Des acteurs masculins relookés au féminin

Une petite vidéo présente un joli travail d’infographie qui imagine l’aspect féminin d’acteurs

§

Source : Youtube
Vidéo ajoutée le : 29 mars 2018

Reblogué par : Double Genre / GD
En date du : 21.05.2018

Transgenres: des parents exhortent le Sénat

 

 

[Photo de l’article Métro : mur peint aux couleurs des LGBT (mouvement que Double Genre ne suit pas, du fait qu’ils forment un regroupement trop large, de personnes poursuivants des objectifs trop différents : tous les transsexuels ne sont pas homosexuels et ne partagent forcément leurs valeurs. Voilà, c’est dit ! )]

Article :

OTTAWA — Les parents d’un enfant transgenre supplient les sénateurs d’adopter le projet de loi du gouvernement fédéral sur l’identité de genre et l’expression de genre, laissant entendre qu’il peut s’agir d’une question de vie ou de mort.

Melissa Schaettgen, mère d’une fille transgenre âgée de 9 ans, a affirmé que les parents qui appuient le projet de loi se battent pour la vie et l’avenir de leur progéniture.

Elle a témoigné des difficultés vécues par sa famille et sa fille Warner, qui a été victime d’une agression. Elle a aussi parlé des risques associés à son témoignage public.

«Vous devez savoir qu’en agissant de la sorte, je nous mets, ma famille et moi, en grand danger, a-t-elle dit. Après être sortis sur la place publique, nous avons été bombardés de lettres et de courriels qui nous traitaient de malades et qui disaient que nous devrions être fusillés et brûlés.»

Selon elle, plusieurs familles vivant constamment avec cette peur préfèrent demeurer dans l’ombre.

Certains sénateurs, dont le conservateur Don Plett, ont exprimé des réticences sur le projet de loi, notamment sur l’idée que les personnes transgenres forment un groupe identifiable pouvant être protégé par la Loi canadienne sur les droits de la personne.

La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a dit que le gouvernement suivait les discussions et les débats en cours au Sénat. Selon elle, il est important de réitérer haut et fort les objectifs du projet de loi. Elle a rappelé qu’il est important de combler le vide juridique existant dans le Code criminel et la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Mme Wilson-Raybould a souligné que les droits de la personne sont inconditionnels et qu’il est important de réfuter les mythes et stéréotypes sur le phénomène transgenre et les personnes transgenres.

«Tout enfant, quelle que soit son identité de genre, doit avoir accès aux institutions publiques, y compris aux toilettes, aux services et aux refuges», a souligné Kimberley Manning, une professeure de sciences politiques à l’Université Concordia dont la fille de 11 ans, Florence Ens, est transgenre.

«Il est très important que ce projet de loi soit adopté car les gens ont besoin et ont le droit d’exprimer leur identité de genre, a renchéri Florence Ens. Il est difficile, pour un grand nombre de personnes transgenres, d’exprimer le genre de son choix sans être intimidées, sans qu’elles se fassent dire que c’est répréhensible.»

§

Source : Journal Métrowordpress.com
Publié le : 04.05.2017

Reblogué sur Double Genre / LdF
Première publication : 08.02.2018
Dernière modification : 08.02.2018

Qui veut tuer Conchita Wurst.

Oui, qui veut faire un repas de Conchita « Saucisse » (wurst, en allemand) ? Eh bien il semblerait que ce soit un geste d’auto-cannibalisme de l’intéressé lui-même.

 (VIDÉO)

 

Tom Neuwirth, l’Autrichien de 28 ans qui a créé le personnage fictif de la femme à barbe Conchita Wurst pour le concours de l’Eurovision qu’il a remporté en 2014 en a visiblement marre de sa double personnalité. Il a décidé d’abandonner son rôle.

«Je crois que j’ai envie de créer un nouveau personnage ou simplement d’être moi-même, je ne sais pas. En tout cas, la femme à barbe et tout ce que j’ai fait depuis l’Eurovision, je n’ai plus besoin de ça», a déclaré Tom Neuwirth, 28 ans, à l’hebdomadaire allemand Welt am Sonntag.

Le personnage de Conchita Wurst a remporté le concours de l’Eurovision à Copenhague en 2014 et Tom Neuvirth devrait sortir son deuxième album dans le courant de cette année. Mais lorsque le journaliste lui a demandé ce qu’il en était de son excentrique personnage, ce dernier a été formel. Même très direct : «Je dois la tuer.»

En effet, le jeune-homme de 28 ans, qui «se cherche», affirme pouvoir être «un peu tout le monde» et dit «vouloir trouver ce qui est le mieux pou lui».

Pour lui, être une femme à barbe sur scène a l’air d’être finalement plutôt compliqué : «Oui, j’aime les hommes, mais en tant qu’homme homosexuel, pas en tant que femme. Lorsque je suis Conchita Wurst, je me sens totalement asexué.».

Il évoque également sa jeunesse difficile dans un petit village de l’est de l’Autriche où ses parents tenaient une auberge. «Les rouquins et les boutonneux se faisaient taquiner, moi j’étais gay. Cela faisait de moi un citoyen de seconde zone, un pervers», se rappelle-t-il. Mais Tom ne s’est jamais laissé abattre : «Je pouvais aller chercher le pain habillé en drag-queen.»

Il vit aujourd’hui seul à Vienne et dit ne pas chercher à se mettre en couple avec quelqu’un. Pour la suite de sa carrière, Tom Neuwirth pense avec plaisir au cinéma, sans exclure de voir son personnage apparaître sur grand écran, en toute modestie : «Je ne jouerai pas mon propre personnage. Peut-être que Meryl Streep pourrait l’incarner ?»

§

Publié par : RT
Titre original : TOM NEUWIRTH VEUT TUER CONCHITA WURTZ !
Reblogué par : Délit d’Images  et Double Genre, le 24.11.2017

Ejaculer, c’est bon … pour la santé !

Ici, du haut de sa fontaine bruxelloise, le Manneke Pis semble avoir du mal à uriner, ce qui est l'un des symptômes liés aux pathologies de la prostate.

INTERVIEW A l’occasion du « Movember » et d’un dossier spécial sur le plaisir prostatique, « 20 Minutes » répond aux questions que l’on n’ose poser sur cette petite glande mystérieuse…Ici, du haut de sa fontaine bruxelloise, le Manneken Pis semble avoir du mal à uriner, ce qui est l’un des symptômes liés aux pathologies de la prostate. — Eric Vidal / Belga / Afp
  • A l’occasion de « Movember », mouvement dédié à la sensibilisation des cancers masculins, « 20 Minutes » se penche sur le plaisir prostatique. Une pratique encore taboue et source de clichés.
  • Où est située cette châtaigne ? A quoi sert-elle ? Les réponses dans cet article.

Tous les hommes savent qu’ils en ont une, qu’elle n’est pas trop loin de l’anus, qu’elle peut leur causer des problèmes de santé en avançant dans l’âge et, pour une large majorité, c’est à peu près tout ce que la gent masculine connaît de sa prostate. Où est-elle ? Peut-elle procurer du plaisir sexuel ? Ou encore comment maintenir sa prostate en bonne santé ? A l’occasion de Movember, le mouvement qui se consacre à la sensibilisation aux cancers de la prostate et des testicules, le Pr François Desgrandchamps, chef du service d’urologie à l’hôpital Saint-Louis à Paris et auteur Deux ou trois choses que je sais d’elle, comment prendre soin de sa prostate* (éd. Hachette), répond aux questions que vous n’osez pas poser sur la prostate.

A quoi sert la prostate ?

La prostate, c’est une petite glande qui joue un grand rôle dans la reproduction. Elle sécrète une partie du liquide séminal qui, une fois mélangé aux spermatozoïdes, va former le sperme. Ce n’est pas elle qui fabrique ou stocke les spermatozoïdes. Le liquide prostatique, qui représente environ 10 % du volume de l’éjaculat, contient du zinc et de l’acide citrique, aux vertus antiseptiques, ainsi que du PSA, qui permet la liquéfaction du sperme après l’éjaculation. Sans le travail de la prostate, les spermatozoïdes seraient englués dans le sperme et auraient du mal à se frayer un chemin vers l’ovocyte en allant vers le col de l’utérus.

Un peu comme un pays lointain qu’on saurait très approximativement localiser sur une carte, rares sont ceux qui savent exactement situer la prostate. Question GPS : où se trouve-t-elle ?

La prostate se situe sous la vessie, en avant du rectum, à 5 ou 7 centimètres de l’anus. Elle entoure le canal de l’urètre, qui mène l’urine de la vessie vers la sortie, ce qui explique d’ailleurs que des problèmes urinaires puissent être liés à la prostate.

Anatomie de la prostate.
Anatomie de la prostate. – Le Centre Européen de la Prostate Paris

Sa taille change-t-elle avec l’âge ?

Eh oui, à mesure qu’un homme vieillit, sa prostate grossit. A 20 ans, un homme a une prostate d’environ 20 grammes, soit une glande de la taille d’une châtaigne. Chez un homme de 60 ans, elle pèse environ 60 grammes, [soit l’équivalent d’une belle figue]. C’est un phénomène tout à fait normal : ce serait même anormal d’avoir une prostate normale après 60 ans. Ainsi, après 70 ans, 70 % des hommes ont une grosse prostate, sans que cela ne pèse sur la santé.

Quels troubles de la prostate un homme risque-t-il de développer ?

Le trouble le plus fréquent est l’adénome de la prostate, c’est lorsqu’elle grossit avec l’âge. Un homme sur cinq en souffrira. En pratique, si la prostate grossit vers l’extérieur, cela ne pose pas de problème, en revanche, si elle pousse vers l’intérieur, cela gêne le passage des urines et c’est ce qui cause différents symptômes. Dans ce cas, les hommes vont avoir du mal à uriner, le jet va faiblir, ils vont se lever la nuit parce que la taille de leur prostate influe sur le bon fonctionnement de leur vessie. Tous les hommes seraient concernés.

Le cancer de la prostate, lui, est plus rare. Mais il y a un grand malentendu autour du cancer de la prostate. Certains sont une forme de vieillissement de la prostate et sont bénins, au même titre que les cheveux blanchissent. Ils ne nécessitent pas de traitement, mais un suivi. Pour l’évaluer, on se réfère au score de Gleason : jusqu’à 6 ce n’est pas dangereux, il ne faut pas traiter, ce sont comme des poissons trop petits qu’il faut remettre à l’eau. Le malentendu vient de ce que 80 % ont un score 6. Un homme sur deux est traité alors qu’il n’en a pas besoin. Il ne faut pas faire l’économie de la surveillance et du dépistage, mais convaincre le grand public qu’il existe des cancers qui n’appellent pas de traitements, mais une meilleure hygiène de vie.

>> A lire aussi : Le dépistage précoce du cancer de la prostate est recommandé (mais pas toujours fiable)

Existe-t-il des moyens de prendre soin de sa prostate ?

Des mesures diététiques permettent de prévenir à la fois adénomes et cancers de la prostate. Tout d’abord, il faut manger moins et mieux, et commencer par perdre du poids, si l’on est en surpoids, en faisant de l’exercice.

Manger mieux, c’est surtout vrai pour prévenir le cancer. Il faut faire attention à certains aliments mais ne pas oublier que ce qui fait le poison, c’est la dose. Il est donc recommandé de réduire sa consommation de graisses saturées et manger davantage d’aliments antioxydants. En clair, on mange moins de viande rouge grasse et de fromage, sans pour autant les supprimer. Et on mise sur les fruits et légumes, notamment la tomate, riche en lycopène antioxydant, les crucifères, mais aussi les poissons gras (saumon, hareng, sardine).

Par ailleurs, il y a un lien chez l’homme entre la sédentarité et les troubles prostatiques. S’il regarde la télé plus de 10 heures par semaine, un homme a 20 % de risques supplémentaires d’être opéré de la prostate. Et au contraire, s’il marche 2 à 3 heures par semaine, il a 25 % de risques en moins.

La sexualité a-t-elle un impact sur la bonne santé de la prostate ?

Absolument ! Ejaculer souvent, au moins vingt fois par mois, participe à la bonne santé de la prostate, c’est prouvé par beaucoup d’études. C’est probablement un mécanisme biologique : dans le sperme, il y a des substances nommées putrescines, qui sont cancérigènes. Ejaculer souvent permet ainsi d’éliminer les toxines.

Une vie sexuelle épanouie est donc en partie la clé d’une prostate en bonne santé. Et ce n’est pas négligeable : cela divise par deux les risques de développer un cancer de la prostate.

On parle de plus en plus du massage prostatique, kézako ?

Quasiment disparu, le massage prostatique à fins thérapeutiques revient à la mode. Il s’adresse aux patients, environ 10 % des hommes, qui ont des douleurs prostatiques chroniques inflammatoires. Au XIXe siècle, les massages de la prostate étaient très courants pour les hommes souffrant de prostatite chronique, qui ont la vie foutue en l’air par les douleurs qu’elle cause. Le massage prostatique thérapeutique revient à expulser les sécrétions de la prostate avec le doigt, comme un toucher rectal. Cela consiste en six drainages de la prostate par côté. Il était, à l’époque, pratiqué 2 à 3 fois par semaine sur les patients. Un procédé tombé dans l’oubli avec l’avènement des antibiotiques, utilisés en masse pour traiter les prostatites aiguës.

Mais de nombreux hommes continuent à souffrir d’inflammations de la prostate, donc le massage prostatique ressurgit petit à petit dans le discours thérapeutique.

Au-delà de sa dimension médicale, le massage de la prostate est aujourd’hui pratiqué à des fins plus coquines et pourrait mener à des orgasmes d’une rare intensité. La prostate est-elle chez les hommes une source avérée de plaisir sexuel ?

On parle de « point P » [comme prostate], qui serait l’équivalent masculin du point G. Le point G, pour sa part, est plutôt fantasmatique. Et pour le point P, c’est a priori la même chose, parce que la prostate n’a pas de terminaisons nerveuses propres. Il s’agit à mon sens davantage du fantasme de la pénétration anale. Cela a quelque chose de mystérieux, cela procure des sensations inconnues, d’autant que le cerveau ne sait pas où est la prostate. Donc on ne peut pas penser que stimuler la prostate donnera en tant que tel du plaisir. Toutefois, la prostate est entourée de nerfs reliés à la verge et qui commandent l’érection.

La prostate, seuls les hommes en ont une ?

Cela va en surprendre beaucoup, les femmes ont elles aussi une prostate, mais elle n’est chez elles que résiduelle. Cela a été découvert par un chercheur slovaque, Milan Zaviacic, qui a autopsié 150 femmes pour parvenir à le démontrer. Pour lui, les petites glandes qui se trouvent autour de l’urètre chez la femme, les glandes de Skene, sont la partie « émergée » de microstructures qui s’étendent autour de l’urètre, et qui constituent les vestiges non développés de la prostate chez la femme.

Et c’est précisément l’existence de cette prostate résiduelle qui fait que certaines femmes éjaculent, ce qui est différent des femmes fontaines, qui émettent de l’urine au moment de l’orgasme. L’éjaculation féminine concerne environ deux femmes sur dix : il s’agit de quelques centimètres cubes d’un liquide citrin, qui sort non par le vagin mais par l’urètre, et qui est très riche en antigènes spécifiques de la prostate.

>> A lire aussi: «En fait, toutes les femmes peuvent être fontaines»

Mais ce n’est pas la seule incongruité anatomique. Au même titre que les femmes ont une prostate, les hommes ont un vagin. C’est le veru montanum, une petite structure à l’intérieur de l’urètre, sous la prostate, et qui empêche par ailleurs l’homme d’uriner lors de l’éjaculation.

>> A lire aussi: 5 techniques pour vaincre l’éjaculation précoce

Deux ou trois choses que je sais d’elle, comment prendre soin de sa prostate, éditions Hachette, à paraître en janvier 2018.

§

 – «Ejaculer au moins vingt fois par mois
participe à la bonne santé de la prostate»

§

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Être ou ne pas être femme

Olane1
.
À huit ans
, être appelée garçon manqué car je n’aime pas faire semblant. Sans l’ombre d’une blague s’irritent les femmes et les hommes de ne pas me voir porter des robes à fleurs ou sourire au moment opportun. À la place, je joue à monter dans les arbres pour ne plus redescendre.

À dix ans, être témoin d’une dispute. Un jeune homme pousse sa petite amie dans les escaliers. Je suis cachée derrière un buisson. Je suis venue car j’entendais les cris animaux. Il me voit, je cours jusqu’à perdre haleine. Le visage de la fille est gravé à jamais dans mon cœur d’enfant (que j’emporte encore parfois avec moi) – ne jamais craindre l’autre, ne jamais avoir peur des hommes.

À douze ans, observer mes modèles féminins se battre pour être personne heureuse et mère responsable, jeune fille modèle et femme libre. Je suis la lutte quotidienne et silencieuse de celles qui me construisent ; je suis leur guerre et leur fardeau.

Plus tard, des formes s’étendent – les tumeurs du genre. Mes épaules se courbent sous les regards nouveaux. On m’annonce une scoliose, je ne comprends que bien plus tard que la véritable maladie est l’appétit des inconnus qui n’ont jamais honte de dévoiler cette brillance carnivore au fond des yeux, qui l’exhibent tel un bijou octroyé par leurs pairs, leur éducation, leur tradition.

À seize ans, je décide de ne pas devenir femme. Je fonds et me coupe les cheveux. Je suis confondue avec un jeune homme maigre aux traits fins. Je marche dans la rue sans que l’on me remarque, je m’habille et parle en Gavroche. Je suis libre des autres et des yeux brillants.

Vingt-et-un ans, la Nature a repris ses droits. Je vis à côté de la Gare du Nord dans une maison bleue et mon corps de femme s’est encore réveillé. J’approche la question du corps et du genre sous un nouvel angle. Ici, tandis que je cache le mien de honte, d’autres l’affichent jour et nuit – néons pour unique soleil. Je marche devant les vitrines le matin et vois les passants dégager des gestes obscènes aux corps, et vois les autres femmes cracher sur le verre, et vois les autres pressés d’être de l’autre côté, et vois mon reflet sur le visage fatigué des prostituées de la Gare du Nord.

Vingt-deux ans, je me fais virer pour avoir refusé les avances d’un homme sous meth [méthamphétamine]. Il me dit qu’il a le droit, que ce n’est pas pour sa bière que le pourboire est si large. Je le repousse, il demande à ce que je parte. Ma boss comprend ses mots et éteint les miens de ce geste connu et maladie incurable des Hommes en majuscule – elle ignore.

Vingt-quatre ans, en traversant seule l’Eurasie, je vois des femmes se faire frapper en pleine rue, je vois une fille de mon âge se faire kidnapper, je vois des enfants être victimes du trafic humain, je vois des femmes pleurer, beaucoup de femmes pleurer – pas parce qu’elles racontent, mais parce qu’elles sont écoutées. Je descends dans les abîmes de l’âme humaine et la société patriarcale – tenue en laisse par la Tradition et le Status Quo et la Peur.

Vingt-cinq ans, je comprends de moins en moins le monde qui m’entoure. Je renonce à m’y conformer mais attise sans honte la colère qui s’est formée au cours des dernières années. Cette rage est l’unique arme contre la démence qui nous touchera tous et toutes à force d’ouvrir les yeux. Cette rage est une tempête enfantine – plus puissante donc que le sceau de la civilisations, que des règles décrétées par des inconnus ou les violences verbales de certains discours qui ignorent.

Enfin, j’accepte d’être femme, à condition d’être féministe. Je veux bien être femme, seulement si je peux être confiante sans être arrogante, si je peux avoir une grande gueule sans être hystérique, si je peux réagir comme un homme lorsqu’on attaque mon corps, mes mots et mes idées. Je veux bien être femme à condition qu’on enrage tous et toutes

§

Par : Ethel Karskens, le 22.10.2017
Source
 : Confidence trouvé sur FaceBook
Reblogué par : Double Genre, le 06.11.2017 à 15:44

Une transition ordinaire

Le jour où la fille d’Edwige est devenue un garçon

Le jour où la fille d'Edwige est devenue un garçon
La famille Costa, Ambre, Edwidge, Cyril, Cyprien et Gwen (de gauche à droite) (Costa)

Récit d’une transition de genre pas dramatique dans une famille lambda.

Souvent, notre progressisme affiché s’arrête là où commence l’éducation de nos enfants. On va prôner la mixité sociale et tricher avec la carte scolaire. Ou sortir un classique « j’ai rien contre les homos… mais mon gosse, j’aimerais pas ». Chez les Costa, famille lambda de type gauche tranquille, on cultive cette belle valeur : la cohérence.

Alors, quand Gwen, 15 ans aujourd’hui et 13 à l’époque, a annoncé pendant l’été 2016 à sa famille qu’il n’était pas une fille, mais plutôt un garçon, il y a bien eu un flottement, mais de courte durée.

« On a laissé passer l’été. » En septembre, les parents ont réuni leur tribu dans le salon familial : Gwen, la grande sœur Ambre (19 ans aujourd’hui) et le petit frère Cyprien (13 ans). Au menu de la réunion : le changement de genre de l’enfant du milieu.

Désormais, Gaïa voulait qu’on l’appelle Gwen, diminutif masculin de son deuxième prénom Gwenaëlle (c’est lui qui a choisi), et être « genré » au masculin. C’était le début de la transition de cet adolescent, et de son accompagnement par sa famille dans ce processus.

De plus en plus de mineurs

Gwen, mineur identifié comme transgenre, n’est pas une rareté.

L’adolescence, moment où le corps se « genre », a toujours été une période charnière, de questionnement pour les personnes transgenres, mais « aujourd’hui, les jeunes trans vont être capables de mettre des mots beaucoup plus tôt sur ce qu’ils ressentent que les générations précédentes », souligne Max, cosecrétaire d’Outrans. La raison tient en un mot : internet.

Comme les mineurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’association, elle va bientôt proposer un accueil et des permanences spécifiques pour ce public.

« Les mineurs transgenres sont dépendants de leurs parents et des adultes en général, profs, médecins, etc. Et sont donc vulnérables parmi les vulnérables », souligne Max.

L’association propose déjà depuis cinq ans des permanences pour les proches, amis et familles, où on échange des stratégies, de l’info, et qui font aussi office de médiation.

« Ceux qui viennent chez nous peuvent tenir des propos douloureux pour leur enfant, mais au moins ils ont un désir d’accompagnement. Ce n’est pas le cas de toutes les familles », analyse Max.

Régulièrement, la transidentité de l’enfant ne passe pas du tout. Certains mineurs transgenres n’ont pas le droit de s’habiller comme ils le souhaitent, ou sont juste ignorés dans leur demande de transition. Ce qui peut mener à la rupture familiale. Ou à des tentatives de suicide, dramatiquement nombreuses chez les jeunes trans.

Mais il y a aussi des cas, et heureusement, où ça se passe bien, où « la transidentité n’est pas une source de bouleversement atroce ». Où « c’est pas toujours facile facile mais c’est pas non plus la fin du monde. »

Ensemble au sex-shop

Gwen me raconte son histoire dans le salon de la maison familiale de Roissy-en-Brie, en partageant le gâteau au yaourt du dimanche après-midi. Il a l’air posé, mature et bien dans sa peau. « Plus ça va, mieux ça va », résume-t-il avec philosophie. Même à l’école ? Oui, oui.

« Ça reste des lycéens donc ils vont critiquer ce qui n’est pas normal, mais rien de grave. »

Edwige, la mère de Gwen, qui prépare le concours d’institutrice, parsème la discussion d’infos générales sur la transidentité : elle tient clairement le rôle de documentaliste. Le père, Cyrille, qui est dans l’informatique, tempère et fait des blagues. Le reste de la famille nuance, précise ou charrie Gwen parfois.

(Famille Costa)

Aujourd’hui, Gwen a un « plutôt bon passing« , selon lui (cela veut dire que sa transformation est convaincante). Sa garde-robe est masculine jusqu’à ses lunettes : la précédente monture était trop « girly », mais il achète encore le bas chez les filles parce que « ça tombe mieux ».

Ses parents ont accompagné leur adolescent à chaque étape de ce processus et plus concrètement, dans les magasins.

Sa mère est même venue avec lui dans un sex-shop « bobo chic » du Marais pour acheter un « binder », une brassière qui compresse assez les seins pour les rendre invisibles sous les vêtements. Bon, ça coûte 60 euros en boutique alors les autres ont été achetés sur internet.

« J’étais surtout inquiète que ça lui abîme sa poitrine alors j’ai pris des renseignements avant de donner mon accord. Mais s’il est porté huit heures par jour, ça va », raconte Edwige.

Quand il est rentré au lycée, sa mère a appelé l’établissement pour les prévenir, anticiper les problèmes avec ses futurs camarades de classe, et leur demander si on pouvait inscrire Gwen sous sa nouvelle identité de genre et lui permettre d’être dispensé de certains sports.

Ses parents ont aussi bataillé pendant six mois pour obtenir un rendez-vous avec un psychiatre « transfriendly » – ils ont appris dans des forums et des articles que les équipes hospitalières dites « officielles » avaient mauvaise réputation. C’est d’autant plus long que les psychiatres qui prennent en charge les mineurs sont rares.

Portes qui claquent et bégaiements

Ici, on vous déculpabilise. La famille de Gwen est normale, mais pas parfaite. Il y a eu quelques heurts et pas mal de doutes.

D’abord, le déni a duré un moment. « On prenait sa souffrance au sérieux, mais on restait persuadés que c’était une phase. » Réaction classique.

Par exemple, Ambre, la plus grande, était beaucoup plus « garçon manqué » que Gwen vers 10 ans. « Je pensais que ces choses se voyaient dès l’enfance. Maintenant je sais que ce n’est pas comme ça que ça marche », confesse Edwige. Quand l’aînée a fêté ses 18 ans, sa mère a lancé à Gwen :

« Ta sœur aussi n’aimait pas être une fille, et regarde aujourd’hui elle voulait des bijoux en cadeau ! »

Après la première réunion de famille, le prénom « Gwen » n’a donc « tenu » que quelques jours. « Gaïa » est vite revenu sur les lèvres de tous. Quelques mois et une grosse dispute ado-parents plus tard, à base de portes qui claquent, les changements de prénom et de pronom ont été entérinés.

« Ils ont vu que ça me faisait souffrir, alors tout le monde a adopté mon nouveau prénom », résume Gwen.

La famille a de moins en moins « bégayé » entre il et elle. « C’est pour moi que ça a été le plus difficile, mais je suis fâché avec les prénoms, je peux sortir Gertrude de nulle part », explique le papa, blagueur.

Il y a encore quelques ratés chez la mère aussi.

« Quand je l’engueule, c’est Gaïa qui sort naturellement. C’est normal je pense. Pendant quatorze ans, c’était Gaïa. »

Problèmes d’ado

Ce qui a brouillé les pistes, c’est aussi l’adolescence difficile de Gwen, entre puberté précoce et souffrances psychologiques. Réglé à 9 ans, Gwen était en grande difficulté à l’orée de l’adolescence, au point de devoir arrêter l’école pendant six mois. Edwige raconte :

« On avait tendance à se dire que Gwen était juste mal dans sa peau. La psy nous disait que ça n’avait rien à voir, mais elle-même continuait à le genrer au féminin… »

Bref, la transidentité de Gwen a été noyée dans ses autres soucis. Et classée dans la liste des choses moins urgentes à gérer.

En réalité, Gwen commence très tôt à rejeter son corps de femme, vers 11 ans. Il n’est à l’aise que dans ses jeux sur internet, où il se dit garçon. A 12 ans, il se coupe les cheveux courts.

« En rencontrant des FtM [Female to male, les personnes qui passent de femme vers homme dans leur transition de genre, NDLR] par internet, je me suis dit : c’est ça en fait. »

Mais il n’en parle pas tout de suite. « La communication était très difficile, c’est un ado », résume son père. Ce n’est que deux ans plus tard, poussé par le psy, qu’il écrit sur un papier à ses parents « je ne suis pas une fille ». C’est une libération.

Quand ses problèmes mentaux se font moins lourds, Gwen décide de reprendre l’école. Il fait son coming-out trans en demandant à ses camarades et ses profs de l’appeler « il ». Bref, le jeune transgenre est devenu le moteur de sa transition. « Il a bien fallu qu’on avance, nous aussi », raconte Edwige.

« C’est comme un deuil »

Edwige a eu besoin de beaucoup lire sur la transidentité, mais aussi « d’agir pour que ça passe ». Car prendre conscience que sa fille de 14 ans est un garçon n’est pas si simple. Et pour elle, rien à voir avec l’ouverture d’esprit ou la transphobie.

Elle a juste l’impression « d’avoir perdu [sa] fille ». Elle le dit, mais pas trop trop fort. « C’est comme un deuil, en fait. » C’est arrivé au tournant de la rentrée 2016, et ça a duré quasiment six mois.

« J’adore les photos, j’en fais beaucoup. Et je n’arrivais pas à regarder les photos de Gwen quand il était fille. Quand je tombais accidentellement dessus, je m’effondrais. »

Au fond du trou, elle n’a plus vu ses amis pendant quatre mois.

Pendant un moment, les parents de Gwen se sont aussi demandé pourquoi, « qu’est-ce qu’on avait pu faire, qu’es-ce qui avait pu mener à ça », « mais ça ne sert à rien en fait, ce n’est pas productif », concèdent-ils.

Edwige en veut quand même, à demi-mot, aux associations de trans « qui minimisent la douleur des parents et des proches ». Elle se sent parfois incomprise aux permanences famille d’Outrans.

« Ils disent que c’est une projection genrée de notre enfant qui meurt, mais que notre enfant est toujours là. Je sais bien qu’il n’est pas mort, je ne suis pas idiote. Mais c’est comme de dire à un phobique de l’avion ‘t’es con, c’est sécurisé’, c’est un manque d’empathie totale ! »

Son mari ne l’a pas vécu comme ça :

« De façon générale, je fais étanche entre mes sentiments et mes enfants, pour pouvoir l’accompagner au mieux. Si je projette mes sentiments sur eux, c’est pas bon. »

Finalement, Edwige a trouvé une oreille attentive auprès des familles rencontrées à Outrans, mais aussi sur des forums, peu nombreux, de proches et de parents de transgenres.

« Je me suis rendu compte que je n’étais pas seule, ça m’a fait déculpabiliser. »

Et elle a pu faire de nouvelles photos avec un fils en plus.

Culture familiale

Aujourd’hui, la famille Costa fait bloc autour de Gwen et de sa transidentité. Ils veulent sortir du placard tous ensemble, parce qu’il n’y a rien à cacher, finalement – c’est pourquoi ils acceptent de témoigner sous leur vrai nom.

Aux proches et aux voisins, ils en parlent de façon décomplexée : « C’est la seule façon de casser l’ignorance et la transphobie », assène Edwige.

Ça soulève parfois quelques questions, mais la nouvelle a été acceptée par le cercle élargi, amis, grands-parents, etc. « Ça a confirmé le fait que nos proches étaient des gens ouverts. »

Edwige, elle, est devenue calée en « dysphorie de genre ». Elle utilise les bons codes ( « passing », FtM, MtF, « transition », « transgenre ») et connaît toutes les problématiques. Elle a même écrit une lettre à Emmanuel Macron pour demander une évolution de la législation au moment de la présidentielle.

« Après les troubles schizophréniques, ça te fait une fiche de plus », se marre Gwen.

« La transidentité est entrée dans nos mœurs », résume Cyrille. Et a soudé la famille. Cyprien, le petit dernier, me répète leur trait d’humour favori :

« Chez nous, on a la chance d’avoir un enfant de chaque sexe, du coup on est tous des préférés. »

Sont-ils inquiets pour les discriminations que Gwen devra subir ?  Réponse du papa, toujours pragmatique :

« Pas beaucoup, on sait qu’il saura se défendre. On est plus inquiets pour ses résultats scolaires en fait. »

Les préoccupations parentales se sont remises en place. La résilience joyeuse de la famille Costa est émouvante.

(Famille Costa)

Alice Maruani

Alice Maruani

Journaliste

§

Publié parRue89 > Nos vies intimes
Publié le : 05 octobre 2017 à 16h00
Source : TempsReel.LeNouvelObs.com/rue89
Titre original : « Le jour où la fille d’Edwige est devenue un garçon »
Mise en page par : Lio de France.
Article republié par Double genre le : 07.10.2017

Visite chez d’Éon à Tonnerre

deon

Visite à la maison natale du chevalier d’Éon, où une journaliste de FR3 Bourgogne est reçue par l’un de ses descendants, lequel met plus en avant les qualités intellectuelles et militaires du doux chevalier, plutôt que son penchant pour le port volontaire d’habits de femme. Si l’on en croit son descendant, il aurait porté la robe à contre coeur … Oh siècle perfide ! qui ne sait pas reconnaitre l’avant gardisme du travestisme assumé d’Éon et son plaisir jouissif d’être considéré(e) comme femme.

https://www.delitdimages.org/visite-de-maison-chevalier-deon-video/

Source : Fr3 Bourgogne
Commentaire : 25.09.17 Lio de France pour DG

Pour échapper à guerre, il se travestit

NosAnneesFolles

Les tranchées de 14-18. L’horreur. Le bruit. Ou alors un silence qui fait encore plus peur. Paul n’en peut plus. Il se cache avec la complicité de sa femme, Louise, dans une chambre secrète où il étouffe… Qui a l’idée en premier ? Elle : une idée biscornue, extravagante… Et si Paul se travestissait ? Perruqué, maquillé, corseté, Paul devient Suzanne. Et passées la gêne et la maladresse, contrairement à toute attente, à toute logique, devenir femme lui plaît assez. Et même beaucoup. Trop. A la fin de la guerre, Paul, une fois amnistié comme déserteur, continue à séduire dans des soirées chic. Et à se prostituer au bois de Boulogne pour assurer les besoins du ménage. Il devient même le héros d’un spectacle où il joue son propre rôle…

L’aventure – vraie – de Paul Grappe a donné lieu à un essai des historiens Danièle Voldman et Fabrice Virgili, La Garçonne et l’assassin (Payot), et à une bande dessinée de Chloé Cruchaudet, Mauvais genre (Delcourt).

§

Par : delitdimages.org
Publié le : 15.06.2017
Film : NOS ANNÉES FOLLES – Bande-annonce officielle
Réalisateur : André Téchiné, sélection officielle au Festival de Cannes
Mise en page : Lio de France pour Double Genre.

ça fait un mois que j’ose pas te le dire …

Lafayette

Une petite découverte, le chanteur Lafayette
interprète la chanson : « Les dessous féminins. »

Pour les « up to date », la version n° 2

Et pour les nostalgiques, la version n° 1

§

Directed by : Jack
Chanson « Les Dessous Féminins », de : axel cosnefroy
Publié le : 30.05.2017
Pour Double Genre : Lio de France

§

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Trans, femme, robot : couple à trois ?

Martine Rothblatt figure de proue du transhumanisme
Martine Rothblatt figure de proue du transhumanismeDR

Elle a fait fortune deux fois. D’abord en tant qu’homme et, depuis 1994, comme femme. Mais au-delà de son salaire faramineux et de sa transformation, Martine Rothblatt est une figure de proue du transhumanisme qui promet une forme d’immortalité. Parlez-en à son épouse. Mieux, au robot de son épouse…

Dès l’enfance, Martin Rothblatt se sent différent. La faute, pense-t-il, à sa famille juive implantée dans un quartier totalement hispanique de la banlieue de San Diego. Il ne trouve pas sa place, passe sa vie dans les livres et la tête dans les nuages. Après des études de droit, il se passionne pour l’espace et les télécommunications. Au point de créer une société spécialisée dans l’exploitation des satellites et d’avoir une idée de génie : la radio terrestre de papa où l’on perd la fréquence à mesure que l’on s’éloigne de l’émetteur a vécu. Grâce aux satellites, une radio permanente est possible. Sirius entre en Bourse et met à l’abri du besoin Martin Rothblatt et ses deux enfants.

Avenir2
Martin Rothblatt à 22 ans (en médaillon, à droite) et, aujourd’hui, Martine (au centre) avec sa fille Jenesis et sa femme Bina, en bas, sa représentation robotique, Bina48.© DR

Et sa femme Bina, la grande passion de sa vie, rencontrée en 1979. « C’est mon âme soeur », dit-il. Tant mieux, car il faut au moins ça pour ne pas broncher lorsque Martin lui annonce en 1994 qu’il veut… changer de sexe. « Je t’aime pour ton âme, lui répond-elle, pas pour ta peau. » Au cours du long processus très encadré comprenant visites chez un psychologue et traitement aux hormones, Martin(e) et sa femme apprennent que leur fille de 7 ans, Jenesis, est atteinte d’une maladie rare, l’hypertension artérielle pulmonaire, fatale dans les deux ans.

« Après notre mort, nous vivrons sous la forme d’êtres digitaux. C’est technologiquement inéluctable »

Le seul remède est un traitement très contraignant avec une pompe portative. Pas une solution pour Martine Rothblatt qui n’est pas du genre à faire les choses à moitié. Elle crée sa propre société pharmaceutique, United Therapeutics, engage le découvreur du seul traitement disponible et le met au travail pour trouver encore mieux. Au passage, Martine (désormais officiellement) se rédige un contrat alignant son salaire sur le prix de l’action. Introduite à 12 dollars, elle en vaut aujourd’hui 112, lui permettant de percevoir un salaire de 38 millions de dollars. De quoi assouvir sa passion, le transhumanisme : l’école de pensée affirmant que l’humanité devra son salut à son imbrication totale avec l’intelligence artificielle. « Notre corps disparaîtra, mais il n’y a aucune raison logique à ce qu’il en soit de même de notre personnalité que l’on pourra conserver sous forme digitale. Et, dans un futur proche, des programmes aussi faciles et accessibles qu’iTunes par exemple permettront de faire revivre une personne d’une autre façon. » Sous une forme unisexe, n’en doutons pas.

Avenir3

Bina48 (comme le visage du robot à l’effigie de sa femme, Bina, et 48 pour 48 « exaflops » à la seconde, la vitesse d’exécution de ce droïde) est une création de Terasem, le mouvement transhumaniste de Rothblatt visant à mettre en pratique sa théorie selon laquelle toute personne pourra être un jour réincarnée dans un monde artifi ciel. Conçu en 2010 et constamment amélioré par Hanson Robotics, Bina48 interagit avec son interlocuteur sur la base de centaines d’heures d’entretiens réalisés avec la vraie Bina, afi n de capturer numériquement sa personnalité à travers ses souvenirs, ses émotions, ses croyances (voir dialogue ci-dessous)… Elle est capable de reproduire 64 expressions du visage. La femme robot est l’avenir de l’homme. R.C.

Texte

COURTE BiOGRAPHiE de Martine Rothblatt

1954
Naissance à Chicago
1982
Epouse Bina
1990
Fonde Sirius, opérateur de communications par satellite
1994
Change de sexe
1995
Publie « L’apartheid des sexes »
2004
Lance son mouvement transhumaniste Terasem

§

ParRomain Clergeat
Publié le : 09.11.2014 à 15:06
Titre Original : « 
LE PDG LE MIEUX PAYÉ D’AMÉRIQUE – Martine Rothblatt, transgenre et transhumaniste. »
Source : Paris Match.com
Edité et publié par : Lio de France sur DG

Le Sexe Neutre existe t-il ?

Le «troisième sexe» existe-t-il ? Saisie par un sexagénaire intersexe, la justice va devoir trancher© Jonathan Drake Source: Reuters

Le «troisième sexe» existe-t-il ? Saisie par un sexagénaire intersexe, la justice va devoir trancher

La Cour de cassation doit trancher face au cas de Jean-Pierre, un sexagénaire né «sans pénis ni vagin» et qui souhaite faire figurer la mention «sexe neutre» sur son état civil.

Devant la Cour de cassation, Bertrand Périer, l’avocat de Jean-Pierre, psychothérapeute de 65 ans né «sans pénis ni vagin», n’a pas mâché ses mots le 21 mars : «Jean-Pierre n’est ni homme ni femme. Il ne se sent ni homme ni femme. Il ne peut devenir ni homme ni femme. Et il ne veut devenir ni homme ni femme.»

L’avocat a en outre affirmé : «[La] demande de rectification [de l’état civil] remet en cause le principe de la binarité, c’est-à-dire la limitation du sexe à deux : homme ou femme.». Dénonçant «la binarité» comme «artifice» et «construction intellectuelle», il a encore expliqué : «La nature n’est pas binaire. Je ne vois pas pourquoi, là où la nature n’est pas binaire, le droit le serait.»

De son côté, l’avocat général Philippe Ingall-Montagner a demandé le rejet du pourvoi en cassation en expliquant que la «dualité sexuelle, bien que ne faisant pas l’objet d’une définition légale spécifique, fait bien l’objet d’une prise en compte juridique généralisée».

Pour le magistrat, il y a «une position de la loi» sur ce sujet, «parce que c’est un état de fait, un état de nature». «Il y aurait trop d’incertitudes à faire autrement. Créer une nouvelle catégorie de personne, c’est quelque chose qui excède l’office du juge», a-t-il encore ajouté, précisant qu’une question «aussi fondamentale» ne pouvait être tranchée que par le législateur.

Marié et père d’un enfant adopté avec sa femme, «Jean-Pierre» souhaite que la mention «sexe neutre» figure sur son état civil. Il conteste devant la Cour de cassation une décision de mars 2016 de la Cour d’appel d’Orléans qui avait cassé un autre jugement rendu en octobre 2015 par le Tribunal de grande instance de Tours et qui donnait raison au sexagénaire.

La Cour de cassation doit rendre son arrêt le 4 mai. Plusieurs pays dont l’Allemagne ou l’Australie ont déjà reconnu un troisième sexe ou genre, encore appelé sexe neutre ou intersexe.

§

Par : Journaliste de RT.com
Publié le : 24 mars 2017 | 14:50
Titre original : « Le «troisième sexe» existe-t-il ? Saisie par un sexagénaire intersexe, la justice va devoir trancher »
Source : RT.com
Mise en page et publication : Lio de France / Double Genre

Lire aussi : «Les garçons ont des pénis, les filles des vagins» : un bus met Madrid en émoi
Lire aussiSuède : le nombre d’enfants qui veulent changer de sexe double tous les ans

Ingénierie sociale et piratage du cerveau

L’ingénierie sociale ou comment pirater un cerveau ?

« Neuro-esclaves », le livre de Marco Della Luna et Paolo Cioni, pose tout au long de ses pages la question centrale de l’ingénierie sociale : comment pirater un cerveau ?

Comment prendre le contrôle à distance d’un sujet pour, au choix, le réduire en esclavage, le détruire ou, au minimum, modifier son comportement ?

Le cerveau a deux origines : génétique et épi-génétique. On peut donc pirater un cerveau en piratant le donné génétique, ou en piratant le construit épi-génétique. Le substrat génétique est donné par la naissance, par héritage génétique. L’épi-génétique, quant à lui, se construit dans la relation avec l’environnement, notamment socioculturel.

En introduction à l’exposé de Paolo Cioni, et en écho à l’extrait de son livre cité en exergue, je vais me concentrer sur ce piratage de l’épi-génétique du cerveau, en particulier dans ses aspects socioculturels, psychologiques et langagiers. Piratage et programmation cognitive

L’ingénierie sociale consiste à pirater l’humain. L’objet de notre étude consiste plus précisément à pirater le psychisme humain, donc pirater le cerveau, ce que nous appelons du neuro-piratage (sur le modèle du neuro-esclavage).

Les implants sont ici cognitifs, ce sont des « conditionnements ». Il y a deux grands types de conditionnements, au sens de Pavlov et au sens de Skinner, mais qui tous deux se modélisent par la formule informatique IFTTT : « If this, then that », « Si ceci, alors cela ». Cet algorithme élémentaire est la racine de toute formule de conditionnement et de tout programme comportemental, qui associe un stimulus déclencheur (trigger) avec une instruction comportementale (action).

Vu sous cet angle behaviouriste, le psychisme humain ne se distingue pas substantiellement d’une machine : les deux sont composés de variables et de constantes qui échangent de l’information avec leur environnement. Le neuro-piratage du cerveau consistera à isoler les constantes, c’est-à-dire les programmes, les routines, les algorithmes, les structures, les « traditions » en quelque sorte, pour, au choix, les observer simplement (vol de données), ou les réécrire (piratage d’influence), ou encore pour les détruire (attaque en règle).

A. Les deux étapes du neuro-piratage épi-génétique : le hameçonnage et le conflit triangulé

Pirater un cerveau en passant par son logiciel épi-génétique, son environnement sémantique et socioculturel, se fait en deux temps :

1) Le hameçonnage : invisibilité et impunité qui permet de contourner les mécanismes de défense pour s’introduire dans la machine furtivement ; Pour que l’on puisse parler de piratage, il faut nécessairement que le piraté en reste inconscient.

Si le piraté est conscient du piratage, ce n’est plus un piratage, par définition. Pendant l’opération d’intrusion et de viol furtif, le pirate doit donc reproduire au minimum les apparences d’un fonctionnement normal des choses en produisant de l’indifférence à son égard ; et dans l’idéal, il doit même faire désirer au cerveau le processus en cours de son propre piratage en produisant de la confiance à son égard (fabrique du consentement par l’utilisation des mécanismes du syndrome de Stockholm). Le poisson hameçonné n’a perçu que l’asticot, pas le crochet qui va le tuer, ni le pêcheur sur la rive qui va le manger.

À l’origine, la cybernétique a été créée pendant la Deuxième Guerre mondiale par Norbert Wiener pour effectuer des calculs de balistique militaire, dont le but était de réduire la rétroaction négative, autrement dit le contrecoup et le choc en retour dans les canons et les avions qui tiraient des projectiles. Cela s’appelle le shock-testing, ou test de choc.

Transposer ces calculs de balistique militaire dans une balistique sociale permet de réduire et, si possible, de supprimer toute rétroaction négative aux impacts provoqués, tout contrecoup et tout choc en retour aux destructions que j’inflige dans la société. C’est le calcul quasi mathématique de la prise de pouvoir.

En effet, qui que je sois, où que je sois, quoi que je fasse, s’il n’y a pas de choc en retour à ce que je fais, cela veut dire que je suis en position de pouvoir. L’absence de choc en retour porte aussi un autre nom : l’impunité. Pour atteindre l’impunité, il faut devenir invisible. Devenir invisible équivaut le plus souvent à passer inaperçu, donc « se cacher dans la lumière », selon la formule maçonnique.

L’ingénierie sociale, en tant qu’art de la modification d’autrui à son insu, pourrait à bien des égards être décrite comme la version laïcisée des doctrines hermétiques et ésotériques de manipulation de masse. Historiquement, la franc-maçonnerie est la première doctrine unifiée de l’influence subliminale de masse, justiciable dans les termes d’un « grand œuvre » de constructivisme social, donc d’ingénierie sociale.

Le triangle de Karpman, ou comment devenir une victime ?   Comment devenir invisible ? Comment passer inaperçu ? Comment se « cacher dans la lumière », c’est-à-dire comment atteindre l’impunité en toutes circonstances, donc comment prendre le pouvoir et exercer une emprise totale sur autrui ?

Premier élément de réponse : inhiber chez autrui tout esprit critique contre soi, inhiber toute suspicion, toute méfiance et toute surveillance. Comment ? En éveillant la confiance ou l’indifférence. Comment ?

En se faisant passer pour une victime, de sorte à inhiber tout procès d’intention à son égard. Pour en finir avec les chocs en retour, rien de tel que de se faire passer pour une victime, un être en position de faiblesse, donc incapable de faire du mal, de commettre une violence, une violation, un viol.

Dans cette perspective, l’implémentation de la figure d’Analyse transactionnelle appelée « triangle de Karpman », dite aussi « triangle dramatique » (Stephen Karpman, 1968) est l’une des plus connues. Le triangle dramatique de Karpman consiste à réduire le discours politique à trois places : le bourreau, la victime et le sauveur.

Si le neuro-pirate ne parvient pas à susciter l’indifférence simple, il doit donc impérativement susciter la confiance en occupant la place de la victime ou du sauveur.

  Quand le statut de victime ou de sauveur est acquis par l’un des acteurs de la situation, conduisant à ce que les autres acteurs ne se méfient plus de lui, la victime ou le sauveur peut alors commencer à détruire les autres furtivement, sans même que ces derniers ne soient en état de comprendre ce qui se passe exactement. Un conflit triangulé, dont la structure est un duel entre deux acteurs supervisé et orchestré par un troisième acteur, donc dont le travail consiste à lancer puis entretenir le conflit depuis sa position située hors du faisceau de l’attention.

2) Puis, si l’on est un black hat, réécrire le code pour faire dysfonctionner la machine, provoquer un « bug » C’est la deuxième phase du piratage, qui consiste à inoculer dans les cerveaux un virus mortel « séparatiste » en introduisant des contradictions internes dans le système cible jusqu’à provoquer la rupture des parties en présence.

Une fois que l’on a gagné l’indifférence ou la confiance et que l’on s’est introduit dans la machine furtivement, ce qui est la première étape dite du hameçonnage, on peut passer à la deuxième étape : le bidouillage du code source pour faire boguer la machine. Autrement dit, la reconfiguration du système de représentations intériorisé par le cerveau pour le « cramer » comme un disque dur.

Comment fonctionne et dysfonctionne le cerveau ? Pour savoir comment faire dysfonctionner le cerveau, il faut déjà connaître son mode de fonctionnement normal. Les sciences cognitives montrent que le cerveau fonctionne normalement par héritage mimétique de stéréotypes ; autrement dit, le cerveau fonctionne par :

a) hiérarchisation : Pour le cerveau, penser c’est toujours trier, classer, distinguer, différencier, sélectionner, discriminer. Tout ne se vaut pas. Certaines choses sont supérieures à d’autres, d’autres choses ne sont pas permises et d’autres encore ne sont pas possibles. Il existe des « limites », objectives et subjectives.

Prétendre le contraire, que tout se vaut, que tout est permis ou que tout est possible, qu’il n’y a pas de limites, revient à empêcher le fonctionnement normal du cerveau, ce qui peut parfaitement relever d’une stratégie intentionnelle de guerre cognitive, psychologique et culturelle.

b) imitation : Le fonctionnement mimétique du cerveau possède un fondement cérébral : les neurones miroirs. Les neurones miroirs impliquent que les informations nécessaires à ma survie dans le monde me viennent en priorité de l’observation des autres sujets en lesquels j’ai confiance, avant même de venir de l’observation du monde objectif lui-même. C’est ce qui s’appelle l’apprentissage.

Mon cerveau ne calcule pas directement son rapport à l’environnement, il passe d’abord par les résultats que les autres cerveaux lui transmettent. Pour des raisons de synchronisation et d’organisation sociale, le cerveau voit comme voient les autres cerveaux, et non comme les faits se présentent par eux-mêmes.

L’étude des neurones miroirs a montré que le cerveau apprenait les informations nécessaires à son adaptation environnementale par imitation d’un pair, ce qui suppose déjà que ce dernier en sache plus, et surtout soit reconnu comme tel et soit pris comme référence, exemple à suivre, modèle à copier, bref comme un aîné et un support d’appariement et d’imitation stéréotypée.

c) modélisation : Le cerveau appréhende son environnement au moyen de stéréotypes. « Stéréotype » est un autre mot pour représentation, modélisation, théorie, schéma. Or, la représentation n’est jamais équivalente au réel qu’elle représente. Le réel (le territoire) est composé de nuances infinies. Mais le cerveau n’est pas équipé pour traiter l’infini en soi, pas plus que des nuances infinies. Il ne les voit pas, tout simplement.

De plus, traiter l’infini est par définition une quête sans fin car les nuances et la complexité sont fractales, on les retrouve à toutes les échelles d’observation comme des poupées russes emboîtées. À un moment, si l’on veut simplement agir, il faut donc s’arrêter sur une portion de réel et sur une version provisoire de sa représentation : ce que l’on appelle une théorie.

Une théorie est toujours approximative, hypothétique. Le cerveau étant incapable de traiter le réel et ses nuances infinies directement, il doit donc nécessairement passer par des représentations schématiques, des modélisations, des théories, des stéréotypes simplificateurs qui ne retiennent que les grandes lignes.

On peut donc parler du rôle positif des stéréotypes, y compris des stéréotypes de Genres, dans la psychogenèse, et même de leur rôle incontournable. Et il est impossible de s’affranchir de ce mode de fonctionnement, au risque d’handicaper son fonctionnement normal. Chercher à empêcher l’une de ces trois activités, c’est chercher à empêcher le fonctionnement normal du cerveau.

Pour faire boguer le cerveau méthodiquement dans le cadre d’un conflit triangulé, il faut donc lui injecter un virus anti-mimétique, anti-hiérarchisation et anti-stéréotypes. Ce handicap provoqué est très exactement le but du neuro-piratage et de l’ingénierie sociale négative (IS-). La transmission pédagogique qui assure la continuité socioculturelle et le continuum de tout groupe organisé repose sur l’imitation hiérarchisée de stéréotypes, c’est-à-dire sur la définition et la communication de normes.

Sans normes, sans langage commun, un groupe explose. Pour désorganiser un groupe et le détruire à terme, il faut donc briser son continuum en brisant sa capacité à l’imitation hiérarchisée de stéréotypes et à la communication de normes. Ces contraintes structurelles du système nerveux central font que l’égalitarisme, c’est-à-dire l’interdiction de hiérarchiser les valeurs et les êtres en fonction de stéréotypes, aboutit à plonger le cerveau dans un état d’incapacité au mimétisme, à l’apprentissage et à la socialisation normative.

B. L’idéologie de la confusion des genre

L’idéologie de la confusion des Genres, impliquant la confusion des générations, qui cherche à empêcher, voire interdire l’imitation hiérarchisée de stéréotypes fondateurs pour l’identité et qui rabat tout sur le choix individuel, est le virus mental prototypique à injecter au cerveau pour le faire dysfonctionner.

Le fait que le cerveau ait une origine génétique mais aussi une origine épi-génétique a servi de prétexte au constructivisme de la confusion des Genres pour affirmer que l’on pouvait s’abstraire totalement de l’origine génétique dans la construction épi-génétique de l’identité de Genre. Les femmes et les hommes ne sont pas des anges, des esprits purs, mais des créatures incarnées avec des corps génétiquement différents.

Notre identité socioculturelle, dont l’identité de Genre fait effectivement partie, est une représentation du corps, donc un rapport au corps et à notre héritage génétique. Cette identité de Genre, soit la représentation du sexe, est donc construite par indexation sur la différence anatomique d’origine génétique, et élaborée au travers du rapport différent à l’environnement et à autrui

L’identité de Genre est donc effectivement une représentation construite, mais depuis un socle réel malgré tout, celui de la différence génétique hétérosexuelle, qui implique l’hétéro-normativité, sauf à produire des effets de déréalisation psychotique. Quand un homme croit être une femme ou l’inverse, il s’agit au minimum d’un syndrome psychotique.

Le premier système de représentation du cerveau est donc non seulement sexué mais encore hétéro-normé. L’hétéro-normativité est la source de toute norme, c’est la norme des normes, la méta-norme. L’absence de normes ne présente pas de problème tant qu’elle reste minoritaire et exceptionnelle, confinée dans une sphère artistique par exemple, car elle bénéficie de l’immersion dans l’hétéro-normativité majoritaire ambiante pour se re-stabiliser. En revanche, l’absence de normes est criminelle dès lors qu’elle prétend à devenir la norme.

L’absence de normes, qui signifie aussi absence de loi, rend la communication impossible, rend donc la vie en société impossible. Pirater l’Œdipe, l’hétéro-normativité, la loi fondatrice, la norme des normes, c’est donc pirater le code source hétéro-normé du cerveau qui est à l’origine de toute forme de structure psychosociale différenciée, de dialectique, d’intersubjectivité, de compétence linguistique, culturelle, civilisationnelle. Pirater l’Œdipe, c’est pirater le code racine du patrimoine épi-génétique de l’espèce humaine toute entière, c’est pirater la réalité humaine.

Éric Fassin, sociologue : « Ce qui est en cause, c’est l’hétérosexualité en tant que norme. Il nous faut essayer de penser un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale. » Ruwen Ogien, directeur de recherches au CNRS : « Loin de s’achever aujourd’hui, les politiques minoritaires ouvrent une brèche dans laquelle il importe de s’engouffrer pour repenser l’ordre sexuel et social. »

La lutte contre les stéréotypes de Genres vise donc à produire de la psychose, du flou identitaire psychotique, par l’orchestration d’un conflit triangulé hétérophobe. Depuis les mandats de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur, avec l’invention du délit d’« homophobie » en 2004, puis à l’Élysée quand son ministre Luc Chatel introduisit en 2011 la théorie du Genre dans l’éducation nationale ou quand furent organisés en 2009 et 2010 des colloques contre la « transphobie » à l’Assemblée nationale avec la participation de membres des lobbies les plus puissants, nous voyons se mettre en place un conflit triangulé généralisé, avec les hétérosexuels en position de bourreaux, et les non-hétérosexuels simultanément victimes et sauveurs.

Pirater le cerveau pour lui inoculer le virus anti-normatif de la confusion des Genres fait entrer l’humanité dans l’ère du capitalisme intégral, radicalisé jusqu’à la location du ventre des femmes, ce qui donne accès au pilotage scientifique de la guerre de tous contre tous. Ainsi l’on gouverne par le chaos, on organise l’anomie, la psychose sociale, la démolition contrôlée du psychisme et de la société, on effrite la réalité, on liquide même toute forme de réalité en rendant impossible de se constituer une stabilité cognitive et psychosociale quelconque. On fabrique ainsi des neuro-esclaves.

§

Par : L’équipe Macro Editions | Actualités et Conspirations
Publié le : 2017
Titre original : « L’ingénierie sociale ou comment pirater un cerveau ? »
Source 1 : macroeditions.com
Source 2 : maQiavel pour agoravox TV
Source 3 : « Neuro-esclaves » de Marco Della Luna et Paolo Cioni (livre)
Mise en page et édition : Lio de France / Double genre.

§

Connaissez-vous DOLLSEXY®, le mannequin qui dit toujours Oui ?
Pour plus d’informations sur nos activités, visitez :
Notre SITE/BLOG sur le Net > http://www.dollsexy.fr
goldgirl1
DOLLSEXY® les plus belles dolls (mannequins hyper réalistes)
Vêtements, chaussures & accessoires + shooting photos 🙂

La femme parfaite est-elle une connasse ?

FullSizeRender-1

Moi qui étais gonflée à bloc et motivée comme jamais pour tenir mes bonnes résolutions pour cette nouvelle année, honnêtement, on peut dire que c’est raté !

Pendant de longs mois je passais le plus clair de mon temps à enchaîner les livres, et récemment, j’ai perdu la main. Je voulais donc me rattraper en janvier, et pour commencer en beauté, j’ai pris un bouquin de mon énorme pile complètement au hasard et je suis allée m’installer dans un coin. Ce n’était ni le plus épais, ni le plus court, mais j’ai finalement compris qu’il s’agissait d’une très belle découverte et d’une petite pépite. Pour celles et ceux que ça intéresse, je vous ai fait mon compte-rendu juste ici. Je l’ai fini en quelques heures seulement, à une semaine même pas de la publication de l’article dont je vous ai parlé au début, censé me rebooster.

Trois jours après j’en ai débuté un second. Malheureusement, j’ai fait tomber mon marque-pages et j’ai instantanément perdu tout mon courage pour retrouver la page. Suite à cette absence de motivation, j’ai opté pour un plan B : mon challenge séries. Et dans ce cas précis, on peut dire que ça va. J’ai attaqué ce défi le 13 de ce mois et j’en suis déjà à cinq séries vues et finies, quasiment six. Hallucinant. J’ai décidé de faire une courte pause et j’en profite pour me rattraper sur mon autre objectif, la lecture.

Aujourd’hui, donc, je vais vous présenter une sorte de guide, le premier tome de « la femme parfaite est une connasse » !

FullSizeRender
RésuméCe livre est le guide pour toutes les femmes imparfaites (il peut également être lu par les hommes qui auraient envie de combler certaines lacunes..).

Vous y découvrirez notamment des théories comme la jurisprudence de la frange, la théorie du pot de cacahuètes, ou encore le concept universel du « foutu pour foutu ». Mais vous apprendrez aussi comment garder sa dignité quand on est complètement bourrée, comment réagir devant un bébé laid, ou les questions qu’il ne faut pas poser à un homme si on ne veut pas entendre les réponses.

FullSizeRender-6

Mon avisC’est quand il a vu mes yeux de chat botté dans le rayon lecture que mon boyfriend s’est résolu à m’offrir ce petit livre, il y a un moment déjà.

En rentrant à son appartement, j’ai filé au fond du lit pour le lire et le dévorer d’une traite. Je me souviens avoir beaucoup apprécié la mise en page, je me souviens également avoir ri. Et en l’apercevant au fond du placard tout à l’heure (le livre pas mon mec, vous suivez ?) j’ai décidé de le reprendre et de recommencer ma lecture. C’est rapide, léger, sympathique, drôle et frais. Sur ces quelques 160 pages, on pourra reconnaître tantôt nos copines, tantôt ces femmes que l’on ne supporte pas, et tantôt.. nous-même.

Eh oui, parfois vous réaliserez que c’est peut-être vous, la connasse ! Attention, celle dont parle ce bouquin n’est pas la nana détestable que l’on a envie de frapper à coups de pelle entre les deux yeux (quoique). Il s’agit simplement d’une personne en laquelle tout le monde et n’importe qui peut se reconnaître. C’est un livre qui n’est pas à prendre au sérieux, loin de là, mais l’avoir en sa possession permet de passer un moment calme et tranquille. Pour certains ce sera juste un bouquin rempli de clichés exagérés et énervants, pour d’autres comme moi ce sera l’occasion d’avoir une lecture changeante et différente par rapport à d’habitude. À lire si vous êtes intrigués !

FullSizeRender-5

Voilà, cet article est à présent terminé. Pour celles et ceux qui ont déjà eu l’occasion de se plonger dans ce petit livre, n’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en avez pensé. Belle journée !

Talons hauts, armes fatales des femmes

QQ20160629162233.jpg

Recent studies have shown that the United States, when people correct upright posture
People will be more confident – Emotion also happy – And you naturally need to wear high heels to keep upright posture – Select dew instep high heels – Visually can make your feet and legs are joined together – More upright – Confident doubled – Sexy doubled

Des études récentes ont montré qu’aux États-Unis, lorsque les gens redresse leur position, ils sont plus confiants [et éprouvent aussi une] émotion de bonheur. Vous devez naturellement porter des hauts talons pour garder une position droite.
[photo] : choisissez ces escarpins roses à hauts talons ❤ Visuellement [cela] peut faire vos pieds et jambes [comme si] elles étaient jointes ensembles – [Ici, tout est] plus droit ; la confiance [en est] (re)doublée ; [et le côté] Sexy ? doublé [aussi.]

QQ20160629162158.jpg

Ancient Chinese men are obsessed with « lotus feet » – They really love their feet it ?
It is not, but bound feet women who have a weak gesture ; It allows them to get the feeling of being relied. Similarly high heels make women pain while more delicate wear open-toed high heels. Let the weak and suffering mixed charm to do in front of people. Now let your sexy to be added.

Les hommes de la Chine ancienne sont hantés par les « pieds de lotus ». Aiment-ils vraiment les pieds ainsi ? Certes non, mais les femmes ont [souvent] les pieds retenus, [ce] qui [leur] procure une attitude de faiblesse [et] un sentiment d’être faible. De la même façon [le port] des hauts talons cause des souffrances aux femmes, tandis que leurs vêtements délicats, avec des hauts talons ouverts en bout de pied (peep-toe), laisse leur charme mixte [fait de] faiblesse et souffrance opérer publiquement. [Dès] maintenant, laissez votre [côté] sexy être augmenté.

QQ20160629162221.jpg

Men really contradictory that hope that women rely on their own weak. We expect to conquer the powerful queen to satisfy their desire to conquer. Woman wearing high heels will become more « high », not physical high but on the high-profile.

Les hommes sont vraiment contradictoire, dans leur espoir que les femmes comptent [sur] leur propre faiblesse. Nous qui attendons de conquérir une puissante reine pour satisfaire leur désir de conquête. La femme portant de hauts talons deviendra plus « haute », non haute physiquement, mais sera très en vue.

QQ20160629162324.jpg

But you can not be too high a heel.
– High heels : More than a gesture is not high, Not even the attitude.
If your height less than 170, be sure to wear hold large 10 cm high-heeled.
– For Asian woman 165-170 of woman is best to wear 7-9 cm high heels.
– And it is tall woman : you can also try to control 11 cm high heels.
Man can conquer this woman.There will not be even better than the thrill of drugs. How can it not sexy ?

Mais vous ne devez pas avoir un trop haut talon !
– Hauts talons : plus qu’une posture, ce n’est pas haut, ni même l’attitude. (???)
Si votre hauteur [est de] moins de 170 cm, assurez-vous de porter d’importants talons hauts de 10 cm.
– Pour la femme asiatique de 165cm-170cm, il est mieux de porter des talons de 7 à 9 cm de haut.
– Et pour la grande femme : vous pouvez aussi essayer de maitriser des talons de 11 cm de haut.
L’homme voudra conquérir cette femme ; c’est encore meilleur que le frisson d’une extase chimique. Comment cela peut-il ne pas être sexy ?

§

Par / by : Carolie Tang
Publié le : 29.06.2016 à 01:30
titre original : High heels are sexy weapon woman
Source : Site de Carolie Tang
Traduction et mise en page : Lio de France (Ce texte en anglais, puis traduit par moi-même en français,  doit certainement avoir une version originale en chinois :  d’où les approximations.)
Dernière mise à jour par D.G. : 14.03.2019

§

Site sponsorisé par INTEGR

CvIntegr2

http://integr371408430.wordpress.com

http://www.facebook.com/integr.fr

§

Cet article vous a plu ?
Laissez-nous une message dans la fenêtre ci-dessous :
« REPONDRE / Entrez votre commentaire » 😉

Trans, notre tort est-il d’exister ?

transforming

En introduction à ce sujet, voici une vidéo de l’émission d’InfraRouge qui donner la parole à des hommes et des femmes transgenres, victimes de transphobie, afin de recueillir leurs témoignages et bousculer nos a priori : c’est : « Trans, c’est mon genre. »

§

Commentaires des internautes et de Lio de France

Lamatriss  1. Lamatriss (il y a 3 mois)

C’est bien de donner la parole aux personnes trans, la transphobie est un fléau et il est plus qu’essentiel d’ouvrir le débat.

2. Taline Imaginarium (il y a 2 mois)

@Lamatrisse : Je trouve pas qu’il y est de débat à ouvrir …ce sont des gens …comme les autres et qui devraient avoir exactement les mêmes droits que les autres, sans que la justice ne vienne fourrer son nez dans les cuisses de la populace  …

Little Potatoes  4. Little Potatoes (il y a 3 mois)
Il est magnifique ce reportage. J’ai été touchée par ces témoignages. Une tolérance incroyable de celle qui accepte que ses filles ne la voient plus, si ça les aide à faire le deuil de leur père ; ou de celle qui voit son homme devenir femme… Du père qui soutient pendant la transition aussi ! J’ai aimé le principe du filtre à con, c’est vrai que ça doit faire du ménage !! Et dans tout les cas, un vrai courage parce que ça ressemble vraiment au parcours du combattant !

Eithne dé danann  5. Eithne dé danann (il y a 2 mois)
Je trouve les trans tellement incroyables, je suis admirative…

Shékiinä  9. Shékiinä (il y a 2 mois)
PS : Morgan est trop beau ! il a des yeux magnifiques et une belle voix.

Caribay Rynkiewicz-Pasquini  10. Caribay Rynkiewicz-Pasquini (il y a 3 mois)

Je ne comprends pas le personnel médical qui fait des commentaires…. Je ne suis pas trans ni quoique se soit mais j’ai eu des jugements sur la prise d’une pilule du lendemain… Des regards pleins de mépris… Je ne dis pas que c’est vraiment pareil mais ça reste intolérable dans tout les cas !

Johanna Lopez  11. Johanna Lopez (il y a 1 mois)
C’est pareil, c’est de l’intolérance.

Shékiinä  12. Shékiinä (il y a 2 mois)
J’admire les trans, ils assument leur différence. J’aime les gens qui s’assument et qui s’en foutent du qu’en dira-t-on. Dans le futur, j’espère qu’on ne mettra plus les gens dans des cases, les êtres humains sont beaucoup trop complexes pour qu’on puisse les ranger dans des cases, une personne peut être une chose et son contraire (et je sais de quoi je parle).

amelia giuliani  13. amelia giuliani (il y a 3 mois)
Piouf !!! respect, je ne peux pas imaginer cette souffrance, ces personnes sont pleines de dignité et de pudeur , et j’ai eu le privilège de voir une histoire d’amour merveilleuse avec Marie et sa compagne …et finalement la vie est dure pour tous, mais je ne peux pas m’empêcher d’envier cet amour.

MA MAMA  14. MA MAMA (il y a 3 mois)
CE REPORTAGE CONFOND LES TRANSGENRES HERMAPHODITE ET LES TRANSEXUELS POURQUOI ? ce n’est pas la même chose et votre confusion va affecter la vie des gens, un transgenre, c’est un hermaphodite ; ils naissent avec des caractéristiques des deux sexes , ca n’a rien a voir avec les transsexuel qui eux ont problème psychologique.
Lio de France : je crois bien qu’il n’a rien compris au film, et  devrait consulter les articles de ce blog.

NB Transler 15. NB Transler (il y a 3 semaines)
Alors déjà, pour les êtres humains on dit « intersexe » (car hermaphrodite c’est pour les animaux) , et une personne transgenre n’est pas intersexe ;  ça n’a rien avoir (revois la définition de transgenre : personne dont le genre est différent de celui qu’on lui a assigné à la naissance ) ..Transexuel(le) est un terme péjoratif, car ça ramène directement au sexe (notre sexe ne regarde personne), on préfère le terme transgenre, qu’on soit opéré(e) ou pas, car ça parle de genre et c’est ce qui est correct ; peut importe notre sexe, ça ne définit pas notre genre. Les personnes trans n’ont pas de problème psychologique. Si on a des problèmes avec nous-même, c’est parce que vous venez nous faire ch…, nous juger … etc et non pas sur le fait d’être trans en soi .

Showclax  16. Showclax (il y a 5 jours)
Sundown oui, lol comme tu dis, il a voulu faire sont connaisseur, mais mdr 😂

Johanna Lopez  17. Johanna Lopez (il y a 1 mois)
Même si on est pas d’accord, même si on aime pas ça , comment est-il possible d’en arriver à une telle haine ? Comment peut-on dire à un être humain ce genre d’atrocité ? Ceci n’est pas de la transphobie, mais de la haine, et ceci est extrêmement dangereux, ces individus sont emplis de haine et de frustration.

Mari aa  18. Mari aa (il y a 2 mois)
Chacun d’entre eux ont un manque, un mal-être intérieur qu’il essayent de combler par le changement de sexe. Les juger n’arrange rien ; ils ont besoin d’aide. Sachez que leurs transitions ne leurs donnent pas le bonheur qu’ils recherchent, car ils ont des traces de leur ancienne vie. Le vide qui essayent de combler par la transition ne peut être comblé que par Jésus Christ. La transition peut redonner le sourire, mais Jésus Christ redonne le bonheur, le bien-être. Il suffit seulement de déclarer : « Jésus révèle toi à moi. »

Little Panda  20. Little Panda (il y a 1 semaine)
Je suis une femme cis avec un style très masculin, autant sur l’allure que le comportement et même en ne voulant pas changer de sexe (je suis hétéro et bien avec mon corps de femme) l’état et l’administration remet en cause mon genre de naissance, quand je prend des rendez-vous on m’appelle « Madame » et dès lors que je me lève, c’est « Oh pardon monsieur, il doit y avoir une erreur sur nos papiers » j’ai beau dire et redire que non je suis bel et bien une femme depuis le début de ma vie les gens ne me croient pas, ou insinuent entre eux de manière pas du tout discrète « Ah bah ! c’est une lesbienne » ou encore « Elle pourrait faire un effort pour qu’on voient que c’est une fille. » Les gens ont une vision très limité, rien que dans les magasins je m’habille très souvent au rayon « Homme », mais ça ne veux pas dire que j’en suis un ; ce ne sont que des bouts de tissus, ça ne définit rien à mes yeux , c’est une autre forme de discrimination du genre, où dès lors que je ne ressemble pas au « portait-robot » d’une femme, je ne peux pas être considéré(e) comme telle. J’ai aussi un ami qui lui est en parcours FTM [Female To Male] et qui rencontre les mêmes problèmes que les personnes dans la vidéo ; on l’appelle Madame malgré le physique qui ne laisse aucun doute comparer au mien (je ressemble quand même à une fille, ce qui est normal) sauf que pour lui, les gens prennent presque un plaisir sadique à lui rappeler qu’il n’a pas le droit (pour eux du moins) d’être celui qu’il veux. Et c’est là que je blâme la France ; si une personne vous dit « Non ! c’est Monsieur » ou « Non ! c’est Madame » n’insistez pas, on sait qui on est, on sait mieux que vous. Une femme peut avoir un pénis et un homme peut avoir un vagin ! Le sexe n’a rien a voir avec ce que l’on est « mentalement », si je puis dire. C’est assez démonstratif du manque d’ouverture d’esprit français.

Thierry carlou  21. Thierry carlou (il y a 1 mois)
Magnifique reportage, il en faut du courage !

Les vainqueurs écrivent l'Histoire  22. Les vainqueurs écrivent l’Histoire (il y a 2 semaines)
ignoble propagande !

sarah leblanc  23. sarah leblanc (il y a 2 mois)
Pfff ! les psys, ce sont eux qui te foute la déprime et qui t’empêchent de vivre. GROSSES M…. de BLOUSES BLANCHES !

Antonio Gomes  24. Antonio Gomes (il y a 1 semaine)

Que de bonnes personnes, sensibles et intelligentes. Ils méritent bien d’être heureux.

Man hattan  25. Man hattan (il y a 3 semaines)
Je savais pas que les gens pouvaient être aussi mauvais et sans cœur !! respect à ces personnes pour leur courage.

sarah leblanc  26. sarah leblanc (il y a 1 mois)
Hey, Vikken ! au secours, aide moi !

On voit le mal être, et le réduire à une simple question d’etre un homme ou une femme est juste hallucinant. La féminité ou la masculinité est un don qu’offre la nature. Vous pouvez très bien changer de sexe ou même ne plus en avoir du tout mais la question du mal être n’en sera pas mieux réglée. On distingue parfaitement qui est homme ou femme dans l’ensemble des témoignages, donc qu’ont-ils fait a part du camouflage ? Aidons-les plutot à assumer qui ils sont plutôt de les encourager à se perdre…. Bientôt nous ne serons ni homme ni femme, mais des êtres tout simplement, sur terre le fait d’être un homme ou une femme est une résonance de ce qu’on est vraiment au fond de soi.

Jean-Porte  28. Jean-Porte (il y a 2 semaines)
L
a féminité et la masculinité ne sont pas naturelles, mais sont des constructions sociales.

ShemJawn  29. ShemJawn (il y a 1 semaine)
Transphobie, le retour… Les personnes que tu as vues dans cette émission s’assument puisqu’elles ont choisi de faire une transition (ou non). Ils n’ont pas besoin de ton avis. C’est leur identité de genre et leur corps, pas les tiens.

§

Ajouté sur : YOUTUBE, le 21.11.2016
Source : InfraRouge
Titre original : »Trans, c’est mon genre. »
Commentaires, correction des « fôtes d’ortograffes » 😉 : Lio de France

§

goldgirl1
Visitez mon autre blog DOLLYSEXY.fr et ma boutique pour DOLLS
Les plus belles dolls (mannequins réalistes),
leurs vêtement, chaussures & accessoires 🙂 http://www.dollsexy.fr
ou notre Boutique en ligne http://dolsexy.tictail.com

Kilt et Yoga en vidéo

15622213_1703585529954801_6113083188280511410_n
Pour une fois, café et yoga font bon ménage 😉

    • Kilted yoga : need we say more? This video has it all ! beautiful scenery, astounding yoga poses, and men in kilts. Finlay is a yoga instructor from Dundee, and Tristan is one of his students. Together, they took to the wilds of Scotland to be at one with nature, and practice some yoga.

1.2 – Yoga en Kilt : est-il besoin d’en dire plus ? Cette vidéo a tous les atouts ! un beau paysage, des poses de yoga étonnantes et des hommes en kilts. Finlay est un instructeur de yoga de Dundee et Tristan est l’un de ses étudiants. Ensemble, ils se sont installés dans les régions sauvages de l’Écosse pour ne faire qu’un avec la nature et pratiquer un certain type de yoga.

1.3 – Finlay Wilson, professor of Scottish yoga and his pupil Tristan Cameron-Harpe put on their most beautiful kilts to go to make yoga in forest. The video is published by the team of BBC Social, a Facebook page which puts in the honor the young Scottish talents. It was realized by the film-maker Anna Chaney. In the middle of brooks, rocks and trees of a Scotland’s forest, both bearded men make several very esthetic postures and as reflect the Zen state of mind of yogistes.

And for those who wonder if Finlay and Tristan respected the Scottish tradition which consists in wearing nothing under her kilt, the answer is at the end of video.

Everything lets especially think that they especially really wanted to show her (nicely ) muscular buttocks.

1.4 – Finlay Wilson, professeur de yoga écossais  et son élève  Tristan Cameron-Harpe ont enfilé leurs plus beaux kilts pour aller faire du yoga en forêt. La vidéo est publiée par l’équipe de BBC Social, une page Facebook qui met à l’honneur les jeunes talents écossais. Elle a été réalisée par la cinéaste Anna Chaney. Au milieu des ruisseaux, des rochers et des arbres d’une forêt d’Ecosse, les deux barbus effectuent plusieurs postures très esthétiques et comme reflètent l’état d’esprit zen des yogistes.

Et pour ceux et celles qui se demandent si Finlay et Tristan ont respecté la tradition écossaise qui consiste à ne rien porter sous son kilt, la réponse se trouve en fin de vidéo.

Tout laisse surtout à penser qu’ils avaient surtout très envie d’exhiber leurs fesses (joliment) musculeuses.

§

2.1 – Même David Duchovny a porté un kilt, lors d’un show TV en 2010

§

Vidéo Kilted yoga : Source Youtube, ajoutée le 20.02.2017
Vidéo Duchovny : Source Youtube.
Montage par : Lio de France / Double Genre.

goldgirl1
Visitez (notre autre blog) DOLLYSEXY et notre BOUTIQUE pour DOLLS
Les plus belles dolls (mannequins hyper réalistes),
Vêtements, chaussures & accessoires / Clothes, shoes & accessories
http://www.dollsexy.fr ou notre Boutique http://dolsexy.tictail.com

Pensez-vous comme un homme ou une femme ?

didierbourdonmademairma
Madame Irma, film français de Didier Bourdon et Yves Fajnberg (6.12.2006)

FAIRE LE TEST : Cliquez ICI

hommes et femmes

Moi aussi… Moi plus…
1001 différences homme-femme

(présentation de livre)
Par Yvon Dallaire, Psychologue
Québec, Québec, Canada.
Voir ma page Psycho-Ressources
(Editions Option Santé)

.
À propos du titre

Moi aussi… Moi… plus. C’est en écoutant des femmes et des hommes discutant entre eux que j’ai eu l’idée de ce titre. Lorsque plusieurs femmes sont réunies, celles-ci parlent généralement de leur vécu et surtout de leur vécu intime et relationnel, parfois professionnel. Les femmes échangent leurs états d’âme et elles le font souvent en même temps : « Hé ! Moi aussi, je vis ça comme ça. » ou « Oui, moi aussi, je pense ça. » « Le mien aussi, il est comme ça. » Les femmes se confirment et se confortent l’une l’autre dans leurs propos. Et elles semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

Lorsque plusieurs hommes discutent ensemble, ceux-ci parlent généralement de ce qu’ils ont fait et de leurs prouesses. Ils parlent rarement de leurs mauvais coups ou de leurs sentiments. Ils vont de surenchère en surenchère. « Ce n’est rien ça ; si tu m’avais vu l’autre jour… » « Le meilleur coup de ma vie, c’est quand… » Et de parler du plus gros saumon pêché, des performances de leur nouvelle voiture, de la victoire de leur équipe grâce à leur but, du coup d’argent qu’ils viennent de réaliser, des charmes de leur dernière conquête, de la façon dont ils dirigeraient le monde… Les hommes se comparent les uns les autres. Et ils semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

C’est lorsque la femme veut échanger avec l’homme qui adore argumenter que les difficultés de communication commencent et que se creuse un fossé d’incompréhension. Ce livre veut combler ce fossé et aider les hommes et les femmes à surmonter leurs difficultés pour vivre en plus grande harmonie.

L’autre sexe : opposé ou complémentaire

L’homme et la femme sont égaux et… presque semblables. En fait, nous sommes plus identiques que différents. On pourrait comparer l’homme et la femme a deux logiciels de traitement de texte possédant chacun leurs spécificités. Nos ressemblances constituent 97,83 % de notre nature humaine : hommes et femmes ont deux jambes, deux bras, un corps, une tête et leurs vies tournent autour des mêmes dimensions : personnelle, relationnelle, professionnelle et parentale. Leurs besoins sont sensiblement les mêmes : survivre, aimer et être aimé, s’épanouir, se reproduire. Leurs peurs aussi. Leurs cerveaux ont les mêmes structures…

Les hommes et les femmes sont semblables, mais ils sont aussi différents. Ni pires, ni meilleurs, différents. Nous viendraient-ils à l’idée, en ce XXIe siècle, de déclarer une race supérieure à l’autre. Pourquoi essayer de le faire pour le sexe ? Sinon par pure mauvaise intention politique, afin d’obtenir du pouvoir.

Ces différences homme – femme, quoique minimes, sont par contre toujours présentes, tout le temps, et surtout aux moments où l’on s’y attend le moins. Même en le sachant, il n’est pas toujours facile de percevoir ces différences et, surtout, de les transcender. Dans toute conversation homme – femme, le malentendu n’attend qu’une étincelle pour surgir, le conflit se cache derrière chaque mot, chaque intonation. Les amants sont assis sur un baril de poudre ; les parents sont sous tension constante ; les professionnels se surveillent l’un l’autre… Pourtant, comme le dit si bien Gabrielle Rolland (1) « Jouer sur la différence, c’est accepter l’autre, mais c’est aussi s’accepter dans sa spécificité ».

D’où nous vient donc cette différence de 2,17 %. De la culture ? À cause de notre conditionnement éducatif, comme le croit la psychologie dite « culturaliste », toujours prête à tout « psychologiser » ? Non, la source de cette différence réside dans notre nature humaine, dans notre code génétique, dans nos atavismes. Tous les êtres humains partagent vingt-trois paires de chromosomes. Vingt-deux paires sont identiques ; une seule, la paire sexuelle, est différente. Le code génétique de la femme est constitué de deux X, celui de l’homme d’un X et d’un Y.

Plusieurs espèces vivantes sont unisexuées, chaque individu remplissant les mêmes tâches que tous les autres membres de l’espèce. D’autres espèces sont bisexuées en ce sens que les deux membres de ces espèces se sont partagé certaines tâches ; quelques-unes de ces tâches sont interchangeables, d’autres sont immuables (la grossesse, par exemple). D’autres formes de vie possèdent trois, quatre ou même cinq formes sexués ; dans ces cas-là, la répartition des tâches est très spécialisée et quelque peu rigide : la reine abeille ne peut que se reproduire, le faux-bourdon qu’ensemencer la reine et les ouvrières et les soldates que travailler ou défendre la ruche. Quelques rares espèces sont hermaphrodites (2).

Notre espèce est évidemment bi-sexuée, composée d’un homme et d’une femme. Qu’est-ce qui fait qu’un homme est un homme ? Qu’est-ce qui fait qu’une femme est une femme ? En quoi le Y est-il différent du X. Même en acceptant que le sexe féminin puisse être le sexe de base de l’espèce humaine, la création du sexe masculin constitue une amélioration évolutive. La bi-sexualité semble en effet représenter la meilleure stratégie de survie des espèces. Le deuxième X confirme chez la femme le premier X et fait d’elle le sexe fondamental, sexe reconnu par le même sexe : « moi aussi ». Le deuxième chromosome de l’homme, son Y, le différencie de ce sexe fondamental : ce qui fait donc qu’un homme est un homme parce qu’il n’est pas une femme, d’où « moi plus ».

Le masculin est donc différent du féminin. D’où la nécessité pour le petit garçon de s’éloigner de sa mère, de se différencier d’elle, pour devenir un homme, avec l’aide ou non de son père. Dans les sociétés dites primitives, les enfants étaient laissés à la garde de leur mère pendant leur enfance. Puis, les garçons, et seulement les garçons, devaient passer vers 14-15 ans une épreuve, une initiation, qui leur permettait, s’ils y survivaient, d’être admis dans le monde des hommes. À cette époque, les sexes étaient souvent séparés et avaient des tâches bien précises, comme le démontrent les études anthropologiques et archéologiques. Aujourd’hui, ces initiations n’existent plus et les fonctions et rôles sexuels sont de plus en plus confus.

Il existe encore quelques irréductibles (3) qui nient ou réfutent (sans jamais vraiment y parvenir) les différences homme – femme en présentant l’androgyne, ou la gynandre, comme le sexe supérieur et l’idéal à atteindre. N’oublions pas qu’androgyne et gynandre sont synonymes d’hermaphrodite ; or, qu’on le veuille ou non, l’être humain est bisexué et cette bisexualité s’exprime par tous les pores de sa peau et dans tous les domaines de sa vie, puisque chaque X ou Y se retrouve dans chaque cellule humaine.

La source de nos différences résident aussi dans nos trois (ou six) millions d’années d’évolution. L’homme toujours à la chasse, sur ses gardes, concentré sur sa survie physique et celle des siens, déployant son ingéniosité à traquer ses proies, en silence, se coupant de ses sensations pour résister au froid, à la chaleur et à l’inconfort, ravalant ses peurs d’être dévoré par les autres prédateurs, devant se repérer pour ne pas se perdre, stimulant avec les autres hommes son esprit de combativité, scrutant l’horizon, développant ainsi sa force physique et ses réflexes… Tout ça, ça conditionne un homme et ça s’inscrit dans sa nature.

La femme souvent enceinte, vivant dans la caverne avec les autres femmes et enfants, devant apprendre à cohabiter dans un espace restreint, anticipant tout danger potentiel, surveillant le feu, nourrissant ses enfants à même ses réserves corporelles, attendant les chasseurs pour refaire ses forces, paniquant au moindre bruit suspect, cueillant tout ce qui est comestible, goûtant à tout, se réconfortant l’une l’autre, attendant impatiemment le retour de l’homme, développant ainsi sa force émotive et ses sens… Tout ça, ça conditionne une femme et ça s’inscrit dans sa nature.

Et ce, pendant trois (ou six) longs millions d’années. Nos conditions de vie ont certes grandement évolué depuis vingt mille ans, moment où nous sommes passés du nomadisme à la sédentarité, et surtout depuis cent ans, moment où nous sommes passés, du moins dans les pays développés, de sociétés agricoles et industrielles à des sociétés post-technologiques basées sur l’échange d’information. Mais, pour la plupart d’entre-nous, nous réagissons encore par des atavismes datant de l’âge des cavernes. Ces cavernes ont été remplacées par des maisons, mais nos comportements ont peu évolué. On ne change pas l’hérédité humaine (son code génétique et son code ADN) comme ça, en 30 ans de féminisme, même radical. Peut-être, dans l’avenir. Mais pour le moment, il existe encore des différences homme – femme comme le constatent facilement tous ceux, c’est-à-dire nous tous, appelés à interagir avec l’autre sexe, dit sexe opposé.

Nos différences sexuelles prennent aussi leur source dans la sexualisation du cerveau, laquelle s’effectue avant même la naissance des petits humains. Le cerveau des garçons est imprégné de testostérone, celui des filles d’œstrogène. Cette sexualisation hormonale est confirmée à l’adolescence lors de la poussée pubertaire. Il serait peut-être exagéré de dire que tous nos comportements masculins ou féminins adultes sont prédéterminés, mais on peut certes croire qu’ils sont canalisés dans une certaine direction.

Il n’y a aucun doute, non plus, que ces différences puissent être conditionnées culturellement. Des expériences ont démontré que le bébé habillé de rose est « plus belle » et celui habillé en bleu, « plus costaud », indépendamment du sexe du bébé ainsi habillé. Certaines de ces influences sont locales, d’autres universelles. Par exemple, le maternage est universellement encouragé chez la fille, et l’agressivité, chez le garçon. Finalement, peu importent les avis, il est impossible de séparer les influences de la nature de celles de la culture. Les différences sexuelles sont probablement le résultat d’une influence combinée de nature et de culture.

Quel est l’intérêt de connaître et d’accepter ces différences même si, nous le répétons, l’homme et la femme sont plus semblables que différents ? L’homme ne vient pas de Mars et la femme de Vénus, les deux sont terriens. À quoi peuvent bien nous servir la reconnaissance et l’acceptation de ces différences ? Saviez-vous que le Marocain rote après le repas pour manifester son appréciation, que le Japonais laisse toujours de la nourriture dans son assiette, que pour l’Espagnol le mot mañana ne veut pas réellement dire demain, mais plutôt « pas maintenant », que pour le Portugais le pouce levé a la même signification que le majeur levé, que le Grec soupe (le Français dîne) très tard… L’ignorance de ces subtilités peut occasionner des incompréhensions et même des conflits. Alors, si la connaissance de différences culturelles permet d’entretenir des rapports de bon voisinage, la connaissance et surtout l’acceptation des différences sexuelles pourrait peut-être faciliter l’harmonie conjugale et professionnelle, puisque maintenant les femmes travaillent aussi à l’extérieur.

Par exemple, les femmes pourraient cesser de croire que l’homme veut toujours tout contrôler ou avoir le dernier mot si elles se rendaient compte que l’homme veut tout simplement savoir qui dirige la situation à ce moment-ci, afin de mieux utiliser son temps et son énergie : prendre le leadership ou se mettre au service de l’autre. Les hommes pourraient cesser de croire que les femmes compliquent tout ou critiquent tout le temps s’ils comprenaient vraiment que la femme recherche a la fois relation, communication, collaboration et intensité et que c’est pour cela qu’elle veut savoir ce qu’il veut ou ce qu’il ressent et qu’elle lui exprime ses états d’âme.

Or, il existe plus de différences entre les hommes et les femmes qu’entre les cultures. Le macho québécois ressemble plus au mec français, au cowboy américain et au samouraï japonais qu’à la « féminaziste » (4) québécoise qui, elle, ressemble plus à la nana française, à la mégère américaine ou à la geisha asiatique. Les hommes et les femmes, contrairement à leur croyance, ne parlent pas du tout le même langage, même s’ils utilisent la même langue. Et pourtant les thérapeutes les convainquent que la communication est nécessaire au bonheur conjugal. Les hommes et les femmes se parlent et tentent de communiquer, mais le problème est qu’ils ne se comprennent pas parce qu’ils ne disent pas et n’entendent pas la même chose. « Je t’aime ! » dit l’homme. « Moi aussi. » répond la femme. Ont-ils vraiment dit la même chose ? Ont-ils vraiment exprimé le même sentiment ? Le même désir ? Si oui, pourquoi, alors que l’homme commence à la caresser, la femme réagit-elle en disant « Est-ce moi que tu aimes ou seulement mon corps ? ».

Les différences énumérées tout au long de ce livre ne sont pas tout à fait noires ou blanches. D’ailleurs, aucune des caractéristiques décrites n’est exclusivement masculine ou féminine ; ces traits sont plutôt prioritairement masculins ou féminins. Certains hommes se retrouveront parfois du côté féminin ; certaines femmes se retrouveront parfois dans la description du masculin. Ces différences ne sont parfois qu’une question d’intensité. La loi du 80-20 s’applique ici aussi. Par exemple, l’on sait que 80 % des demandes de conversation dans un couple sont le fait des femmes, que 80 % des dépendants émotifs sont en fait des dépendantes émotives, que 80 % des parents qui s’investissent à fond dans l’éducation des enfants et des soins aux autres sont des femmes… mais on y retrouve aussi 20 % des hommes. Alors que 80 % des hommes préfèrent aimer en silence, que 80 % de ceux-ci cherchent à défendre l’intégrité de leur territoire ou s’investissent davantage dans leur travail ou leurs projets personnels… on retrouve aussi un certain pourcentage de femmes qui manifestent ces tendances.

La culture vient parfois contrecarrer l’expression naturelle de la masculinité et de la féminité, ou du moins la rendre problématique. Certains hommes et certaines femmes ont aussi bien intégré les différences homme – femme et peuvent s’adapter facilement lorsqu’ils sont en relation avec d’autres hommes ou d’autres femmes. Ces personnes ne sont pas androgynes ou gynandres pour autant : ils ont tous simplement appris à parler deux langues ; ils ont parfaitement intégré leur masculinité ou leur féminité et se sont mis à l’écoute attentive et respectueuse du sexe dit opposé, et surtout complémentaire.

Aucun des lecteurs et lectrices ne se retrouvera donc toujours à la gauche (côté femme) ou à la droite (côté homme) de ce livre. Mais n’en déplaise aux chercheurs d’androgyne ou de gynandre, le meilleur représentant du principe masculin reste encore l’homme, même si certaines femmes, surtout celles élevées dans un monde exclusivement masculin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la masculinité. N’en déplaise aux féministes radicales, la meilleure représentante du principe féminin reste encore la femme, même si certains hommes, surtout ceux élevés dans un monde exclusivement féminin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la féminité.

Il se peut que vous trouviez certaines caractéristiques de l’autre sexe quelque peu répréhensibles, mais celles-ci sont généralement positives pour le sexe en question. Par exemple, les femmes peuvent déplorer l’esprit de compétition de l’homme, mais c’est cette compétition qui amène les hommes à se surpasser et à atteindre les plus hauts sommets, que ce soit l’Everest, les sports extrêmes, le fait d’être Premier Ministre ou d’aller bientôt sur Mars. Les hommes peuvent trouver agaçants les « mémérages » des femmes, mais c’est comme cela qu’elles tissent des liens, qu’elles comprennent leurs semblables (et vous par la même occasion), qu’elles deviennent psychologues et apprennent à prendre soin des autres.

Tout ce qui suit n’est pas basé sur des stéréotypes ou des préjugés sexistes, mais sur les résultats des recherches scientifiques en neuropsychologie, en psychologie différentielle des sexes et en anthropologie. Tout ce qui suit a été scientifiquement prouvé et empiriquement expérimenté par la majorité des hommes et des femmes le moindrement à l’écoute de l’autre. Les réactions sont féminines ou masculines et ces différences sont confirmées par les recherches sur les hormones, le scanner, l’imagerie à résonance magnétique (IRM), les analyses sanguines, la dissection de cerveaux de cadavres, l’observation des conséquences des traumas cérébraux et des malformations génétiques (syndrome de Klinefelter ou de Turner) (5), l’étude des hermaphrodites et des transsexuels. Le déchiffrage actuel de notre ADN tend lui aussi à prouver le bien-fondé des tendances masculines et féminines.

Les hommes et les femmes, quoiqu’on en dise, sont désespérément différents dans certains aspects de leur être. Et c’est tant mieux. Nous pouvons ainsi éprouver du désir pour la différence et nous compléter grâce à ces différences. Non pas dans le sens que chaque être humain ne constitue qu’une moitié et qu’il doive nécessairement trouver son autre moitié (son âme sœur disent plusieurs) pour exister totalement et être finalement heureux. Non, parce que les recherches démontrent que les couples heureux sont formés par deux êtres autonomes, responsables d’eux-mêmes, libres et heureux (qu’ils vivent seuls ou en couple). Chaque être humain est une totalité en soi.

Le féminisme, légitime dans ses revendications, a tout faux lorsqu’il s’agit de différences. Ou bien, il minimise ces différences pour nous faire accroire que les femmes peuvent faire autant, sinon mieux que les hommes. Ou bien, il accentue ces différences pour nous faire croire que les hommes sont le côté sombre de l’humanité et les femmes, le côté lumineux. Ces féministes se sont stupidement convaincues qu’elles étaient semblables aux hommes et ont réussi à convaincre des hommes qui, pour leur plaire, sont devenus « roses », renonçant ainsi à leur masculinité et s’aliénant les femmes qui, autour d’eux, ne sont excitées que par de vrais hommes, des hommes qui se tiennent debout (6).

Pendant trois (ou six) millions d’années, personne n’a mis en doute les rôles sexuels différents des hommes et des femmes. Puis, survint la psychologie culturaliste autour des années 50 qui, suite aux découvertes de la psychologie behaviorale, affirma que tout était une question de conditionnement et que l’être humain était malléable. Le féminisme en a fait son cheval de bataille pour faire avancer sa prémisse d’égalité-similarité-parité. Il s’agit de donner à l’enfant la bonne stimulation pour en faire ce que l’on veut. Des poupées aux petits garçons, des camions aux petites filles, et le tour est joué, une nouvelle race d’humain apparaît. Force nous est, aujourd’hui, de reconnaître les erreurs de ce paradigme : les hommes et les femmes ont des limites aux changements qu’ils peuvent subir. Les hommes ne peuvent apprendre à « materner » leurs enfants, tout comme les femmes ne peuvent devenir les modèles d’identification des garçons, sous peine de sévère conflit d’identité de ceux-ci. Les pères ne peuvent que « paterner » et les mères servir de modèle d’identification à leurs filles. Seul le semblable peut confirmer le semblable.

De plus, comme le dit Joe Tanenbaum,
« L’homme et la femme confondent constamment égalité et similarité. Pour la femme être traitée en égale par l’homme signifie être traitée par lui de la même façon qu’elle le serait par une autre femme. Mais lorsque les hommes traitent vraiment les femmes en égales, elles se sentent insultées, car elle ne veulent pas être traitées de la même façon qu’un homme en traiterait un autre. » (7)

Le sexisme n’est pas toujours là où le voit.

Alors, au risque de me faire traiter de rétrograde, de macho ou phallocrate, ou, pire encore, de misogyne, voici ce que la nouvelle et scientifique psychologie différentielle des sexes a constaté. En espérant que ces informations puissent faire disparaître la grande confusion existant autour de l’identité sexuelle, féminine ou masculine, permettant ainsi une meilleure harmonie dans nos foyers. Peu importe les commentaires, il n’y a aucun sexisme, ni aucun anti-féminisme dans les propos suivants : il n’y a que des faits, des faits et encore des faits, scientifiquement prouvés. N’y voir aucun jugement de valeur ou de tentative de normalisation, juste des tendances différentes.

Amusez-vous bien ! Mais n’oubliez jamais que nous sommes tous, au départ, des êtres humains… presqu’identiques.

Note au lecteur. Pour profiter au maximum du contenu de ce livre, il vous faut lire la phrase sur la page de gauche (côté féminin), puis celle sur la page de droite (côté masculin). Sauf pour le chapitre 17 sur Les couples heureux.

Références

1. En préface du livre d’Adrienne Mendell, Travailler avec les hommes, InterÉditions, Paris, 1997, 208 p.

2. Pour une discussion plus approfondie des sexualités, consultez le chapitre premier de mon livre Homme et fier de l’être.

3. Entre autres, Philippe Turchet débute son livre Pourquoi les hommes marchent-ils à la gauche des femmes ? par une charge à l’emporte-pièce contre les résultats des recherches en psychologie différentielle des sexes, disant que si les hommes et les femmes se quittent c’est à cause d’un « syndrome d’amour », et non pas à cause de leurs différences. Or, si les hommes et les femmes n’étaient pas différents, la majorité des hommes n’auraient pas une tendance naturelle à marcher à gauche des femmes, et les femmes à droite, lorsqu’ils deviennent amoureux et se trouvent aux prises avec ce syndrome. Turchet n’aurait jamais pu démontrer sa thèse, puisque que les hommes et les femmes marcheraient indifféremment à gauche ou à droite, amoureux ou non, ou tous et toutes chercheraient à marcher à gauche ou à droite. Ironie du sort, son livre m’a permis de confirmer et rajouter quelques différences.

4. Néologisme de plus en plus utilisé pour décrire la féministe radicale ou intégriste.

5. Le syndrome de Klinefelter se manifeste par la présence d’un 3e chromosome (XXX ou XYY) et celui de Turner par l’absence du 2e chromosome (XO). À noter que YYY et YO sont des impossibilités biologiques.

6. Il est surprenant de constater jusqu’à quel point les féministes radicales attirent les machos et sont attirées par eux.

7. Tanenbaum, Joe, Découvrir nos différences, p. 40.


Pour en savoir davantage sur les différences homme-femme

Dallaire, Yvon,
– Moi aussi… Moi… plus, 1 001 différences homme-femme, Éd. Option Santé, Québec, 1996, 192 p.
– Homme et fier de l’être, Éd. Option Santé, Québec, 2000, 334 p.
– Chéri, Parle-Moi… Dix règles pour faire parler un homme ? Éd. Option Santé, Québec, 1998, 144 p.
– S’aimer longtemps ? L’homme et la femme peuvent-ils vivre ensemble ? Éd. Option Santé, Québec, 1996, 192 p.

DeAngelis, Barbara, Les secrets sur les hommes que toute femme devrait savoir, Éd. Edimag, Montréal, 1993, 318 p.

Durben-Smith, Jo et Diane Desimone, Le sexe et le cerveau, La réponse au mystère de la sexualité humaine, Éd. La Presse, Montréal, 1985, 272 p.

Fisher, Hélène, Histoire naturelle de l’amour, Instinct sexuel et comportement amoureux à travers les âges, Éd. Robert Laffont, Paris, 1994, 458 p.

Gray, John, L’homme vient de Mars, la femme vient de Vénus, Éd. Logiques, Montréal, 1994, 327 p.

Tanenbaum, Joe, Découvrir nos différences entre l’homme et la femme, Éd. Québécor, Outremont, 1992, 234 p.

Tannen, Déborah Décidément, tu ne me comprends pas, ou Comment surmonter les malentendus entre hommes et femmesI, Éd. Robert Laffont, Paris, 1993, 350 p.
..

© Tous droits réservés – Éditions Option Santé – Yvon Dallaire

§

Première publication le : 04.02.2017 | 07:30
Source du test : Memorado
Source de l’article :  Yvon Dallaire – Editions Option Santé
Psycho Ressources.com © Tous droits réservés
Mise en page par Lio de France / Double Genre.

§

Pour plus d’informations sur nos activités, visitez aussi DOLLSEXY®
– Notre SITE/BLOG sur le Net > http://www.dollsexy.fr
– Notre BOUTIQUE en ligne > http://dollsexy.tictail.com
– Notre page sur FACEBOOK > https://www.facebook.com/Dollsexy
goldgirl1
DOLLSEXY® les plus belles dolls (poupées hyper sexy) leurs fringues & accessoires 🙂

Le scoutisme anglais est unisexe

LES GIRL GUIDES, SCOUTS ANGLAISES, ACCUEILLENT TOUTE PERSONNE QUI «S’IDENTIFIE EN TANT QUE FILLE OU JEUNE FEMME».

Les Girl Guides, scouts anglaises, accueillent toute personne qui «s’identifie en tant que fille ou jeune femme».
Download PDF

 

«Accueillir et aider toutes les filles», quel que soit leur sexe ?

Les Girl Guides, la plus grande association unisexe de scouts anglaises (un demi-million de membres), dont la présidente d’honneur n’est d’autre que [la reine d’Angleterre] Elizabeth II, a décidé de mettre à jour sa charte : désormais, sera fille qui veut.

«Si un enfant ou une jeune personne s’identifie en tant que fille ou que jeune femme, alors cette personne est en mesure de rejoindre notre association dans la section appropriée à son âge», a précisé l’association dimanche.

Elle indique aussi que, conformément à la loi, les parents ne seront pas informés si leur enfant fréquente un groupe qui a un leader ou des membres transsexuels.

§

Par : Délit d’Images
Publié le : 27.01.2017

Des poupées qui vous mettent en transes

dollsf2Préambule : définition du mot transe

  • État d’exaltation de quelqu’un qui est transporté hors de lui-même et hors du monde réel ; convulsions, manifestations extérieures marquant cet état. (www.larousse.fr/dictionnaires/francais/transe/79090)
  • La transe est un « état second », « ayant à la fois une dimension psychologique et une dimension sociale » (Georges Lapassade, La transe, PUF, 1990, p. 3).

dollsf3

Message de Jean, un petit nouveau (sur un Forum en août 2016)

Bonjour à tous, je m’appelle Jean (prénom modifié), j’ai maintenant 26 ans. Je regarde, me renseigne sur ces poupées, depuis maintenant [plus de] 4 mois. Que peuvent t-elles m’apporter ? que vais-je faire avec ? Pourquoi cet achat ? Suis-je fou ?

Voici les questions que je me pose régulièrement, et que toute personne, qui n’a pas de difficulté à se remettre en question, peut se poser.

La satisfaction ? une présence semi-physique à la maison, un réconfort, le besoin d’être regardé par une fille qui ne juge pas.

Au delà d’une poupée sexuelle, je vois là un moyen de me vider la tête, avec un jouet, un hobby ? comment on pourrait appeler ça ? une adoration ?

Cet achat est pour moi un moyen de m’exprimer, je vais pouvoir faire des photos originales de mon modèle et essayer de partager mon travail avec une nouvelle communauté, les Dolls lovers ??? ha ha ! les « consommateurs » de Dolls ont-il un nom ?

J’ai déjà hâte de lui acheter des petits cadeaux pour la mettre en beauté. Faire plaisir à mon bout de silicone, me donne envie de vivre… L’expliquer ? on n’est tous victimes plus ou moins d’une société qui n’est pas à notre goût. Les choix de chacun varient.

L’un s’achète une voiture de sport et l’autre une poupée sur-mesure, de sa chanteuse préféré par exemple.

La plupart des hommes ont du désir, pour un homme ou bien pour une femme. N’est-il donc pas normal, de pas être indifférent à la beauté d’une jolie poupée en silicone ? non ? Je pense simplement que les gens qui jugent les consommateurs de poupées comme des malades mentaux, sont extrêmement fermés d’esprit.

De vous à moi, entre homme, je me fais souvent moquer de moi, quand j’avoue regarder des films pornographique ou bien d’avoir des sextoys chez moi. Pourquoi ?

Ce devrait être normal, on a tous nos pulsions ; à croire que les leurs sont différentes…

Je veux pas refaire le monde, je peux pas le refaire, avec un peu d’esprit et une mentalité évolutive, nos possibilités en seront élargies. Ne pensez-vous pas que l’humanité est en péril ?  ??? ha ha !

Je vais sans doute un peu loin dans mon message, mais ça m’a fait plaisir de partager quelques ressentis sur ces poupées, les gens, le reste du monde…

dollsf4

Réponse de Syvie qui possède 2 poupées réalistes :

Hello Jean !

Eh oui, surprise ! c’est une femme qui te répond.

Toutes les questions que tu poses sont légitimes, mais tu t’en poses trop, je crois.  Dans la vie, on peut absolument tout faire, tant que cela ne nuit pas aux autres.

Observe un enfant qui joue avec sa poupée.  Il l’habille, la déshabille, l’engueule, la console, la promène, la chérie, la punit, etc…   Et pourtant, quel que soit son âge, il sait très bien que ce n’est qu’un morceau de plastique.  C’est la même chose avec des poupées sexuelles grandeur nature.  C’est nous qui perdons cette capacité de l’enfant à rêver et à inventer.

Pour moi, il est plus fou de s’acheter une bagnole de 60 mille euros, qu’une poupée et celui-là pense sûrement l’inverse.  On fait ce que l’on  veut !

Quand tu auras ta poupée, tu cesseras de l’appeler « mon bout de silicone ».  Tu lui donneras un prénom et tu t’attacheras peu à peu à elle.  C’est toi qui lui donnera vie, pour qu’elle soit une vraie présence.

J’ai deux poupées et je passe mes nuits avec elles.  J’imagine mal dormir seule : ce sont mes chéries.

Ne te compliques pas la vie et aime ta poupée, à la manière dont tu voudras.

Seulement, comme les enfants dans une cour de récréation peuvent se moquer des autres et être méchants, tu n’es pas obligé de crier sur les toits et dans tout le quartier que tu possèdes cette poupée.  Beaucoup de gens sont méchants, parce qu’ils sont fermés.

Si tu veux faire des photos de ta belle, n’en prends pas une trop grande.  Les miennes font 158 cm et pèsent 34 kg chacune.  C’est lourd pour les installer ! Que ta poupée t’apporte beaucoup de plaisir et de bonheur. Sylvie.  ;)

dollsf5

Message de Dominique, modérateur et responsable après vente.

Salut Jean,

Il ne faut pas « avoir peur » de passer pour un fou, ou un pervers en faisant l’acquisition d’une doll (poupée en anglais). C’est encore assez nouveau pour le grand public, mais si on compare cela aux sextoys pour femmes [et hommes Nde 😉 ] qui sont eux très bien acceptés depuis peu ; il est normal que les hommes aient eux aussi de quoi se faire plaisir !

Personnellement, je pense qu’une femme grandeur nature en silicone (ou en TPE, soit : élastomères thermoplastiques), c’est quand même mieux qu’un simple godemichet ou vibromasseur. Niveau perversion cela devrait être perçu à l’inverse, la femme n’a son jouet que dans la partie du corps de l’homme qui l’intéresse seulement [Eh ! mais elle peut s’offrir un mec en TPE ou silicone, et tout équipé 😉 Nde] !

Bon il y a les Fleshlight pour les hommes (Fleshlight est une marque de masturbateur manuel pour hommes en forme de vagin ou autres orifices naturels. L’objet tire son nom d’un jeu de mots entre flesh et flash(light), du fait que le dispositif est inséré dans un boîtier en forme de lampe torche), mais si on a les moyens, une femme « au complet » offrira bien plus qu’un sextoy classique, autre qu’au niveau sexuel, j’entends. ;)

dollsmen4

Postscriptum de Sylvie

Dominique a tout à fait raison, Jean.  Les choses évoluent quand même.  Tous les membres de ma famille et de ma belle famille, ainsi que quelques autres personnes, savent que j’ai ces deux poupées.  Au pire, je passe pour une originale, mais sans plus.  Je n’ai jamais serré un sextoy dans mes bras, mais c’est vrai que s’endormir la tête posée sur les seins moelleux, doux et tièdes de l’une de mes poupées, [et mettre ma main sur les fesses de l’autre] est une expérience que je te souhaite de vivre. Sylvie  ;)

2 VIDÉOS en BONUS : la poupée du futur.

§

§

Par : Lio  de France
Publié sur DG, le : 23.01.2017
Publié sur Forum DF : 24.08.2016

Transgenre, résultat du syndrome de « l’angoisse de séparation » ?

Voici (encore) un article qui ne plaira pas à nombre de transgenres. Alors, si cet écrit vous semble ne pas correspondre à une réalité quelconque, respirez-un bon coup, buvez un verre d’eau et tentez de concocter une réfutation totale ou partielle qui soit de bon aloi.

J’étais autrefois transgenre. Voici ce que je pense des enfants qui se croient transgenre.

sad-boy.JPG

Par Walt Heyer du Daily Signal – traduit par Campagne Québec-Vie

Lorsqu’un jeune garçon, qui se donnait le nom de Stormi, une fille transgenre, a commencé à vendre des biscuits de louvette [biscuits que vendent de porte-à-porte les fillettes « Girl Guides » – Rédaction], ça n’a pas plu à un des voisins, annonce BuzzFeed.

Le voisin aurait rabroué : « Mais ça ne se fait pas, ça, un garçon habillé en robe qui vend des biscuits de louvette. »

Le voisin serait donc transphobe. Et s’il ne croyait pas simplement qu’un garçon lui jouait un tour ? Et s’il ne faisait que réagir en conséquence ?  Ce n’est pas tout le monde qui suppose qu’un garçon en robe qui vend des biscuits est transgenre.

Certaines personnes sont « genrophobes »

Stormi avait, aux yeux des voisins, l’apparence d’un garçon – parce que c’est un garçon. Les personnes transgenres se font peut-être elles-mêmes des illusions, mais les autres n’en sont pas dupes pour autant.

La vie en société n’est pas un monde fantastique où un garçon peut faire semblant d’être une fille, tout simplement en prononçant « Je suis une fille » et en changeant de dégaine.

Ceux qui feraient objection forte à la réaction honnête, « On n’achète pas de biscuits de louvette d’un garçon habillé en robe », sont peut-être eux-mêmes genrophobes, dans leur rejet et dérision de la réalité des genres masculin et féminin.

Ceux qui encouragent aux tout-petits de jouer aux acteurs, de changer de genre et de vivre dans un simulacre de la réalité ont besoin de comprendre que Stormi souffre peut-être simplement d’un trouble dissociatif, comme était le cas pour moi. Le désir de cesser d’être garçon a commencé chez moi à un âge précoce, résultat du travestisme que m’imposait ma grand-mère.

Il se peut que Stormi ait besoin de psychothérapie, non d’une robe.

Bien trop souvent, le personnel soignant collabore avec les troubles mentaux, au lieu de les traiter. Dire à un garçon avec un trouble psychologique qu’il a changé de genre n’est pas compassion ; le risque est plutôt de donner une éducation gravement irresponsable. En effet, refuser à l’enfant accès à la psychothérapie pourrait bien constituer une forme d’abus.

Mon histoire transgenre

Habiter un monde mental fantastique et imaginaire du genre n’est sain ni psychologiquement ni émotionnellement.

Je le sais : j’étais moi-même transgenre dès l’âge de quatre ans. Durant des décennies, malgré mes efforts de vivre mon identité masculine, l’impression d’être femme n’a cessé de croître en moi.

J’ai cherché l’aide d’un célèbre spécialiste en genre, qui m’a expliqué que j’étais un cas évident de dysphorie de genre – un sens d’identité fort et continu avec l’autre genre, et un grand malaise face au sexe proprement attribué. Il m’a dit qu’une chirurgie de changement de sexe était mon seul espoir de soulagement.

J’ai donc subi une chirurgie de réaffectation sexuelle à l’âge de 42 ans, après m’être habillé en travesti pour la plupart de ma vie.

J’étais transgenre pendant huit ans : mon nom était Laura Jensen, femme. Tandis que j’étudiais la psychologie dans le cadre d’un programme universitaire, j’ai découvert que les enfants transgenres souffrent, pour la plupart, d’une variété de troubles, à commencer par la dépression – celle-ci, à son tour, étant la conséquence d’éventualités telles qu’un échec personnel, une famille brisée, de l’abus sexuel ou un foyer instable. La dépression profonde mène les enfants à vouloir assumer une autre identité que la leur.

Cette idée a certainement fait écho chez moi.

Finalement, j’avais découvert la folie du style de vie transgenre : une fabrication mentale, engendrée d’un trouble mental.

J’aurais bien aimé que le spécialiste en genre, lorsque je suis allé chercher de l’aide chez lui, me dise que je ne pouvais pas changer de genre, que c’était une impossibilité biologique. Loin de là, il m’a approuvé une chirurgie de réaffectation sexuelle, opération qui, si l’on m’avait plutôt offert une psychothérapie appropriée, n’aurait jamais eu lieu.

Le rôle que peuvent jouer les traumatismes et troubles psychologiques

La vie d’un transgenre est non peu souvent le résultat direct de difficultés ou traumatismes reçus très tôt à l’enfance. Participer à faire entrer un enfant dans l’idéologie fabriquée de la vie transgenre ne l’aide pas à distinguer entre réalité et fiction.

On ne peut non plus ignorer la possibilité que l’enfant que l’on appelle Stormi souffre d’un trouble d’angoisse de séparation ou d’un autre trouble quelconque. Stormi habite déjà dans un foyer d’accueil. Et bien qu’il s’agisse d’un choix sécuritaire et parfois nécessaire, les soins d’un foyer nourricier ont pour fin la séparation entre l’enfant et les parents. Cela peut conduire en outre à des troubles psychologiques tels que le trouble d’angoisse de séparation.

L’angoisse de séparation découle de la perte ou de la séparation des vrais parents. Le chahut dans les ménages peut mener au stress, à la dépression ou à l’anxiété. Même les meilleurs foyers nourriciers peuvent provoquer un stress énorme dans la vie d’un jeune.

Le trouble d’angoisse de séparation, ainsi que d’autres troubles psychologiques, peut se faire passer pour une dysphorie de genre, poussant le personnel soignant et les praticiens à mal diagnostiquer et à offrir des soins inappropriés ou inefficaces.

La vie de Stormi évoluera tandis que sa maturité se développe. Vraisemblablement, dans quinze ou vingt ans, il se rendra compte qu’il n’a jamais changé vraiment de genre. Souvent, cette prise de conscience est un moment décisif, et la vie transgenre n’est plus aussi attirante qu’elle l’était auparavant.

Heureusement, comme moi, beaucoup de personnes transgenres retournent au genre qu’ils avaient jadis délaissé. Peu à peu ils reconstruisent la vie qu’ils avaient perdue.

Les trois hommes qui ont conçu l’idée de changer des garçons en des filles et de créer des transgenres – Alfred Kinsey, Harry Benjamin et John Money – étaient défenseurs de la pédophilie. (Pour plus d’information sur cette histoire, voir “Sex Change” Surgery: What Bruce Jenner, Diane Sawyer, and You Should Know [en anglais seulement].)

Le voisin avait raison : la louvette à sa porte était bel et bien un garçon habillé en robe – tout comme moi j’étais un jeune garçon qui se croyait fille.

Voici une intéressante vidéo… selon laquelle, suite au reportage ci-présenté, le gouvernement norvégien aurait cessé toute subvention étatique vers la recherche en théorie du genre.

Publié par :
Publié le : 20/07/2016 09:12
Titre original : « J’étais autrefois transgenre. Voici ce que je pense des enfants qui se croient transgenre. »
Source : §

goldgirl1
Visitez notre autre blog DOLLYSEXY®
http://www.dollsexy.fr
et notre boutique pour DOLLS
http://dolsexy.tictail.com
Les plus belles dolls (mannequins réalistes),
leurs vêtements, chaussures & accessoires🙂

Changer de sexe comme de chemise ?

ChangerSexe
Un amendement pour changer d’identité sexuelle comme de chemise

Il était jusqu’à présent beaucoup trop difficile de changer de sexe à l’état civil. Les preuves trop compliquées à montrer. « Regardez, monsieur le préposé, touchez, vous verrez… » Délicat. Le gouvernement, toujours à la pointe de la pointe du ridicule, a souhaité mettre un terme à cette affaire avec un amendement à la loi qui permettra de passer d’homme à femme et vice versa sans avoir subi la moindre intervention chirurgicale visant à ajouter ou enlever l’objet de la tourmente. Il suffira à l’homme de se présenter devant le guichet coiffé d’une perruque blonde pour devenir madame et l’affaire sera entendue…. À l’inverse, madame se verra mentionnée monsieur sur sa carte d’identité, pour peu qu’au moment de sa réclamation, elle laisse entrevoir quelques signes de masculinité telle une clé de douze dépassant négligemment du sac à main. Mise à la sauce technocratique, il est dit que la mesure concernera les personnes qui sont engagées ou ont achevé un parcours de transition sexuelle… En cours de transformation, la mention « demi-madame » ou « presque-monsieur » eût été plus exacte, mais ne compliquons pas tout.

Le scandale que les apôtres de Françoise Hollande souhaitent enrayer concerne ces tribunaux qui ont eu l’audace de rejeter des demandes de changement d’état civil au prétexte d’absence d’intervention chirurgicale. Où allons-nous ? En 2013, la Cour de cassation avait estimé que le demandeur devait « établir le caractère irréversible de la transformation de son apparence ». Une perruque blonde collée sur la tête de manière irréversible, avec Super Glue, peut-il constituer une preuve du point de non-retour ? Francine Hollande y réfléchit.

En finir avec la réalité biologique, voilà le combat qui s’annonce. La mission ultime avant le saut dans le vide. Des « monsieur » et des « madame » qui n’en sont pas, des cartes d’identité surprise en vente au rayon confiserie… Le socialo en fin de vie veut partir en beauté, laisser sa trace d’escargot hermaphrodite sur le carrelage. Le bobo socialo rêve d’une société d’escargots. De citoyens mâles et femelles à la fois. Il veut ses Français avec une coquille sur le dos et ses deux petites cornes de cocu de la gauche qui pointent quand il pleut…

Trois plaignants français ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme à bras-le-corps, estimant que le refus de changement de leur identité était contraire à l’article machin de la convention truc… Le gouvernement tout entier est concentré sur ces trois-là. L’Assemblée nationale est monopolisée, les Français sont dans l’attente de cette décision majeure…

La personne qui présente l’apparence non d’une femme ou d’un homme mais d’un crétin asexué pourra-t-elle, à terme, faire figurer cette particularité sur ses papiers ? L’éventualité sera examinée lors du prochain Conseil des ministres en présence de plusieurs représentants de cette tranche de population. Les LG bêtas.

Par :
Publié le : 21.04.016
Titre original : « Un amendement pour changer d’identité sexuelle comme de chemise. »
Source : bvoltaire.fr

§

goldgirl1
Visitez notre autre blog DOLLYSEXY®
http://www.dollsexy.fr
et notre boutique pour DOLLS
http://dolsexy.tictail.com
Les plus belles dolls (mannequins réalistes),
leurs vêtements, chaussures & accessoires🙂

Trans, le parti pris de l’hERPeS

Droits Egaux Trav Double Genre

Cela aurait pu être une embellie, mais, le spectacle lamentable d’une improvisation bâclée donné lors de la réunion de la Commission des loi à l’Assemblée Nationale ne laisse, sauf miracle, rien augurer de bon pour l’avenir des personnes transidentitaires dans notre pays.

Tout a commencé avec le dépôt par le député EELV, Sergio Coronado, d’un amendement dans le cadre du projet de loi sur les mesures relatives à la justice du XXIème siècle qui sera mis en débat au Parlement le 17 mai. Le député écologiste y prône un changement d’état-civil simplifié pour les personnes transgenres et transsexuelles par une simple déclaration devant un officier d’état-civil, en présence de deux témoins, comme cela est déjà le cas en Argentine, au Danemark, en Norvège, ou à Malte.

Ce qui aurait pu être un pavé dans la mare n’aura été au final qu’un petit cailloux sans conséquence dans la chaussure de la majorité. Il suffit de regarder l’extrait de la vidéo de la réunion de la Commission des Lois, qui aborde cette problématique, à partir de 1 heure 08 minutes et 49 secondes très exactement, pour constater la levée de boucliers des députés socialistes face à cette proposition. Il faut dire qu’avec huit députés encartés à EELV, les chances de voir cet amendement aboutir étaient plus que négligeables au point que l’on peut se demander si il s’agissait d’un coup de pub ou d’un coup pour rien.

Cela dit, les députés de la majorité ont eu des arguments plutôt étonnants pour refuser une proposition qui aurait fait passer l’hexagone de la lanterne rouge de l’Europe au peloton de tête des droits LGBT.

Le rapporteur a évoqué la sécurité juridique des personnes, mais, de quelle sécurité parle t-on ? De celle des personnes transidentitaires que l’on juge comme des assistées incapables de décider librement de leur destin, ou de celle d’une société qu’il faut protéger contre un phénomène encore considéré comme tabou ?

La réponse se trouve peut-être dans le rapport remis en 91 par Jacques Massip, conseiller à la Cour de Cassation qui évoquait, page 8, le phénomène en question de la manière suivante : « Mais les pouvoirs publics et les médecins ne sont pas favorables à un texte législatif. Ils craignent, comme cela a été constaté en Italie, qu’une législation permissive ait un effet d’entraînement et ne multiplie les demandes de changement de sexe ». Sans commentaires…

Autre argument pour enterrer définitivement l’amendement en question, l’indisponibilité de l’état des personnes déjà évoquée au Sénat par Christiane Taubira en juillet 2013 pour justifier une position que n’aurait pas désavoué l’opposition.

Si l’on appliquait ce principe à l’ensemble de nos concitoyens avec la même rigueur que celle que l’on impose aux personnes transidentitaires, la contraception, l’IVG, les opérations de chirurgie esthétique, et même le don d’organes, ne devraient se faire qu’avec l’accord d’un juge !

Il est vrai que le refus de légiférer sur le droit de mourir dans la dignité ou la PMA pour les couples de femmes montre à quel point l’abord des sujets dit « sensibles » est bien plus le fait de la morale que des valeurs démocratiques.

Autre point marquant de la réunion de la Commission des Loi, la reconnaissance soudaine par les députés socialistes de la nécessité de légiférer sur le sujet. Après quatre longues années passée à évoquer tout et n’importe quoi pour éviter d’aborder la question, voilà que le gouvernement et sa majorité sont brusquement pris d’une crise de bonté à notre égard. Que l’on ne s’y trompe pas, la bienveillance n’est pour rien dans ce brusque revirement. La raison en est d’ailleurs explicitement évoquée dans la vidéo : notre pays va être très prochainement condamné par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour le non respect des résolutions 1728 et 2048 du Conseil de l’Europe. Autrement dit, pour obliger les personnes transidentitaire à subir des opérations de stérilisation et de réassignation sexuelle au nom de l’archaïque jurisprudence de la Cour de Cassation de 1992.

C’est donc dans l’urgence que la majorité essaie de parer à une deuxième condamnation qui ferait quelque peu tâche pour les initiateurs du mariage pour tous.

Cette vidéo montre donc le député Erwan Binet défendant sa proposition de loi, dont j’ai pu exprimer tout le bien que j’en pensais dans ces colonnes, cette dernière se transformant en un amendement dans le cadre de la loi sur la justice. Rappelons que ce texte entend confier au procureur la procédure de changement d’état-civil à contrario de l’article 99 du Code Civil. Il serait bon de rappeler que ce dernier, ne disposant pas de l’indépendance d’un juge, peut-être à la merci d’une simple circulaire d’un ministre peu sensible à notre problématique qui l’inciterait à une extrême fermeté à notre égard. De plus, ce texte permettant un refus : « Si les éléments produits sont insuffisants pour constater que le demandeur remplit les conditions fixées à l’article 61-5 ou en cas de doute réel et sérieux sur la bonne foi de ces éléments », le peu de sécurité juridique dont bénéficiaient les personnes transsexuelles du fait de dépendre d’un magistrat du siège disparaît. Résultat : de nouveau un passage obligé devant le TGI en cas de refus du procureur avec pour seul résultat une perte de temps inutile et coûteuse dans une procédure qui l’est déjà suffisamment comme cela.

Cerise sur le gâteau, le ministre de la justice, ne s’estimant « pas totalement convaincu », a invité les députés Erwan Binet et Pascale Crozon à revoir leur copie, et ce, avant le début des débats qui auront donc lieu le 17 mai, c’est à dire presque demain…

Cette proposition de loi a été publiée le 29 septembre 2015, à cette époque, le président de la Commission des Lois était un certain Jean-Jacques Urvoas dont ont retrouve la signature sur le texte en question !

Cela ne peut signifier que deux choses. Soit l’actuel Ministre de la justice ne regarde pas ce qu’il signe, ce qui serait plutôt inquiétant, soit, il marque ainsi son désintérêt et celui de sa majorité pour un sujet dont ces derniers ne se préoccupent que lorsqu’ils y sont contraints, ce qui est loin d’être à leur honneur.

Brigitte Goldberg Headshot

Un mannequin androgyne chez JP Gauthier

Qui est Alex Wetter, le mannequin androgyne du podium de Jean Paul Gaultier ?

Qui est Alex Wetter, le mannequin androgyne du podium de Jean Paul Gaultier ?
Alex Wetter sur le podium de Jean Paul gaultier © Imaxtree

A 26 ans, Alex Wetter a défilé, en pleine Semaine de la couture, pour Jean Paul Gaultier. Une consécration pour le jeune homme à l’allure unique, et dont la carrière ne fait que commencer. Qui est-il ? La réponse.

Le mélange des genres
Les cheveux longs, les traits fins, Alex Wetter impose son allure androgyne dès qu’on le voit. Pourtant, quand il débarque à Paris dans le but de devenir mannequin, on lui demande de jouer la carte de la virilité. C’est en misant, au contraire, sur sa féminité et sur la pluralité des genres qu’il se démarque. Il obtient quelques parutions dans des magazines de mode, et s’offre sa première couverture pour le magazine « OOB ». Il participe à la très médiatisée campagne publicitaire du site de rencontre Adopte un mec et pose pour l’affiche Adopte un androgyne.

Des débuts d’acteur
En 2015, il obtient un petit rôle dans la série « Versailles », créée par Canal Plus. Il tourne actuellement dans la saison 2. Alex Wetter s’illustre aussi dans des clips (Shy’m « En apesanteur ») et dans des publicités, comme Citroën et TooGood. A chaque fois, c’est le mélange des genres qui est mis en scène.

La consécration Jean Paul Gaultier
Avant de défiler pour Jean Paul Gaultier, Alex Wetter avait déjà foulé des catwalks (Iris Van Herpen, Fred Sathal…). Mais le jeune homme rêve depuis toujours de compter parmi les mannequins de l’homme à la marinière. C’est désormais chose faite. Il se transforme en créature de la nuit pour le défilé « Palace » aux looks 80’s colorés et festifs.

Enfants transgenres : quand Mario devient Maria

ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria

ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria

ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria
Photo d’illustration. (DENIS CHARLET / AFP)

A six ans, Maria sait qu’elle a toujours été une fille, même si elle a été déclarée garçon à la naissance. Ses parents sont engagés dans une bataille pour la reconnaissance juridique de son identité.

Ana Navarro s’est toujours dit que son enfant était différent. A deux ans, Mario s’amusait à jouer des rôles habituellement associés aux femmes. Quand il a commencé à parler, il a exprimé le désir d’être une fille et de s’appeler Maria. Un jour, à 5 ans, il s’est dessiné : une fille avec une robe et des cheveux longs. Déclaré garçon à la naissance, Maria sait pourtant qu’elle est une fille. Ses parents pas encore tout à fait. Ana voit bien que Mario n’est pas heureux, n’a pas l’insouciance des enfants de son âge, est très timide.

Enquête : ces enfants transgenres qui ne sont pas nés dans le bon corps

« La nuit, je regardais sur Internet pour chercher des informations et des explications. Parce qu’on m’avait toujours dit que les petits garçons avaient un pénis, et les petites filles un vagin », raconte à « El Pais » cette mère de cinq enfants de 38 ans. Elle tombe sur un article parlant de la Fondation Daniela avec qui elle prendra contact et qui l’aiguillera dans sa recherche de réponses.

Un première avancée juridique

Très vite, la famille Navarro s’attelle à un processus de transition. D’un point de vue social d’abord, Maria commence à s’habiller comme elle veut. Ana explique avoir eu la chance d’être bien entourée et accompagnée. D’un point de vue juridique, ensuite. Ne reste plus aux juges espagnols qu’à l’autoriser à changer de nom. La famille de Maria s’appuie sur les décisions de deux juges de Valence, qui ont autorisé entre décembre et février, pour la première fois, le changement de nom de deux mineurs sans qu’ils aient eu à fournir l’attestation médicale exigée par la loi espagnole.

En mars dernier, la Cour suprême avait jugé inconstitutionnel le fait qu’il faille attendre la majorité pour pouvoir demander à changer de nom. L’histoire de Maria, racontée par le quotidien espagnol, révèle ainsi les difficultés rencontrées en Europe pour les enfants transsexuels.

La question interroge : l’enfant a-t-il conscience de son identité ? Que se passera-t-il à l’adolescence, quand il faudra faire un choix qui entraînera, si Maria en ressent le besoin, des transformations physiques ?

1,5 million d’enfants transsexuels

Le Conseil de l’Europe, fin 2014, rendait un rapport sur ces enfants peu représentés, méconnus et parfois victimes de discriminations. Il expliquait la difficulté pour les enfants et les adolescents de s’exprimer sur leur identité ou d’en prendre conscience. La méconnaissance de la famille, du corps enseignant et des personnels médicaux sur le sujet ne permettant pas un accompagnement adapté. Le rapport insistait sur le fait que ces difficultés avaient pour conséquence l’isolement et le mal-être de l’enfant transsexuel. En Europe, ils seraient près de 1,5 million, en France environ 132.000. Des enfants, qui contrairement à Maria, restent encore « invisibles », pointe Erik Schneider, psychiatre et psychotérapeute, auteur du rapport.

Par : S. D.
Publié le
: 02.05.2016 | 14:55
Titre Original : « ESPAGNE. Un espoir pour les enfants transgenres : Mario, 6 ans, est devenue Maria. »
Source: tempsreel.nouvelobs.com

Discriminé, ce transgenre chinois riZ jaune

PlusSeTaire

Rejet de la plainte d’un transgenre chinois pour discrimination.

Un comité d’arbitrage chinois a rejeté la plainte d’un transgenre. Ce dernier accusait son employeur de l’avoir licencié par pure discrimination, a indiqué mercredi son avocat. L’affaire semble être la première de ce type dans le pays.

Le plaignant est né femme, mais s’identifie au sexe masculin et s’habille généralement en homme. Il avait été licencié huit jours seulement après son recrutement par une clinique dans la province du Guizhou (sud-est), selon des médias locaux.

Un comité d’arbitrage chargé d’examiner les conflits du travail a décidé d’écarter un enregistrement audio compromettant. Le patron concerné y expliquait s’être séparé de son salarié en raison de son statut de transgenre, a rapporté son avocat Huang Sha.

Le comité a également rejeté les requêtes du plaignant réclamant un mois de salaire comme compensation et des excuses écrites, a ajouté M. Huang. Les arbitres ont estimé que l’homme n’avait « pas les compétences adéquates » pour son poste de commercial.

La clinique a simplement été enjointe de verser à son ex-employé quelque 400 yuans (environ 60 francs suisses). La rémunération couvre la semaine de sa période d’essai.

« Son apparence ne correspondait vraiment pas à nos standards », avait déclaré de son côté un responsable du Centre médical Ciming, selon des propos rapportés par le journal local Guiyang Evening News.

« Nous sommes extrêmement déçus »

« Nous sommes extrêmement déçus », a commenté Huang Sha. L’avocat espérait obtenir une victoire inédite. Selon plusieurs médias, c’était la première fois en Chine où était examinée une plainte concernant un licenciement pour discrimination supposée à l’encontre d’une personne transgenre.

La communauté chinoise LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) bénéficie d’une acceptation croissante, en particulier auprès de la jeunesse urbaine. Mais les attitudes conservatrices persistent.

Des activistes LGBT chinois n’hésitent plus à combattre les discriminations devant la justice, mais avec des succès mitigés. Un tribunal de Changsha (centre) a ainsi débouté en avril deux hommes désirant se marier.

En revanche, en 2014, un tribunal pékinois avait condamné une clinique à indemniser un jeune homme pour lui avoir infligé un douloureux traitement par électrochocs. Le traitement était censé « guérir » son homosexualité.

Pékin a certes dépénalisé l’homosexualité en 1997 et l’a retirée de sa liste des maladies mentales en 2001. Les homosexuels font pourtant encore l’objet d’une très forte pression familiale et sociale.

Par : Romandie.com
Via : @Bouesso 11.05.2016 à 8:11
Source : Romandie.com

Modification d’état civil pour les trans

Manifestation lors de la 16e marche d'Existrans pour dénoncer la
Manifestation lors de la 16e marche d’Existrans
pour dénoncer la – KHANH RENAUD/SIPA

1° ARTICLE

Extrait des Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud

Ne pas oublier la lutte des personnes transgenres pour modifier plus facilement la mention de leur sexe à l’état civil. Denis Quinqueton, président d’Homosexualités et Socialisme, et Corinne Narassiguin, porte-parole du PS, signet ce mercredi une tribune dans l’Obs, rappelant « que la France a encore des progrès à faire sur la question de la transidentité ».

A l’occasion de la sortie du film Danish Girl, ce mercredi, ils demandent à ce que la proposition de « loi relative à la modification de la mention du sexe à l’état civil », déposée en septembre 2015 par le groupe socialiste, soit reprogrammée rapidement. En effet, dans un contexte sécuritaire et économique lourd, le texte ne sera pas examiné comme prévu en février. Interview avec la cosignataire de la tribune, Corinne Narassiguin.

Pouvez-vous résumer la proposition de loi déposée en septembre 2015 ?

Ce texte vise à faciliter le processus pour les personnes qui vivent parfois pendant de longues années, parfois dix ans, en conflit entre leur « identité légale » et celle « perçue par la société ». Elles subissent trop souvent des discriminations et le rejet de leur entourage. Notre proposition de loi supprime la condition médicale d’irréversibilité de la transition sexuelle [telles les opérations chirurgicales et la stérilisation].

Pourquoi supprimer les opérations chirurgicales pour obtenir un changement d’état civil ?

Exiger la preuve de la transition chirurgicale ou imposer la stérilisation est barbare. Le corps de chacun lui appartient, c’est sa vie privée. Chacun devrait avoir la liberté de vivre son identité de genre comme il le souhaite. Je rappelle que de nombreux pays ont déjà supprimé cette condition médicale d’irréversibilité de la transition, comme les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Espagne ou le Portugal…

Le changement d’état civil sur simple déclaration, demandé par plusieurs associations, « doit rester un objectif de long terme pour la France » selon vous…

Certains pays, comme Malte, l’Argentine, le Danemark, la Norvège autorisent le changement d’état civil par simple déclaration. Je dis que cela doit rester un objectif de long terme pour la France, car à mon avis la société n’est pas encore mûre pour cette étape. Cela nécessite de procéder par étapes. […]

Pourquoi le texte que vous soutenez n’est plus à l’ordre du jour ?

La proposition de loi déposée en septembre par les socialistes était programmée lors d’une niche parlementaire en février. Avec le contexte économique et sécuritaire post-attentats, nous n’avons plus de date ferme pour l’examiner. Or cette proposition de loi doit retrouver une place dans le calendrier parlementaire, et être examinée avant la fin de la législature [en 2017]. La sortie du film « Danish Girl » nous paraissait intéressante pour en parler.

La sécurité, le « plan d’urgence pour l’emploi » annoncé par François Hollande… Votre texte à propos de l’état civil n’est-il pas secondaire ?

Il y a évidemment une urgence économique et sécuritaire aujourd’hui. Il y a aussi une inquiétude par rapport à ce qui s’est passé lors du mariage pour tous ou pour les ABCD de l’égalité. Il y a un terrain sensible, mais rien ne nous empêche de faire progresser la reconnaissance de la transidentité. La modification de la mention du sexe à l’état civil est un enjeu central pour protéger, respecter et améliorer les droits des personnes trans.

Source : 20Minutes

2° ARTICLE

Transgenre: «C’est la personne, et non l’Etat, qui doit définir qui elle est»

INTERVIEW Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, milite pour que les personnes trans puissent changer plus facilement leur état civil…

Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France, le 4 mai 2015 à Paris.
Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, le 4 mai 2015 à Paris. – NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud – Publié le 26.06.2015 à 07:25

La Marche des Fiertés (ex-Gay Pride) célébrera samedi à Paris la liberté et l’égalité pour toutes les orientations sexuelles et identités de genre. Pour des personnes transgenres, qui adoptent une identité de genre différente de leur sexe de naissance sans nécessairement subir de chirurgie de réattribution [ou réassignation] sexuelle, l’un des combats porte sur le changement d’état civil. Interview avec Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, qui milite en faveur d’une procédure rapide et démédicalisée pour ce changement d’état civil.

Quelle évolution de la législation française attendez-vous ?

La France doit reconnaître le changement d’état civil [des personnes trans] sans recourir à tous ces diagnostics psychiatriques, traitements hormonaux voire d’opérations chirurgicales. Nous pensons que c’est la personne, et non l’Etat, qui doit définir qui elle est.

Pourquoi, selon vous, la France est-elle en retard ?

Depuis 23 ans, on n’a pas toujours trouvé de solution à cette question du changement d’identité de genre. Une proposition de loi en 2011 [déposée par Michèle Delaunay], ou l’engagement du candidat François Hollande à la présidentielle 2012 sont restés dans les tiroirs. Avec la loi « mariage pour tous », on nous a demandé de patienter… On attend, on attend des mois, et l’on se rend compte qu’il y a toujours un blocage politique.

Pourquoi ce blocage persiste-t-il ?

Il y a un blocage à propos de la notion du sexe d’origine et le genre. On a vu une levée de bouclier pour la loi « mariage pour tous » ou le débat sur la prétendue théorie du genre à l’école. Il semble toujours inadmissible de reconnaître qu’une personne, en tant qu’individu, a un sexe biologique et une identité de genre qui ne soit pas en corrélation avec ce sexe biologique. L’un devrait être relié à l’autre. Mais si dans le domaine du vivant il y a peut-être une majorité, il n’y a pas de normalité. Et la loi peut permettre un changement des mentalités dans la société.

1° publication (sur D.G.) le : 19.01.2016
Source : 20Minutes

 

Au nom du peuple français et de mon c..

VivreAmaGuise
Au Nom Du Peuple Français (et mon cul ?)

logo_viepublicDe l’honneur en tant que monument historique classé chef-d’oeuvre en péril, et de la bêtise crasse en tant que raison d’État bien solide.

Préambule

Je me suis pas mal étendue sur certaines irrégularités du droit français quant aux trans (on disait « forfaiture », dans le temps,  mais il paraît que ce vilain mot a disparu du langage juridique … on a eu chaud, donc), sur son refus  d’évolution dans sa non-reconnaissance de fait, de l’identité de genre, en tant que caractère et droit inaliénable de l’être humain,

sur les brimades sciemment accumulées depuis de nombreuses années par une médecine ignorante surtout jalouse du maintien du pré carré que représente son mandarinat misérable et sa collusion de fait avec la DACS [Direction des Affaires Civiles et du Sceau], la Cour de Cassation et certains TGI [Tribunal de Grande Instance],

bref, la « Justice », souvent odieuse, glaciale, méfiante et obscène (même « de bonne foi » : ça commence à bien faire ! cette chansonnette de la « profonde-compassion-pour-ce-douloureux-problème » qu’affichent à l’envie des ministres qui ne font rien :

je m’en fous, y’a des limites : les données existent de longue date, à l’échelle de l’ONU [Organisation des Nations Unies], de l’OMS [Organisation Mondiale de la Santé], de la CEDH [Cour Européenne des Droits de l’Homme], du Conseil de l’Europe, de la CNCDH [Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme], et il existe pléthore d’ exemples jurisprudentiels qui sont parfaitement accablants pour quiconque a encore en soi, une parcelle du sens de l’honneur) aussi les articles que j’ai écrits dans la rubrique Politico-Juridico-Grognon jusqu’à présent suivaient pas à pas ma réflexion dans ce registre, depuis ma seconde lettre à la Garde des Sceaux jusqu’à mon analyse détaillée de l’arnaque de l’irréversibilité des traitements qui sert de massue aux tribunaux, quand ils sont résolus à nous pourrir l’existence.      

Aujourd’hui je voudrais focaliser sur les textes du droit dit « positif », tel qu’inventé en assemblée plénière par la Cour de Cassation en 1992 et sensé l’emporter sur les cas d’espèces singuliers qui ont pu suivre, mais peuvent altérer ou orienter la jurisprudence ensuite -(2012-2013 …).

A terme, je finirai bien par établir un tableau général de  l’inconstitutionalité de TOUT le droit concernant le CEC [?] des trans en France.

Pour recentrer le propos, voici donc un petit historique des faits, crus et bruts, concernant mon domaine de compétence. Je n’y dis pas grand’chose de neuf par rapport au reste de ma rubrique ; simplement  je nourris le feu des questions, et  je cherche à mettre le nez du législateur dans la merde le cambouis, pour son bien, au fond, peut-être son honneur, si ce concept un brin désuet n’a pas complètement disparu de son Larousse …

Peser mes mots me dispensera de les mâcher…

Coccinelle

Ambule

Au pas de charge, petits rappels historiques :

Du mariage en 1960 de l’artiste de cabaret Coccinelle, une des premières trans opérées à obtenir son changement d’état-civil, jusqu’en 1992, la Cour de Cassation a systématiquement refusé tous les changements d’état civil trans dont elle a eu à connaître (7 cas).

Le sénateur Henri Caillavet a bien tenté une proposition de loi en 82, qui n’a même pas eu les honneurs d’une discussion au parlement (avec une Assemblée massivement rose, souviens-toi, mais si : 1981 … la gauche …  toussa. Bref).

Cela ne signifie pas que les CEC [?] étaient impossibles dans ce laps de temps, mais seulement qu’il ne fallait surtout pas perdre en appel, sans quoi c’était mort. Dans tous les cas. J’ai sous les yeux un exemple de rejet de 1990 de la requête d’un FtM dans lequel il était manifeste que TOUS les arguments favorables possibles étaient présents, qu’il s’agisse d’expertises psy, d’endocrino, et même de chirurgie (un FtM ! en 90 !! Fallait en avoir, hein, quand on sait l’état de la chirurgie de l’époque pour les gars …), sans compter la vie sociale, les témoignages, le look, enfin bref, dossier blindé. Restait un argument  imparable aux tribunaux : le « caryotype(*)» n’ayant pas été modifié, les changements intervenus ne pouvaient s’entendre comme un « vrai » changement de sexe. Et donc, « au nom du peuple français » : rejet !  (**)

(*) [Le caryotype est l’arrangement standard de l’ensemble des chromosomes d’une cellule, à partir d’une prise de vue microscopique.]
(**) Rappel : Le caryotype n’a JAMAIS été constitutif de l’état civil. Premier exemple d’utilisation de la science au service d’une forfaiture en or massif
, il y en aura d’autres …)

Puis vient en 1992, l’affaire B… contre France en Cour Européenne des Droits de l’Homme. La France perd, au nom du non-respect de l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. On notera qu’il n’est absolument pas question encore de respect de l’identité de genre, cet article 8 ne porte que sur le droit au respect de la vie privée, mais bref, la France a du revoir sa copie.

Elle a donc confié à l’institution responsable de cette condamnation, le soin de faire le sale boulot qui ennuyait tellement le législateur, et d’inventer une batterie de conditions maximalistes pour filtrer à mort l’accès au droit d’une population de « malades mentaux » dont il fallait à tout prix garantir la rareté. Ainsi est née la juridiction d’exception française encore en vigueur. C’est la grande rencontre, le discours schizophrène des psychiatres qui entre en résonance avec le double langage du monde judiciaire.

En effet, dès que les psychiatres ont pris conscience que refuser les soins aux trans revenait à les pousser au suicide, ils se sont mis à élaborer toutes sortes de doctrines justifiant un parti pris qui au départ semblait le seul moyen de permettre un accès aux soins à cette population : pour pouvoir faire des interventions chirurgicales transformatrices, il fallait contourner les lois françaises en montrant que ces chirurgies étaient salvatrices, et que cela l’emportait sur leur dimension « mutilante ». Pour cela il fallait un motif très sérieux, le spectre de procès rôdant autour de tout chirurgien s’aventurant à accéder aux demandes des trans (on est dans les années 70/80, pour fixer les idées). Incapables de décrire une vraie maladie, avec de vrais symptômes récurrents, incontestables, ils avaient donc à faire un choix cornélien : en effet, si une personne se suicide APRÈS chirurgie, c’est « attaquable » en tant qu’erreur médicale grave, tandis que si elle se suicide après avoir été virée des protocoles, c’est juste la preuve qu’elle était folle …  ils ont donc créé, autour d’un concept de « maladie mentale gravissime et incurable », ces protocoles basés sur le filtrage drastique, la dilution des responsabilités par décision collégiale (pas leur plus mauvaise idée, ça) et le secret, moyennant quoi ils acceptaient, après chirurgie,  de défendre le changement d’état civil de leurs ouailles comme « complément souhaitable de la thérapeutique ».

Le filtrage permettait de s’assurer à n’importe quel prix de la fiabilité des candidats dont par ailleurs il était acquis, sans autre forme de procès, qu’ils étaient mentalement déficients, d’où une litanie de critères sans aucun rapport avec la médecine et dont ne réchappaient qu’un nombre minuscule de happy-fews : les trans suffisamment têtu(e)s pour maintenir leur discours « délirant » à l’identique sur la durée, nombre d’ailleurs soigneusement contingenté (il est établi que les premières équipes hospitalières avaient un quota d’opérations annuelles à ne pas dépasser, (de l’ordre de 10 à 15 « opés » MAXIMUM par an, de quoi atteindre à l’âge de la retraite un bon niveau amateur, quoi !)  j’ignore quand ces quotas ont été levés, s’ils l’ont jamais été, tout ceci se passant loin des juristes, dans le secret des discussions entre professionnels, naturellement, le tout dans le silence méticuleux du [CNCE], Comité National Consultatif d’Éthique, qui n’a encore à ce jour rien trouvé à discuter, face à la totipotence de la SOFECT [Société Française d’Études et de Prises en Charge du Transsexualisme] par exemple …

Exemples de critères : des limites d’âge (basses et hautes), le refus systématique qu’on pût être homosexuel(le) dans le genre d’arrivée, l’interdiction d’avoir ou d’avoir eu une pratique de prostitution, d’avoir des enfants, d’être marié(e), etc., obligation SANS AUCUN TRAITEMENT de vivre dans le genre d’arrivée (travesti obligatoire, quoi ! et déclaration partout : à l’employeur, etc …) et un minimum de suivi psy de deux ans, autant dire une thérapie de conversion préalable obligatoire (au passage, ça fait maintenant + de 60 ans que Harry Benjamin (The Transsexual Phenomenon) a montré que ça ne marcherait jamais, mais son étude n’étant pas « Made in France », elle ne vaut rien, d’ailleurs aucun de nos génies locaux ne l’a jamais traduit, ça prouve…). Officiellement, la CCAM* exige toujours deux ans de suivi psy avant chirurgie (*) …

(*) Réf : Classification Commune des Actes Médicaux, (CCAM), rubrique JZMA001 : Plastie des organes génitaux externes pour transsexualisme masculin (= MtF, ndlr). Indication : le diagnostic de transsexuel doit avoir été fait par une équipe multidisciplinaire, après une période d’observation du patient pendant plusieurs années, au minimum deux ans à ce jour. Il est recommandé que les indications soient décidées par un comité national, avec mise en place d’un suivi pour le résultat à long terme de cette chirurgie.

Les critères se sont assouplis avec le temps, mais je peux témoigner que les deux psys spécialisés, – pas sots, pourtant – que j’ai dû rencontrer dans l’équipe de Lyon (la meilleure) en 2013 m’ont ouvertement questionnée sur mon orientation sexuelle future, (l’un en s’excusant un petit peu, quand-même, soyons honnête …)

Parallèlement à cela, cette « grave maladie mentale incurable observable dès la petite enfance – après, c’est pas crédible, critère dit du « transsexualisme primaire ou secondaire », seul le primaire, donc précoce, fait foi – qui risque de mener au suicide, à l’automutilation, à la dépression chronique et aux conduites addictives et/ou à risques » devait absolument être traitée de façon minimaliste, en évitant la « contagion », donc toute communication à son sujet était rigoureusement bannie (mythe de la « média-génie » selon Colette Chiland : en gros « les gens se croient trans parce que la télé leur a dit que ça existe ». Ce qui est … vrai, si on remplace « se croient » par « se découvrent », nuance …) et donc surtout ne rien dire, sauf sous la forme de livres d’épouvante décrivant le « terrrrible drâââme » de ces malheureux qui voulaient « se faire couper la queue » selon le bon mot de ce grand paranoïaque qu’était Jacques Lacan, (au fait, Jacquot, la science a avancé, tu sais, on sait aussi leur faire un trou, à présent …), causeur virtuose que les imbéciles ont servilement recopié à l’envie dans les cercles d’initiés d’une certaine psychanalyse fondamentaliste encore en vogue aujourd’hui. (Antonin Artaud considérait ce gourou fortuné à la logorrhée « priapique » comme un « salopard ». Antonin Artaud  savait évaluer les vrais artistes)

Là où le droit et la médecine se sont retrouvés, c’est pour admettre, qu’il fallait contenir le risque d’épidémie, il n’était donc absolument pas question de risquer de l’étendre en faisant de la prophylaxie du suicide dans les établissements scolaires, de l’information dans le Planning Familial, auprès des travailleurs sociaux, etc. C’est toujours d’actualité. (Logique : comment informer qui de quoi que ce soit quand on ne sait rien sur un sujet qu’on méprise ou dont on a la trouille ?), et, partant, il fallait n’accorder les changements d’état civil – comme les soins – qu’au compte-goutte.

Les actuels aficionados de la théorie-du-complot-du-genre sont les héritiers directs du fantasme de l’épidémie d’une telle horreur, j’ai moi-même entendu des membres de la SOFECT affirmer qu’à chaque émission de TV traitant du sujet, ils avaient dans leurs consultations une vague de cas nouveaux, et ils y voyaient, consternés, un effet pernicieux de la médiatisation, une raison supplémentaire de n’en point parler, au lieu de s’interroger sur l’effet dévastateur d’une absence totale de dépistage et d’information qui reste la règle cardinale de la médecine officielle française en la matière, les médias jouant, entre le trash et le pleurnichard, le rôle involontaire de « révélateur » de la misère entassée dans les placards d’une population n’ayant aucun accès à l’information médicale ni à une offre de soins digne de ce nom. Inutile d’aller chercher plus loin pourquoi tant d’entre nous bénissent l’apparition de l’Internet (qui est le Diable) …

Ceux qui paient plein pot dans ce marécage de non-assistance organisée,  ce sont les mômes, évidemment.

J’ai déjà évoqué ici le commentaire de Mr Michel Jéol, 1er avocat de la Cour de Cassation lors des arrêts de 1992, je cite : « le Parlement risquerait d’être débordé par l’ampleur et le caractère ontologique, sinon passionnel, des questions soulevées ; ses réponses seraient remises en cause par le progrès de la science et le mouvement des idées ; enfin la publicité entourant une consécration légale aurait un effet inflationniste sur un phénomène qui doit demeurer marginal ».

…. en d’autres termes :

a) L’Assemblée (25% d’avocats et de médecins …) n’est pas compétente
b) Surtout pas de vagues, et comme la science pourrait bien nous désavouer, choisissons la solution qui rend impossible toute évolution du droit (en nous tenant bien à l’abri de l’évolution des idées, je l’ai pas inventée, celle-là !)
c) Il faut que ces gens restent dans leur trou et qu’il y en ait le moins possible.

C’est donc dans cet esprit que la France s’est résignée en freinant des quatre fers à suivre la CEDH [Cours Européenne des Droits de l’Homme] ; j’aurais à en fouiller un brin le détail, il y a des bouts de chef-d’oeuvre dans ce salmigondis vicieux de mépris et de condescendance de théâtre bien plus proche de l’auto-justification du puritain satisfait de son examen de conscience que de l’amorce du début d’une quelconque attention humaine au sujet (parce qu’on n’en demande pas tellement plus, au fond : l’attention, c’est le début du respect, et la compréhension, si tant est qu’elle est possible, viendra peut-être, plus tard, encore faut-il amorcer la pompe, au lieu de calculer à l’infini les méthodes pour nier le souci sur le conseil affolé de sociétés savantes bidons …)

Donc le droit positif – officiellement la base de raisonnement des tribunaux lorsqu’ils sont sollicités pour un changement d’état civil trans – le voici, c’est la synthèse des arrêts de 1992 après condamnation par la CEDH :

« Lorsque, à la suite d’un traitement médico-chirurgical, subi dans un but thérapeutique, une personne présentant le syndrome du transsexualisme ne possède plus tous les caractères de son sexe d’origine et a pris une apparence physique la rapprochant de l’autre sexe, auquel correspond son comportement social, le principe du respect dû à la vie privée, posé par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’article 9 du Code civil, justifie que son État civil indique désormais le sexe dont elle a l’apparence, le principe de l’indisponibilité de l’état des personnes ne faisant pas obstacle à une telle modification (arrêts n° 1 et 2). »

Plusieurs points doivent être présents à l’esprit ici :

a) La psychiatrisation était la règle indiscutée : le « syndrome » est là pour le rappeler, et ce sont les psys qui sont diligentés, par expertises, de dire la vérité sur le « but thérapeutique » poursuivi (nécessaire, faut-il le rappeler, pour protéger légalement le chirurgien…). Le libre arbitre du « malade » n’est aucunement envisagé, jamais ! Les psys se sont rangés (= ont incité) à cette opinion, et l’ont confortée en confortant dans la foulée leur toute puissance sur une unter-population [sous-population, allusion à l’Unter-Mensch des Nazis -Ndle2] naturellement vouée par le désespoir à la soumission.

b) La notion de transgenre n’existait tout simplement pas, et le traitement médico-chirurgical était implicitement, mais clairement entendu comme comprenant une chirurgie de reconstruction sexuelle, consensus indiscuté non plus à l’époque, d’autant que les personnes ne voulant pas de chirurgie n’avaient aucune raison (ni aucune chance, d’ailleurs) d’espérer un quelconque accueil dans les équipes hospitalières, se sachant vouées à l’enfermement juridique définitif de leurs papiers absurdes. Mireille Bonierbale, présidente de la SOFECT, dans un Colloque de Bioéthique (sic) à Strasbourg en 2013 traitait encore ouvertement les « non’op » de « chimères » (re-sic) …

c) Stricto sensu, pourtant, le texte ne parle pas de chirurgie sexuelle, ni même d’irréversibilité. Il parle, à la suite de ce traitement, de « [ne plus posséder] tous les caractères de son sexe d’origine », et « [avoir] pris une apparence physique (*) la rapprochant de l’autre sexe, auquel correspond son comportement social » . C’était là une porte ouverte en apparence à quantité d’interprétations favorables qui n’ont quasiment jamais été retenues, sauf dans quelques cas ou TGI isolés).
(*) Dans la rue, ça n’a jamais suffi. Donc lire : à poil, chez l’expert.

bovv8m

On notera que toute la charge des preuves reste au requérant, qui n’a PAS le droit de faire valoir sa liberté d’action, mais doit établir au contraire avoir changé sous la contrainte incoercible du syndrome, les médecins étant seuls détenteurs de la vérité en l’espèce, et encore était-ce insuffisant puisqu’on imposait massivement des expertises judiciaires, souvent triples, psychiatriques, endocrinologiques et « médicales », entendre : examen complet, à nu, par un médecin légiste, éventuellement chirurgien attitré des équipes hospitalières (la bonne occase pour aller fouiller des néo-vagins, histoire, peut-être, de piquer le truc des Thaïlandais …)

La Justice ne reconnaît pas notre droit, elle daigne tolérer des exceptions, de préférence très strictement calibrées, nuance.

Depuis ce temps, il y a eu, entre autres études (Cf. page Ressources) :

Les Principes de Jogjakarta (2007)

« Droits de l’Homme et Identité de genre », rapport du Commissaire aux Droits de l’Homme de l’Union Européenne, Thomas Hammarberg – (2009)

La Résolution 1728 du Conseil de l’Europe – (2010)

Combattre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre : Les normes du Conseil de l’Europe (PDF-Fr). Éditions du Conseil de l’Europe – (Juin 2011)

World-Health-Organization-Sterilization – (2014)  (PDF-En)

Et en France ?

Un décret Bachelot , daté de Février 2010, retire les « troubles précoces de l’identité de genre » de la liste officielle des affections psychiatriques. (Un trompe l’oeil, dans la vraie vie, puisque les classifications techniques des actes continuent à être rattachées aux nomenclatures de la CIM [?], émanation de l’OMS [Organisation ondiale de la Santé] qui n’a pas encore retiré le « transsexualisme » des maladies mentales, mais bref.)

Une « dé-psychiatrisation » bienvenue, donc, mais essentiellement symbolique (quoiqu’il ne tient en principe qu’à nous d’en faire un levier lors de nos procès ; sauf que nos procès, nous avons généralement plus envie de les gagner que d’en faire des tribunes politiques (moi la première, et je me vois mal jeter la pierre à quiconque) qui, pourvu qu’on soit un peu sincère, vireraient inévitablement à l’outrage, donc on ferme sa gueule, et les vaches restent bien gardées).

Une pauvre circulaire CIV/07/10, décortiquée ICI, pondue par la DACS 15 jours après la résolution 1728, (un vrai hasard, comme dans les films) introduisant explicitement la notion d’irréversibilité des traitements, absente des arrêts de 1992, et ce en trafiquant sciemment le sens d’une vieille recommandation européenne (n°1117 de … 1989) dans le seul but de camoufler une exigence illégale de stérilisation, maquillée en possibilité pour les juges dans certains cas, blabla, de ne pas exiger une chirurgie de conversion.

Sauf honnêteté foncière ET compétence des juges, (oui, il y a des TGI qui sauvent l’honneur, encore heureux), tout est truqué dans ces procès. La planche est savonnée dès le départ, les juges du fond n’ont aucun document de référence sous la main, le misérable Rapport de la HAS de 2009, évoqué dans la circulaire CIV/07/10 et dicté par les équipes hospitalières étant dépassé depuis belle lurette, tant par celui de l’IGAS en 2011 que par tel autre de l’Académie de Médecine en 2014 (sans quoi ils n’auraient pas besoin d’apprendre au cas par cas, à coups d’expertises, ce qui selon la Cour de Cassation est sensé être « communément admis par la communauté scientifique »).

Autre exemple de la fourberie du système : Tant que le mariage homo n’était pas autorisé, on a TOUJOURS (sauf deux cas) forcé les gens à divorcer préalablement pour changer d’état-civil, à leurs frais, avec le cortège d’emmerdements potentiels que cela signifie souvent, alors que RIEN dans la loi n’empêchait les juges de prononcer directement dans la foulée du CEC, la dissolution automatique du mariage pour cause de « disparition d’une condition essentielle » (à l’époque, la différence des sexes était une telle condition).
Je n’ai jamais entendu parler de cas dans la jurisprudence où les choses se seraient passées ainsi. Qu’on veuille bien me corriger, si j’ignore …

Venons-en au fait :

En réalité, les trois types d’expertises susceptibles d’être réclamées par les T.G.I. sont tous entachés a minima d’irrégularités graves. Le premier est vide de sens, le second est scientifiquement nul, le troisième est directement attentatoire aux droits humains.

En psychiatrie : si l’on reconnaît que la trans-identité n’est pas une maladie mentale, il n’y a de facto aucune compétence particulière pour un psychiatre à en dire quoi que ce soit. D’autre part, si la « communauté scientifique » fait foi, force est de reconnaître que la définition même qu’elle donne du transsexualisme passe par la reconnaissance d’un caractère AUTO-AFFIRMÉ qui ne peut faire l’objet d’aucune preuve scientifique. La légitimité d’une conviction de psychiatre n’a donc aucune raison de l’emporter sur une simple parole d’honneur. Et qu’il diagnostique la santé mentale du requérant (et que faire d’autre, après le décret Bachelot ?) ou non, comment peut-on faire dépendre l’état-civil  de quiconque d’un certificat de santé mentale? Les trans, après avoir été obligés de se faire reconnaître cinglés, doivent-ils désormais êtres punis après transition en cas de maladie mentale inventée détectée par le spécialiste ?

En endocrinologie : comme démontré en long en large et en travers ici-même, il n’y a strictement RIEN qui prouve quoi que ce soit en endocrinologie, ni l’irréversibilité, ni la « réalité du syndrome », on ne peut constater que des effets de traitements visibles à un moment donné, tous réversibles, soit passivement (par simple abandon des traitements), soit activement (avec des interventions correctrices annexes), et c’est tout !

En médecine générale/gynécologie : le simple fait de vérifier la réalité d’une chirurgie stérilisante (au besoin avec les doigts …) pouvant conditionner le changement d’état civil est en soi une incitation administrative à subir cette chirurgie, qui représente divers attentats au droit, qu’il s’agisse du droit à l’intégrité physique, de l’interdiction catégorique de l’eugénisme en tant que crime contre l’humanité, l’atteinte à la dignité de la personne, etc.

Enfin, l’ensemble de la procédure conditionne l’accès inaliénable au « droit à la reconnaissance en tous lieux de la personnalité juridique » (DH, Art 6) à un jugement qui, à la discrétion des juges, piétine la présomption d’innocence, leur autorise l’exigence d’une preuve de stérilisation, nie toute possibilité d’auto-détermination, donc la liberté de conscience.

Toutes ces expertises, sans exception, sont autant d’insultes qui mutatis mutandis ressemblent salement à des certificats d’aryanité, ni plus, ni moins.

C’est cette conclusion qui m’a fait changer d’avis depuis ma lettre à Mme Taubira dans laquelle je trouvais encore amendable le projet Delaunay.

Je pense aujourd’hui m’être trompée : en effet, c’est bien le fait même de devoir recourir à un jugement qui est inadmissible. En 1992, sans même passer par le législateur, la Cour de Cassation avait créé une exception au « principe d’indisponibilité de l’état des personnes », il serait facile de l’étendre aux personnes transgenres en général moyennant déclaration sur l’honneur et quelques témoins; mais tant qu’un jugement sera obligatoire, il sera TOUJOURS loisible aux juges d’utiliser l’article 144 du Code de Procédure Civile pour exiger une/des expertise(s). L’inversion de la charge de la preuve, que je suggérais dans ce courrier transformerait le TGI en simple chambre d’enregistrement, rendant alors le jugement inutile, une procédure administrative, purement déclarative, faisant tout aussi bien l’affaire.

Au final, le maintien de l’exigence d’une procédure judiciaire elle-même est basée sur -et signifie- le REFUS de reconnaître l’identité de genre en droit français, refus explicitement réaffirmé par Mmes TAUBIRA et VALLAUD-BELKACEM au moment du vote de la loi sur le harcèlement sexuel, ce qui indique que, sauf retournement extraordinaire, RIEN ne changera avec ces gens, et votre carte d’identité, faute d’aide juridictionnelle, continuera à vous coûter, à la louche, entre 1 500  et 6 000 € …). Si vous l’obtenez.

OhPutaing

Postambule

Je voulais revenir sur le commentaire de Michel Jéol . Mais c’est là un laïus d’une telle tartufferie, une  philosophie tellement rance et puant la sacristie que j’ai vraiment une grosse flemme de m’y replonger, m’enfin elle est trouvable sur le site de Tom Reucher, j’ai mis le lien si tu n’as rien contre quoi hurler ce soir …

Et puis ça m’énerve … Bref,

1) La situation du droit français est radicalement discriminatoire et transphobe.
2) L’État en est l’artisan et le garant,
3) et le gouvernement Hollande est le lâche complice de la situation.

On le savait ? Ben ouais, je radote un peu …

Par : Phlune, MtF, née en 1959, hormonée depuis début 2012, musicienne, anar, à moitié enragée ET coeur d’artichaut, premier essai avorté de transition en 84, naissance de ma fille en 94, puis en automne 2011, ras-le-bol radical d’atermoyer ma transition…
Première publication : 30 juillet 2014
1° publication / D.G.: 31 janvier 2016
Source : TXY.fr/blog

Je suis femme

En révisant les pages de mon blog, j’ai trouvé ce commentaire très intéressant qui s’était perdu dans les méandres des fichiers informatiques. Le voici tel quel :

Amataï

Bonjour,
tout d’abord bravo et merci pour ce (très beau) site
et ses articles très intéressants:)

Pour ma part dans les lonnnnnngues années qui ont précédées ma transition, j’en suis arrivée à une autre façon de me définir : « Je suis femme » (et non pas « Je suis UNE femme » ou « je veux devenir une femme »).

Cette petite nuance paraît sans doute insignifiante à prime abord, mais en fait tout au contraire, pas du tout !

Je m’explique : en le disant ainsi, j’affirme mon identité, mon ressenti de femme en faisant fi du corps que j’ai.

Bien sur que je ne suis pas UNE femme, penser le contraire serait en effet une pensée délirante puisque je suis née avec un corps de garçon.

Pareillement, dire « je veux devenir une femme » sous entend également que dans l’état actuel, je ne suis ni une femme dans mon corps, ni même psychologiquement (pourquoi changer alors de sexe si c’est pour foncer la tête droit dans le mur d’une souffrance transidentaire inversée et le regretter après ?).

Vouloir devenir une femme est donc d’une certaine manière un fantasme qui nécessite tout autre chose qu’une transition immédiate mais sans doute un temps de réflexion supplémentaire en se posant les bonnes questions sur soi même.

Par contre le « je suis femme », affirme mon identité et mon ressenti féminin, me laissant libre de recourir ou non à une transition, à une chirurgie ou non, etc…
Je n’ai pas « la conviction d’être une femme » mais donc plutôt de me ressentir femme.

Pour ma part je suis allée au bout (hormonothérapie, chirurgie) et j’en suis très heureuse et enfin épanouie.

Si j’ai choisi la totale, c’est parce que mon identité intérieure était suffisamment forte est basée pour sentir cette nécessité de l’exprimer socialement à l’extérieur.

D’ailleurs je pense que la souffrance identitaire est le résultat d’une non expression sociale de soi (à travers le corps, le vestimentaire, etc…) de la même façon que n’importe qui puisse souffrir, si on l’empêche de s’exprimer (interdiction de parler, obligation de s’habiller comme il/elle ne lui convient pas, etc…).

Je pense que l’interdit social crée cette frustration et souffrance, qui grandit au fil des années jusqu’à en arriver jusqu’à un dégoût de son propre corps.

Alors, du coup, question : s’il m’avait été permise de vivre socialement qui j’étais au fond de moi (donc d’exprimer librement mon identité), serais je allée jusqu’à l’opération chirurgicale ?

Question ouverte, je n’en sais rien du tout !

Par : @ Chloé A.
Publié le : 21.04.2016
Commentaire : Lio de France / D.G.
Source : Commentaire reçu sur Double Genre.

A tous les transphobes citant la Bible

Pour condamner Jeanne d’Arc, les juges vont se fonder sur la Bible qui interdit, sauf en cas de nécessité, de porter des habits d’homme :

« Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. » (Deutéronome 22-5).

Voici un article qui détaille une réponse qu’elle aurait pu faire à ses juges, en alliant la Vérité la plus haute à l’humour le plus caustique :

RobesKilts

ARTICLE 1/1

Lors d’une de ses émissions, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l’homosexualité est une perversion. « C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination ». La Bible le dit. Un point c’est tout », affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :

« Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.

Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?

J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière ?

Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut pas s’approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un de mes amis pense que même si c’est abominable de manger des fruits de mer (Lévitique 11:10), l’homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d’accord. Pouvez-vous régler notre différend ?

La plupart de mes amis de sexe masculin se font couper les cheveux, y compris autour des tempes, alors que c’est expressément interdit par Le Lévitique (19:27). Comment doivent-ils mourir ?

Je sais que l’on ne me permet aucun contact avec une femme tant qu’elle est dans sa période de règles (Levitique. 15:19-24). Le problème est : comment le dire ? J’ai essayé de demander, mais la plupart des femmes s’en offusquent…

Quand je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, je sais que l’odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Levitique. 1:9). Le problème, c’est mes voisins : ils trouvent que cette odeur n’est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?

Je sais que vous avez étudié à fond tous ces cas, aussi ai-je confiance en votre aide.

Merci encore de nous rappeler que la loi de Dieu est éternelle et inaltérable.

Votre disciple dévoué et fan admiratif,

by Gérard RANCINAN.

Vidéo tirée de The West Wing, et donnée par Jim, le 8 août 2011

Par : Gérard RANCINAN
Publié le : 07.08.2011
Titre original : « A tous les homophobes citant la bible. »
Commentaires par : Lio de France [D.G.]
Via : brouillonsdeculture.wordpress.com
Source : http://www.comlive.net

Au secours, mon mari est un travesti !

Extraits du Forum d’un journal féminin.
Des femmes internautes répondent à la question de l’une d’entre elles.
Les dialogues sont dans leur « jus » : nous n’avons modifié que les prénoms
et corrigé les inévitables fautes d’orthographe 😉
N’hésitez pas à laisser vos commentaires …

 

We Will Live

Mon mari a une double vie : il est travesti
(Question d’Aurélie, une internaute en 2005)

We Will Live   Aurélie

Après 10 ans de mariage, j’ai découvert que mon mari est travesti. Il mène une double vie. Le soir, il se déguise en femme. A la maison, il met uniquement des collants féminins.
J’ai peur pour l’équilibre psychologique de nos enfants (2 et 5 ans). Pour l’instant je n’ai pas encore demandé le divorce, car à la maison je suis le garde fou de Mr, pour éviter les dérapage devant les enfants. Mais que se passera t-il quand il les aura en garde ? Je suis un peu perdue. Je ne sais quelle décision prendre. Dois-je aller voir le juge des enfants ? Quelles sont les procédures à suivre dans ce cas ?
Merci pour vos réponses – Aurélie.

Réponses des internautes :

We Will Live Annie

Je suis perplexe…

…qu’un psy t’ait dit que le comportement de ton mari pouvait être déstabilisant pour tes enfants. Nous sommes au 21ème siècle, des couples homos adoptent des enfants, des couples de lesbiennes font des enfants par don de sperme, des tribunaux acceptent ces adoptions, alors j’ai du mal à capter cette réaction d’un psy ?
Bien sur que lorsque tu laisseras tes enfants à leur père, tu auras peur qu’il se montre en vêtements féminins. Mais ne fait pas l’amalgame entre sa sexualité (refoulée?) et la relation entre eux. Moi aussi je serai inquiète et je te comprends ! j’ai moi aussi divorcé d’un homme alcoolique et j’avais peur qu’il boive quand il y avait les enfants. Seulement je n’avais pas le droit de priver les enfants et le papa du droit de visite. Ce sont des situations pas faciles à vivre et je suis désolée de ce qui t’arrive ; mais comme je le disais fait en sorte que votre séparation se passe le mieux du monde pour épargner les enfants. Bon courage.

We Will Live Jacky

@Annie, Aurélie

Bien d’accord, on est au vingt unième siècle, mais des gens sont encore au moyen age, y compris dans le milieu médical et judiciaire.

Je comprend parfaitement les craintes d’Aurélie devant un mari qui n’est pas très clair sur ses motivations, sinon ça s’arrêterait à la chambre à coucher, au couple et ne s’étendrait pas aux enfants…. Une « fantaisie » qui se vivrait alors sans drame.

Facile de dire que c’est insignifiant , tant que ça se passe chez les autres et qu’on en assume pas directement les conséquences et la responsabilité.

Aurélie a le mérite d’en parler avec son mari, à un psy et sur un forum, alors qu’elle n’a qu’à demander le divorce pour ce motif et le JAF [Juge au Affaires Familiales] lui donnera raison, il ne va jamais prendre la responsabilité que son mari poursuive ses « fantasmes » avec ses enfants et il perdra son droit de visite !

ça peut être un drame pour les enfants et pour le père. Aussi je ne comprend pas pourquoi le père devant un telle attitude ouverte de son épouse ne fasse pas le point sur ses problèmes :

– simple fantaisie
– « perversité » due à d’autres raisons et qui se soigne.
– homosexualité refoulée
– transsexualité pas facile à avouer à sa famille.

Il, se trouve que j’ai une amie transsexuelle et je sais ce qu’elle a vécue dans une situation identique. C’est une personne extra. Tout se passe bien avec ses enfants aujourd’hui, mais on a du mal à croire qu’on est au 21ème siècle.

La condamner d’emblée aurait été une erreur pour les enfants qui s’interrogeraient toute leur vie, pour l’épouse aussi et, pour gérer la séparation du couple dans les meilleures conditions pour les enfants.

Je ne condamne pas le mari d’Audrey, au contraire, parce qu’il y a des choses qui ne sont pas faciles à avouer même à un psy. – Jacky.

We Will Live Nathalie
@Jacky
 

« Je comprend parfaitement les craintes d’Aurélie devant un mari qui n’est pas très clair sur ses motivations, sinon ça s’arrêterait à la chambre à coucher, au couple et ne s’étendrait pas aux enfants…. Une « fantaisie » qui se vivrait alors sans drame »

==>Il se peut qu’il y ait eu incompréhension de ma part concernant les tenants du premier message, mais je me demande comment on peut passer de cachotteries complètes pendant 10 ans, au point que la conjointe ne puisse s’en apercevoir, au « défilé féminin » devant les enfants…

Par ailleurs :

– Le travestisme n’est pas une « perversité ».
-Il n’est pas non plus un signe d’homosexualité refoulée…(image d’Epinal qui agace profondément les intéressés)
-Le transsexualisme, c’est encore autre chose, la personne s’habillant conformément au genre auquel elle se sent profondément appartenir. Il n’y a donc pas de « travestisme » à proprement parler… excepté dans le regard de l’autre

« Facile de dire que c’est insignifiant, tant que ça se passe chez les autres et qu’on en assume pas directement les conséquences et la responsabilité »

==> Je me suis déjà trouvée dans une telle situation… J’ai expliqué aux enfants que cette personne aimait s’habiller ainsi… Avec quelques explications simplifiées sur l’historique des codes sociaux vestimentaires. Tout simplement. Tout dépend de la façon dont les situations sont expliquées aux enfants. Tout dépend de notre propre regard en tant qu’adulte et du message que nous faisons passer… Les enfants, après éclaircissements, sont en général moins coincés que les psys

Ceci étant dit, il est vrai que le post d’origine ne nous donne pas de réels éclaircissements sur les éventuels « débordements » du papa et sur les explications qu’il a pu donner à son épouse concernant son choix vestimentaire « visible ».

We Will Live Jacky

@ Nathalie

Je pense qu’on est bien d’accord sur l’ensemble, y compris sur l’attitude que l’entourage doit avoir quelle que soit la motivation des personnes qui transgressent les règles vestimentaires de notre société et sur les enfants impliqués dans ce problème.

C’est certain la société a évoluée, en général ! Mais ce n’est pas le cas de la justice et de beaucoup trop de gens, mais aussi pour l’entourage confronté à ce problème ça reste souvent un choc…

J’ai une idée « précise » en fonction de mon expérience de la vie, mais elle est totalement subjective et personnelle… et je peux me tromper.

Cette population de gens « hors normes sociales !  » que j’ai largement côtoyée parce que ces personnes sont souvent plus intéressantes et plus « humaines » que les « bipèdes » qui peuplent notre planète, est tellement diverse et, parfois d’avis si opposés, qu’il est difficile pour une personne avertie de s’y retrouver…. Aussi j’ai quelques divergences avec les classifications que tu présentes. Elles ne sont pas fausses, mais la réalité est pleine de nuances….

Cette curiosité humaine et pas du tout journalistique me laisse comme conclusion que c’est trop souvent un drame humain avec des issues heureuses trop minoritaires…

Très amicalement et au plaisir de te lire encore – Jacky

We Will LiveNathalie

Travestisme…

Le travestisme est un fantasme…qui ne mène pas obligatoirement au divorce

On peut aimer porter des sous-vêtements féminins tout en étant très bien dans sa peau d’homme, rassure-toi… Cela gêne-t-il à ce point les sentiments que tu avais pour lui ?

Je suppose que puisque tu n’as découvert le « pot-au-rose » qu’après 10 ans de mariage, il restera donc assez discret pour ne pas « déraper » devant vos enfants.

Pas d’affolement. Tente d’en discuter paisiblement avec lui en lui exposant ta surprise et tes craintes vis-à-vis des enfants sans porter de jugement.

Ses fantasmes n’appartiennent qu’à lui mais il n’en demeure pas moins un mari et un père.

We Will Live Jacky

Le besoin de se travestir…

…peut aller de la perversité (je ne pense pas que ce soit le cas, puisqu’il a assumé) en passant par l’homosexualité refoulée (non plus) ou un trouble de l’identité sexuelle, la simple frustration de ne pas oser affirmer sa sensibilité plus féminine, une frustration, jusqu’au transsexualisme complètement refoulé, à cause des pressions de la société.

Seul un psychiatre compétent peut l’aider à comprendre son besoin impérieux.

Je comprend ton choc et tes craintes pour tes enfants, mais ne jette pas tout avant qu’il ait fait le point avec un psy, ne serait ce que pour tes enfants.

Un JAF [Juge aux Affaires Familiales] n’est pas compétent dans ce domaine, cela nécessite de passer par un psy, peu importe lequel ensuite il devrait l’aiguiller vers les personnes compétentes, te recevoir.

Je connais bien ce sujet. C’est une belle attitude que tu arrives à en parler sur un forum –
Jacky.

 We Will Live Aurélie
@Jacky

besoin de se travestir

Vous avez l’air de bien connaître le sujet ce qui me rassure. Mon mari refuse d’aller voir un psy. Il pense que ses agissements sont normaux. je l’ai obligé après cette découverte d’aller consulter un psy il m’a fait croire qu’il y allait mais c’était faux. Je l’ai menacé de le quitter alors il a du faire 3 séances puis il a arrêté. Je n’ai pas insisté car la démarche doit venir de lui même. Par contre, moi j’y suis allée il y a 1 semaine pour essayer de comprendre et savoir quels dégâts psychologiques son comportement pouvait avoir sur nos enfants. Car de lui même, il ne se limite pas à faire ce travestissement en privé. Par exemple, il porte des collants féminins devant les enfants. Je ne pense pas qu’il est allé plus loin, car je suis là pour faire le garde fou. Mais si je divorce (ce que je souhaite, car je ne l’aime plus et ne le supporte plus, ainsi que tout ses mensonges : on se dispute sans cesse) lorsqu’il gardera les enfants le weekend par exemple, que se passera t-il ? ça me fait peur. Le psy m’a dit que ça pouvait être très déstabilisant pour des jeunes enfants de voir leur père ainsi et que si mon mari n’arrive pas à faire la différence entre sa sexualité qui doit être privé, sa vie d’homme et son rôle de père il fallait faire intervenir la loi et le juge des enfants.
Qu’en pensez-vous ? Merci de votre soutient – Aurélie.

We Will Live Fifi

Pauvre Aurélie !

Ta découverte doit être difficile et pour les enfants, je suis d’accord avec toi, tu dois les protéger, car psychologiquement parlant ce n’est pas normal !! je crois que tu devrais aller vers un organisme qui pourrait te guider, pour savoir les démarches à suivre dans ce cas de figure ; à mon avis tu ne dois pas être la seule dans ce cas ! mais une chose qui est sûre, c’est que lui doit être content que ce soit toi qui ait constaté et qu’il n’a pas du [tout] t’expliquer ! très bonne chance à toi.

We Will Live Annie

Ne panique pas !

Déjà ton mari aurait pu nier quand tu as découvert qu’il est travesti. Maintenant il te faut savoir au plus profond de toi si tu es capable de l’accepter comme il est ou si tu veux vraiment te séparer de lui. Ta peur de l’équilibre psychologique de tes enfants est légitime, mais avec une bonne aide, ils comprendront que leur papa n’est pas un papa comme les autres, mais qu’il les aime malgré tout et malgré le regard de la société. Ce n’est pas un malade, il est courageux de montrer sa différence !
Votre mariage est peut-être fini, mais faut faire en sorte de limiter les dégâts pour les enfants et savoir se séparer intelligemment.
Bon courage.

1° Publication sur DG le : 27.01.2016

Madame Sue, président de Lancôme

YoucefNabi

Youcef Nabi, alias Sue, 47 ans : fut, jusqu’en 2013, l’un(e) des dirigeant(e)s atypique de l’Oréal. Personnage ambigu, il a relativement bien assumé son changement de genre.

Interviewé en 2013, à l’époque de son départ, il précise :

« Je suis libre, je pars au top du top. Je ne pars pas parce qu’un concurrent est venu me proposer trois fois plus d’argent – je n’ai jamais couru après le fric. Je suis ma bonne étoile. Cette démission est sans doute la chose la plus rationnelle de ma vie. J’ai donné vingt ans de ma vie à ce premier job, j’ai envie de faire autre chose. »

« Je ne pars pas parce que je veux un autre job dans le groupe. J’ai dirigé, dans la cosmétique, le numéro un des produits grand public et le numéro un du luxe. Je veux me confronter à quelque chose de plus grand, de plus étonnant. J’ai plein d’idées. »

Sue a beaucoup d’amis dans l’univers de la mode et des cosmétiques, comme Karl Lagerfeld, Inès de la Fressange, Riccardo Tisci (Givenchy) ou encore Alber Elbaz, (Lanvin).

« Personne n’a fait gagner autant d’argent que moi à L’Oréal Paris et Lancôme. » C’est lui qui,, non seulement a imposé l’actrice Jane Fonda comme première senior des publicités L’Oréal, mais aussi recruté une autre actrice, Julia Roberts, pour incarner l’image de Lancôme. Il a su imposer des produits cosmétiques comme le sérum Visionnaire et peut revendiquer le succès de La Vie Est Belle, parfum best-seller, sur le marché international, là où L’Oréal n’avait pas réussi à implanter une seule fragrance depuis vingt ans.

TRANSGENRE

« J’ai fait des choix durs, longs, difficiles à accepter. Je me suis imposé par mon honnêteté, ma fidélité à moi-même, mon intégrité ». « Je n’ai jamais ressenti de problème chez L’Oréal ».

Il aurait cependant demandé à ses parents: « Parlez de moi au masculin. » et déclaré ne pas vouloir militer, ni être considéré comme une égérie des transgenres.

BIOGRAPHIE

Youcef Nabi est né en 1968 à Alger, sa mère enseignait le français, tandis que son père peintre à ses heures perdues, après avoir été l’un des plus jeunes patrons de la compagnie nationale compagnie des pétroles algériens, préfet, conseiller du président de la République, a terminé sa carrière comme ministre (1979 et 1988) de l’énergie et de l’économie.

Youcef Nabi passe son bac à 17 ans et part à Grenoble pour deux années de classes préparatoires. Il étudie ensuite la biologie à l’Ecole Nationale d’Agronomie de Grignon et suit un cycle de marketing à l’Essec.

Il souhaite alors entrer chez l’Oréal, mais sa première candidature est refusée. La seconde, appuyée par Christophe Girard, alors chez Yves Saint Laurent, sera la bonne. En mai 1993, le jeune embauché se formate à l’« école l’oréalienne », en arpentant pendant six mois les hypermarchés du sud-ouest de la France, avant de rejoindre le siège parisien. Il travaille d’abord pour les marques de cosmétiques Mennen et Gemey [Maybelline].

Son mentor, Patrick Rabain, vice-PDG de la division produits grand public, lui fait gravir toutes les marches de cette division et lui confie les rênes de Maybelline. Lindsay Owen Jones, le PDG du groupe, ne lui donnera qu’un mot en guise de feuille de route pour L’Oréal Paris : « Il faut en faire une pépite. » Mission rapidement accomplie par Youcef Nabi avant qu’on ne lui confie le redressement de Lancôme.

Après 20 ans passé dans le groupe l’Oréal dont trois à la direction générale de Paris (jusqu’en 2009), puis quatre à la présidence de Lancôme, Sue a décidé de tourner la page en ce mois de juin 2013.

« UNE VALEUR : LA BIENVEILLANCE

Youcef Nabi a désormais du temps à consacrer à ses passions, la politique et la génétique. Il rêve, pour l’heure, de faire un cours pour les étudiants d’école de commerce sur la bienveillance. Une valeur trop oubliée, dit-il, par un monde qui court frénétiquement après le pouvoir ou l’argent. »

Par : Nicole Vulser, journaliste au journal Le Monde.
Publié le : 10.06.2013
Publié (pour la 1° fois sur DG) : 27.01.2016
Rewrité par : Lio de france / [DG]
Source : LeMonde.fr

– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Femmes Trans en prison, double peine

La double peine des femmes trans’ en prison

A Fleury-Mérogis, un quartier leur est réservé

Insultes, moqueries lors des fouilles, maquillage prohibé, refus de soin… Catalina, Natalia et Hafida, ex-détenues, racontent le quotidien difficile de femmes trans’ en prison.

« Je n’aurais jamais imaginé que j’allais atterrir en prison ». Installée bien au chaud au fond d’un bar PMU du 18e arrondissement, Catalina*, les cheveux teints d’un blond peroxydé, stylo bic en main, fait un croquis de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Originaire d’une grande ville du centre de l’Argentine, cette latina d’une quarantaine d’années, « travailleuse du sexe », a passé presque un an de sa vie derrière les barreaux. Des mois de « calvaire » dont elle garde encore les séquelles psychologiques : des pleurs incontrôlables, la peur d’une porte verrouillée…

catalina trans prison café
Catalina préfère le PMU à la détention / Crédits : Michela Cuccagna

« La prison, c’est ce qu’il y a de pire, lâche-t-elle à plusieurs reprises en espagnol, et rien n’est fait pour les personnes transgenres. »

Car, au-delà d’un français très approximatif, Catalina est trans’ et séropositive au VIH et au VHC (le virus de l’hépatite C) : une double, voire une triple peine, quand on est placée en détention.

Bâtiment D3

Condamnée pour « exhibition sexuelle », puis incarcérée en décembre 2012, Catalina raconte avoir été placée dans un quartier spécifique « à part » pour les trans’ et les homos. « Un quartier ‘protégé’, dédié de façon générale aux personnes susceptibles d’être fragilisées en détention », assure le ministère de la Justice et l’administration pénitentiaire… Mais situé au cœur de la maison d’arrêt pour hommes, au quatrième étage du bâtiment D3 – nom qui, en espagnol, résonne comme « détresse ».

« On m’a remis des vêtements, des produits d’hygiène et un rasoir pour homme », poursuit l’ex-détenue, sur le moment désemparée. Le tout sous le regard de surveillants – et non de surveillantes – alors qu’en théorie, selon le ministère, des mesures existent pour que « l’apparence physique de la personne détenue concernée [soit] prise en compte pour déterminer le sexe du personnel pénitentiaire chargé de la mise en œuvre de la mesure ».

Cette scène Natalia, 35 ans, détenue 14 mois à Fleury-Mérogis, entre 2013 et 2014, pour proxénétisme et Hafida*, en liberté conditionnelle après dix mois de détention pour récidive de défaut de permis, l’ont aussi vécue au moment de leur incarcération. Le plus souvent, sans vraiment comprendre ce qui leur arrivait. « On m’a d’abord mise quelques semaines dans la prison pour femmes, confie Hafida, la vingtaine, qui vit de la débrouille depuis qu’elle a quitté le domicile de ses parents à 13 ans. Puis, on m’a transférée au D3, sans que je sache pourquoi ». Natalia, elle aussi originaire d’Argentine, tient son explication :

«Pour te placer, ils vérifient que tu es bien opérée ».

Cette opération dite de « réassignation sexuelle », permet officiellement de changer d’état civil. Aucune des trois femmes, ne l’a pour l’instant subit.

Des brimades et des embrouilles

Dans leur « quartier spécifique », Catalina, Natalia et Hafida se sont très vite senties isolées et abandonnées. « On était coupées du monde et on nous faisait comprendre qu’on était à part », regrette Hafida. Aujourd’hui, elles mettent en cause des conditions de détention qu’elles jugent discriminantes par rapport aux autres détenus, comme l’interdiction d’avoir accès aux terrains de sport, et ce, en raison de leur transidentité.

« En 10 mois, je n’ai jamais touché la terre ferme », raconte Hafida. Avec Natalia, son ancienne voisine de cellule, elles décrivent, en guise de promenade, une pièce « à part », « sale », « recouverte de crottes et de cadavres de pigeons » et aussi spacieuse que la salle principale du traiteur chinois dans lequel nous poursuivons la conversation. Amélie Morineau, ancienne bénévole à Fleury-Mérogis du Genepi, l’asso étudiante qui travaille sur la réinsertion des détenus, confirme : « c’est une pièce de 30m2 dont on a retiré le toit».

catalina trans prison
Catalina, dessine-moi ta prison… / Crédits : Michela Cuccagna

A Fleury, le quotidien de ces femmes trans’ a aussi été ponctué de commentaires transphobes, d’insultes et de brimades.

« Les gardiens savent que tu es trans’, explique Natalia. Mais ils t’appellent “Monsieur” et ne respectent pas ton genre ».

« C’était des moqueries tous les jours, une infirmière qui te dit que tu es malade et qu’il faut revenir à la raison, un surveillant qui fait exprès que tu croises un autre détenu pour voir comment tu te fais insulter, etc », soutient Hafida, pas vraiment de nature à se laisser marcher sur les pieds. Lors de sa détention, dans les couloirs ou lors des transferts, elle s’embrouille régulièrement avec les autres détenus et là encore, les insultes graveleuses fusent.

Au bon vouloir de l’administration

Impossible également de cantiner du maquillage, des produits de beauté ou un fer à lisser, poursuit la jeune femme. « Pour me maquiller, j’utilisais les crayons de couleur des ateliers de dessins », se souvient, elle, Catalina. L’accès à certains ateliers, les vêtements de femmes, les soins spécifiques et les traitements hormonaux leur ont aussi été accordés (ou pas) au bon vouloir de l’administration.

« J’étais la seule à avoir accès aux hormones, j’ai toujours eu accès à un médecin, mais la majorité n’avait pas cette chance », confie Natalia. Arrivée en 2006 à Paris après sept ans de prostitution à Buenos Aires, la jeune femme a très vite compris les codes de l’institution carcérale à la différence de certaines de ces anciennes co-détenues qui ne parlaient pas un mot de français.

« J’ai aussi été privilégiée par rapport aux autres, livre Catalina, mais parce que je respectais les règles ». Elle bénéficie d’un suivi médical qu’elle juge « correct ». En revanche, malgré ses demandes répétées, Catalina n’a jamais pu consulter un hépatologue ou d’un endocrinologue et donc se voir prodiguer les soins qu’elle réclamait. En décembre 2013, Catalina sort d’ailleurs très affaiblie de Fleury-Mérogis. Elle est transférée à la Pitié Salpêtrière où on lui diagnostique un cancer lymphatique. « J’avais la foi et je savais que j’allais guérir », poursuit-elle. Mais le refus de soins aurait pu lui être fatal…

catalina trans prison dehors
En prison, Catalina se maquillait au crayon de couleur / Crédits : Michela Cuccagna

« C’est pire à Fresnes »

Ont-elles observé des évolutions dans leur prise en charge par l’administration de Fleury ? En juin 2010, un avis du Contrôleur général des lieux de privation de libertés, préconisait déjà de garantir un certain nombre de droits à l’information, à l’accès aux soins, ou à la dignité des personnes trans’ incarcérées pour améliorer leur prise en charge et leurs conditions de détention. « Par le passé, il y a eu des problèmes notamment lors des fouilles aléatoires en cellule. Mais aujourd’hui l’administration pénitentiaire porte quand même une attention particulière à ces personnes. Une cantine spéciale a été mise en place », observe, de son côté, la bénévole du Génépi contactée par Streetpress.

Selon Olivier Pedro-Jose, le porte-parole adjoint du ministère de la Justice, la prise en charge est aujourd’hui « individualisée grâce à une identification au cas par cas des difficultés éventuelles rencontrées par chaque personne détenue ». « Les agents qui opèrent dans le quartier où se trouvent des détenus transgenres sont volontaires et dédiés à ce secteur. Ils répondent à un appel d’offre lorsqu’un poste se libère et sont préalablement reçus par la direction pour un entretien », affirme encore le ministère. Mais entre la théorie et la pratique carcérale, il y a souvent un gros fossé. Et les anciennes détenues ont des avis fort contrastés. Natalia est la plus optimiste.

« On a quand même eu accès à une promenade, aux associations qui nous rendent visite, aux cours de français ou à des ateliers de peinture. Les choses ont un peu avancé à Fleury pour les trans’ et on sait que c’est pire à Fresnes. »

En liberté avec un bracelet électronique à la cheville depuis juin dernier, Hafida est plus catégorique, notamment envers le personnel de la maison d’arrêt : « en un an, rien n’a changé ». Giovanna Rincon, directrice d’Acceptes-T, une association trans’ habilitée pour apporter un soutien social et psychologique aux détenues transgenres de Fleury-Mérogis s’interroge également sur leurs conditions de détention : « Avant la création d’un quartier adapté, il faudrait peut-être une reconnaissance des spécificités en matière de genre et de santé », propose-t-elle.

Faut-il maintenir un quartier spécifique pour les détenues trans’ non opérées ou qui n’ont pas obtenu leur changement d’état civil ? Ou faut-il une incarcération d’office dans le quartier des femmes ? Le ministère, contacté par StreetPress, campe sur le critère de l’opération « irréversible » :

« L’administration pénitentiaire (…) tient compte des modifications physiques irréversibles liées au processus de réassignation sexuelle médicale pour déterminer l’affectation en quartier femmes, sans attendre la prise en compte de cette modification à l’état civil. »

En revanche, pour Natalia la solution est peut-être du côté de son pays natal : « là-bas, quand tu n’es pas opérée mais que tu as les documents d’identité conformes à ton genre [ndlr, une formalité pour les trans’ depuis la loi de 2012 qui permet la modification de l’état civil par simple déclaration], on te met avec les femmes ». Sollicitées par Streetpress pour avoir de plus amples informations, l’administration pénitentiaire et la direction de Fleur-Mérogis nous ont renvoyés vers les réponses du ministère de la Justice.

catalina trans prison smile
Entre le Bois de Boulogne, des cours de français et le Pôle Emploi, Catalina essaye de changer de vie / Crédits : Michela Cuccagna

Entre Boulogne et Pôle emploi

La peine purgée, Natalia, Catalina et Hafida tentent désormais de se reconstruire. « Sortir de prison, c’est une chose. Revenir à la réalité en est une autre », philosophe Natalia. Le jour où elle a quitté Fleury, elle raconte même s’être perdu gare du Nord, complètement désorientée. Elle enchaîne : « Depuis que je suis dehors, tout va mal. J’ai de nouveau des problèmes, je n’ai aucune alternative à part la prostitution », souffle la jeune femme, bénévole chez Emmaüs depuis sa sortie de prison.

Comme son amie, Catalina essaye de prendre les devants pour faciliter sa réinsertion, et même si « c’est difficile ». Sa vie oscille désormais entre Pôle emploi, où elle suit une formation pour devenir auxiliaire de vie, des cours de français, et le bois de Boulogne, sa seule source de revenus depuis qu’elle est arrivée à Paris en 2007. Elle espère prochainement rendre visite à sa famille en Argentine qu’elle n’a pas vue depuis trois ans. Hafida, elle, s’est inscrite à l’auto-école et recherche un emploi. Son stage chez Kookaï ne lui plaît pas vraiment. Fan de voitures, elle s’accroche à son rêve de gamine : devenir pilote de Formule 1.

*Les prénoms ont été modifiés.

Enquête par : Florian Bardou
Rédaction : Michela Cuccagna
Titre original : « La double peine des femmes trans’ en prison »
Publié le : 28.09.2015
1° publication sur DG le : 18.01.2016
Source : STREET PRESS . com

Qui est Guillaume Gallienne ?

GallienneGuillaume1

En attendant, l’écriture complète et les commentaires circonstanciés, nous ne pouvons pas attendre de vous proposer la bande annonce du film jubilatoire écrit et interprété par Guillaume Gallienne : « Les Garçons et Guillaume à Table »

Biographie

Guillaume Gallienne est né le 08. 02.1972 à Neuilly-sur Seine ; il est un acteur, scénariste et réalisateur français, sociétaire de la Comédie-Française.

Guillaume Gallienne a reçu de multiples récompenses dont deux Molières en 2010 et 2011 puis quatre Césars en 2014.

La majorité de ses récompenses sont dues à son spectacle, puis son film autobiographique, Les Garçons et Guillaume, à table !. Guillaume Gallienne y joue son propre rôle, ainsi que celui de sa mère, remportant à l’occasion de cette double performance le César du meilleur acteur.

Jeunesse

Fils d’un père français et d’une mère issue de l’aristocratie russo-géorgienne à la personnalité extravagante, Guillaume Gallienne est le troisième garçon d’une fratrie de quatre enfants ; il passe sa jeunesse dans le 16° arrdt de Paris. Durant son enfance et son adolescence, il est complexé par sa faiblesse physique. Sa mère le distinguant de ses frères, il en arrive à considérer ne pas être un garçon comme eux et adopte des attitudes féminines. Lui-même explique, par la suite : « J’ai décidé d’imiter les femmes et en particulier ma maman. Je jouais la fille dans ma chambre mais c’était surtout dans ma tête. Même encore maintenant, il y a des moments où je réagis comme une femme. On me prenait pour un efféminé, pour un homosexuel,, mais moi je me prenais pour une fille ». Cela le conduit, à l’âge de douze ans, à tomber en dépression. Il parvient à en sortir en « trouvant sa voix » grâce à un phoniatre et en consultant un psychanalyste. Cet aspect de sa biographie fournit plus tard la matière de son show Les Garçons et Guillaume, à table !, qu’il adapte ensuite au cinéma.

Formation

Guillaume Gallienne suit d’abord une scolarité en hypokhâgne au lycée Jean-Pierre Vernant à Sèvres puis obtient une maîtrise d’histoire. Il découvre sa vocation de comédien à l’âge de 18 ans, à la suite du décès d’une cousine à laquelle il était très attaché : « Sa mort, un 24 décembre, m’a réveillé : si je peux crever demain, alors je veux faire du théâtre ». Il est élève au Cours Florent pendant quatre ans (cycle de formation et Classe libre) ; il étudie ensuite au Conservatoire national supérieur d’art dramatique dans les classes de Dominique Valadié, Stéphane Braunschweig et Daniel Mesguich.

 

Les Garçons et Guillaume, à table ! est une adaptation de son spectacle de 2008, où il incarnait déjà sa mère. Le film égale le record de nominations aux César du cinéma en étant présent dans 10 catégories.

Alors que l’attention des médias se porte sur ce film, Guillaume Gallienne y est revenu, dans l’émission Sept à Huit, pour y confier les similitudes avec sa propre jeunesse : il indique par exemple qu’il « a été obligé d’admettre très tôt qu’il ne pourrait jamais correspondre aux critères de masculinité qu’il y avait dans sa famille », et qu’il a été confronté à l’homophobie dès l’âge de 10 ans. Lui-même précise être bisexuel : « Dans la vie, j’ai toujours aimé les deux. J’étais tombé amoureux d’autres femmes avant et d’autres hommes. J’aurais pu faire la bonne rencontre avec un homme, il se trouve que ça s’est fait avec une femme. (…) Sexuellement, je peux aller partout, no limit, mais dans mon coeur, oui, il se trouve que vraiment j’aime ma femme ».

En 2014, Les Garçons et Guillaume, à table !, remporte cinq Césars : meilleur film, meilleur acteur, meilleur premier film, meilleur montage et meilleure adaptation.

Guillaume Gallienne est marié et père d’un enfant, né en 2007.
Lui et son épouse sont Russes orthodoxes.

Commentaires sur Les Garçons et Guillaume à Table ! (à venir)

Par : Lio de France / [DG]
Publié initialement le : 21.01.2016

USA, la loi HB2 vs O2 des trans

Visite éclair en Caroline du Nord, l’autre pays des fous du rétro pédalage des politiques qui ont pondu une loi baptisée HB2 qui voudrait couper l’oxygène (O2) des transgenres, en multipliant les tracasseries administratives à leur encontre. Une loi qui s’inscrit dans les tendances nettement ségrégationnistes de certains partis politiques américains.

Alors qu’en « août 2015, dans un geste précédant plusieurs décisions symboliques concernant les personnes trans, comme la nomination d’une personne trans chargée du recrutement, la Maison Blanche avait adopté des toilettes de genre neutre et [que] les démocrates avaient annoncé en juillet plancher sur une proposition au niveau fédéral,  »

Alors que « le gouverneur du Dakota du Sud a mis son veto début mars à une mesure du même acabit qui avait obtenu les faveurs des députés et des sénateurs. Des lois ont aussi échoué en Floride et dans le Nevada, » … arrive en Caroline du Nord une loi inverse.

Concrètement, cette nouvelle loi votée par les parlementaires républicains de Caroline du Nord, prive les personnes trans, de toilettes correspondant à leur identité de genre, si elles ne sont pas pourvues de papiers d’identité conformes.

En résumé : pas de papiers d’identités pas d’accès au papier toilette.

ARTICLE

Le Cirque du Soleil et la théorie du « nous autres – eux autres »

luzia

Le Cirque du Soleil a rejoint le mouvement d’indignation contre la loi HB2

Le Cirque du Soleil est au coeur d’une polémique, directement reliée à sa prise de position récente contre la loi HB2, promulguée en Caroline du Nord, le mois dernier, et qui vise à réduire les droits des personnes transgenres. En effet, le texte récemment adopté, oblige les personnes transgenres à disposer de papiers d’identité en permanence sur elles, afin de justifier de leur identité sexuelle à la naissance, lorsqu’elles utilisent les toilettes publiques.

De nombreuses personnalités et enseignes se sont élevées contre cette injustice, véritable régression sur le plan des droits de la personne. Ainsi, Bruce Springsteen, Cindy Lauper, Ringo Starr et Le Cirque du Soleil ont suspendu leurs représentations ou décidé de reverser les fonds recueillis à des associations défendant les droits LGBT.

springsteen tweet

La Deutsche Bank a gelé les embauches dans cet état, Paypal a renoncé à ses investissements, et pire encore, [ça, c’est toujours l’auteur de l’article qui le dit. Ndle] le site pornographique xHamster a bloqué l’accès à ses oeuvres pour tous les habitants de cette région… (sacré coup dur !)

xhamster

Un véritable boycott qui porte déjà ses fruits puisque La Caroline du Nord, en passe de devenir l’État américain le plus populaire dans les recherches Google, amorce un léger rétropédalage. En effet, la loi ne s’appliquera plus qu’aux bâtiments administratifs et aux écoles, le secteur privé étant libre de décider : «le secteur privé est libre d’appliquer ses propres règles concernant les toilettes, les vestiaires et/ou les salles de douches» a annoncé dans un message vidéo, le gouverneur républicain Pat McCrory. (source).

pat-mccrory-i

Et pourquoi ne pas boycotter Dubaï?

Au Québec, berceau du Cirque du Soleil, tous ont d’abord applaudi des deux mains devant la prise de position du dirigeant de la célèbre compagnie de spectacles, Daniel Lamarre, avant de se gratter le menton et de se rappeler que le Cirque qui brille si haut dans le ciel, n’a pas toujours eu tant de scrupules à travailler avec des pays ou des régions, où les droits de la personne n’étaient pas respectés de la manière dont on l’entend en Occident. Ainsi, en 2008, l’un des deux fondateurs historiques, Guy Laliberté, alors actionnaire majoritaire, vendait 20% de ses actions à Dubaï World, une société d’investissement contrôlée par le gouvernement émirati (source).

Les Émirats Arabes Unis ne sont, à proprement parler, pas un lieu de villégiature pour les personnes LGBT. En février 2015, Amnesty International rapporte que deux femmes transgenres ont été emprisonnées parce qu’elles avaient pénétré un lieu réservé aux femmes. À la même période, un catcheur gay était privé de tournée aux Émirats (source). Et nous ne parlerons pas du droit des femmes, du droit des travailleurs migrants, de l’usage de la torture et des conditions de vie dans les prisons.

– Alors, Monsieur Lamarre, pourquoi
la Caroline du Nord et pas Dubaï ?

– « Parce que la Caroline du Nord n’est pas Dubaï »

« Je fais une distinction importante entre l’Amérique du Nord, qui est l’endroit où on vit, et le reste de la planète » explique le PDG dans l’émission radiophonique « Gravel Le Matin ». Et de justifier qu’on ne peut comparer les États Unis d’Amérique avec des pays où les droits humains sont bafoués. Dans ces pays-là, le Cirque du Soleil, en continuant à s’y produire,  contribue à « assouplir les lois » et par là-même à faire avancer ces sociétés.

C’est exactement à ce moment du débat que le malaise est monté en moi. En effet, que Monsieur Lamarre se sente profondément Nord-américain au point d’adopter les débats étatsuniens et de les faire siens, soit. Mais n’est-il pas Canadien, voire Québécois? Arrêtez-moi si je me trompe mais il me semble que les droits de la personnes ont progressé de manière très très différente au Canada et aux États-Unis. Ainsi, la peine de mort a été abolie en 1976 au Canada, et reste encore en vigueur dans 31 états américains. De même, le mariage gay vient juste d’être légalisé aux États-Unis alors que cela fait plus de dix ans que le Canada l’a officialisé. Et que dire des discriminations raciales envers les noirs et notamment des bavures policières qui ont soulevé l’indignation du monde entier ces derniers mois. Alors, comment peut-on comparer ces deux géants de l’Amérique lorsqu’on parle de droits de l’homme?

Nous autres et eux autres.

J’ai cherché et voici mon hypothèse : ceci a peut-être à voir avec la fameuse expression québécoise « nous autres » dont le pendant est  » eux autres » (pour les linguistes, la source est ici).. « Nous autres » est une accentuation identitaire du pronom « nous » dans le sens où, la plupart du temps, il représente la communauté québécoise, en opposition à une autre communauté, qui, en conséquence, hérite du « eux autres ». Par exemple, « Nous autres, on parle français. » Cette expression est souvent accompagnée de stéréotypes culturels : « Eux autres ils mangent à quatre pattes, juste entre hommes. » (propos réellement entendus lors d’une chronique politique de 98.5 FM – Cogeco à Montréal le 15 avril dernier).

Ainsi, Daniel Lamarre, en faisant « la distinction entre l’Amérique du Nord (…) et le reste de la planète », se place très fortement, sur le plan identitaire, du côté des « nous autres », faisant du reste du monde les « eux autres », c’est-à-dire, les « Moins biens que nous ».

Grâce à vous, Monsieur Lamarre, l’impérialisme américain est devenu nord-américain et vous avez transformé un débat très légitime sur les droits des personnes transgenres en concentré de mépris pure laine envers le monde entier.

Photo de Daniel Lamarredaniel lamarre

Par : (via) Thémetis
Publié le : 19.04.2016
Tire original : « Le Cirque du Soleil
et la théorie du « nous autres – eux autres ». »
Commentaires par : Lio de France | [DG]
Source : themetisinfo.wordpress.com

Être ou vouloir être une femme ?

2016-04-12_18h05_53
Vouloir être une femme ou penser qu’on est une femme ?

Quand on écoute le discours des gens qui se disent trans on entend quasi toujours les phrases suivantes :

« je SUIS une femme, je l’ai toujours été »

« je SUIS une femme dans un corps d’homme »

Donc il y a une conviction, celle d’être déjà une femme, conviction d’apparence délirante pour l’extérieur qui voit bien que la personne à un corps de mec et une vie de mec et qui donc ne pige pas la logique.

Je n’ai JAMAIS pensé que j’étais une femme au contraire, d’où mon problème, car si je l’étais je n’aurais aucun problème puisque j’exprime l’envie d’être une femme et non le fait de l’être déjà !

Donc je me disais que je n’étais pas trans puisque je ne pense PAS être une femme mais que je VEUX être une femme.

Cette distinction n’est pas faite dans le D.S.M. à savoir qu’il n’y a pas besoin de dire qu’on est une femme pour être trans, vouloir l’être suffit.

Mais dans ma tête ça faisait une sacrée différence et je me disais que je n’étais PAS trans car les trans niaient la réalité en se disant femme alors que moi je voulais changer la réalité en devenant femme ce qui me rendait moins dingue !

J’ai d’ailleurs lu un article en anglais sur le sujet où une personne disait avoir compris que ceux qui voulaient être des femmes n’étaient pas trans mais des fétichistes souffrant d’auto-gynéphilie et emportés par leur fantasmes sexuels.

Mais je commence à croire que la différence que je faisais et que cette personne fait est fausse.

Voici pourquoi :

Quand je vois une femme qui me plait (pour une raison ou pour une autre, le collant, les chaussures, le corps, sa façon de marcher, sa coiffure…) ET que je suis un peu dysphorique qu’est ce que je me dis ?

Que j’ai envie d’être elle, que c’est pas possible car je suis un homme et que donc je vais me tuer.

Qu’est ce que j’entends par être elle ? Entrer dans son corps comme un spectateur et vivre sa vie ? Avoir sa vie ? Avoir son visage ? Avoir son passé ? Avoir ses pensées ?

J’entends avoir son corps ou un corps similaire à savoir FEMELLE, avec des seins, une chatte, des ovaires…et pouvoir m’en servir librement.

Je n’entends pas du tout avoir son visage mais le mien légèrement féminisé afin qu’il aille avec le corps et je n’entends PAS DU TOUT changer mon esprit, même pas les souvenir de mon passé en homme.

Qu’est ce que ça signifie ?

Tou simplement que je pense que mon cerveau, à savoir ma façon de penser, de jouir, d’interagir avec le monde, de me percevoir COLLE avec un corps femelle.

Je pense donc que mon cerveau sera plus heureux de diriger un corps femelle que mon corps actuel et que je vais y gagner en changeant de corps.

Sachant que je sais ce que c’est être trans à savoir avoir un corps et un cerveau qui ne vont pas ensemble et que je sais que c’est dur à supporter si je garde mon cerveau au lieu de prendre celui de la femme dont je veux le corps c’est que je pense que le mien est au moins aussi adapté pour contrôler son corps car sinon je me retrouverais dans avec un corps femelle et un cerveau masculin ce qui ne réglerait rien !

Donc quelque part je pense que j’ai un cerveau de femme.

Si je prends en compte que pour moi être femme implique 3 choses =

un cerveau de femme = GENRE féminin
un corps de femelle = CORPS féminin
une vie sociale en femme = acceptation des autres dans le rôle femme

Et que je constate que « je VEUX être une femme » mais que je ne réclame que le 2. que dois je en conclure ?

Et bien que je pense probablement déjà avoir le 1. et que je suppose que le 3. découle des 2 autres mais que comme la vie sociale en femme est plus chiante que la vie en homme je ferais avec sans l’exiger à tout prix (je pourrais me passer du machisme par exemple !).

Donc finalement, je dis exactement la même chose que les trans qui pensent qu’ils sont des femmes mais je le dis de façon plus complexe, indirectement, peut être à cause de l’envie de rester logique et d’éviter l’étiquette « délirant ».

Mais j’ai aussi tendance à penser qu’il n’y a pas de différence entre cerveaux de femme et cerveau d’homme donc peut être que c’est signe que je ne suis pas trans ou que je veux nier la différence psychique homme/femme afin encore une fois de pouvoir m’imaginer femme malgré le corps mâle car je pense peut être que le corps entraine le cerveau s’en m’en rendre compte ?

La dernière phrase n’est pas claire je crois !

Enfin, je pense quand même qu’il y a une grande différence entre un cerveau de mec et de femme : la femme jouit en se faisant pénétrer, l’homme jouit en pénétrant (il peut accessoirement le faire en étant pénétré mais en général il aime aussi pénétrer et il adore sa bite !).

Moi je n’aime pas pénétrer et j’échangerais ma bite contre une chatte sans hésiter la moindre seconde !

Par : dragmi | Blog : Travesti, transgenre, transsexuelle
Publié le : 14.04.2016
Titre original : « Vouloir être une femme
ou penser qu’on est une femme ? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : dragmi.wordpress.com

Transgenres, handicapés, même combat ?

Une femme née sans bras ni jambes
réalise de magnifiques peintures

Zuly_Sanguino_672.jpg

Zuly Sanguino est une artiste et conférencière colombienne de 25 ans. Née sans bras ni jambes, elle nous prouve que la vie sans ces membres est tout sauf limitée.

Sanguino souffre d’une maladie génétique rare, le syndrome de tétra-amélie. La majorité des gens atteints meurent avant la naissance, ou peu après. Contre toute attente, Sanguino a survécu et est aujourd’hui une adulte accomplie et pleine de vie.

Dans une vidéo vue plus de quatre millions de fois, Sanguino révèle qu’elle a été victime d’intimidation et d’abus sexuel quand elle était enfant. Elle s’inspire de ces événements et de sa vie sans membres pour guider d’autres personnes. Elle gagne aussi sa vie en vendant ses peintures.

« Je témoigne auprès d’enfants victimes d’intimidation, ou qui ont des handicaps, afin de leur prouver que ces barrière physiques ou mentales ne doivent pas les retenir », raconte-t-elle au Daily Mail. « Je veux prouver à tout le monde qu’on peut accomplir n’importe quoi si on y met du cœur. »

Sa mère lui a appris comment faire son lit et se brosser les dents. Sanguino a été élevée en sachant qu’elle était capable d’accomplir les mêmes tâches que ses cinq frères et sœurs.

« J’ai demandé à ma mère pourquoi j’étais différente. Elle m’a répondu que je n’étais pas plus différente que d’autres personnes et que ça ne devait pas me retenir », dit-elle.

Après une tentative de suicide lorsqu’elle avait 15 ans, sa mère lui a dit qu’elle « continuerait briller et à montrer aux gens qu’on peut vivre une vie normale et heureuse avec un handicap. »

Et c’est exactement ce qu’elle fait. Elle aide à motiver d’autres jeunes personnes avec des handicaps à vivre de meilleures vies possibles. Sanguino désire se marier et avoir des enfants, en plus d’ouvrir un orphelinat et, dans le futur, de prononcer des conférences ailleurs dans le monde.

« Je suis la preuve vivante qu’on ne doit pas laisser les handicaps nous retenir », explique-t-elle.

Par : Nancy Flanders de LiveActionNews
Traduit par :  Campagne Québec-Vie
Publié le : 13.04.2016 | 21:47
Titre original : « Une femme née sans bras
ni jambes réalise de magnifiques peintures. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : cqv.qc.ca

Dysphorie générale et de genre

La définition la plus simple de la dysphorie est de rappeler qu’elle est l’antonyme (l’inverse) de l’euphorie.

Alors se pose vite la question de savoir ce qui peut rendre quelqu’un dysphorique ? Eh bien, j’aurais tendance répondre : tout ce qui va mal en ce monde ! A moins d’appartenir à la race des Lapins Crétins, peut-on se réjouir du spectacle que nous offre les hommes qui veulent influer sur notre siècle ? Est-il besoin de faire la liste pléthorique des dysfonctionnements qui accablent l’humanité ? dans l’ordre alphabétique : climatiques, économiques, familiaux, holistiques, monétaires, politiques, religieux, sentimentaux, sexuels, sociétaux…?

AdapteSociete

Article 1/

La dysphorie de genre, c’est quoi ?

Le diagnostic du DSM pour les hommes qui déclarent vouloir changer leur corps pour être des femmes est passé de  « transsexualisme » à  » trouble de l’identité de genre » pour en arriver à « dysphorie de genre ».

Pour entre dans le case dysphorique de genre il faut que la souffrance soit forte, handicapante et non juste légère.

Notons qu’on peut être trans sans entrer dans le diagnostic de dysphorie de genre et que donc il ne remplace pas vraiment le trouble de l’identité de genre car le trouble ne supposait pas de souffrir spécialement (enfin je crois).

Mais la dysphorie de genre c’est quoi exactement comme souffrance ?

Selon wikipedia la dysphorie c’est un sensation désagréable, un mal être, qui comprend les sensations suivantes : « tension négative », « irritabilité », « apathie », « anxiété », « tristesse », « insatisfaction ».

J’ai clairement tout ça. Aucun doute. Et depuis très longtemps. Cette dysphorie peut être provoquée par x troubles (borderline par exemple) ou par un traumatisme.

Ma question est alors la suivante : est ce que la « dysphorie de genre » comprend les mêmes sensations négatives que la « dysphorie » de Wikipédia avec comme spécificité d’être provoquée par le genre (qui ne colle pas au corps) et que pour ne plus sentir la dysphorie la personne a envie de changer de sexe ?

L’envie de changer de corps n’étant pas à proprement parler la dysphorie (car vouloir changer de corps n’est pas en soi un sentiment négatif)  mais la solution que la personne veut mettre en oeuvre pour supprimer la dysphorie mais on reconnaîtrait la dysphonie de genre au fait qu’elle donne envie de faire appel à cette solution (alors qu’une dysphonie liée à un traumatisme ne donne pas cette envie).

Ou alors la dysphorie de genre n’a rien à voir avec la dysphorie  et ne provoque pas les sensations décrites par Wikipédia ?

Difficile de trouver une explication online !

Par : / blog : Travesti, transgenre, transsexuelle
Publié le : 10.04.206 | 19:54
Titre original : « La dysphorie de genre c’est quoi ? »
Commentaires par : Lio de France | [DG]
Source : dragmi.wordpress.com

Sexualité des françaises : sondage 2013

Suite à un sondage Ifop commandé en 2013 par le magasine Femme actuelle, la « merdiasphère » fait semblant de partir à la recherche des multiples raisons de l’évolution galopante de la sexualité des françaises, vers plus de « liberté sexuelle », plus de parties autrefois réprouvée par la morale religieuse ou sociétale (bourgeoise comme prolétaire).

La vraie raison est toute simple : en France, alors qu’autrefois les rois et les brigands, c’est à dire, ceux qui ayant le pouvoir et l’argent, avaient préféré Mamon à Dieu, s’étaient déjà affranchis des pratiques communes de la sexualité, c’est désormais la quasi totalité » de la population française qui s’est auto dispensée de toute bienséance.

Au diable la culpabilité, c’est désormais sodomie mon amie, le bi, le triolisme, le candaulisme, le bondage sado-masochiste, la coprophilie, la zoophilie et tout ce que les héritiers de Sade sortiront de leur imagination fertile.

Comment définir aujourd’hui ce qu’est une sexualité “normale” dans une société du tout numérique

L’immense succès des mommy porn à connotation SM a déclenché une vague de sondages concernant leur impact sur la sexualité des françaises, en particulier.

Une enquête de l’IFOP sur plus de 1 000 femmes, commandée par le journal Femme Actuelle (2013), montre une progression des pratiques sado maso  » soft  » : 24 % des femmes interrogées déclarent avoir reçu une fessée de la part de leur partenaire, alors qu’elles n’étaient que 8 % en 1985. Les pratiques SM plus hard (soumission, domination) restent, pour elles, très marginales et non souhaitées.

Il en va de même pour les sex toys, que 38 % des femmes déclarent utiliser plus ou moins fréquemment, et le fantasme de faire l’amour dans un lieu public pour pimenter sa vie de couple, partagé par 51 % d’entre elles..

En ce qui concerne l’utilisation des nouvelles technologies dans leur sexualité, les SMS coquins sont échangés avec leur partenaire par 47 % des femmes et 41 % ont déjà visionné en couple un film pornographique. 10 % ont même filmé leurs ébats avec une caméra ou leur smartphone.

Ce genre de sondage nous montre, au-delà la déculpabilisation de certaines pratiques, le rapprochement générationnel entre hommes et femmes et l’expression de leurs fantasmes. Il existe actuellement un réel désir des femmes, dans ces jeux sexuels, à rompre avec une certaine banalité et elles en sont actrices, jusqu’à se rapprocher de certaines limites qui anciennement pouvaient être connotées perverses (SM, voyeurisme…). Nous voyons que, sous le désir d’élargir son répertoire sexuel, pour diversifier le plaisir conjugal, les frontières d’une sexualité normale adulte sont très mouvantes en fonction des époques, et rendent plus difficile la définition d’une sexualité  » anormale  » ou même addictive.

Une recherche nationale plus officielle1 et plus exhaustive, menée auprès de plus de 12 000 personnes entre 18 et 69 ans, troisième du genre depuis 1970, permet ainsi de voir les bouleversements de notre sexualité depuis ces 4 dernières décennies.

Les modifications sociales, relevées par cette enquête en grand nombre, donnent des pistes d’explications à cette évolution : la modification des structures familiales, l’augmentation de l’autonomie sociale et économique des femmes, les lois sur la parité et leur application, l’apparition du PACS et les débats sur le mariage homosexuel, l’inscription de la question de la violence contre les femmes à l’agenda politique, mais aussi la précarisation de certains groupes sociaux affectés par le chômage et les difficultés de la vie quotidienne. Bien évidemment, le contexte épidémiologique (VIH, hépatite…) a également eu une influence sur nos pratiques sexuelles.

Ici également, ce sont les femmes qui ont vu le plus leur sexualité se modifier :

— L’âge de leur premier rapport sexuel se rapproche de celui des hommes (17,6 pour 17,2 pour les hommes). Mais la différence générationnelle la plus importante reste que, pour les nouvelles générations, le premier partenaire ne devient que très rarement le futur conjoint. Ainsi, il devient plus une  » expérience « , au même titre que les garçons.

— Le nombre de partenaires sexuels pour les femmes est en augmentation et se rapproche insensiblement de ce que déclarent les hommes (avec à mon avis une propension nette à majorer pour ces derniers) : 4,4 pour les femmes contre 11,6 pour les hommes. L’enquête, à ce propos, nuance un peu cet écart, en relevant que les femmes ne retiennent que ceux qui ont compté dans leur vie !

— Si la fréquence des rapports sexuels s’est peu modifiée en quarante ans et reste fixée à 8,7 rapports par mois, c’est la sexualité des seniors (50‑69 ans) qui a le plus évolué, et surtout celle des femmes qui déclarent 7,3 rapports par mois au lieu de 5,3 en 1992.

Mais ce sont les pratiques qui ont le plus changé et qui modifient notre regard sur une sexualité dite  » normale  » :

— Le nombre de femmes qui déclarent avoir eu une expérience homosexuelle a presque doublé (2,6 % en 1992 contre 4 % en 2006).

— L’usage d’Internet, pour les rencontres affectives et sexuelles, a également bouleversé nos habitudes, plus particulièrement sur la sexualité des adolescents.

Cependant, nous pouvons déjà relever que cette pratique de rencontre  » flambe  » chez les filles de 18 ans et dépasse les garçons (36 % pour les filles contre 24 % pour les garçons.).

Cette évolution ne va pas sans difficultés, car cette étude révèle une vie sexuelle plus diversifiée mais également des tensions, liées à une contradiction qui perdure entre pratiques et représentations sociales. Cette émancipation féminine se heurte à des a priori persistants :  » La sexualité féminine ne serait pensable qu’en référence à l’affectivité et la conjugalité alors que la sexualité masculine serait par nature plus diverse et plus liée à des besoins naturels. «

Ce qui pourrait expliquer également que, dans cette enquête, le recours à la prostitution ne semble pas être en diminution chez les hommes. Ce sont toujours les hommes entre 20 et 34 ans qui représentent la plus forte clientèle (près de 5 % des hommes à ces âges). Ainsi, après 50 ans, plus d’1 homme sur 4 a eu au moins un rapport sexuel payant dans sa vie. Car cette évolution de nos pratiques sexuelles, tant dans leurs natures que dans leurs fréquences, ne modifie en rien les difficultés que nous pouvons rencontrer au sein de notre relation de couple, au cours d’une vie, et de son retentissement sur notre vie sexuelle. Et cela, quel que soit notre niveau social, comme le montre le cas de Jean venu me consulter, pensant être malade.Le recours à la prostitution recouvre des situations extrêmement différentes, tant parmi les travailleurs du sexe que des clients. C’est une des raisons pour lesquelles le débat actuel sur la pénalisation des clients est si compliqué. Du côté des prostituées, il n’existe pas de situations univoques, entres celles qui s’engage dans cette  » auto entreprise  » soumise aux impôts et charges diverses, de manière volontaire, celles qui sont engluées dans leur toxicomanie, les victimes de réseaux proxénètes… et pour les clients, ceux qui sont dans une  » misère sexuelle « , les pervers sadiques et violents, ceux qui, en difficulté dans leur couple, préfèrent ce recours à une relation extraconjugale, comme mon patient.

Extrait de Fantasmes et réalités sur les Sex addicts, de Jean-Claude Matysiak, publié chez JC Lattès.

capture_1

Par :
Publié le : 11.04.2016
Titre original : « Comment définir aujourd’hui ce qu’est une sexualité “normale” dans une société du tout numérique »
Commentaires par : Lio de France | [DG]
Source : Atlantico.fr

L’empereur Élagabal était-il un pervers ?

Il était une fois, il y a 1 800 ans, dans la ville d’Émèse, l’ancienne Homs de la Syrie actuelle de Bachar al Assad, une jeune personne que l’on avait fait passé pour le descendant d’un empereur ; il épousa diverses femmes dont il ne semblait pas particulièrement avoir apprécié les relations, et à 14 ans, il entama la carrière d’un empereur fastueux qui après avoir entretenu une kyrielle de gitons, célébré  moultes orgies phalliques, finira massacré dans les gogues de son palais. Voila bien un destin hors du commun !

Roses-Elagabal-Double-Genre
The Roses of Heliogabalus – 1880 par Sir Lawrence Alma-Tadema

ARTICLE 1/4

Élagabal, alias Héliogabale, né Varius Avitus Bassianus, puis Marcus Aurelius Antoninus.

Né vers 204, Élagabal s’appelait en réalité Varius Avitus Bassianus. Son arrière grand-père maternel Julius Bassianus, qui était aussi le beau-père de l’empereur Septime Sévère et prince de la ville syrienne d’Émèse (aujourd’hui Homs en Syrie), lui avait légué les fonctions de grand prêtre du Dieu solaire El Gabal, ou Héliogabale, vénéré dans sa ville… Ce qui explique le sobriquet malveillant que donneront plus tard à cet empereur des historiens latins forts critiques (c’est le moins qu’on puisse dire) à son égard. Notre Varius Élagabal était donc à la fois prince syrien, citoyen romain, prêtre du Soleil et petit cousin de Caracalla.

Après le meurtre de cet empereur (8 avril 217), toutes les femmes de la branche syrienne de la famille impériale, chassées de Rome, se replièrent dans leur fief d’Émèse. Il y avait là : Julia Moesa, grand-mère d’Élagabal, Julia Soaemia, sa mère et Julia Mammaea, sa tante et mère du futur empereur Alexandre Sévère. Et toutes de comploter à qui mieux mieux contre Macrin, l’assassin présumé et successeur de leur bon parent Caracalla.

Or, les hasards de la génétique avaient voulu que les traits du petit Varius Élagabal ne fussent pas sans rappeler ceux de son impérial cousin assassiné. Une telle coïncidence ne pouvait être qu’un signe du destin dont il fallait impérativement tirer parti ! Ces dames d’Émèse, mère d’Élagabal comprise, firent donc courir la rumeur qu’en fait, le petit Varius était bien le fils légitime de Caracalla.

C’était un très gros mensonge… Mais comme ni Caracalla, ni le vrai père d’Élagabal, un patricien romain nommé Sextus Varius Avitus, mort quelques années après la naissance de son fils, n’étaient plus en mesure de rétablir la vérité, les anciens soldats de l’empereur assassiné mordirent à l’hameçon, comme un seul poisson ! « Si la mère d’Élagabal elle-même confessait son adultère et la bâtardise de son rejeton, c’est qu’il devait y avoir anguille sous roche », pensèrent-ils. Et puis surtout, les légionnaires avaient tellement envie d’accréditer cette fable… L’empereur Macrin commençait sérieusement à leur pomper l’air, lui qui vivait dans le luxe, le calme, la volupté et la débauche à Antioche tandis qu’eux croupissaient sous de pauvres tentes, parqués comme des bêtes de somme aux confins du désert syrien ! Et comble du comble, ce civil, qui ne connaissait guère l’armée que par ouï-dire, avait le culot d’exiger une discipline de fer… des contraintes inhumaines auxquelles il aurait bien été incapable de se plier lui-même !

La fiction de la naissance illustre du petit Varius Élagabal était donc la bienvenue ; elle permettrait à l’armée de se débarrasser du tyran en sauvegardant les apparences de la légalité. Et les soldats, en masse, d’abandonner les infâmes campements où les cantonnait Macrin pour venir, sous les murs d’Émèse, voir, entendre, applaudir et complimenter ce petit Élagabal, qui ressemblait tant à leur cher imperator Caracalla …

Macrin tenta bien de réagir, mais les quelques maigres troupes qu’il parvint péniblement à rassembler pour affronter son jeune rival désertèrent sur le champ de bataille. L’assassin de Caracalla, abandonné de tous, s’enfuit et fut exécuté peu après, ainsi que son fils Diaduménien, qu’il avait déjà présomptueusement désigné pour lui succéder.

Au mois de juin 218, le jeune Varius, qui avait repris le nom de Marc Aurèle (Marcus Aurelius Antoninus) déjà abusivement porté [par] son père supposé Caracalla, se retrouvait le seul maître de tout l’Empire romain. Il avait quatorze ans.

Bien sûr, l’historien grec Hérodien (V, 6 : 1) indique bien qu’au début de son règne, Élagabal « envoya à la mort un très grand nombre de personnages célèbres et riches, accusés auprès de lui, d’avoir désapprouvé et raillé son comportement ». Mais il y a tout lieu de croire qu’il ne s’agissait là que de la très classique « épuration politique » qui marquait toujours la réussite du coup d’état d’un prétendant à l’Empire romain [cf. épuration à la Libération, France 1945 😉 ndle]. Car, si l’on examine soigneusement les récits, souvent ébouriffants, rapportés par les historiens antiques, on en arrivera à la conclusion qu’Élagabal fut, en réalité, plus dispendieux que cruel et plus extravagant que vraiment méchant.

Ses biographes, partiaux, ont en effet fortement exagéré les vices de celui qui n’était, finalement, qu’un « sale gamin », ivre de son pouvoir soi-disant absolu.

Citons, en guise d’exemple : « Il proposait à ses invités une sorte de sujet de concours consistant à trouver de nouvelles recettes pour relever le goût des mets et celui dont il appréciait le plus la trouvaille se voyait offrir une récompense magnifique (…). En revanche, si l’un d’entre eux avait inventé un condiment qui lui déplaisait, il l’obligeait à continuer d’en manger jusqu’à ce qu’il en ait trouvé un meilleur. »

Il n’y a pas là de quoi fouetter un chat, mais ses biographes antiques ont monté en épingle ce genre d’anecdote pour faire de ce gamin un tyran sanguinaire, alors qu’en fait, ce soi-disant despote sanguinaire tremblait comme une feuille devant l’armée, si menaçante, et devant sa propre famille, véritable nid de vipères intrigantes.

Ces écrivains antiques, en racontant la vie Élagabal, se montrèrent en l’occurrence plus moralistes qu’historiens. Par des descriptions violemment contrastées, ils opposèrent un empereur qu’ils voulaient totalement pervers à son cousin et successeur, Alexandre Sévère, qu’ils présentaient (avec tout autant d’exagération) comme le parangon de toutes les vertus.

Soaemias

Dans la réalité des faits, Élagabal, fastueuse marionnette, laissa les rênes du gouvernement à sa grand-mère, Julia Moesa et à sa mère, Julia Soaemias.
Ce furent cette emprise féminine, la superstition de l’empereur, ses caprices enfantins, ses dépenses inconsidérées, ses mariages homosexuels, et non son tempérament cruel ou sanguinaire, qui horripilèrent les « vieux Romains » et précipitèrent sa chute.

Cependant, après cinq années de règne, Élagabal bénéficiait toujours du soutien de l’armée. Il le perdit par maladresse.

La grand-mère d’Élagabal, Julia Moesa, pressentant que les vices de son petit-fils finiraient par le perdre, lui et sa famille, le convainquit d’adopter son cousin, Sévère Alexandre et de l’associer au pouvoir au titre de « César ». Ce jeune homme était la parfaite antithèse d’Élagabal : sévère, Alexandre l’était plutôt deux fois qu’une ! Avisé, vertueux, patient et sage, il parvint à se rendre populaire auprès de la seule force qui comptât réellement dans l’Empire : l’armée.

Aussi, quand les soldats apprirent qu’Élagabal cherchait à se débarrasser de son cousin et associé, ils commencèrent à murmurer contre leur bougre d’empereur. C’était sans doute une rumeur non fondée car, à ce moment, il semble bien qu’Élagabal avait accepté de bon cœur le partage du pouvoir que lui avait proposé sa grand-mère et qui prévoyait qu’il se consacrerait uniquement à ses activités religieuses tandis que son cousin assumerait les contraintes politiques et militaires du pouvoir.

Moesa

Mais quoi qu’il en soit, Élagabal, à ce moment, commit la plus incroyable des boulettes. Confronté à une armée de plus en plus hostile, au lieu de calmer le jeu, il fit courir le bruit de la mort d’Alexandre, sans doute pour mieux évaluer la popularité de son cousin. Ce fut l’émeute : peuple, Sénat et surtout l’armée se massèrent devant le palais pour demander des comptes à l’empereur (impératrice – prêtre(sse).

Heureusement, pour sauver sa tête, l’empereur put exhiber au balcon un Alexandre bien vivant. La foule se calma un peu et commença même à se disperser. Mais le rancunier Élagabal, dans un ultime caprice enfantin, voulut faire arrêter les meneurs de la manifestation et les condamner pour crime de lèse-majesté.

Alors, la foule furibarde envahit le palais, et ce fut le carnage… Les favoris et les mignons de l’empereur furent d’abord littéralement dépecés, émasculés, empalés (« afin que leur mort fût en conformité avec leur vie », dit le chroniqueur). Ce fut ensuite le tour de l’empereur qui fut massacré dans les latrines du palais. Son corps fut traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tenta de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits étaient trop étroits, l’impérial cadavre fut finalement balancé dans le Tibre (11 mars 222).

Les historiens, anciens modernes, considèrent qu’Élagabal fut, à l’instar de Néron, Domitien et Commode, un empereur dément, un « César fou ». Il se trouve pourtant un aspect de son règne moins incohérent que les autres : il s’agit de sa politique religieuse.

Le jeune empereur se considérait, avant tout, comme le grand-prêtre de son dieu solaire El Gabal. À ce titre, il aurait voulu que le soleil d’Émèse domine, et à terme supplante, toutes les autres divinités.[…]

Dès lors, quoiqu’on puisse ironiser sur le ridicule mariage qu’Élagabal célébra entre deux cailloux, l’un représentant son dieu solaire d’Émèse et l’autre la divinité lunaire, acheminée à grands frais de Carthage, en matière de politique religieuse, le jeune empereur eut donc le grand tort d’avoir raison trop tôt.

Malgré son souci de promouvoir le culte solaire, l’empereur Élagabal laissa les Chrétiens en paix. Le rédacteur, anonyme et tardif (Ve siècle), de l’Histoire Auguste prétend bien qu’il aurait eu l’intention de transférer dans son temple du Soleil de Rome « les religions des Juifs, des samaritains et les rites chrétiens, afin que le clergé d’Héliogabale détienne les mystères de tous les cultes ». Cette affirmation relève sans doute uniquement de l’imagination débridée de l’auteur de l’Histoire Auguste. Cependant, il n’en est pas moins fort vraisemblable qu’Élagabal avait entendu parler de la religion chrétienne : les Chrétiens étaient nombreux en Syrie et Anicet, pape de 155 à 166, était, comme lui, originaire d’Émèse.

Nous noterons aussi qu’après l’assassinat d’Élagabal, la populace, qui venait de dépecer son empereur se livra à un violent pogrom anti-chrétien où le pape Calixte perdit la vie : écharpé par la foule, on lui attacha une pierre au cou et, en visant bien, on le jeta d’une haute fenêtre dans un puits profond.

Ce massacre tendrait à prouver que les Chrétiens de Rome étaient, pour le moins, considérés comme des amis et des alliés de l’empereur-grand-prêtre Élagabal.

Par : ?
Publié le : ?
Titre original : « Élagabal. »
Source : Empereurs-Romains.net
Note : Excellent site, à visiter absolument,
notamment pour sa bibliographie extraordinaire.

Elagabal2-Glenat-Double-Genre

ARTICLE 2/4 – LES ÉPOUSES D’ÉLAGABAL (218-222)

Proclamé empereur à Émèse en Syrie en mai 218, Élagabal n’arriva dans la capitale qu’en septembre 219, en paradant plus en grand-prêtre oriental qu’en empereur romain, comme il se conduira d’ailleurs pendant tout son règne. Alors peu après, dans l’effort d’améliorer les relations entre l’empereur et le Sénat réticent, et dans le but d’avoir un héritier, il épousait Julia Cornelia Paula, « la femme la plus noble des Romains » (selon Hérodien V 6-1), belle et cultivée, mais âgée d’environ 10 ans de plus (d’après ses portraits) que son époux, né en 203/204. On a voulu en faire la fille du célèbre juriste Julius Paulus qui fut exilé avec son collègue Domitius
Ulpianus, sous Élagabal.

Le mariage fut célébré par des largesses, des banquets, des combats de gladiateurs et le massacre d’animaux dont un éléphant et 51 tigres (selon Dion Cassius). Elle sera Augusta et sur les monnaies elle est nommée Julia Paula (le nom de Cornelia n’apparaît pas).

Malheureusement le couple resta stérile et, au bout de même pas un an de mariage, Julia Paula était répudiée pour le motif qu’elle avait une tâche sur le corps. Elle est renvoyée à la vie privée avec perte du titre d’Augusta et des privilèges afférents.

Élagabal jeta alors son dévolu sur une jolie vestale, âgée d’environ 25 ans, Julia Aquilia Severa, peut-être la fille d’un C. Julius Severus, descendant de famille royale asiatique, qui deviendra préfet de la Ville en 224, ou d’un sénateur Q. Aquilius. A la suite de ce rapt, le mariage eut lieu à la grande consternation des prêtres et du peuple de Rome, le scandale étant qu’une vestale, consacrée à la Déesse Vesta et à l’entretien de son feu, devait rester vierge pendant 30 ans. Caracalla (211-217) avait même mis à mort des Vestales sous ce prétexte. Alors, pour se justifier, l’empereur [qui ne manquait pas d’imagination, le bougre, Ndle] écrivit au Sénat pour proclamer que, non seulement il est tombé amoureux d’elle, mais que l’union d’un grand prêtre et d’une Vestale vierge donnerait des enfants divins.

Il n’en fut rien et, à l’été suivant en 221, il divorçait pour épouser cette fois Annia Aurelia Faustina, l’arrière petite fille de Marc Aurèle, dont on avait pris soin, sous prétexte d’opposition à l’empereur, de faire exécuter, même pas deux ans auparavant, le mari Pomponius Bassus, consul en 211 et légat de Mésie Inférieure en 217, dont elle n’avait pas encore fini de pleurer la disparition brutale. On constate sur les monnaies qu’Annia Faustina ne porte pas comme les princesses syriennes et les deux précédentes épouses d’Elagabal, le nom de Julia […]

Ce mariage dépareillé, Faustine devait avoir près de 20 ans de plus que son impérial époux, permettait de rattacher le « Faux Antonin » (comme l’appelle Dion Cassius) – le nom officiel de l’empereur étant Marcus Aurelius Antoninus – à la véritable lignée de Marc Aurèle. Il est d’ailleurs probable que ce mariage, comme celui de Julia Paula, ait été arrangé par la grand-mère du jeune empereur, Julia Maesa, inquiète des répercussions du mariage avec la Vestale. Mais, dès l’automne 221, Élagabal se séparait de Faustina.

Dion Cassius nous dit alors que l’empereur se serait uni à deux autres femmes. Ces « épouses » de quelques jours n’eurent ni le titre d’Augusta, ni monnaies à leur effigie. Au bout du compte, avant la fin de l’année 221, Élagabal avait repris Julia Aquilia Severa avec laquelle il resta jusqu’à son assassinat en mars 222. On ignore si Élagabal eut de vrais sentiments envers Severa ou s’il a davantage été concerné par le symbolisme du mariage. En tout cas il apparaît évident qu’Élagabal, prenant à cœur tout ce qu’il y avait de plus scabreux dans les religions orientales, eut une vie sexuelle pour le moins perturbée qui l’empêcha d’avoir des enfants.

Aurelius Victor et « l’Histoire Auguste » affirment même qu’il aurait sacrifié sa virilité en imitation des prêtres de Cybèle. Il est probable qu’Élagabal, circoncis, y songea, mais que, dans son désir d’avoir des héritiers, il se soit plutôt fait momentanément ligaturer les parties génitales. D’autre part on apprend qu’il aimait jouer à l’homme et surtout à la femme avec Hiéroclès. On raconte aussi qu’Élagabal aurait acheté 100.000 sesterces une courtisane de renom à laquelle il ne toucha pas. Difficile dans ces conditions d’avoir une descendance.

Sur Elagabal, signalons trois ouvrages en français :
– « Héliogabale le César fou » de Roland Villeneuve – Pierre Amiot 1957
– « Héliogabale ou l’anarchiste couronné » d’Antonin Artaud – Gallimard 1979
– « Héliogabale et le sacre du soleil » de Robert Turcan – Albin Michel 1985

En Bandes Dessinées, chez Glénat, Gilles Chaillet a bien réussi à reconstituer l’atmosphère du règne d’Elagabal dans la série « La dernière prophétie » en particulier le tome II « Les Dames d’Emèse » 2003 et le tome III « Sous le signe de Ba’al » – 2004 Voir le site

Par : Gricca
Publié le : 18.12.2005
Titre original : « LES EPOUSES D’ELAGABAL (218-222). »
Source : Empereurs-Romains.net

ARTICLE 3/4

La religion du sexe avec 1800 ans d’avance

Une pierre antique vient à notre secours, et nous donne l’explication des cérémonies phalliques. C’est une cornaline gravée, qui représente la pompe phallique. Un char triomphal porte une espèce d’autel, sur lequel repose le Phallus, d’une grandeur colossale. Un génie s’élève au-dessus du simulacre et tient sur lui une couronne suspendue. Le char, ainsi que la figure du génie, sont entièrement abrités par un dais ou vaste draperie carrée, soutenue aux quatre coins par des piques, dont chacune est portée par une femme à demi nue. Ce char est traîné par des boucs et des taureaux, sur lesquels sont montés des enfants ailés. Il est précédé par un groupe de femmes sonnant de la trompette. Plus avant, et en face du char, est une forme caractéristique du sexe féminin, représentant le Sinus veneris. Cette forme, proportionnée au Phallus élevé sur le char, est maintenue par deux génies qui semblent indiquer au Phallus la place qu’il doit occuper.

Cette cérémonie terminée, les dames romaines reconduisaient dévotement le Phallus dans sa chapelle, qui devint célèbre, dans la suite, par l’édifice que fit élever dans le voisinage l’empereur Héliogabale, où il établit un sénat de femmes, chargées de décider sur des questions de galanteries et de débauches ; et ces assemblées se tenaient à l’occasion de la fête du Phallus.

Les fêtes d’automne, consacrées à Bacchus, étaient appelées Bacchanales ; elles duraient depuis le 23 jusqu’au 29 octobre. On y voyait à peu près toutes les cérémonies pratiquées par les Grecs dans leurs Dionysiaques.

Lors des premiers temps de cette institution à Rome, les femmes seules présidaient à cette solennité ; les hommes y furent admis ensuite, et les mystères nocturnes de Bacchus dégénérèrent en débauches affreuses. Outre tous les excès du libertinage, on y commettait même des assassinats, des empoisonnements. Les initiés formaient une grande portion de la population de Rome ; l’ordre public était menacé, et le sénat, l’an 564 de la fondation de cette ville, abolit les Bacchanales. Mais dans la suite, du temps des empereurs, elles reparurent avec une licence égale à celle des Dionysiaques de la Grèce.

Elagabal-Musee-Capitole-Double-Genre

ARTICLE 4/4

An 219 – Héliogabale prend la route de Rome avec une procession qui transporte une pierre noire tombée du ciel [celle du Mouhammad de l’islam ? ndle] sur un char d’or tiré par des chevaux blancs, qu’il conduit à reculons jusqu’au Palatin atteint durant l’été 219. « Il fit construire et consacra à Héliogabale un temple sur le mont Palatin auprès du palais impérial ; il y fit transporter tous les objets de la vénération des Romains : la statue de Junon, le feu de Vesta, le Palladium et les boucliers sacrés. […] Il disait en outre que les religions des Juifs et des Samaritains, ainsi que le culte du Christ, seraient transportés en ce lieu, pour que les mystères de toutes les croyances fussent réunis dans le sacerdoce d’Héliogabale. » Les religions nouvelles d’Isis, de Sérapis, ou de Cybèle, de Mithra ou des Chrétiens avaient leurs adorateurs à Rome, sans menacer pour autant le vieux panthéon romain. Mais Héliogabale semble vouloir imposer son dieu comme unique, au-delà de son assimilation à Jupiter. Les Romains furent scandalisés lorsqu’il enleva la grande Vestale Aquilia Severa pour l’épouser, en désir de syncrétisme symbolique, « pour que naissent des enfants divins », dira-t-il au Sénat. Mais, peu porté sur la gent féminine, Héliogabale ne la touchera jamais et s’en séparera rapidement.

Mariages homosexuels

Ensuite, ses « mariages » homosexuels, notamment avec deux « colosses » grecs prénommés Hiéroclès et Zotikos, vont choquer les historiens romains. La fin de son règne le verra tout occupé à célébrer publiquement des orgies homosexuelles avec des prostitués mâles (exolètes) recrutés pour l’occasion, à en croire l’Histoire Auguste et Aurélius Victor.

Orgies et démagogie

Prodigue et démagogue, Héliogabal offrit des fêtes au cirque et des combats d’animaux, il jeta au peuple des objets précieux. Il recevait, au milieu des histrions et des gitons, des convives à qui il offrait des raffinements de table dignes de Cléopâtre, parfois agrémentés de surprises redoutables, quand les convives se réveillaient de l’orgie dans une cage avec des lions ou des ours (apprivoisés, donc inoffensifs).[Ah, ah, il faut bien rire 🙂 ndle.]

Après trois années de règne, Héliogabale bénéficie encore du soutien de l’armée. Il le perd par maladresse. En juillet 221, sa grand-mère, Julia Maesa, pressentant que les vices de son petit-fils finiraient de les perdre lui et sa famille, le convainc d’adopter son cousin Alexianus Bassanius, sous le nom de Sévère Alexandre, et de l’associer au pouvoir avec le titre de « césar ». Ce jeune homme est l’antithèse d’Héliogabale : sévère, avisé, vertueux, patient et sage. Il parvient à se rendre populaire auprès de la seule force qui compte réellement dans l’Empire, l’armée.

Aussi, quand les soldats apprennent qu’Héliogabale cherche à se débarrasser de son cousin et associé, ils commencent à murmurer contre lui. Héliogabale veut faire arrêter les meneurs mais une foule furieuse envahit le palais impérial et massacre l’empereur. Son corps est traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tente de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits sont trop étroits, le cadavre de l’empereur est finalement jeté dans le Tibre depuis le pont Æmilius (11 mars 222).

Son cousin, Sévère Alexandre, devient empereur, et la pierre noire retourne à Emèse [puis à la Mecque ? ndle].

Politique religieuse

Par son souci de promouvoir un culte unique – en l’occurrence le culte solaire – à un moment où il était nécessaire de restaurer l’unité de l’empire, la politique religieuse d’Héliogabale peut se rapprocher du « césaropapisme », qui est ensuite celle des empereurs païens puis chrétiens du Bas-Empire. D’ailleurs, cinquante ans après, l’empereur Aurélien vise à peu près le même objectif en instituant Sol Invictus [Le Soleil Invaincu, 25 décembre. Ndle] comme divinité de l’Empire.

L’empereur Héliogabale laissa les Chrétiens en paix. Il est en effet fort vraisemblable qu’il ait entendu parler de la religion chrétienne dont les disciples étaient nombreux en Syrie ; Anicet, pape de 155 à 166, était comme lui originaire d’Émèse (Homs).

On peut noter qu’à l’époque de l’assassinat d’Héliogabale, une émeute populaire antichrétienne est rapportée à Rome, au cours de laquelle l’évêque de Rome Calixte aurait perdu la vie, selon la tradition : écharpé par la foule, il aurait été défenestré, jeté dans un puits puis lapidé.

Représentations d’Héliogabal

Bien que subissant la damnatio memoriae, Élagabal dont les statues ont été renversées et les dédicaces martelées, est connu par un ensemble de représentations ou de dédicaces qui ont échappé à cette entreprise d’effacement de la mémoire :

À Lugdunum

Bien que court, son règne est marqué par la dédicace que les habitants de Lugdunum (aujourd’hui Lyon) lui accordent dans le Sanctuaire fédéral des Trois Gaules. Un bloc de pierre, retrouvé lors de la destruction du pont de la Guillotière à Lyon, mesurant 57 cm x 180 cm x 55 cm, donne une inscription restituée par les archéologues Amable Audin et Pierre Wuilleumier :

«[I]mp(eratori) Caes(ari), div[i] / Antonioni Magn[i / fi]l(io), divi Sever(i) n[ep(oti), / [M(arco)] Aurel(io) Anton[i/no] / Pio Felici, Aug(usto), / [pont]if(ici) max(imo), trib(unicia) p[ot(estate) / I[II, co(n)s(uli) III; proco(n)s(uli), pa/tri patriae, / [c] ives RomaniinTri/[b]us Provinci(is)Galli(i)s / [c] onsistentes public(e) / posuerunt, curantib(us / allectis isdemq(ue) sum/[m]is curatoribus Iulio / [S]aturnino prov(inciae) Lugud(unensis) / […]ilio Sabino provinc(iae / [Belgic]ae, Aventinio Veris/ [simo pr]ovinci(iae) Aquitanic(ae)9. »

« À l’empereur César Marc Aurèle Antonin, fils d’Antonin le Grand divinisé, petit-fils du divin Sévère, pieux, heureux, auguste, grand pontife, revêtu de la 3e puissance tribunitienne, consul pour la 3e fois, proconsul, père de la patrie, les citoyens romains résidant dans les trois provinces de Gaule, ont élevé (cette statue) officiellement, par les soins des allecti et à la fois summi curatores, Julius Saturnius de la province de Lyonnaise, … ilius Sabinus, de la province de Belgique, Aventinius Verissimus, de la province d’Aquitaine. »

Un camée plutôt suggestif

Le cabinet des médailles de Paris possède un camée représentant Héliogabale nu, se présentant dans de « triomphantes dispositions intimes », sur un char tiré par quatre femmes nues et à quatre pattes. L’Histoire Auguste mentionne le fait dont les historiens pensaient qu’il était grandement exagéré. Ce camée donne foi aux rites naturistes et orgiaques qui se déroulaient au cours du culte du Dieu solaire instauré par l’Empereur où les ébats sexuels semblent avoir tenu une grande place.

Par : Wikipédia
Publié le : en cours sur le site
Titre original : « Héliogabale »
SOURCE : Wikipédia.org

Un homme qui prend des hormones féminisantes …

Voici le récit cash d’@Epilé, un blogueur qui raconte les effets des hormones sur son corps d’homme et sur son esprit qui en vient à se féminiser. Est-ce le texte d’un transgenre qui phantasme ou qui délire. C’est à vous de nous le dire avec le sondage en bas de cet article. Je me suis contentée de dénicher cet écrit sur le Net et de vous le présenter brut de décoffrage.

MenToWomen1

ARTICLE

Soumis à l’influence de femmes qui s’excitèrent à me féminiser, je raconte dans les chapitres précédents comment j’en vins à prendre des hormones féminisantes. J’y détaille l’intense plaisir ressenti à voir mes seins se développer ainsi que les conséquences sur mon état d’esprit, sans oublier les problèmes de santé qui en découlaient. A la demande de lecteurs souhaitant savoir où j’en suis rendu aujourd’hui, voici une synthèse sur mon état de mâle hormoné depuis deux ans.

Parallèlement à mes compagnes qui me féminisaient, se développa le fantasme d’avoir une belle poitrine de femme et d’en ressentir ses effets. Les seins, haut lieu de la représentation féminine, jouent un rôle érotique prépondérant dans ma psyché. Bien après avoir tété les seins de Maman, j’eu la chance de partager avec d’autres femmes allaitantes la rondeur de leur sein généreux. Cela me laissa à chaque fois le souvenir « d’éjaculations féminines » au goût de miel.

A cette époque, j’ignorais tout des hormones. Je me sentais homme dans ma tête. Hormis une sexualité débridée avec les femmes, ma féminité s’extériorisait uniquement par la passion des petits strings féminins et par mon corps intégralement épilé. Je n’éprouvais aucune attirance particulière à me travestir en femme. Pas question donc de remettre en cause ma nature de mâle. Partagé entre mes propres envies et les délires des femmes qui accompagnaient ma vie, j’hésitais longuement avant de m’engager dans un processus hormonal que beaucoup de spécialistes déconseillent lorsqu’on n’est pas transsexuelle. Mais l’idée d’avoir des seins au contact de ces femmes stimulait tellement ma libido que mon subconscient me poussa à franchir le pas. Sans connaissance précise des hormones, je pensais naïvement développer une généreuse poitrine sans pour autant subir leurs effets secondaires. Il serait toujours temps de faire marche arrière si cela ne me convenait pas.

Or, contrairement à ce que je pensais, je plongeai à corps perdu dans un voyage sans fin qui bouleversa ma conception du genre masculin-féminin. Par la suite, je découvris que ces hormones ne développaient pas seulement les seins, mais féminisaient aussi mon corps et changeaient mon caractère. Associé à ces hormones, l’environnement sexuel dans lequel me maintenaient mes compagnes surpassa ensuite tous les plaisirs que j’avais connus jusqu’à présent.

Coccinelle

Finalement, devenir un homme avec des seins de femme me sembla une démarche normale. Une vision nouvelle de l’identité de genre qui révolutionna mon esprit. De par l’exercice naturel de la bissexualité et grâce aux progrès de la médecine, je ne doute plus aujourd’hui qu’arrivera un jour où le genre sexuel des individus sera le fait de variations hermaphrodites dictées par de subtils dosages hormonaux. Quel bonheur de pouvoir se dire qu’au cours d’une vie, on peut naître homme et renaître en femme au gré de ses fantasmes.

Après plus de deux ans de traitement hormonal, j’ai atteint un point de non-retour. Conséquence de ces hormones, ma nature de mâle s’est profondément modifiée. Impossible de redevenir un mec à 100%. Ma poitrine est bien présente et quoi que je fasse, ses deux protubérances ne disparaîtront plus jamais. Impossible aussi de me passer d’hormones féminisantes. Elles sont devenues ma raison de vivre, une nourriture quotidienne nécessaire à mon équilibre. Oh bien sur, il m’arrive d’y sursoir quelques temps, ne serait-ce que pour retrouver mes références de mâles. Mais très vite ma nature féminine reprend le dessus. Je replonge dedans avec un plaisir effréné jusqu’à sentir à nouveau mes seins redevenir sensibles et mes mamelons bourgeonner. J’ai trouvé le bon rythme à présent et les effets secondaires de ces hormones sur ma santé sont réduits. (…)

D’apparence physique plutôt froide, personne ne se doute de ma véritable personnalité sexuelle, bien qu’on jette parfois un regard interrogateur sur le bombé de ma poitrine et qu’on s’étonne de l’absence de pilosité sur mon corps. Heureusement que les femmes sont pudiques malgré leur curiosité. Cela m’évite de répondre à leurs questions indiscrètes. Quant aux hommes, ils ne font même pas attention car ma transformation s’est faite progressivement sur plusieurs années.

Coté visage, les femmes disent que j’ai changé. Mes traits se sont en effet adoucis et ma chevelure reste volumineuse malgré un âge avancé. Par contre, la barbe est toujours aussi drue. Des poils gris qu’il faut raser chaque jour. Les épiler à la cire est bien trop agressif. Ma voix me joue aussi des tours, moins assurée, plus fluette quelquefois.

F.ckLeGenre

Coté corps, mon allure générale est plus élégante et mes gestes sont devenus gracieux. Je prends soin de moi et je fais attention à porter des vêtements avec goût. Suite à de ruineuses épilations au laser, il ne subsiste qu’une faible pilosité sur mon corps. Ma peau est devenue douce et aussi lisse que celle des femmes. Elle se prête merveilleusement aux caresses. Reste que le sexe et le sillon inter-fessier résistent au laser à cause d’une peau plus foncée à ces endroits. Mon anatomie générale est maintenant enrobée d’une épaisse couche adipeuse. J’adore mes fesses rondes sans ce creux habituel qu’ont les hommes sur les cotés. Mes muscles se sont lissés, plus mous aussi et l’effort physique m’est pénible car ma puissance de mâle a sensiblement diminué. Ce qui m’attriste le plus, ce sont mes abdos. Ils ont laissé place à un ventre proéminent qui déforme ma silhouette. Je compense avec mes seins, une vraie poitrine de femme, objet de toutes mes attentions. Malheureusement elle n’a pas une forme idéale. Elle pointe trop, n’est pas assez ronde et manque de volume à mon goût. Bien qu’on dise que la progestérone les arrondit, ce n’est malheureusement pas le cas pour l’instant. Par contre, avec ses gros mamelons enflés, elle est d’une sensibilité extraordinaire.

Sur le plan psychique, je passe par des états changeants car je déprime facilement aujourd’hui. Mais il suffit d’un peu de soleil et d’une jeune femme qui me sourit pour retrouver le moral. Ma tête est souvent vide, légère comme celle d’une blonde. Beaucoup de difficultés de concentration aussi, ce qui entrainent une analyse moins concise. Cela se ressent particulièrement dans mon travail. Par contre, mon caractère est plus conciliant face aux problèmes de la vie. Je suis plus sensible aussi et les larmes me montent facilement aux yeux. Comme ma perception de l’espace est plus floue, mes gestes sont moins précis. En somme, ma personnalité se féminise. La preuve, je me passionne pour ces petites choses qui font les femmes. Produits de beauté et accessoires féminins meublent ma salle de bain. Et quel régal d’épiler à la pince les quelques poils rebelles sur ma peau lisse ou de choisir dans ma commode la petite culotte ou le minuscule string que j’enfile délicieusement sur mes hanches pour la journée.

Sur le même sujet : Faire grossir sa poitrine naturellement ?

Par : @Epilé
Publié le : 25.10.2013
Titre original : « Des Homones. »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : hommeofeminin.erog.fr (attention, site pour adulte)

Reblogué sur Double Genre, le :
Dernière mise à jour, le : 11.04.2019


BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans ou tout simplement entre amis.
Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique.

Qui sont les monstres ?

Inutile de défendre les journalistes qui travaillent quasiment tous pour ce que l’on nomme désormais les « merdias » ; mais ils ne sont que le miroir de la société divisée en clans qui promeuvent la vie en ghettos, dans lesquels les parents éduquent leurs enfants sur la base de religions, de coutumes, de cultures, de systèmes éducatifs, d’expériences de vie trop repliés sur eux-mêmes, avec pour principe intangible qu’ici est meilleur qu’ailleurs. Non que nous prétendions qu’il faille se libérer des religions, coutumes, cultures, systèmes éducatifs, et autres expériences de vie, mais que nous en révisions sérieusement notre compréhension à la lumière des notions d’amour et de respect véritables.

Katie Meade n’est pas un monstre !

katie

C’est en réaction à une petite phrase glissée au bas d’un article qui se veut informatif, que j’ai ressenti le besoin d’écrire. Des mots malheureux, ou plutôt tristes à pleurer, des mots qui suscitent en moi une colère profonde :

« À mille lieues des diktats, le monstrueux est devenu esthétique. » – Clara Brunel/ Le Point

Capture

Katie Meade est une jeune-femme de 32 ans qui vit avec un chromosome en plus. Katie fait parler d’elle depuis quelques jours car elle est devenue l’égérie de la marque de cosmétiques  Beauty and the Pin-ups. Katie n’est pas un monstre.

fearless

L’article de Mme Brunel, très bien documenté, expose les faits et oriente la pensée du lecteur vers la tendance à la diversité qui semble animer le monde de la mode actuellement. J’ai, moi-même, évoqué ce mouvement à propos de H&M, Benetton, American Eagle, Louboutin ou encore Tommy Hilfiger. C’est vrai, les marques se préoccupent de plus en plus de refléter la réalité sociétale plutôt que de nous donner à voir des visages lisses sur des corps parfaits.

Cependant, cette affreuse petite phrase laisse un goût amer, un sentiment nauséeux que le chemin est encore long avant qu’on s’accepte les uns les autres comme éléments du même tout : l’humanité.

Car le monstre n’est pas humain. Il est laid, il fait peur, il se doit d’être rejeté et craint. Autrefois, l’enfant naissant avec des malformations était qualifié de monstrueux. Il faisait la honte de ses parents et quand il n’était pas abandonné, confié à l’hospice, on le tenait fermement à l’abri des regards, réduit le plus souvent au rang d’animal qu’on nourrit, flatte et bat…

Les monstres pouvaient aussi travailler dans des cirques ou des zoos humains comme Joseph Merrick, l’homme-éléphant qui souffrait en réalité de neurofibromatose. Tout le monde se souvient du célèbre film Freaks (les Monstres) :

freaks

Mais il est révolu ce temps où la normalité se construisait par opposition au monstrueux. Nous avons appris à connaître le handicap, la différence et à comprendre l’humanité dans sa diversité. Ce n’est pas parce que je m’étonne et que je conçois qu’une jeune-femme trisomique devienne mannequin, que je l’accepte. Non. Cela s’appelle de la tolérance et c’est très différent de l’acceptation.

Katie Meade est une femme comme moi et je rêve du jour où on ne parlera d’elle que pour son talent et non parce qu’elle est trisomique.

Katie Meade n’est pas un monstre! C’est de le penser qui est monstrueux!

ENT – KATIE MEADE

Par : Themetis
Publié le : 05.04.2016
Titre original : « Katie Meade n’est pas un monstre. »
Commentaires par : Lio de France / DG
Source : ThemetisInfo.wordpress.com

vidéos : 4 transitions homme/femme

Aujourd’hui pas de bla bla sur la transidentité, mais quatre vidéos (dont à notre avis, les images parlent d’elles mêmes) qui montrent les résultats, ô combien étonnants, de ce que la volonté psychique et une prise régulière d’hormones permettent de réaliser.

55d6e-2116crossdresser

VIDÉO 1

3 Años en Hormonas de Hombre a Mujer TRH

3 ans de prises d’hormones TRH
(pour une transition) d’homme à femme.

VIDÉO 2

Increible transformación de hombre a mujer
La más sorprendente de todos los tiempos.

Incroyable transformation d’homme à femme,
la plus surprenante de tous les temps.

VIDÉO 3

Un años en hormonas | d’homme à femme | Kiara Acosta

Une année de prise d’hormones (pour une transition)
d’homme à femme | Kiara Acosta.

VIDÉO 4

5 Años de Transicion de Chico a Chica mtf TRH

Oh oui, sondez-moi, vite !!!

Par : vidéos Youtube
Commentaires : Lio de France / DG
Sources : YOUTUBE

 

Transition : irréversibilité = stérilisation ?

JeVeuxResterFolle
 ARTICLE

stérilisation forcée

La jurisprudence française exige classiquement qu’une personne désirant obtenir le changement de sexe à l’état-civil fasse la démonstration de traitements médicaux irréversibles dans la direction du genre souhaité.

Le mot irréversibilité revient souvent, le mot stérilisation JAMAIS.

Or, l’étude exhaustive des multiples traitements médicaux généralement utilisés pour réaliser un changement médical de sexe, montre sans aucune ambiguïté possible qu’AUCUN de ces traitements ne sont irréversibles, à l’EXCEPTION des traitements stérilisants.

Ou pour le dire autrement : dans le contexte de la jurisprudence française, le mot irréversibilité est parfaitement synonyme de stérilisation.

Ainsi, dans le cas d’une personne MtF (Male to Female – d’Homme vers Femme), les traitement suivants peuvent être utilisés:

L’hormonothérapie (THS = Traitement Hormonal de Substitution), ayant pour effets : augmentation mammaire, repousse des cheveux (si calvitie), maintien de l’absence de pilosité si épilation « définitive » du visage, augmentation de la masse graisseuse (env 15/20% selon la littérature) diminution de la masse musculaire (dans des proportions analogues), tous ces effets sont réversibles à l’arrêt du traitement, au besoin en prenant ensuite un traitement de compensation correspondant au sexe original, à l’exception de l’augmentation mammaire, qui elle est toujours réversible par mammectomie, qu’elle soit due aux seules hormones ou qu’elle ait été complétée par de la chirurgie.

La seule chose susceptible de devenir irréversible dans le traitement hormonal est, s’il comprend des anti-androgènes, la stérilité. Encore qu’il soit très difficile de l’établir avec certitude, on se base en général sur une période de deux ans (histoire de donner un chiffre) mais cela peut s’avérer très faux selon les personnes.

Lors de l’arrêt du traitement, les cheveux (si alopécie au départ) retombent, et au bout de quelques mois sans épilation, la pilosité du visage réapparaît.

La chirurgie de féminisation du visage peut parfaitement être “corrigée” par une virilisation du visage (rarement demandée par les hommes trans’ (FtM) qui se contentent très généralement sur ce plan des effets de leur hormonothérapie )

D’autres chirurgies secondaires, (lippofilling, prothèses mammaires …) sont parfois utilisées, elles sont également réversibles.

On peut mentionner à titre anecdotique la chirurgie capillaire (réparatrice de calvitie). Elle est effectivement irréversible, mais cela ne saurait entrer en ligne de compte, puisque, si l’alopécie est un marqueur de masculinité incontestable, en revanche, la possession d’une chevelure complète n’est en rien un marqueur de féminité : cette irréversibilité n’est donc pas signifiante d’un changement de genre, et n’est d’ailleurs jamais celle considérée comme suffisante par les tribunaux, pas davantage que ne l’est la réduction de la pomme d’Adam, dont l’absence chez un homme (cis ou trans’) n’a jamais attiré l’attention de personne.

Quant à un éventuel traitement orthophonique de la voix, les femmes transsexuelles disposent TOUJOURS d’un accès à leur ancienne voix masculine (= pas d’irréversibilité non plus)

Les seuls traitements vraiment irréversibles que peut subir une femme transsexuelle dans son parcours sont au nombre de trois :

La stérilisation (très généralement accompagnée d’impuissance) par hormonothérapie anti-androgénique au long cours (castration chimique de type Androcur)

L’orchidectomie (castration simple)

Enfin la vaginoplastie, (reconstruction anatomique d’organes génitaux féminins impliquant automatiquement une orchidectomie et une penectomie.

Par conséquent, lorsqu’un tribunal pose comme condition d’un changement de sexe à l’état-civil, l’irréversibilité des traitements suivis, il impose de facto sans échappatoire possible l’exigence d’une stérilisation, ce qui est parfaitement en contradiction avec les traités internationaux, et cette contrainte s’adressant à toute la population transgenre d’un pays relève d’une pression eugéniste.

L’Espagne nous a fourni une preuve incontestable de cette pression : lorsqu’elle a cessé de poser l’exigence d’une preuve de stérilisation comme condition pour un CEC (Changement d’Etat Civil), le nombre de demande de chirurgies de réassignation dans ce pays a diminué d’une année sur l’autre de 30 % .

Je pense qu’on peut faire une démonstration analogue concernant les trans’hommes.

Il est à noter que l’ONU, 6 ans après Jogjakarta, regarde le fait de conditionner un tel changement d’état-civil à une stérilisation comme un acte de torture.

Enfin, dernière remarque, la dite irréversibilité n’est définie nulle-part, les jugements s’en remettant à l’hypothétique consensus d’une communauté scientifique …

qui n’existent ni l’un ni l’autre .

Depuis des décennies, la France piétine impunément les Droits de l’Homme au moyen de cette astuce sémantique, qui est une imposture scientifique, juridique et morale. (Le fait de ne JAMAIS utiliser le mot stérilisation dans les jugements tout en l’exigeant objectivement est en soit la preuve que les tribunaux savent parfaitement qu’ils seraient dans l’illégallité au regard du droit international, (Droits de l’Homme, etc) et l’emploi du mot-écran « irréversibilité » est bel et bien une forfaiture des tribunaux français, Cour de Cassation en tête.

Et accessoirement, un crime contre l’humanité.

***

L’article 16 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme-1966) précise :

« Chacun a droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique. »

L’article 3 des Principes de Jogjakarta (2007-Assemblée générale des Nations Unies) appuyé à cet article 16, interprète comme stérilisation forcée, le fait que celle-ci soit exigée pour avoir le droit à son changement d’état-civil.

« …. Personne ne sera forcé de subir des procédures médicales, y compris la chirurgie de réassignation de sexe, la stérilisation ou la thérapie hormonale, comme condition à la reconnaissance légale de son identité de genre. Aucun statut, tels que le mariage ou la condition de parent, ne peut être invoqué en tant que tel pour empêcher la reconnaissance légale de l’identité de genre d’une personne. Personne ne sera soumis à de la pression pour dissimuler, supprimer ou nier son orientation sexuelle ou son identité de genre.  »

Voilà, si ça peut vous être utile pour un CEC sans (ou avant) SRS, servez-vous …Cocorico. Rompez.

Photo du profil de PhlunePar

Publié le : 23 mars 2013
Titre original : « Irréversibilité, qu’ils disent … »
Commentaires : Lio de France / DG
Source : TXY.fr

Enfants transgenres

Ces enfants transgenres qui « ne sont pas nés dans le bon corps »

Ces enfants transgenres qui "ne sont pas nés dans le bon corps"
Photo : Amya, 14 ans. (Mariah Karson pour le Nouvel Observateur)

Ryan, Sade, Amya, se sentent appartenir au genre opposé à leur sexe physique. Une clinique pionnière de Chicago prend en charge dès l’âge de 3 ans, ces enfants qui n’entrent pas dans les cases.

De notre envoyée spéciale à Chicago

Sabrina a sorti les photos de classe de son fils, Ryan, depuis son entrée en maternelle. A 3 ans, c’est un petit garçon blond, aux cheveux très courts et au regard sérieux. Puis les cheveux s’allongent, retenus par une barrette. Les vêtements se féminisent. Sur le cinquième cliché, on voit une jolie fillette aux longues mèches blondes qui porte un chemisier ultra-girly.

Ryan a aujourd’hui 11 ans. On la rencontre dans ce petit pavillon de la grande banlieue de Chicago, où ses parents se sont installés pour lui permettre de bénéficier d’une école plus tolérante que celle du quartier ouvrier où ils habitaient jusque-là. Dans cette salle de jeux remplie de poupées, de peluches et de bijoux, c’est une préado bien dans sa peau, potelée et volubile, qui adore les bracelets brésiliens et les soirées pyjamas avec ses copines. Elle dit juste qu’elle se sent comme « une fille dans son coeur et un garçon dans sa tête ». Pour ses parents, Ryan est une « tomgirl », une fille manquée, comme il existe des « tomboys », des garçons manqués, insiste Sabrina, qui considère que leur enfant se situe dans « une zone grise » :
Aujourd’hui, elle se comporte en fille, mais, contrairement aux enfants transgenres, elle ne rejette pas son sexe. On l’aime et on la soutiendra, quoi qu’elle choisisse. Mais personne ne sait comment elle évoluera. »

Ryan est suivie au Lurie Children’s Hospital, le grand hôpital pédiatrique de Chicago, au sein du service spécialisé « dans le genre et la sexualité » créé il y a un an par le docteur Robert Garofalo. Sa clinique, la quatrième de ce type aux Etats-Unis et la première du Midwest, prend en charge soixante-quinze enfants qui, comme Ryan, présentent une « dysphorie du genre », le terme utilisé aux Etats-Unis pour parler de ceux qui ne se sentent pas en adéquation avec leur sexe de naissance.

Un petit garçon qui aime porter des robes

De jeunes garçons qui se comportent comme des petites filles, des petites filles qui veulent vivre comme des garçons et, entre les deux, toute une palette de nuances. Le plus jeune a 4 ans. C’est un petit garçon d’origine hispanique qui aime porter des robes, terriblement malheureux depuis que son père lui a coupé les cheveux. Un autre, à 13 ans, hésite sur son identité : un jour il se sent fille, le lendemain, garçon.
Et pourquoi pas ? Nous leur disons que ce n’est pas grave, affirme le docteur Scott Leibowitz, pédopsychiatre. Nous leur expliquons qu’ils peuvent être qui ils veulent, et que cela ne doit surtout pas affecter les autres aspects de leur vie. »

Ici, on considère le genre comme un spectre large, une entité « fluide », qui évolue dans le temps, et ne se laisse réduire à aucune case…
Notre monde nous enferme dans des concepts binaires. Il faut être un homme ou une femme, un mâle ou une femelle. Mais de nombreux enfants n’entrent pas dans ces cases. Cela met les gens mal à l’aise, mais c’est comme ça ».

Dans l’équipe du « docteur G. », comme l’appellent affectueusement ses patients, un pédiatre, une assistante sociale, un endocrinologue, un pédopsychiatre et une psychologue proposent une approche pluridisciplinaire, avec toujours, en toile de fond, une immense bienveillance.

Evidemment, vue des Etats-Unis, la polémique française sur le genre paraît complètement désuète. N’en déplaise à ceux qui s’indignent qu’on puisse simplement questionner la frontière entre les sexes et refusent qu’on diffuse dans les écoles – et même à la télévision ! – un film comme « Tomboy », portrait sensible d’une petite fille garçon manqué, cette approche psychorigide est totalement hors de propos.

Quel prénom ? Quelles toilettes ?

Voilà plusieurs années qu’aux Etats-Unis, mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique, en Argentine ou encore au Canada, la question des enfants transgenres se pose dans les écoles, les lycées et les universités, entraînant mille débats. Qu’est-ce qui caractérise un garçon, qu’est-ce qu’une petite fille ? Jusqu’où faut-il encourager la détermination des enfants ? Doit-on les appeler par le prénom qu’ils se sont choisi, alors que l’état civil refuse de leur donner raison ?

Et enfin, question qui pourrait – à tort – passer pour dérisoire : quelles toilettes ces enfants doivent-ils utiliser à l’école ? « M’autoriser à aller chez les garçons, c’est me reconnaître pour ce que je suis », dit Sade, 15 ans, adolescent aux cheveux ras et au visage fermé, bouleversé d’avoir reçu un avertissement pour avoir utilisé les sanitaires des garçons dans son lycée. On lui a proposé des toilettes « neutres », dont il fallait demander la clé. « C’était trop ostentatoire. Je ne veux pas attirer l’attention sur moi de cette manière. » La petite Ryan aussi s’est vu refuser l’accès aux lavabos des filles. « C’est le côté puritain des Américains, s’enflamme son père. Mais de quoi peuvent-ils bien avoir peur ? »

Le docteur G. intervient souvent dans les établissements scolaires, pour expliquer, rassurer, dédramatiser. « L’idée, c’est d’avoir une approche globale avec l’enfant bien sûr, mais aussi toute la famille, et l’école. C’est tout le système dans lequel vivent ces enfants qu’il faut prendre en compte, explique-t-il. Pour les parents, c’est une souffrance inimaginable d’élever un enfant transgenre… »

Dépression, drogue, suicide…

Extraverti et chaleureux, ce médecin spécialiste de la lutte contre le sida est terriblement ému quand il évoque le sujet : il en a tant rencontré de ces jeunes transgenres rejetés par leur famille, confrontés à la dépression, la drogue, la prostitution, le suicide et l’automutilation. « J’en avais assez de soigner des ados transgenres malades du sida. » C’est pourquoi il a créé cette clinique qui accueille les patients dès 3 ans, afin de « les traiter comme des enfants, et de tout mettre en oeuvre pour leur permettre de grandir dans un environnement sûr ».

Le centre, installé dans de vastes locaux au deuxième étage du plus prestigieux hôpital pédiatrique de Chicago, financé par deux figures de l’establishment – elles-mêmes adultes transgenres -, n’a rien d’une obscure officine : « J’ai expliqué que d’ici cinq à dix ans il y aurait des centres comme celui-là dans tous les hôpitaux. L’hôpital a parfaitement compris l’intérêt d’être pionnier », explique Bob Garofalo, dont la clinique devrait avoir doublé de taille dans deux ans.

Photo : En Argentine, Manuel, 6 ans, est officiellement devenu Luana.
Une première, pour un enfant si jeune. (REUTERS/Stringer)

Combien de jeunes sont concernés ? Aucune étude ne porte spécifiquement sur les enfants. Une enquête menée à San Francisco il y a deux ans évalue à près de 2% la proportion de lycéens et à 1% celle d’étudiants qui se définissent comme transgenres ou se disent concernés par des troubles du genre. Une autre, menée à Montréal, affiche des taux plus importants. Mais ne pas cerner l’ampleur du sujet autorise-t-il pour autant à le passer sous silence, encourageant les fantasmes mais interdisant toute prise en charge ?

Invisibilité totale en France

« En France, c’est le néant, soupire Julie Mazens, cofondatrice du site TXY Libre d’être soi.On n’a aucune donnée, car chez nous tous ces enfants sont contraints à une totale invisibilité. » Et quand un pédopsychiatre accepte un patient, en toute discrétion, c’est souvent avec l’idée, largement imprégnée de psychanalyse, de le guérir.

Rien de tel aux Etats-Unis, où la plupart des médecins, comme le docteur Garofalo, refusent de considérer la « dysphorie du genre » comme une maladie. Ici, on ne « soigne » pas, on accompagne : « Il ne viendrait plus à l’idée de quiconque de soigner l’homosexualité », explique le médecin. En 2012, l’Association américaine de Psychiatrie a sorti les « troubles de l’identité du genre » de la liste des maladies mentales. Des mouvements d’étudiants, parmi les plus radicaux, exigent même la reconnaissance d’un troisième pronom personnel, ze, à côté de he (« il ») et she (« elle ») !

Tout de même, on s’interroge. Que des adultes décident de changer d’identité, soit. Mais est-il raisonnable de prendre en charge le désir d’enfants si petits ? Que peut savoir un enfant de 4 ans de son identité ?
La formation du genre est précisément une question pédiatrique, rétorque Robert Garofalo. Il ne se construit pas à l’âge adulte, ni même à l’adolescence, mais à 3, 4, 5 ans. »

A 2 ans déjà, Ryan flashait sur le rose et les paillettes et se déguisait en Blanche-Neige. Son pyjama sur la tête en guise de longue chevelure, il chantait « Un jour mon prince viendra ». Plus tard, quand leur entourage a taxé les parents de complaisance, ils ont ôté tous les jouets de fille de la chambre de leur enfant. « On me disait que je ne passais pas assez de temps avec lui », raconte Chris, le père, qui l’emmène alors jouer au football américain : « Peine perdue ! Ryan dansait sur la pelouse au lieu d’attraper la balle. »

PHOTOS. Enfants transgenres : est-ce une fille ou un garçon ?

Ryan se comporte comme une fille dans son coeur et comme un garçon dans sa tête

Les parents sont-ils responsables ?

Les parents sont-ils responsables de ces « troubles » ? « Les psychiatres me renvoyaient une image qui ne nous correspondait pas, dit Sabrina. Je ne suis pas dominatrice. Mon mari n’est pas effacé. Et non, je n’ai jamais rêvé d’avoir une fille. » Des médecins leur parlent d’une clinique réputée au Canada, qui pourrait peut-être « guérir » leur enfant. La liste d’attente est longue. Ils hésitent, puis laissent tomber. La rencontre avec le docteur G. a été une délivrance : « Ryan n’est pas malade. Pourquoi ne pas la laisser explorer son identité ? »

Contrairement à une idée reçue, la plupart des enfants avec des dysphories du genre ne deviennent pas des adultes transsexuels… Ni d’ailleurs des homosexuels :
Ce sont deux sujets différents. Certaines personnes ne sont pas nées dans le bon corps, et cela n’a rien à voir avec l’attirance qu’elles peuvent avoir pour l’un ou l’autre sexe, insiste le docteur Leibowitz. Dans les groupes de parole, les parents veulent savoir comment leur enfant va évoluer. Mais personne ne peut le prédire. »

Mais faut-il céder aux demandes d’un jeune enfant, au risque de l’influencer ? Le docteur Lisa Simmons, spécialiste de l’adolescence, ne nie pas la difficulté. Tout, pour elle, réside dans la finesse du diagnostic : « Une dysphorie du genre, pour être avérée, doit répondre à trois critères, explique-t-elle. Un : elle doit être persistante. Deux : constante. Trois : insistante. » A partir de là seulement le patient entrera dans un processus de « transition » vers l’autre sexe, comme disent les transsexuels. Comment faire qu’elle s’accomplisse au mieux ? Là encore les experts sont rares, et la littérature, bien maigre. Il s’agit plutôt de codes de bonne conduite, établis par les rares médecins qui s’intéressent au sujet.
La « transition sociale »

La première phase n’est pas médicale ; c’est ce que les médecins appellent la « transition sociale » : permettre à l’enfant de s’habiller comme il veut, de changer de nom pour ses proches s’il le souhaite. Quand, à 7 ans, Ryan a demandé à se déguiser en princesse pour la soirée d’Halloween, Sabrina, qui avait déjà cédé sur les robes à la maison, a décidé qu’il était temps de cesser de lutter contre l’évidence et de la laisser vivre sa vie. « Quel mal y a-t-il à ça, après tout ? L’essentiel, c’est qu’elle soit bien dans sa peau. »

Deuxième étape, à l’entrée de l’adolescence : le traitement qui va bloquer la puberté. Très controversés – notamment en France -, ces inhibiteurs peuvent être administrés aux Etats-Unis dès 12-13 ans sur simple consentement écrit du patient. Avantage : ils n’entraînent pas, selon ces médecins, d’effets irréversibles ; si l’enfant suspend son traitement, la puberté reprendra son cours. « C’est une manière d’appuyer sur le bouton pause », explique le docteur G., qui préconise d’administrer le traitement de façon précoce, avant l’apparition des premiers signes de la puberté, souvent très douloureusement vécus par les enfants transgenres.

Troisième étape : à 15 ans, Ryan devra faire un choix. Redevenir un garçon ou prendre des hormones qui lui permettront d’amorcer sa transformation en femme. « On n’en est pas encore là, dit Sabrina. Chaque chose en son temps. »

PHOTOS. Enfants transgenres : est-ce une fille ou un garçon ?

Portrait de Sade

Ce corps qui trahit

Cette troisième étape, lourde de conséquences, Sade, le garçon manqué qui ne supporte plus ce corps qui le trahit, s’apprête à la franchir. Avant d’entreprendre son traitement, il a rencontré par trois fois un psychologue à la clinique. Est-ce assez ?
Ce n’est pas un problème mental. Quand tu sais qui tu es, tu n’as pas besoin de psy », rétorque-t-il, avec le ton tranchant de ses 15 ans.

A 11 ans, Sade a d’abord cru être lesbienne. En fouillant sur internet, elle découvre que c’est plus compliqué. « Pour les gens comme nous, le web a tout changé. J’ai découvert ce qu’était la dysphorie du genre, dont je n’avais jamais entendu parler. Et surtout que je n’étais pas seule. » Sa rencontre avec le docteur G. a été une seconde naissance : « Je n’osais pas y croire. Pour la première fois, on me comprenait d’emblée et je n’avais pas à tout expliquer. »

Sade se comporte en garçon, exige que ses parents le traitent comme tel et les foudroie du regard quand ils se trompent. Mais de temps en temps, il/elle ne s’interdit pas de mettre du vernis à ongles…

L’opération : pas un passage obligé

Comme de nombreux transgenres, Sade se définit comme un être « neutre », qui refuse d' »entrer dans une boîte » et veut « juste » être lui-même. Ses parents sont tombés des nues quand leur enfant leur a avoué qu’il cachait ses seins sous des bandages. Aujourd’hui, ils soutiennent Sade de leur mieux, même si la rapidité de sa décision et le coût des traitements (qui ne sont pas pris en charge par leur assurance) les effraient : 3.000 dollars pour les tests hormonaux, 1.000 dollars pour les injections, sans parler des consultations. « On ne sait pas très bien combien cela va finir par coûter, mais ça peut vite devenir un problème, murmure Tom, le père. Je voudrais qu’on puisse gagner du temps. Sade est si jeune. Et s’il changeait d’avis ? »

Ne rien commettre d’irréversible. C’est l’obsession de tous les parents, avant l’ultime étape : la chirurgie. Sade ne l’envisage pas pour l’instant. Pour Ryan, il est bien trop tôt pour y penser. Le docteur Garofalo est d’ailleurs loin d’être un prosélyte du bistouri. « La chirurgie n’est pas du tout une étape obligée. De nombreux adultes transgenres sont parfaitement à l’aise avec leur corps et ne ressentent ni le besoin ni l’envie d’être opérés. »

Un jour, des parents lui ont demandé d’opérer leur fils de 9 ans ! « Ils prétendaient que si je ne lui créais pas un vagin, il allait se suicider. J’ai répondu qu’il n’en était pas question. Je ne suis pas fou ! » Quelquefois, pourtant, ce choix aussi radical que rarissime est vital.

Ce sexe qui lui fait horreur

A 14 ans, Amya attend comme une libération l’opération qui la délivrera de ce sexe de garçon qui lui fait horreur : « Il faut que ça parte, le plus vite possible », dit cette jolie Black qui rêve de devenir mannequin. Elle devra attendre sa majorité, mais sa volonté semble inébranlable. Quand elle est née, Amya s’appelait Ariel : un petit garçon qui voulait toujours imiter sa soeur jumelle et rêvait de devenir pom-pom girl au lieu de jouer au foot. L’ado raconte une enfance solitaire, les brimades, une angoisse sourde et mystérieuse. Ses résultats scolaires s’en ressentent. Il redouble.

A 11 ans, Ariel avoue à sa mère qu’il aime un garçon. Convaincue depuis longtemps que son fils est gay, elle le rassure : « Ce n’est pas grave. » Mais, pour le père d’Ariel, c’est trop violent. « Il a dit que notre fils était trop jeune, qu’il n’était pas question d’en discuter. » Convaincu d’être une fille, Ariel décide cependant de ne plus jamais parler de son « problème » : « Je voulais que ma famille soit heureuse. » Ses parents se séparent, puis se remarient deux ans plus tard. Le jour de la noce, Ariel, 13 ans, qui aurait tant voulu mettre une jolie robe, s’isole et pleure toutes les larmes de son corps.

Pour sa mère, c’est le déclic. « J’ai réalisé combien mon bébé allait mal. » Elle finit par consulter. Le verdict tombe, catégorique : « Ariel n’est pas né dans le bon corps. » A 13 ans, Ariel est devenu Amya, au moins pour ses proches. Visiblement, ses années de souffrance ont laissé des traces. Elle a peu d’amies, rêve de déménager. Elle voudrait tant pouvoir prendre un nouveau départ… « Si seulement j’avais su plus tôt, soupire sa mère, les larmes aux yeux. Cela me brise le coeur de penser qu’elle a été si seule. » C’est pourquoi elle témoigne à visage découvert, avec sa fille :
Il n’y a pas de honte. Il faut au contraire en parler. Aucun enfant ne doit avoir à cacher ce qu’il est, à souffrir juste à cause d’un préjugé ou de l’ignorance. »

Trente ans après, les bouleversements entraînés par la révolution arc-en-ciel et la reconnaissance des gays, un nouveau tabou est en train de se briser : la question transgenre est désormais débattue sans hystérie dans la presse et à la télévision américaines. Signe des temps : depuis le 13 février dernier, Facebook a introduit l’option « transsexuel » et « intersexuel », dans ses choix de genre.

Par : Natacha Tatu
Publié le : 09.03.2014 | 09:34
Titre original : « Ces enfants
transgenres qui « ne sont pas nés dans le bon corps. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : TempsReel.NouvelObs.com

3° Genre : ni homme, ni femme

Le troisième genre transcende les codes masculins et féminins

JACOB TOBIA Quand il s’habille le matin, cet Américain de 24 ans choisit ce qu’il a envie «de porter, sans réfléchir s’il s’agit d’un vêtement d’homme ou de femme».
JACOB TOBIA – Quand il s’habille le matin, cet Américain de 24 ans choisit ce qu’il a envie «de porter, sans réfléchir s’il s’agit d’un vêtement d’homme ou de femme». © Clément Bürge

Transgenre : devenir une lady

Parmi les nombreux blogs que je parcours tous les matins – comme le chef de cuisine déambule sur les marchés de province pour y découvrir de nouvelles saveurs ; ou le modiste qui se fait inviter à assister aux défilés des mannequins, sur les tapis rouges des maisons de couture, pour s’enquérir des tendances du temps – je suis tombé sur un article de la ravissante Miss Manuella du blog Silence Brisé, auquel il n’y avait qu’un seul mot à rajouter pour qu’il « colle pile poil » aux besoins de la mouvance transgenre MtoF (Homme vers Femme) : les 5 secrets pour devenir une Lady et je n’ai qu’à ajouter (une Lady) Trans.

talonsaig1

Être une Lady ce n’est pas seulement être une femme. C’est bien plus que ça. C’est une attitude. Être une Lady, c’est être bien plus qu’une femme ; C’est élever son niveau et être influente.

Je vais vous dévoiler les secrets qui feront de vous une véritable Lady, si vous ne l’êtes pas déjà, bien entendu.

14595135087971.jpg

Règle n° 1 : Une Lady a confiance en elle.

Elle sait ce qu’elle veut, et ne se laisse pas malmener par qui que ce soit. Malgré ce qu’on dira d’elle, elle sait qui elle est et ce qu’elle vaut. Les paroles négatives ne l’atteignent pas.

14595135256591.jpg

Règle n° 2 : Une Lady  est indépendante.

– Que ce soit sur le plan financier et personnel, elle se doit d’être indépendante –

Elle subvient à ses propres besoins financiers sans avoir besoin de quiconque. Elle peut acheter ce dont elle a besoin sans rien demander à personne. Financièrement, elle s’en sort comme une chef. Elle est une bonne gestionnaire. Une lady parvient à épargner pour son futur et à se faire plaisir en même temps.

Si elle est célibataire, elle ne se morfond pas car elle est seule. Au contraire, elle profite de ce moment et jouit de la vie. Pour être heureuse et épanouie, il ne faut pas forcément être en couple. Alors non, ce n’est pas une fatalité.

Si elle est en couple, c’est mieux, mais elle sait tout de même être autonome. Elle n’a pas besoin d’être constamment avec son homme. Elle sort, et elle a ses activités et son petit jardin secret.

14595135412151.jpg

Règle n° 3 : Une Lady  prend soin d’elle.

Le domaine spirituel est très important. Cette relation apaise et fait énormément de bien à l’esprit. Cette connexion spirituelle doit être quotidienne, et de préférence matinale.

Pour prendre soin de soi, l’alimentation est un domaine incontournable. La lady mange sainement elle adopte la tendance Healthy Life. L’alimentation est une partie importante lorsque l’on souhaite prendre soin de soi. La tendance est de négliger cette partie, mais n’oublions pas que notre corps est un sanctuaire précieux, et que s’il est négligé, il s’effondrera. Il vous faut donc le protéger et en prendre soin, comme vous prenez soin de votre maison. Votre corps vous en remerciera.

Néanmoins, pour éviter toutes frustrations, rien ni personne ne vous interdira de prendre un ‘Cheat Meal’ 2 fois par semaine. Dans le jargon, c’est manger ce que vous voulez sur un repas, de préférence le midi.

Sur le plan physique, une Lady fait du sport. Elle s’entretient. Oui vous avez bien lu. Vous me direz sûrement, je n’ai pas le temps. Moi je dis oui, vous l’avez, qu’est-ce que 30 minutes dans une journée ? Oui vous avez peut être un mari et des enfants à la maison, mais si certaines femmes y arrivent, pourquoi pas vous ? Je suis persuadée que vous trouverez le temps. Et votre corps vous le rendra bien. C’est une promesse que je vous fais.

Au niveau vestimentaire, une Lady s’habille en toutes circonstances. Qu’importe son humeur du jour, elle ne se laisse jamais aller. Même lorsqu’elle va faire ses courses, ou acheter sa baguette, elle est habillée. Oui, oui… ! Marre des femmes qui sortent en pyjama et chaussons! Ce n’est pas digne de vous mesdames, vous valez mieux que ça! Je ne vous dis pas non plus, de mettre vos talons aiguilles de 15 cm et de vous faire un maquillage de soirée ; Mais juste de sortir propre et habillée. Oui, c’est important. Et puis qui sait qui vous allez rencontrer ?

Lorsque la Lady sort pour aller bosser ou pour un rendez vous, elle est toujours bien mise. Elle s’attache à ce que l’on ne la remarque pas pour son extravagance mais pour son élégance et son raffinement. Le style et la classe font intégralement partie d’elle.

Une Lady s’habille de façon élégante et est couverte car elle respecte son corps. Une idée fausse a été véhiculée au fil des temps: pour être sexy, il faut tout dévoiler. Mais au contraire, être sexy c’est ne rien dévoiler et laisser l’imagination travailler.

14595135640221.jpg

Règle n° 4 : Une Lady  a de bonnes manières.

Elle se respecte et respecte autrui. Rien n’est plus horrible que de voir une jolie femme et dès qu’elle ouvre la bouche, vous restez stupéfaite devant son langage. Cela ne vous est-il jamais arrivé ? Cela gâche toute la beauté de la femme, on n’en retient que le mauvais côté. Ladies, évincer les termes peu élégants de votre vocabulaire car vous ne faites qu’un avec l’élégance.

14595135814461.jpg

Règle n° 5 : Une Lady  est cultivée.

Elle sait et peut discuter de tous les sujets avec quiconque engagera la conversation avec elle. L’expression « Sois belle et tais toi » n’est plus la vôtre. Alors Ladies, exprimez vous et montrez que vous n’êtes pas que jolies, mais que vous êtes aussi intelligentes. L’excellence fait partie de vous.

N’oubliez pas les fondamentaux : Une Lady est confiante, indépendante, elle prend soin d’elle, a de bonnes manières et est cultivée. Sachez que tout est dans l’attitude.

Par :
Publié le : 01.04.2016
Titre original : « Comment devenir une femme d’influence? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : SilenceBrisé.com

Porter le pantalon est-il un péché ?

Deutéronome 20-5 ! Ah, il a bon dos ce verset de la Bible !

Mais qu’en est-il des vêtements des hommes et des femmes ? quand on sait qu’en Chine, il y a plus de 5.000 ans, les robes les plus belles étaient réservées aux hommes qui de plus marchaient avec des chaussures à talons hauts, lesquelles étaient strictement interdites aux femmes.

LouisXIV

Mais qu’en est-il du Roi Soleil ? dont le portrait le plus connu, le représente portant perruque frisée, chemisier de dentelles, culotte et bas de soie (avec jarretière s.v.p.) et d’adorables chaussures à talons rouges, ouvertes sur l’arrière, avec des noeuds de soie sur l’empeigne.

Enfin, si Jeanne d’Arc a certes été condamnée au motif qu’elle s’habillait en homme, n’a t-elle pas déposé au tribunal qu’elle agissait ainsi « sans contrainte et par son bon vouloir? » Eh bien cela n’a pas, pour autant, empêché l’Église de la réhabiliter, de la déclarer bienheureuse, puis de la canoniser et enfin de la proclamer sainte patronne secondaire (après Marie) de la France.

Et moi j’ajouterai, sainte patronne des transgenres et des travestis

Droits Egaux Trav Double Genre

ARTICLE

Les fervents partisans du « Mouvement de la Sainteté » sont contre le fait que les femmes mettent des pantalons. Le verset qu’ils utilisent le plus pour soutenir cette idée est Deutéronome 22:5

Deutéronome 22:5 : « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. »

L’idée est que les femmes ne devraient pas porter de pantalon, car le pantalon est un vêtement d’homme. Dans cet article, nous étudierons ce verset dans son contexte et considérerons ce que dit l’histoire.

Le contexte

Il est toujours sage de considérer le contexte d’un passage. Pour ce faire, il est bon de lire les autres versets du même chapitre, voire les chapitres qui le précèdent et le suivent.

Deutéronome 22:6-7 – « Si tu rencontres dans ton chemin un nid d’oiseau, sur un arbre ou sur la terre, avec des petits ou des œufs, et la mère couchée sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère et les petits, (7) tu laisseras aller la mère et tu ne prendras que les petits, afin que tu sois heureux et que tu prolonges tes jours. »

Avez-vous déjà entendu un débat à ce sujet dans le monde chrétien ?

Deutéronome 22:8 – Si tu bâtis une maison neuve, tu feras une balustrade autour de ton toit, afin de ne pas mettre du sang sur ta maison, dans le cas où il en tomberait quelqu’un.

Les Hébreux de l’époque passaient beaucoup de temps sur le toit de leurs maisons. Les toits étaient plats et les gens pouvaient se déplacer d’un toit à un autre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Deutéronome 22:11 – Tu ne porteras point un vêtement tissé de diverses espèces de fils, de laine et de lin réunis ensemble.

Un chrétien doit-il porter, soit un T-shirt 100% coton ou soit 100% polyester, mais jamais les deux à la fois ? Pourquoi Moïse a-t-il découragé de telle pratique ? Il y avait probablement une superstition qu’un tel mélange de tissu avait un certain pouvoir magique… ? Dans tous les cas, il n’y a aucune raison valable pour interdire les mélanges de diverses espèces de fils dans les vêtements aujourd’hui.

Les versets 13 à 21 donnent les règles à appliquer, si un homme qui veut épouser une femme, suspecte qu’elle n’est pas vierge. Les parents de la jeune femme doivent déployer son vêtement avec les signes de sa virginité devant les anciens de la ville. Si la jeune femme est vierge, l’homme doit payer une amende parce qu’il a porté atteinte à sa réputation, sinon elle sera lapidée par les gens de la ville.

Les versets suivants traitent des cas de personnes surprises en adultère. Ils doivent aussi être lapidés.

Pourquoi ne pas perpétuer ces lois dans la Nouvelle Alliance ?

Quand les chefs religieux du temps de Jésus lui ont amené une femme surprise en adultère, ils ont dit ceci :

Jean 8:5/11 – « Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? (6) Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. (7) Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. (8) Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. (9) Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. (10) Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? (11) Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. »

Jésus ajoute :
Jean 8:15 – « Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. »

Le chapitre 23 donne des critères pour exclure des catégories de personnes de l’assemblée de l’Éternel : ceux dont les testicules ont été écrasés, celui qui est issu d’une union illicite, l’Ammonite, le Moabite, etc. Il est évident que ces règles ne sont pas applicables à l’ère de la Nouvelle Alliance. Le chapitre continue en donnant des règles sanitaires.

Le chapitre 21 parle de ce qu’il faut faire si on trouve un homme tué sans que l’on sache qui est le coupable. Les anciens de la ville devaient prendre une génisse de la ville la plus rapprochée du cadavre et la tuer. Qui insisterait pour que de telles pratiques soient perpétuées ? La fin du chapitre parle de ce que les parents doivent faire si un fils est indocile et rebelle. Ils devaient mener ce fils vers les anciens de la ville pour être tué par lapidation. Quelqu’un veut toujours suivre les lois de Moïse ?

Force est de constater que toutes les lois entourant Deutéronome 22:5 sont des lois de Moïse, desquelles, Jésus-Christ est venu nous libérer. Ce n’est donc pas une bonne pratique de sortir ce verset de son contexte pour en faire une base d’une doctrine de la Nouvelle Alliance.

Celui qui insiste à sortir Deutéronome 22:5 de son contexte pour enseigner contre le port de pantalon pour les femmes devrait être certain qu’aucun de ses vêtements n’est composé de diverses espèces de fils à la fois (verset 11).

La fin de la loi

La Bible enseigne que Jésus est venu mettre fin à la loi de Moïse.

Luc 16:16 – « La loi et les prophètes ont subsisté jusqu’à Jean ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer. »

Jean 1:17 – « car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. »

Les Apôtres ont enseigné que nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce.

Romains 6:14 – « Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. »

Galates 2:16 – « Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. (21) Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. »

Galates 3:10 – « Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.

Galates 5:18 – « Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. »

Même les païens convertis sont libérés de la loi de Moïse.

Galates 5:3/4 – « Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. (4) Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. »

Celui qui tient à pratiquer un seul commandement de la loi de Moïse est tenu de pratiquer la loi tout entière, ce qui est impossible, car la loi a été donnée pour démontrer que nous ne pouvons pas y arriver et que nous avons besoin d’un sauveur : Jésus-Christ. Celui qui cherche la justification en dehors de la foi en Jésus, dans la loi, sera déchu de la grâce !

Vous pouvez être certain qu’il n’y rien qui vous apportera le salut ou une quelconque justification dans Deutéronome 22:5.

Talons6 Double Genre

Travestissement

A l’époque de Moïse, hommes et femmes portaient des tuniques.

Dans le livre de l’Exode, il est question de caleçon de lin pour couvrir la nudité des sacrificateurs.

Exode 28:42 – « Fais-leur des caleçons de lin, pour couvrir leur nudité ; ils iront depuis les reins jusqu’aux cuisses. »

Psaumes 133:2 – « C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. »

Ces caleçons sont souvent utilisés comme un argument pour dire que Dieu a voulu les pantalons pour les hommes et non pour les femmes. Mais l’histoire nous montre que le pantalon est d’origine Païenne et non Juive. Il ne s’agissait pas de pantalon mais de sous-vêtement couvrant les sacrificateurs de la taille aux genoux.

Sacrificateurs et Lévite

Levite Double Genre

Sur l’image ci-dessus, vous avez de gauche à droite, un sacrificateur, un souverain sacrificateur et un Lévite. Ils sont vêtus de robes et les caleçons étaient portés sous ces robes pour cacher leur nudité alors qu’ils montent à l’autel. En temps normal, ils ne portent pas de sous vêtements.

Exode 20:26 – « Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte. »

Rien n’indique que les Israélites, hommes ou femmes, portaient des caleçons de lin au quotidien. Ils étaient portés uniquement dans le cadre du service d’un sacrificateur. De plus, la loi interdisait aux sacrificateurs de garder leurs vêtements saints en dehors des lieux saints (Lévitique 6 :10-11 ; 16 :23-24)

Deutéronome (22:5) ne parle donc pas d’une femme en pantalon ou d’un homme en jupe, encore moins d’un échange de tunique entre les deux, mais du travestissement qui implique d’adopter les comportements associés au sexe opposé.

Histoire du pantalon

Les Hébreux, comme les Grecs et les Romains ne portaient pas de pantalons. Les Grecs anciens ne les faisaient porter que par leurs esclaves car ils les jugeaient ridicules. La République romaine rejette initialement le pantalon vu comme un emblème des Barbares. En effet, les pantalons étaient portés par les barbares, aussi bien hommes que femmes. Les soldats de l’Empire romain l’adoptent progressivement reconnaissant son utilité pour préserver la chaleur. La société civile l’adopte aussi au IIIème siècle.

Le pantalon a été introduit en Europe occidentale à plusieurs reprises au cours de l’Histoire, notamment par les Hongrois et les Turcs ottomans, mais il est devenu courant seulement à partir du 16ème siècle.

En 1788, au cours de la Révolution française, les porteurs de pantalons, travailleurs issus du peuple, se sont distingués sous le nom de Sans-culottes, par opposition aux porteurs de la culotte, aristocrates et bourgeois. C’est devenu une tendance politique révolutionnaire.

Mais ce n’est qu’à partir de 1830 que le pantalon fut véritablement accepté et porté couramment comme vêtement de ville. Il portait alors le sobriquet « tuyau de poêle ».

C’est en Perse qu’on rencontre les premiers pantalons féminins. En Europe, le pantalon pour femme devient courant au cours du 20ème siècle.

Une chose est sûre : Deutéronome (22:5) ne parle pas de pantalon sur les femmes.

Il est important de considérer le contexte historique pour distinguer ce qui est féminin et de ce qui est masculin dans les styles vestimentaires. En France, au 21ème siècle, une robe est considérée comme un vêtement pour femme, alors qu’elle était vue comme unisexe au temps de Moïse. Le pantalon moderne, quant à lui, est désormais considéré comme un vêtement unisexe sauf dans certains pays tels que le Soudan.

Conclusion

Il ne faut jamais sortir un verset de son contexte. Cela peut conduire au légalisme excessif que nous constatons encore aujourd’hui chez beaucoup de partisans du « Mouvement de la Sainteté ». La conséquence peut-être aussi grave que d’être déchu de la grâce.

Il n’y a rien dans Deutéronome 22:5 qui puisse être appliqué à l’Église de la Nouvelle Alliance, puisque Jésus-Christ a accompli toute la loi de Moïse. Ce passage traite du travestissement qui implique d’adopter les comportements associés au sexe opposé. Le pantalon n’existait pas à leur époque et les tuniques des hommes n’étaient pas si différents de ceux des femmes.

Une femme en pantalon n’est pas obligatoirement une travestie. Dieu voit l’intention de chacun.

Le plus important est d’être modeste et pudique. C’est valable pour tout le monde, chrétiens et non-chrétiens. En ce qui concerne les femmes, le pantalon est présumé toujours plus immodeste qu’une jupe. Est-ce vraiment le cas ? A vous de juger sur la photo ci-dessous.

Pantalon Femme Double Genre

Une femme en pantalon plus décente qu’une autre en jupe

Une femme peut-être modeste et pudique en jupe comme en pantalon. Les deux ont le potentiel d’être portés indécemment. Un pantalon peut-être plus modeste et pudique qu’une jupe en plusieurs occasions, dans le cadre de plusieurs activités auxquelles une femme peut participer.

Par : Toky Rakotondratsimba
Publié le : 23.05.2015
Titre original : « Est-ce un péché pour une femme de porter un pantalon ? »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : VeriteBiblique.net

Mademoiselle Rosette a une double facette

De même que le méridional Divin Marquis de Sade (1740-1814) fut enfermé, non à cause du scandale de ses actes, mais de celui de ses écrits ; à l’inverse, Pierre-Aymond Dumoret (1678-1725) un habitant de Barèges dans les Hautes Pyréennées, son prédécesseur, fut tout aussi méprisé, non pour ses écrits, mais en raison de ses actes : il s’habillait en femme et vient ainsi ajouter son nom au nombre des persécutés parmi les transgenres du XVII° siècle : il fut en effet le contemporain de Louis XIV, le « Roi Soleil » (1638-1715) et de son petit fils Louis XV (1710-1774) dit le « Bien-Aimé » – en arabe mouhammad. 😉

Barèges Double Genre
Sous la neige, Barèges en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Actuellement station de ski de la réserve indigène des U.S.A.
Station thermale encore française, réputée depuis le début du XVIIᵉ siècle.

ARTICLE 1/3

Mademoiselle Rosette, « fille imaginaire »

Pierre-Aymond Dumoret, né en 1678, a toujours été persuadé d’être une fille. Il aimait porter des habits de femme et se faisait appeler « mademoiselle Rosette ». Rien ne l’a fait changer d’avis, ni les dures remontrances de son père, avocat au Parlement de Toulouse, ni les moqueries des enfants, ni la perte, à plusieurs reprises, de son emploi de précepteur. Il s’était fabriqué de faux seins en tissu, s’infligeait des baleines en fer pour affiner sa taille et s’était « cruellement enchaîné » le sexe, au point de défaillir peu avant sa mort, en 1725. L’histoire de Mademoiselle Rosette serait peut-être restée inconnue si sa succession n’avait été l’objet d’une grande querelle juridique. Sa famille a bataillé pour faire casser (pour cause de « démence ») son testament dans lequel il léguait ses biens à un hôpital.

Ce récit est consigné dans le recueil des Causes célèbres de François Gayot de Pitaval, paru en 1741 – une compilation de grandes affaires judiciaires qui connut un succès d’édition immense. Alain Chevrier a décidé de reproduire ce texte qui fait « résonance », dit-il, avec les débats actuels sur le transsexualisme. Auteur de nombreux articles sur l’histoire de la psychiatrie, il a présenté la correspondance des artistes surréalistes Hans Bellmer et Unica Zürn, laquelle a fait de nombreux séjours en hôpital psychiatrique. La couverture du livre consacré à Rosette, une poupée découpée d’après une gravure du XVIIIe siècle, fait irrésistiblement écho à celle de [Hans] Bellmer. (Photo ci-dessous)

PoupeeVy

Le « testament cassé d’un homme qui se croyait femme » est un récit tranquille, léger, même dans les moments les plus dramatiques de la vie de Rosette. L’orthographe a été modernisée mais le style et le vocabulaire de l’époque demeurent. Cet « homme travesti en femme » est un « esprit égaré » qui a couru à sa perte. « La fille imaginaire a fait mourir l’homme réel. »

Dans une seconde partie de l’ouvrage, Alain Chevrier commente « le cas de Rosette et sa postérité ». Il rappelle comment, de l’Antiquité jusqu’à nos jours, ont été analysés les phénomènes jugés déviants de l’androgynie, l’hermaphrodisme, le travestisme, l’homosexualité, la transsexualité… En une centaine de pages, le tour d’horizon est forcément rapide, mais nourri de nombreuses références. « La vie de Mademoiselle Rosette nous apparaît à la fois très lointaine et très proche », écrit l’auteur, dans son épilogue.

Livre : Histoire de Mademoiselle Rosette d’Alain Chevrier.
Editeur : Gallimard, « Le cabinet des lettrés », 194 p., 19,90 €.

Par : Clarisse Fabre | LE MONDE DES LIVRES
Publié le : 12.07.2007 | 18:33
Titre Original : « Mademoiselle Rosette,’fille imaginaire' »
Commentaires : Lio de France [DG]
SOURCE : LeMONDE.fr

LeBocalOzoiseaux
Image du blog  les oiseaux dans le bocal (Le bOcal O zOiseaux, Oh, Oh)

ARTICLE 2/3 – clin d’oeil à mes lecteurs japonais

至急フランス語の翻訳をお願いします!
教えてくれた方に500枚差し上げます。

次の文章の和訳を教えてください。

C’est une drôle d’histoire, c’est-à-dire une histoire bizarre et inattendue. Aujourd’hui, elle ferait sourire, mais à l’époque elle a provoqué un véritable scandale. C’était à la fin du ⅩⅦ et au début du ⅩⅧ siècle.
Pierre-Aymond Dumoret appartenait à une famille très respectable : son père etait avocat au Parlement de Toulouse. C’était un garçon, mais dès son plus jeune âge il était persuadé qu’il était une fille ! Ni les remontrances et les punitions de son père, ni les moqueries de ses camarades d’école ne le font changer d’idée.
Sa barbe commence à pousser mais il ne se rase pas : il arrache les poils avec une pince puis se frotte la peau avec une pierre ponce ; il se fait des seins avec du coton ; il porte un corset de fer pour avoir la taille fine. Il se fait appeler « Mademoiselle Rosette ».
Il devient précepteur dans des familles bourgeoises. Pour son travail, il est obligé de porter des vêtements masculins, mais dès qu’il est seul dans sa chambre, il reprend des habits de femme. Plusieurs fois, il est surpris par ses employeurs et il est renvoyé. Alors il décide de ne plus se cacher. Il sort dans les rues, va dans les églises habillé en fille. Il est chassé par les prêtres, poursuivi par les enfants qui se moquent de lui. Puis il voyage.
Un jour, il tombe malade et il est hospitalisé. Les médecins découvrent qu’il s’est attaché le sexe pour le cacher. Ils essaient de le délivrer mais il se met dans une violente colère. Il va mourir. Les médecin flattent sa folie : ils font semblant de croire qu’il est vraiment une fille et lui font signer un testament en faveur des Hospices. Mais après sa mort, sa famille attaque le testament en justice et réussit à le faire casser. C’est grâce à ce procès que l’histoire de Mademoiselle Rosette est parvenue jusqu’à nous.

Par : hyde6661127さん
Publié le : 10.12.2008 | 15:39
SOURCE : Chiebukuro.Yahoo.co.yo

InterneInterne

こんにちは。
最近フランス語に触れる機会がなく、忘れそうだなぁ。。。と不安に思っていたところだったのでチャレンジさせていただきました。
所々おかしな所もあるとは思いますが…だいたいの意味は分かるかと↓
間違っていたら、すみません。

C’est une drôle d’histoire, c’est-à-dire une histoire bizarre et inattendue.
それは笑える話です。へんてこで聞いたこともない話です。
Aujourd’hui, elle ferait sourire, mais à l’époque elle a provoqué un véritable scandale.
今では笑い話だけど、その時代ではその話は本当に大騒ぎをもたらしたのです。
C’était à la fin du ⅩⅦ et au début du ⅩⅧ siècle.
それは12世紀の終わりから13世紀の始めのことでした。
Pierre-Aymond Dumoret appartenait à une famille très respectable
ピエール・エイモンド・ドゥモレはとても尊敬される家族の一員でした。
son père etait avocat au Parlement de Toulouse.
彼の父はトゥルーズの議会の弁護士でした。
C’était un garçon, mais dès son plus jeune âge il était persuadé qu’il était une fille !
まだ子どもだったけれど、青年になるにつれて、彼は自分が女の子だと確信しました。
Ni les remontrances et les punitions de son père, ni les moqueries de ses camarades d’école ne le font changer d’idée.
忠告や彼の父の罰にも、学校の仲間のからかいにもその考えは変わりませんでした。
Sa barbe commence à pousser mais il ne se rase pas
彼はひげが生えはじめても剃らず、
il arrache les poils avec une pince puis se frotte la peau avec une pierre ponce
彼はピンセットで毛を抜き、軽石で体をこすり、
; il se fait des seins avec du coton
布で胸をつくり、
; il porte un corset de fer pour avoir la taille fine.
ウエストを細くするために鉄のコルセットを着ました。
Il se fait appeler « Mademoiselle Rosette ».
彼は『モドモワゼル・ロゼット』(Rosette:ちょうちょむずび)と呼ばれるようになりました。
Il devient précepteur dans des familles bourgeoises.
彼はお金持ちの家の家庭教師になりました。
Pour son travail, il est obligé de porter des vêtements masculins, mais dès qu’il est seul dans sa chambre, il reprend des habits de femme.
仕事の間は男性の服を着なければなりませんでしたが、部屋にもどるとすぐに女性の服に着替えました。
Plusieurs fois, il est surpris par ses employeurs et il est renvoyé.
何度も彼は雇い主から驚かれ、クビになりました。
Alors il décide de ne plus se cacher.
そこで彼はもう隠さないことを決めました。
Il sort dans les rues, va dans les églises habillé en fille.
彼は女性の服を着て道を歩き、教会にも行きました。
Il est chassé par les prêtres, poursuivi par les enfants qui se moquent de lui.
彼は神父達から追い出され、ばかにする子ども達に追い回されました。
Puis il voyage.
そして彼は旅にでました。
Un jour, il tombe malade et il est hospitalisé.
ある日、彼は病気になり入院しました。
Les médecins découvrent qu’il s’est attaché le sexe pour le cacher.
医者は彼が性別を隠すために必死になっていることに気づきました。
Ils essaient de le délivrer mais il se met dans une violente colère.
医者はそれから解放しようと試みましたが、彼はひどく腹を立てました。
Il va mourir.
そして彼は死にました。
Les médecin flattent sa folie
医者は彼のfoilleを美化しました。(ごめんなさい、foilieの意味が分かりません
ils font semblant de croire qu’il est vraiment une fille et lui font signer un testament en faveur des Hospices.
医者は彼が本当に女性であったように思えてきました。そして、彼は命をかけてホスピスのために遺書を書いていました。(ちょっと自信がないです…意味がとおってないですね)
Mais après sa mort, sa famille attaque le testament en justice et réussit à le faire casser.
しかし彼の死後、彼の家族はその遺書について裁判所へ詰め寄り、それを破棄することに成功しました。
C’est grâce à ce procès que l’histoire de Mademoiselle Rosette est parvenue jusqu’à nous.
その裁判のおかげで、マドモワゼル・ロゼットの話は私達の元まで語り継がれているのです。

Par : mlle_pic_chanさん
Publié le : 15.12.2008 | 00:09
SOURCE : Chiebukuro.Yahoo.co.yo

Capitole Toulouse Double Genre
Place du Capitole à Toulouse, où Dumoret fit ses études de Droit.

ARTICLE 3/3

L’histoire de Mademoiselle Rosette (1678-1725)

«M. V.., natif de Barèges en 1678, passa de l’enfance à la mélancolie avec délire. A la folie près de se croire fille, il conservait l’usage de toute sa raison ; l’éducation paternelle ne le changea point. On l’envoya à Toulouse, où il prit le degré de bachelier en droit ; il fuyait ses camarades, vivait dans la retraite, affectait d’être dévôt, et tout cela pour convaincre qu’il était fille.

Il ne fallait à M. V… que des habits de femme; il employa l’argent destiné à sa pension pour en acheter. Il était obligé de se présenter dans le monde, puisqu’il était précepteur. Retiré dans sa chambre, il prenait ses habits favoris. Surpris dans cet état, il ne sa justifia point, et assura qu’il ne portait les habits d’homme que pour obéir à ses parents. Il passa dans une autre maison, et fut renvoyé pour le même motif. Enfin, il quitta Toulouse de dépit, et retourna à Barège pour publier qu’il était fille.

Le père de M. V… voulant le désabuser, l’envoie deux ou trois fois dans les villages voisins pour tenir l’audience. Sa folie lui laisse tout le discernement nécessaire pour bien juger, mais il ne sa désabuse point.

Son père veut lui en imposer et a recours à l’autorité. Les menaces et les appareils de rigueur rendent furieux notre monomaniaque, qui menace les jours de son père; celui-ci meurt peu après; les idées du fils prennent alors plus d’énergie, et il se containt moins.

M. V… paraît en habits de femme dans les rues, dans les églises, quoique chassé, poursuivi, honni partout par les enfants; il change souvent de demeure, et enfin se fixe à la campagne pour ne plus quitter ses vêtements chéris.

A l’âge de quarante ans, il entreprend un grand voyage pour désabuser toutes les personnes qui l’ont vu en habits d’homme, s’accusant de s’être travesti, et d’avoir injurié les femmes en se travestissant en homme. Il se présente partout sous le nom de mademoiselle Rosette. Malgré les désagréments d’un tel voyage, il ne peut se désabuser lui-même.

Pour n’être pas trahi par sa barbe, M. V… l’arrachait avec des pinces et la pierre ponce; il se formait le sein avec des étoupes; il portait un corset garni de fer. Si on lui objectait que sa barbe et son air le démentaient, il répondait que c’était une erreur de la nature, étant vraie fille, sujette aux incommodités périodiques, et il prenait des précautions pour n’être pas démenti par la propreté du linge; son délire est allé jusqu’à se croire enceinte.

A quarante-sept ans le mal ne fit que grandir. M. V. eut des visons; une belle dame lui apparut, lui fit faire vœu de chasteté, et lui promit qu’en vivant de lait et de fruits, le pouvoir de passer pour fille lui serait donné. Alors il commença à dire qu’il n’était pas né fille, mais qu’il l’était devenu en sautant un fossé.

Cette même année, cinq mois avant sa mort, M. V… tomba en syncope. Le médecin et le chirurgien trouvèrent ses organes génitaux enchaînés au travers d’un amas de peaux étrangères arrangées artistement pour donner du corps à la folle idée de Rosette. La figure hideuse d’un sexe détruisait la réalité de l’autre, et le malade eût succombé par l’effet d’une compression trop violente. Pendant qu’on le déliait et le débarrassait, il entra en fureur, voulant mordre et cracher au visage. Il resta en fureur jusqu’au lendemain, et ne redevint calme que lorsqu’il vit le cher objet de sa chimère.

Quelques jours avant sa mort, sa tête se brouilla davantage; il tomba dans un grand affaiblissement; il entrait en fureur quand on lui présentait des habits d’homme. On lui fit signer un testament en flattant sa folie et le laissant avec ses habits chéris.

Le testament, quoique fait en faveur des hospices en 1725, fut cassé : 1° à cause de l’état de démence du testateur; 2° à cause de l’erreur de son propre sexe dans laquelle était le testateur; 3° à cause de la suggestion prouvée par la présomption et par les faits; 4° par d’autres nullités dont fourmillait le testament.»

Bibliographie

  • FAYARD – L’histoire de Dumoret, alias Mademoiselle Rosette a été étudiée par Sylvie Steinberg, dans son ouvrage La confusion des sexes; le travestissement de la Renaissance à la Révolution (Fayard, 2001. Voir le forum La Folie XVIIIème),
  • GALLIMARD – et plus récemment par Alain Chevrier, dans Histoire de Mademoiselle Rosette : Testament cassé d’un homme qui croyait être une fille (Gallimard, Collection «Le cabinet des lettres», 2007.
  • AMAZON – Voir encore la présentation de l’ouvrage et la biographie de l’auteur sur le site Amazon.fr) : l’histoire a été rapportée par le polygraphe François Gayot de Pitaval dans un des volumes de son recueil de Causes célèbres, paru en 1741.

Par : CAPHI
Publié le : 19.10.2011
Titre original : « La transsexualité dans l’Histoire (jusqu’à aujourd’hui) »
SOURCE : Psychiatrie.Histoire.free.fr

Transsexualité, maladie ou problématique sociale ?

Encore un article sur la transsexualité, me diront mes lecteurs ? Oui, mais celui-ci est plutôt plaisant, car on y découvre un personnage assez atypique … comme nous : le docteur Hervé Hubert, psychiatre, psychanalyste, praticien hospitalier, chef de service et pas trans-phobe ni trans-langue-de-bois.

Enfin en guise de réponse à l’article décoiffant ou plutôt déculottant de PhLune, voici l’écrit d’un médecin qui prend plus en compte le transgenre que sa problématique, la transsidentité. A l’instar de ceux qui en matière de religion, se préoccupent plus des souffrances de l’être humain que de leur p…..n de doctrines !

Bal des Trav Double Genre
Bal des travestis

ARTICLE

Le transsexualisme, terme utilisé par la médecine depuis 60 ans, désigne pour un être humain, l’appartenance à un genre qui ne correspond pas au sexe anatomique. Cet état de fait, connu depuis l’Antiquité, avec des statuts différents selon les pays, les périodes historiques, reste en France emprisonné dans le champ strict de la médecine et plus particulièrement de la psychiatrie.

Certes le phénomène Trans’ peut paraître énigmatique pour la personne qui porte cette question, ainsi que pour la société qui la reçoit, interrogeant de façon fondamentale l’identité.

En France, ce fait social touchant à l’identité humaine, à l’identité sociale, à l’identité civile est particulièrement mal traité. La France avait d’ailleurs été condamnée par la Cour Européenne des Droits de L’Homme il y a 22 ans en 1992 [sur] ce thème.

Les personnes Trans’ bouleversent un ordre établi. Dans d’autres pays cependant comme en Argentine les réponses de la société ont évolué de façon très rapide et novatrice et le changement d’Etat-civil se fait par simple témoignage de tiers attestant le changement social produit en rapport avec l’identité de genre. En France ce changement d’Etat-Civil est l’aboutissement d’un long parcours, nommé par les personnes elles-mêmes, parcours du combattant, où il s’agit trop souvent encore de montrer patte blanche, collant rose ou costume bleu face aux psychiatres pour au bout de deux ans se voir donner l’autorisation de prendre des hormones, puis dans le meilleur des cas un an plus tard rencontrer un chirurgien !

En 2010 le Ministère de la Santé avait donné quelque signe d’espoir pour sortir d’une situation très ségrégative en modifiant le régime de l’ALD, (régime d’)Affection Longue Durée qui permet la prise en charge par la sécurité sociale de la transition médicale (passage d’un genre à l’autre). Certes l’ALD concernée n’est plus psychiatrique, mais la pratique primordiale de faire d’abord établir un diagnostic par un psychiatre signe toujours la psychiatrisation imposée.

Ce qui est imposé est un ordre moral, « opérer un homme pour qu’il devienne femme, soit ! Mais qu’en plus il devienne lesbienne, non ! » Ais-je entendu il n-y a pas si longtemps. Il y a 10 ans une bonne partie d’un amphi parisien riait aux éclats à une remarque produite par une psychanalyste à mon encontre : « Si un patient vient vous voir pour être transformé en chien, alors vous faites aussi un certificat pour cela ? »

Les luttes LGBT et certains médias poussent heureusement pour faire sortir la problématique du champ psychiatrique ou psychopathologique, le terme de transidentité en témoigne. Mais les résistances sont extrêmement fortes avec la mobilisation des tenants d’un ordre patriarcal pourtant dépassé par …la Révolution numérique. Pour mémoire l’homosexualité est sortie de la classification des maladies mentales en France le 12 juin 1981, et cela sera fait au niveau mondial le 17 mai 1990 !

La transsexualité n’est pas une maladie et la psychiatrisation des transsexuels est aujourd’hui encore le sinistre paradigme de la psychiatrisation des différences entre les êtres humains.

Dans ce qui définit pour tout être humain l’identité, à savoir un nouage entre les mots, les images et le corps, une valeur habituelle ne fonctionne pas. L’écho d’un mot-organe ne fait pas résonner ni « consonner » le corps, et ne prend pas valeur dans la rencontre avec les autres.

La transsexualité n’est donc pas une maladie mais une problématique sociale qui concerne étroitement le premier groupe social rencontré par le petit d’homme, la famille.

Cette psychiatrisation se poursuit avec l’entrée de personnes, qui ont un savoir sur ce qu’est leur identité, dans des protocoles d’observation des comportements qui entretiennent de longs délais pseudo-scientifiques avant de prendre en compte la demande des personnes Trans’ : l’accession à une réappropriation qui les pousse simplement vers la vie et la création.

La Révolution numérique et médiatique crée des modifications historiques et sociales sur ce qui fait l’identité en mouvement, ce qui noue les mots, les images, les corps des humains par de nouvelles formes esthétiques et sociales. La transidentité participe de cette nouvelle révolution dans le rapport humain. Cela sera-t-il sa chance pour quitter définitivement une psychiatrisation des différences basée sur un ordre qui à tous les niveaux ne peut plus fonctionner que dans la répression ? Pourquoi réprimer encore au XXIème siècle en France et condamner des êtres humains à une psychiatrisation forcée ?

  • Pierre-Axel Léotard, écrivain,
    fondateur de la revue Corridorelephant.com

  • Hervé Hubert, psychiatre, psychanalyste,
    praticien hospitalier, chef de service.

Par : Hervé HUBERT | Le blog de Hervé HUBERT
Publié le : 30 juin 2014
Titre original : « La transsexualité n’est pas une maladie mais une problématique sociale. »
Commentaires par : Lio de France / [DG]
Source : MediaPart.fr

Commentaires, (attention l’ordre chronologique est perturbé)

Par Jean-Philippe Cazier | 30.06.2014 – 20:21

c’est aussi une problématique politique puisque le pouvoir que les psys exercent sur les trans est conforté par l’immobilisme du pouvoir politique qui ne cherche pas à résoudre et à faciliter le parcours – ou plutôt les parcours – des trans et à prendre en charge les problèmes relatifs à leurs situations les plus fréquentes ainsi que leurs conséquences (marginalisation, difficulté d’accès à l’emploi, précarisation, etc.)

Par Puramole (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 14:16

Il me semblait avoir compris que le rédacteur, qui est psychiatre, dénonçait l’obligation des trans à passer par la psychiatrie. A la place de: « le pouvoir qu’exercent les psys » ne faudrait-il pas dire: « le pouvoir qui impose aux psys de s’occuper de la transsexualité »?

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Puramole | 01.07.2014 – 14:50

les psys ne font rien (au contraire) pour remettre en cause leur pouvoir ni le pouvoir politique qui psychiatrise les trans ni la représentation « psychiatrique » des trans ; quand je dis qu’ils ne font rien, je veux dire rien de collectif et d’engagé visant à effectivement changer les choses, ce qui n’empêche pas quelques initiatives individuelles comme ce billet

Par Capucine75 | 01.07.2014 – 22:23

La transsexualité n’est pas une maladie, mais à partir du moment où il y a une prise d’hormones , une opération, les médecins et les chirurgiens sont convoqués. A partir de là, dire que ce n’est pas une maladie devient un déni, puisqu’il y a une demande d’être soigné ou opéré pour une transformation. Que fait la psychiatrie là dedans ? on peut s’interroger, mais elle n’est pas forcément absente quand quelqu’un ne supporte plus son nez, mais là naturellement on va me dire que ce n’est pas la même chose et ça sera vrai, car d’un côté il s’agira d’une question d’identité et de l’autre d’identification. Cela dit, ce n’est pas parce qu’il y a encore une problématique sociale, qu’on doit faire comme si la prise d’hormones continuelle, les opérations, n’influaient pas sur la santé de la personne, sur sa longévité. Et faire comme si dans certains cas, la descendance n’était pas affectée dans son identité.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 11:00

1) une opération chirurgicale ou esthétique n’est pas synonyme de maladie ;
2) l’intervention de la médecine et de la chirurgie ne nécessite pas nécessairement le recours aux psychiatres ;
3) donc dire : « trans = médecine et chirurgie = maladie » est faux.

Par Puramole (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 14:19

Ca dépend aussi de la façon dont la personne vit sa transsexualité, dans un monde où elle est encore stigmatisée. Le psy ne va pas forcément « traiter » la transsexualité comme un symptôme, mais s’intéressera plutôt à l’angoisse, à la dépression, bref aux souffrances infligées par le corps social au transsexuel. Dans ce cas son intervention me semble souhaitable.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Jean-Philippe Cazier | 01.07.2014 – 14:32

Si au lieu de déconseiller, les gens pouvaient argumenter ce serait plus intéressant…

Par Capucine75 (réponse à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 15:54

N’importe quelle opération demande des soins médicaux avant, pendant et après. Sans être synonyme de maladie, le risque de maladie est pris en compte. Certes l’intervention de la médecine et de la chirurgie ne nécessite pas le recours aux psychiatres et c’est ce que je dis; pourtant en règle générale, un psychiatre a été sollicité avant soit parce que la prise d’hormones ou l’opération posaient problème, soit parce-que le chirurgien voulait se préserver, soit pour encore x raisons. Maintenant psychiquement, vouloir changer de corps n’est pas n’importe quoi et ce n’est pas parce que la médecine, sa technologie le permettant, qu’il y a une amélioration par rapport à le demande initiale laquelle était : je ne me sens pas bien dans ce sexe, changez le pour que j’advienne dans mon vrai sexe. Ceci va bien au delà d’une problématique sociale. Il serait absurde de faire du transsexualisme un parallèle avec l’homosexualité…

Par Capucine75 (rép. à Puramole) | 01.07.2014 – 15:57

Bien sûr. Mais il n’y a pas seulement la stigmatisation du social qui joue, le corps du transsexuel souffre.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75) | 01.07.2014 – 21:05

Bon être trans, ce n’est pas « je ne me sens pas bien dans ce sexe changez le pour que j’advienne dans mon vrai sexe » ; qu’une opération entraîne toujours un risque de maladie, comme conséquence, bien entendu, ce qui ne veut pas dire que opération = maladie ; mais dans le cas des trans, il ne s’agit pas de cela : le prpblème est qu’être trans, pour l’institution psychiatrique, relève pour une bonne part encore, du pathologique et d’autre part le psy est celui qui a le pouvoir de décider à la place des gens, de refuser tel ou tel parcours etc. (ce que l’on ne voit nulle part, dans aucune des situations qui implique un rapport au corps important : chirurgie esthétique par exemple ou grossesse : un test psy n’est pas pratiqué pour les femmes qui veulent un enfant) ; le psy est donc conduit à émettre un diagnostic indépassable pour l’Etat, décidant ainsi du devenir de la personne, et c’est ça qui pose problème ; mais ce n’est pas le seul : pour le changement d’état civil par exemple la condition est l’opération, etc. et sur ce point, au moins, l’Etat Français pourrait agir immédiatement et décider d’une réforme (ex : l’Argentine) mais ne fait rien, entraînant pour de nombreux et nombreuses trans, des situations impossibles… ; la question est enfin : pourquoi ne pas écouter le discours des trans et des assos de trans au lieu de les traiter en éternel.le.s mineur.e.s?

Par capucine75 (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 01.07.2014 – 21:36

Un test psy est pratiqué pour une femme qui désire adopter un enfant. Pour l’instant nous ne sommes pas dans une société où des tests sont pratiqués sur des femmes qui veulent un enfant. Pour la chirurgie esthétique, il y a des médecins qui refusent ( et si ça existe ) surtout quand on les sollicite pour la nième fois, et qui encouragent la personne à aller parler à un psychanalyste. Contrairement à ce que vous affirmez, il y a des trans qui disent ne pas être bien dans leur sexe parce-que ce n’est pas le leur. En ce qui concerne le changement de l’état civil, la langue, la grammaire sont impliquées et il me semble qu’un vrai débat sur la question devrait être suscité ( par les trans, les associations de trans et bien d’autres) aux fins d’une symbolisation et non pas pour aller dans l’air du temps. Quant aux expertises et contre expertises psychiatriques, parfois c’est tant mieux, parfois c’est l’horreur et il serait aussi nécessaire d’en débattre. Cela étant dit à 80% une opération = une maladie psychique ou physique ou les deux.

Par Jean-Philippe Cazier (rép. à Capucine75 | 02.07.2014 – 09:45

« Pour la chirurgie esthétique il y a des médecins qui refusent » : ces refus sont individuels et ne s’appuient pas sur une institutionalisation de l’examen psy, avoir recours à la chirurgie esthétique pour changer son corps même de manière très importante n’est pas considéré comme le symptôme d’un trouble psychique ;

« Contrairement à ce que vous affirmez il y a des trans qui disent ne pas être bien dans leur sexe parce-que ce n’est pas le leur » : je n’ai jamais dit que ce n’était pas le cas, je dis que ce n’est pas si simple et que la demande des trans ne peut se formuler de manière aussi réductrice ;

« En ce qui concerne le changement de l’état civil la langue, la grammaire sont impliquées » : ??

« il me semble qu’un vrai débat sur la question devrait être suscité » : qu’est-ce que serait un vrai débat ? les assos de trans ne cessent de vouloir être entendues, mais ne sont pas écoutées ; Hollande durant sa campagne avait promis des changements, mais pour l’instant : rien; alors que par exemple, une réforme du changement d’état civil est simple à faire et, puisque c’est un argument pour beaucoup de gens, cela ne coûte rien ;

« Cela étant dit à 80% une opération = une maladie psychique ou physique ou les deux » : je ne sais pas d’où sort ce pourcentage, mais je veux bien vous croire ; ce qui ne permet pas d’en déduire que les demandes des trans relèvent du pathologique ; d’autre part le recours au changement anatomique du sexe n’est pas une demande de tous les trans, les demandes sont variées et les problématiques trans ne peuvent se réduire à une question de chirurgie ; je note simplement que :

1) le pouvoir politique n’est pas pressé d’intégrer ces questionnements ;
2) l’institution psychiatrique ne fait rien pour repenser sa place dans le pouvoir qui s’exerce sur les trans ;
3) que l’invocation de débats nécessaires est souvent le meilleur moyen pour qu’il n’y ait pas de débats et que cette idée de débats conserve l’idée que l’existence de certaines personnes (toujours les mêmes populations) dépend du bon vouloir d’autres (là aussi toujours les mêmes); je n’ai jamais rencontré de trans ayant l’idée de « mettre en débat » les modes de vie ou les possibilités des non trans, pas plus d’ailleurs que de gay ou de lesbienne voulant que la société débatte des droits des hétéros – par contre l’inverse est souvent présenté comme une nécessité – étrange…

Par Capucine75 (rép. à Jean-Philippe Cazier) | 03.07.2014 – 10:00

Pourquoi la société ne pourrait-elle pas débattre sur ce qui la concerne ? Pourquoi les trans ne pourraient-ils pas débattre sur les droits des hétéros par rapport aux leurs par exemple ? Tout ceci est bien complexe et demande à penser notre société d’une autre façon. Accepter la différence de l’autre est une affaire d’éducation et d’intelligence et ça se cultive ce n’est pas donné au départ. Il ne me semble pas qu’en disant qu’une personne portant un sexe d’homme est une femme, coule de source et l’écrire cache ce qui n’a pas été débattu.

Par Léon Ramon | 01.07.2014 – 10:53

Toujours la même dichotomie : deux sexes, deux genres. Soit le genre est dans le corps sexué qui lui correspond, soit il est dans le corps qui ne lui correspond pas.
Ce qui ne correspond qu’à quatre types d’individus correspondant aux quatre combinaisons mathématiques possibles.
Et si c’était un tout petit peu plus complexe que cela, s’il y avait une fonction de variété plus continue en fonction de la variété de nos désirs ?

Par Gygde (rép. à Léon Ramon) | 01.07.2014 – 12:05

Et même encore un tout petit peu plus complexe : sans même parler orientation sexuelle ou identité de genre, on constate du côté biologique l’existence de l’intersexuation, avec sa combinatoire de critères génétiques, anatomiques, endocriniens, reproductifs… qui concerne beaucoup plus de personnes que l’on ne le croit généralement.

Par : Puramole | 01.07.2014 – 14:25

Evidemment, l’idéal serait que chacun soit ce qu’il se sent être, et que nous sortions du carcan des images toutes faites. Ce sera peut être une des grandes évolutions du XXIe siècle. Mais de ce point de vue nous en sommes encore au moyen âge, et malheureusement beaucoup de personnes croient encore […] qu’un transsexuel est un malade mental, pas forcément par mauvaise foi, mais par ignorance.

§

Mlle de Maupin, travestie romantique

Parmi les grands classiques, s’il est une oeuvre qui fait rimer travestisme et romantisme, c’est bien le roman de Théophile Gautier, « Mademoiselle de Maupin » :

Maupin Hossein Double Genre
Robert Hossein et Catherine Spaak [mal travestie en mâle]
dans Le Chevalier de Maupin (1967) de Mauro Bolognini

Une sapho romantique : Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier

André Gide cite, dans Corydon, ce passage de Mademoiselle de Maupin :
« Ces amours étranges dont sont pleines les élégies des poètes anciens, qui nous surprenaient tant et que nous ne pouvions concevoir, sont donc vraisemblables et possibles. Dans les traductions que nous en faisions, nous mettions des noms de femmes à la place de ceux qui y étaient. Juventius se terminait en Juventia, Alexis se changeait en Ianthé. Les beaux garçons devenaient de belles filles, nous recomposions ainsi le sérail monstrueux de Catulle, de Tibulle, de Martial et du doux Virgile. C’était une fort galante occupation qui prouvait seulement combien peu nous avions compris le génie antique. » (note 1: Corydon, p. 137).

Je serais fort étonné que ceux qui, sur la foi de cette citation, ont tenté de lire le roman de Théophile Gautier, aient continué leur lecture très avant. Ils auront sans doute été rebutés par le style, extraordinairement ciselé, d’une richesse et d’un raffinement extrême. Je reconnais que l’excessive recherche du détail, compréhensible au demeurant chez l’auteur d’Emaux et Camées, qui avait gardé de ses débuts dans l’atelier d’un peintre le goût des effets de lumière et de perspective, l’amour des formes, des reliefs et des couleurs, rend fastidieux la lecture d’une œuvre où les digressions continuelles font perdre le fil du récit.

Et pourtant, il est dommage que Mademoiselle de Maupin ne présente pas au lecteur un intérêt immédiat, et exige de lui une constance et une patience que n’ont pas tous les Arcadiens [lecteur de la revue Arcadie, Ndle]. Car, au contraire de bien des œuvres, classées comme d’inspiration homophile, et qui n’offrent au curieux qu’un paragraphe, voire une phrase où il soit fait allusion à l’homophilie, le roman de Gautier baigne absolument dans l’inversion. Qu’on se donne la peine de penser qu’il a été publié en 1836, il y a cent [quatre] vingt ans, et à la lumière des citations qui vont suivre, on ne pourra qu’admirer l’audace de l’auteur.

Les dix-sept chapitres de cet ouvrage sont tantôt du genre épistolaire [5 premiers], tantôt du genre narratif simple [12 derniers]. Les cinq premiers mettent successivement en scène les trois protagonistes du roman, sous forme de lettres écrites par d’Albert à son ami d’enfance Silvio.

Chapitre 1 – D’Albert exprime d’abord, très longuement, le désir qu’il a de trouver une maîtresse selon ses goûts. Il n’a pas jusqu’alors rencontré la femme de sa vie.

Chapitre II – Néanmoins, délaissant pour un temps la poursuite de ses chimères, il devient l’amant d’une jeune dame qu’il a rencontrée dans un salon et qu’il appelle Rosette.

Chapitre III – Rosette ? « c’est un délicieux compagnon, un joli camarade avec lequel on couche, plutôt qu’une maîtresse… ». Il n’est cependant pas pleinement satisfait, bien que comblé sur le plan physique : « au lieu d’être tout à fait heureux, je ne le suis qu’à moitié ». Et le voilà qui cherche d’où cela peut venir : « J’ai commencé par avoir envie d’être un autre homme – puis faisant réflexion que je pouvais, par l’analogie, prévoir à peu près ce que je sentirais, et alors ne pas éprouver la surprise et le changement attendus, j’aurais préféré d’être femme ; cette idée m’est toujours venue, lorsque j’avais une maîtresse qui n’était pas laide ; car une femme laide est un homme pour moi, et aux instants de plaisirs j’aurais volontiers changé de rôle, car il est bien impatientant de ne pas avoir la conscience de l’effet qu’on produit et de ne juger de la jouissance des autres que par la sienne.»

Chapitre IV – Après avoir été, pendant cinq mois, « le Céladon en pied de madame Rosette » d’Albert reconnaît qu’il éprouve une certaine lassitude de sa liaison, et Rosette qui s’en est aperçue, l’a emmené à la campagne, dans un vieux château retiré, où le tête-à-tête continuel ne peut cependant que hâter le dénouement. Pour distraire son amant, elle envoie enfin des invitations à ses connaissances du voisinage.

Chapitre V – Tout au long du chapitre, d’Albert essaie d’exprimer ses contradictions intimes, son regret de l’idéal abandonné, son amour exacerbé de la beauté, toutes les rêveries creuses qui le poursuivent dans la solitude où il vit. Cependant, avec l’arrivée des invités de Rosette, ses humeurs noires l’abandonnent : « … dans tout cet essaim provincial, ce qui me charme le plus est un jeune cavalier qui est arrivé depuis deux ou trois jours ; … Le seul défaut qu’il ait, c’est d’être trop beau et d’avoir des traits trop délicats pour un homme. Il est muni d’une paire d’yeux les plus beaux et les plus noirs du monde, qui ont une expression indéfinissable… Il est vraiment parfait… Il avait derrière lui, monté sur un petit cheval, un page de quatorze à quinze ans, blond, rose, joli comme un séraphin… Tout redoutable cependant que soit (auprès de Rosette) un pareil rival (le jeune cavalier), je suis peu disposé à en être jaloux, et je me sens tellement entraîné vers lui, que je me désisterais assez volontiers de mon amour pour avoir son amitié. »

Chapitre VI – Ce jeune cavalier, c’est Théodore, que nous retrouverons au début du chapitre, où l’auteur, abandonnant pour un temps la forme épistolaire, nous raconte la scène que voici :

« Le petit page était tellement harassé, qu’il dormait sur les bras de son maître… il (Théodore) le déposa sur le canapé tout doucement… Quand le domestique se fut retiré, il se mit à genoux devant lui, et essaya de lui tirer ses bottines… Cette opération achevée, le maître prit les deux pieds de l’enfant, et les posa l’un à côté de l’autre sur le velours du sofa… Le jeune homme, toujours à genoux contemplait ces deux petits pieds avec une attention amoureusement admirative ; il se pencha, prit le gauche et le baisa, et puis le droit, et le baisa aussi ; et puis de baisers en baisers, il remonta le long de la jambe jusqu’à l’endroit où l’étoffe commençait. Le page souleva un peu sa longue paupière, et laissa tomber sur son maître un regard bienveillant et assoupi… Ma ceinture me gêne, dit-il en passant son doigt sous le ruban, et il se rendormit… C’était un tableau assurément fort gracieux… Le maître était beau comme une femme, le page beau comme une jeune fille… »
(Note 2 : Le lecteur perspicace pourrait augurer de la suite du roman d’après cette dernière phrase. Cependant, la scène malgré la transposition des sexes, n’en reste pas moins audacieuse).

Cette scène combien étonnante est interrompue par l’arrivée de Rosette, qui, nous l’apprenons alors, aime Théodore depuis longtemps, et qui malgré tous les amants qu’elle a eus successivement, lui a conservé son cœur. Un long dialogue s’engage, au cours duquel Théodore semble s’efforcer de décourager l’amour que Rosette a pour lui. Voilà décidément un jeune homme bien réservé avec les dames ! Cependant, resté seul « Théodore… rentra dans la chambre, et fut se coucher après avoir embrassé au front le page qui dormait toujours. »

Chapitre VII – [où l’on voit réunis] les trois héros, d’abord dans la chambre de Rosette, puis à la chasse où Théodore, suivi de son page Isnabel, entraîne d’Albert et Rosette. Ici se passe un incident qui semble, pour un temps, atténuer l’étrangeté de la scène précédente entre Théodore et Isnabel. [Ce dernier], au cours de la chasse, tombe de cheval et reste évanoui. Rosette qui le suivait, alors que les deux cavaliers sont déjà loin, « s’agenouilla auprès de lui et tâcha de le faire revenir… pensant que ses habits le pouvaient gêner, déboucla sa ceinture, défit les boutons de son justaucorps, et ouvrit sa chemise pour que sa poitrine pût jouer plus librement. Rosette vit alors… une gorge très blanche, encore peu formée, mais qui faisait les plus admirables promesses, et tenait déjà beaucoup ; …Une femme ! dit-elle, une femme ! ah ! Théodore ! »

Chapitre VIII – Pauvre Rosette, si elle savait tout… Mais avec l’auteur, laissons Rosette pour un temps. C’est à d’Albert que nous ramène le chapitre. Reprenant ses confidences, celui-ci fait part à son ami Silvio de la nouvelle passion qui vient bouleverser sa vie. Il y a de quoi en effet ! : « Je n’aime rien, ai-je dit, hélas ! J’ai peur maintenant d’aimer quelque chose. Il vaudrait cent mille fois mieux haïr que d’aimer comme cela !… J’ai trouvé le corps de mon fantôme ; …Ces belles paupières turques, ce regard limpide et profond, cette chaude couleur d’ambre pâle. … Tu m’as plaint de ne pas aimer, plains-moi maintenant d’aimer, et surtout d’aimer qui j’aime. Quel malheur… quelle passion insensée, coupable et odieuse s’est emparée de moi !… C’est la plus déplorable de toutes mes aberrations, je n’y conçois rien… je doute si je suis un homme ou une femme, j’ai horreur de moi-même… Enfin, à travers toutes les voiles dont elle s’enveloppait, j’ai découvert l’affreuse vérité… Silvio, j’aime… Oh ! non, je ne pourrai jamais te le dire… J’aime un homme ! »

Mettez-vous à sa place un moment. Voilà un jeune homme qui, jusqu’alors, a eu beaucoup de succès féminin, et y a pris beaucoup de plaisir. Peut-être y a-t-il au fond de son cœur un désir insatisfait, mais c’est celui de l’idéal, qui, plus ou moins, sommeille en chacun de nous. Et soudain, cet idéal lui apparaît, et c’est un homme ! Il y a de quoi être bouleversé…

Maupin Spaak Double Genre
Catherine Spaak [mal travestie] en garçon et Tomas Milian
dans Le Chevalier de Maupin (1967) de Mauro Bolognini

Chapitre IX qui enchaîne : « Cela est ainsi… j’aime un homme Silvio. J’ai cherché longtemps à me faire illusion ; j’ai donné un nom différent au sentiment que j’éprouvais, …je rougis d’y penser et de l’écrire ; mais la chose, hélas, n’est que trop certaine, j’aime ce jeune homme, non d’amitié, mais d’amour ; oui d’amour. Ce que je sens pour ce jeune homme est vraiment incroyable ; jamais aucune femme ne m’a troublé aussi singulièrement. »

Cependant d’Albert, non point pour expliquer l’apparente aberration de son amour, mais à cause de l’excessive beauté de Théodore, en arrive à supposer que celui-ci est une femme déguisée. En d’autres termes, il dit à peu près ceci : « Théodore est une femme, parce qu’il est trop beau pour être un homme » et non pas « Théodore est une femme parce que je ne peux pas aimer un homme. »

Chapitre IX – Cependant,[d’Albert] n’en est pas sûr, et il cherche encore à se justifier. C’est ici que se place la citation placée en tête de cet article, et qui fait appel aux « amours étranges dont sont pleines les élégies des poètes anciens ».

Et d’Albert poursuit : « Je suis un homme des temps homériques, le monde où je vis n’est pas le mien, et je ne comprends rien à la société qui m’entoure. Le Christ n’est pas venu pour moi ; je suis aussi païen qu’Alcibiade et Phidias… O vieux monde ! tout ce que tu as révéré est donc méprisé ; tes idoles sont donc renversées dans la poussière ; de maigres anachorètes vêtus de lambeaux troués, des martyrs… se sont juchés sur les piédestaux de tes dieux si beaux et si charmants : le Christ a enveloppé le monde dans son linceul. Beaux jeunes gens aux membres frottés d’huile qui luttez dans le lycée ou le gymnase, sous le ciel éclatant, au plein soleil de l’Attique… Virginité, mysticisme, mélancolie, trois mots inconnus, trois maladies nouvelles apportées par le Christ… Comme on ne cherche que la satisfaction de l’œil, le poli de la forme et la pureté du linéament, on les accepte partout où on les rencontre. C’est ce qui explique les singulières aberrations de l’amour antique.
(note 3: Ce n’est pas le lieu de discuter ici cette théorie qui semble être, dans la bouche, ou plutôt sous la plume de d’Albert, celle même de Théophile Gautier. Je me borne à citer).

Depuis le Christ on n’a plus fait une seule statue d’homme où la beauté adolescente fût idéalisée et rendue avec ce soin qui caractérise les anciens sculpteurs. La femme est devenue le symbole de la beauté morale et physique ; l’homme est réellement déchu du jour où le petit enfant est né à Bethléem. La femme est la reine de la création ; …Avant… on ne féminisait pas les dieux ou les héros… on faisait plus volontiers revenir à ce caractère (mâle) la beauté spéciale de la femme… Il n’y a presque pas de différence entre Pâris et Hélène. Aussi l’hermaphrodite est-il une des chimères les plus ardemment caressées de l’antiquité idolâtre.»
(note 4: Qu’on m’excuse de citer si longuement, mais les idées ici exprimées sur la prééminence de la femme dans les pays christianisés, dépassent largement l’intérêt anecdotique du roman pour atteindre à une portée philosophique beaucoup plus importante).

Mais l’hermaphrodite, décrit tout au long, ramène l’amoureux à l’objet de sa passion, car « il n’y a plus, hélas ! qu’une chose qui palpite en moi, c’est l’horrible désir qui me porte vers Théodore. »

« Ce qu’il y a de singulier, c’est que je ne pense presque plus à son sexe et que je l’aime avec une sécurité parfaite. Quelquefois je cherche à me persuader que cet amour est abominable… mais… c’est un raisonnement que je me fais et que je ne sens pas : il me semble réellement eue c’est la chose la plus simple du monde et que tout autre à ma place en ferait autant. »

Et voici enfin, amené par le long plaidoyer qui précède, l’aveu irrémissible, quelle que soit la suite des événements : « Et pourtant, si mon pressentiment me trompait, si Théodore était réellement un homme… C’est une chose à laquelle je ne veux pas penser et qui me rendrait fou ; … Si je venais à savoir avec certitude que Théodore n’est pas une femme, hélas ! Je ne sais point si je ne l’aimerais pas encore. »

Chapitre X – Le lecteur, plus favorisé que ce malheureux d’Albert, écartelé entre le doute et le désir, va apprendre, dès ce chapitre, le sexe véritable de Théodore. En effet, dans une lettre à son amie Graciosa, Madeleine de Maupin explique pourquoi, voulant étudier le comportement des hommes en dehors de la présence des femmes, elle s’est décidée à devenir Théodore de Sérannes et comment, ayant appris à tirer l’épée et le pistolet, à monter à cheval et à porter le manteau, elle parvint « à faire d’une fille qu’on trouvait assez jolie, un cavalier beaucoup plus joli, et à qui il ne manquait guère que la moustache».
(note 5: Oserai-je suggérer qu’il lui manquait autre chose, de beaucoup plus important que la moustache. La jeune fille s’en rendra d’ailleurs compte dans un chapitre ultérieur).

Au cours de son escapade, Madeleine-Théodore rencontre dans une auberge de campagne un groupe de jeunes cavaliers. Le lendemain, tous s’en vont de compagnie. Mais nous n’en savons pas plus long cette fois : « je te dirai une autre fois le reste de mes aventures, en attendant aime-moi comme je t’aime, Graciosa la bien nommée… »

Chapitre XI – Et c’est à nouveau d’Albert qui inflige à Silvio d’interminables considérations sur le théâtre, avant de raconter qu’il a imaginé, de faire jouer aux invités de Rosette, la pièce « Comme il vous plaira ». Rosette, qui « devait jouer Rosalinde… n’a pas voulu se travestir en homme… mais Théodore… s’est offert pour la remplacer, attendu que Rosalinde est presque toujours en cavalier, excepté au premier acte où elle est en femme, et qu’avec du fard, un corset et une robe, il pourra faire suffisamment illusion, n’ayant point encore de barbe, et étant fort mince de taille.»

Cela ne peut que combler les vœux de d’Albert, qui verra ainsi Théodore sous les habits qu’il soupçonne devoir être les siens. La répétition de la pièce est un triomphe pour Théodore qui, travesti, éclipse toutes les femmes présentes. Rosette pâlit, « comme si une révélation soudaine lui traversait le cerveau : elle fit en sens inverse le même mouvement que moi. Je l’ai toujours soupçonnée d’aimer Théodore ». Quant à lui : « Je sentis s’évanouir l’horreur que j’avais de moi-même et je fus délivré de l’ennui de me regarder comme un monstre.»

Les scènes successives, grâce au travestissement factice de Théodore en Rosalinde, suivi du travestissement réel de celle-ci en Ganymède, ne manquent pas de créer un imbroglio, une suite d’équivoques à demi-teintées de complicité entre Orlando (d’Albert) et Rosalinde, qu’accentue encore le dialogue entre eux : « …c’était en quelque sorte une autre pièce dans la pièce, un drame invisible et inconnu aux autres spectateurs que nous jouions pour nous seuls, et qui, sous des paroles symboliques, résumait notre vie complète et exprimait nos plus cachés désirs. »

« Cependant, (continue d’Albert) je n’ai qu’une certitude morale, les preuves me manquent, et je ne puis rester plus longtemps dans cet état d’incertitude ; il faut absolument que je parle à Théodore… »

Et, ne pouvant se décider à lui parler, il lui écrit, et dépose sa lettre dans la chambre du jeune homme.

Chapitre XII – Théophile Gautier donne à nouveau la parole à Mademoiselle de Maupin, continuant le récit de ses aventures à son amie Graciosa.

Après leur départ de l’auberge, Madeleine et ses compagnons se séparent bientôt. Elle-même, toujours sous les habits de Théodore, est invitée par l’un des jeunes cavaliers, à venir voir avec lui une de ses sœurs, sur la fin de son veuvage. Cette sœur est Rosette qui très rapidement tombe amoureuse du beau Théodore. En vérité, celui-ci, pour avoir parfaitement l’air d’un homme, s’est risqué à faire la cour à la belle. Il en résultera pour lui des complications sans nombre :

« Elle remarquait dans ma conduite des contradictions qu’elle ne pouvait concilier c’était ma chaleur de paroles et ma froideur d’action. »

« Tu le sais mieux que personne, ma chère Graciosa, mon amitié a tous les caractères d’une passion ; elle est subite, ardente, vive, exclusive, elle a de l’amour jusqu’à la jalousie, et j’avais pour Rosette une amitié presque pareille à celle que j’ai pour toi… Comme je n’ai encore aimé aucun homme, l’excès de ma tendresse s’est en quelque sorte épanché dans mes amitiés avec les jeunes filles et les jeunes femmes… »

« Quelquefois, oubliant la portée qu’avaient de telles démonstrations… je lui passais le bras autour du corps… ou bien c’était quelque autre de ces mignardises que tu sais m’être habituelles avec mes chères amies. »

Cependant, ces « mignardises » ne satisfont pas la jolie Rosette, et elle s’arrange pour provoquer des tête-à-tête solitaires avec le jeune homme, espérant toujours qu’il va s’enhardir… C’est ainsi que les deux personnages se retrouvent dans une cabane rustique, perdue au fond du parc, mais aménagée en boudoir confortable. Tout est prévu, même les flacons de liqueur, les assiettes de confiture et de gâteaux. Après la collation, Rosette égayée par un verre de vin des Canaries, assise près de Théodore sur une dormeuse assez étroite, se laisse aller en arrière et se renverse sur son bras très amoureusement.

« Je la contemplai quelque temps, avec une émotion et un plaisir indéfinissables, et cette réflexion me vint, que les hommes étaient plus favorisés que nous dans leurs amours, que nous leur donnions à posséder les plus charmants trésors, et qu’ils n’avaient rien de pareil à nous offrir. Quel plaisir ce doit être de parcourir de ses lèvres cette peau si fine et si polie, et ces contours si bien arrondis, qui semblent aller au devant du baiser et le provoquer ! ces chairs satinées, ces lignes ondoyantes et qui s’enveloppent les unes dans les autres… ; quels motifs inépuisables de délicates voluptés que nous n’avons pas avec les hommes ! Nos caresses, à nous, ne peuvent guère être que passives, et cependant il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir … Son corps, facile et souple, se modelait sur le mien… La douce chaleur de son corps me pénétrait à travers ses habits et les miens… Ma situation devenait fort embarrassante, et passablement ridicule… Les façons entreprenantes m’étaient interdites, et c’étaient les seules qui eussent été convenables… Cette scène, tout équivoque que le caractère en fût pour moi, ne manquait pas d’un certain charme qui me retenait plus qu’il n’eût fallu ; cet ardent désir m’échauffait de sa flamme, et j’étais réellement fâchée de ne le pouvoir satisfaire : je souhaitai même d’être un homme, comme effectivement je le paraissais, afin de couronner cet amour… Ma respiration se précipitait, je sentais des rougeurs me monter à la figure, et je n’étais guère moins troublée que ma pauvre amoureuse. L’idée de la similitude de sexe s’effaçait peu à peu pour ne laisser subsister qu’une vague idée de plaisir… A la fin, n’y tenant plus, elle se leva brusquement… elle pensa qu’une timidité enragée me retenait seule, …elle vint à moi, s’assit sur mes genoux… me passa les bras autour du cou, croisa ses mains derrière ma tête, et sa bouche se prit à la mienne avec une étreinte furieuse ; …Un frisson me courut tout le long du corps, et les pointes de mes seins se dressèrent. Rosette ne quittait pas ma bouche ; …nos souffles se mêlaient. Je me reculai un instant, et je tournai deux ou trois fois la tête pour éviter ce baiser, mais un attrait invincible me fit revenir en avant, et je le lui rendis presque aussi ardent qu’elle me l’avait donné. Je ne sais pas trop ce que tout cela fut devenu, si… »

Si la porte ne s’était brusquement ouverte, et si un beau lévrier n’était entré, précédant de peu le frère de Rosette.

Chapitre XIII – Nous passerons sur ce chapitre qui est la lettre, écrite par d’Albert à Théodore, où il lui déclare son amour et le supplie de se dévoiler enfin.

Chapitre XIV – Une nouvelle lettre de Madeleine de Maupin à Graciosa. Une nuit, Rosette, déçue que sa précédente tentative auprès de Théodore n’ait pas mieux réussi, vient frapper à la porte de celui-ci. La scène de la cabane va se répéter, avec cette différence que cette fois, la jeune Rosette est en chemise de nuit, revêtue d’une « mante de nuit en batiste extrêmement fine », et que la situation est ainsi beaucoup plus périlleuse pour le faux Théodore.

Après des reproches et des larmes, Rosette « poussa un long soupir et fit un mouvement comme pour se lever, mais elle retomba affaissée sous son émotion ; puis elle m’entoura de ses bras… j’étais émue, et je fis à Rosette quelques caresses plus tendres qu’à l’ordinaire ; de ses cheveux ma main était descendue à son cou velouté, et de là à son épaule ronde et polie que je flattais doucement, et dont je suivais la ligne frémissante. L’enfant vibrait sous mon toucher comme un clavier sous les doigts d’un musicien ; sa chair tressaillait et sautait brusquement, et d’amoureux frissons couraient le long de son corps. Moi-même j’éprouvais une espèce de désir vague et confus.., et je sentais une grande volupté à parcourir ces formes pures et délicates. Je quittai son épaule, et, profitant de l’hiatus d’un pli, j’enfermai subitement dans ma main sa petite gorge effarée… de l’extrême contour de sa joue, que j’effleurais d’un baiser à peine sensible, j’arrivai à sa bouche mi-ouverte ; le vin capiteux de la volupté m’avait tellement enivrée …que tout ce que j’avais de raison s’en était allé… Des idées singulières me passaient par la tête… et peut-être aurais-je fait quelque vaine et folle tentative pour donner un semblant de réalité à cette ombre de plaisir que nia belle amoureuse embrassait avec tant d’ardeur… Ces vives attaques, ces caresses réitérées, le contact de ce beau corps… me troublaient au dernier point, quoiqu’ils fussent d’une femme. »

La scène se termine, une fois encore, par l’arrivée du frère de Rosette, qui provoque Théodore en duel pour venger l’honneur de sa sœur, à moins que Théodore n’accepte de l’épouser. Théodore préfère se battre, blesse Alcibiade, monte à cheval et s’enfuit.

Chapitre XV – C’est la suite du récit de Madeleine de Maupin, après son départ du château de Rosette. Elle fait sur son aventure, quelques réflexions intéressantes : « En vérité, …l’homme ne me tente pas beaucoup, car il n’a pas la beauté comme la femme… Si j’avais été un jeune homme, comme j’eusse aimé Rosette ! Quelle adoration c’eût été !.., son genre de beauté me plaisait. Il est dommage que notre amour fût totalement condamné à un platonisme indispensable ! »

Et elle enchaîne, curieusement, ainsi : « Il m’est arrivé dernièrement une aventure. »

Or, cette aventure, c’est la rencontre d’une petite fille de quinze ans, qu’avec l’accord de sa mère, elle va emmener avec elle, pour la soustraire aux assiduités d’un homme débauché. Cette petite fille croit naturellement que Théodore est un homme, et comme elle est encore innocente, elle s’imagine pour de bon être sa maîtresse, à cause de quelques baisers échangés.

Et les réflexions de Madeleine de Maupin sur cette aventure sont assez significatives pour nous éclairer sur ses tendances profondes :

« Je m’attachai singulièrement à la petite belle. Je ne t’avais plus avec moi, ma chère Graciosa, et j’éprouvais un besoin immense d’aimer quelqu’un… elle couchait dans mon lit, et passait pour dormir ses petits bras autour de mon corps ; elle se croyait très sérieusement ma maîtresse… Les baisers que je lui donnais complétaient parfaitement son illusion, car… ses désirs ne parlaient pas assez haut pour lui faire soupçonner autre chose. Au reste, elle ne se trompait qu’à demi. Et, réellement, il y avait entre elle et moi la même différence qu’il y a entre moi et les hommes… Je mettais une joie maligne à dérober ainsi ce trésor à la rapacité des hommes… Une femme seule pouvait l’aimer assez délicatement et assez tendrement. Un côté de mon caractère, qui n’eût pu se développer dans une autre liaison et qui se mit tout à fait au jour dans celle-ci, c’est le besoin et l’envie de protéger, ce qui est habituellement l’affaire des hommes. …Je perdais insensiblement l’idée de mon sexe… O Graciosa ! je ne pourrai jamais aimer complètement personne ni homme, ni femme ;…si j’ai une amie, l’idée de la volupté corporelle m’empêche de goûter entièrement la pure volupté de l’âme… Ma chimère serait d’avoir tout à tour les deux sexes pour satisfaire à cette double nature… Ma nature se produirait ainsi tout entière au jour, et je serais parfaitement heureuse, car le vrai bonheur est de se pouvoir développer librement en tous sens et d’être tout ce qu’on peut être.»
(note 6: Ce n’est pas l’auteur qui souligne).

Puis, nous apprenons comment, Rosette ayant découvert où se trouvait Théodore, supplie celui-ci de revenir. C’est ainsi que Théodore, accompagné de la petite Ninon, costumée en page (c’est le page Isnabel) arrive au château de Rosette. Ce sont les événements déjà racontés par d’Albert au chapitre V, mais que Madeleine de Maupin décrit selon son point de vue, en particulier sa rencontre avec d’Albert. Elle avoue que sans aimer celui-ci, elle a du goût et du penchant pour lui, et comme elle est décidée à « savoir ce que c’est qu’un homme, et le plaisir qu’il donne » elle attend de lui cette révélation. Cependant, après s’être donnée à d’Albert, dans le costume de Rosalinde, elle se propose « d’aller rendre à Rosette une visite dans le même costume, et de lui faire voir que, si je n’ai pas répondu à son amour, ce n’était ni par froideur, ni par dégoût. Quelle mine fera-t-elle à cette révélation ?… »

Chapitre XVI – Le lecteur verra donc, après tant de traverses, Rosalinde [Théodore] venir poser sa main sur l’épaule de d’Albert et lui dévoiler enfin sa véritable identité. Je n’insisterai pas sur cette nuit d’amour, où le jeune homme, aidé de la curiosité de Rosalinde [Théodore], fit des prouesses jusqu’au matin.

Puis, comme le sommeil le gagnait enfin, elle le laissa, se rhabilla, et entra chez Rosette, comme elle se l’était promis.

« Ce qu’elle y dit, ce qu’elle y fit, je n’ai jamais pu le savoir… » C’est l’auteur qui parle, et qui esquive, par une pirouette, une scène apparemment trop audacieuse pour être écrite :

« Une femme de chambre de Rosette m’apprit cette circonstance singulière : bien que sa maîtresse n’eût pas couché cette nuit-là avec son amant, le lit était rompu et défait, et portait l’empreinte de deux corps. De plus, elle me montra deux perles, parfaitement semblables à celles que Théodore portait dans ses cheveux en jouant le rôle de Rosalinde. Elle les avait trouvées dans le lit en le faisant. Je livre cette remarque à la sagacité du lecteur, et je le laisse libre d’en tirer toutes les inductions qu’il voudra ; quant à moi, j’ai fait là-dessus mille conjectures, toutes plus déraisonnables les unes que les autres, et si saugrenues, que je n’ose véritablement en écrire, même dans le style le plus honnêtement périphrasé. Il était bien midi lorsque Théodore [Rosalinde] sortit de la chambre de Rosette. Il ne parut pas au dîner ni au souper. D’Albert et Rosette n’en semblèrent point surpris. Il [Théodore/Rosalinde]se coucha de fort bonne heure, et le lendemain matin, dès qu’il fit jour, sans prévenir personne, il sella son cheval et celui de son page, et sortit du château… »

Chapitre XVII – Quelques jours après, d’Albert reçoit une lettre qui est la conclusion du roman. Mademoiselle de Maupin, après avoir donné quelque excuse à son départ, termine par cette phrase :

« Consolez au mieux que vous pourrez la pauvre Rosette, qui doit être au moins aussi fâchée que vous de mon départ. Aimez-vous bien tous deux en souvenir de moi, que vous avez aimée l’un et l’autre, et dites-vous quelquefois mon nom dans un baiser. »

Ainsi disparaît Madeleine de Maupin, avec son mystère… et son page. Mystère transparent au reste, pour qui sait lire entre les lignes. Le roman de Théophile Gautier est certainement un des premiers romans lesbiens du XIXe siècle. Il l’est avec prudence et discrétion, mais il faut remarquer que, par sa date, il continue la littérature galante du XVIIIe siècle, plutôt qu’il ne préfigure la littérature contemporaine, qui a commencé à braver la censure du puritanisme dans les toutes dernières années du XIX siècle, et au début du XXe.

Mais cette œuvre est intéressante à un autre titre. Avec beaucoup de timidité, certes, c’est l’ébauche du roman homophile masculin.

L’audace est minime, puisque l’intrigue est telle que les deux personnages mis en présence ne sont pas réellement deux hommes.

Mais les réflexions que fait d’Albert sur son amour apparemment monstrueux sont importantes. Il se condamne, mais il aime quand même. Si Théodore avait été réellement un homme, le roman mutatis mutandis, restait aussi valable.

Notons également que le sort différent réservé par [Théophile] Gautier à l’homosexualité masculine et au lesbianisme est caractéristique de la différence que fait l’opinion publique entre ces deux particularités de l’instinct. Le lesbianisme a toujours été considéré d’un œil plus favorable que l’homosexualité masculine. C’est ce qui a permis de porter le premier au théâtre (par exemple avec La Prisonnière, de Bourdet) bien avant qu’on ose y montrer une intrigue homophile masculine.

Mademoiselle de Maupin peut donc être considérée comme le prototype de la femme virile, de l’amazone, dont George Sand sera la personnification, tour à tour maîtresse de Musset, de Chopin, ou amante de Marie d’Orval.

Pour avoir créé un type, Théophile Gautier méritait bien sans doute que [la revue] Arcadie lui consacre quelques pages.

Par : Jean-Yves Alt (texte et notes)
Catégories : #REVUE ARCADIE n° 38 Fév.1957
Publié le : 02.12.2013
Titre Original : « Une sapho romantique, mademoiselle de Maupin. »
Commentaires : Lio de France / [D.G.]
SOURCE : culture-et-debats.over-blog.com

Aimez vous vos seins ?

Encore un article sur les seins ? Eh oui, après comment « Faire grossir sa poitrine naturellement ? » un article qui s’est inscrit au top 10 des articles de ce blog, et même un article sur les seins des hommes, pourquoi en rajouter ?

C’est ce que va peut-être nous révéler Caroline Franc Desages de la rubrique Style/Psycho du journal en ligne L’Express.fr. Mais aussi, ajouterais-je, peut-être par jeu, car ce dernier est partout et il semble impossible d’imaginer qu’on puisse un jour découvrir un groupe humain dans l’existence duquel l’activité de jeu serait totalement absente.

Seins Crossdresser Double Genre

JEU DE MAINS…JEU DE SEINS…

J’adore tes jolis petits seins
Sculpture aux formes divines
Juste dimensionnée pour mes mains
Qui savent se faire câlines
J’adore jouer de mes doigts
A en épouser les contours
Et je me surprends parfois
A en inventer des détours
J’adore la douceur de ta peau
Couplée à sa blancheur laiteuse
Qui rendent encore plus beau
Le parcours de mes mains baladeuses

Samsara

ARTICLE

Seins: pourquoi est-il si difficile de les aimer?

A bas les complexes! Parfois, c’est en apprenant à les toucher que l’on peut commencer à aimer ses seins.

Aimer Seins Double Genre

Rares sont les femmes qui portent un regard bienveillant sur leurs seins, qu’elles rêveraient plus petits, plus gros, plus fermes. Analyse de nos complexes… afin d’apprendre à faire la paix avec notre poitrine.

Seins trop petits, trop gros, trop écartés, en poire ou en gants de toilettes, asymétriques… Le regard porté par les femmes sur leur poitrine est souvent d’une grande sévérité. Si l’on peut éprouver des complexes pour pas mal de parties du corps, celle-ci tend à incarner la difficulté que nous pouvons avoir à nous comporter avec bienveillance vis à vis de nous-mêmes. Pourquoi les seins sont-il à ce point sujets d’autocritiques? A quel moment une opération chirurgicale se justifie-t-elle? Témoignages et conseils.

« Il ne faut pas généraliser, toutes les femmes n’ont pas un problème avec leurs seins », observe en préambule la psychanalyste Hélène Parat, auteur de Sein de femme, sein de mère, publié aux PUF. « Pour avoir travaillé à l’hôpital Saint Louis dans un service de reconstruction mammaire, j’ai même pu m’apercevoir à quel point celles qui avaient subi une mastectomie étaient attachées à leur poitrine une fois celle-ci amputée. Et en dépit des progrès incroyables qui permettent de reconstruire des seins proches de la perfection, beaucoup regrettaient leur forme initiale. »

Travestis2

Une poitrine idéalisée pendant l’enfance

Ceci étant dit, poursuit Hélène Parat, « il y a en effet beaucoup de choses qui se jouent lorsqu’on parle des seins ». « Le sein est un organe pressenti par la petite fille, mais qu’elle n’a pas tout de suite, contrairement au petit garçon qui voit son pénis immédiatement, même s’il va grossir avec l’âge. Les seins sont l’apanage de la mère. Ce qui d’emblée peut provoquer une énorme déception, même inconsciente chez l’enfant. Il est inhérent à la psychologie enfantine de désirer ce qu’on n’a pas. Par conséquent, la petite fille va grandir en imaginant, voire en idéalisant, cette future poitrine. Qui sera souvent par conséquent toujours trop tardive, trop petite ou trop grosse. Pour résumer, la réalité est rarement à la hauteur du fantasme. »

« Ma mère avait une forte poitrine, très belle, qu’elle mettait beaucoup en valeur, se souvient ainsi Sandrine, 34 ans. J’étais convaincue qu’adulte, j’aurais les mêmes seins. Mais ils ont visiblement oublié de pousser, je remplis à peine un 85A. Il m’a fallu longtemps pour accepter que ça ne faisait pas de moi une moitié de femme. »

Sarah, quant à elle, a hérité des seins asymétriques de sa mère. « Je l’ai tout le temps entendue s’en plaindre et forcément, quand j’ai compris que moi aussi j’aurais cette particularité, j’en ai souffert et j’en souffre encore aujourd’hui. Je pense beaucoup à l’opération, mais j’ai peur, et je crois aussi que je n’ose pas vis à vis de ma mère, comme si le faire impliquait de lui reprocher cette hérédité, comme si je lui renvoyais à la figure son ‘anormalité’. »

« Le regard de la mère, son vécu, la relation qu’elle entretient avec sa fille, jouent bien sûr un rôle dans l’acceptation du corps à l’adolescence et plus tard, commente Hélène Parat. S’il y a une rivalité latente, une crainte de la mère de voir sa fille devenir femme, l’adolescente le sent et l’image que son corps lui renvoie peut en être altérée. »

Esther se souvient ainsi de sa mère, « terrorisée » lorsque ses seins ont « littéralement poussé en quelques semaines ». « Elle m’achetait des brassières très serrées, pour qu’on ne les voit pas, comme si c’était honteux. J’étais jeune, c’est vrai, et cette féminité soudaine devait lui sembler trop précoce. Mais il m’a fallu des années et accessoirement pas mal de séances chez la psy pour assumer mon 95D. »

BeautyBust

Vouloir se sentir à la hauteur des fantasmes masculins

Autre cause pour Hélène Parat, du regard faussé que nous pouvons avoir sur nos seins: les fantasmes des hommes auxquels les femmes sont confrontées. « Les femmes subissent le poids de la représentation véhiculée par les films pornos et les magazines, ajoute Béatrice Voirin, psychothérapeute. Beaucoup rêvent d’un corps qui n’existe pas ‘en vrai’. »

Hélène Parat se souviens d’une patiente qui, après un divorce, a rencontré un nouveau compagnon. « Elle s’est convaincue qu’elle n’allait pas être à la hauteur, qu’elle devait absolument subir une augmentation mammaire. Elle a ensuite mis beaucoup de temps à se sentir elle-même dans ce nouveau corps, alors qu’il n’est pas du tout certain que son conjoint ait réellement souhaité ce changement. »

L’augmentation mammaire, une solution qui doit être réfléchie

Pour la psychanalyste, pas question de dénigrer la chirurgie esthétique, quand le mal-être est tel que l’on ne peut plus se regarder ou se montrer, ou que la poitrine est exagérément imposante par exemple -ce qui peut d’ailleurs être un critère de remboursement par la Sécurité sociale, en fonction de l’IMC de la patiente.

Il est toutefois « indispensable de prendre du recul, de s’interroger sur les raisons qui poussent à envisager une opération. Il faut tenter d’anticiper et de se représenter ce changement, réfléchir aux conséquences. Et surtout, ne pas le faire pour l’autre. »

Ce pas, Véronique, qui raconte avoir été complexée toute son adolescence par son 85B, l’a franchi: « Je trouvais mes seins trop petits. Et pour moi, la féminité passait par ça. Les deux premières grossesses n’ayant rien changé, j’ai fait une augmentation mammaire en 2006. Juste pour trouver enfin une certaine harmonie dans mon image. Tout mes complexes ont aujourd’hui disparu. Je n’ai jamais regretté. »

Carole, 41 ans, a pour sa part fait refaire ses seins « à la suite à de nombreuses pertes (et reprises) de poids ». « Au final, je les ai fait remonter et j’ai mis des prothèses. Je ne les aime toujours pas particulièrement. Plus qu’avant, mais pas encore assez. » Des témoignages contrastés qui prouvent que la solution chirurgicale peut apporter une certaine sérénité, mais pas systématiquement. Et qui confirment qu’avant de passer à l’acte, il faut être certaine de ce qu’on en attend et avoir tissé une relation de confiance avec son chirurgien.
Très peu d’hommes ont une exigence esthétique vis à vis des seins

Pour Valérie Supper, sage-femme, la réconciliation peut se faire par d’autres voies, plus naturelles. « Peinée et touchée de voir autant de patientes fâchées avec leur poitrine jusqu’à la négliger », elle a mis en place une méthode d’auto-massage, proposée depuis quelque temps au sein de l’espace Weleda à Paris. « Ce qui m’a toujours frappée, c’est que 80% environ des femmes que je suis ne sont pas satisfaites de leurs seins, alors que 80% de leurs conjoints sont admiratifs de leur poitrine. Très peu finalement ont une exigence esthétique. L’homme « voit » les seins souvent avec ses mains. Il est émerveillé par leur texture, leur douceur. Les femmes, souvent, se trompent en pensant qu’ils attendent d’elles qu’elles les modifient. »

katoeys2

Surtout, poursuit Valérie Supper, « ce désamour conduit beaucoup de femmes à ignorer leur poitrine, à ne pas en prendre soin comme elles le devraient. D’où cette méthode d’auto-massage qui permet de se réapproprier cette partie du corps, pas dans une démarche de dépistage d’une anomalie, mais pour se faire du bien, pour se familiariser aussi avec les modifications dues au cycle hormonal, avec les sensations. »
Des ateliers pour prendre soin de ses seins

« Prendre soin de sa poitrine et la masser régulièrement avec une huile de beauté adaptée entretient naturellement son galbe et sa tonicité », assure Valérie Supper. Concrètement, l’atelier se déroule de la façon suivante: « Chaque femme est dans une cabine dont le rideau est ouvert, mais séparée des autres clientes par une cloison. Une masseuse professionnelle leur fait face et les guide dans leurs gestes, qu’elles pourront ensuite reproduire chez elles. »

« Depuis que j’ai expérimenté ces massages, j’ai vraiment renoué avec mes seins, témoigne Hélène. Et si leur forme n’est pas celle, idéale, dont j’aurais rêvé, je les trouve plus fermes, plus doux. Comme si les toucher, enfin, me les avait fait aimer. »

Par : Caroline Franc Desages
Publié le : 21.03.2016 | 07:00
Titre original : « Seins: pourquoi est-il si difficile de les aimer? »
Commentaires par : Lio de France / DG.
SOURCE : LEXPRESS.fr

Post Scriptum : Vous l’aurez deviné, à part la 2° photo de Getty/Image, toutes les autres sont les portraits de … transgenres MtF 😉

Le transgenre : une histoire de tous les temps ?

Depuis la nuit des temps, la transidentité questionne les Êtres. Le livre de l’universitaire Pierre-Olivier Chaumet, « Le transgenre, une histoire de toujours ? », nous donne un aperçu historique sur les personnages célèbres de la gente transgenre et tente d’apporter quelques explications par le biais de la sociologie.

Transgenre Double Genre

ARTICLE 1/4 – Chapitres du livre

Le transgenre, de l’Antiquité au Moyen Âge

  • Le transgenre sous l’Antiquité: du mythe à la réalité
  • L’apport théorique de la mythologie grecque
  • Le rejet dans la pratique de l’être ambigu
  • Héliogabale ou la vie dissolue d’un empereur romain
  • Église et transgenre au Moyen Âge: entre fascination et rejet
  • La « papesse Jeanne » ou l’utilité d’un mensonge historique
  • « Wilgeforte », une sainte barbue.
  • Jeanne d’Arc, sainte patronne du transgenre ?

Le transgenre, de la Renaissance à l’Ancien Régime

  • Le transgenre : un interdit pesant sur le menu peuple
  • Des témoignages au-dessus de tout soupçon.
  • « Mademoiselle Rosette », l’homme qui se pensait femme.
  • Catalina de Erauso, une nonne devenue soldat.
  • Marguerite le Paistour, une « femme-bourreau » dans le royaume de France
  • Le transgenre: une pratique tolérée dans la haute société
  • Christine de Suède, « un je-ne-sais-quoi moitié homme, moitié femme »
  • « La Maupin » : cantatrice et duelliste.
  • Philippe d’Orléans : « Dieu m’a voulu différent des autres hommes.
  • L’Abbé de Choisy, homme de robe et d’esprit.
  • Le chevalier d’Éon, être « épicène » sous l’Ancien Régime

Le transgenre au XIXe siècle

  • L’entrée du transgenre dans le cercle des mondanités
  • La vie rêvée d’un ange: l’histoire de Mlle Savalette de Lange
  • Rosa Bonheur, une artiste « anti-conformiste »
  • Mathilde de Morny, « le scandaleux marquis »
  • Le transgenre, nouveau champ d’investigation du domaine médical
  • L’avènement des premières descriptions médicales
  • Aux origines de la « transidentité » : les théories de la fin du XIXe siècle.

SOURCE : SearchWorks.Stanford.edu

Fromanger2

ARTICLE 2/4 – Transidentité au XXI° siècle

Le transgenre : une histoire de tous les temps ?

Au XXIe siècle, la notion de « transgenre » englobe au sens large du terme un groupe d’individus dans lequel peuvent à la fois se retrouver des travestis, des transsexuels ou des individus psychologiquement androgynes.

Le mot semble donc concerner plusieurs types d’expression identitaire. D’une manière générale, ces individus considèrent que leur identité sexuelle, attribuée à la naissance, ne correspond en rien à leur « être intérieur ».

Selon cette définition, une personne dite « transgenre » (opérée ou non) s’avère dans son quotidien en opposition totale avec les normes attendues de son sexe biologique. Dans son comportement, ses moeurs ou ses tenues vestimentaires, elle ne répond en rien aux attentes ou repères déterminés par la société.

Or, de Pline l’Ancien à l’abbé de Choisy, du chevalier d’Éon au psychiatre français Jean Esquirol, témoignages et preuves affluent dans l’Histoire concernant cette question de l’ambiguïté de genre. Depuis près de deux millénaires, force est de constater que des hommes ou des femmes se sont retrouvés dans cette situation particulièrement perturbante : celle de ne pas réussir à se conformer réellement à leur identité sexuelle.

Auteur : Pierre-Olivier Chaumet
Collection : Essentiel (ISSN 1631-9702)
Parution : 15.07.2015 (10.11.2015 en version française)
ISBN : 978-2-84874-612-8
Format : 115×180 mm / 164 pages / 20 €
SOURCE : Leh.fr

cropped-image-de-bibliotheque-21

ARTICLE 3/4 – L’Auteur

Maître de conférences en droit et historien des minorités, Pierre-Olivier Chaumet est enseignant-chercheur à l’Université Paris 8. Dans un monde universitaire aux idées parfois sclérosées, ses centres d’intérêt sont loin de s’avérer classiques : l’histoire de la franc-maçonnerie, des Roms, ou de l’Islam en France sont notamment les derniers thèmes abordés dans ses travaux de recherche. Avec ce nouvel essai historique, « Le transgenre : une histoire de tous les temps ? », l’auteur réitère sa volonté d’aborder des sujets encore trop peu étudiés historiquement.

SOURCE : DOWZR.fr

3GRACES

ARTICLE 4/4 – Commentaire Double Genre

On ne peut qu’être d’accord sur les définitions données en préface du livre de Pierre-Olivier Chaumet. Par contre la dernière phrase est hautement contestable :

« Depuis près de deux millénaires, force est de constater que des hommes ou des femmes se sont retrouvés dans cette situation particulièrement perturbante : celle de ne pas réussir à se conformer réellement à leur identité sexuelle. »

Si la situation, d’être considéré comme « transgenre », peut à juste raison être qualifiée de perturbante, ce n’est pas tant que les transgenres « ne réussissent pas à se conformer à leur identité sexuelle », mais que d’une part les gens dits « normaux » soient les premiers perturbés par le phénomène transgenre et que deuxièmement, les transgenres soient obligés de se conformer à une identité … quelconque !

C’est une déformation d’entomologiste que de vouloir classer les êtres vivants dans des familles, des catégories, des branches et des sous-branches. Tant que cette manie ne sort pas des laboratoires d’étude et que ce verbiage ne s’adresse qu’à des étudiants avides de savoir scientifique, on ne saurait s’offusquer.

Mais dans la vie courante, il ne devrait y avoir qu’une seule catégorie : les Êtres (humains ou pas). Et le seul rapport valable entre les Êtres doit être fondé sur le respect. Si un homme n’est pas plus respectable qu’une femme ou qu’un enfant, en tous les cas, il ne l’est pas moins.

Aussi ne faut-il pas renvoyer la faute de la discrimination sur les transgenres qui pour la plus part n’ont rien demandé, mais plutôt sur les gens dits « normaux » qui font des crises de phobie, chaque fois qu’ils rencontrent celui qui n’est pas comme eux. Que la différence porte sur le sexe, l’âge, la couleur, la taille, les proportions, la nationalité, la religion, le niveau d’étude, la position sociale, … l’importance du compte en banque.

L’humanité sera parvenue à un stade adulte, le jour où elle ne fera plus de différence entre ses membres : les êtres vivants. Et le combat des transgenres apparaît comme qu’une toute petite, mais importante partie de cette lutte contre les discriminations.

Par : Lio de France / DG.
Publié le : 28.03.2016
SOURCE : Célèbres Transgenres et Travestis« 

Être accepté, sans formalité !

La France est certainement le pays le plus bureaucratique du monde, elle dont l’administration royale, puis impériale et enfin républicaine a inspiré les implacables bureaucraties allemande et soviétique. Pour toute activité humaine, il y a un formulaire correspondant, c’est à dire une somme d’argent à verset à l’état et à ceux qui en vivent.

Pour le genre, c’est pareil. A peine né, on est enregistré selon notre genre, homme ou femme, pour savoir dans quelle case du plan local, national, voire mondial « on » va bien pouvoir vous ranger et ainsi planifier votre avenir. Au début, ce sera : combien de maternité ? et à la fin : combien de cimetières ou de fosses publiques ? La formule magique de ceux qui nous contrôlent : [-] de services, [+] d’impôts = [+] de gâteau …. à partager entre les membres minoritaires qui profitent du système.

En ce qui concerne les formalités administratives, médicales et psychiatriques [gling, gling, on est des fous!], c’est plutôt le parcours du combattant admirablement bien narré par Phlune dans son article : Au nom du Peuple Français et de mon c*l. Mais aujourd’hui, sur le tableau plutôt noir de la société, une bonne nouvelle est cependant à inscrire :

Bent Hole Norvege Double Genre
Bent Høie – Photo : Bjørn Stuedal

ARTICLE 1

Norvège: le ministre de la Santé veut faciliter le changement d’état civil pour les trans et les intersexes.

Le ministre de la Santé norvégien ouvertement gay Bent Høie présente une nouvelle proposition de loi permettant aux personnes trans de changer légalement de genre par simple déclaration.

Le gouvernement norvégien, en la personne de son ministre de la Santé […] Bent Høie, a annoncé vendredi 18 mars qu’une proposition de loi allait être introduite pour permettre aux personnes trans de changer d’état civil sans passer par un traitement médical.

Par : Christophe Martet
Publié le : 20.03.2016 | 10:30
Titre original : « Norvège: le ministre de la Santé veut faciliter le changement d’état civil pour les trans et les intersexes. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : YAGG.com

ARTICLE 2

Norvège : avancée pour les droits des personnes Trans

Le gouvernement norvégien a déposé le 24 juin 2015 un projet de loi facilitant le changement d’état civil pour les personnes trans, qui sera possible sans pré-requis médicaux. Lors d’une conférence de presse organisée vendredi 10 avril, le groupe d’experts nommé par le ministère norvégien de la Santé et des Soins avait présenté son rapport intitulé « Right to right gender – health to all genders » au ministre de la Santé et des Soins Bent Høie, du Parti Conservateur. Le groupe d’experts a clairement affirmé que la procédure de reconnaissance juridique du genre actuellement en vigueur constitue une violation des droits fondamentaux et a insisté sur la nécessité de la modifier.

Le groupe a recommandé de mettre en place une procédure simple et transparente de reconnaissance juridique du genre fondée sur la perception de l’identité de genre de la personne, démarche qui ne doit pas être conditionnée à une période de réflexion. Ces recommandations vont dans le sens des conclusions d’Amnesty International.

Patricia Kaatee, conseillère politique d’Amnesty International Norvège, qui a suivi la conférence rapport que « le groupe d’experts préconise une procédure décente concernant la reconnaissance légale du genre. Le gouvernement doit la mettre en place sans délai, afin d’éviter que les personnes concernées n’attendent encore longtemps pour obtenir leurs papiers d’identité et autres documents officiels ».

LES PROMESSES CLÉS DE LA NORVÈGE

Le ministre de la Santé et des Soins Bent Høie a souligné que la Norvège était décidée à donner l’exemple en matière de respect des droits humains. Il a admis que ce n’était pas encore le cas s’agissant des droits des personnes transgenres. Il faut que cela change, a-t-il fait valoir lors de la conférence de presse.

Bent Høie a également saisi cette occasion pour rendre hommage aux organisations et aux personnes qui se mobilisent en première ligne en faveur des droits des personnes transgenres en Norvège.

UNE CAMPAGNE DE MOBILISATION RÉUSSIE

John Jeannette Solstad Remø n’a pas obtenu la reconnaissance juridique de son identité de genre, au motif qu’elle refuse de se conformer aux exigences en vigueur, nombreuses et fortement discriminatoires. En 2014, les militants d’Amnesty International dans le monde se sont mobilisés en faveur de John Jeanette et de son droit à la reconnaissance juridique de son genre et son cas a été mis en avant lors de notre grande opération « 10 jours pour signer » autour du 10 décembre dernier.

C’est tout ce que j’avais rêvé et espéré. Le combat en valait la peine. Il fut long, mais lorsque nous avons enfin récolté les fruits de notre travail, ce fut une grande joie. Sans Amnesty, nous n’y serions pas parvenus. Le ministre de la Santé et des Soins Bent Høie lui-même a reconnu que son soutien avait fait une grande différence au niveau du processus au sein du gouvernement ».

John Jeanette Solstad Remø en sortant de la conférence de presse

Elle est très heureuse de toute l’attention positive qui lui a été manifestée.

Le soutien émanant de citoyens du monde entier a été fantastique. Je ne m’y attendais pas et je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui nous ont soutenus dans ce combat. »

UNE VIVE CRITIQUE DE LA NORVÈGE

En février 2014, dans notre rapport sur la non-reconnaissance des droits des transgenres en Europe, la Norvège était critiquée pour ses pratiques administratives qui exigent la stérilisation irréversible afin d’obtenir la reconnaissance juridique du genre.

Depuis, nous avons fait campagne en faveur d’une procédure simple et rapide fondée sur la perception de l’identité de genre. Lors de la rencontre bisannuelle, en octobre 2014, avec le ministre de l’Europe Vidar Helgesen, ce dernier a promis que le changement était pour bientôt.

Si nous assistons à cette évolution, c’est parce qu’Amnesty a inscrit cette question à l’ordre du jour », a déclaré Vidar Helgesen.

ASSOCIATION NATIONALE NORVÉGIENNE :
LE GOUVERNEMENT PEUT ÉCRIRE L’HISTOIRE

Depuis son congrès en 2008, l’Association nationale norvégienne (LLH) pour les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), a travaillé spécifiquement sur les droits des transgenres, notamment sur le retrait de l’obligation de stérilisation irréversible pour obtenir la reconnaissance juridique du genre.

Il est temps que les transgenres puissent bénéficier de leurs droits et accéder à des services de santé qui répondent à leurs besoins. En s’engageant à prendre en compte les droits de ses minorités vulnérables avec toute la gravité nécessaire et qu’elles méritent, ce gouvernement peut écrire l’histoire. Nous espérons que les autorités norvégiennes vont donner suite sans délai aux recommandations du groupe d’experts ».

Par : Bård Nylund, responsable de la LLH.
Publié le : 15.04.2015
Titre original : « Norvège : avancée pour les droits des personnes Trans. »
SOURCE : AMNESTY.fr

ARTICLE 3

Emilie Wood Double Genre

Va t’on devoir « regarder sous les jupes des filles »

à titre personnel, j’en ai assez de devoir renseigner les cases genrées des questionnaires informatiques ou papier. S.v.p. veuillez cocher : homme / femme. Qu’est ce que ça peut bien leur foutre ? Non mais franchement ?

En quoi d’être un homme ou une femme, nous vaudra t-il d’être mieux traités ? De toute façon tout le monde n’a qu’un mot à la bouche : égalité ! Eh bien si on est tous égaux, on l’est aussi sur le genre et on a donc pas à en faire mention !

Ptite Culotte Double Genre

Lors de certaines démarches administratives, à l’aéroport ou au tribunal, on doit passer sous un portique et par la même on peut être amenés à ôter nos montres, bijoux, ceintures ainsi que tous nos accessoires métalliques ; alors pourquoi ne pas carrément baisser notre slip pour faire constater notre réalité sexuée ?

Toucher plutôt que voir

Bonjour madame la postière ! ne vous contentez pas de vérifier mon sexe, d’un simple regard, mais tâtez-le donc ! et soyez sûre de mon identité. Ainsi, en toute certitude sur l’identité de ma personne, remettez-moi : ma lettre recommandée, mon chéquier, mes documents de crédit, mon assurance-vie.

Tiens les assureurs-vie ? eh oui, avec les « tables de mortalité » de leurs actuaires, en voilà bien des gestionnaires qui vous ségrèguent selon votre sexe ! selon leurs statistiques, être femme permettrait de vivre un poil (de c*l) plus longtemps… et qu’en est-il de la longévité des trans ?

Permettez moi, ici, de justifier le titre du blog Double Genre « Les Travestis et Transgenres ont leurs Lettres de Noblesse » en citant rien de moins que les Evangiles, où il est relaté qu’après la résurrection du Christ, l’apôtre Thomas, devenu par la suite le saint patron des incrédules, n’a cru Jésus bien vivant, que parce qu’il en a … touché la plaie de sa main ! et non simplement vue, comme le colportent 99% des gens à qui vous pouvez poser la question (Saint Thomas ne croit qu’en ce qu’il … touche). En effet, le pragmatique Thomas savait très bien que la vue est le sens humain le plus facilement corruptible. Les femmes et les trans qui se maquillent le savent bien 😉 Alors que le toucher est, des cinq sens, celui qui est le plus difficile à leurrer.

Par : Lio de France / DG

Post Scriptum : Et vous, chère lectrice, cher lecteur, qu’avez-vous à nous dire au sujet des formalités administratives ?

Angela Ponce, une trans Miss Espagne 2015 ?

Si la société n’est pas éduquée pour la diversité, Angela Ponce a tout fait pour que cela change, portée par son rêve de devenir la représentante espagnole de Mis Monde 2015, concours qui s’est déroulé en Chine en décembre 2015. Après avoir été un petit garçon qui jouait à la poupée, elle a souhaité à devenir une femme qui aspire à être … une fille comme les autres. Et sur ce plan elle a plutôt bien réussi. Enfin à vous d’en juger.

Angela Ponce Double Genre

ARTICLE

DIVERSITÉ – Elle est née avec un corps de garçon mais, dimanche 25 octobre, Angela Ponce voulait devenir la première miss à pouvoir représenter l’Espagne pour le concours de Miss Monde 2015 qui se déroulera en Chine le 19 décembre 2015.

Actuelle miss Cadiz, elle s’est battue pour devenir la première miss transgenre à porter les couleurs de son pays, espérant au passage aider à améliorer la visibilité de cette communauté dans la société, mais n’a cependant pas réussi à se hisser parmi les dix finalistes et a finalement dû quitter la course.

« Ce n’est qu’un concours, une couronne, mais je vais continuer mon combat », a déclaré la jeune femme après son élimination, entourée de ses amis et de sa famille.

« Je n’ai rien à cacher »

« La société n’est pas éduquée pour la diversité. C’est ce qui m’a décidé à en parler publiquement. Je suis ici, et je ne suis pas un cas rare, j’ai seulement une histoire différente. Une femme dont la vie s’est passée d’autre manière, mais qui reste une femme », expliquait-elle dans une interview à l’agence EFE avant le concours.

Née à Séville, elle se disait fière de représenter Cadiz, la province où elle passe l’été tous les ans. Remporter le concours de dimanche la motivait pour faire la promotion de l’Espagne mais aussi pour faire connaître la Fondation Daniela, dédiée à la sensibilisation de la cause transgenre.

« Je me suis présentée au concours comme Angela Ponce et si je gagne ce sera en tant qu’Angela Ponce. J’ai raconté mon parcours car cela fait partie de mon histoire et je n’ai rien à cacher. Quand ils m’ont proposé de travailler avec la fondation je me suis dit, ‘pourquoi pas?' », racontait-elle.

Les précurseurs au Canada et en Europe

Pour cette organisation, Angela suit le chemin, de plus en plus commun, ouvert par les autres miss comme Jenna Talackova, Miss Vancouver 2012 au Canada, ou par des agences comme The Atlantic, spécialisée dans les tops transgenres.

« Il y a encore peu, la plupart des gens pensait que les transgenres ‘apparaissaient’ d’un coup, au sortir de l’adolescence, et beaucoup imaginaient aussi qu’il s’agissait d’une perversion. Petit à petit, grâce aux médias et aux familles de transgenres, ces mythes ont une tendance à disparaître, mais il reste encore beaucoup de travail », estime Africa Pastor, la vice-présidente de la Fondation Daniela.

Son histoire, Angela l’a déjà racontée plusieurs fois: après avoir toujours su qu’elle n’était pas un garçon comme les autres, elle a changé de sexe en avril 2014 pour enfin devenir une femme. Maintenant , à 23 ans et avec des mensurations de rêve (90-61-90), elle travaille comme modèle professionnelle et aussi dans le restaurant de ses parents. Son prochain objectif? Aller à l’université pour étudier l’anglais.

« Personne ne m’a jamais dit ‘non' »

« J’ai toujours eu le soutien de ma famille et cela a été très important. Quand j’étais petite, je me souviens d’être allée au supermarché avec mes parents qui me disaient de choisir un jouet. J’allais directement prendre une poupée Barbie et leur disait: ‘c’est ça que je veux’. Ils n’ont jamais dit ‘les garçons jouent au ballon et les filles préfèrent les poupées’. Mon père m’aidait à la monter avec moi. J’ai de la chance », dit-elle.

Elle aimait mettre les robes de sa mère, danser et jouer avec ses poupées, mais elle a fait sa première communion dans un costume d’amiral et « heureuse » puisqu’elle ne pensait pas un jour devenir femme. Ce n’est qu’à l’age de 11 ans qu’elle a commencé à chercher et à découvrir la transsexualité et à se dire qu’elle se battrait pour être « elle-même ».

Angela raconte ne pas avoir subi de la discrimination à l’école, mais avoir beaucoup souffert d’incompréhension . « Il y avait des gens qui m’insultaient, pensaient être mieux que moi, et me regardait d’en haut, par-dessus mes épaules. » La miss veut donc se battre pour que les jeunes aient plus d’information, même « s’il y a encore des gens qui ne connaissent pas la transsexualité, que plusieurs associent encore aux travestisme », regrette-t-elle.

« Ici mes collègues me disent qu’elles avaient une autre idée de la transsexualité avant de me rencontrer. » Angela rêve maintenant que des histoires comme la sienne deviennent normales et que la société accepte la diversité existante.

Par : Huffpost
Publié le : 26/10/2015 | 18h57 CET
Titre original : « Angela Ponce, la candidate qui voulait devenir la première miss transgenre à représenter l’Espagne. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : HuffingtonPost.fr

Takéo veut séduire Senkichi, un trans

肉体の学校

L’école de la chair, de Yukio Mishima

Japon, dans les années 1960. Taeko est créatrice de haute couture, divorcée, trentenaire, riche. Elle est dans son univers parmi la bourgeoisie, l’aristocratie et le monde de la mode (surtout française : on pourra noter Christian Dior ). En mal de distraction, elle s’ennuie et cherche un homme pour la satisfaire et la divertir, lassée des étudiants de bonne famille et des hommes de son âge, elle se tourne vers les bars de travestis et les endroits sordides.

Olane2 Double Genre

Pour un homme comme pour une femme, « être aimé » est tout à fait différent d’« aimer ». Taéko commençait à en prendre conscience depuis sa liaison avec Senkichi. Ces deux sentiments faisaient partie de deux univers totalement étrangers l’un à l’autre.

Taeko avec ses amies,appelées “Beautés Toshima”, ce club de femmes trentenaire se partagent leurs aventures, leurs états d’âme. Au cours d’un de ces dîners dans un bar homosexuel, Taeko décide de séduire Senkichi, le beau barman du “Hyacinthe”, une boîte homosexuelle tenue par des travestis. Comme Taéko est attirée sexuellement mais aussi par esprit de possession, elle veut plus qu’une nuit de passage. Son désir devient rapidement plus qu’une simple envie de coït, elle souhaite façonner Sen. Elle plonge dans une relation d’une manière dramatique, souhaitant contrôler son jeune amant Sen. Par des cadeaux, des promesses, des règles qu’elle institue. Tel un jouet, elle souhaite le transformer, le faire progresser pour l’entraîner auprès d’elle dans la société des gens riches et célèbres et surtout loin du bar gay le “Hyacinthe”.

Olane1 Double Genre

La volonté passionnée que Taéko avait d’éduquer Senkichi comportait une perpétuelle contradiction. Derrière l’envie de lui faire retrouver la fierté d’un étudiant vertueux, se dissimulait un autre désir : celui d’écraser, de réduire à néant son indomptable orgueil, apanage unique du monde de la chair et de l’ombre, en l’attirant brutalement en plein soleil, dans le monde ordinaire. Elle voulait lui apprendre que, dans le monde normal, un simple étudiant, fût-il beau comme un dieu, n’avait aucun pouvoir

Un incompréhensions intrinsèques lie ce couple mal assorti, le désir de la femme d’âge mure pour un garçon terriblement beau mais terriblement égoïste qui a décidé de monter dans l’échelle sociale en promouvant son corps. Bisexuel il a des rapports avec les clients des deux sexes via son travail de barman dans un bar gay. La rencontre avec Taéko n’est pour lui qu’un tremplin pour une vie meilleur.

On retrouve la fascination pour la beauté, le stress émotionnel (rancoeur, inquiétude) de Taéko éperdu d’amour devant un dieu de beauté. L’envie de détruire (vision de mort) cet objet si elle ne peut le posséder. Des thématiques courantes chez Mishima.

Ce roman n’a pas été traduit en anglais, mais un film a été tourné avec Isabelle Huppert dans le rôle de Taeko.

Un roman écrit en 1964 dont je vous recommande la lecture.

Olane3 Double Genre

Extraits :

Pour un homme comme pour une femme, “être aimé” est tout à fait différent d’ “aimer”. Taeko commençait à en prendre conscience depuis sa liaison avec Senkichi. Ces deux sentiments faisaient partie de deux univers totalement étrangers l’un à l’autre. Taeko était mise pour la première fois devant cette vérité effrayante de la vie humaine.

La joie furieuse que l’être aimé éprouve à se profaner peut atteindre des profondeurs insondables. Et l’être qui aime est condamné à suivre, entraîné dans une perpétuelle descente aux enfers.

« Quoi ! Cette vieille folle ! Dès qu’on gratte un peu le vernis, ce n’est qu’une nymphomane, et pourtant, attention, quelle fierté ! Et allez-y que je te flatte, que je te ménage, mais en réalité, elle n’a pas d’autre idée en tête que de faire de moi un instrument sexuel ! Et, tenez donc, avec ses faux airs modestes, eh bien, son visage déjà plein de petites rides est tout bouffi de vanité ! Non mais, regardez-la ! Il ne va pas falloir beaucoup de temps avant qu’elle jette aux orties son orgueil, et tout le reste, et qu’elle se retrouve agrippée à mes jambes velues, tout en larmes… »

Mais le cœur humain est si complexe que, plus ils se faisaient de mal, plus, c’était certain, leurs cœurs se rapprochaient. Chacun de ces échanges, qui frôlaient le pire, inspirait à Taéko un peu de peur, de colère, de dégoût. Mais elle pouvait sentir aussi, au fond de leurs paroles, couler un flot de tendresse que rien ni personne n’aurait su contrarier.

Elle prenait sans cesse les devants, et cette manie empêchait l’autre de parler, lui rendait plus difficile encore les mots gentils. Bref, elle ne savait pas attendre.

Références du livre :

Edition originale : 1964
Titre original : MIKUTAI NO GAKKÔ, 肉体の学校,
The School of Flesh, 1964
Editeur : Gallimard, 1993
Traduit du japonais par : Yves-Marie et Brigitte Allioux

Références de l’article :

Par : BookManiac.fr / nounours36.wordpress.com
Publié le : 23.01.2016
Titre original de l’Article : l’école de la chair de Yukio Mishima
Note : *****
SOURCE : WordPress.com

Les Travestis et la Loi sur le Travail ?

Encore un exemple de discrimination à l’encontre d’un travesti qui accomplissait bien le travail pour lequel il était payé, mais dont la direction omnipuissante s’est crue autorisée à imposer ses vues sur un aspect strictement privé de son employé. En effet, dans ce cas l’homme en question était habillé avec les vêtements de son sexe d’origine et ne portait des accessoires féminins que de façon quasi invisible. Est-ce que la loi protège les travestis qui comme tous les citoyens du monde, ont droit au travail ?

ARTICLE

Muté car il s’habille en femme

Muté, puis dans l’impossibilité d’accéder à son nouveau poste, Michel dénonce une discrimination

­Le PDG : “Rétrogradé pour des raisons légitimes”
­Près de 1.000 personnes transsexuelles déclarées ­25 % de discrimination à l’emploi en Belgique

BRUXELLES : Michel Demuylder, 41 ans, porte des prothèses mammaires et de la lingerie féminine en dessous de ses vêtements d’homme depuis longtemps sur son lieu de travail, au Grand Optical du Woluwe Shopping Center. L’employé, passionné par son métier. explique :

“Tout a toujours été discret durant deux ans, on ne remarquait rien, et je n’avais aucun problème à discuter de cela avec mes collègues. »

Cependant, un jour, la direction l’appelle dans son bureau et son boss lui annonce en juin 2010 :

“Tu as choqué un collaborateur ; tu n’es plus crédible !”

Par : @Danielle_1959
Publié le : 19/10/2010
Titre original : « Muté car il s’habille en femme. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : DailyMotion / RTL – TVI

Avec du rouge, ça bouge !

Pourriez-vous imaginer la cape d’un torero dans des tons de bleu ? le centre d’une cible peint en jaune ? un camion de pompier de couleur verte ? le bouquet d’un amoureux composé de roses noires ? Non, toutes ces choses sont rouges et ce n’est pas par hasard ! Car indéniablement, le rouge attire l’oeil.


ARTICLE 1/5

Pourquoi les hommes préfèrent les femmes vêtues en rouge ?

Les femmes en rouge attirent davantage les hommes ! Des chercheurs américains auraient établi scientifiquement les raisons pour lesquelles les hommes préfèrent les femmes habillées en rouge. Le rouge attire les hommes. Le phénomène est connu, mais des chercheurs américains de l’Université de Rochester en auraient établi les causes concrètes. Cette étude, publiée par The Journal of Experimental Social Psychology, démontre scientifiquement que les messieurs considèrent inconsciemment que les femmes vêtues en rouge sont plus portées sur le sexe que celles habillées d’une autre couleur. Ces femmes en tenue écarlate seraient donc plus stimulantes pour les hormones mâles.

Pour prouver ce constat de notoriété publique, ces universitaires ont mis au point une expérience. Ils ont présenté à des cobayes masculins la photo d’une jeune femme, tantôt drapée en rouge, tantôt vêtue de blanc. Ces volontaires ont dû répondre à une seule question qui a été la suivante : sur une échelle de 1 à 9, cette femme vous semble-t-elle intéressée par le sexe ? Résultat, la photo de la femme en rouge remporte la palme haut la main. Les scientifiques de Rochester ont alors conclu que les hommes sont conditionnés à associer le rouge à la fertilité et donc, au sexe, selon la même source. Ce serait un phénomène génétique qui provoque un stimuli visuel, mais également culturel et évolutif avec la transmission d’un comportement de génération en génération. Pour la gent masculine, les femmes habillées de rouge présenteraient une réceptivité sexuelle plus flagrante que les autres.

Par : Sébastien Courtin
Publié le : 01.03.2012
Titre original : « Pourquoi les hommes préfèrent les femmes vêtues en rouge. »
Copyright : © Gentside
SOURCE : Gentside.com


ARTICLE 2/5

MoulinRouge  Double Genre Caroline Raynal

Pourquoi les femmes en rouge excitent les hommes.

Des psychologues américains et autrichiens ont mené une expérience qui explique pourquoi les hommes trouvent les femmes habillées en rouge plus «sexy».

Mesdames, si vous voulez qu’un homme vous trouve attirante, il est une solution simple : s’habiller en rouge. C’est la conclusion surprenante à laquelle sont arrivés deux psychologues américains, Adam Pazda et Andrew Elliot, de l’université de Rochester, qui ont monté un protocole d’étude avec leur confrère de l’Université d’Innsbruck (Autriche), le Pr Tobias Greitemeyer.

En soumettant 96 hommes à une batterie de photos de femmes portant des vêtements de différentes couleurs, les chercheurs se sont aperçus que les femmes en rouge étaient systématiquement jugées plus attirantes que lorsqu’elles portaient les mêmes vêtements mais d’une autre couleur.

Plus grande disponibilité sexuelle

L’une des explications vient peut être aussi du fait que les femmes en rouge étaient jugées plus réceptives sexuellement. Peut-être le sont-elles d’ailleurs!? C’est en tous cas une éventualité que n’écartent pas les chercheurs en se basant sur d’autres études qu’ils sont en train de mener.

L’idée que les hommes trouvent les femmes en rouge plus sexy avaient été avancée par Andrew Elliot et Daniela Nesta (Université de Rochester, elle aussi) en 2008 ; mais Pazda et ses collègues voulaient tester l’explication selon laquelle cet effet pouvait être dû à la perception d’une plus grande disponibilité sexuelle des femmes en rouge.

«C’est exactement ce que nous avons trouvé», a expliqué au Figaro Adam Pazda, «les hommes perçoivent les femmes en rouge comme plus ouvertes et intéressées par des rencontres sexuelles. Cette perception est la variable clé qui explique l’attractivité».

Le moment de la soirée

En dehors de la couleur, quelles sont les autres découvertes des scientifiques en matière de séduction? Tout d’abord certaines caractéristiques physiques contribuent à accroître l’attractivité, par exemple un visage symétrique ou un rapport taille/hanche proche de 0,7 (le tour de taille mesure 70 % du tour de hanche). Mais il existe d’autres paramètres plus contextuels. Par exemple, le moment de la soirée.

Deux psychologues américaines de l’université du Dakota du Nord ont montré, en s’installant dans un bar d’étudiants, que plus la soirée progresse et plus les femmes séduisantes voient leur note d’attractivité grimper. Malheureusement, les femmes jugées peu attractives en début de soirée ont un coefficient de séduction qui baisse à mesure que l’heure tourne. Des effets qui ne sont pas liés à la consommation d’alcool.

Selon des recherches menées ces dernières années, il existe d’autres façons simples d’augmenter son coefficient d’attractivité pour une femme. S’habiller de façon provocante, ce qui ne surprendra personne, mais aussi être extravertie, honnête ou simplement souriante.

A noter que l’effet sexy du rouge marche aussi pour les hommes. Sur une échelle de neuf, les hommes habillés en rouge gagnent un point dans l’esprit des femmes, selon des travaux publiés en 2010. Cette année là, des chercheurs suédois montraient également qu’après une bonne nuit de sommeil, on était jugé plus séduisant.

Par : Damien Mascret / Le Figaro
publié le : 27.02.2012
Titre original : « Pourquoi les femmes en rouge excitent les hommes. »
SOURCE : LeFigaro.fr

ARTICLE 3/5

JessicaRabbit DoubleGence
Jessica Rabbit, la femme de Roger Rabbit

Sexualité : pourquoi les femmes en rouge attirent davantage les hommes.

Les hommes préfèrent le rouge. C’est ce que révèle une étude menée par deux psychologues américains, Adam Prazda et Adrew Elliot, de l’Université de Rochester (New York). Les femmes vêtues de rouge seraient plus sexy que les autres.

L’enquête a été menée auprès de 96 hommes. Un échantillon de photos de femmes protant des vêtements de couleurs différentes leur a été soumis. Les femmes habillées en rouge étaient systématiquement jugées plus attirantes que lorsqu’elles portaient le même vêtement mais dans une autre couleur.

Une plus grande disponibilité sexuelle

Pour les hommes, les femmes vêtues de rouge seraient plus réceptives aux avances sexuelles, et donc plus « sexy ». « Les hommes perçoivent les femmes en rouge comme plus ouvertes et intéressées par des rencontres sexuelles. Cette perception est la variable clé qui explique l’attractivité » ont expliqué les deux psychologues.

Il est à noter que l’effet « séduction » du rouge est aussi valable pour les hommes.

Par : La Dépêche
Publié le : 01.03.2012 | 11:29
Titre original : « Pourquoi les femmes en rouge
attirent davantage les hommes. »
SOURCE : LaDepeche.fr

ARTICLE 4/5

Les hommes vêtus de rouge attirent plus les femmes.

Après avoir démontré que les hommes étaient plus attirés par les femmes qui portaient du rouge, voilà que l’on découvre que le rouge a le même effet sur les femmes.

Selon une étude menée à la fois aux États-Unis, en Autriche, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Chine, les hommes vêtus de rouge donneraient l’impression d’être plus puissants, séduisants et attirants. Toutefois, cela ne les rend pas plus aimables, gentils ou sociables, affirme le Journal of Experimental Psychology : General. Le rouge ne fonctionne que sur le pouvoir d’attraction, et l’impression est la même, peu importe le pays.

« Nous avons découvert que les femmes voyaient les hommes en rouge comme dotés d’un statut plus élevé, plus susceptibles de gagner de l’argent et de monter dans l’échelle sociale. Et c’est ce jugement de statut élevé qui provoque l’attirance », mentionne Andrew Elliot, professeur de psychologique à l’Université Rochester aux États-Unis.

« Nous réfléchissons typiquement à la couleur en termes de beauté et d’esthétique, mais la couleur délivre aussi une signification, et modifie notre perception et notre comportement de façon importante, sans que nous en ayons conscience », ajoute-t-il.

Par contre, lorsqu’il s’agit de compétition, la couleur rouge provoque plutôt la méfiance et de piètres performances.

Conclusion de Double Genre : The women says honey – always to « Men in Red » – only for their money – not to go to bed.

Par : Plaisirs Santé / Canada
Publié le : 2015 ?
Titre original : « Les hommes vêtus de rouge attirent plus les femmes. »
SOURCE : Plaisirssante.ca

ARTICLE 5/5

Le rouge serait-il la couleur fétiche des travestis ?

LetalTalonsAiguilles

En ce qui concerne les travestis, le rouge est aussi la couleur phare de sa garde robe. Selon moi, c’est certain, de la tête au pied. Car quel est celui qui n’a pas rêvé :

  • d’un rouge à lèvre rouge vif que l’on pourra faire scintiller avec une fine couche de gloss ?

  • d’une perruque rouge ou rousse, des cheveux couleur de feu pour allumer le désir chez l’autre, et ce dès le premier regard ? Si vous n’êtes pas convaincus, jetez un coup d’oeil à cet article très détaillé d’Alexia, sur les rousses, à moins que vous n’ayez la frousse ?

  • d’un chemisier rouge comme celui de Lethal, le transformiste admirablement bien interprété par l’acteur Miguel Bosé, dans le film culte Talons Aiguilles de Pedro Almodovar ?

RobeSlinky69195951UP

  • d’une mini jupe rouge ou écossaise sur des bas blancs ou d’une robe rouge moulante en tissus à la fois fluide, souple et élastique portée avec une paire de fins bas résille ?

  • d’une paire d’escarpins rouges à hauts talons fin de 15 cm en cuir vernis rouge éclatant ?

  • et enfin, si le fond de l’air et frais un beau manteau rouge cerise comme celui d’Audrey, un joli petit bonnet rouge et une écharpe de laine rouge avec des gants de suédine rouge ?

Par : Lio de France / DG

S O N D A G E

Quelle couleur dominante, préférez-vous voir porter par votre chéri(e) ?

Pourquoi sont-ils vêtus en femme ?

Qui serait le mieux placé pour parler de travestisme qu’une personne à l’esprit scientifique, doublé d’un … travesti.

LE TRAVESTISME

Le Travestisme est une forme de comportement dont on découvre les traces à tous les niveaux culturels de l’histoire des Sociétés.. La plupart des sociologues du temps passé n’ont pas ignoré ce phénomène et citent dans leurs ouvrages différents cas d’individus mâles recherchant la satisfaction sexuelle à travers le port du vêtement féminin ; ce type de comportement étant généralement assimilé à l’homosexualité (faux!) ou au fétichisme. Il faut attendre l’année 1910 et la fameuse monographie de Hirschfeld, pour voir le travestisme traité comme un sujet particulier. A partir de cette époque des essais toujours plus nombreux sur cette question ont été publiés dans des revues médicales et scientifiques. Néanmoins et en dépit de ces nombreux travaux, le travestisme fait encore dans le grand public, mais aussi dans certains milieux médicaux, l’objet de multiples conceptions erronées.

L’auteur du texte qui va suivre , et qui n’a pas dévoilé son identité, (et pour cause !), et dont on a trouvé l’étude publiée par plusieurs revues de caractère sexologique, nous explique :

 » Pour ma part j’estime être pleinement qualifié pour traiter ce sujet et cela pour les raisons suivantes :en premier lieu j’ai fait des études scientifiques et suis capable d’analyser correctement et objectivement les faits. En second lieu, j’ai été moi-même toute ma vie durant, un travesti impénitent, et cela me donne le droit de parler de cette expérience avec la compétence requise. »

Avant de poursuivre, je dois préciser que les racines du travestisme plongent dans l’érotisme et la sexualité. Le revêtement d’habit féminin n’est pas nécessairement en soi un acte de travestisme, et ceci en particulier lorsque le but visé est purement théâtral . Pour un imitateur professionnel de la femme [ex. le transformiste – ndle], de même que pour le mime qui se spécialise dans les rôles féminins [ex. acteur du théâtre grec au théâtre du kabuki -ndle], le port du vêtement de femme n’est qu’un aspect banal de sa profession.. Cependant je suis enclin à croire que le talent de certains imitateurs n’est convainquant que dans la mesure où ces derniers sont réellement des travestis.

FilleRobeNoire

TRAVESTISME ET TRANSSEXUALITÉ

En 1954, le psychiatre américain H.Benjamin s’est attaché à établir une distinction entre le travestisme et la transsexualité.

Le travesti reste en contact plus étroit avec la réalité : pour lui, ses organes génitaux restent le centre de son plaisir sexuel, comme chez les autres hommes, et il en est pleinement conscient. D’autre part, le travesti n’ignore pas que les vêtements féminins ne lui semblent érotiquement excitants que dans la mesure où il est justement un homme. Il sait que s’il était une femme, le port de ces mêmes vêtements deviendrait un acte conventionnel et perdrait, de ce fait, tout intérêt.

Il faut cependant reconnaître que la plupart des travestis souhaitent de temps à autre, devenir des femmes afin d’avoir le droit de porter librement les vêtements féminins; mais il ne s’agit ici que de crises passagères.

L’attitude du transsexuel est beaucoup plus radicale que celle du travesti. Le transsexuel, considère qu’il appartient réellement au sexe féminin et que ses organes génitaux d’homme ne sont qu’un détestable caprice de la nature. Il souhaite ardemment devenir une vraie femme.

Certains transsexuels réussissent à persuader le corps médical de pratiquer sur eux les actes chirurgicaux leur permettant de rectifier leur anatomie pour pouvoir vivre entièrement au féminin. Pour lui le port du vêtement féminin devient alors un besoin secondaire.

TRAVESTISME ET HOMOSEXUALITÉ

L’erreur la plus commune que font les médecins, tout aussi bien que les profanes, est de confondre travestisme et homosexualité !

Il n’y a parmi les travestis pas plus d’homosexuels que parmi la population dite « normale ». Il est certain qu’une même personne peut être à la fois un travesti et un homosexuel, mais il s’agit d’une minorité de travestis s’intéressent sexuellement aux hommes. D’autre part un très petit nombre d’homosexuels s’intéressent aux hommes qui portent des vêtements féminins: ils ne sont attirés que par les hommes et non par une parodie de la femme. Le mythe populaire qui représente l’homosexuel fardé et affectant une démarche onduleuse ne s’applique qu’à une très faible minorité d’invertis exhibitionnistes, soucieux d’attirer l’attention sur eux, et dont les journaux à sensation font grand cas.

La majorité des travestis est orientée vers l’hétérosexualité. Les faits révèlent que 70 % des travestis notoires sont mariés et souvent pères de famille. Tel ne serait certainement pas le cas, si le travestisme était synonyme d’homosexualité.

 

TRAVESTISME ET FÉTICHISME

Des liens plus étroits unissent travestisme et fétichisme. Cependant il faut souligner que le fétichiste s’attachera à exiger de sa partenaire le port d’une certaine pièce d’habillement (lingerie, vêtement, chaussures, etc.), alors que le travesti désirera porter ce vêtement lui-même. D’autre part, dans la majorité des cas, le fétichiste sera plus ou moins exclusivement fixé sur une certaine pièce du vêtement qui éveillera son désir érotique, alors que le travesti réagira à toutes les formes du vêtement féminin. Le travesti ne se contente pas de porter une paire de chaussures à talons hauts : il veut adopter le vêtement féminin dans ses moindres détails et éprouve toujours le désir d’être vu dans cet « accoutrement » même s’il n’ose pas traduire cette tendance exhibitionniste par des actes.

TRAVESTISME ET PSYCHIATRIE

L’abondante littérature sur le travestisme qui a été publiée dans les revues médicales et psychiatriques est naturellement basée sur des cas étudiés par les auteurs de ces articles, lesdits cas ne représentant qu’une infime partie du phénomène pris dans son ensemble. Parmi ces articles, certains sont excellents compte tenu de leurs limites. D’autres, en revanche ne présentent qu’une image complètement déformée du problème, leur auteur ayant fondé leurs observations sur un nombre insuffisant de cas.

Il faut en effet souligner que les membres du corps médical ne voient les travestis que dans la mesure où ces derniers sont perturbés, ou lorsque cédant à la pression d’un tiers, ils se retrouvent dans le cabinet de consultation contre leur gré. Pour me permettre un mot, je dirai qu’un psychiatre a peu de chances de rencontrer un travesti « normal » et je suis pour ma part convaincu que le travestisme est, pour de nombreux hommes, un genre de vie normal.

Une revue américaine spécialement destinée aux travestis a révélé au cours d’une enquête qu’un tiers seulement de ses lecteurs avait recherché l’assistance du corps médical. Ce chiffre est confirmé par mes propres observations recueillie auprès des travestis que j’ai personnellement connus ou rencontrés. La vérité est que la majorité des travestis répugnent à se soumettre à tout traitement quel qu’il soit, lequel traitement est de toute façon totalement inutile. La société peut estimer que de tels traitements seraient nécessaires, mais pour le travesti le plaisir que procure le vêtement féminin est tel qu’aucun d’entre nous n’accepterait d’y renoncer.

Une minorité de travesti a parfois recours au médecin lorsque leur manie prend de telles proportions qu’elle les rend incapables d’avoir des activités efficientes dans d’autres sphères, mais ce type de dérangements se manifeste dans toutes les couches de la population. D’autres sont conduits chez le docteur par ordre du juge parce qu’ils sont tombés sous le coup de la loi, ou encore ( le cas est fréquent chez les hommes mariés) parce que leur épouse ne peut plus supporter un mari qui s’affuble de lingeries vaporeuses et de bas Nylon.

Compte tenu de ce qui précède, deux travestis sur trois sont totalement inconnus du monde médical et il est même courant que leur manie soit ignorée de leur entourage. La société étant ce qu’elle est, les travestis, le plus souvent, gardent le secret absolu sur la source essentielle de leur plaisir, ce qui les condamne à une déplorable solitude, tout a fait injuste car cette petite manie ne fait de tort à personne. Sans réclamer pour mes semblables le droit de se lancer dans une campagne de prosélytisme, je pense qu’un homme en jupe n’est pas plus condamnable qu’une femme en pantalons.

FRÉQUENCE DU TRAVESTISME

Il est difficile de fournir le chiffre réel des hommes qui aiment à se travestir. Tout ce que l’on peut dire c’est que cette pratique est beaucoup plus répandue qu’on ne le pense. Certaines sociétés commerciales de vente par correspondance annoncent dans leurs brochures publicitaires qu’elles s’adressent spécialement « aux hommes qui osent porter de la lingerie » et il est clair que le nombre potentiel de travestis doit être important pour permettre à de telles firmes de rester rentables.

Le chiffre fourni par le Rapport Kinsey, concernant le travestisme, est de 0,5% de la population masculine, ce qui est généralement considéré comme un indice de très faible fréquence. Mais peut-on dire que la proportion 1 sur 200 soit vraiment un indice de rareté ? Georgina Turtle estime que le nombre de travestis en Angleterre se situe entre 3 et 15.000. Darrel Raynor donne pour les États-Unis des chiffres qui oscillent entre 1 pour 1000 et 1 pour 160 de l’ensemble de la population. Quelle que soit la manière dont on envisage ces données, chaque lecteur de ce texte peut en conclure qu’il se trouve probablement parmi ses relations plusieurs hommes qui s’adonnent secrètement au plaisir de se parer de vêtements féminins.

Les travestis sont issus de toutes les couches sociales et peuvent être aussi bien agriculteur que commerçant, fonctionnaire que profession libérale. Néanmoins, la plupart des auteurs s’accordent pour affirmer que les travestis se recrutent principalement chez les intellectuels.

LE TRAVESTI TYPE

Existe-t-il un travesti type ? A quels signes peut-on le reconnaître ? La réponse à ces deux questions est négative. Les travestis n’ont en commun que leur goût du travestissement et, exception faite d’un très petit nombre de cas, il est impossible de les reconnaître. Dans la vie quotidienne, rien ne distingue les travestis des autres hommes et la plupart du temps leurs amis intimes et leurs parents eux-mêmes ne devineront jamais leur penchant pour le vêtement féminin.

Comment vivent les travestis ? Une minorité de ceux que leur physique favorise, réussissent à vivre vraiment comme des femmes, sans que nul ne soupçonne rien. Mais il s’agit d’un très petit nombre. D’autres, un peu plus nombreux, sont doués pour le théâtre et mettent au point des numéros d’imitateur qui leur permettent de se produire en public dans leur costume préféré. Cependant, 99% des travestis se conduisent ouvertement comme des hommes ordinaires et dissimulent soigneusement l’aspect féminin de leur vie. Lorsqu’ils vivent seuls, ou lorsque leur entourage est complice, ils s’empressent de changer de vêtements dès qu’ils se retrouvent chez eux, la journée de travail achevée. Mais leur désir le plus cher est de se mouvoir en public dans leur costume d’élection: très souvent ils se bornent à faire une courte promenade nocturne, les ténèbres leur assurant l’anonymat.

S’ils sont mariés à une partenaire tolérante, ils peuvent évidemment se travestir chez eux, s’il n’y a pas d’enfants à la maison. Pourtant, de manière générale, les travestis évitent de mettre leur épouse dans la confidence, par crainte de réactions très souvent négatives. Mais le fait de devoir cacher à la femme qu’ils aiment une part essentielle d’eux-mêmes, représente pour eux un continuel tourment.

Un grand nombre de travestis, mariés ou célibataires, se contentent de porter du linge féminin et des bas sous leurs vêtements masculins. Ainsi tel collègue que vous voyez chaque jour au bureau ou à l’usine porte peut-être des collants, un corset et de la lingerie fine. Selon un calcul de probabilités, chaque rame de Métro transporte sans aucun doute, aux heures de pointe, plusieurs travestis.

LES CAUSES DU TRAVESTISME

La pulsion de se travestir se manifeste généralement de bonne heure et persiste toute la vie. Tous les hommes que j’ai connu et qui avaient ce penchant pour la parure féminine, avaient été, dès l’enfance, attirés par le vêtement féminin. On affirme parfois que des parents mécontents du sexe de leur enfant, développent en lui inconsciemment cette tendance, soit en l’habillant en fille, ou encore en faisant porter à un garçon des vêtements de fille pour le punir. Cette dernière hypothèse est fréquente dans les textes consacrés au travestisme. En fait, il me semble beaucoup plus honnête d’avouer que l’origine du travesti est encore imprécise et qu’elle le restera aussi longtemps que des études sérieuses n’auront pas été faites non seulement sur les travestis qui suivent un traitement chez le psychiatre, mais surtout sur la majorité de ceux qui se tiennent à l’écart du corps médical.

La plupart des travestis déclarent avoir ressenti dès leur plus jeune âge un désir inexplicable autant qu’irrépressible d’essayer une pièce ou l’autre du vêtement féminin, que ce soit celle de sa soeur ou celle de sa mère. Cet acte, et le contact du tissus sur la peau éveille une sensation d’exaltation intense dont la nature est incontestablement sexuelle et le port du vêtement jugé excitant suscite dans la plupart des cas des manoeuvres d’autosatisfaction. Par la suite, cette expérience agréable sera répétée toutes les fois où l’occasion se présentera, et d’autres pièces du vêtement seront « empruntées ».

Double Genre

Après un temps plus ou moins long, le jeune travesti en arrivera à se vêtir complètement en femme. Il empruntera également des fards de manière à paraître aussi efféminé que possible et toutes ces expériences lui sembleront excessivement agréables. Tôt ou tard il finira par se constituer une garde-robe complète, en commençant généralement par se procurer de la lingerie, des bas ou collants, puis peu à peu des chaussures, des robes, des fards, des perruques, des faux-seins pour arrondir une poitrine plate.

Cependant, le néophyte, la première période d’exaltation passée, ne tardera pas à connaître des crises de remords au cours desquelles il se rendra compte qu’il porte des vêtements « interdits » par les préceptes de l’éducation qu’il a reçue. Le sentiment de culpabilité qui accompagne cette découverte le conduira à la dépression et finalement il brûlera ou jettera ses parures féminines jusqu’au moment où sa passion resurgissant, il recommencera une nouvelle collection.

De nombreux travestis pensent parfois que le mariage pourrait les »guérir ». Il n’en est rien! Un travesti reste un travesti et son besoin de porter des vêtements féminins persistera toute sa vie. Je connais des hommes de 50 , 60 et même 79 ans.. qui se plaisent encore à se travestir. Cette passion peut s’atténuer pendant des périodes plus ou moins longues, mais elle ne se laisse jamais étouffer. On prétend que de toutes les « déviations » sexuelles, le travestisme est la plus solitaire et cela est vrai. Les homosexuels ne manquent pas de partenaires, le fétichiste finit toujours par rencontrer une femme qui accepte de porter les vêtements de son choix. Un sadique peut souvent trouver un masochiste sur son chemin. Inversement, un travesti qui est attiré par les femmes, aura de grandes difficultés à découvrir la partenaire qui l’acceptera comme il désire d’être accepté – c’est à dire comme une femme invertie- mais là encore, il faut compter avec la lassitude de la femme si elle se trouve constamment en présence de ce type d’homme. A défaut de cette partenaire idéale, le travesti peut avoir recours aux prostituées, mais de telles relations excluent toute affection et toute amitié durable. Quelques rares travestis, il est vrai, ont la chance de rencontrer une femme compréhensive, mais pour être objectif il faut reconnaître que dans la majorité des cas, seul un travesti peut comprendre celui qui partage ses goûts. Aussi est-ce pour cette raison que les travestis ont tendance à demeurer entre eux, donnant ainsi créance au mythe populaire qui confond travestisme et homosexualité.

Vidéo (1:47:42) : il est habillé en femme parce qu’il aime trop la sienne et ses enfants !
https://www.youtube.com/watch?v=1oY4-E1gLuU

Par : abc-transidentite.fr
Publié : 28.12.2012
Vidéo : au théâtre par Michel Leeb dans le rôle de « Madame Doubtfire ».
Publié (1° fois) sur DG : 29.01.2016
Source : Association Beaumont Continental

Pauline Roland : Le travesti en BD

Voilà une petite bande dessinée bien sympathique : c’est l’histoire d’un certain Claude, agent immobilier de 42 ans qui se transforme depuis quelques temps en Priscilla, pour des raisons qu’il explique à une copine souhaitant lui poser toutes les questions relatives à son changement de statut.

Le scénario représente bien les caractéristiques du parcours classique du travestisme : souvenirs d’enfances, emprunt de ses vêtements à la mère, puis à l’épouse – quand c’est possible 😉 – petit tour de piste en solitaire, du placard au salon, puis premières sorties nocturnes et révélation de tous les champs du possible d’une vie de femme qui ne pourraient être résumés dans une encyclopédie, car travesti ou pas, les destinées humaines ne sont-elles pas infinies ?

ARTICLE

Agenaise, Pauline Roland vient de réaliser un court-métrage. Ce film d’animation de 12 minutes raconte la vie de Claude-Priscilla et s’appuie sur plusieurs témoignages. À voir.

Chérie(e), rends-moi mes collants. » Le titre de ce court-métrage annonce la couleur ou plutôt cache bien son jeu. Écrit et réalisé par Pauline Roland, agenaise qui vient juste de fêter ses 25 ans, ce film de 12 minutes et 6 secondes raconte les tribulations d’un travesti (1).

Inscrit au Off du festival des Rencontres internationales Henri-Langlois de Poitiers, lequel rassemble tous les films de fin d’études, ce court-métrage a manqué d’un cheveu le prix du public.

Bdtrav2

« Je suis heureuse, car c’est le résultat de huit mois de travail intensif avec mon ami, Vivien Raynal », savoure Pauline Roland. Elle a fait oeuvre de journalisme avant d’user ce qu’elle aime le plus, c’est-à-dire ses crayons de couleur mélangés à une belle dose d’excentricité, d’humour, d’humeur, de dextérité et de sueur.

Son film d’animation narre le quotidien d’un homme marié, deux enfants, une maison, un chat, un chien et un hamster, mais qui a une double vie. Dans ces douze minutes nourries de témoignages, Claude, agent immobilier, se préfère dans la peau de Priscilla. Tout a commencé, en fait, quand petit, son institutrice pour le punir, plaçait le petit écolier d’alors sous son bureau.

Clandestin, à part entière

« C’est une histoire de schizophrénie d’une extrême sensibilité. Je me suis surtout appuyée sur le témoignage d’un homme qui m’a toujours parlé en tant que femme. Cette personne est double, à la fois Claude et Priscilla, mais jamais en même temps. Nos échanges n’ont été que téléphoniques. »

Mais pourquoi s’intéresser à la vie des travestis ? « C’est dans le cadre de mes études à Poitiers (2), que je viens de terminer. J’ai développé une thématique autour du sexe. Mon premier court-métrage s’intitule  »Les seins de ma mère ». Sinon, le personnage du travesti me fascine. Je veux essayer de comprendre ce qu’il révèle. Le travestissement, c’est aussi l’art du transformisme. »

« Un travesti, c’est quelque part un clandestin, une personne unique à double identité à part entière et double. L’extrême, c’est devenir transsexuel. Là, Claude-Priscilla a une vie banale, mais il garde caché au fond de lui un grand secret. Un non-dit. Il est partagé entre l’appréhension de se faire découvrir et l’envie de le dire. Mais il a peur de tout perdre », commente Pauline Roland.

BDtrav

Le choix du prénom de Priscilla n’est pas né du hasard. Il fait référence au film australien de 1994 « Priscilla, folle du désert » réalisé par Stephan Elliot. « C’est un film culte. On pourrait aussi parler du film avec Marylin Monroe  »Certains l’aiment chaud » de Billy Wilder », poursuit la jeune agenaise. En France, le film de Bertrand Blier « Tenue de soirée » avec Michel Blanc et Gérard Depardieu avait, en 1986, suscité beaucoup de commentaires, voire créé la polémique.

Un livre pour les enfants

Pauline Roland va tourner la page de Poitiers et part vivre dans l’Aude. « Dans un premier temps, je vais me remettre à l’exclusive à mes dessins. Ça m’a trop manqué. Je vais rester dans le même ton, c’est-à-dire avec mes  »saloperies » tournées vers le rire, la dérision, mais juste à titre perso et pour mes proches. Je suis désormais illustratrice à mon compte, déclarée à la Maison des artistes », sourit-elle.

Et ô bonheur, elle vient d’obtenir un prix pour un livre d’enfants. « Je vais être éditée. Oui, c’est le grand écart ! C’est comme Zep, et sans me comparer à lui, le papa de  »Titeuf ». Je viens de changer tout mon blog (3) », raconte Pauline Roland.

Elle tourne donc la page. Mais elle garde ses crayons.

Voir la Vidéo sur Viméo :

Notes

(1) « Chéri(e), rends-moi mes collants », court-métrage
réalisé par Pauline Roland et Vivien Raynal (Lakolyn)
2) Elle est diplômée de l’École européenne
supérieure de l’image. l’IERESI est à Poitiers.
(3) Le blog : http://thisispolet.daportfolio.com/

Par : Maryan Charruau
Publié le : 29.12.2012 | 06h00
Titre original : « Le travesti me fascine. »
Commentaires : Lio de France / DG
SOURCE : SudOuest.fr

Les seins des hommes ? chut, tabou !

Les hommes peuvent-ils présenter une poitrine formée ? Oui. Certains sont gênés par ce qu’ils considèrent comme une excroissance mammaire « anormale », alors que d’autres trouvent qu’avoir « des seins c’est bon. Masculin, féminin, c’est de la peau, des terminaisons nerveuses, du contact, [bref] de l’érotisme ! » Tandis que les femmes et les transgenres MtF rêvent d’augmenter le volume de leurs seins, de nombreux hommes souhaitent les faire disparaitre au profit de pectoraux plus masculins, voire une poitrine à la Arnold Schwartzenegger.

 

ArnoldArnold Schwartzenegger,
4 fois champion du monde de bodybuilding. 100% muscle.

ARTICLE 1

Que pense de la gynécomastie, un médecin  qui pratique régulièrement la chirurgie esthétique et plastique ?

« La gynécomastie est une pathologie très répandue chez les hommes. Elle se caractérise par une hypertrophie des seins qui est assez mal vécue.

Malformation bénigne, elle peut avoir diverses origines : hormonale, médicamenteuse, ou simplement idiopathique (sans cause trouvée).

Une correction de gynécomastie est très rapide, quasi indolore et l’hospitalisation a lieu sur une seule journée (ambulatoire). » Docteur R.

ARTICLE 2/3

Nous produisons tous, hommes et femmes, des hormones sexuelles : mâles (la testostérone) et femelles (les oestrogènes). Bien sûr, chez l’homme, la testostérone prédomine. Mais chez certains individus, cette balance hormonale peut se déséquilibrer : la quantité d’oestrogènes augmente, alors que la part de testostérone baisse.

Normalement chez l’homme, la glande mammaire reste à l’état immature. C’est alors qu’intervient une enzyme : l’aromatase. Son rôle est de synthétiser l’œstrogène. Chez certains hommes, l’aromatase peut être hyperactive, elle va transformer la testostérone en œstrogènes. Selon la sensibilité de chaque individu, ces oestrogènes en surnombre vont se fixer sur les récepteurs de la glande mammaire. Résultat : la glande mammaire se développe, et les seins poussent.

Attention à ne pas confondre la gynécomastie avec l’adipomastie. Dans l’adipomastie, il s’agit d’un amas de graisse au niveau du tissu mammaire. Cette présence de graisse peut entraîner la formation de ce qui ressemble à des seins. L’effet est encore plus flagrant chez les hommes qui ont beaucoup maigri après avoir été en surpoids et dont la peau s’est étirée. Parfois il peut y avoir les deux combinés, à savoir gynécomastie et adipomastie.

La gynécomastie apparaît le plus souvent chez le jeune garçon, au moment de la puberté. La plupart du temps, les seins apparus vers 12 ans, au début de la puberté, disparaissent dans les six mois qui suivent la fin de la puberté, vers 17 ans. Mais parfois la fibrose s’installe et les seins ne disparaissent pas. Cela peut s’avérer très difficile à vivre pour les hommes jeunes, a fortiori s’ils n’ont aucun surpoids.

Déterminer les causes de la gynécomastie

Paul, 18 ans, a décidé de se faire opérer de sa gynécomastie.

Lorsqu’il n’y a pas de cause à la gynécomastie, on parle de gynécomastie idiopathique. Mais il peut exister des hypertrophies des seins chez l’homme d’ordre pathologique. Dans ce cas, il faut impérativement faire un bilan hormonal pour éliminer toute suspicion de tumeur, qui pourrait expliquer la sécrétion d’oestrogènes en grande quantité.

Parfois il peut aussi y avoir des causes iatrogènes, d’origine médicamenteuse. La gynécomastie peut en effet être la conséquence d’un traitement contre le cancer de la prostate, par exemple, dont l’action provoque un déséquilibre hormonal. Mais on remarque aussi des gynécomasties chez les culturistes qui prennent des anabolisants… Attention aussi à la consommation de cannabis et d’héroïne.

Une gynécomastie peut aussi apparaître, tout bêtement, chez un petit garçon qui a avalé toute la plaquette contraceptive de sa mère !

Gynécomastie : la réduction mammaire

Attention, images de chirurgie ! La liposuccion permet d’extraire la graisse qui entoure la glande mammaire.

Concernant les traitements de la gynécomastie, il existe des traitements locaux sous forme d’une crème contenant des hormones mâles. Mais attention, les compagnes de ces messieurs doivent éviter d’entrer en contact avec cette crème, sous peine d’avoir une poussée locale de poils.

Si, au bout de trois mois, aucune évolution n’est constatée, cela signifie que le traitement est inefficace. Reste alors la solution de la chirurgie. Réalisée en général en ambulatoire, cette intervention n’est pas considérée comme un acte de confort. La gynécomastie est une pathologie, la réduction mammaire est donc prise en charge par l’Assurance maladie. Cette chirurgie est prise en charge à hauteur de 185 euros. Mais en secteur privé, les dépassements d’honoraires font souvent grimper la facture jusqu’à 2.000 euros.

La gynécomastie la plus courante est celle du jeune homme à la puberté. Mais une hypertrophie des seins peut apparaître à deux autres âges de la vie. Chez le nouveau-né, cela concerne 60 à 80% des bébés garçons. Elle résulte du transfert, par le placenta, pendant la grossesse, des oestrogènes de la mère dans le sang du fœtus. Cela disparaît en général spontanément dans les premiers mois de vie. L’homme vieillissant, après 50 ans, peut également voir apparaître une gynécomastie. Avec l’âge, le taux d’androgènes chez l’homme a tendance à diminuer, et la balance se déséquilibre en faveur des oestrogènes.

Les endocrinologues remarquent de plus en plus de gynécomasties chez les petits garçons. Dans ces cas, on soupçonne le rôle de certains polluants environnementaux : cela peut être des substances chimiques dont le caractère est proche de celui des oestrogènes, auxquels les jeunes enfants sont beaucoup plus sensibles que les adultes.

Rédigé le : 05.05.2014
Mis à jour le : 23.03.2015 | 13:02
SOURCE : AlloDocteurs.fr

ARTICLE 3/3

LES MENBOOBS VONT-ILS DISPARAÎTRE

SeinsHommeSexactu

C’est une petite anecdote mais qui en révèle long : l’an dernier aux Etats-Unis, 40 % des opérations esthétiques de réduction mammaire ont concerné des hommes. Ceci concernant 27 500 valeureux gaillards décidés à ne pas pendouiller du téton – et j’en suis toute gonflée de curiosité. S’agit-il d’anciens obèses qui se débarrassent des surplus de peau ? De victimes de désordres hormonaux, par exemple suite à un traitement médical ? De soldats allemands ? De gros assumés mais qu’on moque depuis qu’ils prennent là, dans cette zone interdite, beaucoup plus ambivalente que le bidon de bière ? De mecs complexés pour un misérable triangle de chair en pointe ? D’obsédés de la perfection ? De culturistes ? De stars de cinéma ?

Cette histoire de menboobs me fascine complètement. On n’a finalement commencé à en parler que très récemment. Est-ce encore un tabou ? Mes copains gros n’en causent jamais, de toute façon n’entrent jamais dans le détail du gras – ce qui est dommage, il faudrait parler du gras : de son caractère mou ou granuleux, de sa fermeté ou de ses flottements, de sa répartition, quand on dit « le gras » on se contente de regarder la couverture d’un bouquin au lieu de l’ouvrir, pourrait-on parler de gras ? Pourrait-on dire, et toi, tu prends du ventre ou des fesses ? (Des fesses.) Pourrait-on parler du fait qu’on a tendance à l’aimer chez les autres, à lui accorder une sincère et vraie tendresse, à s’y vautrer à l’occasion, alors qu’on l’intolère chez soi ?

Le problème du manboob est évidemment qu’il brouille les genres. Les femmes ont des seins, les hommes n’en ont pas, ça fait partie du deal, les enfants s’en servent comme repère. Sauf que non. Les hommes en situation extrêmes peuvent allaiter – pourquoi pensez-vous que vous vous coltiniez encore des tétons ? Et certaines femmes sont plates comme chou. Que dire des pectoraux, quand un homme puissant est mieux calibré que votre voisine ? Que dire des femmes athlétiques dont on ne sait plus si leur sein est sexuel, maternel, puissant ?

Avec le sein, on nous a vendu quelque chose de très basique. Les humains sont les seules créatures du règne animal à s’intéresser sexuellement aux mamelles des femelles (dixit Wikipédia). Vous avez certainement entendu l’explication évolutionnaire : en se redressant sur deux jambes, les mâles ont perdu leur imprenable perspective sur les parties génitales des femelles, et ça mettait en danger l’espèce. Ils auraient donc recalibré leur désir sur les seins. (Ce qui se tient à moitié. Certaines cultures se fichent totalement des seins. Enormément de cultures focalisent sur les cheveux. Bref. On pourrait citer mille exemples.)

Le sein est donc doublement féminin : signe du privilège de produire et nourrir des enfants, signe qu’on est désirable sexuellement. Dans ces conditions, être un homme et en avoir, ça demande un j’m’en-foutisme sérieux. Ou des talents en grand écart. Ou une conscience politique. Sinon reste la chirurgie : la preuve du grand malaise à l’oeuvre, la preuve qu’entre deux Femen et douze opérations Free The Nipple, on n’a pas libéré le sein. Ceux des femmes doivent être couverts. Ceux des hommes seront excisés. Aouch.

Et pour la comparaison : 280 000 augmentations mammaires en 2015 (sur des femmes), 40 000 réductions sur des femmes, 27 500 réductions sur des hommes. Le renflement reste donc la norme – manière aussi de marquer les genres et de « se sentir femme », regarde, regarde-moi, surtout pas dans les yeux.

Source : ggmagazine.fr
Par : Maïa Mazaurette
Publié le : 04.03.2016
Titre original : « Les menboobs vont-ils disparaître ? »


Commentaires par : Lio de France / DG
Dernière révision, le : 06.04.2019

 

Jessy, transgenre et réfugiée

Nous avons récemment évoqué le cas de Sissa abou Daouh, [Sisa Abu Daooh, en phonétique anglaise] cette égyptienne qui a vécu, vêtu comme un homme son secret de femme pour pouvoir élever sa fille. Aujourd’hui, c’est l’histoire de Jessy, une autre femme transgenre, issue du même milieu islamique, qui après avoir vécu toutes les avanies possibles pour un petit garçon qui se sentait déjà femme, parvient à attérir au coeur de la Suisse.

Jessy, réfugiée trans

Crédit photo: Magali Girardin

Née dans un camp de réfugiés palestiniens au Liban, Jessy a été assignée homme à sa naissance. Exilée en Suisse, elle a lutté chaque instant pour gagner le droit de devenir qui elle est : une femme.

«Nice to meet you!» Elle tend une main aux ongles vernis de rouge, esquisse un sourire et rabat un long pull sur ses épaules: Jessy est coquette et ce matin, elle est venue au rendez-vous revêtue d’une robe malgré le froid. Sa présence attire les regards et des paroles malveillantes, mais elle regarde fièrement l’appareil photo qui saisit son assurance au milieu de la foule. Jessy a choisi d’exister, et ce n’est pas ces quelques commentaires sournois qui la freineront, elle dont la frêle silhouette est debout en dépit d’une histoire inimaginable.

La mort, si près

Cette histoire commence au Liban, dans un de ces camps de réfugiés misérables dans lequel croupissent certains Palestiniens depuis 1948, année de la création de l’Etat d’Israël. Nous sommes en 1991 et une famille accueille son deuxième fils, une fierté dans cette société où la naissance d’un enfant mâle est toujours préférée à celle d’une petite fille. Cet enfant, c’est Jessy. Les années passent. Un jour – elle a cinq ans -, son père la surprend qui se maquille devant un miroir avec les affaires de sa mère. Premiers coups, premières insultes : le calvaire commence pour ce petit garçon qui n’en est pas un, dont l’existence même provoque haine et dégoût. Car Jessy est née dans une société patriarcale où des milices armées font régner leur loi en s’appuyant sur l’islam et le nationalisme palestinien. Dans ce milieu ultra-conservateur, elle devient victime de mille persécutions. Enfermée et torturée par sa famille, abusée sexuellement, déshabillée de force devant tout le quartier, frappée à d’innombrables reprises, Jessy frôle la mort. Elle tente de se suicider. Et survit aux tentatives de meurtre de sa famille, entre un frère qui n’arrive pas à passer à l’acte malgré les pressions et un père au couteau duquel elle échappe de justesse.

Une double épreuve

C’est dire que la présence dans un café de Genève de cette petite femme à la voix douce est un miracle. Le miracle de la volonté, pour être plus exacte, car Jessy n’a pas renoncé un seul jour à l’espoir de devenir la femme qu’elle est. Dans le camp de réfugiés de sa naissance, elle a cherché à entretenir sa féminité envers et contre tout, allant jusqu’à entamer seule un traitement hormonal qui ne se prend que sous surveillance médicale.

Outre sa transition identitaire, Jessy affronte un autre défi: elle est Palestinienne dans une société où ces réfugiés, parqués dans des camps, privés de droits politiques et croupissant dans une misère entretenue par un chômage galopant, sont des citoyens de seconde zone. Certaine que le savoir la sauvera, elle s’accroche désespérément à ses études et décroche son bac, même si elle est exclue de la remise des diplômes. Jessy n’obtiendra jamais le grand certificat calligraphié que les parents palestiniens accrochent fièrement au salon pour montrer la réussite de leurs enfants.

Apprendre malgré tout

Mais elle ne s’arrête pas là. Elle s’inscrit à l’université alors que dans sa famille ou son quartier, personne n’a jamais franchi les portes d’une haute école. Jessy bataille pour être admise, fait des passes la nuit pour pouvoir étudier le jour elle qui, privée de tout soutien, rêve de devenir infirmière. Le jour J, les portes se ferment: il n’y a pas de place dans la salle d’examen pour Jessy. Mise à la porte par le ministre de l’Education auprès duquel elle est venue se plaindre, elle est au désespoir, puis le désir d’apprendre, ce désir qui ne la lâche pas d’une semelle, prend le dessus. Jessy s’inscrit dans une seconde université, y affronte la haine des étudiants dont la violence est encouragée par le corps enseignant… et perd sa bourse d’études, durement acquise, un an avant la fin de son diplôme.

«Je rêve de construire une famille»

Non contente de la persécuter, la famille de Jessy menace maintenant de la livrer à une faction islamiste. Chassée par les habitants de son quartier, elle sent le souffle de la mort plus près que jamais et s’enfuit pour Beyrouth. Là, elle commence à voir apparaître une autre vie. «Grâce à des associations LGBTIQ comme Proud Lebanon, Helem ou Mosaic, j’ai rencontré d’autres personnes transsexuelles, des réfugiés syriens et irakiens notamment. Je me suis aussi engagée dans des campagnes de prévention pour avertir par exemple des dangers de la prise d’hormones sans surveillance médicale», explique Jessy. Et puis, à Beyrouth, elle a connu la tendresse, et la simple évocation de son amoureux illumine son visage, même si, dit-elle, la distance risque de mettre fin à cette relation. «Je ne veux pas me contenter d’être une femme. J’ai besoin d’un homme à mes côtés pour être complète», dit-elle avec passion. Au mot ‘mariage’, ses yeux brillent: «je rêve de construire une famille».

La Suisse comme terre de salut

Hélas, Beyrouth ne peut lui offrir cette nouvelle vie : Jessy doit se prostituer pour survivre et reste victime d’abus et de violences. Convaincue que son salut est ailleurs, elle cherche asile à l’étranger à travers les bureaux du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Après plusieurs semaines d’attente, elle apprend qu’elle ira en Suisse. Le 27 novembre 2015, avant d’entrer dans l’avion, elle appelle une dernière fois sa mère. «Je lui ai dit maman, je pars en Suisse, un pays dans lequel je serai en sécurité. Elle a pleuré et m’a dit: tu seras toujours mon fils».

«Ici, je me sens vivante»

Le 27 novembre 2015, Jessy atterrit à l’aéroport de Genève. «En descendant de l’avion, j’ai senti que l’oxygène revenait dans mon corps», raconte-t-elle dans un murmure. Un interprète marocain mandaté par la Confédération l’amène à Lausanne, où elle dort cinq nuits dans un hôtel. Jessy vit ensuite quelques semaines dans un centre où elle dispose de sa propre chambre, même si elle est obligée de côtoyer d’autres réfugiés qui ne se privent pas pour faire des commentaires très désobligeants. En revanche, elle loue la gentillesse et le respect des autorités. «On m’a demandé si je préférais être appelée monsieur ou madame, vous vous rendez compte? Ici, je me sens vivante!» A la mi-février, son voeu d’obtenir un appartement individuel a enfin été exaucé et les autorités vont lui chercher un logement dans les prochaines semaines.

«Soyez forts, forts, forts»

Le combat de cette femme au courage extraordinaire n’est cependant pas fini. Jessy souhaite désormais insuffler à d’autres l’énergie qui l’a portée tout au long de ces années. A l’avenir, elle espère reprendre des études pour défendre les droits des personnes transsexuelles au Proche-Orient. «Rencontrer des militants a représenté un tournant dans ma vie et je voudrais donner à d’autres ce que j’ai reçu. Je n’ai qu’une chose à dire aux gens qui vivent la même chose que moi : battez-vous. Ne revenez pas en arrière. N’écoutez personne. Et soyez forts, forts, forts!», conclut-elle, les mains soudain serrées en deux poings.


Une recherche-action pour mieux aider les réfugiés LGBTI

L’accueil de réfugiés comme Jessy est un défi complexe. Ce d’autant que les associations qui s’occupent de la problématique LGBTI et celles qui traitent d’asile sont très peu en contact, ce qui augmente la vulnérabilité de ces personnes déjà stigmatisés.

Pour y remédier, la Coordination asile.ge et la Fédération genevoise des associations LGBTI mènent depuis janvier et jusqu’à décembre 2017 une recherche-action sur les besoins spécifiques des personnes LGBTI relevant du domaine de l’asile à Genève. Il s’agit de les identifier, d’élaborer des actions en leur faveur et de sensibiliser les divers intervenants à leur situation. Les initiateurs du projet souhaitent faire participer les réfugiés LGBTI en leur permettant de s’exprimer et d’évaluer les actions et le projet. L’association EnQuêtes-plateforme d’anthropologie se chargera de la recherche, de la méthodologie, de l’évaluation et de la collaboration avec les institutions cantonales.

La première rencontre entre les acteurs concernés a eu lieu à la mi-février. «Les secteurs de l’interprétariat, de la médecine et de la psychiatrie sont intéressés», se réjouit Anne Avry, coordinatrice du projet.

Contact pour les personnes concernées
– Les jeudis de 14h à 18h, dans les locaux de l’association 360,
36 rue de la Navigation aux Pâquis
– Par téléphone au 076/663 78 29
– Sur le site http://lgbt.asile.ch


par : Aline Jacottet, journaliste
publié le : 03.03.2016
Titre original : « Jessy, réfugiée trans. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : AlineJaccottet.Wordpress.com
§

Travestie par nécessité

Dans notre tour du monde des transgenres et travestis, voici l’histoire d’une femme qui vit en Egypte. Elle s’est habillée en homme et non pas « déguisée », comme l’écrit la rédactrice de l’article ci-dessous, sûrement plus par ignorance que par méchanceté.

La question est donc de savoir pourquoi cette femme qui était mariée à un homme, a dû s’obliger à revêtir des vêtements masculins dans un pays qui ne laisse que peu de place aux femmes et encore moins à leurs droits, tout du moins selon le point de vue occidental. Parce que si vous demandez à un musulman pourquoi, par exemple, à la mort de ses parents, sa soeur héritera d’une somme égale à la moitié de la sienne ? cet homme vous répondra que c’est normal puisque c’est lui qui aura la charge de la famille et que par conséquent, il aura plus de frais que sa soeur. C’est pourquoi, selon lui, la sourate n° 4 an nisa, du Coran, a instauré cette disposition. A vous de juger.

sourat a°n nisa° /
Les Femmes / n°4, verset 11
yoûSî-koum-l lahou fî a°wla°da-koum
Dieu vous enjoint, pour vos enfants :
li-z zakari miçlou haZZi-l ou°nçayanî
au mâle, l’équivalence d’une part de deux filles.

ARTICLE

Déguisée en homme pendant 43 ans pour travailler et subvenir aux besoins de sa fille !

A la mort de son mari il y a maintenant plusieurs années, Sisa Abu Daooh restée veuve et sans ressources a décidé de défier la culture locale de son pays très conservateur , l’Egypte, qui préconise que la femme ne peut pas travailler. Se faisant passer pour un homme pendant 43 ans, elle a travaillé pour subvenir aux besoins de sa fille.

Travestie pour le bien de sa fille !

Adtech Ad

« J’avais 16 ans quand je me suis mariée, mon mari est mort à mes 6 mois de grossesse « , raconte Sisa, aujourd’hui âgée de 65 ans.

Comment subvenir aux besoins de son enfant alors qu’elle n’a aucune source de revenu ? Se remarier ? Non, elle ne veut pas qu’on lui trouve un [autre] mari.

N’ayant personne pour l’aider à 21 ans, elle prend son courage à deux mains et plutôt que de mendier comme le veut la culture pour les femmes veuves , Sisa décide de se déguiser [S’habiller] en homme pour pouvoir travailler. Les cheveux rasés et une « galabeya » ( la tenue traditionnelle masculine) enfilée, elle travaille pendant des années dans la construction, la confection de briques ou encore dans les champs. Elle privilégie les villages où personne ne la connaît.

A cette époque, dans la culture égyptienne, une femme ne peut pas être active, elle est destinée à être femme au foyer attendant que son mari pourvoit aux besoins du foyer. Elle confie : « J’ai fait tout ça pour ma fille. Si c’était un garçon, je ne l’aurais pas fait. Mais j’avais peur qu’elle finisse dans la rue. Alors je l’ai protégée, je l’ai élevée et j’ai pu l’envoyer à l’école jusqu’à ce qu’elle se marie. »

L’histoire ne s’arrête pas là puisqu’elle continuera à travailler quand le mari de sa fille Hoda tombera malade et se retrouvera dans l’incapacité de travailler, elle cirera des chaussures pour aider sa fille et ses petits-enfants.

Encore aujourd’hui, le principe d’égalité des sexes est un concept pour lequel les femmes luttent encore en Egypte… [et ailleurs]. Si bien  que l’histoire de Sisa  qui se déroule dans les années 1970 est une grande leçon de courage. Elle a d’ailleurs été honorée en mars dernier par le gouvernement égyptien, à l’occasion de la fête des mères, le président lui a décerné le titre de « Mère travailleuse exemplaire ».

De plus un documentaire anglo-russe intitulé The Untamed Shrew (la mégère non apprivoisée) a été réalisé sur sa vie. Dans ce documentaire, des hommes sont invités à donner leur avis sur ce que Sisa a fait : « Elle est incroyable », disent certains devant la caméra [bien sûr, parce qu’en privé …], un d’entre eux ajoutera même qu’elle vaut plus qu’une douzaine d’hommes ».

A l’heure actuelle, Sisa possède un petite épicerie dans sa ville natale, les autorités égyptiennes lui ont promis une aide, mais Sisa affirme qu’elle continuera de travailler.  Cette hyperactive a du mal à s’imaginer en femme au foyer : « Je pourrirais si je restais au lit. Je m’ennuierais si je ne faisais que dormir et prier. Lorsque je travaille, mes muscles sont réveillés. Je suis une femme en acier ! »

Son histoire remarquable est un signe de plus pour les progrès qui sont attendus concernant les droits des femmes en Egypte.

Par : Imani Amisi
Publié le : 21.07.2015 |  15h07
Titre original : « Déguisée en homme pendant 43 ans
pour travailler et subvenir aux besoins de sa fille ! »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : BibaMagazine.fr
§

Comment bien vivre sa solitude ?

Souvent rejetés, dans un premier temps, par leur conjoint, enfants, famille, amis, collègues de travail, bref par la société en général, les personnes transgenres ont comme principal ennemi à combattre, leur solitude, soit leur Moi qui se retrouve isolé, n’ayant plus à se mesurer qu’à lui-même. Ils sont ainsi condamnés à vivre un célibat forcé pour une période indéterminée.

Au travers de cette plus ou moins longue traversée du désert et sachant que tout ce qui ne nous détruit pas nous renforce, les transgenres – comme toutes les personnes qui passent par de telles épreuves – acquièrent une personnalité bien plus solide et éprouvée face aux difficultés de la vie. Le relativisme s’insère dans leur vision du monde et voilà qu’ils deviennent souvent des gens bien plus compréhensifs et concernés, des malheurs des autres.

Pour illustrer nos propos, nous vous proposons un article signé par Caroline Franc Desages du journal l’Express.fr

Vivreseule
Getty Image

Comment positiver la solitude?

Savoir apprécier sa propre compagnie et s’autoriser le plaisir en solitaire…

Dans une société qui considère souvent la solitude comme un mal honteux, difficile d’assumer, voire de positiver cet état, qu’il soit transitoire ou de longue durée. Savoir être seul permet pourtant de mieux aller vers l’autre.

« La solitude ». Un état présenté la plupart du temps comme une punition, une situation subie, une épreuve, voire une honte. Dans un monde où la popularité et le nombre de followers qui vous suivent sont des critères de réussite, un solitaire est forcément suspect ou malheureux. Pourtant, alors que nous n’avons jamais été aussi connectés, qu’il est pour ainsi dire devenu quasiment impossible d’être injoignable, le sentiment de solitude n’a jamais été aussi prégnant. Selon une enquête Ifop réalisée pour la Fondation de France en juillet 2015, 80% des Français avouent ainsi que la solitude est devenue une préoccupation majeure. Une crainte justifiée puisque selon la même étude, un Français sur huit souffre de solitude.

S’il faut distinguer l’isolement de longue durée des instants de solitude choisis ou sereinement gérés, savoir se contenter de sa propre compagnie est pourtant bénéfique. Loin de n’être qu’une source de souffrance ou de déprime, la solitude peut même être nécessaire à la connaissance de soi et des autres. Elle contribue par ailleurs au développement de la créativité, assure le psychothérapeute Hervé Magnin, auteur de La Positive Solitude (éd. Jouvences). Témoignages et éclairages.

NYX
La Rouvière 2,5 hectares de solitude (à vendre) dans le Var

Pour positiver sa solitude, il faut s’entendre avec soi même

Quatre jours et quatre nuits dans une maison de campagne sans téléphone portable, sans télévision, ni radio, ni même animal de compagnie, ni personne. C’est le régime auquel s’est astreint Hervé Magnin pour pouvoir réfléchir de manière réaliste à la condition solitaire et livrer ses impressions dans La Positive Solitude. « Je comptais m’extraire du monde plus longtemps afin d’écrire ce livre qui était à l’origine une commande de mon éditeur. Finalement, quatre jours ont suffi. Preuve s’il en était que la solitude est propice à la créativité et à une certaine efficacité », raconte le psychothérapeute.

Pointant la différence entre l’isolement, qui serait pour lui la version subie de la solitude et la faculté d’être seul sans ressentir instantanément de la tristesse ou de l’angoisse, Hervé Magnin souligne que pour parvenir à positiver cet état, « il faut avoir une certaine estime de soi« : « Il faut s’entendre avec soi-même, se satisfaire de sa propre compagnie, ce n’est pas toujours facile, cela peut nécessiter un travail sur soi. » « Il faut avoir un regard indulgent et bienveillant sur sa solitude. Travailler à accepter (car on ne sait pas combien de temps cela durera) ce temps de vie sans conjoint, sans amoureux. Travailler à ne pas se sentir paria, pathétique, hors norme », témoigne Cécile, jeune mère séparée.

S’autoriser le plaisir en solitaire

Il faut aussi, poursuit Hervé Magnin, s’affranchir de la culpabilité souvent infligée par une société ayant tendance à trouver suspecte la capacité à prendre du plaisir seul. Il n’y a qu’à voir la perception que l’on a de « l’expression ‘plaisir solitaire’, qui renvoie directement à la masturbation. Une pratique taboue dans notre société, même aujourd’hui ». S’adonner trop souvent à des activités seul est encore parfois jugé comme une forme d’égocentrisme.

StyloMontBlanc

« Pourtant, insiste Hervé Magnin, s’il n’y a pas de ‘recettes toutes faites’ pour positiver la solitude, le maître mot est bien celui-ci: le plaisir. Cela peut passer par l’écriture, la marche en forêt, le voyage, un film, le dessin ou la masturbation. Peu importe tant qu’il y a de l’agrément. »

LIRE AUSSI >>> Voyager seul(e) pour mieux se (re)découvrir?

Un conseil appliqué à la lettre par Juliette, qui dit aimer ses amis, son mari et passer du temps avec eux. Mais, confie-t-elle, « être constamment en société demande une certaine dose d’énergie, être seule me ressource. J’adore être seule pour me lever tôt, quand tout le monde dort encore et profiter du silence, du chant des oiseaux… Pour lire, méditer, faire du sport. Aller au cinéma seule est un plaisir pour une certaine catégorie de films. Je trouve formidable d’être seule et de mieux se connaître. C’est un besoin pour moi, que mon mari -qui lui déteste être seul- ne comprend pas. » Marie quant à elle confie savourer sa nouvelle ‘vie en solo’: « Elle me permet de vivre à mon propre rythme, de méditer et d’écrire tout à loisir, de ne plus m’épuiser en courses et en ménage, je ré-investis mon chez moi, le décore et l’organise différemment, me régale de rencontrer des amis à l’extérieur et de retrouver ensuite le cocon du silence. »

« Dans ce cheminement que je fais pour accepter ma nouvelle situation, je me suis efforcée de définir les activités que j’aime et de les mettre en oeuvre, ajoute Cécile. Ne pas se réfugier derrière la fatigue, la peur de sortir seule, de faire des activités seule. Je fais pas mal de sport. Et surtout, je vais au théâtre, au ciné, au concert seule. Ça n’est pas un cap facile à passer, mais ça évite de me priver de ce que j’aime, à cause de la solitude. »

« A vivre seul on apprend à choisir ses relations »

L’autre bénéfice à retirer d’une solitude bien vécue selon Hervé Magnin, réside dans le fait qu’elle permet de « choisir » les moments où l’on va vers l’autre et de choisir également cet autre. « Par peur d’être seul, on accepte souvent de s’entourer de personnes avec lesquelles finalement on se sent malgré tout seul. Ne plus redouter de ne pas être constamment entouré offre cela, la liberté d’aller vers ceux qui nous apportent quelque chose. »

« A vivre seul, on apprend à choisir ses relations au lieu de les supporter, de s’en accommoder. Sauvage et sociable tout à la fois, l’individu solitaire ne se croit pas obligé d’aller à des repas de famille, de participer à des fêtes dont les convives l’ennuient. Et de cela il ne se sent nullement culpabilisé parce qu’il est en accord avec ce qu’il fait », écrit quant à elle Jacqueline Kelen dans son ouvrage L’esprit de solitude (éd. Albin Michel).

« A vivre seul, au moins quelques années, on apprend à passer du besoin qui ligote au désir et au rêve qui ouvrent grand l’espace en soi et autour de soi », écrit encore Jacqueline Kelen. Et d’ajouter: « Beaucoup s’imaginent que l’amour va mettre fin à leur solitude, alors que c’est la solitude qui permet l’éclosion et la durée de l’amour. »

Un constat approuvé par Céline, 36 ans. « J’ai passé plusieurs années avec mon ancien compagnon alors que je ne l’aimais plus, par crainte uniquement de ne pas savoir être seule. Et puis un jour nous avons décidé de nous séparer. Contrainte et forcée, j’ai dû faire connaissance avec moi-même. Et j’ai découvert que je n’étais pas si désagréable à fréquenter! Aujourd’hui, je viens d’entamer une relation amoureuse, mais je sais que je n’ai pas un besoin vital de vivre à deux. Et curieusement, cela rend cette rencontre bien plus intense, parce que je l’aime pour lui, pas parce qu’il représente une porte de sortie de mon célibat« .

BandeauLivresModernes

Accepter aussi la peur d’être seul(e)

Nul besoin d’être célibataire pour goûter la solitude. Anne chérit ainsi « toutes ces journées seule à la maison durant lesquelles je peux créer, dessiner, [lire], peindre et surtout faire une licence d’arts plastiques, rêve de ma vie réalisé à 55 ans. Je suis bien avec moi-même. Et tous les lundis matin je me dis ‘Enfin seule!’. »

Mais attention, tempère Cécile: « c’est très facile d’apprécier sa solitude lorsqu’elle est une parenthèse, un moment pour soi dans une vie de famille et de couple ‘traditionnelle’. C’est lorsque la solitude devient un mode de vie (célibat principalement et garde alternée en sus) qu’il devient fondamental (et difficile) de la transformer en une expérience riche. Un vrai challenge, très compliqué dans notre société où le couple reste la valeur phare. »

Une difficulté que confirme Sandra, 44 ans: « je n’ai jamais vécu en couple et je n’aurai jamais d’enfants, j’en ai désormais fait mon deuil. Alors bien sûr je sais comment tromper la solitude, je suis inscrite à des activités sportives, je pars en vacances via des associations comme Terre d’Aventures qui me permettent de rencontrer des gens. Mais il ne faut pas se voiler la face. C’est difficile. On se demande ‘pourquoi moi’, on a tout le temps l’impression qu’il nous manque quelque chose pour être aimable. Le plus douloureux, ce sont les périodes de fêtes, les anniversaires, tous ces moments que l’on préférerait célébrer à deux. Même si ma vie est remplie, que je suis épanouie professionnellement et que j’ai des aventures, parfois, cette solitude n’est pas la meilleure des compagnes. »

« Pour positiver la solitude, il faut peut-être avant tout en accepter ses corollaires: les moments de blues et de peur », analyse Cécile, qui poursuit sa quête de sérénité après sa séparation. « On ne peut pas y échapper. Multiplier des activités, oui, mais trop en faire est aussi une fuite en avant. Ça évite de se retrouver seule dans son appart. De mon côté, je me rends compte que j’alterne des week-ends ultra remplis, où j’ai tout à fait conscience de faire du remplissage, avec des fins de semaine où je ne vois personne. Je reste à la maison et je me pose, seule avec moi-même. »

Par : Caroline Franc Desages
Publié le : 14.03.2016 | 07:00
Titre original : « Comment positiver la solitude. »
Commentaires de  : Lio de France /DG
SOURCE : LExpress.fr

Se réconcilier avec son corps

Rond(e)s, gros(ses), obèses, (un mot épicène), poilu(e)s, MÊME COMBAT !

Comme dans toutes les luttes il y a deux solutions : s’en prendre aux autres ou à soi-même, soit dans les deux cas quitter une position d’apparent confort et donc se remettre en question, définitivement.

Pour la première option, c’est dans l’immédiat, un combat perdu d’avance au vu du nombre d’individus qu’il faut séduire et convaincre. Quand à faire sa révolution personnelle, ça parait plus facile, ne serait-ce que parce que le « sparring partner » est d’autant plus proche de nous, génère de belles économies de déplacement, de temps, de salive, puisque la personne à changer, c’est nous !

En lisant cet article du site féminin Vive les Rondes, il suffit de systématiquement remplacer la femme biologique qui y est décrite par une personne transgenre et la description des situations ou des conseils colle parfaitement.

ARTICLE

Se réconcilier avec son corps :
7 idées de choses à faire

Quand on est ronde, grosse, obèse… ou que l’on se voit comme telle, il est très facile de détester son corps !

Comment ne pas le maudire ce corps gras, imposant et si difficile à vivre ? Dans ce monde, affiches, voisins, clips, émissions, médecins, collègues, pigeons, castors écureuils, l’air du temps… tout semble fait pour donner l’impression que pour les femmes, pas de salut hors de “belle mince et jeune” !

Au fil des années dans les forums Vivelesrondes, nombreuses femmes ont pu se confier sur cette difficulté d’exister “en dehors des clous”. Les témoignages sont aussi divers que variés, couvrent de nombreux aspects de la vie, dont justement
le rapport au corps et au contact tactile. Un sujet au coeur de beaucoup de souffrance et de questionnements :

“Je ne supporte pas qu’on me touche …”
“Chaque fois que l’on me touche, j’ai les larmes qui coulent … ”
“L’idée que l’on puisse me toucher provoque en moi en vent de panique …”

Et toi ? T’est-il déjà arrivé de te regarder dans le miroir et de te trouver horrible ?
De ne plus réussir à te regarder en lingerie et en pied dans un miroir ?
D’avoir des sueurs froides à l’idée de te retrouver en petite tenue devant ton médecin, dans des vestiaires ou en maillot de bain en public ?
De refuser tout contact intime à ton partenaire ?
L’idée de passer entre les mains d’un masseur te semble-t-elle totalement insupportable ?

Tu voudrais peut-être en finir avec cette douleur, cette honte, et tu te demandes comment faire et par quoi commencer.

Comment reprendre contact avec son corps quand on ne supporte pas d’être touchée ? Voici 7 idées de choses à faire pour ré-apprivoiser son corps :

Attention ! À première vue certains trucs te sembleront peut-être dérisoires, anodins, ridicules ou peu adaptés à ton problème.
Mais si tu comprends qu’il s’agit de s’apprivoiser et que tu relèves ne serait-ce qu’un seul de ces petits défis sans trop y réfléchir, je te garantis que ça peut te faire avancer dans ton parcours, en plus de te faire du bien !

Reprendre contact avec le fish spa

Quand on ne supporte plus le toucher, cela est souvent lié à la sensation de dégoût que l’on pense que d’autres personnes peuvent avoir à notre contact.
Alors, pour commencer pourquoi pas enlever le facteur humain ?

Le fish spa c’est quoi ?

Il s’agit simplement de s’assoir sur un banc et de plonger ses pieds dans un bassin d’eau plein de petits poissons pendant un minimum de 15 à 20 min.
Ces poissons nommés “Garra Ruffa” ou “poissons-docteurs” mangent les peaux mortes (ils n’ont pas de dents) par succion, cela fait donc également un micro massage qui réactive la circulation sanguine.
J’ai moi-même testé le fish spa, la sensation est proche de celles d’un bain de micro bulles, c’est très agréable et cela fait les pieds tout doux.
Il est possible de le faire avec les pieds, les mains et même le corps entier dans les centres qui ont prévu des bassins assez grands.

Une chose est certaine, les poissons se fichent totalement de notre apparence !
[Comme notre animal de compagnie qui se contrefiche de nous voir habillé(e)s en homme, en femme ou pas du tout 😉 Ndle].

Tendre la main à une manucure

Si confier son corps à un inconnu n’est pas toujours envisageable, il est très facile de s’assoir tout habillé(e) face à une esthéticienne et de lui donner nos mains pour une manucure.
Les mains sont une partie à part entière du corps qui sont (presque) toujours visibles, et puis il n’y a pas de cellules adipeuses sur les mains.

Après avoir pris soin des ongles et des mains, le traitement se termine par un léger massage qui comprend les mains et (dans les bonnes adresses) les avant-bras.

Accepter le défi de faire une manucure, c’est s’offrir un moment pour soi, pour se faire belle et aussi accepter qu’une autre personne touche notre peau, nos mains. C’est déjà une victoire !

Libérer son corps avec le stretching

Quand on a pas l’habitude de faire du sport, bouger peut s’avérer quelque chose de plus en plus difficile avec le temps. À tort ou à raison, on finit par se convaincre qu’on ne peut plus faire certaines choses : une marche un peu haute devient insurmontable, on perd en souplesse… on devient vite prisonnier de son corps.

Seulement voilà, l’idée de se mettre au sport pour dérouiller notre carcasse… ce n’est pas facile!
Ça tombe bien le stretching ce n’est pas vraiment du sport.

Le stretching, ce sont des étirements, une sorte de gymnastique calme avec des exercices d’assouplissement.
C’est tout doux, tout le monde peut faire du stretching même lorsqu’on est toute raide.

Le résultat un corps plus flexible, plus souple et relaxé.
Après quelques mois on peut poursuivre seule chez soi, en faisant simplement 15 min/jour, tous les 2 jours.

Le stretching est un premier pas pour se remettre en forme en douceur, reprendre conscience de ses muscles et reprendre par la suite une activité physique ludique et régulière.

Gérer l’espace avec le théâtre

Se faire bousculer dans la rue, se cogner au moindre meuble ou tout simplement être timide, manquer de charisme lors d’un entretien d’embauche, se trouver gauche au quotidien…
Le théâtre ce n’est pas magique et pourtant cela peut aider à mieux gérer son corps dans l’espace, à ne plus être prisonnier de sa timidité, à être plus sûre de soi.

Le théâtre d’improvisation permet, par le biais d’exercice, d’explorer ses émotions et aussi l’expression corporelle, la communication verbale : Placer sa voix, exprimer ses sentiments, se positionner sur scène, se mouvoir en frôlant les autres personnes sur scène sans jamais aucun choc … tout cela devient de plus en plus facile au fil des exercices.

Alors oui au début on se sent ridicule sur les planches, mais si on lève le nez on peut alors voir que tout le monde se sent ridicule et petit à petit prendre de l’assurance.

Le théâtre est un véritable moteur d’épanouissement, lancez-vous, osez, vous serez surpris des changements qui s’opéreront sur vous !

Se faire du bien avec un massage cervico-cranien

Le massage cervico-cranien est un massage de la nuque, du haut des épaules et du cuir chevelu.
Plutôt relaxant, ce massage permet de libérer les tensions contenues dans tout le corps, en ne travaillant que sur une toute petite partie de celui-ci.

Un massage cervico-cranien peut se faire habillé(e), assis(e) sur une chaise.
Les plus aventureuses pourront le faire en institut, allongé(e)s sur une table de massage.

Le massage cervico-cranien est sans doute une étape importante pour reprendre confiance dans son corps et accepter le toucher.
La peau est un organe conséquent, le besoin de sensations tactiles est primordial dès la naissance. On a tendance à l’oublier en vieillissant, mais ce n’est pas moins essentiel pour autant.

Attention, les thérapeutes qui proposent ce type de massage sont des professionnels, ils ont l’habitude de voir passer entre leurs mains des personnes de tous âges et toutes morphologies.
Grosses ou minces ils seront à l’aise (sinon ce sont des abrutis incompétents qui devraient changer de métier. Malheureusement ça existe aussi).

Personnellement avec mon 54, j’ai testé toutes sortes de massages dans différents instituts et je n’ai jamais eu de réflexions désagréables sur mon physique ni de regard de travers. Quelques discussions sur le poids ont déjà eu lieu, mais toujours avec une attention et une bonne écoute (que j’aurais aimé voir chez des médecins !).

Alors oui cette étape peut sembler difficile. Mais avancer c’est faire un choix, et celui-ci est tellement agréable et bienfaiteur.
Si possible, choisir un centre de massage conseillé par une personne de confiance.

Reprendre le contrôle avec l’auto-massage

Une autre façon de reprendre contact avec son corps, sans intervention extérieure cette fois-ci c’est l’auto-massage.
On pourrait écrire des pages et pages sur les bienfaits des massages sur le plan physique et psychologique, et en voici 4 qui à eux seuls en valent la peine :

  • Plus grande conscience de son corps.
  • Augmentation de l’estime de soi, de la confiance en soi et de la capacité à s’exprimer.
  • Meilleure gestion du stress.
  • Transformation de la relation à notre corps, nos émotions, nous-mêmes et par conséquent les autres.

L’avantage de l’auto-massage est que l’on est ni dépendant d’un mari consentant, ni dépendant d’un rendez-vous en institut, car comme le nom l’indique l’auto-massage est un massage que l’on se fait à soi-même, donc seule.

Débloquer ses peurs avec un psy comportementaliste

Parfois il faut aussi accepter de se faire aider pour débloquer ses peurs et ses phobies.
Un psy comportementaliste a la réputation de pouvoir aider efficacement dans les problèmes de phobies. Son but n’est pas spécialement de remonter dans notre histoire, mais de nous aider à changer des comportements, des mécanismes qui peuvent être handicapants au quotidien.

Faire le choix de se réconcilier avec son corps, de réapprivoiser le toucher peut aussi bien être le résultat d’un déclic ou une longue démarche pour laquelle il faut patience, courage et volonté !
Entreprendre ce parcours est primordial pour retrouver estime de soi, des meilleurs rapports avec les autres et … une vie tout simplement.
Il risque d’y avoir beaucoup de pleurs, de douleur, mais la fierté de sortir de cette phobie, le bien-être de retrouver une saine relation avec soi vaut largement le coup !
Bon courage et bravo d’avoir fait le choix d’apprivoiser ton corps !

As-tu réussi à renouer avec ton corps ? Es-tu en chemin pour le faire ? Que fais-tu pour ça ?
Partage avec nous tes doutes, questions, et astuces !
[envoyez-nous un commentaire en utilisant l’espace ci-dessous 😉 ]

Par : Anne de Vive Les Rondes
Publié le : 22.08.2012
Titre original : « Se réconcilier avec son corps :
7 idées de choses à faire. »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : ViveLesRondes.com

Plus petit ou plus grand que moi ?

Assumer la différence de taille dans son couple serait une preuve de maturité. En tous les cas, pour les couples transgenres, hommes ou femmes, c’est très souvent que « monsieur » est bien plus petit ou beaucoup plus grand que « madame » et inversement. Cette différence de taille s’explique bien sûr par la génétique, mais aussi parce que monsieur qui fait déjà 1,84 m de hauteur, porte des … talons de 10 cm ! Ohé, ça va là haut ? Là encore il faut savoir regarder au-delà des différences. Est-ce que d’avoir la même taille que son partenaire est un gage de bonheur ? Et inversement, est-ce que le fait de vivre en couple avec une girafe ou la fée clochette, serait un facteur d’incompréhension ? Bien au contraire et les deux articles ci-dessous vont nous dévoiler les avantages et les inconvénients de telles situations.

ARTICLE 1/2

MaisQuilEstGrand
C’est souvent le regard des autres qui pose problème,
pas forcément la différence de taille en elle même…

Difficile parfois d’assumer une grande différence de taille avec son ou sa conjoint(e). Que l’homme soit beaucoup plus grand ou que ce soit le cas de la femme, le regard des autres peut être complexant quand le couple n’entre pas dans le cadre.

tenue-de-galaEt encore, je suis monté sur la deuxième marche de l’escallier 😉

Le point commun entre Nicole Kidman, Carla Bruni-Sarkozy et Mimi Mathy? Elles affichent une différence de taille conséquente avec leur compagnon. Si toutes trois semblent l’assumer -à ceci près qu’on n’a pas vu souvent Carla Bruni en talons depuis qu’elle est mariée avec Nicolas Sarkozy- il n’est pas toujours facile de passer inaperçu lorsqu’on toise son conjoint d’une dizaine de centimètres ou, à l’inverse, qu’on lui arrive à la poitrine. Pas si anecdotique qu’il n’y paraît, la différence de taille dans un couple peut être un sujet de complexe ou prêter à moquerie. En amour, la taille compterait-elle vraiment?

LaurelEtHardy

« On nous appelait Laurel et Hardy »

« Je mesure 1m80 et mon mari, 1m65. Après dix années de vie commune, ce n’est plus un sujet pour nous, mais hélas, ça le reste pour les autres », témoigne Marie, 33 ans. « Prétendre que cela ne m’a jamais gênée serait faux. Mais lorsqu’on est une « grande » femme, on comprend assez vite que la probabilité de rencontrer un homme plus petit est assez élevée. Or je ne me suis pas contentée de quelques centimètres de différence, je suis tombée folle amoureuse du plus petit étudiant de ma promo. On dit souvent que les contraires s’attirent, c’est peut-être le cas. Il a toutefois dû batailler pour me convaincre. Pas parce que sa taille me gênait en soi, mais parce que je craignais le regard des autres. Et j’avais raison puisqu’on nous a appelés Laurel et Hardy tout au long de nos études. »

Beaucoup d’amies de Marie lui ont par ailleurs fait part de leur étonnement au début de leur relation: « Elles ne comprenaient pas comment je pouvais me sentir protégée par un homme plus petit que moi, alors que je ne connais pas plus solide et fort que Cédric. Contrairement à ce que l’on peut penser, on peut être extrêmement rassurée par un homme plus petit que soi. Le physique n’est qu’un paramètre et pas le plus important! »
Le cliché de l’homme forcément plus grand que la femme

« Malheureusement, en dépit de l’évolution des moeurs, nous restons très influencés par des clichés d’un autre temps, qui veulent que l’homme soit forcément plus grand que la femme. Cela ne se limite d’ailleurs pas à cela. Il est par exemple moins bien toléré qu’un homme vive avec une femme plus âgée que l’inverse », observe Margellina Kerjoant, thérapeute de couples.

Cette dernière constate également dans son cabinet que d’une manière générale, tout en s’en défendant, « les femmes éprouvent beaucoup de difficultés à gérer le fait que leur compagnon soit ‘plus faible’ qu’elles ». « La perte d’emploi, une éventuelle dépression, une difficulté à surmonter un deuil sont souvent en cause dans l’effondrement d’un couple ». « On grandit encore avec cette image d’Epinal qui veut qu’en toute circonstance, l’homme soit plus solide. Or quoi de plus symbolique en la matière que sa taille? »
Les hommes seraient moins regardants que les femmes sur la taille de leur partenaire

Des propos corroborés par une étude menée en 2014 conjointement par la Rice University et la North Texas University, à partir de petites annonces sur des sites de rencontre. Les résultats montrent que pour les femmes le critère de la taille est déterminant et qu’en grande majorité, elles souhaitent un compagnon plus grand qu’elles. Les hommes semblent en revanche moins regardants sur la taille de leur partenaire féminine: 13,5 % des hommes voudraient sortir avec une femme plus petite qu’eux. Les femmes, elles, préfèrent à 48,9 % un compagnon plus grand.

Il faut souvent un certain temps pour que l’écart de taille ne soit plus un sujet. « Du haut de mon 1m77 je trouvais son 1m70 trop petit pour moi, raconte Nella, qui confie avoir mis longtemps à trouver l’âme soeur. Quand j’ai rencontré celui qui est devenu mon mari, je trouvais que « ça le faisait pas ». Alors on est souvent sortis, mais en amis, parce que c’était vrai qu’il était bien chouette ce mec, même petit. Et un soir ou plutôt un petit matin, après une longue nuit de bar en bar, on s’est retrouvés tout surpris de s’embrasser. L’alcool aidant, la taille n’avait plus d’importance! Il m’a fallu quelques semaines voire quelques mois pour que je ne m’en soucie plus du tout. Au début j’avais tendance à me ratatiner, à rentrer la tête dans les épaules voire à marcher dans le caniveau pour que la différence ne se voit pas. Puis je m’y suis faite. Je porte quand même toujours des chaussures extra plates, quoique je commence petit à petit, après dix ans de vie commune, à oser les talons! »

« Il a toujours aimé les femmes plus grandes et moi les hommes plus petits »

Adrien, qui culmine à 1m67, a pour sa part longtemps complexé sur sa taille, au point « de mettre des talonnettes, comme Nicolas Sarkozy! ». D’autant qu’il voue, de son propre aveu, « une passion pour les femmes grandes ». « Cela n’a jamais été un critère, mais si je fais le bilan de mes histoires d’amour, elles ont toujours impliqué des compagnes plus grandes que moi. Je crois que la vérité c’est que plus que leur taille, ce que j’ai aimé chez elles c’était qu’elles aient assez d’assurance pour sortir avec un mec plus petit. Cela disait quelque chose sur elles, que le regard des autres n’avait pas d’importance, qu’elles voyaient plus loin que le physique. » Aujourd’hui en couple avec Éloïse, 1m73, Adrien est « simplement amoureux » et se fiche éperdument des critiques.

Même chose pour Pauline, qui du haut de son 1m87 vit en harmonie avec son conjoint d’1m75: « Il a toujours aimé les femmes plus grandes et moi les hommes plus petits que moi. » Mieux, ajoute-t-elle, « il n’aime pas quand je suis sans talons, et du coup je vis ma féminité sans aucun problème! »
Une société qui pousse à rester dans la norme

Lorsque c’est la femme qui est beaucoup plus petite, le regard posé sur le couple a beau être moins suspicieux, la différence de taille n’est pas anodine non plus. « Les regards sont moins critiques, mais on va avoir tendance à trouver ça ‘drôle’ commente Margellina Kerjoant. Cela correspond forcément plus à l’image de l’homme ‘protecteur' »… ou comment retomber dans les sempiternels clichés de la femme fragile ayant besoin d’un garde du corps.

Jeanne, 1m57, mariée depuis 30 ans « avec un monsieur d’1m93 », concède avoir été gênée par des remarques dans ce sens, au début de sa relation. Nadia, 1m55 , n’a pas réussi à assumer, lorsqu’elle était étudiante, de sortir avec un garçon de presque 2m: « J’ai refusé, en grande partie à cause de sa taille, car la différence était beaucoup trop importante. Quand on marchait l’un à côté de l’autre, je me sentais ridiculement petite. »

« Plus que la différence de taille, c’est sans doute la différence tout court qui fait peur, analyse Jeanine Franchon, psychologue clinicienne. Nous vivons dans une société où il faut être dans la norme, ne pas trop dépasser au sens propre ou figuré et offrir une image de soi mais aussi du couple qui doit être calibrée. »

Une grande différence de taille assumée est un signe de maturité du couple

Tout le monde ne s’attache pas pour autant à ces apparences. Louise, 1m64, s’accommode parfaitement du 1m95 de son époux. « Cela n’a pas vraiment d’influence sur notre quotidien, mises à part les questions qui se posent quand on doit changer de voiture, ou quand il s’agit de trouver une location de vacances avec un vrai lit. »

« Mon mari faisait 1m92 et je fais 1m58, ça n’a jamais vraiment eu d’impact sur notre vie », raconte Alex. « Les seules vraies remarques, on les a eues pour nos photos de mariage parce que là, c’était flagrant, mais c’est tout. » Quant à Virginie, le seul « problème » qu’elle éprouve dans le fait d’être mariée avec un homme mesurant 40 centimètres de plus qu’elle, « c’est de danser un slow! ».

« D’une certaine manière, quelle que soit la taille de l’homme ou de la femme, lorsqu’il y a une grande différence et qu’elle est si bien assumée qu’elle n’est plus un sujet, je dirais que c’est un signe de grande maturité, de chacun des partenaires mais aussi du couple, conclut Marjellina Kerouant. Cela prouve que l’on a assez de confiance dans cet amour pour faire fi du regard des autres. Et plus globalement, accepter l’idée que le couple se construit sur des points communs mais aussi des différences est un grand pas en avant. »

Par : Caroline Franc Desages | Styles Vie Perso Psycho
Publié le : 07.03.2016 | 07:00
Titre Original : « Couple : comment assumer la différence de taille ? »
Commentaires par : Lio de France / DG
SOURCE : Lexpress.fr

ARTICLE 2/2

28 problèmes auxquels les grand(e)s sont confrontés au quotidien

Après les 15 problèmes auxquels les petit(e)s sont confrontés au quotidien , on prend maintenant la défense des personnes de grandes tailles (à partir d’1m80 pour les filles et d’1m90 pour les mecs).

Lorsqu’on n’est pas dans la catégorie « taille normale » , la vie peut vite être compliquée parfois… Démonstration avec ces 28 problèmes auxquels les grand(e)s sont confrontés au quotidien !

(Voir les photos sur le lien de MinuteBuzz.com)

1 – Personne ne veut s’asseoir en face de vous à table

2 – Ce moment gênant où tu dois faire un « câlin » pour dire au revoir à quelqu’un

3 – Dès que quelque chose est haut placé, on fait sans cesse appel à vous

4 – Vous avez tous connu ça en avion. Voire dans tous les transports en commun en fait

5 – Lorsque vous faites une photo de groupe, vous êtes toujours placé au fond

6 – Ou assis devant…

7 – Il faut être un vrai ninja pour éviter les parapluies qui vous arrivent à hauteur du visage

8 – (Pour les filles) vous vous sentez coupable de mettre des talons

9 – Il faut savoir se prendre pour un canard dans toutes les maisons un peu trop vieilles

10 – Être assis sur le siège qui donne sur l’allée est non négociable pour vous

11 – « Taille normale » pour vous, c’est plutôt « à genoux »

12 – Vous êtes tout le temps obligé d’attendre les autres (avec leurs petites jambes)

13 – (pour les filles) Vous tombez souvent amoureux d’un mec plus petit que vous. On choisit pas en amour hein ?

14 – Si vous vous tenez droit dans une voiture, votre champ de vision est d’un coup très restreint…

15 – Quand vos amis recadrent une photo de groupe, généralement vous sortez du cadre

16 – Les selfies avec votre copine, on en parle même pas !

17 – Impossible de prendre un bain avec tout le corps sous l’eau

18 – Il vous faut souvent 10 mètres de recul pour vous voir des pieds à la tête

19 – La question la plus fréquente « tu jouais au basket quand tu étais ado ? »

20 – Votre copine ne peut pas vous porter très longtemps

21 – En revanche, elle s’accroche tout le temps à vous (un peu comme toute la famille d’ailleurs)

22 – Vous ne savez jamais où ranger vos jambes…

23 – La hauteur du pommeau de douche est souvent ridicule pour vous

24 – Les chandeliers sont votre ennemi numero 1. Combien d’entre vous se sont ouverts le crâne avec ?

25 – Vous ne pouvez même pas aller dans les montagnes russes…

26 – Voire dans les voitures un peu trop sportives !

27 – S’habiller avec des marques « tendances » est une grosse blague (The Kooples, vous oubliez par exemple)

28 – Deuxième question la plus nulle qu’on vous pose tout le temps : « hey, il fait quel temps là-haut ? »

Par : Maxime Barbier
Publié le : 02.11.2014
Titre original : . »28 problèmes auxquels les grand(e)s
sont confrontés au quotidien »
Commentaire par : Lio de France / DG
SOURCE : MinuteBuzz.com

La Bible interdirait de coiffer les trans

La transphobie se manifeste souvent de façons très différentes et parfois insidieuses. Mais faire appel à la Bible pour ne pas couper les cheveux d’une personne transgenre, ça à notre avis, on ne l’avait pas encore fait.

Mais ça vient de sortir aux États-Unis, en Californie, dans une petite ville d’environ 130 000 habitants du comté de San Bernardino :  Rancho Cucamonga où « el signor Hernandez, il n’a pas envie de coiffer la m’dame. » non parce qu’elle serait trangenre FtM – nooon, il adooore ! – mais parce que le Dieu de la Bible, n’est pas d’accord, mais alors pas du tout ! 😉

Coiffeur

Barber Cites “Religious Freedom” To Deny Trans Army Reservist A Haircut

Un coiffeur invoque la « liberté religieuse » pour refuser une coupe de cheveux à un transgenre réserviste de l’armée.


Screen Shot 2016-03-11 at 3.03.35 PM

DrapeauAngloSaxon “Religious freedom” seems to be all the rage among homophobic business owners these days, and now a California barbershop is getting into the act.

Double Genre Ces derniers jours, « la liberté religieuse » semble faire fureur parmi les chefs d’entreprise homophobes, mais désormais, un salon de coiffure de Californie est passé à l’acte.

DrapeauAngloSaxon Army reservist Kendall Oliver, who is transgender, went online to book an appointment at The Barbershop in Rancho Cucamonga, but was turned away after showing up.

Double Genre Le réserviste Oliver Kendall, qui est transgenre, est allé sur Internet pour prendre rendez-vous dans un salon de coiffure de Rancho Cucamonga ; mais il a été éconduit après s’être présenté.

RanchoCucamonga
Rancho Cucamonga dans le comté de San Bernardino  en Californie, U.S.A.

DrapeauAngloSaxon Oliver told NBC4 News he identifies as male and feels more comfortable that way (although he told CBS2 he eschews labels), but they said, “It doesn’t matter ma’am, we still won’t cut a woman’s hair.”

Double Genre Oliver a dit à NBC4 News qu’il se considère comme un homme et se sent plus à l’aise ainsi (bien qu’il ait dit à CBS2 qu’il évite les étiquettes), mais ils [lui] ont dit : « Cela n’a pas d’importance, m’dame, [de toute façon] nous ne couperons pas les cheveux d’une femme. »

DrapeauAngloSaxon Richard Hernandez, owner of The Barbershop, sees it differently :
Double Genre Richard Hernandez, le propriétaire de la boutique de coiffeur, voit ça différemment :

Référence biblique : 1 Corinthiens 11:6 – Bible Louis Segond
« Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile. »

DrapeauAngloSaxon “It’s a shame for a man to have long hair, but if a woman has long hair, it’s her glory and it speaks to being given to her as her covering, and I don’t want to be one who is taking away from her glory.”

Double Genre « C’est une honte pour un homme que d’avoir des cheveux longs, mais si une femme a de longs cheveux, c’est sa gloire et il est dit que ça lui a été donné comme sa couverture et je ne veux pas être celui qui [lui] enlève de sa gloire. »

DrapeauAngloSaxon Even so, he still doesn’t think he’s being discriminatory :
Double Genre Par la même, il ne pense pas qu’il est en train d’être discriminant :

DrapeauAngloSaxon “It’s not our intention to discriminate against anyone based on sexual orientation or gender of anything like that. The Bible teaches us that a woman’s hair is her glory.”

Double Genre “Il n’est pas dans notre intention de discriminer quelqu’un sur la base de son orientation sexuelle, de son genre ou de quoi que ce soit de semblable. La Bible nous enseigne que les cheveux de la femme sont sa gloire. ”

DrapeauAngloSaxon Of course, Oliver is not having it :
Double Genre Bien sûr, Oliver ne l’a pas [com]pris [comme çà] :

DrapeauAngloSaxon “I don’t see how that should affect a business. I’m a customer here, you provide a service, and everyone is entitled to that service.”

Double Genre « Je ne vois pas comment ceci devrait affecter un commerce. Ici, je suis un client, vous fournissez un service et tout le monde a droit à ce service. »

DrapeauAngloSaxon Watch the story via CBS 2 below.
Double Genre Regardez le récit avec CBS 2 ci-dessous :

Cliquez sur le lien pour voir la > VIDEO

Par :  
Publié le :  11.03.2016
Titre original : « Barber Cites “Religious Freedom”
To Deny Trans Army Reservist A Haircut. »
Commentaires et traduction par : Lio de France / DG
SOURCE : Queerty.com
§

Transgenres nippons ni mauvais

Bien évidemment, vous avez compris que notre titre est fortement inspiré d’une phrase culte extraite d’un sketch de Didier Bourdon. Elle ne veut qu’exprimer de façon plaisante le fait qu’un transgenre ne peut être ni meilleur ni pire, dans quelque emploi que ce soit. Le fait qu’il soit une personne transgenre n’a que peu d’effet sur son travail, sinon qu’à exciter bêtement la curiosité ou les fantasmes des ses collègues de travail et dans le « cas » présent, peut-être celle des administrés d’un quartier de la capitale du Japon.

 Un transgenre élu à un conseil municipal de Tokyo
KAMIKAWA Aya 2007.JPG

Photo : Kamikawa en 2007
Nom de naissance 上川 あや
Né le 25 janvier 1968 Tokyo, Japon
Nationalité Japonaise
Occupation Politicien

DrapeauAngloSaxon Aya Kamikawa, 上川 あや Kamikawa Aya, born January 25, 1968, is a Tokyo municipal official, the first openly transgender person to seek or win elected office in Japan.

Double Genre Aya Kamikawa, 上川 あや Kamikawa Aya, né le 25 juin 1968, est un(e) membre de la municipalité de Tokyo ; [il est] le premier transgenre déclaré à s’être présenté et à avoir gagné des élections municipales au Japon.

DrapeauAngloSaxon She was elected in April 2003. Kamikawa, then a 35-year-old writer, submitted her election application papers with a blank space for « sex. »

Double Genre Elle a été élue en avril 2003. Kamikawa qui était alors un écrivain âgé de 35 ans, a déposé ses documents de candidature, en laissant un blanc à la mention « sexe ».

DrapeauAngloSaxon She won a four-year term as an independent under huge media attention, placing sixth of 72 candidates running for 52 seats in the Setagaya ward assembly, the most populous district in Tokyo.

Double Genre Elle a remporté un mandat de quatre ans comme indépendante, sous les regards empressé de la presse,

DrapeauAngloSaxon Despite an announcement that the government would continue to consider her male officially, she stated that she would work as a woman. Her platform was to improve rights for women, children, the elderly, the handicapped, and Lesbian, gay, bisexual, and transgender (LGBT) people.

Double Genre Bien que le gouvernement ait déclaré qu’il continuerait à le considérer officiellement comme mâle, elle a déclaré qu’elle travaillerait en tant que femme. La plate-forme [de son programme électoral] vise à améliorer les droits des femmes, des enfants, des personnes âgées, des handicapés, des  lesbiennes, des homosexuels, des bisexuels et des transgenres (LGBT).

DrapeauAngloSaxon In April 2007, she was re-elected to her second term, placing second of 71 candidates running for 52 in the same ward assembly. She is the only openly transgender official in Japan at this point.

Double Genre En avril 2007, elle a été réélue pour un second mandat, classée seconde sur 71 candidats en compétition pour les 52 fauteuils du conseil municipal. A ce jour, elle est la seule transgenre officiellement connue au Japon.

DrapeauAngloSaxon Sources

DrapeauAngloSaxon Liens externes

Par : Wikipédia/anglais
Publié en : 02.2009
Titre original : « Aya Kamikawa, from Wikipedia. »
Commentaires et traduction : Double Genre Lio de France / DG
SOURCE : Wikipédia.org
§

Du rouge à lèvres pour « honorer » les femmes ?

Attention, ça chauffe dans les cervelles de nos députés atteints de l’hERPèS, qui n’ont rien trouvé de mieux que de se barbouiller les lèvres avec du rouge, pour « honorer » les femmes en cette journée du 8 mars 2016.

Il est vrai qu’ils auraient pu faire pire en choisissant une couleur rose, comme la fleur que ceux « dits de gauche » qui vous assènent un coup de poing dans la gueule avec le logo de leur parti (pris). Pour ceux « dits de droite » – et dont le nouveau symbole affiche un drapeau français ou le blanc est plus important que le bleu et le rouge que le blanc, indiquant ainsi vers où penche le … déséquilibre – ce n’est pas mieux !

PolitiqueTravesti

Mais prétendre par ce geste lutter une bonne fois pour toute « Pour que le 8 mars ne soit plus le jour de rappel des tristes chiffres à changer », c’est se moquer du monde en général et des femmes en particulier. Quels résultats ont été obtenus depuis que la journée du 8 mars a été instituée en Journée Internationale des Droits de la Femme, par les Nations Unies en 1977 ? Nichts, 何もです, nothing, שום דבר, niente, Ничто, nada, لا شئ, que dalle !

NStravesti

Les femmes ne sont-elles pas toujours sous-payées, humiliées, dénigrées, battues, violées, tuées ? Alors, quel spectacle ridicule et à la limite méprisant que de se faire photographier avec du rouge à lèvres devant l’objectif complaisant de son service de presse ? De plus, où sont les femmes sur la photo ? …

Où sont les Amazones ou autres égéries qui, le temps d’un cliché mémorable, auraient pu chevaucher en string et gode ceinture, cette batterie de politicards ? voici qui aurait eu de la gueule ! Des coups de fouet et une bonne séance de BDSM ? voilà qui aurait été un message fort à l’attention de la gente masculine qui aurait enfin vécu, quelques instants, le stress qu’éprouvent leurs compagnes, les 364 autres jours de l’année, pour peu qu’il y ait réellement une trêve ce jour là.

Au contraire, la plus part des hommes perdurent dans leurs efforts de contrainte de tout ce qui féminin, avec désormais l’hypocrisie supplémentaire de faire semblant de régler le problème avec l’institution d’une « journée spéciale femme », comme il y en a une pour les animaux ou le cancer ;  comme si d’être une femme était une maladie dont les hommes devaient se prémunir en sortant … couvert.


ARTICLE

Journée de la femme. Plusieurs députés se mettent du rouge à lèvre.
[Lèvre, sans « S », une ça suffit, faut pas déconner tout de même. 😉 Ndle]

  • Olivier Falorni, Denis Baupin, Jean-Christophe Lagarde, Christophe Borgel, Benoist Apparu, Fabrice Verdier, Jacques Krabal ont joué le jeu Mettez du rouge. 

Olivier Falorni (radical), Denis Baupin (Eelv), Jean-Christophe Lagarde (Udi), Christophe Borgel (P.S.), Benoist Apparu (Les Républicains), Fabrice Verdier (journaliste), Jacques Krabal (Radical de gauche) ont joué le jeu Mettez du rouge. | Capture Twitter.

Plusieurs députés dont Denis Baupin, Jean-Christophe Lagarde ou encore Benoist Apparu ont osé le rouge à lèvres pour participer à la campagne « Mettez du rouge ».

Souhaitant participer à la Journée internationale des droits des femmes, plusieurs députés, de tous bords, ont participé à la campagne « Mettez du rouge », en mettant du rouge à lèvres.

Olivier Falorni, Denis Baupin, Jean-Christophe Lagarde, Christophe Borgel, Benoist Apparu, Fabrice Verdier, Jacques Krabal, se sont ainsi retrouvés dans un studio du 9e arrondissement de Paris, et se sont fait photographier, les lèvres maquillées de rouge.

L’image, immortalisée, a ensuite été postée par les intéressés sur les réseaux sociaux avec cette légende : « Pour que le 8 mars ne soit plus le jour de rappel des tristes chiffres à changer ».

ObamaGay


Par : la rédaction de Ouest France
Publié le : 08.03.2016 | 21:17
Titre original : »Journée de la femme.
Plusieurs députés se mettent du rouge à lèvre. »
Commentaires par : Lio de France/ Double Genre
SOURCE : Ouest-France.fr
§

Avez-vous la frousse des rousses ?

On a tout dit sur les rousses, le pire comme le meilleur. Pour ceux qui veulent emmagasiner un savoir quasi encyclopédique sur les rousses, Double Genre a déniché sur le Net, six intervenants qui se sont sentis concernés par ces femmes :

  • le toujours transgressif Serge Gainsbourg avec sa chanson Mickey Maousse,
  • le journal Le Parisien évoque brièvement mais efficacement quelques rousses du cinéma,
  • une admiratrice des rousses via son blog Ma Vie Intrépide ainsi qu’une vidéo de la série Zora la Rousse,
  • Alexia, une vraie rousse qui a fait un sondage très élaboré
  • que nous avons illustré avec les photos de 10 belles rousses sélectionnées par Topito qui pose la question de savoir si on en connait d’autres ?
  • et moi-même qui répond OUI ! voici ma préférée :

Les Chevaliers du ciel
Marlène JOBERT, actrice, romancière et conteuse pour enfants française est née le 4 novembre 1943 dans le département d’Alger de l’Algérie française. Marlène Jobert est la fille d’Andrée Azoulay et d’un père, adjudant-chef, militaire de carrière dans l’aviation.

Marlène Jobert est aussi la mère de l’actrice Eva Green (née en 1980 et connue pour avoir joué dans Casino Royale) et de sa sœur jumelle Joy. Elle a également deux nièces : la chanteuse Elsa, fille de sa sœur Christiane Jobert, et l’actrice Joséphine Jobert, fille de son frère Charles Jobert.

Comme Edwige Feuillère et Claude Jade, Marlène Jobert fait des études au conservatoire de Dijon parallèlement aux beaux arts de Dijon. Elle étudie ensuite le drame et l’art au Conservatoire de Paris, gagnant sa vie comme modèle pour photos et figurante dans des productions cinématographiques.

Elle a fait ses débuts à la scène en 1963 et à l’écran en 1966 dans un rôle important avec Masculin, féminin de Jean-Luc Godard, où elle joue aux côtés de Jean-Pierre Léaud et Chantal Goya qu’elle retrouvera par ailleurs dans Les Dossiers de l’Agence O en 1968. En 1967, elle joue au côté de Jean-Paul Belmondo et de Geneviève Bujold dans Le Voleur de Louis Malle.

Le grand public la découvre véritablement en 1968, dans le rôle de Rita dans « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages » de Michel Audiard.

La célébrité viendra réellement en 1969 avec Le Passager de la pluie, film de René Clément, dans lequel la jolie rousse n’hésite pas à dévoiler ses charmes à l’acteur américain Charles Bronson.

De 1971 à 1974, Marlène Jobert, donne la réplique aux plus grands acteurs américains, Orson Welles, Kirk Douglas et tourne avec des réalisateurs cultes dont Maurice Pialat, Philippe de Broca, Claude Chabrol, Robert Enrico et Claude Lelouch.

Parallèlement, elle crée une collection de contes musicaux pour enfants de 5 à 8 ans, Un jour là bas, éditée par Atlas. Une fois encore le succès est aux rendez-vous et les tout-petits raffolent de Panique chez les sorcières, En route pour les étoiles, ou encore Pierre et la pluie magique… En 2002, Marlène refuse de jouer dans 8 femmes. En 2007, elle reçoit le prix d’honneur lors de l’attribution des Césars.

Top 10 des plus belles actrices rousses du cinéma

Quand on est roux, on est pas supposé n’être que l’adjoint d’un jeune sorcier prétentieux ou jouer de la cornemuse en kilt. Non, on peut aussi être acteur ou actrice. Après les actrices X et les mannequins, voici les actrices classiques rousses, et aussi et surtout jolies et célèbres. Et vous, en connaissez-vous d’autres ?

  1. Lindsay Lohan

    Le 07 mars 2013, le journal Le Parisien écrit  :

    Il y a le mythe de la blonde fatale ou angélique. Celui de la brune piquante ou rassurante. Autrement dit : un partout, la balle au centre. Et la rousse alors ? Vénéneuse, toujours ! Au panthéon de notre imaginaire capillaire, les crinières de feu sont toujours plus énigmatiques, troublantes, éternels symboles de transgression.

    Les stéréotypes médiévaux ont la peau dure, on est forcément fougueuse pour sortir ainsi du lot, même en 2013…
    De Rita Hayworth à Julia Roberts, le grand écran regorge de rousses mythiques. Et le petit écran aussi. Pendant que, depuis l’inoubliable Ron Howard dans « Happy Days », les premiers rôles rouquins se comptent sur les doigts d’une main chez la gent masculine (David Caruso dans « les Experts : Miami », Damian Lewis dans « Homeland », ou Michael C. Hall dans « Dexter »), les dames mènent la danse avec une constante : un caractère bien trempé. Retour sur quatre icônes flamboyantes.

  2. Rachel Hurd-Wood

    Lundi 9 mars 2015, la blogueuse de Ma vie intrépide :

    « Zora était une orpheline rousse, rebelle et farouche, comme le chanson de générique le scandait. Elle et sa bande parcouraient le pays en vivant des aventures hors du commun pour la gamine que j’étais.
    Partout on les rejetait. Ils étaient poursuivis car ils se nourrissaient en vivant de vols et menus larcins. Bien que cela paraisse contestable maintenant au point de vue de la morale, il n’en était rien pour moi, et il n’en est rien encore aujourd’hui. Cette vie de liberté me fascinait. Leur périple était extraordinaire. Il leur arrivait bien plus de choses en une journée que moi en un mois.
    Malgré le nombre réduit d’épisodes, je me souviens encore de cette série avec une certaine nostalgie. Zora était débrouillarde, hardie et dévouée aux siens. Elle n’avait peur de rien et moi, à l’inverse, j’étais une vraie froussarde. C’est sans doute pourquoi j’aimais tant regarder ses exploits. Pour l’anecdote, je regardais chaque épisode en mangeant invariablement de la marmelade dans un morceau de pain. La couleur de cette marmelade avait la teinte de la chevelure flamboyante de mon héroïne intrépide. Je peux encore chanter la chanson du générique.

    Et si vous vous souvenez de la farouche Zora, allez-y épatez moi. »

  3. Julianne Moore

    Serge Gainsbourg : Mickey Maousse

    J’ai un mickey maousse
    un gourdin dans sa housse
    et quand tu le secousses
    il mousse.

    J’ai un mickey maousse
    une espèce de pousse
    de bambou dans sa brousse
    qui pousse

    J’ai un mickey maousse
    un gourdin dans sa housse
    et quand tu le secousses
    il mousse

    J’ai un mickey maousse
    de quatre pieds six pouces
    qui fiche aux blondes aux rousses
    la frousse

    J’ai un mickey maousse
    un gourdin dans sa housse
    et quand tu le secousses
    il mousse

    J’ai un mickey maousse
    une paire de pamplemousses
    en avant toutes et tous
    je pousse.

  4. Marcia Cross

  5. Christina Hendricks

  6. Emma Stone

  7. Kirsten Dunst

  8. Nicole Kidman

  9. Isla Fisher

  10. Laura Prepon

    Alerterousse.com

    Résultats du sondage :
    Que pensent les hommes des femmes rousses?

    Cette semaine, plus de 600 hommes ont répondu au sondage « Que pensent les hommes des femmes rousses? ». Tout d’abord, merci pour votre participation et vos réponses que j’ai trouvées très sincères, parfois drôles et souvent touchantes . Et maintenant mes rouquines adorées, c’est le moment de découvrir leurs réponses. Avouez, vous en mourrez d’envie !

    1 – Quel âge avez-vous?
    Note d’Alerte Rousse : Les participants sont âgés de 15 à 65 ans.

    2- Vos cheveux sont :13 – Avez-vous des rousses :24- Si vous êtes attiré par les rousses c’est parce que :3Autre :

    – J’ai vécu les plus beaux moments de ma vie avec une rousse
    – J’ai vécu 3 ans avec une blonde vénitienne
    – Je trouve qu’elles ont dans le regard quelque chose de coquin
    – Maman était rousse
    – J’aime les femmes différentes
    – Je suis admiratif de leur beauté
    – C’est une couleur rare et magnifique
    – J’aime leur caractère en général
    – Une relation amoureuse il y a 20 ans
    – Elles sont souvent sexy
    – Leur chevelure de feu
    – Tellement magnétique
    – Fantasme
    – Trop trop belles
    – Premier amour
    – Ça change de l’ordinaire brun/blond des cheveux
    – Elles sont magnifiques et les tâches de rousseurs, c’est trop sexy
    – Créatures uniques et magnifiques
    – Mon nom est Leroux, ça doit venir de là
    – Leur peau est magnifique
    – Elles se démarquent des autres filles
    – Les plus belles au monde
    – Elles sont divines
    – Ça les rend sauvages et mystérieuses, comme un félin
    – Captivantes
    – C’est profond, indéfinissable
    – Le côté peau très claire et tâches de rousseur me fait craquer

    5- Par rapport aux autres femmes, vous trouvez les rousses plus :

    4Autre :

    – Sages
    – Tout cela à la fois
    – Pétillantes
    – Exceptionnelles
    – Mystérieuses
    – Sexy et féminines
    – Irrésistibles
    – Sauvages
    – Uniques
    – Sérieux ? Mignonne implique du charme et sexuelle qu’elle pique. Y a que le dernier qui sort de l’ordinaire et c’est pas le cas de toutes les rousses qu’on soit bien d’accord
    – Mieux tout simplement,
    – Colorées, même si c’est difficile à expliquer. Elles paraissent plus vivantes, énergiques et lumineuses alors que d’autres aux cheveux plus « standards » peuvent parfois faire fades
    – Plus vraies, plus de caractère
    – Rares
    – Mystiques
    – Magnifiques
    – Originales
    – Attirantes, envoutantes, une des merveilles du monde
    – Rousses
    – Magiques
    – Naturelles
    – Mystérieuses dans la lumières quand d’autres sont dans l’ombre

    6- Vous préférez qu’une rousse ait les yeux :

    5Autre :

    – Peu importe
    – Gris mélangés de vert
    – Vairons
    – N’importe quelle couleur tant qu’ils sont très clairs
    – Ce n’est qu’un détail
    – Miel
    – Ambrés

    7- Vous préférez les rousses :

    Note d’Alerte Rousse : Vous voyez les filles ? Assumez à fond !

    6

    8 – Si oui, vous aimez les tâches de rousseur, vous préférez qu’elles en aient :

    7Autre :

    – Peu importe
    – Où qu’elles soient c’est toujours joli
    – Indifférent aux tâches de rousseur
    – Toutes ces réponses sont envisageables

    9 – Vous aimez qu’une rousse ait la peau :

    8

    Note d’Alerte Rousse :

    10 – Vous préférez le maquillage :

    9

    11 – Selon vous, les couleurs qui vont le mieux aux rousses sont :

    10

    12 – Pour vous, la rousse idéale est :

    11Autre :

    – Naturelle, entière, souriante, pas ou peu de maquillage, avec beaucoup de tendresse mais aussi du caractère
    – Un mélange qui peut être fatal mais pas trop sûre d’elle. Et le reste du temps, sans maquillage et simple
    – J’aime la simplicité, mais avec des talons
    – Simple et discrète
    – Maquillée légèrement, un fort caractère, du rouge à lèvre rouge et pourquoi pas une tenue sexy de temps en temps
    – Il n’y a pas d’idéal, c’est au feeling avec la personne ! Le mieux est un peu des trois
    – Un mélange de tout, agréable, sensuelle, sûre d’elle mais légèrement innocente
    – Dans mon lit
    – Comme elle est !
    – Ça dépend, il faut qu’elle me plaise quelle que soit son allure
    – Juste naturelle
    – J’hésite vraiment entre pure et volcanique
    – Épanouie et lucide vis à vis de son essence et de son existence
    – Rockeuse, aventurière, curieuse
    – Un maquillage suffisant pour faire ressortir ses traits, introvertie avec énormément de classe

    13 – La célébrité rousse qui vous plait le plus est :

    12Autre :

    – Deborah Ann Woll
    – Sandy Lobry
    – Sophie Turner mais en moins grand et avec des yeux noisettes
    – Simone Simons
    – Félicia Day
    – Lauren Ambrose
    – Jessica Chastain
    – Kelly Reilly
    – Alexia
    – Le modèle Luca Hollestere
    – Lindsay Lohan
    – Karen Gillan
    – Emma Stone
    – Rose Leslie
    – Asima Sefic
    – Mylène Farmer
    – Faye Reagan
    – Ma future femme
    – Faith Picozzi
    – Hayley Williams
    – Kari Byron
    – Hattie Watson
    – Bianca Beauchamp
    – L’admin de la page « Les plus belles rousses »
    – La mienne
    – Odile Vuillemin
    – Molly Caitlyn Quinn
    – Delphine Weispiser
    – Elle Alexandra
    – Kirsten Dunst
    – Jayma May
    – Isabelle Huppert

    14 – Êtes-vous déjà sorti avec une rousse ?

    13

    15 – Quel souvenir gardez-vous de cette relation?

    – Bon souvenir
    – Le coeur brisé et beaucoup d’alcool
    – Magnifique
    – Superbe
    – J’aimerais avoir une relation pour le dire
    – La meilleure qu’il soit et j’espère que ce n’est pas fini
    – Beaucoup de joie, de rires, de complicité, de moments de partage. Je ne me lassais pas de sa beauté, sa douceur. Une relation à la fois calme, posée et pleine de vie.
    – Très bon
    – Un excellent souvenir
    – Traumatisante pour des raisons personnelles mais j’ai vécu des moments incroyables
    – Très bonne mais pas assez longue
    – Fantastique
    – Bon
    – Mémorable
    – Excellent même si nous étions jeunes
    – Très agréable
    – Sensuel
    – Dingue
    – Ok
    – La chimie incroyable
    – De très bons moments et je fantasme encore
    – Un très bon souvenir, impérissable
    – Génial
    – Volcanique et excellent
    – Toujours plus expressive qu’une autre, plus heureuse mais aussi plus sensible. On voit quand elle aime, quand elle est déçue ou en colère. Ça touche plus, ça marque plus. Et le regard envieux ou jaloux des autres
    – Je suis marqué à vie et je ne l’oublierai jamais
    – Que de bons souvenirs et je n’ai jamais croisé autant de rousses que depuis que je suis avec elle
    – Le sexe
    – Ce n’est pas un souvenir, je l’Aime ma Rousse!
    – Très proche, aimante
    – Laquelle ?
    – Magique
    – Exceptionnel
    – Passionné
    – Relation amoureuse et intense
    – La complicité qui nous unissait
    – Un bonheur au quotidien
    – Que du bon
    – La plus parfaite de toutes et qui continue
    – Ce n’était pas une vraie mais j’aimais
    – Le sourire qu’elle a avec ses tâches de rousseur au niveau des joues. Wonderful
    – De la passion
    – Elle
    – Le plus beau moment de ma vie
    – Quelque chose de différent, avec un « plus » par rapport aux autres
    – Une expérience unique et certainement à renouveler, sans rupture cette fois-ci
    – Épique
    – Inoubliable
    – Top
    – À la fois la plus belle, la plus intéressante et la plus douloureuse lors de la rupture
    – Que de la douceur
    – Moyen car il y avait la barrière de la langue irlandaise
    – Court
    – Je pense que je ne pourrai pas vivre sans avoir une femme rousse
    – Merveilleux
    – Sensuel et chaud
    – Génial, la perfection
    – Fort, complexe mais avec beaucoup d’amour
    – Magnifique relation avec une femme très douce et adorable
    – Je suis marié et j’ai deux magnifiques enfants
    – Son sourire
    – Instants magiques inoubliables
    – Un souvenir impérissable d’une relation honnête et volcanique
    – Excellent
    – RAS
    – Sentiment de bien-être
    – C’est ma relation actuelle et elle est exceptionnelle
    – Un fantasme inassouvi
    – Femme de ma vie
    – Une relation très complice avec une jeune-femme parfois encore un peu « enfant », très attachante et à la personnalité très affirmée
    – J’y suis encore donc très bon souvenir
    – Une personnalité plus haute en couleurs que ses semblables
    – Conquis par sa beauté
    – Intense et passionnées
    – Excitante en tout point
    – Chaud et piquant
    – Tous les regards qu’elle pouvait lancer à travers ses cheveux sublime avec son petit air timide
    – Pffft… encore !
    – Torride
    – Mon plus beau souvenir
    – Que les rousses sont les plus belles (même si c’était une teinture)
    – Que du bon
    – La femme de ma vie
    – Vu que cette relation n’est pas basée sur le fait qu’elle soit rousse, je ne vois pas l’utilité de répondre
    – Bof
    – Merveilleux
    – Romantisme
    – Amour comblé
    – La plus agréable !
    – Volcanique et sensuelle
    – Merveilleux et je suis toujours à la recherche de cela
    – Torride
    – Fabuleuse (elle fût ma femme)
    – Fascination
    – Courageux
    – Distingué des autres relations
    – Une belle histoire qui ne risque pas de se terminer
    – Je ne peux rêver femme plus attirante qu’une rousse
    – Moyenne
    – Quatre enfants
    –  Que du bonheur
    – Pas très bonne
    – Sensuelle, romantique, fougueuse, parfaite
    – Merveilleux
    – Passionnée
    – Inoubliable

    16 – Avez-vous remarqué une odeur particulière?

    Note d’Alerte Rousse : J’ai posé cette question pour montrer une bonne fois pour toute que ce préjugé est complètement débile! Malheureusement, certains ignorants continuent d’y croire… Les réponses proviennent d’hommes ayant CONNUS intimement des rousses. Donc les 7% de « Oui » concernent certainement l’hygiène ou tout simplement une odeur différente, propre à chacun. Voilà!

    Nouveau17 – Était-ce une odeur commune à toutes les rousses ?

    Note d’Alerte Rousse : Idem. La preuve est là, le débat est clos.

    Nouveau18 – Avez-vous trouvé que sa libido était supérieur à celle des autres femmes ?

    Note d’Alerte Rousse : Idem. Et non, nous ne sommes pas toutes de grosses nympho, juste des femmes comme les autres avec une libido plus ou moins élevée.

    Nouveau

    19 – Auriez-vous aimé être roux ?

    Note d’Alerte Rousse : 20% de OUI n’est pas négligeable ! Les mentalités seraient elles en train d’évoluer pour les hommes aussi? :)

    Nouveau20 – Pourquoi ?

    – C’est original, plus rare et flamboyant
    – J’ai pas la tête qui va avec
    – Cela va mieux aux filles
    – J’ai toujours trouvé cette couleur de cheveux mystérieuse, attirante et magique
    – Je suis bien comme je suis
    – Car dans la nature les opposés s’attirent
    – Le roux n’a pas autant de charme sur un homme quel qu’il soit sur sur une femme
    – Aucune idée
    – Parce que j’ai déjà une couleur de cheveux particulière depuis ma naissance : noirs parsemés de blanc
    – Moins ténébreux
    – Si un jour j’ai des enfants, j’adorerais avoir un roux
    – Je me plais comme je suis ou du moins j’ai appris à vivre tel que je suis
    – Je suis très beau brun aux yeux vert, ça va avec mon caractère et mon tempérament
    – Les hommes roux ne sont souvent pas attirants
    – Je le suis
    – Mon physique m’indiffère, pas celui de ma partenaire
    – Parce que je ressemble à mes parents donc j’aime mon apparence
    – Je m’aime comme je suis
    – Je suis ce que je suis
    – Déjà persécuté par mon poids, je n’aurais su imaginer pour les deux
    – Je ne suis pas né roux
    – Plus original
    – Sans opinion
    – Plus originale : je me colore les cheveux mais je n’ai que des reflets au soleil
    – Je n’aurais peut-être pas eu envie de relations me ressemblant
    – Difficile d’être différent
    – C’est atypique
    – Oui pour avoir cette différence
    – Charisme
    – Parce que je le suis!
    – Aucune raison, on est comme on naît
    – C’est beau
    – Reflets roux dans la barbe suffisants. J’aime ma couleur
    – Une couleur qui sort du lot habituel
    – J’aurais pas aimé particulièrement mais pas détesté. Je m’en moque un peu
    – Les rousses sont attirantes mais pas les roux
    – C’est moins facile à porter pour un homme
    – J’aime la rareté
    – C’est beau
    – Non à cause des idées reçues et blagues pourries
    – Heureusement qu’ils sont là pour faire perdurer le gène sinon y aurait certainement plus de rousses non plus!
    – Mon crâne est toujours rasé, on ne verrait pas mes cheveux
    – Ça ne collerait pas avec mon style vestimentaire
    – Pure celtique
    – Je ne peux pas changer ce que je suis
    – Se démarquer des autres
    – J’aime mes origines et je les assume. Pourquoi devenir différent de ce que je suis ?
    – Parce que c’est beau
    – Le regard puant des anti roux vis à vis de mon fils roux
    – Je suis blond vénitien
    – Les préjugés trop présents
    – Pour le côté unique ou rare
    – Trop sensibles au soleil
    – Ça donne un style Viking avec les cheveux longs et la barbe
    – Ça m’est égal mais comme mon nom est Leroux, ça aurait été encore pire pendant mon enfance
    – Je suis blond avec un cerveau de blond. Si j’étais roux, ça collerait pas.
    – J’aime trop le soleil
    – J’ai déjà assez de mal à pécho
    – Je fais ce que je veux avec mes cheveux
    – Sortir du lot
    – La rareté a un prix
    – Blond, brun, roux, aucune importance pour moi
    – Je m’appelle Lebrun, ça aurait fait tâche
    – C’est classe parfois quand même!

    21 – Apprécieriez-vous l’idée d’avoir un enfant roux ?

    2022 – Pourquoi ?

    – Pour la différence
    – Parce que je veux une fille rousse
    – Les femmes rousses sont de loin les plus belles ! Si un jour j’ai une fille, j’aimerais qu’elle soit rousse. Si c’est un garçon, j’aimerais qu’il soit brun avec de beaux yeux verts
    – Ils sont tellement beaux !
    – Peu importe, il resterait mon enfant
    – Parce que j’apprécie tout autant l’idée d’un enfant blond ou brun
    – La surprise de voir que ce magnifique gène a été transmis, ce qui montrerait que le petit ressemble à sa mère
    – Car je trouve ça so cute !
    – J’en ai deux et ils sont magnifiques
    -Original
    – Je ne veux pas d’enfants
    – Pour qu’il/elle soit aussi beau/belle que ma femme
    – Car j’en serai fière
    – Ils sont rares
    – C’est mon rêve et si je rencontre une fille qui en désire un, pas de problème, même avec l’aide la science si nécessaire !
    – Car mon enfant aurait l’héritage des magnifiques cheveux de sa mère
    – Car c’est une mutation génétique donc une évolution de l’espèce
    – Je trouve ça beau et unique
    – Pour avoir un enfant qui se démarque des autres au premier regard
    – Pour qu’il me ressemble
    – C’est mignon
    – Rare et joli
    – Si c’est une fille
    – Unique
    – J’aime les roux bordel
    – C’est vraiment très beau
    – Parce que j’en ai marre de voir que de couleur capillaires dominantes
    – Ça serait trop mignon
    – Un enfant est un enfant, peu importe sa couleur de cheveux
    – Une fille car elles sont parfaites
    – Ça me dérange pas
    – Un roux avec des origines asiatiques ça serait encore plus unique
    – J’aurais la plus belle des filles
    – Mon rêve d’enfance
    – Le passage de mes origines irlandaises
    – Une fille rousse : une fierté personnelle
    – J’ai un petit garçon roux
    – Avoir une fille aussi belle que sa mère
    – C’est marrant
    – C’est une belle teinte
    – Parce que je trouve cette couleur de cheveux tellement belle et respectable, je serais très heureux d’être un jour père de petits roux et/ ou rousses
    – C’est une rareté donc une bénédiction
    – Parce qu ‘il en faut plus !
    – Rejet à l’école
    – Vive les roux ! Il y en a de moins en moins
    – Cette couleur atypique est fascinantes
    – Si c’est le cas, ça voudrait dire que je suis en couple ou marié avec une rousse. Le rêve quoi
    – Ça va avec aimer les rousses, faut bien faire des enfant un jour
    – C’était notre rêve à mon ex femme et moi : des jumelles rousses et frisées

    23 – Trouvez-vous qu’il existe toujours de la discrimination envers les roux et les rousses ?

    Note d’Alerte Rousse : Je vais bientôt publier mon témoignage, suivi de ceux d’autres rousses. Si vous voulez m’envoyer le vôtre, écrivez-moi à alerterousse@gmail.com – Les garçons aussi !

    2224 – Pourquoi ?

    – Chez les jeunes notamment. Je pense que c’est parce qu’ils sortent du lot. On ne croise pas autant de roux que de blonds ou bruns. Il y a aussi les préjugés.
    – Cette discrimination pour moi c’est selon le sexe. Devant une femme rousse : les hommes sont frustrés, les femmes jalouses. Devant un homme roux : les hommes n’aiment pas cet avantage de rareté, les femmes n’aiment pas vraiment les roux, désolé de le dire.
    – De mon vécu, je n’en ai jamais vu autour de moi
    – Bonne question
    – La bêtise humaine
    – C’est quelque chose qu’on voit régulièrement sur internet ou qu’on peut entendre sur le ton de l’humour auprès des proches
    – Parce que les gens sont bêtes et que quel que soit le contexte, ils trouveront toujours un « type » de personnes à accuser/blâmer/stigmatiser (noirs, roux, homos, juifs, musulmans…)
    – Parce que les gens sont débiles!
    – Les vieux préjugés ont la peau dure et les gens sont cons
    – À l’école, les enfants sont cruels entre eux, dès qu’il y en a un qui sort de lot, il prend.
    – Beaucoup de clichés et de plaisanteries entendues
    – Problème culturel, la peur de personnes différentes donc qui dérangent, la télé.
    – Tout le monde est discriminé : blanc, noir, jaune, rouge. Il suffit d’envoyer chier ceux qui ne vous aiment pas
    – Car je l’ai vécu et cela m’a renforcé
    – Ils sont mal perçus, surtout pour les hommes
    – Idiotie et intolérance face à ce qui est rare
    – Humour et dérision ne sont pas bien compris par les plus jeunes
    – Sauf entre enfants, la couleur de cheveux n’est pas sujette à la discrimination
    – Surtout chez les garçons enfants, moins chez les filles ou les adultes. Chez l’adulte c’est devenu aimé justement. Beaucoup de mannequins roux, les femmes rousses sont toujours très appréciées.
    – Je n’en ai pas dans mon entourage, je ne peux pas savoir
    – S’il y en a, c’est de la discrimination positive
    – Il existe plutôt une discrimination positive en ce moment
    – Oui, surtout pour les hommes
    – Jalousie
    – Les gens n’aiment pas la différence
    – Trop de blagues nases
    – Ils sont peu nombreux. J’ai des amis qui n’en connaissent pas et donc ne les aiment pas et pourtant, les rousses qu’on voit sont magnifiques
    – Débilité humaine
    – Surtout sur les réseaux sociaux. Je croise des propos très injurieux envers les roux qui me révoltent!
    – Car elle le vit
    – On les traite souvent sans raison
    – Juste un phénomène de mode passager peu intelligent
    – De vieilles rumeurs
    – Certains de comprennent pas qu’elles m’attirent
    – J’ai l’impression que hormis l’humour comme envers les blondes, il n’y a pas grand chose. Peut-être ai-je tort ?
    – Les rousses c’est sexy, un roux ça pue, etc, etc.
    – J’entends régulièrement des moqueries, voire des insultes sur mes ami(e)s rou/x/sses.
    – À vrai dire j’en sais rien, mais de ce que j’ai pu voir, rien d’offensant mais beaucoup de « taquinements ».
    – L’idée des sorcières ancrée
    – Jokes blessantes et inutiles
    – J’entends moins de mauvaises critiques sur les roux
    – De pures rumeurs sur l’odeur et tout, bêtises! Je pense que ça dépend des personnes, y a des brunes et des blondes qui fouettent croyez-moi sur parole!
    – On est plus au Moyen-Âge où les roux étaient d’office considérés comme Satan
    – Trop de gens parlent des roux et des rousses de façon péjorative et c’est vraiment nul
    – Ça reste de l’humour. Beaucoup de mes amis les trouvent superbes aussi
    – Les gens parlent de ce qu’ils ne connaissent pas
    – On aime les embêter parfois mais rien de méchant
    – Mois que lors de ma jeunesse
    – Les gens ont besoin d’un bouc émissaire
    – Les temps ont changés
    – Seulement chez les jeunes de moins de 18 ans
    – Odeur
    – J’entends encore souvent des phrases toutes faites du style les rousses puent
    – Grâce au cinéma mais pas seulement. On se rend compte que les cheveux roux donnent une valeur ajoutée à beaucoup d’actrices faisant d’elles des beautés rares, là où les brunes et les blondes sont légions
    – Comme pour toutes les minorités malheureusement
    – Il y a toujours des blagues douteuses sur eux, cela n’est pas de très bon goût
    – Souvent les gens trouvent que les gens différents sont mauvais alors que c’est l’inverse
    – Un relent de vieux préjugés sur leur odeur et surtout que les rousses font des jalouses
    – Ils sont uniques, ce qui les rendent très intéressants et en même temps étranges pour certains
    – Beaucoup d’insultes
    – C’est anecdotique, comme pour les gros. Les enfants sont terriblement intolérants
    – J’en ai été témoin
    – Parce que les moeurs évoluent
    – Il y aura toujours de la discrimination, les roux ne sont pas les seuls
    – Les blagues persistent mais comme toutes les blagues il faut les prendre au second degré
    – Couleur clairement à la mode chez les femmes
    – Ils sont encore trop critiqués, ce sont des gens comme les autres, nous sommes tous égaux
    – Jusqu’à la fac, quand il y avait une rousse dans mon entourage, j’entendais souvent des critiques bêtes et méchantes ou des surnoms idiots. Il s’agit peut-être plutôt de la jalousie ?
    – Parce que tout le monde dit que les roux et rousses puent mais ayant moi-même eu une relation avec une rousse, je peux démonter ce mythe ! En tout cas pour ma part, je suis fixé
    – Beaucoup de gens sont cons et pensent que c’est mal
    – Elles sont très bien acceptées je trouve
    – Racisme. Les roux sont une minorité visible au même titre que les noirs, arabes, homosexuels, handicapés, etc Le monde ne les comprend pas. Ils n’ont pas choisi la couleur de leurs cheveux
    – Car j’en vois toujours dans les écoles qui se moquent des rousses
    – Le roux est à la mode !
    – Car vous représentez les races nordiques, donc une menace pour les peuples noirs et musulmans
    – N’importe quoi
    – Les mentalités ont changées : les rousses sont devenues des personnes extrêmement prisées
    – À cause de la soit disante odeur et les cheveux du diable
    – Les blagues faciles font des ravages

    – C’est plus pour l’humour noir qu’un réel jugement. Dans mon cas en tout cas
    – Jeunes, les roux sont souvent opprimés d’après ce que j’ai vu, maintenant c’est la mode
    – Les gens aiment critiquer les minorités, mois je considère ça comme de la jalousie
    – Surtout chez les jeunes enfants, c’est triste
    – Insultes dans la cour de récré, notamment dans les collèges
    – Je ne savais pas qu’il y avait une discrimination
    – Je pense que ce temps est révolu
    – Beaucoup moins de préjugés, elles s’affirment, beaucoup de fausses rousses donc signe de changement de mentalités
    – Préjugés véhiculés par les médias
    – Méchanceté infantile transmise par les enfants eux-mêmes
    – Tout ce dont je suis témoin, ce sont des vannes amicales dont je peux parfaitement être l’auteur, sans animosité aucune
    – Internet développe ça
    – C’est plutôt à la mode et médiatisé positivement
    – Car les gens sont des moutons quand il s’agit de discrimination
    – L’humour en France faut le prendre au second degré. Si on ne le fait pas qui le fera?
    – Les roux quoi… (south park)
    – Toujours les mêmes stéréotypes ou clichés

Admin

Alexia, 27 ans,
journaliste beauté
et VRAIE rousse,

Par : Topito,
Le Parisien,
Blog Ma vie intrépide,
Serge Gainsbourg,
Alexia  d’Alerte Rousse.

Commenté par : Lio de France / Double Genre

Titre original : « Top 10 des plus belles actrices rousses du cinéma. »

SOURCE : les liens sont ci-dessus (Par : …).

Cet homme supportera t-il les talons ?

Que doit-on penser d’une personne qui chausserait des skis pour la première fois et après avoir pris le télésiège attaquerait, tout de go, une piste noire ? Chez moi, dans ma ville natale, les gens qui se livreraient à de telles « performance » se verraient gratifier d’un : « mais ce gonze, c’est un vrai calut. » [en Languedoc : calu, calut, caludo, caludasse = idiot, fada, fou …]

Même la femme la plus stupide, mais on sait que cela n’existe pas, n’est pas sans connaitre les règles du port des chaussures à talons.

Choisir la bonne taille en longueur, c’est bien, mais il faut veiller aussi à la largeur (les homme font souvent du G ou du H). Bien-sûr la hauteur des talons est importante : on ne part pas faire une virée shopping montées sur des talons de plus de 6 cm, à moins de vouloir séduire le vendeur, ce qui est tout de même facile : il suffit d’emporter dans son grand sac, une paire de rechange.

VieEstCourteTalonsNon
Photo : La vie est courte, pas les talons – La vida es corta los tacones no

L’épaisseur du talon est aussi un facteur de confort et les « talons carrés » sont à la fois dans l’air du temps et forcément moins traumatisants que les fines aiguilles qui « s’embrochent » dans tout ce qui est à leur portée.

La forme de la chaussure et sa matière compte aussi pour beaucoup. Rien ne remplace une chaussure réalisée en 100% cuir, car le plastique est bien moins souple et blesse facilement les parties du pieds qui s’y adossent, sans parler du problème des mycoses liées à la transpiration (saupoudrez vos chaussures avec du talc pour bébé et vos pieds vous dirons merci.)

Dans le cas de notre journaliste calut, il a tout faux : sandales tressées, donc instables, et une certitude de récolter assez d’ampoules pour éclairer des nuits de douleurs. Porter des talons aiguilles, c’est dangereux et inconfortables pour se déplacer toute une journée où nos pieds vont fouler des sols très différents. Quel pilote irait faire le Paris Dakar en Ferrarri ? Je suis sûre que bien cornaquée par une pro de la chaussure, notre petit man passerait une agréable journée et comme le suggérait une de mes fidèles lectrices, ne voudrait plus les quitter et les porter au lit pour mettre un peu de piment dans ses ébats amoureux. Pauvre de lui, il ne sait pas à côté de quoi il est passé.


Article

VIDÉO. Cet homme porte des chaussures à talons pendant une journée et déclare vouloir « mourir »

INSOLITE – Pour certaines, c’est un plaisir, pour d’autres, c’est un enfer. Trop hautes, inconfortables, incommodantes… Les chaussures à talons sont aussi convoitées que détestées par la gent féminine. Afin de comprendre pourquoi les femmes se plaignent si souvent de douleurs aux pieds, un reporter vidéo a décidé de passer une journée entière à en porter.

Ce défi insolite et saugrenu nous offre des séquences hilarantes, à regarder ci-dessus. Brandon Cohen, qui réalise des vidéos pour le site BroBible, enfile donc une paire de sandales hautes qu’il est censé conserver durant 24 heures. Son but ? Montrer aux filles qu’elles sont des « mauviettes ». Mais comme il l’explique sur Youtube, tout ne s’est pas passé comme prévu. Il décidera en effet d’arrêter à 19h15 seulement.

« Je ne vais pas survivre »

Dès ses premiers pas en talons, le jeune homme, qui a visiblement de grandes difficultés à marcher, clame qu’il « souffre déjà tellement ». Le plus difficile reste pourtant à venir. Se rendre au travail en talons, conduire en talons… Tant d’épreuves qui définissent le quotidien d’une femme qui tient à ses escarpins. Brandon Cohen évoque leur humeur parfois massacrante, et se montre compatissant. « Je comprends mieux maintenant […] J’ai envie de tuer tout le monde […] Je mesure désormais l’importance de se garer près de la sortie », ironise-t-il.

Brandon ajoute: « C’est la version moderne du bandage des pieds en Chine », faisant ainsi référence à cette pratique asiatique très douloureuse, qui consistait à se bander les pieds pour réduire leur taille et leur donner la forme d’un bouton de lotus.

Le ridicule de la situation semble beaucoup amuser les passants, qui n’hésitent pas à le prendre en photo. D’autres l’interpellent et lui lancent des phrases telles que « jolies chaussures », ou encore « j’aime beaucoup vos chaussures ». Complètement à bout, Brandon Cohen se plaint: « Je ne vais pas survivre […] Je veux mourir. S’il vous plaît, laissez-moi mourir […] Je ne peux plus tenir debout. Mes jambes tremblent ». Selon la chronique qu’il a écrite suite à son expérience, c’était « la pire journée » de sa vie, et les filles sont « masochistes ».

Postée le 22 juin sur Youtube, la vidéo a déjà été vue 235.812 fois sur Youtube à l’heure où nous publions. Une internaute a même laissé un commentaire pour lui prodiguer quelques conseils: « Vous ne les portez pas de la bonne manière. Vous devez placer la pression ainsi que le poids de votre corps sur la plante de votre pied, et non pas sur le talon. C’est complètement à l’opposé de ce que l’on doit faire lorsque l’on porte des chaussures plates ».
Antidepresseur
DG : les talons ? un antidépresseur vraiment féminin 😉


Par : Alev Yildiz | Le Huff Post
Publié le : 26.06.2015 | 12:38 CEST
Titre original : « VIDÉO. Cet homme porte des chaussures
à talons pendant une journée et déclare vouloir ‘mourir’. »
Commentaires : Louboutinccll-162422 Lio de France | DG
SOURCE : HuffingtonPost.com
§
PSTT .. Voila comment il faut archer avec des talons 😉

8.3 journée des femmes et des trans

Eh oui ! on s’invite dans cette journée dédiée aux femmes et à celles qui souhaitent s’y assimiler, parce que certains hommes sont des femmes comme les autres. 😉

TalonsAiguilles

Une fois n’est pas couture, coutume, parlons un peu de moa, Lio de France, car si je ne pas une vraie femme authentiquement éclose d’une culture in vivo, issue d’un cru biologique d’appellation contrôlée, je suis pour le moins … un Helix aspersa aspersa, un petit gris de Provence, un gastéropode terrestre, bref un escargot ;

non que je bave sur les pages de mon blog, encore que cette sécrétion intempestive n’aurait pas que des inconvénients, puisqu’il est désormais reconnu scientifiquement qu’elle possède la vertu de cicatriser les plaies (de la vie) ;

mais parce que sa particularité est d’être hermaphrodite. En effet, « un même individu est capable de produire des spermatozoïdes et des ovules, mais l’autofécondation étant impossible, il doit s’accoupler avec un partenaire. »

Préliminaires Lorsque deux escargots se rencontrent
et que la saison des amours bat son plein, il commencent par s’embrasser « baveusement »: ce sont les préludes

Après avoir épousé un femme cisgenre, (faut-il le préciser), cette charmante personne m’a quitté façon Petit Prince (de Saint Exupéry). Marie (on l’appellera ainsi), bien que née au pays du haschich, ne fumait (rien) ; fille d’un représentant en vin, elle ne buvait pas  (outre mesure), faisait beaucoup de sport (une athlète complète), mais son capital génétique n’était pas fameux. Aussi la maladie l’a emportée, alors qu’elle était encore une jeune maman, me chargeant de fait de m’occuper seul de notre fille de 7 ans.

Sans réel désir initial de quitter la tranquillité de mon célibat forcé (zéro tracas, zéro bla bla) , j’ai été tout de même été obligé d’adopter rapidement une vie de femme et suis illico devenue :

  • une vraie fée du logis, piégeant la poussière à la Marie-Pierre Casey :

>>  youtube.com/watch?v=fhI1zeDwoI0

  • une chef de cuisine … mais surtout de la pizza au four micro onde,
  • un plongeuse en apnée spécialiste … des vaisselles récalcitrantes,

GrandNettoyage

  • une technicienne de surface expérimentée,
    normal : récurer les viers, ça me connait ( 😦 oupss ! je sors.)
  • une addict des lessives qui lavent plus blanc…

    >>  youtube.com/watch?v=elL2-cdEjZA

  • une championne de la patte mouille, comme jadis une de mes tantes maternelles qui repassait sur le trottoir, devant son échoppe, tellement il y faisait chaud et humide.>

8maiJour2laFemme

–  habilleuse, admiratrice et manager des spectacles de danse de ma « petite » que j’accompagnais les mercredis après midi chez les mères de ses amies pour déguster des cookies, parler chiffons et de « leurs mecs. »

08.03feteFemme

Ajoutez à cela mon envie irrésistible de porter des bas et des talons,
des sous vêtements soyeux et à l’occasion un vrai dirndl bavarois.

Dirndl
Dirndl bavarois
  • ce qui aurait fait sûrement plaisir à ma trisaïeule, l’épouse de Philippe de France, frère gay du Roy Soleil, Madame Palatine avec laquelle je partage :
MadamePalatineDirndl
Madame Palatine
  • le goût immodéré de l’écriture, grande épistolaire reconnue pour les uns, « Commère du Grand Siècle » pour les autres ;
  • un visage aux traits plutôt masculins…
    … et avec tout ça, vous avez une nouvelle dame dans votre club 😉

D’ailleurs mon cas n’est pas unique. Il respecte la règle des 3 D
Décès – Divorce – Déménagement *
* Pas folle la guêpe, elle ne divorce pas de suite,
séparée de corps, et l’esprit tranquille, elle va vivre chez sa mère 🙂

08MarsJourFemme

Dans ces 3 cas prédédents, l’homo sapiens sapiens se retrouve seul dans sa caverne, sa caserne, sa cahute ou encore sa casbah et doit, faute de mourir de soif, de faim, de poussières diverses … assumer le rôle qu’il a, depuis la nuit des temps, dévolu à la femme dont je ne suis pas sûre qu’elle l’ait revendiqué.<


Et POUTINE, qu’est-ce qu’il en dit ?

Congratulation on International Women’s Day
by Vladimir Poutine — da!

Vladimir Putin congratulated Russia’s women on the International Women’s Day holiday.

Vladimir Putin: Dear women,

From all my heart, I congratulate you on International Women’s Day. Russia celebrates this holiday with particular love, probably more so than any other country. It is a holiday filled with gifts and flowers and with our warmest, fondest feelings for our mothers, wives, daughters, colleagues and all the women close to our hearts. After all, it is women who give us life and warm us with their love, support and care. It is women, with their dignity and compassion, who incarnate Russia’s true soul.
I want to say particular words of gratitude today to the women of the wartime generation. Your strength of spirit and your feats taught us to be real men and reach victory in spite of all the obstacles. Today’s women follow in your footsteps, succeeding in every field, in professional and creative careers and public work, and create a happy and comfortable environment for founding families and raising children.
Dear women, you possess a mysterious power: you keep up with everything, juggle a myriad of tasks, and yet remain tender, unforgettable and full of charm. You bring goodness and beauty, hope and light into this world. We are proud of you and we love you.
Once again, let me congratulate you sincerely on this holiday. I wish you days and years filled with joy. I wish you happiness.

Владимир Путин поздравил российских женщин с праздником – Международным женским днём.
В.Путин: Дорогие женщины!
Сердечно поздравляю вас с Международным женским днём. Этот праздник в России отмечают с особой теплотой. Пожалуй, как нигде в мире. Он наполнен подарками и цветами, самыми добрыми чувствами к нашим мамам, жёнам, дочерям, коллегам по работе – ко всем близким нашему сердцу женщинам. Ведь женщины дают нам жизнь, согревают своей любовью, поддержкой и заботой. Именно в женщине, в её достоинстве и милосердии раскрывается истинная душа России.
Особые слова признательности хочется сказать сегодня женщинам военного поколения. Ваша сила духа, ваш подвиг научили нас быть настоящими мужчинами, побеждать вопреки всему. Современные женщины вам под стать. Им всё удаётся: достигать вершин в профессии, в творчестве, в общественной деятельности, создавать радушную, комфортную обстановку в семье, воспитывать детей.
Вы, дорогие наши женщины, обладаете непостижимым секретом: всё успевать, справляться с огромным грузом забот и оставаться нежными, яркими, обаятельными. Вы приносите в этот мир добро и красоту, свет и надежду. Мы гордимся вами и любим вас.
Ещё раз от души поздравляю вас с праздником. Желаю побольше радостных дней и лет. Будьте счастливы.

Attention, biologique ou en transition, la femme 2016 a changé 😉


Par : Lio de France
Publié : ce jour
SOURCE : Double Genre.

Témoignage d’un homme travesti

Je suis un homme, et je me travestis — Témoignage

Bertrand se travestit : son double s’appelle Pénélope, se pomponne pendant plus d’une heure dans la salle de bains et mesure deux mètres talons compris. Et il le vit très bien, merci pour lui !

Je suis un homme, et je me travestis — Témoignage

Je suis un travesti

Je m’appelle Bertrand, j’ai 36 ans, je suis hétérosexuel, je me travestis.

Cet article est une sorte de réponse à celui dans lequel une madmoiZelle racontait ses réactions au travestissement de son mec. Ma réponse vient donc « de l’intérieur », si on veut — et sans jeu de mots graveleux !

Je vais d’abord être très factuel, puis poursuivre en analysant un peu.

Depuis quand est-ce que je me travestis ?

J’ai toujours plus ou moins eu envie de me travestir. Le plus vieux souvenir que j’ai d’avoir eu cette envie, c’était vers mes 19 ans, mais ça remonte sûrement à plus loin. En gros, à la puberté et à la conscience de la différence des sexes et de leurs utilités respectives.

Mais le passage à l’acte n’est arrivé qu’à 33 ans. Grâce au mec d’un pote, qui est danseuse burlesque, à qui j’expliquais que j’avais toujours voulu faire ça et qui m’a dit avec un air de défi « qu’est-ce que tu attends, viens on va t’habiller ». Et j’y ai été.

Pourquoi est-ce que je me travestis ?

C’est difficile pour moi de dire pourquoi ça m’intriguait à l’époque. Je ne m’en souviens pas bien. Ce qui est sûr, c’est que ce que j’y ai trouvé est différent de ce pourquoi ça m’intriguait.

Je crois que j’imaginais à l’époque pouvoir me transformer en femme, au moins visuellement. Et ce qui me motivait, c’était de savoir comment ça se passait dans « la vie d’une femme ».

Comment est-ce que je me travestis, et à quelles occasions ?

En trois ans, j’ai dû me travestir huit fois. Soit dans des environnements gay-friendly ou simplement gay, soit dans en compagnie de gens que je connais, hétéros en majorité. Mais pas dans un endroit hétéro inconnu, à part pour aller d’un point à un autre.

Lorsque je me travestis, j’essaye d’obtenir le résultat le plus réaliste possible.

« Comment c’est, la vie d’une fille ? »

Tout d’abord, et pour lire ce qui suit, il vous faut savoir que le moment de ma vie le plus proche d’une expérience homosexuelle a été un crush que j’ai eu pour un garçon, vers 15 ans, avec qui je faisais du skate, qui était beau à tomber par terre avec ses cheveux longs et ses taches de rousseurs.

En gros, j’avais une attirance esthétique pour lui, sans désir. Il était vraiment très beau, mais n’a pas nourri de rêve humide pour autant. Il aurait fait une fille splendide, dommage !

Cela n’a pas déclenché de « période de doute » chez moi sur mon orientation sexuelle. J’ai toujours eu l’impression d’être hétéro sans vraiment me poser la question. Ceci n’est pas une précaution oratoire, mais juste une description de contexte.

Ce qui m’intéressait dans l’idée de me travestir, c’était de savoir ce qui se jouait dans le camp d’en face. Par empathie, certainement, un peu comme on écoute le calvaire quotidien d’un ami maghrébin qui vous raconte l’enfer du contrôle au faciès, sans vraiment pouvoir le ressentir parce qu’on est blanc et BCBG.

Là où je me fourrais le doigt dans l’oeil, c’est qu’avec mon mètre quatre-vingt-douze, tout fin que j’étais, je ferais une fille bien trop grande pour être crédible, à plus forte raison avec des talons ! J’avais naturellement l’intention d’être la plus « réussie » possible. Cette volonté de crédibilité fut à l’origine de ma première découverte.

L’enfer de la féminité

Être une belle fille, c’est l’enfer. Se raser les jambes. Les aisselles. Porter un string inconfortable. Des collants qui tiennent chaud et qui scient le ventre. Des talons qui font mal. Une robe qui remonte, très légère et sans poche. Pas de poche donc un sac. Robe légère donc un manteau. Manteau et sac dont on sait pas quoi foutre et qu’il faut toujours mettre au vestiaire ou confier aux copines. Maquillage qui gratte la figure mais qu’on ne peut pas toucher sans tout bousiller. Déplacement dangereux en talons dès qu’on croise une plaque d’égout, une grille, du gazon, des dalles avec un interstice un peu trop grand…

Au bas mot 45 minutes de préparation pour une fille qui a l’habitude, 1h30 dans mon cas. Une heure et demie pour apparaître fabuleuse au sortir de la salle de bain et tomber nez à nez avec un connard qui a enfilé un jean et un t-shirt blanc et qui fait la gueule parce qu’on est en retard. Celui qui aurait dit qu’on était fagotée comme un sac si on avait fait la même en 10 minutes. Je sais de quoi je parle, j’ai été ce connard !

Cette découverte-là, depuis que je me travestis, me permet de comprendre et d’apprécier les efforts faits par les femmes dans le vestiaire et la salle de bain.

Ainsi, avant même d’avoir présenté mon double féminin au monde, j’avais déjà compris quelque chose. Si vous êtes un mec, que vous lisez ces lignes et que vous vous dites « oui, bon, ben d’accord, pas besoin de se travestir pour comprendre ça », sachez que vivre quelque chose et se le faire raconter, ça n’est pas pareil.

Bienvenue, Pénélope !

Mon double féminin s’appelle Pénélope, a son propre profil Facebook et vous remarquerez que j’en parle à la troisième personne. J’ai vu le film Tootsie un an après avoir commencé à me travestir. Tout ce qui y est décrit est exactement ce que je ressentais avant d’avoir vu le film. Dustin Hoffman a encore parlé de ce rôle récemment, avec les larmes aux yeux.

Le seul reproche que je ferais à ce film est d’avoir fait de Tootsie un personnage genré mais pas sexué puisqu’il s’agit d’une dame ménopausée. Le même film avec la dimension de séduction homme-femme aurait été plus intéressant ! Permettez-moi donc de combler ce vide (là encore, sans jeu de mot graveleux).

Comme je l’ai expliqué, malheureusement, Pénélope n’est pas une femme et n’est pas perçue comme telle. Deux mètres cinq sur talons, la confusion serait difficile ! Néanmoins, elle est très convaincante et n’a absolument rien de comparable avec les VRP qui enterrent leur vie de célibataire affublés d’une jupette en vinyle, résilles bas de gamme sur jambes poilues, torse velu, et perruque hirsute et bon marché.

Pénélope et les femmes

Ainsi, si Pénélope n’est pas une femme, elle n’est pas non plus un homme. La seconde découverte déroutante est donc la réaction des femmes en présence de Pénélope.

N’étant plus un homme, je suis observé sous toutes les coutures, sans aucune gêne. Tripoté, aussi. On touche mes vraies fesses, mes faux seins, on me fait des compliments. Tellement régulièrement qu’à mon tour, je touche les fesses et les seins de celles qui me manipulent, en essuyant tout au plus des protestations amusées.

Je ne suis plus une menace. En garçon, toutes ces inconnues me colleraient leur main dans la figure, mais Pénélope peut tout se permettre. Elle n’est pas un homme, donc pas un risque.

Je commence donc à comprendre la dimension de prédateur sexuel qu’un homme représente pour certaines femmes. L’incompréhension des hétéros qui ignorent pourquoi « les homos peuvent aller parler à n’importe quelle nana et s’en faire une copine en trois minutes » alors qu’eux sont refoulés à la première phrase d’approche m’apparaît évidente. Pénélope n’est pas refoulée. Pénélope n’est pas le prédateur que je semble être.

« Mais pourquoi tu fais ça si t’es hétéro ? »

Pour autant, les femmes que cela intrigue posent des questions sur mon orientation sexuelle, car je ne cherche pas à transformer ma voix. Lorsque je réponds que je suis hétéro, elles demandent généralement « mais alors pourquoi tu fais ça ? » et se contentent du « pour voir ce que ça fait » que je leur réponds. Rares sont les femmes qui creusent plus que ça. En général, ma réponse est suivie d’un sourire et d’une variante de « ah, ok, c’est cool ! ».

En revanche, pour les mecs, c’est une autre histoire. Une infime minorité de mecs acceptent l’idée que je sois hétéro sans plus de questions.

    Dans Breakfast on Pluto, Cillian Murphy incarne un travesti homosexuel.

Pénélope et les hommes

Certains jouent la carte de « non mais pour faire ça, tu dois quand même pas être clair ». D’autres cachent leur gêne en poussant des hauts cris façon grande folle, certainement en croyant m’encourager à leur manière et en se rendant plus ridicules que moi, l’homme vêtu en femme. Certains me tripotent avec plus ou moins de second degré, en m’imposant, sûrement malgré eux, leur nature de prédateur et ma nouvelle nature supposée de proie sexuelle. D’autres encore refusent en bloc la démarche, comme si ça mettait en péril une sorte d’équilibre cosmique où les cochons seraient bien gardés.

Lorsque l’on creuse, la plupart de ces mecs prennent des précautions oratoires du genre « je ne suis pas homo, mais... » qui me semblent illustrer leur insécurité sexuelle. L’hétérosexualité étant l’orientation par défaut, il y a finalement assez peu d’hétéros qui ont vraiment réfléchi à leur orientation sexuelle.

Ainsi, à l’occasion de la naissance de Pénélope, je me suis retrouvé dans des situations où j’aurais pu avoir des expériences homosexuelles assez simplement si le désir s’était présenté. J’ai eu une attirance pour une ravissante créature dont le physique me plaisait beaucoup, mais c’est bien son apparence féminine qui m’attirait et pas son sexe biologique. À priori, je suis très hétéro, pour l’instant.

Pénélope, ma petite part de folie

Enfin, Pénélope m’apporte autre chose. Elle m’apporte la possibilité de porter un masque sans mentir. Pénélope est outrancière, provocante et fait des choses que je ne me permettrais pas forcément « en garçon ».

Personne n’est dupe sur la réalité de Pénélope, et pour autant, elle a tout de même sa petite existence. Si je me déguisais en milliardaire argentin pour sortir, que je prenais un accent et des lunettes extravagantes, tout le monde me croirait fou et mythomane !

Mais même les mecs qui ne comprennent pas la démarche acceptent l’idée que Pénélope soit une « expérience ».

Pénélope est un vaste champ d’expérimentation pour moi, une sorte de Mr Hyde que je n’ai pas besoin de vraiment dissimuler. La question de la virilité revient souvent pour tenter d’invalider la démarche. Les lecteurs ne me connaissant pas auront du mal à apprécier ma virilité comme garçon, aussi je leur suggère d’étudier cette liste de travestis notoires ainsi que leur virilité : Bowie, Iggy Pop, James Franco, Mick Jagger, Daniel Craig, etc. Pas vraiment des « femmelettes », quoi.

D’autre part, les femmes que je séduis n’ignorent rien de mes expériences et cela ne les rebute pas. Depuis qu’elle existe, j’ai toujours évoqué « le sujet Pénélope » avant de partager l’intimité d’une femme, sans que ça pose de problème. Ma pratique de l’hétérosexualité n’a pas changé depuis ces expériences.

Je ne prétends pas avoir tout compris de la psyché et de la vie des femmes au motif que je me travestis, mais j’en sais assurément plus que les lecteurs qui, arrivés à ce stade, en sont encore à se dire « non mais quel gros gay, celui-là… » !

Même à ces lecteurs, je tiens à dire que je suis certainement un meilleur compagnon depuis ces expériences. De la à conseiller à chaque mâle hétéro de tenter l’aventure, il n’y a qu’un pas… que je vous laisse le soin de franchir !

Par : Un madmoiZeau
Publié : 1° le 11.10.2013 | 2° le : 22.09.2015
Publication sur DG : 28.01.2016 | 19:20
SOURCE : MADMOIZELLE.com

Les trans, icônes du new business

Deux ans déjà que cet article du magazine les Inrocks est sorti sur La Toile. Qu’en est-il de la mouvance transgenre depuis les marches Exitrans 2014 et 2015 ? Faisons le point sur ce cette pseudo révolution transgenre que nous préférons nommer la réorientation trangenre vers le new businnes : My (trans’s) tailor is rich … of profit : Le tailleur de mon trans est riche … de profit).

Comment la révolution transgenre
[se serait] mise en marche

LesInrocksLogo A l’Eurovision, dans les médias mainstream, sur internet, et même au Vatican, les transgenres sont au cœur de l’actualité en 2014. Raisons et limites de cette récente visibilité.

Louboutinccll-162422 DG : Qui dirige l’Eurovision ? Qui possède les merdias mainstream ? Qui a infiltré le Vatican, lequel n’a pas attendu les trans pour porter des robes 😉 ? Raisons et limites … financières de cette récente MISE en visibilité.

LesInrocksLogo Le 10 mai 2014, soir de finale. Dans le complexe industriel de la B&W Hallerne à Copenhague, où se tient la 59e édition du concours de l’Eurovision, le futur gagnant s’apprête à monter sur scène. A moins que ce ne soit une gagnante. Voix de diva, cheveux longs, boucles d’oreille, faux cils, robe pailletée et barbe de trois jours : la candidate qui s’époumone sur Rise Like a Phoenix brouille les frontières du genre et envoie un signal de modernité au cœur du télé-crochet le plus ringard du monde. Elle s’appelle Conchita Wurst et va être sacrée, cette nuit, de la plus haute distinction de l’Eurovision, après des années d’insuccès, de petites galères et de chant dans les cabarets de Vienne.

Louboutinccll-162422 DG : Oui, eh bien de l’aveu même de Conchita Wurst, alias Thomas Neuwirth, il est un chanteur et drag queen, né le 6 novembre 1988 en Autriche à Gmunden. Il a même l’honnêteté de préciser que s’il a adopté les codes vestimentaires de la drag queen, c’est pour faire le buzz et monnayer son image auprès de riches annonceurs. De message en faveur des transgenres, vous pouvez aller vous faire raser gratis !

LesInrocksLogo Né il y a vingt-cinq ans sous le nom de Thomas Neuwirth, ce travesti hyperglamour, homosexuel et militant du cross dressing, a été choisi [par qui je vous prie ? Ndle] pour représenter l’Autriche [l’autre qui triche,Ndle] au prix de nombreuses polémiques alimentées par les mouvements d’extrême droite [mais, c’est bien sûr, encore un coup des fascistes 😉 ] et par certains membres [oh, les vilains ! Ndle] de la communauté LGBT où son côté show-off ne fait pas l’unanimité [c’est le moins que l’on puisse dire]. Le soir de sa victoire, celle qui est devenue entretemps l’égérie de Jean Paul Gaultier, pour qui elle a défilé lors de la dernière fashion week, aura fait taire momentanément les débats en dédiant son prix “à tous ceux qui croient à un avenir qui se construira grâce à la paix et à la liberté”, ajoutant que “l’Eurovision est un projet qui célèbre la tolérance, l’acceptation et l’amour”. [un petit pas pour les trans, un grand pas pour l’humanité, Ndle]

Louboutinccll-162422 DG : En fait de révolution, il s’agit surtout d’une révolution financière, ou plutôt une réorientation des capitaux du monde de la mode et des fournisseurs d’articles de grande consommation, vers ce qui semble porteur sur le moment, c’est à dire, comme tout ce qui est publicitaire, sur ce qui étonne et dérange, sur ce qui « buzze », sur ce qui abuse.
Aujourd’hui ce sont les transgenres, ou prétendus tels, demain ce sera les adeptes du BDSM ou les fétichistes de tous poils ou plumes. Non pas que nous jetions l’oprobe sur ces derniers, mais qu’eux aussi seront pris pour ce qu’ils valent au yeux de la grande distribution : des appâts, des guignols pour les gogos.

LES 30 NOMS DE DEMAIN

LesInrocksLogo A l’occasion de leurs 30 ans, les inRocKs avec HUGO EXTREME vous proposent les 30 personnalités « fraîches » de demain…en partenariat avec HUGO Parfums.

Quelques jours plus tard, de l’autre côté de l’Atlantique, un événement similaire allait bouleverser une autre vieille institution médiatique. Dans son édition du 9 juin, Time offrait sa couverture pour la première fois de son histoire à une personnalité transgenre, Laverne Cox. L’actrice trentenaire, révélée par son rôle dans la série de Netflix, Orange Is the New Black, qui raconte le quotidien d’une prison pour femmes, s’affiche en robe de gala à la une de l’hebdomadaire, accompagnée d’un titre à vocation de manifeste: “The transgender tipping point” (“Le point de bascule pour les transgenres”). Sur sa page Facebook, la comédienne commente cette opération médiatique : “Je réalise que tout cela dépasse largement mon propre cas et que nous entrons dans une phase de changement dans l’histoire de notre nation, où il n’est plus acceptable pour les trans de vivre stigmatisés, ridiculisés, criminalisés et méconnus.” Là encore, la couverture de Time a provoqué son lot de polémiques, s’attirant les foudres des commentateurs de la droite [encore elle ? Ndle] dure américaine, mais qu’importe : “La révolution transgenre est en marche”, nous assure Aren Z. Aizura, l’une des figures montantes des recherches sur les théories du genre et corédacteur en chef de la revue The Transgender Studies Reader 2.

LesInrocksLogo “Il y a une prise de conscience dans les médias à propos de la question trans, qui accède enfin à une nouvelle visibilité, annonce-t-il. 

Un nouveau sujet mainstream

LesInrocksLogo De Conchita Wurst à Laverne Cox, 2014 semble en effet bien partie pour être l’année des transgenres. “Il y a un déplacement très net des figures trans de leur lieu traditionnel l’underground, à une culture plus mainstream, note le docteur en sociologie et spécialiste de la transidentité Arnaud Alessandrin. Que ce soit dans la fiction américaine, le rap ou la mode, avec des mannequins comme Andrej Pejic ou Lea T, on remarque que de nouvelles personnalités trans apparaissent chaque mois et replacent leurs enjeux dans l’espace public.” Pour expliquer cette émergence médiatique, la plupart des observateurs évoquent la convergence de plusieurs phénomènes, au premier rang desquels l’influence exercée par les mouvements sociaux pro-transgenres. “Depuis quelques années, il y a eu dans toutes les grandes villes américaines une augmentation du nombre d’actions menées en faveur des trans, avec l’apparition de nouvelles formes de militantisme, explique Reina Gossett, codirectrice de l’association new-yorkaise Sylvia Rivera Law Project, qui vient en aide aux trans victimes de violences. Les médias ne pouvaient pas rester hermétiques à cette pression sociale, ils ont fini par entendre nos revendications.”

Timadolph

Louboutinccll-162422 DG : En fait, les vrais trans sont celles que les innombrables difficultés à émerger ont transformé spirituellement en personnes ouvertes sur le monde ; celles qui ne veulent pas de nouveaux droits pour elle-mêmes, égoïstement, mais pour toute la société.
Les partisans du Nouvel Ordre Mondial se servent des trans pour donner un coup de pied supplémentaire dans la société, pour la déstabiliser encore plus.
Nous, les trans, voulons vivre en paix et en harmonie avec nos conjoints, nos familles, nos voisins, nos employeurs ou nos employés, avec la société toute entière. Nous ne voulons pas être des icônes, c’est à dire dressées comme des « i », connes de services pour le compte du merchandising des multinationales. Faire la Une du Time ? La belle affaire, le chancelier Adolphe Hitler ne l’avait-il pas fait aussi, lui qui avait été déclaré « Personnalité de l’année » par ce même Time Magazine qui lui avait décerné ce titre en 1938 [Lien Wiki] ?

LesInrocksLogo Un autre facteur pourrait justifier cette nouvelle vague de visibilité trans : internet. “Avant, les transidentités se vivaient de manière confidentielle ou alors en groupe restreint, rappelle Aren Z. Aizura. L’usage des réseaux sociaux a complètement modifié le rapport des trans à leur identité ; il a permis le partage d’expériences et ainsi la banalisation de la parole, notamment chez les plus jeunes.” Ts Madison peut en témoigner. Cette transgenre male to female, actrice porno à son propre compte, s’est fait connaître début 2014 sur le réseau social Vine en publiant des vidéos de six secondes dans lesquelles elle s’affichait nue, dansant ou courant dans son jardin la bite à l’air. Devenues virales en quelques jours, les vidéos ont été parodiées et partagées par des flots d’internautes de tous âges, contribuant selon Ts Madison à “promouvoir la tolérance envers les trans”.

Louboutinccll-162422 DG : Non, désolé, la majorité des trans que nous connaissons ne veulent pas promouvoir leur identité en « s’affichant nue, dansant ou courant dans son jardin la bite à l’air. » Les trans aspirent au respect de leur vie privée, à être reconnues en tant qu’individus « comme les autres », les blancs, les noirs, les jaunes, les verts, les bleus, les albinos, les autistes, les trisomiques … ni plus, ni moins. Membres de la société humaine, ils veulent vivre en harmonie avec leurs semblables et pas forcémment faire la une des merdias et des téléréalités. Les trans ne sont pas des bêtes de foire, des femmes troncs ou à barbes !

LesInrocksLogo “Internet permet de lever tous les complexes, de se montrer sans crainte, nous confie-t-elle depuis sa villa d’Atlanta. Depuis que j’ai publié mes vidéos, des gamines m’envoient des messages pour me remercier, d’autres m’interrogent sur ma transition, sur la chirurgie. Elles parlent librement. Il y a eu bien sûr des tas d’insultes, des trucs haineux, mais la plupart des gens comprennent le message. Ils ont compris ce qu’il y a de révolutionnaire à être une femme et à agiter sa bite devant une caméra.”

Louboutinccll-162422 DG : Internet n’est pas, pour Ts Madison, un outil pour lever les complexes, mais les inhibitions : se montrer – A POIL-  sans crainte ;). Et encore à propos d’Internet, voilà un beau média pour s’informer sur les innombrables aspects de la transidentité sans avoir à demander à la soeur spirituelle de Rocco Siffredi.
Quand à dire qu’ : »agiter sa bite devant une caméra » est révolutionnaire, alors la révolution a commencé depuis longtemps avec la statuaire grecque, le David au vit en marbre de carrare de Michael Ange (1501) et le Manneken-Piss de Bruxelles qui offre généreusement ses parties de bronze à tous les visiteurs de la capitale belge depuis 1618.

LesInrocksLogo A l’Eurovision, dans les médias mainstream ou sur le net, les transgenres s’affichent partout depuis quelque temps, et parfois là où on les attend le moins. En avril 2013, un site américain spécialisé dans les news sur le téléchargement, TorrentFreak, avait analysé les fichiers informatiques du Vatican et les résultats furent assez surprenants : on y découvrait que l’Etat de la papauté téléchargeait en boucle des pornos transgenres, avec une préférence pour les films de l’actrice Tiffany Starr, un male to female habitué au X hardcore. “Au départ, j’ai été choquée d’apprendre ça. Il y a quand même une injustice dans le fait que des opposants déclarés aux trans délirent secrètement sur vous”, raconte-t-elle, qui préfère aujourd’hui voir dans cette révélation le premier signe possible d’un changement de mentalité. “Dévoiler les fantasmes est un bon point de départ pour lutter contre les discriminations”, ajoute-t-elle, avant de lancer un clin d’œil : “J’ai d’ailleurs reçu beaucoup de messages de soutien de la part de catholiques.”

Louboutinccll-162422 DG : Non, désolé, les transgenres ne s’affichent pas ! ON les affiche ! Quant aux téléchargements de vidéos pornos mettant en scène des personnes transsexuelles, cela prouve qu’il y a des gros empaffés qui les produisent pour se faire du fric, d’autres gros empaffés qui les distribuent via leurs réseaux et au Vatican, infiltré par les loges maçonniques [P2], il y a bien un groupe de tordus encallotés qui se décallotent à la vue du serpent à queue, leur dieu satanique ;). Enfin, ces attitudes mortifères ne sont pas le signe d’un changement de mentalité, si ce n’est une involution vers une mentalité pourrie de P.P.P. (Petits Pervers Pépères).

L’empowerment des trans

LesInrocksLogo Pour la plupart des observateurs, ce n’est pas tant cette nouvelle visibilité qui compte, mais plutôt les changements de discours sur les transgenres. Avec l’émergence de personnalités comme Laverne Cox apparaissent aussi de nouvelles manières de parler de transidentité, plus libérées et réalistes. “Le vrai point déterminant est qu’il y a un changement de storytelling dans les médias, où on a modifié nos perceptions de la question trans, confirme Vincent Paolo Villano, directeur de la communication de l’une des plus puissantes associations LGBT américaines, le National Center for Transgender Equality. Il y a encore quelques années, les seuls transgenres que vous pouviez voir dans les médias étaient des malades, des victimes de violences, des prostitués. On commence enfin à sortir de ce prisme négatif grâce à des personnes comme Laverne Cox, qui sont des femmes plus indépendantes, qui ont du pouvoir.”

Dédramatisée, la figure des transgenres serait aussi en voie de normalisation dans les médias selon Maxime Foerster, auteur d’une Histoire des transsexuels en France :

LesInrocksLogo “Il y a surtout, dans les pays anglo-saxons, de nouveaux modèles de représentation qui émergent, et qui sont moins dans le domaine de l’exotisme, explique-t-il. Des transgenres femmes d’affaires apparaissent par exemple, des femmes fortunées, qui n’ont rien à voir avec les vieux clichés de chanteuses de cabaret ou de muses d’artistes. Il est encore trop tôt pour en juger, mais il semble que les trans maîtrisent de plus en plus leur image.”

Louboutinccll-162422 DG : « … apparaissent par exemple, des femmes fortunées… » ah, c’est sûr, l’argent a toujours fourni aux yeux du « bourgeois » un vernis de respectabilité. Alors, trans qui ne roulez pas carrosse, vous savez ce qu’il vous reste à faire: allez aduler les richissimes icônes de la transexualité, celles qui habitent Beverly Hills et achetez leurs marques de vêtements, parfums, bijoux, films, chansons, journaux … qui vous sont destinées, à vous issues du Vulgum Pecus et utilisatrices de vulgaires pécus.

LesInrocksLogo Surtout, ils se sont échappés des débats médicaux et sexuels auxquels ils ont longtemps été réduits. “Les trans ne veulent plus entendre parler de sexualité, ils se sont complètement désolidarisés de ces sujets, assure Arnaud Alessandrin. Lorsque Conchita prend la parole à l’Eurovision, elle ne pose que la question du droit : ai-je le droit d’être intégrée à une société sans être assimilée à tous ses codes ? Ai-je le droit à une vie normale sans pour autant me conformer à toutes ses normes binaires ?” Quand on interroge Ts Madison, jamais la question du sexe ne revient vraiment dans la discussion : elle dit qu’elle est simplement une femme avec une bite (elle en a même commercialisé un T-shirt : “She’s got a dick”) et n’aspire qu’à avoir les mêmes droits fondamentaux que les autres. “Les débats se sont recentrés sur des thématiques d’ordre politique ou social, résume Maxime Foerster. C’est d’ailleurs tout le sens du sous-titre de la couverture de Time, qui dit que les transgenres sont ‘la nouvelle frontière des droits civiques américains’. Maintenant que l’homosexualité est quasiment soluble dans la société hétéronormée et bourgeoise, on commence à se poser la question du droit pour les trans.”

Louboutinccll-162422 DG : Certes, la transidentité n’a que peu de rapport avec le sexe et la médecine ; mais de là à dire que Conchita Wurst pose le problème du droit : oui, mais du droit à passer pour une drag queen aux fins d’empocher les subsides des marques et d’engranger les royalties des produits vendus pas le business des multinationales de la mode, mais aussi des enceintes audio de la marque Parrot, Perroquet en français, oiseau symbolique pour un chanteur à la voix aussi controversée 😉

ConchitaParrots

Visibles mais ignorés ?

LesInrocksLogo Dans la réalité, pourtant, ces questions de droits semblent loin d’être résolues. Car si les transgenres ont accédé à la visibilité, notamment aux Etats-Unis, ils tardent encore à faire leur apparition dans les agendas politiques. Depuis son bureau de Brooklyn, Reina Gossett a du mal à s’enthousiasmer pleinement pour ce nouvel engouement des médias.

LesInrocksLogo “Bien sûr que la couverture de Time est un événement important pour nous, mais elle rend encore plus insupportable l’inaction politique, dit-elle. Les transgenres continuent de souffrir de discriminations et je ne suis pas sûre qu’une couverture puisse y changer quelque chose. Par exemple, dans plusieurs Etats américains, on se bat pour faire annuler des décrets qui empêchent les transgenres d’accéder à certains soins médicaux, mais ça personne n’en parle. Personne ne parle du chômage qui affecte les trans, ni de la situation vécue par les trans de couleur, victimes de violences raciales. Les médias négligent leur réalité quotidienne.” C’est là le paradoxe de cette récente exposition médiatique, qu’Arnaud Alessandrin résume ainsi :

LesInrocksLogo “Une certaine frange de la transidentité, liée à la scène et aux artistes, commence à être visible. Mais le trans reste invisible dans l’espace politique. Et rien ne dit que l’arrivée de figures transgenres populaires permettra d’aller vers plus d’acceptation.”

LesInrocksLogo En transition depuis une vingtaine d’années, Ts Madison a tout connu de la réalité trans : le rejet de sa famille, les mauvaises hormones achetées au marché noir, la discrimination à l’embauche, la violence physique. Elle assure mieux vivre aujourd’hui aux Etats-Unis que dans les années 90 et sait à qui elle le doit : “Dans chaque génération de transgenres, il y a eu des pionnières, des femmes écoutées qui ont rendu la vie un peu plus acceptable aux suivantes. Tant mieux si les médias se cherchent une nouvelle femme pour occuper ce rôle.” Dans un grand rire, elle nous dira qu’elle s’y verrait bien, elle, en pionnière trans.

Louboutinccll-162422 DG : Comme Jésus (eh oui, rien que lui) nous ne jetterons pas la pierre à Ts Madison qui comme le chantait Léo Ferré (repris par Serge Régiani) « aurait vendu son âme pour quelques sous« , mais ne craignons pas de fustiger la promotion des trans par la voie de la prostitution qui loin d’être royale serait plutôt déloyale à l’égard de l’avenir des jeunes (et moins jeunes) qui veulent sortir de leur placard.
La prostitution n’est pas une fatalité et de même que l’on connait de nombreuses mères de familles dites mono-parentales qui ont trimés à l’aspirateur sur les moquettes des bureaux d’une grande administration française, à 4h30 du mat ; ou comme « filles de salle » à l’A.P. (Assistance Publique) à refaire une propreté dans leurs hôpitaux à 6 € de l’heure, mais n’ont pas vendu leur c*ul aux abords de la Gare Saint Charles de Marseille ou sur les parking des routiers de l’Autoroute A6.
Dans notre village natal, la devise des mineurs de fond était « Mains noires, pain blanc. » Pour ces femmes, ce serait : « Mains sales, c*l propre ». Le petit astérisque, c’est pour que les moteurs de recherche ne nous classent pas dans les sites pornos, injurieux ou pire : dis-si-dents 😉


Par :
Publié : le 21.09.2014 | 18:30
Commentaires : par  Louboutinccll-162422 Lio de France / DG
Titre original : « Comment la révolution transgenre s’est mise en marche. »
SOURCE : LesInrocks.com
§

La transgenre Jordan Gray performe à The Voice UK

Cette fois, Double Genre vous propose de vous transporter en Grande Bretagne, aux compétitions de la 5° saison de l’émission The Voice UK, avec la participation de la chanteuse transgenre Jordan Grayy qui a bouleversé l’équipe des coachs, au départ impassiblement calés dans leurs fauteuils sur le bord de la scène.

The Voice UK : Jordan Gray, une chanteuse transgenre bouleverse les coachs lors des battles de la cinquième saison.

Lors de la première session des battles diffusée samedi dernier, Jordan Gray, une artiste transgenre, a une nouvelle fois bouleversé les coachs de la version anglaise de The Voice. Regardez.

Le hasard fait bien les choses pour Jordan Gray. Ou pour BBC One. Samedi soir, la chaîne anglaise donnait le coup d’envoi des battles de la cinquième saison de The Voice. Après avoir sélectionné 48 talents, Will.I.Am, Boy George, Paloma Faith et Ricky Wilson (les coachs de la version anglaise du télé-crochet, NDLR) ont dû se séparer d’une partie d’entre eux. Mais surprise, les fidèles du show ont pu découvrir sur scène un talent pour lequel aucun coach ne s’était retourné lors des auditions à l’aveugle. En effet, en reprenant « Just like a woman » de Bob Dylan, Jordan Gray n’avait séduit aucun coach. Mais après sa performance, en se retournant, les coachs avaient eu un choc en découvrant Jordan Gray, une chanteuse transgenre. Sa prestation sur le titre culte de Bob Dylan prenait donc une toute autre dimension. Face aux règles implacables du télé-crochet, les coachs -et notamment Paloma Faith- regrettaient de ne pas pouvoir garder la jeune femme.

>>> The Voice UK : L’étonnante audition d’une drag queen fait le buzz (VIDEO)

Mais rebondissement la semaine dernière ! Dans un communiqué, BBC One annonçait que l’un des candidats de l’équipe de Paloma Faith devait quitter l’aventure « pour raisons personnelles« . La chanteuse a alors profité de l’occasion pour rappeler Jordan Gray et compléter son équipe. Samedi, les sept millions de fidèles de The Voice UK ont un pu découvrir la battle [lutte] entre la chanteuse transgenre et Theo Llewellyn, un autre candidat, sur « This Woman’s Work » de Kate Bush.

>>> C’est la meilleure battle de l’histoire de The Voice. Regardez (VIDEO)

Très vite, l’émotion a envahi le plateau. Paloma Faith et Boy George ont même versé plusieurs larmes. Evidemment, à la fin, la coach a décidé de poursuivre l’aventure The Voice avec Jordan. Heureusement pour Theo Llewellyn, Will.I.Am a décidé de le sauver en le volant à la dernière minute. Les téléspectateurs la retrouveront bientôt pour l’ultime épreuve avant les primes en direct. Télé-Loisirs.fr vous propose de découvrir l’émouvante séquence dans la vidéo ci-dessus.

tele-loisir
©  Capture d’écran TV


Par : Programmes TV
publié le : 29.02.2016 | 16:36
Titre original : « The Voice UK : Jordan Gray,
une chanteuse transgenre bouleverse les coachs. »
SOURCE : Programmes-Tv
§

Chantelle Winnie, une coccinelle au top !

Pour faire suite à notre article sur les Albinos, Double Genre a le plaisir de vous présenter une mannequin [je sais, il n’y a pas – encore – de féminin pour ce mot] qui bien qu’atteinte de vitiligo, est plutôt bien sans sa peau.

Une coccinelle au top

Chantelle Winnie:
Un corps taché d’or

Chantelle Winnie: Un corps taché d’or Beverly Hills : entre deux shootings, une fille bien dans sa peau. ©Sébastien Micke

A 21 ans, ce mannequin canadien, vedette des réseaux sociaux, s’est rendu célèbre en apprivoisant ses marques de vitiligo.

Qui est cette fille ? Vingt et un ans, 1,75 mètre, 1 million d’abonnés sur les réseaux sociaux, une vingtaine de taches blanches sur sa peau noire et un contrat avec un empire du prêt-à-porter. Baptisée Chantelle Brown Young à la naissance, surnommée Winnie Harlow par ses amis, elle a choisi un pseudonyme, Chantelle Winnie, pour signer ses prestations de modèle. Jeune fille aux trois identités, elle montre aussi plusieurs visages.

Au téléphone, pour répondre à notre interview, Chantelle traîne la voix, laisse une musique allumée en fond sonore, justifie son retard de quarante minutes par un désinvolte : « Je me suis endormie. » La boudeuse se transforme devant ­l’objectif des photographes, son sourire illumine la pellicule, sa gaieté enchante. La mutation finale a lieu sur Internet où elle se dévoile entièrement. A ses ­followers, des adolescents pour la plupart, elle révèle sa fantaisie et son humour, autant que son ambition forgée au feu d’une enfance de paria.

Elle pose pour Desigual, Diesel et donne l’exemple : depuis, un physique atypique est devenu un argument commercial

Moquée dès l’école primaire à cause de la dépigmentation de sa peau, exclue au collège, quasi dépressive à 16 ans, elle abandonne les études et trouve refuge sur le Web où l’insolite devient fabuleux en quelques clics.

SC_SM_A_Chantelle_Winn_2

Petite, elle se voyait ballerine, puis présentatrice télé. Depuis l’an dernier elle est la nouvelle égérie de la marque espagnole Desigual. ©Sébastien Micke

En ligne, les photos de son corps symétriquement tacheté font mouche. Sa mère, coiffeuse dans la banlieue de Toronto, au Canada, l’élève seule et laisse faire. Son père, mécanicien ­automobile, installé à Atlanta, aux Etats-Unis, préférerait qu’elle s’engage dans l’armée. La petite, de taille mannequin, fomente d’autres plans ; elle contacte une journaliste de Toronto qui, intriguée, vient la filmer. Puis une rappeuse canadienne la fait tourner dans l’un de ses clips. Relayée sur YouTube, la vidéo dépasse les frontières et récolte des milliers de mentions « J’aime ». La baguette magique du numérique inaugure le conte de fées. Chantelle se choisit une bonne fée, l’ex-top californienne Tyra Banks, devenue animatrice télé, qu’elle apostrophe sur Internet dès que possible. Le charme fonctionne : l’année de ses 19 ans, la jeune fille reçoit le coup de téléphone qui va changer sa vie. Les producteurs de l’émission « America’s Next Top Model » veulent la rencontrer. La présentatrice de ce show très regardé n’est autre que Tyra Banks, qui déclare : « Quand je vois quelqu’un comme Chantelle, je me dis : “C’est beau, c’est unique, le monde a besoin de voir ça.” » En candidate de télé-réalité, sa protégée fait long feu, mais cela suffit à la lancer.

Née en 1994, issue d’une génération aux talents informatiques innés, Chantelle construit sa carrière sur le ­virtuel. Elle découvre le monde sur les écrans d’ordinateur. Pour elle, la télévision est une ancêtre ; le Smartphone, une raison de vivre. Présente au quotidien sur Instagram, Facebook et Twitter, elle est une virtuose du digital, un génie du ­selfie, une pro de la communication numérique. Laconique au micro des journalistes, elle devient bavarde pour répondre aux questions posées par ses fans sur le site chantellewinnie.com.

Grâce à ­l’application Periscope, la jeune femme retransmet en direct ce qu’elle filme avec son téléphone. Plus besoin d’écrire, elle ­discute par vidéo avec ses admirateurs, leur montre où elle vit, ce qu’elle mange, et raconte volontiers sa maladie, le vitiligo, apparu à ses 4 ans.

Ainsi, entre « j’adore les sushis » et « je rêve d’être en couverture de “Vogue” », elle explique : « La première tache est arrivée sur mon ventre, puis les autres se sont étendues très rapidement. » Ou encore, plus pédagogue : « Le vitiligo se développe quand les mélanocytes meurent. Ces cellules donnent la couleur à notre peau et à nos cheveux. »

SC_SM_A_Chantelle_Winn_4

Des dessins qui ne changeront plus : la maladie de Winnie a cessé d’évoluer. © Sébastien Micke

Parmi ceux qui l’interrogent, certains souffrent de la même maladie ; c’est à eux que Chantelle accorde le plus de temps. Elle met leurs portraits sur son site, les encourage à assumer leur différence et ne prescrit qu’un seul remède : la volonté. Fière ambassadrice d’un mal ­incurable, elle a donné un nom à sa communauté de fans, les « coccinelles ». « Toutes mes ­coccinelles varient de forme, de couleur, de taille, de race. Et elles sont toutes parfaitement imparfaites », écrit Chantelle sur son blog. En février 2015, elle est invitée à raconter son histoire sur la scène des réputées conférences Ted (Technology, entertainment et design), au même titre que Bono et Bill Clinton.

L’industrie du textile suit. La marque espagnole Desigual, qui a fait de son style coloré original une réussite internationale, la choisit comme égérie et affiche son visage bigarré dans toutes les capitales du monde. L’empereur du jean, Diesel, l’imite.

Fière ambassadrice de son mal, elle appelle sa communauté les « coccinelles »

Aujourd’hui, la différence fait vendre, et Chantelle n’est pas le seul mannequin dont le physique atypique est devenu un argument commercial. Jillian Mercado, New-Yorkaise de 27 ans atteinte de ­dystrophie musculaire, a posé pour Diesel en chaise roulante. La Sud-Africaine Thando Hopa, albinos, est le visage des produits solaires Vichy. Chez les hommes, Shaun Ross, lui aussi albinos, a collaboré avec de grands couturiers. Avec une taille 40 – une hérésie dans le monde de l’ultra-minceur – Myla Dalbesio a été choisie pour incarner­ une ligne de sous-­vêtements Calvin Klein, tandis que le mannequin transsexuel Andreja Pejic, muse de Jean Paul Gaultier, sera l’héroïne du prochain film de Sofia Coppola. Même l’âge n’est plus un ­obstacle. La Française Françoise de Staël, née en 1931, a affiché son élégance sur les campagnes Petit Bateau et Krys avant de faire la couverture du magazine « M ».

Chantelle a son idée sur la différence : « J’ai la conviction qu’il est inutile de rabaisser les gens. Si leur bonheur passe par les relations homosexuelles, le transgenre ou même la chirurgie correctrice pour effacer le vitiligo, par exemple, très bien ! Mon seul message, c’est que chacun a droit à une existence heureuse. » Chantelle la tolérante n’a, elle, aucune intention de ­changer les couleurs de sa peau.

  • Par : Pauline Delassus
    Crédit photos : © Sébastien Micke
    Titre Original : « Chantelle Winnie : Un corps taché d’or. »
    SOURCE : ParisMatch

Virée de KFC parce que trans

Unfair Transition
Une transition pas cool

Screen Shot 2016-03-01 at 11.47.19 AM

A transgender woman alleges she was hired and fired by KFC within an hour after being forced to come out to her new manager as trans.

Drapeau de la France Une femme transgenre affirme qu’elle a été embauchée, puis renvoyée par KFC dans [un délais d’]une heure après avoir été contrainte d’avouer sa transidentité à son nouveau directeur.

27-year-old Georgia Carter says she was thrilled to get the job at KFC and that it helped her to become “an active member of society” after being unemployed:

Drapeau de la France Georgia Carter âgée de 27 ans, a dit qu’elle était ravie d’obtenir de KFC un travail qui allait  l’aider à devenir « un membre actif de société » après une période de chômage :

“He was like, ‘You have got the job. I am going to start you out at $7.50 an hour. It’s yours. We are going to start you training on the computer tomorrow.’ It was like 11 to 4.”

Drapeau de la France« Il a dit : ‘ Vous avez le travail ! je vais vous faire débuter à 7.50 $ l’heure. C’est à vous. Nous allons vous commencer votre formation sur l’ordinateur demain.’ « 

However, she says the situation changed after her manager got a look at her driver’s license, which identified her as male.

Drapeau de la France Cependant, dit-elle, la situation changée après que son directeur ait jeté un coup d’oeil à son permis de conduire, qui l’identifie comme étant un homme.

“He was like, ‘My supervisor and I have a problem because on your license it says ‘male,’ but you’re…’ and I was like, ‘I’m transgender.’”

Drapeau de la France « Il a dit : ‘ Mon superviseur et moi avons un problème parce que sur votre permis de conduite, il précisé ‘ masculin ‘, mais vous êtes … ‘ et j’ai alors dit : ‘ je suis transgenre.’ « 

CarterVsKFC

Carter says the manager then told her they couldn’t hire her because they “didn’t know which bathroom” she could use.

Drapeau de la France
Carter a ajouté que le directeur lui a alors dit qu’ils ne pouvaient pas l’embaucher parce qu’ils « ne savaient pas quelles toilettes » elle pourrait [bien] utiliser.

KFC’s management denies her claims, and says she was only brought in for an interview and never officially hired. They also say she’ll be reconsidered if she changes her gender on her driver’s license.

Drapeau de la France La direction de KFC nie sa réclamation et dit qu’elle n’a été seulement qu’invitée à un entretien [d’embauche] et jamais embauchée officiellement. Ils disent aussi que sa [candidature] sera reconsidérée si elle change [la mention de] son sexe sur son permis de conduire.

Carter’s story highlights one of the many hardships transgender people endure when looking for work. Watch the report via ABC13 below.

Drapeau de la France L’histoire de Carter met en évidence l’une des nombreuses difficultés que les personnes transgenres supportent quand ils sont à la recherche d’un travail. Regardez le reportage via ABC13 [lien] ci-dessous :

http://abc13.com/video/embed/?pid=1221607


Par : Rob Smith
Publié le : 01.03.2016
Drapeau de la France traduction amateur par : Lio de France
Titre original : « Virginia Woman Claims
She Was Fired From KFC For Being Trans
Traduit et mise en page par : Lio de France / Double Genre
SOURCE : QUEERTY.com
§

Mon homme est-il féminin ?

Pour changer, un article extrait du site d’un journal plutôt féminin, bourré de clichés alimentés par les innombrables légendes urbaines, mais aussi avec son lot de vérités toujours bonnes à connaître. Quant à l’opinion exprimé dans ce texte, comme quoi les petits Chéris seraient la coqueluche des femmes et que « ce sont les hommes efféminés qui ont le moins de difficultés à faire des rencontres féminines », permettez nous d’en douter fortement et d’affirmer que le côté métrosexuel d’un homme n’est pas suffisant pour déclencher le coup de foudre. Le macho, descendant direct de l’homme de Cro-magnon, a encore une belle carrière devant lui 😉

Article

Mon homme est féminin…et alors ?

Et si c’était l’homme idéal ?

Crème teintée, hydratante, anti-cernes, poudre libre, crème réconfortante pour les mains…OMG, Chéri a plus de crèmes que nous dans sa trousse à maquillage ! Et, OMG, il a une trousse à maquillage ! Ça plus ses belles manières et son look raffiné…c’est officiel, Chéri est un peu efféminé. Et alors ?

Un homme efféminé : pourquoi ça choque ? 

Même en 2014, à une époque où tout le monde prône la tolérance et l’ouverture d’esprit, certains clichés débiles persistent. Parmi lesquels : si un homme est efféminé, il est forcément gay [Surligné par DG]. Ceux qui pensent ça ont sans doute grandi à Raccourci-Ville… Mais si, la ville où quand on aime la salade on est végétarien, et accro au jeu quand on joue au Loto un vendredi 13 !

C’est comme ça, les stéréotypes ont malheureusement la vie dure. Si on est hétéro, on doit forcément aimer le foot, la bière, les voitures, la muscu et la violence. A défaut, on sera automatiquement rangé dans la catégorie « homos ».

Évidemment, cette approche tout en nuances fait fi de toutes les subtilités qui font l’identité de chacun, et oublie totalement qu’en terme de personnalité on ne peut appliquer aucune norme [surligné par DG], bien heureusement d’ailleurs !

Alors même si on reconnaît aux hommes le droit le prendre soin de leur apparence physique et de leur look, d’être des « métrosexuels », dès qu’ils profitent de ce droit ouvertement, ils paraissent suspects. Paradoxal, mais c’est ainsi.

Mon homme est féminin : tant mieux !

Quand on est avec un homme un peu efféminé, tout le monde nous abreuve de questions. « Tu n’as pas l’impression de faire l’homme du couple ? », « C’est pas bizarre qu’il ait autant de crèmes de beauté que toi ? », «Tu es bien sûre que ça ne cache rien tout ça ? »… Bref, un florilège de questions  insupportables, qui en viendrait presque à nous faire oublier qu’être en couple avec un homme efféminé, c’est le pied !

Quelle chance on a d’être avec un hétéro aux antipodes de l’hétéro beauf moyen ! Chéri a : 

  • de bonnes manières (notre ex ne concevait pas la mastication bouche fermée)
  • de la culture (quand on parlait du peintre Jérôme Bosch à notre ex, il pensait qu’on lui parlait de sa perceuse à percussion)
  • du goût (on se remémore encore avec effroi la fois où il nous avait offert un « tregging » léopard…)
  • une intelligence plus fine (alors que notre ex pensait que l’ironie et la causticité, c’était des MST !).

Et puis allez, avouons-le : c’est quand même canon de pouvoir lui piquer son anti-cernes touche éclat Yves Saint Laurent quand le notre est fini !

Mon homme est efféminé :
je me méfie ?   

Que Chéri soit efféminé, ça a de bons côtés. Mais aïe aïe aïe, il attire deux fois plus de monde !

  • Les gays. Avec son épilation des sourcils et sa collection de pulls cols en V, Chéri a tendance à attirer des homos. Il a l’habitude et il s’en fout, mais en fait, c’est nous que ça énerve le plus. Surtout quand un mec qui vient de se faire gentiment remercier nous prend à part en nous assurant que Chéri n’est pas un hétéro, mais un gay refoulé. Si, si, il le sait, il le sent, et ne se trompe jamais. Dans ces cas la, on ne s’engage pas dans un grand débat, on laisse couler !
  • Les filles. C’est un fait 100% avéré et qui n’est plus à prouver : les hommes un peu efféminés attirent toujours les filles. Elles vont le trouver plus sensible, plus à l’écoute, plus ouvert et plus raffiné qu’un macho de base et ses passionnantes discussions foot-bagnoles ! Et plus fragile aussi, ce qui explique que les hommes efféminés trouvent toujours protection et réconfort auprès de la gent féminine.

On a donc intérêt à se méfier du « faux syndrome du meilleur ami gay ». Explication : c’est bien connu, les filles adorent avoir un copain homo. Avec qui elles parlent fringues, manucure, bronzage, déco, cellulite, potins…

Alors quand elles vont se rendre compte qu’on peut faire tout ça avec Chéri, mais que LUI, en plus, il est hétéro, elles ne vont plus le lâcher ! Et oui, même si les filles disent majoritairement préférer les mecs virils, ce sont les hommes efféminés qui ont le moins de difficultés à faire des rencontres féminines…

Par : Thomas FB
Publié le : mardi 09.09.2014 | 17:58
Titre original : « Mon homme est féminin. »
Adresse et format image : 190×190.gif
SOURCE : FourchetteEtBikini.fr

Pink Flamingo, le film qui vous met en trans

PinkFlamingos1
Certainement le film le plus drôle, le plus trash, le plus déjanté de John Waters.

CINQ (5) ARTICLES SUR PINK FLAMINGOS

1 – Critique du film, publiée en 2011 par [le très critique] John Flichty :
« Pink Flamingos was an antihippie movie made for hippies
who would be punks in two years. »

[Flamands Roses était un film anti hippies, réalisé pour des hippies qui allaient devenir des punks deux ans plus tard.].

[…] Si tout le monde l’a vu sauf toi, on y suit les parcours croisés de 2 familles se disputant le titre de la personne la plus dégueulasse. D’un côté Divine, sa mère en couche culotte et son fils enculeur de poules, de l’autre les Marble, kidnappeurs de jeunes femmes dont ils vendent ensuite les bébés au plus offrant. C’est bordélique, moche, joué avec deux pieds gauches, bourrés d’idées implacablement dégueulasses et on en redemande. C’est d’ailleurs pour ça qu’on va aller mater Female Trouble si on se dépêche et qu’on loupe pas le [Dernier] métro de 1974.

A savoir que John Waters avait prévu une suite appelée Flamingos Forever. L’histoire prenait place 15 ans plus tard avec Divine et sa famille (plus un petit-fils travesti de 8 ans) de retour à Baltimore. Sur leur route, des parents du couple Marble (le mari s’occupe d’un cimetière) vont leur donner du fil à retordre. Troma lui avait proposé 600 000$ pour tourner le film mais la mort de Divine et Edith Massey, indissociables du projet, l’en ont dissuadé. Le script original et intégral est dispo dans un bouquin appelé Trash Trio avec ceux de Pink Flamingos et Desperate Living.

Anecdote sympa, Elizabeth Coffey, le transexuel dont on voit le zigouigoui dans le film, se l’est fait ôter peu de temps après le tournage et avait donc fini sa transformation lorsqu’il/elle joue la copine de cellule de Divine/Dawn Davenport dans Female Trouble (faut jongler avec les pronoms personnels, ils nous font chier les transexuels).

Par : JohnFlichty | Source : SensCritique.com | Publié le 13 .03.2011

La scène du cadeau d’anniversaire :


2 – Critique publiée en 2014 par Camille Buracco
 » Regardez moi comme je suis subversif  » :

La réputation du film le précède, on s’attend à voir du vulgaire, du sale. Mouais. Dans les faits, j’ai plutôt eu l’impression à une suite de tableaux immoraux qui n’apportent pas grand chose et sont plutôt creux.

Je n’ai tellement pas senti de message ou de réelle conviction dérrière que je n’ai même pas été spécialement choquée. Ca n’a ni queue ni tête, et étrangement j’ai fini par trouver ça vraiment prétentieux.
Bien sûr, le scénario n’est pas supposé être un support pour le film, mais c’est tellement affligeant de débilité et de non sens que ça finit quand même par jouer contre lui… Les personnages sont très superficiels, caricaturaux mais sans charisme. Je me suis sévèrement ennuyée devant Pink flamingos, ce qui m’a moi même beaucoup surprise. C’est lent, il ne se passe pas grand chose, et quand quelque chose devrait se produire, c’est bien plat et décevant.
Et puis l’image… je sais bien que les moyens techniques étaient bien moindres à l’époque, mais quand même, on dirait une vieille vidéo de vacances (enfin, pour la forme).Les costumes sont clinquants mais jamais assez grotesque pour être superbes, les tirades sont chiantes à mourir et mal appropriées… Je n’sais pas, c’est peut être parceque j’écris à chaud après avoir vu le film, mais j’ai vraiment du mal à trouver un point positif à cette perte de temps.

Par : Camille Buracco |Publié le : 2014 | Source :


Réactions du public à la sortie du film en 2...


3 – Article / FILM: Pink Flamingos by John Waters

I usually don’t blog after having watched a film I’d previously seen but for Pink Flamingos I’m willing to make an exception. It’d been a while since I’d last watched it – I think I was around the age of fourteen or fifteen actually. I was going through my adolescent phase of watching extreme films in which I saw a handful of Larry Clarks and some Gaspar Noé features amongst others. It was a very teenage angsty period. But out of all those films there was something about Pink Flamingos that just stood out. It was a guilty pleasure which took your gauge of right and wrong, offensive and acceptable; defecated on it then sent it in the post to your mother.

Pink Flamingos is the story of Divine – a criminal on the run from the law who claims she is the filthiest person alive. Divine lives a happy life in a trailer home with her estranged family including her mother who spends her days in a cot eating eggs. Her filthiness is put to the test, however, when couple Connie and Raymond Marble begin to compete with Divine claiming that they are in fact the filthiest people alive. A series of crude, outrageous and downright unspeakable events ensue until the final showdown between Divine and the Marbles takes place. Pink Flamingos could almost be a messed up home movie. The camera zooms in and out constantly as the Dreamlanders (Waters’ regular ensemble of actors) deliver their golden lines which are either fabulously grandiose or hilariously stunted. This home movie element makes the film all the more outrageous – it’s almost like you’ve found the tape of the film the kids hanging out at the end of the road have been making and you’re wondering whether or not to report it to the police. A similar technique was used by Harmony Korine in his 2009 feature Trash Humpers about a group of senior delinquents which was shot in a way that imitated VHS with truly harrowing consequences.

What’s most memorable about the film (and what it’s renowned for) is its shock value. Nearly forty years after its original release, Pink Flamingos has not lost this aspect which twinned with its hilarity make a devilish concoction. Whether it’s a singing arsehole, graphic incest, artificial insemination, an exhibitionist transwoman or the infamous coprophagia scene – there will be something that makes you go “WHAT THE FUCK?!” Like a ceaselessly turning roulette wheel of taboos, by the end of the film, you’re so inured to the extremity of it all that you can’t help but feel thoroughly depraved. Certain scenes and quotations will stay with you for days on end and you’ll want to walk around the house screaming “Someone has sent me a bowel movement!”

No it’s not Citizen Kane, Seven Samurai or Bicycle Thieves but Pink Flamingos is a chef-d’œuvre of filth. Allowing us to indulge in the side of our human nature which likes to be naughty, wreak havoc and break taboos. This is why I will always be a cult follower of Pink Flamingos – a cinematic experience that’s truly divine.

4 – Article par Francis PALLUAU
de la Revue Des Moments Perdus (wordpress.com)

Fuck it up beautifully

J.Waters, RISD2015John Waters, RISD2015Go out in the world and fuck it up beautiffuly.
John Waters.

C’est ainsi que ce réalisateur culte, de Pink Flamingos,  termine son discours lors de la remise de diplômes, entre autres à ma fille, dans l’une des plus importantes université de beaux arts du monde, à RISD, providence, USA, le 30 Mai 2015.

Bien sur, il entrait une grande part de provocation et son intervention, drôle, intelligente et émouvante, ne se résumait pas à cette sentence, loin de là. Mais elle mérite tout de même de s’y attarder un moment… Elle peut se traduire par :  » Sortez dans le monde et baisez le en beauté ». Sachant qu’il s’adressait à des futurs artistes pour la plupart, du moins à une nouvelle génération dont l’art est à priori la préoccupation, on peut y voir une incitation à découvrir le monde, à s’y confronter,  à le vivre avec intensité, à le prendre à bras le corps ou à se laisser envahir par sa puissance, pour en extraire la beauté. Et non pas à s’en servir, à le dépouiller, à le pervertir, pour son propre intérêt. Le cynisme apparent de cette réplique masque cette volonté, cette vocation de l’art et de la culture qui est de révéler en se révélant soi même.

Une semaine auparavant, François Morel dans sa chronique sur Europe , à l’occasion de la présence de Fabrice Luchini, défendait avec élégance et virtuosité la nécessité de l’art. Pour ce faire, il citait la réponse de Winston Churchill quand on lui conseillait de réduire le budget de la culture durant la seconde guerre mondiale pour accentuer l’effort de guerre :

Alors pourquoi nous battons nous ?

Hélas, Churchill n’a jamais prononcé cette phrase mais n’est elle pas vraie et nécessaire pour autant ?

Dans ses « Lettres à un jeune poète » que je recommande non seulement aux écrivains en herbe mais à tout apprenti artiste, donc à ma fille… Rainer Maria Rilke évoque la nécessité comme raison d’être et de créer.

Rainer Maria Rilke« Votre regard est tourné vers le dehors ; c’est cela surtout que maintenant vous ne devez plus faire. Personne ne peut vous apporter conseil ou aide, personne. Il n’est qu’un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s’il pousse ses racines au plus profond de votre cœur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s’il vous était défendu d’écrire ? Ceci surtout : demandez-vous à l’heure la plus silencieuse de votre nuit : « Suis-je vraiment contraint d’écrire ? Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort et simple : « Je dois »,alors construisez votre vie selon cette nécessité. Votre vie, jusque dans son heure la plus indifférente, la plus vide, doit devenir signe et témoin d’une telle poussée. Alors, approchez de la nature. Essayez de dire, comme si vous étiez le premier homme, ce que vous voyez, ce que vous vivez, aimez, perdez. »

Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire les lettres complètes :

Lettres à un jeune poète

Ma lettre à une jeune artiste enfin, en guise de dédicace, de signe indéfectible d’amour et de fierté.

Tout d’abord les recommandations d’usage, facultatives mais néanmoins toujours utiles, d’un père naturellement anxieux… (à parcourir d’un œil gentiment moqueur)

L’artiste ne se définit pas par son mode de vie, par le port d’un jean élimé sur une veste hors de prix, par un rictus désabusé sous un regard halluciné, par des provocations puériles, par un taux record d’alcoolémie ou de psychotropes, par une posture qui souvent fleure l’imposture. Il offre à ressentir, à éprouver par nos cinq sens et notre pensée, en remettant en cause notre regard, nos certitudes, nos croyances. Non parce qu’il a un message mais parce qu’il ne peut faire autrement… et aussi pour payer son loyer.

Préserve ton âme d’enfant, cette capacité d’émerveillement, d’enthousiasme, d’irresponsabilité et d’inconscience, cette âme qui a permis à l’humanité de poser le pied sur la lune, de deviner l’invisible, telle que l’énergie noire de l’Univers ou d’inventer la roue pour permettre de faire le Tour de France en vélo, à défaut de le regarder en direct de son canapé en buvant une bière.

Ne renonce jamais à tes rêves, met tout en œuvre pour les réaliser et considère tes éventuels échecs comme des étapes, comme le prix à payer parfois pour l’audace. Dans tes jours plus sombres, car il y en aura hélas, ne te replie pas, ouvre toi aux autres, au monde. Relativise les flatteries comme les critiques, le succès peut s’avérer aussi éphémère, excessif ou trompeur que le mépris et l’incompréhension.

Avant tout, éprouve du plaisir, recherche la joie, la simplicité et l’évidence, la sincérité. La création ne passe pas nécessairement par la souffrance, mais par le désir, par sa propre estime et celle des êtres que l’on aime et que l’on respecte.

Capture d’écran 2015-05-30 à 19.20.08Maintenant, sors dans le monde et… bon, fais ce que tu veux, mais fais le en beauté. Cette beauté qui est en toi, dans ton : RevueDesMomentsPerduesprit, dans ton cœur et dans tes mains.

copyright


5 – Article : Nathaël Molaison, un doctorant de la prestigieuse Université de Laval au Canada a rédigé un mémoire « Recevoir l’irrecevable », sur le film de John Waters (fichier Pdf à télécharger) : fichier pdf à télécharger »

RÉSUMÉ
Je m’intéresse à la figure du spectateur prévue par le film, à partir des travaux de Francesco Casetti, Roger Odin, Umberto Eco et Martin Lefebvre. Mon objectif est de montrer que la figure du spectateur est plurielle. Dans cette perspective, nous verrons que tout film fait une offre à son spectateur, mais que celui-ci y répond de manières différentes selon le contexte dans lequel il voit le film et les positions éthiques qu’il fait siennes. Le film Pink Flamingos, de John Waters (1972), cherche, par tous les moyens, à provoquer la sensation d’un dégoût intéressant. Il s’inscrit en faux contre l’institution du film de fiction traditionnel, puisqu’il propose au spectateur d’« interagir » avec lui. Nous verrons toutefois que cette proposition implique une distinction entre, pour simplifier, un « bon » et un « mauvais » spectateur, selon qu’il soit ou non participatif.


1° par :  JohnFlichty | Publié le : 13.03.2011
Source : SensCritique.com/JF
2° par : Camille Buracco | Publié le : 29.10.2014
Source : Senscritique.com/CB
3° par : le blog Young Cineast | Publié en : 03.2011
Source : YoungCineast.wordpress.com
4° par : Francis Palluau | Publié en: 2015
Source : RevueDesMomentsPerdus.wordpress.com
5° par : Nathaël Molaison | Publié en : 2014
Source : Theses.Ulaval.ca

Petit déjeuner sur Pluton : le film trans

BreakfastOnPluto

La filmographie du phénomène trans est très riche [voir : Célèbres films de genres] et nous avons le plaisir de vous présenter un film devenu culte en la matière : Petit déjeuner sur Pluton …

Réalisateur : Neil Jordan – Acteurs : Cillian Murphy (Patrick), Liam Neeson, Stephen Rea, Brendan Gleeson, Gavin Friday – 1ère sortie : 1 mars 2006 | Année de production : 2005.

Patrick « Kitten » Brady a quitté son Irlande natale en quête d’une nouvelle vie dans le tourbillon londonien des années 70. A la recherche de son identité sexuelle, il devient travesti et côtoie le monde haut en couleur de la prostitution. Au gré de ses errances et de ses rencontres, « Kitten » va rapidement se trouver mêlé à un complot de l’IRA visant la capitale britannique.

ARTICLE

La bande annonce de Petit déjeuner sur Pluton / Trailer of Breakfast on Pluto

L’action se déroule en Irlande du Nord dans les années 1970 : Le terrorisme et la répression policière s’entremêlent ; on est à la limite de la guerre civile. Dans ce contexte dérangé, Kitten (Cillian Murphy) tente de mener sa barque de jeune trans, assez peu concernée par le nationalisme, mais amourachée d’un soldat de l’IRA. Depuis son enfance (en garçon), on la suit dans des péripéties innombrables, jusqu’à son installation à Londres.

Petit extrait en…danois 🙂 , mais les images ne parlent-elles pas toutes seules ?

Breakfast on Pluto est un film inclassable, mélangeant la comédie débridée et un souffle historique. Surtout, le réalisateur a évité les lourdeurs d’un film « sur » de brûlants sujets : le terrorisme irlandais, la condition des trans dans une société catholique.

Film complet (payant de 1/mois à 10 €/an) :  1fichier.com – pub gratuite 🙂

À l’image de la légèreté aérienne de Kitten, le film évite la tragédie d’Un Battement d’Aile de Papillon. La performance d’acteur de Cillian Murphy est absolument à couper le souffle.

Et bien sûr on se laisse mettre sur orbite par Sugar baby love, le tube interplanétaire du goupe légendaire The Rubettes :


Texte par : CestCommeça.net
Mise en ligne (vidéo) le : 09.02.2006
Titre Original : « Breakfast on Pluto. »
SOURCE (vidéo) : YOUTUBE.com


BreakfastOnPluto2

 

Qu’entend on par le Sexe et le Genre ?

Eh bien, comme le disait en toute fin de son célèbre sketch Francis Blanche au Sar Rabindranath Duval, alias Pierre Dac, son complice de toujours :
« Ah bon, mais qu’est-ce que vous entendez par là ?  »;
le très imbibé (heu inspiré) Sar de répondre :
« Oh : par là je n’entends pas grand-chose ! »

Et maintenant, si vous voulez vous payer le luxe d’enfoncer une belle série de portes ouvertes et comprendre où passe l’argent de vos impôts, voici ce que l’O.M.S. – cette richissime organisation mondiale – souhaite vous dire, sur son très officiel site Internet. Attention, ces révélations sont décoiffantes et justifient très certainement les millions de dollars investis dans leur communication : désormais, comme le disent nos amis canadiens en leur savoureux langage : vous dormirez moins niaiseux. 😉

ARTICLE

OMS

Qu’entendons-nous par « sexe » et par « genre » ?

Il est parfois difficile de comprendre exactement ce que l’on entend par le terme « genre » et comment ce terme se différencie de celui de « sexe » qui lui est étroitement lié.

Le mot « sexe »se réfère davantage aux caractéristiques biologiques et physiologiques qui différencient les hommes des femmes.

Le mot « genre » sert à évoquer les rôles qui sont déterminés socialement, les comportements, les activités et les attributs qu’une société considère comme appropriés pour les hommes et les femmes.

En d’autres termes :

« Les hommes » et les « femmes » sont deux catégories de sexes,

tandis que des concepts « masculins » et « féminins » correspondent à des catégories de « genre ».

Les aspects de sexe ne changent pas beaucoup d’une société humaine à une autre, tandis que les aspects de « genre » varient beaucoup.

Voici quelques exemples de ces caractéristiques sexuelles :

  • Les femmes peuvent avoir leurs menstruations, et tel n’est pas le cas pour les hommes.
  • Les hommes ont des testicules et les femmes n’ont en pas.
  • Les femmes développent des seins et peuvent normalement allaiter.
  • D’une façon générale, les hommes ont de plus gros os que les femmes.

Voici quelques exemples de caractéristiques de « genre » :

  • Aux Etats-Unis (et dans la plupart des autres pays), les femmes gagnent sensiblement moins que les hommes pour un travail similaire
  • Au Vietnam, beaucoup plus d’hommes que de femmes fument, l’habitude de fumer n’étant traditionnellement pas considérée comme convenable pour les femmes
  • En Arabie Saoudite, les hommes ont le droit de conduire une automobile et les femmes ne l’ont pas
  • Presque partout dans le monde, les femmes font plus de travaux ménagers que les hommes


    Par : Organisation Mondiale de la Santé
    Publié : OMS2016
    Titre original : « Genre, femmes et santé.
    Qu’entendons-nous par « sexe » et par « genre » ? »
    SOURCE : OMS
    §

Faites le Quizz sur la Transidentité

Quizz sur la transidentité

Ce quizz a été réalisé dans le cadre du projet DiscrimiNON, consistant en une clé USB de lutte contre les discriminations distribuée dans les lycées de la région Rhône-Alpes ainsi que dans diverses institutions. Ce quizz fait partie de documents abordant la transidentité et la transphobie.

QuizzTransidentite
Cliquez sur le lien ci-dessous :

http://chrysalidelyon.free.fr/quizz.php


Vous vous posez d’autres questions?
Vous pouvez consulter la FAQ de STS
ou contacter l’association ChrysalideLyon

Par : l’association Chrysalide (tous droits réservées)
Association militante de support et de diffusion
d’informations sur les transidentités.
Dessins de : Joachim Fablet
Publié : en ligne en février 2016
Titre Original : « Quizz sur la transidentité. »
SOURCE : ChrysalideLyon.free.fr/quizz.php
§

Test : êtes vous une femme ou un homme ?

FemmeFoot1

Alors que dans un article précédent, nous vous présentions Jaiyah Saelua, une footballeuse transgenre de l’équipe des Samoa américaines; une Fa’afafine parfaitement intégrée dans une équipe masculine qui prétend jouer à un haut niveau de foot, la F.I.F.A., (Fédération Internationale du Football Association) fait preuve du sexisme le plus ringard qu’il soit, en appelant les fédérations à effectuer des tests de féminité souvent humiliants pour les joueuses et leur demande en plus de présenter des joueuses au joli minois, voire au profil sexy, pour soit disant convaincre les équipes adverses, mais surtout pour remplir leur caisse par de l’argent issu d’un show digne d’un zoo ou des anciens spectacles de foire où l’on exposait volontiers les femmes à barbe et les hommes éléphants..

Fa'afafine Double Genre

Article : Êtes-vous une femme selon la Fifa ? Faites le test !

Ce samedi au Canada, débute la septième édition de la Coupe du monde de football féminin. La Fifa, qui organise la compétition, a une façon discutable de s’assurer du sexe des participantes.

La Coupe du monde féminine de la Fifa commence ce samedi au Canada, et vous y verrez jouer – certains médias jamais avares de sexisme s’en lèchent déjà les babines – de jolies femmes.

C’est que la Fifa, si elle n’impose pas de tests poussés au niveau national, veille à ce que les fédérations certifient la féminité de leurs équipes avant de les envoyer au outre-Atlantique – ce que se sont d’ailleurs empressées de faire certaines fédérations.

Mais pourquoi tant de précaution ?

Examens nus, chromosomes, testostérone…

Depuis l’admission des femmes dans les compétitions internationales, notamment olympiques, une question taraude les instances sportives  : partant de l’idée commune qu’être un homme confère un avantage naturel dans certaines disciplines, comment, dans un sport non mixte, différencier les femmes des hommes et débusquer les hypothétiques tricheurs  ?

Il s’agit aussi de se prémunir d’éventuelles contestations des équipes ou compétitrices adverses – une défaite peut vite provoquer quelques aigreurs.

Dans les années 60, la fédération d’athlétisme et le comité olympique optent pour de simples et très humiliants examens nus, avant de basculer en 1968 sur des tests chromosomiques. Le Comité international olympique (CIO) les abandonne en 2000, sous le feu des critiques des chercheurs. Les tests sont coûteux, stigmatisants, et surtout sans base scientifique. Pendant dix ans, le CIO laisse à la responsabilité des fédérations d’établir leurs critères et leurs méthodes, avant d’opter, en 2011, pour un nouvel indice, le taux de testostérone.

« Des enjeux médiatiques importants »

Voir le document

La même année, la Fifa adopte un nouveau règlement [PDF] qui reprend ce critère. C’est la première fois, lors de cette Coupe du monde canadienne, qu’il s’appliquera. Anaïs Bohuon, socio-historienne, auteure d’un livre sur les tests de féminité et maître de conférence à l’UFR Staps de Paris-Sud (qui forme les futurs professionnels du sport) confirme :

« C’est une première. Jusque-là, le foot féminin n’intéressait pas grand monde, mais maintenant, il y a des enjeux médiatiques importants. D’où les tests. »

Problème : c’est très compliqué d’établir le sexe d’un individu, et la manière dont s’y prend la Fifa est pour le moins discutable…

Mettez-vous dans la peau d’une joueuse et essayez de franchir les obstacles qui vous attendent avant de pouvoir fouler les pelouses nord-américaines de vos crampons acérés.

1

Avant la sélection

Etes-vous « bien bâtie » ou « garçon manqué » ?

 

Le premier critère d’investigation est d’ordre physique pour la Fifa. L’organisation demande aux associations membres «  d’étudi[er] activement toute déviance dans les caractéristiques sexuelles secondaires  ».

« Déviance », vous avez bien lu.

Epaules larges, muscles très développés, manque de sein, de hanches, pilosité importante, etc. en font partie. Or les sportives de haut niveau voient leur corps profondément transformé par les entraînements intensifs. Certaines, parfois sujettes à moqueries, le vivent douloureusement. Conséquence, comme l’explique le Journal américain de bioéthique :

« Les femmes athlètes sont toujours sous pression pour apparaître féminines et même “sexy”. »

Des joueuses de l'équipe de France de foot féminin, le 11 mai 2015 au centre de Clairefontaine-en-Yvelines

Des joueuses de l’équipe de France de foot féminin, le 11 mai 2015 au centre de Clairefontaine-en-Yvelines – FRANCK FIFE/AFP

Cheveux longs et souvent maquillées, les joueuses de l’équipe de France de football ne sont pas des « garçons manqués ». Anaïs Bohuon y voit une manière d’être «  tranquilles » pour les joueuses, mais aussi un business pour la fédération :

«  Les enjeux sont aussi financiers et politiques. Dans les sports féminins médiatisés, les femmes doivent ressembler à des femmes.  »

A contrario, on ne reprochera pas à un sportif de ne pas paraître assez masculin. Si des tests de virilité sont aussi prévus dans le règlement de la Fifa, c’est plutôt pour se protéger contre l’accusation d’un traitement inégalitaire, mais on imagine assez mal une Mulan du foot.

Il suffit donc de ne pas jouer le jeu en cas de physique « hors normes », de porter les cheveux courts et aucun maquillage pour être suspectée d’être un homme.

Votre réponse

Oui. Vous avez les épaules larges et une coupe garçonne ? Dommage. Si votre entraîneur décide de vous sélectionner malgré tout, vous serez sous les radars. Passez au n°2.

Non. Vos cheveux longs vous ont protégée des soupçons. Félicitations : vous êtes une femme Fifa.

2

Sur le terrain

Etes-vous très performante ?

 

Vous êtes au Canada, sur le terrain, dans une équipe. Sauvée ?

Pas vraiment. Un porte-parole de la Fifa explique que, pendant le tournoi, une vérification poussée du sexe pourra être demandée, « en cas de doutes substantiels » et « à la demande de la joueuse, d’un médecin de la Fifa ou du médecin en chef », avant d’être examinée par le secrétaire général qui peut, ou non, l’accepter.

Pourquoi ? Parce que la Fifa n’est pas pleinement convaincue des « vérifications » faites par votre fédération. Et que vous avez brillé, un peu trop peut-être.

Car jusque-là, les tests de féminité ont été exigés, dans le monde du football, après une trop belle performance. Derrière ce soupçon, il y a des préjugés profonds. Anaïs Bohuon ironise :

«  Un homme qui a de trop bonnes performances, on lui fait faire des tests de dopage. Une femme, on teste sa féminité. »

En 2013, avec 19 buts en 22 rencontres, Park Eun-Seon, footballeuse sud-coréenne d’1,80 m, avait eu le malheur d’être la meilleure buteuse de la saison. Les autres équipes avaient refusé de jouer contre elle jusqu’à ce qu’elle prouve sa féminité.

Genoveva Anonma (Potsdam) et Noëlle Maritz (Wolfsburg), Coupe d'Allemagne de foot féminin, le 1er mai 2015 à Cologne

Genoveva Anonma (Potsdam) et Noëlle Maritz (Wolfsburg), Coupe d’Allemagne de foot féminin, le 1er mai 2015 à Cologne – PATRIK STOLLARZ/AFP

Cinq ans auparavant, la meilleure joueuse de l’équipe équato-guinéenne, sortie victorieuse de la Coupe d’Afrique des nations en 2008, avait été remerciée de ses performances… par un déshabillage en règle. Genoveva Anonma a raconté en janvier dernier son humiliation à la BBC  :

« On m’a demandé d’enlever mes vêtements devant les officiels de la CAF [Confédération africaine de football, ndlr] et les membres de mon équipe. Je m’attendais à ce qu’ils m’emmènent à l’hôpital pour effectuer des examens. Mais rien, ils ne m’ont pas aidée. J’ai dû me débrouiller toute seule pour me défendre.

J’étais bouleversée, très déprimée et j’ai beaucoup pleuré. J’ai été totalement humiliée mais avec le temps, j’ai réussi à dépasser cette épreuve. »

Problème : même si en faisant subir à une joueuse l’humiliation d’un déshabillage, on trouvait quelque chose qui ressemblait à un pénis, serait-on certain qu’elle est un homme ?

Eh bien non. Certaines femmes ont par exemple une hyperthrophie des glandes surrénales, c’est-à-dire un clitoris gros comme un petit pénis.

La Fifa en est consciente. D’où sa décision d’opter pour la vérification du taux de testostérone.

Votre réponse

Oui. Vous êtes adulée par votre équipe, mais détestée par l’équipe adverse. Pas de chance. Passez au n°3.

Non. Vous jouez sans briller. Félicitations : vous êtes une femme Fifa.

3

Au labo

Avez-vous un taux de testostérone « normal » ?

 

Vous êtes sous l’effet d’une procédure de vérification renforcée. On vous fait une prise de sang pour vérifier votre taux de testostérone.

Il y a en effet une différence importante entre le taux de testostérone d’un homme et d’une femme «  normale  »… mais les mesures limites se chevauchent. Autrement dit, le taux de testostérone ne détermine pas le sexe.

Le magazine américain Science cite (abonnés) une étude britannique de l’endocrinologue Peter Sonksen datant de 2000, effectuée sur 650 athlètes hommes et femmes  : résultats, 5% des sportives avaient des taux « masculins » de testostérone, quand 6% des sportifs comportaient, eux, des taux « féminins ».

La Fifa s’est pourtant alignée sur les principales instances du sport international (olympiques, d’athélisme…) pour son nouveau règlement. Le déclencheur : l’affaire Semenya.

Caster Semenya, à l'issue du 800 m femmes, JO de Londres, le 11 août 2012

Caster Semenya, à l’issue du 800 m femmes, JO de Londres, le 11 août 2012 – ERIC FEFERBERG/AFP

La coureuse sud-africaine Semenya, accusée en 2009 d’être un homme après avoir remporté le 800 m du championnat du monde de Berlin, avait un taux de testostérone – appelée à tort « hormone masculine » – comparable à celui d’un homme.

Semenya fait partie des athlètes dont l’intersexuation a été révélée par ces tests de féminité.

Erika Schinegger et Marielle Goitschel en 1966, championnats du monde de ski alpin, à Portillo au Chili

Erika Schinegger et Marielle Goitschel en 1966, championnats du monde de ski alpin, à Portillo au Chili – ARCHIVES/AFP

Comme Erika Schinegger, premier cas de ce type, particulièrement troublant. Cette skieuse alpine autrichienne, championne du monde de descente en 1966, découvre un an après, à l’occasion de tests pratiqués pour la première fois pour les JO de 1968, que son sexe, masculin, s’est développé à l’intérieur. Elle se fait alors opérer, se fait appeler Erik, et devient père de famille. Il rend sa médaille trente ans après à sa dauphine, Marielle Goitschel, disant que c’était la Française qui la méritait.

Anaïs Bohuon souligne que les cas d’intersexuation ne sont pas si rares :

« De l’homme à la femme, il y a une infinité de stades d’intersexuation, et si vous-même passiez des tests de féminité demain, vous pourriez être surprise. »

Avec ces tests de testostérone, l’idée n’est plus de débusquer les tricheurs, qui tiennent plus du mythe que de la réalité, en particulier dans un sport collectif – «  Qui voudrait jouer avec les filles  ?  » ironise encore Anaïs Bohuon. Mais de trancher sur les cas d’hyperandrogénisme.

On ignore la fréquence exacte de ces anomalies chromosomiques ou hormonales, qui ne menacent souvent pas la santé de l’individu. Selon les critères pris en compte, plus ou moins larges, elles toucheraient de quatre personnes sur mille à quinze personnes sur mille.

L’intersexuation est une variation qui se manifeste à tous les niveaux sexuels d’une personne. Elle peut être visible au niveau génital : un clitoris très développé, un vagin incomplet, un pénis très petit. Ou bien se traduire par une discordance entre les chromosomes et l’apparence extérieure : une femme très grande, XY, infertile.

Certains intersexués nés XY, mais atteints du syndrome d’insensibilité aux androgènes – les hormones mâles – développent une morphologie très féminine, avec un vagin très court, mais sans utérus.

Parfois, l’intersexualité est associée à un trouble de l’identité sexuelle (mise en scène par Jeffrey Eugenides dans son roman « Middlesex »), qui peut rester incertaine plus ou moins longtemps.

Le monde du sport, rigide et catégorisé entre hommes et femmes, est régulièrement secoué par ce « troisième sexe » (certains en comptent cinq ou plus) des intersexes voire des transgenres. Cette semaine, une pétition douteuse, suivie du hashtag #GiveBackTheGold, demandait au CIO de révoquer la médaille de Bruce Jenner, spécialiste du décathlon, devenu Caitlyn Jenner après un changement de sexe. Le Comité a décliné.

Votre réponse

Oui. Votre taux de testostérone est dans les normes  ? Vous avez eu chaud. Vous avez le droit de jouer.

Non. Dommage. Vous êtes «  hermaphrodite  », humiliée voire soupçonnée de triche sans vous être jamais dopée. Passez au n°4.

4

Après le match

Prenez-vous des anti-androgènes ?

 

Vous découvrez que vous avez des caractères intersexuels, dont vous ignoriez jusqu’alors l’existence.

De fait, la Fifa n’exclut pas définitivement les personnes intersexuées, mais souhaite que leur taux de testostérone rentre dans les fourchettes qu’elle a définies, à coup de médicaments anti-androgènes voire de chirurgie. Pour la Fifa, les intersexués sont avantagés

Certaines personnes intersexués (pas toutes) développent des caractérisques physiques proches des hommes, comme une grande taille, ou des épaules plus larges. Mais pour Anaïs Bohuon :

« Ce sont des caractéristiques endogènes et naturelles. Elles ne sont pas dopées. Au nom de quoi devrait-on faire la différence ? Ce serait comme de reprocher à Usain Bolt d’être trop gracile. »

Dans le préambule du règlement de 2011, la Fifa justifie cette discrimination sur le taux de testostérone en parlant de l’hormone mâle comme d’une sorte de dopant naturel. La Fédération tient pour évidente l’imagerie populaire qui associe la testostérone à la force masculine  :

« Les hormones androgènes ont un potentiel d’amélioration des performances – notamment en termes de force, de puissance et de vitesse – qui peut constituer un avantage en football et influer sur le résultat d’un match. »

Mais peu d’études scientifiques appuient la thèse selon laquelle les athlètes à fort taux de testostérone seraient meilleur(e)s que les athlètes à faibles taux. Cité par Slate, Allan Mazur, chercheur à l’université de Syracuse, le reconnaît :

« Nous n’en savons rien. Les hypothèses logiques à propos des hormones ne sont pas toujours confirmées. »

Dans l’étude de Sonksen, 25% des athlètes de haut niveau produisent moins de testostérone que la moyenne. Si l’hormone mâle était si importante, comment serait-ce possible ?

Peu importe, pour pouvoir participer aux matches féminins, la Fifa demande aux joueuses de retrouver des taux de testostérone dans la norme admise.

Votre réponse

Oui. Pour pouvoir être réintégrée à votre fédération, vous devez rentrer dans la fourchette en subissant un traitement anti-androgènes. Vous jouez le jeu. Vous aurez peut-être la chance, comme Semenya, de pouvoir rejouer dans un an.

Non. Vous préférez éviter les nombreux effets secondaires des anti-androgènes  : perte de libido, ostéoporose, vomissements, gonflements de la poitrine, entre autres joyeusetés. Vous êtes exclue de votre fédération. C’est la fin de votre carrière. Game over.

5

Conclusion du test

 

On le voit, les tests de féminité, en plus de stigmatiser et d’humilier les joueuses, avec des conséquences parfois tragiques sur leur vie, contribuent aussi à entretenir le mythe d’un système binaire  : les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. En réalité, le sexe biologique est un continuum.

« Les tests de féminité ont été critiqués de tous les côtés il y a de cela vingt à trente ans, parce qu’on ne peut pas tester le sexe  », explique au média public américain PRI Katarina Karkazis, spécialiste en bioéthique du sport à l’université de Stanford.

Et le débat est caduc : même les femmes les plus musclées et les plus grandes, voire « hermaphrodites », ne font pas des scores comparables à ceux des hommes. Car elles ont été éduquées comme des filles depuis leur enfance.

Pour Anaïs Bohuon, cela met en lumière que la différence de performance entre hommes et femmes n’a pas véritablement de cause physiologique :

« Ça tient à la culture et l’éducation. Les femmes ont un siècle de retard sur les hommes en sport parce que depuis l’enfance, les petites filles sont éduquées à moins bouger. Dès la puberté pour les sportives, les filles s’entraînent avec des filles. »

Votre carte d’identité indique que vous êtes une femme ? Depuis votre puberté, vous faites du sport entre femmes ? Ce sont les seuls critères que devrait retenir la Fifa.


Par :
Titre original : « Êtes vous une femme selon, la FIFA ? Faites le test ! »
SOURCE : Rue89.NouvelObs.com

§

BlasonLaGrandCombe
Pour vos journées, séminaires et weekends de rencontres et d’échanges,
avec d’autres travestis et trans. Ambiance chaleureuse, discrétion et confort.
Rendez-vous et renseignez-vous toute l’année au MAS DE LA REGORDANE
Être femme dans un lieu authentique http://www.masdelaregordane.fr

Jaiyah Saelua, transgenre qui marque des buts

Docteur d’université, chanteuse, actrice , meneuse de revue, informaticienne… la liste est longue des activités menées par des personnes transgenres. Permettez que nous ajoutions à cette énumération, la première joueuse de foot transgenre : Jaiyah Saelua.


ARTICLE

Jaiyah Saelua, première joueuse de foot transgenre, est une fa’afafine. Qu’est-ce cela signifie ?

C’est l’histoire d’une équipe de football qui ne brille pas forcément par ses résultats mais par son charisme. Depuis que les Samoa américaines ont perdu 31 à 0 contre l’Australie en 2001, elle est considérée comme la « pire équipe de football de l’histoire ». C’est à elle que s’intéresse le documentaire de Mike Brett et Steve Jamison qui sort en salles ce mercredi 10 juin: Une équipe de rêve (voir bande-annonce ci-dessus).

Dans ce film, il est question de la passion des joueurs de cet archipel océanien pour le football, des valeurs qu’ils véhiculent. Des valeurs d’ouverture et d’intégration, entre autres, car dans cette équipe se trouve Jaiyah Saelua, la première joueuse de foot ouvertement transgenre dans une compétition internationale – elle a disputé un match qualificatif de Coupe du monde en 2014.

jaiyah saelua
©Bodega Films

Fa’afafine, « à la manière des femmes »

Transgenre, c’est le terme qu’elle emploie pour se faire comprendre, car Jaiyah Saelua, 26 ans, est une fa’afafine, un terme qui signifie littéralement « à la manière des femmes ». « Je suis ce qu’on appelle une fa’afafine », expliquait-elle récemment à L’Equipe, qui l’a rencontrée. « Culturellement, pour que tout le monde comprenne, on va dire que c’est ‘transgenre de la culture samoane' », précisait-elle à 20 Minutes. Ou encore: un « troisième genre ». Mais pour Françoise Douaire-Marsaudon, directrice de recherche émérite au Centre de Recherche et de Documentation sur l’Océanie (CREDO), ces termes employés pour se faire comprendre ne permettent pas de saisir entièrement le terme de fa’afafine. « Il faut comprendre une catégorie telle qu’elle est conceptualisée sur place », indique au HuffPost cette spécialiste des questions de sexe et de genre dans les sociétés de Polynésie.

Une fa’afafine est née homme mais se sent profondément femme. Comme une femme trans, certes, mais il faut noter une différence. « Une fa’afafine peut décider de vivre comme une femme mais elle peut aussi choisir de revenir à un sexe original », explique Françoise Douaire-Marsaudo. « Elle peut donc être ce qu’on appellerait un travesti. » Un homme peut donc, s’il le souhaite, devenir une fa’afafine mais cette décision n’est pas irréversible.

Les fa’afafine qui choisissent de le rester se rapprochent plus des femmes trans telles qu’on les connaît en occident, bien que ce soit un concept à part, qui varie d’ailleurs selon les régions de Polynésie. Quoi qu’il en soit, c’est le cas de Jaiyah Saelua, qui a réalisé assez tôt qu’elle était était une femme trans. « Je le cachais, en quelque sorte, en primaire. C’était confus pour moi, mais au lycée, j’ai rencontré d’autres personnes trans et ils sont devenus mes meilleurs amis. On a appris les uns des autres », racontait-elle à Vice.

« Elles s’occupent surtout des enfants »

Jaiyah Saelua a reçu une éducation de fille dès son enfance: « Chez nous, quand les garçons naissent dans des familles où il y a trop de mâles, l’un ou plusieurs d’entre nous sont choisis par les parents pour être éduqués comme des filles et s’occuper ainsi, entre autres, des tâches ménagères. J’ai donc reçu une éducation de fille », expliquait-elle à L’Equipe. Mais ça ne se passe pas toujours comme cela. « Une famille peut décider d’éduquer un garçon comme une fille mais cela ne signifie pas qu’elle deviendra une fa’afafine », insiste la chercheuse du CREDO.

Quant à leur rôle dans la société, il est bien semblable à celui évoqué par la joueuse de foot à travers ces « tâches ménagères ». « Elles s’occupent surtout des enfants », précise Françoise Douaire-Marsaudon. « Et si elles ont un métier, c’est souvent un métier dit de femme », ajoute-t-elle. Il faut savoir que chez les Samoa, la distinction entre hommes et femmes est très prégnante. Ce n’est pas le cas dans toutes les sociétés de Polynésie, à Tahiti par exemple.

Contrairement aux femmes trans qui peuvent être homosexuelles (mais hétérosexuelles ou bisexuelles aussi, bien sûr) et aimer les femmes, les fa’afafine « ont une sexualité qui les oriente vers les hommes », précise la chercheuse.

Dans un entretien à 20 Minutes, Jaiyah Saelua insiste sur le fait que chez les Samoa, « le mot Fa’afafine a un sens très positif (…) Historiquement, ils sont vus comme un genre supérieur aux femmes et aux hommes, presque comme des demi-dieux ».

« Elles ne sont pas des surhommes, plutôt des sages »

Françoise Douaire-Marsaudon n’irait pas jusque-là même si elle admet que ce n’est pas faux: « elles peuvent passer au travers des frontières invisibles entre les sexes. Elles ne sont pas des surhommes, plutôt des sages », souligne-t-elle. De fait, elles ont donc une certaine aura, car elles s’entendent aussi bien avec les femmes qu’avec les hommes. Elles ont d’ailleurs la possibilité de passer d’un groupe à l’autre. Jaiyah Saelua joue d’ailleurs dans une équipe masculine sans que cela pose le moindre problème.

« Dans ces sociétés, le genre n’est pas une propriété intrinsèque de l’individu, comme cela peut l’être chez nous », explique Françoise Douaire-Marsaudon. « Ce sont des sociétés qui ont dépassé la frontières entre les sexes », ajoute-t-elle.

Après les matches de qualification au Mondial en 2018, elle arrêtera toutefois de partager le ballon rond avec ses coéquipiers. « Après ces matches, je vais commencer mon processus de réassignation sexuelle », confie-t-elle à L’Equipe. Une fois que ce sera fait, elle pourrait jouer dans une équipe féminine. Si elle y arrive, car les tests pour établir le sexe d’une personne avant des compétitions internationales sont rudes. Mais ça, c’est une autre histoire.

Par : Marine le Breton | le Huffpost
Publié le : 10.06.2015 | 07:05 CEST
Mis à jour : 11.06.2015 | 10:31 CEST
Titre original :  » Jaiyah Saelua, première joueuse de foot
transgenre, est une fa’afafine. Qu’est-ce cela signifie ? »
SOURCE : HuffingtonPost.fr

1er prix d’acteur pour la transgenre Mya Taylor

Encore une mise sous les projecteurs d’une personne transgenre qui remporte un 1er prix de performance d’acteur avec sa prestation dans le film réalisé par Sean S. Baker :

TANGERINE / MANDARINE

SANTA MONICA, CA - FEBRUARY 27: Actress Mya Taylor speaks onstage during the 2016 Film Independent Spirit Awards on February 27, 2016 in Santa Monica, California. (Photo by Kevork Djansezian/Getty Images)

Tangerine star Mya Taylor just became the first transgender person to win a major acting award, and her acceptance speech was every bit as sassy and inspiring as you’d expect it to be:

Drapeau de la France La star de mandarine, Mya Taylor est la toute première personne transgenre à gagner un premier prix de performance d’acteur et son discours de réception était à chaque instant aussi insolent et inspirant que l’on pouvait s’attendre  à ce qu’il le soit :

“There is transgender talent. There’s very beautiful transgender talent. You better get out there and put it in your next movie.”

Drapeau de la France « Il y a le talent transgenre. Il y a [aussi] le très beau talent transgenre. Vous [pouvez] obtenir encore mieux et le mettre dans votre prochain film. »

Taylor beat out Jennifer Jason Leigh and Cynthia Nixon among others to be named Best Supporting Female at the Independent Spirit Awards, a cool indie alternative to the Oscars that’s always held the night before the big show.

Drapeau de la France Parmi [tant] d’autres, Taylor a battu Jennifer Jason Leigh et Cynthia Nixon pour [réussir] à être nominée « Meilleure Supportrice Féminine » du prix « Esprit d’Indépendance », une alternative [plutôt] zen à [la remise des] Oscars qui se tient toujours la nuit avant le grand spectacle.

Taylor is on a roll, having just signed with ICM partners after her Gotham Award win for Breakthrough Actor, and she’s in development on a semi-autobiographical TV show. She’ll soon be seen in the short film Happy Birthday Marsha as Marsha P. Johnson, one of the trans pioneers responsible for the Stonewall Riots in 1969.

Drapeau de la France Taylor vient d’obtenir un rôle, ayant tout juste signé avec les partenaires d’ICM, après avoir remporté  le Prix Gotham pour « Acteur Révolutionnaire » et elle est en pourparler pour une émission semi-autobiographique à la télévision. On la verra bientôt dans le court-métrage « Joyeux anniversaire Marsha » jouant [le rôle de] Marsha P. Johnson, une des pionnières transsexuelles responsables des « Emeutes de Stonewal » en 1969.

Well done, Ms. Taylor. Watch her acceptance speech below, and if you haven’t seen Tangerine (and you should), it’s now streaming on Netflix.

Drapeau de la France Bravo, Mme Taylor ! Regardez ci-dessous [la vidéo de] son discours de réception et si vous n’avez pas vu « Mandarine » (et vous le devriez), c’est désormais en streaming sur Netflix.

Par :
Publié le : 29.02.2016
Titre original : « Tangerine’s Mya Taylor Is The First
Transgender Person To Win A Major Acting Award. »
Avec « Mandarine », Mya Taylor est la première
personne transgenre à gagner un premier prix d’acteur.
Traduction en  Drapeau de la France et mise en page : Lio de France / Double Genre.
SOURCE : QUEERTY.com


2° TANGERINE / MANDARINE : LE FILM

Tangerine Bande-annonce en V.O. Sous titrée en Français

 

« Tangerine est un film américain réalisé par Sean S. Baker, sorti en 2015. Il est présenté au Festival du film de Sundance 2015. Il remporte le Prix du jury au Festival du cinéma américain de Deauville 2015 » Cf. Wikipédia
Première sortie : 10 juillet 2015 (U.S.A.)
Réalisateur : Sean S. Baker



3° – ARTICLE

Tangerine: la folle journée de deux transsexuelles

Un ovni cinématographique tourné avec un téléphone intelligent : remarqué aux festivals de Sundance et Deauville, le film indépendant américain Tangerine raconte le périple survitaminé de deux prostituées transsexuelles au cours d’une journée à Los Angeles.

Cinquième long métrage de Sean Baker, 44 ans, Tangerine entraîne le spectateur dans les pas de Sin-Dee Rella, une Cendrillon («Cinderella» en anglais) haute en couleurs, à la recherche de sa rivale.

Prostituée transsexuelle noire, Sin-Dee vient de sortir de prison la veille de Noël, quand elle rencontre son amie Alexandra, également transsexuelle. Apprenant que son homme l’a trompée avec une femme en son absence, Sin-Dee va partir bille en tête dans les rues de son quartier mal famé de Los Angeles pour la trouver et se venger.

À partir de ce scénario très simple, qui immerge le spectateur dans la vie de ces personnages pendant 24 heures hystériques, Sean Baker construit une oeuvre à l’atmosphère électrique et baignée de soleil.

Le film est porté par ses deux interprètes principales à la fois énergiques, drôles et touchantes, Kitana Kiki Rodriguez et Mya Taylor, elle-même transsexuelle, dont c’est le premier film.

Sean Baker, qui avait filmé des personnages travaillant dans l’industrie du porno dans son précédent film Starlett, s’est cette fois-ci intéressé à cet univers après avoir rencontré Mya dans un centre LGBT de Los Angeles. Elle lui a ensuite présenté son amie Kiki.

«Mya a été notre passeport pour ce monde-là», a-t-il raconté à l’AFP lors d’un passage à Paris.

«Vérité pop»

«Je ne voulais pas raconter une histoire qui soit uniquement en rapport avec leur statut de transsexuelles. Je voulais parler de thèmes universels», souligne le cinéaste qui signe, au final, une histoire d’amour et d’amitié. Pour lui, ses personnages exubérants, au langage cru, ont aussi «un charme universel».Sean Baker suit au plus près ses actrices en les filmant avec un téléphone intelligent, un choix qui s’est fait au départ pour des raisons budgétaires. «J’ai commencé à réfléchir aux moyens de baisser les frais techniques, et je suis tombé sur des informations sur internet sur les iPhones», explique-t-il.

Le cinéaste a ensuite mené tout un travail en post-production pour obtenir un univers visuel alliant couleurs saturées et grain de l’image.

«Quand j’ai poussé les couleurs, soudain ça a paru plus réel», note-t-il.

«Certains m’ont dit que j’avais montré Los Angeles comme si la ville était radioactive. D’autres ont parlé de  »vérité pop »», ajoute-t-il. «C’est intéressant, parce que c’est vraiment ce que j’ai toujours cherché, cette alliance entre pop et vérité. Je pense que l’iPhone m’a aidé à la trouver».

Sean Baker n’est pas le premier réalisateur à filmer avec un téléphone. L’Iranien Jafar Panahi a par exemple tourné certaines scènes de son film Ceci n’est pas un film au téléphone portable. Comme le Suédois Malik Bendjelloul pour Sugar Man.

Tangerine est, lui, entièrement réalisé de cette manière.

En travaillant uniquement avec des téléphones intelligents, Sean Baker se félicite aussi d’avoir pu tourner de manière très libre, avec une toute petite équipe, de dix personnes maximum.

«Nous avons découvert que nous pouvions filmer plus clandestinement, capter des vrais moments de vie dans la rue, être plus fluides avec la caméra et que les actrices étaient beaucoup moins intimidées», détaille-t-il.

«Il y a finalement eu beaucoup d’avantages», estime-t-il. «Ça a commencé pour des raisons budgétaires, mais c’est devenu une esthétique».

Par : Canoe.ca/divertissement/cinéma
Publié le 29.12.2015 | 11h59
Titre original : « Tangerine: la folle journée de deux transsexuelles. »
SOURCE : fr.CANOE.ca
§

 

Caitlyn Jenner, médaille d’or de la transition

Le plus incroyable dans cette histoire, serait-il que l’ancien sportif de haut niveau William Bruce Jenner soit devenu Caitlyn Marie Jenner ? ou qu’un tribunal administratif américain ait fait passer son dossier comme une lettre à la poste, en moins de 15 jours ? Quand on connait les délais aberrants que nécessitent une telle démarche en France, c’est à notre avis cette rapidité de traitement administratif qui va faire rêver l’ensemble des candidat(e)s français(es) à la transition de genre.

En effet dans l’hexagone, les promesses électorales d’un certain François Hollande, relatives à une meilleure prise en compte des besoins d’identité administrative pour les transgenres, n’ont pas été suivies d’effet et le parcours du combattant des personnes en quête d’une nouvelle identité, s’effectue à la vitesse d’un escargot, ce qui n’est pas forcément de bon augure, même si tout le monde sait que ce dernier est un animal hermaphrodite.

ARTICLE :

L’ad­mi­nis­tra­tion américaine a offi­ciel­le­ment reconnu le changement de sexe de Bruce Jenner. Caitlyn est légalement une femme et détient désormais sa propre identité.

star-24-tv-caitlyn-jenner-2

C’est sous le nom de Bruce, que la star avait remporté la médaille d’or du décathlon aux Jeux de Montréal en 1976, battant le record mondial ! Il avait même été désigné comme l’un des plus grands athlètes de son temps ! Depuis, beaucoup de choses ont changé pour Bruce Jenner !

star-24-tv-bruce-jenner

C’est en avril dernier, qu’il a annoncé son changement d’identité sexuelle ! C’est désormais en Caitlyn Jenner qu’il se présente ! Par la suite, elle est apparue pour la première fois en femme sur la couverture de l’édition de juillet du magazine Vanity Fair. Depuis, devenue une icône transgenre, Caitlyn Jenner découvre sa vie de femme.

star-24-tv-caitlyn-jenner

Mais elle ne s’arrête pas là et veut faire les choses jusqu’au bout ! C’est pourquoi ce vendredi 25 septembre, un juge a accepté la requête de l’ancien champion olympique, visant à changer officiellement son nom et son genre ! La décision a été rendue lors d’une brève audience à laquelle la désormais femme de 65 ans, n’a pas assistée.

star-24-tv-caitlyn-jenner-5

Pour rappel, elle avait déposé sa demande au début du mois, insistant sur le fait que la plupart de son dossier devait rester sous scellés afin de protéger sa vie privée et sa sécurité. La décision de vendredi signifie que le nom de naissance William Bruce Jenner est devenu Caitlyn Marie Jenner.

star-24-tv-caitlyn-jenner-6

A peine 15 jours après le dépôt de son dossier devant le tribunal, Caitlyn Jenner est enfin reconnue comme une femme sur ses papiers d’identité !

Les bonnes nouvelles affluent ! L’héroïne de la télé-réalité « I am Cait », dont la première saison a cartonné, et la chaine « E! » ont annoncé aux nombreux fans qu’elle reviendra pour une deuxième saison attendue et lèvera un peu plus le voile sur sa nouvelle vie !

star-24-tv-caitlyn-jenner-4

« J’essaye de comprendre ce qui signifie être une femme et je poursuis dans cette voie. Parce que vous savez quoi, c’est très amusant » a confié celle que l’on peut désormais officiellement nommer Caitlyn Marie Jenner !

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Double Genre : Comme le dit le dicton populaire, nous pensons qu’une « hirondelle ne fait pas le printemps », ou énoncé différemment par Blaise Pascal : « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà » et qu’à la lecture de l’article « Au nom du peuple français et de mon C… » republié précédemment par notre blog, la régularisation en France (et aussi aux dernières nouvelles, dans les pays européens comme la Belgique), n’est pas pour demain.


Par : Star24.tv
Publié le : 28.09.2015 | 13:37
Titre original : « Caitlyn Jenner est officiellement une femme ! »
SOURCE : Star24.tv

§

Caitlyn Jenner Wants A Man
To Take Care Of Her

caitlyn-jenner-july-2015-vf-06

The speculation about trans superstar Caitlyn Jenner’s sexuality is sure to go into overdrive with her latest comments.

I Am Cait returns for Season 2 on Sunday, and it looks like we’ll be seeing the 66-year-old open up more about her hopes for a romantic relationship:

“To be honest, if I was in a relationship with a guy, I would enjoy being treated like that; opening doors for you, doing all that would think is the traditional stuff in a guy and a girl relationship. It would have to be a very special guy to be able to do that, but yeah, I would be open to that.”

Her hopes for a “traditional” relationship probably won’t win over her critics, but it shows an open and vulnerable side that we’re sure E hopes will bring in more viewers for the next round.

I Am Cait returns to E! Sunday, March 6th at 9, and you can get into the clip below.

http://www.eonline.com/videos/embed/246314


Par

Publé le : 03.03.2016
SOURCE : QUEERTY.com

La Transidentité, un tabou français ?

Pour faire suite à notre article de présentation de Karine Espineira, 1ère transsexuelle Docteur d’Université Française, nous vous présentons un extrait d’un article de son blog que nous vous recommandons vivement d’aller liker 😉

Crédit Photo FranceTvInfo.fr
Le cortège de l’Existrans, une marche annuelle pour les droits des personnes trans et intersexe, à Paris, le 20 octobre 2012. (FRANÇOIS GUILLOT / AFP)

Ce papier est le complément à l’article de Louis Boy [LIEN], intitulé : « Transsexualité, transidentité : un tabou français ? », publié le 17/05/2015 | 07:09

Je remercie Louis Boy pour son travail.

Suite à cette interview, j’ai demandé/proposé quelques modifications de mes réponses, car  quelques changements dans un propos, qui demande des nuances, me semblaient nécessaires. Le journaliste a pu intégrer certaines de mes demandes au texte initial et je l’en remercie à nouveau. Mais je tenais à partager celles qui n’avaient pu être intégrées alors j’ai opté pour cette version sur mon blog que je partage avec vous :

La question trans est-elle le dernier vrai tabou concernant les questions de genre en France ? Pourquoi ce sujet est-il si peu familier du grand public ?

Dans les sociétés occidentales, on fonctionne depuis très longtemps sur le modèle traditionnel d’une différence du genre binaire : il y a les hommes, les femmes, et rien d’autre. Et d’un coup, en une ou deux générations, le grand public voit arriver des personnes trans, qui leur disent deux choses : Premièrement, il n’y a pas que des hommes et des femmes. Deuxièmement, la définition de ces termes ne repose pas sur la seule biologie mais sur des critères socio-historiques, juridiques, symboliques, etc. C’est une révolution qui doit se faire dans les esprits. On voit, dans les récents débats autour du genre, que cette question reste très polémique, et fait peur aux gens. Les personnes trans fascinent autant qu’elles effraient, parce que, quelque part, elles démontrent par leur existence quelque chose que beaucoup de gens pensaient indémontrable.

La question est rendue d’autant plus complexe par la diversité des personnes trans et de leurs parcours. Depuis les années 1950, on a expliqué aux gens qu’il y avait les personnes transsexuelles, qui prenaient des hormones, qui se faisaient opérer, qui changeaient leur état civil. Mais, alors que le grand public pensait avoir intégré ce qu’était un parcours de vie trans, est arrivé en France depuis une quinzaine d’années un mouvement transgenre, qui explique que l’on peut vivre son genre d’une autre façon, sans forcément faire appel à la médecine. C’est encore plus déstabilisant car cela complexifie les choses pour l’individu lambda.


Quelle est la part des personnes trans dans la population ? Sont-elles plus nombreuses que ne le soupçonnent la plupart des gens ?

Il est très difficile de chiffrer le nombre de personnes trans. Chacun a plus ou moins ses sources. Les derniers chiffres sont ceux d’un rapport de la Haute autorité de santé, datant de 2009, qui situe leur part dans la population entre une personne sur 10 000 et une personne sur 50 000.

En France, il y a des personnes trans absolument partout dans la société. Il m’arrive de plaisanter face à un auditoire : « On est parmi vous » [rire]. Je connais des personnes dans l’éducation nationale, dans l’armée, des secrétaires, des sex-workers, etc. Les profils sont très divers. Cela n’empêche pas qu’une partie de la population trans soit sans emploi, sans logement et dans une situation de précarité. Mais ce n’est plus 100% des cas.

Parfois, des détails font qu’on détecte malgré tout certaines personnes comme étant trans tandis que d’autres restent incognito. Avant, cet anonymat était le courant dominant. Aujourd’hui, davantage de gens jouent la carte de la visibilité, ce qui est aussi permis par le changement des mentalités, aussi minime soit-il.


Comment expliquer que les gens ne s’imaginent pas qu’une personne trans puisse avoir la même vie qu’eux ? Cette visibilité accrue peut-elle aider ?

C’est lié à leur imaginaire, à des décennies d’héritage culturel et à la pathologisation sous forme de psychiatrisation. Il est très difficile de se défaire de la caricature. Si vous prenez des gens dans la rue et que vous leur demandez : « Qu’est-ce qu’une personne trans ? », ils vont majoritairement vous répondre : « Un travesti ». [ou pire, un travelo ! Ndle]

Mais une image en chasse une autre. La prolifération de représentations qui ne correspondent pas à ces clichés va forcément changer la donne. Dans un certain nombre de pays, ce qui a fait la différence, c’est aussi la visibilité, et le fait que des personnes trans se retrouvent dans des positions de réussites : d’emploi, de vie de famille, de vie affective, de reconnaissances diverses.


Aux États-Unis, l’éclosion de stars trans comme l’actrice de la série Orange is the New Black, Laverne Cox, a initié un plus grand public à ces questions. Comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas de personnalités trans aussi visibles en France ?

C’est lié à une différence de traitement médiatique. Aux États-Unis, depuis les années 1990, sont mises en avant dans les médias des personnalités trans qui sont des activistes, des intellectuels, des artistes. On fait appel à une forme d’expertise de leur part, sur le reste de la société et pas seulement sur leur propre existence. Quand on invite Laverne Cox, on lui demande à quoi ressemblera la nouvelle saison de sa série et on lui laisse une tribune pour parler de la condition trans des personnes trans racisées et non-racisées, ainsi que de la place des minorités dans la société américaine.

En France, dans la plupart des dispositifs médiatiques, une personne trans c’est encore une personne qui vient forcément raconter sa transition : on lui demandera quel était son prénom d’avant et si elle a des photos, pas ce qu’elle pense du chômage ou de François Hollande. Ce dispositif d’un autre temps est un handicap, car dans une lutte pour l’égalité des droits, être toujours renvoyé à son histoire personnelle est très disqualifiant.


De l’extérieur, on a l’impression que les personnes trans sont en retrait au sein du mouvement LGBT. Est-ce une réalité ? Si oui, comment l’expliquer ?

Le soutien des trans aux luttes LGBT remonte à bien avant la mobilisation pour le mariage pour tous mais leurs revendications ont été largement gommées. Du coup, beaucoup de groupes trans se sentent un peu désabusés, parce que dès qu’on parle de leurs combats, il y a beaucoup moins de monde. L’argument qui revient toujours, c’est que le combat des LGBT concerne uniquement l’orientation sexuelle, et « qu’avec les trans, c’est compliqué ». Et puis je crois que, même dans les milieux LGBT, où nous avons beaucoup d’alliés, l’incompréhension et la crainte que suscitent les personnes trans existent aussi.


Les combats des personnes homosexuelles et trans semblent aller de pair, elles sont réunies dans le sigle LGBT, mais est-ce vraiment le cas si leurs relations sont si compliquées ?

Il suffit de repenser au mouvement de libération homosexuelle dans les années 1960 aux États-Unis pour se rappeler que l’alliance existait. Les gays, les lesbiennes et les trans défilaient ensemble. Dans une société très binaire et hétéronormée, les personnes LGBT se retrouvent sur le fait que leur orientation sexuelle ou leur identité de genre ne correspond pas aux normes majoritaires, qui finissent par être imposées de façon parfois très oppressive aux individus.

J’ai des amies lesbiennes d’un certain âge qui ont connu les internements forcés par leur famille, et qui ont subi des électrochocs. La nouvelle génération gagnerait à se rappeler ce qu’ont vécu les personnes homosexuelles à une époque. Elles verraient pourquoi lutter ensemble n’est pas si hors de propos.


En France, les personnes désirant changer le sexe et le nom mentionnés sur leur état civil doivent, entre autres, justifier de leur identité de genre devant la justice, et avoir subi une opération stérilisante. Un parcours jugé humiliant et stigmatisant par les associations. La possibilité de changer plus facilement de genre auprès de l’état civil, et donc sur ses papiers, changerait-elle la vie des personnes trans ?

Une loi véritablement progressiste serait un texte sur le changement d’état civil démédicalisé et déjudiciarisé. Une telle loi serait vraiment la clé qui pourrait déverrouiller beaucoup de choses : l’accès au logement, à l’emploi ou encore à la santé [car beaucoup y renoncent de peur de subir des refus violents et humiliants, des propos ou des actes transphobes], la fin d’un certain nombre de discriminations administratives, que ce soit à la sécurité sociale ou au bureau de poste. Dans l’enquête sur la transphobie que j’ai menée avec Arnaud Alessandrin en 2014, on voit que ces embûches au quotidien sont extrêmement violentes pour l’estime de soi. Cela finit peu à peu par détruire les gens de l’intérieur.


Journaliste : Trois députés PS ont publié en octobre dernier une ébauche de projet de loi sur le sujet, qui a été très fraîchement accueillie par les associations. Les responsables politiques sont-ils trop éloignés des préoccupations de la population trans ?

Je pense que ces gens sont bien intentionnés à l’égard des personnes trans. Le problème, c’est qu’ils ne travaillent pas directement avec les associations, au sein desquelles il y a, aujourd’hui, des gens qui ont une grande expertise du débat. Les politiques se pensent tellement au-dessus de la question, quelque part, qu’ils ne font pas appel aux principaux concernés.

De plus, je trouve qu’en France, il y a un déficit de confiance dans le citoyen. A chaque fois qu’on parle d’égalité des droits, la question que l’on se pose, c’est : « Qu’est-ce que les gens vont faire des droits qu’on va leur donner ? », en sous-entendant toujours que certains vont en abuser. Pourtant, un certain nombre de pays ont légiféré de façon très progressiste sur la question, et ça marche. L’Argentine n’est pas devenue un pays sans foi ni loi où les gens changent de genre n’importe comment et pour n’importe quelle raison. C’est au contraire, un pays, à l’égal de Maltes très récemment, qui a eu le courage de légiférer pour dévulnérabiliser des personnes et rendre leur vie vivable.


Journaliste : Dans le climat politique actuel, marqué par les débats virulents autour du genre et du mariage pour tous, peut-on imaginer une loi dans les années à venir ?

Ce qui est sûr, c’est que les débats sur le mariage pour tous ont fait beaucoup de mal. Aujourd’hui, les politiques qui voudraient présenter des projets ont peur du qu’en-dira-t-on. Ils anticipent les réactions et choisissent l’autocensure, en se disant que, sinon, ils auront la Manif pour tous ou Civitas sur le dos.

A mon avis, s’il n’y a pas eu de proposition aboutie depuis le début du mandat de François Hollande, c’est que le gouvernement actuel a peur de mobiliser à nouveau, et encore plus fortement, ces mouvements. Si Hollande est réélu, osera-t-il se prononcer une nouvelle fois en faveur d’une simplification du changement d’état civil ? Ses adversaires pourraient-ils l’envisager ? Quel que soit le côté qui l’emporte, pour l’instant, ça me semble mal parti. Très sincèrement, je souhaite que les événements me donnent tort.

Par : Karine Espineira
Publié le : 17 mai 2015
Titre original : « Transidentité : un tabou français ? – interviewée’s cut ;-). »
SOURCE : KarineEspineira.Wordpress.com
§

Karine Espineira 1° trans docteur universitaire française

Quand nous écrivons que Double Genre souhaitait présenter au public les Lettres de Noblesse des Travestis et des Transgenres, nous ne connaissions pas encore les travaux de Karine Epineira qui est, comme le titre de cet article le rappelle, la première transsexuelle à avoir reçu le titre de Docteur d’une Université Française.

Karine Espineira

Karine Espineira

[agrandir]

Enseignane – Chercheuse
UMR LEGS, CNRS/Paris 8 Vincennes Saint-Denis

Chercheuse en Science politique et en Sciences de l’information et de la communication.

Renseignements
Titre(s), Diplôme(s) :
Doctorat en Sciences de l’information et de la communicationFonctions actuelles : Enseignante – Chercheuse, Formatrice Multimédia

Pays d’origine : Chili

Bibliographie

CORPS TRANS / CORPS QUEER
Cahiers de la transidentité N° 3
Arnaud Alessandrin, Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas
TRANSFÉMINISMES
Cahiers de la transidentité N° 5
Sous la direction de Maud-Yeuse Thomas, Noomi B. Grüsig, Karine Espineira

TRANSIDENTITÉS : ORDRE & PANIQUE DE GENRE
Le réel et ses interprétations
Karine Espineira – Préface de Marie-Joseph Bertini

LA TRANSIDENTITÉ
De l’espace médiatique à l’espace public
Karine Espineira

MÉDIACULTURES : LA TRANSIDENTITÉ EN TÉLÉVISION
Une recherche menée sur un corpus de l’INA (1946-2010)
Karine Espineira – Préface de Maud-Yeuse Thomas

TRANSIDENTITÉS
Histoire d’une dépathologisation
Cahiers de la transidentité N° 1
Sous la direction de Maud-Yeuse Thomas, Karine Espineira, Arnaud Alessandrin

TABLEAU NOIR : LES TRANSIDENTITÉS ET L’ÉCOLE
Cahiers de la transidentité N° 4
Sous la direction de Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas, Arnaud Alessandrin

QUAND LA MÉDIATISATION FAIT GENRE
Médias, transgressions et négociations de genre
Cahiers de la transidentité Hors-série
Arnaud Alessandrin, Laetitia Biscarrat, Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas – Hors-série – Sous la direction de L. Biscarrat, K. Espineira, M-Y. Thomas, A. Alessandrin

« La Transyclopédie : tout savoir sur les transidentités ».
Collectif dirigé avec M.-Y. Thomas et A. Alessandrin.
Paris : éditions « Des Ailes sur un tracteur », 2012, 350 pages.
———–
Articles dans des ouvrages collectifs :

– « Naissance médiatique du Bois de Boulogne » in « Géographie des homophobies », dirigé par Y. Raibaud et A. Alessandrin, Paris : Armand Colin, avril 2013 (à paraître).

– « Introduction à la géographie du Pacs et des nouvelles configurations familiales » in « Géographie des homophobies », dirigé par Y. Raibaud et A. Alessandrin, Paris : Armand Colin, avril 2013 (à paraître).

– « Deux lesbotrans se posent des Q », in « Q comme Queer », dirigé par Marie-Hélène Bourcier, Lille : éditions GKC, 1998, 125 pages.

– « La construction médiatique des transidentités : Une modélisation sociale et médiaculturelle », rubrique « Recherche Actualités » de la revue « Le Temps des médias », n°20, printemps 2013 (à paraître).

– « Le bouclier thérapeutique, discours et limites d’un appareil de légitimation », in Le sujet dans la Cité, « Habiter en étranger : lieux mouvements frontières », n° 2, Delory-Momberger C., Schaller J.-J. (dir.), Revue internationale de recherche biographique, Téraèdre, p. 189-201, 2011.

– « Transidentité : de la théorie à la politique. Une métamorphose culturelle entre pragmatisme et transcendance », in L’Information Psychiatrique, Volume 87, n° 4, p. 279-282.

Communiqué
KARINE ESPINEIRA EST LA PREMIÈRE TRANS À OBTENIR LE GRADE DE DOCTEURE DE L’UNIVERSITÉ FRANÇAISE

 http://www.desailessuruntracteur.com/Karine-Espineira-est-la-premiere-Trans-a-obtenir-le-grade-de-Docteure-de-l-universite-francaise_a57.html, janvier 2013
Emission TV
MES QUESTIONS SUR… LES TRANS
France 5
http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Les-programmes/LE-MAG-N-20-2011/articles/p-12649-Mes-questions-sur-les-trans.htm, mai 2011

Par : éditions l’Harmattan.
Publié le : mise à jour régulière.
Titre Original : « Karine Espineira, fiche d’auteur[e]. »
SOURCE : éditions-Harmattan.fr
Site Perso : karineespineira.wordpress.com/

Soyez authentique, soyez vous-même

Be The She You Were Meant To Be

Be The She You Were Meant To Be
Drapeau de la France Soyez celle que vous êtes supposée être

Drapeau de la France Ce matin je passais en revue quelques posts sur la page d’un réseau professionnel, pour un groupe auquel j’appartiens et j’ai vu un post d’un membre de ce groupe qui a vraiment retenu mon attention.

Be authentic, Be yourself.
No one can say you’re doing it wrong.

Drapeau de la France Soyez authentique, Soyez vous-même.
Personne ne peut dire que vous êtes dans l’erreur.

It occurred to me how important this statement is in our lives and yet how difficult it can be for us to actually do. I also realized how much this sentiment has played in my life. It takes great courage to be yourself because we live in a world where we are trying so hard to be someone else. Finding our authentic voice is the most wonderful thing in the world and yet we mask it out by all the things that we have learned about who and how we should be.

Drapeau de la France Il est venu m’est venu à l’esprit, combien importante est cette déclaration dans nos vies et encore combien il peut-être difficile pour nous de la concrétiser réellement. Je me suis aussi rendu compte combien ce sentiment a joué dans ma vie. Il faut un grand courage pour être vous, parce que nous vivons dans un monde où nous faisons de gros efforts pour être quelqu’un d’autre. La découverte de notre voix/voie authentique est la chose la plus merveilleuse en ce monde et pourtant nous la masquons par toutes les choses que nous avons apprises au sujet du qui et du comment nous devrions être.

I titled this article « Be The She You Were Meant To Be » because this idea of authenticity is especially poignant to me. As a trans-gendered person I knew from a very young age that there was something about me that was different than who I was being taught to be. As it is with things that lay outside of the realm of our experience it is very hard to explain this in-congruence between who we are set up in life to be by virtue of our birth gender and who we know in our heart of hearts we are.

Drapeau de la France J’ai intitulé cet article « Soyez Celle Que Vous Devez Être » parce que cette idée d’authenticité est particulièrement importante pour moi. En tant que personne transgenre, je savais depuis mon plus jeune âge qu’il y avait quelque chose en moi qui était différent de que ce qu’on m’avait appris à être. Comme il en est avec les choses qui se trouvent à l’extérieur du domaine de notre expérience ; il est très dur d’expliquer cette congruence entre la personne que nous sommes  dans la vie, programmée en vertu de son genre de naissance et ce que nous savons que nous sommes dans notre for intérieur.

I knew deep down inside that I was a female but all of the messaging that I was getting was saying otherwise. The ubiquitous messages we receive through family, friends and the institutions that are part of our life experience, knowingly or unknowingly, act as very powerful currents pushing us down the river of assimilation into what is considered normal and it is done in such a way that we intrinsically understand that to challenge these expectations will subject you to potentially very negative consequences. Looking back on it now I can see the insanity of a world that speaks of individual experience and yet tries so hard to make us conform to the same patterns of behavior.

Drapeau de la France Je savais qu’au plus profond de moi, j’étais une femme, mais tous les signes que j’obtenais en retours disaient autrement. Les messages omniprésents que nous recevons de la famille, des amis et des institutions qui font partie de notre expérience de vie, sciemment ou inconsciemment, agissent comme des courants très puissants nous poussant en bas la rivière de l’assimilation dans ce qui est considéré normal et il est fait de telle façon que nous comprenons intrinsèquement que défier ces espérances vous soumettra potentiellement à des conséquences très négatives. Jetant maintenant un coup d’oeil en arrière sur cela, je peux voir la folie d’un monde qui parle d’expérience individuelle et fait toujours de efforts énormes pour que nous nous  conformions à des modèles de comportement identiques.

That being said I can now see that the strength of who I really am was greater than the invisible bars of the psychological prison social expectations created for me. While it took me a very long time to screw up the courage to step across the invisible boundary, one day I finally did it, I leaped off that cliff edge and stepped out into the storm.

Drapeau de la France Cela étant dit, je peux maintenant voir que, la force de qui je suis vraiment, est plus grande que les barreaux invisibles de la prison sociale et psychologique que l’on a espérée et créée pour moi. Tandis que cela m’a pris un temps infini à manquer de courage pour traverser cette frontière invisible ; un jour je l’ai finalement fait, j’ai sauté du bord cette falaise et je suis sorti dans la tempête.

As silly as it sounds it is extremely daunting to be our true and authentic selves, especially if being that self is very visible to others and yet there is a familiarity to this being that is hard to explain to others. We feel in every fibre of our being, in spite of shaking intensely with fear, that this is right for us. We can see now that we can exist within the world in a way that while to others may seem very difficult and very courageous for us is so liberating and natural. It is as if the wheels of our machine have been lubricated and we can operate without all the pain and squeakiness. Our wings stretch and our souls begin to soar.

Drapeau de la France Aussi idiot qu’il en parait, c’est extrêmement intimidant de faire apparaitre son soi vrai et authentique ; particulièrement si ce soi est très visible pour les autres et encore, il a un caractère intime qui est difficile à expliquer aux autres. Nous sentons dans chaque fibre de notre être, malgré un intense tremblement de peur, que ceci est juste, pour nous. Maintenant, nous pouvons constater que nous pouvons exister dans le monde; d’une façon que tandis qu’à d’autres cela peut sembler très difficile et très courageux, alors que pour nous, c’est si émancipant et naturel. C’est comme si les roues de notre machine avaient été lubrifiées et que nous pouvons fonctionner sans toute cette douleur et ces grincements. Nos ailes se déploient et nos âmes commencent à monter en flèche.

For me being able to finally step onto the stage of the world as who I am, to in effect be the she that I was always meant to was scary and yet so exhilirating. I knew that this was who I was all along and that I felt more real, more authentic than ever before in my life.

Drapeau de la France Pour moi, être finalement capable de marcher sur la scène du monde en temps que « qui je suis », paraitre en réalité celle que j’étais toujours supposée être, était effrayant et encore tellement « exhilirating ». Je savais que cette personne était celui que j’étais depuis le début et je me suis senti plus vrai(e), plus authentique que jamais auparavant dans ma vie.

Having lived this highly trans-formative process I know that it takes great courage and strength to stand by the conviction of who you know that you really are and yet the rewards are so wonderful. In this vast universe where we are but small cogs in a great machine and where our little challenges and worries are truly insignificant in the grand scheme of things and yet where those little things can have such great meaning to us and are the meaning of our lives I highly recommend that everyone find the courage to « Be authentic, be yourself » and recognize that « No one can say that you’re doing it wrong ».

Drapeau de la France Ayant vécu ce processus d’intense trans-formation, je sais qu’il faut un grand courage et de la force pour soutenir la conviction de ce que vous savez que vous êtes vraiment ; et pourtant les récompenses sont si merveilleuses. Dans cet immense univers où nous ne sommes que de petits rouages dans une grande machine et où nos petits défis et nos soucis sont vraiment insignifiants par rapport au grand plan de choses [de la Nature, l’Univers, de Dieu 😉 Ndle] et encore où ces petites choses peuvent avoir pour nous une si grande signification – et sont la signification de nos vies – je recommande fortement que tous, nous trouvions le courage d’ « être authentique, et être soi-même » et reconnaissions que « Personne ne peut dire que vous êtes dans l’erreur. »

  • Melissa Paige Kennedy

La Grand-Combe

Ensembles, donnons meilleure mine à La Grand-Combe

La Voix de Dieu Magazine

Les prophéties des saints et des mystiques pour notre temps !

MARANATHAJESUS . NET

CROYEZ en MOI,ayez la FOI, Je viens bientôt avec la JUSTICE de mon PÈRE

JESUS REVIENT

SITE POUR LES CHRETIENS CATHOLIQUES

RSF MONDE

Retraités Sans Frontière (en action dans le) Monde

I N T E G R

Institut des Territoires Grand-Combiens

Histoires de France

Patriote Humaniste International φ

Mas de la Regordane

Être bien, dans un mas authentique

Saint Michel Archange

Blog dédié à Saint Michel Archange dans la tradition catholique

Schnippelboy

Ein Tagebuch unserer Alltagsküche-Leicht zum Nachkochen

Brèves de Magasin

# On vaut mieux que ça ! Tout ce qu'on ne dit pas sur les clients "rois"

Grandtrines

"I'm not a fatalist, but even if I were, what could I do about it?" - Emo Phillips

The Little Clay Cart

My musings on poetry, films and books

BookManiac.fr

Lectures épicuriennes

Nadia Bourgeois

Transfigurer le monde

Maxima

Electronic thoughts Follow me and enjoy !

Blog Femme & Infos

Anita Blogue

LA VIE DE CARRIE

Trépidante ou non, à vous de juger ;)

@ShashaSelflove

Staying Positive

Dragon Trinity

mon blog féminin depuis 2015

Toujours moins, toujours mieux

"Less is more", se simplifier la vie naturellement !

Celebriticist

Heartfelt letters to Celebrities

LioDeFrance

L'homme est une femme comme les autres

Un Petit Blog... avisé ??

Catherine BOCHER partage : ressentis, réflexions et, quelques coquecigrues !

CoolChiZine

Ton Webzine cool, fun et sans chichi

Silence Brisé

Lifestyle et bonne humeur

Le Blog du Fengshui

Françoise CHEVALIER, Consultante

Girl kissed by fire

le blog d'une rouquine passionnée de lecture, de films, de séries, de cré et de tout un tas de choses farfelues !

World Vision

Un regard sur le monde

Once Upon A Dream Girl

Livres - Séries - Cinéma - Escapades

Pimpf : Drifting somewhere...

All those elements that make me complete...

Miss Ayo Délé

Le blog givré, pétillant et coloré pour tout ce qui me passe par la tête : mode, beauté, art, culture, cuisine, politique, société... / The frosted, sparkling and colorful blog for all that pass me through the head : fashion, beauty , art, culture, cooking, politics, society...

Globe-T.

Le Bonnet voyageur • The travelling Winter Hat

AudreyBeauty

La beauté est une source de joie pour celui qui sait la découvrir...

les oiseaux dans le bocal

ou comment les poissons rouges ont pris la clé des champs

CultURIEUSE

Biodiversités artistiques. Cliquez sur les 3 barres de droite pour obtenir des détails sur les publications:

revue des moments perdus

Un faux pas, c'est toujours un pas de fait

Modele Vivant a Quebec

Être modèle nu avec un handicap physique apparent e-mail professionnel: modelevivantaquebec@live.ca

La tentation d'écrire

Les vertus de l'écriture

dsaquarelles

c'est un blog pour présenter mes aquarelles et établir un contact avec d'autres artistes.

Perchés

Création de chaussures

noblethemes

An Exploration Of My Soul

Ma beauté chimique

Quand la beauté se mêle à la chimie ...