. (Assistance Publique) à refaire une propreté dans leurs hôpitaux à 6 € de l’heure, mais n’ont pas vendu leur c*ul aux abords de la Gare Saint Charles de Marseille ou sur les parking des routiers de l’Autoroute A6.
Dans notre village natal, la devise des mineurs de fond était « Mains noires, pain blanc. » Pour ces femmes, ce serait : « Mains sales, c*l propre ». Le petit astérisque, c’est pour que les moteurs de recherche ne nous classent pas dans les sites pornos, injurieux ou pire : dis-si-dents 😉


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Publié : le 21.09.2014 | 18:30
Commentaires : par  Louboutinccll-162422 Lio de France / DG
Titre original : « Comment la révolution transgenre s’est mise en marche. »
SOURCE : LesInrocks.com
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Jeanne d’Arc en habits d’homme

Jeanned'Arc

Jeanne d’Arc qui signe Johanne, est dite « la Pucelle* d’Orléans ».
* « Pucelle » ne signifiait pas « vierge », mais « jeune fille ».

1412 – Jeanne d’Arc nait à Domrémy, en Lorraine, dans les Vosges.
1425 – Elle reçoit la mission de délivrer la France des Anglais.
1429 – En homme, rencontre Charles VII, conduit ses troupes à la victoire.
1429 – Elle lève le siège d’Orléans et fait sacrer le roi à Reims.
1430 – Compiègne, les Bourguignons la capture ; est vendue aux Anglais.
1431 – Après un procès* en hérésie, elle est condamnée au bûcher.
1455 – Le pape Calixte III ordonne la révision de son procès.
1456 – Un second procès l’innocente et la réhabilite entièrement.
1909 – 18 avril. Elle est béatifiée par l’Église catholique.
1920 – 16 mai. Sainte Jeanne d’Arc est canonisée.
1920 – 30 mai. L’anniversaire de sa mort est institué fête nationale.
1922 – Le Pape Pie XI la proclame ste patronne secondaire de la France.

Jeanne d’Arc, le Film 1/2

LE PROCÈS

1431 -février. A Jeanne qui déclare « qu’elle croit avoir environ 19 ans », par défaut, le tribunal lui reproche de porter des habits d’homme. Bientôt, soixante-dix chefs d’accusation seront finalement trouvés, le principal étant : Imagination mensongères de révélations et d’apparitions (divinest Revelationum et apparitionum divinorum mendosa confictrix).

24 mai – Les juges tentent d’effrayer Jeanne et la pressent de reconnaître ses fautes. Sous la promesse du tribunal de l’incarcérer dans une prison ecclésiastique, Jeanne signe d’une croix (alors qu’elle savait écrire son nom) l’abjuration de ses erreurs, reconnaissant avoir menti à propos des voix et se soumet à l’autorité de l’Église. Elle est alors renvoyée dans sa prison, aux mains des Anglais. S’estimant trompée, elle se rétracte deux jours plus tard et endosse à nouveau des habits d’homme.

30 mai – Après que le tribunal l’ait déclarée « relapse  » c’est à.dire retombée dans ses erreurs passées, elle est brûlée vive en place de Rouen.

JEANNE n’a pas été brûlée pour sorcellerie, mais parce qu’elle portait des habits d’homme

Au cours du procès, les juges essayent de démontrer que Jeanne s’adonnait à la sorcellerie, mais n’y parviennent pas. Elle va finalement être condamnée essentiellement pour deux choses : le fait d’affirmer entendre des voix et le fait de porter des habits d’hommes.

Au moment de son arrestation, le procès-verbal de son jugement dit : « cette femme, au mépris de la pudeur et de toute vergogne et respect de son sexe, portait, avec une impudence inouïe et monstrueuse, des habits difformes convenant au sexe masculin ». De quels habits difformes s’agit-il  ? robe courte, chaperon, pourpoint, chausses et même « habits du dessous ».

 A un moment, pendant son procès, Jeanne d’Arc consent à abjurer ses erreurs et accepte de reprendre ses habits de femme. Elle pense ainsi sauver sa peau en échange d’une promesse – purement orale – de condamnation à la prison à vie.

Mais, quelques jours plus tard, volte-face, elle revient sur son abjuration et reprend ses habits d’homme, une manifestation d’insoumission intolérable aux yeux de l’Église.

Jeanne aurait décidé, au dire d’un témoin, de reprendre ses vêtements d’homme parce qu’elle aurait été maltraitée dans sa prison et victime d’une tentative de viol par un lord anglais.

Mais elle donne une autre réponse à l’évêque Pierre Cauchon et à ceux qui l’interrogent en ce 28 mai. Elle déclare qu’elle a pris cet habit parce qu’elle se trouve parmi des hommes. Elle l’a fait « de sa volonté, sans nulle contrainte » et précise même : « j’aime mieux l’habit d’homme que celui de femme

Pour condamner Jeanne, les juges vont se fonder sur la Bible qui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme :

« Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. » (Deutéronome 22-5).

https://www.youtube.com/watch?v=EJ_OG0NKnzY
Jeanne d’Arc, le Film partie 2/2

PERSONNALITÉ

1431 – Les minutes de ses deux procès ont été conservées et révèlent une jeune femme courageuse, dont le franc-parler et l’esprit de répartie se tempèrent d’une grande sensibilité face à la souffrance et aux horreurs de la guerre, comme devant les mystères de la religion.

1456 – Le 14 février, Aubert d’Ourches, ancien compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, qui comparait à Toul comme témoin, atteste « La Pucelle me parut être imbue des meilleures mœurs. Je voudrais bien avoir une fille aussi bonne… Elle parlait moult bien ».

Jeanne d’Arc (1412-1431) par Henri Guillemin 2/7 (il y a 7 vidéos au total)

RELATIONS AVEC LES HOMMES

1428 – Une plaque (apposée en 1930) sur le parvis de la cathédrale de Toul, précise : « En l’an de grâce 1428 Jeanne d’Arc, diocésaine de Toul, comparut ici […] dans un procès matrimonial que lui fit un jeune homme de Domremy. Ses juges l’ayant déclarée libre de tout lien, Jeanne d’Arc put entreprendre sa merveilleuse chevauchée et sauver la France ». Elle avait dit elle même : « Je ne l’ai pas fait citer ; ce fut lui qui me fit citer ».

RELATIONS AVEC LES FEMMES

Selon le duc d’Alençon, à Saint Denis, près de Paris, elle aurait brisé l’épée que le roi lui avait offerte, sur le dos d’une prostituée qui trainait parmi ses troupes.

L’historien Olivier Bouzy précise encore : « Il semble qu’elle ait pris l’habitude de frapper avec cette épée sur le dos des filles de joie qu’elle rencontrait, de tels incidents étant précédemment mentionnées à Auxerre par le chroniqueur Jean Chartier et par son page Louis de Coutes pour l’étape de Château-Thierry ».

JEANNE, VRAIE FEMME HABILLÉE EN HOMME

1429 – 23 février. Pour tenter de rencontrer le dauphin Charles (VII), Jeanne se rend incognito à Chinon, portant des habits masculins et arborant la coupe « en écuelle » ou en «sébille» à la mode masculine de l’époque, autrement dit la chevelure taillée en rond au-dessus des oreilles, avec la nuque et les tempes rasées, ce qu’elle fera jusqu’à sa mort, excepté pour sa dernière fête de Pâques.

Sur la tapisserie, trouvée par le marquis d’Azeglio à Lausanne, « Jeanne d’Arc qui fait son entrée à Chinon, est montée sur un cheval blond clair, et armée de toutes pièces. Elle porte une huque [casaque non ajustée portée comme manteau ou sur l’armure] vermeille [d‘un rouge éclatant, légèrement plus foncé que l’incarnat et tirant sur le rouge cerise], frangée de jaune, et un chaperon [coiffure à bourrelet terminée par une queue] de même couleur avec aigrette [ornement constitué de plumes d’aigrette ou s’en inspirant], par-dessus lequel est posé une chapeline [chapeau (avec ou) sans bords] de fer. Ses cheveux sont entièrement enveloppés et cachés, tandis qu’à la main droite elle tient son étendard… »

1429 – en mars, à Poitiers lors de son interrogatoire par les autorités ecclésiastiques, des matrones supervisées par la duchesse douairière d’Anjou, belle-mère du Dauphin, constatent sa virginité et attestent qu’elle n’est pas un homme, réfutant ainsi ses ennemis qui la qualifient de « putain des Armagnac ».

1431 – 13 janvier. Rouen, l’évêque Pierre Cauchon ordonne un deuxième examen de virginité pour trouver, mais en vain, un chef d’accusation contre elle.

INFLUENCE DE JEANNE D’ARC

De nos jours et dans le monde entier, elle est une personnalité mythique qui a inspiré tous les domaines de l’art : architecture, bande dessinée, chansons, cinéma, radio et télévision, jeux vidéo, littérature (poésie, roman, théâtre), musique (notamment opéras et oratorios), peinture, sculpture, tapisserie, vitrail, philatélie, etc.

Elle a aussi donné son nom :
– à l‘astéroïde (127) Johanna,
– à une rose La rose Jeanne d’Arc,
– à La Jeanne d’Arc, navire porte hélicoptère de la Marine Française qui sillonne les mers du monde pour la promotion des valeurs de la France.

Récupérée par tous et toutes, Jeanne d’Arc fut surtout la preuve vivante qu’une femme peut être un homme comme les autres.


Liens annexes :
Vêtements de Jeanne (page très bien documentée)
Neuf choses que vous ne savez sans doute pas sur Jeanne d’Arc
Par : Lio de France
Publié 1° fois le : 24.01.2016
SOURCE : Double Genre
VIDEO : YOUTUBE.com

Sheila est-elle un homme ?

Sheila revient sur la rumeur de son changement de sexe : « Je serais la première à en rire aujourd’hui »

Dans une interview exclusive pour le magazine Gala, Sheila s’est confiée à cœur ouvert sur la folle rumeur qui à fait croire à un changement de sexe, lancée par Gérard de Villiers.

Sheila revient sur la rumeur de son changement de sexe : "Je serais la première à en rire aujourd'hui"

L’interprète de ‘Bang Bang’ et ‘Spacer’ est également revenue sur ses débuts difficiles dans la musique, exploitée et manipulée par son producteur et sur ses rapports avec ses parents.

Avec déjà plus de cinquante ans de carrière et 85 millions de disques vendus dans le monde, Sheila a bercé toute une génération de fans. Chanteuse populaire et machines à tubesLes Rois Mages, Spacer ou encore Bang Bang, la chanteuse fêtera ses 70 ans le 16 août prochain. Pour cette occasion, nos confrères du magazine Gala sont allés à sa rencontre dans un club de sport « qu’elle fréquente depuis vingt ans » pour une interview vérité.

En 2013 déjà, Sheila se confiait sans tabou dans son autobiographie choc « Danse avec ta vie« , où elle lève le voile sur ses rapports conflictuels avec son producteur Claude Carrère, sa relation chaotique avec son fils unique Ludovic, qui l’accuse d’être une mauvaise mère sur les plateaux de télévision et dans ses livres ou encore sur LA rumeur lancée par Gérard de Villiers il y a plusieurs années, qui laissait entendre qu’elle était en réalité un homme.

« Le doute s’est immiscé dans les esprits »

Dans une interview exclusive pour le magazine Gala, en kiosques ce jeudi 6 août, Sheila est revenue sur cette rumeur qui l’a profondément blessée. « Les gens croyaient ce qui était écrit dans les journaux. Pas de fumée sans feu, comme on dit. Le doute s’est immiscé dans les esprits. Aujourd’hui, je serais la première à en rire car ce qui est publié dans la presse, on s’en fout un peu, non ? Je ne vous parle même pas d’Internet. On y raconte tellement de conneries qu’on en vient à douter des vérités les plus élémentaires !« , a-t-elle confié.

Face à cet acharnement médiatique, la chanteuse déçue des Enfoirés a pu compter sur le soutien de ses parents. « Si je suis toujours debout, si je manifeste toujours autant d’énergie, c’est grâce à eux, à leur éducation. Mon père et ma mère étaient de gros bosseurs (…) Ce fut la meilleure des écoles« , a-t-elle ajouté.

Par : Clara Pouvil
Publié le : 05 Août | 2015 ? – 11:44
Titre orignal : « Sheila revient sur la rumeur
de son changement de sexe je serais la première en rire. »
SOURCE : Non.Stop.People.com

2° Biographie express : Annie Chancel, dite Sheila, est une chanteuse française née à Créteil le 16 Août 1945. Elle est issue d’une famille modeste originaire de Salins, près d’Aurillac, dans le Cantal. Ses parents tenaient une confiserie ambulante sur les marchés de la banlieue sud parisienne.[Wikipédia]

3° Article :

SHEILA est un homme

On ne peut rien faire contre la rumeur, dans le show biz, elles sont légion mais celle qui atteint Sheila en 1964 est vicieuse et cruelle car elle atteint l’intimité d’une jeune fille encore fragilisée par une grave anémie..Sheila interrompt sa tournée et fatiguée, on parle même de leucémie, le Dr Varnier lui prescrit un traitement à base d’hormones mâles qui font que sa voix devient plus grave, qu’elle développe des signes passagers de pilosité, et elle reçoit le journaliste de France dimanche : Gérard De Villiers à qui elle se confie et celui qui n’est pas encore célèbre pour ses « SAS » rend un article dont le titre comme toujours dans ce genre de presse est racoleur à l’extrême « Sheila a peur de devenir un homme ! « , la rumeur va s’amplifier, le fait que Sheila disparaisse des écrans trois mois, ne reprenne pas sa tournée va encore accentuer la rumeur que Sheila traite avec le mépris au debut, mais qui va empoisonner toute sa vie, l’affaire va aller jusqu’ aux facultés de médecine ou il n’y a pas un professeur qui ne connaîtra pas celui qui a opéré Sheila, elle fera même exemple d’une opération réussie.
Les choses ne s’arrangent pas quand elle se marie, auparavant, comme l’explique Jean-Noel Kapferer dans son livre « Rumeur, le plus vieux média du monde » paru chez Seuil, Sheila représentait la jeune fille bien élevée, restant dans le droit chemin, le public attendait d’elle qu’on la voit avec des petits amis, le tout finissant par un honnête mariage avec un gentil garçon style Adamo.


Par : Rumeurs anciennes Paul is dead Cloclo Sheila Roswell
Publié le : ?
Titre original : Rumeur N° 3 « Sheila est un homme. »
SOURCE : Hardrive.chez.com
§

Pink Flamingo, le film qui vous met en trans

PinkFlamingos1
Certainement le film le plus drôle, le plus trash, le plus déjanté de John Waters.

CINQ (5) ARTICLES SUR PINK FLAMINGOS

1 – Critique du film, publiée en 2011 par [le très critique] John Flichty :
« Pink Flamingos was an antihippie movie made for hippies
who would be punks in two years. »

[Flamands Roses était un film anti hippies, réalisé pour des hippies qui allaient devenir des punks deux ans plus tard.].

[…] Si tout le monde l’a vu sauf toi, on y suit les parcours croisés de 2 familles se disputant le titre de la personne la plus dégueulasse. D’un côté Divine, sa mère en couche culotte et son fils enculeur de poules, de l’autre les Marble, kidnappeurs de jeunes femmes dont ils vendent ensuite les bébés au plus offrant. C’est bordélique, moche, joué avec deux pieds gauches, bourrés d’idées implacablement dégueulasses et on en redemande. C’est d’ailleurs pour ça qu’on va aller mater Female Trouble si on se dépêche et qu’on loupe pas le [Dernier] métro de 1974.

A savoir que John Waters avait prévu une suite appelée Flamingos Forever. L’histoire prenait place 15 ans plus tard avec Divine et sa famille (plus un petit-fils travesti de 8 ans) de retour à Baltimore. Sur leur route, des parents du couple Marble (le mari s’occupe d’un cimetière) vont leur donner du fil à retordre. Troma lui avait proposé 600 000$ pour tourner le film mais la mort de Divine et Edith Massey, indissociables du projet, l’en ont dissuadé. Le script original et intégral est dispo dans un bouquin appelé Trash Trio avec ceux de Pink Flamingos et Desperate Living.

Anecdote sympa, Elizabeth Coffey, le transexuel dont on voit le zigouigoui dans le film, se l’est fait ôter peu de temps après le tournage et avait donc fini sa transformation lorsqu’il/elle joue la copine de cellule de Divine/Dawn Davenport dans Female Trouble (faut jongler avec les pronoms personnels, ils nous font chier les transexuels).

Par : JohnFlichty | Source : SensCritique.com | Publié le 13 .03.2011

La scène du cadeau d’anniversaire :


2 – Critique publiée en 2014 par Camille Buracco
 » Regardez moi comme je suis subversif  » :

La réputation du film le précède, on s’attend à voir du vulgaire, du sale. Mouais. Dans les faits, j’ai plutôt eu l’impression à une suite de tableaux immoraux qui n’apportent pas grand chose et sont plutôt creux.

Je n’ai tellement pas senti de message ou de réelle conviction dérrière que je n’ai même pas été spécialement choquée. Ca n’a ni queue ni tête, et étrangement j’ai fini par trouver ça vraiment prétentieux.
Bien sûr, le scénario n’est pas supposé être un support pour le film, mais c’est tellement affligeant de débilité et de non sens que ça finit quand même par jouer contre lui… Les personnages sont très superficiels, caricaturaux mais sans charisme. Je me suis sévèrement ennuyée devant Pink flamingos, ce qui m’a moi même beaucoup surprise. C’est lent, il ne se passe pas grand chose, et quand quelque chose devrait se produire, c’est bien plat et décevant.
Et puis l’image… je sais bien que les moyens techniques étaient bien moindres à l’époque, mais quand même, on dirait une vieille vidéo de vacances (enfin, pour la forme).Les costumes sont clinquants mais jamais assez grotesque pour être superbes, les tirades sont chiantes à mourir et mal appropriées… Je n’sais pas, c’est peut être parceque j’écris à chaud après avoir vu le film, mais j’ai vraiment du mal à trouver un point positif à cette perte de temps.

Par : Camille Buracco |Publié le : 2014 | Source :


Réactions du public à la sortie du film en 2...


3 – Article / FILM: Pink Flamingos by John Waters

I usually don’t blog after having watched a film I’d previously seen but for Pink Flamingos I’m willing to make an exception. It’d been a while since I’d last watched it – I think I was around the age of fourteen or fifteen actually. I was going through my adolescent phase of watching extreme films in which I saw a handful of Larry Clarks and some Gaspar Noé features amongst others. It was a very teenage angsty period. But out of all those films there was something about Pink Flamingos that just stood out. It was a guilty pleasure which took your gauge of right and wrong, offensive and acceptable; defecated on it then sent it in the post to your mother.

Pink Flamingos is the story of Divine – a criminal on the run from the law who claims she is the filthiest person alive. Divine lives a happy life in a trailer home with her estranged family including her mother who spends her days in a cot eating eggs. Her filthiness is put to the test, however, when couple Connie and Raymond Marble begin to compete with Divine claiming that they are in fact the filthiest people alive. A series of crude, outrageous and downright unspeakable events ensue until the final showdown between Divine and the Marbles takes place. Pink Flamingos could almost be a messed up home movie. The camera zooms in and out constantly as the Dreamlanders (Waters’ regular ensemble of actors) deliver their golden lines which are either fabulously grandiose or hilariously stunted. This home movie element makes the film all the more outrageous – it’s almost like you’ve found the tape of the film the kids hanging out at the end of the road have been making and you’re wondering whether or not to report it to the police. A similar technique was used by Harmony Korine in his 2009 feature Trash Humpers about a group of senior delinquents which was shot in a way that imitated VHS with truly harrowing consequences.

What’s most memorable about the film (and what it’s renowned for) is its shock value. Nearly forty years after its original release, Pink Flamingos has not lost this aspect which twinned with its hilarity make a devilish concoction. Whether it’s a singing arsehole, graphic incest, artificial insemination, an exhibitionist transwoman or the infamous coprophagia scene – there will be something that makes you go “WHAT THE FUCK?!” Like a ceaselessly turning roulette wheel of taboos, by the end of the film, you’re so inured to the extremity of it all that you can’t help but feel thoroughly depraved. Certain scenes and quotations will stay with you for days on end and you’ll want to walk around the house screaming “Someone has sent me a bowel movement!”

No it’s not Citizen Kane, Seven Samurai or Bicycle Thieves but Pink Flamingos is a chef-d’œuvre of filth. Allowing us to indulge in the side of our human nature which likes to be naughty, wreak havoc and break taboos. This is why I will always be a cult follower of Pink Flamingos – a cinematic experience that’s truly divine.

4 – Article par Francis PALLUAU
de la Revue Des Moments Perdus (wordpress.com)

Fuck it up beautifully

J.Waters, RISD2015John Waters, RISD2015Go out in the world and fuck it up beautiffuly.
John Waters.

C’est ainsi que ce réalisateur culte, de Pink Flamingos,  termine son discours lors de la remise de diplômes, entre autres à ma fille, dans l’une des plus importantes université de beaux arts du monde, à RISD, providence, USA, le 30 Mai 2015.

Bien sur, il entrait une grande part de provocation et son intervention, drôle, intelligente et émouvante, ne se résumait pas à cette sentence, loin de là. Mais elle mérite tout de même de s’y attarder un moment… Elle peut se traduire par :  » Sortez dans le monde et baisez le en beauté ». Sachant qu’il s’adressait à des futurs artistes pour la plupart, du moins à une nouvelle génération dont l’art est à priori la préoccupation, on peut y voir une incitation à découvrir le monde, à s’y confronter,  à le vivre avec intensité, à le prendre à bras le corps ou à se laisser envahir par sa puissance, pour en extraire la beauté. Et non pas à s’en servir, à le dépouiller, à le pervertir, pour son propre intérêt. Le cynisme apparent de cette réplique masque cette volonté, cette vocation de l’art et de la culture qui est de révéler en se révélant soi même.

Une semaine auparavant, François Morel dans sa chronique sur Europe , à l’occasion de la présence de Fabrice Luchini, défendait avec élégance et virtuosité la nécessité de l’art. Pour ce faire, il citait la réponse de Winston Churchill quand on lui conseillait de réduire le budget de la culture durant la seconde guerre mondiale pour accentuer l’effort de guerre :

Alors pourquoi nous battons nous ?

Hélas, Churchill n’a jamais prononcé cette phrase mais n’est elle pas vraie et nécessaire pour autant ?

Dans ses « Lettres à un jeune poète » que je recommande non seulement aux écrivains en herbe mais à tout apprenti artiste, donc à ma fille… Rainer Maria Rilke évoque la nécessité comme raison d’être et de créer.

Rainer Maria Rilke« Votre regard est tourné vers le dehors ; c’est cela surtout que maintenant vous ne devez plus faire. Personne ne peut vous apporter conseil ou aide, personne. Il n’est qu’un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s’il pousse ses racines au plus profond de votre cœur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s’il vous était défendu d’écrire ? Ceci surtout : demandez-vous à l’heure la plus silencieuse de votre nuit : « Suis-je vraiment contraint d’écrire ? Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort et simple : « Je dois »,alors construisez votre vie selon cette nécessité. Votre vie, jusque dans son heure la plus indifférente, la plus vide, doit devenir signe et témoin d’une telle poussée. Alors, approchez de la nature. Essayez de dire, comme si vous étiez le premier homme, ce que vous voyez, ce que vous vivez, aimez, perdez. »

Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire les lettres complètes :

Lettres à un jeune poète

Ma lettre à une jeune artiste enfin, en guise de dédicace, de signe indéfectible d’amour et de fierté.

Tout d’abord les recommandations d’usage, facultatives mais néanmoins toujours utiles, d’un père naturellement anxieux… (à parcourir d’un œil gentiment moqueur)

L’artiste ne se définit pas par son mode de vie, par le port d’un jean élimé sur une veste hors de prix, par un rictus désabusé sous un regard halluciné, par des provocations puériles, par un taux record d’alcoolémie ou de psychotropes, par une posture qui souvent fleure l’imposture. Il offre à ressentir, à éprouver par nos cinq sens et notre pensée, en remettant en cause notre regard, nos certitudes, nos croyances. Non parce qu’il a un message mais parce qu’il ne peut faire autrement… et aussi pour payer son loyer.

Préserve ton âme d’enfant, cette capacité d’émerveillement, d’enthousiasme, d’irresponsabilité et d’inconscience, cette âme qui a permis à l’humanité de poser le pied sur la lune, de deviner l’invisible, telle que l’énergie noire de l’Univers ou d’inventer la roue pour permettre de faire le Tour de France en vélo, à défaut de le regarder en direct de son canapé en buvant une bière.

Ne renonce jamais à tes rêves, met tout en œuvre pour les réaliser et considère tes éventuels échecs comme des étapes, comme le prix à payer parfois pour l’audace. Dans tes jours plus sombres, car il y en aura hélas, ne te replie pas, ouvre toi aux autres, au monde. Relativise les flatteries comme les critiques, le succès peut s’avérer aussi éphémère, excessif ou trompeur que le mépris et l’incompréhension.

Avant tout, éprouve du plaisir, recherche la joie, la simplicité et l’évidence, la sincérité. La création ne passe pas nécessairement par la souffrance, mais par le désir, par sa propre estime et celle des êtres que l’on aime et que l’on respecte.

Capture d’écran 2015-05-30 à 19.20.08Maintenant, sors dans le monde et… bon, fais ce que tu veux, mais fais le en beauté. Cette beauté qui est en toi, dans ton : RevueDesMomentsPerduesprit, dans ton cœur et dans tes mains.

copyright


5 – Article : Nathaël Molaison, un doctorant de la prestigieuse Université de Laval au Canada a rédigé un mémoire « Recevoir l’irrecevable », sur le film de John Waters (fichier Pdf à télécharger) : fichier pdf à télécharger »

RÉSUMÉ
Je m’intéresse à la figure du spectateur prévue par le film, à partir des travaux de Francesco Casetti, Roger Odin, Umberto Eco et Martin Lefebvre. Mon objectif est de montrer que la figure du spectateur est plurielle. Dans cette perspective, nous verrons que tout film fait une offre à son spectateur, mais que celui-ci y répond de manières différentes selon le contexte dans lequel il voit le film et les positions éthiques qu’il fait siennes. Le film Pink Flamingos, de John Waters (1972), cherche, par tous les moyens, à provoquer la sensation d’un dégoût intéressant. Il s’inscrit en faux contre l’institution du film de fiction traditionnel, puisqu’il propose au spectateur d’« interagir » avec lui. Nous verrons toutefois que cette proposition implique une distinction entre, pour simplifier, un « bon » et un « mauvais » spectateur, selon qu’il soit ou non participatif.


1° par :  JohnFlichty | Publié le : 13.03.2011
Source : SensCritique.com/JF
2° par : Camille Buracco | Publié le : 29.10.2014
Source : Senscritique.com/CB
3° par : le blog Young Cineast | Publié en : 03.2011
Source : YoungCineast.wordpress.com
4° par : Francis Palluau | Publié en: 2015
Source : RevueDesMomentsPerdus.wordpress.com
5° par : Nathaël Molaison | Publié en : 2014
Source : Theses.Ulaval.ca

Petit déjeuner sur Pluton : le film trans

BreakfastOnPluto

La filmographie du phénomène trans est très riche [voir : Célèbres films de genres] et nous avons le plaisir de vous présenter un film devenu culte en la matière : Petit déjeuner sur Pluton …

Réalisateur : Neil Jordan – Acteurs : Cillian Murphy (Patrick), Liam Neeson, Stephen Rea, Brendan Gleeson, Gavin Friday – 1ère sortie : 1 mars 2006 | Année de production : 2005.

Patrick « Kitten » Brady a quitté son Irlande natale en quête d’une nouvelle vie dans le tourbillon londonien des années 70. A la recherche de son identité sexuelle, il devient travesti et côtoie le monde haut en couleur de la prostitution. Au gré de ses errances et de ses rencontres, « Kitten » va rapidement se trouver mêlé à un complot de l’IRA visant la capitale britannique.

ARTICLE

La bande annonce de Petit déjeuner sur Pluton / Trailer of Breakfast on Pluto

L’action se déroule en Irlande du Nord dans les années 1970 : Le terrorisme et la répression policière s’entremêlent ; on est à la limite de la guerre civile. Dans ce contexte dérangé, Kitten (Cillian Murphy) tente de mener sa barque de jeune trans, assez peu concernée par le nationalisme, mais amourachée d’un soldat de l’IRA. Depuis son enfance (en garçon), on la suit dans des péripéties innombrables, jusqu’à son installation à Londres.

Petit extrait en…danois 🙂 , mais les images ne parlent-elles pas toutes seules ?

Breakfast on Pluto est un film inclassable, mélangeant la comédie débridée et un souffle historique. Surtout, le réalisateur a évité les lourdeurs d’un film « sur » de brûlants sujets : le terrorisme irlandais, la condition des trans dans une société catholique.

Film complet (payant de 1/mois à 10 €/an) :  1fichier.com – pub gratuite 🙂

À l’image de la légèreté aérienne de Kitten, le film évite la tragédie d’Un Battement d’Aile de Papillon. La performance d’acteur de Cillian Murphy est absolument à couper le souffle.

Et bien sûr on se laisse mettre sur orbite par Sugar baby love, le tube interplanétaire du goupe légendaire The Rubettes :


Texte par : CestCommeça.net
Mise en ligne (vidéo) le : 09.02.2006
Titre Original : « Breakfast on Pluto. »
SOURCE (vidéo) : YOUTUBE.com


BreakfastOnPluto2

 

Qu’entend on par le Sexe et le Genre ?

Eh bien, comme le disait en toute fin de son célèbre sketch Francis Blanche au Sar Rabindranath Duval, alias Pierre Dac, son complice de toujours :
« Ah bon, mais qu’est-ce que vous entendez par là ?  »;
le très imbibé (heu inspiré) Sar de répondre :
« Oh : par là je n’entends pas grand-chose ! »

Et maintenant, si vous voulez vous payer le luxe d’enfoncer une belle série de portes ouvertes et comprendre où passe l’argent de vos impôts, voici ce que l’O.M.S. – cette richissime organisation mondiale – souhaite vous dire, sur son très officiel site Internet. Attention, ces révélations sont décoiffantes et justifient très certainement les millions de dollars investis dans leur communication : désormais, comme le disent nos amis canadiens en leur savoureux langage : vous dormirez moins niaiseux. 😉

ARTICLE

OMS

Qu’entendons-nous par « sexe » et par « genre » ?

Il est parfois difficile de comprendre exactement ce que l’on entend par le terme « genre » et comment ce terme se différencie de celui de « sexe » qui lui est étroitement lié.

Le mot « sexe »se réfère davantage aux caractéristiques biologiques et physiologiques qui différencient les hommes des femmes.

Le mot « genre » sert à évoquer les rôles qui sont déterminés socialement, les comportements, les activités et les attributs qu’une société considère comme appropriés pour les hommes et les femmes.

En d’autres termes :

« Les hommes » et les « femmes » sont deux catégories de sexes,

tandis que des concepts « masculins » et « féminins » correspondent à des catégories de « genre ».

Les aspects de sexe ne changent pas beaucoup d’une société humaine à une autre, tandis que les aspects de « genre » varient beaucoup.

Voici quelques exemples de ces caractéristiques sexuelles :

  • Les femmes peuvent avoir leurs menstruations, et tel n’est pas le cas pour les hommes.
  • Les hommes ont des testicules et les femmes n’ont en pas.
  • Les femmes développent des seins et peuvent normalement allaiter.
  • D’une façon générale, les hommes ont de plus gros os que les femmes.

Voici quelques exemples de caractéristiques de « genre » :

  • Aux Etats-Unis (et dans la plupart des autres pays), les femmes gagnent sensiblement moins que les hommes pour un travail similaire
  • Au Vietnam, beaucoup plus d’hommes que de femmes fument, l’habitude de fumer n’étant traditionnellement pas considérée comme convenable pour les femmes
  • En Arabie Saoudite, les hommes ont le droit de conduire une automobile et les femmes ne l’ont pas
  • Presque partout dans le monde, les femmes font plus de travaux ménagers que les hommes


    Par : Organisation Mondiale de la Santé
    Publié : OMS2016
    Titre original : « Genre, femmes et santé.
    Qu’entendons-nous par « sexe » et par « genre » ? »
    SOURCE : OMS
    §

TRans, TRansgenre, TRanssexuel, TRavesti

Double Genre vous propose aujourd’hui de vous pencher sur la question de savoir :  Qu’elles sont les véritables différences de signification entre ces mots qui commencent tous par les lettres T et R : TRans, TRansgenre, TRanssexuel, TRavestisme … ?


Photo : Felicity Huffman dans le film Transamerica du réalisateur Duncan Tucker

ARTICLE

On emploie le terme « trans » pour signifier un processus ou un état de changement. Il est utilisé pour parler des personnes dont l’identité de genre est en contradiction* [nous préférons : « non aligné », Ndle] avec leur sexe biologique. Il regroupe les personnes transgenres et les personnes transsexuelles.

Une personne transgenre veut que son apparence reflète son identité de genre, sans aller jusqu’à se faire opérer pour cela. Cela passe par le port de vêtements ou d’objets traditionnellement attachés à un genre (par exemple, talons et boucles d’oreille pour les femmes, cravates pour les hommes, etc.). A ce stade, on parle de travestissement [mot à connotation malheureusement péjorative; nous lui préfèrerons …je réfléchis :), Ndle].

C’est la prise d’hormones qui va modifier l’apparence physique (pilosité plus grande pour les femmes, cheveux et ongles poussant plus vite pour les hommes). Les personnes transgenres ne se définissent pas forcément comme des garçons ou des filles, ne voulant pas forcément être enfermées dans une catégorie ou un comportement. [Il y a aussi la coiffure, la maquillage, les vêtements, les accessoires, le maintient, l’allure …, Ndle]

Un ou une transsexuel(le) est une personne qui a changé de sexe à l’issue d’une opération chirurgicale [aussi appelée réassignation sexuelle, Ndle]. C’est une étape supplémentaire (éventuelle), après la prise d’hormones. Le but pour les personnes transsexuelles est de faire coïncider leur sexe avec le genre auquel ils ou elles ont le sentiment d’appartenir. Le processus est très long et souvent semé d’embûches tant médicales que psychologiques et financières. [lire l’article : Au nom de la France et de mon C… », Ndle.]

Le changement chirurgical, comme les demandes de modification d’état-civil et autres reconnaissances par les autorités, sont soumis à l’accord d’une équipe de médecins et de psychiatres, ce qui est ressenti par la plupart des personnes trans comme une atteinte pénible à leur dignité et une manifestation patente de transphobie.

D’autres façons de distinguer (ou de refuser de distinguer) [les] personnes transgenres et transsexuelles existent. Certain-e-s sont d’ailleurs hostiles à l’utilisation du terme « transsexuel », dans la mesure où il n’est pas question dans le ressenti trans de sexualité mais d’identité de genre. Ici, le propos n’est pas de dire ce qui est « vrai » ou « faux » ni de porter un jugement, mais d’expliquer qu’il existe une grande diversité de situations vécues [exact ! Ndle.]

PostedePelotage

Centre de pilotage ou de pelotage ? en tous les cas, PILOTE est un mot Double Genre 😉


Par : SoS Homophobie / C’est Comme ça.net
Publié le : en ligne février 2016
Titre original : « Pour les jeunes lesbiennes, gays, bi, trans & curieux … »
[Ndle] (notes de l’éditeur) : Lio de France / Double Genre.
SOURCE : CestCommeCa.Net

Jaiyah Saelua, transgenre qui marque des buts

Docteur d’université, chanteuse, actrice , meneuse de revue, informaticienne… la liste est longue des activités menées par des personnes transgenres. Permettez que nous ajoutions à cette énumération, la première joueuse de foot transgenre : Jaiyah Saelua.


ARTICLE

Jaiyah Saelua, première joueuse de foot transgenre, est une fa’afafine. Qu’est-ce cela signifie ?

C’est l’histoire d’une équipe de football qui ne brille pas forcément par ses résultats mais par son charisme. Depuis que les Samoa américaines ont perdu 31 à 0 contre l’Australie en 2001, elle est considérée comme la « pire équipe de football de l’histoire ». C’est à elle que s’intéresse le documentaire de Mike Brett et Steve Jamison qui sort en salles ce mercredi 10 juin: Une équipe de rêve (voir bande-annonce ci-dessus).

Dans ce film, il est question de la passion des joueurs de cet archipel océanien pour le football, des valeurs qu’ils véhiculent. Des valeurs d’ouverture et d’intégration, entre autres, car dans cette équipe se trouve Jaiyah Saelua, la première joueuse de foot ouvertement transgenre dans une compétition internationale – elle a disputé un match qualificatif de Coupe du monde en 2014.

jaiyah saelua
©Bodega Films

Fa’afafine, « à la manière des femmes »

Transgenre, c’est le terme qu’elle emploie pour se faire comprendre, car Jaiyah Saelua, 26 ans, est une fa’afafine, un terme qui signifie littéralement « à la manière des femmes ». « Je suis ce qu’on appelle une fa’afafine », expliquait-elle récemment à L’Equipe, qui l’a rencontrée. « Culturellement, pour que tout le monde comprenne, on va dire que c’est ‘transgenre de la culture samoane' », précisait-elle à 20 Minutes. Ou encore: un « troisième genre ». Mais pour Françoise Douaire-Marsaudon, directrice de recherche émérite au Centre de Recherche et de Documentation sur l’Océanie (CREDO), ces termes employés pour se faire comprendre ne permettent pas de saisir entièrement le terme de fa’afafine. « Il faut comprendre une catégorie telle qu’elle est conceptualisée sur place », indique au HuffPost cette spécialiste des questions de sexe et de genre dans les sociétés de Polynésie.

Une fa’afafine est née homme mais se sent profondément femme. Comme une femme trans, certes, mais il faut noter une différence. « Une fa’afafine peut décider de vivre comme une femme mais elle peut aussi choisir de revenir à un sexe original », explique Françoise Douaire-Marsaudo. « Elle peut donc être ce qu’on appellerait un travesti. » Un homme peut donc, s’il le souhaite, devenir une fa’afafine mais cette décision n’est pas irréversible.

Les fa’afafine qui choisissent de le rester se rapprochent plus des femmes trans telles qu’on les connaît en occident, bien que ce soit un concept à part, qui varie d’ailleurs selon les régions de Polynésie. Quoi qu’il en soit, c’est le cas de Jaiyah Saelua, qui a réalisé assez tôt qu’elle était était une femme trans. « Je le cachais, en quelque sorte, en primaire. C’était confus pour moi, mais au lycée, j’ai rencontré d’autres personnes trans et ils sont devenus mes meilleurs amis. On a appris les uns des autres », racontait-elle à Vice.

« Elles s’occupent surtout des enfants »

Jaiyah Saelua a reçu une éducation de fille dès son enfance: « Chez nous, quand les garçons naissent dans des familles où il y a trop de mâles, l’un ou plusieurs d’entre nous sont choisis par les parents pour être éduqués comme des filles et s’occuper ainsi, entre autres, des tâches ménagères. J’ai donc reçu une éducation de fille », expliquait-elle à L’Equipe. Mais ça ne se passe pas toujours comme cela. « Une famille peut décider d’éduquer un garçon comme une fille mais cela ne signifie pas qu’elle deviendra une fa’afafine », insiste la chercheuse du CREDO.

Quant à leur rôle dans la société, il est bien semblable à celui évoqué par la joueuse de foot à travers ces « tâches ménagères ». « Elles s’occupent surtout des enfants », précise Françoise Douaire-Marsaudon. « Et si elles ont un métier, c’est souvent un métier dit de femme », ajoute-t-elle. Il faut savoir que chez les Samoa, la distinction entre hommes et femmes est très prégnante. Ce n’est pas le cas dans toutes les sociétés de Polynésie, à Tahiti par exemple.

Contrairement aux femmes trans qui peuvent être homosexuelles (mais hétérosexuelles ou bisexuelles aussi, bien sûr) et aimer les femmes, les fa’afafine « ont une sexualité qui les oriente vers les hommes », précise la chercheuse.

Dans un entretien à 20 Minutes, Jaiyah Saelua insiste sur le fait que chez les Samoa, « le mot Fa’afafine a un sens très positif (…) Historiquement, ils sont vus comme un genre supérieur aux femmes et aux hommes, presque comme des demi-dieux ».

« Elles ne sont pas des surhommes, plutôt des sages »

Françoise Douaire-Marsaudon n’irait pas jusque-là même si elle admet que ce n’est pas faux: « elles peuvent passer au travers des frontières invisibles entre les sexes. Elles ne sont pas des surhommes, plutôt des sages », souligne-t-elle. De fait, elles ont donc une certaine aura, car elles s’entendent aussi bien avec les femmes qu’avec les hommes. Elles ont d’ailleurs la possibilité de passer d’un groupe à l’autre. Jaiyah Saelua joue d’ailleurs dans une équipe masculine sans que cela pose le moindre problème.

« Dans ces sociétés, le genre n’est pas une propriété intrinsèque de l’individu, comme cela peut l’être chez nous », explique Françoise Douaire-Marsaudon. « Ce sont des sociétés qui ont dépassé la frontières entre les sexes », ajoute-t-elle.

Après les matches de qualification au Mondial en 2018, elle arrêtera toutefois de partager le ballon rond avec ses coéquipiers. « Après ces matches, je vais commencer mon processus de réassignation sexuelle », confie-t-elle à L’Equipe. Une fois que ce sera fait, elle pourrait jouer dans une équipe féminine. Si elle y arrive, car les tests pour établir le sexe d’une personne avant des compétitions internationales sont rudes. Mais ça, c’est une autre histoire.

Par : Marine le Breton | le Huffpost
Publié le : 10.06.2015 | 07:05 CEST
Mis à jour : 11.06.2015 | 10:31 CEST
Titre original :  » Jaiyah Saelua, première joueuse de foot
transgenre, est une fa’afafine. Qu’est-ce cela signifie ? »
SOURCE : HuffingtonPost.fr

Du féminin au Masculin en B.D.

BANDE DESSINÉE

On dit souvent qu’un dessin vaut mieux qu’un grand discours : c’est ce que nous démontre ici, le dessinateur et illustrateur Joachim Fablet, avec cette bande dessinée qui raconte l’histoire d’une fille trans (FtM) qui veut affirmer sa masculinité. Cette B.D. a été publiée en 2009 pour l’association Chrysalide de Lyon.

Chrysalide1

Chrysalide2

Chrysalide3

Chrysalide4

Par : Association Chrysalide Lyon
Association militante de support et de diffusion
d’informations sur les transidentités
Publié le : en ligne en Février 2016
Titre original : « Female To Male. » (De féminin à masculin)
Copyright : Joachim Fablet 2009
SOURCE : ChrysalideLyon.free.fr
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39 ms pour faire bonne impression

La première impression

première impression

Ça vous est déjà arrivé un « j’t’aime pas la face »? Non ? Heureusement, c’est que vous n’avez pas un visage qui ressemble au mien. Premier regard, premier jugement. C’est normal, c’est humain, c’est même instinctif. La première impression physique, celle que l’on se fait de l’autre avant même de lui avoir parlé.

En fait, au premier regard, en 39 millisecondes exactement, nous nous sommes déjà faits une opinion de l’autre. En aussi peu de temps, notre cerveau a pu analyser le visage de l’autre, fouiller notre mémoire pour y trouver un visage ayant des similitudes, faire un lien avec notre passé et nous donner une impression positive ou non de notre interlocuteur. Bref, nous jugeons en fonction des ressemblances des personnes que l’on a déjà rencontrées.

Donc, si on rencontre une personne qui nous fait physiquement penser à notre petite rivale du primaire, cette personne devra travailler plus fort pour nous plaire et l’inverse est tout aussi véridique.

Si les caractéristiques d’un visage peuvent nous inspirer, ce n’est pas le cas pour tous. Par exemple, les gens ayant une baby face auraient droit à plus de faveurs et d’empathie que ceux qui ont le visage large et mûr, qui soit disant abuseraient de la confiance d’autrui, seraient tricheurs et se sentiraient plus puissants.

Notez que l’on se trompe sur notre première impression 4 fois sur 10 et qu’il faut aussi savoir que lorsque nous supposons que quelqu’un est gentil, nous agissons différemment en étant plus ouvert et naturel… Ce qui rend l’autre plus gentil.

Si nous voulons déjouer notre subconscient et nous assurer de ne manquer aucune opportunité à cause d’une mauvaise impression, il nous faut simplement agir comme si tout le monde nous faisait bonne impression. De cette façon, nous améliorons l’impression que nous laissons et nous pouvons faire la découverte de personnes formidables dont nous n’aurions pas pris le temps de connaître sinon.

Si vous avez un entretien pour un embauche ou une date [angl. rencontre. Ndle] bientôt, d’après les lectures que je viens de faire, le meilleur conseil que je peux vous donner serait d’être confiants. Agissez comme si vous avez du succès même si ce n’est pas nécessairement le cas et souriez. Parce qu’une première impression, c’est rapide et ça semble directement relié avec la loi de l’attraction. Plus vous semblerez naturels et heureux, plus les gens seront, en 39 millisecondes, naturellement heureux de vous rencontrer, et ça c’est tout à votre avantage!

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Par : Cyntia Roberge
Publié le : 25.05.2016
Titre original : « La première impression. »
SOURCE : LaFabriqueCrepue.com
©La Fabrique Crépue. 2016. Tous droits réservés

Ces 11 femmes sont-elles des hommes ?

Voici.fr présente un diaporama de 11 photos de femmes célèbres dont d’autres célébrités comme la chanteuse Régine, l’écrivain de roman d’espionnage Gérard de Villiers ou le peintre Salvador Dali ont prétendus qu’elles étaient des hommes.
A la prose à l’eau de rose de Voici.fr, Double Genre propose un bref commentaire suite à des contre-enquêtes qui présentent des pistes intéressantes pour y voir plus clair…

Diaporama des 11 photos

Sheila

Sheila

Photo 1/11

Voici.fr : Sheila n’avait que 18 ans quand la rumeur est apparue. Inventée de toute pièces par l’écrivain Gérard de Villiers, elle a pourri la vie de la chanteuse pendant plus de 30 ans.

Double Genre : Peut-être que l’auteur prolifique Gérard de Villiers avait eu, une fois de plus, une imagination débordante, mais ses nombreux fans eux-même, se sont demandés pourquoi Mike Brant s’était suicidé, alors qu’ils avait tout L’argent la gloire et un homme dans son lit ? peut-être qu’a l’instar du héros du film « Crying Game », il n’avait pas pu consommer ?

Jamie Lee Curtis

Jamie Lee Curtis

Photo 2/11

Voici.fr : L’actrice serait selon certaines rumeurs un homme, ou un hermaphrodite. Des allégations que Jamie Lee Curtis a démenti dans un talk-show américain : « Comment osez-vous poser cette question ? J’ai des enfants ! », s’est-elle défendue.

Double Genre : Avec l’adoption, la PMA, la GPA … avoir des enfants n’est plus l’apanage des couples biologiques hétérosexuels. Et dans ce monde de non transparence , il y avait quelque chose de plus simple à faire, mais évidemment, ça demande beaucoup d’audace 😉

Amanda Lear

Amanda Lear

Photo 3/11

Voici.fr : Formée à partir de déclarations de Salvador Dalí dans les années 60, la rumeur n’est jamais partie. Aujourd’hui, elle préfère en rire.

Double Genre : article « Amanda Lear n’est pas celle que vous croyez. »

Elodie Gossuin

Elodie Gossuin

Photo 4/11

Voici.fr : En 2001, lorsqu’elle se lance dans le concours Miss Europe, Elodie Gossuin est la cible d’une rumeur la faisant passer pour un homme. Heureusement, cela ne l’a pas empêché de remporter l’écharpe.

 Double Genre :

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Megan Fox

Megan Fox

Photo 5/11

Voici.fr : Tout est parti d’une blague sur un tapis rouge : l’actrice a lâché « Je suis un transsexuel. Je suis un homme » sur le ton de la blague, et a malheureusement été prise au sérieux. Les gens manquent parfois de second degré.

Double Genre : Second degré … d’alcool ? Parce que selon le contexte, la blague pouvait passer pour un aveu.

Leila de Secret Story

Leila de Secret Story

Photo 6/11

Voici.fr : A l’époque où elle participait au Big Brother italien, une rumeur voulait qu’une des candidates du jeu soit un transsexuel. Leila a été prise pour cible. En réalité, elles étaient toutes des femmes : il s’agissait juste d’une opération de communication pour faire buzzer l’émission.

 Double Genre :

Lady Gaga

Lady Gaga

Photo 7/11

Voici.fr : Androgyne, extravagante, mystérieuse, Lady Gaga a suscité bien des fantasmes. Pour certains, la chanteuse était en réalité un homme, ce qu’elle a fini par démentir.

Double Genre :

Grace Jones

Grace Jones

Photo 8/11

Voici. fr : La célèbre mannequin l’a raconté elle-même, au début de sa carrière, « tout le monde pensait [qu’elle était] un homme ». Sans doute par rapport à son physique androgyne.

Double Genre : aussi bien dans ses rôles d’ami de l’ignoble X du film de James Bond que dans sa présence féline dans une pub pour une barre chocolatée, on à envie de lui dire : du calme ma grande, je ne suis qu’un homme habitué aux petites femmes poids plume.

Marie Garet

Marie Garet

Photo 9/11

Voici.fr : Quand elle était dans Secret Story, Marie Garet a été buzzée par Zelko, qui pensait qu’elle était un homme. Il n’en a pas fallu plus pour que la rumeur se répande sur les réseaux sociaux.

 Double Genre :

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Ciara

Ciara

Photo 10/11

Voici.fr : Plusieurs rumeurs affirment – au choix – que la chanteuse a été un homme, ou qu’elle en est toujours un. « C’est ridicule », s’est-elle défendue.

Double Genre :

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Michelle Obama

Michelle Obama

Photo 11/11

Voici.fr : C’est Alex Jones, un animateur radio américain fort antipathique, qui a lancé cette incroyable rumeur. En qualifiant la Première dame de « Première Trans » aux épaules trop larges, il a installé un doute chez beaucoup de ses compatriotes.

Double Genre: Vu la position éminente de la première dame des Etats Unis d’Amérique, cela a fait couler beaucoup d’encre et les fichiers informatiques sont pleins de controverses à ce sujet. Pour vous faire votre opinion, une visite au site Histoires-de-France s’impose, lui qui a compilé les enquêtes au sujet de la personnalité et du genre de Barack et de Michelle (ou Michael) Obama.

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Par : Voici.fr
Publié le : ?
Titre original : « Ces 11 femmes célèbres que la rumeur a changées en hommes. »
reformatage et commentaires : Lio de France.
SOURCE : Photo.Voici.fr

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La Transidentité, un tabou français ?

Pour faire suite à notre article de présentation de Karine Espineira, 1ère transsexuelle Docteur d’Université Française, nous vous présentons un extrait d’un article de son blog que nous vous recommandons vivement d’aller liker 😉

Crédit Photo FranceTvInfo.fr
Le cortège de l’Existrans, une marche annuelle pour les droits des personnes trans et intersexe, à Paris, le 20 octobre 2012. (FRANÇOIS GUILLOT / AFP)

Ce papier est le complément à l’article de Louis Boy [LIEN], intitulé : « Transsexualité, transidentité : un tabou français ? », publié le 17/05/2015 | 07:09

Je remercie Louis Boy pour son travail.

Suite à cette interview, j’ai demandé/proposé quelques modifications de mes réponses, car  quelques changements dans un propos, qui demande des nuances, me semblaient nécessaires. Le journaliste a pu intégrer certaines de mes demandes au texte initial et je l’en remercie à nouveau. Mais je tenais à partager celles qui n’avaient pu être intégrées alors j’ai opté pour cette version sur mon blog que je partage avec vous :

La question trans est-elle le dernier vrai tabou concernant les questions de genre en France ? Pourquoi ce sujet est-il si peu familier du grand public ?

Dans les sociétés occidentales, on fonctionne depuis très longtemps sur le modèle traditionnel d’une différence du genre binaire : il y a les hommes, les femmes, et rien d’autre. Et d’un coup, en une ou deux générations, le grand public voit arriver des personnes trans, qui leur disent deux choses : Premièrement, il n’y a pas que des hommes et des femmes. Deuxièmement, la définition de ces termes ne repose pas sur la seule biologie mais sur des critères socio-historiques, juridiques, symboliques, etc. C’est une révolution qui doit se faire dans les esprits. On voit, dans les récents débats autour du genre, que cette question reste très polémique, et fait peur aux gens. Les personnes trans fascinent autant qu’elles effraient, parce que, quelque part, elles démontrent par leur existence quelque chose que beaucoup de gens pensaient indémontrable.

La question est rendue d’autant plus complexe par la diversité des personnes trans et de leurs parcours. Depuis les années 1950, on a expliqué aux gens qu’il y avait les personnes transsexuelles, qui prenaient des hormones, qui se faisaient opérer, qui changeaient leur état civil. Mais, alors que le grand public pensait avoir intégré ce qu’était un parcours de vie trans, est arrivé en France depuis une quinzaine d’années un mouvement transgenre, qui explique que l’on peut vivre son genre d’une autre façon, sans forcément faire appel à la médecine. C’est encore plus déstabilisant car cela complexifie les choses pour l’individu lambda.


Quelle est la part des personnes trans dans la population ? Sont-elles plus nombreuses que ne le soupçonnent la plupart des gens ?

Il est très difficile de chiffrer le nombre de personnes trans. Chacun a plus ou moins ses sources. Les derniers chiffres sont ceux d’un rapport de la Haute autorité de santé, datant de 2009, qui situe leur part dans la population entre une personne sur 10 000 et une personne sur 50 000.

En France, il y a des personnes trans absolument partout dans la société. Il m’arrive de plaisanter face à un auditoire : « On est parmi vous » [rire]. Je connais des personnes dans l’éducation nationale, dans l’armée, des secrétaires, des sex-workers, etc. Les profils sont très divers. Cela n’empêche pas qu’une partie de la population trans soit sans emploi, sans logement et dans une situation de précarité. Mais ce n’est plus 100% des cas.

Parfois, des détails font qu’on détecte malgré tout certaines personnes comme étant trans tandis que d’autres restent incognito. Avant, cet anonymat était le courant dominant. Aujourd’hui, davantage de gens jouent la carte de la visibilité, ce qui est aussi permis par le changement des mentalités, aussi minime soit-il.


Comment expliquer que les gens ne s’imaginent pas qu’une personne trans puisse avoir la même vie qu’eux ? Cette visibilité accrue peut-elle aider ?

C’est lié à leur imaginaire, à des décennies d’héritage culturel et à la pathologisation sous forme de psychiatrisation. Il est très difficile de se défaire de la caricature. Si vous prenez des gens dans la rue et que vous leur demandez : « Qu’est-ce qu’une personne trans ? », ils vont majoritairement vous répondre : « Un travesti ». [ou pire, un travelo ! Ndle]

Mais une image en chasse une autre. La prolifération de représentations qui ne correspondent pas à ces clichés va forcément changer la donne. Dans un certain nombre de pays, ce qui a fait la différence, c’est aussi la visibilité, et le fait que des personnes trans se retrouvent dans des positions de réussites : d’emploi, de vie de famille, de vie affective, de reconnaissances diverses.


Aux États-Unis, l’éclosion de stars trans comme l’actrice de la série Orange is the New Black, Laverne Cox, a initié un plus grand public à ces questions. Comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas de personnalités trans aussi visibles en France ?

C’est lié à une différence de traitement médiatique. Aux États-Unis, depuis les années 1990, sont mises en avant dans les médias des personnalités trans qui sont des activistes, des intellectuels, des artistes. On fait appel à une forme d’expertise de leur part, sur le reste de la société et pas seulement sur leur propre existence. Quand on invite Laverne Cox, on lui demande à quoi ressemblera la nouvelle saison de sa série et on lui laisse une tribune pour parler de la condition trans des personnes trans racisées et non-racisées, ainsi que de la place des minorités dans la société américaine.

En France, dans la plupart des dispositifs médiatiques, une personne trans c’est encore une personne qui vient forcément raconter sa transition : on lui demandera quel était son prénom d’avant et si elle a des photos, pas ce qu’elle pense du chômage ou de François Hollande. Ce dispositif d’un autre temps est un handicap, car dans une lutte pour l’égalité des droits, être toujours renvoyé à son histoire personnelle est très disqualifiant.


De l’extérieur, on a l’impression que les personnes trans sont en retrait au sein du mouvement LGBT. Est-ce une réalité ? Si oui, comment l’expliquer ?

Le soutien des trans aux luttes LGBT remonte à bien avant la mobilisation pour le mariage pour tous mais leurs revendications ont été largement gommées. Du coup, beaucoup de groupes trans se sentent un peu désabusés, parce que dès qu’on parle de leurs combats, il y a beaucoup moins de monde. L’argument qui revient toujours, c’est que le combat des LGBT concerne uniquement l’orientation sexuelle, et « qu’avec les trans, c’est compliqué ». Et puis je crois que, même dans les milieux LGBT, où nous avons beaucoup d’alliés, l’incompréhension et la crainte que suscitent les personnes trans existent aussi.


Les combats des personnes homosexuelles et trans semblent aller de pair, elles sont réunies dans le sigle LGBT, mais est-ce vraiment le cas si leurs relations sont si compliquées ?

Il suffit de repenser au mouvement de libération homosexuelle dans les années 1960 aux États-Unis pour se rappeler que l’alliance existait. Les gays, les lesbiennes et les trans défilaient ensemble. Dans une société très binaire et hétéronormée, les personnes LGBT se retrouvent sur le fait que leur orientation sexuelle ou leur identité de genre ne correspond pas aux normes majoritaires, qui finissent par être imposées de façon parfois très oppressive aux individus.

J’ai des amies lesbiennes d’un certain âge qui ont connu les internements forcés par leur famille, et qui ont subi des électrochocs. La nouvelle génération gagnerait à se rappeler ce qu’ont vécu les personnes homosexuelles à une époque. Elles verraient pourquoi lutter ensemble n’est pas si hors de propos.


En France, les personnes désirant changer le sexe et le nom mentionnés sur leur état civil doivent, entre autres, justifier de leur identité de genre devant la justice, et avoir subi une opération stérilisante. Un parcours jugé humiliant et stigmatisant par les associations. La possibilité de changer plus facilement de genre auprès de l’état civil, et donc sur ses papiers, changerait-elle la vie des personnes trans ?

Une loi véritablement progressiste serait un texte sur le changement d’état civil démédicalisé et déjudiciarisé. Une telle loi serait vraiment la clé qui pourrait déverrouiller beaucoup de choses : l’accès au logement, à l’emploi ou encore à la santé [car beaucoup y renoncent de peur de subir des refus violents et humiliants, des propos ou des actes transphobes], la fin d’un certain nombre de discriminations administratives, que ce soit à la sécurité sociale ou au bureau de poste. Dans l’enquête sur la transphobie que j’ai menée avec Arnaud Alessandrin en 2014, on voit que ces embûches au quotidien sont extrêmement violentes pour l’estime de soi. Cela finit peu à peu par détruire les gens de l’intérieur.


Journaliste : Trois députés PS ont publié en octobre dernier une ébauche de projet de loi sur le sujet, qui a été très fraîchement accueillie par les associations. Les responsables politiques sont-ils trop éloignés des préoccupations de la population trans ?

Je pense que ces gens sont bien intentionnés à l’égard des personnes trans. Le problème, c’est qu’ils ne travaillent pas directement avec les associations, au sein desquelles il y a, aujourd’hui, des gens qui ont une grande expertise du débat. Les politiques se pensent tellement au-dessus de la question, quelque part, qu’ils ne font pas appel aux principaux concernés.

De plus, je trouve qu’en France, il y a un déficit de confiance dans le citoyen. A chaque fois qu’on parle d’égalité des droits, la question que l’on se pose, c’est : « Qu’est-ce que les gens vont faire des droits qu’on va leur donner ? », en sous-entendant toujours que certains vont en abuser. Pourtant, un certain nombre de pays ont légiféré de façon très progressiste sur la question, et ça marche. L’Argentine n’est pas devenue un pays sans foi ni loi où les gens changent de genre n’importe comment et pour n’importe quelle raison. C’est au contraire, un pays, à l’égal de Maltes très récemment, qui a eu le courage de légiférer pour dévulnérabiliser des personnes et rendre leur vie vivable.


Journaliste : Dans le climat politique actuel, marqué par les débats virulents autour du genre et du mariage pour tous, peut-on imaginer une loi dans les années à venir ?

Ce qui est sûr, c’est que les débats sur le mariage pour tous ont fait beaucoup de mal. Aujourd’hui, les politiques qui voudraient présenter des projets ont peur du qu’en-dira-t-on. Ils anticipent les réactions et choisissent l’autocensure, en se disant que, sinon, ils auront la Manif pour tous ou Civitas sur le dos.

A mon avis, s’il n’y a pas eu de proposition aboutie depuis le début du mandat de François Hollande, c’est que le gouvernement actuel a peur de mobiliser à nouveau, et encore plus fortement, ces mouvements. Si Hollande est réélu, osera-t-il se prononcer une nouvelle fois en faveur d’une simplification du changement d’état civil ? Ses adversaires pourraient-ils l’envisager ? Quel que soit le côté qui l’emporte, pour l’instant, ça me semble mal parti. Très sincèrement, je souhaite que les événements me donnent tort.

Par : Karine Espineira
Publié le : 17 mai 2015
Titre original : « Transidentité : un tabou français ? – interviewée’s cut ;-). »
SOURCE : KarineEspineira.Wordpress.com
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Karine Espineira 1° trans docteur universitaire française

Quand nous écrivons que Double Genre souhaitait présenter au public les Lettres de Noblesse des Travestis et des Transgenres, nous ne connaissions pas encore les travaux de Karine Epineira qui est, comme le titre de cet article le rappelle, la première transsexuelle à avoir reçu le titre de Docteur d’une Université Française.

Karine Espineira

Karine Espineira

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Enseignane – Chercheuse
UMR LEGS, CNRS/Paris 8 Vincennes Saint-Denis

Chercheuse en Science politique et en Sciences de l’information et de la communication.

Renseignements
Titre(s), Diplôme(s) :
Doctorat en Sciences de l’information et de la communicationFonctions actuelles : Enseignante – Chercheuse, Formatrice Multimédia

Pays d’origine : Chili

Bibliographie

CORPS TRANS / CORPS QUEER
Cahiers de la transidentité N° 3
Arnaud Alessandrin, Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas
TRANSFÉMINISMES
Cahiers de la transidentité N° 5
Sous la direction de Maud-Yeuse Thomas, Noomi B. Grüsig, Karine Espineira

TRANSIDENTITÉS : ORDRE & PANIQUE DE GENRE
Le réel et ses interprétations
Karine Espineira – Préface de Marie-Joseph Bertini

LA TRANSIDENTITÉ
De l’espace médiatique à l’espace public
Karine Espineira

MÉDIACULTURES : LA TRANSIDENTITÉ EN TÉLÉVISION
Une recherche menée sur un corpus de l’INA (1946-2010)
Karine Espineira – Préface de Maud-Yeuse Thomas

TRANSIDENTITÉS
Histoire d’une dépathologisation
Cahiers de la transidentité N° 1
Sous la direction de Maud-Yeuse Thomas, Karine Espineira, Arnaud Alessandrin

TABLEAU NOIR : LES TRANSIDENTITÉS ET L’ÉCOLE
Cahiers de la transidentité N° 4
Sous la direction de Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas, Arnaud Alessandrin

QUAND LA MÉDIATISATION FAIT GENRE
Médias, transgressions et négociations de genre
Cahiers de la transidentité Hors-série
Arnaud Alessandrin, Laetitia Biscarrat, Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas – Hors-série – Sous la direction de L. Biscarrat, K. Espineira, M-Y. Thomas, A. Alessandrin

« La Transyclopédie : tout savoir sur les transidentités ».
Collectif dirigé avec M.-Y. Thomas et A. Alessandrin.
Paris : éditions « Des Ailes sur un tracteur », 2012, 350 pages.
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Articles dans des ouvrages collectifs :

– « Naissance médiatique du Bois de Boulogne » in « Géographie des homophobies », dirigé par Y. Raibaud et A. Alessandrin, Paris : Armand Colin, avril 2013 (à paraître).

– « Introduction à la géographie du Pacs et des nouvelles configurations familiales » in « Géographie des homophobies », dirigé par Y. Raibaud et A. Alessandrin, Paris : Armand Colin, avril 2013 (à paraître).

– « Deux lesbotrans se posent des Q », in « Q comme Queer », dirigé par Marie-Hélène Bourcier, Lille : éditions GKC, 1998, 125 pages.

– « La construction médiatique des transidentités : Une modélisation sociale et médiaculturelle », rubrique « Recherche Actualités » de la revue « Le Temps des médias », n°20, printemps 2013 (à paraître).

– « Le bouclier thérapeutique, discours et limites d’un appareil de légitimation », in Le sujet dans la Cité, « Habiter en étranger : lieux mouvements frontières », n° 2, Delory-Momberger C., Schaller J.-J. (dir.), Revue internationale de recherche biographique, Téraèdre, p. 189-201, 2011.

– « Transidentité : de la théorie à la politique. Une métamorphose culturelle entre pragmatisme et transcendance », in L’Information Psychiatrique, Volume 87, n° 4, p. 279-282.

Communiqué
KARINE ESPINEIRA EST LA PREMIÈRE TRANS À OBTENIR LE GRADE DE DOCTEURE DE L’UNIVERSITÉ FRANÇAISE

 http://www.desailessuruntracteur.com/Karine-Espineira-est-la-premiere-Trans-a-obtenir-le-grade-de-Docteure-de-l-universite-francaise_a57.html, janvier 2013
Emission TV
MES QUESTIONS SUR… LES TRANS
France 5
http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Les-programmes/LE-MAG-N-20-2011/articles/p-12649-Mes-questions-sur-les-trans.htm, mai 2011

Par : éditions l’Harmattan.
Publié le : mise à jour régulière.
Titre Original : « Karine Espineira, fiche d’auteur[e]. »
SOURCE : éditions-Harmattan.fr
Site Perso : karineespineira.wordpress.com/

Habits pour trans/trav ? c’est pas gagné

Aujourd’hui, nous vous présentons un article paru en 2010 sur Yagg.com, qui en informant ses lecteurs sur une nouvelle gamme de vêtements suédois destinés à une clientèle de travestis, transgenres, et autres androgynes, ne pensait pas recevoir une volée de bois vert aussi nourrie, accompagnée de quelques « tomates pourries »,  comme à l’époque de l’Alcazar de Marseille, quand Fernandel y venait pousser la chansonnette. On a donc décidé de publier les commentaires, tous biens écrits et qui valent leur pesant de cacahuètes.

La marque suédoise Acne lancera en octobre une [mini-]collection de chemises en jean en collaboration avec le magazine madrilène Candy, « le premier magazine de mode qui célèbre le travestisme, la transsexualité, le travestissement et l’androgynie sous toute ses formes ». Destinée aux travestis et aux trans’, cette collection est composée de trois chemises en denim italien et crêpe de soie, déclinées en différents lavages: stonewashed (délavé) et bleached (blanchi), ce qui élargit la collection à 9 chemises. Elle sera notamment présentée lors de la fashion week de Paris.

« DES CHEMISES TRAV’ POUR TOUT LE MONDE »

« Cette collaboration s’est faite parce qu’on connait bien Luis Venegas, le rédacteur en chef de Candy Magazine, explique à Yagg Jonny Johansson, directeur artistique de la marque. L’idée n’était pas de faire une collection unisexe parce lorsque l’on crée des vêtements unisexes, ils sont très neutres pour vraiment pouvoir être portés par des hommes comme par des femmes. Cette fois-ci l’idée était de créer des chemises d’un style classique western avec des détails décidément féminins qui peuvent être portées par des garçons ou par des filles. On ne voulait vraiment pas de détails neutres mais des détails féminins. »

« J’ai tout de suite su que je voulais jouer avec l’idée d’ajouter des détails féminins à une chemise en denim classique, explique dans le communiqué d’Acne Luis Venegas, rédacteur en chef de Candy, dont la deuxième édition paraitra à l’automne. Je voulais des modèles qui créent un peu de confusion entre les sexes… Au lieu de la déclaration unisexe « Pour les hommes et les femmes », j’ai essayé de faire que les gens se demandent « Est-ce pour les hommes ou les femmes? »… Eh bien, pour tous les types d’hommes et de femmes dans le monde entier au 21e siècle. Ou plus simplement, l’idée était de créer quelque chose comme des chemises trav’ [« tranny » en vo, ndlr] pour tout le monde. Quelque chose de pertinent et ouvert d’esprit. »

HOMMAGE À « DYNASTIE »
L’équipe d’Acne est en pleine préparation des défilés et n’a pas pu répondre à nos questions sur ce qui distinguent ces chemises des autres. La collection est lancée en collaboration avec le rédacteur en chef d’un magazine consacré aux trans’ et aux travestis, on peut donc partir du principe qu’elles sont adaptées à la cible. En effet, le communiqué explique que cette collection s’adresse aux trans’ et aux travestis mais n’ayant pas eu les chemises en main, la rédaction a du mal à saisir la différence entre ces chemises et des chemises en jean d’une autre collection ou d’une marque différente. Ce qui ressort en revanche clairement du discours de la marque et de Luis Venegas, c’est plus une volonté de déconstruire le genre, de jouer sur la confusion des genres et l’androgynie plutôt que de créer des vêtements destinés réellement au travestisme. Des chemises queer, en quelque sorte.

Le détail qui tue: chaque chemise porte le nom d’un personnage de la série préférée de Luis Venegas, Dynastie: Krystle (incarnée par Linda Evans), Sammy Jo (Heather Locklear) et Alexis (Joan Collins).

La vidéo de présentation du premier numéro de Candy:

Si vous ne pouvez pas voir la vidéo ci-dessus, cliquez sur CANDY

Profile photo of Esther Trousset
Par : Publié le :  10.09.2010
Titre original : « Une collection de chemises
pour trans’ et travestis chez Acne »

SOURCE : YAGG.com
 TOUS LES COMMENTAIRES (28) s/Yagg.com
  • 1. Par Emilie – 10 Sep 2010 – 16 H 05

    Les culottes unisexe ont été testé il y a quelques années…Ce fut un flop commercial. Bien sur ils sont les bienvenues d’essayer, mais il y en a qui en ont ras le bol de l’exploitation commercial qui découle du communautarisme provoqué par l’idéologie de l’Etat de diviser pour mieux règner

  • 2. Par Murielle – 10 Sep 2010 – 17 H 08

    A quand des triangles mauves « fashioni » et vendus 30 euros pièce ?… Outre le fait que quand on est TV/TS on peut acheter n’importe quelle chemise n’importe où, comme tout le monde : Marre de la marchandisation des oppressions qu’on nous impose, marre du communautarisme (qui est par définition contre-révolutionnaire), marre que la presse LGBTI se fasse le porte-parole de ces manigances libéralistes. Boycottons les exploiteurs.

    • 3. Par Sylvie – 10 Sep 2010 – 22 H 10

      @Murielle : « marre que la presse LGBTI se fasse le porte-parole de ces manigances libéralistes »: Devrions-nous passer l’info sous silence sous prétexte qu’elle nous laisse dubitatifs (je pense que ça se sent dans notre article) ?

  • 4. Par Camille – 10 Sep 2010 – 17 H 25

    Consternant. Tout simplement.

  • 5. Par Geronimo – 10 Sep 2010 – 19 H 10

    Bande de coincos’ ! La mode n’est pas que le Mal, le grand capitalisme. C’est aussi un art de vivre, une formidable machine à recycler les époques, les phénomènes de société, les genres, etc…
    On doit s’habiller, quasiment toute notre vie, autant y prendre du plaisir, le faire avec goût… Et ça n’est pas parce que ces chemises existent que les trans ou trav sont obligés de les mettre… Bref, déridez-vous un peu…

  • 6. Par Cassis – 10 Sep 2010 – 20 H 10

    «Ou plus simplement, l’idée était de créer quelque chose comme des chemises trav’ [« tranny » en vo, ndlr] pour tout le monde.»
    Moi je trouve ça trop classe comme initiative, il n’y a pas assez de fashionisation, d’exotisation et de commercialisation des identités transgenres…
    J’espère qu’ils feront des packs commerciaux, du genre «la chemise « tranny » achetée, une bouteille d’Oasis « fruits exotiques » offerte».

  • 7. Par Lison – 10 Sep 2010 – 21 H 51

    Le côté « retour aux fifties- petits gants blancs- » me gonfle un peu. on peut être trans et n’avoir rien à cirer de la mode. Ou cisgenre et se contrebalancer des « détails féminins » sur les chemises denim « déclinées en trois versions ». Ceci dit, je n’en dégoûte pas les autres. Je me suis quand même marrée, quand la vidéo, nous sort la phrase qui tue : seulement 1 000 exemplaires distribués dans le MONDE ENTIER!! Y’en aura pas pour tout le monde!! Boouh hou hou.. Je n’en dormirai pas cette nuit, c’est sûr…

  • 8. Par Sophie – 10 Sep 2010 – 22 H 26

    @Murielle : comme d’habitudes la lecture de tes commentaires si constructifs laissent refléter ta grande tolérance et ton immense ouverture d’esprit. Sur le fond de l’article je ne vois pas l’intérêt de vêtements spécial Trans’, ceux ci peuvent s’habiller comme ils l’entendent FTM ou MTF.

  • 9. Par Emmanuelle – 10 Sep 2010 – 22 H 44

    @Geronimo : Bien sûr, la perception d’une mode et le droit d’y adhérer devrait être libre 🙂
    Cependant, quand une entreprise se lance dans une mode communautariste, une mode basée sur des définitions qui ne sont pas politiquement reconnues – et qui découlent d’une idéologie qui provoque des morts, des suicides, le besoin d’opérations et de traitements, la perception de « minorités sexuelles » ainsi l’augmentation de comportements à risque associés, ainsi tous les comportements misogynes – il faut savoir – et assumer – ce qui l’on soutient…

    @Cassis
    Dire qu’il s’agit d’une « initiative classe » et bien entendu, ton parfait droit, cependant, il démontre un manque de maitrise des enjeux de pouvoir politiques ainsi les conséquences. C’est tout comme dire que les triangles mauves sont « classe »: un droit, mais indicatif d’un ignorance consternant.

    • 10. Par Sylvie – 10 Sep 2010 – 23 H 08

      @Emmanuelle : Le ton du commentaire de @Cassis me laisse penser que c’était de l’ironie…

  • 11. Par Skype – 10 Sep 2010 – 23 H 08

    C’est : moche et sans goût. Limite insultant.
    Post non-politique mais définitif quant à l’intérêt de la « chose ».

  • 12. Par Murielle – 10 Sep 2010 – 23 H 32

    @Juliette : Il existe des dizaines de sujets dont la presse LGBTI ne se fait jamais l’écho, un tri est donc fait (et je trouve ça normal). Je ne vois en l’occurrence franchement pas pourquoi ce sujet absurde et parfaitement superflu, en plus d’être communautariste et transphobe, car favorisant la ségrégation des TV/TS, mérite autant de place ici.

    (et note technique au webmestre : c’est _très_ pénible de devoir écrire ses réponses en gris foncé sur fond gris clair, ça pète le yeux au bout de deux minutes, y’a pas moyen de faire plus ergonomique ?)

    @Geronimo : Et des fringues « collection spéciale pour les Juifs/Blacks/Beurs/Roms… ça te plairait, tu trouverais ça aussi classe ?…

    • 13. Par Sylvie – 11 Sep 2010 – 0 H 36

      @Murielle : Parce que justement nous avons essayé de comprendre les motivations de la marque. Cette collection existe, les sites de mode en parlent, personne ne relève l’absurdité (ou pas d’ailleurs, les avis sont partagés, même si les commentaires sur Yagg ne le montrent peut-être pas). Notre travail consiste aussi à attirer l’attention sur ce type d’infos. Et sur Yagg, le futile côtoie le sérieux, ce qui peut sembler superflu (Cristiano Ronaldo et Megan Fox pour Armani, par exemple) sert aussi à faire ressortir les sujets importants (les paroles de profs, par exemple). Si tout est du même niveau, il ne peut y avoir de hiérarchisation. Après, si cette collection choque, rien n’empêche les associations de se saisir du sujet.

  • 14. Par Maude – 11 Sep 2010 – 10 H 29

    Chemises pour TTT (transsexe, transgenre & travestis)
    Le moins qu’on puisse dire est que les commentaires de fidèles internautes valsent gaiement. Marchandisation du communautarisme, appel aux associations pour boycott ou, à l’inverse, pour valider l’opération. Après tout, la visibilité passe aussi par cette marchandisation à la carte des identités qui lorgne du coté des androgynes (suffisamment rare pour le souligner).
    Mais on trouve aussi cette curiosité : « une idéologie qui provoque des morts, des suicides, le besoin d’opérations et de traitements »…
    On est passé sans transition d’une critique de cette marchandisation à une quasi-théorie ou comment un mode de société basé sur la prohibition du genre créé ce besoin (d’opérations et de traitements)… Cette démarche peut créer un effet qui contrecarre cette prohibition et va dans le sens de la déconstruction queer. Faut-il rappeler que dans leur majorité les LGBT sont binaires ?

  • 15. Par Hip Hop – 11 Sep 2010 – 10 H 52

    Bonjour, cette collection n’a rien de choquant si l’on tient compte du fait que c’est une marque suédoise. En Suède l’approche LGBT est à mille lieu de ressembler à la française. (Autant dire que c’est le jour et la nuit comme aux Pays-Bas d’ailleurs.)

    De plus, si vous lisez un peu l’anglais vous comprendrez l’ambition de la marque ACNE. (Que je ne connaissais pas par ailleurs mais qui est très élaborée et développée, en effet, ACNE présente même une collection de meubles en haute couture, c’est pour dire!!!)

    http://www.acnestudios.com/category/about/

    « Founded in Stockholm in 1996 by four creatives, Acne’s ambition was to create and develop a lifestyle brand through desirable products, as well as helping other people to build their brands. This ambition led to diverse assignments in advertising, graphic design, Internet games and TV production (…) With confidence from the success of the jeans, Jonny Johansson ACNE’s creative director, branched out into other design genres ».

    Voilà! Donc A fond sur l’unisexe depuis longtemps et spécialisé sur LA MODE DES GENRES!

    D’ailleurs, où sont les trans pour donner leur avis sur ces chemises finalement? arf!

  • 16. Par Wasisdas – 11 Sep 2010 – 11 H 30

    Haha, génial, ça fait parler les lecteurs !!
    Je dois être un peu à l’ouest mais je ne vois pas en quoi ces fringues sont « trans » ou « queer » ou pour « les travestis » ??? (Déjà ça fait bizzare de dire ça non ???) C’est moi ou bien ???…
    Et… heu.. c’est quoi le rapport avec « Dynastie » ????
    Bon, je me sens un peu heuu… oui c’est ça, pareil que Judith, DUBITATIVE !

  • 17. Par Cassis – 11 Sep 2010 – 12 H 54

    «qui lorgne du coté des androgynes (suffisamment rare pour le souligner)»

    Ben je sais pas, mais j’ai l’impression que les dernières modes vestimentaires c’était quand même vachement «chemise de bucheron canadien avec une coupe féminine» ou «tee shirt rose pour mec avec des paillettes»… après la différence c’est qu’effectivement y’a pas le discours «ouais on est trop queer on fait une collection pour travelos» et que c’est à 15€ au lieu de 150, mais à part ça…

  • 18. Par Geronimo 11 – Sep 2010 – 13 H 41

    @Murielle : je te cite : « Et des fringues « collection spéciale pour les Juifs/Blacks/Beurs/Roms… ça te plairait, tu trouverais ça aussi classe ?… »

  • 19. Par Philippe – 11 Sep 2010 – 14 H 47

    Presque un « non-évènement » ! Toutefois, ce « marchandising » démontre – comme ce fut le cas en son temps pour la mode en direction des gays repris plus tard par les hétéros – que le « queer » (avec toutes ses variantes) prend de plus en plus sa place dans le monde. Et c’est un bien pour la reconnaissance de toutes les « différences » *.

    D’ailleurs, les stars « queers » de la musique sont déjà des vecteurs de tendances. Reste qu’à trouver à présent les (vraies) stars « queers »…

    Cela dit, c’est un joli coup de pub pour la marque suédoise qui réussit à faire parler d’elle dans la presse LGBT. Et peut-être bientôt plus largement !

    @Philippe, transgenre MtF

    Nota : Ces vêtements ne me tentent pas vraiment. Personnellement, je m’habille « out of fashion », de préférence dans la mode « recyclée » hors circuit commerciaux.

    *Plus utile : on attend les vêtements et accessoires pour les personnes handicapées (environ 10 % de la population française, tout handicap confondu).

  • 20. Par Murielle – 11 Sep 2010 – 17 H 47

    @Geronimo : Je ne simplifie rien (contrairement à toi, d’ailleurs). Et tu sembles parler en ignorance totale de ce que vivent les TV/TS en France en 2010, notamment à travers leur médiatisation / instrumentalisation commerciale. Je te conseille vivement ce livre : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=26730

  • 21. Par Murielle – 11 Sep 2010 – 17 H 57

    @Juliette : Les associations ont mieux à faire que de se battre contre des parasites marchandEs autrement que par un appel au boycott. (d’ailleurs, personnellement, rien que le nom « Acne » me débecterait, peu importe pour quel genre de fringues…)

    L’ennui reste tout de même l’éternel effet performatif des media : si vous n’en parliez pas, personne en France ne se serait même rendu compte que ces sapes inutiles existent. Vous leur fournissez donc bien une campagne de pub gratuite. (ce qui n’empêchera pas ces fringues de faire un flop retentissant, à mon avis, puisque personne n’en a besoin) Bref, l’approche « infomercial » continue de me déranger fortement.

  • 22. Par Geronimo – 11 Sep 2010 – 23 H 41

    @Murielle : serais tu un peu psychorigide ? Pourquoi n’arrives tu pas à prendre les choses par leur bon côté ? Je sais ce que vivent les trans/trav, je sais leur difficulté, et je ne vois pas en quoi un concept mode de chemises peut aggraver leur cas… non mais pour qui tu te prends ? Tu as l’air triste comme les pierres et à moins que tu les aides vraiment tous ces gens, qu’est ce qui te permet de donner autant de leçons ? je pense que tu manques cruellement de fantaisie, il n’y a pas besoin d’être tout le temps aussi grave pour être concerné… Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les trav/trans dans leurs difficultés ne passe pas tout leur temps à ruminer au sujet d’une pub Acne ma foi bien inoffensive.

  • 23. Emmanuelle – 12 Sep 2010 – 16 H 33

    @Geronimo : « Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les trav/trans ds leur difficulté ne passe pas tout leur temps à ruminer au sujet d’une pub Acne ma foi bien inoffensive »

    Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les personnes dont l’identité de genre n’est pas reconnue passent une bonne partie de leur temps à se battre pour l’égalité de droit de toute identité de genre et pour que l’humanité comprenne que c’est l’identité de genre qui est l’élément déterminant de l’identité sexuée de toute personne – pas l’entrejambe.

    L’idée de « trav » et « trans » – et le communautarisme – donc l’inégalité de droits associé – provient de l’idée que l’identité de genre doit être déterminée par l’une de deux visions de l’entrejambe…

    La promotion de cette doctrine est dangereuse: ses conséquences sont affreuses…

  • 24. Par Loulou – 12 Sep 2010 – 17 H 46

    Elles sont moches ces chemises ! Les transsexuelles ont meilleur goût; faut sortir un peu !!

  • 25. Par Hip Hop – 12 Sep 2010 – 18 H 24

    « Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les trav/trans ds leur difficulté ne passe pas tout leur temps à ruminer au sujet d’une pub Acne ma foi bien inoffensive »

    Voilà qui est très bien dit! Au FSGL, il y avait une association de Trans qui était là pour le prouver par exemple.

  • 26. Par Nature – 14 Sep 2010 – 2 H 03

    Pfff ! être transgenre, comme queer ne se résume pas à l’androgénie… Marre de la récupération commerciale de nos identités…

  • 27. Par Solange – 18 Sep 2010 – 16 H 42

    Consternant, ou bien à mourir de rire (selon l’humeur du jour) et « on » se demande bien ce que les personnes transsexuelles viennent faire dans cette nouvelle galère?
    A quand les pots de yaourt pour trans’ ?

  • 28. Solitude – 18 Sep 2010 – 17 H 43

    A la place des responsables de cette marque, je changerais très vite l’équipe marketing !
    Pas encore vu cette marque sur les cintres mais si cela m’arrive, c’est certain, je change de boutique 😉

Je suis un gars qui f*ck le genre

F.ckLeGenre

Je suis un gars.

J’aime la poésie, les chats, le tricot, la douceur, le calme, le silence, l’affection, la mode, les plantes, les couvertures, la cuisine, jaser, ne rien faire, la déco, lire, écrire, faire la vaisselle, être en pyj, avoir un appartement propre…

Je n’aime pas les chars, le hockey, la lutte, la boxe, le baseball, les jobs manuelles, la bière, la chasse, la pêche, l’agressivité, la violence, les gens qui parlent trop fort, les machos, la viande, les blagues sexistes…

On m’a souvent reproché de ne pas être un « vrai gars ». Trop mou, trop féminin, fif, pas assez viril, pas assez fort, stable, name it. De ne pas m’intéresser aux activités habituelles des ti-gars de mon âge. Au lieu de jouer aux cowboys dans la boue en criant, j’étais plutôt l’enfant blême avec des lunettes qui lisait Harry Potter enfermé dans sa chambre en dessous de 1000 couvertures. J’ai tripé quand ma grand-mère m’a appris à tricoter. Seriously.

genre de gars

Aujourd’hui, on me recommande de mieux préparer mes « infrastructures ». De penser à la carrière, à la famille, aux REER, à m’habiller comme un adulte, etc. Parce qu’un vrai homme de mon âge se doit d’être responsable et sûr de sa destinée. Fuck off. Un « vrai homme », ça n’existe juste pas, d’abord. Une « vraie femme » non plus. Il y a autant d’identités sexuelles possibles qu’il y a de personnes sur Terre, pour reprendre une idée de Judith Butler, pionnière des queer studies.

On m’a déjà dit en insulte que je faisais l’amour comme une femme. Que j’étais trop doux, trop affectueux, trop sensible. Qu’un vrai homme, ça doit être rough et toujours prêt, tout le temps. Parce que ça pense juste à ça, les hommes. Non seulement c’est faux, mais ce sont des idées patriarcales très dangereuses qui ouvrent la porte aux abus de toutes sortes. On ne le répète sûrement pas assez, mais il n’y a rien de plus sexy que le consentement. Et ce, peu importe le sexe biologique ou l’identification de la personne.

men at bars

Vive les corps atypiques, le « pouel » féminin, les vergetures, la peau flasque, les cicatrices, les seins-pénis-fesses-vagins-bras-jambes-dos-ventres de toutes les grosseurs, grandeurs et formats possibles. Je vous aime; les corps maganés, poqués, avec de l’expérience, du vécu, du VRAI.

Je respecte les choix de tout le monde, mais je critique l’intolérance, la haine et la violence envers les différences. J’ai hâte au jour où les hommes pourront porter des robes sans se faire traiter d’homosexuels et que les femmes pourront exhiber leurs poils de dessous de bras sans se faire traiter de féministes lesbiennes frustrées. Il manque clairement d’éducation sexuelle, et ce, dès le plus jeune âge. (Gros scoop : je suis un gars hétéro et je trouve ça sexy le poil féminin. Ben oui, ça existe!)

Parce que le vrai luxe, c’est d’être soi-même : célébrons les différences!

Par Simon Poirier

popupelisetetreaultrond

Photo de couverture : source
Illustrations : Sarah Adersen
Par : Simon Poirier
Publié le : 16.02.2016
Titre original : « F*uck le genre. »
SOURCE  : LaFabriqueCrepue.com
© La Fabrique Crépue. 2016. Tous droits réservés

Quand les travestis sillonnent la nuit

© Elena Perlino / Picturetank

Lyon-Perrache

En 2006, Elena Perlino a obtenu une bourse du Conseil Régional Rhône-Alpes qui lui a permis de constituer un corpus documentaire sur la prostitution en France, un pays où le racolage est illégal tandis que la prostitution ne l’est pas. La nouvelle loi contre le racolage passif a eu pour conséquence immédiate un grand déploiement de voitures et de véhicules utilitaires faisant fonction de chambre dans les rues isolées la nuit.

Elena Perlino s’est rapprochée de prostituées venues d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud qui retournent chaque soir derrière la gare de Lyon-Perrache. Ce faisant, elle s’est particulièrement intéressée à un groupe de travestis algériens, et lorsqu’elle a fait connaissance des deux frères Cassandra et Sylvie, c’est une perspective toute nouvelle qui s’est révélée à elle. Il existe tout un réseau d’Algériens qui, chassés par le chômage, viennent à Lyon et dans d’autres villes de France tous les six mois pour nourrir femmes et enfants au pays. La loi algérienne interdit l’homosexualité et la transsexualité qui sont sévèrement punies par des peines de prison. C’est pourquoi ces hommes dissimulent leur véritable identité chaque fois qu’ils rentrent au pays, jouant le rôle du parfait Algérien hétérosexuel tout le temps qu’il est nécessaire.

 

Elena Perlino / Picturetank PEE0541134

Lyon. Cassandra prend un verre de whisky dans sa voiture à Perrache.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Faisant fonction de chambre, les voitures et les véhicules utilitaires sillonnent les rues isolées autour de la gare Lyon-Perrache la nuit.

Lyon, France – 20/03/2006

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Lyon. Nuit de pluie pour les travestis qui travaillent dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Cassandra, assise sur les marches après une discussion avec son petit ami noir dans un night-club.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti au travail avec un client dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Une prostituée brésilienne prend l’air à bord de son véhicule utilitaire.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti dans sa voiture en train fumer une cigarette entre deux clients.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Sylvie, qui a suivi une thérapie hormonale pour devenir femme, avec un client.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Cassandra en train de montrer ses fesses pour aguicher le client.

Lyon, France – 20/04/2006

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Lyon. Le quartier de la gare Lyon-Perrache la nuit.

Lyon, France – 20/03/2006

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Lyon. Sylvie en train de prendre une pause au bar.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Sylvie, descendue de la voiture d’un client, en train de montrer sa poitrine.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un contrôle de police.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541148

Lyon. Un travesti au travail dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/04/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541154

Lyon. Une prostituée portugaise qui travaille à Lyon six mois par an. Quand la porte de la fourgonnette est ouverte, le client sait que la prostituée est disponible.

Lyon, France – 20/07/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541157

Lyon. Sylvie, qui a suivi une thérapie hormonale pour devenir femme, avec un client dans sa voiture.

Lyon, France – 20/07/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541149

Lyon. Une prostituée portugaise qui travaille à Lyon six mois par an.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti au travail dans le quartier de la gare Lyon-Perrache, à l’aube.

Lyon, France – 20/04/2006

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Lyon. Un travesti au travail dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/04/2006

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Lyon. Cassandra en train de sniffer de la cocaïne sur un étui à CD dans sa voiture.

Lyon, France – 20/07/2006

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Lyon. Faisant fonction de chambre, les voitures et les véhicules utilitaires sillonnent les rues isolées autour de la gare Lyon-Perrache la nuit. Un client en quête de prostituées.

Lyon, France – 20/03/2006

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Lyon. Un travesti en attente de clients dans le quartier de la gare Lyon-Perrache, la nuit, dans sa voiture.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Faisant fonction de chambre, les voitures et les véhicules utilitaires sillonnent les rues isolées autour de la gare Lyon-Perrache la nuit.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti en attente de clients dans le quartier de la gare Lyon-Perrache, la nuit, dans sa voiture.

Lyon, France – 20/07/2006

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Lyon. Une prostituée africaine à bord de son véhicule utilitaire. Quand la porte de la fourgonnette est ouverte, le client sait que la prostituée est disponible.

Lyon, France – 20/08/2006

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Lyon. Une prostituée portugaise qui travaille à Lyon six mois par an.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Sylvie, qui a subi une opération chirurgicale pour perdre son sexe masculin, en train de prendre une douche chez elle.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541156

Lyon. Nuit de pluie pour les travestis qui travaillent dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/07/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541159

Lyon. Spectacle dans un night-club.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541160

Lyon. Une prostituée brésilienne qui travaille à Lyon plusieurs mois dans l’année afin de soutenir sa famille. Chez elle, personne ne sait la nature de sa véritable activité en France.

Lyon, France – 20/07/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541164

Lyon. Cassandra et Sylvie en train de s’embrasser sur la bouche.

Lyon, France – 15/04/2006

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Par : © Elena Perlino / Picturetank
Photos prises entre Mars et Août 2006
Autorisation reproduction Double Genre 26.02.2016
SOURCE : Picturetank
Éditeur photo – Picture editor
Reportages et portfolios – Features and portfolio sales.

 

Se travestir, c’est être LIBRE !

UneNouvelleAmie

Double Genre vous présente trois articles parus sur de grands supports de la presse, au sujet du film du réalisateur François Ozon dans lequel il évoque le travestissement comme un moyen d’expression de liberté, au sein d’une société qui cherche par tous les moyens à formater sa population.

N’étant pas adepte de la censure, nous avons publié le texte dans son intégralité, y compris la vision politique du cinéaste qui voit dans le mouvement « La famille pour Tous, une manifestation de l’extrême droite, ce qui prouverait, s’il était besoin,  qu’on peut être cinéaste et ne pas avoir une vision de la champs d’expression du peuple français. Nous ne pensons pas en effet que ce soit à l’Etat de dire comment l’on doit vivre et qu’au contraire, le trangendérisme (ou trangénérisme) n’est pas un combat politique, mais selon nous, la conquête d’une liberté toute individuelle.

Article 1/3

Avec « Une nouvelle amie », déjà son quinzième long-métrage, le cinéaste français signe un mélodrame très… « almodovarien. »

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  •  Photo D.R.
    Photo D.R.

C’est au Festival de Gand, dont il est avec les années devenu un habitué, que François Ozon est venu, le mois passé, parler de son quinzième long-métrage, Une nouvelle amie. Si ce nouveau cru est mineur, après quelques récentes réussites (Potiche, Dans la maison, Jeune et jolie), il traduit une fois encore l’intérêt du cinéaste pour un thème qui ne cesse, en interview, d’inspirer sa verve.

De quoi avez-vous voulu nous parler, avec ce film ? De travestissement ?

Le travestissement n’est pas le sujet, pour moi, même s’il est traité dans le film. Pour moi, c’est un film sur la liberté. Sur la liberté de trouver sa propre identité. D’aimer qui on veut et de ne pas être dans une norme sociale, familiale, de genre que la société ou la famille peut nous imposer.

Ce message de liberté, dans la France d’aujourd’hui qui a tellement de mal à se faire au mariage pour tous, c’est peu dire qu’il n’est pas gagné !

Il faut se calmer. Vu de l’étranger, on a l’impression que toute la France est dans la rue. Or c’est une minorité de gens, puisque plus de 60 % de gens en France sont pour le mariage gay [???]. Mais il se trouve qu’il y a eu beaucoup de gens qui ont manifesté et qui ont fait beaucoup de bruit. Des gens qu’on n’avait pas l’habitude de voir dans la rue. des gens extrêmement religieux, très conservateurs, très réactionnaires, souvent proches de l’extrême droite. Ça nous a surpris. Même le gouvernement socialiste ne s’attendait pas à ça. Et les médias ont été complices parce qu’ils ont été fascinés par la nouveauté de ce mouvement-là. Moi, quand j’ai commencé à travailler sur ce film, les manifestations n’avaient pas commencé. Moi, je partais de la nouvelle de Ruth Rendell. Le film s’est en somme fait rattraper par l’actualité. Lorsque j’ai vu la nullité des politiques de gauche, qui n’étaient pas capables de défendre ce mariage et cette égalité des droits, je me suis demandé comment faire pour convaincre. Et je me suis dit que le meilleur moyen serait de prendre les codes d’un genre que tout le monde connaît, le conte de fées. On commence avec des personnages qui vivent un grand malheur, il y a un cheminement, et à la fin « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Le chemin est ceci dit très tortueux pour arriver jusque-là, mais c’était ça l’idée. Après il y a des aspects de mélodrame comme de comédie.

Cette idée de la liberté était déjà présente dans la nouvelle de Ruth Rendell ?

Non. Et je suis curieux de savoir comment elle va réagir. De la nouvelle, j’ai gardé l’idée qu’une femme découvre que le mari de sa meilleure amie se travestit. L’histoire du deuil du début, c’est moi qui l’ai rajoutée. Il n’y avait pas d’enfant non plus, dans la nouvelle. Ce qui est amusant dans la nouvelle, c’est qu’on la commence en pensant que c’est une histoire classique d’adultère : le mari, la femme, l’amant. Or c’est ici le mari, la femme et l’amie… sauf que l’amie est un homme.

La mort est le moteur du film, comme il l’était déjà dans « Sous le sable » ou « Le temps qui reste ». La mort vous intéresse, semble-t-il, parce qu’elle est le lieu de tous les déclenchements possibles…

Elle est un déclenchement, oui, je pense. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas la mort, c’est le deuil. C’est comment on fait pour vivre après la disparition de quelqu’un qu’on a aimé. Dans « Sous le sable », comment Charlotte Rampling supporte la disparition de son mari, alors qu’il n’y a pas de traces. Le corps de son mari n’est pas retrouvé et elle va devoir vivre avec un fantôme. Alors qu’ici, Claire n’arrive à sortir de son deuil que lorsque Virginie va arriver.

La mort détruit mais, soulignent vos films, propulse vers une liberté nouvelle !

Et vers une renaissance ! Le premier deuil, qui est souvent le plus douloureux, est la perte de ses parents. Mais cette perte peut en même temps libérer certaines personnes.

C’est la première fois que vous travaillez avec Romain Duris, et on en est presque surpris !

C’est vrai qu’on a commencé à peu près en même temps. Quand il fait « Le péril jeune », je devais faire mes premiers films. C’est un acteur qui m’intéresse depuis longtemps. J’avais lu une interview dans laquelle il disait qu’un de ses rêves était de jouer le rôle d’une femme. Je lui ai proposé le rôle et il était ravi. Il s’est beaucoup amusé.

Duris en femme, c’est ce qu’on appelle une performance. Mais suffit-il de passer le rouge à lèvres et de se glisser sur des talons hauts pour être une femme ?

Je crois qu’il a vu ça comme une apothéose dans son travail d’acteur. Il y a des acteurs qui sont justes des présences. Et il y en a qui aiment composer. Romain est dans cette logique-là. Il aime à chaque fois avoir à créer quelque chose. Et là, il avait un truc énorme à créer. Et je pense qu’avec l’artifice du maquillage, de la coiffure, du costume, d’une certaine manière il trouvait une vérité en lui qu’il n’avait pas montrée avant.

Anaïs Demoustier et Raphaël Personnaz composaient déjà un couple dans « Quai d’Orsay ». C’est le film de Tavernier qui vous a donné des idées ?

Non. Ils ne m’avaient pas dit, tous les deux, qu’ils venaient de tourner ensemble. Je les ai choisis, et le Tavernier est sorti après. Je leur ai dit : « Vous ne m’aviez pas dit que vous aviez déjà joué ensemble ! »

Le film parle de la féminité, par les artifices du maquillage et des vêtements travestis. Qu’est-ce que ça dit pour vous de la femme et de la féminité ?

Je pense que souvent les hommes qui commencent à se travestir au début ont des idées stéréotypées de la féminité. Et ils vont vers des idées très extrêmes : beaucoup de maquillage, beaucoup de coiffure. Le fantasme d’être femme des hommes qui font ça, ce n’est pas un fantasme très révolutionnaire. Ces hommes-là ont presque envie de faire le ménage. Ils ont l’idée qu’une femme, ça reste à la maison, ça fait des courses, ça prépare à manger. Ils n’ont pas une idée très moderne de la féminité. Virginia, au début du film, c’est un peu ça. C’est un peu exagéré, et très traditionnel. Et petit à petit, Virginia va trouver son identité grâce à Claire. En arrêtant de surjouer sa féminité, avec perruque et robe rose. C’est juste too much..

Vos films sont assez différents. Thriller, comédie de boulevard, mélodrame… Les voyez-vous comme des pièces de puzzle qui communiquent entre elles ?

C’est impossible de faire table rase à chaque film. Je pense que les films ont des points communs, oui. Il y a des choses qui se rejouent, des thèmes qui reviennent. J’ai parfois l’impression de retourner la même scène, déjà tournée précédemment. Après, je n’analyse pas tant que ça. C’est plus quand je vous rencontre, vous, journalistes, que je réfléchis à tout ça. Mais sinon je tourne la page et je passe au suivant.

Par : Nicolas Crousse
Publié le : 05.11.2014 – 12h49
Titre original : « Homme, femme, travesti…
vive la liberté, clame Ozon ! »
SOURCE : LeSoir.be
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Article 2/3

« Je pense qu’il y a toujours du féminin dans le processus de jeu. » Romain Duris

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Les films de François Ozon ne laissent jamais indifférents, et Une nouvelle amie encore moins que les autres. Rencontre avec le cinéaste et son acteur, Romain Duris.

Pénétrer dans les bureaux de François Ozon, lieu de l’interview, c’est un peu comme visiter un musée de ses films. Sur les murs, de multiples photos, une affiche étrangère de Jeune & jolie, un immense portrait d’Isild Le Besco, alias Laura dans Une nouvelle amie. On y trouve également d’étranges objets, comme ces quatre poupées gonflables coincées dans un rectangle en Plexiglas, une oeuvre d’art récupérée sur le tournage de Dans la maison.

Au milieu de la pièce trônent deux immenses canapés en velours vert canard, moelleux et confortables. « Ce sont ceux de Potiche. Catherine Deneuve y a posé ses fesses », s’amuse le cinéaste, tout en jetant un coup d’oeil à sa montre. Romains Duris a vingt minutes de retard. Son taxi est coincé dans les embouteillages à cause d’une manif. Ça sonne. C’est lui. « Quelle journée de fou », s’exclame-t-il en gardant le sourire. Les cheveux dressés sur la tête, une épaisse barbe noire… Difficile de reconnaître le travesti David/Virginia qu’il incarne dans Une nouvelle amie. Un rôle peu ordinaire dans un film qui ne l’est pas moins.

Laurent Djian : À quand remonte votre première rencontre?

François Ozon: On ne s’était parlé qu’une fois avant de travailler ensemble. C’était à New York, pendant un festival. J’étais avec Catherine Deneuve pour présenter Potiche, et toi, tu venais pour Populaire.

Romain Duris: Même si on ne se connaissait pas, j’ai toujours eu la sensation de te connaître un peu. À travers tes films, d’abord. Et parce qu’on a des amis proches en commun.

François Ozon : Je t’ai découvert dès Le péril jeune, à la télé. Ton énergie m’avait bluffé. Ma mère avait d’ailleurs flashé sur toi. Après le film, elle répétait : « Quel acteur incroyable. »

Romain Duris : Et tu as attendu vingt ans avant de faire plaisir à ta mère. Pas très sympa…

François Ozon : Ta personnalité m’intéressait, je savais qu’on tournerait ensemble. J’attendais juste le rôle idéal.

Laurent Djian : Pourquoi, justement, avoir pensé à Romain pour le rôle de David/Virginia, ce veuf, père d’un bébé, qui aime se travestir?

François Ozon : J’ai fait passer des essais à d’autres comédiens avant Romain. Je les ai maquillés, coiffés en fille, mais ça ne marchait pas. Je sentais une gêne chez certains. Raphaël Personnaz, par exemple, quand je l’ai appelé pour finalement lui offrir le rôle du mari de Claire, m’a répondu : « Tant mieux, je t’avoue que je n’étais pas à l’aise en Victoria. » Toi, Romain, si je t’avais proposé le rôle du mari, tu aurais fait la gueule, je pense !

"À quoi bon prendre une caméra si c'est pour caresser le public dans le sens du poil?" François Ozon. (Une nouvelle amie)

« À quoi bon prendre une caméra si c’est pour caresser le public dans le sens du poil? » François Ozon. (Une nouvelle amie)

© Mars Distribution

Romain Duris : J’aurais été affreusement jaloux.

François Ozon : J’avais lu, dans une interview, qu’il voulait jouer un rôle de femme. Je l’ai donc appelé.

Romain Duris: Je ne sais pas d’où vient précisément cette envie. Je me souviens toutefois que gamin, vers 6 ans, ma soeur me déguisait. Pas en cow-boy ou en Indien, non, en fille. Elle me mettait un peu de rouge à lèvres ou un turban sur la tête. Pour s’amuser. Pour égayer une soirée chez des amis ou en famille. Et je suis bien forcé d’admettre que j’y prenais autant de plaisir qu’elle.

François Ozon: Un plaisir que j’ai perçu dès les premiers essayages. Et c’était encore plus flagrant sur le plateau. À tel point que je demandais parfois à la costumière si tu nous avais bien rendu tous les accessoires…

Laurent Djian : Il se dégage de Romain, des personnages qu’il incarne, une douceur et une sensibilité assez féminines, non?

Romain Duris : C’est vrai que j’ai beaucoup moins joué les gros durs que les types un peu sensibles. Je pense, de toute manière, qu’il y a du féminin dans le processus de jeu. Dans le fait de se donner, de s’abandonner, de recréer une émotion. J’identifie clairement des choses en moi que j’ai juste eu besoin d’agrandir pour interpréter Virginia. Me travestir m’a envoyé au plafond bien plus que je ne l’avais imaginé. Pas sûr du tout que je me serais autant éclaté en enfilant la tenue de Superman.

François Ozon : Les plus grands acteurs sont ceux qui assument leur part de féminité. Depardieu, cet ogre, cette masse, ne me bouleverse jamais autant que quand il dévoile ses failles. Ou quand il pleure. Pour en revenir à toi, Romain, tu as surtout tenu des rôles de jeune homme, des rôles avec encore une part adolescente. Dans Une nouvelle amie, tu incarnes, pour la première fois, un homme mûr. Tu te rends compte, c’est Virginia qui va te permettre de devenir enfin un homme. Quel beau paradoxe !

Laurent Djian : Romain, concrètement, comment vous êtes-vous transformé en Virginia?

Romain Duris : Dans un premier temps, on a d’abord cherché les costumes.

François Ozon : Avec un comédien, je m’intéresse toujours à l’apparence avant de me poser des questions d’ordre plus psychologiques. Il faut partir de l’artifice afin d’atteindre une vérité.

Romain Duris: Les essais de costumes m’ont amené à perdre du poids ; au moins cinq kilos. Avoir la taille fine m’aidait à mieux sentir le personnage. J’ai regardé quelques films avec des héroïnes fortes, comme Pretty Woman, puis des documentaires, dont Crossdresser, sur les transgenres. Ensuite, j’ai effectué un travail physique…

François Ozon : Sans même m’en parler.

Romain Duris : J’avais besoin de me sentir totalement à l’aise en femme, je ne voulais pas avoir à remettre en question ma féminité durant le tournage. J’ai essayé d’amener de l’émotion à Virginia car il ne fallait surtout pas que l’on rie à ses dépens. Je travaillais sur des détails, comme tenir un sac à main, mettre un foulard, l’enlever. La coach, chorégraphe, me demandait aussi de monter et descendre des escaliers en talons ou de courir. Quand votre femme vous dit : « Chéri, on s’arrête un peu, j’ai mal aux pieds », il faut la croire. J’ai compris que ce n’était pas du chiqué.

François Ozon : Certaines filles sont estomaquées et disent que tu marches mieux qu’elles en talons.

Romain Duris : Je m’étais tellement préparé que j’ai eu moins de mal à jouer les scènes en Virginia qu’en David.

Anaïs Demoustier dans Une nouvelle amie, de François Ozon.

Anaïs Demoustier dans Une nouvelle amie, de François Ozon.

Laurent Djian : Combien de temps durait le maquillage?

Romain Duris : Deux heures.

François Ozon : Avec une retouche vers 16 heures, la maquilleuse paniquait quand ta barbe commençait à repousser.

Romain Duris : Le maquillage m’apaisait, la sensation de devenir une autre personne m’envahissait. Moi qui d’ordinaire suis hyper speed, je ralentissais mes gestes, j’étais plus posé…

François Ozon : C’était frappant. C’était aussi agaçant, parce qu’il faisait durer le plaisir. On devait souvent l’attendre sur le plateau. Comme une actrice. Mais bon, ça valait le coup. Sa transformation était si réussie que personne ne le reconnaissait. Ni les clients d’un centre commercial dans lequel on a tourné, ni les figurants travestis durant la scène de la boîte de nuit. Ce n’est qu’au bout de six heures de tournage qu’ils ont percuté…

La première scène où l’on aperçoit David en femme provoque un certain malaise…

Romain Duris: D’autant plus qu’il, ou elle, donne un biberon à son bébé. Le spectateur le voit avec les yeux de Claire [l’amie d’enfance de son épouse défunte, NDLR] et il est aussi choqué qu’elle.

François Ozon : Ce sont avant tout les personnages aux comportements bizarres qui m’intéressent. À quoi bon prendre une caméra si c’est pour caresser le public dans le sens du poil ? Je n’aime rien tant que briser les idées préconçues et démontrer à quel point la société nous impose ses règles. Je voulais que, petit à petit, on comprenne David, qu’on accepte qui il est. Il faut d’ailleurs savoir que 80% des travestis sont hétérosexuels, qu’ils vivent avec femme et enfants. Ils se moquent généralement de leur apparence, excepté quand ils deviennent femme.

Laurent Djian : Avez-vous conçu Une nouvelle amie en partie en réaction aux Manif pour tous?

François Ozon : Le sujet me hante depuis longtemps : je l’abordais déjà dans mon court métrage Une robe d’été. Ce projet, en fait, date d’il y a vingt ans. J’avais adapté une nouvelle de Ruth Rendell, où une femme découvrant que le mari de son amie se travestit finit par le tuer, mais je n’ai pas trouvé de financement. Je n’ai jamais cessé d’y penser, et j’y suis logiquement revenu. En modifiant très nettement le scénario, en y ajoutant les codes du conte de fées : un début malheureux, des personnages qui parcourent un long chemin et un happy end. Sans oublier… le baiser magique ! Je me suis attelé à l’écriture peu avant les fameuses manifs. Et quand la polémique a éclaté, j’ai compris l’importance de montrer la complexité des choses. En dédramatisant le sujet. En le saupoudrant d’humour et de fantaisie.

Romain Duris : C’est moins un film sur le travestissement qu’un film sur la liberté, la tolérance et la différence. C’est vachement catho comme thématiques en fait !

Laurent Djian : Qu’attendez-vous comme réactions de la part des spectateurs?

François Ozon : À la fin de la projection pour l’équipe, un figurant de la boîte de nuit m’a expliqué à quel point il avait été bouleversé. Puis il a ajouté : « Grâce au film, je vais enfin trouver la force d’annoncer mon secret à ma famille. Mes parents ne sont pas très ouverts, mais qu’un acteur aussi connu que Romain Duris tienne un tel rôle central les aidera à mieux l’accepter. » Son témoignage m’a évidemment remué, je ne m’attendais pas à autant…

Romain Duris : Peut-être que certains hommes en sortiront avec l’envie d’enfiler en cachette des collants et de se vernir les ongles…

Une Nouvelle amie, de François Ozon, avec Romain Duris, Anaïs Demoustier… © Mars Distribution.

Propos recueillis par : Laurent Djian
Publié : le 05.11.2014 à 19:59
Titre original : VIDEO. Une nouvelle amie « est moins un film sur le travestissement qu’un film sur la liberté »
SOURCE : L’EXPRESS.fr

ARTICLE 3/3

« Une nouvelle amie », une comédie dramatique faussement subversive.

La France a beau avoir légalisé le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels, on a bien conscience que certains sujets liés à la famille et aux études de genre restent sensibles. C’est dans ce contexte crispé de la société française que s’inscrit Une nouvelle amie, de François Ozon. Le film semble tomber à pic, comme un #pavédanslamare de la Manif pour tous et de ses idées étriquées. L’histoire raconte en effet la mutation d’un homme (Romain Duris) en femme (ou du moins, en travesti), à la suite de la mort de son épouse. Le protagoniste noue dès lors une amitié ambiguë avec la meilleure amie de la défunte et doit faire face au regard désapprobateur de la société face à son nouveau choix de vie.

Durant les trois quarts du film, Romain Duris évolue donc en robe moulante, collants et talons aiguille, le visage maquillé comme une danseuse du Lido et recouvert d’une perruque. On aurait envie de saluer le message de tolérance véhiculé par ce film, plein d’empathie pour ce travesti naissant qui tente de s’assumer. Mais plus je repense au film, plus je le trouve au contraire vieillot et même rétrograde, par certains aspects.

Des années de retard

Ce n’est pas vraiment la faute de François Ozon, reconnaissons-le, mais Une nouvelle amie arrive de loooongues années après de grands films sur le travestissement, et en pâtit : Tootsie (1982), Victor Victoria (1982), Priscilla, folle du désert (1992), Mulan (1999), Tout sur ma mère (1999), Tomboy (2011), etc. La liste est longue. Cette année, l’Oscar du meilleur second rôle est même allé à Jared Leto, pour son rôle de travesti bouleversant dans Dallas Buyers Club, de Jean-Marc Vallée. A côté, la prestation de Romain Duris, aussi doué soit-il, paraît fade. Ozon n’apporte rien de neuf. Dans un autre genre, il y a vingt ans, le héros de Trainspotting clamait déjà, bien plus subversif : « Dans 1 000 ans, il n’y aura plus de garçons ni de filles, juste des branleurs. Et ça me va parfaitement. »

Le film souffre en fait d’un scénario bancal. Il s’ouvre sur une scène -pour le coup- étonnante (une morte habillée en mariée), mais oublie progressivement ce sujet central, passionnant, pour devenir une étude superficielle sur l’instabilité des identités féminines et masculines, à grand renfort de fond de teint et de Nicole Croisille. La séquence olé olé dans la chambre d’hôtel, qui arrive comme une promesse de dévergonderie, est si peu crédible qu’elle en devient dérisoire. L’hypothèse de condenser « un papa, une maman » dans la même personne pour élever un bébé est évoquée mais jamais vraiment tentée. Au final, le héros, David, ne se déguise plus en Virginia pour oublier qu’il porte un deuil, mais pour devenir ce qu’il a toujours cru être : une femme. A la fin du film, on ne sait toujours pas si son travail de deuil est accompli. Ozon semble s’en fiche pas mal, et la nouvelle amie de Virginia, Claire (Anaïs Demoustier), aussi.

Les stéréotypes féminins renforcés

Le gros problème du film, c’est qu’il peine à interroger la notion de féminité et l’attrait qu’elle suscite chez David. Chez lui, devenir une femme passe nécessairement par le fait de reproduire les pires clichés à leur sujet : rouge à lèvre fluo, robes roses fendues, mise-en-plis, bref toute la panoplie de la femme fatale qu’on voit dans les films, mais pas dans la vraie vie. Pourquoi un homme qui « se sent femme » voudrait-il singer les femmes et non épouser simplement leurs qualités (au sens large) ? Pourquoi l’apparence est-elle aussi importante aux yeux de David, alors même que cette apparence de travesti est vouée à le faire souffrir ? J’aimerais bien le savoir.

une-nouvelle-amie-anais-demoustier

Cette vision outrancière de la féminité n’est pas neuve chez François Ozon. On se souvient de 8 Femmes ou de Swimming Pool, mais c’est surtout à son récent Jeune et jolie que son dernier film m’a fait penser. Jeune et jolie, ou l’histoire aberrante d’une ado magnifique qui se prostitue, sans qu’on comprenne jamais pourquoi. Le « mystère des femmes », sans doute… Dans Une nouvelle amie, un plan m’a d’ailleurs fait tiquer, quand Claire a un orgasme. Son mari (Raphaël Personnaz) la regarde presque terrifié, comme s’il apercevait un phénomène étrange, destabilisant, tandis qu’elle jouit. François Ozon n’en a peut-être pas conscience, mais il semble adhérer largement au fantasme du « continent noir » de la sexualité féminine, et renforcer un peu plus les idées préconçues sur la féminité. L’enfer est pavé de bonnes intentions, parait-il.

Un dénouement brumeux

L’ultime déception arrive à la toute fin du film [attention, spoilers]. Nous voici quelques années après sa transformation, sincèrement ravis d’apprendre que Virginia sort enfin en public, sans gêne. La fable mue en conte de fées, avec une variante « mariage pour tous », qui pourrait être résumée ainsi : « Il vécut heureuse et éleva son enfant comme avant. » Seul souci : le ton ironique de la séquence. Encore une fois, on ne sait pas très bien où l’on se situe, quand Claire et Virginia viennent chercher la jeune Lucie à l’école, comme deux mamans. Est-ce la suite logique des événements, un happy ending factice ou un simple pied-de-nez à la Manif pour tous ? On serait plutôt pour la dernière option, mais la scène est trop courte et imprécise pour connaître les intentions du réalisateur. Quel dommage de sortir d’une salle de cinéma aussi peu rassasiée, et avec en tête l’idée que le film qu’on aurait aimé voir, profondément, commence à la dernière minute.

Par : Ariane Nicolas / France Info TV
Publié le : 10.11.2014
A propos : Journaliste, cinéphile, bavarde, insomniaque. J’ai beaucoup pleuré la mort de Stanley Kubrick.
Titre original : « « Une nouvelle amie »,
une comédie dramatique faussement subversive. »
Commentaires de : Lio de France / DG
SOURCE : Blog.FranceTvInfo.fr
http://blog.francetvinfo.fr/actu-cine/2014/11/10/une-nouvelle-amie-une-subversivite-de-facade.html
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Cypris : Mémoires d’une transsexuelle

1 – Vous ne savez pas quoi lire en cette rentrée ? […]
[lisez] les mémoires d’une trans’ transphobe,

Memoires dune transsexuelleMÉMOIRES D’UNE TRANS’ TRANSPHOBE

Le livre de Marie Édith Cypris a sa place aux Presses Universitaires de France, dans une collection d’ordre scientifique :

elle est une parfaite illustration d’un syndrome trans’ classique :
la haine de soi intégrée, la haine de soi qui débouche sur la haine de ce qui lui ressemble.

Ce syndrome a été isolé par les afro-américains dans les années 50. James Baldwyn et Richard Wright ont décrit longuement ces noirs qui haïssent les autres noirs, tant la discrimination leur a appris à se haïr eux-même. L’image que crée Marie Édith Cypris d’elle est celle de cette séquence de Shock Corridor, le film de de Sam Fuller où dans un asile un noir interné veut lyncher les autres noirs.

Mémoires d’une transsexuelle – La belle au moi dormant est un fourre-tout. La biographie d’un enfant mal aimé, d’un adulte précaire en questionnement passant d’un petit boulot à l’autre, puis d’une transition sur le tard, après être passée par toutes sortes d’avanies (dont un épisode délirant) avant d’arriver à la réussite finale: son opération de ré-assignement sexuel, son travail (aide soignante), son hobby (DJ), son mari etc.

Marie Édith n’écrit pas si mal, et s’adonne à la citation: Balthazar Gracian, Joubert, Jankélévitch, Vauvenargues, La Rochefoucauld, Lacordaire etc. Bravo! Reste que ses influences majeures semblent plutôt Fréderic Dard, et son commissaire San Antonio. Particulièrement pour parler des autres trans’. Un croquis pris au hasard dans la description d’une réunion de l’ASB:

«Les mollets de footballeur qui surgissent de courtes robes stretch, aux traces de pilosité hors de leurs limites, les fonds de teints les plus éprouvés par la scène transformiste; des torses de championnes olympiques de l’ex-RDA, scintillants de strass, aux voix de ténors qui crépitent avec courage vers le timbre de Michel Serrault, la scène est totale.»

Elle se conduit avec les autres avec la même muflerie que la journaliste du JDD qui l’a interviewée et qui glose sur ses «grandes mains».

Quiconque a fréquenté l’ASB (association du Syndrome de Benjamin) peut témoigner que le tableau qu’en fait Mme Cypris est pour le moins une méchante caricature. L’ASB mélangeait un peu tout le monde, des femmes et des hommes trans’, des débuts de parcours, d’autres plus entamés; on ne peut résumer cette association aux débutantes malhabiles dont Marie Édith a été elle aussi.  N’est-elle  pas passée par le «bique et bouc» elle aussi, a -t-elle été sublime tout de suite?

Dans notre milieu on a isolé un autre syndrome, fréquent chez les trans’. C’est «moi je suis une femme les autres sont des guignols». L’exemple typique c’est l’autobiographie de l’amusante April Ashley, quand elle décrit le Carrousel :
«J’étais la seule qui pouvait sortir dans la rue sans être embêtée». Et d’en rajouter sur telle qui a un «big zeezee» et telle autre (une bonne amie) qui perdait ses cheveux… Marie Édith n’a qu’une seule fois un mot gentil dans son livre pour des trans’, deux Brésiliennes qu’elle ramène dans sa chambre.

Autrement Marie Édith (nous n’useront pas de ses initiales, s’est-elle rendue compte que ça fait «MEC»?) s’est inventée un dybbouk, un double malfaisant, le «transgenre des associations». Déjà elle brode sacrément en faisant de l’ASB (qui s’était baptisée ainsi en hommage au docteur Harry Benjamin, pionnier américain du traitement des trans’) une association farouchement anti-psy, de là elle s’est monté un repoussoir avec les «transgenres». Sait-elle seulement qu’aujourd’hui dans les associations le mot fait débat? Qu’il peut vouloir dire «trans’ pas opérée» ou «variant de genre» avec la plus grande étendue de possibilités ? Se rend-elle compte que ses délires sur les transgenres «constructions hybrides» ressemblent à des raisonnements à la Vanneste sur la fin de l’humanité, si on octroie des droits aux homosexuels ? Ce qu’elle craint surtout c’est que d’autres trans’, non opérées, aient accès à des papiers féminins sans être passées par le scalpel comme en Espagne et d’autres pays.

Ce mauvais livre vient soutenir les abus des psys et la négation des droits des trans’ à un moment crucial, au moment où nous attendons des lois et des meilleures pratiques des mandarins que Mme Cypris adule. Il y a de quoi se mettre en colère. Mais à la lecture on remarque qu’elle se déteste à un tel point qu’elle ne cite aucune amie trans’. Alors on la plaint.

Mémoires d’une transsexuelle – La belle au moi dormant,
de Marie Édith Cypris, PUF, coll. Souffrance et théorie, 336 p. 26 €.

Par : Hélène Hazéra
Publié le : 15.09.2012 – 09 h 16 | par
Titre original : Livres : «Mémoires d’une transsexuelle»
SOURCE : Yagg.com

2 – Extrait de la préface de Christophe Dejours

Ce texte dessine deux lignes parallèles autour du changement de sexe : d’une part celle du récit autobiographique, d’autre part celle des questions que se pose l’auteur.

Une réflexion théorique qui interroge sa souffrance et qu’elle tente de mettre en perspective avec un discours universitaire riche en controverses. Cela ne dure pas, car l’auteur prend davantage le parti de l’humour pour nous confier son histoire que celui de la conférence ; même si elle opère fréquemment des allers-retours entre les styles.

Elle conclut par une synthèse qui dévoile les problématiques en cascade qui surviendraient si certaines politiques vers l’abolition des genres devaient aboutir.

SOURCE : Amazon.fr qui propose gracieusement une fonction « feuilleter » (flèche bleu, au-dessus de la photo du livre.)

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Lecteurs de ce blog > Vos commentaires seront appréciés 🙂

Traitement psychiatrique des travestis

LeBocalOzoiseaux

Voici un copié collé d’une réponse que j’ai faite récemment à des familles d’accueil réunies en association 1901 et qui s’inquiétaient des récriminations de ceux leurs membres qui hébergeaient des travestis chez eux.

Ces familles d’accueil se posaient tant de questions, plus abracadabrantesques les unes que les autres, que je me suis fendue d’un message à leur intention :

Bonjour à vous tous et toutes, membres du Forum de l’association FAMIDAC

J’ai lu avec attention vos commentaires exprimant un certain désarroi vis à vis des personnes qui pratiquent le travestisme.
Mais rassurez-vous, le temps du traitement psychiatrique, des psychiatres comme :


DESTAL Didier

FANON Frantz


FREUD Sigmund


OURY Jean


PINEL
Philippe


RORSCHACH Hermann


SPITZER Robert

… ainsi que les concepts tels que le « syndrome de Benjamin » appartiennent désormais à la préhistoire.

Les travesti(e)s sont des hommes et des femmes, donc des êtres humains avec leurs joies et avec leur peines. Comme TOUTES les personnes dont la différence n’est pas acceptée par leur conjoint, leurs enfants, leur famille, leurs collègues de travail, bref de la société toute entière, ils peuvent être en effet conduits à une profonde souffrance et même au suicide. Mais pas plus que chez les policiers, les employés d’Edf ou de chez Renault.

AdapteSociete

Que ceux qui les considèrent comme des handicapés sociaux se posent la question de savoir si être parfaitement adapté à une société moderne complètement déréglée est bien un signe de bonne santé mentale ?

Quant à s’entourer d’une équipe, d’un éducateur référent apte à faire un « suivi psychiatrique ». Halte là ! Cette conception du problème a un nom : la TRANSPHOBIE et un traitement : le tribunal de Grande Instance où toute personne qui serait atteinte de transphobie se verrait recevoir, a minima, un rappel à la Loi et au pire une condamnation pour racisme et discrimination avec de copieuses indemnités à verser à la victime et à la cohorte des associations du type SOS Racisme, Homophobie.org et toutes les associations lgbT, où le T est celui des Transsexuels et Transgenres.

InterneInterne

Enfin comme vous m’avez tous l’air de gens sérieux et avides d’informations sur le sujet, consultez mon blog Double Genre que j’ai dédié à toutes les travesties ou transgenres (dont la liste des seules célébrités est plutôt impressionnante) et à toutes les personnes sincères qui souhaitent appréhender leurs modes de vie et leurs codes comportementaux qu’ils ont définis … EUX-MÊMES !

Bonne lecture et merci de m’avoir lu.
Je suis ouverte au dialogue, blogueuse, travestie pour mon plaisir et celui de mes ami(e)s partout dans le monde.
Chaleureusement vôtre, Lio de France.

P.S. à ce jour (06.06.16) l’association n’a pas publié ce post sur son forum (voir SOURCE), dédaignant de nous donner notre droit de réponse.

Et un petit livre pour la route …

LesGuerirLivre

« Les Guérir », d’Olivier Charneux

1944 – Un médecin pense avoir trouvé un remède pour guérir l’homosexualité. Une entreprise délirante et monstrueuse. Un roman bouleversant.
Consultable chez Calaméo.com en Pdf : Je-clique-ici
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Par Lio de France
SOURCE : famidac.fr/forum

Les origines grecques du genre

GreceAntique

CLIO a lu pour vous :
Problèmes du genre en Grèce ancienne
de Violaine Sébillotte Cuchet et Nathalie Ernoult (dir.)

1 – L’ouvrage dirigé par Violaine Sébillotte Cuchet et Nathalie Ernoult s’inscrit dans la tradition des « Problèmes » qui réunissent plusieurs articles autour d’un thème d’actualité. Il n’est pas question ici de realia* comme la terre ou la guerre, mais d’un concept, le genre, qui, certes n’est pas récent, mais suscite encore les interrogations des historiens.

* realia : (nom féminin du latin médiéval realia, les choses réelles) : mot ou expression qui désigne une réalité particulière à telle ou telle culture.

Le livre propose non pas une définition, déjà largement abordée par la bibliographie antérieure, mais une réflexion sur la pertinence de l’utilisation du concept [de genre] en histoire ancienne et sur ses apports à l’histoire de la société grecque. Le très grand intérêt de l’ouvrage repose en particulier dans ses parties encadrantes qui présentent une approche historiographique et problématisée.

Violaine Sébillotte Cuchet, dans son introduction générale, « Les antiquistes et le genre », p. 11-26, rappelle combien la notion de genre, quoique théorisée tardivement, est un outil intégré assez précocement par les antiquistes français (en particulier Jean-Pierre Vernant, Nicole Loraux et Pauline Schmitt Pantel). La seconde introduction [est] de Louise Bruit Zaidman et Pauline Schmitt Pantel,

« L’historiographie du genre : état des lieux » (p. 27-48) propose un panorama des recherches récentes, en soulignant leurs ouvertures sur d’autres domaines, en particulier sur le politique.

Avec la conclusion de Claudine Leduc, « Conclusion : de l’histoire des femmes à l’histoire du genre » (p. 303-312), qui reprend l’historiographie sous l’angle des différentes écoles de pensée et disciplines qui s’intéressent au genre, ces trois interventions apportent une riche matière à réflexion aux historiens et une orientation précieuse à tous les étudiants qui devront s’aventurer dans ce domaine. Les articles se répartissent ensuite en trois parties : Regards sur les sources, Constructions de genre, Hiérarchies et usages.

2 – Certains articles présentent un état de la recherche (Brigitte Lion pour l’assyriologie).

D’autres adoptent un point de vue méthodologique, aussi bien sur le type de sources utilisées (Julie Delamard et Olivier Mariaud, sur la Grèce archaïque) que sur les outils conceptuels (Sandra Boehringer).

D’autres encore appliquent la notion de genre à un thème particulier :
– la religion spartiate (Nicolas Richer),
– les valeurs de la République romaine (Philippe Akar),
– les hérauts (Catherine Goblot-Cahen),
– la représentation des corps (Andreas Wittenburg, Ana Iriarte).

La plupart enfin exploitent un dossier documentaire particulier :
– l’iconographie des danses en armes au banquet (Jean-Christophe Couvenhes),
– les contrats de mariage (Bernard Legras),
– la tragédie grecque (Louise Bruit Zaidman),
– le discours médical (Jean-Baptiste Bonnard),
– Platon (Nathalie Ernoult),
– le roman grec (Sophie Lalanne),
– Plutarque (Pauline Schmitt Pantel), –
– la stèle du serment d’Acharnes (Violaine Sébillotte Cuchet) ou Xénophon (Vincent Azoulay).

SermentJeunesAtheniens

3 – Comme dans la plupart des ouvrages collectifs, on peut souligner l’inégal intérêt de la lecture et une certaine tendance à l’émiettement du sujet d’étude, chacun envisageant la notion selon sa spécialité propre. Ce qui ressort néanmoins, c’est la richesse des parties générales de la très grande majorité des articles. On pourra, pour finir, souligner l’intérêt de la lecture de plusieurs articles dans une thématique d’histoire du corps dont les préoccupations recoupent en partie l’histoire du genre.
MotifGrec

Par : Karine Karila-Cohen
Pour : clio.revues.org – texte intégral Pdf
Publié le : 2007, Publications de la Sorbonne, Paris
Mis en ligne : 16.06.2009
Titre original : « Problèmes du genre en Grèce ancienne »
SOURCE : clio.revues.org
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Garfield alias Spiderman travesti pour un clip

Après la chorégraphie de Greta Gerswin, c’est au tour de  l’acteur Andrew Garfield de danser dans le clip « We exist » du groupe canadien Arcade, issu de leur album reflektor. Travesti en femme, l’acteur de Spiderman est plutôt bluffant.

Article

LE PLUS. Le groupe canadien Arcade Fire a récemment dévoilé le clip de leur dernier single « We exist ». Tiré de l’album « Reflektor« , la chanson pose la question du genre à travers la transsexualité et l’homosexualité. Alors qu’ils sont en concert à Paris ce mercredi 4 juin, notre contributeur Ahmed Al Sarraf, passionné de musique, nous dit ce qu’il en a pensé.
Dans « We Exist » d’Arcade Fire, Andrew Garfield, star de « The Amazing Spider-man » est affublé d’une perruque (capture écran)

Un clip dit polémique d’Arcade Fire est sorti sur YouTube le 16 mai dernier. « We exist » parle du regard d’autrui et des différences. C’est un clip militant qui s’avère exceptionnel sur tous les plans. Une véritable ode à la tolérance.

Une histoire prenante dans un décor idéal

On ne dira pas qu’Arcade Fire vient de rentrer dans l’histoire de la musique avec ce clip car… il y est déjà depuis des années. Cette vidéo a juste le don de faire rentrer le groupe canadien dans une nouvelle dimension. Une dimension plus militante.

Le clip démarre fort : le décor dégage une atmosphère de solitude et nous fait plonger dans la quête identitaire du personnage. La main qu’il pose sur son front au moment de s’habiller en dit long.

Tout au long de la chanson, on aperçoit des symboles de questions métaphysiques sur le « soi ». Par exemple, la longue marche désespérée qui mène le personnage dans un bar contient une flopée de machos et de personnes aux regards déshonorants. Un bar lugubre et obscure, synonyme d’intolérance et de rejet.

Tout y est, le décor est planté. Ajoutez à cela un Andrew Garfield audacieux et génial.

Un choix : sensibiliser une jeunesse peu avertie

Voilà à quoi se résume la fameuse polémique autour du clip : le choix d’Andrew Garfield a suscité des critiques, certains auraient préféré que le groupe Arcade Fire mette en scène une personne vraiment transgenre.

Une polémique qui n’a pas lieu d’être, puisque l’acteur de « Spiderman 4 » s’avère tout simplement hors norme dans sa performance.

Arcade Fire choisit un acteur à la popularité grandissante et qui touche une audience très jeune, souvent peu informée sur la question de la tolérance et de l’identité sexuelle. Andrew Garfield est le choix de la sensibilisation.

Un clip militant dans les règles de l’art

Plusieurs ingrédients sont nécessaires à la bonne conduite d’un clip militant : des stéréotypes, de la provoc, des scènes chocs, de la colère, du drame et de l’émotion. Celui-ci y répond entièrement et avec une rare justesse.

La chorégraphie dans des endroits insalubres et l’obscurantisme qui se dégage des acteurs du clip démontrent la délicatesse de la question identitaire et de l’existentialisme.

Arcade Fire a joué sur un fil extrêmement fin pour parvenir à réussir là où d’autres groupes auraient échoué.

Le clip peut choquer, faire pleurer ou mettre en colère. Il regroupe tout ce qu’un être humain peut traverser sur un espace-temps aussi court. C’est ça aussi, la nature humaine. Un des messages subliminaux de la vidéo.

Au-delà de la dénonciation de la discrimination, Arcade Fire remet un genre de clip musical au goût du jour, plus ou moins délaissé ces dernières années.

Avatar de Ahmed AL Sarraf

Par : (dit) Oreilles d’éléphant

Publié le : 19.05.2014
Édité par Lison Lagroy
Source : LePlus.NouvelObs.com
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Transgenres, mariage en blanc ou en couleurs ?

La robe de mariée ! Oui, vous en rêvez depuis toute petit[e], mais voilà, les années ont passé et vos envies ont évolué. Difficile de faire votre choix parmi les magnifiques créations qui vous sont proposées ! Heureusement, nous vous avons concocté un petit quiz qui devrait vous donner des idées et vous aider à définir votre style !

Fabienne AlagamaPhoto : Fabienne Alagama

Chaque marié[e] a son propre style… Seulement voilà, encore faut-il être sûre du vôtre ! Vous aimez les robes romantiques aux jupes volumineuses et vous craquez aussi pour les coupes sirènes ? Difficile de se décider lorsque l’on connaît les multitudes de créations et de marques du marché nuptial !

Il vous faut bien sûr laisser parler vos envies mais aussi les caractéristiques de votre morphologie :
Vous êtes plutôt petit[e] ?
– Ou bien au contraire plutôt grand[e] ?
Vous êtes mince ?

Vous devez prendre ces éléments en compte. Lorsque viendra le moment des essayages, pour ne pas vous sentir dépassé[e], nous vous conseillons de définir au préalable ce que vous aimez et ce qui vous va !

Pour cela, nous avons créé un petit quiz rapide, qui devrait vous permettre d’y voir plus clair !

Testez vos envies avec ce quiz !

resulttest

CLIQUEZ > https://app.qzzr.com/quiz/164383/widget

 

Publié le : 13.02.2016
Titre original : Quelle robe de mariée est faite pour vous ?
Source journalistique : Zankyou.fr
Source image + vidéo Coluche/Le Luron : Ina.fr

2 – BONUS : Photos de Mariage Travesti/Bio  🙂

MariageMicheline
Voir toutes les photos > micheline.ca/photo-mariage

Un militant gay épouse une transexuelle à Cuba :

3 – MALUS : Non mariages 😦

Mariage trans-travesti : le procureur s’oppose – 31.05.2005

Splendeurs et misères des courtisanes

« La prostitution et le vol sont deux protestations vivantes, mâle et femelle, de l’état naturel contre l’état social. » – Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, Paris, 1847.

Nous aurions pu titrer cet article : Splendeurs et misères des travestis,
Comme tous les humains agrippés aux barreaux de l’échelle sociale, les travestis peuvent aussi bien tenir le haut du pavé comme Coccinelle ou Michou. Mais au quotidien, nombre d’entre eux sont rejetés pas leur conjoint, leur famille, leurs amis et leurs collègues de travail. La société voient dans ces « créatures », qu’elles n’hésitent pas à taxer de « ma-la-des ay-ant be-soin de se fai-re soi-gner par un bon psy », leurs propres monstres qui sommeillent dans leurs esprits étriqués de petites âmes frileuses.  »

Aussi, après quelques hésitations, j’ai décidé de rebloguer cette histoire récente, car significative des phantasmes, des haines et des peurs que suscitent le travestisme et ceux qui s’y adonnent. – Lio de France.

SpendeursEtMiseres

Épisode
Nuit noire à Rillieux-la-Pape

La veille, quelqu’un a pénétré chez lui alors qu’il était en vadrouille, il en est certain. Alors il a fait le nécessaire, et s’est préparé à recevoir l’intrus…

 

Poudre noire et bas résille

Nuit noire à Rillieux-la-Pape, au nord de Lyon. Tout dort quand soudain, dans le silence, un vrombissement aigu se fait entendre, d’abord lointain puis de plus en proche. Une mobylette hors d’âge arrive en cliquetant de tous ses boulons, s’engage dans la rue de la République et stoppe sa course devant le portail bleu à la peinture écaillée du numéro 39. Un homme maigre et chauve, bizarrement accoutré, met pied à terre et jette un regard soupçonneux autour de lui avant de pousser l’engin dans le jardin. C’est Alain S. Comme à son habitude, il rentre chez lui « à pas d’heure ». Cette maison, c’est celle où il est né il y a soixante-deux ans. Plutôt une masure, une bicoque sans étage qui tombe en ruines. Le crépi noircit, la mousse soulève les tuiles, le toit est rapiécé de lambeaux de bâche bleue qui n’arrêtent plus l’eau. La porte tient par une simple ficelle qu’Alain retire pour entrer dans l’unique pièce habitable, une salle aux murs blanchâtres qui lui sert de chambre. Rapidement, il rabat les volets des deux fenêtres donnant sur la rue. Puis, avant de se coucher, il y suspend des casseroles, des ustensiles de cuisine qui feront un bruit d’enfer en cas d’intrusion. Alain S. vit seul. Et il a peur. La veille, quelqu’un s’est s’introduit chez lui en son absence.

POURQUOI DÉPOUILLER UN MISÉRABLE ?

Inquiet, il est allé trouver ses plus proches voisins, il leur a demandé s’ils avaient vu quelque chose. Ils se sont contentés de hausser les épaules. Qui prendrait la peine de s’aventurer chez un vieil excentrique sans le sou où il n’y a rien à voler ? Pourtant Alain S. n’a pas rêvé, il y a eu effraction. Un intrus a fouillé chez lui, sinon pourquoi aurait-il trouvé ses affaires en désordre ? L’homme à la mobylette n’a pas d’argent, c’est vrai, mais avec la vie qu’il mène, et les tordus qu’il rencontre lors de ses escapades nocturnes, il n’a peut-être pas que des amis…

Un intrus a fouillé chez lui, sinon pourquoi aurait-il trouvé ses affaires en désordre ?

Quand Alain était gamin, rue de la République, on les surnommait, lui et sa famille, « les rats blancs » à cause de leur teint livide. Par la suite, il a conservé longtemps cette apparence fantomatique, presque invisible. Infirmier dans un hôpital de la banlieue de Lyon, il s’est marié à 35 ans avec une de ses collègues, qui lui a donné un premier fils, Fabrice, puis deux autres. Dix ans plus tard, le ménage a explosé, sans qu’on sache pourquoi. La femme a déménagé brutalement, avec les enfants, pour s’installer à Vaulx-en-Velin. Alain S. est resté seul. Trois mois plus tard, on a pu croire qu’il allait refaire sa vie. Un voisin, un soir, a vu une blonde plutôt sexy sortir du numéro 39, toute pimpante… Il s’est dit que le gars n’avait pas perdu de temps pour se trouver une nouvelle compagne. Erreur : la blonde s’est retournée et le voisin, sous le choc, a constaté que c’était Alain lui-même, travesti en femme ! Ce jour-là, dans le quartier, on a compris pourquoi la légitime épouse avait filé avec les gosses.L'entrée du domicile d'Alain S. à Rillieux-la-Pape.

Épisode
LA NUIT VENUE, ALAIN DEVIENT ALINE

SpendeursEtMiseres2


Depuis cette époque, le célibataire mène une existence insensée
.
Le jour, il porte ses habits d’homme. Planqué chez lui, il occupe sa retraite en peignant des paysages ou en écrivant des poèmes. Mais au marché de Rillieux-la-Pape, on le voit farfouiller dans les bacs des marchands de fripes, en quête de lingerie féminine… Car le soir venu, Alain se transforme en Aline. Affublé d’une minijupe, d’une épaisse perruque blonde et d’une paire de faux seins volumineux, il arpente le quartier sous les regards effarés des passants. Le marchand de tabac redoute ses apparitions, car « Aline » est une cliente exigeante. Non seulement elle a un look invraisemblable, mais elle ne supporte pas de voir la mention « Fumer tue » sur ses cigarettes. Il faut aller fouiller dans la réserve pour lui dénicher de vieux paquets dépourvus du triste slogan. Et attention à ne pas l’énerver : un jour, pour se débarrasser de loubards qui lui cherchaient des noises, le travesti n’a pas hésité à sortir un pistolet de son sac à main ! Folklorique ? Sans doute. Mais surtout poignant. Il n’est pas difficile de deviner qu’Alain S., dans sa solitude, est un homme malheureux. Livré à lui-même, en proie à ses démons intimes, il mène une vie sordide. Tous les soirs, après s’être déguisé en femme, il part « travailler ». C’est-à-dire qu’il rejoint, sur sa vieille mob pétaradante, l’aire d’autoroute de Mionnay, sur l’A46, à quinze minutes de chez lui. Là, il se prostitue entre le parking des poids lourds et un hôtel bon marché. C’est ainsi qu’il gagne sa vie. Misérablement. Dangereusement. Car ce genre d’activité, on l’imagine, ne va pas sans mauvaises rencontres, sans heurts ni querelles. Voilà pourquoi il se sent menacé, en cette nuit du 10 au 11 avril. Et pourquoi il a suspendu, on l’a vu, des casseroles à ses fenêtres en guise de signal d’alarme… Plusieurs heures passent. Rien à signaler. Mais tout à coup, peu avant l’aube, voilà que les casseroles tintent ! Alain, qui dort sur un canapé, se réveille en sursaut. D’un bond, il se dresse, ouvre un placard en bois et saisit son pistolet, une très vieille arme à poudre noire. A-t-il pris le temps de chausser ses petites lunettes rondes ? En tout cas, il ne distingue pas le visage de son visiteur ; dans l’encadrement de la porte de la cuisine, il voit juste la silhouette d’un homme de taille moyenne, qui brandit une sorte de torche, un chiffon enflammé ! Affolé, Alain presse la détente. Une déflagration retentit, assourdissante ! L’intrus pousse un cri. Il porte une main à son ventre, bat précipitamment en retraite, tentant de s’enfuir, mais tombe dans le jardin au bout de quelques pas.

IL SE VIDE DE SON SANG SOUS SES YEUX

Alain S., éberlué, choqué par l’enchaînement des circonstances, le rejoint, se penche avec précaution sur lui. Et c’est alors seulement qu’il reconnaît ce visage déformé par la douleur. L’homme à terre, qui se vide de son sang sous ses yeux, c’est Fabrice, son fils aîné ! Le travesti, malgré sa stupeur, a conscience de la gravité de la situation. Ancien infirmier, il sait que la blessure est sérieuse. Il appelle aussitôt les pompiers, qui arrivent très vite. Fabrice est évacué vers l’hôpital où par bonheur les médecins, disons-le sans attendre, réussiront à le sauver.

« J’ai eu peur qu’il retienne des enfants chez lui… »

Quoi qu’il en soit, au 39 de la rue de la République, les policiers débarquent à leur tour. Et ils comprennent d’emblée que l’affaire n’est pas conventionnelle : l’homme qui leur ouvre sa porte branlante est affublé d’un maillot de corps et d’une paire de bas résille… Alain S. est abasourdi, incapable d’avancer une explication. Il raconte qu’il a longtemps continué à voir ses fils, après avoir divorcé de leur mère, qu’il leur rendait visite le dimanche et leur apportait des gâteaux, mais que depuis leur adolescence, soit une dizaine d’années, il a perdu tout contact avec eux.
Je ne comprends pas pourquoi Fabrice a fait ça, affirme-t-il.
Et Fabrice, que dit-il ? Dès qu’il est en état de parler, bien sûr on l’interroge, mais sa version des faits est confuse. Il raconte qu’après avoir vu à la télé une émission sur la pédophilie, il s’est mis à soupçonner son père !
J’ai eu peur qu’il retienne des enfants chez lui. Alors j’y suis allé une première fois pour fouiller ses placards. Mais je n’ai trouvé que de vieux magazines porno

UNE VENGEANCE, PEUT-ÊTRE

Pourquoi, dans ces conditions, est-il revenu la nuit suivante ? Et pourquoi avec un chiffon enflammé ? Aux enquêteurs, le jeune homme explique que c’était pour y voir clair, sans avoir à utiliser l’installation électrique trop vétuste. Mais on n’est pas forcé de le croire. Voulait-il plutôt mettre le feu à la maison ? Se venger de son père, le tuer peut-être ? Ou simplement lui faire peur ? Impossible à dire à ce stade de l’enquête. Avant de quitter la région, j’ai voulu rencontrer Alain S. Je me suis rendu chez lui et je l’ai trouvé accoudé à sa fenêtre, les lèvres maquillées de bleu. Il portait un bonnet de laine vert et un slip de laine assorti. Je n’ai pas pu saisir ce qu’il me disait, mais j’ai au moins compris qu’il ne tenait pas à me recevoir. Dommage. On ne saura peut-être jamais ce qui s’est passé chez lui, la nuit tragique où il a failli tuer son fils. Aujourd’hui, Fabrice reste hospitalisé, mais ses jours ne sont plus en danger. Quant à Alain S., il a été libéré après sa garde à vue et reste présumé innocent.

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Par : Mathieu Fourquet, enquêteur.
Publié le : 29 avril 2015
Titre Original : « Poudre noire et bas résille. »
SOURCE : LeNouveauDetective.com

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Qui veux des toilettes non genrées?

AllgenderRestroom

En finir avec les toilettes séparées selon les sexes, pour que les personnes transgenres ne soient plus embarrassées au moment d’aller faire pipi. En finir aussi avec l’indignité qui frappe les SDF, contraints de déféquer dans les rues comme des chiens.

Pourquoi choisir de relier ces deux actualités américaines quand le monde est à feu et à sang  ? Peut-être parce que ces sujets, scatos et sexuels à souhait, auraient en d’autres temps inspiré Charlie Hebdo.

Ainsi autodisculpée, je vous invite à étudier de plus près un exemple de dichotomie culturelle entre nos deux nations.

Les toilettes sexuées deviennent hors-la-loi

La semaine dernière, dans la municipalité de West Hollywood, est entrée en vigueur une mesure réclamée depuis longtemps par la communauté LGBT  : toutes les toilettes publiques individuelles seront désormais «  gender neutral  », unisexe.

« Les anciennes toilettes “hommes” et “femmes” sont démodées. Elles placent les personnes transgenres dans la position délicate de devoir ouvertement revendiquer un sexe [“to out themselves”, ndlr] en optant pour une porte précise. »

Pour l’instant, la mesure ne concerne que les cabines de WC individuelles (« single-stall restrooms »), celles qui ferment à clé et dont la porte va du sol au plafond. Notamment dans les restaurants de taille moyenne, les bars, les petites entreprises et les bureaux.

Il n’est pas encore question, du moins pas à West Hollywood, de convertir à la mixité les toilettes collectives, courantes dans les bâtiments recevant beaucoup de visiteurs, tels les cinémas, les aéroports, les grands magasins.

Papoter pendant qu’on fait pipi

Les cabines des toilettes collectives, en effet, sont juste séparées par des panneaux flottants, dont les portes ont parfois du mal à fermer pour de bon, qui laissent largement voir les pieds des utilisateurs, et permettent à ceux et celles qui les fréquentent de continuer à discuter tout en faisant leur petite affaire, voire à passer du papier quand le voisin en manque.

Abbe Land est l’élue qui a introduit la motion au conseil municipal de West Hollywood, une des premières villes californiennes à avoir rendu légal de mariage gay. Elle expliquait la semaine dernière au Los Angeles Times :

«  Je connais un certain nombre de personnes transgenres pour qui choisir d’aller dans les toilettes “hommes” ou “femmes” n’est pas aussi facile que pour n’importe qui. Il s’agit de penser en termes d’accessibilité et d’égalité.  »

Des grandes villes passent aux WC neutres

La petite voisine chic de Los Angeles n’est pas la première ville américaine à légiférer sur l’obsolescence des toilettes unisexes. Dans un article publié ce week-end – oui, l’événement occupe pas mal les médias –, le New York Times dresse la liste des municipalités ayant décidé de lutter contre la discrimination genrée  :

« Washington DC a adopté une législation analogue en 2006. Au cours des deux années passées, d’autres collectivités, dont Philadelphie, Austin, et Multnomah County, ont passé des lois exigeant des toilettes neutres. »

Je ne vais pas entrer dans le détail des débats et disputes qui agitent toujours les journaux et réseaux sociaux étudiants, féministes, LGBT et ligues de vertu. Même si la tendance des WC unisexes progresse inéluctablement, comme en témoigne cet article récent du HuffPost américain, le nombre d’individus à convaincre reste considérable.

Le risque de voir un pénis dans un urinoir

Témoin, ce coup de gueule d’une stagiaire du Slate américain  :

« Les arguments contre les toilettes neutres s’appuient souvent sur l’inconfort qui pourrait être ressenti par des femmes ayant été victimes d’agression sexuelle ou de viol, qui pourraient se sentir mal à l’aise en présence d’hommes dans les mêmes toilettes, surtout s’il y a le moindre risque d’apercevoir un pénis dans les urinoirs. […]

Mais du point de vue “queer” [altersexuel dit-on parfois en français, ndlr], aucun de ces arguments ne tient la route. »

L’association Youth Resource, qui aide les jeunes gays, lesbiennes, bi et transgenres à naviguer dans la vie, a publié une liste de questions et réponses à propos des toilettes neutres. Extrait  :

«  Les personnes trans et dont le genre varie ont de sérieux problèmes pour accéder aux toilettes, vestiaires, abris de nuit, centres d’aide aux drogués, prisons, etc. Tout le monde devrait avoir accès à ces lieux publics. Personne ne devrait être exposé à la violence et au harcèlement parce qu’il ou elle entre dans ces endroits.

Cette idée remonte à l’époque de la lutte pour les droits civiques, quand les militants luttaient contre la ségrégation des lieux publics basée sur la race.  »

https://www.youtube.com/watch?v=fRXHqs4hidM

En France, un combat mené par les féministes

J’ai quitté la France depuis un moment, je ne sais pas si le même combat pour les toilettes neutres est mené par les LGBT et les défenseurs des droits de l’homme (et des femmes, et des transgenres).

Quelques investigations m’ont permis de constater que, oui, la question est bel et bien posée en France. Mais davantage par les féministes, qui, d’ailleurs, parlent de toilettes « mixtes », plutôt que de toilettes « neutres », ou « non-genrées ».

Souvent, c’est le sexisme supposé du sigle de la femme en jupe et de l’homme en pantalon qui indispose. Il y a aussi le coup de la table à langer les bébés, toujours placée chez les femmes. Enfin, la longue file d’attente côté femmes, alors que les toilettes hommes sont vides, revient en boucle. Ce topic de forum d’AuFeminin.com est un bon exemple du ras-le-bol.

Globalement, à l’exception d’un article américain traduit en français et publié sur Slate.fr, et de la tribune de la sociologue queer Marie-Hélène Bourcier, également sur Slate, je n’ai pas vu qu’en France on abordait souvent la question des toilettes par le biais de la discrimination contre les personnes transgenres. En tout cas, aucune collectivité locale se semble s’être penchée sur le sujet.

Des crottes humaines dans la rue

Assez curieusement, dans ce même NYT qui applaudissait l’initiative de West Hollywood en matière de WC, un autre article titré «  Toilets for the people » donnait cette information surprenante  :

« Dans la ville de San Francisco, la majorité des cacas qu’on rencontre dans les rues ne sont pas déposés par des chiens, mais par des humains.

Cela peut faire rire des gens, mais la réalité n’est pas drôle du tout. Plus de 7 000 sans-abri à San Francisco n’ont pas d’endroit pour dormir – et pas d’endroit pour aller aux toilettes. »

Sur le site du projet (Human) Wasteland, on peut voir, quartier par quartier à San Francisco, la quantité de crottes humaines (tous genres confondus) ramassées chaque mois. On trouve aussi quelques articles de la presse locale, tel celui-ci, titré «  Le problème du caca à SF est sérieux  ».

Une salle de bain ambulante non-genrée

Ce genre d’initiative frappante incite les gens à filer un coup de main aux associations d’aide aux SDF. L’un des projets les plus spectaculaires est le bus LavaMae (lave-moi en espagnol)  : un ancien bus de la ville, transformé en salle de bain ambulante, qui se déplace dans les quartiers pour offrir douche et toilettes aux sans-abri.

Et vous savez quoi  ? Sur les flancs du grand bus bleu sont peints, sous des pommeaux de douche, quatre silhouettes  : un handicapé en fauteuil, une femme en robe, un homme en pantalon, et une personne transgenre (côté gauche en jupe, côté droit en pantalon).

Par :
Publié le :
Titre original : Aux Etats-Unis, les toilettes non-genrées s’imposent lentement mais sûrement.
SOURCE : Rue89.NouvelObs.fr

En savoir plus ? :Safe2Pee  A Discussion about Public Restrooms

En annexe : 3 commentaires sélectionnés sur 226

Le pape et la drag queen

Non, ce n’est pas le titre d’une Fable de monsieur de La Fontaine, mais la relation d’un évènement récent du dernier show papal au Parlement de l’Europe :

Le Parlement européen invite le Pape François et le travesti Conchita Wurst

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Le Parlement européen a annoncé aujourd’hui que le Pape François avait accepté l’invitation du Président Martin Schulz de venir s’adresser au Parlement européen durant son assemblée plénière à Strasbourg, le 25 novembre 2014. Le Cardinal Reinhard Marx, président de la Commission des épiscopats de la Commission européenne (COMECE), a accueilli cette annonce avec enthousiasme.
 

Dans son communiqué, le Cardinal Reinhard Marx fait également preuve d’un enthousiasme débordant en faveur des institutions européennes.« Je suis très heureux d’apprendre aujourd’hui que le Pape François, en réponse l’invitation du Président Martin Schulz, se rendra à Strasbourg le 25 novembre prochain pour s’adresser à l’assemblée plénière du Parlement européen. […] Nous espérons que le Saint Père encouragera les parlementaires européens dans leur travail et qu’il indiquera comment les valeurs fondamentales de l’Union – qui sont inspirées en grande partie par la foi chrétienne – peuvent aider à forger l’Europe de demain » – Cardinal Reinhard Marx.

Que le Cardinal Marx soit un partisan inconditionnel des institutions européennes, c’est son droit. Qu’il soit aveuglé au point de confondre les valeurs de l’Union Européenne et celles de l’Eglise catholique, voilà qui est plus inquiétant. Car comment est-il possible de ne pas s’apercevoir que les institutions européennes participent activement depuis plusieurs décennies à un travail de sape du christianisme ainsi que des valeurs morales et familiales les plus élémentaires ?

Le dernier exemple en date est frappant : le travesti Conchita Wurst invité par cinq groupes politiques du Parlement européen.  Les cinq principaux groupes sur les sept que compte cette institution. Dont le Parti Populaire Européen (PPE) présenté comme « démocrate-chrétien » !

Voilà les valeurs fondamentales de l’Union européenne.
Elles n’ont rien de chrétien[nes] !

PopeWurst

Les deux invités de marque du Parlement européen !

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Par : /
Publié le : 11.09.2014 – 19h07
Sous le titre original : Le Parlement européen invite le Pape François et le travesti Conchita Wurst.
SOURCE : MediaPress.info

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Double Genre : Conchita Wurst n’est pas un travesti, mais selon ses propres dires, « une drag queen qui aime s’amuser à emprunter les codes vestimentaires de la drag queen pour faire le buzz et la promotion de mon activité de chanteur. »

Le patron de Secret Story, un travesti?

L’animateur [qui] fait sa rentrée sur TF1 pour la neuvième saison de “Secret Story”. Christophe Beaugrand,[et] n’a jamais fait mystère de ses fantasmes, a révélé ce qui aurait été son secret s’il avait été candidat…

Christophe Beaugrand
En cet été caniculaire, il est un animateur dont la température doit déjà avoir atteint des sommets vertigineux ! À tout juste une semaine du commencement de la neuvième saison de Secret Story, qui débarque sur TF1 ce 21 août [2015], Christophe Beaugrand affronte en effet l’un des plus grands défis de sa carrière…

Non seulement le jeune homme animera seul, pour la première fois, une émission hebdomadaire très populaire en prime time, mais en plus il devra faire oublier Benjamin Castaldi, son prédécesseur et présentateur vedette depuis les tout débuts…

D’autres que lui se seraient déjà rongé les sangs ; Christophe, lui, avec sa sincérité et son franc-parler habituels, ne se démonte pas devant la lourde tâche qui l’attend, et va même jusqu’à lever le voile sur ce qui aurait pu être son propre secret s’il avait été candidat !

« Je me travestis régulièrement, a-t-il confié sur le site “purebreak.com”. J’ai commencé jeune. J’ai des photos quand on était en vacances chez ma grand-mère. Ma sœur me déguisait tout le temps, elle me mettait des oranges à la place des seins avec un vieux maillot de bain de ma grand-mère ! »

Ch. BeaugrandAutodérision

Une marotte bien inoffensive que Christophe Beaugrand qui n’a jamais fait mystère de son homosexualité pratique dès que l’occasion se présente. Comme lors du 68e Festival de Cannes où il est apparu, le 15 mai dernier, vêtu d’une somptueuse robe de soirée rouge très échancrée sur son torse velu, suffisamment moulante pour souligner ses formes, affublé d’une perruque bouclée et chaussé de ravissants escarpins !

Preuve, s’il en était encore besoin, que celui qui n’a pas hésité à monter au créneau lors des manifestations organisées contre le mariage pour tous, et qui soutient Le Refuge, une association d’aide aux jeunes homosexuels rejetés par leur famille, possède aussi une bonne dose d’autodérision ! Une qualité qui lui sera sûrement très utile lorsqu’il se retrouvera aux commandes du célèbre jeu de la une.

Une chose est sûre, l’ex-animateur de Splash : le grand plongeon apportera à Secret Story un brin de folie et de bonne humeur. « On ne veut pas aller dans le côté trash, cracra, clash », a-t-il affirmé.

Et si sa formule fait un carton auprès des téléspectateurs, le compère de Laurent Ruquier dans Les grosses têtes nous fera peut-être la surprise de passer une robe en direct…

Encore mieux : « Si je dépasse les 3 millions d’audience, je refais un plongeon de 10 mètres ! » a annoncé Christophe Beaugrand. En maillot deux-pièces ?

Par : Clara Margaux
Publié le : 16.09.2015
Titre original :  Christophe Beaugrand : “Je me travestis régulièrement !
SOURCE : FranceDimanche.fr
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2° Article

Christophe Beaugrand,
travesti de choc…olat

Christophe Beaugrand, travesti de choc...olat
C’est habillé en femme que l’animateur star de TF1 a mis l’ambiance sur la plage Magnum. [A la] Une du  magazine Têtu de mai, Christophe Beaugrand, le nouveau présentateur de « Secret Story », affirme que l’on peut être « gay et fier à la télé » et confirme sur La Croisette que l’on peut s’amuser et se déguiser, même au pays des glaces !


Crédit photo ©  PJB/SIPA
Publié le : 05.2015
SOURCE : LeJournalDesFemmes.com
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Double Genre sur l’article de France Dimanche

Beaucoup de mauvais points pour cet article qui offre tous les travers habituellement commis lors de la couverture journalistique des travestis :

Pourquoi cette volonté délibérée d’associer : travestis et homosexuels ?
s’il y a certes de nombreux travestis qui sont gays et ce n’est pas nous qui allons le leur reprocher, ils ne sont pas la majorité, mais la partie visible, ou plutôt  médiatique. Inutile de rappeler que nombre de travestis de part le monde sont des père de famille qui mènent une vie de couple des plus « classique ».

Par contre la description de Christophe Beaugrand en « travesti » est très réaliste et ne ferait même pas rêver un fétichiste débutant : « vêtu d’une somptueuse (?) robe de soirée rouge très échancrée sur son torse velu, suffisamment moulante pour souligner ses formes, affublé d’une perruque bouclée et chaussé de ravissants (?) escarpins ». Faisons crédit au journaliste en pensant qu’il a « sûrement » employé les termes de « sompteuse » pour la robe et de « ravissants » pour les escarpins, pour souligner le côté dérisoire du personnage ?

Quant à aux projets de l’animateur de Tf1, « de passer une robe en direct », lors d’une émission de Laurent Ruquier » ou d’effectuer un « plongeon de 10 mètres, en maillot deux pièces », inutile de me prévenir du jour et de l’heure de ces évènements abracadabrantesques : je serai aux abonnées absentes.

Enfin, Christophe Beaugrand a affirmé ne pas vouloir « aller dans le côté trash, cracra, clash », mais il a oublié que lorsqu’on vient d’une émission qui s’intitule « Splash », le terrain devient rapidement glissant et le dérapage est vite arrivé. 😉

Double Genre sur l’article du Journal des Femmes

– Un bon point pour le/la  journaliste qui dans son court article, affirme d’entrée de jeu que Christophe Beaugrand « s’habille en femme » ; ça change des « accoutré, affublé, grimé, nippé … » habituels dans les médias dit « main stream ».

Nous lui pardonnons de bon coeur le « on peut s’amuser et se déguiser », parce que Christophe n’est pas un travesti, mais une sorte de Drag Queen, comme avoue honnêtement en être une, Conchita Wurst (= Saucisse en allemand) : même barbe d’un jour, poils apparents sur le torse et sous les aisselles (beurk !), même robe fendue en velours de rideaux et escarpins bling bling, démontrant encore une fois, s’il en était besoin, qu’il ne suffit pas à d’enfiler une robe et des chaussures à talons pour ressembler à une femme.

LuxeEleganceClasse

Les vraies Drag Queen de la 8° saison du RuPaul’s Drag race sont bien plus féminines que le présentateur vedette de l’émission de télévision Secret Story (Tf1), même si elles se travestissent dans des registres extravagants.

D’où le trait bien décoché de Travesti de choc…olat, pour un travestissement qui au delà d’une autodérision auto-déclarée se confit dans le ridicule d’un cacao de contrebande.

N’hésitez pas à donner votre opinion en utilisant la fenêtre des commentaires (ci-dessous).

 

Travesti, quelle est ta morphologie ?

Le guide des morphologies

Le guide des morphologies permet de connaître son type de silhouette et ce qui la mettra le mieux en valeur. Sans jamais oublier que l’important, c’est de se sentir bien !

Le guide des morphologies

Afin de pouvoir s’y retrouver parmi tous les types de corps féminins que la nature a pu inventer, les spécialistes de la mode comptent généralement six types de silhouettes différents.

Pour savoir à quel type de morphologie tu appartiens, il suffit de te regarder dans un miroir et de noter quelles parties de ton corps sont les plus larges, ou les plus minces : tes hanches, tes épaules, ta taille ?

Il ne faut pas que tu exagères tes formes : avoir un petit bidou ne change pas ta morphologie ! On parle ici de ton ossature et de la façon dont tu es faite. Si tu as naturellement des hanches larges, rien ne te fera rentrer dans un petit 34 : les os, ça ne mincit pas !

C’est pour ça qu’il est important de s’accepter. Voici donc mon petit guide et mes conseils adaptés à la morphologie à laquelle tu appartiens/de laquelle tu te rapproches le plus.

La morphologie en A (ou « triangle »)

Tu es menue du haut (taille fine, petite poitrine et épaules étroites), avec un bassin/des cuisses/des fesses plus rondes ? Tu as une morphologie en A !

L’important pour mettre cette silhouette en valeur va être de mettre l’accent sur le haut de ton corps, afin de lui donner du volume, tout en restant simple en bas, pour harmoniser le tout.

En haut, tu peux…

  • Ne pas hésiter à mettre des hauts à volants, plissés ou jabots, bref : tout ce qui peut apporter du volume.
  • Considérer les manches ballons et les manches raglant comme tes alliées.
  • Balancer les couleurs, les motifs, les imprimés ! Tu peux tout te permettre à ce niveau-là.
  • Booster ton décolleté : que tu l’aimes en V, à encolure bateau, ou très plongeant, tu peux faire ce que tu veux. Les bustiers aussi sont tes grands potes !
  • Privilégier les vestes à épaulettes, afin d’augmenter un peu plus le volume de tes épaules pour qu’il s’équilibre avec celui de tes hanches.
  • Tout te permettre niveau matières. Fluides, texturisées, épaisses, choisis celles que tu préfère !
  • Ne pas hésiter à mettre des gros colliers, des plastrons : ils t’iront très bien.
  • Essayer d’éviter les hauts trop longs/les tuniques, qui ajouteront du volume à tes hanches.

Ensuite, en bas, tu peux…

  • Privilégier les couleurs foncées, et éviter le blanc en bas (le blanc est une couleur qui amplifie les volumes, contrairement au noir).
  • Préférer les coupes droites pour tes pantalons (plutôt que des pantalons « carotte » par exemple), et choisir des jupes/robes droites ou assez évasées. Tu peux également éviter les volumes rajoutés (volants, plis, poches latérales)
  • Privilégier des matières fluides, et celles qui ne sont ni trop bouffantes ni trop près du corps.
  • Éviter les matières épaisses comme le tweed ou le velours, qui vont augmenter le volume. Par contre, elles iront bien en haut !
  • Éviter les ceintures sur les hanches, qui attirent le regard et épaississent la silhouette.
  • Garder un bas assez uni en gardant les motifs pour le haut, et fuir les rayures horizontales qui amplifient les volumes.

Si tu as une silhouette en A, ou en « triangle », sache que tes meilleures amies seront les robes, et surtout la robe empire, car elle met tes épaules ne valeur et est droite en bas, ce qui amincira tes hanches.

La morphologie en V (ou « triangle inversé »)

Tu as des épaules assez larges et/ou une poitrine généreuse, mais des hanches et un bassin assez étroit, et souvent peu de fesses ? Tu es un « V » !

Pour toi, c’est donc l’inverse de la silhouette précédente : il vaut mieux minimiser le volume sur le haut de ton corps, et l’accentuer sur le bas.

En haut, tu peux…

  • Ne pas trop mettre l’accent sur tes épaules, essayer d’éviter les bustiers et les hauts à fines bretelles.
  • Au niveau des décolletés, privilégier les encolures bateau, les décolletés carrés, en V, ou asymétriques ; éviter les décolletés ronds, en cœur, ou trop plongeants.
  • Contrairement à la silhouette en A, il vaut mieux éviter de porter des imprimés, les couleurs vives, les volumes rajoutés (plissés, volants, matières texturées)  en haut : ça t’ira mieux en bas !
  • Les couleurs sombres et les hauts monochromes seront tes alliés.
  • Les tuniques et hauts longs eux aussi seront tes potes : ils apporteront du volume à tes hanches menues pour rééquilibrer ton look !
  • En terme de coupes, les hauts droits t’iront probablement mieux que les hauts cintrés, qui risquent d’accentuer la largeur de tes épaules.

En bas, tu peux…

  • Ne pas hésiter à montrer tes jambes, qui seront souvent un super atout !
  • Niveau jupes, tu peux tout te permettre, mais celles qui t’iront le mieux sont celles qui ajoutent du volume : les jupes à godets, patineuses, ou boules.
  • Tous les pantalons t’iront aussi, qu’ils soient slim, bootcut, flare, boyfriend ou cigarette, mais je te conseille la taille basse !
  • Ceinturer ta taille pour mettre tes hanches fines et tes jambes en avant.
  • Te permettre des folies et ajouter des froufrous, des plissés, bref : tout ce qui peut donner du volume autour de tes hanches.
  • Si tu es du genre fifou, ça tombe bien : en bas, tu pourra mettre ce que tu veux ! Couleurs vives, imprimés, motifs, matières texturées… fais-toi plaisir.

En résumé, toi qui a une silhouette en V, sache que le mieux à faire pour te mettre en valeur est de miser sur le bas de ta silhouette, et rester simple sur le haut.

La morphologie en X (ou « sablier »)

Tu as la taille fine, avec des épaules et des hanches plus larges ? La largeur de tes hanches et celles de tes épaules sont à peu près équivalente ? Tu es un X !

Cette silhouette est considérée comme la plus harmonieuse, car la largeur des épaules et celle des hanches sont égales, et la taille est marquée. Elle est donc la plus facile à mettre en valeur ! Si tu es l’heureuse détentrice d’une silhouette en X, je n’ai pas grand-chose à te conseiller, car tu peux simplement tout mettre !

Mais, en haut, tu peux…

  • Mettre des tops, des gilets et des vestes ajustées et/ou cintrées : vu que tu as la taille marquée, autant jouer dessus ! Tu peux également ajouter des ceintures sur des hauts plus flottants.
  • Miser sur les vestes à épaulettes.
  • Les encolures rondes sont celles qui t’iront le mieux, même si tu peux te permettre ce que tu veux niveau décolleté !
  • Le cache-cœur est ton ami.
  • Si tu es petite, je te conseille d’éviter les manteaux en-dessous du genou en hiver, qui tasseront ta silhouette. Si tu aimes tout de même les manteaux longs, les trenchs qui se nouent à la taille te mettront très bien en valeur !

En bas, tu peux…

  • Mettre ce qui te plaît niveau pantalon : leggings, pantalons chinos, cigarettes, jean slim ou bootcut… Quelle que soit la longueur de tes jambes, tout te va.
  • Les tailles hautes (jupes, pantalons ou short) seront les coupes qui t’iront le mieux, n’hésite donc pas à rentrer ton haut dans ton pantalon/ta jupe taille haute !
  • Les jupes crayon, et toutes les coupes près du corps seront également tes alliées.
  • Si tu as des formes généreuses, je te conseille de choisir un emplacement pour les couleurs vives ou les imprimés : en haut ou en bas, pas forcément partout à la fois. Mais ça dépend de tes goûts !

Détentrice d’une silhouette en X, je te conseille principalement de toujours penser à marquer ta taille, peu importe tes rondeurs (ou ton absence de rondeurs), car elle sera ton principal atout !

La morphologie en H (ou en « rectangle » )

Tu as une silhouette plutôt harmonieuse, les hanches et les épaules au même niveau, mais ta taille n’est pas marquée ? Ne cherche pas plus loin, tu es un H !

Vu que tu as une silhouette assez carrée, je te conseille de « féminiser » ta silhouette en H. Cela peut se faire en choisissant mettre en valeur une des parties de ton corps : ta poitrine ou tes hanches, par exemple.

Pour mettre en valeur et féminiser ta silhouette, tu peux, en haut :

  • Essayer de souligner et de marquer un peu plus ta taille, en portant, par exemple une veste légèrement cintrée, ou un haut cache-cœur.
  • Éviter, par contre, les ceintures sur un top ou une veste : elles attireront le regard sur ta taille a priori pas très marquée.
  • Les hauts longs et les tuniques, en revanche, t’iront très bien, car ils accentuent les hanches et te donneront un peu plus de courbes.
  • Les vestes de tailleur sont celles qui t’iront le mieux.
  • Niveau décolleté, si tu as une petite poitrine, je te conseille les encolures bateau.
  • Enfin, les matières fluides seront tes alliées !

En bas, tu peux…

  • Privilégier les pantalons taille basse aux jupes crayon ou aux pantalons taille très haute.
  • Mettre des imprimés et des couleurs vives en haut comme en bas, mais je te conseille de les privilégier en bas, pour créer du volume et des formes.
  • Montrer tes jambes, si tu aimes les dévoiler ! Tu peux porter des jupes courtes ou longues, droites ou évasées ; le seul conseil que j’ai à te répéter, c’est de les choisir plutôt taille basse.
  • Les matières fluides et pas trop près du corps seront tes alliées.

Bref si tu es un H, tu n’as pas beaucoup de choses à bannir. Je te conseille simplement d’éviter de trop souligner ta taille, et de focaliser l’attention ailleurs.

La morphologie en I

Tu es toute menue, longiligne, tes épaules et tes hanches sont alignées et ta taille peu marquée ? Ta morphologie est en I !

Elle est simplement la version plus étroite de la morphologie en H, mais aura tout de même quelques spécificités. Voici quelques conseils pour rendre cette silhouette un peu moins androgyne.

En haut, tu peux…

  • Oser beaucoup de tenues, même si tu sera mieux mise en valeur avec un col bateau ou un col claudine, quand un grand décolleté t’amaigrira.
  • Éviter les volumes trop larges, surtout si tu es très menue : tu auras l’air de t’y noyer !
  • Éviter les vêtements trop masculins, en tout cas si tu désires sortir du style androgyne.
  • Mettre ta poitrine en avant avec des cache-coeur, qui auront aussi pour effet de marquer doucement ta taille (comme pour la morphologie en H).
  • Éviter les vestes de tailleur ou les vestes trop longues.

En bas, tu peux…

  • Mettre en valeur tes jambes avec des jeans slims, ou simplement en les dévoilant grâce à des jupes et des shorts.
  • En parlant de jupe : tes meilleurs copines seront celles qui apporteront du volume à ta morphologie, comme les jupes boules, patineuses, évasées.
  • En haut comme en bas, les matières brillantes et texturées seront un bon moyen de féminiser ta silhouette, et de lui apporter de l’ampleur si tu es menue.
  • Au niveau imprimés, motifs et autres volumes, tu peux tout te permettre, en haut comme en bas. Et j’ai même envie de te dire : vas-y, fonce !
  • Même chose pour les couleurs, tu peux tout oser, y compris le blanc !

La silhouette en O (ou « ronde »)

Ta silhouette en générale est ronde, tes hanches et tes épaules sont assez larges et ta poitrine est généreuse : tu as une morphologie en O.

Ta silhouette est ici proportionnelle, mais voici quelques conseils pour l’équilibrer !

En haut, tu peux…

  • Mettre en valeur ta poitrine ! Je te conseille pour cela de préférer les décolletés ronds ou carrés aux cols en V.
  • Choisir plutôt des matières fluides : les matières stretch ont un drôle d’effet moulant qui ne te mettra pas forcément en valeur.
  • Privilégier des coupes droites plutôt que des croisés sur le devant (type cache-coeur).
  • Choisir des chemisiers, des tops longs, des tuniques : tout ça t’ira très bien !
  • Éviter de mélanger trop de couleurs vives, et/ou les réserver à une moitié de ton corps.
  • Privilégier les petits imprimés (comme le liberty) plutôt que les gros, qui risquent de tasser ta silhouette.

En bas, tu peux…

  • Pour les pantalons, privilégier les coupes droites ou les bootcut aux slims.
  • Miser sur les robes, si tu aimes ça ! C’est ce qui va le mieux aux morphologies en O. Si tu ne veux pas amplifier ta silhouette, je te conseille toutefois d’éviter les gros apports de volume, comme les froufrous par exemple.
  • Si tu es à l’aise en talons, fais-toi plaisir : ça mettra en valeur tes jambes et tes hanches.
  • Éviter les jupes boules, qui risquent de te tasser. Toutes les autres formes t’iront bien !
  • Éviter, en bas comme en haut, les rayures horizontales, si tu ne veux pas épaissir ta silhouette.
  • Les gros  imprimés type ceux des années 70 ne sont pas ceux qui te mettront le mieux en valeur non plus.

Pour la silhouette en O, mon conseil est l’équilibre, que ce soit au niveau du volume, des motifs ou des couleurs.

Si tu as des questions, rendez-vous sur le forum ! Et bien sûr, garde en tête que l’important, c’est de te sentir bien dans ta peau et dans tes fringues. Si tu es un « O » et que tu voues un amour fou aux imprimés 70’s, aux rayures et aux froufrous, fais-toi plaisir, la fashion police n’aura qu’à bien se tenir !

§

Par :
publié le : 26.06.2014
Titre original : « Le guide des morphologies. »
SOURCE : Madmoizelle.com

Je ne suis pas celui que vous croyez

AdamTransformiste

S’ils appartiennent à la grande catégorie des transgenres, les transformistes sont avant tout des travestis occasionnels, voire professionnels qui se livrent à leur passion dans le cadre de spectacles de la scène et sont à ce titre, membres de la grande famille des artistes.

Ces hommes le plus souvent, mais aussi quelques femmes, se transforment en une ou plusieurs vedettes de la chanson ou du cinéma. Des prestations particulièrement appréciées du grand public, en quête de distractions, d’évasion ou même de rêves fantasmagoriques et qui retrouve, le temps d’un « one man show », ses idoles préférées.

Si à l’instar des grands restaurants, les spectacles du show business ont leurs formules, les transformistes en sont assurément les maîtres queues aux recettes étonnantes. La transformation peut être parfois si parfaite que même des journalistes de la presse people très avertis, peuvent s’y « casser les dents »; comme par exemple avec cette confusion par la chaine américaine CNN qui, à l’occasion d’un hommage à la défunte Withney Houston, avait diffusé des images prises en 2008 aux Reel Awards Show de Las Vegas, soirée consacrée aux imitateurs de stars ! une consécration pour son imitateur, le transformiste allemand IKENNA Benéy Amaechi [Reportage].

AdamTransformiste2

Mais regardons plutôt l’émission, consacré au transformiste Adam, alias Miss Eva , 24 ans au moment du reportage. Après un parcours de footing le long des plages océaniques, une séance de gym en salle, une répétition avec la petite troupe de danseuses qu’il a rassemblée autour de lui, le jeune homme monte sur la scène d’un cabaret et imite entre autres Tina Turner ou Britney Spears. La chaine de télévision NRJ12 a suivi Adam dans sa vie quotidienne, dans sa loge et sur scène ; mais a aussi interviewé les membres de sa famille, ainsi que ses amis et relations pour essayer de comprendre d’où lui était venue cette idée « folle » et quelles étaient ses motivations à se transformer en femme.

§

Par : Lio de France
Extrait du reportage diffusé le 11/07/2013 sur NRJ12
dans le cadre de l’émission « Tellement VRAI. »
SOURCE : YOUTUBE.com

Célèbres films de genres

LetalTalonsAiguilles

Liste chronologique des films et des séries de télévision dont les acteurs mettent en avant des transgenres, des travestis et des transsexuels.

  • 1935 – Khatarine Hepburn, dans Sylvia Scarlett, film réalisé par George Cukor joue une fille qui se travestit en garçon pour pouvoir cambrioler avec son père.
    |

  • 1949 – Carry Grant, dans le film Allez coucher ailleurs, réalisé par Howard Hawks. En 45, se déguise en femme pour émigrer aux USA avec une lieutenante américaine (Ann Sheridan) à cause d’absurdes règlements militaires.
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  • 1959 – Jack Lemmon et Tony Curtis, Daphné et Joséphine dans Certains l’aiment chaud (Some like it hot), film-culte réalisé par Billy Wilder.
    |
  • 1971 – Louis de Funès, dans La Folie des Grandeurs, film réalisé par Gérard Oury, librement adapté de la pièce de théâtre Ruy Blas de Victor Hugo.
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  • 1972 – 1983 Jamie Farr, alias Caporal Klinger ,se travesti durant les 9 saisons de MASH, série TV tirée du film MASH, réalisé par Robert Altman, Palme d’Or à Cannes.
    |
  • 1978 – Michel Serrault, joue le rôle du travesti Albin, dans la La cage aux folles, film réalisé par Édouard Molinaro, tiré de la pièce de théâtre éponyme.
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  • 1979 – Christian Clavier et la troupe du Splendid, avec le rôle du travesti Katia, dans la pièce de théâtre : Le Père Noël est une Ordure.
    |
  • 1980 – Michel Serrault, dans la Cage aux Folles II, réalisé par Edouard Molinaro.
    |
  • 1982 – Christian Clavier dans le rôle de Katia le travesti du film Le père Noël est une Ordure du réalisateur Jean-Marie Poiré.
    |
  • 1982 – Dustin Hoffman, dans Tootsie, film réalisé par Sydney Pollack, joue le personnage de Dorothy Michael avec Jessica Lange.
    |

  • 1983 – Barbara Streisand, se travestit en homme dans Yentl, qu’elle réalise d’après une nouvelle de Isaac Bashevis Singer, Prix Nobel de littérature.
    |
  • 1983 – Obaya Roberts, Jean-Claude Dreyfus, dans le film Education anglaise, de Jean-Claude Roy.
    |
  • 1985 – Michel Serrault, dans La Cage aux folles III, film réalisé par Georges Lautner
    |
  • 1985 – Milton Gonçalves, William Hurt, dans Le Baiser de la femme araignée (Kiss of the Spider Woman) de Hector Babenco
    |
  • 1986 – Gérard Depardieu, dans Tenue de soirée, film de Bertrand Blier, compose un travesti trouble et fascinant.
    |
  • 1986 – Jean Carmet, dans Mis Mona, film de Mehdi Charef sorti en 1987.
    |
  • 1988 – Zabou Breitman, dans le film La travestie, réalisé par Yves Boisset.
    |
  • 1990 -David Duchovny est Denise Bryson dans « Twin Peaks ».

    TalonsAiguillesAffiche

  • 1991 – Miguel Bosé, joue 3 rôles : le transformiste Letal / le juge Domínguez / Hugo, l’indic, dans le film Talons Aiguilles (Tacones lejanos) réalisé par Pedro Almodóvar
    |
  • 1992 – Jaye Davidson et Stephen Rea, dans The Crying Game, réalisé par Neil Jordan . Musique : Stand by Your Man – [Film Complet]. Sortie France 1993
    |
  • 1993 – Robin Williams, dans Mme Doubtfire, film réalisé par nne Fine (1987).
    |
  • 1994 – Terence Stamp, Hugo Weaving et Guy Pearce, dans Priscila, folle du désert, film de Stephan Elliott.-2 drag queens et 1 transsexuelle traversent l’Australie dans un bus baptisé «Priscilla».
    |
  • 1995 – Wesley Snipes, Patrick Swayze, John Leguizamo, Extravagences, film de Beeban Kidron, Trois drags queens sont en panne dans un village perdu des USA.
    |
  • 1999 – Valérie Lemercier, dans le film le Derrière, qu’elle réalise, se déguise en garçon, afin d’aller rencontrer son père.
    |
  • 1999 – Hilary Swank, dans Boys don’t cry, film de Kimberly Peirce.
    |
  • 2002 – Gad el Maleh, dans Chouchou, film de Merzak Allouache.

    BreakfastOnPluto2

  • 2005 – Cillian Murphy (Patrick Kitten) dans Breakfast on Pluton (Petit déjeuner sur Pluton) par Neil Jordan. Autres acteurs : Liam Neeson, Stephen Rea, Brendan Gleeson, Gavin Friday. Sortie le 01.03.2006
    |
  • 2006 – Amanda Bynes, dans le film She’s the man, réalisé par Andy Fickman, veut intégrer une équipe de foot masculine.
    |
  • 2011 – Glenn Close, dans Albert Nobbs, film réalisé par Rodrigo García. A Dublin, fin XIXe siècle, une femme se déguise en majordome d’un hôtel fréquenté par la haute société. D’après le livre et la pièce de théâtre de George Moore.

    GallienneGuillaume1

  • 2013 – Guillaume Gallienne, dans Les garçons et Guillaume à table ! acteur, scénariste, réalisateur.

    DanishGirl

  • 2015 – Eddie Redmayne, dans Danish Girl de Tom Hooper interprète l’artiste danoise Lilli Elbe.
    |
  • Tableau récapitulatif des films de travestis par AlloCiné.com

 

RuPaul‘s Drag Race season 8

Les 6 Reines les plus probables de la compétition des Drag Queen du RuPaul Saison 8

rupaul's drag race season 8

With the release of the official trailer for RuPaul’s Drag Race season 8 (which you can watch below), fans have taken to the internet to sound off about the queens they are most looking forward to seeing on new season.

Drapeau de la France Suite à la présentation de la bande annonce officielle de la compétition des Reines des Queens du RuPaul saison 8 (que vous pouvez observer ci-dessous), les fans se sont mis à donner de la voix sur Internet au sujet des reines qu’ils attendent avec impatience de voir lors de la nouvelle saison.

To create this list of the top 6 most highly anticipated queens, we’ve scoured the web to compile the results of fan polls, social mention trends and social followers to determine which contestants fans are most excited about (so far).

Drapeau de la France Pour créer cette liste des 6 premières reines les plus fortement probables, nous avons scruté le Web pour compiler les résultats des sondages de fans, les tendances des avis populaires et les [opinions des] suiveurs sociaux pour déterminer quels sont des fans de concurrents, les plus enthousiasmés (jusqu’à présent).

6. Acid Betty

AcidBetty

5. Laila McQueen

 LailaMcQueen

4. Derrick Barry

DerrykBarry

3. Naomi Smalls

NaomiSmalls

2. Bob The Drag Queen

BobTheDragQueen

1. Kim Chi

KimChi

Watch the new season trailer below, then vote in our poll to let us know who you are most looking forward to seeing compete.

Drapeau de la France Regardez la nouvelle bande-annonce de la saison [8] ci-dessous, votez ensuite dans notre sondage nous faire savoir qui vous plus êtes impatients de voir entrer en compétition.

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Par : Tim Winfred
Publié le :  20.02.2016
Titre Original : The Six Most Highly Anticipated Queens Of RuPaul’s Drag Race Season 8
Traduction (amateur ) : Lio de France
SOURCE : Qweerty.com
More (encore plus sur le sujet) : IgetsFunnier

§

[DG : Alors chers lecteurs, pour quelle Drag Queen voteriez-vous ?

6 – La pyschédélique Acid Betty ?
5 – La gothique Laila Mc Queen ?
4 – L’échevelée Derrick Barry ?
3 – L’androgyne Naomi Smalls ?
2 – La distinguée Bob The Drag Queen ?
1 – La divine Kim Chi ?
0 – Aucune

§

Le fils d’Adele, Princesse des Neiges

Se plier aux règles de la société ? Adele n’est pas prête de le faire. Ce n’est pas la première fois que la chanteuse dicte ses propres règles, et on la félicite ! Cette fois-ci, c’est une leçon d’éducation qu’elle nous donne en refusant d’accepter les inégalités de genre et en laissant son fils se promener dans un parc d’attraction avec une robe de princesse.

Il y a peu de temps Adele déclarait au magazine Times à propos de son fils : « J’ai hâte de voir qui sera son meilleur ami, sa petite amie ou son petit ami, quels films il aimera… Quoi qu’il voudra faire ou être, je le soutiendrai ». Et elle vient de prouver qu’elle disait vrai. En effet, la chanteuse a été aperçue à Disneyland (Californie) en compagnie de son fils Angelo qui portait le déguisement d’Anna dans la Reine des Neiges et de son mari Simon Konecki.

Ouverte d’esprit, Adele prouve qu’elle soutient son fils, peu importe ce qu’il souhaite faire mais surtout qu’elle se moque complètement des préjugés, et elle a bien raison ! Un petit garçon déguisé en princesse ? De quoi choquer certaines personnes, mais les fans d’Adele se sont contentés de féliciter la star de laisser son enfant porter ce qu’il veut ! Sur Twitter on a pu lire des messages réconfortants comme « Le fait qu’Adele laisse son fils porter la robe de la Reine des Neiges est tellement important, briser les stéréotypes c’est beau » ou « Je n’arrive pas à croire les protestations des gens sur le fait que le fils d’Adele porte une robe de princesse. Les gens ont des problèmes, mon enfant aura le droit de s’habiller comme il le veut ! »

En laissant son fils apparaître ainsi, Adele s’exprime indirectement sur la tradition sexiste des jouets pour enfants. Un problème de société pour lequel de nombreuses marques se battent depuis quelques années. On se rappelle de la campagne #Noëlsanspréjugés des magasins U où les catalogues présentaient des petits garçons jouant à la dînette, des publicités Lego présentant les premières figures féminines ou encore de la démarche de Microsoft qui a voulu prouver que la science n’est pas un truc de garçon. Grâce à la star Anglaise, le combat continue !

Par : Laetitia Azi
Publié le : 19.10.2016
Titre original : « Adele : son fils déguisé en Reine des Neiges à Disneyland »
SOURCE : AuFeminin.com

§

2° Article : « DEUX POIDS DEUX MESURES »

austin lacey

Austin Lacey, an eighth-grade student at Ethan Chase Middle School
dressed like a Frozen princess for the school’s “Disney Day.”

Le fils d’Angèle n’a pas reçu d’avertissement de la part du directeur (ou de la directrice) de son école. Ne trouvez vous pas cela étrange ?

Nous si, car un autre petir garçon, Austin Lacey, un élève de 8ème [13/14 ans] au collège Ethan Chase de Menifee en Californie, s’est retrouvé dans le pétrin pour s’être habillé en Reine des Neiges pour le « Jour de Disney » de l’école. Les responsables de l’école ont considéré [son travestissement] « inapproprié » et lui ont confisqué le costume (LIRE L’ARTICLE).

Par Bil Browning | le 09.02.2016
Traduction (amateur) : Lio de France
Source : Queerty.com

Célibat forcé des travestis et transgenres

QUAND ON EST TRAVESTI(E) ET HÉTÉRO
DUR, DUR, DE TROUVER SON ALTER ÉGO. 
NouvelleVie1
 par : Lio / Double Genre

Quand on est travesti(e) et hétéro, dur, dur de trouver son alter ego. En effet que l’on soit un ou une travesti(e) et physiquement un homme biologique ou femme bio, c’est à dire de sexe conforme à celui de sa naissance, la recherche d’un(e) partenaire du sexe opposé au sien, dit(e) « cisgenre », relève d’un authentique parcours du combattant.

Cis ou cisgenre (définition) : « c’est une personne qui vit une identité de genre alignée avec le sexe assigné à sa naissance. »

En effet, à la vue d’un homme habillé en femme (ou l’inverse), l’immense majorité des personnes « orthodoxes » (cisgenres), s’accordent pour s’écrier :
« Ah ! mais qu’est-que c’est que ce déguisement ? »

En fait, ils ne sont pas « déguisés », mais habillés en femme ou en homme, nuance !

GallienneGuillaume1
La mère de Guillaume, dans le film de Guillaume Gallienne

Certes, il existe des travesti(e)s des deux sexes qui ont une apparence quasi parfaite et ressemblent à s’y méprendre à une personne de sexe opposé au leur ; mais trop souvent il est vrai que le/la travesti(e) fait pale figure, face à une femme biologique ou à un homme bio.

Il y en a cependant de nombreux exemples dans l’histoire de l’humanité, accolés tout au long des barreaux de l’échelle sociale : de péripatéticienne à président de la république, roi ou empereur, artiste, écrivain, athlète, riche industriel ou petit bourgeois.

PenelopeTheDress
Photo* : couple marié qui assume son bonheur

Les travesti(e)s ou les transgenres éprouvent le besoin d’investir les codes vestimentaires ou comportementaux, voire les attributs du sexe (dit) opposé, et souhaitent sortir du ghetto dans lequel la société les a enfermés.

Car trop souvent les travestis et transgenres vivent de façon cachée ; devenant ceux ou celles que l’on appelle de façon discourtoise, des « travesti(e)s de salon » ou des « travs de placards », à la raison qu’ils ou elles ne se livrent à la manifestation extérieure de leur différence qu’entre les quatre murs de leur domicile et souvent à l’insu de leurs proches.

Bien sûr des personnes ou des associations font en sorte que peu à peu, la personnalité des travestis et transgenres s’affirme et que ces derniers fassent leur « coming out », ouvertement dans les rues, les transports en commun, leur lieu de travail, dans tous les aspects de leur vie privée, familiale et en société.

A l’évidence, tous ces aspects des travestis et des transgenres, ne favorisent pas la possibilité de création de couple harmonieux entre une femme et un homme travesti au féminin, ou un homme bio avec une femme travestie au masculin.

Les femmes bio se croient peut-être singées dans leurs valeurs et pensent que les travestis hommes veulent piétiner leurs plates bandes ; tandis que les hommes bio n’acceptent pas facilement de partager leur pré carré d’homo sapiens sapiens (monsieur je sais tout) et veulent demeurer les machos dominateurs ou conformes à l’image de l’homme de Cro-Magnon dont ils croient que ce serait l’idéal de la femme

Par : Lio de France
Photo* : d’un couple réel qui me rappelle que « c’est possible ! »
Première publication : 20.02.2016 – 15:15
Source : Aufeminin.com
§
Bonus : une petite vidéo, pour la route :
(avec une chute qui n’est pas la mienne,
mais ne faut-il pas de tout pour faire un monde)

https://www.youtube.com/watch?v=yMEj1qgHADc

France 2013, enfants travestis prostitués

Tuamotu
Un sujet qui dérange

Heifara, Tahitien, mineur,

travesti et prostitué 

Si l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans, comment un adolescent mineur de moins de 15 ans peut-il se prostituer sur le territoire de la République française ?

Bien sûr Heifara n’est pas son vrai nom. Bien sûr aucune photo n’illustrera cet entretien. Il n’a pas été facile de gagner sa confiance, et encore moins d’obtenir qu’il ne dise que la vérité.
Par respect pour son choix, en parlant de lui je dirai elle. Et j’utiliserai le prénom qu’elle s’est choisi pour cette interview : Elisa.
D’autre part, Elisa sait à peine lire et écrire. Comme beaucoup de jeunes Polynésiens, elle parle un sabir tenant à la fois du Français, du Reo Tahiti et du Paumotu***, j’ai donc fait une transcription de ses propos.
En lisant ces lignes, n’oubliez jamais que Tahiti (le paradis de l’enfant roi) est en France, que les lois sont censées y être les mêmes et que tous les lieux de cultes y sont pleins.

Elisa, quand et pourquoi as-tu décidé d’être une fille ?
Mes vrais parents vivent aux Tuamotu. Ils avaient six enfants et ne pouvaient pas en nourrir un de plus. Alors ils m’ont donné à un cousin de mon papa à Tahiti.
Mes parents faamu* avaient quatre fils plus âgés. Je me sentais en sécurité avec la maman et elle me demandait toujours de faire les choses de la maison. La vaisselle, le ménage, la lessive, la cuisine, tout ça… J’aimais bien comme ça.
En plus, je n’avais vraiment pas envie d’aller jouer avec les garçons. Ça ne m’intéressait pas, et même ça me faisait peur. Alors je restais avec ma maman faamu et les filles de ses copines. Mon papa faamu, lui, il ne me voyait même pas. Il savait juste me dire fais-ci ou fais ça, et me battre quand il était en colère ou qu’il avait bu.
A l’école c’était pareil : je préférais rester jouer et parler avec les filles.

Quand as-tu commencé la prostitution, et pourquoi ?
Un jour, quand j’avais douze ans, il y a eu un grand tamara** à la maison. Il y avait toute la famille et plein de voisins. On était au moins cent personnes. Moi j’étais avec les femmes pour la cuisine et tout ça. Chez nous, les femmes et les hommes ne se mélangent pas. À la fin tout le monde était bourré. L’aîné de mes frères faamu m’a appelée pour l’aider : je suis allée. Là, il m’a obligée à lui faire des choses. Il m’a dit que c’était normal et qu’il ne fallait rien dire. J’ai pleuré longtemps cette nuit là.
Après, il a recommencé plusieurs fois par semaine. Chaque fois il me demandait un peu plus. Pour que je me taise, il me faisait des petits cadeaux. Un jour, il est venu avec un copain à lui et il m’a dit : « Si tu lui fais comme à moi, je te donne 500xpf ». J’étais obligée de dire oui, sinon il m’aurait frappée. Et puis, moi, je n’avais jamais eu d’argent à moi. C’est comme ça que j’ai commencé la prostitution. Pour pouvoir acheter des choses. Des habits, du maquillage… Des trucs de filles quoi.

Comment es-tu arrivée sur le trottoir ?
Au début, il n’amenait que des copains du quartier ou des fetii****. Et puis il a fait venir des hommes que je ne connaissais pas, de plus en plus vieux, même des popaa*****. C’est là que j’ai vu qu’il gardait beaucoup d’argent pour lui et ne me donnait presque rien. Quand je lui ai dit que ce n’était pas juste, il m’a battue très fort. J’avais du sang partout, j’avais mal et j’avais peur. Alors je suis allée chez une copine raerae******.
Elle et ses amies ont été très gentilles avec moi. Elles m’ont soignée, donné des habits de filles, coiffée, maquillée, tout ça quoi.
Elles m’ont expliqué que si j’allais faire l’amour avec quelqu’un, je devais garder tout l’argent pour moi, pas le donner à un homme, même si c’est mon frère. C’est comme ça que j’ai commencé à faire le trottoir. J’avais treize ans.

Aujourd’hui, comment vis-tu ?
Je fais le trottoir la nuit. J’ai même des clients habituels. Des gendarmes et des militaires. Le weekend je sors en boite de nuit. J’habite en ville avec trois autres copines raerae. Je ne vais plus à l’école et personne ne me dit ce que je dois faire. Quand j’aurais gagné assez d’argent, j’irais en France me faire opérer. Comme ça je pourrais trouver un mari.

Combien de jeunes Polynésiens mineurs se prostituent et cessent leur scolarité bien avant seize ans ? Il n’existe aucun chiffre fiable. Dans la patrie des droits de l’homme et des droits de l’enfant, la question a de quoi déranger, non ?…

Un article de Julien Gué

Lexique :
* Faamu : adoptif
** Tamara : repas de fête
*** Paumotu : qui vient des îles Tuamotu
**** Fetii : membre plus ou moins éloigné de la famille
***** Popaa :
occidental
****** Raerae : travesti homme

Par : Julien – Monak
Publié en : 10.2011
Autres articles de l’auteur :
– Quand Tahiti fête ses travestis
– Un élu municipal plutôt efféminé
SOURCE : Tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr
§

Hollande travesti en Mme Landho ?

FrancoiseLandho

Début d’année 2014 (?), rappel d’un moment inoubliable dans l’hémicycle de la très « sérieuse » Assemblée Nationale où selon cette vidéo, le président Claude Bartolone  aurait reçu la députée Françoise Landho, ou peut-être François Hollande travesti en femme ???

D’autre prétendent que ce serait Nicolas Canteloup, le célèbre imitateur qui aurait tenu le rôle de Madame Landho

 Nicolasanteloup
Nicolas Canteloup, nait à Mérignac en Gironde, le 4 novembre 1963. Il est un humoriste et imitateur qui débuta vers 1990 comme animateur puis fit carrière dans des émissions radiophoniques et télévisuelles. Mais, pour ce coup, « ne prête t-on  pas qu’aux riches », selon l’expression consacrée ?

Nous ne manquerons pas de vous faire part du résultat de notre enquête. Bon, pour nous préparer à ce travail qui s’annonce plutôt fastidieux, nous allons commencer par un petit somme dont on espère qu’il sera roboratif 🙂

§

Rédaction : Lio de France / Double Genre
Vidéo (01:00) ajoutée le : 02.03.2014 | par : rémy sculpteur
Titre original : « Canteloup : Hollande à l’assemblée Nationale en femme »
SOURCE : YOUTUBE.com

Bond 007 Daniel Craig travesti

 

James Bond travesti dans une pub


Daniel Craig œuvre pour la bonne cause en se travestissant pour une publicité célébrant la journée de la femme, le 8 mars.

007 travesti ? Qui l’eût crut !

Et pourtant… Alors que le prochain James Bond ne sortira qu’en novembre 2012, Daniel Craig a renfilé son costume d’agent secret qu’il tourne en dérision en se travestissant le temps d’un spot célébrant la journée de la femme.

Dans la publicité, on peut y entendre la voix de Judi Dench, alias M, la supérieure hiérarchique de James Bond, interroger 007 sur la question de la parité homme-femme.

Daniel Craig travesti pour la journée de la femme
« Nous sommes égaux n’est-ce pas 007 ? Et pourtant, en 2011, un homme gagne généralement plus d’argent qu’une femme. Même s’ils font le même métier », s’exclame-t-elle.

Dans un long discours sur le travail des femmes, M lui demande ensuite de se mettre à la place de l’une d’elles.

Apparaît alors un James Bond en perruque blonde, perché sur des talons hauts et vêtu d’une robe à motifs.

Une vision toute nouvelle donc de l’agent secret, que l’on sait d’habitude misogyne.

Comment le trouvez-vous ?

§

Par : Stagora.com
Publié le : 08.03.2011
Titre original : « James Bond travesti dans une pub »
Crédit vidéo : © WeAreEqual
Crédit Vidéo / via YOUTUBE.com
SOURCE : Stagora.com

LIVRES sur le même thème :

« James Bond tourne Casaque » de Cyril Connolly. 

« Ce pastiche irrésistible a été écrit par le grand critique littéraire Cyril Connolly à l’intention du créateur de James Bond, son ami Ian Fleming. Le talent de Connolly consiste ici à exploiter avec bonheur les sous-entendus ou plutôt les non-dits de Fleming sur son personnage. Exercice qui en retour témoigne de la distance ironique avec laquelle le père de Bond envisageait sa créature. Une distance qui a malheureusement totalement disparu avec sa transposition à l’écran »

James Bond tourne Casaque
Livre broché – 26 octobre 1993
de Cyril Connolly | 11€ chez Amazon.

BONUS

[DG : décidément tout le milieu de 007 grouille de travestis 🙂 quoique là on ne rit plus 😦 ]

Le réalisateur d’un 007 surpris en travesti

lee tamahori sur le tournage de meurs un autre jour


007 : méga-Bond !

Le metteur en scène du James Bond « Meurs un autre jour », a été condamné à trois ans de mise à l’épreuve et devra effectuer des travaux d’intérêt général à Hollywood, après avoir été surpris en train de racoler en travesti, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Lee Tamahori, de nationalité néo-zélandaise, avait été arrêté le 8 janvier après être entré dans la voiture d’un policier en civil à Hollywood, au nord-ouest de Los Angeles, et lui avoir proposé des relations sexuelles contre de l’argent. Il était habillé en femme.

Mercredi soir, M. Tamahori a conclu un marché avec le parquet, acceptant de plaider coupable d’effraction en échange de l’abandon des poursuites pour racolage et prostitution, a indiqué à l’AFP Frank Mateljan, du bureau du procureur de la ville de Los Angeles. « Le juge l’a condamné à 36 mois de mise à l’épreuve et lui a ordonné d’effectuer des travaux d’intérêt général à Hollywood, dans le cadre de l’embellissement du quartier », a-t-il ajouté, en précisant qu’il s’agirait notamment d’effacer des graffiti. Le réalisateur devra aussi suivre un stage de sensibilisation aux dangers du sida, selon la même source.

Remarqué en 1994 à Hollywood pour son film « L’âme des guerriers » en Nouvelle-Zélande, Tamahori a dirigé en 1995 son premier film américain, « Les hommes de l’ombre », avec Nick Nolte et John Malkovich. « Meurs un autre jour », sorti en 2002 avec Pierce Brosnan et Halle Berry, était le 20e James Bond, le dernier en date. Tamahori, qui a aussi réalisé des épisodes de la série télévisée « The Sopranos », diffusée sur le câble américain, s’est spécialisé au grand écran dans les films d’action, le dernier en date étant « XXX 2 ».

[DG : … et les States se prétendent à la pointe de la lutte contre la transphobie ? Quel monde irrespectueux et hypocrite. Pouah ! comme aurait dit Jacouille la Fripouille ( Christian clavier / Les Visiteurs)]

Par : MYTF1News / People
Publié le : 24.02.2006
SOURCE : IciTf1.fr

 

9 règles de respect envers les transgenres

Comment respecter une personne transgenre

Si vous avez récemment appris qu’une personne de votre entourage était transgenre, il se peut que son identité de genre vous échappe ou que vous ne sachiez pas comment vous comporter avec elle sans risquer de la blesser. Par « transgenre » l’on désigne une personne qui ne se reconnait pas dans le genre qui lui a été attribué à la naissance.

Que ce soit au Mexique, aux États-Unis, en Inde ou ailleurs, les personnes transgenres existent partout dans le monde et dans toutes les cultures. Au sein des sociétés modernes, il n’est pas toujours facile pour ces personnes de vivre pleinement leur identité de genre.

L’on vous explique ici comment comprendre et respecter quelqu’un qui ne se conforme pas aux normes de genres généralement observées.

Étapes

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    Respectez l’identité de genre de la personne concernée. Adressez-vous à cette personne comme à l’homme ou à la femme qu’elle se dit être. Indépendamment de son apparence physique, appelez-la par le prénom qu’elle s’est choisi et utilisez le pronom qui lui correspond. Apprenez à vous adresser de façon appropriée à la personne concernée, à moins qu’elle ne se soit pas ouvertement déclarée transgenre. Demandez poliment à ce qu’on vous indique quand il convient de s’adresser à cette personne de telle ou telle manière.
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    Faites attention lorsque vous faites référence à un quelconque évènement passé. En mentionnant un évènement passé, évitez de faire référence à la vie de la personne concernée lorsqu’elle vivait encore selon son genre assigné à la naissance. Beaucoup de personnes transgenres ne se sont jamais senties d’un autre genre que celui qu’elles revendiquent. Il se peut également qu’elles aient dû cacher ce sentiment pour une raison ou une autre. Évitez donc les phrases du genre « lorsque vous étiez homme/femme » ou encore « avant de changer de sexe ». Demandez à la personne transgenre la formulation qui lui conviendrait le mieux. Vous pourrez toujours éviter toute référence au sexe lorsque vous parlez d’un évènement passé en reformulant vos phrases de façon à diriger l’attention sur l’évènement en soi plutôt que sur l’évènement en relation avec le sexe de la personne concernée. Par exemple, dites « l’année dernière », « lorsque vous étiez enfant » ou encore « lorsque vous étiez en secondaire ». Si référer à la transition est inévitable, dites plutôt « avant d’avoir dévoilé votre véritable identité de genre » ou encore « avant votre transition », si le cas se présente.
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    Utilisez un langage approprié au genre de la personne. Demandez à la personne les pronoms qu’elle voudrait qu’on utilise en s’adressant à ou en parlant d’elle et respectez son choix. Quelqu’un qui se considère être une femme préfèrera qu’on utilise les noms, pronoms et adjectifs qui lui correspondent. Une personne qui se considère être un homme préfèrera des termes masculins. L’utilisation de ce qu’on appelle langage épicène ou non sexiste a vu le jour vers la fin du 20ème siècle, quoique ce ne soit pas une habitude très répandue.

    • Jacques est votre ami. Il vient de dévoiler sa véritable identité de genre et souhaite désormais qu’on l’appelle Marie. Vous ne direz plus « voici mon ami Jacques, je le connais depuis l’école primaire », mais « voici mon amie Marie, je la connais depuis l’école primaire ». Discutez de toute maladresse de votre part lorsque vous pourrez en parler avec Marie, en privé. Si vous tenez à garder votre amie, vous devrez respecter les choix de Marie et vous adresser à la personne qu’elle est désormais, pas celle que vous avez cru qu’elle était. Il ne devrait pas y avoir de différence handicapante. Vous connaissez mieux votre amie désormais, c’est aussi simple que ça.
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    N’ayez pas peur de poser des questions. Même si certaines personnes transgenres refusent de répondre à des questions concernant leur identité de genre ou en rapport avec la transidentité en général, d’autres n’ont aucun inconvénient à le faire. Toutefois, ne vous attendez surtout pas à ce que la personne concernée vous fasse un dessin sur le sujet. Il est de votre devoir de vous informer vous-même. S’il est clair qu’on ne se sent pas d’humeur à répondre à vos questions, ne forcez pas les choses. Les questions concernant les organes génitaux, les opérations chirurgicales et les anciens prénoms d’une personne transgenre doivent être posées si vous avez vraiment besoin d’en connaître la réponse avant de fournir des soins médicaux par exemple, si vous envisagez d’avoir des rapports sexuels avec la personne transgenre ou si vous avez besoin de son ancien prénom pour des raisons administratives ou légales.
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    Respectez le droit de la personne transgenre à une vie privée. Ne dévoilez pas son identité de genre sans sa permission. Dire que l’on est transgenre est une décision très difficile que la personne transgenre ne prend pas à la légère. Dévoiler sa transidentité sans son autorisation est une trahison de confiance et pourrait vous coûter votre amitié. Cela l’expose à des discrimination et donc risque même de la mettre en danger voire de lui nuire si sa situation est délicate. Une personne transgenre se dévoilera aux personnes de son choix, au moment qu’elle jugera propice. Ce conseil vaut pour toutes les personnes transgenres, où qu’elles en soient dans leur parcours de transition (y compris si elles ne désirent effectuer aucune transformation physique). Ceux qui ont ouvertement reconnu leur véritable genre voudront que ceux qui ne les connaissaient pas avant leur transformation les traitent en tant que l’homme ou la femme qu’ils se sentent être.
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    Ne supposez pas que vous savez ce que la personne a vécu ou vit encore. Une identité de genre particulière peut s’exprimer de mille et une façons différentes. L’idée qu’une personne transgenre soit forcément prise au piège du mauvais corps, la supposition qu’une femme transgenre soit féminine ou que toute personne transgenre veuille une transformation physique impliquant hormones et chirurgie, toutes ne sont que des stéréotypes qui s’appliquent à certains, mais pas forcément à d’autres. Laissez-vous guider par ce que la personne vous confie, écoutez-la sans idées reçues. N’imposez pas de théories et ne supposez pas que l’expérience d’autres personnes transgenres que vous connaissez ou dont vous avez entendu parler soit forcément celle de la personne en question. Ne présumez pas qu’elle transforme son corps suite à un traumatisme quelconque ou que cette transformation est une sorte d’échappatoire à son corps.
  7. Image intitulée Respect a Transgender Person Step 8
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    Comprenez la différence entre identité de genre et sexualité. Ne présumez pas que le genre d’une personne transgenre implique quoi que ce soit concernant sa sexualité, ce n’est pas le cas. Il existe des transgenres hétéros, homos, bisexuels, asexuels, pansexuels, …, ou en questionnement. Adressez-vous à une personne transgenre en utilisant les termes qu’elle utilise pour se désigner.
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    Ne changez pas de comportement envers une personne transgenre. Elle appréciera peut-être l’attention supplémentaire que vous lui portez, mais pas que vous en fassiez tout un plat. Une fois que vous en savez suffisamment, n’allez pas trop loin. Une personne transgenre ne changera pas de personnalité une fois son identité de genre dévoilée. Traitez-la comme vous traiteriez toute autre personne.
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    Une personne qui commence à s’identifier à un genre différent de celui attribué à la naissance passe généralement par une phase assez difficile. Ce qu’il faut c’est être patient, compréhensif et prêt à discuter des difficultés que la révélation de son identité de genre entraîne. Cela ne pourra que l’aider à traverser une période délicate et riche en émotions. Il est préférable de poser des questions ouvertes qui permettent à la personne de vous répondre en partageant ce qu’elle désire partager. Dites par exemple « comment ça va ? », « tu avais l’air tendu, tu veux en parler ? », « tu as l’air content, qu’est-ce qu’on fête ? » ou encore « que puis-je faire pour t’aider durant ta transition ? Je suis toujours là si tu veux en parler. »

Conseils

  • La « chirurgie de réattribution sexuelle » n’est pas toujours l’unique recours des personnes transgenre. Le terme CRS est peut-être plus approprié que d’utiliser les termes « opération de changement de sexe ». Ne supposez pas que poser des questions sur ce qu’une personne transgenre envisage de faire soit approprié. Qu’elle souhaite se faire opérer ou prendre des hormones, cela la regarde et ne vous concerne pas. Ne supposez pas non plus qu’il y ait une seule véritable voie menant pour les personnes transgenres et que pour être réellement transgenre ou compléter sa transition, une CRS soit obligatoire, ni que toutes les personnes transgenres souhaite une quelconque opération.
  • Les psychiatres et certains acteurs du monde médical utilisent les termes « trouble de l’identité de genre », « trouble de l’identité sexuelle » ou « dysphorie de genre » pour parler de la transidentité. Ils partent du principe que c’est une pathologie mentale. Cela va clairement à l’encontre des principes de Yogyakarta qui stipulent que « Nul ne peut être forcé de subir une quelconque forme de traitement, de protocole ou de test médical ou psychologique, ou d’être enfermé dans un établissement médical, en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. En dépit de toute classification allant dans le sens contraire, l’orientation sexuelle et l’identité de genre d’une personne ne sont pas en soi des maladies et ne doivent pas être traitées, soignées ou supprimées. » Il est donc erroné de faire référence à la transidentité en termes « médicaux ». Il s’agit d’une identité et non d’une pathologie.
  • Même en étant très proche de la personne concernée, demander à savoir son prénom de naissance peut s’avérer être impoli ou vexant. Une personne transgenre veut qu’on l’appelle par le prénom qu’elle s’est choisi et que vous adoptiez la même attitude. Ne faites pas référence au prénom de naissance d’une personne comme étant son « vrai » prénom. Son vrai prénom est celui que cette personne utilise.
  • Si vous vous trompez de pronom, ne vous excusez pas trop, corrigez-vous et continuez ce que vous disiez.
  • Poser des questions sur les parties génitales ou les relations sexuelles d’une personne transgenre est très déplacé. Si vous n’osez pas en poser à une personne cisgenre (dont l’identité de genre correspond au sexe qui lui a été attribué à la naissance), faites de même avec la personne transgenre.
  • Beaucoup pensent que le mot « transgenre » est un adjectif ou un terme descriptif et non un nom. D’autres pensent le contraire. Tout comme vous n’appelleriez pas une personne âgée « un vieux », il est tout aussi déplacé de se référer à une personne transgenre comme à un « transgenre » tout court. Dites plutôt une femme ou un homme transgenre parce que certaines personnes transgenres se sentent objectivées et déshumanisées par cette appellation.
  • Des sites web comme My True Gender, PlanetOut ou MySpace ont des groupes ou des forums pour personnes transgenres, vous pouvez leur parler pour en savoir plus.
  • Certaines personnes n’auront aucun problème à répondre à vos questions, d’autres pas. Si vous devez absolument connaître les réponses à vos questions, utilisez les informations qu’on vous propose. Si une personne transgenre refuse de vous répondre, inutile d’insister.
  • Certains pensent que la seule réponse à la transidentité consiste à « réparer » l’apparence physique grâce à des chirurgies et aux hormones afin de faire correspondre apparence physique et identité de genre. Cette idée correspond à celle qu’il y a eu erreur et que le corps doit être mis en conformité avec ce que la société considère comme étant un corps d’homme ou un corps de femme (tout en niant les personnes de genre non binaire). Si le fait de mettre en accord son apparence et son identité de genre est source de bien-être et/ou de soulagement pour de nombreuses personnes transgenres, cela ne signifie pas que c’est une obligation ou que toutes le souhaitent.

Certains pensent que c’est la société qui impose des attentes et des limites aux hommes et aux femmes et que c’est ce problème qui est à l’origine du manque d’acceptation d’une plus grande variété d’identités de genre. D’autres pensent que c’est l’assignation systématique à un genre en se basant sur les organes génitaux d’une personne qui créent ces attentes et ces limitations et pose ainsi problème non seulement aux personnes transgenres (binaires ou non binaires) mais également aux personnes cisgenres.

  • Certaines personnes utilisent l’adjectif « transsexuel » ou « transexuelle » au lieu de « transgenre ». L’adjectif « transsexuel/le » est issu de la psychiatrie et est donc toujours connoté comme pathologisant. Il porte également à confusion en laissant croire qu’il s’agit de sexe alors qu’il s’agit de genre, deux notions différentes et indépendantes. Certaines personnes dont l’identité de genre ne correspond pas au genre qui leur a été assigné à la naissance se considèrent toutefois comme « transsexuelles » mais ce n’est pas le cas de toutes. Le mieux est de demander aux personnes comment elles se définissent. Dans le doute, utiliser « transgenre » ne peut rien signifier d’insultant ou de pathologisant, cet adjectif est donc préférable a priori.

L’adjectif « transsexuel/le » ne signifie pas que la personne a subi ou désire subir une chirurgie de réassignation sexuelle tout comme « transgenre » ne signifie pas que la personne ne désire pas avoir de chirurgie. Aucun des termes ne donne aucune information à ce sujet. Les deux termes sont sujets à controverse au sein de la communauté trans*

Avertissements

  • Ne comparez pas une personne transgenre à une autre cisgenre en la considérant cette dernière « véritable » ou encore « ordinaire ». Ce qui fait d’un homme un homme véritable est la manière dont il se désigne. Que quelqu’un d’autre juge ou catégorise son corps n’a aucune pertinence. Un homme transgenre ne vaut pas moins qu’un homme cisgenre. Une femme transgenre ne vaut pas moins qu’une femme cisgenre.
  • Évitez les insultes transphobes. C’est opprimant, objectivant et déshumanisant.
  • Ne dites jamais à une personne transgenre qu’on ne la comprendra jamais ou qu’on ne l’aimera jamais à cause de son identité de genre. C’est très vexant et ce n’est même pas vrai. Les personnes transsexuelles sont comprises, acceptées et aimées comme tout le monde.
  • Même si vous n’acceptez pas l’identité de genre d’une personne transgenre, vous devrez toujours la respecter et en aucun cas faire exprès de l’embarrasser. Gêner ou humilier une personne transgenre ne sert à rien et risque même de la mettre en danger.
  • Soyez prudent lorsque vous vous référez à l’identité transgenre d’une personne en tant que « choix ». L’identité de genre d’une personne transgenre n’est pas plus un choix que celle d’une personne cisgenre. On ne peut pas choisir de se sentir homme ou femme ou non-binaire ou agenre.

Certaines personnes transgenres diront par contre que décider d’être reconnu dans sa véritable identité de genre quand on a été assigné autrement est un choix. D’autres considèrent que c’est une nécessité. Respectez l’identité d’une personne transgenre sans faire référence à la notion de choix évite de la blesser quelle que soit son ressenti à ce sujet.

  • L’intersexuation désigne généralement l’état d’une personne dont les organes génitaux sont difficiles ou impossibles à définir comme mâles ou comme femelles. Certaines personnes intersexuées sont également transgenres, mais les deux notions ne sont pas identiques et ne doivent pas être confondues.

 Autres langues:

English: Respect a Transgender Person,
Español: respetar a una persona transgénero,
Italiano: Rispettare una Persona Transgender,
Português: Respeitar uma Pessoa Transexual,
Русский: общаться с транссексуалом,
中文: 尊重一位跨性别者,
Deutsch: Eine transidente Person respektvoll behandeln

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publié le : régulièrement mis à jour par les bénévoles de wikiHow©
Titre original : « Comment respecter une personne transgenre »
Source : wikiHow©
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Stav Strashko modèle hybride de Toyota

Stav Strashko, beauté hérétique
Stav Strashko, beauté hérétique © Capture d’écran de la campagne Toyota.

Le mannequin transgenre Stav Strashko a été choisi par le constructeur automobile japonais Toyota pour incarner son nouveau modèle hybride, la Corolla Auris.

Sur une musique enivrante, sous des néons rouges, une femme s’approche d’une Corolla Auris rouge [Modèle 2012 de Toyota]. Vêtue d’une veste noire et d’une culotte rouge, elle avance d’un pas déterminé. Nous la voyons de dos -ses fesses sont parfaites-, puis de face: ses cheveux raides sont châtains, ses traits fins, ses yeux noisettes, ses lèvres relativement charnues. Elle se déshabille. De dos, sa silhouette est celle des mannequins que l’on voit habituellement, à la différence que ses omoplates sont plus musclées. Mais quand elle se retourne, c’est le choc; son torse révèle son sexe: masculin. L’ambigüité est troublante.

Stav Strashko est un mannequin ukrainien de 20 ans. Il mesure 1,80m, est né en Ukraine mais habite à Tel-Aviv, en Israël, depuis l’âge de 2 ans, comme il l’a révélé il y a deux mois dans une interview accordée au magazine «Candy». Il a deux soeurs, Olga et Katia. Il a été repéré dans la rue à 17 ans par le styliste et maquilleur Elad Baron. Si c’est seulement à cette époque qu’il réalise qu’il est androgyne, petit, déjà, il empruntait le maquillage de sa mère pour s’amuser, a-t-il raconté. A 16 ans, il se mettait de l’eyeliner quotidiennement – il avait alors un style punk rock selon ses dires.

Bien dans son corps

Sa carrière est aujourd’hui gérée par l’agence israélienne Elinor Shahar, mais il doit encore travailler à côté pour subvenir à ses besoins. Le jeune homme est employé dans un café-restaurant à Tel Aviv. «J’aimerais vivre du mannequinat et de la comédie», a-t-il confié. Il voudrait vire à New York, dans une penthouse, et avoir des enfants «bien sûr». Il a un petit ami depuis huit mois, et est fan d’Angelina Jolie. Un shooting photos accompagne l’entretien. Celui-ci a été réalisé à Paris.

Malgré ce que l’on pourrait penser, Stav Strashko n’a jamais pensé à «devenir une femme». «Je me sens très bien dans mon corps tel qu’il est», assure-t-il. N’en déplaise à ceux que cela dérange. «Je fais juste ce que j’aime et suis moi-même, certaines personnes n’acceptent pas cela», a-t-il écrit sur son Tumblr. Une beauté particulière, transgenre et fière de l’être. Les magazine de mode misent déjà sur lui pour être le prochain Andrej Pejic…

Stav Strashko  pour Miss Shooshoo (vidéo Caduri Eliashar):

Stav Strashko pour Nimrod Peled:

Sa page Facebook: https://www.facebook.com/stavstrashkomodel

Par : Marie Desnos
Publié le : 24.08.2012
Titre Original : « Stav Strashko, beauté hérétique »
SOURCE : ParisMatch.com

Un élu municipal plutôt efféminé

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David, de l’île de Taha’a

Efféminé et conseiller municipal

L’île vanille, la merveilleuse Taha’a, réserve bien des surprises. Ainsi, la tolérance y semble bien plus naturelle et plus grande qu’à Tahiti…

Être différent, à Tahiti, entraine souvent ceux qui le sont dans des parcours de vie sombres et douloureux. Souvenez-vous de Heifara

Dans les îles éloignées, les choses sont toutes autres… pour le moment du moins.

Ainsi, à Taha’a, à peine plus de 5.000 habitants, le conseil municipal de la commune associée de Tiva, 518 âmes, compte deux mahu* ! A ce propos, il faut noter qu’ils ont été élus sur une même liste, non affiliée à un quelconque parti.

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La carte de Tahaa, l’île vanille jumelle de Raiatea

C’est avec chaleur et gentillesse que l’un d’entre eux, David Maruae, a bien voulu nous répondre.

Deux questions indiscrètes pour commencer. Quel âge as-tu et à quel âge as-tu pris conscience d’être un mahu ?

David : Vers seize ans, j’étais déjà très efféminée. C’est là que j’ai décidé d’assumer ce que je suis. Je savais que ce ne serait pas facile, mais je ne voulais pas me cacher. Aujourd’hui j’ai 29 ans.

Comment tes parents ont-ils réagi ?

David : Avec ma maman et ma grand-mère, il n’y a pas eu de problème. Mais avec mon papa, c’est autre chose. Il ne voulait pas que son fils soit un mahu. Tu sais, mon papa était quelqu’un de très connu : c’était un grand champion de boxe très célèbre, il ne supportait pas que son fils ne soit pas aussi un aito* comme lui. Surtout que je porte exactement le même nom que lui… Alors il me battait souvent…

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David chez lui pendant l’entretien

Heureusement, il y avait ma maman et ma grand-mère pour me consoler et me protéger un peu.

Finalement, il m’a chassée de la maison. Alors je me suis réfugiée chez ma grand-mère quelques temps, puis je suis parti à Tahiti.

Qu’as-tu fait à Papeete ? Tu étais mineur, tu t’es prostitué ?

David : Non ! J’ai fait des petits boulots, tout ce que je pouvais trouver dans la restauration, l’hôtellerie… Et puis, en même temps, je me suis lancée dans l’animation. C’est comme ça que j’ai passé mon BAFA, et c’est ça qui m’a permis de trouver du travail dans un branche qui me plaisait.

Mais je ne voulais pas rester à Tahiti : je voulais revenir dans mon île. C’est ce que j’ai fait.

Comment s’est passé ton retour à Tahaa et auprès de ta famille ?

David : Je n’ai eu aucun problème pour travailler et me faire accepter. Ma maman et ma grand-mère étaient tellement heureuses de me retrouver. Par contre, avec mon papa, ça a pris beaucoup de temps.

J’ai travaillé dur, et je me suis beaucoup investie dans des actions avec les jeunes. Je n’ai eu aucune difficulté pour être acceptée comme j’étais.

Avec l’argent que j’ai gagné, j’ai pu construire une ombrière et planter de la vanille.

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Le sourire malicieux du mahu éclairé d’un brillant

Ça, je l’ai fait pour que mes parents aient une bonne retraite.

Maintenant, mon papa m’accepte comme je suis et je suis heureuse de ça.

Pourquoi es-tu entrée en politique ?

David : C’est par hasard. Aux dernières élections (2007), des gens sont venus me chercher en disant que ce serait bien que je sois avec eux à la mairie. C’est parce que je faisais beaucoup de choses avec et pour les jeunes.

Il y avait aussi un autre mahu sur la liste. Et puis c’était sans parti politique. Juste des gens qui voulaient que les choses changent. Et on a gagné. Voilà comment j’ai été élue.

Les gens ont bien accepté qu’il y ait deux mahu à la mairie ?

David : La majorité a quand même voté pour nous ! (rires) Au début il y en a qui n’étaient pas contents. Maintenant c’est fini : ils voient le travail que nous faisons et c’est tout.

Si tu pouvais réaliser un rêve, ce serait quoi ?

David : Tu ne vas pas te moquer, hein…? Voilà, ça fait longtemps : je voudrais monter une entreprise de travaux publics ou tout le personnel serait des raerae* comme moi, même sur les engins ! (rires)

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En vraie vahinée, David couronné de fleurs

Et on irait toutes travailler habillées en femmes, et maquillées, même avec les talons aiguilles sur les engins… (rires)

Il y a beaucoup de raerae à Tahaa ?

David : Oui. Plus que tu ne penses. Et il y en a beaucoup qui n’osent pas le montrer, qui ont peur. Moi je suis là aussi pour les aider. Il n’y a pas de prostitution ici, et je ne veux pas que ça change.

Un article de Julien Gué

Nota bene :

C’est afin de conserver et de souligner l’ambiguïté de la personnalité de David que nous avons conservé son discours au féminin, tel qu’il se voit lui-même, et nos questions au masculin, tel qu’il s’est montré lors de cet entretien.

Lexique :

*mahu : homme efféminé

*aito : filao ou arbre de fer. Par extension, désigne les hommes ou les guerriers les plus forts et les plus glorieux

*fare : maison

*raerae : travesti

Par : Julien – Monak
Titre original : Efféminé et conseiller municipal
Publié le : 26.01.2013
SOURCE : Tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr

Autre article du même auteur : Quand Tahiti fête ses travestis

Tous droits réservés Julien Gué. Demandez l’autorisation de l’auteur avant toute reproduction du texte ou des images sur Internet ou dans la presse traditionnelle.

Le TRavesti, c’est pas du carnaval !

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Quand les journalistes – des « médias mainstream » – (en bon français de chez-nous : les moyens majeurs de communication) rebaptisés les « merdias » par ceux qui ont compris leur vraie nature et quels buts sordides, ils poursuivent – parlent des travestis et des transgenres (les TR), ces messieurs de la moderne presse byte, aiment à utiliser un maximum de mots dévalorisants, en désignant ces personnes, comme :

accoutrées, affublées, attifées, contrefaites, dénaturées, déguisées, dissimulées, fardées, fringuées, grimées, masquées, des avatars d’éléphant qui trompent énormément et/ ou des « choses bizarres et indéfinissable » qui troquent leur fringues pour truquer leur vraie nature.

Mais de tous ces verbes, ils ont oublié le principal : ÊTRE !

Le travesti est une personne, un être humain, donc hautement respectable et inviolable que seuls les barons « von toten Schwanz lutschender » – je ne traduirais pas 😉 – aiment à traiter d’Untermensch.

Pour ne pas vous infliger un pensum, examinons, les seuls trois premiers qualificatifs. Nous reviendrons peut-être ultérieurement disserter au sujet du reste de la liste si, et seulement si, vous trépignez hystériquement dans vos commentaires 🙂

Accoutrement, que la rubrique « Définitions Web » qualifie d’un lapidaire : « Habillement, tenue vestimentaire surprenante », alors que son cousin le Wiktionary nous cite Jules Vernes qui porte l’estocade :

Au moins, là c’est clair ! Les TR (trans/trav) sont habillés pour l’hiver.

Affublées.  Faisons notre recherche dans le Grand Larousse©

  • Accoutrer, vêtir quelqu’un d’une façon bizarre, ridicule : « Elle l’avait affublé d’un costume de marin. »
  • Attribuer à quelqu’un quelque chose de ridicule, de fantaisiste : « On l’avait affublé d’un surnom méprisant. »

Cette fois, on est carrément dans le langage de la pure diffamation*, ce petit escabeau qui fait croire à son minable utilisateur qu’il sera du niveau de son interlocuteur, lequel serait ainsi à même de l’écouter, alors qu’au mieux, il n’entendra que ses cris d’orfraie.

*diffamation (Définitions Web) : La diffamation est un concept juridique désignant le fait de tenir des propos portant atteinte à l’honneur d’une personne physique ou morale. La plupart du temps, il ne peut y avoir de diffamation que si l’accusation est appuyée par des contre-vérités. …

BlogPouffe

Attifer (Définitions Web) – Péjoratif : Orner, parer. Elle attife ses enfants d’une manière ridicule.
En français populaire : « Je suis parfois sapée comme un sac. Même pas maquillée. M’en fous. (Et y’a même un brin de féminisme inside.) » nous le confirme si poétiquement mademoiselle GrelucheLike du « Blog 200% Pouffe » (à visiter).

Lio de France.

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BONUS : Chanson Lady Oscar (bande annonce), elle est habillée comme un garçon

tapez cette adresse si la vidéo ne démarre pas
h t t p s ://www.youtube.com/watch?v=AuzwKd7pl4s

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Publié le 18.02.2106
Par : Lio de France
Source : Double Genre
Crédit photo : Lou Queernaval de Nice

Vidéo : Quand les deux se travestissent

ClipSurDoubleGenre

Un court métrage sympa sur …. mais faisons court, nous aussi et regardons plutôt

Par : Film de travestissement
Titre original : Travestissement, à la croisée des genres.
Type : court-métrage / clip.
Mis en ligne le : 12.10.2015
SOURCE : YOUTUBE.com

Katoeys, transsexuelles thailandaises

Katoeys1
Thaïlande.
Transsexuelle mais pas “démente” du tout.

Assez nombreuses dans un pays qui les tolère plutôt bien, les transsexuelles se battent pour que l’armée cesse de les réformer pour des motifs humiliants qui gâchent leur vie, témoigne Global Post.

Dessin de Istvan Banyai paru dans The New Yorker

C’était le jour de l’enrôlement dans la banlieue de Bangkok. Avec ses locks châtains tombant sur ses épaules, Prempreeda Pramoj Na Ayutthaya se dissimulait au milieu d’un millier de jeunes. A l’appel de son nom, elle s’est levée, les jambes flageolantes, pour traverser la foule de garçons stupéfaits.

“J’ai paniqué. Au début, ils croyaient que j’étais la sœur d’un des leurs, raconte-t-elle. Mais quand je me suis avancée, tout le monde a compris que je n’étais pas une fille et il y a eu un énorme raffut.”

La plupart des 500 000 Thaïlandais qui peuvent être tirés au sort par l’armée chaque année craignent d’être incorporés dans l’infanterie. Mais peu d’entre eux redoutent autant d’être appelés que les katoeys, comme on appelle ici les transsexuelles. Ces jeunes, qui sont génétiquement des hommes mais se considèrent comme des femmes, voient l’enrôlement comme une menace contre leur identité. “Ils nous coupent les cheveux et détruisent notre féminité. On fait tout ce qu’on peut pour l’éviter”, explique Prempreeda.

L’importante population de transsexuelles thaïlandaises pose un problème à l’armée, pour laquelle les katoeys doivent faire leur service militaire à 21 ans, comme tous les autres garçons de leur âge. Dans la pratique, elle admet rarement ces jeunes parfumés aux cheveux longs et à la poitrine gonflée par les hormones. Ils sont considérés comme inaptes au service, souvent pour “poitrine déformée”.

Mais le motif de rejet le plus fréquent est aussi le plus accablant : trouble mental ou, pis encore, démence. C’est ce terme qui a été inscrit en 2006 dans le dossier de Samart Meecharoen, ce qui a poussé cette réceptionniste de 26 ans à devenir militante. Après avoir raté un entretien d’embauche pour avoir été cataloguée comme “démente” – la plupart des employeurs exigent une attestation de service militaire des candidats –, elle a porté plainte contre le ministère de la Défense avec l’aide d’une association de défense des homosexuels.

“Ne comprennent-ils pas qu’ils ruinent notre vie ? s’insurge Samart. Ça nous suit toute notre existence. Même quand on veut ouvrir un compte en banque ou qu’on fait une demande de visa, les gens nous voient comme des fous.”

Même si le ministère de la Défense a toujours le droit de rejeter les katoeys comme malades mentaux, l’affaire de Samart a conduit l’armée à s’abstenir de classifications aussi préjudiciables à la carrière des intéressés. Pour rejeter les katoeys, les officiers de haut rang recommandent désormais d’utiliser une mention passe-partout :

“Le corps de cette personne ne correspond pas à son sexe de naissance.” La décision n’est pas définitive, mais beaucoup de transsexuelles souscrivent à cette formule. Ceux qui ont été jugés “déments” ou “déformés” espèrent que ces qualificatifs peu flatteurs seront effacés de leur dossier.

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Les jeunes katoeys qui craignent d’être enrôlés se rendent sur ThaiLadyBoyz.net, le plus grand site en langue thaïe sur la vie des transsexuelles. Le site propose en ligne une stratégie pour les futurs appelés.

“Fais-toi belle mais reste décente”, écrivait ainsi un usager. Prempreeda a suivi le conseil en choisissant une tenue correcte mais assez féminine pour montrer aux officiers qu’elle était une vraie katoey. Elle avait alors 20 ans et prenait des hormones importées d’Allemagne depuis l’âge de 17 ans pour avoir de la poitrine.

“Le médecin de l’armée, plutôt jeune, m’a fait entrer dans une petite pièce fermée par un rideau, raconte-t-elle. Il y avait des garçons qui montaient au 1er étage dans l’espoir de surprendre une scène sexuelle. Bien sûr, les transsexuelles sont les clous du spectacle.”

Prempreeda s’attendait au pire. Le médecin lui a demandé d’enlever le haut et a vu qu’elle portait un soutien-gorge de sport. “Il a ri, dit-elle. Il était évident qu’il utilisait son autorité pour voir mes seins.” Son diagnostic a été “poitrine déformée”.

Aujourd’hui âgée de 31 ans, Prempreeda travaille comme chercheuse et consultante privée. Elle a eu de la chance.

“Le président du conseil de révision a été très gentil quand je lui ai demandé de ne pas ruiner ma carrière”,

souligne-t-elle. Selon elle, les mentions de “démence” ou de “déformation” appliquées par l’armée aux katoeys brisent le mythe selon lequel la Thaïlande serait un paradis pour les gays.

“Nous ne sommes pas la cible de crimes ou de violences homophobes, observe-t-elle, mais nous poursuivons notre lutte et il nous faudra beaucoup de temps.”

P. W.

Terre de tolérance, la Thaïlande compterait de 10 000 à 100 000 transsexuelles. Malgré les moqueries et les préjugés, les katoeys sont acceptées. Il faut dire que le bouddhisme thaïlandais évoque quatre sexes différents, dont un sexe hermaphrodite et celui d’un homme qui dévie de la norme hétérosexuelle.

Désormais, la possibilité de recourir à une opération de changement de sexe rend la vie des katoeys plus facile. En revanche, ce changement de sexe n’est pas reconnu juridiquement par la Thaïlande, et leur communauté milite pour ce droit.

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American Drag Queen

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Titre Original : « Travestis peut-être, mais certainement pas folles.
Des conservateurs en robe à froufrous »

Les travestis hétérosexuels dérangent tout le monde. Les homosexuels, lorsqu’ils ne les méprisent pas, les considèrent avec une incrédulité mêlée de tendresse – un tout petit peu plus que de la tolérance. Les transsexuels les voient comme des hommes qui se contentent de s’habiller en femme parce qu’ils n’ont pas le courage d’assumer leur transsexualité ou considèrent qu’ils sont tellement coincés et homophobes qu’ils préfèrent porter une robe plutôt qu’affronter leur désir homosexuel. La plupart des autres hommes hétérosexuels les trouvent drôles ou tristes ; certains les trouvent exaspérants. Au bout du compte, les travestis ne peuvent compter que sur la compréhension et la sympathie des femmes : la leur, mais plus encore leurs coiffeuses, vendeuses, photographes, esthéticiennes, thérapeutes et amies.

Les drag queens ont bien moins de mal à se faire accepter. Ils incarnent une certaine cohérence entre leur orientation sexuelle, leur apparence et leur tempérament. Ce sont, ni plus ni moins, des homosexuels efféminés qui s’habillent en femmes soit par profession – dans le show-biz ou, moins lucratif, dans la prostitution -, soit pour exprimer leur sens du spectacle et de la féminité.

Les acteurs dont les meilleurs rôles sont des personnages féminins ne déconcertent personne. En se travestissant, Tootsie, Mme Doubtfire ou les garçons de Certains l’aiment chaud s’adaptent simplement à une nécessité vitale, goûtant au passage aux aléas de la féminité et administrant du même coup une leçon sur les usages anodins de l’orgueil masculin.

Les travestis hétérosexuels – des hommes qui éprouvent le désir et le besoin de porter des vêtements et des accessoires féminins – sont marginalisés, autant par la communauté hétérosexuelle masculine que par les autres travestis et minorités sexuelles, et ne sont parfaitement admis que par les fétichistes, prêts à recevoir dans leur giron quiconque prétend être comme eux. Ils ne sont accueillis à bras ouverts ni par les gays, ni par les hétéros, pas même lors de la Fantasy Fair de Provincetown (Massachusetts), grand raout annuel des travestis, où très peu de participants estiment avoir des points communs avec ces gens-là.

Bon nombre de travestis hétérosexuels ne se déclarent jamais, pas même à leur épouse. D’autres en parlent à leur femme au bout de vingt ou trente ans de mariage, parfois parce qu’ils ont été pris la main dans la garde-robe de madame ou parce qu’ils ont laissé traîné leur corset ou leur soutien-gorge. (L’anecdote la plus courante parmi les travestis qui racontent leur outing est la découverte par l’épouse que l‘ “autre femme” est en fait le mari lui-même.) Ces hommes passent le plus clair de leur vie d’adulte à commander sur catalogue des robes de soirée taille 48 et à se déguiser en secret, avec leur miroir pour toute compagnie.

Beaucoup, cependant, poussés par la solitude, le narcissisme frustré (une si belle robe et personne pour me voir dedans !) ou le goût du risque (pour quelle autre raison un ancien marine de 45 ans et 120 kilos irait-il parader au Mall of America [immense centre commercial, dans le Minnesota] vêtu de pied en cap en drag queen ?), ont envie de sortir du placard. Ils sont ingénieurs, comptables, camionneurs, programmeurs informatiques ou, plus souvent, militaires à la retraite. Presque tous chrétiens et conservateurs (on trouve beaucoup plus de républicains modérés que de démocrates de gauche), ils se réunissent aux quatre coins de l’Amérique du Nord. Ils sortent par deux dans les centres commerciaux ou par petits groupes dans les bars gays tolérants ; à Beverly (Massachusetts), ils font leurs courses dans les boutiques de prêt-à-porter spécial tailles fortes ; à Houston, on les croise chez Criss-Cross Consultants, une agence qui offre des promotions avec shopping, maquillage et dîner en ville. Ils se retrouvent par six, dix ou vingt à des réunions hebdomadaires ou mensuelles dans les petites villes de la Bible Belt [Ceinture de la Bible, région du sud et de l’ouest du pays où prévaut le protestantisme fondamentaliste]. S’ils ont envie d’être vus, ils peuvent aller aux festivals de Fantasia Fair ou de Fall Harvest, dans le Midwest, ou partir en croisière sur l’une des lignes qui accueillent des groupes de travestis et leurs épouses parmi des milliers de passagers qui se rendent sur l’île de Santa Catalina [au large de la Californie] ou ailleurs. Il arrive que les épouses souhaitent accompagner leur mari, pour le soutenir et profiter du voyage ou pour retrouver les autres épouses, comme les veuves de guerre, au golf. Certaines viennent parce que le mari a besoin d’elles. “Ça ne me dérange pas, mais, franchement, s’il apprenait à se maquiller et à agrafer son soutien-gorge tout seul, je préférerais rester à la maison”, m’avoue l’une d’elles. L’idéal, bien entendu, ce sont les épouses heureuses. Mais, qu’elles soient heureuses ou piégées, enthousiastes ou résignées, lors de ces événements, elles jouent les potiches pendant que ces messieurs s’amusent. Car l’univers des travestis est essentiellement un univers d’hommes conservateurs, de couples traditionnels et de vérités rentrées.

Combien sont ces travestis hétérosexuels ? Difficile à dire, car beaucoup ne se déclarent pas. J’ai posé la question à Ray Blanchard, directeur du service de sexologie clinique au Centre canadien pour les comportements compulsifs et la santé mentale, un homme qui se décrit volontiers comme “clinicien traditionnel” et qui étudie la sexualité depuis trente ans. “Personne ne sait, m’a-t-il répondu. J’ai consulté plusieurs collègues, et le consensus est que nous n’avons aucune donnée épidémiologique exploitable. Point final.”

Je suis alors allée voir “Jane Ellen” Fairfax et son épouse, Frances, responsables de Tri-Ess, l’Association pour l’autre moi, qui se définit comme un “groupe international de soutien des travestis hétérosexuels, de leurs épouses, compagnes, enfants et amis”. Au dernier recensement, les 30 sections américaines de l’association comptaient 1 100 travestis et 320 épouses, mais les Fairfax ne savent pas davantage combien il y a de travestis hétéros. “Peut-être 3 ou 4 millions”, risque Jane Ellen, qui, dans le civil, est médecin et père de trois garçons. “Disons 3 à 5 % des hommes adultes. Certains gonflent ce chiffre pour faire paraître la minorité plus importante qu’elle ne l’est ; d’autres le minimisent parce qu’ils ont honte.” Si Ray Blanchard trouve cette proportion réaliste, il n’est d’accord avec les Fairfax que sur deux autres points : personne ne sait vraiment combien il y a de travestis hétérosexuels ; et tous ces hommes en robe qui clament leur hétérosexualité – parfois au point d’être exaspérants – sont bel et bien hétéros.

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Dirigée par le couple Fairfax et fondée en 1976 à partir de la fusion de plusieurs associations, Tri-Ess est pour beaucoup de travestis ce que l’émeute de Stonewall* fut aux homosexuels américains : la fin de la honte, à cette différence près que les travestis protègent jalousement leur anonymat. Jane Ellen, le président de l’association, est un homme investi d’une mission : sauver les travestis de leurs pires travers et préserver leurs couples. Depuis 1988, Frances, ferme et discrète, compétente et aimable, l’épaule en tant que secrétaire du conseil d’administration. L’un des principes fondamentaux de Tri-Ess est que le travestisme est un “don”. S’habiller en femme est à la fois relaxant et l’expression d’un moi féminin enrichissant et doux. Et il peut consolider un couple si l’épouse est assez intelligente pour le comprendre et assez forte pour canaliser une habitude qui, de l’aveu même de Jane Ellen, peut relever du narcissisme et de la complaisance. Comme l’explique le site Internet de l’association :

“La plupart des travestis sont des hommes ordinaires qui se sont découvert un côté féminin et souhaitent dépasser les stéréotypes étriqués dictés par la société conventionnelle. Ils vivent bien leur virilité et ont simplement découvert un ‘don’ féminin et décidé de le développer. Chacun présente un certain nombre de potentiels qui font partie intégrante de sa personnalité légitime, mais que la société qualifie de ‘féminins’ et lui enjoint d’étouffer. Les travestis ont pris conscience de ces potentiels, dont l’expression leur procure une satisfaction. En les intégrant à leur personnalité, ils réussissent à aplanir certains traits machistes dus à leur éducation et deviennent des individus beaucoup plus sains.

Lorsqu’une épouse ou une compagne comprend que son partenaire ne la quitte pas pour un autre homme, pour refaire sa vie en femme ou qu’il ne risque de compromettre ni la famille ni sa situation financière, le couple peut chercher une solution équilibrée. Bon nombre des traits de caractère que l’épouse apprécie – sensibilité, gentillesse, appréciation de la beauté, etc. – peuvent désormais être perçus comme des éléments constitutifs de ‘la femme qui est en lui’.”

Si les Fairfax tiennent à ce que les travestis hétéros sortent du placard, ce n’est pas pour défier ou bouleverser la société, mais parce qu’ils sont persuadés que, si la société comprenait que le travestisme est un comportement normal – un divertissement qui n’a rien de plus étrange que le golf -, les réticences qu’il suscite disparaîtraient. Et, s’il est un vocabulaire qu’ils ne veulent plus entendre, c’est celui de Ray Blanchard, qui parle de “fétichisme”, de “manifestation de la dysphorie sexuelle”, de “narcissisme”, de “repli sur soi érotique”. Ils ne supportent plus que l’on assimile le travestisme à un comportement sexuel ou inhabituel (tout en sachant qu’il EST inhabituel), car, en fait, les travestis correspondent exactement au modèle que prône et réclame George W. Bush : des chrétiens, bons pères de famille et texans de surcroît. Ils voudraient en fait que l’on ne voie dans un travesti qu’un homme qui se repose dans une robe. “C’est grotesque, rétorque Ray Blanchard. Entre les talons aiguilles, le corset, le maquillage et la perruque, ça n’a rien de reposant, et aucune femme ne trouverait cela reposant. On se repose en jogging et en baskets. Les travestis voudraient que le travestisme soit perçu comme un mode normal de détente et d’expression de soi. D’aucuns prétendent que, sans tous ces stéréotypes, il n’y aurait pas de travestis. C’est ridicule. Le travestisme n’est pas une affaire de chiffons, mais de conflit intérieur.”

Nos catégories et nos définitions sont en effet si étroites et défensives que nous ne disposons d’aucun terme pour désigner ce besoin impérieux de se travestir, d’aucun vocabulaire pour décrire ce mélange d’attirance et de désir qui pousse souvent ces hommes à coucher avec des femmes avec la sensation d’être des “lesbiens” masculins. Selon un prospectus publié pour la Fantasy Fair de 1986, le travestisme “n’est pas une maladie, mais le comportement d’un individu qui exprime une face cachée de sa personnalité et retire un plaisir affectif et physique de cette transformation. Ce n’est pas un loisir, mais un besoin, et, quand on se travestit, c’est pour la vie.”

Voilà qui me semble être au coeur du dilemme du travesti. Puisque le travestisme n’est pas une maladie, mais un besoin irrépressible, l’homme n’a pas le choix et toute bonne épouse doit tolérer son comportement – chose d’autant plus aisée qu’il s’agit d’un “don”. Or ce besoin, qui relève du jeu et du plaisir, terrifie tellement les hommes et leurs épouses que leur volonté de le banaliser et de le définir comme une préférence et un don est tout à fait compréhensible.

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“Les hommes ont encore beaucoup de chemin à faire, me confie Jane Ellen. Comme le disait Virginia Prince [fondatrice de Tri-Ess et l’une des marraines du travestisme], ‘ils essaient toujours de devenir ce que les femmes sont satisfaites d’être’.” Je lui demande de préciser sa pensée… “Elles savent s’accorder un moment de répit, quand et comment s’arrêter, elles peuvent se relâcher et être elles-mêmes”, explique-t-il. Bien entendu. Dans sa vision idéalisée et rétrograde des femmes, celles-ci sont comme des océans, des champs ou des chevaux, tandis que les hommes sont des marins, des cultivateurs, des cow-boys. C’est là la malédiction des hommes et la bénédiction des femmes, qui n’en sont même pas conscientes. Plus je discute avec les Fairfax, moins leur républicanisme centriste me surprend.

Je me suis embarquée pour une croisière à destination de l’île Santa Catalina à bord du Holiday, où je m’apprête à rencontrer 25 travestis et leurs épouses, fondus dans une foule de quelque 1 400 autres passagers. Je cherche une tenue pour la petite fête de bienvenue que donnent mes hôtes, Mel et Peggy Rudd. Peggy, auteur de plusieurs ouvrages sur les travestis, a également dirigé une association affiliée à Tri-Ess regroupant les femmes et les compagnes d‘ “hommes hétéros ordinaires présentant une dimension féminine supplémentaire”. J’opte enfin pour un pantalon de soie, un débardeur et des sandales. En me voyant arriver, les Rudd m’étreignent et me présentent : “Amy, la journaliste.” Certains hommes tiquent, bien que Rudd ait averti tout le monde de ma présence.

Je me mêle aux couples invités. Les hommes n’ont rien de commun avec les drag queens, avec les transformistes de Las Vegas et moins encore avec les androgynes. Ils ressemblent davantage à ma plantureuse institutrice de primaire, une femme impressionnante aux fesses en traversin, avec deux énormes poteaux plantés dans des escarpins tout fins, des cheveux teints au henné et deux ronds de rouge sur les joues. Comme Jane Ellen Fairfax, ils ont tous cette allure de matrone si courante chez les travestis hétérosexuels. A l’origine, je pensais qu’ils cherchaient à reproduire l’image de la première femme de leur vie – leur mère. D’où l’épais fond de teint, le Rimmel bleu, le gros bouton de perle aux oreilles. Mais je n’y crois plus. En fait, ils ressemblent tout simplement à leurs épouses, des femmes d’un certain âge totalement insensibles à l’évolution de la mode. Ces hommes ne lisent ni Elle, ni Vogue, ni même Ladies’Home Journal [l’équivalent de Modes et travaux].
Au dîner, je suis placée à droite de Felicity et de son épouse. Felicity est un grand bonhomme un peu voûté, au maquillage très classique et un peu trop étudié. Il fait penser à une bibliothécaire ou à une épouse acariâtre de pasteur. En fait, il est pasteur baptiste et exerce son ministère au coeur de la Bible Belt. “Alors, c’est vous la journaliste, me lance-t-il. Eh bien, vous passez presque inaperçue.” Je souris, ignorant la pique. Il s’éclaircit la voix et toise mon pantalon de soie : “Vous, les filles, vous vous travestissez tout le temps et personne ne dit jamais rien.” Il semble furieux que la vie soit si facile pour moi et si difficile pour lui, mais, étant pasteur, il ne peut pas se permettre d’être direct ou en colère. Il doit essayer de transmettre une féminité sereine et gracieuse, sans laisser paraître ses états d’âme. Son épouse, lèvres et poings serrés, a du mal à faire bonne figure malgré tous ses efforts. Mais c’est une bonne chrétienne, qui fait son devoir.

Felicity et Merrie, un grand homme gentil installé de l’autre côté de la table, monopolisent tour à tour la conversation. Ils voudraient tous les deux me faire comprendre beaucoup de choses, et ils me sont aussi reconnaissants, douloureusement reconnaissants, de mon attention, du fait que je pense simplement à eux sans répulsion. Je commence à comprendre pourquoi tant de femmes considèrent les travestis d’un oeil attendri : les femmes sont élevées pour défendre et protéger les plus faibles, et il y a quelque chose de sympathique, d’inattendu et de puissant dans le fait d’être une femme et de témoigner de la compassion à un homme non pas parce qu’il en a besoin, mais simplement parce que vous avez vraiment pitié de lui, de sa jalousie paralysante, de sa peur d’être découvert et de son sentiment d’impuissance à vivre comme il le voudrait.

Quelques jours plus tard, je fais la connaissance de Harry, qui est toujours plus ou moins travesti (en jeans et baskets de femmes), mais jamais de façon voyante. Il est efféminé mais ne s’encombre pas d’un prénom féminin et, contrairement à tant d’autres, il ne semble pas avoir besoin d’en rajouter. Je pensais qu’il devait être moins difficile à gérer pour une épouse qu’un homme qui se fait appeler Lulu, s’enferme des heures dans la salle de bains pour se maquiller et se pavane en robe de tulle lavande et en escarpins assortis. Je me trompais. “Je l’aime, me confie sa femme, mais je ne veux pas d’un homme dont le fantasme est d’être une femme. Nous avons deux enfants, c’est un bon père, il gagne bien sa vie, mais je veux un homme qui soit bien dans sa virilité. Je n’ai aucune envie que nous devenions soeurs… ou lesbiennes. Si j’avais voulu une femme, j’en aurais trouvé une depuis longtemps. Mais… il y a des compensations.” Harry avoue plein de tristesse : “C’est la personne qui me soutient le plus au monde. Et, pour elle, c’est affreux. Nous y travaillons, nous luttons.” Il attend ma réaction, prépare sa défense. Pendant toute la croisière, il regarde avec condescendance les hommes affublés d’un prénom féminin, ceux qui se maquillent outrageusement, car lui se considère “évolué”, affranchi des pièges et des compulsions du travestisme. “Tous les couples se disputent, finit-il par ajouter. Que ce soit pour l’argent, pour le sexe, vous ne me direz pas le contraire. Ce n’est pas très différent.” Son regard se perd sur l’horizon. “En fait, si, c’est différent. Je le sais bien, mais je ne veux pas que cela fiche notre vie en l’air.”

Chaque jour, le maître d’hôtel en rajoute dans l’obséquiosité : ces gens laissent de gros pourboires, boivent modérément, respectent le personnel et sont très polis. Au troisième soir, Felicity descend dîner “en décontracté”, comme ils disent. Il ressemble un peu plus à ce qu’il est – un pasteur baptiste qui a travaillé dans le bâtiment lorsqu’il était jeune. Le maître d’hôtel remet un bouquet de roses à son épouse sous les applaudissements des quatre tables. Felicity pose sa grosse main sur celle de sa femme et la serre. Il porte un toast à leurs trente ans de mariage, à la grandeur d’âme de sa femme et à son soutien. Il commence à s’enflammer ; elle reste aussi froide et distante que de coutume. Elle n’est pas ravie qu’il ait remis ses vêtements d’homme pour elle ce soir. Elle n’est pas enchantée qu’il lui soit si reconnaissant de faire semblant de croire qu’il ne peut être pleinement lui-même en pantalon. Elle n’est surtout pas ravie de se retrouver parmi cette assemblée d’hommes maquillés et en robe, grotesques ou discrets, parfois passables, généralement pas, et certainement pas ravie qu’il ait le culot d’appeler cela un anniversaire de mariage. Plus tard, ils viennent me parler et, lorsque Felicity confie que sa vocation serait peut-être celle de pasteur pour transsexuels, sa femme réprime mal un hoquet et ajoute calmement : “Le Seigneur nous indiquera la voie.” Et, dans son esprit, la voie n’est certainement pas celle-là. Le Seigneur ne peut vouloir faire d’elle l’épouse d’un travesti qui prêche à des transsexuels.

Après la croisière, je me rends compte que j’en ai bien plus à raconter que je ne le pensais et plus de scrupules à le dire. Je ne voulais ni diaboliser ni “pathologiser” le moindre comportement sexuel qui ne fait de mal à personne. Je ne voulais pas me moquer des fétichistes. Maintenant que notre culture a commencé à évoluer vers la notion qu’aucun amour mûr et réciproque entre deux personnes – du même sexe ou de sexe opposé – n’est une maladie, je ne voulais pas consigner tous ceux qui ne sont ni homos ni hétéros dans la catégorie fourre-tout des DSM [Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders, le répertoire officiel des troubles mentaux]. Je voulais me concentrer sur des gens comme Steve et Sue, un couple heureux depuis plus de trente ans et qu’on prend souvent pour un couple de lesbiennes. Ou comme ce policier du Montana bien adapté, dont l’allure à la John Wayne, la démarche et le clin d’oeil n’ont jamais changé, même lorsqu’il était en robe de soirée en dentelle noire, même quand sa jolie femme était assise sur ses genoux et l’embrassait en me disant : “C’est exactement lui : une personne amusante, communicative, et je pense que le travestissement fait partie intégrante de tout cela.” La plupart des hommes que j’ai rencontrés étaient corrects, gentils, intelligents et très ouverts – tout comme leurs épouses, qui doivent en outre s’adapter du mieux qu’elles le peuvent à une vie de couple qu’elles n’avaient pas envisagé et qu’elles n’auraient pas choisi. Je suis cependant convaincue que la passion pour une personne, ou la capacité d’aimer, est différente d’une pulsion sexuelle pour un objet particulier, laquelle est plus forte que tout désir de l’autre. (Et, contrairement à une idée reçue, je ne pense pas que tout désir axé sur un objet ou un comportement relève du fétichisme.) Ce qui gêne chez les travestis, c’est qu’ils portent leur fétiche dans la petite lueur qui illumine leur regard. Même si le temps ou l’habitude l’a un peu atténuée, l’indéniable satisfaction du plaisir assouvi ou en train de s’assouvir en votre présence, voire par votre présence, est exaspérante. L’angoisse et l’excitation du travesti mêlées à notre angoisse et à notre malaise sont, pour la plupart d’entre nous, difficilement supportables.

Les travestis de Tri-Ess soulignent que le travestisme n’a rien à voir avec la sexualité et qu’il ne s’agit donc pas de sexe. Ils ont raison sur le premier point, et il est temps d’arrêter d’assimiler tout homme en robe à un homosexuel. Ils se trompent en revanche sur le second point, et l’insistance défensive avec laquelle ils affirment que le travestisme est leur expression créative des deux sexes à la fois est déstabilisante, parce que tout dans leur comportement, leur nature et leur couple la contredit. Ces hommes sont à peu près aussi féministes que George W. soi-même. “Pendant vingt ans, pestait une épouse, il a été infichu de m’aider à faire la vaisselle parce qu’il regardait la télé. Maintenant, il ne peut pas m’aider non plus parce qu’il se fait les ongles. Je ne vois pas la différence…” Effectivement, lorsque les hommes révèlent la femme qui est en eux, c’est davantage la version Maybelline [une marque de cosmétiques] que la version mère Teresa qui ressort. Ils n’ont aucune conscience innée de l’amitié féminine, du désir féminin de nouer des relations étroites ou de la tradition qui veut que les femmes soient prêtes à soutenir leur partenaire et à se plier à tous ses caprices pour privilégier la relation amoureuse. S’ils possédaient ces notions, au lieu de passer leur temps entre les boutiques d’accessoires et les cours de maintien sur vidéo, ces hommes ne pourraient pas imposer à leur femme de partager cette vie de travesti – et ils le savent aussi bien que leurs épouses. Ils savent aussi que, s’il prenait à leur épouse la lubie de porter des costumes trois pièces ou des tenues de base-ball en public, de ne plus s’épiler et de porter des suspensoirs pour enrichir leur vie sexuelle, les maris ne se précipiteraient pas pour adhérer aux associations de soutien des époux, ni ne laisseraient passer l’argent du ménage dans des chemises sur mesure et des fausses barbes. Le couple ne tiendrait pas.

Pratiquement, tout ce que Tri-Ess dit de ses adhérents est vrai : ce sont des hommes hétérosexuels et traditionnels, qui aiment leur femme et portent des robes. Ces chrétiens républicains conservateurs ont beaucoup plus de points communs avec les autres chrétiens républicains conservateurs que n’importe qui d’autre. Leurs épouses ne sont pas des femmes actives qui gagnent leur vie et ont un métier. Ils ne font pas partie de ces gens de la jet-set qui dénoncent les frasques de leurs partenaires, éclaboussant leurs enfants au passage. Ils s’efforcent de maintenir leur couple à flot et, si la contrepartie d’un homme correct qui gagne bien sa vie est une vie sexuelle ralentie et une dose de souffrance permanente, cela n’a rien de très original. Leurs épouses ne sont pas forcément obèses, maternelles et dénuées de tout amour-propre ou, du moins, pas plus que n’importe quelle autre catégorie de femmes de la classe moyenne mariées jeunes à des hommes traditionnels et dominateurs, dévouées à leur foyer et à leur famille, et n’ayant pas fait d’études supérieures. Comme les autres couples, les travestis et leurs femmes jonglent avec un capital limité de temps, d’argent et de plaisir, cherchant un équilibre entre domination et crainte, fantasme et amour, égoïsme et désespoir. Ils ont aussi géré une différence importante : le comportement compulsif du mari. Mais, à part cela, comme ils n’ont cessé de me le répéter, ce sont en effet des gens comme tout le monde.

Par : Amy Bloom
Publié le : 01.10.2003 – 11h15
SOURCE : CourrierInternational.com
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Les trans font leur cinéma

Titre Original : « Représentation des personnes trans au cinéma : WTF ?! »

Michelle Rodriguez (site Officiel de M.Rodriguez) est connue pour ses rôles de personnage féminin Badass : Girlfight, Lost, Resident Evil, Avatar, la liste est longue. Son retour sur grand écran est annoncé pour le film Tomboy : A revenger’s tale, le nouveau film de Water Hill. Un film où elle jouera une femme trans. La polémique qu’a engendrée le film repose la question de la représentation des personnes trans au cinéma.

Double Genre
Laverne Cox : Et rendre hommage à tout personne qui a l’audace d’être elle-même et de vivre en toute authenticité.

 

Le pitch ?

Un assassin tombe entre les mains d’un médecin mal-intentionné qui lui fait subir de force une opération de réassignation sexuelle pour laquelle il va vouloir se venger.  Le problème ? Tout d’abord, comme le souligne l’association américaine de veille médiatique GLAAD – Gay and Lesbian Association Against Defamation – le film fait du changement de sexe un élément sensationnel  du récit :

[Premier problème, ] il ne s’agit pas de proposer une image positive d’un personnage transgenre mais bien de montrer une transition subie pour donner du croustillant à un thriller dont la qualité cinématographique reste à établir.

Deuxième problème, de nombreux efforts militants sont faits pour permettre au grand public de comprendre les problématiques trans : un film comme celui-ci risque fortement de minimiser voire de détruire ces efforts. Le processus de transition peut sauver des vies en permettant de mettre en adéquation des caractères physiques avec le genre auquel on s’identifie (sans le réduire d’ailleurs au couple tristement binaire fille-garçon). Faire d’une transition un élément d’une intrigue qui semble un peu faiblarde, et bien que personne n’ait encore lu le script, semble offensant sinon clairement problématique.

 JamieClayton
Jamie Clayton
: Quand nous sommes trop effrayés pour devenir qui nous sommes réélement.

 Last but not least…

Le film repose une question centrale, peut-on accepter de faire jouer des femmes trans par des femmes cisgenre ? Plus généralement, que penser du fait de caster des personnes cis pour jouer des personnages trans ?

(Petit rappel, en latin, « cis » signifie « de ce côté-ci » ; une personne cisgenre se situe donc du côté du genre correspondant à celui qu’on lui a assigné à la naissance en fonction de ses organes génitaux visibles).

Evidemment, on pourra répondre que le métier d’acteur et d’actrice consiste à se glisser dans une autre peau que la sienne et sur le principe rien n’empêche d’interpréter à merveille un personnage transgenre. Cet argument serait peut-être valable, dans un monde où l’on demanderait aux acteurs et actrices trans de jouer des personnages cis, comme l’expliquait Naith Payton, journaliste trans à PinkNews Magazine au mois d’août dernier.

Pour autant, ce n’est pas le cas. On ne peut que se réjouir de l’augmentation des rôles de personnages trans ces derniers temps. Le fait que la vie de personnes transgenres inspire le cinéma est une excellente chose. Les acteurs et actrices transgenres ont plus de difficulté que les acteurs et actrices cis à obtenir des rôles. La transphobie ne disparaît pas d’un coup de baguette magique comme dans un film de Disney. Pour de nombreux.ses acteurs et actrices trans, les rôles de personnes transgenres sont les seuls qu’ils se verront proposer. Pourquoi ne pas leur laisser ? Ce premier argument est peut-être purement pratique. Mais il en découle une conséquence plus politique : faire jouer des personnages trans par des individus transgenres permet une représentation authentique de la transidentité. On sort ainsi d’une vision ciscentrée des questions d’identité de genre.

Double Genre Jared Leto
Double Genre Jared Leto

De plus, choisir de faire jouer une femme transgenre par un homme (je pense à Jared Leto dans Dallas Buyers Club ou encore Eddie Redmayne dans The Danish Girl) c’est laisser croire que les femmes trans sont des hommes. Non, les femmes trans sont des femmes et doivent être jouées par des femmes. Point. 

DanishGirl

Eddie Redmayne / Film Danish Girl 2016

Dans la transidentité, il ne s’agit pas de jouer un rôle, mais d’être la personne que l’on est. De fait, quitte à choisir une personne cis pour jouer une femme trans, mieux vaudrait donc faire jouer le rôle par une femme cis. L’idée qu’un homme peut juste enfiler une robe et un peu de maquillage pour incarner une femme trans renforce l’idée que la transidentité est une forme de travestissement. Ce qu’elle n’est absolument pas. Ce n’est pas un costume, ce n’est pas un jeu ou un rôle. De ces petites confusions naissent les grandes transphobies.

 TolPhelan

 Tom Phelan

Et si l’on vient me dire qu’il n’y a pas d’acteurs et d’actrices trans, il suffit de penser à Laverne Cox dans Orange is the New Black, Jamie Clayton, la fabuleuse actrice de Sense8, Michele Hendley, incroyable dans Boy meets Girl ou encore à Tom Phelan, Candis Cayne, Hari Nef et bien bien d’autres.

Par : Festival Transposition
Publié le : 09 Novembre 2015
SOURCE : FestivalTransposition.com
§

Almanach secret des trans et travs

Eon1

Moins ancien que le chevalier d’Éon représenté sur cette aquarelle, mais tout de même datant d’avant le 18 octobre 2004, date à laquelle la France a adopté la numérotation à 10 chiffres pour pouvoir joindre les abonnés de son réseau téléphonique, cette petite liste que nous avons rebaptisée Almanach secret, parce que découverte au hasard d’une recherche sur Google, sous le nom de « jardin.secret.pagesperso/Écrits scientifique » 🙂 , nous laisse entrevoir, tel un catalogue du Chasseur Français ou de la Manufacture d’Armes de Saint Étienne, un état des lieux de la transgendérité d’il y a plus de 12 à 15 ans en arrière. Même si les références sont aujourd’hui certainement obsolètes, il est néanmoins utile pour mesurer l’évolution des moeurs, des mentalités et des techniques depuis cette époque.

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LISTE DES ÉTABLISSEMENTS OUVERTS AUX TRANSSEXUELS

  1. Introduction
  2. Hôtels
  3. Restaurants
  4. Bars
  5. Cabarets, boîtes de nuits
  6. Chausseurs
  7. Vêtements, prêt à porter
  8. Maquillage, magasin de beauté
  9. Instituts privés où se pratique l’épilation électrique
  10. Librairies
  11. Prothèses (pénienne, mammaires …), articles médicaux
  12. Cours théâtraux, de chant, de maintien, de glamour
  13. Sexshops
  14. Ustensiles divers
  15. Magasins, instituts spécialisés pour les transsexuels et les travestis

1.       Introduction

Cette liste d’établissements est approximative, et n’est pas exhaustive. Les établissements sont en cours de vérification, raison pour laquelle cette liste n’est pour l’instant pas diffusée (sauf aux associations transsexuelles et aux médecins). Nous attendons l’accord des établissements cités, pour pouvoir les citer et diffuser cette liste dans le guide.

Ces établissements sont connus (à vérifier) pour être accueillants pour les travestis et les transsexuels, et non uniquement pour des raisons vénales.

Sinon, il est appréciable de pouvoir ne pas se faire rejeter, de [ne pas] se faire prendre pour des prostitué[e]s, de ne pas subir de réflexions, ou d’être dévisagés avec insistance, de ne pas contribuer à éternellement augmenter la blessure intérieure, qu’on a en soi, et donc cette liste se veut aller dans ce sens.

Chateau de St Ouen (1)
2.       Hôtels

V PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Chancelier Boucherat (Hôtel) 110 rue de Turenne
75003 PARIS
(1) 42 72 86 83 chambre entre 150 F et 400 F
FR Émile Zola – Splendid Hôtel 54 rue Fondary
75015 PARIS
(1) 45 74 17 73
FR L’Amiral (Hôtel) 90 rue Amiral Roussin
75015 PARIS
(1) 48 28 53 89
FR La Maisonnette (Hôtel) 9 rue quai Louis Blériot
75016 PARIS
(1) 42 98 42 42
FR Le Star (Hôtel) 87 av Émile Zola
75015 Paris
(1)45 78 08 22 Réf: Travland
FR L’Espérance 15 rue Pascal
75005 Paris
(1) 47 07 10 99
FR Mary’s Hôtel 15 rue de Malte
75011 Paris
(1) 47.00.81.70 153 F le premier prix (métro Oberkampf)
FR Palmon 30 rue Maubeuge
75009 Paris
(1) 48 78 44 82
FR Quirina 46 rue de Trévise
75009 Paris
(1) 47 70 87 01 FR
FR Riboutte 5 rue Riboutte
75009 Paris
(1) 47 70 63 36 FR
DK Vigen Eberltoft, Danemark Lieu de la 1ère Fantasia Fair en 1993

StroumpfAssis1
3.       Restaurants

V PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Bar des Amis (Le) 24 rue Malar
75007 Paris
(1) 45 51 22 94 Le patron [est] un peu écolo sur les bords, mais sympathisant.

Les Travs et Trans sont bien accueillis

FR Bistro du curé (Le) 21 bd de Clichy
75009 Paris
48 74 65 84 ouvert du lundi au samedi 12à 15h 19à 24h (on rencontre TS et TV)
FR Caveau (Le) 4 rue Gambetta
64200 Biarritz
59 24 16 17
FR Chalet Maya (Le) 5 rue des Petits Hôtels
75010 Paris France
(1) 47 70 52 78 Petite carte légère le midi.

Menu Unique le Soir avec énormément de choix.

Fermé le dimanche et le lundi midi

FR Chaumont Laumière (Le) 30 av de Laumière
75019 Paris
(1) 40 40 02 04 Spécialité de Couscous.

Très bon accueil.

Vous aurez très souvent l’occasion de retrouver beaucoup de nos amies travesties à dîner le mercredi

FR Chic (Le) 19 rue des Prairies St-Gilles
[44000]  Nantes
31 94 48 72
FR Cocarde (La) 7 rue Marie Stuart
75002 Paris
(1) 40 39 05 09 Un petit restaurant sympa agréable.

Cuisine Française prix raisonnables, trav sont bien venus.

Ouvert 19h-02h, sauf les dimanche

Gérant très sympa.

Métro Étienne Marcel

FR Galère (La) 156 av d’Italie
75013 Paris
(1) 45 89 15 50 Restaurant italo-grec.

Grillades Crêpes Cocktail de fruits et ambiance musicale. Menu à 75 F. (Karaoké le samedi soir)

FR Jardin des Berges (Le) 90 rue du Dessous
des Berges
75013 Paris
(1) 45 83 46 15 Spécialités: Salade chaudes et froides.

Grillades, croustilles françaises.

Couscous au choix.

Menu à 68 F. et carte

FR Petit Moulin (Au) 17 rue Tholoze
75018 Paris
(1) 45 52 42 16
FR Pierquin Céline 26 rue Vinaigrier
75010 PARIS
(1) 46 07 07 91 Ambiance sympa, style restau. ouvrier, menu le soir à 55 et 60 F. (!) copieux. Toujours plein.
? FR Tabac bleu (Au) 177 rue du Faubourg
Saint-Martin
75010 PARIS
(Gare de l’Est)
(1) 42.05.46.02 de 12h à 3 h ou + , prix raisonnables.

Risque de déménagement

FR Tendinha (A) 13 rue du Roi d’Alger
75018 Paris France
(1) 42 55 56 90 Restaurant portugais cher,

venir habillé correctement. Cher . Demander Maria

? FR The Foufounes 40 rue Vieille du Temple
75004 PARIS
(1) 42 78 86 12
FR Vieille Trousse (La) 6 bd St. Germain
75005 Paris France
(1) 43 25 88 18 Spécialités mexicaines ambiance ludique et transformiste. Le publique participe.

Le personnel est adorable, complice avec les travs. Il est prudent de réserver.

Prix très abordables

FR Villa (La) 4 villa St. Michel
75018 PARIS
(1) 44 85 32 71 réservé car très souvent complet. Bonne cuisine française
BE Moda Moda 343 Chaussée de Waterloo
1060 Bruxelles
(077) 34 60 58 restaurant « flétichiste » [hi hi] dirigée par la belle Jennifer (TS)

Isa37-4.jpg
4.       Bars

Note  : en général les bars et boîtes homo reçoivent bien les transsexuels et les travestis.

V PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires S
? FR Carmen (chez)
(Société Vivienne)
53 rue Vivienne
75002 Paris
42 36 45 41 Grande chaleur humaine de Carmen, la tenancière.

Homos et transsexuels.
De 22h à 9 du matin.

FR Lorrine 17 Rue de Caulaincourt

75018 Paris

(1) 42 62 03 92 Corinne la patronne avec son fume cigarette est très accueillante

C’est un bar de nuit où l’on peut dîner et y faire des rencontres

FR Socrate (Le) 3 allée Turenne

[44000] Nantes

40 08 02 42 Le Socrate, Bar Pub où vous pouvez vous donner rendez-vous sans risque de vous faire mettre à la porte
FR Trois Marches (Les) 13 rue Lamartine
37000 Tours
(1) 47 37 01 73 Bar ambiance cadre rustique

ChanteurFrancais
5.       Cabarets, boîtes de nuits …

La croix « X » dans la colonne marquée « S » indique un spectacle permanent de travestis et transformistes.

V PAY Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires S
FR Club 18 (Le) 18 rue du Beaujolais
75001 Paris
(1) 42 97 41 49 Près du palais Royal.

Club essentiellement homo mais les trans et travs y sont bien accueillis.

Clientèle jeune et avide de techno

Plus jeune que le Scara. Plus petit que le Scorpio,

Consommation aux environ de 80 F.

FR Club 71 – La gamme 71 rue George Courteline
37000 TOURS
(16)

47.37.01.54

FR Disco 7 7 rue Rougière
06400 Cannes
93 39 10 36 Demandez Patrick ou Alain.

Il y a aussi des spectacles [de] transformistes.

Nous y sommes Très bien accueillis

FR Entracte (L’) 25 bd Poissonnière 75002 PARIS 40.26.01.93 ou

40.26.60.31

à voir, réservé le soir aux femmes homosexuelles
FR Entre Nous 17 rue Laférière
75009 Paris
(1) 48 78 11 67 Boîte F-F
FR Folies Pigalles (Les) 11 Place Pigalle

75009 Paris

48 78 25 56 Ancien cabaret, gardé en l’état. Cadre charmant et inattendu. Les folies organise très souvent des soirées où les Trans et les Trav sont bien acceptés. Clientèle jeune, mais bien répartie entre Homos et Hétéros. Quelques Travs Asiatiques.

Musique Top 50 et Techno.

Consos au environ de 60Fr.

Parking difficile surtout dans ce quartier (évitez les fins de semaine) Clientèle moins agréable en fin de semaine car on y reçoit la banlieue. A ne fréquenter que la semaine

CH Garçonnière (La) Genève
FR Michou (chez) 80 rue des Martyrs 7518 PARIS (1) 42 57 20 37 repas/spectacle : 500 F

spectacles transformistes et travestis

S
FR Mme Arthur (Chez) 80 bis rue des Martyrs
75018 PARIS
(1) 42 54 40 21 Diner-spectacle transformiste et travesti S
FR Moune ou Moon (Chez) 54 rue Pigalle

75009 Paris

(1) 45 26 64 64 Les Travesties sont très bien accueillis,

bonne ambiance le verre coûte environ 100 F. On y danse il y a plusieurs spectacle de streep.

Ouvert à tous sauf le dimanche réservé aux femmes.

Ouverture vers 23H

FR Nello (Chez) 8 rue Auguste Chevalier
37000 TOURS
(16) 47 39 12 11
FR New Kastel (Le) av Louison Bobet

29150 Châteaulin

98 86 18 11 Club discothèque Châteaulin ouvert vendredi et samedi de 23H à 4H
FR Piano dans la cuisine (Le) 2b rue de la verrerie

75004 Paris

(1) 42 72 23 81 Cabaret Spectacle de travestis.

Il vaut mieux arriver pour 20h45 et surtout réserver avant

FR Piano Zinc (Le) 49 rue des Blancs Manteaux
[75004] Paris
18h à 2h sauf le lundi.
FR Queen (Le) 102 av des Champs Élysées

75008 Paris

42 89 31 32 Une des plus grande discothèque de Paris et en plus situé sur les champs. Le Queen nous accueille et organise tous les dimanches soir des spectacles de transformistes sortant de chez Michou ou Madame Arthur. Si vous ne craignez pas votre première sortie sur les Champs Élysées, il faut se baigner dans l’atmosphère du Queen. Techno à 1000%. Spécial si vous n’êtes pas vaccinés. Attendez vous à être accompagné de 800 personnes environ, cela peut couper le souffle et donner des frissons dans les petites culottes.

Consos environ 50 F.

FR Scaramouche (Le) 44 rue Vivienne

75002 Paris

(1) 42 33 24 89 La discothèque fétiche du monde Trans et Travs de la capitale.

Spectacle de transformistes tard dans la soirée.

Discothèque avant tout Homo, mais nos amis savent être gentils. Tranquillité au bar en haut et atmosphère plus chaude et plus speed en bas vous aurez le choix.La présence des Travs et des Trans est de plus en plus nombreuse espérons que notre ami Fabrice saura toujours nous accueillir avec la même complicité.

Consos + entrée tarif unique 58 F.

Musique techno et Top 50 assez jeune. On se gare facilement rue Vivienne.

S
FR Scorpio (Le) bd des Italiens
75002/9 Paris
Homo.
FR Temps d’Aimer (Le) 14 rue Alexandre Fourny
44000 Nantes
40 89 48 60 Boite discothèque à coté de la place de la République.

Vous y serez bien accueillies

? BE The Dolls Bruxelles ? S
? BE Le Grand Escalier Bruxelles S
? BE Les Mirabelles Bruxelles ? S
? BE Dzi Croquettes Bruxelles ? S
? CAN Club Cléopâtre Montréal Hôtel les Pyramides
? CAN

Amataï
6.       Chausseurs

PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
? FR Chaussure Hélène 2 rue Lepic
75018 PARIS
42 64 07 40 voir M. Maurice, talons aiguilles pointure 46
FR City 55 55 rue de la Chaussée d’Antin
75009 Paris
Ref: Travland
FR Ernest 75 bd de Clichy
75009 Paris
Pointure jusqu’au 45, Salon d’essayages séparés et vente par correspondance
FR Hélène Leblanc 16 rue Thomassin
69002 Lyon France
78 42 45 04
FR Jimmy Chausseur 58 la Canebière
13001 MARSEILLE
91 54 25 05
FR Jimmy Chausseur 1 rue du Grand Moulin
42000 SAINT-ÉTIENNE
77 32 42 98
FR Neckerman 67093 Strasbourg cedex 88 81 81 18 Pour les inconditionnelle de la VPC,

choix assez important, généralement jusqu’à la pointure 42 et même parfois 43

FR Talon d’or (Au) 2 rue Guepin
44000 Nantes
40 35 79 45 Spécialiste talons hauts
GB Cover Girl Shoes 44 Crosstreet, London N1 2BA (44) 71 354 2883

BeautyBust
7. Vêtements, prêt à porter …

V PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Angel Styliste 6 rue Nollet
75018 Paris
Robe jupes haut vinyl paillettes filet sur mesure.

Venir de la part de Louise

FR El Baraka Fringue 56 bd de Strasbourg
75010 PARIS
40 34 58 05 métro Gare de L’est ou Château d’eau
FR Étincelle Magasin de vêtements féminins et cuirs. Demander Daniel de la part de Mitou le mardi et vendredi après-midi et le lundi matin ou sur le marché de Villiers sur Marne le dimanche matin
FR Fred’ Fripe 99 rue Jean Jaurès
92300 Levallois-Perret
(1) 47 56 92 42

(1) 42 35 86 15

? FR Guerisold Barbès etc …
? FR Guerisold 76 rue Saint Antoine
75012 Paris
? FR Guerisold 158 rue Lafayette
75009 ? Paris
FR Jean Soudry Création 12 rue de Tanger

76000 Rouen

35 71 89 50 Design et fabrication.

Lingerie fine féminine.

Robes de cocktail.

Venez de la part de l’association DEF

FR King 105,107,117 av de Clichy
75018 PARIS
FR King vêtement femme 22 rue de Dunkerque
75010 PARIS
(1) 42 80 22 13
FR Maison du Bas (La) 1 rue Lepic
75018 Paris
? FR Momo Fringue 56 bd de Strasbourg
75010 PARIS
40 34 58 05 Voir Momo Fringue
FR Phylea 81 rue Quincampoix
75004 Paris
42 78 01 80
FR Soies et Dentelles de Béatrice 7bis rue Boulainvilliers
75016 Paris
(1) 40 50 13 32
FR Sun Shine 21 bd de Strasbourg
75010 PARIS
(1) 47 70 38 91 Le samedi, amie de Sandrine, robe [de]théâtre
FR Sunshine 131 bd Magenta 75010 48 78 83 57
FR Troc Neuf 38 rue Ballu
75009 PARIS
(1) 48 74 52 44 vêtements d’occasion
NL Boutique des artistes Utrechtsestraat, 47 AMSTERDAM pour vamper : falbalas, boa, assortiment de la Drag Queen
US Versatile Fashions P.O. Box 1051 Tustin CA 92681 USA 714 538 6498 de 8 à 17h heure locale, revues « Kindy contacts » et « Réflections » (vidéo « The mysteries of transsexualisme », …)

youarebeautiful
8.   Coiffeurs

 PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
? FR Maryse
(Alain Sive)
45 rue Fontaine
75009 PARIS
(1) 42 85 13 20 Salon de coiffure

(risque déménagement)

9. Perruques

Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Any D’Avrey 25 rue Danielle Casanova
75001 Paris
(1) 42 60 21 42 Magasin Perruque. Le plus grand choix de perruques.

12 000 modèles en stock.

Le luxueux catalogue avec les conseil et les recommandations ANY d’AVREY vous sera envoyé gratuitement. (métro Pyramides ou Opéra)

FR E.C.A. (Sodipco) 45 bd Barbès
75018 PARIS
(1) 46 06 66 44

fax:46 06 66 69

Perruques à prix intéressants

(prix à partir de 200 F, catalogue)

FR Tropic-Beauté 37 rue Georges Sand 37000 TOURS 47 20 61 78 coiffure-perruques (entre 250 & 500 F)-Postiches-produits capillaire (possibilité de vente par correspondance)

MaquillageYeux
10.     Maquillage, magasins de beauté …

Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Covermaq
Face Magic
ou Leg Magic
9 rue Brézin
75014 PARIS
45 40 82 22 Maquillage. camouflage, maquillage pour les jambes et le corps, MDM
FR Make Up
For Ever
5 rue de la Boétie
75008 Paris
42 65 48 57

Fax :

47 42 11 40

Magasin Beauté. Matériel et produits de maquillage professionnel, ouvert a tous et toutes

Très bonne qualité et prix très corrects.

Demander Awa Joure. Dans une cour (cache-barbe, 45 F)

FR Paris-Berlin 30 rue Chaptal
75009 PARIS
(1) 45 26 39 29

fax: 45 26 34 01

a un cache barbe assez blanc non gras 2W
FR Star Beauté 19 rue de l’Écluse
75017 PARIS
45 22 56 23

Panneau
11.     Instituts privés où se pratique l’épilation électrique

Les instituts, en France et ailleurs, où se pratiquent l’épilation électrique sont légions.

L’épilation électrique est une intervention médicale faite par un médecin dermatologue. Elle ne s’effectue pas à la légère. Elle est souvent douloureuse. Mal pratiquée, elle peut être cause d’infections ou laisser des cicatrices profondes et indélébiles (cratères…). C’est pourquoi on ne doit pas choisir le praticien à la légère, dont l’art et l’expérience est connue de réputation. Le critère de comparaison est le résultat obtenus sur d’autres personnes passés entre leurs mains. Il existe des contre indications médicales. Se reporter au chapitre « techniques d’épilations ». L’épilation électrique coûte très cher au total environ 80.000 F et est longue, minimum 2 ans, à raison d’une séance d’une 1 heure par semaine. Ces instituts sont cher, environ 800 à 1 000 F de l’heure. Il vaudrait mieux de la faire par un bon praticien en milieu hospitalier, pour raison médicale (raison de transsexualité reconnue médicalement).

Nous ne garantissons pas la qualité des instituts cités ci-après.

Se reporter aussi, au répertoire des « dermatologues électro-épilateurs », dans le chapitre « répertoire des médecins ».

PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
? FR Centre d’épilation définitif 39, rue Parmentier
7500 PARIS
(1) 47.00.71.80 sur RdV, 250 F du 1/4h

1000 F/H

FR Clinique d’esthétique 2 rue Pasquier
75008 PARIS
(1) 42 65 39 26 bonne qualité (> à 700 F ?)

(appelée encore Clinique Pasquier)

FR Centre Médical Europe 44 rue d’Amsterdam

75009 Paris

(1) 42 81 93 33 Magasin Esthétique. Mr Lecointre

épilation électrique,

Demande préalable [à] la Sécu.
(45 F/h après remboursement Sécurité Sociale)

Métro St-Lazare

FR Herscovici 3 rue St-Benoit
75005 Paris
(1) 42 60 70 20 Magasin esthétique. Épilation électrique 500 F/h
? FR Institut Capucines

(Centre Medes)

78 rue Monceau
75[008] Paris
Magasin esthétique. Épilation par sonde et électrique.

Prix intéressants

FR Institut du Ranelagh 74bis rue du Ranelagh
75016 Paris
(1) 42 88 36 42 Magasin Esthétique. Épilation visage et corps.

Soins du visage etc.

ATTENTION, cet institut n’a pas été essayé par nos soins.

FR Institut Fanny 32 place St Georges
75009 Paris
(1) 45 26 53 78 Magasin Esthétique. Centre de beauté et de relaxation masculin et féminin.

Épilation complète du corps.

Pose de faux ongles.

? FR Institut Mendès

France Système

78 rue de Monceau
75008 PARIS
(1) 45.22.53.58

(1) 42 93 48 78

500 F/h, ouvert de

de 10à 19 h et le samedi de 10 à 18 h (métro Villiers). Vente de

matériels médicaux-esthétiques.

? FR Institut Psyché

institut de beauté

11 rue du Pixerecourt 75020 Paris (1) 46 36 69 65

(1) 46 36 80 63

500 F/h, 10h à 19h
FR Nic Beauté 7 rue Biot
75017 Paris
(1) 47 87 86 94 Magasin Esthétique. Esthéticienne, épilation électrique et cire du Mardi au Vendredi
FR Start Beauté 19 rue de l’Écluse
75017 Paris
(1) 45 22 56 23 voir réf. « Start Beauté » au § 1.6
FR Tenco 31 rue du Château d’eau
750101 Paris
(1) 40 18 30 72 Magasin Esthétique. Métro Pyrénées,

Jules Joffrin, Gare de l’est,

Demander Charles de la part du CCL

FR Tangopium Coiffeur 55-57 av Simon Bolivar
75019 Paris France
(1) 42 08 36 29 Magasin Esthétique. demander Alberta
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GB Ethos 1102 Stockport Road, Levenshalme, Manschester, A6 (44) 61 442 .. .. idem, ouvert du Lundi au vendredi de 10 à 18h et samedi de 10 à 17h

cropped-image-de-bibliotheque-21
12. Librairies

Lors de sa recherche on recherche la plupart du temps des informations sur la compréhension de son problème et des témoignages de personnes ayant vécu des expériences semblables, permettant de se situer par rapport à elles, et pour voir les difficultés qu’elles ont pu rencontrer. Mais le sujet est rarement traité, des livres sur le sujet peu fréquemment publiés et il difficile de trouver des librairies ayant quelques ouvrages sur le sujet, sauf commandes. En voici quelques unes où l’on a quelques chances de trouver quelques livres. La province est en général assez mal lotie. Sinon, il reste la consultation de grandes bibliothèques publiques. Se reporter au paragraphe « Bibliothèques » du chapitre « Revues et Livres ».

PAY Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Mots à la bouche (Les) 6 rue Sainte-Croix la Bretonnerie
75004 Paris
42 78 88 30

fax: 42 78 36 41

Librairie Homo., toujours des livres neufs sur le sujet de la transsexualité (?-22h)
FR Scarabée d’Or (Le) 61 rue Monsieur le Prince
75006 Paris
46 34 63 61

fax:43 54 89 13

Librairie érotique (Fétichiste, S.M….). Reçoit certaines revues TV américaines ou Anglaises comme Taffeta …(10-19h)
FR Mona Lisait 8-9 rue Saint-Martin 75004 Paris 42 71 93 68 ? Bouquiniste, possède souvent des livres TS/TV d’occasion.
FR Regard Moderne (Un) 10 rue Git le Coeur
75006 Paris
43 29 13 93 Une librairie différente, tout ce qui [est] un peu hors norme (de temps en temps des livres sur le sujet)
FR Funambule (Le) diffusion 48 rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris 48 06 74 94 Parfois des livres sur le sujet
FR Le Furet du Nord Grande Place
59000 LILLE
? Parfois des livres sur le sujet
US Lambda Rising New York (5ème av?) Librairie homosexuelle

Approuvé
13. Prothèses (pénienne, mammaires …), articles médicaux

PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Barn’s Médical 25 rue de Terre Noire 42100 SAINT ÉTIENNE 77 25 81 11 Matériel médical, n’hésitez pas à les appeler, ils ont l’habitude de servir les travestis.

Magasin prothèses mammaires. Prix environ 750 F la paire.

Très pratique par correspondance

FR Concorde 276 rue des Pyrénées
75020 Paris
(1) 47 97 33 74 Sexshop, prothèses mammaires.

Magasin Érotique. Grande surface du sexe environ 400 m2, matériel SM, vêtements Latex, cuir sexy, cassettes vidéo, livres, cabines, gadgets

NL Anna de Nijs prothesen Johannes Verhuistraat 10, 1071 NC Amsterdam, Pays-Bas 020 66 22 549 Prothèse pénienne. Prix environ 2 500 F.
NL Dondoff International Postbus 688, 2400 AR, ALPHEN AAN DEN RIJN Prothèses mammaires (bonnets A, B, C du 70 au 110)
NL EMLA Crème anesthésiante à employer avant l’ électro-épilation

TeatreXIXs
14.  Cours théâtraux, de chant, de maintien, de glamour …

Il est important d’être crédible _ au niveau attitude et vestimentaire _ et de paraître vraiment femme pour ceux à vocations féminine. Les cours de phoniatrie ou théâtraux sont une des voies. L’autre est le « relooking » de sa tenue (pour éviter de paraître ridicule, ou l’objet de moqueries peut-être assez justifiées, en paraissant hors du contexte dans une tenue de carnaval ou de tapineuse de Pigalle). Les cours de « relooking » coûtent assez chers : 5 000 F la séance. Il peuvent être peut-être obtenus auprès des maisons de mannequins (à vérifier). Les cours de maintient et d’attitude féminine, sont difficiles à trouver (on peut en avoir quelques avant goût dans certains associations travesties : Beaumont, DEF,…. Voir le chapitre « Associations transsexuelles »).

Cette unique référence n’a pu être vérifiée et peut-être est-ce un « tuyau percé ». Toutes coordonnées de ce type de professeurs qui pourrait être placé dans ce guide sont les biens venues.

PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR ? ALT Paul 7 rue Scheffer
75116 PARIS ???
45 53 79 23

???

Cours de maintient, de glamour … (adresse à vérifier)
FR Le collège d’Hélène 4 square de Maubeuge
75009 PARIS
40 50 80 99 Conférences, discussions, cours de découverte de son corps et de sa sexualité, dirigés par Hélène Lechevalier (prix moyen pratiqué, [de] 200 F à 400 F le cours d’une heure ; [il] existe des ateliers et stages).
FR Association DEF 4 square de Maubeuge
75009 PARIS
45 26 31 68

45 26 29 73

Association Désir d’Être Femme, même adresse que le Carré d’Hélène; associations amies, mais indépendantes l’une de l’autre (ouvert entre)

taillecrayonmecaniquedahle155.jpg
15.  Sexshops

Dans ces magasins, on trouve des prothèses pour les 2 sexes (prothèses mammaires pour MTF et prothèses péniennes pour FTM). On peut y trouver aussi des prothèses mammaires, en matériaux éponge (légères) et des slips en latex permettant de dissimuler le pénis (lorsqu’on va à la plage) et…

PAY Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Concorde 276 rue des Pyrénées
75020 Paris
(1) 47 97 33 74 Sexshop, prothèses mammaires.

Magasin Érotique. Grande surface du sexe environ 400 m2 matériel SM, vêtements [en] Latex, cuirs sexy, cassettes vidéo, livres, cabines, gadgets.

tapetteAcon
16.  Ustensiles divers …

PAYS Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
FR Vieux campeur 48 rue des Écoles
75005 PARIS
(1) 43 29 12 32 Ustensile appelé Free-Lax permettant d’uriner debout pour les femmes (~20 F)

17.  Magasins, instituts spécialisés pour les transsexuels et les travestis

La plupart des pays nordiques sont assez ouverts sur la question.

En Angleterre, plusieurs centres et magasins sont dirigés par Stéphanie Anloyd.

PAY Nom établissement Adresse ou Lieu tel./Fax Commentaires
GB Albany Clinic 410 Bury Old Road, Manchester M25 1PS 061 773 25 25 Toutes de sorte de traitements y compris le traitement par hormones, par endocrinologues. En Angleterre, tout cela est officiel et autorisé (dirigé par Stéphanie Anloyd. TS elle-même)
GB Stéphanie Anloyd 428 Bury Old Road, Prestwich, Manchester, M25 PR 061 773 25 72 Catalogue / vente par correspondance de livres et de cassettes, de produits divers pour transsexuels et travestis (prothèses …)

Note : Comme à notre habitude, nous avons publié ce texte tel quel, moins les coquilles et plus les corrections orthographiques, les mots absents [entre crochets], les photos 😉 et de savoureuses coquilles comme les clubs « flétichistes » (attention danger tir de flèches), le traitement « homonothérapique ». Enfin nous apprécierons le clin d’oeil des perruques pour travestis (chap. 7) à 37 000 Tour, rue … Georges Sand 🙂

Source : jardin.secret.pagesperso-orange.fr


goldgirl1
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France, devenir Transgenre ou Transsexuel

VivreAmaGuise

Titre original : « Être transgenre, devenir transsexuel, en France »

Depuis 2012 et l’élection de François Hollande nous avons beaucoup parlé du « mariage pour tous », c’est-à-dire l’élargissement du mariage aux personnes de même sexe. Le mouvement LGBT s’est beaucoup manifesté en faveur (évidemment) du mariage pour tous. Pourtant, si le « L », le « G » et le « B » de LGBT étaient directement concernés et connus de tous (respectivement lesbiennes, gays et bisexuels), le « T », pour transsexuels, n’était pas directement concerné, et est moins connu du grand public. Gros plan sur la transsexualité et le transsexualisme, en France.

Tout d’abord, il est important de faire la part des choses. En effet, il y a beaucoup d’amalgames, de confusions et d’ignorance lorsqu’on aborde le sujet de la transsexualité. Premièrement, il faut définir et différencier transsexualisme et transsexualité, car ces deux termes sont différents.

Quand on parle de transsexualisme, on parle d’une personne transgenre, c’est-à-dire une personne qui a l’apparence du sexe opposé de son sexe biologique de naissance, mais qui ne va pas nécessairement l’inscrire totalement dans son corps par une opération, c’est donc une personne qui se sent, dans « sa tête », du sexe opposé à son sexe biologique, mais qui n’est pas opérée et n’a donc pas changé de sexe (et ne souhaite pas changer de sexe).

Au contraire, la transsexualité concerne les personnes transgenres, qui ont souhaité changer de sexe (ou le souhaitent et ont entrepris les démarches pour), et qui ont donc le sexe biologique opposé à leur sexe biologique de naissance.

Concrètement, si on prend le cas de quelqu’un né homme, un transgenre est un homme qui se sent femme, qui s’habille comme telle, qui se prénomme comme telle, qui est devenu une femme, mais qui a gardé l’organe génital d’un homme (son organe génital de naissance), alors qu’une transsexuelle est un homme qui est devenu une femme, qui a changé de sexe (et qui a donc un organe génital féminin, opposé à celui à sa naissance), c’est en quelques sortes une personne qui est arrivé à l’étape finale de la transformation (qu’on appelle transition) et est désormais une femme. Quand on parle communément de « trans », cela regroupe les transgenres et les transsexuels. Le terme trans est en effet utilisé par tous (trans et non trans) pour regrouper transsexuels et transgenres.

Globalement, que ce soit pour le transsexualisme ou pour la transsexualité, on parle d’identité de genre, ou d’identité sexuelle (ce terme est contesté par la communauté trans). L’identité de genre c’est le l’identité psychique, d’une personne, c’est-à-dire le fait de se sentir homme ou femme (les termes hommes et femmes sont des constructions sociales). Cette identité n’est pas forcément la même que l’identité biologique, c’est-à-dire l’identité de naissance (mâle ou femelle), on parle alors de transidentité. Ce phénomène est expliqué en partie médicalement, puisque certains chercheurs ont prouvé, que des personnes avaient des anomalies hormonales, et donc était biologiquement, en partie, femme dans un corps d’homme ou homme dans un corps de femme, ce n’est en revanche, pas le cas pour tous.

Cette distinction entre identité de genre et identité biologique (on peut parler d’identité psychique et d’identité physique) permet l’existence de la transsexualité, et le fait que certaines personnes, qui se sentent hommes se retrouvent dans le corps d’une femme, ou l’inverse, et souhaitent rétablir ce qu’ils considèrent comme « une erreur de la nature », et changent de sexe, physiquement (transsexuels) ou psychiquement (transgenres). Concrètement, une femme trans (transgenre ou transsexuel) est une femme qui est née dans le corps d’un homme, et un homme trans est un homme né dans le corps d’une femme.

Par ailleurs et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le transsexualisme n’est pas si « nouveau ». En effet, des chercheurs ont établi avec certitude l’existence de transgenres… à la préhistoire ! En effet, certains homo-sapiens, hommes, étaient des transgenres, et se comportaient comme des femmes, et donc, se sentaient, naturellement, femmes. De plus, ils étaient parfaitement acceptés par la société de l’époque, une société, d’après les chercheurs, plus égalitaire et avec moins de constructions sociales. Bien entendu il n’y avait pas de transsexuels puisque la transformation n’était pas techniquement possible, mais c’est une preuve que le transsexualisme n’est pas un fait contemporain et que cela a en fait, toujours existé*.

.[Sources de l’auteur : il s’agit d’une étude ethnographique de chercheurs canadiens qu’on peut retrouver en anglais (je ne parle pas anglais) ici : http://www.springer.com/about+springer/media/springer+select?SGWID=0-11001-6-1438341-0
je n’ai trouvé aucune mention de la méthodologie. Un article reprend cette étude en Français : http://www.huffingtonpost.fr/2013/10/10/transsexualite-societes-ancestrales_n_4036596.html].

Non, un transsexuel n’est pas un homosexuel

Il faut également faire le point sur une croyance commune. Un transsexuel n’est pas homosexuel, en tout cas pas nécessairement (puisqu’il peut l’être). En effet, la transsexualité n’est pas une orientation sexuelle, et c’est [là] tout le paradoxe du mouvement LGBT.

Il faut là aussi, différencier identité de genre et orientation sexuelle. Ce sont deux termes totalement différents. L’identité de genre, comme expliqué, est l’identité psychique (homme ou femme) alors que l’orientation sexuelle est le fait d’être attiré par une personne du sexe opposé, par une personne du même sexe, ou par les deux. Ces deux termes ne s’excluent pas. Par conséquent, une personne a une identité de genre, et une orientation sexuelle. Par exemple, une femme trans (c’est-à-dire une femme née dans le corps d’un homme) qui est attirée par les hommes, est hétérosexuelle, alors qu’une femme trans attirée par les femmes est homosexuelle, et vice-versa pour un homme trans. Bien entendu, un trans peut être également bisexuel.

Il y a également bon nombre de clichés et de confusions vis-à-vis des travestis et des drag-queens notamment. Les travestis ne sont en rien des trans. En effet se travestir est le fait de se déguiser [se vêtir svp – Ndle] en sexe opposé à son sexe biologique et psychique. En effet il s’agit par exemple d’hommes, qui se déguisent ponctuellement en femme, mais qui restent des hommes et se sentent homme (leur identité de genre est la même que leur identité biologique). C’est la même chose pour les drag-queens, qui sont des hommes qui se déguisent en femme dans un but de spectacle incluant du chant ou de la danse. Ces personnes ne sont pas nécessairement trans (elles peuvent l’être). En effet certaines drag-queens ont leur identité de genre différente de leur identité biologique, mais ce n’est pas le cas de tous. On peut citer l’exemple célèbre de Conchita Wurst, gagnant de l’eurovision 2014. Celui qui a l’apparence d’une femme mais qui s’appelle en réalité Tom Neurwith a tenu à rétablir une vérité, lorsqu’on lui demande s’il [est] transsexuel : « Je ne suis pas trans­sexuelle, je suis une drag-queen » avant d’ajouter « Vous n’avez pas compris, je ne suis pas transsexuelle, je suis une drag-queen. Et nous, les drag-queens, on crée une sorte d’illusion (…) On est là pour divertir, il y a tout un show, tout un spectacle. Être né dans le corps du mauvais sexe, ça c’est une autre histoire, c’est complètement différent de ce que l’on vit nous. ».

Conchita Wurst n’est donc pas un transsexuel, ni même un transgenre, à l’inverse d’une autre personne célèbre, Catlyn Jenner. Caitlyn Jenner, né Bruce Jenner, ancien champion olympique et star de téléréalité aux Etats-Unis est un transsexuel, car c’est un homme (qui a toujours vécu comme tel et qui a une famille et des enfants) qui se sentait femme et qui a décidé de changer de sexe depuis un an, au travers de traitements hormonaux et une opération de changement de sexe à venir. Sa transition a été plutôt rapide, puisqu’aux Etats-Unis, c’est beaucoup plus [célère qu’] en France.

Changer de sexe, en France

Le changement de sexe en France est considéré par la communauté trans comme difficile et laborieuse. En effet, entre la prise de conscience, la transformation physique et l’obtention d’un nouvel état civil, le processus est long et dans bien des cas douloureux. Selon Samantha Monfort de l’association ORTrans qui accompagne les trans dans leur démarche, il faut compter entre 3 et 9 ans. Autant dire que ce n’est pas une démarche irréfléchie.

En effet, les transgenres français souhaitant devenir transsexuels (et donc changer de sexe) doivent avoir une démarche précise, jugée trop contraignante par la communauté trans. Il faut tout d’abord se faire délivrer un certificat psychiatrique attestant être effectivement un transgenre (appelé officiellement « syndrome de transsexualisme »). Ce certificat s’obtient à travers des séances de psychiatre. Cela dure souvent longtemps (en moyenne 2 ans), même si il n’y a pas de limite (ni même un minimum) de temps pour obtenir ce certificat. Si en France le transsexualisme n’est plus considéré comme maladie psychiatrique (depuis 2010 et une loi de Roselyne Bachelot), la communauté trans dénonce le fait que ça l’est toujours dans les faits puisqu’il faut obligatoirement passer par un psychiatre pour entrer en transition.

Après avoir eu ce précieux certificat, il faut également impérativement avoir recours à la stérilisation. La stérilisation est notamment nécessaire d’un point de vue médical, car il est possible d’avoir des complications graves après le changement de sexe. Sans stérilisation, il [n’] est [pas] possible d’avoir accès au changement de sexe ; c’est donc une étape obligatoire (et éliminatoire, en quelques sortes, si ce n’est pas fait). Il est également impossible de changer de sexe si la personne a eu auparavant, un ou plusieurs enfants.

Une fois ces trois conditions drastiques remplies, il est possible d’engager le processus de transition pour changer de sexe. Cela commence par un traitement hormonal, accompagné par des opérations éventuelles pour modifier le corps (chirurgie esthétique : ablation des seins, modification du torse pour ressembler davantage à un homme etc…).

L’étape ultime est l’opération dite de réassignation du sexe, c’est le changement de sexe. Ainsi, suite à une vaginoplastie, une personne née homme change de sexe et a désormais un sexe féminin (vagin construit à partir de son pénis et scrotum existants), et à la suite d’une phalloplastie, une personne née femme devient un homme avec un sexe d’homme (pénis et scrotum construits à partir du vagin). Grâce aux progrès de la science, leurs nouveaux sexes permettent même (parfois, car cela dépend de la réussite de l’opération) d’avoir du plaisir sexuel, comme tout homme ou femme. Il faut cependant souligner que si cette procédure est réalisée en France, dans des établissements publics, elle est totalement remboursée par la sécurité sociale. Néanmoins, certains spécialistes se trouvent à l’étranger et certains transsexuels préfèrent aller se faire opérer à l’étranger, et donc payer (entre 5 000 et 10 000 euros) pour avoir un travail plus « propre » et plus réussi.

Cette trop longue procédure, semée d’embuches légales est dénoncée par la communauté trans, car trop contraignante et décourageante pour les transgenres qui veulent changer de sexe. Cependant, on peut également se demander si cette procédure n’est pas justifiée. En effet, cette transformation n’est pas une procédure banale, c’est un changement de vie, radical, sans retour en arrière possible (ou presque). Il y a certains transgenres qui ne sont pas prêts au changement de sexe, certains qui se trompent et ne sont pas réellement des transgenres et certains même qui ont changé de sexe et le regrettent désormais. C’est le cas d’Orlando et Mikael qui sont deux anciens transsexuels, qui ont fait l’objet d’une pièce de théâtre norvégienne (au nom très parlant de « Regretters »). Tous deux, étaient des hommes, ont changé de sexe, sont devenus des femmes, puis ont regretté leur geste et ont fait machine arrière, en rechangeant de sexe, pour revenir à leur sexe d’origine. Ces deux personnes ne sont pas les deux seuls cas du monde. Cela arrive parfois. Alors toute cette procédure n’est-elle pas nécessaire pour « faire le tri » et éviter de gâcher la vie de certaines personnes ?

Changer d’identité légale en France

Par ailleurs, il y a un autre problème législatif en France. Il faut obligatoirement changer de sexe physiquement (à travers la réassignation sexuelle) pour changer d’état civil (c’est-à-dire changer de sexe officiellement, à travers la loi). Ainsi, aujourd’hui en France, il est impossible de changer de prénom, de sexe (masculin ou féminin) à l’état civil si la personne n’a pas changé de sexe physiquement. Par conséquent, les transgenres sont exclus de cette procédure et ne peuvent notamment pas changer de prénom ce qui est très difficile dans la vie de tous les jours puisque officiellement, ils sont toujours considérés comme de leur sexe de naissance.

Nadya est une femme transgenre. Elle, qui est née homme, se considère comme femme bien qu’elle n’a pas changé de sexe physiquement (découragé par les trop longues procédures). Pourtant, sur sa carte d’identité, et malgré sa photo de « femme », elle se prénomme Sébastien, et un « M » pour masculin figure à côté de la mention « Sexe ». Quand un policier consulte ses papiers, on l’appelle monsieur et pour toute autre démarche officielle, on l’appelle monsieur. Elle souffre donc du fait qu’on lui rappelle une identité biologique qu’elle souhaite effacer au profit de son identité psychique. Certains trans, refusent même d’utiliser leurs papiers officiels pour vivre, de crainte qu’on leur rappelle constamment leur sexe de naissance. Par conséquent, ils n’ont plus accès aux aides de l’Etat, au logement et à tout ce qui nécessite des papiers d’identité. C’est là un véritable problème puisque ces personnes se marginalisent, se retrouvent parfois même sans domicile fixe. La communauté trans réclame donc un élargissement du changement d’état civil aux transgenres qui ne changent pas de sexe biologique (à défaut d’assouplir les contraintes pour changer de sexe), et donc là aussi, un assouplissement des contraintes légales du changement d’état civil.

Le changement d’état civil a également quelques répercussions, jugées mineures [???], sur la vie du transsexuel. Par exemple, s’il s’est marié auparavant, le mariage est rendu caduc. En revanche, il n’annule aucunement ce qui a été acquis jusque-là par la personne, comme les diplômes, ou la parenté, si la personne avait eu un enfant auparavant. Il est possible de changer le nom sur le diplôme, mais cela est au bon vouloir de l’établissement qui a délivré le diplôme.

Transsexualité et acceptation de la société

Aujourd’hui en France, les trans, souffrent régulièrement, du regard des autres, et de la société. En effet, tout comme l’homophobie pour les homosexuels, il existe, la transphobie qui est comme son nom l’indique, la haine et le rejet des transgenres et transsexuels. Il faut savoir que c’est seulement en 2012, que la transphobie a été pénalisée, et donc reconnue comme une discrimination envers les trans. En effet, auparavant la transphobie n’existait pas légalement (bien qu’elle existait dans les faits).

Globalement, la société a beaucoup de mal à accepter les trans. En effet, d’après l’enquête Jeune Trans (MAG-HES), 34% des jeunes trans français ont déclaré avoir déjà fait une tentative de suicide. Et 19% déclarent avoir été reniés par leur entourage. L’entourage, c’est-à-dire, la famille et les amis proches, sont d’ailleurs, quasi systématiquement, les premières personnes à discriminer ou à rejeter la personne trans. C’est aussi, toujours selon cette enquête, au travail que la transphobie s’exprime le plus. Pour exprimer cette transphobie au travail, une étude du National Transgender Discrimination Survey de 2011, montre que 26% des personnes trans perdent leur travail suite à l’annonce de leur transition (cette étude concerne les Etats-Unis). Plus généralement, et en France, 52% des trans interrogés se sentent discriminés au travail.

Cette enquête a tout de même révélé un grand nombre, de situations de tolérance et d’acceptation.

Une autre enquête, des deux associations françaises SOS-homophobie et Intertrans [?], a montré que chaque semaine, en 2011, une personne trans se faisait agresser, physiquement ou verbalement, sur le territoire français. Ces personnes sont victimes d’un acte transphobe (cela va de l’insulte, la discrimination, le rejet familial, l’agression physique, et même dans le cas extrême, le meurtre) et ont eu le courage de témoigner. Ce n’est pas le cas de tous et ce chiffre est donc très probablement sous-estimé.

Le regard de la société doit encore grandement changé pour une plus grand acceptation et démocratisation des transsexuels. Aujourd’hui, même si il n’y a pas de chiffre officiel, car le recensement de ce type de données est interdit en France pour l’INSEE, on estime à 20 000 transgenres en France.

La multiplication de personnalités connues, transgenres et transsexuels, et également des transsexuels au cinéma et à la télévision va dans ce sens pour diffuser un message de tolérance et d’ouverture. Laverne Cox, aux Etats-Unis, transsexuelle et actrice dans la série « Orange is the new black » est une icône de la communauté trans et milite en sa faveur. On peut citer également la série « Sense 8 » qui a comme sujet principal la sexualité et de l’identité de genre avec plusieurs personnages homosexuels, mais surtout un personnage transsexuelle et lesbienne, joué par l’actrice transgenre Jamie Clayton. Cette série est réalisée par deux réalisateurs, les frère et sœur Wachowski, Lana Wachowski étant une femme transgenre (anciennement Larry Wachowski).

Le combat de la communauté trans pour se faire reconnaître sans justifications, sans excuses et sans discrimination est encore long et difficile, mais les mentalités évoluent, et évolueront encore. Un jour, il est fort probable (et souhaitable) que les transsexuels ne soit pas différenciables des autres personnes, et soient des hommes, et des femmes à part entière.

Publié parThomas Sigismondi (son site)
Le mercredi 13 janvier 2016

Source : AgoraVox.fr

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