Pourquoi sont-ils vêtus en femme ?

Qui serait le mieux placé pour parler de travestisme qu’une personne à l’esprit scientifique, doublé d’un … travesti.

LE TRAVESTISME

Le Travestisme est une forme de comportement dont on découvre les traces à tous les niveaux culturels de l’histoire des Sociétés.. La plupart des sociologues du temps passé n’ont pas ignoré ce phénomène et citent dans leurs ouvrages différents cas d’individus mâles recherchant la satisfaction sexuelle à travers le port du vêtement féminin ; ce type de comportement étant généralement assimilé à l’homosexualité (faux!) ou au fétichisme. Il faut attendre l’année 1910 et la fameuse monographie de Hirschfeld, pour voir le travestisme traité comme un sujet particulier. A partir de cette époque des essais toujours plus nombreux sur cette question ont été publiés dans des revues médicales et scientifiques. Néanmoins et en dépit de ces nombreux travaux, le travestisme fait encore dans le grand public, mais aussi dans certains milieux médicaux, l’objet de multiples conceptions erronées.

L’auteur du texte qui va suivre , et qui n’a pas dévoilé son identité, (et pour cause !), et dont on a trouvé l’étude publiée par plusieurs revues de caractère sexologique, nous explique :

 » Pour ma part j’estime être pleinement qualifié pour traiter ce sujet et cela pour les raisons suivantes :en premier lieu j’ai fait des études scientifiques et suis capable d’analyser correctement et objectivement les faits. En second lieu, j’ai été moi-même toute ma vie durant, un travesti impénitent, et cela me donne le droit de parler de cette expérience avec la compétence requise. »

Avant de poursuivre, je dois préciser que les racines du travestisme plongent dans l’érotisme et la sexualité. Le revêtement d’habit féminin n’est pas nécessairement en soi un acte de travestisme, et ceci en particulier lorsque le but visé est purement théâtral . Pour un imitateur professionnel de la femme [ex. le transformiste – ndle], de même que pour le mime qui se spécialise dans les rôles féminins [ex. acteur du théâtre grec au théâtre du kabuki -ndle], le port du vêtement de femme n’est qu’un aspect banal de sa profession.. Cependant je suis enclin à croire que le talent de certains imitateurs n’est convainquant que dans la mesure où ces derniers sont réellement des travestis.

FilleRobeNoire

TRAVESTISME ET TRANSSEXUALITÉ

En 1954, le psychiatre américain H.Benjamin s’est attaché à établir une distinction entre le travestisme et la transsexualité.

Le travesti reste en contact plus étroit avec la réalité : pour lui, ses organes génitaux restent le centre de son plaisir sexuel, comme chez les autres hommes, et il en est pleinement conscient. D’autre part, le travesti n’ignore pas que les vêtements féminins ne lui semblent érotiquement excitants que dans la mesure où il est justement un homme. Il sait que s’il était une femme, le port de ces mêmes vêtements deviendrait un acte conventionnel et perdrait, de ce fait, tout intérêt.

Il faut cependant reconnaître que la plupart des travestis souhaitent de temps à autre, devenir des femmes afin d’avoir le droit de porter librement les vêtements féminins; mais il ne s’agit ici que de crises passagères.

L’attitude du transsexuel est beaucoup plus radicale que celle du travesti. Le transsexuel, considère qu’il appartient réellement au sexe féminin et que ses organes génitaux d’homme ne sont qu’un détestable caprice de la nature. Il souhaite ardemment devenir une vraie femme.

Certains transsexuels réussissent à persuader le corps médical de pratiquer sur eux les actes chirurgicaux leur permettant de rectifier leur anatomie pour pouvoir vivre entièrement au féminin. Pour lui le port du vêtement féminin devient alors un besoin secondaire.

TRAVESTISME ET HOMOSEXUALITÉ

L’erreur la plus commune que font les médecins, tout aussi bien que les profanes, est de confondre travestisme et homosexualité !

Il n’y a parmi les travestis pas plus d’homosexuels que parmi la population dite « normale ». Il est certain qu’une même personne peut être à la fois un travesti et un homosexuel, mais il s’agit d’une minorité de travestis s’intéressent sexuellement aux hommes. D’autre part un très petit nombre d’homosexuels s’intéressent aux hommes qui portent des vêtements féminins: ils ne sont attirés que par les hommes et non par une parodie de la femme. Le mythe populaire qui représente l’homosexuel fardé et affectant une démarche onduleuse ne s’applique qu’à une très faible minorité d’invertis exhibitionnistes, soucieux d’attirer l’attention sur eux, et dont les journaux à sensation font grand cas.

La majorité des travestis est orientée vers l’hétérosexualité. Les faits révèlent que 70 % des travestis notoires sont mariés et souvent pères de famille. Tel ne serait certainement pas le cas, si le travestisme était synonyme d’homosexualité.

 

TRAVESTISME ET FÉTICHISME

Des liens plus étroits unissent travestisme et fétichisme. Cependant il faut souligner que le fétichiste s’attachera à exiger de sa partenaire le port d’une certaine pièce d’habillement (lingerie, vêtement, chaussures, etc.), alors que le travesti désirera porter ce vêtement lui-même. D’autre part, dans la majorité des cas, le fétichiste sera plus ou moins exclusivement fixé sur une certaine pièce du vêtement qui éveillera son désir érotique, alors que le travesti réagira à toutes les formes du vêtement féminin. Le travesti ne se contente pas de porter une paire de chaussures à talons hauts : il veut adopter le vêtement féminin dans ses moindres détails et éprouve toujours le désir d’être vu dans cet « accoutrement » même s’il n’ose pas traduire cette tendance exhibitionniste par des actes.

TRAVESTISME ET PSYCHIATRIE

L’abondante littérature sur le travestisme qui a été publiée dans les revues médicales et psychiatriques est naturellement basée sur des cas étudiés par les auteurs de ces articles, lesdits cas ne représentant qu’une infime partie du phénomène pris dans son ensemble. Parmi ces articles, certains sont excellents compte tenu de leurs limites. D’autres, en revanche ne présentent qu’une image complètement déformée du problème, leur auteur ayant fondé leurs observations sur un nombre insuffisant de cas.

Il faut en effet souligner que les membres du corps médical ne voient les travestis que dans la mesure où ces derniers sont perturbés, ou lorsque cédant à la pression d’un tiers, ils se retrouvent dans le cabinet de consultation contre leur gré. Pour me permettre un mot, je dirai qu’un psychiatre a peu de chances de rencontrer un travesti « normal » et je suis pour ma part convaincu que le travestisme est, pour de nombreux hommes, un genre de vie normal.

Une revue américaine spécialement destinée aux travestis a révélé au cours d’une enquête qu’un tiers seulement de ses lecteurs avait recherché l’assistance du corps médical. Ce chiffre est confirmé par mes propres observations recueillie auprès des travestis que j’ai personnellement connus ou rencontrés. La vérité est que la majorité des travestis répugnent à se soumettre à tout traitement quel qu’il soit, lequel traitement est de toute façon totalement inutile. La société peut estimer que de tels traitements seraient nécessaires, mais pour le travesti le plaisir que procure le vêtement féminin est tel qu’aucun d’entre nous n’accepterait d’y renoncer.

Une minorité de travesti a parfois recours au médecin lorsque leur manie prend de telles proportions qu’elle les rend incapables d’avoir des activités efficientes dans d’autres sphères, mais ce type de dérangements se manifeste dans toutes les couches de la population. D’autres sont conduits chez le docteur par ordre du juge parce qu’ils sont tombés sous le coup de la loi, ou encore ( le cas est fréquent chez les hommes mariés) parce que leur épouse ne peut plus supporter un mari qui s’affuble de lingeries vaporeuses et de bas Nylon.

Compte tenu de ce qui précède, deux travestis sur trois sont totalement inconnus du monde médical et il est même courant que leur manie soit ignorée de leur entourage. La société étant ce qu’elle est, les travestis, le plus souvent, gardent le secret absolu sur la source essentielle de leur plaisir, ce qui les condamne à une déplorable solitude, tout a fait injuste car cette petite manie ne fait de tort à personne. Sans réclamer pour mes semblables le droit de se lancer dans une campagne de prosélytisme, je pense qu’un homme en jupe n’est pas plus condamnable qu’une femme en pantalons.

FRÉQUENCE DU TRAVESTISME

Il est difficile de fournir le chiffre réel des hommes qui aiment à se travestir. Tout ce que l’on peut dire c’est que cette pratique est beaucoup plus répandue qu’on ne le pense. Certaines sociétés commerciales de vente par correspondance annoncent dans leurs brochures publicitaires qu’elles s’adressent spécialement « aux hommes qui osent porter de la lingerie » et il est clair que le nombre potentiel de travestis doit être important pour permettre à de telles firmes de rester rentables.

Le chiffre fourni par le Rapport Kinsey, concernant le travestisme, est de 0,5% de la population masculine, ce qui est généralement considéré comme un indice de très faible fréquence. Mais peut-on dire que la proportion 1 sur 200 soit vraiment un indice de rareté ? Georgina Turtle estime que le nombre de travestis en Angleterre se situe entre 3 et 15.000. Darrel Raynor donne pour les États-Unis des chiffres qui oscillent entre 1 pour 1000 et 1 pour 160 de l’ensemble de la population. Quelle que soit la manière dont on envisage ces données, chaque lecteur de ce texte peut en conclure qu’il se trouve probablement parmi ses relations plusieurs hommes qui s’adonnent secrètement au plaisir de se parer de vêtements féminins.

Les travestis sont issus de toutes les couches sociales et peuvent être aussi bien agriculteur que commerçant, fonctionnaire que profession libérale. Néanmoins, la plupart des auteurs s’accordent pour affirmer que les travestis se recrutent principalement chez les intellectuels.

LE TRAVESTI TYPE

Existe-t-il un travesti type ? A quels signes peut-on le reconnaître ? La réponse à ces deux questions est négative. Les travestis n’ont en commun que leur goût du travestissement et, exception faite d’un très petit nombre de cas, il est impossible de les reconnaître. Dans la vie quotidienne, rien ne distingue les travestis des autres hommes et la plupart du temps leurs amis intimes et leurs parents eux-mêmes ne devineront jamais leur penchant pour le vêtement féminin.

Comment vivent les travestis ? Une minorité de ceux que leur physique favorise, réussissent à vivre vraiment comme des femmes, sans que nul ne soupçonne rien. Mais il s’agit d’un très petit nombre. D’autres, un peu plus nombreux, sont doués pour le théâtre et mettent au point des numéros d’imitateur qui leur permettent de se produire en public dans leur costume préféré. Cependant, 99% des travestis se conduisent ouvertement comme des hommes ordinaires et dissimulent soigneusement l’aspect féminin de leur vie. Lorsqu’ils vivent seuls, ou lorsque leur entourage est complice, ils s’empressent de changer de vêtements dès qu’ils se retrouvent chez eux, la journée de travail achevée. Mais leur désir le plus cher est de se mouvoir en public dans leur costume d’élection: très souvent ils se bornent à faire une courte promenade nocturne, les ténèbres leur assurant l’anonymat.

S’ils sont mariés à une partenaire tolérante, ils peuvent évidemment se travestir chez eux, s’il n’y a pas d’enfants à la maison. Pourtant, de manière générale, les travestis évitent de mettre leur épouse dans la confidence, par crainte de réactions très souvent négatives. Mais le fait de devoir cacher à la femme qu’ils aiment une part essentielle d’eux-mêmes, représente pour eux un continuel tourment.

Un grand nombre de travestis, mariés ou célibataires, se contentent de porter du linge féminin et des bas sous leurs vêtements masculins. Ainsi tel collègue que vous voyez chaque jour au bureau ou à l’usine porte peut-être des collants, un corset et de la lingerie fine. Selon un calcul de probabilités, chaque rame de Métro transporte sans aucun doute, aux heures de pointe, plusieurs travestis.

LES CAUSES DU TRAVESTISME

La pulsion de se travestir se manifeste généralement de bonne heure et persiste toute la vie. Tous les hommes que j’ai connu et qui avaient ce penchant pour la parure féminine, avaient été, dès l’enfance, attirés par le vêtement féminin. On affirme parfois que des parents mécontents du sexe de leur enfant, développent en lui inconsciemment cette tendance, soit en l’habillant en fille, ou encore en faisant porter à un garçon des vêtements de fille pour le punir. Cette dernière hypothèse est fréquente dans les textes consacrés au travestisme. En fait, il me semble beaucoup plus honnête d’avouer que l’origine du travesti est encore imprécise et qu’elle le restera aussi longtemps que des études sérieuses n’auront pas été faites non seulement sur les travestis qui suivent un traitement chez le psychiatre, mais surtout sur la majorité de ceux qui se tiennent à l’écart du corps médical.

La plupart des travestis déclarent avoir ressenti dès leur plus jeune âge un désir inexplicable autant qu’irrépressible d’essayer une pièce ou l’autre du vêtement féminin, que ce soit celle de sa soeur ou celle de sa mère. Cet acte, et le contact du tissus sur la peau éveille une sensation d’exaltation intense dont la nature est incontestablement sexuelle et le port du vêtement jugé excitant suscite dans la plupart des cas des manoeuvres d’autosatisfaction. Par la suite, cette expérience agréable sera répétée toutes les fois où l’occasion se présentera, et d’autres pièces du vêtement seront « empruntées ».

Double Genre

Après un temps plus ou moins long, le jeune travesti en arrivera à se vêtir complètement en femme. Il empruntera également des fards de manière à paraître aussi efféminé que possible et toutes ces expériences lui sembleront excessivement agréables. Tôt ou tard il finira par se constituer une garde-robe complète, en commençant généralement par se procurer de la lingerie, des bas ou collants, puis peu à peu des chaussures, des robes, des fards, des perruques, des faux-seins pour arrondir une poitrine plate.

Cependant, le néophyte, la première période d’exaltation passée, ne tardera pas à connaître des crises de remords au cours desquelles il se rendra compte qu’il porte des vêtements « interdits » par les préceptes de l’éducation qu’il a reçue. Le sentiment de culpabilité qui accompagne cette découverte le conduira à la dépression et finalement il brûlera ou jettera ses parures féminines jusqu’au moment où sa passion resurgissant, il recommencera une nouvelle collection.

De nombreux travestis pensent parfois que le mariage pourrait les »guérir ». Il n’en est rien! Un travesti reste un travesti et son besoin de porter des vêtements féminins persistera toute sa vie. Je connais des hommes de 50 , 60 et même 79 ans.. qui se plaisent encore à se travestir. Cette passion peut s’atténuer pendant des périodes plus ou moins longues, mais elle ne se laisse jamais étouffer. On prétend que de toutes les « déviations » sexuelles, le travestisme est la plus solitaire et cela est vrai. Les homosexuels ne manquent pas de partenaires, le fétichiste finit toujours par rencontrer une femme qui accepte de porter les vêtements de son choix. Un sadique peut souvent trouver un masochiste sur son chemin. Inversement, un travesti qui est attiré par les femmes, aura de grandes difficultés à découvrir la partenaire qui l’acceptera comme il désire d’être accepté – c’est à dire comme une femme invertie- mais là encore, il faut compter avec la lassitude de la femme si elle se trouve constamment en présence de ce type d’homme. A défaut de cette partenaire idéale, le travesti peut avoir recours aux prostituées, mais de telles relations excluent toute affection et toute amitié durable. Quelques rares travestis, il est vrai, ont la chance de rencontrer une femme compréhensive, mais pour être objectif il faut reconnaître que dans la majorité des cas, seul un travesti peut comprendre celui qui partage ses goûts. Aussi est-ce pour cette raison que les travestis ont tendance à demeurer entre eux, donnant ainsi créance au mythe populaire qui confond travestisme et homosexualité.

Vidéo (1:47:42) : il est habillé en femme parce qu’il aime trop la sienne et ses enfants !
https://www.youtube.com/watch?v=1oY4-E1gLuU

Par : abc-transidentite.fr
Publié : 28.12.2012
Vidéo : au théâtre par Michel Leeb dans le rôle de « Madame Doubtfire ».
Publié (1° fois) sur DG : 29.01.2016
Source : Association Beaumont Continental

43 commentaires sur « Pourquoi sont-ils vêtus en femme ? »

  1. Très bon texte et commentaires ; merci à toutes. Quant à moi, issu d’un monde plutôt « macho » je me suis découvert travestie dans l’âme, vers la soixantaine. Comme personne n’aborde le sujet, je pense qu’il faut se l’avouer, il y a une part importante de schizophrénie en nous. En effet de terreur des tatamis, je passe( à Gloria, à cause de glory hole, que je n’ai jamais essayé encore) presque sans transition , au statut de femme délicate par la magie du travestisme …. j’aime les deux, à méditer sans doute !!!

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  2. J’ai aujourd’hui 47 ans [et] porter une tenue de l’autre genre, comme il est dit par les biens pensant, à toujours été pour moi un bonheur. Depuis l’enfance, pour jouer avec mes amies ; ado avec une amie qui a su me montrer le plaisir de la féminité, en m’aidant dans le choix de tenues, le maquillage, les sorties.
    J’ai le parcours de beaucoup de travesti, avec des remises en question, des craintes et tout ce que nous avons vécue, toutes à un moment de notre vie.
    L’interdit, la dénégation, le rejet de soi ; toutes ces périodes qui peuvent parfois nous emmener sur des routes diverses.
    Plusieurs fois, j’ai jeté ma garde robe pour tout racheter quand la nécessité d’être à nouveau femme était trop forte.
    J’ai lutté pour « rentrer dans le rang », avoir la vie d’homme que la société attendait de moi. Marié, des enfants, une situation professionnelle que j’ai fait évoluer à force de travail et de volonté comme dérivatif a ce besoin toujours présent et un mal être constant.
    Toujours cet état en arrière plan, je me sentant homme ou femme, l’un prenant le pas sur l’autre, en fonction des différentes périodes de ma vie.
    Pendant plus de 10 ans, j’avais mis un mur entre l’homme et son envie de féminité. Je construisais ma famille, notre futur et voulais un meilleur avenir pour tous. Après une reprise d’étude, j’ai dû, pour un nouveau travail, quitter le domicile familial et m’installer provisoirement, avant que la famille me rejoigne dans un studio où j’étais seul toute la semaine.
    C’est durant cette période que le boomerang m’est revenu. J’ai recommencé a avoir envie de féminité, étant seule cela devenait facile. Une culotte par ci, un collant par là, en moins de temps qu’il le fallait, j’avais des jupes des robes, des tops, des chaussures. Le plaisir de me changer en rentrant du travail. Les RDV Skype avec la famille où je masquais mes vêtements par un pull ou un gilet. Mais voila, s’habiller en femme à l’appartement c’était agréable, mais il me fallait sortir, Fabienne avait besoin de vivre dehors, de se faire voir. Alors j’ai commencé timidement le soir à la nuit tombée, puis pendant des heures creuses loin de chez moi, dans une ville voisine. Le plaisir des premiers shoppings, un verre en terrasse, un resto. J’ai aussi commencé à fréquenter des lieux de drague, je voulais savoir si Fabienne était séduisante [et] elle l’est, elle plait aux hommes. La fin de cette période de bonheur pour moi, arrivait quand après des mois de recherches, nous avons trouvé la maison qui accueillerait toute la famille. J’ai dû me séparer de toutes mes affaires qui avaient fait mon bonheur.
    La dure réalité familiale revenant au galop, j’ai de nouveau assumé mon rôle d’homme, de père [et] de mari. Enfin ça, c’était le tableau, vu de la fenêtre. Papa fort se battant pour son fils handicapé, fier de sa fille studieuse et mari toujours présent auprès de sa femme. Mais une année de séparation et divers soucis, ont fait que nous avons commencé à faire chambre à part avec ma femme. Une chambre rien qu’à moi, il n’en fallut pas plus, Fabienne ne voulant plus être enfermée. J’ai de nouveau petit à petit acheté une garde robe que je cachais au fond du placard dans des boites et des sacs. Puis un soir alors que je me changeais dans ma chambre croyant la famille endormie, ma femme a ouvert la porte de la chambre, me découvrant en SG et petite culotte enfilant un collant. Ce fut un choc pour elle comme pour moi. Le secret que je cachais depuis des années, cette part de moi que j’avais cru réussir a enterrer pendant des années de mariage venait d’être découvert. il s’en est suivi une très, très longue nuit de discutions, de questions, bref elle voulait comprendre. Alors je lui ai tout raconté sur mon travestissement exception faite de mes rencontres en tant que Fabienne. Femme forte, elle a mis du temps à accepter ce qui aurait marqué la fin de beaucoup de couple. Notre amour étant réel et fort, nous avons décidé que je pourrais vivre ma féminité, mais que nous préserverions les enfants.
    Alors depuis maintenant 6 ans, j’ai une double garde robe dans mon armoire, je suis en permanence en dessous, quand nous sommes seuls, je porte mes robes ou jupes. Elle m’accorde de temps en temps un W.E. où je quitte la maison pour que Fabienne puisse être au grand jour loin de la maison. C’est un équilibre précaire pour moi, car plus j’avance dans la vie et plus je ressent ce besoin de vivre au féminin.
    Alors oui, je me questionne sur mon avenir, sur mon identité sachant que mon identité, enfin non que Fabienne est la personne que je suis réellement. Tiraillée entre Fabienne et une famille qui a besoin de moi, j’ai l’impression de la sacrifier pour que ma famille ne souffre pas.
    Ma souffrance est réelle. j’en ai parlé à plusieurs reprise à ma toubib, pour elle je devrais penser à une transition très sérieusement au risque de repenser à [commettre] l’irrémédiable ; idée qui m’a à plusieurs reprises, au cours de ma vie, traversé l’esprit et que j’ai failli pousser au bout, il y a 23 ans.
    Désolée d’avoir été si longue dans mon commentaire. Mais même si je peux être Fabienne de temps en temps, ce temps n’est plus suffisant alors oui je me retrouve dans pas mal de fait et pour conclure je dirais qui si nous pouvions porter ce qu’il nous plait de porter sans jugement, nous serions plus heureuses.

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    1. Chère Fabienne,
      il est impressionnant votre commentaire, car il correspond exactement à la vie que j’ai eu, Aujourd’hui âgée de 67 ans, j’ai toujours en moi cette part de féminité et se besoin de la vivre, mais je suis bien aidée par mon épouse, cette femme intelligente qui partage ma vie depuis plus de 45 années et ma féminité depuis plus de 23 ans, après avoir moi même réalisée mon Coming Out auprès d’elle, après avoir réalisée un énorme travail sur moi même à une période de ma vie lors de laquelle la dépression m’accompagnait.
      Pour moi cela à commencée comme je le dis souvent avant ma naissance en 1954.
      Une maman ayant perdue son premier enfants très jeune mariée, une fille née en 1945 et qui malheureusement n’aura vécue que quelques mois, la médecine de l’époque n’ayant rien pu faire pour la sauver, 1947 un autre enfant, un garçon cette fois, puis 7 années plus tard je suis annoncée! Ma maman souhaitant absolument avoir de nouveau une fille, m’a alors bercée pendant 9 mois de grossesse pour que j’en sois une. une layette préparée pour accueillir une petite fille et je fut habillée en fille les premiers mois de ma vie !
      cela à laissé des traces pour ma vie entière, tout du moins c’est ce que j’en ai déduite lors de ce travail sur moi même, avec la volonté d’essayer de comprendre le pourquoi du comment, d’avoir en moi cette sensation d’être plus fille que garçon…
      A 6/7 ans je chipais déjà de la lingerie dans l’armoire de ma maman ! A 10/11 ans je me transformais intégralement en fille, toujours avec en référence la garde robe de ma maman, certainement volant lui ressembler. ???
      Nous habitions un petit village de 500 habitants au sud de paris et mes parents partaient tous les samedi après midi à la grande ville située à 25 km, pour faire l’approvisionnement en commissions pour la semaine et aussitôt parties j’avais le besoins d’aller dans l’armoire de ma maman et un jour pas comme les autres, rentrant beaucoup plus tôt qu’à leur habitude ils ont découverts Lucie, mes joues se souviennent encore de la brulure des claques infligées par mon père…
      à commencée pour moi une période de culpabilité, encore aujourd’hui j’en recherche la nature, était ce d’avoir fouillée dans l’armoire de maman ou de mettre habillée en fille moi le petit garçon ???
      Cet épisode de ma vie est bien resté secret dans la famille, à cette époque on ne parlais pas de ces choses là !!! C’était quasiment une maladie honteuse et psychiatrique !
      Comme bon nombre d’enfants et d’adolescents je me suis longtemps cherchée, les jeux d’enfance, puis de l’adolescence y on beaucoup contribuée, quasiment jusqu’au mariage au retour du service militaire…
      je pensais qu’une fois mariée cela me passerait, mais ce ne fut pas le cas bien au contraire! A cette époque je me suis lancée dans un forme de fuite en avant avec une activité professionnelle débordante sur la vie familiale, devant permet d’apporter le meilleurs pour mon épouse et notre fille, moi aussi mon activité m’a éloignée de la maison chaque semaine, et toutes les chambres d’hôtel était témoin de mes transformations, moi aussi j’ai commencée à sortir dans ma condition féminine pour être aussi connue et reconnue en tant que femme. Les créations d’entreprises ou les rachats, toujours dans le but de vouloir faire en tant que mari et père le bonheur de ma famille ont malheureusement eux le résultat inverse, en 1997 je me suis retrouvée en dépôt de bilan et perdant du coup tous ce que j’avais crée pour le bien être des miens, mise sur le banc des accusés avec nombre de procès et de dettes, la dépression est arrivée, et c’est à cette époque que j’ai voulue effectuer une transition quasi totale et quitter le pays, d’où ce travail sur moi même avant d’en parler franchement à mon épouse…
      La chose très surprenante est qu’elle ma écoutée et entendu lorsque je lui ai racontée ma vie, mon enfance, les abus, les mal être successifs et j’en passe, et qui plus est elle ma comprise me dévoilant même qu’elle se doutait de certaines choses …
      Nous avons passées des moins à discuter et surtout dialoguer ensemble, elle m’a acceptée telle que je suis et à ce jour je peu affirmer que nous sommes un couple très profondément amoureux l’une de l’autre, que notre vie est harmonieuse et que nous ne pouvons vivre l’une sans l’autre, c’est elle ma principale complice qui me conseille ici et là…
      Depuis mon enfance je vie, je pense, j’agie plus en tant que femme que garçon, j’ai trouvée une plénitude et sérénité de vie, je n’ai plus aucune violence en moi, je parle de celle que je m’étais forgée afin de donner une sorte de change autour de moi, ce qui nous apporte aussi le bonheur tant recherché.
      Voilà chère fabienne pourquoi je dis qu’il y a une certaine similitude dans notre histoire.
      Aujourd’hui je suis très ouverte pour discuter de ce sujet avec d’autres consœurs si je peux les nommer ainsi ou autres psychologues si mon histoire peu le aider dans leurs études.
      très cordialement
      Lucie

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  3. Je voudrais ajouter… Je suis une femme transgenre, ce qui indique que je suis née garçon. Je ne me sens pas travestie puisque , (si on suit les articles initiaux) ce que je ressens n’est pas une crise passagère, d’une part et d’autre part, je ne me sens plus homme, mais femme. J’ai construit cette perception après une longue introspection (je n’ai pas dit « analyse ») et j’ai compris que je ne pouvais être que femme. Cette perception de ma nature profonde est indépendante de la présentation publique que je fais de mon corps. Cependant, j’ai aussi décidé que je présenterai mon corps comme celui d’un femme dans toutes les acceptations du terme. Je ne suis cependant pas transformée physiologiquement (pour l’instant!) et mon entourage (familial, amical, professionnel) me considère comme une femme. Par ailleurs, je ne cherche pas (c’est le moins que l’on puisse dire) à être mise dans une « boîte », ni une « catégorie », ce que je trouve essentiellement réducteur: je suis ce que je suis, complexe et construite par mon histoire, ma sensibilité, mes émotions, ma temporalité. De même je ne veux pas que quoi que ce soit se prétende savoir définir une quelconque catégorie qui me définisse.
    Les mots que j’aime bien sont « non-binaire », « femme trans-genre » car ils proposent une liberté, une non-définition.
    Je ne suis pas transsexuelle puisque je n’ai pas transformé mon corps physiologiquement (peut-être le ferai-je ??)
    Le plus important pour moi est le bonheur extraordinaire d’avoir compris ce que je suis, et d’avoir eu la volonté (aidée par mes proches) de vivre au grand jour MA réalité.
    En conclusion, je voudrais insister sur le fait que chaque personne a le droit de se construire sa propre réalité, qu’aucune définition (sociale, culturelle, médicale, …) ne pourra jamais suffire à définir une personne dans sa complexité, son histoire, son ressenti, ses émotions, ses sentiments. Et que personne au monde ne peut prétendre à le faire non plus.
    Je suis infiniment heureuse et je souhaite que cela le cas pour vous tous.

    Chris

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  4. Je suis, moi aussi, entre les deux … plus totalement « trav » mais pas encore  » trans » …. plusieurs refoulements de ce que je prenais juste pour des pulsions, mais maintenant je me pose des questions sur ce que je serai dans 10 ans … je prend le train en fille, je vais faire du shopping en fille, mais je suis un homme socialement …. cruel dilemne ….

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  5. Bonjour à toutes
    Assez d’accord avec l’essentiel… juste un peu perturbée par la définition de la différence entre travestie et transexuelle… moi je me trouve pile entre les deux… comment me positionner alors ? Je n’ai pas envie de me faire opérer, j’adore ma verge, et elle me donne beaucoup de plaisir… mais quand je suis femme, j’aime me sentir femme jusqu’au bout, me faire pénétrer par un homme, prendre du plaisir avec mon cul, ma bouche, mes seins….j’aime les femmes et particulièrement celles qui m’aiment en tant que femme, les amies travesties et transexuelles, les hommes (particulièrement bio et hétéros avec qui j’ai du succès), les couples… je ne me sent pas enfermée dans des cases très étroites de l’auteur de cet article… mais je chipotte, cet article est très intéressant et fait du bien… bisous

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    1. alors vous êtes transgenre,dans le jargon médical ,car se sujet n’a pas était traité dans ces textes,ou il y a quelque erreurs,lire les livres du docteur Mireille Bornièbale,elle est psycosexologue, oui se terme n’est pas beaucoup connus,ou consulter certains hôpitaux spécialisé sur se sujet,on y ai très bien accueillie, le travesti le plus connu s’appelait Hercule,ééh oui,il y a trois sorte de personne féminines, travestie,transgenre dont je fait partie,et transsexuelle

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  6. Tout est juste pour moi. J’ai fait une dépression il y a quelques mois et je suis persuadée (et oui, je met des « e ») que le sentiment de culpabilité en était la principale cause. Boulimie et prise de 20kg en 5 mois, inconsciemment pour ne plus rentrer dans mes fringues. Bref ! je me suis réveillé (là je ne mets pas de « e », car je ne ressemblais plus à rien) un matin poulu et pesant 88kg pour 1,75m et toujours aussi mal dans ma tête (cette fois dû à 4 mois de privations). J’en ai reperdu 15 et c’est reparti de plus belle. Cela m’a aidé à comprendre que ça fait partie intégrante de moi et que je ne pourrai rien y changer. Même si je sais que j’aurai encore des hauts et des bas. Et je pense que cela restera le secret de ma vie. Et merci aux réseaux sociaux, car sinon la solitude serait totale.

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    1. Les « hauts », c’est quand tu es en « hauts » talons, et les bas, c’est quand tu ne marches pas en « hauts talons ». C’est ça, les « hauts » et les « bas » d’une personne travestie 🙂
      Blagues à part, je fais 1.83 et disons 75 kg — comme j’aimerais en compter 10 de moins…

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  7. Je ne me sens bien qu’hyper maquillée, perruquée, en minijupe ou mini-robe, jambes nues ; et plus c’est court meilleur c’est !!! comme je les porte toujours hyper courtes et sans slip, en toutes saisons, en toutes circonstances, très courtes et sans aucun sous-vêtement : c’est très excitant ! et cela oblige à adopter des positions et des jeux de jambes très féminines, j’adore les regards sur mes cuisses nues et qui plongent parfois sous ma mini, pour voir que suis nue dessous !!! et parfois je dévoile tout, volontairement ou involontairement !!!

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      1. oh oui plus je fais la s….e, plus je me sens femme, comme si j’étais faite pour ça et les mecs adorent une s….e qui accepte tout !!
        [les …, sont de D.G., censure nécessaire pour que ce blog puisse conserver son « accessibilité tout public. »]

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  8. Moi, je pense que de toute façon, les genres n’existent pas, car seul le corps a un sexe, tandis que nos âmes sont asexuées. C’est pour cela que quand la conscience s’élève, cela peut engendrer l’androgynie ou la transidentité ; ça n’engage que moi et mes recherches.

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    1. Tout à fait d’accord avec Margot, plus nous évoluons, nos vibrations s’approchent de l’amour parfait qui est l’énergie pure ! L’énergie pure en elle même n’a pas de sexe :-), d’où le coté naturel de ne plus faire de différence entre ce que l’on nous impose « homme fait ceci, porte cela !… femme porte ceci, fait cela…! » qui a pris le droit de nous imposer le terme « homme et femme ! » qui a imposé que nous devrions faire telle ou telle tâche ! en fonction de notre sexe ! Qui nous à imposé de porter tels ou tels habits, maquillages, etc … nous sommes des « bipèdes » normalement libres ! Et libres de s’habiller, travailler, se maquiller avec ce que l’on veut. Il faut être libre en soi, c’est à dire, être libre avec les autres ; ce que l’on appelle : évolution/élévation. Nous recherchons tous la même chose…. revenir à nos origines : énergie/amour.
      Il y a beaucoup de choses à changer dans le système qui nous réduit à l’esclavage ; ne plus avoir de droit, en nous empêchant d’être libres, d’être nous mêmes. Il faut passer au delà des critiques, jalousies, sarcasmes … qui n’aident pas le lâcher prise, pour ceux qui veulent avancer.
      Il y a des personnes qui s’habillent en « femmes » tout en se maquillant pour embellir leur visage, sans pour autant se travestir ! Alors si c’est se travestir, les « femmes » sont toutes des travesties depuis longtemps, à s’habiller en « homme » 😉

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  9. Un aspect du travestisme est qu’il est souvent une étape dans l’évolution de la personne transidentitaire d’une durée plus ou moins longue au début ou dans l’attente d’une transition.

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  10. Encore un article « made in France » qui ne respecte pas l’identité des femmes transsexuelles, ce genre d’article encourage la discrimination à l’encontre des femmes trans, surtout lorsque l’article est lu par des gens cis-genre. À la lecture de cet article, on suppose qu’il est acceptable de continuer de traiter une personne selon le sexe qui lui a été assigné à la naissance, ce qui est extrêmement blessant, voire même totalement insupportable. S.V.P. cessez de masculiniser la transidentité, sauf si la personne trans est née avec des organes féminins. À ce moment seulement, vous pourrez dire : un trans, ou un transsexuel comme vous dites. C’est triste de voir ce genre d’article qui ne tient pas compte de ce qu’est en réalité l’identité de genre.
    Une femme qui en à marre du non respect.

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  11. Bonjour, je m’appelle Alexia, je suis transgenre comme on dit, et de plus je suis une accro aux sciences, ayant fais énormément de recherches dans de nombreux domaines, j’ai maintenant compris toute ma vie passée et je pense que le fait d’être sortie du placard à 17 ans, je me suis libérée de mon ego ; c’est là que la science m’a appelée, puis l’astrophysique, ensuite la physique quantique, et aussi beaucoup les anciennes civilisations et leurs croyances et coutumes ; je pense que le travestisme ou transsexualisme est un début de l’élévation de la conscience. en effet quoi de mieux qu’un mélange des deux genres pour faire un être plus evolué au niveau de la conscience !! c’est mon avis.

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    1. @Alexia : Voilà un point de vue qui m’interpelle. Je retiens cette idée de « libération » de l’égo que je n’avais pas encore rencontré jusqu’ici dans mes recherches et réflexions. Je retiens aussi l’idée que travestisme ou transsexualisme peut être considéré comme « le un debut de l’élévation de la conscience ». S’il y a bien un domaine de réflexion que j’affectionne c’est bien les questions touchant à la conscience : posséder les deux genres ou être ambivalente quant au genre m’apparait très différent de l’idée d’être irrésistiblement attirée par l’identité de genre féminine. J’ai de l’estime pour les personnes qui en viennent à souffrir de leur genre de naissance, comme les hommes qui n’en peuvent plus de souffrir leur corps d’homme. Mais je suis bien plus intéressée par ce que j’appelle l’ambiguité de grenre, je choisis de vivre en femme quand cela me plaît et pour les motifs qui me plaisent. Cela part peut-être d’un constat qui dit « Je ne veux pas devenir une femme » et « Je suis bien dans mon corps d’homme », je ne ressens pas de dysphorie de genre. J’aime explorer le féminisme en moi pour des raisons sexuelles, fétichiques ou pas, mais c’est sûrement un état que je considère une « élévation de conscience », étonnement.

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      1. C’est une chose très dure pour moi, quand je dois repasser en mec, abandonner ma condition de femme, provisoirement heureusement !!! sortir la robe pour repasser un pantalon à la con! enlever ma perruque, me démaquiller : c’est dur !
        Ma mère voulait une fille ???

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  12. Tout ces commentaires sont très intéressants, merci de partager votre ressenti. Il me semble que c’est un vaste sujet ou tout les cas de figure sont possibles. Il me semble donc qu’il ne faut rien définir et laisser libre à chacun ou chacune sa liberté de vivre sa vie comme il ou elle l’entend. Je pense aussi que le problème majeur c’est notre société qui veut régenter la vie d’autrui, ainsi que le regard des autres.

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    1. @Patrick : merci et bienvenue sur ce blog. Lio.
      Vivre ou discourir, là est la question.
      Tout est possible et chacun est unique. Tout texte écrit par l’homme a forcément ses limites – celles du langage humain – et ne saurait s’approcher véritablement d’une réalité qu’il ne peut que décrire de façon imparfaite et partielle, voire partiale.
      Un bon exemple est celui de la christophine (ou chayotte) :
      je pourrais toujours vous faire une conférence de 4 heures sur le sujet et vous offrir un livre de 530 pages de compléments d’information ; tant que vous n’aurez pas goûté à une christophine, vous ne saurez pas quel goût elle a, amputant ainsi largement votre savoir sur ce délicieux légume. https://fr.wikipedia.org/wiki/Chayote

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  13. Bonjour
    Eh bien moi cet article me gêne car il n’a rien de scientifique, alors que l’auteur (inconnu) prétexte une formation scientifique pour le légitimer. Il y est affirmé que la proportion homo/hétéro est la même que dans la population globale, alors qu’aucune source n’est donnée sur ce point. Il y est question de 70% de gens mariés … mais qu’est ce que cela veut dire ? On peut être marié et bi ou homosexuel ! Là encore aucune référence donnée.
    On sent juste que l’auteur est hétérosexuel, probablement marié, et qu’il aimerait que le travestissement soit considéré comme « normal », mais c’est quoi être normal ? Il y a une telle défense par rapport à l’homosexualité que j’irais presque jusqu’à dire que cet article est homophobe, car son discours sous-entend que l’homosexualité n’est pas « normale »… ce qui n’a bien entendu aucun sens, car la norme dépend de chaque type de société, à une période donnée. Etre homosexuel en France dans les années 70 était encore considéré comme « anormal » par la psychiatrie (en tous cas c’était une pathologie), aujourd’hui ça ne l’est plus.
    Personnellement je suis de formation scientifique, bisexuel, et travesti occasionnel, et je ne me reconnais pas dans cet article. Se travestir n’est ni normal ni anormal, c’est seulement une fantaisie, qui est vécue de manière très différente suivant ses adeptes. Pourquoi vouloir réduire cela une ou deux catégories ?

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    1. @ Isabel : Merci de ta participation à ce blog.
      Tu as sans doute raison en disant que ce texte n’est pas scientifique à la raison que le travestisme n’est pas une discipline scientifique et qu’on voit mal comment rendre compte du phénomène par une formule mathématique ou chimique, malgré les innombrables tentatives de divers professeur Nimbus de toutes nationalités. Même les sciences humaines butent sur le fait et ne s’en sortent qu’en créant une pléthore de classifications (79 aux dernières nouvelles).

      Pour ce qui est de la « fantaisie » à laquelle tu fais allusion en ton dernier paragraphe, encore faudrait-il savoir à quelle définition tu la rattaches :
      Fantaisie (cf. Larousse) : nom féminin (du latin fantasia, du grec phantasia, apparition)
      1 – Imagination libre, sans contrainte ni règle ;
      2 – Faculté de création : donner libre cours à sa fantaisie.
      3 – Désir bizarre, fantasque, ne correspondant à aucun besoin essentiel : se plier aux fantaisies de quelqu’un.
      4 – Originalité amusante, tendance à prendre des initiatives imprévues : être plein de fantaisie.
      5 – Ensemble de choses imprévues et agréables : sa vie de bureau manque de fantaisie.
      6 – Caractère d’imprimerie n’appartenant pas aux classifications établies.
      7 – Œuvre littéraire soustraite à des règles fixes, où l’imagination se donne libre cours.
      8 – Pièce musicale qui n’est pas soumise à des règles formelles préétablies.

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    2. Bonjour, Isabel.
      Je suis Alessandra… (mon pseudo de travesti).
      J’ai bien lu votre commentaire. Je vous en remercie. Mais je trouve que vous « chercher la petite bête ».
      L’auteur inconnu a tout à fait traduit la situation. Elle est sans doute générale et mérite peut-être un approfondissement dans les chiffres exactes. Mais dans ce cas là, il faudrait faire une véritable thèse pour définir parfaitement la réalité.
      Enduite, il parle du travestissement et souhaite qu’il soit vu comme un acte normal, dans le sens où il est tout simplement !
      Pas besoin de dire, « normal, mais c’est quoi, normal ? »
      D’autre part, je ne trouve absolument pas qu’il dénigre les homosexuels allant jusqu’à l’homophobie.
      Vous, Isabel, vous ne vous retrouvez pas dans ce texte…
      Moi, je m’y retrouve complètement !
      Le travestissement m’a envahi lors de mes 7 ans… Je ne peux reprendre tout ce qu’a cité l’auteur… mais, jusqu’à mes presque 52 ans, tout est juste dans son récit.
      Et je suis heureux qu’enfin, on parle des travesties aussi justement aujourd’hui… car notre situation actuelle, reste toujours très difficile à vivre. Car nous restons les « incompris » dans cette société moderne qui ne cesse d’évoluer… et pas toujours vers les meilleures choses pour le bonheur de tous ces concitoyens. Alors que nous ne recherchons que l’harmonie de soi… au sein même d’une société que nous souhaitons harmonieuse.
      Un triste constat. Mais courage… tenons-bon ! Bises Alessandra

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    1. @Laurence : merci de votre appréciation et au plaisir de vous compter parmi nos fidèles lecteurs. N’hésitez pas à partager sur vos réseaux sociaux, les articles de Double Genre, un blog récent sur la transidentité. Lio.

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    1. Bonjour Cécile, merci de signaler Xavier Duvet…en effet j’ai découvert « féminisation » qui retrace parfaitement mon parcours et mon exclusion par ma femme!
      Je suis présente sur » facebook » et ça me ferait très plaisir que vous alliez me dire bonjour
      Bonne journée
      Liane Vicomte

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  14. Excellent article qui fait bien le tour de la question, sous ses facettes, je dirais, les plus importantes. Je me suis reconnue sous plusieurs angles. J’ai surtout apprécié la lecture du texte par la franchise du propos, ici, pas de jugement,mais une description aussi réaliste que possible. De nature curieuse, j’ai apprécié l’opportunité d’en apprendre davantage sur moi à travers le texte. Merci!

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    1. Bonjour, Jacqueline.
      C’est vrai… Ces textes parlent exactement de ce qui se passe…
      Je m’y reconnais également complètement… et comme toi, aussi. J’en apprends sur moi.
      À+ mon amie Jacqueline. Bea

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      1. J’ai pris le temps de relire le texte et j’aimerais ajouter ceci. Il m’est arrivé, récemment, d’en arriver à la conclusion que je ne savais plus qui j’étais? Ce fut un bref moment de conscience car l’instant d’après, je chassais cette idée de mon esprit. Une des questions qui me trotte souvent dans la tête est « Comment est-ce que ça va se passer pour moi? », dans le sens, quel sera le mécanisme déclencheur qui me ferait basculer de façon permanente du côté de la féminité? et chaque fois que la question revient me hanter, je suis toujours sans réponse. D’un côté, je ne ressens pas de dysphorie de genre, je suis bien dans ma peau (je dirais ni homme, ni femme). D’un autre côté, je suis attiré, fasciné par l’idée de devenir une femme. Je crois que c’est l’idée qui m’attire le plus, finalement, dans le travestisme. Mais je n’en sens pas un besoin viscéral. Quand j’y pense, j’ai une veine inouïe de pouvoir vivre le genre de féminité qui me plait assez souvent — mais jamais entièrement comme j’en aurais envie.

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