ADN masculin dans un corps de femme

« Concrètement j’ai tous les attributs d’une fille et biologiquement je suis un garçon. »

Découvrez le Speech d’Élodie Lenoir possédant un ADN masculin dans un corps de femme

Source :  FaceBook

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Première publication sur DG : 08.03.2019
Dernière révision, le : 08.03.2019

Des acteurs masculins relookés au féminin

Une petite vidéo présente un joli travail d’infographie qui imagine l’aspect féminin d’acteurs

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Source : Youtube
Vidéo ajoutée le : 29 mars 2018

Reblogué par : Double Genre / GD
En date du : 21.05.2018

Transgenres: des parents exhortent le Sénat

 

 

[Photo de l’article Métro : mur peint aux couleurs des LGBT (mouvement que Double Genre ne suit pas, du fait qu’ils forment un regroupement trop large, de personnes poursuivants des objectifs trop différents : tous les transsexuels ne sont pas homosexuels et ne partagent forcément leurs valeurs. Voilà, c’est dit ! )]

Article :

OTTAWA — Les parents d’un enfant transgenre supplient les sénateurs d’adopter le projet de loi du gouvernement fédéral sur l’identité de genre et l’expression de genre, laissant entendre qu’il peut s’agir d’une question de vie ou de mort.

Melissa Schaettgen, mère d’une fille transgenre âgée de 9 ans, a affirmé que les parents qui appuient le projet de loi se battent pour la vie et l’avenir de leur progéniture.

Elle a témoigné des difficultés vécues par sa famille et sa fille Warner, qui a été victime d’une agression. Elle a aussi parlé des risques associés à son témoignage public.

«Vous devez savoir qu’en agissant de la sorte, je nous mets, ma famille et moi, en grand danger, a-t-elle dit. Après être sortis sur la place publique, nous avons été bombardés de lettres et de courriels qui nous traitaient de malades et qui disaient que nous devrions être fusillés et brûlés.»

Selon elle, plusieurs familles vivant constamment avec cette peur préfèrent demeurer dans l’ombre.

Certains sénateurs, dont le conservateur Don Plett, ont exprimé des réticences sur le projet de loi, notamment sur l’idée que les personnes transgenres forment un groupe identifiable pouvant être protégé par la Loi canadienne sur les droits de la personne.

La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a dit que le gouvernement suivait les discussions et les débats en cours au Sénat. Selon elle, il est important de réitérer haut et fort les objectifs du projet de loi. Elle a rappelé qu’il est important de combler le vide juridique existant dans le Code criminel et la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Mme Wilson-Raybould a souligné que les droits de la personne sont inconditionnels et qu’il est important de réfuter les mythes et stéréotypes sur le phénomène transgenre et les personnes transgenres.

«Tout enfant, quelle que soit son identité de genre, doit avoir accès aux institutions publiques, y compris aux toilettes, aux services et aux refuges», a souligné Kimberley Manning, une professeure de sciences politiques à l’Université Concordia dont la fille de 11 ans, Florence Ens, est transgenre.

«Il est très important que ce projet de loi soit adopté car les gens ont besoin et ont le droit d’exprimer leur identité de genre, a renchéri Florence Ens. Il est difficile, pour un grand nombre de personnes transgenres, d’exprimer le genre de son choix sans être intimidées, sans qu’elles se fassent dire que c’est répréhensible.»

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Source : Journal Métrowordpress.com
Publié le : 04.05.2017

Reblogué sur Double Genre / LdF
Première publication : 08.02.2018
Dernière modification : 08.02.2018

Qui veut tuer Conchita Wurst.

Oui, qui veut faire un repas de Conchita « Saucisse » (wurst, en allemand) ? Eh bien il semblerait que ce soit un geste d’auto-cannibalisme de l’intéressé lui-même.

 (VIDÉO)

 

Tom Neuwirth, l’Autrichien de 28 ans qui a créé le personnage fictif de la femme à barbe Conchita Wurst pour le concours de l’Eurovision qu’il a remporté en 2014 en a visiblement marre de sa double personnalité. Il a décidé d’abandonner son rôle.

«Je crois que j’ai envie de créer un nouveau personnage ou simplement d’être moi-même, je ne sais pas. En tout cas, la femme à barbe et tout ce que j’ai fait depuis l’Eurovision, je n’ai plus besoin de ça», a déclaré Tom Neuwirth, 28 ans, à l’hebdomadaire allemand Welt am Sonntag.

Le personnage de Conchita Wurst a remporté le concours de l’Eurovision à Copenhague en 2014 et Tom Neuvirth devrait sortir son deuxième album dans le courant de cette année. Mais lorsque le journaliste lui a demandé ce qu’il en était de son excentrique personnage, ce dernier a été formel. Même très direct : «Je dois la tuer.»

En effet, le jeune-homme de 28 ans, qui «se cherche», affirme pouvoir être «un peu tout le monde» et dit «vouloir trouver ce qui est le mieux pou lui».

Pour lui, être une femme à barbe sur scène a l’air d’être finalement plutôt compliqué : «Oui, j’aime les hommes, mais en tant qu’homme homosexuel, pas en tant que femme. Lorsque je suis Conchita Wurst, je me sens totalement asexué.».

Il évoque également sa jeunesse difficile dans un petit village de l’est de l’Autriche où ses parents tenaient une auberge. «Les rouquins et les boutonneux se faisaient taquiner, moi j’étais gay. Cela faisait de moi un citoyen de seconde zone, un pervers», se rappelle-t-il. Mais Tom ne s’est jamais laissé abattre : «Je pouvais aller chercher le pain habillé en drag-queen.»

Il vit aujourd’hui seul à Vienne et dit ne pas chercher à se mettre en couple avec quelqu’un. Pour la suite de sa carrière, Tom Neuwirth pense avec plaisir au cinéma, sans exclure de voir son personnage apparaître sur grand écran, en toute modestie : «Je ne jouerai pas mon propre personnage. Peut-être que Meryl Streep pourrait l’incarner ?»

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Publié par : RT
Titre original : TOM NEUWIRTH VEUT TUER CONCHITA WURTZ !
Reblogué par : Délit d’Images  et Double Genre, le 24.11.2017

Ejaculer, c’est bon … pour la santé !

Ici, du haut de sa fontaine bruxelloise, le Manneke Pis semble avoir du mal à uriner, ce qui est l'un des symptômes liés aux pathologies de la prostate.

INTERVIEW A l’occasion du « Movember » et d’un dossier spécial sur le plaisir prostatique, « 20 Minutes » répond aux questions que l’on n’ose poser sur cette petite glande mystérieuse…Ici, du haut de sa fontaine bruxelloise, le Manneken Pis semble avoir du mal à uriner, ce qui est l’un des symptômes liés aux pathologies de la prostate. — Eric Vidal / Belga / Afp
  • A l’occasion de « Movember », mouvement dédié à la sensibilisation des cancers masculins, « 20 Minutes » se penche sur le plaisir prostatique. Une pratique encore taboue et source de clichés.
  • Où est située cette châtaigne ? A quoi sert-elle ? Les réponses dans cet article.

Tous les hommes savent qu’ils en ont une, qu’elle n’est pas trop loin de l’anus, qu’elle peut leur causer des problèmes de santé en avançant dans l’âge et, pour une large majorité, c’est à peu près tout ce que la gent masculine connaît de sa prostate. Où est-elle ? Peut-elle procurer du plaisir sexuel ? Ou encore comment maintenir sa prostate en bonne santé ? A l’occasion de Movember, le mouvement qui se consacre à la sensibilisation aux cancers de la prostate et des testicules, le Pr François Desgrandchamps, chef du service d’urologie à l’hôpital Saint-Louis à Paris et auteur Deux ou trois choses que je sais d’elle, comment prendre soin de sa prostate* (éd. Hachette), répond aux questions que vous n’osez pas poser sur la prostate.

A quoi sert la prostate ?

La prostate, c’est une petite glande qui joue un grand rôle dans la reproduction. Elle sécrète une partie du liquide séminal qui, une fois mélangé aux spermatozoïdes, va former le sperme. Ce n’est pas elle qui fabrique ou stocke les spermatozoïdes. Le liquide prostatique, qui représente environ 10 % du volume de l’éjaculat, contient du zinc et de l’acide citrique, aux vertus antiseptiques, ainsi que du PSA, qui permet la liquéfaction du sperme après l’éjaculation. Sans le travail de la prostate, les spermatozoïdes seraient englués dans le sperme et auraient du mal à se frayer un chemin vers l’ovocyte en allant vers le col de l’utérus.

Un peu comme un pays lointain qu’on saurait très approximativement localiser sur une carte, rares sont ceux qui savent exactement situer la prostate. Question GPS : où se trouve-t-elle ?

La prostate se situe sous la vessie, en avant du rectum, à 5 ou 7 centimètres de l’anus. Elle entoure le canal de l’urètre, qui mène l’urine de la vessie vers la sortie, ce qui explique d’ailleurs que des problèmes urinaires puissent être liés à la prostate.

Anatomie de la prostate.
Anatomie de la prostate. – Le Centre Européen de la Prostate Paris

Sa taille change-t-elle avec l’âge ?

Eh oui, à mesure qu’un homme vieillit, sa prostate grossit. A 20 ans, un homme a une prostate d’environ 20 grammes, soit une glande de la taille d’une châtaigne. Chez un homme de 60 ans, elle pèse environ 60 grammes, [soit l’équivalent d’une belle figue]. C’est un phénomène tout à fait normal : ce serait même anormal d’avoir une prostate normale après 60 ans. Ainsi, après 70 ans, 70 % des hommes ont une grosse prostate, sans que cela ne pèse sur la santé.

Quels troubles de la prostate un homme risque-t-il de développer ?

Le trouble le plus fréquent est l’adénome de la prostate, c’est lorsqu’elle grossit avec l’âge. Un homme sur cinq en souffrira. En pratique, si la prostate grossit vers l’extérieur, cela ne pose pas de problème, en revanche, si elle pousse vers l’intérieur, cela gêne le passage des urines et c’est ce qui cause différents symptômes. Dans ce cas, les hommes vont avoir du mal à uriner, le jet va faiblir, ils vont se lever la nuit parce que la taille de leur prostate influe sur le bon fonctionnement de leur vessie. Tous les hommes seraient concernés.

Le cancer de la prostate, lui, est plus rare. Mais il y a un grand malentendu autour du cancer de la prostate. Certains sont une forme de vieillissement de la prostate et sont bénins, au même titre que les cheveux blanchissent. Ils ne nécessitent pas de traitement, mais un suivi. Pour l’évaluer, on se réfère au score de Gleason : jusqu’à 6 ce n’est pas dangereux, il ne faut pas traiter, ce sont comme des poissons trop petits qu’il faut remettre à l’eau. Le malentendu vient de ce que 80 % ont un score 6. Un homme sur deux est traité alors qu’il n’en a pas besoin. Il ne faut pas faire l’économie de la surveillance et du dépistage, mais convaincre le grand public qu’il existe des cancers qui n’appellent pas de traitements, mais une meilleure hygiène de vie.

>> A lire aussi : Le dépistage précoce du cancer de la prostate est recommandé (mais pas toujours fiable)

Existe-t-il des moyens de prendre soin de sa prostate ?

Des mesures diététiques permettent de prévenir à la fois adénomes et cancers de la prostate. Tout d’abord, il faut manger moins et mieux, et commencer par perdre du poids, si l’on est en surpoids, en faisant de l’exercice.

Manger mieux, c’est surtout vrai pour prévenir le cancer. Il faut faire attention à certains aliments mais ne pas oublier que ce qui fait le poison, c’est la dose. Il est donc recommandé de réduire sa consommation de graisses saturées et manger davantage d’aliments antioxydants. En clair, on mange moins de viande rouge grasse et de fromage, sans pour autant les supprimer. Et on mise sur les fruits et légumes, notamment la tomate, riche en lycopène antioxydant, les crucifères, mais aussi les poissons gras (saumon, hareng, sardine).

Par ailleurs, il y a un lien chez l’homme entre la sédentarité et les troubles prostatiques. S’il regarde la télé plus de 10 heures par semaine, un homme a 20 % de risques supplémentaires d’être opéré de la prostate. Et au contraire, s’il marche 2 à 3 heures par semaine, il a 25 % de risques en moins.

La sexualité a-t-elle un impact sur la bonne santé de la prostate ?

Absolument ! Ejaculer souvent, au moins vingt fois par mois, participe à la bonne santé de la prostate, c’est prouvé par beaucoup d’études. C’est probablement un mécanisme biologique : dans le sperme, il y a des substances nommées putrescines, qui sont cancérigènes. Ejaculer souvent permet ainsi d’éliminer les toxines.

Une vie sexuelle épanouie est donc en partie la clé d’une prostate en bonne santé. Et ce n’est pas négligeable : cela divise par deux les risques de développer un cancer de la prostate.

On parle de plus en plus du massage prostatique, kézako ?

Quasiment disparu, le massage prostatique à fins thérapeutiques revient à la mode. Il s’adresse aux patients, environ 10 % des hommes, qui ont des douleurs prostatiques chroniques inflammatoires. Au XIXe siècle, les massages de la prostate étaient très courants pour les hommes souffrant de prostatite chronique, qui ont la vie foutue en l’air par les douleurs qu’elle cause. Le massage prostatique thérapeutique revient à expulser les sécrétions de la prostate avec le doigt, comme un toucher rectal. Cela consiste en six drainages de la prostate par côté. Il était, à l’époque, pratiqué 2 à 3 fois par semaine sur les patients. Un procédé tombé dans l’oubli avec l’avènement des antibiotiques, utilisés en masse pour traiter les prostatites aiguës.

Mais de nombreux hommes continuent à souffrir d’inflammations de la prostate, donc le massage prostatique ressurgit petit à petit dans le discours thérapeutique.

Au-delà de sa dimension médicale, le massage de la prostate est aujourd’hui pratiqué à des fins plus coquines et pourrait mener à des orgasmes d’une rare intensité. La prostate est-elle chez les hommes une source avérée de plaisir sexuel ?

On parle de « point P » [comme prostate], qui serait l’équivalent masculin du point G. Le point G, pour sa part, est plutôt fantasmatique. Et pour le point P, c’est a priori la même chose, parce que la prostate n’a pas de terminaisons nerveuses propres. Il s’agit à mon sens davantage du fantasme de la pénétration anale. Cela a quelque chose de mystérieux, cela procure des sensations inconnues, d’autant que le cerveau ne sait pas où est la prostate. Donc on ne peut pas penser que stimuler la prostate donnera en tant que tel du plaisir. Toutefois, la prostate est entourée de nerfs reliés à la verge et qui commandent l’érection.

La prostate, seuls les hommes en ont une ?

Cela va en surprendre beaucoup, les femmes ont elles aussi une prostate, mais elle n’est chez elles que résiduelle. Cela a été découvert par un chercheur slovaque, Milan Zaviacic, qui a autopsié 150 femmes pour parvenir à le démontrer. Pour lui, les petites glandes qui se trouvent autour de l’urètre chez la femme, les glandes de Skene, sont la partie « émergée » de microstructures qui s’étendent autour de l’urètre, et qui constituent les vestiges non développés de la prostate chez la femme.

Et c’est précisément l’existence de cette prostate résiduelle qui fait que certaines femmes éjaculent, ce qui est différent des femmes fontaines, qui émettent de l’urine au moment de l’orgasme. L’éjaculation féminine concerne environ deux femmes sur dix : il s’agit de quelques centimètres cubes d’un liquide citrin, qui sort non par le vagin mais par l’urètre, et qui est très riche en antigènes spécifiques de la prostate.

>> A lire aussi: «En fait, toutes les femmes peuvent être fontaines»

Mais ce n’est pas la seule incongruité anatomique. Au même titre que les femmes ont une prostate, les hommes ont un vagin. C’est le veru montanum, une petite structure à l’intérieur de l’urètre, sous la prostate, et qui empêche par ailleurs l’homme d’uriner lors de l’éjaculation.

>> A lire aussi: 5 techniques pour vaincre l’éjaculation précoce

Deux ou trois choses que je sais d’elle, comment prendre soin de sa prostate, éditions Hachette, à paraître en janvier 2018.

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 – «Ejaculer au moins vingt fois par mois
participe à la bonne santé de la prostate»

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BlasonLaGrandCombe
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Être ou ne pas être femme

Olane1
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À huit ans
, être appelée garçon manqué car je n’aime pas faire semblant. Sans l’ombre d’une blague s’irritent les femmes et les hommes de ne pas me voir porter des robes à fleurs ou sourire au moment opportun. À la place, je joue à monter dans les arbres pour ne plus redescendre.

À dix ans, être témoin d’une dispute. Un jeune homme pousse sa petite amie dans les escaliers. Je suis cachée derrière un buisson. Je suis venue car j’entendais les cris animaux. Il me voit, je cours jusqu’à perdre haleine. Le visage de la fille est gravé à jamais dans mon cœur d’enfant (que j’emporte encore parfois avec moi) – ne jamais craindre l’autre, ne jamais avoir peur des hommes.

À douze ans, observer mes modèles féminins se battre pour être personne heureuse et mère responsable, jeune fille modèle et femme libre. Je suis la lutte quotidienne et silencieuse de celles qui me construisent ; je suis leur guerre et leur fardeau.

Plus tard, des formes s’étendent – les tumeurs du genre. Mes épaules se courbent sous les regards nouveaux. On m’annonce une scoliose, je ne comprends que bien plus tard que la véritable maladie est l’appétit des inconnus qui n’ont jamais honte de dévoiler cette brillance carnivore au fond des yeux, qui l’exhibent tel un bijou octroyé par leurs pairs, leur éducation, leur tradition.

À seize ans, je décide de ne pas devenir femme. Je fonds et me coupe les cheveux. Je suis confondue avec un jeune homme maigre aux traits fins. Je marche dans la rue sans que l’on me remarque, je m’habille et parle en Gavroche. Je suis libre des autres et des yeux brillants.

Vingt-et-un ans, la Nature a repris ses droits. Je vis à côté de la Gare du Nord dans une maison bleue et mon corps de femme s’est encore réveillé. J’approche la question du corps et du genre sous un nouvel angle. Ici, tandis que je cache le mien de honte, d’autres l’affichent jour et nuit – néons pour unique soleil. Je marche devant les vitrines le matin et vois les passants dégager des gestes obscènes aux corps, et vois les autres femmes cracher sur le verre, et vois les autres pressés d’être de l’autre côté, et vois mon reflet sur le visage fatigué des prostituées de la Gare du Nord.

Vingt-deux ans, je me fais virer pour avoir refusé les avances d’un homme sous meth [méthamphétamine]. Il me dit qu’il a le droit, que ce n’est pas pour sa bière que le pourboire est si large. Je le repousse, il demande à ce que je parte. Ma boss comprend ses mots et éteint les miens de ce geste connu et maladie incurable des Hommes en majuscule – elle ignore.

Vingt-quatre ans, en traversant seule l’Eurasie, je vois des femmes se faire frapper en pleine rue, je vois une fille de mon âge se faire kidnapper, je vois des enfants être victimes du trafic humain, je vois des femmes pleurer, beaucoup de femmes pleurer – pas parce qu’elles racontent, mais parce qu’elles sont écoutées. Je descends dans les abîmes de l’âme humaine et la société patriarcale – tenue en laisse par la Tradition et le Status Quo et la Peur.

Vingt-cinq ans, je comprends de moins en moins le monde qui m’entoure. Je renonce à m’y conformer mais attise sans honte la colère qui s’est formée au cours des dernières années. Cette rage est l’unique arme contre la démence qui nous touchera tous et toutes à force d’ouvrir les yeux. Cette rage est une tempête enfantine – plus puissante donc que le sceau de la civilisations, que des règles décrétées par des inconnus ou les violences verbales de certains discours qui ignorent.

Enfin, j’accepte d’être femme, à condition d’être féministe. Je veux bien être femme, seulement si je peux être confiante sans être arrogante, si je peux avoir une grande gueule sans être hystérique, si je peux réagir comme un homme lorsqu’on attaque mon corps, mes mots et mes idées. Je veux bien être femme à condition qu’on enrage tous et toutes

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Par : Ethel Karskens, le 22.10.2017
Source
 : Confidence trouvé sur FaceBook
Reblogué par : Double Genre, le 06.11.2017 à 15:44

Une transition ordinaire

Le jour où la fille d’Edwige est devenue un garçon

Le jour où la fille d'Edwige est devenue un garçon
La famille Costa, Ambre, Edwidge, Cyril, Cyprien et Gwen (de gauche à droite) (Costa)

Récit d’une transition de genre pas dramatique dans une famille lambda.

Souvent, notre progressisme affiché s’arrête là où commence l’éducation de nos enfants. On va prôner la mixité sociale et tricher avec la carte scolaire. Ou sortir un classique « j’ai rien contre les homos… mais mon gosse, j’aimerais pas ». Chez les Costa, famille lambda de type gauche tranquille, on cultive cette belle valeur : la cohérence.

Alors, quand Gwen, 15 ans aujourd’hui et 13 à l’époque, a annoncé pendant l’été 2016 à sa famille qu’il n’était pas une fille, mais plutôt un garçon, il y a bien eu un flottement, mais de courte durée.

« On a laissé passer l’été. » En septembre, les parents ont réuni leur tribu dans le salon familial : Gwen, la grande sœur Ambre (19 ans aujourd’hui) et le petit frère Cyprien (13 ans). Au menu de la réunion : le changement de genre de l’enfant du milieu.

Désormais, Gaïa voulait qu’on l’appelle Gwen, diminutif masculin de son deuxième prénom Gwenaëlle (c’est lui qui a choisi), et être « genré » au masculin. C’était le début de la transition de cet adolescent, et de son accompagnement par sa famille dans ce processus.

De plus en plus de mineurs

Gwen, mineur identifié comme transgenre, n’est pas une rareté.

L’adolescence, moment où le corps se « genre », a toujours été une période charnière, de questionnement pour les personnes transgenres, mais « aujourd’hui, les jeunes trans vont être capables de mettre des mots beaucoup plus tôt sur ce qu’ils ressentent que les générations précédentes », souligne Max, cosecrétaire d’Outrans. La raison tient en un mot : internet.

Comme les mineurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’association, elle va bientôt proposer un accueil et des permanences spécifiques pour ce public.

« Les mineurs transgenres sont dépendants de leurs parents et des adultes en général, profs, médecins, etc. Et sont donc vulnérables parmi les vulnérables », souligne Max.

L’association propose déjà depuis cinq ans des permanences pour les proches, amis et familles, où on échange des stratégies, de l’info, et qui font aussi office de médiation.

« Ceux qui viennent chez nous peuvent tenir des propos douloureux pour leur enfant, mais au moins ils ont un désir d’accompagnement. Ce n’est pas le cas de toutes les familles », analyse Max.

Régulièrement, la transidentité de l’enfant ne passe pas du tout. Certains mineurs transgenres n’ont pas le droit de s’habiller comme ils le souhaitent, ou sont juste ignorés dans leur demande de transition. Ce qui peut mener à la rupture familiale. Ou à des tentatives de suicide, dramatiquement nombreuses chez les jeunes trans.

Mais il y a aussi des cas, et heureusement, où ça se passe bien, où « la transidentité n’est pas une source de bouleversement atroce ». Où « c’est pas toujours facile facile mais c’est pas non plus la fin du monde. »

Ensemble au sex-shop

Gwen me raconte son histoire dans le salon de la maison familiale de Roissy-en-Brie, en partageant le gâteau au yaourt du dimanche après-midi. Il a l’air posé, mature et bien dans sa peau. « Plus ça va, mieux ça va », résume-t-il avec philosophie. Même à l’école ? Oui, oui.

« Ça reste des lycéens donc ils vont critiquer ce qui n’est pas normal, mais rien de grave. »

Edwige, la mère de Gwen, qui prépare le concours d’institutrice, parsème la discussion d’infos générales sur la transidentité : elle tient clairement le rôle de documentaliste. Le père, Cyrille, qui est dans l’informatique, tempère et fait des blagues. Le reste de la famille nuance, précise ou charrie Gwen parfois.

(Famille Costa)

Aujourd’hui, Gwen a un « plutôt bon passing« , selon lui (cela veut dire que sa transformation est convaincante). Sa garde-robe est masculine jusqu’à ses lunettes : la précédente monture était trop « girly », mais il achète encore le bas chez les filles parce que « ça tombe mieux ».

Ses parents ont accompagné leur adolescent à chaque étape de ce processus et plus concrètement, dans les magasins.

Sa mère est même venue avec lui dans un sex-shop « bobo chic » du Marais pour acheter un « binder », une brassière qui compresse assez les seins pour les rendre invisibles sous les vêtements. Bon, ça coûte 60 euros en boutique alors les autres ont été achetés sur internet.

« J’étais surtout inquiète que ça lui abîme sa poitrine alors j’ai pris des renseignements avant de donner mon accord. Mais s’il est porté huit heures par jour, ça va », raconte Edwige.

Quand il est rentré au lycée, sa mère a appelé l’établissement pour les prévenir, anticiper les problèmes avec ses futurs camarades de classe, et leur demander si on pouvait inscrire Gwen sous sa nouvelle identité de genre et lui permettre d’être dispensé de certains sports.

Ses parents ont aussi bataillé pendant six mois pour obtenir un rendez-vous avec un psychiatre « transfriendly » – ils ont appris dans des forums et des articles que les équipes hospitalières dites « officielles » avaient mauvaise réputation. C’est d’autant plus long que les psychiatres qui prennent en charge les mineurs sont rares.

Portes qui claquent et bégaiements

Ici, on vous déculpabilise. La famille de Gwen est normale, mais pas parfaite. Il y a eu quelques heurts et pas mal de doutes.

D’abord, le déni a duré un moment. « On prenait sa souffrance au sérieux, mais on restait persuadés que c’était une phase. » Réaction classique.

Par exemple, Ambre, la plus grande, était beaucoup plus « garçon manqué » que Gwen vers 10 ans. « Je pensais que ces choses se voyaient dès l’enfance. Maintenant je sais que ce n’est pas comme ça que ça marche », confesse Edwige. Quand l’aînée a fêté ses 18 ans, sa mère a lancé à Gwen :

« Ta sœur aussi n’aimait pas être une fille, et regarde aujourd’hui elle voulait des bijoux en cadeau ! »

Après la première réunion de famille, le prénom « Gwen » n’a donc « tenu » que quelques jours. « Gaïa » est vite revenu sur les lèvres de tous. Quelques mois et une grosse dispute ado-parents plus tard, à base de portes qui claquent, les changements de prénom et de pronom ont été entérinés.

« Ils ont vu que ça me faisait souffrir, alors tout le monde a adopté mon nouveau prénom », résume Gwen.

La famille a de moins en moins « bégayé » entre il et elle. « C’est pour moi que ça a été le plus difficile, mais je suis fâché avec les prénoms, je peux sortir Gertrude de nulle part », explique le papa, blagueur.

Il y a encore quelques ratés chez la mère aussi.

« Quand je l’engueule, c’est Gaïa qui sort naturellement. C’est normal je pense. Pendant quatorze ans, c’était Gaïa. »

Problèmes d’ado

Ce qui a brouillé les pistes, c’est aussi l’adolescence difficile de Gwen, entre puberté précoce et souffrances psychologiques. Réglé à 9 ans, Gwen était en grande difficulté à l’orée de l’adolescence, au point de devoir arrêter l’école pendant six mois. Edwige raconte :

« On avait tendance à se dire que Gwen était juste mal dans sa peau. La psy nous disait que ça n’avait rien à voir, mais elle-même continuait à le genrer au féminin… »

Bref, la transidentité de Gwen a été noyée dans ses autres soucis. Et classée dans la liste des choses moins urgentes à gérer.

En réalité, Gwen commence très tôt à rejeter son corps de femme, vers 11 ans. Il n’est à l’aise que dans ses jeux sur internet, où il se dit garçon. A 12 ans, il se coupe les cheveux courts.

« En rencontrant des FtM [Female to male, les personnes qui passent de femme vers homme dans leur transition de genre, NDLR] par internet, je me suis dit : c’est ça en fait. »

Mais il n’en parle pas tout de suite. « La communication était très difficile, c’est un ado », résume son père. Ce n’est que deux ans plus tard, poussé par le psy, qu’il écrit sur un papier à ses parents « je ne suis pas une fille ». C’est une libération.

Quand ses problèmes mentaux se font moins lourds, Gwen décide de reprendre l’école. Il fait son coming-out trans en demandant à ses camarades et ses profs de l’appeler « il ». Bref, le jeune transgenre est devenu le moteur de sa transition. « Il a bien fallu qu’on avance, nous aussi », raconte Edwige.

« C’est comme un deuil »

Edwige a eu besoin de beaucoup lire sur la transidentité, mais aussi « d’agir pour que ça passe ». Car prendre conscience que sa fille de 14 ans est un garçon n’est pas si simple. Et pour elle, rien à voir avec l’ouverture d’esprit ou la transphobie.

Elle a juste l’impression « d’avoir perdu [sa] fille ». Elle le dit, mais pas trop trop fort. « C’est comme un deuil, en fait. » C’est arrivé au tournant de la rentrée 2016, et ça a duré quasiment six mois.

« J’adore les photos, j’en fais beaucoup. Et je n’arrivais pas à regarder les photos de Gwen quand il était fille. Quand je tombais accidentellement dessus, je m’effondrais. »

Au fond du trou, elle n’a plus vu ses amis pendant quatre mois.

Pendant un moment, les parents de Gwen se sont aussi demandé pourquoi, « qu’est-ce qu’on avait pu faire, qu’es-ce qui avait pu mener à ça », « mais ça ne sert à rien en fait, ce n’est pas productif », concèdent-ils.

Edwige en veut quand même, à demi-mot, aux associations de trans « qui minimisent la douleur des parents et des proches ». Elle se sent parfois incomprise aux permanences famille d’Outrans.

« Ils disent que c’est une projection genrée de notre enfant qui meurt, mais que notre enfant est toujours là. Je sais bien qu’il n’est pas mort, je ne suis pas idiote. Mais c’est comme de dire à un phobique de l’avion ‘t’es con, c’est sécurisé’, c’est un manque d’empathie totale ! »

Son mari ne l’a pas vécu comme ça :

« De façon générale, je fais étanche entre mes sentiments et mes enfants, pour pouvoir l’accompagner au mieux. Si je projette mes sentiments sur eux, c’est pas bon. »

Finalement, Edwige a trouvé une oreille attentive auprès des familles rencontrées à Outrans, mais aussi sur des forums, peu nombreux, de proches et de parents de transgenres.

« Je me suis rendu compte que je n’étais pas seule, ça m’a fait déculpabiliser. »

Et elle a pu faire de nouvelles photos avec un fils en plus.

Culture familiale

Aujourd’hui, la famille Costa fait bloc autour de Gwen et de sa transidentité. Ils veulent sortir du placard tous ensemble, parce qu’il n’y a rien à cacher, finalement – c’est pourquoi ils acceptent de témoigner sous leur vrai nom.

Aux proches et aux voisins, ils en parlent de façon décomplexée : « C’est la seule façon de casser l’ignorance et la transphobie », assène Edwige.

Ça soulève parfois quelques questions, mais la nouvelle a été acceptée par le cercle élargi, amis, grands-parents, etc. « Ça a confirmé le fait que nos proches étaient des gens ouverts. »

Edwige, elle, est devenue calée en « dysphorie de genre ». Elle utilise les bons codes ( « passing », FtM, MtF, « transition », « transgenre ») et connaît toutes les problématiques. Elle a même écrit une lettre à Emmanuel Macron pour demander une évolution de la législation au moment de la présidentielle.

« Après les troubles schizophréniques, ça te fait une fiche de plus », se marre Gwen.

« La transidentité est entrée dans nos mœurs », résume Cyrille. Et a soudé la famille. Cyprien, le petit dernier, me répète leur trait d’humour favori :

« Chez nous, on a la chance d’avoir un enfant de chaque sexe, du coup on est tous des préférés. »

Sont-ils inquiets pour les discriminations que Gwen devra subir ?  Réponse du papa, toujours pragmatique :

« Pas beaucoup, on sait qu’il saura se défendre. On est plus inquiets pour ses résultats scolaires en fait. »

Les préoccupations parentales se sont remises en place. La résilience joyeuse de la famille Costa est émouvante.

(Famille Costa)

Alice Maruani

Alice Maruani

Journaliste

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Publié parRue89 > Nos vies intimes
Publié le : 05 octobre 2017 à 16h00
Source : TempsReel.LeNouvelObs.com/rue89
Titre original : « Le jour où la fille d’Edwige est devenue un garçon »
Mise en page par : Lio de France.
Article republié par Double genre le : 07.10.2017

ça fait un mois que j’ose pas te le dire …

Lafayette

Une petite découverte, le chanteur Lafayette
interprète la chanson : « Les dessous féminins. »

Pour les « up to date », la version n° 2

Et pour les nostalgiques, la version n° 1

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Directed by : Jack
Chanson « Les Dessous Féminins », de : axel cosnefroy
Publié le : 30.05.2017
Pour Double Genre : Lio de France

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BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
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Trans, femme, robot : couple à trois ?

Martine Rothblatt figure de proue du transhumanisme
Martine Rothblatt figure de proue du transhumanismeDR

Elle a fait fortune deux fois. D’abord en tant qu’homme et, depuis 1994, comme femme. Mais au-delà de son salaire faramineux et de sa transformation, Martine Rothblatt est une figure de proue du transhumanisme qui promet une forme d’immortalité. Parlez-en à son épouse. Mieux, au robot de son épouse…

Dès l’enfance, Martin Rothblatt se sent différent. La faute, pense-t-il, à sa famille juive implantée dans un quartier totalement hispanique de la banlieue de San Diego. Il ne trouve pas sa place, passe sa vie dans les livres et la tête dans les nuages. Après des études de droit, il se passionne pour l’espace et les télécommunications. Au point de créer une société spécialisée dans l’exploitation des satellites et d’avoir une idée de génie : la radio terrestre de papa où l’on perd la fréquence à mesure que l’on s’éloigne de l’émetteur a vécu. Grâce aux satellites, une radio permanente est possible. Sirius entre en Bourse et met à l’abri du besoin Martin Rothblatt et ses deux enfants.

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Martin Rothblatt à 22 ans (en médaillon, à droite) et, aujourd’hui, Martine (au centre) avec sa fille Jenesis et sa femme Bina, en bas, sa représentation robotique, Bina48.© DR

Et sa femme Bina, la grande passion de sa vie, rencontrée en 1979. « C’est mon âme soeur », dit-il. Tant mieux, car il faut au moins ça pour ne pas broncher lorsque Martin lui annonce en 1994 qu’il veut… changer de sexe. « Je t’aime pour ton âme, lui répond-elle, pas pour ta peau. » Au cours du long processus très encadré comprenant visites chez un psychologue et traitement aux hormones, Martin(e) et sa femme apprennent que leur fille de 7 ans, Jenesis, est atteinte d’une maladie rare, l’hypertension artérielle pulmonaire, fatale dans les deux ans.

« Après notre mort, nous vivrons sous la forme d’êtres digitaux. C’est technologiquement inéluctable »

Le seul remède est un traitement très contraignant avec une pompe portative. Pas une solution pour Martine Rothblatt qui n’est pas du genre à faire les choses à moitié. Elle crée sa propre société pharmaceutique, United Therapeutics, engage le découvreur du seul traitement disponible et le met au travail pour trouver encore mieux. Au passage, Martine (désormais officiellement) se rédige un contrat alignant son salaire sur le prix de l’action. Introduite à 12 dollars, elle en vaut aujourd’hui 112, lui permettant de percevoir un salaire de 38 millions de dollars. De quoi assouvir sa passion, le transhumanisme : l’école de pensée affirmant que l’humanité devra son salut à son imbrication totale avec l’intelligence artificielle. « Notre corps disparaîtra, mais il n’y a aucune raison logique à ce qu’il en soit de même de notre personnalité que l’on pourra conserver sous forme digitale. Et, dans un futur proche, des programmes aussi faciles et accessibles qu’iTunes par exemple permettront de faire revivre une personne d’une autre façon. » Sous une forme unisexe, n’en doutons pas.

Avenir3

Bina48 (comme le visage du robot à l’effigie de sa femme, Bina, et 48 pour 48 « exaflops » à la seconde, la vitesse d’exécution de ce droïde) est une création de Terasem, le mouvement transhumaniste de Rothblatt visant à mettre en pratique sa théorie selon laquelle toute personne pourra être un jour réincarnée dans un monde artifi ciel. Conçu en 2010 et constamment amélioré par Hanson Robotics, Bina48 interagit avec son interlocuteur sur la base de centaines d’heures d’entretiens réalisés avec la vraie Bina, afi n de capturer numériquement sa personnalité à travers ses souvenirs, ses émotions, ses croyances (voir dialogue ci-dessous)… Elle est capable de reproduire 64 expressions du visage. La femme robot est l’avenir de l’homme. R.C.

Texte

COURTE BiOGRAPHiE de Martine Rothblatt

1954
Naissance à Chicago
1982
Epouse Bina
1990
Fonde Sirius, opérateur de communications par satellite
1994
Change de sexe
1995
Publie « L’apartheid des sexes »
2004
Lance son mouvement transhumaniste Terasem

§

ParRomain Clergeat
Publié le : 09.11.2014 à 15:06
Titre Original : « 
LE PDG LE MIEUX PAYÉ D’AMÉRIQUE – Martine Rothblatt, transgenre et transhumaniste. »
Source : Paris Match.com
Edité et publié par : Lio de France sur DG

Le Sexe Neutre existe t-il ?

Le «troisième sexe» existe-t-il ? Saisie par un sexagénaire intersexe, la justice va devoir trancher© Jonathan Drake Source: Reuters

Le «troisième sexe» existe-t-il ? Saisie par un sexagénaire intersexe, la justice va devoir trancher

La Cour de cassation doit trancher face au cas de Jean-Pierre, un sexagénaire né «sans pénis ni vagin» et qui souhaite faire figurer la mention «sexe neutre» sur son état civil.

Devant la Cour de cassation, Bertrand Périer, l’avocat de Jean-Pierre, psychothérapeute de 65 ans né «sans pénis ni vagin», n’a pas mâché ses mots le 21 mars : «Jean-Pierre n’est ni homme ni femme. Il ne se sent ni homme ni femme. Il ne peut devenir ni homme ni femme. Et il ne veut devenir ni homme ni femme.»

L’avocat a en outre affirmé : «[La] demande de rectification [de l’état civil] remet en cause le principe de la binarité, c’est-à-dire la limitation du sexe à deux : homme ou femme.». Dénonçant «la binarité» comme «artifice» et «construction intellectuelle», il a encore expliqué : «La nature n’est pas binaire. Je ne vois pas pourquoi, là où la nature n’est pas binaire, le droit le serait.»

De son côté, l’avocat général Philippe Ingall-Montagner a demandé le rejet du pourvoi en cassation en expliquant que la «dualité sexuelle, bien que ne faisant pas l’objet d’une définition légale spécifique, fait bien l’objet d’une prise en compte juridique généralisée».

Pour le magistrat, il y a «une position de la loi» sur ce sujet, «parce que c’est un état de fait, un état de nature». «Il y aurait trop d’incertitudes à faire autrement. Créer une nouvelle catégorie de personne, c’est quelque chose qui excède l’office du juge», a-t-il encore ajouté, précisant qu’une question «aussi fondamentale» ne pouvait être tranchée que par le législateur.

Marié et père d’un enfant adopté avec sa femme, «Jean-Pierre» souhaite que la mention «sexe neutre» figure sur son état civil. Il conteste devant la Cour de cassation une décision de mars 2016 de la Cour d’appel d’Orléans qui avait cassé un autre jugement rendu en octobre 2015 par le Tribunal de grande instance de Tours et qui donnait raison au sexagénaire.

La Cour de cassation doit rendre son arrêt le 4 mai. Plusieurs pays dont l’Allemagne ou l’Australie ont déjà reconnu un troisième sexe ou genre, encore appelé sexe neutre ou intersexe.

§

Par : Journaliste de RT.com
Publié le : 24 mars 2017 | 14:50
Titre original : « Le «troisième sexe» existe-t-il ? Saisie par un sexagénaire intersexe, la justice va devoir trancher »
Source : RT.com
Mise en page et publication : Lio de France / Double Genre

Lire aussi : «Les garçons ont des pénis, les filles des vagins» : un bus met Madrid en émoi
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Ingénierie sociale et piratage du cerveau

L’ingénierie sociale ou comment pirater un cerveau ?

« Neuro-esclaves », le livre de Marco Della Luna et Paolo Cioni, pose tout au long de ses pages la question centrale de l’ingénierie sociale : comment pirater un cerveau ?

Comment prendre le contrôle à distance d’un sujet pour, au choix, le réduire en esclavage, le détruire ou, au minimum, modifier son comportement ?

Le cerveau a deux origines : génétique et épi-génétique. On peut donc pirater un cerveau en piratant le donné génétique, ou en piratant le construit épi-génétique. Le substrat génétique est donné par la naissance, par héritage génétique. L’épi-génétique, quant à lui, se construit dans la relation avec l’environnement, notamment socioculturel.

En introduction à l’exposé de Paolo Cioni, et en écho à l’extrait de son livre cité en exergue, je vais me concentrer sur ce piratage de l’épi-génétique du cerveau, en particulier dans ses aspects socioculturels, psychologiques et langagiers. Piratage et programmation cognitive

L’ingénierie sociale consiste à pirater l’humain. L’objet de notre étude consiste plus précisément à pirater le psychisme humain, donc pirater le cerveau, ce que nous appelons du neuro-piratage (sur le modèle du neuro-esclavage).

Les implants sont ici cognitifs, ce sont des « conditionnements ». Il y a deux grands types de conditionnements, au sens de Pavlov et au sens de Skinner, mais qui tous deux se modélisent par la formule informatique IFTTT : « If this, then that », « Si ceci, alors cela ». Cet algorithme élémentaire est la racine de toute formule de conditionnement et de tout programme comportemental, qui associe un stimulus déclencheur (trigger) avec une instruction comportementale (action).

Vu sous cet angle behaviouriste, le psychisme humain ne se distingue pas substantiellement d’une machine : les deux sont composés de variables et de constantes qui échangent de l’information avec leur environnement. Le neuro-piratage du cerveau consistera à isoler les constantes, c’est-à-dire les programmes, les routines, les algorithmes, les structures, les « traditions » en quelque sorte, pour, au choix, les observer simplement (vol de données), ou les réécrire (piratage d’influence), ou encore pour les détruire (attaque en règle).

A. Les deux étapes du neuro-piratage épi-génétique : le hameçonnage et le conflit triangulé

Pirater un cerveau en passant par son logiciel épi-génétique, son environnement sémantique et socioculturel, se fait en deux temps :

1) Le hameçonnage : invisibilité et impunité qui permet de contourner les mécanismes de défense pour s’introduire dans la machine furtivement ; Pour que l’on puisse parler de piratage, il faut nécessairement que le piraté en reste inconscient.

Si le piraté est conscient du piratage, ce n’est plus un piratage, par définition. Pendant l’opération d’intrusion et de viol furtif, le pirate doit donc reproduire au minimum les apparences d’un fonctionnement normal des choses en produisant de l’indifférence à son égard ; et dans l’idéal, il doit même faire désirer au cerveau le processus en cours de son propre piratage en produisant de la confiance à son égard (fabrique du consentement par l’utilisation des mécanismes du syndrome de Stockholm). Le poisson hameçonné n’a perçu que l’asticot, pas le crochet qui va le tuer, ni le pêcheur sur la rive qui va le manger.

À l’origine, la cybernétique a été créée pendant la Deuxième Guerre mondiale par Norbert Wiener pour effectuer des calculs de balistique militaire, dont le but était de réduire la rétroaction négative, autrement dit le contrecoup et le choc en retour dans les canons et les avions qui tiraient des projectiles. Cela s’appelle le shock-testing, ou test de choc.

Transposer ces calculs de balistique militaire dans une balistique sociale permet de réduire et, si possible, de supprimer toute rétroaction négative aux impacts provoqués, tout contrecoup et tout choc en retour aux destructions que j’inflige dans la société. C’est le calcul quasi mathématique de la prise de pouvoir.

En effet, qui que je sois, où que je sois, quoi que je fasse, s’il n’y a pas de choc en retour à ce que je fais, cela veut dire que je suis en position de pouvoir. L’absence de choc en retour porte aussi un autre nom : l’impunité. Pour atteindre l’impunité, il faut devenir invisible. Devenir invisible équivaut le plus souvent à passer inaperçu, donc « se cacher dans la lumière », selon la formule maçonnique.

L’ingénierie sociale, en tant qu’art de la modification d’autrui à son insu, pourrait à bien des égards être décrite comme la version laïcisée des doctrines hermétiques et ésotériques de manipulation de masse. Historiquement, la franc-maçonnerie est la première doctrine unifiée de l’influence subliminale de masse, justiciable dans les termes d’un « grand œuvre » de constructivisme social, donc d’ingénierie sociale.

Le triangle de Karpman, ou comment devenir une victime ?   Comment devenir invisible ? Comment passer inaperçu ? Comment se « cacher dans la lumière », c’est-à-dire comment atteindre l’impunité en toutes circonstances, donc comment prendre le pouvoir et exercer une emprise totale sur autrui ?

Premier élément de réponse : inhiber chez autrui tout esprit critique contre soi, inhiber toute suspicion, toute méfiance et toute surveillance. Comment ? En éveillant la confiance ou l’indifférence. Comment ?

En se faisant passer pour une victime, de sorte à inhiber tout procès d’intention à son égard. Pour en finir avec les chocs en retour, rien de tel que de se faire passer pour une victime, un être en position de faiblesse, donc incapable de faire du mal, de commettre une violence, une violation, un viol.

Dans cette perspective, l’implémentation de la figure d’Analyse transactionnelle appelée « triangle de Karpman », dite aussi « triangle dramatique » (Stephen Karpman, 1968) est l’une des plus connues. Le triangle dramatique de Karpman consiste à réduire le discours politique à trois places : le bourreau, la victime et le sauveur.

Si le neuro-pirate ne parvient pas à susciter l’indifférence simple, il doit donc impérativement susciter la confiance en occupant la place de la victime ou du sauveur.

  Quand le statut de victime ou de sauveur est acquis par l’un des acteurs de la situation, conduisant à ce que les autres acteurs ne se méfient plus de lui, la victime ou le sauveur peut alors commencer à détruire les autres furtivement, sans même que ces derniers ne soient en état de comprendre ce qui se passe exactement. Un conflit triangulé, dont la structure est un duel entre deux acteurs supervisé et orchestré par un troisième acteur, donc dont le travail consiste à lancer puis entretenir le conflit depuis sa position située hors du faisceau de l’attention.

2) Puis, si l’on est un black hat, réécrire le code pour faire dysfonctionner la machine, provoquer un « bug » C’est la deuxième phase du piratage, qui consiste à inoculer dans les cerveaux un virus mortel « séparatiste » en introduisant des contradictions internes dans le système cible jusqu’à provoquer la rupture des parties en présence.

Une fois que l’on a gagné l’indifférence ou la confiance et que l’on s’est introduit dans la machine furtivement, ce qui est la première étape dite du hameçonnage, on peut passer à la deuxième étape : le bidouillage du code source pour faire boguer la machine. Autrement dit, la reconfiguration du système de représentations intériorisé par le cerveau pour le « cramer » comme un disque dur.

Comment fonctionne et dysfonctionne le cerveau ? Pour savoir comment faire dysfonctionner le cerveau, il faut déjà connaître son mode de fonctionnement normal. Les sciences cognitives montrent que le cerveau fonctionne normalement par héritage mimétique de stéréotypes ; autrement dit, le cerveau fonctionne par :

a) hiérarchisation : Pour le cerveau, penser c’est toujours trier, classer, distinguer, différencier, sélectionner, discriminer. Tout ne se vaut pas. Certaines choses sont supérieures à d’autres, d’autres choses ne sont pas permises et d’autres encore ne sont pas possibles. Il existe des « limites », objectives et subjectives.

Prétendre le contraire, que tout se vaut, que tout est permis ou que tout est possible, qu’il n’y a pas de limites, revient à empêcher le fonctionnement normal du cerveau, ce qui peut parfaitement relever d’une stratégie intentionnelle de guerre cognitive, psychologique et culturelle.

b) imitation : Le fonctionnement mimétique du cerveau possède un fondement cérébral : les neurones miroirs. Les neurones miroirs impliquent que les informations nécessaires à ma survie dans le monde me viennent en priorité de l’observation des autres sujets en lesquels j’ai confiance, avant même de venir de l’observation du monde objectif lui-même. C’est ce qui s’appelle l’apprentissage.

Mon cerveau ne calcule pas directement son rapport à l’environnement, il passe d’abord par les résultats que les autres cerveaux lui transmettent. Pour des raisons de synchronisation et d’organisation sociale, le cerveau voit comme voient les autres cerveaux, et non comme les faits se présentent par eux-mêmes.

L’étude des neurones miroirs a montré que le cerveau apprenait les informations nécessaires à son adaptation environnementale par imitation d’un pair, ce qui suppose déjà que ce dernier en sache plus, et surtout soit reconnu comme tel et soit pris comme référence, exemple à suivre, modèle à copier, bref comme un aîné et un support d’appariement et d’imitation stéréotypée.

c) modélisation : Le cerveau appréhende son environnement au moyen de stéréotypes. « Stéréotype » est un autre mot pour représentation, modélisation, théorie, schéma. Or, la représentation n’est jamais équivalente au réel qu’elle représente. Le réel (le territoire) est composé de nuances infinies. Mais le cerveau n’est pas équipé pour traiter l’infini en soi, pas plus que des nuances infinies. Il ne les voit pas, tout simplement.

De plus, traiter l’infini est par définition une quête sans fin car les nuances et la complexité sont fractales, on les retrouve à toutes les échelles d’observation comme des poupées russes emboîtées. À un moment, si l’on veut simplement agir, il faut donc s’arrêter sur une portion de réel et sur une version provisoire de sa représentation : ce que l’on appelle une théorie.

Une théorie est toujours approximative, hypothétique. Le cerveau étant incapable de traiter le réel et ses nuances infinies directement, il doit donc nécessairement passer par des représentations schématiques, des modélisations, des théories, des stéréotypes simplificateurs qui ne retiennent que les grandes lignes.

On peut donc parler du rôle positif des stéréotypes, y compris des stéréotypes de Genres, dans la psychogenèse, et même de leur rôle incontournable. Et il est impossible de s’affranchir de ce mode de fonctionnement, au risque d’handicaper son fonctionnement normal. Chercher à empêcher l’une de ces trois activités, c’est chercher à empêcher le fonctionnement normal du cerveau.

Pour faire boguer le cerveau méthodiquement dans le cadre d’un conflit triangulé, il faut donc lui injecter un virus anti-mimétique, anti-hiérarchisation et anti-stéréotypes. Ce handicap provoqué est très exactement le but du neuro-piratage et de l’ingénierie sociale négative (IS-). La transmission pédagogique qui assure la continuité socioculturelle et le continuum de tout groupe organisé repose sur l’imitation hiérarchisée de stéréotypes, c’est-à-dire sur la définition et la communication de normes.

Sans normes, sans langage commun, un groupe explose. Pour désorganiser un groupe et le détruire à terme, il faut donc briser son continuum en brisant sa capacité à l’imitation hiérarchisée de stéréotypes et à la communication de normes. Ces contraintes structurelles du système nerveux central font que l’égalitarisme, c’est-à-dire l’interdiction de hiérarchiser les valeurs et les êtres en fonction de stéréotypes, aboutit à plonger le cerveau dans un état d’incapacité au mimétisme, à l’apprentissage et à la socialisation normative.

B. L’idéologie de la confusion des genre

L’idéologie de la confusion des Genres, impliquant la confusion des générations, qui cherche à empêcher, voire interdire l’imitation hiérarchisée de stéréotypes fondateurs pour l’identité et qui rabat tout sur le choix individuel, est le virus mental prototypique à injecter au cerveau pour le faire dysfonctionner.

Le fait que le cerveau ait une origine génétique mais aussi une origine épi-génétique a servi de prétexte au constructivisme de la confusion des Genres pour affirmer que l’on pouvait s’abstraire totalement de l’origine génétique dans la construction épi-génétique de l’identité de Genre. Les femmes et les hommes ne sont pas des anges, des esprits purs, mais des créatures incarnées avec des corps génétiquement différents.

Notre identité socioculturelle, dont l’identité de Genre fait effectivement partie, est une représentation du corps, donc un rapport au corps et à notre héritage génétique. Cette identité de Genre, soit la représentation du sexe, est donc construite par indexation sur la différence anatomique d’origine génétique, et élaborée au travers du rapport différent à l’environnement et à autrui

L’identité de Genre est donc effectivement une représentation construite, mais depuis un socle réel malgré tout, celui de la différence génétique hétérosexuelle, qui implique l’hétéro-normativité, sauf à produire des effets de déréalisation psychotique. Quand un homme croit être une femme ou l’inverse, il s’agit au minimum d’un syndrome psychotique.

Le premier système de représentation du cerveau est donc non seulement sexué mais encore hétéro-normé. L’hétéro-normativité est la source de toute norme, c’est la norme des normes, la méta-norme. L’absence de normes ne présente pas de problème tant qu’elle reste minoritaire et exceptionnelle, confinée dans une sphère artistique par exemple, car elle bénéficie de l’immersion dans l’hétéro-normativité majoritaire ambiante pour se re-stabiliser. En revanche, l’absence de normes est criminelle dès lors qu’elle prétend à devenir la norme.

L’absence de normes, qui signifie aussi absence de loi, rend la communication impossible, rend donc la vie en société impossible. Pirater l’Œdipe, l’hétéro-normativité, la loi fondatrice, la norme des normes, c’est donc pirater le code source hétéro-normé du cerveau qui est à l’origine de toute forme de structure psychosociale différenciée, de dialectique, d’intersubjectivité, de compétence linguistique, culturelle, civilisationnelle. Pirater l’Œdipe, c’est pirater le code racine du patrimoine épi-génétique de l’espèce humaine toute entière, c’est pirater la réalité humaine.

Éric Fassin, sociologue : « Ce qui est en cause, c’est l’hétérosexualité en tant que norme. Il nous faut essayer de penser un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale. » Ruwen Ogien, directeur de recherches au CNRS : « Loin de s’achever aujourd’hui, les politiques minoritaires ouvrent une brèche dans laquelle il importe de s’engouffrer pour repenser l’ordre sexuel et social. »

La lutte contre les stéréotypes de Genres vise donc à produire de la psychose, du flou identitaire psychotique, par l’orchestration d’un conflit triangulé hétérophobe. Depuis les mandats de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur, avec l’invention du délit d’« homophobie » en 2004, puis à l’Élysée quand son ministre Luc Chatel introduisit en 2011 la théorie du Genre dans l’éducation nationale ou quand furent organisés en 2009 et 2010 des colloques contre la « transphobie » à l’Assemblée nationale avec la participation de membres des lobbies les plus puissants, nous voyons se mettre en place un conflit triangulé généralisé, avec les hétérosexuels en position de bourreaux, et les non-hétérosexuels simultanément victimes et sauveurs.

Pirater le cerveau pour lui inoculer le virus anti-normatif de la confusion des Genres fait entrer l’humanité dans l’ère du capitalisme intégral, radicalisé jusqu’à la location du ventre des femmes, ce qui donne accès au pilotage scientifique de la guerre de tous contre tous. Ainsi l’on gouverne par le chaos, on organise l’anomie, la psychose sociale, la démolition contrôlée du psychisme et de la société, on effrite la réalité, on liquide même toute forme de réalité en rendant impossible de se constituer une stabilité cognitive et psychosociale quelconque. On fabrique ainsi des neuro-esclaves.

§

Par : L’équipe Macro Editions | Actualités et Conspirations
Publié le : 2017
Titre original : « L’ingénierie sociale ou comment pirater un cerveau ? »
Source 1 : macroeditions.com
Source 2 : maQiavel pour agoravox TV
Source 3 : « Neuro-esclaves » de Marco Della Luna et Paolo Cioni (livre)
Mise en page et édition : Lio de France / Double genre.

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La femme parfaite est-elle une connasse ?

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Moi qui étais gonflée à bloc et motivée comme jamais pour tenir mes bonnes résolutions pour cette nouvelle année, honnêtement, on peut dire que c’est raté !

Pendant de longs mois je passais le plus clair de mon temps à enchaîner les livres, et récemment, j’ai perdu la main. Je voulais donc me rattraper en janvier, et pour commencer en beauté, j’ai pris un bouquin de mon énorme pile complètement au hasard et je suis allée m’installer dans un coin. Ce n’était ni le plus épais, ni le plus court, mais j’ai finalement compris qu’il s’agissait d’une très belle découverte et d’une petite pépite. Pour celles et ceux que ça intéresse, je vous ai fait mon compte-rendu juste ici. Je l’ai fini en quelques heures seulement, à une semaine même pas de la publication de l’article dont je vous ai parlé au début, censé me rebooster.

Trois jours après j’en ai débuté un second. Malheureusement, j’ai fait tomber mon marque-pages et j’ai instantanément perdu tout mon courage pour retrouver la page. Suite à cette absence de motivation, j’ai opté pour un plan B : mon challenge séries. Et dans ce cas précis, on peut dire que ça va. J’ai attaqué ce défi le 13 de ce mois et j’en suis déjà à cinq séries vues et finies, quasiment six. Hallucinant. J’ai décidé de faire une courte pause et j’en profite pour me rattraper sur mon autre objectif, la lecture.

Aujourd’hui, donc, je vais vous présenter une sorte de guide, le premier tome de « la femme parfaite est une connasse » !

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RésuméCe livre est le guide pour toutes les femmes imparfaites (il peut également être lu par les hommes qui auraient envie de combler certaines lacunes..).

Vous y découvrirez notamment des théories comme la jurisprudence de la frange, la théorie du pot de cacahuètes, ou encore le concept universel du « foutu pour foutu ». Mais vous apprendrez aussi comment garder sa dignité quand on est complètement bourrée, comment réagir devant un bébé laid, ou les questions qu’il ne faut pas poser à un homme si on ne veut pas entendre les réponses.

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Mon avisC’est quand il a vu mes yeux de chat botté dans le rayon lecture que mon boyfriend s’est résolu à m’offrir ce petit livre, il y a un moment déjà.

En rentrant à son appartement, j’ai filé au fond du lit pour le lire et le dévorer d’une traite. Je me souviens avoir beaucoup apprécié la mise en page, je me souviens également avoir ri. Et en l’apercevant au fond du placard tout à l’heure (le livre pas mon mec, vous suivez ?) j’ai décidé de le reprendre et de recommencer ma lecture. C’est rapide, léger, sympathique, drôle et frais. Sur ces quelques 160 pages, on pourra reconnaître tantôt nos copines, tantôt ces femmes que l’on ne supporte pas, et tantôt.. nous-même.

Eh oui, parfois vous réaliserez que c’est peut-être vous, la connasse ! Attention, celle dont parle ce bouquin n’est pas la nana détestable que l’on a envie de frapper à coups de pelle entre les deux yeux (quoique). Il s’agit simplement d’une personne en laquelle tout le monde et n’importe qui peut se reconnaître. C’est un livre qui n’est pas à prendre au sérieux, loin de là, mais l’avoir en sa possession permet de passer un moment calme et tranquille. Pour certains ce sera juste un bouquin rempli de clichés exagérés et énervants, pour d’autres comme moi ce sera l’occasion d’avoir une lecture changeante et différente par rapport à d’habitude. À lire si vous êtes intrigués !

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Voilà, cet article est à présent terminé. Pour celles et ceux qui ont déjà eu l’occasion de se plonger dans ce petit livre, n’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en avez pensé. Belle journée !

Talons hauts, armes fatales des femmes

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Recent studies have shown that the United States, when people correct upright posture
People will be more confident – Emotion also happy – And you naturally need to wear high heels to keep upright posture – Select dew instep high heels – Visually can make your feet and legs are joined together – More upright – Confident doubled – Sexy doubled

Des études récentes ont montré qu’aux États-Unis, lorsque les gens redresse leur position, ils sont plus confiants [et éprouvent aussi une] émotion de bonheur. Vous devez naturellement porter des hauts talons pour garder une position droite.
[photo] : choisissez ces escarpins roses à hauts talons ❤ Visuellement [cela] peut faire vos pieds et jambes [comme si] elles étaient jointes ensembles – [Ici, tout est] plus droit ; la confiance [en est] (re)doublée ; [et le côté] Sexy ? doublé [aussi.]

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Ancient Chinese men are obsessed with « lotus feet » – They really love their feet it ?
It is not, but bound feet women who have a weak gesture ; It allows them to get the feeling of being relied. Similarly high heels make women pain while more delicate wear open-toed high heels. Let the weak and suffering mixed charm to do in front of people. Now let your sexy to be added.

Les hommes de la Chine ancienne sont hantés par les « pieds de lotus ». Aiment-ils vraiment les pieds ainsi ? Certes non, mais les femmes ont [souvent] les pieds retenus, [ce] qui [leur] procure une attitude de faiblesse [et] un sentiment d’être faible. De la même façon [le port] des hauts talons cause des souffrances aux femmes, tandis que leurs vêtements délicats, avec des hauts talons ouverts en bout de pied (peep-toe), laisse leur charme mixte [fait de] faiblesse et souffrance opérer publiquement. [Dès] maintenant, laissez votre [côté] sexy être augmenté.

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Men really contradictory that hope that women rely on their own weak. We expect to conquer the powerful queen to satisfy their desire to conquer. Woman wearing high heels will become more « high », not physical high but on the high-profile.

Les hommes sont vraiment contradictoire, dans leur espoir que les femmes comptent [sur] leur propre faiblesse. Nous qui attendons de conquérir une puissante reine pour satisfaire leur désir de conquête. La femme portant de hauts talons deviendra plus « haute », non haute physiquement, mais sera très en vue.

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But you can not be too high a heel.
– High heels : More than a gesture is not high, Not even the attitude.
If your height less than 170, be sure to wear hold large 10 cm high-heeled.
– For Asian woman 165-170 of woman is best to wear 7-9 cm high heels.
– And it is tall woman : you can also try to control 11 cm high heels.
Man can conquer this woman.There will not be even better than the thrill of drugs. How can it not sexy ?

Mais vous ne devez pas avoir un trop haut talon !
– Hauts talons : plus qu’une posture, ce n’est pas haut, ni même l’attitude. (???)
Si votre hauteur [est de] moins de 170 cm, assurez-vous de porter d’importants talons hauts de 10 cm.
– Pour la femme asiatique de 165cm-170cm, il est mieux de porter des talons de 7 à 9 cm de haut.
– Et pour la grande femme : vous pouvez aussi essayer de maitriser des talons de 11 cm de haut.
L’homme voudra conquérir cette femme ; c’est encore meilleur que le frisson d’une extase chimique. Comment cela peut-il ne pas être sexy ?

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Par / by : Carolie Tang
Publié le : 29.06.2016 à 01:30
titre original : High heels are sexy weapon woman
Source : Site de Carolie Tang
Traduction et mise en page : Lio de France (Ce texte en anglais, puis traduit par moi-même en français,  doit certainement avoir une version originale en chinois :  d’où les approximations.)
Dernière mise à jour par D.G. : 14.03.2019

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Trans, notre tort est-il d’exister ?

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En introduction à ce sujet, voici une vidéo de l’émission d’InfraRouge qui donner la parole à des hommes et des femmes transgenres, victimes de transphobie, afin de recueillir leurs témoignages et bousculer nos a priori : c’est : « Trans, c’est mon genre. »

§

Commentaires des internautes et de Lio de France

Lamatriss  1. Lamatriss (il y a 3 mois)

C’est bien de donner la parole aux personnes trans, la transphobie est un fléau et il est plus qu’essentiel d’ouvrir le débat.

2. Taline Imaginarium (il y a 2 mois)

@Lamatrisse : Je trouve pas qu’il y est de débat à ouvrir …ce sont des gens …comme les autres et qui devraient avoir exactement les mêmes droits que les autres, sans que la justice ne vienne fourrer son nez dans les cuisses de la populace  …

Little Potatoes  4. Little Potatoes (il y a 3 mois)
Il est magnifique ce reportage. J’ai été touchée par ces témoignages. Une tolérance incroyable de celle qui accepte que ses filles ne la voient plus, si ça les aide à faire le deuil de leur père ; ou de celle qui voit son homme devenir femme… Du père qui soutient pendant la transition aussi ! J’ai aimé le principe du filtre à con, c’est vrai que ça doit faire du ménage !! Et dans tout les cas, un vrai courage parce que ça ressemble vraiment au parcours du combattant !

Eithne dé danann  5. Eithne dé danann (il y a 2 mois)
Je trouve les trans tellement incroyables, je suis admirative…

Shékiinä  9. Shékiinä (il y a 2 mois)
PS : Morgan est trop beau ! il a des yeux magnifiques et une belle voix.

Caribay Rynkiewicz-Pasquini  10. Caribay Rynkiewicz-Pasquini (il y a 3 mois)

Je ne comprends pas le personnel médical qui fait des commentaires…. Je ne suis pas trans ni quoique se soit mais j’ai eu des jugements sur la prise d’une pilule du lendemain… Des regards pleins de mépris… Je ne dis pas que c’est vraiment pareil mais ça reste intolérable dans tout les cas !

Johanna Lopez  11. Johanna Lopez (il y a 1 mois)
C’est pareil, c’est de l’intolérance.

Shékiinä  12. Shékiinä (il y a 2 mois)
J’admire les trans, ils assument leur différence. J’aime les gens qui s’assument et qui s’en foutent du qu’en dira-t-on. Dans le futur, j’espère qu’on ne mettra plus les gens dans des cases, les êtres humains sont beaucoup trop complexes pour qu’on puisse les ranger dans des cases, une personne peut être une chose et son contraire (et je sais de quoi je parle).

amelia giuliani  13. amelia giuliani (il y a 3 mois)
Piouf !!! respect, je ne peux pas imaginer cette souffrance, ces personnes sont pleines de dignité et de pudeur , et j’ai eu le privilège de voir une histoire d’amour merveilleuse avec Marie et sa compagne …et finalement la vie est dure pour tous, mais je ne peux pas m’empêcher d’envier cet amour.

MA MAMA  14. MA MAMA (il y a 3 mois)
CE REPORTAGE CONFOND LES TRANSGENRES HERMAPHODITE ET LES TRANSEXUELS POURQUOI ? ce n’est pas la même chose et votre confusion va affecter la vie des gens, un transgenre, c’est un hermaphodite ; ils naissent avec des caractéristiques des deux sexes , ca n’a rien a voir avec les transsexuel qui eux ont problème psychologique.
Lio de France : je crois bien qu’il n’a rien compris au film, et  devrait consulter les articles de ce blog.

NB Transler 15. NB Transler (il y a 3 semaines)
Alors déjà, pour les êtres humains on dit « intersexe » (car hermaphrodite c’est pour les animaux) , et une personne transgenre n’est pas intersexe ;  ça n’a rien avoir (revois la définition de transgenre : personne dont le genre est différent de celui qu’on lui a assigné à la naissance ) ..Transexuel(le) est un terme péjoratif, car ça ramène directement au sexe (notre sexe ne regarde personne), on préfère le terme transgenre, qu’on soit opéré(e) ou pas, car ça parle de genre et c’est ce qui est correct ; peut importe notre sexe, ça ne définit pas notre genre. Les personnes trans n’ont pas de problème psychologique. Si on a des problèmes avec nous-même, c’est parce que vous venez nous faire ch…, nous juger … etc et non pas sur le fait d’être trans en soi .

Showclax  16. Showclax (il y a 5 jours)
Sundown oui, lol comme tu dis, il a voulu faire sont connaisseur, mais mdr 😂

Johanna Lopez  17. Johanna Lopez (il y a 1 mois)
Même si on est pas d’accord, même si on aime pas ça , comment est-il possible d’en arriver à une telle haine ? Comment peut-on dire à un être humain ce genre d’atrocité ? Ceci n’est pas de la transphobie, mais de la haine, et ceci est extrêmement dangereux, ces individus sont emplis de haine et de frustration.

Mari aa  18. Mari aa (il y a 2 mois)
Chacun d’entre eux ont un manque, un mal-être intérieur qu’il essayent de combler par le changement de sexe. Les juger n’arrange rien ; ils ont besoin d’aide. Sachez que leurs transitions ne leurs donnent pas le bonheur qu’ils recherchent, car ils ont des traces de leur ancienne vie. Le vide qui essayent de combler par la transition ne peut être comblé que par Jésus Christ. La transition peut redonner le sourire, mais Jésus Christ redonne le bonheur, le bien-être. Il suffit seulement de déclarer : « Jésus révèle toi à moi. »

Little Panda  20. Little Panda (il y a 1 semaine)
Je suis une femme cis avec un style très masculin, autant sur l’allure que le comportement et même en ne voulant pas changer de sexe (je suis hétéro et bien avec mon corps de femme) l’état et l’administration remet en cause mon genre de naissance, quand je prend des rendez-vous on m’appelle « Madame » et dès lors que je me lève, c’est « Oh pardon monsieur, il doit y avoir une erreur sur nos papiers » j’ai beau dire et redire que non je suis bel et bien une femme depuis le début de ma vie les gens ne me croient pas, ou insinuent entre eux de manière pas du tout discrète « Ah bah ! c’est une lesbienne » ou encore « Elle pourrait faire un effort pour qu’on voient que c’est une fille. » Les gens ont une vision très limité, rien que dans les magasins je m’habille très souvent au rayon « Homme », mais ça ne veux pas dire que j’en suis un ; ce ne sont que des bouts de tissus, ça ne définit rien à mes yeux , c’est une autre forme de discrimination du genre, où dès lors que je ne ressemble pas au « portait-robot » d’une femme, je ne peux pas être considéré(e) comme telle. J’ai aussi un ami qui lui est en parcours FTM [Female To Male] et qui rencontre les mêmes problèmes que les personnes dans la vidéo ; on l’appelle Madame malgré le physique qui ne laisse aucun doute comparer au mien (je ressemble quand même à une fille, ce qui est normal) sauf que pour lui, les gens prennent presque un plaisir sadique à lui rappeler qu’il n’a pas le droit (pour eux du moins) d’être celui qu’il veux. Et c’est là que je blâme la France ; si une personne vous dit « Non ! c’est Monsieur » ou « Non ! c’est Madame » n’insistez pas, on sait qui on est, on sait mieux que vous. Une femme peut avoir un pénis et un homme peut avoir un vagin ! Le sexe n’a rien a voir avec ce que l’on est « mentalement », si je puis dire. C’est assez démonstratif du manque d’ouverture d’esprit français.

Thierry carlou  21. Thierry carlou (il y a 1 mois)
Magnifique reportage, il en faut du courage !

Les vainqueurs écrivent l'Histoire  22. Les vainqueurs écrivent l’Histoire (il y a 2 semaines)
ignoble propagande !

sarah leblanc  23. sarah leblanc (il y a 2 mois)
Pfff ! les psys, ce sont eux qui te foute la déprime et qui t’empêchent de vivre. GROSSES M…. de BLOUSES BLANCHES !

Antonio Gomes  24. Antonio Gomes (il y a 1 semaine)

Que de bonnes personnes, sensibles et intelligentes. Ils méritent bien d’être heureux.

Man hattan  25. Man hattan (il y a 3 semaines)
Je savais pas que les gens pouvaient être aussi mauvais et sans cœur !! respect à ces personnes pour leur courage.

sarah leblanc  26. sarah leblanc (il y a 1 mois)
Hey, Vikken ! au secours, aide moi !

On voit le mal être, et le réduire à une simple question d’etre un homme ou une femme est juste hallucinant. La féminité ou la masculinité est un don qu’offre la nature. Vous pouvez très bien changer de sexe ou même ne plus en avoir du tout mais la question du mal être n’en sera pas mieux réglée. On distingue parfaitement qui est homme ou femme dans l’ensemble des témoignages, donc qu’ont-ils fait a part du camouflage ? Aidons-les plutot à assumer qui ils sont plutôt de les encourager à se perdre…. Bientôt nous ne serons ni homme ni femme, mais des êtres tout simplement, sur terre le fait d’être un homme ou une femme est une résonance de ce qu’on est vraiment au fond de soi.

Jean-Porte  28. Jean-Porte (il y a 2 semaines)
L
a féminité et la masculinité ne sont pas naturelles, mais sont des constructions sociales.

ShemJawn  29. ShemJawn (il y a 1 semaine)
Transphobie, le retour… Les personnes que tu as vues dans cette émission s’assument puisqu’elles ont choisi de faire une transition (ou non). Ils n’ont pas besoin de ton avis. C’est leur identité de genre et leur corps, pas les tiens.

§

Ajouté sur : YOUTUBE, le 21.11.2016
Source : InfraRouge
Titre original : »Trans, c’est mon genre. »
Commentaires, correction des « fôtes d’ortograffes » 😉 : Lio de France

§

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Kilt et Yoga en vidéo

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Pour une fois, café et yoga font bon ménage 😉

    • Kilted yoga : need we say more? This video has it all ! beautiful scenery, astounding yoga poses, and men in kilts. Finlay is a yoga instructor from Dundee, and Tristan is one of his students. Together, they took to the wilds of Scotland to be at one with nature, and practice some yoga.

1.2 – Yoga en Kilt : est-il besoin d’en dire plus ? Cette vidéo a tous les atouts ! un beau paysage, des poses de yoga étonnantes et des hommes en kilts. Finlay est un instructeur de yoga de Dundee et Tristan est l’un de ses étudiants. Ensemble, ils se sont installés dans les régions sauvages de l’Écosse pour ne faire qu’un avec la nature et pratiquer un certain type de yoga.

1.3 – Finlay Wilson, professor of Scottish yoga and his pupil Tristan Cameron-Harpe put on their most beautiful kilts to go to make yoga in forest. The video is published by the team of BBC Social, a Facebook page which puts in the honor the young Scottish talents. It was realized by the film-maker Anna Chaney. In the middle of brooks, rocks and trees of a Scotland’s forest, both bearded men make several very esthetic postures and as reflect the Zen state of mind of yogistes.

And for those who wonder if Finlay and Tristan respected the Scottish tradition which consists in wearing nothing under her kilt, the answer is at the end of video.

Everything lets especially think that they especially really wanted to show her (nicely ) muscular buttocks.

1.4 – Finlay Wilson, professeur de yoga écossais  et son élève  Tristan Cameron-Harpe ont enfilé leurs plus beaux kilts pour aller faire du yoga en forêt. La vidéo est publiée par l’équipe de BBC Social, une page Facebook qui met à l’honneur les jeunes talents écossais. Elle a été réalisée par la cinéaste Anna Chaney. Au milieu des ruisseaux, des rochers et des arbres d’une forêt d’Ecosse, les deux barbus effectuent plusieurs postures très esthétiques et comme reflètent l’état d’esprit zen des yogistes.

Et pour ceux et celles qui se demandent si Finlay et Tristan ont respecté la tradition écossaise qui consiste à ne rien porter sous son kilt, la réponse se trouve en fin de vidéo.

Tout laisse surtout à penser qu’ils avaient surtout très envie d’exhiber leurs fesses (joliment) musculeuses.

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2.1 – Même David Duchovny a porté un kilt, lors d’un show TV en 2010

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Vidéo Kilted yoga : Source Youtube, ajoutée le 20.02.2017
Vidéo Duchovny : Source Youtube.
Montage par : Lio de France / Double Genre.

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Pensez-vous comme un homme ou une femme ?

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Madame Irma, film français de Didier Bourdon et Yves Fajnberg (6.12.2006)

FAIRE LE TEST : Cliquez ICI

hommes et femmes

Moi aussi… Moi plus…
1001 différences homme-femme

(présentation de livre)
Par Yvon Dallaire, Psychologue
Québec, Québec, Canada.
Voir ma page Psycho-Ressources
(Editions Option Santé)

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À propos du titre

Moi aussi… Moi… plus. C’est en écoutant des femmes et des hommes discutant entre eux que j’ai eu l’idée de ce titre. Lorsque plusieurs femmes sont réunies, celles-ci parlent généralement de leur vécu et surtout de leur vécu intime et relationnel, parfois professionnel. Les femmes échangent leurs états d’âme et elles le font souvent en même temps : « Hé ! Moi aussi, je vis ça comme ça. » ou « Oui, moi aussi, je pense ça. » « Le mien aussi, il est comme ça. » Les femmes se confirment et se confortent l’une l’autre dans leurs propos. Et elles semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

Lorsque plusieurs hommes discutent ensemble, ceux-ci parlent généralement de ce qu’ils ont fait et de leurs prouesses. Ils parlent rarement de leurs mauvais coups ou de leurs sentiments. Ils vont de surenchère en surenchère. « Ce n’est rien ça ; si tu m’avais vu l’autre jour… » « Le meilleur coup de ma vie, c’est quand… » Et de parler du plus gros saumon pêché, des performances de leur nouvelle voiture, de la victoire de leur équipe grâce à leur but, du coup d’argent qu’ils viennent de réaliser, des charmes de leur dernière conquête, de la façon dont ils dirigeraient le monde… Les hommes se comparent les uns les autres. Et ils semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

C’est lorsque la femme veut échanger avec l’homme qui adore argumenter que les difficultés de communication commencent et que se creuse un fossé d’incompréhension. Ce livre veut combler ce fossé et aider les hommes et les femmes à surmonter leurs difficultés pour vivre en plus grande harmonie.

L’autre sexe : opposé ou complémentaire

L’homme et la femme sont égaux et… presque semblables. En fait, nous sommes plus identiques que différents. On pourrait comparer l’homme et la femme a deux logiciels de traitement de texte possédant chacun leurs spécificités. Nos ressemblances constituent 97,83 % de notre nature humaine : hommes et femmes ont deux jambes, deux bras, un corps, une tête et leurs vies tournent autour des mêmes dimensions : personnelle, relationnelle, professionnelle et parentale. Leurs besoins sont sensiblement les mêmes : survivre, aimer et être aimé, s’épanouir, se reproduire. Leurs peurs aussi. Leurs cerveaux ont les mêmes structures…

Les hommes et les femmes sont semblables, mais ils sont aussi différents. Ni pires, ni meilleurs, différents. Nous viendraient-ils à l’idée, en ce XXIe siècle, de déclarer une race supérieure à l’autre. Pourquoi essayer de le faire pour le sexe ? Sinon par pure mauvaise intention politique, afin d’obtenir du pouvoir.

Ces différences homme – femme, quoique minimes, sont par contre toujours présentes, tout le temps, et surtout aux moments où l’on s’y attend le moins. Même en le sachant, il n’est pas toujours facile de percevoir ces différences et, surtout, de les transcender. Dans toute conversation homme – femme, le malentendu n’attend qu’une étincelle pour surgir, le conflit se cache derrière chaque mot, chaque intonation. Les amants sont assis sur un baril de poudre ; les parents sont sous tension constante ; les professionnels se surveillent l’un l’autre… Pourtant, comme le dit si bien Gabrielle Rolland (1) « Jouer sur la différence, c’est accepter l’autre, mais c’est aussi s’accepter dans sa spécificité ».

D’où nous vient donc cette différence de 2,17 %. De la culture ? À cause de notre conditionnement éducatif, comme le croit la psychologie dite « culturaliste », toujours prête à tout « psychologiser » ? Non, la source de cette différence réside dans notre nature humaine, dans notre code génétique, dans nos atavismes. Tous les êtres humains partagent vingt-trois paires de chromosomes. Vingt-deux paires sont identiques ; une seule, la paire sexuelle, est différente. Le code génétique de la femme est constitué de deux X, celui de l’homme d’un X et d’un Y.

Plusieurs espèces vivantes sont unisexuées, chaque individu remplissant les mêmes tâches que tous les autres membres de l’espèce. D’autres espèces sont bisexuées en ce sens que les deux membres de ces espèces se sont partagé certaines tâches ; quelques-unes de ces tâches sont interchangeables, d’autres sont immuables (la grossesse, par exemple). D’autres formes de vie possèdent trois, quatre ou même cinq formes sexués ; dans ces cas-là, la répartition des tâches est très spécialisée et quelque peu rigide : la reine abeille ne peut que se reproduire, le faux-bourdon qu’ensemencer la reine et les ouvrières et les soldates que travailler ou défendre la ruche. Quelques rares espèces sont hermaphrodites (2).

Notre espèce est évidemment bi-sexuée, composée d’un homme et d’une femme. Qu’est-ce qui fait qu’un homme est un homme ? Qu’est-ce qui fait qu’une femme est une femme ? En quoi le Y est-il différent du X. Même en acceptant que le sexe féminin puisse être le sexe de base de l’espèce humaine, la création du sexe masculin constitue une amélioration évolutive. La bi-sexualité semble en effet représenter la meilleure stratégie de survie des espèces. Le deuxième X confirme chez la femme le premier X et fait d’elle le sexe fondamental, sexe reconnu par le même sexe : « moi aussi ». Le deuxième chromosome de l’homme, son Y, le différencie de ce sexe fondamental : ce qui fait donc qu’un homme est un homme parce qu’il n’est pas une femme, d’où « moi plus ».

Le masculin est donc différent du féminin. D’où la nécessité pour le petit garçon de s’éloigner de sa mère, de se différencier d’elle, pour devenir un homme, avec l’aide ou non de son père. Dans les sociétés dites primitives, les enfants étaient laissés à la garde de leur mère pendant leur enfance. Puis, les garçons, et seulement les garçons, devaient passer vers 14-15 ans une épreuve, une initiation, qui leur permettait, s’ils y survivaient, d’être admis dans le monde des hommes. À cette époque, les sexes étaient souvent séparés et avaient des tâches bien précises, comme le démontrent les études anthropologiques et archéologiques. Aujourd’hui, ces initiations n’existent plus et les fonctions et rôles sexuels sont de plus en plus confus.

Il existe encore quelques irréductibles (3) qui nient ou réfutent (sans jamais vraiment y parvenir) les différences homme – femme en présentant l’androgyne, ou la gynandre, comme le sexe supérieur et l’idéal à atteindre. N’oublions pas qu’androgyne et gynandre sont synonymes d’hermaphrodite ; or, qu’on le veuille ou non, l’être humain est bisexué et cette bisexualité s’exprime par tous les pores de sa peau et dans tous les domaines de sa vie, puisque chaque X ou Y se retrouve dans chaque cellule humaine.

La source de nos différences résident aussi dans nos trois (ou six) millions d’années d’évolution. L’homme toujours à la chasse, sur ses gardes, concentré sur sa survie physique et celle des siens, déployant son ingéniosité à traquer ses proies, en silence, se coupant de ses sensations pour résister au froid, à la chaleur et à l’inconfort, ravalant ses peurs d’être dévoré par les autres prédateurs, devant se repérer pour ne pas se perdre, stimulant avec les autres hommes son esprit de combativité, scrutant l’horizon, développant ainsi sa force physique et ses réflexes… Tout ça, ça conditionne un homme et ça s’inscrit dans sa nature.

La femme souvent enceinte, vivant dans la caverne avec les autres femmes et enfants, devant apprendre à cohabiter dans un espace restreint, anticipant tout danger potentiel, surveillant le feu, nourrissant ses enfants à même ses réserves corporelles, attendant les chasseurs pour refaire ses forces, paniquant au moindre bruit suspect, cueillant tout ce qui est comestible, goûtant à tout, se réconfortant l’une l’autre, attendant impatiemment le retour de l’homme, développant ainsi sa force émotive et ses sens… Tout ça, ça conditionne une femme et ça s’inscrit dans sa nature.

Et ce, pendant trois (ou six) longs millions d’années. Nos conditions de vie ont certes grandement évolué depuis vingt mille ans, moment où nous sommes passés du nomadisme à la sédentarité, et surtout depuis cent ans, moment où nous sommes passés, du moins dans les pays développés, de sociétés agricoles et industrielles à des sociétés post-technologiques basées sur l’échange d’information. Mais, pour la plupart d’entre-nous, nous réagissons encore par des atavismes datant de l’âge des cavernes. Ces cavernes ont été remplacées par des maisons, mais nos comportements ont peu évolué. On ne change pas l’hérédité humaine (son code génétique et son code ADN) comme ça, en 30 ans de féminisme, même radical. Peut-être, dans l’avenir. Mais pour le moment, il existe encore des différences homme – femme comme le constatent facilement tous ceux, c’est-à-dire nous tous, appelés à interagir avec l’autre sexe, dit sexe opposé.

Nos différences sexuelles prennent aussi leur source dans la sexualisation du cerveau, laquelle s’effectue avant même la naissance des petits humains. Le cerveau des garçons est imprégné de testostérone, celui des filles d’œstrogène. Cette sexualisation hormonale est confirmée à l’adolescence lors de la poussée pubertaire. Il serait peut-être exagéré de dire que tous nos comportements masculins ou féminins adultes sont prédéterminés, mais on peut certes croire qu’ils sont canalisés dans une certaine direction.

Il n’y a aucun doute, non plus, que ces différences puissent être conditionnées culturellement. Des expériences ont démontré que le bébé habillé de rose est « plus belle » et celui habillé en bleu, « plus costaud », indépendamment du sexe du bébé ainsi habillé. Certaines de ces influences sont locales, d’autres universelles. Par exemple, le maternage est universellement encouragé chez la fille, et l’agressivité, chez le garçon. Finalement, peu importent les avis, il est impossible de séparer les influences de la nature de celles de la culture. Les différences sexuelles sont probablement le résultat d’une influence combinée de nature et de culture.

Quel est l’intérêt de connaître et d’accepter ces différences même si, nous le répétons, l’homme et la femme sont plus semblables que différents ? L’homme ne vient pas de Mars et la femme de Vénus, les deux sont terriens. À quoi peuvent bien nous servir la reconnaissance et l’acceptation de ces différences ? Saviez-vous que le Marocain rote après le repas pour manifester son appréciation, que le Japonais laisse toujours de la nourriture dans son assiette, que pour l’Espagnol le mot mañana ne veut pas réellement dire demain, mais plutôt « pas maintenant », que pour le Portugais le pouce levé a la même signification que le majeur levé, que le Grec soupe (le Français dîne) très tard… L’ignorance de ces subtilités peut occasionner des incompréhensions et même des conflits. Alors, si la connaissance de différences culturelles permet d’entretenir des rapports de bon voisinage, la connaissance et surtout l’acceptation des différences sexuelles pourrait peut-être faciliter l’harmonie conjugale et professionnelle, puisque maintenant les femmes travaillent aussi à l’extérieur.

Par exemple, les femmes pourraient cesser de croire que l’homme veut toujours tout contrôler ou avoir le dernier mot si elles se rendaient compte que l’homme veut tout simplement savoir qui dirige la situation à ce moment-ci, afin de mieux utiliser son temps et son énergie : prendre le leadership ou se mettre au service de l’autre. Les hommes pourraient cesser de croire que les femmes compliquent tout ou critiquent tout le temps s’ils comprenaient vraiment que la femme recherche a la fois relation, communication, collaboration et intensité et que c’est pour cela qu’elle veut savoir ce qu’il veut ou ce qu’il ressent et qu’elle lui exprime ses états d’âme.

Or, il existe plus de différences entre les hommes et les femmes qu’entre les cultures. Le macho québécois ressemble plus au mec français, au cowboy américain et au samouraï japonais qu’à la « féminaziste » (4) québécoise qui, elle, ressemble plus à la nana française, à la mégère américaine ou à la geisha asiatique. Les hommes et les femmes, contrairement à leur croyance, ne parlent pas du tout le même langage, même s’ils utilisent la même langue. Et pourtant les thérapeutes les convainquent que la communication est nécessaire au bonheur conjugal. Les hommes et les femmes se parlent et tentent de communiquer, mais le problème est qu’ils ne se comprennent pas parce qu’ils ne disent pas et n’entendent pas la même chose. « Je t’aime ! » dit l’homme. « Moi aussi. » répond la femme. Ont-ils vraiment dit la même chose ? Ont-ils vraiment exprimé le même sentiment ? Le même désir ? Si oui, pourquoi, alors que l’homme commence à la caresser, la femme réagit-elle en disant « Est-ce moi que tu aimes ou seulement mon corps ? ».

Les différences énumérées tout au long de ce livre ne sont pas tout à fait noires ou blanches. D’ailleurs, aucune des caractéristiques décrites n’est exclusivement masculine ou féminine ; ces traits sont plutôt prioritairement masculins ou féminins. Certains hommes se retrouveront parfois du côté féminin ; certaines femmes se retrouveront parfois dans la description du masculin. Ces différences ne sont parfois qu’une question d’intensité. La loi du 80-20 s’applique ici aussi. Par exemple, l’on sait que 80 % des demandes de conversation dans un couple sont le fait des femmes, que 80 % des dépendants émotifs sont en fait des dépendantes émotives, que 80 % des parents qui s’investissent à fond dans l’éducation des enfants et des soins aux autres sont des femmes… mais on y retrouve aussi 20 % des hommes. Alors que 80 % des hommes préfèrent aimer en silence, que 80 % de ceux-ci cherchent à défendre l’intégrité de leur territoire ou s’investissent davantage dans leur travail ou leurs projets personnels… on retrouve aussi un certain pourcentage de femmes qui manifestent ces tendances.

La culture vient parfois contrecarrer l’expression naturelle de la masculinité et de la féminité, ou du moins la rendre problématique. Certains hommes et certaines femmes ont aussi bien intégré les différences homme – femme et peuvent s’adapter facilement lorsqu’ils sont en relation avec d’autres hommes ou d’autres femmes. Ces personnes ne sont pas androgynes ou gynandres pour autant : ils ont tous simplement appris à parler deux langues ; ils ont parfaitement intégré leur masculinité ou leur féminité et se sont mis à l’écoute attentive et respectueuse du sexe dit opposé, et surtout complémentaire.

Aucun des lecteurs et lectrices ne se retrouvera donc toujours à la gauche (côté femme) ou à la droite (côté homme) de ce livre. Mais n’en déplaise aux chercheurs d’androgyne ou de gynandre, le meilleur représentant du principe masculin reste encore l’homme, même si certaines femmes, surtout celles élevées dans un monde exclusivement masculin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la masculinité. N’en déplaise aux féministes radicales, la meilleure représentante du principe féminin reste encore la femme, même si certains hommes, surtout ceux élevés dans un monde exclusivement féminin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la féminité.

Il se peut que vous trouviez certaines caractéristiques de l’autre sexe quelque peu répréhensibles, mais celles-ci sont généralement positives pour le sexe en question. Par exemple, les femmes peuvent déplorer l’esprit de compétition de l’homme, mais c’est cette compétition qui amène les hommes à se surpasser et à atteindre les plus hauts sommets, que ce soit l’Everest, les sports extrêmes, le fait d’être Premier Ministre ou d’aller bientôt sur Mars. Les hommes peuvent trouver agaçants les « mémérages » des femmes, mais c’est comme cela qu’elles tissent des liens, qu’elles comprennent leurs semblables (et vous par la même occasion), qu’elles deviennent psychologues et apprennent à prendre soin des autres.

Tout ce qui suit n’est pas basé sur des stéréotypes ou des préjugés sexistes, mais sur les résultats des recherches scientifiques en neuropsychologie, en psychologie différentielle des sexes et en anthropologie. Tout ce qui suit a été scientifiquement prouvé et empiriquement expérimenté par la majorité des hommes et des femmes le moindrement à l’écoute de l’autre. Les réactions sont féminines ou masculines et ces différences sont confirmées par les recherches sur les hormones, le scanner, l’imagerie à résonance magnétique (IRM), les analyses sanguines, la dissection de cerveaux de cadavres, l’observation des conséquences des traumas cérébraux et des malformations génétiques (syndrome de Klinefelter ou de Turner) (5), l’étude des hermaphrodites et des transsexuels. Le déchiffrage actuel de notre ADN tend lui aussi à prouver le bien-fondé des tendances masculines et féminines.

Les hommes et les femmes, quoiqu’on en dise, sont désespérément différents dans certains aspects de leur être. Et c’est tant mieux. Nous pouvons ainsi éprouver du désir pour la différence et nous compléter grâce à ces différences. Non pas dans le sens que chaque être humain ne constitue qu’une moitié et qu’il doive nécessairement trouver son autre moitié (son âme sœur disent plusieurs) pour exister totalement et être finalement heureux. Non, parce que les recherches démontrent que les couples heureux sont formés par deux êtres autonomes, responsables d’eux-mêmes, libres et heureux (qu’ils vivent seuls ou en couple). Chaque être humain est une totalité en soi.

Le féminisme, légitime dans ses revendications, a tout faux lorsqu’il s’agit de différences. Ou bien, il minimise ces différences pour nous faire accroire que les femmes peuvent faire autant, sinon mieux que les hommes. Ou bien, il accentue ces différences pour nous faire croire que les hommes sont le côté sombre de l’humanité et les femmes, le côté lumineux. Ces féministes se sont stupidement convaincues qu’elles étaient semblables aux hommes et ont réussi à convaincre des hommes qui, pour leur plaire, sont devenus « roses », renonçant ainsi à leur masculinité et s’aliénant les femmes qui, autour d’eux, ne sont excitées que par de vrais hommes, des hommes qui se tiennent debout (6).

Pendant trois (ou six) millions d’années, personne n’a mis en doute les rôles sexuels différents des hommes et des femmes. Puis, survint la psychologie culturaliste autour des années 50 qui, suite aux découvertes de la psychologie behaviorale, affirma que tout était une question de conditionnement et que l’être humain était malléable. Le féminisme en a fait son cheval de bataille pour faire avancer sa prémisse d’égalité-similarité-parité. Il s’agit de donner à l’enfant la bonne stimulation pour en faire ce que l’on veut. Des poupées aux petits garçons, des camions aux petites filles, et le tour est joué, une nouvelle race d’humain apparaît. Force nous est, aujourd’hui, de reconnaître les erreurs de ce paradigme : les hommes et les femmes ont des limites aux changements qu’ils peuvent subir. Les hommes ne peuvent apprendre à « materner » leurs enfants, tout comme les femmes ne peuvent devenir les modèles d’identification des garçons, sous peine de sévère conflit d’identité de ceux-ci. Les pères ne peuvent que « paterner » et les mères servir de modèle d’identification à leurs filles. Seul le semblable peut confirmer le semblable.

De plus, comme le dit Joe Tanenbaum,
« L’homme et la femme confondent constamment égalité et similarité. Pour la femme être traitée en égale par l’homme signifie être traitée par lui de la même façon qu’elle le serait par une autre femme. Mais lorsque les hommes traitent vraiment les femmes en égales, elles se sentent insultées, car elle ne veulent pas être traitées de la même façon qu’un homme en traiterait un autre. » (7)

Le sexisme n’est pas toujours là où le voit.

Alors, au risque de me faire traiter de rétrograde, de macho ou phallocrate, ou, pire encore, de misogyne, voici ce que la nouvelle et scientifique psychologie différentielle des sexes a constaté. En espérant que ces informations puissent faire disparaître la grande confusion existant autour de l’identité sexuelle, féminine ou masculine, permettant ainsi une meilleure harmonie dans nos foyers. Peu importe les commentaires, il n’y a aucun sexisme, ni aucun anti-féminisme dans les propos suivants : il n’y a que des faits, des faits et encore des faits, scientifiquement prouvés. N’y voir aucun jugement de valeur ou de tentative de normalisation, juste des tendances différentes.

Amusez-vous bien ! Mais n’oubliez jamais que nous sommes tous, au départ, des êtres humains… presqu’identiques.

Note au lecteur. Pour profiter au maximum du contenu de ce livre, il vous faut lire la phrase sur la page de gauche (côté féminin), puis celle sur la page de droite (côté masculin). Sauf pour le chapitre 17 sur Les couples heureux.

Références

1. En préface du livre d’Adrienne Mendell, Travailler avec les hommes, InterÉditions, Paris, 1997, 208 p.

2. Pour une discussion plus approfondie des sexualités, consultez le chapitre premier de mon livre Homme et fier de l’être.

3. Entre autres, Philippe Turchet débute son livre Pourquoi les hommes marchent-ils à la gauche des femmes ? par une charge à l’emporte-pièce contre les résultats des recherches en psychologie différentielle des sexes, disant que si les hommes et les femmes se quittent c’est à cause d’un « syndrome d’amour », et non pas à cause de leurs différences. Or, si les hommes et les femmes n’étaient pas différents, la majorité des hommes n’auraient pas une tendance naturelle à marcher à gauche des femmes, et les femmes à droite, lorsqu’ils deviennent amoureux et se trouvent aux prises avec ce syndrome. Turchet n’aurait jamais pu démontrer sa thèse, puisque que les hommes et les femmes marcheraient indifféremment à gauche ou à droite, amoureux ou non, ou tous et toutes chercheraient à marcher à gauche ou à droite. Ironie du sort, son livre m’a permis de confirmer et rajouter quelques différences.

4. Néologisme de plus en plus utilisé pour décrire la féministe radicale ou intégriste.

5. Le syndrome de Klinefelter se manifeste par la présence d’un 3e chromosome (XXX ou XYY) et celui de Turner par l’absence du 2e chromosome (XO). À noter que YYY et YO sont des impossibilités biologiques.

6. Il est surprenant de constater jusqu’à quel point les féministes radicales attirent les machos et sont attirées par eux.

7. Tanenbaum, Joe, Découvrir nos différences, p. 40.


Pour en savoir davantage sur les différences homme-femme

Dallaire, Yvon,
– Moi aussi… Moi… plus, 1 001 différences homme-femme, Éd. Option Santé, Québec, 1996, 192 p.
– Homme et fier de l’être, Éd. Option Santé, Québec, 2000, 334 p.
– Chéri, Parle-Moi… Dix règles pour faire parler un homme ? Éd. Option Santé, Québec, 1998, 144 p.
– S’aimer longtemps ? L’homme et la femme peuvent-ils vivre ensemble ? Éd. Option Santé, Québec, 1996, 192 p.

DeAngelis, Barbara, Les secrets sur les hommes que toute femme devrait savoir, Éd. Edimag, Montréal, 1993, 318 p.

Durben-Smith, Jo et Diane Desimone, Le sexe et le cerveau, La réponse au mystère de la sexualité humaine, Éd. La Presse, Montréal, 1985, 272 p.

Fisher, Hélène, Histoire naturelle de l’amour, Instinct sexuel et comportement amoureux à travers les âges, Éd. Robert Laffont, Paris, 1994, 458 p.

Gray, John, L’homme vient de Mars, la femme vient de Vénus, Éd. Logiques, Montréal, 1994, 327 p.

Tanenbaum, Joe, Découvrir nos différences entre l’homme et la femme, Éd. Québécor, Outremont, 1992, 234 p.

Tannen, Déborah Décidément, tu ne me comprends pas, ou Comment surmonter les malentendus entre hommes et femmesI, Éd. Robert Laffont, Paris, 1993, 350 p.
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© Tous droits réservés – Éditions Option Santé – Yvon Dallaire

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Première publication le : 04.02.2017 | 07:30
Source du test : Memorado
Source de l’article :  Yvon Dallaire – Editions Option Santé
Psycho Ressources.com © Tous droits réservés
Mise en page par Lio de France / Double Genre.

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Le scoutisme anglais est unisexe

LES GIRL GUIDES, SCOUTS ANGLAISES, ACCUEILLENT TOUTE PERSONNE QUI «S’IDENTIFIE EN TANT QUE FILLE OU JEUNE FEMME».

Les Girl Guides, scouts anglaises, accueillent toute personne qui «s’identifie en tant que fille ou jeune femme».
Download PDF

 

«Accueillir et aider toutes les filles», quel que soit leur sexe ?

Les Girl Guides, la plus grande association unisexe de scouts anglaises (un demi-million de membres), dont la présidente d’honneur n’est d’autre que [la reine d’Angleterre] Elizabeth II, a décidé de mettre à jour sa charte : désormais, sera fille qui veut.

«Si un enfant ou une jeune personne s’identifie en tant que fille ou que jeune femme, alors cette personne est en mesure de rejoindre notre association dans la section appropriée à son âge», a précisé l’association dimanche.

Elle indique aussi que, conformément à la loi, les parents ne seront pas informés si leur enfant fréquente un groupe qui a un leader ou des membres transsexuels.

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Par : Délit d’Images
Publié le : 27.01.2017

Des poupées qui vous mettent en transes

dollsf2Préambule : définition du mot transe

  • État d’exaltation de quelqu’un qui est transporté hors de lui-même et hors du monde réel ; convulsions, manifestations extérieures marquant cet état. (www.larousse.fr/dictionnaires/francais/transe/79090)
  • La transe est un « état second », « ayant à la fois une dimension psychologique et une dimension sociale » (Georges Lapassade, La transe, PUF, 1990, p. 3).

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Message de Jean, un petit nouveau (sur un Forum en août 2016)

Bonjour à tous, je m’appelle Jean (prénom modifié), j’ai maintenant 26 ans. Je regarde, me renseigne sur ces poupées, depuis maintenant [plus de] 4 mois. Que peuvent t-elles m’apporter ? que vais-je faire avec ? Pourquoi cet achat ? Suis-je fou ?

Voici les questions que je me pose régulièrement, et que toute personne, qui n’a pas de difficulté à se remettre en question, peut se poser.

La satisfaction ? une présence semi-physique à la maison, un réconfort, le besoin d’être regardé par une fille qui ne juge pas.

Au delà d’une poupée sexuelle, je vois là un moyen de me vider la tête, avec un jouet, un hobby ? comment on pourrait appeler ça ? une adoration ?

Cet achat est pour moi un moyen de m’exprimer, je vais pouvoir faire des photos originales de mon modèle et essayer de partager mon travail avec une nouvelle communauté, les Dolls lovers ??? ha ha ! les « consommateurs » de Dolls ont-il un nom ?

J’ai déjà hâte de lui acheter des petits cadeaux pour la mettre en beauté. Faire plaisir à mon bout de silicone, me donne envie de vivre… L’expliquer ? on n’est tous victimes plus ou moins d’une société qui n’est pas à notre goût. Les choix de chacun varient.

L’un s’achète une voiture de sport et l’autre une poupée sur-mesure, de sa chanteuse préféré par exemple.

La plupart des hommes ont du désir, pour un homme ou bien pour une femme. N’est-il donc pas normal, de pas être indifférent à la beauté d’une jolie poupée en silicone ? non ? Je pense simplement que les gens qui jugent les consommateurs de poupées comme des malades mentaux, sont extrêmement fermés d’esprit.

De vous à moi, entre homme, je me fais souvent moquer de moi, quand j’avoue regarder des films pornographique ou bien d’avoir des sextoys chez moi. Pourquoi ?

Ce devrait être normal, on a tous nos pulsions ; à croire que les leurs sont différentes…

Je veux pas refaire le monde, je peux pas le refaire, avec un peu d’esprit et une mentalité évolutive, nos possibilités en seront élargies. Ne pensez-vous pas que l’humanité est en péril ?  ??? ha ha !

Je vais sans doute un peu loin dans mon message, mais ça m’a fait plaisir de partager quelques ressentis sur ces poupées, les gens, le reste du monde…

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Réponse de Syvie qui possède 2 poupées réalistes :

Hello Jean !

Eh oui, surprise ! c’est une femme qui te répond.

Toutes les questions que tu poses sont légitimes, mais tu t’en poses trop, je crois.  Dans la vie, on peut absolument tout faire, tant que cela ne nuit pas aux autres.

Observe un enfant qui joue avec sa poupée.  Il l’habille, la déshabille, l’engueule, la console, la promène, la chérie, la punit, etc…   Et pourtant, quel que soit son âge, il sait très bien que ce n’est qu’un morceau de plastique.  C’est la même chose avec des poupées sexuelles grandeur nature.  C’est nous qui perdons cette capacité de l’enfant à rêver et à inventer.

Pour moi, il est plus fou de s’acheter une bagnole de 60 mille euros, qu’une poupée et celui-là pense sûrement l’inverse.  On fait ce que l’on  veut !

Quand tu auras ta poupée, tu cesseras de l’appeler « mon bout de silicone ».  Tu lui donneras un prénom et tu t’attacheras peu à peu à elle.  C’est toi qui lui donnera vie, pour qu’elle soit une vraie présence.

J’ai deux poupées et je passe mes nuits avec elles.  J’imagine mal dormir seule : ce sont mes chéries.

Ne te compliques pas la vie et aime ta poupée, à la manière dont tu voudras.

Seulement, comme les enfants dans une cour de récréation peuvent se moquer des autres et être méchants, tu n’es pas obligé de crier sur les toits et dans tout le quartier que tu possèdes cette poupée.  Beaucoup de gens sont méchants, parce qu’ils sont fermés.

Si tu veux faire des photos de ta belle, n’en prends pas une trop grande.  Les miennes font 158 cm et pèsent 34 kg chacune.  C’est lourd pour les installer ! Que ta poupée t’apporte beaucoup de plaisir et de bonheur. Sylvie.  ;)

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Message de Dominique, modérateur et responsable après vente.

Salut Jean,

Il ne faut pas « avoir peur » de passer pour un fou, ou un pervers en faisant l’acquisition d’une doll (poupée en anglais). C’est encore assez nouveau pour le grand public, mais si on compare cela aux sextoys pour femmes [et hommes Nde 😉 ] qui sont eux très bien acceptés depuis peu ; il est normal que les hommes aient eux aussi de quoi se faire plaisir !

Personnellement, je pense qu’une femme grandeur nature en silicone (ou en TPE, soit : élastomères thermoplastiques), c’est quand même mieux qu’un simple godemichet ou vibromasseur. Niveau perversion cela devrait être perçu à l’inverse, la femme n’a son jouet que dans la partie du corps de l’homme qui l’intéresse seulement [Eh ! mais elle peut s’offrir un mec en TPE ou silicone, et tout équipé 😉 Nde] !

Bon il y a les Fleshlight pour les hommes (Fleshlight est une marque de masturbateur manuel pour hommes en forme de vagin ou autres orifices naturels. L’objet tire son nom d’un jeu de mots entre flesh et flash(light), du fait que le dispositif est inséré dans un boîtier en forme de lampe torche), mais si on a les moyens, une femme « au complet » offrira bien plus qu’un sextoy classique, autre qu’au niveau sexuel, j’entends. ;)

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Postscriptum de Sylvie

Dominique a tout à fait raison, Jean.  Les choses évoluent quand même.  Tous les membres de ma famille et de ma belle famille, ainsi que quelques autres personnes, savent que j’ai ces deux poupées.  Au pire, je passe pour une originale, mais sans plus.  Je n’ai jamais serré un sextoy dans mes bras, mais c’est vrai que s’endormir la tête posée sur les seins moelleux, doux et tièdes de l’une de mes poupées, [et mettre ma main sur les fesses de l’autre] est une expérience que je te souhaite de vivre. Sylvie  ;)

2 VIDÉOS en BONUS : la poupée du futur.

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Par : Lio  de France
Publié sur DG, le : 23.01.2017
Publié sur Forum DF : 24.08.2016

Transgenre, résultat du syndrome de « l’angoisse de séparation » ?

Voici (encore) un article qui ne plaira pas à nombre de transgenres. Alors, si cet écrit vous semble ne pas correspondre à une réalité quelconque, respirez-un bon coup, buvez un verre d’eau et tentez de concocter une réfutation totale ou partielle qui soit de bon aloi.

J’étais autrefois transgenre. Voici ce que je pense des enfants qui se croient transgenre.

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Par Walt Heyer du Daily Signal – traduit par Campagne Québec-Vie

Lorsqu’un jeune garçon, qui se donnait le nom de Stormi, une fille transgenre, a commencé à vendre des biscuits de louvette [biscuits que vendent de porte-à-porte les fillettes « Girl Guides » – Rédaction], ça n’a pas plu à un des voisins, annonce BuzzFeed.

Le voisin aurait rabroué : « Mais ça ne se fait pas, ça, un garçon habillé en robe qui vend des biscuits de louvette. »

Le voisin serait donc transphobe. Et s’il ne croyait pas simplement qu’un garçon lui jouait un tour ? Et s’il ne faisait que réagir en conséquence ?  Ce n’est pas tout le monde qui suppose qu’un garçon en robe qui vend des biscuits est transgenre.

Certaines personnes sont « genrophobes »

Stormi avait, aux yeux des voisins, l’apparence d’un garçon – parce que c’est un garçon. Les personnes transgenres se font peut-être elles-mêmes des illusions, mais les autres n’en sont pas dupes pour autant.

La vie en société n’est pas un monde fantastique où un garçon peut faire semblant d’être une fille, tout simplement en prononçant « Je suis une fille » et en changeant de dégaine.

Ceux qui feraient objection forte à la réaction honnête, « On n’achète pas de biscuits de louvette d’un garçon habillé en robe », sont peut-être eux-mêmes genrophobes, dans leur rejet et dérision de la réalité des genres masculin et féminin.

Ceux qui encouragent aux tout-petits de jouer aux acteurs, de changer de genre et de vivre dans un simulacre de la réalité ont besoin de comprendre que Stormi souffre peut-être simplement d’un trouble dissociatif, comme était le cas pour moi. Le désir de cesser d’être garçon a commencé chez moi à un âge précoce, résultat du travestisme que m’imposait ma grand-mère.

Il se peut que Stormi ait besoin de psychothérapie, non d’une robe.

Bien trop souvent, le personnel soignant collabore avec les troubles mentaux, au lieu de les traiter. Dire à un garçon avec un trouble psychologique qu’il a changé de genre n’est pas compassion ; le risque est plutôt de donner une éducation gravement irresponsable. En effet, refuser à l’enfant accès à la psychothérapie pourrait bien constituer une forme d’abus.

Mon histoire transgenre

Habiter un monde mental fantastique et imaginaire du genre n’est sain ni psychologiquement ni émotionnellement.

Je le sais : j’étais moi-même transgenre dès l’âge de quatre ans. Durant des décennies, malgré mes efforts de vivre mon identité masculine, l’impression d’être femme n’a cessé de croître en moi.

J’ai cherché l’aide d’un célèbre spécialiste en genre, qui m’a expliqué que j’étais un cas évident de dysphorie de genre – un sens d’identité fort et continu avec l’autre genre, et un grand malaise face au sexe proprement attribué. Il m’a dit qu’une chirurgie de changement de sexe était mon seul espoir de soulagement.

J’ai donc subi une chirurgie de réaffectation sexuelle à l’âge de 42 ans, après m’être habillé en travesti pour la plupart de ma vie.

J’étais transgenre pendant huit ans : mon nom était Laura Jensen, femme. Tandis que j’étudiais la psychologie dans le cadre d’un programme universitaire, j’ai découvert que les enfants transgenres souffrent, pour la plupart, d’une variété de troubles, à commencer par la dépression – celle-ci, à son tour, étant la conséquence d’éventualités telles qu’un échec personnel, une famille brisée, de l’abus sexuel ou un foyer instable. La dépression profonde mène les enfants à vouloir assumer une autre identité que la leur.

Cette idée a certainement fait écho chez moi.

Finalement, j’avais découvert la folie du style de vie transgenre : une fabrication mentale, engendrée d’un trouble mental.

J’aurais bien aimé que le spécialiste en genre, lorsque je suis allé chercher de l’aide chez lui, me dise que je ne pouvais pas changer de genre, que c’était une impossibilité biologique. Loin de là, il m’a approuvé une chirurgie de réaffectation sexuelle, opération qui, si l’on m’avait plutôt offert une psychothérapie appropriée, n’aurait jamais eu lieu.

Le rôle que peuvent jouer les traumatismes et troubles psychologiques

La vie d’un transgenre est non peu souvent le résultat direct de difficultés ou traumatismes reçus très tôt à l’enfance. Participer à faire entrer un enfant dans l’idéologie fabriquée de la vie transgenre ne l’aide pas à distinguer entre réalité et fiction.

On ne peut non plus ignorer la possibilité que l’enfant que l’on appelle Stormi souffre d’un trouble d’angoisse de séparation ou d’un autre trouble quelconque. Stormi habite déjà dans un foyer d’accueil. Et bien qu’il s’agisse d’un choix sécuritaire et parfois nécessaire, les soins d’un foyer nourricier ont pour fin la séparation entre l’enfant et les parents. Cela peut conduire en outre à des troubles psychologiques tels que le trouble d’angoisse de séparation.

L’angoisse de séparation découle de la perte ou de la séparation des vrais parents. Le chahut dans les ménages peut mener au stress, à la dépression ou à l’anxiété. Même les meilleurs foyers nourriciers peuvent provoquer un stress énorme dans la vie d’un jeune.

Le trouble d’angoisse de séparation, ainsi que d’autres troubles psychologiques, peut se faire passer pour une dysphorie de genre, poussant le personnel soignant et les praticiens à mal diagnostiquer et à offrir des soins inappropriés ou inefficaces.

La vie de Stormi évoluera tandis que sa maturité se développe. Vraisemblablement, dans quinze ou vingt ans, il se rendra compte qu’il n’a jamais changé vraiment de genre. Souvent, cette prise de conscience est un moment décisif, et la vie transgenre n’est plus aussi attirante qu’elle l’était auparavant.

Heureusement, comme moi, beaucoup de personnes transgenres retournent au genre qu’ils avaient jadis délaissé. Peu à peu ils reconstruisent la vie qu’ils avaient perdue.

Les trois hommes qui ont conçu l’idée de changer des garçons en des filles et de créer des transgenres – Alfred Kinsey, Harry Benjamin et John Money – étaient défenseurs de la pédophilie. (Pour plus d’information sur cette histoire, voir “Sex Change” Surgery: What Bruce Jenner, Diane Sawyer, and You Should Know [en anglais seulement].)

Le voisin avait raison : la louvette à sa porte était bel et bien un garçon habillé en robe – tout comme moi j’étais un jeune garçon qui se croyait fille.

Voici une intéressante vidéo… selon laquelle, suite au reportage ci-présenté, le gouvernement norvégien aurait cessé toute subvention étatique vers la recherche en théorie du genre.

Publié par :
Publié le : 20/07/2016 09:12
Titre original : « J’étais autrefois transgenre. Voici ce que je pense des enfants qui se croient transgenre. »
Source : §

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Changer de sexe comme de chemise ?

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Un amendement pour changer d’identité sexuelle comme de chemise

Il était jusqu’à présent beaucoup trop difficile de changer de sexe à l’état civil. Les preuves trop compliquées à montrer. « Regardez, monsieur le préposé, touchez, vous verrez… » Délicat. Le gouvernement, toujours à la pointe de la pointe du ridicule, a souhaité mettre un terme à cette affaire avec un amendement à la loi qui permettra de passer d’homme à femme et vice versa sans avoir subi la moindre intervention chirurgicale visant à ajouter ou enlever l’objet de la tourmente. Il suffira à l’homme de se présenter devant le guichet coiffé d’une perruque blonde pour devenir madame et l’affaire sera entendue…. À l’inverse, madame se verra mentionnée monsieur sur sa carte d’identité, pour peu qu’au moment de sa réclamation, elle laisse entrevoir quelques signes de masculinité telle une clé de douze dépassant négligemment du sac à main. Mise à la sauce technocratique, il est dit que la mesure concernera les personnes qui sont engagées ou ont achevé un parcours de transition sexuelle… En cours de transformation, la mention « demi-madame » ou « presque-monsieur » eût été plus exacte, mais ne compliquons pas tout.

Le scandale que les apôtres de Françoise Hollande souhaitent enrayer concerne ces tribunaux qui ont eu l’audace de rejeter des demandes de changement d’état civil au prétexte d’absence d’intervention chirurgicale. Où allons-nous ? En 2013, la Cour de cassation avait estimé que le demandeur devait « établir le caractère irréversible de la transformation de son apparence ». Une perruque blonde collée sur la tête de manière irréversible, avec Super Glue, peut-il constituer une preuve du point de non-retour ? Francine Hollande y réfléchit.

En finir avec la réalité biologique, voilà le combat qui s’annonce. La mission ultime avant le saut dans le vide. Des « monsieur » et des « madame » qui n’en sont pas, des cartes d’identité surprise en vente au rayon confiserie… Le socialo en fin de vie veut partir en beauté, laisser sa trace d’escargot hermaphrodite sur le carrelage. Le bobo socialo rêve d’une société d’escargots. De citoyens mâles et femelles à la fois. Il veut ses Français avec une coquille sur le dos et ses deux petites cornes de cocu de la gauche qui pointent quand il pleut…

Trois plaignants français ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme à bras-le-corps, estimant que le refus de changement de leur identité était contraire à l’article machin de la convention truc… Le gouvernement tout entier est concentré sur ces trois-là. L’Assemblée nationale est monopolisée, les Français sont dans l’attente de cette décision majeure…

La personne qui présente l’apparence non d’une femme ou d’un homme mais d’un crétin asexué pourra-t-elle, à terme, faire figurer cette particularité sur ses papiers ? L’éventualité sera examinée lors du prochain Conseil des ministres en présence de plusieurs représentants de cette tranche de population. Les LG bêtas.

Par :
Publié le : 21.04.016
Titre original : « Un amendement pour changer d’identité sexuelle comme de chemise. »
Source : bvoltaire.fr

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Julien Lepers travesti en Nabila

Julien Lepers, travesti sexy en Nabilla : La bimbo, « jalouse », réagit !

Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir un extrait du spectacle de France 2

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Julien Lepers travesti en Nabilla Benattia, le 25 décembre 2015 sur France 2 dans « Ze Fiesta ! ».

Le présentateur culte – et désormais sexy, contre toute attente !- a fait forte impression en ce jour de Noël 2015…

Vendredi 25 décembre, les téléspectateurs de France 2 avaient rendez-vous avec [l’émission] Ze Fiesta ! de Patrick Sébastien dès 20h50.

Afin de divertir les Français en point d’orgue de ce jour de Noël, l’homme de télévision de 62 ans a mis les petits plats dans les grands à l’Olympia en invitant de nombreux artistes à se « transformer »…

Ainsi, au bout de quelques minutes d’émission, c’est Nabilla qui a fait sa venue sur scène !

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Une Nabilla Benattia quelque peu originale puisqu’interprétée magistralement par… Julien Lepers, le futur ex-animateur de Questions pour un champion (très prochainement écarté par la nouvelle direction de France Télévisions).

Visiblement, l’animateur de 66 ans a bien entendu le message de sa direction, qui entend rajeunir et « féminiser » son émission culte après son départ

Devant ce spectacle inattendu, Nabilla elle-même n’a pas pu s’empêcher de réagir après cette prestation habitée. En voyant son double en jupe courte, sur ses talons hauts et arborant fièrement un joli décolleté, la bombe de 23 ans a tweeté, très amusée : « Vous êtes encore plus canon que moi M. Lepers ! Je suis jalouse de vous !!!!! »

De nombreux internautes n’ont pas hésité à faire savoir qu’ils aimaient la liberté de ton de celui qui a animé Questions pour un champion durant 27 années sur France 3.

« Les jours passent, et ce mec est de plus en plus magique« ,
« Voulez-vous m’épouser ?« ,
« Pour vous remplacer à #qpuc, c’est la remplaçante idéale. Pour féminiser, y’a pas mieux !« ,
« Plus belle que Caitlyn Jenner !« ,
peut-on lire dans les premières réactions sur Twitter.

Découvrez la prestation de Julien Lepers dès à présent dans notre player vidéo !

Le 26 Décembre 2015 – 11h28

Source : PurePeople.com

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2 minutes pour saluer tous les genres

Un député allemand raille un projet de loi sur la diversité des genres!

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En réponse au projet de loi sur la diversité des genres proposé par le Parti Vert, un député du parti eurosceptique allemand AfD (Alternative pour l’Allemagne) a répondu au sein de parlement avec un discours quelque peu provocateur. Pendant deux longues minutes, il a énuméré  tous les genres, une bonne soixantaine, avant de livrer succinctement l’opinion de son parti sur le sujet.

Trans, le parti pris de l’hERPeS

Droits Egaux Trav Double Genre

Cela aurait pu être une embellie, mais, le spectacle lamentable d’une improvisation bâclée donné lors de la réunion de la Commission des loi à l’Assemblée Nationale ne laisse, sauf miracle, rien augurer de bon pour l’avenir des personnes transidentitaires dans notre pays.

Tout a commencé avec le dépôt par le député EELV, Sergio Coronado, d’un amendement dans le cadre du projet de loi sur les mesures relatives à la justice du XXIème siècle qui sera mis en débat au Parlement le 17 mai. Le député écologiste y prône un changement d’état-civil simplifié pour les personnes transgenres et transsexuelles par une simple déclaration devant un officier d’état-civil, en présence de deux témoins, comme cela est déjà le cas en Argentine, au Danemark, en Norvège, ou à Malte.

Ce qui aurait pu être un pavé dans la mare n’aura été au final qu’un petit cailloux sans conséquence dans la chaussure de la majorité. Il suffit de regarder l’extrait de la vidéo de la réunion de la Commission des Lois, qui aborde cette problématique, à partir de 1 heure 08 minutes et 49 secondes très exactement, pour constater la levée de boucliers des députés socialistes face à cette proposition. Il faut dire qu’avec huit députés encartés à EELV, les chances de voir cet amendement aboutir étaient plus que négligeables au point que l’on peut se demander si il s’agissait d’un coup de pub ou d’un coup pour rien.

Cela dit, les députés de la majorité ont eu des arguments plutôt étonnants pour refuser une proposition qui aurait fait passer l’hexagone de la lanterne rouge de l’Europe au peloton de tête des droits LGBT.

Le rapporteur a évoqué la sécurité juridique des personnes, mais, de quelle sécurité parle t-on ? De celle des personnes transidentitaires que l’on juge comme des assistées incapables de décider librement de leur destin, ou de celle d’une société qu’il faut protéger contre un phénomène encore considéré comme tabou ?

La réponse se trouve peut-être dans le rapport remis en 91 par Jacques Massip, conseiller à la Cour de Cassation qui évoquait, page 8, le phénomène en question de la manière suivante : « Mais les pouvoirs publics et les médecins ne sont pas favorables à un texte législatif. Ils craignent, comme cela a été constaté en Italie, qu’une législation permissive ait un effet d’entraînement et ne multiplie les demandes de changement de sexe ». Sans commentaires…

Autre argument pour enterrer définitivement l’amendement en question, l’indisponibilité de l’état des personnes déjà évoquée au Sénat par Christiane Taubira en juillet 2013 pour justifier une position que n’aurait pas désavoué l’opposition.

Si l’on appliquait ce principe à l’ensemble de nos concitoyens avec la même rigueur que celle que l’on impose aux personnes transidentitaires, la contraception, l’IVG, les opérations de chirurgie esthétique, et même le don d’organes, ne devraient se faire qu’avec l’accord d’un juge !

Il est vrai que le refus de légiférer sur le droit de mourir dans la dignité ou la PMA pour les couples de femmes montre à quel point l’abord des sujets dit « sensibles » est bien plus le fait de la morale que des valeurs démocratiques.

Autre point marquant de la réunion de la Commission des Loi, la reconnaissance soudaine par les députés socialistes de la nécessité de légiférer sur le sujet. Après quatre longues années passée à évoquer tout et n’importe quoi pour éviter d’aborder la question, voilà que le gouvernement et sa majorité sont brusquement pris d’une crise de bonté à notre égard. Que l’on ne s’y trompe pas, la bienveillance n’est pour rien dans ce brusque revirement. La raison en est d’ailleurs explicitement évoquée dans la vidéo : notre pays va être très prochainement condamné par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour le non respect des résolutions 1728 et 2048 du Conseil de l’Europe. Autrement dit, pour obliger les personnes transidentitaire à subir des opérations de stérilisation et de réassignation sexuelle au nom de l’archaïque jurisprudence de la Cour de Cassation de 1992.

C’est donc dans l’urgence que la majorité essaie de parer à une deuxième condamnation qui ferait quelque peu tâche pour les initiateurs du mariage pour tous.

Cette vidéo montre donc le député Erwan Binet défendant sa proposition de loi, dont j’ai pu exprimer tout le bien que j’en pensais dans ces colonnes, cette dernière se transformant en un amendement dans le cadre de la loi sur la justice. Rappelons que ce texte entend confier au procureur la procédure de changement d’état-civil à contrario de l’article 99 du Code Civil. Il serait bon de rappeler que ce dernier, ne disposant pas de l’indépendance d’un juge, peut-être à la merci d’une simple circulaire d’un ministre peu sensible à notre problématique qui l’inciterait à une extrême fermeté à notre égard. De plus, ce texte permettant un refus : « Si les éléments produits sont insuffisants pour constater que le demandeur remplit les conditions fixées à l’article 61-5 ou en cas de doute réel et sérieux sur la bonne foi de ces éléments », le peu de sécurité juridique dont bénéficiaient les personnes transsexuelles du fait de dépendre d’un magistrat du siège disparaît. Résultat : de nouveau un passage obligé devant le TGI en cas de refus du procureur avec pour seul résultat une perte de temps inutile et coûteuse dans une procédure qui l’est déjà suffisamment comme cela.

Cerise sur le gâteau, le ministre de la justice, ne s’estimant « pas totalement convaincu », a invité les députés Erwan Binet et Pascale Crozon à revoir leur copie, et ce, avant le début des débats qui auront donc lieu le 17 mai, c’est à dire presque demain…

Cette proposition de loi a été publiée le 29 septembre 2015, à cette époque, le président de la Commission des Lois était un certain Jean-Jacques Urvoas dont ont retrouve la signature sur le texte en question !

Cela ne peut signifier que deux choses. Soit l’actuel Ministre de la justice ne regarde pas ce qu’il signe, ce qui serait plutôt inquiétant, soit, il marque ainsi son désintérêt et celui de sa majorité pour un sujet dont ces derniers ne se préoccupent que lorsqu’ils y sont contraints, ce qui est loin d’être à leur honneur.

Brigitte Goldberg Headshot

Travesti, livre de David Dumortier

Livres : Travesti par DUMORTIER David

En se travestissant, David Dumortier a exploré la face cachée de centaines d’hommes. Que dit un homme quand il est nu ? Que dissimule-t-il derrière ses vêtements et ses autres masques ? Ce récit autobiographique nous invite à regarder en face notre humanité.

Résumé

David Dumortier est poète, mystique et travesti. Lyrique en diable et salope au lit, entre plume, téléphone et cierge à la Vierge, « Sophia » module sa vie entre sexe solidaire et suave sainteté, cache-sexe et scapulaire.

Tout commença violemment, un jour, à l’élevage familial. Le père pèse, cogne, voit son fils en charcutier puis finit par partir ; la mère souffre, maltraitée puis délaissée. L’enfant, lui, se pare parmi les porcs et s’empare en rêve du corps des journaliers qui travaillent à la ferme. Interne au lycée, un temps serveur, il gagne Paris …

…où il s’épanouit enfin dans l’art du travestisme. «Tout (son) corps appelle les hommes », un art que David reçoit de Michel que le HIV emportera, un art de fard et d’amour qu’il exerce au contact de corps intenses, ceux de Mourad, Ali, Adib, Karim. Livreur enamouré, conditionnel à la lourde hallebarde, étudiants, chauffeurs de bus, vigiles, ouvriers sans papiers, Français, Africains, Syriens. Valse de noms, ronde musclée pour passants violents ou attendris.

Mais paradoxalement dans la plus totale liberté : « Je ne veux pas de propriétaire… je suis la poussière de la tourbe, un buisson qui s’habille d’un paquet d’air. » Par instants, l’aventure s’épice de drôlerie : David se fait écrivain public pour les amoureux de la Saint- Valentin, critique littéraire émirati, conférencier scolaire. D’avoir reçu en bouche tant de passants, langue affûtée et palais de soie, d’avoir tant prié au nom du Fils et parlé au bout du fil, d’« être allé à la déchéance », que reste-t-il à l’auteur de Travesti : la certitude extatique que « le sexe d’un pauvre est sacré » et que « si vous désirez vous venger du mal que l’on a pu vous faire, prostituez-vous ». Dont acte.

Par Jean-Pascal Dubost, Poezibao, 27 février 2012

Écouter David Dumortier sur France Inter

CLIQUER ICI (jusqu’en juillet 2016)

Presse

Rencontre poétique à Tramayes Le JSL

Le poète « sulfureux » David Dumortier face aux enfants Le Berry Républicain

Ce n’est pas un livre anodin, ni son sujet, ni la tendresse ou les longs cris qui le traversent ne le sont. On en sort un peu abasourdi, pas honteux comme le bourgeois qu’un mot de travers effraie, mais assez bouleversé pour ce qu’il fait toucher du doigt : la proximité des corps et leurs entremêlements même, surtout dans la confusion des genres, révèlent beaucoup de ce qui fait l’être humain.
Amélie Bruneau, Parutions.com, 16 avril 2012


Mondes Interlopes

Travesti, récit autobiographique d’une étonnante liberté, drôle, féroce, subtilement salace, parfois touchant  (…) Il tire de siinguliers portraits, entre tendresse et noirceur, d’une plume toujours allègre.
Jean-Marie Gavalda, Midi-Libre, 6 avril 2012

Coup de cœur de Raphaël Sorin pour le récit Travesti de David Dumortier
Émission La Dispute, France Culture, 6 avril 2012, à partir de la 56e minute (de 21h à 22h)

Les âmes sensibles ne trouveront dans ce récit signé David Dumortier qu’un ingrédient, le seul digne d’exister en littérature pour Julien Green: l’intolérable vérité « Travesti » s’impose avec éclat contre ceux qui pensent qu’il existe de bons et de mauvais sujets en littérature. Le jour, David est poète et auteur de livres pour la jeunesse. La nuit, il enfile ses résilles et ses bottines en cuir pour, hop !, devenir Sophia. De poète à pute, il n’y a qu’un pas, celui que passent Fouad, Rachid, Thierry et les autres chaque nuit, pour se « vider les couilles ». Avec un sujet on ne peut plus racoleur, David Dumortier invente un beau livre bizarre où s’entremêlent les descriptions ardentes de passes – entre les «tricks» de Renaud Camus et les meilleures pages de Guibert – et la peinture saisissante d’une enfance campagnarde. S’ils dévorent les cadavres d’enfants non désirés, les porcs se révèlent plus sains que le père de l’auteur, en guerre immémoriale contre la féminité précoce de son fils. Quelque part, la nature est bien faite. Et la littérature aussi, lorsque les putains s’en chargent.
Arthur Dreyfus, Technikart, Avril 2012

Le Travesti vous regarde.  Travesti est de ces textes que l’on attend pas et que l’on se prend en plein figure. Dans une langue qui fait souvent du bien et dit beaucoup de mal, David Dumortier, poète dans le civil, habitué des salles de classe grâce à ses publications jeunesse, dévoile, en une confession tour à tour rageuse et bouleversante, sa vie de travesti.
Librairie Les Cordeliers, 03-04-2012

Ce livre courageusement autobiographique raconte la vie d’un homme mal aimé dans son enfance campagnarde et rude, devenu poète et écrivain le jour, travesti la nuit (…) De mots crus en images hard, du cynisme le plus abrupt aux vacheries les plus cinglantes, le narrateur ne recule devant aucune vérité, aucune dureté, aucune noirceur. Mais ne dévie jamais de son extraordianire talent, mélange détonnant de rigueur, de poésie et d’une certaine forme de mysticisme.

Gilles Chenaille, Marie-Claire, avril 2012

Un récit brut et autobiographique, sans fard, sans travestissement, justement (cela soutenu par l’image de couverture d’une carte à jouer, la reine de cœur Sophia, le roi de pique David). Le récit alterne trois personnalités du narrateur, l’enfant, qui reconsidère en adulte des instants d’enfance, l’écrivain de jour, qui se raconte lors des tournées où il fait l’écrivain dans les écoles, Sophia, qui goûte le plaisir de se raconter et, dévoiler. Je l’ai dit, et réaffirme, ce récit, cru dans son dire, ne cherche pas la provocation salace facile en vogue (…) il cherche à faire preuve de sincérité semi-autobiographique (car rien ne dit que le travestissement n’est pas narratif, non plus), il se joue de la double personnalité du narrateur-narratrice, il livre le témoignage d’un réceptacle du désarroi humain, pas le sien, mais celui des clients. L’auteur, en poète, joue dans ce texte sur la question du « je est un autre »

Actualités

David Dumortier invité de Charles Dantzig sur France Culture
Pour écouter David Dumortier, auteur de Travesti, invité de Charles Dantzig dans « Secret Professionnel » sur France Culture, dimanche 18 novembre 2012 , cliquez ICI

SOURCE : LeDilettante.com

Genre : Récit(s)
ISBN : 978-2-84263-700-2
Date de parution : 07/03/2012
Nombre de pages : 256
Couverture : Le Dilettante
Prix : 17,00 €
Exemplaire du tirage de tête : 68,00 €

–  Pour obtenir le tirage de tête

Plus d’informations

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Auteur

DUMORTIER David

DUMORTIER David
© le dilettante

Biographie

David Dumortier est né en 1967. Arabisant, diplômé de l’Inalco
(Institut national des langues et civilisations orientales), a séjourné au Proche-Orient. Vit à Paris.
Nombreuses publications : poésie, jeunesse, récits.

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Bibliographie

Travesti, 07/03/2012.

Chez d’autres éditeurs :

Poésie
Au milieu d’Amman, éd. Al-Manar, 2008
Lettres à un homme noir qui dort, éd. L’Atelier du Colophon, 2007
Croquis de métro, éd. Le Temps des cerises, 2005
Une femme de ferme, éd. Cheyne, 2004

Jeunesse
Des oranges pour ma mère, éd. Cheyne, 2012
20 poèmes au nez pointu, éd. Sarbacane, 2012
Les bateaux qui parlent, éd. Cheyne, 2010
Ma famille nombreuse 76 poèmes et un éléphant, éd. Rue du monde, 2009
Cligne-musette, éd. Cheyne, 2008
Yi et Yo, éd. Møtus, 2008
Mehdi met du rouge à lèvres, éd. Cheyne, 2006
Ces gens qui sont des arbres, éd. Cheyne, 2003
La Clarisse, éd. Cheyne, 2000

Récit
La Pioche de Salah, éd. Paris-Méditerranée, 2001

 

Travestis et transgenres, sites Internet


TahitiTrans2

ANGLAIS

Second Type Women, site très complet qui aborde tous les cas … d’espèce 🙂

TsRoadMap, site très complet, dans la langue de Shakespeare

BELGE

InfoTransgenre, site issu de Transgender Infopunt Identité – soins + vie quotidienne

FRANÇAIS

Agora, forum de convivialité pour ceux qui vivent leur féminité

DoubleGenre, blog des « Lettres de Noblesse des Transgenres et des Travestis. »

Dragmi.wordpress.com, transition ou pas ? cash, énervante, mais tellement attachante.

EsterMarie, blog qui regroupe un nombre important de blogs transgenre

HommeFleur.net – site avec galerie + infos + photos + tchat

HommeFleur.fr (ce n’est pas le même site que HommeFleur.net)

I-trans.net et son Forum + Le Petit Chat de Nad  (tchat entre trans, travs…)

TXY, blog incontournable du Net

XXY, site + forum de la communauté d’un autre genre

HOLLANDAIS

Estermarie.free, blog offrant une grande liste de liens internationaux.

MEXIQUAINS

CrossMe : site de belles photos de travestis

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Responsables de blogs, sites, éditeurs, webmestres, internautes … etc,
envoyez-nous vos coordonnées pour compléter ce début de liste.
Dernière mise à jour : 16.11.2017 par L2F.

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

 

Travesti ou déguisé, explications !

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Ayant survolé Internet à l’aide de mon authentique clavier azerty, tel un drone militaire, j’ai transformé une simple réflexion de base sur le travestissement, en une véritable « drone » d’histoire, révélant ainsi la cartographie chaotique d’une scène de crime concernant un vocable de nature polysémique*

(adjectif* n’ayant aucun rapport avec Sem, fils de Noé, mais désignant tout simplement la propriété d’un terme qui présente plusieurs sens.)

En effet, si l’on prend le temps de lire la définition du verbe travestir, dans le dictionnaire Larousse (en italique dans le texte) de la langue française, on constate immédiatement la forte connotation négative, grotesque, voire burlesque associée à ce terme.

Travestir :
A/ Déguiser quelqu’un en lui faisant prendre les vêtements d’un autre sexe, d’une autre condition : Travestir un homme en femme.

B/ Fausser quelque chose en lui donnant un caractère qu’il n’a pas : ex. Travestir la pensée de quelqu’un.

Après ces rappels de définition du Larousse, commentons :

Déguisement : le travesti ne se déguise pas, il s’habille en femme, nuance ! mais non à la manière dont on porte un chapeau de sorcière, un soir d’Halloween, pour faire peur aux enfants du voisin ; mais au contraire, si le travesti se vêt en femme, c’est en cherchant à ce que cet habillement (et non cet accoutrement) soit le plus réaliste, le moins choquant possible, afin qu’on puisse l’identifier, sans aucun doute, à cet idéal féminin dont il aspire lui-même à incarner sa propre illustration.

Divertissement : contrairement aux joyeux fêtards qui se rendent à un bal masqué avec loups et autres tourets de nez , le travesti ne revêt point d’habits féminins pour « rigoler un bon coup »; non, il est certain que même s’il est d’un naturel souvent gai « ça ne le fait pas marrer » du tout. En lieu et place de se divertir, il souhaiterait plutôt faire diversion à cette vie de mâle qui ne lui fait aucun bien.

Fausser : En fait dans le cas du travesti, ce dernier ne fausse rien ; bien au contraire, il cherche à se défausser d’une identité qu’on lui a attribué à la naissance et il tente de redresser un tort qu’il prétend avoir été commis par la société de ceux qui ont pris le parti de décider pour lui, sans qu’il ait véritablement participé au choix de sa condition. Le travesti est aussi un athlète qui tente de franchir le fossé le séparant de l’identité qu’il souhaite personnifier.

Caractère : Eh bien oui précisément, quel est le caractère du travesti ?

Déjà, que signifie en français le mot caractère et laquelle des définitions ci-dessous pourrait s’appliquer au travesti de genre ?

Reprenons notre Larousse au mot : Caractère :

  • Signe écrit ou gravé appartenant à un système d’écriture, de notation : Un texte en petits ou grands caractères. Caractères romains, grecs, cyrilliques, chinois.

Cette définition ne concerne pas le travesti, même si s’écrivent en caractères majuscules ses efforts pour imposer sa nouvelle personnalité.

  • Marque distinctive, propriété de quelque chose, de quelqu’un :
    ex. Ces douleurs présentent les caractères d’une crise d’appendicite.

    Quelle est la marque distinctive d’un travesti ? Sur ce point il nous faut remarquer qu’à part le fait d’une ressemblance plus ou moins proche à son modèle féminin, le travesti n’a pas de marque distinctive : il a des cheveux de femme, des habits de femmes, des chaussures de femmes, le tout, achetés dans des magasins  … féminins.

    S’il n’est pas toujours aussi bien «sapé» que la plus belle des mannequins, il ne l’est rarement moins bien que nombres de femmes du quotidien.
    Quelles propriétés présentent le travesti ?

    Propriétés acoustiques ? : comme le disait Francis Blanche au Sar Rabindranath Duval, alias Pierre Dac : « ah bon, mais qu’est-ce que vous entendez par là ?  »

    Propriétés atomiques ? : c’est un électron libre, évidemment.

    Propriétés chimiques ? : condensé de personnalité … plutôt insoluble.

    Propriétés électriques ? : émissions non discontinues d’électricité statique, tendant à créer des situations électriques à haute tension.

    Propriétés de fabrication ? : formule = gènes + société + expériences.

    Propriétés magnétiques ? : très attractif !

    Propriétés mécaniques ? : bien qu’aspirant à la féminité, peu souple.

    Propriétés optiques ? : plutôt mal vu.

    Propriétés physiques ? : agréables (à regarder).

    Propriétés radiologiques ? : préfère les rayons XX aux XY.

    Propriétés thermiques et thermodynamiques ? :  contrairement à l’essence (de Guerlain), il est, du fait de sa double appartenance homme/femme, plutôt peu inflammable, ou tout du moins présente t-il un certain retard à l’allumage.

  • Aspect particulier, qualité de quelque chose :
    Insister sur le caractère définitif d’une décision.

    Aspect particulier – là il y a deux écoles :

    L’école de ceux qui veulent se faire remarquer à tout prix par des tenues flashy, kitch, délirantes ou simplement festives, voire carnavalesques, comme celles de nombreuses Drag Queen.

    Ou l’école de ceux qui recherchent un habillement à la mode et de « bon goût », des habits féminins simples mais chics et qui ne détonnent pas.

    Enfin pour une sortie shopping en ville réussie, le travesti choisira de préférence une tenue qui ne mettra pas la puce à l’oreille des vendeuses de magasins et lui donnera, la possibilité de se fondre dans la foule des passants et des passantes, sans s’attirer de remarques désobligeantes ou de provoquer de comportements hystériques, émanant de jeunes fous et folles : « ah ! mais t’es un homme ou quoi ? »

    Qualité(s) du travesti : Déjà, sur le plan administratif, il lui est très difficile d’obtenir la qualité de femme sur ses papiers d’identité (cf. l’article de Double Genre : « Au nom du peuple français et de mon c… » )

    Sinon, le travesti est comme tous les êtres humains, pétri de qualité et simultanément « kaffi » de défauts qui devraient pourtant l’identifier à la foule des individus qui peuplent cette planète, mais qui s’ingénient à le rejeter, parce que soit disant « différent ».

  • Aspect typique, original de quelque chose ;
    cachet : a
    ppartement sans caractère.

    Oui certes le travesti, tout en cherchant à se fondre dans la masse de ses concitoyens, présente cependant un aspect des plus original, dans la mesure où il refuse rien de moins que les conventions vestimentaires, sociales, matrimoniales, voire même religieuses ou comportementales des personnes au genre certifié.Son crédo : A l’instar de l’aphorisme qui claironne que « la liberté des uns, s’arrête là où commence celle des autres », le travesti prétend haut et fort que sa façon de se tenir en société, n’est en rien une intention de porter atteinte à qui que ce soit (les soit disant bonnes moeurs n’étant pas des personnes physiques, mais des idéologies virtuelles qui peuvent donc … crever ! ) Indépendamment d’une petite gêne de la part de ceux qui, reconnaissant l’identité réelle du travesti, s’en offusquent, ce dernier reste intimement persuadé qu’il ne fait de mal à personne.

  • Ensemble des dispositions affectives constantes selon lesquelles un sujet réagit à son milieu et qui composent sa personnalité : Un caractère autoritaire, souple, gai, hargneux, sournois.Là encore, le travesti faisant partie de la communauté des humains et à part s’en référer à ceux qui aiment bien classifier les individus en types distincts : nerveux, biliaires, lymphatiques ou pleins de tics …

    … il est à remarquer que le travesti ne se distingue en rien des autres personnes, qu’il est logé à la même enseigne que ses congénères, et qu’il existe peu de travestis en acier galvanisé type Rambo, lequel est réputé se comporter de façon complètement robotisée. Au contraire, le travesti est empêtré comme tout un chacun, dans les eaux glauques de l’océan de ses sentiments qui varient au gré du temps et des rencontres.

  • Aptitude à affirmer vigoureusement sa personnalité, à agir avec fermeté : Elle a fait preuve de caractère.

    Le travesti, malgré son aspect prétendûment efféminé, possède toujours un « tigre dans son moteur » et son caractère masculin (macho et Cro-Magnon) a souvent du mal à disparaitre sous le fard et les crèmes de beauté.

  • Génétique : désigne toute caractéristique individuelle transmissible de manière héréditaire aux générations suivantes.

    Le travesti est catégorique sur ce point : la génétique le gêne ! Il ne saurait calquer son comportement en fonction de chromosomes qu’il n’a jamais vus et avec lesquels il préfère « faire l’avion » (à hélice, bien sûr).

  • Imprimerie : Lettre ou signe servant à la composition des textes.La lettre fétiche du Travesti ou du Transgenre est évidemment le T, comme pour Travestisme, Transsexuel, T.Girls … etc.
  • Informatique et télécommunications
    1. Tout symbole (chiffre, lettre de l’alphabet, signe de ponctuation, etc.) employé pour représenter des données en vue de leur traitement ou de leur transmission.Le travesti ne veut connaitre qu’un symbole, le sex symbol et en matière de chiffre, il est souvent d’un caractère plutôt indéchiffrable.

      Comme écrit précédemment, sa lettre de l’alphabet fétiche est le T qu’il prend sans sucre de peur de perdre la ligne.

      Enfin son signe de ponctuation est très certainement le point de suspension qui laisse conjecturer le nombre infini de ses possibilités.

    2. Quantité d’information (6 à 8 bits en général) considérée par certains organes d’un ordinateur comme unité à traiter.

      Aujourd’hui, les bytes de bits se sont généralisés en informatique, mais le byte du travesti, ne contient qu’un seul et unique bit que les plus intransigeants castreraient bien volontiers pour le trans-former en zombi(t).

  • Religion : marque spirituelle et indélébile qu’impriment certains sacrements dans l’âme du croyant.

    Voici succinctement la position des religions par rapport aux travestis :

    Juive : Deutéronome 22-5 est catégorique : « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. »

    Mais dans un autre registre, Paul le juif, autrefois appelé Saül, qui s’est retrouvé par terre à Damas : « Car je vous dis, moi Paul, qui vous parle & qui suis Apôtre de J. C. & qui ne puis par conséquent vous tromper, comme font ces faux apôtres & ces Juifs travestis. »

    Chrétienne : Le travesti croyant est perturbé par sa Bible qui lui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme (cf. le Deutéronome 22-5, validé par un autre juif, Jésus de Nazareth.).

    Mais les chrétiens devraient se souvenir que c’est précisément à cause du port de ses habits d’homme que Jeanne d’Arc fut condamnée. Cependant, elle fut aussi réhabilitée et déclarée bienheureuse, puis sainte par l’Eglise catholique apostolique et romaine. En plus d’être la patronne secondaire de la France, elle pourrait même gravir une marche supplémentaire, en accédant au « podium de première sainte » des travestis et autres transgenres.

    Musulmane : prescription du même interdit que les religions chrétienne et judaïque ; mais le musulman peut aussi être amené à mettre un peu d’eau dans sa tasse de thé : cf. Indonésie, école coranique de travestis.

    Bouddhiste : croyance plutôt tolérante quant au travestisme et à la transidentité.

    Hindouiste : La pratique est réglementée selon les castes et il existe dans le sous-continent indien, des individus qui bien que biologiquement homme, intersexué ou femme biologique, sont considérés ni comme homme ni comme femme : ce sont les Hijra.

    Animiste : de très nombreuses religions imposent le tabou dans les relations sexuelles de l’homme et la femme, tandis qu’aussi, de nombreuses sont favorables à la transidentité…

    … à titre d’exemple, les Fa’afafines polynésiens, biologiquement mâles, se comportent de manière typiquement féminine, et sont considérés comme un troisième sexe à égalité avec les hommes et les femmes.

    Agnostiques :  ils ont résolu le problème en évacuant toute référence aux « saintes » Écritures. Mais là encore, il y a de nombreuses écoles qui font place à des débats plus qu’animés.

  • Statistique : propriété que possèdent, à des degrés ou avec des modalités différents, tous les individus d’une population, qui font l’objet de statistiques.

    Contrairement à une idée reçue, les statistiques récentes, concernant les travestis, font apparaître une population plutôt hétérogène dont les « scientifiques » ont déterminé plus d’une centaine de catégories différentes. Le travestisme touche toutes les catégories de la population et, contrairement à une idée préconçue, n’est absolument pas caractéristique de l’homosexualité.

    Lio de France / Double Genre.

    P.S. désolé, mais sur cette page les espaces entre les paragraphes sont souvent< instables et peuvent perturber la clarté de lecture du texte. 😦

Se travestir, première étape

« Conseils vestimentaires pour les travesti(e)s », par Julie MAZENS

Première étape

Travestie ou Transgenre, vous devez réaliser que vous êtes une femme à part entière avec ses qualités et ses défauts ; dans votre cas, généralement assez grande, plutôt ronde du bidou, plutôt carrée des épaules, plutôt masculine du visage, …

Vous n’êtes ni pire, ni vraiment différente. Vous devez vous assumer et ne surtout pas chercher à vouloir ressembler à la poupée Barbie Sexy que les sites de VPC soit disant spécialisés “Travesti” essayent de nous vendre.

  • Votre shopping : à faire dans les magasins connus et reconnus pour leur compromis qualité/prix et idem pour les achats par correspondance (Modatoi, Bonprix, …). Pour vous aider, nous avons publié un guide des tailles avec tableau de correspondance internationale.
  • Vous devez donc être vous-même !
  • Alors ? Y a-t-il un style que vous aimez, un vêtement que vous voulez porter ? Une couleur favorite ?
  • Le tout est d’adapter maintenant cette image que vous avez de vous même à votre morphologie de travesti, ainsi qu’à votre teint de peau et de cheveux. Là, c’est pratique, on peut changer de perruque au besoin :)

Utilisez le miroir

  • C’est indispensable. Bien s’habiller, c’est aussi bien s’observer.
  • C’est reconnaître votre beauté qui n’appartient qu’à vous… qui fait de vous une personne unique.
  • C’est aussi être capable de se regarder et de se trouver du charme, une aura , quelque chose qui plait, à vous et pas seulement aux autres.
  • Ne refusez pas votre physique. Il est IMPOSSIBLE de n’avoir AUCUN charme.
  • Détaillez votre silhouette.
  • Qu’aimez vous chez vous ? Vos yeux, votre buste ? Vos jambes ?
  • Êtes vous plus large du haut ou du bas ? Êtes vous ronde de partout ? Êtes vous grande ? petite ? bronzée ? pâle ?
  • Qu’est-ce qui vous complexe ?
  • Notez tout cela dans votre tête.
  • Sachez qu’il va falloir mettre en valeur ces atouts.
  • Être bien habillée, ce n’est pas avoir un corps parfait, ni avoir un portefeuille inépuisable.
  • C’est avant tout savoir doser entre accessoires, vêtements chers et beaucoup moins chers et silhouette. Un juste équilibre quoi !

Les couleurs

  • Oubliez les couleurs sombres. On a le droit d’aimer le noir, mais à moins d’être une gothique pure et dure (et encore !), à trop le porter, on ne fait qu’attirer l’attention sur nos complexes.
  • Un petit test peux vous aider : Munissez vous d’un bijoux couleur or et un bijoux couleur argent. Quelle couleur vous va le mieux au teint ?
  • Vous pouvez aussi faire le test avec des foulards de couleurs différentes : disposez le près de votre visage et regardez le résultat sur le teint, les yeux, les cheveux.
  • Or : les couleurs chaudes vous vont mieux, orange, jaune, marron et rouge. Vous êtes printemps ou automne et votre peau a un teint doré, ou tirant vers le jaune
  • Argent : préférez les couleurs froides : rose, bleu etc… Vous êtes hiver ou été, votre peau a un teint rosé ou tirant vers le bleu.
  • Ce n’est pas fiable à 100%, mais cela peut vous donner une idée.
  • Il faut une certaine harmonie de couleurs dans votre tenue, mais il n’y a plus vraiment de critères aujourd’hui. On disait avant que le rouge et le rose n’allaient pas ensemble, or ça ne choque plus vraiment personne maintenant. Évitez cependant de mélanger les tons chauds et les tons froids.
  • Si vous changez de couleur de peau, si vous bronzer ou que vous portez des lunettes colorées, les couleurs qui vous vont ne seront plus les mêmes.

Conseils de base

  • Ne vous habillez pas comme un sac, mais ne vous habillez pas non plus comme une fille de joie !!!
  • Essayez plusieurs tailles. N’achetez jamais plus petit, en espérant être plus féminine.
  • Évitez les tissus à motifs répétés et voyants comme les pois, les grosses fleurs… Si vous aimez les motifs, vous pouvez très bien choisir par exemple un petit haut avec une inscription ou un oiseau dans un coin.
  • Osez les matières différentes. Montrez votre éclat ! Une petite touche de satin ou quelques strass !
  • Achetez quelques basiques de qualités, mais qui coûtent souvent [un peu plus cher] : une jupe bien coupée, une robe ou une veste.
  • Une fois quel’on a ces quelques basiques, on peut se permettre d’acheter des petits hauts à bas prix, et justement les varier.

Des coupes adaptées à votre morphologie

Double menton

Il faut dégager le menton, éviter aussi de reproduire l’arrondi excepté pour les grandes femmes.

A privilégier :

  • encolure en V bien dégagée
  • veste à encolure classique près du cou ou en V, collet en pointe.
  • chandail à col roulé mais de couleur sombre

A éviter :

  • foulard
  • col montant
  • collet rond

Épaules larges

  • Favorisez les couleurs sobres en haut et claires en bas.
  • Évitez les cols roulés qui amplifient les épaules. Sauf ceux sans manches pour celles qui ont les bras fins.
  • Leur préférer les hauts à encolure bateau ou décolleté en V, ou bien les petits hauts, comme on voit en ce moment, avec lien coulissant et encolure large.

A privilégier :

  • les débardeurs à bretelles spaghetti (fine) qui coupent l’épaule, mais n’attirent pas l’oeil dessus.
  • les manches trois quart qui attirent l’oeil sur votre poignet et allègent le poids des épaules.

A éviter :

  • encolure carrées
  • épaulettes
  • rayures horizontales
  • col “bateau” (un peu carré)

Si vous êtes plus carrée d’épaule en haut, il se peut que vos jambes soient fines. Dans ce cas, mettez des jupes courtes, des pantalons colorés.

Trop de ventre

  • Choisissez des hauts de forme trapézoïde : ils marquent la poitrine mais ne moulent pas le ventre.
  • Prendre des coupes qui mettent en valeur la taille, si elle est bien marquée, et la poitrine, sans pour autant marquer le ventre.
  • Misez sur des décolletés, surtout si de profil, la poitrine dépasse la taille du ventre. Portez un corset.

A privilégier :

  • coupes qui cachent le ventre au lieu de le mettre en évidence.
  • coupes amples ou droite qui ne “plissent” pas à la hauteur du ventre.
  • vestes et gilets assez long pour cacher le ventre et assez ample pour ne pas “tirer”.
  • Préférez les pantalons avec fermetures sur le côté, cela évite de rajouter de l’épaisseur.
  • En hiver pour les jupes existent certains « collants ventre plat », ils limitent un peu la rondeur du ventre.
  • Vous pouvez porter une jupe par dessus un pantalon ; la jupe, de par sa forme, cache mieux le ventre.
  • Choisissez une jupe dans une matière peu élastique.

A éviter :

  • doubles boutonnages, blousons, qui ajoutent du volume.
  • vestes et gilets courts [avec un] motif de finition au bas du chandail qui attire l’oeil sur le ventre.

Lors de l’achat d’un haut, vérifier le tombé du dos car parfois la coupe fait un pli à la hauteur de la taille parce que le ventre “tire” le tissu vers l’avant.

Jambes épaisses

Il vous faut mettre en valeur votre poitrine (corset magique, silicones, …) et votre taille (corset).

A privilégier :

  • des vestes longues qui cachent le haut des cuisses
  • un chemisier ample porté sur une jupe ou un pantalon
  • un chandail long et ample
  • des jupes longues qui arrivent sous le mollet, mais fendues.
  • Une veste ouverte qui tombe sur la jupe ou sur la pantalon.
  • En hiver, mettez des collants noirs, car ils affinent ; pourquoi pas brillants d’ailleurs ?
  • Essayez les bas résilles, mais à petits carreaux. Petite astuce, vous pouvez porter des collants par dessous, pour couper le contraste entre la couleur de peau et la couleur des résilles.
  • Portez des chaussures à talons qui allongent vos jambes.

A éviter :

  • un motif de finition au bas du chandail qui attire l’oeil sur les cuisses.
  • une ceinture.
  • les motifs sur les bas et collants

Grande femme

  • Surtout arrêter de vous courber, cela ne vous va pas !
  • Vous pouvez vous amusez avec les matières, les formes et les superpositions : alors lâchez vous !
  • N’hésitez pas à casser votre silhouette avec des étoles, ou par exemple un imprimé en diagonale.
  • Vos hauts devraient arriver juste au milieu du bassin.
  • Choisissez vos pantalons dans des matières souples et fluides ou originales.
  • Portez des jupes longues et fendues qui dévoilent les jambes, ou des jupes à mi-mollet. Toujours dans des couleurs tendres et des matières fluides.

A privilégier :

  • toutes les coupes, mais il est préférable de ne pas trop opter pour des encolures en V qui donnent encore plus l’impression de hauteur.
  • tricots à fines bandes verticales.

A éviter :

  • Les jupes courtes qui allongent encore plus vos jambes.

Derniers petits conseils

  • Pas de démarche engoncée dans le sol. Vous êtes belle, faite le savoir !
  • N’avez vous jamais remarqué que ce sont les jours où vous vous sentez bien que l’on vous fait le plus de compliments ?
  • Ayez la démarche légère. Les épaules sont en arrière, le cou est droit, la poitrine ressortie. Vous êtes prêtes? Allez conquérir le monde !
  • Mettez de jolis sous vêtements, le fait de se savoir belle et sexy est toujours un plus pour le moral, même si vous êtes la seule à le savoir.
  • Personnalisez vos vêtements avec des accessoires qui rappellent les couleurs que vous portez : bijoux, foulard. Assortissez vos chaussures.§

Photo du profil de Julie Mazens
Par : Julie Mazens | publié le : 26 mai 2012
Source : TXY.fr  l’incontournable blog des travestis.

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Kabuki, théatre d’hommes travestis

Le kabuki
歌舞伎

Un onnagata, un acteur spécialisé dans les rôles féminins dans le théâtre kabuki. (Crédit: DR)

Baroque et populaire

Longtemps méprisé au profit du classique , le kabuki est resté un art dramatique bien vivant depuis sa création, il y a plus de quatre cents ans.

Les origines du kabuki restent assez floues et controversées. En 1603, une certaine Okuni, prétendue prêtresse du sanctuaire d’Izumo, s’installe à Kyoto pour présenter danses religieuses et saynètes. Elle y apparaît travestie en homme et habillée à l’occidentale, n’hésitant pas à braver les premières persécutions chrétiennes en portant croix et rosaires…

Le théâtre Kabuki-za dans le quartier de Ginza à Tokyo. (Crédit: DR)

Sensuelle censure

Forte de son succès, Okuni fait appel à des danseuses itinérantes. Ses spectacles délaissent progressivement l’aspect religieux pour devenir un divertissement alliant danse et sensualité. Guerriers, bourgeois, artisans ou paysans, tous accourent pour voir Okuni et sa troupe, les plus fortunés s’arrachant les faveurs des danseuses après les représentations. La prostitution et la mixité sociale inquiètent les autorités, qui décident de bannir définitivement les femmes de la scène en 1629. Remplacées par de jeunes garçons, la situation reste inchangée mais l’arrivée de véritables acteurs d’âge mur calme les ardeurs du public et permet au kabuki de devenir un art dramatique à part entière.

La censure par des réformes de l’époque Meiji (1868-1912) a tenté d’en faire un divertissement respectable au même titre que le , mais acteurs et auteurs ont su préserver l’essence du kabuki, démesuré et exubérant. Le spécialiste et critique de théâtre japonais WATANABE Tamotsu reconnaît que « les facteurs qui ont permis aux quatre formes de théâtre classique japonais qui sont le , le bunraku (théâtre de marionnettes), le kyôgen (théâtre comique) et le kabuki de perdurer au Japon dans leur forme traditionnelle, là où la tragédie grecque ou le théâtre élisabéthain ont échoué en Europe, restent inexpliqués ».

Le kabuki se caractérise par une scène bien spécifique permettant aux acteurs de faire une entrée majestueuse. (Crédit: DR)

Extravagance codifiée

Le kabuki se caractérise par une scène bien spécifique, munie d’une machinerie complexe, d’un plateau central tournant et du hanamichi, passerelle courant jusqu’aux loges entre les spectateurs et permettant aux acteurs de faire une entrée majestueuse. Les personnages principaux y effectuent le mie, sorte d’arrêt sur image spectaculaire, moment fort de la pièce. Tout comme le nô, le kabuki est extrêmement codifié. De la gestuelle aux costumes en passant par l’intonation des répliques et la couleur du maquillage, rien n’est laissé au hasard. Le répertoire, riche et varié, embrasse la comédie, le drame, l’épopée historique, les histoires de fantômes en passant par les récits du quotidien ou les pièces dansées.

Les expressions d’un acteur de théâtre kabuki. (Crédit: DR)

L’absolu féminin

Les acteurs se transmettent leur savoir de génération en génération et sont souvent spécialisés dans un type de rôle particulier. Le plus connu et fascinant est certainement l’onnagata, acteur spécialisé dans les rôles féminins. Il ne s’agit en aucun cas d’une représentation réaliste de la femme, plutôt d’une vision idéalisée et magnifiée. Bandô Tamasaburô est l’onnagata le plus connu et apprécié de ces dernières décennies. Il se produit régulièrement à l’étranger.

Les théâtres japonais proposent deux représentations différentes par jour, une en matinée et une en journée. Il est très rare qu’une pièce soit jouée dans son ensemble, les programmes proposent donc un à trois actes issus du répertoire classique ou moderne alternant danse, drame ou action.

Le kabuki est une expérience à part entière, un feu d’artifice de couleurs chatoyantes et de sons discordants. L’acteur disparaît sous son épais costume. Sa voix ondule et se brise pour révéler les états d’âme de son personnage et ravir le spectateur, néophyte ou amateur.

La pièce Renjishi, la danse du lion, un des classiques du théâtre kabuki. (Crédit: DR)

Par N.B. | publication le : 04.05.2013 | Source : VivreLeJapon.com

Travelling sur les travestis du cinéma

De Chaplin à Glenn Glose, travelling sur travestis

Glenn Close dans Albert Nobbs. Photo : DR.
Hommes en jupettes, femmes en costards… Longtemps ambigu, le personnage du travesti au cinéma ne cache plus son jeu. Jouer un travesti est un peu au comédien ce que le slalom géant est au skieur. Ou le triple saut périlleux arrière sur poutre pour un gymnaste. Une sorte d’épreuve olympique.

Dans Albert Nobbs, de Rodrigo Garcia, à l’affiche, Glenn Close nous offre un sans-faute : son interprétation, une femme qui se fait passer pour un homme dans l’Irlande du XIXe siècle, est un véritable numéro transformiste. [diaporama].

Du côté de Hollywood, endosser les habits de l’autre sexe, c’est un peu le nec plus ultra du rôle de composition. Le genre de prestation virtuose qui a toujours rapporté des oscars, de Jack Lemmon pour Certains l’aiment chaud à Hilary Swank et Boys don’t cry, des décennies plus tard.

En France, où le cinéma se focalise moins sur la « performance » de l’acteur, l’exercice n’est pas inscrit dans le plan de carrière : on n’a, par exemple, jamais vu Alain Delon en jupette. Mais Gérard Depardieu, si, qui compose dans Tenue de soirée, de Bertrand Blier, un travesti trouble et fascinant. Et d’autres comédiens de premier plan ont, chez nous, osé bousculer leur image avec succès, de Jean Carmet (Miss Mona) à Gad Elmaleh (Chouchou), ou même Valérie Lemercier (Le Derrière).

Le travestissement, pratique aussi ancienne que le spectacle, con­cer­ne toutes les cultures, toutes les époques, de l’Antiquité à l’Angleterre de Shakespeare ou au théâtre japonais. Sarah Bernhardt, actrice légendaire, remporta sur scène un triomphe dans L’Aiglon, d’Edmond Rostand, un rôle masculin, plus d’un siècle avant Albert Nobbs. Toutes les sociétés ont joué à cache-cache avec l’identité sexuelle, y ont montré quelque chose de leurs désirs et de leurs rejets. Avant tout, l’imposture des travestis révèle une affaire qui nous concerne tous : la société est en elle-même un jeu de dupes, un bal masqué perpétuel. Comme le confiait récemment Glenn Close à un journal irlandais : « L’individu moyen dissimule environ 98 % de ce qui se passe en lui. »

Cachez cette sexualité…
Certes, tout le monde ment, tout le monde porte un « déguisement » social. Mais à l’écran les travestis mentent encore un peu plus que les autres. Dès les débuts du cinéma, à l’ère du muet et du burlesque, leur accoutrement sert de cachette à ce que les moeurs du temps ne peuvent tolérer. « On trouve beaucoup de travestis dès le début de l’histoire du cinéma. Comme, pendant très longtemps, personne ne pouvait ouvertement représenter l’homosexualité, on introduisait une interrogation sur la sexualité par le biais de l’accoutrement », explique Didier Roth-Bettoni, auteur d’une somme sur l’homosexualité au cinéma (1)

Dès 1915, dans Mam’zelle Charlot, Charlie Chaplin se déguise (une robe, des anglaises) pour courtiser sa bien-aimée sans éveiller les soupçons de son père. Résultat, lorsqu’ils flirtent, ce sont deux filles qui ont l’air de s’embrasser. Avec le code Hays, qui, à partir de 1930, veillait jalousement sur les bonnes mœurs du cinéma hollywoodien, ce genre de jeu avec la censure n’a fait que s’amplifier : dans Sylvia Scarlett, de George Cukor (1935), Katharine Hepburn, déguisée en garçon, trouble considérablement le personnage de Cary Grant. Même si, à la fin, la bonne morale et les valeurs familiales triomphent : ouf ! l’objet du désir était du sexe opposé.

Hommes en jupettes et femmes en culottes
Le travesti « à l’ancienne » est une figure ambiguë, presque double : contrebandier malicieux des désirs interdits d’un côté, il trahit aussi de l’autre les préjugés et les rigidités d’une société traditionaliste et patriarcale. Un homme en jupette fait rire le chaland, une femme en pantalon, non : « Les codes sociaux ne sont pas les mêmes, explique Didier Roth-Bettoni. Pour un homme, se déguiser en femme, c’est un argument traditionnel de comédie. Il ne saura pas marcher avec des talons, il sera forcément ridicule, diminué. Il y a une sorte de décalage, un aspect masculin qui persiste. Pour les femmes, en revanche, de Sylvia Scarlett à Albert Nobbs, il s’agit très souvent d’acquérir une place dans la société, une reconnaissance à laquelle elles n’ont pas droit. C’est une tendance que l’on retrouve même dans les westerns : Joan Crawford, Barbara Stanwyck, toutes doivent revêtir le costume masculin pour s’imposer. »

En résumé, il est urgent d’échapper aux signes de la féminité. Et si l’on est contraint de s’en affubler, on devient dérisoire. Bonjour l’égalité des sexes. Ainsi, dans Allez coucher ailleurs !, de Howard Hawks, 1949, Cary Grant se retrouve-t-il fagoté dans un piteux uniforme de femme pour pouvoir continuer à fréquenter son épouse, militaire. Il a l’air malheureux, quasiment castré. En France aussi, ce genre de franche rigolade en jupon fait recette, voir Trois Artilleurs au pensionnat (tout un programme), grand moment de comique troupier, en 1937.

Des prétextes, encore des prétextes
Pendant très longtemps, il n’est pas question de représenter un travesti qui aurait choisi de l’être. Pour s’amuser à mélanger les genres sexuels, les scénaristes ont besoin d’une excuse. N’importe laquelle, pourvu qu’on ne prenne pas le héros pour un « déviant ». On se déguise donc par nécessité, et cet artifice devient peu à peu en lui-même un véritable genre comique : certains cherchent à échapper à des tueurs, comme Tony Curtis et Jack Lemmon dans Certains l’aiment chaud, en 1959, ou à la justice (Katharine Hepburn dans Sylvia Scarlett). C’est devenu une véritable tradition, qui se perpétue au gré d’une lignée de films jusqu’à l’époque contemporaine : voir Robin Williams, qui, par exemple, en 1993, dans Madame Doubtfire, se transforme en nounou plantureuse pour côtoyer incognito les enfants dont il a perdu la garde. Dans ces cas-là, on change autant d’identité que de sexe, comme le personnage interprété par Didier Bourdon dans Madame Irma, qui va encore un peu plus loin dans la schizophrénie sociale. Licencié du jour au lendemain, il a l’idée bizarre de se faire « voyante ». Comme pour disparaître dans une autre personnalité : « La violence sociale qu’il a subie le pousse à se déguiser en femme parce qu’il veut se cacher complètement, tourner la page », se souvient le comédien.

Entre deux genres
Progressivement, certains réalisateurs vont réussir, mine de rien, à insuffler d’autres idées à travers les personnages de travestis. Le premier à innover vraiment fut sans doute Billy Wilder, avec son Certains l’aiment chaud, à la fois classique et curieusement audacieux pour l’époque : « Ce qui est amusant, c’est qu’il développe la caricature traditionnelle du travesti à son corps défendant avec le personnage de Tony Curtis, mais il introduit aussi une deuxième figure, plus originale : en endossant le costume d’une femme, Jack Lemmon en devient une. Il trouve un épanouissement que son identité masculine ne lui offrait pas ! » souligne Didier Roth-Bettoni. Vingt ans après, le Victor Victoria de Blake Edwards marque lui aussi un tournant. A côté du flirt classique entre macho et belle travestie, il introduit un « vrai » couple homosexuel de personnages secondaires. On est alors en 1982, et les temps ont changé. La révolution sexuelle est passée par là, la cause des gays se porte de mieux en mieux, celle des femmes aussi. C’est à la même époque que sort Tootsie, qui propose une vraie transgression féministe. Dustin Hoffman y joue un acteur au chômage qui n’arrive à atteindre le succès que dans la peau… d’une actrice. « Je ne connais pas beaucoup d’autres exemples de ce genre, où un homme a besoin de devenir une femme pour acquérir une place dans la société, dans son métier, à laquelle il n’avait autrement pas droit », dit notre spécialiste.

 

Travesti et (enfin) fier de l’être

A partir des années 1970, le travesti a même commencé à exister en tant que tel : de nouveaux héros 100 % assumés dans leur identité à la frontière des genres apparaissent. Le personnage de Michel Serrault dans La Cage aux folles, la pièce, puis le film, est à cet égard novateur. Pour Didier Bourdon, qui a repris le rôle écrit par Jean Poiret sur les planches, de 2009 à 2011, cette histoire de couple homosexuel stable est même « en avance sur son temps. Ils vivent ensemble depuis longtemps, ils ont même un grand fils, alors qu’on en est encore aujourd’hui à débattre de la question de l’homoparentalité ». Et dans Le Père Noël est une ordure, au début des années 1980, le personnage de travesti joué par Christian Clavier, mi-drôle, mi-tragique, n’est jamais ridiculisé. Il semble même, au contraire, traité avec moins de cruauté que les autres personnages. Dans les années 1990 apparaissent les drag-queen, notamment avec le film australien Priscilla, folle du désert. Ce sont des créatures dont la féminité surréelle, flamboyante, carnavalesque, scintille aux antipodes de l’image traditionnelle du « travelo » empêtré dans son encombrante virilité. Un cas à part, mais la preuve que le « répertoire » des travestis de cinéma s’élargit, se peuple d’autant de personnages qu’il y a de comédiens et de cinéastes. Chacun devient un cas particulier : le Miguel Bosé de Talons aiguilles, à la fois juge et chanteur de cabaret chez Pedro Almodóvar, défie autant les clichés que la créature sentimentale interprétée par Vincent Perez dans Ceux qui m’aiment prendront le train, ou le fantasque Ed Wood de Johnny Depp, dans le film de Tim Burton. Enfin libres.

Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle

 TeatreXIXs

Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle : une distribution à contre-genre ?

Résumé

Quelques unes des actrices les plus célèbres du XIXe siècle ont laissé à la postérité le souvenir de leurs rôles travestis. C’est notamment le cas de Virginie Déjazet – au point que le déjazet est rapidement devenu synonyme de rôle travesti – ou encore de Sarah Bernhardt. Le travesti est alors un spectacle commun sur les scènes académiques françaises – tandis que certains rôles sont écrits pour être joués en travesti, de grandes actrices s’emparent de rôles masculins pour confronter leur génie à d’autres types de personnages. Cependant, l’aisance avec laquelle les travestis arpentent les scènes semble paradoxale dans un siècle où la distribution, régie par des règles strictes, se fonde essentiellement sur la vraisemblance. Certains auteurs choisissent au cours du siècle de proposer des distributions dites à « contre-emploi », allant ainsi à l’encontre des règles de la vraisemblance mais aussi de la tradition d’interprétation du rôle. Le « contre-emploi » est alors un outil de subversion des normes qui régissent l’économie de la distribution. Peut-on considérer le travesti comme une sous-catégorie du contre-emploi, une sorte de distribution à « contre-genre » qui ne remettrait pas seulement en question l’emploi traditionnel du personnage et de l’acteur, mais aussi son genre ? Dans quelle mesure l’utilisation du travesti est-il un choix de distribution subversif pour l’époque ?

Abstract

Some of the most famous actresses of the 19th century have gone down in history due to their cross-dressing. This is the case with Virginie Déjazet – déjazet has become a synonymous with cross-dressing in the theatre – as well as Sarah Bernhardt. Cross-dressing is extremely common on the French academic stage – some roles are written to be played by a cross-dresser but several great actresses, in pursuit of acting challenges, have also played male roles. Nevertheless, the ease cross-dressers on the stage appears paradoxical in a century when casting, governed by strict rules, is essentially based on credibility. During the 19th century some authors chose to put forward a certain kind of casting known as “contre-emploi”, thus going against rules of plausibility and the traditional interpretation of these roles. The “contre-emploi” became a subversive tool to undermine the economy of casting norms. Can we consider cross-dressing as a sub-category of “contre-emploi”, a kind of “counter-gender” casting which would not only question the traditional “emploi” of the character and actor, but also his gender? How subversive is the choice of casting a cross-dressser in this era ?

1 Avant le XIXe siècle, le travesti féminin n’avait jamais été aussi populaire. Certaines actrices comme Mlle Dancourt au XVIIe siècle et Mlle Dangeville au XVIIIe s’étaient déjà rendues célèbres dans les rôles travestis, mais c’est bien à Virginie Déjazet que le travesti féminin au théâtre doit ses lettres de noblesse. C’est ce que nomme sans détour la notice qui lui est consacrée dans Le Panthéon des comédiens.

A Virginie Déjazet revenait la gloire d’édifier, sur des bases solides, « la Femme-homme ». Avant elle, on n’avait recours que très peu souvent aux grâces féminines pour mettre à la scène un tout jeune garçon dans le genre de Chérubin, ou du Duc d’York dans Les Enfants d’Edouard. Déjazet érigea en principe l’art de reproduire la jeunesse de tous les héros d’amour, de gloire ou de piquantes aventures. Elle fut successivement Richelieu et Lauzun, Bonaparte et Voltaire, Conti et Gentil-Bernard, Vert-Vert et Létorières, Lulli et le sergent Frédéric, Figaro et Garat.1

2C’est en travesti que Virginie Déjazet lance sa carrière. En 1821, elle rentre au théâtre du Gymnase et connait un énorme succès dans un rôle de jeune premier. Puis elle joue Léon, un jeune lycéen dans La Petite Sœur, et le rôle d’Octave, dans Le Mariage enfantin. Même après avoir laissé sa jeunesse derrière elle, elle s’illustre encore en jouant des personnages masculins, et elle interprète brillamment le rôle d’un chanteur dans Monsieur Garat de Victorien Sardou. Elle est alors âgée de soixante-deux ans. Sa notoriété et la gloire dont elle embellit ces rôles lui permettent alors de donner son nom aux rôles travestis qui sont ainsi nommés les « déjazets ».

3C’est bien dans la lignée initiée par Déjazet que se situe Sarah Bernhardt dont les rôles travestis qu’elle interprète dans la seconde moitié du siècle fondent la renommée. C’est dans le rôle de Zanetto, jeune chanteur florentin qu’elle se fait connaître en 1869 dans Le Passant de François Coppée.  En 1873 elle évince l’actrice interprétant Suzanne avec son Chérubin dans le Mariage de Figaro. Comme pour Déjazet, l’âge ne l’arrête pas, et c’est à cinquante-six ans qu’elle interprète le rôle d’Hamlet, qui marque encore les mémoires.

4Si la popularité du travesti féminin sur les scènes théâtrales est indéniable, elle peut cependant étonner, autant du point de vue des mœurs sociales que des normes propres à l’économie des théâtres. En effet, c’est au XIXe siècle que la différenciation entre costumes masculins et costumes féminins devient la plus marquée dans l’histoire de la mode, et un arrêté napoléonien interdit même aux femmes de « porter la culotte ». Dès lors, comment tolérer le pouvoir subversif d’une femme qui s’exhibe habillée en homme publiquement, sur une scène de théâtre ? L’aisance avec laquelle les travestis arpentent les scènes semble également paradoxale dans un siècle où la distribution, régie par des règles strictes, se fonde essentiellement sur la vraisemblance.

Emploi, contre-emploi, contre-genre

5Dans le dictionnaire de théâtre qu’il rédige à la fin du XIXe siècle, Arthur Pougin définit l’emploi en ces termes :

On appelle emploi  toute une catégorie de rôles se rattachant à un genre spécial, et exigeant, du point de vue de la voix, du physique, du jeu scénique, certaines aptitudes, certaines facultés qui sont le propre de tel ou tel individu et qui le rendent particulièrement apte à remplir cet emploi. De même qu’un vieillard ne saurait jouer les amoureuses et qu’une jeune fille ne saurait jouer les pères nobles, de même certains acteurs, nés pour le genre comique, seraient dans l’impossibilité de remplir un rôle sérieux et vice versa. Il a donc bien fallu, pour établir avec autant de précision qu’il est possible de le faire en pareille matière, la part de chacun, former des séries de rôles analogues et constituer ce qu’on appelle des emplois.2

6Ce système fonctionne alors à double sens : il permet de classer les acteurs en fonction de leurs caractéristiques physiques, sexuelles, vocales et du genre dramatique (comédie, tragédie, mélodrame etc.) dans lequel ils excellent pour leur associer une catégorie de rôles regroupés en fonction de la qualité des personnages. Pougin est clair : ces associations relèvent de la nécessité : les acteurs seraient incapables de jouer correctement d’autres rôles que ceux correspondant à l’emploi dans lequel ils s’inscrivent.

7L’emploi ne répond pas seulement à un impératif de vraisemblance, il met également en évidence le poids de la tradition dans l’interprétation des personnages : si l’on peut faire correspondre le physique d’un acteur au physique d’un personnage, c’est que celui-ci est déjà plus ou moins défini par une lecture normative conservée à chaque reprise du rôle. De la même manière que l’interprétation des personnages reste conventionnelle, le système de distribution l’est lui aussi. L’identification physique entre le personnage et son interprète tolère alors certains écarts à la vraisemblance : l’écart d’âge entre le personnage et son interprète fait partie des écarts acceptés par convention et fréquemment constaté dans la distribution, notamment pour les grands acteurs. Sarah Bernhardt a par exemple  joué des rôles de jeune première jusqu’à un âge avancé.

8Le contre emploi est alors un choix de distribution qui travaille sur des écarts non conventionnels. C’est à l’époque romantique qu’apparaissent les premières distributions à contre-emploi : le mélange des genres et des registres revendiqué dans la poétique du drame romantique résonne dans la distribution. Ainsi, lorsque Victor Hugo monte Ruy Blas au Théâtre de la Renaissance en 1838,  il confie à Frédérick Lemaître, connu pour son succès dans le mélodrame, le rôle titre. Ce personnage, amoureux de la reine, porteur du lyrisme et des valeurs politiques du romantisme, n’est alors pas incarné par un jeune premier,mais par un comédien de 38 ans aux allures de voyou. En effet, Frédérick Lemaître est alors connu pour son interprétation du rôle de Robert Macaire, bandit cynique qui bouleverse les valeurs en place et se donne des airs seigneuriaux malgré sa piètre condition. Ce rôle ayant marqué les esprits, le ton séditieux de Robert Macaire sédimente le rôle dont Frédérick Lemaître s’empare pour mélanger les registres et rendre le rôle de Ruy Blas plus équivoque. Le rôle titre acquiert des accents comiques et certains choix du héros sont alors éclairés sous un jour nouveau : la décision de participer au plan de Don Salluste par exemple serait peut-être une machination du valet plutôt que de la simple naïveté.

9Repartant de cet exemple, la notion de contre-emploi trouve une définition plus claire. Tout d’abord, le contre-emploi n’est pas une distribution aléatoire, créant des effets d’écart inattendus qui brouilleraient totalement les repères du spectateur. Il s’agit au contraire d’un choix de distribution signifiant, supposé éclairer un rôle sous un jour nouveau. L’écart que creuse le contre-emploi est celui du registre et du genre (au sens littéraire du terme –  genre comique, tragique, sérieux etc.). La distribution fait jouer les réflexes interprétatifs du spectateur qui reçoit le rôle à l’aune de l’emploi traditionnellement associé à l’interprète du rôle distribué à contre-emploi et se fait signifiante par l’angle neuf depuis lequel elle permet d’envisager le personnage.

10D’après la définition qu’en donne Arthur Pougin, le registre et le genre ne sont pas les seuls éléments de définition de l’emploi qui excluraient tout écart dans le système de distribution. Il semble également que la coïncidence entre le genre du personnage (au sens de gender) et celui de l’acteur relève également de la nécessité. En effet, l’emploi mobilise et conforte le genre. Lorsqu’Arthur Pougin affirme « qu’une jeune fille ne saurait jouer les pères nobles », ce n’est pas l’écart entre le sexe de l’acteur et celui du personnage qui constitue le cœur du problème mais l’écart entre leur genre respectif. Les représentations du corps que l’on peut associer au père noble sont celle de la virilité attendue d’un homme dont l’assise sociale repose à la fois sur ses biens et sur son statut familial – une fois père, sa fortune et son rang peuvent devenir patrimoine. Dès lors, sa virilité n’est pas militaire mais plutôt de celles nourries par la supériorité sociale et l’aisance qu’elle lui confère. Tout le contraire d’une jeune fille, sans biens propres et réputée naïve.

11Si l’emploi ne tolère aucun écart dans le rapport entre le genre du personnage et celui de l’interprète, la présence du travesti3 sur les scènes académiques pose alors question. Dans la dramaturgie contemporaine, le travestissement connait souvent un usage subversif, visant à brouiller les normes de genres ou à les déconstruire. Or, le « rôle travesti » compte parmi les emplois traditionnels, laissant ainsi entendre que le travesti ne remet pas en question le genre de ces personnages. Suffit-il que le sexe de l’acteur soit différent de celui du personnage pour sortir de la tradition d’interprétation du rôle ? Il faut alors distinguer distribution à contre-genre et distribution à contre-sexe – tandis que le contre-sexe ferait parti des écarts acceptables par convention, une distribution à contre-genre quant à elle, impliquerait que le genre de l’acteur influence la réception du genre du personnage. Savoir si le « rôle travesti » s’effectue à contre-genre nécessite alors au préalable de questionner le genre des personnages regroupés dans cette catégorie.

Genre et rôle travesti

Ce sont des rôles qui représentent des personnages d’hommes joués par des femmes, ou des personnages de femmes joués par des hommes. Dans le premier cas, il arrive qu’un auteur ayant à mettre en scène un adolescent, presque un enfant, le fait jouer par une femme pour lui donner plus de grâce et de naturel. C’est ce que fit Beaumarchais pour le Chérubin du Mariage de Figaro, qui rentre dans l’emploi des ingénuités ; ou bien on fait jouer à une femme un rôle tout spécial d’amoureux passionné, pour sauver ce que certaines situations pourraient présenter d’un peu excessif et d’un peu dangereux à la scène : c’est ainsi que l’on a pris l’habitude de confier à une femme le rôle d’Amour dans Psyché, bien que ce rôle ait été établi d’origine par Baron.4

12C’est ainsi qu’Arthur Pougin définit les « rôles travestis ». Selon ces termes, seuls certains types de rôles sont réservés au travesti féminin dans le système des emplois – les adolescents et les amoureux. Les critères de classement de ces deux types de rôles sont très différents : dans un cas, la prérogative est donnée à l’âge ; dans l’autre, c’est l’excès d’un caractère psychologique à l’intérieur de l’intrigue.

13Il s’avère cependant que l’opposition entre l’amoureux passionné et l’adolescent dans les pièces qui présentent des rôles travestis n’est pas si tranchée que ce qu’en dit Pougin.

14L’étude des rôles travestis dans les deux pièces qui servent d’exemple à Pougin5,  auxquels on peut ajouter Le Passant de François Coppé6, dialogue lyrique entre Zanetto, jeune troubadour florentin joué en travesti et Silvia – permet de dévoiler la perméabilité des catégories élaborées par Pougin. Ces trois pièces ont toutes été écrites dans des siècles différents, par des auteurs différents et ces rôles n’ont pas tous été écrits en vue d’être interprétés en travesti : la catégorie des rôles travestis a donc bien été établie a posteriori, selon les règles de distribution propres au XIXe siècle.

15Les personnages qui entrent dans l’emploi du travesti féminin présentent en effet un certain nombre de caractéristiques communes. Ce sont tous de jeunes hommes, à l’âge généralement assez indéterminé. Zanetto a seize ans, il le dit lui-même, mais l’âge de Chérubin ou d’Amour est beaucoup plus difficile à définir. Ils sont souvent présentés comme des enfantspar les personnages qui les entourent. Suzanne comme Sylvia parlent respectivement de Chérubin et de Zanetto comme des êtres juvéniles7. En cela, leur attitude envers eux est presque maternelle et elles pardonnent leur tempérament passionné qu’elles attribuent à la fougue immodérée et déraisonnable de la jeunesse. Cependant, on insiste dans l’écriture du rôle sur l’aspect juvénile de ces personnages qui sont certes des enfants, mais à une étape transitionnelle de la vie, entre enfance et âge adulte. Le trouble quant à leur âge est souvent très marqué. La description que donne Beaumarchais de l’évolution du costume de Chérubin en est une des manifestations :

Son riche vêtement, aux premier et second actes, est celui d’un page de cour espagnol, blanc et brodé d’argent ; le léger manteau bleu sur l’épaule, et un chapeau chargé de plumes. Au quatrième acte, il a le corset, la jupe et la toque des paysannes qui l’amènent. Au cinquième acte, un habit uniforme d’officier, une cocarde et une épée.8

16Le passage du costume blanc de page à celui d’officier muni d’une épée marque la sortie de l’enfant et l’entrée dans le monde viril des hommes, et a fortiori, du soldat. De même, dans la mythologie, Amour reste avant tout fils de ; le lien filial se voit d’ailleurs renforcé par la soumission d’Amour aux ordres de sa mère qui fait de sa progéniture l’instrument de ses manigances. Dans l’écriture du personnage, Molière met clairement en évidence la dimension émancipatrice de l’enlèvement de Psyché :

Il est temps de sortir de cette longue enfance

qui fatigue ma patience,

Il est temps désormais que je devienne grand9

17Ainsi ces personnages, ni tout à fait des enfants, ni tout à fait des adultes, présentent des caractères propres aux deux âges de la vie. Ils ont souvent le tempérament passionné et impétueux de la jeunesse sans tomber définitivement dans le caprice, et savent se montrer responsables lorsqu’il le faut. L’hybridité de ces personnages crée chez eux une ambiguïté quant à leur maturité sexuelle. Les femmes qui les entourent rappellent sans cesse l’ingénuité de leur état enfantin, mais ces jeunes garçons sont perçus comme une menace par les hommes. Le cas de Chérubin est en ce sens assez révélateur de l’ambiguïté créée par l’incertitude de son âge. Le Comte Almaviva le considère dès le premier acte comme un potentiel rival et l’exile du château tandis que les femmes s’offusquent de cette décision, regrettent son départ comme l’on regrette l’enfant qui quitte le premier le foyer familial. Cette attitude quasi maternelle vis-à-vis de Chérubin n’empêche pas une relation sensuelle entre Chérubin et Suzanne ou Chérubin et la Comtesse, notamment autour de l’affaire du ruban dérobé. L’équivocité planant autour du personnage de Chérubin quant à sa maturité sexuelle est redoublée par la construction dramatique de la pièce qui place à plusieurs reprises Chérubin et le Comte dans des situations similaires ou inverses. Chérubin se cache à l’acte I (scène 8) derrière un fauteuil, place habituellement dédiée à l’amant que l’on dissimule, et il sera remplacé une scène plus tard par le Comte qui se jette derrière le même fauteuil. Chérubin change alors de place et quitte l’arrière du fauteuil pour aller se blottir dessus, caché par un pan de tissu. A la scène 9, le Comte et Chérubin sont donc cachés tous les deux, de part et d’autre d’un fauteuil, tous deux à la place de l’amant, scéniquement disposés comme de potentiels rivaux. Le même type de situation se reproduit tout au long de la pièce jusqu’à l’acte V où il retrouve la Comtesse, déguisée en Suzanne, derrière un bosquet à l’endroit où le Comte, qui observe l’échange, devait retrouver Suzanne. Ce parallèle avec le Comte dans les situations scéniques donne à Chérubin certaines caractéristiques viriles. Le personnage de Chérubin, comme ceux de Zanetto et Amour, sont des figures sans âge, à la fois sexuées et asexuées, enfantines et adultes, mais aussi masculines et féminines.

18La distinction que pose Pougin entre deux types de rôle correspond moins, en définitive, à deux types distincts de personnages qu’à deux facettes d’une même figure. En effet, les personnages interprétés en travesti sont tout à la fois des enfants et des amoureux passionnés, des figures juvéniles pourtant porteurs d’une passion effrénée, voire excessive – et sexuée. Or, l’idée d’une sexualité enfantine est, dans la seconde moitié du XIXe siècle, encore loin des esprits. Dans l’ère pré-freudienne, l’enfant a conservé l’innocence qui lui avait été conféré au XVIIe siècle : l’enfant doit être protégé de la sexualité et rester une figure pure et virginale. On pourrait alors s’étonner de voir Chérubin ou Zanetto considérés comme des enfants. Cependant, la classe de l’enfance était bien moins clairement définie qu’elle ne l’est aujourd’hui. D’après Philippe Ariès, un trouble persiste à l’époque entre « enfance et adolescence d’une part, et cette catégorie qu’on appelait jeunesse »10. Le trouble vient de la difficulté à établir une limite d’âge précise entre ces deux moments de la vie, la puberté n’étant pas encore un critère déterminant. La définition de l’enfance donnée par le Littré montre bien l’imprécision de cette période de la vie, puisqu’elle énonce que l’enfance peut être étendue jusqu’à treize ou quatorze ans. C’est alors plutôt pendant la jeunesse, dont l’icône est le conscrit, que s’affirme la virilité du jeune homme. Le personnage de Chérubin, qui parait à la fin de la pièce en costume d’officier, se situe alors justement à cette époque de la vie qui est l’intermède entre enfance et jeunesse. Ariès affirme d’ailleurs qu’ « avec Chérubin domine l’ambiguïté de la puberté, et l’accent est mis sur le côté efféminé d’un jeune garçon qui sort de l’enfance »11. Quant au rôle d’Amour, l’androgynie et le trouble dans l’identité sexuelle du personnage tiennent à la représentation canonique du personnage mythologique Amour ou Eros qui, souvent dépeint avec des ailes blanches, se rapproche de la représentation de l’ange. Le corps de l’ange est bien souvent représenté comme celui d’un jeune homme efféminé, au sortir de l’enfance. Nu, il ne présente aucune caractéristique virile, son visage est rond et ses joues rosées. Le tableau de François-Edouard Picot L’Amour et Psyché, peint en 1817 nous confirme cette association d’Amour et de l’ange. Il peint un Amour chaste, presque dos à une Psyché allongée et alanguie, les bras d’Amour tendus vers le ciel dans un geste de fuite tandis qu’il jette un dernier regard au corps sensuel de son aimée endormie. L’accent est alors mis sur l’innocence d’Amour comme figure de chaste amoureux plutôt que sur sa beauté virile.

19Les âges de l’enfance et de l’adolescence sont non seulement difficiles à distinguer, mais  leur délimitation tient en grande partie à l’importance accordée à chaque âge de la vie selon l’époque. Comme le fait remarquer Philippe Ariès : « Tout se passe comme si, à chaque époque, correspondait un âge privilégié et une périodisation particulière de la vie humaine : la « jeunesse » est l’âge privilégié du XVII e siècle, l’enfance, du XIX e , l’adolescence, du XX e . » 12 Dans un siècle qui place l’enfance au premier plan s’éclaire la volonté de faire de ces personnages des figures plus puériles que viriles.

Les rôles travestis : l’adéquation par la différence

20Le choix du travesti pour interpréter ces rôles met au jour le fait que la vraisemblance dans la distribution n’est pas naturalisante. Le travesti tient bien, en partie, à une volonté de vraisemblance : les actrices étaient recrutées plus jeunes que les hommes. Les plus frêles d’entre elles se voyaient toutes désignées pour jouer un rôle travesti : leur silhouette – jugée androgyne pour l’époque, leur permettait de tromper sur leur sexe tandis que leurs visage ronds et imberbes tout comme la tessiture de leur voix étaient tout indiqués pour un rôle d’enfant.

21Cependant, le travesti se voit également justifié par des arguments dramaturgiques appuyés sur la question du genre : les rôles travestis regroupent des personnages au genre trouble – à la fois masculins et féminins –  et pour lesquels la bienséance ne tolèrerait pas qu’ils soient sexualisés. Dès lors, c’est bien à une femme que l’on confie le rôle, non pas pour accentuer la féminité des personnages mais pour neutraliser la sexualité de ces personnages. Au XIXe siècle, comme le montre Alain Corbin, le corps le plus sexualisé n’est pas le corps de la femme.

 Si la femme est de nos jours le corps considéré comme érotique, la société phallocratique du XIXème érige le corps masculin comme le corps sexualisé parexcellence. La sexualité masculine est affirmée dans un paradigme de puissance. De même que l’homme se projette, projette son action et impose sa marque dans le temps et dans l’espace, le sexe masculin est aussi l’organe projeté au devant du corps. Dès lors, c’est l’homme qui, par la projection constante et affirmée de sa sexualité, est le sexe le plus sexualisé. La femme, au contraire, est certes un objet de désir, mais un objet désirant. L’homme se représente la femme comme en éternelle attente de l’organe masculin supposé la posséder et la combler entièrement. La femme, passive et en attente, se transforme dans le regard de l’homme comme un objet de chair à posséder. Le corps masculin en lui-même n’est pas érotique, si ce n’est le pénis qui est élevé comme l’objet unique de désir de la femme, ce qui fait de l’homme l’être le plus sexualisé en opposition avec le sentimentalisme platonique féminin.13

22Malgré la distinction des sexes, le rôle travesti joue bien sur la collusion des genres. Le choix d’une distribution en travesti prend en compte non seulement la vraisemblance physique et vocale mais aussi les représentations sociales de la femme et de l’enfant. Plus que les représentations, la distribution en travesti pour ces rôles fait également coïncider les rôles sociaux. L’appellation d’enfant est en effet utilisée pour qualifier un statut de dépendance sociale sans distinction d’âge. Dès lors, la femme, et notamment la femme bourgeoise à qui s’adresse ce théâtre, déresponsabilisée, dépendante financièrement de son père puis de son mari, est également cet enfant dépendant, passif et à éduquer.

23Travestissement et contre-genre ne sont pas synonymes. En effet, le travestissement n’est in fine qu’une pratique scénique – le fait de jouer dans le costume de l’autre sexe. Ce sont les contextes d’utilisation et les effets de juxtaposition ou d’écart qui lient inexorablement travestissement et contre-genre. Dans les rails posés par le théâtre académique au XIXe, il s’agit plutôt de chercher dans les rôles travestis les points de rapprochement entre ces rôles et le vivier d’acteur que fournit le Conservatoire.

Constellation des travestis

24Il faut néanmoins préciser que ce qui est vrai pour les rôles travestis n’est pas vrai pour toutes les occurrences du travestissement féminin dans le théâtre académique. En effet, le travestissement de Sarah Bernhardt jouant Hamlet, Lorenzaccio ou l’Aiglon ne recoupe pas entièrement cette analyse.

25Arthur Pougin évoque dans l’article sur les rôles travestis la multiplication de ce type de rôle dans le répertoire consécutive au succès de Virginie Déjazet en costume d’homme. Les rôles qu’endosse Virginie Déjazet, qui est notamment connue pour son personnage de Napoléon, ne semblent pas correspondre aux critères rassemblant les rôles travestis. L’évocation de Virginie Déjazet arrive en effet comme une digression dans l’entreprise de catégorisation de l’auteur du dictionnaire. Dans un article sur le travesti en scène, Jean-Marc Leveratto démontre que son travesti était moins apprécié pour la qualité du rôle que pour la dimension spectaculaire du travesti qui devient un show érotique14. L’actrice y dévoile ses jambes moulées dans les collants du costume masculin, alors que la mode et les mœurs de l’époque lui imposent normalement de les cacher sous de très longues robes. L’érotisation de l’acteur n’est pas un dommage collatéral au travestissement, il est recherché par l’actrice qui l’encourage dans des postures et œillades équivoques. Pour ce type de travesti, la notion de contre-genre ne s’applique pas : le travesti est ici simplement au service de l’érotisation du corps de l’actrice en scène.

26 A contrario, les rôles masculins dans lesquels s’est illustrée Sarah Bernhardt mobilisent la notion. Hamlet et Lorenzaccio sont des rôles masculins du répertoire, même si la pièce de Musset n’a pas été représentée avant que Sarah Bernhardt ne s’empare du rôle titre. L’Aiglon est certes écrit par Edmond Rostand en vue d’être interprété par l’actrice, mais il est repris par la suite par des hommes, notamment par Édouard de Max à la fin du siècle. Ces trois rôles ne correspondent pas aux critères de définition de Pougin : il ne s’agit ni d’enfants ni d’amoureux passionnés. Il s’agit de rôles titres : l’emploi traditionnel aurait voulu qu’ils soient interprétés par un jeune premier ou par une des vedettes du genre tragique. Si Sarah Bernhardt s’empare de ces rôles, ce n’est pas pour démontrer que son talent lui permet d’abolir les limites de l’emploi. Sarah Bernhardt tient d’ailleurs un discours plutôt conservateur à ce sujet et persiste, à l’aube du XXe siècle, à soutenir l’emploi. Dès lors, c’est sur un argument dramaturgique qu’elle justifie le choix d’interpréter ces personnages, et un argument a fortiori lié au genre. Pour l’actrice, ces trois personnages sont bien des hommes, mais dévirilisés, des hommes « au corps débile »15, dont l’âme enflammée a brûlé le corps. L’interprétation de ces personnages nécessite pour l’actrice de construire la masculinité du personnage, mettant ainsi en avant la performativité du genre qui sera conceptualisée par Judith Butler presque un siècle plus tard. Gaston Jollivet relate en effet qu’elle « voulut prendre l’habitude […] de jouer son rôle d’homme en homme, inconsciemment, et sans se souvenir qu’elle eût jamais porté corset et jupes. À cet effet, elle eut le courage que n’ont pas suffisamment les femmes destinées à jouer en travesti, de porter ses uniformes longtemps avant la représentation de manière à s’y faire. »16. La critique loue l’interprétation de Sarah Bernhardt pour les nuances novatrices qu’elle apporte au rôle : elle aurait fait de ces personnages des êtres plus noirs et torturés que furieux. Certains critiques établissent un parallèle entre le choix du travesti et les caractéristiques des travestis traditionnels. Fasquet énonce ainsi à propos de son interprétation d’Hamlet :

Quant à la question de savoir si Hamlet peut être joué par une femme, elle est résolue. De quelque manière qu’on la prenne, on est amené à reconnaître que Hamlet, faible, violent, rusé, indécis et toujours au seuil de l’égarement est un caractère féminin dans le corps d’un jeune homme, que le texte permet de prendre pour un adolescent…17

27Tandis qu’un autre, à propos de Lorenzaccio écrit :

Je ne vois pas bien quel acteur aurait pu nous rendre avec une aussi prodigieuse vérité ces rages d’enfant débile sans arriver tout de suite au rugissement excessif.18

28On sent bien que l’esprit des commentateurs n’est pas seulement marqué par la vision de l’actrice travestie, mais également par le réflexe interprétatif qui lie le rôle travesti à celui d’un très jeune homme dont l’âge influence l’action. Dès lors, Hamlet et Lorenzaccio sont moins perçus comme des hommes efféminés que comme des hommes-enfants dont les rages ne suffisent pas à imposer leur volonté au réel.

29Ainsi, le travesti est loin d’être utilisé comme outil de subversion. Cependant, il est saisissant que constater que c’est à l’intérieur du système des emplois que s’élabore discrètement un proto-genre. En effet, même si le rôle travesti joue sur une représentation rétrograde de la femme-enfant, il n’en reste pas moins que l’élaboration de la catégorie des rôles travestis s’effectue sur des critères liés au genre. Dès lors si le travesti n’est pas transgressif sur les scènes du théâtre académique, il permet de mettre en place des outils qui, sur des scènes plus populaires ou ultérieurement dans les théâtres, associeront travesti et contre-genre.

Notes

1  PERICAUT, Louis, Le Panthéon des comédiens. Paris, Eugène Fasquelle éditeur, 1922, p. 107.

2  POUGIN, Arthur, Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’y rattachent, Paris, Firmin Didot, 1885, « Emploi théâtral », p. 326.

3  J’emploierai le terme « travesti », terme d’époque pour désigner la figure de l’acteur travesti, dans la plupart des cas et réserverai l’utilisation du terme « travestissement », plus contemporain, pour désigner l’acte de se travestir

4  Pougin, Arthur, Opus cité, « Rôles travestis », p. 660.

5  Il s’agit du Chérubin de Beaumarchais dans le Mariage de Figaro et d’Amour dans la Tragédie-Ballet Psyché de Molière

6  Coppé, François, Le Passant, comédie en un acte, Edition Alphonse Lemerre, Paris, 1869

7  On peut penser à la réplique de Suzanne (I, 7) « Comme il est familier ! Si ce n’était pas un morveux sans conséquences… » et on peut remarquer que les dix occurrences du mot « enfant » dans Le Passant  sont des vocatifs utilisés par Sylvia pour désigner Zanetto, et ce malgré son trouble apparent concernant cette vision de l’amour.

8  Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, « Caractère et habillement de la pièce », Éditions Gallimard, Paris, 1973, p. 47.

9  Molière, Psyché, tragédie-Ballet en 5 actes, Gustave Barba, Libraire Editeur, 1851.

10  Ariès, Philippe, L’Enfant et la Vie familiale sous l’Ancien Régime, Librairie Plon, Paris, 1960, p. 18.

11  Idem.

12  Ariès, Philippe, Ibid,  p. 21.

13  Alain Corbin, L’histoire de la virilité T2, Le triomphe de la virilité, « La nécessaire manifestation de l’énergie sexuelle », p. 126-154

14  LEVERATTO, Jean-Marc, « Le sexe en scène: l’emploi de travesti féminin dans le théâtre français au XIXème siècle », in Isabelle Moindrot et Olivier Goetz (dir.) Le spectaculaire dans les arts de la scène, CNRS éditions, Paris, 2006

15  Sarah Bernhardt, L’art du Théâtre, la voix le geste la prononciation, Ed. Nilsson, Paris 1923. p. 143-144.

16  Gaston Jollivet, Le Théâtre, 15 mars 1900, p. 8.

17  E. Fasquet, « Revue dramatique », cité par Gustave Geffroy, in Revue Encyclopédique, juin 1899, p. 491.

18  H. F-G, « Lorenzaccio », in Journal des débats politiques et littéraire, 5 décembre 1896.

Pour citer ce document

Camille Khoury, «Le travesti dans le théâtre du XIXe siècle : une distribution à contre-genre ?», Agôn [En ligne], (2015) N°7 : La Distribution, Dossiers, Distribution, rôles et processus de création : du point de vue des acteurs et des metteurs en scène, mis à jour le : 06/11/2015, URL : http://agon.ens-lyon.fr/index.php?id=3448.

Par :

Camille Khoury.

N’hésitez pas à consulter la :
Source de l’article : Agôn, revue des arts de la scène

Que pense la moitié d’un travesti ?

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Extraits de l’article
« Femme de travesti. »

Beaucoup de travestis se demandent s’il est possible de vivre son travestisme et mener une vie de couple épanouie.

Je pense qu’un travesti va avoir de grandes difficultés à trouver l’âme sœur sans cacher sa double identité. Mais d’un autre côté, difficile ne signifie pas impossible : un travesti peut tout à fait fonder une relation saine avec la femme qu’il aime, même si cela impose quelques règles. J’ai eu l’occasion de rencontrer des compagnes de travestis lors de ma sortie avec [l’association] TXY .

J’ai parlé à des femmes aimantes, compréhensives, mais en même temps pleines d’interrogations et de doutes. De mon côté, je vous livre le témoignage de ma compagne [un travesti ]. J’espère que [cela] permettra à des femmes comme à des hommes de trouver les mots pour comprendre, comme pour exprimer une nature qui sommeille en nous [eux].

Comme Maéva me l’a demandé (plusieurs fois déjà), je vais tenter d’expliquer comment je vis le fait qu’il aime à se travestir.

Vivre avec quelqu’un qui se travestit n’est pas une chose évidente. Je pense qu’il faut savoir faire preuve d’une grande force de caractère, pour la personne qui l’apprend et une grande confiance envers l’autre, pour celui qui décide de se « dévoiler » véritablement.

Le soir où il me l’a annoncé par téléphone, j’étais chez moi assise par terre et progressivement je me suis allongée, sentant un énorme poids sur mes épaules. Progressivement les larmes sont venues. Non pas de honte, mais de bonheur, de fierté envers lui (qui avait osé me le dire), mais aussi de malaise. Malaise parce que je sentais que s’il faisait ça, c’était parce qu’il était mal dans sa peau d’homme, qu’il avait besoin d’autre chose pour s’affirmer complètement. Au téléphone avant de raccrocher, il m’a dit : « Là pour l’instant, je suis changée, si tu veux venir ». Je n’ai pas réfléchi longtemps. Je me suis rhabillée (il avait une fâcheuse tendance à appeler tard) et je suis allée chez lui.

Quand je suis rentrée dans l’appartement, il (elle) était assis sur la baignoire. Elle semblait triste, mal. De mon côté, je l’ai trouvée superbe. C’est d’ailleurs toujours la réflexion que je me fais quand Maéva apparaît. Je sais que tous les travestis n’ont pas cette chance, de réussir leur transformation en femme.

Elle a cette faculté à se transformer [de telle sorte] qu’à côté d’elle, je me sens toute petite (et pas seulement par la taille), pas sexy pour deux sous, ridicule. En fait, quand Maéva apparaît, j’ai l’impression de disparaître. Alors je me transforme en appareil photo pour son plus grand plaisir (et le mien). Psychologiquement, il est très difficile de se dire que la personne qui se trouve face à soi derrière l’objectif est l’homme que l’on aime, mais il faut juste admettre qu’être un travesti, c’est une partie de lui. Que si on lui enlève ça, il sera « bancal », il lui manquera quelque chose. Être femme, c’est une partie de mon homme, on n’y peut rien, et personne n’y peut rien.

Parfois, il va même réagir comme une femme. Il s’ « imagine » que je pense ça ou ça. Souvent il me dit que je n’aime pas qu’il se change, mais ce n’est pas ça. C’est juste que parfois, quand nous sommes tous les deux, j’ai envie d’avoir mon homme et pas forcément de passer ma journée avec Maéva. Il s’imagine parfois que c’est parce que je n’aime pas quand il se change. Cela n’a rien à voir.

Ce que je voudrais qu’il comprenne, c’est que quand il est bien (parce que je sais que quand les travestis se changent de la sorte, ils se sentent bien), moi j’ai l’impression de ne plus exister. C’est pour ça que je l’aide à se changer, à se maquiller, à s’épiler, que je le photographie. […]

Pour moi, il ne suffit pas d’être ouverte d’esprit pour partager un tel secret, il faut aussi être forte. Forte parce que parfois, je ne m’investirai pas autant que d’habitude dans sa préparation et alors il s’en voudra et voudra tout balancer, tout arrêter. Mais quand il réagit comme ça, je sais que c’est parce qu’il est mal et qu’il essaie d’évacuer sa haine d’une certaine façon. Je crois qu’il faut savoir qu’être un travesti est un poids, parce que la société ne laisse aucune place aux différents, aux « anormaux ».

Nous avons passé, Maéva et moi, des moments merveilleux. […] J’aimerai que beaucoup de travestis connaissent ce plaisir : être avec leur compagne et se dévoiler sans retenue, ni pudeur, ni honte, ni mensonge. […]

Certains penseront peut-être que s’aimer de la sorte n’est pas « normal », mais qu’est-ce que la normalité ? Pour moi, c’est trouver un équilibre dans sa vie et peu de gens y arrivent vraiment. Par le fait de vous changer en fille parfois, vous avez ouvert la porte de votre normalité.

Je sais que trop souvent, il me reproche de ne pas assez m’investir dans cette partie de lui et ce genre de réflexion me fait du mal car j’aime qu’il se sente bien et malgré ce qu’il peut penser, ça ne me dérange pas que nous en parlions.

Il faut juste que vous [les travestis] gardiez une chose en tête, lorsque vous parlez de votre travestisme avec des gens, c’est que les autres, même s’ils partagent vos idées, ne sont pas aussi impliqués que vous.

Non par peur ou par dégoût, mais tout simplement parce que ce n’est pas une partie d’eux. Vous vivez avec cette [personne qui a une] double personnalité, c’est votre quotidien, mais ce n’est pas celui de [madame] tout le monde.

le Site : fantasme-travesti.com

P.S. Comme dans tous nos articles, les mots entre [crochets], le sont du fait de Double Genre.

Un reporter de guerre devient madame

JeanPierreDaudet

– « C’est une souffrance permanente » : le témoignage poignant d’un transsexuel. –

(Cliquez sur le lien vidéo ci-dessous)

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ARTICLE :

Il y a six ans, Jean-Pierre est devenu Mathilde. Cet ancien reporter de guerre a changé de sexe à la suite d’une opération en Thaïlande et évoque son parcours face aux caméras de Sept à Huit. Entretien.

Difficile de se dire que Mathilde était un homme… il y a six ans à peine. Depuis son enfance, Jean-Pierre, père de famille et ancien reporter de guerre, se sentait comme un homme emprisonné dans un corps de femme. « Je suis née femme dans un corps d’homme » lâche le transsexuel face aux caméras de Sept à Huit. « On a le sentiment d’être piégé dans ce corps » ajoute Mathilde avec émotion. En grandissant, Jean-Pierre va mener la vie de tout homme : enfants, relations amoureuses avec des femmes. Il continue à se sentir emprisonné dans son corps d’homme. « C’est une souffrance permanente » se souvient-il. A l’âge de 60 ans, ce papa de quatre enfants décide de partir en Thaïlande pour subir une opération afin de changer de sexe et d’être reconnue en tant que femme à part entière. Pendant sept heures, une équipe de médecins l’aide à changer d’identité en lui coupant la verge et lui enlevant les testicules. Jean-Pierre a également subi une vaginoplasie afin de pouvoir connaitre l’orgasme féminin. Depuis, l’ancien reporter qui se fait appeler Mathilde prend un traitement hormonal.

Face à Thierry Demaizière, le transsexuel explique la manière dont il a appris à ses enfants qu’il était devenu une femme. « Quand je l’ai dit à mes enfants j’avais peur que l’émotion m’empêche de parler j’avais écrit une lettre. Et puis, j’étais même pas capable de lire la lettre je l’ai donnée à mon fils qui était avec ma belle-fille. A la fin de la lettre (…) ils m’ont dit : « On t’aime qu’est-ce que ça peut faire ? »

Vidéo publiée le 01/02/2016 à 11h10

 

 

Un mannequin androgyne chez JP Gauthier

Qui est Alex Wetter, le mannequin androgyne du podium de Jean Paul Gaultier ?

Qui est Alex Wetter, le mannequin androgyne du podium de Jean Paul Gaultier ?
Alex Wetter sur le podium de Jean Paul gaultier © Imaxtree

A 26 ans, Alex Wetter a défilé, en pleine Semaine de la couture, pour Jean Paul Gaultier. Une consécration pour le jeune homme à l’allure unique, et dont la carrière ne fait que commencer. Qui est-il ? La réponse.

Le mélange des genres
Les cheveux longs, les traits fins, Alex Wetter impose son allure androgyne dès qu’on le voit. Pourtant, quand il débarque à Paris dans le but de devenir mannequin, on lui demande de jouer la carte de la virilité. C’est en misant, au contraire, sur sa féminité et sur la pluralité des genres qu’il se démarque. Il obtient quelques parutions dans des magazines de mode, et s’offre sa première couverture pour le magazine « OOB ». Il participe à la très médiatisée campagne publicitaire du site de rencontre Adopte un mec et pose pour l’affiche Adopte un androgyne.

Des débuts d’acteur
En 2015, il obtient un petit rôle dans la série « Versailles », créée par Canal Plus. Il tourne actuellement dans la saison 2. Alex Wetter s’illustre aussi dans des clips (Shy’m « En apesanteur ») et dans des publicités, comme Citroën et TooGood. A chaque fois, c’est le mélange des genres qui est mis en scène.

La consécration Jean Paul Gaultier
Avant de défiler pour Jean Paul Gaultier, Alex Wetter avait déjà foulé des catwalks (Iris Van Herpen, Fred Sathal…). Mais le jeune homme rêve depuis toujours de compter parmi les mannequins de l’homme à la marinière. C’est désormais chose faite. Il se transforme en créature de la nuit pour le défilé « Palace » aux looks 80’s colorés et festifs.

Travestis à voile, à vapeur, à hélice ?

t-girl inside

Définition du genre à la naissance : double ou triple hélice ?

On peut lire dans un manuel de Sciences de la vie et de la terre (SVT), publié par Hachette : « Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et le contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre ».

Ce manuel scolaire a été d’abord attaqué, en mai, par Christine Boutin, qui a demandé que soit retiré cet article, parce que, selon elle, la sexualité n’est pas l’affaire de l’école, mais une affaire intime. Adieu la prévention des grossesses précoces des adolescentes, adieu la prévention du sida chez les jeunes. Adieu santé publique… Madame Boutin sort vraiment du tréfonds des âges glaciaires…

Dans la foulée, des associations familiales chrétiennes montent au créneau et s’insurgent, puis c’est au tour de 80 députés d’initier une pétition demandant le retrait de cette « théorie du genre » des manuels de « Sciences et Vie de la Terre » des lycéens.

Hervé Mariton, député UMP, affirme même, dans sa grande ignorance des sciences de la vie, que cette question devrait se cantonner à la philosophie.

Je suppose qu’il a en tête la fameuse phrase de Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme, on le devient. » Cette phrase, certes toute philosophique à son époque, s’est vu par la suite maintes fois confirmer par la science

Et pas seulement pour le genre. Relire le livre de Richard C. Lewontin (Auteur), Nicolas Witkowski (Traduction) La triple hélice : Les gènes, l’organisme, l’environnement, où il est démontré que l’environnement intervient au même titre que le gène ou l’organisme qui le porte, dans une histoire complexe, mais riche, et permettant la plus grande diversité.

Par ailleurs, si on lit soigneusement le paragraphe incriminé, on s’aperçoit qu’il est consensuel : il n’indique nulle part que l’identité sexuelle ne serait que le fruit de la culture (comme le faisait S. de Beauvoir, qui, elle, l’affirmait avec provocation), mais juste que cette identité se construit à travers les interactions complexes de cette triple hélice (gènes, organisme, environnement). Cette imbrication entre hasard et nécessité permet de forger une part non négligeable de « libre arbitre » dans nos vies. D’où le choix de nos orientations sexuelles. Et voilà, on y arrive, à cet immense tabou combattu par les catholiques conservateurs. Notre originalité individuelle et notre liberté d’être, trop compliquées, les heurtent. Ce qui est compliqué se contrôle mal, c’est entendu ; comment brider un homme ou une femme mouvant(e), libre, voire ambivalent(e) ?

Car l’ambivalence existe et on n’en parle jamais. Les tests de féminité mis en place pour les compétitions sportives montrent à quel point il est difficile de déterminer le sexe d’un individu. Le test du « corpuscule de Barr » fait avec la salive doit montrer un corpuscule typique de la cellule XX. Oui, mais, la simplicité n’étant pas le propre de l’être humain, « il existe des femmes XY, des hommes XX, des intersexués, ou encore des individus XXY… », affirme la généticienne Joëlle Wiels.

Le professeur François Ansermet ajoute même qu’ « il n’y a pas de marqueur simple de la différence sexuelle ».

Si la définition du genre était aussi simple et dogmatique que les catholiques de l’UMP le souhaitent, songez alors à ce que deviendrait le statut des homosexuels si leur identité ne devait se jouer qu’à la naissance ! Très vite, ils deviendraient porteurs d’une anomalie génétique ; ils seraient marqués à vie et encore plus exposés aux dérives qu’ils ne le sont actuellement. La part de libre-arbitre dans leur choix de vie, celle qui leur assure qu’on doit respecter leur liberté, fondrait comme neige au soleil devant cette obligation divine tombée comme un couperet à leur naissance.

De toute façon, avec les politiciens de droite, on n’en finit pas de devoir plier sous le coup des identités obligatoires : l’identité nationale nous est tombée dessus l’année dernière, maintenant c’est l’identité sexuelle. Tous aimeraient une image lisse et simple de l’être humain, identifiable et plus facile à manipuler. Or l’identité est ce qu’il y a de plus intime, donc de plus diversifié, de plus nuancé, de plus mouvant qui soit. Et en plus, on y tient, à cette image non déterministe. Pas de chance.

Publié le 11 septembre 2011 par Agnès Lenoire dans Éducation
et agréablement relayé par DOUTAGOGO.fr

Un commentaire à cet article auquel je n’ai pu m’empêcher de répondre :

Laurent Berthod 14/01/2012 23:26

Il n’y a peut-être pas de marqueur simple. Mais enfin, le jour où un tenant des « genders studies » m’informera qu’un homme a accouché, n’est pas encore arrivé !

C’est fait : Temps-Réel-Nouvel-Obs.com, les enfants vont bien, merci 😉

 

 

 

Témoignage de Sophie, travesti

La vraie histoire de Sophie –
témoignage d’un(e) travesti(e)

femme-amour-du-collantCoucou,

Je m’appelle Sophie, j’ai 39 ans, je suis né(e) garçon et j’adore porter des vêtements de femme. Oui, comme la société nomme un tel cas, je suis un(e) travesti(e). De nos jours, il y a de nombreuses études sur ce domaine et comme plusieurs milliers de gens peuvent se demander comment une personne devient travesti, je vous raconte mon histoire.

Je peux dire qu’il n’y a rien de particulier dans ma famille, mes parents ne sont pas divorcés, j’ai grandi dans une famille en harmonie. Mon père, ma mère et ma grand-mère [maternelle].

Déjà très tôt dans ma vie, j’ai senti une affection aux collants en nylon. Je me souviens très clairement qu’à l’âge de 4 ans, quand mes parents m’ont [amené] à l’école maternelle, dans le tram j’ai regardé les jambes « nylonnées » des femmes et j’y ai pensé avant de m’endormir. Puis, à l’âge de 5-6 ans, j’ai eu une aventure. La fille des voisins est venue chez nous avec sa famille – elle était 4 ans plus âgée que moi – et elle m’a demandé d’ajuster son collant sur ses pieds. J’ai considéré cela comme mon premier souvenir par rapport à mon affection aux collants nylon.

Puis, comme je grandissais, cette affection n’a pas disparu. J’ai essayé les collants de ma mère en cachette. Plus tard, à la puberté, cela est devenue une image dans mes fantaisies sexuelles, quand j’ai connu les plaisirs de l’onanisme. A partir de là, le collant est souvent apparu dans mes fantaisies sexuelles. Quand je voyais une fille, je désirais toujours porter la même tenue qu’elle portait. Y compris tout. Collant, jupe, talons, maquillage. Et encore, je n’ai jamais compris pourquoi j’avais cette affection aux collants. J’ai cru que c’était dû à mon aventure avec la fille des voisins.

La liberté m’a rendu une visite quand je suis devenue étudiante et [que] j’habitais dans un appartement loué. Là, j’ai pu acheter mes propres collants, puis pas seulement des collants. Je me suis acheté ma première jupe et soutien-gorge et je les ai essayés. J’adorais les porter. Je  me suis sentie vraiment femme, encore sans savoir les causes de mon affection. J’avais des copines et je les ai enviées d’avoir la possibilité de porter de jolis collants nylon, j’aurais voulu tellement les porter. Le simple fait que ma copine pouvait porter un collant nylon m’était tellement désagréable que j’avais toujours peur avant de la rencontrer (sachant qu’elle porterait un collant et que ça [me] serait très désagréable, voire pénible). Oui, cette sensation s’est intensifiée jusqu’à la peur ! J’avais très très peur de la voir en collant nylon sachant que ce serait impossible pour moi ! Et je souligne : sans en savoir les causes.

Puis, j’ai connu une fille qui est devenue d’abord ma fiancé, puis ma femme. Je lui ai dit mon affection aux collants. Je n’ai pas osé lui dire pour mon travestissement, car je n’ai pas osé me l’avouer à moi même. Je n’ai pas osé utiliser ce mot. Elle m’a demandé de le dire aussi à une amie que nous avons connue tous les deux [et] qui est devenue ma confidente. Elle voulait avoir l’avis de quelqu’un d’autre. Cette amie a insisté pour que je rencontre un psychologue. J’en ai trouvé un dans une autre ville, à 200 km de mon domicile. Je suis allée chez elle et elle a commencé à m’interroger sur mes souvenirs d’enfance.

Je lui ai raconté l’aventure avec la fille des voisins à mon âge de 5 ans. Elle m’a répondu : « remontons encore un peu dans votre passé, vers votre plus jeune âge. » J’étais extrêmement étonnée. J’avais des souvenirs de mon plus jeune âge auxquels je n’avais pas attribué une grande importance.

Auparavant, j’avais su que mon grand-père (le père de ma mère) s’était suicidé. Je l’ai su avant l’an 2000. Ma mère m’avait dit qu’elle ne voulait pas que j’entre dans le nouveau millénium sans le savoir.

Alors, remontons à ce premier souvenir d’enfance, à l’âge de 2 ans. Ma mère avait une très bonne amie, une amie d’enfance qui habitait à côté de chez nous. Quand j’avais 2 ans, elles m’ont habillé en fille, une petite robe, un ruban rose dans mes cheveux. Je connaissais cet événement, mais je n’y avais pas attribué une grande importance. J’en avais vu même les photos : moi, portant une robe avec un ruban rose et une coiffure pour filles. J’étais très étonnée de la question suivante de ma psychologue : « Comment savez-vous que ça vous est arrivé une seule fois ? »

Et à ce point là, j’ai commencé à reconnaître la mosaïque. Je dois ajouter qu’il y avait d’autres choses auxquelles je n’avais pas attribué une grande importance. Pendant mon enfance, j’ai souvent entendu ma grand-mère dire : « si ton grand-père avait eu un tel fils comme toi, comme il aurait été heureux ! Mais il n’avait qu’une fille. Quand ta mère est née, il a téléphoné à l’hôpital et quand il a su qu’il avait eu une fille, il a même oublié de payer pour le téléphone. »

Alors, j’ai commencé à comprendre que tout comme mon grand-père n’avait pas accepté ma mère comme fille, ma mère, à son tour ne m’avait pas accepté comme garçon. Et si vous pensez que c’est fini, vous avez tort. Jusqu’à l’âge de 3 ans (quand j’ai dû aller à l’école maternelle) j’avais des cheveux longs. L’explication de ma mère : les bouts de mes cheveux étaient frisés et ça lui plaisait tellement. Et elle dit encore aujourd’hui que c’était le docteur qui lui avait conseillé de me faire couper les cheveux, et elle le dit avec une grande fierté.

Je me souviens très clairement que ma mère me disait souvent : « donne-moi ta culotte, je vais la laver ». Et je me souviens mon père répondre : « Hé, ce garçon n’a pas de culotte, il a un caleçon ! »

Et ce qui est plus choquant : quand j’étais petit, c’était ma mère qui me lavait les cheveux. Et elle me les séchait tandis que j’étais assis dans la baignoire pleine d’eau. L’explication de ma psychologue : c’était le subconscient freudien ; sans vraiment savoir, elle voulait me tuer. Parce qu’elle n’a pas pu accepter un fils, elle voulait une fille. Bien sûr, seulement au subconscient. D’ailleurs elle m’aimait beaucoup et elle a voulu me donner tout ce qui était possible. Sauf m’accepter comme garçon.

L’histoire ne finit pas encore. J’ai grandi donc, la famille était en harmonie, ma vie interne pas tellement et je ne savais pas pourquoi. Nous habitions un petit deux pièces, et jusqu’à l’âge d’aller à l’université, je dormais dans la même chambre que ma grand-mère. Une solution pas saine, mais il n’y en avait pas d’autre.

Et ma mère n’a pas fini ma féminisation non plus. Elle m’a donné un autre choc, elle ne sait même pas combien c’était grave. Quand j’avais 12 ans, on a appris qu’il y avait une possibilité d’apprendre à patiner sur glace. Mes parents m’y ont inscrit et j’ai appris à patiner. A la fin de l’enseignement on nous a dit qu’il y avait une possibilité de jouer dans l’équipe de hockey sur glace et j’ai commencé à fréquenter les entraînements. Je suis allé à un camp d’entraînement d’été, à la fin duquel, mon entraîneur et moi, nous nous sommes mis d’accord pour continuer en septembre. Je dois avouer, j’avais beaucoup de respect pour mon entraîneur. Il était marrant.

Et en septembre, ma mère m’a interdit de fréquenter les entraînement de hockey. Selon son explication, c’était parce que j’ai eu deux mauvaises notes en mathématiques. C’était le choc-même. Je dois expliquer pourquoi. Retenons donc, que c’était à l’âge  de 12 ans, c’est-à-dire au début de la puberté. Je me souviens clairement de cette époque-là. Chaque soir, avant de m’endormir, je souhaitais être une fille parce que les filles pouvaient  porter des collants nylon. (Ma couleur préférée était la couleur chair, celle quand il est presque impossible de dire si une fille porte un collant ou pas.) Moi, je désirais avoir la même chance. Je pensais toujours combien les filles avaient de la chance et combien je voulais, moi aussi porter un collant en nylon. J’ai réussi à réconcilier ces désirs d’une seule façon : en disant qu’il est tellement bon d’être garçon, parce que comme ça, je peux jouer au hockey sur glace. Et ma mère a coupé tous mes rêves et avec ça, la présence de la masculinité dans ma vie. (Retenons qu’à cette époque-là le hockey était pratiqué uniquement par des garçons. Aujourd’hui, le monde a changé, il y a aussi des équipes pour les filles dans beaucoup de pays). Pour moi, le hockey sur glace représentait la masculinité. J’ai respecté mon entraîneur et brusquement c’était coupé.

Alors, qu’est-ce qui est resté pour moi ? Ce désir incompréhensible pour le collant nylon. Incompréhensible jusqu’à ce que j’ai [consulté] ma psychologue et la mosaïque est devenue visible. Comme j’ai déjà dit, je me suis achetée toutes sortes de vêtements quand j’étais étudiante.

Je me souviens [quand] j’ai mis mon premier soutien-gorge, pour la première fois dans ma vie. Comment était cette sensation ? Excitante. Oui, excitante, mais pas sexuellement comme pour un fétichiste. Excitant comme pour une fille adolescente qui met un soutien-gorge pour la première fois dans sa vie.

Et comment je [ressens] la sensation de porter un soutien-gorge aujourd’hui ? Je vais vous étonner. NATURELLE. Tout à fait. Pour moi, porter un soutien-gorge, un collant nylon, une jupe ou talons, me maquiller, c’est quelque chose qui appartient à moi, qui est tout à fait naturel. Pourquoi ? pourriez-vous demander, sans connaître mon histoire. Mais après l’avoir connue, vous pouvez comprendre qu’à [l’intérieur], je me sens femme.

Comment ça se manifeste dans la vie quotidienne ? Quand j’ai l’occasion de porter des vêtements féminins, c’est agréable. Le problème, c’est que je n’en ai pas l’occasion très souvent. Et quand c’est le cas, c’est la douleur. Bien que je porte des collants nylon en hiver, voir mes collègues en jupe, les voir se maquiller, c’est la peine. Et tout ça, c’est grâce à ma mère. Par là, je ne veux pas dire que j’ai eu une mauvaise mère, mais elle a certainement rendu ma vie plus compliquée.

Comme femme, je me suis choisie le prénom de Sophie. Je ne sais pas pourquoi. C’était peut-être mon actrice préférée, Sophie Marceau, qui m’a influencé.

Sophie

P.S . Dans la vie quotidienne, en tant que homme je vis dans une famille en harmonie avec ma femme et avec nos filles. Ma femme connaît mes désirs pour les vêtements de femme. Elle n’en est pas heureuse, mais elle le supporte. Elle m’est fidèle, elle fait des sacrifices. Nous avons tous les deux nos propres difficultés. Elle porte rarement la jupe pour rendre les choses plus acceptable pour moi. Nous voudrions porter des vêtements plus féminins plus souvent, nous cherchons l’harmonie dans ce domaine.

Première publication sur D.G. : 31.01.16
Source : TXY.fr/blog

Enfants transgenres : quand Mario devient Maria

ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria

ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria

ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria
Photo d’illustration. (DENIS CHARLET / AFP)

A six ans, Maria sait qu’elle a toujours été une fille, même si elle a été déclarée garçon à la naissance. Ses parents sont engagés dans une bataille pour la reconnaissance juridique de son identité.

Ana Navarro s’est toujours dit que son enfant était différent. A deux ans, Mario s’amusait à jouer des rôles habituellement associés aux femmes. Quand il a commencé à parler, il a exprimé le désir d’être une fille et de s’appeler Maria. Un jour, à 5 ans, il s’est dessiné : une fille avec une robe et des cheveux longs. Déclaré garçon à la naissance, Maria sait pourtant qu’elle est une fille. Ses parents pas encore tout à fait. Ana voit bien que Mario n’est pas heureux, n’a pas l’insouciance des enfants de son âge, est très timide.

Enquête : ces enfants transgenres qui ne sont pas nés dans le bon corps

« La nuit, je regardais sur Internet pour chercher des informations et des explications. Parce qu’on m’avait toujours dit que les petits garçons avaient un pénis, et les petites filles un vagin », raconte à « El Pais » cette mère de cinq enfants de 38 ans. Elle tombe sur un article parlant de la Fondation Daniela avec qui elle prendra contact et qui l’aiguillera dans sa recherche de réponses.

Un première avancée juridique

Très vite, la famille Navarro s’attelle à un processus de transition. D’un point de vue social d’abord, Maria commence à s’habiller comme elle veut. Ana explique avoir eu la chance d’être bien entourée et accompagnée. D’un point de vue juridique, ensuite. Ne reste plus aux juges espagnols qu’à l’autoriser à changer de nom. La famille de Maria s’appuie sur les décisions de deux juges de Valence, qui ont autorisé entre décembre et février, pour la première fois, le changement de nom de deux mineurs sans qu’ils aient eu à fournir l’attestation médicale exigée par la loi espagnole.

En mars dernier, la Cour suprême avait jugé inconstitutionnel le fait qu’il faille attendre la majorité pour pouvoir demander à changer de nom. L’histoire de Maria, racontée par le quotidien espagnol, révèle ainsi les difficultés rencontrées en Europe pour les enfants transsexuels.

La question interroge : l’enfant a-t-il conscience de son identité ? Que se passera-t-il à l’adolescence, quand il faudra faire un choix qui entraînera, si Maria en ressent le besoin, des transformations physiques ?

1,5 million d’enfants transsexuels

Le Conseil de l’Europe, fin 2014, rendait un rapport sur ces enfants peu représentés, méconnus et parfois victimes de discriminations. Il expliquait la difficulté pour les enfants et les adolescents de s’exprimer sur leur identité ou d’en prendre conscience. La méconnaissance de la famille, du corps enseignant et des personnels médicaux sur le sujet ne permettant pas un accompagnement adapté. Le rapport insistait sur le fait que ces difficultés avaient pour conséquence l’isolement et le mal-être de l’enfant transsexuel. En Europe, ils seraient près de 1,5 million, en France environ 132.000. Des enfants, qui contrairement à Maria, restent encore « invisibles », pointe Erik Schneider, psychiatre et psychotérapeute, auteur du rapport.

Par : S. D.
Publié le
: 02.05.2016 | 14:55
Titre Original : « ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria. »
Source: tempsreel.nouvelobs.com

Discriminé, ce transgenre chinois riZ jaune

PlusSeTaire

Rejet de la plainte d’un transgenre chinois pour discrimination.

Un comité d’arbitrage chinois a rejeté la plainte d’un transgenre. Ce dernier accusait son employeur de l’avoir licencié par pure discrimination, a indiqué mercredi son avocat. L’affaire semble être la première de ce type dans le pays.

Le plaignant est né femme, mais s’identifie au sexe masculin et s’habille généralement en homme. Il avait été licencié huit jours seulement après son recrutement par une clinique dans la province du Guizhou (sud-est), selon des médias locaux.

Un comité d’arbitrage chargé d’examiner les conflits du travail a décidé d’écarter un enregistrement audio compromettant. Le patron concerné y expliquait s’être séparé de son salarié en raison de son statut de transgenre, a rapporté son avocat Huang Sha.

Le comité a également rejeté les requêtes du plaignant réclamant un mois de salaire comme compensation et des excuses écrites, a ajouté M. Huang. Les arbitres ont estimé que l’homme n’avait « pas les compétences adéquates » pour son poste de commercial.

La clinique a simplement été enjointe de verser à son ex-employé quelque 400 yuans (environ 60 francs suisses). La rémunération couvre la semaine de sa période d’essai.

« Son apparence ne correspondait vraiment pas à nos standards », avait déclaré de son côté un responsable du Centre médical Ciming, selon des propos rapportés par le journal local Guiyang Evening News.

« Nous sommes extrêmement déçus »

« Nous sommes extrêmement déçus », a commenté Huang Sha. L’avocat espérait obtenir une victoire inédite. Selon plusieurs médias, c’était la première fois en Chine où était examinée une plainte concernant un licenciement pour discrimination supposée à l’encontre d’une personne transgenre.

La communauté chinoise LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) bénéficie d’une acceptation croissante, en particulier auprès de la jeunesse urbaine. Mais les attitudes conservatrices persistent.

Des activistes LGBT chinois n’hésitent plus à combattre les discriminations devant la justice, mais avec des succès mitigés. Un tribunal de Changsha (centre) a ainsi débouté en avril deux hommes désirant se marier.

En revanche, en 2014, un tribunal pékinois avait condamné une clinique à indemniser un jeune homme pour lui avoir infligé un douloureux traitement par électrochocs. Le traitement était censé « guérir » son homosexualité.

Pékin a certes dépénalisé l’homosexualité en 1997 et l’a retirée de sa liste des maladies mentales en 2001. Les homosexuels font pourtant encore l’objet d’une très forte pression familiale et sociale.

Par : Romandie.com
Via : @Bouesso 11.05.2016 à 8:11
Source : Romandie.com

Modification d’état civil pour les trans

Manifestation lors de la 16e marche d'Existrans pour dénoncer la
Manifestation lors de la 16e marche d’Existrans
pour dénoncer la – KHANH RENAUD/SIPA

1° ARTICLE

Extrait des Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud

Ne pas oublier la lutte des personnes transgenres pour modifier plus facilement la mention de leur sexe à l’état civil. Denis Quinqueton, président d’Homosexualités et Socialisme, et Corinne Narassiguin, porte-parole du PS, signet ce mercredi une tribune dans l’Obs, rappelant « que la France a encore des progrès à faire sur la question de la transidentité ».

A l’occasion de la sortie du film Danish Girl, ce mercredi, ils demandent à ce que la proposition de « loi relative à la modification de la mention du sexe à l’état civil », déposée en septembre 2015 par le groupe socialiste, soit reprogrammée rapidement. En effet, dans un contexte sécuritaire et économique lourd, le texte ne sera pas examiné comme prévu en février. Interview avec la cosignataire de la tribune, Corinne Narassiguin.

Pouvez-vous résumer la proposition de loi déposée en septembre 2015 ?

Ce texte vise à faciliter le processus pour les personnes qui vivent parfois pendant de longues années, parfois dix ans, en conflit entre leur « identité légale » et celle « perçue par la société ». Elles subissent trop souvent des discriminations et le rejet de leur entourage. Notre proposition de loi supprime la condition médicale d’irréversibilité de la transition sexuelle [telles les opérations chirurgicales et la stérilisation].

Pourquoi supprimer les opérations chirurgicales pour obtenir un changement d’état civil ?

Exiger la preuve de la transition chirurgicale ou imposer la stérilisation est barbare. Le corps de chacun lui appartient, c’est sa vie privée. Chacun devrait avoir la liberté de vivre son identité de genre comme il le souhaite. Je rappelle que de nombreux pays ont déjà supprimé cette condition médicale d’irréversibilité de la transition, comme les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Espagne ou le Portugal…

Le changement d’état civil sur simple déclaration, demandé par plusieurs associations, « doit rester un objectif de long terme pour la France » selon vous…

Certains pays, comme Malte, l’Argentine, le Danemark, la Norvège autorisent le changement d’état civil par simple déclaration. Je dis que cela doit rester un objectif de long terme pour la France, car à mon avis la société n’est pas encore mûre pour cette étape. Cela nécessite de procéder par étapes. […]

Pourquoi le texte que vous soutenez n’est plus à l’ordre du jour ?

La proposition de loi déposée en septembre par les socialistes était programmée lors d’une niche parlementaire en février. Avec le contexte économique et sécuritaire post-attentats, nous n’avons plus de date ferme pour l’examiner. Or cette proposition de loi doit retrouver une place dans le calendrier parlementaire, et être examinée avant la fin de la législature [en 2017]. La sortie du film « Danish Girl » nous paraissait intéressante pour en parler.

La sécurité, le « plan d’urgence pour l’emploi » annoncé par François Hollande… Votre texte à propos de l’état civil n’est-il pas secondaire ?

Il y a évidemment une urgence économique et sécuritaire aujourd’hui. Il y a aussi une inquiétude par rapport à ce qui s’est passé lors du mariage pour tous ou pour les ABCD de l’égalité. Il y a un terrain sensible, mais rien ne nous empêche de faire progresser la reconnaissance de la transidentité. La modification de la mention du sexe à l’état civil est un enjeu central pour protéger, respecter et améliorer les droits des personnes trans.

Source : 20Minutes

2° ARTICLE

Transgenre: «C’est la personne, et non l’Etat, qui doit définir qui elle est»

INTERVIEW Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, milite pour que les personnes trans puissent changer plus facilement leur état civil…

Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France, le 4 mai 2015 à Paris.
Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, le 4 mai 2015 à Paris. – NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud – Publié le 26.06.2015 à 07:25

La Marche des Fiertés (ex-Gay Pride) célébrera samedi à Paris la liberté et l’égalité pour toutes les orientations sexuelles et identités de genre. Pour des personnes transgenres, qui adoptent une identité de genre différente de leur sexe de naissance sans nécessairement subir de chirurgie de réattribution [ou réassignation] sexuelle, l’un des combats porte sur le changement d’état civil. Interview avec Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, qui milite en faveur d’une procédure rapide et démédicalisée pour ce changement d’état civil.

Quelle évolution de la législation française attendez-vous ?

La France doit reconnaître le changement d’état civil [des personnes trans] sans recourir à tous ces diagnostics psychiatriques, traitements hormonaux voire d’opérations chirurgicales. Nous pensons que c’est la personne, et non l’Etat, qui doit définir qui elle est.

Pourquoi, selon vous, la France est-elle en retard ?

Depuis 23 ans, on n’a pas toujours trouvé de solution à cette question du changement d’identité de genre. Une proposition de loi en 2011 [déposée par Michèle Delaunay], ou l’engagement du candidat François Hollande à la présidentielle 2012 sont restés dans les tiroirs. Avec la loi « mariage pour tous », on nous a demandé de patienter… On attend, on attend des mois, et l’on se rend compte qu’il y a toujours un blocage politique.

Pourquoi ce blocage persiste-t-il ?

Il y a un blocage à propos de la notion du sexe d’origine et le genre. On a vu une levée de bouclier pour la loi « mariage pour tous » ou le débat sur la prétendue théorie du genre à l’école. Il semble toujours inadmissible de reconnaître qu’une personne, en tant qu’individu, a un sexe biologique et une identité de genre qui ne soit pas en corrélation avec ce sexe biologique. L’un devrait être relié à l’autre. Mais si dans le domaine du vivant il y a peut-être une majorité, il n’y a pas de normalité. Et la loi peut permettre un changement des mentalités dans la société.

1° publication (sur D.G.) le : 19.01.2016
Source : 20Minutes

 

Au nom du peuple français et de mon c..

VivreAmaGuise
Au Nom Du Peuple Français (et mon cul ?)

logo_viepublicDe l’honneur en tant que monument historique classé chef-d’oeuvre en péril, et de la bêtise crasse en tant que raison d’État bien solide.

Préambule

Je me suis pas mal étendue sur certaines irrégularités du droit français quant aux trans (on disait « forfaiture », dans le temps,  mais il paraît que ce vilain mot a disparu du langage juridique … on a eu chaud, donc), sur son refus  d’évolution dans sa non-reconnaissance de fait, de l’identité de genre, en tant que caractère et droit inaliénable de l’être humain,

sur les brimades sciemment accumulées depuis de nombreuses années par une médecine ignorante surtout jalouse du maintien du pré carré que représente son mandarinat misérable et sa collusion de fait avec la DACS [Direction des Affaires Civiles et du Sceau], la Cour de Cassation et certains TGI [Tribunal de Grande Instance],

bref, la « Justice », souvent odieuse, glaciale, méfiante et obscène (même « de bonne foi » : ça commence à bien faire ! cette chansonnette de la « profonde-compassion-pour-ce-douloureux-problème » qu’affichent à l’envie des ministres qui ne font rien :

je m’en fous, y’a des limites : les données existent de longue date, à l’échelle de l’ONU [Organisation des Nations Unies], de l’OMS [Organisation Mondiale de la Santé], de la CEDH [Cour Européenne des Droits de l’Homme], du Conseil de l’Europe, de la CNCDH [Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme], et il existe pléthore d’ exemples jurisprudentiels qui sont parfaitement accablants pour quiconque a encore en soi, une parcelle du sens de l’honneur) aussi les articles que j’ai écrits dans la rubrique Politico-Juridico-Grognon jusqu’à présent suivaient pas à pas ma réflexion dans ce registre, depuis ma seconde lettre à la Garde des Sceaux jusqu’à mon analyse détaillée de l’arnaque de l’irréversibilité des traitements qui sert de massue aux tribunaux, quand ils sont résolus à nous pourrir l’existence.      

Aujourd’hui je voudrais focaliser sur les textes du droit dit « positif », tel qu’inventé en assemblée plénière par la Cour de Cassation en 1992 et sensé l’emporter sur les cas d’espèces singuliers qui ont pu suivre, mais peuvent altérer ou orienter la jurisprudence ensuite -(2012-2013 …).

A terme, je finirai bien par établir un tableau général de  l’inconstitutionalité de TOUT le droit concernant le CEC [?] des trans en France.

Pour recentrer le propos, voici donc un petit historique des faits, crus et bruts, concernant mon domaine de compétence. Je n’y dis pas grand’chose de neuf par rapport au reste de ma rubrique ; simplement  je nourris le feu des questions, et  je cherche à mettre le nez du législateur dans la merde le cambouis, pour son bien, au fond, peut-être son honneur, si ce concept un brin désuet n’a pas complètement disparu de son Larousse …

Peser mes mots me dispensera de les mâcher…

Coccinelle

Ambule

Au pas de charge, petits rappels historiques :

Du mariage en 1960 de l’artiste de cabaret Coccinelle, une des premières trans opérées à obtenir son changement d’état-civil, jusqu’en 1992, la Cour de Cassation a systématiquement refusé tous les changements d’état civil trans dont elle a eu à connaître (7 cas).

Le sénateur Henri Caillavet a bien tenté une proposition de loi en 82, qui n’a même pas eu les honneurs d’une discussion au parlement (avec une Assemblée massivement rose, souviens-toi, mais si : 1981 … la gauche …  toussa. Bref).

Cela ne signifie pas que les CEC [?] étaient impossibles dans ce laps de temps, mais seulement qu’il ne fallait surtout pas perdre en appel, sans quoi c’était mort. Dans tous les cas. J’ai sous les yeux un exemple de rejet de 1990 de la requête d’un FtM dans lequel il était manifeste que TOUS les arguments favorables possibles étaient présents, qu’il s’agisse d’expertises psy, d’endocrino, et même de chirurgie (un FtM ! en 90 !! Fallait en avoir, hein, quand on sait l’état de la chirurgie de l’époque pour les gars …), sans compter la vie sociale, les témoignages, le look, enfin bref, dossier blindé. Restait un argument  imparable aux tribunaux : le « caryotype(*)» n’ayant pas été modifié, les changements intervenus ne pouvaient s’entendre comme un « vrai » changement de sexe. Et donc, « au nom du peuple français » : rejet !  (**)

(*) [Le caryotype est l’arrangement standard de l’ensemble des chromosomes d’une cellule, à partir d’une prise de vue microscopique.]
(**) Rappel : Le caryotype n’a JAMAIS été constitutif de l’état civil. Premier exemple d’utilisation de la science au service d’une forfaiture en or massif
, il y en aura d’autres …)

Puis vient en 1992, l’affaire B… contre France en Cour Européenne des Droits de l’Homme. La France perd, au nom du non-respect de l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. On notera qu’il n’est absolument pas question encore de respect de l’identité de genre, cet article 8 ne porte que sur le droit au respect de la vie privée, mais bref, la France a du revoir sa copie.

Elle a donc confié à l’institution responsable de cette condamnation, le soin de faire le sale boulot qui ennuyait tellement le législateur, et d’inventer une batterie de conditions maximalistes pour filtrer à mort l’accès au droit d’une population de « malades mentaux » dont il fallait à tout prix garantir la rareté. Ainsi est née la juridiction d’exception française encore en vigueur. C’est la grande rencontre, le discours schizophrène des psychiatres qui entre en résonance avec le double langage du monde judiciaire.

En effet, dès que les psychiatres ont pris conscience que refuser les soins aux trans revenait à les pousser au suicide, ils se sont mis à élaborer toutes sortes de doctrines justifiant un parti pris qui au départ semblait le seul moyen de permettre un accès aux soins à cette population : pour pouvoir faire des interventions chirurgicales transformatrices, il fallait contourner les lois françaises en montrant que ces chirurgies étaient salvatrices, et que cela l’emportait sur leur dimension « mutilante ». Pour cela il fallait un motif très sérieux, le spectre de procès rôdant autour de tout chirurgien s’aventurant à accéder aux demandes des trans (on est dans les années 70/80, pour fixer les idées). Incapables de décrire une vraie maladie, avec de vrais symptômes récurrents, incontestables, ils avaient donc à faire un choix cornélien : en effet, si une personne se suicide APRÈS chirurgie, c’est « attaquable » en tant qu’erreur médicale grave, tandis que si elle se suicide après avoir été virée des protocoles, c’est juste la preuve qu’elle était folle …  ils ont donc créé, autour d’un concept de « maladie mentale gravissime et incurable », ces protocoles basés sur le filtrage drastique, la dilution des responsabilités par décision collégiale (pas leur plus mauvaise idée, ça) et le secret, moyennant quoi ils acceptaient, après chirurgie,  de défendre le changement d’état civil de leurs ouailles comme « complément souhaitable de la thérapeutique ».

Le filtrage permettait de s’assurer à n’importe quel prix de la fiabilité des candidats dont par ailleurs il était acquis, sans autre forme de procès, qu’ils étaient mentalement déficients, d’où une litanie de critères sans aucun rapport avec la médecine et dont ne réchappaient qu’un nombre minuscule de happy-fews : les trans suffisamment têtu(e)s pour maintenir leur discours « délirant » à l’identique sur la durée, nombre d’ailleurs soigneusement contingenté (il est établi que les premières équipes hospitalières avaient un quota d’opérations annuelles à ne pas dépasser, (de l’ordre de 10 à 15 « opés » MAXIMUM par an, de quoi atteindre à l’âge de la retraite un bon niveau amateur, quoi !)  j’ignore quand ces quotas ont été levés, s’ils l’ont jamais été, tout ceci se passant loin des juristes, dans le secret des discussions entre professionnels, naturellement, le tout dans le silence méticuleux du [CNCE], Comité National Consultatif d’Éthique, qui n’a encore à ce jour rien trouvé à discuter, face à la totipotence de la SOFECT [Société Française d’Études et de Prises en Charge du Transsexualisme] par exemple …

Exemples de critères : des limites d’âge (basses et hautes), le refus systématique qu’on pût être homosexuel(le) dans le genre d’arrivée, l’interdiction d’avoir ou d’avoir eu une pratique de prostitution, d’avoir des enfants, d’être marié(e), etc., obligation SANS AUCUN TRAITEMENT de vivre dans le genre d’arrivée (travesti obligatoire, quoi ! et déclaration partout : à l’employeur, etc …) et un minimum de suivi psy de deux ans, autant dire une thérapie de conversion préalable obligatoire (au passage, ça fait maintenant + de 60 ans que Harry Benjamin (The Transsexual Phenomenon) a montré que ça ne marcherait jamais, mais son étude n’étant pas « Made in France », elle ne vaut rien, d’ailleurs aucun de nos génies locaux ne l’a jamais traduit, ça prouve…). Officiellement, la CCAM* exige toujours deux ans de suivi psy avant chirurgie (*) …

(*) Réf : Classification Commune des Actes Médicaux, (CCAM), rubrique JZMA001 : Plastie des organes génitaux externes pour transsexualisme masculin (= MtF, ndlr). Indication : le diagnostic de transsexuel doit avoir été fait par une équipe multidisciplinaire, après une période d’observation du patient pendant plusieurs années, au minimum deux ans à ce jour. Il est recommandé que les indications soient décidées par un comité national, avec mise en place d’un suivi pour le résultat à long terme de cette chirurgie.

Les critères se sont assouplis avec le temps, mais je peux témoigner que les deux psys spécialisés, – pas sots, pourtant – que j’ai dû rencontrer dans l’équipe de Lyon (la meilleure) en 2013 m’ont ouvertement questionnée sur mon orientation sexuelle future, (l’un en s’excusant un petit peu, quand-même, soyons honnête …)

Parallèlement à cela, cette « grave maladie mentale incurable observable dès la petite enfance – après, c’est pas crédible, critère dit du « transsexualisme primaire ou secondaire », seul le primaire, donc précoce, fait foi – qui risque de mener au suicide, à l’automutilation, à la dépression chronique et aux conduites addictives et/ou à risques » devait absolument être traitée de façon minimaliste, en évitant la « contagion », donc toute communication à son sujet était rigoureusement bannie (mythe de la « média-génie » selon Colette Chiland : en gros « les gens se croient trans parce que la télé leur a dit que ça existe ». Ce qui est … vrai, si on remplace « se croient » par « se découvrent », nuance …) et donc surtout ne rien dire, sauf sous la forme de livres d’épouvante décrivant le « terrrrible drâââme » de ces malheureux qui voulaient « se faire couper la queue » selon le bon mot de ce grand paranoïaque qu’était Jacques Lacan, (au fait, Jacquot, la science a avancé, tu sais, on sait aussi leur faire un trou, à présent …), causeur virtuose que les imbéciles ont servilement recopié à l’envie dans les cercles d’initiés d’une certaine psychanalyse fondamentaliste encore en vogue aujourd’hui. (Antonin Artaud considérait ce gourou fortuné à la logorrhée « priapique » comme un « salopard ». Antonin Artaud  savait évaluer les vrais artistes)

Là où le droit et la médecine se sont retrouvés, c’est pour admettre, qu’il fallait contenir le risque d’épidémie, il n’était donc absolument pas question de risquer de l’étendre en faisant de la prophylaxie du suicide dans les établissements scolaires, de l’information dans le Planning Familial, auprès des travailleurs sociaux, etc. C’est toujours d’actualité. (Logique : comment informer qui de quoi que ce soit quand on ne sait rien sur un sujet qu’on méprise ou dont on a la trouille ?), et, partant, il fallait n’accorder les changements d’état civil – comme les soins – qu’au compte-goutte.

Les actuels aficionados de la théorie-du-complot-du-genre sont les héritiers directs du fantasme de l’épidémie d’une telle horreur, j’ai moi-même entendu des membres de la SOFECT affirmer qu’à chaque émission de TV traitant du sujet, ils avaient dans leurs consultations une vague de cas nouveaux, et ils y voyaient, consternés, un effet pernicieux de la médiatisation, une raison supplémentaire de n’en point parler, au lieu de s’interroger sur l’effet dévastateur d’une absence totale de dépistage et d’information qui reste la règle cardinale de la médecine officielle française en la matière, les médias jouant, entre le trash et le pleurnichard, le rôle involontaire de « révélateur » de la misère entassée dans les placards d’une population n’ayant aucun accès à l’information médicale ni à une offre de soins digne de ce nom. Inutile d’aller chercher plus loin pourquoi tant d’entre nous bénissent l’apparition de l’Internet (qui est le Diable) …

Ceux qui paient plein pot dans ce marécage de non-assistance organisée,  ce sont les mômes, évidemment.

J’ai déjà évoqué ici le commentaire de Mr Michel Jéol, 1er avocat de la Cour de Cassation lors des arrêts de 1992, je cite : « le Parlement risquerait d’être débordé par l’ampleur et le caractère ontologique, sinon passionnel, des questions soulevées ; ses réponses seraient remises en cause par le progrès de la science et le mouvement des idées ; enfin la publicité entourant une consécration légale aurait un effet inflationniste sur un phénomène qui doit demeurer marginal ».

…. en d’autres termes :

a) L’Assemblée (25% d’avocats et de médecins …) n’est pas compétente
b) Surtout pas de vagues, et comme la science pourrait bien nous désavouer, choisissons la solution qui rend impossible toute évolution du droit (en nous tenant bien à l’abri de l’évolution des idées, je l’ai pas inventée, celle-là !)
c) Il faut que ces gens restent dans leur trou et qu’il y en ait le moins possible.

C’est donc dans cet esprit que la France s’est résignée en freinant des quatre fers à suivre la CEDH [Cours Européenne des Droits de l’Homme] ; j’aurais à en fouiller un brin le détail, il y a des bouts de chef-d’oeuvre dans ce salmigondis vicieux de mépris et de condescendance de théâtre bien plus proche de l’auto-justification du puritain satisfait de son examen de conscience que de l’amorce du début d’une quelconque attention humaine au sujet (parce qu’on n’en demande pas tellement plus, au fond : l’attention, c’est le début du respect, et la compréhension, si tant est qu’elle est possible, viendra peut-être, plus tard, encore faut-il amorcer la pompe, au lieu de calculer à l’infini les méthodes pour nier le souci sur le conseil affolé de sociétés savantes bidons …)

Donc le droit positif – officiellement la base de raisonnement des tribunaux lorsqu’ils sont sollicités pour un changement d’état civil trans – le voici, c’est la synthèse des arrêts de 1992 après condamnation par la CEDH :

« Lorsque, à la suite d’un traitement médico-chirurgical, subi dans un but thérapeutique, une personne présentant le syndrome du transsexualisme ne possède plus tous les caractères de son sexe d’origine et a pris une apparence physique la rapprochant de l’autre sexe, auquel correspond son comportement social, le principe du respect dû à la vie privée, posé par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’article 9 du Code civil, justifie que son État civil indique désormais le sexe dont elle a l’apparence, le principe de l’indisponibilité de l’état des personnes ne faisant pas obstacle à une telle modification (arrêts n° 1 et 2). »

Plusieurs points doivent être présents à l’esprit ici :

a) La psychiatrisation était la règle indiscutée : le « syndrome » est là pour le rappeler, et ce sont les psys qui sont diligentés, par expertises, de dire la vérité sur le « but thérapeutique » poursuivi (nécessaire, faut-il le rappeler, pour protéger légalement le chirurgien…). Le libre arbitre du « malade » n’est aucunement envisagé, jamais ! Les psys se sont rangés (= ont incité) à cette opinion, et l’ont confortée en confortant dans la foulée leur toute puissance sur une unter-population [sous-population, allusion à l’Unter-Mensch des Nazis -Ndle2] naturellement vouée par le désespoir à la soumission.

b) La notion de transgenre n’existait tout simplement pas, et le traitement médico-chirurgical était implicitement, mais clairement entendu comme comprenant une chirurgie de reconstruction sexuelle, consensus indiscuté non plus à l’époque, d’autant que les personnes ne voulant pas de chirurgie n’avaient aucune raison (ni aucune chance, d’ailleurs) d’espérer un quelconque accueil dans les équipes hospitalières, se sachant vouées à l’enfermement juridique définitif de leurs papiers absurdes. Mireille Bonierbale, présidente de la SOFECT, dans un Colloque de Bioéthique (sic) à Strasbourg en 2013 traitait encore ouvertement les « non’op » de « chimères » (re-sic) …

c) Stricto sensu, pourtant, le texte ne parle pas de chirurgie sexuelle, ni même d’irréversibilité. Il parle, à la suite de ce traitement, de « [ne plus posséder] tous les caractères de son sexe d’origine », et « [avoir] pris une apparence physique (*) la rapprochant de l’autre sexe, auquel correspond son comportement social » . C’était là une porte ouverte en apparence à quantité d’interprétations favorables qui n’ont quasiment jamais été retenues, sauf dans quelques cas ou TGI isolés).
(*) Dans la rue, ça n’a jamais suffi. Donc lire : à poil, chez l’expert.

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On notera que toute la charge des preuves reste au requérant, qui n’a PAS le droit de faire valoir sa liberté d’action, mais doit établir au contraire avoir changé sous la contrainte incoercible du syndrome, les médecins étant seuls détenteurs de la vérité en l’espèce, et encore était-ce insuffisant puisqu’on imposait massivement des expertises judiciaires, souvent triples, psychiatriques, endocrinologiques et « médicales », entendre : examen complet, à nu, par un médecin légiste, éventuellement chirurgien attitré des équipes hospitalières (la bonne occase pour aller fouiller des néo-vagins, histoire, peut-être, de piquer le truc des Thaïlandais …)

La Justice ne reconnaît pas notre droit, elle daigne tolérer des exceptions, de préférence très strictement calibrées, nuance.

Depuis ce temps, il y a eu, entre autres études (Cf. page Ressources) :

Les Principes de Jogjakarta (2007)

« Droits de l’Homme et Identité de genre », rapport du Commissaire aux Droits de l’Homme de l’Union Européenne, Thomas Hammarberg – (2009)

La Résolution 1728 du Conseil de l’Europe – (2010)

Combattre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre : Les normes du Conseil de l’Europe (PDF-Fr). Éditions du Conseil de l’Europe – (Juin 2011)

World-Health-Organization-Sterilization – (2014)  (PDF-En)

Et en France ?

Un décret Bachelot , daté de Février 2010, retire les « troubles précoces de l’identité de genre » de la liste officielle des affections psychiatriques. (Un trompe l’oeil, dans la vraie vie, puisque les classifications techniques des actes continuent à être rattachées aux nomenclatures de la CIM [?], émanation de l’OMS [Organisation ondiale de la Santé] qui n’a pas encore retiré le « transsexualisme » des maladies mentales, mais bref.)

Une « dé-psychiatrisation » bienvenue, donc, mais essentiellement symbolique (quoiqu’il ne tient en principe qu’à nous d’en faire un levier lors de nos procès ; sauf que nos procès, nous avons généralement plus envie de les gagner que d’en faire des tribunes politiques (moi la première, et je me vois mal jeter la pierre à quiconque) qui, pourvu qu’on soit un peu sincère, vireraient inévitablement à l’outrage, donc on ferme sa gueule, et les vaches restent bien gardées).

Une pauvre circulaire CIV/07/10, décortiquée ICI, pondue par la DACS 15 jours après la résolution 1728, (un vrai hasard, comme dans les films) introduisant explicitement la notion d’irréversibilité des traitements, absente des arrêts de 1992, et ce en trafiquant sciemment le sens d’une vieille recommandation européenne (n°1117 de … 1989) dans le seul but de camoufler une exigence illégale de stérilisation, maquillée en possibilité pour les juges dans certains cas, blabla, de ne pas exiger une chirurgie de conversion.

Sauf honnêteté foncière ET compétence des juges, (oui, il y a des TGI qui sauvent l’honneur, encore heureux), tout est truqué dans ces procès. La planche est savonnée dès le départ, les juges du fond n’ont aucun document de référence sous la main, le misérable Rapport de la HAS de 2009, évoqué dans la circulaire CIV/07/10 et dicté par les équipes hospitalières étant dépassé depuis belle lurette, tant par celui de l’IGAS en 2011 que par tel autre de l’Académie de Médecine en 2014 (sans quoi ils n’auraient pas besoin d’apprendre au cas par cas, à coups d’expertises, ce qui selon la Cour de Cassation est sensé être « communément admis par la communauté scientifique »).

Autre exemple de la fourberie du système : Tant que le mariage homo n’était pas autorisé, on a TOUJOURS (sauf deux cas) forcé les gens à divorcer préalablement pour changer d’état-civil, à leurs frais, avec le cortège d’emmerdements potentiels que cela signifie souvent, alors que RIEN dans la loi n’empêchait les juges de prononcer directement dans la foulée du CEC, la dissolution automatique du mariage pour cause de « disparition d’une condition essentielle » (à l’époque, la différence des sexes était une telle condition).
Je n’ai jamais entendu parler de cas dans la jurisprudence où les choses se seraient passées ainsi. Qu’on veuille bien me corriger, si j’ignore …

Venons-en au fait :

En réalité, les trois types d’expertises susceptibles d’être réclamées par les T.G.I. sont tous entachés a minima d’irrégularités graves. Le premier est vide de sens, le second est scientifiquement nul, le troisième est directement attentatoire aux droits humains.

En psychiatrie : si l’on reconnaît que la trans-identité n’est pas une maladie mentale, il n’y a de facto aucune compétence particulière pour un psychiatre à en dire quoi que ce soit. D’autre part, si la « communauté scientifique » fait foi, force est de reconnaître que la définition même qu’elle donne du transsexualisme passe par la reconnaissance d’un caractère AUTO-AFFIRMÉ qui ne peut faire l’objet d’aucune preuve scientifique. La légitimité d’une conviction de psychiatre n’a donc aucune raison de l’emporter sur une simple parole d’honneur. Et qu’il diagnostique la santé mentale du requérant (et que faire d’autre, après le décret Bachelot ?) ou non, comment peut-on faire dépendre l’état-civil  de quiconque d’un certificat de santé mentale? Les trans, après avoir été obligés de se faire reconnaître cinglés, doivent-ils désormais êtres punis après transition en cas de maladie mentale inventée détectée par le spécialiste ?

En endocrinologie : comme démontré en long en large et en travers ici-même, il n’y a strictement RIEN qui prouve quoi que ce soit en endocrinologie, ni l’irréversibilité, ni la « réalité du syndrome », on ne peut constater que des effets de traitements visibles à un moment donné, tous réversibles, soit passivement (par simple abandon des traitements), soit activement (avec des interventions correctrices annexes), et c’est tout !

En médecine générale/gynécologie : le simple fait de vérifier la réalité d’une chirurgie stérilisante (au besoin avec les doigts …) pouvant conditionner le changement d’état civil est en soi une incitation administrative à subir cette chirurgie, qui représente divers attentats au droit, qu’il s’agisse du droit à l’intégrité physique, de l’interdiction catégorique de l’eugénisme en tant que crime contre l’humanité, l’atteinte à la dignité de la personne, etc.

Enfin, l’ensemble de la procédure conditionne l’accès inaliénable au « droit à la reconnaissance en tous lieux de la personnalité juridique » (DH, Art 6) à un jugement qui, à la discrétion des juges, piétine la présomption d’innocence, leur autorise l’exigence d’une preuve de stérilisation, nie toute possibilité d’auto-détermination, donc la liberté de conscience.

Toutes ces expertises, sans exception, sont autant d’insultes qui mutatis mutandis ressemblent salement à des certificats d’aryanité, ni plus, ni moins.

C’est cette conclusion qui m’a fait changer d’avis depuis ma lettre à Mme Taubira dans laquelle je trouvais encore amendable le projet Delaunay.

Je pense aujourd’hui m’être trompée : en effet, c’est bien le fait même de devoir recourir à un jugement qui est inadmissible. En 1992, sans même passer par le législateur, la Cour de Cassation avait créé une exception au « principe d’indisponibilité de l’état des personnes », il serait facile de l’étendre aux personnes transgenres en général moyennant déclaration sur l’honneur et quelques témoins; mais tant qu’un jugement sera obligatoire, il sera TOUJOURS loisible aux juges d’utiliser l’article 144 du Code de Procédure Civile pour exiger une/des expertise(s). L’inversion de la charge de la preuve, que je suggérais dans ce courrier transformerait le TGI en simple chambre d’enregistrement, rendant alors le jugement inutile, une procédure administrative, purement déclarative, faisant tout aussi bien l’affaire.

Au final, le maintien de l’exigence d’une procédure judiciaire elle-même est basée sur -et signifie- le REFUS de reconnaître l’identité de genre en droit français, refus explicitement réaffirmé par Mmes TAUBIRA et VALLAUD-BELKACEM au moment du vote de la loi sur le harcèlement sexuel, ce qui indique que, sauf retournement extraordinaire, RIEN ne changera avec ces gens, et votre carte d’identité, faute d’aide juridictionnelle, continuera à vous coûter, à la louche, entre 1 500  et 6 000 € …). Si vous l’obtenez.

OhPutaing

Postambule

Je voulais revenir sur le commentaire de Michel Jéol . Mais c’est là un laïus d’une telle tartufferie, une  philosophie tellement rance et puant la sacristie que j’ai vraiment une grosse flemme de m’y replonger, m’enfin elle est trouvable sur le site de Tom Reucher, j’ai mis le lien si tu n’as rien contre quoi hurler ce soir …

Et puis ça m’énerve … Bref,

1) La situation du droit français est radicalement discriminatoire et transphobe.
2) L’État en est l’artisan et le garant,
3) et le gouvernement Hollande est le lâche complice de la situation.

On le savait ? Ben ouais, je radote un peu …

Par : Phlune, MtF, née en 1959, hormonée depuis début 2012, musicienne, anar, à moitié enragée ET coeur d’artichaut, premier essai avorté de transition en 84, naissance de ma fille en 94, puis en automne 2011, ras-le-bol radical d’atermoyer ma transition…
Première publication : 30 juillet 2014
1° publication / D.G.: 31 janvier 2016
Source : TXY.fr/blog

Jenny Savalette, dite « tante barbe »

Monsieur Charles-Pierre-Paul de Savalette de Lange

1745 – naissance à Tours, de Charles-Pierre-Paul baron de Lange, marquis de Salvalette.
1756 – à 11 ans, il reçoit la charge héréditaire de gardien du Trésor Royal et la détiendra sous les règnes successifs des rois de France Louis XV et Louis XVI.
1766 – à 21 ans, nommé conseiller au Parlement, il est aussi une très haute personnalité de la franc-maçonnerie française dont il fondera plusieurs loges.

Mademoiselle Henriette-Jenny Savalette de Lange

1786 – (ou plus tôt en 1780) est l’année présumée de la naissance de Jenny Savalette de Lange, fils tout aussi présumé de Charles-Pierre-Paul Savalette de Langes, âgé de 35 (ou 41 ans). Jenny serait ainsi l’enfant né hors mariage de Charles Savalette, lequel ne l’aurait pas reconnue. L’enfant aurait alors « été placé dans un château éloigné où il était secrètement élevé sous des habits de fille. Ce travestissement lui aurait été conservé pendant la révolution, comme moyen de salut pour éloigner toute défiance et éloigner tout soupçon de la part de ceux qui auraient pu le trahir ou le dénoncer. L’habitude étant devenue chez lui une seconde nature, et la nécessité de se cacher continuant à subsister, au moment où arrivait le temps de la conscription ou de la réquisition pour le service militaire, on comprend qu’il ait alors persisté à se faire passer pour demoiselle et continué à porter des vêtements féminins » Cet argument n’est pas convaincant – vu l’âge de Jenny durant la révolution, soit pour la période comprise entre 1789 et 1799, entre 3 et  9 ans ! (ou au pire, entre 9 et 15 ans) – fut pourtant gobé par nombre de ses contemporains.

1793 – Le marquis de Langes part en émigration. Mlle Jenny, son fils présumé, aurait eu alors 7 (ou 13) ans. Un certain Hérail* rapporte qu’à cette époque, le marquis était bien accompagné « d’une véritable Mademoiselle de Lange et que celle-ci étant venue à mourir, notre personnage se serait emparé de ses titres et papiers ; ensuite [ce dernier] serait rentré en France à cette heureuse époque où Napoléon 1er arrivait providentiellement enfin. »

1797 – Décès du Marquis de Savalette.

1800 – A partir de cette période, feu le Marquis ne pouvant lui porter la contradiction, Jenny de Savalette eut toute liberté de forger le récit d’une naissance et d’une enfance malheureuse, ce qui – tout autant qu’un réseau d’amis compatissants, voire complaisants – lui permettra d’intégrer la Cour de France, de percevoir de  confortables pensions de la part de Louis XVIII, comme de Charles X, lequel qui lui fournira rien de moins qu’un pied à terre au palais de Versailles, logement qu’elle occupera jusqu’à ce que le palais soit transformé en musée historique ; comme nous le verrons plus loin, les successeurs de ces monarques ne seront pas en reste de générosité à son égard.

1817 – Selon l’une de ses lettres, Jenny, 31 (ou 37) ans, habitait à Versailles, rue de l’Orangerie et peut-être est-ce de cette époque ou plus tardivement, que date son surnom de  » Tante Barbe  » qui lui aurait été donné par les enfants de son quartier, intrigués par un soupçon de moustache sur sa lèvre supérieure ? Aussi adopta t-elle très tôt le port d’une voilette dont la gaze noire masquait aisément ses traits masculins, augmentant avec l’âge.

1819 – Jenny changeait constamment de domicile et fut, entre autres, pensionnaire au couvent de l’Abbaye-aux-bois à Paris où elle prétend avoir eu une entrevue avec François-René de Chateaubriand. Plus tard elle émigrera dans un autre couvent, près des Dames hospitalières de Saint Thomas de Villeneuve ; ce qui ne l’empêchera pas de fortifier son réseau de relations mondaines qui l’aideront à percevoir de nombreuses subsides de hauts personnages comme le roi de Suède, père de Napoléon III ; d’être nommée officiellement Receveur en Chef de la Poste de Villejuif ; et de recevoir de nombreuses et avantageuses demandes en mariages qu’elle provoquait sciemment; mais que pour des raisons naturelles aisée à comprendre aujourd’hui,  elle ne pouvait pas accepter.

1820 – 7 .11, Pressée par une dame dont le fils s’était vu refuser la concrétisation de ce qu’il tenait pour des promesses d’épousailles, Jenny de Savalette fait produire par sept « excellents notables de Paris », un témoignage valant acte de naissance en date de 1786. Il est à noter que le document notarié ne mentionne aucune sorte de mère.

1858 – à 72 (ou 78) ans, Jenny décède. Lors de sa toilette mortuaire effectuée par sa nièce et l’une de ses voisines de quartier, les deux femmes constatent qu’en fait de demoiselle : Oh ! il s’agit d’un homme qui se serait travesti toute sa vie, ce qui lui vaudra désormais le surnom de « L’homme-femme ».

Cet homme, en fait cette dame, qui paraissait extrêmement cultivée, surtout parce qu’elle abordait tous les sujets de façon plutôt superficielle, fut réellement fort courtisée. Elle qui aurait été apprécié comme poétesse dans sa jeunesse … selon ses dires, n’en était pas moins une correspondancière prolifique en relation épistolaire avec de nombreux nobles et lettrés : au-delà de ses soixante-dix ans, elle avait continué inlassablement et essentiellement pour des raisons de survie financière, à tromper tous ses contemporains. Jenny de Lange, aura ainsi emporté dans la tombe le mystère de sa  vie.

Madame de Lange aimait, c’est certain s’entourer de mystère et la preuve la plus flagrante en sont les armoiries qu’elles s’était attribuées : « une [forme] de mystérieux sphinx [en fait, une sorte de sinonchalante bylle offrant à tous vents, sa longue chevelure éparse et une forte poitrine découverte], accompagnée d’une étoile inconnue, figurant sur champ d’azur. »

Avec le temps, toutes sortes de crédules spéculèrent sur sa véritable identité, jusqu’à voir en elle le malheureux Louis XVII, fils de la reine Marie Antoinette et de Louis XVI dont l’Histoire officielle rapporte qu’il est mort en prison. La vie de Jenny reste toujours un épais mystère, aussi insoluble que fascinant, dont deux siècles de conjectures n’ont toujours pas apporté de solution.

1859 – Un an après son décès, le dénommé Hérail* écrivit la première biographie connue. Son éditeur précise que le « petit livre au sujet jugé sulfureux par les gens de son époque, obligea l’auteur à déclarer d’emblée que les recettes de son ouvrage iraient au profit des bonnes oeuvres [des pauvres vieillards, femmes et enfants perdus de la Maison de Providence, 63 rue des Chantiers à Versailles, aidé en cela par 1 500 souscripteurs annoncés.]

2016 – Remarques sur Hérail* : Google n’ayant pas permis de trouver une seule occurrence d’une personne se nommant « Hérail, écrivain du XIX° siècle », excepté celle du livre cité ci-dessus ; qu’il nous soit permis d’émettre l’hypothèse comme quoi ce nom est en fait le seul anagramme possible de « Hilare » ; vocable particulièrement bien choisi pour décrire l’état émotionnel dans lequel on se trouve après avoir pris connaissance de tous les détails de cette rocambolesque affaire.

Notre opinion pencherait donc pour la version d’un administrateur de l’hospice de la Maison de Providence qui pour une raison inconnue – peut-être que l’un de ses pensionnaires était un protagoniste de cette affaire – aurait « hérité » de documents concernant la fausse Jenny Savalette de Lange et en aurait tiré profit pour l’oeuvre dont il avait la charge. Il a pu penser que puisque Jenny de Savalette s’était si facilement procuré de l’argent en niaisant ses contemporains ; un an après son décès, la place étant tout chaude, il pouvait aisément continuer, car comme dit le proverbe favori des commerciaux de notre monde mercantile : « tous les matins, nait une poire. »

Par : Lio de France
Première publication sur D.G. le : 30.01.2016
Source : Livre, écrit par un certain « Hérail »,
Sur l’homme-femme connu sous le nom de Mademoiselle Savalette de Lange – Destin extraordinaire d’un des plus mystérieux travestis de l’histoire de France.
Préface de : Frédéric Prot
ISBN : 2-916275-09-6
Autre source : Google Books

 

Une femme qui adore les travestis

J’ai bien le plaisir de vous présenter Olga,
Cette jolie jeune femme qui rie et vit
Adore sortir avec son mari travesti.
Une présentation agréable, fraîche et légère
Qui me fait oublier les minables, rêches et mégères 🙂

Par : Olga
Première publication sur D.G. le : 29.01.2016
Source : Youtube

Je suis femme

En révisant les pages de mon blog, j’ai trouvé ce commentaire très intéressant qui s’était perdu dans les méandres des fichiers informatiques. Le voici tel quel :

Amataï

Bonjour,
tout d’abord bravo et merci pour ce (très beau) site
et ses articles très intéressants:)

Pour ma part dans les lonnnnnngues années qui ont précédées ma transition, j’en suis arrivée à une autre façon de me définir : « Je suis femme » (et non pas « Je suis UNE femme » ou « je veux devenir une femme »).

Cette petite nuance paraît sans doute insignifiante à prime abord, mais en fait tout au contraire, pas du tout !

Je m’explique : en le disant ainsi, j’affirme mon identité, mon ressenti de femme en faisant fi du corps que j’ai.

Bien sur que je ne suis pas UNE femme, penser le contraire serait en effet une pensée délirante puisque je suis née avec un corps de garçon.

Pareillement, dire « je veux devenir une femme » sous entend également que dans l’état actuel, je ne suis ni une femme dans mon corps, ni même psychologiquement (pourquoi changer alors de sexe si c’est pour foncer la tête droit dans le mur d’une souffrance transidentaire inversée et le regretter après ?).

Vouloir devenir une femme est donc d’une certaine manière un fantasme qui nécessite tout autre chose qu’une transition immédiate mais sans doute un temps de réflexion supplémentaire en se posant les bonnes questions sur soi même.

Par contre le « je suis femme », affirme mon identité et mon ressenti féminin, me laissant libre de recourir ou non à une transition, à une chirurgie ou non, etc…
Je n’ai pas « la conviction d’être une femme » mais donc plutôt de me ressentir femme.

Pour ma part je suis allée au bout (hormonothérapie, chirurgie) et j’en suis très heureuse et enfin épanouie.

Si j’ai choisi la totale, c’est parce que mon identité intérieure était suffisamment forte est basée pour sentir cette nécessité de l’exprimer socialement à l’extérieur.

D’ailleurs je pense que la souffrance identitaire est le résultat d’une non expression sociale de soi (à travers le corps, le vestimentaire, etc…) de la même façon que n’importe qui puisse souffrir, si on l’empêche de s’exprimer (interdiction de parler, obligation de s’habiller comme il/elle ne lui convient pas, etc…).

Je pense que l’interdit social crée cette frustration et souffrance, qui grandit au fil des années jusqu’à en arriver jusqu’à un dégoût de son propre corps.

Alors, du coup, question : s’il m’avait été permise de vivre socialement qui j’étais au fond de moi (donc d’exprimer librement mon identité), serais je allée jusqu’à l’opération chirurgicale ?

Question ouverte, je n’en sais rien du tout !

Par : @ Chloé A.
Publié le : 21.04.2016
Commentaire : Lio de France / D.G.
Source : Commentaire reçu sur Double Genre.

A tous les transphobes citant la Bible

Pour condamner Jeanne d’Arc, les juges vont se fonder sur la Bible qui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme :

« Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. » (Deutéronome 22-5).

Voici un article qui détaille une réponse qu’elle aurait pu faire à ses juges, en alliant la Vérité la plus haute à l’humour le plus caustique :

RobesKilts

ARTICLE 1/1

Lors d’une de ses émissions, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l’homosexualité est une perversion. « C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination ». La Bible le dit. Un point c’est tout », affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :

« Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.

Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?

J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière ?

Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut pas s’approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un de mes amis pense que même si c’est abominable de manger des fruits de mer (Lévitique 11:10), l’homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d’accord. Pouvez-vous régler notre différend ?

La plupart de mes amis de sexe masculin se font couper les cheveux, y compris autour des tempes, alors que c’est expressément interdit par Le Lévitique (19:27). Comment doivent-ils mourir ?

Je sais que l’on ne me permet aucun contact avec une femme tant qu’elle est dans sa période de règles (Levitique. 15:19-24). Le problème est : comment le dire ? J’ai essayé de demander, mais la plupart des femmes s’en offusquent…

Quand je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, je sais que l’odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Levitique. 1:9). Le problème, c’est mes voisins : ils trouvent que cette odeur n’est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?

Je sais que vous avez étudié à fond tous ces cas, aussi ai-je confiance en votre aide.

Merci encore de nous rappeler que la loi de Dieu est éternelle et inaltérable.

Votre disciple dévoué et fan admiratif,

by Gérard RANCINAN.

Vidéo tirée de The West Wing, et donnée par Jim, le 8 août 2011

Par : Gérard RANCINAN
Publié le : 07.08.2011
Titre original : « A tous les homophobes citant la bible. »
Commentaires par : Lio de France [D.G.]
Via : brouillonsdeculture.wordpress.com
Source : http://www.comlive.net

Au secours, mon mari est un travesti !

Extraits du Forum d’un journal féminin.
Des femmes internautes répondent à la question de l’une d’entre elles.
Les dialogues sont dans leur « jus » : nous n’avons modifié que les prénoms
et corrigé les inévitables fautes d’orthographe 😉
N’hésitez pas à laisser vos commentaires …

 

We Will Live

Mon mari a une double vie : il est travesti
(Question d’Aurélie, une internaute en 2005)

We Will Live   Aurélie

Après 10 ans de mariage, j’ai découvert que mon mari est travesti. Il mène une double vie. Le soir, il se déguise en femme. A la maison, il met uniquement des collants féminins.
J’ai peur pour l’équilibre psychologique de nos enfants (2 et 5 ans). Pour l’instant je n’ai pas encore demandé le divorce, car à la maison je suis le garde fou de Mr, pour éviter les dérapage devant les enfants. Mais que se passera t-il quand il les aura en garde ? Je suis un peu perdue. Je ne sais quelle décision prendre. Dois-je aller voir le juge des enfants ? Quelles sont les procédures à suivre dans ce cas ?
Merci pour vos réponses – Aurélie.

Réponses des internautes :

We Will Live Annie

Je suis perplexe…

…qu’un psy t’ait dit que le comportement de ton mari pouvait être déstabilisant pour tes enfants. Nous sommes au 21ème siècle, des couples homos adoptent des enfants, des couples de lesbiennes font des enfants par don de sperme, des tribunaux acceptent ces adoptions, alors j’ai du mal à capter cette réaction d’un psy ?
Bien sur que lorsque tu laisseras tes enfants à leur père, tu auras peur qu’il se montre en vêtements féminins. Mais ne fait pas l’amalgame entre sa sexualité (refoulée?) et la relation entre eux. Moi aussi je serai inquiète et je te comprends ! j’ai moi aussi divorcé d’un homme alcoolique et j’avais peur qu’il boive quand il y avait les enfants. Seulement je n’avais pas le droit de priver les enfants et le papa du droit de visite. Ce sont des situations pas faciles à vivre et je suis désolée de ce qui t’arrive ; mais comme je le disais fait en sorte que votre séparation se passe le mieux du monde pour épargner les enfants. Bon courage.

We Will Live Jacky

@Annie, Aurélie

Bien d’accord, on est au vingt unième siècle, mais des gens sont encore au moyen age, y compris dans le milieu médical et judiciaire.

Je comprend parfaitement les craintes d’Aurélie devant un mari qui n’est pas très clair sur ses motivations, sinon ça s’arrêterait à la chambre à coucher, au couple et ne s’étendrait pas aux enfants…. Une « fantaisie » qui se vivrait alors sans drame.

Facile de dire que c’est insignifiant , tant que ça se passe chez les autres et qu’on en assume pas directement les conséquences et la responsabilité.

Aurélie a le mérite d’en parler avec son mari, à un psy et sur un forum, alors qu’elle n’a qu’à demander le divorce pour ce motif et le JAF [Juge au Affaires Familiales] lui donnera raison, il ne va jamais prendre la responsabilité que son mari poursuive ses « fantasmes » avec ses enfants et il perdra son droit de visite !

ça peut être un drame pour les enfants et pour le père. Aussi je ne comprend pas pourquoi le père devant un telle attitude ouverte de son épouse ne fasse pas le point sur ses problèmes :

– simple fantaisie
– « perversité » due à d’autres raisons et qui se soigne.
– homosexualité refoulée
– transsexualité pas facile à avouer à sa famille.

Il, se trouve que j’ai une amie transsexuelle et je sais ce qu’elle a vécue dans une situation identique. C’est une personne extra. Tout se passe bien avec ses enfants aujourd’hui, mais on a du mal à croire qu’on est au 21ème siècle.

La condamner d’emblée aurait été une erreur pour les enfants qui s’interrogeraient toute leur vie, pour l’épouse aussi et, pour gérer la séparation du couple dans les meilleures conditions pour les enfants.

Je ne condamne pas le mari d’Audrey, au contraire, parce qu’il y a des choses qui ne sont pas faciles à avouer même à un psy. – Jacky.

We Will Live Nathalie
@Jacky
 

« Je comprend parfaitement les craintes d’Aurélie devant un mari qui n’est pas très clair sur ses motivations, sinon ça s’arrêterait à la chambre à coucher, au couple et ne s’étendrait pas aux enfants…. Une « fantaisie » qui se vivrait alors sans drame »

==>Il se peut qu’il y ait eu incompréhension de ma part concernant les tenants du premier message, mais je me demande comment on peut passer de cachotteries complètes pendant 10 ans, au point que la conjointe ne puisse s’en apercevoir, au « défilé féminin » devant les enfants…

Par ailleurs :

– Le travestisme n’est pas une « perversité ».
-Il n’est pas non plus un signe d’homosexualité refoulée…(image d’Epinal qui agace profondément les intéressés)
-Le transsexualisme, c’est encore autre chose, la personne s’habillant conformément au genre auquel elle se sent profondément appartenir. Il n’y a donc pas de « travestisme » à proprement parler… excepté dans le regard de l’autre

« Facile de dire que c’est insignifiant, tant que ça se passe chez les autres et qu’on en assume pas directement les conséquences et la responsabilité »

==> Je me suis déjà trouvée dans une telle situation… J’ai expliqué aux enfants que cette personne aimait s’habiller ainsi… Avec quelques explications simplifiées sur l’historique des codes sociaux vestimentaires. Tout simplement. Tout dépend de la façon dont les situations sont expliquées aux enfants. Tout dépend de notre propre regard en tant qu’adulte et du message que nous faisons passer… Les enfants, après éclaircissements, sont en général moins coincés que les psys

Ceci étant dit, il est vrai que le post d’origine ne nous donne pas de réels éclaircissements sur les éventuels « débordements » du papa et sur les explications qu’il a pu donner à son épouse concernant son choix vestimentaire « visible ».

We Will Live Jacky

@ Nathalie

Je pense qu’on est bien d’accord sur l’ensemble, y compris sur l’attitude que l’entourage doit avoir quelle que soit la motivation des personnes qui transgressent les règles vestimentaires de notre société et sur les enfants impliqués dans ce problème.

C’est certain la société a évoluée, en général ! Mais ce n’est pas le cas de la justice et de beaucoup trop de gens, mais aussi pour l’entourage confronté à ce problème ça reste souvent un choc…

J’ai une idée « précise » en fonction de mon expérience de la vie, mais elle est totalement subjective et personnelle… et je peux me tromper.

Cette population de gens « hors normes sociales !  » que j’ai largement côtoyée parce que ces personnes sont souvent plus intéressantes et plus « humaines » que les « bipèdes » qui peuplent notre planète, est tellement diverse et, parfois d’avis si opposés, qu’il est difficile pour une personne avertie de s’y retrouver…. Aussi j’ai quelques divergences avec les classifications que tu présentes. Elles ne sont pas fausses, mais la réalité est pleine de nuances….

Cette curiosité humaine et pas du tout journalistique me laisse comme conclusion que c’est trop souvent un drame humain avec des issues heureuses trop minoritaires…

Très amicalement et au plaisir de te lire encore – Jacky

We Will LiveNathalie

Travestisme…

Le travestisme est un fantasme…qui ne mène pas obligatoirement au divorce

On peut aimer porter des sous-vêtements féminins tout en étant très bien dans sa peau d’homme, rassure-toi… Cela gêne-t-il à ce point les sentiments que tu avais pour lui ?

Je suppose que puisque tu n’as découvert le « pot-au-rose » qu’après 10 ans de mariage, il restera donc assez discret pour ne pas « déraper » devant vos enfants.

Pas d’affolement. Tente d’en discuter paisiblement avec lui en lui exposant ta surprise et tes craintes vis-à-vis des enfants sans porter de jugement.

Ses fantasmes n’appartiennent qu’à lui mais il n’en demeure pas moins un mari et un père.

We Will Live Jacky

Le besoin de se travestir…

…peut aller de la perversité (je ne pense pas que ce soit le cas, puisqu’il a assumé) en passant par l’homosexualité refoulée (non plus) ou un trouble de l’identité sexuelle, la simple frustration de ne pas oser affirmer sa sensibilité plus féminine, une frustration, jusqu’au transsexualisme complètement refoulé, à cause des pressions de la société.

Seul un psychiatre compétent peut l’aider à comprendre son besoin impérieux.

Je comprend ton choc et tes craintes pour tes enfants, mais ne jette pas tout avant qu’il ait fait le point avec un psy, ne serait ce que pour tes enfants.

Un JAF [Juge aux Affaires Familiales] n’est pas compétent dans ce domaine, cela nécessite de passer par un psy, peu importe lequel ensuite il devrait l’aiguiller vers les personnes compétentes, te recevoir.

Je connais bien ce sujet. C’est une belle attitude que tu arrives à en parler sur un forum –
Jacky.

 We Will Live Aurélie
@Jacky

besoin de se travestir

Vous avez l’air de bien connaître le sujet ce qui me rassure. Mon mari refuse d’aller voir un psy. Il pense que ses agissements sont normaux. je l’ai obligé après cette découverte d’aller consulter un psy il m’a fait croire qu’il y allait mais c’était faux. Je l’ai menacé de le quitter alors il a du faire 3 séances puis il a arrêté. Je n’ai pas insisté car la démarche doit venir de lui même. Par contre, moi j’y suis allée il y a 1 semaine pour essayer de comprendre et savoir quels dégâts psychologiques son comportement pouvait avoir sur nos enfants. Car de lui même, il ne se limite pas à faire ce travestissement en privé. Par exemple, il porte des collants féminins devant les enfants. Je ne pense pas qu’il est allé plus loin, car je suis là pour faire le garde fou. Mais si je divorce (ce que je souhaite, car je ne l’aime plus et ne le supporte plus, ainsi que tout ses mensonges : on se dispute sans cesse) lorsqu’il gardera les enfants le weekend par exemple, que se passera t-il ? ça me fait peur. Le psy m’a dit que ça pouvait être très déstabilisant pour des jeunes enfants de voir leur père ainsi et que si mon mari n’arrive pas à faire la différence entre sa sexualité qui doit être privé, sa vie d’homme et son rôle de père il fallait faire intervenir la loi et le juge des enfants.
Qu’en pensez-vous ? Merci de votre soutient – Aurélie.

We Will Live Fifi

Pauvre Aurélie !

Ta découverte doit être difficile et pour les enfants, je suis d’accord avec toi, tu dois les protéger, car psychologiquement parlant ce n’est pas normal !! je crois que tu devrais aller vers un organisme qui pourrait te guider, pour savoir les démarches à suivre dans ce cas de figure ; à mon avis tu ne dois pas être la seule dans ce cas ! mais une chose qui est sûre, c’est que lui doit être content que ce soit toi qui ait constaté et qu’il n’a pas du [tout] t’expliquer ! très bonne chance à toi.

We Will Live Annie

Ne panique pas !

Déjà ton mari aurait pu nier quand tu as découvert qu’il est travesti. Maintenant il te faut savoir au plus profond de toi si tu es capable de l’accepter comme il est ou si tu veux vraiment te séparer de lui. Ta peur de l’équilibre psychologique de tes enfants est légitime, mais avec une bonne aide, ils comprendront que leur papa n’est pas un papa comme les autres, mais qu’il les aime malgré tout et malgré le regard de la société. Ce n’est pas un malade, il est courageux de montrer sa différence !
Votre mariage est peut-être fini, mais faut faire en sorte de limiter les dégâts pour les enfants et savoir se séparer intelligemment.
Bon courage.

1° Publication sur DG le : 27.01.2016

Madame Sue, président de Lancôme

YoucefNabi

Youcef Nabi, alias Sue, 47 ans : fut, jusqu’en 2013, l’un(e) des dirigeant(e)s atypique de l’Oréal. Personnage ambigu, il a relativement bien assumé son changement de genre.

Interviewé en 2013, à l’époque de son départ, il précise :

« Je suis libre, je pars au top du top. Je ne pars pas parce qu’un concurrent est venu me proposer trois fois plus d’argent – je n’ai jamais couru après le fric. Je suis ma bonne étoile. Cette démission est sans doute la chose la plus rationnelle de ma vie. J’ai donné vingt ans de ma vie à ce premier job, j’ai envie de faire autre chose. »

« Je ne pars pas parce que je veux un autre job dans le groupe. J’ai dirigé, dans la cosmétique, le numéro un des produits grand public et le numéro un du luxe. Je veux me confronter à quelque chose de plus grand, de plus étonnant. J’ai plein d’idées. »

Sue a beaucoup d’amis dans l’univers de la mode et des cosmétiques, comme Karl Lagerfeld, Inès de la Fressange, Riccardo Tisci (Givenchy) ou encore Alber Elbaz, (Lanvin).

« Personne n’a fait gagner autant d’argent que moi à L’Oréal Paris et Lancôme. » C’est lui qui,, non seulement a imposé l’actrice Jane Fonda comme première senior des publicités L’Oréal, mais aussi recruté une autre actrice, Julia Roberts, pour incarner l’image de Lancôme. Il a su imposer des produits cosmétiques comme le sérum Visionnaire et peut revendiquer le succès de La Vie Est Belle, parfum best-seller, sur le marché international, là où L’Oréal n’avait pas réussi à implanter une seule fragrance depuis vingt ans.

TRANSGENRE

« J’ai fait des choix durs, longs, difficiles à accepter. Je me suis imposé par mon honnêteté, ma fidélité à moi-même, mon intégrité ». « Je n’ai jamais ressenti de problème chez L’Oréal ».

Il aurait cependant demandé à ses parents: « Parlez de moi au masculin. » et déclaré ne pas vouloir militer, ni être considéré comme une égérie des transgenres.

BIOGRAPHIE

Youcef Nabi est né en 1968 à Alger, sa mère enseignait le français, tandis que son père peintre à ses heures perdues, après avoir été l’un des plus jeunes patrons de la compagnie nationale compagnie des pétroles algériens, préfet, conseiller du président de la République, a terminé sa carrière comme ministre (1979 et 1988) de l’énergie et de l’économie.

Youcef Nabi passe son bac à 17 ans et part à Grenoble pour deux années de classes préparatoires. Il étudie ensuite la biologie à l’Ecole Nationale d’Agronomie de Grignon et suit un cycle de marketing à l’Essec.

Il souhaite alors entrer chez l’Oréal, mais sa première candidature est refusée. La seconde, appuyée par Christophe Girard, alors chez Yves Saint Laurent, sera la bonne. En mai 1993, le jeune embauché se formate à l’« école l’oréalienne », en arpentant pendant six mois les hypermarchés du sud-ouest de la France, avant de rejoindre le siège parisien. Il travaille d’abord pour les marques de cosmétiques Mennen et Gemey [Maybelline].

Son mentor, Patrick Rabain, vice-PDG de la division produits grand public, lui fait gravir toutes les marches de cette division et lui confie les rênes de Maybelline. Lindsay Owen Jones, le PDG du groupe, ne lui donnera qu’un mot en guise de feuille de route pour L’Oréal Paris : « Il faut en faire une pépite. » Mission rapidement accomplie par Youcef Nabi avant qu’on ne lui confie le redressement de Lancôme.

Après 20 ans passé dans le groupe l’Oréal dont trois à la direction générale de Paris (jusqu’en 2009), puis quatre à la présidence de Lancôme, Sue a décidé de tourner la page en ce mois de juin 2013.

« UNE VALEUR : LA BIENVEILLANCE

Youcef Nabi a désormais du temps à consacrer à ses passions, la politique et la génétique. Il rêve, pour l’heure, de faire un cours pour les étudiants d’école de commerce sur la bienveillance. Une valeur trop oubliée, dit-il, par un monde qui court frénétiquement après le pouvoir ou l’argent. »

Par : Nicole Vulser, journaliste au journal Le Monde.
Publié le : 10.06.2013
Publié (pour la 1° fois sur DG) : 27.01.2016
Rewrité par : Lio de france / [DG]
Source : LeMonde.fr

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Y a t-il une Danish Girl en VOus ?


Lili Elbe
est née Einar Wegener le 28 décembre 1882 et elle morte le 13 septembre 1931,. Elle est une artiste danoise connue pour être la première personne à avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle en 1930. Selon certains auteurs, elle était une personne intersexuée.

Biographie

 Lili Elbe en 1920.

Lili Elbe fait la connaissance de Gerda Gottlieb qui devient son épouse en 1904, alors qu’elle a dix-neuf ans et travaille aussi comme illustratrice.

Lili Elbe en 1926.

Pour servir de modèle à son épouse Einar Wegener accepte de s’habiller en femme, et c’est à cet instant que serait né Lili Elbe qui apparaîtra de plus en plus en tant que femme, tandis que Gerda la présente comme la sœur d’Einar.

1930, Lili part en Allemagne afin de subir une série de cinq opérations de réattribution sexuelle en deux ans. La première opération, qui consiste à retirer les testicules (orchiectomie) se fait sous la supervision du sexologue Magnus Hirschfeld à Berlin. Les autres opérations ont lieu à  Dresde. Lors de la deuxième opération, son pénis est retiré et des ovaires lui sont transplantés, mais qui, à cause de complications, seront retirés lors des deux opérations suivantes. La dernière opération consiste à lui transplanter un utérus. Elbe voulait devenir mère.

Il est possible que Lili Elbe ait été intersexe, car à la naissance, elle avait déjà une apparence plus féminine que masculine.

1930, en octobre, le roi du Danemark Christian X fait annuler le mariage. Wegener fait alors changer son identité et reçoit un passeport au nom de Lili Elbe.

1931,  Lilli meurt des suites de sa dernière opération, une greffe d’utérus, qui a eu lieu trois mois plutôt, sans doute à cause d’un rejet de la greffe.

2001, l’américain David Ebershoff, publie un roman inspiré de sa vie, The Danish Girl.

2015, sortie d’un film adapté du roman d’Ebershoff et réalisé par Tom Hooper avec Eddie Redmayne dans le rôle titre. Après avoir été bien accueilli par la Mostra de Venise en septembre, ce long métrage a cependant reçu des critiques  dus au fait que le rôle de Lili Elbe ait été attribué à un homme hétérosexuel. Reproche injustifié au vu de l’interprétation magistrale de Redmayne dont les tendances sexuelles n’ont que peu d’influence dans son registre d’acteur. Faut-il être un gangster pour jouer le rôle d’Al Capone ?

1° publication sur DG : 22.01.2016

Femmes Trans en prison, double peine

La double peine des femmes trans’ en prison

A Fleury-Mérogis, un quartier leur est réservé

Insultes, moqueries lors des fouilles, maquillage prohibé, refus de soin… Catalina, Natalia et Hafida, ex-détenues, racontent le quotidien difficile de femmes trans’ en prison.

« Je n’aurais jamais imaginé que j’allais atterrir en prison ». Installée bien au chaud au fond d’un bar PMU du 18e arrondissement, Catalina*, les cheveux teints d’un blond peroxydé, stylo bic en main, fait un croquis de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Originaire d’une grande ville du centre de l’Argentine, cette latina d’une quarantaine d’années, « travailleuse du sexe », a passé presque un an de sa vie derrière les barreaux. Des mois de « calvaire » dont elle garde encore les séquelles psychologiques : des pleurs incontrôlables, la peur d’une porte verrouillée…

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Catalina préfère le PMU à la détention / Crédits : Michela Cuccagna

« La prison, c’est ce qu’il y a de pire, lâche-t-elle à plusieurs reprises en espagnol, et rien n’est fait pour les personnes transgenres. »

Car, au-delà d’un français très approximatif, Catalina est trans’ et séropositive au VIH et au VHC (le virus de l’hépatite C) : une double, voire une triple peine, quand on est placée en détention.

Bâtiment D3

Condamnée pour « exhibition sexuelle », puis incarcérée en décembre 2012, Catalina raconte avoir été placée dans un quartier spécifique « à part » pour les trans’ et les homos. « Un quartier ‘protégé’, dédié de façon générale aux personnes susceptibles d’être fragilisées en détention », assure le ministère de la Justice et l’administration pénitentiaire… Mais situé au cœur de la maison d’arrêt pour hommes, au quatrième étage du bâtiment D3 – nom qui, en espagnol, résonne comme « détresse ».

« On m’a remis des vêtements, des produits d’hygiène et un rasoir pour homme », poursuit l’ex-détenue, sur le moment désemparée. Le tout sous le regard de surveillants – et non de surveillantes – alors qu’en théorie, selon le ministère, des mesures existent pour que « l’apparence physique de la personne détenue concernée [soit] prise en compte pour déterminer le sexe du personnel pénitentiaire chargé de la mise en œuvre de la mesure ».

Cette scène Natalia, 35 ans, détenue 14 mois à Fleury-Mérogis, entre 2013 et 2014, pour proxénétisme et Hafida*, en liberté conditionnelle après dix mois de détention pour récidive de défaut de permis, l’ont aussi vécue au moment de leur incarcération. Le plus souvent, sans vraiment comprendre ce qui leur arrivait. « On m’a d’abord mise quelques semaines dans la prison pour femmes, confie Hafida, la vingtaine, qui vit de la débrouille depuis qu’elle a quitté le domicile de ses parents à 13 ans. Puis, on m’a transférée au D3, sans que je sache pourquoi ». Natalia, elle aussi originaire d’Argentine, tient son explication :

«Pour te placer, ils vérifient que tu es bien opérée ».

Cette opération dite de « réassignation sexuelle », permet officiellement de changer d’état civil. Aucune des trois femmes, ne l’a pour l’instant subit.

Des brimades et des embrouilles

Dans leur « quartier spécifique », Catalina, Natalia et Hafida se sont très vite senties isolées et abandonnées. « On était coupées du monde et on nous faisait comprendre qu’on était à part », regrette Hafida. Aujourd’hui, elles mettent en cause des conditions de détention qu’elles jugent discriminantes par rapport aux autres détenus, comme l’interdiction d’avoir accès aux terrains de sport, et ce, en raison de leur transidentité.

« En 10 mois, je n’ai jamais touché la terre ferme », raconte Hafida. Avec Natalia, son ancienne voisine de cellule, elles décrivent, en guise de promenade, une pièce « à part », « sale », « recouverte de crottes et de cadavres de pigeons » et aussi spacieuse que la salle principale du traiteur chinois dans lequel nous poursuivons la conversation. Amélie Morineau, ancienne bénévole à Fleury-Mérogis du Genepi, l’asso étudiante qui travaille sur la réinsertion des détenus, confirme : « c’est une pièce de 30m2 dont on a retiré le toit».

catalina trans prison
Catalina, dessine-moi ta prison… / Crédits : Michela Cuccagna

A Fleury, le quotidien de ces femmes trans’ a aussi été ponctué de commentaires transphobes, d’insultes et de brimades.

« Les gardiens savent que tu es trans’, explique Natalia. Mais ils t’appellent “Monsieur” et ne respectent pas ton genre ».

« C’était des moqueries tous les jours, une infirmière qui te dit que tu es malade et qu’il faut revenir à la raison, un surveillant qui fait exprès que tu croises un autre détenu pour voir comment tu te fais insulter, etc », soutient Hafida, pas vraiment de nature à se laisser marcher sur les pieds. Lors de sa détention, dans les couloirs ou lors des transferts, elle s’embrouille régulièrement avec les autres détenus et là encore, les insultes graveleuses fusent.

Au bon vouloir de l’administration

Impossible également de cantiner du maquillage, des produits de beauté ou un fer à lisser, poursuit la jeune femme. « Pour me maquiller, j’utilisais les crayons de couleur des ateliers de dessins », se souvient, elle, Catalina. L’accès à certains ateliers, les vêtements de femmes, les soins spécifiques et les traitements hormonaux leur ont aussi été accordés (ou pas) au bon vouloir de l’administration.

« J’étais la seule à avoir accès aux hormones, j’ai toujours eu accès à un médecin, mais la majorité n’avait pas cette chance », confie Natalia. Arrivée en 2006 à Paris après sept ans de prostitution à Buenos Aires, la jeune femme a très vite compris les codes de l’institution carcérale à la différence de certaines de ces anciennes co-détenues qui ne parlaient pas un mot de français.

« J’ai aussi été privilégiée par rapport aux autres, livre Catalina, mais parce que je respectais les règles ». Elle bénéficie d’un suivi médical qu’elle juge « correct ». En revanche, malgré ses demandes répétées, Catalina n’a jamais pu consulter un hépatologue ou d’un endocrinologue et donc se voir prodiguer les soins qu’elle réclamait. En décembre 2013, Catalina sort d’ailleurs très affaiblie de Fleury-Mérogis. Elle est transférée à la Pitié Salpêtrière où on lui diagnostique un cancer lymphatique. « J’avais la foi et je savais que j’allais guérir », poursuit-elle. Mais le refus de soins aurait pu lui être fatal…

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En prison, Catalina se maquillait au crayon de couleur / Crédits : Michela Cuccagna

« C’est pire à Fresnes »

Ont-elles observé des évolutions dans leur prise en charge par l’administration de Fleury ? En juin 2010, un avis du Contrôleur général des lieux de privation de libertés, préconisait déjà de garantir un certain nombre de droits à l’information, à l’accès aux soins, ou à la dignité des personnes trans’ incarcérées pour améliorer leur prise en charge et leurs conditions de détention. « Par le passé, il y a eu des problèmes notamment lors des fouilles aléatoires en cellule. Mais aujourd’hui l’administration pénitentiaire porte quand même une attention particulière à ces personnes. Une cantine spéciale a été mise en place », observe, de son côté, la bénévole du Génépi contactée par Streetpress.

Selon Olivier Pedro-Jose, le porte-parole adjoint du ministère de la Justice, la prise en charge est aujourd’hui « individualisée grâce à une identification au cas par cas des difficultés éventuelles rencontrées par chaque personne détenue ». « Les agents qui opèrent dans le quartier où se trouvent des détenus transgenres sont volontaires et dédiés à ce secteur. Ils répondent à un appel d’offre lorsqu’un poste se libère et sont préalablement reçus par la direction pour un entretien », affirme encore le ministère. Mais entre la théorie et la pratique carcérale, il y a souvent un gros fossé. Et les anciennes détenues ont des avis fort contrastés. Natalia est la plus optimiste.

« On a quand même eu accès à une promenade, aux associations qui nous rendent visite, aux cours de français ou à des ateliers de peinture. Les choses ont un peu avancé à Fleury pour les trans’ et on sait que c’est pire à Fresnes. »

En liberté avec un bracelet électronique à la cheville depuis juin dernier, Hafida est plus catégorique, notamment envers le personnel de la maison d’arrêt : « en un an, rien n’a changé ». Giovanna Rincon, directrice d’Acceptes-T, une association trans’ habilitée pour apporter un soutien social et psychologique aux détenues transgenres de Fleury-Mérogis s’interroge également sur leurs conditions de détention : « Avant la création d’un quartier adapté, il faudrait peut-être une reconnaissance des spécificités en matière de genre et de santé », propose-t-elle.

Faut-il maintenir un quartier spécifique pour les détenues trans’ non opérées ou qui n’ont pas obtenu leur changement d’état civil ? Ou faut-il une incarcération d’office dans le quartier des femmes ? Le ministère, contacté par StreetPress, campe sur le critère de l’opération « irréversible » :

« L’administration pénitentiaire (…) tient compte des modifications physiques irréversibles liées au processus de réassignation sexuelle médicale pour déterminer l’affectation en quartier femmes, sans attendre la prise en compte de cette modification à l’état civil. »

En revanche, pour Natalia la solution est peut-être du côté de son pays natal : « là-bas, quand tu n’es pas opérée mais que tu as les documents d’identité conformes à ton genre [ndlr, une formalité pour les trans’ depuis la loi de 2012 qui permet la modification de l’état civil par simple déclaration], on te met avec les femmes ». Sollicitées par Streetpress pour avoir de plus amples informations, l’administration pénitentiaire et la direction de Fleur-Mérogis nous ont renvoyés vers les réponses du ministère de la Justice.

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Entre le Bois de Boulogne, des cours de français et le Pôle Emploi, Catalina essaye de changer de vie / Crédits : Michela Cuccagna

Entre Boulogne et Pôle emploi

La peine purgée, Natalia, Catalina et Hafida tentent désormais de se reconstruire. « Sortir de prison, c’est une chose. Revenir à la réalité en est une autre », philosophe Natalia. Le jour où elle a quitté Fleury, elle raconte même s’être perdu gare du Nord, complètement désorientée. Elle enchaîne : « Depuis que je suis dehors, tout va mal. J’ai de nouveau des problèmes, je n’ai aucune alternative à part la prostitution », souffle la jeune femme, bénévole chez Emmaüs depuis sa sortie de prison.

Comme son amie, Catalina essaye de prendre les devants pour faciliter sa réinsertion, et même si « c’est difficile ». Sa vie oscille désormais entre Pôle emploi, où elle suit une formation pour devenir auxiliaire de vie, des cours de français, et le bois de Boulogne, sa seule source de revenus depuis qu’elle est arrivée à Paris en 2007. Elle espère prochainement rendre visite à sa famille en Argentine qu’elle n’a pas vue depuis trois ans. Hafida, elle, s’est inscrite à l’auto-école et recherche un emploi. Son stage chez Kookaï ne lui plaît pas vraiment. Fan de voitures, elle s’accroche à son rêve de gamine : devenir pilote de Formule 1.

*Les prénoms ont été modifiés.

Enquête par : Florian Bardou
Rédaction : Michela Cuccagna
Titre original : « La double peine des femmes trans’ en prison »
Publié le : 28.09.2015
1° publication sur DG le : 18.01.2016
Source : STREET PRESS . com

Qui est Guillaume Gallienne ?

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En attendant, l’écriture complète et les commentaires circonstanciés, nous ne pouvons pas attendre de vous proposer la bande annonce du film jubilatoire écrit et interprété par Guillaume Gallienne : « Les Garçons et Guillaume à Table »

Biographie

Guillaume Gallienne est né le 08. 02.1972 à Neuilly-sur Seine ; il est un acteur, scénariste et réalisateur français, sociétaire de la Comédie-Française.

Guillaume Gallienne a reçu de multiples récompenses dont deux Molières en 2010 et 2011 puis quatre Césars en 2014.

La majorité de ses récompenses sont dues à son spectacle, puis son film autobiographique, Les Garçons et Guillaume, à table !. Guillaume Gallienne y joue son propre rôle, ainsi que celui de sa mère, remportant à l’occasion de cette double performance le César du meilleur acteur.

Jeunesse

Fils d’un père français et d’une mère issue de l’aristocratie russo-géorgienne à la personnalité extravagante, Guillaume Gallienne est le troisième garçon d’une fratrie de quatre enfants ; il passe sa jeunesse dans le 16° arrdt de Paris. Durant son enfance et son adolescence, il est complexé par sa faiblesse physique. Sa mère le distinguant de ses frères, il en arrive à considérer ne pas être un garçon comme eux et adopte des attitudes féminines. Lui-même explique, par la suite : « J’ai décidé d’imiter les femmes et en particulier ma maman. Je jouais la fille dans ma chambre mais c’était surtout dans ma tête. Même encore maintenant, il y a des moments où je réagis comme une femme. On me prenait pour un efféminé, pour un homosexuel,, mais moi je me prenais pour une fille ». Cela le conduit, à l’âge de douze ans, à tomber en dépression. Il parvient à en sortir en « trouvant sa voix » grâce à un phoniatre et en consultant un psychanalyste. Cet aspect de sa biographie fournit plus tard la matière de son show Les Garçons et Guillaume, à table !, qu’il adapte ensuite au cinéma.

Formation

Guillaume Gallienne suit d’abord une scolarité en hypokhâgne au lycée Jean-Pierre Vernant à Sèvres puis obtient une maîtrise d’histoire. Il découvre sa vocation de comédien à l’âge de 18 ans, à la suite du décès d’une cousine à laquelle il était très attaché : « Sa mort, un 24 décembre, m’a réveillé : si je peux crever demain, alors je veux faire du théâtre ». Il est élève au Cours Florent pendant quatre ans (cycle de formation et Classe libre) ; il étudie ensuite au Conservatoire national supérieur d’art dramatique dans les classes de Dominique Valadié, Stéphane Braunschweig et Daniel Mesguich.

 

Les Garçons et Guillaume, à table ! est une adaptation de son spectacle de 2008, où il incarnait déjà sa mère. Le film égale le record de nominations aux César du cinéma en étant présent dans 10 catégories.

Alors que l’attention des médias se porte sur ce film, Guillaume Gallienne y est revenu, dans l’émission Sept à Huit, pour y confier les similitudes avec sa propre jeunesse : il indique par exemple qu’il « a été obligé d’admettre très tôt qu’il ne pourrait jamais correspondre aux critères de masculinité qu’il y avait dans sa famille », et qu’il a été confronté à l’homophobie dès l’âge de 10 ans. Lui-même précise être bisexuel : « Dans la vie, j’ai toujours aimé les deux. J’étais tombé amoureux d’autres femmes avant et d’autres hommes. J’aurais pu faire la bonne rencontre avec un homme, il se trouve que ça s’est fait avec une femme. (…) Sexuellement, je peux aller partout, no limit, mais dans mon coeur, oui, il se trouve que vraiment j’aime ma femme ».

En 2014, Les Garçons et Guillaume, à table !, remporte cinq Césars : meilleur film, meilleur acteur, meilleur premier film, meilleur montage et meilleure adaptation.

Guillaume Gallienne est marié et père d’un enfant, né en 2007.
Lui et son épouse sont Russes orthodoxes.

Commentaires sur Les Garçons et Guillaume à Table ! (à venir)

Par : Lio de France / [DG]
Publié initialement le : 21.01.2016

USA, la loi HB2 vs O2 des trans

Visite éclair en Caroline du Nord, l’autre pays des fous du rétro pédalage des politiques qui ont pondu une loi baptisée HB2 qui voudrait couper l’oxygène (O2) des transgenres, en multipliant les tracasseries administratives à leur encontre. Une loi qui s’inscrit dans les tendances nettement ségrégationnistes de certains partis politiques américains.

Alors qu’en « août 2015, dans un geste précédant plusieurs décisions symboliques concernant les personnes trans, comme la nomination d’une personne trans chargée du recrutement, la Maison Blanche avait adopté des toilettes de genre neutre et [que] les démocrates avaient annoncé en juillet plancher sur une proposition au niveau fédéral,  »

Alors que « le gouverneur du Dakota du Sud a mis son veto début mars à une mesure du même acabit qui avait obtenu les faveurs des députés et des sénateurs. Des lois ont aussi échoué en Floride et dans le Nevada, » … arrive en Caroline du Nord une loi inverse.

Concrètement, cette nouvelle loi votée par les parlementaires républicains de Caroline du Nord, prive les personnes trans, de toilettes correspondant à leur identité de genre, si elles ne sont pas pourvues de papiers d’identité conformes.

En résumé : pas de papiers d’identités pas d’accès au papier toilette.

ARTICLE

Le Cirque du Soleil et la théorie du « nous autres – eux autres »

luzia

Le Cirque du Soleil a rejoint le mouvement d’indignation contre la loi HB2

Le Cirque du Soleil est au coeur d’une polémique, directement reliée à sa prise de position récente contre la loi HB2, promulguée en Caroline du Nord, le mois dernier, et qui vise à réduire les droits des personnes transgenres. En effet, le texte récemment adopté, oblige les personnes transgenres à disposer de papiers d’identité en permanence sur elles, afin de justifier de leur identité sexuelle à la naissance, lorsqu’elles utilisent les toilettes publiques.

De nombreuses personnalités et enseignes se sont élevées contre cette injustice, véritable régression sur le plan des droits de la personne. Ainsi, Bruce Springsteen, Cindy Lauper, Ringo Starr et Le Cirque du Soleil ont suspendu leurs représentations ou décidé de reverser les fonds recueillis à des associations défendant les droits LGBT.

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La Deutsche Bank a gelé les embauches dans cet état, Paypal a renoncé à ses investissements, et pire encore, [ça, c’est toujours l’auteur de l’article qui le dit. Ndle] le site pornographique xHamster a bloqué l’accès à ses oeuvres pour tous les habitants de cette région… (sacré coup dur !)

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Un véritable boycott qui porte déjà ses fruits puisque La Caroline du Nord, en passe de devenir l’État américain le plus populaire dans les recherches Google, amorce un léger rétropédalage. En effet, la loi ne s’appliquera plus qu’aux bâtiments administratifs et aux écoles, le secteur privé étant libre de décider : «le secteur privé est libre d’appliquer ses propres règles concernant les toilettes, les vestiaires et/ou les salles de douches» a annoncé dans un message vidéo, le gouverneur républicain Pat McCrory. (source).

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Et pourquoi ne pas boycotter Dubaï?

Au Québec, berceau du Cirque du Soleil, tous ont d’abord applaudi des deux mains devant la prise de position du dirigeant de la célèbre compagnie de spectacles, Daniel Lamarre, avant de se gratter le menton et de se rappeler que le Cirque qui brille si haut dans le ciel, n’a pas toujours eu tant de scrupules à travailler avec des pays ou des régions, où les droits de la personne n’étaient pas respectés de la manière dont on l’entend en Occident. Ainsi, en 2008, l’un des deux fondateurs historiques, Guy Laliberté, alors actionnaire majoritaire, vendait 20% de ses actions à Dubaï World, une société d’investissement contrôlée par le gouvernement émirati (source).

Les Émirats Arabes Unis ne sont, à proprement parler, pas un lieu de villégiature pour les personnes LGBT. En février 2015, Amnesty International rapporte que deux femmes transgenres ont été emprisonnées parce qu’elles avaient pénétré un lieu réservé aux femmes. À la même période, un catcheur gay était privé de tournée aux Émirats (source). Et nous ne parlerons pas du droit des femmes, du droit des travailleurs migrants, de l’usage de la torture et des conditions de vie dans les prisons.

– Alors, Monsieur Lamarre, pourquoi
la Caroline du Nord et pas Dubaï ?

– « Parce que la Caroline du Nord n’est pas Dubaï »

« Je fais une distinction importante entre l’Amérique du Nord, qui est l’endroit où on vit, et le reste de la planète » explique le PDG dans l’émission radiophonique « Gravel Le Matin ». Et de justifier qu’on ne peut comparer les États Unis d’Amérique avec des pays où les droits humains sont bafoués. Dans ces pays-là, le Cirque du Soleil, en continuant à s’y produire,  contribue à « assouplir les lois » et par là-même à faire avancer ces sociétés.

C’est exactement à ce moment du débat que le malaise est monté en moi. En effet, que Monsieur Lamarre se sente profondément Nord-américain au point d’adopter les débats étatsuniens et de les faire siens, soit. Mais n’est-il pas Canadien, voire Québécois? Arrêtez-moi si je me trompe mais il me semble que les droits de la personnes ont progressé de manière très très différente au Canada et aux États-Unis. Ainsi, la peine de mort a été abolie en 1976 au Canada, et reste encore en vigueur dans 31 états américains. De même, le mariage gay vient juste d’être légalisé aux États-Unis alors que cela fait plus de dix ans que le Canada l’a officialisé. Et que dire des discriminations raciales envers les noirs et notamment des bavures policières qui ont soulevé l’indignation du monde entier ces derniers mois. Alors, comment peut-on comparer ces deux géants de l’Amérique lorsqu’on parle de droits de l’homme?

Nous autres et eux autres.

J’ai cherché et voici mon hypothèse : ceci a peut-être à voir avec la fameuse expression québécoise « nous autres » dont le pendant est  » eux autres » (pour les linguistes, la source est ici).. « Nous autres » est une accentuation identitaire du pronom « nous » dans le sens où, la plupart du temps, il représente la communauté québécoise, en opposition à une autre communauté, qui, en conséquence, hérite du « eux autres ». Par exemple, « Nous autres, on parle français. » Cette expression est souvent accompagnée de stéréotypes culturels : « Eux autres ils mangent à quatre pattes, juste entre hommes. » (propos réellement entendus lors d’une chronique politique de 98.5 FM – Cogeco à Montréal le 15 avril dernier).

Ainsi, Daniel Lamarre, en faisant « la distinction entre l’Amérique du Nord (…) et le reste de la planète », se place très fortement, sur le plan identitaire, du côté des « nous autres », faisant du reste du monde les « eux autres », c’est-à-dire, les « Moins biens que nous ».

Grâce à vous, Monsieur Lamarre, l’impérialisme américain est devenu nord-américain et vous avez transformé un débat très légitime sur les droits des personnes transgenres en concentré de mépris pure laine envers le monde entier.

Photo de Daniel Lamarredaniel lamarre

Par : (via) Thémetis
Publié le : 19.04.2016
Tire original : « Le Cirque du Soleil
et la théorie du « nous autres – eux autres ». »
Commentaires par : Lio de France | [DG]
Source : themetisinfo.wordpress.com

Que suis-je, homme ou femme ?

PostedePelotagePhoto : dans ce poste de « pelotage » combien y a t-il d’homme ?  😉

QUE SUIS-JE … HOMME OU FEMME ?

À celles et ceux qui se posent des questions existentielles du style :
– Oui, j’ai vu que vous aimiez les robes ; seriez-vous un travesti ?

  • Ah non ! je ne me travestis point, je m’habille en femme … nuance !

À 99 % les travestis sont (ou ont) des tendances homosexuelles, alors qu’en ce qui me concerne,  je suis labellisé « 100% hétéro ». De plus, je ne prétends aucunement être une femme. Peut-être même, suis-je quelqu’un qui me vêt comme elles, parce que je les admire ; une sorte d’hommage à l’éternel féminin …

… mais pas au point de vouloir leur abandonner de bonne grâce, tout ce qu’elles nous ont confisqué au fil des siècles : maquillage, poudre, perruques, chemises brodées, robes, bas, chaussures à talons hauts. A titre de seul exemple, dans la Chine ancienne, les talons hauts étaient réservés … aux hommes.

LouisXIV

A la cour du Roi Soleil, les jeunes garçons, jusqu’à l’âge de 14 ans, voire plus, étaient très souvent habillés comme les filles, en robe : à l’instar de Philippe de France (ou d’Orléans), dit Monsieur, frère du roi Louis XIV, ou encore son complice, l’abbé de Choisy, alias la Comtesse de Barres.

Si vous observez le célèbre portrait portrait de Louis XIV, vous remarquerez qu’il porte : perruque frisée, chemise de dentelle, bas de soie avec jarretelles, de mignons escarpins blancs à rubans de couleur  et à brides ouvertes sur des talons … rouges.

Ceci dit, rassurez-vous, car comme le chante Michel Polnareff* :
« je suis un homme, je suis un homme, quoi de plus naturel en somme … et le tout Paris, pourra juger de mon anatomie. »

  • Encore une question : pourquoi aimez-vous vous habiller en femme ?

  • Ma plus simple réponse : parce que ça me plait ! Maintenant, si vous souhaitez que je détaille : j’aime les tissus féminins, l’infinie palette des couleurs disponibles, l’incomparable profusion des matières et des formes, la légèreté des vêtements, l’aisance des mouvements (sauf peut-être en jupe crayon), le choix très diversifié …

… et puis, je ne fais de mal à personne, sauf aux jalouses qui croient que j’essaye de les imiter et qui peut-être, se trouvent moins belles que moi, ah, ah, ah !

  • PAROLES de « Je suis un homme », par Michel Polnareff

La société ayant renoncé
A me transformer
A me déguiser
Pour lui ressembler
Les gens qui me voient passer dans la rue
Me traitent de pédé
Mais les femmes qui le croient
N’ont qu’à m’essayer.

Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style correspond bien
A mon état civil
Je suis un homme
Je suis un homme
Comme on en voit dans les muséums
Un Jules, un vrai
Un boute-en-train, toujours prêt, toujours gai.

A mon procès
Moi, j’ai fait citer
Une foule de témoins
Toutes les filles du coin
Qui m’ connaissaient bien
Quand le président m’a interrogé
J’ai prêté serment
J’ai pris ma plus belle voix
Et j’ai déclaré :

Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style correspond bien
A mon état civil
Je suis un homme
Je suis un homme
Pas besoin d’un référendum
Ni d’un expert pour constater
Qu’elles sont en nombre pair

En soixante dix
il n’est pas question
Ce serait du vice
De marcher tout nu
Sur les avenues.
Mais c’est pour demain
Et un de ces jours
Quand je chanterai
Aussi nu qu’un tambour
Vous verrez bien que :

Je suis un homme
Je suis un homme
Et de là-haut
Sur mon podium
J’éblouirai le tout Paris
De mon anatomie
Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style
Correspond bien à mon état civil.

Je suis un homme
Je suis un homme
Et de là-haut
Sur mon podium
J’éblouirai le tout Paris
De mon anatomie
Je suis un homme
Je suis un homme
Quoi de plus naturel en somme
Au lit mon style
Correspond bien à mon état civil.

Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la
Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la
Je suis un homme, Je suis un homme La la la la la la la

Par : Lio de France
Publié le : 21.01.2016

Trans et emploi? transition pas facile!

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La vie est rugeuse, mais pas aujourd’hui ! LdF

Suisse – Trans au travail: Transition difficile

Plusieurs affaires récentes rappellent les difficultés professionnelles auxquelles font face les personnes en cours de changement de sexe. Pour répondre aux questions, et parfois aux craintes et préjugés, des employeurs et des collègues, le groupe Trans de 360 est de plus en plus sollicité.

«C’est tolérance zéro !» C’est ainsi que Sandra Mansi, coordinatrice du groupe Trans de l’Association 360, résume les conditions de travail qui, trop souvent, prévalent pour les personnes entamant un processus de changement de sexe. Récemment contactée par les ressources humaines d’une entreprise internationale à la demande d’une employée, Sandra a pu se rendre compte des problèmes pratiques entraînés par la métamorphose d’homme à femme. «S’agissant d’une entreprise ayant de nombreux collaborateurs à l’étranger, ils se demandaient comment ce changement allait passer. Il y avait aussi des interrogations sur l’identité de la personne, sur la validité de sa signature et même sur son rendement.»

Mais c’est le changement d’aspect physique et vestimentaire de leur employée qui semblait susciter le plus de craintes au sein de la direction. «Par exemple, raconte Sandra, le fait qu’elle ait commencé à se laisser pousser les ongles et les vernir les avait déstabilisés. Le vernis était rose pâle, mais ils m’ont dit qu’ils auraient préféré du transparent!» Ce qui pour n’importe quelle femme aurait paru parfaitement normal était interprété ici comme une extravagance.

Comprenant que «ce qui les gênait le plus, c’était l’entre-deux», Sandra a négocié au nom de l’employée une sorte de plan d’action au terme duquel l’employée pourrait, à une date donnée, annoncer sa nouvelle identité à ses collègues. Après quoi, elle se présenterait au travail en assumant pleinement son identité et son apparence de femme. A charge à ses collègues et ses supérieurs de respecter ce nouvel état de fait. «Il était très important de m’assurer qu’elle serait soutenue par sa hiérarchie dans cette étape.»

Se fier à sa sensibilité

Par ailleurs, Sandra a eu l’occasion de présenter la problématique trans à des personnes se retrouvant face à des collègues ou clients trans dans d’autres entreprises ou institutions, offrant aux gens l’occasion d’aborder leurs appréhensions et de confronter leur gêne sur le sujet. «Pour beaucoup de gens, accepter d’appeler madame quelqu’un qui, à leurs yeux, a tout d’un monsieur est une véritable épreuve. Et en même temps, ils ont très peur de blesser la personne, explique Sandra. Reconnaître l’identité de genre est fondamental, par exemple en féminisant le langage.» F.T.

Trans et emploi: Deux cas de discrimination

En janvier dernier, une employée transsexuelle est licenciée par l’Hôpital de Fribourg, officiellement suite à la découverte d’une caisse noire dans le service dont elle était la responsable. L’employée accusait sa hiérarchie de ne pas avoir supporté son changement de sexe, récemment effectué en Thaïlande.

Autre cas soulevé dans la presse en janvier, celui de Laura Armani, médecin transsexuelle tessinoise de 45 ans, interdite de pratique dans son canton, prétendument pour manque de «stabilité psychique». Bien décidée à exercer son métier, Laura s’est exilée à Zurich et envisage aujourd’hui de se présenter au Grand Conseil tessinois sous l’étiquette d’un petit parti de gauche, «Ticino Pulito».

Par : Arnaud Gallay
Publié le : 01.02.2007 | Mise à jour 28.12.2015 21:55
Titre Original : « Trans au travail: Transition difficile »
Dessin par : Lio de France / [DG]
Source : 360.ch/blog

Être ou vouloir être une femme ?

2016-04-12_18h05_53
Vouloir être une femme ou penser qu’on est une femme ?

Quand on écoute le discours des gens qui se disent trans on entend quasi toujours les phrases suivantes :

« je SUIS une femme, je l’ai toujours été »

« je SUIS une femme dans un corps d’homme »

Donc il y a une conviction, celle d’être déjà une femme, conviction d’apparence délirante pour l’extérieur qui voit bien que la personne à un corps de mec et une vie de mec et qui donc ne pige pas la logique.

Je n’ai JAMAIS pensé que j’étais une femme au contraire, d’où mon problème, car si je l’étais je n’aurais aucun problème puisque j’exprime l’envie d’être une femme et non le fait de l’être déjà !

Donc je me disais que je n’étais pas trans puisque je ne pense PAS être une femme mais que je VEUX être une femme.

Cette distinction n’est pas faite dans le D.S.M. à savoir qu’il n’y a pas besoin de dire qu’on est une femme pour être trans, vouloir l’être suffit.

Mais dans ma tête ça faisait une sacrée différence et je me disais que je n’étais PAS trans car les trans niaient la réalité en se disant femme alors que moi je voulais changer la réalité en devenant femme ce qui me rendait moins dingue !

J’ai d’ailleurs lu un article en anglais sur le sujet où une personne disait avoir compris que ceux qui voulaient être des femmes n’étaient pas trans mais des fétichistes souffrant d’auto-gynéphilie et emportés par leur fantasmes sexuels.

Mais je commence à croire que la différence que je faisais et que cette personne fait est fausse.

Voici pourquoi :

Quand je vois une femme qui me plait (pour une raison ou pour une autre, le collant, les chaussures, le corps, sa façon de marcher, sa coiffure…) ET que je suis un peu dysphorique qu’est ce que je me dis ?

Que j’ai envie d’être elle, que c’est pas possible car je suis un homme et que donc je vais me tuer.

Qu’est ce que j’entends par être elle ? Entrer dans son corps comme un spectateur et vivre sa vie ? Avoir sa vie ? Avoir son visage ? Avoir son passé ? Avoir ses pensées ?

J’entends avoir son corps ou un corps similaire à savoir FEMELLE, avec des seins, une chatte, des ovaires…et pouvoir m’en servir librement.

Je n’entends pas du tout avoir son visage mais le mien légèrement féminisé afin qu’il aille avec le corps et je n’entends PAS DU TOUT changer mon esprit, même pas les souvenir de mon passé en homme.

Qu’est ce que ça signifie ?

Tou simplement que je pense que mon cerveau, à savoir ma façon de penser, de jouir, d’interagir avec le monde, de me percevoir COLLE avec un corps femelle.

Je pense donc que mon cerveau sera plus heureux de diriger un corps femelle que mon corps actuel et que je vais y gagner en changeant de corps.

Sachant que je sais ce que c’est être trans à savoir avoir un corps et un cerveau qui ne vont pas ensemble et que je sais que c’est dur à supporter si je garde mon cerveau au lieu de prendre celui de la femme dont je veux le corps c’est que je pense que le mien est au moins aussi adapté pour contrôler son corps car sinon je me retrouverais dans avec un corps femelle et un cerveau masculin ce qui ne réglerait rien !

Donc quelque part je pense que j’ai un cerveau de femme.

Si je prends en compte que pour moi être femme implique 3 choses =

un cerveau de femme = GENRE féminin
un corps de femelle = CORPS féminin
une vie sociale en femme = acceptation des autres dans le rôle femme

Et que je constate que « je VEUX être une femme » mais que je ne réclame que le 2. que dois je en conclure ?

Et bien que je pense probablement déjà avoir le 1. et que je suppose que le 3. découle des 2 autres mais que comme la vie sociale en femme est plus chiante que la vie en homme je ferais avec sans l’exiger à tout prix (je pourrais me passer du machisme par exemple !).

Donc finalement, je dis exactement la même chose que les trans qui pensent qu’ils sont des femmes mais je le dis de façon plus complexe, indirectement, peut être à cause de l’envie de rester logique et d’éviter l’étiquette « délirant ».

Mais j’ai aussi tendance à penser qu’il n’y a pas de différence entre cerveaux de femme et cerveau d’homme donc peut être que c’est signe que je ne suis pas trans ou que je veux nier la différence psychique homme/femme afin encore une fois de pouvoir m’imaginer femme malgré le corps mâle car je pense peut être que le corps entraine le cerveau s’en m’en rendre compte ?

La dernière phrase n’est pas claire je crois !

Enfin, je pense quand même qu’il y a une grande différence entre un cerveau de mec et de femme : la femme jouit en se faisant pénétrer, l’homme jouit en pénétrant (il peut accessoirement le faire en étant pénétré mais en général il aime aussi pénétrer et il adore sa bite !).

Moi je n’aime pas pénétrer et j’échangerais ma bite contre une chatte sans hésiter la moindre seconde !

Par : dragmi | Blog : Travesti, transgenre, transsexuelle
Publié le : 14.04.2016
Titre original : « Vouloir être une femme
ou penser qu’on est une femme ? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : dragmi.wordpress.com

Transgenres, handicapés, même combat ?

Une femme née sans bras ni jambes
réalise de magnifiques peintures

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Zuly Sanguino est une artiste et conférencière colombienne de 25 ans. Née sans bras ni jambes, elle nous prouve que la vie sans ces membres est tout sauf limitée.

Sanguino souffre d’une maladie génétique rare, le syndrome de tétra-amélie. La majorité des gens atteints meurent avant la naissance, ou peu après. Contre toute attente, Sanguino a survécu et est aujourd’hui une adulte accomplie et pleine de vie.

Dans une vidéo vue plus de quatre millions de fois, Sanguino révèle qu’elle a été victime d’intimidation et d’abus sexuel quand elle était enfant. Elle s’inspire de ces événements et de sa vie sans membres pour guider d’autres personnes. Elle gagne aussi sa vie en vendant ses peintures.

« Je témoigne auprès d’enfants victimes d’intimidation, ou qui ont des handicaps, afin de leur prouver que ces barrière physiques ou mentales ne doivent pas les retenir », raconte-t-elle au Daily Mail. « Je veux prouver à tout le monde qu’on peut accomplir n’importe quoi si on y met du cœur. »

Sa mère lui a appris comment faire son lit et se brosser les dents. Sanguino a été élevée en sachant qu’elle était capable d’accomplir les mêmes tâches que ses cinq frères et sœurs.

« J’ai demandé à ma mère pourquoi j’étais différente. Elle m’a répondu que je n’étais pas plus différente que d’autres personnes et que ça ne devait pas me retenir », dit-elle.

Après une tentative de suicide lorsqu’elle avait 15 ans, sa mère lui a dit qu’elle « continuerait briller et à montrer aux gens qu’on peut vivre une vie normale et heureuse avec un handicap. »

Et c’est exactement ce qu’elle fait. Elle aide à motiver d’autres jeunes personnes avec des handicaps à vivre de meilleures vies possibles. Sanguino désire se marier et avoir des enfants, en plus d’ouvrir un orphelinat et, dans le futur, de prononcer des conférences ailleurs dans le monde.

« Je suis la preuve vivante qu’on ne doit pas laisser les handicaps nous retenir », explique-t-elle.

Par : Nancy Flanders de LiveActionNews
Traduit par :  Campagne Québec-Vie
Publié le : 13.04.2016 | 21:47
Titre original : « Une femme née sans bras
ni jambes réalise de magnifiques peintures. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : cqv.qc.ca

Dysphorie générale et de genre

La définition la plus simple de la dysphorie est de rappeler qu’elle est l’antonyme (l’inverse) de l’euphorie.

Alors se pose vite la question de savoir ce qui peut rendre quelqu’un dysphorique ? Eh bien, j’aurais tendance répondre : tout ce qui va mal en ce monde ! A moins d’appartenir à la race des Lapins Crétins, peut-on se réjouir du spectacle que nous offre les hommes qui veulent influer sur notre siècle ? Est-il besoin de faire la liste pléthorique des dysfonctionnements qui accablent l’humanité ? dans l’ordre alphabétique : climatiques, économiques, familiaux, holistiques, monétaires, politiques, religieux, sentimentaux, sexuels, sociétaux…?

AdapteSociete

Article 1/

La dysphorie de genre, c’est quoi ?

Le diagnostic du DSM pour les hommes qui déclarent vouloir changer leur corps pour être des femmes est passé de  « transsexualisme » à  » trouble de l’identité de genre » pour en arriver à « dysphorie de genre ».

Pour entre dans le case dysphorique de genre il faut que la souffrance soit forte, handicapante et non juste légère.

Notons qu’on peut être trans sans entrer dans le diagnostic de dysphorie de genre et que donc il ne remplace pas vraiment le trouble de l’identité de genre car le trouble ne supposait pas de souffrir spécialement (enfin je crois).

Mais la dysphorie de genre c’est quoi exactement comme souffrance ?

Selon wikipedia la dysphorie c’est un sensation désagréable, un mal être, qui comprend les sensations suivantes : « tension négative », « irritabilité », « apathie », « anxiété », « tristesse », « insatisfaction ».

J’ai clairement tout ça. Aucun doute. Et depuis très longtemps. Cette dysphorie peut être provoquée par x troubles (borderline par exemple) ou par un traumatisme.

Ma question est alors la suivante : est ce que la « dysphorie de genre » comprend les mêmes sensations négatives que la « dysphorie » de Wikipédia avec comme spécificité d’être provoquée par le genre (qui ne colle pas au corps) et que pour ne plus sentir la dysphorie la personne a envie de changer de sexe ?

L’envie de changer de corps n’étant pas à proprement parler la dysphorie (car vouloir changer de corps n’est pas en soi un sentiment négatif)  mais la solution que la personne veut mettre en oeuvre pour supprimer la dysphorie mais on reconnaîtrait la dysphonie de genre au fait qu’elle donne envie de faire appel à cette solution (alors qu’une dysphonie liée à un traumatisme ne donne pas cette envie).

Ou alors la dysphorie de genre n’a rien à voir avec la dysphorie  et ne provoque pas les sensations décrites par Wikipédia ?

Difficile de trouver une explication online !

Par : / blog : Travesti, transgenre, transsexuelle
Publié le : 10.04.206 | 19:54
Titre original : « La dysphorie de genre c’est quoi ? »
Commentaires par : Lio de France | [DG]
Source : dragmi.wordpress.com

Sexualité des françaises : sondage 2013

Suite à un sondage Ifop commandé en 2013 par le magasine Femme actuelle, la « merdiasphère » fait semblant de partir à la recherche des multiples raisons de l’évolution galopante de la sexualité des françaises, vers plus de « liberté sexuelle », plus de parties autrefois réprouvée par la morale religieuse ou sociétale (bourgeoise comme prolétaire).

La vraie raison est toute simple : en France, alors qu’autrefois les rois et les brigands, c’est à dire, ceux qui ayant le pouvoir et l’argent, avaient préféré Mamon à Dieu, s’étaient déjà affranchis des pratiques communes de la sexualité, c’est désormais la quasi totalité » de la population française qui s’est auto dispensée de toute bienséance.

Au diable la culpabilité, c’est désormais sodomie mon amie, le bi, le triolisme, le candaulisme, le bondage sado-masochiste, la coprophilie, la zoophilie et tout ce que les héritiers de Sade sortiront de leur imagination fertile.

Comment définir aujourd’hui ce qu’est une sexualité “normale” dans une société du tout numérique

L’immense succès des mommy porn à connotation SM a déclenché une vague de sondages concernant leur impact sur la sexualité des françaises, en particulier.

Une enquête de l’IFOP sur plus de 1 000 femmes, commandée par le journal Femme Actuelle (2013), montre une progression des pratiques sado maso  » soft  » : 24 % des femmes interrogées déclarent avoir reçu une fessée de la part de leur partenaire, alors qu’elles n’étaient que 8 % en 1985. Les pratiques SM plus hard (soumission, domination) restent, pour elles, très marginales et non souhaitées.

Il en va de même pour les sex toys, que 38 % des femmes déclarent utiliser plus ou moins fréquemment, et le fantasme de faire l’amour dans un lieu public pour pimenter sa vie de couple, partagé par 51 % d’entre elles..

En ce qui concerne l’utilisation des nouvelles technologies dans leur sexualité, les SMS coquins sont échangés avec leur partenaire par 47 % des femmes et 41 % ont déjà visionné en couple un film pornographique. 10 % ont même filmé leurs ébats avec une caméra ou leur smartphone.

Ce genre de sondage nous montre, au-delà la déculpabilisation de certaines pratiques, le rapprochement générationnel entre hommes et femmes et l’expression de leurs fantasmes. Il existe actuellement un réel désir des femmes, dans ces jeux sexuels, à rompre avec une certaine banalité et elles en sont actrices, jusqu’à se rapprocher de certaines limites qui anciennement pouvaient être connotées perverses (SM, voyeurisme…). Nous voyons que, sous le désir d’élargir son répertoire sexuel, pour diversifier le plaisir conjugal, les frontières d’une sexualité normale adulte sont très mouvantes en fonction des époques, et rendent plus difficile la définition d’une sexualité  » anormale  » ou même addictive.

Une recherche nationale plus officielle1 et plus exhaustive, menée auprès de plus de 12 000 personnes entre 18 et 69 ans, troisième du genre depuis 1970, permet ainsi de voir les bouleversements de notre sexualité depuis ces 4 dernières décennies.

Les modifications sociales, relevées par cette enquête en grand nombre, donnent des pistes d’explications à cette évolution : la modification des structures familiales, l’augmentation de l’autonomie sociale et économique des femmes, les lois sur la parité et leur application, l’apparition du PACS et les débats sur le mariage homosexuel, l’inscription de la question de la violence contre les femmes à l’agenda politique, mais aussi la précarisation de certains groupes sociaux affectés par le chômage et les difficultés de la vie quotidienne. Bien évidemment, le contexte épidémiologique (VIH, hépatite…) a également eu une influence sur nos pratiques sexuelles.

Ici également, ce sont les femmes qui ont vu le plus leur sexualité se modifier :

— L’âge de leur premier rapport sexuel se rapproche de celui des hommes (17,6 pour 17,2 pour les hommes). Mais la différence générationnelle la plus importante reste que, pour les nouvelles générations, le premier partenaire ne devient que très rarement le futur conjoint. Ainsi, il devient plus une  » expérience « , au même titre que les garçons.

— Le nombre de partenaires sexuels pour les femmes est en augmentation et se rapproche insensiblement de ce que déclarent les hommes (avec à mon avis une propension nette à majorer pour ces derniers) : 4,4 pour les femmes contre 11,6 pour les hommes. L’enquête, à ce propos, nuance un peu cet écart, en relevant que les femmes ne retiennent que ceux qui ont compté dans leur vie !

— Si la fréquence des rapports sexuels s’est peu modifiée en quarante ans et reste fixée à 8,7 rapports par mois, c’est la sexualité des seniors (50‑69 ans) qui a le plus évolué, et surtout celle des femmes qui déclarent 7,3 rapports par mois au lieu de 5,3 en 1992.

Mais ce sont les pratiques qui ont le plus changé et qui modifient notre regard sur une sexualité dite  » normale  » :

— Le nombre de femmes qui déclarent avoir eu une expérience homosexuelle a presque doublé (2,6 % en 1992 contre 4 % en 2006).

— L’usage d’Internet, pour les rencontres affectives et sexuelles, a également bouleversé nos habitudes, plus particulièrement sur la sexualité des adolescents.

Cependant, nous pouvons déjà relever que cette pratique de rencontre  » flambe  » chez les filles de 18 ans et dépasse les garçons (36 % pour les filles contre 24 % pour les garçons.).

Cette évolution ne va pas sans difficultés, car cette étude révèle une vie sexuelle plus diversifiée mais également des tensions, liées à une contradiction qui perdure entre pratiques et représentations sociales. Cette émancipation féminine se heurte à des a priori persistants :  » La sexualité féminine ne serait pensable qu’en référence à l’affectivité et la conjugalité alors que la sexualité masculine serait par nature plus diverse et plus liée à des besoins naturels. «

Ce qui pourrait expliquer également que, dans cette enquête, le recours à la prostitution ne semble pas être en diminution chez les hommes. Ce sont toujours les hommes entre 20 et 34 ans qui représentent la plus forte clientèle (près de 5 % des hommes à ces âges). Ainsi, après 50 ans, plus d’1 homme sur 4 a eu au moins un rapport sexuel payant dans sa vie. Car cette évolution de nos pratiques sexuelles, tant dans leurs natures que dans leurs fréquences, ne modifie en rien les difficultés que nous pouvons rencontrer au sein de notre relation de couple, au cours d’une vie, et de son retentissement sur notre vie sexuelle. Et cela, quel que soit notre niveau social, comme le montre le cas de Jean venu me consulter, pensant être malade.Le recours à la prostitution recouvre des situations extrêmement différentes, tant parmi les travailleurs du sexe que des clients. C’est une des raisons pour lesquelles le débat actuel sur la pénalisation des clients est si compliqué. Du côté des prostituées, il n’existe pas de situations univoques, entres celles qui s’engage dans cette  » auto entreprise  » soumise aux impôts et charges diverses, de manière volontaire, celles qui sont engluées dans leur toxicomanie, les victimes de réseaux proxénètes… et pour les clients, ceux qui sont dans une  » misère sexuelle « , les pervers sadiques et violents, ceux qui, en difficulté dans leur couple, préfèrent ce recours à une relation extraconjugale, comme mon patient.

Extrait de Fantasmes et réalités sur les Sex addicts, de Jean-Claude Matysiak, publié chez JC Lattès.

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Par :
Publié le : 11.04.2016
Titre original : « Comment définir aujourd’hui ce qu’est une sexualité “normale” dans une société du tout numérique »
Commentaires par : Lio de France | [DG]
Source : Atlantico.fr

La transsexualité est-elle une maladie ?

Dans son style inimitable et direct, voici un nouvel article de @dragmi, cette personne transgenre qui a non seulement hérité de la beauté, mais aussi d’un cerveau bien fait, lequel analyse sans concession, la « problématique » de la transsexualité.

Quand je parle d’une pensée juste, mais brute de décoffrage et propre à dépoussiérer les discours universitaires, je pense à ce court passage de l’auteur :

« Si on a un logiciel pour contrôler une chatte et qu’on a une bite, on est un peu dans la merde pour jouir ! »

Si l’on peut faire le constat que l’auteur ne parle pas la langue de bois ; pour l’instant, on n’imagine mal qu’un tel discours puisse être entendu par un auditoire du Collège de France. 🙂

Photo : Sue (Youcef Nabi) ex Pdg de Lancôme.

ARTICLE

Les gens qui ne sont pas du tout trans ont beaucoup de mal à comprendre qu’un mec, à savoir pour eux un porteur de bite depuis la naissance, puisse dire qu’il est une femme et vouloir se couper la bite pour changer de sexe !

Moi même j’ai eu du mal à comprendre et je ne suis pas sûre de comprendre encore à 100%, mais j’ai quand même compris assez pour ne pas penser qu’un tel désir relève de la maladie mentale et accessoirement rédiger cet article.

Je note que beaucoup de personne trans sont elles même confuses et qu’elles ne savent pas vraiment expliquer comment elles peuvent « se sentir  » femme avec un corps mâle et du coup pensent que leur envie est une perversion, une maladie ou un fantasme sexuel.

La notion clé pour comprendre est la suivante : LE GENRE.

Les débiles de la manif anti gay parlent de « la théorie du genre » ou du « gender ».

Le genre n’est pas vraiment une théorie mais un concept, un outil d’analyse en sciences humaines, mais comme ce n’est pas une vérité absolue [et] démontrée de façon indiscutable on peut toujours affirmer qu’il n’existe pas, ou qu’il n’est pas exactement comme ci ou comme ça.

Et cet outil, ce concept est la pierre de voute des « gender studies » et des « queer studies », à savoir des mouvements de pensées universitaires qui étudient l’identité sexuée, la sexualité, le genre et l’articulation qui existe entre ces notions et la société.

Bref, on va supposer que le genre existe, car la grande majorités des « experts » en science humaine pensent qu’il existe et  [que] c’est un outil indispensable pour comprendre la problématique trans.

Donc le genre, c’est quoi ?

C’est simple : c’est une structure psychique, une façon de se percevoir et de percevoir le monde, d’interagir avec soi-même et avec le monde, de jouir de son corps et du corps des autres…

En encore plus simple, est le sexe mental [ou psychique] : c’est le fait de se « sentir », de se vivre homme, femme ou autre chose.

Et ce sexe psychique semble très important pour la plupart des gens, car ils se nomment eux-même, non stop, monsieur ou madame et nomment les autres comme ça.

Ce genre est un peu le titre  des sans grade , des sans pouvoir : certains sont marquis, d’autres présidents, d’autres [encore] docteurs, d’autres [enfin] maîtres, inspecteurs, commissaires…et la masse est juste : monsieur ou madame !!

Chez les révolutionnaires, on était citoyens ou camarades !

Aujourd’hui, on est MON SIEUR ou MA DAME et certaines se croient encore MA DEMOISELLE. Notons que les DAMOISEAUX sont rares !

Comme je ne compte appartenir à [aucun groupe], je m’en tape d’être appelée MA dame ou MON sieur…

Mais beaucoup de gens sont hyper accrochés à leur titre !!!!!!

La société nous dit que le genre découle automatiquement du sexe biologique, à savoir dans notre société, de ce qui pendouille entre les jambes et qu’on voit dès la naissance à savoir une bite ou une chatte.

Bite = genre masculin => on est un garçon et on devient un homme

Chatte = genre féminin =>on est une fille et on devient une femme

DanseurCabaretTrav

Et comme la société pense qu’il n’existe que 2 sexes, elle conteste que les inter-sexes (à savoir les gens ayant un sexe non classique ou une biologie hors norme) constituent un 3ème sexe ; elle les range de force dans l’une des 2 cases : HOMME ou FEMME.

Si on pense que le sexe entraine automatiquement selon la relation ci dessus le genre alors on ne peut que conclure que les trans sont FOUS et ne rien piger à leur souffrance.

Mais si on comprend que le genre (qui est psychique) ne découle pas forcement du sexe (qui est physique) ou même qu’il ne découle pas que du sexe, mais d’une autre force (qui peut être sociale ou biologique, peu importe), alors on peut comprendre qu’il est possible d’avoir une bite et de penser sans être dingue (c’est à dire non délirant) qu’on est une femme.

Pour prendre un exemple de geek : [si l’on compare] l’humain à un ordinateur, le genre c’est le soft (logiciel) et le sexe le hard (composants) ; si le soft ne colle pas avec le hard et bien l’ordinateur va bugger (1) !
[ (1) Manifester une anomalie de fonctionnement, un bug http://fr.wiktionary.org/wiki/bugger]

Il ne sera pas totalement HS, mais aura des bugs et à un moment le bug peut tout bloquer et nécessiter une intervention sur le soft [et] le hard.

Sur un ordinateur on peut changer le soft plus facilement que le hard, chez l’humain c’est l’inverse, le soft à savoir le genre ne peut PAS se modifier (du moins pas sur commande et pas comme on le veut ; et la plupart des spécialistes pensent qu’il est fixe et à vie) du coup on modifie le hard, à savoir le corps.

Donc le genre, c’est le soft ; c’est le logiciel sexué qui gère le corps.

Si on a un logiciel pour contrôler une chatte et qu’on a une bite, on est un peu dans la merde pour jouir !

D’où, pas mal de trans sont asexués ou auto-érotiques, voire dégoutés par le sexe.

Donc, si vous expliquez ça à une personne qui pense que les trans sont malades mentaux, elle devrait revoir son jugement en partie.

Si elle continue à penser que quand même « c’est dingue de se dire femme quand on a une bite » voici une autre explication qui fera mouche :

Imaginons que cette personne soit un homme normal, à savoir un mâle (un humain avec une bite) qui se sent homme et adore être un homme et adore enfoncer sa bite dans des trous de femme.

Si on suit la logique de cette personne, à savoir que « sans bite on ne peut pas être un homme », alors si cette personne perd sa bite dans un accident, elle se sentira non homme et donc femme (car elle pense probablement qu’il n’existe que 2 genres).

Elle pourrait alors dire qu’elle se sentira homme castré !

Alors proposez lui un autre exemple : si elle se réveille par miracle (pour elle plutôt par malédiction !) avec un corps 100% femelle (vagin, ovaire, seins, chromosomes…) mais en gardant son esprit actuel à savoir un esprit d’homme qui fait qu’elle adore bander, enfoncer sa bite dans des trous et éjaculer dans des trous.

Est-ce qu’elle se sentira soudainement femme, et dira de suite qu’elle est une femme, car elle n’a plus de bite, mais une chatte ; ou continuera t-elle à penser qu’elle est un homme et que les autres devraient la traiter comme tel ?!

Quand on demande ça à un mec, il répond souvent qu’il se sentirait hyper mal, qu’il envisagerait le suicide et ferait avant tout ce qu’il pourrait pour redevenir un mec.

Et biens les trans sont dans ce cas : un esprit femme mais pas de corps femelle d’où dissonance entre le corps et l’esprit.

Reste à déterminer ce qu’est un esprit femme…pour simplifier on dira que c’est le fait de penser qu’on est une femme ou de vouloir être une femme ; moi je pense que c’est vouloir se faire remplir pour jouir et vouloir se faire remplir tout court (physiquement et psychiquement).

Une fois qu’on comprend la différence entre GENRE (psychique) et SEXE (physique) la situation trans semble bien plus simple à comprendre et à accepter.

Pourquoi je pense que beaucoup de trans ne pigent pas cette différence ?

Car pas mal de gens ici se disent 3ème genre (ou sexe) et quand on leur demande en quoi ça consiste, ils répondent que c’est avoir un cerveau femme avec une bite et des seins et donc mélangent genre et sexe, mélange psychique et corporel et donc ne savent pas ce qu’est le 3ème genre.

Le 3ème genre serait le fait d’avoir une psychisme à la fois homme et femme ou aucun des 2 et donc, de ne vouloir être ni homme ni femme ou les 2.

Or quand on pose la question à ces gens qui se disent 3ème genre : s’ils faisaient la démarche de se masculiniser pour ne pas être 100% femelle physiquement (via chirurgie, hormones, travestissement) [et] s’ils se réveillaient dans un corps 100% femelle et leur cerveau actuel ;
ils répondent TOUS : NON ! et qu’ils seront heureux de leur corps femelle et [d’avoir] une vie de femme.

D’où ces gens ne sont en RIEN 3ème sexe, puisqu’ils ne veulent pas être un mélange homme-femme physiquement, mais [être] une femme, ils sont [donc] 100% TRANS !!!

A savoir qu’ils ont un genre FEMME (qui réclame un corps femelle) avec un corps mâle !!!!

Il n’y a rien de pathologique à avoir un genre femme avec un corps mâle.

Ce n’est pas facile à vivre mentalement (mais [ il vaut] mieux avoir un corps femelle, si on a un genre femme), c’est un handicap social, mais rien ne prouve que c’est une maladie, ni même une erreur de la nature.

J’ai compris que les trans n’étaient PAS des malades mentaux quand j’ai découvert (en plus de comprendre cette histoire de genre) qu’il y avait des personnes trans avec une [vie ?] NORMALE avant la transition et [vie ?] NORMALE après la transition.

Mieux, il y a des tas de trans avec une vie affective et professionnelle très riche et sans comportement erratique pendant 40 ans !

Or une personne avec une maladie mentale sérieuse ne peut pas [main]tenir une vie affective stable, un job exigeant, elle peut faire illusion un moment, mais finit par craquer sous le stress, souvent assez vite pour ne jamais s’en remettre.

Du coup, l’existence de trans qui sont navy seal (Kristin Beck), qui gagnent une médaille d’or aux J.O. (Bruce Jenner) ou sont  P.D.G. de génie (Martine Rothblatt) ou chirurgien à succès (Maci Bowers) démontrent que trans n’implique pas [de] maladie mentale.

Bien entendu on peut être trans ET malade mental à savoir avoir une maladie mentale (mais comme n’importe qui de non trans).

Et du coup la maladie mentale ne devrait pas être une excuse pour empêcher les gens de faire une transition.

Et on peut penser que certains trans qui finissent dans la drogue, la déchéance, la prison, la rue, bref deviennent des marginaux malheureux et n’arrivent à rien, ni avant ni après la transition, sont [des] malades mentaux (en plus d’être trans) et que s’ils n’étaient pas trans, ils auraient quasiment autant de problèmes ; le problème trans ne faisant que rajouter une couche à un bilan déjà gratiné !

Notons pour finir que dans certaines cultures les trans sont perçus comme des êtres supérieurs et magiques !

Voilà,  la leçon est finie, pour aujourd’hui !

Par : Dragmi
Publié le : 12.04.2016
Titre original : « Être trans est il une maladie ? »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : dragmi.wordpress.com   

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L’empereur Élagabal était-il un pervers ?

Il était une fois, il y a 1 800 ans, dans la ville d’Émèse, l’ancienne Homs de la Syrie actuelle de Bachar al Assad, une jeune personne que l’on avait fait passé pour le descendant d’un empereur ; il épousa diverses femmes dont il ne semblait pas particulièrement avoir apprécié les relations, et à 14 ans, il entama la carrière d’un empereur fastueux qui après avoir entretenu une kyrielle de gitons, célébré  moultes orgies phalliques, finira massacré dans les gogues de son palais. Voila bien un destin hors du commun !

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The Roses of Heliogabalus – 1880 par Sir Lawrence Alma-Tadema

ARTICLE 1/4

Élagabal, alias Héliogabale, né Varius Avitus Bassianus, puis Marcus Aurelius Antoninus.

Né vers 204, Élagabal s’appelait en réalité Varius Avitus Bassianus. Son arrière grand-père maternel Julius Bassianus, qui était aussi le beau-père de l’empereur Septime Sévère et prince de la ville syrienne d’Émèse (aujourd’hui Homs en Syrie), lui avait légué les fonctions de grand prêtre du Dieu solaire El Gabal, ou Héliogabale, vénéré dans sa ville… Ce qui explique le sobriquet malveillant que donneront plus tard à cet empereur des historiens latins forts critiques (c’est le moins qu’on puisse dire) à son égard. Notre Varius Élagabal était donc à la fois prince syrien, citoyen romain, prêtre du Soleil et petit cousin de Caracalla.

Après le meurtre de cet empereur (8 avril 217), toutes les femmes de la branche syrienne de la famille impériale, chassées de Rome, se replièrent dans leur fief d’Émèse. Il y avait là : Julia Moesa, grand-mère d’Élagabal, Julia Soaemia, sa mère et Julia Mammaea, sa tante et mère du futur empereur Alexandre Sévère. Et toutes de comploter à qui mieux mieux contre Macrin, l’assassin présumé et successeur de leur bon parent Caracalla.

Or, les hasards de la génétique avaient voulu que les traits du petit Varius Élagabal ne fussent pas sans rappeler ceux de son impérial cousin assassiné. Une telle coïncidence ne pouvait être qu’un signe du destin dont il fallait impérativement tirer parti ! Ces dames d’Émèse, mère d’Élagabal comprise, firent donc courir la rumeur qu’en fait, le petit Varius était bien le fils légitime de Caracalla.

C’était un très gros mensonge… Mais comme ni Caracalla, ni le vrai père d’Élagabal, un patricien romain nommé Sextus Varius Avitus, mort quelques années après la naissance de son fils, n’étaient plus en mesure de rétablir la vérité, les anciens soldats de l’empereur assassiné mordirent à l’hameçon, comme un seul poisson ! « Si la mère d’Élagabal elle-même confessait son adultère et la bâtardise de son rejeton, c’est qu’il devait y avoir anguille sous roche », pensèrent-ils. Et puis surtout, les légionnaires avaient tellement envie d’accréditer cette fable… L’empereur Macrin commençait sérieusement à leur pomper l’air, lui qui vivait dans le luxe, le calme, la volupté et la débauche à Antioche tandis qu’eux croupissaient sous de pauvres tentes, parqués comme des bêtes de somme aux confins du désert syrien ! Et comble du comble, ce civil, qui ne connaissait guère l’armée que par ouï-dire, avait le culot d’exiger une discipline de fer… des contraintes inhumaines auxquelles il aurait bien été incapable de se plier lui-même !

La fiction de la naissance illustre du petit Varius Élagabal était donc la bienvenue ; elle permettrait à l’armée de se débarrasser du tyran en sauvegardant les apparences de la légalité. Et les soldats, en masse, d’abandonner les infâmes campements où les cantonnait Macrin pour venir, sous les murs d’Émèse, voir, entendre, applaudir et complimenter ce petit Élagabal, qui ressemblait tant à leur cher imperator Caracalla …

Macrin tenta bien de réagir, mais les quelques maigres troupes qu’il parvint péniblement à rassembler pour affronter son jeune rival désertèrent sur le champ de bataille. L’assassin de Caracalla, abandonné de tous, s’enfuit et fut exécuté peu après, ainsi que son fils Diaduménien, qu’il avait déjà présomptueusement désigné pour lui succéder.

Au mois de juin 218, le jeune Varius, qui avait repris le nom de Marc Aurèle (Marcus Aurelius Antoninus) déjà abusivement porté [par] son père supposé Caracalla, se retrouvait le seul maître de tout l’Empire romain. Il avait quatorze ans.

Bien sûr, l’historien grec Hérodien (V, 6 : 1) indique bien qu’au début de son règne, Élagabal « envoya à la mort un très grand nombre de personnages célèbres et riches, accusés auprès de lui, d’avoir désapprouvé et raillé son comportement ». Mais il y a tout lieu de croire qu’il ne s’agissait là que de la très classique « épuration politique » qui marquait toujours la réussite du coup d’état d’un prétendant à l’Empire romain [cf. épuration à la Libération, France 1945 😉 ndle]. Car, si l’on examine soigneusement les récits, souvent ébouriffants, rapportés par les historiens antiques, on en arrivera à la conclusion qu’Élagabal fut, en réalité, plus dispendieux que cruel et plus extravagant que vraiment méchant.

Ses biographes, partiaux, ont en effet fortement exagéré les vices de celui qui n’était, finalement, qu’un « sale gamin », ivre de son pouvoir soi-disant absolu.

Citons, en guise d’exemple : « Il proposait à ses invités une sorte de sujet de concours consistant à trouver de nouvelles recettes pour relever le goût des mets et celui dont il appréciait le plus la trouvaille se voyait offrir une récompense magnifique (…). En revanche, si l’un d’entre eux avait inventé un condiment qui lui déplaisait, il l’obligeait à continuer d’en manger jusqu’à ce qu’il en ait trouvé un meilleur. »

Il n’y a pas là de quoi fouetter un chat, mais ses biographes antiques ont monté en épingle ce genre d’anecdote pour faire de ce gamin un tyran sanguinaire, alors qu’en fait, ce soi-disant despote sanguinaire tremblait comme une feuille devant l’armée, si menaçante, et devant sa propre famille, véritable nid de vipères intrigantes.

Ces écrivains antiques, en racontant la vie Élagabal, se montrèrent en l’occurrence plus moralistes qu’historiens. Par des descriptions violemment contrastées, ils opposèrent un empereur qu’ils voulaient totalement pervers à son cousin et successeur, Alexandre Sévère, qu’ils présentaient (avec tout autant d’exagération) comme le parangon de toutes les vertus.

Soaemias

Dans la réalité des faits, Élagabal, fastueuse marionnette, laissa les rênes du gouvernement à sa grand-mère, Julia Moesa et à sa mère, Julia Soaemias.
Ce furent cette emprise féminine, la superstition de l’empereur, ses caprices enfantins, ses dépenses inconsidérées, ses mariages homosexuels, et non son tempérament cruel ou sanguinaire, qui horripilèrent les « vieux Romains » et précipitèrent sa chute.

Cependant, après cinq années de règne, Élagabal bénéficiait toujours du soutien de l’armée. Il le perdit par maladresse.

La grand-mère d’Élagabal, Julia Moesa, pressentant que les vices de son petit-fils finiraient par le perdre, lui et sa famille, le convainquit d’adopter son cousin, Sévère Alexandre et de l’associer au pouvoir au titre de « César ». Ce jeune homme était la parfaite antithèse d’Élagabal : sévère, Alexandre l’était plutôt deux fois qu’une ! Avisé, vertueux, patient et sage, il parvint à se rendre populaire auprès de la seule force qui comptât réellement dans l’Empire : l’armée.

Aussi, quand les soldats apprirent qu’Élagabal cherchait à se débarrasser de son cousin et associé, ils commencèrent à murmurer contre leur bougre d’empereur. C’était sans doute une rumeur non fondée car, à ce moment, il semble bien qu’Élagabal avait accepté de bon cœur le partage du pouvoir que lui avait proposé sa grand-mère et qui prévoyait qu’il se consacrerait uniquement à ses activités religieuses tandis que son cousin assumerait les contraintes politiques et militaires du pouvoir.

Moesa

Mais quoi qu’il en soit, Élagabal, à ce moment, commit la plus incroyable des boulettes. Confronté à une armée de plus en plus hostile, au lieu de calmer le jeu, il fit courir le bruit de la mort d’Alexandre, sans doute pour mieux évaluer la popularité de son cousin. Ce fut l’émeute : peuple, Sénat et surtout l’armée se massèrent devant le palais pour demander des comptes à l’empereur (impératrice – prêtre(sse).

Heureusement, pour sauver sa tête, l’empereur put exhiber au balcon un Alexandre bien vivant. La foule se calma un peu et commença même à se disperser. Mais le rancunier Élagabal, dans un ultime caprice enfantin, voulut faire arrêter les meneurs de la manifestation et les condamner pour crime de lèse-majesté.

Alors, la foule furibarde envahit le palais, et ce fut le carnage… Les favoris et les mignons de l’empereur furent d’abord littéralement dépecés, émasculés, empalés (« afin que leur mort fût en conformité avec leur vie », dit le chroniqueur). Ce fut ensuite le tour de l’empereur qui fut massacré dans les latrines du palais. Son corps fut traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tenta de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits étaient trop étroits, l’impérial cadavre fut finalement balancé dans le Tibre (11 mars 222).

Les historiens, anciens modernes, considèrent qu’Élagabal fut, à l’instar de Néron, Domitien et Commode, un empereur dément, un « César fou ». Il se trouve pourtant un aspect de son règne moins incohérent que les autres : il s’agit de sa politique religieuse.

Le jeune empereur se considérait, avant tout, comme le grand-prêtre de son dieu solaire El Gabal. À ce titre, il aurait voulu que le soleil d’Émèse domine, et à terme supplante, toutes les autres divinités.[…]

Dès lors, quoiqu’on puisse ironiser sur le ridicule mariage qu’Élagabal célébra entre deux cailloux, l’un représentant son dieu solaire d’Émèse et l’autre la divinité lunaire, acheminée à grands frais de Carthage, en matière de politique religieuse, le jeune empereur eut donc le grand tort d’avoir raison trop tôt.

Malgré son souci de promouvoir le culte solaire, l’empereur Élagabal laissa les Chrétiens en paix. Le rédacteur, anonyme et tardif (Ve siècle), de l’Histoire Auguste prétend bien qu’il aurait eu l’intention de transférer dans son temple du Soleil de Rome « les religions des Juifs, des samaritains et les rites chrétiens, afin que le clergé d’Héliogabale détienne les mystères de tous les cultes ». Cette affirmation relève sans doute uniquement de l’imagination débridée de l’auteur de l’Histoire Auguste. Cependant, il n’en est pas moins fort vraisemblable qu’Élagabal avait entendu parler de la religion chrétienne : les Chrétiens étaient nombreux en Syrie et Anicet, pape de 155 à 166, était, comme lui, originaire d’Émèse.

Nous noterons aussi qu’après l’assassinat d’Élagabal, la populace, qui venait de dépecer son empereur se livra à un violent pogrom anti-chrétien où le pape Calixte perdit la vie : écharpé par la foule, on lui attacha une pierre au cou et, en visant bien, on le jeta d’une haute fenêtre dans un puits profond.

Ce massacre tendrait à prouver que les Chrétiens de Rome étaient, pour le moins, considérés comme des amis et des alliés de l’empereur-grand-prêtre Élagabal.

Par : ?
Publié le : ?
Titre original : « Élagabal. »
Source : Empereurs-Romains.net
Note : Excellent site, à visiter absolument,
notamment pour sa bibliographie extraordinaire.

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ARTICLE 2/4 – LES ÉPOUSES D’ÉLAGABAL (218-222)

Proclamé empereur à Émèse en Syrie en mai 218, Élagabal n’arriva dans la capitale qu’en septembre 219, en paradant plus en grand-prêtre oriental qu’en empereur romain, comme il se conduira d’ailleurs pendant tout son règne. Alors peu après, dans l’effort d’améliorer les relations entre l’empereur et le Sénat réticent, et dans le but d’avoir un héritier, il épousait Julia Cornelia Paula, « la femme la plus noble des Romains » (selon Hérodien V 6-1), belle et cultivée, mais âgée d’environ 10 ans de plus (d’après ses portraits) que son époux, né en 203/204. On a voulu en faire la fille du célèbre juriste Julius Paulus qui fut exilé avec son collègue Domitius
Ulpianus, sous Élagabal.

Le mariage fut célébré par des largesses, des banquets, des combats de gladiateurs et le massacre d’animaux dont un éléphant et 51 tigres (selon Dion Cassius). Elle sera Augusta et sur les monnaies elle est nommée Julia Paula (le nom de Cornelia n’apparaît pas).

Malheureusement le couple resta stérile et, au bout de même pas un an de mariage, Julia Paula était répudiée pour le motif qu’elle avait une tâche sur le corps. Elle est renvoyée à la vie privée avec perte du titre d’Augusta et des privilèges afférents.

Élagabal jeta alors son dévolu sur une jolie vestale, âgée d’environ 25 ans, Julia Aquilia Severa, peut-être la fille d’un C. Julius Severus, descendant de famille royale asiatique, qui deviendra préfet de la Ville en 224, ou d’un sénateur Q. Aquilius. A la suite de ce rapt, le mariage eut lieu à la grande consternation des prêtres et du peuple de Rome, le scandale étant qu’une vestale, consacrée à la Déesse Vesta et à l’entretien de son feu, devait rester vierge pendant 30 ans. Caracalla (211-217) avait même mis à mort des Vestales sous ce prétexte. Alors, pour se justifier, l’empereur [qui ne manquait pas d’imagination, le bougre, Ndle] écrivit au Sénat pour proclamer que, non seulement il est tombé amoureux d’elle, mais que l’union d’un grand prêtre et d’une Vestale vierge donnerait des enfants divins.

Il n’en fut rien et, à l’été suivant en 221, il divorçait pour épouser cette fois Annia Aurelia Faustina, l’arrière petite fille de Marc Aurèle, dont on avait pris soin, sous prétexte d’opposition à l’empereur, de faire exécuter, même pas deux ans auparavant, le mari Pomponius Bassus, consul en 211 et légat de Mésie Inférieure en 217, dont elle n’avait pas encore fini de pleurer la disparition brutale. On constate sur les monnaies qu’Annia Faustina ne porte pas comme les princesses syriennes et les deux précédentes épouses d’Elagabal, le nom de Julia […]

Ce mariage dépareillé, Faustine devait avoir près de 20 ans de plus que son impérial époux, permettait de rattacher le « Faux Antonin » (comme l’appelle Dion Cassius) – le nom officiel de l’empereur étant Marcus Aurelius Antoninus – à la véritable lignée de Marc Aurèle. Il est d’ailleurs probable que ce mariage, comme celui de Julia Paula, ait été arrangé par la grand-mère du jeune empereur, Julia Maesa, inquiète des répercussions du mariage avec la Vestale. Mais, dès l’automne 221, Élagabal se séparait de Faustina.

Dion Cassius nous dit alors que l’empereur se serait uni à deux autres femmes. Ces « épouses » de quelques jours n’eurent ni le titre d’Augusta, ni monnaies à leur effigie. Au bout du compte, avant la fin de l’année 221, Élagabal avait repris Julia Aquilia Severa avec laquelle il resta jusqu’à son assassinat en mars 222. On ignore si Élagabal eut de vrais sentiments envers Severa ou s’il a davantage été concerné par le symbolisme du mariage. En tout cas il apparaît évident qu’Élagabal, prenant à cœur tout ce qu’il y avait de plus scabreux dans les religions orientales, eut une vie sexuelle pour le moins perturbée qui l’empêcha d’avoir des enfants.

Aurelius Victor et « l’Histoire Auguste » affirment même qu’il aurait sacrifié sa virilité en imitation des prêtres de Cybèle. Il est probable qu’Élagabal, circoncis, y songea, mais que, dans son désir d’avoir des héritiers, il se soit plutôt fait momentanément ligaturer les parties génitales. D’autre part on apprend qu’il aimait jouer à l’homme et surtout à la femme avec Hiéroclès. On raconte aussi qu’Élagabal aurait acheté 100.000 sesterces une courtisane de renom à laquelle il ne toucha pas. Difficile dans ces conditions d’avoir une descendance.

Sur Elagabal, signalons trois ouvrages en français :
– « Héliogabale le César fou » de Roland Villeneuve – Pierre Amiot 1957
– « Héliogabale ou l’anarchiste couronné » d’Antonin Artaud – Gallimard 1979
– « Héliogabale et le sacre du soleil » de Robert Turcan – Albin Michel 1985

En Bandes Dessinées, chez Glénat, Gilles Chaillet a bien réussi à reconstituer l’atmosphère du règne d’Elagabal dans la série « La dernière prophétie » en particulier le tome II « Les Dames d’Emèse » 2003 et le tome III « Sous le signe de Ba’al » – 2004 Voir le site

Par : Gricca
Publié le : 18.12.2005
Titre original : « LES EPOUSES D’ELAGABAL (218-222). »
Source : Empereurs-Romains.net

ARTICLE 3/4

La religion du sexe avec 1800 ans d’avance

Une pierre antique vient à notre secours, et nous donne l’explication des cérémonies phalliques. C’est une cornaline gravée, qui représente la pompe phallique. Un char triomphal porte une espèce d’autel, sur lequel repose le Phallus, d’une grandeur colossale. Un génie s’élève au-dessus du simulacre et tient sur lui une couronne suspendue. Le char, ainsi que la figure du génie, sont entièrement abrités par un dais ou vaste draperie carrée, soutenue aux quatre coins par des piques, dont chacune est portée par une femme à demi nue. Ce char est traîné par des boucs et des taureaux, sur lesquels sont montés des enfants ailés. Il est précédé par un groupe de femmes sonnant de la trompette. Plus avant, et en face du char, est une forme caractéristique du sexe féminin, représentant le Sinus veneris. Cette forme, proportionnée au Phallus élevé sur le char, est maintenue par deux génies qui semblent indiquer au Phallus la place qu’il doit occuper.

Cette cérémonie terminée, les dames romaines reconduisaient dévotement le Phallus dans sa chapelle, qui devint célèbre, dans la suite, par l’édifice que fit élever dans le voisinage l’empereur Héliogabale, où il établit un sénat de femmes, chargées de décider sur des questions de galanteries et de débauches ; et ces assemblées se tenaient à l’occasion de la fête du Phallus.

Les fêtes d’automne, consacrées à Bacchus, étaient appelées Bacchanales ; elles duraient depuis le 23 jusqu’au 29 octobre. On y voyait à peu près toutes les cérémonies pratiquées par les Grecs dans leurs Dionysiaques.

Lors des premiers temps de cette institution à Rome, les femmes seules présidaient à cette solennité ; les hommes y furent admis ensuite, et les mystères nocturnes de Bacchus dégénérèrent en débauches affreuses. Outre tous les excès du libertinage, on y commettait même des assassinats, des empoisonnements. Les initiés formaient une grande portion de la population de Rome ; l’ordre public était menacé, et le sénat, l’an 564 de la fondation de cette ville, abolit les Bacchanales. Mais dans la suite, du temps des empereurs, elles reparurent avec une licence égale à celle des Dionysiaques de la Grèce.

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ARTICLE 4/4

An 219 – Héliogabale prend la route de Rome avec une procession qui transporte une pierre noire tombée du ciel [celle du Mouhammad de l’islam ? ndle] sur un char d’or tiré par des chevaux blancs, qu’il conduit à reculons jusqu’au Palatin atteint durant l’été 219. « Il fit construire et consacra à Héliogabale un temple sur le mont Palatin auprès du palais impérial ; il y fit transporter tous les objets de la vénération des Romains : la statue de Junon, le feu de Vesta, le Palladium et les boucliers sacrés. […] Il disait en outre que les religions des Juifs et des Samaritains, ainsi que le culte du Christ, seraient transportés en ce lieu, pour que les mystères de toutes les croyances fussent réunis dans le sacerdoce d’Héliogabale. » Les religions nouvelles d’Isis, de Sérapis, ou de Cybèle, de Mithra ou des Chrétiens avaient leurs adorateurs à Rome, sans menacer pour autant le vieux panthéon romain. Mais Héliogabale semble vouloir imposer son dieu comme unique, au-delà de son assimilation à Jupiter. Les Romains furent scandalisés lorsqu’il enleva la grande Vestale Aquilia Severa pour l’épouser, en désir de syncrétisme symbolique, « pour que naissent des enfants divins », dira-t-il au Sénat. Mais, peu porté sur la gent féminine, Héliogabale ne la touchera jamais et s’en séparera rapidement.

Mariages homosexuels

Ensuite, ses « mariages » homosexuels, notamment avec deux « colosses » grecs prénommés Hiéroclès et Zotikos, vont choquer les historiens romains. La fin de son règne le verra tout occupé à célébrer publiquement des orgies homosexuelles avec des prostitués mâles (exolètes) recrutés pour l’occasion, à en croire l’Histoire Auguste et Aurélius Victor.

Orgies et démagogie

Prodigue et démagogue, Héliogabal offrit des fêtes au cirque et des combats d’animaux, il jeta au peuple des objets précieux. Il recevait, au milieu des histrions et des gitons, des convives à qui il offrait des raffinements de table dignes de Cléopâtre, parfois agrémentés de surprises redoutables, quand les convives se réveillaient de l’orgie dans une cage avec des lions ou des ours (apprivoisés, donc inoffensifs).[Ah, ah, il faut bien rire 🙂 ndle.]

Après trois années de règne, Héliogabale bénéficie encore du soutien de l’armée. Il le perd par maladresse. En juillet 221, sa grand-mère, Julia Maesa, pressentant que les vices de son petit-fils finiraient de les perdre lui et sa famille, le convainc d’adopter son cousin Alexianus Bassanius, sous le nom de Sévère Alexandre, et de l’associer au pouvoir avec le titre de « césar ». Ce jeune homme est l’antithèse d’Héliogabale : sévère, avisé, vertueux, patient et sage. Il parvient à se rendre populaire auprès de la seule force qui compte réellement dans l’Empire, l’armée.

Aussi, quand les soldats apprennent qu’Héliogabale cherche à se débarrasser de son cousin et associé, ils commencent à murmurer contre lui. Héliogabale veut faire arrêter les meneurs mais une foule furieuse envahit le palais impérial et massacre l’empereur. Son corps est traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tente de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits sont trop étroits, le cadavre de l’empereur est finalement jeté dans le Tibre depuis le pont Æmilius (11 mars 222).

Son cousin, Sévère Alexandre, devient empereur, et la pierre noire retourne à Emèse [puis à la Mecque ? ndle].

Politique religieuse

Par son souci de promouvoir un culte unique – en l’occurrence le culte solaire – à un moment où il était nécessaire de restaurer l’unité de l’empire, la politique religieuse d’Héliogabale peut se rapprocher du « césaropapisme », qui est ensuite celle des empereurs païens puis chrétiens du Bas-Empire. D’ailleurs, cinquante ans après, l’empereur Aurélien vise à peu près le même objectif en instituant Sol Invictus [Le Soleil Invaincu, 25 décembre. Ndle] comme divinité de l’Empire.

L’empereur Héliogabale laissa les Chrétiens en paix. Il est en effet fort vraisemblable qu’il ait entendu parler de la religion chrétienne dont les disciples étaient nombreux en Syrie ; Anicet, pape de 155 à 166, était comme lui originaire d’Émèse (Homs).

On peut noter qu’à l’époque de l’assassinat d’Héliogabale, une émeute populaire antichrétienne est rapportée à Rome, au cours de laquelle l’évêque de Rome Calixte aurait perdu la vie, selon la tradition : écharpé par la foule, il aurait été défenestré, jeté dans un puits puis lapidé.

Représentations d’Héliogabal

Bien que subissant la damnatio memoriae, Élagabal dont les statues ont été renversées et les dédicaces martelées, est connu par un ensemble de représentations ou de dédicaces qui ont échappé à cette entreprise d’effacement de la mémoire :

À Lugdunum

Bien que court, son règne est marqué par la dédicace que les habitants de Lugdunum (aujourd’hui Lyon) lui accordent dans le Sanctuaire fédéral des Trois Gaules. Un bloc de pierre, retrouvé lors de la destruction du pont de la Guillotière à Lyon, mesurant 57 cm x 180 cm x 55 cm, donne une inscription restituée par les archéologues Amable Audin et Pierre Wuilleumier :

«[I]mp(eratori) Caes(ari), div[i] / Antonioni Magn[i / fi]l(io), divi Sever(i) n[ep(oti), / [M(arco)] Aurel(io) Anton[i/no] / Pio Felici, Aug(usto), / [pont]if(ici) max(imo), trib(unicia) p[ot(estate) / I[II, co(n)s(uli) III; proco(n)s(uli), pa/tri patriae, / [c] ives RomaniinTri/[b]us Provinci(is)Galli(i)s / [c] onsistentes public(e) / posuerunt, curantib(us / allectis isdemq(ue) sum/[m]is curatoribus Iulio / [S]aturnino prov(inciae) Lugud(unensis) / […]ilio Sabino provinc(iae / [Belgic]ae, Aventinio Veris/ [simo pr]ovinci(iae) Aquitanic(ae)9. »

« À l’empereur César Marc Aurèle Antonin, fils d’Antonin le Grand divinisé, petit-fils du divin Sévère, pieux, heureux, auguste, grand pontife, revêtu de la 3e puissance tribunitienne, consul pour la 3e fois, proconsul, père de la patrie, les citoyens romains résidant dans les trois provinces de Gaule, ont élevé (cette statue) officiellement, par les soins des allecti et à la fois summi curatores, Julius Saturnius de la province de Lyonnaise, … ilius Sabinus, de la province de Belgique, Aventinius Verissimus, de la province d’Aquitaine. »

Un camée plutôt suggestif

Le cabinet des médailles de Paris possède un camée représentant Héliogabale nu, se présentant dans de « triomphantes dispositions intimes », sur un char tiré par quatre femmes nues et à quatre pattes. L’Histoire Auguste mentionne le fait dont les historiens pensaient qu’il était grandement exagéré. Ce camée donne foi aux rites naturistes et orgiaques qui se déroulaient au cours du culte du Dieu solaire instauré par l’Empereur où les ébats sexuels semblent avoir tenu une grande place.

Par : Wikipédia
Publié le : en cours sur le site
Titre original : « Héliogabale »
SOURCE : Wikipédia.org

Un homme qui prend des hormones féminisantes …

Voici le récit cash d’@Epilé, un blogueur qui raconte les effets des hormones sur son corps d’homme et sur son esprit qui en vient à se féminiser. Est-ce le texte d’un transgenre qui phantasme ou qui délire. C’est à vous de nous le dire avec le sondage en bas de cet article. Je me suis contentée de dénicher cet écrit sur le Net et de vous le présenter brut de décoffrage.

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ARTICLE

Soumis à l’influence de femmes qui s’excitèrent à me féminiser, je raconte dans les chapitres précédents comment j’en vins à prendre des hormones féminisantes. J’y détaille l’intense plaisir ressenti à voir mes seins se développer ainsi que les conséquences sur mon état d’esprit, sans oublier les problèmes de santé qui en découlaient. A la demande de lecteurs souhaitant savoir où j’en suis rendu aujourd’hui, voici une synthèse sur mon état de mâle hormoné depuis deux ans.

Parallèlement à mes compagnes qui me féminisaient, se développa le fantasme d’avoir une belle poitrine de femme et d’en ressentir ses effets. Les seins, haut lieu de la représentation féminine, jouent un rôle érotique prépondérant dans ma psyché. Bien après avoir tété les seins de Maman, j’eu la chance de partager avec d’autres femmes allaitantes la rondeur de leur sein généreux. Cela me laissa à chaque fois le souvenir « d’éjaculations féminines » au goût de miel.

A cette époque, j’ignorais tout des hormones. Je me sentais homme dans ma tête. Hormis une sexualité débridée avec les femmes, ma féminité s’extériorisait uniquement par la passion des petits strings féminins et par mon corps intégralement épilé. Je n’éprouvais aucune attirance particulière à me travestir en femme. Pas question donc de remettre en cause ma nature de mâle. Partagé entre mes propres envies et les délires des femmes qui accompagnaient ma vie, j’hésitais longuement avant de m’engager dans un processus hormonal que beaucoup de spécialistes déconseillent lorsqu’on n’est pas transsexuelle. Mais l’idée d’avoir des seins au contact de ces femmes stimulait tellement ma libido que mon subconscient me poussa à franchir le pas. Sans connaissance précise des hormones, je pensais naïvement développer une généreuse poitrine sans pour autant subir leurs effets secondaires. Il serait toujours temps de faire marche arrière si cela ne me convenait pas.

Or, contrairement à ce que je pensais, je plongeai à corps perdu dans un voyage sans fin qui bouleversa ma conception du genre masculin-féminin. Par la suite, je découvris que ces hormones ne développaient pas seulement les seins, mais féminisaient aussi mon corps et changeaient mon caractère. Associé à ces hormones, l’environnement sexuel dans lequel me maintenaient mes compagnes surpassa ensuite tous les plaisirs que j’avais connus jusqu’à présent.

Coccinelle

Finalement, devenir un homme avec des seins de femme me sembla une démarche normale. Une vision nouvelle de l’identité de genre qui révolutionna mon esprit. De par l’exercice naturel de la bissexualité et grâce aux progrès de la médecine, je ne doute plus aujourd’hui qu’arrivera un jour où le genre sexuel des individus sera le fait de variations hermaphrodites dictées par de subtils dosages hormonaux. Quel bonheur de pouvoir se dire qu’au cours d’une vie, on peut naître homme et renaître en femme au gré de ses fantasmes.

Après plus de deux ans de traitement hormonal, j’ai atteint un point de non-retour. Conséquence de ces hormones, ma nature de mâle s’est profondément modifiée. Impossible de redevenir un mec à 100%. Ma poitrine est bien présente et quoi que je fasse, ses deux protubérances ne disparaîtront plus jamais. Impossible aussi de me passer d’hormones féminisantes. Elles sont devenues ma raison de vivre, une nourriture quotidienne nécessaire à mon équilibre. Oh bien sur, il m’arrive d’y sursoir quelques temps, ne serait-ce que pour retrouver mes références de mâles. Mais très vite ma nature féminine reprend le dessus. Je replonge dedans avec un plaisir effréné jusqu’à sentir à nouveau mes seins redevenir sensibles et mes mamelons bourgeonner. J’ai trouvé le bon rythme à présent et les effets secondaires de ces hormones sur ma santé sont réduits. (…)

D’apparence physique plutôt froide, personne ne se doute de ma véritable personnalité sexuelle, bien qu’on jette parfois un regard interrogateur sur le bombé de ma poitrine et qu’on s’étonne de l’absence de pilosité sur mon corps. Heureusement que les femmes sont pudiques malgré leur curiosité. Cela m’évite de répondre à leurs questions indiscrètes. Quant aux hommes, ils ne font même pas attention car ma transformation s’est faite progressivement sur plusieurs années.

Coté visage, les femmes disent que j’ai changé. Mes traits se sont en effet adoucis et ma chevelure reste volumineuse malgré un âge avancé. Par contre, la barbe est toujours aussi drue. Des poils gris qu’il faut raser chaque jour. Les épiler à la cire est bien trop agressif. Ma voix me joue aussi des tours, moins assurée, plus fluette quelquefois.

F.ckLeGenre

Coté corps, mon allure générale est plus élégante et mes gestes sont devenus gracieux. Je prends soin de moi et je fais attention à porter des vêtements avec goût. Suite à de ruineuses épilations au laser, il ne subsiste qu’une faible pilosité sur mon corps. Ma peau est devenue douce et aussi lisse que celle des femmes. Elle se prête merveilleusement aux caresses. Reste que le sexe et le sillon inter-fessier résistent au laser à cause d’une peau plus foncée à ces endroits. Mon anatomie générale est maintenant enrobée d’une épaisse couche adipeuse. J’adore mes fesses rondes sans ce creux habituel qu’ont les hommes sur les cotés. Mes muscles se sont lissés, plus mous aussi et l’effort physique m’est pénible car ma puissance de mâle a sensiblement diminué. Ce qui m’attriste le plus, ce sont mes abdos. Ils ont laissé place à un ventre proéminent qui déforme ma silhouette. Je compense avec mes seins, une vraie poitrine de femme, objet de toutes mes attentions. Malheureusement elle n’a pas une forme idéale. Elle pointe trop, n’est pas assez ronde et manque de volume à mon goût. Bien qu’on dise que la progestérone les arrondit, ce n’est malheureusement pas le cas pour l’instant. Par contre, avec ses gros mamelons enflés, elle est d’une sensibilité extraordinaire.

Sur le plan psychique, je passe par des états changeants car je déprime facilement aujourd’hui. Mais il suffit d’un peu de soleil et d’une jeune femme qui me sourit pour retrouver le moral. Ma tête est souvent vide, légère comme celle d’une blonde. Beaucoup de difficultés de concentration aussi, ce qui entrainent une analyse moins concise. Cela se ressent particulièrement dans mon travail. Par contre, mon caractère est plus conciliant face aux problèmes de la vie. Je suis plus sensible aussi et les larmes me montent facilement aux yeux. Comme ma perception de l’espace est plus floue, mes gestes sont moins précis. En somme, ma personnalité se féminise. La preuve, je me passionne pour ces petites choses qui font les femmes. Produits de beauté et accessoires féminins meublent ma salle de bain. Et quel régal d’épiler à la pince les quelques poils rebelles sur ma peau lisse ou de choisir dans ma commode la petite culotte ou le minuscule string que j’enfile délicieusement sur mes hanches pour la journée.

Sur le même sujet : Faire grossir sa poitrine naturellement ?

Par : @Epilé
Publié le : 25.10.2013
Titre original : « Des Homones. »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : hommeofeminin.erog.fr (attention, site pour adulte)

Reblogué sur Double Genre, le :
Dernière mise à jour, le : 11.04.2019


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Qui sont les monstres ?

Inutile de défendre les journalistes qui travaillent quasiment tous pour ce que l’on nomme désormais les « merdias » ; mais ils ne sont que le miroir de la société divisée en clans qui promeuvent la vie en ghettos, dans lesquels les parents éduquent leurs enfants sur la base de religions, de coutumes, de cultures, de systèmes éducatifs, d’expériences de vie trop repliés sur eux-mêmes, avec pour principe intangible qu’ici est meilleur qu’ailleurs. Non que nous prétendions qu’il faille se libérer des religions, coutumes, cultures, systèmes éducatifs, et autres expériences de vie, mais que nous en révisions sérieusement notre compréhension à la lumière des notions d’amour et de respect véritables.

Katie Meade n’est pas un monstre !

katie

C’est en réaction à une petite phrase glissée au bas d’un article qui se veut informatif, que j’ai ressenti le besoin d’écrire. Des mots malheureux, ou plutôt tristes à pleurer, des mots qui suscitent en moi une colère profonde :

« À mille lieues des diktats, le monstrueux est devenu esthétique. » – Clara Brunel/ Le Point

Capture

Katie Meade est une jeune-femme de 32 ans qui vit avec un chromosome en plus. Katie fait parler d’elle depuis quelques jours car elle est devenue l’égérie de la marque de cosmétiques  Beauty and the Pin-ups. Katie n’est pas un monstre.

fearless

L’article de Mme Brunel, très bien documenté, expose les faits et oriente la pensée du lecteur vers la tendance à la diversité qui semble animer le monde de la mode actuellement. J’ai, moi-même, évoqué ce mouvement à propos de H&M, Benetton, American Eagle, Louboutin ou encore Tommy Hilfiger. C’est vrai, les marques se préoccupent de plus en plus de refléter la réalité sociétale plutôt que de nous donner à voir des visages lisses sur des corps parfaits.

Cependant, cette affreuse petite phrase laisse un goût amer, un sentiment nauséeux que le chemin est encore long avant qu’on s’accepte les uns les autres comme éléments du même tout : l’humanité.

Car le monstre n’est pas humain. Il est laid, il fait peur, il se doit d’être rejeté et craint. Autrefois, l’enfant naissant avec des malformations était qualifié de monstrueux. Il faisait la honte de ses parents et quand il n’était pas abandonné, confié à l’hospice, on le tenait fermement à l’abri des regards, réduit le plus souvent au rang d’animal qu’on nourrit, flatte et bat…

Les monstres pouvaient aussi travailler dans des cirques ou des zoos humains comme Joseph Merrick, l’homme-éléphant qui souffrait en réalité de neurofibromatose. Tout le monde se souvient du célèbre film Freaks (les Monstres) :

freaks

Mais il est révolu ce temps où la normalité se construisait par opposition au monstrueux. Nous avons appris à connaître le handicap, la différence et à comprendre l’humanité dans sa diversité. Ce n’est pas parce que je m’étonne et que je conçois qu’une jeune-femme trisomique devienne mannequin, que je l’accepte. Non. Cela s’appelle de la tolérance et c’est très différent de l’acceptation.

Katie Meade est une femme comme moi et je rêve du jour où on ne parlera d’elle que pour son talent et non parce qu’elle est trisomique.

Katie Meade n’est pas un monstre! C’est de le penser qui est monstrueux!

ENT – KATIE MEADE

Par : Themetis
Publié le : 05.04.2016
Titre original : « Katie Meade n’est pas un monstre. »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : ThemetisInfo.wordpress.com

vidéos : 4 transitions homme/femme

Aujourd’hui pas de bla bla sur la transidentité, mais quatre vidéos (dont à notre avis, les images parlent d’elles mêmes) qui montrent les résultats, ô combien étonnants, de ce que la volonté psychique et une prise régulière d’hormones permettent de réaliser.

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VIDÉO 1

3 Años en Hormonas de Hombre a Mujer TRH

3 ans de prises d’hormones TRH
(pour une transition) d’homme à femme.

VIDÉO 2

Increible transformación de hombre a mujer
La más sorprendente de todos los tiempos.

Incroyable transformation d’homme à femme,
la plus surprenante de tous les temps.

VIDÉO 3

Un años en hormonas | d’homme à femme | Kiara Acosta

Une année de prise d’hormones (pour une transition)
d’homme à femme | Kiara Acosta.

VIDÉO 4

5 Años de Transicion de Chico a Chica mtf TRH

Oh oui, sondez-moi, vite !!!

Par : vidéos Youtube
Commentaires : Lio de France / DG
Sources : YOUTUBE

 

Enfants transgenres

Ces enfants transgenres qui « ne sont pas nés dans le bon corps »

Ces enfants transgenres qui &quot;ne sont pas n&eacute;s dans le bon corps&quot;
Photo : Amya, 14 ans. (Mariah Karson pour le Nouvel Observateur)

Ryan, Sade, Amya, se sentent appartenir au genre opposé à leur sexe physique. Une clinique pionnière de Chicago prend en charge dès l’âge de 3 ans, ces enfants qui n’entrent pas dans les cases.

De notre envoyée spéciale à Chicago

Sabrina a sorti les photos de classe de son fils, Ryan, depuis son entrée en maternelle. A 3 ans, c’est un petit garçon blond, aux cheveux très courts et au regard sérieux. Puis les cheveux s’allongent, retenus par une barrette. Les vêtements se féminisent. Sur le cinquième cliché, on voit une jolie fillette aux longues mèches blondes qui porte un chemisier ultra-girly.

Ryan a aujourd’hui 11 ans. On la rencontre dans ce petit pavillon de la grande banlieue de Chicago, où ses parents se sont installés pour lui permettre de bénéficier d’une école plus tolérante que celle du quartier ouvrier où ils habitaient jusque-là. Dans cette salle de jeux remplie de poupées, de peluches et de bijoux, c’est une préado bien dans sa peau, potelée et volubile, qui adore les bracelets brésiliens et les soirées pyjamas avec ses copines. Elle dit juste qu’elle se sent comme « une fille dans son coeur et un garçon dans sa tête ». Pour ses parents, Ryan est une « tomgirl », une fille manquée, comme il existe des « tomboys », des garçons manqués, insiste Sabrina, qui considère que leur enfant se situe dans « une zone grise » :
Aujourd’hui, elle se comporte en fille, mais, contrairement aux enfants transgenres, elle ne rejette pas son sexe. On l’aime et on la soutiendra, quoi qu’elle choisisse. Mais personne ne sait comment elle évoluera. »

Ryan est suivie au Lurie Children’s Hospital, le grand hôpital pédiatrique de Chicago, au sein du service spécialisé « dans le genre et la sexualité » créé il y a un an par le docteur Robert Garofalo. Sa clinique, la quatrième de ce type aux Etats-Unis et la première du Midwest, prend en charge soixante-quinze enfants qui, comme Ryan, présentent une « dysphorie du genre », le terme utilisé aux Etats-Unis pour parler de ceux qui ne se sentent pas en adéquation avec leur sexe de naissance.

Un petit garçon qui aime porter des robes

De jeunes garçons qui se comportent comme des petites filles, des petites filles qui veulent vivre comme des garçons et, entre les deux, toute une palette de nuances. Le plus jeune a 4 ans. C’est un petit garçon d’origine hispanique qui aime porter des robes, terriblement malheureux depuis que son père lui a coupé les cheveux. Un autre, à 13 ans, hésite sur son identité : un jour il se sent fille, le lendemain, garçon.
Et pourquoi pas ? Nous leur disons que ce n’est pas grave, affirme le docteur Scott Leibowitz, pédopsychiatre. Nous leur expliquons qu’ils peuvent être qui ils veulent, et que cela ne doit surtout pas affecter les autres aspects de leur vie. »

Ici, on considère le genre comme un spectre large, une entité « fluide », qui évolue dans le temps, et ne se laisse réduire à aucune case…
Notre monde nous enferme dans des concepts binaires. Il faut être un homme ou une femme, un mâle ou une femelle. Mais de nombreux enfants n’entrent pas dans ces cases. Cela met les gens mal à l’aise, mais c’est comme ça ».

Dans l’équipe du « docteur G. », comme l’appellent affectueusement ses patients, un pédiatre, une assistante sociale, un endocrinologue, un pédopsychiatre et une psychologue proposent une approche pluridisciplinaire, avec toujours, en toile de fond, une immense bienveillance.

Evidemment, vue des Etats-Unis, la polémique française sur le genre paraît complètement désuète. N’en déplaise à ceux qui s’indignent qu’on puisse simplement questionner la frontière entre les sexes et refusent qu’on diffuse dans les écoles – et même à la télévision ! – un film comme « Tomboy », portrait sensible d’une petite fille garçon manqué, cette approche psychorigide est totalement hors de propos.

Quel prénom ? Quelles toilettes ?

Voilà plusieurs années qu’aux Etats-Unis, mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique, en Argentine ou encore au Canada, la question des enfants transgenres se pose dans les écoles, les lycées et les universités, entraînant mille débats. Qu’est-ce qui caractérise un garçon, qu’est-ce qu’une petite fille ? Jusqu’où faut-il encourager la détermination des enfants ? Doit-on les appeler par le prénom qu’ils se sont choisi, alors que l’état civil refuse de leur donner raison ?

Et enfin, question qui pourrait – à tort – passer pour dérisoire : quelles toilettes ces enfants doivent-ils utiliser à l’école ? « M’autoriser à aller chez les garçons, c’est me reconnaître pour ce que je suis », dit Sade, 15 ans, adolescent aux cheveux ras et au visage fermé, bouleversé d’avoir reçu un avertissement pour avoir utilisé les sanitaires des garçons dans son lycée. On lui a proposé des toilettes « neutres », dont il fallait demander la clé. « C’était trop ostentatoire. Je ne veux pas attirer l’attention sur moi de cette manière. » La petite Ryan aussi s’est vu refuser l’accès aux lavabos des filles. « C’est le côté puritain des Américains, s’enflamme son père. Mais de quoi peuvent-ils bien avoir peur ? »

Le docteur G. intervient souvent dans les établissements scolaires, pour expliquer, rassurer, dédramatiser. « L’idée, c’est d’avoir une approche globale avec l’enfant bien sûr, mais aussi toute la famille, et l’école. C’est tout le système dans lequel vivent ces enfants qu’il faut prendre en compte, explique-t-il. Pour les parents, c’est une souffrance inimaginable d’élever un enfant transgenre… »

Dépression, drogue, suicide…

Extraverti et chaleureux, ce médecin spécialiste de la lutte contre le sida est terriblement ému quand il évoque le sujet : il en a tant rencontré de ces jeunes transgenres rejetés par leur famille, confrontés à la dépression, la drogue, la prostitution, le suicide et l’automutilation. « J’en avais assez de soigner des ados transgenres malades du sida. » C’est pourquoi il a créé cette clinique qui accueille les patients dès 3 ans, afin de « les traiter comme des enfants, et de tout mettre en oeuvre pour leur permettre de grandir dans un environnement sûr ».

Le centre, installé dans de vastes locaux au deuxième étage du plus prestigieux hôpital pédiatrique de Chicago, financé par deux figures de l’establishment – elles-mêmes adultes transgenres -, n’a rien d’une obscure officine : « J’ai expliqué que d’ici cinq à dix ans il y aurait des centres comme celui-là dans tous les hôpitaux. L’hôpital a parfaitement compris l’intérêt d’être pionnier », explique Bob Garofalo, dont la clinique devrait avoir doublé de taille dans deux ans.

Photo : En Argentine, Manuel, 6 ans, est officiellement devenu Luana.
Une première, pour un enfant si jeune. (REUTERS/Stringer)

Combien de jeunes sont concernés ? Aucune étude ne porte spécifiquement sur les enfants. Une enquête menée à San Francisco il y a deux ans évalue à près de 2% la proportion de lycéens et à 1% celle d’étudiants qui se définissent comme transgenres ou se disent concernés par des troubles du genre. Une autre, menée à Montréal, affiche des taux plus importants. Mais ne pas cerner l’ampleur du sujet autorise-t-il pour autant à le passer sous silence, encourageant les fantasmes mais interdisant toute prise en charge ?

Invisibilité totale en France

« En France, c’est le néant, soupire Julie Mazens, cofondatrice du site TXY Libre d’être soi.On n’a aucune donnée, car chez nous tous ces enfants sont contraints à une totale invisibilité. » Et quand un pédopsychiatre accepte un patient, en toute discrétion, c’est souvent avec l’idée, largement imprégnée de psychanalyse, de le guérir.

Rien de tel aux Etats-Unis, où la plupart des médecins, comme le docteur Garofalo, refusent de considérer la « dysphorie du genre » comme une maladie. Ici, on ne « soigne » pas, on accompagne : « Il ne viendrait plus à l’idée de quiconque de soigner l’homosexualité », explique le médecin. En 2012, l’Association américaine de Psychiatrie a sorti les « troubles de l’identité du genre » de la liste des maladies mentales. Des mouvements d’étudiants, parmi les plus radicaux, exigent même la reconnaissance d’un troisième pronom personnel, ze, à côté de he (« il ») et she (« elle ») !

Tout de même, on s’interroge. Que des adultes décident de changer d’identité, soit. Mais est-il raisonnable de prendre en charge le désir d’enfants si petits ? Que peut savoir un enfant de 4 ans de son identité ?
La formation du genre est précisément une question pédiatrique, rétorque Robert Garofalo. Il ne se construit pas à l’âge adulte, ni même à l’adolescence, mais à 3, 4, 5 ans. »

A 2 ans déjà, Ryan flashait sur le rose et les paillettes et se déguisait en Blanche-Neige. Son pyjama sur la tête en guise de longue chevelure, il chantait « Un jour mon prince viendra ». Plus tard, quand leur entourage a taxé les parents de complaisance, ils ont ôté tous les jouets de fille de la chambre de leur enfant. « On me disait que je ne passais pas assez de temps avec lui », raconte Chris, le père, qui l’emmène alors jouer au football américain : « Peine perdue ! Ryan dansait sur la pelouse au lieu d’attraper la balle. »

PHOTOS. Enfants transgenres : est-ce une fille ou un garçon ?

Ryan se comporte comme une fille dans son coeur et comme un garçon dans sa tête

Les parents sont-ils responsables ?

Les parents sont-ils responsables de ces « troubles » ? « Les psychiatres me renvoyaient une image qui ne nous correspondait pas, dit Sabrina. Je ne suis pas dominatrice. Mon mari n’est pas effacé. Et non, je n’ai jamais rêvé d’avoir une fille. » Des médecins leur parlent d’une clinique réputée au Canada, qui pourrait peut-être « guérir » leur enfant. La liste d’attente est longue. Ils hésitent, puis laissent tomber. La rencontre avec le docteur G. a été une délivrance : « Ryan n’est pas malade. Pourquoi ne pas la laisser explorer son identité ? »

Contrairement à une idée reçue, la plupart des enfants avec des dysphories du genre ne deviennent pas des adultes transsexuels… Ni d’ailleurs des homosexuels :
Ce sont deux sujets différents. Certaines personnes ne sont pas nées dans le bon corps, et cela n’a rien à voir avec l’attirance qu’elles peuvent avoir pour l’un ou l’autre sexe, insiste le docteur Leibowitz. Dans les groupes de parole, les parents veulent savoir comment leur enfant va évoluer. Mais personne ne peut le prédire. »

Mais faut-il céder aux demandes d’un jeune enfant, au risque de l’influencer ? Le docteur Lisa Simmons, spécialiste de l’adolescence, ne nie pas la difficulté. Tout, pour elle, réside dans la finesse du diagnostic : « Une dysphorie du genre, pour être avérée, doit répondre à trois critères, explique-t-elle. Un : elle doit être persistante. Deux : constante. Trois : insistante. » A partir de là seulement le patient entrera dans un processus de « transition » vers l’autre sexe, comme disent les transsexuels. Comment faire qu’elle s’accomplisse au mieux ? Là encore les experts sont rares, et la littérature, bien maigre. Il s’agit plutôt de codes de bonne conduite, établis par les rares médecins qui s’intéressent au sujet.
La « transition sociale »

La première phase n’est pas médicale ; c’est ce que les médecins appellent la « transition sociale » : permettre à l’enfant de s’habiller comme il veut, de changer de nom pour ses proches s’il le souhaite. Quand, à 7 ans, Ryan a demandé à se déguiser en princesse pour la soirée d’Halloween, Sabrina, qui avait déjà cédé sur les robes à la maison, a décidé qu’il était temps de cesser de lutter contre l’évidence et de la laisser vivre sa vie. « Quel mal y a-t-il à ça, après tout ? L’essentiel, c’est qu’elle soit bien dans sa peau. »

Deuxième étape, à l’entrée de l’adolescence : le traitement qui va bloquer la puberté. Très controversés – notamment en France -, ces inhibiteurs peuvent être administrés aux Etats-Unis dès 12-13 ans sur simple consentement écrit du patient. Avantage : ils n’entraînent pas, selon ces médecins, d’effets irréversibles ; si l’enfant suspend son traitement, la puberté reprendra son cours. « C’est une manière d’appuyer sur le bouton pause », explique le docteur G., qui préconise d’administrer le traitement de façon précoce, avant l’apparition des premiers signes de la puberté, souvent très douloureusement vécus par les enfants transgenres.

Troisième étape : à 15 ans, Ryan devra faire un choix. Redevenir un garçon ou prendre des hormones qui lui permettront d’amorcer sa transformation en femme. « On n’en est pas encore là, dit Sabrina. Chaque chose en son temps. »

PHOTOS. Enfants transgenres : est-ce une fille ou un garçon ?

Portrait de Sade

Ce corps qui trahit

Cette troisième étape, lourde de conséquences, Sade, le garçon manqué qui ne supporte plus ce corps qui le trahit, s’apprête à la franchir. Avant d’entreprendre son traitement, il a rencontré par trois fois un psychologue à la clinique. Est-ce assez ?
Ce n’est pas un problème mental. Quand tu sais qui tu es, tu n’as pas besoin de psy », rétorque-t-il, avec le ton tranchant de ses 15 ans.

A 11 ans, Sade a d’abord cru être lesbienne. En fouillant sur internet, elle découvre que c’est plus compliqué. « Pour les gens comme nous, le web a tout changé. J’ai découvert ce qu’était la dysphorie du genre, dont je n’avais jamais entendu parler. Et surtout que je n’étais pas seule. » Sa rencontre avec le docteur G. a été une seconde naissance : « Je n’osais pas y croire. Pour la première fois, on me comprenait d’emblée et je n’avais pas à tout expliquer. »

Sade se comporte en garçon, exige que ses parents le traitent comme tel et les foudroie du regard quand ils se trompent. Mais de temps en temps, il/elle ne s’interdit pas de mettre du vernis à ongles…

L’opération : pas un passage obligé

Comme de nombreux transgenres, Sade se définit comme un être « neutre », qui refuse d' »entrer dans une boîte » et veut « juste » être lui-même. Ses parents sont tombés des nues quand leur enfant leur a avoué qu’il cachait ses seins sous des bandages. Aujourd’hui, ils soutiennent Sade de leur mieux, même si la rapidité de sa décision et le coût des traitements (qui ne sont pas pris en charge par leur assurance) les effraient : 3.000 dollars pour les tests hormonaux, 1.000 dollars pour les injections, sans parler des consultations. « On ne sait pas très bien combien cela va finir par coûter, mais ça peut vite devenir un problème, murmure Tom, le père. Je voudrais qu’on puisse gagner du temps. Sade est si jeune. Et s’il changeait d’avis ? »

Ne rien commettre d’irréversible. C’est l’obsession de tous les parents, avant l’ultime étape : la chirurgie. Sade ne l’envisage pas pour l’instant. Pour Ryan, il est bien trop tôt pour y penser. Le docteur Garofalo est d’ailleurs loin d’être un prosélyte du bistouri. « La chirurgie n’est pas du tout une étape obligée. De nombreux adultes transgenres sont parfaitement à l’aise avec leur corps et ne ressentent ni le besoin ni l’envie d’être opérés. »

Un jour, des parents lui ont demandé d’opérer leur fils de 9 ans ! « Ils prétendaient que si je ne lui créais pas un vagin, il allait se suicider. J’ai répondu qu’il n’en était pas question. Je ne suis pas fou ! » Quelquefois, pourtant, ce choix aussi radical que rarissime est vital.

Ce sexe qui lui fait horreur

A 14 ans, Amya attend comme une libération l’opération qui la délivrera de ce sexe de garçon qui lui fait horreur : « Il faut que ça parte, le plus vite possible », dit cette jolie Black qui rêve de devenir mannequin. Elle devra attendre sa majorité, mais sa volonté semble inébranlable. Quand elle est née, Amya s’appelait Ariel : un petit garçon qui voulait toujours imiter sa soeur jumelle et rêvait de devenir pom-pom girl au lieu de jouer au foot. L’ado raconte une enfance solitaire, les brimades, une angoisse sourde et mystérieuse. Ses résultats scolaires s’en ressentent. Il redouble.

A 11 ans, Ariel avoue à sa mère qu’il aime un garçon. Convaincue depuis longtemps que son fils est gay, elle le rassure : « Ce n’est pas grave. » Mais, pour le père d’Ariel, c’est trop violent. « Il a dit que notre fils était trop jeune, qu’il n’était pas question d’en discuter. » Convaincu d’être une fille, Ariel décide cependant de ne plus jamais parler de son « problème » : « Je voulais que ma famille soit heureuse. » Ses parents se séparent, puis se remarient deux ans plus tard. Le jour de la noce, Ariel, 13 ans, qui aurait tant voulu mettre une jolie robe, s’isole et pleure toutes les larmes de son corps.

Pour sa mère, c’est le déclic. « J’ai réalisé combien mon bébé allait mal. » Elle finit par consulter. Le verdict tombe, catégorique : « Ariel n’est pas né dans le bon corps. » A 13 ans, Ariel est devenu Amya, au moins pour ses proches. Visiblement, ses années de souffrance ont laissé des traces. Elle a peu d’amies, rêve de déménager. Elle voudrait tant pouvoir prendre un nouveau départ… « Si seulement j’avais su plus tôt, soupire sa mère, les larmes aux yeux. Cela me brise le coeur de penser qu’elle a été si seule. » C’est pourquoi elle témoigne à visage découvert, avec sa fille :
Il n’y a pas de honte. Il faut au contraire en parler. Aucun enfant ne doit avoir à cacher ce qu’il est, à souffrir juste à cause d’un préjugé ou de l’ignorance. »

Trente ans après, les bouleversements entraînés par la révolution arc-en-ciel et la reconnaissance des gays, un nouveau tabou est en train de se briser : la question transgenre est désormais débattue sans hystérie dans la presse et à la télévision américaines. Signe des temps : depuis le 13 février dernier, Facebook a introduit l’option « transsexuel » et « intersexuel », dans ses choix de genre.

Par : Natacha Tatu
Publié le : 09.03.2014 | 09:34
Titre original : « Ces enfants
transgenres qui « ne sont pas nés dans le bon corps. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : TempsReel.NouvelObs.com

3° Genre : ni homme, ni femme

Le troisième genre transcende les codes masculins et féminins

JACOB TOBIA Quand il s’habille le matin, cet Américain de 24 ans choisit ce qu’il a envie «de porter, sans réfléchir s’il s’agit d’un vêtement d’homme ou de femme».
JACOB TOBIA – Quand il s’habille le matin, cet Américain de 24 ans choisit ce qu’il a envie «de porter, sans réfléchir s’il s’agit d’un vêtement d’homme ou de femme». © Clément Bürge

Indonésie, école coranique de Travestis

DessinTRmusulman
Dessin de Jordi Barba (Espagne) cartoons@courrierinternational.com

Pour permettre aux travestis et aux homosexuels de pratiquer le culte musulman en toute liberté, une école coranique leur a été dédiée dans un hameau non loin de Jogjakarta, une ville de Java, relate le Jakarta Post.

Souvent perçus comme des déviants sexuels, les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels sont parfois tenus à l’écart des rites religieux et n’ont pas accès aux lieux de culte. L’accès à la prière, la transcendance et la sensation de se rapprocher de Dieu sont pourtant des droits religieux dus à tout être humain. Dans la pratique, ils sont bien trop souvent réservés aux hétérosexuels.

Ariel, un travesti de 30 ans qui vit depuis plus de dix ans à Jogjakarta [une ville de 500 000 habitants, sur l’île de Java], devait s’introduire secrètement dans la mosquée chaque fois qu’il voulait réciter les tarawih [prières du soir pendant le ramadan]. “J’entrais en cachette et je devais porter le sarong pour pouvoir me joindre aux hommes. Certains amis préféraient mettre la mukena [long voile porté par les femmes pendant la prière] et se mêler aux femmes”, dit-il. Il leur est souvent arrivé de se voir refuser l’accès à la mosquée. “Même si nous sommes des travestis, nous avons besoin de prier Dieu et d’assister à des rituels. Nous aussi sommes des êtres humains avec des yeux et un cœur. Nous aussi sommes des êtres humains et avons besoin de prier Dieu”, poursuit-il en citant les paroles d’une chanson.

Scandalisée par ces discriminations religieuses, Maryani, 51 ans, a ouvert en juillet dernier une école coranique pour travestis, qu’elle a baptisée Ponpes Waria. Dans ce petit établissement, situé dans le hameau de Notoyudan, près de Jogjakarta, les travestis peuvent prier librement, sans se sentir opprimés. Travesti lui-même, Maryani a créé ce lieu pour permettre à ses semblables de se rapprocher de Dieu mais aussi pour accueillir des homosexuels, également victimes de discriminations. A la différence des autres écoles islamiques du pays, Ponpes Waria n’a ni mosquée ni foyer ni dortoir. L’établissement abrite une salle de trois mètres sur cinq où les élèves se réunissent pour prier, lire le Coran et approfondir leur connaissance de l’islam. “Nous ne nous soucions pas de la surface de la salle, mais plutôt de sa fonction et de ce qu’elle nous apporte. L’important, c’est que nous puissions accomplir nos rites religieux et communiquer sans problème avec Dieu”, souligne Maryani.

Durant le mois du ramadan, des dizaines de travestis se sont rendus tous les jours à l’école, où les activités religieuses commençaient à 3 h 30 du matin. Avant de rompre le jeûne, ils récitaient le Coran et apprenaient les règles de l’islam. Puis ils psalmodiaient des versets à la gloire du prophète Mahomet et, après avoir rompu le jeûne, ils récitaient la prière de l’isha et les tarawih.

Certains travestis rentraient ensuite chez eux tandis que d’autres restaient à l’école pour prier ou lire des ouvrages religieux en attendant l’heure du repas, juste avant l’aube. “Depuis l’ouverture de cette école, je me sens plus tranquille pour étudier la religion”, affirme Yesy, un élève. “Je prie pour être en bonne santé et heureux. Ici on est traité comme des êtres humains. On apprend à lire le Coran ensemble, à rompre le jeûne ensemble, à réciter ensemble les tarawih, le zikir et le tahajud [la dernière prière de la nuit] et à manger ensemble le repas d’avant l’aube. Nous faisons tout ensemble”, dit-il.

En dehors de la période du ramadan, l’école ouvre deux jours par semaine, le lundi et le jeudi. “Ces jours-là, il y a des récitals de Coran et des cours d’islam”, indique Maryani. L’école a besoin de capitaux pour continuer à fonctionner mais il est difficile de faire des démarches officielles de dons en raison des suspicions que la demande pourrait susciter. “Nous souhaitons simplement avoir un lieu où prier et étudier l’islam. Si nous demandons officiellement des dons, les gens pourraient penser qu’il s’agit d’une entreprise”, explique Maryani.

Supri, l’un des enseignants de l’école, fait part de sa joie d’avoir enseigné le Coran à des travestis. Il explique que les travestis forment un groupe à part dans la société mais que, bien qu’ils soient différents, ils éprouvent les mêmes sentiments que d’autres et ont le courage de vivre leur vie. “Malgré leurs différences, dit-il, ils s’assument. Ils sont avides d’étudier l’islam et nous devons les respecter.”

Repères

L’homosexualité n’est pas criminalisée en Indonésie mais demeure taboue dans certaines régions de ce pays qui compte près de 200 millions de musulmans.
Au début des années 2000, des clubs gays se sont toutefois multipliés dans le quartier de Kuningan, à Jakarta Sud.

Dédé Oetomo, fondateur de Gaya Nusantara, une association pour la défense des droits des homosexuels, expliquait dans un article publié en juin dernier dans la revue australienne OUTinPerth : « En Indonésie, la société est plus tolérante à l’égard des GLBT [gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels] que dans de nombreux autres pays musulmans. Les travestis d’homme à femme (appelés waria) sont traditionnellement bien représentés dans les rituels, les arts de la scène et la vie sociale […]. Généralement les gays, les lesbiennes et les waria vivent en sécurité dans la société indonésienne. Des agressions isolées ont toutefois été perpétrées à l’encontre d’homosexuels par des groupes musulmans fanatiques. »

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Par : Slamet Susanto

Première publication sur D.G. le : 30.01.2016

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Transgenre : devenir une lady

Parmi les nombreux blogs que je parcours tous les matins – comme le chef de cuisine déambule sur les marchés de province pour y découvrir de nouvelles saveurs ; ou le modiste qui se fait inviter à assister aux défilés des mannequins, sur les tapis rouges des maisons de couture, pour s’enquérir des tendances du temps – je suis tombé sur un article de la ravissante Miss Manuella du blog Silence Brisé, auquel il n’y avait qu’un seul mot à rajouter pour qu’il « colle pile poil » aux besoins de la mouvance transgenre MtoF (Homme vers Femme) : les 5 secrets pour devenir une Lady et je n’ai qu’à ajouter (une Lady) Trans.

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Être une Lady ce n’est pas seulement être une femme. C’est bien plus que ça. C’est une attitude. Être une Lady, c’est être bien plus qu’une femme ; C’est élever son niveau et être influente.

Je vais vous dévoiler les secrets qui feront de vous une véritable Lady, si vous ne l’êtes pas déjà, bien entendu.

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Règle n° 1 : Une Lady a confiance en elle.

Elle sait ce qu’elle veut, et ne se laisse pas malmener par qui que ce soit. Malgré ce qu’on dira d’elle, elle sait qui elle est et ce qu’elle vaut. Les paroles négatives ne l’atteignent pas.

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Règle n° 2 : Une Lady  est indépendante.

– Que ce soit sur le plan financier et personnel, elle se doit d’être indépendante –

Elle subvient à ses propres besoins financiers sans avoir besoin de quiconque. Elle peut acheter ce dont elle a besoin sans rien demander à personne. Financièrement, elle s’en sort comme une chef. Elle est une bonne gestionnaire. Une lady parvient à épargner pour son futur et à se faire plaisir en même temps.

Si elle est célibataire, elle ne se morfond pas car elle est seule. Au contraire, elle profite de ce moment et jouit de la vie. Pour être heureuse et épanouie, il ne faut pas forcément être en couple. Alors non, ce n’est pas une fatalité.

Si elle est en couple, c’est mieux, mais elle sait tout de même être autonome. Elle n’a pas besoin d’être constamment avec son homme. Elle sort, et elle a ses activités et son petit jardin secret.

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Règle n° 3 : Une Lady  prend soin d’elle.

Le domaine spirituel est très important. Cette relation apaise et fait énormément de bien à l’esprit. Cette connexion spirituelle doit être quotidienne, et de préférence matinale.

Pour prendre soin de soi, l’alimentation est un domaine incontournable. La lady mange sainement elle adopte la tendance Healthy Life. L’alimentation est une partie importante lorsque l’on souhaite prendre soin de soi. La tendance est de négliger cette partie, mais n’oublions pas que notre corps est un sanctuaire précieux, et que s’il est négligé, il s’effondrera. Il vous faut donc le protéger et en prendre soin, comme vous prenez soin de votre maison. Votre corps vous en remerciera.

Néanmoins, pour éviter toutes frustrations, rien ni personne ne vous interdira de prendre un ‘Cheat Meal’ 2 fois par semaine. Dans le jargon, c’est manger ce que vous voulez sur un repas, de préférence le midi.

Sur le plan physique, une Lady fait du sport. Elle s’entretient. Oui vous avez bien lu. Vous me direz sûrement, je n’ai pas le temps. Moi je dis oui, vous l’avez, qu’est-ce que 30 minutes dans une journée ? Oui vous avez peut être un mari et des enfants à la maison, mais si certaines femmes y arrivent, pourquoi pas vous ? Je suis persuadée que vous trouverez le temps. Et votre corps vous le rendra bien. C’est une promesse que je vous fais.

Au niveau vestimentaire, une Lady s’habille en toutes circonstances. Qu’importe son humeur du jour, elle ne se laisse jamais aller. Même lorsqu’elle va faire ses courses, ou acheter sa baguette, elle est habillée. Oui, oui… ! Marre des femmes qui sortent en pyjama et chaussons! Ce n’est pas digne de vous mesdames, vous valez mieux que ça! Je ne vous dis pas non plus, de mettre vos talons aiguilles de 15 cm et de vous faire un maquillage de soirée ; Mais juste de sortir propre et habillée. Oui, c’est important. Et puis qui sait qui vous allez rencontrer ?

Lorsque la Lady sort pour aller bosser ou pour un rendez vous, elle est toujours bien mise. Elle s’attache à ce que l’on ne la remarque pas pour son extravagance mais pour son élégance et son raffinement. Le style et la classe font intégralement partie d’elle.

Une Lady s’habille de façon élégante et est couverte car elle respecte son corps. Une idée fausse a été véhiculée au fil des temps: pour être sexy, il faut tout dévoiler. Mais au contraire, être sexy c’est ne rien dévoiler et laisser l’imagination travailler.

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Règle n° 4 : Une Lady  a de bonnes manières.

Elle se respecte et respecte autrui. Rien n’est plus horrible que de voir une jolie femme et dès qu’elle ouvre la bouche, vous restez stupéfaite devant son langage. Cela ne vous est-il jamais arrivé ? Cela gâche toute la beauté de la femme, on n’en retient que le mauvais côté. Ladies, évincer les termes peu élégants de votre vocabulaire car vous ne faites qu’un avec l’élégance.

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Règle n° 5 : Une Lady  est cultivée.

Elle sait et peut discuter de tous les sujets avec quiconque engagera la conversation avec elle. L’expression « Sois belle et tais toi » n’est plus la vôtre. Alors Ladies, exprimez vous et montrez que vous n’êtes pas que jolies, mais que vous êtes aussi intelligentes. L’excellence fait partie de vous.

N’oubliez pas les fondamentaux : Une Lady est confiante, indépendante, elle prend soin d’elle, a de bonnes manières et est cultivée. Sachez que tout est dans l’attitude.

Par :
Publié le : 01.04.2016
Titre original : « Comment devenir une femme d’influence? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : SilenceBrisé.com

Porter le pantalon est-il un péché ?

Deutéronome 20-5 ! Ah, il a bon dos ce verset de la Bible !

Mais qu’en est-il des vêtements des hommes et des femmes ? quand on sait qu’en Chine, il y a plus de 5.000 ans, les robes les plus belles étaient réservées aux hommes qui de plus marchaient avec des chaussures à talons hauts, lesquelles étaient strictement interdites aux femmes.

LouisXIV

Mais qu’en est-il du Roi Soleil ? dont le portrait le plus connu, le représente portant perruque frisée, chemisier de dentelles, culotte et bas de soie (avec jarretière s.v.p.) et d’adorables chaussures à talons rouges, ouvertes sur l’arrière, avec des noeuds de soie sur l’empeigne.

Enfin, si Jeanne d’Arc a certes été condamnée au motif qu’elle s’habillait en homme, n’a t-elle pas déposé au tribunal qu’elle agissait ainsi « sans contrainte et par son bon vouloir? » Eh bien cela n’a pas, pour autant, empêché l’Église de la réhabiliter, de la déclarer bienheureuse, puis de la canoniser et enfin de la proclamer sainte patronne secondaire (après Marie) de la France.

Et moi j’ajouterai, sainte patronne des transgenres et des travestis

Droits Egaux Trav Double Genre

ARTICLE

Les fervents partisans du « Mouvement de la Sainteté » sont contre le fait que les femmes mettent des pantalons. Le verset qu’ils utilisent le plus pour soutenir cette idée est Deutéronome 22:5

Deutéronome 22:5 : « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. »

L’idée est que les femmes ne devraient pas porter de pantalon, car le pantalon est un vêtement d’homme. Dans cet article, nous étudierons ce verset dans son contexte et considérerons ce que dit l’histoire.

Le contexte

Il est toujours sage de considérer le contexte d’un passage. Pour ce faire, il est bon de lire les autres versets du même chapitre, voire les chapitres qui le précèdent et le suivent.

Deutéronome 22:6-7 – « Si tu rencontres dans ton chemin un nid d’oiseau, sur un arbre ou sur la terre, avec des petits ou des œufs, et la mère couchée sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère et les petits, (7) tu laisseras aller la mère et tu ne prendras que les petits, afin que tu sois heureux et que tu prolonges tes jours. »

Avez-vous déjà entendu un débat à ce sujet dans le monde chrétien ?

Deutéronome 22:8 – Si tu bâtis une maison neuve, tu feras une balustrade autour de ton toit, afin de ne pas mettre du sang sur ta maison, dans le cas où il en tomberait quelqu’un.

Les Hébreux de l’époque passaient beaucoup de temps sur le toit de leurs maisons. Les toits étaient plats et les gens pouvaient se déplacer d’un toit à un autre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Deutéronome 22:11 – Tu ne porteras point un vêtement tissé de diverses espèces de fils, de laine et de lin réunis ensemble.

Un chrétien doit-il porter, soit un T-shirt 100% coton ou soit 100% polyester, mais jamais les deux à la fois ? Pourquoi Moïse a-t-il découragé de telle pratique ? Il y avait probablement une superstition qu’un tel mélange de tissu avait un certain pouvoir magique… ? Dans tous les cas, il n’y a aucune raison valable pour interdire les mélanges de diverses espèces de fils dans les vêtements aujourd’hui.

Les versets 13 à 21 donnent les règles à appliquer, si un homme qui veut épouser une femme, suspecte qu’elle n’est pas vierge. Les parents de la jeune femme doivent déployer son vêtement avec les signes de sa virginité devant les anciens de la ville. Si la jeune femme est vierge, l’homme doit payer une amende parce qu’il a porté atteinte à sa réputation, sinon elle sera lapidée par les gens de la ville.

Les versets suivants traitent des cas de personnes surprises en adultère. Ils doivent aussi être lapidés.

Pourquoi ne pas perpétuer ces lois dans la Nouvelle Alliance ?

Quand les chefs religieux du temps de Jésus lui ont amené une femme surprise en adultère, ils ont dit ceci :

Jean 8:5/11 – « Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? (6) Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. (7) Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. (8) Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. (9) Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. (10) Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? (11) Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. »

Jésus ajoute :
Jean 8:15 – « Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. »

Le chapitre 23 donne des critères pour exclure des catégories de personnes de l’assemblée de l’Éternel : ceux dont les testicules ont été écrasés, celui qui est issu d’une union illicite, l’Ammonite, le Moabite, etc. Il est évident que ces règles ne sont pas applicables à l’ère de la Nouvelle Alliance. Le chapitre continue en donnant des règles sanitaires.

Le chapitre 21 parle de ce qu’il faut faire si on trouve un homme tué sans que l’on sache qui est le coupable. Les anciens de la ville devaient prendre une génisse de la ville la plus rapprochée du cadavre et la tuer. Qui insisterait pour que de telles pratiques soient perpétuées ? La fin du chapitre parle de ce que les parents doivent faire si un fils est indocile et rebelle. Ils devaient mener ce fils vers les anciens de la ville pour être tué par lapidation. Quelqu’un veut toujours suivre les lois de Moïse ?

Force est de constater que toutes les lois entourant Deutéronome 22:5 sont des lois de Moïse, desquelles, Jésus-Christ est venu nous libérer. Ce n’est donc pas une bonne pratique de sortir ce verset de son contexte pour en faire une base d’une doctrine de la Nouvelle Alliance.

Celui qui insiste à sortir Deutéronome 22:5 de son contexte pour enseigner contre le port de pantalon pour les femmes devrait être certain qu’aucun de ses vêtements n’est composé de diverses espèces de fils à la fois (verset 11).

La fin de la loi

La Bible enseigne que Jésus est venu mettre fin à la loi de Moïse.

Luc 16:16 – « La loi et les prophètes ont subsisté jusqu’à Jean ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer. »

Jean 1:17 – « car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. »

Les Apôtres ont enseigné que nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce.

Romains 6:14 – « Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. »

Galates 2:16 – « Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. (21) Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. »

Galates 3:10 – « Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.

Galates 5:18 – « Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. »

Même les païens convertis sont libérés de la loi de Moïse.

Galates 5:3/4 – « Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. (4) Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. »

Celui qui tient à pratiquer un seul commandement de la loi de Moïse est tenu de pratiquer la loi tout entière, ce qui est impossible, car la loi a été donnée pour démontrer que nous ne pouvons pas y arriver et que nous avons besoin d’un sauveur : Jésus-Christ. Celui qui cherche la justification en dehors de la foi en Jésus, dans la loi, sera déchu de la grâce !

Vous pouvez être certain qu’il n’y rien qui vous apportera le salut ou une quelconque justification dans Deutéronome 22:5.

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Travestissement

A l’époque de Moïse, hommes et femmes portaient des tuniques.

Dans le livre de l’Exode, il est question de caleçon de lin pour couvrir la nudité des sacrificateurs.

Exode 28:42 – « Fais-leur des caleçons de lin, pour couvrir leur nudité ; ils iront depuis les reins jusqu’aux cuisses. »

Psaumes 133:2 – « C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. »

Ces caleçons sont souvent utilisés comme un argument pour dire que Dieu a voulu les pantalons pour les hommes et non pour les femmes. Mais l’histoire nous montre que le pantalon est d’origine Païenne et non Juive. Il ne s’agissait pas de pantalon mais de sous-vêtement couvrant les sacrificateurs de la taille aux genoux.

Sacrificateurs et Lévite

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Sur l’image ci-dessus, vous avez de gauche à droite, un sacrificateur, un souverain sacrificateur et un Lévite. Ils sont vêtus de robes et les caleçons étaient portés sous ces robes pour cacher leur nudité alors qu’ils montent à l’autel. En temps normal, ils ne portent pas de sous vêtements.

Exode 20:26 – « Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte. »

Rien n’indique que les Israélites, hommes ou femmes, portaient des caleçons de lin au quotidien. Ils étaient portés uniquement dans le cadre du service d’un sacrificateur. De plus, la loi interdisait aux sacrificateurs de garder leurs vêtements saints en dehors des lieux saints (Lévitique 6 :10-11 ; 16 :23-24)

Deutéronome (22:5) ne parle donc pas d’une femme en pantalon ou d’un homme en jupe, encore moins d’un échange de tunique entre les deux, mais du travestissement qui implique d’adopter les comportements associés au sexe opposé.

Histoire du pantalon

Les Hébreux, comme les Grecs et les Romains ne portaient pas de pantalons. Les Grecs anciens ne les faisaient porter que par leurs esclaves car ils les jugeaient ridicules. La République romaine rejette initialement le pantalon vu comme un emblème des Barbares. En effet, les pantalons étaient portés par les barbares, aussi bien hommes que femmes. Les soldats de l’Empire romain l’adoptent progressivement reconnaissant son utilité pour préserver la chaleur. La société civile l’adopte aussi au IIIème siècle.

Le pantalon a été introduit en Europe occidentale à plusieurs reprises au cours de l’Histoire, notamment par les Hongrois et les Turcs ottomans, mais il est devenu courant seulement à partir du 16ème siècle.

En 1788, au cours de la Révolution française, les porteurs de pantalons, travailleurs issus du peuple, se sont distingués sous le nom de Sans-culottes, par opposition aux porteurs de la culotte, aristocrates et bourgeois. C’est devenu une tendance politique révolutionnaire.

Mais ce n’est qu’à partir de 1830 que le pantalon fut véritablement accepté et porté couramment comme vêtement de ville. Il portait alors le sobriquet « tuyau de poêle ».

C’est en Perse qu’on rencontre les premiers pantalons féminins. En Europe, le pantalon pour femme devient courant au cours du 20ème siècle.

Une chose est sûre : Deutéronome (22:5) ne parle pas de pantalon sur les femmes.

Il est important de considérer le contexte historique pour distinguer ce qui est féminin et de ce qui est masculin dans les styles vestimentaires. En France, au 21ème siècle, une robe est considérée comme un vêtement pour femme, alors qu’elle était vue comme unisexe au temps de Moïse. Le pantalon moderne, quant à lui, est désormais considéré comme un vêtement unisexe sauf dans certains pays tels que le Soudan.

Conclusion

Il ne faut jamais sortir un verset de son contexte. Cela peut conduire au légalisme excessif que nous constatons encore aujourd’hui chez beaucoup de partisans du « Mouvement de la Sainteté ». La conséquence peut-être aussi grave que d’être déchu de la grâce.

Il n’y a rien dans Deutéronome 22:5 qui puisse être appliqué à l’Église de la Nouvelle Alliance, puisque Jésus-Christ a accompli toute la loi de Moïse. Ce passage traite du travestissement qui implique d’adopter les comportements associés au sexe opposé. Le pantalon n’existait pas à leur époque et les tuniques des hommes n’étaient pas si différents de ceux des femmes.

Une femme en pantalon n’est pas obligatoirement une travestie. Dieu voit l’intention de chacun.

Le plus important est d’être modeste et pudique. C’est valable pour tout le monde, chrétiens et non-chrétiens. En ce qui concerne les femmes, le pantalon est présumé toujours plus immodeste qu’une jupe. Est-ce vraiment le cas ? A vous de juger sur la photo ci-dessous.

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Une femme en pantalon plus décente qu’une autre en jupe

Une femme peut-être modeste et pudique en jupe comme en pantalon. Les deux ont le potentiel d’être portés indécemment. Un pantalon peut-être plus modeste et pudique qu’une jupe en plusieurs occasions, dans le cadre de plusieurs activités auxquelles une femme peut participer.

Par : Toky Rakotondratsimba
Publié le : 23.05.2015
Titre original : « Est-ce un péché pour une femme de porter un pantalon ? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : VeriteBiblique.net

Mademoiselle Rosette a une double facette

De même que le méridional Divin Marquis de Sade (1740-1814) fut enfermé, non à cause du scandale de ses actes, mais de celui de ses écrits ; à l’inverse, Pierre-Aymond Dumoret (1678-1725) un habitant de Barèges dans les Hautes Pyréennées, son prédécesseur, fut tout aussi méprisé, non pour ses écrits, mais en raison de ses actes : il s’habillait en femme et vient ainsi ajouter son nom au nombre des persécutés parmi les transgenres du XVII° siècle : il fut en effet le contemporain de Louis XIV, le « Roi Soleil » (1638-1715) et de son petit fils Louis XV (1710-1774) dit le « Bien-Aimé » – en arabe mouhammad. 😉

Barèges Double Genre
Sous la neige, Barèges en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Actuellement station de ski de la réserve indigène des U.S.A.
Station thermale encore française, réputée depuis le début du XVIIᵉ siècle.

ARTICLE 1/3

Mademoiselle Rosette, « fille imaginaire »

Pierre-Aymond Dumoret, né en 1678, a toujours été persuadé d’être une fille. Il aimait porter des habits de femme et se faisait appeler « mademoiselle Rosette ». Rien ne l’a fait changer d’avis, ni les dures remontrances de son père, avocat au Parlement de Toulouse, ni les moqueries des enfants, ni la perte, à plusieurs reprises, de son emploi de précepteur. Il s’était fabriqué de faux seins en tissu, s’infligeait des baleines en fer pour affiner sa taille et s’était « cruellement enchaîné » le sexe, au point de défaillir peu avant sa mort, en 1725. L’histoire de Mademoiselle Rosette serait peut-être restée inconnue si sa succession n’avait été l’objet d’une grande querelle juridique. Sa famille a bataillé pour faire casser (pour cause de « démence ») son testament dans lequel il léguait ses biens à un hôpital.

Ce récit est consigné dans le recueil des Causes célèbres de François Gayot de Pitaval, paru en 1741 – une compilation de grandes affaires judiciaires qui connut un succès d’édition immense. Alain Chevrier a décidé de reproduire ce texte qui fait « résonance », dit-il, avec les débats actuels sur le transsexualisme. Auteur de nombreux articles sur l’histoire de la psychiatrie, il a présenté la correspondance des artistes surréalistes Hans Bellmer et Unica Zürn, laquelle a fait de nombreux séjours en hôpital psychiatrique. La couverture du livre consacré à Rosette, une poupée découpée d’après une gravure du XVIIIe siècle, fait irrésistiblement écho à celle de [Hans] Bellmer. (Photo ci-dessous)

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Le « testament cassé d’un homme qui se croyait femme » est un récit tranquille, léger, même dans les moments les plus dramatiques de la vie de Rosette. L’orthographe a été modernisée mais le style et le vocabulaire de l’époque demeurent. Cet « homme travesti en femme » est un « esprit égaré » qui a couru à sa perte. « La fille imaginaire a fait mourir l’homme réel. »

Dans une seconde partie de l’ouvrage, Alain Chevrier commente « le cas de Rosette et sa postérité ». Il rappelle comment, de l’Antiquité jusqu’à nos jours, ont été analysés les phénomènes jugés déviants de l’androgynie, l’hermaphrodisme, le travestisme, l’homosexualité, la transsexualité… En une centaine de pages, le tour d’horizon est forcément rapide, mais nourri de nombreuses références. « La vie de Mademoiselle Rosette nous apparaît à la fois très lointaine et très proche », écrit l’auteur, dans son épilogue.

Livre : Histoire de Mademoiselle Rosette d’Alain Chevrier.
Editeur : Gallimard, « Le cabinet des lettrés », 194 p., 19,90 €.

Par : Clarisse Fabre | LE MONDE DES LIVRES
Publié le : 12.07.2007 | 18:33
Titre Original : « Mademoiselle Rosette,’fille imaginaire' »
Commentaires : Lio de France [DG]
SOURCE : LeMONDE.fr

LeBocalOzoiseaux
Image du blog  les oiseaux dans le bocal (Le bOcal O zOiseaux, Oh, Oh)

ARTICLE 2/3 – clin d’oeil à mes lecteurs japonais

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次の文章の和訳を教えてください。

C’est une drôle d’histoire, c’est-à-dire une histoire bizarre et inattendue. Aujourd’hui, elle ferait sourire, mais à l’époque elle a provoqué un véritable scandale. C’était à la fin du ⅩⅦ et au début du ⅩⅧ siècle.
Pierre-Aymond Dumoret appartenait à une famille très respectable : son père etait avocat au Parlement de Toulouse. C’était un garçon, mais dès son plus jeune âge il était persuadé qu’il était une fille ! Ni les remontrances et les punitions de son père, ni les moqueries de ses camarades d’école ne le font changer d’idée.
Sa barbe commence à pousser mais il ne se rase pas : il arrache les poils avec une pince puis se frotte la peau avec une pierre ponce ; il se fait des seins avec du coton ; il porte un corset de fer pour avoir la taille fine. Il se fait appeler « Mademoiselle Rosette ».
Il devient précepteur dans des familles bourgeoises. Pour son travail, il est obligé de porter des vêtements masculins, mais dès qu’il est seul dans sa chambre, il reprend des habits de femme. Plusieurs fois, il est surpris par ses employeurs et il est renvoyé. Alors il décide de ne plus se cacher. Il sort dans les rues, va dans les églises habillé en fille. Il est chassé par les prêtres, poursuivi par les enfants qui se moquent de lui. Puis il voyage.
Un jour, il tombe malade et il est hospitalisé. Les médecins découvrent qu’il s’est attaché le sexe pour le cacher. Ils essaient de le délivrer mais il se met dans une violente colère. Il va mourir. Les médecin flattent sa folie : ils font semblant de croire qu’il est vraiment une fille et lui font signer un testament en faveur des Hospices. Mais après sa mort, sa famille attaque le testament en justice et réussit à le faire casser. C’est grâce à ce procès que l’histoire de Mademoiselle Rosette est parvenue jusqu’à nous.

Par : hyde6661127さん
Publié le : 10.12.2008 | 15:39
SOURCE : Chiebukuro.Yahoo.co.yo

InterneInterne

こんにちは。
最近フランス語に触れる機会がなく、忘れそうだなぁ。。。と不安に思っていたところだったのでチャレンジさせていただきました。
所々おかしな所もあるとは思いますが…だいたいの意味は分かるかと↓
間違っていたら、すみません。

C’est une drôle d’histoire, c’est-à-dire une histoire bizarre et inattendue.
それは笑える話です。へんてこで聞いたこともない話です。
Aujourd’hui, elle ferait sourire, mais à l’époque elle a provoqué un véritable scandale.
今では笑い話だけど、その時代ではその話は本当に大騒ぎをもたらしたのです。
C’était à la fin du ⅩⅦ et au début du ⅩⅧ siècle.
それは12世紀の終わりから13世紀の始めのことでした。
Pierre-Aymond Dumoret appartenait à une famille très respectable
ピエール・エイモンド・ドゥモレはとても尊敬される家族の一員でした。
son père etait avocat au Parlement de Toulouse.
彼の父はトゥルーズの議会の弁護士でした。
C’était un garçon, mais dès son plus jeune âge il était persuadé qu’il était une fille !
まだ子どもだったけれど、青年になるにつれて、彼は自分が女の子だと確信しました。
Ni les remontrances et les punitions de son père, ni les moqueries de ses camarades d’école ne le font changer d’idée.
忠告や彼の父の罰にも、学校の仲間のからかいにもその考えは変わりませんでした。
Sa barbe commence à pousser mais il ne se rase pas
彼はひげが生えはじめても剃らず、
il arrache les poils avec une pince puis se frotte la peau avec une pierre ponce
彼はピンセットで毛を抜き、軽石で体をこすり、
; il se fait des seins avec du coton
布で胸をつくり、
; il porte un corset de fer pour avoir la taille fine.
ウエストを細くするために鉄のコルセットを着ました。
Il se fait appeler « Mademoiselle Rosette ».
彼は『モドモワゼル・ロゼット』(Rosette:ちょうちょむずび)と呼ばれるようになりました。
Il devient précepteur dans des familles bourgeoises.
彼はお金持ちの家の家庭教師になりました。
Pour son travail, il est obligé de porter des vêtements masculins, mais dès qu’il est seul dans sa chambre, il reprend des habits de femme.
仕事の間は男性の服を着なければなりませんでしたが、部屋にもどるとすぐに女性の服に着替えました。
Plusieurs fois, il est surpris par ses employeurs et il est renvoyé.
何度も彼は雇い主から驚かれ、クビになりました。
Alors il décide de ne plus se cacher.
そこで彼はもう隠さないことを決めました。
Il sort dans les rues, va dans les églises habillé en fille.
彼は女性の服を着て道を歩き、教会にも行きました。
Il est chassé par les prêtres, poursuivi par les enfants qui se moquent de lui.
彼は神父達から追い出され、ばかにする子ども達に追い回されました。
Puis il voyage.
そして彼は旅にでました。
Un jour, il tombe malade et il est hospitalisé.
ある日、彼は病気になり入院しました。
Les médecins découvrent qu’il s’est attaché le sexe pour le cacher.
医者は彼が性別を隠すために必死になっていることに気づきました。
Ils essaient de le délivrer mais il se met dans une violente colère.
医者はそれから解放しようと試みましたが、彼はひどく腹を立てました。
Il va mourir.
そして彼は死にました。
Les médecin flattent sa folie
医者は彼のfoilleを美化しました。(ごめんなさい、foilieの意味が分かりません
ils font semblant de croire qu’il est vraiment une fille et lui font signer un testament en faveur des Hospices.
医者は彼が本当に女性であったように思えてきました。そして、彼は命をかけてホスピスのために遺書を書いていました。(ちょっと自信がないです…意味がとおってないですね)
Mais après sa mort, sa famille attaque le testament en justice et réussit à le faire casser.
しかし彼の死後、彼の家族はその遺書について裁判所へ詰め寄り、それを破棄することに成功しました。
C’est grâce à ce procès que l’histoire de Mademoiselle Rosette est parvenue jusqu’à nous.
その裁判のおかげで、マドモワゼル・ロゼットの話は私達の元まで語り継がれているのです。

Par : mlle_pic_chanさん
Publié le : 15.12.2008 | 00:09
SOURCE : Chiebukuro.Yahoo.co.yo

Capitole Toulouse Double Genre
Place du Capitole à Toulouse, où Dumoret fit ses études de Droit.

ARTICLE 3/3

L’histoire de Mademoiselle Rosette (1678-1725)

«M. V.., natif de Barèges en 1678, passa de l’enfance à la mélancolie avec délire. A la folie près de se croire fille, il conservait l’usage de toute sa raison ; l’éducation paternelle ne le changea point. On l’envoya à Toulouse, où il prit le degré de bachelier en droit ; il fuyait ses camarades, vivait dans la retraite, affectait d’être dévôt, et tout cela pour convaincre qu’il était fille.

Il ne fallait à M. V… que des habits de femme; il employa l’argent destiné à sa pension pour en acheter. Il était obligé de se présenter dans le monde, puisqu’il était précepteur. Retiré dans sa chambre, il prenait ses habits favoris. Surpris dans cet état, il ne sa justifia point, et assura qu’il ne portait les habits d’homme que pour obéir à ses parents. Il passa dans une autre maison, et fut renvoyé pour le même motif. Enfin, il quitta Toulouse de dépit, et retourna à Barège pour publier qu’il était fille.

Le père de M. V… voulant le désabuser, l’envoie deux ou trois fois dans les villages voisins pour tenir l’audience. Sa folie lui laisse tout le discernement nécessaire pour bien juger, mais il ne sa désabuse point.

Son père veut lui en imposer et a recours à l’autorité. Les menaces et les appareils de rigueur rendent furieux notre monomaniaque, qui menace les jours de son père; celui-ci meurt peu après; les idées du fils prennent alors plus d’énergie, et il se containt moins.

M. V… paraît en habits de femme dans les rues, dans les églises, quoique chassé, poursuivi, honni partout par les enfants; il change souvent de demeure, et enfin se fixe à la campagne pour ne plus quitter ses vêtements chéris.

A l’âge de quarante ans, il entreprend un grand voyage pour désabuser toutes les personnes qui l’ont vu en habits d’homme, s’accusant de s’être travesti, et d’avoir injurié les femmes en se travestissant en homme. Il se présente partout sous le nom de mademoiselle Rosette. Malgré les désagréments d’un tel voyage, il ne peut se désabuser lui-même.

Pour n’être pas trahi par sa barbe, M. V… l’arrachait avec des pinces et la pierre ponce; il se formait le sein avec des étoupes; il portait un corset garni de fer. Si on lui objectait que sa barbe et son air le démentaient, il répondait que c’était une erreur de la nature, étant vraie fille, sujette aux incommodités périodiques, et il prenait des précautions pour n’être pas démenti par la propreté du linge; son délire est allé jusqu’à se croire enceinte.

A quarante-sept ans le mal ne fit que grandir. M. V. eut des visons; une belle dame lui apparut, lui fit faire vœu de chasteté, et lui promit qu’en vivant de lait et de fruits, le pouvoir de passer pour fille lui serait donné. Alors il commença à dire qu’il n’était pas né fille, mais qu’il l’était devenu en sautant un fossé.

Cette même année, cinq mois avant sa mort, M. V… tomba en syncope. Le médecin et le chirurgien trouvèrent ses organes génitaux enchaînés au travers d’un amas de peaux étrangères arrangées artistement pour donner du corps à la folle idée de Rosette. La figure hideuse d’un sexe détruisait la réalité de l’autre, et le malade eût succombé par l’effet d’une compression trop violente. Pendant qu’on le déliait et le débarrassait, il entra en fureur, voulant mordre et cracher au visage. Il resta en fureur jusqu’au lendemain, et ne redevint calme que lorsqu’il vit le cher objet de sa chimère.

Quelques jours avant sa mort, sa tête se brouilla davantage; il tomba dans un grand affaiblissement; il entrait en fureur quand on lui présentait des habits d’homme. On lui fit signer un testament en flattant sa folie et le laissant avec ses habits chéris.

Le testament, quoique fait en faveur des hospices en 1725, fut cassé : 1° à cause de l’état de démence du testateur; 2° à cause de l’erreur de son propre sexe dans laquelle était le testateur; 3° à cause de la suggestion prouvée par la présomption et par les faits; 4° par d’autres nullités dont fourmillait le testament.»

Bibliographie

  • FAYARD – L’histoire de Dumoret, alias Mademoiselle Rosette a été étudiée par Sylvie Steinberg, dans son ouvrage La confusion des sexes; le travestissement de la Renaissance à la Révolution (Fayard, 2001. Voir le forum La Folie XVIIIème),
  • GALLIMARD – et plus récemment par Alain Chevrier, dans Histoire de Mademoiselle Rosette : Testament cassé d’un homme qui croyait être une fille (Gallimard, Collection «Le cabinet des lettres», 2007.
  • AMAZON – Voir encore la présentation de l’ouvrage et la biographie de l’auteur sur le site Amazon.fr) : l’histoire a été rapportée par le polygraphe François Gayot de Pitaval dans un des volumes de son recueil de Causes célèbres, paru en 1741.

Par : CAPHI
Publié le : 19.10.2011
Titre original : « La transsexualité dans l’Histoire (jusqu’à aujourd’hui) »
SOURCE : Psychiatrie.Histoire.free.fr

Transsexualité, maladie ou problématique sociale ?

Encore un article sur la transsexualité, me diront mes lecteurs ? Oui, mais celui-ci est plutôt plaisant, car on y découvre un personnage assez atypique … comme nous : le docteur Hervé Hubert, psychiatre, psychanalyste, praticien hospitalier, chef de service et pas trans-phobe ni trans-langue-de-bois.

Enfin en guise de réponse à l’article décoiffant ou plutôt déculottant de PhLune, voici l’écrit d’un médecin qui prend plus en compte le transgenre que sa problématique, la transsidentité. A l’instar de ceux qui en matière de religion, se préoccupent plus des souffrances de l’être humain que de leur p…..n de doctrines !

Bal des Trav Double Genre
Bal des travestis

ARTICLE

Le transsexualisme, terme utilisé par la médecine depuis 60 ans, désigne pour un être humain, l’appartenance à un genre qui ne correspond pas au sexe anatomique. Cet état de fait, connu depuis l’Antiquité, avec des statuts différents selon les pays, les périodes historiques, reste en France emprisonné dans le champ strict de la médecine et plus particulièrement de la psychiatrie.

Certes le phénomène Trans’ peut paraître énigmatique pour la personne qui porte cette question, ainsi que pour la société qui la reçoit, interrogeant de façon fondamentale l’identité.

En France, ce fait social touchant à l’identité humaine, à l’identité sociale, à l’identité civile est particulièrement mal traité. La France avait d’ailleurs été condamnée par la Cour Européenne des Droits de L’Homme il y a 22 ans en 1992 [sur] ce thème.

Les personnes Trans’ bouleversent un ordre établi. Dans d’autres pays cependant comme en Argentine les réponses de la société ont évolué de façon très rapide et novatrice et le changement d’Etat-civil se fait par simple témoignage de tiers attestant le changement social produit en rapport avec l’identité de genre. En France ce changement d’Etat-Civil est l’aboutissement d’un long parcours, nommé par les personnes elles-mêmes, parcours du combattant, où il s’agit trop souvent encore de montrer patte blanche, collant rose ou costume bleu face aux psychiatres pour au bout de deux ans se voir donner l’autorisation de prendre des hormones, puis dans le meilleur des cas un an plus tard rencontrer un chirurgien !

En 2010 le Ministère de la Santé avait donné quelque signe d’espoir pour sortir d’une situation très ségrégative en modifiant le régime de l’ALD, (régime d’)Affection Longue Durée qui permet la prise en charge par la sécurité sociale de la transition médicale (passage d’un genre à l’autre). Certes l’ALD concernée n’est plus psychiatrique, mais la pratique primordiale de faire d’abord établir un diagnostic par un psychiatre signe toujours la psychiatrisation imposée.

Ce qui est imposé est un ordre moral, « opérer un homme pour qu’il devienne femme, soit ! Mais qu’en plus il devienne lesbienne, non ! » Ais-je entendu il n-y a pas si longtemps. Il y a 10 ans une bonne partie d’un amphi parisien riait aux éclats à une remarque produite par une psychanalyste à mon encontre : « Si un patient vient vous voir pour être transformé en chien, alors vous faites aussi un certificat pour cela ? »

Les luttes LGBT et certains médias poussent heureusement pour faire sortir la problématique du champ psychiatrique ou psychopathologique, le terme de transidentité en témoigne. Mais les résistances sont extrêmement fortes avec la mobilisation des tenants d’un ordre patriarcal pourtant dépassé par …la Révolution numérique. Pour mémoire l’homosexualité est sortie de la classification des maladies mentales en France le 12 juin 1981, et cela sera fait au niveau mondial le 17 mai 1990 !

La transsexualité n’est pas une maladie et la psychiatrisation des transsexuels est aujourd’hui encore le sinistre paradigme de la psychiatrisation des différences entre les êtres humains.

Dans ce qui définit pour tout être humain l’identité, à savoir un nouage entre les mots, les images et le corps, une valeur habituelle ne fonctionne pas. L’écho d’un mot-organe ne fait pas résonner ni « consonner » le corps, et ne prend pas valeur dans la rencontre avec les autres.

La transsexualité n’est donc pas une maladie mais une problématique sociale qui concerne étroitement le premier groupe social rencontré par le petit d’homme, la famille.

Cette psychiatrisation se poursuit avec l’entrée de personnes, qui ont un savoir sur ce qu’est leur identité, dans des protocoles d’observation des comportements qui entretiennent de longs délais pseudo-scientifiques avant de prendre en compte la demande des personnes Trans’ : l’accession à une réappropriation qui les pousse simplement vers la vie et la création.

La Révolution numérique et médiatique crée des modifications historiques et sociales sur ce qui fait l’identité en mouvement, ce qui noue les mots, les images, les corps des humains par de nouvelles formes esthétiques et sociales. La transidentité participe de cette nouvelle révolution dans le rapport humain. Cela sera-t-il sa chance pour quitter définitivement une psychiatrisation des différences basée sur un ordre qui à tous les niveaux ne peut plus fonctionner que dans la répression ? Pourquoi réprimer encore au XXIème siècle en France et condamner des êtres humains à une psychiatrisation forcée ?

  • Pierre-Axel Léotard, écrivain,
    fondateur de la revue Corridorelephant.com

  • Hervé Hubert, psychiatre, psychanalyste,
    praticien hospitalier, chef de service.

Par : Hervé HUBERT | Le blog de Hervé HUBERT
Publié le : 30 juin 2014
Titre original : « La transsexualité n’est pas une maladie mais une problématique sociale. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : MediaPart.fr

Commentaires, (attention l’ordre chronologique est perturbé)

Par Jean-Philippe Cazier | 30.06.2014 – 20:21

c’est aussi une problématique politique puisque le pouvoir que les psys exercent sur les trans est conforté par l’immobilisme du pouvoir politique qui ne cherche pas à résoudre et à faciliter le parcours – ou plutôt les parcours – des trans et à prendre en charge les problèmes relatifs à leurs situations les plus fréquentes ainsi que leurs conséquences (marginalisation, difficulté d’accès à l’emploi, précarisation, etc.)

Par Puramole (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 14:16

Il me semblait avoir compris que le rédacteur, qui est psychiatre, dénonçait l’obligation des trans à passer par la psychiatrie. A la place de: « le pouvoir qu’exercent les psys » ne faudrait-il pas dire: « le pouvoir qui impose aux psys de s’occuper de la transsexualité »?

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Puramole | 01.07.2014 – 14:50

les psys ne font rien (au contraire) pour remettre en cause leur pouvoir ni le pouvoir politique qui psychiatrise les trans ni la représentation « psychiatrique » des trans ; quand je dis qu’ils ne font rien, je veux dire rien de collectif et d’engagé visant à effectivement changer les choses, ce qui n’empêche pas quelques initiatives individuelles comme ce billet

Par Capucine75 | 01.07.2014 – 22:23

La transsexualité n’est pas une maladie, mais à partir du moment où il y a une prise d’hormones , une opération, les médecins et les chirurgiens sont convoqués. A partir de là, dire que ce n’est pas une maladie devient un déni, puisqu’il y a une demande d’être soigné ou opéré pour une transformation. Que fait la psychiatrie là dedans ? on peut s’interroger, mais elle n’est pas forcément absente quand quelqu’un ne supporte plus son nez, mais là naturellement on va me dire que ce n’est pas la même chose et ça sera vrai, car d’un côté il s’agira d’une question d’identité et de l’autre d’identification. Cela dit, ce n’est pas parce qu’il y a encore une problématique sociale, qu’on doit faire comme si la prise d’hormones continuelle, les opérations, n’influaient pas sur la santé de la personne, sur sa longévité. Et faire comme si dans certains cas, la descendance n’était pas affectée dans son identité.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 11:00

1) une opération chirurgicale ou esthétique n’est pas synonyme de maladie ;
2) l’intervention de la médecine et de la chirurgie ne nécessite pas nécessairement le recours aux psychiatres ;
3) donc dire : « trans = médecine et chirurgie = maladie » est faux.

Par Puramole (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 14:19

Ca dépend aussi de la façon dont la personne vit sa transsexualité, dans un monde où elle est encore stigmatisée. Le psy ne va pas forcément « traiter » la transsexualité comme un symptôme, mais s’intéressera plutôt à l’angoisse, à la dépression, bref aux souffrances infligées par le corps social au transsexuel. Dans ce cas son intervention me semble souhaitable.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Jean-Philippe Cazier | 01.07.2014 – 14:32

Si au lieu de déconseiller, les gens pouvaient argumenter ce serait plus intéressant…

Par Capucine75 (réponse à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 15:54

N’importe quelle opération demande des soins médicaux avant, pendant et après. Sans être synonyme de maladie, le risque de maladie est pris en compte. Certes l’intervention de la médecine et de la chirurgie ne nécessite pas le recours aux psychiatres et c’est ce que je dis; pourtant en règle générale, un psychiatre a été sollicité avant soit parce que la prise d’hormones ou l’opération posaient problème, soit parce-que le chirurgien voulait se préserver, soit pour encore x raisons. Maintenant psychiquement, vouloir changer de corps n’est pas n’importe quoi et ce n’est pas parce que la médecine, sa technologie le permettant, qu’il y a une amélioration par rapport à le demande initiale laquelle était : je ne me sens pas bien dans ce sexe, changez le pour que j’advienne dans mon vrai sexe. Ceci va bien au delà d’une problématique sociale. Il serait absurde de faire du transsexualisme un parallèle avec l’homosexualité…

Par Capucine75 (rép. à Puramole) | 01.07.2014 – 15:57

Bien sûr. Mais il n’y a pas seulement la stigmatisation du social qui joue, le corps du transsexuel souffre.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 21:05

Bon être trans, ce n’est pas « je ne me sens pas bien dans ce sexe changez le pour que j’advienne dans mon vrai sexe » ; qu’une opération entraîne toujours un risque de maladie, comme conséquence, bien entendu, ce qui ne veut pas dire que opération = maladie ; mais dans le cas des trans, il ne s’agit pas de cela : le prpblème est qu’être trans, pour l’institution psychiatrique, relève pour une bonne part encore, du pathologique et d’autre part le psy est celui qui a le pouvoir de décider à la place des gens, de refuser tel ou tel parcours etc. (ce que l’on ne voit nulle part, dans aucune des situations qui implique un rapport au corps important : chirurgie esthétique par exemple ou grossesse : un test psy n’est pas pratiqué pour les femmes qui veulent un enfant) ; le psy est donc conduit à émettre un diagnostic indépassable pour l’Etat, décidant ainsi du devenir de la personne, et c’est ça qui pose problème ; mais ce n’est pas le seul : pour le changement d’état civil par exemple la condition est l’opération, etc. et sur ce point, au moins, l’Etat Français pourrait agir immédiatement et décider d’une réforme (ex : l’Argentine) mais ne fait rien, entraînant pour de nombreux et nombreuses trans, des situations impossibles… ; la question est enfin : pourquoi ne pas écouter le discours des trans et des assos de trans au lieu de les traiter en éternel.le.s mineur.e.s?

Par capucine75 (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 21:36

Un test psy est pratiqué pour une femme qui désire adopter un enfant. Pour l’instant nous ne sommes pas dans une société où des tests sont pratiqués sur des femmes qui veulent un enfant. Pour la chirurgie esthétique, il y a des médecins qui refusent ( et si ça existe ) surtout quand on les sollicite pour la nième fois, et qui encouragent la personne à aller parler à un psychanalyste. Contrairement à ce que vous affirmez, il y a des trans qui disent ne pas être bien dans leur sexe parce-que ce n’est pas le leur. En ce qui concerne le changement de l’état civil, la langue, la grammaire sont impliquées et il me semble qu’un vrai débat sur la question devrait être suscité ( par les trans, les associations de trans et bien d’autres) aux fins d’une symbolisation et non pas pour aller dans l’air du temps. Quant aux expertises et contre expertises psychiatriques, parfois c’est tant mieux, parfois c’est l’horreur et il serait aussi nécessaire d’en débattre. Cela étant dit à 80% une opération = une maladie psychique ou physique ou les deux.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75 | 02.07.2014 – 09:45

« Pour la chirurgie esthétique il y a des médecins qui refusent » : ces refus sont individuels et ne s’appuient pas sur une institutionalisation de l’examen psy, avoir recours à la chirurgie esthétique pour changer son corps même de manière très importante n’est pas considéré comme le symptôme d’un trouble psychique ;

« Contrairement à ce que vous affirmez il y a des trans qui disent ne pas être bien dans leur sexe parce-que ce n’est pas le leur » : je n’ai jamais dit que ce n’était pas le cas, je dis que ce n’est pas si simple et que la demande des trans ne peut se formuler de manière aussi réductrice ;

« En ce qui concerne le changement de l’état civil la langue, la grammaire sont impliquées » : ??

« il me semble qu’un vrai débat sur la question devrait être suscité » : qu’est-ce que serait un vrai débat ? les assos de trans ne cessent de vouloir être entendues, mais ne sont pas écoutées ; Hollande durant sa campagne avait promis des changements, mais pour l’instant : rien; alors que par exemple, une réforme du changement d’état civil est simple à faire et, puisque c’est un argument pour beaucoup de gens, cela ne coûte rien ;

« Cela étant dit à 80% une opération = une maladie psychique ou physique ou les deux » : je ne sais pas d’où sort ce pourcentage, mais je veux bien vous croire ; ce qui ne permet pas d’en déduire que les demandes des trans relèvent du pathologique ; d’autre part le recours au changement anatomique du sexe n’est pas une demande de tous les trans, les demandes sont variées et les problématiques trans ne peuvent se réduire à une question de chirurgie ; je note simplement que :

1) le pouvoir politique n’est pas pressé d’intégrer ces questionnements ;
2) l’institution psychiatrique ne fait rien pour repenser sa place dans le pouvoir qui s’exerce sur les trans ;
3) que l’invocation de débats nécessaires est souvent le meilleur moyen pour qu’il n’y ait pas de débats et que cette idée de débats conserve l’idée que l’existence de certaines personnes (toujours les mêmes populations) dépend du bon vouloir d’autres (là aussi toujours les mêmes); je n’ai jamais rencontré de trans ayant l’idée de « mettre en débat » les modes de vie ou les possibilités des non trans, pas plus d’ailleurs que de gay ou de lesbienne voulant que la société débatte des droits des hétéros – par contre l’inverse est souvent présenté comme une nécessité – étrange…

Par Capucine75 (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 03.07.2014 – 10:00

Pourquoi la société ne pourrait-elle pas débattre sur ce qui la concerne ? Pourquoi les trans ne pourraient-ils pas débattre sur les droits des hétéros par rapport aux leurs par exemple ? Tout ceci est bien complexe et demande à penser notre société d’une autre façon. Accepter la différence de l’autre est une affaire d’éducation et d’intelligence et ça se cultive ce n’est pas donné au départ. Il ne me semble pas qu’en disant qu’une personne portant un sexe d’homme est une femme, coule de source et l’écrire cache ce qui n’a pas été débattu.

Par Léon Ramon | 01.07.2014 – 10:53

Toujours la même dichotomie : deux sexes, deux genres. Soit le genre est dans le corps sexué qui lui correspond, soit il est dans le corps qui ne lui correspond pas.
Ce qui ne correspond qu’à quatre types d’individus correspondant aux quatre combinaisons mathématiques possibles.
Et si c’était un tout petit peu plus complexe que cela, s’il y avait une fonction de variété plus continue en fonction de la variété de nos désirs ?

Par Gygde (rép. à Léon Ramon) | 01.07.2014 – 12:05

Et même encore un tout petit peu plus complexe : sans même parler orientation sexuelle ou identité de genre, on constate du côté biologique l’existence de l’intersexuation, avec sa combinatoire de critères génétiques, anatomiques, endocriniens, reproductifs… qui concerne beaucoup plus de personnes que l’on ne le croit généralement.

Par : Puramole | 01.07.2014 – 14:25

Evidemment, l’idéal serait que chacun soit ce qu’il se sent être, et que nous sortions du carcan des images toutes faites. Ce sera peut être une des grandes évolutions du XXIe siècle. Mais de ce point de vue nous en sommes encore au moyen âge, et malheureusement beaucoup de personnes croient encore […] qu’un transsexuel est un malade mental, pas forcément par mauvaise foi, mais par ignorance.

§

Mlle de Maupin, travestie romantique

Parmi les grands classiques, s’il est une oeuvre qui fait rimer travestisme et romantisme, c’est bien le roman de Théophile Gautier, « Mademoiselle de Maupin » :

Maupin Hossein Double Genre
Robert Hossein et Catherine Spaak [mal travestie en mâle]
dans Le Chevalier de Maupin (1967) de Mauro Bolognini

Une sapho romantique : Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier

André Gide cite, dans Corydon, ce passage de Mademoiselle de Maupin :
« Ces amours étranges dont sont pleines les élégies des poètes anciens, qui nous surprenaient tant et que nous ne pouvions concevoir, sont donc vraisemblables et possibles. Dans les traductions que nous en faisions, nous mettions des noms de femmes à la place de ceux qui y étaient. Juventius se terminait en Juventia, Alexis se changeait en Ianthé. Les beaux garçons devenaient de belles filles, nous recomposions ainsi le sérail monstrueux de Catulle, de Tibulle, de Martial et du doux Virgile. C’était une fort galante occupation qui prouvait seulement combien peu nous avions compris le génie antique. » (note 1: Corydon, p. 137).

Je serais fort étonné que ceux qui, sur la foi de cette citation, ont tenté de lire le roman de Théophile Gautier, aient continué leur lecture très avant. Ils auront sans doute été rebutés par le style, extraordinairement ciselé, d’une richesse et d’un raffinement extrême. Je reconnais que l’excessive recherche du détail, compréhensible au demeurant chez l’auteur d’Emaux et Camées, qui avait gardé de ses débuts dans l’atelier d’un peintre le goût des effets de lumière et de perspective, l’amour des formes, des reliefs et des couleurs, rend fastidieux la lecture d’une œuvre où les digressions continuelles font perdre le fil du récit.

Et pourtant, il est dommage que Mademoiselle de Maupin ne présente pas au lecteur un intérêt immédiat, et exige de lui une constance et une patience que n’ont pas tous les Arcadiens [lecteur de la revue Arcadie, Ndle]. Car, au contraire de bien des œuvres, classées comme d’inspiration homophile, et qui n’offrent au curieux qu’un paragraphe, voire une phrase où il soit fait allusion à l’homophilie, le roman de Gautier baigne absolument dans l’inversion. Qu’on se donne la peine de penser qu’il a été publié en 1836, il y a cent [quatre] vingt ans, et à la lumière des citations qui vont suivre, on ne pourra qu’admirer l’audace de l’auteur.

Les dix-sept chapitres de cet ouvrage sont tantôt du genre épistolaire [5 premiers], tantôt du genre narratif simple [12 derniers]. Les cinq premiers mettent successivement en scène les trois protagonistes du roman, sous forme de lettres écrites par d’Albert à son ami d’enfance Silvio.

Chapitre 1 – D’Albert exprime d’abord, très longuement, le désir qu’il a de trouver une maîtresse selon ses goûts. Il n’a pas jusqu’alors rencontré la femme de sa vie.

Chapitre II – Néanmoins, délaissant pour un temps la poursuite de ses chimères, il devient l’amant d’une jeune dame qu’il a rencontrée dans un salon et qu’il appelle Rosette.

Chapitre III – Rosette ? « c’est un délicieux compagnon, un joli camarade avec lequel on couche, plutôt qu’une maîtresse… ». Il n’est cependant pas pleinement satisfait, bien que comblé sur le plan physique : « au lieu d’être tout à fait heureux, je ne le suis qu’à moitié ». Et le voilà qui cherche d’où cela peut venir : « J’ai commencé par avoir envie d’être un autre homme – puis faisant réflexion que je pouvais, par l’analogie, prévoir à peu près ce que je sentirais, et alors ne pas éprouver la surprise et le changement attendus, j’aurais préféré d’être femme ; cette idée m’est toujours venue, lorsque j’avais une maîtresse qui n’était pas laide ; car une femme laide est un homme pour moi, et aux instants de plaisirs j’aurais volontiers changé de rôle, car il est bien impatientant de ne pas avoir la conscience de l’effet qu’on produit et de ne juger de la jouissance des autres que par la sienne.»

Chapitre IV – Après avoir été, pendant cinq mois, « le Céladon en pied de madame Rosette » d’Albert reconnaît qu’il éprouve une certaine lassitude de sa liaison, et Rosette qui s’en est aperçue, l’a emmené à la campagne, dans un vieux château retiré, où le tête-à-tête continuel ne peut cependant que hâter le dénouement. Pour distraire son amant, elle envoie enfin des invitations à ses connaissances du voisinage.

Chapitre V – Tout au long du chapitre, d’Albert essaie d’exprimer ses contradictions intimes, son regret de l’idéal abandonné, son amour exacerbé de la beauté, toutes les rêveries creuses qui le poursuivent dans la solitude où il vit. Cependant, avec l’arrivée des invités de Rosette, ses humeurs noires l’abandonnent : « … dans tout cet essaim provincial, ce qui me charme le plus est un jeune cavalier qui est arrivé depuis deux ou trois jours ; … Le seul défaut qu’il ait, c’est d’être trop beau et d’avoir des traits trop délicats pour un homme. Il est muni d’une paire d’yeux les plus beaux et les plus noirs du monde, qui ont une expression indéfinissable… Il est vraiment parfait… Il avait derrière lui, monté sur un petit cheval, un page de quatorze à quinze ans, blond, rose, joli comme un séraphin… Tout redoutable cependant que soit (auprès de Rosette) un pareil rival (le jeune cavalier), je suis peu disposé à en être jaloux, et je me sens tellement entraîné vers lui, que je me désisterais assez volontiers de mon amour pour avoir son amitié. »

Chapitre VI – Ce jeune cavalier, c’est Théodore, que nous retrouverons au début du chapitre, où l’auteur, abandonnant pour un temps la forme épistolaire, nous raconte la scène que voici :

« Le petit page était tellement harassé, qu’il dormait sur les bras de son maître… il (Théodore) le déposa sur le canapé tout doucement… Quand le domestique se fut retiré, il se mit à genoux devant lui, et essaya de lui tirer ses bottines… Cette opération achevée, le maître prit les deux pieds de l’enfant, et les posa l’un à côté de l’autre sur le velours du sofa… Le jeune homme, toujours à genoux contemplait ces deux petits pieds avec une attention amoureusement admirative ; il se pencha, prit le gauche et le baisa, et puis le droit, et le baisa aussi ; et puis de baisers en baisers, il remonta le long de la jambe jusqu’à l’endroit où l’étoffe commençait. Le page souleva un peu sa longue paupière, et laissa tomber sur son maître un regard bienveillant et assoupi… Ma ceinture me gêne, dit-il en passant son doigt sous le ruban, et il se rendormit… C’était un tableau assurément fort gracieux… Le maître était beau comme une femme, le page beau comme une jeune fille… »
(Note 2 : Le lecteur perspicace pourrait augurer de la suite du roman d’après cette dernière phrase. Cependant, la scène malgré la transposition des sexes, n’en reste pas moins audacieuse).

Cette scène combien étonnante est interrompue par l’arrivée de Rosette, qui, nous l’apprenons alors, aime Théodore depuis longtemps, et qui malgré tous les amants qu’elle a eus successivement, lui a conservé son cœur. Un long dialogue s’engage, au cours duquel Théodore semble s’efforcer de décourager l’amour que Rosette a pour lui. Voilà décidément un jeune homme bien réservé avec les dames ! Cependant, resté seul « Théodore… rentra dans la chambre, et fut se coucher après avoir embrassé au front le page qui dormait toujours. »

Chapitre VII – [où l’on voit réunis] les trois héros, d’abord dans la chambre de Rosette, puis à la chasse où Théodore, suivi de son page Isnabel, entraîne d’Albert et Rosette. Ici se passe un incident qui semble, pour un temps, atténuer l’étrangeté de la scène précédente entre Théodore et Isnabel. [Ce dernier], au cours de la chasse, tombe de cheval et reste évanoui. Rosette qui le suivait, alors que les deux cavaliers sont déjà loin, « s’agenouilla auprès de lui et tâcha de le faire revenir… pensant que ses habits le pouvaient gêner, déboucla sa ceinture, défit les boutons de son justaucorps, et ouvrit sa chemise pour que sa poitrine pût jouer plus librement. Rosette vit alors… une gorge très blanche, encore peu formée, mais qui faisait les plus admirables promesses, et tenait déjà beaucoup ; …Une femme ! dit-elle, une femme ! ah ! Théodore ! »

Chapitre VIII – Pauvre Rosette, si elle savait tout… Mais avec l’auteur, laissons Rosette pour un temps. C’est à d’Albert que nous ramène le chapitre. Reprenant ses confidences, celui-ci fait part à son ami Silvio de la nouvelle passion qui vient bouleverser sa vie. Il y a de quoi en effet ! : « Je n’aime rien, ai-je dit, hélas ! J’ai peur maintenant d’aimer quelque chose. Il vaudrait cent mille fois mieux haïr que d’aimer comme cela !… J’ai trouvé le corps de mon fantôme ; …Ces belles paupières turques, ce regard limpide et profond, cette chaude couleur d’ambre pâle. … Tu m’as plaint de ne pas aimer, plains-moi maintenant d’aimer, et surtout d’aimer qui j’aime. Quel malheur… quelle passion insensée, coupable et odieuse s’est emparée de moi !… C’est la plus déplorable de toutes mes aberrations, je n’y conçois rien… je doute si je suis un homme ou une femme, j’ai horreur de moi-même… Enfin, à travers toutes les voiles dont elle s’enveloppait, j’ai découvert l’affreuse vérité… Silvio, j’aime… Oh ! non, je ne pourrai jamais te le dire… J’aime un homme ! »

Mettez-vous à sa place un moment. Voilà un jeune homme qui, jusqu’alors, a eu beaucoup de succès féminin, et y a pris beaucoup de plaisir. Peut-être y a-t-il au fond de son cœur un désir insatisfait, mais c’est celui de l’idéal, qui, plus ou moins, sommeille en chacun de nous. Et soudain, cet idéal lui apparaît, et c’est un homme ! Il y a de quoi être bouleversé…

Maupin Spaak Double Genre
Catherine Spaak [mal travestie] en garçon et Tomas Milian
dans Le Chevalier de Maupin (1967) de Mauro Bolognini

Chapitre IX qui enchaîne : « Cela est ainsi… j’aime un homme Silvio. J’ai cherché longtemps à me faire illusion ; j’ai donné un nom différent au sentiment que j’éprouvais, …je rougis d’y penser et de l’écrire ; mais la chose, hélas, n’est que trop certaine, j’aime ce jeune homme, non d’amitié, mais d’amour ; oui d’amour. Ce que je sens pour ce jeune homme est vraiment incroyable ; jamais aucune femme ne m’a troublé aussi singulièrement. »

Cependant d’Albert, non point pour expliquer l’apparente aberration de son amour, mais à cause de l’excessive beauté de Théodore, en arrive à supposer que celui-ci est une femme déguisée. En d’autres termes, il dit à peu près ceci : « Théodore est une femme, parce qu’il est trop beau pour être un homme » et non pas « Théodore est une femme parce que je ne peux pas aimer un homme. »

Chapitre IX – Cependant,[d’Albert] n’en est pas sûr, et il cherche encore à se justifier. C’est ici que se place la citation placée en tête de cet article, et qui fait appel aux « amours étranges dont sont pleines les élégies des poètes anciens ».

Et d’Albert poursuit : « Je suis un homme des temps homériques, le monde où je vis n’est pas le mien, et je ne comprends rien à la société qui m’entoure. Le Christ n’est pas venu pour moi ; je suis aussi païen qu’Alcibiade et Phidias… O vieux monde ! tout ce que tu as révéré est donc méprisé ; tes idoles sont donc renversées dans la poussière ; de maigres anachorètes vêtus de lambeaux troués, des martyrs… se sont juchés sur les piédestaux de tes dieux si beaux et si charmants : le Christ a enveloppé le monde dans son linceul. Beaux jeunes gens aux membres frottés d’huile qui luttez dans le lycée ou le gymnase, sous le ciel éclatant, au plein soleil de l’Attique… Virginité, mysticisme, mélancolie, trois mots inconnus, trois maladies nouvelles apportées par le Christ… Comme on ne cherche que la satisfaction de l’œil, le poli de la forme et la pureté du linéament, on les accepte partout où on les rencontre. C’est ce qui explique les singulières aberrations de l’amour antique.
(note 3: Ce n’est pas le lieu de discuter ici cette théorie qui semble être, dans la bouche, ou plutôt sous la plume de d’Albert, celle même de Théophile Gautier. Je me borne à citer).

Depuis le Christ on n’a plus fait une seule statue d’homme où la beauté adolescente fût idéalisée et rendue avec ce soin qui caractérise les anciens sculpteurs. La femme est devenue le symbole de la beauté morale et physique ; l’homme est réellement déchu du jour où le petit enfant est né à Bethléem. La femme est la reine de la création ; …Avant… on ne féminisait pas les dieux ou les héros… on faisait plus volontiers revenir à ce caractère (mâle) la beauté spéciale de la femme… Il n’y a presque pas de différence entre Pâris et Hélène. Aussi l’hermaphrodite est-il une des chimères les plus ardemment caressées de l’antiquité idolâtre.»
(note 4: Qu’on m’excuse de citer si longuement, mais les idées ici exprimées sur la prééminence de la femme dans les pays christianisés, dépassent largement l’intérêt anecdotique du roman pour atteindre à une portée philosophique beaucoup plus importante).

Mais l’hermaphrodite, décrit tout au long, ramène l’amoureux à l’objet de sa passion, car « il n’y a plus, hélas ! qu’une chose qui palpite en moi, c’est l’horrible désir qui me porte vers Théodore. »

« Ce qu’il y a de singulier, c’est que je ne pense presque plus à son sexe et que je l’aime avec une sécurité parfaite. Quelquefois je cherche à me persuader que cet amour est abominable… mais… c’est un raisonnement que je me fais et que je ne sens pas : il me semble réellement eue c’est la chose la plus simple du monde et que tout autre à ma place en ferait autant. »

Et voici enfin, amené par le long plaidoyer qui précède, l’aveu irrémissible, quelle que soit la suite des événements : « Et pourtant, si mon pressentiment me trompait, si Théodore était réellement un homme… C’est une chose à laquelle je ne veux pas penser et qui me rendrait fou ; … Si je venais à savoir avec certitude que Théodore n’est pas une femme, hélas ! Je ne sais point si je ne l’aimerais pas encore. »

Chapitre X – Le lecteur, plus favorisé que ce malheureux d’Albert, écartelé entre le doute et le désir, va apprendre, dès ce chapitre, le sexe véritable de Théodore. En effet, dans une lettre à son amie Graciosa, Madeleine de Maupin explique pourquoi, voulant étudier le comportement des hommes en dehors de la présence des femmes, elle s’est décidée à devenir Théodore de Sérannes et comment, ayant appris à tirer l’épée et le pistolet, à monter à cheval et à porter le manteau, elle parvint « à faire d’une fille qu’on trouvait assez jolie, un cavalier beaucoup plus joli, et à qui il ne manquait guère que la moustache».
(note 5: Oserai-je suggérer qu’il lui manquait autre chose, de beaucoup plus important que la moustache. La jeune fille s’en rendra d’ailleurs compte dans un chapitre ultérieur).

Au cours de son escapade, Madeleine-Théodore rencontre dans une auberge de campagne un groupe de jeunes cavaliers. Le lendemain, tous s’en vont de compagnie. Mais nous n’en savons pas plus long cette fois : « je te dirai une autre fois le reste de mes aventures, en attendant aime-moi comme je t’aime, Graciosa la bien nommée… »

Chapitre XI – Et c’est à nouveau d’Albert qui inflige à Silvio d’interminables considérations sur le théâtre, avant de raconter qu’il a imaginé, de faire jouer aux invités de Rosette, la pièce « Comme il vous plaira ». Rosette, qui « devait jouer Rosalinde… n’a pas voulu se travestir en homme… mais Théodore… s’est offert pour la remplacer, attendu que Rosalinde est presque toujours en cavalier, excepté au premier acte où elle est en femme, et qu’avec du fard, un corset et une robe, il pourra faire suffisamment illusion, n’ayant point encore de barbe, et étant fort mince de taille.»

Cela ne peut que combler les vœux de d’Albert, qui verra ainsi Théodore sous les habits qu’il soupçonne devoir être les siens. La répétition de la pièce est un triomphe pour Théodore qui, travesti, éclipse toutes les femmes présentes. Rosette pâlit, « comme si une révélation soudaine lui traversait le cerveau : elle fit en sens inverse le même mouvement que moi. Je l’ai toujours soupçonnée d’aimer Théodore ». Quant à lui : « Je sentis s’évanouir l’horreur que j’avais de moi-même et je fus délivré de l’ennui de me regarder comme un monstre.»

Les scènes successives, grâce au travestissement factice de Théodore en Rosalinde, suivi du travestissement réel de celle-ci en Ganymède, ne manquent pas de créer un imbroglio, une suite d’équivoques à demi-teintées de complicité entre Orlando (d’Albert) et Rosalinde, qu’accentue encore le dialogue entre eux : « …c’était en quelque sorte une autre pièce dans la pièce, un drame invisible et inconnu aux autres spectateurs que nous jouions pour nous seuls, et qui, sous des paroles symboliques, résumait notre vie complète et exprimait nos plus cachés désirs. »

« Cependant, (continue d’Albert) je n’ai qu’une certitude morale, les preuves me manquent, et je ne puis rester plus longtemps dans cet état d’incertitude ; il faut absolument que je parle à Théodore… »

Et, ne pouvant se décider à lui parler, il lui écrit, et dépose sa lettre dans la chambre du jeune homme.

Chapitre XII – Théophile Gautier donne à nouveau la parole à Mademoiselle de Maupin, continuant le récit de ses aventures à son amie Graciosa.

Après leur départ de l’auberge, Madeleine et ses compagnons se séparent bientôt. Elle-même, toujours sous les habits de Théodore, est invitée par l’un des jeunes cavaliers, à venir voir avec lui une de ses sœurs, sur la fin de son veuvage. Cette sœur est Rosette qui très rapidement tombe amoureuse du beau Théodore. En vérité, celui-ci, pour avoir parfaitement l’air d’un homme, s’est risqué à faire la cour à la belle. Il en résultera pour lui des complications sans nombre :

« Elle remarquait dans ma conduite des contradictions qu’elle ne pouvait concilier c’était ma chaleur de paroles et ma froideur d’action. »

« Tu le sais mieux que personne, ma chère Graciosa, mon amitié a tous les caractères d’une passion ; elle est subite, ardente, vive, exclusive, elle a de l’amour jusqu’à la jalousie, et j’avais pour Rosette une amitié presque pareille à celle que j’ai pour toi… Comme je n’ai encore aimé aucun homme, l’excès de ma tendresse s’est en quelque sorte épanché dans mes amitiés avec les jeunes filles et les jeunes femmes… »

« Quelquefois, oubliant la portée qu’avaient de telles démonstrations… je lui passais le bras autour du corps… ou bien c’était quelque autre de ces mignardises que tu sais m’être habituelles avec mes chères amies. »

Cependant, ces « mignardises » ne satisfont pas la jolie Rosette, et elle s’arrange pour provoquer des tête-à-tête solitaires avec le jeune homme, espérant toujours qu’il va s’enhardir… C’est ainsi que les deux personnages se retrouvent dans une cabane rustique, perdue au fond du parc, mais aménagée en boudoir confortable. Tout est prévu, même les flacons de liqueur, les assiettes de confiture et de gâteaux. Après la collation, Rosette égayée par un verre de vin des Canaries, assise près de Théodore sur une dormeuse assez étroite, se laisse aller en arrière et se renverse sur son bras très amoureusement.

« Je la contemplai quelque temps, avec une émotion et un plaisir indéfinissables, et cette réflexion me vint, que les hommes étaient plus favorisés que nous dans leurs amours, que nous leur donnions à posséder les plus charmants trésors, et qu’ils n’avaient rien de pareil à nous offrir. Quel plaisir ce doit être de parcourir de ses lèvres cette peau si fine et si polie, et ces contours si bien arrondis, qui semblent aller au devant du baiser et le provoquer ! ces chairs satinées, ces lignes ondoyantes et qui s’enveloppent les unes dans les autres… ; quels motifs inépuisables de délicates voluptés que nous n’avons pas avec les hommes ! Nos caresses, à nous, ne peuvent guère être que passives, et cependant il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir … Son corps, facile et souple, se modelait sur le mien… La douce chaleur de son corps me pénétrait à travers ses habits et les miens… Ma situation devenait fort embarrassante, et passablement ridicule… Les façons entreprenantes m’étaient interdites, et c’étaient les seules qui eussent été convenables… Cette scène, tout équivoque que le caractère en fût pour moi, ne manquait pas d’un certain charme qui me retenait plus qu’il n’eût fallu ; cet ardent désir m’échauffait de sa flamme, et j’étais réellement fâchée de ne le pouvoir satisfaire : je souhaitai même d’être un homme, comme effectivement je le paraissais, afin de couronner cet amour… Ma respiration se précipitait, je sentais des rougeurs me monter à la figure, et je n’étais guère moins troublée que ma pauvre amoureuse. L’idée de la similitude de sexe s’effaçait peu à peu pour ne laisser subsister qu’une vague idée de plaisir… A la fin, n’y tenant plus, elle se leva brusquement… elle pensa qu’une timidité enragée me retenait seule, …elle vint à moi, s’assit sur mes genoux… me passa les bras autour du cou, croisa ses mains derrière ma tête, et sa bouche se prit à la mienne avec une étreinte furieuse ; …Un frisson me courut tout le long du corps, et les pointes de mes seins se dressèrent. Rosette ne quittait pas ma bouche ; …nos souffles se mêlaient. Je me reculai un instant, et je tournai deux ou trois fois la tête pour éviter ce baiser, mais un attrait invincible me fit revenir en avant, et je le lui rendis presque aussi ardent qu’elle me l’avait donné. Je ne sais pas trop ce que tout cela fut devenu, si… »

Si la porte ne s’était brusquement ouverte, et si un beau lévrier n’était entré, précédant de peu le frère de Rosette.

Chapitre XIII – Nous passerons sur ce chapitre qui est la lettre, écrite par d’Albert à Théodore, où il lui déclare son amour et le supplie de se dévoiler enfin.

Chapitre XIV – Une nouvelle lettre de Madeleine de Maupin à Graciosa. Une nuit, Rosette, déçue que sa précédente tentative auprès de Théodore n’ait pas mieux réussi, vient frapper à la porte de celui-ci. La scène de la cabane va se répéter, avec cette différence que cette fois, la jeune Rosette est en chemise de nuit, revêtue d’une « mante de nuit en batiste extrêmement fine », et que la situation est ainsi beaucoup plus périlleuse pour le faux Théodore.

Après des reproches et des larmes, Rosette « poussa un long soupir et fit un mouvement comme pour se lever, mais elle retomba affaissée sous son émotion ; puis elle m’entoura de ses bras… j’étais émue, et je fis à Rosette quelques caresses plus tendres qu’à l’ordinaire ; de ses cheveux ma main était descendue à son cou velouté, et de là à son épaule ronde et polie que je flattais doucement, et dont je suivais la ligne frémissante. L’enfant vibrait sous mon toucher comme un clavier sous les doigts d’un musicien ; sa chair tressaillait et sautait brusquement, et d’amoureux frissons couraient le long de son corps. Moi-même j’éprouvais une espèce de désir vague et confus.., et je sentais une grande volupté à parcourir ces formes pures et délicates. Je quittai son épaule, et, profitant de l’hiatus d’un pli, j’enfermai subitement dans ma main sa petite gorge effarée… de l’extrême contour de sa joue, que j’effleurais d’un baiser à peine sensible, j’arrivai à sa bouche mi-ouverte ; le vin capiteux de la volupté m’avait tellement enivrée …que tout ce que j’avais de raison s’en était allé… Des idées singulières me passaient par la tête… et peut-être aurais-je fait quelque vaine et folle tentative pour donner un semblant de réalité à cette ombre de plaisir que nia belle amoureuse embrassait avec tant d’ardeur… Ces vives attaques, ces caresses réitérées, le contact de ce beau corps… me troublaient au dernier point, quoiqu’ils fussent d’une femme. »

La scène se termine, une fois encore, par l’arrivée du frère de Rosette, qui provoque Théodore en duel pour venger l’honneur de sa sœur, à moins que Théodore n’accepte de l’épouser. Théodore préfère se battre, blesse Alcibiade, monte à cheval et s’enfuit.

Chapitre XV – C’est la suite du récit de Madeleine de Maupin, après son départ du château de Rosette. Elle fait sur son aventure, quelques réflexions intéressantes : « En vérité, …l’homme ne me tente pas beaucoup, car il n’a pas la beauté comme la femme… Si j’avais été un jeune homme, comme j’eusse aimé Rosette ! Quelle adoration c’eût été !.., son genre de beauté me plaisait. Il est dommage que notre amour fût totalement condamné à un platonisme indispensable ! »

Et elle enchaîne, curieusement, ainsi : « Il m’est arrivé dernièrement une aventure. »

Or, cette aventure, c’est la rencontre d’une petite fille de quinze ans, qu’avec l’accord de sa mère, elle va emmener avec elle, pour la soustraire aux assiduités d’un homme débauché. Cette petite fille croit naturellement que Théodore est un homme, et comme elle est encore innocente, elle s’imagine pour de bon être sa maîtresse, à cause de quelques baisers échangés.

Et les réflexions de Madeleine de Maupin sur cette aventure sont assez significatives pour nous éclairer sur ses tendances profondes :

« Je m’attachai singulièrement à la petite belle. Je ne t’avais plus avec moi, ma chère Graciosa, et j’éprouvais un besoin immense d’aimer quelqu’un… elle couchait dans mon lit, et passait pour dormir ses petits bras autour de mon corps ; elle se croyait très sérieusement ma maîtresse… Les baisers que je lui donnais complétaient parfaitement son illusion, car… ses désirs ne parlaient pas assez haut pour lui faire soupçonner autre chose. Au reste, elle ne se trompait qu’à demi. Et, réellement, il y avait entre elle et moi la même différence qu’il y a entre moi et les hommes… Je mettais une joie maligne à dérober ainsi ce trésor à la rapacité des hommes… Une femme seule pouvait l’aimer assez délicatement et assez tendrement. Un côté de mon caractère, qui n’eût pu se développer dans une autre liaison et qui se mit tout à fait au jour dans celle-ci, c’est le besoin et l’envie de protéger, ce qui est habituellement l’affaire des hommes. …Je perdais insensiblement l’idée de mon sexe… O Graciosa ! je ne pourrai jamais aimer complètement personne ni homme, ni femme ;…si j’ai une amie, l’idée de la volupté corporelle m’empêche de goûter entièrement la pure volupté de l’âme… Ma chimère serait d’avoir tout à tour les deux sexes pour satisfaire à cette double nature… Ma nature se produirait ainsi tout entière au jour, et je serais parfaitement heureuse, car le vrai bonheur est de se pouvoir développer librement en tous sens et d’être tout ce qu’on peut être.»
(note 6: Ce n’est pas l’auteur qui souligne).

Puis, nous apprenons comment, Rosette ayant découvert où se trouvait Théodore, supplie celui-ci de revenir. C’est ainsi que Théodore, accompagné de la petite Ninon, costumée en page (c’est le page Isnabel) arrive au château de Rosette. Ce sont les événements déjà racontés par d’Albert au chapitre V, mais que Madeleine de Maupin décrit selon son point de vue, en particulier sa rencontre avec d’Albert. Elle avoue que sans aimer celui-ci, elle a du goût et du penchant pour lui, et comme elle est décidée à « savoir ce que c’est qu’un homme, et le plaisir qu’il donne » elle attend de lui cette révélation. Cependant, après s’être donnée à d’Albert, dans le costume de Rosalinde, elle se propose « d’aller rendre à Rosette une visite dans le même costume, et de lui faire voir que, si je n’ai pas répondu à son amour, ce n’était ni par froideur, ni par dégoût. Quelle mine fera-t-elle à cette révélation ?… »

Chapitre XVI – Le lecteur verra donc, après tant de traverses, Rosalinde [Théodore] venir poser sa main sur l’épaule de d’Albert et lui dévoiler enfin sa véritable identité. Je n’insisterai pas sur cette nuit d’amour, où le jeune homme, aidé de la curiosité de Rosalinde [Théodore], fit des prouesses jusqu’au matin.

Puis, comme le sommeil le gagnait enfin, elle le laissa, se rhabilla, et entra chez Rosette, comme elle se l’était promis.

« Ce qu’elle y dit, ce qu’elle y fit, je n’ai jamais pu le savoir… » C’est l’auteur qui parle, et qui esquive, par une pirouette, une scène apparemment trop audacieuse pour être écrite :

« Une femme de chambre de Rosette m’apprit cette circonstance singulière : bien que sa maîtresse n’eût pas couché cette nuit-là avec son amant, le lit était rompu et défait, et portait l’empreinte de deux corps. De plus, elle me montra deux perles, parfaitement semblables à celles que Théodore portait dans ses cheveux en jouant le rôle de Rosalinde. Elle les avait trouvées dans le lit en le faisant. Je livre cette remarque à la sagacité du lecteur, et je le laisse libre d’en tirer toutes les inductions qu’il voudra ; quant à moi, j’ai fait là-dessus mille conjectures, toutes plus déraisonnables les unes que les autres, et si saugrenues, que je n’ose véritablement en écrire, même dans le style le plus honnêtement périphrasé. Il était bien midi lorsque Théodore [Rosalinde] sortit de la chambre de Rosette. Il ne parut pas au dîner ni au souper. D’Albert et Rosette n’en semblèrent point surpris. Il [Théodore/Rosalinde]se coucha de fort bonne heure, et le lendemain matin, dès qu’il fit jour, sans prévenir personne, il sella son cheval et celui de son page, et sortit du château… »

Chapitre XVII – Quelques jours après, d’Albert reçoit une lettre qui est la conclusion du roman. Mademoiselle de Maupin, après avoir donné quelque excuse à son départ, termine par cette phrase :

« Consolez au mieux que vous pourrez la pauvre Rosette, qui doit être au moins aussi fâchée que vous de mon départ. Aimez-vous bien tous deux en souvenir de moi, que vous avez aimée l’un et l’autre, et dites-vous quelquefois mon nom dans un baiser. »

Ainsi disparaît Madeleine de Maupin, avec son mystère… et son page. Mystère transparent au reste, pour qui sait lire entre les lignes. Le roman de Théophile Gautier est certainement un des premiers romans lesbiens du XIXe siècle. Il l’est avec prudence et discrétion, mais il faut remarquer que, par sa date, il continue la littérature galante du XVIIIe siècle, plutôt qu’il ne préfigure la littérature contemporaine, qui a commencé à braver la censure du puritanisme dans les toutes dernières années du XIX siècle, et au début du XXe.

Mais cette œuvre est intéressante à un autre titre. Avec beaucoup de timidité, certes, c’est l’ébauche du roman homophile masculin.

L’audace est minime, puisque l’intrigue est telle que les deux personnages mis en présence ne sont pas réellement deux hommes.

Mais les réflexions que fait d’Albert sur son amour apparemment monstrueux sont importantes. Il se condamne, mais il aime quand même. Si Théodore avait été réellement un homme, le roman mutatis mutandis, restait aussi valable.

Notons également que le sort différent réservé par [Théophile] Gautier à l’homosexualité masculine et au lesbianisme est caractéristique de la différence que fait l’opinion publique entre ces deux particularités de l’instinct. Le lesbianisme a toujours été considéré d’un œil plus favorable que l’homosexualité masculine. C’est ce qui a permis de porter le premier au théâtre (par exemple avec La Prisonnière, de Bourdet) bien avant qu’on ose y montrer une intrigue homophile masculine.

Mademoiselle de Maupin peut donc être considérée comme le prototype de la femme virile, de l’amazone, dont George Sand sera la personnification, tour à tour maîtresse de Musset, de Chopin, ou amante de Marie d’Orval.

Pour avoir créé un type, Théophile Gautier méritait bien sans doute que [la revue] Arcadie lui consacre quelques pages.

Par : Jean-Yves Alt (texte et notes)
Catégories : #REVUE ARCADIE n° 38 Fév.1957
Publié le : 02.12.2013
Titre Original : « Une sapho romantique, mademoiselle de Maupin. »
Commentaires : Lio de France / [D.G.]
SOURCE : culture-et-debats.over-blog.com

Aimez vous vos seins ?

Encore un article sur les seins ? Eh oui, après comment « Faire grossir sa poitrine naturellement ? » un article qui s’est inscrit au top 10 des articles de ce blog, et même un article sur les seins des hommes, pourquoi en rajouter ?

C’est ce que va peut-être nous révéler Caroline Franc Desages de la rubrique Style/Psycho du journal en ligne L’Express.fr. Mais aussi, ajouterais-je, peut-être par jeu, car ce dernier est partout et il semble impossible d’imaginer qu’on puisse un jour découvrir un groupe humain dans l’existence duquel l’activité de jeu serait totalement absente.

Seins Crossdresser Double Genre

JEU DE MAINS…JEU DE SEINS…

J’adore tes jolis petits seins
Sculpture aux formes divines
Juste dimensionnée pour mes mains
Qui savent se faire câlines
J’adore jouer de mes doigts
A en épouser les contours
Et je me surprends parfois
A en inventer des détours
J’adore la douceur de ta peau
Couplée à sa blancheur laiteuse
Qui rendent encore plus beau
Le parcours de mes mains baladeuses

Samsara

ARTICLE

Seins: pourquoi est-il si difficile de les aimer?

A bas les complexes! Parfois, c’est en apprenant à les toucher que l’on peut commencer à aimer ses seins.

Aimer Seins Double Genre

Rares sont les femmes qui portent un regard bienveillant sur leurs seins, qu’elles rêveraient plus petits, plus gros, plus fermes. Analyse de nos complexes… afin d’apprendre à faire la paix avec notre poitrine.

Seins trop petits, trop gros, trop écartés, en poire ou en gants de toilettes, asymétriques… Le regard porté par les femmes sur leur poitrine est souvent d’une grande sévérité. Si l’on peut éprouver des complexes pour pas mal de parties du corps, celle-ci tend à incarner la difficulté que nous pouvons avoir à nous comporter avec bienveillance vis à vis de nous-mêmes. Pourquoi les seins sont-il à ce point sujets d’autocritiques? A quel moment une opération chirurgicale se justifie-t-elle? Témoignages et conseils.

« Il ne faut pas généraliser, toutes les femmes n’ont pas un problème avec leurs seins », observe en préambule la psychanalyste Hélène Parat, auteur de Sein de femme, sein de mère, publié aux PUF. « Pour avoir travaillé à l’hôpital Saint Louis dans un service de reconstruction mammaire, j’ai même pu m’apercevoir à quel point celles qui avaient subi une mastectomie étaient attachées à leur poitrine une fois celle-ci amputée. Et en dépit des progrès incroyables qui permettent de reconstruire des seins proches de la perfection, beaucoup regrettaient leur forme initiale. »

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Une poitrine idéalisée pendant l’enfance

Ceci étant dit, poursuit Hélène Parat, « il y a en effet beaucoup de choses qui se jouent lorsqu’on parle des seins ». « Le sein est un organe pressenti par la petite fille, mais qu’elle n’a pas tout de suite, contrairement au petit garçon qui voit son pénis immédiatement, même s’il va grossir avec l’âge. Les seins sont l’apanage de la mère. Ce qui d’emblée peut provoquer une énorme déception, même inconsciente chez l’enfant. Il est inhérent à la psychologie enfantine de désirer ce qu’on n’a pas. Par conséquent, la petite fille va grandir en imaginant, voire en idéalisant, cette future poitrine. Qui sera souvent par conséquent toujours trop tardive, trop petite ou trop grosse. Pour résumer, la réalité est rarement à la hauteur du fantasme. »

« Ma mère avait une forte poitrine, très belle, qu’elle mettait beaucoup en valeur, se souvient ainsi Sandrine, 34 ans. J’étais convaincue qu’adulte, j’aurais les mêmes seins. Mais ils ont visiblement oublié de pousser, je remplis à peine un 85A. Il m’a fallu longtemps pour accepter que ça ne faisait pas de moi une moitié de femme. »

Sarah, quant à elle, a hérité des seins asymétriques de sa mère. « Je l’ai tout le temps entendue s’en plaindre et forcément, quand j’ai compris que moi aussi j’aurais cette particularité, j’en ai souffert et j’en souffre encore aujourd’hui. Je pense beaucoup à l’opération, mais j’ai peur, et je crois aussi que je n’ose pas vis à vis de ma mère, comme si le faire impliquait de lui reprocher cette hérédité, comme si je lui renvoyais à la figure son ‘anormalité’. »

« Le regard de la mère, son vécu, la relation qu’elle entretient avec sa fille, jouent bien sûr un rôle dans l’acceptation du corps à l’adolescence et plus tard, commente Hélène Parat. S’il y a une rivalité latente, une crainte de la mère de voir sa fille devenir femme, l’adolescente le sent et l’image que son corps lui renvoie peut en être altérée. »

Esther se souvient ainsi de sa mère, « terrorisée » lorsque ses seins ont « littéralement poussé en quelques semaines ». « Elle m’achetait des brassières très serrées, pour qu’on ne les voit pas, comme si c’était honteux. J’étais jeune, c’est vrai, et cette féminité soudaine devait lui sembler trop précoce. Mais il m’a fallu des années et accessoirement pas mal de séances chez la psy pour assumer mon 95D. »

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Vouloir se sentir à la hauteur des fantasmes masculins

Autre cause pour Hélène Parat, du regard faussé que nous pouvons avoir sur nos seins: les fantasmes des hommes auxquels les femmes sont confrontées. « Les femmes subissent le poids de la représentation véhiculée par les films pornos et les magazines, ajoute Béatrice Voirin, psychothérapeute. Beaucoup rêvent d’un corps qui n’existe pas ‘en vrai’. »

Hélène Parat se souviens d’une patiente qui, après un divorce, a rencontré un nouveau compagnon. « Elle s’est convaincue qu’elle n’allait pas être à la hauteur, qu’elle devait absolument subir une augmentation mammaire. Elle a ensuite mis beaucoup de temps à se sentir elle-même dans ce nouveau corps, alors qu’il n’est pas du tout certain que son conjoint ait réellement souhaité ce changement. »

L’augmentation mammaire, une solution qui doit être réfléchie

Pour la psychanalyste, pas question de dénigrer la chirurgie esthétique, quand le mal-être est tel que l’on ne peut plus se regarder ou se montrer, ou que la poitrine est exagérément imposante par exemple -ce qui peut d’ailleurs être un critère de remboursement par la Sécurité sociale, en fonction de l’IMC de la patiente.

Il est toutefois « indispensable de prendre du recul, de s’interroger sur les raisons qui poussent à envisager une opération. Il faut tenter d’anticiper et de se représenter ce changement, réfléchir aux conséquences. Et surtout, ne pas le faire pour l’autre. »

Ce pas, Véronique, qui raconte avoir été complexée toute son adolescence par son 85B, l’a franchi: « Je trouvais mes seins trop petits. Et pour moi, la féminité passait par ça. Les deux premières grossesses n’ayant rien changé, j’ai fait une augmentation mammaire en 2006. Juste pour trouver enfin une certaine harmonie dans mon image. Tout mes complexes ont aujourd’hui disparu. Je n’ai jamais regretté. »

Carole, 41 ans, a pour sa part fait refaire ses seins « à la suite à de nombreuses pertes (et reprises) de poids ». « Au final, je les ai fait remonter et j’ai mis des prothèses. Je ne les aime toujours pas particulièrement. Plus qu’avant, mais pas encore assez. » Des témoignages contrastés qui prouvent que la solution chirurgicale peut apporter une certaine sérénité, mais pas systématiquement. Et qui confirment qu’avant de passer à l’acte, il faut être certaine de ce qu’on en attend et avoir tissé une relation de confiance avec son chirurgien.
Très peu d’hommes ont une exigence esthétique vis à vis des seins

Pour Valérie Supper, sage-femme, la réconciliation peut se faire par d’autres voies, plus naturelles. « Peinée et touchée de voir autant de patientes fâchées avec leur poitrine jusqu’à la négliger », elle a mis en place une méthode d’auto-massage, proposée depuis quelque temps au sein de l’espace Weleda à Paris. « Ce qui m’a toujours frappée, c’est que 80% environ des femmes que je suis ne sont pas satisfaites de leurs seins, alors que 80% de leurs conjoints sont admiratifs de leur poitrine. Très peu finalement ont une exigence esthétique. L’homme « voit » les seins souvent avec ses mains. Il est émerveillé par leur texture, leur douceur. Les femmes, souvent, se trompent en pensant qu’ils attendent d’elles qu’elles les modifient. »

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Surtout, poursuit Valérie Supper, « ce désamour conduit beaucoup de femmes à ignorer leur poitrine, à ne pas en prendre soin comme elles le devraient. D’où cette méthode d’auto-massage qui permet de se réapproprier cette partie du corps, pas dans une démarche de dépistage d’une anomalie, mais pour se faire du bien, pour se familiariser aussi avec les modifications dues au cycle hormonal, avec les sensations. »
Des ateliers pour prendre soin de ses seins

« Prendre soin de sa poitrine et la masser régulièrement avec une huile de beauté adaptée entretient naturellement son galbe et sa tonicité », assure Valérie Supper. Concrètement, l’atelier se déroule de la façon suivante: « Chaque femme est dans une cabine dont le rideau est ouvert, mais séparée des autres clientes par une cloison. Une masseuse professionnelle leur fait face et les guide dans leurs gestes, qu’elles pourront ensuite reproduire chez elles. »

« Depuis que j’ai expérimenté ces massages, j’ai vraiment renoué avec mes seins, témoigne Hélène. Et si leur forme n’est pas celle, idéale, dont j’aurais rêvé, je les trouve plus fermes, plus doux. Comme si les toucher, enfin, me les avait fait aimer. »

Par : Caroline Franc Desages
Publié le : 21.03.2016 | 07:00
Titre original : « Seins: pourquoi est-il si difficile de les aimer? »
Commentaires par : Lio de France / DG.
SOURCE : LEXPRESS.fr

Post Scriptum : Vous l’aurez deviné, à part la 2° photo de Getty/Image, toutes les autres sont les portraits de … transgenres MtF 😉

Le transgenre : une histoire de tous les temps ?

Depuis la nuit des temps, la transidentité questionne les Êtres. Le livre de l’universitaire Pierre-Olivier Chaumet, « Le transgenre, une histoire de toujours ? », nous donne un aperçu historique sur les personnages célèbres de la gente transgenre et tente d’apporter quelques explications par le biais de la sociologie.

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ARTICLE 1/4 – Chapitres du livre

Le transgenre, de l’Antiquité au Moyen Âge

  • Le transgenre sous l’Antiquité: du mythe à la réalité
  • L’apport théorique de la mythologie grecque
  • Le rejet dans la pratique de l’être ambigu
  • Héliogabale ou la vie dissolue d’un empereur romain
  • Église et transgenre au Moyen Âge: entre fascination et rejet
  • La « papesse Jeanne » ou l’utilité d’un mensonge historique
  • « Wilgeforte », une sainte barbue.
  • Jeanne d’Arc, sainte patronne du transgenre ?

Le transgenre, de la Renaissance à l’Ancien Régime

  • Le transgenre : un interdit pesant sur le menu peuple
  • Des témoignages au-dessus de tout soupçon.
  • « Mademoiselle Rosette », l’homme qui se pensait femme.
  • Catalina de Erauso, une nonne devenue soldat.
  • Marguerite le Paistour, une « femme-bourreau » dans le royaume de France
  • Le transgenre: une pratique tolérée dans la haute société
  • Christine de Suède, « un je-ne-sais-quoi moitié homme, moitié femme »
  • « La Maupin » : cantatrice et duelliste.
  • Philippe d’Orléans : « Dieu m’a voulu différent des autres hommes.
  • L’Abbé de Choisy, homme de robe et d’esprit.
  • Le chevalier d’Éon, être « épicène » sous l’Ancien Régime

Le transgenre au XIXe siècle

  • L’entrée du transgenre dans le cercle des mondanités
  • La vie rêvée d’un ange: l’histoire de Mlle Savalette de Lange
  • Rosa Bonheur, une artiste « anti-conformiste »
  • Mathilde de Morny, « le scandaleux marquis »
  • Le transgenre, nouveau champ d’investigation du domaine médical
  • L’avènement des premières descriptions médicales
  • Aux origines de la « transidentité » : les théories de la fin du XIXe siècle.

SOURCE : SearchWorks.Stanford.edu

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ARTICLE 2/4 – Transidentité au XXI° siècle

Le transgenre : une histoire de tous les temps ?

Au XXIe siècle, la notion de « transgenre » englobe au sens large du terme un groupe d’individus dans lequel peuvent à la fois se retrouver des travestis, des transsexuels ou des individus psychologiquement androgynes.

Le mot semble donc concerner plusieurs types d’expression identitaire. D’une manière générale, ces individus considèrent que leur identité sexuelle, attribuée à la naissance, ne correspond en rien à leur « être intérieur ».

Selon cette définition, une personne dite « transgenre » (opérée ou non) s’avère dans son quotidien en opposition totale avec les normes attendues de son sexe biologique. Dans son comportement, ses moeurs ou ses tenues vestimentaires, elle ne répond en rien aux attentes ou repères déterminés par la société.

Or, de Pline l’Ancien à l’abbé de Choisy, du chevalier d’Éon au psychiatre français Jean Esquirol, témoignages et preuves affluent dans l’Histoire concernant cette question de l’ambiguïté de genre. Depuis près de deux millénaires, force est de constater que des hommes ou des femmes se sont retrouvés dans cette situation particulièrement perturbante : celle de ne pas réussir à se conformer réellement à leur identité sexuelle.

Auteur : Pierre-Olivier Chaumet
Collection : Essentiel (ISSN 1631-9702)
Parution : 15.07.2015 (10.11.2015 en version française)
ISBN : 978-2-84874-612-8
Format : 115×180 mm / 164 pages / 20 €
SOURCE : Leh.fr

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ARTICLE 3/4 – L’Auteur

Maître de conférences en droit et historien des minorités, Pierre-Olivier Chaumet est enseignant-chercheur à l’Université Paris 8. Dans un monde universitaire aux idées parfois sclérosées, ses centres d’intérêt sont loin de s’avérer classiques : l’histoire de la franc-maçonnerie, des Roms, ou de l’Islam en France sont notamment les derniers thèmes abordés dans ses travaux de recherche. Avec ce nouvel essai historique, « Le transgenre : une histoire de tous les temps ? », l’auteur réitère sa volonté d’aborder des sujets encore trop peu étudiés historiquement.

SOURCE : DOWZR.fr

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ARTICLE 4/4 – Commentaire Double Genre

On ne peut qu’être d’accord sur les définitions données en préface du livre de Pierre-Olivier Chaumet. Par contre la dernière phrase est hautement contestable :

« Depuis près de deux millénaires, force est de constater que des hommes ou des femmes se sont retrouvés dans cette situation particulièrement perturbante : celle de ne pas réussir à se conformer réellement à leur identité sexuelle. »

Si la situation, d’être considéré comme « transgenre », peut à juste raison être qualifiée de perturbante, ce n’est pas tant que les transgenres « ne réussissent pas à se conformer à leur identité sexuelle », mais que d’une part les gens dits « normaux » soient les premiers perturbés par le phénomène transgenre et que deuxièmement, les transgenres soient obligés de se conformer à une identité … quelconque !

C’est une déformation d’entomologiste que de vouloir classer les êtres vivants dans des familles, des catégories, des branches et des sous-branches. Tant que cette manie ne sort pas des laboratoires d’étude et que ce verbiage ne s’adresse qu’à des étudiants avides de savoir scientifique, on ne saurait s’offusquer.

Mais dans la vie courante, il ne devrait y avoir qu’une seule catégorie : les Êtres (humains ou pas). Et le seul rapport valable entre les Êtres doit être fondé sur le respect. Si un homme n’est pas plus respectable qu’une femme ou qu’un enfant, en tous les cas, il ne l’est pas moins.

Aussi ne faut-il pas renvoyer la faute de la discrimination sur les transgenres qui pour la plus part n’ont rien demandé, mais plutôt sur les gens dits « normaux » qui font des crises de phobie, chaque fois qu’ils rencontrent celui qui n’est pas comme eux. Que la différence porte sur le sexe, l’âge, la couleur, la taille, les proportions, la nationalité, la religion, le niveau d’étude, la position sociale, … l’importance du compte en banque.

L’humanité sera parvenue à un stade adulte, le jour où elle ne fera plus de différence entre ses membres : les êtres vivants. Et le combat des transgenres apparaît comme qu’une toute petite, mais importante partie de cette lutte contre les discriminations.

Par : Lio de France / DG.
Publié le : 28.03.2016
SOURCE : Célèbres Transgenres et Travestis« 

Être accepté, sans formalité !

La France est certainement le pays le plus bureaucratique du monde, elle dont l’administration royale, puis impériale et enfin républicaine a inspiré les implacables bureaucraties allemande et soviétique. Pour toute activité humaine, il y a un formulaire correspondant, c’est à dire une somme d’argent à verset à l’état et à ceux qui en vivent.

Pour le genre, c’est pareil. A peine né, on est enregistré selon notre genre, homme ou femme, pour savoir dans quelle case du plan local, national, voire mondial « on » va bien pouvoir vous ranger et ainsi planifier votre avenir. Au début, ce sera : combien de maternité ? et à la fin : combien de cimetières ou de fosses publiques ? La formule magique de ceux qui nous contrôlent : [-] de services, [+] d’impôts = [+] de gâteau …. à partager entre les membres minoritaires qui profitent du système.

En ce qui concerne les formalités administratives, médicales et psychiatriques [gling, gling, on est des fous!], c’est plutôt le parcours du combattant admirablement bien narré par Phlune dans son article : Au nom du Peuple Français et de mon c*l. Mais aujourd’hui, sur le tableau plutôt noir de la société, une bonne nouvelle est cependant à inscrire :

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Bent Høie – Photo : Bjørn Stuedal

ARTICLE 1

Norvège: le ministre de la Santé veut faciliter le changement d’état civil pour les trans et les intersexes.

Le ministre de la Santé norvégien ouvertement gay Bent Høie présente une nouvelle proposition de loi permettant aux personnes trans de changer légalement de genre par simple déclaration.

Le gouvernement norvégien, en la personne de son ministre de la Santé […] Bent Høie, a annoncé vendredi 18 mars qu’une proposition de loi allait être introduite pour permettre aux personnes trans de changer d’état civil sans passer par un traitement médical.

Par : Christophe Martet
Publié le : 20.03.2016 | 10:30
Titre original : « Norvège: le ministre de la Santé veut faciliter le changement d’état civil pour les trans et les intersexes. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : YAGG.com

ARTICLE 2

Norvège : avancée pour les droits des personnes Trans

Le gouvernement norvégien a déposé le 24 juin 2015 un projet de loi facilitant le changement d’état civil pour les personnes trans, qui sera possible sans pré-requis médicaux. Lors d’une conférence de presse organisée vendredi 10 avril, le groupe d’experts nommé par le ministère norvégien de la Santé et des Soins avait présenté son rapport intitulé « Right to right gender – health to all genders » au ministre de la Santé et des Soins Bent Høie, du Parti Conservateur. Le groupe d’experts a clairement affirmé que la procédure de reconnaissance juridique du genre actuellement en vigueur constitue une violation des droits fondamentaux et a insisté sur la nécessité de la modifier.

Le groupe a recommandé de mettre en place une procédure simple et transparente de reconnaissance juridique du genre fondée sur la perception de l’identité de genre de la personne, démarche qui ne doit pas être conditionnée à une période de réflexion. Ces recommandations vont dans le sens des conclusions d’Amnesty International.

Patricia Kaatee, conseillère politique d’Amnesty International Norvège, qui a suivi la conférence rapport que « le groupe d’experts préconise une procédure décente concernant la reconnaissance légale du genre. Le gouvernement doit la mettre en place sans délai, afin d’éviter que les personnes concernées n’attendent encore longtemps pour obtenir leurs papiers d’identité et autres documents officiels ».

LES PROMESSES CLÉS DE LA NORVÈGE

Le ministre de la Santé et des Soins Bent Høie a souligné que la Norvège était décidée à donner l’exemple en matière de respect des droits humains. Il a admis que ce n’était pas encore le cas s’agissant des droits des personnes transgenres. Il faut que cela change, a-t-il fait valoir lors de la conférence de presse.

Bent Høie a également saisi cette occasion pour rendre hommage aux organisations et aux personnes qui se mobilisent en première ligne en faveur des droits des personnes transgenres en Norvège.

UNE CAMPAGNE DE MOBILISATION RÉUSSIE

John Jeannette Solstad Remø n’a pas obtenu la reconnaissance juridique de son identité de genre, au motif qu’elle refuse de se conformer aux exigences en vigueur, nombreuses et fortement discriminatoires. En 2014, les militants d’Amnesty International dans le monde se sont mobilisés en faveur de John Jeanette et de son droit à la reconnaissance juridique de son genre et son cas a été mis en avant lors de notre grande opération « 10 jours pour signer » autour du 10 décembre dernier.

C’est tout ce que j’avais rêvé et espéré. Le combat en valait la peine. Il fut long, mais lorsque nous avons enfin récolté les fruits de notre travail, ce fut une grande joie. Sans Amnesty, nous n’y serions pas parvenus. Le ministre de la Santé et des Soins Bent Høie lui-même a reconnu que son soutien avait fait une grande différence au niveau du processus au sein du gouvernement ».

John Jeanette Solstad Remø en sortant de la conférence de presse

Elle est très heureuse de toute l’attention positive qui lui a été manifestée.

Le soutien émanant de citoyens du monde entier a été fantastique. Je ne m’y attendais pas et je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui nous ont soutenus dans ce combat. »

UNE VIVE CRITIQUE DE LA NORVÈGE

En février 2014, dans notre rapport sur la non-reconnaissance des droits des transgenres en Europe, la Norvège était critiquée pour ses pratiques administratives qui exigent la stérilisation irréversible afin d’obtenir la reconnaissance juridique du genre.

Depuis, nous avons fait campagne en faveur d’une procédure simple et rapide fondée sur la perception de l’identité de genre. Lors de la rencontre bisannuelle, en octobre 2014, avec le ministre de l’Europe Vidar Helgesen, ce dernier a promis que le changement était pour bientôt.

Si nous assistons à cette évolution, c’est parce qu’Amnesty a inscrit cette question à l’ordre du jour », a déclaré Vidar Helgesen.

ASSOCIATION NATIONALE NORVÉGIENNE :
LE GOUVERNEMENT PEUT ÉCRIRE L’HISTOIRE

Depuis son congrès en 2008, l’Association nationale norvégienne (LLH) pour les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), a travaillé spécifiquement sur les droits des transgenres, notamment sur le retrait de l’obligation de stérilisation irréversible pour obtenir la reconnaissance juridique du genre.

Il est temps que les transgenres puissent bénéficier de leurs droits et accéder à des services de santé qui répondent à leurs besoins. En s’engageant à prendre en compte les droits de ses minorités vulnérables avec toute la gravité nécessaire et qu’elles méritent, ce gouvernement peut écrire l’histoire. Nous espérons que les autorités norvégiennes vont donner suite sans délai aux recommandations du groupe d’experts ».

Par : Bård Nylund, responsable de la LLH.
Publié le : 15.04.2015
Titre original : « Norvège : avancée pour les droits des personnes Trans. »
SOURCE : AMNESTY.fr

ARTICLE 3

Emilie Wood Double Genre

Va t’on devoir « regarder sous les jupes des filles »

à titre personnel, j’en ai assez de devoir renseigner les cases genrées des questionnaires informatiques ou papier. S.v.p. veuillez cocher : homme / femme. Qu’est ce que ça peut bien leur foutre ? Non mais franchement ?

En quoi d’être un homme ou une femme, nous vaudra t-il d’être mieux traités ? De toute façon tout le monde n’a qu’un mot à la bouche : égalité ! Eh bien si on est tous égaux, on l’est aussi sur le genre et on a donc pas à en faire mention !

Ptite Culotte Double Genre

Lors de certaines démarches administratives, à l’aéroport ou au tribunal, on doit passer sous un portique et par la même on peut être amenés à ôter nos montres, bijoux, ceintures ainsi que tous nos accessoires métalliques ; alors pourquoi ne pas carrément baisser notre slip pour faire constater notre réalité sexuée ?

Toucher plutôt que voir

Bonjour madame la postière ! ne vous contentez pas de vérifier mon sexe, d’un simple regard, mais tâtez-le donc ! et soyez sûre de mon identité. Ainsi, en toute certitude sur l’identité de ma personne, remettez-moi : ma lettre recommandée, mon chéquier, mes documents de crédit, mon assurance-vie.

Tiens les assureurs-vie ? eh oui, avec les « tables de mortalité » de leurs actuaires, en voilà bien des gestionnaires qui vous ségrèguent selon votre sexe ! selon leurs statistiques, être femme permettrait de vivre un poil (de c*l) plus longtemps… et qu’en est-il de la longévité des trans ?

Permettez moi, ici, de justifier le titre du blog Double Genre « Les Travestis et Transgenres ont leurs Lettres de Noblesse » en citant rien de moins que les Evangiles, où il est relaté qu’après la résurrection du Christ, l’apôtre Thomas, devenu par la suite le saint patron des incrédules, n’a cru Jésus bien vivant, que parce qu’il en a … touché la plaie de sa main ! et non simplement vue, comme le colportent 99% des gens à qui vous pouvez poser la question (Saint Thomas ne croit qu’en ce qu’il … touche). En effet, le pragmatique Thomas savait très bien que la vue est le sens humain le plus facilement corruptible. Les femmes et les trans qui se maquillent le savent bien 😉 Alors que le toucher est, des cinq sens, celui qui est le plus difficile à leurrer.

Par : Lio de France / DG

Post Scriptum : Et vous, chère lectrice, cher lecteur, qu’avez-vous à nous dire au sujet des formalités administratives ?

Angela Ponce, une trans Miss Espagne 2015 ?

Si la société n’est pas éduquée pour la diversité, Angela Ponce a tout fait pour que cela change, portée par son rêve de devenir la représentante espagnole de Mis Monde 2015, concours qui s’est déroulé en Chine en décembre 2015. Après avoir été un petit garçon qui jouait à la poupée, elle a souhaité à devenir une femme qui aspire à être … une fille comme les autres. Et sur ce plan elle a plutôt bien réussi. Enfin à vous d’en juger.

Angela Ponce Double Genre

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DIVERSITÉ – Elle est née avec un corps de garçon mais, dimanche 25 octobre, Angela Ponce voulait devenir la première miss à pouvoir représenter l’Espagne pour le concours de Miss Monde 2015 qui se déroulera en Chine le 19 décembre 2015.

Actuelle miss Cadiz, elle s’est battue pour devenir la première miss transgenre à porter les couleurs de son pays, espérant au passage aider à améliorer la visibilité de cette communauté dans la société, mais n’a cependant pas réussi à se hisser parmi les dix finalistes et a finalement dû quitter la course.

« Ce n’est qu’un concours, une couronne, mais je vais continuer mon combat », a déclaré la jeune femme après son élimination, entourée de ses amis et de sa famille.

« Je n’ai rien à cacher »

« La société n’est pas éduquée pour la diversité. C’est ce qui m’a décidé à en parler publiquement. Je suis ici, et je ne suis pas un cas rare, j’ai seulement une histoire différente. Une femme dont la vie s’est passée d’autre manière, mais qui reste une femme », expliquait-elle dans une interview à l’agence EFE avant le concours.

Née à Séville, elle se disait fière de représenter Cadiz, la province où elle passe l’été tous les ans. Remporter le concours de dimanche la motivait pour faire la promotion de l’Espagne mais aussi pour faire connaître la Fondation Daniela, dédiée à la sensibilisation de la cause transgenre.

« Je me suis présentée au concours comme Angela Ponce et si je gagne ce sera en tant qu’Angela Ponce. J’ai raconté mon parcours car cela fait partie de mon histoire et je n’ai rien à cacher. Quand ils m’ont proposé de travailler avec la fondation je me suis dit, ‘pourquoi pas?' », racontait-elle.

Les précurseurs au Canada et en Europe

Pour cette organisation, Angela suit le chemin, de plus en plus commun, ouvert par les autres miss comme Jenna Talackova, Miss Vancouver 2012 au Canada, ou par des agences comme The Atlantic, spécialisée dans les tops transgenres.

« Il y a encore peu, la plupart des gens pensait que les transgenres ‘apparaissaient’ d’un coup, au sortir de l’adolescence, et beaucoup imaginaient aussi qu’il s’agissait d’une perversion. Petit à petit, grâce aux médias et aux familles de transgenres, ces mythes ont une tendance à disparaître, mais il reste encore beaucoup de travail », estime Africa Pastor, la vice-présidente de la Fondation Daniela.

Son histoire, Angela l’a déjà racontée plusieurs fois: après avoir toujours su qu’elle n’était pas un garçon comme les autres, elle a changé de sexe en avril 2014 pour enfin devenir une femme. Maintenant , à 23 ans et avec des mensurations de rêve (90-61-90), elle travaille comme modèle professionnelle et aussi dans le restaurant de ses parents. Son prochain objectif? Aller à l’université pour étudier l’anglais.

« Personne ne m’a jamais dit ‘non' »

« J’ai toujours eu le soutien de ma famille et cela a été très important. Quand j’étais petite, je me souviens d’être allée au supermarché avec mes parents qui me disaient de choisir un jouet. J’allais directement prendre une poupée Barbie et leur disait: ‘c’est ça que je veux’. Ils n’ont jamais dit ‘les garçons jouent au ballon et les filles préfèrent les poupées’. Mon père m’aidait à la monter avec moi. J’ai de la chance », dit-elle.

Elle aimait mettre les robes de sa mère, danser et jouer avec ses poupées, mais elle a fait sa première communion dans un costume d’amiral et « heureuse » puisqu’elle ne pensait pas un jour devenir femme. Ce n’est qu’à l’age de 11 ans qu’elle a commencé à chercher et à découvrir la transsexualité et à se dire qu’elle se battrait pour être « elle-même ».

Angela raconte ne pas avoir subi de la discrimination à l’école, mais avoir beaucoup souffert d’incompréhension . « Il y avait des gens qui m’insultaient, pensaient être mieux que moi, et me regardait d’en haut, par-dessus mes épaules. » La miss veut donc se battre pour que les jeunes aient plus d’information, même « s’il y a encore des gens qui ne connaissent pas la transsexualité, que plusieurs associent encore aux travestisme », regrette-t-elle.

« Ici mes collègues me disent qu’elles avaient une autre idée de la transsexualité avant de me rencontrer. » Angela rêve maintenant que des histoires comme la sienne deviennent normales et que la société accepte la diversité existante.

Par : Huffpost
Publié le : 26/10/2015 | 18h57 CET
Titre original : « Angela Ponce, la candidate qui voulait devenir la première miss transgenre à représenter l’Espagne. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : HuffingtonPost.fr

Les Travestis et la Loi sur le Travail ?

Encore un exemple de discrimination à l’encontre d’un travesti qui accomplissait bien le travail pour lequel il était payé, mais dont la direction omnipuissante s’est crue autorisée à imposer ses vues sur un aspect strictement privé de son employé. En effet, dans ce cas l’homme en question était habillé avec les vêtements de son sexe d’origine et ne portait des accessoires féminins que de façon quasi invisible. Est-ce que la loi protège les travestis qui comme tous les citoyens du monde, ont droit au travail ?

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Muté car il s’habille en femme

Muté, puis dans l’impossibilité d’accéder à son nouveau poste, Michel dénonce une discrimination

­Le PDG : “Rétrogradé pour des raisons légitimes”
­Près de 1.000 personnes transsexuelles déclarées ­25 % de discrimination à l’emploi en Belgique

BRUXELLES : Michel Demuylder, 41 ans, porte des prothèses mammaires et de la lingerie féminine en dessous de ses vêtements d’homme depuis longtemps sur son lieu de travail, au Grand Optical du Woluwe Shopping Center. L’employé, passionné par son métier. explique :

“Tout a toujours été discret durant deux ans, on ne remarquait rien, et je n’avais aucun problème à discuter de cela avec mes collègues. »

Cependant, un jour, la direction l’appelle dans son bureau et son boss lui annonce en juin 2010 :

“Tu as choqué un collaborateur ; tu n’es plus crédible !”

Par : @Danielle_1959
Publié le : 19/10/2010
Titre original : « Muté car il s’habille en femme. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : DailyMotion / RTL – TVI

Avec du rouge, ça bouge !

Pourriez-vous imaginer la cape d’un torero dans des tons de bleu ? le centre d’une cible peint en jaune ? un camion de pompier de couleur verte ? le bouquet d’un amoureux composé de roses noires ? Non, toutes ces choses sont rouges et ce n’est pas par hasard ! Car indéniablement, le rouge attire l’oeil.


ARTICLE 1/5

Pourquoi les hommes préfèrent les femmes vêtues en rouge ?

Les femmes en rouge attirent davantage les hommes ! Des chercheurs américains auraient établi scientifiquement les raisons pour lesquelles les hommes préfèrent les femmes habillées en rouge. Le rouge attire les hommes. Le phénomène est connu, mais des chercheurs américains de l’Université de Rochester en auraient établi les causes concrètes. Cette étude, publiée par The Journal of Experimental Social Psychology, démontre scientifiquement que les messieurs considèrent inconsciemment que les femmes vêtues en rouge sont plus portées sur le sexe que celles habillées d’une autre couleur. Ces femmes en tenue écarlate seraient donc plus stimulantes pour les hormones mâles.

Pour prouver ce constat de notoriété publique, ces universitaires ont mis au point une expérience. Ils ont présenté à des cobayes masculins la photo d’une jeune femme, tantôt drapée en rouge, tantôt vêtue de blanc. Ces volontaires ont dû répondre à une seule question qui a été la suivante : sur une échelle de 1 à 9, cette femme vous semble-t-elle intéressée par le sexe ? Résultat, la photo de la femme en rouge remporte la palme haut la main. Les scientifiques de Rochester ont alors conclu que les hommes sont conditionnés à associer le rouge à la fertilité et donc, au sexe, selon la même source. Ce serait un phénomène génétique qui provoque un stimuli visuel, mais également culturel et évolutif avec la transmission d’un comportement de génération en génération. Pour la gent masculine, les femmes habillées de rouge présenteraient une réceptivité sexuelle plus flagrante que les autres.

Par : Sébastien Courtin
Publié le : 01.03.2012
Titre original : « Pourquoi les hommes préfèrent les femmes vêtues en rouge. »
Copyright : © Gentside
SOURCE : Gentside.com


ARTICLE 2/5

MoulinRouge  Double Genre Caroline Raynal

Pourquoi les femmes en rouge excitent les hommes.

Des psychologues américains et autrichiens ont mené une expérience qui explique pourquoi les hommes trouvent les femmes habillées en rouge plus «sexy».

Mesdames, si vous voulez qu’un homme vous trouve attirante, il est une solution simple : s’habiller en rouge. C’est la conclusion surprenante à laquelle sont arrivés deux psychologues américains, Adam Pazda et Andrew Elliot, de l’université de Rochester, qui ont monté un protocole d’étude avec leur confrère de l’Université d’Innsbruck (Autriche), le Pr Tobias Greitemeyer.

En soumettant 96 hommes à une batterie de photos de femmes portant des vêtements de différentes couleurs, les chercheurs se sont aperçus que les femmes en rouge étaient systématiquement jugées plus attirantes que lorsqu’elles portaient les mêmes vêtements mais d’une autre couleur.

Plus grande disponibilité sexuelle

L’une des explications vient peut être aussi du fait que les femmes en rouge étaient jugées plus réceptives sexuellement. Peut-être le sont-elles d’ailleurs!? C’est en tous cas une éventualité que n’écartent pas les chercheurs en se basant sur d’autres études qu’ils sont en train de mener.

L’idée que les hommes trouvent les femmes en rouge plus sexy avaient été avancée par Andrew Elliot et Daniela Nesta (Université de Rochester, elle aussi) en 2008 ; mais Pazda et ses collègues voulaient tester l’explication selon laquelle cet effet pouvait être dû à la perception d’une plus grande disponibilité sexuelle des femmes en rouge.

«C’est exactement ce que nous avons trouvé», a expliqué au Figaro Adam Pazda, «les hommes perçoivent les femmes en rouge comme plus ouvertes et intéressées par des rencontres sexuelles. Cette perception est la variable clé qui explique l’attractivité».

Le moment de la soirée

En dehors de la couleur, quelles sont les autres découvertes des scientifiques en matière de séduction? Tout d’abord certaines caractéristiques physiques contribuent à accroître l’attractivité, par exemple un visage symétrique ou un rapport taille/hanche proche de 0,7 (le tour de taille mesure 70 % du tour de hanche). Mais il existe d’autres paramètres plus contextuels. Par exemple, le moment de la soirée.

Deux psychologues américaines de l’université du Dakota du Nord ont montré, en s’installant dans un bar d’étudiants, que plus la soirée progresse et plus les femmes séduisantes voient leur note d’attractivité grimper. Malheureusement, les femmes jugées peu attractives en début de soirée ont un coefficient de séduction qui baisse à mesure que l’heure tourne. Des effets qui ne sont pas liés à la consommation d’alcool.

Selon des recherches menées ces dernières années, il existe d’autres façons simples d’augmenter son coefficient d’attractivité pour une femme. S’habiller de façon provocante, ce qui ne surprendra personne, mais aussi être extravertie, honnête ou simplement souriante.

A noter que l’effet sexy du rouge marche aussi pour les hommes. Sur une échelle de neuf, les hommes habillés en rouge gagnent un point dans l’esprit des femmes, selon des travaux publiés en 2010. Cette année là, des chercheurs suédois montraient également qu’après une bonne nuit de sommeil, on était jugé plus séduisant.

Par : Damien Mascret / Le Figaro
publié le : 27.02.2012
Titre original : « Pourquoi les femmes en rouge excitent les hommes. »
SOURCE : LeFigaro.fr

ARTICLE 3/5

JessicaRabbit DoubleGence
Jessica Rabbit, la femme de Roger Rabbit

Sexualité : pourquoi les femmes en rouge attirent davantage les hommes.

Les hommes préfèrent le rouge. C’est ce que révèle une étude menée par deux psychologues américains, Adam Prazda et Adrew Elliot, de l’Université de Rochester (New York). Les femmes vêtues de rouge seraient plus sexy que les autres.

L’enquête a été menée auprès de 96 hommes. Un échantillon de photos de femmes protant des vêtements de couleurs différentes leur a été soumis. Les femmes habillées en rouge étaient systématiquement jugées plus attirantes que lorsqu’elles portaient le même vêtement mais dans une autre couleur.

Une plus grande disponibilité sexuelle

Pour les hommes, les femmes vêtues de rouge seraient plus réceptives aux avances sexuelles, et donc plus « sexy ». « Les hommes perçoivent les femmes en rouge comme plus ouvertes et intéressées par des rencontres sexuelles. Cette perception est la variable clé qui explique l’attractivité » ont expliqué les deux psychologues.

Il est à noter que l’effet « séduction » du rouge est aussi valable pour les hommes.

Par : La Dépêche
Publié le : 01.03.2012 | 11:29
Titre original : « Pourquoi les femmes en rouge
attirent davantage les hommes. »
SOURCE : LaDepeche.fr

ARTICLE 4/5

Les hommes vêtus de rouge attirent plus les femmes.

Après avoir démontré que les hommes étaient plus attirés par les femmes qui portaient du rouge, voilà que l’on découvre que le rouge a le même effet sur les femmes.

Selon une étude menée à la fois aux États-Unis, en Autriche, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Chine, les hommes vêtus de rouge donneraient l’impression d’être plus puissants, séduisants et attirants. Toutefois, cela ne les rend pas plus aimables, gentils ou sociables, affirme le Journal of Experimental Psychology : General. Le rouge ne fonctionne que sur le pouvoir d’attraction, et l’impression est la même, peu importe le pays.

« Nous avons découvert que les femmes voyaient les hommes en rouge comme dotés d’un statut plus élevé, plus susceptibles de gagner de l’argent et de monter dans l’échelle sociale. Et c’est ce jugement de statut élevé qui provoque l’attirance », mentionne Andrew Elliot, professeur de psychologique à l’Université Rochester aux États-Unis.

« Nous réfléchissons typiquement à la couleur en termes de beauté et d’esthétique, mais la couleur délivre aussi une signification, et modifie notre perception et notre comportement de façon importante, sans que nous en ayons conscience », ajoute-t-il.

Par contre, lorsqu’il s’agit de compétition, la couleur rouge provoque plutôt la méfiance et de piètres performances.

Conclusion de Double Genre : The women says honey – always to « Men in Red » – only for their money – not to go to bed.

Par : Plaisirs Santé / Canada
Publié le : 2015 ?
Titre original : « Les hommes vêtus de rouge attirent plus les femmes. »
SOURCE : Plaisirssante.ca

ARTICLE 5/5

Le rouge serait-il la couleur fétiche des travestis ?

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En ce qui concerne les travestis, le rouge est aussi la couleur phare de sa garde robe. Selon moi, c’est certain, de la tête au pied. Car quel est celui qui n’a pas rêvé :

  • d’un rouge à lèvre rouge vif que l’on pourra faire scintiller avec une fine couche de gloss ?

  • d’une perruque rouge ou rousse, des cheveux couleur de feu pour allumer le désir chez l’autre, et ce dès le premier regard ? Si vous n’êtes pas convaincus, jetez un coup d’oeil à cet article très détaillé d’Alexia, sur les rousses, à moins que vous n’ayez la frousse ?

  • d’un chemisier rouge comme celui de Lethal, le transformiste admirablement bien interprété par l’acteur Miguel Bosé, dans le film culte Talons Aiguilles de Pedro Almodovar ?

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  • d’une mini jupe rouge ou écossaise sur des bas blancs ou d’une robe rouge moulante en tissus à la fois fluide, souple et élastique portée avec une paire de fins bas résille ?

  • d’une paire d’escarpins rouges à hauts talons fin de 15 cm en cuir vernis rouge éclatant ?

  • et enfin, si le fond de l’air et frais un beau manteau rouge cerise comme celui d’Audrey, un joli petit bonnet rouge et une écharpe de laine rouge avec des gants de suédine rouge ?

Par : Lio de France / DG

S O N D A G E

Quelle couleur dominante, préférez-vous voir porter par votre chéri(e) ?

Les seins des hommes ? chut, tabou !

Les hommes peuvent-ils présenter une poitrine formée ? Oui. Certains sont gênés par ce qu’ils considèrent comme une excroissance mammaire « anormale », alors que d’autres trouvent qu’avoir « des seins c’est bon. Masculin, féminin, c’est de la peau, des terminaisons nerveuses, du contact, [bref] de l’érotisme ! » Tandis que les femmes et les transgenres MtF rêvent d’augmenter le volume de leurs seins, de nombreux hommes souhaitent les faire disparaitre au profit de pectoraux plus masculins, voire une poitrine à la Arnold Schwartzenegger.

 

ArnoldArnold Schwartzenegger,
4 fois champion du monde de bodybuilding. 100% muscle.

ARTICLE 1

Que pense de la gynécomastie, un médecin  qui pratique régulièrement la chirurgie esthétique et plastique ?

« La gynécomastie est une pathologie très répandue chez les hommes. Elle se caractérise par une hypertrophie des seins qui est assez mal vécue.

Malformation bénigne, elle peut avoir diverses origines : hormonale, médicamenteuse, ou simplement idiopathique (sans cause trouvée).

Une correction de gynécomastie est très rapide, quasi indolore et l’hospitalisation a lieu sur une seule journée (ambulatoire). » Docteur R.

ARTICLE 2/3

Nous produisons tous, hommes et femmes, des hormones sexuelles : mâles (la testostérone) et femelles (les oestrogènes). Bien sûr, chez l’homme, la testostérone prédomine. Mais chez certains individus, cette balance hormonale peut se déséquilibrer : la quantité d’oestrogènes augmente, alors que la part de testostérone baisse.

Normalement chez l’homme, la glande mammaire reste à l’état immature. C’est alors qu’intervient une enzyme : l’aromatase. Son rôle est de synthétiser l’œstrogène. Chez certains hommes, l’aromatase peut être hyperactive, elle va transformer la testostérone en œstrogènes. Selon la sensibilité de chaque individu, ces oestrogènes en surnombre vont se fixer sur les récepteurs de la glande mammaire. Résultat : la glande mammaire se développe, et les seins poussent.

Attention à ne pas confondre la gynécomastie avec l’adipomastie. Dans l’adipomastie, il s’agit d’un amas de graisse au niveau du tissu mammaire. Cette présence de graisse peut entraîner la formation de ce qui ressemble à des seins. L’effet est encore plus flagrant chez les hommes qui ont beaucoup maigri après avoir été en surpoids et dont la peau s’est étirée. Parfois il peut y avoir les deux combinés, à savoir gynécomastie et adipomastie.

La gynécomastie apparaît le plus souvent chez le jeune garçon, au moment de la puberté. La plupart du temps, les seins apparus vers 12 ans, au début de la puberté, disparaissent dans les six mois qui suivent la fin de la puberté, vers 17 ans. Mais parfois la fibrose s’installe et les seins ne disparaissent pas. Cela peut s’avérer très difficile à vivre pour les hommes jeunes, a fortiori s’ils n’ont aucun surpoids.

Déterminer les causes de la gynécomastie

Paul, 18 ans, a décidé de se faire opérer de sa gynécomastie.

Lorsqu’il n’y a pas de cause à la gynécomastie, on parle de gynécomastie idiopathique. Mais il peut exister des hypertrophies des seins chez l’homme d’ordre pathologique. Dans ce cas, il faut impérativement faire un bilan hormonal pour éliminer toute suspicion de tumeur, qui pourrait expliquer la sécrétion d’oestrogènes en grande quantité.

Parfois il peut aussi y avoir des causes iatrogènes, d’origine médicamenteuse. La gynécomastie peut en effet être la conséquence d’un traitement contre le cancer de la prostate, par exemple, dont l’action provoque un déséquilibre hormonal. Mais on remarque aussi des gynécomasties chez les culturistes qui prennent des anabolisants… Attention aussi à la consommation de cannabis et d’héroïne.

Une gynécomastie peut aussi apparaître, tout bêtement, chez un petit garçon qui a avalé toute la plaquette contraceptive de sa mère !

Gynécomastie : la réduction mammaire

Attention, images de chirurgie ! La liposuccion permet d’extraire la graisse qui entoure la glande mammaire.

Concernant les traitements de la gynécomastie, il existe des traitements locaux sous forme d’une crème contenant des hormones mâles. Mais attention, les compagnes de ces messieurs doivent éviter d’entrer en contact avec cette crème, sous peine d’avoir une poussée locale de poils.

Si, au bout de trois mois, aucune évolution n’est constatée, cela signifie que le traitement est inefficace. Reste alors la solution de la chirurgie. Réalisée en général en ambulatoire, cette intervention n’est pas considérée comme un acte de confort. La gynécomastie est une pathologie, la réduction mammaire est donc prise en charge par l’Assurance maladie. Cette chirurgie est prise en charge à hauteur de 185 euros. Mais en secteur privé, les dépassements d’honoraires font souvent grimper la facture jusqu’à 2.000 euros.

La gynécomastie la plus courante est celle du jeune homme à la puberté. Mais une hypertrophie des seins peut apparaître à deux autres âges de la vie. Chez le nouveau-né, cela concerne 60 à 80% des bébés garçons. Elle résulte du transfert, par le placenta, pendant la grossesse, des oestrogènes de la mère dans le sang du fœtus. Cela disparaît en général spontanément dans les premiers mois de vie. L’homme vieillissant, après 50 ans, peut également voir apparaître une gynécomastie. Avec l’âge, le taux d’androgènes chez l’homme a tendance à diminuer, et la balance se déséquilibre en faveur des oestrogènes.

Les endocrinologues remarquent de plus en plus de gynécomasties chez les petits garçons. Dans ces cas, on soupçonne le rôle de certains polluants environnementaux : cela peut être des substances chimiques dont le caractère est proche de celui des oestrogènes, auxquels les jeunes enfants sont beaucoup plus sensibles que les adultes.

Rédigé le : 05.05.2014
Mis à jour le : 23.03.2015 | 13:02
SOURCE : AlloDocteurs.fr

ARTICLE 3/3

LES MENBOOBS VONT-ILS DISPARAÎTRE

SeinsHommeSexactu

C’est une petite anecdote mais qui en révèle long : l’an dernier aux Etats-Unis, 40 % des opérations esthétiques de réduction mammaire ont concerné des hommes. Ceci concernant 27 500 valeureux gaillards décidés à ne pas pendouiller du téton – et j’en suis toute gonflée de curiosité. S’agit-il d’anciens obèses qui se débarrassent des surplus de peau ? De victimes de désordres hormonaux, par exemple suite à un traitement médical ? De soldats allemands ? De gros assumés mais qu’on moque depuis qu’ils prennent là, dans cette zone interdite, beaucoup plus ambivalente que le bidon de bière ? De mecs complexés pour un misérable triangle de chair en pointe ? D’obsédés de la perfection ? De culturistes ? De stars de cinéma ?

Cette histoire de menboobs me fascine complètement. On n’a finalement commencé à en parler que très récemment. Est-ce encore un tabou ? Mes copains gros n’en causent jamais, de toute façon n’entrent jamais dans le détail du gras – ce qui est dommage, il faudrait parler du gras : de son caractère mou ou granuleux, de sa fermeté ou de ses flottements, de sa répartition, quand on dit « le gras » on se contente de regarder la couverture d’un bouquin au lieu de l’ouvrir, pourrait-on parler de gras ? Pourrait-on dire, et toi, tu prends du ventre ou des fesses ? (Des fesses.) Pourrait-on parler du fait qu’on a tendance à l’aimer chez les autres, à lui accorder une sincère et vraie tendresse, à s’y vautrer à l’occasion, alors qu’on l’intolère chez soi ?

Le problème du manboob est évidemment qu’il brouille les genres. Les femmes ont des seins, les hommes n’en ont pas, ça fait partie du deal, les enfants s’en servent comme repère. Sauf que non. Les hommes en situation extrêmes peuvent allaiter – pourquoi pensez-vous que vous vous coltiniez encore des tétons ? Et certaines femmes sont plates comme chou. Que dire des pectoraux, quand un homme puissant est mieux calibré que votre voisine ? Que dire des femmes athlétiques dont on ne sait plus si leur sein est sexuel, maternel, puissant ?

Avec le sein, on nous a vendu quelque chose de très basique. Les humains sont les seules créatures du règne animal à s’intéresser sexuellement aux mamelles des femelles (dixit Wikipédia). Vous avez certainement entendu l’explication évolutionnaire : en se redressant sur deux jambes, les mâles ont perdu leur imprenable perspective sur les parties génitales des femelles, et ça mettait en danger l’espèce. Ils auraient donc recalibré leur désir sur les seins. (Ce qui se tient à moitié. Certaines cultures se fichent totalement des seins. Enormément de cultures focalisent sur les cheveux. Bref. On pourrait citer mille exemples.)

Le sein est donc doublement féminin : signe du privilège de produire et nourrir des enfants, signe qu’on est désirable sexuellement. Dans ces conditions, être un homme et en avoir, ça demande un j’m’en-foutisme sérieux. Ou des talents en grand écart. Ou une conscience politique. Sinon reste la chirurgie : la preuve du grand malaise à l’oeuvre, la preuve qu’entre deux Femen et douze opérations Free The Nipple, on n’a pas libéré le sein. Ceux des femmes doivent être couverts. Ceux des hommes seront excisés. Aouch.

Et pour la comparaison : 280 000 augmentations mammaires en 2015 (sur des femmes), 40 000 réductions sur des femmes, 27 500 réductions sur des hommes. Le renflement reste donc la norme – manière aussi de marquer les genres et de « se sentir femme », regarde, regarde-moi, surtout pas dans les yeux.

Source : ggmagazine.fr
Par : Maïa Mazaurette
Publié le : 04.03.2016
Titre original : « Les menboobs vont-ils disparaître ? »


Commentaires par : Lio de France / DG
Dernière révision, le : 06.04.2019

 

Jessy, transgenre et réfugiée

Nous avons récemment évoqué le cas de Sissa abou Daouh, [Sisa Abu Daooh, en phonétique anglaise] cette égyptienne qui a vécu, vêtu comme un homme son secret de femme pour pouvoir élever sa fille. Aujourd’hui, c’est l’histoire de Jessy, une autre femme transgenre, issue du même milieu islamique, qui après avoir vécu toutes les avanies possibles pour un petit garçon qui se sentait déjà femme, parvient à attérir au coeur de la Suisse.

Jessy, réfugiée trans

Crédit photo: Magali Girardin

Née dans un camp de réfugiés palestiniens au Liban, Jessy a été assignée homme à sa naissance. Exilée en Suisse, elle a lutté chaque instant pour gagner le droit de devenir qui elle est : une femme.

«Nice to meet you!» Elle tend une main aux ongles vernis de rouge, esquisse un sourire et rabat un long pull sur ses épaules: Jessy est coquette et ce matin, elle est venue au rendez-vous revêtue d’une robe malgré le froid. Sa présence attire les regards et des paroles malveillantes, mais elle regarde fièrement l’appareil photo qui saisit son assurance au milieu de la foule. Jessy a choisi d’exister, et ce n’est pas ces quelques commentaires sournois qui la freineront, elle dont la frêle silhouette est debout en dépit d’une histoire inimaginable.

La mort, si près

Cette histoire commence au Liban, dans un de ces camps de réfugiés misérables dans lequel croupissent certains Palestiniens depuis 1948, année de la création de l’Etat d’Israël. Nous sommes en 1991 et une famille accueille son deuxième fils, une fierté dans cette société où la naissance d’un enfant mâle est toujours préférée à celle d’une petite fille. Cet enfant, c’est Jessy. Les années passent. Un jour – elle a cinq ans -, son père la surprend qui se maquille devant un miroir avec les affaires de sa mère. Premiers coups, premières insultes : le calvaire commence pour ce petit garçon qui n’en est pas un, dont l’existence même provoque haine et dégoût. Car Jessy est née dans une société patriarcale où des milices armées font régner leur loi en s’appuyant sur l’islam et le nationalisme palestinien. Dans ce milieu ultra-conservateur, elle devient victime de mille persécutions. Enfermée et torturée par sa famille, abusée sexuellement, déshabillée de force devant tout le quartier, frappée à d’innombrables reprises, Jessy frôle la mort. Elle tente de se suicider. Et survit aux tentatives de meurtre de sa famille, entre un frère qui n’arrive pas à passer à l’acte malgré les pressions et un père au couteau duquel elle échappe de justesse.

Une double épreuve

C’est dire que la présence dans un café de Genève de cette petite femme à la voix douce est un miracle. Le miracle de la volonté, pour être plus exacte, car Jessy n’a pas renoncé un seul jour à l’espoir de devenir la femme qu’elle est. Dans le camp de réfugiés de sa naissance, elle a cherché à entretenir sa féminité envers et contre tout, allant jusqu’à entamer seule un traitement hormonal qui ne se prend que sous surveillance médicale.

Outre sa transition identitaire, Jessy affronte un autre défi: elle est Palestinienne dans une société où ces réfugiés, parqués dans des camps, privés de droits politiques et croupissant dans une misère entretenue par un chômage galopant, sont des citoyens de seconde zone. Certaine que le savoir la sauvera, elle s’accroche désespérément à ses études et décroche son bac, même si elle est exclue de la remise des diplômes. Jessy n’obtiendra jamais le grand certificat calligraphié que les parents palestiniens accrochent fièrement au salon pour montrer la réussite de leurs enfants.

Apprendre malgré tout

Mais elle ne s’arrête pas là. Elle s’inscrit à l’université alors que dans sa famille ou son quartier, personne n’a jamais franchi les portes d’une haute école. Jessy bataille pour être admise, fait des passes la nuit pour pouvoir étudier le jour elle qui, privée de tout soutien, rêve de devenir infirmière. Le jour J, les portes se ferment: il n’y a pas de place dans la salle d’examen pour Jessy. Mise à la porte par le ministre de l’Education auprès duquel elle est venue se plaindre, elle est au désespoir, puis le désir d’apprendre, ce désir qui ne la lâche pas d’une semelle, prend le dessus. Jessy s’inscrit dans une seconde université, y affronte la haine des étudiants dont la violence est encouragée par le corps enseignant… et perd sa bourse d’études, durement acquise, un an avant la fin de son diplôme.

«Je rêve de construire une famille»

Non contente de la persécuter, la famille de Jessy menace maintenant de la livrer à une faction islamiste. Chassée par les habitants de son quartier, elle sent le souffle de la mort plus près que jamais et s’enfuit pour Beyrouth. Là, elle commence à voir apparaître une autre vie. «Grâce à des associations LGBTIQ comme Proud Lebanon, Helem ou Mosaic, j’ai rencontré d’autres personnes transsexuelles, des réfugiés syriens et irakiens notamment. Je me suis aussi engagée dans des campagnes de prévention pour avertir par exemple des dangers de la prise d’hormones sans surveillance médicale», explique Jessy. Et puis, à Beyrouth, elle a connu la tendresse, et la simple évocation de son amoureux illumine son visage, même si, dit-elle, la distance risque de mettre fin à cette relation. «Je ne veux pas me contenter d’être une femme. J’ai besoin d’un homme à mes côtés pour être complète», dit-elle avec passion. Au mot ‘mariage’, ses yeux brillent: «je rêve de construire une famille».

La Suisse comme terre de salut

Hélas, Beyrouth ne peut lui offrir cette nouvelle vie : Jessy doit se prostituer pour survivre et reste victime d’abus et de violences. Convaincue que son salut est ailleurs, elle cherche asile à l’étranger à travers les bureaux du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Après plusieurs semaines d’attente, elle apprend qu’elle ira en Suisse. Le 27 novembre 2015, avant d’entrer dans l’avion, elle appelle une dernière fois sa mère. «Je lui ai dit maman, je pars en Suisse, un pays dans lequel je serai en sécurité. Elle a pleuré et m’a dit: tu seras toujours mon fils».

«Ici, je me sens vivante»

Le 27 novembre 2015, Jessy atterrit à l’aéroport de Genève. «En descendant de l’avion, j’ai senti que l’oxygène revenait dans mon corps», raconte-t-elle dans un murmure. Un interprète marocain mandaté par la Confédération l’amène à Lausanne, où elle dort cinq nuits dans un hôtel. Jessy vit ensuite quelques semaines dans un centre où elle dispose de sa propre chambre, même si elle est obligée de côtoyer d’autres réfugiés qui ne se privent pas pour faire des commentaires très désobligeants. En revanche, elle loue la gentillesse et le respect des autorités. «On m’a demandé si je préférais être appelée monsieur ou madame, vous vous rendez compte? Ici, je me sens vivante!» A la mi-février, son voeu d’obtenir un appartement individuel a enfin été exaucé et les autorités vont lui chercher un logement dans les prochaines semaines.

«Soyez forts, forts, forts»

Le combat de cette femme au courage extraordinaire n’est cependant pas fini. Jessy souhaite désormais insuffler à d’autres l’énergie qui l’a portée tout au long de ces années. A l’avenir, elle espère reprendre des études pour défendre les droits des personnes transsexuelles au Proche-Orient. «Rencontrer des militants a représenté un tournant dans ma vie et je voudrais donner à d’autres ce que j’ai reçu. Je n’ai qu’une chose à dire aux gens qui vivent la même chose que moi : battez-vous. Ne revenez pas en arrière. N’écoutez personne. Et soyez forts, forts, forts!», conclut-elle, les mains soudain serrées en deux poings.


Une recherche-action pour mieux aider les réfugiés LGBTI

L’accueil de réfugiés comme Jessy est un défi complexe. Ce d’autant que les associations qui s’occupent de la problématique LGBTI et celles qui traitent d’asile sont très peu en contact, ce qui augmente la vulnérabilité de ces personnes déjà stigmatisés.

Pour y remédier, la Coordination asile.ge et la Fédération genevoise des associations LGBTI mènent depuis janvier et jusqu’à décembre 2017 une recherche-action sur les besoins spécifiques des personnes LGBTI relevant du domaine de l’asile à Genève. Il s’agit de les identifier, d’élaborer des actions en leur faveur et de sensibiliser les divers intervenants à leur situation. Les initiateurs du projet souhaitent faire participer les réfugiés LGBTI en leur permettant de s’exprimer et d’évaluer les actions et le projet. L’association EnQuêtes-plateforme d’anthropologie se chargera de la recherche, de la méthodologie, de l’évaluation et de la collaboration avec les institutions cantonales.

La première rencontre entre les acteurs concernés a eu lieu à la mi-février. «Les secteurs de l’interprétariat, de la médecine et de la psychiatrie sont intéressés», se réjouit Anne Avry, coordinatrice du projet.

Contact pour les personnes concernées
– Les jeudis de 14h à 18h, dans les locaux de l’association 360,
36 rue de la Navigation aux Pâquis
– Par téléphone au 076/663 78 29
– Sur le site http://lgbt.asile.ch


par : Aline Jacottet, journaliste
publié le : 03.03.2016
Titre original : « Jessy, réfugiée trans. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : AlineJaccottet.Wordpress.com
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Travestie par nécessité

Dans notre tour du monde des transgenres et travestis, voici l’histoire d’une femme qui vit en Egypte. Elle s’est habillée en homme et non pas « déguisée », comme l’écrit la rédactrice de l’article ci-dessous, sûrement plus par ignorance que par méchanceté.

La question est donc de savoir pourquoi cette femme qui était mariée à un homme, a dû s’obliger à revêtir des vêtements masculins dans un pays qui ne laisse que peu de place aux femmes et encore moins à leurs droits, tout du moins selon le point de vue occidental. Parce que si vous demandez à un musulman pourquoi, par exemple, à la mort de ses parents, sa soeur héritera d’une somme égale à la moitié de la sienne ? cet homme vous répondra que c’est normal puisque c’est lui qui aura la charge de la famille et que par conséquent, il aura plus de frais que sa soeur. C’est pourquoi, selon lui, la sourate n° 4 an nisa, du Coran, a instauré cette disposition. A vous de juger.

sourat a°n nisa° /
Les Femmes / n°4, verset 11
yoûSî-koum-l lahou fî a°wla°da-koum
Dieu vous enjoint, pour vos enfants :
li-z zakari miçlou haZZi-l ou°nçayanî
au mâle, l’équivalence d’une part de deux filles.

ARTICLE

Déguisée en homme pendant 43 ans pour travailler et subvenir aux besoins de sa fille !

A la mort de son mari il y a maintenant plusieurs années, Sisa Abu Daooh restée veuve et sans ressources a décidé de défier la culture locale de son pays très conservateur , l’Egypte, qui préconise que la femme ne peut pas travailler. Se faisant passer pour un homme pendant 43 ans, elle a travaillé pour subvenir aux besoins de sa fille.

Travestie pour le bien de sa fille !

Adtech Ad

« J’avais 16 ans quand je me suis mariée, mon mari est mort à mes 6 mois de grossesse « , raconte Sisa, aujourd’hui âgée de 65 ans.

Comment subvenir aux besoins de son enfant alors qu’elle n’a aucune source de revenu ? Se remarier ? Non, elle ne veut pas qu’on lui trouve un [autre] mari.

N’ayant personne pour l’aider à 21 ans, elle prend son courage à deux mains et plutôt que de mendier comme le veut la culture pour les femmes veuves , Sisa décide de se déguiser [S’habiller] en homme pour pouvoir travailler. Les cheveux rasés et une « galabeya » ( la tenue traditionnelle masculine) enfilée, elle travaille pendant des années dans la construction, la confection de briques ou encore dans les champs. Elle privilégie les villages où personne ne la connaît.

A cette époque, dans la culture égyptienne, une femme ne peut pas être active, elle est destinée à être femme au foyer attendant que son mari pourvoit aux besoins du foyer. Elle confie : « J’ai fait tout ça pour ma fille. Si c’était un garçon, je ne l’aurais pas fait. Mais j’avais peur qu’elle finisse dans la rue. Alors je l’ai protégée, je l’ai élevée et j’ai pu l’envoyer à l’école jusqu’à ce qu’elle se marie. »

L’histoire ne s’arrête pas là puisqu’elle continuera à travailler quand le mari de sa fille Hoda tombera malade et se retrouvera dans l’incapacité de travailler, elle cirera des chaussures pour aider sa fille et ses petits-enfants.

Encore aujourd’hui, le principe d’égalité des sexes est un concept pour lequel les femmes luttent encore en Egypte… [et ailleurs]. Si bien  que l’histoire de Sisa  qui se déroule dans les années 1970 est une grande leçon de courage. Elle a d’ailleurs été honorée en mars dernier par le gouvernement égyptien, à l’occasion de la fête des mères, le président lui a décerné le titre de « Mère travailleuse exemplaire ».

De plus un documentaire anglo-russe intitulé The Untamed Shrew (la mégère non apprivoisée) a été réalisé sur sa vie. Dans ce documentaire, des hommes sont invités à donner leur avis sur ce que Sisa a fait : « Elle est incroyable », disent certains devant la caméra [bien sûr, parce qu’en privé …], un d’entre eux ajoutera même qu’elle vaut plus qu’une douzaine d’hommes ».

A l’heure actuelle, Sisa possède un petite épicerie dans sa ville natale, les autorités égyptiennes lui ont promis une aide, mais Sisa affirme qu’elle continuera de travailler.  Cette hyperactive a du mal à s’imaginer en femme au foyer : « Je pourrirais si je restais au lit. Je m’ennuierais si je ne faisais que dormir et prier. Lorsque je travaille, mes muscles sont réveillés. Je suis une femme en acier ! »

Son histoire remarquable est un signe de plus pour les progrès qui sont attendus concernant les droits des femmes en Egypte.

Par : Imani Amisi
Publié le : 21.07.2015 |  15h07
Titre original : « Déguisée en homme pendant 43 ans
pour travailler et subvenir aux besoins de sa fille ! »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : BibaMagazine.fr
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Comment bien vivre sa solitude ?

Souvent rejetés, dans un premier temps, par leur conjoint, enfants, famille, amis, collègues de travail, bref par la société en général, les personnes transgenres ont comme principal ennemi à combattre, leur solitude, soit leur Moi qui se retrouve isolé, n’ayant plus à se mesurer qu’à lui-même. Ils sont ainsi condamnés à vivre un célibat forcé pour une période indéterminée.

Au travers de cette plus ou moins longue traversée du désert et sachant que tout ce qui ne nous détruit pas nous renforce, les transgenres – comme toutes les personnes qui passent par de telles épreuves – acquièrent une personnalité bien plus solide et éprouvée face aux difficultés de la vie. Le relativisme s’insère dans leur vision du monde et voilà qu’ils deviennent souvent des gens bien plus compréhensifs et concernés, des malheurs des autres.

Pour illustrer nos propos, nous vous proposons un article signé par Caroline Franc Desages du journal l’Express.fr

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Comment positiver la solitude?

Savoir apprécier sa propre compagnie et s’autoriser le plaisir en solitaire…

Dans une société qui considère souvent la solitude comme un mal honteux, difficile d’assumer, voire de positiver cet état, qu’il soit transitoire ou de longue durée. Savoir être seul permet pourtant de mieux aller vers l’autre.

« La solitude ». Un état présenté la plupart du temps comme une punition, une situation subie, une épreuve, voire une honte. Dans un monde où la popularité et le nombre de followers qui vous suivent sont des critères de réussite, un solitaire est forcément suspect ou malheureux. Pourtant, alors que nous n’avons jamais été aussi connectés, qu’il est pour ainsi dire devenu quasiment impossible d’être injoignable, le sentiment de solitude n’a jamais été aussi prégnant. Selon une enquête Ifop réalisée pour la Fondation de France en juillet 2015, 80% des Français avouent ainsi que la solitude est devenue une préoccupation majeure. Une crainte justifiée puisque selon la même étude, un Français sur huit souffre de solitude.

S’il faut distinguer l’isolement de longue durée des instants de solitude choisis ou sereinement gérés, savoir se contenter de sa propre compagnie est pourtant bénéfique. Loin de n’être qu’une source de souffrance ou de déprime, la solitude peut même être nécessaire à la connaissance de soi et des autres. Elle contribue par ailleurs au développement de la créativité, assure le psychothérapeute Hervé Magnin, auteur de La Positive Solitude (éd. Jouvences). Témoignages et éclairages.

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La Rouvière 2,5 hectares de solitude (à vendre) dans le Var

Pour positiver sa solitude, il faut s’entendre avec soi même

Quatre jours et quatre nuits dans une maison de campagne sans téléphone portable, sans télévision, ni radio, ni même animal de compagnie, ni personne. C’est le régime auquel s’est astreint Hervé Magnin pour pouvoir réfléchir de manière réaliste à la condition solitaire et livrer ses impressions dans La Positive Solitude. « Je comptais m’extraire du monde plus longtemps afin d’écrire ce livre qui était à l’origine une commande de mon éditeur. Finalement, quatre jours ont suffi. Preuve s’il en était que la solitude est propice à la créativité et à une certaine efficacité », raconte le psychothérapeute.

Pointant la différence entre l’isolement, qui serait pour lui la version subie de la solitude et la faculté d’être seul sans ressentir instantanément de la tristesse ou de l’angoisse, Hervé Magnin souligne que pour parvenir à positiver cet état, « il faut avoir une certaine estime de soi« : « Il faut s’entendre avec soi-même, se satisfaire de sa propre compagnie, ce n’est pas toujours facile, cela peut nécessiter un travail sur soi. » « Il faut avoir un regard indulgent et bienveillant sur sa solitude. Travailler à accepter (car on ne sait pas combien de temps cela durera) ce temps de vie sans conjoint, sans amoureux. Travailler à ne pas se sentir paria, pathétique, hors norme », témoigne Cécile, jeune mère séparée.

S’autoriser le plaisir en solitaire

Il faut aussi, poursuit Hervé Magnin, s’affranchir de la culpabilité souvent infligée par une société ayant tendance à trouver suspecte la capacité à prendre du plaisir seul. Il n’y a qu’à voir la perception que l’on a de « l’expression ‘plaisir solitaire’, qui renvoie directement à la masturbation. Une pratique taboue dans notre société, même aujourd’hui ». S’adonner trop souvent à des activités seul est encore parfois jugé comme une forme d’égocentrisme.

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« Pourtant, insiste Hervé Magnin, s’il n’y a pas de ‘recettes toutes faites’ pour positiver la solitude, le maître mot est bien celui-ci: le plaisir. Cela peut passer par l’écriture, la marche en forêt, le voyage, un film, le dessin ou la masturbation. Peu importe tant qu’il y a de l’agrément. »

LIRE AUSSI >>> Voyager seul(e) pour mieux se (re)découvrir?

Un conseil appliqué à la lettre par Juliette, qui dit aimer ses amis, son mari et passer du temps avec eux. Mais, confie-t-elle, « être constamment en société demande une certaine dose d’énergie, être seule me ressource. J’adore être seule pour me lever tôt, quand tout le monde dort encore et profiter du silence, du chant des oiseaux… Pour lire, méditer, faire du sport. Aller au cinéma seule est un plaisir pour une certaine catégorie de films. Je trouve formidable d’être seule et de mieux se connaître. C’est un besoin pour moi, que mon mari -qui lui déteste être seul- ne comprend pas. » Marie quant à elle confie savourer sa nouvelle ‘vie en solo’: « Elle me permet de vivre à mon propre rythme, de méditer et d’écrire tout à loisir, de ne plus m’épuiser en courses et en ménage, je ré-investis mon chez moi, le décore et l’organise différemment, me régale de rencontrer des amis à l’extérieur et de retrouver ensuite le cocon du silence. »

« Dans ce cheminement que je fais pour accepter ma nouvelle situation, je me suis efforcée de définir les activités que j’aime et de les mettre en oeuvre, ajoute Cécile. Ne pas se réfugier derrière la fatigue, la peur de sortir seule, de faire des activités seule. Je fais pas mal de sport. Et surtout, je vais au théâtre, au ciné, au concert seule. Ça n’est pas un cap facile à passer, mais ça évite de me priver de ce que j’aime, à cause de la solitude. »

« A vivre seul on apprend à choisir ses relations »

L’autre bénéfice à retirer d’une solitude bien vécue selon Hervé Magnin, réside dans le fait qu’elle permet de « choisir » les moments où l’on va vers l’autre et de choisir également cet autre. « Par peur d’être seul, on accepte souvent de s’entourer de personnes avec lesquelles finalement on se sent malgré tout seul. Ne plus redouter de ne pas être constamment entouré offre cela, la liberté d’aller vers ceux qui nous apportent quelque chose. »

« A vivre seul, on apprend à choisir ses relations au lieu de les supporter, de s’en accommoder. Sauvage et sociable tout à la fois, l’individu solitaire ne se croit pas obligé d’aller à des repas de famille, de participer à des fêtes dont les convives l’ennuient. Et de cela il ne se sent nullement culpabilisé parce qu’il est en accord avec ce qu’il fait », écrit quant à elle Jacqueline Kelen dans son ouvrage L’esprit de solitude (éd. Albin Michel).

« A vivre seul, au moins quelques années, on apprend à passer du besoin qui ligote au désir et au rêve qui ouvrent grand l’espace en soi et autour de soi », écrit encore Jacqueline Kelen. Et d’ajouter: « Beaucoup s’imaginent que l’amour va mettre fin à leur solitude, alors que c’est la solitude qui permet l’éclosion et la durée de l’amour. »

Un constat approuvé par Céline, 36 ans. « J’ai passé plusieurs années avec mon ancien compagnon alors que je ne l’aimais plus, par crainte uniquement de ne pas savoir être seule. Et puis un jour nous avons décidé de nous séparer. Contrainte et forcée, j’ai dû faire connaissance avec moi-même. Et j’ai découvert que je n’étais pas si désagréable à fréquenter! Aujourd’hui, je viens d’entamer une relation amoureuse, mais je sais que je n’ai pas un besoin vital de vivre à deux. Et curieusement, cela rend cette rencontre bien plus intense, parce que je l’aime pour lui, pas parce qu’il représente une porte de sortie de mon célibat« .

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Accepter aussi la peur d’être seul(e)

Nul besoin d’être célibataire pour goûter la solitude. Anne chérit ainsi « toutes ces journées seule à la maison durant lesquelles je peux créer, dessiner, [lire], peindre et surtout faire une licence d’arts plastiques, rêve de ma vie réalisé à 55 ans. Je suis bien avec moi-même. Et tous les lundis matin je me dis ‘Enfin seule!’. »

Mais attention, tempère Cécile: « c’est très facile d’apprécier sa solitude lorsqu’elle est une parenthèse, un moment pour soi dans une vie de famille et de couple ‘traditionnelle’. C’est lorsque la solitude devient un mode de vie (célibat principalement et garde alternée en sus) qu’il devient fondamental (et difficile) de la transformer en une expérience riche. Un vrai challenge, très compliqué dans notre société où le couple reste la valeur phare. »

Une difficulté que confirme Sandra, 44 ans: « je n’ai jamais vécu en couple et je n’aurai jamais d’enfants, j’en ai désormais fait mon deuil. Alors bien sûr je sais comment tromper la solitude, je suis inscrite à des activités sportives, je pars en vacances via des associations comme Terre d’Aventures qui me permettent de rencontrer des gens. Mais il ne faut pas se voiler la face. C’est difficile. On se demande ‘pourquoi moi’, on a tout le temps l’impression qu’il nous manque quelque chose pour être aimable. Le plus douloureux, ce sont les périodes de fêtes, les anniversaires, tous ces moments que l’on préférerait célébrer à deux. Même si ma vie est remplie, que je suis épanouie professionnellement et que j’ai des aventures, parfois, cette solitude n’est pas la meilleure des compagnes. »

« Pour positiver la solitude, il faut peut-être avant tout en accepter ses corollaires: les moments de blues et de peur », analyse Cécile, qui poursuit sa quête de sérénité après sa séparation. « On ne peut pas y échapper. Multiplier des activités, oui, mais trop en faire est aussi une fuite en avant. Ça évite de se retrouver seule dans son appart. De mon côté, je me rends compte que j’alterne des week-ends ultra remplis, où j’ai tout à fait conscience de faire du remplissage, avec des fins de semaine où je ne vois personne. Je reste à la maison et je me pose, seule avec moi-même. »

Par : Caroline Franc Desages
Publié le : 14.03.2016 | 07:00
Titre original : « Comment positiver la solitude. »
Commentaires de  : Lio de France /DG
SOURCE : LExpress.fr

Se réconcilier avec son corps

Rond(e)s, gros(ses), obèses, (un mot épicène), poilu(e)s, MÊME COMBAT !

Comme dans toutes les luttes il y a deux solutions : s’en prendre aux autres ou à soi-même, soit dans les deux cas quitter une position d’apparent confort et donc se remettre en question, définitivement.

Pour la première option, c’est dans l’immédiat, un combat perdu d’avance au vu du nombre d’individus qu’il faut séduire et convaincre. Quand à faire sa révolution personnelle, ça parait plus facile, ne serait-ce que parce que le « sparring partner » est d’autant plus proche de nous, génère de belles économies de déplacement, de temps, de salive, puisque la personne à changer, c’est nous !

En lisant cet article du site féminin Vive les Rondes, il suffit de systématiquement remplacer la femme biologique qui y est décrite par une personne transgenre et la description des situations ou des conseils colle parfaitement.

ARTICLE

Se réconcilier avec son corps :
7 idées de choses à faire

Quand on est ronde, grosse, obèse… ou que l’on se voit comme telle, il est très facile de détester son corps !

Comment ne pas le maudire ce corps gras, imposant et si difficile à vivre ? Dans ce monde, affiches, voisins, clips, émissions, médecins, collègues, pigeons, castors écureuils, l’air du temps… tout semble fait pour donner l’impression que pour les femmes, pas de salut hors de “belle mince et jeune” !

Au fil des années dans les forums Vivelesrondes, nombreuses femmes ont pu se confier sur cette difficulté d’exister “en dehors des clous”. Les témoignages sont aussi divers que variés, couvrent de nombreux aspects de la vie, dont justement
le rapport au corps et au contact tactile. Un sujet au coeur de beaucoup de souffrance et de questionnements :

“Je ne supporte pas qu’on me touche …”
“Chaque fois que l’on me touche, j’ai les larmes qui coulent … ”
“L’idée que l’on puisse me toucher provoque en moi en vent de panique …”

Et toi ? T’est-il déjà arrivé de te regarder dans le miroir et de te trouver horrible ?
De ne plus réussir à te regarder en lingerie et en pied dans un miroir ?
D’avoir des sueurs froides à l’idée de te retrouver en petite tenue devant ton médecin, dans des vestiaires ou en maillot de bain en public ?
De refuser tout contact intime à ton partenaire ?
L’idée de passer entre les mains d’un masseur te semble-t-elle totalement insupportable ?

Tu voudrais peut-être en finir avec cette douleur, cette honte, et tu te demandes comment faire et par quoi commencer.

Comment reprendre contact avec son corps quand on ne supporte pas d’être touchée ? Voici 7 idées de choses à faire pour ré-apprivoiser son corps :

Attention ! À première vue certains trucs te sembleront peut-être dérisoires, anodins, ridicules ou peu adaptés à ton problème.
Mais si tu comprends qu’il s’agit de s’apprivoiser et que tu relèves ne serait-ce qu’un seul de ces petits défis sans trop y réfléchir, je te garantis que ça peut te faire avancer dans ton parcours, en plus de te faire du bien !

Reprendre contact avec le fish spa

Quand on ne supporte plus le toucher, cela est souvent lié à la sensation de dégoût que l’on pense que d’autres personnes peuvent avoir à notre contact.
Alors, pour commencer pourquoi pas enlever le facteur humain ?

Le fish spa c’est quoi ?

Il s’agit simplement de s’assoir sur un banc et de plonger ses pieds dans un bassin d’eau plein de petits poissons pendant un minimum de 15 à 20 min.
Ces poissons nommés “Garra Ruffa” ou “poissons-docteurs” mangent les peaux mortes (ils n’ont pas de dents) par succion, cela fait donc également un micro massage qui réactive la circulation sanguine.
J’ai moi-même testé le fish spa, la sensation est proche de celles d’un bain de micro bulles, c’est très agréable et cela fait les pieds tout doux.
Il est possible de le faire avec les pieds, les mains et même le corps entier dans les centres qui ont prévu des bassins assez grands.

Une chose est certaine, les poissons se fichent totalement de notre apparence !
[Comme notre animal de compagnie qui se contrefiche de nous voir habillé(e)s en homme, en femme ou pas du tout 😉 Ndle].

Tendre la main à une manucure

Si confier son corps à un inconnu n’est pas toujours envisageable, il est très facile de s’assoir tout habillé(e) face à une esthéticienne et de lui donner nos mains pour une manucure.
Les mains sont une partie à part entière du corps qui sont (presque) toujours visibles, et puis il n’y a pas de cellules adipeuses sur les mains.

Après avoir pris soin des ongles et des mains, le traitement se termine par un léger massage qui comprend les mains et (dans les bonnes adresses) les avant-bras.

Accepter le défi de faire une manucure, c’est s’offrir un moment pour soi, pour se faire belle et aussi accepter qu’une autre personne touche notre peau, nos mains. C’est déjà une victoire !

Libérer son corps avec le stretching

Quand on a pas l’habitude de faire du sport, bouger peut s’avérer quelque chose de plus en plus difficile avec le temps. À tort ou à raison, on finit par se convaincre qu’on ne peut plus faire certaines choses : une marche un peu haute devient insurmontable, on perd en souplesse… on devient vite prisonnier de son corps.

Seulement voilà, l’idée de se mettre au sport pour dérouiller notre carcasse… ce n’est pas facile!
Ça tombe bien le stretching ce n’est pas vraiment du sport.

Le stretching, ce sont des étirements, une sorte de gymnastique calme avec des exercices d’assouplissement.
C’est tout doux, tout le monde peut faire du stretching même lorsqu’on est toute raide.

Le résultat un corps plus flexible, plus souple et relaxé.
Après quelques mois on peut poursuivre seule chez soi, en faisant simplement 15 min/jour, tous les 2 jours.

Le stretching est un premier pas pour se remettre en forme en douceur, reprendre conscience de ses muscles et reprendre par la suite une activité physique ludique et régulière.

Gérer l’espace avec le théâtre

Se faire bousculer dans la rue, se cogner au moindre meuble ou tout simplement être timide, manquer de charisme lors d’un entretien d’embauche, se trouver gauche au quotidien…
Le théâtre ce n’est pas magique et pourtant cela peut aider à mieux gérer son corps dans l’espace, à ne plus être prisonnier de sa timidité, à être plus sûre de soi.

Le théâtre d’improvisation permet, par le biais d’exercice, d’explorer ses émotions et aussi l’expression corporelle, la communication verbale : Placer sa voix, exprimer ses sentiments, se positionner sur scène, se mouvoir en frôlant les autres personnes sur scène sans jamais aucun choc … tout cela devient de plus en plus facile au fil des exercices.

Alors oui au début on se sent ridicule sur les planches, mais si on lève le nez on peut alors voir que tout le monde se sent ridicule et petit à petit prendre de l’assurance.

Le théâtre est un véritable moteur d’épanouissement, lancez-vous, osez, vous serez surpris des changements qui s’opéreront sur vous !

Se faire du bien avec un massage cervico-cranien

Le massage cervico-cranien est un massage de la nuque, du haut des épaules et du cuir chevelu.
Plutôt relaxant, ce massage permet de libérer les tensions contenues dans tout le corps, en ne travaillant que sur une toute petite partie de celui-ci.

Un massage cervico-cranien peut se faire habillé(e), assis(e) sur une chaise.
Les plus aventureuses pourront le faire en institut, allongé(e)s sur une table de massage.

Le massage cervico-cranien est sans doute une étape importante pour reprendre confiance dans son corps et accepter le toucher.
La peau est un organe conséquent, le besoin de sensations tactiles est primordial dès la naissance. On a tendance à l’oublier en vieillissant, mais ce n’est pas moins essentiel pour autant.

Attention, les thérapeutes qui proposent ce type de massage sont des professionnels, ils ont l’habitude de voir passer entre leurs mains des personnes de tous âges et toutes morphologies.
Grosses ou minces ils seront à l’aise (sinon ce sont des abrutis incompétents qui devraient changer de métier. Malheureusement ça existe aussi).

Personnellement avec mon 54, j’ai testé toutes sortes de massages dans différents instituts et je n’ai jamais eu de réflexions désagréables sur mon physique ni de regard de travers. Quelques discussions sur le poids ont déjà eu lieu, mais toujours avec une attention et une bonne écoute (que j’aurais aimé voir chez des médecins !).

Alors oui cette étape peut sembler difficile. Mais avancer c’est faire un choix, et celui-ci est tellement agréable et bienfaiteur.
Si possible, choisir un centre de massage conseillé par une personne de confiance.

Reprendre le contrôle avec l’auto-massage

Une autre façon de reprendre contact avec son corps, sans intervention extérieure cette fois-ci c’est l’auto-massage.
On pourrait écrire des pages et pages sur les bienfaits des massages sur le plan physique et psychologique, et en voici 4 qui à eux seuls en valent la peine :

  • Plus grande conscience de son corps.
  • Augmentation de l’estime de soi, de la confiance en soi et de la capacité à s’exprimer.
  • Meilleure gestion du stress.
  • Transformation de la relation à notre corps, nos émotions, nous-mêmes et par conséquent les autres.

L’avantage de l’auto-massage est que l’on est ni dépendant d’un mari consentant, ni dépendant d’un rendez-vous en institut, car comme le nom l’indique l’auto-massage est un massage que l’on se fait à soi-même, donc seule.

Débloquer ses peurs avec un psy comportementaliste

Parfois il faut aussi accepter de se faire aider pour débloquer ses peurs et ses phobies.
Un psy comportementaliste a la réputation de pouvoir aider efficacement dans les problèmes de phobies. Son but n’est pas spécialement de remonter dans notre histoire, mais de nous aider à changer des comportements, des mécanismes qui peuvent être handicapants au quotidien.

Faire le choix de se réconcilier avec son corps, de réapprivoiser le toucher peut aussi bien être le résultat d’un déclic ou une longue démarche pour laquelle il faut patience, courage et volonté !
Entreprendre ce parcours est primordial pour retrouver estime de soi, des meilleurs rapports avec les autres et … une vie tout simplement.
Il risque d’y avoir beaucoup de pleurs, de douleur, mais la fierté de sortir de cette phobie, le bien-être de retrouver une saine relation avec soi vaut largement le coup !
Bon courage et bravo d’avoir fait le choix d’apprivoiser ton corps !

As-tu réussi à renouer avec ton corps ? Es-tu en chemin pour le faire ? Que fais-tu pour ça ?
Partage avec nous tes doutes, questions, et astuces !
[envoyez-nous un commentaire en utilisant l’espace ci-dessous 😉 ]

Par : Anne de Vive Les Rondes
Publié le : 22.08.2012
Titre original : « Se réconcilier avec son corps :
7 idées de choses à faire. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : ViveLesRondes.com

Plus petit ou plus grand que moi ?

Assumer la différence de taille dans son couple serait une preuve de maturité. En tous les cas, pour les couples transgenres, hommes ou femmes, c’est très souvent que « monsieur » est bien plus petit ou beaucoup plus grand que « madame » et inversement. Cette différence de taille s’explique bien sûr par la génétique, mais aussi parce que monsieur qui fait déjà 1,84 m de hauteur, porte des … talons de 10 cm ! Ohé, ça va là haut ? Là encore il faut savoir regarder au-delà des différences. Est-ce que d’avoir la même taille que son partenaire est un gage de bonheur ? Et inversement, est-ce que le fait de vivre en couple avec une girafe ou la fée clochette, serait un facteur d’incompréhension ? Bien au contraire et les deux articles ci-dessous vont nous dévoiler les avantages et les inconvénients de telles situations.

ARTICLE 1/2

MaisQuilEstGrand
C’est souvent le regard des autres qui pose problème,
pas forcément la différence de taille en elle même…

Difficile parfois d’assumer une grande différence de taille avec son ou sa conjoint(e). Que l’homme soit beaucoup plus grand ou que ce soit le cas de la femme, le regard des autres peut être complexant quand le couple n’entre pas dans le cadre.

tenue-de-galaEt encore, je suis monté sur la deuxième marche de l’escallier 😉

Le point commun entre Nicole Kidman, Carla Bruni-Sarkozy et Mimi Mathy? Elles affichent une différence de taille conséquente avec leur compagnon. Si toutes trois semblent l’assumer -à ceci près qu’on n’a pas vu souvent Carla Bruni en talons depuis qu’elle est mariée avec Nicolas Sarkozy- il n’est pas toujours facile de passer inaperçu lorsqu’on toise son conjoint d’une dizaine de centimètres ou, à l’inverse, qu’on lui arrive à la poitrine. Pas si anecdotique qu’il n’y paraît, la différence de taille dans un couple peut être un sujet de complexe ou prêter à moquerie. En amour, la taille compterait-elle vraiment?

LaurelEtHardy

« On nous appelait Laurel et Hardy »

« Je mesure 1m80 et mon mari, 1m65. Après dix années de vie commune, ce n’est plus un sujet pour nous, mais hélas, ça le reste pour les autres », témoigne Marie, 33 ans. « Prétendre que cela ne m’a jamais gênée serait faux. Mais lorsqu’on est une « grande » femme, on comprend assez vite que la probabilité de rencontrer un homme plus petit est assez élevée. Or je ne me suis pas contentée de quelques centimètres de différence, je suis tombée folle amoureuse du plus petit étudiant de ma promo. On dit souvent que les contraires s’attirent, c’est peut-être le cas. Il a toutefois dû batailler pour me convaincre. Pas parce que sa taille me gênait en soi, mais parce que je craignais le regard des autres. Et j’avais raison puisqu’on nous a appelés Laurel et Hardy tout au long de nos études. »

Beaucoup d’amies de Marie lui ont par ailleurs fait part de leur étonnement au début de leur relation: « Elles ne comprenaient pas comment je pouvais me sentir protégée par un homme plus petit que moi, alors que je ne connais pas plus solide et fort que Cédric. Contrairement à ce que l’on peut penser, on peut être extrêmement rassurée par un homme plus petit que soi. Le physique n’est qu’un paramètre et pas le plus important! »
Le cliché de l’homme forcément plus grand que la femme

« Malheureusement, en dépit de l’évolution des moeurs, nous restons très influencés par des clichés d’un autre temps, qui veulent que l’homme soit forcément plus grand que la femme. Cela ne se limite d’ailleurs pas à cela. Il est par exemple moins bien toléré qu’un homme vive avec une femme plus âgée que l’inverse », observe Margellina Kerjoant, thérapeute de couples.

Cette dernière constate également dans son cabinet que d’une manière générale, tout en s’en défendant, « les femmes éprouvent beaucoup de difficultés à gérer le fait que leur compagnon soit ‘plus faible’ qu’elles ». « La perte d’emploi, une éventuelle dépression, une difficulté à surmonter un deuil sont souvent en cause dans l’effondrement d’un couple ». « On grandit encore avec cette image d’Epinal qui veut qu’en toute circonstance, l’homme soit plus solide. Or quoi de plus symbolique en la matière que sa taille? »
Les hommes seraient moins regardants que les femmes sur la taille de leur partenaire

Des propos corroborés par une étude menée en 2014 conjointement par la Rice University et la North Texas University, à partir de petites annonces sur des sites de rencontre. Les résultats montrent que pour les femmes le critère de la taille est déterminant et qu’en grande majorité, elles souhaitent un compagnon plus grand qu’elles. Les hommes semblent en revanche moins regardants sur la taille de leur partenaire féminine: 13,5 % des hommes voudraient sortir avec une femme plus petite qu’eux. Les femmes, elles, préfèrent à 48,9 % un compagnon plus grand.

Il faut souvent un certain temps pour que l’écart de taille ne soit plus un sujet. « Du haut de mon 1m77 je trouvais son 1m70 trop petit pour moi, raconte Nella, qui confie avoir mis longtemps à trouver l’âme soeur. Quand j’ai rencontré celui qui est devenu mon mari, je trouvais que « ça le faisait pas ». Alors on est souvent sortis, mais en amis, parce que c’était vrai qu’il était bien chouette ce mec, même petit. Et un soir ou plutôt un petit matin, après une longue nuit de bar en bar, on s’est retrouvés tout surpris de s’embrasser. L’alcool aidant, la taille n’avait plus d’importance! Il m’a fallu quelques semaines voire quelques mois pour que je ne m’en soucie plus du tout. Au début j’avais tendance à me ratatiner, à rentrer la tête dans les épaules voire à marcher dans le caniveau pour que la différence ne se voit pas. Puis je m’y suis faite. Je porte quand même toujours des chaussures extra plates, quoique je commence petit à petit, après dix ans de vie commune, à oser les talons! »

« Il a toujours aimé les femmes plus grandes et moi les hommes plus petits »

Adrien, qui culmine à 1m67, a pour sa part longtemps complexé sur sa taille, au point « de mettre des talonnettes, comme Nicolas Sarkozy! ». D’autant qu’il voue, de son propre aveu, « une passion pour les femmes grandes ». « Cela n’a jamais été un critère, mais si je fais le bilan de mes histoires d’amour, elles ont toujours impliqué des compagnes plus grandes que moi. Je crois que la vérité c’est que plus que leur taille, ce que j’ai aimé chez elles c’était qu’elles aient assez d’assurance pour sortir avec un mec plus petit. Cela disait quelque chose sur elles, que le regard des autres n’avait pas d’importance, qu’elles voyaient plus loin que le physique. » Aujourd’hui en couple avec Éloïse, 1m73, Adrien est « simplement amoureux » et se fiche éperdument des critiques.

Même chose pour Pauline, qui du haut de son 1m87 vit en harmonie avec son conjoint d’1m75: « Il a toujours aimé les femmes plus grandes et moi les hommes plus petits que moi. » Mieux, ajoute-t-elle, « il n’aime pas quand je suis sans talons, et du coup je vis ma féminité sans aucun problème! »
Une société qui pousse à rester dans la norme

Lorsque c’est la femme qui est beaucoup plus petite, le regard posé sur le couple a beau être moins suspicieux, la différence de taille n’est pas anodine non plus. « Les regards sont moins critiques, mais on va avoir tendance à trouver ça ‘drôle’ commente Margellina Kerjoant. Cela correspond forcément plus à l’image de l’homme ‘protecteur' »… ou comment retomber dans les sempiternels clichés de la femme fragile ayant besoin d’un garde du corps.

Jeanne, 1m57, mariée depuis 30 ans « avec un monsieur d’1m93 », concède avoir été gênée par des remarques dans ce sens, au début de sa relation. Nadia, 1m55 , n’a pas réussi à assumer, lorsqu’elle était étudiante, de sortir avec un garçon de presque 2m: « J’ai refusé, en grande partie à cause de sa taille, car la différence était beaucoup trop importante. Quand on marchait l’un à côté de l’autre, je me sentais ridiculement petite. »

« Plus que la différence de taille, c’est sans doute la différence tout court qui fait peur, analyse Jeanine Franchon, psychologue clinicienne. Nous vivons dans une société où il faut être dans la norme, ne pas trop dépasser au sens propre ou figuré et offrir une image de soi mais aussi du couple qui doit être calibrée. »

Une grande différence de taille assumée est un signe de maturité du couple

Tout le monde ne s’attache pas pour autant à ces apparences. Louise, 1m64, s’accommode parfaitement du 1m95 de son époux. « Cela n’a pas vraiment d’influence sur notre quotidien, mises à part les questions qui se posent quand on doit changer de voiture, ou quand il s’agit de trouver une location de vacances avec un vrai lit. »

« Mon mari faisait 1m92 et je fais 1m58, ça n’a jamais vraiment eu d’impact sur notre vie », raconte Alex. « Les seules vraies remarques, on les a eues pour nos photos de mariage parce que là, c’était flagrant, mais c’est tout. » Quant à Virginie, le seul « problème » qu’elle éprouve dans le fait d’être mariée avec un homme mesurant 40 centimètres de plus qu’elle, « c’est de danser un slow! ».

« D’une certaine manière, quelle que soit la taille de l’homme ou de la femme, lorsqu’il y a une grande différence et qu’elle est si bien assumée qu’elle n’est plus un sujet, je dirais que c’est un signe de grande maturité, de chacun des partenaires mais aussi du couple, conclut Marjellina Kerouant. Cela prouve que l’on a assez de confiance dans cet amour pour faire fi du regard des autres. Et plus globalement, accepter l’idée que le couple se construit sur des points communs mais aussi des différences est un grand pas en avant. »

Par : Caroline Franc Desages | Styles Vie Perso Psycho
Publié le : 07.03.2016 | 07:00
Titre Original : « Couple : comment assumer la différence de taille ? »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : Lexpress.fr

ARTICLE 2/2

28 problèmes auxquels les grand(e)s sont confrontés au quotidien

Après les 15 problèmes auxquels les petit(e)s sont confrontés au quotidien , on prend maintenant la défense des personnes de grandes tailles (à partir d’1m80 pour les filles et d’1m90 pour les mecs).

Lorsqu’on n’est pas dans la catégorie « taille normale » , la vie peut vite être compliquée parfois… Démonstration avec ces 28 problèmes auxquels les grand(e)s sont confrontés au quotidien !

(Voir les photos sur le lien de MinuteBuzz.com)

1 – Personne ne veut s’asseoir en face de vous à table

2 – Ce moment gênant où tu dois faire un « câlin » pour dire au revoir à quelqu’un

3 – Dès que quelque chose est haut placé, on fait sans cesse appel à vous

4 – Vous avez tous connu ça en avion. Voire dans tous les transports en commun en fait

5 – Lorsque vous faites une photo de groupe, vous êtes toujours placé au fond

6 – Ou assis devant…

7 – Il faut être un vrai ninja pour éviter les parapluies qui vous arrivent à hauteur du visage

8 – (Pour les filles) vous vous sentez coupable de mettre des talons

9 – Il faut savoir se prendre pour un canard dans toutes les maisons un peu trop vieilles

10 – Être assis sur le siège qui donne sur l’allée est non négociable pour vous

11 – « Taille normale » pour vous, c’est plutôt « à genoux »

12 – Vous êtes tout le temps obligé d’attendre les autres (avec leurs petites jambes)

13 – (pour les filles) Vous tombez souvent amoureux d’un mec plus petit que vous. On choisit pas en amour hein ?

14 – Si vous vous tenez droit dans une voiture, votre champ de vision est d’un coup très restreint…

15 – Quand vos amis recadrent une photo de groupe, généralement vous sortez du cadre

16 – Les selfies avec votre copine, on en parle même pas !

17 – Impossible de prendre un bain avec tout le corps sous l’eau

18 – Il vous faut souvent 10 mètres de recul pour vous voir des pieds à la tête

19 – La question la plus fréquente « tu jouais au basket quand tu étais ado ? »

20 – Votre copine ne peut pas vous porter très longtemps

21 – En revanche, elle s’accroche tout le temps à vous (un peu comme toute la famille d’ailleurs)

22 – Vous ne savez jamais où ranger vos jambes…

23 – La hauteur du pommeau de douche est souvent ridicule pour vous

24 – Les chandeliers sont votre ennemi numero 1. Combien d’entre vous se sont ouverts le crâne avec ?

25 – Vous ne pouvez même pas aller dans les montagnes russes…

26 – Voire dans les voitures un peu trop sportives !

27 – S’habiller avec des marques « tendances » est une grosse blague (The Kooples, vous oubliez par exemple)

28 – Deuxième question la plus nulle qu’on vous pose tout le temps : « hey, il fait quel temps là-haut ? »

Par : Maxime Barbier
Publié le : 02.11.2014
Titre original : . »28 problèmes auxquels les grand(e)s
sont confrontés au quotidien »
Commentaire par : Lio de France / DG
SOURCE : MinuteBuzz.com

La Bible interdirait de coiffer les trans

La transphobie se manifeste souvent de façons très différentes et parfois insidieuses. Mais faire appel à la Bible pour ne pas couper les cheveux d’une personne transgenre, ça à notre avis, on ne l’avait pas encore fait.

Mais ça vient de sortir aux États-Unis, en Californie, dans une petite ville d’environ 130 000 habitants du comté de San Bernardino :  Rancho Cucamonga où « el signor Hernandez, il n’a pas envie de coiffer la m’dame. » non parce qu’elle serait trangenre FtM – nooon, il adooore ! – mais parce que le Dieu de la Bible, n’est pas d’accord, mais alors pas du tout ! 😉

Coiffeur

Barber Cites “Religious Freedom” To Deny Trans Army Reservist A Haircut

Un coiffeur invoque la « liberté religieuse » pour refuser une coupe de cheveux à un transgenre réserviste de l’armée.


Screen Shot 2016-03-11 at 3.03.35 PM

DrapeauAngloSaxon “Religious freedom” seems to be all the rage among homophobic business owners these days, and now a California barbershop is getting into the act.

Double Genre Ces derniers jours, « la liberté religieuse » semble faire fureur parmi les chefs d’entreprise homophobes, mais désormais, un salon de coiffure de Californie est passé à l’acte.

DrapeauAngloSaxon Army reservist Kendall Oliver, who is transgender, went online to book an appointment at The Barbershop in Rancho Cucamonga, but was turned away after showing up.

Double Genre Le réserviste Oliver Kendall, qui est transgenre, est allé sur Internet pour prendre rendez-vous dans un salon de coiffure de Rancho Cucamonga ; mais il a été éconduit après s’être présenté.

RanchoCucamonga
Rancho Cucamonga dans le comté de San Bernardino  en Californie, U.S.A.

DrapeauAngloSaxon Oliver told NBC4 News he identifies as male and feels more comfortable that way (although he told CBS2 he eschews labels), but they said, “It doesn’t matter ma’am, we still won’t cut a woman’s hair.”

Double Genre Oliver a dit à NBC4 News qu’il se considère comme un homme et se sent plus à l’aise ainsi (bien qu’il ait dit à CBS2 qu’il évite les étiquettes), mais ils [lui] ont dit : « Cela n’a pas d’importance, m’dame, [de toute façon] nous ne couperons pas les cheveux d’une femme. »

DrapeauAngloSaxon Richard Hernandez, owner of The Barbershop, sees it differently :
Double Genre Richard Hernandez, le propriétaire de la boutique de coiffeur, voit ça différemment :

Référence biblique : 1 Corinthiens 11:6 – Bible Louis Segond
« Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile. »

DrapeauAngloSaxon “It’s a shame for a man to have long hair, but if a woman has long hair, it’s her glory and it speaks to being given to her as her covering, and I don’t want to be one who is taking away from her glory.”

Double Genre « C’est une honte pour un homme que d’avoir des cheveux longs, mais si une femme a de longs cheveux, c’est sa gloire et il est dit que ça lui a été donné comme sa couverture et je ne veux pas être celui qui [lui] enlève de sa gloire. »

DrapeauAngloSaxon Even so, he still doesn’t think he’s being discriminatory :
Double Genre Par la même, il ne pense pas qu’il est en train d’être discriminant :

DrapeauAngloSaxon “It’s not our intention to discriminate against anyone based on sexual orientation or gender of anything like that. The Bible teaches us that a woman’s hair is her glory.”

Double Genre “Il n’est pas dans notre intention de discriminer quelqu’un sur la base de son orientation sexuelle, de son genre ou de quoi que ce soit de semblable. La Bible nous enseigne que les cheveux de la femme sont sa gloire. ”

DrapeauAngloSaxon Of course, Oliver is not having it :
Double Genre Bien sûr, Oliver ne l’a pas [com]pris [comme çà] :

DrapeauAngloSaxon “I don’t see how that should affect a business. I’m a customer here, you provide a service, and everyone is entitled to that service.”

Double Genre « Je ne vois pas comment ceci devrait affecter un commerce. Ici, je suis un client, vous fournissez un service et tout le monde a droit à ce service. »

DrapeauAngloSaxon Watch the story via CBS 2 below.
Double Genre Regardez le récit avec CBS 2 ci-dessous :

Cliquez sur le lien pour voir la > VIDEO

Par :  
Publié le :  11.03.2016
Titre original : « Barber Cites “Religious Freedom”
To Deny Trans Army Reservist A Haircut. »
Commentaires et traduction par : Lio de France / DG
SOURCE : Queerty.com
§

Quand 2 frères deviennent 2 soeurs

Certaines familles doivent se dirent : oh ! parmi nos enfants, nous avons le « soucis » d’avoir un transgenre et assez souvent, ils ne sont pas satisfaits et ajoutent qu’ils auraient préféré que cela se passe chez leurs voisins. Mais dans le cas que nous relatons ici, ce n’est pas un , mais deux frères d’une même famille qui deviennent … deux soeurs. La cellule familiale, aussi bien que celle du cinéma, dans laquelle ces deux la tiennent une place importante, « perd » deux mâles et hérite à la place de deux « pauvres » femmes. Oups ! ça n’a pas du être évident pour les deux garçons d’expliquer ça à leurs proches : parents, amis et collaborateurs.


ARTICLE

Sister Act [film américain d’Emile Ardolino,
avec Whoopi Goldberg, sorti en 1992. Ndle]

The Filmmaking Wachowski Siblings Are Both Transgender – Les frères cinéastes Wachowski  sont tous deux transgenres

Lilly Wachowski

DrapeauAngloSaxon Ahead of a planned outing against her will by a news outlet, Lilly Wachowski has announced that she’s transgender. With her sister Lana, who came out publicly in 2012 after rumors that she was trans had circulated for several years, Lily is half of the famed Wachowski filmmaking siblings, best known for the Matrix franchise and the sizzling lesbian thriller Bound. While we don’t approve of outing, we certainly welcome Lilly, formerly known as Andy, to the LGBT family and this is likely the first time two siblings in the entertainment industry have come out publicly as trans so hooray for progress.

Double GenreEn avance sur une révélation qu’elle avait planifiée et contre sa volonté, suite à une fuite dans la presse, Lilly Wachowski a annoncé qu’elle était transgenre. Avec sa soeur Lana, qui avait fait son annonce publique en 2012, après que des rumeurs sur sa transidentité aient circulé pendant plusieurs années, Lily est le deuxième des célèbres frères Wachowski, plus connus pour la suite des Matrix et le thriller lesbien « Bound ». Alors que nous n’approuvons pas [le mode de] cette annonce, nous accueillons volontiers Lilly, autrefois connue comme Andy, dans la famille LGBT et c’est probablement la première fois que deux frères de l’industrie du spectacle fassent l’annonce publique de leur transidentité, aussi poussons-nous un « hourra ! » pour le progrès.

DrapeauAngloSaxon GLAAD quickly issued a statement through Nick Adams, the org’s Director of Programs for Transgender Media.”GLAAD is thrilled that Lilly Wachowski is able to be her true and authentic self today, however, she should not have been forced to disclose her transgender identity before she was ready to do so,” he said. “Journalists must learn that it is unacceptable to out a transgender person, in the same way it is unacceptable to out a person who is gay, lesbian, or bisexual.”

Double GenreGLAAD a rapidement publié une déclaration signée Nick Adams, le directeur de l’Association des Programmes pour les Médias Transgenres. « GLAAD est ravi que Lilly Wachowski puisse être capable aujourd’hui [d’exprimer] son véritable et authentique soi, cependant, elle n’aurait pas dû être forcée de divulguer son identité transgenre avant d’être prête à le faire, » a-t-il dit. « Les journalistes doivent apprendre que c’est inacceptable d’annoncer la sortie [à la place] d’une personne transgenre, de la même façon que c’est inacceptable [à la place d’]une personne homosexuelle, lesbienne, ou bisexuelle. »

Related : Lana Wachowski Made “Cloud Atlas”
To Combat Transphobia, Homophobia
On rapporte que : Lana Wachowski a fait « Atlas de Nuage »
pour combattre la transphobie, [et] l’homophobie

Lilly shared her story with the Windy City Times.
Read her full statement below.
Lilly a partagé son histoire avec le Windy City Times.
Lisez sa déclaration complète ci-dessous :

SEX CHANGE SHOCKER
Provocant changement de sexe,
WACHOWSKI BROTHERS NOW SISTERS !!!”
les frères WACHOWSKI sont maintenant des soeurs !!!  »

DrapeauAngloSaxon There’s the headline I’ve been waiting for this past year. Up until now with dread and/or eye rolling exasperation. The “news” has almost come out a couple of times. Each was preceded by an ominous email from my agent—reporters have been asking for statements regarding the “Andy Wachowski gender transition” story they were about to publish. In response to this threatened public outing against my will, I had a prepared a statement that was one part piss, one part vinegar and 12 parts gasoline.

Double GenreVoici le titre que j’ai attendu depuis cette année passée jusqu’à maintenant, avec effroi et/ou l’oeil roulant exaspération. « Les nouvelles » sont presque sorties à deux ou trois reprises. Chacune a été précédée par un courrier électronique sinistre de mes agents- Des reporters ont demandé des déclarations quant « à la transition de genre d’Andy Wachowski » pour l’article qu’ils étaient sur le point de publier. « En réponse à cette menace de sortie publique contre ma volonté, j’avais préparé une déclaration qui était [composée] d’une partie de pisse, une de vinaigre et 12 d’essence. »

DrapeauAngloSaxon It had a lot of politically relevant insights regarding the dangers of outing trans people, and the statistical horrors of transgender suicide and murder rates. Not to mention a slightly sarcastic wrap-up that “revealed” my father had injected praying mantis blood into his paternal ball-sac before conceiving each of his children to produce a brood of super women, hellbent on female domination. Okay, mega sarcastic.

Double GenreIl avait beaucoup d’implications politiquement pertinentes en rapports avec les dangers de « sorties » des personnes transgenres et les horribles statistiques de suicide des transgenres et les ratios de meurtres. Sans parler d’un déballage plutôt sarcastique qui « a révélé » que mon père aurait injecté du sang de mante religieuse dans ses bourses paternelles avant de concevoir chacun de ses enfants pour produire une couvée de superwomens, des acharnées de la domination féminine. Ok, mega sarcastique.

DrapeauAngloSaxon But it didn’t happen. The editors of these publications didn’t print a story that was only salacious in substance and could possibly have a potentially fatal effect. And being the optimist that I am, I was happy to chalk it up to progress.

Double GenreMais ce n’est pas arrivé. Les rédacteurs de ces publications n’ont pas imprimé un récit qui était en substance seulement grivois et pourrait probablement avoir un effet potentiellement fatal. Et en étant l’optimiste que je suis, j’étais heureux de l’inscrire comme un progrès.

DrapeauAngloSaxon Then last night while getting ready to go out for dinner my doorbell rang. Standing on my front porch was a man I did not recognize.

Double GenreAlors hier soir alors que je me préparais à sortir pour dîner, la sonnette de ma porte [d’entrée] a sonné. Se tenant debout sur mon porche de devant, il y avait un homme que je n’ai pas reconnu.

DrapeauAngloSaxon “This might be a little awkward,” he said in an English accent. I remember sighing. Sometimes it’s really tough work to be an optimist.

Double Genre« Ceci pourrait paraître quelque peu maladroit, » dit-il avec un accent anglais. Je me rappelle son soupir. Parfois c’est un travail vraiment dur que d’être un optimiste.

DrapeauAngloSaxon He proceeded to explain he was a journalist from the Daily Mail, which was the largest news service in the UK and was most definitely not a tabloid. And that I really had to sit down with him tomorrow or the next day or next week so that I could have my picture taken and tell my story which was so inspirational! And that I really didn’t want to have someone from the National Enquirer following me around, did I ? BTW—The Daily Mail is so definitely not a tabloid.

Double GenreIl a continué par m’expliquer qu’il était un journaliste du Daily Mail, qui était la plus grande agence de presse au Royaume-Uni et qui n’était certainement pas un canard à sensation. De telle sorte que j’ai dû m’asseoir pour de bon avec lui le lendemain, le jour suivant et [encore] la semaine suivante pour qu’on puisse me tirer le portrait et que je raconte mon histoire si inspirante ! Et je ne voulais pas vraiment avoir quelque enquêteur national tournant autour de moi, n’est-ce pas ? BTW – [Non] le Daily Mail n’est décidément pas un tabloïd !

DrapeauAngloSaxon My sister Lana and I have largely avoided the press. I find talking about my art frustratingly tedious and talking about myself a wholly mortifying experience. I knew at some point I would have to come out publicly. You know, when you’re living as an out transgender person it’s … kind of difficult to hide. I just wanted—needed some time to get my head right, to feel comfortable. But apparently I don’t get to decide this.

Double GenreMa soeur Lana et moi avons en grande partie évité la Presse. Je trouve que de parler de mon art est extrêmement ennuyeux et [considère] les interviews à mon sujet comme une expérience complètement mortifère. Je savais qu’à un certain moment je devrais faire ma sortie publique. Vous savez, quand vous vivez comme une personne transgenre, c’est ainsi … c’est difficile de se cacher. J’ai juste voulu – eu besoin – de quelque temps pour avoir les idées claires, me sentir à l’aise. Mais apparemment je n’arrive pas à me décider.

DrapeauAngloSaxon After he had given me his card, and I closed the door it began to dawn on me where I had heard of the Daily Mail. It was the “news” organization that had played a huge part in the national public outing of Lucy Meadows, an elementary school teacher and trans woman in the UK. An editorial in the “not-a-tabloid” demonized her as a damaging influence on the children’s delicate innocence and summarized “he’s not only trapped in the wrong body, he’s in the wrong job.” The reason I knew about her wasn’t because she was transgender it was because three months after the Daily Mail article came out, Lucy committed suicide.

Double Genre Après qu’il m’eut donné sa carte [de visite] et que j’ai eu fermé la porte, ça a commencé à me revenir d’où j’avais entendu parler du Daily Mail. C’était « la nouvelle » organisation qui avait joué un rôle important dans la sortie publique [au niveau] national de Lucy Meadows, un enseignant du primaire et une femme transgenre au Royaume-Uni. L’éditorial d’un « non-tabloïd » l’a présentée comme un être démoniaque, ayant une influence destructrice sur la délicate innocence de ses jeunes [élèves] et a conclu : « il est non seulement piégé dans le mauvais corps, [mais aussi] dans la mauvaise profession. » La raison pour laquelle je la connaissais n’était pas qu’elle fut transgenre, c’était à cause que trois mois après que l’article de Daily Mail fut sorti, Lucy s’est suicidée.

DrapeauAngloSaxon And now here they were, at my front door, almost as if to say— “There’s another one ! Let’s drag ’em out in the open so we can all have a look!”
Being transgender is not easy. We live in a majority-enforced gender binary world. This means when you’re transgender you have to face the hard reality of living the rest of your life in a world that is openly hostile to you.

Double GenreEt maintenant il était là, à ma porte d’entrée, presque comme pour dire – « Il y en a un autre ! traînons-le au grand jour de sorte que nous puissions tous y jeter un coup d’oeil ! »
Être transgenre n’est pas facile. Nous vivons dans un monde binaire de genres majoritairement obligatoires. Cela signifie que quand vous êtes transgenre, vous devez faire face à la dure réalité de [devoir] vivre votre vie dans un monde qui vous est ouvertement hostile.

DrapeauAngloSaxon I am one of the lucky ones. Having the support of my family and the means to afford doctors and therapists has given me the chance to actually survive this process. Transgender people without support, means and privilege do not have this luxury. And many do not survive. In 2015, the transgender murder rate hit an all-time high in this country. A horrifying disproportionate number of the victims were trans women of color. These are only the recorded homicides so, since trans people do not all fit in the tidy gender binary statistics of murder rates, it means the actual numbers are higher.

Double GenreJe suis parmi les chanceux. D’avoir le soutient de ma famille et des moyens pour m’offrir des docteurs et des médecins, en réalité m’a donné la chance d’échapper à ce processus. Les transgenres sans aide, ni moyen, ni  privilège n’ont pas ce luxe. Et beaucoup n’y survivent pas. En 2015, le nombre de meurtre de transgenres a atteint un record historique dans ce pays. La quantité la plus terrible de victimes était,  [de façon] disproportionnée, [celles] des femmes transgenres de couleur. Et il ne s’agit là que des homicides enregistrés, puisque les personnes transgenres ne sont pas toutes dans les statistiques des meurtres classés de façon binaire, par genre ; cela signifie que les chiffres réels sont plus importants.

DrapeauAngloSaxon And though we have come a long way since Silence of the Lambs, we continue to be demonized and vilified in the media where attack ads portray us as potential predators to keep us from even using the goddamn bathroom. The so-called bathroom bills that are popping up all over this country do not keep children safe, they force trans people into using bathrooms where they can be beaten and or murdered. We are not predators, we are prey. So yeah, I’m transgender. And yeah, I’ve transitioned.

Double GenreEt quoique nous ayons parcouru un long chemin depuis le « Silence des Agneaux », nous continuons à être démonisés et diffamés dans les médias où des publications agressives nous décrivent comme des prédateurs potentiels, au point de nous interdire même l’accès à la sacro-sainte salle de bains. Les projets de loi sur des soit disant salles de bains [sécurisées], qui surgissent de partout dans ce pays, ne protègeront pas les enfants, [mais] obligeront les personnes transgenres à utiliser des salles de bains où ils pourront être frappés et/ou assassinés. Nous ne sommes pas les prédateurs, nous sommes la proie. Aussi, ouais ! je suis transgenre. Et ouais ! j’ai fait ma transition.

DrapeauAngloSaxon I’m out to my friends and family. Most people at work know too. Everyone is cool with it. Yes, thanks to my fabulous sister they’ve done it before, but also because they’re fantastic people. Without the love and support of my wife and friends and family I would not be where I am today.

Double GenreJ’en suis sortie avec mes amis et ma famille. Dans mon travail, a plupart des gens sont au courant aussi. Tout le monde est cool avec cela. Oui, grâce à ma fabuleuse soeur, ils l’ont accepté auparavant, mais aussi parce que ce sont des gens fantastiques. Sans l’amour et le soutient de ma femme, mes amis et ma famille je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui.

DrapeauAngloSaxon But these words, “transgender” and “transitioned” are hard for me because they both have lost their complexity in their assimilation into the mainstream. There is a lack of nuance of time and space. To be transgender is something largely understood as existing within the dogmatic terminus of male or female. And to “transition” imparts a sense of immediacy, a before and after from one terminus to another. But the reality, my reality is that I’ve been transitioning and will continue to transition all of my life, through the infinite that exists between male and female as it does in the infinite between the binary of zero and one. We need to elevate the dialogue beyond the simplicity of binary. Binary is a false idol.

Double GenreMais ces mots, « transgenre » et « transition » sont difficiles pour moi, parce qu’eux deux ont perdu de leur complexité à cause de leur assimilation au courant dominant de la pensée [unique]. Il y a un manque de nuance en [ce qui concerne] le temps et l’espace. Être transgenre est, en grande partie, quelque chose de compris avec les termes dogmatiques de mâle ou femelle. Et « transition » sous entend un sentiment d’urgence, un avant et un après ; d’une [position] achevée à une autre. Mais la réalité, ma réalité, consiste en ce que si j’ai fait ma transition, je continuerai à faire ma transition toute ma vie, dans l’infini [espace] qui existe entre mâle et femelle, comme cela se passe dans l’infini entre les nombres binaires, zéro et un. Nous devons élever le dialogue au-delà de la simplicité de la binarité. Le système binaire est une fausse idole.

DrapeauAngloSaxon Now, gender theory and queer theory hurt my tiny brain. The combinations of words, like freeform jazz, clang disjointed and discordant in my ears. I long for understanding of queer and gender theory but it’s a struggle as is the struggle for understanding of my own identity. I have a quote in my office though by José Muñoz given to me by a good friend. I stare at it in contemplation sometimes trying to decipher its meaning but the last sentence resonates:

Double GenreMaintenant, la théorie de genre et la théorie du Queer s’entrechoquent dans mon minuscule cerveau [ 😉 ]. Ces combinaisons de mots, comme [dans le] free jazz, font [comme] des cliquetis disjoints et discordant dans mes oreilles. J’ai mis longtemps pour comprendre le [phénomène] Queer et la théorie de genre, mais c’est un combat, comme c’est [aussi] une lutte pour comprendre ma propre identité. Dans mon bureau, j’ai une citation de José Muñoz qui m’a été donné par un bon ami. Je la contemple fixement dans [une attitude] de contemplation, essayant parfois d’en déchiffrer la signification [profonde], [tandis que] la dernière phrase résonne :

DrapeauAngloSaxon “Queerness is essentially about the rejection of a here and now and an insistence on potentiality for another world.”

Double Genre« Le [Phénomène] Queer [= la Singularité] est essentiellement un rejet d’un ici et  maintenant et une insistance sur la potentialité d’un autre monde. »

DrapeauAngloSaxon So I will continue to be an optimist adding my shoulder to the Sisyphean struggle of progress and in my very being, be an example of the potentiality of another world.

Double GenreAussi continuerai-je à être un(e) optimiste ajoutant [le soutien de] mon épaule à la lutte sisyphéene du progrès ; et dans mon véritable moi, d’être un exemple de cette potentialité d’un autre monde.

Lilly Wachowski.

Par : Windy City Times
Publié le : 08.03.2016
Titre Original : « The Filmmaking Wachowski Siblings
Are Both Transgender »
Commentaires et traduction de : Lio de France / DG
SOURCE : QUEERTY.com

Avez-vous la frousse des rousses ?

On a tout dit sur les rousses, le pire comme le meilleur. Pour ceux qui veulent emmagasiner un savoir quasi encyclopédique sur les rousses, Double Genre a déniché sur le Net, six intervenants qui se sont sentis concernés par ces femmes :

  • le toujours transgressif Serge Gainsbourg avec sa chanson Mickey Maousse,
  • le journal Le Parisien évoque brièvement mais efficacement quelques rousses du cinéma,
  • une admiratrice des rousses via son blog Ma Vie Intrépide ainsi qu’une vidéo de la série Zora la Rousse,
  • Alexia, une vraie rousse qui a fait un sondage très élaboré
  • que nous avons illustré avec les photos de 10 belles rousses sélectionnées par Topito qui pose la question de savoir si on en connait d’autres ?
  • et moi-même qui répond OUI ! voici ma préférée :

Les Chevaliers du ciel
Marlène JOBERT, actrice, romancière et conteuse pour enfants française est née le 4 novembre 1943 dans le département d’Alger de l’Algérie française. Marlène Jobert est la fille d’Andrée Azoulay et d’un père, adjudant-chef, militaire de carrière dans l’aviation.

Marlène Jobert est aussi la mère de l’actrice Eva Green (née en 1980 et connue pour avoir joué dans Casino Royale) et de sa sœur jumelle Joy. Elle a également deux nièces : la chanteuse Elsa, fille de sa sœur Christiane Jobert, et l’actrice Joséphine Jobert, fille de son frère Charles Jobert.

Comme Edwige Feuillère et Claude Jade, Marlène Jobert fait des études au conservatoire de Dijon parallèlement aux beaux arts de Dijon. Elle étudie ensuite le drame et l’art au Conservatoire de Paris, gagnant sa vie comme modèle pour photos et figurante dans des productions cinématographiques.

Elle a fait ses débuts à la scène en 1963 et à l’écran en 1966 dans un rôle important avec Masculin, féminin de Jean-Luc Godard, où elle joue aux côtés de Jean-Pierre Léaud et Chantal Goya qu’elle retrouvera par ailleurs dans Les Dossiers de l’Agence O en 1968. En 1967, elle joue au côté de Jean-Paul Belmondo et de Geneviève Bujold dans Le Voleur de Louis Malle.

Le grand public la découvre véritablement en 1968, dans le rôle de Rita dans « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages » de Michel Audiard.

La célébrité viendra réellement en 1969 avec Le Passager de la pluie, film de René Clément, dans lequel la jolie rousse n’hésite pas à dévoiler ses charmes à l’acteur américain Charles Bronson.

De 1971 à 1974, Marlène Jobert, donne la réplique aux plus grands acteurs américains, Orson Welles, Kirk Douglas et tourne avec des réalisateurs cultes dont Maurice Pialat, Philippe de Broca, Claude Chabrol, Robert Enrico et Claude Lelouch.

Parallèlement, elle crée une collection de contes musicaux pour enfants de 5 à 8 ans, Un jour là bas, éditée par Atlas. Une fois encore le succès est aux rendez-vous et les tout-petits raffolent de Panique chez les sorcières, En route pour les étoiles, ou encore Pierre et la pluie magique… En 2002, Marlène refuse de jouer dans 8 femmes. En 2007, elle reçoit le prix d’honneur lors de l’attribution des Césars.

Top 10 des plus belles actrices rousses du cinéma

Quand on est roux, on est pas supposé n’être que l’adjoint d’un jeune sorcier prétentieux ou jouer de la cornemuse en kilt. Non, on peut aussi être acteur ou actrice. Après les actrices X et les mannequins, voici les actrices classiques rousses, et aussi et surtout jolies et célèbres. Et vous, en connaissez-vous d’autres ?

  1. Lindsay Lohan

    Le 07 mars 2013, le journal Le Parisien écrit  :

    Il y a le mythe de la blonde fatale ou angélique. Celui de la brune piquante ou rassurante. Autrement dit : un partout, la balle au centre. Et la rousse alors ? Vénéneuse, toujours ! Au panthéon de notre imaginaire capillaire, les crinières de feu sont toujours plus énigmatiques, troublantes, éternels symboles de transgression.

    Les stéréotypes médiévaux ont la peau dure, on est forcément fougueuse pour sortir ainsi du lot, même en 2013…
    De Rita Hayworth à Julia Roberts, le grand écran regorge de rousses mythiques. Et le petit écran aussi. Pendant que, depuis l’inoubliable Ron Howard dans « Happy Days », les premiers rôles rouquins se comptent sur les doigts d’une main chez la gent masculine (David Caruso dans « les Experts : Miami », Damian Lewis dans « Homeland », ou Michael C. Hall dans « Dexter »), les dames mènent la danse avec une constante : un caractère bien trempé. Retour sur quatre icônes flamboyantes.

  2. Rachel Hurd-Wood

    Lundi 9 mars 2015, la blogueuse de Ma vie intrépide :

    « Zora était une orpheline rousse, rebelle et farouche, comme le chanson de générique le scandait. Elle et sa bande parcouraient le pays en vivant des aventures hors du commun pour la gamine que j’étais.
    Partout on les rejetait. Ils étaient poursuivis car ils se nourrissaient en vivant de vols et menus larcins. Bien que cela paraisse contestable maintenant au point de vue de la morale, il n’en était rien pour moi, et il n’en est rien encore aujourd’hui. Cette vie de liberté me fascinait. Leur périple était extraordinaire. Il leur arrivait bien plus de choses en une journée que moi en un mois.
    Malgré le nombre réduit d’épisodes, je me souviens encore de cette série avec une certaine nostalgie. Zora était débrouillarde, hardie et dévouée aux siens. Elle n’avait peur de rien et moi, à l’inverse, j’étais une vraie froussarde. C’est sans doute pourquoi j’aimais tant regarder ses exploits. Pour l’anecdote, je regardais chaque épisode en mangeant invariablement de la marmelade dans un morceau de pain. La couleur de cette marmelade avait la teinte de la chevelure flamboyante de mon héroïne intrépide. Je peux encore chanter la chanson du générique.

    Et si vous vous souvenez de la farouche Zora, allez-y épatez moi. »

  3. Julianne Moore

    Serge Gainsbourg : Mickey Maousse

    J’ai un mickey maousse
    un gourdin dans sa housse
    et quand tu le secousses
    il mousse.

    J’ai un mickey maousse
    une espèce de pousse
    de bambou dans sa brousse
    qui pousse

    J’ai un mickey maousse
    un gourdin dans sa housse
    et quand tu le secousses
    il mousse

    J’ai un mickey maousse
    de quatre pieds six pouces
    qui fiche aux blondes aux rousses
    la frousse

    J’ai un mickey maousse
    un gourdin dans sa housse
    et quand tu le secousses
    il mousse

    J’ai un mickey maousse
    une paire de pamplemousses
    en avant toutes et tous
    je pousse.

  4. Marcia Cross

  5. Christina Hendricks

  6. Emma Stone

  7. Kirsten Dunst

  8. Nicole Kidman

  9. Isla Fisher

  10. Laura Prepon

    Alerterousse.com

    Résultats du sondage :
    Que pensent les hommes des femmes rousses?

    Cette semaine, plus de 600 hommes ont répondu au sondage « Que pensent les hommes des femmes rousses? ». Tout d’abord, merci pour votre participation et vos réponses que j’ai trouvées très sincères, parfois drôles et souvent touchantes . Et maintenant mes rouquines adorées, c’est le moment de découvrir leurs réponses. Avouez, vous en mourrez d’envie !

    1 – Quel âge avez-vous?
    Note d’Alerte Rousse : Les participants sont âgés de 15 à 65 ans.

    2- Vos cheveux sont :13 – Avez-vous des rousses :24- Si vous êtes attiré par les rousses c’est parce que :3Autre :

    – J’ai vécu les plus beaux moments de ma vie avec une rousse
    – J’ai vécu 3 ans avec une blonde vénitienne
    – Je trouve qu’elles ont dans le regard quelque chose de coquin
    – Maman était rousse
    – J’aime les femmes différentes
    – Je suis admiratif de leur beauté
    – C’est une couleur rare et magnifique
    – J’aime leur caractère en général
    – Une relation amoureuse il y a 20 ans
    – Elles sont souvent sexy
    – Leur chevelure de feu
    – Tellement magnétique
    – Fantasme
    – Trop trop belles
    – Premier amour
    – Ça change de l’ordinaire brun/blond des cheveux
    – Elles sont magnifiques et les tâches de rousseurs, c’est trop sexy
    – Créatures uniques et magnifiques
    – Mon nom est Leroux, ça doit venir de là
    – Leur peau est magnifique
    – Elles se démarquent des autres filles
    – Les plus belles au monde
    – Elles sont divines
    – Ça les rend sauvages et mystérieuses, comme un félin
    – Captivantes
    – C’est profond, indéfinissable
    – Le côté peau très claire et tâches de rousseur me fait craquer

    5- Par rapport aux autres femmes, vous trouvez les rousses plus :

    4Autre :

    – Sages
    – Tout cela à la fois
    – Pétillantes
    – Exceptionnelles
    – Mystérieuses
    – Sexy et féminines
    – Irrésistibles
    – Sauvages
    – Uniques
    – Sérieux ? Mignonne implique du charme et sexuelle qu’elle pique. Y a que le dernier qui sort de l’ordinaire et c’est pas le cas de toutes les rousses qu’on soit bien d’accord
    – Mieux tout simplement,
    – Colorées, même si c’est difficile à expliquer. Elles paraissent plus vivantes, énergiques et lumineuses alors que d’autres aux cheveux plus « standards » peuvent parfois faire fades
    – Plus vraies, plus de caractère
    – Rares
    – Mystiques
    – Magnifiques
    – Originales
    – Attirantes, envoutantes, une des merveilles du monde
    – Rousses
    – Magiques
    – Naturelles
    – Mystérieuses dans la lumières quand d’autres sont dans l’ombre

    6- Vous préférez qu’une rousse ait les yeux :

    5Autre :

    – Peu importe
    – Gris mélangés de vert
    – Vairons
    – N’importe quelle couleur tant qu’ils sont très clairs
    – Ce n’est qu’un détail
    – Miel
    – Ambrés

    7- Vous préférez les rousses :

    Note d’Alerte Rousse : Vous voyez les filles ? Assumez à fond !

    6

    8 – Si oui, vous aimez les tâches de rousseur, vous préférez qu’elles en aient :

    7Autre :

    – Peu importe
    – Où qu’elles soient c’est toujours joli
    – Indifférent aux tâches de rousseur
    – Toutes ces réponses sont envisageables

    9 – Vous aimez qu’une rousse ait la peau :

    8

    Note d’Alerte Rousse :

    10 – Vous préférez le maquillage :

    9

    11 – Selon vous, les couleurs qui vont le mieux aux rousses sont :

    10

    12 – Pour vous, la rousse idéale est :

    11Autre :

    – Naturelle, entière, souriante, pas ou peu de maquillage, avec beaucoup de tendresse mais aussi du caractère
    – Un mélange qui peut être fatal mais pas trop sûre d’elle. Et le reste du temps, sans maquillage et simple
    – J’aime la simplicité, mais avec des talons
    – Simple et discrète
    – Maquillée légèrement, un fort caractère, du rouge à lèvre rouge et pourquoi pas une tenue sexy de temps en temps
    – Il n’y a pas d’idéal, c’est au feeling avec la personne ! Le mieux est un peu des trois
    – Un mélange de tout, agréable, sensuelle, sûre d’elle mais légèrement innocente
    – Dans mon lit
    – Comme elle est !
    – Ça dépend, il faut qu’elle me plaise quelle que soit son allure
    – Juste naturelle
    – J’hésite vraiment entre pure et volcanique
    – Épanouie et lucide vis à vis de son essence et de son existence
    – Rockeuse, aventurière, curieuse
    – Un maquillage suffisant pour faire ressortir ses traits, introvertie avec énormément de classe

    13 – La célébrité rousse qui vous plait le plus est :

    12Autre :

    – Deborah Ann Woll
    – Sandy Lobry
    – Sophie Turner mais en moins grand et avec des yeux noisettes
    – Simone Simons
    – Félicia Day
    – Lauren Ambrose
    – Jessica Chastain
    – Kelly Reilly
    – Alexia
    – Le modèle Luca Hollestere
    – Lindsay Lohan
    – Karen Gillan
    – Emma Stone
    – Rose Leslie
    – Asima Sefic
    – Mylène Farmer
    – Faye Reagan
    – Ma future femme
    – Faith Picozzi
    – Hayley Williams
    – Kari Byron
    – Hattie Watson
    – Bianca Beauchamp
    – L’admin de la page « Les plus belles rousses »
    – La mienne
    – Odile Vuillemin
    – Molly Caitlyn Quinn
    – Delphine Weispiser
    – Elle Alexandra
    – Kirsten Dunst
    – Jayma May
    – Isabelle Huppert

    14 – Êtes-vous déjà sorti avec une rousse ?

    13

    15 – Quel souvenir gardez-vous de cette relation?

    – Bon souvenir
    – Le coeur brisé et beaucoup d’alcool
    – Magnifique
    – Superbe
    – J’aimerais avoir une relation pour le dire
    – La meilleure qu’il soit et j’espère que ce n’est pas fini
    – Beaucoup de joie, de rires, de complicité, de moments de partage. Je ne me lassais pas de sa beauté, sa douceur. Une relation à la fois calme, posée et pleine de vie.
    – Très bon
    – Un excellent souvenir
    – Traumatisante pour des raisons personnelles mais j’ai vécu des moments incroyables
    – Très bonne mais pas assez longue
    – Fantastique
    – Bon
    – Mémorable
    – Excellent même si nous étions jeunes
    – Très agréable
    – Sensuel
    – Dingue
    – Ok
    – La chimie incroyable
    – De très bons moments et je fantasme encore
    – Un très bon souvenir, impérissable
    – Génial
    – Volcanique et excellent
    – Toujours plus expressive qu’une autre, plus heureuse mais aussi plus sensible. On voit quand elle aime, quand elle est déçue ou en colère. Ça touche plus, ça marque plus. Et le regard envieux ou jaloux des autres
    – Je suis marqué à vie et je ne l’oublierai jamais
    – Que de bons souvenirs et je n’ai jamais croisé autant de rousses que depuis que je suis avec elle
    – Le sexe
    – Ce n’est pas un souvenir, je l’Aime ma Rousse!
    – Très proche, aimante
    – Laquelle ?
    – Magique
    – Exceptionnel
    – Passionné
    – Relation amoureuse et intense
    – La complicité qui nous unissait
    – Un bonheur au quotidien
    – Que du bon
    – La plus parfaite de toutes et qui continue
    – Ce n’était pas une vraie mais j’aimais
    – Le sourire qu’elle a avec ses tâches de rousseur au niveau des joues. Wonderful
    – De la passion
    – Elle
    – Le plus beau moment de ma vie
    – Quelque chose de différent, avec un « plus » par rapport aux autres
    – Une expérience unique et certainement à renouveler, sans rupture cette fois-ci
    – Épique
    – Inoubliable
    – Top
    – À la fois la plus belle, la plus intéressante et la plus douloureuse lors de la rupture
    – Que de la douceur
    – Moyen car il y avait la barrière de la langue irlandaise
    – Court
    – Je pense que je ne pourrai pas vivre sans avoir une femme rousse
    – Merveilleux
    – Sensuel et chaud
    – Génial, la perfection
    – Fort, complexe mais avec beaucoup d’amour
    – Magnifique relation avec une femme très douce et adorable
    – Je suis marié et j’ai deux magnifiques enfants
    – Son sourire
    – Instants magiques inoubliables
    – Un souvenir impérissable d’une relation honnête et volcanique
    – Excellent
    – RAS
    – Sentiment de bien-être
    – C’est ma relation actuelle et elle est exceptionnelle
    – Un fantasme inassouvi
    – Femme de ma vie
    – Une relation très complice avec une jeune-femme parfois encore un peu « enfant », très attachante et à la personnalité très affirmée
    – J’y suis encore donc très bon souvenir
    – Une personnalité plus haute en couleurs que ses semblables
    – Conquis par sa beauté
    – Intense et passionnées
    – Excitante en tout point
    – Chaud et piquant
    – Tous les regards qu’elle pouvait lancer à travers ses cheveux sublime avec son petit air timide
    – Pffft… encore !
    – Torride
    – Mon plus beau souvenir
    – Que les rousses sont les plus belles (même si c’était une teinture)
    – Que du bon
    – La femme de ma vie
    – Vu que cette relation n’est pas basée sur le fait qu’elle soit rousse, je ne vois pas l’utilité de répondre
    – Bof
    – Merveilleux
    – Romantisme
    – Amour comblé
    – La plus agréable !
    – Volcanique et sensuelle
    – Merveilleux et je suis toujours à la recherche de cela
    – Torride
    – Fabuleuse (elle fût ma femme)
    – Fascination
    – Courageux
    – Distingué des autres relations
    – Une belle histoire qui ne risque pas de se terminer
    – Je ne peux rêver femme plus attirante qu’une rousse
    – Moyenne
    – Quatre enfants
    –  Que du bonheur
    – Pas très bonne
    – Sensuelle, romantique, fougueuse, parfaite
    – Merveilleux
    – Passionnée
    – Inoubliable

    16 – Avez-vous remarqué une odeur particulière?

    Note d’Alerte Rousse : J’ai posé cette question pour montrer une bonne fois pour toute que ce préjugé est complètement débile! Malheureusement, certains ignorants continuent d’y croire… Les réponses proviennent d’hommes ayant CONNUS intimement des rousses. Donc les 7% de « Oui » concernent certainement l’hygiène ou tout simplement une odeur différente, propre à chacun. Voilà!

    Nouveau17 – Était-ce une odeur commune à toutes les rousses ?

    Note d’Alerte Rousse : Idem. La preuve est là, le débat est clos.

    Nouveau18 – Avez-vous trouvé que sa libido était supérieur à celle des autres femmes ?

    Note d’Alerte Rousse : Idem. Et non, nous ne sommes pas toutes de grosses nympho, juste des femmes comme les autres avec une libido plus ou moins élevée.

    Nouveau

    19 – Auriez-vous aimé être roux ?

    Note d’Alerte Rousse : 20% de OUI n’est pas négligeable ! Les mentalités seraient elles en train d’évoluer pour les hommes aussi? :)

    Nouveau20 – Pourquoi ?

    – C’est original, plus rare et flamboyant
    – J’ai pas la tête qui va avec
    – Cela va mieux aux filles
    – J’ai toujours trouvé cette couleur de cheveux mystérieuse, attirante et magique
    – Je suis bien comme je suis
    – Car dans la nature les opposés s’attirent
    – Le roux n’a pas autant de charme sur un homme quel qu’il soit sur sur une femme
    – Aucune idée
    – Parce que j’ai déjà une couleur de cheveux particulière depuis ma naissance : noirs parsemés de blanc
    – Moins ténébreux
    – Si un jour j’ai des enfants, j’adorerais avoir un roux
    – Je me plais comme je suis ou du moins j’ai appris à vivre tel que je suis
    – Je suis très beau brun aux yeux vert, ça va avec mon caractère et mon tempérament
    – Les hommes roux ne sont souvent pas attirants
    – Je le suis
    – Mon physique m’indiffère, pas celui de ma partenaire
    – Parce que je ressemble à mes parents donc j’aime mon apparence
    – Je m’aime comme je suis
    – Je suis ce que je suis
    – Déjà persécuté par mon poids, je n’aurais su imaginer pour les deux
    – Je ne suis pas né roux
    – Plus original
    – Sans opinion
    – Plus originale : je me colore les cheveux mais je n’ai que des reflets au soleil
    – Je n’aurais peut-être pas eu envie de relations me ressemblant
    – Difficile d’être différent
    – C’est atypique
    – Oui pour avoir cette différence
    – Charisme
    – Parce que je le suis!
    – Aucune raison, on est comme on naît
    – C’est beau
    – Reflets roux dans la barbe suffisants. J’aime ma couleur
    – Une couleur qui sort du lot habituel
    – J’aurais pas aimé particulièrement mais pas détesté. Je m’en moque un peu
    – Les rousses sont attirantes mais pas les roux
    – C’est moins facile à porter pour un homme
    – J’aime la rareté
    – C’est beau
    – Non à cause des idées reçues et blagues pourries
    – Heureusement qu’ils sont là pour faire perdurer le gène sinon y aurait certainement plus de rousses non plus!
    – Mon crâne est toujours rasé, on ne verrait pas mes cheveux
    – Ça ne collerait pas avec mon style vestimentaire
    – Pure celtique
    – Je ne peux pas changer ce que je suis
    – Se démarquer des autres
    – J’aime mes origines et je les assume. Pourquoi devenir différent de ce que je suis ?
    – Parce que c’est beau
    – Le regard puant des anti roux vis à vis de mon fils roux
    – Je suis blond vénitien
    – Les préjugés trop présents
    – Pour le côté unique ou rare
    – Trop sensibles au soleil
    – Ça donne un style Viking avec les cheveux longs et la barbe
    – Ça m’est égal mais comme mon nom est Leroux, ça aurait été encore pire pendant mon enfance
    – Je suis blond avec un cerveau de blond. Si j’étais roux, ça collerait pas.
    – J’aime trop le soleil
    – J’ai déjà assez de mal à pécho
    – Je fais ce que je veux avec mes cheveux
    – Sortir du lot
    – La rareté a un prix
    – Blond, brun, roux, aucune importance pour moi
    – Je m’appelle Lebrun, ça aurait fait tâche
    – C’est classe parfois quand même!

    21 – Apprécieriez-vous l’idée d’avoir un enfant roux ?

    2022 – Pourquoi ?

    – Pour la différence
    – Parce que je veux une fille rousse
    – Les femmes rousses sont de loin les plus belles ! Si un jour j’ai une fille, j’aimerais qu’elle soit rousse. Si c’est un garçon, j’aimerais qu’il soit brun avec de beaux yeux verts
    – Ils sont tellement beaux !
    – Peu importe, il resterait mon enfant
    – Parce que j’apprécie tout autant l’idée d’un enfant blond ou brun
    – La surprise de voir que ce magnifique gène a été transmis, ce qui montrerait que le petit ressemble à sa mère
    – Car je trouve ça so cute !
    – J’en ai deux et ils sont magnifiques
    -Original
    – Je ne veux pas d’enfants
    – Pour qu’il/elle soit aussi beau/belle que ma femme
    – Car j’en serai fière
    – Ils sont rares
    – C’est mon rêve et si je rencontre une fille qui en désire un, pas de problème, même avec l’aide la science si nécessaire !
    – Car mon enfant aurait l’héritage des magnifiques cheveux de sa mère
    – Car c’est une mutation génétique donc une évolution de l’espèce
    – Je trouve ça beau et unique
    – Pour avoir un enfant qui se démarque des autres au premier regard
    – Pour qu’il me ressemble
    – C’est mignon
    – Rare et joli
    – Si c’est une fille
    – Unique
    – J’aime les roux bordel
    – C’est vraiment très beau
    – Parce que j’en ai marre de voir que de couleur capillaires dominantes
    – Ça serait trop mignon
    – Un enfant est un enfant, peu importe sa couleur de cheveux
    – Une fille car elles sont parfaites
    – Ça me dérange pas
    – Un roux avec des origines asiatiques ça serait encore plus unique
    – J’aurais la plus belle des filles
    – Mon rêve d’enfance
    – Le passage de mes origines irlandaises
    – Une fille rousse : une fierté personnelle
    – J’ai un petit garçon roux
    – Avoir une fille aussi belle que sa mère
    – C’est marrant
    – C’est une belle teinte
    – Parce que je trouve cette couleur de cheveux tellement belle et respectable, je serais très heureux d’être un jour père de petits roux et/ ou rousses
    – C’est une rareté donc une bénédiction
    – Parce qu ‘il en faut plus !
    – Rejet à l’école
    – Vive les roux ! Il y en a de moins en moins
    – Cette couleur atypique est fascinantes
    – Si c’est le cas, ça voudrait dire que je suis en couple ou marié avec une rousse. Le rêve quoi
    – Ça va avec aimer les rousses, faut bien faire des enfant un jour
    – C’était notre rêve à mon ex femme et moi : des jumelles rousses et frisées

    23 – Trouvez-vous qu’il existe toujours de la discrimination envers les roux et les rousses ?

    Note d’Alerte Rousse : Je vais bientôt publier mon témoignage, suivi de ceux d’autres rousses. Si vous voulez m’envoyer le vôtre, écrivez-moi à alerterousse@gmail.com – Les garçons aussi !

    2224 – Pourquoi ?

    – Chez les jeunes notamment. Je pense que c’est parce qu’ils sortent du lot. On ne croise pas autant de roux que de blonds ou bruns. Il y a aussi les préjugés.
    – Cette discrimination pour moi c’est selon le sexe. Devant une femme rousse : les hommes sont frustrés, les femmes jalouses. Devant un homme roux : les hommes n’aiment pas cet avantage de rareté, les femmes n’aiment pas vraiment les roux, désolé de le dire.
    – De mon vécu, je n’en ai jamais vu autour de moi
    – Bonne question
    – La bêtise humaine
    – C’est quelque chose qu’on voit régulièrement sur internet ou qu’on peut entendre sur le ton de l’humour auprès des proches
    – Parce que les gens sont bêtes et que quel que soit le contexte, ils trouveront toujours un « type » de personnes à accuser/blâmer/stigmatiser (noirs, roux, homos, juifs, musulmans…)
    – Parce que les gens sont débiles!
    – Les vieux préjugés ont la peau dure et les gens sont cons
    – À l’école, les enfants sont cruels entre eux, dès qu’il y en a un qui sort de lot, il prend.
    – Beaucoup de clichés et de plaisanteries entendues
    – Problème culturel, la peur de personnes différentes donc qui dérangent, la télé.
    – Tout le monde est discriminé : blanc, noir, jaune, rouge. Il suffit d’envoyer chier ceux qui ne vous aiment pas
    – Car je l’ai vécu et cela m’a renforcé
    – Ils sont mal perçus, surtout pour les hommes
    – Idiotie et intolérance face à ce qui est rare
    – Humour et dérision ne sont pas bien compris par les plus jeunes
    – Sauf entre enfants, la couleur de cheveux n’est pas sujette à la discrimination
    – Surtout chez les garçons enfants, moins chez les filles ou les adultes. Chez l’adulte c’est devenu aimé justement. Beaucoup de mannequins roux, les femmes rousses sont toujours très appréciées.
    – Je n’en ai pas dans mon entourage, je ne peux pas savoir
    – S’il y en a, c’est de la discrimination positive
    – Il existe plutôt une discrimination positive en ce moment
    – Oui, surtout pour les hommes
    – Jalousie
    – Les gens n’aiment pas la différence
    – Trop de blagues nases
    – Ils sont peu nombreux. J’ai des amis qui n’en connaissent pas et donc ne les aiment pas et pourtant, les rousses qu’on voit sont magnifiques
    – Débilité humaine
    – Surtout sur les réseaux sociaux. Je croise des propos très injurieux envers les roux qui me révoltent!
    – Car elle le vit
    – On les traite souvent sans raison
    – Juste un phénomène de mode passager peu intelligent
    – De vieilles rumeurs
    – Certains de comprennent pas qu’elles m’attirent
    – J’ai l’impression que hormis l’humour comme envers les blondes, il n’y a pas grand chose. Peut-être ai-je tort ?
    – Les rousses c’est sexy, un roux ça pue, etc, etc.
    – J’entends régulièrement des moqueries, voire des insultes sur mes ami(e)s rou/x/sses.
    – À vrai dire j’en sais rien, mais de ce que j’ai pu voir, rien d’offensant mais beaucoup de « taquinements ».
    – L’idée des sorcières ancrée
    – Jokes blessantes et inutiles
    – J’entends moins de mauvaises critiques sur les roux
    – De pures rumeurs sur l’odeur et tout, bêtises! Je pense que ça dépend des personnes, y a des brunes et des blondes qui fouettent croyez-moi sur parole!
    – On est plus au Moyen-Âge où les roux étaient d’office considérés comme Satan
    – Trop de gens parlent des roux et des rousses de façon péjorative et c’est vraiment nul
    – Ça reste de l’humour. Beaucoup de mes amis les trouvent superbes aussi
    – Les gens parlent de ce qu’ils ne connaissent pas
    – On aime les embêter parfois mais rien de méchant
    – Mois que lors de ma jeunesse
    – Les gens ont besoin d’un bouc émissaire
    – Les temps ont changés
    – Seulement chez les jeunes de moins de 18 ans
    – Odeur
    – J’entends encore souvent des phrases toutes faites du style les rousses puent
    – Grâce au cinéma mais pas seulement. On se rend compte que les cheveux roux donnent une valeur ajoutée à beaucoup d’actrices faisant d’elles des beautés rares, là où les brunes et les blondes sont légions
    – Comme pour toutes les minorités malheureusement
    – Il y a toujours des blagues douteuses sur eux, cela n’est pas de très bon goût
    – Souvent les gens trouvent que les gens différents sont mauvais alors que c’est l’inverse
    – Un relent de vieux préjugés sur leur odeur et surtout que les rousses font des jalouses
    – Ils sont uniques, ce qui les rendent très intéressants et en même temps étranges pour certains
    – Beaucoup d’insultes
    – C’est anecdotique, comme pour les gros. Les enfants sont terriblement intolérants
    – J’en ai été témoin
    – Parce que les moeurs évoluent
    – Il y aura toujours de la discrimination, les roux ne sont pas les seuls
    – Les blagues persistent mais comme toutes les blagues il faut les prendre au second degré
    – Couleur clairement à la mode chez les femmes
    – Ils sont encore trop critiqués, ce sont des gens comme les autres, nous sommes tous égaux
    – Jusqu’à la fac, quand il y avait une rousse dans mon entourage, j’entendais souvent des critiques bêtes et méchantes ou des surnoms idiots. Il s’agit peut-être plutôt de la jalousie ?
    – Parce que tout le monde dit que les roux et rousses puent mais ayant moi-même eu une relation avec une rousse, je peux démonter ce mythe ! En tout cas pour ma part, je suis fixé
    – Beaucoup de gens sont cons et pensent que c’est mal
    – Elles sont très bien acceptées je trouve
    – Racisme. Les roux sont une minorité visible au même titre que les noirs, arabes, homosexuels, handicapés, etc Le monde ne les comprend pas. Ils n’ont pas choisi la couleur de leurs cheveux
    – Car j’en vois toujours dans les écoles qui se moquent des rousses
    – Le roux est à la mode !
    – Car vous représentez les races nordiques, donc une menace pour les peuples noirs et musulmans
    – N’importe quoi
    – Les mentalités ont changées : les rousses sont devenues des personnes extrêmement prisées
    – À cause de la soit disante odeur et les cheveux du diable
    – Les blagues faciles font des ravages

    – C’est plus pour l’humour noir qu’un réel jugement. Dans mon cas en tout cas
    – Jeunes, les roux sont souvent opprimés d’après ce que j’ai vu, maintenant c’est la mode
    – Les gens aiment critiquer les minorités, mois je considère ça comme de la jalousie
    – Surtout chez les jeunes enfants, c’est triste
    – Insultes dans la cour de récré, notamment dans les collèges
    – Je ne savais pas qu’il y avait une discrimination
    – Je pense que ce temps est révolu
    – Beaucoup moins de préjugés, elles s’affirment, beaucoup de fausses rousses donc signe de changement de mentalités
    – Préjugés véhiculés par les médias
    – Méchanceté infantile transmise par les enfants eux-mêmes
    – Tout ce dont je suis témoin, ce sont des vannes amicales dont je peux parfaitement être l’auteur, sans animosité aucune
    – Internet développe ça
    – C’est plutôt à la mode et médiatisé positivement
    – Car les gens sont des moutons quand il s’agit de discrimination
    – L’humour en France faut le prendre au second degré. Si on ne le fait pas qui le fera?
    – Les roux quoi… (south park)
    – Toujours les mêmes stéréotypes ou clichés

Admin

Alexia, 27 ans,
journaliste beauté
et VRAIE rousse,

Par : Topito,
Le Parisien,
Blog Ma vie intrépide,
Serge Gainsbourg,
Alexia  d’Alerte Rousse.

Commenté par : Lio de France / Double Genre

Titre original : « Top 10 des plus belles actrices rousses du cinéma. »

SOURCE : les liens sont ci-dessus (Par : …).

Cet homme supportera t-il les talons ?

Que doit-on penser d’une personne qui chausserait des skis pour la première fois et après avoir pris le télésiège attaquerait, tout de go, une piste noire ? Chez moi, dans ma ville natale, les gens qui se livreraient à de telles « performance » se verraient gratifier d’un : « mais ce gonze, c’est un vrai calut. » [en Languedoc : calu, calut, caludo, caludasse = idiot, fada, fou …]

Même la femme la plus stupide, mais on sait que cela n’existe pas, n’est pas sans connaitre les règles du port des chaussures à talons.

Choisir la bonne taille en longueur, c’est bien, mais il faut veiller aussi à la largeur (les homme font souvent du G ou du H). Bien-sûr la hauteur des talons est importante : on ne part pas faire une virée shopping montées sur des talons de plus de 6 cm, à moins de vouloir séduire le vendeur, ce qui est tout de même facile : il suffit d’emporter dans son grand sac, une paire de rechange.

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Photo : La vie est courte, pas les talons – La vida es corta los tacones no

L’épaisseur du talon est aussi un facteur de confort et les « talons carrés » sont à la fois dans l’air du temps et forcément moins traumatisants que les fines aiguilles qui « s’embrochent » dans tout ce qui est à leur portée.

La forme de la chaussure et sa matière compte aussi pour beaucoup. Rien ne remplace une chaussure réalisée en 100% cuir, car le plastique est bien moins souple et blesse facilement les parties du pieds qui s’y adossent, sans parler du problème des mycoses liées à la transpiration (saupoudrez vos chaussures avec du talc pour bébé et vos pieds vous dirons merci.)

Dans le cas de notre journaliste calut, il a tout faux : sandales tressées, donc instables, et une certitude de récolter assez d’ampoules pour éclairer des nuits de douleurs. Porter des talons aiguilles, c’est dangereux et inconfortables pour se déplacer toute une journée où nos pieds vont fouler des sols très différents. Quel pilote irait faire le Paris Dakar en Ferrarri ? Je suis sûre que bien cornaquée par une pro de la chaussure, notre petit man passerait une agréable journée et comme le suggérait une de mes fidèles lectrices, ne voudrait plus les quitter et les porter au lit pour mettre un peu de piment dans ses ébats amoureux. Pauvre de lui, il ne sait pas à côté de quoi il est passé.


Article

VIDÉO. Cet homme porte des chaussures à talons pendant une journée et déclare vouloir « mourir »

INSOLITE – Pour certaines, c’est un plaisir, pour d’autres, c’est un enfer. Trop hautes, inconfortables, incommodantes… Les chaussures à talons sont aussi convoitées que détestées par la gent féminine. Afin de comprendre pourquoi les femmes se plaignent si souvent de douleurs aux pieds, un reporter vidéo a décidé de passer une journée entière à en porter.

Ce défi insolite et saugrenu nous offre des séquences hilarantes, à regarder ci-dessus. Brandon Cohen, qui réalise des vidéos pour le site BroBible, enfile donc une paire de sandales hautes qu’il est censé conserver durant 24 heures. Son but ? Montrer aux filles qu’elles sont des « mauviettes ». Mais comme il l’explique sur Youtube, tout ne s’est pas passé comme prévu. Il décidera en effet d’arrêter à 19h15 seulement.

« Je ne vais pas survivre »

Dès ses premiers pas en talons, le jeune homme, qui a visiblement de grandes difficultés à marcher, clame qu’il « souffre déjà tellement ». Le plus difficile reste pourtant à venir. Se rendre au travail en talons, conduire en talons… Tant d’épreuves qui définissent le quotidien d’une femme qui tient à ses escarpins. Brandon Cohen évoque leur humeur parfois massacrante, et se montre compatissant. « Je comprends mieux maintenant […] J’ai envie de tuer tout le monde […] Je mesure désormais l’importance de se garer près de la sortie », ironise-t-il.

Brandon ajoute: « C’est la version moderne du bandage des pieds en Chine », faisant ainsi référence à cette pratique asiatique très douloureuse, qui consistait à se bander les pieds pour réduire leur taille et leur donner la forme d’un bouton de lotus.

Le ridicule de la situation semble beaucoup amuser les passants, qui n’hésitent pas à le prendre en photo. D’autres l’interpellent et lui lancent des phrases telles que « jolies chaussures », ou encore « j’aime beaucoup vos chaussures ». Complètement à bout, Brandon Cohen se plaint: « Je ne vais pas survivre […] Je veux mourir. S’il vous plaît, laissez-moi mourir […] Je ne peux plus tenir debout. Mes jambes tremblent ». Selon la chronique qu’il a écrite suite à son expérience, c’était « la pire journée » de sa vie, et les filles sont « masochistes ».

Postée le 22 juin sur Youtube, la vidéo a déjà été vue 235.812 fois sur Youtube à l’heure où nous publions. Une internaute a même laissé un commentaire pour lui prodiguer quelques conseils: « Vous ne les portez pas de la bonne manière. Vous devez placer la pression ainsi que le poids de votre corps sur la plante de votre pied, et non pas sur le talon. C’est complètement à l’opposé de ce que l’on doit faire lorsque l’on porte des chaussures plates ».
Antidepresseur
DG : les talons ? un antidépresseur vraiment féminin 😉


Par : Alev Yildiz | Le Huff Post
Publié le : 26.06.2015 | 12:38 CEST
Titre original : « VIDÉO. Cet homme porte des chaussures
à talons pendant une journée et déclare vouloir ‘mourir’. »
Commentaires : Louboutinccll-162422 Lio de France | DG
SOURCE : HuffingtonPost.com
§
PSTT .. Voila comment il faut archer avec des talons 😉

8.3 journée des femmes et des trans

Eh oui ! on s’invite dans cette journée dédiée aux femmes et à celles qui souhaitent s’y assimiler, parce que certains hommes sont des femmes comme les autres. 😉

TalonsAiguilles

Une fois n’est pas couture, coutume, parlons un peu de moa, Lio de France, car si je ne pas une vraie femme authentiquement éclose d’une culture in vivo, issue d’un cru biologique d’appellation contrôlée, je suis pour le moins … un Helix aspersa aspersa, un petit gris de Provence, un gastéropode terrestre, bref un escargot ;

non que je bave sur les pages de mon blog, encore que cette sécrétion intempestive n’aurait pas que des inconvénients, puisqu’il est désormais reconnu scientifiquement qu’elle possède la vertu de cicatriser les plaies (de la vie) ;

mais parce que sa particularité est d’être hermaphrodite. En effet, « un même individu est capable de produire des spermatozoïdes et des ovules, mais l’autofécondation étant impossible, il doit s’accoupler avec un partenaire. »

Préliminaires Lorsque deux escargots se rencontrent
et que la saison des amours bat son plein, il commencent par s’embrasser « baveusement »: ce sont les préludes

Après avoir épousé un femme cisgenre, (faut-il le préciser), cette charmante personne m’a quitté façon Petit Prince (de Saint Exupéry). Marie (on l’appellera ainsi), bien que née au pays du haschich, ne fumait (rien) ; fille d’un représentant en vin, elle ne buvait pas  (outre mesure), faisait beaucoup de sport (une athlète complète), mais son capital génétique n’était pas fameux. Aussi la maladie l’a emportée, alors qu’elle était encore une jeune maman, me chargeant de fait de m’occuper seul de notre fille de 7 ans.

Sans réel désir initial de quitter la tranquillité de mon célibat forcé (zéro tracas, zéro bla bla) , j’ai été tout de même été obligé d’adopter rapidement une vie de femme et suis illico devenue :

  • une vraie fée du logis, piégeant la poussière à la Marie-Pierre Casey :

>>  youtube.com/watch?v=fhI1zeDwoI0

  • une chef de cuisine … mais surtout de la pizza au four micro onde,
  • un plongeuse en apnée spécialiste … des vaisselles récalcitrantes,

GrandNettoyage

  • une technicienne de surface expérimentée,
    normal : récurer les viers, ça me connait ( 😦 oupss ! je sors.)
  • une addict des lessives qui lavent plus blanc…

    >>  youtube.com/watch?v=elL2-cdEjZA

  • une championne de la patte mouille, comme jadis une de mes tantes maternelles qui repassait sur le trottoir, devant son échoppe, tellement il y faisait chaud et humide.>

8maiJour2laFemme

–  habilleuse, admiratrice et manager des spectacles de danse de ma « petite » que j’accompagnais les mercredis après midi chez les mères de ses amies pour déguster des cookies, parler chiffons et de « leurs mecs. »

08.03feteFemme

Ajoutez à cela mon envie irrésistible de porter des bas et des talons,
des sous vêtements soyeux et à l’occasion un vrai dirndl bavarois.

Dirndl
Dirndl bavarois
  • ce qui aurait fait sûrement plaisir à ma trisaïeule, l’épouse de Philippe de France, frère gay du Roy Soleil, Madame Palatine avec laquelle je partage :
MadamePalatineDirndl
Madame Palatine
  • le goût immodéré de l’écriture, grande épistolaire reconnue pour les uns, « Commère du Grand Siècle » pour les autres ;
  • un visage aux traits plutôt masculins…
    … et avec tout ça, vous avez une nouvelle dame dans votre club 😉

D’ailleurs mon cas n’est pas unique. Il respecte la règle des 3 D
Décès – Divorce – Déménagement *
* Pas folle la guêpe, elle ne divorce pas de suite,
séparée de corps, et l’esprit tranquille, elle va vivre chez sa mère 🙂

08MarsJourFemme

Dans ces 3 cas prédédents, l’homo sapiens sapiens se retrouve seul dans sa caverne, sa caserne, sa cahute ou encore sa casbah et doit, faute de mourir de soif, de faim, de poussières diverses … assumer le rôle qu’il a, depuis la nuit des temps, dévolu à la femme dont je ne suis pas sûre qu’elle l’ait revendiqué.<


Et POUTINE, qu’est-ce qu’il en dit ?

Congratulation on International Women’s Day
by Vladimir Poutine — da!

Vladimir Putin congratulated Russia’s women on the International Women’s Day holiday.

Vladimir Putin: Dear women,

From all my heart, I congratulate you on International Women’s Day. Russia celebrates this holiday with particular love, probably more so than any other country. It is a holiday filled with gifts and flowers and with our warmest, fondest feelings for our mothers, wives, daughters, colleagues and all the women close to our hearts. After all, it is women who give us life and warm us with their love, support and care. It is women, with their dignity and compassion, who incarnate Russia’s true soul.
I want to say particular words of gratitude today to the women of the wartime generation. Your strength of spirit and your feats taught us to be real men and reach victory in spite of all the obstacles. Today’s women follow in your footsteps, succeeding in every field, in professional and creative careers and public work, and create a happy and comfortable environment for founding families and raising children.
Dear women, you possess a mysterious power: you keep up with everything, juggle a myriad of tasks, and yet remain tender, unforgettable and full of charm. You bring goodness and beauty, hope and light into this world. We are proud of you and we love you.
Once again, let me congratulate you sincerely on this holiday. I wish you days and years filled with joy. I wish you happiness.

Владимир Путин поздравил российских женщин с праздником – Международным женским днём.
В.Путин: Дорогие женщины!
Сердечно поздравляю вас с Международным женским днём. Этот праздник в России отмечают с особой теплотой. Пожалуй, как нигде в мире. Он наполнен подарками и цветами, самыми добрыми чувствами к нашим мамам, жёнам, дочерям, коллегам по работе – ко всем близким нашему сердцу женщинам. Ведь женщины дают нам жизнь, согревают своей любовью, поддержкой и заботой. Именно в женщине, в её достоинстве и милосердии раскрывается истинная душа России.
Особые слова признательности хочется сказать сегодня женщинам военного поколения. Ваша сила духа, ваш подвиг научили нас быть настоящими мужчинами, побеждать вопреки всему. Современные женщины вам под стать. Им всё удаётся: достигать вершин в профессии, в творчестве, в общественной деятельности, создавать радушную, комфортную обстановку в семье, воспитывать детей.
Вы, дорогие наши женщины, обладаете непостижимым секретом: всё успевать, справляться с огромным грузом забот и оставаться нежными, яркими, обаятельными. Вы приносите в этот мир добро и красоту, свет и надежду. Мы гордимся вами и любим вас.
Ещё раз от души поздравляю вас с праздником. Желаю побольше радостных дней и лет. Будьте счастливы.

Attention, biologique ou en transition, la femme 2016 a changé 😉


Par : Lio de France
Publié : ce jour
SOURCE : Double Genre.

Témoignage d’un homme travesti

Je suis un homme, et je me travestis — Témoignage

Bertrand se travestit : son double s’appelle Pénélope, se pomponne pendant plus d’une heure dans la salle de bains et mesure deux mètres talons compris. Et il le vit très bien, merci pour lui !

Je suis un homme, et je me travestis — Témoignage

Je suis un travesti

Je m’appelle Bertrand, j’ai 36 ans, je suis hétérosexuel, je me travestis.

Cet article est une sorte de réponse à celui dans lequel une madmoiZelle racontait ses réactions au travestissement de son mec. Ma réponse vient donc « de l’intérieur », si on veut — et sans jeu de mots graveleux !

Je vais d’abord être très factuel, puis poursuivre en analysant un peu.

Depuis quand est-ce que je me travestis ?

J’ai toujours plus ou moins eu envie de me travestir. Le plus vieux souvenir que j’ai d’avoir eu cette envie, c’était vers mes 19 ans, mais ça remonte sûrement à plus loin. En gros, à la puberté et à la conscience de la différence des sexes et de leurs utilités respectives.

Mais le passage à l’acte n’est arrivé qu’à 33 ans. Grâce au mec d’un pote, qui est danseuse burlesque, à qui j’expliquais que j’avais toujours voulu faire ça et qui m’a dit avec un air de défi « qu’est-ce que tu attends, viens on va t’habiller ». Et j’y ai été.

Pourquoi est-ce que je me travestis ?

C’est difficile pour moi de dire pourquoi ça m’intriguait à l’époque. Je ne m’en souviens pas bien. Ce qui est sûr, c’est que ce que j’y ai trouvé est différent de ce pourquoi ça m’intriguait.

Je crois que j’imaginais à l’époque pouvoir me transformer en femme, au moins visuellement. Et ce qui me motivait, c’était de savoir comment ça se passait dans « la vie d’une femme ».

Comment est-ce que je me travestis, et à quelles occasions ?

En trois ans, j’ai dû me travestir huit fois. Soit dans des environnements gay-friendly ou simplement gay, soit dans en compagnie de gens que je connais, hétéros en majorité. Mais pas dans un endroit hétéro inconnu, à part pour aller d’un point à un autre.

Lorsque je me travestis, j’essaye d’obtenir le résultat le plus réaliste possible.

« Comment c’est, la vie d’une fille ? »

Tout d’abord, et pour lire ce qui suit, il vous faut savoir que le moment de ma vie le plus proche d’une expérience homosexuelle a été un crush que j’ai eu pour un garçon, vers 15 ans, avec qui je faisais du skate, qui était beau à tomber par terre avec ses cheveux longs et ses taches de rousseurs.

En gros, j’avais une attirance esthétique pour lui, sans désir. Il était vraiment très beau, mais n’a pas nourri de rêve humide pour autant. Il aurait fait une fille splendide, dommage !

Cela n’a pas déclenché de « période de doute » chez moi sur mon orientation sexuelle. J’ai toujours eu l’impression d’être hétéro sans vraiment me poser la question. Ceci n’est pas une précaution oratoire, mais juste une description de contexte.

Ce qui m’intéressait dans l’idée de me travestir, c’était de savoir ce qui se jouait dans le camp d’en face. Par empathie, certainement, un peu comme on écoute le calvaire quotidien d’un ami maghrébin qui vous raconte l’enfer du contrôle au faciès, sans vraiment pouvoir le ressentir parce qu’on est blanc et BCBG.

Là où je me fourrais le doigt dans l’oeil, c’est qu’avec mon mètre quatre-vingt-douze, tout fin que j’étais, je ferais une fille bien trop grande pour être crédible, à plus forte raison avec des talons ! J’avais naturellement l’intention d’être la plus « réussie » possible. Cette volonté de crédibilité fut à l’origine de ma première découverte.

L’enfer de la féminité

Être une belle fille, c’est l’enfer. Se raser les jambes. Les aisselles. Porter un string inconfortable. Des collants qui tiennent chaud et qui scient le ventre. Des talons qui font mal. Une robe qui remonte, très légère et sans poche. Pas de poche donc un sac. Robe légère donc un manteau. Manteau et sac dont on sait pas quoi foutre et qu’il faut toujours mettre au vestiaire ou confier aux copines. Maquillage qui gratte la figure mais qu’on ne peut pas toucher sans tout bousiller. Déplacement dangereux en talons dès qu’on croise une plaque d’égout, une grille, du gazon, des dalles avec un interstice un peu trop grand…

Au bas mot 45 minutes de préparation pour une fille qui a l’habitude, 1h30 dans mon cas. Une heure et demie pour apparaître fabuleuse au sortir de la salle de bain et tomber nez à nez avec un connard qui a enfilé un jean et un t-shirt blanc et qui fait la gueule parce qu’on est en retard. Celui qui aurait dit qu’on était fagotée comme un sac si on avait fait la même en 10 minutes. Je sais de quoi je parle, j’ai été ce connard !

Cette découverte-là, depuis que je me travestis, me permet de comprendre et d’apprécier les efforts faits par les femmes dans le vestiaire et la salle de bain.

Ainsi, avant même d’avoir présenté mon double féminin au monde, j’avais déjà compris quelque chose. Si vous êtes un mec, que vous lisez ces lignes et que vous vous dites « oui, bon, ben d’accord, pas besoin de se travestir pour comprendre ça », sachez que vivre quelque chose et se le faire raconter, ça n’est pas pareil.

Bienvenue, Pénélope !

Mon double féminin s’appelle Pénélope, a son propre profil Facebook et vous remarquerez que j’en parle à la troisième personne. J’ai vu le film Tootsie un an après avoir commencé à me travestir. Tout ce qui y est décrit est exactement ce que je ressentais avant d’avoir vu le film. Dustin Hoffman a encore parlé de ce rôle récemment, avec les larmes aux yeux.

Le seul reproche que je ferais à ce film est d’avoir fait de Tootsie un personnage genré mais pas sexué puisqu’il s’agit d’une dame ménopausée. Le même film avec la dimension de séduction homme-femme aurait été plus intéressant ! Permettez-moi donc de combler ce vide (là encore, sans jeu de mot graveleux).

Comme je l’ai expliqué, malheureusement, Pénélope n’est pas une femme et n’est pas perçue comme telle. Deux mètres cinq sur talons, la confusion serait difficile ! Néanmoins, elle est très convaincante et n’a absolument rien de comparable avec les VRP qui enterrent leur vie de célibataire affublés d’une jupette en vinyle, résilles bas de gamme sur jambes poilues, torse velu, et perruque hirsute et bon marché.

Pénélope et les femmes

Ainsi, si Pénélope n’est pas une femme, elle n’est pas non plus un homme. La seconde découverte déroutante est donc la réaction des femmes en présence de Pénélope.

N’étant plus un homme, je suis observé sous toutes les coutures, sans aucune gêne. Tripoté, aussi. On touche mes vraies fesses, mes faux seins, on me fait des compliments. Tellement régulièrement qu’à mon tour, je touche les fesses et les seins de celles qui me manipulent, en essuyant tout au plus des protestations amusées.

Je ne suis plus une menace. En garçon, toutes ces inconnues me colleraient leur main dans la figure, mais Pénélope peut tout se permettre. Elle n’est pas un homme, donc pas un risque.

Je commence donc à comprendre la dimension de prédateur sexuel qu’un homme représente pour certaines femmes. L’incompréhension des hétéros qui ignorent pourquoi « les homos peuvent aller parler à n’importe quelle nana et s’en faire une copine en trois minutes » alors qu’eux sont refoulés à la première phrase d’approche m’apparaît évidente. Pénélope n’est pas refoulée. Pénélope n’est pas le prédateur que je semble être.

« Mais pourquoi tu fais ça si t’es hétéro ? »

Pour autant, les femmes que cela intrigue posent des questions sur mon orientation sexuelle, car je ne cherche pas à transformer ma voix. Lorsque je réponds que je suis hétéro, elles demandent généralement « mais alors pourquoi tu fais ça ? » et se contentent du « pour voir ce que ça fait » que je leur réponds. Rares sont les femmes qui creusent plus que ça. En général, ma réponse est suivie d’un sourire et d’une variante de « ah, ok, c’est cool ! ».

En revanche, pour les mecs, c’est une autre histoire. Une infime minorité de mecs acceptent l’idée que je sois hétéro sans plus de questions.

    Dans Breakfast on Pluto, Cillian Murphy incarne un travesti homosexuel.

Pénélope et les hommes

Certains jouent la carte de « non mais pour faire ça, tu dois quand même pas être clair ». D’autres cachent leur gêne en poussant des hauts cris façon grande folle, certainement en croyant m’encourager à leur manière et en se rendant plus ridicules que moi, l’homme vêtu en femme. Certains me tripotent avec plus ou moins de second degré, en m’imposant, sûrement malgré eux, leur nature de prédateur et ma nouvelle nature supposée de proie sexuelle. D’autres encore refusent en bloc la démarche, comme si ça mettait en péril une sorte d’équilibre cosmique où les cochons seraient bien gardés.

Lorsque l’on creuse, la plupart de ces mecs prennent des précautions oratoires du genre « je ne suis pas homo, mais... » qui me semblent illustrer leur insécurité sexuelle. L’hétérosexualité étant l’orientation par défaut, il y a finalement assez peu d’hétéros qui ont vraiment réfléchi à leur orientation sexuelle.

Ainsi, à l’occasion de la naissance de Pénélope, je me suis retrouvé dans des situations où j’aurais pu avoir des expériences homosexuelles assez simplement si le désir s’était présenté. J’ai eu une attirance pour une ravissante créature dont le physique me plaisait beaucoup, mais c’est bien son apparence féminine qui m’attirait et pas son sexe biologique. À priori, je suis très hétéro, pour l’instant.

Pénélope, ma petite part de folie

Enfin, Pénélope m’apporte autre chose. Elle m’apporte la possibilité de porter un masque sans mentir. Pénélope est outrancière, provocante et fait des choses que je ne me permettrais pas forcément « en garçon ».

Personne n’est dupe sur la réalité de Pénélope, et pour autant, elle a tout de même sa petite existence. Si je me déguisais en milliardaire argentin pour sortir, que je prenais un accent et des lunettes extravagantes, tout le monde me croirait fou et mythomane !

Mais même les mecs qui ne comprennent pas la démarche acceptent l’idée que Pénélope soit une « expérience ».

Pénélope est un vaste champ d’expérimentation pour moi, une sorte de Mr Hyde que je n’ai pas besoin de vraiment dissimuler. La question de la virilité revient souvent pour tenter d’invalider la démarche. Les lecteurs ne me connaissant pas auront du mal à apprécier ma virilité comme garçon, aussi je leur suggère d’étudier cette liste de travestis notoires ainsi que leur virilité : Bowie, Iggy Pop, James Franco, Mick Jagger, Daniel Craig, etc. Pas vraiment des « femmelettes », quoi.

D’autre part, les femmes que je séduis n’ignorent rien de mes expériences et cela ne les rebute pas. Depuis qu’elle existe, j’ai toujours évoqué « le sujet Pénélope » avant de partager l’intimité d’une femme, sans que ça pose de problème. Ma pratique de l’hétérosexualité n’a pas changé depuis ces expériences.

Je ne prétends pas avoir tout compris de la psyché et de la vie des femmes au motif que je me travestis, mais j’en sais assurément plus que les lecteurs qui, arrivés à ce stade, en sont encore à se dire « non mais quel gros gay, celui-là… » !

Même à ces lecteurs, je tiens à dire que je suis certainement un meilleur compagnon depuis ces expériences. De la à conseiller à chaque mâle hétéro de tenter l’aventure, il n’y a qu’un pas… que je vous laisse le soin de franchir !

Par : Un madmoiZeau
Publié : 1° le 11.10.2013 | 2° le : 22.09.2015
Publication sur DG : 28.01.2016 | 19:20
SOURCE : MADMOIZELLE.com

Les trans, icônes du new business

Deux ans déjà que cet article du magazine les Inrocks est sorti sur La Toile. Qu’en est-il de la mouvance transgenre depuis les marches Exitrans 2014 et 2015 ? Faisons le point sur ce cette pseudo révolution transgenre que nous préférons nommer la réorientation trangenre vers le new businnes : My (trans’s) tailor is rich … of profit : Le tailleur de mon trans est riche … de profit).

Comment la révolution transgenre
[se serait] mise en marche

LesInrocksLogo A l’Eurovision, dans les médias mainstream, sur internet, et même au Vatican, les transgenres sont au cœur de l’actualité en 2014. Raisons et limites de cette récente visibilité.

Louboutinccll-162422 DG : Qui dirige l’Eurovision ? Qui possède les merdias mainstream ? Qui a infiltré le Vatican, lequel n’a pas attendu les trans pour porter des robes 😉 ? Raisons et limites … financières de cette récente MISE en visibilité.

LesInrocksLogo Le 10 mai 2014, soir de finale. Dans le complexe industriel de la B&W Hallerne à Copenhague, où se tient la 59e édition du concours de l’Eurovision, le futur gagnant s’apprête à monter sur scène. A moins que ce ne soit une gagnante. Voix de diva, cheveux longs, boucles d’oreille, faux cils, robe pailletée et barbe de trois jours : la candidate qui s’époumone sur Rise Like a Phoenix brouille les frontières du genre et envoie un signal de modernité au cœur du télé-crochet le plus ringard du monde. Elle s’appelle Conchita Wurst et va être sacrée, cette nuit, de la plus haute distinction de l’Eurovision, après des années d’insuccès, de petites galères et de chant dans les cabarets de Vienne.

Louboutinccll-162422 DG : Oui, eh bien de l’aveu même de Conchita Wurst, alias Thomas Neuwirth, il est un chanteur et drag queen, né le 6 novembre 1988 en Autriche à Gmunden. Il a même l’honnêteté de préciser que s’il a adopté les codes vestimentaires de la drag queen, c’est pour faire le buzz et monnayer son image auprès de riches annonceurs. De message en faveur des transgenres, vous pouvez aller vous faire raser gratis !

LesInrocksLogo Né il y a vingt-cinq ans sous le nom de Thomas Neuwirth, ce travesti hyperglamour, homosexuel et militant du cross dressing, a été choisi [par qui je vous prie ? Ndle] pour représenter l’Autriche [l’autre qui triche,Ndle] au prix de nombreuses polémiques alimentées par les mouvements d’extrême droite [mais, c’est bien sûr, encore un coup des fascistes 😉 ] et par certains membres [oh, les vilains ! Ndle] de la communauté LGBT où son côté show-off ne fait pas l’unanimité [c’est le moins que l’on puisse dire]. Le soir de sa victoire, celle qui est devenue entretemps l’égérie de Jean Paul Gaultier, pour qui elle a défilé lors de la dernière fashion week, aura fait taire momentanément les débats en dédiant son prix “à tous ceux qui croient à un avenir qui se construira grâce à la paix et à la liberté”, ajoutant que “l’Eurovision est un projet qui célèbre la tolérance, l’acceptation et l’amour”. [un petit pas pour les trans, un grand pas pour l’humanité, Ndle]

Louboutinccll-162422 DG : En fait de révolution, il s’agit surtout d’une révolution financière, ou plutôt une réorientation des capitaux du monde de la mode et des fournisseurs d’articles de grande consommation, vers ce qui semble porteur sur le moment, c’est à dire, comme tout ce qui est publicitaire, sur ce qui étonne et dérange, sur ce qui « buzze », sur ce qui abuse.
Aujourd’hui ce sont les transgenres, ou prétendus tels, demain ce sera les adeptes du BDSM ou les fétichistes de tous poils ou plumes. Non pas que nous jetions l’oprobe sur ces derniers, mais qu’eux aussi seront pris pour ce qu’ils valent au yeux de la grande distribution : des appâts, des guignols pour les gogos.

LES 30 NOMS DE DEMAIN

LesInrocksLogo A l’occasion de leurs 30 ans, les inRocKs avec HUGO EXTREME vous proposent les 30 personnalités « fraîches » de demain…en partenariat avec HUGO Parfums.

Quelques jours plus tard, de l’autre côté de l’Atlantique, un événement similaire allait bouleverser une autre vieille institution médiatique. Dans son édition du 9 juin, Time offrait sa couverture pour la première fois de son histoire à une personnalité transgenre, Laverne Cox. L’actrice trentenaire, révélée par son rôle dans la série de Netflix, Orange Is the New Black, qui raconte le quotidien d’une prison pour femmes, s’affiche en robe de gala à la une de l’hebdomadaire, accompagnée d’un titre à vocation de manifeste: “The transgender tipping point” (“Le point de bascule pour les transgenres”). Sur sa page Facebook, la comédienne commente cette opération médiatique : “Je réalise que tout cela dépasse largement mon propre cas et que nous entrons dans une phase de changement dans l’histoire de notre nation, où il n’est plus acceptable pour les trans de vivre stigmatisés, ridiculisés, criminalisés et méconnus.” Là encore, la couverture de Time a provoqué son lot de polémiques, s’attirant les foudres des commentateurs de la droite [encore elle ? Ndle] dure américaine, mais qu’importe : “La révolution transgenre est en marche”, nous assure Aren Z. Aizura, l’une des figures montantes des recherches sur les théories du genre et corédacteur en chef de la revue The Transgender Studies Reader 2.

LesInrocksLogo “Il y a une prise de conscience dans les médias à propos de la question trans, qui accède enfin à une nouvelle visibilité, annonce-t-il. 

Un nouveau sujet mainstream

LesInrocksLogo De Conchita Wurst à Laverne Cox, 2014 semble en effet bien partie pour être l’année des transgenres. “Il y a un déplacement très net des figures trans de leur lieu traditionnel l’underground, à une culture plus mainstream, note le docteur en sociologie et spécialiste de la transidentité Arnaud Alessandrin. Que ce soit dans la fiction américaine, le rap ou la mode, avec des mannequins comme Andrej Pejic ou Lea T, on remarque que de nouvelles personnalités trans apparaissent chaque mois et replacent leurs enjeux dans l’espace public.” Pour expliquer cette émergence médiatique, la plupart des observateurs évoquent la convergence de plusieurs phénomènes, au premier rang desquels l’influence exercée par les mouvements sociaux pro-transgenres. “Depuis quelques années, il y a eu dans toutes les grandes villes américaines une augmentation du nombre d’actions menées en faveur des trans, avec l’apparition de nouvelles formes de militantisme, explique Reina Gossett, codirectrice de l’association new-yorkaise Sylvia Rivera Law Project, qui vient en aide aux trans victimes de violences. Les médias ne pouvaient pas rester hermétiques à cette pression sociale, ils ont fini par entendre nos revendications.”

Timadolph

Louboutinccll-162422 DG : En fait, les vrais trans sont celles que les innombrables difficultés à émerger ont transformé spirituellement en personnes ouvertes sur le monde ; celles qui ne veulent pas de nouveaux droits pour elle-mêmes, égoïstement, mais pour toute la société.
Les partisans du Nouvel Ordre Mondial se servent des trans pour donner un coup de pied supplémentaire dans la société, pour la déstabiliser encore plus.
Nous, les trans, voulons vivre en paix et en harmonie avec nos conjoints, nos familles, nos voisins, nos employeurs ou nos employés, avec la société toute entière. Nous ne voulons pas être des icônes, c’est à dire dressées comme des « i », connes de services pour le compte du merchandising des multinationales. Faire la Une du Time ? La belle affaire, le chancelier Adolphe Hitler ne l’avait-il pas fait aussi, lui qui avait été déclaré « Personnalité de l’année » par ce même Time Magazine qui lui avait décerné ce titre en 1938 [Lien Wiki] ?

LesInrocksLogo Un autre facteur pourrait justifier cette nouvelle vague de visibilité trans : internet. “Avant, les transidentités se vivaient de manière confidentielle ou alors en groupe restreint, rappelle Aren Z. Aizura. L’usage des réseaux sociaux a complètement modifié le rapport des trans à leur identité ; il a permis le partage d’expériences et ainsi la banalisation de la parole, notamment chez les plus jeunes.” Ts Madison peut en témoigner. Cette transgenre male to female, actrice porno à son propre compte, s’est fait connaître début 2014 sur le réseau social Vine en publiant des vidéos de six secondes dans lesquelles elle s’affichait nue, dansant ou courant dans son jardin la bite à l’air. Devenues virales en quelques jours, les vidéos ont été parodiées et partagées par des flots d’internautes de tous âges, contribuant selon Ts Madison à “promouvoir la tolérance envers les trans”.

Louboutinccll-162422 DG : Non, désolé, la majorité des trans que nous connaissons ne veulent pas promouvoir leur identité en « s’affichant nue, dansant ou courant dans son jardin la bite à l’air. » Les trans aspirent au respect de leur vie privée, à être reconnues en tant qu’individus « comme les autres », les blancs, les noirs, les jaunes, les verts, les bleus, les albinos, les autistes, les trisomiques … ni plus, ni moins. Membres de la société humaine, ils veulent vivre en harmonie avec leurs semblables et pas forcémment faire la une des merdias et des téléréalités. Les trans ne sont pas des bêtes de foire, des femmes troncs ou à barbes !

LesInrocksLogo “Internet permet de lever tous les complexes, de se montrer sans crainte, nous confie-t-elle depuis sa villa d’Atlanta. Depuis que j’ai publié mes vidéos, des gamines m’envoient des messages pour me remercier, d’autres m’interrogent sur ma transition, sur la chirurgie. Elles parlent librement. Il y a eu bien sûr des tas d’insultes, des trucs haineux, mais la plupart des gens comprennent le message. Ils ont compris ce qu’il y a de révolutionnaire à être une femme et à agiter sa bite devant une caméra.”

Louboutinccll-162422 DG : Internet n’est pas, pour Ts Madison, un outil pour lever les complexes, mais les inhibitions : se montrer – A POIL-  sans crainte ;). Et encore à propos d’Internet, voilà un beau média pour s’informer sur les innombrables aspects de la transidentité sans avoir à demander à la soeur spirituelle de Rocco Siffredi.
Quand à dire qu’ : »agiter sa bite devant une caméra » est révolutionnaire, alors la révolution a commencé depuis longtemps avec la statuaire grecque, le David au vit en marbre de carrare de Michael Ange (1501) et le Manneken-Piss de Bruxelles qui offre généreusement ses parties de bronze à tous les visiteurs de la capitale belge depuis 1618.

LesInrocksLogo A l’Eurovision, dans les médias mainstream ou sur le net, les transgenres s’affichent partout depuis quelque temps, et parfois là où on les attend le moins. En avril 2013, un site américain spécialisé dans les news sur le téléchargement, TorrentFreak, avait analysé les fichiers informatiques du Vatican et les résultats furent assez surprenants : on y découvrait que l’Etat de la papauté téléchargeait en boucle des pornos transgenres, avec une préférence pour les films de l’actrice Tiffany Starr, un male to female habitué au X hardcore. “Au départ, j’ai été choquée d’apprendre ça. Il y a quand même une injustice dans le fait que des opposants déclarés aux trans délirent secrètement sur vous”, raconte-t-elle, qui préfère aujourd’hui voir dans cette révélation le premier signe possible d’un changement de mentalité. “Dévoiler les fantasmes est un bon point de départ pour lutter contre les discriminations”, ajoute-t-elle, avant de lancer un clin d’œil : “J’ai d’ailleurs reçu beaucoup de messages de soutien de la part de catholiques.”

Louboutinccll-162422 DG : Non, désolé, les transgenres ne s’affichent pas ! ON les affiche ! Quant aux téléchargements de vidéos pornos mettant en scène des personnes transsexuelles, cela prouve qu’il y a des gros empaffés qui les produisent pour se faire du fric, d’autres gros empaffés qui les distribuent via leurs réseaux et au Vatican, infiltré par les loges maçonniques [P2], il y a bien un groupe de tordus encallotés qui se décallotent à la vue du serpent à queue, leur dieu satanique ;). Enfin, ces attitudes mortifères ne sont pas le signe d’un changement de mentalité, si ce n’est une involution vers une mentalité pourrie de P.P.P. (Petits Pervers Pépères).

L’empowerment des trans

LesInrocksLogo Pour la plupart des observateurs, ce n’est pas tant cette nouvelle visibilité qui compte, mais plutôt les changements de discours sur les transgenres. Avec l’émergence de personnalités comme Laverne Cox apparaissent aussi de nouvelles manières de parler de transidentité, plus libérées et réalistes. “Le vrai point déterminant est qu’il y a un changement de storytelling dans les médias, où on a modifié nos perceptions de la question trans, confirme Vincent Paolo Villano, directeur de la communication de l’une des plus puissantes associations LGBT américaines, le National Center for Transgender Equality. Il y a encore quelques années, les seuls transgenres que vous pouviez voir dans les médias étaient des malades, des victimes de violences, des prostitués. On commence enfin à sortir de ce prisme négatif grâce à des personnes comme Laverne Cox, qui sont des femmes plus indépendantes, qui ont du pouvoir.”

Dédramatisée, la figure des transgenres serait aussi en voie de normalisation dans les médias selon Maxime Foerster, auteur d’une Histoire des transsexuels en France :

LesInrocksLogo “Il y a surtout, dans les pays anglo-saxons, de nouveaux modèles de représentation qui émergent, et qui sont moins dans le domaine de l’exotisme, explique-t-il. Des transgenres femmes d’affaires apparaissent par exemple, des femmes fortunées, qui n’ont rien à voir avec les vieux clichés de chanteuses de cabaret ou de muses d’artistes. Il est encore trop tôt pour en juger, mais il semble que les trans maîtrisent de plus en plus leur image.”

Louboutinccll-162422 DG : « … apparaissent par exemple, des femmes fortunées… » ah, c’est sûr, l’argent a toujours fourni aux yeux du « bourgeois » un vernis de respectabilité. Alors, trans qui ne roulez pas carrosse, vous savez ce qu’il vous reste à faire: allez aduler les richissimes icônes de la transexualité, celles qui habitent Beverly Hills et achetez leurs marques de vêtements, parfums, bijoux, films, chansons, journaux … qui vous sont destinées, à vous issues du Vulgum Pecus et utilisatrices de vulgaires pécus.

LesInrocksLogo Surtout, ils se sont échappés des débats médicaux et sexuels auxquels ils ont longtemps été réduits. “Les trans ne veulent plus entendre parler de sexualité, ils se sont complètement désolidarisés de ces sujets, assure Arnaud Alessandrin. Lorsque Conchita prend la parole à l’Eurovision, elle ne pose que la question du droit : ai-je le droit d’être intégrée à une société sans être assimilée à tous ses codes ? Ai-je le droit à une vie normale sans pour autant me conformer à toutes ses normes binaires ?” Quand on interroge Ts Madison, jamais la question du sexe ne revient vraiment dans la discussion : elle dit qu’elle est simplement une femme avec une bite (elle en a même commercialisé un T-shirt : “She’s got a dick”) et n’aspire qu’à avoir les mêmes droits fondamentaux que les autres. “Les débats se sont recentrés sur des thématiques d’ordre politique ou social, résume Maxime Foerster. C’est d’ailleurs tout le sens du sous-titre de la couverture de Time, qui dit que les transgenres sont ‘la nouvelle frontière des droits civiques américains’. Maintenant que l’homosexualité est quasiment soluble dans la société hétéronormée et bourgeoise, on commence à se poser la question du droit pour les trans.”

Louboutinccll-162422 DG : Certes, la transidentité n’a que peu de rapport avec le sexe et la médecine ; mais de là à dire que Conchita Wurst pose le problème du droit : oui, mais du droit à passer pour une drag queen aux fins d’empocher les subsides des marques et d’engranger les royalties des produits vendus pas le business des multinationales de la mode, mais aussi des enceintes audio de la marque Parrot, Perroquet en français, oiseau symbolique pour un chanteur à la voix aussi controversée 😉

ConchitaParrots

Visibles mais ignorés ?

LesInrocksLogo Dans la réalité, pourtant, ces questions de droits semblent loin d’être résolues. Car si les transgenres ont accédé à la visibilité, notamment aux Etats-Unis, ils tardent encore à faire leur apparition dans les agendas politiques. Depuis son bureau de Brooklyn, Reina Gossett a du mal à s’enthousiasmer pleinement pour ce nouvel engouement des médias.

LesInrocksLogo “Bien sûr que la couverture de Time est un événement important pour nous, mais elle rend encore plus insupportable l’inaction politique, dit-elle. Les transgenres continuent de souffrir de discriminations et je ne suis pas sûre qu’une couverture puisse y changer quelque chose. Par exemple, dans plusieurs Etats américains, on se bat pour faire annuler des décrets qui empêchent les transgenres d’accéder à certains soins médicaux, mais ça personne n’en parle. Personne ne parle du chômage qui affecte les trans, ni de la situation vécue par les trans de couleur, victimes de violences raciales. Les médias négligent leur réalité quotidienne.” C’est là le paradoxe de cette récente exposition médiatique, qu’Arnaud Alessandrin résume ainsi :

LesInrocksLogo “Une certaine frange de la transidentité, liée à la scène et aux artistes, commence à être visible. Mais le trans reste invisible dans l’espace politique. Et rien ne dit que l’arrivée de figures transgenres populaires permettra d’aller vers plus d’acceptation.”

LesInrocksLogo En transition depuis une vingtaine d’années, Ts Madison a tout connu de la réalité trans : le rejet de sa famille, les mauvaises hormones achetées au marché noir, la discrimination à l’embauche, la violence physique. Elle assure mieux vivre aujourd’hui aux Etats-Unis que dans les années 90 et sait à qui elle le doit : “Dans chaque génération de transgenres, il y a eu des pionnières, des femmes écoutées qui ont rendu la vie un peu plus acceptable aux suivantes. Tant mieux si les médias se cherchent une nouvelle femme pour occuper ce rôle.” Dans un grand rire, elle nous dira qu’elle s’y verrait bien, elle, en pionnière trans.

Louboutinccll-162422 DG : Comme Jésus (eh oui, rien que lui) nous ne jetterons pas la pierre à Ts Madison qui comme le chantait Léo Ferré (repris par Serge Régiani) « aurait vendu son âme pour quelques sous« , mais ne craignons pas de fustiger la promotion des trans par la voie de la prostitution qui loin d’être royale serait plutôt déloyale à l’égard de l’avenir des jeunes (et moins jeunes) qui veulent sortir de leur placard.
La prostitution n’est pas une fatalité et de même que l’on connait de nombreuses mères de familles dites mono-parentales qui ont trimés à l’aspirateur sur les moquettes des bureaux d’une grande administration française, à 4h30 du mat ; ou comme « filles de salle » à l’A.P. (Assistance Publique) à refaire une propreté dans leurs hôpitaux à 6 € de l’heure, mais n’ont pas vendu leur c*ul aux abords de la Gare Saint Charles de Marseille ou sur les parking des routiers de l’Autoroute A6.
Dans notre village natal, la devise des mineurs de fond était « Mains noires, pain blanc. » Pour ces femmes, ce serait : « Mains sales, c*l propre ». Le petit astérisque, c’est pour que les moteurs de recherche ne nous classent pas dans les sites pornos, injurieux ou pire : dis-si-dents 😉


Par :
Publié : le 21.09.2014 | 18:30
Commentaires : par  Louboutinccll-162422 Lio de France / DG
Titre original : « Comment la révolution transgenre s’est mise en marche. »
SOURCE : LesInrocks.com
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La transgenre Jordan Gray performe à The Voice UK

Cette fois, Double Genre vous propose de vous transporter en Grande Bretagne, aux compétitions de la 5° saison de l’émission The Voice UK, avec la participation de la chanteuse transgenre Jordan Grayy qui a bouleversé l’équipe des coachs, au départ impassiblement calés dans leurs fauteuils sur le bord de la scène.

The Voice UK : Jordan Gray, une chanteuse transgenre bouleverse les coachs lors des battles de la cinquième saison.

Lors de la première session des battles diffusée samedi dernier, Jordan Gray, une artiste transgenre, a une nouvelle fois bouleversé les coachs de la version anglaise de The Voice. Regardez.

Le hasard fait bien les choses pour Jordan Gray. Ou pour BBC One. Samedi soir, la chaîne anglaise donnait le coup d’envoi des battles de la cinquième saison de The Voice. Après avoir sélectionné 48 talents, Will.I.Am, Boy George, Paloma Faith et Ricky Wilson (les coachs de la version anglaise du télé-crochet, NDLR) ont dû se séparer d’une partie d’entre eux. Mais surprise, les fidèles du show ont pu découvrir sur scène un talent pour lequel aucun coach ne s’était retourné lors des auditions à l’aveugle. En effet, en reprenant « Just like a woman » de Bob Dylan, Jordan Gray n’avait séduit aucun coach. Mais après sa performance, en se retournant, les coachs avaient eu un choc en découvrant Jordan Gray, une chanteuse transgenre. Sa prestation sur le titre culte de Bob Dylan prenait donc une toute autre dimension. Face aux règles implacables du télé-crochet, les coachs -et notamment Paloma Faith- regrettaient de ne pas pouvoir garder la jeune femme.

>>> The Voice UK : L’étonnante audition d’une drag queen fait le buzz (VIDEO)

Mais rebondissement la semaine dernière ! Dans un communiqué, BBC One annonçait que l’un des candidats de l’équipe de Paloma Faith devait quitter l’aventure « pour raisons personnelles« . La chanteuse a alors profité de l’occasion pour rappeler Jordan Gray et compléter son équipe. Samedi, les sept millions de fidèles de The Voice UK ont un pu découvrir la battle [lutte] entre la chanteuse transgenre et Theo Llewellyn, un autre candidat, sur « This Woman’s Work » de Kate Bush.

>>> C’est la meilleure battle de l’histoire de The Voice. Regardez (VIDEO)

Très vite, l’émotion a envahi le plateau. Paloma Faith et Boy George ont même versé plusieurs larmes. Evidemment, à la fin, la coach a décidé de poursuivre l’aventure The Voice avec Jordan. Heureusement pour Theo Llewellyn, Will.I.Am a décidé de le sauver en le volant à la dernière minute. Les téléspectateurs la retrouveront bientôt pour l’ultime épreuve avant les primes en direct. Télé-Loisirs.fr vous propose de découvrir l’émouvante séquence dans la vidéo ci-dessus.

tele-loisir
©  Capture d’écran TV


Par : Programmes TV
publié le : 29.02.2016 | 16:36
Titre original : « The Voice UK : Jordan Gray,
une chanteuse transgenre bouleverse les coachs. »
SOURCE : Programmes-Tv
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Chantelle Winnie, une coccinelle au top !

Pour faire suite à notre article sur les Albinos, Double Genre a le plaisir de vous présenter une mannequin [je sais, il n’y a pas – encore – de féminin pour ce mot] qui bien qu’atteinte de vitiligo, est plutôt bien sans sa peau.

Une coccinelle au top

Chantelle Winnie:
Un corps taché d’or

Chantelle Winnie: Un corps taché d’or Beverly Hills : entre deux shootings, une fille bien dans sa peau. ©Sébastien Micke

A 21 ans, ce mannequin canadien, vedette des réseaux sociaux, s’est rendu célèbre en apprivoisant ses marques de vitiligo.

Qui est cette fille ? Vingt et un ans, 1,75 mètre, 1 million d’abonnés sur les réseaux sociaux, une vingtaine de taches blanches sur sa peau noire et un contrat avec un empire du prêt-à-porter. Baptisée Chantelle Brown Young à la naissance, surnommée Winnie Harlow par ses amis, elle a choisi un pseudonyme, Chantelle Winnie, pour signer ses prestations de modèle. Jeune fille aux trois identités, elle montre aussi plusieurs visages.

Au téléphone, pour répondre à notre interview, Chantelle traîne la voix, laisse une musique allumée en fond sonore, justifie son retard de quarante minutes par un désinvolte : « Je me suis endormie. » La boudeuse se transforme devant ­l’objectif des photographes, son sourire illumine la pellicule, sa gaieté enchante. La mutation finale a lieu sur Internet où elle se dévoile entièrement. A ses ­followers, des adolescents pour la plupart, elle révèle sa fantaisie et son humour, autant que son ambition forgée au feu d’une enfance de paria.

Elle pose pour Desigual, Diesel et donne l’exemple : depuis, un physique atypique est devenu un argument commercial

Moquée dès l’école primaire à cause de la dépigmentation de sa peau, exclue au collège, quasi dépressive à 16 ans, elle abandonne les études et trouve refuge sur le Web où l’insolite devient fabuleux en quelques clics.

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Petite, elle se voyait ballerine, puis présentatrice télé. Depuis l’an dernier elle est la nouvelle égérie de la marque espagnole Desigual. ©Sébastien Micke

En ligne, les photos de son corps symétriquement tacheté font mouche. Sa mère, coiffeuse dans la banlieue de Toronto, au Canada, l’élève seule et laisse faire. Son père, mécanicien ­automobile, installé à Atlanta, aux Etats-Unis, préférerait qu’elle s’engage dans l’armée. La petite, de taille mannequin, fomente d’autres plans ; elle contacte une journaliste de Toronto qui, intriguée, vient la filmer. Puis une rappeuse canadienne la fait tourner dans l’un de ses clips. Relayée sur YouTube, la vidéo dépasse les frontières et récolte des milliers de mentions « J’aime ». La baguette magique du numérique inaugure le conte de fées. Chantelle se choisit une bonne fée, l’ex-top californienne Tyra Banks, devenue animatrice télé, qu’elle apostrophe sur Internet dès que possible. Le charme fonctionne : l’année de ses 19 ans, la jeune fille reçoit le coup de téléphone qui va changer sa vie. Les producteurs de l’émission « America’s Next Top Model » veulent la rencontrer. La présentatrice de ce show très regardé n’est autre que Tyra Banks, qui déclare : « Quand je vois quelqu’un comme Chantelle, je me dis : “C’est beau, c’est unique, le monde a besoin de voir ça.” » En candidate de télé-réalité, sa protégée fait long feu, mais cela suffit à la lancer.

Née en 1994, issue d’une génération aux talents informatiques innés, Chantelle construit sa carrière sur le ­virtuel. Elle découvre le monde sur les écrans d’ordinateur. Pour elle, la télévision est une ancêtre ; le Smartphone, une raison de vivre. Présente au quotidien sur Instagram, Facebook et Twitter, elle est une virtuose du digital, un génie du ­selfie, une pro de la communication numérique. Laconique au micro des journalistes, elle devient bavarde pour répondre aux questions posées par ses fans sur le site chantellewinnie.com.

Grâce à ­l’application Periscope, la jeune femme retransmet en direct ce qu’elle filme avec son téléphone. Plus besoin d’écrire, elle ­discute par vidéo avec ses admirateurs, leur montre où elle vit, ce qu’elle mange, et raconte volontiers sa maladie, le vitiligo, apparu à ses 4 ans.

Ainsi, entre « j’adore les sushis » et « je rêve d’être en couverture de “Vogue” », elle explique : « La première tache est arrivée sur mon ventre, puis les autres se sont étendues très rapidement. » Ou encore, plus pédagogue : « Le vitiligo se développe quand les mélanocytes meurent. Ces cellules donnent la couleur à notre peau et à nos cheveux. »

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Des dessins qui ne changeront plus : la maladie de Winnie a cessé d’évoluer. © Sébastien Micke

Parmi ceux qui l’interrogent, certains souffrent de la même maladie ; c’est à eux que Chantelle accorde le plus de temps. Elle met leurs portraits sur son site, les encourage à assumer leur différence et ne prescrit qu’un seul remède : la volonté. Fière ambassadrice d’un mal ­incurable, elle a donné un nom à sa communauté de fans, les « coccinelles ». « Toutes mes ­coccinelles varient de forme, de couleur, de taille, de race. Et elles sont toutes parfaitement imparfaites », écrit Chantelle sur son blog. En février 2015, elle est invitée à raconter son histoire sur la scène des réputées conférences Ted (Technology, entertainment et design), au même titre que Bono et Bill Clinton.

L’industrie du textile suit. La marque espagnole Desigual, qui a fait de son style coloré original une réussite internationale, la choisit comme égérie et affiche son visage bigarré dans toutes les capitales du monde. L’empereur du jean, Diesel, l’imite.

Fière ambassadrice de son mal, elle appelle sa communauté les « coccinelles »

Aujourd’hui, la différence fait vendre, et Chantelle n’est pas le seul mannequin dont le physique atypique est devenu un argument commercial. Jillian Mercado, New-Yorkaise de 27 ans atteinte de ­dystrophie musculaire, a posé pour Diesel en chaise roulante. La Sud-Africaine Thando Hopa, albinos, est le visage des produits solaires Vichy. Chez les hommes, Shaun Ross, lui aussi albinos, a collaboré avec de grands couturiers. Avec une taille 40 – une hérésie dans le monde de l’ultra-minceur – Myla Dalbesio a été choisie pour incarner­ une ligne de sous-­vêtements Calvin Klein, tandis que le mannequin transsexuel Andreja Pejic, muse de Jean Paul Gaultier, sera l’héroïne du prochain film de Sofia Coppola. Même l’âge n’est plus un ­obstacle. La Française Françoise de Staël, née en 1931, a affiché son élégance sur les campagnes Petit Bateau et Krys avant de faire la couverture du magazine « M ».

Chantelle a son idée sur la différence : « J’ai la conviction qu’il est inutile de rabaisser les gens. Si leur bonheur passe par les relations homosexuelles, le transgenre ou même la chirurgie correctrice pour effacer le vitiligo, par exemple, très bien ! Mon seul message, c’est que chacun a droit à une existence heureuse. » Chantelle la tolérante n’a, elle, aucune intention de ­changer les couleurs de sa peau.

  • Par : Pauline Delassus
    Crédit photos : © Sébastien Micke
    Titre Original : « Chantelle Winnie : Un corps taché d’or. »
    SOURCE : ParisMatch

Virée de KFC parce que trans

Unfair Transition
Une transition pas cool

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A transgender woman alleges she was hired and fired by KFC within an hour after being forced to come out to her new manager as trans.

Drapeau de la France Une femme transgenre affirme qu’elle a été embauchée, puis renvoyée par KFC dans [un délais d’]une heure après avoir été contrainte d’avouer sa transidentité à son nouveau directeur.

27-year-old Georgia Carter says she was thrilled to get the job at KFC and that it helped her to become “an active member of society” after being unemployed:

Drapeau de la France Georgia Carter âgée de 27 ans, a dit qu’elle était ravie d’obtenir de KFC un travail qui allait  l’aider à devenir « un membre actif de société » après une période de chômage :

“He was like, ‘You have got the job. I am going to start you out at $7.50 an hour. It’s yours. We are going to start you training on the computer tomorrow.’ It was like 11 to 4.”

Drapeau de la France« Il a dit : ‘ Vous avez le travail ! je vais vous faire débuter à 7.50 $ l’heure. C’est à vous. Nous allons vous commencer votre formation sur l’ordinateur demain.’ « 

However, she says the situation changed after her manager got a look at her driver’s license, which identified her as male.

Drapeau de la France Cependant, dit-elle, la situation changée après que son directeur ait jeté un coup d’oeil à son permis de conduire, qui l’identifie comme étant un homme.

“He was like, ‘My supervisor and I have a problem because on your license it says ‘male,’ but you’re…’ and I was like, ‘I’m transgender.’”

Drapeau de la France « Il a dit : ‘ Mon superviseur et moi avons un problème parce que sur votre permis de conduite, il précisé ‘ masculin ‘, mais vous êtes … ‘ et j’ai alors dit : ‘ je suis transgenre.’ « 

CarterVsKFC

Carter says the manager then told her they couldn’t hire her because they “didn’t know which bathroom” she could use.

Drapeau de la France
Carter a ajouté que le directeur lui a alors dit qu’ils ne pouvaient pas l’embaucher parce qu’ils « ne savaient pas quelles toilettes » elle pourrait [bien] utiliser.

KFC’s management denies her claims, and says she was only brought in for an interview and never officially hired. They also say she’ll be reconsidered if she changes her gender on her driver’s license.

Drapeau de la France La direction de KFC nie sa réclamation et dit qu’elle n’a été seulement qu’invitée à un entretien [d’embauche] et jamais embauchée officiellement. Ils disent aussi que sa [candidature] sera reconsidérée si elle change [la mention de] son sexe sur son permis de conduire.

Carter’s story highlights one of the many hardships transgender people endure when looking for work. Watch the report via ABC13 below.

Drapeau de la France L’histoire de Carter met en évidence l’une des nombreuses difficultés que les personnes transgenres supportent quand ils sont à la recherche d’un travail. Regardez le reportage via ABC13 [lien] ci-dessous :

http://abc13.com/video/embed/?pid=1221607


Par : Rob Smith
Publié le : 01.03.2016
Drapeau de la France traduction amateur par : Lio de France
Titre original : « Virginia Woman Claims
She Was Fired From KFC For Being Trans
Traduit et mise en page par : Lio de France / Double Genre
SOURCE : QUEERTY.com
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Albinos, les mal-aimés de l’Afrique

Au cours de mon séjour d’un mois au Cameroun en 2005, j’ai pu observer au bord des routes de latérite rouge des hommes et des femmes, au teint pale et aux cheveux blancs qu’on appelle les Albinos.

J’avais aussi constaté que dans ce pays où l’on m’interpellait volontiers d’un « hé, beau-frère ! » narquois, ou d’un « hé, le blanc ! » plutôt naïf et bon enfant, les albinos étaient ostracisés de façon très outrancière, preuve supplémentaire que le racisme n’est pas l’apanage des populations dites « blanches », mais que souvent, comme j’ai pu là aussi le constater de mes propres yeux dans les plus de cinquante pays francophones de l’Afrique, les maghrébins détestent les « blacks » qui eux-même détestent les Albinos et les Pygmées.

  • 1° ARTICLE

Préjugés et croyances sur l’albinisme

Persécution en Afrique


Photo d’un Albinos sénégalais (1894)

Les personnes atteintes d’albinisme sont sujet de meurtre en Afrique, car la population utilise leurs différents membres pour des potions et autres fabrications dans la sorcellerie. Ces problèmes sont dus à la persistance de légendes conférant des caractéristiques mystiques aux personnes atteintes d’albinisme. Certaines indiquent ainsi que les albinos ne meurent pas mais disparaissent, qu’ils ne voient pas la nuit, qu’ils ont les yeux rouges, une intelligence médiocre et un développement anormal.

Ils sont encore aujourd’hui victimes d’exclusion, de persécutions, et même d’assassinats (dans ce dernier cas, les victimes étant parfois même enlevées) dans des buts magiques (les croyances locales attribuant des pouvoirs guérisseurs aux organes des albinos) notamment au Mali, au Cameroun, en RDC, au Burundi, ou en Tanzanie.

Cependant les mentalités auraient tendance à évoluer dans certains de ces pays, puisqu’en 2009, sept hommes furent condamnés à mort par pendaison en Tanzanie pour meurtre d’albinos dans deux affaires différentes. Il semblerait qu’aucun des sorciers qui se livraient à la préparation des breuvages « magiques » à partir des membres des victimes pour en faire commerce n’ait encore été poursuivi.

En 2008, pour tenter d’enrayer le phénomène, le Président Jakaya Kikwete nomme Al-Shymaa Kway-Gee, elle même albinos, à un poste de députée. Deux ans plus tard, un autre député [albinos] accède au Parlement, cette fois par la voix des urnes.


Par : Wikipédia
Publié le : en ligne en février 2016
SOURCE : Wikipédia

ARTICLE

Les mannequins albinos qui ont conquis le monde de la mode.

Le milieu d’ordinaire très fermé de la mode s’ouvre peu à peu et permet de faire émerger des tops qui nous prouvent qu’il n’existe pas qu’un seul type de beauté. C’est notamment le cas des mannequins atteint d’albinisme qui, très souvent persécutés pendant leur enfance, sont aujourd’hui sur le devant de la scène.
« Bousculer les diktats de la beauté ». Voici une expression que l’on entend fréquemment ces dernières années. Depuis quelques temps maintenant, il semblerait que le monde de la mode ait pris un nouveau virage et veuille mettre tous les physiques en lumière. Sur les podiums des défilés comme en première page des magazines, les physiques se diversifient et les tops dits « atypiques », car ils ne correspondent pas aux normes établies jusqu’à présent dans le milieu, sont de plus en plus présents. Il y a qu’à voir le succès d’Ashley Graham, mannequin qui est de toutes les campagnes, ou bien encore l’engouement autour de Shaun Ross, le top atteint d’albinisme. Comme lui, plusieurs modèles touchés par cette particularité génétique, qui correspond à un défaut de mélanine, ont été repérés par des professionnels de la mode et de la beauté. Leur donner leur chance, c’est aussi briser les tabous sur cette maladie à cause de laquelle les personnes qui en souffrent sont parfois victimes de discrimination et de persécution dans certains pays.

Shaun Ross © Getty

Thando Hopa égérie de Vichy

Impossible que le visage de Thando Hopa vous soit inconnu. Elle a été choisie comme égérie par Vichy pour sa gamme de produits solaires. L’occasion de rappeler que la peau des personnes atteintes d’albinisme est d’autant plus sensible aux rayons du soleil et que les risques de cancer de la peau ne sont que multipliés.

Thando Hopa pour Vichy © Vichy

Refilwe Modiselle

Refilwe Modiselle est connue pour avoir été le premier top albinos à défiler en Afrique du Sud.

Refilwe Modiselle
© Facebook Refilwe Modiselle / Tereza Cervinkova

Stephen Thompson

Fait d’arme de Stephen Thompson : avoir été choisi pour incarner la collection printemps-été 2011 de Givenchy shootée par Mert Alas et Marcus Piggott. Avec ses traits parfaits et son regard envoûtant il a su charmer les professionnels de la mode.

Stephen Thompson
©
Getty

Connie Chiu

ConnieChiu

Connie Chiu est née à Hong Kong en 1969. Elle a commencé sa carrière à l’âge de 25 ans et a notamment été repérée par un certain… Jean-Paul Gaultier. C’est le nouveau visage de la fashion sphere.

Diandra Forrest

Diandra Forrest © Getty

Du haut de son mètre 80, Diandra Forrest a séduit le monde de la mode. Elle a posé pour de nombreuses couvertures de magazines et a foulé les catwalks du monde entier. Moquée pendant son enfance à cause de sa maladie, elle est aujourd’hui un top très demandé.

Sanele Junior Xaba

Sanele Junior Xaba
©
Instagram Sanele Junior Xaba


Par : Au féminin. com / new-style
Publié le : 25.02.2016
Titre original : « Les mannequins albinos
qui ont conquis le monde de la mode. »
SOURCE : AuFeminin.com
Autre Source : Albinism.Ohchr.org

Jeanne d’Arc en habits d’homme

Jeanned'Arc

Jeanne d’Arc qui signe Johanne, est dite « la Pucelle* d’Orléans ».
* « Pucelle » ne signifiait pas « vierge », mais « jeune fille ».

1412 – Jeanne d’Arc nait à Domrémy, en Lorraine, dans les Vosges.
1425 – Elle reçoit la mission de délivrer la France des Anglais.
1429 – En homme, rencontre Charles VII, conduit ses troupes à la victoire.
1429 – Elle lève le siège d’Orléans et fait sacrer le roi à Reims.
1430 – Compiègne, les Bourguignons la capture ; est vendue aux Anglais.
1431 – Après un procès* en hérésie, elle est condamnée au bûcher.
1455 – Le pape Calixte III ordonne la révision de son procès.
1456 – Un second procès l’innocente et la réhabilite entièrement.
1909 – 18 avril. Elle est béatifiée par l’Église catholique.
1920 – 16 mai. Sainte Jeanne d’Arc est canonisée.
1920 – 30 mai. L’anniversaire de sa mort est institué fête nationale.
1922 – Le Pape Pie XI la proclame ste patronne secondaire de la France.

Jeanne d’Arc, le Film 1/2

LE PROCÈS

1431 -février. A Jeanne qui déclare « qu’elle croit avoir environ 19 ans », par défaut, le tribunal lui reproche de porter des habits d’homme. Bientôt, soixante-dix chefs d’accusation seront finalement trouvés, le principal étant : Imagination mensongères de révélations et d’apparitions (divinest Revelationum et apparitionum divinorum mendosa confictrix).

24 mai – Les juges tentent d’effrayer Jeanne et la pressent de reconnaître ses fautes. Sous la promesse du tribunal de l’incarcérer dans une prison ecclésiastique, Jeanne signe d’une croix (alors qu’elle savait écrire son nom) l’abjuration de ses erreurs, reconnaissant avoir menti à propos des voix et se soumet à l’autorité de l’Église. Elle est alors renvoyée dans sa prison, aux mains des Anglais. S’estimant trompée, elle se rétracte deux jours plus tard et endosse à nouveau des habits d’homme.

30 mai – Après que le tribunal l’ait déclarée « relapse  » c’est à.dire retombée dans ses erreurs passées, elle est brûlée vive en place de Rouen.

JEANNE n’a pas été brûlée pour sorcellerie, mais parce qu’elle portait des habits d’homme

Au cours du procès, les juges essayent de démontrer que Jeanne s’adonnait à la sorcellerie, mais n’y parviennent pas. Elle va finalement être condamnée essentiellement pour deux choses : le fait d’affirmer entendre des voix et le fait de porter des habits d’hommes.

Au moment de son arrestation, le procès-verbal de son jugement dit : « cette femme, au mépris de la pudeur et de toute vergogne et respect de son sexe, portait, avec une impudence inouïe et monstrueuse, des habits difformes convenant au sexe masculin ». De quels habits difformes s’agit-il  ? robe courte, chaperon, pourpoint, chausses et même « habits du dessous ».

 A un moment, pendant son procès, Jeanne d’Arc consent à abjurer ses erreurs et accepte de reprendre ses habits de femme. Elle pense ainsi sauver sa peau en échange d’une promesse – purement orale – de condamnation à la prison à vie.

Mais, quelques jours plus tard, volte-face, elle revient sur son abjuration et reprend ses habits d’homme, une manifestation d’insoumission intolérable aux yeux de l’Église.

Jeanne aurait décidé, au dire d’un témoin, de reprendre ses vêtements d’homme parce qu’elle aurait été maltraitée dans sa prison et victime d’une tentative de viol par un lord anglais.

Mais elle donne une autre réponse à l’évêque Pierre Cauchon et à ceux qui l’interrogent en ce 28 mai. Elle déclare qu’elle a pris cet habit parce qu’elle se trouve parmi des hommes. Elle l’a fait « de sa volonté, sans nulle contrainte » et précise même : « j’aime mieux l’habit d’homme que celui de femme

Pour condamner Jeanne, les juges vont se fonder sur la Bible qui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme :

« Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. » (Deutéronome 22-5).

https://www.youtube.com/watch?v=EJ_OG0NKnzY
Jeanne d’Arc, le Film partie 2/2

PERSONNALITÉ

1431 – Les minutes de ses deux procès ont été conservées et révèlent une jeune femme courageuse, dont le franc-parler et l’esprit de répartie se tempèrent d’une grande sensibilité face à la souffrance et aux horreurs de la guerre, comme devant les mystères de la religion.

1456 – Le 14 février, Aubert d’Ourches, ancien compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, qui comparait à Toul comme témoin, atteste « La Pucelle me parut être imbue des meilleures mœurs. Je voudrais bien avoir une fille aussi bonne… Elle parlait moult bien ».

Jeanne d’Arc (1412-1431) par Henri Guillemin 2/7 (il y a 7 vidéos au total)

RELATIONS AVEC LES HOMMES

1428 – Une plaque (apposée en 1930) sur le parvis de la cathédrale de Toul, précise : « En l’an de grâce 1428 Jeanne d’Arc, diocésaine de Toul, comparut ici […] dans un procès matrimonial que lui fit un jeune homme de Domremy. Ses juges l’ayant déclarée libre de tout lien, Jeanne d’Arc put entreprendre sa merveilleuse chevauchée et sauver la France ». Elle avait dit elle même : « Je ne l’ai pas fait citer ; ce fut lui qui me fit citer ».

RELATIONS AVEC LES FEMMES

Selon le duc d’Alençon, à Saint Denis, près de Paris, elle aurait brisé l’épée que le roi lui avait offerte, sur le dos d’une prostituée qui trainait parmi ses troupes.

L’historien Olivier Bouzy précise encore : « Il semble qu’elle ait pris l’habitude de frapper avec cette épée sur le dos des filles de joie qu’elle rencontrait, de tels incidents étant précédemment mentionnées à Auxerre par le chroniqueur Jean Chartier et par son page Louis de Coutes pour l’étape de Château-Thierry ».

JEANNE, VRAIE FEMME HABILLÉE EN HOMME

1429 – 23 février. Pour tenter de rencontrer le dauphin Charles (VII), Jeanne se rend incognito à Chinon, portant des habits masculins et arborant la coupe « en écuelle » ou en «sébille» à la mode masculine de l’époque, autrement dit la chevelure taillée en rond au-dessus des oreilles, avec la nuque et les tempes rasées, ce qu’elle fera jusqu’à sa mort, excepté pour sa dernière fête de Pâques.

Sur la tapisserie, trouvée par le marquis d’Azeglio à Lausanne, « Jeanne d’Arc qui fait son entrée à Chinon, est montée sur un cheval blond clair, et armée de toutes pièces. Elle porte une huque [casaque non ajustée portée comme manteau ou sur l’armure] vermeille [d‘un rouge éclatant, légèrement plus foncé que l’incarnat et tirant sur le rouge cerise], frangée de jaune, et un chaperon [coiffure à bourrelet terminée par une queue] de même couleur avec aigrette [ornement constitué de plumes d’aigrette ou s’en inspirant], par-dessus lequel est posé une chapeline [chapeau (avec ou) sans bords] de fer. Ses cheveux sont entièrement enveloppés et cachés, tandis qu’à la main droite elle tient son étendard… »

1429 – en mars, à Poitiers lors de son interrogatoire par les autorités ecclésiastiques, des matrones supervisées par la duchesse douairière d’Anjou, belle-mère du Dauphin, constatent sa virginité et attestent qu’elle n’est pas un homme, réfutant ainsi ses ennemis qui la qualifient de « putain des Armagnac ».

1431 – 13 janvier. Rouen, l’évêque Pierre Cauchon ordonne un deuxième examen de virginité pour trouver, mais en vain, un chef d’accusation contre elle.

INFLUENCE DE JEANNE D’ARC

De nos jours et dans le monde entier, elle est une personnalité mythique qui a inspiré tous les domaines de l’art : architecture, bande dessinée, chansons, cinéma, radio et télévision, jeux vidéo, littérature (poésie, roman, théâtre), musique (notamment opéras et oratorios), peinture, sculpture, tapisserie, vitrail, philatélie, etc.

Elle a aussi donné son nom :
– à l‘astéroïde (127) Johanna,
– à une rose La rose Jeanne d’Arc,
– à La Jeanne d’Arc, navire porte hélicoptère de la Marine Française qui sillonne les mers du monde pour la promotion des valeurs de la France.

Récupérée par tous et toutes, Jeanne d’Arc fut surtout la preuve vivante qu’une femme peut être un homme comme les autres.


Liens annexes :
Vêtements de Jeanne (page très bien documentée)
Neuf choses que vous ne savez sans doute pas sur Jeanne d’Arc
Par : Lio de France
Publié 1° fois le : 24.01.2016
SOURCE : Double Genre
VIDEO : YOUTUBE.com

Mon homme est-il féminin ?

Pour changer, un article extrait du site d’un journal plutôt féminin, bourré de clichés alimentés par les innombrables légendes urbaines, mais aussi avec son lot de vérités toujours bonnes à connaître. Quant à l’opinion exprimé dans ce texte, comme quoi les petits Chéris seraient la coqueluche des femmes et que « ce sont les hommes efféminés qui ont le moins de difficultés à faire des rencontres féminines », permettez nous d’en douter fortement et d’affirmer que le côté métrosexuel d’un homme n’est pas suffisant pour déclencher le coup de foudre. Le macho, descendant direct de l’homme de Cro-magnon, a encore une belle carrière devant lui 😉

Article

Mon homme est féminin…et alors ?

Et si c’était l’homme idéal ?

Crème teintée, hydratante, anti-cernes, poudre libre, crème réconfortante pour les mains…OMG, Chéri a plus de crèmes que nous dans sa trousse à maquillage ! Et, OMG, il a une trousse à maquillage ! Ça plus ses belles manières et son look raffiné…c’est officiel, Chéri est un peu efféminé. Et alors ?

Un homme efféminé : pourquoi ça choque ? 

Même en 2014, à une époque où tout le monde prône la tolérance et l’ouverture d’esprit, certains clichés débiles persistent. Parmi lesquels : si un homme est efféminé, il est forcément gay [Surligné par DG]. Ceux qui pensent ça ont sans doute grandi à Raccourci-Ville… Mais si, la ville où quand on aime la salade on est végétarien, et accro au jeu quand on joue au Loto un vendredi 13 !

C’est comme ça, les stéréotypes ont malheureusement la vie dure. Si on est hétéro, on doit forcément aimer le foot, la bière, les voitures, la muscu et la violence. A défaut, on sera automatiquement rangé dans la catégorie « homos ».

Évidemment, cette approche tout en nuances fait fi de toutes les subtilités qui font l’identité de chacun, et oublie totalement qu’en terme de personnalité on ne peut appliquer aucune norme [surligné par DG], bien heureusement d’ailleurs !

Alors même si on reconnaît aux hommes le droit le prendre soin de leur apparence physique et de leur look, d’être des « métrosexuels », dès qu’ils profitent de ce droit ouvertement, ils paraissent suspects. Paradoxal, mais c’est ainsi.

Mon homme est féminin : tant mieux !

Quand on est avec un homme un peu efféminé, tout le monde nous abreuve de questions. « Tu n’as pas l’impression de faire l’homme du couple ? », « C’est pas bizarre qu’il ait autant de crèmes de beauté que toi ? », «Tu es bien sûre que ça ne cache rien tout ça ? »… Bref, un florilège de questions  insupportables, qui en viendrait presque à nous faire oublier qu’être en couple avec un homme efféminé, c’est le pied !

Quelle chance on a d’être avec un hétéro aux antipodes de l’hétéro beauf moyen ! Chéri a : 

  • de bonnes manières (notre ex ne concevait pas la mastication bouche fermée)
  • de la culture (quand on parlait du peintre Jérôme Bosch à notre ex, il pensait qu’on lui parlait de sa perceuse à percussion)
  • du goût (on se remémore encore avec effroi la fois où il nous avait offert un « tregging » léopard…)
  • une intelligence plus fine (alors que notre ex pensait que l’ironie et la causticité, c’était des MST !).

Et puis allez, avouons-le : c’est quand même canon de pouvoir lui piquer son anti-cernes touche éclat Yves Saint Laurent quand le notre est fini !

Mon homme est efféminé :
je me méfie ?   

Que Chéri soit efféminé, ça a de bons côtés. Mais aïe aïe aïe, il attire deux fois plus de monde !

  • Les gays. Avec son épilation des sourcils et sa collection de pulls cols en V, Chéri a tendance à attirer des homos. Il a l’habitude et il s’en fout, mais en fait, c’est nous que ça énerve le plus. Surtout quand un mec qui vient de se faire gentiment remercier nous prend à part en nous assurant que Chéri n’est pas un hétéro, mais un gay refoulé. Si, si, il le sait, il le sent, et ne se trompe jamais. Dans ces cas la, on ne s’engage pas dans un grand débat, on laisse couler !
  • Les filles. C’est un fait 100% avéré et qui n’est plus à prouver : les hommes un peu efféminés attirent toujours les filles. Elles vont le trouver plus sensible, plus à l’écoute, plus ouvert et plus raffiné qu’un macho de base et ses passionnantes discussions foot-bagnoles ! Et plus fragile aussi, ce qui explique que les hommes efféminés trouvent toujours protection et réconfort auprès de la gent féminine.

On a donc intérêt à se méfier du « faux syndrome du meilleur ami gay ». Explication : c’est bien connu, les filles adorent avoir un copain homo. Avec qui elles parlent fringues, manucure, bronzage, déco, cellulite, potins…

Alors quand elles vont se rendre compte qu’on peut faire tout ça avec Chéri, mais que LUI, en plus, il est hétéro, elles ne vont plus le lâcher ! Et oui, même si les filles disent majoritairement préférer les mecs virils, ce sont les hommes efféminés qui ont le moins de difficultés à faire des rencontres féminines…

Par : Thomas FB
Publié le : mardi 09.09.2014 | 17:58
Titre original : « Mon homme est féminin. »
Adresse et format image : 190×190.gif
SOURCE : FourchetteEtBikini.fr

Pink Flamingo, le film qui vous met en trans

PinkFlamingos1
Certainement le film le plus drôle, le plus trash, le plus déjanté de John Waters.

CINQ (5) ARTICLES SUR PINK FLAMINGOS

1 – Critique du film, publiée en 2011 par [le très critique] John Flichty :
« Pink Flamingos was an antihippie movie made for hippies
who would be punks in two years. »

[Flamands Roses était un film anti hippies, réalisé pour des hippies qui allaient devenir des punks deux ans plus tard.].

[…] Si tout le monde l’a vu sauf toi, on y suit les parcours croisés de 2 familles se disputant le titre de la personne la plus dégueulasse. D’un côté Divine, sa mère en couche culotte et son fils enculeur de poules, de l’autre les Marble, kidnappeurs de jeunes femmes dont ils vendent ensuite les bébés au plus offrant. C’est bordélique, moche, joué avec deux pieds gauches, bourrés d’idées implacablement dégueulasses et on en redemande. C’est d’ailleurs pour ça qu’on va aller mater Female Trouble si on se dépêche et qu’on loupe pas le [Dernier] métro de 1974.

A savoir que John Waters avait prévu une suite appelée Flamingos Forever. L’histoire prenait place 15 ans plus tard avec Divine et sa famille (plus un petit-fils travesti de 8 ans) de retour à Baltimore. Sur leur route, des parents du couple Marble (le mari s’occupe d’un cimetière) vont leur donner du fil à retordre. Troma lui avait proposé 600 000$ pour tourner le film mais la mort de Divine et Edith Massey, indissociables du projet, l’en ont dissuadé. Le script original et intégral est dispo dans un bouquin appelé Trash Trio avec ceux de Pink Flamingos et Desperate Living.

Anecdote sympa, Elizabeth Coffey, le transexuel dont on voit le zigouigoui dans le film, se l’est fait ôter peu de temps après le tournage et avait donc fini sa transformation lorsqu’il/elle joue la copine de cellule de Divine/Dawn Davenport dans Female Trouble (faut jongler avec les pronoms personnels, ils nous font chier les transexuels).

Par : JohnFlichty | Source : SensCritique.com | Publié le 13 .03.2011

La scène du cadeau d’anniversaire :


2 – Critique publiée en 2014 par Camille Buracco
 » Regardez moi comme je suis subversif  » :

La réputation du film le précède, on s’attend à voir du vulgaire, du sale. Mouais. Dans les faits, j’ai plutôt eu l’impression à une suite de tableaux immoraux qui n’apportent pas grand chose et sont plutôt creux.

Je n’ai tellement pas senti de message ou de réelle conviction dérrière que je n’ai même pas été spécialement choquée. Ca n’a ni queue ni tête, et étrangement j’ai fini par trouver ça vraiment prétentieux.
Bien sûr, le scénario n’est pas supposé être un support pour le film, mais c’est tellement affligeant de débilité et de non sens que ça finit quand même par jouer contre lui… Les personnages sont très superficiels, caricaturaux mais sans charisme. Je me suis sévèrement ennuyée devant Pink flamingos, ce qui m’a moi même beaucoup surprise. C’est lent, il ne se passe pas grand chose, et quand quelque chose devrait se produire, c’est bien plat et décevant.
Et puis l’image… je sais bien que les moyens techniques étaient bien moindres à l’époque, mais quand même, on dirait une vieille vidéo de vacances (enfin, pour la forme).Les costumes sont clinquants mais jamais assez grotesque pour être superbes, les tirades sont chiantes à mourir et mal appropriées… Je n’sais pas, c’est peut être parceque j’écris à chaud après avoir vu le film, mais j’ai vraiment du mal à trouver un point positif à cette perte de temps.

Par : Camille Buracco |Publié le : 2014 | Source :


Réactions du public à la sortie du film en 2...


3 – Article / FILM: Pink Flamingos by John Waters

I usually don’t blog after having watched a film I’d previously seen but for Pink Flamingos I’m willing to make an exception. It’d been a while since I’d last watched it – I think I was around the age of fourteen or fifteen actually. I was going through my adolescent phase of watching extreme films in which I saw a handful of Larry Clarks and some Gaspar Noé features amongst others. It was a very teenage angsty period. But out of all those films there was something about Pink Flamingos that just stood out. It was a guilty pleasure which took your gauge of right and wrong, offensive and acceptable; defecated on it then sent it in the post to your mother.

Pink Flamingos is the story of Divine – a criminal on the run from the law who claims she is the filthiest person alive. Divine lives a happy life in a trailer home with her estranged family including her mother who spends her days in a cot eating eggs. Her filthiness is put to the test, however, when couple Connie and Raymond Marble begin to compete with Divine claiming that they are in fact the filthiest people alive. A series of crude, outrageous and downright unspeakable events ensue until the final showdown between Divine and the Marbles takes place. Pink Flamingos could almost be a messed up home movie. The camera zooms in and out constantly as the Dreamlanders (Waters’ regular ensemble of actors) deliver their golden lines which are either fabulously grandiose or hilariously stunted. This home movie element makes the film all the more outrageous – it’s almost like you’ve found the tape of the film the kids hanging out at the end of the road have been making and you’re wondering whether or not to report it to the police. A similar technique was used by Harmony Korine in his 2009 feature Trash Humpers about a group of senior delinquents which was shot in a way that imitated VHS with truly harrowing consequences.

What’s most memorable about the film (and what it’s renowned for) is its shock value. Nearly forty years after its original release, Pink Flamingos has not lost this aspect which twinned with its hilarity make a devilish concoction. Whether it’s a singing arsehole, graphic incest, artificial insemination, an exhibitionist transwoman or the infamous coprophagia scene – there will be something that makes you go “WHAT THE FUCK?!” Like a ceaselessly turning roulette wheel of taboos, by the end of the film, you’re so inured to the extremity of it all that you can’t help but feel thoroughly depraved. Certain scenes and quotations will stay with you for days on end and you’ll want to walk around the house screaming “Someone has sent me a bowel movement!”

No it’s not Citizen Kane, Seven Samurai or Bicycle Thieves but Pink Flamingos is a chef-d’œuvre of filth. Allowing us to indulge in the side of our human nature which likes to be naughty, wreak havoc and break taboos. This is why I will always be a cult follower of Pink Flamingos – a cinematic experience that’s truly divine.

4 – Article par Francis PALLUAU
de la Revue Des Moments Perdus (wordpress.com)

Fuck it up beautifully

J.Waters, RISD2015John Waters, RISD2015Go out in the world and fuck it up beautiffuly.
John Waters.

C’est ainsi que ce réalisateur culte, de Pink Flamingos,  termine son discours lors de la remise de diplômes, entre autres à ma fille, dans l’une des plus importantes université de beaux arts du monde, à RISD, providence, USA, le 30 Mai 2015.

Bien sur, il entrait une grande part de provocation et son intervention, drôle, intelligente et émouvante, ne se résumait pas à cette sentence, loin de là. Mais elle mérite tout de même de s’y attarder un moment… Elle peut se traduire par :  » Sortez dans le monde et baisez le en beauté ». Sachant qu’il s’adressait à des futurs artistes pour la plupart, du moins à une nouvelle génération dont l’art est à priori la préoccupation, on peut y voir une incitation à découvrir le monde, à s’y confronter,  à le vivre avec intensité, à le prendre à bras le corps ou à se laisser envahir par sa puissance, pour en extraire la beauté. Et non pas à s’en servir, à le dépouiller, à le pervertir, pour son propre intérêt. Le cynisme apparent de cette réplique masque cette volonté, cette vocation de l’art et de la culture qui est de révéler en se révélant soi même.

Une semaine auparavant, François Morel dans sa chronique sur Europe , à l’occasion de la présence de Fabrice Luchini, défendait avec élégance et virtuosité la nécessité de l’art. Pour ce faire, il citait la réponse de Winston Churchill quand on lui conseillait de réduire le budget de la culture durant la seconde guerre mondiale pour accentuer l’effort de guerre :

Alors pourquoi nous battons nous ?

Hélas, Churchill n’a jamais prononcé cette phrase mais n’est elle pas vraie et nécessaire pour autant ?

Dans ses « Lettres à un jeune poète » que je recommande non seulement aux écrivains en herbe mais à tout apprenti artiste, donc à ma fille… Rainer Maria Rilke évoque la nécessité comme raison d’être et de créer.

Rainer Maria Rilke« Votre regard est tourné vers le dehors ; c’est cela surtout que maintenant vous ne devez plus faire. Personne ne peut vous apporter conseil ou aide, personne. Il n’est qu’un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s’il pousse ses racines au plus profond de votre cœur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s’il vous était défendu d’écrire ? Ceci surtout : demandez-vous à l’heure la plus silencieuse de votre nuit : « Suis-je vraiment contraint d’écrire ? Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort et simple : « Je dois »,alors construisez votre vie selon cette nécessité. Votre vie, jusque dans son heure la plus indifférente, la plus vide, doit devenir signe et témoin d’une telle poussée. Alors, approchez de la nature. Essayez de dire, comme si vous étiez le premier homme, ce que vous voyez, ce que vous vivez, aimez, perdez. »

Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire les lettres complètes :

Lettres à un jeune poète

Ma lettre à une jeune artiste enfin, en guise de dédicace, de signe indéfectible d’amour et de fierté.

Tout d’abord les recommandations d’usage, facultatives mais néanmoins toujours utiles, d’un père naturellement anxieux… (à parcourir d’un œil gentiment moqueur)

L’artiste ne se définit pas par son mode de vie, par le port d’un jean élimé sur une veste hors de prix, par un rictus désabusé sous un regard halluciné, par des provocations puériles, par un taux record d’alcoolémie ou de psychotropes, par une posture qui souvent fleure l’imposture. Il offre à ressentir, à éprouver par nos cinq sens et notre pensée, en remettant en cause notre regard, nos certitudes, nos croyances. Non parce qu’il a un message mais parce qu’il ne peut faire autrement… et aussi pour payer son loyer.

Préserve ton âme d’enfant, cette capacité d’émerveillement, d’enthousiasme, d’irresponsabilité et d’inconscience, cette âme qui a permis à l’humanité de poser le pied sur la lune, de deviner l’invisible, telle que l’énergie noire de l’Univers ou d’inventer la roue pour permettre de faire le Tour de France en vélo, à défaut de le regarder en direct de son canapé en buvant une bière.

Ne renonce jamais à tes rêves, met tout en œuvre pour les réaliser et considère tes éventuels échecs comme des étapes, comme le prix à payer parfois pour l’audace. Dans tes jours plus sombres, car il y en aura hélas, ne te replie pas, ouvre toi aux autres, au monde. Relativise les flatteries comme les critiques, le succès peut s’avérer aussi éphémère, excessif ou trompeur que le mépris et l’incompréhension.

Avant tout, éprouve du plaisir, recherche la joie, la simplicité et l’évidence, la sincérité. La création ne passe pas nécessairement par la souffrance, mais par le désir, par sa propre estime et celle des êtres que l’on aime et que l’on respecte.

Capture d’écran 2015-05-30 à 19.20.08Maintenant, sors dans le monde et… bon, fais ce que tu veux, mais fais le en beauté. Cette beauté qui est en toi, dans ton : RevueDesMomentsPerduesprit, dans ton cœur et dans tes mains.

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5 – Article : Nathaël Molaison, un doctorant de la prestigieuse Université de Laval au Canada a rédigé un mémoire « Recevoir l’irrecevable », sur le film de John Waters (fichier Pdf à télécharger) : fichier pdf à télécharger »

RÉSUMÉ
Je m’intéresse à la figure du spectateur prévue par le film, à partir des travaux de Francesco Casetti, Roger Odin, Umberto Eco et Martin Lefebvre. Mon objectif est de montrer que la figure du spectateur est plurielle. Dans cette perspective, nous verrons que tout film fait une offre à son spectateur, mais que celui-ci y répond de manières différentes selon le contexte dans lequel il voit le film et les positions éthiques qu’il fait siennes. Le film Pink Flamingos, de John Waters (1972), cherche, par tous les moyens, à provoquer la sensation d’un dégoût intéressant. Il s’inscrit en faux contre l’institution du film de fiction traditionnel, puisqu’il propose au spectateur d’« interagir » avec lui. Nous verrons toutefois que cette proposition implique une distinction entre, pour simplifier, un « bon » et un « mauvais » spectateur, selon qu’il soit ou non participatif.


1° par :  JohnFlichty | Publié le : 13.03.2011
Source : SensCritique.com/JF
2° par : Camille Buracco | Publié le : 29.10.2014
Source : Senscritique.com/CB
3° par : le blog Young Cineast | Publié en : 03.2011
Source : YoungCineast.wordpress.com
4° par : Francis Palluau | Publié en: 2015
Source : RevueDesMomentsPerdus.wordpress.com
5° par : Nathaël Molaison | Publié en : 2014
Source : Theses.Ulaval.ca

Petit déjeuner sur Pluton : le film trans

BreakfastOnPluto

La filmographie du phénomène trans est très riche [voir : Célèbres films de genres] et nous avons le plaisir de vous présenter un film devenu culte en la matière : Petit déjeuner sur Pluton …

Réalisateur : Neil Jordan – Acteurs : Cillian Murphy (Patrick), Liam Neeson, Stephen Rea, Brendan Gleeson, Gavin Friday – 1ère sortie : 1 mars 2006 | Année de production : 2005.

Patrick « Kitten » Brady a quitté son Irlande natale en quête d’une nouvelle vie dans le tourbillon londonien des années 70. A la recherche de son identité sexuelle, il devient travesti et côtoie le monde haut en couleur de la prostitution. Au gré de ses errances et de ses rencontres, « Kitten » va rapidement se trouver mêlé à un complot de l’IRA visant la capitale britannique.

ARTICLE

La bande annonce de Petit déjeuner sur Pluton / Trailer of Breakfast on Pluto

L’action se déroule en Irlande du Nord dans les années 1970 : Le terrorisme et la répression policière s’entremêlent ; on est à la limite de la guerre civile. Dans ce contexte dérangé, Kitten (Cillian Murphy) tente de mener sa barque de jeune trans, assez peu concernée par le nationalisme, mais amourachée d’un soldat de l’IRA. Depuis son enfance (en garçon), on la suit dans des péripéties innombrables, jusqu’à son installation à Londres.

Petit extrait en…danois 🙂 , mais les images ne parlent-elles pas toutes seules ?

Breakfast on Pluto est un film inclassable, mélangeant la comédie débridée et un souffle historique. Surtout, le réalisateur a évité les lourdeurs d’un film « sur » de brûlants sujets : le terrorisme irlandais, la condition des trans dans une société catholique.

Film complet (payant de 1/mois à 10 €/an) :  1fichier.com – pub gratuite 🙂

À l’image de la légèreté aérienne de Kitten, le film évite la tragédie d’Un Battement d’Aile de Papillon. La performance d’acteur de Cillian Murphy est absolument à couper le souffle.

Et bien sûr on se laisse mettre sur orbite par Sugar baby love, le tube interplanétaire du goupe légendaire The Rubettes :


Texte par : CestCommeça.net
Mise en ligne (vidéo) le : 09.02.2006
Titre Original : « Breakfast on Pluto. »
SOURCE (vidéo) : YOUTUBE.com


BreakfastOnPluto2

 

Qu’entend on par le Sexe et le Genre ?

Eh bien, comme le disait en toute fin de son célèbre sketch Francis Blanche au Sar Rabindranath Duval, alias Pierre Dac, son complice de toujours :
« Ah bon, mais qu’est-ce que vous entendez par là ?  »;
le très imbibé (heu inspiré) Sar de répondre :
« Oh : par là je n’entends pas grand-chose ! »

Et maintenant, si vous voulez vous payer le luxe d’enfoncer une belle série de portes ouvertes et comprendre où passe l’argent de vos impôts, voici ce que l’O.M.S. – cette richissime organisation mondiale – souhaite vous dire, sur son très officiel site Internet. Attention, ces révélations sont décoiffantes et justifient très certainement les millions de dollars investis dans leur communication : désormais, comme le disent nos amis canadiens en leur savoureux langage : vous dormirez moins niaiseux. 😉

ARTICLE

OMS

Qu’entendons-nous par « sexe » et par « genre » ?

Il est parfois difficile de comprendre exactement ce que l’on entend par le terme « genre » et comment ce terme se différencie de celui de « sexe » qui lui est étroitement lié.

Le mot « sexe »se réfère davantage aux caractéristiques biologiques et physiologiques qui différencient les hommes des femmes.

Le mot « genre » sert à évoquer les rôles qui sont déterminés socialement, les comportements, les activités et les attributs qu’une société considère comme appropriés pour les hommes et les femmes.

En d’autres termes :

« Les hommes » et les « femmes » sont deux catégories de sexes,

tandis que des concepts « masculins » et « féminins » correspondent à des catégories de « genre ».

Les aspects de sexe ne changent pas beaucoup d’une société humaine à une autre, tandis que les aspects de « genre » varient beaucoup.

Voici quelques exemples de ces caractéristiques sexuelles :

  • Les femmes peuvent avoir leurs menstruations, et tel n’est pas le cas pour les hommes.
  • Les hommes ont des testicules et les femmes n’ont en pas.
  • Les femmes développent des seins et peuvent normalement allaiter.
  • D’une façon générale, les hommes ont de plus gros os que les femmes.

Voici quelques exemples de caractéristiques de « genre » :

  • Aux Etats-Unis (et dans la plupart des autres pays), les femmes gagnent sensiblement moins que les hommes pour un travail similaire
  • Au Vietnam, beaucoup plus d’hommes que de femmes fument, l’habitude de fumer n’étant traditionnellement pas considérée comme convenable pour les femmes
  • En Arabie Saoudite, les hommes ont le droit de conduire une automobile et les femmes ne l’ont pas
  • Presque partout dans le monde, les femmes font plus de travaux ménagers que les hommes


    Par : Organisation Mondiale de la Santé
    Publié : OMS2016
    Titre original : « Genre, femmes et santé.
    Qu’entendons-nous par « sexe » et par « genre » ? »
    SOURCE : OMS
    §

Faites le Quizz sur la Transidentité

Quizz sur la transidentité

Ce quizz a été réalisé dans le cadre du projet DiscrimiNON, consistant en une clé USB de lutte contre les discriminations distribuée dans les lycées de la région Rhône-Alpes ainsi que dans diverses institutions. Ce quizz fait partie de documents abordant la transidentité et la transphobie.

QuizzTransidentite
Cliquez sur le lien ci-dessous :

http://chrysalidelyon.free.fr/quizz.php


Vous vous posez d’autres questions?
Vous pouvez consulter la FAQ de STS
ou contacter l’association ChrysalideLyon

Par : l’association Chrysalide (tous droits réservées)
Association militante de support et de diffusion
d’informations sur les transidentités.
Dessins de : Joachim Fablet
Publié : en ligne en février 2016
Titre Original : « Quizz sur la transidentité. »
SOURCE : ChrysalideLyon.free.fr/quizz.php
§

Test : êtes vous une femme ou un homme ?

FemmeFoot1

Alors que dans un article précédent, nous vous présentions Jaiyah Saelua, une footballeuse transgenre de l’équipe des Samoa américaines; une Fa’afafine parfaitement intégrée dans une équipe masculine qui prétend jouer à un haut niveau de foot, la F.I.F.A., (Fédération Internationale du Football Association) fait preuve du sexisme le plus ringard qu’il soit, en appelant les fédérations à effectuer des tests de féminité souvent humiliants pour les joueuses et leur demande en plus de présenter des joueuses au joli minois, voire au profil sexy, pour soit disant convaincre les équipes adverses, mais surtout pour remplir leur caisse par de l’argent issu d’un show digne d’un zoo ou des anciens spectacles de foire où l’on exposait volontiers les femmes à barbe et les hommes éléphants..

Fa'afafine Double Genre

Article : Êtes-vous une femme selon la Fifa ? Faites le test !

Ce samedi au Canada, débute la septième édition de la Coupe du monde de football féminin. La Fifa, qui organise la compétition, a une façon discutable de s’assurer du sexe des participantes.

La Coupe du monde féminine de la Fifa commence ce samedi au Canada, et vous y verrez jouer – certains médias jamais avares de sexisme s’en lèchent déjà les babines – de jolies femmes.

C’est que la Fifa, si elle n’impose pas de tests poussés au niveau national, veille à ce que les fédérations certifient la féminité de leurs équipes avant de les envoyer au outre-Atlantique – ce que se sont d’ailleurs empressées de faire certaines fédérations.

Mais pourquoi tant de précaution ?

Examens nus, chromosomes, testostérone…

Depuis l’admission des femmes dans les compétitions internationales, notamment olympiques, une question taraude les instances sportives  : partant de l’idée commune qu’être un homme confère un avantage naturel dans certaines disciplines, comment, dans un sport non mixte, différencier les femmes des hommes et débusquer les hypothétiques tricheurs  ?

Il s’agit aussi de se prémunir d’éventuelles contestations des équipes ou compétitrices adverses – une défaite peut vite provoquer quelques aigreurs.

Dans les années 60, la fédération d’athlétisme et le comité olympique optent pour de simples et très humiliants examens nus, avant de basculer en 1968 sur des tests chromosomiques. Le Comité international olympique (CIO) les abandonne en 2000, sous le feu des critiques des chercheurs. Les tests sont coûteux, stigmatisants, et surtout sans base scientifique. Pendant dix ans, le CIO laisse à la responsabilité des fédérations d’établir leurs critères et leurs méthodes, avant d’opter, en 2011, pour un nouvel indice, le taux de testostérone.

« Des enjeux médiatiques importants »

Voir le document

La même année, la Fifa adopte un nouveau règlement [PDF] qui reprend ce critère. C’est la première fois, lors de cette Coupe du monde canadienne, qu’il s’appliquera. Anaïs Bohuon, socio-historienne, auteure d’un livre sur les tests de féminité et maître de conférence à l’UFR Staps de Paris-Sud (qui forme les futurs professionnels du sport) confirme :

« C’est une première. Jusque-là, le foot féminin n’intéressait pas grand monde, mais maintenant, il y a des enjeux médiatiques importants. D’où les tests. »

Problème : c’est très compliqué d’établir le sexe d’un individu, et la manière dont s’y prend la Fifa est pour le moins discutable…

Mettez-vous dans la peau d’une joueuse et essayez de franchir les obstacles qui vous attendent avant de pouvoir fouler les pelouses nord-américaines de vos crampons acérés.

1

Avant la sélection

Etes-vous « bien bâtie » ou « garçon manqué » ?

 

Le premier critère d’investigation est d’ordre physique pour la Fifa. L’organisation demande aux associations membres «  d’étudi[er] activement toute déviance dans les caractéristiques sexuelles secondaires  ».

« Déviance », vous avez bien lu.

Epaules larges, muscles très développés, manque de sein, de hanches, pilosité importante, etc. en font partie. Or les sportives de haut niveau voient leur corps profondément transformé par les entraînements intensifs. Certaines, parfois sujettes à moqueries, le vivent douloureusement. Conséquence, comme l’explique le Journal américain de bioéthique :

« Les femmes athlètes sont toujours sous pression pour apparaître féminines et même “sexy”. »

Des joueuses de l'équipe de France de foot féminin, le 11 mai 2015 au centre de Clairefontaine-en-Yvelines

Des joueuses de l’équipe de France de foot féminin, le 11 mai 2015 au centre de Clairefontaine-en-Yvelines – FRANCK FIFE/AFP

Cheveux longs et souvent maquillées, les joueuses de l’équipe de France de football ne sont pas des « garçons manqués ». Anaïs Bohuon y voit une manière d’être «  tranquilles » pour les joueuses, mais aussi un business pour la fédération :

«  Les enjeux sont aussi financiers et politiques. Dans les sports féminins médiatisés, les femmes doivent ressembler à des femmes.  »

A contrario, on ne reprochera pas à un sportif de ne pas paraître assez masculin. Si des tests de virilité sont aussi prévus dans le règlement de la Fifa, c’est plutôt pour se protéger contre l’accusation d’un traitement inégalitaire, mais on imagine assez mal une Mulan du foot.

Il suffit donc de ne pas jouer le jeu en cas de physique « hors normes », de porter les cheveux courts et aucun maquillage pour être suspectée d’être un homme.

Votre réponse

Oui. Vous avez les épaules larges et une coupe garçonne ? Dommage. Si votre entraîneur décide de vous sélectionner malgré tout, vous serez sous les radars. Passez au n°2.

Non. Vos cheveux longs vous ont protégée des soupçons. Félicitations : vous êtes une femme Fifa.

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Sur le terrain

Etes-vous très performante ?

 

Vous êtes au Canada, sur le terrain, dans une équipe. Sauvée ?

Pas vraiment. Un porte-parole de la Fifa explique que, pendant le tournoi, une vérification poussée du sexe pourra être demandée, « en cas de doutes substantiels » et « à la demande de la joueuse, d’un médecin de la Fifa ou du médecin en chef », avant d’être examinée par le secrétaire général qui peut, ou non, l’accepter.

Pourquoi ? Parce que la Fifa n’est pas pleinement convaincue des « vérifications » faites par votre fédération. Et que vous avez brillé, un peu trop peut-être.

Car jusque-là, les tests de féminité ont été exigés, dans le monde du football, après une trop belle performance. Derrière ce soupçon, il y a des préjugés profonds. Anaïs Bohuon ironise :

«  Un homme qui a de trop bonnes performances, on lui fait faire des tests de dopage. Une femme, on teste sa féminité. »

En 2013, avec 19 buts en 22 rencontres, Park Eun-Seon, footballeuse sud-coréenne d’1,80 m, avait eu le malheur d’être la meilleure buteuse de la saison. Les autres équipes avaient refusé de jouer contre elle jusqu’à ce qu’elle prouve sa féminité.

Genoveva Anonma (Potsdam) et Noëlle Maritz (Wolfsburg), Coupe d'Allemagne de foot féminin, le 1er mai 2015 à Cologne

Genoveva Anonma (Potsdam) et Noëlle Maritz (Wolfsburg), Coupe d’Allemagne de foot féminin, le 1er mai 2015 à Cologne – PATRIK STOLLARZ/AFP

Cinq ans auparavant, la meilleure joueuse de l’équipe équato-guinéenne, sortie victorieuse de la Coupe d’Afrique des nations en 2008, avait été remerciée de ses performances… par un déshabillage en règle. Genoveva Anonma a raconté en janvier dernier son humiliation à la BBC  :

« On m’a demandé d’enlever mes vêtements devant les officiels de la CAF [Confédération africaine de football, ndlr] et les membres de mon équipe. Je m’attendais à ce qu’ils m’emmènent à l’hôpital pour effectuer des examens. Mais rien, ils ne m’ont pas aidée. J’ai dû me débrouiller toute seule pour me défendre.

J’étais bouleversée, très déprimée et j’ai beaucoup pleuré. J’ai été totalement humiliée mais avec le temps, j’ai réussi à dépasser cette épreuve. »

Problème : même si en faisant subir à une joueuse l’humiliation d’un déshabillage, on trouvait quelque chose qui ressemblait à un pénis, serait-on certain qu’elle est un homme ?

Eh bien non. Certaines femmes ont par exemple une hyperthrophie des glandes surrénales, c’est-à-dire un clitoris gros comme un petit pénis.

La Fifa en est consciente. D’où sa décision d’opter pour la vérification du taux de testostérone.

Votre réponse

Oui. Vous êtes adulée par votre équipe, mais détestée par l’équipe adverse. Pas de chance. Passez au n°3.

Non. Vous jouez sans briller. Félicitations : vous êtes une femme Fifa.

3

Au labo

Avez-vous un taux de testostérone « normal » ?

 

Vous êtes sous l’effet d’une procédure de vérification renforcée. On vous fait une prise de sang pour vérifier votre taux de testostérone.

Il y a en effet une différence importante entre le taux de testostérone d’un homme et d’une femme «  normale  »… mais les mesures limites se chevauchent. Autrement dit, le taux de testostérone ne détermine pas le sexe.

Le magazine américain Science cite (abonnés) une étude britannique de l’endocrinologue Peter Sonksen datant de 2000, effectuée sur 650 athlètes hommes et femmes  : résultats, 5% des sportives avaient des taux « masculins » de testostérone, quand 6% des sportifs comportaient, eux, des taux « féminins ».

La Fifa s’est pourtant alignée sur les principales instances du sport international (olympiques, d’athélisme…) pour son nouveau règlement. Le déclencheur : l’affaire Semenya.

Caster Semenya, à l'issue du 800 m femmes, JO de Londres, le 11 août 2012

Caster Semenya, à l’issue du 800 m femmes, JO de Londres, le 11 août 2012 – ERIC FEFERBERG/AFP

La coureuse sud-africaine Semenya, accusée en 2009 d’être un homme après avoir remporté le 800 m du championnat du monde de Berlin, avait un taux de testostérone – appelée à tort « hormone masculine » – comparable à celui d’un homme.

Semenya fait partie des athlètes dont l’intersexuation a été révélée par ces tests de féminité.

Erika Schinegger et Marielle Goitschel en 1966, championnats du monde de ski alpin, à Portillo au Chili

Erika Schinegger et Marielle Goitschel en 1966, championnats du monde de ski alpin, à Portillo au Chili – ARCHIVES/AFP

Comme Erika Schinegger, premier cas de ce type, particulièrement troublant. Cette skieuse alpine autrichienne, championne du monde de descente en 1966, découvre un an après, à l’occasion de tests pratiqués pour la première fois pour les JO de 1968, que son sexe, masculin, s’est développé à l’intérieur. Elle se fait alors opérer, se fait appeler Erik, et devient père de famille. Il rend sa médaille trente ans après à sa dauphine, Marielle Goitschel, disant que c’était la Française qui la méritait.

Anaïs Bohuon souligne que les cas d’intersexuation ne sont pas si rares :

« De l’homme à la femme, il y a une infinité de stades d’intersexuation, et si vous-même passiez des tests de féminité demain, vous pourriez être surprise. »

Avec ces tests de testostérone, l’idée n’est plus de débusquer les tricheurs, qui tiennent plus du mythe que de la réalité, en particulier dans un sport collectif – «  Qui voudrait jouer avec les filles  ?  » ironise encore Anaïs Bohuon. Mais de trancher sur les cas d’hyperandrogénisme.

On ignore la fréquence exacte de ces anomalies chromosomiques ou hormonales, qui ne menacent souvent pas la santé de l’individu. Selon les critères pris en compte, plus ou moins larges, elles toucheraient de quatre personnes sur mille à quinze personnes sur mille.

L’intersexuation est une variation qui se manifeste à tous les niveaux sexuels d’une personne. Elle peut être visible au niveau génital : un clitoris très développé, un vagin incomplet, un pénis très petit. Ou bien se traduire par une discordance entre les chromosomes et l’apparence extérieure : une femme très grande, XY, infertile.

Certains intersexués nés XY, mais atteints du syndrome d’insensibilité aux androgènes – les hormones mâles – développent une morphologie très féminine, avec un vagin très court, mais sans utérus.

Parfois, l’intersexualité est associée à un trouble de l’identité sexuelle (mise en scène par Jeffrey Eugenides dans son roman « Middlesex »), qui peut rester incertaine plus ou moins longtemps.

Le monde du sport, rigide et catégorisé entre hommes et femmes, est régulièrement secoué par ce « troisième sexe » (certains en comptent cinq ou plus) des intersexes voire des transgenres. Cette semaine, une pétition douteuse, suivie du hashtag #GiveBackTheGold, demandait au CIO de révoquer la médaille de Bruce Jenner, spécialiste du décathlon, devenu Caitlyn Jenner après un changement de sexe. Le Comité a décliné.

Votre réponse

Oui. Votre taux de testostérone est dans les normes  ? Vous avez eu chaud. Vous avez le droit de jouer.

Non. Dommage. Vous êtes «  hermaphrodite  », humiliée voire soupçonnée de triche sans vous être jamais dopée. Passez au n°4.

4

Après le match

Prenez-vous des anti-androgènes ?

 

Vous découvrez que vous avez des caractères intersexuels, dont vous ignoriez jusqu’alors l’existence.

De fait, la Fifa n’exclut pas définitivement les personnes intersexuées, mais souhaite que leur taux de testostérone rentre dans les fourchettes qu’elle a définies, à coup de médicaments anti-androgènes voire de chirurgie. Pour la Fifa, les intersexués sont avantagés

Certaines personnes intersexués (pas toutes) développent des caractérisques physiques proches des hommes, comme une grande taille, ou des épaules plus larges. Mais pour Anaïs Bohuon :

« Ce sont des caractéristiques endogènes et naturelles. Elles ne sont pas dopées. Au nom de quoi devrait-on faire la différence ? Ce serait comme de reprocher à Usain Bolt d’être trop gracile. »

Dans le préambule du règlement de 2011, la Fifa justifie cette discrimination sur le taux de testostérone en parlant de l’hormone mâle comme d’une sorte de dopant naturel. La Fédération tient pour évidente l’imagerie populaire qui associe la testostérone à la force masculine  :

« Les hormones androgènes ont un potentiel d’amélioration des performances – notamment en termes de force, de puissance et de vitesse – qui peut constituer un avantage en football et influer sur le résultat d’un match. »

Mais peu d’études scientifiques appuient la thèse selon laquelle les athlètes à fort taux de testostérone seraient meilleur(e)s que les athlètes à faibles taux. Cité par Slate, Allan Mazur, chercheur à l’université de Syracuse, le reconnaît :

« Nous n’en savons rien. Les hypothèses logiques à propos des hormones ne sont pas toujours confirmées. »

Dans l’étude de Sonksen, 25% des athlètes de haut niveau produisent moins de testostérone que la moyenne. Si l’hormone mâle était si importante, comment serait-ce possible ?

Peu importe, pour pouvoir participer aux matches féminins, la Fifa demande aux joueuses de retrouver des taux de testostérone dans la norme admise.

Votre réponse

Oui. Pour pouvoir être réintégrée à votre fédération, vous devez rentrer dans la fourchette en subissant un traitement anti-androgènes. Vous jouez le jeu. Vous aurez peut-être la chance, comme Semenya, de pouvoir rejouer dans un an.

Non. Vous préférez éviter les nombreux effets secondaires des anti-androgènes  : perte de libido, ostéoporose, vomissements, gonflements de la poitrine, entre autres joyeusetés. Vous êtes exclue de votre fédération. C’est la fin de votre carrière. Game over.

5

Conclusion du test

 

On le voit, les tests de féminité, en plus de stigmatiser et d’humilier les joueuses, avec des conséquences parfois tragiques sur leur vie, contribuent aussi à entretenir le mythe d’un système binaire  : les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. En réalité, le sexe biologique est un continuum.

« Les tests de féminité ont été critiqués de tous les côtés il y a de cela vingt à trente ans, parce qu’on ne peut pas tester le sexe  », explique au média public américain PRI Katarina Karkazis, spécialiste en bioéthique du sport à l’université de Stanford.

Et le débat est caduc : même les femmes les plus musclées et les plus grandes, voire « hermaphrodites », ne font pas des scores comparables à ceux des hommes. Car elles ont été éduquées comme des filles depuis leur enfance.

Pour Anaïs Bohuon, cela met en lumière que la différence de performance entre hommes et femmes n’a pas véritablement de cause physiologique :

« Ça tient à la culture et l’éducation. Les femmes ont un siècle de retard sur les hommes en sport parce que depuis l’enfance, les petites filles sont éduquées à moins bouger. Dès la puberté pour les sportives, les filles s’entraînent avec des filles. »

Votre carte d’identité indique que vous êtes une femme ? Depuis votre puberté, vous faites du sport entre femmes ? Ce sont les seuls critères que devrait retenir la Fifa.


Par :
Titre original : « Êtes vous une femme selon, la FIFA ? Faites le test ! »
SOURCE : Rue89.NouvelObs.com

§

BlasonLaGrandCombe
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Jaiyah Saelua, transgenre qui marque des buts

Docteur d’université, chanteuse, actrice , meneuse de revue, informaticienne… la liste est longue des activités menées par des personnes transgenres. Permettez que nous ajoutions à cette énumération, la première joueuse de foot transgenre : Jaiyah Saelua.


ARTICLE

Jaiyah Saelua, première joueuse de foot transgenre, est une fa’afafine. Qu’est-ce cela signifie ?

C’est l’histoire d’une équipe de football qui ne brille pas forcément par ses résultats mais par son charisme. Depuis que les Samoa américaines ont perdu 31 à 0 contre l’Australie en 2001, elle est considérée comme la « pire équipe de football de l’histoire ». C’est à elle que s’intéresse le documentaire de Mike Brett et Steve Jamison qui sort en salles ce mercredi 10 juin: Une équipe de rêve (voir bande-annonce ci-dessus).

Dans ce film, il est question de la passion des joueurs de cet archipel océanien pour le football, des valeurs qu’ils véhiculent. Des valeurs d’ouverture et d’intégration, entre autres, car dans cette équipe se trouve Jaiyah Saelua, la première joueuse de foot ouvertement transgenre dans une compétition internationale – elle a disputé un match qualificatif de Coupe du monde en 2014.

jaiyah saelua
©Bodega Films

Fa’afafine, « à la manière des femmes »

Transgenre, c’est le terme qu’elle emploie pour se faire comprendre, car Jaiyah Saelua, 26 ans, est une fa’afafine, un terme qui signifie littéralement « à la manière des femmes ». « Je suis ce qu’on appelle une fa’afafine », expliquait-elle récemment à L’Equipe, qui l’a rencontrée. « Culturellement, pour que tout le monde comprenne, on va dire que c’est ‘transgenre de la culture samoane' », précisait-elle à 20 Minutes. Ou encore: un « troisième genre ». Mais pour Françoise Douaire-Marsaudon, directrice de recherche émérite au Centre de Recherche et de Documentation sur l’Océanie (CREDO), ces termes employés pour se faire comprendre ne permettent pas de saisir entièrement le terme de fa’afafine. « Il faut comprendre une catégorie telle qu’elle est conceptualisée sur place », indique au HuffPost cette spécialiste des questions de sexe et de genre dans les sociétés de Polynésie.

Une fa’afafine est née homme mais se sent profondément femme. Comme une femme trans, certes, mais il faut noter une différence. « Une fa’afafine peut décider de vivre comme une femme mais elle peut aussi choisir de revenir à un sexe original », explique Françoise Douaire-Marsaudo. « Elle peut donc être ce qu’on appellerait un travesti. » Un homme peut donc, s’il le souhaite, devenir une fa’afafine mais cette décision n’est pas irréversible.

Les fa’afafine qui choisissent de le rester se rapprochent plus des femmes trans telles qu’on les connaît en occident, bien que ce soit un concept à part, qui varie d’ailleurs selon les régions de Polynésie. Quoi qu’il en soit, c’est le cas de Jaiyah Saelua, qui a réalisé assez tôt qu’elle était était une femme trans. « Je le cachais, en quelque sorte, en primaire. C’était confus pour moi, mais au lycée, j’ai rencontré d’autres personnes trans et ils sont devenus mes meilleurs amis. On a appris les uns des autres », racontait-elle à Vice.

« Elles s’occupent surtout des enfants »

Jaiyah Saelua a reçu une éducation de fille dès son enfance: « Chez nous, quand les garçons naissent dans des familles où il y a trop de mâles, l’un ou plusieurs d’entre nous sont choisis par les parents pour être éduqués comme des filles et s’occuper ainsi, entre autres, des tâches ménagères. J’ai donc reçu une éducation de fille », expliquait-elle à L’Equipe. Mais ça ne se passe pas toujours comme cela. « Une famille peut décider d’éduquer un garçon comme une fille mais cela ne signifie pas qu’elle deviendra une fa’afafine », insiste la chercheuse du CREDO.

Quant à leur rôle dans la société, il est bien semblable à celui évoqué par la joueuse de foot à travers ces « tâches ménagères ». « Elles s’occupent surtout des enfants », précise Françoise Douaire-Marsaudon. « Et si elles ont un métier, c’est souvent un métier dit de femme », ajoute-t-elle. Il faut savoir que chez les Samoa, la distinction entre hommes et femmes est très prégnante. Ce n’est pas le cas dans toutes les sociétés de Polynésie, à Tahiti par exemple.

Contrairement aux femmes trans qui peuvent être homosexuelles (mais hétérosexuelles ou bisexuelles aussi, bien sûr) et aimer les femmes, les fa’afafine « ont une sexualité qui les oriente vers les hommes », précise la chercheuse.

Dans un entretien à 20 Minutes, Jaiyah Saelua insiste sur le fait que chez les Samoa, « le mot Fa’afafine a un sens très positif (…) Historiquement, ils sont vus comme un genre supérieur aux femmes et aux hommes, presque comme des demi-dieux ».

« Elles ne sont pas des surhommes, plutôt des sages »

Françoise Douaire-Marsaudon n’irait pas jusque-là même si elle admet que ce n’est pas faux: « elles peuvent passer au travers des frontières invisibles entre les sexes. Elles ne sont pas des surhommes, plutôt des sages », souligne-t-elle. De fait, elles ont donc une certaine aura, car elles s’entendent aussi bien avec les femmes qu’avec les hommes. Elles ont d’ailleurs la possibilité de passer d’un groupe à l’autre. Jaiyah Saelua joue d’ailleurs dans une équipe masculine sans que cela pose le moindre problème.

« Dans ces sociétés, le genre n’est pas une propriété intrinsèque de l’individu, comme cela peut l’être chez nous », explique Françoise Douaire-Marsaudon. « Ce sont des sociétés qui ont dépassé la frontières entre les sexes », ajoute-t-elle.

Après les matches de qualification au Mondial en 2018, elle arrêtera toutefois de partager le ballon rond avec ses coéquipiers. « Après ces matches, je vais commencer mon processus de réassignation sexuelle », confie-t-elle à L’Equipe. Une fois que ce sera fait, elle pourrait jouer dans une équipe féminine. Si elle y arrive, car les tests pour établir le sexe d’une personne avant des compétitions internationales sont rudes. Mais ça, c’est une autre histoire.

Par : Marine le Breton | le Huffpost
Publié le : 10.06.2015 | 07:05 CEST
Mis à jour : 11.06.2015 | 10:31 CEST
Titre original :  » Jaiyah Saelua, première joueuse de foot
transgenre, est une fa’afafine. Qu’est-ce cela signifie ? »
SOURCE : HuffingtonPost.fr

1er prix d’acteur pour la transgenre Mya Taylor

Encore une mise sous les projecteurs d’une personne transgenre qui remporte un 1er prix de performance d’acteur avec sa prestation dans le film réalisé par Sean S. Baker :

TANGERINE / MANDARINE

SANTA MONICA, CA - FEBRUARY 27: Actress Mya Taylor speaks onstage during the 2016 Film Independent Spirit Awards on February 27, 2016 in Santa Monica, California. (Photo by Kevork Djansezian/Getty Images)

Tangerine star Mya Taylor just became the first transgender person to win a major acting award, and her acceptance speech was every bit as sassy and inspiring as you’d expect it to be:

Drapeau de la France La star de mandarine, Mya Taylor est la toute première personne transgenre à gagner un premier prix de performance d’acteur et son discours de réception était à chaque instant aussi insolent et inspirant que l’on pouvait s’attendre  à ce qu’il le soit :

“There is transgender talent. There’s very beautiful transgender talent. You better get out there and put it in your next movie.”

Drapeau de la France « Il y a le talent transgenre. Il y a [aussi] le très beau talent transgenre. Vous [pouvez] obtenir encore mieux et le mettre dans votre prochain film. »

Taylor beat out Jennifer Jason Leigh and Cynthia Nixon among others to be named Best Supporting Female at the Independent Spirit Awards, a cool indie alternative to the Oscars that’s always held the night before the big show.

Drapeau de la France Parmi [tant] d’autres, Taylor a battu Jennifer Jason Leigh et Cynthia Nixon pour [réussir] à être nominée « Meilleure Supportrice Féminine » du prix « Esprit d’Indépendance », une alternative [plutôt] zen à [la remise des] Oscars qui se tient toujours la nuit avant le grand spectacle.

Taylor is on a roll, having just signed with ICM partners after her Gotham Award win for Breakthrough Actor, and she’s in development on a semi-autobiographical TV show. She’ll soon be seen in the short film Happy Birthday Marsha as Marsha P. Johnson, one of the trans pioneers responsible for the Stonewall Riots in 1969.

Drapeau de la France Taylor vient d’obtenir un rôle, ayant tout juste signé avec les partenaires d’ICM, après avoir remporté  le Prix Gotham pour « Acteur Révolutionnaire » et elle est en pourparler pour une émission semi-autobiographique à la télévision. On la verra bientôt dans le court-métrage « Joyeux anniversaire Marsha » jouant [le rôle de] Marsha P. Johnson, une des pionnières transsexuelles responsables des « Emeutes de Stonewal » en 1969.

Well done, Ms. Taylor. Watch her acceptance speech below, and if you haven’t seen Tangerine (and you should), it’s now streaming on Netflix.

Drapeau de la France Bravo, Mme Taylor ! Regardez ci-dessous [la vidéo de] son discours de réception et si vous n’avez pas vu « Mandarine » (et vous le devriez), c’est désormais en streaming sur Netflix.

Par :
Publié le : 29.02.2016
Titre original : « Tangerine’s Mya Taylor Is The First
Transgender Person To Win A Major Acting Award. »
Avec « Mandarine », Mya Taylor est la première
personne transgenre à gagner un premier prix d’acteur.
Traduction en  Drapeau de la France et mise en page : Lio de France / Double Genre.
SOURCE : QUEERTY.com


2° TANGERINE / MANDARINE : LE FILM

Tangerine Bande-annonce en V.O. Sous titrée en Français

 

« Tangerine est un film américain réalisé par Sean S. Baker, sorti en 2015. Il est présenté au Festival du film de Sundance 2015. Il remporte le Prix du jury au Festival du cinéma américain de Deauville 2015 » Cf. Wikipédia
Première sortie : 10 juillet 2015 (U.S.A.)
Réalisateur : Sean S. Baker



3° – ARTICLE

Tangerine: la folle journée de deux transsexuelles

Un ovni cinématographique tourné avec un téléphone intelligent : remarqué aux festivals de Sundance et Deauville, le film indépendant américain Tangerine raconte le périple survitaminé de deux prostituées transsexuelles au cours d’une journée à Los Angeles.

Cinquième long métrage de Sean Baker, 44 ans, Tangerine entraîne le spectateur dans les pas de Sin-Dee Rella, une Cendrillon («Cinderella» en anglais) haute en couleurs, à la recherche de sa rivale.

Prostituée transsexuelle noire, Sin-Dee vient de sortir de prison la veille de Noël, quand elle rencontre son amie Alexandra, également transsexuelle. Apprenant que son homme l’a trompée avec une femme en son absence, Sin-Dee va partir bille en tête dans les rues de son quartier mal famé de Los Angeles pour la trouver et se venger.

À partir de ce scénario très simple, qui immerge le spectateur dans la vie de ces personnages pendant 24 heures hystériques, Sean Baker construit une oeuvre à l’atmosphère électrique et baignée de soleil.

Le film est porté par ses deux interprètes principales à la fois énergiques, drôles et touchantes, Kitana Kiki Rodriguez et Mya Taylor, elle-même transsexuelle, dont c’est le premier film.

Sean Baker, qui avait filmé des personnages travaillant dans l’industrie du porno dans son précédent film Starlett, s’est cette fois-ci intéressé à cet univers après avoir rencontré Mya dans un centre LGBT de Los Angeles. Elle lui a ensuite présenté son amie Kiki.

«Mya a été notre passeport pour ce monde-là», a-t-il raconté à l’AFP lors d’un passage à Paris.

«Vérité pop»

«Je ne voulais pas raconter une histoire qui soit uniquement en rapport avec leur statut de transsexuelles. Je voulais parler de thèmes universels», souligne le cinéaste qui signe, au final, une histoire d’amour et d’amitié. Pour lui, ses personnages exubérants, au langage cru, ont aussi «un charme universel».Sean Baker suit au plus près ses actrices en les filmant avec un téléphone intelligent, un choix qui s’est fait au départ pour des raisons budgétaires. «J’ai commencé à réfléchir aux moyens de baisser les frais techniques, et je suis tombé sur des informations sur internet sur les iPhones», explique-t-il.

Le cinéaste a ensuite mené tout un travail en post-production pour obtenir un univers visuel alliant couleurs saturées et grain de l’image.

«Quand j’ai poussé les couleurs, soudain ça a paru plus réel», note-t-il.

«Certains m’ont dit que j’avais montré Los Angeles comme si la ville était radioactive. D’autres ont parlé de  »vérité pop »», ajoute-t-il. «C’est intéressant, parce que c’est vraiment ce que j’ai toujours cherché, cette alliance entre pop et vérité. Je pense que l’iPhone m’a aidé à la trouver».

Sean Baker n’est pas le premier réalisateur à filmer avec un téléphone. L’Iranien Jafar Panahi a par exemple tourné certaines scènes de son film Ceci n’est pas un film au téléphone portable. Comme le Suédois Malik Bendjelloul pour Sugar Man.

Tangerine est, lui, entièrement réalisé de cette manière.

En travaillant uniquement avec des téléphones intelligents, Sean Baker se félicite aussi d’avoir pu tourner de manière très libre, avec une toute petite équipe, de dix personnes maximum.

«Nous avons découvert que nous pouvions filmer plus clandestinement, capter des vrais moments de vie dans la rue, être plus fluides avec la caméra et que les actrices étaient beaucoup moins intimidées», détaille-t-il.

«Il y a finalement eu beaucoup d’avantages», estime-t-il. «Ça a commencé pour des raisons budgétaires, mais c’est devenu une esthétique».

Par : Canoe.ca/divertissement/cinéma
Publié le 29.12.2015 | 11h59
Titre original : « Tangerine: la folle journée de deux transsexuelles. »
SOURCE : fr.CANOE.ca
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39 ms pour faire bonne impression

La première impression

première impression

Ça vous est déjà arrivé un « j’t’aime pas la face »? Non ? Heureusement, c’est que vous n’avez pas un visage qui ressemble au mien. Premier regard, premier jugement. C’est normal, c’est humain, c’est même instinctif. La première impression physique, celle que l’on se fait de l’autre avant même de lui avoir parlé.

En fait, au premier regard, en 39 millisecondes exactement, nous nous sommes déjà faits une opinion de l’autre. En aussi peu de temps, notre cerveau a pu analyser le visage de l’autre, fouiller notre mémoire pour y trouver un visage ayant des similitudes, faire un lien avec notre passé et nous donner une impression positive ou non de notre interlocuteur. Bref, nous jugeons en fonction des ressemblances des personnes que l’on a déjà rencontrées.

Donc, si on rencontre une personne qui nous fait physiquement penser à notre petite rivale du primaire, cette personne devra travailler plus fort pour nous plaire et l’inverse est tout aussi véridique.

Si les caractéristiques d’un visage peuvent nous inspirer, ce n’est pas le cas pour tous. Par exemple, les gens ayant une baby face auraient droit à plus de faveurs et d’empathie que ceux qui ont le visage large et mûr, qui soit disant abuseraient de la confiance d’autrui, seraient tricheurs et se sentiraient plus puissants.

Notez que l’on se trompe sur notre première impression 4 fois sur 10 et qu’il faut aussi savoir que lorsque nous supposons que quelqu’un est gentil, nous agissons différemment en étant plus ouvert et naturel… Ce qui rend l’autre plus gentil.

Si nous voulons déjouer notre subconscient et nous assurer de ne manquer aucune opportunité à cause d’une mauvaise impression, il nous faut simplement agir comme si tout le monde nous faisait bonne impression. De cette façon, nous améliorons l’impression que nous laissons et nous pouvons faire la découverte de personnes formidables dont nous n’aurions pas pris le temps de connaître sinon.

Si vous avez un entretien pour un embauche ou une date [angl. rencontre. Ndle] bientôt, d’après les lectures que je viens de faire, le meilleur conseil que je peux vous donner serait d’être confiants. Agissez comme si vous avez du succès même si ce n’est pas nécessairement le cas et souriez. Parce qu’une première impression, c’est rapide et ça semble directement relié avec la loi de l’attraction. Plus vous semblerez naturels et heureux, plus les gens seront, en 39 millisecondes, naturellement heureux de vous rencontrer, et ça c’est tout à votre avantage!

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Par : Cyntia Roberge
Publié le : 25.05.2016
Titre original : « La première impression. »
SOURCE : LaFabriqueCrepue.com
©La Fabrique Crépue. 2016. Tous droits réservés

Caitlyn Jenner, médaille d’or de la transition

Le plus incroyable dans cette histoire, serait-il que l’ancien sportif de haut niveau William Bruce Jenner soit devenu Caitlyn Marie Jenner ? ou qu’un tribunal administratif américain ait fait passer son dossier comme une lettre à la poste, en moins de 15 jours ? Quand on connait les délais aberrants que nécessitent une telle démarche en France, c’est à notre avis cette rapidité de traitement administratif qui va faire rêver l’ensemble des candidat(e)s français(es) à la transition de genre.

En effet dans l’hexagone, les promesses électorales d’un certain François Hollande, relatives à une meilleure prise en compte des besoins d’identité administrative pour les transgenres, n’ont pas été suivies d’effet et le parcours du combattant des personnes en quête d’une nouvelle identité, s’effectue à la vitesse d’un escargot, ce qui n’est pas forcément de bon augure, même si tout le monde sait que ce dernier est un animal hermaphrodite.

ARTICLE :

L’ad­mi­nis­tra­tion américaine a offi­ciel­le­ment reconnu le changement de sexe de Bruce Jenner. Caitlyn est légalement une femme et détient désormais sa propre identité.

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C’est sous le nom de Bruce, que la star avait remporté la médaille d’or du décathlon aux Jeux de Montréal en 1976, battant le record mondial ! Il avait même été désigné comme l’un des plus grands athlètes de son temps ! Depuis, beaucoup de choses ont changé pour Bruce Jenner !

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C’est en avril dernier, qu’il a annoncé son changement d’identité sexuelle ! C’est désormais en Caitlyn Jenner qu’il se présente ! Par la suite, elle est apparue pour la première fois en femme sur la couverture de l’édition de juillet du magazine Vanity Fair. Depuis, devenue une icône transgenre, Caitlyn Jenner découvre sa vie de femme.

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Mais elle ne s’arrête pas là et veut faire les choses jusqu’au bout ! C’est pourquoi ce vendredi 25 septembre, un juge a accepté la requête de l’ancien champion olympique, visant à changer officiellement son nom et son genre ! La décision a été rendue lors d’une brève audience à laquelle la désormais femme de 65 ans, n’a pas assistée.

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Pour rappel, elle avait déposé sa demande au début du mois, insistant sur le fait que la plupart de son dossier devait rester sous scellés afin de protéger sa vie privée et sa sécurité. La décision de vendredi signifie que le nom de naissance William Bruce Jenner est devenu Caitlyn Marie Jenner.

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A peine 15 jours après le dépôt de son dossier devant le tribunal, Caitlyn Jenner est enfin reconnue comme une femme sur ses papiers d’identité !

Les bonnes nouvelles affluent ! L’héroïne de la télé-réalité « I am Cait », dont la première saison a cartonné, et la chaine « E! » ont annoncé aux nombreux fans qu’elle reviendra pour une deuxième saison attendue et lèvera un peu plus le voile sur sa nouvelle vie !

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« J’essaye de comprendre ce qui signifie être une femme et je poursuis dans cette voie. Parce que vous savez quoi, c’est très amusant » a confié celle que l’on peut désormais officiellement nommer Caitlyn Marie Jenner !

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Double Genre : Comme le dit le dicton populaire, nous pensons qu’une « hirondelle ne fait pas le printemps », ou énoncé différemment par Blaise Pascal : « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà » et qu’à la lecture de l’article « Au nom du peuple français et de mon C… » republié précédemment par notre blog, la régularisation en France (et aussi aux dernières nouvelles, dans les pays européens comme la Belgique), n’est pas pour demain.


Par : Star24.tv
Publié le : 28.09.2015 | 13:37
Titre original : « Caitlyn Jenner est officiellement une femme ! »
SOURCE : Star24.tv

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Caitlyn Jenner Wants A Man
To Take Care Of Her

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The speculation about trans superstar Caitlyn Jenner’s sexuality is sure to go into overdrive with her latest comments.

I Am Cait returns for Season 2 on Sunday, and it looks like we’ll be seeing the 66-year-old open up more about her hopes for a romantic relationship:

“To be honest, if I was in a relationship with a guy, I would enjoy being treated like that; opening doors for you, doing all that would think is the traditional stuff in a guy and a girl relationship. It would have to be a very special guy to be able to do that, but yeah, I would be open to that.”

Her hopes for a “traditional” relationship probably won’t win over her critics, but it shows an open and vulnerable side that we’re sure E hopes will bring in more viewers for the next round.

I Am Cait returns to E! Sunday, March 6th at 9, and you can get into the clip below.

http://www.eonline.com/videos/embed/246314


Par

Publé le : 03.03.2016
SOURCE : QUEERTY.com

Ces 11 femmes sont-elles des hommes ?

Voici.fr présente un diaporama de 11 photos de femmes célèbres dont d’autres célébrités comme la chanteuse Régine, l’écrivain de roman d’espionnage Gérard de Villiers ou le peintre Salvador Dali ont prétendus qu’elles étaient des hommes.
A la prose à l’eau de rose de Voici.fr, Double Genre propose un bref commentaire suite à des contre-enquêtes qui présentent des pistes intéressantes pour y voir plus clair…

Diaporama des 11 photos

Sheila

Sheila

Photo 1/11

Voici.fr : Sheila n’avait que 18 ans quand la rumeur est apparue. Inventée de toute pièces par l’écrivain Gérard de Villiers, elle a pourri la vie de la chanteuse pendant plus de 30 ans.

Double Genre : Peut-être que l’auteur prolifique Gérard de Villiers avait eu, une fois de plus, une imagination débordante, mais ses nombreux fans eux-même, se sont demandés pourquoi Mike Brant s’était suicidé, alors qu’ils avait tout L’argent la gloire et un homme dans son lit ? peut-être qu’a l’instar du héros du film « Crying Game », il n’avait pas pu consommer ?

Jamie Lee Curtis

Jamie Lee Curtis

Photo 2/11

Voici.fr : L’actrice serait selon certaines rumeurs un homme, ou un hermaphrodite. Des allégations que Jamie Lee Curtis a démenti dans un talk-show américain : « Comment osez-vous poser cette question ? J’ai des enfants ! », s’est-elle défendue.

Double Genre : Avec l’adoption, la PMA, la GPA … avoir des enfants n’est plus l’apanage des couples biologiques hétérosexuels. Et dans ce monde de non transparence , il y avait quelque chose de plus simple à faire, mais évidemment, ça demande beaucoup d’audace 😉

Amanda Lear

Amanda Lear

Photo 3/11

Voici.fr : Formée à partir de déclarations de Salvador Dalí dans les années 60, la rumeur n’est jamais partie. Aujourd’hui, elle préfère en rire.

Double Genre : article « Amanda Lear n’est pas celle que vous croyez. »

Elodie Gossuin

Elodie Gossuin

Photo 4/11

Voici.fr : En 2001, lorsqu’elle se lance dans le concours Miss Europe, Elodie Gossuin est la cible d’une rumeur la faisant passer pour un homme. Heureusement, cela ne l’a pas empêché de remporter l’écharpe.

 Double Genre :

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Megan Fox

Megan Fox

Photo 5/11

Voici.fr : Tout est parti d’une blague sur un tapis rouge : l’actrice a lâché « Je suis un transsexuel. Je suis un homme » sur le ton de la blague, et a malheureusement été prise au sérieux. Les gens manquent parfois de second degré.

Double Genre : Second degré … d’alcool ? Parce que selon le contexte, la blague pouvait passer pour un aveu.

Leila de Secret Story

Leila de Secret Story

Photo 6/11

Voici.fr : A l’époque où elle participait au Big Brother italien, une rumeur voulait qu’une des candidates du jeu soit un transsexuel. Leila a été prise pour cible. En réalité, elles étaient toutes des femmes : il s’agissait juste d’une opération de communication pour faire buzzer l’émission.

 Double Genre :

Lady Gaga

Lady Gaga

Photo 7/11

Voici.fr : Androgyne, extravagante, mystérieuse, Lady Gaga a suscité bien des fantasmes. Pour certains, la chanteuse était en réalité un homme, ce qu’elle a fini par démentir.

Double Genre :

Grace Jones

Grace Jones

Photo 8/11

Voici. fr : La célèbre mannequin l’a raconté elle-même, au début de sa carrière, « tout le monde pensait [qu’elle était] un homme ». Sans doute par rapport à son physique androgyne.

Double Genre : aussi bien dans ses rôles d’ami de l’ignoble X du film de James Bond que dans sa présence féline dans une pub pour une barre chocolatée, on à envie de lui dire : du calme ma grande, je ne suis qu’un homme habitué aux petites femmes poids plume.

Marie Garet

Marie Garet

Photo 9/11

Voici.fr : Quand elle était dans Secret Story, Marie Garet a été buzzée par Zelko, qui pensait qu’elle était un homme. Il n’en a pas fallu plus pour que la rumeur se répande sur les réseaux sociaux.

 Double Genre :

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Ciara

Ciara

Photo 10/11

Voici.fr : Plusieurs rumeurs affirment – au choix – que la chanteuse a été un homme, ou qu’elle en est toujours un. « C’est ridicule », s’est-elle défendue.

Double Genre :

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Michelle Obama

Michelle Obama

Photo 11/11

Voici.fr : C’est Alex Jones, un animateur radio américain fort antipathique, qui a lancé cette incroyable rumeur. En qualifiant la Première dame de « Première Trans » aux épaules trop larges, il a installé un doute chez beaucoup de ses compatriotes.

Double Genre: Vu la position éminente de la première dame des Etats Unis d’Amérique, cela a fait couler beaucoup d’encre et les fichiers informatiques sont pleins de controverses à ce sujet. Pour vous faire votre opinion, une visite au site Histoires-de-France s’impose, lui qui a compilé les enquêtes au sujet de la personnalité et du genre de Barack et de Michelle (ou Michael) Obama.

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Par : Voici.fr
Publié le : ?
Titre original : « Ces 11 femmes célèbres que la rumeur a changées en hommes. »
reformatage et commentaires : Lio de France.
SOURCE : Photo.Voici.fr

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BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Karine Espineira 1° trans docteur universitaire française

Quand nous écrivons que Double Genre souhaitait présenter au public les Lettres de Noblesse des Travestis et des Transgenres, nous ne connaissions pas encore les travaux de Karine Epineira qui est, comme le titre de cet article le rappelle, la première transsexuelle à avoir reçu le titre de Docteur d’une Université Française.

Karine Espineira

Karine Espineira

[agrandir]

Enseignane – Chercheuse
UMR LEGS, CNRS/Paris 8 Vincennes Saint-Denis

Chercheuse en Science politique et en Sciences de l’information et de la communication.

Renseignements
Titre(s), Diplôme(s) :
Doctorat en Sciences de l’information et de la communicationFonctions actuelles : Enseignante – Chercheuse, Formatrice Multimédia

Pays d’origine : Chili

Bibliographie

CORPS TRANS / CORPS QUEER
Cahiers de la transidentité N° 3
Arnaud Alessandrin, Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas
TRANSFÉMINISMES
Cahiers de la transidentité N° 5
Sous la direction de Maud-Yeuse Thomas, Noomi B. Grüsig, Karine Espineira

TRANSIDENTITÉS : ORDRE & PANIQUE DE GENRE
Le réel et ses interprétations
Karine Espineira – Préface de Marie-Joseph Bertini

LA TRANSIDENTITÉ
De l’espace médiatique à l’espace public
Karine Espineira

MÉDIACULTURES : LA TRANSIDENTITÉ EN TÉLÉVISION
Une recherche menée sur un corpus de l’INA (1946-2010)
Karine Espineira – Préface de Maud-Yeuse Thomas

TRANSIDENTITÉS
Histoire d’une dépathologisation
Cahiers de la transidentité N° 1
Sous la direction de Maud-Yeuse Thomas, Karine Espineira, Arnaud Alessandrin

TABLEAU NOIR : LES TRANSIDENTITÉS ET L’ÉCOLE
Cahiers de la transidentité N° 4
Sous la direction de Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas, Arnaud Alessandrin

QUAND LA MÉDIATISATION FAIT GENRE
Médias, transgressions et négociations de genre
Cahiers de la transidentité Hors-série
Arnaud Alessandrin, Laetitia Biscarrat, Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas – Hors-série – Sous la direction de L. Biscarrat, K. Espineira, M-Y. Thomas, A. Alessandrin

« La Transyclopédie : tout savoir sur les transidentités ».
Collectif dirigé avec M.-Y. Thomas et A. Alessandrin.
Paris : éditions « Des Ailes sur un tracteur », 2012, 350 pages.
———–
Articles dans des ouvrages collectifs :

– « Naissance médiatique du Bois de Boulogne » in « Géographie des homophobies », dirigé par Y. Raibaud et A. Alessandrin, Paris : Armand Colin, avril 2013 (à paraître).

– « Introduction à la géographie du Pacs et des nouvelles configurations familiales » in « Géographie des homophobies », dirigé par Y. Raibaud et A. Alessandrin, Paris : Armand Colin, avril 2013 (à paraître).

– « Deux lesbotrans se posent des Q », in « Q comme Queer », dirigé par Marie-Hélène Bourcier, Lille : éditions GKC, 1998, 125 pages.

– « La construction médiatique des transidentités : Une modélisation sociale et médiaculturelle », rubrique « Recherche Actualités » de la revue « Le Temps des médias », n°20, printemps 2013 (à paraître).

– « Le bouclier thérapeutique, discours et limites d’un appareil de légitimation », in Le sujet dans la Cité, « Habiter en étranger : lieux mouvements frontières », n° 2, Delory-Momberger C., Schaller J.-J. (dir.), Revue internationale de recherche biographique, Téraèdre, p. 189-201, 2011.

– « Transidentité : de la théorie à la politique. Une métamorphose culturelle entre pragmatisme et transcendance », in L’Information Psychiatrique, Volume 87, n° 4, p. 279-282.

Communiqué
KARINE ESPINEIRA EST LA PREMIÈRE TRANS À OBTENIR LE GRADE DE DOCTEURE DE L’UNIVERSITÉ FRANÇAISE

 http://www.desailessuruntracteur.com/Karine-Espineira-est-la-premiere-Trans-a-obtenir-le-grade-de-Docteure-de-l-universite-francaise_a57.html, janvier 2013
Emission TV
MES QUESTIONS SUR… LES TRANS
France 5
http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Les-programmes/LE-MAG-N-20-2011/articles/p-12649-Mes-questions-sur-les-trans.htm, mai 2011

Par : éditions l’Harmattan.
Publié le : mise à jour régulière.
Titre Original : « Karine Espineira, fiche d’auteur[e]. »
SOURCE : éditions-Harmattan.fr
Site Perso : karineespineira.wordpress.com/

Habits pour trans/trav ? c’est pas gagné

Aujourd’hui, nous vous présentons un article paru en 2010 sur Yagg.com, qui en informant ses lecteurs sur une nouvelle gamme de vêtements suédois destinés à une clientèle de travestis, transgenres, et autres androgynes, ne pensait pas recevoir une volée de bois vert aussi nourrie, accompagnée de quelques « tomates pourries »,  comme à l’époque de l’Alcazar de Marseille, quand Fernandel y venait pousser la chansonnette. On a donc décidé de publier les commentaires, tous biens écrits et qui valent leur pesant de cacahuètes.

La marque suédoise Acne lancera en octobre une [mini-]collection de chemises en jean en collaboration avec le magazine madrilène Candy, « le premier magazine de mode qui célèbre le travestisme, la transsexualité, le travestissement et l’androgynie sous toute ses formes ». Destinée aux travestis et aux trans’, cette collection est composée de trois chemises en denim italien et crêpe de soie, déclinées en différents lavages: stonewashed (délavé) et bleached (blanchi), ce qui élargit la collection à 9 chemises. Elle sera notamment présentée lors de la fashion week de Paris.

« DES CHEMISES TRAV’ POUR TOUT LE MONDE »

« Cette collaboration s’est faite parce qu’on connait bien Luis Venegas, le rédacteur en chef de Candy Magazine, explique à Yagg Jonny Johansson, directeur artistique de la marque. L’idée n’était pas de faire une collection unisexe parce lorsque l’on crée des vêtements unisexes, ils sont très neutres pour vraiment pouvoir être portés par des hommes comme par des femmes. Cette fois-ci l’idée était de créer des chemises d’un style classique western avec des détails décidément féminins qui peuvent être portées par des garçons ou par des filles. On ne voulait vraiment pas de détails neutres mais des détails féminins. »

« J’ai tout de suite su que je voulais jouer avec l’idée d’ajouter des détails féminins à une chemise en denim classique, explique dans le communiqué d’Acne Luis Venegas, rédacteur en chef de Candy, dont la deuxième édition paraitra à l’automne. Je voulais des modèles qui créent un peu de confusion entre les sexes… Au lieu de la déclaration unisexe « Pour les hommes et les femmes », j’ai essayé de faire que les gens se demandent « Est-ce pour les hommes ou les femmes? »… Eh bien, pour tous les types d’hommes et de femmes dans le monde entier au 21e siècle. Ou plus simplement, l’idée était de créer quelque chose comme des chemises trav’ [« tranny » en vo, ndlr] pour tout le monde. Quelque chose de pertinent et ouvert d’esprit. »

HOMMAGE À « DYNASTIE »
L’équipe d’Acne est en pleine préparation des défilés et n’a pas pu répondre à nos questions sur ce qui distinguent ces chemises des autres. La collection est lancée en collaboration avec le rédacteur en chef d’un magazine consacré aux trans’ et aux travestis, on peut donc partir du principe qu’elles sont adaptées à la cible. En effet, le communiqué explique que cette collection s’adresse aux trans’ et aux travestis mais n’ayant pas eu les chemises en main, la rédaction a du mal à saisir la différence entre ces chemises et des chemises en jean d’une autre collection ou d’une marque différente. Ce qui ressort en revanche clairement du discours de la marque et de Luis Venegas, c’est plus une volonté de déconstruire le genre, de jouer sur la confusion des genres et l’androgynie plutôt que de créer des vêtements destinés réellement au travestisme. Des chemises queer, en quelque sorte.

Le détail qui tue: chaque chemise porte le nom d’un personnage de la série préférée de Luis Venegas, Dynastie: Krystle (incarnée par Linda Evans), Sammy Jo (Heather Locklear) et Alexis (Joan Collins).

La vidéo de présentation du premier numéro de Candy:

Si vous ne pouvez pas voir la vidéo ci-dessus, cliquez sur CANDY

Profile photo of Esther Trousset
Par : Publié le :  10.09.2010
Titre original : « Une collection de chemises
pour trans’ et travestis chez Acne »

SOURCE : YAGG.com
 TOUS LES COMMENTAIRES (28) s/Yagg.com
  • 1. Par Emilie – 10 Sep 2010 – 16 H 05

    Les culottes unisexe ont été testé il y a quelques années…Ce fut un flop commercial. Bien sur ils sont les bienvenues d’essayer, mais il y en a qui en ont ras le bol de l’exploitation commercial qui découle du communautarisme provoqué par l’idéologie de l’Etat de diviser pour mieux règner

  • 2. Par Murielle – 10 Sep 2010 – 17 H 08

    A quand des triangles mauves « fashioni » et vendus 30 euros pièce ?… Outre le fait que quand on est TV/TS on peut acheter n’importe quelle chemise n’importe où, comme tout le monde : Marre de la marchandisation des oppressions qu’on nous impose, marre du communautarisme (qui est par définition contre-révolutionnaire), marre que la presse LGBTI se fasse le porte-parole de ces manigances libéralistes. Boycottons les exploiteurs.

    • 3. Par Sylvie – 10 Sep 2010 – 22 H 10

      @Murielle : « marre que la presse LGBTI se fasse le porte-parole de ces manigances libéralistes »: Devrions-nous passer l’info sous silence sous prétexte qu’elle nous laisse dubitatifs (je pense que ça se sent dans notre article) ?

  • 4. Par Camille – 10 Sep 2010 – 17 H 25

    Consternant. Tout simplement.

  • 5. Par Geronimo – 10 Sep 2010 – 19 H 10

    Bande de coincos’ ! La mode n’est pas que le Mal, le grand capitalisme. C’est aussi un art de vivre, une formidable machine à recycler les époques, les phénomènes de société, les genres, etc…
    On doit s’habiller, quasiment toute notre vie, autant y prendre du plaisir, le faire avec goût… Et ça n’est pas parce que ces chemises existent que les trans ou trav sont obligés de les mettre… Bref, déridez-vous un peu…

  • 6. Par Cassis – 10 Sep 2010 – 20 H 10

    «Ou plus simplement, l’idée était de créer quelque chose comme des chemises trav’ [« tranny » en vo, ndlr] pour tout le monde.»
    Moi je trouve ça trop classe comme initiative, il n’y a pas assez de fashionisation, d’exotisation et de commercialisation des identités transgenres…
    J’espère qu’ils feront des packs commerciaux, du genre «la chemise « tranny » achetée, une bouteille d’Oasis « fruits exotiques » offerte».

  • 7. Par Lison – 10 Sep 2010 – 21 H 51

    Le côté « retour aux fifties- petits gants blancs- » me gonfle un peu. on peut être trans et n’avoir rien à cirer de la mode. Ou cisgenre et se contrebalancer des « détails féminins » sur les chemises denim « déclinées en trois versions ». Ceci dit, je n’en dégoûte pas les autres. Je me suis quand même marrée, quand la vidéo, nous sort la phrase qui tue : seulement 1 000 exemplaires distribués dans le MONDE ENTIER!! Y’en aura pas pour tout le monde!! Boouh hou hou.. Je n’en dormirai pas cette nuit, c’est sûr…

  • 8. Par Sophie – 10 Sep 2010 – 22 H 26

    @Murielle : comme d’habitudes la lecture de tes commentaires si constructifs laissent refléter ta grande tolérance et ton immense ouverture d’esprit. Sur le fond de l’article je ne vois pas l’intérêt de vêtements spécial Trans’, ceux ci peuvent s’habiller comme ils l’entendent FTM ou MTF.

  • 9. Par Emmanuelle – 10 Sep 2010 – 22 H 44

    @Geronimo : Bien sûr, la perception d’une mode et le droit d’y adhérer devrait être libre 🙂
    Cependant, quand une entreprise se lance dans une mode communautariste, une mode basée sur des définitions qui ne sont pas politiquement reconnues – et qui découlent d’une idéologie qui provoque des morts, des suicides, le besoin d’opérations et de traitements, la perception de « minorités sexuelles » ainsi l’augmentation de comportements à risque associés, ainsi tous les comportements misogynes – il faut savoir – et assumer – ce qui l’on soutient…

    @Cassis
    Dire qu’il s’agit d’une « initiative classe » et bien entendu, ton parfait droit, cependant, il démontre un manque de maitrise des enjeux de pouvoir politiques ainsi les conséquences. C’est tout comme dire que les triangles mauves sont « classe »: un droit, mais indicatif d’un ignorance consternant.

    • 10. Par Sylvie – 10 Sep 2010 – 23 H 08

      @Emmanuelle : Le ton du commentaire de @Cassis me laisse penser que c’était de l’ironie…

  • 11. Par Skype – 10 Sep 2010 – 23 H 08

    C’est : moche et sans goût. Limite insultant.
    Post non-politique mais définitif quant à l’intérêt de la « chose ».

  • 12. Par Murielle – 10 Sep 2010 – 23 H 32

    @Juliette : Il existe des dizaines de sujets dont la presse LGBTI ne se fait jamais l’écho, un tri est donc fait (et je trouve ça normal). Je ne vois en l’occurrence franchement pas pourquoi ce sujet absurde et parfaitement superflu, en plus d’être communautariste et transphobe, car favorisant la ségrégation des TV/TS, mérite autant de place ici.

    (et note technique au webmestre : c’est _très_ pénible de devoir écrire ses réponses en gris foncé sur fond gris clair, ça pète le yeux au bout de deux minutes, y’a pas moyen de faire plus ergonomique ?)

    @Geronimo : Et des fringues « collection spéciale pour les Juifs/Blacks/Beurs/Roms… ça te plairait, tu trouverais ça aussi classe ?…

    • 13. Par Sylvie – 11 Sep 2010 – 0 H 36

      @Murielle : Parce que justement nous avons essayé de comprendre les motivations de la marque. Cette collection existe, les sites de mode en parlent, personne ne relève l’absurdité (ou pas d’ailleurs, les avis sont partagés, même si les commentaires sur Yagg ne le montrent peut-être pas). Notre travail consiste aussi à attirer l’attention sur ce type d’infos. Et sur Yagg, le futile côtoie le sérieux, ce qui peut sembler superflu (Cristiano Ronaldo et Megan Fox pour Armani, par exemple) sert aussi à faire ressortir les sujets importants (les paroles de profs, par exemple). Si tout est du même niveau, il ne peut y avoir de hiérarchisation. Après, si cette collection choque, rien n’empêche les associations de se saisir du sujet.

  • 14. Par Maude – 11 Sep 2010 – 10 H 29

    Chemises pour TTT (transsexe, transgenre & travestis)
    Le moins qu’on puisse dire est que les commentaires de fidèles internautes valsent gaiement. Marchandisation du communautarisme, appel aux associations pour boycott ou, à l’inverse, pour valider l’opération. Après tout, la visibilité passe aussi par cette marchandisation à la carte des identités qui lorgne du coté des androgynes (suffisamment rare pour le souligner).
    Mais on trouve aussi cette curiosité : « une idéologie qui provoque des morts, des suicides, le besoin d’opérations et de traitements »…
    On est passé sans transition d’une critique de cette marchandisation à une quasi-théorie ou comment un mode de société basé sur la prohibition du genre créé ce besoin (d’opérations et de traitements)… Cette démarche peut créer un effet qui contrecarre cette prohibition et va dans le sens de la déconstruction queer. Faut-il rappeler que dans leur majorité les LGBT sont binaires ?

  • 15. Par Hip Hop – 11 Sep 2010 – 10 H 52

    Bonjour, cette collection n’a rien de choquant si l’on tient compte du fait que c’est une marque suédoise. En Suède l’approche LGBT est à mille lieu de ressembler à la française. (Autant dire que c’est le jour et la nuit comme aux Pays-Bas d’ailleurs.)

    De plus, si vous lisez un peu l’anglais vous comprendrez l’ambition de la marque ACNE. (Que je ne connaissais pas par ailleurs mais qui est très élaborée et développée, en effet, ACNE présente même une collection de meubles en haute couture, c’est pour dire!!!)

    http://www.acnestudios.com/category/about/

    « Founded in Stockholm in 1996 by four creatives, Acne’s ambition was to create and develop a lifestyle brand through desirable products, as well as helping other people to build their brands. This ambition led to diverse assignments in advertising, graphic design, Internet games and TV production (…) With confidence from the success of the jeans, Jonny Johansson ACNE’s creative director, branched out into other design genres ».

    Voilà! Donc A fond sur l’unisexe depuis longtemps et spécialisé sur LA MODE DES GENRES!

    D’ailleurs, où sont les trans pour donner leur avis sur ces chemises finalement? arf!

  • 16. Par Wasisdas – 11 Sep 2010 – 11 H 30

    Haha, génial, ça fait parler les lecteurs !!
    Je dois être un peu à l’ouest mais je ne vois pas en quoi ces fringues sont « trans » ou « queer » ou pour « les travestis » ??? (Déjà ça fait bizzare de dire ça non ???) C’est moi ou bien ???…
    Et… heu.. c’est quoi le rapport avec « Dynastie » ????
    Bon, je me sens un peu heuu… oui c’est ça, pareil que Judith, DUBITATIVE !

  • 17. Par Cassis – 11 Sep 2010 – 12 H 54

    «qui lorgne du coté des androgynes (suffisamment rare pour le souligner)»

    Ben je sais pas, mais j’ai l’impression que les dernières modes vestimentaires c’était quand même vachement «chemise de bucheron canadien avec une coupe féminine» ou «tee shirt rose pour mec avec des paillettes»… après la différence c’est qu’effectivement y’a pas le discours «ouais on est trop queer on fait une collection pour travelos» et que c’est à 15€ au lieu de 150, mais à part ça…

  • 18. Par Geronimo 11 – Sep 2010 – 13 H 41

    @Murielle : je te cite : « Et des fringues « collection spéciale pour les Juifs/Blacks/Beurs/Roms… ça te plairait, tu trouverais ça aussi classe ?… »

  • 19. Par Philippe – 11 Sep 2010 – 14 H 47

    Presque un « non-évènement » ! Toutefois, ce « marchandising » démontre – comme ce fut le cas en son temps pour la mode en direction des gays repris plus tard par les hétéros – que le « queer » (avec toutes ses variantes) prend de plus en plus sa place dans le monde. Et c’est un bien pour la reconnaissance de toutes les « différences » *.

    D’ailleurs, les stars « queers » de la musique sont déjà des vecteurs de tendances. Reste qu’à trouver à présent les (vraies) stars « queers »…

    Cela dit, c’est un joli coup de pub pour la marque suédoise qui réussit à faire parler d’elle dans la presse LGBT. Et peut-être bientôt plus largement !

    @Philippe, transgenre MtF

    Nota : Ces vêtements ne me tentent pas vraiment. Personnellement, je m’habille « out of fashion », de préférence dans la mode « recyclée » hors circuit commerciaux.

    *Plus utile : on attend les vêtements et accessoires pour les personnes handicapées (environ 10 % de la population française, tout handicap confondu).

  • 20. Par Murielle – 11 Sep 2010 – 17 H 47

    @Geronimo : Je ne simplifie rien (contrairement à toi, d’ailleurs). Et tu sembles parler en ignorance totale de ce que vivent les TV/TS en France en 2010, notamment à travers leur médiatisation / instrumentalisation commerciale. Je te conseille vivement ce livre : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=26730

  • 21. Par Murielle – 11 Sep 2010 – 17 H 57

    @Juliette : Les associations ont mieux à faire que de se battre contre des parasites marchandEs autrement que par un appel au boycott. (d’ailleurs, personnellement, rien que le nom « Acne » me débecterait, peu importe pour quel genre de fringues…)

    L’ennui reste tout de même l’éternel effet performatif des media : si vous n’en parliez pas, personne en France ne se serait même rendu compte que ces sapes inutiles existent. Vous leur fournissez donc bien une campagne de pub gratuite. (ce qui n’empêchera pas ces fringues de faire un flop retentissant, à mon avis, puisque personne n’en a besoin) Bref, l’approche « infomercial » continue de me déranger fortement.

  • 22. Par Geronimo – 11 Sep 2010 – 23 H 41

    @Murielle : serais tu un peu psychorigide ? Pourquoi n’arrives tu pas à prendre les choses par leur bon côté ? Je sais ce que vivent les trans/trav, je sais leur difficulté, et je ne vois pas en quoi un concept mode de chemises peut aggraver leur cas… non mais pour qui tu te prends ? Tu as l’air triste comme les pierres et à moins que tu les aides vraiment tous ces gens, qu’est ce qui te permet de donner autant de leçons ? je pense que tu manques cruellement de fantaisie, il n’y a pas besoin d’être tout le temps aussi grave pour être concerné… Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les trav/trans dans leurs difficultés ne passe pas tout leur temps à ruminer au sujet d’une pub Acne ma foi bien inoffensive.

  • 23. Emmanuelle – 12 Sep 2010 – 16 H 33

    @Geronimo : « Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les trav/trans ds leur difficulté ne passe pas tout leur temps à ruminer au sujet d’une pub Acne ma foi bien inoffensive »

    Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les personnes dont l’identité de genre n’est pas reconnue passent une bonne partie de leur temps à se battre pour l’égalité de droit de toute identité de genre et pour que l’humanité comprenne que c’est l’identité de genre qui est l’élément déterminant de l’identité sexuée de toute personne – pas l’entrejambe.

    L’idée de « trav » et « trans » – et le communautarisme – donc l’inégalité de droits associé – provient de l’idée que l’identité de genre doit être déterminée par l’une de deux visions de l’entrejambe…

    La promotion de cette doctrine est dangereuse: ses conséquences sont affreuses…

  • 24. Par Loulou – 12 Sep 2010 – 17 H 46

    Elles sont moches ces chemises ! Les transsexuelles ont meilleur goût; faut sortir un peu !!

  • 25. Par Hip Hop – 12 Sep 2010 – 18 H 24

    « Je pense que les gens qui se préoccupent vraiment d’aider les trav/trans ds leur difficulté ne passe pas tout leur temps à ruminer au sujet d’une pub Acne ma foi bien inoffensive »

    Voilà qui est très bien dit! Au FSGL, il y avait une association de Trans qui était là pour le prouver par exemple.

  • 26. Par Nature – 14 Sep 2010 – 2 H 03

    Pfff ! être transgenre, comme queer ne se résume pas à l’androgénie… Marre de la récupération commerciale de nos identités…

  • 27. Par Solange – 18 Sep 2010 – 16 H 42

    Consternant, ou bien à mourir de rire (selon l’humeur du jour) et « on » se demande bien ce que les personnes transsexuelles viennent faire dans cette nouvelle galère?
    A quand les pots de yaourt pour trans’ ?

  • 28. Solitude – 18 Sep 2010 – 17 H 43

    A la place des responsables de cette marque, je changerais très vite l’équipe marketing !
    Pas encore vu cette marque sur les cintres mais si cela m’arrive, c’est certain, je change de boutique 😉

Soyez authentique, soyez vous-même

Be The She You Were Meant To Be

Be The She You Were Meant To Be
Drapeau de la France Soyez celle que vous êtes supposée être

Drapeau de la France Ce matin je passais en revue quelques posts sur la page d’un réseau professionnel, pour un groupe auquel j’appartiens et j’ai vu un post d’un membre de ce groupe qui a vraiment retenu mon attention.

Be authentic, Be yourself.
No one can say you’re doing it wrong.

Drapeau de la France Soyez authentique, Soyez vous-même.
Personne ne peut dire que vous êtes dans l’erreur.

It occurred to me how important this statement is in our lives and yet how difficult it can be for us to actually do. I also realized how much this sentiment has played in my life. It takes great courage to be yourself because we live in a world where we are trying so hard to be someone else. Finding our authentic voice is the most wonderful thing in the world and yet we mask it out by all the things that we have learned about who and how we should be.

Drapeau de la France Il est venu m’est venu à l’esprit, combien importante est cette déclaration dans nos vies et encore combien il peut-être difficile pour nous de la concrétiser réellement. Je me suis aussi rendu compte combien ce sentiment a joué dans ma vie. Il faut un grand courage pour être vous, parce que nous vivons dans un monde où nous faisons de gros efforts pour être quelqu’un d’autre. La découverte de notre voix/voie authentique est la chose la plus merveilleuse en ce monde et pourtant nous la masquons par toutes les choses que nous avons apprises au sujet du qui et du comment nous devrions être.

I titled this article « Be The She You Were Meant To Be » because this idea of authenticity is especially poignant to me. As a trans-gendered person I knew from a very young age that there was something about me that was different than who I was being taught to be. As it is with things that lay outside of the realm of our experience it is very hard to explain this in-congruence between who we are set up in life to be by virtue of our birth gender and who we know in our heart of hearts we are.

Drapeau de la France J’ai intitulé cet article « Soyez Celle Que Vous Devez Être » parce que cette idée d’authenticité est particulièrement importante pour moi. En tant que personne transgenre, je savais depuis mon plus jeune âge qu’il y avait quelque chose en moi qui était différent de que ce qu’on m’avait appris à être. Comme il en est avec les choses qui se trouvent à l’extérieur du domaine de notre expérience ; il est très dur d’expliquer cette congruence entre la personne que nous sommes  dans la vie, programmée en vertu de son genre de naissance et ce que nous savons que nous sommes dans notre for intérieur.

I knew deep down inside that I was a female but all of the messaging that I was getting was saying otherwise. The ubiquitous messages we receive through family, friends and the institutions that are part of our life experience, knowingly or unknowingly, act as very powerful currents pushing us down the river of assimilation into what is considered normal and it is done in such a way that we intrinsically understand that to challenge these expectations will subject you to potentially very negative consequences. Looking back on it now I can see the insanity of a world that speaks of individual experience and yet tries so hard to make us conform to the same patterns of behavior.

Drapeau de la France Je savais qu’au plus profond de moi, j’étais une femme, mais tous les signes que j’obtenais en retours disaient autrement. Les messages omniprésents que nous recevons de la famille, des amis et des institutions qui font partie de notre expérience de vie, sciemment ou inconsciemment, agissent comme des courants très puissants nous poussant en bas la rivière de l’assimilation dans ce qui est considéré normal et il est fait de telle façon que nous comprenons intrinsèquement que défier ces espérances vous soumettra potentiellement à des conséquences très négatives. Jetant maintenant un coup d’oeil en arrière sur cela, je peux voir la folie d’un monde qui parle d’expérience individuelle et fait toujours de efforts énormes pour que nous nous  conformions à des modèles de comportement identiques.

That being said I can now see that the strength of who I really am was greater than the invisible bars of the psychological prison social expectations created for me. While it took me a very long time to screw up the courage to step across the invisible boundary, one day I finally did it, I leaped off that cliff edge and stepped out into the storm.

Drapeau de la France Cela étant dit, je peux maintenant voir que, la force de qui je suis vraiment, est plus grande que les barreaux invisibles de la prison sociale et psychologique que l’on a espérée et créée pour moi. Tandis que cela m’a pris un temps infini à manquer de courage pour traverser cette frontière invisible ; un jour je l’ai finalement fait, j’ai sauté du bord cette falaise et je suis sorti dans la tempête.

As silly as it sounds it is extremely daunting to be our true and authentic selves, especially if being that self is very visible to others and yet there is a familiarity to this being that is hard to explain to others. We feel in every fibre of our being, in spite of shaking intensely with fear, that this is right for us. We can see now that we can exist within the world in a way that while to others may seem very difficult and very courageous for us is so liberating and natural. It is as if the wheels of our machine have been lubricated and we can operate without all the pain and squeakiness. Our wings stretch and our souls begin to soar.

Drapeau de la France Aussi idiot qu’il en parait, c’est extrêmement intimidant de faire apparaitre son soi vrai et authentique ; particulièrement si ce soi est très visible pour les autres et encore, il a un caractère intime qui est difficile à expliquer aux autres. Nous sentons dans chaque fibre de notre être, malgré un intense tremblement de peur, que ceci est juste, pour nous. Maintenant, nous pouvons constater que nous pouvons exister dans le monde; d’une façon que tandis qu’à d’autres cela peut sembler très difficile et très courageux, alors que pour nous, c’est si émancipant et naturel. C’est comme si les roues de notre machine avaient été lubrifiées et que nous pouvons fonctionner sans toute cette douleur et ces grincements. Nos ailes se déploient et nos âmes commencent à monter en flèche.

For me being able to finally step onto the stage of the world as who I am, to in effect be the she that I was always meant to was scary and yet so exhilirating. I knew that this was who I was all along and that I felt more real, more authentic than ever before in my life.

Drapeau de la France Pour moi, être finalement capable de marcher sur la scène du monde en temps que « qui je suis », paraitre en réalité celle que j’étais toujours supposée être, était effrayant et encore tellement « exhilirating ». Je savais que cette personne était celui que j’étais depuis le début et je me suis senti plus vrai(e), plus authentique que jamais auparavant dans ma vie.

Having lived this highly trans-formative process I know that it takes great courage and strength to stand by the conviction of who you know that you really are and yet the rewards are so wonderful. In this vast universe where we are but small cogs in a great machine and where our little challenges and worries are truly insignificant in the grand scheme of things and yet where those little things can have such great meaning to us and are the meaning of our lives I highly recommend that everyone find the courage to « Be authentic, be yourself » and recognize that « No one can say that you’re doing it wrong ».

Drapeau de la France Ayant vécu ce processus d’intense trans-formation, je sais qu’il faut un grand courage et de la force pour soutenir la conviction de ce que vous savez que vous êtes vraiment ; et pourtant les récompenses sont si merveilleuses. Dans cet immense univers où nous ne sommes que de petits rouages dans une grande machine et où nos petits défis et nos soucis sont vraiment insignifiants par rapport au grand plan de choses [de la Nature, l’Univers, de Dieu 😉 Ndle] et encore où ces petites choses peuvent avoir pour nous une si grande signification – et sont la signification de nos vies – je recommande fortement que tous, nous trouvions le courage d’ « être authentique, et être soi-même » et reconnaissions que « Personne ne peut dire que vous êtes dans l’erreur. »

  • Melissa Paige Kennedy

Je suis un gars qui f*ck le genre

F.ckLeGenre

Je suis un gars.

J’aime la poésie, les chats, le tricot, la douceur, le calme, le silence, l’affection, la mode, les plantes, les couvertures, la cuisine, jaser, ne rien faire, la déco, lire, écrire, faire la vaisselle, être en pyj, avoir un appartement propre…

Je n’aime pas les chars, le hockey, la lutte, la boxe, le baseball, les jobs manuelles, la bière, la chasse, la pêche, l’agressivité, la violence, les gens qui parlent trop fort, les machos, la viande, les blagues sexistes…

On m’a souvent reproché de ne pas être un « vrai gars ». Trop mou, trop féminin, fif, pas assez viril, pas assez fort, stable, name it. De ne pas m’intéresser aux activités habituelles des ti-gars de mon âge. Au lieu de jouer aux cowboys dans la boue en criant, j’étais plutôt l’enfant blême avec des lunettes qui lisait Harry Potter enfermé dans sa chambre en dessous de 1000 couvertures. J’ai tripé quand ma grand-mère m’a appris à tricoter. Seriously.

genre de gars

Aujourd’hui, on me recommande de mieux préparer mes « infrastructures ». De penser à la carrière, à la famille, aux REER, à m’habiller comme un adulte, etc. Parce qu’un vrai homme de mon âge se doit d’être responsable et sûr de sa destinée. Fuck off. Un « vrai homme », ça n’existe juste pas, d’abord. Une « vraie femme » non plus. Il y a autant d’identités sexuelles possibles qu’il y a de personnes sur Terre, pour reprendre une idée de Judith Butler, pionnière des queer studies.

On m’a déjà dit en insulte que je faisais l’amour comme une femme. Que j’étais trop doux, trop affectueux, trop sensible. Qu’un vrai homme, ça doit être rough et toujours prêt, tout le temps. Parce que ça pense juste à ça, les hommes. Non seulement c’est faux, mais ce sont des idées patriarcales très dangereuses qui ouvrent la porte aux abus de toutes sortes. On ne le répète sûrement pas assez, mais il n’y a rien de plus sexy que le consentement. Et ce, peu importe le sexe biologique ou l’identification de la personne.

men at bars

Vive les corps atypiques, le « pouel » féminin, les vergetures, la peau flasque, les cicatrices, les seins-pénis-fesses-vagins-bras-jambes-dos-ventres de toutes les grosseurs, grandeurs et formats possibles. Je vous aime; les corps maganés, poqués, avec de l’expérience, du vécu, du VRAI.

Je respecte les choix de tout le monde, mais je critique l’intolérance, la haine et la violence envers les différences. J’ai hâte au jour où les hommes pourront porter des robes sans se faire traiter d’homosexuels et que les femmes pourront exhiber leurs poils de dessous de bras sans se faire traiter de féministes lesbiennes frustrées. Il manque clairement d’éducation sexuelle, et ce, dès le plus jeune âge. (Gros scoop : je suis un gars hétéro et je trouve ça sexy le poil féminin. Ben oui, ça existe!)

Parce que le vrai luxe, c’est d’être soi-même : célébrons les différences!

Par Simon Poirier

popupelisetetreaultrond

Photo de couverture : source
Illustrations : Sarah Adersen
Par : Simon Poirier
Publié le : 16.02.2016
Titre original : « F*uck le genre. »
SOURCE  : LaFabriqueCrepue.com
© La Fabrique Crépue. 2016. Tous droits réservés

Quand les travestis sillonnent la nuit

© Elena Perlino / Picturetank

Lyon-Perrache

En 2006, Elena Perlino a obtenu une bourse du Conseil Régional Rhône-Alpes qui lui a permis de constituer un corpus documentaire sur la prostitution en France, un pays où le racolage est illégal tandis que la prostitution ne l’est pas. La nouvelle loi contre le racolage passif a eu pour conséquence immédiate un grand déploiement de voitures et de véhicules utilitaires faisant fonction de chambre dans les rues isolées la nuit.

Elena Perlino s’est rapprochée de prostituées venues d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud qui retournent chaque soir derrière la gare de Lyon-Perrache. Ce faisant, elle s’est particulièrement intéressée à un groupe de travestis algériens, et lorsqu’elle a fait connaissance des deux frères Cassandra et Sylvie, c’est une perspective toute nouvelle qui s’est révélée à elle. Il existe tout un réseau d’Algériens qui, chassés par le chômage, viennent à Lyon et dans d’autres villes de France tous les six mois pour nourrir femmes et enfants au pays. La loi algérienne interdit l’homosexualité et la transsexualité qui sont sévèrement punies par des peines de prison. C’est pourquoi ces hommes dissimulent leur véritable identité chaque fois qu’ils rentrent au pays, jouant le rôle du parfait Algérien hétérosexuel tout le temps qu’il est nécessaire.

 

Elena Perlino / Picturetank PEE0541134

Lyon. Cassandra prend un verre de whisky dans sa voiture à Perrache.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541137

Lyon. Faisant fonction de chambre, les voitures et les véhicules utilitaires sillonnent les rues isolées autour de la gare Lyon-Perrache la nuit.

Lyon, France – 20/03/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541135

Lyon. Nuit de pluie pour les travestis qui travaillent dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541139

Lyon. Cassandra, assise sur les marches après une discussion avec son petit ami noir dans un night-club.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti au travail avec un client dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Une prostituée brésilienne prend l’air à bord de son véhicule utilitaire.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti dans sa voiture en train fumer une cigarette entre deux clients.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541152

Lyon. Sylvie, qui a suivi une thérapie hormonale pour devenir femme, avec un client.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Cassandra en train de montrer ses fesses pour aguicher le client.

Lyon, France – 20/04/2006

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Lyon. Le quartier de la gare Lyon-Perrache la nuit.

Lyon, France – 20/03/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541145

Lyon. Sylvie en train de prendre une pause au bar.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Sylvie, descendue de la voiture d’un client, en train de montrer sa poitrine.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un contrôle de police.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti au travail dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/04/2006

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Lyon. Une prostituée portugaise qui travaille à Lyon six mois par an. Quand la porte de la fourgonnette est ouverte, le client sait que la prostituée est disponible.

Lyon, France – 20/07/2006

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Lyon. Sylvie, qui a suivi une thérapie hormonale pour devenir femme, avec un client dans sa voiture.

Lyon, France – 20/07/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541149

Lyon. Une prostituée portugaise qui travaille à Lyon six mois par an.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Un travesti au travail dans le quartier de la gare Lyon-Perrache, à l’aube.

Lyon, France – 20/04/2006

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Lyon. Un travesti au travail dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/04/2006

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Lyon. Cassandra en train de sniffer de la cocaïne sur un étui à CD dans sa voiture.

Lyon, France – 20/07/2006

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Lyon. Faisant fonction de chambre, les voitures et les véhicules utilitaires sillonnent les rues isolées autour de la gare Lyon-Perrache la nuit. Un client en quête de prostituées.

Lyon, France – 20/03/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541163

Lyon. Un travesti en attente de clients dans le quartier de la gare Lyon-Perrache, la nuit, dans sa voiture.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Faisant fonction de chambre, les voitures et les véhicules utilitaires sillonnent les rues isolées autour de la gare Lyon-Perrache la nuit.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541165

Lyon. Un travesti en attente de clients dans le quartier de la gare Lyon-Perrache, la nuit, dans sa voiture.

Lyon, France – 20/07/2006

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Lyon. Une prostituée africaine à bord de son véhicule utilitaire. Quand la porte de la fourgonnette est ouverte, le client sait que la prostituée est disponible.

Lyon, France – 20/08/2006

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Lyon. Une prostituée portugaise qui travaille à Lyon six mois par an.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541153

Lyon. Sylvie, qui a subi une opération chirurgicale pour perdre son sexe masculin, en train de prendre une douche chez elle.

Lyon, France – 20/06/2006

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Lyon. Nuit de pluie pour les travestis qui travaillent dans le quartier de la gare Lyon-Perrache.

Lyon, France – 20/07/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541159

Lyon. Spectacle dans un night-club.

Lyon, France – 20/06/2006

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Elena Perlino / Picturetank PEE0541160

Lyon. Une prostituée brésilienne qui travaille à Lyon plusieurs mois dans l’année afin de soutenir sa famille. Chez elle, personne ne sait la nature de sa véritable activité en France.

Lyon, France – 20/07/2006

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Lyon. Cassandra et Sylvie en train de s’embrasser sur la bouche.

Lyon, France – 15/04/2006

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Par : © Elena Perlino / Picturetank
Photos prises entre Mars et Août 2006
Autorisation reproduction Double Genre 26.02.2016
SOURCE : Picturetank
Éditeur photo – Picture editor
Reportages et portfolios – Features and portfolio sales.

 

Se travestir, c’est être LIBRE !

UneNouvelleAmie

Double Genre vous présente trois articles parus sur de grands supports de la presse, au sujet du film du réalisateur François Ozon dans lequel il évoque le travestissement comme un moyen d’expression de liberté, au sein d’une société qui cherche par tous les moyens à formater sa population.

N’étant pas adepte de la censure, nous avons publié le texte dans son intégralité, y compris la vision politique du cinéaste qui voit dans le mouvement « La famille pour Tous, une manifestation de l’extrême droite, ce qui prouverait, s’il était besoin,  qu’on peut être cinéaste et ne pas avoir une vision de la champs d’expression du peuple français. Nous ne pensons pas en effet que ce soit à l’Etat de dire comment l’on doit vivre et qu’au contraire, le trangendérisme (ou trangénérisme) n’est pas un combat politique, mais selon nous, la conquête d’une liberté toute individuelle.

Article 1/3

Avec « Une nouvelle amie », déjà son quinzième long-métrage, le cinéaste français signe un mélodrame très… « almodovarien. »

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  •  Photo D.R.
    Photo D.R.

C’est au Festival de Gand, dont il est avec les années devenu un habitué, que François Ozon est venu, le mois passé, parler de son quinzième long-métrage, Une nouvelle amie. Si ce nouveau cru est mineur, après quelques récentes réussites (Potiche, Dans la maison, Jeune et jolie), il traduit une fois encore l’intérêt du cinéaste pour un thème qui ne cesse, en interview, d’inspirer sa verve.

De quoi avez-vous voulu nous parler, avec ce film ? De travestissement ?

Le travestissement n’est pas le sujet, pour moi, même s’il est traité dans le film. Pour moi, c’est un film sur la liberté. Sur la liberté de trouver sa propre identité. D’aimer qui on veut et de ne pas être dans une norme sociale, familiale, de genre que la société ou la famille peut nous imposer.

Ce message de liberté, dans la France d’aujourd’hui qui a tellement de mal à se faire au mariage pour tous, c’est peu dire qu’il n’est pas gagné !

Il faut se calmer. Vu de l’étranger, on a l’impression que toute la France est dans la rue. Or c’est une minorité de gens, puisque plus de 60 % de gens en France sont pour le mariage gay [???]. Mais il se trouve qu’il y a eu beaucoup de gens qui ont manifesté et qui ont fait beaucoup de bruit. Des gens qu’on n’avait pas l’habitude de voir dans la rue. des gens extrêmement religieux, très conservateurs, très réactionnaires, souvent proches de l’extrême droite. Ça nous a surpris. Même le gouvernement socialiste ne s’attendait pas à ça. Et les médias ont été complices parce qu’ils ont été fascinés par la nouveauté de ce mouvement-là. Moi, quand j’ai commencé à travailler sur ce film, les manifestations n’avaient pas commencé. Moi, je partais de la nouvelle de Ruth Rendell. Le film s’est en somme fait rattraper par l’actualité. Lorsque j’ai vu la nullité des politiques de gauche, qui n’étaient pas capables de défendre ce mariage et cette égalité des droits, je me suis demandé comment faire pour convaincre. Et je me suis dit que le meilleur moyen serait de prendre les codes d’un genre que tout le monde connaît, le conte de fées. On commence avec des personnages qui vivent un grand malheur, il y a un cheminement, et à la fin « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Le chemin est ceci dit très tortueux pour arriver jusque-là, mais c’était ça l’idée. Après il y a des aspects de mélodrame comme de comédie.

Cette idée de la liberté était déjà présente dans la nouvelle de Ruth Rendell ?

Non. Et je suis curieux de savoir comment elle va réagir. De la nouvelle, j’ai gardé l’idée qu’une femme découvre que le mari de sa meilleure amie se travestit. L’histoire du deuil du début, c’est moi qui l’ai rajoutée. Il n’y avait pas d’enfant non plus, dans la nouvelle. Ce qui est amusant dans la nouvelle, c’est qu’on la commence en pensant que c’est une histoire classique d’adultère : le mari, la femme, l’amant. Or c’est ici le mari, la femme et l’amie… sauf que l’amie est un homme.

La mort est le moteur du film, comme il l’était déjà dans « Sous le sable » ou « Le temps qui reste ». La mort vous intéresse, semble-t-il, parce qu’elle est le lieu de tous les déclenchements possibles…

Elle est un déclenchement, oui, je pense. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas la mort, c’est le deuil. C’est comment on fait pour vivre après la disparition de quelqu’un qu’on a aimé. Dans « Sous le sable », comment Charlotte Rampling supporte la disparition de son mari, alors qu’il n’y a pas de traces. Le corps de son mari n’est pas retrouvé et elle va devoir vivre avec un fantôme. Alors qu’ici, Claire n’arrive à sortir de son deuil que lorsque Virginie va arriver.

La mort détruit mais, soulignent vos films, propulse vers une liberté nouvelle !

Et vers une renaissance ! Le premier deuil, qui est souvent le plus douloureux, est la perte de ses parents. Mais cette perte peut en même temps libérer certaines personnes.

C’est la première fois que vous travaillez avec Romain Duris, et on en est presque surpris !

C’est vrai qu’on a commencé à peu près en même temps. Quand il fait « Le péril jeune », je devais faire mes premiers films. C’est un acteur qui m’intéresse depuis longtemps. J’avais lu une interview dans laquelle il disait qu’un de ses rêves était de jouer le rôle d’une femme. Je lui ai proposé le rôle et il était ravi. Il s’est beaucoup amusé.

Duris en femme, c’est ce qu’on appelle une performance. Mais suffit-il de passer le rouge à lèvres et de se glisser sur des talons hauts pour être une femme ?

Je crois qu’il a vu ça comme une apothéose dans son travail d’acteur. Il y a des acteurs qui sont justes des présences. Et il y en a qui aiment composer. Romain est dans cette logique-là. Il aime à chaque fois avoir à créer quelque chose. Et là, il avait un truc énorme à créer. Et je pense qu’avec l’artifice du maquillage, de la coiffure, du costume, d’une certaine manière il trouvait une vérité en lui qu’il n’avait pas montrée avant.

Anaïs Demoustier et Raphaël Personnaz composaient déjà un couple dans « Quai d’Orsay ». C’est le film de Tavernier qui vous a donné des idées ?

Non. Ils ne m’avaient pas dit, tous les deux, qu’ils venaient de tourner ensemble. Je les ai choisis, et le Tavernier est sorti après. Je leur ai dit : « Vous ne m’aviez pas dit que vous aviez déjà joué ensemble ! »

Le film parle de la féminité, par les artifices du maquillage et des vêtements travestis. Qu’est-ce que ça dit pour vous de la femme et de la féminité ?

Je pense que souvent les hommes qui commencent à se travestir au début ont des idées stéréotypées de la féminité. Et ils vont vers des idées très extrêmes : beaucoup de maquillage, beaucoup de coiffure. Le fantasme d’être femme des hommes qui font ça, ce n’est pas un fantasme très révolutionnaire. Ces hommes-là ont presque envie de faire le ménage. Ils ont l’idée qu’une femme, ça reste à la maison, ça fait des courses, ça prépare à manger. Ils n’ont pas une idée très moderne de la féminité. Virginia, au début du film, c’est un peu ça. C’est un peu exagéré, et très traditionnel. Et petit à petit, Virginia va trouver son identité grâce à Claire. En arrêtant de surjouer sa féminité, avec perruque et robe rose. C’est juste too much..

Vos films sont assez différents. Thriller, comédie de boulevard, mélodrame… Les voyez-vous comme des pièces de puzzle qui communiquent entre elles ?

C’est impossible de faire table rase à chaque film. Je pense que les films ont des points communs, oui. Il y a des choses qui se rejouent, des thèmes qui reviennent. J’ai parfois l’impression de retourner la même scène, déjà tournée précédemment. Après, je n’analyse pas tant que ça. C’est plus quand je vous rencontre, vous, journalistes, que je réfléchis à tout ça. Mais sinon je tourne la page et je passe au suivant.

Par : Nicolas Crousse
Publié le : 05.11.2014 – 12h49
Titre original : « Homme, femme, travesti…
vive la liberté, clame Ozon ! »
SOURCE : LeSoir.be
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Article 2/3

« Je pense qu’il y a toujours du féminin dans le processus de jeu. » Romain Duris

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Les films de François Ozon ne laissent jamais indifférents, et Une nouvelle amie encore moins que les autres. Rencontre avec le cinéaste et son acteur, Romain Duris.

Pénétrer dans les bureaux de François Ozon, lieu de l’interview, c’est un peu comme visiter un musée de ses films. Sur les murs, de multiples photos, une affiche étrangère de Jeune & jolie, un immense portrait d’Isild Le Besco, alias Laura dans Une nouvelle amie. On y trouve également d’étranges objets, comme ces quatre poupées gonflables coincées dans un rectangle en Plexiglas, une oeuvre d’art récupérée sur le tournage de Dans la maison.

Au milieu de la pièce trônent deux immenses canapés en velours vert canard, moelleux et confortables. « Ce sont ceux de Potiche. Catherine Deneuve y a posé ses fesses », s’amuse le cinéaste, tout en jetant un coup d’oeil à sa montre. Romains Duris a vingt minutes de retard. Son taxi est coincé dans les embouteillages à cause d’une manif. Ça sonne. C’est lui. « Quelle journée de fou », s’exclame-t-il en gardant le sourire. Les cheveux dressés sur la tête, une épaisse barbe noire… Difficile de reconnaître le travesti David/Virginia qu’il incarne dans Une nouvelle amie. Un rôle peu ordinaire dans un film qui ne l’est pas moins.

Laurent Djian : À quand remonte votre première rencontre?

François Ozon: On ne s’était parlé qu’une fois avant de travailler ensemble. C’était à New York, pendant un festival. J’étais avec Catherine Deneuve pour présenter Potiche, et toi, tu venais pour Populaire.

Romain Duris: Même si on ne se connaissait pas, j’ai toujours eu la sensation de te connaître un peu. À travers tes films, d’abord. Et parce qu’on a des amis proches en commun.

François Ozon : Je t’ai découvert dès Le péril jeune, à la télé. Ton énergie m’avait bluffé. Ma mère avait d’ailleurs flashé sur toi. Après le film, elle répétait : « Quel acteur incroyable. »

Romain Duris : Et tu as attendu vingt ans avant de faire plaisir à ta mère. Pas très sympa…

François Ozon : Ta personnalité m’intéressait, je savais qu’on tournerait ensemble. J’attendais juste le rôle idéal.

Laurent Djian : Pourquoi, justement, avoir pensé à Romain pour le rôle de David/Virginia, ce veuf, père d’un bébé, qui aime se travestir?

François Ozon : J’ai fait passer des essais à d’autres comédiens avant Romain. Je les ai maquillés, coiffés en fille, mais ça ne marchait pas. Je sentais une gêne chez certains. Raphaël Personnaz, par exemple, quand je l’ai appelé pour finalement lui offrir le rôle du mari de Claire, m’a répondu : « Tant mieux, je t’avoue que je n’étais pas à l’aise en Victoria. » Toi, Romain, si je t’avais proposé le rôle du mari, tu aurais fait la gueule, je pense !

"À quoi bon prendre une caméra si c'est pour caresser le public dans le sens du poil?" François Ozon. (Une nouvelle amie)

« À quoi bon prendre une caméra si c’est pour caresser le public dans le sens du poil? » François Ozon. (Une nouvelle amie)

© Mars Distribution

Romain Duris : J’aurais été affreusement jaloux.

François Ozon : J’avais lu, dans une interview, qu’il voulait jouer un rôle de femme. Je l’ai donc appelé.

Romain Duris: Je ne sais pas d’où vient précisément cette envie. Je me souviens toutefois que gamin, vers 6 ans, ma soeur me déguisait. Pas en cow-boy ou en Indien, non, en fille. Elle me mettait un peu de rouge à lèvres ou un turban sur la tête. Pour s’amuser. Pour égayer une soirée chez des amis ou en famille. Et je suis bien forcé d’admettre que j’y prenais autant de plaisir qu’elle.

François Ozon: Un plaisir que j’ai perçu dès les premiers essayages. Et c’était encore plus flagrant sur le plateau. À tel point que je demandais parfois à la costumière si tu nous avais bien rendu tous les accessoires…

Laurent Djian : Il se dégage de Romain, des personnages qu’il incarne, une douceur et une sensibilité assez féminines, non?

Romain Duris : C’est vrai que j’ai beaucoup moins joué les gros durs que les types un peu sensibles. Je pense, de toute manière, qu’il y a du féminin dans le processus de jeu. Dans le fait de se donner, de s’abandonner, de recréer une émotion. J’identifie clairement des choses en moi que j’ai juste eu besoin d’agrandir pour interpréter Virginia. Me travestir m’a envoyé au plafond bien plus que je ne l’avais imaginé. Pas sûr du tout que je me serais autant éclaté en enfilant la tenue de Superman.

François Ozon : Les plus grands acteurs sont ceux qui assument leur part de féminité. Depardieu, cet ogre, cette masse, ne me bouleverse jamais autant que quand il dévoile ses failles. Ou quand il pleure. Pour en revenir à toi, Romain, tu as surtout tenu des rôles de jeune homme, des rôles avec encore une part adolescente. Dans Une nouvelle amie, tu incarnes, pour la première fois, un homme mûr. Tu te rends compte, c’est Virginia qui va te permettre de devenir enfin un homme. Quel beau paradoxe !

Laurent Djian : Romain, concrètement, comment vous êtes-vous transformé en Virginia?

Romain Duris : Dans un premier temps, on a d’abord cherché les costumes.

François Ozon : Avec un comédien, je m’intéresse toujours à l’apparence avant de me poser des questions d’ordre plus psychologiques. Il faut partir de l’artifice afin d’atteindre une vérité.

Romain Duris: Les essais de costumes m’ont amené à perdre du poids ; au moins cinq kilos. Avoir la taille fine m’aidait à mieux sentir le personnage. J’ai regardé quelques films avec des héroïnes fortes, comme Pretty Woman, puis des documentaires, dont Crossdresser, sur les transgenres. Ensuite, j’ai effectué un travail physique…

François Ozon : Sans même m’en parler.

Romain Duris : J’avais besoin de me sentir totalement à l’aise en femme, je ne voulais pas avoir à remettre en question ma féminité durant le tournage. J’ai essayé d’amener de l’émotion à Virginia car il ne fallait surtout pas que l’on rie à ses dépens. Je travaillais sur des détails, comme tenir un sac à main, mettre un foulard, l’enlever. La coach, chorégraphe, me demandait aussi de monter et descendre des escaliers en talons ou de courir. Quand votre femme vous dit : « Chéri, on s’arrête un peu, j’ai mal aux pieds », il faut la croire. J’ai compris que ce n’était pas du chiqué.

François Ozon : Certaines filles sont estomaquées et disent que tu marches mieux qu’elles en talons.

Romain Duris : Je m’étais tellement préparé que j’ai eu moins de mal à jouer les scènes en Virginia qu’en David.

Anaïs Demoustier dans Une nouvelle amie, de François Ozon.

Anaïs Demoustier dans Une nouvelle amie, de François Ozon.

Laurent Djian : Combien de temps durait le maquillage?

Romain Duris : Deux heures.

François Ozon : Avec une retouche vers 16 heures, la maquilleuse paniquait quand ta barbe commençait à repousser.

Romain Duris : Le maquillage m’apaisait, la sensation de devenir une autre personne m’envahissait. Moi qui d’ordinaire suis hyper speed, je ralentissais mes gestes, j’étais plus posé…

François Ozon : C’était frappant. C’était aussi agaçant, parce qu’il faisait durer le plaisir. On devait souvent l’attendre sur le plateau. Comme une actrice. Mais bon, ça valait le coup. Sa transformation était si réussie que personne ne le reconnaissait. Ni les clients d’un centre commercial dans lequel on a tourné, ni les figurants travestis durant la scène de la boîte de nuit. Ce n’est qu’au bout de six heures de tournage qu’ils ont percuté…

La première scène où l’on aperçoit David en femme provoque un certain malaise…

Romain Duris: D’autant plus qu’il, ou elle, donne un biberon à son bébé. Le spectateur le voit avec les yeux de Claire [l’amie d’enfance de son épouse défunte, NDLR] et il est aussi choqué qu’elle.

François Ozon : Ce sont avant tout les personnages aux comportements bizarres qui m’intéressent. À quoi bon prendre une caméra si c’est pour caresser le public dans le sens du poil ? Je n’aime rien tant que briser les idées préconçues et démontrer à quel point la société nous impose ses règles. Je voulais que, petit à petit, on comprenne David, qu’on accepte qui il est. Il faut d’ailleurs savoir que 80% des travestis sont hétérosexuels, qu’ils vivent avec femme et enfants. Ils se moquent généralement de leur apparence, excepté quand ils deviennent femme.

Laurent Djian : Avez-vous conçu Une nouvelle amie en partie en réaction aux Manif pour tous?

François Ozon : Le sujet me hante depuis longtemps : je l’abordais déjà dans mon court métrage Une robe d’été. Ce projet, en fait, date d’il y a vingt ans. J’avais adapté une nouvelle de Ruth Rendell, où une femme découvrant que le mari de son amie se travestit finit par le tuer, mais je n’ai pas trouvé de financement. Je n’ai jamais cessé d’y penser, et j’y suis logiquement revenu. En modifiant très nettement le scénario, en y ajoutant les codes du conte de fées : un début malheureux, des personnages qui parcourent un long chemin et un happy end. Sans oublier… le baiser magique ! Je me suis attelé à l’écriture peu avant les fameuses manifs. Et quand la polémique a éclaté, j’ai compris l’importance de montrer la complexité des choses. En dédramatisant le sujet. En le saupoudrant d’humour et de fantaisie.

Romain Duris : C’est moins un film sur le travestissement qu’un film sur la liberté, la tolérance et la différence. C’est vachement catho comme thématiques en fait !

Laurent Djian : Qu’attendez-vous comme réactions de la part des spectateurs?

François Ozon : À la fin de la projection pour l’équipe, un figurant de la boîte de nuit m’a expliqué à quel point il avait été bouleversé. Puis il a ajouté : « Grâce au film, je vais enfin trouver la force d’annoncer mon secret à ma famille. Mes parents ne sont pas très ouverts, mais qu’un acteur aussi connu que Romain Duris tienne un tel rôle central les aidera à mieux l’accepter. » Son témoignage m’a évidemment remué, je ne m’attendais pas à autant…

Romain Duris : Peut-être que certains hommes en sortiront avec l’envie d’enfiler en cachette des collants et de se vernir les ongles…

Une Nouvelle amie, de François Ozon, avec Romain Duris, Anaïs Demoustier… © Mars Distribution.

Propos recueillis par : Laurent Djian
Publié : le 05.11.2014 à 19:59
Titre original : VIDEO. Une nouvelle amie « est moins un film sur le travestissement qu’un film sur la liberté »
SOURCE : L’EXPRESS.fr

ARTICLE 3/3

« Une nouvelle amie », une comédie dramatique faussement subversive.

La France a beau avoir légalisé le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels, on a bien conscience que certains sujets liés à la famille et aux études de genre restent sensibles. C’est dans ce contexte crispé de la société française que s’inscrit Une nouvelle amie, de François Ozon. Le film semble tomber à pic, comme un #pavédanslamare de la Manif pour tous et de ses idées étriquées. L’histoire raconte en effet la mutation d’un homme (Romain Duris) en femme (ou du moins, en travesti), à la suite de la mort de son épouse. Le protagoniste noue dès lors une amitié ambiguë avec la meilleure amie de la défunte et doit faire face au regard désapprobateur de la société face à son nouveau choix de vie.

Durant les trois quarts du film, Romain Duris évolue donc en robe moulante, collants et talons aiguille, le visage maquillé comme une danseuse du Lido et recouvert d’une perruque. On aurait envie de saluer le message de tolérance véhiculé par ce film, plein d’empathie pour ce travesti naissant qui tente de s’assumer. Mais plus je repense au film, plus je le trouve au contraire vieillot et même rétrograde, par certains aspects.

Des années de retard

Ce n’est pas vraiment la faute de François Ozon, reconnaissons-le, mais Une nouvelle amie arrive de loooongues années après de grands films sur le travestissement, et en pâtit : Tootsie (1982), Victor Victoria (1982), Priscilla, folle du désert (1992), Mulan (1999), Tout sur ma mère (1999), Tomboy (2011), etc. La liste est longue. Cette année, l’Oscar du meilleur second rôle est même allé à Jared Leto, pour son rôle de travesti bouleversant dans Dallas Buyers Club, de Jean-Marc Vallée. A côté, la prestation de Romain Duris, aussi doué soit-il, paraît fade. Ozon n’apporte rien de neuf. Dans un autre genre, il y a vingt ans, le héros de Trainspotting clamait déjà, bien plus subversif : « Dans 1 000 ans, il n’y aura plus de garçons ni de filles, juste des branleurs. Et ça me va parfaitement. »

Le film souffre en fait d’un scénario bancal. Il s’ouvre sur une scène -pour le coup- étonnante (une morte habillée en mariée), mais oublie progressivement ce sujet central, passionnant, pour devenir une étude superficielle sur l’instabilité des identités féminines et masculines, à grand renfort de fond de teint et de Nicole Croisille. La séquence olé olé dans la chambre d’hôtel, qui arrive comme une promesse de dévergonderie, est si peu crédible qu’elle en devient dérisoire. L’hypothèse de condenser « un papa, une maman » dans la même personne pour élever un bébé est évoquée mais jamais vraiment tentée. Au final, le héros, David, ne se déguise plus en Virginia pour oublier qu’il porte un deuil, mais pour devenir ce qu’il a toujours cru être : une femme. A la fin du film, on ne sait toujours pas si son travail de deuil est accompli. Ozon semble s’en fiche pas mal, et la nouvelle amie de Virginia, Claire (Anaïs Demoustier), aussi.

Les stéréotypes féminins renforcés

Le gros problème du film, c’est qu’il peine à interroger la notion de féminité et l’attrait qu’elle suscite chez David. Chez lui, devenir une femme passe nécessairement par le fait de reproduire les pires clichés à leur sujet : rouge à lèvre fluo, robes roses fendues, mise-en-plis, bref toute la panoplie de la femme fatale qu’on voit dans les films, mais pas dans la vraie vie. Pourquoi un homme qui « se sent femme » voudrait-il singer les femmes et non épouser simplement leurs qualités (au sens large) ? Pourquoi l’apparence est-elle aussi importante aux yeux de David, alors même que cette apparence de travesti est vouée à le faire souffrir ? J’aimerais bien le savoir.

une-nouvelle-amie-anais-demoustier

Cette vision outrancière de la féminité n’est pas neuve chez François Ozon. On se souvient de 8 Femmes ou de Swimming Pool, mais c’est surtout à son récent Jeune et jolie que son dernier film m’a fait penser. Jeune et jolie, ou l’histoire aberrante d’une ado magnifique qui se prostitue, sans qu’on comprenne jamais pourquoi. Le « mystère des femmes », sans doute… Dans Une nouvelle amie, un plan m’a d’ailleurs fait tiquer, quand Claire a un orgasme. Son mari (Raphaël Personnaz) la regarde presque terrifié, comme s’il apercevait un phénomène étrange, destabilisant, tandis qu’elle jouit. François Ozon n’en a peut-être pas conscience, mais il semble adhérer largement au fantasme du « continent noir » de la sexualité féminine, et renforcer un peu plus les idées préconçues sur la féminité. L’enfer est pavé de bonnes intentions, parait-il.

Un dénouement brumeux

L’ultime déception arrive à la toute fin du film [attention, spoilers]. Nous voici quelques années après sa transformation, sincèrement ravis d’apprendre que Virginia sort enfin en public, sans gêne. La fable mue en conte de fées, avec une variante « mariage pour tous », qui pourrait être résumée ainsi : « Il vécut heureuse et éleva son enfant comme avant. » Seul souci : le ton ironique de la séquence. Encore une fois, on ne sait pas très bien où l’on se situe, quand Claire et Virginia viennent chercher la jeune Lucie à l’école, comme deux mamans. Est-ce la suite logique des événements, un happy ending factice ou un simple pied-de-nez à la Manif pour tous ? On serait plutôt pour la dernière option, mais la scène est trop courte et imprécise pour connaître les intentions du réalisateur. Quel dommage de sortir d’une salle de cinéma aussi peu rassasiée, et avec en tête l’idée que le film qu’on aurait aimé voir, profondément, commence à la dernière minute.

Par : Ariane Nicolas / France Info TV
Publié le : 10.11.2014
A propos : Journaliste, cinéphile, bavarde, insomniaque. J’ai beaucoup pleuré la mort de Stanley Kubrick.
Titre original : « « Une nouvelle amie »,
une comédie dramatique faussement subversive. »
Commentaires de : Lio de France / DG
SOURCE : Blog.FranceTvInfo.fr
http://blog.francetvinfo.fr/actu-cine/2014/11/10/une-nouvelle-amie-une-subversivite-de-facade.html
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Cypris : Mémoires d’une transsexuelle

1 – Vous ne savez pas quoi lire en cette rentrée ? […]
[lisez] les mémoires d’une trans’ transphobe,

Memoires dune transsexuelleMÉMOIRES D’UNE TRANS’ TRANSPHOBE

Le livre de Marie Édith Cypris a sa place aux Presses Universitaires de France, dans une collection d’ordre scientifique :

elle est une parfaite illustration d’un syndrome trans’ classique :
la haine de soi intégrée, la haine de soi qui débouche sur la haine de ce qui lui ressemble.

Ce syndrome a été isolé par les afro-américains dans les années 50. James Baldwyn et Richard Wright ont décrit longuement ces noirs qui haïssent les autres noirs, tant la discrimination leur a appris à se haïr eux-même. L’image que crée Marie Édith Cypris d’elle est celle de cette séquence de Shock Corridor, le film de de Sam Fuller où dans un asile un noir interné veut lyncher les autres noirs.

Mémoires d’une transsexuelle – La belle au moi dormant est un fourre-tout. La biographie d’un enfant mal aimé, d’un adulte précaire en questionnement passant d’un petit boulot à l’autre, puis d’une transition sur le tard, après être passée par toutes sortes d’avanies (dont un épisode délirant) avant d’arriver à la réussite finale: son opération de ré-assignement sexuel, son travail (aide soignante), son hobby (DJ), son mari etc.

Marie Édith n’écrit pas si mal, et s’adonne à la citation: Balthazar Gracian, Joubert, Jankélévitch, Vauvenargues, La Rochefoucauld, Lacordaire etc. Bravo! Reste que ses influences majeures semblent plutôt Fréderic Dard, et son commissaire San Antonio. Particulièrement pour parler des autres trans’. Un croquis pris au hasard dans la description d’une réunion de l’ASB:

«Les mollets de footballeur qui surgissent de courtes robes stretch, aux traces de pilosité hors de leurs limites, les fonds de teints les plus éprouvés par la scène transformiste; des torses de championnes olympiques de l’ex-RDA, scintillants de strass, aux voix de ténors qui crépitent avec courage vers le timbre de Michel Serrault, la scène est totale.»

Elle se conduit avec les autres avec la même muflerie que la journaliste du JDD qui l’a interviewée et qui glose sur ses «grandes mains».

Quiconque a fréquenté l’ASB (association du Syndrome de Benjamin) peut témoigner que le tableau qu’en fait Mme Cypris est pour le moins une méchante caricature. L’ASB mélangeait un peu tout le monde, des femmes et des hommes trans’, des débuts de parcours, d’autres plus entamés; on ne peut résumer cette association aux débutantes malhabiles dont Marie Édith a été elle aussi.  N’est-elle  pas passée par le «bique et bouc» elle aussi, a -t-elle été sublime tout de suite?

Dans notre milieu on a isolé un autre syndrome, fréquent chez les trans’. C’est «moi je suis une femme les autres sont des guignols». L’exemple typique c’est l’autobiographie de l’amusante April Ashley, quand elle décrit le Carrousel :
«J’étais la seule qui pouvait sortir dans la rue sans être embêtée». Et d’en rajouter sur telle qui a un «big zeezee» et telle autre (une bonne amie) qui perdait ses cheveux… Marie Édith n’a qu’une seule fois un mot gentil dans son livre pour des trans’, deux Brésiliennes qu’elle ramène dans sa chambre.

Autrement Marie Édith (nous n’useront pas de ses initiales, s’est-elle rendue compte que ça fait «MEC»?) s’est inventée un dybbouk, un double malfaisant, le «transgenre des associations». Déjà elle brode sacrément en faisant de l’ASB (qui s’était baptisée ainsi en hommage au docteur Harry Benjamin, pionnier américain du traitement des trans’) une association farouchement anti-psy, de là elle s’est monté un repoussoir avec les «transgenres». Sait-elle seulement qu’aujourd’hui dans les associations le mot fait débat? Qu’il peut vouloir dire «trans’ pas opérée» ou «variant de genre» avec la plus grande étendue de possibilités ? Se rend-elle compte que ses délires sur les transgenres «constructions hybrides» ressemblent à des raisonnements à la Vanneste sur la fin de l’humanité, si on octroie des droits aux homosexuels ? Ce qu’elle craint surtout c’est que d’autres trans’, non opérées, aient accès à des papiers féminins sans être passées par le scalpel comme en Espagne et d’autres pays.

Ce mauvais livre vient soutenir les abus des psys et la négation des droits des trans’ à un moment crucial, au moment où nous attendons des lois et des meilleures pratiques des mandarins que Mme Cypris adule. Il y a de quoi se mettre en colère. Mais à la lecture on remarque qu’elle se déteste à un tel point qu’elle ne cite aucune amie trans’. Alors on la plaint.

Mémoires d’une transsexuelle – La belle au moi dormant,
de Marie Édith Cypris, PUF, coll. Souffrance et théorie, 336 p. 26 €.

Par : Hélène Hazéra
Publié le : 15.09.2012 – 09 h 16 | par
Titre original : Livres : «Mémoires d’une transsexuelle»
SOURCE : Yagg.com

2 – Extrait de la préface de Christophe Dejours

Ce texte dessine deux lignes parallèles autour du changement de sexe : d’une part celle du récit autobiographique, d’autre part celle des questions que se pose l’auteur.

Une réflexion théorique qui interroge sa souffrance et qu’elle tente de mettre en perspective avec un discours universitaire riche en controverses. Cela ne dure pas, car l’auteur prend davantage le parti de l’humour pour nous confier son histoire que celui de la conférence ; même si elle opère fréquemment des allers-retours entre les styles.

Elle conclut par une synthèse qui dévoile les problématiques en cascade qui surviendraient si certaines politiques vers l’abolition des genres devaient aboutir.

SOURCE : Amazon.fr qui propose gracieusement une fonction « feuilleter » (flèche bleu, au-dessus de la photo du livre.)

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Lecteurs de ce blog > Vos commentaires seront appréciés 🙂

Amanda Lear n’est pas celle que vous croyez

AmandaLear2

Qu’elle soit homme ou femme, Amanda Lear est avant tout une belle créature avec ses joies et ses peines. Un membre de la communauté humaine qui a toujours su nous montrer le chemin de l’exigence et manifester l’expression de ses multiples talents dont celle d’écrivaine d’un dernier essai biographique auquel le titre de l’article fait un clin d’oeil : « je ne suis pas celle que vous croyez » – Lio de France.

1° – Article

Amanda Lear : Homme ou femme ? Le document qui sème le trouble…

Amanda Lear homme

Pour ceux qui connaitraient mal Amanda Lear et qui la découvriraient seulement maintenant grâce à la promo de la pièce « Divina » au Théâtre des Variétés, voila un petit récapitulatif :

Avant tout, Amanda Lear est CULTE ! Voila, c’est dit.
Amanda Lear est chanteuse, actrice, animatrice de télévision et peintre. Elle fut mannequin entre autres pour Paco Rabannee, mais aussi égérie de Salvador Dali, et ex-maîtresse de beaucoup de gens célèbres (David Bowie, Brian Jones des Rolling Stones, Keith Moon des Who, etc : Voila enfin une vraie concurrente pour Carla Bruni !)

Mais Amanda Lear, c’est aussi une fabuleuse ex-reine du disco : Parmi ses tubes cultes, on peut citer  « Follow me« , « Queen of China Town » , « I don’t like disco » (cliquez sur les liens pour écouter).

Enfin, la sulfureuse Amanda a été poursuivie pendant toute sa carrière par une étrange rumeur : Elle serait un homme, née sous l’identité d’Alain Tap. On dit qu’elle est transsexuelle, mais certains pensent qu’elle serait plutôt hermaphrodite (donc née avec les caractéristiques des deux sexes). Un document officiel, se présentant comme son acte de naissance, a récemment refait surface : C’est assez troublant, je vous laisse vous faire votre idée vous-même. En tout cas, question chirurgie esthétique, on peut dire qu’elle n’y est pas allé de main morte ces dernières années…

Amanda Lear a toujours nié cette rumeur, le mystère reste donc entier, et c’est peut-être mieux ainsi !


Par : Stars au naturel
Publié le : octobre 2013
Titre original : Amanda Lear : Homme ou femme ?
Le document qui sème le trouble
SOURCE : StarsAuNaturel.com

2° – Article

Amanda Lear trans­sexuelle :
Régine relance la rumeur

Les origines grecques du genre

GreceAntique

CLIO a lu pour vous :
Problèmes du genre en Grèce ancienne
de Violaine Sébillotte Cuchet et Nathalie Ernoult (dir.)

1 – L’ouvrage dirigé par Violaine Sébillotte Cuchet et Nathalie Ernoult s’inscrit dans la tradition des « Problèmes » qui réunissent plusieurs articles autour d’un thème d’actualité. Il n’est pas question ici de realia* comme la terre ou la guerre, mais d’un concept, le genre, qui, certes n’est pas récent, mais suscite encore les interrogations des historiens.

* realia : (nom féminin du latin médiéval realia, les choses réelles) : mot ou expression qui désigne une réalité particulière à telle ou telle culture.

Le livre propose non pas une définition, déjà largement abordée par la bibliographie antérieure, mais une réflexion sur la pertinence de l’utilisation du concept [de genre] en histoire ancienne et sur ses apports à l’histoire de la société grecque. Le très grand intérêt de l’ouvrage repose en particulier dans ses parties encadrantes qui présentent une approche historiographique et problématisée.

Violaine Sébillotte Cuchet, dans son introduction générale, « Les antiquistes et le genre », p. 11-26, rappelle combien la notion de genre, quoique théorisée tardivement, est un outil intégré assez précocement par les antiquistes français (en particulier Jean-Pierre Vernant, Nicole Loraux et Pauline Schmitt Pantel). La seconde introduction [est] de Louise Bruit Zaidman et Pauline Schmitt Pantel,

« L’historiographie du genre : état des lieux » (p. 27-48) propose un panorama des recherches récentes, en soulignant leurs ouvertures sur d’autres domaines, en particulier sur le politique.

Avec la conclusion de Claudine Leduc, « Conclusion : de l’histoire des femmes à l’histoire du genre » (p. 303-312), qui reprend l’historiographie sous l’angle des différentes écoles de pensée et disciplines qui s’intéressent au genre, ces trois interventions apportent une riche matière à réflexion aux historiens et une orientation précieuse à tous les étudiants qui devront s’aventurer dans ce domaine. Les articles se répartissent ensuite en trois parties : Regards sur les sources, Constructions de genre, Hiérarchies et usages.

2 – Certains articles présentent un état de la recherche (Brigitte Lion pour l’assyriologie).

D’autres adoptent un point de vue méthodologique, aussi bien sur le type de sources utilisées (Julie Delamard et Olivier Mariaud, sur la Grèce archaïque) que sur les outils conceptuels (Sandra Boehringer).

D’autres encore appliquent la notion de genre à un thème particulier :
– la religion spartiate (Nicolas Richer),
– les valeurs de la République romaine (Philippe Akar),
– les hérauts (Catherine Goblot-Cahen),
– la représentation des corps (Andreas Wittenburg, Ana Iriarte).

La plupart enfin exploitent un dossier documentaire particulier :
– l’iconographie des danses en armes au banquet (Jean-Christophe Couvenhes),
– les contrats de mariage (Bernard Legras),
– la tragédie grecque (Louise Bruit Zaidman),
– le discours médical (Jean-Baptiste Bonnard),
– Platon (Nathalie Ernoult),
– le roman grec (Sophie Lalanne),
– Plutarque (Pauline Schmitt Pantel), –
– la stèle du serment d’Acharnes (Violaine Sébillotte Cuchet) ou Xénophon (Vincent Azoulay).

SermentJeunesAtheniens

3 – Comme dans la plupart des ouvrages collectifs, on peut souligner l’inégal intérêt de la lecture et une certaine tendance à l’émiettement du sujet d’étude, chacun envisageant la notion selon sa spécialité propre. Ce qui ressort néanmoins, c’est la richesse des parties générales de la très grande majorité des articles. On pourra, pour finir, souligner l’intérêt de la lecture de plusieurs articles dans une thématique d’histoire du corps dont les préoccupations recoupent en partie l’histoire du genre.
MotifGrec

Par : Karine Karila-Cohen
Pour : clio.revues.org – texte intégral Pdf
Publié le : 2007, Publications de la Sorbonne, Paris
Mis en ligne : 16.06.2009
Titre original : « Problèmes du genre en Grèce ancienne »
SOURCE : clio.revues.org
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Qui veux des toilettes non genrées?

AllgenderRestroom

En finir avec les toilettes séparées selon les sexes, pour que les personnes transgenres ne soient plus embarrassées au moment d’aller faire pipi. En finir aussi avec l’indignité qui frappe les SDF, contraints de déféquer dans les rues comme des chiens.

Pourquoi choisir de relier ces deux actualités américaines quand le monde est à feu et à sang  ? Peut-être parce que ces sujets, scatos et sexuels à souhait, auraient en d’autres temps inspiré Charlie Hebdo.

Ainsi autodisculpée, je vous invite à étudier de plus près un exemple de dichotomie culturelle entre nos deux nations.

Les toilettes sexuées deviennent hors-la-loi

La semaine dernière, dans la municipalité de West Hollywood, est entrée en vigueur une mesure réclamée depuis longtemps par la communauté LGBT  : toutes les toilettes publiques individuelles seront désormais «  gender neutral  », unisexe.

« Les anciennes toilettes “hommes” et “femmes” sont démodées. Elles placent les personnes transgenres dans la position délicate de devoir ouvertement revendiquer un sexe [“to out themselves”, ndlr] en optant pour une porte précise. »

Pour l’instant, la mesure ne concerne que les cabines de WC individuelles (« single-stall restrooms »), celles qui ferment à clé et dont la porte va du sol au plafond. Notamment dans les restaurants de taille moyenne, les bars, les petites entreprises et les bureaux.

Il n’est pas encore question, du moins pas à West Hollywood, de convertir à la mixité les toilettes collectives, courantes dans les bâtiments recevant beaucoup de visiteurs, tels les cinémas, les aéroports, les grands magasins.

Papoter pendant qu’on fait pipi

Les cabines des toilettes collectives, en effet, sont juste séparées par des panneaux flottants, dont les portes ont parfois du mal à fermer pour de bon, qui laissent largement voir les pieds des utilisateurs, et permettent à ceux et celles qui les fréquentent de continuer à discuter tout en faisant leur petite affaire, voire à passer du papier quand le voisin en manque.

Abbe Land est l’élue qui a introduit la motion au conseil municipal de West Hollywood, une des premières villes californiennes à avoir rendu légal de mariage gay. Elle expliquait la semaine dernière au Los Angeles Times :

«  Je connais un certain nombre de personnes transgenres pour qui choisir d’aller dans les toilettes “hommes” ou “femmes” n’est pas aussi facile que pour n’importe qui. Il s’agit de penser en termes d’accessibilité et d’égalité.  »

Des grandes villes passent aux WC neutres

La petite voisine chic de Los Angeles n’est pas la première ville américaine à légiférer sur l’obsolescence des toilettes unisexes. Dans un article publié ce week-end – oui, l’événement occupe pas mal les médias –, le New York Times dresse la liste des municipalités ayant décidé de lutter contre la discrimination genrée  :

« Washington DC a adopté une législation analogue en 2006. Au cours des deux années passées, d’autres collectivités, dont Philadelphie, Austin, et Multnomah County, ont passé des lois exigeant des toilettes neutres. »

Je ne vais pas entrer dans le détail des débats et disputes qui agitent toujours les journaux et réseaux sociaux étudiants, féministes, LGBT et ligues de vertu. Même si la tendance des WC unisexes progresse inéluctablement, comme en témoigne cet article récent du HuffPost américain, le nombre d’individus à convaincre reste considérable.

Le risque de voir un pénis dans un urinoir

Témoin, ce coup de gueule d’une stagiaire du Slate américain  :

« Les arguments contre les toilettes neutres s’appuient souvent sur l’inconfort qui pourrait être ressenti par des femmes ayant été victimes d’agression sexuelle ou de viol, qui pourraient se sentir mal à l’aise en présence d’hommes dans les mêmes toilettes, surtout s’il y a le moindre risque d’apercevoir un pénis dans les urinoirs. […]

Mais du point de vue “queer” [altersexuel dit-on parfois en français, ndlr], aucun de ces arguments ne tient la route. »

L’association Youth Resource, qui aide les jeunes gays, lesbiennes, bi et transgenres à naviguer dans la vie, a publié une liste de questions et réponses à propos des toilettes neutres. Extrait  :

«  Les personnes trans et dont le genre varie ont de sérieux problèmes pour accéder aux toilettes, vestiaires, abris de nuit, centres d’aide aux drogués, prisons, etc. Tout le monde devrait avoir accès à ces lieux publics. Personne ne devrait être exposé à la violence et au harcèlement parce qu’il ou elle entre dans ces endroits.

Cette idée remonte à l’époque de la lutte pour les droits civiques, quand les militants luttaient contre la ségrégation des lieux publics basée sur la race.  »

https://www.youtube.com/watch?v=fRXHqs4hidM

En France, un combat mené par les féministes

J’ai quitté la France depuis un moment, je ne sais pas si le même combat pour les toilettes neutres est mené par les LGBT et les défenseurs des droits de l’homme (et des femmes, et des transgenres).

Quelques investigations m’ont permis de constater que, oui, la question est bel et bien posée en France. Mais davantage par les féministes, qui, d’ailleurs, parlent de toilettes « mixtes », plutôt que de toilettes « neutres », ou « non-genrées ».

Souvent, c’est le sexisme supposé du sigle de la femme en jupe et de l’homme en pantalon qui indispose. Il y a aussi le coup de la table à langer les bébés, toujours placée chez les femmes. Enfin, la longue file d’attente côté femmes, alors que les toilettes hommes sont vides, revient en boucle. Ce topic de forum d’AuFeminin.com est un bon exemple du ras-le-bol.

Globalement, à l’exception d’un article américain traduit en français et publié sur Slate.fr, et de la tribune de la sociologue queer Marie-Hélène Bourcier, également sur Slate, je n’ai pas vu qu’en France on abordait souvent la question des toilettes par le biais de la discrimination contre les personnes transgenres. En tout cas, aucune collectivité locale se semble s’être penchée sur le sujet.

Des crottes humaines dans la rue

Assez curieusement, dans ce même NYT qui applaudissait l’initiative de West Hollywood en matière de WC, un autre article titré «  Toilets for the people » donnait cette information surprenante  :

« Dans la ville de San Francisco, la majorité des cacas qu’on rencontre dans les rues ne sont pas déposés par des chiens, mais par des humains.

Cela peut faire rire des gens, mais la réalité n’est pas drôle du tout. Plus de 7 000 sans-abri à San Francisco n’ont pas d’endroit pour dormir – et pas d’endroit pour aller aux toilettes. »

Sur le site du projet (Human) Wasteland, on peut voir, quartier par quartier à San Francisco, la quantité de crottes humaines (tous genres confondus) ramassées chaque mois. On trouve aussi quelques articles de la presse locale, tel celui-ci, titré «  Le problème du caca à SF est sérieux  ».

Une salle de bain ambulante non-genrée

Ce genre d’initiative frappante incite les gens à filer un coup de main aux associations d’aide aux SDF. L’un des projets les plus spectaculaires est le bus LavaMae (lave-moi en espagnol)  : un ancien bus de la ville, transformé en salle de bain ambulante, qui se déplace dans les quartiers pour offrir douche et toilettes aux sans-abri.

Et vous savez quoi  ? Sur les flancs du grand bus bleu sont peints, sous des pommeaux de douche, quatre silhouettes  : un handicapé en fauteuil, une femme en robe, un homme en pantalon, et une personne transgenre (côté gauche en jupe, côté droit en pantalon).

Par :
Publié le :
Titre original : Aux Etats-Unis, les toilettes non-genrées s’imposent lentement mais sûrement.
SOURCE : Rue89.NouvelObs.fr

En savoir plus ? :Safe2Pee  A Discussion about Public Restrooms

En annexe : 3 commentaires sélectionnés sur 226

Le patron de Secret Story, un travesti?

L’animateur [qui] fait sa rentrée sur TF1 pour la neuvième saison de “Secret Story”. Christophe Beaugrand,[et] n’a jamais fait mystère de ses fantasmes, a révélé ce qui aurait été son secret s’il avait été candidat…

Christophe Beaugrand
En cet été caniculaire, il est un animateur dont la température doit déjà avoir atteint des sommets vertigineux ! À tout juste une semaine du commencement de la neuvième saison de Secret Story, qui débarque sur TF1 ce 21 août [2015], Christophe Beaugrand affronte en effet l’un des plus grands défis de sa carrière…

Non seulement le jeune homme animera seul, pour la première fois, une émission hebdomadaire très populaire en prime time, mais en plus il devra faire oublier Benjamin Castaldi, son prédécesseur et présentateur vedette depuis les tout débuts…

D’autres que lui se seraient déjà rongé les sangs ; Christophe, lui, avec sa sincérité et son franc-parler habituels, ne se démonte pas devant la lourde tâche qui l’attend, et va même jusqu’à lever le voile sur ce qui aurait pu être son propre secret s’il avait été candidat !

« Je me travestis régulièrement, a-t-il confié sur le site “purebreak.com”. J’ai commencé jeune. J’ai des photos quand on était en vacances chez ma grand-mère. Ma sœur me déguisait tout le temps, elle me mettait des oranges à la place des seins avec un vieux maillot de bain de ma grand-mère ! »

Ch. BeaugrandAutodérision

Une marotte bien inoffensive que Christophe Beaugrand qui n’a jamais fait mystère de son homosexualité pratique dès que l’occasion se présente. Comme lors du 68e Festival de Cannes où il est apparu, le 15 mai dernier, vêtu d’une somptueuse robe de soirée rouge très échancrée sur son torse velu, suffisamment moulante pour souligner ses formes, affublé d’une perruque bouclée et chaussé de ravissants escarpins !

Preuve, s’il en était encore besoin, que celui qui n’a pas hésité à monter au créneau lors des manifestations organisées contre le mariage pour tous, et qui soutient Le Refuge, une association d’aide aux jeunes homosexuels rejetés par leur famille, possède aussi une bonne dose d’autodérision ! Une qualité qui lui sera sûrement très utile lorsqu’il se retrouvera aux commandes du célèbre jeu de la une.

Une chose est sûre, l’ex-animateur de Splash : le grand plongeon apportera à Secret Story un brin de folie et de bonne humeur. « On ne veut pas aller dans le côté trash, cracra, clash », a-t-il affirmé.

Et si sa formule fait un carton auprès des téléspectateurs, le compère de Laurent Ruquier dans Les grosses têtes nous fera peut-être la surprise de passer une robe en direct…

Encore mieux : « Si je dépasse les 3 millions d’audience, je refais un plongeon de 10 mètres ! » a annoncé Christophe Beaugrand. En maillot deux-pièces ?

Par : Clara Margaux
Publié le : 16.09.2015
Titre original :  Christophe Beaugrand : “Je me travestis régulièrement !
SOURCE : FranceDimanche.fr
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2° Article

Christophe Beaugrand,
travesti de choc…olat

Christophe Beaugrand, travesti de choc...olat
C’est habillé en femme que l’animateur star de TF1 a mis l’ambiance sur la plage Magnum. [A la] Une du  magazine Têtu de mai, Christophe Beaugrand, le nouveau présentateur de « Secret Story », affirme que l’on peut être « gay et fier à la télé » et confirme sur La Croisette que l’on peut s’amuser et se déguiser, même au pays des glaces !


Crédit photo ©  PJB/SIPA
Publié le : 05.2015
SOURCE : LeJournalDesFemmes.com
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Double Genre sur l’article de France Dimanche

Beaucoup de mauvais points pour cet article qui offre tous les travers habituellement commis lors de la couverture journalistique des travestis :

Pourquoi cette volonté délibérée d’associer : travestis et homosexuels ?
s’il y a certes de nombreux travestis qui sont gays et ce n’est pas nous qui allons le leur reprocher, ils ne sont pas la majorité, mais la partie visible, ou plutôt  médiatique. Inutile de rappeler que nombre de travestis de part le monde sont des père de famille qui mènent une vie de couple des plus « classique ».

Par contre la description de Christophe Beaugrand en « travesti » est très réaliste et ne ferait même pas rêver un fétichiste débutant : « vêtu d’une somptueuse (?) robe de soirée rouge très échancrée sur son torse velu, suffisamment moulante pour souligner ses formes, affublé d’une perruque bouclée et chaussé de ravissants (?) escarpins ». Faisons crédit au journaliste en pensant qu’il a « sûrement » employé les termes de « sompteuse » pour la robe et de « ravissants » pour les escarpins, pour souligner le côté dérisoire du personnage ?

Quant à aux projets de l’animateur de Tf1, « de passer une robe en direct », lors d’une émission de Laurent Ruquier » ou d’effectuer un « plongeon de 10 mètres, en maillot deux pièces », inutile de me prévenir du jour et de l’heure de ces évènements abracadabrantesques : je serai aux abonnées absentes.

Enfin, Christophe Beaugrand a affirmé ne pas vouloir « aller dans le côté trash, cracra, clash », mais il a oublié que lorsqu’on vient d’une émission qui s’intitule « Splash », le terrain devient rapidement glissant et le dérapage est vite arrivé. 😉

Double Genre sur l’article du Journal des Femmes

– Un bon point pour le/la  journaliste qui dans son court article, affirme d’entrée de jeu que Christophe Beaugrand « s’habille en femme » ; ça change des « accoutré, affublé, grimé, nippé … » habituels dans les médias dit « main stream ».

Nous lui pardonnons de bon coeur le « on peut s’amuser et se déguiser », parce que Christophe n’est pas un travesti, mais une sorte de Drag Queen, comme avoue honnêtement en être une, Conchita Wurst (= Saucisse en allemand) : même barbe d’un jour, poils apparents sur le torse et sous les aisselles (beurk !), même robe fendue en velours de rideaux et escarpins bling bling, démontrant encore une fois, s’il en était besoin, qu’il ne suffit pas à d’enfiler une robe et des chaussures à talons pour ressembler à une femme.

LuxeEleganceClasse

Les vraies Drag Queen de la 8° saison du RuPaul’s Drag race sont bien plus féminines que le présentateur vedette de l’émission de télévision Secret Story (Tf1), même si elles se travestissent dans des registres extravagants.

D’où le trait bien décoché de Travesti de choc…olat, pour un travestissement qui au delà d’une autodérision auto-déclarée se confit dans le ridicule d’un cacao de contrebande.

N’hésitez pas à donner votre opinion en utilisant la fenêtre des commentaires (ci-dessous).

 

Ni homme ni femme, neutre !

Ni homme, ni femme: Norrie May-Welby, la première personne «neutre» d’Australie

Weathered toilet signs / Dave Goodman via FlickrCC License by

Weathered toilet signs / Dave Goodman via FlickrCC License by

Jusqu’à présent les formulaires australiens proposaient deux options sous la case «genre»: homme ou femme. Il faut désormais ajouter une troisième possibilité, le neutre. Une décision de la cour d’appel de la Nouvelle-Galles du Sud a en effet reconnu officiellement l’existence de ce genre –ou non-genre– dans cet Etat d’Australie. Plus précisément, la décision annule l’obligation d’enregistrer un citoyen uniquement comme homme ou comme femme sur les certificats de naissance, de décès, et de mariage, comme l’explique le Sydney Morning Herald.

A l’origine de cette procédure, Norrie May-Welby, un homme devenu femme qui se considère désormais comme «neutre» ou «sexless», en anglais. En 2010, le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud avait reconnu que le sexe de Norrie –qui n’utilise que son prénom pour être désigné– n’est «pas spécifié». Quatre mois plus tard, Norrie recevait une lettre l’informant qu’il s’agissait d’une erreur. S’en est alors suivie une procédure judiciaire de trois ans.

On peut entendre Norrie May-Welby expliquer sa situation dans une interview datant de 2012:

Par cette décision prononcée le vendredi 31 mai, l’Australie fait un premier pas vers la reconnaissance officielle de la neutralité comme genre. Il demeure des conditions. Tout d’abord, cette désignation ne s’applique qu’aux personnes ayant subi des opérations de changement de sexe (donc pas, par exemple, aux enfants intersexués). Ensuite, la procédure d’appel s’est arrêtée car les documents en question avaient été délivrés par la Nouvelle-Galles du Sud et non par l’Etat fédéral.

L’affaire a maintenant été renvoyée à un tribunal administratif qui doit statuer sur la désignation officielle de ce nouveau genre. Le gouvernement de Nouvelles-Galles du Sud réfléchit de son côté aux implications plus larges de cet appel. Il est possible que d’autres Etats australiens adoptent à l’avenir des positions similaires, invitant l’Etat fédéral à reconnaître l’existence d’un troisième genre dans toute l’Australie. L’avocate de Norrie May-Welby commentait ainsi à l’annonce de la décision:

«Nous espérons que cette décision sera mise en place dans un contexte plus large à la fois par les cours de justice mais aussi par les agences gouvernmentales.»

Les Australiens ont depuis 2011 la possibilité de se déclarer neutre sur leur passeport, et ce même s’ils n’ont pas subi d’opération de changement de sexe. Une case «X» a en effet été rajoutée sur les passeports et la cocher ne requiert qu’une lettre de recommandation d’un médecin. Cependant, les certificats de naissance, de décès et de mariage –ce dont il est question avec l’affaire Norrie– ne proposent de case «neutre» pour le moment.

En Suède, ce débat faisait rage l’année dernière lorsque que l’Encyclopédie nationale à étudié l’utilisation du pronom neutre «hen» comme remplacement aux pronoms genrés «il» («han», en suédois) et  «elle» («hon»). Une proposition de vestiaire neutre avait également été avancée pour les enfants ne souhaitant se changer ni dans les vestiaires des filles ni dans ceux des garçons. Plus récemment, un couple a annoncé que leur enfant, nommé Pop, serait élevé sans que son sexe ne soit révélé –pas même à l’école– afin qu’il ne soit pas enfermé dans les stéréotypes de genre. Les parents s’expliquaient ainsi:

«Nous voulons que Pop grandisse librement, et non dans un moule d’un genre spécifique. C’est cruel de mettre au monde un enfant avec un timbre bleu ou rose sur le front. Aussi longtemps que le genre de Pop restera neutre, il ne sera pas influencé par la façon dont les gens traitent les garçons ou les filles.»

En 2011, le Népal –qui n’avait alors décriminalisé l’homosexualité que depuis trois ans– avait supris par son progressisme en offrant la possibilité de cocher «troisième sexe» lors du recensement. Un article de Slate, paru en juin 2011, expliquait alors:

«Si la capitale, Katmandou, évolue rapidement sur ces questions, le reste du pays peine à s’adapter. Dilu Buduja, la deuxième personne du pays a être officiellement reconnue en tant que transgenre, a expliqué à CNN que « les autorités locales ne connaissaient pas cette catégorie troisième sexe et craignaient d’être limogées si elles délivraient [ce certificat de citoyenneté “troisième genre”] »»

Je ne suis pas celui que vous croyez

AdamTransformiste

S’ils appartiennent à la grande catégorie des transgenres, les transformistes sont avant tout des travestis occasionnels, voire professionnels qui se livrent à leur passion dans le cadre de spectacles de la scène et sont à ce titre, membres de la grande famille des artistes.

Ces hommes le plus souvent, mais aussi quelques femmes, se transforment en une ou plusieurs vedettes de la chanson ou du cinéma. Des prestations particulièrement appréciées du grand public, en quête de distractions, d’évasion ou même de rêves fantasmagoriques et qui retrouve, le temps d’un « one man show », ses idoles préférées.

Si à l’instar des grands restaurants, les spectacles du show business ont leurs formules, les transformistes en sont assurément les maîtres queues aux recettes étonnantes. La transformation peut être parfois si parfaite que même des journalistes de la presse people très avertis, peuvent s’y « casser les dents »; comme par exemple avec cette confusion par la chaine américaine CNN qui, à l’occasion d’un hommage à la défunte Withney Houston, avait diffusé des images prises en 2008 aux Reel Awards Show de Las Vegas, soirée consacrée aux imitateurs de stars ! une consécration pour son imitateur, le transformiste allemand IKENNA Benéy Amaechi [Reportage].

AdamTransformiste2

Mais regardons plutôt l’émission, consacré au transformiste Adam, alias Miss Eva , 24 ans au moment du reportage. Après un parcours de footing le long des plages océaniques, une séance de gym en salle, une répétition avec la petite troupe de danseuses qu’il a rassemblée autour de lui, le jeune homme monte sur la scène d’un cabaret et imite entre autres Tina Turner ou Britney Spears. La chaine de télévision NRJ12 a suivi Adam dans sa vie quotidienne, dans sa loge et sur scène ; mais a aussi interviewé les membres de sa famille, ainsi que ses amis et relations pour essayer de comprendre d’où lui était venue cette idée « folle » et quelles étaient ses motivations à se transformer en femme.

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Par : Lio de France
Extrait du reportage diffusé le 11/07/2013 sur NRJ12
dans le cadre de l’émission « Tellement VRAI. »
SOURCE : YOUTUBE.com

C’est un ou une testicule? orbite?

Top 17 des mots français dont on ne connaît pas trop le genre grammatical, « mais, c’est un ou une ? »

UnTesticule

La langue française essayera toujours de nous jouer des mauvais tours, avec ses règles qui n’en sont pas, ses exceptions…

Alors on s’est dit que dans cette quête de perfection, on devait vous venir en aide. Grâce à Topito, vous serez un as et Jean d’Ormesson n’aura qu’à bien se tenir !

Ayons une pensée pour nos amis anglophones qui ne connaissent pas le genre dans leur langue et qui doivent apprendre le français. Ce top est aussi pour eux.

    1. Tentacule
      On dit « un ». Le grand classique que vos professeurs adorent vous sortir pour vous piéger ! Eh oui, tentacule est masculin même si ce n’est pas très beau à dire. Mais tentacule, c’est pas jo-jo de base de toute façon.
    2. Haltère
      On dit « un ». Difficile à retenir, mais c’est le mot que vous risquez d’entendre massacré dans les salles de sport par les profs de fitness et autres.
    3. Oasis
      On dit « une ». Une oasis c’est UNE zone de végétation isolée dans un désert. Maintenant que vous savez, vous vous ne vous tromperez plus. Pendant au moins UNE minute. Voilà vous avez déjà oublié. (A noter que wiktionary nous informe que le mot est aussi « attesté au masculin »)
    4. Testicule
      On dit « un ». Même si ce mot à une consonance féminine, c’est bien masculin. En même temps c’est assez logique. Dites « couille » pour ne plus vous tromper.
    5. Echappatoire
      On dit « une ». Peu de gens font 100% sur ce top, ne soyez pas trop dur avec vous même. Vous valez mieux que ça. Si, si.

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  1. Entracte
    On dit « un ». Comme ça, en plus de vous la raconter en disant que vous êtes allé à l’opéra, vous pourrez en plus apporter une petite touche grammaticale.
  2. Orbite
    On dit « une ». A priori, pas difficile de s’en souvenir, il y a même un moyen mnémotechnique avec un mot de même sonorité et de même genre pour s’en souvenir, mais on ne vous le citera pas, on est des gens bien.
  3. Solde
    On dit « un ». Même si au final on dit toujours « des ». Parce que quand on part pour acheter un truc, on revient toujours avec plusieurs. CQFD. (A noter que la solde existe aussi au féminin, mais il s’agit de « la paie octroyée par l’armée à un de ses membres militaires ».)
  4. Après-midi
    On dit « un ». Et aussi « une ». Donc ça va, mais on hésite. Et il y aura toujours quelqu’un pour vous reprendre de toute façon, que vous choisissiez l’un ou l’autre.
  5. Alvéole
    On dit « une » tous les jours. Mais le dictionnaire de l’académie dit encore « un », même si personne ne l’utilise. En même temps, c’est pas comme si on l’utilisait tous les jours non plus. Au pire, vous avez le droit de dire « l’alvéole » pour ne pas être emmerdé, ça marche bien aussi.
  6. Chips
    On dit « un », ou « une ». L’usage hésite. Enfin comme les Soldes, on dit surtout « des ». Parce qu’on ne connaît pas un seul être humain capable de manger seulement UNE chips. C’est tout ce que ça te fait quand je te dis qu’on va manger des CHIPS ?
  7. Pétale
    On dit « un ». Assez peu de gens ont du mal avec ce mot, mais il existe des partisans du « une pétale » qui seraient prêt à envahir l’Académie Française pour prouver la féminité de ce mot.
  8. Anagramme
    On dit « une ». Si, on dit « une », c’est la loi et pis c’est tout.
  9. Ovule
    On dit « un ». Alors faites attention au genre quand vous utilisez ce mot. Globalement faites attention tout court, c’est rarement dans une phrase anodine.
  10. Bretzel
    On dit « un ». Mais on dit « une » en Alsace et en Allemagne, là où on s’y connait en matière de bretzel. Alors ok on dit les deux. Mais si vous voulez passer pour un expert, un bretzelos, dites « une ».
  11. Eclair
    On dit « un ». Même s’il est au chocolat ou au café.
  12. Clope
    On dit « une ». Mais à l’origine, c’était plutôt masculin, et ça désignait un mégot. Avant d’être utilisé au féminin, pour désigner la cigarette.

On a aussi des doutes sur « écumoire », « cerne », « top »… Alors combien de bon ?

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Par :  Un topiteur
Montage photo : Topito

Publié le : 27.01.2016
SOURCE : TOPITO.com

Sur le même thème, celui qui se qualifie lui-même de « roi des fous », voici Roland Magdane qui dit dans son célèbre sketch « Masculin vs Féminin » : « la langue française a été inventée par un travelo » – ça ne s’invente pas ! 😉

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BlasonLaGrandCombe
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Célèbres films de genres

LetalTalonsAiguilles

Liste chronologique des films et des séries de télévision dont les acteurs mettent en avant des transgenres, des travestis et des transsexuels.

  • 1935 – Khatarine Hepburn, dans Sylvia Scarlett, film réalisé par George Cukor joue une fille qui se travestit en garçon pour pouvoir cambrioler avec son père.
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  • 1949 – Carry Grant, dans le film Allez coucher ailleurs, réalisé par Howard Hawks. En 45, se déguise en femme pour émigrer aux USA avec une lieutenante américaine (Ann Sheridan) à cause d’absurdes règlements militaires.
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  • 1959 – Jack Lemmon et Tony Curtis, Daphné et Joséphine dans Certains l’aiment chaud (Some like it hot), film-culte réalisé par Billy Wilder.
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  • 1971 – Louis de Funès, dans La Folie des Grandeurs, film réalisé par Gérard Oury, librement adapté de la pièce de théâtre Ruy Blas de Victor Hugo.
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  • 1972 – 1983 Jamie Farr, alias Caporal Klinger ,se travesti durant les 9 saisons de MASH, série TV tirée du film MASH, réalisé par Robert Altman, Palme d’Or à Cannes.
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  • 1978 – Michel Serrault, joue le rôle du travesti Albin, dans la La cage aux folles, film réalisé par Édouard Molinaro, tiré de la pièce de théâtre éponyme.
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  • 1979 – Christian Clavier et la troupe du Splendid, avec le rôle du travesti Katia, dans la pièce de théâtre : Le Père Noël est une Ordure.
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  • 1980 – Michel Serrault, dans la Cage aux Folles II, réalisé par Edouard Molinaro.
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  • 1982 – Christian Clavier dans le rôle de Katia le travesti du film Le père Noël est une Ordure du réalisateur Jean-Marie Poiré.
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  • 1982 – Dustin Hoffman, dans Tootsie, film réalisé par Sydney Pollack, joue le personnage de Dorothy Michael avec Jessica Lange.
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  • 1983 – Barbara Streisand, se travestit en homme dans Yentl, qu’elle réalise d’après une nouvelle de Isaac Bashevis Singer, Prix Nobel de littérature.
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  • 1983 – Obaya Roberts, Jean-Claude Dreyfus, dans le film Education anglaise, de Jean-Claude Roy.
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  • 1985 – Michel Serrault, dans La Cage aux folles III, film réalisé par Georges Lautner
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  • 1985 – Milton Gonçalves, William Hurt, dans Le Baiser de la femme araignée (Kiss of the Spider Woman) de Hector Babenco
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  • 1986 – Gérard Depardieu, dans Tenue de soirée, film de Bertrand Blier, compose un travesti trouble et fascinant.
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  • 1986 – Jean Carmet, dans Mis Mona, film de Mehdi Charef sorti en 1987.
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  • 1988 – Zabou Breitman, dans le film La travestie, réalisé par Yves Boisset.
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  • 1990 -David Duchovny est Denise Bryson dans « Twin Peaks ».

    TalonsAiguillesAffiche

  • 1991 – Miguel Bosé, joue 3 rôles : le transformiste Letal / le juge Domínguez / Hugo, l’indic, dans le film Talons Aiguilles (Tacones lejanos) réalisé par Pedro Almodóvar
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  • 1992 – Jaye Davidson et Stephen Rea, dans The Crying Game, réalisé par Neil Jordan . Musique : Stand by Your Man – [Film Complet]. Sortie France 1993
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  • 1993 – Robin Williams, dans Mme Doubtfire, film réalisé par nne Fine (1987).
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  • 1994 – Terence Stamp, Hugo Weaving et Guy Pearce, dans Priscila, folle du désert, film de Stephan Elliott.-2 drag queens et 1 transsexuelle traversent l’Australie dans un bus baptisé «Priscilla».
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  • 1995 – Wesley Snipes, Patrick Swayze, John Leguizamo, Extravagences, film de Beeban Kidron, Trois drags queens sont en panne dans un village perdu des USA.
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  • 1999 – Valérie Lemercier, dans le film le Derrière, qu’elle réalise, se déguise en garçon, afin d’aller rencontrer son père.
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  • 1999 – Hilary Swank, dans Boys don’t cry, film de Kimberly Peirce.
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  • 2002 – Gad el Maleh, dans Chouchou, film de Merzak Allouache.

    BreakfastOnPluto2

  • 2005 – Cillian Murphy (Patrick Kitten) dans Breakfast on Pluton (Petit déjeuner sur Pluton) par Neil Jordan. Autres acteurs : Liam Neeson, Stephen Rea, Brendan Gleeson, Gavin Friday. Sortie le 01.03.2006
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  • 2006 – Amanda Bynes, dans le film She’s the man, réalisé par Andy Fickman, veut intégrer une équipe de foot masculine.
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  • 2011 – Glenn Close, dans Albert Nobbs, film réalisé par Rodrigo García. A Dublin, fin XIXe siècle, une femme se déguise en majordome d’un hôtel fréquenté par la haute société. D’après le livre et la pièce de théâtre de George Moore.

    GallienneGuillaume1

  • 2013 – Guillaume Gallienne, dans Les garçons et Guillaume à table ! acteur, scénariste, réalisateur.

    DanishGirl

  • 2015 – Eddie Redmayne, dans Danish Girl de Tom Hooper interprète l’artiste danoise Lilli Elbe.
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  • Tableau récapitulatif des films de travestis par AlloCiné.com

 

Célibat forcé des travestis et transgenres

QUAND ON EST TRAVESTI(E) ET HÉTÉRO
DUR, DUR, DE TROUVER SON ALTER ÉGO. 
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 par : Lio / Double Genre

Quand on est travesti(e) et hétéro, dur, dur de trouver son alter ego. En effet que l’on soit un ou une travesti(e) et physiquement un homme biologique ou femme bio, c’est à dire de sexe conforme à celui de sa naissance, la recherche d’un(e) partenaire du sexe opposé au sien, dit(e) « cisgenre », relève d’un authentique parcours du combattant.

Cis ou cisgenre (définition) : « c’est une personne qui vit une identité de genre alignée avec le sexe assigné à sa naissance. »

En effet, à la vue d’un homme habillé en femme (ou l’inverse), l’immense majorité des personnes « orthodoxes » (cisgenres), s’accordent pour s’écrier :
« Ah ! mais qu’est-que c’est que ce déguisement ? »

En fait, ils ne sont pas « déguisés », mais habillés en femme ou en homme, nuance !

GallienneGuillaume1
La mère de Guillaume, dans le film de Guillaume Gallienne

Certes, il existe des travesti(e)s des deux sexes qui ont une apparence quasi parfaite et ressemblent à s’y méprendre à une personne de sexe opposé au leur ; mais trop souvent il est vrai que le/la travesti(e) fait pale figure, face à une femme biologique ou à un homme bio.

Il y en a cependant de nombreux exemples dans l’histoire de l’humanité, accolés tout au long des barreaux de l’échelle sociale : de péripatéticienne à président de la république, roi ou empereur, artiste, écrivain, athlète, riche industriel ou petit bourgeois.

PenelopeTheDress
Photo* : couple marié qui assume son bonheur

Les travesti(e)s ou les transgenres éprouvent le besoin d’investir les codes vestimentaires ou comportementaux, voire les attributs du sexe (dit) opposé, et souhaitent sortir du ghetto dans lequel la société les a enfermés.

Car trop souvent les travestis et transgenres vivent de façon cachée ; devenant ceux ou celles que l’on appelle de façon discourtoise, des « travesti(e)s de salon » ou des « travs de placards », à la raison qu’ils ou elles ne se livrent à la manifestation extérieure de leur différence qu’entre les quatre murs de leur domicile et souvent à l’insu de leurs proches.

Bien sûr des personnes ou des associations font en sorte que peu à peu, la personnalité des travestis et transgenres s’affirme et que ces derniers fassent leur « coming out », ouvertement dans les rues, les transports en commun, leur lieu de travail, dans tous les aspects de leur vie privée, familiale et en société.

A l’évidence, tous ces aspects des travestis et des transgenres, ne favorisent pas la possibilité de création de couple harmonieux entre une femme et un homme travesti au féminin, ou un homme bio avec une femme travestie au masculin.

Les femmes bio se croient peut-être singées dans leurs valeurs et pensent que les travestis hommes veulent piétiner leurs plates bandes ; tandis que les hommes bio n’acceptent pas facilement de partager leur pré carré d’homo sapiens sapiens (monsieur je sais tout) et veulent demeurer les machos dominateurs ou conformes à l’image de l’homme de Cro-Magnon dont ils croient que ce serait l’idéal de la femme

Par : Lio de France
Photo* : d’un couple réel qui me rappelle que « c’est possible ! »
Première publication : 20.02.2016 – 15:15
Source : Aufeminin.com
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Bonus : une petite vidéo, pour la route :
(avec une chute qui n’est pas la mienne,
mais ne faut-il pas de tout pour faire un monde)

https://www.youtube.com/watch?v=yMEj1qgHADc

Bond 007 Daniel Craig travesti

 

James Bond travesti dans une pub


Daniel Craig œuvre pour la bonne cause en se travestissant pour une publicité célébrant la journée de la femme, le 8 mars.

007 travesti ? Qui l’eût crut !

Et pourtant… Alors que le prochain James Bond ne sortira qu’en novembre 2012, Daniel Craig a renfilé son costume d’agent secret qu’il tourne en dérision en se travestissant le temps d’un spot célébrant la journée de la femme.

Dans la publicité, on peut y entendre la voix de Judi Dench, alias M, la supérieure hiérarchique de James Bond, interroger 007 sur la question de la parité homme-femme.

Daniel Craig travesti pour la journée de la femme
« Nous sommes égaux n’est-ce pas 007 ? Et pourtant, en 2011, un homme gagne généralement plus d’argent qu’une femme. Même s’ils font le même métier », s’exclame-t-elle.

Dans un long discours sur le travail des femmes, M lui demande ensuite de se mettre à la place de l’une d’elles.

Apparaît alors un James Bond en perruque blonde, perché sur des talons hauts et vêtu d’une robe à motifs.

Une vision toute nouvelle donc de l’agent secret, que l’on sait d’habitude misogyne.

Comment le trouvez-vous ?

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Par : Stagora.com
Publié le : 08.03.2011
Titre original : « James Bond travesti dans une pub »
Crédit vidéo : © WeAreEqual
Crédit Vidéo / via YOUTUBE.com
SOURCE : Stagora.com

LIVRES sur le même thème :

« James Bond tourne Casaque » de Cyril Connolly. 

« Ce pastiche irrésistible a été écrit par le grand critique littéraire Cyril Connolly à l’intention du créateur de James Bond, son ami Ian Fleming. Le talent de Connolly consiste ici à exploiter avec bonheur les sous-entendus ou plutôt les non-dits de Fleming sur son personnage. Exercice qui en retour témoigne de la distance ironique avec laquelle le père de Bond envisageait sa créature. Une distance qui a malheureusement totalement disparu avec sa transposition à l’écran »

James Bond tourne Casaque
Livre broché – 26 octobre 1993
de Cyril Connolly | 11€ chez Amazon.

BONUS

[DG : décidément tout le milieu de 007 grouille de travestis 🙂 quoique là on ne rit plus 😦 ]

Le réalisateur d’un 007 surpris en travesti

lee tamahori sur le tournage de meurs un autre jour


007 : méga-Bond !

Le metteur en scène du James Bond « Meurs un autre jour », a été condamné à trois ans de mise à l’épreuve et devra effectuer des travaux d’intérêt général à Hollywood, après avoir été surpris en train de racoler en travesti, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Lee Tamahori, de nationalité néo-zélandaise, avait été arrêté le 8 janvier après être entré dans la voiture d’un policier en civil à Hollywood, au nord-ouest de Los Angeles, et lui avoir proposé des relations sexuelles contre de l’argent. Il était habillé en femme.

Mercredi soir, M. Tamahori a conclu un marché avec le parquet, acceptant de plaider coupable d’effraction en échange de l’abandon des poursuites pour racolage et prostitution, a indiqué à l’AFP Frank Mateljan, du bureau du procureur de la ville de Los Angeles. « Le juge l’a condamné à 36 mois de mise à l’épreuve et lui a ordonné d’effectuer des travaux d’intérêt général à Hollywood, dans le cadre de l’embellissement du quartier », a-t-il ajouté, en précisant qu’il s’agirait notamment d’effacer des graffiti. Le réalisateur devra aussi suivre un stage de sensibilisation aux dangers du sida, selon la même source.

Remarqué en 1994 à Hollywood pour son film « L’âme des guerriers » en Nouvelle-Zélande, Tamahori a dirigé en 1995 son premier film américain, « Les hommes de l’ombre », avec Nick Nolte et John Malkovich. « Meurs un autre jour », sorti en 2002 avec Pierce Brosnan et Halle Berry, était le 20e James Bond, le dernier en date. Tamahori, qui a aussi réalisé des épisodes de la série télévisée « The Sopranos », diffusée sur le câble américain, s’est spécialisé au grand écran dans les films d’action, le dernier en date étant « XXX 2 ».

[DG : … et les States se prétendent à la pointe de la lutte contre la transphobie ? Quel monde irrespectueux et hypocrite. Pouah ! comme aurait dit Jacouille la Fripouille ( Christian clavier / Les Visiteurs)]

Par : MYTF1News / People
Publié le : 24.02.2006
SOURCE : IciTf1.fr

 

9 règles de respect envers les transgenres

Comment respecter une personne transgenre

Si vous avez récemment appris qu’une personne de votre entourage était transgenre, il se peut que son identité de genre vous échappe ou que vous ne sachiez pas comment vous comporter avec elle sans risquer de la blesser. Par « transgenre » l’on désigne une personne qui ne se reconnait pas dans le genre qui lui a été attribué à la naissance.

Que ce soit au Mexique, aux États-Unis, en Inde ou ailleurs, les personnes transgenres existent partout dans le monde et dans toutes les cultures. Au sein des sociétés modernes, il n’est pas toujours facile pour ces personnes de vivre pleinement leur identité de genre.

L’on vous explique ici comment comprendre et respecter quelqu’un qui ne se conforme pas aux normes de genres généralement observées.

Étapes

  1. Image intitulée Fight Fair in Relationships Step 4
    1
    Respectez l’identité de genre de la personne concernée. Adressez-vous à cette personne comme à l’homme ou à la femme qu’elle se dit être. Indépendamment de son apparence physique, appelez-la par le prénom qu’elle s’est choisi et utilisez le pronom qui lui correspond. Apprenez à vous adresser de façon appropriée à la personne concernée, à moins qu’elle ne se soit pas ouvertement déclarée transgenre. Demandez poliment à ce qu’on vous indique quand il convient de s’adresser à cette personne de telle ou telle manière.
  2. Image intitulée Respect a Transgender Person Step 3
    2
    Faites attention lorsque vous faites référence à un quelconque évènement passé. En mentionnant un évènement passé, évitez de faire référence à la vie de la personne concernée lorsqu’elle vivait encore selon son genre assigné à la naissance. Beaucoup de personnes transgenres ne se sont jamais senties d’un autre genre que celui qu’elles revendiquent. Il se peut également qu’elles aient dû cacher ce sentiment pour une raison ou une autre. Évitez donc les phrases du genre « lorsque vous étiez homme/femme » ou encore « avant de changer de sexe ». Demandez à la personne transgenre la formulation qui lui conviendrait le mieux. Vous pourrez toujours éviter toute référence au sexe lorsque vous parlez d’un évènement passé en reformulant vos phrases de façon à diriger l’attention sur l’évènement en soi plutôt que sur l’évènement en relation avec le sexe de la personne concernée. Par exemple, dites « l’année dernière », « lorsque vous étiez enfant » ou encore « lorsque vous étiez en secondaire ». Si référer à la transition est inévitable, dites plutôt « avant d’avoir dévoilé votre véritable identité de genre » ou encore « avant votre transition », si le cas se présente.
  3. 3

    Utilisez un langage approprié au genre de la personne. Demandez à la personne les pronoms qu’elle voudrait qu’on utilise en s’adressant à ou en parlant d’elle et respectez son choix. Quelqu’un qui se considère être une femme préfèrera qu’on utilise les noms, pronoms et adjectifs qui lui correspondent. Une personne qui se considère être un homme préfèrera des termes masculins. L’utilisation de ce qu’on appelle langage épicène ou non sexiste a vu le jour vers la fin du 20ème siècle, quoique ce ne soit pas une habitude très répandue.

    • Jacques est votre ami. Il vient de dévoiler sa véritable identité de genre et souhaite désormais qu’on l’appelle Marie. Vous ne direz plus « voici mon ami Jacques, je le connais depuis l’école primaire », mais « voici mon amie Marie, je la connais depuis l’école primaire ». Discutez de toute maladresse de votre part lorsque vous pourrez en parler avec Marie, en privé. Si vous tenez à garder votre amie, vous devrez respecter les choix de Marie et vous adresser à la personne qu’elle est désormais, pas celle que vous avez cru qu’elle était. Il ne devrait pas y avoir de différence handicapante. Vous connaissez mieux votre amie désormais, c’est aussi simple que ça.
      Image intitulée Respect a Transgender Person Step 4
  4. Image intitulée Respect a Transgender Person Step 5
    4
    N’ayez pas peur de poser des questions. Même si certaines personnes transgenres refusent de répondre à des questions concernant leur identité de genre ou en rapport avec la transidentité en général, d’autres n’ont aucun inconvénient à le faire. Toutefois, ne vous attendez surtout pas à ce que la personne concernée vous fasse un dessin sur le sujet. Il est de votre devoir de vous informer vous-même. S’il est clair qu’on ne se sent pas d’humeur à répondre à vos questions, ne forcez pas les choses. Les questions concernant les organes génitaux, les opérations chirurgicales et les anciens prénoms d’une personne transgenre doivent être posées si vous avez vraiment besoin d’en connaître la réponse avant de fournir des soins médicaux par exemple, si vous envisagez d’avoir des rapports sexuels avec la personne transgenre ou si vous avez besoin de son ancien prénom pour des raisons administratives ou légales.
  5. Image intitulée Respect a Transgender Person Step 6

    5
    Respectez le droit de la personne transgenre à une vie privée. Ne dévoilez pas son identité de genre sans sa permission. Dire que l’on est transgenre est une décision très difficile que la personne transgenre ne prend pas à la légère. Dévoiler sa transidentité sans son autorisation est une trahison de confiance et pourrait vous coûter votre amitié. Cela l’expose à des discrimination et donc risque même de la mettre en danger voire de lui nuire si sa situation est délicate. Une personne transgenre se dévoilera aux personnes de son choix, au moment qu’elle jugera propice. Ce conseil vaut pour toutes les personnes transgenres, où qu’elles en soient dans leur parcours de transition (y compris si elles ne désirent effectuer aucune transformation physique). Ceux qui ont ouvertement reconnu leur véritable genre voudront que ceux qui ne les connaissaient pas avant leur transformation les traitent en tant que l’homme ou la femme qu’ils se sentent être.
  6. Image intitulée Respect a Transgender Person Step 7
    6
    Ne supposez pas que vous savez ce que la personne a vécu ou vit encore. Une identité de genre particulière peut s’exprimer de mille et une façons différentes. L’idée qu’une personne transgenre soit forcément prise au piège du mauvais corps, la supposition qu’une femme transgenre soit féminine ou que toute personne transgenre veuille une transformation physique impliquant hormones et chirurgie, toutes ne sont que des stéréotypes qui s’appliquent à certains, mais pas forcément à d’autres. Laissez-vous guider par ce que la personne vous confie, écoutez-la sans idées reçues. N’imposez pas de théories et ne supposez pas que l’expérience d’autres personnes transgenres que vous connaissez ou dont vous avez entendu parler soit forcément celle de la personne en question. Ne présumez pas qu’elle transforme son corps suite à un traumatisme quelconque ou que cette transformation est une sorte d’échappatoire à son corps.
  7. Image intitulée Respect a Transgender Person Step 8
    7
    Comprenez la différence entre identité de genre et sexualité. Ne présumez pas que le genre d’une personne transgenre implique quoi que ce soit concernant sa sexualité, ce n’est pas le cas. Il existe des transgenres hétéros, homos, bisexuels, asexuels, pansexuels, …, ou en questionnement. Adressez-vous à une personne transgenre en utilisant les termes qu’elle utilise pour se désigner.
  8. Image intitulée Respect a Transgender Person Step 9
    8
    Ne changez pas de comportement envers une personne transgenre. Elle appréciera peut-être l’attention supplémentaire que vous lui portez, mais pas que vous en fassiez tout un plat. Une fois que vous en savez suffisamment, n’allez pas trop loin. Une personne transgenre ne changera pas de personnalité une fois son identité de genre dévoilée. Traitez-la comme vous traiteriez toute autre personne.
  9. Image intitulée Respect a Transgender Person Step 10
    9
    Une personne qui commence à s’identifier à un genre différent de celui attribué à la naissance passe généralement par une phase assez difficile. Ce qu’il faut c’est être patient, compréhensif et prêt à discuter des difficultés que la révélation de son identité de genre entraîne. Cela ne pourra que l’aider à traverser une période délicate et riche en émotions. Il est préférable de poser des questions ouvertes qui permettent à la personne de vous répondre en partageant ce qu’elle désire partager. Dites par exemple « comment ça va ? », « tu avais l’air tendu, tu veux en parler ? », « tu as l’air content, qu’est-ce qu’on fête ? » ou encore « que puis-je faire pour t’aider durant ta transition ? Je suis toujours là si tu veux en parler. »

Conseils

  • La « chirurgie de réattribution sexuelle » n’est pas toujours l’unique recours des personnes transgenre. Le terme CRS est peut-être plus approprié que d’utiliser les termes « opération de changement de sexe ». Ne supposez pas que poser des questions sur ce qu’une personne transgenre envisage de faire soit approprié. Qu’elle souhaite se faire opérer ou prendre des hormones, cela la regarde et ne vous concerne pas. Ne supposez pas non plus qu’il y ait une seule véritable voie menant pour les personnes transgenres et que pour être réellement transgenre ou compléter sa transition, une CRS soit obligatoire, ni que toutes les personnes transgenres souhaite une quelconque opération.
  • Les psychiatres et certains acteurs du monde médical utilisent les termes « trouble de l’identité de genre », « trouble de l’identité sexuelle » ou « dysphorie de genre » pour parler de la transidentité. Ils partent du principe que c’est une pathologie mentale. Cela va clairement à l’encontre des principes de Yogyakarta qui stipulent que « Nul ne peut être forcé de subir une quelconque forme de traitement, de protocole ou de test médical ou psychologique, ou d’être enfermé dans un établissement médical, en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. En dépit de toute classification allant dans le sens contraire, l’orientation sexuelle et l’identité de genre d’une personne ne sont pas en soi des maladies et ne doivent pas être traitées, soignées ou supprimées. » Il est donc erroné de faire référence à la transidentité en termes « médicaux ». Il s’agit d’une identité et non d’une pathologie.
  • Même en étant très proche de la personne concernée, demander à savoir son prénom de naissance peut s’avérer être impoli ou vexant. Une personne transgenre veut qu’on l’appelle par le prénom qu’elle s’est choisi et que vous adoptiez la même attitude. Ne faites pas référence au prénom de naissance d’une personne comme étant son « vrai » prénom. Son vrai prénom est celui que cette personne utilise.
  • Si vous vous trompez de pronom, ne vous excusez pas trop, corrigez-vous et continuez ce que vous disiez.
  • Poser des questions sur les parties génitales ou les relations sexuelles d’une personne transgenre est très déplacé. Si vous n’osez pas en poser à une personne cisgenre (dont l’identité de genre correspond au sexe qui lui a été attribué à la naissance), faites de même avec la personne transgenre.
  • Beaucoup pensent que le mot « transgenre » est un adjectif ou un terme descriptif et non un nom. D’autres pensent le contraire. Tout comme vous n’appelleriez pas une personne âgée « un vieux », il est tout aussi déplacé de se référer à une personne transgenre comme à un « transgenre » tout court. Dites plutôt une femme ou un homme transgenre parce que certaines personnes transgenres se sentent objectivées et déshumanisées par cette appellation.
  • Des sites web comme My True Gender, PlanetOut ou MySpace ont des groupes ou des forums pour personnes transgenres, vous pouvez leur parler pour en savoir plus.
  • Certaines personnes n’auront aucun problème à répondre à vos questions, d’autres pas. Si vous devez absolument connaître les réponses à vos questions, utilisez les informations qu’on vous propose. Si une personne transgenre refuse de vous répondre, inutile d’insister.
  • Certains pensent que la seule réponse à la transidentité consiste à « réparer » l’apparence physique grâce à des chirurgies et aux hormones afin de faire correspondre apparence physique et identité de genre. Cette idée correspond à celle qu’il y a eu erreur et que le corps doit être mis en conformité avec ce que la société considère comme étant un corps d’homme ou un corps de femme (tout en niant les personnes de genre non binaire). Si le fait de mettre en accord son apparence et son identité de genre est source de bien-être et/ou de soulagement pour de nombreuses personnes transgenres, cela ne signifie pas que c’est une obligation ou que toutes le souhaitent.

Certains pensent que c’est la société qui impose des attentes et des limites aux hommes et aux femmes et que c’est ce problème qui est à l’origine du manque d’acceptation d’une plus grande variété d’identités de genre. D’autres pensent que c’est l’assignation systématique à un genre en se basant sur les organes génitaux d’une personne qui créent ces attentes et ces limitations et pose ainsi problème non seulement aux personnes transgenres (binaires ou non binaires) mais également aux personnes cisgenres.

  • Certaines personnes utilisent l’adjectif « transsexuel » ou « transexuelle » au lieu de « transgenre ». L’adjectif « transsexuel/le » est issu de la psychiatrie et est donc toujours connoté comme pathologisant. Il porte également à confusion en laissant croire qu’il s’agit de sexe alors qu’il s’agit de genre, deux notions différentes et indépendantes. Certaines personnes dont l’identité de genre ne correspond pas au genre qui leur a été assigné à la naissance se considèrent toutefois comme « transsexuelles » mais ce n’est pas le cas de toutes. Le mieux est de demander aux personnes comment elles se définissent. Dans le doute, utiliser « transgenre » ne peut rien signifier d’insultant ou de pathologisant, cet adjectif est donc préférable a priori.

L’adjectif « transsexuel/le » ne signifie pas que la personne a subi ou désire subir une chirurgie de réassignation sexuelle tout comme « transgenre » ne signifie pas que la personne ne désire pas avoir de chirurgie. Aucun des termes ne donne aucune information à ce sujet. Les deux termes sont sujets à controverse au sein de la communauté trans*

Avertissements

  • Ne comparez pas une personne transgenre à une autre cisgenre en la considérant cette dernière « véritable » ou encore « ordinaire ». Ce qui fait d’un homme un homme véritable est la manière dont il se désigne. Que quelqu’un d’autre juge ou catégorise son corps n’a aucune pertinence. Un homme transgenre ne vaut pas moins qu’un homme cisgenre. Une femme transgenre ne vaut pas moins qu’une femme cisgenre.
  • Évitez les insultes transphobes. C’est opprimant, objectivant et déshumanisant.
  • Ne dites jamais à une personne transgenre qu’on ne la comprendra jamais ou qu’on ne l’aimera jamais à cause de son identité de genre. C’est très vexant et ce n’est même pas vrai. Les personnes transsexuelles sont comprises, acceptées et aimées comme tout le monde.
  • Même si vous n’acceptez pas l’identité de genre d’une personne transgenre, vous devrez toujours la respecter et en aucun cas faire exprès de l’embarrasser. Gêner ou humilier une personne transgenre ne sert à rien et risque même de la mettre en danger.
  • Soyez prudent lorsque vous vous référez à l’identité transgenre d’une personne en tant que « choix ». L’identité de genre d’une personne transgenre n’est pas plus un choix que celle d’une personne cisgenre. On ne peut pas choisir de se sentir homme ou femme ou non-binaire ou agenre.

Certaines personnes transgenres diront par contre que décider d’être reconnu dans sa véritable identité de genre quand on a été assigné autrement est un choix. D’autres considèrent que c’est une nécessité. Respectez l’identité d’une personne transgenre sans faire référence à la notion de choix évite de la blesser quelle que soit son ressenti à ce sujet.

  • L’intersexuation désigne généralement l’état d’une personne dont les organes génitaux sont difficiles ou impossibles à définir comme mâles ou comme femelles. Certaines personnes intersexuées sont également transgenres, mais les deux notions ne sont pas identiques et ne doivent pas être confondues.

 Autres langues:

English: Respect a Transgender Person,
Español: respetar a una persona transgénero,
Italiano: Rispettare una Persona Transgender,
Português: Respeitar uma Pessoa Transexual,
Русский: общаться с транссексуалом,
中文: 尊重一位跨性别者,
Deutsch: Eine transidente Person respektvoll behandeln

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publié le : régulièrement mis à jour par les bénévoles de wikiHow©
Titre original : « Comment respecter une personne transgenre »
Source : wikiHow©
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Transgenres, que propose la SoFECT ?

SoFECT
Extraits du site des professionnels français de la prise en charge du transsexualisme

Créée en juillet 2010, la Société Française d’Etudes et de prise en Charge du Transsexualisme (SoFECT) a pour objet de réunir les professionnels de la prise en charge en France des problèmes relatifs à l’identité de genre, dans un but de recherche, d’enseignement, de formation, d’information, d’organisation, de coordination, d’évaluation et d’amélioration de cette prise en charge, dans le respect du code de déontologie médicale et de la législation française.

A côté de professions non médicales telles que psychologues, sociologues ou juristes, la SoFECT rassemble de façon transversale tous les spécialistes médicaux concernés par la prise en charge du transsexualisme, en particulier : psychiatres, endocrinologues, chirurgiens plasticiens, urologues et gynécologues. Tous sont expérimentés dans la prise en charge du transsexualisme, qui existe en France depuis la fin des années 1970.

Cette prise en charge se faisait jusque là dans l’ombre, sans aucune reconnaissance des pouvoirs publics ni du reste du corps médical, sans aucun moyen spécifique, par des médecins spécialistes traitant par ailleurs d’autres pathologies, et dans le cadre du service hospitalier public. L’organisation de cette prise en charge est fondée sur 6 réseaux régionaux. La création de la SoFECT a permis de fédérer ces réseaux régionaux en un seul réseau national.

Cette création répond très exactement aux propositions du rapport de la Haute Autorité de Santé.

DiuTrans

Antennes : BORDEAUX – LYON – MARSEILLE – MONTPELLIER – NICE – PARIS

EXEMPLES D’INTERVENTIONS :

  • 16/03/2015 – « Genre, identité sexuelle et santé mentale à l’adolescence »

    CONFERENCE-DEBAT – Lundi 16 mars 17h/19h30 – Amphithéâtre Morel, CH Sainte Anne – Paris 13e, métro Glacière

    Quel accompagnement clinique et thérapeutique pour les  adolescents (ou les  jeunes  adultes) d’aujourd’hui en questionnement sur leur identité sexuelle?

    Au Centre Hospitalier Sainte-Anne, une équipe pluridisciplinaire s’attache à recevoir, orienter et accompagner les personnes ressentant une souffrance psychique liée à leur identité de genre. Cette offre de soins spécialisée concerne notamment des patients qui s’interrogent sur les possibilités de transition hormono-chirurgicale. Néanmoins, les questionnements ayant trait à l’identité sexuée qui amènent les personnes à consulter afin d’explorer leurs options en matière d’expression du genre, recouvrent parfois des problématiques intimes ayant trait à l’identité de manière plus globale ou à l’orientation sexuelle.

    L’équipe réunie autour du Dr Gallarda partagera lors de cette conférence son expérience clinique et l’importance d’un parcours de soins pluridisciplinaire et articulé. Ce parcours s’étend de l’accueil de la souffrance liée au genre, à l’accompagnement psychothérapeutique – dans le contexte singulier de l’adolescence propice aux réaménagements psychiques – jusqu’à l’exploration des différentes modalités thérapeutiques en France et à l’étranger.

    La seconde partie de la conférence abordera l’état des recherches en cours sur les processus neurobiologiques et neuropsychologiques impliqués dans la construction de l’identité de genre chez la population générale et chez des personnes dysphoriques de genre.

  • 16/12/2014 – La SoFECT élargit le champ de son travail d’études et de prise en charge aux enfants et adolescents. Auparavant, elle se consacrait uniquement aux adultes.

    La préoccupation transsexuelle n’apparaît pas « out of the blue » à l’âge adulte. Certains enfants refusent leur sexe d’assignation, d’autres éprouvent un malaise auquel ils ne savent pas donner un nom. Les pédopsychiatres reçoivent de tels enfants en consultation dès l’âge d’un an ; les garçons plus tôt et en plus grand nombre que les filles, car la tolérance aux comportements masculins chez une fille est plus grande que la tolérance aux comportements féminins chez un garçon. L’expérience acquise par les pédopsychiatres peut contribuer à comprendre le parcours transsexuel.

    Un programme thérapeutique pour les adolescents a été introduit par l’équipe d’Amsterdam il y a une dizaine d’années et est pratiqué dans plusieurs pays. Dans ce programme, à 12 ans, la puberté est supprimée par de analogues de la GnRH ; à 16 ans, des hormones sexuelles de sexe contraire sont prescrites, et la chirurgie intervient à 18 ans. Cette thérapie a le grand avantage d’épargner souffrance et dépression à l’adolescent et de ne pas laisser se développer des caractères sexués secondaires qui seront ensuite difficiles à éradiquer. Mais elle ne s’adresse pas à tous les adolescents ; il faut que leur demande soit solidement ancrée ; la première période (12-16 ans) est une période où l’observation diagnostique se poursuit au sein d’une équipe pluridisciplinaire et avec un accompagnement psychologique de l’adolescent et de sa famille.

    À l’heure actuelle, des consultations spécialisées sont en train de se mettre en place en France, et des liens de travail se créent entre elles.

  • 10/07/2014 – Etre soi-même dans son sexe ou dans l’autre : étude en IRMf de la mémoire autobiographique chez des sujets présentant ou non une dysphorie de genre.

Dans le cadre du PHRC National 2011, l’équipe « Dysphorie de genre » de l’hôpital Sainte-Anne, en collaboration avec le Laboratoire Mémoire et Cognition (Université Paris Descartes & Centre de Neuropsychiatrie et Neurosciences, INSERM UMR 894) a mis en place une étude portant sur les liens entre la mémoire autobiographique et l’identité de genre. Par la mise en perspective d’indices cliniques, neuropsychologiques et psychométriques (étude de la personnalité) avec des mesures recueillies en IRMf, ce protocole de recherche original vise à mettre en lumière les modalités de construction de l’identité narrative, par essence multidimensionnelle et unique à chacun, fruit de processus sélectifs de souvenirs d’événements vécus et construite selon un principe de cohérence de soi et de continuité dans le temps.

Les informations obtenues auprès de 40 participants des deux sexes âgés de 18 à 55 ans, présentant une dysphorie de genre, avant toute prise en charge hormonale ou chirurgicale seront confrontées à celles de 40 participants contrôles de profils sociodémographiques homologues. Nous souhaitons étudier les capacités de rappel d’informations et d’expériences du passé, en particulier celles qui définissent le soi mais aussi les capacités de projection de soi dans le futur afin de mettre en évidence les dimensions de la mémoire autobiographique qui jouent un rôle déterminant dans la construction et le maintien du sentiment d’identité chez des sujets présentant ou non une dysphorie de genre.

Sur le plan scientifique, l’objectif est de tenter d’apporter un éclairage sur la manière dont la référence à l’identité sexuée permet d’obtenir une continuité de soi de manière cohérente et constructive dans le temps. De façon plus générale, l’objectif de fond est de stimuler des pistes de réflexion pour une offre personnalisée d’accompagnement médicopsychologique aux personnes désirant s’engager dans un processus de transformation hormono-chirurgicale. En approfondissant les mécanismes qui sous-tendent cette construction variante de l’identité de genre au moyen d’investigations alliant neurosciences et psychologie, notre étude vise également à lutter contre la stigmatisation des personnes dysphoriques de genre.

  • 10/07/2014 – Etre soi-même dans l’autre sexe : étude en IRMf de la mémoire autobiographique chez des sujets présentant une dysphorie de genre.

Dans le cadre du PHRC National 2011, le Centre Hospitalier Sainte-Anne (services ?) en collaboration avec le Laboratoire Mémoire et Cognition (Université Paris Descartes et Centre de Neuropsychiatrie et Neurosciences, INSERM UMR 894) ont mis en place une étude portant sur les liens entre la mémoire autobiographique et l’identité de genre. Un protocole de recherche original – alliant indices cliniques, psychométriques, neuropsychologiques et mesures recueillies en IRMf mis en perspective -, visant à mettre en évidence les dimensions de la mémoire autobiographique (nature épisodique ou sémantique des représentations, temporalité, valence, conscience) qui jouent un rôle déterminant dans la construction et le maintien du sentiment d’identité (image de soi, estime de soi, stabilité, richesse) chez des sujets présentant une dysphorie de genre. Notre objectif est de tenter d’éclairer de quelle manière la référence à l’identité sexuée permet d’obtenir une continuité de soi de manière cohérente et constructive dans le temps.

Nous proposons d’étudier un groupe de 40 participants présentant une dysphorie de genre, des deux sexes, âgés de 18 à 55 ans, avant la prise en charge hormono-chirurgicale, en confrontant ces informations avec les données obtenues de 40 participants contrôles de profils sociodémographiques équivalents/homologues.

L’objectif de fond est de fournir des pistes éventuelles de réflexion autour d’un meilleur ajustement des stratégies d’accompagnement psychothérapeutique aux profils des requérants aux transformations hormono-chirurgicales. A terme, l’étude vise à contribuer à diminuer la stigmatisation des sujets présentant cette condition en cernant les mécanismes sous-tendant cette construction variante de l’identité de genre au moyen d’investigations scientifiques modernes ; ceci, en alignement avec les incitations conjuguées des instances (HAS, DGS, CNAM) d’un effort de recherche pour améliorer la connaissance autour des problématiques ayant trait à l’identité sexuée et l’offre de soins auprès de ces populations.

 

Reformaté par : Lio de France
Publié en : 2015
Source : Transsexualisme.info

Un élu municipal plutôt efféminé

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David, de l’île de Taha’a

Efféminé et conseiller municipal

L’île vanille, la merveilleuse Taha’a, réserve bien des surprises. Ainsi, la tolérance y semble bien plus naturelle et plus grande qu’à Tahiti…

Être différent, à Tahiti, entraine souvent ceux qui le sont dans des parcours de vie sombres et douloureux. Souvenez-vous de Heifara

Dans les îles éloignées, les choses sont toutes autres… pour le moment du moins.

Ainsi, à Taha’a, à peine plus de 5.000 habitants, le conseil municipal de la commune associée de Tiva, 518 âmes, compte deux mahu* ! A ce propos, il faut noter qu’ils ont été élus sur une même liste, non affiliée à un quelconque parti.

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La carte de Tahaa, l’île vanille jumelle de Raiatea

C’est avec chaleur et gentillesse que l’un d’entre eux, David Maruae, a bien voulu nous répondre.

Deux questions indiscrètes pour commencer. Quel âge as-tu et à quel âge as-tu pris conscience d’être un mahu ?

David : Vers seize ans, j’étais déjà très efféminée. C’est là que j’ai décidé d’assumer ce que je suis. Je savais que ce ne serait pas facile, mais je ne voulais pas me cacher. Aujourd’hui j’ai 29 ans.

Comment tes parents ont-ils réagi ?

David : Avec ma maman et ma grand-mère, il n’y a pas eu de problème. Mais avec mon papa, c’est autre chose. Il ne voulait pas que son fils soit un mahu. Tu sais, mon papa était quelqu’un de très connu : c’était un grand champion de boxe très célèbre, il ne supportait pas que son fils ne soit pas aussi un aito* comme lui. Surtout que je porte exactement le même nom que lui… Alors il me battait souvent…

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David chez lui pendant l’entretien

Heureusement, il y avait ma maman et ma grand-mère pour me consoler et me protéger un peu.

Finalement, il m’a chassée de la maison. Alors je me suis réfugiée chez ma grand-mère quelques temps, puis je suis parti à Tahiti.

Qu’as-tu fait à Papeete ? Tu étais mineur, tu t’es prostitué ?

David : Non ! J’ai fait des petits boulots, tout ce que je pouvais trouver dans la restauration, l’hôtellerie… Et puis, en même temps, je me suis lancée dans l’animation. C’est comme ça que j’ai passé mon BAFA, et c’est ça qui m’a permis de trouver du travail dans un branche qui me plaisait.

Mais je ne voulais pas rester à Tahiti : je voulais revenir dans mon île. C’est ce que j’ai fait.

Comment s’est passé ton retour à Tahaa et auprès de ta famille ?

David : Je n’ai eu aucun problème pour travailler et me faire accepter. Ma maman et ma grand-mère étaient tellement heureuses de me retrouver. Par contre, avec mon papa, ça a pris beaucoup de temps.

J’ai travaillé dur, et je me suis beaucoup investie dans des actions avec les jeunes. Je n’ai eu aucune difficulté pour être acceptée comme j’étais.

Avec l’argent que j’ai gagné, j’ai pu construire une ombrière et planter de la vanille.

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Le sourire malicieux du mahu éclairé d’un brillant

Ça, je l’ai fait pour que mes parents aient une bonne retraite.

Maintenant, mon papa m’accepte comme je suis et je suis heureuse de ça.

Pourquoi es-tu entrée en politique ?

David : C’est par hasard. Aux dernières élections (2007), des gens sont venus me chercher en disant que ce serait bien que je sois avec eux à la mairie. C’est parce que je faisais beaucoup de choses avec et pour les jeunes.

Il y avait aussi un autre mahu sur la liste. Et puis c’était sans parti politique. Juste des gens qui voulaient que les choses changent. Et on a gagné. Voilà comment j’ai été élue.

Les gens ont bien accepté qu’il y ait deux mahu à la mairie ?

David : La majorité a quand même voté pour nous ! (rires) Au début il y en a qui n’étaient pas contents. Maintenant c’est fini : ils voient le travail que nous faisons et c’est tout.

Si tu pouvais réaliser un rêve, ce serait quoi ?

David : Tu ne vas pas te moquer, hein…? Voilà, ça fait longtemps : je voudrais monter une entreprise de travaux publics ou tout le personnel serait des raerae* comme moi, même sur les engins ! (rires)

 DavidRaerae1
En vraie vahinée, David couronné de fleurs

Et on irait toutes travailler habillées en femmes, et maquillées, même avec les talons aiguilles sur les engins… (rires)

Il y a beaucoup de raerae à Tahaa ?

David : Oui. Plus que tu ne penses. Et il y en a beaucoup qui n’osent pas le montrer, qui ont peur. Moi je suis là aussi pour les aider. Il n’y a pas de prostitution ici, et je ne veux pas que ça change.

Un article de Julien Gué

Nota bene :

C’est afin de conserver et de souligner l’ambiguïté de la personnalité de David que nous avons conservé son discours au féminin, tel qu’il se voit lui-même, et nos questions au masculin, tel qu’il s’est montré lors de cet entretien.

Lexique :

*mahu : homme efféminé

*aito : filao ou arbre de fer. Par extension, désigne les hommes ou les guerriers les plus forts et les plus glorieux

*fare : maison

*raerae : travesti

Par : Julien – Monak
Titre original : Efféminé et conseiller municipal
Publié le : 26.01.2013
SOURCE : Tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.fr

Autre article du même auteur : Quand Tahiti fête ses travestis

Tous droits réservés Julien Gué. Demandez l’autorisation de l’auteur avant toute reproduction du texte ou des images sur Internet ou dans la presse traditionnelle.

Le TRavesti, c’est pas du carnaval !

CarnavalNice1

Quand les journalistes – des « médias mainstream » – (en bon français de chez-nous : les moyens majeurs de communication) rebaptisés les « merdias » par ceux qui ont compris leur vraie nature et quels buts sordides, ils poursuivent – parlent des travestis et des transgenres (les TR), ces messieurs de la moderne presse byte, aiment à utiliser un maximum de mots dévalorisants, en désignant ces personnes, comme :

accoutrées, affublées, attifées, contrefaites, dénaturées, déguisées, dissimulées, fardées, fringuées, grimées, masquées, des avatars d’éléphant qui trompent énormément et/ ou des « choses bizarres et indéfinissable » qui troquent leur fringues pour truquer leur vraie nature.

Mais de tous ces verbes, ils ont oublié le principal : ÊTRE !

Le travesti est une personne, un être humain, donc hautement respectable et inviolable que seuls les barons « von toten Schwanz lutschender » – je ne traduirais pas 😉 – aiment à traiter d’Untermensch.

Pour ne pas vous infliger un pensum, examinons, les seuls trois premiers qualificatifs. Nous reviendrons peut-être ultérieurement disserter au sujet du reste de la liste si, et seulement si, vous trépignez hystériquement dans vos commentaires 🙂

Accoutrement, que la rubrique « Définitions Web » qualifie d’un lapidaire : « Habillement, tenue vestimentaire surprenante », alors que son cousin le Wiktionary nous cite Jules Vernes qui porte l’estocade :

Au moins, là c’est clair ! Les TR (trans/trav) sont habillés pour l’hiver.

Affublées.  Faisons notre recherche dans le Grand Larousse©

  • Accoutrer, vêtir quelqu’un d’une façon bizarre, ridicule : « Elle l’avait affublé d’un costume de marin. »
  • Attribuer à quelqu’un quelque chose de ridicule, de fantaisiste : « On l’avait affublé d’un surnom méprisant. »

Cette fois, on est carrément dans le langage de la pure diffamation*, ce petit escabeau qui fait croire à son minable utilisateur qu’il sera du niveau de son interlocuteur, lequel serait ainsi à même de l’écouter, alors qu’au mieux, il n’entendra que ses cris d’orfraie.

*diffamation (Définitions Web) : La diffamation est un concept juridique désignant le fait de tenir des propos portant atteinte à l’honneur d’une personne physique ou morale. La plupart du temps, il ne peut y avoir de diffamation que si l’accusation est appuyée par des contre-vérités. …

BlogPouffe

Attifer (Définitions Web) – Péjoratif : Orner, parer. Elle attife ses enfants d’une manière ridicule.
En français populaire : « Je suis parfois sapée comme un sac. Même pas maquillée. M’en fous. (Et y’a même un brin de féminisme inside.) » nous le confirme si poétiquement mademoiselle GrelucheLike du « Blog 200% Pouffe » (à visiter).

Lio de France.

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BONUS : Chanson Lady Oscar (bande annonce), elle est habillée comme un garçon

tapez cette adresse si la vidéo ne démarre pas
h t t p s ://www.youtube.com/watch?v=AuzwKd7pl4s

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Publié le 18.02.2106
Par : Lio de France
Source : Double Genre
Crédit photo : Lou Queernaval de Nice

Video: la dualité des transgenres

Voici un long reportage vidéo qui abordent de nombreux aspects de la vie commune des transgenres, leur transition, leurs activités professionnelles … etc. sans oublier les clichés et les erreurs d’appréciation du réalisateur. Mais bon ! ce n’est pas le premier à en commettre et réjouissons-nous plutôt de ce qu’il ait tourné ce reportage et l’ait mis en ligne. Voilà bien une pierre de plus, destinée à la consolidation de l’édifice du transgendérisme.

Mis en ligne par : Giovanna Magrini
Titre original : Documentaire Transsexuel et Dignité Paris
Réalise par : Libertime
Publié le : ? | Mise en ligne le : 05.06.2015
SOURCE : YOUTUBE.com
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Vidéo : Quand les deux se travestissent

ClipSurDoubleGenre

Un court métrage sympa sur …. mais faisons court, nous aussi et regardons plutôt

Par : Film de travestissement
Titre original : Travestissement, à la croisée des genres.
Type : court-métrage / clip.
Mis en ligne le : 12.10.2015
SOURCE : YOUTUBE.com

Katoeys, transsexuelles thailandaises

Katoeys1
Thaïlande.
Transsexuelle mais pas “démente” du tout.

Assez nombreuses dans un pays qui les tolère plutôt bien, les transsexuelles se battent pour que l’armée cesse de les réformer pour des motifs humiliants qui gâchent leur vie, témoigne Global Post.

Dessin de Istvan Banyai paru dans The New Yorker

C’était le jour de l’enrôlement dans la banlieue de Bangkok. Avec ses locks châtains tombant sur ses épaules, Prempreeda Pramoj Na Ayutthaya se dissimulait au milieu d’un millier de jeunes. A l’appel de son nom, elle s’est levée, les jambes flageolantes, pour traverser la foule de garçons stupéfaits.

“J’ai paniqué. Au début, ils croyaient que j’étais la sœur d’un des leurs, raconte-t-elle. Mais quand je me suis avancée, tout le monde a compris que je n’étais pas une fille et il y a eu un énorme raffut.”

La plupart des 500 000 Thaïlandais qui peuvent être tirés au sort par l’armée chaque année craignent d’être incorporés dans l’infanterie. Mais peu d’entre eux redoutent autant d’être appelés que les katoeys, comme on appelle ici les transsexuelles. Ces jeunes, qui sont génétiquement des hommes mais se considèrent comme des femmes, voient l’enrôlement comme une menace contre leur identité. “Ils nous coupent les cheveux et détruisent notre féminité. On fait tout ce qu’on peut pour l’éviter”, explique Prempreeda.

L’importante population de transsexuelles thaïlandaises pose un problème à l’armée, pour laquelle les katoeys doivent faire leur service militaire à 21 ans, comme tous les autres garçons de leur âge. Dans la pratique, elle admet rarement ces jeunes parfumés aux cheveux longs et à la poitrine gonflée par les hormones. Ils sont considérés comme inaptes au service, souvent pour “poitrine déformée”.

Mais le motif de rejet le plus fréquent est aussi le plus accablant : trouble mental ou, pis encore, démence. C’est ce terme qui a été inscrit en 2006 dans le dossier de Samart Meecharoen, ce qui a poussé cette réceptionniste de 26 ans à devenir militante. Après avoir raté un entretien d’embauche pour avoir été cataloguée comme “démente” – la plupart des employeurs exigent une attestation de service militaire des candidats –, elle a porté plainte contre le ministère de la Défense avec l’aide d’une association de défense des homosexuels.

“Ne comprennent-ils pas qu’ils ruinent notre vie ? s’insurge Samart. Ça nous suit toute notre existence. Même quand on veut ouvrir un compte en banque ou qu’on fait une demande de visa, les gens nous voient comme des fous.”

Même si le ministère de la Défense a toujours le droit de rejeter les katoeys comme malades mentaux, l’affaire de Samart a conduit l’armée à s’abstenir de classifications aussi préjudiciables à la carrière des intéressés. Pour rejeter les katoeys, les officiers de haut rang recommandent désormais d’utiliser une mention passe-partout :

“Le corps de cette personne ne correspond pas à son sexe de naissance.” La décision n’est pas définitive, mais beaucoup de transsexuelles souscrivent à cette formule. Ceux qui ont été jugés “déments” ou “déformés” espèrent que ces qualificatifs peu flatteurs seront effacés de leur dossier.

katoeys2

Les jeunes katoeys qui craignent d’être enrôlés se rendent sur ThaiLadyBoyz.net, le plus grand site en langue thaïe sur la vie des transsexuelles. Le site propose en ligne une stratégie pour les futurs appelés.

“Fais-toi belle mais reste décente”, écrivait ainsi un usager. Prempreeda a suivi le conseil en choisissant une tenue correcte mais assez féminine pour montrer aux officiers qu’elle était une vraie katoey. Elle avait alors 20 ans et prenait des hormones importées d’Allemagne depuis l’âge de 17 ans pour avoir de la poitrine.

“Le médecin de l’armée, plutôt jeune, m’a fait entrer dans une petite pièce fermée par un rideau, raconte-t-elle. Il y avait des garçons qui montaient au 1er étage dans l’espoir de surprendre une scène sexuelle. Bien sûr, les transsexuelles sont les clous du spectacle.”

Prempreeda s’attendait au pire. Le médecin lui a demandé d’enlever le haut et a vu qu’elle portait un soutien-gorge de sport. “Il a ri, dit-elle. Il était évident qu’il utilisait son autorité pour voir mes seins.” Son diagnostic a été “poitrine déformée”.

Aujourd’hui âgée de 31 ans, Prempreeda travaille comme chercheuse et consultante privée. Elle a eu de la chance.

“Le président du conseil de révision a été très gentil quand je lui ai demandé de ne pas ruiner ma carrière”,

souligne-t-elle. Selon elle, les mentions de “démence” ou de “déformation” appliquées par l’armée aux katoeys brisent le mythe selon lequel la Thaïlande serait un paradis pour les gays.

“Nous ne sommes pas la cible de crimes ou de violences homophobes, observe-t-elle, mais nous poursuivons notre lutte et il nous faudra beaucoup de temps.”

P. W.

Terre de tolérance, la Thaïlande compterait de 10 000 à 100 000 transsexuelles. Malgré les moqueries et les préjugés, les katoeys sont acceptées. Il faut dire que le bouddhisme thaïlandais évoque quatre sexes différents, dont un sexe hermaphrodite et celui d’un homme qui dévie de la norme hétérosexuelle.

Désormais, la possibilité de recourir à une opération de changement de sexe rend la vie des katoeys plus facile. En revanche, ce changement de sexe n’est pas reconnu juridiquement par la Thaïlande, et leur communauté milite pour ce droit.

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Les trans font leur cinéma

Titre Original : « Représentation des personnes trans au cinéma : WTF ?! »

Michelle Rodriguez (site Officiel de M.Rodriguez) est connue pour ses rôles de personnage féminin Badass : Girlfight, Lost, Resident Evil, Avatar, la liste est longue. Son retour sur grand écran est annoncé pour le film Tomboy : A revenger’s tale, le nouveau film de Water Hill. Un film où elle jouera une femme trans. La polémique qu’a engendrée le film repose la question de la représentation des personnes trans au cinéma.

Double Genre
Laverne Cox : Et rendre hommage à tout personne qui a l’audace d’être elle-même et de vivre en toute authenticité.

 

Le pitch ?

Un assassin tombe entre les mains d’un médecin mal-intentionné qui lui fait subir de force une opération de réassignation sexuelle pour laquelle il va vouloir se venger.  Le problème ? Tout d’abord, comme le souligne l’association américaine de veille médiatique GLAAD – Gay and Lesbian Association Against Defamation – le film fait du changement de sexe un élément sensationnel  du récit :

[Premier problème, ] il ne s’agit pas de proposer une image positive d’un personnage transgenre mais bien de montrer une transition subie pour donner du croustillant à un thriller dont la qualité cinématographique reste à établir.

Deuxième problème, de nombreux efforts militants sont faits pour permettre au grand public de comprendre les problématiques trans : un film comme celui-ci risque fortement de minimiser voire de détruire ces efforts. Le processus de transition peut sauver des vies en permettant de mettre en adéquation des caractères physiques avec le genre auquel on s’identifie (sans le réduire d’ailleurs au couple tristement binaire fille-garçon). Faire d’une transition un élément d’une intrigue qui semble un peu faiblarde, et bien que personne n’ait encore lu le script, semble offensant sinon clairement problématique.

 JamieClayton
Jamie Clayton
: Quand nous sommes trop effrayés pour devenir qui nous sommes réélement.

 Last but not least…

Le film repose une question centrale, peut-on accepter de faire jouer des femmes trans par des femmes cisgenre ? Plus généralement, que penser du fait de caster des personnes cis pour jouer des personnages trans ?

(Petit rappel, en latin, « cis » signifie « de ce côté-ci » ; une personne cisgenre se situe donc du côté du genre correspondant à celui qu’on lui a assigné à la naissance en fonction de ses organes génitaux visibles).

Evidemment, on pourra répondre que le métier d’acteur et d’actrice consiste à se glisser dans une autre peau que la sienne et sur le principe rien n’empêche d’interpréter à merveille un personnage transgenre. Cet argument serait peut-être valable, dans un monde où l’on demanderait aux acteurs et actrices trans de jouer des personnages cis, comme l’expliquait Naith Payton, journaliste trans à PinkNews Magazine au mois d’août dernier.

Pour autant, ce n’est pas le cas. On ne peut que se réjouir de l’augmentation des rôles de personnages trans ces derniers temps. Le fait que la vie de personnes transgenres inspire le cinéma est une excellente chose. Les acteurs et actrices transgenres ont plus de difficulté que les acteurs et actrices cis à obtenir des rôles. La transphobie ne disparaît pas d’un coup de baguette magique comme dans un film de Disney. Pour de nombreux.ses acteurs et actrices trans, les rôles de personnes transgenres sont les seuls qu’ils se verront proposer. Pourquoi ne pas leur laisser ? Ce premier argument est peut-être purement pratique. Mais il en découle une conséquence plus politique : faire jouer des personnages trans par des individus transgenres permet une représentation authentique de la transidentité. On sort ainsi d’une vision ciscentrée des questions d’identité de genre.

Double Genre Jared Leto
Double Genre Jared Leto

De plus, choisir de faire jouer une femme transgenre par un homme (je pense à Jared Leto dans Dallas Buyers Club ou encore Eddie Redmayne dans The Danish Girl) c’est laisser croire que les femmes trans sont des hommes. Non, les femmes trans sont des femmes et doivent être jouées par des femmes. Point. 

DanishGirl

Eddie Redmayne / Film Danish Girl 2016

Dans la transidentité, il ne s’agit pas de jouer un rôle, mais d’être la personne que l’on est. De fait, quitte à choisir une personne cis pour jouer une femme trans, mieux vaudrait donc faire jouer le rôle par une femme cis. L’idée qu’un homme peut juste enfiler une robe et un peu de maquillage pour incarner une femme trans renforce l’idée que la transidentité est une forme de travestissement. Ce qu’elle n’est absolument pas. Ce n’est pas un costume, ce n’est pas un jeu ou un rôle. De ces petites confusions naissent les grandes transphobies.

 TolPhelan

 Tom Phelan

Et si l’on vient me dire qu’il n’y a pas d’acteurs et d’actrices trans, il suffit de penser à Laverne Cox dans Orange is the New Black, Jamie Clayton, la fabuleuse actrice de Sense8, Michele Hendley, incroyable dans Boy meets Girl ou encore à Tom Phelan, Candis Cayne, Hari Nef et bien bien d’autres.

Par : Festival Transposition
Publié le : 09 Novembre 2015
SOURCE : FestivalTransposition.com
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France, devenir Transgenre ou Transsexuel

VivreAmaGuise

Titre original : « Être transgenre, devenir transsexuel, en France »

Depuis 2012 et l’élection de François Hollande nous avons beaucoup parlé du « mariage pour tous », c’est-à-dire l’élargissement du mariage aux personnes de même sexe. Le mouvement LGBT s’est beaucoup manifesté en faveur (évidemment) du mariage pour tous. Pourtant, si le « L », le « G » et le « B » de LGBT étaient directement concernés et connus de tous (respectivement lesbiennes, gays et bisexuels), le « T », pour transsexuels, n’était pas directement concerné, et est moins connu du grand public. Gros plan sur la transsexualité et le transsexualisme, en France.

Tout d’abord, il est important de faire la part des choses. En effet, il y a beaucoup d’amalgames, de confusions et d’ignorance lorsqu’on aborde le sujet de la transsexualité. Premièrement, il faut définir et différencier transsexualisme et transsexualité, car ces deux termes sont différents.

Quand on parle de transsexualisme, on parle d’une personne transgenre, c’est-à-dire une personne qui a l’apparence du sexe opposé de son sexe biologique de naissance, mais qui ne va pas nécessairement l’inscrire totalement dans son corps par une opération, c’est donc une personne qui se sent, dans « sa tête », du sexe opposé à son sexe biologique, mais qui n’est pas opérée et n’a donc pas changé de sexe (et ne souhaite pas changer de sexe).

Au contraire, la transsexualité concerne les personnes transgenres, qui ont souhaité changer de sexe (ou le souhaitent et ont entrepris les démarches pour), et qui ont donc le sexe biologique opposé à leur sexe biologique de naissance.

Concrètement, si on prend le cas de quelqu’un né homme, un transgenre est un homme qui se sent femme, qui s’habille comme telle, qui se prénomme comme telle, qui est devenu une femme, mais qui a gardé l’organe génital d’un homme (son organe génital de naissance), alors qu’une transsexuelle est un homme qui est devenu une femme, qui a changé de sexe (et qui a donc un organe génital féminin, opposé à celui à sa naissance), c’est en quelques sortes une personne qui est arrivé à l’étape finale de la transformation (qu’on appelle transition) et est désormais une femme. Quand on parle communément de « trans », cela regroupe les transgenres et les transsexuels. Le terme trans est en effet utilisé par tous (trans et non trans) pour regrouper transsexuels et transgenres.

Globalement, que ce soit pour le transsexualisme ou pour la transsexualité, on parle d’identité de genre, ou d’identité sexuelle (ce terme est contesté par la communauté trans). L’identité de genre c’est le l’identité psychique, d’une personne, c’est-à-dire le fait de se sentir homme ou femme (les termes hommes et femmes sont des constructions sociales). Cette identité n’est pas forcément la même que l’identité biologique, c’est-à-dire l’identité de naissance (mâle ou femelle), on parle alors de transidentité. Ce phénomène est expliqué en partie médicalement, puisque certains chercheurs ont prouvé, que des personnes avaient des anomalies hormonales, et donc était biologiquement, en partie, femme dans un corps d’homme ou homme dans un corps de femme, ce n’est en revanche, pas le cas pour tous.

Cette distinction entre identité de genre et identité biologique (on peut parler d’identité psychique et d’identité physique) permet l’existence de la transsexualité, et le fait que certaines personnes, qui se sentent hommes se retrouvent dans le corps d’une femme, ou l’inverse, et souhaitent rétablir ce qu’ils considèrent comme « une erreur de la nature », et changent de sexe, physiquement (transsexuels) ou psychiquement (transgenres). Concrètement, une femme trans (transgenre ou transsexuel) est une femme qui est née dans le corps d’un homme, et un homme trans est un homme né dans le corps d’une femme.

Par ailleurs et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le transsexualisme n’est pas si « nouveau ». En effet, des chercheurs ont établi avec certitude l’existence de transgenres… à la préhistoire ! En effet, certains homo-sapiens, hommes, étaient des transgenres, et se comportaient comme des femmes, et donc, se sentaient, naturellement, femmes. De plus, ils étaient parfaitement acceptés par la société de l’époque, une société, d’après les chercheurs, plus égalitaire et avec moins de constructions sociales. Bien entendu il n’y avait pas de transsexuels puisque la transformation n’était pas techniquement possible, mais c’est une preuve que le transsexualisme n’est pas un fait contemporain et que cela a en fait, toujours existé*.

.[Sources de l’auteur : il s’agit d’une étude ethnographique de chercheurs canadiens qu’on peut retrouver en anglais (je ne parle pas anglais) ici : http://www.springer.com/about+springer/media/springer+select?SGWID=0-11001-6-1438341-0
je n’ai trouvé aucune mention de la méthodologie. Un article reprend cette étude en Français : http://www.huffingtonpost.fr/2013/10/10/transsexualite-societes-ancestrales_n_4036596.html].

Non, un transsexuel n’est pas un homosexuel

Il faut également faire le point sur une croyance commune. Un transsexuel n’est pas homosexuel, en tout cas pas nécessairement (puisqu’il peut l’être). En effet, la transsexualité n’est pas une orientation sexuelle, et c’est [là] tout le paradoxe du mouvement LGBT.

Il faut là aussi, différencier identité de genre et orientation sexuelle. Ce sont deux termes totalement différents. L’identité de genre, comme expliqué, est l’identité psychique (homme ou femme) alors que l’orientation sexuelle est le fait d’être attiré par une personne du sexe opposé, par une personne du même sexe, ou par les deux. Ces deux termes ne s’excluent pas. Par conséquent, une personne a une identité de genre, et une orientation sexuelle. Par exemple, une femme trans (c’est-à-dire une femme née dans le corps d’un homme) qui est attirée par les hommes, est hétérosexuelle, alors qu’une femme trans attirée par les femmes est homosexuelle, et vice-versa pour un homme trans. Bien entendu, un trans peut être également bisexuel.

Il y a également bon nombre de clichés et de confusions vis-à-vis des travestis et des drag-queens notamment. Les travestis ne sont en rien des trans. En effet se travestir est le fait de se déguiser [se vêtir svp – Ndle] en sexe opposé à son sexe biologique et psychique. En effet il s’agit par exemple d’hommes, qui se déguisent ponctuellement en femme, mais qui restent des hommes et se sentent homme (leur identité de genre est la même que leur identité biologique). C’est la même chose pour les drag-queens, qui sont des hommes qui se déguisent en femme dans un but de spectacle incluant du chant ou de la danse. Ces personnes ne sont pas nécessairement trans (elles peuvent l’être). En effet certaines drag-queens ont leur identité de genre différente de leur identité biologique, mais ce n’est pas le cas de tous. On peut citer l’exemple célèbre de Conchita Wurst, gagnant de l’eurovision 2014. Celui qui a l’apparence d’une femme mais qui s’appelle en réalité Tom Neurwith a tenu à rétablir une vérité, lorsqu’on lui demande s’il [est] transsexuel : « Je ne suis pas trans­sexuelle, je suis une drag-queen » avant d’ajouter « Vous n’avez pas compris, je ne suis pas transsexuelle, je suis une drag-queen. Et nous, les drag-queens, on crée une sorte d’illusion (…) On est là pour divertir, il y a tout un show, tout un spectacle. Être né dans le corps du mauvais sexe, ça c’est une autre histoire, c’est complètement différent de ce que l’on vit nous. ».

Conchita Wurst n’est donc pas un transsexuel, ni même un transgenre, à l’inverse d’une autre personne célèbre, Catlyn Jenner. Caitlyn Jenner, né Bruce Jenner, ancien champion olympique et star de téléréalité aux Etats-Unis est un transsexuel, car c’est un homme (qui a toujours vécu comme tel et qui a une famille et des enfants) qui se sentait femme et qui a décidé de changer de sexe depuis un an, au travers de traitements hormonaux et une opération de changement de sexe à venir. Sa transition a été plutôt rapide, puisqu’aux Etats-Unis, c’est beaucoup plus [célère qu’] en France.

Changer de sexe, en France

Le changement de sexe en France est considéré par la communauté trans comme difficile et laborieuse. En effet, entre la prise de conscience, la transformation physique et l’obtention d’un nouvel état civil, le processus est long et dans bien des cas douloureux. Selon Samantha Monfort de l’association ORTrans qui accompagne les trans dans leur démarche, il faut compter entre 3 et 9 ans. Autant dire que ce n’est pas une démarche irréfléchie.

En effet, les transgenres français souhaitant devenir transsexuels (et donc changer de sexe) doivent avoir une démarche précise, jugée trop contraignante par la communauté trans. Il faut tout d’abord se faire délivrer un certificat psychiatrique attestant être effectivement un transgenre (appelé officiellement « syndrome de transsexualisme »). Ce certificat s’obtient à travers des séances de psychiatre. Cela dure souvent longtemps (en moyenne 2 ans), même si il n’y a pas de limite (ni même un minimum) de temps pour obtenir ce certificat. Si en France le transsexualisme n’est plus considéré comme maladie psychiatrique (depuis 2010 et une loi de Roselyne Bachelot), la communauté trans dénonce le fait que ça l’est toujours dans les faits puisqu’il faut obligatoirement passer par un psychiatre pour entrer en transition.

Après avoir eu ce précieux certificat, il faut également impérativement avoir recours à la stérilisation. La stérilisation est notamment nécessaire d’un point de vue médical, car il est possible d’avoir des complications graves après le changement de sexe. Sans stérilisation, il [n’] est [pas] possible d’avoir accès au changement de sexe ; c’est donc une étape obligatoire (et éliminatoire, en quelques sortes, si ce n’est pas fait). Il est également impossible de changer de sexe si la personne a eu auparavant, un ou plusieurs enfants.

Une fois ces trois conditions drastiques remplies, il est possible d’engager le processus de transition pour changer de sexe. Cela commence par un traitement hormonal, accompagné par des opérations éventuelles pour modifier le corps (chirurgie esthétique : ablation des seins, modification du torse pour ressembler davantage à un homme etc…).

L’étape ultime est l’opération dite de réassignation du sexe, c’est le changement de sexe. Ainsi, suite à une vaginoplastie, une personne née homme change de sexe et a désormais un sexe féminin (vagin construit à partir de son pénis et scrotum existants), et à la suite d’une phalloplastie, une personne née femme devient un homme avec un sexe d’homme (pénis et scrotum construits à partir du vagin). Grâce aux progrès de la science, leurs nouveaux sexes permettent même (parfois, car cela dépend de la réussite de l’opération) d’avoir du plaisir sexuel, comme tout homme ou femme. Il faut cependant souligner que si cette procédure est réalisée en France, dans des établissements publics, elle est totalement remboursée par la sécurité sociale. Néanmoins, certains spécialistes se trouvent à l’étranger et certains transsexuels préfèrent aller se faire opérer à l’étranger, et donc payer (entre 5 000 et 10 000 euros) pour avoir un travail plus « propre » et plus réussi.

Cette trop longue procédure, semée d’embuches légales est dénoncée par la communauté trans, car trop contraignante et décourageante pour les transgenres qui veulent changer de sexe. Cependant, on peut également se demander si cette procédure n’est pas justifiée. En effet, cette transformation n’est pas une procédure banale, c’est un changement de vie, radical, sans retour en arrière possible (ou presque). Il y a certains transgenres qui ne sont pas prêts au changement de sexe, certains qui se trompent et ne sont pas réellement des transgenres et certains même qui ont changé de sexe et le regrettent désormais. C’est le cas d’Orlando et Mikael qui sont deux anciens transsexuels, qui ont fait l’objet d’une pièce de théâtre norvégienne (au nom très parlant de « Regretters »). Tous deux, étaient des hommes, ont changé de sexe, sont devenus des femmes, puis ont regretté leur geste et ont fait machine arrière, en rechangeant de sexe, pour revenir à leur sexe d’origine. Ces deux personnes ne sont pas les deux seuls cas du monde. Cela arrive parfois. Alors toute cette procédure n’est-elle pas nécessaire pour « faire le tri » et éviter de gâcher la vie de certaines personnes ?

Changer d’identité légale en France

Par ailleurs, il y a un autre problème législatif en France. Il faut obligatoirement changer de sexe physiquement (à travers la réassignation sexuelle) pour changer d’état civil (c’est-à-dire changer de sexe officiellement, à travers la loi). Ainsi, aujourd’hui en France, il est impossible de changer de prénom, de sexe (masculin ou féminin) à l’état civil si la personne n’a pas changé de sexe physiquement. Par conséquent, les transgenres sont exclus de cette procédure et ne peuvent notamment pas changer de prénom ce qui est très difficile dans la vie de tous les jours puisque officiellement, ils sont toujours considérés comme de leur sexe de naissance.

Nadya est une femme transgenre. Elle, qui est née homme, se considère comme femme bien qu’elle n’a pas changé de sexe physiquement (découragé par les trop longues procédures). Pourtant, sur sa carte d’identité, et malgré sa photo de « femme », elle se prénomme Sébastien, et un « M » pour masculin figure à côté de la mention « Sexe ». Quand un policier consulte ses papiers, on l’appelle monsieur et pour toute autre démarche officielle, on l’appelle monsieur. Elle souffre donc du fait qu’on lui rappelle une identité biologique qu’elle souhaite effacer au profit de son identité psychique. Certains trans, refusent même d’utiliser leurs papiers officiels pour vivre, de crainte qu’on leur rappelle constamment leur sexe de naissance. Par conséquent, ils n’ont plus accès aux aides de l’Etat, au logement et à tout ce qui nécessite des papiers d’identité. C’est là un véritable problème puisque ces personnes se marginalisent, se retrouvent parfois même sans domicile fixe. La communauté trans réclame donc un élargissement du changement d’état civil aux transgenres qui ne changent pas de sexe biologique (à défaut d’assouplir les contraintes pour changer de sexe), et donc là aussi, un assouplissement des contraintes légales du changement d’état civil.

Le changement d’état civil a également quelques répercussions, jugées mineures [???], sur la vie du transsexuel. Par exemple, s’il s’est marié auparavant, le mariage est rendu caduc. En revanche, il n’annule aucunement ce qui a été acquis jusque-là par la personne, comme les diplômes, ou la parenté, si la personne avait eu un enfant auparavant. Il est possible de changer le nom sur le diplôme, mais cela est au bon vouloir de l’établissement qui a délivré le diplôme.

Transsexualité et acceptation de la société

Aujourd’hui en France, les trans, souffrent régulièrement, du regard des autres, et de la société. En effet, tout comme l’homophobie pour les homosexuels, il existe, la transphobie qui est comme son nom l’indique, la haine et le rejet des transgenres et transsexuels. Il faut savoir que c’est seulement en 2012, que la transphobie a été pénalisée, et donc reconnue comme une discrimination envers les trans. En effet, auparavant la transphobie n’existait pas légalement (bien qu’elle existait dans les faits).

Globalement, la société a beaucoup de mal à accepter les trans. En effet, d’après l’enquête Jeune Trans (MAG-HES), 34% des jeunes trans français ont déclaré avoir déjà fait une tentative de suicide. Et 19% déclarent avoir été reniés par leur entourage. L’entourage, c’est-à-dire, la famille et les amis proches, sont d’ailleurs, quasi systématiquement, les premières personnes à discriminer ou à rejeter la personne trans. C’est aussi, toujours selon cette enquête, au travail que la transphobie s’exprime le plus. Pour exprimer cette transphobie au travail, une étude du National Transgender Discrimination Survey de 2011, montre que 26% des personnes trans perdent leur travail suite à l’annonce de leur transition (cette étude concerne les Etats-Unis). Plus généralement, et en France, 52% des trans interrogés se sentent discriminés au travail.

Cette enquête a tout de même révélé un grand nombre, de situations de tolérance et d’acceptation.

Une autre enquête, des deux associations françaises SOS-homophobie et Intertrans [?], a montré que chaque semaine, en 2011, une personne trans se faisait agresser, physiquement ou verbalement, sur le territoire français. Ces personnes sont victimes d’un acte transphobe (cela va de l’insulte, la discrimination, le rejet familial, l’agression physique, et même dans le cas extrême, le meurtre) et ont eu le courage de témoigner. Ce n’est pas le cas de tous et ce chiffre est donc très probablement sous-estimé.

Le regard de la société doit encore grandement changé pour une plus grand acceptation et démocratisation des transsexuels. Aujourd’hui, même si il n’y a pas de chiffre officiel, car le recensement de ce type de données est interdit en France pour l’INSEE, on estime à 20 000 transgenres en France.

La multiplication de personnalités connues, transgenres et transsexuels, et également des transsexuels au cinéma et à la télévision va dans ce sens pour diffuser un message de tolérance et d’ouverture. Laverne Cox, aux Etats-Unis, transsexuelle et actrice dans la série « Orange is the new black » est une icône de la communauté trans et milite en sa faveur. On peut citer également la série « Sense 8 » qui a comme sujet principal la sexualité et de l’identité de genre avec plusieurs personnages homosexuels, mais surtout un personnage transsexuelle et lesbienne, joué par l’actrice transgenre Jamie Clayton. Cette série est réalisée par deux réalisateurs, les frère et sœur Wachowski, Lana Wachowski étant une femme transgenre (anciennement Larry Wachowski).

Le combat de la communauté trans pour se faire reconnaître sans justifications, sans excuses et sans discrimination est encore long et difficile, mais les mentalités évoluent, et évolueront encore. Un jour, il est fort probable (et souhaitable) que les transsexuels ne soit pas différenciables des autres personnes, et soient des hommes, et des femmes à part entière.

Publié parThomas Sigismondi (son site)
Le mercredi 13 janvier 2016

Source : AgoraVox.fr

L’homme a toujours porté la jupe

Titre original :
« L’homme et la jupe »

Pas plus tard que cette saison, Zara Homme commercialisait deux pièces inhabituelles dans sa collection : un pantalon-jupe et un bermuda aux allures de pagne. Pas de quoi se pâmer, penseront certain(e)s, même si les dérivés de la jupe se font rares aux rayons « messieurs ». Peut-on y lire une volonté de démocratiser la jupe ? Sans doute ! Ces deux habits tombent à pic : on n’a jamais autant parlé des genres que ces derniers mois. On ne peut que se réjouir de l’intérêt des grandes marques pour la mixité vestimentaire. Je n’irai pas jusqu’à parler « d’évolution », cela dit, puisque la jupe pour homme est loin d’être une nouveauté.

Les origines du mâle

La rhingrave, la redingote, le chiton ou la houppelande sont autant de vêtements « ouverts » que portaient nos ancêtres. Par ancêtres, je n’entends pas nos arrière-grands-mères et plus loin encore mais nos aïeux au masculin. Cela surprend parfois les enfants devant leur premier péplum, mais généralement, il est assez convenu que les peuples méditerranéens – et pas seulement ! – portaient un vêtement ouvert, principalement pour le confort. L’imaginaire collectif est universel à ce sujet : on n’imagine pas l’Empereur César avec un costume de Président de la République en lieu et place de sa toge. Lorsque les Phocéens débarquaient dans la calanque du Lacydon, il est fort probable qu’ils portaient un himation, en rien comparable aux jeans Japan Rags des promeneurs du Vieux-Port…

00/05/2000. FILM
Gladiator de Ridley Scott (2000). Photo de Karine Weinberger/Gamma-Rapho via Getty Images.

Les livres d’histoire sont pleins d’hommes en jupe. Mais au-delà des manuels scolaires, les premiers ouvrages de nos jeunes pousses en regorgent également : Tintin enfile un kilt pour parcourir l’Île Noire, Alix est vêtu d’une élégante tunique vermillon et Iznogoud porte la fustanelle. Au-delà des œuvres historiques, la fiction nous donne aussi à voir des hommes aux vêtements ouverts, j’en veux pour preuve les Sith et les Jedi, souvent vêtus de très longues robes. Link, le célèbre Hylien de Miyamoto, n’a par ailleurs jamais porté autre chose qu’une tunique verte et son collant blanc, ce qui ne l’a jamais empêché d’être un héros de légende qui triomphe absolument toujours du mal.

Dans The Legend of Zelda: Ocarina of Time, Link porte une tunique verte (et courte !) tandis que (massive spoiler !) la princesse Zelda se travestit en homme.
Zelda no Densetsu: Toki no Ocarina 3D de Greezo (2011). Dans The Legend of Zelda: Ocarina of Time, Link porte une tunique verte (et courte !) tandis que (massive spoiler !) la princesse Zelda se travestit en homme.

La jupe a disparu !

Entendons-nous : la jupe pour homme n’a pas subitement disparu de la surface de la Terre, loin de là. Des hommes aussi influents que l’étaient ce bon vieux Roi-Soleil ou l’illustre Jean-Paul II avaient l’habitude des brises du matin caressant le siège, si je puis dire. Ce dernier exemple est volontairement provocateur puisque le Deutéronome (VIIIe – VIe siècle avant Jésus-Christ) interdit le travestissement, sacré Moïse. C’est ainsi que la différenciation entre les genres féminin et masculin s’est aiguisée au fil des siècles avec comme principe religieux qu’un homme ne doit pas s’accoutrer comme une femme et vice-versa. Le 16 brumaire an IX (ou le 7 novembre 1800), la préfecture de police de Paris interdisait même le port du pantalon aux femmes, loi qui n’a plus aucune valeur juridique de nos jours, selon le ministère des Droits des femmes. De fil en aiguille, certains effets sont devenus l’exclusivité des femmes ou des hommes comme, respectivement, la jupe ou le pantalon.

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Henri IV le bien aimé de Daniel Colas (2010). Jean-François Balmer dans le rôle du « roi préféré des Français ». La photographie provient de 20h59.

D’ailleurs, pendant des décennies, les femmes se sont battues pour avoir le droit de porter le pantalon que l’on assimile à l’homme, au sexe fort, à la domination. Elles l’ont depuis largement adopté, à tel point que dans certains collèges de France, les élèves n’ont plus le droit de porter la jupe, justement, à moins qu’elle ne tombe au-dessous des genoux. Le plus regrettable, c’est que bien peu d’hommes se battent pour le droit de porter la jupe, même chez les travestis. Hélas, le port d’un vêtement féminin reste un véritable tabou pour beaucoup, comme s’il y avait quelque chose de honteux ou de dégradant à porter une robe, des ballerines ou, pour en revenir à nos moutons, une jupe.

Collection Rock Your Jeans de Blanco Denim (2011). Les jeans, les grosses voitures et le bras de fer ne sont pas réservés aux hommes.
Collection Rock Your Jeans de Blanco Denim (2011). Les jeans, les grosses voitures rouges et le bras de fer ne sont pas réservés aux hommes.

Que se cache-t-il sous le kilt d’un homme ?

Aujourd’hui, il est assez cocasse de voir que certains vêtements considérés comme « féminins » et anti-virils sont en fin de compte issus du dressing des hommes. La marinière, les cavalières ou les combinaisons ont en commun d’être des vêtements particulièrement masculins puisque issus, par exemple, d’uniformes militaires ou de tenues de travail. Dans le même genre, le kilt est un it d’une tenue féminine de gothique pour citer un exemple contemporain. Pourtant, dans les Highlands, il s’agit d’une pièce absolument masculine portée comme un smoking pour les grandes occasions. S’il est l’habit traditionnel de l’Écosse, il continue à évoluer dans la mode et se répand de plus en plus dans le monde du travail et comme vêtement de ville. Il est assez intéressant de constater que petit à petit, les femmes s’y mettent aussi, malgré la charge de virilité contenue dans ce vêtement.

Sean Connery en kilt écossais (2001). Le célèbre acteur britannique a importé le kilt à Washington.
Sean Connery en kilt écossais (2001). Le célèbre acteur britannique a importé le kilt à Washington.

L’Écosse n’est pas le seul territoire au monde où l’homme porte un vêtement ouvert, fort heureusement. Ce n’est peut-être pas le bon exemple en termes d’égalité des sexes, j’en conviens, mais les Émirs portent la dishdash aux Émirats-Arabes-Unis, tout comme la djellaba est très répandue au Maghreb. Ce ne sont pas des jupes à proprement parler, mais l’une et l’autre s’apparentent à une longue robe tout ce qu’il y a de plus confortable. En Asie du Sud-Est, le sarong est aussi largement répandu chez les hommes : en Indonésie et particulièrement à Bali, en Malaisie et même au Bangladesh. Il s’agit d’une jupe à motifs en forme d’étui cylindrique qui tombe généralement sur les chevilles, très répandu dans les populations musulmanes.

Keretapi Sarong
Sarong fun (2012). Environ cinq-cent personnes participaient au flashmob « Keretapi Sarong » à Kuala Lumpur en Malaisie.

Une garde-robe pour deux

En France, les hommes n’ont pas la chance de porter un vêtement aussi confortable, même si des générations de Rois de France l’adoptaient sans complexe, de François Ier à Louis XV en passant par Henri IV. Il faut attendre les années 60 du XXe et l’imagination de certains créateurs pour que l’espoir d’une jupe à la taille renaisse chez les garçons occidentaux : Prada, Vivienne Westwood, Dolce & Gabanna, Kenzo ou Agnès b. en proposent dans leurs collections, sans succès commercial. Jean-Paul Gaultier, qui a l’art et la manière de jouer de l’ambiguïté, signait même en 1985 la collection « Une garde-robe pour deux ».

fashion week 2012
Fashion Week de Paris (2012). De gauche à droite : Ann Demeulemeester, Givenchy et Jean-Paul Gaultier.

En cinquante ans, les podiums ont beaucoup évolué et il devient même assez courant que des jupes pour hommes s’affichent, sans que la « street » ne les adopte réellement. Marc Jacobs a beau s’afficher en jupe, la barrière entre la grande couture et le prêt-à-porter existe bel et bien. Quelques célébrités n’ont pas froid aux yeux et se laissent tenter par la jupe, notamment David Beckham ou Djibril Cissé, souvent victime de la bêtise des médias. Mais elle reste un accessoire de mode très pointu, souvent vendu à des prix exorbitants. Que ce soit un kilt traditionnel ou une jupe de Givenchy, il faut souvent débourser plusieurs centaines d’euros, quand le millier n’est pas dépassé. H&M proposait en 2010 sa propre jupe pour homme pour une cinquantaine d’euros environ, mais l’opération n’a jamais été reproduite, alors même que l’introduction d’une telle pièce dans sa collection « Men » avait fait couler beaucoup d’encre.

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6 of Marc Jacobs’ Best Looks à voir sur Wonderland.

Les Hommes en Jupe existent !

Dans les années 2000, au-delà des travestis qui portent plus volontiers une mini qu’un treillis, des hommes ont adopté la jupe pour parfaire leurs tenues : les sympathisants du mouvement gothique en sont une parfaite illustration. Il faut dire que c’est un courant de contre-culture. Il a néanmoins ouvert de nombreuses brèches dans le clivage bétonné entre l’homme et la femme : cette mode a apporté aux hommes le retour du maquillage, par exemple, ou des mèches colorées dans les cheveux. Qu’on aime ou pas, il faut bien admettre que ces pièces sont loin d’être féminines et réservées à ces dames et qu’elles ont inspiré de grands créateurs. D’ailleurs, on en trouve couramment dans l’animation japonaise et dans le jeu vidéo ; comme de nombreux otakus imitent le style de leurs héros préférés pendant les conventions de cosplay, ces vêtements de fiction finissent par exister dans le monde réel.

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Voici la preuve qu’il existe un marché pour ce genre de pièces : ce kilt n’est plus disponible sur le site de Pentagramme !

Une association française s’attache enfin à promouvoir la jupe au masculin depuis 2007, il s’agit de l’Association HEJ (pour hommes en jupe), née sous l’impulsion de Jérôme Salomé. Nous avions déjà discuté sur ce blog de cette association qui revient systématiquement dans les débats concernant la jupe pour homme. Les Hommes en Jupe ne se revendiquent absolument et clairement pas travestis et ne souhaitent que la liberté vestimentaire et l’égalité des sexes. Par leurs actions (une gazette mensuelle, des conférences, la Journée Mondiale des Hommes en Jupe, etc.), ils gagnent petit à petit du terrain et ont même fait l’objet de l’éditorial de ELLE ou l’objet d’un dossier de trois pages dans Grazia.

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Parce que les Hommes en Jupe n’ont pas froid aux yeux (ni aux mollets) et parce qu’ils s’affichent sans complexe, ils arrivent à faire parler de leur mouvement dans les médias généralistes. Ici, un dossier dans le numéro 192 de Grazia.

Un magasin de jupes pour homme à Nîmes

L’antique commune gardoise n’est pas à un paradoxe près : face à la Maison Carrée siège le Carré d’art, une bibliothèque et un musée d’art contemporain des plus modernes. Que dire du magasin Hiatus, véritable précurseur dans la création et la vente de jupes pour hommes, alors même que Nîmes est le berceau du jeans, grâce à la célèbre toile portant son nom. Jennifer Marano et Jean-Guy Béal sont deux créateurs en rupture avec les circuits de vente traditionnels. Ils suivent ainsi une logique de développement durable tout en profitant d’une liberté de création et d’expression rares dans l’industrie du prêt-à-porter. Tout à fait disponible pour nous expliquer leur démarche, Jennifer Marano a accepté de répondre à nos questions pour expliquer les enjeux de leur action !

Jean-Guy Béal et Jennifer Marano ont à cœur de rendre ses titres de noblesse à la jupe pour homme !
Jean-Guy Béal et Jennifer Marano ont à cœur de rendre ses titres de noblesse à la jupe pour homme !

Julien d’Andromède : pourriez-vous nous décrire en quelques mots Hiatus et sa particularité ?

Jennifer Marano : Hiatus, marque de prêt-à-porter masculin made in France, est distribuée exclusivement via la boutique en ligne Hiatus-Shop et saisonnièrement dans des boutiques de créateurs ou des concepts stores. Cette volonté de distribuer en circuit court nous permet avant tout de faire de la vente directe et de travailler sans contrainte de saison ou de tendance, mais aussi de proposer des jupes à 100€ en moyenne. C’est pour nous une réelle liberté, nous permettant de créer de nouveaux modèles quand « l’inspiration » se présente et non en fonction des diktats de saisonnalité et de renouvellement perpétuel. Nos collections deviennent des basiques, les modèles sont pérennes, nos clients habitués peuvent ainsi retrouver les modèles d’années en années, un peu comme chez un jeanneur, par exemple. Ce n’est pas faute d’avoir sollicité de nombreux multi-marques d’avant-garde ou dits « underground » mais très peu de gérants sautent le pas, ils restent encore très frileux, de peur que la marchandise leur reste sur les bras, ils se réfugient vers des valeurs sûres et sans risques. Au départ, cela était assez frustrant mais, finalement, le fait de distribuer en exclusivité sous notre propre nom a de nombreux avantages, notamment une très grande proximité avec nos clients. Chacun est libre de nous appeler pour des conseils de tenues, prendre rendez-vous au showroom pour essayer les modèles dans l’atelier de création !

Jupe sushi
La jupe Sushi existe en noir et au marron au prix de 85€.

J. A. : comment l’idée de fabriquer des jupes pour hommes vous est-elle venue ?

J. M. : dès 2008, nous avons développé un bureau d’étude en stylisme et modélisme. Notre cœur de métier est le patronage industriel. Nous concevons ainsi au cours de l’année des collections bien différentes des nôtres dans des univers tels que le vêtement pour enfant, les habits canins ou encore des polos de golfs !

Mais dès le début de notre collaboration, l’envie nous démangeait de créer nos propres collections. Nous avions envie d’apporter quelque chose de nouveau, un produit de niche et peu développé mais qui réponde à un besoin… La jupe pour homme s’est présentée comme une évidence et tout s’est enchaîné, une belle rencontre avec les membres de l’association HEJ nous a permis de mieux cerner ce besoin et d’y répondre de manière pragmatique et créative.

Pour nous et comme l’indique notre nom (hiatus : déchirure ou ouverture qui pose problème mais qui amène aussi une solution), la jupe masculine est tout simplement un vêtement ouvert à l’entrejambe, il n’a aucune connotation féminine à la base, les jambes sont en contact au lieu d’être séparées par deux tubes, c’est complètement naturel et plus ergonomique si je puis dire !

La jupe Ninja existe en violet, kaki et noir au prix de 125€.
La jupe Ninja existe en violet, kaki et noir au prix de 125€.

J.A. : aujourd’hui, quelle est votre clientèle ?

J.M. : notre clientèle évolue. Au départ, les hommes avec pour référence le kilt écossais étaient majoritaires… C’est-à-dire plutôt la génération de nos parents ; aujourd’hui, notamment avec les jupes inspirées de l’Asie comme la Ninja et la Kendo (arts martiaux), ou encore un de nos bests sellers de l’été la Sushi (origami), beaucoup de jeunes attirés par le manga, le Japon ou encore des quadragénaires adeptes des médecines douces ou des sports de haut-niveau achètent les jupes masculines Hiatus pour tous les jours.

Sinon, pour parler genre ou en tout cas orientation sexuelle, la majorité des porteurs de jupes Hiatus sont hétéros, cela peut s’expliquer en partie parce que nous avons ce positionnement au niveau des « repères » inscrits dans nos modèles (braguette, passants de ceintures, poches, etc.), je dirais que les homosexuels aiment beaucoup plus la mode et vont donc plutôt suivre les tendances du moment, quant aux transsexuelles, et bien, je pense qu’elles chercheraient plutôt au rayon femme.

Au delà du genre, notre clientèle regroupe simplement des personnes qui ont envie de faire varier leur apparence vestimentaire et qui souvent trouvent trop limitées les propositions des boutiques de prêt-à-porter conventionnelles.

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Le défilé Hiatus au cours du Festival Japanîmes de 2012.

J.A. : pensez-vous que la jupe pour homme se démocratise et quels sont vos projets pour son essor ?

J.M. : depuis quelques mois, nous assistons à travers les médias à un réel questionnement sur le genre masculin/féminin. Doit-on encore éduquer les jeunes dans un repère très tranché entre ce que doivent être l’homme et la femme, dans leur comportements, leurs choix vestimentaires, leurs attitudes ?

Il est vrai que la jupe pour homme est au cœur des médias depuis quelques années, mais trop souvent de manière épisodique et parfois cynique. Jusqu’à présent nous avions l’impression d’être considérés comme un phénomène plutôt que comme une nouvelle valeur. Aujourd’hui, et peut-être est-ce aussi la crise qui est passée par là, les gens se comportent différemment, ils s’ouvrent aux alternatives, sont plus tolérants dans le cercle amis/famille ; ont une meilleure connaissance d’autres cultures (Asie, Maghreb, cultures britanniques, etc.).

Ce que nous souhaiterions évidemment est que les magazines de mode masculine montrent l’exemple, en insérant progressivement de plus en plus de vêtements ouverts (tuniques longues, robes, jupes à bretelles, sarouels, etc.) dans leurs shootings photos. Plus la jupe sera vue comme un élément anodin et plus elle (et le vestiaire masculin en général) aura l’opportunité d’être acceptée par la société commune.

C’est en tout cas le parti-pris de notre futur clip, « Hiatus, des hommes, des jupes », film impactant et « tout public » ! C’est notre projet phare pour cette année : porter à l’écran à la manière d’un spot publicitaire des portraits d’hommes porteurs de la jupe pour homme au quotidien. Nous pensons, en faisant le pari d’une diffusion nationale, démocratiser nous-même, en tant que designers, le port de la jupe. D’ailleurs vous pouvez retrouver tous les détails sur le site de financement participatif Kiss Kiss Bank Bank, vous pouvez participer au financement du clip jusqu’au 4 juin 2014 (3185€ à ce jour).

Notre projet est bien sûr de continuer à enrichir le vestiaire masculin en proposant toujours davantage de vêtements ouverts dans nos collections.

Il reste 25 jours pour aider Hiatus à réaliser son clip sur le port de la jupe pour homme ! Mobilisez-vous !
Il rest[ait] 25 jours pour aider Hiatus à réaliser son clip sur le port de la jupe pour homme ! Mobilisez-vous !

J.A. : merci beaucoup pour vos réponses, je vous souhaite beaucoup de réussite dans ce beau projet à la fois original et citoyen !

L’homme du futur

Si le passé est cruel avec le travestissement, parce que les religions le considèrent comme un pêché, il se montre beaucoup plus clément avec le port de la jupe pour homme… Tout du moins, avant que la jupe ne devienne un accessoire « typiquement » féminin. En fin de compte, c’est aussi vrai pour de nombreux éléments de l’aspect féminin, comme le maquillage qui était avant tout un outil de guerre. L’avenir pourrait se montrer clément avec les hommes en jupe :  si la société n’est pas encore prête à l’introduire dans la vie quotidienne, il faut reconnaître que l’acceptation du vêtement progresse avec le concours de l’association HEJ. Ces hommes-là sont un bel exemple à suivre pour notre communauté : ils s’affichent. Si les travestis s’exposaient positivement au grand public, la mode et la cosmétique pourraient devenir unisexes. Vous savez ce qu’il vous reste à faire : porter la jupe et l’assumer !

jupe julien

 

Publié parJulien d’Andromèdehttp://juca.me   Chargé de comm’, webmaster, hardcore gamer, entrepreneur, travesti et surtout lui-même !

Transphobie et identité de genre

Transgenderpride

Qu’est-ce que la transphobie?

La transphobie
désigne les marques de rejet, de discrimination et de violence à l’encontre des personnes transexuelles ou transgenres.

En général, les agresseurs transphobes ne font pas la distinction entre une personne transsexuelle (qui a subi une opération chirurgicale) et une personne transgenre (qui garde le sexe biologique de naissance, mais prend l’apparence du sexe opposé)

Alors que la tendance générale en 2014 s’illustre plutôt par une baisse du nombre de témoignages par rapport à l’an dernier, ce n’est pas le cas pour la transphobie : 76 en 2014 pour 79 en 2013. L’espace public au sens large en concentre le plus grand nombre, qu’il s’agisse des lieux publics,  des commerces et services, mais aussi de cet espace public virtuel qu’est Internet.

Consulter le rapport annuel 2015 de SOS homophobie

Statistiques 2015 - transphobie

Transphobie sur Internet : la haine anonyme

Cette année encore, la transphobie sur la Toile se manifeste par différents canaux : réseaux sociaux, commentaires,  sites Internet.  Les personnes qui nous signalent ce genre de propos sont le plus souvent des hommes ou femmes cisgenres [qui se reconnaissent dans leur sexe biologique et] qui s’avèrent choqué-e-s par ce qu’ils-elles lisent. C’est à souligner, car cela montre bien que le travail de sensibilisation progresse. La brièveté des messages sur Facebook et Twitter rend les propos transphobes d’une rare virulence. Ceux-ci sont souvent accompagnés d’une grande vulgarité :

  • « La meuf on dirais un singe avec c poil elle parle encore sale trans de merde » (sic),
  •  « Ecoutes c’est simple,  si t’as encore tes grosses couilles poilues sous ta jupe, on dit IL » (sic).

Un événement a particulièrement cristallisé la transphobie sur Internet et plus largement dans les médias :  la victoire de Conchita Wurst, drag queen portant la barbe, à l’Eurovision. Moqueries, insultes, mais aussi incitation à la haine la plus pure lorsqu’un internaute suggère par une photo sur Twitter de l’envoyer en camp de concentration. Elle sera également prise pour cible aussi bien par Dieudonné dans son nouveau spectacle que par des bulletins d’information de la Manif pour tous.

Délit de faciès

Que ce soit dans les transports ou dans la rue, il ne fait pas bon assumer sa transidentité ni même son androgynie.

Regards insistants,  commentaires désobligeants lancés d’une voix bien audible, insultes homophobes et transphobes mélangées, agressions verbales et physiques… A la violence des propos ou des actes se rajoute souvent l’absence de réactions des témoins éventuel-le-s.

Les victimes se font agresser le plus souvent seules, sur la base de leur simple apparence physique, parce qu’ils-elles ne correspondent pas aux codes établis du masculin et du féminin ; mais aussi avec leur partenaire suite à des marques d’affection,  parce que leur couple échappe aux standards normés.

Ainsi,  un FtoM [qui a fait sa transition de femme à homme] raconte qu’on l’a interpellé dans la rue avec son compagnon en les prenant pour un couple gay et que l’agresseur s’est calmé lorsqu’il a cru comprendre (ou voulu comprendre) qu’il était une femme – et donc, selon son raisonne-ment, que le couple était hétérosexuel. En dépit de l’apparence masculine de la victime, c’est sa présumée appartenance au sexe féminin qui l’a épargnée.

La transphobie suit les logiques propres à chacun-e… Plusieurs agressions physiques sont à signaler dans les lieux publics : coups de poing, coups de pied, souvent précédés d’insultes. Dans certains cas,  ces agressions entraînent jusqu’à 8 ou 10 jours d’ITT [incapacité temporaire de travail ou incapacité totale de travail ] et occasionnent des séquelles aussi bien physiques que psychologiques.

Des client-e-s pas comme les autres

C’est dans la vie quotidienne que se manifeste la transphobie ordinaire. Les moindres démarches administratives apparaissent comme un véritable parcours du combattant.

Lorsqu’au guichet d’une administration certain-e-s employé-e-s ont sous les yeux des papiers avec mention du sexe de naissance de la personne,  ils ne se  privent pas de moquer, voire d’humilier leurs client-e-s trans.  Une banque demande une attestation du chirurgien ayant opéré la personne,  une autre envoie les relevés de compte avec  l’ancien prénom et « Monsieur » au lieu de  « Madame » , tel fournisseur d’accès à Internet complique la modification du genre des client-e-s, telle mutuelle refuse de prendre en compte un changement d’état civil pourtant acté par la Sécurité sociale… Ces situations engendrent bien souvent une forme de précarité : dans l’attente d’opérations bancaires ou de remboursements, comment s’en sortir ?

Ces marques de transphobie, qui s’apparentent à une forme de déni, soulignent combien la  simplification administrative est cruciale pour les personnes trans. Le changement d’état civil, au cœur des revendications, doit être facilité de toute urgence afin de permettre à chacun-e de vivre comme tout le monde.

Être soi-même partout, tout le temps : mission impossible ?

La prééminence de l’espace public dans les contextes de la transphobie illustre bien la difficulté d’être soi-même à l’extérieur.  Cette pression du dehors crée un mal de vivre bien spécifique qui s’exprime dans les témoignages que nous recevons.

D’âges variés, le plus souvent MtoF,  [transition d’homme à femme] des personnes trans en début de transition s’interrogent sur les réactions de leurs proches : famille, collègues, voisin-e-s. Alors que des adolescent-e-s semblent prendre conscience de plus en plus tôt de leur transidentité (tendance déjà constatée l’an dernier), des hommes de plus de 45 ans se définissant comme travestis témoignent régulièrement de leur mal-être à ne pas pouvoir exister comme femme aux yeux de leur entourage.

Cette négation de l’identité de genre crée une souffrance psychologique qui s’accentue chez les personnes isolées, pouvant aller jusqu’aux pensées et actes autodestructeurs.

Dans le débat public, les personnes trans ont été touchées par ces polémiques alimentées par les franges les plus réactionnaires de la société, particulièrement autour de la prétendue « théorie du genre » à l’école.  Films censurés,  journées de retrait de l’école, abandon des ABCD de l’égalité… autant de faits qui crispent totalement les discussions sur la question du genre et empêchent du même coup toute avancée législative. Car face à l’accumulation de contre-vérités, bien peu osent proposer des améliorations concrètes de la vie des personnes trans.

Source : Sos-Homophobie.org

2015 – 3 juillet, témoignage d’une expérience
sur la transphobie à Marseille – cliquez sur le lien :
Dans les pas d’une personne trans

Épicène, le Double Genre grammatical

StyloMontBlanc
É
picène

Définitions Web
  1. Un nom épicène, du latin epicoenus, dérivé du grec ancien ἐπίκοινος « possédé en commun », est un nom non marqué du point de vue du genre grammatical. Est épicène un nom bisexué pouvant être employé indifféremment au masculin ou au féminin. …

CegepEpicene

Qu’est-ce que la rédaction épicène ?

«Épicène se dit d’un nom qui, appartenant à la catégorie des animés, a la propriété d’avoir un double genre grammatical correspondant à chacun des termes de l’opposition de sexe. Les noms « enfant » et « journaliste » sont épicènes. La forme du mot épicène ne varie pas selon le genre.» Marie-Éva De Villers, Multi-dictionnaire de la langue française.

Dans les années 1970, Luce Irigaray fait paraître un essai, intitulé : « Ce sexe qui n’en est pas un », où elle parle notamment de «l’écriture féminine».
Féministe de la première heure, Irigaray rejette alors la société patriarcale dans laquelle elle a grandi tout en démontrant que la langue des hommes prédétermine le destin des femmes. À l’époque, il faut le souligner, le masculin l’emportait sur tout et le mouvement féministe en était à ses moments forts…Riche de cette réflexion et de celles qui suivirent et accompagnèrent le travail d’Irigaray et de ses consœurs, est née une volonté de faire une place juste et équitable aux deux genres ; d’écrire sans toujours avantager le masculin et masquer le féminin.

Si les femmes prônent l’égalité dans la vie de tous les jours, elles la prônent également dans l’usage de la langue. Au départ, une place sera donc faite aux femmes grâce à la féminisation des titres, procédé qui consiste à toujours nommer le masculin et le féminin dans une phrase. C’est ainsi qu’on entendra les politiciens du Québec commencer leurs discours par les mots suivants : «Québécois et Québécoises».

Dans ce même ordre d’idées, viendra la rédaction épicène. Se voulant plus neutre, celle-ci tente de corriger la règle du masculin l’emporte, sans pour autant alourdir le texte. En effet, «épicène» se dit «d’un nom commun qui désigne à la fois le mâle et la femelle de l’espèce».
Si on utilise le mot «cinéaste», par exemple, à moins de le préciser à l’aide d’un déterminant, il est impossible de savoir si on parle de Léa Pool ou de Xavier Dolan. Le «mot» est neutre. Et c’est la même chose pour des noms comme «critique», «juge» et «mécène».
Pour rédiger épicène, il faut d’une certaine façon changer ses habitudes et sa manière d’écrire. Dans « Avoir bon genre à l’écrit », Pierrette Vachon-L’Heureux et Louise Guénette proposent une nouvelle pratique de l’écriture épicène. Pour ce faire, elles soulignent les principes généraux de Luce Irigaray, « Ce sexe qui n’en est pas un » […]
la rédaction épicène qui consistent à «abandonner la mise au masculin habituelle du texte ; penser épicène; préserver la lisibilité et l’intelligibilité du texte (ne pas nuire à la lecture et à la compréhension) ; veiller à une juste répartition des formes féminines ; évaluer la pertinence du recours aux marques de genre et utiliser toute la gamme
des procédés disponibles et adapter la rédaction épicène à chaque type de texte»
Depuis les années 1990, plusieurs organismes et établissements d’enseignement, dont le Cégep Édouard-Montpetit, se sont engagés à assurer «une visibilité égale aux hommes et aux femmes». Certains, comme l’Université de Sherbrooke, proposent même des guides pour s’assurer que tous les membres du personnel ainsi que la population étudiante sauront sensibles à rédiger épicène.
Reconnaître l’égalité entre les hommes et les femmes, c’est aussi une affaire de langue. Comme quoi il n’y a pas que la société qui évolue.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire les ouvrages suivants (voir l’article complet à la Source ci-dessous).

Par : Jean-Sébastien Ménard

Première publication, le : ?
Source : CegepMonPetit.ca

Définition web : Wikipedia.org

§

Commentaire Double Genre :

Les travestis et transgenres, se considérant comme de l’autre sexe – et étant souvent obligés d’aller et venir d’un genre à l’autre pour des raisons d’ordres divers (familial, administratif…etc.) – auront compris tout l’intérêt de parler et d’écrire épicène.

Par exemple, au lieu d’écrire au féminin, car je ne peux pas dire que je suis une (vraie) femme, puisque c’est génétiquement faux. Alors au lieu d’écrire : « je suis un homme qui aime les belles choses. » je rédige ainsi ma phrase : « je suis une personne qui … » et le tour est joué, mon correspondant ne peut pas savoir, si je suis un homme ou une femme, et je ne lui ai rien révélé sur mon identité sexuelle.

Lio (diminutif de Lionel et de Lionelle) 😉

Confondu, le comble du transformiste

[La] Gaffe : La chaine américaine CNN confond Whitney Houston avec… [Ikenna] un travesti allemand !

C’est une grosse gaffe faite par la très sérieuse chaine d’information américaine CNN qui, selon le site TMZ a confondu Whitney Houston avec un travesti allemand…

L’animateur américain vedette de la chaine, Piers Morgan, discutait, le 6 juillet, avec LL Cool J de Whitney Houston pendant que des images de la star défunte défilaient en simultané.

Cliquez sur le lien vidéo ci-dessous : « Un Moment dans le temps »
– Whitney Houston [par son] double, Ikenna Benéy Amaechi –
https://www.youtube.com/watch?v=rg9zC23ra-c

Sur l’une d’elles, il ne s’agissait pas de la chanteuse mais de Ikenna qui se met dans la peau de Houston sur scène depuis 21 ans.

L’image utilisée par CNN a été prise en 2008 aux Reel Awards Show de Las Vegas, soirée consacrée aux imitateurs de stars.

«J’étais assise chez moi et je n’ai pas réalisé tout de suite. Mais tout d’un coup je me suis dit: «BOOM ! Ce n’était pas Whitney, c’était moi!» affirme Ikenna Beney Amaechi, Drag Queen vivant à Berlin, qui a fait part de sa surprise en se découvrant à la télévision

Cliquez sur le lien vidéo ci-dessous : Ikenna, la doublure de Withney Houston – « Comme si les gens voyaient une revenante »
http://spon.de/vfiTb

«Je me sens très honoré d’avoir été confondue avec la vraie Whitney Houston sur CNN, a précisé l’Allemand(e). Peut-on imaginer un plus beau compliment pour un imitateur ?»

Source : JeanMarcMorandini.com

Cabinet de curiosités du genre

  • 1 – Une publicité japonaise très marrante (cliquez sur le lien): https://www.youtube.com/watch?v=C7rsX1WTPkk
  • 2 – La théorie du gender, vue par le dessinateur Chimulus :GenderTheorie
  • 3 – Pas politiquement correct :
    Fuckedlikeagirl4  – Les nouveaux pilotes d’Air Trans PostedePelotage
  • 5 – Politique et travestis :
    PolitiqueTravesti
  • 6 – Campagne présidentielle France-2017 ?
    NStravesti
  • 7 – Campagne présidentielle USA-2016 ? ObamaGay
  • 8 – Antidépresseurs pour travesti MtoF 😉Antidepresseur
  • 9 – Oups ! le plan dure 1/2 seconde, mais c’est dans la boite !
    Présentatrice
  • 10 – Les socialistes, initiateurs d’un bal de travestis 😉
    SocialisteTravesti
  • 11 – Prête à vous « transformer » … en passoire

    Double Genre

  • 12 – Le XVIII sous Papes, Benoit :
    « suis-je belle en mon Iphone  ? »
    PapeFranc

    §

    00 – Si vous aussi, avez des curiosités à confier à ce cabinet,
    n’hésitez pas à vous mettre en chasse et à nous les proposer.
    (déposez-les ci-dessous en commentaires ou à atriumcenter@yandex.ru).

Transgenre, boom de l’autolyse ?

[IL N’EST PAS D’ACCORD LE TOUBIB 😦 ]

Titre original : « Transgenre : mortalité par suicide multipliée par 20. »

suicide-transgenre-PaulMcHugh-mpi
Le monde entier s’est extasié de voir qu’un transsexuel surnommé Conchita Wurst – de son vrai nom Tom Neuwirth – s’est trouvé primé à l’Eurovision. D’abord un simple constat médical. Ce personnage avait laissé pousser une barbe qui paraissait très drue. Or les transsexuels masculins après avoir été opérés sont soumis à un effroyable traitement par les hormones féminines, entraînant l’étiolement de la barbe.

Il ne s’agit donc pas d’un transsexuel, mais d’un travesti, c’est-à-dire un homme déguisé [habillé – Ndle] en femme, lequel peut du jour au lendemain se retrouver homme et procréer. Il n’empêche que ce « couronnement » par l’Eurovision a été considéré comme un encouragement au changement de sexe dans le cadre de la théorie du gender. C’est une véritable escroquerie qui ne nous étonne pas. Elle peut avoir des conséquences terribles, car incitant d’autres personnes à des mutilations effroyables.

A ce sujet le Dr Paul McHugh, ancien psychiatre en chef de l’Hôpital John Hopkins dans le Maryland, a fait une déclaration importante dans le Wall Street Journal du 12 juin  2014. Pour lui « le sentiment d’être transgenre »  n’est pas un trouble d’identité du genre, mais ce qu’il nomme un « trouble de la prise en charge ».  Il y a pour lui à la base « un trouble mental  méritant compréhension, traitement, prévention… et une parentalité dévouée ». Orienter un enfant vers le transgenre a des conséquences dramatiques notamment psychologiques. Il part d’une étude suédoise de 2011 diligentée entre 1973 et 2003, concernant 324 personnes ayant subi des opérations de « réassignement sexuel ». La conclusion est sans appel : « les personnes transsexuelles, après un changement de sexe, ont des risques beaucoup plus élevés de mortalité, de comportement suicidaire et de  morbidité psychiatrique que la population en général. » L’étude conclut qu’en aucun cas ces interventions chirurgicales ne suppriment les troubles dits de « dysphorie du genre » et créent d’autres troubles psychiatriques supplémentaires nécessitant une prise en charge.

Le Dr McHugh poursuit dans l’article du Wall Street Journal : « A partir d’environ 10 ans après la chirurgie, les transsexuels commencent à éprouver des difficultés mentales croissantes. Plus choquant, leur mortalité par suicide est augmentée de près de 20 fois supérieure au reste de la population ». On mesure par cette déclaration à quel point il est criminel pour les organisateurs de l’Eurovision d’avoir primé Conchita Wurst.

Le psychiatre poursuit : «La plupart des patients traités chirurgicalement se décrit comme satisfaite des résultats, mais les ajustements psycho-sociaux qui en découlent n’ont pas de résultats meilleurs que pour ceux qui n’ont pas eu la chirurgie ». Autrement dit, ces interventions chirurgicales n’ont amené aucun bénéfice par rapport à ceux qui ne les ont pas subies. Ce pourquoi « nous nous sommes arrêtés de faire la chirurgie transsexuelle ».

Le psychiatre explique que les professionnels médecins et psychologues « ont gaspillé des ressources scientifiques et techniques et nui à leur crédibilité professionnelle en collaborant avec la folie plutôt que d’étudier un remède, pour l’empêcher. »

McHugh conclut qu’au moins 80 % des enfants qui veulent changer de sexe se réorientent spontanément vers celui qu’ils avaient à la naissance. Les autres doivent être pris en charge. Ils ont besoin d’aide. La meilleure d’entre elle est ce qu’il nomme « le rôle parental dévoué ».

Dr Jean-Pierre Dickès
Dans Bioéthique et Santé | par | 20 juin 2014 à 8h50
Image: http://medias-presse.info/wp-content/uploads/2014/06/suicide-transgenre-PaulMcHugh-mpi.jpg

En savoir plus : Media-Presse.info

[ NOTA :
– Cet article n’engage en RIEN le blog Double Genre qui publie TOUT ce qui parait sur les transgenres et les travestis dans la mesure où les textes sont francs et courtois 😉
– Le surlignage en ROUGE est du fait de Double Genre,  éditeur du présent blog.]

 

Le travesti ose, l’Europe glose

L’identité de genre fait référence à l’expérience personnelle de son genre profondément vécue par chacun, qu’elle corresponde ou non au sexe assigné à la naissance, y compris la conscience personnelle du corps et d’autres façons d’exprimer son genre (on parle d’« expression du genre »), notamment la façon de s’habiller, de parler et de se comporter. Le sexe d’une personne est généralement attribué à la naissance et devient dès lors un fait social et juridique. Cela étant, certaines personnes ont des difficultés à s’identifier avec le sexe qui leur a été attribué à la naissance ; elles sont désignées sous le terme de personnes « transgenres ». L’identité de genre n’est pas identique à l’orientation sexuelle, les personnes transgenres pouvant se définir comme hétérosexuelles, bisexuelles ou homosexuelles.

On appelle marqueur de genre une information qui désigne le genre, figurant, par exemple, sur un document d’identité (passeport). Les désignations telles que homme/femme ou M./Mme/Melle sont les marqueurs de genre les plus connus. Citons également les noms de profession, les pronoms personnels et les numéros codés (numéro de sécurité sociale, numéro fiscal, etc.), qui utilisent parfois des combinaisons différentes pour les hommes et pour les femmes (par exemple chiffres pairs/impairs). Des marqueurs de genre sont souvent intégrés aux documents d’identité et aux certificats personnels, notamment les passeports, les certificats de naissance, les diplômes et les lettres de recommandation fournies par les employeurs.

Le traitement de conversion sexuelle fait référence aux différents traitements médicaux et non médicaux que certaines personnes transgenres souhaitent éventuellement entreprendre. A noter cependant que, souvent, ces traitements peuvent également être requis pour que soit juridiquement reconnu le genre choisi par la personne, et comprendre un traitement hormonal, une opération chirurgicale de changement de sexe ou de genre (chirurgie faciale, chirurgie de la poitrine, diverses formes de chirurgie génitale et d’hystérectomie, etc.) et une stérilisation (qui conduit à l’infertilité). Certains de ces traitements sont considérés et vécus comme invasifs pour l’intégrité corporelle de la personne.

L’hétéronormativité peut être définie comme l’ensemble des institutions, systèmes structurés de compréhension et orientations concrètes qui font que l’hétérosexualité semble cohérente, naturelle et privilégiée. Elle part du principe que tout le monde est hétérosexuel, que l’hétérosexualité est l’idéal et qu’elle est supérieure à l’homosexualité et à la bisexualité. L’hétéro-normativité inclut également le fait de privilégier les expressions normatives du genre, c’est-à-dire ce qui est attendu des individus ou ce qui leur est imposé pour qu’ils soient perçus ou acceptés comme « de vrais hommes » ou « de vraies femmes », ces deux catégories étant les seules possibles.

Les personnes intersexes sont des personnes nées avec des caractéristiques chromosomiques, génitales ou de niveau hormonal qui ne correspondent pas à la norme admise des catégories « masculin » et « féminin » telles qu’utilisées en anatomie sexuelle ou reproductive. Ce terme a remplacé celui de « hermaphrodite », très utilisé par les médecins au XVIIIe et au XIXe siècle. L’intersexualité peut prendre diverses formes et couvre un ensemble de situations très variées.

L’orientation sexuelle est comprise comme faisant référence à la capacité de chacun de ressentir une profonde attirance émotionnelle, affective et sexuelle envers des personnes du genre opposé (hétérosexuel), du même genre (homosexuel, lesbienne, gay) ou de plus d’un genre (bisexuel), et d’entretenir des relations intimes et sexuelles avec ces personnes.

Les personnes transgenres comprennent les personnes qui ont une identité de genre différente du genre qui leur a été attribué à la naissance et les personnes qui souhaitent présenter leur identité de genre de manière différente de celle du genre qui leur a été attribué à la naissance. Ce terme désigne notamment les personnes qui, par nécessité intérieure, par préférence ou par choix, se présentent, par leur façon de s’habiller, de porter des accessoires, de parler, de se maquiller ou par des modifications corporelles, de façon différente de ce qu’on peut attendre du genre, et donc du rôle, qui leur a été attribué à la naissance. Cela inclut, parmi beaucoup d’autres, les personnes qui ne s’identifient pas aux qualificatifs « masculin » ou « féminin », les personnes transsexuelles ou les personnes travesties. Un homme transgenre est une personne à laquelle on a attribué le genre « féminin » à la naissance, mais qui a une identité de genre correspondant au genre « masculin » ou située dans une tendance d’identité de genre masculin. Une femme transgenre est une personne à laquelle on a attribué le genre « masculin » à la naissance, mais qui a une identité de genre correspondant au genre « féminin » ou située dans une tendance d’identité de genre féminin. Les termes utilisés pour qualifier l’orientation sexuelle des personnes transgenres sont conformes à leur identité de genre et non au genre qui leur a été attribué à la naissance. Par exemple, un homme transgenre hétérosexuel est un homme transgenre qui est attiré par les femmes. De même, une femme transgenre lesbienne sera attirée par les femmes. On utilise les termes transidentité et transidentitaire pour faire référence à l’identité ou à l’expression transgenre.

Transsexuel fait référence à une personne ayant une identité de genre qui ne correspond pas au sexe qui lui a été attribué à la naissance et qui, de ce fait, ressent le profond besoin de changer de sexe de façon permanente et de modifier son apparence ou sa fonction corporelle en suivant un traitement de conversion sexuelle.

Travesti s’applique aux personnes qui, de façon régulière mais non permanente, portent des vêtements qui sont le plus souvent associés au genre opposé à celui qui leur a été attribué à la naissance.

Source : OSIG / SOGI – CONSEIL DE L’EUROPE

Lutter contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre

Conseil de l’Europe, Avenue de l’Europe F-67075 Strasbourg Cedex
Tel. +33 (0)3 88 41 20 00 – Fax. +33 (0)3 88 41 20 00

 

 

Liste d’endocrinologues trans’ophiles

MenToWomen1
Endocrinologues

Toutes les informations sur les praticiens proviennent des Pages Jaunes®
(sauf pour les praticiens étrangers)
et ne sont aucunement leurs informations personnelles.
[Note de Double genre : Notre blog ne fait de la pub pour personne et n’incite personne à faire quoi que ce soit. Nous disons seulement ce qui est ; et trouvons « intéressants » les commentaires qui accompagnent certaine fiches. 😉
Nom : Mazenod Prénom : Bruno Endocrinologue
Adresse : Résidence Deux Amants 16 r. Prof Patel
Département : 69009 Ville : Lyon Pays : France
Tél bureau : 04 78 36 97 62 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Un médecin très compétent avec une grande expérience de la prise en charge des trans.
Accepte les prises en charge hors protocole.
PARIS
Nom : Athea Prénom : Nicole Endocrinologue
Adresse : 4 rue Léon Delhomme
Département : 75015 Ville : Paris Pays : France
Tél bureau : 01 56 08 21 23 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
endocrinologue-gynécologue,ce qui peut être bien si vous voulez aller au bout du parcours,très ouverte,et agréable,très vigilante préscrit toute la panoplie d’examens près ths, assure un bon suivi.
VILLEURBANNE
Nom : Bajart Prénom : Laure Endocrinologue
Adresse : 44 Avenue Condorcet
Département : 69 Ville : Villeurbanne Pays : France
Tél bureau : 04 72 44 21 27 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Ne prends que les trans ayant un avis du psychiatre.
Assez ouverte d’esprit et très à l’écoute du patient.
Consultation 45€ – Conventionné secteur 2
TOULOUSE
Nom : BAROUSSE-BARBE Prénom : Chantal Endocrinologue
Adresse : Clinique St Jean Languedoc – 20, route de Revel
Département : 31 Ville : Toulouse Pays : France
Tél bureau : 0561549094 Tél mobile : Mail :
Site internet : http://www.capio.fr/SiteClinique/SaintJeanLanguedoc/
Description du praticien :
A fuir si vous n’êtes pas dans le cadre d’une démarche avec une « équipe officielle »
et que vous ne souhaitez pas attendre 2 ans après votre traitement hormonal.
DIJON
Nom : Belleville Prénom : Ivan Endocrinologue
Adresse : 12 rue Jean Renaud
Département : 21000 Ville : Dijon Pays : France
Tél bureau : 03.80.50.12.55 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Fax: 03.50.30.52.25
QUIMPER
Nom : Blanchard Prénom : Patricia Endocrinologue
Adresse : Hôpital de Cornouaille, 14 avenue Yves Thépot
Département : Finistère Ville : Quimper Pays : France
Tél bureau : 02 98 52 60 66 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
demande quel type de traitement on veut (patch ou injection), mais démarre vraiment avec un dosage faible, faut donc pas être pressé. il faut aussi se dépêcher pour prendre rdv puisque ce service est prit d’assaut pour les rdv, donc ça peut être un mois après comme
3 mois, le mieux étant de prendre rdv dès qu’on sort de la consultation, comme ça pas de soucis… perso je l’ai trouvé sympa mais speed… mais ce qui ne me convient pas peut convenir à d’autre…
NÎMES
Nom : Bompard Prénom : Frédéric Endocrinologue
Adresse : 10 Rue du Fort
Département : 30000 Ville : Nîmes Pays : France
Tél bureau : 04 66 21 11 01 Tél mobile : Mail :
Site internet : http://www.docvadis.fr/endocrino.diabeto.bompard/index.html
Description du praticien :
Très ouvert, humain, connait son travail et est habitué aux Trans* (ftm dans mon cas). Explique très bien, prend le temps, et met à l’aise. A l’écoute. Tout à fait recommandé!
LYON
Nom : Brac de la Perrière Prénom : Aude Endocrinologue
Adresse : HPGO AILE A1 – 59, BD PINEL
Département : 69003 Ville : LYON Pays : France
Tél bureau : 04 72 11 93 05 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Endocrinologue suivant des trans dans leur parcours hormonal.
PARIS
Nom : Bremont Weill Prénom : Catherine Endocrinologue
Adresse : Rue du Faubourg St Jacques hôpital Cochin
Département : 75014 Ville : Paris Pays : France
Tél bureau : 01 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Très bon endocrinologue. Un peu froide au premier abord mais il n’en est rien. Elle exerce à l’hôpital Cochin Paris 14ème.
LYON
Nom : CLAVIER Prénom : ANNIE Endocrinologue
Adresse : 9, quai Jean Moulin, 69001 LYON
Département : RHÔNE Ville : LYON Pays : FRANCE
Tél bureau : 04 72 41 70 02 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
endocrinologue, diabétologue, maladies métaboliques,nutritionniste.
Conventionné secteur 2 avec contrat d’accès aux soins
Carte Vitale : Oui – Libéral intégral
Suivi de plusieurs Trans en et hors protocole.
LIEGE (Belgique)
Nom : Corman Prénom : Vinciane Endocrinologue
Adresse : boulevard du 12ème de Ligne, 1
Département : 4000 Ville : Liège Pays : Belgique
Tél bureau : +32 4 225 61 11 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Très bonne endocrinologue qui s’occupe de beaucoup de trans.
Elle fait partie d’une équipe qui s’occupent de trans.
Dans cette équipe il y a un psychologue, un psychiatre et un chef de service.
ce sont eux qui guident les trans jusque la fin de leurs parcours
TOULOUSE
Nom : Couture Prénom : Endocrinologue
Adresse : 1 rue des Paradoux
Département : 31000 Ville : Toulouse Pays : France
Tél bureau : 0561525475 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Professionnelle, compétente, aimable et bienveillante.
Elle estime qu’en tant que professionnelle de santé elle se doit
de s’en tenir à l’avis psychiatrique, sans mauvaise volonté et
avec efficacité.
Elle a l’honnêteté de donner son avis, sans aucun manque de
respect à son patient.
Elle convient donc pour tout type de transition.
HAGUENAU
Nom : DARDARI Prénom : Nizar Endocrinologue
Adresse : 12, Grand’Rue
Département : 67500 Ville : Haguenau Pays : France
Tél bureau : 0388739867 Tél mobile : xxx Mail : xxx
Site internet :
Description du praticien :
Médecin habitué du THS qui reçoit très très rapidement …
ANDERLECHT (Belgique)
Nom : Dr Laterre Prénom : Eric Endocrinologue
Adresse : bd Maria Groeninckx de May 52
Département : 1070 Ville : Anderlecht Pays : Belgique
Tél bureau : 02/522.60.30 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Médecin, qui suit et prescrit un traitement hormonal dans le parcours de transsexualisme de femmes mtf, très ouvert, à l’écoute, parfois psychologue il saura vous écouter, vous soigner et vous rassurer
LILLE
Nom : Dr Lemaire Prénom : Antoine Endocrinologue
Adresse : Cabinet médical de la rue de Cannes – 12 rue de Cannes
Département : 59000 Ville : LILLE Pays : France
Tél bureau : 03.20.92.80.70 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Endocrinologue suivant des trans dans leur parcours.
LILLE
Nom : DRAOUI Prénom : Ahmed Endocrinologue
Adresse : 43 RUE DES SARRAZINS
Département : 59000 Ville : Lille Pays : France
Tél bureau : 03 20 54 23 35 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Endocrinologue suivant les trans dans leur parcours, bon feeling,
ouvert.
BRUXELLES
Nom : Dufrane Prénom : Endocrinologue
Adresse : rue Edtih Cavell 32
Département : 1180 Ville : Bruxelles Pays : Belgique
Tél bureau : 02/3404240 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Endocrinologue moyen pour les transidentitaires
NANTES
Nom : Ferron Prénom : Stéphanie Endocrinologue
Adresse : 11, BOULEVARD MICHELET
Département : 44000 Ville : Nantes Pays : France
Tél bureau : 02.51.86.05.05 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
A suivi des trans dans leur parcours.
PARIS
Nom : Hacher Prénom : Nicolas Endocrinologue
Adresse : 2 rue Noisiel
Département : 75116 Ville : PARIS Pays : France
Tél bureau : 01 56 28 05 89 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Suivi hormonal
Peut être médecin traitant
Travaille dans plusieurs centre médicaux de Paris (Etoile, Europe etc…)Lundi matin/centre Rome, Lundi après midi/centre Europe 1 semaine/2
Mardi matin/Europe, mardi après midi/Europe
Mercredi matin/Etoile, Mercredi après midi/ Opera
jeudi matin/Rome, Jeudi après midi/Europe
Vendredi matin/Miromesnil, vendredi après midi/MiromesnilCentre Europe, 44 rue D’Amsterdam 75009: tel/ 01.42.81.93.33
Centre Etoile, 12 avenue de la Grande Armée 75017:Tel/01.43.80.48.07
Centre Opéra 31, rue Caumartin 75009:Tel: 01.44.51.68.28
CENTRE Rome 15 rue de Rome 75008:Tel:01.42.94.14.11
NANTES
Nom : KERLO Prénom : Véronique Endocrinologue
Adresse : 11 BOULEVARD MICHELET
Département : 44000 Ville : NANTES Pays : FRANCE
Tél bureau : 02 40 29 01 01 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Endocrinologue assez froide, pas des plus bavardes et les consultations sont assez
expéditives, mais elle fait son travail.
Elle ne semble pas rétissante à prendre des personnes transgenres même si vous êtes
mineur (accompagné(e) d’un(e) tuteur(e) légal bien évidemment), même si elle préfère
attendre la majorité pour commencer un traitement.
Les délais de rendez-vous sont très longs (il faut prendre un rendez-vous environ 2 à 3
mois à l’avance) sans garantie qu’elle acceptera de vous prendre en charge à 100 %.
Le point positif serait peut-être qu’en plus d’être endocrinologue elle est également
gynécologue, ce qui peut-être un plus si elle accepte de vous suivre en tant que trans’
pour les opérations à suivre et les contrôles.Conventionné secteur 1, accepte la carte vitale.
TOULOUSE
Nom : LAPORTE Prénom : Patrick Endocrinologue
Adresse : 94 Bis, avenue des Minimes
Département : 31 Ville : Toulouse Pays : France
Tél bureau : 0561474433 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Habitué à suivre des personnes trans. Il est conciliant avec l’utilisation directe du prénom désiré. Un certificat d’un psy est par contre attendu. Les rendez-vous ne sont pas très long à obtenir (environ 1 semaine d’attente). Très professionnel.
BRON
Nom : Lejeune Prénom : Hervé Endocrinologue
Adresse : 59, boulevard Pinel
Département : Rhône Ville : Bron (69677) Pays : France
Tél bureau : 04 72 12 94 10 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Décrié par plusieurs trans j’ai trouvé ce médecin très sympathique malgré qu’il soit lié au Gretis.
Ayant commencée les hormones toute seule, il a accepté de me faire une lettre pour que mon médecin me prescrive mes hormones et m’envoi faire mes analyses de sang, sans remarques particulières. Pour celles qui ont fait comme moi n’hésitez pas.
LE MANS
Nom : MARTIN Prénom : Jean-François Endocrinologue
Adresse : 5 avenue Pierre Mendès-France
Département : 72 Ville : LE MANS Pays : FRANCE
Tél bureau : 02.43.24.05.96 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Très compétent à l’écoute des trans ,avec des analyses très régulières.
BRUXELLES
Nom : MOCKEL Prénom : JEAN Endocrinologue
Adresse :
Département : 1070 Ville : BRUXELLES Pays : Belgique
Tél bureau : 02/5553940 Tél mobile : 02/5553407 Mail :
Site internet :
Description du praticien :
ERASME
NANCY
Nom : PASCAL-VIGNERON Prénom : Véronique Endocrinologue
Adresse : CHU Brabois – Avenue de Bourgogne
Département : 54500 Ville : VANDOEUVRE LES NANCY Pays : FRANCE
Tél bureau : 03.83.85.85.85 Tél mobile : Mail :
Site internet : http://www.chu-nancy.fr/index.htm/page37langfr?script=index.cfm&idfichelire=40&action=lire
Description du praticien :
A déjà suivi plusieurs trans.
Nom : Pascal-Vigneron Prénom : Véronique Endocrinologue
Adresse : C H U ENDOCRINO ET MEDECINE INTERNE,  AVENUE DE BOURGOGNE
Département : 54500 Ville : VANDOEUVRE LES NANCY Pays : France
Tél bureau : 08.99.23.72.94 + inf Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Médecin Gynécologue, Endocrinologue, Médecin généraliste,
Obstétricienne, ayant hormonée des femmes mtf.
PARIS
Nom : Pr BOUCHARD Prénom : Philippe Endocrinologue
Adresse : Hôpital St Antoine – service d’endocrinologie, 184 rue du faubourg St Antoine
Département : 75012 Ville : PARIS Pays : France
Tél bureau : 01.49.28.24.09 Tél mobile : Mail : philippe.bouchard@sat.aphp.fr
Site internet :
Description du praticien :
Endocrinologue suivant des trans.
Nom : Pr Safarti Prénom : Emile Endocrinologue
Adresse : Hôpital st Louis 1 avenue Claude-Vellefaux
Département : 75010 Ville : Paris Pays : France
Tél bureau : 01 42 49 97 13 Tél mobile : 0142494949 Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Suit des trans dans leur parcours hormonal.
Pr Emile Safarti : Chef du service de Chirurgie générale, digestive
et endocrinienne de l’hôpital Saint-Louis
AVIGNON
Nom : Priou Prénom : Anne Endocrinologue
Adresse : 314 Rue René Cassin
Département : 84000 Ville : Avignon Pays : France
Tél bureau : 04 90 85 54 40 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Travaille de paire avec la docteur VILLON Laetitia, elles acceptent les suivis sans soucis (FtM pour moi) avec attestation du psychiatre! Patiente et sympathique, je recommande chaudement 🙂
LYON
Nom : Robert Prénom : François Endocrinologue
Adresse : Centre hospitalier Lyon Sud – Pierre Bénite 165 chemin du Grand Revoyet
Département : 69495 Ville : Pierre-Bénite Cedex Pays : France
Tél bureau : 0478861489 Tél mobile : Mail :
Site internet : http://etablissements.hopital.fr/annuaire_service.php?id=42052
Description du praticien :
Endocrinologue suivant des trans dans leur parcours hormonal.
CANNES
Nom : Rochez Fraiberg Prénom : Muriel Endocrinologue
Adresse : 24 rue pasteur
Département : 06400 Ville : Cannes Pays : France
Tél bureau : 0493431090 Tél mobile : Mail : murofr@wanadoo.fr
Site internet :
Description du praticien :
àl’écoute
MULHOUSE
Nom : Roesch Prénom : Paul Endocrinologue
Adresse : 9 rue du Sauvage
Département : Alsace 68 Ville : Mulhouse Pays : FRANCE
Tél bureau : 0980441216 Tél mobile : Mail :
Site internet : www.drpaulroesch.fr
Description du praticien :
Médecin qui s’occupe des ftm/mtf et qui donne assez rapidement l’ordonnance de
THS, il vous propose plusieurs solutions (injection, crème ou médicament oraux).
Très bon suivie et vous fournies les ordonnances nécessaires assez rapidement
sur coup de fil (pour chirurgien, avocat..). Il est agréable et ne pose pas de
questions indiscrètes et pas de curiosité.
PESSAC
Nom : ROGER Prénom : Patrick Endocrinologue
Adresse : Hôpital du Haut-Lévêque – USN Endocrinologie
Département : Gironde Ville : Pessac Pays : France
Tél bureau : 05 57 65 64 33 Tél mobile : Mail : rdv.endocrino@
chu-bordeaux.fr
Site internet :
Description du praticien :
Professeur de médecine, ancien patron du service d’endocrinologie de bordeaux
Haut-Lévêque. Ne reçoit que dans le cadre d’un parcours de transition médicalisé.
Médecin très sympathique, très compétant, qui explique bien le parcours endocrino.
Il ne reçoit que le jeudi matin à l’hôpital sud.
LYON
Nom : ROUX Prénom : YVES Endocrinologue
Adresse : 49 rue de la République – métro Bellecour
Département : 69002 Ville : LYON Pays : FRANCE
Tél bureau : 04.72.56.10.28 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Endocrinologue ayant suivi des FTM et ds MTF dans leur parcours.
PARIS
Nom : Sandre-Banon Prénom : Dorian Endocrinologue
Adresse : 36 avenue Hoche
Département : 75008 Ville : Paris Pays : France
Tél bureau : 01 53 89 09 40 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
Suivi hormonal
Peut être médecin traitant
PARIS
Nom : Seyden Prénom : Brigitte Endocrinologue
Adresse : 342 rue de Vaugirard
Département : 75015 Ville : Paris Pays : France
Tél bureau : 01 45 31 55 13 Tél mobile : Mail :
Site internet :
Description du praticien :
praticienne très au courant de la question transgenre, prudente,
prescrit des examens complets avant de prescrire des hormones.
à l’habitude du suivi transgenre.
GENT (Belgique)
Nom : T’SJOEN Prénom : G. Endocrinologue
Adresse : DE PINTELAAN 185
Département : 9000 Ville : GENT Pays : Belgique
Tél bureau : 09/3326023 Tél mobile : 09/3324962 Mail :
Site internet :
Description du praticien :
EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE HÔPITAL DE GAND
STRASBOURG
Nom : Vignon Prénom : François Endocrinologue
Adresse : 24 Avenue de la Paix
Département : 67 Ville : Strasbourg Pays : France
Tél bureau : 03.88.22.01.58 Tél mobile : Mail : fvignon001@rss.fr
Site internet :
Description du praticien :
Endocrinologue ouvert aux trans, mais en secteur 2 (prévoir 50€ par consultation),
qui ne vous recevra que si vous avez une
attestation de votre psychiatre. Jamais à l’heure.
Pas très sympathique. Un obsédé de la minceur, il vous fera
certainement une réflexion sur votre poids. Prévoir un délai
minimum d’un mois entre le coup de téléphone et le rdv effectif.
Commentaire et commentaire à la Source : bddtrans.theilax.com

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
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Travestis russes réduits à l’auto à pédales

Russie : Une loi interdit aux travestis et transsexuels de conduire

HOMOSEXUALITÉ Les lois liberticides concernant les homosexuels et transsexuels se multiplient en Russie…

Des policiers encadrent la Gay Pride de 2014 à Moscou
Des policiers encadrent la Gay Pride de 2014 à Moscou – Ivan Sekretarev/AP/SIPA


La Russie a adopté une nouvelle loi interdisant aux travestis et transsexuels de conduire une voiture, suscitant les critiques des défenseurs des droits des homosexuels.

La loi dit viser à réduire le nombre de décès causés par les accidents

Entrée en vigueur en début de semaine, la loi interdit la conduite automobile à toute personne présentant des «troubles mentaux et troubles du comportement», dont ceux liés à «l’identité de genre et aux préférences sexuelles». La liste mentionnée dans le texte de loi inclut ainsi les travestis et transsexuels au même titre que les fétichistes, les pédophiles, les exhibitionnistes, les voyeurs et les sadomasochistes. La loi, qui dit viser à réduire le nombre de décès causés par les accidents de la route, a suscité les critiques des défenseurs russes de droits de l’Homme.

«Une violation des droits des citoyens russes»

«Je ne comprends pas pourquoi les fétichistes, les kleptomanes (aussi concernés par la loi, ndlr) et les transsexuels ne peuvent pas conduire une voiture», a réagi sur son blog Elena Masiouk, membre du Conseil des droits de l’Homme auprès du Kremlin. «C’est une violation des droits des citoyens russes», a-t-elle dénoncé, soulignant «les éventuelles injustices» auxquelles pourrait mener la loi.

Depuis une loi de 2013 des peines de prison punissent toute «propagande» homosexuelle devant mineurs

Pour l’Association des avocats russes pour les droits de l’Homme, cette loi «montre l’invasion progressive par les autorités du domaine de la vie privée». Elle «contredit de façon flagrante les lois internationales et russes», a martelé l’association dans un communiqué. L’homosexualité était considérée comme un crime en Russie jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999. Les gay pride y sont systématiquement interdites et l’homophobie s’y exprime souvent ouvertement. La situation s’est encore tendue avec l’adoption en 2013 d’une loi punissant d’amende et de peines de prison toute «propagande» homosexuelle devant mineurs.

>> Les manifestations contre la loi russe «anti-gays» dans le monde entier au moment des JOS de Sotchi

Source : 20 Minutes avec AFP | Publié le 09.01.2015 | Mis à jour le 09.01.2015

Inouï, un homme a accouché de jumelles

Nourisson1

Elle est génétiquement un homme et a accouché de jumelles. Comment ?

Hayley Haynes, une Anglaise de 28 ans, née avec des chromosomes sexuels XY, a pu mener à bien une grossesse. Une prouesse médicale.

Génétiquement, l’Anglaise Hayley Haynes est un homme. Mais physiquement, elle est une femme, et se sent femme : Hayley est ce que l’on appelle une intersexuée. Elle est née avec des chromosomes sexuels XY, et non XX, comme toute femme. Normalement stérile, car dépourvue d’ovaires, d’utérus et d’un vagin normal, la jeune femme de 28 ans vient pourtant de mettre au monde deux petites filles, rapportait la semaine dernière le quotidien britannique « The Independant ».

De quoi souffrait-elle ?

Certainement d’une insensibilité aux androgènes, peut-être partielle. Un embryon doté de chromosomes XY doit normalement se développer en garçon sous l’effet des hormones mâles. Mais le corps d’Hayley Haynes ne possède pas les récepteurs de ces hormones ; il a beau baigner dans la testostérone, elle n’a aucun effet sur lui. L’embryon se développe alors spontanément… en fille. Mais cette fille n’a pas d’utérus, ni d’ovaires, et son vagin ne fait que quelques centimètres de long. Ses gonades (organes reproducteurs) sont des testicules, restés dans son ventre.

Les grandes lèvres n’ont pas fusionné sous l’effet de la testostérone. Extérieurement, c’est une fille. Elle est déclarée fille, et élevée comme telle », explique le professeur Philippe Touraine, endocrinologue à la Pitié-Salpétrière, à Paris.

L’enfant grandit normalement, sans que rien ne puisse être remarqué. Elle se sent bien dans son genre. L’adolescence vient tout remettre en question.

Ses poils ne poussent pas, elle n’a pas de règles. En revanche, la testostérone ayant la propriété de se transformer en œstrogènes, ses seins poussent sous leur effet, et sont même plus beaux que ceux de la moyenne des femmes ! En effet, les femmes produisent aussi de la testostérone (en moindre quantité) qui réprime la pousse », poursuit le spécialiste.

C’est ainsi que Hayley Haynes n’a appris sa « maladie » qu’à l’âge de 19 ans. « Quand ils m’ont dit que je n’avais pas d’utérus, j’étais si confuse que je me suis sentie malade. Ma plus grande peur était de ne jamais avoir d’enfant. Soudain, une grande partie de ma vie me manquait. Je me suis sentie la moitié d’une femme. Comment allais-je dire à un homme que j’étais génétiquement mâle et commencer à avoir des rendez-vous ? », a-t-elle expliqué au « Daily Mirror« .

De quel traitement a-t-elle bénéficié ?

Hayley Haynes était donc une candidate à la gestation pour autrui (GPA), le recours à une mère porteuse, comme autorisé au Royaume-Uni. Avec de surcroît un don d’ovocytes. Mais les médecins ont constaté qu’elle avait quand même un utérus de quelques millimètres.

Normalement, dans la forme complète de l’insensibilité aux androgènes, la régression des organes reproducteurs féminins est absolue, s’étonne le professeur Touraine. Mais il est vrai qu’il n’existe pas d’étude exhaustive sur la présence d’un éventuel reliquat de ces organes. Sachez que si l’on fait une échographie pelvienne à une petite fille de 6 ans tout à fait normale, c’est à peine si l’on voit son utérus. Il ne fait que quelques millimètres ! Il poussera sous l’effet des oestrogènes, pour atteindre 9-10 cm de long. »

Les médecins ôtent les gonades mâles de ce type de patientes après leur puberté, et les mettent donc sous hormones féminines artificielles à vie. « J’ai une patiente qui avait un micro-utérus – c’était un autre syndrome. Sous l’effet du traitement aux oestrogènes, il a poussé à 3 cm. Donc, c’est possible que l’utérus de cette Anglaise ait grandi. » Haynes a ensuite bénéficié d’une fécondation in-vitro (FIV), avec un don d’ovocytes. « Elle a forcément accouché par césarienne, car elle n’a pas de col de l’utérus », conclut le professeur. Le bébé n’avait pas de sortie naturelle… Mais la jeune femme a pu mener une grossesse à son terme, et c’est déjà inespéré.

Cécile Deffontaines

1ère publication 09-02-2015 à 20h38 | Source : Tempsreel.nouvelobs.com

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